Mouvement des Focolari
Congo (RDC): Parlement des enfants

Congo (RDC): Parlement des enfants

ā€œTout est nĆ© il y a deux ans, raconte Maria Pia Redaelli, Ā point de rĆ©fĆ©rence AFN sarl pour la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo, où le projet Petite Flamme marche bien. Deux de nos enseignants avaient participĆ© Ć  un meeting de formation organisĆ© par les Focolari Ć  Douala au Cameroun.Ā  A leur retour ils ont voulu mettre en pratique quelques unes des idĆ©es dĆ©jĆ  expĆ©rimentĆ©es dans d’autres Ć©coles, comme la mise en place d’un ’Parlement des enfants’. Le premier effet a Ć©tĆ© que les enfants on commencĆ© Ć  voir l’école comme si elle leur appartenait, Ć  ĆŖtre actifs et acteurs. Les annĆ©es prĆ©cĆ©dentes nous avions tant de difficultĆ©s Ć  maintenir la propretĆ© dans les classes et surtout dans la cour autour de l’école, maintenant on ne trouve plus un papier par terre… »

Chaque ā€˜Parlement’ est composĆ© d’un prĆ©sident, d’un vice prĆ©sident et de quelques ministres, proportionnellement au nombre d’enfants. Chacun d’entre eux a un rĆ“le. A la Petite Flamme Ndolo, qui compte plus de 400 Ć©lĆØves, le prĆ©sident de l’école, Mbuyi Idrisse, raconteĀ : « chaque matin j’arrive un peu avant 7h30, pour avoir le temps de rassembler mes copains, de voir si leur uniforme est propre et bien mis. Sinon je dois les renvoyer chezĀ  euxĀ Ā».

Makwatshi Donnel est le vice prĆ©sidentĀ : « j’aide le prĆ©sident Ć  maintenir la discipline – explique-t-il – surtout quand les enfants sont en rang avant d’entrer en classe et Ć  la sortie de l’écoleĀ Ā».

ā€œJe suis ministre de l’art – ajoute Biamungu Bienvenue – j’entonne les chants le matin avant de commencer l’école. MĆŖme quand il y a des fĆŖtes, j’aide le maĆ®tre Ć  prĆ©parer les nouvelles scĆ©nettesĀ Ā».

Et Beyau, ministre des financesĀ : « Mon rĆ“le est de pousser les copains Ć  venir en aide aux Ć©lĆØves qui sont dans le besoin. Par exemple, si quelqu’un perd un de ses parents ou un frĆØre, nous essayons de contribuer aux dĆ©penses avec nos Ć©conomies pour ĆŖtre proches de celui qui souffre. La mĆŖme chose quand nous apprenons que des enfants dans le monde souffrent. C’est moi qui ramasse tout ce que nous avons rĆ©coltĆ© et je le confie Ć  la directrice de l’écoleĀ Ā».

Luwala PrĆ©cieuse est ministre de la santĆ©: « à peine j’arrive Ć  l’école, je vais remplir quelques bidons d’eau et j’y ajoute quelques gouttes de ā€˜dĆ©sinfectant’ pour Ć©viter que les enfants prennent des maladies. Puis durant la pause de 10h, je vais Ć  la cuisine et je demande Ć  la cuisiniĆØre de me faire goĆ»ter la ā€˜bouillie’ pour contrĆ“ler si elle est bonne et s’il y a assez de sucre, Ć  la grande joie de mes copainsĀ Ā».

Losambo JeptheĀ : « Je suis ministre des sports. Ā Cette annĆ©e j’ai essayĆ© d’organiser quelques Ć©quipes de foot aussi bien pour les garƧons que pour les filles. Tous les mercredis nous faisons l’entrainement et le samedi, pendant la rĆ©crĆ©ation, nous jouons les parties selon des classesĀ Ā».

Nakamuwa Pembe, ministre de l’environnementĀ : « Je contrĆ“le que l’école soit toujours en ordreĀ ; quand je vois qu’un copain jette un papier par terre je l’invite Ć  le mettre dans la corbeille. Je contrĆ“le en plus que les classes et les toilettes soient propresĀ Ā».

Luwala PrĆ©cieuse, ministre de la culture: « Je veille Ć  ce que les enfants parlent en franƧais qui est la seule langue autorisĆ©e Ć  l’écoleĀ Ā».

Et pour finir, Binia ExaucĆ©, ministre de l’ordreĀ : « chaque matin je vĆ©rifie qu’il y ait dans toutes les classes la craie au tableau et je siffle pour donner le signal du dĆ©but et de la fin des classes Ā».

« Avec ce ā€˜Parlement des enfants’ – conclutĀ  Maria Pia – nous avons fait l’expĆ©rience d’un saut en qualitĆ© quant Ć  l’engagement des enfants de Petite Flamme et Ć  la fin de l’école primaire quand ils vont au collĆØge, les professeurs sont en admiration devant l’engagement de ces enfants. L’ambassadeur d’Italie est mĆŖme venu rĆ©cemment en visite Ć  la Petite Flamme, il Ć©tait trĆØs satisfait du climat de respect et d’harmonieĀ  qui rĆ©gnait entre tous. Puis, s’adressant aux enseignants, il a eu des paroles de grande estime et d’encouragementĀ Ā».

Ɖvangile. Porteurs de joie et d’espĆ©rance

Ce geste Ʃloquent

“Dans la sociĆ©tĆ© africaine, la femme et l’enfant sont considĆ©rĆ©s comme des crĆ©atures infĆ©rieures. J’avais demandĆ© Ć  DieudonnĆ© quelle serait le comportement d’un chrĆ©tien. Nous avons parlĆ© durant deux heures, mais il n’a pas rĆ©ussi Ć  me convaincre. Je venais de lui dire au revoir, lorsque j’ai entendu un bruit: une fillette qui portait un seau d’eau sur la tĆŖte Ć©tait tombĆ©e Ć  quelques mĆØtres de nous, dans la boue. Alors que tous les autres riaient sans bouger un doigt, j’ai vu DieudonnĆ© se prĆ©cipiter pour aider la petite Ć  se relever. Et il ne s’est pas arrĆŖtĆ© lĆ : il est allĆ© Ć  la fontaine pour remplir le seau Ć  nouveau et le lui a apportĆ© jusqu’à la maison. Je suis restĆ© silencieux face Ć  cette scĆØne; comme moi, d’autres Ć©taient Ć©tonnĆ©s par le comportement que DieudonnĆ© avait eu avec cette fillette. Ce geste a Ć©tĆ© pour moi le plus Ć©loquent de toute notre conversation.” A.B. – Cameroun

Franchir le fossƩ

“Je n’ai jamais Ć©tĆ© vraiment proche des gens, mais lorsque ma fille a commencĆ© Ć  se droguer, ma certitude s’est effritĆ©e. J’ai compris que je devais franchir le fossĆ© de mon isolement et aller vers les autres. J’ai ainsi eu l’occasion de m’approcher de deux amis de ma fille, qui venaient de sortir de prison, pour possession de drogue. Je les ai abordĆ©s sans aucun prĆ©jugĆ©. Un rapport d’amitiĆ© s’est ainsi Ć©tabli et, alors que ma fille retrouvait un rapport avec moi, ces jeunes aussi ont eu la force de se rĆ©insĆ©rer dans leur famille.” M.T. – Italie

Faire un effort

“Lorsque notre fille nous a dit qu’elle Ć©tait proche du divorce, c’était pour nous un grand choc. Cela ne servait Ć  rien de se rĆ©volter ou de la sermonner, mais seulement partager sa douleur. J’ai essayĆ© de lui faire sentir qu’elle n’était pas seule, aussi parce qu’elle vit dans un autre Ɖtat. Lorsqu’elle est venue quelques jours chez nous avec ses deux enfants, nous l’avons accueillie chaleureusement et avec affection. Grande a Ć©tĆ© notre joie, lorsque, de retour chez elle, elle nous a informĆ©s qu’elle voulait faire un effort pour reconstruire son mariage, plutĆ“t que continuer les dĆ©marches pour le divorce.” J.S. – USA

TirĆ© de: L’Évangile du jour, CittĆ  Nuova Editrice.

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Prix Fondation St. Ulrich Ć  Ensemble pour l’Europe

Ā ā€œ BĆ¢tisseurs de ponts en Europe en faisant des pas vers la rĆ©conciliation et tissant des amitiĆ©s outre frontiĆØres. Il en est sorti un courant d’espĆ©rance inspirĆ© de l’évangile… » : c’est le motif du Prix EuropĆ©en de St Ulrich, reƧu par le comitĆ© d’orientation de Ensemble pour l’Europe le 3 mai Ć  Dillingen, ville historique de BaviĆØre (Allemagne). Ensemble pour l’Europe rassemble 300 mouvements et communautĆ©s chrĆ©tiennes et s’engage dans la rĆ©conciliation et l’amitiĆ© entre les peuples europĆ©ens. Y participent des chrĆ©tiens catholiques, Ć©vangĆ©liques rĆ©formĆ©s, orthodoxes, anglicans et chrĆ©tiens appartenant Ć  des Ć©glises libres.

Les bĆ©nĆ©ficiaires du prix et les reprĆ©sentants de 50 mouvements et communautĆ©s sont accueillis par les autoritĆ©s civiles et religieusesĀ : le maire Kunz, l’évĆŖque catholique Zsarda de Augusta et l’évĆŖque rĆ©gional Ć©vangĆ©lique Grabow, en plus de personnalitĆ©s de l’économie et de la culture de la rĆ©gion.

La laudatio Ā a Ć©tĆ© faite par le cardinal brĆ©silien JoĆ£o Braz de Aviz, prĆ©fet de la CongrĆ©gation pour la vie consacrĆ©e, venu de RomeĀ : « Je vois avec reconnaissance le tĆ©moignage œcumĆ©nique du chemin Ensemble pour l’Europe. Des aspects toujours nouveaux s’ouvrent dans ce chemin, dans lesquels il est possible de se rencontrer fraternellement, en faisant naitre l’amour rĆ©ciproque entre les Eglises et en ouvrant ainsi de nouvelles approches sur des points qui nous divisent encore.Ā Ā».

La fondation europĆ©enne St-Ulrich nait dans la ville de Dillingen (BaviĆØre occidentale) en 1993 Ć  l’occasion des 1000 ans de la canonisation deĀ  l’évĆŖque Ulrich. Son but est le dĆ©veloppement de l’unitĆ© de l’Europe dans la tradition occidentale. Le prĆ©sident du conseil d’administration, l’évĆŖque d’Augsbourg, Mgr Konrad Zdarsa,Ā  a prĆ©sidĆ© la cĆ©rĆ©monie religieuse avec son collĆØgue Ć©vangĆ©lico-luthĆ©rien, l’évĆŖque Michael Grabow. Parmi les personnalitĆ©s qui ont dĆ©jĆ  reƧu le prix ont peut citer l’ex chancelier de la rĆ©publique fĆ©dĆ©rale allemande, Helmut Kohl, l’ex prĆ©sident de la rĆ©publique allemande Roman Herzog, l’ex prĆ©sident polonais et prix Nobel de la paix, Lech Walesa, l’ex archevĆŖque de Prague, le cardinal Miroslav Vlk, Andrea Riccardi, fondateur de la communautĆ© de Saint Egidio.

Le prĆ©sident de la Fondation St Ulrich, Landrat Leo ShrellĀ : « la variĆ©tĆ© impressionnante des mouvements engagĆ©s montre de maniĆØre Ć©vidente que l’intuition de Ensemble pour l’Europe est soutenue par des personnes de diverses Eglises et de provenances variĆ©es, qui ont un unique objectifĀ : contribuer Ć  l’unitĆ© europĆ©enneĀ Ā». Selon Schrell ce chemin « est capable d’indiquer une route vers le futur.Ā Ā»

La somme allouĆ©e au prix (10000 Euros) est programmĆ©e pour servir Ć  faire participer des jeunes des pays de l’Europe de l’Est Ć  l’initiative de Ensemble pour l’Europe, en particulier pour le prochain congrĆØs 2016.

Gerhard Proß (de l’YMCA de Esslingen), en tant que reprĆ©sentant du comitĆ© d’orientation de « Ensemble pour l’EuropeĀ Ā» a remerciĆ© pour l’honneur reƧu. Le prix est considĆ©rĆ© comme un encouragement Ć  continuer le travailĀ : aider Ć  dĆ©couvrir la richesse de la multiplicitĆ© europĆ©enne, en ce moment historique où l’on assiste Ć  la renaissance des nationalismesĀ : « le futur de l’Europe est dans l’EnsembleĀ Ā».

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Ā« Sharing with Africa Ā» au cœur de la Semaine Monde Uni.

Ubuntu: je suis parce que nous sommes. C’est autour de cette idĆ©e fortementĀ  inscrite au cœur deĀ  nombreuses cultures africaines que s’articule le projet Sharing with Africa (Partage avec l’Afrique). Du 27 avril au 5 mai une centaine de jeunes, provenant de 29 pays,Ā  se sont rĆ©unis Ć  Nairobi. Mais qu’est-ce que prĆ©cisĆ©ment l’UbuntuĀ ?Ā  Le professeurĀ  Justus Mbae, doyen de l’UniversitĆ© catholique de l’Afrique de l’Est, l’a expliquĆ© au cours d’un dialogue non minutĆ©: ā€œChaque situation ou rĆ©alitĆ© qui concerne notre personne procĆØde deĀ  la communautĆ©, parce que l’individu en fait partieĀ : c’est Ć  travers la relation avec les autres personnes qui la composent qu’il devient lui-mĆŖme uneĀ  personneĀ Ā»

Dans la CitĆ© Pilote de Nairobi, au Kenya, Ā a Sharing with Africa, les jeunes partagent aussi projets et expĆ©riences pour rĆ©pondre aux dĆ©fis que doivent relever leurs propres pays. Une crĆ©ativitĆ© et un engagement surprenantsĀ : ils sont capables d’interpeller les institutions publiques.

Leur manifeste s’inspire d’un discours de Chiara Lubich, fondatrice des focolari, qui suggĆØre les Ć©tapes pour changer sa propre ville: choisir des amis animĆ©s des mĆŖmes intentions, aller vers les plus dĆ©munis pour les secourir et demander Ć  Dieu de pourvoir Ć  ce qui manque. C’est la voie pour asseoir le projet d’une ville renouvelĆ©eĀ  et Ć©largir notreĀ  regard au monde entier.

BĆ©nĆ©dict est un jeune infirmier de l’hĆ“pital d’Iringa (Tanzanie) Dans son pays le sang est assurĆ©ment un bien prĆ©cieux. Il en manque beaucoup dans les hĆ“pitaux et c’est une des causes deĀ  mortalitĆ©. Un jour, Ć Ā  la section maternitĆ©, beaucoup de mamans doivent rentrer chez elles: le laboratoire n’a plus aucune poche de sang. BĆ©nĆ©dict confie cette situation aux jeunes des focolari avec lesquels il chemine depuis un certain temps. Ils sont attentifs aux besoins des plus pauvres. La solution arrive du groupeĀ : pourquoi ne pas proposer une collecte publique de sangĀ ? « C’est vrai que dans notre pays nous avons peu de choses Ć  partager tant la misĆØre nous Ć©crase parfois. Mais du sang nous en possĆ©dons tous, il se trouve Ć  l’intĆ©rieur de chacunĀ Ā» C’est ainsi qu’un appel est diffusĆ© par lettre et en quelques heures 22 poches sont Ć  disposition. Le chef du laboratoire confie n’avoir jamais vu une telle gĆ©nĆ©rositĆ©. C’était en 2010. Au cours des quatre derniĆØres annĆ©es l’initiative s’est Ć©tendue au point de devenir une rĆ©fĆ©rence officielle pour les institutions sanitaires du pays et en janvier les jeunes de la Ruaha University d’Iringa et ceux de l’Institut musulman Dar el Salaam se sont portĆ©s comme donneurs volontaires.

C’est lĆ  seulement l’une des 800 ā€œparcelles de fraternitĆ©ā€ recueillies depuis 2012. Nous les appelons ainsi pour souligner que mĆŖme si elles sont petites, ces actions sont en mesure de produire du changement et de la nouveautĆ©. Le reste se trouve dans la Carte de la FraternitĆ©, la nouveautĆ© de cette 17ĆØme Semaine pour un Monde Uni, un rendez-vous annuel qui se propose deĀ  montrer aux institutions internationales des initiatives qui rendent possible la fraternitĆ© entre les hommes. L’ouverture officielle a eu lieu Ć  Nairobi le 1er mai. A cette occasion vingt minutes de streaming ontĀ  reliĆ© le monde entier Ć  Sharing with Africa.

Maria Voce, prĆ©sidente des focolari, dans son message d’encouragement, s’est rĆ©jouie de la « persĆ©vĆ©rance courageuseĀ» qui a caractĆ©risĆ© les actions engagĆ©es pour ce projet « au cœur desĀ  situations complexes du monde actuelĀ Ā» et pour la Carte de la fraternitĆ©. On a conscience d’œuvrerĀ  pour « un immense chantier, mais il s’agit du RĆŖve d’un Dieu Ā comme Chiara Lubich aimait le dĆ©finir. Et cela est aussi une garantie. La fraternitĆ© universelle n’est pas une utopie, loin de lĆ  : si elle exige de l’humanitĆ© un chemin ardu, elle en est aussi la perspective inĆ©luctableĀ Ā» L’objectif de cette nouvelle annĆ©e sera d’intĆ©resser les dĆ©lĆ©gations nationales de l’UNESCO Ć  la reconnaissance officielle deĀ  la Semaine Monde Uni, en raison deĀ  sa contribution Ć  l’unitĆ© de la famille humaine.

Bon travail Ć  tous les Jeunes pour un Monde UniĀ !

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Dialogues en architecture au World Urban Forum

Quelles peuvent ĆŖtre les dix bonnes raisons pour ĆŖtre architecte aujourd’huiĀ ?Ā  Quelle est la responsabilitĆ© que nous devons endosserĀ  en ce qui concerne la maniĆØre d’ « habiter »  en relation avec les nouveauxĀ  besoins, les attentes et aussi les rĆŖves qui sont propres Ć  ceux qui vivent cette Ć©poqueĀ ? Comment imaginer les espaces qui contribuent au bien-ĆŖtre de l’hommeĀ ?

Voici quelques-unes des interrogations lancĆ©es par « Dialogues en ArchitectureĀ Ā» (D.A.) au cours d’un des nombreux workshop dans le cadre du VII World Urban Forum promu par UN Habitat– agence des Nations Unies- portant le titre « EquitĆ© urbaine dans le dĆ©veloppement.Ā Ville pour la vieĀ Ā».

Le Forum mondial s’est dĆ©roulĆ© Ć  Medellin du 3 au 11 avril, avec la participation de 20.000 personnes provenant du monde entier. Les activitĆ©s parallĆØles Ć©taient au nombre de 600Ā : sĆ©minaires, workshop, confĆ©rences et expositions. Un espace intĆ©ressant pour s’interroger et rĆ©flĆ©chir sur l’inĆ©galitĆ© croissante qui investit les centres urbains de la planĆØte.

« Dialogues en architectureĀ Ā» se propose comme lieu d’approfondissement culturel et de stimulus civil et professionnel pour imaginer, projeter, construire, des espaces de communion et de rĆ©ciprocitĆ© dans la ville contemporaine.

Le workshop promu par D.A., s’est tenu le 10 avril dans une des 16 BibliothĆØques urbaines de Medellin, a mis l’accent Ć  propos de quelques expĆ©riences sur le territoire, comme celle portĆ©e de l’avant dans le Barrio de La Merced de BogotĆ . Laura Sanabria de l’Observateur Urbain de l’UniversitĆ© de La Salle, avec l’architecte Mario Tancredi, ont illustrĆ© comment ils travaillent- en collaboration avec d’autres collĆØgues- en cherchant Ć  nouer des relations entre les institutions publiques et les personnes du lieuĀ ; et de la crĆ©ation d’un Conseil Mobile au service des besoins de la communautĆ©. Ils ont mis en Ć©vidence – comme une des caractĆ©ristiques qui est Ć  la base de « Dialogues en ArchitectureĀ Ā»- l’importance de la valeur de la fraternitĆ© comme « moteurĀ Ā» d’architectures au service de l’homme.

Barrio de La Merced

Comment dialoguer et œuvrer en particulier dans les contextes des mĆ©tropoles latino amĆ©ricaines comme BogotĆ  et MedellinĀ ?Ā  Quelques jeunes architectes colombiens de D.A. ont organisĆ©, toujours dans le cadre du Forum, des visites guidĆ©es Ć  BogotĆ  et Medellin.Ā Au « Barrio de La Merced- raconte Fernando Bedoya – entrer dans les histoires des gens, dans leur vie, a reprĆ©sentĆ© une grande « aula de formationĀ Ā». Le contact vivant avec les enfants et avec les responsables du Centre Social Unidad, initiĆ© Ā par le Mouvement des Focolari Ā avec des personnes du barrio, a reprĆ©sentĆ© la premiĆØre forte immersion parmi les plaies et les dĆ©fis de cette population qui avec la force de l’amour et de la confiance rĆ©ussit, jour aprĆØs jour, Ć  conquĆ©rir les propres droits Ć  vivre d’une faƧon digneĀ Ā». Et elle continueĀ :Ā Au « Barrio de ā€˜Ā la Candelaria’, nous nous sommes immergĆ©s dans le cœur historique et culturel de la ville qui a attirĆ© des artistes, Ć©crivains et intellectuels, Ć©galement Ć©trangers, qui ont comblé  la zone de théâtres, bibliothĆØques et centres culturels. Nous avons visitĆ© quelques-unes des œuvres architecturales de Rogelio Salmona où la construction de l’espace collectif occupe le poste central. Et enfin, la visite au MusĆ©e enchanteur de l’Oro qui nous a transportĆ©s aux racines de la trĆØs riche civilisation prĆ©colombienneĀ Ā».

« L’époque actuelle exige de nous une vision diffĆ©rente de l’architecture- conclut Juliana Valencia-, la fragilitĆ© du contexte est notre point d’action pour pouvoir rester debout dans la crise. La beautĆ© est maintenant un thĆØme relatif, regarder le monde Ć  partir d’une seule discipline ne fonctionne pas et c’est pour cela que notre point de dĆ©part ne peut ĆŖtre autre que l’homme lui-mĆŖme, ses besoins et son rapport Ć  l’espaceĀ Ā».

Prochain rendez-vous, en juin en EspagneĀ : Barcelona ArquitecturaLimite.

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Mgr. Livio Maritano nous a quittƩs

Mgr Livio Maritano (Ơ droite) avec Chiara Lubich, les parents de Chiara Badano, et la doct. Maria Grazia Magrini, vice postulateur de la cause de bƩatification de Chiara Luce.

