Jan 28, 2014 | Focolare Worldwide

Libre des prƩjugƩs
Avec une petite mais trĆØs vivante communautĆ© Ć©vangĆ©lique mĆ©thodiste de notre ville nous avons dĆ©cidĆ© de nous mettre au service des nombreux immigrĆ©s dāAfrique du Nord qui vivent sur notre territoireĀ : tunisiens qui travaillent comme manÅuvres dans la sĆ©riculture, sĆ©nĆ©galais et marocains comme marchands ambulantsā¦Beaucoup dāentre eux nāont pas de repas chaud pendant la semaine. LāidĆ©e est nĆ©e dāassurer un service de repas où nous invitons les immigrĆ©s qui viennent chaque semaine pour le marchĆ©. A tour de rĆ“le nous faisons les courses, nous cuisinons, nous servons et prenons le repas avec eux. Entre deux plats, nous voyons sāĆ©crouler prĆ©jugĆ©s et stĆ©rĆ©otypes.Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā S.F. – Italie
Semence dāunitĆ©
HospitalisĆ© pour une petite intervention, jāai lu un livre que ma fiancĆ©e māavait donnĆ©. CāĆ©tait des expĆ©riences dāEvangile vĆ©cu, trĆØs belles, mais je me disais:āCāest impossible de vivre vraiment ainsiā Puis elle māa fait rencontrer des personnesĀ et en Ć©changeant avec elles jāai compris et vu que, contrairement Ć ce que je pensais, cāĆ©tait possible. A partir de lĆ une voie nouvelle sāest offerte Ć Ā nous. Nous nous sommes mariĆ©s dans le but de former une famille ouverte aux autres. Anne est catholique, quant Ć moi, bien quāappartenant Ć lāEglise EvangĆ©lique, jusque lĆ je ne m’intĆ©ressais guĆØre Ć la religion. En commenƧant Ć vivre lāEvangile, jāai compris que je devais chercher Ć tĆ©moigner avant tout dans mon Eglise. Ce que jāai fait. Jāai tissĆ© des relations et maintenant je fais partie du conseil paroissial. En faisant de notre famille une semenc d’unitĆ©, nous voudrions montrer par notre vie, Ć nos enfants et Ć tout le monde, la beautĆ© du christianisme.
D. J.K. – Allemagne
La Paix
Les affrontements de plus en plus violents Ć lāintĆ©rieur de notre pays avaient suscitĆ© en moi un grand sentiment de rĆ©volte et de colĆØre. Je ne supportais plus de me sentir impuissant devant tant dāinjustices et de souffrances: meurtres dāinnocents, familles chassĆ©es de leur maison, villages en ruine. Jāavais lāimpression de māĆ©loigner de Dieu, cāĆ©tait comme si jāexpĆ©rimentais une sorte de mort intĆ©rieure. Un soir jāai fait part Ć mon Ć©pouse de mon Ć©tat dāĆ¢me et elle māa proposĆ© de faire encore un effort de volontĆ© en allant dĆØs lāaube accueillir quelques familles de rĆ©fugiĆ©s qui avaient dĆ» abandonner leur village dĆ©vastĆ©. Nous y sommes allĆ©s et une de ces familles est venue habiter chez nous avec ses trois enfants. La paix est alors Ć nouveau revenue dans mon cÅur.Ā Ā Ā Ā Ā J.P.-Liban
Source: āIl Vangelo del giornoā (LāEvangile du jour), CittĆ Nuova Ed.
Jan 28, 2014 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
« Heureux les cÅurs purs, ils verront Dieu.Ā Ā»
Selon JĆ©sus, un moyen de purification lāemporte sur tous les autresĀ : « DĆ©jĆ vous ĆŖtes Ć©mondĆ©s par la Parole que je vous ai diteĀ Ā». Ce ne sont pas les exercices rituels qui purifient lāĆ¢me, mais la Parole. La Parole de JĆ©sus nāest pas comme les autres. Le Christ y est prĆ©sent, comme il lāest ā quoique dāune autre maniĆØre ā dans lāEucharistie. Par sa Parole, le Christ pĆ©nĆØtre en nous et, si nous la laissons agir, elle nous libĆØre du pĆ©chĆ© et purifie notre cÅur.
La puretĆ© est donc lāeffet de la Parole vĆ©cue. Vivre la parole, toutes les Paroles de JĆ©sus, nous libĆØre de nos “attachements” qui prennent le dessus si notre cÅur nāest pas en Dieu et centrĆ© sur ses enseignements. Ces attachements peuvent concerner des choses, des crĆ©atures, ou bien nous-mĆŖmes. Alors que si notre cÅur est centrĆ© sur Dieu seul, tout le reste disparaĆ®t.
Pour parvenir à ce détachement, il peut être utile de dire souvent à Dieu, à Jésus, au cours de la journée, cette invocation du psaume : « Tu es, Seigneur, mon unique bien ! ».
RĆ©pĆ©tons-la souvent, surtout lorsque nos “attachements” nous attirent vers certaines images, sentiments ou passions pouvant troubler en nous la conscience du bien et nous priver de notre libertĆ©.
Sommes-nous tentés de regarder certaines publicités, certains programmes télévisés ? à ce moment-là , disons-lui : « Tu es, Seigneur, mon unique bien ». Ce sera le premier pas pour sortir de nous-mêmes, pour déclarer à Dieu notre amour. Nous aurons ainsi grandi dans la pureté.
Une personne, ou une activitĆ©, sāinterposent-elles entre Dieu et nous, faisant obstacle et mĆŖme gĆ¢tant notre rapport avec LuiĀ ? Cāest le moment de lui redireĀ : « Tu es, Seigneur, mon unique bienĀ Ā». Cela nous aidera Ć purifier nos intentions et Ć retrouver la libertĆ© intĆ©rieure.
« Heureux les cÅurs purs, ils verront Dieu.Ā Ā»
Vivre la Parole nous rend libres et purs parce quāelle est amour. Le feu divin de l’amour purifie nos intentions et notre ĆŖtre profond, car le « cÅurĀ Ā» est, dāaprĆØs la Bible, le siĆØge de lāintelligence et de la volontĆ©.
Cependant, une certaine forme dāamour, objet dāun commandement de JĆ©sus, nous aide spĆ©cialement Ć vivre cette bĆ©atitude. Cāest lāamour rĆ©ciproque, lāamour de celui qui est dans la disposition de donner sa vie pour les autres, Ć lāexemple de JĆ©sus. Ce style dāamour suscite un courant, un Ć©change, une atmosphĆØre dont la note dominante est justement la transparence, la puretĆ©. En effet, dans cet amour-lĆ , Dieu est prĆ©sent et Lui seul peut crĆ©er en nous un cÅur pur. Quand rĆØgne lāamour rĆ©ciproque la Parole peut rĆ©aliser ses effets de purification et de sanctification.
Une personne isolĆ©e est incapable de rĆ©sister de maniĆØre durable aux sollicitations du monde. Dans lāamour rĆ©ciproque elle trouve un excellent terrain où chacun peut rester pur et vivre sa vie chrĆ©tienne de faƧon authentique.
« Heureux les cÅurs purs, Ils verront Dieu.Ā Ā»
Lāeffet de cette puretĆ©, toujours Ć reconquĆ©rir, est de nous permettre de « voirĀ Ā» Dieu, ce qui signifie comprendre son action dans notre vie et dans lāhistoire, entendre sa voix dans notre cÅur, savoir saisir sa prĆ©sence lĆ où elle se trouveĀ : dans les pauvres, dans lāEucharistie, dans sa Parole, dans la communion fraternelle, dans lāĆg
Cāest un avant-goĆ»t de la prĆ©sence de Dieu qui nous est donnĆ© dĆØs ici-bas, dans cette vie où nous « cheminons dans la foi, sans voirĀ Ā» (2 Cor 5,7), en attendant de pouvoir le voir « face Ć faceĀ Ā»(1 Cor 13,12)Ā Ć©ternellement.
Chiara Lubich
Jan 27, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ils sont arrivĆ©s avec de grands rĆŖves, Ć la Mariapolis Lia (Argentine), ces 71 Ć©tudiants venant du Mexique, de lāHonduras, Guatemala, El Salvador, Costa Rica, Cuba, Colombie, Equateur, Venezuela, PĆ©rou, Bolivie, Paraguay, Chili, Italie et Argentine. Du 6 au 14 janvierĀ : des jours pour approfondir et trouver des rĆ©ponses Ć leurs inquiĆ©tudes.
Le parcours acadĆ©mique de la Summer School 2014 (en espagnol « Escuela de VeranoĀ Ā»), organisĆ©e par lāInstitut Universitaire Sophia avec un groupe de professeurs latino-amĆ©ricains, a abordĆ© diverses disciplines avec un regard nouveau.
ThĆ©ologie biblique. La recherche de lāauthenticitĆ© du texte Ć©vangĆ©lique a mis en relief le message rĆ©volutionnaire et transformant des paroles de JĆ©sus.
Sciences Ʃconomiques. Confiance, rƩciprocitƩ et gratuitƩ dans les rapports interpersonnels ont dƩmontrƩ leur importance efficace dans la performance Ʃconomique.
Sociologie. Personne et sociĆ©tĆ©, dans la perspective historique, sociologique et dans les documents du magistĆØre de lāEglise latino-amĆ©ricaine, ont ouvert de nouveaux horizons Ć partir de la catĆ©gorie du don et de lāinter culturalitĆ©.

LāAmĆ©rique Latine rĆ©clame des changements profondsĀ : le retour aux propres racines, la reconnaissance de ses richesses et des cultures des peuples aborigĆØnes, le dĆ©fi des inĆ©galitĆ©s sociales, rĆ©ussir Ć transformer en don sa diversitĆ© pleine de contrastes.
Lāart,Ā qui prend sa valeur dans lāinter culturalitĆ©, a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ© au cours dāune exposition dāÅuvres de divers pays et le concert « Musique de lāEspĆ©rance » : premiĆØre mondiale de lāÅuvre « Hablata Oblata Opus 265Ā Ā» du compositeur Mario Alfagüel (Costa Rica). Ā Un morceau de musique contemporaine avec textes de grands penseurs dāAmĆ©rique Latine, sur scĆØne deux directeurs, qui a fait les dĆ©lices du public. Les Ć©tudiants de la premiĆØre Ć©dition (2013) ont prĆ©sentĆ© 29 essais littĆ©raires dans sept disciplines et 12 projets, en mettant en Ć©vidence, par des mĆ©thodes diffĆ©rentes en chantant Ā leur science, quāil est possible de penser en partant dāun nouveau paradigmeĀ : la culture de la fraternitĆ©.
Daniela du Chili a prĆ©sentĆ© le projetĀ : « Un nouveau regard du savoir dans le domaine de la santé : quāest-ce qui ressemble et diffĆØre dans la mĆ©decine mapuche (peuple originaire du sud du Chili-Argentine) et la mĆ©decine traditionnelleĀ ? Comparaison de la mĆ©decine traditionnelle et les peuples aborigĆØnesĀ Ā».

