Mouvement des Focolari
Chiara Lubich: ouverture de la cause de canonisation

Chiara Lubich: ouverture de la cause de canonisation

Chiara-Lubich-01C’est par une lettre adressĆ©e au Mouvement des Focolari que la prĆ©sidente Maria Voce annonce avec une grande joie l’ouverture de cette cause, en invitant tous ceux qui vivent la spiritualitĆ© de l’unitĆ© Ć  ĆŖtre Ā« un tĆ©moignage vivant Ā» de tout ce que Chiara a vĆ©cu, annoncĆ© et partagĆ© avec de nombreuses personnes, dans un engagement commun sur le chemin d’une Ā« saintetĆ© vĆ©cue ensemble Ā».

La dĆ©cision de demander l’ouverture de la cause de canonisation avait Ć©tĆ© annoncĆ©e par Maria Voce le 7 dĆ©cembre 2013, avec le souhait qu’une telle reconnaissance puisse encourager de nombreuses personnes Ć  s’engager moralement et spirituellement pour le bien de l’humanitĆ©.

L’évĆ©nement du 27 janvier pourra aussi ĆŖtre suivi sur internet: http://live.focolare.org

 

Au cœur de la ville, la fraternitĆ© s’allume

Au cœur de la ville, la fraternitĆ© s’allume

20150119-aChez nous le 25 dĆ©cembre n’est pas fĆ©riĆ© – raconte une volontaire d’un centre pour enfants handicapĆ©s. Cependant, aprĆØs avoir prĆ©venu Ć  l’avance les familles des enfants infirmes qui font la rĆ©habilitation chez nous, au moins ce jour-lĆ  nous nous arrĆŖtons. Et voilĆ  que d’un commun accord avec les jeunes de l’équipe, nous avons pensĆ© passer NoĆ«l au centre, pour dĆ©jeuner ensemble.

Les ados ont aussi invitĆ© quelques jeunes qui durant l’annĆ©e nous ont aidĆ©s au service des orphelinats, heureux d’y participer. Quelques-uns d’entre eux sont chrĆ©tiens, d’autres non, comme la majeure partie des personnes autour de nous, mais le dĆ©sir d’être une famille est dans le cœur de chacun.

Quand nous nous sommes saluĆ©s la joie se lisait sur tous les visages, comme lorsqu’on attend quelque chose de beau.

En ce moment, Ć  cĆ“tĆ© du centre où nous essayons de mettre en pratique la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, quelques familles logent avec leurs enfants, et nous sommes en train de les suivre : elles viennent de loin. Elles vivent des situations trĆØs difficiles et douloureuses pour beaucoup de motifs. MĆŖme si le service est en vacances, nous leur avons dit que si elles le voulaient elles pouvaient venir passer un moment de fĆŖte ensemble. Toutes ont rĆ©pondu positivement. Une mĆØre a pleurĆ©, tellement elle Ć©tait contente de la proposition : Ā« Je sais que NoĆ«l est une fĆŖte importante pour vous, si vous m’invitez, cela veut donc dire que moi aussi je suis importante ! Ā».

Une autre mĆØre, environ trois semaines avant, avait pris le train pour venir en ville avec son mari voir le mĆ©decin pour leur enfant atteint d’une forme grave de paralysie cĆ©rĆ©brale. Elle a tournĆ© dans tous les coins mais tous lui ont dit que cela ne valait pas la peine de tant se fatiguer, il valait mieux retourner Ć  la maison et laisser les choses comme Ƨa. Le cœur trĆØs gros, elle a dĆ©jĆ  son billet de train en main pour l’aprĆØs-midi. Elle se souvient cependant qu’une parente chrĆ©tienne lui avait parlĆ© bien avant d’une Ć©glise où elle avait Ć©tĆ©. MĆŖme si elle n’est pas chrĆ©tienne, elle se sent poussĆ©e Ć  chercher cette Ć©glise. Elle la trouve et y rencontre un prĆŖtre. Il connaĆ®t un jeune de notre Ć©quipe, qui chante dans le chœur de l’église, et il lui dit : Ā« Voyez, Ć  un quart d’heure d’ici Ć  pied il y a un endroit où on visite les enfants comme le vĆ“tre, essayez d’y aller Ā». On lui montre la route et ils arrivent chez nous. MĆŖme s’ils n’ont pas de rendez-vous, deux d’entre nous les accueillent. Peu aprĆØs, elle appelle son mari qui l’attend Ć  l’hĆ“tel et lui dit : Ā« Nous ne partons plus Ā».

Nous avons ensuite compris que leur couple traversait des moments de crise Ć  cause de l’enfant : Ā« Quand je suis arrivĆ©e ici, ce qui m’a le plus frappĆ©e c’était le sourire des gens. J’ai retrouvĆ© l’espoir et mĆŖme mon mari est moins dĆ©primĆ© Ā». L’invitation Ć  la fĆŖte les a inclus aussi dedans. NoĆ«l… un Dieu qui se fait petit pour nous rendre tous frĆØres !

Le dialogue est-il nƩcessaire ?

Le dialogue est-il nƩcessaire ?

PoliziaParigi

On se demande aujourd’hui, aprĆØs les homicides de Paris et les massacres au Nigeria et au Pakistan, si le dialogue entre des personnes de religions et de cultures diffĆ©rentes est nĆ©cessaire.

Ā« Permettez-moi de retourner la question Ā», dĆ©clare Maria Voce : Ā« Peut-on vivre sans le dialogue sur une planĆØte dĆ©sormais mondialisĆ©e ? Ā». Elle rappelle qu’en plus des flux migratoires volontaires, des populations entiĆØres obligĆ©es de fuir Ć  cause de vĆ©ritables persĆ©cutions s’y ajoutent, Ā« elles sont dĆ©racinĆ©es de leur monde et de leur futur Ā», forcĆ©es de partager leur vie avec des personnes d’ethnies, de cultures, d’opinions et de fois diffĆ©rentes, et la prĆ©sidente des Focolari de citer la question pressante des pays occidentaux : comment peut-on vivre aux cĆ“tĆ©s de ces personnes ? Ā« La rĆ©ponse est claire – affirme-t-elle – ou on dialogue ou on lutte les uns contre les autres. Mais se combattre mĆØne Ć  la destruction, aussi bien des gens sur place que des immigrants. Alors que l’ouverture et le dialogue crĆ©ent la vie et portent Ć  la vie. Ā»

Ā« J’ai pu le constater au cours de mes voyages dans les contextes dramatiques du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Asie, explique-t-elle. L’engagement courageux dans le sens du dialogue est vĆ©cu par des enfants des Ć©coles, des familles avec leurs voisins, par de nombreuses personnes dans les milieux de travail Ā».

154142Elle rappelle combien le dialogue le plus efficace est celui Ā« qui repose sur la vie, sur le partage de l’existence quotidienne Ā», et qui Ā« ne dĆ©bute pas tellement par une confrontation immĆ©diate avec les idĆ©es Ā» mais Ā« par la connaissance de l’autre – et non pas de sa religion – afin de pouvoir dĆ©couvrir le lien de fraternitĆ© qui lie tous les ĆŖtres humains Ā». Maria Voce est convaincue que la diversitĆ© n’est pas Ā« nĆ©cessairement motif d’opposition, mais peut ĆŖtre motif d’enrichissement rĆ©ciproque. Et vraiment on s’enrichit, parce que Dieu est gĆ©nĆ©reux et rĆ©pand ses dons sur tous les hommes, peu importe la foi Ć  laquelle ils appartiennent Ā». Ā« Le dĆ©couvrir – ajoute-t-elle – nous rend tous plus riches et mĆŖme plus libres dans le rapport rĆ©ciproque Ā».

Un petit clin d’œil sur ce que le pape FranƧois manifeste ne peut manquer Ā« par sa parole et ses attitudes, il souligne l’accueil, l’empathie, l’écoute Ć  fond des raisons de l’autre Ā». Elle est tout aussi prĆ©cieuse cette indication du pape Ć  ne pas mettre de cĆ“tĆ© notre identitĆ© de chrĆ©tiens, de maniĆØre Ć  nous prĆ©parer Ć  ce dialogue, parce qu’il est vrai que nous ne pouvons dialoguer que si nous sommes profondĆ©ment et authentiquement chrĆ©tiens Ā».
Ā« Un chrĆ©tien ou un musulman – conclut Maria Voce – s’amĆ©liore en cheminant sur la voie du dialogue et dĆ©couvre que l’on progresse ensemble et que cela porte Ć  œuvrer ensemble, Ć  commencer par la paix, qui est au bĆ©nĆ©fice de toute l’humanitĆ© Ā».

Lire le texte intƩgral de la dƩclaration

La fraternitƩ : un antidote au Mal

La fraternitƩ : un antidote au Mal

Chiara Lubich - Imam W.D. Mohammed

Chiara Lubich – Imam W.D. Mohammed

Face Ć  une aussi grande tragĆ©die d’une telle absurditĆ©, tragĆ©die qui nous dĆ©passe tous, nous sommes en recherche de sens. Devant tant de peur et d’angoisse, quelle rĆ©ponse apporterĀ ?

« Quand j’ai vu ces tours s’Ć©crouler – c’Ć©tait incroyable -, face Ć  cette immense tragĆ©die, au choc d’une superpuissance qui, d’un coup, se dĆ©couvre vulnĆ©rable et expĆ©rimente l’Ć©croulement de ses certitudes face Ć  la peur d’une guerre qui peut Ć©clater et Ć  ses consĆ©quences imprĆ©visibles, j’ai eu l’impression de revivre Ć  Trente sous les bombardements de la seconde guerre mondiale. Tout s’Ć©croulait mais une question s’imposait fortementĀ : existe-t-il quelque chose qu’aucune bombe ne puisse dĆ©truireĀ ? Et la rĆ©ponseĀ : ouiĀ ! c’est Dieu. Dieu que nous dĆ©couvrions Amour. Une dĆ©couverte fulgurante qui nous avait donnĆ© la certitude qu’Il ne peut nous abandonner, nous les hommes, qu’Il n’est jamais absent de l’histoire et qui sait mĆŖme faire tout converger au bien. Je l’ai expĆ©rimentĆ© de faƧon surprenante.

Et je me suis demandé : serait-ce que Dieu, aujourd’hui, au dĆ©but du XXI° siĆØcle, veuille nous refaire cette grande leƧon et nous donner la possibilitĆ© de le remettre, Lui, Ć  la premiĆØre place dans notre vie, nous contraignant Ć  dĆ©placer tout le reste au second planĀ ? Cela me parle d’espĆ©rance et d’avenirĀ Ā».

On ne peut cependant nier qu’il existe un sentiment anti-islamisme grandissant. Que pouvons-nous faire pour Ć©viter ces sentiments qui considĆØrent criminel le monde musulman tout entierĀ ?

« Depuis longtemps, dans notre Mouvement – et pas seulement lĆ  – nous avons construit une unitĆ© profonde en Dieu avec des musulmans et, justement aux Ɖtats-Unis, avec un vaste mouvement musulman afro-amĆ©ricain. J’ai appris qu’en ce moment, le fait de s’ĆŖtre unis Ć  nous, chrĆ©tiens, pour porter la fraternitĆ© universelle dans le monde, les aide beaucoup.

Nous devons nous reconnaître frères, chrétiens et musulmans. Nous sommes tous fils de Dieu. Comportons-nous donc de cette manière, nous chrétiens ».

Comment est possible, Ć  votre avis, une telle haine de la part de quelques fondamentalistes musulmansĀ ? Que peut-on faireĀ ?

« Selon moi, il s’agit lĆ  du Mal, avec le “M” majuscule. Pour cette raison, je ressens profondĆ©ment quelque chose qui est peut-ĆŖtre un peu originalĀ : en ce moment, toutes les forces se mobilisent au niveau politique et parmi les chefs d’Ɖtats, etc. mais il faut que le monde religieux lui aussi, se mobilise en vue du bien, s’unisse en vue du bien. Il le fait dĆ©jĆ . Par exemple, le Saint PĆØre a parlĆ© dimanche avec une telle force – et j’ai vu que tous les journaux l’ont mentionnĆ© – disant que l’AmĆ©rique ne doit pas se laisser tenter par la haine. Il continue Ć  rĆ©itĆ©rer ses appels pour la paix.

Notre Mouvement, dans son expression plus politique, “Mouvement politique pour l’UnitĆ©“, soutient cette idĆ©e de la fraternitĆ© qui est porteuse de paix. Il le fait par l’intermĆ©diaire des Communes et des Parlements en de nombreuses parties du mondeĀ Ā».