Mgr Livio Maritano, Ć©vĆŖque Ć©mĆ©rite du diocĆØse d’Acqui, nous a quittĆ©s aujourd’hui.

Le lien entre Mgr Maritano et le mouvement des Focolari est devenu particuliĆØrement plus intense suite Ć  sa rencontre avec Chiara Luce Badano, jeune membre des Focolari de son diocĆØse, qui souffrait d’une maladie en phase terminale.

Il l’avait connue les derniers temps de sa vie et Ć©tait restĆ© frappĆ© par son tĆ©moignage chrĆ©tien lumineux, « par la hauteur de sa spiritualitĆ©, par le niveau d’amour pour Dieu qui lui donnait la force d’affronter la maladieĀ Ā».

A la nouvelle du dĆ©part de Mgr Maritano, Maria Voce a affirmĆ© : Ā«Il a su lire dans la vie de Chiara Luce la saintetĆ© dans la vie quotidienneĀ». AprĆØs la mort de la jeune Badano, voyant l’attrait grandissant qui continuait Ć  Ć©maner d’elle, il a fait ressortir dans sa vie les signes d’une dimension de saintetĆ© universelle quitouchait le cœur de nombreuses personnes, surtout des jeunes. Il a ainsi dĆ©celĆ© en Chiara Luce un modĆØle Ć  leur offrir, comme par la suite Benoit XVI le souligna Ć  l’occasion de sa bĆ©atification. Ensuite, il a voulu lui-mĆŖme porter ce tĆ©moignage partout, dans toute l’Italie, où on l’appelait pour le raconter.

Mgr Maritano eut plusieurs fois la possibilitĆ© de rencontrer Chiara Lubich. L’estime envers sa personne et son charisme, qu’il voyait incarnĆ© de maniĆØre toute particuliĆØre dans la vie de la jeune Chiara Luce Badano, l’a amenĆ© Ć  poursuivre un rapport mĆŖme Ć©pistolaire avec la fondatrice des Focolari.

Ā« Le mouvement des Focolari garde en mĆ©moire Mgr Livio Maritano avec gratitude et reconnaissance Ā», dit encore Maria Voce. Ā« Nous nous unissons dans la priĆØre Ć  sa famille, ses amis, tout le diocĆØse d’Acqui et l’Eglise tout entiĆØre Ā».

Der Schlüssel zum Dialog nach Chiara Lubich

« Que rĆ©pondrais-tu Ć  quelqu’un qui soutient qu’il est impossible d’établir un dialogue vrai et authentique entre cultures et religions diffĆ©rentesĀ ?Ā Ā» C’est une question qui a Ć©tĆ© posĆ©e Ć  Chiara au cours d’une rencontre d’amis musulmans en 2002

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P. Casimiro Bonetti

Le mouvement des Focolari voudrait exprimer sa proximitĆ© Ć  l’Ordre des FrĆØres Mineurs Capucins pour le dĆ©part du P. Casimiro Bonetti. La Providence de Dieu a voulu lier sa personne aux premiĆØres heures du mouvement des Focolari Ce fut lui, de fait, qui le 7 dĆ©cembre 1943, accueillit la consĆ©cration Ć  Dieu de Chiara Lubich. Ce fut lui qui en diverses circonstances se rĆ©vĆ©la un instrument de Dieu. Il suffit de penser Ć  la rĆ©ponse donnĆ©e Ć  Chiara, aprĆØs en avoir compris la gĆ©nĆ©rosité : « Rappelez-vous, mademoiselle, que Dieu vous aime immensĆ©mentĀ Ā». Ou bien Ć  la pensĆ©e qu’il exprima le 24 janvier 1944 Ć  propos de l’instant le plus douloureux de la passion de JĆ©sus, qui Ć  son avis, se trouvait lorsqu’Il a crié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?Ā Ā» (Mt 27,46) De telles affirmations, dont il s’estĀ  lui-mĆŖme Ć©tonnĆ© en y reconnaissant le fruit de l’agir de l’Esprit Saint, ont eu dans l’âme de Chiara Lubich une rĆ©sonnance particuliĆØre. GrĆ¢ce au charisme que Dieu lui a donnĆ©,Ā  ces intuitions et d’autres qu’elle a eues, sont devenues au fil du temps les fondements de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui anime la vie du mouvement des Focolari. En conservant un vivant souvenir du P. Casimiro Bonetti, avec tous ceux qui font parti du mouvement des Focolari d’une maniĆØre ou d’une autre, je vous assure de notre priĆØre communeĀ  pour lui, de notre gratitude et notre reconnaissance. Maria Voce PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari

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Jeunes sur les traces de JƩsus

Du 23 au 26 avril, dans la citĆ© pilote de Loppiano, une centaine de jeunes consacrĆ©s hommes et femmes, venant de 36 pays et appartenant Ć  56 familles religieuses, se sont retrouvĆ©s autour du slogan: Oui! Nous choisissons l’évangileĀ !

Un meeting prĆ©parĆ© avec enthousiasmeĀ  depuis longtemps, en vue de l’annĆ©e 2015 dĆ©diĆ©e Ć  la vie consacrĆ©e, mais aussi en tant qu’étape d’un chemin qui, au-delĆ  de la diversitĆ© des charismes, est partagĆ©e par ceux qui ont engagĆ© leur vie Ć  la suite de l’évangile.

PremiĆØre journĆ©eĀ : toute centrĆ©e sur l’approfondissement thĆ©ologique (prĆ©parĆ© par leĀ  p. Alessandro Clemenzia, professeur de thĆ©ologie Trinitaire), avec des moments de partage, dialogue, Ć©changes des propres expĆ©riences de vie et rencontre avec les habitants de Loppiano. VisiteĀ  Ć  la citĆ© pilote, messe dans le sanctuaire, dĆ®ner dans les communautĆ©s-focolari et dans les familles.

Quatre Ć©taient les dĆ©fis affrontĆ©s dans les workshops du second jour: rapport entre Ć©vangile, Ć©tude et vie; Ć©vangile et esprit de pauvretĆ©, rapports communautaires; Eglise pauvre pour les pauvres. Visite Ć  l’Institut Universitaire Sophia et soirĆ©e de fĆŖte avec les jeunes de la citĆ© pilote.

Le dernier jourĀ : dialogue Ć  tous azimuts avec le Card. Braz de Avis, prĆ©fet de la congrĆ©gation pour les instituts de vie consacrĆ©e et les sociĆ©tĆ©s de vie apostolique. « Don JoĆ£oā€, comme il aime se faire appeler, a exprimĆ© sa joie de voir cette prĆ©sence nombreuse de jeunes. « Cette spiritualitĆ© de communion – a-t-il soulignĆ© – doit entrer dans tous les charismes, ĆŖtre l’âme de tous les charismesĀ Ā» et il faut le faire «  comme expĆ©rience vĆ©cueĀ Ā». Et il a ajouté : « en voyant votre joie et la lumiĆØre que vous avez trouvĆ©e, nous sentons que c’est en train de se rĆ©aliserĀ Ā» Ā et il est important de rappeler qu’ « un charisme est pour l’Eglise, non pas pour un groupe. Nous avons besoin de suivre JĆ©sus ensemble… L’autre, pour moi, n’est pas seulement ma pĆ©nitence mais la possibilitĆ© de faire l’expĆ©rience de DieuĀ : je ne peux aimer que si je suis proche de quelqu’un… » Et face aux difficultĆ©s que ce chemin rencontre, il faut – a-t-il ajoutĆ© – dĆ©couvrir et comprendre « le cri de JĆ©sus sur la croixĀ Ā», Ā parce que sans la mesure du don de la vie que JĆ©sus nous a montrĆ©, « nous n’arriverions pas Ć  nous aimerĀ Ā».

EncouragĆ©s par le style familier et direct du cardinal, les jeunes ont continuĆ© dans un dialogue participĆ© et ouvert qui a touchĆ© les nombreux dĆ©fis que les communautĆ©s religieuses ont Ć  affronter aujourd’huiĀ : « Comment continuer l’expĆ©rience faite ici dans nos communautĆ©sĀ ? Comment ĆŖtre vĆ©ritablement libres mĆŖme si l’on est dans une structure et avec des vœuxĀ ? Comment vivre en tant que personnes ā€˜bloquĆ©es dans un plĆ¢tre’ ? Comment grandir dans l’esprit d’unité ? Comment considĆ©rer lesĀ  souffrances de nos congrĆ©gations et de l’EgliseĀ ?, sont quelques unes des questions des jeunes. Les rĆ©ponses du Card. Braz de Avis ont Ć©tĆ© tout aussi directesĀ : « en rentrant en communautĆ©, ne parlez pas mais aimezĀ Ā», Ā pour ĆŖtre libres « retournez en GalilĆ©e – Ā comme le dit le pape FranƧois – Ā lĆ  où Dieu nous a regardĆ©s dans les yeux la premiĆØre foisĀ Ā» et dĆ©velopper une « libertĆ© qui part de l’intĆ©rieur… en revenant au style de l’évangileĀ Ā». Ā Et encoreĀ : « lĆ  où il y a attachement Ć  l’argent, au pouvoir… il n’y a plus d’EgliseĀ ; nous devons entrer, comme nous l’invite le pape, dans les plaies de l’Eglise et de l’humanité… regarder le passĆ© avec gratitude, le futur avec espoir et vivre le prĆ©sent avec passion… ».

AprĆØs avoir ouvert son cœur sur sa relation fraternelle avec le pape FranƧois, il a annoncĆ© les diffĆ©rents rendez-vous pour 2015Ā  et en particulier, le congrĆØs mondial pour les jeunes consacrĆ©s/Ć©es du 23 au 26 septembre 2015, en affirmant que « le Pape vous aime et notre CongrĆ©gation est votre maisonĀ Ā».

Plus de deux heures d’immersion dans la vie d’une Eglise qui s’interroge sans s’éârgner sur la propre rĆ©alitĆ© et sur les dĆ©fis de ce qui fait le quotidien, une Eglise qui a dans le pape FranƧois un moteur d’un renouvellement profond et radical qui devient un stimulant et interpelle chacun en personne, chaque communautĆ©, famille, cellule sociale. La conclusion s’est passĆ©e en fĆŖte avec les habitants de la citĆ© piloteĀ  recueillis dans la cĆ©lĆ©bration de la messe au sanctuaire « ThĆ©otokosĀ Ā», en prĆ©sence aussi de l’évĆŖque du diocĆØse Mgr Mario Meini.

La clƩ du dialogue selon Chiara Lubich

« Que rĆ©pondrais-tu Ć  quelqu’un qui soutient qu’il est impossible d’établir un dialogue vrai et authentique entre cultures et religions diffĆ©rentesĀ ?Ā Ā» C’est une question qui a Ć©tĆ© posĆ©e Ć  Chiara au cours d’une rencontre d’amis musulmans en 2002

Ā 

Congo (RDC): Parlement des enfants

L’autre face de la spiritualitĆ©: les œuvres sociales

Des engagements renouvelĆ©s et de fortes motivations ont caractĆ©risĆ© le deuxiĆØme SĆ©minaire des œuvres sociales d’AmĆ©rique Latine et des CaraĆÆbes qui a rĆ©uni les 12 et 13 avril derniers 70 reprĆ©sentants ainsi que d’autres instances des focolari engagĆ©es dans le social : HumanitĆ© Nouvelle, Jeunes pour un Monde Uni, Familles Nouvelles. La veille 90 personnes engagĆ©es dans l’Economie de Communion venaient de conclure leurs travaux.

Ce SĆ©minaire a voulu renforcer la collaboration au niveau de tout le continent et a Ć©laborĆ© une Ā« Charte d’intention Ā» Ce fut aussi l’occasion de dĆ©finir les modalitĆ©s pour mettre en rĆ©seau les projets, les organismes et mouvements sociaux porteurs de fraternitĆ© Ć©vangĆ©lique en vue de transformer la sociĆ©tĆ©. Un objectif en accord avec Ā« le Document d’Aparecida Ā» des Ć©vĆŖques latino-amĆ©ricains qui indique Ā« l’option prĆ©fĆ©rentielle pour les pauvres et les exclus Ā» comme la boussole qui oriente la communautĆ© chrĆ©tienne d’AmĆ©rique Latine et des CaraĆÆbes. Une option qui n’est pas exclusive mais qui propose aux chrĆ©tiens cette prioritĆ© d’action et de style de vie. Le dialogue engagĆ© avec Maria Voce, la prĆ©sidente des focolari et le coprĆ©sident Giancarlo Faletti a Ć©tĆ© un moment important de cette rencontre.

Les questions posĆ©es ont mis en Ć©vidence les avancĆ©es et les souffrances, sans cacher un sentiment de solitude. Les rĆ©ponses, Ć©clairĆ©es par la perspective de contribuer Ć  la rĆ©alisation du testament de JĆ©sus Ā« Que tous soient un Ā» (Jean 17, 21) ont ouvert un nouvel horizon, non seulement pour les œuvres sociales, mais pour tout le Mouvement des Focolari.

ā€œVous ĆŖtes au cœur du charisme et plus encore, au cœur de ses origines ! Tout ce que vous faites est une mise en pratique de ce que Chiara Lubich et ses compagnes ont commencĆ© Ć  vivre Ć  Trente Ā», a rappelĆ© Maria Voce. Ā« Elles sont allĆ©es Ć  la rencontre des pauvres, emportant avec elles un carnet et un crayon pour prendre note de leurs adresses et de leurs besoins. Elles se retrouvaient ensemble pour mettre en commun les nĆ©cessitĆ©s et voir les possibilitĆ©s d’aides et de ressources. C’était le principe du rĆ©seau. C’est ce que vous faites !ā€

Ā« Toutes les initiatives Ć  caractĆØre social devraient contribuer Ć  renouveler la sociĆ©tĆ©, Ć  la faire devenir une communautĆ© où l’on vit en partageant le mĆŖme but, où l’on met en commun besoins et talents – a prĆ©cisĆ© Maria Voce en ajoutant : Ā« Vous donnez une visibilitĆ© plus complĆØte du charisme [de l’unitĆ©], qui n’est pas seulement spirituel, mais aussi social. Vous le faites voir Ā»

Giancarlo Faletti a invitĆ© ā€œĆ  ĆŖtre conscients que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin, mais que beaucoup d’autres nous accompagnent dans de nombreux autres domaines Ā» Ā« Tous – a conclu Maria Voce – ont le mĆŖme but : transformer la sociĆ©tĆ©, mais avec des moyens diffĆ©rents. Nous devons nous rĆ©jouir que dans la maison de Dieu il y ait de nombreux appels et des rĆ©ponses trĆØs variĆ©es. Chacun est une des tesselles qui composent cette grande mosaĆÆque dont nous sentons la grandeur et la force Ā»

www.sumafraternidad.org

Mai 2014

ā€œAu nom du Christ… laissez-vous rĆ©concilier avec Dieuā€

Cependant, cette foi dans l’amour de Dieu ne peut pas rester enfermĆ©e en chacun, comme l’explique Paul : “Dieu nous a confiĆ© le ministĆØre de la rĆ©conciliation”(cf. 2 Co 5,18). Il confie Ć  chaque chrĆ©tien la grande responsabilitĆ© de tĆ©moigner l’amour de Dieu pour ses crĆ©atures. Comment ?

Tout notre comportement devrait rendre crĆ©dible cette vĆ©ritĆ© que nous annonƧons. JĆ©sus n’a-t-il pas dit qu’avant de porter notre offrande Ć  l’autel nous devons nous rĆ©concilier avec celui ou celle qui aurait quelque chose contre nous (cf. Mt 5,23-24).

Cela vaut en premier lieu Ć  l’intĆ©rieur de nos communautĆ©s : familles, groupes, associations, Ɖglises. Nous sommes appelĆ©s Ć  Ć©liminer tout ce qui s’oppose Ć  la concorde entre les personnes et entre les peuples.

ā€œAu nom du Christ… laissez-vous rĆ©concilier avec Dieuā€

ā€œAu nom du Christā€ veut dire ā€œen rĆ©fĆ©rence au Christ, Ć  sa placeā€. Aussi, jouant son rĆ“le, vivant avec lui et comme lui, aimons-nous comme il nous a aimĆ©s, sans rĆ©serve, ni prĆ©jugĆ©, ouverts aux valeurs de l’autre, prĆŖt Ć  donner notre vie les uns pour les autres. C’est le commandement de JĆ©sus par excellence, le signe distinctif des chrĆ©tiens, valable aujourd’hui encore, comme Ć  l’époque des premiers disciples de Christ.

Vivre cette parole veut dire devenir des rƩconciliateurs.

Alors, chacun de nos gestes, chacune de nos paroles et de nos attitudes, s’ils sont imprĆ©gnĆ©s d’amour, seront comme ceux de JĆ©sus. Nous serons comme lui porteurs de joie et d’espĆ©rance, de concorde et de paix, et nous annoncerons ce monde rĆ©conciliĆ© avec Dieu (cf. 2 Co 5,19) que toute la crĆ©ation attend.

Chiara Lubich

Parole de vie publiƩe en 1997

Congo (RDC): Parlement des enfants

Le dƩbut de la Semaine Monde uni 2014

Le lien mondial ( http://live.focolare.org/y4uw/ ) qui reliera le 1er mai Ć  13 heures italiennes, des jeunes des cinq continents pour donner le via Ć  la Semaine Monde Uni 2014(SMU) : Ā« Bridging cultures Ā», galaxie d’activitĆ©s et d’actions des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) sur les cinq continents, centrĆ©es sur le partage rĆ©ciproque. D’autres liens avec le Japon, la RDC, la CĆ“te d’Ivoire, le Burkina Faso, le NigĆ©ria, l’AlgĆ©rie, le Portugal et le BrĆ©sil. Une centaine de jeunes se sont rassemblĆ©s ces jours-ci Ć  Nairobi (Kenya) : la moitiĆ© reprĆ©sente les peuples africains de la rĆ©gion sub-saharienne et l’autre moitiĆ©, les autres continents.

Ā« Sharing with Africa Ā». C’est la devise pour exprimer la rĆ©ciprocitĆ© que l’édition 2014 de la SMU veut actualiser avec le continent africain, emblĆØme de couleurs, cultures et dĆ©fis, afin d’approfondir quelques piliers des cultures africaines, dans un partage rĆ©ciproque et Ć©change de richesses.

Loppiano (Italie), comme chaque annĆ©e, se transformera en une grande place ( #Spiazzaci) pour rendre visible une Italie diffĆ©rente avec les initiatives en cours sur la lĆ©galitĆ©, le dialogue interreligieux et l’immigration. Pour en savoir plus, consulter www.facebook.com/y4uw.international?fref=ts

Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a exprimĆ© aux jeunes la reconnaissance pour l’« engagement Ā», Ā« le courage tenace Ā» dans la Ā« poursuite de l’objectif du Monde Uni, immergĆ©s dans les Ć©vĆ©nements complexes du monde contemporain et dans les rĆ©alitĆ©s diversifiĆ©es Ā» qui leur sont proches. C’est un Ā« immense chantierĀ» a-t-elle ajoutĆ©, mais Ā« il s’agit du rĆŖve d’un Dieu, comme Chiara Lubich aimait le dĆ©finir Ā».Tout en assurant son soutien Ć  tous ceux qui Ā« se reconnaissent dans les idĆ©aux du Mouvement des Focolari Ā», elle a rappelĆ© le souhait adressĆ© aux JPMU par Jean-Paul II : Ā« Ce sont seulement ceux qui regardent vers le futur qui sont ceux qui construisent l’histoire Ā», et elle a conclu en ces termes : Ā« et l’histoire, comme du levain dans la pĆ¢te, nous sommes en train de la construire ici et maintenant Ā» avec beaucoup d’autres.

Le 1er mai, en outre, pourrait ĆŖtre adoptĆ© l’Atlas de la FraternitĆ©, un premier rapport sur 800 fragments de fraternitĆ©, actions courageuses qui se propagent dans les villes, construisent des ponts entre les hommes, les groupes et les cultures, ouvrent les voies au dialogue et indiquent de nouveaux parcours aux communautĆ©s. Un voyage idĆ©al entre les mĆ©ridiens et les parallĆØles du globe qui dĆ©montre combien la fraternitĆ© mise en acte enrobe le monde. Il constitue le premier document de l’United World Project (UWP) suite au Genfest 2012 Ć  Budapest, consultable sur www.unitedworldproject.org .

Congo (RDC): Parlement des enfants

Dialogue avec les PentecƓtistes

Partecipanti al convegno – (C) Thomas Klann

Ā« Le charisme de l’unitĆ© (…) est tombĆ© sur une chrĆ©tienne que Dieu a voulu qu’elle soit catholique. Mais (…) il n’est pas seulement pour les catholiques, cela n’aurait aucun sens, il est pour toute la chrĆ©tientĆ© Ā». C’est avec ces paroles de Chiara Lubich que s’est ouvert le Cours organisĆ© par le Centre Uno-secrĆ©tariat des Focolari pour l’œcumĆ©nisme– qui s’est dĆ©roulĆ© du 11 au 13 avril Ć  Castelgandolfo, sur les Ā« PentecĆ“tistes Ā» : une rĆ©alitĆ© trĆØs variĆ©e, nĆ©e en 1901 aux Etats-Unis (mais avec des prodromes dans les siĆØcles prĆ©cĆ©dents) et qui grandit continuellement.

Udo e Ilona Knoefel, fondatori della comunitĆ  pentecostale Jesus-Gemeinde Sohland (Germania) – (C) Thomas Klann

Les leƧons donnĆ©es par des experts se comptent au nombre de cinq : le professeur Teresa Rossi de la Pontificia UniversitĆ  Angelicum (Roma), Mons. Juan Usma du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unitĆ© des chrĆ©tiens, le pasteur Albert Pataky, prĆ©sident des Eglises PentecĆ“tistes de la Hongrie, Michelle Moran, PrĆ©sidente du Renouveau Charismatique Catholique International(ICCRS), Udo et Ilona Knƶfel, fondateurs de la Jesus-Gemeinde Sohland (Allemagne), une communautĆ© pentecĆ“tiste.

Une centaine de participants- parmi lesquels des pentecĆ“tistes, des rĆ©formĆ©s, des catholiques, une luthĆ©rienne et un orthodoxe- d’une vingtaine de pays europĆ©ens, du BrĆ©sil et de la CorĆ©e.

Le professeur Rossi a prĆ©sentĆ© un panoramique sur la naissance et le dĆ©veloppement historique du PentecĆ“tisme. Tandis que Mons. Usma a illustrĆ© le dialogue avec l’Eglise catholique, en affirmant qu’il s’agit Ā« d’une rĆ©alitĆ© complexe avec laquelle le Vatican a acceptĆ© de dialoguer Ā». Il faut signaler que dĆ©jĆ  lors du Concile Vatican II, il y avait un observateur pentecĆ“tiste. En citant le document d’Aparecida, publiĆ© par les Ć©vĆŖques latino-amĆ©ricains en 2007, il a soulignĆ© que pas mal de catholiques transmigrent vers le pentecĆ“tisme, pas tellement pour des raisons doctrinales mais par recherche de Dieu.

