Mouvement des Focolari
L’Évangile en direct

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imagesJe suis un droguĆ© Un jeune s’était approchĆ© de nous: “Je suis un droguĆ©, mais je veux me soigner. J’ai besoin que quelqu’un m’aide Ć  ne plus me droguer, je veux entrer en dĆ©sintoxication. Je ne sais pas comment je suis arrivĆ© jusqu’ici. J’étais dans le train et je me suis endormi…”. Puisque, dans notre ville, il n’existe pas de centres de dĆ©sintoxication pour toxicomanes, nous l’avons invitĆ© chez nous. Alors qu’il mangeait le goĆ»ter que nous lui avions offert, il nous a confiĆ© que sa dĆ©pendance Ć©tait grave, si bien qu’il aurait fait n’importe quoi pour rĆ©ussir Ć  se procurer de la drogue. GrĆ¢ce Ć  Dieu, un ami mĆ©decin a trouvĆ© un moyen pour le faire hospitaliser. Le jour suivant, nous sommes allĆ©s le voir et lui avons apportĆ© des gĆ¢teaux. Il nous a suppliĆ©s de ne pas le laisser seul. Lorsqu’il est sorti de l’hĆ“pital pendant quelques jours, il s’est arrĆŖtĆ© chez nous. Entretemps, une possibilitĆ© d’entrer dans un centre de dĆ©sintoxication s’est prĆ©sentĆ©e. Nous l’avons vu partir heureux et sĆ»r de pouvoir compter encore sur nous. E. – Argentine L’Évangile en direct Un ex-dĆ©tenu dĆ©sirait me rencontrer, mais, au mĆŖme moment, je devais apporter des colis de vivres Ć  diffĆ©rentes familles en difficultĆ©, qui avaient urgemment besoin de soutien. Alors que je rĆ©flĆ©chissais Ć  ce que j’allais faire, je reƧois un appel: “As-tu besoin d’aide? J’ai la voiture et je suis disponible pour apporter quelques paquets aux familles”. Ressentant comment Dieu est proche et voit tout, Ć©coute tout, j’ai eu un choc. C’est vrai qu’Il envoie ses anges pour nous aider Ć  faire le bien. Je suis donc allĆ© voir mon ami rencontrĆ© en prison, alors que l’«angeĀ» est allĆ© apporter les paquets Ć  sept familles. C’est ainsi que fonctionne l’Ɖvangile en direct. A.D.N. – Italie Les saisonniers 20140818-bSur le chantier où je travaille, il y a beaucoup de “saisonniers”. C’était le jour où je devais payer la semaine de travail, mais, les comptes faits, l’argent n’était pas suffisant: la somme disponible Ć©tait donc destinĆ©e aux ouvriers fixes, alors que les saisonniers allaient devoir attendre. En sortant, je suis tombĆ© sur leurs femmes. AprĆØs avoir entendu mes explications, elles m’ont dit qu’elles allaient rester lĆ  jusqu’à ce qu’on les paye, parce qu’à la maison les enfants avaient faim. De retour au bureau, j’ai prĆ©levĆ© de ma paye une certaine quantitĆ© d’argent. Ensuite, j’ai proposĆ© aux ouvriers qui avaient dĆ©jĆ  Ć©tĆ© payĆ©s d’offrir chacun 10 bolivianos, de faƧon Ć  rĆ©colter l’argent qui manquait. AprĆØs quelque hĆ©sitation, ils ont acceptĆ©. Un seul n’a pas bougĆ©, mais, au moment où je donnais l’argent aux femmes, il m’a rejoint pour me donner ses 10 bolivianos. F.M. – Bolivie Faire quelque chose de plus Avec ma femme et nos deux enfants, nous ressentions fortement le besoin de faire quelque chose pour notre petit village, confrontĆ© Ć  beaucoup de problĆØmes: couples sĆ©parĆ©s, mĆØres adolescentes, immigrĆ©s, pauvretĆ© et misĆØre morale. Et, ainsi, notre joli appartement est devenu un centre d’écoute. Dans le village, ils ont Ć©tĆ© heureux de cette initiative; les parents aussi et beaucoup d’autres se sont engagĆ©s dans le bĆ©nĆ©volat. Beaucoup de possibilitĆ©s, pour aider quelques personnes en difficultĆ©, sont ainsi nĆ©es: l’accueil de Sonia, une mĆØre adolescente slave, soutenue avant et aprĆØs la naissance du petit Piero, les dĆ®ners pour les femmes ukrainiennes qui travaillent dans le village, une mini-Ć©cole pour parents et la collaboration avec diffĆ©rents jeunes pour la rĆ©alisation de quelques projets en Afrique. Notre appartement est petit, mais il abrite dĆ©sormais une petite semence de “monde uni”. TP. – Italie Source: L’Évangile du jour (SupplĆ©ment au n°11/2014 de la revue CittĆ  Nuova)

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Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/4

20140817-03Le texte de Chiara Lubich vise le chrĆ©tien, mais plus encore l’Église. Aujourd’hui plus que jamais on mesure l’Église Ć  l’aune d’une double question. D’une part on se demandeĀ : L’Église est-elle totalement imprĆ©gnĆ©e d’ÉvangileĀ ? L’Église est-elle le lieu où la proximitĆ© de Dieu est tĆ©moignĆ©e, vĆ©cue, expĆ©rimentĆ©eĀ ? Et d’autre partĀ : L’Église est-elle proche de l’hommeĀ ? Cherche-t-elle Ć  le rencontrerĀ ? Est-il vrai que les espĆ©rances et les tristesses, les joies et les souffrances des hommes sont le style et le rythme de sa vieĀ ? Communion avec le Christ prĆ©sent au milieu d’elle et ĆŖtre l’expression concrĆØte de Dieu qui se tourne vers l’humanité : voilĆ  son mandat. Son accomplissement dĆ©pend de faƧon dĆ©cisive de la mesure où est rĆ©alisĆ© le Testament de JĆ©sus, contenu dans la PriĆØre sacerdotaleĀ : « que tous soient unĀ Ā» (cf. JnĀ 17,21sq). En effet, JĆ©sus est prĆ©sent dans l’Église de telle maniĆØre que l’on peut expĆ©rimenter sa prĆ©sence lĆ  où les croyants sont « unĀ Ā» en son nom, lĆ  où ils s’aiment comme il nous a aimĆ©s (cf. Jn 13,34 sq). Le monde pourra croire lorsqu’il verra que l’Église vit l’unitĆ© ainsi. Et c’est justement en cela que rĆ©side la mission du prĆŖtreĀ : ĆŖtre lien vivant de la communion. Mais ce service de l’unitĆ© et pour l’unitĆ© ne peut ĆŖtre rĆ©alisĆ© s’il vit dans l’isolement. Aujourd’hui comme peut-ĆŖtre jamais auparavant, la crĆ©dibilitĆ© du service sacerdotal dĆ©pend de la faƧon dont chaque prĆŖtre vit enracinĆ© dans une unitĆ© vĆ©cue, dans une forme de vie dans laquelle le service sacerdotal arrive Ć  ĆŖtre un tĆ©moignage commun, avec JĆ©sus lui-mĆŖme, unique PrĆŖtre, au milieu de tous. Si le prĆŖtre doit ĆŖtre un spĆ©cialiste, il doit l’être seulement dans la communion, dans l’unitĆ©. La spiritualitĆ© et la forme de vie du prĆŖtre sont celles de l’unitĆ©. L’homme d’aujourd’hui, disions-nous, cherche la mystique et l’engagement concret. Eh bienĀ ! vivre ensemble, avec le regard constamment tournĆ© vers le Christ au milieu de nous, dans l’engagement continu de l’avoir au milieu de nous et de le porter ainsi Ć  ceux qui sont proches et Ć  ceux qui sont loinĀ : voilĆ  ce que signifie ĆŖtre prĆŖtre aujourd’hui. Le prĆŖtre aujourd’hui. Mais n’est-ce pas trop peu direĀ ? Peut-ĆŖtre vaut-il mieux direĀ : « lesĀ Ā» prĆŖtres aujourd’hui, « unĀ Ā» entre eux, avec, au milieu d’eux, JĆ©sus. Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/1Ā Ā  /2Ā Ā  /3

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Droit et environnement: la Summer School 2014

DSC00212Abrigada (Portugal): ils sont trente, venus du Kenya, de l’Angola, du Congo, du Portugal, d’Espagne et d’Italie; Cary (Angola) Ć©tudie le droit Ć  Lisbonne. C’est elle qui, au cours de la derniĆØre matinĆ©e, a prĆ©sentĆ© une sĆ©rie d’impressions et de propositionsĀ : « Je voudrais demander Ć  chacune et Ć  chacun de rester Ć  la hauteur. Si nous restons sains d’esprit, honnĆŖtes et pleins d’amour envers ceux qui sont dans le besoin, alors nous pourrons porter de l’avant notre rĆŖveĀ Ā» Federico, italien, a bien rĆ©sumĆ© ce qui est ressorti des travauxĀ : « AprĆØs cette Summer School il apparaĆ®t clairement qu’on ne peut pas traiter ces questions de droit sans qu’il soit comparé ;Ā  affronter les problĆØmes de l’environnement exige une approche globale et pluridisciplinaireĀ Ā». Les quatre jours de travail, du 26 au 29 juillet, ont essentiellement traitĆ© de la tutelle juridique de l’environnement naturel qui, de diffĆ©rentes maniĆØres, se trouve ĆŖtre menacĆ© dans les diverses parties du monde. La rĆ©flexion commune, grĆ¢ce Ć  l’aide de personnes spĆ©cialisĆ©es dans les disciplines juridiques et environnementales, a mis en lumiĆØre et a permis que chacun sente, de faƧon vitale, la nĆ©cessitĆ© de vivre en communion avec son environnement et de susciter en chacunĀ  le besoin de le protĆ©ger. Cette prise de conscience a crƩƩ entre tous les participants,Ā  au-delĆ  de leurs diffĆ©rentes origines,Ā  un dĆ©sir commun de dĆ©fendre l’intĆ©gritĆ© de la nature. Elle a aussi suscitĆ© un lien de fraternitĆ© entre tous ainsi qu’  une convictionĀ : contribuer tous ensemble Ć  la protection de l’environnement sur l’ensemble de la planĆØte est une voie concrĆØte, sĆ»re et efficace pour faire avancer la paix et la fraternitĆ© entre tous. 2014-07-26 18.03.33Marc’Angela du Congo sent qu’elle doit s’engager en Ā personne:ā€Je ne peux plus rester Ć  la traĆ®ne. J’ai pensĆ© solliciter un groupe de jeunes de mon Pays, dĆ©jĆ  engagĆ©s dans une ONG, pour pouvoir travailler ensemble Ć  la sauvegarde de l’environnement. Ici j’ai compris les erreurs que nous sommes en train de faire dans mon Pays. En Italie elles ont Ć©tĆ© commises il y a de nombreuses annĆ©es et aujourd’hui nous en voyons les consĆ©quences. Nous devons apprendre Ć  nous engager, quoi qu’il nous en coĆ»teĀ Ā». ā€œCe qui rend ces moments inoubliables, ce sont les liens qui se sont tissĆ©s: nous devons apprendre Ć  les crĆ©er dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas la premiĆØre fois que je participe Ć  une rencontre de ce genre, mais ce qui me frappe chaque fois, c’est l’amour universel qui se vit iciĀ Ā» dit Michela, italienne. DSC00181ā€œA mon retour je veux m’engager et changer les choses autour de moi. Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’ocĆ©an, mais cette goutte peut faire la diffĆ©renceĀ !Ā Ā», explique Eva Maria, venue du Kenya. ā€œJe repars avec de fortes rĆ©solutions: participer activement et vivre pour les autres. Je viens volontiers ici parce qu’à la fin de ces rencontres je ne suis plus napolitaine ni italienne, mais citoyenne du monde. Ici je vis avec vous tous la fraternité » (Maria) Le prochain rendez-vous sera le CongrĆØs International, Ć  Castelgandolfo du 13 au 15 novembre 2015, Ā mais, concluent tous ces jeunes, « nous voulons en ĆŖtre les protagonistes et le prĆ©parer ensembleĀ Ā»

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Paix au Moyen-Orient

20140814-aDans le contexte de la situation actuelle du Moyen-Orient, le Mouvement des Focolari en Jordanie rend publique une dĆ©claration – partagĆ©e par l’ensemble du Mouvement des Focolari – dans laquelle il lance un appel Ć  la paix et manifeste son engagement Ć  venir en aide Ć  tous ceux qui sont victimes de la violence. ā€œNous, chrĆ©tiens et musulmans du Mouvement des Focolari en Jordanie, nous voulons exprimer notre profonde indignation au regard de tout ce qui est en train d’arriver ces jours-ci et au cours de ces derniĆØres heures au Moyen-OrientĀ : en Syrie une guerre qui dure depuis plus de trois ans est en train de dĆ©truire une nation en contraignant des millions de personnes Ć  s’exiler pour survivre. Le conflit de Gaza qui n’épargne ni les civils ni les enfant innocents, fait ressortir une situation non rĆ©solue entre deux peuples, ainsi que le manque d’engagement sĆ©rieux et coordonnĆ© de la part de la communautĆ© internationale pour contribuer Ć  le rĆ©soudre. DerniĆØrement l’avancĆ©e d’une milice d’extrĆ©mistes au Nord de l’Irak est en train de semer la terreur parmi des populations appartenant Ć  diverses religions, en les contraignant Ć  vivre comme des exilĆ©s au sein de leur propre Pays. Parmi eux plus de cent mille chrĆ©tiens, prĆ©sents sur ces terres depuis presque deux mille ans, ont Ć©tĆ© contraints d’abandonner leurs maisons en pleine nuit. Une vĆ©ritable catastropheĀ ! A cela vient s’ajouter la destruction dĆ©libĆ©rĆ©e de leur patrimoine religieux et culturel, qui est aussi celui de toute l’humanitĆ©. 20140815-01Nous menons des actions et faisons tout notre possible pour allĆ©ger les souffrances de ces personnes (nous en connaissons personnellement un grand nombre), avant tout en priant pour elles, mais aussi en recueillant des fonds pour subvenir Ć  leurs besoins les plus urgents, prĆŖts Ć  les accueillir dans nos maisons si nĆ©cessaire. En mĆŖme temps nous exhortons la communautĆ© internationale Ć  mettre immĆ©diatement tout en œuvre pour faire en sorte que ces communautĆ©s irakiennes prises pour ciblesĀ  puissent rentrer chez elles au plus viteĀ ! Nous condamnons tout acte de violence commis Ć  l’encontre de la personne humaine! Nous condamnons la production et la monstrueuse vente d’armes de guerre, quelle que soit l’institution qui les finance, ainsi que tous ceux qui les mettent aux mains de groupes terroristes et subversifsĀ ! Nous voulons souligner, surtout en ce qui concerne les Ć©vĆ©nements qui se dĆ©roulent en Irak, que ceux qui s’adonnent Ć  ces actes abominables n’ont pas de religion et que, s’ils dĆ©clarent l’avoir, ils ne font que la pervertir. En rĆ©alitĆ© l’essence de la religion consiste prĆ©cisĆ©ment dans la rencontre avec Dieu, l’homme et la crĆ©ation toute entiĆØre. Nous sommes las de voir la religion instrumentalisĆ©e dans le but de diviser l’humanitĆ© et de susciter l’affrontement. Nous sommes indignĆ©s de ce que des groupes, des personnes ou des Etats puissent nourrir des plans et des stratĆ©gies en vue de nous diviser et de crĆ©er des ghettos en des lieux où depuis des centaines d’annĆ©es on vit en bon voisinage. Nous sommes conscients que le dialogue entre membres appartenant Ć  des communautĆ©s chrĆ©tiennes et musulmanes n’est pas toujours facileĀ ; nous voulons cependant rappeler que depuis dĆ©jĆ  un certain temps de remarquables effortsĀ  sont accomplis pourĀ  Ā remĆ©dier aux incomprĆ©hensions, et cela dans un esprit de respect mutuel, en sachant que le Dieu Unique a suscitĆ© diffĆ©rents chemins qui vont dans la mĆŖme directionĀ : la misĆ©ricorde, l’amour, la compassion et toutes les vertus que Lui seul possĆØde en plĆ©nitude. Il nous a crƩƩs Ć  Son image pour que nous lesĀ  vivions entre nous et en harmonie, aussi voulons-nous suivre Ses enseignements pour construire nos sociĆ©tĆ©s sur la base du pluralisme qui permet le respect du droit de chaque citoyen ou communautĆ© Ć  professer sa propre foi en toute libertĆ©. La Jordanie tĆ©moigne d’une longue et durable entente entre chrĆ©tiens et musulmansĀ : la derniĆØre visite du Pape FranƧois, invitĆ© par notre cher Roi Abdallah Ibn Al-Hussein l’a renforcĆ©e en nous incitant Ć  travailler ensemble, avec encore plus de dĆ©termination, pour le bien de la sociĆ©tĆ©. Nous voulons nous aussi, membres des Focolari en Jordanie, confirmer notre engagement Ć  travailler coude Ć  coude pour construire une sociĆ©tĆ© harmonieuse fondĆ©e sur la paix, où soit dĆ©fendue la dignitĆ© de chaque ĆŖtre humain – quelles que soient ses convictions religieuses, son ethnie ou ses traditions –Ā  en continuant Ć Ā  promouvoir avec tous des actions concrĆØtes en faveur de la paix, de la fraternitĆ© et de la protection de la nature. Nous sommes certains qu’en agissant de la sorte nous pouvons susciter leĀ  Bien, l’encourager et permettre qu’il se rĆ©pande encore plus Ā lĆ  où il est dĆ©jĆ  prĆ©sent. Nous avanƧons avec confiance, sĆ»rs que le mal ne pourra jamais avoir le dernier mot. C’est notre foi en Dieu qui nous le garantit, tout comme le lien trĆØs fort qui nous unitĀ Ā» Amman, le 13 aoĆ»t 2014.

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Futurs prĆŖtres: quelle formation?

20140813-02Une nouvelle gĆ©nĆ©ration dans l’Église catholique Ć  laquelle les ƉvĆŖques ont confiĆ© les lieux de formation: ce sont des jeunes prĆŖtres (nĆ©s durant la seconde moitiĆ© des annĆ©es 70 et le dĆ©but des annĆ©es 80), trĆØs prĆ©parĆ©s, certains en fin d’études Ć  Rome destinĆ©s Ć  la formation dans les sĆ©minaires. 23 prĆŖtres de onze pays – ThaĆÆlande, Congo, Kenya, Argentine, BrĆ©sil, Colombie, Equateur, Croatie, Hongrie, Irlande et Italie – ont participĆ© au Cours 2014 pour Formateurs des sĆ©minaristes (14-26 juillet 2014), promu par le Centre de spiritualitĆ© de communion pour prĆŖtres et sĆ©minaristes diocĆ©sains “Vinea mea” de Loppiano (Florence), avec l’Institut universitaire Sophia (Loppiano) et avec le Mouvement sacerdotal du Mouvement des Focolari. “Quelqu’un parlait d’une retraite spirituelle ou d’une conversion, un autre d’une synthĆØse entre les Ć©tudes et la vie” – explique le directeur du cours, Don Silvestre Marques. “Tous concordaient que la communion et l’unitĆ© dans la diversitĆ© Ć©taient tangibles et devenaient une expĆ©rience vĆ©cue Ć  apporter comme tĆ©moignage de vie dans leurs sĆ©minaires.” 20140813-04Le cours – dans sa 9ĆØme Ć©dition – s’adresse Ć  des recteurs, directeurs spirituels et formateurs qui travaillent Ć  plein temps au sĆ©minaire pour proposer des parcours et paradigmes pour le discernement et la formation des vocations au ministĆØre presbytĆ©ral, prĆŖts Ć  rĆ©pondre aux dĆ©fis des changements socioculturels et leur impact sur la situation des jeunes. Il s’articule autour d’un parcours en deux ans: deux semaines chaque annĆ©e, avec des rapports d’experts, groupes de travail et sĆ©ances de partage, accompagnĆ©s de cĆ©lĆ©brations liturgiques. Le parcours d’étude, qui a le soutien de la CongrĆ©gation pour le ClergĆ© et de la CongrĆ©gation pour l’Éducation catholique, est liĆ© Ć  des crĆ©dits octroyĆ©s par l’Institut universitaire Sophia, sur prĆ©sentation d’un travail Ć©crit la fin du cours. 20140813-03“C’était deux semaines vĆ©cues dans le climat de Sophia: un cycle complet entre vie, pensĆ©e et priĆØre”, dĆ©clare encore Don Silvestre. “En tous, la joie d’avoir pu faire l’expĆ©rience qu’ils espĆ©raient et cherchaient, et qu’ils veulent maintenant proposer Ć  leur communautĆ© Ć©ducative.” “Je n’ai pas bien pu suivre en italien, mais j’ai compris une autre langue, celle de la communautĆ©”, Ć©crit l’un des participants. Un autre: “C’est un dĆ©fi Ć  vivre. Nous avons vu nos difficultĆ©s dans une lumiĆØre nouvelle”. Rendez-vous en 2015 pour la deuxiĆØme partie du cours, où seront approfondies les quatre dimensions fondamentales de la vie sacerdotale: humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Les formateurs des sĆ©minaires se reverront Ć  Loppiano, du 13 au 25 juillet 2015, au siĆØge de la “Vinea mea”.

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A quoi sert la guerre?

