Mouvement des Focolari
Le grand âge, signe de  bénédiction.

Le grand âge, signe de bénédiction.

20140930-01Le 28 septembre, place St Pierre, le Pape FranƧois a rencontrĆ© les personnes Ć¢gĆ©es et les grands- parents Ć  l’occasion de la premiĆØre journĆ©e internationale dĆ©diĆ©e au troisiĆØme Ć¢ge, une initiative du Conseil Pontifical pour la Famille. Cette rencontre intitulĆ©e: « La bĆ©nĆ©diction d’une longue vieĀ Ā» a coĆÆncidĆ© avec la JournĆ©e de priĆØre pour le Synode sur la Famille, et s’inspire des nombreuses interventions du Pape qui a rappelĆ© Ć  plusieurs reprisesĀ  la tragique « culture du rejet Ā», caractĆ©ristique « d’un peuple qui ne prend plus soin des personnes Ć¢gĆ©esĀ Ā» en les mettant de cĆ“tĆ© « avec des comportements derriĆØre lesquels il y a une euthanasie cachĆ©eĀ Ā». Le Pape FranƧois a remerciĆ© BenoĆ®t XVIĀ de sa prĆ©sence, en dĆ©clarant : Ā« Je l’ai dit dĆ©jĆ  tant de fois que je suis heureux que vous soyez ici tout prĆØs, que vous habitiez au Vatican, car c’est comme d’avoir Ć  la maison le grand-pĆØre rempli de sagesse, merci Ā». BenoĆ®t XVI, au premier rang, a joint les mains et les a tendues vers FranƧois qui remerciait alors l’assemblĆ©e d’être venue si nombreuse Ć  cette fĆŖte des grands-parents et des personnes Ć¢gĆ©es. Cette rencontre a Ć©tĆ© l’occasion de rĆ©affirmer queĀ  – comme l’avait dit Mgr Paglia, prĆ©sident du dicastĆØre pour la famille –Ā  ā€œLa vieillesse n’est pas un naufrage mais une vocationā€: l’espĆ©rance de vie augmente, Ā mais on n’a pas dĆ©veloppĆ© Ć  ce sujet une rĆ©flexion convenable ni dans le domaine politique, ni en matiĆØre Ć©conomique, ni dans la sociĆ©tĆ© et encore moins dans la cultureĀ Ā» 20140930-02ā€œ La vieillesse doit ĆŖtre repensĆ©e et avec elle l’engagement des personnes Ć¢gĆ©es dans le mondeĀ ainsi que celui de l’Eglise envers elles. Sans oublier leur contribution proprement citoyenne, il y a aussi une culture que les personnes Ć¢gĆ©es peuvent promouvoirĀ : celle de ne pas concevoir le dĆ©clin de la vie physique comme une Ā tragĆ©die dĆ©finitive mais comme un tĆ©moignage d’espĆ©rance en l’au-delĆ Ā Ā» L’évĆ©nement du 28 septembre est en lien Ć©troit avec la journĆ©e de priĆØre pour le Synode sur la Famille, ā€œlieu fondamental et primordial où la personne Ć¢gĆ©e peut vivre au sein d’un tissu de relations qui la soutiennent – prĆ©cise encore Mgr Paglia – des relations Ā qu’elle estĀ  appelĆ©e Ć  son tour Ć  vivifier et enrichir. Les personnes Ć¢gĆ©es ne font pas seulement l’objet d’attentions et de soins, ce sont aussi des personnes Ć  part entiĆØre, porteuses d’une perspective de vie nouvelleĀ Ā» Pour vous familiariser avec cette dimension de la vie, nous vous conseillons deux publications en langue franƧaise Ā (Editions Nouvelle CitĆ©) :

  • La VieillesseĀ  (LoĆÆc Gicquel des Touches) CollectionĀ : « Ce que nous dit la Bible sur… »
  • « Bien vieillir Ƨa s’apprendĀ Ā» (Revue Nouvelle CitĆ©, novembre-dĆ©cembre Ā 2012, n°558)
    • Ā Editions Nouvelle CitĆ©, Domaine d’Arny 91680 – BruyĆØres-le-ChĆ¢tel
    • tĆ©l: 00 33 1 69 17 10 06Ā Ā Ā Ā Ā  Mail: commercial@nouvellecite.fr
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Conclusion de l’AssemblĆ©e 2014

Le dimanche 28 septembre Ć  12h30 une liaison internet en direct a marquĆ© la conclusion des travaux de l’AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale du Mouvement des FocolariĀ : un nouveau dĆ©part sous le signe de l’engagement Ć  vivre en « hommes-mondeĀ Ā» selon l’expression chĆØre Ć  Chiara Lubich, reprise par le Pape FranƧois lors de l’audience du 26 septembreĀ : « Des hommes et des femmes Ā qui ont l’âme, le cœur et l’esprit de JĆ©sus et pour cela capables de reconnaĆ®tre et d’interprĆ©ter les besoins, les prĆ©occupationsĀ  et les espĆ©rances qui habitent le cœur de chaque hommeĀ Ā». On pu aussi apprĆ©cier son Ć©change chaleureux et ouvertĀ  avec les chrĆ©tiens des diffĆ©rentes Ć©glises et les personnes de convictions non religieuses prĆ©sentes Ć  l’audience. Ses recommandations ont eu un grand Ć©cho chez les 494 reprĆ©sentants du mouvement venus de 137 pays: elles rejoignent en effet les conclusions de cette AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale 2014 qui a travaillĆ© pendant trois semaines Ć  partir des 3000 propositions provenant de toutes ces nations. Celles-ci sont reprises et rĆ©sumĆ©es dans un document qui oriente l’engagement du Mouvement pour les six prochaines annĆ©es. Le Pape FranƧois a centrĆ© son discours autour de trois mots-clĆ©sĀ : « Contempler tout en Ā restant au milieu du monde, homme parmi les hommes – a-t-il dit en citant Chiara Lubich – sortir, se formerĀ Ā» et d’encourager vivement le sens de la gratuitĆ©, la crĆ©ativitĆ© et l’art du dialogue « qui ne s’apprend pas Ć  bon marché » Trois mots-clĆ©s se trouvent dans le document Ā rĆ©digĆ© par l’AssemblĆ©e: sortir, ensemble, avec une formation convenable. Il s’agit d’orientations qui ont pour titre le but spĆ©cifique des Focolari « Que tous soient unĀ Ā». Les communautĆ©s du Mouvement, rĆ©pandues dans les cinq continents, les mettront en œuvre en fonction des besoins concrets et des exigences propres Ć  chaque pays. Voir aussiĀ : Contempler, sortir, faire Ć©cole: les 3 mots du Pape FranƧois aux Focolari Interview Ć  Maria Voce et JesĆŗs MorĆ”n AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des FocolariĀ : un chemin d’unitĆ© qui se voit Documentation assemblĆ©e  

Octobre 2014

« C’est moi qui suis le pain de vieĀ ; celui qui vient Ć  moi n’aura pas faimĀ ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif.Ā Ā» JĆ©sus se voit dĆ©jĆ  pain. C’est donc lĆ  le motif ultime de sa vie sur la terre. Être pain pour ĆŖtre mangĆ©, pour nous communiquer sa vie, pour nous transformer en lui. Jusque-lĆ , la significaĀ­tion spirituelle de cette parole, avec ses Ć©vocations de l’Ancien Testament, est claire. Cependant, le discours devient mystĆ©rieux et difficile lorsque, plus loin, JĆ©sus dit de lui-mĆŖmeĀ : « Et le pain que je donnerai c’est ma chair, donnĆ©e pour que le monde ait la vieĀ Ā» (Jn 6, 51b) et « si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la vie.Ā Ā» (Jean 6, 53). C’est l’annonce de l’Eucharistie qui scandalise et Ć©loigne de nombreux disciples. Cependant, c’est le don le plus grand que JĆ©sus veut faire Ć  l’humanité : sa prĆ©sence dans le sacrement de l’Eucharistie, qui rassasie l’Ć¢me et le corps, et qui donne la plĆ©nitude de la joie, en raison de l’union intime avec JĆ©sus. Quand nous sommes nourris de ce pain, aucune autre faim n’a plus de raison d’exister. Tous nos dĆ©sirs d’amour et de vĆ©ritĆ© sont rassasiĆ©s par celui qui est l’Amour mĆŖme, la VĆ©ritĆ© mĆŖme. « C’est moi qui suis le pain de vieĀ ; celui qui vient Ć  moi n’aura pas faimĀ ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif.Ā Ā» Ce pain nous nourrit donc de Lui dĆØs ici bas ici-bas, mais il nous est donnĆ© pour nous permettre de rassasier Ć  notre tour la faim spirituelle et matĆ©rielle de l’humanitĆ© qui nous entoure. Ce n’est pas seulement de l’Eucharistie que le monde reƧoit l’annonce du Christ, mais aussi par la vie des chrĆ©tiens nourris d’elle et de la Parole, qui, en prĆŖchant l’Ɖvangile par leur vie et par leur voix, rendent prĆ©sent Christ au milieu des hommes. La vie de la communautĆ© chrĆ©tienne, grĆ¢ce Ć  l’Eucharistie, devient la vie de JĆ©sus, une vie donc capable de communiquer l’amour, la vie de Dieu aux autres. « C’est moi qui suis le pain de vieĀ ; celui qui vient Ć  moi n’aura pas faimĀ ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif.Ā Ā» Avec l’image du pain, JĆ©sus nous enseigne aussi la faƧon la plus vraie, la plus “chrĆ©tienne” d’aimer notre prochain. En effet, que signifie aimerĀ ? Aimer veut dire « se faire unĀ Ā» avec tous, se faire un en tout ce que les autres dĆ©sirent, les choses les plus petites et les plus insignifiantes pour nous peut-ĆŖtre, mais qui importent aux autres. Et JĆ©sus a illustrĆ© de maniĆØre superbe cette faƧon d’aimer en se faisant pain pour nous. Il se fait pain, nourriture, pour se faire ‘manger’, pour pĆ©nĆ©trer en nous, ‘se faire un’ avec tous, afin de servir, d’aimer tous les hommes.

‘Faisons-nous un’, nous aussi, jusqu’Ć  nous laisser ‘manger’. VoilĆ  ce qu’est l’amour, ‘nous faire un’ de telle sorte que les autres se sentent nourris par notre amour, rĆ©confortĆ©s, soulagĆ©s, compris.

Chiara Lubich

Parole de vie publiƩe en 2000

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Vieillesse. Peut-ĆŖtre que c’est elle encore la plus belle

20140928-01

Photo: Antonio Oddi

Ā«Aux yeux de Dieu, qui l’emportera en beauté ? Le bambin au regard innocent et vif, limpide comme la nature, ou la jeune fille Ć©clatante de fraĆ®cheur comme une fleur qui vient de s’ouvrir, ou bien encore le vieillard ridĆ© et blanchi, cassĆ©, presque impotent, qui n’attend peut-ĆŖtre que la mortĀ ? Il est beau le grain de blĆ©, lourd d’espĆ©rance lorsque, plus tĆ©nu qu’un brin d’herbe, agrippĆ© Ć  ses frĆØres rassemblĆ©s en Ć©pi, il attend de mĆ»rir et de se dĆ©tacher pour tomber, seul et indĆ©pendant, dans la main du paysan ou dans le sein de la terre. Il est beau aussi quand, enfin mĆ»r, il est choisi, parce que le meilleur, afin de donner, sous terre, la vie Ć  d’autres Ć©pis, lui qui dĆ©sormais contient la vie. Il est beau, il est l’élu pour les moissons Ć  venir. Pourtant, lorsqu’il est enfoui, flĆ©tri, rĆ©duit Ć  presque rien, plus concentrĆ©, et que lentement il pourrit et meurt, pour donner la vie Ć  une pousse diffĆ©rente de lui, mais où sa propre vie est contenue, peut-ĆŖtre est-il plus beau encore. BeautĆ©s diverses. Pourtant l’une est plus belle que l’autre. Et la derniĆØre est la plus belle. Dieu voit-il ainsi les chosesĀ ? Ces rides qui labourent le front de la petite vieille, ce dos voĆ»tĆ© et ces pas tremblants, ces quelques mots pleins d’expĆ©rience et de sagesse, ce doux regard d’enfant et de femme Ć  la fois, pĆ©nĆ©trĆ© pourtant d’une bontĆ© plus grande, c’est une beautĆ© que nous ne connaissons pas. C’est le grain de blĆ© qui, en s’effaƧant, s’ouvre Ć  une nouvelle vie, diffĆ©rente de la premiĆØre, en des cieux nouveaux. Je crois que Dieu voit les choses ainsi et que la proximitĆ© du ciel est bien plus attirante que les autres Ć©tapes du long chemin de la vie, qui ne servent au fond qu’à nous ouvrir cette porteĀ». Chiara Lubich, Peut-ĆŖtre encore plus beau,Ā PensĆ©e et spiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ© Paris 2003, p. 217-219

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Le Pape appelle les Focolari Ć  soigner les blessures de l’humanitĆ©

Joie, Ć©motion, surprise et mĆŖme curiositĆ©. Multiples et divers Ć©taient les sentiments et les attentes des participants Ć Ā l’assemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari, Ć  l’audience du pape FranƧois. De fait, le groupe est composĆ© de personnes venant de 137 pays, catholiques, chrĆ©tiens d’autres Eglises, quelqu’un mĆŖme sans rĆ©fĆ©rence religieuse. 1_0_827615Voici comment la PrĆ©sidente Maria Voce s’est adressĆ©e au pape, en prĆ©sentant l’AssemblĆ©e, rĆ©unie dans la salle ClĆ©mentine, au VaticanĀ : « les personnes ici prĆ©sentes, diverses par leur Ć¢ge, culture, vocation, laĆÆcs consacrĆ©s, vierges et mariĆ©s, ont vĆ©cu une expĆ©rience passionnante de communion dans laquelle, grĆ¢ce Ć  l’amour rĆ©ciproque constamment et toujours renouvelĆ©, ont parcouru un chemin de discernement communautaire, Ć  l’écoute de l’Esprit, pour dĆ©terminer des lignes Ć  suivre afin de pouvoir rĆ©pondre aux souffrances et aux espoirs de l’humanitĆ© d’aujourd’hui avec notre charisme spĆ©cifique de l’unité ». Sa rĆ©fĆ©rence Ć  l’Evangelii Gaudium Ć©tait significativeĀ : « C’était en quelque sorte une Ć©cole-laboratoire pour nous exercer Ć  partager, Ć  penser et Ć  travailler avec JĆ©sus parmi nous, en nous redĆ©couvrantĀ  un peuple nĆ© de l’évangile et appelĆ© donc Ć  vivre et Ć  tĆ©moigner notre charisme et Ć  le donner Ć  tout le monde. Votre exhortation apostolique a Ć©tĆ©, sans aucun doute, un des phares qui a Ć©clairĆ© nos travauxĀ Ā». Autre note significative qui tĆ©moigne du caractĆØre « œcumĆ©niqueĀ Ā» de l’AssemblĆ©e des FocolariĀ : « Nous nous sommes particuliĆØrement sentis poussĆ©s Ć  rechercher avec confiance de nouvelles voies possibles pour une implication et une participation toujours plus pleine de la part des frĆØres et sœurs chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Eglises qui en font partie Ć  prendre les rĆŖnes du mouvementĀ Ā». Udienza20142609_2Le pape FranƧois, encourageant Ć  vivre le charisme de l’unitĆ© jusqu’au bout, les a exhortĆ©s Ć  consacrer du temps Ć  la contemplation tout en pratiquant la communion et la fraternitĆ©, conformĆ©ment au charisme de Chiara Lubich Ć  laquelle il a tenu Ć  rendre hommage, en la qualifiant de Ā« tĆ©moin extraordinaire Ā». Ā« La contemplation qui ignore les autres est une tromperie, une preuve de narcissisme Ā», a-t-il averti. Pour Ć©vangĆ©liser il faut aussi sortir, devenir des experts dans l’art du dialogue qui ne s’acquiert pas Ć  bon marchĆ©. Aller Ć  la rencontre des plaies de la sociĆ©tĆ© avec courage. Pas question de tergiverser ou de se contenter de demi-mesures ; pour le Pape FranƧois il faut viser haut, aller avec courage Ć  la rencontre des Ć©preuves et des souffrances de l’humanitĆ©, des plaies de la sociĆ©tĆ© et des interrogations de la culture de notre temps. DĆ©clenchant un tonnerre d’applaudissements, le Pape FranƧois a fustigĆ© avec force les byzantinismes thĆ©ologiques, philosophiques et spirituels. Ā« La premiĆØre chose Ć  faire c’est de soigner les blessures et pas de mesurer le taux de cholestĆ©rol Ā», a-t-il martelĆ©, en comparant une nouvelle fois l’Église Ć  un hĆ“pital de campagne. Le Souverain Pontife a insistĆ© sur la gratuitĆ© de la rĆ©demption et du pardon des pĆ©chĆ©s. Enfin, derniĆØre recommandation confiĆ©e au mouvement des Focolari : faire Ć©cole, former les nouvelles gĆ©nĆ©rations, des hommes et des femmes nouveaux, capables de reconnaĆ®tre et d’interprĆ©ter les besoins, les prĆ©occupations et les attentes de l’humanitĆ©. L’assemblĆ©e du mouvement des Focolari, qui touche Ć  sa fin, a rƩƩluĀ Maria Voce prĆ©sidente pour un nouveau mandat de six ans. Selon les statuts canoniques du Mouvement, la prĆ©sidence doit ĆŖtre toujours assurĆ©e par une femme. Video JouTube Radio Vatican

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Congo, une journƩe en prison

20140609-01Les trois histoires qui suivent nous ouvre un aperƧu de la vie complĆØtement diffĆ©rente de celle Ć  laquelle nous sommes habituĆ©s. Non seulement la prison mais aussi la solitude, l’abandon, la corruption, la difficultĆ© Ć  accĆ©der aux biens primaires, et il y a une vague de vie qui arrive de communautĆ©s entiĆØres, de groupes d’enfants, de familles. ExpĆ©riences illuminĆ©es par l’Evangile, et d’une seule parole: Ā« J’Ć©tais prisonnier et vous m’avez visité» (Mt. 25,37). Kikwit. La premiĆØre visite en prison, cette annĆ©e, a Ć©tĆ© celle des communautĆ©s locales : tous ensemble, environ 300 personnes. Ā«AprĆØs avoir fait une communion de nos biens – Ć©criventĀ  Jean Kuvula et Nicole – vĆŖtements, chaussures, manioc, maĆÆs, lĆ©gumes, pondu (lĆ©gume prĆ©parĆ© Ć  partie des feuilles de manioc), savon, sel, nous nous sommes donnĆ©s rendez-vous Ć  l’entrĆ©e du pĆ©nitencier. Le groupe musical Ā«Gen Unité» s’Ć©tait bien prĆ©parĆ© pour les chants de la messe. A peine Ć©tions – nous prĆŖts que les dĆ©tenus sont entrĆ©s par groupes. AprĆØs la messe, solennelle et trĆØs belle, le directeur nous a prĆ©sentĆ©s. La raison de notre visite? Ā«Nous voulons partager avec vous le moment douloureux que vous passez et vous dire que Dieu vous aime. Nous prions pour vous. Nous voudrions que vous soyez certains que JĆ©sus vous sortira d’ici et que vous ne ferez plus de mal Ā». Les vĆŖtements une fois distribuĆ©s Ć  ceux qui en avaient besoin, ce qui restait des biens, nous l’avons donnĆ© au directeur. Nous avons ensuite partagĆ© avec eux des expĆ©riences sur la Parole de Vie, avec la proposition de leur faire arriver chaque mois le feuillet de l’explication de la Parole de Vie. Plusieurs ont pleurĆ© d’Ć©motion; en nous remerciant, le directeur nous a dit que beaucoup de prisonniers Ć©taient abandonnĆ©s par tousĀ». MĆŖme les gen 4 (les enfants des Focolari) de Kikwit ont l’habitude de visiter des prisonniers de la prison centrale et ce, chaque annĆ©e Ć  la VeillĆ©e de NoĆ«l. Ā«Les enfants avaient apportĆ© des habits, des chaussures, des vivres – Ć©crit Jean – et curieusement, il y avait beaucoup de chaussures d’adulte, ce qui prouvait que les parents soutenaient l’action. Un gen 4 a pris la parole en expliquant: Ā«J’avais faim, tu m’as donnĆ© Ć  manger. J’avais soif, tu m’as donnĆ© Ć  boire. J’Ć©tais en prison et tu m’as visitĆ©. VoilĆ  la raison pour laquelle nous sommes venus. Vous ĆŖtes JĆ©sus que nous venons visiterĀ». Un autre gen 4: Ā«Maman Chiara nous dit d’aimer tout le monde et de fĆŖter l’anniversaire de JĆ©sus. JĆ©sus qui naĆ®tra demain veut vous consoler, vous qui ĆŖtes en train de souffrir. Il vous dit de persĆ©vĆ©rer dans Son amour et veut que vous puissiez sortir d’ici. JĆ©sus dĆ©sire que vous vous repentiez et que vous ne fassiez plus de mal afin de ne plus retourner en prisonĀ». Suite Ć  ces paroles, un grand silence s’Ć©tait fait. Un dĆ©tenu a demandĆ© d’où nous venions, il n’avait jamais vu autant d’enfants (environ 200) en reprĆ©sentation de toutes les paroisses de Kikwit, aller trouver des prisonniers. Le directeur, en remerciant tous les gen 4, a dit que c’Ć©tait Dieu qui les avait envoyĆ©s, car le jour avant, il n’y avait plus rien Ć  manger Ā». 20140609-02A Goma, on met sur pied le projet d’une cantine dans la prison centrale. La famille AndrĆ© Katoto et Julie, responsables sur place, raconte : Ā«Lors de notre derniĆØre visite Ć  la prison centrale, en avril 2014, nous avons dĆ©couvert le manque de rations rĆ©guliĆØres de nourriture. Les dĆ©tenus reƧoivent les vivres de leurs familles et sont autorisĆ©s Ć  les vendre au sein du pĆ©nitencier, où ils restent dispersĆ©s Ć  gauche et Ć  droite, par terre et dans la cour. Ce systĆØme, tolĆ©rĆ© par la direction, sert de justification aux autoritĆ©s provinciales pour ne pas leur fournir de nourriture. L’idĆ©e de crĆ©er une cantine en prison naĆ®t donc ainsi, mais comment y arriver?! Nous avons tentĆ© de contacter le Ministre provincial de la Justice. Par hasard, nous le rencontrons Ć  l’hĆ“pital. Cela a Ć©tĆ© l’occasion de lui prĆ©senter notre idĆ©e comme solution durable au problĆØme d’accĆØs aux besoins primaires. Le ministre nous a assurĆ© son soutien et nous a envoyĆ©s auprĆØs de deux de ses conseillers pour en Ć©tudier la faisabilitĆ©. Nous sommes maintenant dans l’attente de l’ouverture de la cantineĀ». Ā   

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La famille, une ressource inƩpuisable

20140925-01Ils parlent devantĀ  Mons. Maradiaga, prĆ©sident de Caritas internationalis, ainsi que Mons.Paglia, du Conseil Pontifical de la famille et devant les 150Ā  intervenants du sĆ©minaire (Rome, le 18 septembre 2014), venus de diffĆ©rentes parties du monde. C’est Ć  cette famille de Maddaloni (Caserta-Italie), petite ville dĆ©finie «à haut risqueĀ» – marquĆ©e par la douloureuse expĆ©rience de la perte d’un enfant de 3 ans – qu’il a Ć©tĆ© demandĆ© de tĆ©moigner sur la maniĆØre de reconstruire l’espĆ©rance et la solidaritĆ© dans les familles d’aujourd’hui. Le troisiĆØme fils, en effet, appelĆ© Giuseppe, meurt des suites de complications d’une simple fiĆØvre, il avait seulement trois ans et trois mois. Ā« Lorsque je reƧus la nouvelle, je pensais que je rĆŖvais, puis une douleur lancinante et la certitude que nous devions vivre cette situation, unis plus que jamais, Gino et moi. J’ai vĆ©cu ces moments en sentant une forte prĆ©sence de Dieu qui, permettant pourtant cette souffrance, me prenait dans les bras. Une famille, avec laquelle nous partagions un parcours de foi, nous a proposĆ© de passer ensemble une pĆ©riode Ć  Loppiano, une citĆ© des Focolari proche de FlorenceĀ». Pour Gino, c’est diffĆ©rent: Ā«Avec la mort de Giuseppe, je me sentais aussi complĆØtement dĆ©muni en tant que mĆ©decin qui a pour mĆ©tier d’aider Ć  guĆ©rir; je n’avais su rien faire pour mon propre fils! ObscuritĆ© et douleur donc. Mais j’ai voulu me laisser guider par Elisa et je l’ai accompagnĆ©e volontiersĀ». PlongĆ©s dans la vie de la citĆ© Ā«nous avons senti grandir en nous la force de transformer en Amour notre douleurĀ». Deux autres enfants vont naĆ®tre: Ā«Si nous n’avions pas eu la certitude bien solide que tout ce qui s’est passĆ©, Ć©galement la perte de Giuseppe, Ć©tait pour un dessein de Dieu qui nous aimait, nous n’aurions jamais eu la force de mettre d’autres enfants au mondeĀ». Avec quelques membres de la famille et quelques amis, ils dĆ©cident de mettre sur pied une Fondation qui porte le nom de Giuseppe, en indiquant parmi les objectifs, le dĆ©veloppement de la culture de l’accueil familial Ā«afin de rĆ©pondre Ć  un appel de Chiara Lubich qui nousĀ  invitait, nous les familles, Ć  vider les orphelinats et Ć  donner une famille Ć  chaque enfantĀ». Cette Fondation ne naissait pas Ā«en souvenir de notre fils, mais par l’exigence de continuer Ć  donner cet amour que nous ne pouvions plus lui donner. Nous voulions que le moteur de la Fondation soit la Ā«culture du donnerĀ». L’accueil d’un enfant consiste Ć  l’accueillir temporairement au sein de la famille en attendant que les difficultĆ©s de la famille d’origine se rĆ©solvent. Au milieu des annĆ©es 90, lorsque l’expĆ©rience dĆ©bute,Ā  c’est en Italie Ć  cette Ć©poque-lĆ , une proposition avant-gardiste. On commence par la formation des familles d’accueil, (aujourd’hui au nombre d’une centaine), avec le soutien psychologique et matĆ©riel, jusqu’Ć  la rĆ©alisation d’une Ā«maison- familleĀ» pour des enfants en situation d’abandon. Elle compte parmi les premiĆØres structures de la RĆ©gion de la Campanie. Depuis lors, on travaille en synergie avec les administrations locales et les institutions religieuses, en demandant Ć  chaque membre de la Fondation un esprit d’accueil et de service. Ā«Nous nous souvenons encore de notre premier accueil – confient les Ć©poux Ferraro – : une petite fille de 9 mois, Adjaratu. Les paroles prononcĆ©es par le responsable des services sociaux de l’Ć©poque, rĆ©sonnent encore en nous : Ā» Vous ne savez pas quelle voie dangereuse vous ĆŖtes en train d’ouvrir!Ā» A dire la vĆ©ritĆ©, nous n’avons pas rencontrĆ© de rĆ©els dangers. Par contre, les difficultĆ©s et la fatigue, Ƨa oui, chaque fois surmontĆ©es par le fait de chercher Ć  vivre d’une faƧon radicale cet amour Ć©vangĆ©lique qui nous avait poussĆ© Ć  oeuvrer et qui en ces 20 annĆ©es s’est toujours plus rendu visible, avec ses incroyables confirmations Ā». Ā 