Le PrĆ©sident des Eglises pentecĆ“tistes hongroises, le pasteur Albert Pataky, participe depuis longtemps Ć  un groupe œcumĆ©nique promu par les Focolari, qui se retrouve mensuellement pour mĆ©diter ensemble la Parole de Dieu. Ā« Notre mouvement, raconte-t-il, est nĆ© dans la priĆØre qui le renouvelle continuellement et le fortifie Ā».

(C) Thomas Klann

Dans l’Allemagne de l’Est, lorsqu’elle Ć©tait encore sous le rĆ©gime communiste, une communautĆ© s’est formĆ©e autour d’Udo et Ilona Knƶfel, qui pour ses formes charismatiques de l’époque, ne fut pas acceptĆ©e par l’Eglise Ć©vangĆ©lique locale. C’est en Ć©tant en contact en 2004 avec le Mouvement des Focolari qu’elle a cherchĆ© la rĆ©conciliation. Actuellement, la communautĆ© s’est engagĆ©e Ć  diffuser la connaissance de JĆ©sus dans la rĆ©gion retenue la plus Ā« athĆ©e de l’Europe Ā».

Les expĆ©riences du Ā« dialogue de la vie Ā», typique contribution des Focolari, sont nombreuses. Un dialogue basĆ© sur Ā« l’art d’aimer Ā» qui crĆ©e les conditions pour que JĆ©sus, selon sa promesse, se rende spirituellement prĆ©sent parmi les chrĆ©tiens d’Eglises diffĆ©rentes (Mt 18,20). A Bari, il existe un Ć©change direct entre Les Focolari et une communautĆ© pentecĆ“tiste nigĆ©rienne. Au Venezuela, au cours des annĆ©es, un rapport œcumĆ©nique s’est dĆ©veloppĆ© et il a permis d’offrir au CongrĆØs Missionnaire AmĆ©ricain qui s’est dĆ©roulĆ© en novembre 2013 (avec la participation de 4000 dĆ©lĆ©guĆ©s), un Forum œcumĆ©nique avec la participation d’un pasteur pentecĆ“tiste originaire du Venezuela.

Pendant le cours Ć  Castelgandolfo, aprĆØs avoir entendu un discours de Chiara Lubich sur l’amour rĆ©ciproque, une des participants a demandĆ© pardon aux pentecĆ“tistes prĆ©sents pour les prĆ©jugĆ©s tenus jusque lĆ  dans le cœur. Ses paroles ont exprimĆ© ce que beaucoup de personnes sentaient. Ā« La chose la plus importante est l’amour- a dit le pasteur Pataky de la Hongrie-. L’orgueil divise, l’amour unit. Les vĆ©ritĆ©s de foi que chacune des Eglises apporte, nous uniront si nous vivons dans l’amour. L’œuvre de l’Esprit Saint veut nous unir Ā».

Congo (RDC): Parlement des enfants

La Thaïlande appelle et Latina répond

Ā« Aves quelques amis des Focolari de Bangkok, raconte Luigi Butori un des protagonistes de l’action, nous essayions depuis longtemps d’apporter notre aide concrĆØte Ć  quelques familles de rĆ©fugiĆ©s du Myanmar, de l’ethnie Karen qui s’étaient Ć©tablies dans le nord de la ThaĆÆlande.

Nous avions partagĆ© cette expĆ©rience avec quelques amis italiens qui nous soutenaient Ć  distance et auxquels nous envoyions rĆ©guliĆØrement des photos pour les mettre au courant. Il s’est crƩƩ un rapport spĆ©cial en particulier aprĆØs la visite de l’un de nous en Italie en octobre 2013, avec les enfants de l’école de l’enfance du ICG Giuliano de Latina, qui ont montrĆ© tout de suite un grand dĆ©sir de faire quelque chose pour ces enfants du mĆŖme Ć¢ge si Ć©loignĆ©s mais que l’on sentait proches maintenant. Leurs aides se sont orientĆ©es spĆ©cialement vers un orphelinat de Mae au nord de la ThaĆÆlande. Ce fut pour nous une expĆ©rience vraiment touchante : arriver dans ces lieux en Ć©tant conscients d’être des messagers d’enfants qui, Ć  10 000 kilomĆØtres de lĆ , se coupaient en quatre pour pouvoir leur envoyer leurs aides aussi petites soient-elles.

Les visages des enfants s’illuminaient au fur et Ć  mesure que nous ouvrions les cartons, auxquels nous avions aussi ajoutĆ© du chocolat, du lait et d’autres bonnes choses, fruit du partage avec des amis bouddhistes, chrĆ©tiens et musulmans. C’était une fĆŖte pour ces enfants que de voir ces jouets : motocyclettes, camions de pompiers et autres petits jeux que nous-mĆŖmes n’aurions pas su comment faire fonctionner : les enfants Ā»Karen Ā» au contraire, Ć©taient dĆ©jĆ  experts aprĆØs quelques secondes. Nous avons Ć©galement pu distribuer des aides Ć  d’autres enfants au camp de rĆ©fugiĆ©s et dans d’autres villages (en rĆ©alitĆ© des cabanes regroupĆ©es Ć  cĆ“tĆ© de fabriques ou bien de riziĆØres).

Le don de tout cela est bien sĆ»r important mais nous expĆ©rimentons chaque fois que plus important encore est de regarder la personne dans les yeux, de lui tendre la main, Ā« toucher l’autre Ā», lui faire sentir que tu es lĆ  pour lui. Au dĆ©but, ils ont l’air suspicieux, mais peu Ć  peu ils s’illuminent de joie, d’espĆ©rance et mĆŖme si nous ne comprenons pas leur langue, il semble qu’ils nous disent : Ā« Merci, aujourd’hui tu m’as rendu heureux…Tout cela est-il un cadeau gratuit ? Quand reviendras-tu ? Ā». Ā« Tiens compte que je suis lĆ  et que je vis pour toi…n’aie crainte Ā».

L’expĆ©rience s’est renouvelĆ©e encore cette annĆ©e et une fois de plus, rien ne nous a Ć©tĆ© demandĆ© comme paiement de la part de leur douane thaĆÆlandaise qui a Ć©tĆ© Ć©merveillĆ©e par les dessins originaux et amusants que les petits de Latina avaient collĆ©s sur les 30 grands colis. Nous avons consignĆ© le chargement entre les riziĆØres et les canaux de Mae Sot, où ceux qui n’ont pas de documents essaient de survivre comme ils le peuvent.

Mais nous avons aussi Ć©tĆ© touchĆ©s Ć  quel point cette expĆ©rience est en train de changer la vie des familles des enfants de Latina. Un papa nous disait : Ā« La vie de nos enfants ainsi que la nĆ“tre a changĆ© depuis qu’on a commencĆ© Ć  faire quelque chose pour la population karen dont nous ne soupƧonnions mĆŖme pas l’existence avant. Ā» Et une maman : Ā« Merci de nous donner une occasion de faire quelque chose pour les autres ; beaucoup parmi nous voulaient faire quelque chose mais nous ne savions quoi faire ni comment le faire. La tĆ©lĆ©vision nous donne tellement de mauvaises nouvelles, au contraire, celle-ci est une bouffĆ©e de joie et d’espĆ©rance Ā». Puis une institutrice : Ā« les enfants sont Ć©lectrisĆ©s Ć  l’idĆ©e que leurs jouets soient arrivĆ©s Ć  l’autre bout du monde avec un grand navire et ce pour des enfants qui n’ont rien. Une petite fille n’en pouvait plus de joie de voir sa poupĆ©e dans les bras d’une fille de son Ć¢ge de l’orphelinat de Mae Sot Ā».

Les yeux ne trahissent pas et ceux des parents sont sincĆØres. Nous continuerons Ć  travailler afin que ce rĆŖve, ce miracle d’amour qui unit Latina et un endroit perdu entre les montagnes du nord ouest de la ThaĆÆlande, se poursuive encore Ā».

Congo (RDC): Parlement des enfants

Deux papes saints : Jean XXIII

« …je comprends combien les paroles du pape Jean XXIII sont vraies et pleines de sagesseĀ : « Je dois faire chaque chose, rĆ©citer chaque priĆØre, accomplir telle rĆØgle comme si je n’avais rien d’autre Ć  faire, comme si le Seigneur m’avait mis au monde rien que pour bien faire telle action et qu’à l’aboutissement de celle-ci soit liĆ©e ma sanctification, sans penser ni Ć  l’avant, ni Ć  l’aprĆØsĀ».

C’est avec ces paroles inscrites dans son journal et souvent rĆ©pĆ©tĆ©es en public, que Chiara Lubich redisait l’importance pour un chrĆ©tien de se sanctifier en faisant la volontĆ© de Dieu, moment aprĆØs moment. Concept d’où elle trouvait confirmation dans l’enseignement de Jean XXIII. Et sur la mĆŖme page, elle Ć©crivaitĀ :

« Je vois comme mon Ć¢me est souvent investie, dans le moment prĆ©sent, par deux, voire trois choses Ć  faire, qui la rendent comme inquiĆØte. Je remarque que souvent, le dĆ©sir d’arriver Ć  tous, de tout faire, d’embrasser le monde, je l’interprĆØte pratiquement d’une maniĆØre qui n’est pas juste. Il s’agit d’une aviditĆ© spirituelle qui appartient toujours au vieil homme, bien qu’elle soit teintĆ©e de zĆØle.

Ce n’est pas la faƧon chrĆ©tienne de vivre. MĆŖme celui qui se trouve dans un magasin d’alimentation, s’il le dĆ©sire, mange une chose, puis une autre, mais pas toutes ensemble ni non plus tout le magasinĀ ! Il s’agit de se nourrir et donc de se contenter de ce que Dieu veut de nous dans le moment prĆ©sent.

J’ai essayĆ© de vivre ainsi ces derniers joursĀ : c’est une expĆ©rience merveilleuse. Amputer avec violence tout ce qui n’est pas volontĆ© de Dieu, afin de « plonger corps et Ć¢meĀ Ā» seulement dans telle ou telle actionĀ : j’en ai Ć©prouvĆ© la satiĆ©tĆ© de l’âmeĀ : la paix, la joie, le bonheurĀ ! Une sorte de bĆ©atitudeĀ Ā».

SourceĀ : CittĆ  Nuova du 8-11-2010

Jean-Paul II

A l’occasion de la canonisation de Karol Wojtyla et Angelo Roncalli, nous publions une vidĆ©o qui parcourt quelques moments historiques de Jean-Paul II avec le Mouvement des Focolari, recueillis dans une brĆØve vidĆ©o, don de Chiara Lubich au Saint PĆØre en 2003, Ć  l’occasion du 25ĆØme anniversaire de son Pontificat.

Ā 

Congo (RDC): Parlement des enfants

A contre-courant : la fidƩlitƩ des personnes sƩparƩes

Ā« Giorgio et moi, nous nous sommes mariĆ©s aprĆØs trois annĆ©es de fianƧailles au cours desquelles notre union a grandi jour aprĆØs jour. C’est ainsi que, ensemble, nous avons pensĆ© former une famille.

AprĆØs quelques annĆ©es, une splendide petite fille nous est nĆ©e, avec cependant une petite malformation cardiaque. J’étais heureuse, je sentais que cette naissance nous avait unis encore davantage. Mais aprĆØs une annĆ©e seulement, alors que nous Ć©tions Ć  l’hĆ“pital pour un simple contrĆ“le, notre petite fille est dĆ©cĆ©dĆ©e d’une faƧon totalement imprĆ©vue. Cela fut un moment de souffrance terrible. A ce moment-lĆ , je ne broyais que du noir, j’étais trĆØs en rage avec Dieu qui m’avait pris ce que j’avais de plus cher au monde. Ce fut mon mari qui m’aida Ć  m’en sortir, sans son amour, je ne m’en serais jamais sortie.

Un an aprĆØs, Sofia est nĆ©e et nous Ć©tions Ć  nouveau heureux. Par la suite, nous avons aussi adoptĆ© un petit garƧon. Alors que les annĆ©es passaient, je me rendais compte cependant que Giorgio n’était pas serein, qu’il s’occupait peu des enfants. MĆŖme s’il les aimait beaucoup, il me laissait seule Ć  dĆ©cider de ce qui Ć©tait le mieux pour eux. A un moment donnĆ©, il a dĆ©cidĆ© de quitter son travail et de commencer de nouvelles activitĆ©s. De cette maniĆØre, nous avons commencĆ© Ć  frĆ©quenter d’autres personnes, le plus souvent des personnes seules qui aimaient voyager de par le monde et vivre plus la nuit que le jour.

(C) Caris Mendes CSCAu dĆ©but, j’ai essayĆ© de suivre mon mari par amour dans cette vie-lĆ , mais par la suite, j’ai compris que je n’avais rien de commun avec eux et ainsi, peu Ć  peu, notre vie a pris des directions diffĆ©rentes. Je savais que mon mari m’aimait et qu’il aimait nos enfants mais il Ć©tait inquiet, Ć  la recherche de quelque chose. J’ai pensĆ© alors que nous avions peut-ĆŖtre besoin d’aide en tant que couple mais lui n’en voulait rien savoir, il disait qu’il n’y avait pas de problĆØmes. Entretemps ses affaires allaient mal, aussi parce qu’il Ć©tait entourĆ© de gens qui n’avaient aucun scrupule.

C’est ainsi qu’il dĆ©cida un jour de s’en aller car disait-il, Ā« il ne sentait plus ni la capacitĆ©, ni l’envie de jouer le rĆ“le de pĆØre Ā», que mĆŖme s’il nous aimait, il avait besoin de se retrouver face Ć  lui-mĆŖme. Je ne pouvais croire qu’aprĆØs autant d’annĆ©es vĆ©cues ensemble, tout finisse de cette maniĆØre-lĆ .

Je ne rĆ©ussissais plus Ć  penser, je me sentais dĆ©sespĆ©rĆ©e. La douleur la plus grande Ć©tait pour moi le sens de l’échec que je ressentais et je me sentais coupable. Ce fut une pĆ©riode dure: la journĆ©e, j’essayais d’être forte pour mes enfants qui avaient respectivement 11 et 14 ans, mais le soir, toute la souffrance ressortait avec mille questions. Et maintenant, qu’est-ce que je fais ? Je saurai aider mes enfants Ć  grandir en un moment aussi dĆ©licat de leur vie ? J’essayais de leur faire sentir que j’étais lĆ  et que leur papa les aimait mĆŖme s’il faisait rarement entendre parler de lui.

Je ne sortais plus avec les amis, tous ayant une famille et moi, j’étais seule. L’unique chose qui m’a aidĆ©e Ć  aller de l’avant, ce fut l’amour pour mes enfants, notre rapport a grandi, est devenu plus profond. Ma famille m’a Ć©galement Ć©tĆ© proche, mĆŖme si, aprĆØs un certain temps, elle a commencĆ© Ć  me dire que je devais refaire ma vie, que j’étais encore jeune. Mais pour moi, le mariage reprĆ©sentait encore un sacrement, mĆŖme si mon mari n’était plus lĆ .

(C) Caris Mendes CSCEnsuite, j’ai Ć©tĆ© invitĆ©e Ć  participer Ć  une rencontre organisĆ©e par le Mouvement des Focolari, rencontre destinĆ©e aux personnes sĆ©parĆ©es. LĆ , parmi plusieurs personnes qui vivaient la mĆŖme souffrance, je me suis sentie aimĆ©e, acceptĆ©e pour ce que j’étais et notre amitiĆ©, unie par le cheminement de foi vĆ©cu ensemble, m’a aidĆ©e Ć  surmonter mon sentiment d’échec. J’ai expĆ©rimentĆ© que l’amour est plus grand que la douleur, j’ai compris que je suis encore le signe du sacrement et lorsque je reƧois l’Eucharistie, je sens que JĆ©sus me dit : je ne t’abandonnerai jamais ! Cela me donne la force, chaque jour, de rester fidĆØle au Ā« oui Ā» prononcĆ© pour toujours le jour de notre mariage, mĆŖme si civilement je suis sĆ©parĆ©e. Je sais que je ne suis pas seule, parce que Dieu est avec moi et m’aide Ć  voir ma vie comme Lui la voit : avec tout son amour et sa misĆ©ricorde.

Congo (RDC): Parlement des enfants

Brésil : Tapisseries de lumière

Le voyage au BrĆ©sil de la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, accompagnĆ©e par le co-prĆ©sident Giancarlo Faletti, s’est Ć  peine terminĆ©. Pendant les 55 annĆ©es de prĆ©sence du Mouvement dans le grand pays sud amĆ©ricain, la spiritualitĆ© de l’unitĆ© a imprĆ©gnĆ© diffĆ©rents domainesĀ : le domaine social (avec de nombreuses œuvres de solidaritĆ©), l’économie avec le dĆ©veloppement du projet de l’Economie de communion(EdC) nĆ© justement au BrĆ©sil, la politique avec le Mouvement politiciens pour l’unitĆ© (MPPU), le monde ecclĆ©sial, l’œcumĆ©nisme, le dialogue avec les autres religions et avec la culture contemporaine.

« Le BrĆ©sil vit un moment de transformations rapides non exemptĆ©es de contradictions, affirme Klaus Bruschke, directeur de l’Edition Cidade Nova. C’est la huitiĆØme Ć©conomie mondiale, toutefois, le douziĆØme pays le plus inĆ©gal au monde et malgrĆ© tout, les derniĆØres annĆ©es, 40 millions de brĆ©siliens sont sortis du niveau de la misĆØre.Ā  Chiara Lubich indiquait dĆ©jĆ  comme prioritĆ© pour ce pays,Ā  l’aspect social Ć  travers l’amour aux plus dĆ©shĆ©ritĆ©s, en harmonie avec l’Eglise d’AmĆ©rique latine et aujourd’hui aussi, avec le Pape FranƧoisĀ Ā». Et d’ajouterĀ : « A Recife, justement dans le quartier pauvre dans lequel le Mouvement dĆ©veloppe une action sociale depuis le tout dĆ©but, l’île Santa Teresinha, se trouvant face Ć  un mur qui la sĆ©pare d’un shopping center, Maria Voce a prĆ©cisĆ© que la richesse n’est pas de ce cĆ“tĆ©-lĆ , dans le shopping center, mais bien de ce cĆ“tĆ©-ci, dans cette communautĆ© de l’île car la richesse est la communionĀ Ā». A partir de la citadelle «  Ginetta CalliariĀ Ā», aux alentours de San Paolo, Maria Voce et Giancarlo Faletti se sont reliĆ©s par streaming avec les nombreuses communautĆ©s des Focolari rĆ©pandues dans le monde et ont synthĆ©tisĆ© le riche et intense voyage dans l’immense BrĆ©sil.

Une impression à chaud sur ce voyage, un titre pour le définir ?

Maria VoceĀ : « Le BrĆ©sil m’a enchantĆ©e et si voulions donner un titre Ć  ce voyage, je le prendrais d’une expression de Chiara LubichĀ : « Tapisseries de lumiĆØreĀ Ā», car j’ai dans le cœur prĆ©sents tous les fruits merveilleux que nous avons vus rĆ©alisĆ©s par ce peuple de Chiara au BrĆ©sil. Et je pense aux fruits, comme les nombreuses œuvres sociales, les projets menĆ©s par les jeunes, les entreprises de l’Economie de Communion…Mais je pense aussi Ć  beaucoup d’autres groupes, Mouvement ecclĆ©siaux, personnes qui se sentent inspirĆ©es par le charisme de Chiara et qui prennent la Parole de Vie, ou l’amour Ć  JĆ©sus abandonnĆ©, ou l’appel de Chiara « Donne-moi tous les gens isolĆ©sĀ Ā», qui ont dĆ©veloppĆ© des œuvres merveilleuses que nous avons eu l’occasion de rencontrer ces jours)ci. En ces personnes, nous avons vu les fruits abondants de la spiritualitĆ© de l’unité ; et naturellement, on y voit la racine dans le Mouvement des Focolari, dans le peuple de Chiara. Mais la racine se rĆ©jouit de ces fruits qui sont nĆ©s Ć©galement au-delĆ  d’elle- mĆŖme et remercie Dieu. Ces fruits Ć  leur tour, remercie la racine car ils se sentent alimentĆ©s et veulent continuer Ć  l’être. Il s’agit donc d’un grand amour rĆ©ciproque, qui fait voir ces tapisseries de lumiĆØre rĆ©pandues dans tout le BrĆ©sil.Ā Ā»

L’inauguration de la chaire Chiara Lubich Ć  Recife nous confirme queĀ  nombreux sont ceux qui peuvent vivre la spiritualitĆ© de l’unité…

Giancarlo FalettiĀ : « En cette pĆ©riode (pascale), dans laquelle nous sentons rĆ©sonner d’une maniĆØre particuliĆØrement forte les pages du testament de JĆ©susĀ Ā» Que tous soient unĀ Ā» (Jn15, 17), la forte impression a Ć©tĆ© que la catĆ©gorie de la fraternitĆ©, Ć  travers le charisme de l’unitĆ©, pĆ©nĆØtre dans de nombreuses disciplines, Ć©galement d’une grande universitĆ©. Il s’agit donc d’une expĆ©rience trĆØs dynamique, liĆ©e au testament de JĆ©susĀ Ā».

Pendant ce voyage, vous avez Ć©coutĆ© beaucoup d’histoires, connu et participĆ© Ć  la vie des communautĆ©s locales. Comment aller de l’avantĀ ?

Maria VoceĀ : « Il me semble qu’il faut vraiment continuer Ć  « broderĀ Ā», ces tapisseries de lumiĆØre dont on a parlĆ© avant. Dans l’humilitĆ© du moment prĆ©sent, en faisant ce que Dieu nous fait voir, moment par moment, sans jamais perdre de vue le dessein total de la fraternitĆ© universelle, le dessein du monde uni.

Et que donc, chacune de ces merveilleuses œuvres que nous avons connues, se sente partie intĆ©grante de ce dessein universel et qu’ensemble, nous puissions donner au monde, le modĆØle, l’exemple, d’une unitĆ© qui naĆ®t de l’abondance des dons de Dieu, dans tout le BrĆ©sil et dans le monde, pour ne jamais perdre de vue le rĆŖve de DieuĀ : faire de tous les peuples une seule familleĀ Ā».

“Ces jours-ci, conclut Klaus Bruschke, nous ont donnĆ© un sĆ©rieux coup de pouce Ć  chercher Ć  transmettre avec plus de passion, le message de l’unitĆ© qui dĆ©passe l’inĆ©galitĆ© et qui contient les diffĆ©rences, richesse qui exprime la richesse de Dieu”.