Christopher du MexiqueĀ : un travail au titreĀ : « FraternitĆ© entre les lignesĀ : une approche, mode dāemploi dans le discours politique mexicainĀ Ā» « Ce projet ā explique-t-il ā a comme but de dĆ©velopper une analyse du concept de fraternitĆ© comme Ć©lĆ©ment du discours dans le systĆØme politique actuel mexicain.Ā Ā»
« Nous sommes nombreux mais nous sommes un. Aujourdāhui je sens lāAmĆ©rique Latine comme une route sans frontiĆØres qui unit le nord et le sud en un rĆŖve uniqueĀ : la fraternité », affirme Carlos de lāArgentine.
On repart avec un grand défi : développer des projets de transformation sociale dans chaque région du continent, qui seront présentés à la prochaine édition 2015.
Jan 26, 2014 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich a toujours discernĆ© en Pasquale Foresi un dessein particulier dans le dĆ©veloppement du Mouvement des Focolari : celui de lāincarnation du charisme de lāunitĆ© dans les rĆ©alitĆ©s concrĆØtes, cāest pourquoi elle lāa considĆ©rĆ©, avec Igino Giordani, co-fondateur du Mouvement. En 1949, lāannĆ©e de sa rencontre avec Chiara et le Mouvement, Pasquale Foresi Ć©tait un jeune en recherche. AprĆØs avoir ressenti lāappel au sacerdoce, il frĆ©quentait le sĆ©minaire de Pistoia et le collĆØge Capranica Ć Rome. Il raconteĀ : « JāĆ©tais content, satisfait de mon choix. A un certain moment cependant, jāai eu non pas une crise de la foi, mais simplement un revirement. Je me suis mis Ć douter de pouvoir me diriger vers le sacerdoce avec cette difficultĆ© dans le cÅur, et jāai suspendu momentanĆ©ment mes Ć©tudes. Cāest Ć ce moment-lĆ que jāai connu le Mouvement des Focolari [ā¦]. Je remarquais, chez les personnes qui Ā en faisaient partie, une foi absolue dans lāĆglise catholique et en mĆŖme temps une vie Ć©vangĆ©lique authentique. Jāai compris que ma place Ć©tait lĆ et bien vite lāidĆ©e du sacerdoce est revenueĀ Ā». Il sera le premier focolarino prĆŖtre. AprĆØs lui, dāautres focolarini entendront cet appel particulier au service du Mouvement. Pasquale reconnaĆ®t dans les premiers pas que font Chiara Lubich et ses compagnes « une source Ć©vangĆ©lique jaillie dans lāEgliseĀ Ā», et commence alors une amitiĆ© qui le conduira, revĆŖtu du ministĆØre sacerdotal, Ć donner une contribution fondamentale au dĆ©veloppement du mouvement en tant que collaborateur Ć©troit de la fondatrice.
Concernant les principales responsabilitĆ©s qui lui sont confiĆ©es, Pasquale Foresi Ć©critĀ : « Etant prĆŖtre, jāai Ć©tĆ© chargĆ© des premiers rapports entre le Mouvement des Focolari et le Saint SiĆØge. Une autre de mes tĆ¢ches particuliĆØres, avec le temps, a Ć©tĆ© de suivre le dĆ©veloppement du Mouvement dans le monde et de collaborer, directement avec Chiara, Ć la rĆ©daction des diffĆ©rents Statuts. Jāai encore pu faire naĆ®tre et suivre des Åuvres concrĆØtes au service du Mouvement, telles que le āCentre Mariapolisā pour la formation des membres Ć Rocca di Papa, la citĆ© pilote de tĆ©moignage de Loppiano, la maison dāĆ©dition CittĆ Nuova et dāautres rĆ©alitĆ©s qui se sont ensuite multipliĆ©es dans le mondeĀ Ā». Il est encore un aspect de la vie de Pasquale Foresi aux cĆ“tĆ©s de Chiara qui reprĆ©sente peut-ĆŖtre mieux sa contribution particuliĆØre au dĆ©veloppement du Mouvement. Il expliqueĀ : « Cāest dans la logique des choses que chaque nouveau courant de spiritualitĆ©, chaque grand charisme, ait des implications culturelles Ć tous les niveaux. Si lāon regarde lāhistoire, on constate que cela sāest toujours vĆ©rifiĆ©, avec des influences en architecture, dans lāart, dans les structures ecclĆ©siales et sociales, dans les diffĆ©rents secteurs de la pensĆ©e humaine et spĆ©cialement en thĆ©ologieā¦Ā Ā» . De fait, il est intervenu bon nombre de fois de vive voix ou par Ć©crit pour prĆ©senter la thĆ©ologie du charisme de Chiara sous sa dimension sociale, spirituelle pour en souligner la nouveautĆ© avec autoritĆ©, autant en ce qui concerne Ā la vie que la pensĆ©e. De ses pages jaillissent « une finesse dāanalyse, une largeur de vue et un optimisme pour le futur, que la sagesse a rendu possible, sagesse qui vient dāune expĆ©rience charismatique forte et originale, en plus dāune lumiĆØre et dāun amour immenses, ainsi que son humilitĆ© et sa fidĆ©litĆ©, que seul Dieu peut implanter dans la vie dāune personneĀ Ā». (de la PrĆ©face de « ColloquiĀ Ā», questions et rĆ©ponses sur la spiritualitĆ© de lāunitĆ©).
Jan 25, 2014 | Focolare Worldwide
« Je suis enseignante dans une Ć©cole primaire catholiqueĀ Ā», Ć©crit Eliane de la RĆ©publique Centrafricaine, « et, depuis que je connais la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, je sens que je dois mettre en pratique lāĆ©vangile, mĆŖme lorsque cela veut dire aller Ć contre courant par rapport aux maniĆØres de faire communes et rĆ©pandues partoutĀ Ā».
« Quand sur notre pays on a vu lāombre de la menace de la guĆ©rilla ā continue-t-elle – jāai proposĆ© Ć mes Ć©lĆØves de faire ensemble le « Time OutĀ Ā», un moment de priĆØre où, unis Ć tant dāautres dans le monde, nous demandons le don de la paix, lĆ où il y a des combats et dans le cÅur de chaque homme. Ainsi chaque jour, nous aussi nous faisons une pause et nous prionsĀ Ā». Les enfants de son Ć©cole ont lāhabitude dāacheter pĆ¢te et craie auprĆØs de lāenseignant pour leurs travaux. Eliane donne Ć chacun ce quāil doit recevoir, alors quāun autre enseignant au lieu de donner un bĆ¢ton de craie par personne au prix de 25 francs, il le partage en deux pour gagner de quoi sāacheter son dĆ©jeuner. En remarquant le comportement dāEliane, le collĆØgue lui en demande la raisonĀ : « Je lui ai fait comprendre que cette maniĆØre de faire nāest pas correcte parce que les enfants mĆ©ritent justice et mĆŖme JĆ©sus a ditĀ : « Tout ce que vous aurez fait Ć lāun de ces petits qui sont mes frĆØres, cāest Ć moi que vous lāavez faitĀ Ā» (Mt. 25,40)Ā Ā». MĆŖme le prĆ©fet des Ć©tudes a Ć©tĆ© mis au courant du style de vie dāEliane et cāest pour elle une nouvelle occasion dāexprimer ses convictions. « AprĆØs un certain temps ā raconte-t-elle – lui et sa femme māont demandĆ© dāĆŖtre la marraine de leur plus petite fille.Ā Jāai acceptĆ© avec joie et je sens maintenant que je fais partie de leur familleĀ Ā».
Par la suite, les collĆØgues suggĆØrent le nom dāEliane comme candidate aux Ć©lections de la dĆ©lĆ©guĆ©e du personnel, sous la surveillance de lāinspecteur du travail. Aujourdāhui elle a ce rĆ“le qui consiste Ć faire dāintermĆ©diaire, Ć veiller au bon fonctionnement de lāĆ©cole et Ć maintenir le respect des droits et des devoirs de la part de tout le monde. On a aussi confiĆ© Ć Eliane le secrĆ©tariat dāune association de solidaritĆ© qui regroupe les femmes qui gravitent autour de lāĆ©cole, dans le but de former les jeunes dans le domaine de la prĆ©vention des maladies et de lāhygiĆØne personnel. Ce groupe de solidaritĆ© des femmes aussi dĆ©cide dāadhĆ©rer au « Time OutĀ Ā». « Aujourdāhui ā conclut Eliane ā beaucoup de voix se lĆØvent pour demander la paix non seulement pour lāAfrique Centrale mais pour le monde entierĀ Ā».
Jan 24, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Le pĆØre spirituel de Chiara lui a demandĆ©, un jourĀ : āQuel a Ć©tĆ© le moment où JĆ©sus a souffert le plus?ā.
āDans le jardin des Oliviers, je supposeā.
āNon. A mon avis, il a souffert le plus, sur la croix, lorsquāil a poussĆ© le cri: āMon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ©?ā (Mt 27,46; Mc 15,34)ā.

Il est sorti, et Chiara, sāentretenant avec Dori (une de ses Ć©lĆØves, parmi les premiĆØres Ć la suivre, ndlr) puis avec dāautres, a commencĆ© Ć polariser son amour ā et son Ć©tude ā sur ce cri: sur ce moment dāangoisse, où Christ sāĆ©tait senti abandonnĆ© mĆŖme du PĆØre par lequel il sāĆ©tait fait homme.
āJe suis convaincue que JĆ©sus abandonnĆ© sera lāidĆ©al qui rĆ©soudra tous les problĆØmes du monde: cet idĆ©al se diffusera jusquāaux extrĆ©mitĆ©s de la terreā.
Cette conviction devait se renforcer, dāannĆ©e en annĆ©e, dans les Ć©preuves de toute sorte, grĆ¢ce auxquelles son idĆ©al sāĆ©tablissait parmi les hommes.
JĆ©sus abandonnĆ© est ainsi devenu lāamour de Chiara. Il est devenu lāamour ā lāidĆ©al, le but, la norme ā de lāÅuvre de Marie (ou Mouvement des Focolari, ndlr).
Un jour, Chiara nous a expliquĆ©: āSi, lorsque je serai une vieille femme dĆ©crĆ©pite, des jeunes viennent me demander de leur dĆ©finir succinctement notre idĆ©al, avec un fil de voix je rĆ©pondrai: cāest JĆ©sus abandonnĆ©!āĀ».
Source: āErano i tempi di guerraā¦ā, Chiara Lubich ā Igino Giordani, CittĆ Nuova Ed., Roma, 2007, pp. 122-123.
Jan 22, 2014 | Non classifiƩ(e)

Ā« J’ai 46 ans aujourd’hui, le double de celui que j’avais quand j’ai commencĆ© Ć vivre l’IdĆ©al [la spiritualitĆ© qui Ć©mane du charisme de l’unitĆ©, ndr]. Je suis contente car dorĆ©navant, le temps vĆ©cu avec l’IdĆ©al sera plus long que celui vĆ©cu sans l’IdĆ©al.
Mais j’ai besoin, Ć“ mon Dieu, de renvoyer toute ma vie dans ton cÅur. J’ai besoin de rĆ©duire mon ĆŖtre en cendres dans les flammes ardentes de l’Esprit Saint que nous devons remercier, pendant toute l’Ć©ternitĆ© et dĆØs maintenant, de nous avoir indiquĆ© cette voie de l’amour : aimer, aimer toujours, aimer tout le monde. Pouvoir dire Ć la fin de chaque journĆ©e : j’ai toujours aimĆ© Ā». (Journal intime du 22 janvier 1966)
« Saint Paul, parlant de Jésus, écrit : « Il a donné sa vie pour moi » (Gal 2, 20).
Avec lāapĆ“tre, chacun de nous peut redire Ā« pour moi Ā».
JĆ©sus, si tu es mort pour moi, pour moi, comment puis-je douter de ta misĆ©ricorde ? Et si jāy crois, avec cette foi qui māapprend quāun Dieu est mort pour moi, comment ne pas tout risquer en Ć©change de cet amour ?
Pour moi. VoilĆ lāexpression qui efface la solitude des plus seuls, qui divinise lāhomme le plus pauvre et le plus mĆ©prisĆ© par le monde, qui remplit le cÅur de chacun, jusquāĆ la faire dĆ©border sur celui qui ne connaĆ®t pas ou ne se souvient pas de la bonne Nouvelle.
Pour moi. Pour moi, JƩsus, toutes ces souffrances ? Pour moi, ce cri ?
Oh ! Tu ne laisseras pas se perdre mon Ć¢me ni celle de mes compagnons les hommes, mais tu feras de tout sinon plus⦠parce que nous tāavons trop coĆ»tĆ©.
Tu māas introduit dans la vie du ciel comme ma mĆØre lāavait fait pour la vie sur cette terre. Tu ne penses quāĆ moi et Ć chacun de nous, toujours.
Tu me donnes le courage pour ma vie de chrĆ©tien : Tu māaides Ć marcher, plus que si jāavais derriĆØre moi lāunivers tout entier pour me pousser.
Pour moi. Oui, pour moi.
Alors, laisse-moi te dire pour les annĆ©es qui me restent : Ā« pour Toi Ā». ( Chiara Lubich, Lāessenziale di oggi. Scritti spirituali/2, CittĆ Nuova, Roma 1997, p. 11). (Traduit de l’italien in Aimer, parce que Dieu est amour, Nouvelle CitĆ©, Paris 1974, p. 118-119)
Jan 21, 2014 | Focolare Worldwide