 

 

Paris : vivre ensemble dans la paix

Paris : vivre ensemble dans la paix

001Ā« Comme tous les franƧais, nous sommes sous le choc Ć  cause des Ć©vĆ©nements de la semaine derniĆØre, tragĆ©die qui a poussĆ© environ 4 millions de personnes Ć  manifester dimanche 11 janvier 2015, Ć©crit Dominique Bonnet, directeur du groupe de l’édition franƧaise Nouvelle CitĆ© Ā». ā€œ En tant que maison d’édition – continue-t-il – nous avons Ć©prouvĆ© le devoir de rĆ©agir Ć  propos de l’attentat et du meurtre des caricaturistes de Charlie Hebdo, mais en essayant de proposer un message positif. C’est-Ć -dire que nous voulions souligner le fait de Ā« vivre ensemble Ā», une rĆ©alitĆ© que nous voulons construire avec tout le monde et toutes les religions. VoilĆ  pourquoi nous avons choisi de nous exprimer par une illustration qui ne reprenne pas le slogan Ā« je suis Charlie Ā» mais Ā« Je suis avec Charlie Ā». De fait nous ne partageons pas le point de vue Ć©ditorial de ce journal. Notre illustration montre en haut les 4 dessinateurs assassinĆ©s. En respectant leur revendication en tant qu’athĆ©es, il nous a semblĆ© que la phrase Ā« Ils ne vont quand mĆŖme pas nous canoniser Ā», pouvait ĆŖtre leur Ć©tiquette. Les slogans au fond du dessin expriment notre vision de la Ā« vie ensemble Ā». L’illustration a Ć©tĆ© publiĆ©e le 10 janvier sur le site de Nouvelle CitĆ©, puis reprise sur Facebook et Twitter. La marche de Paris pour la paix a suscitĆ© une adhĆ©sion impressionnante, avec des rĆ©percussions dans le monde entier. Ā« Des chaĆ®nes de tĆ©lĆ©vision ont retransmis beaucoup d’interviews des personnes prĆ©sentes et quelques tĆ©moignages sont prenants. (Comme celui de la femme musulmane voilĆ©e qui a perdu son fils, militaire, tuĆ© par les terroristes dans le sud de la France, qui essaie de consoler le rabbin venu de Tunisie pour constater la mort de son fils. Le rabbin raconte la peur du fils lorsqu’il doit porter la kippah, alors que la femme parle des regards et des commentaires suscitĆ©s par son voile. Ā« Courage, dit la musulmane au rabbin. Vous avez besoin de beaucoup de courage, mais il faut rĆ©sister. Moi, je suis franƧaise et j’en suis fiĆØre, mais il faut rĆ©sister Ā». Il me semble que le futur soit dans ce dialogue douloureux Ā».) Ā« Les lumiĆØres sur la ā€˜fĆŖte d’être ensemble’ se sont Ć©teintes. Demain nous devrons vivre ensemble. Mais dans les diffĆ©rentes interviews cette expression prendra des formes d’interprĆ©tation diverses. Ce sont des questions qui se posent sĆ©rieusement en France. La laĆÆcitĆ© est-elle la Religion qui remplace les religions ? La religiositĆ© appartient-elle dorĆ©navant Ć  un domaine strictement privĆ© ? Jusqu’où arrive la libertĆ© d’expression ? A Paris, sous un soleil hivernal, pendant trois heures, des milliers de cœurs se sont rĆ©chauffĆ©s en se parlantā€. Les membres des Focolari en France, mais pas seulement, s’engagent Ć  rester fidĆØles au Time out pour la paix, qui se fait dans le monde entier chaque jour Ć  midi, heure locale. Et aussi Ć  redoubler d’effort dans le dialogue interreligieux, grĆ¢ce Ć  des actions trĆØs diverses, comme celle de Ā« Vivre ensemble Ć  Cannes Ā», qui en est Ć  sa quatriĆØme Ć©dition. La ville de Cannes a gagnĆ© le prix Chiara Lubich 2015 pour la fraternitĆ© Ā». Remise du prix au Capitole, Ć  Rome, le 17 janvier : une dĆ©lĆ©gation composĆ©e de 15 personnes avec des reprĆ©sentants du dialogue interreligieux le recevra.

Igino Giordani: Semaine pour l’UnitĆ© des ChrĆ©tiens

Igino Giordani: Semaine pour l’UnitĆ© des ChrĆ©tiens

20150117-01Au cours de l’automne 1967 Giordani prĆ©sida une rencontre d’œcumĆ©nistes au siĆØge du mouvement des Focolari, Ć  Rocca di Papa. Y participait aussi l’archimandrite Mgr Euleterio Fortino, qui a donnĆ© par la suite ce tĆ©moignage : Ā« Giordani, au cours de cette rencontre avait rĆ©ussi, grĆ¢ce Ć  sa sĆ©rĆ©nitĆ© intĆ©rieure, Ć  apaiser les accents enflammĆ©s du dĆ©bat ; et il avait clarifiĆ© les aspects thĆ©ologiques et pastoraux du dĆ©cret du Concile Vatican II Unitatis redintegratio (1964), en faisant tomber les derniĆØres rĆ©sistances des opposants italiens Ć  la priĆØre commune entre tous les chrĆ©tiens au cours de la Semaine pour l’unitĆ© des Eglises Ā»

Pour sa part Giordani suivait dĆ©jĆ  depuis 1940 cette Semaine, qui dure prĆ©cisĆ©ment huit jours : du 18 au 25 janvier. Il nous l’explique lui-mĆŖme dans un Ć©crit datant de la mĆŖme annĆ©e, où il prĆ©cise, entre autres, le sens de ces deux dates : la premiĆØre fĆŖte la chaire de St Pierre Ć  Rome, la seconde la conversion de Saint Paul.

ā€œLa pratique de cette Octave pour l’unitĆ©, du fait qu’elle rassemble des millions de chrĆ©tiens aux pieds de l’unique PĆØre demandant ensemble qu’ils redeviennent tous un, est dĆ©jĆ  en soi un dĆ©but d’unitĆ©, en plus du fait qu’elle nous oriente dans la bonne direction.

Au cours de la prĆ©paration de cette Semaine, la nouvelle s’est rĆ©pandue, d’abord de faƧon vague, que dans un monastĆØre de trappistines situĆ© prĆØs de Rome, on priait avec une ferveur particuliĆØre afin que cessent les divisions entre chrĆ©tiens, une rĆ©alitĆ© qui nous renvoie au Christ souffrant et qui ne devrait pas nous laisser tranquilles.

SrMariaGabriella

Sr Maria Gabriella Sagheddu

J’ai Ć©tĆ© amenĆ© Ć  savoir que, dans cette Trappe, une humble moniale, Maria Gabriella, s’était offerte en victime pour l’unitĆ© de l’Eglise et que de ce fait elle avait profondĆ©ment frappĆ© une communautĆ© de nos frĆØres sĆ©parĆ©s en Angleterre.

Cette nouvelle, mĆŖme si elle restait imprĆ©cise, Ć©largissait immensĆ©ment – Ć  mes yeux du moins – l’horizon du mouvement unitaire et ouvrait de nouvelles perspectives laissant entrevoir, Ć  travers les lambeaux du ciel bleu fissurĆ© par la tempĆŖte, l’azur au-dessus de notre humanitĆ© bagarreuse.

Mais ces moniales ne savaient probablement rien de tous ces dĆ©bats, ni rien de ces commissions et comitĆ©s : et de toutes faƧons, – quels que fussent les mĆ©rites de ces colloques internationaux – ce n’était pas leur affaire. ConfrontĆ©es au problĆØme de la division, elles l’avaient contemplĆ© avec simplicitĆ©, Ć  la lumiĆØre de leur RĆØgle, qui ne dĆ©vie jamais : autrement dit, elles avaient vu que l’unitĆ© doit ĆŖtre cherchĆ©e lĆ  où elle est : Ć  la source, Ć  la matrice : elle devait, en d’autres termes, ĆŖtre demandĆ©e au PĆØre : c’est en Lui, et seulement en Lui– comme nous l’enseigne la Parabole de l’Enfant prodigue – que les frĆØres que nous sommes peuvent s’unir.

Ce qui veut dire que ces humbles crĆ©atures, que nous ne rencontrerons dans aucun congrĆØs, ont tout de suite vu ce qu’il y avait Ć  faire et ont justement orientĆ© le mouvement pour l’unitĆ© sur cette voie directe […]

L’unitĆ© n’est pas l’Œuvre des hommes mais de Dieu : elle est fruit de la grĆ¢ce et non de la rĆ©flexion. Accepte, PĆØre, ces offrandes, avant tout pour ton Eglise, daigne la purifier, la protĆ©ger et l’unifier… Ā»

Extrait de ā€œParcours œcumĆ©nique de Igino Giordaniā€ (Tommaso Sorgi) – publiĆ© dans la revue Nuova UmanitĆ , n°199 – janv. /fĆ©v. 2012.

De la SecrĆ©tairerie d’État du Saint-SiĆØge

De la SecrĆ©tairerie d’État du Saint-SiĆØge

Du Vatican 10 Janvier 2015

Madame,

ƀ l’occasion de NoĆ«l et de la Nouvelle AnnĆ©e, vous avez, aussi au nom de votre Mouvement, fait parvenir au Souverain Pontife de chaleureux vœux, assurĆ©s par votre priĆØre et accompagnĆ©s par le gĆ©nĆ©reux don d’une crĆØche philippine et de quelques mets traditionnels.

Sa SaintetĆ© dĆ©sire manifester sa vive reconnaissance pour votre tĆ©moignage prĆ©venant d’affection et souhaite que la naissance de JĆ©sus Christ, venu sur terre pour nous donner la lumiĆØre, la grĆ¢ce, la misĆ©ricorde, la tendresse du PĆØre, nous aide Ć  redĆ©couvrir la vraie joie de NoĆ«l.

Avec ces vœux, le Saint-PĆØre, tandis qu’il invoque sur vous, et sur ceux qui se sont unis au courtois hommage, la cĆ©leste intercession de l’ImmaculĆ©e MĆØre du Sauveur, est heureux d’envoyer sa BĆ©nĆ©diction apostolique.

Avec l’expression de ma considĆ©ration distinguĆ©e.

Angelo Becciu

Substitut


 

 

Grazie del Papa agli auguri natalizi 2014

L’économie europĆ©enne a besoin des charismes

L’économie europĆ©enne a besoin des charismes

150306-08_Loppiano_T4E_Common_Good_volantinoL’Europe continue Ć  lutter avec une incertitude Ć©conomique qui pose de graves dĆ©fis aux entreprises, aux responsables des politiques Ć©conomiques et aux citoyens. Des chrĆ©tiens provenant de divers domaines de l’économie et du monde entrepreneurial se sont donnĆ© rendez-vous Ć  Loppiano (prĆØs de Florence), du 6 au 8 mars, pour partager expĆ©riences et visions, pour donner la contribution d’une voix prophĆ©tique d’espĆ©rance. “Jusqu’alors en Europe, seule la voix des institutions a parlĆ© – affirme le professeur Luigino Bruni. Notre rĆŖve est que dans les ministĆØres de l’Ć©conomie il y ait des franciscains, des focolarini, des personnes qui ont choisi les derniers… La voix de la gratuitĆ© est nĆ©cessaire. Depuis quelques dĆ©cennies, ces voix se sont complĆØtement tues. Une Ć©conomie sans Ć¢me, sans charismes capables d’inclure aussi les pauvres, n’a pas de futur. Qu’ont Ć  dire les mouvements chrĆ©tiens, aujourd’hui, sur le plan Ć©conomique? Nous avons commencĆ© le chemin d’«Ensemble pour l’EuropeĀ» avec Chiara Lubich au dĆ©but du millĆ©naire. AprĆØs 15Ā ans de travail ensemble sur le plan de la connaissance, il nous semble que ce chemin est devenu un ĆŖtre ensemble pour une Ć©conomie diffĆ©rente, pour une politique diffĆ©rente. Le moment de dire quelque chose est arrivĆ©.” L’initiative du congrĆØs naĆ®t en novembre 2012 Ć  Munich en BaviĆØre, durant la rencontre des ‘Amis d’Ensemble pour l’Europe’ (Together for Europe). ƀ cette occasion, des experts en Ć©conomie de quelques mouvements et communautĆ©s de diffĆ©rents pays et Ɖglises se sont mis d’accord pour s’accorder un moment d’approfondissement commun, avec l’intention de donner une contribution spĆ©cifique dans le domaine Ć©conomique, Ć  partir des charismes. Le programme prĆ©voit un espace pour approfondir les “signes des temps” que nous vivons, avec le partage des expĆ©riences. Et un espace pour la rĆ©flexion sur les “signes d’espĆ©rance” avec une table ronde sur l’économie du partage et la “culture du don“. Une expĆ©rimentation du “travail avec les mains, pas seulement avec la tĆŖte” est aussi prĆ©vue, Ć  la “Ferme Loppiano Prima“; et un atelier artistique avec le groupe musical Gen Verde. “Ensemble vers une Ć©conomie du bien commun” est le titre choisi et s’articulera autour de trois domaines de travail: pauvretĆ©, entreprises et institutions. Une exposition sera organisĆ©e avec les rĆ©alisations de chaque communautĆ©. “Non seulement des banques de dĆ©tail et d’investissement – continue Bruni – mais aussi une contribution du bas, de la solidaritĆ©, pour donner une voix Ć  tous, aux pauvres, aux exclus. Nous essayons de parcourir un chemin ensemble, avec quelques mouvements catholiques et Ć©vangĆ©liques (JeanĀ XXIII, Schƶnstatt, Focolari, YMCA et Vineyard), comme comitĆ© prĆ©paratoire, et avec la spĆ©cificitĆ© d’écouter la voix des charismes sur la crise Ć©conomique que vit l’Europe.” L’idĆ©e, donc, est de donner une vision sur l’Europe Ć  partir de l’économie comme rĆ©ciprocitĆ© et comme don, et pas seulement comme intĆ©rĆŖt et profit. L’Économie qui naĆ®t des coopĆ©ratives, du social, du civil. “L’Europe Ć©conomique – explique le professeur Bruni – a aussi Ć©tĆ© faite par les charismes de BenoĆ®t, de Dominique, de FranƧois (nous pensons Ć  l’institution des monts-de-piĆ©tĆ©), pour ne pas parler des charismes sociaux qui ont inventĆ© les Ć©coles, les hĆ“pitaux, parallĆØlement au monde du commerce qui dĆ©collait avec les entreprises et les marchands. La nouvelle Europe qui naĆ®tra de cette crise, pour qu’elle soit une Europe bonne, a encore aujourd’hui besoin de la contribution des charismes, charismes modernes, qui parlent le langage de l’Ć©conomie; il y a toute une vie des mouvements chrĆ©tiens europĆ©ens qui a son mot Ć  dire, diffĆ©rent de celui de la Banque centrale europĆ©enne. Nous commencerons humblement, mais notre objectif est d’aller Ć  Bruxelles pour nous adresser aux institutions avec une contribution spĆ©cifique.”  