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Congo (RDC): Parlement des enfants

IndonƩsie, il y a toujours quelque chose Ơ donner

Les tragiques images du typhon Haiyan ou Yolanda restent toujours vives en nos mĆ©moires (Ā« oiseau des tempĆŖtes), typhon qui s’est dĆ©chaĆ®nĆ© sur quelques pays du Pacifique, particuliĆØrement sur les Philippines en novembre 2013. Il a Ć©tĆ© parmi les cyclones tropicaux, un des plus violents jamais enregistrĆ©s et ce, dans le monde entier. Des pays et des organisations solidaires se sont mobilisĆ©s afin de faire arriver les aides aux victimes du dĆ©sastre.

La communautĆ© des Focolari a Ć©galement donnĆ© sa propre contribution particuliĆØrement aux pays les plus proches. Comme par exemple dans l’immense archipel que compose l’IndonĆ©sie (245 millions d’habitants), pays qui ne baigne certainement pas dans la richesse. Jeunes et adultes du Mouvement se sont mis Ć  l’ouvrage dans la ville de Yogyakarta, sur l’île de Java. Ils n’avaient pas d’argent mais, se sont-ils dits, il y a toujours quelque chose que l’on peut encore donner. C’est ainsi qu’ils ont organisĆ© une grande rĆ©colte de biens Ā« superflus Ā» dans les propres maisons afin de mettre sur pied une Ā« brocante Ā». Ā« On a constituĆ© un comitĆ© pour coordonner le travail, racontent-ils. Le centre des Focolari est devenu le point de rĆ©colte des donations, il y avait donc un va et vient de personnes qui sĆ©lectionnaient les objets, les regroupaient par catĆ©gories et ce, avec joie et enthousiasme Ā».

La Ā« Brocante Ā» Ć©tait fixĆ©e pour les 3 et 4 mars, auprĆØs d’une paroisse situĆ©e Ć  20 kilomĆØtres de Yogyakarta. Mais il y a eu entretemps les Ć©ruptions volcaniques de Sinabung et de Kelud et les victimes Ć©taient nos concitoyens, nous dit Tegar. Nous nous sommes dĆØs lors demandĆ©s si les gens auraient encore adhĆ©rĆ© Ć  notre initiative pour des victimes lointaines, des Philippines.

Ils n’ont pas perdu leur gĆ©nĆ©rositĆ© et tout en aidant aussi pour les nouvelles prioritĆ©s, ils ont Ć©tĆ© de l’avant dans leur intention d’aider des frĆØres encore plus dans le besoin. Ā« J’ai Ć©tĆ© choisie comme coordinatrice de l’action, nous raconte Edang. Ayant Ć©tĆ© moi-mĆŖme victime d’un tremblement de terre prĆ©cĆ©dent, je savais ce que cela signifiait et quelle tristesse on Ć©prouvait dans cette situation. Je me suis ainsi engagĆ©e et mĆŖme si je n’avais pas d’argent, j’ai pu donner de mon temps et de mon Ć©nergie. Quelques jours avant la Ā« Brocante Ā», lors d’une rencontre, j’ai compris ce que signifie cette phrase qu’on entend souvent dans le Mouvement des Focolari, c’est-Ć -dire que lorsque nous sommes rĆ©unis au nom de JĆ©sus, il est prĆ©sent au milieu de nous. Nous avons en effet expĆ©rimentĆ© que si nous nous mettons ensemble et que nous travaillons en Son nom, Il optimalise notre travail Ā».

Pour William, ce fut Ć©galement une expĆ©rience incroyable. Je me suis engagĆ© pleinement dans cette action. Nous avons en particulier ciblĆ© les personnes du village qui participaient Ć  la messe le samedi ou le dimanche. Nous Ć©tions une vingtaine au service des gens. Il y avait ceux qui orientaient les personnes, qui servaient les Ā« clients Ā» lorsqu’ils venaient petit-Ć -petit regarder et Ā« acheter Ā» les objets et ceux qui prĆ©voyaient nos collations! Une trĆØs belle expĆ©rience : expĆ©rimenter que lorsque tu aimes les autres, Dieu te redonne la joie au plus profond de toi-mĆŖme Ā».

On a ainsi rĆ©coltĆ© 5.115.700.00 Rupiah (452 dollars amĆ©ricains), somme qui est loin d’être nĆ©gligeable si l’on considĆØre que plus ou moins la moitiĆ© de la population vit avec 2 dollars par jour. La joie de tous n’était pas seulement due au fait d’avoir rĆ©coltĆ© une belle somme, tient Ć  nous prĆ©ciser William, mais par l’amour et la contribution que chacun a donnĆ© pour aider les victimes de Haiyan Ā».

Ā«Je pense qu’à travers cette Ā« Brocante Ā», conclut Wulan, on a donnĆ© un peu de joie non seulement aux personnes qui recevront de l’argent mais aussi Ć  ceux qui ont contribuĆ© en achetant les objets. Je suis certain que l’amour ne s’arrĆŖtera pas lĆ  mais qu’il se rĆ©pandra dans beaucoup d’autres lieux Ā».

Congo (RDC): Parlement des enfants

Ɖvangile. Vivre PĆ¢ques chaque jour.

Auto-stop

Ā«Je rentrais avec ma femme Ć  la maison en voiture, lorsque nous remarquons un auto-stoppeur. Nous le dĆ©passons, mais nous ressentons l’absurditĆ© d’ĆŖtre passĆ©s Ć  cĆ“tĆ© en faisant semblant de ne pas le voir. Nous dĆ©cidons de rebrousser chemin. C’est un Ć©tudiant sĆ©nĆ©galais qui se rend Ć  Anvers et qui est au bord de la route depuis longtemps, avec des habits d’étĆ©. Il a trĆØs froid et nous l’invitons chez nous pour dĆ©jeuner. AprĆØs avoir mangĆ©, nous lui proposons de l’amener Ć  Anvers (25Ā km de chez nous). Il est heureux et Ć©mu. Au moment de lui dire au revoir, je sens que je ne peux pas l’abandonner ainsi, dans le froid. Je lui donne mon meilleur manteau. En rentrant Ć  la maison, je chante tout seul.Ā» L.H. – Belgique

Disputes

Ā«Un jour, j’étais particuliĆØrement Ć©nervĆ© et c’Ć©tait surtout ma femme qui en faisait les frais. Voulant calmer ma mauvaise humeur, je suis sorti de la maison et j’ai passĆ© l’aprĆØs-midi chez nos voisins, m’ennuyant devant la tĆ©lĆ©vision. ƀ peine rentrĆ©, la petite voix sĆ©vĆØre du petit Milos m’a fait tressaillir: “Papa, tu ne sais pas que JĆ©sus ne veut pas de disputes?” C’était une leƧon salutaire. J’ai couru donner un baiser Ć  ma femme. Les enfants, vĆ©ritable “thermomĆØtre” de notre unitĆ© familiale.Ā» Stjepan – Croatie

Paresse

«»Parfois, il est difficile pour moi de m’impliquer dans un travail en raison de ma paresse. Comme ce jour-lĆ : je devais ranger la bibliothĆØque, où il y avait beaucoup de livres par terre, mais j’avais envie de ne rien faire. Tout Ć  coup, il m’a semblĆ© que quelqu’un me suggĆØre au fond de moi: “Sois amour!” J’ai alors dĆ©cidĆ© de tout faire pour Dieu et pour ceux qui allaient utiliser la bibliothĆØque. Quand j’ai terminĆ©, j’ai senti une grande joie dans mon cœur et j’ai compris que cette joie Ć©tait un don de Dieu.Ā» T. – BrĆ©sil

Congo (RDC): Parlement des enfants

Aujourd’hui encore, j’ai aimĆ©

Ā« […] PĆ¢ques est tout proche alors que NoĆ«l nous semble Ć  peine passĆ©. J’ai l’impression que le temps fuit, rapidement, et je ressens profondĆ©ment en moi – je vous l’avoue – que je ne me rĆ©signe pas Ć  le laisser s’enfuir, Ć  condition que tout soit amour. C’est-Ć -dire, Ć  condition qu’au soir que chaque jour je puisse dire : “Aujourd’hui encore j’ai aimĆ©”.

[…] En cette fĆŖte de PĆ¢ques qui nous rappelle qu’aprĆØs sa mort, JĆ©sus est ressuscitĆ© et que nous aussi nous ressusciterons un jour, avec notre corps, je voudrais que vous toutes vous vous engagiez Ć  pouvoir dire tous les soirs : Aujourd’hui encore, j’ai aimĆ©.

[…] Nous, nous ne savons pas combien de jours nous avons encore [Ć  vivre]; mais quelle amertume ce serait de voir arriver la mort en ayant vĆ©cu peu de jours dans l’amour. Quels regrets ! Nous dirions alors : “Je pouvais aimer et je n’ai pas aimĆ© !”

Voici alors PĆ¢ques qui nous rappelle que chacune de nos journĆ©es doit ĆŖtre comme une rĆ©surrection : toujours heureuses, toujours prĆŖtes Ć  aimer tous ceux que nous rencontrons sans regarder si cela nous plaĆ®t ou non. Aimer, aimer, aimer. Ne jamais se fatiguer d’aimer. Ne jamais arrĆŖter notre rĆ©volution.

Nous en retirerons une grande joie qui nous fera goĆ»ter la fĆŖte de PĆ¢ques parce qu’elle est la fĆŖte de l’AllĆ©luia.

De mĆŖme que les premiers apĆ“tres et les premiers chrĆ©tiens allaient dire Ć  tout le monde que le Christ est ressuscitĆ© (et donc, nous aussi, nous ressusciterons), ainsi ceux qui nous connaissent devront pouvoir dire que nous sommes spirituellement ressuscitĆ©s d’une vie sans aucun sens Ć  une vie pleine de lumiĆØre et de feu Ā».

Source : Centre Chiara Lubich

Congo (RDC): Parlement des enfants

La Fazenda da EsperanƧa et le Ā« charisme Ā» de l’unitĆ©

Maria Voce et Nelson Giovannelli

« Fazenda da EsperanƧa » : une histoire longue de 30 ans, depuis qu’un jeune, Nelson Giovannelli, mĆ» par les paroles de l’apĆ“tre Paul « Je me suis fait faible avec les faibles… » a approchĆ© un groupe de jeunes droguĆ©s de son quartier, avec le dĆ©sir de faire quelque chose pour eux. Le PĆØre Hans Stapel (Frei Hans) l’a assistĆ© dĆØs les premiers pas dans son action et lui a donnĆ© le courage nĆ©cessaire par son propre tĆ©moignage. Aujourd’hui, les « FazendasĀ Ā» se sont multipliĆ©es dans plusieurs pays et assurent une importante action de rĆ©cupĆ©ration de la rue et de renaissance Ć  partir de l’enseignement de l’Evangile, Ć  un tel point qu’un Ć©vĆŖque brĆ©silien les a dĆ©finies « un sanctuaire de la Nouvelle Ć©vangĆ©lisationĀ !Ā Ā».

Le 15 avril, Ć  l’occasion du voyage de Maria Voce et Giancarlo Faletti au BrĆ©sil, un moment de profond partage s’est vĆ©cu entre les jeunes de la Fazenda (en plus des 600 jeunes prĆ©sents, Ć©galement d’autres reliĆ©s par internet des 70 Fazendas dans le monde) et les reprĆ©sentants des Focolari. Frei Hans a lui-mĆŖme introduit la rencontre en confiant sa rĆ©cente hospitalisation comme une « expĆ©rience de DieuĀ Ā». Ensuite, musique puis quelques passages de l’histoire des dĆ©buts de la Fazenda, des expĆ©riences et un dialogue soutenu. Emotion due aux tĆ©moignages poignants de ceux qui sont passĆ©s par l’enfer de la drogue. Il y a aussi ceux qui, comme Mario, sont arrivĆ©s Ć  la donation Ć  Dieu et Ć  la fondation de nouvelles communautĆ©s dans d’autres pays d’AmĆ©rique Latine.

Par le dialogue avec Maria Voce et Giancarlo Faletti, les jeunes ont dĆ©couvert la spiritualitĆ© qui est Ć  la source de leur expĆ©rience de rĆ©cupĆ©ration, le charisme de l’unitĆ©, qui anime la vie mĆŖme de leurs fondateurs. C’est un dialogue Ć  travers lequel les jeunes confient leurs questions les plus profondesĀ : Ć  propos des cicatrices que laisse l’expĆ©rience passĆ©e, Ć  propos de la sexualitĆ© et de la chastetĆ© et aussi sur la signification du charisme- entendu comme don Ć  travers une ou plusieurs personnes, pour toute l’humanitĆ©- de la Fazenda en lien avec l’expĆ©rience de Chiara Lubich.

C’est ici qu’émerge la nouveautĆ© Ā de ce qui a caractĆ©risĆ© la rencontreĀ : « Un charisme, fruit du charisme de l’unitĆ© – affirme Giancarlo Faletti- montre la dynamique de la vie de Dieu en acte, sa prĆ©sence dans l’histoire de l’humanitĆ©. En venant ici aujourd’hui, nous sommes en train de faire avec vous une grande expĆ©rience de la « productivité » de DieuĀ !Ā Ā». Et Maria Voce d’ajouterĀ : « En pensant au charisme de l’unitĆ©- Ć©galement aprĆØs avoir rencontrĆ© ici au BrĆ©sil d’autres charismes qui en sont le fruit- je le voyais comme la racine d’un arbre ayant plusieurs branches et chaque branche ayant beaucoup de fruits, chaque fruit m’apparaissant comme un agrandissement d’un aspectĀ  particulierĀ Ā».

« Si je pense Ć  la Fazenda, continue-t-elle, je pense au problĆØme de la dĆ©pendance de la drogue et je disĀ : c’est JĆ©sus qui a assumĆ© le drame de la drogue, qui crie l’Abandon (du PĆØre). Cette œuvre a fait sien seulement cet aspect particulier, mais c’est une grande particularitĆ©, et elle l’a fait devenir une œuvre merveilleuse. Une autre œuvre assume l’aspect du manque d’instruction des enfants- l’ignorance est aussi assumĆ©e par JĆ©sus dans l’Abandon- et du charisme de l’unitĆ© naĆ®t une œuvre qui pratique une nouvelle pĆ©dagogie. MĆŖme si la racine est cachĆ©e et que l’on ne voit que les branches et les fruits, la racine s’en rĆ©jouit. Et les fruits sont reconnaissants vis-Ć -vis de la racineĀ Ā». Frei Hans l’évoque en souhaitant une collaboration rĆ©ciproque plus intense et exprime l’exigence que les formateurs soient alimentĆ©s, comme c’est dĆ©jĆ  le cas dans quelques Fazendas, par la spiritualitĆ© de l’unitĆ©.

« Il me semble, conclut Maria Voce, que tous les charismes que nous sommes en train de connaĆ®tre ainsi que beaucoup d’autres que nous ne connaissons pas et qui naĆ®tront, se retrouvent dans le charisme de l’unitĆ©, Ć©tant liĆ©s par l’amour rĆ©ciproque qui fait voir comme l’aspect particulier de l’un et de l’autre est grand et ensemble, qu’ils contribuent Ć  accomplir la priĆØre de JĆ©susĀ Ā» que tous soient unĀ Ā». Je vous dis doncĀ : « Viva la Fazenda da EsperanƧaĀ !Ā Ā».

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Congo (RDC): Parlement des enfants

PĆ¢ques : ressusciter Ć  une nouvelle vie en aimant le frĆØre.

La résurrection du Christ qui nous rend participants de sa vie, nous oblige à ne jamais désespérer. Il nous donne le secret pour nous relever de chaque débâcle, il est le signe sacré, visible, de notre résurrection.

La nĆ“tre est une religion de la vieĀ : la seule de laquelle la mort ait Ć©tĆ© victorieusement et, si nous le voulons, dĆ©finitivement bannie. Le carĆŖme a Ć©tĆ©-ou devait ĆŖtre- Ć©galement un examen de conscience, Ć  travers lequel nous pouvions contempler ce qui grouille de nĆ©gatif sur le fond de notre Ć¢me et de notre sociĆ©tĆ©. En un grand nombre d’entre nous est en vigueur un christianisme composĆ© d’ordinaires dĆ©marches administratives, sans impulsions et sans Ć©lans, tout comme une voile sans vent.

La rĆ©surrection du Christ doit ĆŖtre un motif de renaissance de notre foi, espĆ©rance et charitĆ©, victoire de nos œuvres sur les tendances nĆ©gatives. PĆ¢ques nous apprend Ć  confondre le mal afin de renaĆ®tre.

RenaĆ®tre chacun, en unitĆ© de sentiment avec le prochain et avec chaque peuple, en harmonie avec les œuvres des autres peuples.

En la grĆ¢ce divine est prĆ©sente la force d’Óter toute forme de mal.

JĆ©sus pria-« …afin que tous soient unĀ Ā», l’amour culmine dans l’unitĆ© et la politique elle-mĆŖme qui fournit l’effort d’unifier, est amour en acte, christianisme qui se concrĆ©tise.

L’amour est la solution Ć  la douleur et Ć  la mort. LĆ  où l’on s’aime, il n’y a ni patrons ni tyrans, il y a des frĆØres qui se communiquent des biens liĆ©s au temps et Ć  l’éternitĆ©. Aimons-nous donc les uns les autres en remplaƧant chaque hostilitĆ© par la recherche du frĆØre, pour s’entraider Ć  vivre. Ainsi, nous ressusciterons.

Igino Giordani dans : Les Fêtes, Société Editrice Internationale de Turin, 1954

Congo (RDC): Parlement des enfants

CitƩs pilotes dans le monde: Mariapoli Ginetta

La Mariapoli se distingue par le vert dans lequel elle est immergĆ©e, l’harmonie de ses constructions. Ses habitants, plus de 200, sont originaires de divers Ć©tats du BrĆ©sil et de diffĆ©rents paysĀ : Italie, Congo, Portugal, Hollande, Allemagne, PĆ©rou, Equateur.

Chiara LubichrĆŖvait, dĆØs le dĆ©but des annĆ©es 60, de ces Ć©bauches de villes modernes, non seulement faitesĀ  de maisons, d’écoles, d’églises, mais aussi d’usines, modĆØles d’une vie de cohabitation, basĆ©e sur l’amour rĆ©ciproque. Et c’est lĆ  que nait le premier PĆ“le industriel qui concrĆ©tise ce « rĆŖveĀ Ā».C’est lĆ  en fait, comme beaucoup le savent, que Chiara, en 1991, lance un projet qui vise Ć  une nouvelle Ć©conomie, l’Economie de CommunionĀ ; etĀ  le pĆ“le industriel est le « laboratoireĀ Ā» d’une Ć©conomie renouvelĆ©e, justement dans les parages de la citĆ© pilote. ProphĆ©tiquement elle en avait dĆ©fini le rĆ“leĀ : « Une ville pilote comme Ƨa – note-t-elle dans son journal – au BrĆ©sil, où le fossĆ© entre riches et pauvres constitue la plaie sociale par excellence, pourrait devenir un phare et une espĆ©ranceĀ Ā».

La foi hĆ©roĆÆque des pionniers, et de ceux qui les ont soutenus, a fait entrer cette prophĆ©tie dans l’histoire. Le pĆ“le, avec ses 6 entreprises, est un but pour Ć©tudiants et Ć©conomistes, et il attire l’attention des politiciens de haut niveauĀ : depuis l’on. Franco Montoro, Conseiller de la RĆ©publique, l’ex gouverneur de S. Paolo, jusqu’au Vice PrĆ©sident de la RĆ©publique Dr. Marco MacielĀ ; et un groupe de parlementaires de diffĆ©rents partis, membres de la commission mixte pour la lutte et le dĆ©racinement de la pauvretĆ©.

Maria Voce et Giancarlo Faletti s’y trouvent pour la derniĆØre Ć©tape de leur voyage au BrĆ©sil. Pendant qu’ils visitent les entreprises du PĆ“le, une responsable d’entreprise rappelle Ginetta Calliari, une des premiĆØres jeunes qui avaient suivi Chiara dans ses dĆ©buts. On lui doit beaucoup pour la diffusion du mouvement au BrĆ©sil et pour son soutien Ć  l’EdC. Les deux hĆ“tes ont eu des paroles de grande admiration et de gratitude pour la rĆ©alisation du projet. Maria Voce souligne le secret du succĆØsĀ : « c’est la communion, qui prĆ©cĆØde et en est la condition pour qu’il y ait productivité ». Cette communion qui oriente les rapports entre les employeurs et les travailleurs Ć  l’intĆ©rieur de l’entreprise, les autres entreprises du PĆ“le, entre les autres PĆ“les dans le monde. La prĆ©occupation pour que se rĆ©solve les problĆØmes sociaux avait poussĆ©, dĆØs la fin des annĆ©es soixante-dix, Ć  intervenir directement sur deux zones aux abords de la mariapoliĀ : Ć  Jardim Margarida qui se trouve juste en face, et au Bairro do Carmo, où s’est Ć©tabli depuis des annĆ©es un noyeau de descendants africains. Deux centres sociaux se sont occupĆ©s surtout des enfants et des adolescents en dehors des heures de classe, en les soustrayant au risque de la violence et de la drogue qui sont pour eux comme des piĆØges. Les fruits sont surprenants. Les changements de comportement suscitĆ©s par la pĆ©dagogie inspirĆ©e de lā€™ā€art d’aimerā€ qui caractĆ©rise les diverses activitĆ©s – du sport Ć  l’informatique – se propagent aussi dans les Ć©coles communales et suscitent un intĆ©ret progressif des institutions urbaines faisant dĆ©marrer de nombreuses formes de collaboration. Afin d’engager le changement, les actions ne suffisent pas, il faut rĆ©pandre les idĆ©es par le biais des communications. La naissance, il y a plus de 50 ans de l’édition et de la revue Cidade NovaĀ  a fait vivement prendre conscience de cette rĆ©alitĆ©. Son siĆØge actuel se trouve Ć  la Mariapoli. Le groupe Ć©ditorial n’est pas en dehors de la crise qui investit le secteur de l’édition Ć  cause de la rĆ©volution digitale. La prĆ©sidente et le coprĆ©sident y ont donnĆ© une nouvelle implusion. ā€œL’évolution du BrĆ©sil est trĆØs rapide – observe Giancarlo Faletti – et l’on voit combien sont indispensables des moyens culturels qui sachent s’insĆ©rer dans l’histoire, sans en ĆŖtre Ć©crasĆ©s, qui sachent la lire et l’éclairer avec la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©ā€. Suivez le voyage sur leĀ Notiziario MariapoliĀ  Espace rĆ©servĆ© Website: www.focolares.org.br/

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GeneviĆØve, l’Afrique, et le Conseil Pontifical


GeneviĆØve SanzĆØ, reprĆ©sentante du continent africain dans la Commission Internationale de l’Economie de Communion (EDC), reƧoit dĆ©but fĆ©vrier un coup de fil de Mgr Joseph Spiteri, Nonce apostolique en CĆ“te d’Ivoire, lui annonƧant sa nomination comme membre du conseil Pontifical des LaĆÆcs. « Je n’avais pas eu vent de cette nominationĀ Ā», Ā raconte GeneviĆØve, aprĆØs la question sur ce que cela comportait pour elle. GeneviĆØve, est originaire de la RĆ©publique Centre Africaine, mais elle habite au Focolare d’Abidjan en CĆ“te d’Ivoire. Unique membre africain parmi les laĆÆcs nommĆ©s par le Pape, son nom est sorti grĆ¢ce au rĆ“le qu’elle joue dans le secteur de l’Economie de Communion.