Igino Giordani - L'inutilitĆ  della guerraĀ«La guerre est un homicide de grande envergure qui se pare d’une sorte de culte sacrĆ© comparable Ć  celui qui Ć©tait rendu au dieu Baal: et cela en raison de la terreur qu’elle induit, de la rhĆ©torique qui l’accompagne et des intĆ©rĆŖts qu’elle met en jeu. Lorsque l’humanitĆ© aura progressĆ© sur le plan spirituel, la guerre sera relĆ©guĆ©e au rang des rites sanglants, des superstitions, de la sorcellerie et de la barbarie. Elle est Ć  l’humanitĆ© ce que la maladie est au corps, ce que le pĆ©chĆ© est Ć  l’âmeĀ : une destruction qui rĆ©duit Ć  nĆ©ant, qui dĆ©sintĆØgre le corps et l’âme, les individus et la sociĆ©tĆ©. Selon Einstein, l’homme aurait un besoin de haĆÆr et de dĆ©truireĀ que la guerre viendrait satisfaire. Mais il n’en n’est pas ainsiĀ : la plupart des hommes et des peuples entiers ne manifestent pas ce besoin. Ou du moins ils le rĆ©priment. Par ailleurs la Raison et la religion le condamnent. Selon saint Thomas ā€œtoutes les choses tendent Ć  la paixā€. Et de fait tout tend Ā vers la vie. Seuls les insensĆ©s et ceux qui sont atteints d’un mal incurable peuvent dĆ©sirer la mort. Et la guerre c’est prĆ©cisĆ©ment la mort. Elle n’est plus voulue par le peuple, mais par une minoritĆ© pour qui la violence physique sert Ć  s’assurer des avantages Ć©conomiques ou encore Ć  satisfaire des passions pernicieuses. Aujourd’hui, en raison de son coĆ»t, et Ć  cause du nombre de morts et de destructions qu’elle engendre, elle se prĆ©sente comme un massacre inutileĀ : un Ā carnage qui s’avĆØre vraiment inefficace. Une Ā victoireĀ  contre la vie qui est en train de devenir un suicide de l’humanitĆ©. En disant que la guerre est un « massacre inutileĀ Ā», Benoit XV en donna la dĆ©finition la plus prĆ©cise. Les propos de Pie XII s’adressant au corps diplomatique le 1er janvier 1951 vont dans le mĆŖme sens: « Partout les hommes ont dĆ©noncĆ© clairement et Ā avec la mĆŖme force leur horreur de la guerre et leur conviction qu’elle n’est pas, et aujourd’hui moins que jamais, un moyen appropriĆ© pour rĆ©soudre les conflits et rĆ©tablir la justice. On ne peut y parvenir que grĆ¢ce Ć  des ententes librement et loyalement consenties. A supposer qu’il puisse ĆŖtre question de guerres rĆ©pondant aux souhaits et Ć  la volontĆ© populaire, celles-ci ne conviendraient nullement, sauf dans le cas d’une injustice si flagrante et si destructrice des biens essentiels, qu’elle porterait atteinte Ć  la conscience de toute une nationĀ Ā» De mĆŖme que la peste empeste, que la faim affame, la guerre ne sert qu’à tuerĀ : elle prive la vie de tous ses moyens. C’est une industrie funĆ©raire qui ne produit que des ruines. Il faut ĆŖtre fou pour espĆ©rer tirer parti d’un massacreĀ : comme si un Ć©vanouissement pouvait redonner la santĆ©, une pneumonieĀ de l’énergie! Le mal produit du mal, tout comme le palmier produit des dattes. Et la rĆ©alitĆ© dĆ©montre, dans ce domaine aussi, l’inconsistance pratique de l’aphorisme de Machiavel selon lequel « la fin justifie les moyensĀ Ā» La fin ce peut ĆŖtre la justice, la libertĆ©, l’honneur, du pain pour tous: mais les moyens qu’offre la guerre engendrent une telle destruction de tous ces biens que sont Ā la nourriture, l’honneur, la libertĆ©, et la justice, sans parler des pertes humaines (femmes, enfants, personnes Ć¢gĆ©es, innocents…) qu’ils annulent de faƧon tragique la fin mĆŖme Ā qu’on s’est proposĆ©e. En substance, la guerre ne sert Ć  rien, si ce n’est Ć  dĆ©truire des vies et des richessesĀ». Extrait de:Ā Igino Giordani L’inutilitĆ  della guerra, CittĆ  Nuova 2003, p. 9-16

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Le Pape FranƧois en CorƩe

ayd-korea“J’avais Ć©crit une lettre au Pape FranƧois dĆ©jĆ  au dĆ©but de son pontificat […]. Ensuite, je suis allĆ© Ć  la JMJ de Rio de Janeiro avec 350 jeunes corĆ©ens et lĆ , il a dit Ć  tous les jeunes d’aller dans le monde entier pour servir les frĆØres. Alors, j’ai Ć©crit une autre lettre, pour lui dire que ce serait beau de l’avoir physiquement parmi nous Ć  l’occasion de la rencontre avec les jeunes de l’Asie. Lorsque je l’ai rencontrĆ© Ć  Rome en avril, le Pape m’a confiĆ© que, pendant qu’il lisait ma lettre, il a senti une voix dans son cœur qui lui disait: nous devons aller en CorĆ©e”. L’intervenant est Mgr Lazarus You Heung-sik, Ć©vĆŖque de Daejeon, le diocĆØse qui accueillera la JournĆ©e asiatique de la Jeunesse et la rencontre du Pape FranƧois avec les Ć©vĆŖques de l’Asie. “La venue du Saint PĆØre en CorĆ©e est un Ć©vĆ©nement extraordinaire pour le peuple corĆ©en et suscite une grande attente aussi en dehors de l’Église catholique”, affirment Alberto Kim et Maris Moon, dĆ©lĆ©guĆ©s du Mouvement des Focolari en CorĆ©e. Nous leur avons demandĆ© aussi de nous expliquer la signification de la JournĆ©e asiatique de la Jeunesse (AYD), du 10 au 17 aoĆ»t, qui aura comme point d’orgue la rencontre des jeunes avec le Pape. Ils Ć©crivent: “Cette expĆ©rience d’une semaine permet aux jeunes de se rĆ©unir lors de programmes de formation et planifier leur vie spirituelle future. En mĆŖme temps, le rassemblement a pour but de fournir une opportunitĆ© pour les jeunes catholiques d’explorer et renouveler leur foi, pour qu’ils puissent partager l’Évangile avec les autres, y compris des jeunes d’autres groupes religieux”. “Asian Youth, wake up! The glory of the Martyrs shins on you” [“Jeunesse de l’Asie, lĆØve-toi! La gloire des martyrs brille sur toi”] a Ć©tĆ© choisi comme thĆØme de la journĆ©e pour “proposer l’exemple et l’esprit des martyrs aux jeunes de cette gĆ©nĆ©ration – continuent Alberto et Maris – qui doit vivre au milieu de beaucoup de tentations et valeurs antichrĆ©tiennes, afin qu’ils puissent avoir le courage de vivre selon les valeurs de l’Évangile”. La prĆ©paration de deux heures de priĆØre pour la conclusion du deuxiĆØme jour de l’AYDAYD a Ć©tĆ© confiĆ©e aux jeunes des Focolari corĆ©ens. “Le 16 aoĆ»t – concluent-ils – nous serons prĆ©sents au Centre de rĆ©habilitation pour personnes handicapĆ©es de Kkottongnae, pour la rencontre du Saint PĆØre avec les responsables des laĆÆcs corĆ©ens. Paolo Kwon, des Focolari, et prĆ©sident de l’association des laĆÆcs en CorĆ©e, lui souhaitera la bienvenue au nom de tous les laĆÆcs corĆ©ens”. La visite du Pape met l’accent sur le martyre, qui va de la bĆ©atification de Paul Yun Ji-Chung et 123 compagnons martyrs au thĆØme de la JournĆ©e de la Jeunesse.1231 “Un tiers des martyrs corĆ©ens venaient de mon diocĆØse – dĆ©clare encore l’évĆŖque Lazarus You Heung-sik au site Vatican Insider. Pour eux, la foi et la vie Ć©taient la mĆŖme chose. Et ils restent pour toujours un modĆØle pour tous. Les jeunes qui viendront ici de toute l’Asie, en suivant leur exemple, pourront redĆ©couvrir le don qui peut rendre captivant le chemin de leur vie”. 20140813-bQuelles sont les attentes? “La visite du Pape durera quatre jours, mais ensuite passera. Avec nous restera JĆ©sus, et c’est la chose la plus importante. Pour JĆ©sus et avec JĆ©sus, je peux rencontrer tout le monde et aller partout. Le Pape FranƧois ne fait pas que nous indiquer ce chemin, et c’est pourquoi il nous dĆ©concerte tous: il nous aide Ć  ne pas nous enfermer dans nos conformismes. C’est un encouragement pour se confier Ć  Dieu dans tout ce que nous faisons.” Ā 

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EvĆŖques en communion ; regards vers l’Asie.

Mgr Lazzaro You Heung-sik

ƀ la veille du prochain voyage du pape FranƧois en Asie et alors que l’encyclique ā€œEcclesiam Suamā€ enĀ  son 50° anniversaire en repropose les contenus et nouveautĆ©s, 52 Ć©vĆŖques de 25 pays se sontĀ  rencontrĆ©s Ć  Trente du 29 juillet au 7 aoĆ»t Ć  l’enseigne de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©.Ā  Cette fois-ci l’Asie n’était reprĆ©sentĆ©e que par l’archevĆŖque de Bangkok, ThaĆÆlande, et l’archevĆŖque de Pune, Inde, puisque d’autres Ć©vĆŖques intĆ©ressĆ©s par le rendez-vous sont engagĆ©s dans leur propre diocĆØse pour prĆ©parer le voyage du pape (14-18 aoĆ»t) en CorĆ©e. Parmi ceux-ci, Mgr Lazzaro You Heung-sik, Ć©vĆŖque de Daejeon, dont le diocĆØse accueillera la JournĆ©e asiatique de la Jeunesse et la rencontre du pape FranƧois avec les Ć©vĆŖques d’Asie. La raison de ce rendez-vous annuel des Ć©vĆŖques amis des Focolari est Ć  rechercher dans l’appel du saint pĆØre au cours de sa visite Ć  Caserte (Italie) le 26 juillet dernier. Il affirmait que ā€œnous, Ć©vĆŖques, devons donner l’exemple de l’unitĆ© que JĆ©sus a demandĆ©e au PĆØre pour l’Eglise (…),une unitĆ© dans la diversitĆ© de chacunā€. Durant cette rencontre aussi,Ā  les Ć©vĆŖques prĆ©sents ont pu faire l’expĆ©rience affective et effective de l’unitĆ© fraternelle entre eux, du partage rĆ©ciproque des activitĆ©s apostoliques de chacun qui les a menĆ©s Ć  mieux comprendre comment servir ensemble l’Eglise et aller vers les pĆ©riphĆ©ries. 20140813-02Ce 38° congrĆØs desĀ  Ć©vĆŖques s’est basĆ© sur un autre fondement qui Ć©tait le thĆØme central, ā€œEucharistie, mystĆØre de communionā€, dont la rĆ©flexion s’est enrichie d’un apport particulier de la part de Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, Ć  partir de l’expĆ©rience et de la doctrine spirituelle de Chiara Lubich. Il est mieux ressorti lorsqu’on a compris combien les dĆ©veloppements du mouvementĀ  sont intimement liĆ©s au sacrement instituĆ© par le Christ lors de la derniĆØre CĆØne, au point que Chiara Lubich elle-mĆŖme affirmait que l’Oeuvre qui en est nĆ©e ā€œ est une affaire entre moi et JĆ©sus Eucharistieā€. La force du sacrement de l’unitĆ© s’est montrĆ©e la racine et la nourriture de l’Eglise, cause de la communion entre frĆØres, origine de la famille des enfants de Dieu, Ć©lan pour aller Ć  la rencontre du monde en dialogue profond avec tous, croyants et non. 20140813-04Au cours d’une table ronde avec Maria Voce et le coprĆ©sident Giancarlo Faletti, les Ć©vĆŖquesĀ  ont eu l’occasion d’approfondir les principaux thĆØmes qui feront l’objet de la prochaine AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari, programmĆ©e pour septembre prochain Ć  Castelgandolfo (Rome). De larges plages ont Ć©tĆ© rĆ©servĆ©es dans le programme Ć  la rĆ©flexion sur les dĆ©fis actuels de l’Eglise et au partage sur les aspects qu’ils assument dans les divers continents de provenance. La concĆ©lĆ©bration eucharistique a marquĆ© par la prĆ©sence de cesĀ  52 Ć©vĆŖques dans la cathĆ©drale de Trente avec l’évĆŖque du lieu,Ā  Luigi Bressan, qui a soulignĆ© qu’ ā€œ un tel nombre d’évĆŖques ne s’était jamais retrouvé  dans notre cathĆ©drale depuis les temps de la conclusion du concile de Trente, le 4 dĆ©cembre 1563ā€. La rencontre s’inscrit dans cette initiative dĆ©butĆ©e par Chiara Lubich et Mgr Klaus Hemmerle, Ć©vĆŖque d’Aix-la-Chapelle, avec maintenant 38 ans d’histoire Ć  son actif. L’actuel modĆ©rateur en est Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevĆŖque de Bangkok. Cette fois-ci la ville de Trente a Ć©tĆ© choisie, pour avoir Ć©tĆ© le berceau de la fondatrice des Focolari ainsi que de son mouvement durant la 2° guerre mondiale. Sur ce fond dramatique des nombreux conflits en cours dans le monde, le retour aux origines de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, comme l’ont soulignĆ© les Ć©vĆŖques venant des rĆ©gions martyrisĆ©es, a donnĆ© un nouvel Ć©lan Ć  l’espoir et la confirmation ā€œque Dieu n’abandonne jamais Son peupleā€.

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Comme Claire d’Assise

20140811-01Ā«Quand nous Ć©tions jeunes comme vous, comme la plus grande partie d’entre vous, nous avons toujours Ć©tĆ© trĆØs impressionnĆ©s par une phrase de sainte Claire Ć  saint FranƧois, au moment où saint FranƧois l’a pratiquement entraĆ®nĆ©e sur sa propre voie. Saint FranƧois lui a demandĆ© : “Ma fille, que dĆ©sires-tu ?”. On pouvait s’attendre Ć  tout, Ć  savoir qu’elle dise : “Je veux te suivre sur la voie de la pauvretĆ©, je veux devenir religieuse, je veux m’enfermer dans un couvent”, etc. Au contraire, elle est tout de suite arrivĆ©e au but.”Ma fille, que dĆ©sires-tu ?” : elle a rĆ©pondu : “Dieu”. Elle dĆ©sirait Dieu car elle choisissait celui qui l’avait choisie. C’est le mĆŖme choix que nous-mĆŖmes, nous avons fait au dĆ©but du mouvement. Nous avons fait un seul choix : Dieu ! Au-delĆ  des bombardements et de toutes choses, Dieu est apparu. Nous avons cru en Dieu, nous avons fait de Dieu l’idĆ©al de notre vie. Nous constatons que c’est toujours nouveau car ce choix de Dieu fait que nous faisons passer aprĆØs ce choix, un peu toutes les richesses que nous Ć©tions peut-ĆŖtre en train d’accumuler, mĆŖme sans nous en apercevoir. Nous sommes peut-ĆŖtre riches du focolare, nous sommes riches des choses, nous sommes riches de notre “tĆŖte”, de nos Ć©tudes – que sais-je – de nos parents… Nous sommes peut-ĆŖtre riches de notre sacerdoce, nous sommes peut-ĆŖtre riches de quelque chose de plus. Tout notre idĆ©al, qui est JĆ©sus abandonnĆ©, lui qui est le rien, qui s’est fait nĆ©ant, Il nous le fait passer aprĆØs pour mettre Dieu Ć  la premiĆØre place et faire tout le reste selon la volontĆ© de Dieu. Aujourd’hui encore, cela nous rappelle sainte Claire. Elle l’a fait en choisissant la voie de la pauvretĆ© ; nous le faisons en choisissant la voie de l’unitĆ©, en ayant toujours JĆ©sus au milieu de nous, le RessuscitĆ©, et JĆ©sus en nous par notre amour pour JĆ©sus abandonné». Mollens (CH), 11 aoĆ»t 1987 Source: Chiara Lubich Centre

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DƩbloquer le dialogue

Dialogue_to_unlockLes jeunes des Focolari s’unissent, par leur appel, Ć  tous ceux qui dans le monde se mobilisent en faveur de la paix. ā€œDialogue to unlockā€ affirme la nĆ©cessitĆ© de mettre en pratique le dialogue comme voie pour donner une solution aux conflits, encourage Ć  commencer personnellement par soi-mĆŖme et veut arriver jusqu’aux gouvernants et aux dĆ©cideurs politiques.

L’action, qui dĆ©marre le 15 aoĆ»t, vise Ć  un engagement mondial de tous ceux qui veulentĀ  adhĆ©rer, lĆ  où ils se trouvent, par une page sur Facebook où ils peuvent marquer leur adhĆ©sion en postant des messages, des photos et des clip en vĆŖtements blancs.

L’initiative est Ć  mettre dans le contexte des diffĆ©rentes campagnes en faveur de la paix annoncĆ©es ces temps-ci dans les divers pays. ā€œDialogue to unlockā€ continuera les mois qui suivent, en s’associant Ć  d’autres initiatives en faveur de la paix.

20140809-02 “Nous sollicitons de maniĆØre particuliĆØre les dirigeants et toutes les parties en conflit Ć  arrĆŖter d’utiliser des moyens violents”, Ć©crivent les jeunes dans l’appel. Et ils s’engagent lĆ  où ils sont, en invitant toutes et tous Ć  ĆŖtre “des promoteurs du dialogue au quotidien”.

Un compte courant a Ć©tĆ© activĆ© pour les personnes dĆ©sirant donner une contribution pour les nombreuses situations d’urgence provoquĆ©es par les conflits actuels:

Compte n° 120434, adressĆ© Ć  Association “Action pour un Monde Uni”

Via Frascati, 342 – 00040 Rocca di Papa (Rome, Italie)

Banca Popolare Etica – Filiale de Rome

IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 – SWIFT/BIC: CCRTIT2184D

Mention: Urgence Moyen-Orient

Pour les donateurs europƩens, la dƩduction fiscale est possible.

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Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/3

ChiaraLubich-Klaus-HemmerleĀ«Si on peut comprendre le prĆŖtre, dans sa grandeur et dans sa petitesse, dans son mandat et dans sa fragilitĆ©, c’est uniquement en regardant le Christ. Si le prĆŖtre rend prĆ©sent dans l’histoire le dĆ©pouillement que le Christ a rĆ©alisĆ© en lui-mĆŖme, alors rien ne pourra mieux exprimer l’existence sacerdotale que les paroles de saint PaulĀ : ā€œce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moiā€ (Ga 2,20). Il est vrai que cette phrase vaut pour chaque chrĆ©tien, de mĆŖme que le texte de Chiara Lubich concerne tous les chrĆ©tiens. En effet, dans le baptĆŖme a dĆ©jĆ  eu lieu le fait qui a Ć©tĆ© dĆ©cisif pour notre personne. Nous ne sommes plus ce moi qui s’affirme lui-mĆŖme contre Dieu et qui, par consĆ©quent, doit mourir. Nous sommes, au contraire, ce moi qui, mort en Dieu avec JĆ©sus-Christ, laisse au-dedans de lui toute la place Ć  Lui, Ć  Dieu lui-mĆŖme, Ć  JĆ©sus-Christ lui-mĆŖme. Mon ā€œmoiā€ appartient Ć  JĆ©sus-Christ. Mourir chaque instant de nouveau en Lui, de faƧon Ć  ce qu’il puisse vivre en moiĀ : voilĆ  la vĆ©ritable faƧon de se trouver soi-mĆŖme, de se rĆ©aliser soi-mĆŖme. Dire ā€œtuā€ Ć  JĆ©sus chaque fois que je dis ā€œmoiā€. Dire ā€œtuā€ Ć  JĆ©sus chaque fois que je dis ā€œmoiā€Ā : voilĆ  le chemin de la sanctification qui commence dans le baptĆŖme. C’est ainsi que je peux demeurer dans une contemplation continue, dans une com-union continue avec DieuĀ ; et c’est en mĆŖme temps Ć  cette condition que Lui, Dieu, l’Amour qui, dans le Christ, se donne Ć  l’humanitĆ©, peut se donner Ć  notre Ć©poque, peut se communiquer aux hommes d’aujourd’hui. Pour cela il n’existe aucun modĆØle plus adĆ©quat que Marie. En ne regardant que Dieu et sa volontĆ©, et en L’accueillant complĆØtement en elle, elle Le donne aux autres, Le donne au monde. La ā€œgratia plenaā€ est en mĆŖme temps la theotokos, la mĆØre de Dieu. Or, si le prĆŖtre est celui qui, par mandat et autorisation, est constituĆ© pour ā€œagere in persona Christiā€, alors ce mandat et cette autorisation ne peuvent se limiter Ć  accomplir les actes sacramentaux pour lesquels, dans un sens strict, ils ont Ć©tĆ© confĆ©rĆ©s. Ces actes sacramentaux, ces rĆ©alisations du pouvoir sacerdotal deviendront tĆ©moignage dans la mesure où le prĆŖtre correspondra Ć  ces actes par toute sa vie. Par consĆ©quent, plus le prĆŖtre vivra profondĆ©ment son christianisme, son baptĆŖme – c’est-Ć -dire plus il sera ā€œmarialā€, dans le sens expliquĆ© ci-dessus – plus le Christ PrĆŖtre pourra resplendir en lui. Soyons entiĆØrement prĆŖtres en Ć©tant totalement chrĆ©tiensĀ ! Vivons pleinement le Christ PrĆŖtre en vivant totalement Marie, son don de soi, son serviceĀ ! Le prĆŖtre devra se donner complĆØtement Ć  Lui. Il ne devra avoir aucune autre chose qui le rassasie, ni aucune exigence, il ne devra rien possĆ©der, ne rien avoir dont il puisse disposer. Ces cellules du Cœur humain qu’il pourrait rĆ©server aux plus belles, nobles et saintes exigences humaines, il doit les maintenir libres pour JĆ©sus-Christ seul. Ses mains devront ĆŖtre tellement vides qu’elles ne pourront tenir rien d’autre que JĆ©sus et pourront donc donner Lui-mĆŖme aux autres. Être uni Ć  JĆ©sus seul et, par consĆ©quent, avoir une libertĆ© plus grande, afin de pouvoir ĆŖtre proche de tous et rapprocher JĆ©sus de tousĀ». (Ć  suivre) Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/1Ā Ā  /2Ā 

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RĆ©p. tchĆØque : des jeunes au travail dans le cadre d’un ā€œSummerjobā€

2014_07_REP_CECA2C’est bien connu, l’étĆ© est la saison où les jeunes, et surtout les Ć©tudiants, cherchent un petit travailĀ ; mais le Summerjob, (littĆ©ralement ā€œtravail d’étĆ©ā€) auquel ont participĆ© 130 jeunes de toute la RĆ©publique tchĆØque, du 29 juin au 6 juillet, ce n’est pas exactement la mĆŖme chose. Il s’agissait en effet d’une semaine d’activitĆ©s dans des rĆ©gions dĆ©favorisĆ©es – banlieues de plusieurs villes et villages de province – qui existe depuis cinq ans et que les jeunes du Mouvement des Ā Focolari proposent aux jeunes de leur Ć¢ge. L’action dĆ©marre en hiverĀ ; ils commencent par rechercher des lieux et prendre des contacts avec les maires, les Ć©vĆŖques, les curĆ©s et se renseignent auprĆØs de la population pour voir où leur intervention pourrait ĆŖtre le plus utile. 2014_07_REP_CECA__3L’Ć©dition 2014 du Summerjob, qui avait pour thĆØme ā€œQuand le travail prend une autre dimensionā€, s’est dĆ©roulĆ©e prĆØs de Brumov, dans le nord-ouest du pays. Les jeunes ont apportĆ© leur aide dans six villages, auprĆØs d’environ 90 familles. Les travaux Ć©taient trĆØs variĆ©sĀ : couper et rentrer du bois de chauffage pour l’hiver, repeindre des fenĆŖtres, nettoyer des Ć©tables, des granges et des greniers, aider les paysans dans leurs potagers ou dans les champsĀ ; tout cela a permis de renforcer les relations au sein de toute la communautĆ©. Mais Summerjob n’est pas seulement un travail. La salle communale, habituellement amĆ©nagĆ©e en cantine pour les jeunes, logĆ©s tant bien que mal dans l’école, se transformait le soir en lieu de rencontre où s’alternaient des initiatives sportives et culturelles, des spectacles de théâtre, des concerts, une soirĆ©e sur le thĆØme des annĆ©es Soixante, et d’autres encore. La dimension spirituelle n’était pas absente. Les nombreuses Ć©glises qui se trouvent dans les lieux du Summerjob, et qui sont souvent abandonnĆ©es, se transformaient en ā€œcathĆ©dralesā€ où se sont tenues des messes animĆ©es par les jeunes et, en clĆ“ture, une nuit d’adoration, avec la participation de la population locale. C’est prĆ©cisĆ©ment pour entretenir les contacts entamĆ©s que l’activitĆ© se rĆ©pĆØte pendant trois ans dans la mĆŖme rĆ©gion, et ensuite on change de rĆ©gion. 2014_07_REP_CECA_1On est frappĆ© par les impressions donnĆ©es par certains jeunesĀ : « C’est la premiĆØre fois que je viens ici – raconte Pavel -, et je reconnais que j’étais perplexe devant le nombre des participants et devant la nature du travail lui-mĆŖme. La surprise pour moi a Ć©tĆ© de dĆ©couvrir que ce travail peut ĆŖtre plus enrichissant qu’un travail rĆ©munĆ©rĆ©, surtout Ć  cause des rapports qui se sont crƩƩs entre les jeunes, et entre eux et les habitants.Ā Ā» « Je suis venue ici pour apprendre quelque chose de nouveau – dit Kristina –, et pour faire une sorte d’école dans l’art d’aimer tout le monde. Je voulais essayer d’aider des gens. ƀ la fin, on s’aperƧoit qu’on a beaucoup reƧu. On apprend Ć  aimer.Ā Ā» Martin, qui a participĆ© aux cinq Ć©ditions, va jusqu’à affirmer qu’il est venu « pour me reposer du bureau où je travaille. Ce repos vaut mieux que d’aller Ć  la plage. Je fais connaissance avec beaucoup de jeunes et j’aide les gens.Ā Ā» Summerjob a aussi attirĆ© l’attention des mĆ©diasĀ : la tv nationale tchĆØque lui a consacrĆ© un bref reportage dans son tĆ©lĆ©-journal et une galerie de photos sur son site, et des articles sont parus dans les quotidiens. Ā 

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BethlĆ©em, l’art comme instrument d’unitĆ©