Taiwan : ā€œNotre Afriqueā€, solidaritĆ© avec les victimes d’Ebola

Taiwan : ā€œNotre Afriqueā€, solidaritĆ© avec les victimes d’Ebola

20150116-03Ā«A Taiwan le problĆØme de l’épidĆ©mie d’Ebola n’a pas fait brĆØche dans l’opinion, sauf lorsqu’il semblait que le danger aurait pu s’étendre au-delĆ  des frontiĆØres africaines. La majeure partie des gens considĆØrent le problĆØme comme Ć©tant loin d’eux et donc qu’ils n’en n’ont rien Ć  faire. Mais nous, Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) – aussi bien de Taiwan que certains Ć©tudiants d’autres pays qui Ć©tudient ici le chinois – pensons diffĆ©remment, parce que chacun d’entre nous fait partie de la mĆŖme famille humaine dans ce monde.

GrĆ¢ce Ć  un ami qui a vĆ©cu en Sierra Leone, nous avons pu nous mettre en contact avec John, un Jeune Pour un Monde Uni justement de Sierra Leone. Il nous a parlĆ© de la situation terrible dans laquelle ils vivent, le manque de nourriture, les prix qui montent, les nombreuses personnes qui ont perdu la vie et un gouvernement qui n’a pas suffisamment de moyens pour aider, mais aussi des efforts qu’il fait ainsi que d’autres pour assister les personnes dans le besoin.

Nous avons ainsi dĆ©cidĆ© d’entrer en action, et nous avons organisĆ© une vente de gĆ¢teaux. MĆŖme si c’était une petite chose, nous Ć©tions heureux parce qu’à la fin nous n’étions plus passifs face Ć  une souffrance aussi grande. Le temps passĆ© ensemble Ć  la cuisine nous a aidĆ©s Ć  renforcer notre amitiĆ© et nous a donnĆ© un nouvel Ć©lan pour promouvoir la paix et l’unitĆ© dans notre vie quotidienne. Nous avons eu des moments de doute, sans savoir si on aurait rĆ©ussi Ć  vendre tous les gĆ¢teaux que nous avions faits, mais nous avons dĆ©cidĆ© d’aller jusqu’au bout, confiants que nous aurions tout fait par amour pour les autres, alors tout aurait bien marchĆ©.

Le jour de la vente a Ć©tĆ© fantastique parce que nous avons tout vendu et certaines personnes ont mĆŖme donnĆ© de l’argent en plus, nous avons ainsi gagnĆ© plus que prĆ©vu. Et, encore plus important, beaucoup de gens ont pris conscience de la terrible souffrance qu’Ebola est en train de causer. Ils ont vu que les Jeunes Pour un Monde Uni essaient de vivre pour la famille humaine tout entiĆØre.

20150116-02Trois jeunes africains, qui passaient par hasard, nous ont remerciĆ©s de ce que nous avions fait pour Ā« leur Ā» Afrique. L’un d’entre nous a rĆ©pondu : Ā« Non pas votre Afrique, mais notre Afrique Ā», ce qui rĆ©sumait l’esprit de toute l’initiative.

Deux impressions de nos amis : Ā« Quand j’ai entendu parler de l’épidĆ©mie Ebola – dit Chung Hao – je ne savais pas comment les aider, et cette action de solidaritĆ©, mĆŖme si ce n’était qu’une petite aide, m’a fait comprendre combien les jeunes sont unis, ils sont vraiment une puissance, et non seulement pour aider concrĆØtement Ā». Et Xin Ci : Ā« La vente des gĆ¢teaux a Ć©tĆ© une occasion importante pour partager avec ceux qui souffrent Ć  cause de Ebola. En arrivant et en voyant tous ces gĆ¢teaux appĆ©tissants, cela m’a touchĆ© de voir l’effort que les personnes ont mis pour les prĆ©parer. J’ai toujours dĆ©sirĆ© faire quelque chose pour ce monde, et ces petits gestes, faits avec l’amour infini de chacun, peuvent se raconter dans tous les coins du monde Ā».

L’expĆ©rience s’est ensuite prolongĆ©e – Ć©crit Brian de Taiwan – avec une vente qui a suivi et qui a fait participer les Ć©tudiants de l’UniversitĆ© Fu Jen. En plus du caractĆØre important de cette cause, ces actions nous ont redonnĆ© de l’énergie et un sens trĆØs fort de ce que veut dire construire un monde uni Ā».

Le Pape FranƧois au Sri Lanka et dans les Philippines

Le Pape FranƧois au Sri Lanka et dans les Philippines

logo_sri-lanka2015Le Pape FranƧois ne se mĆ©nage pas avec ses voyages, il ne l’a jamais fait. Mais ce voyage en Asie a tout l’air d’ĆŖtre un voyage rĆ©ellement engageant. En plus d’Ć©vĆ©nements Ć  caractĆØre institutionnel comme la rencontre interreligieuse de Colombo Ć  son arrivĆ©e au Sri Lanka et la canonisation du missionnaire indien Giuseppe Vaz, il y a l’ Ć©touffant climat tropical qui attend le Pape mais surtout, une entiĆØre population qui attend de cette visite, un message fort d’espĆ©rance.

C’est donc pour FranƧois l’occasion d’une full-immersion dans une des si nombreuses pĆ©riphĆ©ries du monde qui lui sont si chĆØres, marquĆ©e Ć©galement dans un passĆ© rĆ©cent, par des catastrophes naturelles dont la rechute s’alterne inexorablement avec les difficiles et laborieux parcours de promotion sociale de ces terres.

L’attente est connue de tous et trĆØs Ć©levĆ©e spĆ©cialement Ć  Manille, où l’on prĆ©voit une participation carrĆ©ment encore supĆ©rieure aux 5 millions de prĆ©sences enregistrĆ©es en ’95 Ć  la messe des JMJ cĆ©lĆ©brĆ©e par S. Jean Paul II. Dans les centres commerciaux et dans les Ć©glises, les gens prennent des selfies Ć  cĆ“tĆ© de gigantesques photographies du pape FranƧois, tandis que les enfants se prĆ©parent Ć  accueillir le Pape, habillĆ©s en gardes suisses.

A l’approche de NoĆ«l, les jeunes des Focolari se sont rendus dans la rĆ©gion de Tacloban et Palo, buts du S. PĆØre pour le 17, pour faire la fĆŖte avec des enfants des Ć©coles avec des jeux, des chants, des mimes et des paquets, cadeau pour la ‘Noche Buena’. Une action qui a aussi Ć©tĆ© portĆ©e de l’avant avec la collaboration des jeunes de diffĆ©rentes parties du monde, qui sont en train de vivre une expĆ©rience de donation dans la citĆ© des Focolari Ć  Tagaytay.

20150114-01Cela a Ć©tĆ© leur faƧon de rĆ©pondre Ć  l’invitation du card. Tagle, archevĆŖque de Manille et du prĆ©sident de la ConfĆ©rence Ć©piscopale philippine, mons. Villegas, Ć  se prĆ©parer Ć  la venue du pape en intensifiant les œuvres de misĆ©ricorde envers les pauvres et les marginaux. Ce geste n’Ć©tait pas inhabituel pour eux. Depuis novembre 2013, lorsque s’Ć©tait dĆ©chaĆ®nĆ© le typhon Haiyan (Yolande), le plus fort jamais enregistrĆ© dans l’histoire, les Focolari avaient donnĆ© vie Ć  toute une sĆ©rie d’interventions dans la population touchĆ©e: depuis les secours d’urgence avec distribution de nourriture, de vĆŖtements et de vivres de premiĆØres nĆ©cessitĆ©, Ć  la rĆ©paration des habitations; jusqu’ au soutien moral aux familles et Ć  ceux qui avaient perdu des ĆŖtres chers, Ć  la rĆ©alisation d’un programme de reconstruction avec la prĆ©paration d’une quarantaine de maisons. SpĆ©cifique, le projet des jeunes: ‘Start Again’, toujours actif actuellement, visant particuliĆØrement les Ć©coles.

Ce n’est pas l’unique modalitĆ© avec laquelle les Focolari se sont engagĆ©s pour la venue du Saint PĆØre dans les Philippines. C’est en faisant circuler la nouvelle, que toutes les communautĆ©s de Manille se sont mises d’accord pour se poster, le 15 janvier, le long des routes de l’aĆ©roport pour ĆŖtre – ensemble avec les autres – accueil vivant pour le Saint PĆØre.

La communautĆ© de Leyte a Ć©tĆ© impliquĆ©e dans la Commission pour l’organisation de la visite dans les lieux du typhon: elle aidera pour le service d’ordre durant la messe papale Ć  Tacloban, comme Ć©galement dans la rencontre du Pope Francis Center for the Poor de Palo avec environ 200 personnes parmi lesquelles, des personnes Ć¢gĆ©es et des malades ainsi que des enfants pauvres. Un jeune du Focolare animera les participants lors de l’attente du Pape.

Mais les plus heureux sont ceux qui ont survĆ©cu. VoilĆ  ce que Farah nous raconte: Ā« J’offre toutes mes souffrances pour pour la sĆ©curitĆ© et la santĆ© du PapeĀ». Et Mark: Ā« Je suis heureux car je pourrai voir le pape de prĆØs. Je me sens privilĆ©giĆ©. Nous sommes trĆØs reconnaissants de sa visiteĀ» .

Une dizaine de personnes du Mouvement ont Ć©tĆ© choisies comme ‘facilitateurs’ pour les travaux du CongrĆØs sur la Nouvelle EvangĆ©lisation qui se tiendra du 15 au 18 janvier Ć  l’UniversitĆ© de Saint Thomas, auquel 5000 dĆ©lĆ©guĆ©s sont inscrits et que le Pape rencontrera le 18, jour avant son dĆ©part.

Toujours lors du dernier jour, le Pape FranƧois – qui avait commencĆ© son voyage en rencontrant les familles – va le dĆ©dier aux jeunes rĆ©unis sur le terrain de sport de l’UniversitĆ© pour conclure ensuite sa visite – dans l’aprĆØs-midi – au Rizal Park avec une grand messe solennelle.
Bon voyage Saint PĆØre!

Un nouveau cardinal pour la ThaĆÆlande

Un nouveau cardinal pour la ThaĆÆlande

20150113-02Qu’est-ce qu’un cardinal ? que fait-il ? Ce sont les questions des gens ordinaires, pour la grande majoritĆ© bouddhistes, lorsque s’est diffusĆ©e la nouvelle de la nomination comme cardinal de l’archevĆŖque de Bangkok, Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij. C’est le second cardinal thaĆÆlandais aprĆØs Michael Michai Kitbunchu, il y a 30 ans, en 1983. Et deux autres nouveaux cardinaux sortiront de l’Asie, Ć  partir du prochain consistoire le 14 fĆ©vrier : Mgr. Charles Bo du Myanmar et Mgr Pierre Nguyen Van Nhon du Vietnam.

Pour aller au-devant de l’intĆ©rĆŖt suscitĆ© par cette nomination, l’Eglise locale a organisĆ© une confĆ©rence de presse qui a rassemblĆ© une trentaine de journalistes et opĆ©rateurs dans le domaine des mĆ©dias thaĆÆlandais, y compris d’autres que l’on trouve dans toute l’Asie.

Ā« Votre nomination reflĆØte le dĆ©sir de l’Eglise catholique de rĆ©pandre davantage le christianisme en ThaĆÆlande ? Ā» est une des questions posĆ©es au nouveau cardinal, qui trouve ses racines dans le passĆ© lointain : Il y a plusieurs annĆ©es, la voix, rĆ©pandue par un groupe de fondamentalistes bouddhistes, circulait que le Vatican ā€˜complotait’ pour viser le bouddhisme thaĆÆlandais. DorĆ©navant plus personne ne pense comme Ƨa. Le peuple thaĆÆlandais est connu aussi bien pour sa tolĆ©rance que pour son accueil. Le christianisme ne trouve aucun obstacle, mĆŖme si les chrĆ©tiens dans l’ensemble constituent 1% de la population.

Mgr Kriengsak de Bangkok pense que par cette nomination le pape FranƧois veut souligner l’universalitĆ© de l’Eglise. Et, rĆ©pondant aux nombreuses questions des journalistes bouddhistes, il raconte avec simplicitĆ© que Dieu est Amour, qu’il s’est fait homme en JĆ©sus pour porter la vie de la trinitĆ© sur la terre – l’amour rĆ©ciproque qui nous rend frĆØres et sœurs les uns des autres. Il rappelle qu’il existe des valeurs communes entre les religions, dont celle qu’on nomme la Ā« rĆØgle d’or Ā» (Ā« ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse Ć  toi-mĆŖme Ā»). Il continue en disant que l’Eglise catholique soutient les dialogues dans tous les domaines et, en ThaĆÆlande, le dialogue interreligieux de maniĆØre toute particuliĆØre. Qui connaĆ®t de prĆØs le nĆ©o cardinal sait qu’il entretient des rapports profonds d’amitiĆ© avec un bon nombre de moines bouddhistes ainsi que de laĆÆcs, toujours ouvert aux disciples de n’importe quelle foi. Nous avons Ć©tĆ© surpris de recevoir un exemplaire d’un journal thaĆÆlandais proposant la photo et la nouvelle de la nomination de Mgr Kriengsak en premiĆØre page envoyĆ© justement par un abbĆ© connu d’un temple bouddhiste de la pĆ©riphĆ©rie de Bangkok ! Ā« Nous travaillons ensemble –dit Mgr Kriengsak – pour le bien de la sociĆ©tĆ©, pour la paix du monde et l’unitĆ© de l’humanitĆ© Ā». Il invite tout le monde, quelle que soit sa religion, Ć  prier chaque jour pour la paix dans le monde en faisant un moment de silence intĆ©rieur Ć  18h.

20150113CardKriengsak2A la question sur l’éducation promue par l’Eglise thaĆÆlandaise et qui jouit d’une bonne rĆ©putation, il soutient qu’elle doit ĆŖtre Ć  la portĆ©e de tous, de chaque couche sociale. Il fait Ć©cho Ć  l’appel du pape FranƧois qui invite Ć  Ā« sortir vers les pĆ©riphĆ©ries Ā», en citant les nombreuses œuvres charitables que l’Eglise entreprend, en mettant en relief les diffĆ©rentes initiatives pour affronter le phĆ©nomĆØne assez rĆ©cent : l’afflux de nombreux rĆ©fugiĆ©s qui trouvent asile en ThaĆÆlande. A propos des dĆ©fis de l’Eglise : Ā« Le sĆ©cularisme, c’est un dĆ©fi pour toutes les religions. MĆŖme dans ce domaine, les religions doivent collaborer pour donner une Ć¢me (des valeurs positives) Ć  la sociĆ©tĆ© Ā». Ā« L’Eglise dans notre continent, mĆŖme si elle est petite, peut faire sa part pour promouvoir l’Asie unie, en vue d’un monde plus uni Ā».