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Interview à Maria Voce et Jesús MorÔn

Intervista_MariaVoce_JesusMoranĀ« A la nouvelle prĆ©sidente, je lui souhaiterais de savoir toujours Ć©couter l’Esprit Saint et, en consĆ©quence, de tout construire en unitĆ©ā€œ – avait dĆ©clarĆ© Maria Voce peu de temps avant sa rƩƩlection, sans savoir que ces paroles seraient devenues l’ouverture de son second mandat. Mettant Ć  profit une des pauses de l’assemblĆ©e des Focolari encore en cours (elle se conclura le 28 septembre prochain), les diverses Ć©ditions CittĆ  Nuova interviewent la nĆ©o rƩƩlue prĆ©sidente des Focolari et JesĆŗs MorĆ”n, coprĆ©sident. Les questions portent sur la vie du mouvement et les grands dĆ©fis qui l’attendent. Nous en relĆ¢chons quelques bribesĀ ; dans ce lien l’interview intĆ©grale en italien. De quelle maniĆØre peut-on Ć©couter et mettre en pratique ce que le pape FranƧois est en train de dire Ć  l’Eglise et Ć  la sociĆ©tĆ© d’aujourd’huiĀ ? Maria Voce: Ā« Nous devons le faire en partant du charisme de l’unité : nous aussi nous devons penser aux pauvres et aux laissĆ©s-pour-compte, mais en partant de ce qui nous est spĆ©cifique. J’étais enthousiaste lorsque le pape FranƧois a dit Ć  Redipuglia (Italie) que « la guerre est une folieĀ Ā». C’est une maladie et donc il faut la soigner. Quel genre de soin pouvons-nous offrir, nous focolariniĀ ? Le seul que nous ayons est notre charisme, qui nous demande de construire des rapports de paix, de connaissance rĆ©ciproque mĆŖme entre personnes qui ne se regardent pas en face, qui se haĆÆssent, pour faire avancer sur le chemin vers l’unité ». JesĆŗs MorĆ”nĀ : « Nous n’avons pas comme caractĆ©ristique la recherche frĆ©nĆ©tique des champs de pouvoir, ce n’est pas notre style. Nous essayons plutĆ“t de dĆ©marrer des processus. Le pape FranƧois compare l’Eglise non pas tellement Ć  une sphĆØre mais plutĆ“t Ć  un polyĆØdre, affirmant de cette maniĆØre que les tendances les plus importantes ont souvent Ć©mergĆ© Ć  la pĆ©riphĆ©rie. Il me semble que tout cela s’allie parfaitement avec une Œuvre qui possĆØde un principe d’unitĆ© trĆØs fort. Chiara (Lubich) elle-mĆŖme a beaucoup fondĆ© et souvent en pĆ©riphĆ©rie, un exemple qui vaut pour tous est l’Economie de Communion nĆ©e au BrĆ©sil, ou bien celui de l’œcumĆ©nisme qui a acquis de nouvelles perspectives au cours des rencontres de Chiara avec AthĆ«nagoras Ć  Istanbul, alors qu’à Fontem (Cameroun) est venue en relief l’inculturation « à la focolarine »… Nous pouvons nous aussi vivre ce principe, c’est-Ć -dire aller Ć  la pĆ©riphĆ©rie et cueillir ce quelque chose qui en ressort et qui ensuite peut devenir universelĀ Ā». Comment rĆ©pondre aux grands dĆ©fis qui se posent au Moyen Orient Ć  cause de cette situation où les focolarini se trouvent en premiĆØre ligneĀ ? Maria Voce: Ā« J’ai l’impression que le mouvement fait beaucoup plus que ce qui parait Ć  l’extĆ©rieur. J’ai reƧu ces jours-ci une lettre des focolarines de Damas qui me demandaient mon accord pour aller rendre visite Ć  la communautĆ© d’Alep, où se trouvent dĆ©jĆ  des focolarini. J’ai rĆ©pondu oui, mĆŖme si les risques sont indĆ©niablesĀ : le charisme de l’unitĆ© peut et doit ĆŖtre prĆ©sent Ć  ces endroits-lĆ  pour construire des ponts, et porter un peu de paix. Evidemment les solutions politiques au niveau international sont nĆ©cessaires, de mĆŖme que les aides humanitaires qui arrivent et sont plus ou moins bien distribuĆ©esĀ ; le mouvement de son cĆ“tĆ© contribue Ć  dĆ©raciner la haine du cœur des hommes, opĆ©ration sans laquelle on ne pourrait jamais trouver de solutions politiques vĆ©ritables et durablesĀ Ā». « S’il y a quelque chose que le charisme peut faire c’est de rĆ©pandre la culture de la rencontre, de la confiance rĆ©ciproque, de l’amour, en aidant qui est dans le besoin indĆ©pendamment de sa religion d’appartenance ou de son statut social, de la frontiĆØre qui le sĆ©pare. Il faut aussi se demander ce que le charisme de l’unitĆ© a Ć  dire face Ć  ces conflits, son incidence possible…  Je me souviens que Chiara, qui faisait rĆ©fĆ©rence Ć  un Ć©pisode vĆ©ridique qui s’était passĆ© en Colombie, disait que l’on peut arrĆŖter la main d’un terroriste simplement en faisant un acte d’amour. Nous devons faire tout cela en nous engageant plus et mieux, tous ensembleĀ Ā». JesĆŗs MorĆ”nĀ : « Il s’agit en substance de dĆ©velopper les dialogues qui sont typiques de notre mouvement. Ces jours-ci durant l’AssemblĆ©e, dans mon groupe de rĆ©flexion, il y avait un musulmanĀ : avoir un frĆØre d’une autre religion avec qui partager tout n’est pas rien, un frĆØre qui se sent reprĆ©sentant du mouvement des Focolari musulman. C’est un miracleĀ ! Cette prĆ©sence des Focolari sur les terres musulmanes doit donc se dĆ©velopper, de mĆŖme que notre dialogue interreligieux. Peu de choseĀ ? Peut-ĆŖtre, mais il me semble que ce soit fondamental. Une chance que nous avons est celle d’entretenir des contacts directs avec des personnes du mouvement dans ces lieux de souffranceĀ : c’est important de faire parler la vĆ©ritable rĆ©alitĆ©, ce qui se vit Ć  travers les protagonistes eux-mĆŖmes. Cela veut dire souvent transmettre une vision diffĆ©rente des faits et des problĆØmes par rapport Ć  ce que les mĆ©dias diffusent en gĆ©nĆ©ralĀ Ā». L’Eglise et la sociĆ©tĆ© doivent faire face Ć  la question de la famille. Les Focolari ont une longue expĆ©rience Ć  offrir dans ce domaine… Maria Voce: Ā« On ne peut pas rĆ©duire la question de la famille dans l’Eglise Ć  un problĆØme exclusivement sacramentel. Les sacrements sont des signes efficaces de la grĆ¢ce, mais ils restent des signes et il peut y en avoir d’autres. Une personne m’a Ć©crit aprĆØs avoir Ć©coutĆ© l’introduction Ć  mon thĆØme sur l’Eucharistie. C’est une femme sĆ©parĆ©e qui vit avec quelqu’un de divorcĆ©, avec des enfants et qui se sent bien chrĆ©tienne et catholique, elle Ć©prouve le malaise de sa position qui, dans un certain sens, la met hors de l’Eglise catholique. Mais elle m’écritĀ : ā€˜Ā Je ne me suis jamais sentie en dehors et je continue Ć  frĆ©quenter l’Eglise catholique. Lorsque je vais demander la bĆ©nĆ©diction au prĆŖtre qui distribue le sacrement, Ć  ce moment JĆ©sus entre aussi en moi. J’essaie de vivre, de faire ma part. Je suis un parcours’ ». « Dieu nous demande en effet d’aider tout le monde Ć  parcourir son propre chemin de saintetĆ©, c’est-Ć -dire de s’approcher de Dieu avec les moyens Ć  disposition (…). Chiara nous a expliquĆ© en son temps les « sources où puiser Dieu » : elle n’avait pas seulement mis l’accent sur sa prĆ©sence dans l’Eucharistie, mais aussi sur d’autres prĆ©sences de Dieu dans le monde, comme la Parole et le frĆØre. Je pense que le mouvement pourrait ĆŖtre l’étreinte qui accueille ces famillesĀ ; mais comme il fait partie de l’Eglise, en Ć©treignant ces personnes nous les faisons sentir moins Ć©trangĆØres parce qu’elles sont Ć©treintes par une portion d’Eglise. Plus tard on pourra proposer d’autres expĆ©riences, d’autres voiesĀ ; nous verrons ce que dira le Synode. Il me semble cependant illusoire de penser que ressortiront des solutions extraordinairesĀ ; ce seront plutĆ“t des expĆ©riences plausibles et efficaces qui sortiront, mais pas tellement des solutions universellesĀ Ā». JesĆŗs MorĆ”nĀ : « Le problĆØme de la famille, avant d’être un problĆØme sacramentel, est un problĆØme anthropologique. Le plan mĆŖme de Dieu sur l’homme est en jeu, sur le rapport homme femme, sur la relation en tant que telle, donc sur la dynamique du don, des rapports (que nous pourrions dĆ©finir comme ā€˜trinitaires’). Sans aucun doute nous y sommes en plein dedans et le pape l’a mĆŖme ditĀ : nous ne convoquons pas le Synode pour rĆ©soudre le problĆØme des divorcĆ©s, ce n’est pas cela qui nous prĆ©occupe parce qu’en fin de compte on pourra trouver des solutions dĆ©jĆ  expĆ©rimentĆ©e dans les siĆØcles passĆ©s. Le problĆØme est beaucoup plus sĆ©rieuxĀ : qu’est-ce qui arrive Ć  l’homme d’aujourd’hui, comment grandit-il, quel genre de relation apprend-il, et où l’apprend-ilĀ ? VoilĆ  le vrai problĆØme de la famille. Nous sommes rĆ©confortĆ©s de savoir que de nombreuses autres voix laĆÆques, pas nĆ©cessairement catholiques, mettent l’accent sur ce problĆØme de la relation et sur le futur de la famille et de l’humanité ».

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Sierra Leone, derriĆØre l’Ebola

20140923-01Sierra Leone, GuinĆ©e, LibĆ©ria. Des nations dont on parle peu dans les medias occidentaux, mais dont le nom est associĆ© au virus Ebola depuis ces derniers mois. Elles sont en effet touchĆ©es par la plus grave Ć©pidĆ©mie de ce virus enregistrĆ©e jusqu’ici, depuis sa dĆ©couverte en 1976. Ā Ā« AprĆØs la longue souffrance de la guerre, cette Ć©pidĆ©mie vient Ć  son tour nous Ć©prouver. La peur grandit, mais aussi la conscience qu’en assumant les mesures nĆ©cessaires – qui vont parfois Ć  l’encontre de la nature et de la culture des gens, comme par exemple le fait de rester isolĆ© – nous pouvons combattre le virus. Partout l’Eglise cherche Ć  venir en aide, avec un amour concret envers tousĀ Ā», nous Ć©crit-on du Sierra Leone. Ces jours-ci la souffrance est encore plus aigueĀ  par la mise en quarantaineĀ  demandĆ©e Ć  la populationĀ : on reste dans l’enceinte de sa propre habitation pour arrĆŖter le risque de contagion. Selon les chiffres fournis par l’Organisation Mondiale de la SantĆ© (rapport du 18 septembre) sur plus de 5000 cas il y a plus de 2600 victimes du virus qui cause la fiĆØvre hĆ©morragique.  « On nous recommande la prudence – nous Ć©crivait dĆ©jĆ  en juin un religieux proche des focolari – Au cours de la messe on ne se donne mĆŖme pas le signe de la paix pour Ć©viter les contacts, mais il est difficile de savoir prĆ©cisĆ©ment où il y a danger. Nous aussi, Ć  l’hĆ“pital catholique, nous avons eu le cas d’un malade qui s’est Ć©chappĆ© deĀ  l’hĆ“pital de Kenema, spĆ©cialisĆ© dans la lutte contre l’EbolaĀ : il est venu se faire soigner chez nous sans que les mĆ©decins ne sachent rien. Vous pouvez donc imaginer l’inquiĆ©tude qui s’est emparĆ©e de nousĀ Ā» Les rencontres de la communautĆ© des focolari doivent elles aussi ĆŖtre suspendues, de mĆŖme que les activitĆ©s prĆ©vues avec les jeunes. On renforce les rĆ©seaux de soutien en tĆ©lĆ©phonant, en envoyant des messages. Pour se dire quoiĀ ?Ā  « La ferme volontĆ© de continuer Ć  aimer, maintenant que nous sommes encore une fois sous le poids de l’épreuveĀ Ā» Dans une lettre Ā adressĆ©e aux membres du mouvement des focolari en Sierra Leone, la prĆ©sidente Maria Voce leur avait Ć©crit en les invitant  « à aller courageusement de l’avant,Ā  Ć  tĆ©moigner de l’IdĆ©al [de l’unitĆ©] de toutes les faƧons possiblesĀ Ā» et en les remerciant pour leur tĆ©moignage « qui multiplie sur votre terre de nombreux fragments de fraternité ». Elle les avait assurĆ©s, en outre, de la proximitĆ© et de la priĆØre de tout le Mouvement dans le monde. ā€œ Personnellement je cherche toujours Ć  rester fidĆØle Ć  l’engagement et Ć  la promesse faite de continuer Ć  vivre l’IdĆ©al de l’unité  ici au Sierra LeoneĀ Ā», nous confie J.K, tout en exprimant sa douleur de devoir interrompre les contacts. Mais il est soutenu par la Parole de Vie, l’engagement commun Ć  vivre l’Evangile qui apporte sa lumiĆØre mĆŖme dans les situations les plus dĆ©sespĆ©rĆ©es, comme celle-ci. Et Alfred: « Comme tu le sais, ici la situation au Sierra Leone n’est pas belle. Il est difficile de se dĆ©placer d’un endroit Ć  l’autre. Mais cela ne m’arrĆŖte pas, au contraire, cela m’incite Ć  vivre davantage l’Evangile. Je cherche Ć  vivre chaque moment pour JĆ©sus et Ć  tout lui offrir au cours de ma journĆ©e. Etre fidĆØle Ć  l’Evangile demeure mon dĆ©sir le plus profond. Je te remercie pour tout l’amour que tu nous portes Ć  nous Gen du Sierra Leone. Nous te sentons trĆØs procheĀ Ā». Et enfin le PĆØre Carlo nous remercie pour avoir Ć  cœur aussi « ce coin du mondeĀ Ā», lorsque semblent l’emporter « la peur, l’anxiĆ©tĆ©, l’inactivitĆ© et parfois la dĆ©sillusion parce que les autoritĆ©s sont lentes Ć  pourvoir au bien de la population. Mais petit Ć  petit nous dĆ©couvrons que tous ces aspects sont un visage de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© et alors on se remet Ć  aimer. Avec un amour plus consistant et plus profondĀ Ā».

Le grand âge, signe de  bénédiction.

BrƩsil, dƩfis et prioritƩs de la SantƩ

20140823_141806« Face Ć  une spĆ©cialisation et technologisation Ć  outrance, qui a rĆ©duit la mĆ©decine Ć  une pure dimension biophysique de l’homme, on a soulignĆ© la prioritĆ© de la dimension spirituelle et de l’étroite corrĆ©lation entre milieu, conditions socio-Ć©conomiques et santĆ©. RĆ©duire le fossĆ© entre les riches et les pauvres, encourager la solidaritĆ©, signifie donc Ć©galement rĆ©duire les maladies et les dĆ©penses de la Santé ». Le professeur Flavia Caretta, prĆ©sidente internationale de l’Association MĆ©decine Dialogue Communion en est convaincue. Elle a illustrĆ© le projet sur la santĆ© intĆ©grale de la personne humaine au Symposium « SantĆ© intĆ©grale – dĆ©fis et prioritĆ©s en AmĆ©rique LatineĀ Ā», promu par l’ »AssociaƧƠo Paulista de MĆ©decine (APM) et par les Associations brĆ©siliennes « Saude, Dialogo, ComunhĆ oĀ Ā», rĆ©seaux d’opĆ©rateurs de la SantĆ© qui s’inspirent de la spiritualitĆ© de l’UnitĆ© du Mouvement des Focolari. Un thĆØme brĆ»lant, Ć  en juger d’aprĆØs les rĆ©centes manifestations brĆ©siliennes contre les restrictions de la SantĆ© et l’utilisation de l’argent public pour le Mondial de football d’avril 2014Ā ; une onde de choc des dĆ©sordres de l’annĆ©e prĆ©cĆ©dente, pendant lesquels des milliers de personnes descendirent dans la rue pour dĆ©noncer l’état de lourde et mauvaise gestion de la SantĆ© du pays. Des mĆ©decins, professeurs universitaires, Ć©tudiants de diffĆ©rents opĆ©rateurs de la SantĆ©, provenant de tout le BrĆ©sil, de l’Argentine, de l’Uruguay, ParaguayĀ  et du Chili ont participĆ© Ć  l’évĆ©nement qui s’est dĆ©roulĆ© Ć  San Paolo (BrĆ©sil) au mois d’aoĆ»t dernier et qui a affrontĆ© le grand thĆØme de la santĆ© intĆ©grale de la personne. Un autre point stratĆ©gique mis en Ć©vidence a Ć©tĆ© la fameuse « rĆ©volution des patientsĀ Ā», qui, ayant Ć©tĆ© des sujets passifs, sont maintenantĀ  appelĆ©s Ć  devenir les protagonistes actifs des soins, en partenariat avec les mĆ©decins. Et non seulementĀ : la responsabilitĆ© des citoyens, appelĆ©s Ć  la participation sociale du mĆŖme ordre du SystĆØme sanitaire brĆ©silien (SUS) a Ć©tĆ© soulignĆ©e. 201201mdc008De ce dĆ©bat animĆ© est ressorti un projet articulĆ© qui peut contribuer Ć  dessiner un modĆØle de politique sanitaire en rĆ©ponse aux attentes, non seulement du BrĆ©sil, mais aussi d’autres pays d’AmĆ©rique Latine. Un modĆØle de santĆ© intĆ©grale de la personne – d’aprĆØs le Docteur Ruy Tanigawa, membre du Conseil rĆ©gional de MĆ©decine de l’Etat de San Paolo – « pour sa valeur sociale, est fait pour se propagerĀ Ā». C’est cela l’engagement pris comme conclusion de l’évĆ©nement par les participants qui ont consolidĆ© et amplifiĆ© le rĆ©seau de collaboration au niveau rĆ©gional, national, en s’étendant aussi au niveau latino-amĆ©ricain et international. Ā  Ā 

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Loppiano fête ses 50 premières années

Loppiano-01Les pionniers se souviennent que la premiĆØre vague est arrivĆ©e sur les collines du Chianti dans une fiat 500. C’était le premier dimanche d’octobre 1964 et il n’y avait pratiquement rienĀ : des fermes en ruine et des terres incultes tout autour.

Aujourd’hui, 50 ans plus tard, Loppiano est un centre international qui a totalisĆ© plus de 1.200.000 prĆ©sences du monde entier. Elle se maintient grĆ¢ce Ć  ses activitĆ©s Ć©conomiques, compte une dizaine d’écoles de formation Ć  la fraternitĆ© pour jeunes, adultes, familles, prĆŖtres. Elle a assistĆ© Ć  la naissance du pĆ“le Bonfante qui rĆ©unit sous son toit une trentaine d’entreprises qui adhĆØrent au projet de l’Economie de Communion. Un sanctuaire s’y trouve, intitulĆ© Ć  la MĆØre de Dieu, la ThĆ©otokos, qui fait partie d’un complexe architectural comprenant un centre pour congrĆØs, des salles polyvalentes et un institut universitaire, Sophia.

Cette internationalitĆ© marquĆ©e est le point fort de Loppiano, avec ses 700 habitants actuels venant de plus de 60 pays. Celui qui y sĆ©journe a la possibilitĆ© de faire l’expĆ©rience d’une vie de partage ouverte aux apports des diverses composantes sociales, ethniques, religieuses, au service de la paix et de l’harmonie des peuples.

La citĆ©-pilote se propose donc comme articulation et laboratoire d’expĆ©rience pour l’Italie et le monde, une vie sociale qui met au centre l’accueil, le dialogue et la valorisation des divers apports culturels. Quel meilleur espace que Loppianolab pour fĆŖter ce cinquantenaireĀ ?

L’ouverture offic50Loppiano-01ielle de cette annĆ©e de cĆ©lĆ©brations – avec des manifestations qui se dĆ©rouleront tout au long de 2015 –  aura lieu le samedi 4 octobre 2014, Ć  l’auditorium de Loppiano Ć  partir de 19 heures. Maria Voce, la nouvelle prĆ©sidente des Focolari, a annoncĆ© sa participation.

Ce sera un moment de fĆŖte où l’on pourra voir la citĆ© pilote d’une autre perspective, c’est-Ć -dire du « monde vers LoppianoĀ Ā». Ces 50 ans seront revisitĆ©s Ć  travers des interviews aux acteurs de la premiĆØre heure, des prĆ©sentations artistiques d’ampleur internationale, vidĆ©os d’hier et d’aujourd’hui. Ce sera un voyage dans l’histoire et les dĆ©fis prĆ©sents et futurs que ce prototype de vie communautaire propose aux villes du troisiĆØme millĆ©naire. Des tĆ©moignages de traditions culturelles et religieuses non chrĆ©tiennes ne seront pas en reste, elles qui, en revenant dans leur propre pays, ont traduit ce qu’elles ont vĆ©cu Ć  Loppiano en actions politiques, travail, modĆØle d’éducation dans leurs diffĆ©rents milieux sociaux et culturels.

L’apport des diverses composantes culturelles et Ć©conomiques de la citĆ© pilote aidera Ć  raconter les synergies existantes avec la rĆ©gion et ses institutionsĀ : le pĆ“le Lionello Bonfanti de l’Economie de Communion, l’Institut Sophia, la CoopĆ©rative Loppiano PremiĆØre, et le Centre international des Focolari de Loppiano.

A partir de 20 heures Loppiano donnera le coup d’envoi Ć  l’ « Opencity » : sorte de ville Ć  portes ouvertes qui proposera aux participants et Ć  ceux qui interviendront les saveurs, la musique et la richesse des cultures de ses habitants.


Logo_Loppiano_50esimoLink Ć  l’évĆ©nement

Loppiano: www.loppiano.it

Facebook: www.facebook.com/loppiano.it

Twitter: #50Loppiano

L’évĆ©nement sera transmisĀ en direct sur loppiano.it par tĆ©lĆ©visionĀ  sur TV2000Ā .

Le grand âge, signe de  bénédiction.

AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Focolari : un chemin d’unitĆ© qui se voit

20140919-02

Père Heinrich Walter, Président de Schoenstatt, avec Jesus Moran.

Des reprĆ©sentants d’autres mouvements chrĆ©tiens, des frĆØres et sœurs deĀ  convictions religieuses diffĆ©rentes et des non-croyantsĀ : certains ont fait un long voyage pour participer Ć  cet aprĆØs-midi, comme Emily Soloff, de Chicago, membre de l’American Jewish Committee (AJC), qui, vu l’importance de ce moment,Ā  a dĆ©placĆ© tous ses rendez-vous, comme le PĆØre Heinrich Walter, PrĆ©sident deĀ Schƶnstatt. Il y a aussi un russe, Jurif Pismark, un ami de convictions non religieuses, qui a pu rejoindre Castel Gandolfo, où, du 1er au 28 septembre se dĆ©roule l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari. C’est le tĆ©moignage d’un cheminement bien enracinĆ© dans le temps et trĆØs prĆ©sent dans le monde qui vient ici en Ć©videnceĀ : « Dans une assemblĆ©e comme la nĆ“tre, qui regarde vers l’avenir, tout en Ć©tant bien reliĆ©e Ć  sa source, un moment comme celui-ci ne pouvait pas manquer, c’est un aprĆØs-midi inoubliable. Avec vous nous sommes davantage nous-mĆŖmesĀ Ā», a conclu le coprĆ©sident tout rĆ©cemment Ć©lu, l’espagnol Jesừs Moran.
20140919-01

GƩrard Testard, qui fut prƩsident du mouvement Fondacio pendant 17 ans, avec Maria Voce.

