Mouvement des Focolari
La Personne en Afrique sub-saharienne

La Personne en Afrique sub-saharienne

L’Afrique au sud du Sahara, unifiée dans la pensée de ses peuples : “Un terrain sur lequel construire un futur meilleur – affirme Gisèle Moulatsa, venue du Gabon – non pour rester enfermés dans notre petit monde, mais pour nous ouvrir toujours plus à la famille universelle.” Une affirmation chargée de signification, en conclusion du rendez-vous qui a réuni les participants de plusieurs nations africaines, du 10 au 13 mai.

Qu’est-ce que l’Ecole pour l’Inculturation ? Dans l’Exhortation Apostolique, Evangelii nuntiandi, Paul VI avait exprimé sa préoccupation vis-à-vis de la fracture entre l’Evangile et la culture, voyant en elle le drame de notre temps. Il souhaitait donc que ce décalage se comble, en approchant les différentes cultures avec davantage d’intérêt et d’attention. Comme l’a également souligné Jean-Paul II, l’évangélisation des cultures est la forme la plus profonde et la plus complète pour que le message du Christ pénètre les consciences et entre dans les habitudes des personnes, dans leur activité, dans leurs institutions et structures. En harmonie avec la pensée des pontifes, Chiara Lubich, en mai 1992, fonde l’école pour l’inculturation, inspirée par la spiritualité de l’unité, au cours de son voyage à Nairobi, Kenya. A cette occasion, elle en définit le but : trouver la manière de dialoguer avec les cultures et les valeurs africaines pour favoriser l’évangélisation parmi les peuples du continent.

Cette année, l’approfondissement a concerné la Personne en Afrique sub-saharienne, thème examiné du point de vue de l’anthropologie africaine dans sa racine communautaire et selon les spécificités des zones géographiques du continent ; du point de vue biblico-sémitique et des écrits du Nouveau Testament ; des documents du Concile Vatican II et de la contribution de la spiritualité de l’unité. Les participants ont en outre partagé de nombreuses expériences, la vie enrichissant les travaux de réflexion académique.

«L’examen de quelques aspects de notre culture à la lumière de l’Evangile nous place face à des valeurs divergentes, Jésus est exigeant », explique Vital Muhindo, du Congo. «Les défis sont les suivants : ce n’est pas l’Evangile qui doit entrer dans notre culture, mais notre culture dans la logique de l’Evangile. Dans ce contexte, Victorien Kone a rappelé le moment fort de la disparition de sa fille Joëlle, à l’âge de 6 ans. Selon leur culture, la petite fille ne pouvait être enterrée, étant encore une personne en devenir.  « Mais comment ne pas lui offrir des funérailles dignes ? – raconte le papa – Bien qu’encore jeune, Joëlle était très grande spirituellement ! Elle avait un profond rapport avec Chiara Lubich, était aimée de tous, grands et petits. Les funérailles ont eu lieu, avec la participation d’un très grand nombre de personnes, un grand exemple de vie. Cette façon de faire a surpris, mais ce fut un témoignage qui a eu de l’influence sur la mentalité commune.»

Cette édition de l’école pour l’inculturation a aussi accueilli un groupe de jeunes du Mouvement des Focolari de plusieurs parties du monde, qui y ont participé pour le lancement de Sharing with Africa, une étape du plus vaste Projet Monde Uni (UWP), alors qu’en parallèle avec la Semaine Monde Uni 2013 se déroulait au Burkina Faso une action dans le service pédiatrique d’un hôpital, au Nigeria un Genfest avec 1000 jeunes – chrétiens et musulmans – et  qu’on présentait l’UWP en Côte d’Ivoire à la commission nationale de l’Unesco.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Philippines, sur le chemin de l’engagement civil

Manille, capitale des Philippines, est une mégapole de plus de 11 0000 000 d’habitants, aux énormes contrastes sociaux. Depuis des années, on lutte pour une démocratie équitable et solidaire, après des décennies de forte dictature qui n’a fait qu’augmenter les distances entre riches et pauvres.

Souvent, dans les paroisses, différentes initiatives sociales se concentrent en faveur des plus défavorisés. On sent également la nécessité de former les personnes à une participation civique démocratique pour une reconstruction équitable du pays.

Aussi le Mouvement paroissial présent dans le pays – des personnes animées par la spiritualité des Focolari qui œuvrent au service de la paroisse – a mis depuis longtemps au programme de formation la nécessité d’un engagement concret dans le social, à travers la promotion d’initiatives de solidarité, alimentation, logement, éducation civique et politique ouvertes à tous.

À l’occasion des élections du maire et du vice-maire de Manille, la paroisse de Saint-Roch à Manille a décidé d’organiser un Forum d’éducation et formation de la citoyenneté à la politique et à la participation démocratique.

Le Forum, qui s’est déroulé le 20 avril, a été organisé avec le Vicariat, avec la participation tant des 48 paroisses du diocèse de Manille que du Ministère des Affaires publiques. Le travail de préparation en équipe avec les différentes réalités intéressées a commencé en février, avec la rédaction du programme, des invitations et des interventions. 2000 personnes ont participé au Forum, dont 1400 des différentes paroisses, avec des participants d’ONG comme l’Association des Transports, la Fédération des Vendeurs, en plus des députés, responsables de groupes œcuméniques, groupes d’enseignants et hommes d’affaires.

Les candidats à la mairie ont présenté leur programme pour les trois prochaines années pour la ville de Manille, suivi par des questions-réponses dans un climat de respect et de confiance. Le style d’attaque envers l’adversaire comme stratégie de campagne électorale, habituel en politique, a laissé la place à une expérience de fraternité, où tous – des différentes appartenances politiques – en sont sortis satisfaits.

« J’avais peur – confie un des organisateurs – que ce soit au-dessus de nos forces. Au contraire, c’était un succès. » Parmi les impressions finales: « J’ai compris quel est le programme des candidats et de quelles valeurs ils s’inspirent. Merci pour ce que vous avez fait. »

La Personne en Afrique sub-saharienne

L’aventure d’Oreste Basso

“J’ai été un homme très chanceux. Je voudrais exprimer tout l’amour de Dieu, mais je crois qu’il est impossible de dire tout ce que j’ai reçu [de Lui] et donc de pouvoir le communiquer.” Oreste Basso commençait ainsi à raconter, en 1997, à un groupe de jeunes, le fil d’or qui parcourait son histoire. Né à Florence le 1er janvier 1922 dans une famille qui lui a transmis des principes chrétiens et une rectitude morale à toute épreuve, il aime les études humanistes et rêve d’une profession et d’une vie “bien rangée”. L’expérience de la guerre est “une leçon terrible, parce que là on voyait tous les idéaux humains s’écrouler”. “L’unique chose qui pouvait rester debout après la guerre – se souvient-il – étaient les liens affectifs, ceux de la famille.” Son diplôme en ingénierie en poche, en 1946, il trouve du travail dans une usine à Sesto San Giovanni (Milan), qui était alors considérée comme le “Stalingrad d’Italie”. Il habite à Milan et, le soir, va souvent dans un café où il rencontre des amis – Piero Pasolini, Danilo Zanzucchi, Guglielmo Boselli, Alfredo Zirondoli – ensuite parmi les tout premiers à suivre l’aventure du focolare. Ils discutent de Jacques Maritain, du néothomisme, d’art, de musique. L’un d’eux, Giorgio Battisti, propose un jour à Oreste de “connaître une belle chose, des jeunes filles qui vivent l’Évangile”.

L’une d’elles, Ginetta Calliari, parmi les premières à avoir suivi Chiara Lubich, les rencontre. Elle est assaillie de questions par ces jeunes, qui restaient l’écouter jusque tard dans la nuit. Ils se donnaient rendez-vous tous les mois avec elle, qui venait spécialement de Trente. “Nous avons commencé à comprendre – Oreste raconte – que l’Évangile était une chose qui pouvait être vécue non pas par des personnes éloignées, mais par nous, par moi, par lui, par les autres.” Les fruits de cette nouvelle vie sont évidents: Oreste gagne l’estime de l’un de ses subalternes très actif politiquement qui, l’observant et ayant appris pour son idéal évangélique lui dit: “Si vous croyez en ce Dieu, moi aussi je peux croire en Lui comme vous dites”.

En 1951, Oreste quitte son logement et va former le focolare de Milan avec ceux qui, suite à l’annonce de Ginetta, ont cueilli l’appel vers cette voie. Peu après, il rencontre Chiara: “une rencontre extraordinaire! Elle m’a semblé être une personne magnifique dans sa très grande simplicité et lumière”.

Alors que, dans différentes villes d’Italie, le nombre de personnes désireuses de connaître le Mouvement naissant augmente, Oreste Basso déménage à Parme avec Lionello Bonfanti. Son récit a la saveur des débuts: “Pour pouvoir dormir, il y avait un canapé et, pour manger, nous avons acheté un réchaud. En général, on consommait du fromage, beaucoup de fois du lait. Le lait était notre salut! Mais nous étions vraiment contents!”

Les années passent et le Mouvement des Focolari – Œuvre de Marie (c’est le nom donné par Chiara à la nouvelle réalité ecclésiale) s’étend et se distingue par de nombreux aspects. Oreste est donc invité à déménager à Florence, pour endosser un rôle à responsabilité. Il accepte immédiatement, malgré la perspective d’une future promotion à son travail. Le directeur général lui-même s’est montré désolé pour son départ. “Une autre vie a commencé – commente Oreste – complètement immergé dans le charisme dont Chiara est porteuse.”

À la fin des années 50, il est appelé à Rome, où, aux côtés de Chiara, il accomplit, avec son style joyeux et discret, un devoir de premier plan, aussi dans les différentes versions des Statuts de l’Œuvre qui se sont succédés au fil des ans et s’adaptent à une réalité en changement permanent. En 1981, Oreste est en outre ordonné prêtre, ministère qu’il considère comme un privilège, un appel à un amour plus grand.