A la derniĆØre question, la nĆ“tre, sur la faƧon dont il a accueilli la nouvelle, il raconte qu’il n’y croyait pas et qu’il a acceptĆ© cette nomination pour dire oui Ć  la volontĆ© de Dieu, et qu’il se fiait Ć  Sa grĆ¢ce, comme Marie. Il demande de prier pour lui, confiant dans la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qu’il a fait sienne depuis qu’il Ć©tait sĆ©minariste. Il garde sa devise : Ā« Verbum crucis Dei virtus est Ā» (le langage de la croix est puissance de Dieu).

C. B. Tay

HaĆÆti, on se souvient

HaĆÆti, on se souvient

haiti

Une tragĆ©die Ā« qui a laissĆ© derriĆØre elle la mort, la destruction et aussi du dĆ©sespoir… On a beaucoup fait pour reconstruire le pays, mais il reste encore beaucoup Ć  faire Ā» C’est ce que le pape FranƧois a rappelĆ© aux participants Ć  la rencontre qui s’est tenue Ć  l’occasion du 5ĆØme anniversaire du tremblement de terre en HaĆÆti : c’était le 12 janvier 2010.

Tout en vivant dans un contexte de grande pauvretĆ©, la communautĆ© du Mouvement des Focolari prĆ©sente Ć  Savanette (Mont-OrganisĆ©, au Nord Est) s’est elle aussi mise tout de suite Ć  disposition pour accueillir et aider les sinistrĆ©s qui arrivaient de Port-au-Prince, la capitale, qui venait de subir des dĆ©vastations inimaginables. L’association PACNE (Action Contre la PauvretĆ© du Nord-Est) a lancĆ© l’idĆ©e d’un centre d’accueil des sinistrĆ©s : c’est ainsi qu’est nĆ©, avec le concours de nombreuses communautĆ©s du monde entier et le soutien des associations AFN (Actions pour Familles Nouvelles) et AMU (Actions Monde Uni), le centre communautaire Ā« Maison de la Providence Ā» qui a accueilli les familles de rĆ©fugiĆ©s et leur a procurĆ© un travail. Aujourd’hui ce centre accueille des personnes Ć¢gĆ©es et indigentes qui n’ont aucune assistance. Au cours de ses deux premiĆØres annĆ©es d’activitĆ© ce centre a soutenu environ 500 personnes.

A Port-au-Prince l’AMU a rĆ©alisĆ© deux projets en Ć©troite collaboration avec les PĆØres Scalabriniens, signe de cetteĀ« communion ecclĆ©siale Ā» qui a caractĆ©risĆ© la reconstruction en HaĆÆti et pour laquelle se sont mobilisĆ©s de nombreux organismes d’Eglise, mais pas seulement. Le premier concernait la crĆ©ation d’une nouvelle ligne Ć©lectrique pour alimenter deux villages, dans le cadre d’un plan d’urbanisation pour les familles restĆ©es sans toit. 41 familles ont ainsi pu accĆ©der Ć  l’énergie et beaucoup d’autres ont pu se relier Ć  cette ligne. Sans parler de l’aide complĆ©mentaire apportĆ©e par l’AMU Ć  la construction de 27 unitĆ©s de logements pour 135 personnes, dans le village Ā« Montebelluna-Bassano Ā» qui a permis de rĆ©aliser les adductions d’eau et les Ć©gouts du village ainsi que l’électrification de chaque habitation. La puissance de la ligne Ć©lectrique alimentant un pĆ“le de production a Ć©tĆ© amplifiĆ©e grĆ¢ce Ć  la mise en place d’un gĆ©nĆ©rateur plus puissant.

C’est ainsi que les petites entreprises installĆ©es sur les lieux (une usine produisant des systĆØmes de blocage, une entreprise de charpente, une boulangerie, une fabrique de pĆ¢tes alimentaires, une cuisine industrielle et un Ć©levage de volailles) ont pu augmenter leur propre production. Enfin l’AMU a soutenu la crĆ©ation d’un Ć©levage avicole – qui donne du travail Ć  10 personnes – grĆ¢ce Ć  la construction d’un rĆ©servoir d’eau indispensable Ć  son fonctionnement ainsi qu’à l’abreuvage des 3000 animaux.

L’AMU a participĆ© Ć  la rĆ©alisation d’un second projet : un centre communautaire comprenant une Ć©cole, un espace de rencontre et une grande airesportive. Toujours par l’intermĆ©diaire de l’AMU, le mouvement des focolari a aussi soutenu d’autres activitĆ©s sociales en faveur de la population d’HaĆÆti : Ć  Carice (toujours au Nord-Est) pendant plusieurs annĆ©es une infirmiĆØre professionnelle a Ć©tĆ© engagĆ©e auprĆØs de la petite clinique des Sœurs de Marie ImmaculĆ©e, en attendant qu’une des religieuses finisse sa spĆ©cialisation et reprenne du service auprĆØs de la clinique, un des rares services sanitaire au service de la population locale. Enfin, avec PACNE et l’apport spĆ©cifique des Jeunes pour un Monde Uni, un programme de bourses d’études universitaires a Ć©tĆ© lancĆ© pour une dizaine de jeunes haĆÆtiens afin de leur permettre Ć  certains d’étudier en HaĆÆti et Ć  d’autres dans la toute proche RĆ©publique Dominicaine. Une faƧon de leur assurer l’acquisition de bonnes compĆ©tences professionnelles, au service de leur propre pays.

Info:www.amu-it.eu

 

Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient

Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient

Avec le Shanti Ashram, mouvement hindou d’inspiration gandhienne, Udisha dĆ©veloppe et soutient diverses activitĆ©s, et parmi elles la Piggy Bank, qui a comme 2015011-01devise : Ā« Plus on donne, et plus on obtient Ā». Ā« DĆ©marrĆ© en mars 2014, le projet s’inspire de la ā€˜ culture du don ’ – Ć©crit Valentino Agri, l’un des coordinateurs – selon une dĆ©finition chĆØre Ć  Chiara Lubich. InhĆ©rent au projet, un grand dĆ©sir de partager avec les enfants et leur famille la dĆ©couverte de l’amour immense de Dieu pour chacun d’entre nous Ā». L’initiative vise Ć  faire grandir l’importance de l’épargne pour subvenir aux nĆ©cessitĆ©s de celui qui se trouve dans le besoin. En pratique il s’agit d’une petite tirelire personnelle appelĆ©e justement, Piggy Bank, où chaque enfant peut mettre ce qu’il a Ć©pargnĆ© lui-mĆŖme. A la fin la somme est partagĆ©e en deux : l’une va Ć  ces enfants qui vivent sous le seuil de pauvretĆ©, l’autre Ć  la famille de l’enfant qui a mis son Ć©pargne dans la Piggy Bank. ā€œIl 2015011-02y a quelques mois s’est dĆ©roulĆ©e une rencontre interactive sur le problĆØme de la pauvretĆ© avec M. Vija du Shanti Ashram – raconte Valentino – qui a ouvert leurs yeux sur un panorama de la pauvretĆ© où vivent beaucoup d’enfants dans les villages de l’Inde, dans un contexte diffĆ©rent de celui des villes. On s’est aperƧu que les enfants de Mumbai, mĆŖme dans les conditions difficiles de leur vie quotidienne de bidonville, peuvent s’estimer chanceux d’avoir une famille, d’aller Ć  l’école etc. Alors que des milliers d’enfants mineurs n’ont personne qui s’occupe d’eux et souvent n’ont mĆŖme pas de nourriture, d’eau, ni l’occasion d’étudier ou de se soigner. En plus, M. Vijav a expliquĆ© aux enfants combien leur aide, si minime soit-elle, peut faire la diffĆ©rence avec les autres qui n’ont rien. Ā« Notre pays sera une terre meilleure pour tout enfant, si nous partageons ce que nous possĆ©dons Ā», a-t-il affirmĆ© Ā». Les enfants se sont encore plus engagĆ©s Ć  Ć©pargner dans la Piggy Bank : Ā« A l’occasion de l’anniversaire de Gandhi – Ć©crit Valentino – nous avons cassĆ© les tirelires et nous avons rĆ©coltĆ© environ 3000 roupies, l’équivalent de 45 Euros Ā». Dans ce contexte et considĆ©rant le fait que ce sont des enfants, c’était une vĆ©ritable fortune ! 2015011-03ā€œ Comme d’habitude, maman m’achĆØte un gĆ¢teau le jour de mon anniversaire. Cette fois-ci je lui ai demandĆ© de me donner la somme correspondante ce qui m’a permis de la mettre dans ma tirelire. J’étais heureux… Ā», raconte Alisha, de 10 ans. Ā« Quelquefois ma mĆØre me donne de l’argent pour me rendre en pousse-pousse Ć  l’école, certaines fois j’y vais Ć  pied pour Ć©conomiser et mettre l’argent dans ma tirelire… Ā», dit Rachel de 11 ans. A son tour ValĆ©rie, Ć  peine 6 ans : ā€œMon oncle m’a donnĆ© dix roupies pour m’acheter des biscuits. Il a vu que je les ai mises dans ma Piggy Bank pour mes frĆØres et sœurs qui n’ont pas de maman ou de papa et ne peuvent aller Ć  l’école comme moi. Alors il m’en a donnĆ© dix autres Ā». Et un sourire en coin plein de malice qui ne fait pas de mal : Ā« Je voulais acheter un stylo de valeur comme tous mes copains de classe. Je me suis souvenu de ma Piggy Bank et j’en ai achetĆ© un plus Ć©conomique de cinq roupies. Comme Ƨa personne ne me le volera ! Ā», raconte Ryan de 9 ans. ā€œ C’est une petite goutte dans la mer, mais c’est toujours une goutte, conclut Valentino. Nous vous conseillons de proposer de la mĆŖme maniĆØre cette initiative dans vos milieux, pour que la goutte devienne un fleuve ! Ā».

Canada, des pas vers l’œcumĆ©nisme

Canada, des pas vers l’œcumĆ©nisme

20150110-01« Je travaille en tant que coordinatrice des relations œcumĆ©niques et interreligieuses de l’ArchidiocĆØse de Vancouver. En 2014, le service de priĆØre a Ć©tĆ© organisĆ© ensemble avec le diocĆØse anglican, l’Eglise Ć©vangĆ©lique luthĆ©rienne, l’Eglise MĆ©nnonite, United Church of Canada et l’Eglise apostolique armĆ©nienne. Le moment d’Ć©change des cadeaux a Ć©tĆ© un moment solennel et on sentait combien les Ć©glises ont Ć  offrir. Les moments musicaux ont Ć©galement Ć©tĆ© un cadeau rĆ©ciproque. Nous avons invitĆ© des chorales et des chanteurs de cinq traditions diffĆ©rentes qui ont enrichi les moments de priĆØre. Nous sentions la joie tangible d’ ĆŖtre ensemble et de reconnaĆ®tre la puissance de la priĆØre commune et le courage de s’ouvrir Ć  l’ autre.

A partir de ce service est nĆ© le projet d’un concert œcumĆ©nique, en invitant des chorales de diffĆ©rentes traditions. L’initiative a Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©e le deuxiĆØme dimanche de l’Avent, le 7 dĆ©cembre 2014, Ć  Vancouver. Le concert a Ć©tĆ© composĆ© de trois chorales (Chorale ŒcumĆ©nique Fatima, la chorale de l’Église apostolique armĆ©nienne et le Focolare) ainsi que d’un chanteur de l’United Church of Canada. La chorale du Focolare a offert deux chants exprimant la joie lorsque JĆ©sus est prĆ©sent au milieu de nous. La variĆ©tĆ© du programme qui incluait des chants traditionnels de la pĆ©riode de NoĆ«l et de musique contemporaine, alternĆ©s avec des lectures du deuxiĆØme dimanche de l’Avent, a attirĆ© des personnes de nombreuses dĆ©nominations prĆ©sentes Ć  Vancouver. Le service s’est conclu avec le geste symbolique d’allumer une bougie pour porter la lumiĆØre du Christ dans le monde. Les gens ont beaucoup apprĆ©ciĆ© cet Ć©vĆ©nement et surtout la possibilitĆ© de rassembler des personnes appartenant aux diffĆ©rentes Ć©glises et communautĆ©s chrĆ©tiennes dans la pĆ©riode de l’Avent et de rendre gloire Ć  Dieu Ć  travers des chants de diffĆ©rentes traditions.

20150110-aLe service œcumĆ©nique de l’Avent n’a Ć©tĆ© qu’un Ć©vĆ©nement parmi d’autres. L’Église catholique Ć  Vancouver marquera le 50° anniversaire de la publication du DĆ©cret sur l’œcumĆ©nisme avec une confĆ©rence ayant pour titre ‘UnitĆ© des chrĆ©tiensĀ : Avons-nous une rĆ©ponse Ć  l’appelĀ ?’ qui se dĆ©roulera Ć  Vancouver le 17 janvier et fera partie des Ć©vĆ©nements de la Semaine de priĆØre pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens. Les intervenants qui prĆ©senteront le thĆØme appartiennent aux diffĆ©rentes Eglises chrĆ©tiennesĀ ; le programme et l’invitation qui ont Ć©tĆ© envoyĆ©s Ć  toutes les communautĆ©s chrĆ©tiennes de la ville ont Ć©tĆ© fort apprĆ©ciĆ©s et celles-ci ont exprimĆ© le dĆ©sir d’y participerĀ Ā».