Ces invitĆ©s parlent au nom d’un rĆ©seau de dialogues beaucoup plus vastes, « que nous considĆ©rons comme un vrai soutien pour la construction de la fraternitĆ© universelleĀ Ā», a affirmĆ© Maria Voce. Au sein d’Ensemble pour l’Europe, par exemple, il y a plus de 300 mouvements chrĆ©tiens, liĆ©s par un pacte d’unitĆ© « quiĀ Ā prend en compte les rĆ©alitĆ©s spirituelles et politiques, qui fait tomber les prĆ©jugĆ©s pour travailler au service de la paixĀ Ā» comme l’a dĆ©clarĆ© le franƧais GĆ©rard Testard, qui fut prĆ©sident du mouvement FondacioĀ pendant 17 ans. Avec lui il y a aussi ceux de la premiĆØre heure qui, il y a quinze ans,Ā  ont ouvert ce chemin avec Chiara LubichĀ : Thomas Rƶmer de L’Ymca de Munich et GĆ©rard Pross qui coordonne un rĆ©seau de plus de 100 mouvements Ć©vangĆ©liquesĀ ; Cesare Zucconi et Valeria Martano (CommunautĆ© de Sant’Egidio), de retour d’Anvers où s’est dĆ©roulĆ© le 28ĆØme meeting international pour la paix dans l’esprit d’Assise, transmettent les salutations d’Andrea Riccardi et encouragent les focolari Ć  vivre avec encore plus de force cet idĆ©al de fraternitĆ©. Sans oublier les voix qui viennent d’ExtrĆŖme-Orient , celles des moines bouddhistes de ThaĆÆlande , de la tradition tĆ©ravada, et des japonais de la Risho-Kosei Kai. Etre ensemble des acteurs du dialogue, telle est la vision qui ressort des tĆ©moignages des musulmans Ć  travers les interventions du Dr Adnana Mokrani, et la prof. Shahrzad Houshmand, thĆ©ologienne iranienne qui a partagĆ© sa propre expĆ©rience avec Chiara LubichĀ : «  D’elle j’ai appris la force de cette foi universelle qui arrive au cœur de tous les croyants, au cœur des musulmans aussiĀ Ā». Il s’agit d’une « nouvelle Ć©vangĆ©lisation qui ne travaille pas Ć  la conversion formelle des cœurs, mais Ć  la conversion profonde des Ć¢mesĀ Ā» La thĆ©ologienne lance un appel Ć  l’AssemblĆ©e des Focolari qui sera Ć  l’audience du pape le 26 septembreĀ : tĆ©moigner au pape FranƧois de notre appui pour arrĆŖter les tragĆ©dies en cours, « le sang du Christ encore versĆ© aujourd’huiĀ Ā».
20140919-04 Gerard Pross

GƩrard Pross, qui coordonne un rƩseau de plus de 100 mouvements ƩvangƩliques

Autre caractĆ©ristique du dialogueĀ : la vie. C’est la juive amĆ©ricaine Emily Soloff qui le rappelleĀ : « Je vois une assemblĆ©e toute imprĆ©gnĆ©e de vie.Ā  Pour moi, le dialogue proposĆ© par les focolari avec les juifs, les musulmans, les bouddhistes est toujours un dialogue fondĆ© sur la vieĀ Ā», qui part de l’expĆ©rience de chacun, de la comprĆ©hension de l’autre, avant d’être thĆ©ologique, doctrinal ou philosophique. « J’ai toujours Ć©tĆ© frappĆ©e – prĆ©cise Lisa Palmieri Billig, elle aussi membre de l’American Jewish Committee –Ā  par votre idĆ©e qu’ilĀ  faut ĆŖtre les premiers Ć  aller vers l’autre en lui offrant notre amourĀ ; vous, grĆ¢ce Ć  cette empathie, vous donnez dĆ©jĆ  un remĆØde au dĆ©chaĆ®nement de la haine dans nos sociĆ©tĆ©s d’aujourd’huiĀ Ā» « Chiara Lubich a trĆØs vite compris que l’unitĆ© se fait avec les autres et non pas contre eux, et elle ne pouvait pas laisser de cĆ“tĆ© la partie du monde qui ne se reconnaĆ®t dans aucune foi religieuseĀ Ā», dĆ©clare Luciana Scalacci, non-croyante, qui ne cache pas « sa joie d’avoir Ć©tĆ© invitĆ©e Ć  l’AssemblĆ©eĀ Ā». Au cours de ces semaines elle a en effet participĆ© Ć  plusieurs phases de ses travaux. Elle encourage, en rappelant l’enseignement de Chiara, Ć  toujours rendre prĆ©sentes les autres cultures.
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DƩlƩgation interreligieuse (Christina Lee, Mustafa Cenape, Shahrzad Houshmand, Adnane Mokrani, Hiromasa Tanaka, Katsuotishi Mizumo)

Les diverses interventions ont Ć©tĆ© « des perles prĆ©cieuses qui enrichissent le patrimoine dont ensemble nous sommes dĆ©positairesĀ Ā», a affirmĆ© la prĆ©sidente Maria Voce. Un patrimoine qu’il nous faut « protĆ©ger ensemble et faire fructifier pour le bien de l’humanité » a-t-elle prĆ©cisĆ©. Se rĆ©fĆ©rant Ć  la nouvelle Ć©quipe dirigeante du Mouvement des Focolari qui vient d’être Ć©lue, elle a soulignĆ© que ce chemin se fait ensemble. Et de conclure par une image, celle de « Chiara qui embrasse l’humanitĆ© et la contient toute entiĆØre, pour la porter Ć  DieuĀ ; une Ć©treinte qui, grĆ¢ce Ć  votre prĆ©sence, s’est rendue plus visible aujourd’huiĀ Ā»

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Evangile vƩcu, se mettre au service.

imagesJeu de hasard « Chaque fois que mon mari allait aux jeux de hasard, c’était toujours une occasion de dispute Ć  la maison. GrĆ¢ce aux relations construites au centre social, où je m’arrĆŖtais de temps en temps pour faire du mĆ©nage, je rentrais chez moi avec une force nouvelle pour affronter les problĆØmes. Un jour, dans un petit groupe, on lisait l’Evangile et on parlait de l’amour des ennemis. En pensant Ć  mon mari avec lequel je me disputais toujours, j’ai essayĆ© d’être plus attentive Ć  lui. Au cours des mois qui suivirent quelque chose a changĆ© aussi chez lui. Un jour il s’est trouvĆ© impliquĆ© dans une Ā histoire Ć  cause du jeu. Il allait tuer son adversaire quand le changement qui s’opĆ©rait timidement en lui l’en a empĆŖchĆ©. Pour mettre fin Ć  sa double vie, il s’est arrĆŖtĆ© dĆ©finitivement de jouerĀ Ā» A.R. Philippines En attendant la retraite « En attendant de recevoir ma lettre de mise Ć  la retraite, je transmets petit Ć  petit les Ā consignes Ć  mes collĆØgues. J’ai presque fini, mais la lettre n’arrive pas et aucune tĆ¢che particuliĆØre ne m’est confiĆ©e. Que faireĀ ? Presque chaque jour je dois Ā m’inventer un nouveau travailĀ : il s’agit tantĆ“t de vieux papiers que je n’avais jamais eu le temps d’examiner Ć  fond, tantĆ“t de dossiers en attente nĆ©cessitant la consultation de personnes travaillant dans divers services… et puis il y a ma collĆØgue remplaƧante qui a dĆ» rester chez elle Ć  cause de ses enfants maladesĀ : Ć  son retour je lui propose mes services pour rĆ©gler les affaires restĆ©es Ā en suspens. Tout compte fait le travail ne me manque pas et ce temps d’attente n’est pas un temps mort, au contraire, chaque instant ainsi vĆ©cu est prĆ©cieux. Me revient Ć  l’esprit l’époque où, peu de temps aprĆØs avoir commencĆ© Ć  travailler, je dĆ©couvrais que les phrases de l’Evangile pouvaient ĆŖtre non seulement lues et Ć©tudiĆ©es, mais vĆ©cues, ce qui donnait du sens Ć  chaque geste. Je sens que cette mĆŖme passion peut m’accompagner en ce momentĀ Ā» E.P. – Italie GratuitĆ© « Chez nous l’argent est en train de prendre la premiĆØre place dans les familles, dĆ©truisant ainsi le sens des valeurs. Mais chez ceux qui croient en l’Evangile et s’efforcent de le vivre, naissent des initiatives auxquelles on n’aurait jamais pensĆ©. Par exemple quand on a demandĆ© Ć  notre groupe de familles un service bĆ©nĆ©vole pour aider Ć  la crĆ©ation d’un centre de rƩƩducation pour handicapĆ©s physiques, la proposition a Ć©tĆ© accueillie par tous avec enthousiasme. Nous avons commencĆ© par dĆ©raciner les plantes et couper l’herbe pour prĆ©parer le terrain. Les gens des alentours ont Ć©tĆ© surpris de nous voir travailler avec entrain, et de plus gratuitement, prĆ©cisĆ©ment parce que dans notre milieu le sens de la gratuitĆ© a presque disparu du fait qu’on est toujours habituĆ©s Ć  recevoirĀ Ā» A.C. – RĆ©p. DĆ©mocratique du Congo.

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Albanie, en attendant le pape FranƧois

20140918-03ā€œDimanche prochain, avec l’aide de Dieu, je me rendrai en Albanie. J’ai dĆ©cidĆ© d’aller visiter ce pays parce qu’il a tellement souffert Ć  cause du terrible rĆ©gime athĆ©e et maintenant il est en train de mettre en place une vie de paix entre ses diffĆ©rentes composantes religieuses. (…) je demande Ć  tout le monde de m’accompagner par la priĆØre (…)Ā Ā». Le pape FranƧois a rappelĆ© aux fidĆØles son voyage apostolique du 21 septembre durant l’audience du mercredi par ces paroles qui contiennent le double but de cette « visite Ć©clair » : mĆ©moire et dialogue, dans un pays qui, aprĆØs 50 ans de dictature soufferte, est en train de vivre une saison florissante de dialogue et de collaboration religieuse, mĆŖme si dans des conditions sociales et Ć©conomiques d’indigence et de chĆ“mage sĆ©rieux. Les minoritĆ©s catholique et orthodoxe (qui constituent ensemble environ 26% de la population, en plus d’un bon groupe d’Eglises Ć©vangĆ©liques diffĆ©rentes) vivent de bonnes relations œcumĆ©niques entre elles et avec la majoritĆ© musulmane de bons rapports interreligieux. Pour cette raison le pape dĆ©sire offrir la rĆ©flexion de l’Eglise et de l’humanitĆ© sur une collaboration interreligieuse qui fonctionne, alors que la terreur et la violence continuent Ć  faire fureur au Moyen Orient. En Albanie aussi la communautĆ© des Focolari est prĆ©sente, elle collabore activement Ć  la prĆ©paration de ce voyage avec joie et grande attente. Environ 200 personnes de tous les Ć¢ges et vocations en font partie. Ce sont des catholiques, des orthodoxes et mĆŖme des musulmans, dont beaucoup de jeunes qui participent aux mariapolis, le rendez-vous annuel caractĆ©ristique des Focolari. ā€˜RĆ©cemment la communautĆ© a organisĆ© des activitĆ©s Ć©cologiques, aspect qui leur est trĆØs sensible autant qu’il est nĆ©gligĆ© dans le pays, raconte une des focolarines de Tirana. Nous essayons de faire passer une culture du respect pour l’environnement. Pendant la derniĆØre mariapoli qui se dĆ©roulait dans une ville de la cĆ“te, nous avons dĆ©diĆ© une demi-journĆ©e Ć  nettoyer la plage. Une autre fois nous avons nettoyĆ© de nouveau un grand parc de la capitale et repeint les corbeilles Ć  papier dans une autre zone verteĀ Ā». 20140917-02Les mouvements Familles Nouvelles et Junior pour l’UnitĆ© sont aussi prĆ©sents par leur soutien Ć  distance d’une soixantaine d’enfants et l’action Schoolmates qui a permis d’assurer les Ć©tudes d’ un groupe d’entre eux. ā€œL’arrivĆ©e du Souverain Pontife est un Ć©vĆ©nement historique pour notre pays – explique Nikoleta – et nous lui sommes vraiment reconnaissants de l’avoir choisi en premier parmi les terres balkaniques. Il arrive pour renforcer la foi dans l’Eglise d’Albanie et les messages de paix qu’il portera, son soutien, sont pour nous d’une importance exceptionnelleĀ Ā». Reegjina nous informe que ces mois-ci les paroisses et les communautĆ©s ont prĆ©parĆ© activement cet Ć©vĆ©nementĀ : rencontres pour connaĆ®tre plus en profondeur la pensĆ©e du pape FranƧois,Ā  moments de priĆØre et participation Ć©conomique pour soutenir les dĆ©penses liĆ©es Ć  cette visite. Chacun donnait selon ses propres moyens. Donika, journaliste en publicitĆ©, affirme que cette visite n’est pas importante uniquement pour les catholiques, mais aussi pour les personnes d’autres religions « ou pour ceux qui, comme moi, n’ont pas de rĆ©fĆ©rence religieuse. Les valeurs qu’il porte sont universelles, sans faire de diffĆ©rences de races, nation ou de foi. Il a un cœur bon et grand, qui pousse Ć  construire l’homme plus qu’à le convertir et il offre l’espĆ©rance. Et c’est le don le plus important que le pape puisse offrir Ć  l’AlbanieĀ Ā».

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Jesús MorÔn Cepedano

JesusMoran-bJesĆŗs MorĆ”n Cepedano a Ć©tĆ© Ć©lu coprĆ©sident du mouvement des Focolari le 13 septembre 2014, par l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale rĆ©unie au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo, Rome. Il est nĆ© le 25 dĆ©cembre 1957 Ć  Navalperales de Pinares, Avila (Espagne), d’une famille de commerƧants qui trĆØs tĆ“t dĆ©mĆ©nage Ć  Cercedilla, dans la Sierra de Madrid. AprĆØs avoir commencĆ© ses Ć©tudes universitaires, il rencontre le message proposĆ© par leĀ mouvement des Focolari au cours du tĆ©moignage de certains de ses camarades.Ā  Il se trouve ainsi de plein fouet face Ć  la nouveautĆ© et aux exigences rĆ©volutionnaires que comporte la vie de l’évangile. Il dĆ©cide de se donner Ć  Dieu dans la communautĆ© du focolare en 1977. AprĆØs une pĆ©riode de formation de 1979 Ć  1981 dans la citĆ©-pilote de Loppiano (Italie), il traverse l’ocĆ©an pour se rendre en AmĆ©rique Latine. De 1996 Ć  2004 il est dĆ©lĆ©guĆ© des Focolari pour le Chili et la Bolivie. Il y est ordonnĆ© prĆŖtre le 21 dĆ©cembre 2002. De 2004 Ć  2008 il est coresponsable du mouvement au Mexique et Ć  Cuba. Durant l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari de 2008 il est Ć©lu conseiller gĆ©nĆ©ral, chargĆ© de l’aspect de la formation culturelle des personnes appartenant au mouvement. En 2009 il est appelĆ© Ć  faire partie de l’ « Ecole AbbaĀ Ā», centre interdisciplinaire d’études des Focolari, pour sa compĆ©tence en anthropologie thĆ©ologique et en thĆ©ologie morale. Il a pris le diplĆ“me en philosophie Ć  l’universitĆ© autonome de Madrid et une licence en thĆ©ologie dogmatique Ć  l’universitĆ© catholique pontificale de Santiago du Chili. Il termine actuellement un doctorat en thĆ©ologie Ć  l’universitĆ© pontificale du Latran, Rome. Il a publiĆ© diffĆ©rents articles sur des thĆØmes d’anthropologie philosophique et thĆ©ologique.

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Premier congrĆØs de l’Economie de Communion au Paraguay

1487947_10204720139580359_9047858147159557142_oLe 7 septembre dernier s’est conclu Ć  Asunción le premier congrĆØs paraguayenĀ  de l’Economie de Communion (EdC)Ā  qui a rassemblĆ© 120 personnes: chefs d’entreprise, employĆ©s et Ć©tudiants, venus aussi d’Argentine. Un moment trĆØs attendu, associĆ© Ć  la traditionnelle rencontre de printemps des entrepreneurs EdC argentins, la 34ĆØme dans le genre. Le congrĆØs s’est focalisĆ© sur le profil de l’entrepreneur qui adhĆØre au projet de l’Economie de Communion.Ā  « C’est un entrepreneur – explique le professeur Luigino Bruni, coordonateur mondial du projet, reliĆ© par skype – qui choisit la pauvreté » Une affirmation forte qui pourrait laisser entendre que la richesse ou mieux le bien-ĆŖtreĀ  et l’Economie de Communion sont incompatibles. La rĆ©ponse nous vient de German Jorge (ParanĆ , Argentine) propriĆ©taire d’un centre de distribution de matĆ©riaux de construction employant 60 personnesĀ : « Un entrepreneur de l’Economie de Communion cohĆ©rent ne peut que Ā souffrir en voyant la pauvretĆ©. Non seulement il n’y est pas insensible, mais il en fait un choix de vie en la portant au sein de son entrepriseĀ Ā» « Dans l’économie capitaliste – poursuit Germain –Ā  le but d’une entreprise est de produire de la richesse. Dans notre cas le fait de crĆ©er de la richesse est un indicateur positif, mais ce n’est pas le but. Le but c’est la communion Ć  travers une dĆ©marche qui est elle-mĆŖme communionĀ : nous nous engendrons mutuellement comme personnes en faisant avancer l’entreprise. Et l’entreprise vĆ©cue ainsi n’est pas 10177268_10204461747213917_5882582352701120384_nC’est un style d’entreprise qui assurĆ©ment a du succĆØs et gagne, comme en tĆ©moigne Ramon CerviƱo deĀ  Cordoba, propriĆ©taire d’une entreprise fournissant du matĆ©riel mĆ©dical. Il explique que la caractĆ©ristique de ceĀ  type d’entrepreneur c’est le choix d’une communication dans tous les secteurs au sein de son entreprise. Il ne s’agit pas de faire passer les pauvres avant l’entreprise, mais de dĆ©couvrir, accepter et assumer les diffĆ©rences et les besoins des autres. Nombreux sont les tĆ©moignages d’entrepreneurs qui ont fait ce choixĀ : ceux des petits commerƧants, comme par exemple les pĆ©ripĆ©ties d’une coiffeuse, d’un commerƧant et d’une marchande ambulante qui ont crƩƩ des micro-entreprises avec leur famille en faisant preuve d’un travail et d’une tĆ©nacitĆ© exemplaires. 10458209_10204461716613152_4148305717617632112_nMais il y aussi le parcours d’une grande entreprise comme ā€œTodo brilloā€, que les congressistes sont allĆ©s visiter. Leader dans le secteur du nettoyage, cette entreprise paraguayenne de plus deĀ  600 employĆ©s est nĆ©e du choix de Maria Elena qui a renoncĆ© Ć Ā  son poste de dirigeante d’une prestigieuse banque. Avec ses enfants elle a mis en route ce projet en abandonnant tous les avantages et toutes les commoditĆ©s de sa situation. « Nous avions pensĆ© ce projet pour donner du travail Ć  ceux qui n’avaient pas pu faire des Ć©tudes – raconte Maria Elena – et Ā pour un grand nombre d’entre eux nous reprĆ©sentons l’unique possibilitĆ© d’une insertion dans le monde du travail »  Tous les participants ont repris le chemin de leur entreprise et de leurs activitĆ©s mais avec une force et un engagement en plusĀ : faire naĆ®tre une Ć©conomie plus humaine et plus fraternelle.

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Maria Voce

Notes biographiques

Maria_VoceMaria Voce, Ć©lue prĆ©sidente du mouvement le 7 juillet 2008 par l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari, premiĆØre focolarine Ć  succĆ©der Ć  la fondatrice, Chiara Lubich, dĆ©cĆ©dĆ©e le 14 mars de la mĆŖme annĆ©e, a Ć©tĆ© rƩƩlue le 12 septembre 2014 pour un second mandat consĆ©cutif. Un choix, fruit de la communion parmi les 500 participants Ć  l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale, venant du monde entier. (suite…)

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AssemblƩe Focolari: le coprƩsident est Ʃlu

Assemblea-JesusMoran-b Ā«Quelqu’un m’a demandĆ© si j’avais bien dormi la nuit. J’ai rĆ©pondu, oui, mais que sans doute la mĆŖme chose ne m’arrivera pas aprĆØs la partie de foot de ā€˜mon’ Real Madrid contre l’AtleticoĀ !Ā Ā». Une blague de son cru qui a eu l’effet d’allĆ©ger l’intensitĆ© du moment. JesĆŗs MorĆ”n Cepedano, est le nouvel Ć©lu coprĆ©sident des Focolari pour les six prochaines annĆ©es, le 13 septembre 2014. La joie de l’AssemblĆ©e tout entiĆØre Ć©tait tangible, pendant que Maria Voce le remerciait d’avoir acceptĆ© de partager avec elle la responsabilitĆ© du mouvement. De mĆŖme le Saint SiĆØge a exprimĆ© la confirmation du nouveau coprĆ©sident comme le veut les Statuts des Focolari, sous la plume et la signature de Mgr Rylko qui lui souhaite « d’accomplir fidĆØlement et gĆ©nĆ©reusement sa tĆ¢che, en profonde unitĆ© avec la prĆ©sidente Ć  l’avantage de toute l’œuvre de MarieĀ Ā». De mĆŖme qu’un remerciement deĀ Maria Voce ne pouvait pas manquer Ć  l’adresse de Giancarlo Faletti, coprĆ©sident sortant, « pour avoir si bien partagĆ© cette responsabilitĆ© pendant six ansĀ Ā», paroles suivies du standing ovation de toute la salle. Dans le mouvement des Focolari la figure du coprĆ©sident met en lumiĆØre l’aspect de l’unitĆ©, qui s’enracine dans les paroles de JĆ©sus ā€œlĆ  où deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’euxĀ Ā» (Mt 18,20). Ā Selon les Statuts des Focolari le premier devoir du coprĆ©sident est « de toujours ĆŖtre dans la plus profonde unitĆ© avec la prĆ©sidenteĀ Ā», symbole de l’unitĆ© du mouvement « qui, avec elle ou en la substituant, devra lui aussi servirĀ Ā».

20140913JesúsMorÔn

Jesús MorÔn Cepedano

JesĆŗs MorĆ”n, focolarino prĆŖtre, est nĆ© en 1957 Ć  Avila. Durant plus de 25 ans il a vĆ©cu au service des Focolari au Chili, Bolivie, Mexique et Cuba. DiplĆ“mĆ© en philosophie et en thĆ©ologie, il est membre de lƉcole Abba, centre d’études interdisciplinaires du mouvement. Depuis 2008 jusqu’à maintenant il Ć©tait conseiller gĆ©nĆ©ral pour l’aspect de la formation culturelle. Les travaux de l’AssemblĆ©e se poursuivent avec l’élection des conseillĆØres et conseillers gĆ©nĆ©raux. TrĆØs attendueĀ : l’audience avec le pape FranƧois le 26 septembre au Vatican.

