Mar 23, 2014 | Non classifiƩ(e)
Les Ʃtapes du voyage
Le BrĆ©sil. est la cinquiĆØme puissance Ć©conomique mondiale avec 8,5 millions de Km2 et presque 200 millions dāhabitantsā descendants de lāimmigration europĆ©enne et asiatique, des africains arrivĆ©s au cours des siĆØcles passĆ©s en tant quāesclaves et des populations dāorigine du lieu, en plus des immigrants du monde entier ā qui parlent une seule langue : le portugais. Un pays aux dimensions continentales, avec des conditions climatiques et gĆ©ographiques diffĆ©rentes, de grandes richesses naturelles et un fort potentiel de croissance. Un pays Ć©galement marquĆ© par de grands contrastes sociaux, qui diminuent un peu, notamment grĆ¢ce aux efforts des derniers gouvernements. Ce sont les dĆ©fis dāune dĆ©mocratie jeune, dāune nation sortie dāune dictature militaire il y a moins de 30 ans. Cāest ici quāen 1991, Chiara Lubich, touchĆ©e par les graves problĆØmes sociaux, lance les bases dāune vraie rĆ©volution dans le domaine Ć©conomique avec lāĆconomie de Communion (ĆdeC), projet aujourdāhui connu dans le monde entier. Mais ce n’est pas seulement dans le domaine de lāĆ©conomie que lāexpĆ©rience de vie des Focolari sāest dĆ©veloppĆ©e.

Mariapoli Ginetta
En effet, elle a des consĆ©quences sur le tissu social dans diffĆ©rents domaines : Ć©ducation, santĆ©, politique, art, promotion humaine ā comme en tĆ©moignent les expĆ©riences de Santa Teresinha et Magnificat, dans le Nordest ; du Bairro do Carmo et du Jardim Margarida, Ć San Paolo ā ainsi que dans diverses spĆ©cialitĆ©s. Un exemple est le groupe de recherche sur Ā« Droit et fraternitĆ© Ā», actif depuis 2009 au Centre de Sciences juridiques de lāUniversitĆ© fĆ©dĆ©rale de Santa Catarina.
VariĆ©es sont les activitĆ©s dans tous les Ćtats du BrĆ©sil : de lāĆ©cole de formation politique Civitas Ć JoĆ£o Pessoa, aux actions de solidaritĆ© des Jeunes pour un monde uni et aux week-ends pour les familles dans lāĆtat dāAlagoas ; des olympiades pour jeunes dans lāĆtat de Rio Grande do Sul, au Projet Unicidade Ć la Mariapolis Ginetta, qui cette annĆ©e cĆ©lĆØbre son 40e anniversaire ā seulement pour en nommer quelques-unes.
Mais comment est nĆ©e cette vie ? Faisons un bond en arriĆØre. CāĆ©tait lāannĆ©e 1958. Ć Recife arrivent trois focolarini de lāItalie : Marco Tecilla, Lia Brunet et Ada Ungaro. Ils communiquent leur expĆ©rience dans des Ć©coles, universitĆ©s, paroisses, associations, hĆ“pitaux, familles. AprĆØs un mois, ils poursuivent leur voyage : Rio de Janeiro, San Paolo, Porto Alegre et ensuite Uruguay, Argentine et Chili. Ć leur retour en Italie, lāavion fait une escale dāurgence Ć Recife Ć cause dāune avarie sĆ©rieuse et ils y restent quatre jours. Ils en profitent pour nouer de nombreux contacts. Cāest ainsi quāest nĆ©e la communautĆ© des Focolari dans le Nordest brĆ©silien. Elle sera la premiĆØre dāune longue sĆ©rie. Avec lāarrivĆ©e continue dāautres focolarini, les premiers centres du Mouvement sāouvrent Ć Recife en 1959. Une grande diffusion de lāIdĆ©al de lāunitĆ© se produit dans les mĆ©tropoles et dans les villages, entre jeunes et adultes, blancs et noirs, riches et pauvres⦠avec une caractĆ©ristique : l’harmonie sociale. De nombreuses Åuvres sociales sont accomplies comme rĆ©sultat de la vie enracinĆ©e dans lāĆvangile. En 1962 sāouvre un centre Ć San Paolo. Naissent la Maison dāĆ©dition Cidade Nova et le journal Cidade Nova. Dāautres centres Ć©closent : BelĆ©m, 1965 ; Porto Alegre, 1973 ; Brasilia, 1978. Aujourdāhui, il y a des centres dans presque toutes les 27 capitales des Ćtats et dans beaucoup dāautres villes. En 1965 naĆ®t, prĆØs de Recife, la premiĆØre citĆ©-pilote de tĆ©moignage du Mouvement, sous le nom de Santa Maria, pour souligner lāamour de ce peuple pour Marie. Deux ans aprĆØs, naĆ®t celle de San Paolo – Araceli, aujourdāhui Ginetta, en souvenir dāune des premiĆØres focolarines qui a eu un rĆ“le dĆ©terminant dans la diffusion et la progression du Mouvement au BrĆ©sil. Suit la citĆ©-pilote de BelĆ©m, Gloria, pendant quāĆ Porto Alegre le Centre mariapolis Arnold a une orientation ÅcumĆ©nique ; et la citĆ©-pilote de Brasilia est baptisĆ©e Maria Madre della Luce.
Chiara Lubich a toujours tĆ©moignĆ© un grand amour pour le BrĆ©sil et ses habitants, Ā« un peuple qui ressemble beaucoup Ć celui qui Ć©coutait JĆ©sus : magnifique, magnanime, bon, pauvre, qui donne tout : cÅur et biens Ā». Sa premiĆØre visite a lieu en 1961, Ć Recife. Elle y retournera cinq autres fois. Elle reƧoit diffĆ©rentes reconnaissances publiques et des doctorats honoris causa. En 1998, sa derniĆØre visite, elle inaugure le PĆ“le Spartaco, premier complexe entrepreneurial de lāĆdeC dans le monde. Ć cette occasion, un des pĆØres du BrĆ©sil dĆ©mocratique, le professeur Franco Montoro, sāadressant Ć elle dans un discours tenu Ć lāUniversitĆ© publique de San Paolo (USP), a reconnu dans la pensĆ©e et dans lāÅuvre du Mouvement, non seulement au BrĆ©sil, un Ā« tĆ©moignage cohĆ©rent qui a touchĆ© des millions de personnes. Il a sauvĆ© les droits de lāhomme durant les dictatures et, durant le boom de la science, il a montrĆ© que lāĆ©thique doit nous guider. Il a promu lāamour, la fraternitĆ© universelle Ā». Les membres du Mouvement sāengagent Ć vivre ces valeurs aujourdāhui, avec beaucoup dāautres, dans une pĆ©riode historique qui voit le BrĆ©sil se distinguer dans le panorama mondial et ĆŖtre le protagoniste d’Ć©vĆ©nements comme la JournĆ©e mondiale de la Jeunesse en 2013 et la Coupe du Monde de football en 2014. Website: www.focolares.org.br/sitenacional AperƧus sur leĀ Notiziario MariapoliĀ Espace rĆ©servĆ© Ā
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Mar 21, 2014 | Non classifiƩ(e)
« Alors que nous sommes dans lāobscuritĆ© et que quelquāun nous apporte une lumiĆØre,on ne se demande pas si cāest un homme ou une femme, un jeune ou une personne Ć¢gĆ©eĀ Ā», voilĆ comment Chiara Lubich « nous parlera de la lumiĆØre quāelle a dĆ©couverteĀ Ā». Ces paroles du Grand MaĆ®tre bouddhiste Ajahn Thong sont devenues cĆ©lĆØbres lorsquāen 1997 il lāa invitĆ©e Ć lui rendre visite en ThaĆÆlande dans un monastĆØre. Aujourdāhui ce nāest pas seulement un souvenir, mais un pas pour se lancer vers le futur, enracinĆ© dans lāexpĆ©rience ouverte de Chiara Lubich et vĆ©cu par de nombreuses personnes en passant par la diversitĆ© de chacun. « Nous nous sommes rencontrĆ©s en divers endroits du monde, dĆ©couvrant que nous pouvons devenir frĆØres. Ensemble nous sommes appelĆ©s Ć continuer sur cette route et en faire une rĆ©alitĆ© quotidienne. Un tĆ©moignage en chÅur, une polyphonie, qui est la preuve dāun choix et dāun engagement communĀ Ā», affirme Roberto Catalano, co-responsable du Centre pour le dialogue interreligieux du mouvement des Focolari. En disant cela, il a devant lui un parterre de 500 personnes rassemblĆ©es dont 250 qui ont participĆ© aux 3 journĆ©es prĆ©cĆ©dentes du congrĆØs interreligieux Ć Castel Gandolfo. Parmi eux, une reprĆ©sentation de 20 personnes de 8 religions avait rencontrĆ© le Pape FranƧois avant lāaudience gĆ©nĆ©rale du 19 mars: « une figure paternelle qui faisait grandir la fraternitĆ© entre nousĀ Ā», a commentĆ© la thĆ©ologienne musulmane iranienne Shahrzad Houshmand, qui a remis au Pape une lettre au nom des musulmans rĆ©unis au congrĆØs organisĆ© par les Focolari, dans laquelle ils expriment « lāamour profond et respectueux pour Votre personne et pour la main tendue plusieurs fois vers les musulmans dans le mondeĀ Ā». Kala Acharya, hindoue, professeur Ć Mumbai, relate quāelle a accueilli avec joie lāinvitation du Pape Ć cheminer sans sāarrĆŖterĀ : « pour nous aussi la joie de cheminer est plus importante que celle dāarriver Ć destinationĀ Ā». Puis Ć tous le pape a demandé : « Priez pour moiĀ Ā».
Enrichi par ce moment, le congrĆØs interreligieux a ouvert ses portes Ć un aprĆØs midi public. Le lieu choisi est lāUniversitĆ© Pontificale Urbaniana, une acadĆ©mie caractĆ©ristique pour son attention particuliĆØre aux cultures des peuples et des grandes religions du monde. Le titre est « Chiara et les religionsĀ Ā», mais on pourrait aussi parler de Chiara et des croyants de divers chemins religieux. « Parmi ses grandes capacitĆ©s et peut-ĆŖtre celle qui a eu le plus dāimpact sur notre monde que les autres, a Ć©tĆ© de « savoir dialoguerĀ Ā», a affirmĆ© la prĆ©sidente des Focolari Maria Voce. « Chiara avait eu lāintuition que la route de lāhumanitĆ© pouvait ĆŖtre diverse, dirigĆ©es vers la paix, mais Ć condition dāun changement radical de mentalité » parce que lāautre « non seulement nāest pas une menace, mais un donĀ Ā». Quel est son secretĀ ? Maria Voce lāexplique ainsiĀ : « Lāamour, quāelle, en tant que chrĆ©tienne, a dĆ©couvert dans lāĆ©vangile et en JĆ©sus, mais dont elle a trouvĆ© la prĆ©sence mĆŖme dans les autres croyances et culturesĀ Ā». Une proposition qui transforme un « choc possible de civilisations en une vĆ©ritable rencontre dāhommes et de femmes de cultures et religions diffĆ©rentesĀ Ā».
Les rĆ©flexions du cardinal Arinze sur lāimpact du charisme de Chiara sur le dialogue sont les propositions pour le dialogue interreligieux, lui qui Ć©tait prĆ©sident du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et qui a connu personnellement Chiara LubichĀ : « les Focolarini et les Focolarines sont un peuple en chemin, en communion, en mouvement. Ils vont Ć la pĆ©riphĆ©rieĀ : ils sortent, ils rencontrent, ils dialoguent, Ć©coutent et collaborentĀ Ā». A la fin, une sĆ©rie de tĆ©moignages du monde musulman, bouddhiste, hindou et du monde hĆ©braĆÆque, montre une figure gĆ©omĆ©trique aux mille facettesĀ : le Dr. Waichiro Izumita, japonais, bouddhiste duĀ Risho Kosei KaiĀ ; le moine thaĆÆlandaisĀ Phra Thongrattana ThavornĀ qui aime se faire appelerĀ par le nom que ChiaraĀ affectueusement lui a donné : Luce Ardente. Il parle de sa premiĆØre rencontre face Ć face avec ChiaraĀ : « jāai Ć©tĆ© trĆØs impressionnĆ© par sa personne, ses yeux, sa simplicitĆ©, son attention, le respect pour ce que je suis, son Ć©coute profonde, par lāatmosphĆØre indicible⦠elle māa parlĆ© de sa vie chrĆ©tienne, du charisme de lāunité⦠je me sens moi aussi un de ses fils, non seulement pour la lumiĆØre que jāai reƧue, mais pour la passion Ć rĆ©pandre la lumiĆØre de lāunitĆ© entre tousĀ Ā». Le Rabbin David Rosen, de JĆ©rusalem sāest exprimĆ© ainsiĀ : « le commandement dāaimer Dieu exige de nous de suivre lāexemple dāAbrahamĀ : faire en sorte que Dieu soit aimĆ© aussi par les autres. Et Ƨa on le voit dans le mouvement des FocolariĀ Ā». Puis cāest le tour de lāImam Ronald Shaheed, de la mosquĆ©e de Milwaukee, parmi les plus Ć©troits collaborateurs de lāImam W.D. Mohammed et Ahmer Al-Hafi, professeur de religions comparĆ©es en JordanieĀ : « Chiara māa aidĆ© Ć comprendre le Coran sous tous ses aspects les plus profonds. Chiara māa fait comprendre que lāamour est lāessence de Dieu, et que la religion de lāamour est uneĀ Ā». Et Vinu Aram, hindoue, prĆ©sidente honoraire des Religions pour la paix, raconte quāelle a connu Chiara Ć©tant enfant, parce que « amie de ses parentsĀ Ā», et dāen avoir dĆ©couvert le message Ć©tant plus grande, dont elle sāinspire constamment dans son chemin pour « construire un monde uni, un monde où chacun puisse se sentir chez luiĀ Ā».

(C) CSC Media
« Dialogue et prophĆ©tieĀ Ā» de Chiara Lubich qui continuent. Chiara avait un rĆŖveĀ ? demande une journaliste Ć Maria Voce, qui rĆ©pondĀ : « son rĆŖveĀ ? Elle lāa confiĆ© une foisĀ : elle voulait porter Ć Dieu le monde dans ses bras. Nous essayons dāĆŖtre ses bras pour lāaider Ć porter ce monde Ć Dieu, tout uniĀ Ā». Ć voirĀ lesĀ vidĆ©os du congrĆØs Ā sur Vimeo ;
Mar 20, 2014 | Focolare Worldwide
Ils viennent du Burundi, de la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo, CĆ“te dāIvoire, Cameroun et Kenya. Ils ont en commun leurs Ć©tudes Ć lāInstitut Universitaire Sophia (IUS) et une questionĀ : « Si cette expĆ©rience correspond toujours plus au questionnement sur le futur de nos peuples, pourquoi ne pas imaginer que lāon puisse y faire son nid aussi dans le continent africainĀ ?Ā Ā»
Une idĆ©e qui fait son chemin de jour en jour, jusquāau 22 fĆ©vrier où les Ć©tudiants de lāAfrique sub-saharienne, inscrits aux cours de licence et doctorat de lāIUS, se sont donnĆ© rendez-vous pour partager un projet.
Martine Ndaya du Congo raconte: āEtudier Ć Sophia nāa pas Ć©tĆ© un choix facile… Et pourtant, Ć quelques mois de distance depuis que je suis entrĆ©e en salle, je peux dire que cette expĆ©rience interdisciplinaire et de cohabitation multiculturelle rĆ©pond Ć mes attentes, Ć celles qui sont les plus profondesĀ Ā». PulchĆ©rie Prao de la CĆ“te dāIvoire continueĀ : « Nous nous parlons souvent entre nous, nous Ć©changeons impressions et difficultĆ©s, nous nous retrouvons pour parler des dĆ©fis que nous devons affronter. VoilĆ pourquoi, quelquāun a commencĆ© Ć direĀ : Quand sera-t-il possible de voir naĆ®tre Sophia en AfriqueĀ ?Ā Ā».
Nombreuses sont les initiatives de formation supĆ©rieure entreprises mĆŖme durant ces derniĆØres annĆ©es dans les diverses rĆ©gions du continent, mais toutes nāont pas Ć©tĆ© Ć la hauteur de correspondre aux problĆØmes rĆ©els dictĆ©s par ce besoin de paix, de dĆ©veloppement et de participation dans les diffĆ©rentes matiĆØres. MĆŖme en Afrique les sociĆ©tĆ©s ne sont pas Ć©pargnĆ©es par la violence où la sociĆ©tĆ© de consommation et le matĆ©rialisme lacĆØrent le tissu moral et culturel.
Un parcours de formation inspirĆ© de lāexpĆ©rience de Sophia pourrait reprĆ©senter, autant sur le plan de la recherche que de lāengagement Ć©thique et culturel, non seulement un espace de communion entre les peuples africains, avec leurs diversitĆ©s et leurs beautĆ©s, mais aussi un lieu ouvert pour les jeunes dāautres cultures afin de sāenrichirĀ du sens de communautĆ© dont lāAfrique est tĆ©moin, de ses modĆØles de participation diffuse, de ses chemins courageux entrepris pour remonter Ć la surface.

Melchior Nsavyimana du Burundi, en souvenir de Nelson Mandela, affirme que « lāĆ©ducation est le plus puissant moteur de dĆ©veloppement, cāest lāinstrument le plus efficace pour rĆ©pondre Ć la souffrance qui dĆ©vaste la vie de tant de personnesĀ Ā».
Sophia en AfriqueĀ : un rĆŖve, mais en mĆŖme temps, un processus qui commence. Dans le dialogue, diverses possibilitĆ©s ont Ć©mergĆ© quāil faut prendre au vol pour ouvrir la route, sans toutefois sous-Ć©valuer les difficultĆ©s et les obstacles objectifs. Il est nĆ©cessaire dāexplorer les diffĆ©rentes possibilitĆ©s, faire participer beaucoup, recueillir des disponibilitĆ©s et tisser des synergies. Pour lāinstant, le groupe initial Ć IUS a dĆ©cidĆ© de se rencontrer pĆ©riodiquement pour que lāintĆ©rĆŖt soit toujours actif et faire avancer le programme. Puis en faire suivre beaucoup dāautres Ć ce premier pas.
Mar 19, 2014 | Non classifiƩ(e)

CongrĆØs interreligieux 2014
Ā«CāĆ©tait dĆ©jĆ le dĆ©sir de Chiara Lubich de rĆ©aliser un congrĆØs de ce genre, mais cela nāa pas Ć©tĆ© possible durant sa vie terrestreĀ Ā» – affirme Maria Voce Ć lāinauguration du congrĆØs interreligieux Ć Castel Gandolfo le 17 mars ā « Aujourdāhui, nous en sommes certains, avec grande joie, elle nous regarde du ciel tous ensemble, comme des frĆØres et sÅurs, dans cette grande richesse de coutumes, dāethnies, cultures, fois et traditions variĆ©es.Ā Ā» Un moment quāelle dĆ©finirait « solennelĀ Ā» pour diverses raisons, mais surtout pour le fait que pour la premiĆØre fois nous nous retrouvons tous ensembleĀ : juifs, chrĆ©tiens, musulmans, hindous, bouddhistes, sikhs, shintoĆÆstes et membres du Tenrikyo.
Le congrĆØs est le fruit dāun parcours, quelquefois rĆ©cent mais, dans la majeure partie des cas, qui sāĆ©tend sur des dizaines dāannĆ©es, qui a permis dāapprofondir notre connaissance rĆ©ciproque, « devenue amitiĆ©, puis fraternité ». La prĆ©sidente des Focolari retrace les Ć©tapes du dialogue interreligieux des six derniĆØres annĆ©es, correspondant Ć son mandat, le premier aprĆØs la disparition de la fondatrice. Les doutes et les anxiĆ©tĆ©s du dĆ©but Ć©taient lĆ©gitimesĀ : quāallait-il advenir de cette expĆ©rience de dialogue aprĆØs la disparition de ChiaraĀ ? Mais dĆ©jĆ en 2008, deux mois aprĆØs lāĆ©lection de Maria Voce, sāest dĆ©roulĆ© le congrĆØs avec les frĆØres et sÅurs musulmans. Puis avec les religions traditionnelles africaines au Cameroun, un symposium juif-chrĆ©tien Ć JĆ©rusalem et un symposium avec les hindous.
La preuve que lāexpĆ©rience charismatique initiale a tracĆ© un chemin tient dans ce que Maria Voce a exprimĆ© ensuiteĀ : « Nous devons remercier chacune des personnes prĆ©sentes dans cette salle pour leur grande foi en Dieu et pour lāamitiĆ© qui nous a liĆ©s. Nous devons surtout ĆŖtre reconnaissants pour le don du dialogue dans lequel Chiara nous a introduits. Cāest grĆ¢ce Ć cette confiance rĆ©ciproque que nous avons pu avancerĀ sur la route quāelle a tracĆ©e et grĆ¢ce Ć Ā ceux qui, dans leurs croyances religieuses respectives, ont donnĆ© vie Ć cette expĆ©rience de dialogueĀ : le rĆ©vĆ©rend Nikkyo Niwano, lāImam Barkat, le Dr. Aram et sa femme Minoti, le Dr. Somaiya et dāautresĀ».
Pour la nouvelle prĆ©sidente, de nombreux voyages ont suivi, dans diverses parties du monde, comme en Asie en 2010Ā : « Jāai Ć©tĆ© impressionnĆ©e, a-t-elle rappelĆ©,Ā par les frĆØres et les sÅurs hindous et bouddhistes prĆ©sents qui Ć©taient devenus membres Ć part entiĆØre de notre grande famille. Ce nāĆ©tait pas tant un dialogue les uns avec les autres, mais bien plutĆ“t un dialogue où chrĆ©tiens, hindous et bouddhistes ensemble, nous nous ouvrions au dialogue avec le mondeĀ Ā». En 2011, Ć HaĆÆfa (IsraĆ«l), elle sāĆ©tait trouvĆ©e « avec juifs, chrĆ©tiens et musulmans qui essaient de croire, de vivre et de prier pour la paixĀ Ā». Elle confie quāelle « a Ć©tĆ© Ć©mueĀ en Ć©coutant les faits de vie quotidiens, de dĆ©couverte de « lāautre diffĆ©rent-de-soiĀ Ā» de la part de personnes qui ont pariĆ© sur la paix.
Et encore, le moment vĆ©cu avec les frĆØres et sÅurs juifs Ć Buenos Aires ou encore la visite en 2012 Ć la communautĆ© des Focolari en AlgĆ©rie, formĆ©e presque entiĆØrement de musulmans. A Tlemcen elle a trouvĆ© « lāexpression musulmane du mouvement animĆ©e par le mĆŖme IdĆ©al de Chiara. Nous sommes, en fait, devenus une seule familleĀ Ā». Et cette expĆ©rience commence Ć se rĆ©pandre mĆŖme dans dāautres pays.« Il est sĆ»r que cāest une expĆ©rience profonde, pas facile Ć transmettre et qui ne manque pas de susciter des points dāinterrogation, affirme-t-elle. Cāest un tĆ©moignage que lāunitĆ©, dans la distinction, est vraiment possible, mais il faut avoir le courage dāen faire lāexpĆ©rienceĀ Ā».

