Mouvement des Focolari
Focolari: 60 ans ça se fête !

Focolari: 60 ans ça se fête !

201406Paris2Point d’orgue d’une annĆ©e de cĆ©lĆ©brations, cette soirĆ©e avait donc l’ambition de passer 60 annĆ©es au filtre de l’analyse d’experts Ć  la fois « maisonĀ Ā» et externes, en rĆ©pondant Ć  un certain nombre de questions du grand publicĀ : « Qui sont les FocolariĀ ?Ā Ā» « Quelle est leur implication dans le monde d’aujourd’huiĀ ?Ā Ā» « Il y a bien des Mouvements qui n’ont pas atteint soixante ans d’existence ou alors avec une santĆ© plus dĆ©labrĆ©eĀ Ā», dĆ©clarait Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, Ć  l’issue de l’avant-derniĆØre intervention de la soirĆ©e.

Padre Lethel

Frère François-Marie Léthel

Le colloque avait commencĆ© par un Ć©loge appuyĆ© de FrĆØre FranƧois-Marie LĆ©thel, Carme, professeur de thĆ©ologie au Teresianum la fondatrice du Mouvement, se livrant Ć  des allers-retours entre Sainte ThĆ©rĆØse d’Avila et son cĆ©lĆØbre « chĆ¢teau intĆ©rieurĀ Ā», (l’oraison, le centre de l’Ć¢me) et Chiara Lubich et son « chĆ¢teau extĆ©rieurĀ Ā» (l’amour du prochain). N’hĆ©sitant pas Ć  dĆ©signer cette personnalitĆ© comme « une des plus grandes mystiques de tous les tempsĀ Ā». 201406Paris1Laurent Villemin, professeur de thĆ©ologie Ć  l’Institut catholique de Paris, Ć©voqua, lui, la passionnĆ©e du dialogue entre chrĆ©tiens, « trĆØs tĆ“t engagĆ©e dans l’œcumĆ©nisme pratiqueĀ Ā» et qui « jusqu’Ć  la fin de sa vie ne renonƧa pas Ć  cette UnitĆ© visible de l’ƉgliseĀ Ā». Apportant l’exemple concret de la dynamique « Ensemble pour l’EuropeĀ Ā» , GĆ©rard Testard, membre du ComitĆ© international, alla jusqu’Ć  dĆ©clarerĀ : « Les Focolari ont une influence et un apport dĆ©cisif pour la communion entre les Mouvements (…).Ā Ā» MgrĀ Teissier, archevĆŖque Ć©mĆ©rite d’Alger, a Ć©voquĆ© ce qui se vit dans ce pays où les musulmans et, en particulier les jeunes, « ont trouvĆ© dans ce Mouvement une rĆ©ponse Ć  leur attente intĆ©rieureĀ Ā», tout en restant « fidĆØles Ć  leur identitĆ© de musulmansĀ Ā». 201406Paris4JĆ©rĆ“me Vignon, prĆ©sident des Semaines Sociales de France, souligna le caractĆØre « prĆ©curseur et fĆ©cond de l’Économie de communionĀ Ā», en mĆŖme temps qu’il qualifiait de « vue rĆ©volutionnaireĀ Ā» la contribution des Focolari Ć  l’Ć©vangĆ©lisationĀ : non pas de « faire chrĆ©tiens nos frĆØresĀ Ā», mais de leur faire goĆ»ter Ć  la joie de l’amour rĆ©ciproque, du souci du prochain… ». Toutes choses dont les Focolari peuvent enrichir le christianisme social Ć  la franƧaise, Ć  condition de ne pas les mettre sous le boisseauĀ ! « N’ayez pas peur de mettre en avant cette recherche d’une vraie spiritualitĆ© pour de vrais laĆÆcsĀ Ā», les interpella Laurent Villemin.

Chantal Joly

Focolari: 60 ans ça se fête !

Un ambassadeur raconte

« GrĆ¢ce Ć  mon travail de diplomate, nous avons, avec ma famille, appris Ć  reconnaĆ®tre la richesse d’une humanitĆ© Ć©largie, Ć  aimer la patrie des autres comme la nĆ“tre, Ć  aimer Dieu dans l’homme de nationalitĆ© et de culture diffĆ©rentes de la nĆ“tre. Beaucoup me demandent si c’est possible de vivre en tant que chrĆ©tien dans un milieu qui te porte Ć  vivre au contact avec les richesses, mais aussi avec les souffrances les plus variĆ©es de l’humanitĆ©. C’est mon dĆ©fi quotidien. Dans mon travail, j’essaie de m’inspirer de l’idĆ©al de la fraternitĆ© proposĆ© par Chiara Lubich. Il y a un Ć©crit sur la diplomatie, qui est un peu mon guide. Il dit entre autreĀ : « Se faire un avec le prochain, dans cet oubli complet de soi qu’il possĆØde- sans s’en apercevoir et sans s’en prĆ©occuper- celui qui rappelle l’autre, le prochain. Ceci est la diplomatie de la charitĆ©(…). La diplomatie divine(…) est mue par le bien de l’autre et privĆ©e donc de toute ombre d’égoĆÆsmeĀ Ā». Et encoreĀ : « Si chaque diplomate dans ses propres fonctions sera encouragĆ© dans sa faƧon d’agir, par la charitĆ© envers l’autre Etat comme envers sa propre patrie, il sera illuminĆ© par l’aide de Dieu Ć  tel point qu’il pourra concourir Ć  actualiser les rapports entre les Etats comme doivent ĆŖtre ceux entre les hommesĀ Ā». Je trouve cette affirmation trĆØs vraie et concrĆØte et j’ai pu l’expĆ©rimenter Ć  plusieurs occasions. Par exemple, tandis que je regardais les cĆ©rĆ©monies d’ouverture des jeux Olympiques et Paralympiques, j’ai pensĆ© envoyer un message Ć  mon collĆØgue homologueĀ : « Votre Pays montre toute sa beauté ». Il m’a tout de suite rĆ©ponduĀ : « MerciĀ Ā». Avec ce simple geste, j’avais exprimĆ© le fait d’apprĆ©cier sa patrie. Il arrive parfois que le travail se transforme en une vĆ©ritable lutte. Je me souviens que lorsque mon pays a dĆ» assumer la prĆ©sidence de l’Union EuropĆ©enne, j’ai Ć©tĆ© chargĆ© de prĆ©sider un groupe de travail auquel une proposition d’adoption d’un « Programme Diplomatique EuropĆ©enĀ Ā»a Ć©tĆ© proposĆ©e. bandiereIl s’agissait d’un programme de formation professionnelle adressĆ© aux jeunes fonctionnairesĀ  diplomatiques au service des diplomaties nationales des Pays Membres. Il avait un soutien fort de la part de quelquesĀ  paysĀ  et de fortes oppositions de la part d’autres. Le programme prĆ©voit l’inclusion d’une langue au dĆ©triment d’autres langues nationales qui auraient pu, au point où on en Ć©tait, ĆŖtre tout aussi bien prises en considĆ©ration. C’était Ć  moi de trouver une solution dans cette situation-lĆ . J’ai parlĆ© avec les reprĆ©sentants de chaque nation en Ć©coutant en profondeur les raisons de chacunĀ : comme prĆ©sident, je voulais agir au service de tous. Je me convainquais cependant petit Ć  petit que cela aurait Ć©tĆ© plus avantageuxĀ  pour tous d’avoir un programme de formation commune, et que cela aurait Ć©tĆ© utile d’aller de l’avantĀ  avec les deux langues officielles qui n’auraient pas crƩƩ de difficultĆ©s de rĆ©alisation. J’ai fait ma proposition qui a Ć©tĆ© approuvĆ©e par tous et le Programme Diplomatique EuropĆ©en est aujourd’hui une rĆ©alitĆ© confirmĆ©e. J’accomplis ma mission dans un pays dĆ©sagrĆ©gĆ©, divisĆ©, avec des problĆØmes bien connus, Ć  tous points de vue. Je lutte, ces temps-ci, pour aimer concrĆØtement les personnes, vivre les divisions, ne pas les fuir, aimer la femme et l’homme sans Dieu et le tĆ©moigner lĆ  où Il n’existe pas, ĆŖtre avec ma vie, un pont qui unit. Mais pour devenir des « pontsĀ Ā», il n’est pas nĆ©cessaire d’être des ambassadeurs. Quand nous aimons l’autre, nous pouvons tout faireĀ ; Saint Augustin nous le rappelle et le tĆ©moignage de Chiara Lubich et de nous tous qui voulons vivre son idĆ©al d’unitĆ© dans le monde, en est la preuve tangibleĀ Ā». SourceĀ :Ā UmanitĆ  Nuova online ( HumanitĆ© Nouvelle online)

Focolari: 60 ans ça se fête !

Argentine : Chantier Ā« Homme Monde Ā»

L'attesa dei ragazzi latino americaniIls sont au nombre de 500 et ont l’âge en communĀ : celui de l’adolescence. Ils proviennent de tous les continents et se sont donnĆ©s rendez-vous en Argentine, Ć  la Mariapolis Lia, la citadelle des Focolari dans la province de Buenos Aires. Ils sont une petite reprĆ©sentation du laboratoire dont font partie tous les Juniors pour L’UnitĆ© dans le monde. La page facebook documente les prĆ©paratifsĀ : « Il y a une mobilisation mondiale aussi bien pour tous ceux qui parmi nous se prĆ©parent Ć  partir (du 14 au 21 juillet dans la Mariapolis Lia), soit pour ceux qui du 21 au 28 juillet attendent depuis des mois et organisent les activitĆ©s afin d’accueillir les juniors qui arriveront dans leur propre villeĀ ; soit pour ceux qui sont en train d’organiser localement les initiatives les plus variĆ©es. Ce sont tous des laboratoires de notre chantier de fraternitĆ© globale qui nous fera devenir citoyens du mondeĀ ! De ce que nous entendons comme nouvelles, il apparaĆ®t clairement que les prĆ©paratifs sont une occasion de partager avec beaucoup d’autresĀ : autoritĆ©s, institutions, associations, amis, communautĆ©s et Ć©glises locales, le don le plus beau que nous ayonsĀ : l’idĆ©al du Monde UniĀ Ā». Pourquoi ce titre de ChantierĀ ? Un Ć©crit des annĆ©es ’70 de Chiara Lubich, adressĆ© aux jeunes l’expliqueĀ : « VoilĆ , l’homme de demain, la personne de demain est l’homme de l’unitĆ©, l’homme-monde. Un homme qui rĆ©ussit Ć  accueillir dans son cœur les trĆ©sors que donnent les autres des diffĆ©rents continents et qui rĆ©ussit Ć  donner ses propres trĆ©sors aux autres. L’homme de demain, donc, est l’homme de l’unitĆ©, est l’homme-mondeĀ Ā». Dal Paraguay: si presenta il cantiere Uomo Mondo in una radio Voici quelques flashes de diffĆ©rents pays. Du ParaguayĀ : « Ici, nous sommes occupĆ©s Ć  prĆ©parer les juniors de l’Irlande. Sur la photo, vous me voyez en train de raconter aux auditeurs de Radio Caritas, les activitĆ©s que nous vivrons ensemble durant la deuxiĆØme semaine du Chantier. Les villes où nous nous rendrons sont au nombre de troisĀ : Asuncion-LambarĆ©, Capiata e Caazapa, celle-ci Ć©tant Ć  230 km de la capitaleĀ Ā». De l’AutricheĀ : « Nous partirons Ć  5 et dans la deuxiĆØme partie du Chantier, nous nous dĆ©placerons en Bolivie, au Centre de CochabambaĀ Ā« Rincon de Luz Ā». En Bolivie toujours, des juniors de la Suisse arriverontĀ Ā». « A Salta (Argentine) on se prĆ©pare depuis longtemps Ć  accueillir des juniors italiens. Nous travaillons avec les institutions, les communautĆ©s et les Ć©glises locales et avec d’autres groupes de jeunes afin de mettre au point les activitĆ©s de Colorions la ville(ColoriAMO) que nous vivrons ensemble. Les points noirs les plus prĆ©occupants parmi ceux que nous avons identifiĆ©s sont l’injustice, la corruption, les diffĆ©rences entre ceux qui ont et ceux qui n’ont rien … Et puis la drogue et la violence qui sont en train de devenir des rĆ©alitĆ©s normales chez nous adolescents. Les communautĆ©s dans lesquelles se dĆ©rouleront les activitĆ©s de la seconde phase sont trois: Tartagal, General Mosconi et Yacuy. Dans ces zones, la richesse matĆ©rielle fait dĆ©faut, mais il y a certainement une grande richesse culturelle et le fort dĆ©sir de construire le monde uni. Les possibilitĆ©s d’approfondir l’amitiĆ© entre des groupes de juniors pour l’unitĆ© qui appartiennent Ć  ces communautĆ©s sont nombreusesĀ ! Il s’agit en effet de localitĆ©s habitĆ©es par des populations originaires de l’ArgentineĀ : wichi et guaraniĀ Ā». Le 19 juillet, un « SPECIAL DAYĀ Ā» se rĆ©alisera Ć  la Mariapolis Lia durant lequel s’ajouteront d’autres juniors. Nous fĆŖterons alors les 30 ans du Mouvement des Juniors pour l’UnitĆ©. A cette occasion, on prĆ©voit une liaison en streaming de 11 heures Ć  12 heures, heure argentine ( heure 15 GMT). Ā  Ā  http://vimeo.com/98558321

Focolari: 60 ans ça se fête !

Espagne : Arquitecturalimite

20140623Barcelona2Barcelone, capitale de la Catalogne qui palpite d’expĆ©rimentations et d’innovations, a Ć©tĆ© le lieuĀ  idĆ©al pour explorer de nouveaux domaines et de nouvelles frontiĆØres de l’Architecture dans le workshop international Arquitecturalimite qui s’est dĆ©roulĆ© du 15 au 18 juin. IlsĀ  y ont participĆ© au nombre de 30 entre jeunes architectes, professeurs, Ć©tudiants en architecture, provenant de l’Espagne, de l’Italie, de la Colombie et avec la contribution de professeurs du Polytechnique de Barcelone- EPSEB-UPC, de l’ « UniversitĆ© sans frontiĆØresĀ Ā», de l’UniversitĆ© de ā€˜La Salle’ de Barcelone, de bureaux d’études professionnels et d’écoles techniques de bio-architecture (par exemple la construction de briques avec seulement des matĆ©riaux Ć©cologiques). 20140623Architettura1Le programme a permis d’analyser des thĆ©matiques et des techniques low cost pour affronter des solutions de projets dans des contextes extrĆŖmes. On a approfondi le concept de limite, les techniques low tech (technologies simples), la gestion des processus participatifs et de coopĆ©ration. La rĆ©ponse a Ć©tĆ© importanteĀ  Ć  diffĆ©rents niveaux, que ce soit au niveau des professeursĀ  ou des Ć©tudiants, qui exprimaientĀ  l’exigence de se maintenir en rĆ©seau, tout en remettant en cause, en ces temps de grands changements de la sociĆ©tĆ©, celles qui sont les certitudes de la discipline. Qu’emportes-tu dans ton sac Ć  dos et où allons-nous maintenantĀ ? VoilĆ  les deux questions auxquelles les participants ont rĆ©pondu en travaux de groupesĀ :Ā Ā«L’architecture doit ĆŖtre pour les gens et construite avec eux d’une maniĆØre partagĆ©eĀ : c’est un changement culturelĀ Ā». « J’emporte avec moi un sens Ć©thique profondĀ : je ne suis pas en train de construire des Ć©coles, mais de l’éducationĀ ; pas un centre de santĆ© seulement physique mais de santĆ© globale de la personne Ā». Et encoreĀ : « Changer la paroleĀ : « travaillerĀ Ā» pour les pays en voie de dĆ©veloppement, avec « allons partagerĀ Ā». Chacun est reparti, chargĆ© d’expĆ©riences, de valeurs, de rĆŖves. On a identifiĆ© et dĆ©signĆ© quelques scenarios possibles d’interventions dans quelques projets de CoopĆ©ration Internationale Ć  concrĆ©tiser en 2015, en collaboration avec l’Ong Action pour un Monde Uni (AMU). On pense Ć  HaĆÆti, Madagascar et aux Philippines. Le prochain rendez-vous des Dialogues en Architecture, promoteur de l’évĆØnement espagnol, est le workshop interdisciplinaire national « I ā€˜Varchi’ », une semaine pour des musiciens, architectes, cinĆ©astes, Ć©crivains, en Italie, Ć  Montefalcone Appennino, du 27 au 2 aoĆ»t.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Loppiano : un merci Ć  Vincenzo (Eletto) Folonari

En direct en streaming, Ć  partir de 15.30: http://live.focolare.org/loppiano


Eletto Folonari« Merci ElettoĀ ! » : un voyage entre histoire et perspectives dans la vie d’Eletto Folonari, dans les dĆ©veloppements de la citadelle de Loppiano qui, Ć  partir d’octobre prochain, fĆŖtera ses 50 premiĆØres annĆ©es d’existence et du Mouvement Gen duquel il a accompagnĆ© les premiers pas. Dans une lettre Ć  Chiara Lubich, Eletto Ć©crivaitĀ : « J’ai choisi Dieu pour toujours et seulement LuiĀ ! Absolument aucune autre choseĀ !Ā Ā». Il lui communique donc vouloir mettre en commun avec le Mouvement des FocolariĀ  tous les biens reƧus en hĆ©ritage- parmi lesquels 80 hectares sur lesquels se trouve aujourd’hui Ā la citadelle deĀ Loppiano (Florence)- en ajoutantĀ : « Je n’avais aucun mĆ©rite de les possĆ©der car je les avais reƧus gratisĀ Ā». Une des caractĆ©ristiques d’Eletto ensuite, Ć©tait son rapport avec les enfants et les jeunes du Mouvement que Chiara elle-mĆŖme lui avait confiĆ©s au dĆ©but des annĆ©es ā€˜60. «  Pourquoi voulons-nous dire merci Ć  ElettoĀ ?Ā Ā»- expliquent les gen qui sont en train d’organiser le rendez-vous du 21 juin prochain Ć  Loppiano- « avant toute chose pour son Oui Ć  Dieu, inconditionnel, qui est Ć  l’origine de ce qu’ensuite le PĆØre Eternel a œuvrĆ© Ć  travers lui, c’est-Ć -dire la naissance de la premiĆØre des 33 citadelles des Focolari et du Mouvement Gen aujourd’hui rĆ©pandu dans le mondeĀ Ā». Oui, car ce fut cela son mĆ©rite fondamentalĀ : Eletto a su se mettre complĆØtement au service de l’action divine comme l’a si bien exprimĆ© Igino Giordani, qui en a Ć©tĆ© le premier biographe. Dans la conclusion du volume de 1965 qui porte justement le titre « Vincenzo FolonariĀ Ā», il Ć©crit que sa caractĆ©ristique la plus connue fut l’humilitĆ© etĀ : Ā«qu’il reste le type de cet apostolat des laĆÆcs modernes(…). C’est au fond la saintetĆ© qui est requise dans une sociĆ©tĆ© dĆ©mocratique, de type communautaire, globalement dĆ©sacralisĆ©e: Ć©vangĆ©lisation de l’intĆ©rieur, sans apparat, mue seulement par l’amour (…)Ā Ā». L’aprĆØs-midi (avec au dĆ©but Ć  15.30 en direct en streaming) offre un voyage entre histoire et perspectivesĀ  dans la vie d’Eletto. Seront prĆ©sents des membres de la famille et quelques-uns des Ā«premiers Ā popettiĀ Ā», comme on les appelait dans le dialecte de Trente, qui participaient aux premiĆØres Mariapolis de Fiera di Primiero (Dolomites) et qu’Eletto suivait et aimait. De la musique et des danses de diffĆ©rents pays ne manqueront pas Ć  l’appel ainsi que la prĆ©sence de nombreux gen tĆ©moins de l’action et de la diffusion du Mouvement Gen des annĆ©es ’60 Ć  aujourd’hui, dans les cinq continents.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Ascoli Piceno : J’aime ma ville

Ascoli_Piceno« A Ascoli Piceno, ville du Centre de l’Italie, les Focolari sont prĆ©sents dans de nombreuses paroisses de la ville, dans plusieurs organismes ecclĆ©siaux, en plus de plusieurs milieux de vie professionnelle et civile. Plusieurs de nos concitoyens ont connu l’IdĆ©al de l’unitĆ© en effet dans les rencontres proposĆ©es par le Mouvement diocĆ©sain des Focolari. Nous rĆŖvons notre ville comme une ville fraternelle, nous visons surtout les relations qui l’animent, le bien qui y circule, l’engagement pris par plusieurs personnes dans diffĆ©rents secteurs et nous en sommes Ć©merveillĆ©s. Nous essayons de tisser un filet de relations entre les personnes, entre les institutions laĆÆques et religieuses, les associations, les mouvements, en mettant en lumiĆØre chacun de leurs aspects spĆ©cifiques dans le but de rĆ©aliser le bien commun. La ville devient ainsi un laboratoire de fraternitĆ©. Nous avons ainsi constituĆ© pour cet objectif, une association qui, dĆ©jĆ  dans son intitulĆ©, explicite notre but « J’aimemavilleĀ Ā» onlus. Autour de celle-ci se constitue un accord transversal entre associations et mouvements de la sociĆ©tĆ© civile qui commencent avec nous Ć  travailler pour la fraternitĆ©. Les institutions publiques commencent aussi Ć  collaborer avec nous Ć  travers ce nouvel instrument que nous nous sommes procurĆ©s. Nombreuses sont les initiatives qui prennent vie, impliquant les diffĆ©rentes rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales prĆ©sentes dans la ville, ensemble avec les membres du Mouvement et beaucoup d’autres personnes de la ville. Comme la « Semaine Monde UniĀ Ā» des jeunes, les « Foires du printempsĀ Ā» des adolescents, les « FĆŖtes de la fantaisieĀ Ā» durant la pĆ©riode du carnaval, la « Semaine de la familleĀ Ā», « La Ville sur la scĆØneĀ Ā» avec l’implication des Ć©coles des diffĆ©rents arts prĆ©sents dans la ville, les vacances Ć  la neige « Skier ensemble, c’est mieuxĀ Ā», la Ā«Salle des merveillesĀ Ā», dans laquelle la beautĆ© profondĆ©ment partagĆ©e devient « lieuĀ Ā» de connaissance des merveilles du monde. Le projet « Et comme Ć©cole…la villeĀ Ā», les campagnes contre les jeux de hasard,Ā  le « Nouvel An de tousĀ Ā», peut-ĆŖtre une vraie icĆ“ne de tout le projet « J’aime ma villeĀ Ā». Au NouvelĀ  An en effet, nous voyons la ville fraternelle telle que nous la voudrions, caractĆ©risĆ©e par le sens de la famille qui rend prochesĀ  les distances, Ć©loignĆ©es les peurs et belles les diversitĆ©s. Un fruit de toute cette vie qui inonde la ville, nous le vivons en 2009 lorsque le prix « Chiara Lubich pour la fraternité » a Ć©tĆ© octroyĆ© Ć  Ascoli Piceno pour le projet « J’aime ma villeĀ Ā». Le Conseil communal dans ses interventions, exprime le dĆ©sir que l’attributionĀ  du prix marque une nouvelle maniĆØre de travailler pour la ville, un « compromisĀ Ā» des positions personnelles et de parti en vue du bien commun. La ville d’Ascoli est connue aussi pour la prĆ©cieuse dentelleĀ  qui se construit en tressant ensemble, de mains expertes, beaucoup de fils fins qui parfois deviennent de vrais chefs d’œuvres. Nous sentons que liĆ©s par l’amour rĆ©ciproque, nous pouvons tisser beaucoup de liens de fraternitĆ© avec tous et contribuer Ć  ouvrir notre ville au monde uniĀ Ā». (R.C. Ascoli Piceno) Ā 

Focolari: 60 ans ça se fête !