ā€œJe suis contente de cette nomination particuliĆØrement pour la rĆ©fĆ©rence Ć  l’Economie de Communion, au-delĆ  des autres rĆ“les que j’ai dans le mouvement des Focolari, a-t-elle expliquĆ© tout de suite aprĆØs l’annonce, en partageant une impressionĀ : « C’est une joie pour moi de pouvoir travailler pour l’Eglise, parce que j’ai choisi cela dans ma vie, en servant le mouvement des Focolari et l’EgliseĀ Ā».

Juste aprĆØs avoir reƧu la nouvelle, GeneviĆØve SanzĆØ s’est rendue au Kenya où elle a travaillĆ© Ć  la prĆ©paration de la prochaine AssemblĆ©e EdC Ć  Nairobi pour 2015. A son retour elle a pu rencontrer le nonceĀ : « Ce fut un moment intĆ©ressant et profond.Ā  Mgr Spiteri m’a donnĆ© le document de ma nomination, avec son conseil de vivre ce service pour et dans l’Eglise. Maria Voce aussi, prĆ©sidente du mouvement des Focolari m’a Ć©critĀ : « Je suis trĆØs heureuse de cette nominationĀ Ā», en m’assurant de ses priĆØres et de sa proximitĆ©. Je sens que c’est vraiment ensemble, dans une grande communion, que nous pouvons ĆŖtre au service de nos frĆØres et de l’EgliseĀ Ā».

GeneviĆØve reƧoit de la commission centrale EdC des messages « tous nos vœux les plus chersĀ  pour ce nouveau dĆ©fi trĆØs important qui se prĆ©sente Ć  vousĀ : d’aprĆØs ce que nous savons de vous, vous avez toutes les capacitĆ©s en main pour y arriverĀ !Ā Ā» En rĆ©sumant la joie de tout le monde, Luigino Bruni Ć©critĀ : « VoilĆ  l’Afrique que le monde doit connaĆ®treĀ : une sœur pleine de sagesse, lumineuse, sobrement joyeuse, royale, marialeĀ Ā».

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BrƩsil: fraternitƩ en politique, les faits sont lƠ !

Luiza Erundina et Maria Voce – (C) CSC Caris Mendes

En provenance de tout le BrĆ©sil, ils Ć©taient environ deux cents, tous engagĆ©s dans le Mouvement politique pour l’unitĆ© (MppU). DĆ©putĆ©s fĆ©dĆ©raux, maires, conseillers municipaux et jeunes ont tĆ©moignĆ© de la nouveautĆ© qu’apporte Ć  leur vie et dans leur milieu la fraternitĆ© mise en pratique.

La fraternitĆ© est-elle compatible avec le combat politique? Pour la dĆ©putĆ©e fĆ©dĆ©rale Luiza Erundina, Ć  l’époque de sa jeunesse, lorsqu’elle luttait contre la dictature, la rĆ©ponse Ć©tait non. Elle est devenue positive Ć  la suite de sa rencontre avec Chiara Lubich, quand celle-ci lanƧait le Mouvement politique pour l’UnitĆ©.

Pour le maire de Sorocaba, Antonio Carlos Pannunzio, le facteur le plus important est le rĆ©veilĀ  des consciences et la conviction d’appartenir tous Ć  l’unique famille humaine, parce que tous enfants du mĆŖme PĆØreĀ : « Dans nos assemblĆ©es politiques, affirme-t-il, nous pouvons ne pas ĆŖtre d’accord avec un collĆØgue, mais il ne doit pas pour autant devenir un ennemiĀ Ā».

Lorsque s’élĆØve le mur de l’hostilitĆ©, il n’est pas impossible de l’abattre. « J’étais un terrible adversaire de Luisa Erundina, lorsqu’elle Ć©tait maire de Sao Paolo et moi conseiller – dĆ©clare Walter Feldman, dĆ©putĆ© fĆ©dĆ©ral – et maintenant nous nous entendons presque tous les jours. Le dialogue devient possible lorsque des personnes opposĆ©es se rencontrent pour trouver un accord en vue d’un seul objectifĀ : le bien communĀ Ā».

ā€œIl faut vivre au milieu des gens pour ĆŖtre sur la mĆŖme longueur d’onde qu’eux, pour combler l’écart qui existe entre les politiques et la sociĆ©tĆ©. Le changement commence par soi-mĆŖmeĀ Ā», dĆ©clare le dĆ©putĆ© fĆ©dĆ©ral Luis Carlos Hauly, en rappelant l’exemple de Mandela et de Gandhi.

Pedro Paulo Fiorelli est un jeune qui frĆ©quente ā€œl’Ecole Civitasā€ pour se former Ć  la citoyennetĆ©, condition indispensable pour devenir un bon acteur en politique. Avec en arriĆØre-fond cette conviction: la politique n’est pas l’art de gagner les Ć©lections, mais celui de transformer la sociĆ©tĆ©, en s’intĆ©ressant d’abord aux plus dĆ©munis.

ā€œElle est plus que jamais nĆ©cessaire – affirme Maria Voce – cette action politique Ć©clairĆ©e qui place au Ā centre la valeur de la relation, la proximitĆ©, en commenƧant par les plus dĆ©laissĆ©sĀ : leursĀ  besoins crient leur soif de fraternité ». Giancarlo Faletti dĆ©finit ces politiquesĀ  comme des « experts en humanité », « des prophĆØtes d’un monde nouveauĀ Ā», « des prophĆØtes d’espĆ©ranceĀ Ā».

A la fin de cette rencontre, un geste significatif: la remise de la plaque d’une rue de Porto Alegre portant le nom de Chiara Lubich. Puis la chanson intitulĆ©e « Amour des amoursĀ Ā», une expression utilisĆ©e par la fondatrice des Focolare pour dĆ©finir la politique. DĆ©sormais, au BrĆ©sil, ce chant sera l’hymne du Mouvement Politique pour l’UnitĆ©.

Le prochain rendez-vous est international: un congrĆØs mondial au mois de mars 2015. C’est ce qu’annonce un communiquĆ© de la prĆ©sidence internationale du MppU, en prĆ©cisant « qu’il prĆ©sentera la richesse de la pensĆ©e politique de Chiara Lubich qui, de maniĆØre prophĆ©tique, annonƧait un monde uni par l’amour rĆ©ciproque vĆ©cu non seulement entre personnes, mais aussi entre peuplesĀ Ā».

Pour plus d’informations sur les diverses Ć©tapes du voyage de Maria Voce au BrĆ©silĀ : Area Riservata – Notiziario Mariapoli

Ā  Webster:Ā www.focolares.org.br/sitenacional

Congo (RDC): Parlement des enfants

Souhaits de PĆ¢que

Ā«Sur cette si belle terre brĆ©silienne, fĆŖte de fleurs, de fruits, de couleurs et saveurs variĆ©es, tout parle de vie, de rĆ©surrection, il m’est donc spontanĆ© de faire arriver Ć  tout le monde, Ć  partir d’ici, nos vœux de PĆ¢que les plus chers.

Durant la semaine sainte, au sanctuaire national du Brésil, dédié à Notre Dame Aparecida, je lui porterai les désirs, les souffrances et les joies de vous tous et en particulier de ses nombreux enfants brésiliens qui contribuent à faire grandir Sa Famille dans le monde entier ».

Dans la joie du RessuscitƩ,

Maria Voce (Emmaüs)

Il est prĆ©vu que Maria Voce participe Ć  la messe du mercredi 16 avril au sanctuaire d’Aparecida, Ć  9h, heure locale.Ā  Il sera possible de suivre la transmission en directĀ : TV Aparecida sur le site: http://www.a12.com/tv-aparecida/institucional/detalhes/tv-ao-vivo

Rendez-vous planĆ©taire au Caire: les vidĆ©os du Festival “Living Peace”

Participation au projetLiving Peace

Cameroun

http://www.youtube.com/watch?v=j7Ittb5TW30

Thaïlande, Japan, Corée du Sud, Philippines, Maroc, Liban, Jordanie

http://www.youtube.com/watch?v=UEM-sdwEJuE

Espagne;

http://www.youtube.com/watch?v=3dfFLAP67dQ

BrĆ©sil, Argentine, Etats-Unis d’AmĆ©rique

http://www.youtube.com/watch?v=B78gHzHYNoI

France, Luxembourg, Le Portugal, Pologne, Malte

http://www.youtube.com/watch?v=Znqnr0zQgBw

Italie

Ensemble des nations participant au projet

Plus: UmanitĆ  Nuova

Congo (RDC): Parlement des enfants

Je suis Rwandais

“Durant ces 20 ans, mon peuple a toujours cĆ©lĆ©brĆ© le deuil pour les victimes de guerre pendant la semaine de PĆ¢ques, mais personnellement, chacun dans sa propre famille, chacun dans son cimetiĆØre privĆ©.” C’est le rĆ©cit de Pina, rwandaise. Il y a 20 ans, 800Ā 000 personnes sont mortes en quelques mois dans son pays, Ć  cause d’une absurde guerre civile. C’était le 6 avril 1994, lorsqu’un missile toucha l’avion du prĆ©sident JuvĆ©nal Habyarimana. Personne n’en rĆ©chappa, et de lĆ  commenƧa la guerre prĆ©parĆ©e depuis longtemps.

Au moment du dĆ©but des massacres, Pina se trouvait aux Philippines, où l’avait amenĆ©e sa vocation de suivre Dieu au service des frĆØres, animĆ©e par la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qu’elle avait connu adolescente. “Ma famille aussi a Ć©tĆ© touchĆ©e – raconte-t-elle. Trente-neuf de mes proches ont Ć©tĆ© tuĆ©s. J’étais en proie au dĆ©couragement. Petit Ć  petit, je me suis retrouvĆ©e vide de ces sentiments qui jusqu’alors avaient rempli mon Ć¢me, il me semblait que plus rien n’avait de sens.”

Elle dĆ©mĆ©nage au Kenya pour pouvoir suivre la situation de plus prĆØs, en travaillant Ć  la Croix-Rouge, et ainsi assister les blessĆ©s et les rĆ©fugiĆ©s du Rwanda: “mais je ne rĆ©ussissais pas – explique-t-elle – Ć  regarder en face les personnes de l’autre ethnie qui avaient participĆ© aux massacres”. La douleur est trop vive. Un jour, elle rencontre dans un corridor des personnes de l’autre ethnie et elle ne peut Ć©viter leur regard. La haine grandit. “J’ai pensĆ© Ć  la vengeance, je me suis senti confuse, j’étais Ć  un carrefour: ou je me fermais dans ma douleur avec la colĆØre Ć  l’intĆ©rieur, ou je demandais de l’aide Ć  Dieu.”

Quelques jours aprĆØs, au bureau, elle reconnaĆ®t des personnes de l’ethnie ennemie qui habitaient justement dans sa ville. “Elles me reconnaissent et sont gĆŖnĆ©es, elles commencent Ć  rebrousser chemin. Elles aussi me considĆØrent comme une ennemie.” La force du pardon est l’unique arme de la rĆ©conciliation sociale. Pina le sait. Elle l’a appris de l’Évangile. “Avec force – raconte-t-elle – je vais Ć  leur rencontre en parlant notre langue, sans rien dire de ma famille, mais en m’intĆ©ressant Ć  leurs besoins.” ƀ ce moment-lĆ , quelque chose se dĆ©noue au fond d’elle et, pour Pina, un rayon de lumiĆØre revient.

Un an aprĆØs, elle retourne au Rwanda. Elle reconnaĆ®t difficilement sa sœur, l’unique survivante du massacre. Elle apprend que l’homme qui avait trahit sa famille – une personne trĆØs proche – Ć©tait en prison. “MĆŖme dans la douleur, et contre les personnes qui invoquaient la peine de mort, il Ć©tait clair que je ne pouvais pas faire un pas en arriĆØre sur la route ouverte vers le pardon.” Elle emmĆØne aussi sa sœur, qui avait assistĆ© au massacre. “Nous sommes donc allĆ©es ensemble Ć  la prison pour voir cette personne, lui apportant des cigarettes, du savon, ce que nous pouvions et, surtout, pour lui dire que nous lui avions pardonnĆ©. Et nous l’avons fait.” Domitilla, sa sœur, adoptera ensuite 11 enfants de toutes les ethnies, sans distinction entre les enfants naturels et ceux adoptĆ©s, au point de recevoir une reconnaissance nationale.

Cette annĆ©e, explique Pina, “pour le 20ĆØme anniversaire, la nouveautĆ© est de vouloir rĆ©unir, dans le mĆ©morial national, les dĆ©pouilles des victimes Tutsi et Hutu, en d’autres termes: les Rwandais”. Ils sont les hĆ©ros de la patrie. “Pour moi c’est un pas en avant – commente Pina – comme nous Ć©tions avant la guerre.” L’initiative, en effet, s’intitule “La fleur de la rĆ©conciliation”, afin qu’elle porte encore des fruits de paix dans la sociĆ©tĆ© rwandaise.

Lire aussi (en italien):

Il Rwanda ricorda, venti anni dopo, par Liliane Mugombozi sur CittĆ  Nuova online

Il fiore della riconciliazione, par Aurelio MolƩ sur CittƠ Nuova online

Congo (RDC): Parlement des enfants

Evangile: la charitƩ rƩciproque avant tout.

ChƓmeur
Depuis dĆ©jĆ  quelque temps notre usine traversait de grosses difficultĆ©s. Nous nous sommes retrouvĆ©s sur le pavĆ© sans aucune possibilitĆ© d’être couverts par la caisse de compensation ni par d’autres aides. PrivĆ© de mon emploi et contraint de rester Ć  la maison sans rien faire, je commenƧais Ć  ĆŖtre envahi par un profond sentiment de frustration et d’inutilitĆ©. Nous vivions avec le salaire de ma femme. Puis, aidĆ© sans doute par ma foi, je me suis dit que je pouvais me consacrer aux nombreux petits travaux que ma femme me demandait depuis un certain temps. Aussi me suis-je mis Ć  repeindre les portes et les fenĆŖtres, Ć  tapisser les murs…Les autres membres de la famille se sont aussi pris au jeu et m’ont donnĆ© un coup de main. L’important n’était pas seulement d’apporter Ć  la maison un salaire, mais le vrai capital dont ma famille avait besoin Ć©tait l’amour, et, avec ou sans emploi, je pouvais aimer. L.R – Italie

Humaniser la justice
Bien que je me sois prĆ©parĆ© avec les meilleures intentions, ce lundi l’audience est triste et sans attrait. En fin de matinĆ©e me voilĆ  dĆ©couragĆ© Ć  cause de la facilitĆ© avec laquelle on expĆ©die les affaires. Je sens qu’il faut faire quelque chose. Le dernier accusĆ© se prĆ©sente. Il fait plus vieux que son Ć¢ge. Il a dĆ©jĆ  Ć©tĆ© en prison et cette fois-ci il a Ć©tĆ© surpris au volant d’une voiture volĆ©e. Je viens Ć  savoir par lui qu’une fois sorti de prison, il avait retrouvĆ© un emploi dans les rĆØgles et que son employeur Ć©tait satisfait. Je modifie alors le rĆ©quisitoire et je demande au tribunal une peine de dĆ©tention Ć  mettre en application pendant ses congĆ©s annuels. Il pourra ainsi garder son emploi. Le tribunal accepte. Quelques jours aprĆØs, un journaliste de la tĆ©lĆ©vision, surpris par mon attitude, me tĆ©lĆ©phone. Je lui rĆ©ponds que je n’ai rien fait d’autre qu’exercer mon mĆ©tier en ayant recours Ć  toutes les possibilitĆ©s qu’offre la loi. Au cours de son Ć©mission le journaliste a relatĆ© le fait en concluant ainsi : Ā« En appliquant la loi avec cœur et intelligence, on peut rendre justice avec humanitĆ© Ā». A.B. F. – France

Constructeur de paix
Je suis sĆ©minariste. Dans la situation difficile de mon pays traversĆ© par des conflits ethniques, mon village aussi Ć©tait divisĆ©. En l’absence des forces de l’ordre, deux factions se combattaient. Conscient des risques que je courais, j’ai alors demandĆ© Ć  Dieu d’être artisan d’unitĆ© : en franchissant un barrage de troncs d’arbre sur la route, j’ai rĆ©ussi Ć  rejoindre un des deux groupes qui s’était rĆ©fugiĆ© dans les locaux de la paroisse. J’ai demandĆ© la parole et j’ai pu leur dire Ć  cœur ouvert combien les motifs d’une telle haine et d’une telle division Ć©taient inconsistants. AprĆØs m’avoir Ć©coutĆ©, ils m’ont demandĆ© de parler aussi avec l’autre groupe. J’ai dĆ» ĆŖtre convaincant parce qu’à la fin tous sont revenus vivre ensemble. Gilbert – Burundi

Extrait de : Il Vangelo del giorno, CittĆ  Nuova Editrice

Congo (RDC): Parlement des enfants

Père Stăniloae et Chiara Lubich, théologies comparées

L’amour misĆ©ricordieux de la Sainte TrinitĆ© dans la vision thĆ©ologique du PĆØre Dumitru Stăniloae et de Chiara Lubich dans le contexte du dialogue œcumĆ©nique contemporain”: un titre qui exprime la profondeur du thĆØme abordĆ© pour comparer la thĆ©ologie de l’un des plus grands thĆ©ologiens orthodoxes du siĆØcle dernier – comme est considĆ©rĆ© le PĆØre Dumitru Stăniloae – avec le charisme de Chiara Lubich. Ce sont les mots du doyen de la FacultĆ©, le professeur Vasile Stanciu. Des thĆ©ologiens de trois Ɖglises sont intervenus: orthodoxe, catholique et luthĆ©rienne. Cinq professeurs orthodoxes roumains des FacultĆ©s de thĆ©ologies de Cluj, Alba Iulia et Sibiu et cinq du Mouvement des Focolari de l’UniversitĆ© Sophia Ć  Loppiano, de l’UniversitĆ© Lucian Blaga de Sibiu, de l’Institut oriental de Ratisbonne et du Centre “Uno”, secrĆ©tariat pour le dialogue œcumĆ©nique des Focolari. Le Symposium a commencĆ© par la priĆØre et les salutations du MĆ©tropolite Andrei, dont la province accueille la rencontre. L’évĆŖque auxiliaire orthodoxe, Vasile Somesanul, qui a participĆ© Ć  plusieurs moments, a dĆ©clarĆ©: “Je suis Ć  nouveau impressionnĆ© par la chaleur de l’amour que vous emmenez avec vous Ć  Cluj, la chaleur que nous rencontrons chaque fois et que nous gardons dans notre ĆŖtre, dans notre vie jour aprĆØs jour. …Bien sĆ»r, nous nous efforƧons de transmettre l’amour en vie, en effet, comme l’ont aussi fait le PĆØre Stăniloae et Chiara Lubich.” Des expĆ©riences sur l’amour rĆ©ciproque d’orthodoxes et catholiques – jeunes, familles, prĆŖtres – ont soulignĆ© que la vie [de la foi] est essentielle pour les chrĆ©tiens, la thĆ©ologie entendue donc en mode vital et le parcours de l’œcumĆ©nisme entendu selon le trinĆ“me “amour-vie-vĆ©ritĆ©”. Le risque existe, en effet, a soulignĆ© Stanciu, que souvent la thĆ©ologie reste au niveau de la thĆ©orie, et il est difficile de la mettre en pratique, il faut vivre. Pour le professeur Sonea, professeur-doyen de Cluj – “thĆ©ologier” n’est pas un discours abstrait sur Dieu, mais sur un Dieu vivant, en Dieu et sur Dieu. Cette maniĆØre de faire est spĆ©cifique pour Chiara Lubich. Un Ć©lĆ©ment sur lequel nous pouvons construire un dialogue qui n’est pas Ć  la recherche de la conversion de l’autre, mais Ć  la dĆ©couverte de l’autre. Nous sommes en unitĆ© dans l’esprit de l’amour. Il est nĆ©cessaire de donner un tĆ©moignage commun au monde.

MƩtropolite Andrei

Comme le soulignait le professeur Stefan Tobler de Sibiu dans la conclusion, “nous sommes vraiment ensemble” dans la radicalitĆ© de l’amour et dans la rigueur thĆ©ologique. La professeure Ruxandra de Bucarest a tĆ©moignĆ© avoir connu Chiara et le PĆØre Stăniloae. “En premier, j’ai connu Chiara Ć  une rencontre de jeunes Ć  Rome, qui a ravivĆ© ma foi en Dieu et m’a rapprochĆ©e de l’Église. Ensuite, au fil des ans, lorsque j’étais Ć©tudiante, j’ai Ć©coutĆ© le PĆØre Stăniloae parler du grand amour de Dieu envers les hommes et de l’amour au sein de la Sainte TrinitĆ©, modĆØle de l’amour suprĆŖme, modĆØle de l’amour dans la famille. Pour moi, en tant qu’orthodoxe, c’était extraordinaire de voir comment les thĆ©ologiens orthodoxes, catholiques, luthĆ©riens et rĆ©formĆ©s ont trouvĆ© une spiritualitĆ© commune entre la pensĆ©e de Chiara Lubich et celle du PĆØre Dumitru Staniloae, tous deux thĆ©ologiens de l’amour. C’était une expĆ©rience merveilleuse.” Avec cette rencontre, un pas en avant supplĆ©mentaire a Ć©tĆ© franchi et de nouvelles perspectives se sont ouvertes sur ce chemin ensemble.

Congo (RDC): Parlement des enfants

“C’est Ć  moi que tu l’as fait”

Ā« La petite citĆ© de Fontem, au Cameroun, mĆ©rite d’ĆŖtre mentionnĆ©e aujourd’hui. Son nom pourrait vraiment ĆŖtreĀ : “C’est Ć  moi que tu l’as fait”. Son histoire ressemble Ć  un conte.

Il Ć©tait une fois, dans une forĆŖt du Cameroun, un peuple qui Ć©tait trĆØs nombreux. La plupart de ses membres n’Ć©taient pas chrĆ©tiens, mais trĆØs dignes, moralement sains et riches en valeurs humaines. C’Ć©tait un peuple naturellement chrĆ©tien, dirait-on. Il s’appelle le peuple Bangwa, cependant il Ć©tait dĆ©cimĆ© par les maladies. En effet, 98Ā % des enfants mouraient au cours de leur premiĆØre annĆ©e de vie.