Mar 18, 2014 | Focolare Worldwide
“Jusquāau 8 novembre dernier, Tacloban, une ville de 60Ā 000 habitants dans une des nombreuses Ć®les des Philippines, Ć©tait presque inconnue du reste du monde. Ensuite, elle est subitement devenue tristement cĆ©lĆØbre parce que lāouragan Yolanda sāest abattu sur elle avec des vents Ć 320 km/h, faisant plus de 10Ā 000 victimes. [Le 25 fĆ©vrier] trois mois et demi aprĆØs, nous y sommes allĆ©s pendant quelques heures pour partager les expĆ©riences de douleur, de donation, de gĆ©nĆ©rositĆ© hĆ©roĆÆque⦠de ces personnes qui ont tout fait pour trouver de lāeau, de la nourriture, des vĆŖtements, de lāessence, pour soi et pour les autres. Des personnes qui ont vaincu la peur avec la foi, des personnes fiĆØres dāavoir survĆ©cu⦔ (la suite sur le site du Gen Rosso) “La ville mĆ©tropolitaine, appelĆ©e MĆ©tro Cebu, est la deuxiĆØme du pays, aprĆØs Manille. La Sacred Heart School Ateneo de Cebu est lāĆ©cole privĆ©e catholique des JĆ©suites qui nous a accueillis pour un autre projet incroyable: “Spark for Change”. LāĆ©vĆ©nement a Ć©tĆ© la participation dāĆ©lĆØves d’une Ć©cole publique, qui mettaient les pieds dans une Ć©cole privĆ©e pour la premiĆØre fois: cāĆ©tait beau de les voir jouer ensemble dans la cour de la Sacred Heart School, comme s’ils Ć©taient de la mĆŖme Ć©cole. Voici lāimpression rĆ©vĆ©latrice de l’un des jeunes: “JāĆ©tais un jeune perdu⦠lorsque jāai rĆ©ussi Ć me libĆ©rer de mon fardeau, j’ai compris merveilleusement ce quāest la vie et ce quāest lāamour: ce nāest pas seulement ĆŖtre respectĆ©, mais cāest un sacrifice et une dĆ©termination pour le bien des autres”.
Ć notre arrivĆ©e dans la ville, nous avons rencontrĆ© la vice-gouverneur. AprĆØs lui avoir expliquĆ© notre travail dans les Ć©coles et aussi dans les prisons, elle nous a invitĆ©s Ć la prison de Cebu, où 600 dĆ©tenus se sont produits pour nous, dansant quatre chorĆ©graphies diffĆ©rentes. Une rĆ©alitĆ© trĆØs parlante qui nous a touchĆ©s est lāaction sociale des Focolari “Fil dāor”: une petite entreprise textile pour jeunes dĆ©favorisĆ©s et en difficultĆ©. Ces mĆŖmes jeunes nous ont aidĆ©s Ć construire les dĆ©cors de Streetlight. Avant de partir, nous sommes allĆ©s dans la basilique de lāEnfant Saint, qui abrite la statue de lāenfant JĆ©sus offerte Ć la Reine de Cebu, comme cadeau de baptĆŖme, par le navigateur portugais Fernand de Magellan, qui a explorĆ© ces terres au XVIeĀ siĆØcle. Nous lui avons confiĆ© nos familles et les jeunes rencontrĆ©s durant notre sĆ©jour.” (la suite sur le site du Gen Rosso) “Davao est la ville natale de lāun de nous: Joseph! Un groupe folklorique de lāĆ©cole nous attendait Ć l’aĆ©roport. Nous Ć©tions bouche bĆ©e devant la beautĆ© des costumes et des danses. Nous avons Ć©tĆ© accueillis par les autoritĆ©s civiles et ecclĆ©siastiques de la ville, vivant avec eux des moments importants. Ć l’HĆ“tel de Ville, nous avons reƧu le certificat dāĀ«Ambassadeurs de bonne volonté» et, Ć la fin, ils nous ont demandĆ© de chanter. Nous avons interprĆ©tĆ© Ć cappella une chanson de la comĆ©die musicale. Les deux soirĆ©es du spectacle, dans lāĆ©norme salle de lāHoly Cross College, ont rĆ©uni environ 7000Ā spectateurs⦠une dĆ©pense dāĆ©nergie sans prĆ©cĆ©dents. La devise de la ville de Davao est: Life is here! Vraiment, nous sommes partis avec une sensation de gratitude dans le cÅur pour avoir expĆ©rimentĆ©, encore une fois, la chaleur familiĆØre de ce peuple merveilleux… qui nous a donnĆ© la VIE.” (la suite sur le site du Gen Rosso)
Mar 17, 2014 | Non classifiƩ(e)

Bouddhiste-chrétien Symposium à Castel Gandolfo (2012)
Ć CastelgandolfoĀ ouvre la confĆ©rence entre juifs, chrĆ©tiens, musulmans, hindous, bouddhistes, sikhs, shintoĆÆstes et membres de la Tenrikyo de plusieurs endroits du mondeĀ : 23 juifs dāIsraĆ«l, USA, Argentine, Uruguay, Mexique, EuropeĀ ; 69 musulmans, shiites etĀ sunnites, du Maghreb et Moyen Orient, Iran, Bangladesh, Pakistan, Europe, USAĀ ; 34 bouddhistes, des traditions mahayana et theravada, de ThaĆÆlande, NĆ©pal, Sri Lanka, TaĆÆwan, CorĆ©e, Japon, Italie, 19, hindou de l’Inde.
Il sāagit de quelque chose dāinĆ©dit mĆŖme pour lāhistoire du dialogue au sein du mouvement des Focolari. Les annĆ©es passĆ©es, de fait, des symposiums ont Ć©tĆ© organisĆ©s et la connaissance et la rĆ©flexion rĆ©ciproque se passaient entre le christianisme et une autre religion (islamo-chrĆ©tienne, Cristiano-bouddhiste, juif-chrĆ©tien, etc.). Or, pour la premiĆØre fois, une pluralitĆ© de traditions religieuses se retrouve ensemble et mettra en valeur la richesse de ce dialogue qui est lāun des aspects les plus actuels du charisme de lāunitĆ© de Chiara Lubich, si lāon reprend son invitation à « toujours fixer le regard sur lāunique PĆØre de tant de filsĀ Ā» pour ensuite « regarder toutes les crĆ©atures, comme enfants de lāunique PĆØreĀ Ā». Il sāagit dāun chemin commun deĀ dialogue avec les frĆØres et sÅurs de diverses croyances, une mosaĆÆque bigarrĆ©e qui sāest composĆ©e au fur et Ć mesure des annĆ©es et dans les communautĆ©s des Focolari Ć©parses dans le monde. Au programme Ć Castelgandolfo des moments de dialogue et des tĆ©moignages sāalterneront, en groupes homogĆØnes par religion et en dāautres sĆ©ances plĆ©niĆØres, qui permettront aux participants de sāouvrir Ć trois cent soixante degrĆ©s en dĆ©passant le spĆ©cifique de chacun, sans ignorer les inĆ©vitables difficultĆ©s rencontrĆ©es et avec les rĆ©flexions muries au cours du temps.
Face aux nouveaux dĆ©fis fruit de lāhistoire des peuples, de la politique et de lāĆ©conomie actuelle et deĀ lāimaginaire collectif, la voie du dialogue interreligieux semble non seulement un pari, mais un « pĆØlerinage vers la vĆ©rité ».
Cāest la perspective de la confĆ©rence « Chiara et les Religions. Ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā» qui se tiendra en lāhonneur de Chiara Lubich, jeudi 20 mars Ć Rome, dans la grande salle de lāuniversitĆ© pontificale Urbaniana, en conclusion dāun congrĆØs Ć Castelgandolfo.
Lāintention est dāoffrir un tĆ©moignage public et pluriel sur Chiara Lubich. Plusieurs personnes sāalterneront dontĀ : le moine Phramaha Thongratana Tavorn et le rĆ©v. Waichiro Izumita, bouddhiste, la dct. Vinu Aram, hindoue, lāImam Ronald Shaheed et le prof. Amer Al Hafi, musulman, le Rabbin David Rosen, juif. Le cardinal Arinze et lāactuelle prĆ©sidente des Focolari Maria Voce ouvriront la confĆ©rence.
Mar 16, 2014 | Focolare Worldwide
Contribuer Ć la rĆ©alisation de lāunitĆ© du monde, dĆ©couvrir que, mĆŖme sāils sont trĆØs diffĆ©rents de par leur ethnie, leur culture et leur tradition religieuse, tous les hommes, en tant que frĆØres et sÅurs, peuvent ensemble faire vivre la paix et lāharmonie universelle. VoilĆ le rĆŖve de Chiara Lubich (1920 _2008), voilĆ le but pour lequel elle a vĆ©cu et ÅuvrĆ©, voilĆ le but spĆ©cifique de son charisme et du mouvement des Focolari auquel elle a donnĆ© sa vie. Un Ć©vĆ©nement de base dans le cheminement du dialogue des Focolari fut la remise du Prix Templeton pour le progrĆØs de la religion en 1977 Ć Chiara Lubich Ć Londres (Grande Bretagne). Alors quāelle racontait son expĆ©rience elle eut la profonde sensation que tous les prĆ©sents, mĆŖme ceux de croyances diffĆ©rentes, appartenaient Ć une famille unique. Une intuition qui a marquĆ© un tournantĀ : lāouverture du mouvement des Focolari audialogue avec des personnes dāautres traditions religieuses. Ć partir de ce moment la diffusion mondiale des Focolari a contribuĆ© au dĆ©veloppement du dialogue interreligieux avec des juifs orthodoxes, conservateurs et rĆ©formĆ©s; avec des musulmans sunnites et chiitesĀ ; avec des hindous de divers courantsĀ ; avec des bouddhistes mahayana et theravadaĀ ; avec des disciples de religions traditionnelles africaines et dāautres culturesĀ indigĆØnes. Des contacts aussi se sont Ć©tablis avec, entre autres, des taoĆÆstes, des shintoĆÆstes, des sikhs etĀ bahaĆÆ. <p
Le dialogue des Focolari se fonde sur la centralitĆ© de lāamour, de la charitĆ©, de la misĆ©ricorde, de la compassion qui peut se synthĆ©tiser dans la āRĆØgle dāorā, prĆ©senteĀ dans les principales religions et cultures, qui nous invite Ć Ā : « Faire aux autres ce que tu aimerais quāon te fasse Ć toi-mĆŖmeĀ Ā». Un dialogue qui porte, parmi ses effets, lāapprofondissement du rapport avec Dieu ou lāAbsolu et la redĆ©couverte des propres racines religieuses et de la propre tradition. Lāouverture vers lāautre favorise la connaissance et la confiance en faisant tomber les idĆ©es erronĆ©es et prĆ©conƧues. On dĆ©couvre que les diversitĆ©s peuvent ĆŖtre un don les uns pour les autres, on entreprend la recherche commune de ce qui nous unit. Ainsi naissent des rencontres dāapprofondissement et des symposiums. LāexpĆ©rience de la fraternitĆ© renforce lāengagement commun Ć la construire, lĆ où la violence et lāintolĆ©rance religieuse semblent avoir le dessus. On donne ainsi la possibilitĆ© dāun assainissement du tissu social en guĆ©rissant les tensions et en intĆ©grant les communautĆ©s en conflit. De significativesĀ rĆ©alisations humanitaires communes fleurissent alors. Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religions non chrĆ©tiennes
Mar 14, 2014 | Non classifiƩ(e)
Le 7 dĆ©cembre 1943, la jeune institutrice Silvia Lubich nāaurait jamais imaginĆ© que, quelques dĆ©cennies plus tard, autant de personnalitĆ©s du monde civil et religieux (dont quatre papes) auraient prononcĆ© des paroles si importantes sur sa personne et sur sa famille spirituelle.
Elle nāavait aucune idĆ©e de ce quāelle allait vivre, durant les 88Ā annĆ©es de sa vie. Aucune idĆ©e des millions de personnes qui la suivraient.
Elle nāimaginait pas quāavec son ideal elle toucherait 182Ā pays. Pouvait-elle se douter quāelle inaugurerait une nouvelle pĆ©riode de communion dans lāĆglise, et quāelle ouvrirait des chemins de dialogue ÅcumĆ©nique encore jamais explorĆ©sĀ ? Elle pouvait encore moins imaginer quāelle accueillerait dans sa famille spirituelle des fidĆØles dāautres religions et des personnes sans option religieuse. Elle ne savait mĆŖme pas quāelle fonderait un mouvement.
Ce 7 dĆ©cembre 1943, Silvia Ā nāavait en elle que les sentiments dāune belle jeune fille, amoureuse de son Dieu avec qui elle allait sceller le pacte de ses noces, symbolisĆ© par trois Åillets rouges. Cela lui suffisait. Pouvait-elle imaginer la foule de gens de tous Ć¢ges, de tout milieu social et de tous les points de la terre qui lāescorteraient au cours de ses voyages en lāappelant tout simplement « Chiara » (Nom quāelle a pris de la sainte dāAssise quāelle admirait)? Dans sa petite ville de Trente, pouvait-elle penser que ses intuitions mystiques ouvriraient une culture de lāunitĆ©, faite pour notre sociĆ©tĆ© multiethnique, multiculturelle et multireligieuseĀ ?
Chiara Lubich a devancĆ© son Ć©poque. Dans lāĆglise, elle ā femme et laĆÆque ā a proposĆ© des thĆØmes et des ouvertures reprises plus tard par VaticanĀ II. Dans cette sociĆ©tĆ© mondialisĆ©e, elle a su indiquer la voie de la fraternitĆ© universelle, quand personne ne parlait de rapprochement entre les civilisations. Elle a respectĆ© la vie et a cherchĆ© le sens de la souffrance. Elle a tracĆ© une voie de saintetĆ©, religieuse et civile, que tout le monde peut pratiquer et qui nāest pas rĆ©servĆ©e Ć une Ć©lite.
En 1977, lors du CongrĆØs eucharistique de Pescara, elle dit ceciĀ : « La plume ne sait pas ce quāelle devra Ć©crire, le pinceau ignore ce quāil devra peindre et le ciseau ne sait pas ce quāil devra sculpter. Quand Dieu prend en main un ĆŖtre humain pour faire naĆ®tre une Åuvre dans lāĆglise, la personne quāil a choisie ne sait pas ce quāelle devra faire. Elle est un instrument. Et je pense que cela peut ĆŖtre mon casĀ Ā».
Elle dit encore : Ā« Une fĆ©conditĆ© et une expansion sans aucune proportion avec les forces ou le gĆ©nie humain ; des croix, des croix, mais aussi des fruits, des fruits, des fruits Ć profusion. Et les instruments de Dieu ont, en gĆ©nĆ©ral, une caractĆ©ristiqueĀ : leur petitesse, leur faiblesse⦠Tandis que lāinstrument travaille entre les mains de Dieu, celui-ci le forme par mille et mille moyens douloureux et joyeux. Il le rend ainsi toujours plus apte au travail quāil doit accomplir. JusquāĆ ce que, ayant acquis une profonde connaissance de lui-mĆŖme et une certaine intuition de Dieu, il puisse dire, en toute connaissance de causeĀ : je ne suis rien, Dieu est tout. Quand lāaventure a commencĆ©, Ć Trente, je nāavais pas de programme, je ne savais rien. LāidĆ©e du Mouvement Ć©tait en Dieu, le projet Ć©tait au cielĀ Ā».
Chiara Lubich est Ć lāorigine du Mouvement des Focolari. Elle naĆ®t le 22Ā janvierĀ 1920 Ć Trente, et meurt le 14 marsĀ 2008 Ć Rocca di Papa, entourĆ©e de ses proches.
Au cours des jours qui suivent des milliers de personnes,  allant des simples ouvriers aux personnalités politiques et religieuses, se dirigent vers Rocca di Papa pour lui rendre hommage.
Ses funĆ©raillesĀ ont lieu dans la basilique romaine de St Paul hors les murs, trop petite pour contenir la foule venue en grand nombre (40000 personnes). Ā Benoit XVI, dans son message Ā dĆ©finit Chiara comme Ā« une femme de foi intrĆ©pide, humble messagĆØre dāespĆ©rance et de paixĀ Ā». Le SecrĆ©taire dāEtat dāalors, Tarcisio Bertone Ā prĆ©side lāEucharistie concĆ©lĆ©brĆ©e par 9 cardinaux, Ā 40 Ć©vĆŖques et des centaines de prĆŖtres.
Et elles ne cessent de rĆ©sonner Ā ces paroles prononcĆ©es un jour par Chiara: « Lorsque, Ć la fin des temps, lāÅuvre de Marie, en rangs serrĆ©s, attendra de paraĆ®tre devant JĆ©sus abandonnĆ© et ressuscitĆ©,Ā je voudrais quāelle puisse lui direĀ : āUn jour, Ć“ mon Dieu, je viendrai vers Toi. [ā¦] avec mon rĆŖve le plus fouĀ : tāapporter le monde dans mes brasĀ ā. PĆØre, que tous soient unĀ !Ā Ā»
Mar 14, 2014 | Non classifiƩ(e)
Une ample rĆ©flexion fait son chemin dans le dĆ©bat actuel sur la contribution que la femme peut et doit donner Ć la vie de lāEglise. Cāest sur ce sujet que lāon fait souvent rĆ©fĆ©rence Ć Chiara Lubich, pour son patrimoine de spiritualitĆ©, de pensĆ©e et dāÅuvres.
Aujourdāhui, pour le 6° anniversaire de sa disparition, beaucoup de villes dans le monde rappellent son souvenir de maniĆØres trĆØs diffĆ©rentes, en sāimmergeant dans son hĆ©ritage. A Pretoria (Afrique du Sud) rĆ©flexions sur la contribution quāelle a donnĆ©e au dĆ©veloppement du dialogue ÅcumĆ©nique avec le Dr Kobus Gerber, SecrĆ©taire GĆ©nĆ©ral de la Dutch Reformed Church, de mĆŖme quāĆ Melbourne et Ć Perth (Australie). Le thĆØme de la famille, une des passions de Chiara, est au centre de diffĆ©rentes manifestations, comme Ć Luxembourg et Ć SĆ©ville (Espagne), en prĆ©paration aussi du prochain synode extraordinaire dāoctobre au Vatican. A PĆ©rouse (Italie), le maire Waldimiro Boccali dĆ©diera une rue Ć la bienheureuse Chiara Luce Badano, fille spirituelle de Chiara, et Porto Alegre au BrĆ©sil va aussi dĆ©dier Ć Chiara une rue, où ā dans la salle du Conseil communale ā se fera lāexposition « Chiara Lubich, protagoniste de temps nouveauxĀ Ā». Ensuite des Ć©vĆ©nements dāordre culturel, des prĆ©sentations de livres, des concerts… beaucoup de communautĆ©s des Focolari, dans de petits centres comme dans les mĆ©tropoles, se recueilleront pour remercier Dieu dāavoir offert Chiara Lubich comme don Ć lāhumanité ; souvent de concert avec les Ć©vĆŖques, comme Ć Sidney (Australie) avec le cardinal George Pell, Ć Wellington (Nouvelle ZĆ©lande) avec lāArchevĆŖque John Dew, Ć Olomuc (RĆ©p Tchec) avecĀ lāarchevĆŖque Jan Graubner. On parle de sa contribution au dialogue interreligieux dans le centre Noor, Centre islamique de Toronto (Canada), dans des villes dāEurope, au Moyen Orient et en Afrique.
āChiara et les Religions. Ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineā, sera par contre le thĆØme de la rencontre du jeudi 20 mars Ć Rome, dans la grande salle de lāUniversitĆ© Pontificale Urbaniana. Souvenir de Chiara Lubich retracĆ© par des personnalitĆ©s de diverses religions, qui ont eu un contact personnel avec elle. La conclusion se fera par un symposium interreligieux, Ć Castelgandolfo, avec la participation de chrĆ©tiens et fidĆØles dāautres traditions religieuses, comme la juive, lāislam, lāindouisme, le bouddhisme, le shintoĆÆsme, le sikh. Ce 6° anniversaire porte en filigraneĀ lāavance des phases prĆ©liminaires pour la cause de bĆ©atification de Chiara Lubich, aprĆØs que le 7 dĆ©cembre 2013, Maria Voce, actuelle prĆ©sidente des Focolari, a signĆ© la demande formelleĀ Ć lāĆ©vĆŖque de Frascati, Mgr Raffaello Martinelli pour que dĆ©marre le procĆØs.Ā Un pas ā avait alors dit Maria Voce en sāadressant au mouvement ā qui « nous invite tous Ć une saintetĆ© encore plus grande, Ć la construire jour aprĆØs jour dans notre vie, pour favoriser lāĆ©mergence de la « saintetĆ© de peupleĀ Ā» vers laquelle Chiara tendaitĀ Ā».
Mar 13, 2014 | Non classifiƩ(e)
Je tāaime
non parce que jāai appris Ć te parler ainsi,
non parce que le cÅur me suggĆØre ces mots,
non parce que je crois que tu es amour,
ni mĆŖme parce que tu es mort pour moi.
Je tāaime,
parce que tu es entrƩ dans ma vie
plus que lāair dans mes poumons,
plus que le sang dans mes veines.
Tu es entré où nul autre ne pouvait pénétrer,
quand personne ne pouvait māaider,
quand personne ne savait me consoler.
Chaque jour, je tāai parlĆ©.
Chaque instant je tāai regardĆ©
et sur ton visage jāai trouvĆ© la rĆ©ponse,
dans tes paroles lāexplication,
en ton amour la solution.
Je tāaime,
parce que tu as vƩcu avec moi des annƩes durant,
et jāai vĆ©cu de toi.
Jāai bu Ć ta loi
et je ne le savais pas.
Je māen suis nourrie, fortifiĆ©e,
je me suis remise.
Pourtant je ne savais pas,
comme lāenfant qui boit le lait de sa maman
et ne sait encore lāappeler
de ce nom si doux.
Donne-moi
de tāĆŖtre reconnaissante
ā au moins un peu ā
dans le temps qui me reste
pour cet amour
que tu as versƩ en moi,
et qui māa amenĆ©e
Ć te dire :
je tāaime.
Chiara Lubich
Mar 13, 2014 | Non classifiƩ(e)

Mar 12, 2014 | Non classifiƩ(e)

« Notre terre dĆ©vastĆ©e par 20 ans de guerre civile, enfants soldats, violence, pillage de nos ressources naturellesĀ ; aucune politiqueĀ āde dĆ©veloppementā⦠et nousĀ ? Jeunes qui nāavons jamais connu la paix,Ā pouvons-nousĀ rĆ©pondre Ć ce dĆ©fiĀ ? Et nos amis, parents, autoritĆ©s rĆ©gionales⦠seront-ils disposĆ©s Ć nous suivre dans cette folle aventureĀ ?Ā Ā». A partir de cette question naĆ®t lāidĆ©e dāun groupe de jeunes congolais pour rĆ©aliser un festival, pour apporter ā Ć travers le langage de lāart ā un message qui arrive jusquāaux plus hautes instances internationales. De mĆŖme quāune pĆ©tition a Ć©tĆ© envoyĆ©e au SecrĆ©taire GĆ©nĆ©ral des Nation Unies, Ban Ki-moon.
« Notre terre est fertile, lāeau est abondante, notre sous-sol est un don de DieuĀ : le Nord du Kivu devrait ĆŖtre un paradis. Nous, les jeunes, nous voulons participer Ć sa constructionĀ Ā». Une fois la mission dĆ©clarĆ©e, avec deux annĆ©es de prĆ©paration, Ć Goma (RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo) du 14 au 16 fĆ©vrier sāest dĆ©roulĆ© le festival « AmaniĀ Ā» qui signifie paix en swahili. Devant les politiciens, reprĆ©sentants internationaux, casques bleus de lāONU et 25 mille personnes passĆ©es par lĆ , les acteurs ont lancĆ© leur message en chantant leur souffrance et leur espĆ©rance.
Les jeunes du mouvement des Focolari faisaient partie des organisateurs et animateurs de cet Ć©vĆ©nement. Ā Belamy Paluku, Belamy Paluku, de l’orchestre “Gen Fuoco” de Goma, chargĆ© de la gestion des contributionsĀ artistiques, raconte: « le festival Ć©tait la rĆ©alisation dāun grand rĆŖveĀ : rĆ©unir beaucoup de gens et en mĆŖme temps annoncer un message dāunitĆ©, en Ć©tant porte-paroles des personnes les moins considĆ©rĆ©es de notre sociĆ©tĆ©. En plus, les artistes nāont pas seulement offert leur point de vue, mais comme ils venaient de pays en conflit entre eux,Ā de la scĆØne ils ont donnĆ© un tĆ©moignage fort. JāespĆØre que ce soit le dĆ©but dāune nouvelle Ć©tapeĀ Ā».
La prĆ©paration du festival a engagĆ© beaucoup de monde, devant et derriĆØre les coulissesĀ : qui distribuait les « galettes et les gaufresĀ Ā»,Ā qui servait le repas, qui les boissons, « et tout cela sans Ć©pargner leurs forces, transmettant Ć tous un sourire dāamitié » raconte Jean Claude Wenga, responsable de la communication du Festival.
« Je voulais comprendre comment progresse la culture Ć lāĆ©trangerĀ et comment on peut dĆ©velopper des rapports dans cet Ć©change de culture ā explique AurĆ©lie, une jeune des Focolari ā voilĆ pourquoi jāai voulu participerĀ Ā».
Même les adultes ne sont pas restés indifférents : André Katoto, un père de famille de la région du Kivu, affirme : « Amani veut dire paix. Par cette fête nous avons voulu la célébrer dans notre région ».
Mar 11, 2014 | Focolare Worldwide
Avec les personnes Ć¢gĆ©es dāune maison de retraite. Avec les dĆ©tenus de la prison. Dans un Centre dāassistance sociale. Avec de jeunes handicapĆ©s de leur Ć¢ge dans un Centre dāĆ©ducation spĆ©cialisĆ©. Autant de lieux que les jeunes ne frĆ©quentent pas habituellement. Mais le 8 fĆ©vrier dernier, Ć Caldas da Rainha, dans lāouest du Portugal, une centaine de Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) ont voulu donner un signal fort Ć la ville pour Ć©branler leur propre indiffĆ©rence et celle de leurs concitoyens.
Ils ont dĆ©butĆ© la journĆ©e par un meeting Ć lāauditorium du Centre social Parish, pour se mettre dāaccord sur lāobjectif: ĆŖtre des tĆ©moins de lāamour fraternel, convaincus que āvivre pour un monde uniā peut ĆŖtre une rĆ©ponse aux dĆ©fis dāaujourdāhui, encouragĆ©s aussi par les expĆ©riences des jeunes dāautres pays. Ils se sont ensuite rĆ©partis en groupes puisĀ rendus dansĀ divers points de la ville, auprĆØs de ceux qui ont le plus besoin dāaide ou bien lĆ où ils pouvaient laisser un signe visible aux yeux des habitants.
Repeindre les murs de la Maison des jeunes Ć la demande de la commune. Offrir un cafĆ©, un sourire, distribuer des petits messages Ć©crits, saluer les passants surpris et interloquĆ©s. Cette proposition originale a conquis les habitants de Caldas da Reinha, touchĆ©s par lāenthousiasme et la dĆ©termination des jeunes.
āSi chacun faisait quelque chose lĆ où il se trouve, tout pourrait changerā, aĀ dĆ©clarĆ© lāadjoint au maire, Hugo Oliveira.
āJāĆ©tais allĆ© lĆ pour donner et cāest moi qui ai reƧuā, raconte un jeune aprĆØs avoir Ć©tĆ© visitĆ© les prisonniers. Parmi ceux-ci, quelques uns ont exprimĆ© le dĆ©sir dāĆŖtre, eux aussi, constructeurs dāun monde uniĀ : « Je chercherai Ć pardonnerā¦Ā Ā», « Jāaurai plus de contacts avec ma familleĀ Ā» ont-ils Ć©crit aprĆØs cette expĆ©rience.
Une journĆ©e intense, qui nāest pas passĆ©e inaperƧue et qui a touchĆ© de nombreux secteurs dāactivitĆ©. Mais ce nāest quāun dĆ©but, ces jeunes disentĀ : « Nous voulons avancer ensemble sur le chemin de la fraternitĆ© universelle, lĆ où nous habitons, en commenƧant parĀ les petites choses, dans nos familles, dans les relations avec nos amis, Ć lāĆ©cole, au travailĀ Ā»
Pour ensuite relever de plus grands dƩfis.
Mar 10, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Ce jour anniversaire a donnĆ© lieu Ć un moment de rĆ©flexion sur la vie chrĆ©tienne et sur lāaspiration Ć porter partout la paix et la joie du Christ. Au cÅur de lāĆ©vĆ©nement, la cĆ©lĆ©bration Eucharistique dans le Sanctuaire de Maria ThĆ©otokos (Loppiano, Italie) āLa joie de lāEvangile ā comme lāaffirme le Pape FranƧois dans EvangeliiĀ gaudium ā comble le cÅur et remplit complĆØtement la vie de ceux qui rencontrent JĆ©susĀ Ā» Il en a Ć©tĆ© ainsi de Renata.
Une joie qui jaillit dāune Ć¢me qui dĆØs lāadolescence sāest mise Ć la recherche de Dieu et de la beautĆ© deĀ sa crĆ©ation. DĆØs quāelle a rencontrĆ© le mouvement des focolari, Renta nāa pas mĆ©nagĆ© ses forces ni son enthousiasme pour tĆ©moigner chaque jour de lāamour et pour contribuer Ć construire cette unitĆ© de la famille humaine demandĆ©e par JĆ©sus Ć son PĆØre avant dāentrer dans sa passion.
āLa joie ā Ć©crivait Renata dans son journal ā coĆÆncide avec Dieu… lāavoir toujours en soi signifie quāon est habitĆ© par Dieu » ; et plus loinĀ : « La joie de vivre pour les autresĀ Ā», une joie « qui ne peut ĆŖtre conditionnĆ©e par rien ni par personneĀ Ā» parce que « Dieu māaime, mĆŖme si je suis incapable, mĆŖme si jāai fait de nombreuses bĆŖtises au cours de ma vie et que je continue Ć en faireĀ Ā», une joie qui, paradoxalement, est passĆ©e par le pressoir de la souffrance et le creuset de la douleur.