Visite Ć  Qum: mystique et spiritualitĆ© sauveront l’humanitĆ©

20140619-01« Nous voici Ć  Qum, la capitale de l’Islam chiite iranien. Une ville que l’on peut dĆ©crire avec quelques chiffresĀ : un peu moins d’un million d’habitants, une centaine d’universitĆ©s, d’instituts acadĆ©miques, de sĆ©minaires religieux, parmi lesquels ressort celui des filles qui compteĀ  presqueĀ  12000 Ć©tudiantes. Environ 40000 Ć©tudient le Coran et d’autres aspects de l’Islam.

«  La premiĆØre matinĆ©e dans cette « ville sainteĀ Ā» se conclut par un moment de grande spiritualitĆ© et un Ć©vĆ©nement qui nous investit d’une intense Ć©motion justement en ce lieu. Nous nous apprĆŖtons Ć  entrer en ce que tousĀ  considĆØrent comme l’un des lieux les plus visitĆ©s de la tradition chiite dans le mondeĀ : le sanctuaireĀ  dĆ©diĆ© Ć  Fatima Masumah, une femme morte jeune, n’ayant pas encore atteint la trentaine.

Fatima Ć©tait la sœur de l’Imam Ali ibn Musa Rida (le huitiĆØme imam, selon la tradition chiite) et la fille du septiĆØme imam (Musa al Kdhim). La tradition de cette partie de l’Islam considĆØre souvent saintes les femmes, surtout lorsqu’elles sont parentes d’un de ces imams.Ā  Ici nos guides, trĆØs gentils, s’exprimant dans un anglais parfait, nous disent que le nombre des pĆØlerins peut monter jusqu’à 15 million par an.Ā  Ce qui frappe le plus dans ce milieu c’est la foi, la spiritualitĆ© et la profondeur du sens du sacrĆ©. Vivre une journĆ©e dans cette atmosphĆØre, veut dire se plonger dans le monde de la mystique et de l’esprit au-delĆ  des paroles et de ce qui se voit, de ce qui se toucheĀ : on en fait l’expĆ©rienceĀ !Ā Ā».

ā€œSĆ©rĆ©nitĆ© et paix! L’Iran, au-delĆ  de toute attente. La vie de Qum qui est austĆØre et bien remplie, est sereine. Chaque personneĀ  applique tout son cœur et son esprit Ć  connaĆ®tre, Ć  Ć©tudier, Ć  suivre la vie de la sagesse islamique et de ses lois avec d’évidents effets sociaux.Ā  Le nombre de bibliothĆØques est impressionnant, et celui des librairies de mĆŖme. Les gens s’y bousculentĀ !

« Je parcours en esprit ce que les mĆ©dias en Europe nous proposent de ce peuple, les clichĆ©s, les regards sinistres de leurs leaders. Tout est possible Ć©videmment, mais faire l’expĆ©rience de la vie est bien autre chose. Le contact rĆ©duit en miettes ces clichĆ©s. SincĆØrement, j’ai rarement trouvĆ© cette paix et cette sĆ©rĆ©nitĆ©. Je comprends pourquoi la mystique soufie (ndrĀ : de « soufismeĀ Ā», ou dimension mystiqueĀ  de l’Islam) a trouvĆ© sa racine parmi les ancĆŖtres de ces personnes.

« Au terme de la journĆ©e, sous le soleil chaud de Qum qui en Ć©tĆ© peut faire monter la tempĆ©rature jusqu’à 45-50°,Ā  reste imprimĆ© dans le cœur la conscience que la mystique et la spiritualitĆ© sauvent vĆ©ritablement l’humanitĆ© et reprĆ©sente la possibilitĆ© de la rencontre entre les diffĆ©rentes traditions religieusesĀ Ā».

SourceĀ : blog de Roberto Catalano

Focolari: 60 ans ça se fête !

Slot Mob, contre les jeux de hasard

20140618-02Un autre pas en avant pour Slot Mob (nom qui Ć©voque la flashmob et les machines Ć  sous, slot en anglais), campagne contre les jeux de hasard soutenue par de nombreuses associations et mĆ©dias, aussi grĆ¢ce aux jeunes: elle est arrivĆ©e Ć  Catane (Italie), où la commune se mobilise contre les machines Ć  sous, approuvant un amendement Ć  l’interne de la dĆ©libĆ©ration sur l’impĆ“t unique communal sur les ordures, qui rĆ©duit de 50% la taxe sur les ordures pour les commerƧants qui enlĆØvent les machines Ć  sous de leur Ć©tablissement. Il s’agit d’une rĆ©duction pendant deux ans, avec l’engagement de ne pas installer d’autre machine de jeux de hasard pendant 10 ans. La manifestation pour promouvoir les Ć©tablissements publics qui n’ont pas de machines Ć  sous et de poker vidĆ©o est arrivĆ©e Ć  Catane le 22 fĆ©vrier dernier. ƀ cette occasion, les Juniors pour un Monde Uni, dans leur revue Grafoteens – bulletin d’information des Juniors de Sicile, Calabre et Malte – s’étaient interrogĆ©s sur “une Ć©tique qui manque au monde des jeux de hasard en gĆ©nĆ©ral, qui touche toujours plus les classes pauvres de la ville” – mineurs compris, malgrĆ© les interdictions – et, au contraire, sur “une Ć©tique qui Ć©merge forte dans l’utilisation des biens confisquĆ©s Ć  la mafia, et que la ā€˜ndrangheta continue Ć  attaquer en Calabre”. De lĆ , on comprend le sens du chapeau de l’article, “Mais de quel cĆ“tĆ© est l’État?” Une demande prĆ©cise donc aux institutions de prendre une dĆ©cision, pour soutenir cette Ć©tique qui, malgrĆ© tout, est vivante. Et la rĆ©ponse est arrivĆ©e en juin, avec la dĆ©libĆ©ration de la commune. ComprĆ©hensible est la “grande satisfaction” non seulement du comitĆ© “Mettiamoci in gioco” (Mettons-nous en jeu) qui avait promu Slot Mob, mais aussi les Juniors pour un Monde Uni mĆŖmes, qui s’étaient Ć  leur tour engagĆ©s Ć  poursuivre le mouvement. “C’est un signe d’indiffĆ©rence des logiques de clientĆØle et des lobbys trĆØs forts des gĆ©rants des machines Ć  sous – Ć©crit Giancarlo Morello dans l’éditorial du numĆ©ro de juin de Grafoteens. Enfin, nous apprĆ©cions l’engagement et le maintien de la promesse que quelques conseillers communaux avaient faite durant la rĆ©alisation du Slot Mob, qui se sont engagĆ©s dans la logique de rĆ©compenser qui enlĆØverait ces machines. Un premier signe pour rĆ©aliser l’objectif du comitĆ© “Mettiamoci in Gioco” et aussi celui de Grafoteens, d’une “Ville sans machines Ć  sous”. La ville de Catane travaille, en outre, sur un rĆØglement communal pour empĆŖcher la propagation des jeux de hasard pathologiques. Comme Catane, les communes sont nombreuses où la lutte contre le jeu de hasard, avec la mobilisation civile, a pris des formes diffĆ©rentes Ć  travers la campagne Slot Mob. L’initiative est soutenue, entre autres, par la revue CittĆ  Nuova et par Ɖconomie de Communion. Pour en savoir plus ou pour organiser un Slot Mob dans ta ville: http://www.nexteconomia.org/le-attivita/slot-mob http://www.edc-online.org/it/home-it/slotmob.html http://vimeo.com/98447448

Focolari: 60 ans ça se fête !

Nuit Musicale ŒcumĆ©nique

20140617-02 La derniĆØre fĆŖte de PentecĆ“te a permis encore une fois de faire l’expĆ©rience de l’unitĆ© avec les divers Ā charismes, en particulier ceux qui, au cours des siĆØcles, se sont dĆ©veloppĆ©s au sein des nombreuses Ć©glises chrĆ©tiennes. Et c’est prĆ©cisĆ©ment pour souligner l’esprit de PentecĆ“te, qui unit les chrĆ©tiens, que les Ć©glises de l’hĆ©misphĆØre sud ont choisi cette pĆ©riode de l’annĆ©e pour vivre la Semaine de PriĆØre pour l’UnitĆ©. A Porto Alegre, par exemple, les rencontres ont privilĆ©giĆ© l’expression artistique: une soirĆ©e musicale, appelĆ©e ā€œNuit Musicale ŒcumĆ©niqueā€ a rĆ©uni des groupes d’acteurs et de spectateurs provenant de toute la ville. Un intense travail de communication de deux mois a permis d’associer tous ceux qui au cours des annĆ©es prĆ©cĆ©dentes avaient participĆ© Ć  des initiatives œcumĆ©niques. La date tant attendue est enfin arrivĆ©eĀ : le 4 juin 2014. Environ 300 personnes ont assistĆ© Ć  un concert de violons, avec la participation des enfants des Ć©coles, le chœur de Porto Alegre, composĆ© de personnes de toute la ville et de confessions diffĆ©rentes…ainsi qu’à d’autres reprĆ©sentations artistiques. La rĆ©citation du Notre PĆØre a Ć©tĆ© un moment important, scellant d’authentiques relations fraternelles et tĆ©moignant ainsi d’une unique foi dans le Christ. Comment tĆ©moigner de cette unitĆ©? A ModĆØne (Italie), lors d’une rĆ©flexion au cours de la Semaine de PriĆØre de l’hĆ©misphĆØre nord (janvier 2014),Ā  Joan Patricia Back, qui œuvre pour l’œcumĆ©nisme au Centre du Mouvement des Focolari, avait dit: « L’exhortation Ć  l’unitĆ© est en contradiction avec la situationĀ : depuis des siĆØcles les chrĆ©tiens vivent divisĆ©s et ils se prĆ©sentent au monde qui ne connaĆ®t pas le Christ avec cette anomalie. JĆ©sus affirme cependant que le monde le reconnaĆ®trait grĆ¢ce Ć  l’unitĆ© de ceux qui le suiventĀ : comment vivre aujourd’hui de maniĆØre Ć  ce que le monde voieĀ  le Christ en nousĀ ? Nous sommes appelĆ©s Ć  vivre en communion, dans le Christ, qui est le fondement de l’unité : si nous fondons notre vie sur Lui, si nous vivons comme Il nous l’a enseignĆ©, nous sommes son peuple et nous serons alors Ā UN.Ā  Il nous invite Ć  nous aimer comme Lui nous a aimĆ©s afin qu’à ce signe nous soyons reconnus Ā comme ses disciples. Et nous pouvons nous aimer mĆŖme si nous appartenons Ć  des Eglises diffĆ©rentesĀ Ā».

Focolari: 60 ans ça se fête !

USA, chrƩtiens et musulmans en chemin

20140616-02Ā«AprĆØs une annĆ©e intense de collaboration et de connaissance rĆ©ciproques avec nos amis musulmans de la mosquĆ©e de Harlem – Ć©crivent quelques membres de la communautĆ© des Focolari de New York – le 29 mai dernier, nous avons rĆ©alisĆ© la rencontre connue sous le titre « Our Journey towards the Excellence of the Human FamilyĀ Ā» (ndrĀ : « notre voyage vers une nouvelle humanité »)Ā Ā». Avant de raconter au 200 participants le parcours rĆ©alisĆ© ensemble durant toutes ces annĆ©es, les jeunes musulmans et ceux du mouvement des Focolari ont rĆ©citĆ© le pacte de respect, fraternitĆ© et amour rĆ©ciproque, qui se trouve Ć  la base de cette progression ensemble. « C’était trĆØs fort – raconte Lumi – de voir la conviction de ces jeunes qui prenaient de maniĆØre responsable et sĆ©rieuse la consigne de construire la fraternitĆ© universelle, en faisant rĆ©fĆ©rence au pacte Ć©tabli entre Chiara Lubich et W.D. MohammedĀ Ā». En mai 1997 aux Etats Unis, une nouvelle page s’est ouverte dans les relations entre chrĆ©tiens et musulmans. Chiara Lubich, femme chrĆ©tienne, Ć©tait invitĆ©e par l’Imam W.D. Mohammed, leader charismatique de musulmans afro-amĆ©ricains, Ā Ć  adresser son message aux fidĆØles rĆ©unis dans la mosquĆ©e de Malcolm X, qui se dresse dans le quartier de Harlem. En conclusion de cette journĆ©e spĆ©ciale, l’Imam affirmaitĀ : « Aujourd’hui, ici, Ć  Harlem, New York, une page d’histoire a Ć©tĆ© Ć©criteĀ Ā». C’est alors que les deux leaders ont fait ce pacte de fraternitĆ©. 20140616-01Alors que les images de l’histoire de ce cheminement jusqu’aujourd’hui dĆ©filaient, quelqu’un semblait « revivre la puissance de cet extraordinaire rencontre de 97 dans ma mosquĆ©eĀ ; mon souhait est qu’ensemble nous gardions cette flamme allumĆ©e, elle peut communiquer la lumiĆØre Ć  beaucoup… ». Pour nombre de gens, par contre, ce fut une dĆ©couverte la connaissance de ses origines, mais aussi le dĆ©veloppement de cette expĆ©rience originale de fraternitĆ© entre afro-amĆ©ricains musulmans et chrĆ©tiens amĆ©ricains. Les expressions des participants parlent d’elles-mĆŖmesĀ : « J’ai Ć©tĆ© frappĆ© par l’atmosphĆØre de famille et de rĆ©conciliation entre certains musulmans de diverses communautĆ©sĀ Ā». « Nous devons continuer Ć  travailler ensemble, Ā parce que ceci n’est pas un rapport superficiel, il ouvre Ć  l’espĆ©ranceĀ Ā». « Nous avons eu la nette impression que les paroles de Chiara et de l’Imam Ć©taient plus vives que jamais, prophĆ©tie d’un miracle qui continueĀ !Ā Ā». Le pĆØre McWeeney, directeur du dialogue interreligieux de l’archidiocĆØse de New York, a transmis la salutation du Cardinal Dolan en soulignant que Chiara et l’Imam W.D. ont fait ce pacte « pour toujoursĀ Ā». Il a invitĆ© Ć  transmettre cette expĆ©rience aux jeunes. Aujourd’hui aux USA, plus de 40 mosquĆ©es et communautĆ©s des Focolari sont impliquĆ©es, elles se rencontrent rĆ©guliĆØrement en communautĆ©s chrĆ©tiennes et musulmanes, blancs et noirs, et visent Ć  construire la fraternité ; un esprit fraternel qui devient concret en diffĆ©rentes initiatives en faveur de leur propre ville ou quartier.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Qu’est-ce que le Collegamento CH?

CHLinkup-a

www.focolare.org/collegamentoch

“Le Collegamento CH (Liaison tĆ©lĆ©phonique). Une famille dans le monde. ConnectĆ©e.” C’est l’annonce avec laquelle le Collegamento se prĆ©sente sur internet, une des caractĆ©ristiques originales des Focolari sous l’aspect de la communication. Voici l’explication: Quand. Il naĆ®t en 1980, le 11 aoĆ»t, fĆŖte de sainte Claire d’Assise. Le jour de sa fĆŖte donc, Chiara Lubich se trouve en SuisseĀ avec quelques personnes qui lui prĆ©sentent leurs vœux: c’est une fĆŖte de famille. Une communion profonde se crĆ©e. Qui. Les jours suivants, depuis la maison de Chiara, s’active une chaĆ®ne d’appels tĆ©lĆ©phoniques qui alimente la rĆ©alitĆ© perƧue, celle d’être une unique famille. Les nouvelles qui proviennent des communautĆ©s des Focolari dans les diffĆ©rents pays du monde sont communiquĆ©es. Chiara propose, Ć  ce groupe de personnes, une pensĆ©e spirituelle pour vivre ensemble, avec une intensitĆ© croissante, la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Comment. ƀ cette pĆ©riode, on dĆ©couvre l’existence en Suisse (CH) du service “confĆ©rence tĆ©lĆ©phonique collective” qui est immĆ©diatement utilisĆ©. Durant les semaines suivantes, ce collegamento s’étend Ć  d’autres nations, jusqu’à atteindre tous les pays où sont prĆ©sents les Focolari. 20140614-01Pourquoi. Au fil du temps et avec l’évolution rapide des tĆ©lĆ©communications, on passe de la confĆ©rence tĆ©lĆ©phonique au streaming et au satellite, parce que, affirmait Chiara, “une Œuvre, qui a pour idĆ©al l’unitĆ©”, une famille “dĆ©sormais dissĆ©minĆ©e sur toute la planĆØte” doit partager “entre tous, avec les moyens les plus rapides et adĆ©quats”, “joies, douleurs, espĆ©rances, projets”, expĆ©rimenter “l’amour qui va et qui revient”, faire ensemble le voyage, “le saint voyage” de la vie. Pour un monde uni. C’est l’expĆ©rience forte et joyeuse de l’«unitĆ© et de l’universalité» qui lie des centaines de milliers de personnes, dissĆ©minĆ©es sur les cinq continents, orientĆ©es vers la fraternitĆ© universelle. Pour en savoir plus, visitez www.focolare.org/collegamentoch

Focolari: 60 ans ça se fête !

Mondial 2014: la joie d’un sport authentique

ā€œS’il est vrai qu’à la fin de cette coupe du monde, une seule Ć©quipe nationale soulĆØvera la Coupe du vainqueur, il faut apprendre les leƧons que le sport nous enseigneĀ : nous serons tous gagnants si nous renforƧons les liens qui nous unissentĀ Ā», a affirmĆ© le Pape FranƧois au cours de son message vidĆ©o Ć  l’occasion de la Coupe 2014. Une culture de la dĆ©faite pour une nouvelle culture de la victoire, Ć©tait aussi le titre provocateur de la rĆ©flexion de Sportmeet, toile mondiale de sportifs et d’opĆ©rateurs sportifs, Ć  laquelle Chiara Lubich avait adressĆ© ces parolesĀ : ChiaraLubich_Sport « Pour le christianisme, celui qui perd connaĆ®t la valeur de la souffrance et de la dĆ©faite car le Fils de Dieu les a valorisĆ©es. Pour celui qui perd, une joie plus profonde peut naĆ®tre du fait d’avoir donnĆ©, de s’ĆŖtre donnĆ© soi-mĆŖme au cours des entraĆ®nements ou dans les rapports rĆ©ciproques pour construire une Ć©quipe, d’avoir tout donnĆ© de soi face au public. Ce n’est que de la donation, de l’amour que naĆ®t la joie intĆ©rieure la plus limpide, la plus pure pour le vainqueur (s’il a luttĆ© et gagnĆ© par amour) et pour le perdant (s’il a Ć©galement luttĆ© et perdu par amour). Le sport devient alors authentique et sera Ć©levĆ© Ć  sa dignitĆ© sociale. Il pourra contribuer Ć  recrĆ©er les hommes dans cette civilisation trop stressante, Ć  ĆŖtre un Ć©lĆ©ment d’affinitĆ©, de fraternitĆ© et de paix entre peuples et nations. Dans la GrĆØce antique, pendant les Olympiades, on interrompait toutes les guerres. Ne nous montronsĀ  pas aujourd’hui au dessous du niveau d’alorsĀ !Ā Ā». Chiara Lubich, 10Ā septembre 2005, message au troisiĆØme congrĆØs international deSportmeet

Focolari: 60 ans ça se fête !