Ā«Jāai grandi dans les environs de Liverpool au nord ouest de lāAngleterre. Je me souviens quand jāĆ©tais petite des processions du dimanche, aussi bien des catholiques que des protestants, et jāallais avec dāautres enfants jeter des cailloux au catholiques. A 18 ans jāai commencĆ© Ć travailler dans le monde naissant de lāÅcumĆ©nisme qui en Angleterre dĆ©marrait entre les diffĆ©rentes Eglises. Ce nāĆ©tait pas facile parce que beaucoup dāadultes craignaient lāouverture vers les catholiques, et pour cette raison ils nous mettaient des bĆ¢tons dans les roues.
A un moment de dĆ©couragement, jāai lancĆ© un dĆ©fi Ć DieuĀ : « Fais-moi connaĆ®tre des personnes enthousiastes de lāunité ».
Le jour suivant je vais Ć lāĆ©glise Ć une cĆ©lĆ©bration pour les jeunes. Le prĆ©dicateur nous raconte une histoireĀ : « CāĆ©tait la guerre et tout sāĆ©croulaitā¦Ā Ā». Lāhistoire de Chiara Lubich et la naissance du mouvement des Focolari. PendantĀ quāil parle jāai le cÅur qui brĆ»le. Jāinterromps son discoursĀ : « Où sont maintenant ces jeunes fillesĀ ? Elles sont peut-ĆŖtre mortesĀ ?Ā Ā». « Non ā rĆ©pond-il ā Tu ne le sais pasĀ ? Elles sont ici Ć LiverpoolĀ Ā».
Je suis allĆ©e Ć toute vitesse les chercher. Plus que trois jeunes Ć©trangĆØres jāai trouvĆ© lāĆ©vangile vivant. Il me semblait renaĆ®tre et recommencer ma vie depuis le dĆ©but. Je voulais moi aussi reprendre Ć vivre lāĆ©vangile, mettre Dieu Ć la premiĆØre place. Mais il y avait tellement de prĆ©jugĆ©s Ć dĆ©passerĀ ! En attendant, je commenƧais Ć expĆ©rimenter que lāamour dĆ©passait les barriĆØres. Dans ce lointain 1965, catholiques et personnes de diverses Eglises, qui voulaient vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, se sont regroupĆ©es pour former une famille.

Londres, 11 novembre 1996 : Chiara Lubich avec les focolarines anglicanes, l’Ć©vĆŖque anglican Robin Smith et lāarchevĆŖque George Carey, qui Ć©tait alors primat de l’Ćglise d’Angleterre.
Il est maintenant normal pour nous de trouver des personnes de diverses Eglises dans toutes les vocations du mouvement. Mais Ć cette Ć©poque lāidĆ©e quāune protestante se trouve dans une communautĆ© de catholiques Ć©tait insolite. Les temps nāĆ©taient pas encore murs pour aller habiter ensemble au focolare, comme je lāavais rĆŖvĆ©. Il māa semblĆ©, alors, que le monde dans lequel jāĆ©tais, sāĆ©croulait. Jāavais choisi Dieu et lui me refusait. Jāavais choisi le focolare et sa porte se refermait sur moi. Ma vie devenait absurde, grise, sans motif. Mais durant ce moment sombre, jāai averti comme une voix qui me parlait au cÅurĀ : « Ce nāest pas toi qui māas choisi, cāest moi quiĀ tāai choisie. Mais je te veux tout entiĆØre, comme moi je me donne Ć toi, tout entier. Ne donne pas ton cÅur au focolare, Ć ta vocation. Donne-le Ć moi. Je suis ton unique BienĀ Ā».
En un Ć©clair jāai entrevu la fascination de la vie de toute personne qui veut rĆ©pandre lāunitĆ©. Une vie dāadhĆ©sion totale Ć JĆ©sus. Je me suis rendu compte, mĆŖme Ć travers les larmes, que je voulais Le choisir Lui, plus que tout, surtout dans le moment de son abandon.
Cette ombre alors sāest dissoute dans une grande lumiĆØre. « Oui ā je me suis dit ā je rentre chez moi, mais je vais avec ToiĀ Ā».
Le matin suivant, cependant, jāai entendu dire quāĆ Londres une des premiĆØres compagnes de Chiara māattendait, elle me proposait dāhabiter avec elle dans le focolareĀ ! Et cāest ce qui sāest passĆ©.
Les annĆ©es suivantes sont un chapitre Ć part. La naissance du focolare anglican où jāhabite avec dāautres focolarines anglicanes, un autre encore.
A la base de ma vie, cependant, il reste le choix chaque jour de Dieu comme mon uniqueĀ BienĀ Ā».
Jan 20, 2014 | Non classifiƩ(e)

« Music Made To Be Played ā raconte Nancy, des USA ā a commencĆ© Ć prendre forme durant les soirĆ©es passĆ©es avec les milliers de personnes, surtout des jeunes qui, ces deux derniĆØres annĆ©es, ont participĆ© Ć des rĆ©pĆ©titions dans notre salle au centre international de Loppiano (Italie), où nous habitons.Ā Ā»
« Chaque titre ā ajoute Alessandra, Italienne ā parle de nous, de lāenvie de se relever et de soulever le monde, des questions et de la force de lāamour quāil y a en chacun, capable de changer lāaujourdāhui de notre vie comme celui des peuples et de lāhistoire.Ā Ā»
« Le nouvel album ā explique Colomba, de CorĆ©e ā sāinspire de lāexpĆ©rience du concert que nous donnons en tournĆ©e, avec la richesse des rencontres et des visages qui sont la matiĆØre premiĆØre des nouveaux titres qu’il prĆ©sente, comme des succĆØs dĆ©jĆ connus, mais entiĆØrement rĆ©arrangĆ©s.Ā Ā»
« Le monde contemporain et ses grands dĆ©fis, dĆ©crits et recueillis avec un regard lucide et positif, voilĆ le thĆØme principal de lāalbum ā explique Adriana, BrĆ©silienne ā. Au centreĀ : relations humaines, intĆ©gration, douleur et peur de la diffĆ©rence, espĆ©rance en un avenir de dignitĆ© et de paix. En deux motsĀ : notre quotidien.Ā Ā»

Le groupe Gen VerdeĀ : 21 artistes et professionnelles provenant de 13 pays, chacune porteuse dāune diversitĆ© culturelle qui est essentielle et rend unique le message du groupe.
En 47 ans dāactivitĆ©, elles ont Ć leur actif plus de 1Ā 400 spectacles, entre concerts, manifestations artistiques et ateliers didactiques, rĆ©alisĆ©s durant des centaines de tournĆ©es en Europe, Asie, AmĆ©rique du Nord et du Sud.
Quel est votre butĀ ? Raiveth, du Panama, le rĆ©sume en une phraseĀ : « Contribuer Ć la diffusion d’une culture mondiale de paix, dialogue et unitĆ©, Ć travers lāart.Ā Ā»
Jan 19, 2014 | Non classifiƩ(e)
On considĆØre le 7 dĆ©cembre 1943 la date de naissance du mouvement des Focolari parce que ce jour, par un vÅu perpĆ©tuel de chastetĆ©, Chiara Lubich a « épousĆ© DieuĀ Ā».
Mais la Fondatrice des Focolari a de mĆŖme affirmĆ© quāune date de son dĆ©but pourrait ĆŖtre son voyage, en octobre 1939, Ć Lorette, où selon la tradition, la maison de Nazareth est conservĆ©e. LāatmosphĆØre de famille quāelle ressentait dans cette maisonnette fut, pour Chiara, un « appel » : revivre en silence, comme la famille de Nazareth, le plus grand mystĆØre de lāhistoire, la vie de Dieu parmi les hommes.
Depuis ce moment-lĆ tout devint une surprenante dĆ©couverte. Mais elle nāa pas Ć©tĆ© la seule Ć sāĆ©tonnerĀ : avec elle Natalia Dallapiccola, Giosi Guella, Marilen Holzhauser,Ā Graziella De Luca, Vale e Angelella Ronchetti, Dori Zamboni, Gis e Ginetta Calliari, Silvana Veronesi, Lia Brunet, Palmira Frizzera, Bruna Tomasi⦠et, quelques annĆ©es plus tard, Marco Tecilla, Aldo Stedile, Antonio Petrilli, Enzo M. Fondi, Pasquale Foresi, Giulio Marchesi, Piero Pasolini, Oreste Basso, Vittorio Sabbione⦠premiers dāun grand nombre qui composĆØrent la lignĆ©eĀ dans laquelle, Ć Lorette, par une vision prophĆ©tique, Chiara savait quāelle aurait Ć©tĆ© suivie. Les voies qui ont conduit les premiĆØres et les premiers Ć emboiter la route ouverte par Chiara, aujourdāhui que le mouvement est dĆ©fini dans toutes ses structures, manifestent que chacun dāentre eux Ć©tait nĆ©cessaire au projet de Dieu, au charisme qui Ć©tait en train de prendre « chairĀ Ā». Ce ne pouvait ĆŖtre que de cette maniĆØre pour un charisme dont la caractĆ©ristique est lāunitĆ©, expression de la vie trinitaire. Personnes des mĆ©tiers les plus divers guidĆ©es par une mĆŖme voix qui, dans la charitĆ©, mettaient au service des autres leurs talents rĆ©veillĆ©s par cette mĆŖme charitĆ©.
AprĆØs soixante-dix ans, le dĆ©veloppement du mouvement des Focolari semble expliquer lāaffirmation de GrĆ©goire le Grand que lāEcriture āgrandit avec celui qui la litā et āComme le monde, lāEcriture nāa pas Ć©tĆ© crƩƩe une fois pour toute: lāEsprit la ācrĆ©eā encore, peut-on dire, chaque jour, au fur et Ć mesure quāil ālāouvreā. Par une merveilleuse correspondance Il la « dilateĀ Ā» dans la mesure où il dilate lāintelligence de celui qui lāaccueilleĀ Ā» (*). Et dans le cas du mouvement cāĆ©tait en communiquant ce que chacun vivait Ć partir de lāĆ©vangile qui a nourri la comprĆ©hension des mĆŖmes paroles de JĆ©sus.
Parole vƩcue et communion, une pratique qui tracera une ligne ascƩtique collective.
La vie accomplie de Chiara et de nombreuses personnes qui avec elles ont accueilli et accueillent la Parole, en ce temps-ci de transformation culturelle caractĆ©ristique,Ā montrent leur tĆ¢cheĀ : « ⦠rendus participants des desseins de Dieu sur lāhumanitĆ©, tracer sur la foule des dentelles de lumiĆØre et, en mĆŖme temps, partager avec le prochain la honte, la faim, les coups, les joies brĆØvesĀ Ā». Parce quāaujourdāhui, plus que jamais, la vĆ©ritable attraction est de vivre « la plus haute contemplation tout en restant mĆŖlĆ©s Ć la foule, homme Ć cĆ“tĆ© de lāhommeĀ Ā».
Les premiers compagnons de Chiara ont fait lāexpĆ©rience de ce que le Concile Vatican II exprimera Ć propos de lāEgliseĀ : « [lāEsprit] avec la force de lāĆ©vangile la fait rajeunir, continuellement il la renouvelle et la conduit Ć la parfaite union avec son EpouxĀ Ā» (LG,4).
*Guido I. Gargano, le livre, la parole et la vie, lāexĆ©gĆØse biblique de GrĆ©goire le Grand, Saint Paul Ć©ditions, 2013
Jan 18, 2014 | Non classifiƩ(e)