>Campus 2014_08_betlemme_1ChorĆ©graphies de hip hop, jazz, danse contemporaine et tissu aĆ©rien: c’est le spectacle du 14 juillet intitulĆ© “Les yeux de ceux qui y croient“. Deux cents spectateurs, dans un endroit vraiment spĆ©cial: BethlĆ©em. C’était la rĆ©alisation d’un rĆŖve: apporter le message de paix du “projet Harmonie” en Palestine, une terre où il semble impossible seulement d’être ensemble et de se connaĆ®tre. En mars, la Custodie de Terre sainte, en la personne du PĆØre IbrahimĀ Faltas OFM, avait invitĆ© l’Association DanceLab Harmonie Ć  y organiser le Campus 2014. Ainsi, hĆ©bergĆ©s Ć  la Fondation Jean-PaulĀ II de BethlĆ©em et en collaboration avec l’Association “Children without borders” (Enfants sans frontiĆØres), danseurs et professeurs ont vĆ©cu un Campus de danse et d’arts figuratifs avec des enfants et adolescents palestiniens, du 1er au 16 juillet. Cet Ć©vĆ©nement avait une telle saveur extraordinaire et intensitĆ© Ć©motive, que l’on voudrait qu’il devienne annuel. Le maire de BethlĆ©em, Vera Baboun, satisfaite de l’initiative, a remerciĆ© le PĆØre Ibrahim Faltas et la directrice de Dance Lab Harmonie, Antonella Lombardo, pour “cette grande idĆ©e qui donne espĆ©rance et bonheur aux enfants en ces jours difficiles de guerre”. Campus 2014_08_betlemme_2Dans les Campus internationaux de formation supĆ©rieure de Danse (l’Association DanceLab Harmonie en compte cinq en activitĆ©) sont engagĆ©s des jeunes de diffĆ©rents pays. Ils dĆ©couvrent ensemble comment l’art aide Ć  franchir les barriĆØres culturelles et religieuses: les jeunes suent et travaillent ensemble en retrouvant les mĆŖmes rĆŖves et les mĆŖmes besoins, crĆ©ant ainsi un climat de vraie fraternitĆ©. Cette annĆ©e, le cœur du projet a Ć©tĆ© le 5ĆØme Campus d’art qui a accueilli cinquante enfants et jeunes palestiniens de 5 Ć  16 ans, musulmans et chrĆ©tiens qui, Ć  travers l’étude de la danse et de la peinture, ont vĆ©cu des moments de paix et d’harmonie. Campus 2014_08_betlemme_3ƀ la fin du spectacle, beaucoup de parents ont remerciĆ©: “Un moment de spectacle grand et Ć©mouvant, qui restera sĆ»rement gravĆ© dans le cœur de nos enfants – affirme un papa – mais je vous remercie surtout pour ces journĆ©es durant lesquelles vous leur avez donnĆ© du vrai bonheur. Ils rentrent Ć  la maison satisfaits d’avoir expĆ©rimentĆ© quelque chose de grand et beau. Vous avez apportĆ© un souffle nouveau sur cette terre. Vous avez donnĆ© l’opportunitĆ© Ć  nos enfants d’ouvrir leur esprit et d’avoir de nouveau horizons.” “MalgrĆ© la guerre, les Palestiniens ont dĆ©montrĆ© qu’ils sont libres dans leur force de volontĆ© et dans leur travail”, dĆ©clare Antonella Lombardo Ć  son retour de Terre sainte. Pour le Campus, est aussi arrivĆ© l’encouragement du Pape FranƧois qui, avec une lettre, a envoyĆ© sa bĆ©nĆ©diction “comme gage de paix et de prospĆ©ritĆ©” incitant Ć  “persĆ©vĆ©rer afin que se rĆ©alise le vrai bien des personnes”. Ā 

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RĆ©publique centrafricaine, l’espoir dans la paix

2014_07_RCA_4Dans la presque indiffĆ©rence des mĆ©dias, un pas en avant a Ć©tĆ© fait vers la rĆ©solution de la crise politico-militaire en RĆ©publique centrafricaine. Le 24 juillet dernier, avec la signature “in extremis” d’un accord de cessation des hostilitĆ©s, s’est en effet conclu le Forum pour la rĆ©conciliation nationale et le dialogue politique en cours depuis le 21 juillet Ć  Brazzaville, capitale de la RĆ©publique du Congo. L’accord, qui prĆ©voit “la fin immĆ©diate des combats sur tout le territoire de la RĆ©publique centrafricaine”, a Ć©tĆ© paraphĆ© par une quarantaine de participants centrafricains et Ć©trangers. CommencĆ©e en dĆ©cembre 2012, la crise a causĆ© des milliers de victimes et plus de 4,5Ā millions de dĆ©placĆ©s et rĆ©fugiĆ©s, malgrĆ© le dĆ©ploiement de soldats franƧais de l’opĆ©ration Sangaris et africains des troupes de la Misca pour stopper les hostilitĆ©s. Heureusement, durant les derniers mois, la situation s’est amĆ©liorĆ©e, mĆŖme si la division entre les zones nord-orientales Ć  majoritĆ© musulmane et celles sud-occidentales Ć  majoritĆ© chrĆ©tienne et animiste demeure. Par consĆ©quent, la population musulmane restĆ©e dans les zones sud-occidentales vit souvent dans des camps de rĆ©fugiĆ©s et est ainsi discriminĆ©e tout comme les chrĆ©tiens du nord-est, si bien que, dĆ©but juillet, une Ć©glise a Ć©tĆ© attaquĆ©e Ć  Bambari, provoquant la mort de nombreux rĆ©fugiĆ©s chrĆ©tiens. Pour cette raison, l’accord de Brazzaville a Ć©tĆ© accueilli avec espĆ©rance, mais sa concrĆ©tisation est attendue. 2014_07_RCA_2Avec la communautĆ© du Mouvement des Focolari, face aux mille nĆ©cessitĆ©s, on s’est activĆ©s avec imagination, et grĆ¢ce Ć  la communion de beaucoup, des aides ont Ć©tĆ© distribuĆ©es sous diverses formes”, explique Monica, de Bangui. En mars, par exemple, avec les Jeunes pour un Monde Uni de Bangui, continue Monica, “on s’est demandĆ© ce qu’on pouvait faire concrĆØtement pour donner une contribution Ć  la paix de notre pays. En pensant Ć  notre idĆ©al de fraternitĆ©, nous avons vu que l’art d’aimer vĆ©cu Ć  une large Ć©chelle pourrait ĆŖtre une rĆ©ponse et une solution pour beaucoup de situations difficiles. Une autre question que l’on s’est posĆ©e Ć©tait: où trouver en ce moment les personnes? La rĆ©ponse: dans les camps de rĆ©fugiĆ©s”, une vingtaine rien que dans la capitale. On a commencĆ© par le SĆ©minaire majeur, qui hĆ©berge actuellement plus de 4500Ā personnes. Dimanche 24 mars, entre chansons, musique et tĆ©moignages, les jeunes ont laissĆ© un message fort en faveur de la paix, non seulement aux rĆ©fugiĆ©s prĆ©sents, mais aussi Ć  beaucoup d’autres qui se sont unis. Malheureusement, la situation s’est prĆ©cipitamment aggravĆ©e avec de nouveaux affrontements dans les quartiers. Durant les derniers mois, une “cellule de crise” composĆ©e de membres du Mouvement est nĆ©e pour rĆ©pondre aux besoins de beaucoup de personnes Ć  Bangui. 2014_07_RCA_3Les activitĆ©s proposĆ©es sont variĆ©es: de la distribution de semoule aux enfants d’une Ć©cole maternelle et Ć©lĆ©mentaire qui n’avaient pas accĆØs Ć  une alimentation correcte, Ć  celle de matĆ©riel scolaire Ć  des enfants qui ont interrompu l’école au dĆ©but de l’offensive militaire parce que c’était dangereux de s’y rendre, avec la naissance d’une association d’enseignants qui dĆ©veloppe des activitĆ©s d’éducation Ć  la paix. ƀ noter que le matĆ©riel scolaire a Ć©tĆ© distribuĆ© en Ć©change de jeux d’armes de guerre remis par les enfants. Ont ensuite Ć©tĆ© distribuĆ©es des aides Ć©conomiques Ć  de jeunes Ć©tudiants en Ć©change de travaux d’intĆ©rĆŖt commun, ainsi qu’à des personnes devant couvrir les frais mĆ©dicaux pour enfants et personnes Ć¢gĆ©es ou pour le loyer. Des programmes radiophoniques sur Radio Notre Dame pour la sensibilisation Ć  la paix ont en outre Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©s, qui permettent de faire connaĆ®tre la Parole de Vie avec des tĆ©moignages et d’autres interventions sur la spiritualitĆ© de l’unitĆ©.

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L’école dans les Andes

Voir la vidĆ©o du projet Galerie photos 2014_07_scuola_ande3C’est une petite ville Ć  3 200 mĆØtres d’altitude, dans une zone inaccessible de la CordillĆØre des Andes, qui ne dispose que d’une seule Ć©cole publique – d’ailleurs dĆ©nuĆ©e de moyens – et ne parvient pas Ć  accueillir tous les enfants et les adolescents en Ć¢ge scolaire qui viennent des villages des montagnes, au prix de plusieurs heures de marcheĀ : c’est BolĆ­var, chef-lieu de l’une des provinces les plus pauvres du PĆ©rou, Ć  l’extrĆŖme nord-est de la rĆ©gion de La Libertad. C’est lĆ  qu’en 2011 est nĆ© l’institut scolaire dĆ©diĆ© Ć  Saint FranƧois d’Assise, grĆ¢ce Ć  l’initiative du curĆ©, le PĆØre Emeterio. Cette Ć©cole n’entend pas faire concurrence Ć  l’école publique mais, au contraire, l’aider. Elle accueille environ 80 enfants des villages les plus reculĆ©s et les plus pauvres, et leur offre aussi un repas chaud. L’État lui-mĆŖme a reconnu l’importance de cette initiative, en garantissant le paiement des salaires des enseignants. L’institut a cependant besoin de se transfĆ©rer dans un bĆ¢timent plus grand que celui dont elle dispose actuellement, et qu’elle loue, pour permettre Ć  tous les enfants et adolescents de BolĆ­var de recevoir une instruction. C’est pourquoi l’AMU a lancĆ© le projet « Une Ć©cole dans les AndesĀ Ā», afin de soutenir la construction du nouveau bĆ¢timent scolaire, qui comportera 11 salles de classe, un atelier d’informatique et le secrĆ©tariat. Il sera ainsi possible d’accueillir de nouveaux Ć©lĆØves pour les cycles scolaires complets du primaire et du secondaire, leur fournir du matĆ©riel didactique et une assistance nutritionnelle, et offrir une formation permanente aux enseignants. L’école, lorsqu’elle fonctionnera Ć  plein rĆ©gime, pourra recevoir 220 Ć©lĆØves par an, qui seront accompagnĆ©s par 12 enseignants, 2 auxiliaires et le directeur. L’ensemble du projet est mis en œuvre en collaboration avec les partenaires locaux, le diocĆØse de Huamachuco et la paroisse San Salvador Ć  BolĆ­var. 2014_07_scuola_ande_2 Avec les enseignants, on rĆ©alisera des parcours de perfectionnement Ć  trois niveauxĀ : matiĆØres spĆ©cifiques d’enseignement, mĆ©thodes pĆ©dagogiques et de suivi de l’apprentissage, Ć©ducation civique et morale. L’idĆ©e est d’offrir des enseignants compĆ©tents et motivĆ©s et, en plus, une instruction de qualitĆ©, des mĆ©thodologies plus efficaces, et un plus large accompagnement dans le processus Ć©ducatif des enfants et adolescents. En complĆ©ment Ć  cette offre de formation, l’école proposera une initiation informatique et l’accĆØs Ć  internet, car il n’existe pas d’autre lieu, sur le territoire, où les jeunes puissent apprendre Ć  utiliser les systĆØmes modernes de communication. Enfin, elle offrira des cours d’alphabĆ©tisation pour les adultes qui n’ont pas eu accĆØs Ć  l’instruction. Le calendrierĀ : fin 2014, le nouveau bĆ¢timent scolaire sera prĆŖtĀ ; mars 2015, toutes les activitĆ©s y seront transfĆ©rĆ©es. Le dĆ©fi qui se pose actuellement est de rĆ©unir prĆØs de 630 mille euros, nĆ©cessaires Ć  la rĆ©alisation du projet et couverts, pour une partie, par les partenaires locaux et par le ministĆØre pĆ©ruvien de l’Instruction, et, pour l’autre partie, par l’AMU. Les coĆ»ts, rĆ©partis sur 3 ans, comprennent la somme nĆ©cessaire pour la construction du bĆ¢timent, l’achat du matĆ©riel didactique, la formation des enseignants et les repas des Ć©lĆØves. Les dons, quel qu’en soit le montant, peuvent ĆŖtre versĆ©s sur le compte courant suivant: • c/c bancaire n° 120434 Banca Popolare Etica – Filiale de Rome code IBAN:Ā IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D bĆ©nĆ©ficiaireĀ : Association ā€œAzione per un Mondo Unito – Onlusā€ Via Frascati, 342 00040 Rocca di Papa (Rome, Italie) PrĆ©ciser le but du donĀ :Ā ā€œPƉROU – UNE ƉCOLE DANS LES ANDESā€ Les dons sont dĆ©ductibles d’impĆ“ts.

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Ɖvangile vĆ©cu, pardon en action

Le pain de papa Freshly_baked_bread_loavesAprĆØs m’être sĆ©parĆ©e de mon mari, je n’avais plus du tout confiance en moi et je me sentais trĆØs coupable. J’avais perdu tout point de repĆØre. Ensuite, avec l’aide de ma famille et de mes amis, j’ai retrouvĆ© un peu de force pour vivre. J’ai appris Ć  me dĆ©tacher de mes idĆ©es, Ć  respecter mon mari dans ses choix de vie, Ć  ne pas le juger. Cela n’a pas Ć©tĆ© si simple, au contraire… En outre, les progrĆØs ne sont pas faits une fois pour toute, il faut recommencer chaque jour. Mais j’ai pu faire, dans la paix, quelques choix douloureux: par exemple, rester dans la maison qui me rappelait ma vie de couple. En parlant avec mes trois enfants plus Ć¢gĆ©s, j’ai compris que c’était mieux ainsi pour leur donner la possibilitĆ© de continuer Ć  vivre dans leur environnement. Le jour de la confirmation de GaĆ«l, mon fils cadet, mon mari est aussi venu et s’est mis Ć  faire du pain. J’ai essayĆ© que tout le monde se sente chez soi: le pardon a eu le dessus. C’était une merveilleuse journĆ©e qui a atteint son point culminant lorsque nous avons partagĆ© le pain fait par papa. B.G. – Ǝle Maurice 2014_07_chitarraLa guitare Judy et Tom: un couple qui vivait au bord du gouffre, entre drogue et alcool. TouchĆ©e par notre amitiĆ©, Judy a dĆ©cidĆ© d’arrĆŖter la drogue, alors que Tom continuait Ć  ĆŖtre hostile envers nous. Un soir où nous sommes allĆ©s chez eux, voyant une guitare dans un coin, j’ai demandĆ© Ć  Tom de me jouer quelque chose. Il l’a fait et, petit Ć  petit, il a commencĆ© Ć  s’ouvrir: le premier pas vers la grande dĆ©cision de retourner travailler et d’arrĆŖter la drogue. Avec d’autres amis, nous l’avons aidĆ© par tous les moyens. Pour le dixiĆØme anniversaire de leur mariage, Judy a exprimĆ© le dĆ©sir de renouveler leurs promesses de mariage, “maintenant que Dieu est entrĆ© dans notre vie”. Pour eux, nous avons organisĆ© une grande fĆŖte. G.L.O. – USA Un pacte J’avais de gros problĆØmes de relation avec mon pĆØre, si bien que je pensais partir de la maison, malgrĆ© mes 16 ans. AprĆØs en avoir parlĆ© avec les amis de la paroisse, j’ai mieux compris que je devais plus aimer mon pĆØre, sans rien n’attendre de lui. Quelques jours aprĆØs cette dĆ©cision, je suis restĆ© Ć  la maison pour travailler avec lui. Des heures de silence. ƀ la fin du travail, il m’a fait une confidence: il avait remarquĆ© que, depuis un certain temps, je me comportais avec lui de faƧon diffĆ©rente que mes frĆØres. “Je comprends que tu aurais aimĆ© un pĆØre tendre, mais je te demande de m’accepter comme je suis.” Pour moi, c’était comme si nous avions fait un pacte. M.T. – Belgique Source: L’Évangile du jour (SupplĆ©ment au n°1/2014 de la revue CittĆ  Nuova) Ā 

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Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/2

Chia-Lubich-Klaus-HemmerleĀ«Les jeunes sont en gĆ©nĆ©ral, Ć  notre Ć©poque, Ć  la pointe de l’avenir. D’aprĆØs les questions et les dĆ©sirs souvent impĆ©tueux des jeunes, d’aprĆØs leurs opinions et leurs exigences souvent impatientes et excessives, on peut apprendre quelque chose de ce qui se passe dans la conscience des hommes d’une Ć©poque dĆ©terminĆ©e. Ceux qui ont des contacts avec les jeunes, se trouvent face Ć  deux tendances qui semblent contradictoiresĀ : d’un cĆ“tĆ© les jeunes veulent l’égalitĆ©, la spontanĆ©itĆ©, que l’on soit proches les uns des autresĀ ; celui qui est loin d’eux ou trop au-dessus d’eux n’est ni acceptĆ© ni compris. Ils dĆ©sirent que quiconque veut leur dire quelque chose ne soit pas trop diffĆ©rent d’eux, mais connaisse en mĆŖme temps leur situation de l’intĆ©rieurĀ ; ils veulent, en somme, qu’il ne se sente pas supĆ©rieur aux autres, et qu’il ne fasse pas tomber les rĆ©ponses d’en haut. En mĆŖme temps, cependant – c’est l’autre tendance – on dĆ©couvre en eux une grande faim d’originalitĆ©, l’exigence d’avoir un modĆØle devant eux, de suivre un IdĆ©al de vie convaincant. Les jeunes veulent puiser leur vie Ć  une profondeur qu’eux-mĆŖmes ne sont pas en mesure d’atteindre, Ć  une source de laquelle ils se sentent coupĆ©s. Ils cherchent quelqu’un qui leur soit trĆØs proche et qui, en mĆŖme temps, ā€œvienne de la terre des sources lointainesā€, pour leur en faire boire l’eau. Ils cherchent quelqu’un qui soit Ć©gal Ć  eux, et en mĆŖme temps tout Ć  fait diffĆ©rent. Ils cherchent quelqu’un qui soit petit et qui, en mĆŖme temps, apporte une grandeur sans laquelle la vie est monotone, frivole et vide. Dans un sens plus ample que le sens spĆ©cifiquement religieux et chrĆ©tien nous pouvons direĀ : les jeunes, ou mieux l’humanitĆ© d’aujourd’hui, est attirĆ©e en mĆŖme temps par l’engagement pratique et la mystique, la proximitĆ© du rapport et l’autoritĆ©, la fraternitĆ© et le mandat (l’investiture). N’est-ce pas peut-ĆŖtre une nostalgie de JĆ©sus-ChristĀ ? Une nostalgie du Fils de Dieu qui vient Ć  notre rencontre comme fils de MarieĀ ? du Messie qui appartient Ć  la famille du charpentierĀ ? Oui. Et cette nostalgie de JĆ©sus-Christ est, en mĆŖme temps, Ć©galement nostalgie du prĆŖtreĀ : de ce prĆŖtre qui rend crĆ©dible son message par sa vie personnelle, et le tĆ©moigne par son expĆ©rience propre, tout en ayant reƧu une investiture de JĆ©sus-Christ lui-mĆŖme. Le prĆŖtre est un homme comme les autres hommesĀ ; il ne s’élĆØve pas au-dessus d’eux comme quelqu’un qui est plus haut et meilleurĀ ; mais il est Ć©galement vrai que JĆ©sus-Christ de son cĆ“tĆ©, s’est gravĆ© en lui, l’a pris et l’a envoyĆ© pour qu’il s’approche des hommes, Lui rende tĆ©moignage et transmette son Message et sa Vie. Il y a quelque chose de diffĆ©rent dans le prĆŖtre, mais cette diffĆ©rence ne peut se justifier qu’à cause de JĆ©sus-Christ et par Lui. Il faut donc du courageĀ : courage de se distinguer et courage d’être proches des hommesĀ ; courage de vivre dans la contemplation et courage de servir avec simplicitĆ© et humilité ; courage de gravir le mont Thabor et courage de laver les pieds du prochain. Telle est la physionomie du prĆŖtre aujourd’hui. Et cette physionomie correspond aux dĆ©sirs de notre temps, Ć  la nostalgie de ce JĆ©sus-Christ qui vient du PĆØre qui est aux Cieux et qui, en mĆŖme temps, vit la vie de chaque jour des gens simples. Vivre le Christ, vivre sa mission, vivre son autoritĆ©, en ayant comme arriĆØre-fond Marie, la servante du Seigneur. VoilĆ  ce que signifie ĆŖtre prĆŖtre aujourd’hui […]Ā». (Ć  suivre) Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/1

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Sophia : Des jeunes qui redƩcouvrent la politique

universita-sophia-loppiano-studenti--324x230 Cette annĆ©e, la SpĆ©cialisation qui a prĆ©sentĆ© le plus de thĆØses les 3 et 4 juillet Ć  l’Institut universitaire Sophia (IUS) a Ć©tĆ© celle d’Études politiques: Ramy Boulos de l’Égypte, avec la thĆØse “Monitoring and Evaluation Systems: Rethinking, Recovering and Reconciling of Current Practices” (sur les systĆØmes d’évaluation des politiques pour le dĆ©veloppement); Vanessa Breidy du Liban, avec “Pluralisme et Conflits Culturels Au Liban. Entre Communitarisme Et Consociativisme Perspectives Pour le Futur”, (sur les perspectives de rĆ©forme institutionnelle dans le pays); Melchior Nsavyimana du Burundi, avec “Le Soudan du Sud et la CommunautĆ© Est-Africaine” (sur le processus d’intĆ©gration qui concerne le Soudan du Sud en Afrique de l’Est); Vilmar Dal Bò Maccari du BrĆ©sil, avec “O Conceito de social segundo o paradigma fraterno a partir do pensamento de Giuseppe Maria ZanghĆ¬ā€ (sur le social et la fraternitĆ©, avec une rĆ©fĆ©rence particuliĆØre Ć  la pensĆ©e de G. ZanghƬ). Nous avons posĆ© trois questions Ć  Vanessa Breidy, Libanaise, dĆ©jĆ  diplĆ“mĆ©e en Droit, qui a obtenu la SpĆ©cialisation avec une Ć©tude particuliĆØrement d’actualitĆ©, centrĆ©e sur les conflits culturels et institutionnels au Liban, entre communitarisme et consociativisme: Choisir le thĆØme de la thĆØse est toujours difficile. Quel parcours as-tu suivi? “Il y avait une grande question que je me posais depuis longtemps: qu’est-ce qui dĆ©finit l’identitĆ© d’un peuple? Pourquoi l’identitĆ© apparaĆ®t toujours comme un facteur de conflit irrĆ©mĆ©diable? Quelle relation y a-t-il entre identitĆ© et dĆ©mocratie? Le Moyen-Orient est encore au centre d’une phase trĆØs critique qui dĆ©terminera longtemps sa physionomie. Seulement trois ans auparavant, on parlait d’un “printemps arabe”, alors que, maintenant, on est beaucoup plus prudents dans l’utilisation de ce terme: la limite entre “printemps arabe” et “guerres des pays arabes”, en effet, n’est pas claire, surtout avec le retour de certains rĆ©gimes militaires non dĆ©mocratiques. Oppression prolongĆ©e des minoritĆ©s, persĆ©cution de ceux qui ont une pensĆ©e diffĆ©rente, rigiditĆ© et intĆ©gralisme, des faits qui enfoncent leurs racines dans l’histoire… ce qui Ć©merge d’un ensemble de facteurs confus et en mĆŖme temps dramatique, il me semble qu’il s’agit surtout d’une douloureuse incapacitĆ© de comprendre les diversitĆ©s culturelles, ethniques, politiques, religieuses, au sein des diffĆ©rents pays. La thĆ©orie de la dĆ©mocratie est aux prises avec ces questions irrĆ©solues et je pense que nous devons reconnaĆ®tre qu’il y a un chemin encore long Ć  parcourir.” Quel est le message qui vient de ton pays, le Liban? “C’est Jean-PaulĀ II qui a parlĆ© du Liban comme d’un “pays-message”. Pourtant, les Libanais n’ont jusqu’à maintenant pas rĆ©ussi Ć  assurer une coexistence harmonieuse aux ethnies, aux expressions religieuses, aux diffĆ©rents visages de notre peuple. La recherche continue, entre dĆ©fis et dĆ©ceptions. La dĆ©mocratie du Liban a quelques spĆ©cificitĆ©s intĆ©ressantes, qui ne sont pas sous-Ć©valuĆ©es; mais une analyse critique doit nous permettre d’identifier aussi ce qui manque, pour faire ressortir les valeurs sur lesquelles Ć©difier notre modĆØle de cohabitation. Comment recommencer? La vision haute de la politique que j’ai approfondie Ć  l’IUS m’a beaucoup apportĆ©. J’ai compris qu’il faut toujours choisir le dialogue, en acceptant aussi nos craintes et nos ambitions, mais en visant la vĆ©ritĆ©. Chacun de nous, dans son identitĆ© profonde, est constituĆ© de l’Autre: des identitĆ©s d’autrui. En politique, le dialogue devient un vĆ©ritable art Ć  apprendre. Dans cette perspective, j’ai mis l’accent sur la question de Bien plus que sur celle de Justice, une question qui semble faire son chemin avec force dans tout le Moyen-Orient: pourquoi ne pas suivre cette trace, aprĆØs que, trop longtemps, la question sur ce qui est juste s’est dĆ©montrĆ©e stĆ©rile? Je suis convaincue que, pour cette route, les Libanais aussi retrouveront la signification et la fĆ©conditĆ© du “message”: la coexistence de cultures et religieuses diffĆ©rentes, mais surtout la rencontre et le dialogue entre celles-ci, pour un nouvel Ć©panouissement, pas uniquement au service du Moyen-Orient.