AMU, projets au Burundi et au Cameroun

BurundiĀ«En 1994 cette rĆ©gion a Ć©tĆ© le théâtre d’évĆ©nements dramatiques – racontent ceux qui travaillent pour l’AMU –: la population a fait l’objet d’homicides, de reprĆ©sailles, de vols, de destructions massives de maisons et de biens. Les conditions de vie et d’hygiĆØne sont encore aujourd’hui dĆ©plorables, et ce sont surtout les femmes et les enfants qui sont les plus touchĆ©s. Les familles vulnĆ©rables de ces municipalitĆ©s sont trĆØs nombreuses et un bon nombre de leurs enfants ne va pas Ć  l’écoleĀ ; elles sont souvent formĆ©es de la mĆØre seule avec ses enfants, affaiblies par des annĆ©es de guerre et de privations. Ils n’ont aucune ressource, et pas de perspective d’amĆ©liorationĀ Ā». Au cours de l’annĆ©e 2014 , avec l’association « partnerĀ Ā» CASOBU , un nouveau projet a Ć©tĆ© lancĆ© dans la zone mĆ©tropolitaine de Bujumbura, en collaboration avec l’Association Homme Monde de TrĆ©vise (Italie), financĆ© par la rĆ©gion italienne de Venise. Pendant l’élaboration du projet, en dialogue avec les bĆ©nĆ©ficiaires, les institutions et le personnel de CASOBU, ont centrĆ© leur attention sur quelques nĆ©cessitĆ©s prioritaires, auxquelles une sĆ©rie d’activitĆ©s essaiera de rĆ©pondre en faveur de 250 familles vulnĆ©rables, pour un total de 1.500 personnes. 20140612-02Cameroun. Le forage du puits d’eau Ć  Nega (Cameroun) est terminĆ©, il est devenu lieu de rencontre et de partage. ā€œOn peut dire que tous, grands, petits et anciens du village ont participĆ© au forage du puits –AMU Notizie n. 4/2013– sous l’aspect de la main-d’oeuvre et du transport des pierres et du sable. ƀ chaque famille on demande une petite aide annuelle pour l’entretien, qui donne selon les possibilitĆ©s de chacun, grĆ¢ce Ć  la vente du cacao ou d’autres produits de la terre. Cet apport direct encourage tout le monde Ć  sentir que le puits lui est propre; un bien Ć  entretenirā€. PrĆ©cĆ©demment les habitants du village avaient Ć©tĆ© informĆ©s et formĆ©s, par des rencontres de la communautĆ©, sur la maniĆØre de s’occuper du puits et d’utiliser l’eau avec responsabilitĆ©. Le puits, en plus, a Ć©tĆ© creusĆ© sur un point de passage, ainsi les voyageurs peuvent l’utiliser. Le pĆØre Simon Pierre, prĆŖtre de la paroisse, Ć©crit: ā€œSans exagĆ©rer nous pouvons dire que le forage du puits a portĆ© des fruits visibles dans le village. Tout le monde boit de l’eau potable et donc au niveau de la santĆ© on voit une amĆ©lioration; par exemple les personnes affectĆ©es de douleurs abdominales ont diminuĆ©. Le puits est devenu un lieu de rencontre et de partage entre les personnes et cela contribue Ć  unir la communautĆ©ā€. Source: AMU Notizie n. 2/2014

Focolari: 60 ans ça se fête !

Scicli: une communautĆ© ā€œfamilleā€

201406ScicliLes premiĆØres annĆ©es. 1960... la Sicile (Italie) semblait trĆØs Ć©loignĆ©e de Trente, voire inaccessible. Et pourtant dĆØs cette Ć©poque, grĆ¢ce Ć  un premier groupe de focolarini, la spiritualitĆ© de l’unitĆ© se fraie un chemin dans l’île, Ć  l’extrĆŖme sud de l’Italie, dans de nombreuses villes. Parmi elles Scicli, 25000 habitants, perle de l’art baroque, dĆ©clarĆ©e patrimoine de l’humanitĆ©. Une ville qui, comme Agrigente, Pozzallo et d’autres est citĆ©e Ć  l’occasion de l’arrivĆ©e de migrants en provenance de l’Afrique du Nord. Elle donne sur le Canal de Sicile et se trouve au centre du nouveau flux migratoire de ces derniĆØres annĆ©es. La population de cette rĆ©gion est naturellement accueillante, mais la priĆØre de JĆ©sus ā€œQue tous soient unā€ (Jean, XVII, 21) et les suggestions deĀ Chiara LubichĀ  pour qui veut conquĆ©rir Ć  l’amour de Dieu sa propre ville, incitent, au cours des annĆ©es, la communauté  des focolari de Scicli Ć  saisir toutes les occasions de pour aller Ć  la rencontre de nombreuses personnesĀ : dialogue avec des chrĆ©tiens appartenant Ć  d’autres Eglises, soutien Ć  de jeunes immigrĆ©s,Ā  une fĆŖte du jour de l’an pour que personne ne reste seul, des cours d’italien, un centre d’accueil de jour pour enfants animĆ© par des jeunes, un repas offert qui est Ć  l’origine du projet « une table, une familleĀ Ā» et de nombreuses autres initiativesĀ ! 201406Scicli1ā€œDans notre ville nous avons des frĆØres qui appartiennent Ć  l’Eglise MĆ©thodisteā€, raconte Ignazio Ventura de Scicli. DĆØs les annĆ©es 90 naĆ®t avec eux un profond dialogue, une communion, un partage d’idĆ©es. Nous dĆ©cidons ensemble d’organiser un repas pour les nombreux immigrĆ©s prĆ©sents dans notre villeĀ Ā». ā€œHichem et Samia, un jeune couple tunisien, sont arrivĆ©s depuis peu Ć  Scicli. Nous les aidons Ć  bĆ¢tir leur modeste maison. PrĆ©occupĆ©s par la prĆ©caritĆ© Ć©conomique, ils nous confient qu’ils attendent un enfant et grĆ¢ce Ć Ā  l’amour concret de nombreuses personnes ils ont vĆ©cu cette grossesse avec confiance. La naissance de Deyssem, aprĆØs les premiers instants de joie, se transforme en une course contre la montre angoissante Ć  cause d’une malformationĀ : il faut intervenir dans les heures qui suiventĀ ! Nous sommes avec eux pour vivre ce moment dĆ©licat. Il faut organiser le transfert du bĆ©bĆ© Ć  Rome. Une personne de la communautĆ© se propose d’accompagner l’enfant et son papa. L’opĆ©ration est un vrai succĆØs et le petit est sauvé !Ā Ā» C’est aussi Ć  cette Ć©poque que le Centre d’accueil interculturelĀ  « La SourceĀ Ā» voit le jour, grĆ¢ce Ć  la collaboration avec d’autres associations, en rĆ©ponse Ć  l’appel de la commune demandant des cours d’italien pour les jeunes immigrĆ©sĀ : trois fois par semaine, pendant deux annĆ©es consĆ©cutives. De cette expĆ©rienceĀ  naĆ®tra un spectacle où les jeunes nord-africains et de Scicli donneront le meilleur d’eux-mĆŖmes. 201406Scicli2Depuis 2005, en s’inspirant du ā€œManifesteā€ transmis par Chiara aux nouvelles gĆ©nĆ©rations – ā€œUne ville ne suffit pasā€ – Ā les Juniors pour l’UnitĆ© s’occupent des enfants accueillis dans un Centre de jour, tenu par des religieuses. Ces enfants, qui vivent des situations particuliĆØres, y dĆ©jeunent et y passent l’aprĆØs-midi. Des Ć©quipes sont organisĆ©es pour qu’à tour de rĆ“le elles passent avec eux les temps rĆ©servĆ©s aux jeux et aux devoirs. L’assistante sociale et la psychologue soulignent le rĆ“le importantĀ  de ces jeunes auprĆØs des enfants. En 2006 des familles du Mouvement des Focolari sont sollicitĆ©s pour aider Ć  la formation des familles et des enfants du CentreĀ : des familles albanaises, de culture et de religion diffĆ©rente, des familles sĆ©parĆ©es où les parents sont en prison ou en libertĆ© surveillĆ©e… « Notre prĆ©sence auprĆØs du Centre et des religieuses nous a donnĆ© de nombreuses occasions de vivre une relation d’aide etĀ  de soutien rĆ©ciproques, mĆŖme lorsqu’on ne pouvaitĀ  rien faire d’autre que de les Ć©couter ou d’accueillir leurs souffrances. C’est de lĆ  qu’est nĆ© le projet « Une table, une famille » : un repas offert Ć  une soixantaine de personnes un dimanche par moisĀ Ā» « Nous sommes en train d’expĆ©rimenter – conclut Ignazio –Ā  que cet esprit de famille permet de dĆ©passer les barriĆØres culturelles. Et c’est vrai qu’en se donnant aux autresĀ  on expĆ©rimente la paix de l’âme, la libertĆ© des enfants de DieuĀ Ā»

Focolari: 60 ans ça se fête !

Le courage de la paix

MKarramArabe chrĆ©tienne, elle est nĆ©e en IsraĆ«l. Elle a reƧu le prix Mount Zion 2013 avec la juive Yisca Harani pour « l’apport important au dĆ©veloppement du dialogue entre religions et cultures en Terre Sainte et Ć  la comprĆ©hension entre juifs, chrĆ©tiens et musulmansĀ Ā». Margaret Karram, dĆ©jĆ  membre de la Commission Ć©piscopale pour le dialogue interreligieux de l’AssemblĆ©e des Ordinaires catholiques de la Terre Sainte, et collaboratrice avec la direction de l’ Interreligious Coordinating Council en IsraĆ«l (ICCI), est maintenant au Centre international du mouvement des Focolari et c’est elle qui prĆŖtait sa voix pour dire la priĆØre de saint FranƧois quand c’était le tour des chrĆ©tiens d’invoquer Dieu pour la paix voulu par l’évĆŖque de Rome avec Shimon Peres et Abu Mazen, en prĆ©sence aussi du patriarche BartholomĆ©e I. Nous reportons d’amples extraits de l’interview qu’elle a donnĆ©e Ć  Victoria Gomez de CittĆ  Nuova. Quelle impression t’est restĆ©e de cette rencontre? « La premiĆØre est de m’être trouvĆ©e dans une oasis de paix. Je connais bien les contrastes qui l’en empĆŖchent, et pourtant durant ces deux heures passĆ©es ensemble Ć  prier, il me semblait que, pendant que l’on invoquait Dieu pour le don de la paix, on Lui donnait la maniĆØre de voir « d’en hautĀ Ā», pour ainsi dire, le rĆ©sultat des efforts humains. Certes le dessein n’est pas encore complĆØtement rĆ©alisĆ©, cependant il ressemblait Ć  la trame d’un tapisĀ : en dessous les nœuds que nous devons dĆ©nouer, mais celui qui regardait la trame Ć©tait Dieu et Lui, voyait le dessin. Pendant que se dĆ©roulaient les priĆØres en hĆ©breu et en arabe je pensaisĀ : « Dieu les connait et les comprend. Lui sait agir dans l’histoireĀ Ā». J’ai perƧu la puissance de la priĆØre et j’ai compris que seul Dieu peut changer le cœur des hommes. Ton histoire est une sorte de passeport qui te donnait la possibilitĆ© de participer Ć  cet Ć©vĆ©nement… Ā«J’ai vĆ©cu dĆØs mon plus jeune Ć¢ge en rĆŖvant Ć  la paix. Encore enfants, nous nous demandionsĀ : « Quelle est ma patrie, quelle est ma place, qui suis-jeĀ ?Ā Ā». Maintenant, Ć  50 ans, je ne vois pas encore le rĆŖve de cette patrie trĆØs proche, mais nous avons semĆ© et beaucoup. Nous devons continuer Ć  le faire. C’est un devoir vis-Ć -vis des nouvelles gĆ©nĆ©rations. Nous devons leur transmettre la certitude d’un futur possible, sans perdre l’espoir ni rester abattus par la fatigue. Hier c’était la fĆŖte de PentecĆ“te et l’action de l’Esprit Saint « baigne ce qui est aride, guĆ©rit ce qui saigne, plie ce qui est rigide… » MKarram_2Tu reprĆ©sentais le mouvement des Focolari sur invitation personnelle du pape FranƧois… Depuis la prĆ©sidente Maria Voce jusqu’aux amis de Bethleem et de JĆ©rusalem, beaucoup m’ont assurĆ©e de leur pensĆ©e particuliĆØre. J’ai trouvĆ© des paroles de joie mĆŖme parmi diverses personnalitĆ©s chrĆ©tiennes, juives ou musulmanes, rencontrĆ©es dans les jardins. Il me semblait qu’à partir de l’intervention du pape ressortait un nouvel Ć©lan pour s’engager pour la paix avec plus de courage. Je sentais qu’il nous Ć©tait adressĆ© Ć  nous aussi qui appartenons au FocolariĀ : ĆŖtre plus prĆ©sents, plus actifs, plus courageux Ć  dĆ©faire les « nœudsĀ Ā» que nous rencontrons partout. La salutation personnelle du pape ensuite me l’a confirmĆ©, de mĆŖme que la rencontre avec d’autres autoritĆ©s. Tu Ć©tais la seule femme Ć  prĆŖter ta voix pour une des priĆØres. Comment l’as-tu ressentiĀ ? Cette priĆØre, j’ai essayĆ© de la lire en me faisant l’interprĆØte de l’humanitĆ© qui croit, souffre et espĆØre. Nous aussi les femmes avons un rĆ“le Ć  jouer en faveur de la paix. L’un des participants m’a ditĀ : « c’est important que vous soyez lĆ . Je sais ce que veut dire la richesse d’une femmeĀ !Ā Ā». Pendant que j’écoutais ces belles priĆØres et les musiques, je me suis rappelĆ© les paroles du pape Ć  l’Angelus, quelques heures avantĀ : la MĆØre Eglise et la MĆØre Marie sont ā€˜toutes les deux mĆØres, toutes les deux femmes’. Et dans les Ć©motions surement pas homogĆØnes, qui circulaient parmi les prĆ©sents, l’on percevait la nĆ©cessitĆ© d’une mĆØre. Quels sentiments as-tu cueillis chez les gens de Terre Sainte qui t’ont manifestĆ© leur proximité ? Il y avait une grande attente et maintenant une grande espĆ©rance. Evidemment les sceptiques ne manquaient pas. Palestiniens et israĆ©liens retiennent que cette rencontre a marquĆ© une Ć©tape vers laquelle on peut regarder Ć  partir d’aujourd’hui et continuer Ć  le faire dans le futur. En plus, c’est un signe fort pour l’Eglise qui prend en charge la souffrance et les attentes des peuples. Ce fut une dĆ©monstration que la Terre Sainte n’est pas occultĆ©e et que le pape ne laisse pas ces deux peuples tout seuls, il marchera Ć  leur cĆ“tĆ©. Il faut voir cet Ć©vĆ©nement sur le long terme. En attendant, il faut continuerĀ  Ć  tisser en dĆ©faisant les nœuds et en s’engageant Ć  tous les niveaux possibles, avec courage et dĆ©licatesse. Beaucoup pensent que le chemin sera long, mais nous ne connaissons pas l’action de Dieu dans l’histoire. Nous pouvons toujours espĆ©rerĀ Ā». SourceĀ : CittĆ  Nuova online

Focolari: 60 ans ça se fête !

Bolivie, Centre Coin de LumiĆØre

20140609-02C’est, en rĆ©sumĆ©, le projet du Centre Rincón de Luz (Coin de LumiĆØre), crƩƩ il y a trois ans, gĆ©rĆ© par l’Association locale Unisol, en collaboration avec les Associations AMU (Action pour un Monde Uni) et AFN (Action Familles Nouvelles). Pour contrĆ“ler l’avancement du projet et Ć©tudier ensemble de nouvelles solutions de dĆ©veloppement, Anna Marenchino, du secteur des projets AMU, s’est rendue en Bolivie, Ć  Cochabamba. Parmi les nombreuses personnes rencontrĆ©es durant le voyage, il y a Mari Cruz, la nouvelle directrice de l’école du Centre. Elle-mĆŖme l’avait frĆ©quentĆ© enfant, mĆŖme si ce n’était pas la structure accueillante d’aujourd’hui, et a pu terminer ses Ć©tudes grĆ¢ce au Soutien Ć  Distance de Familles Nouvelles. La voir aujourd’hui en coordonner le domaine scolaire peut ĆŖtre un encouragement pour tous les enfants et les familles Ć  croire qu’une vie meilleure est possible. “J’ai dĆ» supporter beaucoup de souffrances dans ma vie – raconte MariĀ Cruz. Lorsque j’étais petite, mon papa buvait, et le voir ainsi me faisait beaucoup de peine. Il n’était pas violent, mais dur. Je me souviens que ses punitions consistaient Ć  nous faire tourner autour de la maison depuis quatre heures du matin jusqu’à sept heures, lorsque nous allions Ć  l’école. Pour moi, le Centre Ć©tait un point de repĆØre. Ils m’aidaient dans les matiĆØres où j’avais le plus de difficultĆ© et, une fois comprises, j’étais parmi les meilleurs de ma classe. En outre, ils me donnaient la possibilitĆ© d’étudier grĆ¢ce Ć  un soutien financier pour payer l’école. AprĆØs quelques annĆ©es, nous avons dĆ©mĆ©nagĆ© loin du Centre. Mon pĆØre allait mieux, et nous travaillions tous avec lui le week-end pour amĆ©nager notre maison.Ā C’était difficile au dĆ©but, parce que nous n’avions rien Ć  la maison: Ć©lectricitĆ©, eau, toilettes. Mais nous ne nous plaignions pas. Nous regardions papa et, avec un ton rassurant, nous lui disions: ne t’inquiĆØte pas, va travailler, ainsi nous mangerons du poulet demain! 20140609-01Durant les moments plus difficiles, j’ai trouvĆ© le courage de recommencer, grĆ¢ce Ć  quelques personnes du Mouvement des Focolari qui, en plus de m’avoir aidĆ©e par le biais du Centre, m’ont soutenue et aidĆ©e Ć  retrouver confiance en moi-mĆŖme et en autrui. J’enseignais dans le centre Rincón de Luz depuis quelques annĆ©es et, lorsqu’en dĆ©cembre ils m’ont demandĆ© de devenir la nouvelle directrice de l’école, je ne pouvais pas y croire. Ils avaient vraiment pensĆ© Ć  moi? J’ai immĆ©diatement acceptĆ©, parce que je veux m’engager pour donner une opportunitĆ© Ć  ces enfants, comme celle que j’ai eue. Aujourd’hui, je suis vraiment heureuse, parce que chaque expĆ©rience, belle ou triste, m’a rendue trĆØs forte et m’a donnĆ© la possibilitĆ© de comprendre profondĆ©ment les autres personnes, parce que j’ai senti leurs souffrances dans mon cœur. Je peux dire aux enfants et Ć  leur famille: courage, il est possible de changer!” Source: AMU, Nouvelles n°2/2014 – www.amu-it.eu

Focolari: 60 ans ça se fête !

L’amour plus fort que la pauvretĆ©

MarcoTecilla Ā«Dans le coeur de Chiara Lubich se trouvait un rĆŖveĀ Ā» – celui qui parle c’est Marco Tecilla, entrĆ© dans l’histoire comme le « premierĀ Ā» focolarino. Devant luiĀ : un public de quelques centaines de personnes venant de 50 pays, reprĆ©sentant des communautĆ©s locales des Focolari rĆ©pandues dans le monde. Jeter un coup d’œil enĀ  arriĆØre sur ce qui s’est passĆ© dans la ville où le charisme de l’unitĆ© a fait ses premiers pas, Trente, pour aussi en tirer un Ć©clairage sur notre temps, est naturel. « En regardant par sa fenĆŖtre qui dominait Trente, Chiara aurait voulu rĆ©soudre le problĆØme social de la ville. Mais nous n’avions pas encore les forces. Et voilĆ  qu’en dĆ©cembre 1947 elle nous convoqua tous dans la salle Cardinal Massaia pour nous communiquer quelque chose. Elle avait remarquĆ© que parmi les personnes de notre communautĆ© il y en avait qui Ć©taient obligĆ©es de vivre dans une grande restriction Ć©conomique. Et Ƨa, pour elle, c’était inconcevable. Dans les premiĆØres communautĆ©s chrĆ©tiennes de JĆ©rusalem aux premiers temps de l’Eglise – comme le racontent les Actes des ApĆ“tres – « tout Ć©tait en commun et il n’y avait parmi eux aucun indigentĀ Ā» parce que l’évangile Ć©tait vĆ©cu Ć  la lettre. Chiara, justement, dĆ©cida de nous parler de la communion des biens et de nous lancer ce dĆ©fi Ć  nous tous, qui formions cette premiĆØre communautĆ© de Trente. Semblable et diffĆ©rente de celle des premiers chrĆ©tiensĀ Ā». Chacun devait donc vendre tous ses biens? « Non. MĆŖme si l’on arrivait de fait au mĆŖme but que la communautĆ© chrĆ©tienne, on ne demandait Ć  personne de vendre ce qu’il avait pour l’apporter Ć  la communautĆ©, mais de donner ce tout que l’on possĆ©dait en propre et dont on pouvait se priver sans que cela nuise ni Ć  nous-mĆŖmes ni Ć  la familleĀ Ā». 20111030-02Comment fonctionnait cette forme de charitĆ© ā€œorganisĆ©eā€? « Chacun apportait ce qu’il avait en plus, surtout en argent, et s’engageait Ć  donner une somme fixe qu’il dĆ©cidait mois par mois. Le donateur et le chiffre restaient confidentiels. Avec l’argent reƧu, une focolarine que Chiara elle-mĆŖme avait mandatĆ©e, aurait aidĆ©, mensuellement et discrĆØtement, des familles indigentes de la communautĆ©. Elle exerƧait cette tĆ¢che dĆ©licate avec toute la charitĆ© et la rĆ©serve nĆ©cessaires. Le but Ć©taitĀ : arriver Ć  ce que parmi nous il n’y ait plus aucun indigent, mais que tous aient de quoi vivre. Le rĆ©sultat de la somme obtenue et l’engagement mensuel furent impensables et elles rĆ©ussirent dĆØs le premier mois, Ć  rĆ©gler les problĆØmes d’une trentaine de famillesĀ Ā».