En 1954, ne sachant que faire, ces Africains, et les quelques chrĆ©tiens qui Ć©taient parmi eux, se sont demandé : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnĆ©sĀ ?”. Puis ils ont convenuĀ : “Parce que nous ne prions pas”. Alors, d’un commun accord, ils ont dĆ©cidé : “Prions pendant un an, peut-ĆŖtre que Dieu se souviendra de nousĀ !”. Ils ont priĆ©, jour aprĆØs jour, n’ayant qu’une seule pensĆ©e en tĆŖteĀ : “Demandez, on vous donneraĀ ; frappez, on vous ouvrira” (MtĀ 7,7). Ils ont priĆ© toute l’annĆ©e. Cependant Ć  la fin, rien n’avait changĆ©.

Fontem 19 gennaio 1969

Chiara Lubich, Fontem, 19.1.1969

Sans s’alarmer, les quelques chrĆ©tiens dirent au peupleĀ : “Dieu ne nous a pas exaucĆ©s parce que nous n’avons pas suffisamment priĆ©. Prions encore une autre annĆ©e entiĆØreĀ !”. Ils ont donc priĆ© l’annĆ©e suivante, toute l’annĆ©e. La deuxiĆØme annĆ©e passa mais rien ne se produisit encore.

Ils se rĆ©unirent donc et direntĀ : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnĆ©sĀ ? Parce que nos priĆØres ne valent pas aux yeux de Dieu. Nous sommes trop mauvais. RĆ©coltons un peu d’argent et envoyons-le Ć  l’Ć©vĆŖque pour qu’il fasse prier une tribu plus digne, afin que Dieu ait pitiĆ© de nousĀ !”.

L’Ć©vĆŖque est touchĆ© et commence Ć  s’intĆ©resser Ć  eux, va les trouver et leur promet un hĆ“pital. Cependant troisĀ ans passent mais l’hĆ“pital n’est toujours pas construit. ƀ un moment donnĆ©, des focolarini mĆ©decins arrivent. Et le peuple Bangwa voit en eux la rĆ©ponse de Dieu. Les focolarini sont appelĆ©s “les hommes de Dieu”.

Dans cette situation, ils comprennent qu’ils ne peuvent pas parler. On ne peut dire dans de telles circonstancesĀ : “Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vousĀ !” (JcĀ 2,16), il faut se retrousser les manches et travailler. Ils ouvrent donc un dispensaire au milieu de difficultĆ©s inĆ©narrables.

Je m’y suis rendue moi aussi trois ans plus tard. Cette grande foule de personnes, rĆ©unies sur une vaste esplanade devant l’habitation de leur roi, le Fon, m’apparaĆ®t tellement unie et tellement dĆ©sireuse de s’Ć©lever spirituellement, que j’ai l’impression que Marie a prĆ©parĆ© depuis longtemps ce peuple Ć  accueillir le christianisme dans sa forme la plus intĆ©grale et la plus authentique. ƀ cette Ć©poque-lĆ , le village Ć©tait dĆ©jĆ  mĆ©connaissable. Non seulement Ć  cause des routes et des maisons qui avaient Ć©tĆ© construites, mais aussi Ć  cause des personnes elles-mĆŖmes.

Le travail rĆ©alisĆ© auparavant par les missionnaires, qui ne pouvaient visiter la rĆ©gion que rarement, avait posĆ© des fondements trĆØs solides. De petits noyaux de chrĆ©tiens Ć©taient dĆ©jĆ  nĆ©s, ici et lĆ , comme une semence attendant de se dĆ©velopper. Cependant, Ć  prĆ©sent, le mouvement vers le christianisme avait pris les proportions d’une avalanche. Chaque mois des centaines d’adultes devaientt ĆŖtre baptisĆ©s, bien que nos prĆŖtres soient rigoureux dans la sĆ©lection. Un inspecteur du gouvernement, qui faisait un tour dans la zone pour inspecter les Ć©coles Ć©lĆ©mentaires, voulut dĆ©clarer Ć  la finĀ : “Tout le peuple est orientĆ© avec force vers le christianisme parce qu’il a vu que les focolarini le vivent concrĆØtement”.

Et il faut dire que l’œuvre d’Ć©vangĆ©lisation, menĆ©e par les focolarini durant ces trois annĆ©es, s’est appuyĆ©e presque exclusivement sur le tĆ©moignage. Ils ont beaucoup travaillĆ©, bien plus, ils n’ont fait pratiquement que travailler, et dans les conditions les plus difficilesĀ : Ć  cause du manque de moyens adaptĆ©s et de l’absence de capacitĆ©s de la main-d’œuvre locale, Ć  cause des routes impraticables et des difficultĆ©s de rĆ©approvisionnement. Ils n’ont donc fait aucune rĆ©union, aucune grande JournĆ©e, aucun discours public, justes quelques entretiens privĆ©s lors de rencontres occasionnelles. Et pourtant, chaque dimanche le hangar-Ɖglise se remplissait toujours plus de personnesĀ ; avec le groupe de ceux qui Ć©taient dĆ©jĆ  chrĆ©tiens, augmentait chaque fois le nombre des animistes dĆ©sireux de connaĆ®tre le christianisme. L’Ɖglise Ć©tait archipleine et la foule Ć  l’extĆ©rieur (…) Ć©tait plus nombreuse que celle qui Ć©tait entassĆ©e Ć  l’intĆ©rieur. Des milliers de personnes participaient Ć  la messe et plusieurs centaines recevaient l’Eucharistie.

L’expĆ©rience de Fontem a Ć©tĆ© unique pour nous. Nous avons eu l’impression de revivre le dĆ©veloppement de l’Ɖglise, les premiers temps, quand le christianisme Ć©tait acceptĆ© de tous, dans son intĆ©gralitĆ©, sans restrictions ni compromis. Et l’expĆ©rience de Fontem commenƧait dĆ©jĆ  Ć  intĆ©resser d’autres communautĆ©s africaines, comme celles de la GuinĆ©e, du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa au ZaĆÆre[1],, si bien que Fontem devenait toujours plus un centre pilote pour la diffusion d’une Ć©vangĆ©lisation caractĆ©ristique. ƀ prĆ©sent, Fontem est un village dĆ©jĆ  grand qui a tout ce qui est essentiel Ć  un village. C’est aussi une paroisse.

Le peuple a cru les focolarini parce qu’ils ont fait Ć  JĆ©sus ce qu’ils ont fait aux Bangwa, donnant avant tout le tĆ©moignage de l’amour entre eux et ensuite envers tout le peupleĀ Ā».

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[1] Actuelle RƩpublique dƩmocratique du Congo

Congo (RDC): Parlement des enfants

Ā« Bon voyage Ā» au Fon Njifua Lukas, roi de Fontem

Fon Njifua Lukas (Fontem) , Chiara Lubich et Fon Njiendem Joseph (Fonjumetaw)

ā€œLe 2 avril dernier, vers dix heures du matin, le Fon de Fontem, Njifua Lucas, nous a quittĆ©s subitement. DĆØs les premiers signes d’un malaise, il a Ć©tĆ© transportĆ© tout de suite Ć  l’hĆ“pital, mais il est dĆ©cĆ©dĆ© durant le trajetĀ Ā». Winnie Nwafor et Frantisek Slavicek, responsables des focolari au Cameroun, nous donnent des nouvelles depuis Fontem.

Comment ne pas rappeler la rencontre historique entre le Fon Njifua Lukas – qui a succĆ©dĆ© Ć  son pĆØre, le Fon Defang – et Chiara Lubich, en mai 2000, lorsque, sur l’esplanade du Palais Royal d’Azi – en face du vaste amphithéâtre naturel rempli par les dĆ©lĆ©gations du peuple Bangwa – le Fon Njifua Lucas confĆØre Ć  Chiara le titre de Mafua Ndem, « Reine envoyĆ©e du CielĀ Ā» qui l’honore comme membre privilĆ©giĆ© de son peuple. Et Chiara de rĆ©pondre en retraƧant l’histoire qui, depuis 1964, a uni les focolarini et les Bangwas. Elle les invite tous Ć  souscrire un pacte d’amour rĆ©ciproqueĀ  trĆØs fort et engageantĀ : « Avoir entre nous la plĆ©nitude de la paix, dit-elle, et la rĆ©tablir chaque fois qu’elle est compromiseĀ Ā». Un pacte que Chiara va ensuite inviter le Fon Ā Njifua Lucas Ć  faire aussi avec le Fon de Fonjumetaw « afin que ce soit un point de dĆ©part pour entraĆ®ner d’autres peuples Ć  s’unir dans cet espritĀ Ā» C’est de lĆ  qu’est nĆ© le projet de la Nouvelle EvangĆ©lisation, confiĆ© en prioritĆ© Ć  la personne des deux Fon « jumeauxĀ Ā», appelĆ©s ainsi pour l’occasion.

C’est alors le dĆ©but d’une correspondance Ć©troiteĀ  entre Chiara et le Fon qui la tenait au courant des rencontres, des dĆ©veloppements et des effets de ce projet sur tout le peuple.

Le Fon Njifua Lucas se trouvait Ć  YaoundĆ©, la capitale du Cameroun où, depuis quelques mois, il travaillait au service de l’Etat comme SĆ©nateur. ā€œLa nouvelle a surpris tout le monde et a Ć©tĆ© accueillie avec une grande tristesse – nous Ć©crit-on depuis Fontem – Tous les habitants se sont rendus avec les moyens du bord (voitures, motocyclettes, Ć  pied) au Palais Royal d’Azi où le roi a Ć©tĆ© transportĆ© dans la nuit du 3 au 4 avril pour y ĆŖtre enterrĆ© selon le rite traditionnel. Les jours suivants,Ā  de nombreux membres des focolari sont allĆ©s au palais pour soutenir la familleā€œ. La prĆ©sidente Maria Voce a fait parvenir Ć  Fontem un message où elle fait part de sa plus sincĆØre proximitĆ©, de sa priĆØre et de celles de tout le Mouvement des Focolari Ć  l’occasion du dĆ©part subit de Ā “notre cher ami et frĆØre, le Fon Njifua Lucas”

En 2001 il avait reƧu le ā€œPrix Luminosaā€Ā : lors de son discours Ć  la citĆ©-pilote, prĆØs de New-York, il avait dit: ā€œLa Nouvelle EvangĆ©lisation lancĆ©e par Chiara Lubich en 2000 a pris toujours davantage pied Ć  Fontem. Ses fruits sont si nombreux que nous prions Dieu afin que le monde entier puisse partager cette expĆ©rience avec nousā€

Fon Lukas Njifua, Maria Voce et Giancarlo Faletti en 2009

En mars 2008, dĆØs qu’il a appris la nouvelle du dĆ©part de Chiara Lubich, il s’est tout de suite rendu Ć  Rome, en obtenant son visa, ainsi que celui du Fon de Fonjumetaw en un temps record. Il fut l’un des principaux animateurs de la prĆ©paration du « cry dieĀ Ā» de Mafua Ndem,la grande cĆ©lĆ©bration voulue par tout le peuple Bangwa qui a eu lieu en janvier 2009.

ā€œNous lui sommes trĆØs reconnaissants – concluent Winnie et Frantisek – pour avoir accompagnĆ© et soutenu le travail du Mouvement des Focolari Ć  Fontem, pour avoir accueilli, d’où qu’ilsĀ  viennent, tous ceux qui sont venus y habiter sous son rĆØgne, comme des membres de la famille de Chiara. Pour nous les portes de son Palais Ć©taient toujours ouvertes. Nous sommes sĆ»rs qu’il continuera Ć  intercĆ©der auprĆØs de Dieu pour que l’amour rĆØgne au milieu de son peuple et, comme Chiara l’a dit en 2000, « pour qu’à l’avenir la vocation de Fontem soit celle de cette « ville sur la montagneĀ Ā» qui puisse ĆŖtre vue, admirĆ©e et imitĆ©e par tousĀ Ā».

Congo (RDC): Parlement des enfants

Une boulangerie originale

Rio Tercero est une belle ville de la province de Córdoba, en Argentine. SituĆ©e dans une zone agricole et d’élevage de bĆ©tail, elle a vu, vers la moitiĆ© du 20ĆØmeĀ siĆØcle, la multiplication d’industries (parmi les plus importantes, la fabrique militaire Rio Tercero, tristement cĆ©lĆØbre en raison de la grave explosion qui s’est produite en 1995) qui a apportĆ© un essor dĆ©mographique important. Les dĆ©fis sociaux ne manquent pas, surtout dans les banlieues où la violence est quotidienne par manque de travail et d’instruction. Il y a six ans, Estela, dentiste de profession, a Ć©tĆ© chargĆ©e, par son prĆŖtre, de s’occuper de Caritas, avec la requĆŖte prĆ©cise de faire connaĆ®tre la spiritualitĆ© de l’unitĆ© dans cette structure de l’Église. Elle a commencĆ© en demandant la collaboration de personnes de bonne volontĆ© Ć  la sortie de l’Église. Si elle le faisait, elle qui avait peu de temps libre, entre travail, enfants et petits-enfants… d’autres femmes pourraient le faire. Avec l’équipe qui a Ć©tĆ© constituĆ©e, elle va rendre visite aux familles des quartiers les plus pauvres: en gĆ©nĆ©ral, des jeunes mamans avec des enfants ou des maris alcooliques ou droguĆ©s. On commence par la “Tienda”, une boutique où l’on trouve des vĆŖtements pour toute la famille. L’hiver venu, toutes cherchaient des couvertures chaudes… mais il n’y en avait pas assez. On dĆ©cide de les confectionner. C’est ainsi qu’a commencĆ© un atelier avec 28 jeunes mamans. Les rapports ont grandi, les femmes se sentaient valorisĆ©es et estimĆ©es. Estela a proposĆ© Ć  toutes de commencer Ć  mĆ©diter et vivre chaque mois une parole de l’Évangile. L’hiver fini, personne ne voulait partir. Que faire? “L’idĆ©e de faire du pain nous est venue, raconte Estela. Nous avons commencĆ© avec un four domestique. Chacune apportait la farine, le levain, et on faisait ensemble le pain pour sa propre famille, avec quelques morceaux Ć  vendre, dont le bĆ©nĆ©fice revenait Ć  chacune d’elle. Mais c’était trop peu. J’ai informĆ© le conseil pastoral de la paroisse de cette activitĆ© et ils m’ont encouragĆ©e, non seulement avec des mots, mais aussi avec une somme d’argent pour acheter un plus grand four. L’initiative a Ć©tĆ© communiquĆ©e Ć  tous les paroissiens et les personnes ont commencĆ© Ć  apporter de la farine. C’est ainsi qu’un pont d’unitĆ© s’est construit entre les paroissiens qui sont au centre ville et les femmes qui viennent des banlieues avec les enfants, parce qu’elles ne savaient pas où les laisser.” Mais aller vendre le pain en compagnie des enfants n’était pas possible. Des activitĆ©s pour les enfants sont ainsi nĆ©es, avec un programme de soutien extrascolaire et des activitĆ©s rĆ©crĆ©atives proposĆ©es par les jeunes de la paroisse. “Avec le temps, la relation entre mamans et enfants a changĆ©. Nous essayions de faire apprĆ©cier aux enfants le travail des mamans et, de l’autre cĆ“tĆ©, les enfants aussi Ć©taient encouragĆ©s Ć  mieux Ć©tudier en voyant l’effort de leur maman pour gagner quelque chose.” Avec le temps, l’activitĆ© est devenue publique: le pain est vendu Ć  diffĆ©rents magasins en ville, et la municipalitĆ© s’y est intĆ©ressĆ©e, voulant participer avec un projet de dĆ©veloppement. RĆ©sultat: une vraie boulangerie, avec quatre grands fours, l’Ć©quipement nĆ©cessaire et une grande quantitĆ© de farine. C’est le dĆ©but d’une micro-entreprise, où les propres employĆ©es deviennent les entrepreneuses. Actuellement, quatre ont la responsabilitĆ© de la boulangerie, qui sert rĆ©guliĆØrement des Ć©coles, pizzerias et d’autres boulangeries. “MĆŖme s’il s’agit d’une petite activitĆ© – commente Estela – c’est quand mĆŖme une source de travail; mais le plus important est la formation intĆ©grale faite avec chacun et avec leur famille.” Un travail qui continue Ć  contaminer d’autres.

Congo (RDC): Parlement des enfants

CitĆ©s-pilotes dans le monde: la ā€œMariapoli Gloriaā€

(C) Caris Mendes - CSC

La Mariapoli Gloria qui compte aujourd’hui une centaine d’habitants et plus de 40 constructions s’insĆØre bien dans le paysage environnant. DĆØs les annĆ©es 70 un Centre de Formation au service des communautĆ©s du Mouvement des Focolari en pleine croissance devient nĆ©cessaire. La gĆ©nĆ©rositĆ© de nombreuses personnes non seulement rend possible sa crĆ©ation mais permet qu’il se dĆ©veloppe de faƧon Ć©tonnante. Un couple fait le don d’un grand terrain, quelques familles viennent s’y installer ; la CitĆ©-pilote prend ainsi forme..

Le site se trouve sur Benevides, une petite ville d’environ 50000 habitants. Les conditions de vie manifestement trĆØs prĆ©caires ouvrent les portes au trafic et Ć  la consommation de drogue. Les premiĆØres victimes en sont les adolescents.

Dance contexte, la Mariapoli se prĆ©sente comme une oasis d’humanitĆ©. Depuis plus de 20 ans l’Ecole Fiore et un Ā« Centre d’Accueil Ā» ouvert aprĆØs les classes sont en fonction. 300 enfants, depuis la maternelle jusqu’à la fin du primaire, y reƧoivent une instruction et surtout y trouvent une famille, une maison qui les accueille.

(C) Caris Mendes - CSCLe personnel du Centre est entiĆØrement composĆ© d’anciens Ć©lĆØves. Ce sont pour les enfants de vrais modĆØles, parce qu’ils vivent dans le mĆŖme milieu qu’eux et tĆ©moignent qu’il est possible de changer. Il s’y vit de fortes expĆ©riences. G. est l’un des jeunes au service des plus petits. Il leur enseigne l’informatique. Il vit dans l’un des quartiers les plus violents, mais ses yeux lumineux parlent d’eux-mĆŖmes : l’amour peut reconstruire… mĆŖme sa famille où les relations Ć©taient inexistantes. Ā« Il s’agit pour nous de dĆ©couvrir ce qu’il y a derriĆØre le comportement violent de nombreux enfants. Nous nous mettons Ć  leur Ć©coute en cherchant Ć  leur faire sentir notre amour. Petit Ć  petit les choses changent Ā», raconte Francesca, la directrice de l’Ecole. Au point de faire dire Ć  un pĆØre de famille, trafiquant de drogue : Ā« Mais que se passe-t-il ici ? Je vois que mon fils a changĆ© ? Ā»

Une expĆ©rience qui intĆ©resse aussi la presse. Aux questions d’une journaliste venue l’interviewer, ainsi que Giancarlo Faletti, au sujet de leur visite au BrĆ©sil, Maria Voce rĆ©pond : Ā« J’ai beaucoup d’admiration pour cet endroit, la Mariapoli Gloria. Ici on construit des personnes, le futur du BrĆ©sil, on propose de grandes possibilitĆ©s de dĆ©veloppement humain, l’expĆ©rience d’une solidaritĆ© vĆ©cue entre Ć©lĆØves et aussi avec les professeurs, les familles. Je souhaite leur apporter mon plus grand soutien Ā»

(C) Caris Mendes - CSC

La Mariapoli est aussi une oasis de spiritualitĆ© qui nourrit une vraie communion entre les diffĆ©rentes communautĆ©s, anciennes, comme le Carmel, ou nouvelles, comme la Ā« Mission BelĆ©m Ā», pour ne citer qu’elles. Elle est aussi un soutien spirituel pour ceux qui sont engagĆ©s dans le monde politique : c’est ce qui ressort de l’échange de deux conseillers municipaux et de quelques reprĆ©sentants des ordres religieux et nouvelles communautĆ©s avec Maria Voce et Giancarlo Faletti.

Ils sont arrivĆ©s tous les deux le 31 mars Ć  l’aĆ©roport de BelĆØm, la capitale du ParĆ , en terre amazonienne. Une grande fĆŖte les attendait pour cette nouvelle Ć©tape de leur voyage dans le nord du BrĆ©sil. Au cours de la prĆ©cĆ©dente ils avaient visitĆ© le Nord-Est : successivement Recife, dans le Pernambuco où a eu lieu l’inauguration de la Chaire Chiara Lubich, la visite des œuvres sociales de l’Ile Santa Terezinha, le sĆ©jour Ć  la CitĆ©-pilote Santa Maria, suivi de la visite de Fortaleza, dans l’état du CearĆ  où s’est dĆ©roulĆ©e une rencontre avec les fondateurs et responsables des nouvelles communautĆ©s du CEU, Ā« Condomimio Espiritual Uirapuru Ā».

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Living Peace Festival au Caire

Sur fond de tensions marquant l’actualitĆ© en Egyptie, au Caire s’ouvre la troisiĆØme Ć©dition du Living Peace Festival. NĆ© en 2011 de l’idĆ©e d’un professeur d’Anglais du collĆØge amĆ©ricain El Rowad au Caire en tant que projet d’éducation Ć  la paix, le Living Peace implique plus de 25.000 Ć©tudiants du monde entier. Dimanche 6 avril 2014 aura lieu le troisiĆØme rendez-vous mondial. Living Peace se caractĆ©rise par la participation personnelle d’étudiants et professeurs Ć  la la crĆ©ation d’initiatives d’éducation Ć  la paix, sur une toile mondiale de personnes et d’institutions. L’adhĆ©sion permet Ć  chaque Ć©cole de dĆ©velopper des projets selon leurs propres possibilitĆ©s, en favorisant la crĆ©ativitĆ© des enfants qui savent dans quel but commun ils lefont. Cela crĆ©e une dynamique de participation qui enthousiasme tous ceux qui travaillent dans l’école, en renforƧant la solidaritĆ© entre Ć©lĆØves, enseignants, directeurs et parents, avec retombĆ©e aussi sur la sociĆ©tĆ© civile. Au Caire, Living Peace implique des enfants et desenseignants de vingt Ć©coles, musulmanset chrĆ©tiens. Dans d’autres pays les rĆ©sultats du projet sont prĆ©sentĆ©s aux autoritĆ©s civiles (Uruguay, Espagne, Malte et Luxembourg) et Ć  la tĆ©lĆ©vision (CorĆ©e et BrĆ©sil). Certaines actions se dĆ©roulent aussi dans la rue où l’école fait participer la ville par des initiatives dejeunesse en faveur de la paix et de la fraternitĆ©. A noter celles qui se dĆ©roulent dans dessituations de crise, comme pour quelques Ć©coles du Japon frappĆ©es par le tsunami de 2011 etde la Syrie martyrisĆ©e par la guerre. DĆØs ses premiers pas Living Peace a suscitĆ© un intĆ©rĆŖt particulier de la part d’institutions internationales. Ā« Nous avons Ć©tĆ© invitĆ©s au ForumWorld Peace 2011 Ć  Schengen, Luxembourg – raconte Carlos Palma, qui en a lancĆ© l’initiative – pour raconter nos projets. Depuis lors nous avons participĆ© au Forum chaque annĆ©e et nous sommes entrĆ©s dans une toile de rapports autant avec des personnalitĆ©s des Nations Unies que de l’Union EuropĆ©enne, qui soutiennent et encouragent notre effort en faveur de la paix Ā». Le mouvement des Focolari appuie le projet Ć  travers l’AMU et UmanitĆ© Nouvelle Pour suivre en direct internet: http://live.focolare.org/ipf (6 aprile 2014, 10:30 CEST, UTC+2).