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La DƩsolƩe

20140915-01« La personne du Christ et son enseignement s’inscrivaient dans l’histoire pour la briser en deux, en poussant l’humanitĆ© au repentir, c’est-Ć -dire au changement, pour se renouveler et mettre en action l’homme nouveau, dans une ville nouvelle. En consĆ©quence cette lacĆ©ration, plus ou moins consciente, agissait dans le cœur de Marie, placĆ©e au milieu des deux Ć¢ges et des deux mentalitĆ©s, rendant quelquefois amer son effort pour comprendre JĆ©sus, suivre JĆ©sus, ĆŖtre une avec JĆ©sus. Ni la leƧon ni la souffrance ne finirent lĆ . Le comble fut que, durant la prĆ©dication du Fils, il lui arriva de ne mĆŖme pas pouvoir l’approcherĀ : ne pas pouvoir ĆŖtre admise en sa prĆ©sence. En somme, Marie devenait, tout au long de la prophĆ©tie de SimĆ©on, la mĆØre dĆ©solĆ©e. Ce « dĆ©solĆ©eĀ Ā» met l’accent sur la solitude, dans laquelle elle souffrit le plus, lorsque JĆ©sus sortit Ć  la vie publique et la laissa Ć  Nazareth, elle restĆ©e veuve, au milieu d’une parentĆ© adverseĀ ; et lorsque plus tard JĆ©sus la quitta, en tant que mĆØre, lui attribuant un autre fils en la personne de Jean, Ć  la place de la sienne. Seule entre tous, elle, bĆ©nie entre les femmes, la mĆØre du genre humainĀ : la nouvelle Eve. Par cette douleur qu’était la sienne, Marie affligĆ©e participait Ć  l’engendrement de l’EgliseĀ ; c’est-Ć -dire du peuple de Dieu, qui lui sera ensuite confiĆ© par le Christ lui-mĆŖme, en la personne de Jean, devenu le fils Ć  la place de JĆ©sus, ou mieux, un autre JĆ©sus. Mais si la prophĆ©tie de SimĆ©on avait ouvert le « martyreĀ Ā» de la Vierge, pour elle aussi, il avait culminĆ© au Calvaire, lorsque la lance de fer transperƧa le cœur de JĆ©sus. Cette lance transperƧa l’âme de Marie. Sous la croix, Marie se montra clairement la femme du peuple qui se tient du parti de Dieu. On peut vraiment dire, d’une certaine maniĆØre, que JĆ©sus eut besoin d’elle, non seulement pour naĆ®tre, mais aussi pour mourir. Il y eut un moment où sur la croix, abandonnĆ© des hommes sur terre, Il se sentit mĆŖme abandonnĆ© du PĆØre du cielĀ : il se tourna alors vers la mĆØre, au pied de la croixĀ : Ć  la mĆØre qui ne l’avait pas dĆ©sertĆ© et surpassait la nature pour ne pas tomber en cette Ć©preuve sous laquelle toute femme se serait Ć©croulĆ©e. Et puis, mort le fils, la mĆØre continua Ć  souffrir. Lui mort, fut dĆ©posĆ© sur ses genoux Ć  elleĀ : plus impuissant que lorsqu’il Ć©tait enfant. Un Dieu mort sur les genoux d’une mĆØre veuveĀ ! Alors oui, c’est lĆ  qu’elle fut reine. Puisque JĆ©sus rĆ©capitulait l’humanitĆ©, il Ć©tait l’humanitĆ©, d’un seul coup, l’humanitĆ© tout entiĆØre de tous les temps, gardĆ©e sur les genoux de Marie, laquelle apparut, dans cette dĆ©solation, la mĆØre et la reine de la famille humaine, vĆ©ritable migrante sur les routes de la douleur. Sa grandeur fut Ć  la hauteur de son angoisseĀ : la souffrance d’une mĆØre, qui se trouve Ć  prendre soin de l’humanitĆ© Ć©vanouie, sous la faute, dans l’exil de tous les temps. Quand la mĆØre du bel amour devint en plus la mĆØre de la douleur, et qu’en elles les sept dons de l’Epoux se convertirent en sept Ć©pĆ©es, alors s’ouvrit dans le cœur la blessure qui avec celle du Fils devait amener au PĆØre toute l’humanitĆ©, la reconduisant Ć  la source. Ce fut la gĆ©nĆ©ration – la rĆ©gĆ©nĆ©ration – par le sang et les larmes. Elle fut alors collaboratrice du RĆ©dempteurĀ ; mais justement cette mansion la rendit encore plus la mĆØre du bel amour, ce qui l’unit Ć  nous, l’identifia Ć  notre sort. Ainsi l’humanitĆ© put renaĆ®tre. Ainsi l’Eglise put naĆ®treĀ Ā». Source : Igino Giordani, Marie modĆØle parfait, CittĆ  Nuova, 2001, pp. 118-127

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UnitƩ et harmonie en Asie

acrp8Il n’est pas possible de construire la paix sans l’apport des religions. De nombreux appels sont arrivĆ©s ces jours-ci de leaders religieux et civils du calibre de Shimon Peres, avec son idĆ©e d’une ONU des Religions comme antidote Ć  la violence et au terrorisme mondial, ou de la part de rencontres interreligieuses comme celle qui vient d’être organisĆ©e par la CommunautĆ© de Sant’Egidio. La VIII° AssemblĆ©e Asiatique des Religions pour la Paix (ACRP), qui s’est dĆ©roulĆ©e Ć  Incheon en CorĆ©e du Sud du 25 au 29 aoĆ»t dernier, a apportĆ© sa pierre importante et son aide pour un prĆ©sent et un futur de paix. On ne pouvait choisir de meilleur endroit pour lancer un message d’unitĆ© et de rĆ©conciliation entre peuples et paysĀ : bien qu’elle soit le berceau des principales religions monothĆ©istes, « rĆ©cipientĀ Ā» d’une extrĆŖme variĆ©tĆ© culturelle, l’Asie est surtout le théâtre des principaux conflits et guerres. De mĆŖme les Focolari ont apportĆ© leur aideĀ : Christina Lee, responsable du Dialogue interreligieux du mouvement s’est adressĆ©e Ć  la prĆ©assemblĆ©e au cours du rendez-vous dĆ©diĆ© aux femmes. Dans son intervention « PriĆØre interreligieuse et mĆ©ditationĀ Ā» elle a mis en Ć©vidence le rĆ“le des femmes en tant que bĆ¢tisseuses de paix dans le monde et en AsieĀ : « qui osent rĆŖver – affirmait-elle – comme une communautĆ© en dialogue, faite de personnes diverses de par la culture et les religions, qui font l’expĆ©rience de la souffrance et la pauvretĆ© mais qui dĆ©sirent une ā€˜Asie unie’. Comme premier pas elle a proposĆ© la crĆ©ation d’un itinĆ©raire de formation pour les diverses communautĆ©s religieuses, Ć  la dĆ©couverte du patrimoine spirituel asiatique, pour donner vie Ć  des signes visibles d’unitĆ© et d’harmonie. De mĆŖme la prĆ©sidente des Focolari dans son message a souhaitĆ© qu’un engagement fondĆ© sur l’amour, la compassion, la misĆ©ricorde et la dĆ©votion puisse contribuer Ć  rĆ©aliser l’unitĆ© et l’harmonie en Asie et au-delĆ . Dans son message, le pape FranƧois a rĆ©pĆ©tĆ© que le dialogue et la collaboration entre les religions se trouve ĆŖtre le chemin le plus sĆ»r vers la paix et que « sans la fraternitĆ© il est impossible de construire une sociĆ©tĆ© juste et une paix solideĀ Ā». Paroles qui ont rĆ©sonnĆ© comme un avertissement et un souhait pour les 450 participants Ć  la ACRP, provenant de dix-sept pays d’Asie, avec des reprĆ©sentants mĆŖme de l’Irak et du Kyrgyzstan. Le titre « UnitĆ© et harmonie en AsieĀ Ā» en disait long sur les prĆ©misses et les attentes de cette confĆ©rence qui compte maintenant quarante annĆ©es de vie et reprĆ©sente le credo religieux de plus des deux tiers de la population mondiale. 20140914-01Les participants se sont rĆ©partis parmi les trois commissions de travail – Ć©ducation Ć  la paix et Ć  la rĆ©conciliation, dignitĆ© de l’homme et bienĆŖtre, dĆ©veloppement et environnement Ć©cologique – un quatriĆØme groupe s’est ajoutĆ© sur le thĆØme de l’unification de la pĆ©ninsule corĆ©enne et la paix dans le Nord Est asiatique. Ce dernier, guidĆ© par la ConfĆ©rence corĆ©enne des Religions pour la Paix (KCRP), a formulĆ© une dĆ©claration propre en soutien au processus de rĆ©unification nationale. « Mais le vĆ©ritable travail dĆ©marre maintenant – a dĆ©clarĆ© un participant – dans nos communautĆ©s religieuses et dans les secteurs de la sociĆ©tĆ© civileĀ Ā». Et la « DĆ©claration de IncheonĀ Ā», document final de l’AssemblĆ©e d’en indiquer les pistesĀ : engagement commun pour la paix, appel Ć  travailler pour la cohĆ©sion sociale dans le continent, travail pour unifier la pĆ©ninsule corĆ©enne.

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AssemblƩe gƩnƩrale : Maria Voce prƩsidente des Focolari

20140912MariaVoce« J’accepteĀ Ā» est la parole que l’AssemblĆ©e attendait de Maria Voce, Ć  peine reconfirmĆ©e par les participants comme PrĆ©sidente du mouvement des Focolari pour les six prochaines annĆ©es. Par retour du courrier la confirmation est arrivĆ©e de la part du Saint SiĆØge – comme cela est prĆ©vu par les Statuts des FocolariĀ : « Au dĆ©but de ce second mandat, nous souhaitons Ć  la Doctoresse Maria Voce une assistance particuliĆØre de l’Esprit Saint et nous confions son service Ć  l’intersession maternelle de la Vierge Marie, dont on fĆŖte aujourd’hui le NomĀ Ā», Ć©crit le card. Rylko, prĆ©sident du Conseil Pontifical pour les laĆÆcs. MĆŖme lorsqu’elle a annoncĆ© son acceptation, Maria Voce a relevĆ© l’heureuse coĆÆncidence avec cette fĆŖteĀ : « Marie devait mettre son sceau sur ce moment. Je suis sure qu’elle continuera Ć  le faireĀ Ā». Et d’ajouterĀ : « Toute l’œuvre dans le monde est en train de grandir dans la priĆØre et dans l’amour et c’est dĆ©jĆ  un grand fruit du travail que nous faisons ensemble, grĆ¢ce Ć  tout le mondeĀ Ā».

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FraternitƩ et administrations publiques

Angelo_CrescenteCapodrise (Italie) – Angelo Crescente et Emilio Donnarumma sont respectivement maire et secrĆ©taire communal d’une ville du Sud, un contexte territorial pas facile, qui dans l’imaginaire collectif national et international est associĆ© Ć  des rĆ©alitĆ©s telles que la corruption et la Camorra. Emilio – ayant une expĆ©rience de plusieurs dĆ©cennies dans les administrations publiques et promoteur convaincu des valeurs de fraternitĆ© et de participation en politiqueĀ  – est aux cĆ“tĆ©s d’Angelo, Ć©lu maire depuis 2011. Ils partagent avec d’autres amis des Focolari, les valeurs de la fraternitĆ© Ć©galement dans le milieu politique et veulent se dĆ©penser pour leurs concitoyens en garantissant aussi de respecter la lĆ©galitĆ© dans l’interprĆ©tation des lois. Parmi les tĆ¢ches les plus importantes qui les attendent, il y a la rĆ©vision des bilans communaux qui ont un dĆ©ficit important. Refusant les raccourcis, comme par exemple la tentation de culpabiliser les incohĆ©rences des prĆ©cĆ©dentes administrations, ils choisissentĀ  de construire le futur de leur ville ensemble avec toute les forces politiques et les citadins. «  Efforts qui ont Ć©tĆ© rĆ©compensĆ©s avec un bon rĆ©sultat pour la commune et d’excellentes relations avec les parties adversesĀ Ā», raconte Angelo. Puis ce fut le tour d’un groupe de familles qui s’est vu dĆ©truireĀ  les maisons car elles n’avaient pas Ć©tĆ© construites selon les normes. Cette fois-ci c’est Emilio qui raconteĀ : «  MalgrĆ© le fait qu’ il s’agissait d’un abus, nous ne pouvions pas ne pas accueillir la demande d’aide de ces personnes qui seraient restĆ©es dans la rue.Ā  Nous avons ainsi recherchĆ© un parcours dans la lĆ©galitĆ© afin d’arriver Ć  la restitution des maisons. La solution est arrivĆ©e de la part deĀ  l’administration rĆ©gionale qui, juste au cours de cette pĆ©riode-lĆ , a votĆ© une loi qui a permis de restituer la possession (exceptĆ©eĀ  la propriĆ©tĆ©) des maisons elles-mĆŖmesĀ Ā». Cela n’a rien d’extraordinaire pourĀ  quelqu’un qui s’occupe d’administration locale, pourrait-on conclureĀ ; mais c’est Ć©galement vrai qu’il y a moyen de faire les mĆŖmes choses de diffĆ©rentes maniĆØres. Emilio et Angelo ont choisi la « mĆ©thodeĀ Ā» de la fraternité : « Nous nous efforƧons tout d’abord de la vivre entre nousĀ  – conclut Emilio –Ā  il s’agit d’un effort quotidien, qui requiert un engagement,Ā  mais si celui-ci est vĆ©cu d’une faƧon constante, la fraternitĆ© est fĆ©conde, loin, mĆŖme au-delĆ  des limites de notre villeĀ Ā». MilitaSalto (Salto de San Paolo – BrĆ©sil) – Milta Alves Ribeiro MaronĀ  est adjointe Ć  l’éducation de sa ville et se souvient encore de la veille du IX CongrĆØs surĀ  l’Education, organisĆ© l’annĆ©e passĆ©e dans sa commune. A l’extĆ©rieur, par la fenĆŖtre de son bureau, on pouvait constater une grande effervescence agressive, due Ć  la contestationĀ  de la part des professeurs, des Ć©tudiants et de ceux qui dĆ©pendent de l’école, tous contre la campagne anti-gaspillages et privilĆØges que l’administration publique Ć©tait occupĆ©e Ć  promouvoir. « Le congrĆØs prĆ©voyait trois jours de confĆ©rence, workshop et mini-cours et nous nous demandions si nous aurions un jour rĆ©ussi Ć  le rĆ©aliser, Ć  cause de la menace des manifestations. Certains de mes collĆØgues me conseillaient mĆŖme de l’annuler pour ne pas mettre en danger, le maire et moi-mĆŖmeĀ Ā». Milta continueĀ : « La prĆ©sence de Maria Luisa, ma collaboratrice qui partageait avec moi la vision d’une politique centrĆ©e sur la fraternitĆ©, m’a donnĆ© la force d’agir dans le respect de tousĀ : celui de l’administration publique qui avait organisĆ© le congrĆØs, mais aussi le droit des manifestants Ć  protester pour leurs propres idĆ©esĀ Ā». Milta nous confieĀ  qu’en ces jours-lĆ , elle a Ć©galementĀ  renforcĆ© son rapport avec Dieu et avec les collaborateurs qui partageaient ses valeurs politiques, en cherchant ensemble la ligne Ć  donner au discours d’ouverture qu’elle Ć©tait amenĆ©e Ć  faire au congrĆØs. « Je voulais qu’il soit au diapason de la la valeur de la fraternitĆ© universelle, du bien communĀ Ā». Le matin du congrĆØs, Milta est arrivĆ©e Ć  pied, presqu’’escortĆ©e’ par plusieurs personnes qui dĆ©siraient lui tĆ©moigner leur soutien. Et malgrĆ© la prĆ©sence des manifestants, il n’y a eu aucune violence. Le discours a bien Ć©tĆ© accueilli par quelques sifflements, mais il s’est terminĆ© sous les applaudissements de tous. « Un discours – explique encore Milta – qui a marqué  le dĆ©but d’un changement. J’ai pu parler avec les professeurs, Ć©couter leurs motivations et cela a provoquĆ© un rapport de confiance entre nous. Au terme du congrĆØs, nous nous sentions tous vainqueurs, ou plutĆ“tĀ : la fraternitĆ© avait gagné ». SourceĀ : www.umanitanuova.org Ā  Ā  Ā 

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Un espace de fraternitƩ en Centre Afrique

JustinNaryLe PĆØre Justin Nary, 42 ans, de la RĆ©publique Centrafricaine, s’est adressĆ© aux participants du « Net-WorkingĀ Ā», le dernier rendez-vous des prĆŖtres et sĆ©minaristes qui a eu lieu Ć  Loppiano. C’est avec calme qu’il leur a parlĆ© de son pays qui a dĆ©frayĆ© la chronique il y a un peu plus d’un an, Ć  la suite d’une guerre civile meurtriĆØre entre musulmans, chrĆ©tiens et animistes. Un conflit presque oubliĆ© et qui ne fait plus la une des mĆ©dias, mais qui aujourd’hui encore continue Ć  avoir des retombĆ©es quotidiennes sur la population. Ā« Depuis trois ans j’étais curĆ© d’une grande ville qui, comme l’ensemble du Pays, vivait dans la psychose d’un conflit ethnico-religieux imminent. Tout a commencĆ© lorsque je me suis rendu compte, non sans douleur, qu’entre prĆŖtres, pasteurs et imams on ne se connaissait mĆŖme pas. Je devais faire quelque chose parce que c’était la vie de tous nos fidĆØles qui Ć©tait en jeuĀ Ā» C’est ainsi que le PĆØre Justin a proposĆ© des rendez-vous rĆ©guliers aux autres responsables religieux pour partager et pour trouver ensemble le moyen d’orienter nos communautĆ©s vers un style de vie porteur de paix. Le coup d’Etat opĆ©rĆ© par une minoritĆ© musulmane a rapidement fait dĆ©gĆ©nĆ©rer et la population non musulmane a commencĆ© Ć  ĆŖtre victime de massacres. Mais ce n’est pas toutĀ : une faction rebelle composĆ©e de chrĆ©tiens, d’animistes et de militaires se rĆ©clamant des traditions locale a renversĆ© Ć  nouveau la situation en prenant le pouvoir et en dĆ©clenchant une vengeance fĆ©roce envers les musulmans. Ceux qui en avaient les moyens abandonnaient la ville, mais environ 2000 musulmans ont couru demander refuge auprĆØs de la paroisse et le PĆØre Justin leur a ouvert les portes. La nouvelle n’a pas tardĆ© Ć  ĆŖtre connue de tous et les rebelles se sont rendus sur les lieux pour tous les tuer, sauf si le PĆØre Justin rĆ©pondait Ć  leur ultimatum. 20140911-01Le prĆŖtre poursuitĀ : « J’avais fait tout mon possible pour trouver de l’aide auprĆØs des militaires et des autoritĆ©s, mais en vain. C’est pendant que je cĆ©lĆ©brais la messe que j’ai compris que Dieu me demandait de lui donner ce que j’avais de plus prĆ©cieuxĀ : ma vie. Aussi j’ai dĆ©cidĆ© de rester au milieu de mon peuple, musulman ou non, jusqu’à la fin, conscient que je risquais d’être massacrĆ© avec eux. Face Ć  ma dĆ©termination, mes frĆØres prĆŖtres, venus pour me sortir de cette situation, ont dĆ©cidĆ© de faire la mĆŖme choseĀ Ā» Il ne Ā manquait alors que Ā quelques heures seulement avant la fin de l’ultimatum obtenu, lorsque, Ć  l’improviste, le tĆ©lĆ©phone mobile du PĆØre Justin a sonnĆ©: c’était le chef des forces de l’Union africaine qui l’assurait de son aide en lui envoyant l’armĆ©e qui est arrivĆ©e juste 17 minutes avant les rebelles… permettant ainsi de sauver la vie de tous. Ā«AprĆØs l’échec d’une tentative d’assaut, la majeure partie des rĆ©fugiĆ©s a rĆ©ussi Ć  Ć©migrer au Cameroun – conclut le PĆØre Justin  –,Ā  tandis que 800 d’entre eux se trouvent encore Ć  la paroisse. Ce qui m’a donnĆ© de la force pendant les moments les plus difficilesĀ  a Ć©tĆ© de me demander ce qu’auraient fait mes amis des focolari et Chiara Lubich Ć  ma place. Je me suis rappelĆ© ses rencontres avec les amis musulmans et ce fut clair tout de suiteĀ : elle aurait donnĆ© sa vie pour euxĀ Ā»

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L’étĆ©, saison des Laboratoires

20140910-01C’était un Ć©tĆ© vraiment chaud pour les initiatives dans le domaine de l’Économie de Communion et de l’Économie civile. La derniĆØre en date est celle qui s’est conclue depuis peu Ć  Arny, en France. Il s’agit d’une Summer School d’Économie de Communion (ƉdeC) au caractĆØre international qui s’est dĆ©roulĆ© du 26 au 31 aoĆ»t derniers. Quarante jeunes provenant d’Europe, Asie et Afrique y ont participĆ©. Les leƧons, prĆ©sentĆ©es par quatre “vĆ©tĆ©rans” de l’ÉdeC – les professeurs Luigino Bruni et Benedetto Gui, Vittorio Pelligra et Anouk Grevin – se sont concentrĆ©es sur les thĆ©matiques liĆ©es Ć  l’esprit d’entreprise social, emploi, dĆ©veloppement, pauvretĆ©, gratuitĆ©, rĆ©ciprocitĆ©, bonheur, Ć  la lumiĆØre du nouveau paradigme qui Ć©merge de l’Ɖconome de Communion. EspĆ©rance et communion en Ć©conomie sont les mots-clĆ©s de ce laboratoire, explique une des participantes: “Le dĆ©fi pour nous n’est pas sur un champ de bataille, mais derriĆØre les chaires universitaires et les bureaux de quelques multinationales, ou comme responsable d’une entreprise. C’est lĆ  que nous sommes appelĆ©s Ć  construire un monde plus juste”. Le prochain rendez-vous ƉdeC sera le Workshop qui se tiendra au PĆ“le entrepreneurial Lionello Bonfanti (Loppiano – Italie), du 1er au 3 octobre prochains. 20140910-02“Re-gĆ©nĆ©rer Institutions, Biens communs, Travail” Ć©tait le titre de la VeĀ Summer School d’Économie civile (SEC) qui s’est tenue Ć  Tarente (Italie) en juillet dernier. Quarante-cinq jeunes y ont participĆ©, Ć  la recherche d’une Ć©conomie et d’un travail Ć  taille humaine et durable; d’un style entrepreneurial qui tient compte des principes de l’économie civile qui prĆ©figurent un homo oeconomicus – comme l’explique l’économiste Stefano Zamagni – qui se nourrit aussi de relations, motivations, confiance et qui tend au bien commun plus qu’à la recherche de satisfactions individuelles. Des concepts vers lesquels grandit l’attention dans le monde entier, et qui rĆ©sonnent dans les paroles prononcĆ©es Ć  plusieurs occasions aussi par le Pape FranƧois sur la tyrannie de l’argent comme cause de cette crise financiĆØre, caractĆ©risĆ©e par le refus de l’éthique et de la solidaritĆ©, par le dĆ©ni de la supĆ©rioritĆ© de l’homme. 20140910-03En conclusion de l’expĆ©rience, les jeunes participants se sont dĆ©clarĆ©s plus que convaincus que faire des affaires Ć  travers les principes de l’Ɖconomie civile est une route courageuse pour contribuer Ć  redresser aussi la difficile situation Ć©conomique du sud du pays. Le prochain rendez-vous pour les passionnĆ©s d’Économie civile est Ć  Syracuse (Italie), du 11 au 14 septembre, avec le laboratoire “L’entreprise civile: nature, motivations et perspectives pour le dĆ©veloppement d’un nouvel Ɖtat-providence”.

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L’engagement dans l’église locale

20140909-02Danielle vient du BrĆ©sil, prĆ©cisĆ©ment du vaste Etat de SĆ£o Paulo. Sa communautĆ© s’est mise en dix pour trouver de quoi Ā payer son billet d’avion. Elle est lĆ  pour reprĆ©senter de nombreux jeunes qui n’ont pas pu venir mais qui, comme elle, vivent laĀ SpiritualitĆ© de l’unitĆ© au service de l’Eglise locale, pour elleĀ  c’est sa paroisse. Natalia vient du Portugal. Elle a connu la SpiritualitĆ© de l’unitĆ© grĆ¢ce Ć  son curĆ© qui l’accompagne, ainsi que cinq autres jeunes. Ils sont venus parce que depuis quelques annĆ©es ils ont commencĆ© Ć  vivre une expĆ©rience de communion entre eux qui les a fait grandir comme groupe. Aujourd’hui des groupes comme le leur existent dans trois autres paroisses et rassemblent des dizaines d’autres jeunes. Il y a aussi un groupe de 7 jeunes slovaques accompagnĆ©s par leur curĆ©. En rĆ©alitĆ© ils sont 50 mais, pour cette premiĆØre expĆ©rience, ils ont dĆ» faire un choix parce qu’il n’y avait pas assez d’argent pour que tous puissent venir. Quant aux slovĆØnes ils sont 14. Parmi eux Lucka, un jeune pianiste au talent prometteur qui Ć  un certain moment a compris que la musique n’était pas la chose la plus importante. Il a mis Dieu Ć  la premiĆØre place dans sa vie et tout a changĆ© pour luiĀ : ses relations avec ses collĆØgues, avec sa famille, et surtout avec lui-mĆŖme, il est beaucoup plus heureux. 20140909-01L’Italie est reprĆ©sentĆ©e du Nord au Sud. Le groupe de Gaeta est trĆØs vivant: nĆ© il y a dix ans, son rĆ©seau s’étend aujourd’hui Ć  d’autres villes voisines. Sans parler des jeunes de Vallo Torinese, qui suivent le chemin tracĆ© par Maria Orsola Bussone, cette jeune du mouvement des Focolari engagĆ©e dans cette paroisse et proclamĆ©e servante de Dieu quelques annĆ©es aprĆØs son dĆ©cĆØs. Tous ne sont pas engagĆ©s seulement au niveau paroissial, beaucoup le sont au niveau de leur diocĆØse où ils tissent des liens d’unitĆ© qui le vivifient de l’intĆ©rieur. Une semaine vĆ©cue ensemble, au cours de ceĀ  mois d’aoĆ»tĀ : une initiative du Mouvement paroissial et du Mouvement diocĆ©sain des Focolari, au Centre Mariapoli du BĆ©nĆ©vent, un programme trĆØs diversifiĆ© comportant des temps de rĆ©flexion, de priĆØre, de dĆ©tente, de jeux, de promenades et aussi d’actions Ć  caractĆØre social avec le Secours Catholique de la ville. La tĆ©lĆ©vision rĆ©gionale a fait un reportage qui a incitĆ© plusieurs habitants Ć  monter au Centre pour en savoir davantage. En guise de conclusion, une question pratique: comment dĆ©cliner l’expĆ©rience vĆ©cue Ć  BĆ©nĆ©vent dans la vie quotidienne et les programmes des paroisses et des diocĆØses? De nombreuses propositions ont Ć©mergé : visioconfĆ©rences rĆ©guliĆØres, vivre davantage de moments ensemble, conduire des actions dans les « pĆ©riphĆ©ries existentiellesĀ Ā», promouvoir lĆ  où chacun se trouve des actions en faveur de la protection de l’environnement, de la paix et autres… La responsabilitĆ© est confiĆ©e Ć  la crĆ©ativitĆ© de tous ceux qui, avec leurs Ā communautĆ©s paroissiales ou diocĆ©saines respectives,Ā  se reconnaissent compagnons de route pour donner vie Ć  une Eglise plus vivante et Ć  une humanitĆ© plus fraternelle.