Pendant vingt-trois ans Renata Borlone a partagĆ© la responsabilitĆ© de la citĆ©-pilote de Loppiano qui porte aujourdāhui son nom. Elle a tĆ©moignĆ© avec cohĆ©renceĀ et humilitĆ© de la joie de lāEvangile vĆ©cu auprĆØs des milliers de personnes venues dans ce lieu pour se former ou seulement pour un bref sĆ©jour. Elle a ainsi donnĆ© une contribution essentielle au renouvellement social que la citĆ©-pilote sāengage Ć promouvoir, en Ć©tant toujours au service des autres et en vivant avec une foi exceptionnelle la maladie qui lāa emportĆ©e. « Je suis heureuse, je, suis trop heureuse ā rĆ©pĆ©tait-elle Ć ses derniers instants Ā ā Je veux tĆ©moigner que la mort est VieĀ Ā»
Pour continuer le rapprochement entre les propos du Pape et ceux de Renata, on est frappĆ© de voir Ć quel point la joie peut ĆŖtre non seulement un fruit mais encore la cause des changements du monde, des difficultĆ©s surmontĆ©es. RĆ©cemment le pape FranƧois disait au cours dāune homĆ©lie Ć Sainte MartheĀ : « On ne peut pas avancer sans la joie, mĆŖme au milieu des difficultĆ©s et des problĆØmes, mĆŖme dans nos propres erreurs ou pĆ©chĆ©s il y a la joie de JĆ©sus qui pardonne et qui nous aideĀ Ā» Et Renata Ć©crivaitĀ : « Si je devais dire quelque chose, je soulignerais le fait que la joie que lāon trouve Ć Loppiano naĆ®t de la dĆ©cision prise par chacun de vouloir mourir Ć soi-mĆŖme. Et jāajouterais que, de cette maniĆØre, lāunitĆ© des peuples est dĆ©jĆ faite, parce que lāhuile qui sort du pressoir est de lāhuile, on nāy distingue plus une olive dāune autreā¦Ā Ā»