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Gaza en deuil. Ā« Priez pour nous Ā»

20140731Gaza3JĆ©rusalem, 30 juillet 2014 – La situation Ć  Gaza se dĆ©tĆ©riore de faƧon dramatique. AprĆØs laĀ  destruction totale de la centrale Ć©lectrique, qui ne fonctionnait dĆ©jĆ  plus que partiellement, les habitants n’ont plus d’électricitĆ©. Hier, G., une femme chrĆ©tienne, nous a dit que l’eau commenƧait Ć  manquer. Elle nous a appelĆ©s il y a deux heures en nous disant que d’ici peu, il n’y aurait plus de ligne tĆ©lĆ©phonique et elle voulait nous assurer qu’ils sont tous encore en vie. Trois familles dont les maisons sont dĆ©truites ou trop dangereuses se sont rĆ©fugiĆ©es chez elle. Elles ont dit que l’amour entre elles les unit fortement et qu’elles souhaitent rester ensemble, mĆŖme si elles devaient mourir. La maison de H., gravement endommagĆ©e la semaine derniĆØre, a Ć©tĆ© complĆØtement dĆ©truite cette nuit par quatre missiles. Ils remercient Dieu d’avoir la vie sauve parce qu’ils Ć©taient encore dans l’escalier quand est arrivĆ© le premier missile. Dans leur dernier coup de tĆ©lĆ©phone ils nous ont demandé : « Priez pour nous. Beaucoup, beaucoupĀ !Ā Ā». 20140731Gaza4 L’appartement de N. a Ć©tĆ© bombardĆ© il y a cinq jours. Ils vivent dans l’escalier, qui leur semble l’endroit le plus protĆ©gĆ©. Ils voudraient rĆ©parer le gĆ©nĆ©rateur pour avoir au moins quelques heures d’électricitĆ©, mais ils n’y arrivent pas. N. nous a dit qu’elle a l’impression de vivre dans un tremblement de terre continu et elle en souffre beaucoup, mais au moment où nous nous parlions au tĆ©lĆ©phone, elle Ć©tait contente parce qu’à partir de 15 heures, ils avaient dĆ©clarĆ© quatre heures de cessez-le-feu. A Gaza, une cinquantaine de personnes vivent la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Toutes comptent sur les priĆØres de la famille des Focolari dans le monde. Ici, Ć  JĆ©rusalem, nous sommes allĆ©s voir une quinzaine de blessĆ©s de Gaza qui ont Ć©tĆ© transfĆ©rĆ©s dans un hĆ“pital de la ville. Nous avons fait la connaissanceĀ  d’une fillette de 4 ans qui a perdu toute sa famille, de Yazan, 5 ans, Abdul Karim, 13 ans, Musleh, 20 ansĀ : l’un a perdu un rein, un autre a Ć©tĆ© amputĆ© d’une jambe et d’un bras… Nous avions envie de nous mettre Ć  genoux devant chacun et de demander pardon. Continuons Ć  prier pour que tombent la haine, la mĆ©fiance, la peur et que revienne la paix. Corres Kwak et Claudio Maina, mouvement des Focolari en Terre Sainte.

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Une Ʃtreinte planƩtaire pour Roberto

2014_07_roberto Ā “Toujours en haut” et “toujours en avant”, avec le pouce et l’index. C’est le dernier geste de Roberto, presque le symbole de l’aventure, la derniĆØre de sa vie sur cette terre, avant de glisser doucement, jeudi 24 juillet, dans les bras du PĆØre. Mardi 6 mai. Roberto et sa femme Federica ont dĆ©jĆ  achetĆ© les billets pour un voyage Ć  Paris. Ils se rendent cependant aux urgences, aprĆØs l’aggravation de symptĆ“mes douloureux. Rien ne laisse prĆ©sager quelque chose d’aussi grave. Malheureusement, samedi 20 mai, le rĆ©sultat du scanner montre une maladie sans aucun espoir de guĆ©rison.Ā Roberto, depuis quelque temps, partage avec les volontaires du Mouvement des Focolari, des personnes qui choisissent librement Dieu et s’engagent Ć  vivre l’Évangile dans le social, une expĆ©rience de foi, d’unitĆ© et d’amour rĆ©ciproque. L’idĆ©al de l’unitĆ© a grandement mis en lumiĆØre ce qu’il Ć©tait dĆ©jĆ : un homme libre d’aimer, mĆ©ticuleux, crĆ©atif, gĆ©nĆ©reux. Peppe, son ami et volontaire lui aussi, est avec eux ce jour-lĆ . MĆ©decin, il a en premier le rapport entre ses mains. Il y a deux faƧons de jouer cette partition: ĆŖtre dĆ©sespĆ©rĆ© ou rĆ©ussir Ć  la lire comme un signe de l’Amour du PĆØre. Il dit Ć  Roberto, en rappelant ce que Chiara Lubich racontait de sainte ThĆ©rĆØse – que lorsqu’elle crachait du sang, elle ne disait pas que c’était la tuberculose, mais que l’Époux Ć©tait arrivĆ©: “VoilĆ  Robi, JĆ©sus arrive! La partie entre toi et Lui seuls commence!” Roberto sait bien ce que provoque la maladie, et celle-lĆ  en particulier. Il connaĆ®t la souffrance, l’épuisement, pour l’avoir vĆ©cu en famille. De retour Ć  la maison, conscient de la situation, Roberto vit un moment de rĆ©bellion. Mais il ne dure que quelques minutes. Federica le trouve serein, radieux. Il lui dit: “Tu sais, je suis prĆŖt”. MĆŖme dans la souffrance, l’adhĆ©sion inconditionnĆ©e aux plans de Dieu, parfois mystĆ©rieux, gĆ©nĆØre dans leur maison une rĆ©alitĆ© profonde, mĆŖme joyeuse. On y va avec l’intention de consoler, on en sort consolĆ©s. Tout est Ć  l’envers. Les plans humainement “partis en fumĆ©e”, et, parmi ceux-ci, le projet d’accueillir deux petits frĆØres, se transforment en encens, priĆØre, offrande. Durant la premiĆØre sĆ©ance de chimiothĆ©rapie, pour donner du courage Ć  Roberto, Federica crĆ©e un groupe sur Whatsapp, et ensuite sur Facebook naĆ®t “cĆ¢lin planĆ©taire“, une famille de personnes qui, saisissant l’occasion de soutenir et d’encourager Roberto, partage aussi petites et grandes anecdotes de la vie quotidienne. Du BrĆ©sil Ć  l’Afrique, en passant par la SuĆØde… Ce sont les amis rencontrĆ©s durant les nombreux voyages que Roberto et Federica, sac au dos, avaient accompli pour rassasier une soif de connaissance, avec un esprit de fraternitĆ© vraie. “Merci! Je suis tellement aimĆ© par Dieu, par vous et par beaucoup d’autres personnes! Je n’imaginais pas que cette explosion d’unitĆ© puisse exister!”, s’exclame un jour Roberto. Durant les derniĆØres semaines, commence l’étape la plus pĆ©nible, comme en montagne. Ses yeux sont comme des coins de ciel, qui rĆ©vĆØlent l’enchantement et l’abandon aux plans de Dieu. Roberto respire la santĆ©, bien sĆ»r pas celle du corps, qui se transforme, mais celle de l’esprit, qui s’Ć©lĆØve. Il y a une grande fatigue, une souffrance aussi trĆØs aiguĆ«, mais jamais l’obscuritĆ©. La soirĆ©e du mercredi, Robi dit Ć  Federica: “Sois sereine, parce que je suis serein“. Un tĆ©moignage aux funĆ©railles: “Une extraordinaire normalitĆ© enveloppe ses derniĆØres heures. Autour de son lit, avec Federica, nous prions, chantons, Ć©coutons le groupe Nomadi, nous mangeons aussi un plat de pĆ¢tes. Les Juniors pour un Monde Uni, pour lesquels Roberto a une affection particuliĆØre, arrivent. Ils lui apportent leur merci. Alors que sa respiration ralentit, malgrĆ© la douleur profonde de la sĆ©paration, nous nous rendons compte que son Ć¢me prend son envol, et nous voyons de nos yeux que la mort est seulement un passage de la vie ici bas Ć  la Vie qui ne finit plus. Vivre “toujours en avant et toujours en haut” est maintenant la maniĆØre de lui dire notre merci.” Ā 

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Angiolino et ses pauvres

2014_07_Angiolino_1 Angiolino le ā€œdĆ©centrĆ©ā€Ā : c’est vraiment le mot qui le dĆ©finirait le mieux. Quelqu’un qui trouve son centre non plus en lui-mĆŖme, mais dans l’autre. ā€œVivre dĆ©centrĆ©ā€ est devenu, pour Angiolino Lucchetti, le ressort de sa vie. 75 annĆ©es passĆ©es en diffĆ©rents endroits d’Italie, puis en Belgique et en Argentine et maintenant, depuis quelques annĆ©es, Ć  Rome. « Au dĆ©but, ici Ć  Rome, j’étais un peu mal Ć  l’aiseĀ ; je ne connaissais pas grand monde et, en mĆŖme temps, j’avais envie de faire quelque chose pour les autres, car je les voyais souvent fatiguĆ©s, stressĆ©s, mĆ©contents, absorbĆ©s dans leurs problĆØmes. Alors, tout simplement j’ai commencĆ© Ć  faire connaissance avec ceux que je rencontrais, en commenƧant par les commerƧants, le fleuriste, le garƧon de cafĆ©, le marchand de journaux… Mais surtout avec beaucoup de pauvres, qui font la manche. Souvent, quand je vais Ć  l’église, je les vois venir Ć  ma rencontreĀ ; ils sont parfois quatre ou cinq. Il y en a qui me demandent quelques piĆØces, un autre un pantalon ou des vĆŖtements. Mais mĆŖme quand je n’ai rien Ć  leur donner, je reste parler avec eux et ils se sentent Ć©coutĆ©s. De temps en temps, je passe dire bonjour Ć  un Roumain qui s’est retrouvĆ© avec une jambe raide Ć  la suite d’un accident. Il est mariĆ©, il a une fille, et il me considĆØre comme son papa. L’un d’entre eux m’informe qu’il n’a pas pris de petit dĆ©jeunerĀ ? Alors je l’invite au bar, ou bien je vais faire quelques courses pour lui. Hasamed, du Bangladesh, fait vivre sa famille en lavant les vitres des voitures. Quand il insiste pour m’offrir un cappuccino, je le laisse payer, par respect pour sa dignitĆ©. S’ils ont des besoins qui sont au-dessus de mes moyens, je prie le PĆØre Ɖternel et, trĆØs souvent, la rĆ©ponse arrive. Un jour, je ne savais plus quoi faire pour aider une Roumaine qui Ć©tait trĆØs dĆ©munieĀ ; alors, je lui ai donnĆ© ma chaĆ®ne en or. Parfois, je m’assieds avec eux, sans faire attention aux gens qui me regardent (il y a longtemps que j’ai perdu tout respect humain), et j’écoute tout ce qu’ils me racontent… Je ne rĆ©sous pas leurs problĆØmes, mais au moins, ils sentent qu’ils ont quelqu’un qui les aime. Ma faƧon de faire n’est pas toujours vue d’un bon œil. Une fois, quelqu’un m’a mĆŖme menacé : « Vous ĆŖtes trop gentil avec ces gens-lĆ , et aprĆØs ils en profitent et ils viennent voler. Si vous continuez, je vous dĆ©nonce Ć  la policeĀ !Ā Ā» Quant Ć  moi, je continue quand mĆŖme, sĆ»r que l’exemple entraĆ®ne. Comme cette fois-lĆ Ā : il pleuvait et, en sortant des MusĆ©es du Vatican, je vois arriver un vieux clochard, tout trempĆ© par la pluie, qui ne tenait pas trĆØs bien sur ses jambes et avait une chaussure toute trouĆ©e. Il puait le vin et il tombait bienĀ ! Je venais en effet de toucher un peu plus pour ma retraite. ā€œViens, je t’achĆØte une paire de chaussuresā€. Au moment où j’entrais dans le magasin, un monsieur me ditĀ : « Je participe moi aussi, je donne dix euros.Ā Ā» Je me dĆ©couvre aussi un certain talent pour faire le clown, en me servant d’un mĆØtre pliable en bois. L’argent que je reƧois pour les mini spectacles que je donne Ć  mes amis, je m’en sers pour des sĆ©minaristes immigrĆ©s, qui manquent d’argent parce que les Ć©vĆŖques qui les aidait est dĆ©cĆ©dĆ©, ou d’autres, au Congo, qui autrement n’auraient pas de quoi poursuivre leurs Ć©tudes. J’ai pu aussi aider un couple qui ne savait pas comment payer une cĆ©sarienne et Ć  qui j’ai pu envoyer un peu d’argentĀ : ils ont eu une belle petite fille. Quand l’occasion se prĆ©sente, je parle de mes frĆØres aux gens autour de moi, et c’est dĆ©jĆ  la deuxiĆØme fois que mon coiffeur, au lieu de se faire payer, me ditĀ : « L’argent que tu aurais dĆ» me donner, envoie-le au Congo.Ā Ā» Vivre de cette faƧon, c’est un vrai investissement. Par exemple il y a des fois où je me replie sur moi-mĆŖme, parce que j’ai un problĆØme qui m’alourdit le cœurĀ ; mais il me suffit de regarder un de mes amis pauvres pour que je me diseĀ : courage, Angiolino, allez, sors de ta coquille, fais-lui un sourire… Alors, j’oublie tous mes soucis, et je redeviens libre et content. SourceĀ : CittĆ  Nuova en ligne Ā 

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Premiers diplĆ“mĆ©s avec la “Promesse Genovesi”

11201db4-c1f4-42a4-a639-751da0fe5e43_0 Un Ć©vĆ©nement unique en son genre, qui marque une nouveautĆ© pour les nouvelles volĆ©es de diplĆ“mĆ©s en Ɖconomie en Italie et en Europe: Ć  l’UniversitĆ© LUMSA de Rome, une cinquantaine de jeunes prononcent et signent, les 21 et 22 juillet derniers, un code Ć©thique important. Ils deviennent ainsi les premiers diplĆ“mĆ©s en Ɖconomie Ć  entrer dans le monde du travail et des professions en ayant solennellement signĆ© leur serment Ć©thique: la “Promesse Genovesi”. L’initiative prend le nom du premier professeur d’Économie de l’histoire, Antonio Genovesi, qui, en 1754 dĆ©jĆ , Ć©tait le porte-parole, Ć  Naples, de valeurs comme confiance, bonheur public et assistance mutuelle. “C’est un petit parchemin – explique le professeur Luigino Bruni, instigateur de l’initiative et professeur d’économie au DĆ©partement de Sciences Ć©conomiques de la LUMSA – mais il aura sa force aussi dans la dimension symbolique et ā€˜rituelle’ qui l’accompagne. Lire et signer publiquement la Promesse Genovesi, dans un moment aussi significatif que celui de la remise des diplĆ“mes – qui s’est produit dans cette universitĆ© et se produira, dĆ©sormais, Ć  chaque prochaine remise des diplĆ“mes – n’est pas, pour les Ć©tudiants, rhĆ©torique ou folklorique, mais un engagement Ć©thique.” Lumsa La Promesse reprĆ©sente un dĆ©fi majeur Ć  l’époque de la crise et de la prĆ©caritĆ© existentielle et des valeurs. “Cette Ć©conomie tue”, affirme le Pape FranƧois dans l’Evangelii gaudium. Le professeur Luigino Bruni ajoute: “Aujourd’hui, on meurt non seulement pour des motifs liĆ©s Ć  la mĆ©decine, mais aussi – et nous le voyons de maniĆØre dramatique, par nĆ©gligences ou erreurs commises par des Ć©conomistes, financiers, directeurs – suite Ć  des dĆ©cisions et des conduites non Ć©thiques de banques et d’entreprises. C’est pourquoi, l’engagement Ć©thique d’un diplĆ“mĆ© en Ć©conomie, le serment de s’en tenir Ć  des valeurs et comportements dĆ©terminĆ©s, n’est pas moins important que ce qui est demandĆ© dans d’autres professions Ć©thiquement sensibles, et peut contribuer Ć  amorcer un processus vertueux de changement de l’action Ć©conomique et sociale.” Un passage important pour la formation supĆ©rieure europĆ©enne, parce qu’aujourd’hui – comme le soutient le Recteur de la LUMSA, le professeur Giuseppe Dalla Torre – “il faut faire attention Ć  l’économie civile, Ć  son profil Ć©thique et au dĆ©passement de la conception individualiste qui la caractĆ©rise maintenant”. Voici le texte de la Promesse Genovesi: “En recevant aujourd’hui ce diplĆ“me en Ɖconomie, je promets que je m’engagerai Ć : 1) Regarder le marchĆ© comme un ensemble d’opportunitĆ©s d’avantage mutuel sans discriminations de langue, sexe, croyance, couleur de peau, et non comme une lutte, ni une compĆ©tition où quelqu’un gagne aux dĆ©pens des autres; 2) Ne jamais traiter les employĆ©s seulement comme un coĆ»t, ni seulement comme un capital ou une ressource de l’entreprise; 3) ReconnaĆ®tre dans ma pratique professionnelle qu’employĆ©s, associĆ©s, collĆØgues, fournisseurs et clients sont avant tout des personnes et, avec cette dignitĆ©, je voudrai les respecter, les valoriser, les honorer; 4) Me comporter avec mes interlocuteurs avec bienveillance, confiance, exactitude, justice, magnanimitĆ©, moralitĆ© et respect de chaque personne, convaincu/e que l’éthique de la personne soit encore le meilleur chemin pour une Ć©conomie saine et durable; 5) Vivre mon travail comme lieu de rĆ©alisation personnelle et comme contribution au Bien commun”.

Aoƻt 2014

Pourquoi les familles se dĆ©font-ellesĀ ? Souvent parce que nous ne savons pas nous pardonner. De vieilles haines entretiennent des divisions entre les membres d’une mĆŖme famille, entre groupes sociaux et entre peuples. Certains mĆŖme enseignent Ć  ne pas oublier les torts subis, Ć  nourrir des sentiments de vengeance… Une rancœur sourde empoisonne alors l’âme et ronge le cœur. Le pardon serait-il un signe de faiblesse comme certains le pensentĀ ? Bien au contraire. Il est l’expression d’un grand courage, d’un amour vrai, authentique car dĆ©sintĆ©ressĆ©. « Si vous aimez ceux qui vous aimentĀ Ā», dit JĆ©sus, « quelle rĆ©compense en aurez-vous ?Ā Ā» Tout le monde en fait autant. « Vous, aimez vos ennemisĀ Ā» [4]. Demandons donc Ć  JĆ©sus – en l’apprenant de lui – un amour de pĆØre, un amour de mĆØre, un amour de misĆ©ricorde envers ceux que nous rencontrons au cours de la journĆ©e, surtout envers ceux qui sont dans l’erreur. Et Ć  ceux qui sont appelĆ©s Ć  vivre une spiritualitĆ© de communion, c’est-Ć -dire la spiritualitĆ© chrĆ©tienne, le Nouveau Testament demande encore plusĀ : « …si l’un a un grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellementĀ Ā» [5]. L’amour rĆ©ciproque exige presque un pacte entre nousĀ : celui d’être toujours prĆŖts Ć  nous pardonner rĆ©ciproquement. C’est la seule maniĆØre qui nous permet de contribuer Ć  crĆ©er la fraternitĆ© universelle. « Pardonne Ć  ton prochain l’injustice commiseĀ ; alors, quand tu prieras, tes pĆ©chĆ©s seront remis.Ā Ā» Ces paroles nous invitent non seulement Ć  pardonner, mais elles nous rappellent que pardonner est la condition nĆ©cessaire pour ĆŖtre nous-mĆŖmes pardonnĆ©s. Dieu nous Ć©coute et nous pardonne dans la mesure où nous savons pardonner. JĆ©sus lui-mĆŖme nous met en gardeĀ : Ā« …c’est de la faƧon dont vous jugez qu’on vous jugera, c’est la mesure dont vous vous servez qui servira de mesure pour vousĀ Ā» [6]. « Heureux les misĆ©ricordieux, il leur sera fait misĆ©ricordeĀ Ā» [7]. En effet, un cœur endurci par la haine n’est mĆŖme plus capable de reconnaĆ®tre et d’accueillir l’amour misĆ©ricordieux de Dieu. Comment vivre alors cette Parole de VieĀ ? D’abord en pardonnant tout de suite Ć  toute personne avec qui nous ne sommes pas encore rĆ©conciliĆ©s. Mais cela ne suffit pas. Il nous faudra encore fouiller dans les coins les plus cachĆ©s de notre cœur pour Ć©liminer la simple indiffĆ©rence, le manque de bienveillance, la moindre attitude de supĆ©rioritĆ© ou de nĆ©gligence envers ceux que nous cĆ“toyons. Et puis allons plus loin encore, jusqu’Ć  faire œuvre de prĆ©vention. Chaque matin je vais regarder les autres d’un œil nouveau, en famille, Ć  l’école, au travail, prĆŖt Ć  aller au-delĆ  de quelque chose qui ne me convient pas dans leur faƧon de faire, Ć  ne pas juger, Ć  leur faire confiance, Ć  espĆ©rer, Ć  croire sans cesse. Je vais approcher les autres avec une amnistie complĆØte dans le cœur, avec un pardon universel. J’oublie leurs dĆ©fauts, je couvre tout avec l’amour. Au cours de la journĆ©e, j’essaierai de rĆ©parer un manque de charitĆ© de ma part, un mouvement d’impatience, en prĆ©sentant mes excuses ou en faisant un geste d’amitiĆ©. Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  J’essaierai de remplacer une attitude de rejet instinctif de l’autre par une attitude de plein accueil, de misĆ©ricorde sans limites, de pardon complet, de partage et d’attention Ć  ce dont il a besoin. Alors quand je prierai le PĆØre, surtout quand je lui demanderai pardon de mes erreurs, je verrai ma demande exaucĆ©e. Je pourrai alors dire en toute confianceĀ : « Pardonne-nous nos torts envers toi, comme nous-mĆŖmes nous avons pardonnĆ© Ć  ceux qui avaient des torts envers nous.Ā Ā»[8]

Chiara LUBICH

Fondatrice du mouvement des Focolari

(1920-2008)

    *Parole de Vie publiée en  2002.


[1]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Cf. Psaumes 103, 8.
[2]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Cf. Sagesse 11, 23.
[3]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Cf. EsaĆÆe 38, 17.
[4]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Cf. Matthieu 5, 46, 44.
[5]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Cf. Colossiens 3, 13.
[6]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Matthieu 7, 2.
[7]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Matthieu 5, 7.
[8]Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Matthieu 6, 12.