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Pardonne-nous (et Ć  eux) nos offenses

20140908-01« Et cela nous est finalement aussi arrivĆ©. Dans cette Italie de la crise, dans laquelle la presse enregistre une augmentation des vols en rue, dans les voitures et les maisons, notre cas allait lui aussi s’ajouter Ć  celui de milliers de gens qui se sont retrouvĆ©s avec des habitations ou des vĆ©hicules cambriolĆ©s de fond en comble. Alors que nous rentrions d’une belle journĆ©e passĆ©e dans un parc aquatique avec nos filles, nous nous sommes rendu compte qu’au parking, quelqu’un s’était introduit dans notre voiture. Un rapide contrĆ“le et la somme des dĆ©gĆ¢ts est bien vite rĆ©pertoriĆ©eĀ : la serrure avait Ć©tĆ© forcĆ©e, les clĆ©s de la maison ainsi que tous les documents avaient Ć©tĆ© volĆ©s. De plus, les voleurs – de toute Ć©vidence des professionnels – avait fait de faƧon Ć  ce que nous nous rendions compte du vol le plus tard possibleĀ : ils avaient enlevĆ© le GPS de la boite Ć  gants pour prendre les documents qui Ć©taient en-dessous, puis l’avaient remis Ć  sa place. Nous avons tout de suite mis en route les dĆ©marches nĆ©cessairesĀ : avertir la police en premier lieu, faire la dĆ©clarationĀ ; avertir nos voisins pour qu’ils soient attentifs aux va- et -vient Ć©ventuels autour de notre maison et le lendemain matin, nous avons pris nos dispositions pour changer toutes nos serrures de la maison, opĆ©ration qui n’a pas particuliĆØrement Ć©tĆ© indolore au portefeuille, mĆŖme si nous avons pu affronter cette dĆ©pense grĆ¢ce Ć  un montant qui nous Ć©tait parvenu la veilleĀ : un remboursement inattendu de la part de l’école où travaillait mon Ć©pouse Sonia. Le montant dĆ©pensĆ© pour le changement des serrures Ć©tait pratiquement le mĆŖme que celui que nous avions reƧu sur notre compte. Nos filles avaient naturellement vĆ©cu avec nous ce bouleversement familial et c’est pour cela que nous avons voulu en parler avec elles. Se souvenant de la phrase du Notre PĆØreĀ : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons Ć  ceux qui nous ont offensĆ©sĀ Ā», le sujet de conversation sur le thĆØme du pardon a donc Ć©tĆ© abordĆ© tout naturellement. Nous nous sommes dit que c’était vraiment l’occasion de pardonner non seulement en paroles mais avec le cœur et sans garder de rancœur. La Parole de Vie du mois nous a Ć©galement aidĆ©s. Nous avons rĆ©citĆ© tous ensemble une priĆØre justement pour « nosĀ Ā» voleurs, tout en laissant Ć  nos filles le soin d’y adhĆ©rer ou non. Elles ont tout de suite acceptĆ©. Nous avons demandĆ© que ces personnes se convertissent. Cela a Ć©tĆ© un moment fort et intense d’unitĆ© en famille, suivi d’un beau dialogue sur la justice et le sens du pardon. Pour nous parents, Ƨa a Ć©tĆ© l’occasion d’être des tĆ©moins crĆ©dibles. Quelques jours aprĆØs, Ć  midi, alors que nous Ć©tions en train de prier pour la paix avec nos filles,Ā  une d’entre elles nous demandeĀ : “On peut prier encore pour les voleursĀ ? “Ā». Source CittĆ  Nuova online

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Assemblée Focolari: premières phases des travaux

20140908-01ā€œLes Ć©lections de la prĆ©sidente, du coprĆ©sident et des membres Ć©lus du Conseil gĆ©nĆ©ral seront prĆ©cĆ©dĆ©es par trois jours de retraite spirituelle afin que les Ć©lecteurs, unis au nom de JĆ©sus (…) soient dociles Ć  la grĆ¢ce de l’Esprit Saint, de maniĆØre que leur choix soit pour le plus grand bien de l’œuvre » : ainsi s’expriment les statuts gĆ©nĆ©raux du mouvement des Focolari. Un dĆ©fi notable, vu la grande variĆ©tĆ© des participantsĀ : focolarini, familles, jeunes, religieux et prĆŖtres. Quelques Ć©vĆŖques sont aussi invitĆ©s pour reprĆ©senter les Ć©vĆŖques « amisĀ Ā» des Focolari. La prĆ©sence œcumĆ©nique est belle et nourrie par la participation de chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Eglises. En plus, au nom de nombreux fidĆØles d’autres religions qui font partie des Focolari, se trouvent aussi Metta, bouddhiste et Racim, musulman. Le groupe de personnes de convictions non religieuses, qui se sont jointes les derniers jours, expriment eux aussi l’universalitĆ© du charisme de l’unitĆ©. 20140908-04La plupart des prĆ©sents ont dĆ©fini les trois jours de retraite spirituelle comme nĆ©cessaires, afin que les choix sur le terrain soient le fruit d’un discernement collectif. Ensuite, un des points de la spiritualitĆ© de l’unité : « L’Eucharistie, mystĆØre de communionĀ Ā» a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ© et sera offert Ć  la rĆ©flexion de tous ceux qui appartiennent aux Focolari. Un sujet potentiellement ā€˜incommode’ si on le regarde sous l’optique œcumĆ©nique ou interreligieux, mais il est devenu point de dĆ©part d’un dialogue profond entre tous les participants. La priĆØre de JĆ©sus pour l’unitĆ© (Jn 17) a prĆ©cĆ©dĆ© la prĆ©sentation du thĆØme. Un groupe de focolarines et de focolarini de diverses Eglises prĆ©sentes en ont fait la lecture. Quelques-uns d’entre eux ont fait ensuite un commentaire du thĆØmeĀ : « Pour Luther l’Eucharistie est un mystĆØre – explique Heike, luthĆ©rienne – et donc je me sens ā€˜chez moi’ par le titre-mĆŖme. Il reste encore quelque chose qui nous divise, mais Ć  mon avis nous pouvons le vivre ensemble Ć  plus de 90%Ā Ā». Cathy, de l’Eglise anglicane, confie queĀ : « ne pas pouvoir participer Ć  l’unique table me donne la possibilitĆ© de reconnaĆ®tre et d’accepter la souffrance de la division, et donc d’aimer plusĀ Ā». Metta, bouddhiste thaĆÆlandaise, Ć©prouve son appartenance Ć  la famille des focolarini. « Comment je peux vivre moi, ce point de la spiritualité ? – se demande-t-elle – J’ai compris que je dois me purifier chaque jour, n’être rien, pour accueillir les frĆØresĀ Ā». Racim aussi, jeune musulman algĆ©rien, raconte que lorsque Chiara parle de l’Eucharistie elle nous rappelle un Hadith du ProphĆØte où l’on dit que Dieu entre dans le cœur et dans le corps de chacun. 20140908-02Lieux privilĆ©giĆ©s pour un partage tous azimuts sur des thĆØmes et des dĆ©fis prĆ©sents et futurs, on les trouve dans les groupes de travail – plus d’une trentaine – composĆ©s de participants de divers provenances, Ć¢ges et vocations. Ce sont de vĆ©ritables sessions de dialogue et de confrontations quotidiennes qui donnent la parole au peuple des Focolari. Les moments de dialogue donnent l’occasion d’une grande participation en session plĆ©niĆØreĀ : on se partage ses histoires personnelles, tĆ©moignages et dĆ©fis dans les diffĆ©rents contextes de chaque pays et culture. Jean Paul, burundais, Ć©tudie en AlgĆ©rie et raconte le dĆ©fi quotidien que comporte le fait d’être du cĆ“tĆ© de la minoritĆ© chrĆ©tienne dans un pays Ć  90% musulman. Il exprime sa satisfaction pour l’attention de Maria Voce Ć  l’égard des jeunes prĆ©sents Ć  l’AssemblĆ©e. 20140908-05Le compte rendu de la PrĆ©sidente a marquĆ© un moment central de la premiĆØre semaine. Maria Voce et Giancarlo Faletti ont tracĆ© un bilan rĆ©troactif du parcours fait depuis 2008 Ć  maintenant. Ils ont touchĆ© beaucoup d’aspectsĀ : depuis la diffusion de la pensĆ©e de Chiara Lubich dans diffĆ©rentes rĆ©alitĆ©s, jusqu’à la requĆŖte faite Ć  l’Eglise catholique d’ouvrir son procĆØs de bĆ©atificationĀ ; la rĆ©partition des personnes qui font partie des Focolari par rĆ©gions gĆ©ographiquesĀ ; les souffrances vĆ©cues, Ć©chos des maux qui affligent la sociĆ©tĆ© tout entiĆØreĀ ; les dialogues avec les Eglises, les religions, la cultureĀ ; les jeunesĀ ; les perspectives pour les six ans Ć  venir et qui sont Ć  l’étude de l’AssemblĆ©e. Une session plĆ©niĆØre a permis une rĆ©flexion sur le panorama culturel actuel, dirigĆ©e par ā€œl’Ecole Abbaā€, centre des Ć©tudes interdisciplinaires des Focolari. La mondialisation a Ć©tĆ© abordĆ©e, la technologie et l’environnement, les relations humaines, la question de Dieu, sujet prĆ©sent dans les 3.000 et plus propositions arrivĆ©es aux membres du mouvement dans le monde. Il s’en est suivi un bon nombre d’interventions comme celle d’Eddie de Hong Kong sur la recherche des voies pour porter Dieu en Orient, en mettant en relief la nĆ©cessitĆ© d’associer aux paroles, plus d’actions et plus de concret dans la vie. Cette semaine, les travaux de groupe se poursuivent sur les dĆ©fis culturels et l’ouverture sociale, la formation, la vie des communautĆ©s des Focolari dans des contextes diffĆ©rents tels que famille et nouvelles gĆ©nĆ©rations, dialogue interreligieux, culture, rapports avec l’Eglise catholique et avec les autres Eglises. Cette semaine sera dĆ©diĆ©e Ć  l’élection de la PrĆ©sidente et du CoprĆ©sident.

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Mariapolis en Ɖcosse: l’unitĆ© avant tout

20140907-02“C’était trĆØs important de participer Ć  la Mariapolis ici en Ɖcosse (rendez-vous annuel caractĆ©ristique du Mouvement des Focolari), avant le rĆ©fĆ©rendum sur l’indĆ©pendance – a Ć©crit un participant. J’ai pu Ć©couter les diffĆ©rents points de vue. J’espĆØre et je prie pour que nous puissions rester unis dans l’amour.” On en parle encore peu, mais pour la Grande-Bretagne, le rendez-vous du 18 septembre est vraiment important: le rĆ©fĆ©rendum sur l’indĆ©pendance de l’Écosse est en effet au centre des attentions de l’opinion publique des plus de 63 millions d’habitants du Royaume-Uni. La cĆ“te d’alerte augmente, avec le risque d’une sĆ©rieuse cassure sociale. Pour cette raison, le thĆØme de l’amour rĆ©ciproque a rĆ©sonnĆ© pour les 500 participants Ć  la Mariapolis du Perthshire (Ɖcosse), en aoĆ»t dernier, comme une rĆ©ponse et une espĆ©rance non seulement pour la vie de chacun, mais aussi pour les dĆ©fis sociaux et politiques que le peuple se prĆ©pare Ć  affronter prochainement. Et le mĆ©lange de cultures, peuples et milieux sociaux typique de nos sociĆ©tĆ©s actuelles Ć©tait plus que jamais reprĆ©sentĆ© Ć  la Mariapolis: dans la queue du self-service pour les repas, on pouvait croiser un juge du Cheshire, un rĆ©fugiĆ© copte Ć©gyptien, un Ć©co-activiste agnostique ou un Ć©vĆŖque Ć©cossais… Les points de rĆ©flexion quotidiens sur l’amour Ć©vangĆ©lique et les nombreuses histoires et tĆ©moignages partagĆ©s avec ouverture et sincĆ©ritĆ© ont donnĆ© vie Ć  un dialogue ininterrompu entre les participants de tous Ć¢ges et milieux sociaux: jeunes et familles, enfants et adultes, personnes provenant de diffĆ©rents pays du monde. “Le fait de pouvoir ĆŖtre avec des personnes diffĆ©rentes, indĆ©pendamment de l’âge, est une des meilleures choses de la Mariapolis”, raconte Sam, 21 ans. La prĆ©sence œcumĆ©nique Ć©tait aussi importante, grĆ¢ce Ć  quatre Ć©vĆŖques catholiques et un Ć©vĆŖque de l’Église Ć©piscopalienne voisine. 20140907-01“Ɖcouter les forts tĆ©moignages de quelques chrĆ©tiens en Syrie ou en RĆ©publique centrafricaine – raconte une autre participante – nous a unis et donnĆ© la certitude que l’amour rĆ©ciproque est un atout aussi dans les situations plus difficiles. C’est pourquoi, aucun de nous n’oubliera facilement ce fervent Ć©change d’idĆ©es sur le prochain rĆ©fĆ©rendum, autour d’une table. Nous nous sommes quittĆ©s avec une proposition qui avait la saveur d’un pacte solennel: l’engagement partagĆ© d’être des constructeurs de paix et d’unitĆ© dans nos villes, afin que Dieu puisse nous utiliser pour construire une sociĆ©tĆ© nouvelle ici, sur Terre.”

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SuĆØde, tĆ©moignage de l’évĆŖque ƅke Bonnier

Vescovo ƅkeĀ«Peu aprĆØs mon Ć©lection comme Ć©vĆŖque du diocĆØse deĀ  Skara (SuĆØde), en 2012, nous avons dĆ©cidĆ© de faire une rencontre œcumĆ©nique dans cette ville Ć©piscopale Ć  l’occasion de la PentecĆ“te de cette annĆ©e, qui coĆÆncide avec le millĆ©naire de la fondation du diocĆØse. L’idĆ©e, inspirĆ©e par le Pape Jean-Paul II et relancĆ©e plusieurs fois par l’évĆŖque catholique Mgr Anders, avait pour but de rĆ©unir les reprĆ©sentants des diverses Ć©glises et mouvements chrĆ©tiens prĆ©sents dans le diocĆØse, Ć  l’exemple de ce qui s’était dĆ©jĆ  fait dans le diocĆØse catholique, prĆ©cisĆ©ment Ć  l’occasion de la fĆŖte de PentecĆ“te. Lorsque j’ai avancĆ© cette proposition, je suis restĆ© agrĆ©ablement surpris de voir que personne, dans ma nouvelle Ć©quipe, ne s’y opposaitĀ ; au contraire, tous les responsables sentaient que cette expĆ©rience pouvait ĆŖtre un complĆ©ment indispensable Ć  la cĆ©lĆ©bration du millĆ©naire. Les rĆ©actions des membres des diverses Eglises n’ont cependant pas cachĆ© les difficultĆ©s. Beaucoup Ć©taient retenus, certains en dehors de la ville et, de plus,Ā  cette cĆ©lĆ©bration coĆÆncidait avec FĆŖte Nationale de la SuĆØde. Pour ma part j’ai dĆ©couvert Ć  cette occasion que le jour de PentecĆ“te revĆŖt une grande importance dans la tradition orthodoxe, c’est une sorte de « All Soul DayĀ Ā» Ce qui signifie qu’un orthodoxe pouvait Ć  lui tout seul reprĆ©senter toute la famille de son Ć©glise. Nous avons expĆ©diĆ© les invitations suffisamment tĆ“t et attirĆ© Ć  plusieurs reprises l’attention de tous sur cet Ć©vĆ©nement. Les efforts entrepris ont vraiment donnĆ© de bons rĆ©sultats. Le rassemblement, qui a eu lieu cette annĆ©e, a rĆ©uni plus de 300 chrĆ©tiens de diverses dĆ©nominations et plusieurs Mouvements parmi lesquels celui des Focolari. Le titre de la journĆ©e Ć©taitĀ : « Laissez- les parler mille languesĀ Ā», en lien avec les Actes des ApĆ“tres (chap. 2) et avec le millĆ©naire. Deux parmi les principales interventions ont Ć©tĆ© confiĆ©es Ć  des thĆ©ologiens suĆ©dois comme Ylva Eggehorn et Magnus Malm. Le matin de PentecĆ“te, lorsque je suis arrivĆ© Ć  la cathĆ©drale en avance sur l’horaire prĆ©vu, il y avait beaucoup de monde dans l’église. Pour ma plus grande joie, j’ai pu saluer des visages connus et des personnes nouvelles, tous mesĀ  compagnons dans la Foi. AprĆØs une brĆØve prĆ©sentation de la matinĆ©e, nous nous sommes divisĆ©s en plusieurs groupes, toutes confessions confondues, pour Ć©changer et rĆ©flĆ©chir sur l’importance de la priĆØre. De mĆŖme l’aprĆØs-midi, mais cette fois-ciĀ  rĆ©partis en groupes selon nos villes de provenance. La journĆ©e s’est conclue par une cĆ©lĆ©bration dans la cathĆ©drale de Skara. Beaucoup ont fort apprĆ©ciĆ© cette occasion de pouvoir se rencontrer au-delĆ  du pĆ©rimĆØtre de leurs confessions et constatĆ© que nous avons vraiment beaucoup de choses en commun. On peut tranquillement dire que nous avons besoin de communiquer davantage les uns avec les autres. Plusieurs communautĆ©s Ć©taientĀ  reprĆ©sentĆ©esĀ : l’église luthĆ©rienne suĆ©doise, l’église catholique, l’église orthodoxe et quelques Ć©glises libres. Il importait peu d’appartenir Ć  telle ou telle Ć©glise, mais plutĆ“t de nous rencontrer, de rester ensemble et de partager nos expĆ©riences sur la priĆØre, mais pas seulement. Elle a Ć©tĆ© fondamentale cette journĆ©e passĆ©e entre frĆØres et sœurs et surtout avec la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous. Cela a suscitĆ© en moiĀ  un nouvel Ć©lan pour l’avenir et on peut dire que nous avons fait un pas vers l’unitĆ© et que nous pouvons continuer Ć  cheminer avec le Christ crucifiĆ© et ressuscité ! Je me permets d’insister encore sur le titre de cette journĆ©e, afin que se rĆ©alise l’unitĆ© de l’Eglise, l’unitĆ© dans la diversitĆ©: “ Laissez-les parler mille langues” Ā».

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Honorons l’Esprit Saint

Spirito SantoĀ«L’Esprit Saint est le sujet que je voudrais reprendre aujourd’hui car, connaissant toujours plus ce “Dieu inconnu”, nous l’aimons, nous l’honorons, nous lui obĆ©issons. Ce que fait l’Esprit Saint est incroyable. Regardez les ApĆ“tres: l’Église avait Ć©tĆ© fondĆ©e par JĆ©sus sur la croix, mais les ApĆ“tres Ć©taient pratiquement incapables de parler, timides, apeurĆ©s, et ils n’osaient pas sortir. L’Esprit Saint descend sur eux et les voilĆ  qui vont avec un immense courage, dans les rues et les places, parler avec un tel feu qu’on les croit ivres. IntrĆ©pides, ils affrontent toutes les persĆ©cutions et se mettent en route vers le monde entier. Ceci n’est qu’un exemple – mais de premiĆØre importance – de ce qu’opĆØre cet Esprit divin, sans parler de tout ce qui s’est fait sous son impulsion dans l’Église au cours de vingt siĆØcles de vie: miracles de lumiĆØre, de grĆ¢ce, de retournements de situation, de renouveaux. Pensons aux Conciles, aux diffĆ©rents Mouvements spirituels qu’il a toujours si opportunĆ©ment suscitĆ©s. En regardant le nĆ“tre, (…) toutes proportions gardĆ©es, ne s’est-il pas passĆ© quelque chose de semblable, (…) pour nous aussi, quand cet Esprit divin nous a investis du don de l’un de ses charismes? Quel Ć©tait l’horizon de notre vie avant que l’Esprit Saint ne se manifeste? L’horizon de ceux qui ne voient pas au-delĆ  que leur quartier, dont les pensĆ©es et l’affection se limitent presque exclusivement au cercle de leur famille, qui sont uniquement intĆ©ressĆ©s – comme nous l’Ć©tions nous-mĆŖmes – Ć  voir aboutir leur vie professionnelle, Ć  possĆ©der (…) une voiture, une maison… Mais qu’est-il arrivĆ© quand l’Esprit Saint s’est manifestĆ© en nous avec ce splendide IdĆ©al? Ne nous a-t-il pas, peut-ĆŖtre, poussĆ©s Ć  sortir de nous-mĆŖmes pour penser au prochain, aux autres, en nous donnant l’espĆ©rance et souvent l’Ć©vidence qu’avec son aide, beaucoup de problĆØmes qui tourmentent le monde peuvent se rĆ©soudre? N’a-t-il pas mis en nous aussi le courage de parler aux foules tel que nous n’aurions jamais pu l’imaginer? Ne nous a-t-il pas donnĆ©, Ć  nous aussi, la force de quitter spirituellement et souvent concrĆØtement, je ne dis pas notre quartier, mais notre patrie, notre continent, pour porter le feu de son amour dans les rĆ©gions les plus Ć©loignĆ©es du monde? Ne nous a-t-il pas donnĆ©, Ć  nous aussi, la force d’affronter jour aprĆØs jour, les ennuis, les difficultĆ©s, les contrariĆ©tĆ©s, et cela souvent le cœur rempli de joie? C’est parce qu’Il nous a poussĆ©s Ć  agir ainsi que nous avons pu constater trĆØs souvent l’extraordinaire Providence du PĆØre, que nous avons pu recueillir les fruits de ces efforts et que nous avons vu se composer une immense famille rĆ©partie dans le monde entier! Si quelque chose – ou beaucoup – a Ć©tĆ© renouvelĆ© autour de nous, n’est-ce pas grĆ¢ce Ć  l’œuvre de l’Esprit Saint qui sait renouveler la face de la terre? Oui, c’est Lui. C’est son rĆ“le de mettre les choses en marche, de leur transmettre une impulsion, de faire travailler la grĆ¢ce, la vie divine que JĆ©sus a obtenue pour nous. C’est Lui qui nous donne force et courage. Alors, s’il en est ainsi, si nous lui devons autant, il est de notre devoir de faire plus de place Ć  l’Esprit Saint, dans notre vie spirituelle. Nous avons vu qu’Il est prĆ©sent dans notre Ć¢me. Nous sommes les temples de l’Esprit Saint. Par consĆ©quent, nous avons vu comment chacun de nous doit Ć©couter sa voix qui parle en lui. (…) Il est Ć©galement prĆ©sent dans l’Ć¢me de chacun de nos frĆØres: chacun d’eux est le temple de l’Esprit Saint, ou il est destinĆ© Ć  l’ĆŖtre. S’il en est ainsi, cela ne vous semble-t-il pas une raison supplĆ©mentaire d’aimer encore mieux chaque prochain? Si, devant un tabernacle, nous avons pour JĆ©sus Eucharistie, le respect qui lui est dĆ», face Ć  tous nos frĆØres – qui sont autant de tabernacles de l’Esprit Saint –, il nous est impossible de ne pas nous comporter en consĆ©quence. Voici la pensĆ©e qui devra illuminer notre chemin: honorons l’Esprit Saint, en aimant, en respectant, et en servant chacun de nos prochainsĀ». Chiara Lubich,Ā La vita, un viaggio, CittĆ  Nuova, Rome, 1984, p.126. Centro Chiara Lubich

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Campus de citoyennetƩ planƩtaire (printemps 2015)

Loppiano_2les jeunes sont ā€œcitoyens du mondeā€ ou qu’ils devraient plus ou moins l’être, Ć©tant donnĆ© qu’aujourd’hui plus aucun peuple ne peut vivre isolĆ©. Et c’est prĆ©cisĆ©ment pour cette raison qu’il est important que les jeunes soient formĆ©s en ce sens, de faƧon Ć  ĆŖtre capables de regarder, d’écouter et de prendre en considĆ©rationĀ  autant ceux qui leur sont proches que des inconnus qui habitent loin, mais qui ne sont jamais anonymes. Il s’agit en somme de permettre Ć  ces jeunes d’être citoyens de leur propre ville, de leur propre pays et en mĆŖme temps citoyens du monde, capables « d’aimer la patrie de l’autre comme la leurĀ Ā» C’est ainsi que l’AMU-Action Monde Uni dĆ©finit la faƧon d’être « citoyens du mondeĀ Ā» et que, pour la sixiĆØme fois cette annĆ©e, elle propose aux Ć©coles secondaires italiennes de 1er et 2ĆØme cycle Ā le Campus de citoyennetĆ© planĆ©taire. LoppianoCelui-ci se dĆ©roulera sur une journĆ©e, prĆ©vue en avril-mai 2015, Ć  la citĆ©-pilote internationale de Loppiano (Florence –Italie), et s’adresse Ć  des Ć©lĆØves des Ć©coles secondaires du 1er et du 2e cycle et Ć  leurs professeurs. L’objectif est de permettre aux jeunes de prendre conscience de la signification et de l’importance d’une citoyennetĆ© active, d’être des acteurs au sein de la sociĆ©tĆ© civile, et de contribuer Ć  promouvoir une Ć©ducation au sein de sociĆ©tĆ©s pluriethniques et pluriculturelles, et cela grĆ¢ce aussi au contexte dans lequel se dĆ©roule le campusĀ : Loppiano accueille en effet des personnes de tous Ć¢ges et de tous les continents, venues en Toscane pour mettre en pratique dans la vie quotidienne – il s’agit en effet d’une ville comme toutes les autres, avec des Ć©coles, des bureaux, des entreprises et bien d’autres rĆ©alitĆ©s – l’idĆ©al de fraternitĆ© universelle proposĆ© par le Mouvement des Focolari. Un lieu donc où l’on peut expĆ©rimenter la diversitĆ© comme une richesse et la rencontre avec celui qui est « diffĆ©rentĀ Ā» non pas comme une menace mais comme une occasion d’échange et de partage. Le fil conducteur de la journĆ©e sera le thĆØme de la globalisation: Ć  travers des jeux de rĆ“le, des ateliers et des temps d’échanges les jeunes apprendront Ć  connaĆ®tre les ombres et les lumiĆØres de ce processus, Ā la dynamique des relations entre les diffĆ©rents pays du monde, l’apprentissage des « bonnes conduitesĀ Ā» Ć  tenir pourĀ  faire naĆ®tre un style de vie crĆ©dible et fraternel, grĆ¢ce aussi au tĆ©moignage direct de ceux qui les pratiquent. C’est Ć  partir de lĆ  que seront Ć©laborĆ©es et proposĆ©es des actions concrĆØtes destinĆ©es Ć  ĆŖtre Ā mises en œuvre dans la vie quotidienne des villes. Les Ć©coles intĆ©ressĆ©es sont priĆ©es de contacter le bureau de l’Education au DĆ©veloppement (EaS) de l’AMU avant le 31 dĆ©cembre pour harmoniser le parcours didactique et le programme de ce Campus avec ceux de l’annĆ©e scolaire en cours. SecrĆ©tariat et organisation: Via Frascati, 342 – Rocca di Papa (RM) TĆ©l: 0694792170 Email: eas@amu-it.eu

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Survivants au typhon Yolande