Qu’en pensait ChiaraĀ ? « En regardant notre monde elle disaitĀ : ā€˜On dirait que c’est quelque chose d’impossible de nos jours, dans un monde si avide et Ć©goĆÆste… et pourtant c’est possible. Devant des faits comme ceux-lĆ , Ć©mus et reconnaissants, nous crionsĀ : La CharitĆ© c’est DieuĀ ! Et Dieu est le Tout-Puissant. Dans l’esprit de charitĆ© et d’unitĆ© (qui n’est pas la simple aumĆ“ne, mais le don total de soi Ć  la volontĆ© de Dieu) tout le monde trouverait quelque chose Ć  donner. Mais il faut, avant de demander ce qui appartient en propre, former les cœurs, parce qu’à la diffĆ©rence des premiers chrĆ©tiens, il circule chez les gens un esprit du monde trop grand, il rĆØgne la dĆ©sunitĆ© et l’indiffĆ©rence. Seule une formation Ć©vangĆ©lique solide et profonde peut faire vivre une sociĆ©tĆ© idĆ©ale de charitĆ© fraternelle. Cela se vĆ©rifiera certainement entre nous parce que, tant que nous serons unis, Christ est au milieu de nous, et ce que lui bĆ¢tit, resteĀ Ā». De fait, ce que l’on remarquait beaucoup dans les premiers temps du mouvement des Focolari c’était l’importance de la vie de l’évangileĀ Ā».

ExpĆ©rience,Ā  celle de la communion des biens, Ā qui ne s’est pas arrĆŖtĆ©e Ć  la premiĆØre communautĆ© de Trente, Ā mais s’est prolongĆ©e au cours des annĆ©es, autant dans les choix de vie des membres des Focolari, que dans des actions concrĆØtes (comme les « liens fagotĀ Ā») où l’on faisait circuler les biens sous une forme qui rappelle le troc d’avant, avec une forte dose de solidaritĆ© et de justice sociale.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Gen Verde: musique et Foi

20140606-01Mettez ensemble 21 jeunes femmes venant de 13 pays du monde entier, ajoutez tous leurs talents, les richesses de leurs cultures et leur dĆ©sir de transmettreĀ  la fraĆ®cheur du message Ć©vangĆ©lique. DĆ©clinez le tout selon les divers modes d’expression et de communication…. et voilĆ  leĀ Gen VerdeĀ ! Ce fut un moment extraordinaire pour notre ville, un grand jour pour les jeunes et tous les passionnĆ©s de musique et d’Evangile. Un double rendez-vousĀ : le vendredi 30 mai pour un atelier de crĆ©ation musicale avec les jeunes et le dimanche 1er juin au soirpour le concert donnĆ© sur l’esplanade du Sanctuaire de la Vierge des GrĆ¢ces, Ć  « L’Oasis de NazarethĀ Ā». Les 21 artistes animĆ©es par le charisme du Mouvement des Focolari ont chantĆ© l’amour de leur vie sur une musique de notre Ć©poque, moderne, riche de sound, avec de l’écho, expression de nombreuses nationalitĆ©s et Ć©maillĆ©e desĀ  paroles de l’Evangile. Comme l’a chantĆ© Soeur Cristina Ć  l’Ć©mission The Voice:Ā  “Ho un dono ve lo dono” (J’ai un don je vous en fais don)Ā  , ces jeunes femmes n’ont pas eu peur d’incarner le commandement de l’amour de leur Ā prochain et de partager leur joie d’avoir rĆ©pondu Ć  l’appel de Dieu,Ā au son des guitares, des percussions, des basses et des violons. « La musique Ā est un don: nous ne pouvons pas nous vanter d’avoir des talents, mais nous pouvons les mettre Ć  disposition et ainsi ils se multiplientĀ Ā», ont-elles Ā dĆ©clarĆ©. 20140606-aAu cours de l’atelier, elles ont parlĆ© d’elles, elles ont partagĆ© avec les jeunes des Ć©pisodes de leur vie, des vies parfois difficiles ou extrĆŖmement simples où, Ć  un certain moment, des mots comme unitĆ©, fraternitĆ©, partage ont cessĆ© d’être des rĆŖves pour devenir une rĆ©alitĆ© familiĆØre grĆ¢ce Ć  leur mise en pratique quotidienne. « Chaque matin, avant de commencer la journĆ©e – ont-elles expliquĆ©- nous renouvelons un pacteĀ : celui de nous aimer rĆ©ciproquement. Cela conduit Ć  aimer l’idĆ©e de l’autre comme si c’était la mienne, en accueillant l’étincelle crĆ©atrice qu’elle apporte, dans le libre partage de nos idĆ©es. Etre prĆŖtes Ć  recommencer, Ć  donner d’abord de l’espace aux relations et ensuite Ć  l’art. Lorsque je suis disposĆ©e Ć  dĆ©placer mon idĆ©e pour m’ouvrir Ć  celle de l’autre, c’est tout un monde qui s’ouvre, avec de nouvelles possibilitĆ©sĀ Ā». Le projetā€œStart Nowā€ portĆ© sur la scĆØne de Corato (Bari) est nĆ© au cours d’un voyage en Terre Sainte, où juifs, musulmans et chrĆ©tiens se cĆ“toient mais souvent sans dialoguer. ā€œNous avons pensĆ© –poursuivent-elles- que les disciplines artistiques sont un instrument au service du dialogue: l’accueil rĆ©ciproque des talents est au cœur de notre communication. Dans la CitĆ© Pilote internationale de Loppiano (Florence), où nous habitons, nous organisons des « workshopsĀ Ā» de théâtre, de percussions, de chant et de danseĀ : ce sont des laboratoires grĆ¢ce auxquels des jeunes du monde entier mettent en commun leurs talents, se confrontent et dialoguent en expĆ©rimentant la valeur de l’unitĆ© et de la fraternité » ā€œAu contact de ces jeunes filles – c’est le commentaire d’un prĆŖtre – personne ne peut rester indiffĆ©rent. Nous l’avons vĆ©rifiĆ© chez beaucoup de personnes, aussi bien vendredi que dimanche. Le Gen Verde a voulu se donner Ć  ces nombreux jeunes en leur partageant des moments de la vie ordinaire rendus extraordinaires Ć  la suite d’une rencontre, celle du Christ ressuscitĆ© qui vient habiter les diverses situations, pas toujours roses, et les transfigure en les rendant belles, au point de ne pouvoir les taireĀ Ā» 20140606-02ā€œAu dedans de moi, une lumiĆØre qui ne m’abandonne jamaisā€, c’est le refrain d’une de leurs chansons. « Elles nous ont donnĆ© le secret pour garder constamment l’enthousiasme dans tout ce qu’on fait – a soulignĆ© Antonella D’Introno, en charge de la communication de l’évĆ©nement pour la Pastorale des Jeunes de la ville – dans la vie il faut avoir le regard fixĆ© sur une personneĀ : JĆ©sus sur la Croix qui nous aime immensĆ©mentĀ Ā» Source: Coratolive https://www.youtube.com/watch?v=ZIh8ythF0kI

Focolari: 60 ans ça se fête !

Pour la paix avec FranƧois

20140606PapaFrancescoLe pape FranƧois a invitĆ© le 25 mai dernier les prĆ©sidents de l’Etat de Palestine et de l’Etat d’IsraĆ«l Ć  « faire monter une priĆØre intense en demandant Ć  Dieu le don de la paixĀ Ā». En offrant sa maison au Vatican il a donnĆ© un nouvel espoir au monde, en faisant faire un grand pas en avant et croire que la paix se crĆ©e et doit ĆŖtre invoquĆ©e. Depuis cet instant la priĆØre commune de ceux qui s’inspirent de l’idĆ©al de l’unitĆ© des Focolari, de diverses religions et cultures, s’est intensifiĆ©e. Par des expressions diffĆ©rentes, par la multiplication d’actions en faveur de la paix chez les petits comme chez les grands, et par une relance du Timeout quotidien Ć  midi de chaque fuseau horaire, ils font monter cette priĆØre pour la paix dans le monde entier. La joie Ć©tait grande de savoir que s’unira au pape FranƧois et aux prĆ©sidents Peres et Abu Mazen, le patriarche œcumĆ©nique BartholomĆ©e I de Constantinople lors de l’  « invocation pour la paixĀ Ā» de dimanche au Vatican. Un stimulant de plus pour cheminer ensemble vers le « que tous soient un afin que le monde croieĀ Ā» de JĆ©sus, qui est plus que jamais ressenti aujourd’hui comme Son commandement. Le mouvement des Focolari rĆ©pond donc Ć  la requĆŖte insistante du pape FranƧois de « ne pas nous laisser seuls » ; et des cinq continents, en particulier lĆ  où se vit la plus grande souffrance,Ā  il s’unira Ć  la priĆØre au Vatican « pour que le Seigneur nous donne la paix sur cette Terre bĆ©nieĀ !Ā Ā»

Focolari: 60 ans ça se fête !

Histoire de gitans

<img cla<Tout a commencĆ© il y a vingt ans par l’initiative d’un des membres de la paroisse qui avait reƧu la visite d’un groupe de jeunes gitans lui demandant avec insistance d’aller voir une image de la Vierge dans leur faubourg qui, disaient-ils, pleurait. C’était le premier contact avec la communautĆ© gitane, et cela a entrainĆ© quelques paroissiens Ć  se rĆ©unir tous les jours pour prier sur cette place avec les enfants. MalgrĆ© plusieurs initiatives qui ont portĆ© leurs fruits, le groupe de priĆØre s’est dissous deux ans plus tardĀ ; il a fallu dix ans pour le reprendre. Ā C’est leĀ  Groupe de PriĆØre et Mission « Ceferino JimĆ©nez MallaĀ Ā» qui lui a redonnĆ© son Ć©lan, Ā il se rencontre tous les lundis pour prier dans la Grotte de Notre Dame de la VallĆ©e, au centre de la place du faubourg gitan. « Il faut dĆ©passer la peur, les prĆ©jugĆ©s, l’indiffĆ©rence, le refus nĆ© d’un rapport erronĆ© avec eux – raconte Marie ThĆ©rĆØse Sosa, Ā volontaire du mouvement des Focolari –Ā ; mais ensuite les barriĆØres sont tombĆ©es, nous avons dĆ©couvert que les gitans aiment Ć©couter la Parole de Dieu qu’ils ne peuvent souvent pas lire parce que la majoritĆ© est analphabĆØte. D’autres membres des Focolari se sont joints au groupe. « L’expĆ©rience veut crĆ©er un rapport par de simples gestes de ā€˜rĆ©ciprocité’ – continue Marie ThĆ©rĆØse – se connaĆ®tre par son nom, se regarder dans les yeux, s’écouter, se faire un avec l’autre. Ā Je pense par exemple Ć  la fĆŖte Ć  laquelle on peut participer pour la naissance d’un enfant, ou visiter les malades Ć  l’hĆ“pital. Nous avons mĆŖme portĆ© l’onction des malades Ć  l’un d’entre eux.Ā Ā» On cherche ensuite d’ouvrir des routes d’inculturation, en traduisant en leur langue des priĆØres comme le Notre PĆØre, le Je vous salue Marie, ou le Gloria. « Quand ils nous Ć©coutent prier les enfants disentĀ : ā€˜on dirait que vous ĆŖtes gitans’ » Un autre pas important a Ć©tĆ© de cĆ©lĆ©brer ensemble la JournĆ©e Internationale du Peuple Gitan, dont ils n’avaient pas entendu parler, pour donner visibilitĆ© Ć  la communautĆ©. Un parcours qui continue le 8 avril de chaque annĆ©e grĆ¢ce aussi aux mĆ©diasĀ : les gitans participent rĆ©guliĆØrement Ć  une transmission sur Radio Maria où ils peuvent faire connaĆ®tre leurs coutumes, et un journal a publiĆ© une page sur l’expĆ©rience de la Mission Gitane. La visibilitĆ© acquise a permis de dĆ©marrer un projet d’alphabĆ©tisation en ligne avec un Institut de formation des professeurs. 20140605-02Mais le pont se crĆ©e aussi du cĆ“tĆ© de la communautĆ© argentineĀ : dans une Ć©cole secondaire qui a des gitans comme voisins sans aucun rapport entre eux, un enseignant a ouvert le dĆ©bat sur les prĆ©jugĆ©s contre les minoritĆ©s ethniques, alors que certains Ć©tudiants en journalisme ont rĆ©alisĆ© un reportage « CrĆ©oles et gitans, le dĆ©but d’un dialogueĀ Ā» (dans ce contexte, ā€˜crĆ©oles’ veut dire argentins). En mars, avec l’ouverture de l’annĆ©e scolaire, ils ont commencĆ© Ć  travailler pour garder des placesĀ  dans les salles de classe pour des enfants gitans, souvent discriminĆ©s et le groupe a participĆ© Ć  la journĆ©e d’insertion Ć  l’école. Les initiatives sont nombreuses, depuis le cours de couture pour les filles au catĆ©chisme pour les enfants, mais impossible de les nommer toutes ici. « Notre dĆ©sir serait – conclut-elle – de crĆ©er au niveau national un rĆ©seau de communautĆ©s-pontsĀ Ā». Les 5 et 6 juin, Marie ThĆ©rĆØse est Ć  Rome Ā pour la Rencontre mondiale des promoteurs Ć©piscopaux et directeurs nationaux de la Pastorale pour les gitans, sur invitation du cardinal Vegliò, prĆ©sident du Conseil Pontifical pour les ItinĆ©rants et les Migrants.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Le Centre La Pira fĆŖte ses 35 ans

20140604-04La premiĆØre chose que Giorgio La Pira faisait le matin, c’était d’aller acheter le journal. Puis, une fois rentrĆ© dans son bureau, il ouvrait l’ Evangile et le posaitĀ  Ć  cĆ“tĆ© des nouvelles du jour. Pour ce maire de Florence, considĆ©rĆ© comme un saint homme, les deux textes n’étaient pas Ć©loignĆ©s, au contraireĀ ! Son travail consistait justement Ć  appliquer concrĆØtement l’ Evangile dans les rĆ©alitĆ©s humaines et sociales, en suscitant des actions Ć©clairĆ©es et innovantes, qui puissent rĆ©pondre aux questions des pĆ©riphĆ©ries existentielles de sa ville, et ensuite du monde entier. Aujourd’hui son œuvre est reprise par de nombreuses initiatives qui portent son nom.

L’une d’elles vient de souffler ses 35 bougies, c’est le Centre International d’ Etudiants Giorgio La Pira qui a fĆŖtĆ© cet anniversaire le 25 mai, en prĆ©sence de nombreux amis venus pour l’occasion Ć  l’Auditorium de Loppiano (Fi). La journaliste Maddalena Maltese leur a faitĀ  parcourir l’album de famille, une rĆ©trospective trĆØs Ć©loquente de toutes ces annĆ©es au service des jeunes les plus divers. Au cours des annĆ©es 70, Ć  Florence aussi, on notait un phĆ©nomĆØne nouveauĀ pour l’ItalieĀ : de nombreux Ć©tudiants arrivaient de l’étranger, en particulier d’Afrique, d’Asie et d’AmĆ©rique Latine. Mais l’Italie n’était pas prĆŖte, ni sur le plan administratif, ni au plan culturel et humain Ć  accueillir toutes ces personnes. Le Cardinal Benelli, archevĆŖque de la ville, se mobilisa en s’inspirant prĆ©cisĆ©ment des idĆ©es de Giorgio La Pira et demanda Ć  Chiara Lubich de l’aider. Quelques jours plus tard trois jeunes du mouvement des focolari se prĆ©sentĆØrent Ć  lui pour aller visiter au cœur de Florence des lieux susceptibles d’accueillir ces Ć©tudiants et où ils puissent se sentir chez eux. C’est de lĆ  que tout a commencĆ©.

Aujourd’hui le diocĆØse de Florence est confiĆ© Ć  Giuseppe Betori. Dans son intervention il a soulignĆ© la dimension prophĆ©tique de l’idĆ©e du Cardinal Benelli et de Chiara Lubich car elle a conduit le Centre La Pira Ć  ĆŖtre un lieu Ć  la pointe du dialogue avec la diversitĆ© des cultures et des situations, en particulier avec le monde qui souffre, ceux qu’on oublie souvent ou qu’on relĆØgue au dernier rang. Quant Ć  Joseph Levi, le Rabbin responsable de la communautĆ© juive de Florence, il a trouvĆ© dansĀ  cette culture du dialogue et de la rĆ©ciprocitĆ© une vraie richesse offerte Ć  la ville et Ć  la croissance de son tissu social dans un esprit de fraternitĆ©. En tĆ©moignent de nombreuses expĆ©riences, comme celle de Jean-Claude Assamoi de la CĆ“te d’IvoireĀ : « Le Centre m’a aidĆ© alors que je passais un moment difficile en m’hĆ©bergeant sous son toit, ainsi que d’autres Ć©tudiants. Je suis ensuite entrĆ© dans l’équipe comme formateur dans le domaine de l’éducation Ć  la mondialisation…De nombreux Ć©tudiants africains ont suivi mon parcours et se sont transfĆ©rĆ©s ailleurs en dĆ©veloppant des relations de travail entre leur pays d’origine et celui qui les a accueillis, fidĆØles Ć  l’esprit de dialogue et d’unitĆ© vĆ©cu Ć  Florence »   

Les pĆ©riphĆ©ries que La Pira affectionnait et qu’aujourd’hui le pape FranƧois nous invite Ć  connaĆ®tre, sont au cœur d’une prophĆ©tie qui devient chaque jour concrĆØte et actuelle, grĆ¢ce Ć  cetteĀ  fraternitĆ© en actes.

Focolari: 60 ans ça se fête !

On souffre dans la RƩpublique Centrafricaine

« En gĆ©nĆ©ral, la situation de la capitale Bangui s’amĆ©liore. Dans le reste du pays, il y a des rĆ©alitĆ©s trĆØs variĆ©es, nos communautĆ©s sont dans des zones relativement calmes, mais depuis dĆ©cembre dernier, il y a une zone de la ville où des petites reprĆ©sailles mais aussi des meurtres ont Ć©tĆ© perpĆ©trĆ©s. Il s’agit du quartier musulman et desĀ  alentours. Les gensĀ  ne peuvent pas retourner dans leurs propres maisons et ils continuent Ć  vivre dans les camps de rĆ©fugiĆ©s, autour de l’aĆ©roport, dans les Ć©glises et dans la mosquĆ©e centraleĀ Ā». Ā«La journĆ©e du 28 mai a commencĆ© normalement, avec les activitĆ©s d’un jour quelconque de la semaine. Au courant de l’aprĆØs-midi, il y a encore eu des Ć©chauffourĆ©es dans les quartiers « chaudsĀ Ā». A un certain moment, un groupe armĆ© a fait irruption prĆØs de l’église de Notre Dame de Fatima, a ouvert le feu sur les gens qui Ć©taient rĆ©fugiĆ©s lĆ  et a pris en otage une quarantaine de personnes. Il y a eu une quinzaine de morts et beaucoup de blessĆ©s. Sur les quarante otages, on a retrouvĆ© 39 cadavres… ». « Les gens n’en peuvent plus. Le jeudi 29, c’était la fĆŖte de l’Ascension de JĆ©sus. Il y avait des barricades dans les rues principales et les quartiers de toute la ville pour empĆŖcher les voitures de passer. Le jour aprĆØs, Ć  4 heures du matin, nous avons Ć©tĆ© rĆ©veillĆ©es par un bruit assourdissant…Des milliers de personnes qui ont dĆ©filĆ© pacifiquement au son de couvercles de casseroles et ce, jusqu’à 7 heures. Dans d’autres parties de la ville, on continue Ć  entendre des tirs, parfois d’une faƧon plus sporadique, parfois plus intense, peut-ĆŖtre pour contenir la manifestationĀ Ā». « Les manifestants demandent la dĆ©mission du gouvernement de transition, le dĆ©part des troupes Ć©trangĆØres. AprĆØs six mois, elles sont accusĆ©es par la population de ne pas avoir effectuĆ© un rĆ©el dĆ©sarmement des zones dites « chaudesĀ Ā» de la ville. Et on interprĆØte ce fait comme une volontĆ© de maintenir le dĆ©sordre politico-militaire de la part des pays qui font partie des troupes qui sont censĆ©es pacifier le Pays, alors que l’exploitation de nos ressources continue d’une maniĆØre illĆ©gale. Le gouvernement de transition n’a pas la force de s’imposer, ni les finances pour rĆ©organiser les forces armĆ©es nationales, qui pourraient plus efficacement dĆ©fendre les intĆ©rĆŖts de la populationĀ Ā». Le jour du massacre dans l’église de Fatima, nous avons cherchĆ© avec anxiĆ©tĆ©, Ć  avoir des nouvelles concernant les personnes de notre communautĆ©, surtout de ceux qui vivent proches de la zone touchĆ©e. Willy, un jeune que nous connaissons a Ć©tĆ© tuĆ© et d’autres ont Ć©tĆ© lĆ©gĆØrement blessĆ©s. Tous les autres sont saufs et rĆ©fugiĆ©s autre part. Nous tentons de nous soutenir mutuellement Ć  travers le tĆ©lĆ©phone et quelques jeunes sont passĆ©s chez nous pour trouver un peu de rĆ©confortĀ Ā». « C’est depuis le dĆ©but du conflit que nous essayons d’aider ceux qui nous sont proches, spĆ©cialementĀ  les familles, les enfants et ce,Ā  avec de l’aide concrĆØte qui nous arrive des Jeunes pour un Monde Uni, du Soutien Ć  distance des Familles Nouvelles et autres. Ici sur place, nous sommes Ć©galement engagĆ©s Ć  sensibiliser les jeunes Ć  la paix, Ć  travers les Jeunes pour un monde uni et toute la communauté ». « Nous sommes certains- conclut Monica- que Dieu a un plan d’amour aussi pour notre Pays et au milieu des graves difficultĆ©s que nous traversons, nous cherchons Ć  ĆŖtre les tĆ©moins de son amour pour tous ceux qui nous entourentĀ Ā». Ā  Ā  Ā  Ā 

Focolari: 60 ans ça se fête !