Douleur et joie donc, tel est le défi de cette conquête toujours à refaire, sans tomber dans le repli sur soi : « Fais que les autres soient heureux, que notre ciel ici-bas soit de leur procurer la joie », « Je ne me suis pas donnée à Jésus pour mon bonheur personnel, mais pour que ma donation trouve sons sens dans la joie, dans le bonheur de tous les autres, de tous ceux que Dieu met à mes cÓtés » .
Francesco Châtel
Mar 9, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
En 1966, quelques mĆ©decins et infirmiĆØres des Focolari entre en contact avec le peuple Bangwa de Fontem, un village au cÅur de la forĆŖt occidentale du Cameroun. Le but est humanitaire : soulager une population touchĆ©e par la malaria et autres maladies tropicales, dont la mortalitĆ© infantile sāĆ©levait Ć 90%. Avec lāaide de nombreuses personnes et avec les Bangwa, un hĆ“pital est construit, une Ć©cole, une Ć©glise, beaucoup de maisons⦠et naĆ®t la premiĆØre citĆ© pilote des Focolari en Afrique. Chiara Lubich visite Fontem en juin 1966. Des annĆ©es plus tard elle rappellera ce voyage devant 8.000 membres du mouvement rĆ©unis Ć Buenos Aires en avril 1998 :”Je me trouvais Ć Fontem, quand la citĆ©-pilote nāexistait pas encore, alors quāelle est grande maintenant. Il y a, je ne sais plus combien de maisons⦠à lāĆ©poque il nāy avait encore rien, juste une forĆŖt où vivait une tribu. Alors, dans une clairiĆØre la tribu a organisĆ© une grande fĆŖte en mon honneur (…). naturellement une fĆŖte avec les caractĆ©ristiques du pays ; il y avait toutes les femmes du Fon, du roi, qui dansaient, etc. Et dans cette vallĆ©e en forme de cirque, au milieu de ce peuple venu me remercier de leur avoir envoyĆ© les premiers focolarini mĆ©decins, jāai eu la sensation que Dieu prenait cette foule dans une unique Ć©treinte, mĆŖme sāils nāĆ©taient pas chrĆ©tiens ; en effet la majeure partie Ć©tait animiste. je me suis dit : āIci, Dieu prend dans une unique Ć©treinte tout le monde. āCāest un peu comme Ć Cova da Iria, au Portugal, où cette fois-lĆ le soleil, qui semblait se prĆ©cipiter sur la terre, enveloppait tous les tĆ©moins. Ici cāest Dieu qui enveloppe tout le monde”. De retour de ce premier voyage, Chiara rĆ©pond ainsi aux jeunes focolarini de lāĆ©cole de formation Ć Loppiano (Italie) : Ā« Nous, Occidentaux, nous avons des idĆ©es absolument arriĆ©rĆ©es qui ne sont plus adaptĆ©es Ć notre temps si nous ne nous libĆ©rons pas de la mentalitĆ© occidentale car elle est la moitiĆ©, le tiers, le quart de la mentalitĆ© par rapport au monde. Il existe par exemple en Afrique, une culture sans pareil, splendide, d’une grande profondeur ! Il faudrait parvenir Ć une rencontre de cultures. Nous ne sommes pas complets si “nous ne sommes pas humanitĆ©”. Nous sommes humanitĆ© si “nous avons en nous” toutes les cultures Ā». Ć l’occasion d’un autre voyage en Afrique en 1992, en se rĆ©fĆ©rant Ć l’inculturation, Chiara affirme : Ā« Avant tout, l’arme puissante est celle de “se faire un”. Cela signifie aborder l’autre en Ć©tant complĆØtement vide de nous-mĆŖmes pour entrer dans sa culture, le comprendre et le laisser s’exprimer jusqu’Ć le comprendre en toi. Lorsque tu lāas compris, c’est alors qu’un dialogue avec lui pourra commencer et tu pourras lui transmettre le message Ć©vangĆ©lique, Ć travers les richesses qu’il possĆØde dĆ©jĆ . “Se faire un”, que l’inculturation demande, consiste Ć entrer dans l’Ć¢me, dans la culture, dans la mentalitĆ©, dans la tradition, dans les coutumes [de l’autre, ndr], le comprendre et faire Ć©merger les semences du Verbe Ā».
Un autre moment marque une Ć©tape importante pour le mouvement dans la marche vers le dialogue avec les autres croyances. Lorsquāen 1977 on remet Ć Chiara le Ā« Prix Templeton, pour le progrĆØs de la religion Ā». Elle le raconte, toujours en 1998, Ć Buenos Aires : Ā« Nous Ć©tions Ć Londres, Ć la Guildhall⦠et on māavait demandĆ© de tenir un discours dans cette grande salle ; il y avait lĆ des gens de toutes les religions⦠Et lĆ un phĆ©nomĆØne du mĆŖme genre sāest produit : jāai eu lāimpression que Dieu enveloppait, prenait dans une unique Ć©treinte tout ce monde⦠». En 2000 Chiara visite Fontem pour la derniĆØre fois. Elle est intronisĆ©e āMafua Ndemā (Reine au nom de Dieu) par les Fon au nom du peuple. Cāest premiĆØre fois quāune femme Ć©trangĆØre et Ā« blanche Ā» fait partie du peuple Bangwa. A sa mort (2008), on cĆ©lĆØbrera ses funĆ©railles en tant que reine. Pendant lāĆ©cole des religions traditionnelles organisĆ©e par le premier focolarino bangwa qui prĆ©cĆØde les funĆ©railles, les focolarini sont introduits dans la Ā« forĆŖt sacrĆ©e Ā» (lefem). Cāest un signe fort dāappartenance Ć ce peuple. Ces jours-lĆ , Maria Voce (actuelle prĆ©sidente des Focolari), est reconnue Ā« successeur du trĆ“ne Ā».
En Afrique les Ā« Ć©coles dāinculturation Ā» surgissent pour approfondir la connaissance des diverses cultures. Mais aussi en Asie (aux Philippines), et en dāautres points de la planĆØte se dĆ©veloppent les contacts avec dāautres peuples liĆ©s aux religions traditionnelle : comme en AmĆ©rique Latine, où se dĆ©roulent les mariapolis avec des personnes du peuple Aymara (Bolivie et PĆ©rou); et en Nouvelle ZĆ©lande avec les aborigĆØnes maori. Une spiritualitĆ© en somme, qui vise non seulement Ć lāunitĆ© des chrĆ©tiens mais, par le dialogue, Ć celle de la famille humaine. Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religions non chrĆ©tiennes
Mar 8, 2014 | Non classifiƩ(e)
AprĆØs une annĆ©e de prĆ©paration Ć distance, sur internet, cinq experts provenant de diffĆ©rents pays (Argentine, PĆ©rou et Cuba) sont arrivĆ©s Ć HaĆÆti avec quelques jours dāavance sur le dĆ©but du sĆ©minaire, pour connaĆ®tre et sāimmerger dans la rĆ©alitĆ© du peuple et de lāĆglise locale. “Nous avons visitĆ© Radio TĆ©lĆ© Soleil ā racontent-ils ā qui retransmet depuis un siĆØge provisoire Ć Port-au-Prince, vu que lāĆ©difice de lāArchevĆŖchĆ©, où se trouvait leur siĆØge, a Ć©tĆ© dĆ©truit par le sĆ©isme. Certains collaborateurs sont malheureusement morts dans cette catastrophe. Cāest la radio la plus importante de lāĆglise catholique, avec une couverture nationale. Nous avons aussi pu visiter le centre de la ville de Port-au-Prince, avec la cathĆ©drale encore dĆ©truite qui est comme un symbole de la douleur de ce peuple. CāĆ©tait une expĆ©rience forte, qui nous a aidĆ©s les jours suivants Ć nous comporter de faƧon plus adĆ©quate avec les personnes.” “De la vie de la Parole Ć la nĆ©cessitĆ© de communiquer. Vers une vĆ©ritable culture de la rencontre.” Avec ce titre, le SĆ©minaire interdiocĆ©sain sur les Communications, organisĆ© par lāOffice des Communications du CELAM, sāest dĆ©roulĆ© dans le DiocĆØse d’Anse-Ć -Veau et MiragoĆ¢ne (HaĆÆti) du 17 au 23 fĆ©vrier. Les 79 participants proviennent de huit des dix diocĆØses haĆÆtiens: Les Cayes, GonaĆÆves, Cap-HaĆÆtien, JĆ©rĆ©mie, Hinche, Port-au-Prince, Port-de-Paix et du diocĆØse qui hĆ©berge le congrĆØs. Le SĆ©minaire avait Ć©tĆ© demandĆ© par Mgr Pierre-AndrĆ© Dumas, Ć©vĆŖque dāAnse-Ć -Veau et MiragoĆ¢ne, et a Ć©tĆ© organisĆ© par une Ć©quipe de NetOne en AmĆ©rique latine (Latam), un rĆ©seau de communicateurs qui prennent lāinspiration de la spiritualitĆ© des Focolari. Le SĆ©minaire a dĆ©passĆ© les attentes: cinq journĆ©es intenses, empreintes de la “vision trinitaire” de la communication, avec la proposition de la vie de la Parole encore avant le mĆŖme Ć©vĆ©nement communicatif. Chaque jour, on commenƧait par un Ć©change dāexpĆ©riences sur comment chacun avait essayĆ© de vivre la phrase de lāĆvangile proposĆ©e le jour prĆ©cĆ©dent, ensuite une mĆ©ditation de la nouvelle phrase choisie pour ce jour. Les diffĆ©rents mĆ©dias, Ć travers des explications thĆ©oriques et des moments dāateliers spĆ©cifiques ont Ć©tĆ© abordĆ©s: radio, presse, théâtre, tĆ©lĆ©vision et internet. Le dialogue, les questions, les travaux de groupe ont Ć©tĆ© trĆØs suivis et compris. Les thĆØmes Ć©taient dĆ©veloppĆ©s en espagnol, les textes des PowerPoint et les thĆØmes Ć©crits Ć©taient en franƧais, avec la traduction en crĆ©ole⦠Mais la langue nāa Ć©tĆ© une barriĆØre pour personne! En conclusion, la messe cĆ©lĆ©brĆ©e par Mgr Pierre-AndrĆ© Dumas a Ć©tĆ© un vĆ©ritable moment de joie et dāĆ©motion: on pouvait percevoir quāun bout dāhumanitĆ© renouvelĆ© sāĆ©tait construit entre les participants durant ces cinq jours. “Pour nous ā raconte le groupe de NetOne ā cāĆ©tait la possibilitĆ© de voir de faƧon nouvelle ce merveilleux peuple, qui souvent nāest pas prĆ©sentĆ© de cette maniĆØre par les mĆ©dias de nos pays. Nous avons Ć©tĆ© conquis par la simplicitĆ©, la joie, lāenthousiasme et lāespĆ©rance des HaĆÆtiens. Nous nous sommes rendu compte que nous sommes une unique famille, dans laquelle nous vivons comme des frĆØres la rĆ©ciprocitĆ© entre l’AmĆ©rique latine et les CaraĆÆbes. Nous sommes partis dāHaĆÆti avec la conscience dāavoir reƧu beaucoup plus que ce que nous avons donnĆ©.”
Mar 7, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Ā«
Le 23 fĆ©vrier dernier ā Ć©crivent les focolarini de Florianópolis ā avec des reprĆ©sentants de la communautĆ© et la prĆ©sence de lāarchevĆŖque Mgr. Wilson Tadeu Jƶnck, nous avons organisé une cĆ©rĆ©monie toute simple et fraternelle pour rendre officiel notre transfert du focolare masculin dans la favela du Morro (favela) Mont Serrat, Ć la pĆ©riphĆ©rie de la villeĀ Ā». Mgr. Wilson a bĆ©ni le nouveau focolare puis a cĆ©lĆ©brĆ© la messe dans la chapelle de la communautĆ© locale, Don Wilson Groh, prĆŖtre volontaire du mouvement concĆ©lĆ©brait. LāarchevĆŖque a souhaitĆ© que la vie des focolarini « soit un tĆ©moignage de saintetĆ© comme Dieu est saintĀ Ā». On sentait la joie de cheminer avec lāEglise dāaujourdāhui, qui Ć travers les pape FranƧois « continue Ć nous inviter Ć aller Ć la rencontre de lāhumanitĆ© ā ajoute KelesĀ Lima ā Ć ĆŖtre proche des gens, spĆ©cialement des plus pauvresĀ Ā».
Ā«Pour nous qui avons le charisme de lāunitĆ© ā affirme Lucival Silvaā nous sentons lāimportance dāĆŖtre prĆ©sents pour faire notre part, de concert avec les forces qui travaillent dĆ©jĆ dans lāEglise locale et dans le Morro, en essayant dāĆŖtre des constructeurs de « pontsĀ Ā» qui unissent les personnes de la ville, sĆ©parĆ©es souvent par des murs dāindiffĆ©rence entre celles des classes moyennes, riches et celles plus pauvresĀ Ā». La joie se lisait clairement dans les yeux des focolarini engagĆ©s dans cette aventure et de la communautĆ© locale du mouvement. CāĆ©tait comme si on reprenait un morceau dāhistoire des Focolari lorsque Chiara Lubich avec le premier groupe Ć Trente a commencĆ© par les pauvres, jusquāĆ comprendre que « toutes les personnes sont candidates Ć lāunité ». Don Wilson Groh, prĆŖtre volontaire du mouvement, depuis des annĆ©es habite et travaille dans le Morro en rĆ©alisant beaucoup dāinitiatives. Francisco Sebok, , un des focolarini, travaille avec lui dans un projet qui aide les jeunes et adolescents Ć sortir du trafic de drogue, dans un quartier dominĆ© par les trafiquants. Fabrizio Lucisano travaille dĆ©jĆ depuis quelque temps comme mĆ©decin, dans lāunitĆ© de soins de la commune de MorroĀ ; et KelesĀ Lima a commencĆ© un travail dāenseignant dans lāĆ©cole pour enfants. LāĆ©quipe est complĆØte avec Lucival Silva, Miguel Becker et Arion Góes, deux focolarini mariĆ©s de ces derniĆØres annĆ©es qui, mĆŖme sāils habitent dans leur famille respective, seront dāun grand soutien pour la nouvelle expĆ©rience.
La maison en location est modeste, elle ressemble aux autres du coin, mĆŖme si elle garde la touche harmonieuse typique des focolari. « Elle a plu Ć tout le monde, dit Francisco avec le sourireĀ ; de fait, mĆŖme avec peu de moyens, nous avons essayĆ© de la dĆ©corer avec goĆ»t. Pour lāinstant elle a deux chambres, une salle, une cuisine et une salle de bain. Mais les propriĆ©taires sont en train de construire une partie nouvelle, au dessus, et dans quelques mois on pourra la louer, nous aurons ainsi un endroit plus rĆ©servĆ© pour la vie quotidienne de notre petite communautĆ©, et nous pourrons laisser toute la partie du dessous publique,Ć la disposition et utilisation des gensĀ Ā». « Nous sommes conscients que nous ne rĆ©soudrons pas le problĆØme social du BrĆ©sil ni dāune ville ā affirme Lucival ā et mĆŖme pas de cette favelaĀ ; mais cette expĆ©rience peut ĆŖtre un signe de notre mouvement pour lāEglise et la sociĆ©tĆ©, pour dire que nous voulons cheminer avec tout le monde, riches et pauvres, pour contribuer Ć rĆ©aliser le testament de JĆ©sus Ā āque tous soient unāĀ Ā». « En 1993 ā se souvient Fabrizio ā Chiara Lubich avait donnĆ© au focolare masculin de Florianópolis le nom de āEmmaüsā, et elle Ć©crivaitĀ : āLĆ où JĆ©sus Ć©tait entre les disciples, symbole de JĆ©sus au milieu, expliquant les Ć©crituresā¦Ā Ā». Nous avons voulu placer ce souhait de Chiara Ć lāentrĆ©e du focolare pour se le rappeler toujoursĀ Ā».
Mar 6, 2014 | Senza categoria
Deux heures du matin, le 5 dĆ©cembre 2013. Les habitants de Bangui, capitale de la RĆ©publique centrafricaine, sont rĆ©veillĆ©s par des dĆ©tonations dāarmes lourdes. Dans les rues, une immĆ©diate dĆ©bandade collective vers une espĆ©rance de salut pour soi-mĆŖme et pour ses proches.
Ejovie et Amandine sont deux Gen3 (filles du Mouvement des Focolari qui sāengagent Ć vivre lāidĆ©al de lāunitĆ©). Elles racontent le dĆ©sarroi de ces heures et des jours suivants, mais aussi la dĆ©cision de ne pas cĆ©der Ć la peur, malgrĆ© leur jeune Ć¢ge:
“Avec ma famille, nous avons commencĆ© Ć courir vers le grand SĆ©minaire ā Ć©crit Ejovie ā avec tous ceux qui fuyaient dans la mĆŖme direction. Dans la foule, jāai vu une maman, son bĆ©bĆ© sur le dos, son bagage sur la tĆŖte, et dāautres petits enfants; lāun dāeux ne rĆ©ussissait pas Ć courir et pleurait, et la maman allait lentement parce quāelle Ć©tait malade. Personne ne sāarrĆŖtait pour lāaider. Une voix māa empĆŖchĆ© de poursuivre. Jāai pris le petit garƧon par la main, mĆŖme si jāĆ©tais un peu prĆ©occupĆ©e parce que jāavais perdu ma famille de vue.”
Le geste dāEjovie nāest pas passĆ© inaperƧu: en effet, deux autres jeunes se sont arrĆŖtĆ©s pour aider la femme et ses enfants Ć atteindre un institut religieux, où ils ont trouvĆ© refuge. Les sachant en sĆ©curitĆ©, Ejovie sāest finalement dirigĆ©e vers le SĆ©minaire, où elle a pu retrouver les siens.
Amandine aussi trouve refuge au SĆ©minaire, avec sa famille. “Nous nous sommes installĆ©s dans une salle avec dāautres familles ā raconte la jeune fille. Il fallait dormir par terre, sur un linge, mais jāai pensĆ© que, dans cette situation aussi, je pouvais continuer Ć aider les personnes proches de moi. Nous sommes beaucoup, mais nous partageons tout: la nourriture et les autres biens. Un jour, je suis sortie pour laver les vĆŖtements de ma famille. Jāavais terminĆ©, lorsquāune femme Ć¢gĆ©e est arrivĆ©e et māa demandĆ© de laver son habit. Je voulais refuser, je me sentais fatiguĆ©e. Ensuite, jāai Ć©coutĆ© la rĆ©ponse dans mon cÅur: “Cette femme pourrait ĆŖtre ma mĆØre. Si je refuse de laver son vĆŖtement, qui le lavera?” Lāamour, pour ĆŖtre vrai, doit ĆŖtre concret. Jāai lavĆ© le vĆŖtement et lāai mis Ć sĆ©cher au soleil avec les autres. Elle māa remerciĆ©e: “Que Dieu ajoute une annĆ©e Ć ta vie, ma fille!Ā» Difficile dāexprimer mon bonheur!”
Ejovie et Amandine sont engagĆ©es dans une campagne de sensibilisation Ć lāhygiĆØne, promue par lāUNICEF et par dāautres ONG dans le contexte de la guerre. “Nous avons saisi cette occasion pour aider les personnes qui ont tout perdu. Nous avons aussi expliquĆ© lāart dāaimer, lāamour envers le prochain. Nous voyons que tous souffrent Ć©normĆ©ment Ć cause de la guerre: il y a beaucoup de haine, on cherche la vengeance. Nous sentons, cependant, quāil faut aider et aimer tout le monde, nos ennemis aussi, et que, seulement en pardonnant, nous pouvons commencer Ć reconstruire la paix.”
Mar 5, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«La situation paraĆ®t relativement calme Ć Kiev, les violences se sont dĆ©placĆ©es en CrimĆ©e, où la Russie a dāĆ©normes intĆ©rĆŖts Ć©conomico-militaires⦠il existe une grande incertitude Ć Kiev et dans toute lāUkraine. On sent lāĆ©motion fracassante dāun moment historique pour lāEurope, mĆŖme si lāon ne sait pas bien ce qui pourra arriver durant les prochains mois⦠les gens ont de la difficultĆ© Ć mettre de cĆ“tĆ© ce qui sert pour survivre.
⦠Les factions prĆ©sentes dans le pays ne sont pas si uniformes quāon pourrait le penser ā russes, cosaques, tatares, slaves ukrainiens, polonais⦠– et en plus divisĆ©s en cultes multiples et souvent en conflit entre eux. Il ne faut pas sāĆ©tonner alors des rĆ©cents embrasements nationalistes et de filon russe qui trouvent leur origine dans des rĆ©pressions brutales et de violentes reprĆ©sailles qui se succĆØdent tous les dix ou vingt ans.
Une nuit place Maidan. MalgrĆ© le froid, les milliers de jeunes rĆ©volutionnaires nāont pas abandonnĆ© leur tente. Un mausolĆ©e Ć ciel ouvert, dĆ©sormais.
Jāarrive sur la place lorsque le soir est dĆ©jĆ tombĆ©. Dans les rues on vit dans une atmosphĆØre surrĆ©elle de silence, les voitures sont presque absentes, on ne voyait mĆŖme pas lāombre dāun policierā¦
VoilĆ lāendroit où ont Ć©tĆ© tuĆ©s les premiers jeunes, frappĆ©s par des tireurs cachĆ©s sur les toits des bĆ¢timents du gouvernement plus que par les forces de lāordre. Partout des bougies allumĆ©es et des fleurs dĆ©posĆ©es lĆ ā¦
De lĆ les jeunes, avec leur dĆ©termination, ontĀ provoquĆ© la chute du prĆ©sident. Le pays est en tout cas divisĆ© en deux, cependant cette foule ā fertilisĆ©e par le sang des martyrs ā ne semble pas dĆ©cidĆ©e Ć reculer dāun centimĆØtre.
Il fait froid, on se serre autour du feu, on boit quelque chose de chaud offert par les chevaliers de Malte, la Croix Rouge, des volontaires de toute sorteā¦
Maidan vibre pour la CrimĆ©e. Le calme du centre de Kiev est Ć©branlĆ© par les nouvelles inquiĆ©tantes venant de la CrimĆ©e. Les opinions sont diverses mais lāespoir dāune Ukraine libre et indĆ©pendante ne meurt pas⦠aprĆØs un appel lancĆ© sur le rĆ©seau social network, la population sāest mise Ć nettoyer le grand parc devant le parlement, comme la place Maidan et ses alentours. Hommes, femmes, personnes Ć¢gĆ©es et enfants se sont engagĆ©s Ć effacer les traces de la longue bataille de Kiev. Une journĆ©e passĆ©e Ć suivre les nouvelles provenant de la CrimĆ©eā¦
Actuellement la diplomatie est Ć lāÅuvreĀ : on met son espoir dans la mĆ©diation de lāUnion europĆ©enne et de lāONU. « Est-ce possible quāon ne puisse pas imaginer une Ukraine qui ne soit ni russe ni amĆ©ricaine, mais uniquement elle-mĆŖmeĀ ?Ā Ā» me dit une des doctoresses qui depuis une semaine prodigue des soins aux blessĆ©s et malades de la place Maidan, Ć lāhĆ“pital de campagne improvisĆ© dans lāhĆ“tel Ukraine.
Evidemment la situation est grave, et on a conscience, peut-ĆŖtre plus encore quāhier, que sur cette place symbolique est en train de se jouer dāune certaine maniĆØre le futur de lāEuropeā¦
Mais les gens de Maidan restent dans le cÅur, avec ses limites et ses fleurs. Les gens normaux, ceux qui aujourdāhui, par centaines de milliers, ont voulu voir lāendroit du martyr dāune centaine de ses fils. Cāest pour ces gens-lĆ que lāEurope doit intervenir. Avec la diplomatie. Les armes ont fait leur temps dans la solution des conflitsĀ».
Michele Zanzucchi
SourceĀ : CittĆ Nuova
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Mar 4, 2014 | Non classifiƩ(e)
Nouvelle musique entre nous “Lorsque jāai connu lāĆvangile, jāai compris que je devais aimer. Par qui commencer? Par ma professeure de musique, que je ne supportais pas. En classe, jāavais dit Ć plusieurs reprises ce que je pensais d’elle et, pour cette raison, elle avait convoquĆ© ma mĆØre plusieurs fois et sāĆ©tait plainte de moi. Un jour, aprĆØs le cours, jāai demandĆ© Ć lui parler. Croyant que je voulais contester la note quāelle māavait donnĆ©e, elle ne voulait pas me recevoir. Je lui ai rĆ©pondu que je souhaitais seulement lui demander pardon et que jāavais compris que, dans la vie, nous pouvons essayer d’aimer tout le monde. MĆŖme si au dĆ©but elle māa mal comprise, jāai continuĆ© Ć lui parler de moi, de mon nouveau rapport avec Dieu, mĆŖme en sachant quāelle nāest pas croyante. Notre entretien sāest poursuivi et jāĆ©tais vraiment heureuse. Depuis, nous avons Ć©tabli un bon rapport, et je dĆ©couvre en elle beaucoup de choses positives que je nāimaginais pas auparavant.” (Veronica, RĆ©publique TchĆØque) La beautĆ© dāaller Ć contre-courant “Je travaille dans un salon de beautĆ©, avec dāautres coiffeuses et esthĆ©ticiennes. Le salon est toujours plein de clientes. Il y a beaucoup de bavardages, parfois il arrive mĆŖme dāentendre des plaintes ou des disputes. Jāessaye de vivre ici aussi ce que jāai appris de lāĆvangile. Jāaide une collĆØgue qui fait seule un travail difficile, je tends le sĆØche-cheveux Ć une autre. Lorsquāil fait trop chaud, je prĆ©pare quelque chose Ć boire pour tout le personnel. Il arrive parfois que des femmes riches entrent, accompagnĆ©es dāune domestique, et la laissent dehors, malgrĆ© la chaleur. Alors je les fais entrer au frais et leur offre Ć boire. Quelques fois, certaines me regardent avec curiositĆ©, dans le salon il n’est pas habituel de faire cela. Mais lāĆvangile me donne le courage dāaller Ć contre-courant. Et puis je vois que personne ne māa fait de remarques. Lāamour silencieux ne dĆ©range pas.” (Razia, Pakistan) Social Ice Cream
“Une glace pour se connaĆ®tre: lāannĆ©e derniĆØre, la formule avait plu! Les habitants de notre rue sāĆ©taient rĆ©unis autour dāune glace. Cette annĆ©e, nous avons dit: pourquoi ne pas Ć©largir lāinitiative Ć toutes les familles du quartier? Des familles provenant de diffĆ©rents pays y vivent. Nous sommes tous trĆØs occupĆ©s et toujours pressĆ©s. Pourtant, il suffit de peu pour se connaĆ®tre, Ć©changer quelques mots, instaurer de nouveaux rapports de voisinage. Alors que nous invitions personnellement chaque famille en faisant du porte Ć porte, on ressentait la curiositĆ© et lāenvie de se connaĆ®tre. Plus de soixante personnes de tous Ć¢ges sont venues Ć la soirĆ©e, qui sāest tenue dehors dans notre rue. En plus de la glace, chacun a voulu apporter quelque chose Ć partager, dans un climat dāamitiĆ©, soulignĆ© par une musique de fond, un choix de mĆ©lodies des diffĆ©rentes ethnies des participants. Depuis lors, dans la rue ou dans les magasins, nous nous saluons chaleureusement et avec complicitĆ©. Nous avons quelque chose en commun. Nous nous connaissons mieux, nous partageons les nouvelles, bonnes ou mauvaises. Un de nos voisins, lorsquāil a appris que quelques familles avaient besoin de meubles, a offert sa salle Ć manger, encore en excellent Ć©tat. Il a suffi dāune glace pour crĆ©er une petite communautĆ©.” (Vince et Maria, Canada) De āUna Buona Notizia,ā, CittĆ Nuova Editrice, Roma 2012,
Mar 2, 2014 | Non classifiƩ(e)
Natalia Dallapiccola, tĆ©moin des dĆ©buts du mouvement des focolari Ć Trente et le dr. Aram, reprĆ©sentant hindou, un des prĆ©sidents dāalors de la WCRP (ConfĆ©rence Mondiale des Religions pour la Paix, Ć laquelle participent aussi les Focolari) se trouvent parmi les protagonistes de ce dialogue. Depuis le dĆ©cĆØs du dr. Aram, la Shanti Ashram, de concert avec diffĆ©rents reprĆ©sentants du gandhisme dans lāĆtat du Tamil Nadu, a invitĆ© Chiara Lubich en Inde en janvier 2001, lui attribuant le prix Defender of Peace 2000. La motivation de ce prix mentionne ce qui suitĀ : « cāest infatigablement que Chiara Lubich a tenu le rĆ“le de semeuse de paix et dāamour entre tous les hommes, renforƧant continuellement de cette maniĆØre le cadre fragile de paix qui permet le dĆ©veloppement de la prospĆ©ritĆ©, du bien-ĆŖtre, de la culture et de la spiritualitĆ© dans le monde. Ā» Lors de la cĆ©rĆ©monie, Ć laquelle participaient quelque 500 personnes, hindoues ou dāautres religions, Chiara a parlĆ© de son expĆ©rience spirituelle, relevant des Ć©lĆ©ments communs Ć lāĆvangile et Ć lāĆ©criture hindoue. « Je suis venue ici pour connaĆ®tre, gardant le plus possible le silence ā Ć©crit-elle dans son journal Ć propos de ces journĆ©es ā Jāai trouvĆ©, au dessus de toutes les rĆØgles, la tolĆ©rance, lāamourĀ : il yĀ a sans doute place pour notre dialogueĀ !Ā Ā» Par la mĆŖme occasion, la professeur. Kala Acharya, de lāinstitut culturelĀ Somaiya Sanskriti Peetham, profondĆ©ment touchĆ©e par Chiara, a dĆ©cidĆ© dāorganiser, en peu de jours, une rencontre au Somaiya College de Bombay, Ć laquelle quelque 600 personnes participeront. Ces Ć©vĆ©nements ont marquĆ© le commencement du dialogue avec des groupes hindous de Mumbai et deĀ Coimbatore. Mumbai a vu la naissance dāun dialogue profond avec des professeurs dāuniversitĆ©. Pour continuer dans cette voie, il a Ć©tĆ© dĆ©cidĆ© de tenir des symposiums au niveau acadĆ©mique.Ā Le premier sāest tenu en 2002 Ć Rome sur le thĆØme āLe Bhakti et lāAgapĆ© comme voie de lāamour vers Dieu et vers les frĆØresā. La professeur Kala Acharya, a dĆ©fini la rencontre comme « Une profonde expĆ©rience spirituelleĀ Ā».
Chiara Lubich sāest Ć nouveau rendueĀ en Inde enĀ 2003.Ā Dans le centre de la culture Bharatiya Vidya Bhavan Indien Natalia Dallapiccola se concentre sur un aspect de l’art de l’amour trouvĆ© dans l’Evangile, «être unĀ» avec l’autre, comme un dialogue clĆ©, citation Chiara. Elle se concentre sur lāun des aspects de lāart dāaimer dĆ©couvert dans lāĆvangile, « se faire unĀ Ā» avec lāautre, comme clĆ© du dialogue: « Au moment où nous rencontrons lāautre ā explique Chiara – Ā il convient que nous nous placions sur le mĆŖme plan, quel quāil soit. Et cela exige de se dĆ©tacher de tout, y compris des richesses qui sont propres Ć notre religion. Dans le mĆŖme temps, il convient de faire le vide en nous, pour laisser au frĆØre la libertĆ© dāexprimer sa pensĆ©e et pour pouvoir le comprendre. Cette attitude est Ā indispensable, et elle comporte deux effetsĀ : elle nous aide pour notre inculturation dans le monde du frĆØre, pour en connaĆ®tre le langage, la culture, la foi etc. et ensuite elle permet de prĆ©disposer le frĆØre Ć lāĆ©coute. On passe ainsi Ć lā « annonce respectueuseĀ Ā» dans laquelle, par loyautĆ© devant Dieu et sincĆ©ritĆ© vis-Ć -vis du prochain, en respectant toujours la pensĆ©e de lāautre ā nous disons ce que nous pensons et ce que nous croyons sur la question posĆ©e, sans rien imposer, sans vouloir conquĆ©rir qui que ce soit Ć nos idĆ©esĀ Ā». Ā āCāest le dĆ©but dāun parcours qui nous mĆØnera loinā ā a commentĆ© le professeur Dave, prĆ©sident honoraire de lāinstitution.. Cette expĆ©rience de dialogue corrobore ce que Jean-Paul II avait dit, justement en Inde: āĆ travers le dialogue, nous faisons en sorte que Dieu soit prĆ©sent au milieu de nous pour que, tandis que nous nous ouvrons lāun lāautre dans le dialogue, nous nous ouvrions aussi Ć Dieu. Et le fruit en est lāunion entre les hommes et lāunion des hommes avec Dieuā (Jean-Paul II, Discours aux reprĆ©sentants des diffĆ©rentes religions de lāInde, Madras, 5 fĆ©vrier 1986)Ā».
Le dialogue avec les mouvements du gandhisme qui, depuis le dĆ©but, caractĆ©rise cette expĆ©rience, continue Ć Coimbatore où, chaque annĆ©e, depuis aoĆ»t 2001, se succĆØdent des tables rondes qui abordent et approfondissent des aspects spirituels et humains dans les deux perspectives : celle du gandhisme et celle de la spiritualitĆ© de lāunitĆ©. La collaboration concerne aussi des projets sociaux et en particulier la formation Ć la paix des nouvelles gĆ©nĆ©rations. On croĆ®t surtout dans la connaissance rĆ©ciproque et un rapport de vraie fraternitĆ© se crĆ©e entre tous. Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religions non chrĆ©tiennes. On prĆ©voit la participation de personnalitĆ©s religieuses des Hindou. Pour approfondir: Video: Minoti Aram http://vimeo.com/88062756 āLe voyage vers lāunitĆ© de lāhumanitĆ©ā āMumbai, hindous et chrĆ©tiens en dialogueā Minoti Aram, pionniĆØre du dialogue interreligieuxā
Mar 1, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ā«Nous sommes mariĆ©s depuis plusieurs annĆ©es et nous avons trois enfants. Il y a quelques annĆ©es, nous devions dĆ©mĆ©nager, et pour ĆŖtre cohĆ©rents avec notre choix de vieĀ Ā» – marquĆ© par la fraternitĆ© ā « nous avons choisi dāaller habiter dans un quartier pauvre, dĆ©muni de tout. Nous voulions partager, spĆ©cialement avec les derniers, les problĆØmes et les besoins qui se prĆ©sentaient Ć eux chaque jourĀ Ā».
Gela, depuis 1987, est connue pour sa forte prĆ©sence de criminalitĆ© organisĆ©e, accompagnĆ©e de violence et dāhomicides. Peur et prĆ©occupations engendrent lāindiffĆ©rence et la fermeture, et chacun est amenĆ© Ć vivre isolĆ© entre les quatre murs de chez lui. Le Quartier Fondo Iozza est le nouveau domicile de la famille. Rues Ć©troites, pleines de boue, sans Ć©clairage public⦠Un changement est nĆ©cessaire. Rosa et Rocco comprennent quāil doit partir dāeux-mĆŖmes.
Une nuit, au cours dāun orage, le tĆ©lĆ©phone sonne. Quelques garages Ć©taient sous les eaux et une menuiserie risquait dāĆŖtre noyĆ©e dans lāeau et les ordures. Le propriĆ©taire, un voisin, Ć©tait dĆ©sespĆ©rĆ©. « Je me suis aventurĆ© dans la boue avec la voitureĀ Ā» explique Rocco. « Cette nuit-lĆ nous avons travaillĆ© jusquāĆ cinq heures du matin, en faisant tout notre possible pour Ć©vacuer lāeau des locaux et encourager le propriĆ©taire de la menuiserieĀ ; dāautres sont venus donner un coup de main, la solidaritĆ© a commencĆ© Ć se frayer un chemin et petit Ć petit nous avons eu la sensation que la situation sāĆ©tait dĆ©bloquĆ©eĀ : si nous nāĆ©tions pas intervenus, les dommages auraient Ć©tĆ© plus grandsĀ Ā».
Avec les familles du quartier on commence Ć discuter sur des problĆØmes variĆ©s: les conduites des eaux usĆ©es qui nāexistent pas ce qui occasionne les maladies graves, la condition des routes et du rĆ©seau dāeau. « Nous avons rĆ©ussi Ć dialoguer parce quāavant nous avons cherchĆ© le rapport entre les diffĆ©rentes familles ā dĆ©clare Rose ā et cette expĆ©rience nous a menĆ©s Ć voir de maniĆØre diffĆ©rente ces mĆŖmes problĆØmes avec les administrations.Ā Nous avons rĆ©ussi avec le temps Ć passer de la logique de la protestationĀ Ć celle du dialogue avec les diffĆ©rents maires qui Ć partir de ce moment-lĆ Ć©taient plus disponibles Ć collaborerĀ Ā».
Un comitĆ© naĆ®t et Rocco est nommĆ© prĆ©sident, grĆ¢ce Ć la confiance conquise « sur placeĀ Ā». Premier objectifĀ : redonner espoir aux personnes dĆ©couragĆ©es par les promesses qui nāont pas abouti. Lentement chacun sāest dĆ©couvert « un sujet politiqueĀ Ā», justement grĆ¢ce Ć la participation active Ć la solution des problĆØmes. Cela nāest pas restĆ© inaperƧu et le groupe obtient le dĆ©blocage de fonds pour lāassainissement du quartier.
A Fondo Iozza, avant appelĆ© « Quartier XĀ Ā», beaucoup de choses ont changé : le rĆ©seau dāeau potable et dāeaux usĆ©es est fait, comme la connexion au gaz et lāĆ©clairage public. On arrive mĆŖme Ć la rĆ©alisation dāinfrastructures secondaires (lāĆ©glise paroissiale, le secteur sportif, un centre social pour « vivreĀ Ā» la communautĆ© qui est en train de se former). Rebaptisé  « Nouveau QuartierĀ Ā», il est reconnu comme un quartier « piloteĀ Ā», où chaque jour un pas en avant se fait pour humaniser le territoire quāon habite.
Passages dāune conversassions, dāil y a quelques annĆ©es, de Rocco Goldini, diacre et inspecteur-chef de la police municipale de Gela, en Sicile, connu pour son engagement pour une citoyennetĆ© « activeĀ Ā». Un engagement qui mĆŖme aujourdāhui, aprĆØs sa disparition, continue Ć donner des rĆ©sultats.
Source : Humanité Nouvelle online.
FƩv 28, 2014 | Non classifiƩ(e)
La sociĆ©tĆ© dāaujourdāhui a grand besoin du tĆ©moignage dāun style de vie dāoù transparaisse la nouveautĆ© que le Seigneur JĆ©sus nous a donnĆ©eĀ : des frĆØres qui sāaiment mĆŖme dans la diffĆ©rence⦠ce tĆ©moignage fait naĆ®tre le dĆ©sir dāĆŖtre entrainĆ©s dans la grande parabole de communion quāest lāEgliseĀ Ā». Le pape FranƧois a saluĆ© de cette maniĆØre le 27 fĆ©vrier le groupe des Ć©vĆŖques amis du mouvement des Focolari reƧu en audience dans la salle ClĆ©mentine, au cours de leur congrĆØs annuel. Le pape Bergoglio a dĆ©fini « une bonne choseĀ Ā» la possibilitĆ© dāune « vie fraternelle ensemble, où partager les expĆ©riences spirituelles et pastorales dans la perspective du charisme de lāunité ». « En tant quāĆ©vĆŖques ā leur a-t-il dit ā vous ĆŖtes appelĆ©s Ć porter Ć ces rencontres la respiration large de lāEglise, et faire en sorte que ce que vous recevez ici sāĆ©tende au bĆ©nĆ©fice de toute lāEgliseĀ Ā». Citant la lettre apostolique Novo millennio ineunte de Jean Paul II, il a rappelĆ© le devoir de « faire de lāEglise la maison et lāĆ©cole de la communionĀ Ā» pour assurer « lāefficacitĆ© de tout engagement dans lāĆ©vangĆ©lisationĀ Ā». Il a ensuite soulignĆ© quāil « faut promouvoir une spiritualitĆ© de la communionĀ Ā», la faire Ć©merger comme principe Ć©ducatif partout où se forme lāhomme et le chrĆ©tienĀ Ā» et que « cultiver la spiritualitĆ© de communion contribue, en plus, Ć nous rendre plus capables de vivre le chemin ÅcumĆ©nique et le dialogue interreligieuxĀ Ā». La salutation initiale a Ć©tĆ© adressĆ©e au nom de tous par Francis-Xavier Kovithavanij, archevĆŖque de Bangkok et modĆ©rateur du congrĆØs. Il a ensuite fait rĆ©fĆ©rence Ć la constatation personnelle que « avec Chiara Lubich, en dĆ©couvrant JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© comme le āsuper-amourā, nous avons un accĆØs toujours disponible Ć la joie, Ć la source de lāirradiation chrĆ©tienne dans le monde dāaujourdāhuiĀ Ā». Comme tout un chacun, « dans la vie quotidienne nous rencontrons les souffrances, les problĆØmes, les Ć©checs, les contrastesĀ Ā», mais nous essayons de les assumer « comme unique occasion de ressembler au Christ⦠en faveur de son corps quāest lāEgliseĀ Ā». Une longue file de poignĆ©es de main, de brefs Ć©changes personnels, suivis de la photo de groupe en fĆŖte, a conclu lāaudience avec le pape FranƧois, laissant dans le cÅur des participants un parfum de la collĆ©gialitĆ© vĆ©cue. Ces quelques jours, du 24 au 28 fĆ©vrier, passĆ©s au Centre mariapolis de Castel Gandolfo entre une soixantaine dāĆ©vĆŖques des quatre continents, se sont dĆ©roulĆ©s sous le titre de « la rĆ©ciprocitĆ© de lāamour parmi les disciples du ChristĀ Ā». Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a offert une rĆ©flexion sur ce thĆØme central de la spiritualitĆ© des Focolari, qui a Ć©tĆ© suivie dāun dialogue intense avec commentaires et tĆ©moignages. TrĆØs apprĆ©ciĆ©es aussi les voix des laĆÆcs et en particulier celles dāune famille et dāun groupe vivace de jeunes. Deux tables rondes ont facilitĆ© une rĆ©flexion Ć plusieurs voix sur deux thĆØmes cruciauxĀ : « Lignes ecclĆ©siologiques qui ressortent de la premiĆØre annĆ©e du pontificat du pape FranƧoisĀ Ā», avec le card. JoĆ£o Braz de Aviz, PrĆ©fet de la congrĆ©gation pour la vie consacrĆ©e et Mgr. Vincenzo Zani, secrĆ©taire de la congrĆ©gation pour lāĆ©ducation catholiqueĀ ; et « SynodalitĆ© et Primat, Ć la lumiĆØre de lāenseignement et de la praxis du pape FranƧoisĀ Ā», avec le card. Kurt Koch, prĆ©sident du conseil pontifical pour la promotion de lāunitĆ© des chrĆ©tiens, Mgr. Brendan Leahy, Ć©vĆŖque de Limerick, Irlande, et Mgr. Christoph Hegge, Ć©vĆŖque auxiliaire de Münster, Allemagne. Les quatre journĆ©es romaines, immergĆ©es dans la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, furent aussi une occasion privilĆ©giĆ©e pour Ć©couter la voix et lāengagement des chrĆ©tiens des Ć©glises rĆ©pandues dans le monde avec leur problĆ©matique. Dimension qui a suscitĆ© lāintĆ©rĆŖt de nombreux mĆ©dias qui en ont amplifiĆ© la voix en recueillant les tĆ©moignages des Ć©vĆŖques prĆ©sents ā spĆ©cialement de ceux qui venaient de pays marquĆ©s par la guerre, lāinstabilitĆ© politique, Ć©conomique et sociale ā et lāexpĆ©rience faite de la « collĆ©gialitĆ© affective et effectiveĀ Ā». Victoria Gomez Voir vidĆ©o audience et articles sur le sujet
FƩv 28, 2014 | Focolare Worldwide
Des mĆ©lodies orientales, les versets du Coran et le Notre PĆØre chantĆ©s, une traduction en turcā¦Tout contribuait, au cours de la rencontre qui sāest dĆ©roulĆ©e le 9 fĆ©vrier au Centre Eckstein (Baar, Suisse), Ć crĆ©er une atmosphĆØre chaleureuse et accueillante. Les 90 participants, chrĆ©tiens et musulmans, ont rĆ©pondu Ć lāinvitation du Mouvement des Focolari pour approfondir ensemble les valeurs de la Ā famille, en tant que cellule sur laquelle repose la sociĆ©tĆ©.
Même si elles habitent en Suisse, plusieurs, parmi les personnes présentes, ont leurs racines ailleurs: Tunisie, Maroc, Algérie, Madagascar, Albanie, Kosovo, Iran, Syrie, Somalie, Turquie, Egypte, Sénégal et Sri Lanka.
La projection de quelques extraits dāune confĆ©rence de Chiara Lubich introduit le sujetĀ : elle y raconte les origines du Mouvement durant la Seconde Guerre mondiale et prĆ©cise le lien qui existe, dans la langue italienne, entre les mots āfocolareā et āfamilleĀ Ā». En sāouvrant aux diffĆ©rentes religions et cultures, la « familleĀ Ā» des Focolari a crƩƩ un espace dāunitĆ© et de dialogue entre personnes de diverses confessions chrĆ©tiennes et fidĆØles dāautres religions.
Les tĆ©moignages, parfois douloureux, des personnes prĆ©sentes, ont exprimĆ© des difficultĆ©sĀ : celle de lāintĆ©gration dans un pays Ć©tranger, comme cette jeune algĆ©rienne abandonnĆ©e par son mari aprĆØs deux ans de mariage; ou bien, dans un autre domaine, celle de ce couple suisse dont lāun des trois fils est tombĆ© dans les filets de la drogue, ou celle de ces jeunes parents qui perdent leur premier enfant⦠ou encore celle de ce jeune Ć©gyptien qui a dĆ» quitter son pays dāorigine et sa famille. Tous Ā ont soulignĆ© la force que procurent la Foi en Dieu et le soutien de la communautĆ©, deux points essentiels pour surmonter les Ć©preuves.
ā La famille ne se limite pas aux liens de parentĆ©: mĆŖme le prochain peut devenir notre frĆØre ou notre sÅurĀ Ā», cāest ce que soulignait Chiara lors de son intervention au CongrĆØs International sur la famille Ć Lucerne (1999), retransmise par vidĆ©o. Et elle ajoutait que tout ce qui arrive en son sein peut ĆŖtre vĆ©cu comme attente et grĆ¢ce de DieuĀ : de mĆŖme quāun Ć©difice a besoin de fondations pour sāĆ©lever, la famille se consolide Ć travers les Ć©preuves mais aussi grĆ¢ce au partage des joies. Elle est en fait une Ć©cole dāamour qui comporte de nombreux aspects qui vont du pardon rĆ©ciproque Ć lāinvitation Ć toujours recommencer. Il faut en somme considĆ©rer la famille comme uneĀ source de sollicitations positives et de vitalitĆ©, en vue du bien de chacun mais aussi de la communautĆ©.
TrĆØs intense la liaison internet avec un couple musulman du Mouvement en AlgĆ©rie, qui sāest prĆ©sentĆ© avec une expĆ©rience personnelle sur le pardon: ā Un soir je nāĆ©tais pas dāaccord avec ma femme au sujet dāune dĆ©cision Ć prendre le lendemain. Mais, le matin, la voix de Dieu dans ma conscience me dit: « Pourquoi es-tu en colĆØre contre elleĀ ? Moi je ne suis pas en colĆØre contre toi et pourtant cela fait une semaine que tu ne rĆ©cites pas la priĆØreĀ Ā» Alors, plutĆ“t que de māen prendre Ć ma femme, je me suis mis Ć lāaiderĀ Ā»
Ils ont aussi parlĆ© des Ā nombreuses autres familles musulmanes qui sāengagent avec eux Ć vivre la spiritualitĆ© de lāUnitĆ©.
Dans son message de salutation, lāImam Mustapha Baztami de Teramo (Italie) sāest dit convaincu que les chrĆ©tiens et les musulmans peuvent rendre un immense service Ć lāhumanitĆ© sāils sāengagent ensemble pour promouvoir les valeurs de la familleĀ Ā»
A la fin, une des participantes sāest exprimĆ©e ainsi: āEn raison de mon Ć©ducation, il Ć©tait clair pour moi que nous possĆ©dions la vĆ©ritĆ© et que les autres Ć©taient dans lāerreur. Aujourdāhui, ici, jāai appris Ć māouvrirĀ ; jāai dĆ©couvert quāil faut faire tomber les murs et les prĆ©jugĆ©sĀ Ā»
FƩv 27, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Ce matin nous avons priĆ© le Notre PĆØre pour la paix au Venezuela et dans le monde ā Ć©crit C., enseignant dans une maternelle. Lorsque nous avons fini, une enfant sāapproche de moi et me raconteĀ : « MaĆ®tresse, jāĆ©tais Ć la maison avec ma maman qui, dans le jardin, tapait sur une casserole (la fameuse « cacerolazoĀ Ā», quāon utilise comme instrument de protestation), quand des personnes sur de grosses motos sont arrivĆ©esĀ ; nous avons fui Ć toute vitesse parce quāelles nous tiraient dessusĀ Ā». Mes yeux se sont remplis de larmesĀ : ceci nāest pas le pays où je suis nĆ©e, où jāai grandi et me suis formĆ©eĀ !Ā Ā»
De fait, le Venezuela est traditionnellement un peuple de frĆØres. Sur cette terre sud-amĆ©ricaine, ils ont trouvĆ© une maison avec de nombreux immigrants de toutes les latitudes, formant un peuple multiethnique, ouvert, accueillant et fraternel. « Au-delĆ de tout ā essaie dāexpliquer C. Ć ses propres Ć©lĆØves ā notre pays est trĆØs beau, cāest une maison gigantesque où nous sommes tous frĆØresĀ Ā».
Cāest pour cela que ces scĆØnes dāaffrontement et de violence quāon voit depuis quelques annĆ©es, est āantinaturelā.Ā Le malaise populaire a augmentĆ© ainsi que la dĆ©tĆ©rioration socio-Ć©conomique grandissante du pays qui, ces derniers mois, est arrivĆ© Ć des niveaux jamais vus.
Ils Ć©crivent de CaracasĀ : « le 12 fĆ©vrier, Ć lāoccasion de la journĆ©e nationale de la jeunesse, dans tout le pays des manifestations dāĆ©tudiants pour protester pacifiquement ont eu lieu, Ć cause des graves problĆØmes sociaux et Ć©conomiquesĀ : insĆ©curitĆ©, manque de denrĆ©es alimentaires et mĆ©dicaments, rĆ©pression. Malheureusement ils nāont pas Ć©tĆ© entendus et la situation a dĆ©gĆ©nĆ©rĆ© en violence avec quelques morts, beaucoup de blessĆ©s, mĆŖme graves Ć cause des coups reƧusĀ Ā».
Dans ce contexte la communautĆ© des Focolari est consciente de pouvoir sāoffrir comme espoir de pacification. Ils Ć©criventĀ : « Notre regard se tourne idĆ©alement vers les dĆ©buts du mouvement, vers Chiara Lubich et le premier groupe durant la seconde guerre mondiale, quand tout sāĆ©croulait et seul Dieu restait. (ā¦) La situation dans laquelle nous vivons ne peut pas ĆŖtre un obstacle au tĆ©moignage de notre idĆ©al Ć©vangĆ©lique, nous avons un cÅur qui peut encore aimer, pardonner, recommencer. Cāest avec cette certitude que nous avons commĆ©morĆ© les 10 ans de « LāAssociation La PerleĀ Ā», une initiative dāĆ©ducation alternative qui veut donner une rĆ©ponse concrĆØte au besoin de former les enfants selon les principes dāune « pĆ©dagogie de la rĆ©ciprocité ». Nous nous sommes demandĆ© sāil est juste de faire des cĆ©lĆ©brations en ces moments si dĆ©licats mais la communautĆ© a rĆ©pondu par lāaffirmative. Nous avons rĆ©alisĆ© des activitĆ©s sportives et rĆ©crĆ©atives dans les rues, avec les familles, dans un climat de joie et dāespoir. « Ce fut comme un rayon de soleil au milieu de la tempĆŖteĀ Ā», a dit un des participantsĀ Ā».
N., depuis de nombreuses annĆ©es limitĆ©e physiquement par une grave maladie, raconte comment elle vit cette pĆ©riodeĀ : « Je prie pour tous les manifestants, sans distinction de tranchĆ©e, en particulier pour ceux qui meurent. Je disais Ć JĆ©susĀ : « Je nāai pas de forces physiques, ni dāarmes, mais je possĆØde la priĆØre et jāoffre ma vie pour quāils puissent Te rencontrer avant de mourirĀ Ā». Il y a deux soirs, devant chez moi, il y a eu une grande manifestation, avec les « cacerolasĀ Ā», cries, slogansĀ ; ils ont allumĆ© le feu dans la rue et la fumĆ©e a pĆ©nĆ©trĆ© chez nous. Alors ma sÅur a transportĆ© notre neveu ā lui aussi malade ā dans ma chambre. Jāai inventĆ© quelque chose pour le faire rire, et il sāest un peu dĆ©tenduĀ Ā».
Nous vivons des moments trĆØs dĆ©licats. Le Pape FranƧois a invitĆ© tous les fidĆØles à « prier et Åuvrer en faveur de la rĆ©conciliation et la paixĀ Ā».
FƩv 26, 2014 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
“Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon PĆØre, je demeure dans son amour”
Demeurer dans son amour donc. Que veut dire JƩsus par cette expression ?
Il veut dire, sans aucun doute, que la mise en pratique de ses commandements est le signe, la preuve que nous sommes ses vrais amis ; c’est Ć cette condition que JĆ©sus nous donne ‘en Ć©change et nous assure son amitiĆ©.
Cependant, cette expression peut aussi s’interprĆ©ter ainsi : vivre ses commandements construit en nous un amour qui est celui de JĆ©sus lui-mĆŖme. Il nous communique sa faƧon d’aimer, celle que nous constatons dans toute sa vie terrestre : un amour qui faisait de JĆ©sus un seul ĆŖtre avec le PĆØre et le poussait, en mĆŖme temps, Ć s’identifier Ć tous ses frĆØres, Ć n’ĆŖtre qu’un avec eux, surtout les plus petits, les plus faibles, les plus marginaux.
C’Ć©tait un amour qui guĆ©rissait toute blessure de l’Ć¢me et du corps, donnait la paix et la joie Ć tous les cÅurs, surmontait toute division en reconstruisant la fraternitĆ© et l’unitĆ© entre tous. Si nous mettons en pratique sa parole, JĆ©sus vivra en nous et nous fera devenir, nous aussi, instruments de son amour.
“Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon PĆØre, je demeure dans son amour”
Comment vivre la Parole de vie de ce mois ? En vivant rĆ©solument l’objectif proposĆ© : une vie chrĆ©tienne qui ne se contente pas d’observer au minimum ses commandements et de faƧon froide et extĆ©rieure, mais qui soit empreinte de gĆ©nĆ©rositĆ©. Les saints ont agi ainsi, eux qui sont Parole de Dieu vivante.
Ce mois-ci, prenons une des Paroles de Jésus, un de ses commandements et cherchons à le traduire dans notre vie.
Et puisque le commandement nouveau de JĆ©sus : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©s” est un peu le cÅur, la synthĆØse de toutes les paroles de JĆ©sus, vivons-le de la faƧon la plus radicale possible.
Chiara Lubich
*Parole de Vie publiƩe en mai 1994
FƩv 25, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Alors que la crise en Ukraine tient le monde en haleine et que les projecteurs des mĆ©dias sont rivĆ©s sur de nombreux autres points de la planĆØte comme la Syrie ou le Venezuela, nous avons la possibilitĆ© de dialoguer avec quelques amis des Focolari qui se trouvent au milieu des tensions que vit le NigĆ©ria, pays le plus peuplĆ© dāAfrique avec plus de 160Ā millions dāhabitants.
Le NigƩria est la cohabitation islamo-chrƩtienne la plus importante du monde. Selon vous, est-ce la cause des graves actes de violence qui secouent le pays?
“Malheureusement, ces derniĆØres annĆ©es, le NigĆ©ria est sur le devant de lāactualitĆ© spĆ©cialement en raison des frĆ©quents attentats terroristes perpĆ©trĆ©s tant par les musulmans que les chrĆ©tiens, comme le prouvent les douloureux Ć©vĆ©nements des derniĆØres semaines survenues dans les Ćtats de Borno et dāAdamawa, dans le nord-est du pays. Vu du dehors, on pourrait croire que ce qui se passe est lāexpression dāun conflit de religion, mais les habitants peuvent tĆ©moigner que tout nāest pas vrai. Le fait est que, dans une grande partie du NigĆ©ria, la cohabitation est pacifique et respectueuse.”
Y a-t-il beaucoup de violence?
“Dans quelques rĆ©gions, en particulier au nord, il y a des tensions continuelles qui ont causĆ© des milliers de victimes. Les raisons sont nombreuses: le manque de ressources Ć©conomiques, les blessures subies dans le passĆ© entre les diffĆ©rentes ethnies, mais, surtout, les activitĆ©s destructrices de groupes terroristes.”
Comment essayez-vous de réagir face à cette situation?
“Nous, les membres du Mouvement des Focolari, avec beaucoup dāhommes et de femmes de bonne volontĆ©, essayons dāĆŖtre des constructeurs de paix dans la vie quotidienne: de reconnaĆ®tre en chaque personne que lāon rencontre un frĆØre ou une sÅur Ć respecter, Ć soutenir, Ć aider avant tout. Et nous nous engageons Ć avoir cette attitude partout où nous sommes: en famille ou au travail, dans la rue, au marchĆ© ou Ć lāĆ©cole; Ć commencer par les petits gestes, comme un bonjour, ou sāintĆ©resser Ć ce que lāautre apprĆ©cie, etc.”
Face Ć des situations dangereuses, lors desquelles il faut protĆ©ger sa propre vie ou celle dāun autreā¦?
“Nous essayons de ne pas nous arrĆŖter aux diffĆ©rentes appartenances ethniques ou religieuses, pour ĆŖtre prĆŖts Ć aider toute personne se trouvant dans le besoin. Nous voyons que ces actes, petits ou moins petits, peuvent aider Ć ralentir et, parfois aussi, Ć arrĆŖter la spirale de violence. Ils peuvent petit Ć petit promouvoir une nouvelle mentalitĆ©, cāest-Ć -dire aider Ć changer le climat de haine et de vengeance avec une attitude de respect et de fraternitĆ©.”