Élu coprésident du Mouvement en 1996, il exerce un rôle fondamental à la mort de Chiara (14 mars 2008) et durant l’Assemblée générale suivante qui allait élire celle qui devait succéder à la fondatrice.

Les messages qui ont suivi l’annonce de sa disparition, du Saint-Père, par le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Bertone, et de Mgr Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, attestent la radicalité de la vie évangélique et la simplicité des rapports sincères qu’Oreste Basso a su construire jour après jour jusqu’au dernier. Les très nombreux témoignages qui continuent à arriver expriment affection et gratitude envers lui.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Klaus Hemmerle: pour l’Eglise et pour la société

Klaus Hemmerle, autrefois évêque d’Aix-la-Chapelle, a été un théologien et philosophe qui s’est distingué. Il a donné, avec son empreinte particulière, une importante contribution pour l’approfondissement doctrinal du charisme de l’unité et sa diffusion parmi les évêques. La visite de la présidente des Focolari, Maria Voce, à Aix-la-Chapelle, le 11 mai 2013, s’est donc déroulée sous le signe de l’influence que Mgr Hemmerle a eu sur la théologie et sur la vie de l’Eglise et de la société. «Chiara Lubich l’a inspiré et elle s’est laissée inspirée par lui», affirme Maria Voce en décrivant le rapport entre le théologien et évêque allemand et le Mouvement des Focolari, laquelle Chiara l’a compté parmi ses co-fondateurs.

Dans la matinée, Maria Voce avait été invitée à une visite privée de l’actuel évêque d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff. Ensemble, ils sont ensuite allés à la Cathédrale sur la tombe de Mgr Hemmerle. L’après-midi, dans son ex-domicile, s’est réuni un petit groupe de membres du Comité central des catholiques allemands (qui réunit les organisations laïques), théologiens et autrefois ses collaborateurs.

Parmi ceux-ci, Matthias Sellmann, professeur de théologie pastorale à Bochum, et Claudia Lücking-Michel, vice-présidente du Comité central et secrétaire générale de l’Œuvre de Cusanus, – association qui distribue des bourses d’étude pour des étudiants méritants – ont brossé deux courts portraits de l’évêque Hemmerle. Dans la seconde partie, se sont succédés des témoignages de participants sur leurs rencontres personnelles avec lui.

«Sa pensée théologique et son influence sur notre travail dans le comité des laïcs allemands ont porté du fruit bien au-delà de sa vie terrestre», a déclarée Claudia Lücking-Michel qui, tout en n’ayant rencontré K. Hemmerle qu’une seule fois, a approfondi sa pensée et en a été marquée. Elle le décrit comme un constructeur de ponts à de nombreux niveaux, ce qui l’a incitée à réfléchir sur le sens de la vie et de la mort.

Un maître précieux pour l’enseignement d’un christianisme convaincant, est plutôt la définition que Matthias Sellmann donne d’Hemmerle dans sa contribution, en soulignant sa pensée plurielle. Il a été, selon lui, un penseur d’avant-garde: «Il s’est toujours positionné du côté de celui qui apprend et il était convaincu que la matière théologique a toujours plus d’une source. Hemmerle réussissait à expliquer la Trinité d’une façon telle qu’il vous donnait l’envie et le goût de la vivre!». Un grand savant – c’est ainsi que le décrit encore Sellmann – qui a réussi à expliquer de grands théorèmes de façon simple.

«Nous sommes reconnaissants de l’avoir eu parmi nous et nous réussirons à déchiffrer la portée de sa théologie peut-être seulement dans le futur», affirme l’évêque actuel d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff.  «Nous pouvons apprendre de lui – poursuit-il – comment penser de façon nouvelle la foi, comment la vivre et comment la raconter d’une façon nouvelle».

Dans l’échange entre les personnes présentes, quelques idées intéressantes venaient en lumière pour faire fructifier à l’avenir l’héritage de Klaus Hemmerle: étudier l’aspect du langage «aisément compréhensible et en même temps très original» comme le suggérait le Pr Michael Albus, qui a fait sa thèse de doctorat avec Hemmerle. Ou encore, promouvoir un prix parmi les chercheurs qui travaillent sur les grands thèmes de la pensée d’Hemmerle;  initier un projet d’échange pour des collaborateurs et cadres du domaine ecclésial, sont plutôt quelques-unes des propositions de Claudia Lücking-Michel. Dans l’ensemble, l’importance de la personne de Mgr Hemmerle est ressorti pour la théologie et la vie de l’Eglise, non seulement dans l’Allemagne de son temps, mais aussi pour les perspectives ecclésiales d’aujourd’hui et du futur.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Signaux de paix depuis une synagogue de Jérusalem

« Comme beaucoup d’entre vous le savent, ici, surtout à Jérusalem, nous vivons séparés. Les Arabes n’ont pas l’occasion de rencontrer les Israéliens et vice-versa. Il n’y a pas de vrai partage dans notre vie quotidienne. » Ce sont les paroles de Lara, une jeune chrétienne qui vit à Jérusalem et étudie à l’université hébraïque. Elle met en évidence l’événement vécu dans la Synagogue Kehillat Yedidya, le 30 avril dernier: “Découvrir l’humanité de l’autre”, la rencontre qui a vu se rassembler des jeunes des trois religions monothéistes. Beaucoup sont des Jeunes pour un Monde Uni, venus pour l’événement qui conclut l’année du Genfest, Be the Bridge. Mais les autres sont des jeunes qui vivent en Terre Sainte. Lara continue son récit, parlant d’« une idée de deux jeunes femmes ambitieuses qui voulaient améliorer leur vie et donner aux jeunes la chance de se rencontrer, rompant avec tous les stéréotypes”. Ce défi a commencé il y a six ans et continue encore aujourd’hui. Chaque année, le groupe compte une vingtaine de jeunes des trois religions: juifs, chrétiens et musulmans, de 14 à 16 ans.

Plus jeune, Lara a participé au premier projet, en tant que “jeune fille enthousiaste qui regarde le côté lumineux de la situation et le rêve d’un monde uni qui s’approche”. Les rencontres se déroulent deux fois par mois: « nous nous découvrons et explorons les similitudes et les différences entre nous ». Durant les rencontres, différents thèmes pour se connaître sont traités: la famille, les valeurs et l’éducation dans les différentes religions, etc.

Un projet important, mais la question demeure: une fois ces rendez-vous terminés, nous verrons-nous encore? L’expérience se poursuit, et le projet a aidé à comprendre aussi le point de vue de l’autre. Lara explique encore: « En temps de guerre et de difficulté, nous nous rencontrons, nous partageons la douleur et prions. Cela semble un rêve éloigné de la réalité, mais c’est une vérité que nous vivons ensemble ». Lara est une des quatre voix des jeunes qui ont offert leurs témoignages, rêves et espérances: avec elle, Hani, musulman palestinien, étudiant en droit; Huda, juif, né à New York et habite en Israël depuis petit; Nalik, chrétienne du Portugal.

Le nonce Mgr Lazzarotto s’est adressé aux jeunes, les invitant à “être des prophètes”, pour “faire de cette terre de nouveau une terre de rêveurs”. Le professeur Alberto Lo Presti traduit cette prière en “principe social”, celui de la fraternité, qui aurait “le pouvoir de transformer notre histoire”. Le rabbin Raymond Apple (ICCI, Interreligious Coordinating Council in Israel) a répondu à son intervention en soulignant la nécessité d’apprendre à se fier les uns aux autres: « La voie de la fraternité, c’est pouvoir dire: j’ai confiance en toi ». En conclusion, le rabbin Kronish, modérateur de l’événement et directeur de l’ICCI, a encouragé les jeunes présents à continuer à porter ce message d’espérance à tous.

Les jeunes repartent de Jérusalem avec le désir de regarder en haut et grandir dans la confiance réciproque.

Pour changer l’histoire.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Fragments de fraternité

Les Jeunes pour un Monde Uni nous racontent quelques-uns des nombreux “fragments de fraternité” en cours dans de nombreuses parties du monde où ils sont présents. En voici certains: Nouvelle-Zélande. « Nous menons une activité sociale différente chaque mois. Dans notre pays, il y a beaucoup de belles plages, accessibles à tous: familles, jeunes, sportifs et enfants. Même si la nature est généralement considérée et respectée, les plages ne sont pas toujours propres. Nous avons contacté le Conseil de la ville de Wellington, qui a approuvé notre initiative en nous fournissant tout l’équipement nécessaire pour le nettoyage. Avec un groupe de Jeunes pour un Monde Uni, nous nous sommes rencontrés un après-midi avec les gants et les sacs-poubelles. La plage choisie était une des plus fréquentées. En plus de rendre un service à la ville, nous avons construit des relations d’amitié avec de nombreux jeunes qui ont participé à l’initiative. » « À Paris, nous avons organisé une soirée de solidarité juste après le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima l’année dernière. Pendant la soirée, nous avons présenté le UWP et nous nous sommes connectés, via internet, avec un groupe de Jeunes pour un Monde Uni japonais. Ils nous ont raconté comment ils ont vécu pendant la catastrophe, en essayant d’aider les personnes autour d’eux. Nous avons pu davantage connaître la communauté du Mouvement au Japon et leur vie quotidienne. Certains de nos amis présents à la soirée ont découvert l’importance de la solidarité et la joie de participer à un projet de fraternité. L’argent récolté a été envoyé au Japon, pour aider la communauté locale. » Sienne (Italie). « Ma mère (94 ans) a été emmenée d’urgence au centre médical à 23 heures. Avec ma sœur, nous étions préoccupées et aussi peinées, parce qu’ils nous avaient demandé de sortir de la chambre et maman était restée seule. À la salle d’attente, assis à côté de nous, un jeune semblait vouloir parler. Nous lui avons demandé pourquoi il était là. Il nous a répondu que sa mère était hospitalisée pour des soupçons de crise cardiaque. Lorsqu’ils nous ont permis de voir notre mère, nous avons découvert qu’elle était dans la même chambre que la maman de ce jeune. Nous avons donc pu donner des nouvelles à lui et à son père, qui attendait aussi. Ensuite, le jeune est entré dans la chambre et, à son tour, nous a donné des nouvelles de notre maman. Le père, qui au début était silencieux, a commencé à parler avec nous de son travail et des problèmes qu’il rencontrait. Après deux heures et demie, les deux mamans ont pu sortir de l’hôpital. Lorsque nous nous sommes dit au revoir, le jeune nous a dit: “C’était un plaisir de parler avec vous! J’espère vous revoir!” Notre angoisse d’être allé au centre médical avait disparu. Nous avons expérimenté que nous pouvons surmonter la douleur personnelle, la préoccupation, l’angoisse aussi, en aimant qui est proche. » Glolé (Côte d’Ivoire). « Avec des enfants encore petits, les jeunes mamans ne réussissent pas à se consacrer au travail dans les champs. Pour s’entraider, l’idée leur est venue de se relayer pour garder les enfants. Avant d’aller travailler, elles laissent les petits à deux d’entre elles, qui restent à la maison ce jour-là: elles préparent à manger et sont avec eux tout le temps nécessaire. Après le travail, chaque maman vient reprendre son enfant. Dans ce groupe de mamans est née une grande confiance réciproque. » United World Project site officiel ¦ Facebook