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Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/1

vescovi-amici2Ā«Si vous cherchez un sismographe qui puisse enregistrer les secousses de notre temps, connaĆ®tre les dĆ©veloppements positifs et nĆ©gatifs de la conscience de notre Ć©poque, les menaces qui pĆØsent sur elle et les nouvelles espĆ©rances, prenez l’image du prĆŖtre. Il est, d’une certaine faƧon, le Cœur du Seigneur que Lui-mĆŖme a placĆ© au cœur de l’humanitĆ©, prĆ©cisĆ©ment avec cette immense vocationĀ : ĆŖtre entiĆØrement disponible pour Dieu et pour les hommes avec lesquels il est appelĆ© Ć  se faire un et desquels il veut ĆŖtre proche. Mais tout en Ć©tant disponible, il est aussi trĆØs vulnĆ©rable. Celui qui aborde le thĆØmeĀ : ā€œLe prĆŖtre aujourd’huiā€ – problĆØme essentiel de nos jours pour la vie de l’Église -, se trouve en face d’une quantitĆ© incalculable de thĆ©ories, d’expĆ©riences et de projets. Les documents du Concile Vatican II et le Synode des ƉvĆŖques de 1971, les discours et les lettres des derniers papes – spĆ©cialementĀ  de Jean-Paul II – nousĀ  offrent un appui et nous indiquent le chemin Ć  suivre. Mais ils ne nous dispensent pas de nous efforcer de les traduire en vie, une vie qui soit comprĆ©hensible Ć  tous et soit, par consĆ©quent, un tĆ©moignage lumineux pour les hommes, aussi bien Ć  l’intĆ©rieur qu’à l’extĆ©rieur de l’Église. Avec dans le cœur les directives de l’Église, et en fixant mon regard sur les expĆ©riences et les problĆØmes des hommes, j’ai cherchĆ© une image, une rĆ©ponse, une figure vivante qui puisse, peut-ĆŖtre, nous le mettre en lumiĆØre. Qui est le prĆŖtre aujourd’huiĀ ? Quel visage nous montre-t-ilĀ ? Dans cette recherche j’ai trouvĆ© un texte qui peut rĆ©pondre Ć  cette question sur le prĆŖtre aujourd’hui, mĆŖme s’il ne parle pas du tout du prĆŖtre. Le voici. Voici l’attrait de notre Ć©poqueĀ : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. MieuxĀ : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprĆØgne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempĆ© dans le vin. Mieux encoreĀ : associĆ©s aux projets de Dieu sur l’humanitĆ©, tracer dans la foule des chemins de lumiĆØre, et partager avec chacun la honte, la faim, les coups, les joies brĆØves. Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divinĀ : JĆ©sus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trĆ“ne de la sagesse, mĆØre de famille.[i] Ce texte de Chiara Lubich me parle de l’aujourd’hui et met en lumiĆØre le prĆŖtre comme rĆ©ponse de Dieu Ć  notre ā€œĆ©poqueā€. Ce texte me parle aussi de JĆ©sus-Christ, et me fait comprendre le prĆŖtre en partant du Christ. Il me parle aussi de 1ā€™ā€œĆŖtreā€ chrĆ©tien, et me rĆ©vĆØle l’existence du prĆŖtre en partant de l’existence du chrĆ©tien en gĆ©nĆ©ral. Ce texte me parle Ć©galement de l’Église, et m’indique la place et la signification du prĆŖtre dans l’Église.Ā  (Ć  suivre)


[i] Chiara Lubich, PensƩe et SpiritualitƩ, Nouvelle CitƩ, p. 231

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Une jeune femme de Gaza

2009CodePinkGazaLa dĆ©tresse prĆ©vaut chez les habitants de Gaza. L’unique aide: les paroles du Pape et le soutien des nombreuses priĆØres dans le monde. Voici le rĆ©cit d’une jeune femme du Mouvement des Focolari qui vit dans la Bande de Gaza et qui, pour des raisons de sĆ©curitĆ©, garde l’anonymat. “R. – Il n’y a pas de cessez-le-feu, nous voyons seulement la mort, la destruction et les rĆ©fugiĆ©s sur les routes. C’est une chose que l’on ne peut imaginer, on ne peut y croire. ƀ cĆ“tĆ© de chez nous, il y a une Ć©cole de l’agence de l’ONU pour les RĆ©fugiĆ©s, où environ 70 personnes vivent dans 50 m2, rĆ©fugiĆ©s sous les arbres. Comment faire pour trouver la paix dans cette situation? D. – Comment votre vie a-t-elle changĆ© depuis qu’a commencĆ© le conflit? R. – SincĆØrement, nous sommes un peuple dĆ©jĆ  mort. Avant et aprĆØs cette guerre, rien n’a changĆ©. Nous n’avons pas d’électricitĆ©, pas d’eau, pas de travail. Les jeunes meurent psychologiquement: tu parles avec eux et tu as l’impression de parler avec une personne de 70 ans sans attentes dans la vie et sans espĆ©rance. L’unique ambition est d’avoir au moins l’électricitĆ© deux heures par jour et trouver un peu de carburant. D. – Tant le Hamas que les autoritĆ©s d’IsraĆ«l ont jusqu’alors dĆ©clarĆ© qu’ils ne peuvent pas arrĆŖter, il faut finir ce qui a Ć©tĆ© commencĆ©. Vous aussi vous le pensez? R. – Nous n’avons aucune attente. Tout ce que nous avons, c’est la priĆØre. Nous adresser Ć  Dieu et nous confier Ć  Lui, parce qu’aucun gouvernement ne peut nous aider, ni arabe, ni Ć©tranger. L’ONU non plus ne peut rien faire. D. – Et comment cette situation peut-elle changer? R. – Si les choses devaient changer, ce serait seulement parce que les personnes qui ont la responsabilitĆ© et le pouvoir s’arrĆŖtent devant Dieu. Seul Dieu peut faire la diffĆ©rence, peut changer les cœurs pleins de haine, peut changer cette rĆ©alitĆ© de mort et de souffrance. D. – Est-ce que la nouvelle des priĆØres et des appels du Pape en votre faveur vous parvient-elle? Cela vous aide? R. – Nous avons reƧu tous les messages et les appels du Pape. Nous savons qu’il est proche de nous et demande Ć  Dieu de nous protĆ©ger avec l’intercession de Marie. Et, ensuite, toutes les communautĆ©s chrĆ©tiennes autour de nous nous appellent chaque jour pour que nous sachions que nous ne sommes pas seuls et nous soutiennent avec leurs priĆØres. Tout cela nous aide. D. – Vous appartenez au Mouvement des Focolari et donc Ć  la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui se construit avec l’amour rĆ©ciproque, comme le dit l’Évangile. Comment faites-vous pour la mettre en pratique maintenant? R. – J’essaye chaque jour, matin et soir, de garder contact avec la famille et les amis, savoir comment ils vont. Beaucoup n’ont plus de maison, dĆ©truite par les bombes. Nous accueillons deux familles rĆ©fugiĆ©es. Hier justement, en parlant avec elles, je disais: ne pensez pas Ć  la maison, aux choses matĆ©rielles, l’important est que nous sommes vivants et ensemble. L’important est que nous sommes lĆ  les uns pour les autres. Ensuite, chaque jour, je loue Dieu pour la grĆ¢ce d’un nouveau jour Ć  vivre. C’est dĆ©jĆ  beaucoup: nous existons encore et nous pouvons encore avancer. D. – Si vous pouviez lancer un appel, que diriez-vous? R. – Je voudrais m’adresser au monde entier, au nom de mon peuple, afin qu’il se tourne vers Dieu, et se rappelle qu’à Gaza, chrĆ©tiens et musulmans, nous sommes une seule famille, un unique peuple et une unique vie, et nous subissons tous la mĆŖme souffrance. Merci.” Source: site de Radio Vatican

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NE NOUS OUBLIEZ PAS!

2014_07_banner_gaza_1 “Ne nous oubliez pas”, nous ne pouvons pas. En tant que chrĆ©tiens et en tant qu’hommes et femmes de cette planĆØte, nous ne pouvons pas rester passifs face aux situations difficiles vĆ©cues en de nombreux endroits du monde. C’est pourquoi, nous nous unissons Ć  la vibrante priĆØre du Pape FranƧois demandant la paix, spĆ©cialement en Terre sainte. Afin que toutes les routes possibles qui excluent l’utilisation des armes soient parcourues, pour ainsi Ć©viter de nombreuses morts innocentes. Nous voulons assurer Ć  nos frĆØres chrĆ©tiens, mais aussi Ć  ceux d’autres confessions, que nous ne les oublions pas. Nous assumons l’engagement quotidien d’offrir et de prier le Tout-Puissant pour que la violence s’arrĆŖte, pour que le dialogue entre les parties engagĆ©es s’ouvre et pour que le “courage de la paix” se rĆ©alise. Pour ceux qui souhaitent aider: Associazione ā€œAzione per un Mondo Unito – Onlusā€ Via Frascati, 342 – 00040 Rocca di Papa (Roma, Italy) c/c bancario n. 120434 Banca Popolare Etica – Filiale di Roma codice IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 codice SWIFT/BIC: CCRTIT2184D Raison: urgence Moyen-Orient Pour les EuropĆ©ens, il ya une possibilitĆ© de dĆ©ductibilitĆ© d’impĆ“t. Pour ceux qui souhaitent aider les chrĆ©tiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Raison: aider les chrĆ©tiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan

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Les juniors des Focolari sur les lieux de dƩbarquement des rƩfugiƩs en Sicile

2014_07_rpu_sicillia_sbarchi Les Juniors pour un monde uni de l’Italie mĆ©ridionale ont vĆ©cu, du 1er au 6 juillet, leur rencontre annuelle intitulĆ©e ā€œBig Bangā€, Ā dans les banlieues de Sicile. C’était leur cinquiĆØme rendez-vous et, cette annĆ©e encore, il a Ć©tĆ© riche en contenus, en Ć©motions et en engagements surprenants. La prĆ©paration a Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©e par les ados eux-mĆŖmesĀ ; non seulement ils ont choisi le programme, mais ils ont aussi dĆ©fini le dĆ©coupage et les dynamiques Ć  mettre en place. On a ainsi retracĆ© l’histoire de ces cinq annĆ©es passĆ©es, tout en regardant aussi la rĆ©alitĆ© d’aujourd’hui. Les jeunes rĆ©dacteurs du journal des Juniors pour un monde uni de Calabre et de Sicile, ā€œGRAFOTEENSā€, ont abordĆ© les thĆØmes brĆ»lants de l’adolescence et, entre autres, le rapport problĆ©matique au corps qui fait augmenter les cas d’anorexie et de boulimie. Les jeunes ont voulu renouveler l’approche du problĆØmeĀ : ils ont Ć©crit des articles sur le sujet dans leur journal, puis ils ont mis en scĆØne un ā€œpsychodrameā€ dont la conclusion restait ouverte et Ć©tait laissĆ©e aux diffĆ©rents groupes de travail. Autre thĆØme brĆ»lantĀ : les rapports entre adolescents et parentsĀ ; il Ć©tait proposĆ© par un psychiatre essayiste, Ezio Aceti, dont l’intervention s’appuyait sur la communication et les sentiments forts qui se dĆ©clinent aujourd’hui en amitiĆ©, en amour et, plus difficilement, en Ć©ducation. La tragĆ©die des 45 migrants, morts dans les soutes d’un bateau, fait brutalement irruption dans le chantier. Le chalutier qui ramĆØne les cadavres entre dans le port de Pozzallo, Ć  quelques kilomĆØtres du chantierĀ ; les Juniors pour un monde uni dĆ©cident d’annuler leur fĆŖte de clĆ“ture pour participer Ć  une veillĆ©e de priĆØre pour honorer la mĆ©moire des dĆ©funts et encourager les survivants. Cette dĆ©cision a Ć©tĆ© le point de dĆ©part d’une rĆ©flexion approfondie qui les a fait entrer au cœur de la tragĆ©die que reprĆ©sente l’immigration, Ć  travers un Ć©change avec les opĆ©rateurs locaux de la Caritas sur le parcours des immigrĆ©s et sur les causes profondes qui poussent des milliers de gens Ć  fuir leur pays en guerre, pour chercher la paix et un travail. Le diocĆØse du lieu avait demandĆ© aux Juniors pour un monde uni d’apporter leur contribution Ć  la veillĆ©e. Ils ont dĆ©cidĆ© d’apporter ā€œleurs racines et leurs ailesā€, en racontant leur propre parcours au sein du Mouvement des Focolari, et en lisant un passage d’un texte d’Igino Giordani, Ć©crit en 1926Ā : ā€œViens, mon frĆØre exilĆ©, embrassons-nousā€, texte qui dĆ©crit l’engagement envers les autres et envers les plus petits. Quant aux ailes, elles Ć©taient reprĆ©sentĆ©es par la lecture d’une lettre adressĆ©e aux 45 migrants dĆ©cĆ©dĆ©s, et Ć©crite par une jeune de 14 ans, Enrica, qui a demandĆ© pardon pour l’insensibilitĆ© d’un monde qui se montre indiffĆ©rent. ƀ la fin de la veillĆ©e, les Juniors pour un monde uni ont Ć©tĆ© reƧus et remerciĆ©s par le vicaire de l’évĆŖque, mais aussi par les immigrĆ©s qui avaient Ć©chappĆ© Ć  la mort quelques jours auparavant, accompagnĆ©s d’un groupe d’enfants. Un dialogue s’est aussitĆ“t instaurĆ©, dans un anglais approximatif et quelques mots d’italien, et les juniors des Focolari ont fixĆ© des rendez-vous avec les immigrĆ©s, afin de les aider Ć  s’intĆ©grer sur le territoire. Le vrai ā€œBig Bangā€ se termine, ou plutĆ“t commence, Ć  partir de ce dĆ©barquement et par la remise du ā€œPrix Chiara Luce Badanoā€, dĆ©cernĆ© aux communautĆ©s siciliennes d’Ispica et de Rosolini en reconnaissance pour l’accueil qu’elles ont prodiguĆ© aux migrants, et en particulier aux jeunes en attente d’un avenir. SourceĀ : CittĆ  Nuova en ligne

Burundi : les petits miracles du microcrƩdit

Action pour un monde uni (AMU) des Focolari, et son partenaire au Burundi, Cadre Associatif des Solidaires (CASOBU), un couple gagnantĀ ! GrĆ¢ce, entre autres, au cofinancement de quelques organismes d’État italiens, ils ont rĆ©ussi Ć  porter Ć  terme divers projets de microcrĆ©dit dans la banlieue de Bujumbura et dans la Province de Ruyigi (Burundi). En tout, 80 groupes de microcrĆ©dit se sont constituĆ©s. Les Ć©conomies recueillies Ć  l’intĆ©rieur de chaque groupe ont permis Ć  406 participants du premier projet, et aux 722 participants du second, de mettre sur pied leur propre activitĆ© de production leur permettant de faire vivre leurs familles. « Au dĆ©but, cela n’a pas Ć©tĆ© facile de mener le travail de sensibilisationĀ Ā», raconte Sandrine, qui fait partie des animateurs du projet de Bujumbura, « parce que les gens ne respectaient pas les programmes… et cela me demandait souvent d’aller au-delĆ  de la simple exĆ©cution des tĆ¢ches qui m’étaient confiĆ©es.Ā Ā» JĆ©rĆ“me travaille au CASOBU, dans le secteur projets, Ć  Ruyigi. Il se sent motivĆ© par le dĆ©sir de subvenir aux besoins quotidiens de son peupleĀ : « À chaque fois, j’essaie de travailler avec eux, de respecter leurs personnalitĆ©s et leur dignitĆ©, d’aider tout le monde Ć  mettre l’accent sur la personne humaine et Ć  renforcer la cohĆ©sion sociale. Dans un des groupes, il y avait une personne qui n’avait pas rĆ©ussi Ć  rembourser le crĆ©dit Ć  la date fixĆ©e. Un autre membre du groupe, en voyant le comportement du premier, est parti sans laisser de traces. Sachant que j’étais Ć  Ruyigi, le premier dĆ©biteur est allĆ© Ć  ma recherche pour me confier sa situation. J’ai saisi cette occasion pour lui rappeler que la fraternitĆ© dans les groupes et la fraternitĆ© dans les communautĆ©s, sont les plus grandes valeurs que nous ayons, et qu’elles passent avant tout le reste. Pendant ce temps, nous avons aussi retrouvĆ© le second qui, en rĆ©alitĆ©, Ć©tait parti pour essayer de trouver de l’argent pour rembourser sa dette. En conclusion, j’ai appris combien c’est important que les bĆ©nĆ©ficiaires trouvent la capacitĆ© de rĆ©soudre eux-mĆŖmes leurs problĆØmes, en restant fidĆØles aux rĆØgles des groupes, mais Ć  la lumiĆØre de l’esprit que nous essayons de leur tĆ©moigner et de leur transmettre. Cette confiance en eux-mĆŖmes leur fait prendre conscience de leurs capacitĆ©s.Ā Ā» « En effet, au CASOBU – poursuit Sandrine – nous voudrions que cet amour Ć©vangĆ©lique, qui guide notre travail d’animateurs, inspire aussi les relations Ć  l’intĆ©rieur du groupe, leurs dĆ©cisions, et permette Ć  leurs activitĆ©s d’être plus solides et plus stables.Ā Ā» Parmi les nombreuses expĆ©riences vĆ©cues, celle-ciĀ : « Une femme, mĆØre de deux petites filles et qui attendait un troisiĆØme enfant, avait contracter une dette pour commencer une activitĆ© Ć©conomique, mais elle ne s’est plus prĆ©sentĆ©e aux rĆ©unions du groupe. Elle avait apparemment dĆ©mĆ©nagĆ©. Ils l’ont cherchĆ©e jusqu’à ce qu’ils la retrouvent. En Ć©coutant son histoire, ils se sont rendu compte qu’elle avait d’énormes difficultĆ©sĀ : abandonnĆ©e par son mari, avec des enfants en bas Ć¢ge, impossibilitĆ© de payer son loyer, avec la menace de se retrouver sur le trottoir, etc. Les membres du groupe ont alors trouvĆ© une famille qui a accueilli les enfants et, Ć  l’unanimitĆ©, ils lui ont accordĆ© un second crĆ©dit afin qu’elle puisse reprendre son petit commerce. Cette femme a ainsi pu rembourser ses deux dettes dans les dĆ©lais fixĆ©s. Les membres du groupe Ć©taient fiers d’avoir menĆ© Ć  bon terme cette histoire.Ā Ā» Ā 

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Sommet au Vatican, pour une économie « inclusive »

2014_07_economia_inclusiva_3 Ā Un dialogue ouvert entre Ć©conomistes ā€œalternatifsā€, monde de la finance et sociĆ©tĆ©s transnationales. En effet, parmi les 50 participants se trouvaient le Prix Nobel pour la Paix Yunus (“le banquier des pauvres”), le secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de la Caritas internationale Michel Roy et Juan Grabois, (un Argentin, fondateur du mouvement des travailleurs exclus), ainsi que le secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de l’OCDE JosĆ© Ɓngel GurrĆ­a, et les plus hauts reprĆ©sentants du Fonds monĆ©taire international, de la Banque mondiale, de la banque d’affaires Goldman Sachs et d’entreprises multinationales telles que Ferrero et NestlĆ©. L’évĆØnement Ć©tait soutenu par les Ć©conomistes Stefano Zamagni, Leonardo Becchetti et Luigino Bruni (coordinateur du projet de l’Économie de communion). Le thĆØme proposĆ©, « Bien commun global. Pour une Ć©conomie toujours plus inclusiveĀ Ā», a vu le jour au lendemain de la parution de la Evangelii Gaudium, qui se penche avec beaucoup d’attention sur les questions sociales, en particulier dans certains passages où elle stigmatise l’économie globale comme une Ć©conomie de l’exclusion. C’est dans la suite de ces rĆ©flexions que, les 11 et 12 juillet, les 50 experts se sont retrouvĆ©s au Vatican, sous l’égide du Conseil pontifical Justice et Paix, pour un dialogue approfondi qui a abouti Ć  la signature d’un document pour une Ć©conomie centrĆ©e sur l’homme, signĆ© par tous les participants et intitulĆ© ā€œAu-delĆ  de la globalisation de l’indiffĆ©rence, pour une Ć©conomie plus inclusiveā€. Ce document souligne combien il est important de ramener aujourd’hui le marchĆ© Ć  sa vocation d’inclusion et de crĆ©ation d’emploi et de richesses. Les responsables des institutions sont donc invitĆ©s Ć  un agir plus rĆ©solument contre les paradis fiscaux, pour la sauvegarde de la ā€˜biodiversité’ en termes Ć©conomiques et financiers, menacĆ©e aujourd’hui par une pensĆ©e unique qui nivelle les spĆ©cificitĆ©s locales et territoriales, Ć  faire place Ć  de nouvelles institutions financiĆØres qui garantissent l’inclusion des plus pauvres, Ć  refonder la pensĆ©e Ć©conomique sur des hypothĆØses plus humaines et plus rĆ©alistes, Ć  ā€œcombattre la discrimination Ć  l’égard des femmes, le trafic des ĆŖtres humains, la criminalitĆ© internationale, la corruption et le blanchiment d’argentā€. Ā L’évĆ©nement a suscitĆ© l’attention du quotidien Ć©conomique Wall Street Journal qui, dans un article, souligne que ā€œle dĆ©bat intĆ©resse au-delĆ  de l’Église. Les catholiques constituent 17% de la population mondiale, dont une grande partie se trouve en AmĆ©rique latine et dans de vastes rĆ©gions d’Europe. Les enseignements de l’Église en matiĆØre d’économie peuvent donc influencer la finance au niveau mondial.ā€ 2014_07_economia_inclusiva_2 « RĆ©flĆ©chir sans peur, rĆ©flĆ©chir avec intelligence » ; telle Ć©tait l’invitation adressĆ©e par le Pape FranƧois aux participants. Il a Ć©galement attirĆ© leur attention sur ce qui est au cœur du problĆØme que la crise a mis en Ć©videnceĀ : « le rĆ©ductionnisme anthropologiqueĀ Ā». L’homme qui perd son humanitĆ© « devient un instrument du systĆØme, systĆØme social, un systĆØme où dominent les dĆ©sĆ©quilibresĀ Ā» qui mĆØnent Ć  une « attitude de ā€œmise Ć  l’écartā€. On met Ć  l’écart celui qui ne sert Ć  rien, parce que l’homme n’est pas au centre.Ā Ā» Luigino Bruno commenteĀ : « Chez le Pape FranƧois,Ā  beaucoup de choses m’ont frappĆ©. C’est surtout sa faƧon d’écouter, comme s’il n’était lĆ  que pour nous, en oubliant mĆŖme de manger. Et puis, sa gratitudeĀ : le mot qu’il a le plus prononcĆ©, c’est ‘merci’. ā€œIl n’y a personne au monde qui fasse plus autoritĆ© que le Papeā€, m’a dit Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, assis Ć  cĆ“tĆ© de moi. C’est vrai, et dans ce ‘Davos des pauvres’, le Pape nous appris Ć  choisir l’angle Ć  partir duquel observer le monde. Lui a choisi celui de Lazare, qui est assis sous la table avec les petits chiens et qui, de lĆ , regarde vers le haut et voit le riche bon vivant, mais voit aussi le ciel. Il nous invite Ć  regarder le monde, et le ciel, avec les Lazare d’aujourd’hui. En clĆ“ture, j’ai proposĆ© de rendre biennal ce “Davos des pauvres”, proposition qui a toutes les chances d’être bien accueillie.Ā Ā» Lire aussi Francesco e i dogmi traballanti dei professori

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Ɖvangile vĆ©cu : la rĆ©ponse de Dieu

2014_07_gravidanzaGrossesse et travail Quand j’ai annoncĆ© que j’attendais un enfant, malgrĆ© les promesses qui m’avaient Ć©tĆ© faites, l’entreprise où je travaillais n’a plus voulu m’accorder de congĆ©, ni d’indemnitĆ©s ni de garanties pour l’avenir. J’ai donc dĆ» donner ma dĆ©mission. C’est alors qu’un ami m’a offert un poste dans son cabinet professionnel. L’embauche aurait Ć©tĆ© fictiveĀ ; je n’aurais pas pu travailler, mais mes droits auraient Ć©tĆ© reconnus. J’étais dĆ©jĆ  en train de prĆ©parer mon dossier, quand ma conscience s’est rĆ©voltĆ©eĀ ; en sortant de la lĆ©galitĆ©, j’organisais un vol Ć  l’encontre de l’État, alors que je voulais ĆŖtre une mĆØre honnĆŖte pour l’enfant que j’attendais. J’ai donc refusĆ© l’offre, quitte Ć  devoir afĀ­fronter l’avis contraire des membres de ma famille. Pourtant, quelques jours plus tard, eux aussi ont Ć©tĆ© stupĆ©faits par la faƧon dont Dieu a rĆ©pondu par sa providenceĀ : une nouvelle formation professionnelle pour mon mari, un lit, un landau et une layette pour mon bĆ©bĆ©, et pour moi, un nouvel emploi.

M. L. – Sicile

La planche Ć  repasser Il y a peu de temps, mon fils est parti vivre seul. Il vient souvent me voir et, un jour, en me voyant repasser, il me ditĀ : « Tu sais quoiĀ ? Je n’ai pas de planche Ć  repasser.Ā Ā» Je n’ai pas rĆ©flĆ©chi bien longtempsĀ : je lui ai offert la mienne. Il est parti tout content, mais c’était moi la plus heureuse, parce que je sentais que je lui avais donnĆ© quelque chose qui lui Ć©tait vraiment utile. Deux jours plus tard, une amie m’a demandé : « Aurais-tu besoin d’une planche Ć  repasserĀ ? J’en ai une dans ma cave, dont je ne me sers plus.Ā Ā» J’en suis restĆ©e abasourdieĀ : elle Ć©tait plus commode que celle que j’avais donnĆ©e.

R. B. – Suisse

Le copain d’école Un jour, mon copain d’école s’est mis Ć  jeter en l’air ses livres et ses cahiers, en blasphĆ©mant contre DieuĀ : « Pourquoi tu n’es pas lĆ  quand j’ai besoin de toiĀ ? Qu’est-ce que tu fais lĆ -hautĀ ?Ā Ā» Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela, jusqu’au jour où j’ai appris que sa maman devait ĆŖtre opĆ©rĆ©e d’un cancer. Je me suis rapprochĆ©e de lui, et j’ai partagĆ© avec lui cette grande douleurĀ ; Ć  la fin, ensemble nous avons demandĆ© Ć  JĆ©sus que l’intervention se passe bien. MĆŖme mes autres amies ont priĆ© avec nous. L’ambiance de la classe Ć©tait comme transformĆ©eĀ ; cet Ć©pisode nous avait rendus plus unis. L’opĆ©ration a rĆ©ussi, et nous avons tous remerciĆ© Dieu.

J.S. – Allemagne

Travail de traductions 2014_07_interprete J’avais besoin d’argent et j’avais rĆ©ussi Ć  trouver un travailĀ : faire des traductions. Un jour, une de mes amies m’a confiĆ© qu’elle traversait un moment difficile sur le plan financier. Je lui ai alors proposĆ© de prendre une partie du travail que je faisais. Le jour mĆŖme, j’ai reƧu une offre qui me pertmettait de gagner le double de ce que j’avais partagĆ© avec mon amie.