Salutations du Myanmar

Mariapolis-2014_02“Des salutations cordiales par les presque deux cents participants Ć  notre sixiĆØme Mariapolis au Myanmar! La majoritĆ© des participants a fait de longs voyages pour rejoindre le sĆ©minaire de Taunggyi dans les montagnes de l’Est du pays: douze heures de voyage depuis Yangon, environ vingt heures pour ceux du sud, certains ont marchĆ© depuis leur village pendant trois bonnes heures pour prendre le bus et ensuite continuer le voyage pendant dix autres heures.” Vivienne et Roberto nous Ć©crivent du Myanmar, en conclusion de quelques jours vĆ©cus ensemble dĆ©but mai pour la “Mariapolis”, rendez-vous typique des Focolari, durant lequel des personnes de tous Ć¢ges et milieux sociaux essayent d’expĆ©rimenter la fraternitĆ© qui naĆ®t de l’Évangile, aussi lorsque – comme dans le cas du Myanmar – il n’y a pas que des chrĆ©tiens. “Nous Ć©tions des catholiques, avec une reprĆ©sentation de chrĆ©tiens d’autres confessions et quelques bouddhistes.” “Le climat froid de Taunggyi – continue le tĆ©moignage – en contraste avec la chaleur de 40 degrĆ©s de Yangon, nous a dĆ©jĆ  fait sentir dans un petit ā€˜paradis’. Mais c’était surtout la tempĆ©rature de notre amour rĆ©ciproque – qui se mesurait avec un thermomĆØtre de nos “actes d’amour” personnels et ceux reƧus – qui a augmentĆ© chaque jour.” Pour aider dans la prĆ©paration et dans le dĆ©roulement, quelques focolarini sont venus de ThaĆÆlande qui, ces derniers jours, vit des moments difficiles en raison de la tension politique, ainsi que quelques sĆ©minaristes qui se trouvaient lĆ  en vacances. Mariapolis-2014_05“Je suis responsable d’une association de mamans dans mon village”, raconte Felicita Khin San Moe. “Avant de venir, il y avait un problĆØme, parce que quelques membres se disputaient entre elles. Durant ces trois jours de Mariapolis, j’ai changĆ© d’idĆ©e. J’ai dĆ©cidĆ© de demander pardon aux mamans Ć  mon retour, comme signe d’amour.” “MĆŖme si je suis de l’Église baptiste, je pense ĆŖtre ici grĆ¢ce Ć  Marie, Notre MĆØre”, dĆ©clare Eden Htoo, 19 ans. “Je ferai de mon mieux pour faire grandir la graine de l’amour rĆ©ciproque qui a Ć©tĆ© plantĆ©e dans mon cœur et pour la partager aussi avec les autres.”Michael confie qu’il s’est senti “encouragĆ© Ć  avoir plus de respect pour des personnes d’autres religions.” Et Paulina, 18 ans: “Cette phrase m’a plu: “Si tu veux ĆŖtre aimĆ©, tu dois aimer en premier”. Je n’ai jamais essayĆ© de demander pardon aprĆØs m’être disputĆ©e avec quelqu’un, je pensais que cela aurait Ć©tĆ© un coup Ć  mon ego. Au contraire, j’ai compris qu’il est important de demander pardon. Avant, je dĆ©testais ceux qui me haĆÆssaient, mais, maintenant, j’essayerai de faire ainsi: plus ils me dĆ©testeront, plus je les aimerai”. Mariapolis-2014_04Mgr Matthias U Shwe Ć©tait parmi les participants, lui qui avait connu le Mouvement des Focolari encore sĆ©minariste, grĆ¢ce aux premiers focolarini italiens arrivĆ©s au Myanmar en 1966: “Il nous a surpris en arrivant quelques heures avant la messe de clĆ“ture. Il nous a encouragĆ©s et poussĆ©s Ć  revenir l’annĆ©e prochaine. Nous sommes partis emplis de joie – concluent Vivienne et Roberto – et avec le dĆ©sir d’apporter dans notre entourage l’expĆ©rience d’unitĆ© vĆ©cue ces derniers jours.” Mariapolis-2014-per-Emmaus

“Dieu est toujours avec nous”

Le Seigneur est grand! Un jour, en me rendant au travail, je rencontre dans le train une dame que je connais de vue, parce qu’elle frĆ©quente la mĆŖme Ć©glise que moi. Nous nous saluons et commenƧons Ć  discuter. Elle me dit: “Je vois que vous ĆŖtes mariĆ©. Avez-vous des enfants?” “Je rĆ©ponds oui, que je suis pĆØre de deux magnifiques filles dont je suis fier. Lorsqu’à mon tour je lui demande si elle a des enfants, elle Ć©clate en sanglots devant tous les passagers, Ć  mon grand embarras. Je m’excuse, et elle me raconte sa situation: “Hier, aprĆØs avoir examinĆ© le rĆ©sultat de mes analyses, mon gynĆ©cologue m’a annoncĆ© que je ne pourrai pas devenir maman. Pour moi, qui suis mariĆ©e depuis neuf ans, c’est une grande douleur.” Je l’écoute avec beaucoup d’attention, ensuite je l’invite Ć  ne pas se rĆ©signer, mais Ć  continuer Ć  avoir foi en Dieu. Moi aussi, je m’unirai Ć  sa priĆØre. Trois semaines aprĆØs, je revois la mĆŖme dame Ć  la sortie de la messe: radieuse, elle m’attendait pour m’annoncer une bonne nouvelle: “Je suis enceinte de trois semaines. Le Seigneur est grand!” AprĆØs neuf mois est nĆ© Emanuele, un magnifique bĆ©bĆ©. W.U. – Rome Traductions J’avais besoin d’argent et j’avais rĆ©ussi Ć  trouver un travail: faire des traductions. Un jour, une amie m’a confiĆ© qu’elle traversait un moment difficile Ć©conomiquement. Je lui ai alors offert de partager avec moi le travail que je faisais. Le mĆŖme jour, est arrivĆ©e l’offre d’un travail qui me permettait de gagner le double de ce que j’avais partagĆ© avec mon amie. E.M. – AƧores Le camarade de classe Un jour, un de mes camarades de classe a commencĆ© Ć  jeter en l’air livres et cahiers, pestant contre Dieu: “Pourquoi n’es-tu pas lĆ  quand j’en ai besoin? Que fais-tu lĆ -haut?” Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela, jusqu’à ce que j’apprenne que sa mĆØre devait ĆŖtre opĆ©rĆ©e du cancer. Je me suis rapprochĆ©e de lui, partageant avec lui cette grande douleur et, Ć  la fin, ensemble, nous avons demandĆ© Ć  JĆ©sus que l’intervention se passe bien. Les autres Ć©lĆØves ont aussi priĆ©. La classe semblait transformĆ©e: cet Ć©pisode nous avait rendus plus unis. L’intervention a rĆ©ussi et nous avons tous remerciĆ© Dieu. J.S. – Allemagne

Focolari: 60 ans ça se fête !

A Sophia, dialogue entre chrƩtiens et bouddhistes

20140531-01« En cette fin d’annĆ©e universitaire, il est particuliĆØrement significatif que l’Institut Sophia (IUS) accueille, dans le cadre des ā€œChaires de Sophiaā€, M. Donald Mitchell, professeur Ć©mĆ©rite de philosophie asiatique et comparĆ©e de la Purdue University (Indiana – USA)Ā Ā», c’est ainsi que Paolo Frizzi, le premier chercheur Ć  conclure le cycle de Doctorat auprĆØs de l’Institut Sophia par une Ć©tude sur le dialogue interreligieux, a introduit la soirĆ©e. « C’est une annĆ©e spĆ©ciale – a-t-il poursuivi – en raison des perspectives qui se sont ouvertes dans ce secteur d’études. Depuis quelques mois nous avons mis en place un cours Ć  plusieurs voix sur la ThĆ©ologie des religions et le dialogue interreligieux, en offrant une proposition de recherche interdisciplinaire originale. Et il y a Ć  peine deux mois, l’Institut Universitaire Sophia (IUS) a accueilli deux dĆ©lĆ©gations bouddhistes venues de la ThaĆÆlande et du Japon. Nous voici donc engagĆ©s Ć  poursuivre l’exploration d’un horizon de grande actualité »  20140531-03Le 16 mai, plus de 150 personnes intĆ©ressĆ©es et engagĆ©es Ć©taient rĆ©unies pour connaĆ®tre la vie passionnante et les chantiers de grande envergure ouverts par le professeur MitchellĀ : c’est d’abord sa dĆ©couverte de la mĆ©ditation zen, puis son rapprochement avec l’Eglise catholique et enfin sa rencontre avec la spiritualitĆ© des focolari et Chiara Lubich Ć  Loppiano, où se trouve prĆ©cisĆ©ment l’Institut Universitaire Sophia (IUS). C’est au cours des annĆ©es 70 qu’il devient spĆ©cialiste du bouddhisme, du christianisme et du dialogue entre bouddhistes et chrĆ©tiens, une pĆ©riode dĆ©cisive où ce typeĀ  d’échanges est progressivement apparu comme une mĆ©thode privilĆ©giĆ©e pour la rencontre entre les religions. A partir de ce momentĀ  il a mis son expĆ©rience et ses compĆ©tences au service de nombreuses instances qui œuvrent dans ce domaine. Au fil des ans, son activitĆ© l’a conduit Ć  des qualifications de trĆØs haut niveau. C’est aujourd’hui l’un des experts les plus prisĆ©s dans son domaine et l’on fait appel Ć  lui pour diriger d’importants colloques internationaux entre ChrĆ©tiens et bouddhistes, ce qui permet de nouer de prĆ©cieux liens avec des personnalitĆ©s reconnues au sein des divers courants du bouddhisme. Parmi ceux-ci Gishin Tokiwa, professeur de bouddhisme Zen au Japon et prĆ©sident de la F.A.S. Society, fondĆ©e par Shin’ichi Hisamatsu, dont la vie et la pensĆ©e prĆ©sentent de profondes affinitĆ©s avec la parcours et la spiritualitĆ© de Chiara Lubich et des focolari. Ā De frappantes ressemblances ont aussi caractĆ©risĆ© les rencontres et les Ć©changes avec Keiji Nishitani, l’un des plus cĆ©lĆØbres philosophes japonais du XXĆØme siĆØcle, ainsi qu’avec beaucoup d’autres personnalitĆ©s, dont le Dalai Lama. 20140531-02 Les travaux scientifiques du professeur Mitchell font preuve d’un sage Ć©quilibre entre les dĆ©fis d’ordre thĆ©ologique et l’expĆ©rience de terrain, ce qui leur confĆØre une originalitĆ© propreĀ : de fait, ce qui manque trĆØs souvent dans la production Ć©criteĀ  et les discussions concernant les relations interreligieuses, c’est prĆ©cisĆ©ment cet Ć©quilibre qui est essentiel pour comprendre ce que signifie rencontrer rĆ©ellement l’autre. En ce sens l’exposĆ© du professeur Mitchell a dĆ©montrĆ© avec pertinence comment le dialogue interreligieux auquel Ā fait souvent rĆ©fĆ©rence l’actualitĆ© de graves situations conflictuelles, est porteur de grandes potentialitĆ©s de paix, de progrĆØs social et spirituel, Ć  condition – comme l’a affirmĆ© il y a quelque temps dĆ©jĆ  le cardinal Jean-Louis Tauran, prĆ©sident du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux – que celui-ci devienne l’affaire de tous et non d’une Ć©liteĀ Ā»

Ā 

ā€œMon espĆ©rance – a conclu le professeur – c’est qu’aujourd’hui, au sein de toutes les religions, les mouvements de simples fidĆØles, qui ont en commun beaucoup de valeurs, puissent travailler ensemble Ć  l’unitĆ© de la famille humaine, en prenant particuliĆØrement soin des enfants et de la nature. Chiara Lubich l’a Ć©critĀ : « Soyez une familleĀ Ā», je pense que nous devons prendre au sĆ©rieux cet appel prophĆ©tique »  Source: Institut Universitaire Sophia

Focolari: 60 ans ça se fête !

Tacloban, hommage aux hƩros inconnus du typhon Haiyan

Waray NgaRun PosterWARAY ngaRUN, c’est Ć  dire Ā« sans nom Ā» : un jeu de mots qui passe du dialecte philippin waray-waray au mot anglais Ā« run Ā» qui veut dire Ā« course Ā». Un marathon en souvenir des victimes sans nom, des hĆ©ros inconnus qui sont venus et continuent Ć  venir offrir leur aide. C’est le sens de la course solidaire qui aura lieu le 28 juin Ć  Tacloban, Ć  l’occasion de la fĆŖte de cette ville, une des plus touchĆ©es par le terrible typhon qui s’est abattu sur les philippines en novembre 2013. WARAY ngaRUN se propose de faire connaĆ®tre les besoins actuels des personnes des rĆ©gions sinistrĆ©es, mais aussi de les encourager Ć  repartir et Ć  aller de l’avant. Un objectif important : associer les jeunes et les inviter Ć  ĆŖtre en premiĆØre ligne pour reconstruire la vie du pays. La journĆ©e commencera avec le marathon dĆØs 6h du matin et proposera, au fil des heures, une foire et des expositions. Elle se terminera avec une nuit blanche pour la solidaritĆ©. Ce sera l’occasion de partager des expĆ©riences et des initiatives, individuelles ou collectives, qui, d’une maniĆØre ou d’une autre, ont Ć©tĆ© vĆ©ritablement hĆ©roĆÆques pendant et aprĆØs le typhon. On prĆ©voit la participation active de nombreux groupes: des artistes waray de la rĆ©gion, des orchestres, des personnes dĆ©sireuses de partager leurs talents, des Ć©tudiants et des enseignants appartenant Ć  des associations privĆ©es ou publiques… Les bĆ©nĆ©fices de cette journĆ©e iront Ć  ā€œStart Again Projectā€, une action promue par les Jeunes pour un Monde Uni, en faveur des communautĆ©s touchĆ©es par le typhon dans la rĆ©gion des Ǝles Visayas. Un plan d’action en 7 points :

  • Reconstruction des toitures des Ć©coles
  • Collecte de matĆ©riel scolaire
  • Un mĆ©morial appelĆ© ā€œYolandeā€
  • L’installation de systĆØmes d’adduction d’eau potable
  • Des programmes d’études supĆ©rieures
  • Une soupe populaire
  • Une mission mĆ©dicale

L’idĆ©e a pris forme aprĆØs l’expĆ©rience faite avec les membres du groupe international Gen Rosso, lors du workshop (ateliers musicaux) rĆ©alisĆ© avec eux et du spectacle donnĆ© Ć  Tacloban, dans le cadre de leur ā€œPhilippines Solidarity Tour 2014ā€. Une initiative dĆ©jĆ  suivie d’effets : Ā« Lorsque le projet Ā« Start Again Ā» est venu en aide Ć  Leyte, en incluant notre communautĆ© dans Tacloban, nous avons senti fortement la nĆ©cessitĆ© de rĆ©pondre Ć  ce geste en organisant une activitĆ© qui puisse aider financiĆØrement leurs divers projets. Avec ce WARAY ngaRUN, nous sentons que nous ne sommes plus seulement des bĆ©nĆ©ficiaires, mais aussi des partenaires actifs Ā».

Focolari: 60 ans ça se fête !

Igino Giordani : Avec le Pape en Terre Sainte

Pour la conclusion du voyage du Pape FranƧois en Terre Sainte, nous rapportons un Ć©crit d’Igino Giordani, qui dĆ©voile la grande trĆ©pidation et attente pour ces journĆ©es rĆ©ellement historiques d’il y a 50 ans. Notre auteur insĆØre le pĆØlerinage de Paul VI dans le cadre plus ample de l’évĆ©nement conciliaire qui justement en ces jours-lĆ , concluait la seconde session de ses travaux. La ressemblance entre ce que vit l’Eglise aujourd’hui et l’actualitĆ© de la vision et des points de rĆ©flexion d’alors est extraordinaire : 20140529-01Ā« Jean XXIII a introduit un esprit de jeunesse dans la cohabitation ecclĆ©siale et Paul VI rĆ©sume d’une maniĆØre jeune, tous les apports plus spirituels innovateurs, amenant avec puissance le Concile vers des conclusions vitales, pour les catholiques et non catholiques, pour les personnes de toutes origines, pour les baptisĆ©s, les juifs, les non-croyants de chaque pays ou caste. Son initiative gĆ©niale de se rendre en Terre Sainte est bien reprĆ©sentative de l’esprit avec lequel il attend de lancer un pont sur le monde. En Palestine, Ć  Bethleem, Ć  Nazareth, Ć  JĆ©rusalem, le Pape retourne aux origines : lĆ  où JĆ©sus prĆŖcha la vĆ©ritĆ© simple, entiĆØre, le grand commandement nouveau, institua les sacrements et donna sa vie pour nous redonner Ć  nous, la vie. LĆ , dans cette origine des religions, il n’existe pas de contrastes entre les chrĆ©tiens : ceux-ci sont arrivĆ©s par aprĆØs. Au CĆ©nacle, autour de Pierre et de Marie, les fidĆØles formaient un seul cœur et une seule Ć¢me : ceux-ci Ć©coutaient le testament prononcĆ© par JĆ©sus, afin que Ā« tous soient un Ā». Et dans un certain sens, il n’y a pas de contrastes entre chrĆ©tiens, juifs et musulmans pour qui ces lieux restent sacrĆ©s. Paul VI va prier dans les Ć©glises et prĆØs des monuments dont les hommes ont fait des centres de discorde, en allant chercher des nouvelles de conflits armĆ©s et de haines fratricides Ć  partir de souvenirs de paix et de pardon. Au contraire, le Saint PĆØre va demander des inspirations pour susciter des forces de renouveau et d’union, du CĆ©nacle, où JĆ©sus proclama la loi de l’unitĆ© et où l’Esprit Saint anima la premiĆØre Eglise, et avec l’union, fruit du renouveau des esprits, la paix, Ć©voquĆ©e Ć  nouveau aux yeux du monde par l’Encyclique Pacem in terris de Jean XXIII. Ā« Nous verrons ce sol bĆ©ni, duquel Pierre est parti et où plus aucun successeur ne retourna- Ć©crit Paul VI – : avec humilitĆ© et briĆØvement, nous y retournerons en signe de priĆØre, de pĆ©nitence et de renouveau spirituel pour offrir au Christ, son Eglise, pour appeler Ć  elle unique et sainte, les frĆØres sĆ©parĆ©s, pour implorer la misĆ©ricorde divine en faveur de la paix entre les hommes, laquelle apparaĆ®t encore ces jours-ci, faible et tremblante pour supplier le Seigneur JĆ©sus pour le salut de toute l’humanitĆ© Ā». Et donc, les objectifs du pĆØlerinage sont les objectifs du Concile, qui par la personne du Pape se dĆ©place en Palestine : renouveau, unitĆ©, paix…. Son pĆØlerinage de priĆØre et de pĆ©nitence, le tout pour de seuls motifs religieux, dĆ©montre la volontĆ© de l’Eglise des pauvres Ć  se remettre sur le fondement des vertus Ć©vangĆ©liques, conditionnĆ©es par l’humilitĆ©, cette humilitĆ© qui, dans la maison de Nazareth, trouva la plus pure expression et l’exaltation la plus Ć©mue du Ā« Magnificat de l’Ancilla Domini Ā». C’est Ć  partir de cette base que fleurit la charitĆ© : le Christ, qui donne de l’amour et veut de l’amour : Ā« M’aimes-tu plus que ceux-ci ?… Ā». Cet amour plus grand de Pierre, explique l’acte d’humilitĆ© par lequel Paul VI a demandĆ© pardon aux frĆØres sĆ©parĆ©s si fautes il y a eu de la part catholique, dans le discours des observateurs du Concile. Revenir aux origines (…) c’est reprendre force : renaĆ®tre Ā».

Focolari: 60 ans ça se fête !

VIe Prix Hemmerle pour Ruth Pfau

20140527-02 Ruth Pfau, un mĆ©decin qui a assurĆ© un service engagĆ© au Pakistan, avec un travail pour la paix qui allait plus loin que les soins de santĆ©. Une chrĆ©tienne qui – selon l’évĆŖque Ć©vangĆ©lique Christian Krause – “a surmontĆ© les fossĆ©s entre hommes et femmes dans une sociĆ©tĆ© dominĆ©e par les hommes, entre riches et pauvres, entre tradition et modernitĆ©, entre cultures Ć©trangĆØres”. Une sœur qui a fait expĆ©rimenter l’Amour du Christ Ć  des personnes aux convictions diffĆ©rentes, comme l’a soulignĆ© Mgr Joseph Coutts, prĆ©sident de la ConfĆ©rence Ć©piscopale pakistanaise, en la remerciant au nom de l’Église pakistanaise. Avec l’aide de l’Association allemande de lutte contre la lĆØpre et la tuberculose (DAHW), Ruth Pfau a construit un hĆ“pital dans la mĆ©tropole pakistanaise de Karachi. En raison de son programme de contrĆ“le de la lĆØpre et de la tuberculose, elle a Ć©tĆ© nommĆ©e conseillĆØre nationale par le gouvernement du Pakistan. Depuis plus de 20 ans, elle collabore avec la mission de “Christoffel” pour aider les non-voyants, gagnant une grande estime dans une sociĆ©tĆ© presque entiĆØrement musulmane. Une considĆ©ration pour cette femme nĆ©e en 1929, aussi de la part de l’évĆŖque d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff, et par la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, qui la considĆØre comme un “tĆ©moin de l’amour de Dieu et artisane d’une sociĆ©tĆ© plus juste et fraternelle”. Qu’est-ce qui la rapproche du thĆ©ologien Klaus Hemmerle, Ć©vĆŖque d’Aix-la-Chapelle, son concitoyen disparu en 1994, dont le prix dĆ©cernĆ© tous les deux ans par le Mouvement des Focolari rappelle la figure et le patrimoine spirituel? C’est le journaliste de tĆ©lĆ©vision et professeur de thĆ©ologie Michael Albus qui le souligne, lors de l’éloge dans la cathĆ©drale d’Aix-la-Chapelle, où s’est tenue la cĆ©rĆ©monie de la remise du prix, le 8 mai dernier. 20140527-01“Avoir le courage d’oser sauter, ā€˜j’ai dĆ©cidĆ© d’aider immĆ©diatement où cela est nĆ©cessaire. Sans justifications thĆ©oriques, politiques ou mĆŖme thĆ©ologiques. Et sans demander – comme on le fait dans le monde capitaliste – quelle sera ma rĆ©compense?’, c’est un trait commun aux deux, comme l’est le dĆ©sir de construire ‘une Ć©glise qui sauve Dieu dans le monde de la mort par hypothermie’ – comme le rappelait saint Martin”. Ruth prend la parole: “Nous pouvons nous aider rĆ©ciproquement Ć  ĆŖtre des hommes et Ć  rester pleins d’humanitĆ©”, affirme-t-elle. Un signe de cette humanitĆ© pour elle signifie “perdre du temps” – c’est ce que l’Asie lui a enseignĆ©. Dans les hĆ“pitaux et dans les maisons de retraite en Allemagne, on le trouve rarement. Pour elle, c’est un signe de perte d’humanitĆ©. Je suis heureuse que le prix fasse honneur Ć  cette “perte de temps”, mĆŖme si, dans la motivation, est mise en Ć©vidence sa capacitĆ© de “construire des ponts, instrument d’unitĆ© Ć  travers sa donation radicale aux pauvres, Ć  commencer par sa foi vĆ©cue avec force et conviction dans un environnement plein de conflits”.