La Personne en Afrique sub-saharienne

L’Église en Asie: une école de communion

Contribuer à faire expérimenter un style de vie évangélique centré sur la communion, pour ensuite l’enseigner et le diffuser dans les Séminaires: voilà le noyau du paradigme sur lequel est basé le cours pour formateurs qui s’est déroulé dans la capitale thaïlandaise du 15 avril au 5 mai. Le petit groupe de prêtres européens venus de Rome se trouve face à une réalité ecclésiale vivante, jeune et ouverte au souffle de l’Esprit. Les séminaires sont encore pleins, comme l’étaient autrefois ceux du Vieux Continent, même si le contexte social et économique est en grande évolution. Les 60 participants au cours proviennent de différentes zones de l’Asie: Pakistan, Inde, Malaisie, Myanmar, Vietnam, Laos, Timor-Oriental et Thaïlande. Ils sont donc porteurs d’orientations culturelles différentes, mais le défi de transformer en opportunité de communication ce qui semblait un obstacle est accepté par tous avec joie. Le début des leçons est précédé par la célébration eucharistique présidée par Mgr Francis Kovithavanij, archevêque de Bangkok et responsable dans la Conférence épiscopale locale pour les séminaires et la formation du clergé. Au fil des leçons et des jours, beaucoup saisissent le témoignage d’unité des animateurs du Cours, engagés personnellement à vivre de façon cohérente ce qui est enseigné. Don Silvestre Marques, directeur du Cours, constate “la communion croissante entre tous d’expériences, de difficultés et de beaucoup de questions dans un climat de grande unité et ouverture”. Pour Brendan Purcell, du diocèse de Sidney (Australie), un fruit de ce climat est le partage profond: « Spécialement ceux qui proviennent du Myanmar et du Vietnam ont expliqué comment leur vie personnelle et sacerdotale a été marquée par des expériences tragiques – meurtres, mort violente des parents – survenues lorsqu’ils étaient très jeunes ». La seconde partie du Cours a été organisée de manière à réaliser la spiritualité de l’unité, présentée dans les différents domaines de la formation, à travers une dynamique de laboratoire d’expériences, en identifiant les défis les plus urgents et en assumant l’engagement de concrétiser ce qui a été appris dans les séminaires. « Nous faisons un cours vital – explique l’un d’eux–, c’est-à-dire que nous apprenons durant ces jours à mettre en pratique la vie de communion, avec un bénéfice direct sur chacun de nous, mais aussi pour les églises locales que nous représentons. » Après trois semaines de vie vécue ensemble et d’une expérience concrète de communion, tous sans distinction ont témoigné de la réalité “de famille” qui s’est créée entre eux et le désir de continuer à poursuivre cette aventure pleine de défis: la formation et la préparation des futurs prêtres, tant en Asie que dans toute autre partie du monde.    

La Personne en Afrique sub-saharienne

Comprendre l’autre: fondement de l’inculturation

“Voie vers la sainteté”: Jean-Paul II, au point 87 de l’exhortation apostolique Ecclesia in Africa, présente ainsi le processus d’inculturation, ayant encouragé les évêques du Kenya dans cette direction dès 1980 déjà. En mai 1992, en profonde harmonie avec la pensée du souverain pontife, Chiara Lubich crée à Nairobi (Kenya) une école d’inculturation selon la spiritualité de l’unité et pressent à quel point “se faire un plus profondément, qui est ‘se faire tout à tous’ de saint Paul (1 Cor 9,22)” est “une arme ultra-puissante”. « On ne peut pas entrer dans l’esprit d’un frère – explique Chiara – pour le comprendre… si notre esprit est rempli d’appréhension, de jugement. » “Se faire un” – poursuit-elle – signifie se mettre face à tous en position d’apprendre, parce qu’il y a réellement des choses à apprendre. Cela signifie couper complètement la racine de ta culture et entrer dans la culture de l’autre, le comprendre et le laisser s’exprimer, jusqu’à ce que tu l’aies compris. Quand tu l’as compris, alors oui, tu pourras commencer le dialogue avec lui et passer aussi le message évangélique à travers les richesses qu’il possède déjà. » C’est donc l’inculturation, conçue par Chiara comme un “échange de dons”: « Ainsi, le frère a donné en premier et nous, ensuite, nous avons fait pareil… et sur ce quelque chose de ‘vivant’ nous pouvons – en servant – greffer avec douceur, avec amour, avec une discrétion illimitée, ces aspects de la vérité, du message évangélique que nous portons. Ils donnent plénitude et complétude à ce en quoi ce prochain croit déjà et sont par lui souvent attendus, presque désirés; des aspects qui entraînent avec eux, ensuite, toute la vérité. » En résumé, Chiara déclare, en visitant la cité-pilote de Fontem (Cameroun) en 2000: « c’est l’amour qui doit nous guider dans l’inculturation, c’est ainsi qu’agit l’Esprit Saint ». Durant ces 21 ans, différentes éditions de l’école d’inculturation se sont succédé, tous les deux ans. Elles ont, d’une édition à l’autre, traité d’un seul aspect, culturel ou existentiel du vécu: la propriété et le travail; le concept de Dieu; personne et communauté; réconciliation; souffrance, maladie et mort; éducation; communication; le sacré dans la religiosité traditionnelle de l’Afrique subsaharienne. Cette année, du 10 au 13 mai, le sujet de réflexion sera “la personne dans les cultures africaines“, traité comme d’habitude selon trois perspectives: dans la culture africaine traditionnelle, dans les Saintes Écritures et dans le Magistère de l’Église à la lumière du Charisme de l’unité. Source: extraits de Chiara Lubich dans la Présentation de l’ouvrage “Le sens du sacré dans l’Afrique subsaharienne” Opus Mariae, Nairobi, Centre pour l’inculturation, 2012, pp.5-7.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Un message de Zwochau

Parfois, ce sont les évènements les plus simples qui peuvent renfermer un message important: Zwochau est un petit village allemand, à environ 20km au nord-est de Leipzig. Depuis le 1er janvier 2013, il forme avec deux autres villages une nouvelle commune. Un pas incontournable, qui ne s’est pourtant pas fait sans tensions ni blessures. Zwochau n’a guère plus de 1000 habitants, une ancienne église et, depuis 1993, il accueille un centre de rencontres et de formation des Focolari: le Centre Mariapolis. Les focolarini, bien insérés dans la vie de la petite communauté, fréquentent les assemblées communales et les activités des diverses associations présentes dans le village. Par ailleurs, malgré le fait que la majorité de la population n’ait pas de convictions religieuses, le Centre Mariapolis est utilisé par les voisins pour les fêtes de famille, les mariages et les anniversaires. Tous s’entraident, comme chacun a été habitué à le faire surtout à l’époque de la DDR. Il était donc, par conséquent, logique que les amis les plus proches expriment le désir d’avoir une rencontre avec la présidente des Focolari, Maria Voce, qui a justement débuté son voyage en Allemagne à Zwochau. Une trentaine d’habitants réunis le dimanche 5 mai après-midi, pour prendre un café avec elle. Parmi eux, le maire, le précédent maire, le capitaine des sapeurs-pompiers, le président du club de ping-pong. Ils ont offert à la présidente une corbeille de produits typiques: de la laine, une tisane d’herbes locales, un nettoyant pour métaux produit à Zwochau. Puis, ils ont demandé à Maria Voce, en tant qu’«experte de la culture de la confiance», un conseil sur comment arriver à une vraie communion à l’intérieur de la commune, marquée par tant de différences  et aussi des blessures. La présidente prend comme exemple la corbeille qu’elle vient de recevoir: «Confiance – explique-t-elle – signifie justement partir de l’idée que l’autre peut être un don pour moi, qu’il a quelque chose de bon à donner». Alors, il s’agit d’être curieux, d’aller à la recherche de ce bien que possède l’autre, de créer une telle atmosphère, un tel rapport, d’encourager chacun à puiser le meilleur de lui-même et à en faire cadeau. Une partie du village sera capable de fabriquer la laine, l’autre de recueillir l’herbe, une autre encore de produire le nettoyant pour métaux. Si chacun donne le meilleur de lui, petit à petit on compose une belle corbeille dans laquelle chacun est représenté avec sa caractéristique propre, et la composition dans son ensemble peut devenir une contribution pour le bien de tous. Une image, ou mieux, un message valable seulement pour le village de Zwochau? Ou bien peut-il être également une suggestion pour d’autres types de collectivité de personnes, de groupes, d’associations, de villes? Pour les personnes présentes, cela a été un moment de grande joie. Un évènement simple, mais avec un message universel. Joachim Schwind

La Personne en Afrique sub-saharienne

Espace jeunes : Des décisions courageuses

Je connais le mouvement des Focolari depuis que je suis gamine. Cependant la séparation de mes parents a été l’occasion de redécouvrir mon rapport à Dieu durant ces deux dernières années. Moments difficiles s’il en est, durant lesquels j’ai vu toutes mes certitudes mises à mal, et remis en cause à plusieurs reprises ma foi en Dieu et son amour à mon égard.