Depuis peu, vous avez ouvert un nouveau centre Ć Abuja, la capitale du NigĆ©riaā¦
“Oui, il y a un mois. CāĆ©tait une dĆ©cision prise avec lāĆglise locale pour pouvoir ĆŖtre proches des communautĆ©s du nord du pays, plus exposĆ©es aux tensions. Ainsi, nous pourrons soutenir et encourager ceux qui vivent pour la paix et la fraternitĆ©, malgrĆ© tout.”
FƩv 23, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Les premiers contacts du mouvement des Focolari avec des membres de la communautƩ juive en diffƩrents pays remontent aux annƩes 70 et 80.
En 1995 une dĆ©lĆ©gation reprĆ©sentant la communautĆ© juive de Rome offre Ć Chiara Lubich un arbre dāolivier symbolique en reconnaissance de son engagement pour la paix entre juifs et chrĆ©tiens, il est plantĆ© dans le jardin du centre du mouvement Ć Rocca di Papa (Rome).
En 1996 se dĆ©roule Ć Rome le 1° congrĆØs international entre juifs et chrĆ©tiens, organisĆ© par le mouvement. Le thĆØme est centrĆ© sur lāamour de Dieu et du prochain. Il est surprenant de remarquer la belle consonance qui existe entre la tradition rabbinique originelle et la spiritualitĆ© du mouvement. Le sommet de la rencontreĀ : le « pacte dāamour et de misĆ©ricordeĀ Ā» proposĆ© par Norma Levitt, juive de New York, pour la rĆ©conciliation entre juifs et chrĆ©tiens et en juifs de diverses traditions.
LāĆ©vĆ©nement le plus significatif, cependant, a lieu Ć Ā Buenos Aires (Argentine), Ć lāoccasion de la visite de Chiara Lubich en 1998. Chiara prĆ©sente la spiritualitĆ© de lāunitĆ© en soulignant les points communs avec le patrimoine spirituel juif. Un moment culminant lorsquāon fait rĆ©fĆ©rence Ć la ShoahĀ : « Cette souffrance indicible de la Shoah et de toutes les persĆ©cutions sanglantes les plus rĆ©centes ne peut pas ne pas porter de fruit. Nous voulons laĀ partager avec vous pour que ce ne soit plus un fossĆ© qui nous sĆ©pare, mais un pont qui nous unisse. Et quāelle devienne une semence dāunité ». Depuis lors, chaque annĆ©e, la JournĆ©e de la Paix est cĆ©lĆ©brĆ©e Ć la « Mariapoli LiaĀ Ā», citĆ© pilote des Focolari dans la province de Buenos Aires.
Une autre Ć©tape: la rencontre avec les amis juifs en 1999 Ć JĆ©rusalem. Chiara, mĆŖme si elle ne pouvait pas ĆŖtre prĆ©sente, rĆ©pond Ć leurs questions, lues par Natalia Dallapiccola et Enzo Fondi, alors coresponsables pour le dialogue interreligieux du mouvement. Une rĆ©ponse fut trĆØs apprĆ©ciĆ©e par les participants dont quelques rabbins,Ā sur le pourquoi de la souffrance, et elle cite aussi un passage du TalmudĀ : « Toute personne qui nāĆ©prouve pas la disparition de sa vue du visage de Dieu,Ā ne fait pas partie du peuple juifĀ Ā» (TB hagigah 5b).
Depuis 2005 quatre symposium internationaux se sont dĆ©roulĆ©sĀ : les deux premiers Ć Castel Gandolfo (Rome), le 3° Ć JĆ©rusalem, en 2009, « MiracleĀ Ā» et « espoirĀ Ā», les deux paroles qui revenaient continuellement sur la bouche de tousĀ : juifs et chrĆ©tiens, prĆ©sente aussi la communautĆ© locale arabe du mouvement. Tout le monde voulait relever le dĆ©fi difficile de lāunité : « Cheminer ensemble Ć JĆ©rusalemĀ Ā», comme Ć©tait intitulĆ© le congrĆØs. Le moment du « Pacte dāamour rĆ©ciproqueĀ Ā» a Ć©tĆ© Ć©mouvant,Ā il a Ć©tĆ© fait avec solennitĆ© aussi bien sur le mont Sion sur lāEscalier, où la tradition voudrait que JĆ©sus ait priĆ© pour lāunitĆ©, aussi bien au Kotel , mur occidental, dit aussi des Pleurs.
En 2011, le symposium se dĆ©place Ć Buenos Aires. ChrĆ©tiens et juifs de diffĆ©rents courants ā orthodoxes, conservateurs et rĆ©formĆ©s ā se confrontent, Ć la Mariapoli Lia, sur le thĆØme « IdentitĆ© et Dialogue, un chemin qui continueĀ Ā». Le programme est trĆØs riche dāinterventions dans des disciplines diverses comme la philosophie, lāanthropologie, la pĆ©dagogie, le droit et la communication. Des journĆ©es importantes non seulement pour les riches contenus, mais aussi pour lāĆ©coute rĆ©ciproque et lāĆ©change des diffĆ©rentes expĆ©riences. Un participant juif commenteĀ : Ā« Durant Ā ces jours-ci de dialogue respectueux les divers courants du judaĆÆsme se sont rencontrĆ©s harmonieusementĀ Ā»
Dāautres pas se font en 2013 Ć Rome, au cours dāune rencontre internationale où lāon essaie dāentrer plus Ć fond dans la tradition lāun de lāautre.
Cependant la caractĆ©ristique principale de ce dialogue fructueux nāest pas tellement les rencontres mais la vie ensemble et lāĆ©change continuel des propres visions et expĆ©riences, qui se dĆ©nouent durant toute lāannĆ©e en tant de villes dāEurope, dāIsraĆ«l et dans les AmĆ©riques.
Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā».
Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religions non chrĆ©tiennes. On prĆ©voit la participation de personnalitĆ©s religieuses des Juifs.
Voir aussi Buenos Aires, le 20 Avril, 1998 Chiara Lubich aux membres du B’nai B’rith et d’autres membres de la communautĆ© juive
FƩv 22, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
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Move for something greaterā, se bouger pour quelque chose de plus grand; voilĆ le slogan du projet que le Gen Rosso est en train de dĆ©velopper, du 30° janvier au 1° mars de concert avec les jeunes Ć©tudiants de diverses villes des Philippines, comme signe de solidaritĆ© concrĆØteĀ et de partage aprĆØs le typhon de novembre dernier. La venue de lāorchestre international a Ć©tĆ© prĆ©parĆ©e depuis plusieurs mois en mettant dĆ©jĆ dans le coup quelques Ć©coles publiques et privĆ©es.
A son arrivĆ©e Ć Manilles, le Gen Rosso a Ć©tĆ© accueilli mĆŖme par le Ministre philippin de lāEducation qui a exprimĆ© son estime pour lāinitiative et le dĆ©sire de poursuivreĀ cette collaboration dans le futur. Lā International Performing Arts Group, en vue de prĆ©parer avec les jeunes ses premiers spectacles Ć Manilles (1° et 2 fĆ©vrier), a animĆ© plusieurs workshops auxquels ont participĆ© 210 jeunes enthousiastes dāavoir la possibilitĆ© dāexprimer leurs propres talents. Musiques, danses, chorĆ©graphies, textes du musical « StreetlightĀ Ā», sont devenus des canaux pour crĆ©er communication et syntonie avec les jeunes.
Quelques uns dāentre eux venaient de la zone marginale de la mĆ©tropole. āEux justement ā Ć©crivent les artistes de lāorchestre ā Ć©taient plus convaincusĀ que jamais de la force du projet. Ils sont repartis un sourire Ć©panoui sur le visage et une expression de satisfaction uniqueĀ Ā».
Les laboratoires des workshops se sont ensuite concrĆ©tisĆ©s par la prĆ©sentation de deux concerts au palais des sports « YnaresĀ Ā» de ManillesĀ : les jeunes et lāorchestre unis ont mis sur scĆØne le musical. Chaque soirĆ©e a enregistrĆ© plus de 2200 spectateursĀ ; parmi eux, mĆŖme un groupe de quarante jeunes musulmans. Lāune dāentre eux a mis en Ć©vidence « la conviction, le courage, lāinspirationĀ Ā» que le spectacle communiquait.
Voici quelquesĀ impressions des Ć©tudiants qui y ont participĆ© en tant quāacteurs: āVous avez guĆ©ri les plaies de notre cÅur, comme cāest beau de retourner chez nous et de pouvoir vivre pour les autresĀ !Ā Ā», « Merci de nous avoir fait sentir en familleĀ !Ā Ā», « Avec ce projet jāai retrouvĆ© la volontĆ© de vivreĀ Ā», « Jāai appris Ć ĆŖtre plus sĆ»r de moi-mĆŖme et Ć avoir confianceĀ Ā», et encore « grĆ¢ce Ć ces jours-ci passĆ©s avec le Gen Rosso jāai retrouvĆ© le rapport avec mon pĆØreĀ Ā».
Seconde Ć©tapeĀ : Masbate, une Ć®le au sud-est de Manilles en plein cÅur de la nature tropicale, (7 et 8 fĆ©vrier). Cette tournĆ©e ā ont-ils confiĆ© ā nous fait cadeau dāĆ©motions indĆ©lĆ©biles. Nous sommes sur une Ć®le qui vit de pĆŖche et de riz. La « FazendaĀ Ā» où nous habitons se trouve au milieu de la campagne Ć une heure de la ville, et les rues pullulent de sidecar. Les gens, mĆŖme au milieu de mille difficultĆ©s, vivent heureuxā¦.Ā».
Le projet Ć Masbate sāeffectue en collaboration avec la Fazenda da Esperanza, de concert avec quelques Ć©tudiants de diffĆ©rentes Ć©coles deĀ lāĆ®le. « Lāenthousiasme des quelque 200 participants au workshop, pendant la semaine, a grimpĆ© jusquāau cielĀ ! Les jeunes ont vĆ©cu beaucoup des situations du musical Streetlight dans leur propre peau⦠nous avons dĆ» insĆ©rer un troisiĆØme spectacle Ć cause des nombreuses demandes, avec 1600 participantsĀ Ā».
« A Masbate ā confessent-ils pris dāĆ©motion ā nous avons laissĆ© des larmes de joie et des rapports profonds ⦠Encore une fois nous avons fait lāexpĆ©rience que dans ces endroits, quāon atteint difficilement, nous recevons beaucoup plus que ce que nous donnonsĀ Ā».
Lāaventure, ensuite a continuĆ© Ć Davos (14 et 15 fĆ©vrier) puis Ć Cebu (21/22), pour se terminer Ć Manilles le 5 mars.
FƩv 21, 2014 | Non classifiƩ(e)
Notre expĆ©rience sur terre sāinscrit continuellement dans nos relations avec les autres. Quand on est en contact avec les enfants, on voit que de leurs yeux Ć©mane une lumiĆØre qui vient dāailleurs. On rencontre aussi des personnes Ā sincĆØrement engagĆ©es au service de lāhumanitĆ© ou des travailleurs trĆØs justes et honnĆŖtes, capables de diffuser autour dāeux un climat qui Ā Ć©lĆØve au-dessus des contingences matĆ©rielles.
La nature humaine est Ć la recherche, inconsciemment peut-ĆŖtre, du divin. Mais on a besoin de le trouver et cela demande quāon sāy applique. Qui cherche trouve. Toute notre existence, faite de hauts et de bas, de joies et de peines,Ā dāexpĆ©riences en tout genre, Ā aspire vers ce bien que nous appelons Dieu, mĆŖme si nous ne nous en rendons pas compte.
Inversement, si nous nous en apercevons, autrement dit si nous valorisons chaque Ć©vĆ©nement pour scruter le mystĆØre de lāexistence, nous trouvons Dieu et en lui la paix et la comprĆ©hension des choses. La rĆ©vĆ©lation de Dieu Ć lāĆ¢meĀ ressemble Ć lāĆ©ducation que les parents donnent Ć leurs enfants, elle est faite de caresses et de rĆ©primandes, de sourires et de larmes. Cāest ainsi que le PĆØre Eternel agit avec nous. Notre intimitĆ© avec Lui grandit au fur et Ć mesure des purifications. On Le sent pour autant quāon lāaime. Le Seigneur a ditĀ : « Heureux les cÅurs purs, ils verront DieuĀ Ā» (Mt. 5, 8). Pour entrer dans cet amour qui rend Dieu manifeste, la puretĆ© de cÅur est donc requise.
Ceux dont Ā le cÅur est ainsi Ā perƧoivent le monde comme traversĆ© par un souffle qui donne vie Ć lāĆ¢me, tout en lui offrant simultanĆ©ment la poĆ©sie et lāart, le savoir et la santĆ©, la victoire sur le mal, lāeffusion des sentiments, la conscience dāune vitalitĆ© plus grande que les galaxies. Nous ne nous en rendons peut-ĆŖtre pas compte, mais ce souffle correspond Ā presque Ć celui de lāEternel, qui produit cellules et Ā planĆØtes, sentiments et raisonnements, qui donne joie Ć lāenfant et paix au vieillard.
Lāhomme libre, au cÅur pur, se trouve ainsi entraĆ®nĆ© par un courant dāamour sans limites qui ne laisse personne de cĆ“tĆ©. Dieu accueille tous les hommes, il les veut tous parce quāils sont tous ses enfants, il faut pour cela vaincre les obstacles que lāon peut vite surmonter si nous aimons. – Cāest Ć ce signeĀ que leĀ monde reconnaĆ®tra que vous ĆŖtes mes disciplesĀ : si vous vous aimez les uns les autres ā cāest le commandement qui plaisait le plus Ć BeethovenĀ : il concentre presque en lui lāharmonie divine de lāunivers. Certes des dissensions surgissent constamment entre les hommes, mais le Christ nous enseigne dāabord la concorde, puis il nous demande de mettre fin Ć la spirale des offenses et des vengeances, et de rĆ©tablir le circuit de la communion moyennant le pardon. Pardonner aux hommes qui nous ont fait du mal cāest accomplir le bien, cāest faire un don Ć Dieu qui nous aime. Cela veut dire que vivre cāest aimer et quāaimer cāest comprendre.
Igino Giordani, extrait de Ā Lāunico amore, CittĆ Nuova, 1974
FƩv 20, 2014 | Focolare Worldwide
Douze Ć©tudiants (reprĆ©sentant deux lycĆ©es italiens) sont partis pour lāAfrique, accompagnĆ©s de trois enseignants, deux animateurs, deux membres de l’Unicoop de Florence, une reprĆ©sentante du Mouvement des Focolari et un camĆ©raman Objectif: passer une semaine de partage avec des jeunes africains, du 16 au 24 janvier. Destination choisie: Fontem, dans le nord-ouest du Cameroun anglophone. Aujourdāhui, la ville camerounaise compte 40Ā 000 habitants. Le Mouvement des Focolari a participĆ© Ć sa croissance, avec dāautres, Ć partir des annĆ©es 60. Mais laissons Stefano, un des jeunes, raconter lāexpĆ©rience vĆ©cue publiĆ©e dans le bulletin de lāĆ©cole:
“ā¦Un voyage Ć la dĆ©couverte dāune rĆ©alitĆ© diffĆ©rente, parfois difficile Ć supporter en raison de la pauvretĆ© visible, mais une leƧon de vie vu tout ce qu’on a pu apprendre… Nous avons dĆ©couvert une culture diffĆ©rente, qui pense diffĆ©remment⦠Nous partons avec lāidĆ©e dāaller distribuer mĆ©dicaments, crayons, papier, cahiers, de parler de nous, de lāEurope, et nous dĆ©couvrons au contraire quāil existe des personnes qui vendraient le peu quāelles ont pour quāon se sente comme Ć la maison; quāil existe des personnes qui ne nous ont jamais vus, mais qui nous accueillent comme des rois; qui ne sont pas racistes comme beaucoup d’entre nous; qui, en quelques jours, s’attachent Ć nous comme personne. La rencontre avec les jeunes du collĆØge nous a beaucoup impressionnĆ©s: nous avons Ć©tĆ© accueillis par des chants et des danses. Ć notre grand Ć©tonnement, ils nous ont pris par la main et nous ont enlacĆ©s. AprĆØs des moments dāĆ©garement, nous avons Ć©tĆ© transportĆ©s dans une autre dimension, nous nāavions plus peur de nous lier Ć leur monde qui Ć©tait dĆ©jĆ devenu nĆ“tre. Nous nous sommes dĆ©foulĆ©s sur des chansons et des danses, nous avons dansĆ©, ri et tissĆ© un lien fort, presque difficile Ć croire. Cette maniĆØre de se comporter a fait quāentre nous aussi, Italiens, une belle alchimie sāest crƩƩe. En plus des moments heureux, nous avons aussi dĆ» supporter des images fortes, spĆ©cialement lorsque nous avons visitĆ© le village de Besali, où la pauvretĆ© est partout. Au bord de la route, des enfants sous-alimentĆ©s, lāestomac gonflĆ©, des personnes extrĆŖmement pauvres⦠MalgrĆ© tout, lĆ aussi les personnes nous ont accueillis chaleureusement. Les Ć©coles de Besali, construites et soutenues par lāUnicoop Florence, sont trĆØs loin de lāĆ©difice scolaire italien typiqueā¦
Des personnes nous ont mieux fait comprendre ce que nous ressentions, Ć commencer par le Docteur Tim, focolarino originaire du Trentin, qui vit Ć Fontem depuis 27Ā ans. Il apporte beaucoup Ć toute la communautĆ©, il soigne de nombreuses personnes qui, sans lui et les autres volontaires de lāhĆ“pital, auraient de graves ennuis. La grandeur dāĆ¢me de Pia, focolarine volontaire qui vit Ć Fontem depuis 47Ā ans, devenue une icĆ“ne du Mouvement des Focolari, nous a touchĆ©s. Elle est capable de transmettre une Ć©nergie incroyable. Au fil des jours, un grand lien sāest crƩƩ entre tous. Le dernier jour a Ć©tĆ© magique. Ils nous avaient avertis: “Vous pleurerez et ils pleureront”. Au fond de nous, nous pensions que cela ne se produirait pas, jusquāĆ ce que cela se produise vraiment. Le soir avant de partir, les adieux, aprĆØs un Ć©change de cadeaux, ont Ć©tĆ© Ć©mouvants: tous enlacĆ©s, silencieux, dans l’obscuritĆ© totale de la route Ć la lisiĆØre de la forĆŖt; un silence assourdissant seulement rompu par le bruit de la respiration sanglotante, qui retenait ces Ć©motions incroyables. Pas encore pleinement conscients de ce que nous avons vĆ©cu, nous sommes reconnaissants envers ceux qui ont permis la rĆ©alisation de cette expĆ©rience; un voyage que quelquāun a dĆ©fini comme āLe voyage de la vieā.”
FƩv 19, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Culti
ver et conserver le crƩƩ est une indication de Dieu donnĆ©e non seulement au dĆ©but de lāhistoire, mais Ć chacun dāentre nous; cela fait partie de son projet; cela veut dire faire grandir le monde avec responsabilitĆ©, le transformer pour quāil soit un jardin, un lieu habitable pour tout le monde (…). Ecologie humaine et Ć©cologie environnementale marchentĀ de paireĀ Ā». Ces paroles du pape FranƧois (5 juin 2013) tĆ©moignent de lāactualitĆ© de la problĆ©matique environnementale.
Au Centre « Am SpiegelnĀ Ā» de Vienne ces concepts ne viennent pas dāune musique nouvelle ni lointaine. De fait, le centre des Focolari en Autriche a Ć©tĆ© conƧu pour mettre la personne et le milieu ambiant au centre. SituĆ© Ć la lisiĆØre du bois viennois, Ć dix minutes du chĆ¢teau de Schƶnbrunn, demeure estivale des Habsbourg et entourĆ© de vert, le centre Mariapoli est un des buts prĆ©fĆ©rĆ©s des confĆ©rences et des congrĆØs. Mais il est aussi recherchĆ© comme lieu de repos, de vacances dāĆ©tĆ© et de tourisme, grĆ¢ce Ć sa proximitĆ© avec la splendide capitale. Des milliers dāhĆ“tes (groupes, familles, jeunes, enfants) que le Centre a hĆ©bergĆ©s ces derniĆØres annĆ©es peuvent en tĆ©moigner.
LaĀ reconnaissance est donc bien mĆ©ritĆ©e, elle a Ć©tĆ© confĆ©rĆ©e par le ministre autrichien de lāenvironnement le 16 janvier dernier, de concert avec la Chambre de Commerce, à « Am SpiegelnĀ Ā». Il sāagit de la qualification « Timbre Autrichien de Respect pour lāEnvironnementĀ Ā». De cette maniĆØre, reconnaissance est donnĆ©e aux efforts soutenus pour adapter la structure Ć Ć©conomiser lāĆ©nergie et lāeau par lāinstallation de systĆØmes appropriĆ©s et de triage des dĆ©chets dans le but de les rĆ©utiliser. De fait, Ć travers une nouvelle logistique de rĆ©colte diffĆ©renciĆ©e des dĆ©chets, une quantitĆ© notable pourra ĆŖtre recyclĆ©e. Il faut y ajouter une utilisation modeste des dĆ©tergents, la rĆ©duction maximale des emballages et la formation permanente des collaborateurs. Le prix met aussi lāaccent sur lāutilisation des denrĆ©es venant de la propre rĆ©gion, avec dāautres systĆØmes de rationalisation des ressources.
« Il est aussi important ā ajoutent les responsables ā de faire participer nos hĆ“tes par une bonne information de lāutilisation de la structure. Un engagement qui contraste avec āla culture du gaspillage et du rejetā pour le bienĆŖtre de ceux qui nous rendent visite, dans le respect du milieu ambiantĀ Ā».
Ils concluentĀ : « Nous sentons que ce prix met en valeur le tĆ©moignage de vie Ć©vangĆ©lique que nous essayons dāincarner ici quotidiennement et qui a une rĆ©percussion aussi sur lāharmonie et la sauvegarde du crƩƩ. Si vous voulez le constater de visu nous vous attendons Ć Am SpiegelnĀ !Ā Ā»