Juin 2014

JĆ©sus pensait aussi Ć  nous tous qui devrions vivre les difficultĆ©s de chaque jour. Lui, l’Amour incarnĆ©, aura pensé : ‘j’aimerais rester toujours parmi les hommes, je voudrais partager leurs prĆ©occupations, les conseiller, marcher avec eux sur les routes, entrer dans leurs maisons, les combler de joie par ma prĆ©sence’. VoilĆ  pourquoi il a voulu rester avec nous, nous faire sentir qu’il Ć©tait proche de nous, et nous donner sa force et son amour. L’Évangile de Luc raconte qu’aprĆØs l’avoir vu monter au Ciel, les disciples « retournĆØrent Ć  JĆ©rusalem, pleins de joieĀ Ā» (cf. Luc 24,52). Comment Ć©tait-ce possibleĀ ? Ils avaient expĆ©rimentĆ© la vĆ©ritĆ© de ses paroles. Nous aussi, nous serons remplis de joie, si nous croyons vraiment Ć  la promesse de JĆ©susĀ : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps.Ā Ā» Ces paroles, les derniĆØres de JĆ©sus, marquent Ć  la fois la fin de sa vie terrestre et le dĆ©but de celle de l’Église. Il y reste prĆ©sent de bien des maniĆØresĀ : dans l’Eucharistie, dans sa Parole, dans ses ministres, dans les pauvres, les petits, les laissĆ©s pour compte…, dans chacun de nos prochains. Nous aimons souligner une prĆ©sence particuliĆØre de JĆ©sus, indiquĆ©e dans l’Évangile de MatthieuĀ : « LĆ  où deux ou trois se trouvent rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’euxĀ Ā» (cf. Mt 18,20). JĆ©sus dĆ©sire, par ce mode de prĆ©sence, s’établir partout. Si nous vivons ce qu’il nous demande, spĆ©cialement son commandement nouveau, nous pouvons donc faire l’expĆ©rience de sa prĆ©sence mĆŖme en dehors des Ć©glises, au milieu des personnes, partout où elles vivent, au cœur du monde, n’importe où. Ce qui nous est demandĆ©, c’est l’amour rĆ©ciproque, un amour de service, de comprĆ©hension, qui nous fait participer aux douleurs, aux angoisses et aux joies de nos frĆØresĀ ; cet amour, caractĆ©ristique du christianisme, qui couvre tout, qui pardonne tout. Vivons de cette maniĆØre, afin que chacun ait, dĆ©jĆ  sur cette terre, la possibilitĆ© de rencontrer Dieu.

Chiara Lubich

* Parole de Vie publiƩe en 2002.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Trente et la vague de paix

L’histoire de Trente– ville natale de Chiara Lubich– n’oublie pas ce bombardement dĆ©vastateur du 13 mai 1944, qui rasa au sol des vies, des maisons, des idĆ©aux. Le mĆŖme jour, 70 annĆ©es aprĆØs, la ville a vu un Ā« bombardement d’actes d’amour Ā». Quelques enfants qui Ć©taient prĆ©sents le racontent. C’est toujours le mois de mai. La place du DĆ“me Ć  Trente, cet Ć©norme salon rafraĆ®chi, accueille cette annĆ©e encore plus de 2500 enfants, provenant de 23 Ć©coles de la ville. Avec eux, des Ć©tudiants des degrĆ©s infĆ©rieurs et supĆ©rieurs du secondaire, des enseignants, des parents, des grands-parents, des reprĆ©sentants des institutions, le maire et diffĆ©rents assesseurs. Il s’agit d’un rendez-vous qui a commencĆ© Ć  faire partie de l’histoire des 11 derniĆØres annĆ©es de la ville. Toutes les Ć©coles y convergent afin de se raconter de mille faƧons diffĆ©rentes comment on a essayĆ© de vivre les phrases du “dĆ©” pendant l’annĆ©e et comment on a rĆ©ussi Ć  ĆŖtre de Ā« acteurs de paix Ā». Le programme s’est dĆ©veloppĆ© autour du thĆØme du conflit : comment l’habiter, comment l’affronter, comment le rĆ©soudre. Le moment du Time out fut particuliĆØrement touchant, une minute de silence et de priĆØre pour se souvenir des pays bouleversĆ©s par les conflits, avec une pensĆ©e particuliĆØre pour les 300 Ć©tudiantes environ, enlevĆ©es au Nigeria. Une longue minute qui, avec la touche des cloches du DĆ“me Ć  midi, a recueilli la place pourtant trĆØs vivante. FĆŖte lors d’une splendide journĆ©e de soleil. Le rĆ©sultat est que la ville a Ć©tĆ© inondĆ©e d’une vague de paix, avec des milliers de messages et de rĆ©cits d’ Ā« actes d’amour Ā», Ć©crits et distribuĆ©s aux passants, commerƧants, touristes. Avec des centaines de dessins qui coloriaient la principale artĆØre du centre historique. Protagonistes furent donc aussi lors de cette Ć©dition, les enfants, enthousiastes et convaincus que Ā« la paix commence par moi Ā». Un titre en premiĆØre page du journal Ā« L’Adige Ā» disait ainsi : Ā« La place envahie de porteurs de paix Ā». Et le quotidien de Trente : Ā« Quelle belle injection d’espĆ©rance que de voir des milliers d’enfants habillĆ©s avec une casquette et des t-shirts de toutes les couleurs, devenir presqu’un arc-en-ciel vivant et crier Ć  l’unisson Ā« paix Ā». La Rai, ainsi que d’autres tĆ©lĆ©visions et radios rĆ©gionales ont voulu raconter cette espĆ©rance. La fĆŖte Ā« Trente, ville de la paix Ā» conclut le parcours annuel de l’éducation aux valeurs, actualisĆ© dans les Ć©coles de la ville et partagĆ© par une centaine d’enseignants, de diffĆ©rents types d’écoles, dans les rencontres mensuelles de la Ā« Table TuttopaceĀ». L’initiative a commencĆ© il y a 11 ans, avec une classe d’enfants de troisiĆØme primaire (CE2), leur enseignante et le dĆ© de la paix jouĆ© chaque matin pour vivre une de ses 6 faces. Avec ce journal Tuttopace, Ć  travers lequel vĆ©hiculer et raconter Ć  d’autres enfants leurs faits vĆ©cus pour la paix, dessins, poĆ©sies, chansons, et aujourd’hui, insĆ©rĆ© dans le journal de la Commune, arrive dans les maisons de toutes les familles de Trente. Et en plus, le fait de rĆ©aliser ensemble avec le maire de l’époque Alberto Pacher, ce Ā« Parterre de la Paix Ā» avec le dĆ© au centre, afin que les passants puissent Ā« observer et apprendre Ā». Le projet Ā« Trente, une ville pour Ć©duquer Ā» a Ć©galement vu le jour aujourd’hui. Il intĆ©resse les 7 instituts de la ville avec les Ć©coles de la petite enfance, les Ć©coles primaires, secondaires, Ć©coles paritaires, instituts supĆ©rieurs, Ć©coles de la Province auxquelles se relient celles d’autres villes. Les familles suivent elles-mĆŖmes un propre parcours formatif, ensemble avec des enfants et des enseignants. Et avec elles, le territoire, l’administration communale et provinciale ainsi que d’autres institutions et associations. http://vimeo.com/69260155

Focolari: 60 ans ça se fête !

FranƧois en Terre Sainte : hommes et femmes de rƩsurrection

20140526-02Ā« Ut unum sint Ā», que tous soient une seule chose : c’est le slogan de FranƧois en Terre Sainte, pour rĆ©pĆ©ter l’engagement Ć  Ā« cheminer ensemble vers l’unitĆ© Ā» des chrĆ©tiens, tout en cherchant aussi Ā« un dialogue authentique avec le JudaĆÆsme, l’Islam, et les autres religions traditionnelles Ā» [De la dĆ©claration commune signĆ©e par le Pape FranƧois et le Patriarche BartholomĆ©e]. Si en effet, le nœud du voyage Ć©tait la rencontre au Saint SĆ©pulcre avec le patriarche grec orthodoxe de Constantinople BartholomĆ©eĀ et les responsables des Ć©glises de JĆ©rusalem, afin de renouveler l’unitĆ© exprimĆ©e par le Pape Paul VI et le patriarche AthĆ©nagoras, il y a de cela 50 ans Ć  JĆ©rusalem, la prĆ©sence du Pape en Terra Sainte a eu sans aucun doute un revers important dans le dialogue entre les religions et un nouvel Ć©lan dans le cheminement vers la paix. Les attentes du rabin David Rosen, directeur international des Affaires interreligieuses de l’AmĆ©ricain Jewish Committee en tĆ©moignent. InterviewĆ© par Paolo Loriga, porte-parole de CittĆ  Nuova, dans sa maison de JĆ©rusalem, dĆ©clare que Ā« la majoritĆ© des juifs et des rabins Ć©valuent cette visite d’une maniĆØre trĆØs positive Ā», et que la prĆ©sence de FranƧois Ā« peut produire un impact profondĆ©ment positif dans la conscience juive et dans la conception des chrĆ©tiens Ā». Rosen est un des 400 signataires –parmi les rabins et les personnalitĆ©s juives – d’un message de bienvenue au Pape, un geste qui n’est pas seulement un geste de courtoisie mais bien un Ā« signe de la Ā« redĆ©couverte de la FraternitĆ© entre juifs et catholiques. Je suis certain – ajoute-t-il – que la visite sera un Ć©vĆØnement merveilleux, une occasion de fĆŖte et de joie Ā». 1401034809Le cri de joie en tĆ©moigne, Ć  la fin de l’invitation du Pape FranƧois Ć  Peres et Abbas : Ā« J’invite le prĆ©sident palestinien Mahmoud Abbas et le prĆ©sident israĆ©lien Simon Peres Ć  Ć©lever ensemble une priĆØre intense, demandant Ć  Dieu, le don de la paix Ā». Le Pape parle Ć  partir de BethlĆ©em, le 25 mai, aprĆØs avoir cĆ©lĆ©brĆ© la messe sur la Place de la Mangeoire ; Ā« J’offre ma maison au Vatican pour accueillir cette rencontre de priĆØre Ā». Ā« Une surprise pour nous tous Ā», dĆ©clare Mgr William Shomali, vicaire pour la Palestine du patriarche catholique latin, grand tisserand de relations, vues les tentatives d’arriver Ć  une priĆØre commune durant la visite mais qui n’avaient pas abouti. Tana Imseeh vient de Ramallah et travaille au ministĆØre de Welfare : Ā« Nous avons entendu un communiquĆ© historique, qui, j’en suis certaine, portera des fruits de paix Ā», dĆ©clare le porte-parole. 20140526-01Le Pape Ć©tait arrivĆ© Ć  BethlĆ©emĀ de la Jordanie , où il a Ć©tĆ© chaleureusement accueilli par le Roi Abdallah II. LĆ , le Pape s’est rendu dans le lieu du baptĆŖme de JĆ©sus, rencontrant 600 personnes, parmi lesquelles des rĆ©fugiĆ©s syriens, jeunes blessĆ©s et handicapĆ©s. Une fois arrivĆ© en Palestine, dĆ©fiant le protocole, il a adressĆ© aux autoritĆ©s palestiniennes le souhait que Ā« les Ć©pĆ©es puissent se transformer en charrues et que cette terre puisse refleurir dans la prospĆ©ritĆ© et la concorde Ā». Avec force, il a soutenu qu’ Ā« il est temps de mettre un terme Ć  cette situation de conflit toujours plus inacceptable Ā», indiquant que Ā« le moment est arrivĆ© pour tous d’avoir le courage de la paix Ā». Sur le parcours vers la Place de la Mangeoire, on passe prĆØs du mur qui divise BethlĆ©em d’IsraĆ«l. Le Pape demande d’approcher la jeep pour s’approcher du mur : il s’y est arrĆŖtĆ© devant, se recueillant en priĆØre pour quelques minutes. Puis il s’est avancĆ© jusqu’à y appuyer la tĆŖte, Ć  partager physiquement la souffrance d’un peuple. Cet arrĆŖt n’était pas prĆ©vu au programme, mais le Pape FranƧois confie : Ā« Il est difficile de construire la paix mais vivre sans la paix c’est un tourment Ā». Site du Vatican : http://w2.vatican.va/content/francesco/it/travels/2014/outside/documents/papa-francesco-terra-santa-2014.html Site officiel de la visite en Terre Sainte : http://popefrancisholyland2014.Ipj.org/ Site officiel de la visite en Jordanie : http://popevisit.jo/

Focolari: 60 ans ça se fête !

Jordanie: première étape du pèlerinage du pape François

Ā« Le dialogue peut conduire Ć  une action bĆ©nĆ©fique conjointe. C’est la conviction du Roi Abdallah II de Jordanie. Des propos simples mais incisifs, qui reflĆØtent la grande envergure humaine et spirituelle du souverain et de toute la famille HachĆ©mite. Ce roi croit vraiment au dialogue et ne mĆ©nage pas ses efforts pour le mettre en œuvre dans cette partie du globe qui depuis dĆ©sormais des dizaines d’annĆ©es doit relever de nombreux dĆ©fis et où rien n’est gagnĆ© pour ceux qui maintiennent haut le drapeau de la coexistence pacifique et de la tolĆ©rance. 20140524PopeVisiteJordan3L’accueil du pape FranƧois est encore une preuve concrĆØte que le Roi Abdallah II veut crĆ©er des liens ou les renforcer, qu’il est dĆ©terminĆ© Ć  travailler avec tous pour la concorde et la paix. Et il est impressionnant de voir Ć  quel point ce petit Etat, dont les ressortissants sont en grande majoritĆ© musulmans, met tout en œuvre pour que le plus haut dignitaire catholique puisse se sentir chez lui. Dans les rues d’Amman on peut voir depuis plusieurs jours des posters gĆ©ants affichant les visages souriants de FranƧois et Abdallah II en train de se serrer la main. Juste Ć  cĆ“tĆ© on peut lire Ā« maan Ā», ce qui veut dire Ā« ensemble Ā». Le Nonce Apostolique, Mgr Giorgio Lingua, enthousiaste, nous confirmait que l’on sent la famille royale pleine de ferveur et d’attention Ć  l’approche de cet Ć©vĆ©nement. AssurĆ©ment rien d’artificiel dans cette rĆ©ception, mĆŖme s’il est Ć©vident que le pays y gagnera en visibilitĆ© et aussi sur le plan Ć©conomique, il suffit de penser Ć  la promotion du tourisme. Mais c’est le fruit d’une action conduite intelligemment et sans arriĆØre-pensĆ©e. Le Pape FranƧois ne pouvait que commencer son pĆØlerinage en Terre Sainte par cette Ć©tape ! DĆ©jĆ , en 1964, Paul VI avait Ć©tĆ© accueilli par le jeune Roi Hussein, quant au Roi Abdallah II il a reƧu Jean-Paul II en 2000 et Benoit XVI en 2009. Dans cette rĆ©gion du monde où l’instabilitĆ© s’est installĆ©e, la vie est loin d’être facile. Le conflit qui sĆ©vit dans la Syrie voisine secoue les pays limitrophes Ć  bien des Ć©gards. Il suffit de penser aux rĆ©fugiĆ©s syriens sont plus d’un million en Jordanie ou aux milliers d’irakiens qui y ont trouvĆ© refuge et sĆ©curitĆ©. L’accueil de toutes ces populations par un pays qui fait partie de ceux qui souffrent le plus du manque d’eau suffit Ć  dĆ©montrer la gĆ©nĆ©rositĆ© de ses habitants. Sans parler de la difficultĆ© pour les jordaniens Ć  trouver du travail…un problĆØme qui s’aggrave maintenant que population, selon les estimations, a augmentĆ© d’au moins 30% en deux ans.

http://popevisit.jo/

http://popevisit.jo/

Depuis plusieurs mois l’église locale prĆ©pare dans les moindres dĆ©tails le programme de ce samedi 24 mai : aprĆØs son arrivĆ©e Ć  l’aĆ©roport, le Pape cĆ©lĆØbrera la messe au Stade de Amman puis se rendra en pĆØlerinage sur les rives du Jourdain, Ć  l’endroit où JĆ©sus a Ć©tĆ© baptisĆ©. C’est lĆ  qu’il rencontrera quelques dizaines de personnes handicapĆ©es, des travailleurs bĆ©nĆ©voles, des rĆ©fugiĆ©s. Dimanche matin il quittera la Jordanie et poursuivra son pĆØlerinage Ć  JĆ©rusalem. A l’aĆ©roport nous avons vu une femme trĆØs Ć¢gĆ©e qui arrivait de Bagdad, ainsi que de nombreux autres chrĆ©tiens en train d’accourir des pays voisins. Cette femme nous a fait grande impression : elle avait de la difficultĆ© Ć  marcher, une santĆ© affaiblie… des conditions physiques suffisantes pour se dispenser de faire un voyage aussi engageant. Mais une trĆØs grande foi Ć©manait de sa personne, comme si elle sentait l’importance d’apporter sa propre vie, son propre peuple, l’avenir de cette rĆ©gion aux pieds du vicaire du Christ, le seul capable de susciter une nouvelle espĆ©rance en un avenir meilleur fondĆ© sur la coexistence pacifique entre tous Ā» Source: Mouvement des Focolari en Jordanie

Focolari: 60 ans ça se fête !

Les rƩfugiƩs syriens et le Pape FranƧois

Ā« Une femme musulmane racontera l’expĆ©rience des rĆ©fugiĆ©s de la Syrie, Ć  BĆ©thanie Outre le Jourdain. AprĆØs elle, un chrĆ©tien irakien parlera. Oui, car – mĆŖme si plus personne n’en parle – ici en Jordanie il y a encore 500 mille rĆ©fugiĆ©s irakiens. Leur pays est encore un pays dans lequel on continue Ć  mourir, justement comme en Syrie Ā». 20140524WaelSuleimanEn Terre Sainte, qui attend le Pape, il y a un antĆ©cĆ©dent qui rend inopportune l’organisation d’une fĆŖte avec podiums et drapeaux : c’est celui de ceux qui ont Ć©tĆ© dans l’obligation de quitter leur terre Ć  cause de la guerre. Weil Suleiman, directeur de Caritas Jordanie, le raconte : un focolarino laĆÆc de 40 ans qui s’occupe depuis dĆ©sormais trois ans des histoires et des tragĆ©dies de ceux qui fuient la Syrie. Juste ces jours-ci, qui prĆ©cĆØdent l’arrivĆ©e du Pape, le prĆ©sident de Caritas Internationalis est dĆ©jĆ  arrivĆ© d’Amman ainsi que le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga accompagnĆ© du comitĆ© exĆ©cutif de l’organisme qui regroupe les organismes caritatifs des confĆ©rences Ć©piscopales du monde entier. Ils sont occupĆ©s Ć  faire le point sur l’intervention d’urgence en Syrie mais Ć©galement sur les dramatiques blessures qui restent ouvertes. Depuis la fin de 2012 en Jordanie, la Caritas est active avec le camp de rĆ©fugiĆ©s de Mafraq Ć  cĆ“tĆ© duquel s’est Ć©galement accolĆ© celui de Zarqa. 201405ProfughiSiriani2Ā« Combien sont-ils les rĆ©fugiĆ©s syriens en Jordanie ? Le chiffre du gouvernement parle dĆ©sormais de 1.350.000 personnes – nous rĆ©pond Suleiman – Mais vous ne pouvez pas comprendre Ć  fond ce que signifie pour nous jordaniens cette histoire si vous ne tenez pas Ć©galement compte de tout le reste. Car dans mon pays, jadis, des rĆ©fugiĆ©s palestiniens Ć©taient dĆ©jĆ  arrivĆ©s en 1967. Puis il y avait eu le tour des libanais dans les annĆ©es quatre-vingts et des irakiens dans les annĆ©es quatre-vingt-dix. Et le saviez-vous qu’au cours des deux derniĆØres annĆ©es, le nombre d’Egyptiens ayant un visa de travail est passĆ© du simple au double? Oui, il y avait un accord entre nos deux pays si bien que nombreux sont ceux qui ont fui Le Caire Ć  cause des violences et qui sont arrivĆ©s chez nous Ā». C’est pour cela Ć©galement que seront prĆ©sents des pauvres et des handicapĆ©s de Jordanie, dans la dĆ©lĆ©gation d’environ quatre cents personnes qui rencontreront le Pape Ć  BĆ©thanie Outre le Jourdain – site archĆ©ologique où l’on se souvient du baptĆŖme de JĆ©sus. Il est impossible dĆ©sormais de tracer des frontiĆØres entre les diffĆ©rentes souffrances : Ā« On dit : vous les Jordaniens, vous n’avez pas eu la guerre, et c’est vrai- continue encore le directeur de Caritas Jordanie- mais toutes les destructions crƩƩes par les conflits dans les pays alentours ont de lourdes rĆ©percussions ici chez nous. Je pense par exemple aux Ć©coles où aujourd’hui, nous avons cinquante Ć©lĆØves par classe ou aux difficultĆ©s Ć©normes Ć  garantir l’eau ou l’électricitĆ© pour tous. La Jordanie souffre elle aussi. Et nous nous posons la question : quel est le futur de notre pays ? Ā».