Étant l’ainée, j’ai été celle sur qui le poids de la situation pesait le plus. Mes parents ne faisaient que me retenir des heures au téléphone, à écouter les griefs qu’ils avaient l’un contre l’autre. Je me suis donc sentie très seule à cette période, sans points de référence et Dieu loin de moi: Je n’entendais que Son silence.

Mais un jour, alors que je croyais que pire situation ne pouvait exister, j’ai reçu un appel de ma mère me faisant part des suggestions de son avocat: nous faire témoigner, ma sœur et moi, contre mon père à la barre du tribunal. D’après elle c’était le seul moyen de faire aboutir la procédure de divorce rapidement.

Le ciel m’est tombé sur la tête! J’étais très tiraillée: en effet mon père s’était très mal comporté à notre égard, et malheureusement je n’avais jamais pu établir une relation forte avec lui. De plus quelques jours avant il avait vraiment dépassé les bornes : c’était mon anniversaire et il m’avait appelée, non pas pour me le souhaiter (ça lui était sorti de l’esprit), mais pour se défouler et se plaindre de ma mère, comme d’habitude.

J’étais au sommet du désespoir, pourtant, après des mois de “silence” j’ai ressenti la voix de Dieu claire et forte en moi, qui me disait de ne pas me laisser envahir par la colère et de ne penser qu’à aimer, toujours et contre vents et marées, sans rien attendre en retour.

J’ai pris mon courage à deux mains, et dit à ma mère que je ne témoignerai pas contre mon père. Elle n’a vraiment pas apprécié et s’est emportée contre moi, m’accusant de ne pas vouloir l’aider. Nous ne nous sommes pas téléphoné plusieurs jours durant, pendant lesquels j’ai beaucoup souffert, malgré ma conviction que ce «non» que je lui avais dit était un «oui» à Dieu.

Contre toute attente, à partir de ce moment-là, les choses ont commencé à s’améliorer. Progressivement les nœuds se sont desserrés les uns après les autres, mais surtout mes parents ont compris qu’ils ne devaient pas impliquer leurs filles dans leurs problèmes. Une fois la crise passée, ma mère a compris et partagé le sens de mon refus, nos relations en sont sorties renforcées. Mon père ayant eu connaissance de ma décision, a été «frappé par mon courage», du coup nous avons fait des pas l’un vers l’autre.

Je sens maintenant en moi une force, une sérénité et une foi toutes neuves, issues de la certitude que je ne suis pas seule, y compris dans les moments ou je n’entends pas Sa voix, Il est toujours à mes côtés. C’est vrai que Dieu demande de tout lâcher pour Le suivre, mais au bout du compte ce qu’Il donne en échange a plus de valeur que toute autre chose abandonnée. C’est véritablement le centuple promis !

T- Italie

La Personne en Afrique sub-saharienne

En Allemagne: construire des ponts pour guérir les blessures

Berlin – Parmi les personnes de différentes cultures et religions présentes, il y a le nonce apostolique, Mgr Jean-Claude Périsset, l’évêque auxiliaire émérite de Berlin, Wolfgang Wieder, l’ambassadrice de la République Démocratique du Congo, Clementina Shakembo Kamanga, et Sona Eypper, présidente du Couvent international des Communautés chrétiennes à Berlin.

Avec des extrais de vidéo et quelques interviews sur la scène, les organisateurs de la soirée donnent un rapide panorama de l’engagement du Mouvement des Focolari sur les différents fronts du dialogue: entre cultures et religions, en économie et politique, et entre les générations.

Dans son intervention, Maria Voce rappelle quelques défis importants de la société actuelle en Europe et dans le monde entier: les besoins matériels aggravés par la crise financière, les réserves face à la migration croissante, les tensions sociales provoquées par la diversité culturelle et l’insuffisante intégration.

«Nous avons découvert le dialogue comme voie par excellence qui peut être parcourue avec de grandes chances de succès par tous ceux qui veulent contribuer à réaliser la fraternité universelle», explique la présidente. «Le dialogue est un style de vie, une culture nouvelle, que le Mouvement peut et veut offrir aux hommes et femmes d’aujourd’hui».

Si chaque personne se laissait guider par la conscience d’être fils ou fille d’un unique Père et par conséquent frères et sœurs entre eux, alors on aurait toutes les chances d’arriver à un vrai «dialogue entre les personnes et non pas entre des idéologies ou des systèmes de pensée», c’est-à-dire un échange caractérisé par la miséricorde, la compassion et l’amour.

Maria Voce voit dans les médias des instruments très adaptés pour ce type de dialogue, pourvu que les contacts ne soient pas «brefs, éphémères, dépourvus de sens ou exclusivement virtuels». Il s’agit au contraire de «transformer les contacts en relations, c’est-à-dire de construire des réseaux de vraie fraternité».

Après son discours, s’ensuit un dialogue animé et profond avec le public: comment faire, lorsque l’autre n’a aucun intérêt à créer un rapport fraternel? Est-ce juste de juger les réseaux sociaux comme des instruments superficiels dans les rapports entre les personnes? Maria Voce répond de façon très concrète, en donnant des exemples de sa vie et en invitant les personnes à faire toujours le premier pas.

«Pour moi – c’est le bilan de sa première prise de contact avec la capitale allemande – Berlin  est une ville qui témoigne des plaies de l’histoire. Ici, cependant, les murs ont aussi été abattus. Vous, Berlinois, vous présentez ces plaies, mais invitez d’autres à en partager les fruits».

«Maria Voce ne s’arrête pas à la théorie – affirme le nonce, Mgr Périsset, qui avait reçu la présidente des Focolari le matin même – elle nous invite à abattre des murs, à construire des ponts et à faire nous-même le premier pas. Ceci est important aussi dans mon travail de diplomate. Dieu délivre le monde en nous et à travers nous. Or ça, je l’ai vu et vécu ce soir».

Andrea Fleming

La Personne en Afrique sub-saharienne

Chantier fraternité: le courage du premier pas

C’est le 1er  mai et il est 16h30 à Jérusalem: un certain nombre de jeunes s’est rassemblé près de l’escalier dans la vallée du Cédron que Jésus, selon la tradition, aurait parcouru en priant son Père: «Que tous soient un» (Jn, 17, 21). Les jours précédents, ces même jeunes ont sillonné les routes de cette terre, berceau d’une culture millénaire mais souvent théâtre de contrastes et de divisions, en alternant des moments artistiques et workshop avec des moments de rencontres et d’approfondissement sous le signe du dialogue et de la multi-culturalité. Aujourd’hui, ils viennent de conclure une marche, avec une banderole qui exprime un programme de vie: Be the bridge. «Etre nous-mêmes des ponts entre tous par notre vie», explique Nalik, portugaise, durant la liaison qui réunit Jérusalem, Mumbai, Budapest et Loppiano (en Italie), dans une unique grande étreinte étendue du fait d’internet et des satellites.

A Budapest plus de 150 jeunes sont venus à l’Angle de la Fraternité, inauguré à l’occasion du Genfest: cinq bancs de pierre sur lesquels est gravée la Règle d’or, fondement de la fraternité, en plusieurs langues différentes. A côté d’eux, Mr Miklos Rethelyi, président de la Commission Nationale Hongroise pour l’Unesco, reçoit les fiches qui décrivent les nombreux «Fragments de fraternité» réalisés dans son pays. On appelle «Fragments de fraternité», des actions qui visent à construire la fraternité au niveau local, dans les villes, dans les quartiers et au niveau mondial avec une large typologie de gestes qui vont des expériences personnelles vécues dans le quotidien aux interventions immédiates pour assister des victimes de tremblements de terre, d’inondations, de guerres, de famines. Pour le représentant de l’Unesco, il ne s’agit pas seulement de «bonnes intentions, mais aussi d’activités de nombreux hommes et femmes hongrois qui ont permis de renforcer les liens fraternels».

Mumbai contribue avec une expérience de pardon, et Loppiano avec le chant Crossin’ the bridge, en harmonie avec le message – envoyé aux 3000 jeunes présents – de Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari : «Le pont sert vraiment à unir (…);  ne vous lassez  pas de vous tourner vers les jeunes que vous avez à côté de vous. Le premier pas est souvent celui qui coute le plus, mais courage, nous le faisons ensemble».

On présente ensuite United World Project, né dans le cadre du Genfest et United World Watch (l’observatoire de la fraternité) qui recueille les gestes quotidiens, les réalisations originales et imaginatives. Mme Shyami Puvimanasinghr – officier de l’ONU pour le Droit au développement, dans un message par vidéo – encourage les jeunes à participer aux travaux du prochain Forum Social (en Afrique du Sud, 11-13 décembre 2014) avec enthousiasme et idéal.