20140903-01Minx et Alfred habitent Ć  Kalibo, une Ć®le philippine de la province des Visayas Occidentales, particuliĆØrement frappĆ©es par le typhon Yolande (Haiyan), le 8 novembre 2013. Depuis qu’ils ont connu le mouvement des Focolari, il y a 29 ans, leur vie a changé : « Nous nous sommes mis Ć  servir Dieu en chaque prochainĀ Ā» disent-ils. ā€œLe jour prĆ©cĆ©dant l’arrivĆ©e du typhon – racontent-ils – nous avions Ć©tĆ© avertis par la TĆ©lĆ© et la radio, mais nous avions Ć©coutĆ© la nouvelle comme si c’était encore un de ces nombreux que nous avions subis dans le passĆ©. Nos 4 enfants Ć©taient Ć  la maison pour les vacances scolaires de fin de semestre. Nous Ć©tions donc tous ensemble lorsque des vents trĆØs forts et les pluies ont commencĆ©. Nous avons fait pour la premiĆØre fois l’expĆ©rience d’une tempĆŖte aussi forteĀ : les fenĆŖtres tremblaient, le toit commenƧait Ć  se soulever morceau par morceau et le gros manguier s’est dĆ©racinĆ© mais heureusement est tombĆ© sans toucher la maison. Quand le second Ć©tage a commencĆ© Ć  trembler, nous avons pensĆ© que tout serait dĆ©truitĀ Ā». 20140903-05ā€œAu milieu du dĆ©sastre – se rappelle Minx – je me disais intĆ©rieurementĀ : ā€˜ C’est toi Seigneur, cette tragĆ©die est un aspect de ton abandon et je veux t’aimer. Je t’en prie, Ć©pargne-nous tous…’ Cette nuit-lĆ , au milieu des tĆ©nĆØbres Ć  cause du blackout, au lit, je pensais Ć  ce qui sĆ»rement Ć©tait arrivĆ© Ć  ceux qui vivent dans des maisons de bois. Alors que mes larmes coulaient, je priais pour eux. TĆ“t le matin, aprĆØs avoir constatĆ© que nous Ć©tions tous lĆ , je suis allĆ©e chercher nos voisins. Il ne restait que destructions et visages effrayĆ©s. J’ai essayĆ© de mettre de cĆ“tĆ© ma souffrance pour accueillir chaque personne que je voyais et portait la marque de la souffrance. Une enfant, amie de famille, me dit en pleurantĀ : ā€˜Tante Minx, nous n’avons plus de maison… paano na kamiĀ ?’. Ses paroles innocentes m’ont traversĆ© le cœur. Je l’ai embrassĆ©e et lui ai ditĀ : ā€˜Ne perdons pas notre amour ni la foi en JĆ©sus, prions et continuons Ć  l’aimer dans les autres… JĆ©sus nous aideraĀ Ā». Notre priĆØre a Ć©tĆ© Ć©coutĆ©e, parce que le jour suivant des aides ont commencĆ© Ć  arriver, d’abord de la part de parents et amis puis de tous les coins du monde entier, par l’intermĆ©diaire du Focolare. MĆŖme un groupe Ć©lectrogĆØne est arrivĆ© pour continuer une petite activitĆ© commerciale de notre famille, Ć©tant donnĆ© que l’électricitĆ© a manquĆ© durant des mois. J’ai essayĆ© de me rendre disponible Ć  tout moment pour donner un coup de main. Un de mes enfants me disaitĀ : « Maman tu prĆ©fĆØres aider les autres alors que nous n’avons rien pour rĆ©parer notre maisonĀ ?Ā Ā», parce que l’eau continuait Ć  entrer durant les averses. Je l’ai rassuré : « JĆ©sus se souviendra de notre bonté ». Quelques mois plus tard nous avons eu la surprise et la joie de voir que notre maison faisait partie du projet de rĆ©paration et de reconstruction en faveur des victimes du typhon Haiyon. Elle est maintenant rĆ©parĆ©e et mĆŖme si d’autres typhons arriveront nous nous sentons plus protĆ©gĆ©s et plus sĆ»rs. Nous sommes reconnaissants Ć  Dieu et au Focolare qui a soutenu le projetĀ Ā». 20140903-03Projet de reconstruction en faveur des victimes du typhon. Le mouvement des Focolari aux Philippines, en collaboration avec l’Action pour les Familles Nouvelles (AFN) et l’Association Monde Uni (AMU) est en train de dĆ©velopper un projet de reconstruction pour 60 familles. A Tacloban, 6 maisons sont dĆ©jĆ  terminĆ©es et les documents et permis ont Ć©tĆ© dĆ©posĆ©s pour la construction de 5 autresĀ ; une somme substantielle a Ć©tĆ© donnĆ©e Ć  7 familles qui avaient dĆ©jĆ  dĆ©butĆ© les travaux. A Baybay, bientĆ“t l’acquisition d’un nouveau terrain permettra de bĆ¢tir. A Pana Island, en plus des 5 maisons dĆ©jĆ  terminĆ©es, 7 autres sont en phase de construction, alors qu’un terrain est en cours d’acquisition sur lequel sera construite une vingtaine de maisons en sĆ©rie, pour familles qui n’ont pas de terrain propre. Les bĆ¢timents seront construits en durĀ : toit avec gouttiĆØres en ciment, fondations et murs en bĆ©ton, un ou deux Ć©tages (selon les besoins), une surface d’environ 50 m2. Pour ceux qui veulent faire arriver leur propre aide: Action pourĀ FAMIGLIE NUOVE Onlus Compte bancaire n° 1000/1060 BANCA PROSSIMA Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060 Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY Cebu – Guadalupe Branch 6000 Cebu City – Cebu, Philippines Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire:Ā  WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN IntitulĆ© du compte bancaire.:Ā  398-2-39860031-7 WIFT Code:Ā  MBTCPHMM Motif:Ā Ā Help Philippines– Typhoon Haiyan Email:Ā focolaremovementcebf@gmail.com Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407
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Sport et religions, ensemble pour la paix dans le monde

20140902-03

En audience avec le pape FranƧois

« Belle passe de Maradona… et but de BaggioĀ !Ā Ā». Non, ce n’était pas uniquement de la nostalgie. Hier soir au stade Olympique de Rome, la Partie interreligieuse pour la paix, voulue par le pape FranƧois, a fait cadeau non seulement d’une ondĆ©e de magie footballistique, mais aussi une occasion sans prĆ©cĆ©dent de vĆ©hiculer un message capable de rejoindre des dizaines de pays reliĆ©s. ā€œLes gens, spĆ©cialement les jeunes, vous regardent avec admiration pour vos capacitĆ©s athlĆ©tiquesĀ Ā» – a dĆ©clarĆ© FranƧois pendant l’audience où il a reƧu les athlĆØtes avant l’évĆ©nementĀ : « MĆŖme votre comportement quotidien, chargĆ© de foi et de spiritualitĆ©, d’humanitĆ© et d’altruisme, peut rendre tĆ©moignage en faveur des idĆ©aux de vie sociale et civile commune, pour l’édification d’une civilisation fondĆ©e sur l’amour, sur la solidaritĆ© et sur la paixĀ Ā». Un message d’une actualitĆ© pressante, Ć  un moment de graves tensions dans de nombreuses rĆ©gions du monde, reflet aussi de nombreuses organisations qui ont adhĆ©rĆ© et soutenu l’initiative, parmi lesquelles les Focolari qui dans les paroles de Maria Voce, actuelle prĆ©sidente, l’avait dĆ©finieĀ comme « une prĆ©cieuse contribution Ć  la formation d’une mentalitĆ© nouvelle, ouverte Ć  l’accueil et au dialogue. Sa rĆ©alisation – a-t-elle continuĆ© – sera un signe d’espoir et jettera dans le cœur de beaucoup de nouvelles semences de paixĀ Ā». Le match valorisait les efforts de deux associations engagĆ©es dans le soutien direct aux tranches les plus faibles de la sociĆ©tĆ©, en Europe, en AmĆ©rique du Sud et dans le reste du monde, qui ont donnĆ© leur nom aux Ć©quipes concurrentes et ont bĆ©nĆ©ficiĆ© de l’argent encaissĆ©. D’un cĆ“tĆ© Scholas Occurrentes, entitĆ© Ć©ducative organisĆ©e par le pape lui-mĆŖme, avec son siĆØge auprĆØs du conseil Pontifical des Sciences au Vatican, de l’autre la Fondation P.U.P.I. non gouvernementale, crƩƩe par Paul et Javier Zanetti, ex capitaine lĆ©gendaire de l’Inter, champion d’Europe en 2010 et de la Nationale argentine. Il dĆ©veloppe et soutient depuis plus de dix ans des programmes d’adoptions Ć  distance et d’assistance pour soulager diverses conditions de malaise par l’intermĆ©diaire du projet « Une alternative de VieĀ Ā», adressĆ© aux enfants de 3 Ć  13 ans qui vivent dans des contextes socio-Ć©conomiques dĆ©savantageux. 20140902-02AprĆØs un intervalle musical dirigĆ© par l’actrice et chanteuse argentine Tini Stoessel, connue pour son rĆ“le de Violetta dans Disney, la compĆ©tition a pris son dĆ©part en comptant sur 52 athlĆØtes, dont certaines de vĆ©ritables Ć©toiles du ballon. Le mythique Diego Armando Maradona, capable de rester sur le terrain 90 minutes Ć  53 ans; toujours Ć©motionnant, la touche de Roberto, qui ne touchait plus le terrain de jeu depuis mai 2004, mais il a acceptĆ© pour l’occasion de reprendre les crampons. Sur le terrain aussi Shevchenko, Trezeguet et Del Piero, inoubliables champions du Milan, pour le premier, et les deux autres Ć  la Juventus, en plus de tant d’autres joueurs toujours en activitĆ©, venant de tous les coins du globe. La couverture mĆ©diatique a Ć©tĆ© trĆØs largeĀ : 12 tĆ©lĆ©s Ć©trangĆØres prĆ©sentes, en plus de la RAI. Pour la chronique, la compĆ©tition s’est terminĆ©e sur le score de 6-3 pour l’équipe du P.U.P.I.Ā , mais la victoire est d’abord celle du message de paix qui du stade Olympique est parti vers le mondeĀ : une partie difficile, Ć  peine commencĆ©e, mais qu’il est possible de gagner.

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Maria Voce ouvre l’AssemblĆ©e des Focolari

001-a« Je dĆ©clare officiellement ouverte l’AssemblĆ©eĀ Ā». Par ces mots, au matin du 1° septembre,Ā  Maria Voce, PrĆ©sidente du mouvement des Focolari, a donnĆ© le dĆ©part aux travaux du rendez-vous tant attendu Ć  propos desquels les participants sont appelĆ©s Ć  s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement et Ć  Ć©lire la PrĆ©sidente, le CoprĆ©sident, les conseillers gĆ©nĆ©raux pour les six prochaines annĆ©es. La parole de vie du mois reprend la phrase de St Paul aux RomainsĀ : Ā« Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de DieuĀ Ā» (Rm 15,7) et Maria Voce d’inviter tous les prĆ©sents Ć  se mettre dans cette attitude. Un engagement par Ć©vident parce des gens arrivent vraiment de tous les coins de la terre et porte avec soi les tragĆ©dies de peuples en guerre, ou frappĆ©s par des calamitĆ©s naturelles, ou Ć©prouvĆ©s Ć©conomiquement. Quelques messages sont lus parmi lesquels celui de l’évangĆ©lique Gerhard Pross, de l’Ymca de Esslingen, qui Ć©crit entre autreĀ : « Que cette salutation chaleureuse vous arrive Ć  l’occasion de votre AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale. Je suis bien conscient de l’importance de ce moment pour vousĀ : pour chacun individuellement et pour vous tous ensemble en tant que mouvement des Focolari. Je souhaite vous accompagner ces jours-ci par une priĆØre spĆ©ciale en demandant la prĆ©sence de l’Esprit Saint, que ce soit Lui qui vous conduise et vous guideĀ Ā». 14907889438_d5d37fd04d_zā€œEncouragement et soutienā€ de la part du Fon de Fonjumetaw (Cameroun) « au nom aussi des « Fon-AmisĀ Ā» du mouvement des FocolariĀ Ā». Dans son message il demande que soient acceptĆ©s les vœux « pour la rĆ©alisation de cette importante rĆ©union spirituelle ayant pour but de rĆ©pandre l’hĆ©ritage de Chiara Ć  savoir l’amour rĆ©ciproque vers la fraternitĆ© universelleĀ Ā». Le Dr. Walter Baier, SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du rĆ©seau des intellectuels de la Gauche europĆ©enne « Transform!europeĀ Ā», Ć©crit entre autreĀ : « L’objectif d’une humanitĆ© juste, solidaire et fraternelle nous unit, dans laquelle la diffĆ©rence n’est pas vĆ©cue comme division, mais comme enrichissement. (…) Je vous souhaite la sagesseĀ : que vous puissiez traduire ce qui vous est spĆ©cifique dans l’aujourd’hui et en cela je vous assure ma proximité ». L’attention des participants, dans un enregistrement vidĆ©o, est centrĆ©e sur « l’hĆ©ritageĀ Ā» de la fondatrice, Chiara Lubich, qui, Ć  plusieurs occasions, avait Ć©tĆ© interpellĆ©e sur le futur du mouvement aprĆØs sa mort. Elle avait rĆ©pondu qu’elle avait mis sa confiance absolue dans le fait que la prĆ©sence de JĆ©sus parmi ceux qui s’aiment rĆ©ciproquement en Son nom (Mt 18,20), aurait continuĆ© Ć  faire avancer le mouvement. Par cette introduction les premiĆØres « opĆ©rationsĀ Ā» commencent, l’approbation du rĆØglement de l’AssemblĆ©e en est le point de dĆ©part. Les journĆ©es du 2 au 4 septembre seront dĆ©diĆ©es Ć  une retraite spirituelle.

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Evangile vƩcu: vaincre la mƩfiance.

20140831-aā€œJe travaille comme gardien d’une Ć©glise de Montevideo. Il y a quelque temps, en ouvrant la porte chaque matin,Ā  je me trouvais en face d’un garƧon mal habillĆ©, qui entrait dans l’église avec son matĆ©, la boisson typique de ces rĆ©gions. SoupƧon et mĆ©fiance ont Ć©tĆ© mes premiĆØres rĆ©actions, Ć  cause de son aspect. Je me suis dit: Ā« EspĆ©rons qu’il ne se mette pas Ć  volerĀ !Ā Ā» Mais aprĆØs un peu de temps, je me suis souvenu de la Parole de Vie… et Ā me suis mis Ć  lui dire bonjour et Ć  parler avec lui. Il m’a dit qu’il Ć©tait sans domicile fixe. Un matin je l’ai vu tout propre, avec des vĆŖtements neufs et je lui ai demandĆ© s’il avait trouvĆ© un endroit où vivre. « Non – m’a-t-il rĆ©pondu – je me lave sur la place avec le savon distribuĆ© par le MinistĆØre pour le DĆ©veloppement Social. Je n’aime pas me sentir saleĀ Ā» Puis il me dit qu’il est catholique et qu’il va dans l’église pour parler avec Dieu. Il avait fait sa premiĆØre communion. Je lui ai alors proposĆ© de participer Ć  la messe et de rencontrer le curĆ©. A partir de ce moment il a commencĆ© Ć  y aller tous les jours. Comme j’avais un peu grossi, j’avais beaucoup de vĆŖtements qui ne m’allaient plus. J’ai pensĆ© qu’ils pourraient lui convenir. Lorsque je les lui ai apportĆ©s il s’est exclamĆ© en les voyantĀ : « Mais c’est beaucoup trop! J’en ai besoin de peu car Ā je vis dans la rueĀ Ā» Par la suite d’autres personnes de la communautĆ© ont commencĆ© Ć  l’aider, convaincues que chaque frĆØre rencontrĆ© est un ā€œautre Christā€. C’est ainsi que ce jeune,Ā  dĆ©sormais devenu un ami, a rĆ©ussi Ć  trouver un bon emploi (c’est un grand travailleur) et Ć  louer une chambreĀ Ā» J.B. (Montevideo – Uruguay) ā€œIl y a quelques jours en allant faire mes courses, j’ai vu une dame qui fouillait dans les ordures en les triant. Je me suis arrĆŖtĆ©e et je l’ai regardĆ©e. Du coup elle m’a regardĆ©e aussi en me disant: «  Les riches jettent leurs affaires… mais elles peuventĀ  encore nous servir !Ā Ā» Ā Et elle m’a tout de suite montrĆ© une poĆŖle en commentant: « C’est du bon matĆ©rielĀ Ā» « Tu as raison! – lui ai-je rĆ©pondu, Ć©tonnĆ©e de ce qu’elle avait trouvĆ© – C’est une poĆŖle en bon Ć©tat, on voit qu’elle a servi, mais elle fait partie de ces objets inusablesĀ Ā» Et nous avons poursuivi la conversation: « … cet ustensile sert Ć  faire les flancs, cet autre Ć  Ć©goutter… » et ainsi de suite. Puis elle m’a fait voir une image pieuse de la viergeĀ  qu’elle avait trouvĆ©e dans les ordures, ainsi qu’une statuette de la « Madonna del ValleĀ Ā», une de ces petites et trĆØs vieilles vierges en plomb. « Sais-tu ce que cela signifie pour moiĀ ? – lui ai-je dit – c’est que la Vierge est avec toi »  Elle m’a rĆ©pondu: « Oui! Dieu et la Vierge Marie sont toujours avec moi. Ils ne cessent de m’accompagnerĀ Ā» En voyant parmi les objets trouvĆ©s des plantes qui me plaisaient, elle a voulu les partager et m’a invitĆ© Ć  prendre une pousse, puis une autre…Une fois revenue chez moi, je les ai mises dans l’eau pour faire sortir les racines et les transplanter. Dans mon cœur j’ai fait cette priĆØreĀ : « Merci JĆ©sus de t’avoir rencontrĆ© dans la rue. Merci pour ĆŖtre venu vers moi. Ne te lasse pas de venir Ć  ma rencontre tant que je n’irai pas rĆ©solument Ć  la tienne dans les pĆ©riphĆ©riesĀ Ā» T.S. (Cordoba – Argentina)

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Un focolare temporaire en Terre Sainte

20140830-03Arriver en Terre Sainte fin juillet, avec des nouvelles dramatiques dans les journaux tĆ©lĆ©visĆ©s, Ć©tait, comme quelqu’un l’a dĆ©fini, ā€˜une authentique folie’. Ce ā€˜focolare temporaire’, c’est-Ć -dire un Focolare d’un mois en Palestine, Ć©tait un projet commencĆ© au printemps, lorsque tout semblait calme. Ensuite, quelques semaines avant le dĆ©part, la situation s’est prĆ©cipitĆ©e: ā€˜Que faire?’, nous nous sommes demandĆ©s. ā€˜C’est, au contraire, le moment le plus opportun pour y aller et tĆ©moigner que l’amour est plus fort que la peur.’ AssurĆ©ment, la prĆ©sence des Focolari habitant dans la rĆ©gion, depuis des annĆ©es dĆ©sormais, Ć©tait et est notre sĆ©curitĆ©. C’est pourquoi, le 30 juillet, nous nous sommes installĆ©s Ć  BethlĆ©em, dans un petit appartement. Se rĆ©veiller dans la ville où est nĆ© JĆ©sus Ć©tait une impression forte. Nous nous sommes demandĆ© si c’Ć©tait un rĆŖve. Nous avons vite commencĆ© par les visites aux familles, prĆŖtres, jeunes: tous surpris et heureux de voir que deux focolarini de l’Italie Ć©taient vraiment arrivĆ©s et qu’un de JĆ©rusalem les avait rejoints. Il y a aussi eu quelques rendez-vous forts, comme la Mariapolis Ć  Nazareth, qui a accueilli de nombreux participants (malgrĆ© la situation), avec une lettre et des photos arrivĆ©es chez nos membres rĆ©sidant Ć  Gaza qui ne pouvaient ĆŖtre physiquement prĆ©sents. Ensuite, le 8 aoĆ»t, en plein conflit, une rencontre interreligieuse Ć  JĆ©rusalem, avec des arabes chrĆ©tiens et des amis juifs et musulmans ensemble: le but Ć©tait de prier et demander la paix. Une heure de ā€˜lumiĆØre intense’ dans la nuit de la guerre, avec des moments forts et Ć©mouvants. Un rabbin a surpris tout le monde avec une priĆØre Ć©mouvante pour les enfants de Gaza. Au total, environ 80 participants. Un petit miracle, vu la situation. 20140830-02Nous nous sentons profondĆ©ment changĆ©s selon trois aspects: la douleur, l’amour et la priĆØre. Le premier est la douleur, en raison des histoires que nos membres racontent: les aspirations d’un Ɖtat, celles d’une paix vraie et durable; de l’eau Ć  la libertĆ© de mouvement, d’un futur meilleur pour ses enfants et, surtout, l’aspiration Ć  vivre en harmonie et en paix avec tous ses voisins. Le second Ć©lĆ©ment est l’amour: nous avons reƧu tant d’amour durant ces trois semaines! Beaucoup plus que ce que nous avons donnĆ©. Et le troisiĆØme, la priĆØre: des moments longs, parfois aussi des jours entiers passĆ©s en silence Ć  prier pour tous: pour qui meurt et pour qui tue; et la priĆØre afin qu’arrive le pardon rĆ©ciproque sur cette terre imbibĆ©e de sang. La caractĆ©ristique de toute l’expĆ©rience a Ć©tĆ© de vivre au milieu des personnes, de nous mĆŖler Ć  eux. Pas un appartement confortable dans la grande ville: nous avons appris Ć  rationner l’eau qui manque, par exemple. C’est pratiquement la vie des Palestiniens. Nous voulions essayer, et nous le faisions, de passer les checkpoints; de sourire et dire bonjour Ć  un soldat avec une mitraillette en bandouliĆØre; ou ĆŖtre gentil avec une grand-mĆØre qui, sous le soleil, tente de vendre des plantes de menthe. Dans tout cela, nous avons expĆ©rimentĆ© la prĆ©sence de Dieu. Et Dieu, en Terre Sainte, on le sent marcher Ć  cĆ“tĆ© de nous encore une fois, dans ces rues. Une expĆ©rience vĆ©cue avec ceux qui sont ici pour contribuer Ć  rĆ©aliser le rĆŖve de JĆ©sus: ā€˜que tous soient un’ (Jn 17,21). Cette priĆØre pour laquelle Chiara Lubich a donnĆ© sa vie. Un jour, le monde uni arrivera aussi en Terre Sainte: ce sera le monde du pardon rĆ©ciproque, la vraie eau qui dĆ©saltĆØrera cette soif de paix. En attendant, nous tous ensemble, nous devons ĆŖtre ici pour continuer Ć  aimer.” Luigi Butori (Italie)

Septembre 2014

« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »

Ces mots de saint Paul nous rappellent un des aspects les plus touchants de l’amour de JĆ©sus. Au cours de sa vie terrestre, JĆ©sus a toujours accueilli tout le monde, en particulier les plus marginaux, les plus pauvres, les plus ‘lointains’. Par son amour, JĆ©sus a offert Ć  chacun sa confiance et son amitiĆ©, abattant l’une aprĆØs l’autre les barriĆØres que l’orgueil et l’Ć©goĆÆsme humain avaient Ć©rigĆ©es dans la sociĆ©tĆ© de son temps. JĆ©sus a manifestĆ© l’amour pleinement accueillant du PĆØre du ciel envers chacun de nous et que, par consĆ©quent, nous devrions avoir les uns pour les autres. C’est la premiĆØre volontĆ© du PĆØre sur nous. Nous ne pourrons pas rendre au PĆØre une gloire plus grande qu’en cherchant Ć  nous accueillir les uns les autres comme JĆ©sus nous a accueillis.

« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »

Comment vivre la Parole de vie de ce moisĀ ? Elle attire notre attention sur un des aspects les plus frĆ©quents de notre Ć©goĆÆsme et – disons-le – l’un des plus difficiles Ć  dĆ©passerĀ : la tendance Ć  nous isoler, Ć  Ć©tablir des discriminations, Ć  marginaliser l’autre, Ć  l’exclure parce qu’il est diffĆ©rent de nous et qu’il pourrait troubler notre tranquillitĆ©. Cherchons donc Ć  vivre cette Parole de vie d’abord Ć  l’intĆ©rieur de nos familles, nos associations, nos communautĆ©s, nos milieux de travail, en Ć©liminant en nous les jugements, les discriminations, les prĆ©jugĆ©s, les ressentiments, les intolĆ©rances envers un tel ou un tel, si tentants et si frĆ©quents. Tout cela refroidit et compromet tellement les rapports humains, en faisant obstacle Ć  l’amour rĆ©ciproque comme la rouille qui bloque des rouages. Et, dans la vie sociale en gĆ©nĆ©ral, tĆ©moignons de l’amour accueillant de JĆ©sus envers tout prochain que le Seigneur place Ć  nos cĆ“tĆ©s, quel qu’il soit, surtout ceux que l’Ć©goĆÆsme social tend le plus facilement Ć  exclure ou Ć  marginaliser. L’accueil de l’autre, de celui qui est diffĆ©rent de nous, est Ć  la base de l’amour chrĆ©tien. C’est le point de dĆ©part, le premier niveau pour construire cette civilisation de l’amour, cette culture de communion, Ć  laquelle JĆ©sus nous appelle, et dont le monde a tant besoin.