Vancouver, Ćglise anglicane
A Vancouver, dans un contexte riche en communautĆ©s chrĆ©tiennes dāappartenances diverses, la Semaine de PriĆØre pour lāUnitĆ© des chrĆ©tiens se construit ensemble.
Engager des relations favorisant la connaissance rĆ©ciproque, mener ensemble des actions concrĆØtes, en voyant dans chaque membre dāune autre Ć©glise un frĆØre ou une sÅur Ć aimerĀ : telle est lāorientation que sāestĀ donnĆ©eĀ Marjeta Bobnar, chargĆ©e depuis 2012 de coordonner les relations ÅcumĆ©niques et interreligieuses de lāArchidiocĆØse de Vancouver (Canada) Le territoire qui lui a Ć©tĆ© confiĆ© est constellĆ© de communautĆ©s chrĆ©tiennes appartenant Ć de nombreuses EglisesĀ : anglicans, pentecĆ“tistes, luthĆ©riens, mennonites etc.ā¦
« Nos premiers pas, raconte-t-elle, ont consistĆ© Ć tisser des liens nouveaux avec les diverses communautĆ©s, mais aussi Ć sensibiliser les catholiques Ć lāÅcumĆ©nismeĀ Ā» Le soutien constant de lāArchevĆŖque, J. MichaĆ«l Miller, et de la communautĆ© des focolari, dont Marjeta fait partie, a Ć©tĆ© dĆ©terminant.
Lāan dernier dĆ©jĆ , au cours de la prĆ©paration de la Semaine ÅcumĆ©nique, on avait pu recueillir les fruits de cette nouvelle impulsionĀ : « La majeure partie des paroisses catholiquesĀ ā poursuit-elle ā nāavait pas de contacts avec les autres Ć©glises mais elles ont manifestĆ© le dĆ©sir de rejoindre et dāinviter des membres dāautres communautĆ©s chrĆ©tiennes prĆ©sentes dans leur quartier. Cāest ainsi, par exemple,Ā quāune relation sāest Ć©tablie avec un pasteur luthĆ©rien trĆØs ouvert au dialogue ÅcumĆ©niqueĀ Ā»

Vancouver, Ćglise catholique
Durant les moments de priĆØreproposĆ©s beaucoup tĆ©moignaient de la joie dāĆŖtre ensemble, du dĆ©sir de dialoguer et de se connaĆ®tre davantage. Nombreux sont ceux qui ont Ā voulu garder des contacts pour approfondir les relations et impliquer davantage de personnes pour les rencontres Ć venir.
āPour cette Semaine de PriĆØre, dĆ©sormais toute proche, nous avons programmĆ©, avec le diocĆØse anglican, quelques rencontres qui donneront la possibilitĆ© de rĆ©unir des catholiques et des anglicans pour partager des expĆ©riences mais aussi pour se poser des questions. DĆ©but 2013Ā une Ć©quipe mixte de prĆ©paration sāest constituĆ©e, composĆ©e de trois anglicans et de trois catholiquesĀ : ce fut lāoccasion dāune Ć©coute mutuelle trĆØs profonde au sein du groupe et de vivre ainsi une trĆØs belle expĆ©rience.
Nous sommes aussi constamment en contact avec les responsables des Eglises et communautĆ©s ecclĆ©siales: luthĆ©riens, mennonites, pentecĆ“tistes, United Church of CanadaĀ et Eglise apostolique armĆ©nienne. En bĆ¢tissant ensemble les diffĆ©rents temps de priĆØre ou dāapprofondissement, nous recevons des rĆ©ponses trĆØs enthousiastes et aussi des remerciements pour lāunitĆ© expĆ©rimentĆ©eĀ Ā»
Jan 17, 2014 | Non classifiƩ(e)
« Vivre ensemble pour quelque chose qui puisse renforcer le bien dans le monde nous unit et nous donne la force, et nous pousse à avancer vers le monde uni ». Ce sont les paroles de Igor des Jeunes Pour un Monde Uni du Nord-est du Brésil.
Mais quāest-ce que āDesafioā (dĆ©fi)?

Ćcole Sainte Marie
Ā«āDesafioā – explique Igor ā est une rencontre de trois jours avec fĆŖtes, partages de tant dāinitiatives que nous, Jeunes Pour un Monde Uni de cette rĆ©gion (où sont impliquĆ©s sept Ć©tats brĆ©siliens), organisons dans nos villes. Chaque annĆ©e, nous sommes sur les 350 jeunes Ć nous donner rendez-vous dans la ville pilote « Santa MariaĀ Ā», Ć Igarassu (Etat de Pernambuco). Le programme se dĆ©roule autour de thĆØmes dāintĆ©rĆŖt et dāapprofondissement actuels, de compte-rendu des activitĆ©s de nos diffĆ©rentes villes, de divers workshops et de forum spĆ©cifiques. TrĆØs constructifs sont les moments dĆ©diĆ©s Ć la connaissance de certaines Åuvres sociales dĆ©veloppĆ©es par les Focolari et lāaide concret que nous pouvons apporter ces jours-lĆ , en tant que signe dāamour concret envers les personnes du coinĀ Ā».
Un programme qui engage…
āEvidemment ā continue Igor ā mĆŖme si les soirĆ©es rĆ©crĆ©atives et les jeux de sociĆ©tĆ© ne manquent pas. Une de ces soirĆ©es est dĆ©diĆ©e Ć la priĆØre ÅcumĆ©nique pour la Paix. Cāest toujours un des moments les plus profonds et de grande acceptation de la part des prĆ©sents. On sent que nous sommes tous liĆ©s et quāil suffit de sāarrĆŖter et de laisser de la place Ć cette dimension, pour que se crĆ©e immĆ©diatement comme un pont spirituel qui nous unit Ć Dieu et entre nousĀ Ā».
Cette annĆ©e vous avez rĆ©alisĆ© la 4° Ć©dition sous le titre « Allez vers lāautreĀ Ā». Quelles conclusionsĀ ?
« On a bien mis en Ć©vidence lāimportance des rapportsĀ : en famille, dans la sociĆ©tĆ©, dans le monde virtuel, dans les diverses actions que nous rĆ©alisons et dans les projets sociaux. La nouveautĆ©, ressentie fortement par tout le monde, a Ć©tĆ© un projet, lancĆ© il y a quelque temps, que nous avons appelĆ© « dāabord les derniersĀ Ā». Il sāagit de comprendre, de la part de chaque groupe de jeunes dāune mĆŖme ville, qui sont les derniers, pour ensuite vivre pour eux. De cette maniĆØre beaucoup dāinitiatives concrĆØtes sont nĆ©es dans beaucoup dāendroits du Nord-est brĆ©silien en faveur des plus nĆ©cessiteux, et nous les avons partagĆ©es avec tout le mondeĀ ! Le « DesafioĀ Ā», est le moment où ā conclut Igor ā lāon peut faire participer le plus grand nombre possible de jeunes pour construire ensemble un monde plus fraternelĀ Ā».
Jan 16, 2014 | Focolare Worldwide

Man, CĆ“te dāIvoire: la “ville aux 18 montagnes” compte environ 100Ā 000 habitants de diffĆ©rentes ethnies, qui se consacrent pour la plupart Ć lāagriculture. Elle est touchĆ©e par une grande pauvretĆ© tant matĆ©rielle quāhumaine, qui sāest aggravĆ©e en raison de lāĆ©tat de guerre que le pays a traversĆ© en 2002 et qui lāa pleinement frappĆ©e. Cāest dans ce contexte social que se trouve la “Mariapolis Victoria”, citĆ©-pilote du Mouvement des Focolari en Afrique de lāOuest. Plus de 3000 rĆ©fugiĆ©s dans les moments chauds de la guerre; plus de 100Ā 000 patients soignĆ©s dans son “Centre mĆ©dico-social”. En outre, le programme pour rĆ©duire la malnutrition infantile, qui Åuvre avec succĆØs en ville et dans les villages voisins, est important.
NoĆ«l aussi ā racontent quelques habitants de la citĆ©-pilote ā a Ć©tĆ© vĆ©cu en fonction des plus seuls, des marginaux, spĆ©cialement ceux en besoin dāamour: “Une journĆ©e de fĆŖte avec les enfants chrĆ©tiens et musulmans des alentours, dans la paroisse voisine. Un moment de joie avec chants, danses et saynĆØtes, et ensuite le repas pour tous!” Chaque enfant ā environ 1000 ā avec son assiette et son verre en main faisait la queue pour recevoir le repas. “CāĆ©tait beau de pouvoir regarder chacun d’eux dans les yeux ā poursuit-il ā de leur souhaiter bon appĆ©tit et les remercier dāavoir patiemment attendu!”
Un groupe de jeunes filles a cependant dĆ©cidĆ© de passer les festivitĆ©s Ć Blolequin, village Ć 175Ā km de Man, avec des enfants orphelins et les sÅurs de la Consolata qui sāen occupent.

Ć GlolĆ©, un village Ć 30Ā km de Man, un autre groupe de la communautĆ© des Focolari a participĆ© Ć la prĆ©paration de la fĆŖte de NoĆ«l. Pour lāoccasion, des personnes des douze villages suivis depuis des annĆ©es par le Centre nutritionnel de la citĆ©-pilote ont participĆ©. Les chefs et notables des villages Ć©taient prĆ©sents, en plus des responsables de diffĆ©rentes Ćglises. Dans le climat de rĆ©ciprocitĆ© qui sāest crƩƩ, un chef de village a affirmĆ©: “Si, lorsque je prĆ©senterai mon programme de travail Ć mes collaborateurs, ils ne seront pas dāaccord, je sens que je ne peux pas le poursuivre seul, mais j’essayerai de comprendre ce que nous pourrons faire ensemble.”
Une contribution importante de la soirĆ©e a Ć©tĆ© le cĆ©lĆØbre texte de Chiara Lubich “Une ville ne suffit pas“. Chiara y encourageait Ć chercher les plus pauvres, les dĆ©laissĆ©s, les orphelins, les prisonniers, ceux qui sont mis Ć lāĆ©cart⦠et Ć donner, donner toujours: un mot, un sourire, son temps, ses biens⦠un amour concret capable de transformer une ville et pas seulement. Il a ensuite Ć©tĆ© suivi par un Ć©change de tĆ©moignages, en particulier concernant les activitĆ©s rĆ©alisĆ©es en faveur des enfants qui souffrent de la faim et de carences affectives. Des pas concrets pour transformer ses villes.
Jan 15, 2014 | Non classifiƩ(e)
Tu as eu de nombreux contacts avec des chrétiens non-catholiques. Comment voyais-tu auparavant ces frères et comment les considères-tu maintenant ?
Ā« Vois : devant une bouteille remplie aux trois-quarts, on peut avoir deux rĆ©actions bien connues : Ah ! Il en manque encore un quart ! Ou bien : Elle est dĆ©jĆ remplie aux trois-quarts ! La premiĆØre expression dit comment je voyais auparavant mes frĆØres non catholiques, il y a quinze ans, avant de commencer Ć travailler, avec tout le mouvement des Focolari, pour l’ÅcumĆ©nisme.
La seconde rĆ©action est celle que j’ai en moi ces derniĆØres annĆ©es.
En fait, je ne sais comment remercier Dieu de m’avoir mise en contact avec des chrĆ©tiens de dĆ©nominations les plus variĆ©es.
Vivre avec eux, traiter avec eux et surtout les connaĆ®tre dĆØs l’instant où ils se sont ouverts – car ils ont acceptĆ© d’Ć©tablir avec nous une relation de charitĆ© rĆ©ciproque en Christ -, a mis au fond de moi un grand sens d’Ć©tonnement et de gratitude envers la Providence qui, dans ces Ćglises ou communautĆ©s ecclĆ©siales, a veillĆ© sur les nombreuses richesses de foi, parfois d’espĆ©rance, des autres liturgies, sur la valeur de la Parole de Dieu⦠(tout lire)
Jan 14, 2014 | Non classifiƩ(e)