A peine conclue, la journée marque le début de la Semaine Monde Uni (United World Workshop) annuelle, exposition d’un style de vie et d’initiatives qui expriment l’accueil, la disponibilité, les partages, les rapports authentiques. Les jeunes des Philippines ont choisi d’être, discrètement, au service des «plus pauvres parmi les pauvres» dans quelques quartiers de Manille. A Bruxelles, des jeunes en provenance des différentes communautés linguistiques de la Belgique, avec le projet ‘Let’s peace- together4peace’ communiquent leur joie de vivre «l’art d’aimer» aux plus de 600 jeunes présents. Au Portugal, s’alternent café-concerts, actions de volontariat, prestations artistiques. En Zambie, est présenté le projet à d’autres jeunes. A Yogyakarta, en Indonésie, on prépare le premier Youth Day des Jeunes Pour un Monde Uni, avec l’intention, ici aussi, de montrer que non seulement la fraternité n’est pas une utopie, mais qu’elle commence déjà à écrire les pages d’une nouvelle histoire.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Belgique – Let’s bridge : un projet de vie

« Le projet ‘Let’s bridge – Together4peace’ (Construisons des ponts-Ensemble pour la Paix) a changé notre vie et continue à la changer chaque jour » dit l’un des jeunes présentateurs à la fin de l’après-midi pétillante qui a eu lieu le 20 avril au Collège St Michel à Bruxelles. Danse Hip Hop ou Pop Funky, jeux scéniques, témoignages, chants, décors, vidéo-clips … tout est fait maison par les 70 jeunes qui occupent la scène pendant 2 heures. Tout exprime le ‘lifestyle4peace’ qu’ils ont adopté depuis qu’ils se sont lancés dans la représentation de la comédie musicale ‘Streetlight’, à Tours&Taxis, en mai 2012, avec l’aide du groupe international Gen Rosso. Très  différents les uns des autres (jeunes de 14 à 25 ans, de toutes les Régions de Belgique,  de diverses origines culturelles et de diverses croyances), ces jeunes avaient relevé le défi d’aller à la découverte de l’autre et en étaient sortis soudés, unis dans la diversité. Le désir de transmettre leur expérience les a poussés à préparer pour d’autres ados et jeunes une matinée d’activités sportives et de team-building, puis le spectacle de l’après-midi pour toutes les générations. Ils ont porté leur histoire commune sur scène, leur rêve d’un monde différent, où chacun a sa place. Un rêve pour lequel « ils s’engagent très concrètement, en faisant des choix, moment après moment, qui passeront peut-être inaperçus, mais qui rendent la vie palpitante », comme le dit Lauriane, de Sprimont, dans la présentation du spectacle. Quelques extraits de ce que les jeunes ont partagé sur scène : Amy : « J’essaie d’appliquer la Règle d’Or : ne fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. […] Il n’est pas tellement important que les autres m’acceptent, il est bien plus important que moi je respecte les autres et les accepte, pour pouvoir grandir et devenir peu à peu la personne que je voudrais être. Je n’ai pas eu d’éducation religieuse, et je n’ai pas la foi, mais je vois que chacun tend vers le même objectif. Qu’on soit musulman, chrétien ou bouddhiste, si on est sincère et croit qu’en chacun il y a quelque chose de bon, on est tous unis. L’utopie de Jésus, nous l’expérimentons entre nous, tous ensemble. Nous ne sommes pas un groupe religieux, mais nous faisons l’expérience que beaucoup de passages de la Bible sont vrais. Le monde devrait être ainsi, tous former une famille. » Abou : « … il y a un an, j’ai vécu une agression qui a déclenché une angoisse et une haine au fond de moi dont je n’arrivais pas à me débarrasser. Quelques mois plus tard je me suis lancé dans le projet ‘Streetlight’ et j’ai commencé à fréquenter les scouts musulmans. […] Dans le groupe de ‘Together4peace’ j’ai rencontré des jeunes qui avaient la paix en eux, des jeunes  différents de ceux que je voyais toujours. […] J’ai appris que ça ne sert à rien d’utiliser la violence… » Juliette : « J’ai eu la chance de rencontrer des jeunes, mais aussi de moins jeunes qui sont vraiment extraordinaires pour moi. Ces gens m’ont touchée par leur foi. […] Avant, je croyais plus par convention que par conviction. J’ai commencé à me poser des questions et à me re-positionner vis-à-vis de Dieu. […] J’ai pu trouver cette paix précieuse que m’apporte un roc sur lequel à tout moment je peux m’appuyer. Je ne me sens plus seule nulle part et c’est une liberté immense que de pouvoir être moi où que j’aille parce que je sais que Lui m’aimera toujours. » Ou encore l’expérience de plusieurs Flamands qui ont rejoint des jeunes d’origine africaine à Jemappes, pour un tournoi multisports. Et le ‘United World Project’, réseau mondial qui permet de faire connaître les initiatives pour une plus grande fraternité dans le monde. Sans compter les initiatives à venir pour continuer ‘Together4peace’… La journée du 20 avril a montré quelle peut être la créativité des jeunes lorsque des animateurs adultes acceptent le défi de leur faire pleinement confiance, de croire en eux. C’est cette base du projet ‘Let’s bridge’ qui a été illustrée le matin lors d’une table-ronde avec environ 300 adultes. Parents, grands-parents, enseignants, éducateurs partageaient leur vécu, tandis que le pédopsychiatre P. Adriaeenssens commentait chacun des témoignages avec son expertise. Une des conclusions majeures de la table-ronde – ‘le problème, ce ne sont pas les jeunes, mais notre façon de les approcher’ – a été confirmée par ce que les jeunes de Together4peace ont donné de vivre aux 600 personnes de tous âges qui ont assisté à leur spectacle. www.focolare.be

La Personne en Afrique sub-saharienne

Donnez et il vous sera donné : ça marche !

« Sandro m’a raconté une de ses expériences de vie. Avec sa famille, sa femme, un fils de 14 ans, une fille de 12 et un petit de 2 ans, ils sont allés au marché faire les courses. Un monsieur vendait 15 artichauts pour 3 euros, toute la famille était d’accord : nous achetons !!! Une fois tout le nécessaire acheté, pendant qu’ils retournaient à la maison, ils rencontrent une femme pauvre, qui dit au papa : « Donne-moi quelques artichauts ? Je n’ai rien à manger ». Giorgio, en accord avec sa famille, lui donne 5 artichauts. La fille de Sandro, Gioia, dit à son papa : « Si cette dame demande des artichaut à beaucoup de personnes…. Peut-être que ce n’est pas juste…. ». Et le papa répond «  Nous, nous cherchons à faire le bien, et elle, elle répondra devant sa conscience de la façon dont elle se comporte ». Ils retournent à la maison contents de leurs achats. Le lendemain, alors que Sandro était dans une église pour saluer la Madone et lui demander de l’aide parce qu’il devait acheter des lunettes à son fils et n’avait pas l’argent nécessaire, le téléphone sonne et il a la surprise d’entendre une vieille connaissance, à laquelle il avait prêté de l’argent des années auparavant, qui téléphonait pour lui dire qu’il pouvait maintenant le lui rendre. La somme était exactement celle qu’il fallait pour les lunettes. L’Evangile dit : « Donnez et il vous sera donné ». Mais Celui qui donne en retour est vraiment un grand seigneur. Le Seigneur ». (A.   DN – Italie) « Cette parole de vie est vraiment vraie ! L’autre jour, je me rendais au travail. Un des employés m’a demandé une petite somme, que je lui ai donnée volontiers. En ce moment, nous travaillons (je suis enseignant) même si l’école est fermée. Quand je suis allé toucher ce qui me revenait, j’ai été surpris de voir que l’administration nous donnait une somme que nous n’attendions pas. C’était 5 fois plus que ce que j’avais donné à l’employé ». (K. USA)

La Personne en Afrique sub-saharienne

Usa – Expo 2013, le bilan

Près de l’Hôtel Sheraton de Chicago, installé pour l’occasion, presque 500 participants sont arrivés de toute l’Amérique du Nord, de Saint Domingue, d’Australie et d’Europe. La liaison internet a enregistré un millier de contacts supplémentaires.

Expo 2013 a montré les visages d’une Amérique créative, travailleuse, courageuse, celle des individus et des communautés qui se mettent en lien, et qui, en se connaissant, partagent un parcours commun. Pendant les sessions pleinières n’ont été présentés ni thèmes, ni rapports, ni tables rondes : uniquement de brefs pots-pourris d’expériences pour introduire les huit laboratoires du samedi après-midi. Musique, travail, art, foi, santé, éducation, écologie, engagement civil, medias et communication: le changement positif a commencé dans ces domaines.

« C’est un changement qui commence par les relations, par les rapports qui se créent entre les personnes qui construisent le tissu social » – a déclaré le  cardinal Francis George, archevêque de la ville, intervenu pour une salutation. «Et c’est ce que je vous souhaite, à partir de maintenant et pour le futur : continuer à construire l’unité à tous les niveaux, même s’il faut prendre des risques, car c’est ce qui sert le plus à la société contemporaine ».

Un risque qu’a couru, entre autres, Carol Spale, qui vit à Chicago : dans une situation difficile pour sa famille, il a reçu une aide gratuite de quelques voisins, ce qui a provoqué une réaction en chaîne. Aujourd’hui tout le quartier s’est engagé en faveur des plus nécessiteux de la ville, l’administration étant impliquée à tous les niveaux. C’est cela aussi, la réciprocité.

Et Marisol Jimenez, qui, à Saint Domingue, continue l’école Cafè con Leche (Café au lait), qui non seulement assure les repas et l’instruction de 500 enfants, mais joue un rôle fondamental pour le rétablissement de l’harmonie sociale dans les quartiers les plus pauvres de la ville.

La même chose arrive aussi au Canada, dans toute l’Amérique du Nord, qui s’est réunie ici à Chicago pour se regarder en face, faire le point de la situation et en tirer un nouveau courage pour repartir et continuer à poursuivre les actions les plus variées sur tout le territoire.