Ā Chiara Lubich

 Parole de Vie publiée en 1992

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Il est aussi possible d’aimer tout en Ć©tant malade

« L’annĆ©e passĆ©e, j’ai dĆ» Ć  nouveau ĆŖtre soumise Ć  un traitement oncologique pour un cancerĀ : la deuxiĆØme fois s’est en fait avĆ©rĆ©e pire que la premiĆØre. C’était dur d’accepter Ć  nouveau la maladie aprĆØs cinq ans. Les huit sĆ©ances de chimiothĆ©rapie ont durĆ© six mois, puis il y a eu uneĀ  pĆ©riode de repos pour pouvoir continuer avec 25 sĆ©ances de radiothĆ©rapie dans un hĆ“pital situĆ© Ć  environ 30 km de chez moi. De temps Ć  autre, des amies m’accompagnaient, mais souvent j’y suis allĆ©e seule, portant avec moi quelque chose Ć  lire ou n’importe quelle autre chose qui pouvait me distraire. Au cours de la deuxiĆØme semaine, je me suis rendu compte de la prĆ©sence d’une femme musulmane assise seule dans la salle d’attente et qui avait une expression de tristesse infinie sur le visage. Ce jour-lĆ , je suis restĆ©e lĆ  longtemps et j’ai pu voir, portĆ©e sur une civiĆØre, une petite fille de cinq ans qu’ils ont installĆ©e prĆØs d’elle. J’avais entendu les infirmiĆØres parler de cette petite filleĀ : elle avait Ć©tĆ© opĆ©rĆ©e d’une tumeur au cerveau et maintenant ils Ć©taient en train de lui administrer une radiothĆ©rapie spĆ©ciale qui l’obligeait Ć  ne pas bouger et pour cela ils devaient faire en sorte qu’elle soit calme. Le jour suivant, la scĆØne s’est rĆ©pĆ©tĆ©e. Je les observais et me disais que je devais faire quelque chose. J’étais mal Ć  l’aise Ć  l’idĆ©e d’approcher la mĆØre car celle-ci parlait mal ma langue et je ne voulais pas la mettre dans l’embarras. Ainsi, ai-je demandĆ© aux infirmiĆØres de lui demander si elle avait besoin de quelque chose. J’ai ainsi appris que la petite avait besoin d’un manteau et qu’une poussette aurait aussi Ć©tĆ© bien utile. J’avais une poussette presque neuve que j’avais mise de cĆ“tĆ© pour ma sœur et plusieurs vestes de ma fille qui lui auraient certainement bien Ć©tĆ©. ArrivĆ©e Ć  la maison, j’ai tout prĆ©parĆ© ainsi que quelques jouets. Je savais que j’étais en train de faire tout cela pour JĆ©sus car lui-mĆŖme avait ditĀ :Ā Ā«Chaque fois que vous l’aurez fait Ć  l’un de ces petits, c’est Ć  moi que vous l’aurez faitĀ Ā» (Mt 25,40). J’ai apportĆ© le tout Ć  l’infirmiĆØre. Le jour suivant, la petite est arrivĆ©e tout heureuse avec son petit sac et une poupĆ©eĀ : c’était une joie que de la voir Ć©talerĀ  sesĀ Ā« nouvellesĀ Ā»chosesĀ ! La maman voulait me connaĆ®tre malgrĆ© le fait que je prĆ©fĆ©rais garder l’anonymatĀ : « Que ta main gauche ne sache pas ce qu’a fait ta main droiteĀ Ā» (Mt 6,3), mais comme elle insistait beaucoup, je suis allĆ©e la saluer. Ce fut un moment Ć©mouvant. Elle m’a embrassĆ©e et remerciĆ©e les yeux brouillĆ©s de larmes. Pendant les cinq jours qu’il me restait de chimiothĆ©rapie, je me suis assise Ć  cĆ“tĆ© d’elle et nous avons beaucoup parlĆ© ensemble. J’avais commencĆ© la radiothĆ©rapie avec beaucoup de peur et d’angoisse parce qu’un mois et demi aprĆØs, ma fille allait faire sa premiĆØre communion et j’allais ĆŖtre imprĆ©sentable. Ma prĆ©occupation majeure concernait mes cheveux. Aujourd’hui je remercie Dieu d’avoir appris Ć  sortir de moi-mĆŖme et Ć  voir le frĆØre qui est Ć  mes cĆ“tĆ©s, qui souffre Ć©galement, mettant au second plan mon propre moi et mesĀ  propres prĆ©occupationsĀ Ā». S.G. (Murcia – Espagne)

Le grand âge, signe de  bénédiction.

PrĆŖtres pour l’humanitĆ©

20140828-01ā€œNet-working – Eglise au sein des rapportsā€ : quatre journĆ©es de vie ensemble, de rencontres, de rapprochements, de tĆ©moignages, de laboratoires dĆ©diĆ©s aux jeunes prĆŖtres et sĆ©minaristes qui veulent ĆŖtre des hommes de Dieu et, proches de tous,Ā  participer activement Ć  relever les dĆ©fis leur Ć©poque. Le pĆØre Justin Nary, 42 ans, vient de la RĆ©publique Centrafricaine. Il commence Ć  parler calmement et semble faire rĆ©fĆ©rence Ć  quelqu’un d’autre lorsqu’il raconte qu’il a donnĆ© l’hospitalitĆ© Ć  plus de 2.000 musulmans pour les sauver de la violence meurtriĆØre qui a ensanglantĆ© rĆ©cemment son pays, au risque de sa vie mĆŖme. Peu avant c’était le tour du p. Joseph Pal, roumain, qui a racontĆ© l’une aprĆØs l’autre des situations de dialogue qui ont permis de tisser des liens dans sa ville au niveau œcumĆ©nique et social, avec des personnes de convictions non religieuses, aussi bien dans les communautĆ©s paroissiales qu’avec les institutions civiles. Ce sont des brins de vie, des histoires de prĆŖtres « passionnĆ©s d’humanité », dĆ©sireux que la contagion se transmettre aux 268 participants de « Net-working – Eglise en rapportsĀ Ā». Le rendez-vous s’est tenu Ć  Loppiano du 19 au 22 aoĆ»t dernier pour prĆŖtres, sĆ©minaristes et personnes qui s’orientent vers le sacerdoce. « Nous nous sommes tournĆ©s vers la nouvelle gĆ©nĆ©ration sacerdotale – explique le p. Alexandre Duno du centre sacerdotal des Focolari, pour les prĆŖtres et sĆ©minaristes diocĆ©sains, organisateurs de l’évĆ©nement – et la rĆ©ponse a Ć©tĆ© massiveĀ : les participants venaient de 38 pays en majoritĆ© europĆ©ens, avec quelques reprĆ©sentants de l’Afrique, Asie, AmĆ©rique et s’exprimaient en 12 langues. Les attentes Ć©taient grandes pour ces quatre jours Ć  l’instar de l’image du « rĆ©seau » : dĆ©sir de comprendre, de participer et partager la vie et les drames des gens de leurs propres peuples. 20140828-02Le binĆ“me dialogue – communion a Ć©tĆ© la caractĆ©ristique du meeting tout entier, soutenu aussi par le centre international de Loppiano qui a accueilli les participants et qui depuis 50 ans fait de la fraternitĆ© son signe distinctif propre. Un chantier a donc pris son point de dĆ©part dont les experts, les professeurs et les participants constituaient une seule et unique Ć©quipe de travail qui, en plus d’une liaison planĆ©taire, a rempli les 27 workshops Ć  thĆØme, animĆ©s par des professionnels internationaux. Ils ont affrontĆ© des thĆØmes comme la famille, l’économie, la politique, le pluralisme culturel et religieux, le dialogue avec l’Islam et les grandes religions. Ils ont pris position devant une Eglise « qui veut sortir vers les pĆ©riphĆ©ries existentielles et devant les visages de la paroisse d’aujourd’hui qui se veut « rĆ©seau de communautĆ©sĀ Ā». L’attention Ć©tait grande sur des questions cruciales pour la vie des prĆŖtres aujourd’huiĀ : l’équilibre de la vie, le don et les dĆ©fis du cĆ©libat, solitude et forme de vie commune, capacitĆ© Ć  dialoguer dans les conflits et les dĆ©fis sociaux. Une premiĆØre sĆ©rie de ces laboratoires s’est focalisĆ©e sur les scĆ©narios du monde d’aujourd’hui en y dĆ©couvrant, au-delĆ  des crises, des Ć©clairciesĀ  de fraternitĆ© dĆ©jĆ  en acte et des Ć©bauches de rĆ©ponses chargĆ©es d’espĆ©rance. Beaucoup de participation aussi au sein des laboratoires suivants sur les diverses rĆ©alitĆ©s de l’actualitĆ© ecclĆ©siale.Ā  Ils ont vu jaillir ainsi l’image d’une Eglise qui vit, dialogue, ne fait pas marche arriĆØre face aux nouveautĆ©s de la vie contemporaine, mais pĆ©nĆØtre dans les enjeux-clĆ©s de l’histoire, pour l’éclairer Ć  partir de la Parole de l’évangile de l’unitĆ©, vĆ©cue Ć  travers des relations personnelles et communautaires qui font de la communion leur propre point fort. 20140828-03ā€œCes jours-ci – commentait le p. Stefano Isolan, jeune prĆŖtre de Fiesole – nous avons vĆ©cu la chance d’être une communautĆ© de prĆŖtres et non des individus isolĆ©s pleins d’engagements et de rĆ©unionsĀ : d’être vraiment les nœuds d’un filet, importants l’un pour l’autreĀ Ā». « J’ai fait l’expĆ©rience – voilĆ  ce que dit un pasteur Ć©vangĆ©lique de Serbie – de la joie d’avoir beaucoup de frĆØres et de sentir l’amour qui nous lie mĆŖme si nous sommes d’Eglises diffĆ©rentesĀ Ā». « L’idĆ©e de la communion ne reste pas dans la tĆŖte mais entre dans la vieĀ Ā», a affirmĆ© un jeune qui s’oriente au sĆ©minaire. Et un autreĀ : « MĆŖme si nous sommes diffĆ©rents entre nous, une grande confidence s’est instaurĆ©e entre tous. Les workshops nous y ont vraiment aidĆ©sĀ Ā». Remarque communeĀ : la joie et l’espĆ©rance renouvelĆ©e d’avoir vĆ©cu, comme le souhaitait le pape FranƧois aux Ć©vĆŖques d’Asie au cours de son rĆ©cent voyage en CorĆ©e, une expĆ©rience de « dialogue authentiqueĀ Ā», celui qui naĆ®t d’ « une capacitĆ© d’empathie (…) fruit de notre regard spirituel et de l’expĆ©rience personnelle, qui nous amĆØne Ć  voir les autres comme des frĆØres et des sœursĀ Ā». Maintenant que le congrĆØs s’est achevĆ©, le dĆ©fi continue Ć  l’échelle nationale, europĆ©enne et extra continentaleĀ : dans les paroisses, les communautĆ©s, au cĆ“tĆ© des gens, dans les villes où les prĆŖtres et les sĆ©minaristes sont repartis avec le dĆ©sir de continuer Ć  concrĆ©tiser la devise de Paul choisie pour le congrĆØsĀ : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillisĀ Ā». LINK au site de NETWORKINGĀ : networking2014.focolare.org Fotogallery: Loppiano

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L’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale du Mouvement des Focolari sur le point de s’ouvrir

20140827-aAu centre Mariapolis de Castelgandolfo, Ć  Rome, 494 dĆ©lĆ©guĆ©s des Focolari sont attendus. Ils reprĆ©sentent le centre international et les diverses rĆ©gions gĆ©ographiques du monde, ainsi que la pluralitĆ© qui caractĆ©rise le mouvement : laĆÆcs et consacrĆ©s, adultes et jeunes, hommes et femmes. 49 invitĆ©s supplĆ©mentaires accompagneront les travaux de l’AssemblĆ©e, dont 15 personnes d’Eglises chrĆ©tiennes diffĆ©rentes de l’Eglise catholique, de religions non chrĆ©tiennes et de cultures non religieuses appartenant aux Focolari. L’évĆ©nement a Ć©tĆ© prĆ©parĆ© par une vaste participation des communautĆ©s des Focolari, qui s’est concrĆ©tisĆ© par des milliers de rĆ©flexions et propositions pour une AssemblĆ©e qui sera appelĆ©e Ć  s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement tout entier. Selon le prĆ©ambule de ses Statuts gĆ©nĆ©raux, Ā« la norme des normes, la prĆ©misse de toute autre rĆØgle Ā» se trouve l’amour rĆ©ciproque, comme fondement de l’action de l’Esprit Saint : c’est cette Ā« logique Ā» qui a guidĆ© de telles consultations dans le monde. Certaines questions ont Ć©mergĆ© du travail prĆ©paratoire, dĆ©fis et exigences d’un peuple en chemin. Tout particuliĆØrement la fidĆ©litĆ© Ć  l’identitĆ© au charisme, l’attention aux jeunes, aux personnes Ć¢gĆ©es et aux familles, le besoin d’aller au-delĆ  du propre mouvement et de s’orienter vers les souffrances de l’humanitĆ©, avec un regard privilĆ©giĆ© vers ceux qui sont Ć©crasĆ©s par les nĆ©cessitĆ©s les plus diverses. Un coup de pouce Ć  l’action, donc, accompagnĆ© d’une formation spirituelle et culturelle adĆ©quate et mise Ć  jour, dans la ligne de la spiritualitĆ© de communion typique du charisme des Focolari, pour que ce soit JĆ©sus lui-mĆŖme, prĆ©sent au milieu de ceux qui sont unis en Son nom (cf Mt 18,20), qui chemine sur les routes pour rencontrer les hommes et les femmes d’aujourd’hui. La totalitĆ© des apports a pu ĆŖtre synthĆ©tisĆ© Ć  l’intĆ©rieur de 12 grands thĆØmes que les participants Ć  l’AssemblĆ©e rĆ©partis en groupes seront appelĆ©s Ć  affronter pour orienter le mouvement durant les prochaines annĆ©es. AprĆØs quelques jours de retraite spirituelle et de travail en commun, l’AssemblĆ©e procĆØdera Ć  l’élection de la prĆ©sidente, du coprĆ©sident, des conseillers et conseillĆØres gĆ©nĆ©raux pour les six prochaines annĆ©es. Les participants seront reƧus par le pape FranƧoisĀ  au Vatican. L’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale est l’instance la plus importante du gouvernement du mouvement des Focolari et elle se rĆ©unit ordinairement tous les six ans.

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Les religions, un trƩsor : musulmans pour la paix

20140826-cAlors que du monde entier des voix s’élĆØvent pour la paix, et que le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux invite Ć  prendre position, une lettre nous arrive des musulmans des Focolari au Maghreb en soutien Ć  la dĆ©claration des Focolari en Jordanie, partagĆ©e par l’ensemble du mouvement. Ā«Merci aux chrĆ©tiens et musulmans du Mouvement des Focolari en Jordanie pour cette dĆ©claration de principes moraux. Nous, les musulmans des Focolari d’Afrique du Nord (Maroc, AlgĆ©rie, Tunisie) voulons tĆ©moigner de notre entiĆØre adhĆ©sion et notre plein soutien Ć  la dĆ©claration publiĆ©e sur le site du Mouvement. Nos religions sont un trĆ©sor Ć  la disposition de l’humanitĆ©, elles sont lĆ  pour exalter ce qu’il y a de meilleur en l’être humain. Lorsqu’elles sont instrumentalisĆ©es, comme Ć  l’heure actuelle, c’est pour servir des desseins de pouvoir et de puissance et non de justice et de paix. Les religions sont innocentes. Les victimes sont issues de toutes les religions mais, hĆ©las, les manipulateurs aussi. La derniĆØre tromperie en date se dĆ©roule sous nos regards impuissants en Irak et en Syrie, sous la banniĆØre de l’EIIL. Que cela porte le nom de Califat, Emirat ou Sultanat ne change en rien le caractĆØre violent, sauvage et inhumain de son visage. Sa rĆ©fĆ©rence Ć  l’Islam est une usurpation de plus et une falsification, d’autant que ses premiĆØres victimes ont Ć©tĆ© d’autres musulmans. Seules des considĆ©rations politiques et gĆ©ostratĆ©giques irresponsables ont pu guider ces acteurs et leurs manipulateurs. Nous joignons nos voix Ć  celles qui partout dans le monde exhortent Ć  la paix et au dialogue entre les cultures et les religions [Ā«Chiara et les religions. Ensemble pour l’unitĆ© de la famille humaineĀ Ā» – Rome,Ā 20 mars 2014 – Ed]. Nous voulons le clamer fort car le silence tue, lorsqu’il laisse des dirigeants s’engager dans des aventures guerriĆØres et compromettre les chances aussi minimes soient elles de vivre en paix. Notre Ć©loignement du champ des opĆ©rations de guerre ne nous empĆŖche pas d’en ressentir vivement les affres. Dans nos souvenirs, ils sont encore vivaces. Il y a quelques mois seulement, toutes les religions se sont rencontrĆ©es pour dialoguer et se dĆ©clarer mutuellement l’amour du frĆØre, chacun dans sa foi. Nos Ć©changes ont montrĆ© que nous avions plus de choses en partage qu’en division. Nous disons notre disponibilitĆ© pour participer Ć  toute action visant le rĆØglement juste des conflits en cours, en rappelant que c’est en faisant aux autres ce qu’on voudrait qu’ils nous fassent, que nous traceront le chemin de la fraternité».

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Des anges avec une seule aile: le dĆ©fi de l’Economie de Communion !

20140826-06ā€œL’Economie di Communion est une maniĆØre de penser, de sentir et d’agir diffĆ©rente!ā€ Galo Pozo, Ć©quatorien,Ā  consultant d’entreprise, ne mĆ¢che pas ses mots quand il dĆ©finit le projet de l’Economie de Communion (EdC)Ā : il invite les participants Ć  « mettre en jeu leur vie de la meilleure faƧon possible, pour faire avancer ce projetĀ Ā» Quand il s’exprime, Galo Pozo semble s’adresser d’abord Ć  lui-mĆŖme: au fond c’est l’un d’entre eux, l’un des participants Ć  cette ā€œSummer Schoolā€ sur l’Economie de Communion (EdC) qui s’est dĆ©roulĆ©e du 11 au 15 aoĆ»t Ć  ā€œEl Diamanteā€, la CitĆ© Pilote des Focolari, situĆ©e dans le Mexique central, non loin de Puebla, Pozo est l’un d’eux parce que, comme l’a dit Luigino Bruni, coordonateur de la Commission Internationale de l’EdC, ā€œIci il n’y a ni enseignants ni Ć©lĆØves, mais seulement des personnes qui apprennent les unes des autres Ć  travers la communionā€ C’est ainsi que 60 personnes, des Ć©tudiants, des chefs d’entreprise et des spĆ©cialistes de l’Economie de Communion sont venus des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, du Honduras, du Panama, du Costa Rica, de la Colombie, de l’Argentine du BrĆ©sil et de l’Equateur, sans oublier la France, la Suisse et l’Italie, pour approfondir les divers aspects de la thĆ©orie et de la mise en pratique de Ā ce projet Ć©conomique. Au programme de cette Ć©cole figuraient des sĆ©ances plĆ©niĆØres avec la contribution de Pozo et de Bruni, mais aussi de l’économiste suisse Luca Crivelli, de la franƧaise Anouk GrĆ©vin et de l’entrepreneur brĆ©silien Armando Tortelli, tous membres de la Commission Internationale de l’EdC. 20140826-07Les visites de rĆ©alisations concrĆØtes qui, dans ce pays, vivent dĆ©jĆ  selon l’esprit de l’Economie de Communion, n’ont pas manquĆ©. C’est le cas de l’Ecole Santa Maria, dans la ville toute proche d’Actipan, qui tĆ©moigne fortement de ce qui peut se faireĀ : dans un contexte de grande pauvretĆ© et de toutes sortes de misĆØres est nĆ©e une Ć©cole frĆ©quentĆ©e aujourd’hui par des garƧons et des filles de toutes origines sociales et de niveaux de vie trĆØs diffĆ©rents. Ils vivent en bonne entente. C’est le fruit d’un engagement actif de toute la communautĆ© Ć©ducative, Ć  commencer par les famillesĀ : tout le monde enseigne et chacun apprend ce qui est le plus important dans la vie, en vue d’une pleine rĆ©alisation de la personne Ć  tous les niveauxĀ (physique, intellectuel, psychologique et spirituel). Une application concrĆØte qui montre comment, au sein de la vie d’une entreprise, Ā nos comportements caractĆ©risĆ©s par la crĆ©ativitĆ©, l’innovation et un grand amour pour les pauvres, peuvent vraiment transformer la rĆ©alitĆ© qui nous entoure. 20140826-04Les moments de communion et de partage d’expĆ©riences ont Ć©tĆ© trĆØs importants. Ils ont contribuĆ© Ć  crĆ©er des rĆ©seaux facilitant la collaboration entre tous, en vue de renforcer et de dĆ©velopper des projets d’entreprise, une faƧon de rĆ©aliser les rĆŖves de chacunĀ : plateformes digitales pour trouver des financements, production de vĆŖtements, galeries d’art, une Ć©cole de formation professionnelle, des ventes en ligne sont quelques unes des actions mises en route, grĆ¢ce Ć  la prioritĆ© donnĆ©e Ć  la communion des biens, Ć  l’engagement social et Ć  la valeur centrale de la personne. « Nous sommes arrivĆ©s ici avec des idĆ©es, des professions et des contextes nationaux trĆØs diffĆ©rents – Ć©crivent les jeunes dans leur manifeste final  – L’Economie de Communion nous invite Ć  regarder toutes ces particularitĆ©s avec un regard neuf et sans frontiĆØres, Ć  percevoir les diverses facettes de la pauvretĆ© et Ć  nous engager librement Ć  changer le monde jour aprĆØs jour…. Sans nous laisser conditionner par les frontiĆØres, nous voulons trouver des alternatives au modĆØle Ć©conomique actuel qui n’est pas en mesure de rĆ©pondre Ć  notre profond dĆ©sir d’une sociĆ©tĆ© plus fraternelle et plus juste, où l’amour soit considĆ©rĆ© comme le plus grand levier de transformation. Nous sommes des anges qui ne possĆØdent qu’une aile et qui, pour voler, doivent s’embrasser les uns les autresĀ Ā»

Le grand âge, signe de  bénédiction.

TĆ©moignage de l’Irak/2

Photo: S. Baldwin/UNHCR

Ā«Quelques membres de l’Eglise Ć©vangĆ©lique – explique V. – travaillent pour distribuer la nourriture de premiĆØre nĆ©cessitĆ© aux gens. Comme nous avons vu qu’ils avaient besoin d’aide, nous nous sommes mis Ć  leur disposition. Le pasteur Ć©vangĆ©lique Ć©tait trĆØs reconnaissant et nous heureux de nous sentir plus unis. Pour bien des motifs je n’arrive pas toujours Ć  sortir avec d’autres jeunes afin d’aider les personnes en difficultĆ©. Un jour, pendant que je faisais un tour dans l’école où se trouvent les familles rĆ©fugiĆ©es, j’ai vu deux nouveau-nĆ©s allongĆ©s sur un matelas par terre. Il faisait nuit et chaud. J’ai pris l’un d’eux dans mes bras. Quand la maman est arrivĆ©e nous avons commencĆ© Ć  parler et je lui ai demandĆ© si elle avait besoin de quelque chose. Elle, en me remerciant, m’a dit, un peu honteuse, qu’elle avait besoin d’un pyjama. Cela faisait plusieurs jours qu’elle dormait avec les mĆŖmes habits. De retour chez moi j’en ai parlĆ© Ć  ma famille et nous lui en avons trouvĆ© un. Une autre fois j’ai rencontrĆ© une petite fille toute seule dont je connaissais la famille, elle pleurait. Je l’ai invitĆ©e dans ma chambre et nous avons jouĆ© ensemble toute la matinĆ©e. Nous avons aussi apportĆ© des crayons et des cahiers pour les nombreux enfants qui sont lĆ . Ils se sont amusĆ©s Ć  dessiner et Ć  colorier, nous avons fait des jeux avec eux et priĆ© ensemble. Nous voulions leur faire sentir que le ā€œBienā€ existe encore dans le monde et qu’ils ne doivent pas avoir peur. Je sens que c’est notre rĆ“leĀ : rester solides dans un profond rapport avec Dieu pour pouvoir encourager les autres, donner joie, amour et paixā€. ā€œA Qaraqosh, petit village du nord – dit L. – je vois un prĆŖtre qui nettoie les rues avec une sœur, aprĆØs plusieurs jours où la saletĆ© s’est accumulĆ©e, parce que les services publiques n’en assuraient plus le ramassage. J’ai appelĆ© mes amis et nous nous sommes mis Ć  les aiderā€. ā€œMĆŖme Ć  Erbil – ajoute A. – où se trouve la majoritĆ© des familles dĆ©placĆ©es, nous avons fait une rencontre avec les jeunes de Qaraosh pour voir comme nous organiser afin d’aider qui est dans le besoin. Nous sommes entrĆ©s en contact avec quelques prĆŖtres et nous avons commencĆ© Ć  distribuer nourriture et eau Ć  beaucoup de gensā€. 20140825-01Certains voudraient quitter le pays pour rejoindre leurs familles qui ont dĆ©cidĆ© de partir. ā€œLa souffrance est grande – dit Aziz – mais nous avons dans le cœur un grand dĆ©sir de continuer Ć  aimer partout où nous serons appelĆ©s Ć  vivreā€. ā€œC’était Ć©mouvant – raconte R. – de voir certaines familles du mouvement qui, malgrĆ© la perte de leur maison et de tout ce qu’ils possĆ©daient, voulaient participer avec tous les membres des Focolari dans le monde Ć  l’initiative des Jeunes Pour un Monde Uni ā€œDĆ©bloquer le dialogueā€. Eux aussi ont postĆ© leurs photos dans le site rĆ©servĆ© pour Ƨa, comme engagement Ć  vivre pour la paix, mĆŖme au milieu de la tragĆ©dieā€. ā€œCeux de BaghdĆ¢d Ć  Bassora n’ont pas souffert de la situation actuelle – conclut R. – mĆŖme s’ils craignent de subir le mĆŖme sort si les mouvements politiques ne font rien au niveau mondial. Dans cette situation trĆØs douloureuse nous nous confions Ć  Dieu pour qu’Il donne espoir et rĆ©confort Ć  ces milliers de personnes qui ont pratiquement tout perdu mĆŖme l’espoir d’un futur sĆ»r et sereinĀ Ā». Pour ceux qui souhaitent aider les chrĆ©tiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrĆ©tiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Le Projet Amazonie continue

20140824-02“Les mots ne peuvent exprimer le grand bonheur et le changement que je ressens…”, “Ces jours ont laissĆ© des traces.” Les impressions Ć  chaud de deux jeunes, Eduardo, de Abaetetuba, et Leticia, de Curupaiti (Ɖtat du ParĆ , Nord du BrĆ©sil), aprĆØs une intense semaine passĆ©e dans le cadre du “Projet Amazonie“. LancĆ© par le Mouvement des Focolari, le projet veut ĆŖtre une rĆ©ponse Ć  l’appel lancĆ© par les Ć©vĆŖques brĆ©siliens aux diffĆ©rentes expressions de l’Ɖglise pour l’Ć©vangĆ©lisation de cette grande rĆ©gion, où les catholiques diminuent, les prĆŖtres manquent, alors que l’adhĆ©sion aux sectes augmente. Abaetetuba est une des villes au centre de ce projet. En pleine forĆŖt, elle borde les rives du Rio Maratauira. Elle est rĆ©partie sur 72 Ć®les, sur lesquelles vit la moitiĆ© des 150Ā 000 habitants. La grande majoritĆ© de la population affronte chaque jour beaucoup de souffrances en raison de la grande pauvretĆ©, mais a un caractĆØre batailleur et joyeux, toujours prĆŖt Ć  donner aux autres ce qu’elle a de mieux. Les 45 “missionnaires” des Focolari, provenant de tout le BrĆ©sil, avec les membres du Mouvement local et les paroissiens de trois communautĆ©s, ont fait du porte Ć  porte (environ 1900 personnes), rencontrant partout un accueil chaleureux. 20140824-01“Dans une famille – raconte Laiane (MaranhĆ£o, Nordest) – j’ai rencontrĆ© une femme qui vivait un grand drame: son voisin, un jeune qu’elle considĆ©rait comme son fils, venait d’être tuĆ©. Elle avait pris soin de lui depuis petit et avait tout fait pour le faire sortir de la drogue, sans rĆ©ussir. Elle avait vraiment besoin d’ĆŖtre Ć©coutĆ©e. Lorsque nous nous sommes quittĆ©es, elle n’arrĆŖtait pas de me remercier: “Vous avez Ć©tĆ© un don de Dieu”. “Dans une autre famille, j’ai vu une personne Ć¢gĆ©e paralysĆ©e. Je lui ai donnĆ© la Parole de Vie de ce mois: ā€˜Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps’. J’ai croisĆ© son regard: elle acquiesƧait de tout son cœur”. “Parfois, je me laisse abattre par les difficultĆ©s, mais en Ć©coutant ces personnes, j’ai Ć©tĆ© touchĆ© par la foi qui les aide Ć  surmonter de gros problĆØmes”, affirme encore Eduardo. 20140824-03Le “Projet Amazonie” n’est pas seulement une Ć©vangĆ©lisation intense au sens spirituel, mais un service concret. “En partenariat avec les organismes publics – racontent Natalia (Rio de Janeiro) et Manuela (Sergipe, Nordest) – nous avons collaborĆ© dans une action sociale pour rĆ©pondre Ć  la demande de documents pour la recherche de travail, pour favoriser l’accĆØs aux services de santĆ© et la participation aux programmes sociaux du gouvernement.” Ce projet a dĆ©jĆ  huit ans. Les fruits sont nombreux: revitalisation des communautĆ©s, croissance des relations avec les institutions civiles, nouveau rĆ“le de la population pour le dĆ©veloppement social et spirituel de la ville. Ā 

Le grand âge, signe de  bénédiction.