Il y a trois ans, jāai entrepris un parcours de volontariat dans une CommunautĆ© de Rome qui sāoccupe des addictions. Le Centre, nĆ© en 1978 comme support et soutien aux personnes toxicomanes, sāoccupe aujourdāhui de problĆ©matiques beaucoup plus vastes, pas seulement limitĆ©es Ć la toxicomanie.
Le parcours des utilisateurs Ć lāinterne de la communautĆ© intĆ©resse tant ceux qui prĆ©sentent un problĆØme dāaddiction, tant leurs proches ou parents qui sont engagĆ©s dans des situations parfois Ć la limite de la patience humaine. Cāest prĆ©cisĆ©ment envers ces derniers que jāadresse mon action de volontariat, puisque je m’occupe des premiers accueils, des groupes d’entraide autogĆ©rĆ©s.
Durant ces deux moments, accueil et entraide, jāai pu expĆ©rimenter concrĆØtement lāimportance et la validitĆ© du dialogue, fait de communication et dāĆ©coute, que je poursuis dans le Mouvement des Focolari entre personnes croyantes et dāautres de diffĆ©rentes convictions comme moi.
Lāaccueil est le moment le plus difficile pour qui arrive perdu, confus et essaye pĆ©niblement de sāouvrir et raconter son histoire Ć un inconnu. Cāest la phase la plus complexe de tout le parcours. Si la personne qui tente difficilement de vaincre ses peurs et sa honte ne perƧoit pas quāelle est Ć©coutĆ©e, tout le travail qui suivra sera vain.
Cependant, dans la diversitĆ© des situations, le dialogue permet ā grĆ¢ce Ć la rĆ©ciprocitĆ© qui en jaillit ā une union et un Ć©change intĆ©rieur vraiment profond. Le positif de lāun et la souffrance de lāautre se confrontent dans un partage enrichissant. Le poids, qui pour la personne au dĆ©but de la rencontre semblait insupportable, devient plus lĆ©ger et les souffrances, moins pesantes.
Il y aura beaucoup de moments difficiles, le chemin sera long, mais savoir que lāon nāest pas seuls aide. Durant la chute, il y a une Ć©paule prĆ©sente sur laquelle sāappuyer.
Un matin, une dame arrive et demande de parler avec un collaborateur. Je suis seul, je lui propose de lāĆ©couter. Avant de nous asseoir, elle impose des conditions Ć notre conversation: notre rencontre devait rester secrĆØte (parce que si son fils lāapprenait, il risquait de la frapper); elle ne me dira ni son nom, ni celui de son fils. Je ne devrai pas informer la police, ni porter plainte.
Ma premiĆØre rĆ©action est la stupeur, ensuite la colĆØre. Beaucoup dāĆ©lĆ©ments māĆ©nervent. Cependant, lorsque je rĆ©ussis Ć me dĆ©tacher de mon rĆ“le, je vois deux personnes qui ne dialoguent sĆ»rement pas: une est faible et pleine de douleur, souffrance et peur ; lāautre est forte, mais fermĆ©e dans son devoir de sauveur.
Je perƧois lāimpossibilitĆ© dāÅuvrer et lāincapacitĆ© de concrĆ©tiser la thĆ©orie apprise en trois ans de service dans la communautĆ©. Dans cette situation, les instruments techniques ne sont pas utiles, la mĆ©thode que jāutilise est improductive. Il faut changer de stratĆ©gie.
Le moment est venu dāappliquer le dialogue que jāĆ©tablis avec mes amis du focolare! Je suis le seul Ć pouvoir changer la situation. Mon ton de voix, mon attitude changent. Jāinvite la dame Ć sāasseoir et je mets Ć sa disposition mes connaissances techniques, mais surtout humaines, oubliant les diffĆ©rentes procĆ©dures bureaucratiques.
Une explosion de larmes et de joie se produit. Elle sāassied et, sāexcusant pour les larmes, commence Ć raconter son histoire. Le besoin de partager le drame quāelle vit a finalement trouvĆ© un espace où pouvoir se libĆ©rer sans honte ou peur dāĆŖtre jugĆ©e.
Mon ouverture est finalement devenue une Ć©coute capable dāaccueillir sa souffrance, lāĆ©laborer, la faire mienne et lui offrir ma contribution dans un enrichissement rĆ©ciproque. (Piero Nuzzo)
Jan 13, 2014 | Focolare Worldwide
DaisyĀ : nous sommes tous les deux nĆ©s de familles chrĆ©tiennes. Nous avons connu le mouvement des Focolari au cours dāune mariapolis, et depuis lors le choix de vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© a donnĆ© un sens Ć notre vie.

SamirĀ : En 1989, durant la guerre du Liban, la situation Ć©tait dramatiqueĀ : le conflit semait la mort et la destruction partout, et doncĀ : le travail manquait, les Ć©coles fermĆ©es ainsi que les bureaux. Nous avons dĆ©mĆ©nagĆ© aux Etats Unis, où habitait un de mes frĆØres. Comme professeur dāuniversitĆ© je pouvais prendre une annĆ©e sabbatique. Aux Etats Unis, croisement de cultures, nous avons vĆ©cu lāexpĆ©rience des diffĆ©rents peuples qui vivent ensemble.
Daisy: Nous avons passĆ© une annĆ©e intense et pleine dāĆ©preuves qui nous ont permis de faire lāexpĆ©rience de lāamour de Dieu en nous gardant toujours plus unis. Souvent nous nous sommes demandĆ© quelle serait la bonne dĆ©cision, soit rentrer au Liban ou bien rester dans un pays qui nous offrait beaucoup de choses. Chacun de nous de fait, avait trouvĆ© un travail et nous aurions eu la possibilitĆ© dāobtenir la nationalitĆ© amĆ©ricaine. De plus, le futur de nos enfants y Ć©tait assurĆ©.
SamirĀ : la dĆ©cision nāĆ©tait pas facile Ć prendre, mais nous sentions que nous ne pouvions pas abandonner notre pays dans la situation difficile quāil traversait. Nous en avons parlĆ© avec les enfants et la famille du mouvement et nous avons dĆ©cidĆ© de retourner au Liban. Nous Ć©tions de fait convaincus quāaimer notre peuple Ć©tait plus important que les sĆ©curitĆ©s que nous aurait garanties les Etats Unis.
Daisy: RentrĆ©s auĀ Liban, notre vie a changĆ©. Nous avons compris que le bonheur ne dĆ©pendait pas des circonstances extĆ©rieures, mais Ć©tait le fruit de notre rapport avec Dieu et avec les frĆØres. De fait, dans notre pays nous cohabitons avec les musulmans, et grĆ¢ce Ć la spiritualitĆ© de lāunitĆ© nous avons construit une rĆ©elle fraternitĆ© avec beaucoup dāentre eux.
Une fois nous devions nous rendre Ć une rencontre du mouvement en Syrie, le pays qui Ć©tait en conflit avec le nĆ“tre. Les rapports Ć©taient encore difficilesĀ et pleins de mĆ©fiance et de prĆ©jugĆ©s. Cependant nous avons fait lāexpĆ©rience que ce sont nos frĆØres et que nous devions donner la vie aussi pour eux.

SamirĀ : Nous avons compris encore plus notre rĆ“le de tĆ©moignage dāamour entre musulmans et chrĆ©tiens, comme lorsque nous avons accueilli dans notre Centre mariapolis 150 personnes en majoritĆ© musulmanes. Nous avons formĆ© ensemble une famille liĆ©e par la fraternitĆ©. Nous croyons que notre rĆ“le en tant que chrĆ©tiens au Moyen Orient nāest pas uniquement dāy ĆŖtre, mais dāavoir aussi une prĆ©sence active dans la vie politique et dans les institutions gouvernementales.
DaisyĀ : En ce moment où une grande partie des libanais est angoissĆ©e pour lāavenir et beaucoup essaient de quitter le pays, nous sentons lāamour de Dieu qui nous accompagne et nous enracine jour aprĆØs jour dans notre terre et nous aide Ć transmettre espĆ©rance.
Jan 12, 2014 | Focolare Worldwide
Igino Giordani est une figure toute particuliĆØre dans lāhistoire des Focolari. Enseignant, antifasciste, bibliothĆ©caire, mariĆ© et pĆØre de quatre enfants, cāĆ©tait un Ć©crivain critique bien connu du monde catholique, pionnier de lāengagement des chrĆ©tiens en politique, Ć©crivain et journaliste. DĆ©fenseur de la paix Ć nāimporte quel prix, il devint officier durant la premiĆØre guerre mondiale, où il fut blessĆ© et dĆ©corĆ©. Ā AprĆØs la seconde guerre mondiale, vĆ©cue du cĆ“tĆ© de lāantifascisme contraint Ć lāexil, il fut Ć©lu Ć lāAssemblĆ©e Constituante. DĆ©putĆ©, laĆÆc Ć©clairĆ©, pionnier de lāÅcumĆ©nisme. Cāest lui aussi qui fit entrer la dimension des laĆÆcs mariĆ©s et de la famille au sein du focolare, lāouvrant, en quelque sorte, sur toute lāhumanitĆ©. Ā Chiara Lubich, pour ces diffĆ©rents motifs et dāautres encore, considĆ©ra Giordani, familiĆØrement appelĆ© « FocoĀ Ā», comme lāun des « cofondateurs » du mouvement des Focolari. (suiteā¦)
Jan 11, 2014 | Focolare Worldwide