E. M. – AƧores

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Chantier ā€œHomme Mondeā€, le mondial de la fraternitĆ©

wpid-1405513584821.jpgLa tension des 115 minutes de match se sent dans le monde entier, et plus encore en Argentine. Tous sont devant le petit Ć©cran, pour la finale de la Coupe du monde de foot. Quand l’Allemagne marque, il y a un instant de profond silence, puis les cris de joie de ceux qui sympathisenet pour l’équipe allemande et, aussitĆ“t aprĆØs, un applaudissement gĆ©nĆ©ral. Ils sont plus de 500 juniors de diffĆ©rents pays, venus Ć  la citĆ© pilote argentine des Focolari (Ć  250 km de Buenos Aires), pour participer au ā€œChantier Homme Mondeā€ qui s’est ouvert le 14 juillet. Certains d’entre eux avaient prĆ©vu d’arriver plus tard, mais ils se sont empressĆ©s d’arriver pour vivre ensemble la grande finale. Il y a des drapeaux, des visages peints aux couleurs des deux pays, des chansons, des cris d’encouragement… mais tout se dĆ©roule dans le respect rĆ©ciproque. Bien qu’ils ne se connaissent pas, trĆØs vite des liens d’amitiĆ© se tissent. Ils sont adolescents entre 13 et 17 ans de 27 pays des 5 continents. Ils font partie des Juniors pour un monde uni. Par une heureuse coĆÆncidence, ils peuvent vivre ensemble la finale, et c’est une excellente occasion pour s’exercer Ć  vivre une expĆ©rience de fraternitĆ©, avant de commencer les travaux de la premiĆØre semaine du chantier. La proposition consiste Ć  rĆ©aliser un workshop international où les jeunes se formeront Ć  une culture de la fraternité ; ceci leur permettra d’acquĆ©rir une dimension mondiale, où chacun respecte l’autre et aime la patrie de l’autre comme la sienne. L’Ć©vĆØnement se dĆ©roule en deux temps. La premiĆØre semaine, Ć  la citĆ© pilote Lia, où les jeunes travailleront ensemble avec un programme dynamique, ā€œcomme dans un laboratoireā€, expliquent-ils, ā€œoù on mĆ©lange des Ć©lĆ©ments diffĆ©rents qui produisent quelque chose de nouveau. C’est ce que nous voulons faire pendant ces journĆ©esā€. L’objectif est d’apprendre Ć  crĆ©er des relations avec tout le monde, dans un lieu de ā€œculture de la rĆ©ciprocitĆ©ā€, pour permettre Ć  chacun de se forger un caractĆØre dā€™ā€œhommes et de femmes citoyens du mondeā€. Le samedi 19 juillet marque la clĆ“ture de la premiĆØre phase, avec une journĆ©e ouverte Ć  d’autres garƧons et filles et tĆ©lĆ©confĆ©rence internationale avec les Juniors pour un monde uni du monde entier. ƀ la fin de la journĆ©e, ils feront un pacte où ils s’engageront Ć  ā€œaller vers les pĆ©riphĆ©riesā€, pour rĆ©aliser des actions concrĆØtes de solidaritĆ© et de fraternitĆ©. Du 20 au 27 juillet, au cours de la deuxiĆØme semaine, le projet se poursuivra dans plusieurs villes du continent sud-amĆ©ricain, où il existe des initiatives sociales animĆ©es par la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui caractĆ©rise les FocolariĀ : des Ć©coles, des centres communautaires, des maisons pour les enfants de la rue, des maisons pour personnes Ć¢gĆ©es. Les rues et les diffĆ©rents lieux de vie de la citĆ© pilote s’animent, sous l’impulsion de ces adolescents qui veulent jouer le ā€œmondial de la fraternitĆ©ā€. video

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AssemblĆ©e Focolari : parole clĆ© ā€˜ā€™participation ā€˜ā€™

2014_07_camerun_mariapoliĀ« Comment se fait-il qu’on nous demande cette contribution ? La premiĆØre rĆ©action des gens autour de moi a Ć©tĆ© la surprise, raconte Patience Lobe du Cameroun. Mais ensuite, cette dimension de notre culture s’est vĆ©rifiĆ©e : lorsque c’est la communautĆ© qui le requiert, il faut donner une rĆ©ponse, en affrontant les questions avant tout, en famille. Ainsi, les rĆ©ponses envoyĆ©es Ć  la commission Ć©taient le fruit d’une rĆ©flexion commune et non seulement l’expression de l’individu Ā». Patience est un des 20 membres de la commission qui a recueilli et classĆ© les rĆ©flexions, les analyses et les bilans des communautĆ©s des Focolari dans le monde. Il y a eu 3050 interventions et plus de 600, celles issues du document des jeunes des Focolari. Elles reprĆ©sentent un trĆ©sor prĆ©cieux et dĆ©montrent l’ample implication et participation au processus de prĆ©paration de l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale qui est convoquĆ©e tous les six ans. Il en est ressorti une ā€˜ā€™photographie ā€˜ā€™ des Focolari dans les diffĆ©rentes expressions vocationnelles, gĆ©ographiques et gĆ©nĆ©rationnelles, avec ses dĆ©fis, espĆ©rances, aspects critiquables, sa gratitude et sa joie pour le chemin parcouru et avec les aspirations et les propositions donnĆ©es Ć  la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. Ā« En commenƧant ce travail, nous pensions Ć  l’AssemblĆ©e comme simplement, le moment d’élire les nouveaux responsables du Mouvement Ā», explique Bill Neu, des Etats-Unis. Ā« Mais ensuite, nous en avons cueilli l’importance d’accueillir les instances qui arrivent du Mouvement tout entier et de les affronter Ā». 2014_07 Padre Egidio CanilPour le PĆØre Egidio Canil, franciscain conventuel d’Assise, en outre, Ā« ayant l’expĆ©rience d’autres chapitres, assemblĆ©es, synodes ecclĆ©siaux, religieux, je peux dire que la ā€˜ā€™mĆ©thode’’ de JĆ©sus au milieu (Mt 18,20 ā€˜ā€™LĆ  où deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’eux’’) est une mĆ©thode originale et nouvelle, trĆØs nouvelle, dans l’Eglise mais aussi dans la sociĆ©tĆ©. C’est- Ć  -dire : supposer JĆ©sus prĆ©sent parmi les membres d’une assemblĆ©e avant de travailler. De faƧon Ć  ce qu’ensuite, ce soit Dieu, prĆ©sent parmi eux, unis au nom de JĆ©sus, qui permette Ć  l’Esprit Saint d’être prĆ©sent pour guider les travaux et aussi Ć  produire pour toute l’œuvre, des fruits Ć  la hauteur du projet de Dieu. C’est le charisme de l’unitĆ©, sur lequel le Mouvement des Focolari est basĆ©. S’il en est autrement, il ne peut œuvrer Ā». Et Giuliana, focolarina en Inde : Ā« Pour ce travail, nous nous sommes retrouvĆ©s avec les diffĆ©rentes communautĆ©s et il y a eu tout de suite une grand adhĆ©sion, chacun donnant sa propre idĆ©e. J’ai constatĆ© tout l’amour qu’il y a pour cette Œuvre, un rappel d’authenticitĆ© Ć  mieux vivre – avec un retour aux racines – l’objectif pour lequel elle est nĆ©e : pour le monde Ā». Pablo Loyola, volontaire argentin, nous confie : Ā« Il y avait beaucoup de doutes, au dĆ©but, sur la maniĆØre de procĆ©der. Comment ce travail serait-il perƧu ? En faisant une synthĆØse, nous voyons que le rĆ©sultat va au-delĆ  de nos expectatives. Je peux dire qu’on Ć©coute tous les Ć©chos. J’essaie quant Ć  moi d’apporter la voix de l’Hispano- AmĆ©ricain que je reprĆ©sente. Le dĆ©fi maintenant rĆ©side dans le fait que ce travail d’implication de tous, continue Ā». Objectif et souhait pour ceux qui participeront aux travaux : se mettre dans une attitude d’écoute de ce qui a Ć©mergĆ© afin de comprendre ensemble comment poursuivre le cheminement du ā€˜ā€™peuple des Focolari’’ ces prochaines annĆ©es. Et en attendant, Ć  la veille de l’AssemblĆ©e, le 7 juillet passĆ©, la prĆ©sidente Maria Voce a Ć©crit : Ā« Alors que je remets complĆØtement le mandat Ć  l’Esprit Saint, dans l’attente de dĆ©couvrir ce qu’Il voudra nous indiquer, je veux partager avec vous les trois sentiments qui dominent en ce moment dans mon Ć¢me : gratitude, joie, nouvel Ć©lan Ā» Ć©crit-elle dans une lettre adressĆ©e Ć  tous, des Focolari. Une ā€˜ā€™communion’’ profonde, avec le dĆ©sir dĆ©clarĆ© de Ā« multiplier de tels sentiments de gratitude, de joie et d’engagement et de nous faire tous repartir, ensemble, personne n’étant exclu, dans cette extraordinaire aventure Ā».

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Maria Voce : gratitude, joie, nouvel Ʃlan

MariaVoceĀ« Alors que je remets complĆØtement le mandat Ć  l’Esprit Saint, dans l’attente de dĆ©couvrir ce que Lui voudra nous indiquer, je veux partager avec vous les trois sentiments qui dominent en ce moment dans mon Ć¢me : la gratitude, la joie, un nouvel Ć©lan. Gratitude envers Dieu, avant tout naturellement, mais aussi envers chacune et chacun d’entre vous pour tout l’engagement donnĆ© avec profusion au cours de ces six annĆ©es, afin que rien ne soit perdu de tout ce que Chiara [Lubich] nous a laissĆ©. Gratitude pour autant de vie, autant de douleurs, autant d’offrandes. Gratitude toute spĆ©ciale pour les nombreuses personnes qui ont dĆ©jĆ  rejoint Chiara et qui sont comme des phares lumineux qui nous donnent la lumiĆØre pour accomplir notre cheminement. Joie dans le fait de constater la vitalitĆ© et la fĆ©conditĆ© du charisme qui rend Chiara vivante et prĆ©sente partout où se trouvent ses filles et ses fils. Joie qui se manifeste aujourd’hui particuliĆØrement dans les petites ou grandes communautĆ©s qui se sont multipliĆ©es dans le monde et qui sont occupĆ©es Ć  tĆ©moigner, aussi par le biais des Mariapolis – d’où m’arrivent chaque jour de trĆØs beaux Ć©chos – de l’expĆ©rience saine d’une vie de famille authentique dans l’amour rĆ©ciproque, capable d’être ā€˜la maison’ pour de nombreux nouveaux et de nombreuses personnes qui…y reviennent. Tout cela me pousse vers un nouvel engagement Ć  rĆ©pondre avec radicalitĆ© Ć  l’appel de Dieu et Ć  Le servir dans son Œuvre, où et comment Il le voudra, en laissant de cĆ“tĆ© tout ce qui est autre, afin que Lui puisse vraiment ĆŖtre tout pour moi. Cette communion que je vous partage, voudrait multiplier de tels sentiments de gratitude, de joie et d’engagement et nous faire repartir, tous ensemble, personne n’étant exclu, dans cette extraordinaire aventure, en surmontant toute peur, tout doute, toute hĆ©sitation, car tout est possible Ć  Dieu et Dieu nous aime. Avec cet engagement, qui est aussi un souhait et une priĆØre, soutenue par la Parole de Vie de ce mois-ci, je vous salue de tout cœur Ā». Maria Voce (Emmaus)

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Le ā€œPacte d’unitĆ©ā€ du 16 juillet 1949

1279292488Lubich Giordani Montet (Suisse), 15 aoĆ»t 2001. Chiara Lubich est entourĆ©e de 50 jeunes de 20 Ć  30 ans, qui, avec les professeurs du Centre d’études des Focolari, ou Ɖcole Abba, s’apprĆŖtent Ć  animer les dĆ©buts du future Institut universitaire Sophia. Le dĆ©sir de Chiara est de leur transmettre directement, avec son cœur, l’expĆ©rience particuliĆØre dont elle a Ć©tĆ© protagoniste avec le dĆ©putĆ© italien Igino Giordani, attirĆ© par la spiritualitĆ© naissante, et qui est Ć  la base du Mouvement des Focolari. Ā Il s’agit du ā€œPacte d’unitĆ©ā€, scellĆ© dans l’Eucharistie. C’était le 16 juillet 1949, et Chiara avait juste 29 ans. VidĆ©oĀ en italien http://vimeo.com/100116616 Le ā€œPacteā€ du 16 juillet 1949 fait l’objet de l’étude contenue dans le volume ā€œLe Pacte de 1949 dans l’expĆ©rience de Chiara Lubichā€.

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Don Foresi : La signification chrétienne de la parole « agape »

20140714_2L’auteur parcourt les points essentiels de la conception chrĆ©tienne de Dieu en soulignant le fait qu’elle comporte aussi une nouvelle comprĆ©hension que l’homme peut avoir de lui-mĆŖme. ComprĆ©hension qui se traduit en vie nouvelle, non seulement personnelle mais aussi sociale. JĆ©sus – rappelle Don Foresi – est explicite sur ce pointĀ : l’amour qu’il nous demande concerne aussi bien Dieu que chaque prochain. La spiritualitĆ© de l’unitĆ©, ensuite, souligne et « propose Ć  nouveauĀ Ā» avec force un aspect essentiel de cet amourĀ : celui de la rĆ©ciprocitĆ©, comme pour dire que si l’amour veut ĆŖtre vraiment comme Dieu l’a pensĆ©, il doit ĆŖtre rĆ©ciproque. […] « Lorsque JĆ©sus, dĆ©sormais proche de la mort, voulut rĆ©sumer l’entiĆØretĆ© de l’enseignement qu’il avait donnĆ© durant sa vie, dit les paroles les plus simples qu’un penseur n’aurait jamais pu formulerĀ : « Aimez-vous les uns les autresĀ Ā» (Jn 15,12). Ce sont des paroles que tous comprennent, la personne moins cultivĆ©e comme le plus grand scientifique ou littĆ©raireĀ ; ce sont des paroles traduisibles dans chaque langue, qui peuvent pĆ©nĆ©trer chaque culture, de l’Orient comme de l’Occident. Et il en est ainsi car l’amour est le mystĆØre de l’origine de la vie parmi les hommes. C’est en effet, de l’amour de deux personnes – mari et femme – que les enfants reƧoivent la vie et que naĆ®t cette cellule fondamentale de la sociĆ©tĆ© qu’est la famille. C’est en outre, l’amour mutuel entre les parents et les enfants qui leur permet le dĆ©veloppement humain, physique et psychologique. Et c’est encore l’amour qui permet la vie en commun harmonieuse dans le monde civil. Pour toutes ces raisons, ces paroles peuvent ĆŖtre tout de suite cueillies et saisies par tous. Bien souvent cependant, en les mĆ©ditant, on ne pĆ©nĆØtre pas dans toute leur profondeur. Ces paroles renferment le secret profond du mystĆØre de l’être. Si en effet, tous les hommes, […] de n’importe quelle condition, peuvent comprendre tout de suite ces paroles, si celles-ci ont Ā une valeur rĆ©elle de fait Ā dans la vie des familles et des peuples, c’est parce qu’elles renferment une rĆ©alitĆ© profonde, qui concerne l’être mĆŖme de Dieu. C’est en effet dans l’amour mutuel que se rĆ©vĆØle, Ć  nous chrĆ©tiens, la rĆ©alitĆ© intime et essentielle de Dieu, son ĆŖtre TrinitĆ©, son ĆŖtre amour rĆ©ciproque entre le PĆØre, le Fils et l’Esprit Saint, chacun de ceux-ci Ć©tant l’Unique Dieu. Et c’est ainsi dans le commandement de l’amour rĆ©ciproque que l’humanitĆ© est appelĆ©e Ć  vivre selon le modĆØle de la vie de la TrinitĆ©. Celui-ci est, en rĆ©sumĆ©, la signification de la parole « AgapeĀ Ā». Pasquale Foresi, Luce che si incarna. Commento ai 12 punti della spiritualitĆ  dell’unitĆ , CittĆ  Nuova editrice, 2014 pp.46-47 [extrait du discours au Symposium bouddhiste-chrĆ©tien, avril 2004, Castelgandolfo, Rome]

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Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, un merci de 50 ans

Un sillage de lumiĆØre dans le ciel. C’est le titre du docu-fiction qui raconte l’histoire passionnante de Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, jeune rejeton d’une riche famille italienne, qui quitte tout pour suivre JĆ©susĀ : ā€œJ’ai choisi Dieu, et absolument rien d’autreā€, dit-il, dans une de ses phrases restĆ©es cĆ©lĆØbres. http://vimeo.com/100491503 PrĆ©sentationĀ : 20140712-02« Il Ć©tait jeune. Riche. Beau. Il avait tout ce que l’on pouvait dĆ©sirer Ć  son Ć¢ge. Mais Vincenzo visait haut, il voulait vivre pour quelque chose de plus grand. Il a connu l’esprit des Focolari, et il a tout quittĆ© pour un idĆ©alĀ : la fraternitĆ© universelle. Il a disparu un jour d’étĆ©, dans les eaux du lac de Bracciano. Mais sa mort n’a pas Ć©tĆ© vaine. Elle a Ć©tĆ© l’impulsion qui a fait naĆ®tre le Mouvement Gen. Jeunes, adolescents, enfants sont aujourd’hui prĆ©sents dans 182 pays du monde. C’était son rĆŖve. Il s’appelait Vincenzo. Mais pour tout le monde, c’était Eletto.Ā Ā» Ā  Pour se procurer le dvd (disponible en plusieurs langues)Ā : http://editrice.cittanuova.it/s/38125/Una_scia_nel_cielo.html

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Ɖconomie de communion: l’apprentissage par les abeilles

20140711_2DĆ©marrer la production n’a pas Ć©tĆ© chose facile. Les difficultĆ©s Ć©conomiquesĀ  neĀ  permettaient pas, au dĆ©but, de dĆ©gager un revenu rĆ©gulier. Puis arrive le moment où Donatella Paolini Baldi rĆ©ussit Ć  faire le pas: “Le nombre de familles d’abeilles et la quantitĆ© de miel produite a augmentĆ© – raconte-t-elle – au point de me permettre de demander l’identification Ć  la TVA, faire les diverses inscriptions,Ā  constituer une vĆ©ritable entreprise, laisser le travail prĆ©cĆ©dent et avoir un petit revenu comme apicultrice.Ā  “Miel de plage” dont le parfum et l’arĆ“me, avec l’aide d’un parc naturel rĆ©gional de la Toscane, en font le produit porteur de sa petite entreprise: sa qualitĆ© originale a mĆŖme Ć©tĆ© plusieurs fois primĆ©e. InsĆ©rĆ©e dans les groupes d’achat en tant que producteur de miel, l’entreprise fait Ć©galement partie des “groupes d’Ć©conomie solidaire”: soit un pacte entre organisations, groupes d’achat, producteurs et consommateurs qui vise Ć  rendre durables la production et la consommation. Il s’agit d’un rĆ©seau d’entreprises ayant des objectifs similaires, qui tend toujours plus vers une production locale avec peu d’intermĆ©diaires, Ć  l’usage des Ć©nergies renouvelables, Ć  l’agriculture biologique et propose une gamme de services et produits ayant un contenu social et Ć©thique Ć©levĆ©. 20140711_3 Le style de l’Economie de Communion imprĆØgne toutes les activitĆ©s de la petite entreprise productrice de miel qui n’hĆ©site pas Ć  s’auto-taxer lorsque – en dĆ©pit de la bonne production – il n’Ć©tait pas possible de payer les salaires (le sien et celui de Pietro, un jeune collaborateur). Elle rĆ©siste au Ā«chant des sirĆØnesĀ» lorsque, Ć  l’imminence d’un appel d’offre rĆ©gional pour des contributions Ć  l’apiculture, on lui propose un stratagĆØme pour obtenir plus d’avantages. Donatella raconteĀ : « J’ai beaucoup souffert Ć  la pensĆ©e du matĆ©riel que je pouvais obtenir gratuitement, ou plutĆ“t au dĆ©triment de la communautĆ©, et j’ai imaginĆ© la dĆ©rision de mes collĆØgues, mais j’ai quand mĆŖme dit ”non”, pas sans souffrir! Parler d’un comportement correct c’est facile, mais aller Ć  contre-courant c’est plutĆ“t dur. L’entreprise a ensuite Ć©tĆ© jugĆ©e appropriĆ©e pour accĆ©der Ć  la contribution et a ainsi Ć©tĆ© entiĆØrement financĆ©e. J’ai Ć©tĆ© heureuse que mon comportement ait, d’autre part, permis Ć  des apiculteurs insĆ©rĆ©s aprĆØs moi sur la liste d’ĆŖtre financĆ©s eux aussi.Ā Ā» Dans la miellerie dont elle achĆØte les services pour l’extraction du miel, Donatella fait la connaissance de G., un ouvrier qui termine de purger sa peine. « Bien que rassurĆ©e par le directeur de l’Ć©tablissement, l’assistante sociale et l’avocat, j’ai eu beaucoup de difficultĆ©s Ć  accepter d’ĆŖtre seule avec lui durant de nombreuses heures de travail. Avant de le connaitre on m’avait racontĆ© dans les moindres dĆ©tails son passĆ© de criminel Ć  plusieurs reprises … Quand je me suis retrouvĆ©e face Ć  lui, grand et fort, poli et serviable, ce mur Ć©tait encore prĆ©sent entre lui et moiĀ Ā». Jusqu’au jour où G. Ć©coute une conversation tĆ©lĆ©phonique. « Je parlais avec une amie qui se dĆ©foulait avec moi cherchant comprĆ©hension et soutien de ma part. Alors que j’essayais de mettre en valeur en elle certains comportements comme voir l’autre nouveau chaque matin, voir le positif dans l’autre, G. avait bien saisi le sens de mes paroles, si bien qu’il m’a remerciĆ©e. Et son remerciement m’a Ć©clairĆ©e …Ā Ā». Plusieurs interventions ponctuelles providentielles sont interprĆ©tĆ©es comme actions de la part du ”partenaire cachĆ©”, Dieu, Ć  qui Donatella et son collaborateur Pietro font confiance en permanence. « Une annĆ©e trĆØs difficile, due au froid et Ć  une pluie intense, a affectĆ© la floraison et donc la production de miel. Entre apiculteurs ce sont des coups de fils continuels des uns aux autres. Dans ce climat, S. apiculteur qui grĆ¢ce Ć  son travail maintient sa famille, m’appelle en pleurant. Il ne sait pas quoi faire, il est dĆ©sespĆ©rĆ©. Il recherche un endroit avec une floraison importante comme celle du tournesol, mais il ne sait pas où il peut la trouver. Je lui dit d’ĆŖtre tranquille et d’avoir confiance. Je surmonte mes rĆ©ticencesĀ : je cherche et je trouve des champs qui bordent … 10 hectares de tournesol. Nous pouvons mettre les ruches sur ce terrain et les abeilles voleront sur le tournesol du voisin heureux de coopĆ©rer. Je ne sais pas si nous aurons une abondante production de miel, mais cela me confirme que demander et donner sont sur le mĆŖme plan.Ā Ā»

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Ɖducation : un chantier permanent

20140712_3Ɖducation rime aussi avec paixĀ : le prochain Forum mondial, organisĆ© par la Fondation Schengen pour la Paix, se tiendra au printemps 2015 au Caire. Ceci, grĆ¢ce au projet Living Peace, qui a justement au Caire sa ā€œcentrale opĆ©rationnelleā€. L’annonce a Ć©tĆ© faite au cours du dernier forum, en juin, Ć  l’occasion de la remise de la mĆ©daille du ā€œPrix de la Paix de Luxembourg 2014ā€ Ć  Carlos Palma, promoteur de Living Peace.

Il s’agit de l’un des projets prĆ©sentĆ©s, en mĆŖme temps que les ā€œbonnes pratiquesā€, durant le cours « Learning FraternityĀ Ā» (Apprendre la fraternitĆ©), rencontre internationale organisĆ©e en septembre 2013 par les diffĆ©rentes agences Ć©ducatives des Focolari, et notamment l’AMU, accrĆ©ditĆ©e auprĆØs du MinistĆØre italien de l’Instruction. Des experts dans ce domaine, des enseignants, des jeunes et des familles ont Ć©changĆ© entre eux sur le thĆØme de la globalisation et sur la maniĆØre d’envisager l’éducation dans une perspective planĆ©taire et solidaire.