Source : Umanità Nuova online : Expo 2013, creare la rete dalle piccole cose (Expo 2013, créer un réseau de petites choses)

Expo 2013 – Galerie de photos


Mai 2013

« La nuit était déjà tombée sur Rome. Et dans leur petit appartement en sous-sol, le groupe des quelques jeunes filles qui s’étaient engagées à vivre l’Évangile, se souhaitait bonne nuit. On entendit alors la sonnette. Qui pouvait bien venir à une heure pareille ? Un homme était à la porte, complètement paniqué, désespéré : n’ayant pu payer son loyer, il allait être expulsé le lendemain de chez lui avec sa famille.

Les jeunes filles se regardèrent et ouvrirent le tiroir où, dans des enveloppes, elles avaient rassemblé ce qui restait de leurs salaires, ainsi qu’une réserve pour les quittances du gaz, du téléphone et de l’électricité. Elles donnèrent tout à cet homme sans raisonner davantage. Cette nuit-là, elles dormirent heureuses, un Autre penserait bien à elles.

Dès l’aube un coup de téléphone. “J’arrive tout de suite en taxi” dit la voix, celle de l’homme qu’elles avaient reçu quelques heures auparavant. Étonnées par le choix de ce moyen de transport, les jeunes filles attendent. Le visage de leur hôte indique que quelque chose a changé : “Hier soir, à mon retour chez moi, j’ai trouvé dans le courrier une lettre m’informant que je venais de recevoir un héritage auquel je ne m’attendais absolument pas. Mon cœur me pousse à le partager avec vous”. La somme qu’il déposa entre leurs mains correspondait au double de ce qu’elles avaient généreusement donné. »

« Donnez et on vous donnera. C’est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante qu’on vous versera dans le pan de votre vêtement. »

En as-tu fait toi aussi l’expérience ? Sinon, rappelle-toi que le vrai don ne peut être que désintéressé, sans espoir de retour, et à quiconque te le demande. Essaie. Ne le fais pas pour voir le résultat, mais pour aimer Dieu.

Tu me diras : « Mais je n’ai rien à donner ». Ce n’est pas vrai. Si nous le voulons, nous avons des trésors inépuisables : notre temps libre, notre cœur, notre sourire, nos conseils, notre culture, notre paix, notre parole pour convaincre celui qui a de quoi donner à celui qui n’a pas…

Tu me diras encore : « Mais je ne sais pas à qui donner ».

Regarde autour de toi : tu te souviens de ce malade à l’hôpital, de cette veuve toujours seule, de cet étudiant recalé et tellement découragé, de ce jeune chômeur toujours triste, de ton petit frère qui a besoin d’aide, de cet ami en prison, de cet apprenti hésitant ? C’est en eux que le Christ t’attend.

Assume l’attitude imprégnée d’Évangile du chrétien, attitude qui exclue fermeture et préoccupation. Renonce à placer ta sécurité dans les biens de la terre et appuie-toi sur Dieu. C’est là que l’on verra ta foi en lui, foi qui sera d’ailleurs rapidement confirmée par la récompense que tu recevras en retour.

Il est normal que Dieu n’agisse pas ainsi pour t’enrichir ou nous enrichir. Il le fait pour que d’autres, beaucoup d’autres, constatant les petits miracles obtenus par les dons, se mettent à suivre cet exemple.

Il le fait pour que, possédant plus, nous puissions donner davantage ; pour que, véritables administrateurs des biens de Dieu, nous fassions tout circuler dans la communauté qui nous entoure, afin que l’on puisse dire, comme pour la première communauté de Jérusalem : il n’y avait aucun pauvre parmi eux.(Cf. Act 4,34)

Ne sens-tu pas qu’avec cela tu contribues à donner une âme sûre, un fondement solide à la révolution sociale que le monde attend ?

« Donnez et l’on vous donnera ». Il est certain que Jésus pensait tout d’abord à la récompense que nous aurons au Paradis, mais ce qui nous arrive sur cette terre en est déjà le prélude et la garantie.

Chiara Lubich

 

* Parole de Vie publiée en octobre 2008

La Personne en Afrique sub-saharienne

« Be the bridge » revoir le direct

Le 1er mai est un événement fondamental, avec quatre lieux de rencontre importants: Jérusalem, symbole de paix; Loppiano, depuis toujours liée à l’histoire des Jeunes pour un Monde Uni; Mumbai, sur les voies du dialogue interreligieuxBudapest, la capitale qui a accueilli les 12 000 jeunes du Genfest.

Pour rendre visible ce réseau mondial déjà en action, ces quatre villes seront reliées en direct par internet, durant la journée du 1er mai.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Paix et justice, fruits de l’unité : dialogue autour du charisme de Chiara Lubich

Sur l’initiative du Conseil œcuménique des Eglises (COE) et du mouvement des focolari, une rencontre intitulée « Paix et Justice, fruits de l’unité » a été organisée le 25 avril 2013 à Genève. Plus de 180 participants, majoritairement des représentants des Eglises locales, des membres d’organisations internationales et des collaborateurs des organisations œcuméniques, ont assisté à cette manifestation sur le thème du dialogue autour du charisme de Chiara Lubich, dans le prolongement d’une amitié amorcée avec le COE depuis 1967.

En raison d’un important voyage en Egypte, Ethiopie, Soudan et Sud-Soudan, le Rév. Dr Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, n’a malheureusement pas pu être présent. C’est le secrétaire général adjoint, M. Georges Lemopoulos qui a accueilli chaleureusement les présents. Il a souligné notamment l’importance de cet événement dans la préparation de l’Assemblée générale du COE qui se tiendra du 30 octobre au 8 novembre 2013 à Busan, en Corée du Sud, sur le thème « Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix ».

Après la lecture d’un message de Maria Voce, qui exprimait « sa profonde estime pour ceux qui œuvrent pour la fraternité universelle, quelles que soient leurs références religieuses, avec au centre l’amour fraternel qui transforme notre travail en commun en relations de réciprocité», Michel Vandeleene, docteur en théologie spirituelle, proche collaborateur de Chiara Lubich, résuma l’essor et la particularité de son charisme. Il insista sur « sa passion pour la paix, la justice et l’unité » qui lui a valu le prix de l’Unesco pour l’éducation à la paix, et celui du Conseil d’Europe en 1998 pour les droits de l’homme.

Lors de la table ronde qui suivit, plusieurs intervenants ont évoqué l’inspiration qu’ils puisent dans le charisme de Chiara pour leur engagement pour la paix et dans la politique. Evoquant les pays en crise ou en guerre, le révérend Martin Robra voit dans « Jésus abandonné », point central du charisme de Chiara, la possibilité de vivre l’espérance et la solidarité malgré les drames dans de nombreuses parties du monde, comme en Syrie actuellement.

Poursuivant dans ce sens, Mme Maria Francisca Ize-Charrin, ancienne Directrice au Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, a fait le lien entre ce nouveau style de vie proposé par Chiara – l’Unité – et les deux grandes préoccupations de l’Organisation des Nations Unies que sont l’universalité des droits de l’homme et la protection de chaque personne. Elle conclut en disant que « le Mouvement des Focolari devrait s’interroger sur la possibilité que ses membres soient davantage porteurs de la volonté de participer publiquement à la mise en œuvre des droits de l’homme, en mettant en valeur combien la pratique de l’Unité avec les plus abandonnés favorise la promotion et la mise en œuvre des droits de l’homme.»

La dernière intervenante, Mme Ada Marra, Conseillère nationale (membre du parlement suisse), a partagé son désir de maintenir le dialogue avec ses collègues, indépendamment des clivages politiques. Elle a témoigné de son aspiration à établir des rapports interpersonnels en respectant les divergences d’opinion et d’idéologie, pour « éviter d’enfermer l’autre dans ce qu’il dit » et en essayant de « se mettre à sa place pour qu’il y ait unité EN Jésus abandonné.»

Lors du débat qui suivit ces exposés, M. Cornelio Sommaruga, ex-président du Comité International de la Croix Rouge (CICR), rappela combien l’« Appel spirituel de Genève », signé en 1999 à l’occasion de la Journée des Nations Unies par plusieurs personnalités internationales et locales, a été influencé par la valorisation du dialogue interreligieux tel que celui soutenu par Chiara Lubich.

Puis le professeur loan Sauca, Directeur de l’Institut Œcuménique de Bossey, a ajouté que « l’amitié avec Chiara Lubich a porté des fruits significatifs. Parmi eux, le fait d’avoir procédé à plusieurs changements à l’Institut, dont une meilleure unité entre ses membres, le partenariat avec des enseignants d’autres religions et l’accueil de participants de nouveaux courants religieux, dont des Pentecôtistes. »

Après cette rencontre intense et forte, ponctuée par un intermède musical invitant à la réflexion, les participants ont été conviés à prolonger le débat autour d’un verre de l’amitié. Un invité a exprimé avoir été touché par la rencontre et a rappelé que la mise en œuvre du charisme de Chiara « doit commencer par des relations interpersonnelles pour s’inscrire dans un changement sociétal profond contribuant à développer la paix. »