Marieta (Focolare Vancouver)

 

 

 

Vivre l’Évangile: ā€œDonne-moi Ć  boireā€

Vivre l’Évangile: “Donne-moi Ć  boire”

20150109-01Une diversitƩ qui rend amoureux

Un soir, Toni, mon mari, a fait une plaisanterie qui m’a choquĆ©e: je ne m’étais pas aperƧu qu’il ressentait tant d’incomprĆ©hensions et mĆŖme de la rancœur. Je pensais: “Comment, il avait tout cela de non rĆ©solu et il ne me l’a jamais confiĆ©?” J’étais dƩƧue. Nous nous efforcions de vivre un mariage chrĆ©tien, sa transparence m’avait toujours plu, par contre cette fois… Pour les vacances, Toni m’a proposĆ© de passer quelques jours chez ses parents. MĆŖme si l’idĆ©e me rebutait (nous avions beaucoup plus besoin de rester seuls), j’ai dit oui. Toutefois, nous nous sommes mis d’accord pour absolument prendre du temps aussi pour nous: pour recommencer, pour retrouver une communion. Ainsi, pendant que mes beaux-parents s’occupaient des enfants, nous sommes sortis: j’étais impatiente de voir le rĆ©sultat. Nous sommes allĆ©s dans un endroit charmant, nous avons mangĆ© quelque chose et puis, d’abord lui ensuite moi, nous nous sommes ouverts dans une confiance totale. Comme cela n’arrivait plus depuis longtemps, chacun a essayĆ© d’oublier son point de vue, pour accueillir l’autre. Nous nous sommes compris, choisis Ć  nouveau, nous redĆ©couvrant si diffĆ©rents, mais de cette diversitĆ© qui nous avait rendu amoureux.

G.P. – Italie

Camp de rƩfugiƩs

Je viens d’Afghanistan et je suis musulman. Aux Pays-Bas, j’ai dĆ©posĆ© une demande d’asile pour moi, ma femme et nos deux enfants. Pendant presque trois ans, nous avons habitĆ© dans une petite piĆØce dans un camp de rĆ©fugiĆ©s. Parfois, j’allais en ville Ć  la recherche d’amis. En vain. Nous avons un dicton: “Si tu veux prier, cherche une mosquĆ©e. Si tu ne trouves pas la mosquĆ©e, alors va dans une Ć©glise, parce que toutes deux sont des lieux de priĆØre”. ƀ cĆ“tĆ© du marchĆ© se trouvait une Ć©glise. Je suis entrĆ© et lĆ  j’ai fait la connaissance d’une famille, grĆ¢ce Ć  laquelle nous avons ensuite rencontrĆ© d’autres chrĆ©tiens. Nous ne nous sommes plus sentis seuls. GrĆ¢ce Ć  eux, nous avons appris Ć  mettre en pratique l’amour, en commenƧant par le camp de rĆ©fugiĆ©s, lieu de misĆØre, problĆØmes, blessures. Nous frĆ©quentions rĆ©guliĆØrement un psychiatre spĆ©cialisĆ© dans les traumatismes de guerre. Mais lorsque nous avons trouvĆ© nos nouveaux amis, nous avons arrĆŖtĆ© la psychothĆ©rapie. Pour mon travail d’écrivain et traducteur, j’avais reƧu en don une machine Ć  Ć©crire Ć©lectronique, que j’ai ensuite offerte Ć  une personne qui Ć©tait journaliste dans son pays. Une semaine aprĆØs, un ami m’a apportĆ© un ordinateur… L’amour peut ĆŖtre vĆ©cu partout.

G.M. – Pays-Bas

Jouets

MĆŖme si je n’ai que sept ans, je peux faire quelque chose pour que le monde soit meilleur. Par exemple, quand quelqu’un m’offre de l’argent, je le partage avec les pauvres et mon cœur se sent heureux. En pensant aux enfants qui n’ont mĆŖme pas un jouet, j’ai cherchĆ© parmi ceux que j’avais, je les ai bien rangĆ©s et mis dans une boĆ®te, pour eux. Ce n’est pas si facile de donner ses affaires, mais Ć  la pensĆ©e qu’ils allaient ĆŖtre contents, j’étais moi aussi contente. Je finissais justement de prĆ©parer la boĆ®te, lorsque ma grand-mĆØre a tĆ©lĆ©phonĆ©: elle me disait qu’une des mes cousines avait laissĆ© pour moi des jouets qu’elle n’utilisait plus. J’ai sautĆ© de joie! Pour moi, c’était la rĆ©ponse de Dieu.

J.E. – BrĆ©sil

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein Ć  la barbarie

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein Ć  la barbarie

20150108AttentatoCharlieHeb

NetOne, association de journalistes et techniciens de la communication des cinq continents, soutenue par le Mouvement des Focolari, condamne fermement le lĆ¢che attentat contre la rĆ©daction de Charlie Hebdo. NetOne exprime sa solidaritĆ© et combien il est proche de ces collĆØgues, de leurs familles et de tous ceux qui soutiennent les victimes. Que des journalistes sont assassinĆ©s pour leur travail, cela ne peut, en aucun cas, relever d’une excuse quelconque.

En mĆŖme temps, nous souhaitons que se poursuive de faƧon plus efficace le travail de nombreux journalistes et opĆ©rateurs de la communication engagĆ©s dans l’Ć©tude, dans la voie de la connaissance, dans la reconnaissance rĆ©ciproque et dans la valorisation de cultures, de religions et de mondes si Ć©loignĆ©s des leurs. Bien plus, nous souhaitons que leur travail soit soutenu et encouragĆ© par les institutions publiques et par la sociĆ©tĆ© civile.

Les journalistes et les techniciens de la communication adhĆ©rant Ć  NetOne sont convaincus que le chemin de la violence est une voie sans issue. Seul un vrai dialogue, respectueux et sincĆØre, pourra Ć©viter l’accroissement d’une barbarie sans fin. La voie de l’estime rĆ©ciproque et d’une rĆ©elle fraternitĆ© universelle doit ĆŖtre courageusement empruntĆ©e. NetOne s’engage Ć  agir dans cette direction, dans le respect de la libertĆ© d’expression et de conviction de ceux qui travaillent dans les mĆ©dias et du public”.

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

20150107-03« J’ai compris que je peux vivre ma promesse scoute Ć  tout momentĀ Ā». « ‘C’Ć©tait trĆØs chouette d’ĆŖtre ensemble et de se rendre compte que nous vivons pour le mĆŖme objectifĀ Ā». « Merci Ć  tous d’avoir participĆ© Ć  cette aprĆØs-midi rĆ©ellement uniqueĀ Ā». « Merci beaucoup Ć  tous, une initiative super gĆ©niale, pleine de sourires et d’enseignementsĀ ! Nous devons continuerĀ Ā».

Ce ne sont que quelques impressions des ados, donnĆ©es Ć  chaud, tandis que le soleil se couchait sur une des places de la ville de Bahia Blanca, où s’Ć©taient rĆ©unis scouts et gen 3, les adolescents du Mouvement des Focolari. Une aprĆØs-midi sous l’enseigne de la connaissance rĆ©ciproque, en approfondissant les caractĆ©ristiques des uns et des autres.

20150107-02Mais ce qui dĆ©crit peut-ĆŖtre le mieux ce joyeux moment de rencontre, c’est le message mis sur le social network de Clarita, une fille qui participe aussi bien chez les scouts que chez les gen 3 et qui, avec son frĆØre Junafra et sa maman Rosa, tous deux membres de la communautĆ© scoute, a voulu et lancĆ© cette rencontre. Clarita Ć©critĀ : « Un rĆŖve s’est finalement rĆ©alisé ! Mettre ensemble deux mouvements qui, avec des mĆ©thodes diffĆ©rentes, cherchent Ć  rejoindre le mĆŖme objectifĀ : ĆŖtre « toujours prĆŖtsĀ Ā» pour « faire aux autres ce que nous aimerions que les autres nous fassentĀ Ā». Heureuse, voilĆ  la meilleure parole pour dĆ©crire comment je me sensĀ Ā».

L’aprĆØs-midi a Ć©tĆ© une occasion, aussi bien pour les scouts que pour les gen 3, d’apprendre Ć  respecter les autres, pour s’ouvrir et Ć©couterĀ ; mais aussi une aprĆØs-midi de multiples jeux, activitĆ©s et rires. Clarita continueĀ : « Merci Ć  tous ceux qui ont pu participer. J’ai vu combien les Gen 3 et les Scouts se sont intĆ©grĆ©s avec facilitĆ©. Maintenant, mes copains scouts connaissent la « RĆØgle d’orĀ Ā» et pourront ainsi avoir plus d’une corde Ć  leur arc pour mettre en pratique, dans leur vie quotidienne, la « Loi ScouteĀ Ā». Mais aussi, les Gen 3 connaissent maintenant la devise des scoutsĀ : « Toujours prĆŖtsĀ Ā» et pourront renforcer leur esprit de serviceĀ Ā».

20150107-01Cette activitĆ© rĆ©alisĆ©e ensemble, cependant, a Ć©tĆ© aussi une opportunitĆ© pour les dirigeants des deux mouvements. Les responsables des scouts, ont rĆ©pondu ceci Ć  la proposition de faire quelque chose ensembleĀ : « Nous mettons l’aventure et le service et vous la spiritualitĆ© de l’unité ». En tout cas, avec le temps, le nous et le vous ont peu Ć  peu disparu pour laisser la place seulement au ”Nous”, dans lequel tous nous nous sentions protagonistes d’un unique programme.

Comme souvenir de l’initiative, chacun a reƧu un marque-page avec Ć©crit sur un cĆ“té : « Faire aux autres ce que tu aimerais qu’on fasse Ć  toi-mĆŖmeĀ Ā» et de l’autre « Laisse le monde meilleur que tu l’as trouvé ».

Cette aprĆØs-midi ne restera pas une expĆ©rimentation isolĆ©e, mais l’expĆ©rience continuera avec la crĆ©ation d’une « entreprise solidaireĀ Ā» au service de la communauté : le monde uni avance en marchant ensembleĀ !

NoĆ«l en Russie : Š” Š ŠžŠ–Š”Š•Š”Š¢Š’ŠžŠœ!

NoĆ«l en Russie : Š” Š ŠžŠ–Š”Š•Š”Š¢Š’ŠžŠœ!

DedMorozChez les Orthodoxes, on cĆ©lĆØbre NoĆ«l le 7 janvier, neuf mois aprĆØs l’Annonciation faite Ć  Marie. Cette date correspond au 25 dĆ©cembre, selon le calendrier dit Ā« Vieux Julien Ā». La fĆŖte de NoĆ«l est prĆ©cĆ©dĆ©e d’une pĆ©riode de jeĆ»ne de 40 jours qui dĆ©bute le 27 novembre.

ā€œPour des motifs historiques – raconte Serghej, focolarino orthodoxe de Moscou – aprĆØs la rĆ©volution de 1917 et jusqu’aux annĆ©es quatre-vingt-dix, on ne fĆŖtait plus NoĆ«l en Russie. On a introduit Ć  sa place les fĆŖtes du Nouvel An, avec l’arbre et le pĆØre NoĆ«l, Ded Moroz en russe, en traduction littĆ©rale: Ā« Grand-pĆØre de Glace Ā».

Ā« J’ai appris l’existence de NoĆ«l, comme de toute Ā« l’histoire du salut Ā» – continue Serghej – lorsque j’ai connu le mouvement des Focolari. A ce moment-lĆ  je n’étais mĆŖme pas baptisĆ©, voilĆ  pourquoi la rencontre avec les Focolari a coĆÆncidĆ©, pour moi, avec la rencontre de Dieu Ā».

Selon la coutume, la veillĆ©e de NoĆ«l s’appelle ā€œSočelnikā€, Ć  cause de la nourriture sočivo, qui est constituĆ©e de fruits et de blĆ© bouilli, seuls aliments permis ce jour-lĆ . Le jeĆ»ne dure jusqu’au soir, en particulier tant que l’hymne de NoĆ«l n’est pas entonnĆ©e. Un cierge est allumĆ©, il symbolise l’étoile comĆØte de BethlĆ©em, dont la disparition met fin au jeĆ»ne.

Ā« MalgrĆ© la tradition, pour de nombreuses personnes en Russie – constate Serghej – NoĆ«l continue Ć  ne pas exister. Pratiquement JĆ©sus est complĆØtement Ā« dĆ©logĆ© Ā» de leur vie. La sociĆ©tĆ© de consommation, bien installĆ©e en Occident, a aussi jouĆ© son rĆ“le en faisant irruption chez nous dĆØs que le communisme s’est Ć©croulĆ© Ā».

20150107-01Ā« C’est la raison pour laquelle nous nous engageons chaque jour – conclut Seghej – pour que le plus de gens possible puissent dĆ©couvrir cet Enfant, dont nous cĆ©lĆ©brons la naissance ces jours-ci. Qu’ils puissent le voir Ā« naĆ®tre parmi nous Ā», par notre amour rĆ©ciproque (Mt 18,20). C’est mon souhait pour ce NoĆ«l : que nous chrĆ©tiens soyons capables de donner JĆ©sus au monde, par l’amour Ć©vangĆ©lique concret, et le porter ainsi au milieu des gens. Bon NoĆ«l ! Š” Š ŠžŠ–Š”Š•Š”Š¢Š’ŠžŠœ!Ā».

Apparition du Seigneur aux Mages

Apparition du Seigneur aux Mages

20150106-01L’Ć©toile nous invite Ć  nous mettre en route,
l’ Ć©toile veut nous libĆ©rer des chaĆ®nes qui nous tiennent liĆ©s Ć  nous-mĆŖmes ou Ć  un simple et pur systĆØme,
elle veut nous encourager Ć  aller,
elle veut nous faire cheminer vers un lieu où nous n’Ć©tions jamais allĆ©s.

C’est cela que veut l’Ć©toile.
Et la nature de cette Ć©toile est que celle-ci va plus loinĀ ; mais elle s’arrĆŖte aussi.