Ā« Il nāest pas facile de vous raconter ce que nous sommes en train de vivre dans ma rĆ©gion, au Congo, où un conflit permanent secoue le pays.
Jāai connu lāidĆ©al de lāunitĆ© quand jāĆ©tais encore une enfant et jāĆ©tais contente de faire partie dāune communautĆ© qui vivaient lāĆ©vangile. Puis jāai grandi et lorsque je suis entrĆ©e Ć lāuniversitĆ©, jāai rencontrĆ© un autre monde. Jāai vu des personnes qui arrivaient Ć se tuer pour leurs diffĆ©rences tribales et ethniques. Corruption, fraude, mensonge et tant dāautres maux sont le tissu de la vie quotidienne.
Quand jāai eu mon diplĆ“me, jāai trouvĆ© un travail dans une organisation non gouvernementale qui Åuvre pour les droits des femmes congolaises et en particulier pour celles qui ont subi des abus sexuels. Pour cette raison jāai fait le tour de beaucoup de rĆ©gions. Je me suis trouvĆ©e devant la misĆØre de tant de gens, mĆŖme si le Congo est un beau pays et riche dāimportantes ressources naturelles.
Je voyais grandir un climat gĆ©nĆ©ral de rĆ©signation. On entendait direĀ : « Ce pays est dĆ©jĆ mort, Ƨa ne vaut pas la peine de sāen occuperā¦Ā Ā».
Vers le dĆ©but 2012, quelque chose de nouveau sāest allumĆ© en moi. Jāai lu un texte de Chiara Lubich où elle nous invitait Ć ne pas nous contenter de petites joies, et Ć viser haut. Jāai compris que pour moi cela voulait dire travaillerĀ pour que change mon pays.
Nous avons fait naĆ®tre un mouvement de mobilisation de jeunes en ville et nous avons commencĆ© Ć diffuser les informations, nos analyses et rĆ©flexions sur la situation, nos projets pour rĆ©agir ensemble. Nous avons dĆ©noncĆ© le manque de travail pour tant de jeunes, frappĆ©s par un haut pourcentage de chĆ“mage. Puis Ć lāapproche de lāanniversaire de lāindĆ©pendance du Congo, nous avons imprimĆ© des tracts pour dĆ©noncer les problĆØmes prĆ©sentsĀ : la crise de la justice, le chĆ“mage trĆØs grave et le paradoxe entre les grandes ressources du pays et la pauvretĆ© de la plupart des gens.
Dans la soirĆ©e de la veillĆ©e, alors que nous Ć©tions encore en train de distribuer les tracts, quelques policiers māont arrĆŖtĆ©e pendant une semaine. Pour ne pas me laisser seule, tout de suite deux autres jeunes se sont fait arrĆŖter avec moi, et aprĆØs quelques jours deux autres. Jāai subi des dizaines dāinterrogatoires. Je sentais que la menace de mort ou de condamnation sāapprochait de jour en jour. Ce qui māa soutenue mĆŖme pendant ces moments terribles, cāĆ©tait lāunitĆ© qui me liait aux gen de ma ville et aux jeunes qui me soutenaient par leur solidaritĆ©.
Une gen sāapprochait chaque jour du lieu où je me trouvais et me criait le soutien de tous. A la pensĆ©e que JĆ©sus, mĆŖme sur la croix, nāavait pas cessĆ© dāĆŖtre Amour, jāai continuĆ© Ć aimer concrĆØtement enĀ prĆ©parant la nourriture pour les autres dĆ©tenus et pour les geĆ“liers.
Avec beaucoup de jeunes engagĆ©s dans ce mouvement je partage la Parole de vie. Ce qui est le plus important est que jāai compris que pour rĆ©aliser un vĆ©ritable changement, la force vient de lāamour. Agir avec amour, sans violence, veut dire se mettre du cĆ“tĆ© de Dieu pour agir.
Que voulons-nousĀ ? Notre but nāest pas de nous opposer Ć un groupe politique, mais de lutter Ā pour construire le Congo des citoyens, conscients de leurs droits et de leurs propres devoirs afin de soutenir les nouveaux leaders qui agissent pour la justice. Et quels sont les premiers rĆ©sultatsĀ ? Aujourdāhui le mouvement existe, il est connu dans notre rĆ©gion et en dāautres points du paysĀ ; nous avons conduit plus de 50 actions et obtenu quelques rĆ©ponses concrĆØtes. Nous sommes encore vivants, malgrĆ© les menaces et tentative dāinstrumentalisation. Dans notre ville nous sommes le premier groupe de jeunes qui, tout en respectant les lois du pays, ose dĆ©noncer, soutenir, prendre position sur beaucoup de problĆØmes, mĆŖme graves, comme celui des sanctions contre les militaires Ā qui sont impliquĆ©s dans des crimes et des extorsions. Je suis convaincue quāune gĆ©nĆ©ration toujours plus nombreuse de congolais reprend confiance et sāengage pour le bien du paysĀ Ā». (MM. ā Congo)
Jan 10, 2014 | Non classifiƩ(e)
Interview accordĆ©e par Maria Voce Ć Roberto Catalano, du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux, Ć l’occasion de la IX AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Religions pour la Paix, qui s’est dĆ©roulĆ©e fin novembreĀ 2013 Ć Vienne. (seconde partie) Chiara Lubich avait eu l’intuition que la solution aux nombreux dĆ©fis de notre temps rĆ©sidait dans le dialogue⦠« Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans mon intervention, ici Ć Vienne, Chiara nous a mis face Ć une vision trĆØs claire et trĆØs simpleĀ : nous sommes tous fils de Dieu et donc tous frĆØres. Au dĆ©but, ce n’Ć©tait pas une perspective que visait les grandes religions mais plutĆ“t le fait de considĆ©rer l’homme. Par la suite, cette attitude a conduit au dialogue et au rapport avec les disciples des autres religions. Il me semble que ce fut prophĆ©tique. En effet, Chiara a commencĆ© Ć ouvrir le Mouvement au dialogue, encore avant le Concile Vatican II. Ć ce moment-lĆ , les dialogues ont Ć©tĆ© assumĆ©s comme l’une de voies de lāĆglise justement parce qu’ils font partie de la perspective envers l’homme. En outre, Chiara a prĆ©parĆ© les moyens et les instruments pour ces dialogues. Au fur et Ć mesure que l’on faisait connaissance de personnes d’autres traditions religieuses, elle avait compris qu’il Ć©tait nĆ©cessaire de se spĆ©cialiser pour ces contacts. Pour cette raison, elle a fondĆ© des centres spĆ©cifiques, […] où l’on essaye de connaĆ®tre plus profondĆ©ment des chrĆ©tiens d’autres Ćglises, des fidĆØles d’autres religions et des personnes ayant une culture diffĆ©rente. En effet, d’une connaissance plus approfondie naĆ®t une possibilitĆ© d’amour et d’ouverture plus grande. On en dĆ©couvre les valeurs et on ne se met pas en position de dĆ©fense mais dans une attitude de dialogue, comme il se doit.
[…] Aujourd’hui des personnes bouddhistes, musulmanes et d’autres religions font partie intĆ©grante de notre mouvement et, avec nous, elles dialoguent avec les autres. Nous avons donc dĆ©passĆ© la phase du dialogue pour entrer dans une phase d’unitĆ© et de collaboration pleine avec euxĀ Ā». Quelles sont les perspectives du dialogue interreligieux pour le mouvement des FocolariĀ ? « Nous constatons que lorsque nous avons des rencontres de dialogue, il y a toujours des personnes nouvelles, de diffĆ©rentes religions, attirĆ©es par le rapport qu’ils ont vu vivre parmi des personnes ayant une foi diffĆ©rente. Ce tĆ©moignage ouvre Ć l’Ć©largissement du dialogue. Il s’agit de rendre possible la tolĆ©rance, la comprĆ©hension et l’amitiĆ©, aspects qui sont tous, le plus souvent compromis par de nombreux jugements. Nous devons justement faire tomber les prĆ©jugĆ©s pour faire dĆ©couvrir la beautĆ© qui existe en toute personne, mettant avant tout en lumiĆØre ce qui est vraiment le plus prĆ©cieux : l’appartenance Ć une religion. Cela permet de mettre en lumiĆØre la relation de chacun avec Dieu. […] Les dialogues nous permettent de grandir dans la capacitĆ©, non seulement de comprendre ceux avec qui nous vivons […], mais aussi de contenir les autres qui proviennent de traditions et d’inspirations spirituelles diffĆ©rentes des nĆ“tres. Notre mouvement vise […] Ć l’ut omnes [‘Que tous soient un’ comme JĆ©sus l’a demandĆ© au PĆØre] et pour cette raison, il doit contenir – le plus possible – toutes les dimensions. Il ne peut se contenter de la dimension catholique dans laquelle il est nĆ© bien que cette dimension possĆØde en soi une perspective universelle, car catholique signifie universel. Pour ĆŖtre vraiment universels, nous devons parvenir Ć dĆ©couvrir la beautĆ© qui existe dans l’humanité ». Lire l’intĆ©grale de l’interview sur CittĆ Nuova online (en italien)
Jan 9, 2014 | Focolare Worldwide
Ali: āJāavais perdu mon travail et nous ne savions pas si nous aurions les moyens dāacheter un mouton, comme le demande notre tradition, pour la fĆŖte toute proche de lāAĆÆd El KĆ©bir qui commĆ©more le sacrifice dāAbrahamĀ Ā»
Ā Zohour: ā Peu de temps avant, une famille des focolari dāOran (AlgĆ©rie) nous avait donnĆ© une somme dāargent pour acheter une machine Ć laverĀ : elle avait vu quāavec deux enfants en bas Ć¢ge, je me fatiguais trop en lavant le linge Ć la main. Et jāavais justement repĆ©rĆ© Ā Ć Tanger, la ville où nous habitons, un magasin qui proposait des prix intĆ©ressants.
En pensant Ć la fĆŖte de lāAĆÆd El KĆ©bir, jāai proposĆ© Ć Ali dāutiliser la somme reƧue pour acheter le mouton. Mais, rĆ©flexion faite, nous avons pensĆ© que nous devions respecter la destination cet argent. Aussi nous nous sommes rendus au magasin qui offrait le meilleur prix et nous avons achetĆ© la machine Ć laver. Au moment de payer, la caissiĆØre nous a proposĆ© de participer Ć un tirage au sort rĆ©servĆ© aux clients qui avaient fait des achats.
Nous sommes rentrĆ©s Ć la maison, heureux dāavoir pris cette dĆ©cision ensemble. Pour ce qui Ć©tait du mouton, nous nous en sommes remis Ć Dieu.
Ali: ā Dans lāaprĆØs-midi Ā nous avons reƧu un coup de fil du magasin nous annonƧant que nous avions justement gagnĆ© un mouton! Trois jours aprĆØs la fĆŖte religieuse, cāest avec grande joie queĀ nous avons pu le sacrifier, conformĆ©ment Ć notre tradition.
Cette expĆ©rienceĀ a Ć©tĆ© pour nous un signe de la grandeur de Dieu, de son amour, chaque fois que nous nous aimons et que nous sommes unis en son nom, prĆŖts Ć donner notre vie lāun pour lāautre. Au cours de cette mĆŖme semaine jāai aussi retrouvĆ© du travailĀ !Ā Ā»
Jan 8, 2014 | Focolare Worldwide

Village de Kanazogone
Ā«DĆØs le dĆ©but de sa fondation en 1860 āraconte le curĆ©, le p. Carolus Su Naing ā la paroisse a servi lāĆ©glise locale en sāintĆ©ressant surtout au dĆ©veloppement social et pastoral des habitants du lieu et, par la suite, elle a fondĆ© 4 autres paroissesĀ : Aima, Pein ne gone, Myitkalay et Wakema, où vivent 8.000 catholiques. Kanazogone a toujours eu comme rĆ“le vital de prendre soin des personnes les plus nĆ©cessiteuses de la rĆ©gion. Lorsquāen 2008 le cyclone « NargisĀ Ā» sāest abattu sur la rĆ©gion du Delta, notre village est devenu le centre des rĆ©fugiĆ©sĀ : environ 3000 personnes frappĆ©es par le cycloneĀ Ā».
Quelle est votre situation actuelle, pĆØreĀ ?
« Kanazagone, ne reƧoit pas encore dāĆ©nergie Ć©lectrique de la commune, nous explique le prĆŖtre focolarino. Tous les habitants du village doivent se procurer par leurs propres moyens toute forme dāĆ©clairage en utilisant des bougies, des batteries, quelques maisons seulement ont leur propre gĆ©nĆ©rateur Ć essence. Avec les chefs du village nous avons rĆ©cemment discutĆ© sur la nĆ©cessitĆ© dāavoir un gĆ©nĆ©rateur plus fort et plus puissant pour que toutes les familles du coin aient lāĆ©lectricitĆ©. Lāinstallation dāun gĆ©nĆ©rateur puissant au biogaz servira Ć amĆ©liorer la vie du village et la capacitĆ© de travail de ses habitantsĀ Ā»
Comment fonctionnera le gƩnƩrateur? Nous le demandons au suisse Rolf Infanger, des Focolari, engagƩ personnellement dans le projet:
« Le gĆ©nĆ©rateur alimentĆ© au biogaz, fait travailler une dynamo de 200 kw, qui suffit au village tout entier. Cāest une invention du Myanmar. La nouveautĆ© se trouve dans le fait que le biogaz est produit par la combustion de la balle de riz, un produit de rejet. La balle de riz qui, en gĆ©nĆ©ral, est jetĆ©e, peut ĆŖtre utilisĆ©e de maniĆØre efficace pour produire de lāĆ©nergie Ć©lectrique biogaz. En plus, le support technique sera assurĆ© par le fabricant local du moteur. Au Myanmar beaucoup de groupes de ce genre tournent dĆ©jĆ et bien. Cette rĆ©gion est entourĆ©e de champs de riz. La rizerie où la cĆ©rĆ©ale est Ć©laborĆ©e se trouve ici dans le village. Le projet, guidĆ© par lāingĆ©nieur inventeur et le chef du village, a dĆ©marrĆ© en avril 2013 aprĆØs lāarrivage dāun prĆŖt de 25.000$. Il faut le rembourser dans les 5 ans mais Ć un taux minime. Nous faisons la forte expĆ©rience de sentir que Dieu nous guide et nous oriente Ć faire des choses utiles pour la vie du villageĀ Ā».
Quelle sont vos attentes quand le générateur fonctionnera ?
« GrĆ¢ce Ć la fourniture de la lumiĆØre et de lāĆ©nergie produite pas lāinstallation au biogaz quand il sera en fonctionnement ā assure p. Su Naing ā les familles du village amĆ©lioreront leur vie quotidienne. Le niveau de vie des habitants montera en leur donnant la possibilitĆ© de travailler chez eux en soirĆ©e. La lumiĆØre et lāĆ©nergie fournies aideront les Ć©coles et le dispensaire du village en temps normal et mĆŖme durant les pĆ©riodes dāurgence. Les enfants auront plus de facilitĆ© Ć faire leurs devoirs. La lumiĆØre dans la rue donnera un sens de sĆ©curitĆ©, en favorisant la vie socialeĀ Ā».
Si vous voulez soutenir le projetĀ :
Compte bancaire Allemagne:
Maria Schregel Hilfswerk e.V.
Sparkasse Uelzen – IBAN: DE39 2585 0110 0009 0079 49
Swift: NOLADE21UEL
Jan 7, 2014 | Focolare Worldwide

« Je suis nĆ© Ć Moscou dans une famille appartenant Ć lāEglise russe orthodoxe. Quand jāavais trois ans, en 1989, ma famille a connu les focolarini qui venaient dāarriver Ć Moscou. Ma mĆØre et ma grandāmĆØre ont Ć©tĆ© frappĆ©es par lāauthenticitĆ© de leur vie toute imprĆ©gnĆ©e de la nouveautĆ© de lāEvangile. Ma mĆØre, dĆ©sireuse de poursuivre un lien dāamitiĆ© avec eux,Ā a pris conseil auprĆØs de notre curĆ©. Celui-ci, aprĆØs sāĆŖtre renseignĆ© au sujet de cette communautĆ© qui ne relevait pas de lāĆ©glise orthodoxe, a donnĆ© sa bĆ©nĆ©diction. Aujourdāhui, Ć Moscou, la communautĆ© des focolari a grandi et la majeure partie de ses membresĀ appartient Ć lāEglise orthodoxe.
Au cours de ces vingt-cinq dernières années ma famille a tissé de très beaux  liens avec la communauté des focolari, dont elle fait partie, dans un esprit de profonde unité mais aussi de liberté et de respect mutuel.