20140524PopeVisiteJordan

http://popevisit.jo/

C’est aussi pour cela qu’à BĆ©thanie Outre le Jourdain, nous attendons une parole d’espĆ©rance de la part du Pape. La rencontre avec les pauvres se dĆ©roulera dans une Ć©glise qui est encore en chantier : dans ce site que le royaume de Jordanie a voulu mettre en valeur pour les pĆØlerins chrĆ©tiens en acceptant de construire une nouvelle Ć©glise, latine cette fois, de laquelle fut posĆ©e la premiĆØre pierre par BenoĆ®t XVI en 2009- est arrĆŖtĆ©e Ć  la structure murale essentielle. Mais dĆ©jĆ  au mois de janvier, le patriarche latin de JĆ©rusalem Fouad Twal, a prĆ©sidĆ© ici la liturgie du pĆØlerinage annuel au Jourdain des chrĆ©tiens locaux lors de la fĆŖte du baptĆŖme de JĆ©sus. Un chantier qui deviendra probablement un symbole aussi de la reconstruction humaine que les pauvres et les rĆ©fugiĆ©s cherchent aujourd’hui dans cette trĆØs dure pĆ©riphĆ©rie du monde. Ā« Beaucoup parmi les chrĆ©tiens de Syrie que nous accueillons ici nous demandent : Ā« Mais Dieu, existe-t-il encore ? Ā»- nous raconte Suleiman – . C’est une question dans laquelle se trouve tout leur dĆ©sespoir. Et Ć©galement aussi notre difficultĆ© Ć  donner une rĆ©ponse Ā». Sources : Vatican Insider Regarde aussi : Servizio sulla Caritas- Giordania

AthƩnagoras, Paul VI et Chiara Lubich

http://vimeo.com/95726095 JĆ©rusalem, 24 mai: la rencontre avec le Pape FranƧois et le Patriarche BartholomĆ©e rappelle l’accolade historique, 50 ans auparavant, entre PaulĀ VI et le Patriarche œcumĆ©nique de Constantinople AthĆ©nagorasĀ Ier, dĆ©but d’une nouvelle histoire aprĆØs des siĆØcles d’éloignement. Nous retraƧons cette page de dialogue œcumĆ©nique avec des images inĆ©dites.


Focolari: 60 ans ça se fête !

Balkans, solidaritĆ©s au cœur de la catastrophe

AprĆØs les inondations qui ont frappĆ© la Croatie, la Serbie et la Bosnie-HerzĆ©govine, le pire de la catastrophe est probablement passĆ©. Pour l’instant on compte une cinquantaine de victimes, mais il s’agit d’un bilan provisoireĀ ; la situation reste particuliĆØrement critique dans les rĆ©gions arrosĆ©es par la Sava – y compris Ć  Belgrade – où Ā 25000 personnes sur Ā 400000 habitants ont dĆ» ĆŖtre Ć©vacuĆ©es. Les premiĆØres aides de l’étranger commencent Ć  arriver; mais la solidaritĆ© est plus forte que jamais entre les populations des rĆ©gions sinistrĆ©es. Zeljka de Slavonski Brod – une des villes situĆ©es au bord de la Sava – nous Ć©critĀ : « Les rĆ©seaux sociaux ne cessent de nous encourager et de nous soutenir et les personnes se proposent de s’aider les unes les autres. Ceux qui ne peuvent rien faire prientĀ ; les autres portent Ć  boire et Ć  manger Ć  ceux qui remplissent des sacs de sables pour faire des diguesĀ Ā» Il y a des milliers de volontaires qui jour et nuit les construisent et recueillent des aides pour ceux qui ont tout perdu et se trouvent dans des centres d’hĆ©bergement. Dans toute la Croatie de nombreuses instancesĀ  – le Secours Catholique, les entreprises, les paroisses, les mouvements – se sont mobilisĆ©sĀ : ceux qui transportent des aides ne paient pas l’autoroute, Ā les appels tĆ©lĆ©phoniques et internet sont gratuits dans les rĆ©gions touchĆ©es. Quelques membres du mouvement des focolari se sont offerts pour aller porter secours dans le Ā sud du paysĀ : « Il y aura encore davantage besoin d’aides concrĆØtes lorsqu’il faudra rĆ©parer les maisons – expliquent-ils – mais hĆ©las beaucoup d’entre elles ne sont plus habitables »  Les initiatives individuelles ne manquent pas non plusĀ : le patron d’un bar a mis son local Ć  disposition pour recueillir les aides et a donnĆ© son salaire d’une journĆ©e en associant ses clients aux actions engagĆ©es. La Bosnie, l’HerzĆ©govine et la Serbie ont Ć©tĆ© encore plus frappĆ©es, au point que la Croatie, confrontĆ©e Ć  la mĆŖme difficultĆ©, a tout de suiteĀ  rassemblĆ© et envoyĆ© des aides. La ville serbe la plus touchĆ©e est ObrĆ©novac, ses 20000 habitants ont tous dĆ» ĆŖtre Ć©vacuĆ©s. « Les risques sont toujours prĆ©sents – nous Ć©crivent les communautĆ©s locales des focolari – surtout en raison de la menace de glissements de terrain. A cela s’ajoute laĀ  destruction de la production agricole qui va entraĆ®ner, au cours des prochains jours, un manque de nourritureĀ Ā» Heureusement qu’ici aussi un grand nombre de volontaires Ā se sont tout de suite mobilisĆ©s et que des aides arrivent de la Russie, de l’Union EuropĆ©enne et des pays voisins. «  Cette solidaritĆ© fait vraiment impression – poursuivent-ils –Ā  L’Eglise catholique aussi, minoritaire dans le pays, s’est engagĆ©e Ć  travers la Caritas (Secours Catholique) en recueillant des aides et en distribuant, Ć  travers les services de l’Etat, pour 30000 euros de vivres aux personnes les plus dĆ©munies. Ici personne ne regarde si tu es orthodoxe, catholique ou d’une autre religionĀ Ā» Quelques paroisses ont mis Ć  disposition leurs propres locaux, c’est le cas Ć  Sid où les rĆ©fugiĆ©s – des orthodoxes pour la plupart –Ā  sont accueillis Ć  l’évĆŖchĆ©, une maison spacieuse, Ā tandis que les paroissiens leur prĆ©parent Ć  manger. Le dimanche 25 mai, dans les cinq diocĆØses de Serbie, le produit de la quĆŖte des messes a Ć©tĆ© envoyĆ© pour aider les rĆ©gions les plus touchĆ©es. Ā  Ā Ā  Pour aider les populations frappĆ©es par les inondations, on peut effectuer un versement sur le compte-courant de L’AMU, avec la mention: Ā  EMERGENZA BALKANI (1) Ā  Associazione Azione per un Mondo Unito – Onlus Conto corrente presso Banca Popolare Etica, filiale di Roma Codice IBAN: IT16G0501803200000000120434 Codice SWIFT/BIC CCRTIT2184D (1)ETAT D’URGENCE, BALKANS

Focolari: 60 ans ça se fête !

Tokyo, symposium entre jeunes bouddhistes et chrƩtiens

Focolari et Rissho Kosei Kai: un pont qui continue Ć  tenir, heureusement, construit il y a des annĆ©es par leurs fondateurs respectifs, Chiara Lubich et Nikkyo Niwano. En effet, depuis le dĆ©but des annĆ©es 80, ils ont lancĆ©, Ć  partir d’une simple amitiĆ© personnelle, un chemin d’initiatives communes entre les deux mouvements religieux: les Focolari, chrĆ©tien, et la Risho Kosei Kai (RKK), bouddhiste.

Les 3 et 4 mai derniers, une dĆ©lĆ©gation de sept jeunes du Mouvement des Focolari provenant du monde entier a ainsi participĆ©, Ć  Tokyo, au Symposium des jeunes bouddhistes et chrĆ©tiens organisĆ© par les deux Mouvements, sur le thĆØme “Conservons notre foi dans la vie quotidienne et transmettons-en la joie”.

Un voyage – du 30 avril au 8 mai – qui n’avait pas pour unique but d’assister Ć  une confĆ©rence: “Nous avons prĆ©parĆ© le programme avec la RKK et les Focolari du Japon, qui nous ont ensuite hĆ©bergĆ© – expliquent les participants – et nous avons vĆ©cu la prĆ©paration et le voyage mĆŖme comme une occasion pour connaĆ®tre plus en profondeur l’histoire de l’amitiĆ© avec la RKK et la consolider. Un petit pas dans le dialogue avec nos amis bouddhistes, mais important dans le plus grand domaine du dialogue interreligieux.”

Des moments d’échange ont eu lieu dans le cadre du Symposium: le 2 mai, la dĆ©lĆ©gation internationale des jeunes a passĆ© une journĆ©e avec les Ć©tudiants du SĆ©minaire de Gakurin et rencontrĆ© le doyen de l’école, alors que le 6 mai, c’était au tour de la communautĆ© des Focolari de Tokyo, dont font aussi partie quelques bouddhistes, avec des moments de dialogue et d’expĆ©riences.

ConnaĆ®tre un pays signifie aussi s’approcher de son histoire et de sa culture: ainsi, le 5 mai, le groupe a visitĆ© la capitale, et le 7, le sanctuaire d’Enoshima Hase-dera. Concernant le Symposium, les participants ont parcouru l’histoire de l’amitiĆ© entre la RKK – qui compte six millions d’adhĆ©rents, c’est le deuxiĆØme mouvement bouddhiste en nombre d’adhĆ©rents – et les Focolari, prĆ©sentĆ©s chacun Ć  leur tour par les deux parties. Les interventions sur le thĆØme choisi pour l’Ć©change se sont succĆ©dĆ©, accompagnĆ©es par les expĆ©riences des jeunes des Focolari et de la RKK, ainsi que diffĆ©rents moments de dialogue et des ateliers.

Le second jour du Symposium, les jeunes ont apportĆ© leurs salutations Ć  l’actuel prĆ©sident de la RKK, Nichiko Niwano, qui est intervenu avec sa femme pour le memorial day (la commĆ©moration de la mort du fondateur, cĆ©lĆ©brĆ©e le 4 de chaque mois).

Nombreux ont Ć©tĆ© les tĆ©moignages laissĆ©s par les jeunes des deux Mouvements Ć  la fin du Symposium: “Une nouvelle collaboration est nĆ©e: nous voulons aller de l’avant ensemble – a affirmĆ© une jeune japonaise. C’est un jour historique et, dans dix ans, je serai fiĆØre de dire: moi aussi j’y Ć©tais!” “Nous avons trouvĆ© une famille”, ont conclu d’autres. “Nous sommes rentrĆ©s avec, dans le cœur, une grande gratitude envers Chiara et une grande passion pour le dialogue interreligieux – ont dĆ©clarĆ© les jeunes des Focolari de retour dans leurs pays respectifs. Nous avons redĆ©couvert que c’est une route trĆØs importante dans notre course vers le Monde Uni.”

Focolari: 60 ans ça se fête !

IndonƩsie: jeunes religieux et religieuses

ā€œLa spiritualitĆ© de l’unitĆ© m’aide Ć  me connaĆ®tre davantage et Ć  m’enraciner dans ma vocation de franciscain conventuel […]. Je fais partie d’un ordre qui met en valeur la fraternitĆ©, aujourd’hui je l’ai vue rĆ©alisĆ©e ici Ā» Ā« La journĆ©e d’aujourd’hui m’a rappelĆ© mon engagement Ć  vivre pour la fraternitĆ© au sein de ma communautĆ©. J’habite dans une maison d’étudiants où chacun est souvent absorbĆ© par ses Ć©tudes et nous oublions combien elle est importante ! Ā» Ce sont les rĆ©flexions de deux religieux Ć  la fin de la rencontre du 3 mai dernier, organisĆ©e par le Mouvement des Focolari pour de jeunes religieux et religieuses de diverses congrĆ©gations Ć  Yogyakarta (IndonĆ©sie), une ville où les focolarini se sont rĆ©cemment transfĆ©rĆ©s : ils ont rĆ©cemment quittĆ© Singapour pour se mettre au service de la communautĆ© indonĆ©sienne, plus nombreuse et moins aisĆ©e.Ā 

Le thĆØme principal ā€œrĆ“le du charisme dans la vie consacrĆ©e en vue d’une Eglise plus belle et d’un monde plus uni Ā», a Ć©tĆ© introduit par le PĆØre Piero Trabucco de l’ordre de la Consolata, venu spĆ©cialement de Rome, envoyĆ© par le Centre des Religieux reliĆ©s aux focolari. Il a Ć©tĆ© suivi d’un riche Ć©change d’expĆ©riences et de questions qui ont permis de bien faire comprendre le lien spirituel qui s’est instaurĆ© trĆØs tĆ“t entre les religieux et les Focolari. Rappelons au passage que la grande diffusion de l’esprit d’unitĆ© propre au charisme de Chiara Lubich est dĆ» en grande partie Ć  l’action de religieux et religieuses qui, l’ayant eux-mĆŖmes rencontrĆ© en Italie, l’ont ensuite fait connaĆ®tre dans les nombreux pays où ils Ć©taient envoyĆ©s.

Les impressions positives et souvent enthousiastes des 80 participants de 18 congrĆ©gations diffĆ©rentes ont essentiellement soulignĆ© la volontĆ© de revenir Ć  la source de son propre charisme, tel qu’il existe dans la pensĆ©e du fondateur. D’où l’engagement Ć  le vivre, chacun au sein de sa propre communautĆ©, avec un plus grand esprit de fraternitĆ© et d’unitĆ©.

Sary John, jĆ©suite, se dit touchĆ© par l’idĆ©e ā€œd’aimer en premierā€ et souligne la richesse de l’expĆ©rience vĆ©cue au cours de la journĆ©e avec des religieux de diverses congrĆ©gations.

Sœur Valentina donne ce tĆ©moignage: Ā« Cette rencontre m’a poussĆ©e Ć  ā€œsortirā€ de ma congrĆ©gation pour en connaĆ®tre d’autres et apprendre Ć  les aimer comme la mienne Ā» Et sœur Novianti : Ā« L’exemple de Chiara Lubich, prophĆØte de paix et d’amour au milieu du monde, m’a beaucoup touchĆ©e Ā» Sœur Pasifica (OSF), Ć©crit:ā€ Le Focolare rĆ©pond aux dĆ©fis que rencontre la vie consacrĆ©e aujourd’hui. Cette rencontre m’a beaucoup apportĆ© parce qu’elle a ravivĆ© en moi la foi et l’amour pour le charisme de ma congrĆ©gation Ā»

On peut lire encore: ā€œUne trĆØs belle rencontre, surtout lorsqu’on a mis l’accent sur la nĆ©cessitĆ© de revenir aux racines de la spiritualitĆ© de notre propre fondateur. Cela me pousse Ć  m’approprier sa pensĆ©e et ses sentiments Ā» Ā« Je me suis rendue compte que jusqu’ici je ne vivais pas pleinement l’amour et je souhaite que cette rencontre me permette de commencer Ć  partager cet amour avec les autres Ā» Dans le sillage de cette journĆ©e vĆ©cue sous le signe de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, beaucoup souhaitent de nouvelles occasions pour grandir ensemble sur ce chemin de communion et de fraternitĆ© entre charismes diffĆ©rents.

Galerie de photos

Focolari: 60 ans ça se fête !

NigƩria, redonner espoir

« Finalement nous rĆ©ussissons Ć  vous faire signe, avant tout pour vous remercier tous de vos priĆØres qui nous soutiennent en ce moment critique pour notre pays… » C’est par ces mots que dĆ©bute la lettre de Friederike et George, de la communautĆ© des focolari au NigĆ©ria. Elle nous est parvenueĀ  quelques jours aprĆØs la prĆ©cipitation des Ć©vĆ©nements survenus dans leur Pays.

 « Les deux bombes qui ont explosĆ© Ć  Abuja – dans un endroit trĆØs frĆ©quentĆ© par lequel plusieurs d’entre nous doivent passer chaque jour – et l’enlĆØvement des lycĆ©ennes Ć  Borno, ont dĆ©clenchĆ© une vague de douleur et de dĆ©sespoir chez le peuple nigĆ©rian. Les rĆ©actions de la population sont diversesĀ : peur, rĆ©signation, colĆØre, vengeance… »

Mais le tĆ©moignage de nos deux amis parle de paix: ā€œNous compatissons Ć  la douleur des familles des nombreuses victimes. Nous cherchons Ć  vivre bien enracinĆ©s dans le moment prĆ©sent, conscients que la fraternitĆ© vĆ©cue avec tous est le chemin qui conduit Ć  la PaixĀ Ā»

ā€œC’est une coĆÆncidence providentielle qui a fait que la SemaineĀ  Monde Uni (1er-11 mai) a dĆ©butĆ© au milieu de cette criseĀ Ā» Chaque annĆ©e, Ć  cette Ć©poque, les Jeunes pour un Monde Uni se rendent prĆ©sents Ć  la sociĆ©tĆ© Ć  travers des manifestations publiquesĀ  pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes Ć  la paix et Ć  la solidaritĆ©. Cette annĆ©e ils ont prĆ©sentĆ© la Carte mondiale de la FraternitĆ©.

Et au NigĆ©ria? « Avec les jeunes –Ā  poursuivent Friederike et George – et les membres du mouvement des focolari, nous avions prĆ©vu diverses activitĆ©s, aussi bien Ć  Onitsha qu’à Abuja et Jos. Mais le lendemain de l’explosion de la deuxiĆØme bombe, nous nous sommes retrouvĆ©s avec les membres de la communautĆ© d’Abuja en nous demandant s’il fallait poursuivre la prĆ©paration de la Semaine Monde Uni. A l’unanimitĆ© nous avons pensĆ© qu’il fallait, plus que jamais, vivre pour la paix et apporter l’espĆ©ranceĀ !Ā Ā»

Aussi le 4 mai, au Millenium Park d’Abuja, nous Ć©tions 80, musulmans et chrĆ©tiens, pour vivre une journĆ©e intitulĆ©e « Accueil et Fraternité » A midi uneĀ  pause pour le Time OutĀ : un moment de priĆØre pour la paix.

A Onitsha, au cours de la mĆŖme semaine, les jeunes ont passĆ© une journĆ©e au service d’un orphelinat, puis une autre sur le marchĆ© où ils ont travaillĆ© Ć  assainir l’environnement et fait une brĆØve animation pour inviter toutes les personnes Ć  la journĆ©e de conclusion.

« Avec les focolari – Ć©crivent-ils encore – nous nous engageons avec une foi renouvelĆ©e dans la priĆØre du Time Out pour la paix; nous nous sommes organisĆ©s pour envoyer Ć  toutes nos connaissances, Ć  11h55, un rappel via SMS. De plus, chaque semaine nous diffusons, toujours par SMS, Ć  des milliers de personnes (Ć  partir des numĆ©ros de tĆ©lĆ©phone des diffĆ©rentes rĆ©gions du pays) une phrase qui invite Ć  vivre pour la paix. Une faƧon de contribuer Ć  faire Ć©merger au sein de l’opinion publique une culture du respect de l’autreĀ Ā»

Focolari: 60 ans ça se fête !

Igino Giordani et l’Europe

Igino Giordani Ā«anticipait rĆ©ellement d’au moins un quart de siĆØcle, certains aspects du processus communautaire mis en route aprĆØs la deuxiĆØme guerre mondialeĀ : il voyait la rĆ©elle interdĆ©pendance des Ć©conomies des Ć©tats europĆ©ens, vainqueurs et vaincus, et les risques communs de se rĆ©duire, comme dĆ©biteurs des USA, « au protectorat de L’AmĆ©rique (USA Dominion)Ā Ā». Il discernait un mouvement croissant de solidaritĆ© sociale et d’europĆ©anisation de la culture, exhortĆ© justement par les sanglantes expĆ©riences de la guerre. Afin de s’éloigner du « bord du suicide collectifĀ Ā» et de se sauver d’un nouveau carnage imminent, et pour Ć©viter la « dĆ©cadenceĀ Ā» il indiquait aux peuples du vieux continent un devoir historique incontournableĀ : le dĆ©passement des nationalismes en une FĆ©dĆ©ration des Etats Unis d’Europe. Il retenait cependant comme condition indispensable, le passage de tous les Ć©tats Ć  la dĆ©mocratieĀ ; il le voyait ainsi un objectif que les « diplomaties ne savent pas obtenirĀ Ā». C’est ainsi qu’il invoquait une « force spirituelleĀ Ā» qui puisse servir d’« élĆ©ment d’unificationĀ Ā» […]Ā Ā». « La claire distinction – mais non sĆ©paration – entre religion et politique, Ć©tait alors dĆ©jĆ  un point fixe de sa conception sur la laĆÆcitĆ© de l’Etat. Dans le profond respect d’une telle distinction, il exposait son « utopieĀ Ā» europĆ©enne ayant des bases spirituelles, « utopieĀ Ā» qui se prĆ©sente aujourd’hui comme une ligne beaucoup moins irrĆ©elle, en apparaissant finalement – si elle est bien dimensionnĆ©e –Ā  comme une vraie intuition. L’historien ne peut exagĆ©rer et parler de prophĆ©tismesĀ ; mais il ne peut ignorer les prĆ©monitions dĆ©jĆ  dites de Giordani de ce 1925 sur les risques, les prospectives et les problĆØmes de la future Europe; ni non plus sous Ć©valuer sa certitude d’une fonction europĆ©enne du christianisme et, particuliĆØrement du rĆ“le unificateur des valeurs morales et culturelles,Ā  facteurs indispensables afin que sous les intĆ©rĆŖts Ć©conomiques communs et des formes institutionnelles nĆ©cessaires, se rejoigne une harmonie de substance entre les diffĆ©rentes identitĆ©s des peuples pour la naissance d’une « conscienceĀ Ā» europĆ©enneĀ Ā». Tommaso Sorgi, Igino Giordani. Storia dell’uomo che divenne Foco (L’histoire de l’homme qui devint Foco), CittĆ  Nuova Ed., Roma 2014, pp.109, 111. Ā 

Les couleurs du silence

http://vimeo.com/95298225

ƀ Trente, ville tranquille du nord de l’Italie, le phĆ©nomĆØne du racisme se ravive de faƧon inattendue, jusqu’à arriver Ć  des Ć©pisodes d’intolĆ©rance extrĆŖme. Dans ce dĆ©cor est mise en Ć©vidence la vie d’une famille, d’une communautĆ© et de quelques jeunes qui se retrouvent engagĆ©s, malgrĆ© eux, dans une rĆ©alitĆ© plus grande qu’eux. La tolĆ©rance, l’accueil, l’écoute rĆ©ciproque et la recherche d’une amitiĆ© vraie sont des ingrĆ©dients utiles pour dĆ©faire le nœud de la discorde, de la haine et la peur de la diffĆ©rence.