Elle traverse le dĆ©sert et nous pousse jusqu’aux distances les plus Ć©loignĆ©es,
mais puis, elle s’arrĆŖte au-dessus de la maison.
Et sur quelle maison?
Sur mon Ʃcole, par exemple, ou sur mon bureau,
ou de toute façon, là où se trouve mon endroit de travail habituel.
LĆ , l’Ć©toile s’arrĆŖte et dit:Ā«VoilĆ  l’endroit: c’est ici!Ā».

Et lorsqu’ ensuite, je rentre Ć  la maison,
elle s’arrĆŖte au-dessus de ma maison, de mon petit monde: lĆ  s’arrĆŖte l’Ć©toile.

C’est dans le lieu dans lequel je suis, que je dois trouver ce qui est prĆ©cieux,
ce qui compte.
Mais ce qui est prƩcieux, ce qui compte,
je le trouve ici, prĆØs de moi, seulement lorsque je dĆ©couvre, que l’Ć©toile s’arrĆŖte aussi au-dessus de la maison de mon prochain.

LƠ, je trouverai JƩsus.

 

(K.Hemmerle, La lumière au-dedans des choses. Méditations pour chaque jour. Città Nuova, Roma 1998).

 

 

 

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

20150105-02La ā€œMisĆ©ricordeā€, et donc le pardon, conduisent Ć  la paix, ā€œpour un monde nouveauā€: c’est l’invitation proposĆ©e aux jeunes du diocĆØse de Bobo-Dioulasso – la deuxiĆØme ville du pays – comme thĆØme de rĆ©flexion pour l’annĆ©e 2015. Le Burkina Faso est dans une phase de transition aprĆØs les turbulences qui ont eu lieu fin octobre. Vu l’ampleur des manifestations de l’opposition et des civils dans la capitale Ouagadougou, on avait alors parlĆ© de Ā« printemps burkinabĆ© Ā».

Le 7 dĆ©cembre, lors de cette journĆ©e des jeunes, FidĆØle raconte comment il a rĆ©ussi Ć  pardonner : alors qu’il s’en allait chercher du travail, il se laisse convaincre par un ami d’aller cueillir des fruits sur un arbre pour une personne Ć¢gĆ©e et infirme, suscitant la colĆØre de celui qui avait indĆ»ment pris possession de l’arbre. Pour FidĆØle l’affaire se termine avec le nez cassĆ© par un coup de bĆ¢ton en pleine figure. Ā« La colĆØre grandissait en moi et je cherchais par quel moyen me venger. J’étais en train de rentrer chez moi pour soigner ma blessure lorsque se prĆ©sente le garƧon qui m’avait frappĆ©. Il y avait aussi ma mĆØre, trĆØs contrariĆ©e. Je ne voulais pas cĆ©der, mais je me suis souvenu de la phrase de l’Evangile où JĆ©sus dit que nous devons pardonner soixante-dix fois sept fois… Le lendemain je l’ai rencontrĆ© dans un magasin et je l’ai saluĆ© le premier, lui signifiant ainsi que je lui avais pardonnĆ©. Depuis ce jour nous sommes devenus de bons amis Ā».

David et Laetitia nous racontent, au nom des Jeunes pour un Monde Uni de Bobo-Dioulasso, comment est nĆ©e cette journĆ©e: ā€œCette annĆ©e nous avons dĆ©cidĆ© de sortir de notre routine habituelle et pour cela de privilĆ©gier les actions menĆ©es avec d’autres groupes. Aussi nous nous sommes engagĆ©s Ć  coordonner les activitĆ©s de l’AumĆ“nerie des Jeunes. FrappĆ©s par le dernier Festival des Jeunes, les responsables de l’AumĆ“nerie nous ont demandĆ© d’organiser une journĆ©e de l’amitiĆ© partagĆ©e par tous les mouvements de jeunes de la ville, autour du thĆØme choisi pour cette annĆ©e : Ā« Jeunes, soyez misĆ©ricordieux en vue d’un monde nouveau ! Ā»

20150105-01Ā«Nous n’avions que peu de temps – poursuivent-ils – et la chose la plus difficile Ć©tait de travailler avec des personnes qui avaient des faƧons trĆØs diffĆ©rentes de voir les choses. Les difficultĆ©s pour se mettre d’accord n’ont pas manquĆ©, surtout lorsqu’il a fallu bĆ¢tir le programme de la journĆ©e ; mais notre objectif Ć©tait surtout de construire l’unitĆ© entre tous, mĆŖme aux dĆ©pens de la qualitĆ© de l’organisation. C’est notre dĆ©sir commun de travailler ensemble, de nous connaĆ®tre, de nous apprĆ©cier qui l’a emportĆ©… et nous sommes arrivĆ©s Ć  cette fameuse journĆ©e ! Ā».

TĆ©moignages sur le pardon, parmi lesquels celui de FidĆØle, danses, chants : Ā« Cette journĆ©e a permis de mieux nous connaĆ®tre. Il y a eu de nombreux Ć©changes et prises de contacts : nous avons compris combien les apports trĆØs divers des uns et des autres Ć©taient nĆ©cessaires et fait l’expĆ©rience de la complĆ©mentaritĆ© des mouvements appelĆ©s Ć  travailler ensemble pour rĆ©aliser l’unitĆ©, celle que JĆ©sus ne cesse de nous enseigner Ā»

Ā«VoilĆ  – concluent-ils – qui nous encourage et nous donne envie de travailler encore ensemble. Rendez-vous dans un an pour la prochaine Ć©dition ! Ā»

EdeC: La boutique ā€œPetit Fourā€ grandit !

EdeC: La boutique ā€œPetit Fourā€ grandit !

141104_pasticcino11Gonzalo PerrĆ­n n’aurait jamais imaginĆ© que ses 29 ans l’auraient portĆ© Ć  devenir associĆ© et manager d’une usine de biscuits. Il Ć©tudiait encore dans le secteur de l’hĆ“tellerie lorsqu’il a connu l’Economie de Communion (EdeC) ; il en est restĆ© tellement impressionnĆ© qu’il a tout laissĆ© pour en mettre en pratique les idĆ©aux. Ā« En 2008 – raconte-t-il – j’ai renoncĆ© Ć  mon travail et je suis rentrĆ© dans mon pays, Ć  O’Higgins pour produire des biscuits ; au dĆ©but c’était chez moi, où je suis restĆ© plusieurs annĆ©es pendant que j’arrangeais le hangar et achetais les machines dont j’avais besoin. Ā» Aujourd’hui il dirige Ā« Petit Four Ā», une usine qui se trouve dans le PĆ“le industriel Solidaridad, dans la citĆ© pilote argentine des Focolari. Il produit un million et demi de biscuits par mois, qu’il distribue Ć  25 chaĆ®nes de bars et cafĆ©tĆ©rias. Il Ć©tudie actuellement la possibilitĆ© d’ouvrir une succursale au BrĆ©sil, dans le pĆ“le Spartaco de la citĆ© pilote proche de San Paolo.

Pour rester fidĆØle Ć  l’esprit de l’EdeC et partager les bĆ©nĆ©fices de l’entreprise avec ceux qui sont dans le besoin, Gonzalo est allĆ© mĆŖme jusqu’à demander des prĆŖts Ć  la banque. Une autre expĆ©rience particuliĆØre est qu’au Ā« Petit Four Ā» on vit avec les employĆ©s, spĆ©cialement avec Charly, un non voyant. Pendant sa visite, une personne avait fait cette remarque Ć  Gonzalo que Charly occasionnait un coĆ»t extra Ć  l’entreprise : Ā« Il se peut qu’à la fin le coĆ»t soit un peu supĆ©rieur – a-t-il rĆ©pondu – mais ce qui ne se voit pas dans le bilan est qu’il reprĆ©sente une richesse Ć©norme pour l’entreprise, grĆ¢ce aux idĆ©es qu’il propose et le bon climat qu’il a suscitĆ© entre les collĆØgues Ā». Au point qu’aujourd’hui Gonzalo considĆØre Charly plus qu’un employĆ©, mais un conseiller et un ami.

A celui qui lui demande si Ƨa vaut la peine et s’il ne vaudrait pas mieux gagner un peu plus, il rĆ©pond : Ā« quand des fois je monte dans la voiture d’un ami, je me dis : quelle belle voiture ! Mais je ne manque jamais de rien et les choses les plus importantes dans la vie ne s’achĆØtent pas avec de l’argent parce que ce sont les relations. Je ne sais pas combien durera l’entreprise, mais si elle se termine, les relations resteront et Ƨa c’est le bien le plus prĆ©cieux que j’ai Ā».

141104_pasticcino12DerniĆØrement Gonzalo devait conclure une grosse affaire avec un nouveau client : Ā« J’ai dĆ©jĆ  assistĆ© Ć  cinq rĆ©unions. Il y a dix jours je suis allĆ© Ć  la sixiĆØme et des possibilitĆ©s ont vu le jour. Depuis je vivais accrochĆ© au tĆ©lĆ©phone Ć  attendre. Je devenais fou, lorsque, Ć  l’anniversaire de mon pĆØre, ma grand-mĆØre de 82 ans m’a demandĆ© comment allait l’entreprise. Je lui ai racontĆ© Ć  fond toute l’affaire et elle m’a rĆ©pondu : Ā« Ne te prĆ©occupe pas Gonzalo, si tu n’arrives pas Ć  conclure de marchĆ© avec cette usine c’est que ce sera pour quelque chose de mieux Ā». Je ne sais pas comment, mais ces paroles m’ont dĆ©gonflĆ© ma prĆ©occupation Ā».

Quelques jours plus tard, c’était par contre l’anniversaire de ma grand-mĆØre Ā« et justement ce jour-lĆ  le grand client dont je parlais a acceptĆ© que je sois son fournisseur ! Le Ā« Petit Four Ā» grandit ! Ā».

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

Paix: non plus esclaves, mais frĆØres

Francesco_immigranti_a“Aujourd’hui, suite Ć  une Ć©volution positive de la conscience de l’humanitĆ©, l’esclavage, crime de lĆØse-humanitĆ©, a Ć©tĆ© formellement aboli dans le monde. Le droit de chaque personne Ć  ne pas ĆŖtre tenue en Ć©tat d’esclavage ou de servitude a Ć©tĆ© reconnu dans le droit international comme norme contraignante.

Et pourtant, bien que la communautĆ© internationale ait adoptĆ© de nombreux accords en vue de mettre un terme Ć  l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratĆ©gies pour combattre ce phĆ©nomĆØne, aujourd’hui encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout Ć¢ge – sont privĆ©es de libertĆ© et contraintes Ć  vivre dans des conditions assimilables Ć  celles de l’esclavage”, Ć©crit le pape FranƧois dans son message pour la JournĆ©e mondiale de la Paix, qui est cĆ©lĆ©brĆ©e le 1er janvier, fĆŖte de la famille.

Et, pendant qu’il Ć©crit, il pense “aux nombreux travailleurs et travailleuses, mĆŖme mineurs, asservis dans les divers secteurs”. Et il pense aussi “aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique parcours, souffrent de la faim, sont privĆ©s de libertĆ©, dĆ©pouillĆ©s de leurs biens ou abusĆ©s physiquement et sexuellement. Je pense Ć  ceux d’entre eux qui, arrivĆ©s Ć  destination aprĆØs un voyage dans des conditions physiques trĆØs dures et dominĆ© par la peur et l’insĆ©curitĆ©, sont dĆ©tenus dans des conditions souvent inhumaines”.

Mohamed vient du Mali et a vĆ©cu un naufrage en mer, ainsi qu’une vie de pauvretĆ© et de souffrances. Aujourd’hui, il a trĆØs envie de remercier. C’est Flavia Cerino, avocate, qui raconte son histoire, dans les pages de CittĆ  Nuova. “ƂgĆ© d’un peu plus de 15Ā ans, Mohamed dĆ©cide de partir: un long voyage dans le dĆ©sert, la Libye (prisons et exploitation) et enfin l’Italie. Mare Nostrum le sauve du naufrage, mais dĆØs qu’il est sur la terre ferme, il est arrĆŖtĆ©: ses compagnons de voyage l’accusent d’être un des passeurs, mais il n’en Ć©tait pas un. En effet, il avait distribuĆ© quelque chose Ć  manger et Ć  boire sur le bateau, mais s’il ne l’avait pas fait, les passeurs, les vrais, menaƧaient de le jeter par-dessus bord.

Puisqu’il est mineur, il ne va pas dans une vraie prison. Il patiente avant l’audience qui devra confirmer son arrestation dans une piĆØce triste et exiguĆ« du Palais de Justice de la grande ville, mais beaucoup de personnes s’occupent de lui: les policiers sont gentils et les assistantes sociales s’intĆ©ressent Ć  sa vie, sa santĆ©, sa famille. Depuis des mois, personne ne le considĆ©rait avec beaucoup d’attention. D’habitude, il recevait des ordres, pas des questions. Comme un des policiers parle franƧais, il peut bien expliquer ce qu’il s’est passĆ©.” L’audience pour la confirmation de l’arrestation se conclut bien: il n’ira pas en prison, mais dans une communautĆ©.

“Il ne sera pas libre, mais c’est sans doute mieux que la prison. L’endroit est beau, dans une petite ville ensoleillĆ©e encore plus au sud. Mohamed se fait apprĆ©cier et aimer: disponible pour les travaux domestiques, prĆŖt Ć  apprendre des mots nouveaux en italien, il aime le football, mais aussi le silence et la solitude.

Plusieurs mois aprĆØs, arrive le moment de se reprĆ©senter devant le Tribunal: cela signifie revenir sur le passĆ©, sur les mauvaises choses vĆ©cues et Ć  oublier. Le temps a passĆ©, mais les souvenirs sont tous lĆ , les beaux aussi. L’audience terminĆ©e, il a une seule requĆŖte: retourner au dernier Ć©tage, dans cette piĆØce exiguĆ«, pour dire seulement ā€˜merci’ Ć  ce policier qui parle franƧais et Ć  ces dames si gentilles. Il ne les oubliera jamais. Malheureusement, aucun de ceux qu’il a connu n’est en service. Mais ce ā€˜merci’ sera transmis par les collĆØgues, Ć©vĆ©nement plus unique que rare.”