Pour informations
FƩv 18, 2014 | Focolare Worldwide
Ā Cāest en recourant Ć la mĆ©taphore du pĆ©lican que Ezio AcetiĀ (psychologue des Ć¢ges de la vie) Ā a dĆ©butĆ© son exposĆ© Ā sur « Chiara Lubich Ć©ducatriceĀ Ā»,Ā dont le nom est dĆ©sormais associĆ© Ć lāĆ©cole maternelleĀ Spine Rossine de Putignano (province de Bari- Italie), inaugurĆ©e Ā le 29 janvier dernier.
Cet Ć©tablissement a choisi le nom de Chiara Lubich parce quāil souhaite que sa pĆ©dagogie soit inspirĆ©e par la fraternité : au niveau didactique, cela se traduit par la capacitĆ© de transmettre aux plus petits les connaissances propres Ć chaque discipline. Cāest en cela que Chiara Lubich est un grand exempleĀ : elle a su distiller et rendre accessibles Ć tous, et surtout aux plus « petitsĀ Ā», les valeurs de lāEvangile.
āLes tĆ©moins ā affirme Aceti ā sont de grands maĆ®tres parce que leur cohĆ©rence a attirĆ© et inspirĆ© de nombreux jeunes et adultes qui les ont suivis. Chiara Lubich et MĆØre TĆ©rĆ©sa de Calcutta en sont des exemples lumineuxĀ ; elles attiraient en raison du charisme qui Ć©manait de leur personneĀ : par delĆ Ā leurs discours ou Ā leurs paroles, leur seule prĆ©sence suscitait chez beaucoup une profonde Ć©motion. Il est important de savoir que les charismes nous sont donnĆ©s pour le temps prĆ©sent et quāils demeurent mĆŖme lorsque les fondateurs des Mouvements ne sont plus lĆ . Chiara – poursuit Aceti –Ā a recentrĆ© lāexpĆ©rience de Dieu etĀ lāa apprĆ©hendĆ© de faƧon nouvelle en vivant lāunitĆ©. Pour comprendre les fondements de lāĆ©ducation ā selon le psychologue ā nous devons faire taire quelques prĆ©jugĆ©sĀ Ā»
Aceti a fait rĆ©fĆ©rence aux grandes figures qui, comme Chiara Lubich, ont contribuĆ©, par leur vie, Ć une nouvelle faƧon dāĆ©duquer. Par exemple Simone Weil, philosophe franƧaise, propose lāattention comme une forme dāamour envers la personne qui sāexprime. Martin Buber, philosophe juif, encourageait Ć se mettre dans la peau de lāautre, Ć Ć©couter ensuite les inspirations quāil suscite, pour enfin les lui communiquer. Maria Montessori, italienne experte en pĆ©dagogie, a Ć©laborĆ© un systĆØme didactique où elle dĆ©montre que sāil est possible dāenseigner quelque chose Ć un enfant handicapĆ©, il est possible de lāenseigner Ć tous les enfants. Le pĆ©dagogue polonais Janusz Korczak a accompagnĆ© les enfants de son orphelinat jusquāau moment de leur mort dans le camp dāextermination de Trzeblinka. Le dernier Ć©lĆ©ment pĆ©dagogique indiquĆ© par Aceti a Ć©tĆ© le testament de Chiara LubichĀ : « Soyez une famille⦠aimez-vous rĆ©ciproquement afin que tous soient unĀ Ā»
Au cours de lāinauguration est arrivĆ© un message de Maria Voce, prĆ©sidente du mouvement des Focolari, dans lequel elle souhaite que le nom de Chiara, donnĆ© Ć cette Ć©cole, puisse inciter tous ceux qui la frĆ©quenteront Ć suivre son exemple.
Source: CittĆ Nuova online.
FƩv 17, 2014 | Non classifiƩ(e)

Lampedusa, symbole de lāimmigration: de douleur et dāaccueil. Les nouvelles dāarrivĆ©es de migrants ne cessent pas, tout comme lāengagement de la Commune et de ses habitants. De lĆ “LāActe de Lampedusa“, signĆ© sur l’Ile par des centaines d’associations internationales et par des milliers de citoyens. Un vĆ©ritable vade-mecum pour un accueil respectueux des droits humains de tous les habitants du globe, “dans toutes les Lampedusa du monde”, comme le maire, Giusi Nicolini, lāa affirmĆ©.
Pour cette raison, lāAssociation Villes pour la FraternitĆ© a choisi dāattribuer le Prix “Chiara Lubich pour la fraternitĆ©” Ć la Commune de
Lampedusa pour sa 5e Ć©dition. InspirĆ©e par la pensĆ©e de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, lāAssociation est nĆ©e en 2008 sur proposition du maire de Rocca di Papa, Pasquale Boccia, Ć lāoccasion du 65e anniversaire de la fondation du Mouvement des Focolari. ComposĆ©e aujourdāhui de 133 communes italiennes qui ont adhĆ©rĆ© Ć lāinitiative, elle exprime lāintention de crĆ©er un rĆ©seau de dialogue et dāĆ©change entre communes et dāautres collectivitĆ©s locales avec lāobjectif fondamental de promouvoir la paix, les droits humains, la justice sociale et surtout la fraternitĆ©, Ć travers des comportements et actes administratifs.

La PremiĆØre Citoyenne de lāIle a encouragĆ© les promoteurs Ć poursuivre avec des actions qui renforcent la fraternitĆ©, parce quāil faut “crĆ©er et cultiver la sensibilitĆ© envers des thĆØmes aussi importants”. Le but du Prix, en effet, est de mettre en Ć©vidence, chaque annĆ©e, une Commune qui sāest particuliĆØrement distinguĆ©e pour des actes et des comportements de fraternitĆ©. La remise du prix s’est passĆ©e Ć Ariccia (Rome), au Palazzo Chigi, samedi 8 fĆ©vrier 2014. Pour dĆ©cerner les honneurs, Emilio Cianfanelli, maire dāAriccia, et Pasquale Boccia, maire de Rocca di Papa et prĆ©sident de l’Association Villes pour la FraternitĆ©. Autre promoteur de lāĆ©vĆ©nement, le Mouvement politique pour lāunitĆ©, reprĆ©sentĆ© par le prĆ©sident de la section italienne, Silvio Minnetti.
Comme pour les autres Ć©ditions, un congrĆØs de rĆ©flexion et formation a prĆ©cĆ©dĆ© la remise du prix. La thĆ©matique abordĆ©e cette annĆ©e Ć©tait: “Ćconomie et CommunautĆ© riment-elles avec FraternitĆ©? La pensĆ©e dāAdriano Olivetti comparĆ©e Ć celle de Chiara Lubich.” Une excellente occasion pour remarquer lāactualitĆ© brĆ»lante de quelques principes communs entre le mouvement CommunautĆ© dāOlivetti et lāĆconomie de Communion.
Dāun grand intĆ©rĆŖt ont Ć©tĆ© les interventions de Melina Decaro, du Centre dāĆtudes “Fondation Adriano Olivetti” et professeur Ć lāuniversitĆ© LUISS de Rome; de Luigino Bruni, professeur ordinaire dāĆconomie Ć lāuniversitĆ© LUMSA de Rome et coordinateur de la Commission internationale Ćconomie de Communion; et de lāentrepreneur Giovanni Arletti, vice-prĆ©sident de lāAssociation dāEntrepreneurs pour lāĆconomie de Communion.
FƩv 16, 2014 | Focolare Worldwide

 Les contacts des Focolari avec des fidèles musulmans ont commencé déjà au cours des années 60.
En AlgĆ©rie, dans les annĆ©es 70, a fleuri une profonde amitiĆ© entre chrĆ©tiens et musulmans, qui sāest progressivement rĆ©pandue dans la ville de Tlemcen, donnant vie Ć une communautĆ© du mouvement des Focolari presquāentiĆØrement musulmane qui est passĆ©e au travers des barriĆØres Ć©levĆ©es entre Islam et Christianisme, mais aussi des annĆ©es difficiles de la guerre civile.
Cette expérience a mis les bases des 8 rencontres internationales des « musulmans amis des Focolari » entre 1992 et 2008.
Aux Etats Unis, Ć la fin des annĆ©es 90, sāest ouverte une nouvelle page de relations entre chrĆ©tiens et musulmans. Chiara Lubich, femme chrĆ©tienne, fut invitĆ©e par lāImam W. Q. Mohammed, leader charismatique des musulmans afro-amĆ©ricains, Ć adresser son message aux fidĆØles rĆ©unis dans la mosquĆ©e Malcom X Ć Harlem. En conclusion de cette journĆ©e, en mai 1997, lāImam affirmaĀ : « Aujourdāhui ici Ć Harlem, New York, une page dāhistoire a Ć©tĆ© Ć©criteĀ Ā». Les deux leaders ont Ć©tabli un pacte de fraternitĆ© qui sāest ensuite Ć©tendu Ć tout le mouvement. Depuis lors, aux USA, se dĆ©roulent des rencontres rĆ©guliĆØres de communautĆ©s chrĆ©tiennes et musulmanes, blancs et noirs, qui visent Ć construire la fraternitĆ© universelle avec retombĆ©e sur la ville et sur le quartier. Plus de 40 mosquĆ©es et communautĆ©s des Focolari y sont engagĆ©es dans diffĆ©rentes villes.