Le tournant dĆ©cisif de ma vie a eu lieu en 2000, jāavais alors 13 ans. Ce fut Ć lāoccasion dāune rencontre avec Chiara Lubich, en Pologne. Jāy Ć©tais allĆ© avec un groupe venu de Russie. Au cours de ces journĆ©es jāai Ć©prouvĆ© une union avec Dieu toute particuliĆØre et ma foi sāestĀ grandement renforcĆ©e. Je suis devenu trĆØs conscient de lāexistence de Dieu et de sa prĆ©sence constante et rĆ©elle dans ma vie. Quelques mois plus tard je me suis rendu au Japon avec un petit groupe de jeunes russes pour participer Ć une rencontre-confĆ©rence internationale des jeunes du mouvement des focolari, Ć laquelle participaient aussi de jeunes bouddhistes japonais. CāĆ©tait la premiĆØre fois que je rencontrais des garƧons de cet Ć¢ge qui vivaient sĆ©rieusement lāEvangile, dans un esprit dāunitĆ© et de partage. Cāest alors quāest nĆ© en moi un grand dĆ©sir de continuer Ć vivre ainsi Ć Moscou, avec les jeunes de mon Ć¢ge.
AprĆØs ces moments vĆ©cus en Pologne et au Japon, jāai commencĆ© Ć expĆ©rimenter un profond besoin de grandir dans ma relation personnelle avec Dieu, jāavais soif de Dieu. Jāai commencĆ© Ć me rendre seul Ć lāĆ©glise, sans mes parents. Le curĆ©, qui māa vuĀ grandir, a remarquĆ© ce changement et māa proposĆ© dāĆŖtre enfant de chÅur. Aussi pendant huit ans jāai Ć©tĆ© trĆØs heureux de pouvoirĀ ĆŖtre tout proche de lāautel et du prĆŖtre.
Cette expĆ©rience de vieĀ dans Ā lāĆ©glise orthodoxe dāune part, et dans la communautĆ© des focolari dāautre part, a produit son fruitĀ : jāai compris que je ne pouvais pas faire moins que de suivre Dieu qui māappelait Ć tout quitter.
AprĆØs avoir laissĆ© la Russie en 2010 pour entrer au focolare, jāai eu la possibilitĆ© dāexpĆ©rimenter une nouvelle faƧon de participer Ć la cĆ©lĆ©bration liturgique: jāai commencĆ© Ć chanter dans le chÅur. CāĆ©tait un dĆ©sir un peu oubliĆ© qui remontait Ć mon enfanceĀ et maintenant je le Ā vis Ā comme un cadeau de DieuĀ !
Jāhabite aujourdāhui au focolare où je partage cette vie avec des catholiques. Ensemble nous cherchons Ć vivre lāamour rĆ©ciproque qui nous conduit souvent Ć expĆ©rimenter la prĆ©sence spirituelle de JĆ©sus au milieu de nousĀ Ā»
Jan 6, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ć l’occasion de la IX AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Religions pour la Paix qui s’est dĆ©roulĆ©e fin novembreĀ 2013 Ć Vienne, Maria Voce a Ć©tĆ© nommĆ©e l’une des 62 coprĆ©sidents de cette organisation qui promeut depuis 43 ans, le dialogue entre personnes de foi et de cultures diffĆ©rentes. Ć la fin des travaux, Roberto Catalano – du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux – lui a posĆ© quelques questions sur l’importance du dialogue parmi les disciples des diverses religions et du rĆ“le que le mouvement des Focolari a, et peut avoir, dans ce contexte. Nous vous proposons cette interview en deux temps. Religions pour la Paix. Que penses-tu de cette expĆ©rience dans laquelle le mouvement des Focolari est engagĆ© depuis 1982Ā ? « J’en ai rapportĆ© une impression trĆØs positive. Elle reprĆ©sente en effet, une rĆ©ponse au besoin qu’ont les diffĆ©rentes religions d’exprimer leur soutien et leur aide Ć la paix. Ce qui me paraĆ®t trĆØs important c’est que cette inspiration perdureĀ : Ć savoir que la valeur des principes religieux est toujours prĆ©sente pour construire la paix, […]. La paix doit naĆ®tre d’une vision de l’homme et de l’humanitĆ© comme famille, vision que seule les religions peuvent donner. […]. Je trouve logique que notre mouvement en fasse partieĀ lui aussi Ā».
Que penses-tu de l’expĆ©rience de dialogue du Mouvement, dans le mondeĀ ? “Je la vois extraordinaire. Partout où notre mouvement est prĆ©sent, des personnes de diverses religions en font partie. Je dis ‘partout’ car on ne peut pas penser exclure quelqu’un de notre rayon d’action. En effet, comme mouvement des Focolari, nous avons face Ć nous l’ut omnes – ‘Que tous soient un’ comme JĆ©sus l’a demandĆ© au PĆØre – et dans [sa priĆØre]Ā :’que tous soient un’, tout homme trouve une place. Les contacts sur notre lieu de travail, dans nos familles, dans la rue, partout, nous amĆØnent Ć rencontrer des personnes de diffĆ©rentes religions. Toutefois, le plus beau est qu’avec ces hommes et ces femmes, des relations profondes s’Ć©tablissent […]. Ce qui est surprenant, c’est de voir qu’avec les chrĆ©tiens, des personnes de diverses traditions religieuses font partie de notre mouvement. Les chrĆ©tiens sont les frĆØres aĆ®nĆ©s car ils ont commencĆ© les premiers mais ils accueillent les autres dans cette famille. […] Une grande partie de l’Ć©piscopat catholique estime grandement les Focolari car il se rend compte de la possibilitĆ© d’instaurer des relations avec des personnes de diffĆ©rentes religions. Ceci, pour des Ć©vĆŖques qui se trouvent Ć opĆ©rer dans des pays tels que l’Inde, par exemple, ou en d’autres pays d’Asie, c’est trĆØs important. Cela signifie compter sur quelqu’un qui propose un christianisme ouvert, qui ne se ferme pour se dĆ©fendre, un christianisme de dialogue et de collaboration et non de conquĆŖte”. Fin premiĆØre partie (seconde partie) Lire l’intĆ©grale de l’interview sur CittĆ Nuova online (en italien) Ā Ā
Jan 4, 2014 | Non classifiƩ(e)
Jan 3, 2014 | Focolare Worldwide
IntimitƩ en famille
Nous avons lāhabitude dāenlever la crĆØche le jour de lāĆpiphanie. Pour conclure la pĆ©riode de NoĆ«l, nous avons invitĆ© nos enfants. CāĆ©tait une trĆØs belle soirĆ©e: nous avons parlĆ© dāhonnĆŖtetĆ©, de solidarité⦠Un climat si beau s’est crƩƩ entre nous que, devant la crĆØche, nous avons lu l’Ćvangile du jour, redĆ©couvrant des nuances que nous n’avions pas encore remarquĆ©es. Aux plus petits, nous avons parlĆ© de la signification de la fĆŖte. Ensuite, chacun a exprimĆ© une intention pour la nouvelle annĆ©e, un vÅu. Nous avons proposĆ© de chercher aussi durant lāannĆ©e dāautres moments pour recrĆ©er cette intimitĆ© entre nous. Cela semblerait Ć©vident pour une famille, mais pour nous cāĆ©tait une dĆ©couverte. La soirĆ©e sāest terminĆ©e en chansons pour glorifier et remercier Dieu. (M.M. ā Liban)

Elina lāauxiliaire de vie
Ma mĆØre avait eu un accident et, auparavant indĆ©pendante, malgrĆ© son Ć¢ge avancĆ©, elle avait dĆ©sormais besoin dāune assistance continuelle que ni moi ni ma sÅur ne pouvions lui offrir. Pour cela, nous avions engagĆ© Elina, une jeune dāEurope de lāEst qui, entre autres, rĆ©solvait ainsi ses problĆØmes. Mais maman nāarrivait pas Ć lāaccepter. Pour lāaider Ć construire un “pont” entre elles, jāai essayĆ© de profiter des petites occasions: traduire pour maman le slave dāElina, expliquer Ć lāune les besoins de lāautre, mettre le plus possible en Ć©vidence le positif de chacune.
Une certaine relation commenƧait Ć naĆ®tre, lorsque jāai dĆ©couvert que le permis de sĆ©jour dāElina Ć©tait Ć©chu. Il fallait lāinstaller lĆ©galement chez maman. Pendant quatre mois, jāai frappĆ© aux portes des plus diverses institutions. Ć la fin, tout a Ć©tĆ© mis en rĆØgle. Maman a petit Ć petit trouvĆ© en elle une amie, presque une fille. Quant Ć Elina, elle a trouvĆ© une famille et, par la suite, elle a fait venir son fils en Italie. Maintenant, elle se sent heureuse. (A.P. ā Italie)
Chaussures de sport
Depuis deux semaines, mon fils ne participait pas aux leƧons dāĆ©ducation physique, parce quāil nāavait pas de chaussures de sport. Nous nāavions pas lāargent pour les acheter et, malgrĆ© toute ma bonne volontĆ©, je ne rĆ©ussissais pas Ć Ć©conomiser lāargent nĆ©cessaire pour acquĆ©rir les moins chĆØres. Un jour, ces paroles de lāĆvangile me sont venues Ć lāesprit: “Demandez et vous obtiendrez⦔. Jāai alors demandĆ© Ć Dieu quāil māaide Ć Ć©conomiser pour acheter les chaussures Ć mon fils. Mon Ć©motion a Ć©tĆ© grande lorsque, ce jour-lĆ justement, mon garƧon est arrivĆ© de lāĆ©cole avec une paire de chaussures de sport, plus une autre paire de rĆ©serve: on les lui avait achetĆ©es avec les fonds du projet de soutien Ć distance auquel nous appartenons. Comment ne pas voir dans cet Ć©pisode la rĆ©ponse de lāamour concret de Dieu, justement au moment où j’en avais le plus besoin, pour rendre heureux mon fils aussi? (E.B. ā Bolivie)
Source: LāĆvangile du jour, janvier 2014, CittĆ Nuova Editrice.
Jan 2, 2014 | Focolare Worldwide
La petite branche. Un témoignage présenté au congrès gen 2013.
« Pendant longtemps nous avons pensĆ© que des liens avec des jeunes chrĆ©tiens ne seraient pas possibles dāune maniĆØre aussi profonde, mais ce qui vient de Dieu ne peut contenir de dĆ©saccord.
Nous sommes musulmans, de culture et de conviction. Nous venons dāun pays, lāAlgĆ©rie, où la presque totalitĆ© de la population est musulmane, où le contact avec dāautres religions est trĆØs rare, voire mĆŖme absent.
Certes, introduire dans notre vie un mouvement de connotation chrĆ©tienne devient un beau dĆ©fi. Dāabord parce que nos cultures sont diffĆ©rentes, diversitĆ©s entretenues surtout par des doctrines politiques et historiques, et qui de plus sont parsemĆ©es quotidiennement de nombreux obstacles dāordre social et culturel.
Comment pouvions-nous prendre un tel engagement sans que notre foi religieuse soit dĆ©rangĆ©eĀ ? Quelle Ć©tait donc cette idĆ©e pour laquelle nous serionsĀ prĆŖts Ć tant de sacrificesĀ ? Ce nāĆ©taient pas des questions banales.