“Nous savons que Dieu demandera Ć  chacun de nous: ā€˜Qu’as-tu fait de ton frĆØre?’” – conclut le pape FranƧois. “La mondialisation de l’indiffĆ©rence, qui aujourd’hui pĆØse sur les vies de beaucoup de sœurs et de frĆØres, requiert que nous nous fassions tous les artisans d’une mondialisation de la solidaritĆ© et de la fraternitĆ©, qui puisse leur redonner l’espĆ©rance, et leur faire reprendre avec courage le chemin Ć  travers les problĆØmes de notre temps et les perspectives nouvelles qu’il apporte et que Dieu met entre nos mains.”

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

Enzo Fondi, un des premiers focolarini

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“Une Ć¢me amoureuse.” Enzo, “Ć©tait constamment accompagnĆ© par Dieu, toujours uni Ć  Lui. Toujours”. C’est Chiara Lubich qui parle ainsi d’Enzo Fondi, peu aprĆØs son dĆ©cĆØs soudain, survenu le 31 dĆ©cembre 2001, silencieusement, sereinement. “Enzo Fondi est nĆ© au Ciel”, Ć©crit Chiara Ć  tous les membres du Mouvement: “Une grande joie, mĆŖme si jamais dans notre vie […] nous sommes tombĆ©s dans une douleur aussi aiguĆ«. Une grande joie parce qu’on ne peut pas vraiment dire qu’Enzo est mort, alors qu’il est doucement passĆ© d’une “piĆØce” Ć  l’autre. La position dans laquelle il a Ć©tĆ© trouvĆ©, aprĆØs le Te Deum, le visage serein, sans une ombre de prĆ©occupation, ou autre, disent qu’il a Ć©tĆ© “accueilli” par Marie, notre MĆØre, qu’il aimait de faƧon particuliĆØre, avec une extrĆŖme douceur. Nous avons tous l’impression que, si nous avons Ć©tĆ© privĆ©s, ici sur terre, d’un “gĆ©ant” de l’Œuvre, nous avons un saint au Ciel. Nous le considĆ©rions ainsi surtout durant ses derniĆØres annĆ©es, lorsque la maladie l’a raffinĆ© et prĆ©parĆ©”.

Enzo Fondi est nĆ© Ć  Velletri en 1927; mĆ©decin, de famille aisĆ©e. En 1951, il fait partie du premier focolare romain. Il est dans le premier groupe de mĆ©decins focolarini qui, encore au dĆ©but des annĆ©es 60, franchit la frontiĆØre du bloc socialiste, pour travailler comme assistant en chirurgie dans l’hĆ“pital catholique de Leipzig, en Allemagne de l’Est. De lĆ , la spiritualitĆ© de l’unitĆ© se diffusera dans tout l’Est europĆ©en. En 1964, il est ordonnĆ© prĆŖtre au service du Mouvement. Il ira ensuite aux Ɖtats-Unis.

En 1977, annĆ©e où Chiara Lubich reƧoit le Prix Templeton pour le progrĆØs de la religion, Enzo se voit confier le dĆ©veloppement du dialogue interreligieux des Focolari, auquel, avec Natalia Dallapiccola, une des premiĆØres focolarines, il donnera une contribution remarquable. “Enzo nous a donnĆ© les rĆØgles de lā€™ā€˜art d’aimer’ avec une telle simplicitĆ©, comme il nous a fait comprendre l’universalitĆ© de l’œuvre de Chiara et Ć  quel point le miracle de l’unitĆ© Ć©tait Ć  notre portĆ©e, quotidiennement!”, Ć©crivent au lendemain de sa mort, entre autres, les amis musulmans d’AlgĆ©rie. En outre, pendant des annĆ©es, Enzo a Ć©tĆ© chargĆ© – toujours avec Natalia – de la formation spirituelle des membres du Mouvement des Focolari. Et ses rĆ©ponses, Ć©crits, discours, avec lesquels il a aidĆ© beaucoup de personnes Ć  comprendre plus profondĆ©ment le charisme de l’unitĆ©, ont Ć©tĆ© conservĆ©s.

EnzoFondi_ChiaraLubich“Enzo avait passĆ© ses derniĆØres annĆ©es sur la croix”, Ć©crit encore Chiara. En effet, une grave maladie l’avait mis plusieurs fois face Ć  la mort. “Mais il avait accueilli ce visage de JĆ©sus abandonnĆ© de faƧon – du moins il nous semble – parfaite. Pas un moment d’impatience, pas la moindre plainte Ć  ses frĆØres; son drame Ć©tait seulement son affaire, entre lui et JĆ©sus. Il me confiait, mĆŖme si rarement, son Ć©tat de santĆ©, mais en souriant. Et ainsi, durant ses derniers mois, sa vie, dans une montĆ©e sans halte, s’est enrichie de vertus, et Dieu lui a fait la grĆ¢ce de l’union avec lui”.

En tĆ©moigne la derniĆØre consigne d’Enzo, qui porte la date du 15 dĆ©cembre 2001: “Les derniĆØres volontĆ©s, le testament. Pour moi, c’est la derniĆØre volontĆ© de Dieu, celle que Lui veut de moi maintenant. Il n’y en a pas d’autre. Partir en ayant parfaitement accompli la derniĆØre volontĆ© de Dieu, peu importe laquelle, est ma derniĆØre volontĆ©. Je ne sais pas quelle sera ensuite vraiment la derniĆØre volontĆ© de Dieu que je ferai dans la vie. Cependant, je sais que, comme pour celle de cet instant, j’aurai la grĆ¢ce actuelle qui m’aide Ć  la faire, car je me serai exercĆ© Ć  profiter de cette grĆ¢ce en vivant bien le prĆ©sent.”

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Tikkoun Olam, contribution commune de juifs et de chrƩtiens

20141230-03“Ce n’était pas un congrĆØs, mais une expĆ©rience et, pour ĆŖtre plus prĆ©cis et bien insĆ©rĆ© dans le contexte de l’Ć©vĆ©nement, je le dĆ©finirais comme une expĆ©rience de tikkoun, la rĆ©paration, comme l’explique la tradition juive”, Ć©crit Roberto Catalano, du Centre pour le dialogue interreligieux des Focolari, Ć  son retour de Salerne.

Les trois journĆ©es d’«étude, Ć©coute, priĆØreĀ» (24-26 novembre) ont abordĆ© diffĆ©rents thĆØmes, de l’antijudaĆÆsme au long des siĆØcles Ć  la Reconnaissance d’IsraĆ«l, la Shoah, le tournant dans les rapports judĆ©o-chrĆ©tiens Ć  partir du Concile Vatican II, et le Chemin vers le Tikkoun Olam. Tous les Ć©changes Ć©taient Ć  deux voix: chrĆ©tienne et juive. Ces journĆ©es, premiĆØres du genre en Europe, ont marquĆ© une Ć©tape de “rĆ©paration de rapports entre la tradition juive et la chrĆ©tienne qui, durant ces deux mille ans, ont connu des moments tragiques”, Ć©crit encore Catalano. “Les rapports entre juifs et chrĆ©tiens ont, pendant des siĆØcles, souffert de ces erreurs qui ont guidĆ© l’histoire vers des tragĆ©dies de l’humanitĆ©, culminĆ©es dans la Shoah. RĆ©cemment, comme nous le savons, la dĆ©claration du Concile Nostra Aetate et, ensuite, des personnes comme Jean-Paul II et le cardinal Martini, plusieurs fois citĆ© par des juifs, surtout, et des chrĆ©tiens, ont repris les lignes d’un rapport et ont contribuĆ© Ć  un rapprochement dĆ©cisif du cĆ“tĆ© chrĆ©tien.”20141230-02

PensĆ© initialement pour des Ć©vĆŖques et des dĆ©lĆ©guĆ©s diocĆ©sains pour l’œcumĆ©nisme et le dialogue interreligieux, il a ensuite Ć©tĆ© ouvert Ć  tous les coordinateurs de dialogue, et pas seulement, juifs et chrĆ©tiens, laĆÆcs et religieux. Les personnes prĆ©sentes, plus de 400, dont 50 prĆŖtres, sont des chrĆ©tiens provenant surtout d’Italie et des juifs d’Italie, IsraĆ«l et Ɖtats-Unis.

“Le congrĆØs de Salerne a Ć©tĆ© une Ć©tape Ć©vidente de ce chemin. Les discussions Ć©taient d’une extrĆŖme clartĆ© d’un cĆ“tĆ© et de l’autre, sans faire de concessions Ć  l’histoire, et d’un rĆ©alisme optimiste. C’était impressionnant de voir des prĆŖtres catholiques, Ć©vĆŖques et cardinaux assis Ć  cĆ“tĆ© de rabbins. Les kippa juives se mĆ©langeaient avec les calottes rouges des Ć©vĆŖques. La fraternitĆ© a Ć©tĆ© la reine de ces jours: une impression d’avoir commencĆ© un projet commun. En parlant avec Joseph Levi, grand rabbin de Florence, nous commentions qu’il y a seulement dix ans, un tel moment aurait Ć©tĆ© impensable.

20141230-01L’histoire se poursuit et, contrairement Ć  ce que les mĆ©dias nous racontent ou aux tragĆ©dies qui se passent dans diffĆ©rentes parties du monde Ć  cette Ć©poque, la tikkoun du monde a commencĆ© ou, peut-ĆŖtre qu’elle se poursuit parce qu’elle s’est enrichie d’une dimension nouvelle, la contribution commune de chrĆ©tiens et de juifs. Le dĆ©sir de travailler avec la fraternitĆ© est nĆ©cessaire: recomposer cette famille Ć  laquelle nous appartenons tous. Nostra Aetate l’affirme ainsi de maniĆØre efficace: ā€œTous les peuples forment une seule communautĆ©. Ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre; ils ont aussi une seule fin derniĆØre, Dieuā€ (NA 1).Ā»

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

La Parole de Vie, une nouveautƩ continuelle.

Padre_FabioCiardiLes commentaires de la Parole de Vie de 2015 seront confiĆ©s Ć  Fabio Ciardi, oblat de Marie ImmaculĆ©e. Pourquoi ? Il rĆ©pond lui-mĆŖme Ć  cette question sur la revue CittĆ  Nuova du 25 novembre : Ā«Peut-ĆŖtre parce que j’ai vĆ©cu prĆØs de Chiara Lubich pendant de nombreuses annĆ©es et que j’ai travaillĆ© avec elle, en particulier dans le domaine de la thĆ©ologie spirituelle. Au cours de ses derniĆØres annĆ©es de vie, lorsqu’elle Ć©tait malade, j’ai pu l’aider Ć  prĆ©parer les commentaires de la Parole de Vie. J’espĆØre que ma prĆ©sence prolongĆ©e Ć  l’Ecole Abba – l’équipe qui Ć©tudie les textes fondateurs du charisme de l’unitĆ© – me permettra d’assimiler un peu de sa sagesse et de la transmettre Ć  travers ces nouveaux commentaires Ā»
Des gĆ©nĆ©rations de chrĆ©tiens ont vĆ©cu la Parole de Dieu. On peut se demander quelle nouveautĆ© apporte Chiara Lubich. Ā« Habituellement, rĆ©pond Fabio Ciardi, on mĆ©dite la Parole ou elle nous aide Ć  prier. Ici il nous est demandĆ© de la mettre en pratique, de la transformer en vie, comme le recommande Saint Jacques : Ā« Faites partie de ceux qui mettent en pratique la Parole et non de ceux qui se contentent seulement de l’écouter Ā» (Jacques 1,22) L’écoute authentique, celle qui vient du cœur et pas seulement de l’ouĆÆe, rĆ©alise l’assimilation et l’intĆ©riorisation de la Parole, de sorte que c’est toute la vie du chrĆ©tien qui en est imprĆ©gnĆ©e. D’autre part Chiara a soulignĆ© la dimension sociale de la Parole : elle doit pouvoir engendrer la communautĆ© chrĆ©tienne. D’où l’importance de cette communion Ć  partir de la Parole de Vie, du partage, entre ceux qui la vivent, des effets qu’elle produit, ce qui aide Ć  en dĆ©couvrir toutes les potentialitĆ©s Ā»

Ā«Si l’on regarde les choses de plus prĆØs, poursuit-il, c’est la Parole qui nous fait vivre avant mĆŖme que nous la vivions. Le destin de la Parole, a Ć©crit Chiara, est celui d’être Ā« mangĆ©e Ā» pour donner vie au Christ en nous et au Christ au milieu de nous Ā» Se rĆ©fĆ©rant Ć  l’expĆ©rience vĆ©cue au dĆ©but du mouvement, elle affirmait : Ā« On se nourrissait d’elle Ć  chaque instant de notre vie : de mĆŖme que notre corps doit respirer pour vivre, ainsi notre Ć¢me, pour vivre, vivait la Parole Ā»

Dans l’interview de CittĆ  Nuova le PĆØre Ciardi insiste: ā€œDans le sillage de la tradition ouverte par Chiara, nous sommes appelĆ©s, comme elle le faisait, a interpeler l’Ecriture parce que celle-ci apporte toujours de nouvelles rĆ©ponses aux situations toujours diffĆ©rentesā€ Et il ajoute: ā€œSes commentaires demeurent un trĆ©sor prĆ©cieux auquel nous continuerons Ć  puiser, ils seront toujours objets de mĆ©ditation et source d’inspirationā€

Et de conclure en disant: ā€œ Je suis conscient que ma contribution ne consiste qu’en une petite introduction Ć  la lecture de la Parole de Vie. Car en dĆ©finitive, c’est elle, et non le commentaire, qui demeure en celui qui la lit, c’est elle qui porte du fruit Ā»