Focolari: 60 ans ça se fête !

Turquie: unis dans la douleur

Ā© Foto: AFP

“Pour notre petite communautĆ© bigarrĆ©e– nous Ć©crivent-ils – composĆ©e de chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ɖglises et de musulmans, il est temps de prier, d’être solidaires, de partager la souffrance de nos frĆØres et sœurs. Et de confier Ć  Dieu, avec foi, le futur de notre pays, encore. Aussi le Pape FranƧois a priĆ© ā€˜pour la mine en Turquie, et pour ceux qui sont pris au piĆØge dans les galeries’. La communication a Ć©tĆ© transmise dans le pays, avec une reconnaissance profonde.”

Jusqu’ici, 282 victimes ont Ć©tĆ© officiellement recensĆ©es, mais le nombre pourrait encore augmenter (et est peut-ĆŖtre beaucoup plus Ć©levĆ©). L’explosion s’est produite il y a trois jours, lors du changement d’équipe, ce qui a malheureusement doublĆ© le nombre d’hommes restĆ©s dans les profondeurs de la mine de charbon de Soma, Ć  120Ā km de Smirne, Au moins 80 mineurs sont blessĆ©s, alors que plusieurs dizaines manquent Ć  l’appel. Le gouvernement a dĆ©crĆ©tĆ© trois jours de deuil national, pour ce qui est la pire tragĆ©die industrielle survenue en Turquie.

Les images qui proviennent du lieu de la catastrophe touchent, en particulier la dignitĆ© de ces personnes, dont les hommes et les jeunes, parfois trĆØs jeunes, sont habituĆ©es au travail trĆØs dur. Un mineur, venant de sortir du tunnel, est aidĆ© pour monter sur la civiĆØre de l’ambulance: “Est-ce que je dois enlever mes bottes?”, demande-t-il, craignant de salir le drap blanc.

Le pays proteste: ces accidents de travail sont trop frĆ©quents et, cette fois encore, les donnĆ©es, les circonstances et les implications de ce qui est arrivĆ© semblent ĆŖtre plutĆ“t confuses, alors que le gouvernement n’arrive pas Ć  donner l’image d’une rĆ©elle prĆ©occupation et proximitĆ© envers le peuple. Le nombre de morts sur le lieu de travail en Turquie a un triste record: selon les syndicats, 5000 personnes sont mortes en 2013, dont 19% dans les mines. La Turquie est le premier pays europĆ©en en termes d’accident sur le lieu de travail et le troisiĆØme au niveau mondial.

Cette catastrophe survient en outre dans un moment extrĆŖmement dĆ©licat de la vie sociale et politique en Turquie, aprĆØs que les derniĆØres Ć©lections administratives ont vu de nouveau le parti d’Erdogan sortir en tĆŖte et le pays se prĆ©pare pour les prĆ©sidentielles du mois d’aoĆ»t. La tension de l’époque, Place Taksim en juin dernier, est latente et les protestations explosent de nouveau. Les syndicats ont dĆ©clarĆ© un jour de grĆØve gĆ©nĆ©rale, chose rare dans ce pays, où la dĆ©fense des droits des travailleurs a beaucoup de chemin Ć  parcourir.

“L’évĆŖque de l’Église latine catholique d’Istanbul – concluent-ils – a exprimĆ©, par un message aux autoritĆ©s, sa participation Ć  la douleur de la nation et sa proximitĆ© envers les familles des victimes.”

Source: Mouvement des Focolari

Focolari: 60 ans ça se fête !

Migration et mƩmoire

LeĀ  ComitĆ© HumanitĆ© Nouvelle, expression sociale du mouvement des Focolari, depuis trente ans œuvre aussi dans le centre historique de GĆØnes en faveur des personnes les plus marginalisĆ©es. Il a dĆ©veloppĆ© une sĆ©rie d’initiatives liĆ©es au sujet de la migration.Ā  Avec le parrainage de diverses institutions et associations de la rĆ©gion ligurienne un rĆ©seau de relations toujours plus Ć©troit s’est formĆ©,Ā  qui a enrichi le tissu de liens dans la ville. Le lieuĀ  choisi a Ć©tĆ© Galata MusĆ©e de la Mer, où, en ajoutant les nombreux tĆ©moignages de la vie marine, ont Ć©tĆ© reconstituĆ©s des scĆØnes historiques de la migration italienneĀ : des paquebots remplis de passagers d’il y a quelques annĆ©es aux quartiers de la Boca Ć  Buenos Aires ou Ellis Island aux Etats Unis.

VoilĆ  ce qui a tenu lieu de corniche Ć  l’exposition, au dĆ©but de 2014, dont le titreĀ : « En profondeurĀ : voyage entre mĆ©moire et migrationĀ Ā», focalisĆ© sur le thĆØme des migrations intĆ©rieures, c’est-Ć -dire sur l’état d’âme qui coĆÆncide avec le nomadisme culturel de l’art contemporain. Des artistes de diffĆ©rentes provenances y ont exposĆ© comme Ignacio Llamas d’Espagne ou Claire Morard de France, mais aussi Piero Gilardi, un des premiers artistes pop italiens, cĆ©lĆØbre au niveau international.

Le sujet de la migration a Ć©tĆ© un lieu de convergence pour le dialogue multiculturel, interreligieux, œcumĆ©nique, de rencontre et d’étroite collaboration entre quelques mouvements catholiques dĆ©jĆ  engagĆ©s auparavant dans les manifestations liĆ©es Ć  « Ensemble pour l’EuropeĀ Ā» (Cursillos, Sant’Egidio, Equipes Notre Dame, Rencontres Conjugales et Renouveau de l’Esprit),Ā  les migrants eux-mĆŖmes y ont participĆ© directement comme acteurs.Ā  Le mouvement Familles Nouvelles a ensuite prĆ©sentĆ© les sujets du soutien Ć  distance et de l’intĆ©gration scolaire, qui fait participer 200 Ć©tudiants des Ć©coles supĆ©rieures de Ligurie. Un millier de personnesĀ  y a participĆ©, y compris un laboratoire d’écriture crĆ©ative et le concert-Finissage, bien prĆ©parĆ© par la classe de Jazz du Conservatoire Paganini de GĆØnes. Ils ont ainsi donnĆ© la possibilitĆ© de se rencontrer Ć  uneĀ  vingtaine d’artistes ce qui a donnĆ© vie Ć  trois jours de dialogue,Ā  dans un nouvel Ć©lan et de nouvelles Ć©nergies pour continuer sur la route de la communion artistique.

<img class="alignright size-full wp-image-105791" style="margin-left: 10px;" title="Desert Refugees" src="https://www.focolare.org/wp-content/uploads/2014/05/20140515-02.jpg" alt="" width="319" height="224" /

Dignité et valeur de la personne ont caractérisé le débat tout en laissant la place à des expériences touchantes  comme celle de Chaia, jeune Saharawi qui a raconté son expérience douloureuse et celle de jeune maghrébin qui, après avoir traversé le désert, a débarqué à Lampedusa mais qui maintenant se trouve intégré dans le milieu genevois.

Il y eut des moments de dialogue significatifs qui ont eu des intervenants de valeur dans le monde religieux et associatif, tel le prĆ©sident des Migrants, le pasteur de l’Eglise EvangĆ©lique d’AmĆ©rique du Sud, l’Imam de la communautĆ© musulmane et l’abbĆ© d’un temple bouddhiste. Voici un commentaire qui semble exprimer la rĆ©alitĆ© vĆ©cue par la plupartĀ : « Il me semblait que cet endroit avait acquis une sacralitĆ© et devenait un temple, une pagode, une salle, une mosquĆ©e, parce que l’on accomplissait une unique priĆØre envers l’unique Dieu de tous les hommes, et ce n’était pas une question de sentiments uniquement, mais d’intelligence et de cœur qui devenaient unĀ Ā».

Ā 

Focolari: 60 ans ça se fête !

En Serbie, vers les pƩriphƩries

Le Sud-Est europĆ©en, une mosaĆÆque de peuples. En Serbie, pays majoritairement orthodoxe, il reste des villages catholiques, surtout Ć  proximitĆ© de la frontiĆØre avec la Hongrie, où vivent des serbes et des populations d’origine magyare, mais aussi des minoritĆ©s tziganes et ruthĆØnes.

Don Nagy Jozsef a connu la spiritualitĆ© de l’unitĆ© en 1978. Lorsqu’on lui a confiĆ© les paroisses de Szenta et de Gornji Breg (prĆØs de la frontiĆØre avec laĀ  Hongrie) il a commencĆ© son ministĆØre en cherchant Ć  vivre l’Evangile et Ć  aider les autres Ć  faire de mĆŖme.

Son tĆ©moignage: ā€œAprĆØs l’écroulement du communisme et durant la guerre dans les Balkans, toutes les usines ont fermĆ© Ć  cause du chĆ“mage et de la crise Ć©conomique. La population s’est trouvĆ©e dans des conditions de vie de plus en plus prĆ©caires. Un grand nombre d’enfants, mal nourris, s’évanouissait en classe: ils ne mangeaient pas depuis deux ou trois jours! Au dĆ©but les enseignants leur apportaient quelque chose, mais lorsqu’eux-mĆŖmes n’ont plus eu de quoi manger, la commune s’est adressĆ©e Ć  moi. C’est ainsi que la Caritas s’est dĆ©veloppĆ©e. On a commencĆ© par distribuer un repas chaud pour 50 enfants, puis deux. Par la suite se sont ajoutĆ©s des adultes.

Depuis 20 ans une cuisine populaire est en place et offre un repas chaud, du lundi au vendredi, Ć  520 personnes. Nous le distribuons dans trois Ć©coles pour les enfants qui sont dans le besoin, dans un centre qui accueille les Ā personnes Ć¢gĆ©es en journĆ©e et aussi Ć  des personnes seules ou malades. Cette cuisine fonctionne uniquement grĆ¢ce Ć  la providence. Dieu intervient Ć  travers la gĆ©nĆ©rositĆ© de nombreuses personnes. Les difficultĆ©s ne manquent pas. A plusieurs reprises on a failli la fermer, mais le visage de JĆ©su, Ā qui crie son abandon Ć  travers ces personnes, nous donne toujours le courage de continuer, en croyant dans l’Amour de Dieu.

Les personnes engagĆ©es dans cette expĆ©rience Ć©vangĆ©lique avancent de plus en plus. Elles Ć©changent leurs expĆ©riences, partagent joies et difficultĆ©s. Joseph Varga, diacre mariĆ© permanent et pĆØre de quatre enfants, raconte: ā€œNotre groupe assure de nombreux services auprĆØs des deux paroisses avec un esprit d’unitĆ© que nous expĆ©rimentons tout particuliĆØrememnt lorsque nous rĆ©ussissons Ć  prendre des dĆ©cisions Ć  l’unanimitĆ©. Certains d’entre nous sont au conseil pastoral, font le catĆ©chisme ou travaillent dans le bureauĀ  paroissial. D’autres s’occupent de l’église, du cimetiĆØre, des œuvres caritatives. L’un est chauffeur, l’autreĀ  chargĆ© d’approvisionner la cuisine populaire, sans parler de tous ceux qui aident Ć  la distribution des repasā€

Ā Eva est infirmiĆØre, responsable du service Ć  domicile auprĆØs d’une centaine de personnes Ć¢gĆ©es ou maladesĀ : « Je cherche Ć  organiser le travail – dit-elle – en privilĆ©giant les liens tant avec mes collĆØgues qu’avec les patients. La Parole de vie m’aide beaucoup. Les personnes Ć  visiter sont nombreuses et le temps toujours bref. Souvent je suis tentĆ©e de faire les choses en vitesse. Mais je dĆ©couvre l’importance, pour ces personnes, d’être Ć©coutĆ©es, consolĆ©es. J’ai aussi conscience d’avoir Ć  mes cĆ“tĆ©s une communautĆ© qui me soutient et m’encourageĀ Ā»

Don Nagy conclut en disant: ā€œToutes ces expĆ©riences nous fontĀ  ressentir la force que possĆØde la communautĆ© paroissiale dans la mesure où nous tendons constamment Ć  nous renouveler et Ć  la renouveler en vivant l’amour rĆ©ciproque. Nous constatons que lorsque JĆ©sus est pĆ©sent, c’est de Lui que jaillit sa lumiĆØre qui Ć©claire nos pĆ©riphĆ©riesĀ Ā»

Focolari: 60 ans ça se fête !

Portugal. Embrasser le monde

CitĆ© Pilote Arco Iris. Le jour du lancement de la Semaine pour un Monde Uni, les jeunes, garƧons et filles, en provenance de tout le Portugal, ont Ć©tĆ© accueillis par la fanfare du village et par une vingtaine de groupes qui ont animĆ© l’aprĆØs-midi en proposant diverses activitĆ©sĀ : judo, musique – de nombreuses chansons avaient Ć©tĆ© composĆ©es pour la circonstance – chorĆ©graphies…  les joueurs de gamelan, instrument typique de l’ IndonĆ©sie, et 90 danseurs venus du Cap Vert ont contribuĆ© Ć  la dimension internationale de cette journĆ©e. La presse, la radio et Ā deux chaĆ®nes de tĆ©lĆ©vision ont couvert l’évĆ©nement. Les autoritĆ©s civiles aussi y ont Ć©tĆ© sensibles: le prĆ©sident et le vice-prĆ©sident de la RĆ©gion Ć©taient prĆ©sents, ainsi que le maire de la ville. De nombreux prĆŖtres ont accompagnĆ© des groupes de jeunes de leurs paroisses. Parmi eux le responsable de la pastorale des jeunes du diocĆØse de Lisbonne. Les focolari n’ont pas Ć©tĆ© les seuls acteurs de cette journĆ©e: plus de 20 groupes et associations ont contribuĆ© Ć  l’Expo de la fraternitĆ©, une faƧon trĆØs vivante de concrĆ©tiser Ā United World ProjectĀ  (Projet Monde Uni): les participants Ć©taient appelĆ©s Ć  partager leur expĆ©rience sur le sujet. Un parlementaire, un musicien, un acteur, un chercheur et un Ā maire ont mis leurs compĆ©tences au service de tous. Cinq points au programme de la journĆ©e pour approfondir le thĆØme de la fraternitĆ© Ć  l’aide de tĆ©moignages, Ā musiques et Ā chorĆ©graphies: ā€œQu’est-ce que c’est?ā€, « PourquoiĀ ?Ā Ā», « CommentĀ ?Ā Ā», « ToujoursĀ ?Ā Ā», « En rĆ©seauĀ Ā», montrant ainsi que cette culture nouvelle Ā concerne tous les domaines, aussi bien l’art que l’économie. Notons Ć  ce propos l’interview trĆØs Ć©clairante faite Ć  l’économiste Luigino Bruni. Les workshops (ateliers) qui ont suivi ont invitĆ© les jeunes Ć  s’engager de maniĆØre plus active au sein de la sociĆ©tĆ© en vue de construire un monde plus solidaire, comme en tĆ©moignent les impressions laissĆ©es par quelques uns d’entre eux: ā€œChanger le monde dĆ©pend de nous: c’est la certitude la plus forte que j’emporte. Merci de nous avoir donnĆ© votre expĆ©rience, parce que si nous avons la clĆ© pour affronter les difficultĆ©s, Ā le Monde Uni devient alors vraiment possibleĀ Ā» « Cette rencontre a Ć©tĆ© ma premiĆØre expĆ©rience avec les Jeunes PourĀ  un Monde Uni. Je suis trĆØs attirĆ©e par cet esprit de partage, d’aide rĆ©ciproque et d’amour vrai que j’ai eu l’occasion de connaĆ®tre et de vivre. J’emporte avec moi cette vie nouvelleĀ !Ā Ā» « A une Ć©poque marquĆ©e par l’individualisme et l’indiffĆ©rence, il est beau de voir qu’il y a de nombreuses personnes qui luttent pour un monde meilleur et qui ne se laissent pas abattre par les obstacles. Aujourd’hui j’ai compris que la fraternitĆ© est vraiment Ć  la portĆ©e de chacun, qu’elle se vit au quotidien. C’est aussi Ć  moi d’embrasser le mondeĀ  et de chercher Ć  le changerĀ Ā».


Galerie de photos

Focolari: 60 ans ça se fête !

Sophia: Open Day 2014

L’institut universitaire, dont le siĆØge est dans la citĆ©-pilote de Loppiano, se prĆ©sente chaque annĆ©e aux personnes qui dĆ©sirent connaĆ®tre l’offre de Sophia. Le 2 mai dernier s’est dĆ©roulĆ© “l’Open Day 2014” avec un programme qui simule une journĆ©e passĆ©e dans l’institut: des cours d’économie, politique, ontologie trinitaire, des moments de partage et de dialogue avec des professeurs et des Ć©tudiants.

Au centre, le choix d’un parcours acadĆ©mique nouveau, interdisciplinaire, qui conjugue Ć©tudes et vĆ©cu, formant des Ć©tudiants provenant de diffĆ©rents continents Ć  avoir “une vision globale”, comme il a Ć©tĆ© dit durant la prĆ©sentation.

Parmi les tĆ©moignages, celui de Fabio Frisone, 23 ans, de Messine (Sicile): “AprĆØs des Ć©tudes en Sciences et Techniques psychologiques, je me suis inscrit Ć  Sophia. La motivation principale de mon choix se trouve dans la diffĆ©rence essentielle que j’ai relevĆ©e entre le monde acadĆ©mique traditionnel et un monde dans lequel un parcours d’étude ne suffit pas pour se sentir satisfait, il faut plus. C’était dĆ©jĆ  la fin de l’étĆ© et – aprĆØs mon diplĆ“me en psychologie et une expĆ©rience de bĆ©nĆ©volat en Afrique – j’étais encore indĆ©cis. Les derniĆØres annĆ©es m’avaient rendu sceptique: continuer Ć  Ć©tudier en suivant une formation dans laquelle rĆØgne une forte “technicisation” du savoir et une compĆ©tition effrĆ©nĆ©e entre les Ć©tudiants?

Fabio Frisone

J’étais triste: malgrĆ© mon envie de retourner en Afrique, je pressentais que je devais me donner le temps pour acquĆ©rir une formation plus complĆØte, pour rĆ©ussir Ć  comprendre de faƧon moins superficielle la rĆ©alitĆ© africaine aussi. Connaissant le projet de Sophia, j’ai compris qu’il pouvait ĆŖtre la solution la plus adĆ©quate Ć  mes exigences. Maintenant, six mois aprĆØs le dĆ©but de cette expĆ©rience, je peux dire que je ne me trompais pas.”

Et concernant le cursus de Sophia, Fabio continue: Des professeurs aux Ć©tudiants, en passant par le personnel, l’IUS est un cursus acadĆ©mique nouveau. Au centre du plan d’étude, il existe la possibilitĆ© d’acquĆ©rir des connaissances et de dĆ©velopper des compĆ©tences interdisciplinaires. La recherche constante de cette complĆ©mentaritĆ© est un trait essentiel dans le dialogue qui se dĆ©roule en classe entre les diffĆ©rents domaines d’étude, mais aussi dans les relations personnelles. Le dĆ©fi de l’Institut est d’expĆ©rimenter une maniĆØre nouvelle d’étudier et de faire de la recherche, d’élaborer la culture et de la partager.

Cela produit une mĆ©thodologie didactique spĆ©cifique: l’exercice de la rĆ©flexion demande de ne pas ĆŖtre pressĆ©, de donner du temps aux questions, pour ne pas se retrouver confus par des conclusions approximatives. Il faut tenter chaque jour une question en plus, jusqu’à dĆ©couvrir les racines des problĆØmes, pour les comprendre et les rƩƩlaborer en abandonnant les solutions idĆ©ologiques.

Chacun devient le protagoniste du changement social et politique, en regardant en face les problĆØmes et en visant Ć  dĆ©faire les nœuds les plus complexes au service de nos villes et de nos peuples. Je sens que grandit en moi une pensĆ©e qui se fait toujours plus ouverte. C’est un engagement qui se renouvelle chaque jour. Si la tension qui nous guide est l’aspiration Ć  construire la fraternitĆ© universelle, nous savons que pour voler aussi haut il faut commencer par le banc d’essai de la vie quotidienne.”

Source:Istituto Universitario Sophia