Notre expérience est riche et inédite. Nous nous engagions avec prudence sur une route qui nous attirait petit à petit, et nous avons découvert que nous pouvions dépasser les discordances.
Tout au long des annĆ©es, Ć notre grande surprise lāaccueil rĆ©ciproque se faisait dāune certaine maniĆØre spontanĆ©e et naturelle, et nous prenions conscience qui nous Ć©tions en train dāapprofondir aussi notre religion. De fait, en partageant les mĆŖmes principes nous Ć©largissions en nous Ć lāinfini la dimension de lāhumanitĆ©.
Bien au delĆ des paroles cāest par les actes concrets que nous nous sommes engagĆ©s, Ā en dĆ©passant continuellement les limites spĆ©cifiques Ć un milieu qui a encore besoin de beaucoup dāamour et dāouverture. Toute difficultĆ© reprĆ©sente pour nous un nouveau motif pour continuer.
Aujourdāhui, nous nous rencontrons dans diffĆ©rentes villes dāAlgĆ©rie, distantes mĆŖme de plusieurs centaines de kilomĆØtres. Le rapport entre nous, musulmans et chrĆ©tiens, semble sāenrichir de lāexpĆ©rience de chacun, aidĆ©s par les gen du monde entier.
Nous pensons que la plus grande mission qui est confiĆ©e Ć lāhomme aujourdāhui est celle de travailler pour que nous puissions vivre tous ensemble, au-delĆ des convictions religieuses, culturelles, pour que lāamour dĆ©passe toute diversité ».
Jan 1, 2014 | Focolare Worldwide

Ici aussi JĆ©sus est nĆ©, sur cette place de la pĆ©riphĆ©rie de Santiago. Comme chaque annĆ©e nous cĆ©lĆ©brons NoĆ«l avec nos amis qui habitent dans la rue ou nāont peut-ĆŖtre personne avec qui faire la fĆŖte. Il est beau de voir des jeunes, des adultes et des enfants qui partagent et sāasseyent ensemble Ć la mĆŖme table sans regarder les diffĆ©rences.
Cette fois-ci il y avait beaucoup de migrants, surtout des gens qui venaient du PĆ©rou Ć la recherche de travail, et beaucoup dāenfants, mais la situation ici nāest pas rose pour eux. Dāautres arrivent des rĆ©gions du Chili frappĆ©es par le tremblement de terre de 2010 et qui attendent toujours une nouvelle maison. Dāautres, Ć la rue depuis peu, sont dĆ©couragĆ©sĀ : Nelson, par exemple, est parti de chez lui depuis 3 mois, sa femme ne veut plus le voir car il boit. A table, il raconte quāil est triste et a la nostalgie de sa famille. Loreto lāinvite Ć croire de nouveau, cāest NoĆ«lĀ ! Et il lui offre son aide.

Le lendemain Nelson va Ć la « maison Premiers tempsĀ Ā» (un appartement où habitent quelques Gen, les jeunes du mouvement des Focolari, pour faire une expĆ©rienceĀ Ć la lumiĆØre de lāĆ©vangile, Ć lāexemple de Chiara Lubich et des premiĆØres focolarines, ndr). LĆ , il peut se laver, se raser, il reƧoit en cadeau un pantalon et une belle chemise dāun des Gen. Ensuite, avec lāun dāentre nous, il va chez sa femme. Leur fillette saute de joie en voyant son pĆØre. Nous expliquons la situation Ć sa femme. AprĆØs quelques hĆ©sitations, elle accepte de recommencer et ils passent lāaprĆØs-midi ensemble. Le soir, nous accompagnons Nelson au « Foyer du ChristĀ Ā». LĆ les conditions sont nettesĀ : zĆ©ro alcool, il est dāaccord. Maintenant ce sera un travail dāĆ©quipe, nous devons nous aider, mais lāEnfant a apportĆ© ce cadeau et beaucoup dāautres, qui nous poussent Ć rester dans les bras de Son Amour pour quāil arrive partout.
Le monde uni est possible, il sāagit de nous y lancer et de dĆ©couvrir ensemble comment le rĆ©aliser.
Jan 1, 2014 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
DƩc 16, 2013 | Non classifiƩ(e)
Quand on lui demande si elle regrette de ne pas ĆŖtre prĆŖtre, elle qui l’une des femmes les plus influentes de lāĆglise, elle retient son rireĀ : “Ćcoutez, je connais des femmes pasteurs Ć©vangĆ©liques, liĆ©es au Mouvement, des amies et des femmes exceptionnelles avec qui tout se passe trĆØs bien dans leurs ĆglisesĀ ; cependant, je n’ai jamais pensĆ© que la possibilitĆ© de devenir prĆŖtre puisse accroĆ®tre la dignitĆ© de la femme. Ce ne serait qu’un service en plus. En effet, le problĆØme est ailleursĀ : comme femmes, ce Ć quoi nous devons tendre – me semble-t-il – est la reconnaissance de la part de lāĆglise catholique de la mĆŖme dignitĆ©, de l’Ć©galitĆ© des chances. Service et non servitude comme le dit lui-mĆŖme le Pape FranƧois⦠“. Maria Voce dirige depuis 2008, les Focolari – deux millions et demi d’adhĆ©rents en 182 pays – seul mouvement dirigĆ©, par statut, par une femme. Elle a succĆ©dĆ© Ć la fondatrice, Chiara Lubich qui l’appelait “Emmaüs”. La tombe de Chiara est toute proche, dans la petite chapelle du centre mondial de Rocca di Papa lĆ où les baies vitrĆ©es s’ouvrent sur les pins de sa maison et où, face Ć la pierre tombale, se trouve une mosaĆÆque reprĆ©sentant Marie, MĆØre de lāĆglise. Le 7Ā dĆ©cembre, 70 ans ont passĆ© depuis la “consĆ©cration Ć Dieu” de Chiara. Une femme laĆÆque qui dĆ©veloppa, en avance sur son temps, plusieurs thĆØmes du ConcileĀ : “LāĆglise comme ouverture, communion, amour rĆ©ciproque⦔.
Quel est aujourd’hui le rĆ“le des femmes dans lāĆglise et dans quelle mesure sont-elles Ć©coutĆ©esĀ ?
“Leur rĆ“le est celui de tout ĆŖtre humain, homme ou femme, qui appartient Ć lāĆglise, corps mystique du Christ. Comment ce rĆ“le est au contraire considĆ©rĆ© par d’autres, est une autre chose. Il me semble que les femmes n’ont pas encore vraiment voix au chapitre. On leur reconnaĆ®t trĆØs souvent les valeurs d’humilitĆ©, de docilitĆ©, de souplesse mais on en profite un peu. Du reste, le Saint PĆØre a dit qu’il est peinĆ© de voir la femme cantonnĆ©e Ć la servitude et non pas la femme au serviceĀ : le service est un mot-clĆ© de son pontificat mais en tant que service d’amourĀ ; et non pas dans le sens de service parce que tu es considĆ©rĆ©e infĆ©rieure et donc soumise. Il me semble qu’il reste beaucoup Ć faire en cela”.
Le Pape a dit qu’il faut penser Ć une “thĆ©ologie de la femme”. Pour vous, qu’est-ce que cela signifieĀ ?
“Je ne suis pas thĆ©ologienne. Cependant, le Pape a donnĆ© ce titreĀ : “Marie est plus grande que les apĆ“tres”. C’est beau qu’il le diseĀ ; c’est trĆØs fort. Toutefois, la complĆ©mentaritĆ© doit ressortir de lĆ Ā ; et Ć©galement, en un certain sens, la participation au magistĆØre⦔
En quel sensĀ ?
“Chiara voyait Marie comme le ciel bleu qui contient le soleil, la lune et les Ć©toiles. Dans cette vision, si le soleil est Dieu, et les Ć©toiles, les saints, Marie est le ciel qui les contient, qui contient mĆŖme DieuĀ : par la volontĆ© de Dieu lui-mĆŖme qui s’est incarnĆ© en son sein. La femme dans lāĆglise est lĆ Ā : elle doit avoir cette fonction qui ne peut exister que dans la complĆ©mentaritĆ© avec le charisme pĆ©trinien. Pour guider lāĆglise, il ne peut pas y avoir seulement Pierre mais il doit y avoir Pierre avec les apĆ“tres, soutenus et entourĆ©s par l’Ć©treinte de cette femme-mĆØre qu’est Marie”.
Pour FranƧois, il nous faut rĆ©flĆ©chir sur la place de la femme “Ć©galement lĆ où s’exerce l’autoritĆ©”. Comment cela pourrait-il se faireĀ ?
“Les femmes pourraient diriger des dicastĆØres de la Curie, par exempleĀ ; je ne vois de difficultĆ©s en cela. Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi Ć la tĆŖte d’un dicastĆØre sur la famille, il doit nĆ©cessairement y avoir un cardinal. Ce pourrait trĆØs bien ĆŖtre un couple de laĆÆcs qui vivent chrĆ©tiennement leur mariage et – avec tout le respect dĆ» aux cardinaux -, ces laĆÆcs sont sĆ»rement plus au courant qu’un cardinal, des problĆØmes de la famille. Ce pourrait ĆŖtre la mĆŖme chose pour d’autres dicastĆØres. Cela me paraĆ®t normal”.
Quel autre encoreĀ ?
“Je pense aux CongrĆ©gations gĆ©nĆ©rales avant le conclave. Les mĆØres gĆ©nĆ©rales des grandes congrĆ©gations pourraient y participerĀ ; de mĆŖme que des reprĆ©sentants Ć©lus, des diocĆØses. Si l’assise Ć©tait plus large, elle aiderait aussi le futur Pape. Du reste, pourquoi ne doit-il prendre conseil que des autres cardinauxĀ ? C’est une limitation”.
Cela peut-il être valable pour le groupe de cardinaux du Conseil voulu par François ?
“Bien sĆ»r. Je ne vois pas seulement un groupe de femmes en plus. Un organisme mixte serait plus utile, avec les femmes et d’autres laĆÆcs. Avec les cardinaux, ils peuvent apporter les informations nĆ©cessaires et des perspectives. Cela m’enthousiasmerait”.
Et les femmes cardinalesĀ ? On avait parlĆ© de MĆØre TeresaĀ : qu’en pensez-vousĀ ?
“J’aimerais savoir ce qu’elle en aurait pensĆ©, elleĀ ! Une femme cardinale pourrait ĆŖtre un signe pour l’humanitĆ© mais je ne crois pas qu’il en soit un pour moi ni pour les femmes en gĆ©nĆ©ral. Cela ne m’intĆ©resse pas. Ce serait une personne exceptionnelle devenue cardinal. D’accord. Et aprĆØsĀ ? De grandes figures, saintes et docteurs de lāĆglise, ont Ć©tĆ© mises en valeur. Mais c’est la femme, en tant que telle, qui ne trouve pas sa place. Ce qui doit ĆŖtre reconnu, c’est le gĆ©nie fĆ©minin au quotidien”.
La fameuse complĆ©mentaritĆ©ā¦
“Oui. Je parlais de charisme pĆ©trinien et de charisme marial. Mais en gĆ©nĆ©ral, je dirais que, entre homme et femme, la complĆ©mentaritĆ© est inscrite dans le dessein de Dieu. L’homme Ć l’image de Dieu ne se rĆ©alise pas autrementĀ : “homme et femme, Il les crĆ©a”. C’est valable aussi pour les consacrĆ©sĀ : mĆŖme si une personne renonce au rapport sexuel, elle ne peut renoncer Ć la relation, Ć la relation avec l’autre”.
Gian Guido Vecchi
SourceĀ : Corriere della Sera, 30.11.2013
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