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Evangile: famille et sociƩtƩ

Lidia et Loris ont trois enfants Ć¢gĆ©s de onze, neuf et six ans, tous nĆ©s dans une ville diffĆ©rente. En effet, aprĆØs leur mariage, ils se sont transfĆ©rĆ©s d’abord en VĆ©nĆ©tie, puis dans le Haut-Adige et enfin dans la rĆ©gion de Trente. A la proposition de son mari dĆ©sireux de revenir dans leur ville d’origine, Crotone, en Calabre, Lidia rĆ©agit ainsiĀ : « Ma premiĆØre pensĆ©eĀ  a d’abord Ć©tĆ© pour nos enfants qui auraient eu de plus grandes possibilitĆ©s si nous Ć©tions restĆ©s au Nord du pays, mais Ć  la fin je me suis convaincueĀ : cette ville cĆ“tiĆØre est magnifique, nous y connaissons des personnes d’une grande finesse d’esprit Ā et nos enfants, une fois adultes, feraient eux-mĆŖmes leur choixĀ Ā»

« C’est justement parce que nous aimons notre terre que nous dĆ©sirions la transformerĀ ! – disent-ils – Nous nous sommes vite rendu compte qu’il n’était pas possible de tout rĆ©volutionner, mais qu’il fallait partir des petites choses. Aussi avons-nous commencĆ© par le milieu scolaire, moi avec les camarades de classe de nos enfantsĀ  et Loris avec ses Ć©tudiants. Il enseigne l’allemand, mais son premier emploi Ć  Crotone Ā a dĆ©butĆ© par du soutien scolaire. Il a tout de suite pris contact avec la maĆ®tresse d’école du garƧon qui lui Ć©tait confiĆ©, afin de mieux comprendre ses difficultĆ©s et il a Ć©tabli avec lui un rapport de confiance et aussi d’amitiĆ© par la suite. A plusieurs reprises, sa mĆ©diation a permis de rĆ©soudre de sĆ©rieux problĆØmes de communication entre l’école et les parents.

Par ailleurs, depuis presque trois ans, nous gĆ©rons dans notre ville un centre d’aide Ć  l’insertion des jeunes. DĆØs notre arrivĆ©e, Loris a crƩƩ « l’Association des Amis de la langue allemandeĀ Ā» qui a gagnĆ© un concours proposĆ© par  « Fondation avec le SudĀ Ā». Nous nous occupons de jeunes Ć¢gĆ©s de 11 Ć  16 ans, auxquels nous proposons des loisirs et des activitĆ©s Ć  caractĆØre ludique, mais aussi des cours de rattrapage dans les disciplines littĆ©raires, en mathĆ©matiques, en anglais et en italien pour les Ć©tudiants Ć©trangersĀ Ā».

L’Association a rĆ©cemment gagnĆ© un autre concours concernant la requalification d’un bien confisquĆ© Ć  la mafia, Ć  St Leonardo di Cutro, une localitĆ© calabraise situĆ©e en bord de mer. Lidia explique: « Cela deviendra une Auberge de Jeunesse qui pourra aussi accueillir des familles aux revenus trop faibles pour se payer des vacances. Nous sommes aussi en liste pour un projet, soutenu par le MinistĆØre de l’Education, visant Ć  la formation des jeunes qui ont abandonnĆ© l’écoleĀ Ā».

ā€œTout cela, pensons-nous, est nĆ© de l’amour de Dieu, probablement d’un dessein que nous ne connaissons pas encore. Un point fondamental est la relation d’amour rĆ©ciproque entre Loris et moi, parce qu’il n’est pas du tout facile de travailler ensemble. Nous sommes trĆØs diffĆ©rents, ce qui est positif, nĆ©anmoins c’est parfois difficile parce que nous ne voyons pas les choses de la mĆŖme maniĆØre. Mais, les discussions et les incomprĆ©hensions une fois passĆ©es, on recommence.

Cette expĆ©rience est positive grĆ¢ce aussi Ć  l’amour que nous portent nos enfantsĀ : ils supportent avec beaucoup de patience tous nos va-et-vient, nos impĆ©ratifs d’organisation et nos dĆ©placements. TrĆØs souvent il arrive qu’ils nous accompagnent et ils ont ainsi l’occasion d’être confrontĆ©s aux problĆØmes que vit la partie la plus dĆ©laissĆ©e de notre sociĆ©tĆ©. C’est pour eux une source de rĆ©flexion qui les aide Ć  mĆ»rir Ā».

Source: http://www.famiglienuove.org/

Ā 

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Fortaleza (BrƩsil): charismes en communion

Avant de se diriger vers BelĆ©m, la prĆ©sidente et le coprĆ©sident des FocolariĀ  terminent leur voyageĀ  dans le Nord-Est du BrĆ©sil par la visite du CEU: le Condominio Espiritual Uirapuru, au cœur de Fortaleza, la capitale du CearĆ .

Dans le hall de l’hĆ“telĀ  tenu par les Sœurs de Sainte DorothĆ©e et construit dans le CEU, Maria Voce et Giancarlo Faletti sont accueillis par Moises de Shalom, Nelson, fondateur ainsi que Frei Hans, de la Fazenda de EsperanƧa, don Renato Chiera, de la Casa do Menor, la supĆ©rieure du couvent des CarmĆ©lites et la prieure des BĆ©nĆ©dictines…pour ne citer que quelques uns des fondateurs et responsables des communautĆ©s qui ont construit leur maison sur un vaste terrain qu’on appelleĀ  Fazenda Uirapuru. C’est le nom de la propriĆ©tĆ© donnĆ©e par Benedito Macedo, un entrepreneur qui rĆŖvait de contribuer Ć  la rĆ©solution des graves problĆØmes sociaux de cette rĆ©gion.

RĆ©putĆ© pour la beautĆ© de ses paysages, le CearĆ  n’est pas pour autant diffĆ©rent des nombreux autres Etats du BrĆ©sil qui souffrent de profonds dĆ©sĆ©quilibres sociaux. Il en rĆ©sulte beaucoup de pauvretĆ©, une protection sanitaire et une instruction publique insuffisantes. Autant de facteurs qui favorisent la diffusion de la drogue, la prostitution, la violence et l’abandon des enfants. Au CEU se trouve le siĆØge du « CamminoĀ Ā» (le Chemin) qui ouvre des perspectives de rĆ©insertion aux anciens dĆ©tenusĀ ; les malades atteints du sida peuvent entrevoir un avenir meilleur grĆ¢ce Ć  « Sole NascenteĀ Ā» (Soleil Levant)Ā ; quant aux enfants et adolescents victimes de violences, ils peuvent retrouver leur dignitĆ© Ć  la « Maison Sainte MoniqueĀ Ā» Les jeunes dĆ©couvrent l’attrait de la contemplation en se rendant au Carmel ou au MonastĆØre bĆ©nĆ©dictin qui leur sont toujours ouverts. La liste serait longue. « Nous sommes tous ici pour rĆ©pondre Ć  une double vocation – nous dit la supĆ©rieure du Carmel, MĆØreĀ  Bernadette – la vocation propre Ć  notre charisme et la vocation Ć  ĆŖtre une image vivante de l’Eglise-communion, pour tĆ©moigner de la fĆ©conditĆ© et de la richesse de l’unitĆ© entre les diffĆ©rents charismesĀ Ā»

C’est aussi ce qui ressort des tĆ©moignages qui se succĆØdent dans l’auditorium bondĆ©, en prĆ©sence des habitants du CEU et de l’archevĆŖque de Fortaleza, José  AntĆ“nio Aparecido Tosi Marques. Une rencontre trĆØs attendue, marquĆ©e cependant par une Ć©preuveĀ : deux jours avant, Frei Hans, le premier Ć  avoir donnĆ© vie Ć  cette expĆ©rience de communionĀ  etĀ  l’un des premiers initiateurs de l’invitation faite Ć  Maria Voce, a Ć©tĆ© victime d’un infarctus. Il a nĆ©anmoins voulu adresser aux deux invitĆ©s un message deĀ  bienvenue retransmis par vidĆ©o. Ce fut ensuite l’intervention de Moises qui a dĆ©fini le CEU comme « fruit d’un dessein de DieuĀ Ā»,Ā  Ā« poumon spirituelĀ Ā» pour la ville de Fortaleza.

ā€œIci j’ai vu quelque chose de grandā€, a dit Maria Voce avec beaucoup d’émotion. Elle aussi, tout comme Frei Hans dans son message, a rappelĆ© le fait historique qui avait donnĆ© naissance au chemin de communion entre les mouvementsĀ : leur rencontre sur la place St Pierre de Rome, en 1998. La prĆ©sidente des focolari a reconnu dans le CEU «  une rĆ©ponse concrĆØte Ć  l’invitation Ć  l’unitĆ© lancĆ©e par le Pape Jean-Paul II et Ć  la promesse de s’y engager faite par Chiara LubichĀ Ā» Elle a soulignĆ© un autre aspect de la nouveautĆ© que prĆ©sente le CEUĀ : le fait que de nombreuses communautĆ©s, chacune porteuse de son propre charisme, trouventĀ  dans l’esprit d’unitĆ© du mouvement des focolari un aliment pour elle mĆŖmes, elles dĆ©sirent s’en nourrir, en particulier pour vivre le chemin de communion, qui n’est pas toujours facile,Ā  entre les divers mouvements. C’est d’ailleurs la raison de cette invitation.

ā€œDans cette expĆ©rience – a ajoutĆ© Giancarlo Faletti – il y a une force particuliĆØre, celle de l’unitĆ©ā€ et il a dĆ©fini l’expĆ©rience du CEU comme « un modĆØle pour l’EgliseĀ Ā» L’archevĆŖque de Fortaleza a conclu en disant: « C’est un chemin d’unitĆ© que Dieu veut pour le bien de notre Eglise et de la sociĆ©té ». Puis il a invoquĆ© Dieu en lui demandant « beaucoup de force pour tout ce que vous ĆŖtes en train de faireĀ Ā».

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Congo (RDC): Parlement des enfants

ā€œRegenerateā€: week-end jeune Ć  Welwyn Garden City (Angleterre)

La recherche du bonheur: comment un tel thĆØme peut-il ne pas interpeller profondĆ©ment les jeunes? ƀ partir cette prĆ©supposition a Ć©tĆ© Ć©laborĆ© le programme du week-end des 20-21 mars Ć  Welwyn Garden City, la citĆ©-pilote anglaise des Focolari, avec une forte empreinte œcumĆ©nique. Des jeunes diffĆ©rents de par leurs convictions, expĆ©riences de foi, nationalitĆ© et Ć¢ge ont participĆ©. Ils provenaient, en effet, non seulement de Grande-Bretagne, mais aussi d’Irlande et Hollande, et, durant les trois heures de streaming live, ils ont atteint 30 endroits dans le monde, y compris JĆ©rusalem.

L’intervenant Ć©tait l’évĆŖque Brendan Leahy (du diocĆØse de Limerick – Irlande), accompagnĆ© par Fabio Tufano (UniversitĆ© de Nottingham – Angleterre) pour l’atelier “Ɖconomie et Bonheur”, et Angela Manning (psychologue au Hammersmith Hospital de Londres) pour “Psychologie et Bonheur”.

Une personne heureuse a un impact non seulement sur les personnes qui l’entourent, mais aussi jusqu’à trois niveaux: le rĆ©sumĆ© d’une Ć©tude dans le cadre de la psychologie sociale a suscitĆ© de la curiositĆ© et a touchĆ© les personnes prĆ©sentes. En a dĆ©coulĆ© la devise spontanĆ©e: “faisons grandir le bonheur dans le monde!”

Mais quelle est la racine du bonheur? Certains jeunes prĆ©sents, qui vivent la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, ont racontĆ© leur expĆ©rience, en prĆ©sentant la figure de JĆ©sus abandonnĆ© comme racine profonde de l’Amour qui mĆØne au vrai bonheur.

Quel est l’impact d’une telle proposition, osĆ©e et un peu dĆ©concertante? Facebook nous le montre: “Cela faisait longtemps que je n’avais pas souri comme durant ce week-end!” Ć©crit l’un des jeunes. Un autre raconte: “Ce matin, je suis passĆ© Ć  cĆ“tĆ© de personnes qui Ć©taient complĆØtement dĆ©connectĆ©es Ć  cause de la drogue. Cela m’a rendu trĆØs triste, mais ensuite je me suis souvenu de JĆ©sus abandonnĆ©, et que je pouvais vivre ma journĆ©e pour eux. Rien n’a changĆ© en eux, mais je sentais que j’ai pu faire quelque chose.” Et encore: “Quelle joie de me retrouver par hasard Ć  la messe avec le groupe irlandais en pleine ville (Ć  Soho). Regenerate continue!”

Revoir le direct sur: http://www.livestream.com/regenerate2014 (en langue originale)

Congo (RDC): Parlement des enfants

Le Patriarche Zakka I Iwas

Le Patriarche Zakka I Iwas. CongrĆØs œcumĆ©nique Vescovi de septembre 2008

ā€œJ’ai eu la grande chance de saluer ce grand Patriarche plusieurs fois, en particulier tout derniĆØrement lorsque j’étais au Liban. J’allais Ć  la Divine Liturgie Ć  Atsciane où rĆ©sidait alors Sa SaintetĆ©. Il nous donnait toujours sa bĆ©nĆ©diction et nous a confiĆ© plusieurs foisĀ : « Chiara Lubich est une grande femme de notre temps, un grand don de DieuĀ Ā». C’était une joie pour lui de pouvoir saluer tous ceux qui participaient au Divin Liturgie et il nous accueillait dans le salon de l’Eglise.

Pour ma derniĆØre visite j’accompagnais le PĆØre Armando Bortolaso, Ć©vĆŖque,Ā  chez le Patriarche pour l’inviter au congrĆØs des EvĆŖques amis du Mouvement des Focolari du Moyen-Orient. Le Patriarche Ć©tait mal en point, mais il a tenu Ć  nous accueillir. Il a pĆ©niblement ouvert les yeux et a ditĀ : « Salue tout particuliĆØrement le Saint PĆØre de ma part, je prie pour luiĀ Ā». Nous est alors revenu en mĆ©moire ce mois de septembre 2008, lorsque 30 Ć©vĆŖques de 13 Eglises, amis du Mouvement, s’étaient retrouvĆ©s au Liban pour leur 27ĆØme congrĆØs œcumĆ©nique. Ils Ć©taient allĆ©s lui rendre visite et il les avait reƧus avec la charmante hospitalitĆ© qu’on lui connaissait. Il avait exprimĆ© son amour pour le Focolare et pour Chiara LubichĀ : « Puisse-t-elle ĆŖtre bienheureuseĀ ! Nous voyons que son travail est vraiment bĆ©ni par l’Esprit-Saint lui-mĆŖmeĀ Ā».

Patriarche Zakka I Iwas dans Focolari à Córdoba (Argentine)

Lors de ses dĆ©placements dans le monde, le Patriarche Zakka I Iwas a rencontrĆ© plusieurs fois des personnes du Mouvement des Focolari. En 1984, lorsqu’il est venu signer la DĆ©claration commune avec Jean-Paul II, les membres du Centre ā€œUNā€, le SecrĆ©tariat des Focolari pour le dialogue œcumĆ©nique, l’ont saluĆ©. En 1992, au cours d’un voyage en Argentine, il a dĆ©sirĆ© rendre visite au focolare de Cordoba.

Il Ć©tait trĆØs aimĆ© et estimĆ© des fidĆØles de notre Eglise. RĆ©putĆ© pour sa sagesse. Avec douceur et amour il a travaillĆ© sans relĆ¢che Ć  l’édification de l’Eglise au vrai sens du mot. On lui doit plus de trente livres sur les PĆØres de l’Eglise, sur les dogmes et sur la Liturgie. Sans parler des huit tomes relatant ses enseignements les plus connus et ses homĆ©lies prononcĆ©es Ć  diverses occasions. Ce fut assurĆ©ment un Ā apĆ“tre et un maĆ®tre de grande qualitĆ©.

NĆ© en 1933 Ć  Mossoul (Irak), il entre en 1946 au couvent de Mar Afram et devient prĆŖtre en 1954. En 1962 il participera au Concile Vatican II comme observateur, avec une Ć¢me ardente et Ć©prise d’œcumĆ©nisme.

En 1980 il est Ć©lu Patriarche Ć  l’unanimitĆ© par le Saint Synode. L’Eglise lui tenait trĆØs Ć  cœur. Sa rencontre avec le Pape Jean-Paul II en 1984 a permis des avancĆ©es historiques, particuliĆØrement en christologie.

Les fidèles ont accompagné son corps et lui ont rendu un ultime hommage le 28 mars dernier, à Damas.

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Cités-pilotes dans le monde : la « Mariapoli Santa Maria » (Brésil)

SituĆ©e dans une rĆ©gion marquĆ©e par la pauvretĆ©, cette citĆ©-pilote en phase de dĆ©veloppement, bien tenue, s’inscrit sur une toile de fond Ć  caractĆØre socialĀ : en tĆ©moignent l’école pour enfants et adolescents et le PĆ“le d’ActivitĆ©s inspirĆ© par l’Economie de Communion. La fonction de ces citĆ©s-pilotes, conƧues dĆØs les annĆ©es 60 par Chiara Lubich comme de petites villes destinĆ©es Ć  tĆ©moigner qu’un monde meilleur et uni est possible, se rĆ©vĆØle toujours plus d’actualitĆ©. Parmi toutes celles qui ont surgi dans le monde, il y a justement la Mariapoli Santa Maria dont Chiara Lubich avait vu le futur emplacement en 1965, lors de son troisiĆØme voyage au BrĆ©sil. L’Ecole, qui porte le mĆŖme nom, Santa Maria, existe depuis presque 50 ans. Elle a dĆ©sormais formĆ© de nombreuses gĆ©nĆ©rations. Actuellement on peut compter parmi les enseignants et le personnel 10 anciens Ć©lĆØves. Les autres se sont engagĆ©s dans les secteurs d’activitĆ© les plus variĆ©s et occupent des postes Ć  responsabilitĆ©. Mais ce sont surtout les valeurs transmises qui demeurent en eux comme projet de vieĀ : la culture du partage, l’art d’aimer, les fondements de l’éducation Ć  la paix. Autant d’objectifs prĆ©sentĆ©s par le corps enseignant Ć  Maria Voce et Giancarlo Faletti, en visite dans cette Ć©cole aprĆØs un accueil festif par les plus petits et leur orchestre « Talents au service de la paixĀ Ā» La majeure partie des familles des Ć©lĆØves, environs 300 sur 500, a un revenu faible. Sur le plan Ć©conomique l’école se maintient grĆ¢ce Ć  la solidaritĆ© nationale et internationale rĆ©alisĆ©e par les projets d’Action Familles NouvellesĀ etĀ AMU. Les premiers coursĀ  pour apprendre Ć  lire et Ć  Ć©crire ont Ć©tĆ© offerts aux ouvriers qui travaillaientĀ  Ć  la construction de la Mariapoli, puis ils les ont demandĆ©sĀ  pour leurs enfants…Aujourd’hui la mĆ©thode pĆ©dagogique utilisĆ©e par cette Ć©cole est reprise par d’autres Ć©tablissements de la rĆ©gion et dans d’autres secteurs du monde de l’Education. A quelques kilomĆØtres, sur un vaste terrain, se trouve le PĆ“le d’ActivitĆ©s « GinettaĀ Ā». L’équipe de gestion, les entrepreneurs, les actionnaires, les Ć©tudiants spĆ©cialisĆ©s dansĀ  l’Economie de Communion (EdC),Ā  tous engagĆ©s dans la rĆ©alisation du projet EdC au Pernambuco, attendent Maria Voce et Giancarlo Faletti. Ils font part de leurs succĆØs et leurs Ć©checs. Giancarlo Faletti rappelle l’inspiration initiale lancĆ©eĀ  par Chiara en 1991,Ā  prĆ©cisĆ©ment au BrĆ©sil. Maria Voce exprime sa gratitude pour tous ces engagements assumĆ©s avec beaucoup de dĆ©sintĆ©ressement. La visite se poursuit en direction des ateliers où deux entreprises viennent de voir le jour,Ā  mĆŖme si la concurrence ne manque pasĀ : la premiĆØreĀ  fabrique des sacs Ć  main et leurs accessoires, l’autre des meubles. Surprenants les tĆ©moignagesĀ : la passion pour ce projet Ć  caractĆØre social aide Ć  surmonter toutes les difficultĆ©s. La contribution donnĆ©e par la Mariapoli et plus spĆ©cialement par l’Ecole et le PĆ“le, ne passe pasĀ  inaperƧueĀ :Ā  le maire d’Ingarassu, qui avait dĆ©fini la Mariapoli comme « point de rĆ©fĆ©renceĀ Ā» pour sa ville, a tenu Ć  se rendre sur place pour remettre Ć  Maria Voce et Ć  Giancarlo Faletti les clĆ©s de la ville en signe de reconnaissance de la part de ses habitants et en vue deĀ  vivre des liens encore plus Ć©troits. Suivez le voyage sur leĀ Notiziario MariapoliEspace rĆ©servĆ© Website: www.focolares.org.br/sitenacional

Congo (RDC): Parlement des enfants

Sportmeet: Live your challenge… la vie, un challenge!

N’étant plus aujourd’hui dans l’obligation de courir pour chasser, d’escalader en vue de conquĆ©rir de nouvelles terres ou de ramer pour franchir des riviĆØres, l’homme s’est mis Ć  courir, Ć  escalader et Ć  ramer pour se divertir, se mesurer et se confronter. La compĆ©tition est en effetĀ  la raison profonde, injustifiĆ©e pour beaucoup, de cette Ā activitĆ© passionnante de l’être humain qu’est le sport. Celui-ci se prĆ©sente, aujourd’hui plus que jamais, comme une mĆ©taphore de la vie. C’est pour cette raison que Sportmeet, expression du dialogue du Mouvement des focolari avec le monde du sport, a dĆ©cidĆ© d’en faire le thĆØme central du prochain congrĆØs international qui aura lieu Ć  Pise du 3 au 6 avril prochain.