Source: CittĆ  Nuova, 25 novembre 2014

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

Le Noƫl de Lucio Dal Soglio

LucioDalSoglioā€œTu t’en es allĆ© sans bruit, presque Ć  la dĆ©robĆ©e et sans dĆ©ranger personne. Peut-ĆŖtre dĆ©sirais-tu arriver Ć  temps pour fĆŖter ton NoĆ«l dĆ©finitif lĆ -haut, ta naissance au ciel… Ā», Ć©crit un des focolarini qui a vĆ©cu avec lui ces derniĆØres annĆ©es Ć  Rocca di Papa. NĆ© Ć  Vicenza (Italie) le 22 fĆ©vrier 1927, c’est lorsqu’il est Ć©tudiant en mĆ©decine Ć  Pise qu’il fait connaissance avec l’IdĆ©al de l’unitĆ©. AprĆØs quelques annĆ©es passĆ©es Ć  Rome, Pescara et Turin, voilĆ  qu’advient le grand tournant de sa vie : l’Afrique. Nous sommes dĆ©but octobre 1962 lorsque Chiara Lubich et don Foresi lui demandent, ainsi qu’à Nicasio Triolo, un autre mĆ©decin focolarino : Ā« Vous ĆŖtes prĆŖts Ć  partir en Afrique ? Ā» Le 11 fĆ©vrier 1963 ils arrivent au Cameroun avec Danilo Gioacchin, vĆ©tĆ©rinaire, lui aussi originaire, comme Lucio, de la RĆ©gion Venise. Dans ce nouveau contexte, chaque jour se prĆ©sente avec son lot d’interrogations par rapport au monde qui les entoure, mais pour eux, il s’agit avant tout d’approcher avec respect et loyautĆ© une culture et un peuple qui jusque-lĆ  leur Ć©taient complĆØtement Ć©trangers. StupĆ©faction, incertitudes, dĆ©couvertes leur font terriblement prendre conscience de leurs limites face Ć  ce qui leur apparaĆ®t mystĆ©rieux, mais leur ouverture inconditionnelle aux plans de Dieu transformera tout cela en un magnifique Ā« chant d’amour Ā» qui accompagne la fondation du Mouvement et la diffusion de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© sur tout le continent africain. Lucio vivra cette pĆ©riode trĆØs particuliĆØre en lien Ć©troit avec Chiara Lubich qui se rendra au Cameroun en 1965, 1966 et 1969. Plus tard, en 1992, elle ira au Kenya, puis de nouveau Ć  Fontem (Cameroun), où entre temps est nĆ©e la premiĆØre CitĆ© pilote des focolari en Afrique. Elle y retournera une derniĆØre fois en 2000. Lucio en est trĆØs heureux: Ā« En l’espace de 35 ans, constate-t-il, le rĆŖve de Chiara est devenu rĆ©alitĆ©, Dieu est prĆ©sent, l’amour est vrai et l’amour rĆ©ciproque est le secret du bonheur ; et cela parce que la Vierge Marie nous a tous rassemblĆ©s en une seule famille Ā».

FONTEM 1970-75

Da sinistra: Lucio Dal Soglio, Georges Mani, Dominic Nyukilim, Teresina Tumuhairwe, Benedict Murac Manjo, Marilen Holzhauser, d. Adolfo Raggio, Nicolette Manka Ndingsa.

Lucio n’aimait pas parler de lui, il ne se mettait jamais en avant et restait trĆØs discret. Mais pour ceux qui ont eu la chance de le connaĆ®tre, c’était un Ā« grand Baobab Ā» – comme l’ont Ć©crit quelques amis africains ces jours-ci. De nombreux Ć©chos nous parviennent d’Afrique : Ā« Nous ne le remercierons jamais assez pour tout ce qu’il a fait pour l’Œuvre de Marie ici en Afrique !!! Ā» Ā« Son amour pour chacun Ć©tait infini, car pour lui chaque personne Ć©tait un autre Christ, ce Christ qu’il aimait sans faux-semblants… Ā» Ā« Le souvenir qu’il laisse c’est sa faƧon radicale et sincĆØre de vivre l’Evangile, celui d’un frĆØre aĆ®nĆ©, d’un vĆ©ritable ami qui nous a toujours accompagnĆ© au cours de notre saint voyage en cette vie Ā». Ā« J’imagine Marie Africaine en train d’accueillir les bras grands ouverts ce fils chĆ©ri, et avec elle ses nombreux amis qui ont vĆ©cu, souffert, travaillĆ© et aimĆ© sans mesure pour rĆ©pandre l’IdĆ©al de l’unitĆ© sur toutes les terres d’Afrique. Ce n’est pas un moment de tristesse, mais plutĆ“t l’occasion de remercier profondĆ©ment Dieu pour avoir eu la chance de parcourir une partie de notre saint voyage avec Lucio qui a Ć©tĆ© pour nous un pĆØre, un frĆØre aĆ®nĆ© et un ami Ā» La Parole de l’Evangile choisie par Chiara Lubich pour l’éclairer sa vie: ā€œEt ayant laissĆ© les quatre vingt-dix-neuf autres brebis, il s’en alla Ć  la recherche de celle qui s’était perdueā€ (Mt 18, 12) Ā«Prions pour lui, Ć©crit Maria Voce aux membres des Focolari, et demandons-lui d’aider toute l’Œuvre de Marie Ć  rĆ©aliser le dessein de Dieu, afin que tous soient un Ā»

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

Pour un Noƫl de Paix

Chiara_fr

Pour que l’humanitĆ© puisse continuer Ć  vivre

nous devons avoir le courage Ā« d’inventer la paix Ā»

Nous nous sommes sƻrement demandƩ

comment les kamikazes peuvent en venir Ć  sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions ĆŖtre capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idĆ©al qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frĆØres.

Un amour Ơ la portƩe de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternitƩ que JƩsus a apportƩe sur la terre

en se faisant notre frĆØre et en nous faisant frĆØres les uns des autres.

Peut-ĆŖtre la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des Ʃnergies insoupƧonnƩes

afin de construire une paix nouvelle et de Ā« redonner souffle Ā» Ć  l’humanitĆ©.

Bon Noƫl,

un Noƫl de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de CittĆ  Nuova)


[:it]Per un Natale di pace[:de]Damit die Menschheit am Leben bleiben kann, müssen wir den Mut haben, ā€žden Frieden zu erfindenā€œ.

Pour que l’humanitĆ© puisse continuer Ć  vivre

nous devons avoir le courage Ā« d’inventer la paix Ā»

Nous nous sommes sƻrement demandƩ

comment les kamikazes peuvent en venir Ć  sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions ĆŖtre capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idĆ©al qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frĆØres.

Un amour Ơ la portƩe de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternitƩ que JƩsus a apportƩe sur la terre

en se faisant notre frĆØre et en nous faisant frĆØres les uns des autres.

Peut-ĆŖtre la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des Ʃnergies insoupƧonnƩes

afin de construire une paix nouvelle et de Ā« redonner souffle Ā» Ć  l’humanitĆ©.

Bon Noƫl,

un Noƫl de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de CittĆ  Nuova)

[:pt]Votos de um Natal de paz

Pour que l’humanitĆ© puisse continuer Ć  vivre

nous devons avoir le courage Ā« d’inventer la paix Ā»

Nous nous sommes sƻrement demandƩ

comment les kamikazes peuvent en venir Ć  sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions ĆŖtre capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idĆ©al qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frĆØres.

Un amour Ơ la portƩe de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternitƩ que JƩsus a apportƩe sur la terre

en se faisant notre frĆØre et en nous faisant frĆØres les uns des autres.

Peut-ĆŖtre la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des Ʃnergies insoupƧonnƩes

afin de construire une paix nouvelle et de Ā« redonner souffle Ā» Ć  l’humanitĆ©.

Bon Noƫl,

un Noƫl de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de CittĆ  Nuova)

[:de]Für ein Weihnachten des Friedens

Pour que l’humanitĆ© puisse continuer Ć  vivre

nous devons avoir le courage Ā« d’inventer la paix Ā»

Nous nous sommes sƻrement demandƩ

comment les kamikazes peuvent en venir Ć  sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions ĆŖtre capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idĆ©al qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frĆØres.

Un amour Ơ la portƩe de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternitƩ que JƩsus a apportƩe sur la terre

en se faisant notre frĆØre et en nous faisant frĆØres les uns des autres.

Peut-ĆŖtre la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des Ʃnergies insoupƧonnƩes

afin de construire une paix nouvelle et de Ā« redonner souffle Ā» Ć  l’humanitĆ©.

Bon Noƫl,

un Noƫl de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de CittĆ  Nuova)

[:es]Por una Navidad de Paz

Pour que l’humanitĆ© puisse continuer Ć  vivre

nous devons avoir le courage Ā« d’inventer la paix Ā»

Nous nous sommes sƻrement demandƩ

comment les kamikazes peuvent en venir Ć  sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions ĆŖtre capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idĆ©al qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frĆØres.

Un amour Ơ la portƩe de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternitƩ que JƩsus a apportƩe sur la terre

en se faisant notre frĆØre et en nous faisant frĆØres les uns des autres.

Peut-ĆŖtre la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des Ʃnergies insoupƧonnƩes

afin de construire une paix nouvelle et de Ā« redonner souffle Ā» Ć  l’humanitĆ©.

Bon Noƫl,

un Noƫl de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de CittĆ  Nuova)

[:en]A Christmas of Peace

Pour que l’humanitĆ© puisse continuer Ć  vivre

nous devons avoir le courage Ā« d’inventer la paix Ā»

Nous nous sommes sƻrement demandƩ

comment les kamikazes peuvent en venir Ć  sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions ĆŖtre capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idĆ©al qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frĆØres.

Un amour Ơ la portƩe de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternitƩ que JƩsus a apportƩe sur la terre

en se faisant notre frĆØre et en nous faisant frĆØres les uns des autres.

Peut-ĆŖtre la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des Ʃnergies insoupƧonnƩes

afin de construire une paix nouvelle et de Ā« redonner souffle Ā» Ć  l’humanitĆ©.

Bon Noƫl,

un Noƫl de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de CittĆ  Nuova)

[:en]May 2015 be the Year of our “Yes”

Que cette annĆ©e soit l’AnnĆ©e du Oui

Ā« Tous mes vœux pour un NoĆ«l riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’annĆ©e qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’annĆ©e du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, rĆ©pĆ©tĆ© un nombre de fois infini : Oui Ć  Dieu qui nous demande quelque chose qui n’Ć©tait pas prĆ©vu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui Ć  une souffrance inattendue, oui Ć  JĆ©sus qui nous attend dans l’humanitĆ© pour ĆŖtre accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et rĆ©surrection. Oui, toujours . Que cette annĆ©e, un “chœur de oui” s’Ć©lĆØve de nous tous pour faire sourire le monde grĆ¢ce Ć  cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux Ć  tous ! Ā»

Maria Voce (Emmaus)


[:es]Que sea el AƱo del Sƭ

Que cette annĆ©e soit l’AnnĆ©e du Oui

Ā« Tous mes vœux pour un NoĆ«l riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’annĆ©e qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’annĆ©e du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, rĆ©pĆ©tĆ© un nombre de fois infini : Oui Ć  Dieu qui nous demande quelque chose qui n’Ć©tait pas prĆ©vu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui Ć  une souffrance inattendue, oui Ć  JĆ©sus qui nous attend dans l’humanitĆ© pour ĆŖtre accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et rĆ©surrection. Oui, toujours . Que cette annĆ©e, un “chœur de oui” s’Ć©lĆØve de nous tous pour faire sourire le monde grĆ¢ce Ć  cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux Ć  tous ! Ā»

Maria Voce (Emmaus)


[:zh]å…Øå¹“éƒ½čŖŖć€Žé”˜ę„ć€

Que cette annĆ©e soit l’AnnĆ©e du Oui

Ā« Tous mes vœux pour un NoĆ«l riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’annĆ©e qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’annĆ©e du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, rĆ©pĆ©tĆ© un nombre de fois infini : Oui Ć  Dieu qui nous demande quelque chose qui n’Ć©tait pas prĆ©vu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui Ć  une souffrance inattendue, oui Ć  JĆ©sus qui nous attend dans l’humanitĆ© pour ĆŖtre accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et rĆ©surrection. Oui, toujours . Que cette annĆ©e, un “chœur de oui” s’Ć©lĆØve de nous tous pour faire sourire le monde grĆ¢ce Ć  cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux Ć  tous ! Ā»

Maria Voce (Emmaus)


Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale

Que cette annĆ©e soit l’AnnĆ©e du Oui

Emmaus_fr

Ā« Tous mes vœux pour un NoĆ«l riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’annĆ©e qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’annĆ©e du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, rĆ©pĆ©tĆ© un nombre de fois infini : Oui Ć  Dieu qui nous demande quelque chose qui n’Ć©tait pas prĆ©vu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui Ć  une souffrance inattendue, oui Ć  JĆ©sus qui nous attend dans l’humanitĆ© pour ĆŖtre accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et rĆ©surrection. Oui, toujours . Que cette annĆ©e, un “chœur de oui” s’Ć©lĆØve de nous tous pour faire sourire le monde grĆ¢ce Ć  cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux Ć  tous ! Ā»

Maria Voce (Emmaus)


[:pt]Que seja o Ano do Sim!

Que cette annĆ©e soit l’AnnĆ©e du Oui

Ā« Tous mes vœux pour un NoĆ«l riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’annĆ©e qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’annĆ©e du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, rĆ©pĆ©tĆ© un nombre de fois infini : Oui Ć  Dieu qui nous demande quelque chose qui n’Ć©tait pas prĆ©vu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui Ć  une souffrance inattendue, oui Ć  JĆ©sus qui nous attend dans l’humanitĆ© pour ĆŖtre accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et rĆ©surrection. Oui, toujours . Que cette annĆ©e, un “chœur de oui” s’Ć©lĆØve de nous tous pour faire sourire le monde grĆ¢ce Ć  cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux Ć  tous ! Ā»

Maria Voce (Emmaus)