Se sont ensuite dĆ©roulĆ©es les activitĆ©s du Nouveau RĆ©seau Projet Paix, lancĆ© en Italie en 1990, dont le protocole de coopĆ©ration nationale avec l’AMU a Ć©tĆ© signĆ© en avril 2013, et dont les activitĆ©s se poursuivront dans les annĆ©es Ć  venir. Environ 5000 Ć©lĆØves qui y adhĆØrent de faƧon continue, et d’autres, en nombre Ć©quivalent, qui s’associent pour des activitĆ©s ponctuelles, dĆ©veloppent les activitĆ©s suivantesĀ : cours de formation pour parents, adultes et Ć©tudiants, concours artistiques, activitĆ©s sportives mettant Ć  l’honneur des valeurs telles que la loyautĆ© et le respect de l’adversaire, jumelages avec des Ć©coles italiennes et Ć©trangĆØres,Ā  visites auprĆØs de communautĆ©s de rĆ©habilitation ou d’accueil de personnes handicapĆ©esĀ ; le tout, dans la perspective de crĆ©er un rĆ©seau pour sensibiliser les jeunes, les enseignants et les familles Ć  l’interculturel et Ć  l’intĆ©gration, promouvoir les Ć©changes entre eux et valoriser leurs talents.

20140712_2Le cours prĆ©liminaire, commencĆ© avec « Learning fraternityĀ Ā», se poursuit Ć©galement. Dans ce domaine, l’Amu organise en Italie, pour la prochaine annĆ©e scolaire, des parcours de citoyennetĆ© active, rĆ©partis en quatre filiĆØres (Globalisation et fraternitĆ©, Interculturel, Ɖconomies et culture du don, Environnement et consommation responsable). Globalisation et fraternitĆ©, c’est aussi le thĆØme central du Campus de citoyennetĆ© planĆ©taire qui se tiendra lors d’une journĆ©e, prĆ©vue en avril-mai 2015 Ć  la citĆ©-pilote internationale de Loppiano (Florence), et qui s’adressera Ć  des Ć©lĆØves des Ć©coles secondaires du 1er et du 2e cycle et Ć  leurs professeurs. ƀ cela s’ajoute la poursuite des projets dĆ©jĆ  mis en route, en Italie et Ć  l’étranger, ou d’autres qui ont Ć©tĆ© lancĆ©s dans le sillage des prĆ©cĆ©dents. Par exemple, le jumelage « Une Ć©cole sur les AndesĀ Ā», pour soutenir le centre Ć©ducatif de BolƬvar au PĆ©rou, ou le projet « SchoolmatesĀ Ā», qui permet aux Ć©lĆØves de participer Ć  un rĆ©seau mondial entre les classes, pour Ć©changer leurs richesses, partager leurs cultures, leurs langues, leurs traditions et les initiatives qu’ils ont mises en œuvre.

Les projets et les initiatives sont nombreux. Nous vous invitons Ć  continuer Ć  nous suivre durant l’étĆ© pour les connaĆ®tre de faƧon plus dĆ©taillĆ©e, et Ć  les consulter Ć  la rubrique ā€œEducation au dĆ©veloppementā€ du site de l’AMU.

USA : Le Cube d’Entreprise

http://vimeo.com/album/2915095/video/98447455 L’entrepreneur est celui qui poursuit une idĆ©e productive. Celle de John Mundell, d’ Indianapolis (USA), est plutĆ“t originale. L’entreprise de cet ingĆ©nieur civil, au sein de laquelle travaillent 19 collaborateurs, adhĆØre au projet de l’Economie de Communion (EdC). Dans le monde, il y a environ un millier d’entreprises qui adhĆØrent Ć  cette faƧon d’agir Ć©vangĆ©lique dans le milieu Ć©conomique, avec une forte prĆ©sence en Europe et une importante augmentation dans les rĆ©gions de l’AmĆ©rique Latine et de l’Afrique. La simple mais plus qu’intĆ©ressante idĆ©e lancĆ©e par Mundell s’appelle Ā« The Company Cube Ā» (DĆ© pour les entreprises). Il s’agit d’un instrument sympathique qui aide Ć  vivre d’une maniĆØre pratique, le propre style de l’Economie de Communion. The Company Cube, est une faƧon pratique de se rappeler les valeurs qui crĆ©ent un milieu de travail basĆ© sur le respect mutuel, sur l’engagement et la responsabilitĆ© partagĆ©e. Non seulement, il vise plus haut, c’est-Ć -dire qu’il se propose comme un ā€˜modus operandi’ afin d’actualiser des changements sociaux par le biais de dĆ©cisions centrĆ©es sur la personne. Et comment cela fonctionne-t-il ? Ā« Prends le dĆ© et…lance-le, -explique John Mundell-. Lis la face supĆ©rieure et essaie de la vivre dans ton milieu de travail. A la fin de la journĆ©e, pense Ć  ce qui a changĆ© dans ta maniĆØre d’agir et partage ton expĆ©rience : Lance-le, Lis-le, Vis-le, Partage-le, ExpĆ©rimente des rĆ©sultats surprenants ! Ā». Mais qu’est-ce qui est Ć©crit sur les faces du dĆ© ? Construis (des relations chaque jour !), Aide (avec des actions, pas en paroles !), Partage (tes connaissances, ton temps, toi-mĆŖme !), Valorise (chaque personne, chaque idĆ©e !), Sois le premier (Ć  aider les autres !), Concurrents (ils peuvent ĆŖtre des amis !). A propos de Ā« Concurrents Ā», une collĆØgue raconte : Ā«Lorsque j’ai dĆ©couvert qu’une de mes concurrentes avait gagnĆ© un projet pour lequel nous avions envoyĆ© une proposition, je l’ai appelĆ©e pour la fĆ©liciter. Elle a Ć©tĆ© trĆØs surprise de mon coup de tĆ©lĆ©phone ! Pendant la conversation, elle m’a expliquĆ© ce qu’elle avait prĆ©parĆ©, en me fournissant ainsi une suggestion utile Ć  un de mes nouveaux projets Ā». En aoĆ»t 2013, pendant un congrĆØs international de l’EdC qui s’est dĆ©roulĆ© dans la Ville de Mexico, avec le titre Ā« Personne et communion, pour une refondation de l’Economie Ā», John Mundell a lancĆ© Ā« The Company Cube Ā» dans sa version espagnole : Ā« El dado empresarial Ā». Pour en savoir davantage : The Company Cube

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DƩchirer les coins de ciel

20140708_2 La solitude, dans le silence, n’effraye pas: elle est faite pour protĆ©ger, non pas pour faire peur. Quoi qu’il en soit, on profite aussi de cette souffrance. La grandeur maximale du Christ est la croix. Jamais il ne fut aussi proche du PĆØre et aussi proche des frĆØres que quand, nu, blessĆ©, il cria de l’échafaud: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĆ©?” Avec cette souffrance, il se repentit: dans cette fracture, il rejoignit les hommes avec Dieu. Donc, on ne pense pas que les souffrances, immanquables aussi dans cette phase d’arrĆŖt, soient une entrave: elles sont un stimulant. Donc […] Ć©coute cette Voix, pour commencer Ć  Ć©changer: une Voix qui monte du profond de ton Ć¢me et tombe du haut des cieux. Tu n’es pas habituĆ© Ć  l’écouter, c’est pourquoi, durant les premiĆØres rencontres, tu as l’impression qu’elle fuit, qu’un mur Ć©pais ou un Ć©loignement cosmique semble s’interposer. Elle vient de ton for intĆ©rieur, et tu es habituĆ© aux bruits qui viennent de l’extĆ©rieur. Elle vient des planĆØtes, du soleil, de la nature […] et transporte une voix profonde: celle de l’auteur du ciel et de la terre. […] Vas-y, Ć©coute, contemple, Ć  l’intĆ©rieur du silence dans lequel Dieu parle. Dans la journĆ©e de la vie, c’est l’heure tardive de la contemplation, lorsque les crĆ©atures se rassemblent pour faire le bilan du travail accompli et prĆ©parent l’action du lendemain: un lendemain gravĆ© dans l’éternitĆ©. […] Un dĆ©tachement du monde, donc, et une attaque sur Dieu: par consĆ©quent, ce n’est pas une sĆ©paration des hommes, en tant que frĆØres, membres de la mĆŖme famille divine et humaine. ƀ ces personnes-lĆ , le trĆ©sor d’expĆ©riences de qui a rĆ©ussi l’examen de la vie est utile: mais c’est surtout cette sagesse qui est utile, nommĆ©e saintetĆ© en religion. Le mystique introduit par les artĆØres du Corps mystique les vertus de la contemplation: des germes de divin, qui se rĆ©pandent dans le corps social. Il en a besoin comme jamais. […] Alors (…) il se dĆ©tache des crĆ©atures pour les retrouver en Dieu, où elles ne se sĆ©parent plus. Le Seigneur – la TrinitĆ© – est mis pour vivre en toi, avec son amour tu aimes les crĆ©atures: et les aimer, c’est s’unir Ć  elles. […] Et comme Dieu est dans la quiĆ©tude, elle est atteinte plus facilement dans la relaxation de l’esprit et, si possible, du corps de cette pĆ©riode, en cherchant la relaxation dans l’établissement de la paix avec toutes les crĆ©atures, en pardonnant et en oubliant, en faisant en sorte que la pensĆ©e sur aucune ne s’arrĆŖte en se troublant, mais rĆ©unit toutes dans la maison du Seigneur en communicant. […] Dans cette gare, on rencontre des compagnons de voyage courageux, lesquels, Ć©tant face au dilemme: l’Éternel ou le monde?, choisirent, malgrĆ© des parents stupĆ©faits et des connaissances scandalisĆ©es, l’Éternel. Ils firent de l’œuvre qui leur a Ć©tĆ© assignĆ©e dans le temps une marche de rapprochement – presque d’assaut – vers l’Éternel, et des coins de ciel se dĆ©chirĆØrent: ainsi, ils donnĆØrent une idĆ©e de l’Infini aux gĆ©nĆ©rations. Paul, Augustin, Bernard, FranƧois. Thomas, Dante, Catherine… Et ensuite Jean de la Croix et ThĆ©rĆØse et Pascal et Newman et Manzoni… […] La mĆ©ditation de leurs Ć©crits – jusqu’à l’assimilation – mĆØne l’âme vers la divinitĆ©. On escalade le sommet avec eux, qui connaissent le chemin, et fournissent des outils. Et le sommet est le sĆ©jour de la paix et aussi de la joie, parce qu’il effleure le paradis. (Extraits tirĆ©s de “CittĆ  Nuova” XXIII/13 10 juillet 1979, pp.32-33)

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USA : Prix Ā« Luminosa Ā» 2014

20140707_01 Ā«La Bible que le monde lit le plus est celle qu’elle voit en nousĀ Ā». C’est avec ces paroles que le vainqueur du Prix « LuminosaĀ Ā» pour l’UnitĆ© 2014Ā Ā», le RĆ©v. John Armstrong, a dĆ©fiĆ© le public au cours d’une table ronde le 21 juin Ć  la Mariapolis Luminosa (Hyde Park, NY). « Comment peut-on comprendre la Bible alors que les chrĆ©tiens sont divisĆ©s entre euxĀ ? –a-t-il insistĆ©- . Si les gens pouvaient lire en nous chrĆ©tiens le message fondamental de l’Evangile, « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©sĀ Ā» (Jn 13, 34), ils en comprendraient l’essence mĆŖmeĀ Ā». Le RĆ©v. John Armstrong est le fondateur d’ ACT3network (Advancing the Christian Tradition in the Third Millennium). Son ministĆØre a dĆ©butĆ© avec un focus sur le renouveau spirituel, mais il s’est ensuite ouvert Ć  ce qu’il appelle l’ ā€œÅ“cumĆ©nisme missionnaireĀ Ā», surtout parmi les chrĆ©tiens Ć©vangĆ©liques. Lors du discours de la rĆ©ception du Prix, il a citĆ© la fondatrice des Focolari, Chiara LubichĀ : « Dans le christianisme, l’amour est toutĀ Ā». Et il a ajoutĆ© que « Si les chrĆ©tiens croient vraiment en cet amour pur, la consĆ©quence est la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu d’eux (Mt 18,20)Ā Ā». Selon lui, c’est dans cette optique que nous pouvons espĆ©rer au renouveau non seulement de la thĆ©ologie et de l’œcumĆ©nisme, mais Ć©galement des diffĆ©rents milieux de l’activitĆ© humaine. « Notre business-a-t-il affirmĆ©- est celui de vivre l’Evangile en communauté ; d’être unis par l’Esprit par le biais du lien de la paixĀ Ā». Lors de la table ronde, « Comment pouvons-nous tĆ©moigner du commandement nouveauĀ ?Ā Ā», les quatre rapporteurs ont partagĆ© leurs propres histoires personnelles dans le domaine de l’œcumĆ©nisme. Le PĆØre John Crossin, directeur du SecrĆ©tariat pour les affaires œcumĆ©niques et interreligieuses de la ConfĆ©rence des EvĆŖques Catholiques des Etats-Unis, a invitĆ© Ć  se concentrer sur la mission qui rassemble les chrĆ©tiens, plutĆ“t que de regarder aux choses qui nous divisent. La RĆ©v. Elizabeth Nordbeck, ministre de l’Eglise UnitĆ© du Christ et professeur de la « Andover Newton Theological SchoolĀ Ā» (Massachusetts), a partagĆ© quatre histoires œcumĆ©niques. Toutes soulignaient que l’amitiĆ© et la confiance prĆ©cĆ©dent le dialogue œcumĆ©nique et que bien souvent, ces rapports fraternels aident Ć  « porter ensemble des initiatives partagĆ©esĀ Ā». « On a souvent tendance Ć  refuser les choses que nous ne connaissons pas ou qui suscitent en nous la peur-a affirmĆ© Nordbeck-. Au contraire, on a besoin de l’autre pour Ć©largir l’espritĀ Ā». Le RĆ©v. Bud Heckman, directeur de la Fondation El Hibri et ex- directeur exĆ©cutif des Religions pour la Paix des Etats-Unis, a mis en Ć©vidence la nĆ©cessitĆ© de savoir dialoguer avec celui qui ne s’identifie pas Ć  une Ć©glise en particulier. Les temps ont changé : « Quand j’ai grandi dans une petite ville de l’Ohio, nous Ć©tions tous chrĆ©tiens-a-t-il rappelĆ©. Un garƧon de l’autre cĆ“tĆ© de la rue n’est pas venu dans mon Ć©gliseĀ : « Es-tu chrĆ©tienĀ ?Ā Ā» lui avais-je demandĆ©. ā€˜Non, je suis catholique’ fut sa rĆ©ponse. Avoir un ami catholique Ć©tait une exception. En 1990, 86% de la population des Etats-Unis se disait chrĆ©tienneĀ ; en 2001, ce nombre est descendu Ć  76%. D’ici 2050, moins de la moitiĆ© de la population sera chrĆ©tienne. Le groupe de ceux qui n’ont pas de foi particuliĆØre a, au contraire augmentĆ©. « On a besoin du tĆ©moignage de l’amour rĆ©ciproque aussi entre les religions, avec des faits et non seulement des paroles- a-t-il insistĆ©-, car ce sont les expĆ©riences vĆ©cues celles qui ont une incidence sur nousĀ Ā». Il a ensuite rappelĆ© le congrĆØs de 2004 du Parlement des Religions pour la Paix en Espagne, quand la communautĆ© Sikh a offert aux personnes prĆ©sentes des plats vĆ©gĆ©tariensĀ : « A la fin, chacun se souvenait de l’hospitalitĆ©, de la construction des relations, plutĆ“t que des discoursĀ Ā». Les diversitĆ©s d’opinions et de convictions, d’aprĆØs Armstrong, ne devraient pas empĆŖcher le dialogueĀ : « Je ne prĆ©tends pas que l’autre soit d’accord avec moi, autrement cela ne serait pas du dialogue. Il s’agit, au contraire, de tenir les portes ouvertes Ć Ā  l’autre et Ć  l’Esprit qui le travailleĀ Ā». Avec le Prix Luminosa pour l’UnitĆ©, depuis 1988, les Focolari mettent en Ć©vidence des personnes ou des associations qui ont donnĆ© une contribution significative Ć  l’unitĆ© entre les Ć©glises chrĆ©tiennes, entre les grandes religions et avec les personnes de bonne volontĆ©. SourceĀ : Living City

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Don Foresi : « Un Dieu éperdument amoureux »

LuceCheSiIncarna_Foresi « Dieu m’aime immensĆ©mentĀ Ā», « Dieu nous aime immensĆ©mentĀ Ā». Le dire, le prĆŖcher dans les annĆ©es ’60 du siĆØcle passĆ©, cela avait une saveur de nouveautĆ©, presqu’un peu subversive. On le savait, d’une certaine maniĆØre, mais ce n’était plus aussi prĆ©sent dans la vie personnelle et communautaire des « bons chrĆ©tiensĀ Ā». Cette dĆ©couverte qui caractĆ©rise les dĆ©buts de la spiritualitĆ© de l’UnitĆ© et de l’expĆ©rience de Chiara Lubich et des premiĆØres compagnes est Ć  nouveau proposĆ©e par l’auteur comme la base mĆŖme de la vie chrĆ©tienne, Ć©galement dans ses typiques expressions de la priĆØre et du fait de suivre JĆ©sus dans la vocation Ć  laquelle nous sommes appelĆ©s. Non seulementĀ : c’est une vĆ©ritĆ© qui nourrit et imprĆØgne aussi les rapports sociaux, comme le travail. Et elle nous rend capables de porter Dieu au monde, Ć  tous ceux que nous rencontrons. « Je me souviens de la profonde impression que cette annonce avait suscitĆ©e aussi en moiĀ : j’en avais perƧu l’importance fondamentale, la nouveautĆ©, dirais-je, pour moi, absolue. NĆ©anmoins, Ć  distance de nombreuses annĆ©es, on se pose la questionĀ : Ć  quel point en ai-je Ć©tĆ© rĆ©ellement conscientĀ ? A quel point en ai-je compris pleinement la portĆ©eĀ ? Notre comprĆ©hension de Dieu et de sa faƧon d’agir est en effet souvent liĆ©e Ć  certaines de nos propres et prĆ©cises perspectives, elle se mesure sur notre faƧon limitĆ©e de sentir les choses, elle s’exprime Ć  travers nos particuliĆØresĀ  catĆ©gories de pensĆ©e. Il peut arriver alors que, nous sentant parfois imparfaits et donc peu dignes de l’amour de Dieu, nous transfĆ©rions, d’une certaine maniĆØre, notre perception en Dieu et finissions par croire qu’il ne peut nous aimer, ou tout au plus, qu’il ne peut nous aimer que partiellement. En rĆ©alitĆ©, ce n’est pas ainsi que cela se passe. Dieu nous aime toujours, infiniment, et son amour est proche et nous soutient, chaque instant dans notre cheminement. Si nous voulions esquisser, par des images, les caractĆ©ristiques de l’amour de Dieu, la premiĆØre qui saute aux yeux, c’est l’image familiĆØre de l’Ecriture Sainte et prĆ©sente chez de nombreux auteurs spirituelsĀ : Dieu nous aime comme l’époux aime son Ć©pouse. Lui qui, semblable Ć  celui qui est Ć©perdument amoureux, aime au-delĆ  de la valeur mĆŖme de la personne aimĆ©eĀ ; il l’aime donc Ć  tel point qu’il voit en elle que tout est beau, tout est positif, tout est comprĆ©hensible, jusqu’à ses dĆ©ficiences qui, mĆŖme s’il les a vues, sont transformĆ©es et sublimĆ©es par l’amour. Mais il y a une image qui, d’une faƧon tout aussi efficace, parle de l’amour de Dieu envers nous. C’est l’image de l’amour d’une mĆØre qui, quelle que soit la situation dans laquelle le fils se trouve, mĆŖme la plus douloureuse et rĆ©prĆ©hensible, est toujours prĆŖte Ć  l’attendre, Ć  l’accueillir en oubliant tout. Car l’amour maternel est ainsiĀ : inextinguible, essentiel. […] Quand on essaie de puiser, ne fĆ»t-ce qu’un instant, Ć  la rĆ©alitĆ© d’un tel amour, alors, tout se transformeĀ : la vie qui nous est donnĆ©e, le monde qui nous entoure, chaque circonstance joyeuse ou tristeĀ : tout acquiĆØre le cachet d’un don personnel de Dieu pour moi qui me veut saint comme lui est saint (cf.1Pt 1,16). Ceci est Ć  la base de toute vie chrĆ©tienneĀ : cet amour de Dieu pour chacun, de Dieu Ć  qui nous devons nous redonner, en lui rĆ©pondant d’une maniĆØre totaleĀ Ā». Pasquale Foresi, LumiĆØre qui s’incarne. Commentaire aux 12 points de la spiritualitĆ© de l’UnitĆ©, (Luce che si incarna. Commento ai 12 punti della spiritualitĆ  dell’unitĆ ) CittĆ  Nuova editrice, 2014 pp.29-30   Ā    Ā    Ā    Ā  Ā 

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Don Cosimino Fronzuto, un souvenir vivace

“Je voudrais vous dire ce qu’est le sacerdoce pour moi, ce que cela signifie pour moi d’être prĆŖtre aujourd’hui. C’est ĆŖtre, en mĆŖme temps, autant qu’il est humainement possible, JĆ©sus de la CĆØne et JĆ©sus du calvaire, JĆ©sus des foules et JĆ©sus Ć  GethsĆ©mani, JĆ©sus des ā€˜hosanna’ et JĆ©sus du ā€˜mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĆ©?’, JĆ©sus de la mort et JĆ©sus de la rĆ©surrection. Ā  C’est ĆŖtre toujours plus, chaque jour un petit peu plus, JĆ©sus, comme le PĆØre Ć©ternel dĆ©sire et dispose dans sa volontĆ© affectueuse. […] Il m’utilise selon sa volontĆ©. Je n’ai que l’instant prĆ©sent. En cela, pouvoir faire ou pas, soit humainement soit sacerdotalement, ne compte pas. Ce qui compte, c’est d’être cette volontĆ© de Dieu sur moi.” 20140705-03 Ce sont les mots de don Cosimino Ć  ses paroissiens pour le 25ĆØme anniversaire de son ordination sacerdotale, en 1988, dĆ©jĆ  Ć©prouvĆ© par la maladie qui l’amĆØnera Ć  conclure son expĆ©rience terrienne le 5 juillet 1989. “JĆ©sus est mort Ć  trente-trois ans – Ć©crit-il encore. Pourquoi ne devrais-je pas mourir Ć  49 ou 50 ans? JĆ©sus a pu dire: “Tout est accompli“, alors que tout est brisĆ© autour de lui. Mais il le dit. Pourquoi je pense Ć  tant de projets? Tout restera aussi pour moi ā€˜Accompli’ (c’est-Ć -dire parfaitement menĆ© Ć  terme) si je reste, comme JĆ©sus, dans le dessein du PĆØre.” Don Cosimino entre au sĆ©minaire en 1950. Durant cette pĆ©riode de formation, il a Ć©tĆ© exemplaire, tant sur le chemin spirituel, vĆ©cu avec un grand engagement, que dans les Ć©tudes. Depuis toujours, il avait un vif dĆ©sir en lui: comprendre comment vivre pour devenir saint. Il est ordonnĆ© prĆŖtre Ć  Gaeta (Italie), le 14 juillet 1963. Une annĆ©e aprĆØs son ordination, il participe Ć  une rencontre du Mouvement des Focolari Ć  Ala di Stura (Nord de l’Italie). LĆ , comme il l’a rĆ©pĆ©tĆ© plusieurs fois, il a trouvĆ© la rĆ©ponse Ć  son dĆ©sir de saintetĆ©, il a trouvĆ© “l’IDƉAL”, comme il disait alors. Il s’est ainsi mis immĆ©diatement, trĆØs engagĆ©, Ć  faire un trĆ©sor de ce qu’il recevait, en essayant de ne pas perdre un mot. Son engagement Ć©tait dans la comprĆ©hension, mais surtout en vivant la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. 20140705-04 En 1967, il a Ć©tĆ© nommĆ© prĆŖtre de St-Paul, Ć  Gaeta, sa ville natale. LĆ , avec son style typique plein d’amour et d’attention envers tous, particuliĆØrement envers les plus petits (jeunes mĆØres, ex-dĆ©tenus, droguĆ©s, expulsĆ©s, marginaux), il a organisĆ© sa communautĆ© en visant simplement, mais avec force et dĆ©cision, Ć  vivre l’Évangile dans toutes les situations et dans les rĆ©alitĆ©s les plus diverses. Les occasions de prendre position aussi Ć  l’égard de rĆ©alitĆ©s sociales toujours plus Ć©loignĆ©es d’une dimension vraiment humaine et chrĆ©tienne ne manquent pas. Il a beaucoup travaillĆ© pour le Mouvement sacerdotal et pour le Mouvement paroissial, deux branches du Mouvement des Focolari. De cette faƧon, beaucoup, aussi au niveau international, ont pu le connaĆ®tre, comme le prouve le grand nombre de visiteurs durant toute la pĆ©riode de la maladie. 20140705-06 Un aspect important pour comprendre sa vie est le rapport d’unitĆ© avec les autres prĆŖtres, dans un passage d’une mentalitĆ© individualiste Ć  une vie de communion. Son unique but: grandir dans la charitĆ©, en laissant de cĆ“tĆ© les discours sur de nouvelles techniques d’apostolat, de catĆ©chĆØses et sur des expressions de liturgie modernes et sĆ©duisantes, comme c’était la mode alors, pour faire la place au partage, comme en famille: biens, salaires, dĆ©penses, amis, joies et Ć©preuves, santĆ©, vĆŖtements, idĆ©es. Il a fait sien, avec radicalitĆ© et conviction, le symbole du mouvement sacerdotal des Focolari: le lavement des pieds. Il Ć©crit: “La considĆ©ration du lavement des pieds a Ć©tĆ© pour moi fondamentale. Parce que JĆ©sus l’a fait, je devrai le rĆ©pĆ©ter moi aussi pour les hommes de ces gĆ©nĆ©rations. Sublime dignitĆ©! Mais le Christ, dans sa dignitĆ© divine, Ć“te ses vĆŖtements et lave les pieds. Moi, prĆŖtre, j’imiterai le Christ, me dĆ©pouillant de ma fausse honorabilitĆ© Ć  laquelle je tiens, et je m’approcherai des hommes pour leur apporter le lavement des pieds, la rĆ©demption. Je laverai les pieds au confessionnal, Ć  l’hĆ“pital, en disant la messe, en soignant les pauvres, les personnes Ć¢gĆ©es. Mais je devrai me dĆ©pouiller. C’est l’essentiel.” Ā 

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Vivre l’Évangile comme les premiers chrĆ©tiens

20140630-01“J’ai rencontrĆ© Chiara Lubich immĆ©diatement aprĆØs la fin de la guerre. Je suis allĆ©e Ć  Trente chez ces jeunes filles, dont on disait qu’elles “vivaient l’Évangile comme les premiers chrĆ©tiens”. Les paroles de Chiara m’ont fait rĆ©flĆ©chir. Je venais d’une famille chrĆ©tienne et j’étais membre de l’Action catholique, mais je me suis aperƧue que ma religiositĆ© Ć©tait peu chrĆ©tienne, parce que je ne vivais pratiquement pas l’Évangile. Avec notre groupe, nous sommes souvent retournĆ©s Ć  Trente et Chiara aussi venait nous rendre visite Ć  Rovereto, notre village. Elle nous parlait de l’Évangile et nous faisait tomber amoureux de JĆ©sus. ImmĆ©diatement, s’est formĆ©e Ć  Rovereto une communautĆ©, dont faisait partie le directeur de l’entreprise tĆ©lĆ©phonique, la professeure de mathĆ©matique, le cordonnier, l’horloger, un papa et une maman, des jeunes filles et garƧons. Nous Ć©tions beaucoup et nous nous aimions bien. Chaque fois que nous nous rencontrions en tant que communautĆ©, nous essayions de prendre un engagement nouveau en vivant l’Évangile, changer nos vies et nous occuper des nĆ©cessiteux qui nous entouraient.