Le chemin dans lāapprofondissement entre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© des Focolari et lāIslam suit quelques Ć©tapes importantesĀ : la rencontre pour les amis musulmans qui sāest dĆ©roulĆ© en 2008 Ć Rome, a pris comme thĆØme dāapprofondissement « Amour et MisĆ©ricorde dans la Bible et dans le CoranĀ Ā». Lāintervention dāAdnane Mokrani, professeur musulman, sur « lire le Coran avec lāÅil de la MisĆ©ricordeĀ Ā», fut trĆØs apprĆ©ciĆ© par les participants.
En 2010Ā une rencontre sāest tenue Ć Loppiano avec la participation dāenviron 600 musulmans et chrĆ©tiens. Nombreux ont Ć©tĆ© les PrĆ©sidents et Imams des communautĆ©s islamiques dāItalie. La rencontre fut, comme lāa affirmĆ© lāImam Layachi, un point dāarrivĆ©e et de dĆ©part de beaucoup dāexpĆ©riences vĆ©cues en divers endroits dāItalie.
A Tlemcen (AlgĆ©rie) ā une des capitales de la culture islamique pour lāannĆ©e 2011 ā en juin 2011 sāest dĆ©roulĆ© le congrĆØs des musulmans du mouvement, dont le titre « Vivre lāUnité ». Les participants, environ quatre-vingts, venaient dāune dizaine de pays. La prĆ©sence de professeurs musulmans a Ć©tĆ© trĆØs importante parce que, prenant comme base la vie vĆ©cue, ils ont commencĆ© Ć dĆ©velopper des thĆØmes sur la spiritualitĆ© de lāunitĆ© Ć partir de leur point de vue.
Ces derniĆØres dĆ©cennies, la prĆ©sence musulmane a augmentĆ© en Italie suite Ć lāimmigration.
DansĀ de nombreuses villes italiennes, du nord au sud de la PĆ©ninsule, sāest dĆ©veloppĆ©e une vĆ©ritable amitiĆ© avec beaucoup de fidĆØles et communautĆ©s musulmanes. Comme Ć Brescia, où le 25 novembre 2012 environ 1300 chrĆ©tiens et musulmans se sont donnĆ© rendez-vous pour une journĆ©e au titre de « Parcours communs pour la familleĀ Ā»,organisĆ©e ensemble par le mouvement des Focolari et diverses associations et communautĆ©s islamiques. Ou bien Ć Catane, où le 23 avril 2013, un congrĆØs avait pour titre  « La famille musulmane, la famille chrĆ©tienneĀ ; dĆ©fis et espoirsĀ Ā»,Ā rĆ©unissant sur les 500 personnes sous le drapeau du dialogue.
Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religions non chrĆ©tiennes. On prĆ©voit la participation de personnalitĆ©s religieuses du monde musulman.
Voir la video
FƩv 15, 2014 | Non classifiƩ(e)

“Durant lāune de nos longues soirĆ©es dāhiver, aprĆØs dāabondantes chutes de neige, la cour de lāĆ©cole est complĆØtement couverte de neige. Je me rends compte que, le jour suivant, les enseignants ne pourront pas entrer avec leur voiture, ni les fonctionnaires qui ravitaillent la cantine. Je tĆ©lĆ©phone Ć diffĆ©rentes entreprises et Ć des privĆ©s, mais tous me rĆ©pondent quāils viendront dĆ©blayer la neige seulement aprĆØs quelques jours et pour une somme considĆ©rable. AprĆØs une derniĆØre tentative, jāaccepte lāoffre dāun voisin qui met Ć disposition son camion avec une remorque.
Cependant, en commenƧant le travail, nous nous rendons compte que, sur le bord de la remorque, tant de neige sāaccumule quāil faut dĆ©blayer Ć la main.
Ć cette heure tardive, il nāy a plus personne dans lāĆ©cole pour nous aider, Ć part une vieille gardienne, qui māannonce que, derriĆØre le bĆ¢timent scolaire, un groupe de jeunes sāest rassemblĆ© pour fumer. Mais ils sont considĆ©rĆ©s comme les casse-cou de lāĆ©cole, plusieurs fois distinguĆ©s Ć cause du nombre dāabsences, de vols et bagarres, et qui risquent lāexpulsion.
Lorsque je lui demande dāaller les inviter Ć nous aider, elle refuse, effrayĆ©e: elle craint que ces dĆ©linquants puissent lui faire du mal. Alors je me dĆ©cide: je vais personnellement, mais sans māattendre Ć ce quāils māaident, et en Ć©tant prĆŖt Ć dĆ©blayer moi-mĆŖme la neige de la remorque.
Au dĆ©but, les jeunes sont confus en me voyant, mais ils me saluent cordialement. Je leur dis quāils sont lāunique espoir pour que lāĆ©cole, quāeux aussi aiment beaucoup, puisse fonctionner normalement.
Ne prononƧant aucun mot, ils dĆ©blayent la neige en travaillant une heure entiĆØre! Lorsque je les remercie pour leur aide, ils rĆ©pondent qu’ils ne sont pas aussi mĆ©chants que certains enseignants le pensent…
CāĆ©tait une preuve supplĆ©mentaire quāil y a du positif Ć saisir en chacun et qui attend seulement de trouver la bonne occasion pour se manifester. Une relation plus confiante et ouverte a commencĆ©.”
Cāest le rĆ©cit de Paulius Martinaitis, volontaire des Focolari de la Lituanie; la maniĆØre avec laquelle il aborde son activitĆ© professionnelle de directeur dāune Ć©cole supĆ©rieure de Vilnius.
“En effet jāai compris ā conclut Paulius ā quāoffrir aux jeunes un espace de confiance leur permet de sortir de la spirale des comportements transgressifs dans laquelle ils s’enferment parfois et de lāĆ©tiquette que nous-mĆŖmes leur collons.”
FƩv 14, 2014 | Non classifiƩ(e)

ā On a passĆ© une soirĆ©e spĆ©ciale et riche de significationsā; « Je me suis sentie enveloppĆ©e dans un climat de famille, mĆŖme dans la simplicitĆ© dāun dĆ®ner partagĆ© où je me suis sentie chez moi » ; « Un trĆØs beau spectacle, qui rĆ©pond aux exigences dāaujourdāhui » ; « Je regrette seulement de ne pas avoir invitĆ© dāautres personnes » ; « Nous faisons des enregistrements courts et nous nous y entendons un peu en rĆ©citation. La rĆ©gie a Ć©tĆ© phĆ©nomĆ©naleĀ : rĆ©citer ce texte Ć un rythme si rapide, a contribuĆ© Ć le rendre plus vivant. Ce nāa pas Ć©tĆ© lourd du tout, et pourtant les sujets sont trĆØs engageantsĀ !Ā Ā». Ce sont lĆ quelques unes des nombreuses expressions des acteurs et de certaines personnes prĆ©sentes Ć la soirĆ©e dāun théâtre de Prato, le 14 dĆ©cembre 2013.
ā La piĆØce que nous avons choisie ā expliquent les acteurs et le metteur en scĆØne ā est trĆØs particuliĆØre: āle visiteurā, du franƧais Eric-Emanuel Schmitt, un texte qui interpelle avec lĆ©gĆØretĆ©, ironie et originalitĆ© tout spectateur par des questions fondamentales de lāhomme. Elle est donc bien adaptĆ©e au but du dialogueĀ».
Le spectacle, imaginĆ© comme Ā«théâtre forumĀ», a Ć©tĆ© organisĆ© par le groupe de Prato du dialogue de personnes de convictions diffĆ©rentes, liĆ© au mouvement des Focolari avec la compagnie siennoise « La SvegliaĀ Ā» (Ć but non lucratif) active depuis 35 ans, qui lāa mise en scĆØne.
Ā« Au moment crucial du spectacle, dans la Vienne de 1938 ā soulignent-ils ā Sigmund Freud dialogue avec un mystĆ©rieux visiteur quāon entrevoit ĆŖtre DieuĀ : un dialogue jamais banal dans lequel nāimporte qui peut sāidentifierĀ Ā». De fait lāattention des quelque 100 personnes a Ć©tĆ© profonde, pendant deux heures elles sont restĆ©es clouĆ©es Ć leur chaise pour en suivre les paroles et lāinterprĆ©tation passionnante.

Ć la fin de la reprĆ©sentation, le āforumā sāest ouvert de maniĆØre spontanĆ©e dans un climat familier avec des rĆ©flexions suscitĆ©es Ć partir de la piĆØce. Des personnes dĆ©jĆ engagĆ©es dans ce dialogue sont intervenues mais aussi dāautres, nouvelles Ć cette expĆ©rience de rencontre.
Les mĆŖmes acteurs de la comĆ©die ont expliquĆ© ce que signifie pour eux cette Åuvre théâtrale, la genĆØse de sa mise en scĆØne et leur joie de la reprĆ©senter dans un contexte semblable.
Les mĆŖmes acteurs de la comĆ©die ont expliquĆ© ce que signifie pour eux cette Åuvre théâtrale, la genĆØse de sa mise en scĆØne et leur joie de la reprĆ©senter dans un contexte semblable.
Lāinitiative a Ć©tĆ© la construction de tout le mondeĀ : un vĆ©ritable groupe de dialogue tous azimutsĀ ! lāun sāest occupĆ© des invitations et de lāorganisationĀ ; lāautre de faire la publicité ; un autre de la pensĆ©e de Chiara Lubich offerte aux participants pendant le dĆ®ner pris ensemble et qui a conclu la soirĆ©eĀ ; un autre encore a mis Ć disposition le camion pour le transport des dĆ©corsĀ ; un cordon bleu, du groupe de dialogue, a prĆ©parĆ© « les pĆ¢tes Ć la sorrentinaĀ Ā» pour le dĆ©jeuner de la compagnieĀ ; un autre sāest chargĆ© de lāenregistrement vidĆ©oĀ ; dāautres encore sāĆ©taient occupĆ©s des contacts avec le théâtre et la SIAE (pour les droits dāauteur), en plus de ceux qui ont donnĆ© leur contribution avec leur propre culture et leur sensibilitĆ© Ć la rĆ©ussite de la discussion finale.
Le consensus pour lāinitiative a Ć©tĆ© unanime: « Non seulement une soirĆ©e au théâtre mais une possibilitĆ© de rencontre et dāĆ©coute, tout dāabord avec soi-mĆŖme, pour ensuite sāouvrir aux vrais dialoguesĀ Ā».
Etant donnĆ© que la compagnie sāest mise Ć disposition pour dāautres reprĆ©sentations, une des personnes prĆ©sentes, engagĆ©e auprĆØs des prisonniers a mĆŖme proposĆ© au metteur en scĆØne une reprĆ©sentation derriĆØreĀ les barreaux et quelquāun a suggĆ©rĆ© à « La SvegliaĀ Ā» de mettre en scĆØne aussi dāautres textes, dāune mĆŖme profondeur.
FƩv 13, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Ā«Je sais que je nāarrive pas Ć vivre tout seul, mais uniquement avec Lui au milieu de nous. Je māengage Ć faire partie dāune cellule vivante, Ć ĆŖtre liĆ© Ć dāautres personnes avec lesquelles je peux parler de ce genre de vie.
Jāaimerais, au moins chaque jour, joindre quelquāun par tĆ©lĆ©phone qui puisse me comprendre dans ce qui fait ma vie, et quāil me comprenne tellement en profondeur que cinq minutes suffisent pour comprendre clairement comment vont les choses.
Si quelquefois cela nāest pas possible, alors on vit la « communion spirituelleĀ Ā», qui reste de toute faƧon une rĆ©alitĆ© trĆØs importante. Jāessaie de tisser une toile concrĆØte de relations et dāen faire partie.

Cette communion vĆ©cue nāest jamais un but en soi, mais elle fait grandir la passion pour lāunitĆ© et lāimpulsion Ć crĆ©er la communion où que jāaille. Je nāaurai de paix que si le diocĆØse, la paroisse et toute autre rĆ©alitĆ©, ne deviennent un rĆ©seau fait de cellules vivantes avec le Seigneur vivant au milieu dāeux.
De cette maniĆØre, les gestes fondamentaux de ma vie quotidienne, vivre la Parole, la rencontre consciente et attendue avec le CrucifiĆ©, prier et vivre la communion dans une rĆ©alitĆ© de cellule vivante, sont des choses qui me font toujours plus comprendre une donnĆ©e fondamentaleĀ : je vis la vie non pas seul, je ne suis pas le soliste du salut des autres, mais je suis une personne qui vit avec lāAutre et pour lāAutre.
Cāest-Ć -dire tournĆ© vers le PĆØre et tournĆ© vers les autresĀ : et donc communion et rĆ©ciprocitĆ©. Il sāagit de trois directions fondamentales qui partent du Christ Crucifié ; vers le PĆØre, vers le monde, vers la communionĀ».
Wilfried Hagemann, Klaus Hemmerle, innamorato della Parola di Dioāā, CittĆ Nuova Ed., pag. 233.
FƩv 12, 2014 | Focolare Worldwide
āEn arrivant Ć Isola della Scala (prĆØs de VĆ©rone), le 29 janvier 2014 ā nous Ć©crit le Gen Verde ā nous avons dĆ©couvert que START NOW nāĆ©tait plus seulement notre projet, mais aussi celui des 100 jeunes avec lesquels nous avons travaillĆ© en workshop (ateliers), ainsi que des nombreux adultes qui nous avaient accompagnĆ©s et aidĆ©s dans les coulisses tout au long de ces journĆ©es. Ils rĆ©pĆ©taient avec force et tous en chÅurĀ : « START NOW, WOWĀ !Ā Ā»
« Lorsque nous avons commencĆ© Ć travailler la danse, le chant, la percussion et le théâtre, ce fut comme si nous nous connaissions depuis toujoursĀ : chacun Ć©tait prĆŖt Ć mettre ses talents Ć la disposition de tous. Une jeune disait sa surpriseĀ : « Ici, sur scĆØne, je me sens autre, diffĆ©rente, libre de māexprimerĀ Ā» Un de ses camarades lui a rĆ©ponduĀ : « Mais tu peux ĆŖtre ainsi tous les joursĀ !Ā Ā» Ā Le samedi 1er fĆ©vrier, les jeunes et le Gen VerdeĀ sont montĆ©s Ā ensemble sur scĆØneĀ dans le cadre du traditionnel « rassemblement dāhiver ā FĆŖte de la vieĀ Ā», organisĆ© par la pastorale des jeunes de VĆ©rone. « Cette annĆ©e nous Ć©tions coude Ć coude avec le diocĆØse, tous en premiĆØre ligne, pour tĆ©moigner que lāespĆ©rance est possible. Au cours de la messe qui a prĆ©cĆ©dĆ© le spectacle, Ā lāĆ©vĆŖque, dans son homĆ©lie, a vivement encouragĆ© les jeunes qui Ć©taient prĆ©sentsĀ : « Avec vous ā sāest-il exclamĆ© āĀ lāavenir est assurĆ©!Ā Ā» āLāexpression artistique, une fois de plus, a favorisĆ© leĀ dialogue et mobilisĆ© les personnes. En chantant ensemble « ā¦la paix, elle Ā dĆ©pend de toiĀ Ā», nous avons tĆ©moignĆ© de notre engagement et entraĆ®nĆ© avec nous les 3500 spectateurs qui reprenaient nos chants Ā durant le concert. Cāest une vague de fraternitĆ© qui a dĆ©ferlĆ© depuis VĆ©rone… et qui sait jusquāoù elle ira!ā
Le groupe international Gen Verde est actuellement composĆ© de 21 jeunes femmes provenant de 13 pays. Il a rĆ©alisĆ© plus de 1400 spectacles au cours de ses diffĆ©rentes tournĆ©es en Europe, Asie,Ā AmĆ©rique du Nord et du Sud. Le style de leur musique, trĆØs original, sāenrichit chaque fois quāarrive un nouveau membre. La diversitĆ© de leurs apports respectifs produit une riche convergence culturelle et ethnique, tout enĀ offrant un vaste registre de genres traditionnels et contemporains. A ceĀ jour le GEN VERDE a publiĆ© 70 albums. Le groupe a Ć©voluĆ© au cours des annĆ©es, mais les valeurs quāil entend promouvoir restent les mĆŖmes: contribuer Ć faire naĆ®tre une culture pour tous, fondĆ©e sur la paix, le dialogue et lāunitĆ©. Lāinternational performing arts group Gen Verde, est basĆ© dans la citĆ© pilote internationale de Loppiano (Florence, Italie) où des personnes en provenance des cinq continents partagent une expĆ©rience enrichissante et fĆ©condeĀ : construire lāunitĆ© dans la diversitĆ©.
FƩv 11, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ā«Le pĆØre spirituel de Chiara lui a demandĆ©, un jourĀ : āQuel a Ć©tĆ© le moment où JĆ©sus a souffert le plus?ā.
āDans le jardin des Oliviers, je supposeā.
āNon. A mon avis, il a souffert le plus, sur la croix, lorsquāil a poussĆ© le cri: āMon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ©?ā (Mt 27,46; Mc 15,34)ā.

Il est sorti, et Chiara, sāentretenant avec Dori (une de ses Ć©lĆØves, parmi les premiĆØres Ć la suivre, ndlr) puis avec dāautres, a commencĆ© Ć polariser son amour ā et son Ć©tude ā sur ce cri: sur ce moment dāangoisse, où Christ sāĆ©tait senti abandonnĆ© mĆŖme du PĆØre par lequel il sāĆ©tait fait homme.
āJe suis convaincue que JĆ©sus abandonnĆ© sera lāidĆ©al qui rĆ©soudra tous les problĆØmes du monde: cet idĆ©al se diffusera jusquāaux extrĆ©mitĆ©s de la terreā.
Cette conviction devait se renforcer, dāannĆ©e en annĆ©e, dans les Ć©preuves de toute sorte, grĆ¢ce auxquelles son idĆ©al sāĆ©tablissait parmi les hommes.
JĆ©sus abandonnĆ© est ainsi devenu lāamour de Chiara. Il est devenu lāamour ā lāidĆ©al, le but, la norme ā de lāÅuvre de Marie (ou Mouvement des Focolari, ndlr).
Un jour, Chiara nous a expliquĆ©: āSi, lorsque je serai une vieille femme dĆ©crĆ©pite, des jeunes viennent me demander de leur dĆ©finir succinctement notre idĆ©al, avec un fil de voix je rĆ©pondrai: cāest JĆ©sus abandonnĆ©!āĀ».
Source: āErano i tempi di guerraā¦ā, Chiara Lubich ā Igino Giordani, CittĆ Nuova Ed., Roma, 2007, pp. 122-123.
FƩv 11, 2014 | Non classifiƩ(e)

Chiara Lubich et Mgr Klaus Hemmerle. Synode des laĆÆcs, 1987.
Ā āKlaus Hemmerle nāest pas lāhomme dāune Ć©poque, car ce nāĆ©tait pas lui qui vivait, mais JĆ©sus en lui. Cāest pourquoi je le vois aujourdāhui comme lorsquāil Ć©tait parmi nous, un autre JĆ©sus, avec toutes les qualitĆ©s de sa personnalitĆ© bien marquĆ©e qui conciliait la sagesse du juste et celle de lāĆ©lu, son engagement paternel et fraternel sans rĆ©serve au service du peuple de Dieu dans son diocĆØseĀ et la libertĆ© de suivre un charisme de lāEsprit Saint, la libertĆ© de lāartiste aussi. Tout cela, cāĆ©tait luiĀ Ā»
Ā A la question portant sur sa relation avec lāĆ©vĆŖque Hemmerle, Chiara Lubich le dĆ©crit comme « Une personne appelĆ©e par Dieu Ć collaborer avec le fondateur dāune Åuvre qui vient de Lui, pour en faire naĆ®tre une expression. Cāest donc une relation unique, connue seulement de celui qui peut en faire lāexpĆ©rience, cimentĆ©e par lāamitiĆ© la plus rare, toute imprĆ©gnĆ©e de la charitĆ© du ChristĀ Ā» Au point quāelle leĀ dĆ©finit comme “co-fondateur”: « Il māa aidĆ© Ć faire naĆ®tre au sein du Mouvement des Focolari deux rĆ©alitĆ©s trĆØs importantesĀ : la branche des EvĆŖques amis, animĆ©s par la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, et la fondation de lāEcole Abba pour mettre en forme toute la PensĆ©e inhĆ©rente Ć la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, qui est elle-mĆŖme le fruit dāun charismeĀ Ā»
« Il brillait par ses nombreux talents. Bien quāil fĆ»t revĆŖtu de la dignitĆ© sacerdotale et Ć©piscopale, quand on pense Ć lui, on imagine un ange plutĆ“t quāun homme, en raison de sa sublime dĆ©licatesse dāĆ¢me, de sa libertĆ© dāesprit, de son intelligence profonde et Ć©clairĆ©e, de son humeur toujours Ć©gale, de son tempĆ©rament ardent, et de sa fermetĆ© sans concession lorsquāil sāagissait de dĆ©fendre ou de protĆ©ger quelquāun. Je le voyais, nous le voyions comme un modĆØle de dĆ©tachement complet de soi et de tout ce qui touchait Ć sa personne. Cāest seulement aprĆØs sa mort, par exemple, que jāai su quāil possĆ©dait des talents de musicien et de peintre.
Ā Ā CāĆ©tait un modĆØle de recherche constante dāamour envers le frĆØre ou la sÅurĀ qui lāapprochaient ou de tout ce qui, pour lui, reprĆ©sentait la volontĆ© de Dieu. Un modĆØle aussi dāattachement passionnĆ© Ć la Parole, au point de sāĆŖtre mis Ć vivre chaque mois une phrase de lāEcriture, pendant cinq ans, pour se prĆ©parer Ć lāEcole Abba. Il avait connu lāexpĆ©rience quāen avait fait notre mouvement Ć ses dĆ©buts, avant que lāEsprit nous fasse don dāintuitions particuliĆØres, qui se sont avĆ©rĆ©es parĀ la suite trĆØs prĆ©cieuses pour lāĆ©tude du charismeĀ Ā»
Ā
Aimait-il être évêque ?
« Un jour il māa confiĆ© que, humainement parlant, il aurait prĆ©fĆ©rĆ© continuer Ć ĆŖtre thĆ©ologien, mais je pense quāen devenant Ć©vĆŖque il sāest rendu trĆØs utile Ć lāEglise, tout comme au mouvement des focolari, car, Ć son savoir exceptionnel, sāajoutait lāautoritĆ© du magistĆØre de lāEglise, une garantie importante pour nousĀ Ā»
Extrait de āKlaus Hemmerle, innamorato della Parola di DioĀ Ā», Wilfred Hagemann, CittĆ Nuova Ed., Roma, 2013, p. 288-289.
FƩv 11, 2014 | Senza categoria
Un an aprĆØs le geste historique de BenoĆ®t XVI ā fait en Ć©tant pleinement conscient, avec courage et grande humilitĆ© ā geste qui a transformĆ© le visage de lāEglise, nous en faisons mĆ©moire, pleins de gratitude.
Dans son dernier Angelus,le 24 fĆ©vrier 2013, ses paroles nous ont bouleversĆ©sĀ : « Le Seigneur māappelle Ć cette “ascension du mont”, Ć me consacrer encore davantage Ć la priĆØre et Ć la mĆ©ditation » .
Merci BenoĆ®t dāavoir Ć©tĆ© un instrument de lāEsprit Saint !
FƩv 11, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“CāĆ©tait en temps de guerre et tout s’Ć©croulait… seul Dieu restait”, c’est ainsi que commence souvent le rĆ©cit de la naissance du Mouvement des Focolari. CāĆ©tait en 1943, durant lāhorreur de la Seconde Guerre mondiale. De ces annĆ©es, de nombreux Ć©pisodes, qui ensuite sont devenus emblĆ©matiques, se sont rĆ©pĆ©tĆ©s et diffusĆ©s partout où sont prĆ©sentes les communautĆ©s des Focolari, sont remĆ©morĆ©s.

Un de ces Ć©pisodes a Ć©tĆ© le “fagotto” (le tas). Voici le rĆ©cit de Vittoria (Aletta) Salizzoni, une des premiĆØres jeunes qui a entrepris “lāaventure de lāunitĆ©” avec Chiara Lubich:
“Je me souviens d’une action. Je pense quāelle sāest produite en 1946. “Donnons nos vĆŖtements superflus pour notre communautĆ©”, proposa Chiara. Nous avons donc commencĆ© Ć faire ce que nous avons appelĆ© “fagotto”. Nous Ć©tions pauvres. Imaginez! Durant lāaprĆØs-guerre, il nāy avait plus rien. Nous avions seulement de vieux habits usĆ©s, mais nous sommes toutes arrivĆ©es avec quelque chose. Je me souviens dāun beau tas, lĆ , au milieu du sĆ©jour de la “casetta”, qui a ensuite Ć©tĆ© distribuĆ©.”
Cette action, qui rappelait les premiĆØres communautĆ©s chrĆ©tiennes où “personne ne manquait de rien, parce que ceux qui possĆ©daient (les biens) les mettaient Ć disposition de tous, et lāon distribuait Ć chacun selon ses besoins” (Actes 4,34-35), devient une coutume dans les communautĆ©s des Focolari dispersĆ©es dans le monde.
Les habitants de la citĆ©-pilote internationale de Loppiano ont dĆ©cidĆ©, les 8 et 9 fĆ©vrier, de lancer une proposition semblable, mais en impliquant son territoire, et selon les indications du Pape FranƧois qui invite justement au partage, dans son message pour le CarĆŖme 2014. Le Pape rappelle, entre autres, quāil “est nĆ©cessaire que les consciences se convertissent Ć la justice, Ć lāĆ©galitĆ©, Ć la sobriĆ©tĆ© et au partage”.