La Personne en Afrique sub-saharienne

De la Colombie, un éloge à la fraternité

Cette distinction s’appelle “Condecoración” de la “Orden del congreso de Colombia”, et elle a été instituée en 1987 par le parlement colombien: il s’agit de la distinction honorifique que, au nom du peuple, les deux chambres peuvent conférer à des citoyens ou à des institutions qui ont servi le pays. Et c’est précisément pour de tels motifs que – à l’initiative du Sénateur de la République José Darío Salazar Cruz – la “Condecoración” a été attribuée au Mouvement des Focolari et a été remise à un magistrat italien, le docteur Giovanni Caso, vice-président émérite de la Cour de Cassation italienne. “Nous accueillons cette reconnaissance de l’œuvre de Chiara comme un nouvel encouragement à continuer, avec toujours plus de détermination et d’élan, le chemin qu’elle a tracé partout et en particulier en Colombie”, ainsi que l’écrit la présidente des Focolari Maria Voce dans le message de remerciement adressé aux parlementaires et à toutes les personnes présentes lors de la session extraordinaire du congrès de la République de Colombie, qui s’est tenue le 25 avril. C’est à cette occasion que les Focolari se sont vu conférer le titre de “Commandeur” (“Commendatore”) destiné à “mettre en lumière la haute contribution du Mouvement, au cours de ses 40 années de présence en Colombie, en faveur de la convivialité et de la fraternité”. Etaient présents le secrétaire de la conférence épiscopale, Mgr. Daniel Falla Robles, l’évêque anglican Francisco Duque, et le Personero de Bogotà [responsable du bureau des droits humains du  district], le docteur Ricardo Cañón. Cette reconnaissance rappelle en particulier que, au cours de leur 40 années de présence en Colombie, les Focolari ont généré des “modèles de convivialité dans les différents milieux de la société, dans le monde de la pédagogie, du droit, de l’économie…”. Et, dans son discours, le Sénateur cite, parmi ses réalisations, entre autres, celle de Los Chircales, de l’école Sol Naciente, la collaboration avec la Pastorale sociale de Soacha. Maria Voce met encore l’accent sur la fraternité, “condition essentielle de toute convivialité”, considérant que, en l’appliquant “sur une plus large échelle, dans l’action politique, juridique, sociale, elle offre des possibilités surprenantes. Elle favorise le dialogue à différents niveaux et permet de relier et de valoriser les cultures, pensées diverses et expériences humaines divergentes qui, sans cela, pourraient déboucher sur des conflits irrésolubles. Grâce à la fraternité, la liberté et l’égalité, fondements de la démocratie, acquièrent elles aussi de nouvelles significations. La fraternité peut soutenir et donner une lumière nouvelle aux organismes qui se sont engagés à dépasser les barrières entre les individus et entre les peuples pour accélérer les étapes vers l’unité de la famille humaine et pour garantir la paix”. L’engagement des Focolari en Colombie continue donc; ces derniers jours, il s’est encore concrétisé dans une série de rencontres à l’initiative du docteur Caso, membre de la commission centrale internationale Communion et Droit, réseau international d’étudiants et de professionnels du droit, qui cherchent à concilier le paradigme de la fraternité avec le droit. Son calendrier avait aussi été marqué, précédemment, par l’Amérique centrale, avec une rencontre importante des professionnels du droit au Guatemala.

La Personne en Afrique sub-saharienne

A Sophia, les protagonistes d’un «rêve»

Davide fait partie de l’Action catholique. Il a 24 ans et affirme que son choix de l’Institut Sophia est un des plus justes qu’il ait fait dans sa vie. En tant que représentant des étudiants, il présente ses collègues: actuellement ils sont environ 80, entre ceux inscrits en master et les doctorants.

Vanessa vient du Liban. Elle connait depuis sa petite enfance le Mouvement des Focolari, mais à un certain moment, la recherche de la vérité, du sens de la vie, de Dieu lui-même, est devenue pour elle source d’inquiétude profonde. Se fiant à la proposition d’un ami focolarino, elle décide de venir à Sophia, comme dernière chance pour retrouver ce Dieu dont elle doute de l’existence. Sophia se révèle être une expérience exigeante, mais elle comprend qu’elle n’est pas la seule dans cette recherche.

Emanuele, 24 ans de Gênes, diplômé en philosophie et à présent en seconde année de Sophia, expérimente combien l’Institut universitaire donne à qui que ce soit – abstraction faite de l’appartenance ou non au Mouvement des Focolari – la possibilité d’accéder aux fondements du charisme de l’unité, en partant du cœur de cette expérience particulière de lumière que Chiara Lubich a vécue en 49, durant laquelle Dieu lui a donné les intuitions fondamentales sur l’Œuvre qui devait naitre. «A Sophia – affirme-t-elle – il arrive aussi que la dimension universelle du charisme de Chiara soit comprise même par ceux qui ne font pas partie du Mouvement».

Lorenzo  se présente en se définissant un étudiant anormal. Il a 47 ans et a un travail stable. Il a découvert l’existence de Sophia lors d’une invitation à intervenir dans un débat économique durant lequel il était question de l’Economie de Communion. Pour lui, la nouvelle proposition d’une économie «civile» remet tout en question. Et puisque ça s’est passé pour lui, il pense que ça pourrait aussi arriver à beaucoup d’autres «personnes qui ont déjà étudié ou ont déjà un travail».

(C) SIF Loppiano

Lia du Paraguay fréquente la deuxième année avec une orientation politique. Elle pose une question à la présidente des Focolari, vice-grande-chancelière de l’Institut universitaire, sur la particularité de l’expérience basée sur l’étude et la vie. Maria Voce explique: «Une difficulté peut être vue comme un obstacle ou comme un défi pour avancer. Le défi en plus du vivre ensemble vous permet de témoigner la fraternité universelle, idée clé du Mouvement et de Sophia. Comment, en fait, peut-on témoigner de la possibilité d’une compréhension réciproque, du dépassement des visions différentes si on n’en fait pas l’expérience concrète? En venant ici, vous avez adhéré à un projet différent qui vous a fascinés,  autrement vous auriez cherché autre chose. Ce projet a sa source dans une lumière extraordinaire, dans un “rêve” qui, en réalité, devient un travail quotidien. Vous avez été choisis pour cela et vous êtes en train de faire une expérience importante, vous êtes en train de prouver la construction de la fraternité: l’effort ne doit pas vous faire peur et l’expérience ne peut pas être non plus facilitée  parce qu’il s’agit de quelque chose de très grand». L’engagement demandé n’échappe à personne, pas même à la présidente qui conclut en admettant: «Il faut avoir l’ouverture de croire qu’on est enraciné dans un rêve né en Dieu, transmis à travers Chiara et qui demande le sérieux de celui qui doit faire devenir réalité ce rêve. C’est un grand engagement pour de grandes âmes».

d’Aurora Nicosia

Galerie de photos Flickr

La Personne en Afrique sub-saharienne

USA: vie quotidienne et témoignage

« Il y a trois ans, nous sommes arrivés près de Denver, au Colorado, en provenance de l’Argentine, sans connaître personne, pendant un hiver neigeux. Retraités, un nouveau chapitre de notre vie s’ouvrait, mais aussi l’opportunité de vivre l’art d’aimer évangélique: prendre l’initiative et être les premiers à aller vers les autres, voisins ou paroissiens, pour les connaître et construire des rapports durables.

Dans la grande paroisse catholique dont nous faisons partie, nous essayions, après la messe, d’engager la conversation avec chacun. Nous parlions de Denver et des excursions en montagne, des choses de tous les jours… Mais, ensuite, lorsque nous en avions l’occasion, nous essayions de partager une partie de notre vie spirituelle et l’expérience de la tentative de vivre – non seulement de penser – dans l’esprit de l’Évangile. Petit à petit, le respect et l’amitié à notre égard grandissaient et, en moins de 18 mois, nous avons été élus membres du conseil paroissial.

En 2012, nous avons commencé, avec un autre couple, un “projet de bon voisinage“, dans notre quartier constitué de 253 familles. Nous faisions du porte à porte pour inviter les personnes à participer à des rencontres mensuelles, dans le but de se connaître entre personnes qui vivent dans la même communauté locale. Mais un effort personnel était aussi nécessaire pour maintenir et développer ces nouveaux rapports, en invitant les couples à dîner chez nous, en participant à des événements culturels ou simplement avec un café ou une promenade. En une année, nous avons ajouté 95 noms à la liste d’adresses, avec une participation de 40 personnes à nos rendez-vous réguliers.

Quelques mois après le début du projet, la paroisse nous demande de nous occuper d’un nouveau groupe appelé “petite communauté de foi”. Nous avons accepté, en essayant de mettre en évidence le rapport entre l’Écriture et la vie quotidienne, et de témoigner l’amour de Dieu. Petit à petit, les personnes du groupe ont à leur tour commencé à partager leur propre expérience dans le vécu de la Parole.

Un exemple: George, ingénieur informaticien, disait que depuis qu’il a connu cette nouvelle “méthode” de s’approcher de l’Évangile, il s’est rendu compte qu’il devait changer son rapport avec les clients et les collègues, en étant plus attentif et présent à 100% chaque moment, dans les conversations au téléphone avec des clients inquiets à cause des problèmes de leur PC ou dans les tâches les plus complexes que son chef lui confie. Avec une autre dame, nous avons aussi pris l’initiative d’aller rencontrer un couple que nous connaissions à peine. Nous apprenons que la femme suivait une chimiothérapie et son mari était très préoccupé. Nous avons offert de préparer leurs repas et acheté les fleurs pour son retour de l’hôpital.

Quelques fois, juste avant une rencontre, nous avons des opinions différentes sur comment procéder. Mais nous savons que nous avons la responsabilité de réaliser ce que nous essayons d’annoncer: être unis entre nous est le prérequis. Plus nous nous exerçons à vivre la valeur d’aimer le prochain, plus nous voyons se concrétiser les fruits de nos efforts. »

Voir le site de l’Expo 2013

La Personne en Afrique sub-saharienne

Avec le maire de Bethléem

Le Peace Center se trouve au cœur politique et multireligieux de Bethléem. C’est sur la même place, un quadrilatère de pierre blanche bordé de palmiers, que se trouvent la basilique de la nativité et la mosquée: un voisinage qui ne relève en rien de l’affrontement ou de l’intolérance. Sur le côté, il y a la mairie et tout autour, les couleurs du marché. A  Bethléem, pourtant, le mur que le gouvernement israélien a décidé de construire est une présence quasi obsédante.