ViolettaSartori

Violetta Sartori

Un jour, une amie nous a prĆ©sentĆ© un jeune qui avait Ć©tĆ© blessĆ© durant la guerre: une bombe lui avait explosĆ© au visage et il Ć©tait devenu aveugle. Chaque fois qu’il participait Ć  nos rencontres, il disait: “Quel bain de lumiĆØre!” ƀ chaque personne que nous rencontrions, nous essayions de communiquer notre dĆ©couverte: “Dieu nous aime immensĆ©ment“. Et beaucoup ont entendu l’appel Ć  suivre Dieu. L’IdĆ©al de l’unitĆ© s’est rĆ©pandu et la communautĆ© se faisait connaĆ®tre. Certains nous accueillaient et d’autres nous critiquaient, et disaient que nous exagĆ©rions. Je me souviens qu’une fois, Chiara parlait dans un théâtre et il y avait beaucoup de personnes. Certains ont adhĆ©rĆ© et d’autres l’ont critiquĆ©e. Igino Giordani a Ć©crit un article dans un journal de Trente, intitulĆ© “Les pompiers”. Il expliquait que les pompiers sont ceux qui Ć©teignent le feu, qu’il suffit qu’ils voient le feu un peu allumĆ©, dans le cœur des personnes, et ils sont prĆŖts Ć  venir avec les lances pour l’éteindre. Ils sont comme une armĆ©e de personnes qui dĆ©filent, c’est-Ć -dire qu’ils bougent, mais ne vont pas de l’avant. Chiara expliquait, cependant, que nous ne pouvons pas connaĆ®tre les desseins de Dieu sur chaque crĆ©ature. Nous ne pouvons pas juger selon l’apparence, mais toujours aimer, aimer, aimer, ĆŖtre toujours disponibles. Je me souviens qu’une autre fois Chiara disait, que nous nous sentons bien peu de choses, de pauvres chrĆ©tiens. Mais JĆ©sus a donnĆ© sa vie, il est mort pour chacun de nous: “C’est comme si quelqu’un venait et nous apportait un don trĆØs prĆ©cieux – disait-elle – et que nous le laissions de cĆ“tĆ© prendre la poussiĆØre, sans jamais le considĆ©rer, et que nous continuions Ć  nous sentir pauvres”. Elle nous poussait, donc, Ć  miser sur la misĆ©ricorde et l’amour de Dieu pour chacun de nous. Et ainsi, petit Ć  petit, Chiara mettait l’amour pour JĆ©sus dans nos cœurs et nous le communiquions Ć  beaucoup d’autres.” (TĆ©moignage racontĆ© durant la rencontre des reprĆ©sentants des communautĆ©s locales des Focolari dans le monde – Castelgandolfo, 29 mai-1er juin 2014)

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De Latina Ć  la ThaĆÆlande, le rĆŖve continue

20140703_02 Tout est parti d’une simple collation jetĆ©e dans une poubelle et de la surprise des enfants de savoir qu’il y a des personnes qui n’ont mĆŖme pas Ć  mangerĀ : «  Madame, qu’est-ce que c’est des enfants pauvresĀ ?Ā Ā», avaient- ils demandĆ©. C’est ainsi qu’en juin 2013, les Ć©lĆØves de l’école maternelle de l’I.C. « G.GiulianoĀ Ā» de Latina (Italie) rĆ©ussissent Ć  rĆ©colter des colis Ć  envoyer aux enfants d’un orphelinat de Mae Sot, au Nord de la ThaĆÆlande. Puis, en octobre 2013, 30 grands cartons pleins de jeux et de vĆŖtements partent, donnĆ©s par les enfants de toute l’école maternelle et primaire…. Les constructeurs de ce pontĀ  de solidaritĆ© sont toujours ceux-lĆ Ā : les enfantsĀ  de Latina et ceux de Mae Sot. Quelque chose les a liĆ©s et dĆ©sormais ne semble pas s’étioler. A la mi-mai, on prĆ©sente « Du rĆŖve au projetĀ Ā» avec 250 personnes prĆ©sentesĀ : des Ć©lĆØves, des responsables d’écoles, enseignants, parents, grands-parents et amis. On rĆŖve, en effet, Ć  la construction d’une Ć©cole pour des enfants, parmi les plus pauvres au monde, qui se trouvent Ć  Ā 10 000km de distance. On organise beaucoup d’initiatives pour recueillir les fonds nĆ©cessaires pour dĆ©buter les travauxĀ : une reprĆ©sentation théâtrale, une tombola, la vente de gĆ¢teaux rĆ©alisĆ©s par les mamans et les grands-mĆØres des enfants de Latina. 20140703_01 Quelques commerƧants de la ville ayant pris connaissance du projet et sachant que ce sont les enfants de Latina qui portent de l’avant l’initiative en faveur d’enfants moins chanceux, mettent Ć  la disposition ce qu’ils peuventĀ : « bons pour achatsĀ Ā», une machine Ć  cafĆ©, paquets hommages pour week end Ć  la mer, abonnement pour la saison théâtrale et tout autre chose qui peut servir Ć  la tombola. «  Tellement de sensibilitĆ© a jailli de la part des gens- racontent-ils- bien au-delĆ  de ce que l’on aurait pu imaginer. L’amour et la solidaritĆ© fleurissent au milieu de la sociĆ©tĆ© et lĆ  où tu t’y attends le moinsĀ !Ā Ā» Plein de gens se coupent en quatre pour prĆ©parer la salle pour l’évĆ©nement. « C’était merveilleux de voir – Ć©crivent-ils- une petite communautĆ© nĆ©e de l’amour de ces enfants qui ont lancĆ© l’invitation Ć  faire quelque chose pour ceux qui souffrent de l’autre cĆ“tĆ© de la planĆØteĀ Ā». Mais qui sont ces enfants que l’on aideĀ ?Ā Ā»Ce sont les ā€˜Karen’ (mais pas seulement) Ā qui fuient encore aujourd’hui- nous expliquent-ils- du Myanmar Ć  la recherche d’un meilleur futur et entrent en ThaĆÆlande, dans la petite ville frontaliĆØre et Ć©galement ceux qui sont dans les montagnes limitrophes…. sont rĆ©ellement trĆØs nombreuxĀ ! Il n’est dĆ©sormais plus possible de rentrer dans les camps de rĆ©fugiĆ©s officiels, qui seront bientĆ“t dĆ©mantelĆ©s. Dans la rĆ©gion de Mae Sot, il y a au moins trois grands campsĀ : Mae La, Umpiem et NuPo. Arrivant du Myanmar, l’unique endroit où trouver refuge est dans les champs de riz, ou bien dans les petits regroupements de baraques abusivement construitesĀ ; le tout sans aucune protection lĆ©gale, sans aucun droit humain et sans quelqu’un qui les protĆØgeĀ Ā». 20140703_03 A la fin de l’évĆØnement, la vente de gĆ¢teaux et le tirage de la tombola pour donner les nombreux lots, remplissent l’atmosphĆØre d’une joie palpable. Une maman nous confie: « Ma fille a dĆ©jĆ  mis son sac Ć  dos de cĆ“tĆ© pour l’envoyer avec le prochain envoi Ć  Mae Sot. Et de temps en temps elle y ajoute un crayon ou l’autre ou un cahier pour ses petits frĆØres karenĀ Ā». Une autre est arrivĆ©e avec des biscuits bien emballĆ©s et avec l’étiquette Ć©crite en thaĆÆlandaisĀ : elle avait Ć©tĆ© sur internet pour y trouver la traduction exacteĀ ! Elle les a tous vendus tout de suite. Et un parentĀ : « Cette expĆ©rience de solidaritĆ© restera toujours dans leurs cœurs et aussi dans les nĆ“tresĀ Ā». « Les fonds recueillis ont permis de louer un terrain- concluent-ils.Ā  On y a construit une modeste Ć©cole et dĆ©jĆ  38 enfants s’apprĆŖtent Ć  la frĆ©quenter. Elle s’appellera « Goutte aprĆØs goutte » parce que l’école sera ā€˜comme une petite goutte d’eau’, mais goutte aprĆØs goutte….naĆ®t un fleuveĀ Ā».L’aventure continue grĆ¢ce Ć  l’amour de beaucoup de monde et qui sait où elle aboutira. Lis Ć©galementĀ : La ThaĆÆlande appelle, Latina rĆ©pond. http:/www.focolare.org/fr/news/2014/04/28/La ThaĆÆlande appelle- Latina rĆ©pond/. Suis-nous sur facebookĀ :’Goccia dopo goccia ā€˜il ponte Latina Mae Sot (contient d’autres vidĆ©os et photos du projet).

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Remise des diplĆ“mes Ć  l’Ecole Loreto

20140702-7Une famille saine dĆ©veloppe des liens positifs, personnels et sociaux qui reprĆ©sentent le capital humain primaire pour le bien-ĆŖtre de la sociĆ©tĆ©. C’estĀ  de ce prĆ©ambuleĀ  que naĆ®t le projet culturel « La famille en vue du bien communĀ Ā», promu par l’ « Ecole LoretoĀ Ā» d’Actions pour Familles Nouvelles Onlus. L’objectif est clairĀ : repartir de la promotion d’une culture de la famille afin d’assainir de nombreuses plaies qui dĆ©rivent de la dĆ©sagrĆ©gation sociale causĆ©e par les crises et par la privatisation de l’institution de la famille. Le 11 juin passĆ©, ont Ć©tĆ© remises les attestations de « EmpowermentĀ  familialĀ  et interculturelĀ Ā» aux familles venues pour apprendre un nouveau style de vie basĆ© sur l’amour rĆ©ciproque de l’Evangile et approfondir la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, avec Ć©galement une formation spĆ©cifique sur les thĆ©matiques de la famille.

20140702-6Le cours avait commencĆ© le 16 septembre 2013 et s’était articulĆ© en deux pĆ©riodes formatives tout au long de l’annĆ©eĀ : le « cours propĆ©deutiqueĀ Ā», cours prĆ©paratoire de 250 heures et le « cours de qualification Ā»de 600 heures. Les participantsĀ : huit noyaux familiaux entiers provenant de Hong Kong, de la CorĆ©e, Syrie, Slovaquie, Mexique et du BrĆ©sil.

Les familles ont reƧu des Ć©lĆ©ments de contenu formatif, participĆ© aux activitĆ©s de travail et Ć  la vie de la citadelle, en vivant dans l’amour et dans la communion, afin de tĆ©moigner Ć  tous-une fois retournĆ©s dans leurs terres- de l’expĆ©rience vĆ©cue. Un dĆ©nominateur commun a Ć©tĆ© celui de se retrouver Ć  la fin de l’annĆ©e comme une unique et grande famille. En toutes les familles, il y a le dĆ©sir de partager avec le plus grand nombre de personnes l’expĆ©rience originale vĆ©cue en Italie. L’Ecole Loreto a Ć©tĆ© fondĆ©e par Chiara Lubich en 1982 Ć  Loppiano. Jusqu’à prĆ©sent, 1500 familles issues des cinq continents sont passĆ©es par cette singuliĆØre Ć©cole en devenant ensuite, des points de rĆ©fĆ©rence pour d’autres familles.

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Mouvement des Focolari : AssemblƩe gƩnƩrale 2014

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Du 1er au 28 septembre 2014 se tiendra l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale du mouvement des Focolari. Parmi ses tĆ¢ches: Ć©lire la prĆ©sidente, le coprĆ©sident, les conseillers/ĆØres gĆ©nĆ©raux qui resteront en charge pendant les six prochaines annĆ©es, dĆ©libĆ©rer sur les instances et les propositions venues des diffĆ©rentes parties du monde, dĆ©finir les grandes lignes d’orientation de la prochaine pĆ©riode. Maria Voce s’est exprimĆ©e ainsi: ā€œl’AssemblĆ©e est appelĆ©e Ć  s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement tout entierā€ et on y arrive ā€œavec un sens de gratitude envers Dieu pour ce qui a Ć©tĆ© vĆ©cu ensemble durant ces six annĆ©es passĆ©esā€.

Ā Les participants Ć  l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale seront 494, ils reprĆ©senteront la variĆ©tĆ© des situations gĆ©ographiques, des engagements et des gĆ©nĆ©rations propres aux Focolari. Parmi les prĆ©sents se trouveront 15 invitĆ©s d’Eglises non catholiques, de religions non chrĆ©tiennes, et de culture non religieuse. Ils seront prĆ©sentsĀ  aux travaux de l’assemblĆ©e et exprimeront leur propre point de vue, indispensable Ć  la vie et l’action du mouvement. 20140630-01 Les six derniers mois dans le monde entier et de maniĆØres diffĆ©rentes, une suite d’initiatives se sont dĆ©roulĆ©es pour faciliter les rĆ©flexions, les analyses et les bilans dans les communautĆ©s des Focolari sur la maniĆØre de faire du mouvement, sur les dĆ©fis et les perspectives futures, dans le but d’envoyer des sujets et des propositions sur lesquels organiser les travaux de l’AssemblĆ©e. Les groupes ont ainsi prĆ©sentĆ© plus de 3.000 propositions, chacune ne comportant pas plus de 100 mots, qui ā€œmontrent – aux dires de Maria Voce – la vitalitĆ© d’un peuple en marche et en croissanceā€. Ā Un groupe de jeunes des Focolari, suite Ć  un travail de rĆ©flexion dans les cinq continents, rĆ©unis au cours de leur congrĆØs international, ont approuvĆ© un manifeste qu’ils ont ensuite remis Ć  la prĆ©sidente. L’ensemble des propositions a Ć©tĆ© regroupĆ© par une commission prĆ©paratoire qui l’enverra personnellement aux participants de l’AssemblĆ©e autour des permiers jours de juillet. Cette commission est composĆ©e de vingt personnes, reprĆ©sentatives de l’actuel Centre international, des diffĆ©rentes branches des Focolari et des rĆ©gions du monde où il est prĆ©sent. L’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari est l’organe le plus important du mouvement, il se rĆ©unit de maniĆØre ordinaire tousĀ  les six ans. La prĆ©cĆ©dente s’est tenue en juillet 2008, trois mois aprĆØs la mort de la fondatrice Chiara Lubich.

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Les œuvres de misĆ©ricorde, un cœur en action

IginoGiordani_01“On aime Dieu, le PĆØre, aussi en donnant Ć  manger au frĆØre qui a faim. Tout le dĆ©veloppement de la littĆ©rature sur ce thĆØme – spĆ©cialement de la grande littĆ©rature patristique – est une lutte contre l’égoĆÆsme des uns qui provoque la misĆØre des autres: donc une reconstitution de l’humanitĆ© violĆ©e et dĆ©gradĆ©eĀ  en commenƧant par le dĆ©but: nourrir l’estomac, pour reconstruire ce corps physique qui fait partie lui aussi du Corps mystique: c’est aussi le Christ vivant […]. Tous ne peuvent pas faire de miracles – Ć©crivait saint Augustin – mais tous peuvent nourrir les misĆ©reux. “Tu ne peux pas dire au paralytique: LĆØve-toi et marche! Mais tu peux dire: En attendant que tu puisses te lever, d’abord reste et mange…” Qui, pouvant nourrir les dĆ©nutris, les mal-nourris, les affamĆ©s, ne les aide pas, est, selon une pensĆ©e des PĆØres de l’Église, un homicide, mĆŖme un dĆ©icide. Il fait mourir le Christ. Qui, durant les annĆ©es de guerre, a condamnĆ© des prisonniers Ć  mourir de faim, a rĆ©pĆ©tĆ©, du point de vue de l’Évangile, la crucifixion. Il a Ć©tĆ© l’assassin, pour ainsi dire, de Dieu. Les nombreux dĆ©portĆ©s, dans la neige et sous un soleil de plomb, Ć  l’intĆ©rieur de wagons blindĆ©s ou de bĆ¢timents isolĆ©s, dont la monotonie Ć©tait seulement interrompue par le collapsus des affamĆ©s, marquent le style de l’athĆ©isme pratique, mĆŖme si perpĆ©trĆ© au nom de Dieu. Pour cette raison, saint Vincent de Paul est montĆ© dans les galĆØres des rois trĆØs chrĆ©tiens, où les galĆ©riens tombaient, extĆ©nuĆ©s. Voici donc que l’œuvre de misĆ©ricorde, reconstituant la justice, ne se prĆ©sente pas comme une simple distribution de nourriture ou d’argent pour l’acheter. “Les œuvres de misĆ©ricorde ne servent Ć  rien sans amour”, dit saint Augustin. “Je pourrais distribuer tous mes biens aux affamĆ©s et mĆŖme livrer mon corps aux flammes, si je n’ai pas d’amour, cela ne me sert Ć  rienā€ (1 Cor 13, 3), Ć©crit saint Paul (…). Les services d’assistance sociale servent peu aux effets de la vie religieuse, si ceux qui les accomplissent n’apportent pas cet aliment divin, cette ardeur d’Esprit Saint, qu’est la charitĆ© […]. L’œuvre de misĆ©ricorde est un devoir moral et matĆ©riel: en nourrissant qui souffre, je me nourris. Sa faim est mienne et celle de tout le corps social, dont je suis partie organique. “Beaucoup, nous sommes un seul organisme”: et on ne peut lĆ©ser un organe pour avantager un autre. Sinon, on le paie: avec les rĆ©volutions, les troubles et les Ć©pidĆ©mies ici, et ensuite avec l’enfer lĆ -bas. On a tentĆ© de penser que ce prĆ©cepte est devenu plutĆ“t superflu Ć  une Ć©poque où les travailleurs atteignent une certaine aisance. Au contraire, il n’a jamais Ć©tĆ© autant actuel et a pris une dimension aussi vaste qu’à l’époque du rationnement, des camps de concentration, des dĆ©portations et du chĆ“mage, de la guerre et de l’aprĆØs-guerre (…). Une civilisation qui tolĆØre l’affamĆ© Ć  cĆ“tĆ© du riche est une civilisation en pĆ©chĆ© mortel (…). Si une personne n’a pas de ration, cela signifie qu’une autre en a deux […]. Les œuvres de misĆ©ricordes se justifient par la rĆ©alitĆ© de la nature humaine; et accomplissent le miracle de faire circuler l’amour en faisant circuler le pain: le miracle qui fait du don d’un pain une sorte de sacrement social, avec lequel on communique, avec l’amour, Dieu, et on nourrit, avec le corps, l’âme.” (par Igino Giordani, Il Fratello, CittĆ  Nuova 2011, pp. 64-67)

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La famille aujourd’hui: accueillir les difficultĆ©s

L’image de l’Église que le prochain Synode est appelĆ© Ć  montrer avec ses choix pastoraux est celle d’«une mĆØre engagĆ©e Ć  engendrer, accompagner et soutenir tous les fils de Dieu, personne n’est exclu”. Mgr Bruno Forte, secrĆ©taire spĆ©cial du prochain Synode extraordinaire sur la famille voulu par le Pape FranƧois, l’a soulignĆ© lors de la prĆ©sentation en salle de presse de l’Instrumentum laboris de l’assemblĆ©e synodale d’octobre prochain, qui sera consacrĆ©e au thĆØme “Les dĆ©fis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangĆ©lisation”. “La famille est dĆ©sormais devenue le symbole des difficultĆ©s, des souffrances de la sociĆ©tĆ© – commente Anna Friso, responsable avec son mari Alberto de la rĆ©alitĆ© ā€˜Familles nouvelles’, insĆ©rĆ©e dans le Mouvement des Focolari. “Donc savoir que l’Église a cette attitude d’accueil et de proximitĆ© – continue Anna – est vraiment magnifique.” Le document est la synthĆØse des rĆ©ponses aux 39 questions du questionnaire envoyĆ© en novembre dernier, qui a eu un accueil positif et un retour important. “Je crois que c’était l’idĆ©e juste. Commencer par les personnes, par les donnĆ©es concrĆØtes du mode de vie”, poursuit Anna Friso. “Cette attention aux situations aussi complexes et diffĆ©rentes de nombreuses familles en difficultĆ© – continue Alberto Friso – signifie valoriser ces souffrances pour en retirer une lumiĆØre. La souffrance est une valeur, un coefficient trĆØs important. Si elle est comprise par l’Église, les familles trouveront des ressources intĆ©rieures pour identifier un chemin de rĆ©conciliation.” “C’est sans autre une ouverture du cœur et de l’âme de l’Église Ć  l’accueil”, commente Alberto Friso. “Mais ce n’est pas seulement une maniĆØre d’identifier les situations difficiles, mais aussi tout le contexte gĆ©nĆ©ral de la famille, parce qu’elle naĆ®t justement de l’amour de Dieu pour l’humanitĆ© et, dans cet amour, elle trouve son sens.” Une grande partie du document est consacrĆ©e Ć  des situations pastorales difficiles, comme la cohabitation, les unions de fait, les sĆ©parations, les divorces ou les unions entre personnes du mĆŖme sexe. “Nous devons comprendre – explique Anna Friso – que la vraie question n’est pas d’enlever la paille dans l’œil de l’autre, mais de l’aider Ć  grandir dans la conscience que Dieu nous aime tous immensĆ©ment. Et c’est une annonce adressĆ©e Ć  tous, pas uniquement Ć  qui n’est pas en situation irrĆ©guliĆØre.”

20140628-03

Alberto et Anna Friso

“La doctrine de l’Église n’est pas remise en question”, a clarifiĆ© Mgr Forte en salle de presse, mais son application, sa proposition, l’accompagnement de sa rĆ©ception et de sa mise en pratique. “Dans la doctrine de l’Église, il y a une vĆ©ritĆ© de beautĆ©, joie, de possibilitĆ© de rĆ©alisation. Et, au fond, personne ne veut d’un amour Ć©phĆ©mĆØre ou considĆØre les enfants comme une option”, explique Anna Friso. “Donc, l’Église nous parle justement de ce qui est Ć©crit dans notre cœur. Cependant, il faut surtout le prĆ©senter Ć  travers le tĆ©moignage.” “Notre espĆ©rance est que le Synode augmente la conscience de toutes les familles, chrĆ©tiennes ou pas”, conclut Alberto Friso. “Je crois que c’est un acte d’amour historique que l’Église accomplit, dans un moment où l’individualisme domine, un grand message de confiance et d’espĆ©rance, pas uniquement pour l’anthropologie chrĆ©tienne.” http:fr.radiovaticana.va/news/ Ā