Lāinitiative solidaire a Ć©tĆ© intitulĆ©e “Week-end du Don”. “Une āimmersion complĆØte dans la culture du donā ā expliquent les organisateurs ā qui a promu lāouverture dāun espace d’Ć©change et de demande dāobjets en bon Ć©tat sans aucune limitation ou restriction; sans oublier le tableau des nĆ©cessitĆ©s et la ābanque du tempsā pour mettre Ć disposition des autres.”
Le Salon de la citĆ©-pilote a Ć©tĆ© dĆ©signĆ© comme point de collecte. “Il est arrivĆ© de tout: vĆŖtements usĆ©s de toutes tailles, pour tous les Ć¢ges, livres, Ć©lectromĆ©nagers, meubles, jouets, objets de dĆ©coration”, racontent-ils.
Dimanche, ont Ć©galement Ć©tĆ© proposĆ©s des espaces de dialogue et dāapprofondissement sur les motivations qui sont Ć la base de la “culture du don”, en opposition Ć celle de la propriĆ©tĆ©, et son application directe dans la vie de tous les jours.
Enfin, a Ć©tĆ© inaugurĆ© le fameux “RĆ©seau fagotto permanent”, cāest-Ć -dire un point de collecte et de redistribution des objets donnĆ©s. Un lieu ouvert Ć la solidaritĆ© et pensĆ© comme transit de biens pour les personnes dans le besoin.
FƩv 10, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
āNous nāallons pas en Afrique pour connaĆ®tre un endroit, pour faire du tourisme, mais pour aller trouver un peupleĀ Ā», Ć©crivent Flavia et Walter.
Elle est suissesse, a Ć©tudiĆ© relations internationales Ć GenĆØve et a travaillĆ© durant quelques mois Ć Ā Bukas Palad Tagaytay, aux Philippines. Walter est un journaliste brĆ©silien qui a dĆ©crochĆ© en 2012 son master Ć lāInstitut Universitaire Sophia, Ć Loppiano, en Italie. En 2005 il est parti comme volontaire en IndonĆ©sie, six mois aprĆØs le Tsunami qui a dĆ©truit le Sud Ouest asiatique.
Tout en vivant sur les deux rives opposĆ©es de lāocĆ©an Atlantique, ils se sont rencontrĆ©s en 2004 et se sont mariĆ©s huit ans aprĆØs.
Et maintenant ils laissent sĆ©curitĆ©, projets, travail⦠pour aller passer deux mois avec la communautĆ© des Focolari de Man, dans lāAfrique sub-saharienne, Ć 600 km Ć lāouest de la capitale de la CĆ“te dāIvoire, Abidjan. « Tout laisser derriĆØre nous nāest pas facile ā Ć©crivent-ils ā mais nous sentons que cette expĆ©rience de dĆ©tachement total nous rend plus libres pour vivre en profondeur chaque instant, sans regarder en arriĆØre.
A Man ils travailleront dans la citĆ© pilote du mouvement, dans un centre dāinformatique et dans un centre qui sāoccupe de la lutte contre la malnutrition de centaines dāenfants.
Ā« Le fait dāaller ensemble en tant que couple est un aspect que nous voulons souligner, Ć©crit Flavia. Beaucoup disent que le mariage emprisonne, contraignant Ć une vie basĆ©e sur la recherche des sĆ©curitĆ©s matĆ©rielles. Nous voulons relever le dĆ©fi quāil est possible de sāouvrir ensemble vers les autresĀ Ā».
« Rencontrer le peuple africain a toujours Ć©tĆ© notre rĆŖve ā ajoute Valter ā mais les nombreux rapports que nous avons construits ont transformĆ© notre expĆ©dition en aventure que nous voulons partager avec beaucoup dāamis. Pour eux et toutes les personnes qui sont intĆ©ressĆ©es de connaĆ®tre plus le continent africain il nous est venu lāidĆ©e dāĆ©crire un livre avec les expĆ©riences que nous vivrons et les photos pour le documenterĀ Ā».
« Nous dĆ©sirons faire participer tout le monde Ć notre aventure ā conclut Flavia ā et offrir le fruit de notre expĆ©rienceĀ : nous croyons que la famille nāest pas seulement faite de liens du sang, mais engage tous les rapports construits avec les communautĆ©s dans lesquelles nous sommes insĆ©rĆ©sĀ Ā».
Ceux qui désirent participer au projet, peuvent contribuer et ils recevront un « livre photo » avec leur expérience.
Pour plus dāinformationsĀ :
https://www.facebook.com/juntosrumoaafrica.
FƩv 9, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
La relation avec le monde bouddhiste a une signification particuliĆØre dans lāhistoire du dialogue vĆ©cue par le Mouvement des Focolari. MĆŖme si dĆ©jĆ les annĆ©es soixante furent celles des intuitions de la fondatrice Chiara LubichĀ regardant la possibilitĆ© de construire une vraie fraternitĆ© avec les personnes de religions et de cultures diffĆ©rentes,Ā ce nāest quā en 1979 que Chiara a rencontrĆ© un leader des autres religions, le rĆ©vĆ©rend Nikkyo Niwano, fondateur de la Rissho Kosei Kai. Est nĆ©e une amitiĆ© basĆ©e sur une profonde estime rĆ©ciproque. En 1981 Niwano lāa invitĆ©e Ć Tokyo pour parler de son expĆ©rience Ć 12.000 bouddhistes. Ce fut le dĆ©but historique dāune expĆ©rience de vraie fraternitĆ©. Ce rapport qui dure dĆ©sormais depuis bien des annĆ©es a Ć©tĆ© consolidĆ© par la visite de Maria Voce Ć Tokyo en 2010.
Des voies de connaissance rĆ©ciproque et de collaboration avec dāautres rĆ©alitĆ©s du courant Mahayana au Japon et Ć Taiwan se sont ensuite ouvertes. Les rencontres avec le vĆ©nĆ©rĆ© Etai Yamada de lāEcole de Tendai restent inoubliables. Chiara aimait citer les paroles du grand maĆ®tre SaichoĀ : « Sāoublier soi-mĆŖme et servir les autres est le sommet de lāamour-compassionĀ Ā», paroles entre autres mentionnĆ©es par Jean-Paul II Ć lāoccasion de la rencontre des reprĆ©sentants des autres religions en 1981 Ć Tokyo. Le vĆ©nĆ©rable Yamada ajoutait: āOn peut dire que le Focolare met en pratique les paroles du maĆ®tre aprĆØs 1200 ansā. Aujourdāhui, de fructueux rapports existent aussi avec lāEcole Nichiren.
Les contacts avec les bouddhistes Chinois du monastĆØre Fo Guan Shan et du monastĆØre Dharma Drum Mountain nāont pas manquĆ©. Au long des annĆ©es se sont ouvertes des voies de connaissance et de rencontres Ć©galement avec le monde du bouddhisme ThĆ©ravada. GrĆ¢ce Ć un sĆ©jour prolongĆ© prĆØs de la citĆ© internationale de Loppiano, deux moines ThaĆÆlandais ā le grand maĆ®tre Ajhang Thong et Prahamaha Thongratana ā ont eu un contact vital avec le christianisme. De retour dans leur pays ils ont communiquĆ© leur dĆ©couverte, invitant Chiara Lubich Ć donner son expĆ©rience dans une universitĆ© bouddhiste et dans un temple Ć Chiang Mai. Le grand MaĆ®tre A jhan Thong en prĆ©sentant la fondatrice des Focolari disaitĀ : « Le sage nāest ni un homme ni une femme. Quand sāallume une lampe dans lāobscuritĆ©, on ne se demande pas si cāest un homme ou une femme qui lāa allumĆ©e. Chiara est venue nous donner sa lumiĆØreĀ Ā».
De 2004 Ć aujourdāhui, quelques symposiums se sont dĆ©roulĆ©s. Le cinquiĆØme et dernier dans le temps (28-31 mai 2012) aprĆØs ceux qui ont eu lieu en 2004 et en 2008 au Centre Mariapolis de Castelgandolfo et en 2006 et 2010 respectivement Ć Osaka au Japon et Ć Chiang Mai en ThaĆÆlande, a rassemblĆ© des participants provenant de la ThaĆÆlande, Sri Lanka, Japon, CorĆ©e, TaĆÆwan, Angleterre, USA, Suisse, Autriche et Italie. La variĆ©tĆ© ne se situait pas seulement dans la provenance gĆ©ographique, mais aussi dans les diffĆ©rentes appartenances. Parmi les bouddhistes Ć©taient prĆ©sents des moines et des laĆÆcs de la tradition ThĆ©ravada et de celle Mahayana, et parmi les chrĆ©tiens, des reprĆ©sentants de la Communion anglicane et des Eglises rĆ©formĆ©es.
Durant les annĆ©es, entre les participants Ć ces congrĆØs une profonde confiance rĆ©ciproque a permis dāaborder le sujet des Ecritures avec ouverture et sans malentendus. Le CongrĆØs de Castelgandolfo a vu aussi la prĆ©sence du Cardinal Tauran, prĆ©sident du conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, et de la prĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce.
Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaniana de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara Lubich et les religionsĀ ; ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en valeur, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religion non chrĆ©tiennes. Il est prĆ©vu la participation de personnalitĆ©s religieuses mĆŖme du bouddhisme.
FƩv 8, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Ā āIls accostent sur les plages italiennes en quĆŖte de paix, dāavenir et dāune vie digne de ce nomĀ : ces derniers mois ce sont surtout les victimes de la guerre en Syrie. Au dire de beaucoup, on assiste Ć un nouvel exode biblique » Marigen veut ainsi direĀ combien elle sāest sentie, ainsi queĀ les autres focolarine de Catane (Sicile-Italie), directement interpellĆ©e par le regard de ces rĆ©fugiĆ©s et leurs dĆ©barquements toujours plus frĆ©quentsĀ : « Et moi, et nous, que pouvons-nous faire?Ā Ā»
Cāest Valeria, une jeune du Mouvement, quiĀ leur fait savoir que chaque jour une foule de syriens se dirige vers la gare de Catane pour aller vers les pays de lāEurope du Nord. « Ils ont besoin de tout āĀ leur dit-elleĀ āĀ vĆŖtements, chaussures, sacs, valises, nourriture, mĆ©dicamentsĀ Ā» ImmĆ©diatement les focolarine se mobilisentĀ : « Nous ouvrons nos armoires, nous retirons tout ce qui sāest accumulĆ© et peut servir Ć dāautres ā ajoute Paola ā Lāune recoud un bouton, lāautre repasse une chemise, une autre trie les vĆŖtements et les rĆ©partit dans des sacs. LāexpĆ©rience vĆ©cue parĀ Chiara Lubich et le premier focolare Ć Trente, en pleine guerre, est bien prĆ©sente au cÅur de chacune de nousĀ Ā»
Le lendemainĀ elles se rendent Ć la gare et remettent le tout Ć une jeune marocaine qui coordonne les aides. Elles apprennent alors quāil y a besoin dāun endroit pour dĆ©poser tout ce qui arrive. Le soir mĆŖme une famille met son garage Ć disposition.
Elles ont aussi lāoccasion dāaider et de connaĆ®tre les Ć©migrĆ©sĀ accueillis dans la mosquĆ©e transformĆ©e en dortoir pour les rĆ©fugiĆ©s musulmans et chrĆ©tiens. Lina, focolarine originaire de Jordanie, traduit leurs histoires où sāentremĆŖlent douleur et dāespĆ©rance.
Entre temps, la communautĆ© des focolari de Syracuse partage avec toute la ville la douleur causĆ©e par le dĆ©cĆØs de Izdihar Mahm Abdulla, une syrienne de 22 ans morte en mer pour nāavoir pas pu prendre ses mĆ©dicaments durant le voyage. Marigen nous dit encoreĀ : « Nous nous sommes serrĆ©s autour des rĆ©fugiĆ©s pour leur apporter notre aide matĆ©rielle et les rĆ©conforter. Nous avons participĆ© aux obsĆØques dans le rite musulman, sur le parvis de la cathĆ©drale. On a priĆ© ensemble aux cĆ“tĆ©s de lāImam de Catane, du Maire et de lāArchevĆŖque de SyracuseĀ : lāatmosphĆØre revĆŖtĀ quelque chose de sacré⦠tous rassemblĆ©s autour du cercueil, unis par cette grande douleur⦠LāImam offre Ć lāĆ©vĆŖque le Coran en signe dāamitiĆ© et de communionĀ Ā»
Sur lāĆ®le de LampĆ©dusa aussi, aprĆØs la tragĆ©die des nombreuses personnes mortes en mer, la communautĆ© du Mouvement, avec beaucoup dāautres, a parĆ© au plus urgentĀ en offrant hospitalitĆ©, nourriture, maisons et en partageant avec les immigrĆ©s non seulement le superflu mais aussi le nĆ©cessaire.
Tout Ć cĆ“tĆ©, sur lāĆ®le de Malte, la communautĆ© des Focolari sāest sentie directement interpellĆ©e par lāarrivĆ©e massive de rĆ©fugiĆ©s sur les cĆ“tes de lāĆ®le « Ici le dĆ©fi de lāĆ©migration et de lāintĆ©gration est trĆØs fort ā raconte Vanessa ā depuis deux ans dĆ©jĆ nous avons commencĆ© Ć prendre conscience des pas Ć faire et Ć demander des permis pour entrer dans les camps où sont regroupĆ©s les nombreux rĆ©fugiĆ©sĀ Ā» On organise des groupes dĆ©cidĆ©s Ć agir sur plusieurs fronts « Je fais partie du groupe qui se rend au camp de rĆ©fugiĆ©s ā poursuit Vanessa ā où nous avons connu une cinquantaine de femmes somaliennes Ć¢gĆ©es de 16 Ć 50 ans, la plupart musulmanes, quelques unes chrĆ©tiennes. Nous proposons des cours dāanglais, de travaux manuels, de danse, mais la chose la plus importante cāest la relation avec chacuneĀ : Ć©couter et partager leurs frustrations, le rĆ©cit de leur vie⦠nous sommes mis en prĆ©sence de situations trĆØs dĆ©licates qui peuvent conduire au suicide⦠Nous constatons Ć quel point lāĆ©coute attentive est importante et nous voyons avec joie que ces visites rĆ©confortent et redonnent espoir. Et cāest prĆ©cisĆ©ment ce souci dāaccueillir que nous cherchons Ć vivre et Ć transmettre, pour promouvoir une culture de lāintĆ©grationĀ Ā»
FƩv 7, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Depuis que jāavais entendu lāappel de me donner Ć Dieu au Focolare, il me semblait que le monde de lāart et les nombreuses annĆ©es dāĆ©tude de la musique ne trouveraient plus de place dans ma vie. Cependant, diffĆ©rentes rencontres et relations qui naissaient me poussaient Ć Ć©couter mon cĆ“tĆ© artistique et Ć en suivre les stimuli. Jāai toujours ressenti beaucoup de confiance dans les Ć©changes avec mes amis du Focolare, qui nāont pas vraiment essayĆ© de me donner des rĆ©ponses, mais sont restĆ©s prĆØs de moi, en partageant mes interrogations. Entretemps, je faisais aussi dāautres travaux. Il me semblait cependant que ce monde artistique soit pour moi comme un train dĆ©jĆ parti et dans lequel je n’Ć©tais pas montĆ©.
Jāai dāabord dĆ©couvert que ce que Dieu nous donne ne correspond jamais exactement Ć ce que nous pensons. Par exemple, jāavais cherchĆ© du travail dans le domaine de la musique dans les quartiers les plus difficiles de ma ville, parmi les immigrĆ©s et les plus pauvres, pour me mettre Ć leur disposition. Cependant, en plusieurs annĆ©es dāintense recherche, rien nāest jamais sorti. Une collĆØgue māa par contre fait remarquer que le lycĆ©e dans lequel je travaille maintenant m’offrait un dĆ©fi complĆØtement diffĆ©rent, mais Ć©galement fascinant: des jeunes pleins de richesse matĆ©rielle, mais souvent aussi de pauvretĆ© spirituelle, satiĆ©tĆ© de tout et insatisfaction profonde.
Donc, depuis deux ans et demi maintenant, je travaille dans le lycĆ©e humaniste Christianeum Ć Hambourg, une Ć©cole avec une grande activitĆ© musicale, avec chorales, brass band et orchestres, qui implique des centaines de jeunes. Je dirige les deux orchestres symphoniques de lāĆ©cole: celui des enfants de 10 Ć 12 ans (actuellement composĆ© de 65 membres) et celui des jeunes de 13 Ć 18 ans (52 membres).
Ce travail exige surtout la capacitĆ© de crĆ©er des relations avec les jeunes, mais aussi avec les parents et les collĆØgues. Plusieurs fois, cela signifie apprendre Ć pardonner (moi-mĆŖme et les autres), recommencer Ć chaque fois, en croyant en les autres au-delĆ de nāimporte quelle dĆ©ception, sāengager de faƧon dĆ©sintĆ©ressĆ©e, en faisant attention Ć chaque personne et pas seulement au groupe. Et tout cela avec le fondement de la recherche continue dāune compĆ©tence professionnelle toujours plus grande, en essayant dāimpliquer le plus possible les collĆØgues. Nous sommes en effet trois Ć nous occuper de lāorchestre. Avant de dĆ©cider de quelque chose, nous essayons de comprendre ce Ć quoi pensent les autres, en nous Ć©coutant avec attention. Nous expĆ©rimentons ainsi la rĆ©ciprocitĆ© de lāamour avec les jeunes et avec les adultes. Jāai Ć©tĆ© surpris lorsquāils māont fait remarquĆ© que, dans les activitĆ©s musicales de lāĆ©cole, “un esprit bienveillant souffle toujours plus et crĆ©e une atmosphĆØre de collĆ©gialitĆ© amicale que tout le monde partage”.
Je sens que ma vie se normalise tant que je suis et que je reste cohĆ©rent dans mon choix de vie, et jāessaye la mĆŖme fraĆ®cheur et nouveautĆ© du temps où jāai commencĆ© Ć vivre lāĆvangile, convaincu, hier comme aujourd’hui, que seulement ainsi, avec beaucoup d’autres, on peut changer le mondeĀ».
Profil de Christian Kewitsch
FƩv 6, 2014 | Non classifiƩ(e)

Le 25 janvier 2014, la 14ème édition de la rencontre annuelle de volleyball sponsorisé organisée par «Youth4unity», les jeunes du Mouvement des Focolari, a eu lieu à Zurich.
160 sportifs pleins d’enthousiasme se sont donnĆ© rendez-vous dans la salle de gymnastique de l’Ć©cole cantonale de Zurich Ć Oerlikon. Il ne s’agissait pas seulement de faire du sport, mais leur but Ć©tait une fois de plus de rĆ©colter des fonds pour la fondation Koz Kazeh (Arc en ciel) au Caire.
Celle-ci concerne des jeunes et des enfants Ć©gyptiens qui doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille et qui ne peuvent Ć©tudier que durant leurs jours de congĆ©. DerniĆØrement ils ont pu bĆ©nĆ©ficier de cours d’orientation professionnelle et de programme spĆ©ciaux pour soutenir tous les jeunes.
Mis Ć part l’engagement social, le Volleyday de Zurich a Ć©tĆ© une occasion de se divertir et de jouer ensemble. Le slogan de la journĆ©e āTake care ā respecte ton voisin, tout le monde est importantā, a Ć©tĆ© le fil conducteur du tournoi, en le transformant en un Fair Play amical.
āDans notre jeu, il n’y a pas de concurrence comme dans d’autres tournois, car nous jouons pour un autre butā affirme Gabriel, zurichois de18 ans qui participe pour la premiĆØre fois au VolleyDay.
Ce VolleyDay a aussi vu la participation d’une vingtaine de personnes qui sont venues collaborer bĆ©nĆ©volement Ć la rĆ©ussite du tournoi en apportant leur aide en coulisse.
L’Ć©quipe Ā«AbracadabraĀ» a gagnĆ© la “coupe challenge” en rĆ©coltant la somme maximum de 2ā376 CHF (1ā942.15Ā ā¬). Les Ć©quipes gagnantes Ā«DāChoncheflickerĀ» (Ligue A) et Ā«Oerlikon oneĀ» (Ligue B), ont reƧu un grand panier de produits alimentaires pour organiser un souper ensemble.
Le ātime outā (une minute de silence et de priĆØre pour la paix)Ā ainsi que la lettre envoyĆ©e par la fondation Koz Kazeh Ć cette occasion ont renforcĆ© la relation entre les jeunes du Caire et de Zurich.
Ainsi la somme totale de 12ā074 CHF (9ā869.30 ā¬) rĆ©coltĆ©e par l’Ć©dition 2014 a pu ĆŖtre envoyĆ©e au Caire pour soutenir leurs microprojets.
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FƩv 5, 2014 | Non classifiƩ(e)

Ā āNous avons eu la chance de proposer un livre de Chiara Lubich traduit en maltais, et cāest une trĆØs grande joie pour nous!ā, nous confient Marisa et Mario, responsables de la communautĆ© des Focolari sur lāIle, au lendemain de la prĆ©sentation de āL-Arti tal-Imħabbaā (āLāArt dāaimerā en maltais)
Le 17 janvier, devant une salle comble, cinq intervenants spĆ©cialisĆ©s dans divers domaines ont pris la parole: Marie Alexander, professeur Ć lāInstitut de Linguistique de lāUniversitĆ© de Malte; Natalino Camilleri, supĆ©rieur gĆ©nĆ©ral de la SociĆ©tĆ© de la Doctrine ChrĆ©tienne (M.U.S.E.U.M); le PĆØre Karm Debattista, bien connu Ć Malte dans le monde de la musique et de la communication; le rĆ©vĆ©rend Simon Godfrey, chancelier de lāEglise Anglicane et maĆ®tre J. Mifsud, avocat, journaliste et animateur de programmes tĆ©lĆ©visĆ©s.

Les interventions ont soulignĆ© comment lāart dāaimer, proposĆ© par Chiara Lubich, trouve directement sa source dans lāEvangile et sāĆ©nonce en quelques pointsĀ : aimer toutes les personnes sans discrimination aucune, faire le premier pas, reconnaĆ®tre la prĆ©sence de JĆ©sus en chacun de nos frĆØres et se faire « tout Ć tousĀ Ā», comme le recommandeĀ St Paul. Lāengagement Ć faire sienne cette faƧon de vivre demande un entraĆ®nement constant, mais produit un nouvel Ć©tat dāesprit qui est un premier pas vers une rĆ©volution pacifique, capable de changer le cÅur des personnes et de bĆ¢tir une civilisation fondĆ©e sur lāamour. Le rĆ©vĆ©rend Simon Godfrey et maĆ®tre J. Mifsud ont aussi tenu Ć mettre en Ć©vidence les convergences de pensĆ©e entre leĀ pape FranƧois etĀ Chiara.

AprĆØs ces exposĆ©s, une famille, un jeune et un ājuniorā ont racontĆ© comment ils mettent en pratique lāart dāaimer. Ces tĆ©moignages ont Ć©tĆ© suivis de la prĆ©sentation du āDĆ© de lāAmourā
La soirĆ©e sāest conclue par les impressions de nombreux participants qui ont exprimĆ© leur joie dāavoir dĆ©couvert une nouvelle faƧon dāaborder la vie quotidienne: āLe message est fort, beau et simple ā dĆ©clare le PĆØre Silvestre āĀ il est Ć portĆ©e de main et tout le monde peut le vivreā Dāautres ont mis en valeur divers aspects:ā DostoĆÆevsky Ć©crit que ce sera la beautĆ© qui sauvera le monde ā rappelle Stefania ā aujourdāhui nous avons vĆ©cu un moment harmonieux et beau, parce que ce qui sāest dit participait de la BeautĆ© de Dieuā Myriam a ajoutĆ©:ā Il nāy avait pas celui qui croit et celui qui ne croit pas: dans cet amour nous nous sommes tous sentis en famille et lāon pouvait parler librementā Enfin le tĆ©moignage dāEzio: āJe connaissais ce livre en italien, mais jāen ai redĆ©couvert toute la valeur. Je dĆ©sire vivre toujours mieux cet āart dāaimerā, mobiliser mon coeur et mon esprit pour inventer mille faƧons de le rendre plus beau, plus efficace dans dans ses visĆ©es, plus intense, plus attractif, plus crĆ©atif, sachant quāil ne seraĀ jamais aquis une fois pour toutesā.
FƩv 4, 2014 | Focolare Worldwide
Un “mort-vivant”
JāĆ©tais dans lāentrĆ©e du commissariat, il faisait chaud et jāĆ©tais trĆØs fatiguĆ©, lorsquāest arrivĆ© un homme claudicant mal habillĆ©. AprĆØs māavoir saluĆ© d’une voix faible, remarquant que je māintĆ©ressais Ć lui, il māa racontĆ© son histoire: cāĆ©tait un rĆ©fugiĆ© sans-abri, sans amis ni famille, sans papiers: un “mort-vivant”, comme disaient les policiers qui lāavaient arrĆŖtĆ©. En le saluant, je lui ai dit où jāhabitais: sāil Ć©tait venu, nous lāaurions accueilli, donnĆ© Ć manger et proposĆ© de rester dormir. Quelques jours plus tard, il est en effet venu chez nous, ainsi nous avons pu lāaider concrĆØtement avant quāil se mette en route pour YaoundĆ©. Pour notre famille, cāĆ©tait lui, image du Christ souffrant, le don. P.B. ā CĆ“te dāIvoire
Effets dāun vol
AprĆØs une belle journĆ©e au parc aquatique avec nos filles, nous nous apercevons, sur le parking, que des papiers et des clĆ©s ont Ć©tĆ© volĆ©s dans notre voiture⦠AprĆØs la dĆ©nonciation du vol, nous nous prĆ©parons Ć la nuit en plaƧant des meubles derriĆØre les principales entrĆ©es. Les filles trouvent un cĆ“tĆ© aventureux Ć lāĆ©vĆ©nement. Le jour suivant, lorsque je vais acheter les nouvelles serrures, je me rends compte que les frais correspondent exactement au montant inattendu que ma femme avait reƧu un jour avant. Ce fait nous a aidĆ©s Ć rĆ©flĆ©chir et, ensemble, nous avons dĆ©cidĆ© de ne garder aucune rancune envers les voleurs. Quelques jours aprĆØs, en rĆ©citant les priĆØres, une des filles a aussi voulu mentionner ceux qui nous avaient donnĆ© l’occasion d’apprendre Ć pardonner. S.G. ā GĆŖnes (Italie)
Sur la route
Sur la route, je rencontre une prostituĆ©e. Je māarrĆŖte, la salue, lui donne la Parole de Vie avec le commentaire de Chiara Lubich, en lui expliquant que cāest une pensĆ©e de lāĆvangile. “Pourquoi fais-tu cela?”, je lui demande. “Jāai trois enfants Ć charge” est sa rĆ©ponse. Ensuite, elle me conseille d’apporter cette feuille aussi Ć une collĆØgue, assise dans une voiture plus en avant. Je la salue elle aussi et lui offre la Parole de Vie: “Cāest une pensĆ©e sur JĆ©sus”. Elle me remercie et ajoute quāelle vient de terminer de rĆ©citer le chapelet. Ensuite, elle me montre un petit livre de priĆØres Ć Marie. Je lui pose la mĆŖme question. Elle rĆ©pond: “Je suis divorcĆ©e et jāai quatre enfants Ć nourrir chaque jour”. Ensemble, nous rĆ©citons un Ave Maria, afin quāelle puisse trouver un travail convenable. M.R. ā Segni (Italie)
TirĆ© de: LāĆvangile du jour, CittĆ Nuova. Ā