L’évĆ©nement s’intitule Live your challenge (vis ton challenge) Mais la compĆ©tition loyale existe-t-elle encoreĀ ? « Nous voulons dĆ©battre, avec l’aide d’experts internationaux et de sportifs reconnus – explique Paolo Cipolli, prĆ©sident de Sportmeet – sur la valeur et les limites de la compĆ©tition. Celle-ci trouve dans le sport une modalitĆ© d’expression rĆ©gulĆ©e, saine, mĆŖme si souvent poussĆ©e Ć  l’extrĆŖme, contagieuse et communicative, Ć©ducative et salutaire. Chaque jour il y a des dĆ©fis Ć  relever, chacun a le sien et la rĆ©compense n’est pas une mĆ©daille, mais la satisfaction d’avoir rĆ©ussi Ć  donner le meilleur de soiĀ : c’est le sens de la barre inclinĆ©e qui figure sur le logo du congrĆØs, elle symbolise un obstacle Ć  la mesure des capacitĆ©s de chacunĀ Ā»

Les experts et les sportifs sollicitĆ©s par Sportmeet en vue de ce rendez-vous dont ils seront les protagonistes laissent prĆ©sager que le congrĆØs s’appuiera sur une rĆ©flexion et sur des expĆ©riences vĆ©cues trĆØs intĆ©ressantes.

La compĆ©tition sportive – explique Bart Vanreusel de l’UniversitĆ© de Louvain – est une question qui prĆ©occupe, mais c’est aussi une chance, elle est tout Ć  la fois idĆ©alisĆ©e et critiquĆ©e, mais c’est certainement une caractĆ©ristique trĆØs intĆ©ressante de l’homme d’aujourd’hui”

Le football est sans doute le sport où, Ć  tous les niveaux, l’esprit de compĆ©tition montre ce qu’il a de meilleur, mais aussi de plus dĆ©testable, comme l’affirme Michel D’Hooghe, Ā membre du Bureau international de la FIFA, la plus grande fĆ©dĆ©ration mondiale de foot.

Quant Ć  Benedetto Gui, professeur d’économie politique Ć  l’universitĆ© de Padoue, il fait un parallĆØle entre Ć©conomie et sport: « La compĆ©tition est un mĆ©canisme social indispensable, autant dans le domaine Ć©conomique que dans celui du dĆ©veloppement de la personne, mais un principe demeureĀ : les doses excessives Ā peuvent ĆŖtre nocives. En pratiquant une activitĆ© sportive on apprend Ć  se mesurer aux autres, mais aussi Ć  partager, et si l’on met trop l’accent sur le rĆ©sultat on perd l’occasion de profiter de ces « biens relationnels » : le sport est un lieu privilĆ©giĆ© pour en faire l’expĆ©rienceĀ Ā»

Lucia Castelli, psychopĆ©dagogue en charge des jeunes espoirs de l’Atalanta de Bergame, s’est engagĆ©e depuis des annĆ©es Ć  mettre en valeur le rĆ“le Ć©ducatif du sport. Par ailleurs Roberto Nicolis, Ć©ducateur spĆ©cialisĆ© en activitĆ©s socio-sportives auprĆØs du C.S.I de VĆ©rone offre une approche originale de la compĆ©titionĀ : « L’origine du mot compĆ©tition vient du latin cum petere, qui signifie « vouloir ensemble la mĆŖme choseĀ Ā» et cum petitio veut dire s’appeler rĆ©ciproquement pour atteindre le mĆŖme but. Cum petere renvoie Ć  tout ce que dĆ©sire l’enfant qui demandeĀ : « Est-ce-que je peux jouer avec vousĀ ? » :Ā  il est prĆŖt Ć  entrer dans le jeu, Ć  en accepter les rĆØgles, Ć  se confronter avec lui-mĆŖme, avec les autres, avec la nature, en sachant, de faƧon responsable, qu’il peut gagner, mais aussi perdreĀ Ā».

Info sur sportmeet.org

Programme du CongrĆØs

Fiche d’inscription

Avril 2014

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

JĆ©sus va mourir. Ce qu’il dit se relie Ć  cet Ć©vĆ©nement proche. Son dĆ©part imminent pose pour son Ɖglise une question vitale : comment rester prĆ©sent au milieu des siens pour la faire progresser ?

Si JĆ©sus est prĆ©sent dans les sacrements – dans l’Eucharistie par exemple – JĆ©sus est aussi prĆ©sent lĆ  où se vit l’amour rĆ©ciproque. Il dit en effet : Ā« LĆ  où deux ou trois se trouvent rĆ©unis en mon nom, (ce que l’amour mutuel rend possible), je suis au milieu d’eux Ā».

Par consĆ©quent, lorsque la vie profonde d’une communautĆ© est fondĆ©e sur l’amour rĆ©ciproque, JĆ©sus peut y rester prĆ©sent efficacement. ƀ travers elle, il peut continuer Ć  se rĆ©vĆ©ler au monde et Ć  y exercer son influence.

N’est-ce pas merveilleux ? Cela ne donne-t-il pas le dĆ©sir de vivre tout de suite cet amour avec les chrĆ©tiens qui sont nos prochains ?

Jean, qui rapporte ces phrases que nous approfondissons, voit dans l’amour rĆ©ciproque le commandement par excellence de l’Ɖglise dont la vocation est prĆ©cisĆ©ment d’ĆŖtre communion, d’ĆŖtre unitĆ©.

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

AussitĆ“t aprĆØs, JĆ©sus dĆ©clare : Ā« ƀ ceci tous vous reconnaĆ®tront pour mes disciples : Ć  l’amour que vous aurez les uns pour les autres Ā». (Jn 13,35)

Si tu veux trouver la vraie marque d’authenticitĆ© des disciples du Christ, si tu veux connaĆ®tre leur signe distinctif, c’est dans l’amour rĆ©ciproque vĆ©cu qu’il faut les dĆ©couvrir. C’est Ć  cette caractĆ©ristique que l’on reconnaĆ®t les chrĆ©tiens. Si elle manque, le monde ne dĆ©couvrira pas la prĆ©sence de JĆ©sus dans l’Ɖglise.

L’amour mutuel engendre l’unitĆ©. Que rĆ©alise l’unitĆ© ? Ā« Que tous soient uns… dit encore JĆ©sus, afin que le monde croie que tu m’as envoyĆ© Ā» (Jn 17,21). L’unitĆ©, en rĆ©vĆ©lant la prĆ©sence du Christ, entraĆ®ne le monde Ć  sa suite. Le monde, face Ć  l’unitĆ©, Ć  l’amour mutuel, se met Ć  croire en Lui.

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

Dans ce mĆŖme discours d’adieu, JĆ©sus dĆ©clare que ce commandement est le sien. Il lui est donc particuliĆØrement cher. Il ne faut pas l’entendre simplement comme une norme, une rĆØgle ou un commandement comme un autre. JĆ©sus veut nous rĆ©vĆ©ler une maniĆØre de vivre. Il veut nous dire sur quoi fonder notre existence. C’est d’ailleurs sur ce commandement que les premiers chrĆ©tiens faisaient reposer leur vie. Pierre disait : Ā« Ayez avant tout un amour constant les uns pour les autres. Ā» (1 P 4.8).

Avant de travailler, d’Ć©tudier, avant d’aller Ć  la messe, avant toute activitĆ©, vĆ©rifie que l’amour rĆ©ciproque rĆØgne bien entre toi et celui qui vit Ć  cĆ“tĆ© de toi. S’il en est ainsi, tout prend de la valeur. Sinon, rien n’est agrĆ©able Ć  Dieu.

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns. les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

D’autre part, JĆ©sus prĆ©cise que ce commandement est Ā« nouveau Ā». Ā« Je vous donne un commandement nouveau Ā».

Qu’est-ce Ć  dire ? On ne le connaissait pas auparavant ? Non. Ā« Nouveau Ā» signifie fait pour les Ā« temps nouveaux Ā». De quoi s’agit-il alors ?

JĆ©sus est mort pour nous. Il nous a aimĆ©s jusqu’au bout. Mais son amour, un amour Ā« divin Ā», Ć©tait bien diffĆ©rent du nĆ“tre. Ā« Comme le PĆØre m’a aimĆ©, moi aussi je vous ai aimĆ©s Ā», dit-il (Jn 15,9). S’il nous a aimĆ©s, c’est donc avec le mĆŖme amour dont le PĆØre et lui s’aiment.

Aimons-nous alors les uns les autres avec le mĆŖme amour pour rĆ©aliser le commandement Ā« nouveau Ā». Personne, en tant qu’homme, ne possĆØde un tel amour. Pourtant en tant que chrĆ©tien – et nous pouvons en ĆŖtre heureux – nous le recevons. Comment ? C’est l’Esprit Saint qui le fait vivre en notre cœur et en celui de tous les croyants.

Il y a ainsi une affinitĆ© entre ce que vivent le PĆØre, le Fils et nous, chrĆ©tiens, grĆ¢ce Ć  l’unique amour divin que nous possĆ©dons. Cet amour nous fait pĆ©nĆ©trer dans La TrinitĆ©, nous faisant fils de Dieu. C’est ce courant d’amour qui relie terre et ciel. C’est par lui que la communautĆ© chrĆ©tienne est portĆ©e jusqu’au cœur mĆŖme de Dieu, et que la rĆ©alitĆ© divine vit sur terre, lĆ  où les croyants s’aiment.

La vie chrĆ©tienne n’apparaĆ®t-elle pas ainsi dans toute sa beautĆ© divine ? N’est-ce pas cela qui la rend si attirante ?

Chiara Lubich

 Parole de vie publiée en 1980

Congo (RDC): Parlement des enfants

Dialogue sur l’harmonie et la beautĆ©

Un mode indubitablement original pour expliquer les points les plus importants de la spiritualitĆ© des Focolari et de la pensĆ©e de sa fondatrice, Chiara Lubich, a Ć©tĆ© choisi par le journaliste et critique d’art Mario Dal Bello. Dans le “Dialogue sur l’harmonie et la beautĆ©” avec une mosaĆÆque de “chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art europĆ©en” dĆ©crit l’idĆ©al de l’unitĆ©, vu que “le lien entre cette derniĆØre et l’art est trĆØs Ć©troit – a-t-il affirmĆ©. Ce n’est pas un hasard si Chiara Lubich, devant la PietĆ  de Michel-Ange, priait Dieu d’envoyer des artistes qui soient Ć©galement saints. Qu’est-ce que la saintetĆ© sinon la perfection dans l’amour et donc la transmission de la beautĆ© de ce Dieu qui est amour?” Un hommage rendu donc Ć  Chiara Lubich par la ville d’Udine, 70 ans aprĆØs la naissance des Focolari, et pour le 6ĆØme anniversaire de sa naissance au ciel, rappelant une phrase qu’elle aimait rĆ©pĆ©ter: “La beautĆ© est harmonie. Harmonie veut dire unitĆ© sublime”.

Un prĆ©ambule est cependant nĆ©cessaire: “Beaucoup essayent d’expliquer l’art, mais c’est impossible – a admis celui qui, pourrait-on dire, le fait par mĆ©tier. Il est ineffable, comme l’Esprit, fascine sans un pourquoi, comme lorsque l’on tombe amoureux”. Dal Bello a ainsi commencĆ© par le portrait de JĆ©sus de El Greco, “avec le mĆŖme regard que l’on Ć©prouve pour la personne aimĆ©e, dans laquelle nous saisissons le visage de Dieu”. Une faƧon de voir Dieu dans l’autre et d’en saisir l’amour qui est, justement, un des aspects clĆ© de la spiritualitĆ© de Chiara Lubich.

Et si JĆ©sus le Bon Pasteur, ou plutĆ“t, “beau pasteur – a-t-il prĆ©cisĆ© – aime ses brebis, nous aussi nous devons aimer le prochain“: un engagement illustrĆ© par la splendide mosaĆÆque du MausolĆ©e de Galla Placidia Ć  Ravenne, sur laquelle le Christ est reprĆ©sentĆ© entourĆ© par le troupeau, “vĆŖtu de lumiĆØre et RessuscitĆ©: la croix qu’il porte l’indique, symbole de la rĆ©surrection”.

En vertu de cet amour rĆ©ciproque, JĆ©sus est prĆ©sent lĆ  où deux ou plus sont rĆ©unis en son nom: comme on peut le voir dans le Souper Ć  Emmaüs de Rembrandt, dans lequel “JĆ©sus entre dans la quotidiennetĆ©, si bien que les personnages ne semblent mĆŖme pas s’apercevoir que c’est lui qui rompt le pain”. Et c’est une prĆ©sence qui fait la diffĆ©rence dans la communautĆ©, comme on le voit dans la Transfiguration de RaphaĆ«l, dans laquelle il y a un fort contraste entre “la partie supĆ©rieure, dans laquelle est prĆ©sent JĆ©sus avec MoĆÆse et Ɖlie, aux couleurs claires; et la partie infĆ©rieure, où les apĆ“tres sont confus, dans laquelle les couleurs sombres prĆ©valent”.

Pour illustrer un autre aspect de la spiritualitĆ© de Chiara, l’amour pour JĆ©sus abandonnĆ© sur la croix, il y a la Crucifixion de Dali: “Un Christ vu d’en haut, qui semble se pencher sur l’humanitĆ© et attirer tout le monde Ć  lui. Et, significativement, nous ne voyons pas le visage: parce que nous sommes tous dans son visage”.

Une autre figure centrale, ensuite, Ć©merge – mais seulement pour un œil expert – dans le Jugement dernier de Michel-Ange: “Si vous observez bien – a fait remarquer Dal Bello – Marie regarde un ange qui soulĆØve les justes avec un chapelet. Marie apparaĆ®t donc comme celle qui emmĆØne les chrĆ©tiens au ciel: en fait, le Mouvement des Focolari s’appelle aussi Œuvre de Marie”.

En dernier, le polyptyque de l’Agneau mystique de Jan et Hubert Van Heyck, dans lequel la JĆ©rusalem cĆ©leste de l’Apocalypse, autour de laquelle est rĆ©unie toute l’Église, est reprĆ©sentĆ©e par une ville contemporaine: il rappelle l’engagement que les Focolari sont appelĆ©s Ć  suivre dans les communautĆ©s dans lesquelles ils vivent.

Congo (RDC): Parlement des enfants

L’île de Santa Terezinha

« Ce qui m’a le plus impressionnĆ©e a Ć©tĆ© de voirĀ  ce mur. Mais c’est en rĆ©alitĆ© la pauvretĆ© qui rĆØgne au-delĆ  du mur, la richesse est en deƧƠ. Parce que la richesse c’est l’amour, la capacitĆ© de donner, de partager. Tandis que derriĆØre le mur on vit pour l’intĆ©rĆŖt, la compĆ©tition… » Ce sont les propos de Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement des Focolari actuellement en visite au BrĆ©sil, le 25 mars dernier, au moment de quitter l’île Santa Teresinha, un quartier de la ville de RĆ©cife. Le coprĆ©sident, Giancarlo Faletti, a ajouté : « Aujourd’hui nous avons Ć©tĆ© Ć  l’école, vous avez Ć©tĆ© nos enseignants. C’est pour nous, une grĆ¢ce de Dieu qui nous pousse Ć  direĀ : MerciĀ !Ā Ā»

Le mur dont parle Maria Voce a Ć©tĆ© construit il y a quelques annĆ©es pour que la pauvretĆ© du quartier ne gĆŖne pas le regard des clients de l’imposant Centre Commercial construit de l’autre cĆ“tĆ© de la rue. Sa prĆ©sence est comme le symbole de la sĆ©grĆ©gation sociale.

Maria Voce est accueilli par Johnson, l’un des reprĆ©sentants des communautĆ©s de la Santa Terezinha

Mais quels sont donc les signes de la richesse dont parle Maria Voce? On appelait ce quartier « l’île de l’EnferĀ Ā», Ć  cause des conditions de vie dĆ©gradantes de ses habitants. Johnson, qui nous a fait visiter le quartier, a prĆ©cisé : « Le message de l’Evangile, vĆ©cu par des membres des focolari qui depuis 50 ans partagent tout avec nous et cherchent pour nous des moyens de subsistance, Ā a opĆ©rĆ© en nous une libĆ©ration. Cela nous a ouvert de nouveaux horizons et rendus acteurs de la transformation de notre milieu socialĀ Ā»

En 1968 un groupe de focolari avait en effet rĆ©pondu Ć  l’invitation de l’ArchevĆŖque de RĆ©cife, Dom Helder CĆ¢mara, en vue de transformer la situation de ce quartier. Des Ć©tudiants et des professeurs, des avocats et des mĆ©decins, des ouvriers et des mĆ©nagĆØres avaient rejoint l’île, tous dĆ©sireux de participer Ć  la vie de ses habitants pour trouver ensemble une solution.

C’est alors qu’on va voir naĆ®tre et grandir une communautĆ© trĆØs soucieuse du bien commun. Une association des habitants de l’île est crƩƩe et ils deviennent ainsi acteurs de leur propre dĆ©veloppement. Avec la dĆ©mocratisation du pays de nouvelles formes de participation rendent possibles les discussions avec la Commune pour dĆ©cider de l’usage des finances publiques. Les rĆ©sultats ne se font pas attendreĀ ; Ć©lectrification du secteur, revĆŖtement de nombreuses ruesĀ ; l’école et le centre de soins, crƩƩs grĆ¢ce Ć  la collaboration d’enseignants, de mĆ©decins et infirmiers du Mouvement, sont pris en charge par la commune. La liste des succĆØs remportĆ©s serait longue Ć  Ć©numĆ©rer. A plusieurs reprises Johnson rĆ©pĆØte non sans fiertĆ©: ā€œNous avons tout obtenu grĆ¢ce Ć  la force du dialogue, la force de notre communautĆ©, sans nous vendre Ć  aucun parti »    Ā 

DerniĆØre Ć©tape de la visite: le Centre pour enfants et adolescents qui y sont accueillis en dehors des heures de classe. Ils Ć©chappent ainsi Ć  la rue, Ć  la violence et Ć  la drogue. Ils reƧoivent une solide formation humaine et spirituelle et de nombreuses activitĆ©s musicales et sportives leur sont proposĆ©es. Ce Centre est gĆ©rĆ© par l’AACA, une association soutenue grĆ¢ce Ć  la solidaritĆ© de nombreuses personnes, Ć  commencer par les familles brĆ©siliennes des focolari,Ā  et d’autres pays. Les plus petits accueillent leurs deux invitĆ©s avec une chanson qui exprime bien les richesses de ce peupleĀ : « Ô mon Dieu, je sais que la vie pourrait ĆŖtre bien meilleure et elle le sera, mais cela ne m’empĆŖche pas de rĆ©pĆ©terĀ : qu’elle est belle, qu’elle est belle, qu’elle est belleĀ !Ā Ā»

ā€œDans ce lieu on peut voir Ć  quel pointĀ  la semence de l’Evangile a produit de nombreux fruitsĀ !Ā Ā» – s’est exclamĆ©e Maria Voce en s’adressant aux ouvriers du Centre. « Nous partons d’ici… non seulement nous demeurez dans notre cœur, mais vous ĆŖtes aussi un exemple encourageant pour l’ensemble de notre mouvement dans le mondeĀ Ā»

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Website: www.focolares.org.br/sitenacional

Congo (RDC): Parlement des enfants

Congo: Ɖvangile vĆ©cu au milieu des conflits armĆ©s

Nord-Kivu (Nord-Kivu (RDC). Jusqu’à la dĆ©faite des rebelles, les habitants de Rutshuru vivaient, en fait, comme s’ils Ć©taient des otages. LibĆ©rĆ©s de leur prĆ©sence, une centaine de membres du Mouvement des Focolari ont pu se rencontrer des annĆ©es aprĆØs Ć  Rutshuru (Nord-Kivu). ƀ l’occasion de la Mariapolis, des personnes sont aussi arrivĆ©es de Goma et Kinshasa. Elles Ć©crivent: “Maintenant, petit Ć  petit, la peur et la tension sur les visages des habitants font place Ć  une nouvelle espĆ©rance”.

J.S. travaille dans un hĆ“pital comme infirmiĆØre. Dans son service d’orthopĆ©die, elle a vu arriver des blessĆ©s de guerre et des cas trĆØs graves. Voici son rĆ©cit:

Un soir, une femme est arrivĆ©e dans notre hĆ“pital. Elle devait accoucher de jumeaux et saignait beaucoup. Comme c’était un cas trĆØs urgent, elle a Ć©tĆ© directement admise en salle d’opĆ©ration. Les mĆ©decins ont tout fait pour sauver la mĆØre et ses deux enfants. Malheureusement, ce que l’on craignait est arrivĆ©: la femme est morte quelques jours aprĆØs la naissance d’une fille et un garƧon. Le pĆØre a dĆ©clarĆ© ĆŖtre incapable de les Ć©lever sans leur mĆØre, et il n’avait pas les moyens nĆ©cessaires. Lorsque le docteur est venu dans notre service d’orthopĆ©die et nous a donnĆ© cette information, j’ai ressenti une profonde pitiĆ© pour ces enfants.

Je me suis souvenue du point de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© que nous essayons de vivre dans tout le Mouvement cette annĆ©e: l’amour du prochain. Et ces enfants me semblaient un visage souffrant de JĆ©sus en personne.

Je me suis dit qu’il fallait immĆ©diatement faire quelque chose. J’ai pensĆ©: “Il y a cinq mois, j’ai eu une fille, mais je ne peux pas prendre les deux enfants”. Toutefois, je n’avais pas encore parlĆ© avec mon mari, qui devait Ć©videmment ĆŖtre d’accord. C’est pourquoi je suis rentrĆ©e chez moi et j’ai proposĆ© cette adoption Ć  ma famille. Tous ont acceptĆ© avec joie! Notre petite fille aussi, en voyant l’autre fillette, n’a plus voulu ĆŖtre nourrie au sein… Nous l’avons pris comme un signe de bienvenue, de sa part, Ć  la nouvelle petite sœur.

Trois jours aprĆØs, poussĆ©e par mon exemple, une autre infirmiĆØre s’est offerte pour adopter l’autre enfant. Ma joie Ć©tait immense! Nous sommes allĆ©es ensemble Ć  l’administration communale pour rĆ©gulariser les deux adoptions. ƀ la fillette arrivĆ©e dans notre famille, nous avons donnĆ© le nom: ā€˜EspĆ©rance’.”

En conclusion de la Mariapolis, Mgr ThĆ©ophile Kaboy, Ć©vĆŖque de Goma, confirmait dans son homĆ©lie durant la messe: “La haine et la mort n’ont jamais le dernier mot”.