TĆ©moignages venant d’Irak/1

20140823-02Ā«AprĆØs les Ć©lections de cette annĆ©e – Ć©crit R. – la situation du pays a empirĆ©, parce qu’aucun gouvernement ne s’était formĆ© jusqu’à ces jours derniers. Des groupes extrĆ©mistes des Djihadistes de l’Isis ont profitĆ© de cette situation pour commencer Ć  avancer vers le nord. De nombreuses familles ont pris la fuite pour se rĆ©fugier dans des endroits plus sĆ©curisĆ©s. Quelques familles du mouvement vivant dans des lieux plus protĆ©gĆ©s les ont accueillies chez elles. Alors que les mĆ©dias transmettent des nouvelles tragiques, nous essayons de tĆ©moigner par des gestes concrets l’amour et la misĆ©ricorde envers tout le mondeā€. ā€œAvant que la situation n’empire – raconte V. – je pensais, avec un ami, encourager et donner espoir aux habitants de notre ville. De fait beaucoup Ć©migraient. Nous avons parlĆ© avec quelques autoritĆ©s de la ville pour demander de pouvoir afficher sur les murs des phrases d’encouragement, en essayant de mettre en Ć©vidence le positif Ć©tant donnĆ© que seules les nouvelles nĆ©gatives circulaient. Un jour nous avons aidĆ© une famille du mouvement qui s’était rĆ©fugiĆ©e dans notre ville. Elle avait besoin d’eau. Un de nos voisins, mĆŖme s’il ne nous connaissait pas beaucoup, nous a fourni de l’eau qui Ć©tait destinĆ©e Ć  sa famille en voyant qu’ils avaient plus besoin qu’eux. D’autres familles nous demandent de leur trouver un toit pour loger. Nous prions Dieu qu’Il nous aide. Nous nous sommes souvenu d’une maison fermĆ©e qui appartient Ć  des parents Ć©migrĆ©s Ć  l’étranger. Nous les contactons et ils nous la laissent tout de suite.ā€ L’expĆ©rience de V. se rĆ©fĆØre aux jours où les personnes Ć©taient incertaines de leur futur parce qu’à 20 km les groupes extrĆ©mistes avaient chassĆ© les chrĆ©tiens de Mosul. « Malheureusement par la suite ils ont mĆŖme attaquĆ© les petits villages, surtout de chrĆ©tiens – ajoute Rana – les obligeant Ć  quitter leur maison pendant la nuit et tout ce qu’ils possĆ©daient pour sauver leur vieĀ : biens, maisons, travaux, vĆŖtements et documents… Nombre d’entre eux sont maintenant obligĆ©s d’habiter au nord du pays avec d’autres familles mĆŖme inconnuesĀ ; ceux qui ont le plus de chance chez des parents. Mais beaucoup dorment encore Ć  la belle Ć©toile, sur les places ou dans les Ć©glises et les Ć©coles. D’autres vivent Ć  2 ou 3 familles dans une petite maison. Quelques-uns vivent d’aides qui arrivent d’ONG ou de l’Eglise, mais qui ne suffisent pas de toute faƧon pour une journĆ©e. Les espoirs de rentrer chez eux sont minimes et on parle de pas moins d’un ou deux ans. De nombreux enfants jouent sous le soleil brĆ»lant avec des cailloux ou des bouteilles d’eau videsĀ ! Ici l’étĆ© est trĆØs chaud, la tempĆ©rature arrive Ć  45° le jour et descend la nuit Ć  25°. ā€œPratiquement – continue R. – tous les jeunes que nous connaissons ont dĆ» tout laisserĀ : maison, Ć©cole, travaux… quelques-uns se sont rĆ©fugiĆ©s Ć  Duhok, une ville plus au nord du pays, où ils ont Ć©tĆ© accueillis par une famille du mouvement. Ils se sont retrouvĆ©s Ć  vivre ensemble dans une situation semblable Ć  celle des premiers temps du mouvement durant la seconde guerre mondiale, où malgrĆ© les bombes incessantes, on continuait Ć  aider tout le monde. SpontanĆ©ment, familles et jeunes se sont souvent retrouvĆ©s ensemble pour rĆ©citer le chapelet. Chaque jour d’autres s’ajoutent pour arriver en ce moment Ć  une soixantaine de personnes qui prient quotidiennement chaque fois dans une maison diffĆ©rente.Ā  Les familles dĆ©placĆ©es ont trouvĆ© refuge qui dans l’église, qui dans une Ć©cole, d’autres encore dans un bĆ¢timent en construction. La majoritĆ© est chrĆ©tienne et derniĆØrement des familles yazedites les ont rejoints. La rĆ©colte des fonds sur l’initiative des jeunes et du mouvement dans le monde nous donne la possibilitĆ© de les aider parce qu’ils n’ont rien. A Dohok nous avons pu acquĆ©rir de la nourriture, des matelas, des draps et des ventilateursĀ !ā€. ā€œAvec un ami – raconte V. – ils avaient dĆ©jĆ  acquis une bonne quantitĆ© de matelas, mais il en manquait encore beaucoup, nous sommes alors allĆ©s dans un autre village pour en prendre d’autres. AprĆØs avoir expliquĆ© le motif de notre acquisition, le propriĆ©taire du magasin a adhĆ©rĆ© Ć  notre initiative et nous a fait cadeau des matelas sans contrepartie. Ainsi nous avons pu acheter d’autres chosesā€. (Ć  suivre) Pour ceux qui souhaitent aider les chrĆ©tiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrĆ©tiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan Ā  Ā 

Le grand âge, signe de  bénédiction.

Felipe, un marin qui vit l’Évangile

20140822-01Deux Ć©pisodes qui soulignent l’engagement de Felipe Ć  vivre pour la fraternitĆ©, racontĆ©s directement par le protagoniste. “Lorsque j’étais Ć  l’Internat naval, j’ai dormi dans un dortoir de 200 lits. Nous devions nous lever tĆ“t, et rester immobiles pendant que le supĆ©rieur parlait. Je comprenais que je pouvais voir et aimer JĆ©sus en beaucoup de collĆØgues qui Ć©taient loin de leurs familles et, dĆØs que nous pouvions bouger, je faisais mon lit et aussi les lits des autres, et je disais ‘Bonjour!’ Ć  tous ceux que je rencontrais dans les couloirs de l’école. Un soir, en disant bonne nuit avec un grand sourire Ć  un ami, il m’a rĆ©pondu: ā€˜Felipe, tu es heureux, et cela se voit que c’est Ć  cause de Dieu! Je pense que je viendrai Ć  la messe avec toi’. Pendant trois ans, j’ai essayĆ© de saluer et aimer tous ainsi et j’ai expĆ©rimentĆ© que cette phrase est vraie: où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras de l’amour. En effet, alors que j’étais en difficultĆ© dans la finale d’un tournoi d’escrime, mes collĆØgues ont tous commencĆ© Ć  m’encourager en rĆ©pĆ©tant: ā€˜Bonjour Felipe! ā€˜Bonjour Felipe!’ Et j’ai gagnĆ© le tournoi.” Mettre de l’amour où il n’y en a pas est aussi le secret qui lui a permis de surmonter les inĆ©vitables difficultĆ©s de vivre l’Évangile: “Un soir, deux collĆØgues, qui parfois se moquaient de moi en raison de ma faƧon de vivre, sont rentrĆ©s saouls dans le dortoir et m’ont rĆ©veillĆ© en me frappant. Le matin suivant, alors qu’ils dormaient encore, quelques amis m’ont incitĆ© Ć  me venger. Mais j’ai pensĆ©: j’aurai un autre type de vengeance, une vengeance d’amour. Alors je suis allĆ© Ć  la cuisine et j’ai prĆ©parĆ© un beau petit-dĆ©jeuner pour eux avec petits pains, lait, chocolat, fruits, jus et j’ai aussi Ć©crit un billet qui disait: bonjour! Lorsqu’ils se sont rĆ©veillĆ©s, ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais fait cela et ils m’ont pris dans leurs bras en me demandant pardon. Le jour suivant, lorsque je me suis rĆ©veillĆ©, j’ai trouvĆ© un morceau de gĆ¢teau devant mon lit, avec un billet qui disait: bonjour!! C’était cet ami qui m’avait frappĆ©. Vraiment, l’amour vainc tout!” Source: www.loppiano.it

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Projet Ā« Learning fraternity Ā»

LearningFraternity « Learning fraternityĀ Ā», « Apprendre la fraternité » : c’est le titre du projet que l’AMU-Action pour un monde uni, accrĆ©ditĆ© auprĆØs du ministĆØre italien de l’Instruction, mettra en œuvre durant l’annĆ©e scolaire 2014-2015, en collaboration avec le Mouvement HumanitĆ© Nouvelle des Focolari. L’objectif de cette longue sĆ©rie d’actions, pour reprendre les termes mĆŖmes de l’AMU, est de « susciter une prise de conscience et un plus grand sentiment de responsabilitĆ© Ć  l’égard des dĆ©fis qui se posent au monde contemporain et pour lesquels chacun est appelĆ© Ć  s’engager de maniĆØre personnelleĀ Ā» Ć  travers l’éducation Ć  la citoyennetĆ© active, Ć  la sociĆ©tĆ© multiculturelle, Ć  la paix, au partage et Ć  la solidaritĆ©, et aux modes de vie durables et respectueux de l’environnement. L’AMU et HumanitĆ© Nouvelle peuvent compter sur la solide base des parcours dĆ©jĆ  rĆ©alisĆ©s au cours des annĆ©es prĆ©cĆ©dentes, et proposent donc des activitĆ©s de formation sur ces thĆØmes pour les enseignants et les Ć©ducateurs, au Campus de citoyennetĆ© planĆ©taire Ć  Loppiano (auquel nous consacrons un article spĆ©cial), et des ateliers thĆ©matiques pour les Ć©lĆØves. Ensuite un rĆ©seau de projets au niveau mondial. Parmi ceux qui ont dĆ©jĆ  Ć©tĆ© mis en route en Italie, rappelons celui-ci, « Construisons ensemble un monde de fraternitĆ© et de paixĀ Ā», qui fonctionne depuis quelques annĆ©es dans de nombreuses Ć©coles de Sicile et de Calabre et qui a pour objectif l’éducation Ć  l’écoute, Ć  la rencontre, au dialogue et au vivre ensemble entre ethnies et cultures diffĆ©rentes – notamment les cultures Rom, indienne et nord-africaine, qui sont prĆ©sentes sur ces territoires. WB-News-2014-07-11Perù-300x225 Des jumelages et des partenariats avec des Ć©coles Ć©trangĆØres, dont un qui tient cette annĆ©e une place particuliĆØre, intitulĆ© « Une Ć©cole dans les AndesĀ Ā» (voir article Ć  ce sujet). D’autres part, le projet international ā€œSchoolmatesā€ (www.school-mates.org) se poursuit, en collaboration avec les Juniors pour un monde uniĀ ; il s’agit d’un rĆ©seau mondial de classes qui permet d’échanger des expĆ©riences, par un partage de cultures, de langues, de traditions et d’initiatives en cours, et qui permet chaque annĆ©e de soutenir environ 600 bourses d’études pour des Ć©lĆØves de pays en voie de dĆ©veloppement, et d’autres microprojets de solidaritĆ©, dans diffĆ©rentes parties du monde, grĆ¢ce Ć  des initiatives de collecte de fonds effectuĆ©es par les juniors eux-mĆŖmes. Ā 

Le grand âge, signe de  bénédiction.

«Petite flamme», le miracle continue.

20140820-02Un projet qui, dans la pĆ©riphĆ©rie de Kinshasa – capitale de la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo – veut donner aux enfants une instruction et une alimentation adĆ©quate, des soins mĆ©dicaux et de quoi se vĆŖtirĀ : voilĆ  « Petite FlammeĀ Ā», qui suit 1650 enfants rĆ©partis en 9 Ć©coles. « Cela fait maintenant 17 ans que je travaille dans ce projet que nous soutenons depuis 19 ans – raconte Edi, point de rĆ©fĆ©rence avec un autre du mouvement des Focolari –grĆ¢ce au Soutien Ć  Distance avec les Familles Nouvelles. En plus enfants, ce sont les enseignants et leur famille qui en bĆ©nĆ©ficient parce qu’ils ont trouvĆ© du travail mĆŖme si le salaire est modeste dans un pays où le chĆ“mage s’élĆØve Ć  80%. 20140820-03Les exemples de soutien concret que le projet rĆ©ussit Ć  donner sont innombrables. « Par exemple – continue Edi – une fille-mĆØre en difficultĆ© a rĆ©ussi Ć  obtenir un diplĆ“me de couturiĆØre, qui lui permet de pourvoir Ć  la nourriture de son enfant et pour elle-mĆŖme. Ou bien un orphelin sera le premier diplĆ“mĆ© en mathĆ©matique et informatique Ć  l’universitĆ© de KinshasaĀ Ā». A la « Petite FlammeĀ Ā» des non-voyants sont accueillis, ils suivent un cours de formation appropriĆ©. Et mĆŖme, une fois finies leurs Ć©tudes, les enfants ne s’en vont pas les mains videsĀ : les filles qui ont passĆ© le diplĆ“me de couturiĆØre par exemple, ont pu emporter chez elles une machine Ć  coudre et dĆ©marrer leur propre activitĆ© professionnelle. Et puis certains tĆ©moignages sont Ć©mouvantsĀ : « A Kinshasa, ville d’environ 12 millions d’habitants, il n’existe qu’un seul centre pour les porteurs de handicap, raconte Edi. Une de nos collaboratrices, en s’y rendant pour quelques sĆ©ances de physiothĆ©rapie, a rencontrĆ© un garƧon en uniforme scolaire, avec un gros handicap. « Mais qui est-ceĀ ?Ā Ā» s’est-il demandĆ©. « MalgrĆ© le handicap, il Ć©tait diffĆ©rent des autres malades, il paraissait heureuxĀ Ā». Le T-shirt du Genfest de Budapest que la collaboratrice portait a donnĆ© l’occasion de faire amitiĆ©, puisque le garƧon connaissait le mouvement des Focolari. La collaboratrice disaitĀ : « Finalement j’ai connu personnellement Jonathan – c’était le nom du garƧon – qui maintenant va Ć  l’école de soutien « Petite FlammeĀ Ā». Il y a quelque temps, le jeune homme vivait dans la misĆØre la plus sombre, alors nous avions cherchĆ© un matelas pour qu’il puisse ĆŖtre accueilli chez son oncle. Son niveau scolaire s’est amĆ©liorĆ©, ainsi que ses conditions physiques grĆ¢ce Ć  la physiothĆ©rapie. A la fin de l’annĆ©e scolaire il a pu passer l’examen qui lui a permis d’entrer Ć  l’école secondaireĀ Ā». Les tĆ©moignages de quelques filles qui frĆ©quentent l’école sont frappantsĀ : « la souffrance m’avait contrainte Ć  chercher de l’argent de faƧon malhonnĆŖte – raconte l’une d’entre elles – et je me suis retrouvĆ©e presque tout de suite enceinte. La naissance de ma fille Jordan a augmentĆ© ma souffrance, parce que maintenant nous Ć©tions Ć  deux Ć  ĆŖtre dans le besoin. Mais un jour, le responsable du groupe de base de l’Eglise catholique de la Marina « BaramatoĀ Ā» m’a fait entrer dans la « Petite FlammeĀ Ā». J’avais honte de porter de nouveau l’uniforme de l’école, mais je suis restĆ©e frappĆ©e par l’amour de nos enseignants. Ils se sont fait un avec moi malgrĆ© mon niveau scolaire trĆØs bas. J’ai fait la mĆŖme chose avec la ma petite Jordan. Maintenant je m’intĆ©resse beaucoup Ć  tous les coursĀ ; je voudrais continuer ma formation jusqu’au bout, et mon rĆŖve est de devenir une bonne couturiĆØreĀ Ā». Ā 

Le grand âge, signe de  bénédiction.

FranƧois en CorƩe du Sud

20140819-03SĆ©oul, 14 aoĆ»t. Depuis aujourd’hui le Pape est en terre corĆ©enne. DĆØs son arrivĆ©e il a donnĆ© Ć  tout le monde l’impression d’une personne qui vit profondĆ©ment ce qu’elle dit. Tout au long de la route qui le conduit Ć  la Nonciature, une marĆ©e de monde. Nous y Ć©tions nous aussi, environ une centaine du Mouvement des Focolari, et nous en gardons une profonde Ć©motion. A la Nonciature, un petit fait nous frappe: ā€ En laissant une salle où il ne restait plus personne, c’est lui qui Ć©teint les lumiĆØres…”. Puis lors de l’homĆ©lie de la messe cĆ©lĆ©brĆ©e pour un cercle restreint, il parle du pardon comme condition nĆ©cessaire pour construire des relations fraternelles et aussi pourĀ  rĆ©soudre les conflits Ć  plus grande Ć©chelle. Dans la rĆ©sidence de la PrĆ©sidente il parle au corps diplomatique sur la paix et la nĆ©cessitĆ© de la rĆ©unification de la CorĆ©e. Demain une cĆ©lĆ©bration l’attend sur le grand stade de compĆ©titionsĀ  mondiales de Daejeon, suivi d’un dialogue avec les jeunes de « La JournĆ©e Asiatique de la jeunesseĀ Ā» (AYD). Partout on respire une atmosphĆØre de joie en raison de sa prĆ©sence et de grande attente pour l’impulsion qu’il peut donner Ć  toute la sociĆ©tĆ©. Daejeon, 15 AoĆ»t 2014. A cause du temps incertain le Pape arrive en train et sort de la gare comme un voyageur ordinaire, en empruntant les escaliers roulants, pour la surprise et la joie de tous. Il rencontre en premier lieu quelques survivants et parents des victimes du naufrage du ferry Sewol qui, en avril dernier, causa la mort de plus de 300 personnes. Puis la messe de l’Assomption en prĆ©sence de 50000 fidĆØles qui remplissent le World Cup Stadium. Ses paroles rĆ©sonnent avec forceĀ : « Qu’on rejette les modĆØles Ć©conomiques inhumains qui crĆ©ent de nouvelles formes de pauvretĆ© et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de mort qui dĆ©valorise l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignitĆ© de chaque homme, femme et enfant.Ā Ā» Et il demande « une grande sollicitude envers les pauvres, ceux qui sont parmi nous faibles et dans le besoinĀ Ā» Les corĆ©ens sont toujours plus conquis par ce Pape qui les comprend et leur indique des raisons concrĆØtes d’espĆ©rer. Dans l’aprĆØs-midi c’est le dialogue trĆØs attendu avec les jeunes de l’AYD. Au sanctuaire de Solmoe 6 000 jeunes venus de 23 pays d’Asie l’accueillent avec des chants, des danses, des reprĆ©sentations théâtrales et des tĆ©moignages. FranƧois les exhorteĀ : « Avec les jeunes du monde entier vous voulez vous mobiliser pour bĆ¢tir un monde où tous puissent vivre ensemble dans la paix et l’amitiĆ©, en dĆ©passant les barriĆØres, en mettant fin aux divisions, en refusant la violence et les prĆ©jugĆ©sĀ Ā», et il invite Ć  «  prier ensemble en silence pour l’unitĆ© des deux CorĆ©esĀ Ā» AprĆØs cette priĆØre il improvise et dĆ©clareĀ : « La CorĆ©e est une, elle est une famille, vous ĆŖtes des frĆØres qui parlez la mĆŖme langueĀ Ā» C’est l’heure des prĆ©paratifs de la messe de demain. Ils vont bon train! Elle se dĆ©roulera Ć  la Porte de Gwanghwanum, a SĆ©oul, pour la bĆ©atification de Paul Yun Ji-Chung et ses 123 compagnons martyrs. En deux jours Ć  peine le Pape a enflammĆ© le cœur de tous les corĆ©ens, et pas seulement des catholiques. 20140819-02SĆ©oul, 16 aoĆ»t 2014. Aujourd’hui journĆ©e trĆØs intense. Un million de personnes capables de rester en silence absolu aprĆØs l’homĆ©lie et la communion, et s’inclinant toutes ensemble au son du gongĀ ! Le Pape FranƧois s’arrĆŖte en particulier sur le rĆ“le des laĆÆcs, qui, en CorĆ©e, ont diffusĆ© le christianisme avant mĆŖme l’arrivĆ©e des missionnaires. « Les martyrs nous invitent Ć  mettre le Christ au-dessus de tout – rappelle-t-il- et Ć  considĆ©rer tout le reste en relation avec Lui et son RĆØgne Ć©ternel. Ils nous poussent Ć  nous demander s’il existe une rĆ©alitĆ© pour laquelle nous sommes disposĆ©s Ć  mourirĀ Ā» La visite de l’aprĆØs midiĀ  au centre de personnes handicapĆ©es ā€œHouse of Hopeā€, a Kkottongnae, est peut-ĆŖtre le moment le plus Ć©mouvant du voyage. Le Pape aussi a les larmes aux yeux, lorsque les enfants chantent et dansent pour lui…jusqu’au moment où ils viennent l’entourer et l’embrasser. Lors de sa rencontre avec les religieux et les religieuses de CorĆ©e il remercie ā€œ…les supĆ©rieurs gĆ©nĆ©raux pour avoir parlĆ© clairement du danger que la globalisation et la sociĆ©tĆ© de consommation reprĆ©sentent pour la vie religieuseĀ Ā» Enfin sa rencontre avec les responsables de l’Apostolat des laĆÆcs, auquel participent quelques membres du Mouvement, parmi lesquels deux focolarini mariĆ©s qui adressent quelques mots au Saint PĆØre en notre nom. Demain le Pape se rendra Ć  Haemi pour rencontrer les Ć©vĆŖques du continent asiatiqueĀ ; suivraĀ  la messe de clĆ“ture de la sixiĆØme JournĆ©e asiatique de la Jeunesse, que les jeunes attendent de tout cœur. SĆ©oul, 17 aoĆ»t 2014. ā€œJ’espĆØre fermement – dit FranƧois aux Ć©vĆŖques d’Asie –Ā  que les Nations de votre continent avec lesquelles le Saint-SiĆØge n’a pas encore une pleine relation n’hĆ©siteront pas Ć  promouvoir un dialogue pour le bien de tous. Je ne me rĆ©fĆØre pas seulement au dialogue politique, mais aussi au dialogue fraternelĀ Ā» Puis dans l’aprĆØs-midi c’est la messe de clĆ“tureĀ  de l’AYD, toute imprĆ©gnĆ©e de l’enthousiasme et de l’élan trĆØs chaleureux qui caractĆ©risent les jeunes. Et le Pape de renchĆ©rir enĀ  les exhortant vigoureusement « à ne pas dormir, Ć  se rĆ©veiller et Ć  aller Ć  la rencontre du mondeĀ Ā»

Le pape est parti en laissant dans les cœurs une grande flamme, une espĆ©rance et Ā un courage tout neufs. On peut dire que l’Eglise et toute la sociĆ©tĆ© corĆ©enne ont reƧu un choc salutaire, le “wake up” qu’il a adressĆ© aux jeunes a Ć©tĆ© ressenti par tout le monde Ā comme si c’Ć©tait Ć  lui-mĆŖme et les CorĆ©ens ne veulent pas dĆ©cevoir la confiance de ce Pape, qui les aime beaucoup comme ils l’ont constatĆ©.

SĆ©oul, Won-Ju Moon et Alberto Kim. Ā