Les Jeunes pour un Monde uni, du Mouvement des  Focolari, au nombre de 130, de 25 nations différentes, ont voulu, au Peace Center, renforcer les ponts de fraternité que, depuis le Genfest, la manifestation qui a commencé à Budapest en septembre 2012, ils ont continué à jeter dans tant de parties du monde. Si, en Hongrie, le slogan était Let’s bridge – expression nouvelle qui invitait à construire des liens et à dépasser les barrières entre peuples, fois et culture – aujourd’hui, c’est Be the bridge – être le pont, le projet qui sera précisément lancé au départ de la Terre sainte et qui comportera une banque de données qui s’efforcera d’enregistrer les bonnes pratiques inspirées de la fraternité mises en oeuvre par des particuliers, des groupes, des organisation et des Etats.

Vera Baboun, première femme maire de Bethléem et des territoires palestiniens, a accueilli cette proposition de lancement, «heureuse et fière, car je crois dans la force et le pouvoir du dialogue, justement sur une terre blessée par l’absence de fraternité». Chrétienne, professeur d’université, veuve ayant cinq enfants, elle a raconté en quarante minutes son expérience de femme maire et elle a répondu aux questions pressantes posées par les jeunes présents. Soutenant avec enthousiasme le changement et les nouvelles générations, elle s’est exprimée en ce sens à maintes reprises: “C’est à nous qu’il appartient de faire les premiers pas pour créer du neuf. Pour construire des ponts, servons-nous de trois choses: le courage, la bonne volonté et la vérité. Nous devons avoir confiance en nous-mêmes et croire à la possibilité du changement”.

Le projet de constituer un conseil consultatif composé de jeunes à côté du conseil municipal élu de la ville confirme la nouveauté qui distingue son administration. Dans son salut de conclusion, elle ne pouvait pas ne pas faire allusion aux murs qui enserrent la cité: “Le mur a été construit par des mains humaines. Qui l’abattra? Des mains humaines. Faisons d’un inconvénient un avantage et travaillons à un rêve commun: faire du monde une maison commune où les humains seront une seule humanité. Et les Palestiniens sont cette humanité”.

Dans le même temps, à Jérusalem, jusqu’au 1er mai, se déroule l’ultime étape du Genfest, marquée par le chantier de fraternité des jeunes des Focolari en Terre Sainte, qui a commencé le 24 avril. Différentes rencontres sont prévues avec des juifs, des arabes, des musulmans et des chrétiens, pour continuer à jeter des ponts conformément à l’engagement pris à  Budapest. Tandis que, à Bethléem, deux cents étudiants musulmans et chrétiens, sont réunis à l’université de Bethléem pour un laboratoire sur la réconciliation et la paix, les groupes internationaux Gen Rosso et Gen Verde et des artistes locaux poursuivent dans la voie de l’art et de la musique.

Le 1er mai, une téléréunion émanant de Jérusalem, reliée à l’Italie, la Hongrie et l’Inde, scellera la conclusion d’un pacte mondial de fraternité et relancera le Projet de Monde Uni (United World Project), projet visant à développer l’unité entre peuples, personnes, institutions, notamment par la création d’une banque de données reprenant toutes les initiatives qui, au cours des ans, ont œuvré dans cette direction.

Source: Città Nuova online

“Be the Bridge” website

La Personne en Afrique sub-saharienne

Une cellule vivante d’humanité

«Comme chacun sait, notre Mouvement est né parce qu’un petit nombre de personnes, une cellule de l’humanité, a découvert une source et s’est désaltéré à une eau vive, à la Bonne Nouvelle comprise de façon neuve et plus profonde : Dieu est Amour ! Dieu nous aime. Dieu aime tous les hommes. Dans notre vie de tous les jours, avec ses problèmes et ses projets, avec ses souffrances et ses joies, nous ne sommes pas seuls. Si nous le voulons, si nous l’accueillons, cette présence qui nous dépasse et qui est hors de l’ordinaire peut opérer. Elle peut nous venir en aide de façon inattendue, elle peut enrichir et élever sur un autre plan tous les aspects de notre existence quotidienne.

Un Père, une providence divine est au-dessus de nous et nous accompagne. La foi que Dieu nous aime est certainement bien vivante, aujourd’hui encore, dans le cœur de nombreux hommes. Cependant on n’en tire pas toujours toutes les conséquences et l’on mène sa vie personnelle, on construit la cité terrestre, on s’efforce de renouveler le monde comme si, dans cette tâche, tout ne dépendait que de nous. (…) L’une des plus grandes convictions que notre Mouvement a acquise pendant ses quarante ans de vie et a vérifiée par son expérience quotidienne est celle-ci : vivre selon la Bonne Nouvelle, déclencher dans le monde la révolution de l’Évangile, revient à déclencher la plus puissante des révolutions sociales.

Certes, il existe aujourd’hui dans le monde des inégalités sociales. Certes, les riches et les pauvres s’affrontent. Cependant, nous croyons, avec Marie – et Dieu nous a donné la grâce d’en être témoins en bien des points du monde – que l’Évangile mis en pratique peut véritablement « combler de biens les affamés et renvoyer les riches les mains vides. » (Lc 1,53) Nous pouvons témoigner que la béatitude de la pauvreté (cf. Lc 6,20) ainsi que la parole de Jésus qui menace les riches « malheur à vous » (cf. Lc 6,24) sont des phrases qui, sérieusement vécues, peuvent donner un élan formidable au rétablissement des équilibres sociaux.

Certes, aujourd’hui se posent de graves problèmes comme celui du chômage, des personnes âgées, des marginaux, des handicapés, de la faim et ceux du Tiers-Monde. Mais la page d’Évangile qui se rapporte à l’examen final du chrétien : « J’ai eu faim et tu m’as donné à manger… » (Mt 25, 35) n’offre-t-elle pas des solutions extraordinaires comme l’a prouvé, tout au long des siècles, l’histoire du christianisme ? N’avons-nous pas expérimenté nous-mêmes que ces paroles traduites en vie, dans un effort quotidien, selon les exigences et avec les méthodes propres à notre époque, peuvent résoudre la plupart de ces problèmes ?

Une conduite à adopter concrètement est le don, exigé par l’Évangile « Donnez et l’on vous donnera ». Elle nous assure en retour, selon la promesse de Jésus, une « bonne mesure, tassée, secouée, débordante » (Lc 6,37), mesure que dans notre Mouvement nous avons bien souvent touchée du doigt. Or, notre don n’est-il pas une façon concrète de soulager ceux qui sont dans la misère, qui souffrent de la faim ou de la solitude, qui ont besoin de tout ?

C’est aussi notre expérience quotidienne qu’en « demandant » comme l’Évangile nous l’enseigne, nous recevons (cf. Lc 11,10) et que tout le reste nous arrive par surcroît (cf. Mt 6,33). « Tout le reste », c’est pour les uns la santé, pour les autres un emploi, pour d’autres encore un toit, un enfant, bref un besoin.

Très souvent – je le dis à la gloire de Dieu – nous avons constaté de nos propres yeux le « centuple » que le Christ a promis à ceux qui se détachent de tout pour Lui (cf. Mt 19,29). (…) Or, si le centuple arrive chez nous pour peu que nous nous efforcions de réaliser quelque chose avec la grâce de Dieu, pour peu que nous aimions, pourquoi n’arriverait-il pas partout ? ».

Message de Chiara Lubich, adressé aux participants à la Journée du mouvement Humanité Nouvelle

Rome, 20 mars 1983 – Source : Centre Chiara Lubich

 

La Personne en Afrique sub-saharienne

Une lumière de Taïwan

«Le paradigme de l’unité: un dialogue interdisciplinaire sur la pensée de Chiara Lubich», est le titre du séminaire qui s’est tenu les 12 et 13 avril derniers à l’Université Catholique Fu Jen (Taïpei).

Organisé en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia avec deux autres universités catholiques de Taïwan, l’évènement a scellé un rapport qu’a cultivé, depuis les années 50, la fondatrice des Focolari avec l’Eglise et le monde académique de l’île, et qui a atteint son summum – a rappelé Maria Voce dans la salutation envoyée pour l’occasion – avec l’initiative de l’Université Catholique de Taipei de lui conférer le doctorat honoris causa en théologie en 1997.

Aujourd’hui, dans le même lieu, émerge de toute évidence le charisme de Chiara, son héritage, au travers duquel le Pape François, dans le message qu’il a voulu donner aux participants, les a encouragés à «renouveler la joie de la rencontre avec le Christ et de témoigner Sa présence dans le monde».

Le thème d’ouverture, fait par le cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour la Vie Consacrée, a mis en lumière un défi que l’Eglise est appelée à affronter: conjuguer l’unité «sa touche essentielle» et la catholicité [voir l’article sur l’Osservatore Romano]. «En d’autres termes – a-t-il précisé – comment être un dans la grande variété des cultures, traditions, expériences spirituelles et théologiques». Sur ce chemin vers la plénitude «de l’unité dans la multiplicité» s’insère le charisme de Chiara comme «un don plus grand».

Les contributions de Piero Coda, pour le domaine théologique, et de Luigino Bruni, pour l’aspect économique, se sont alternées avec des interventions de professeurs locaux, avec une synergie fructueuse et riche de perspectives en vue d’une future collaboration, qui a conduit à la souscription d’un protocole d’entente avec Sophia.

Yu-Xing-yang, parlementaire taïwanais, a offert un témoignage passionné sur comment le charisme de Chiara est source d’inspiration, également dans sa propre activité politique.

La consistante présence des membres de divers courants bouddhistes ainsi que du représentant de l’Eglise Orthodoxe à Taïwan, a donné une particulière saveur interreligieuse et œcuménique au déroulé des travaux.

En conclusion, laissons la parole au P. Ramon de la Providence University qui a résumé la luminosité des jours passés ensemble: «Chiara est venue à Taïwan en 1997. Aujourd’hui, elle est revenue une deuxième fois. Par conséquent, nous ne devons plus la laisser repartir».

La Personne en Afrique sub-saharienne

Une hisoire d’amitié: musulmans et chrétiens en Sicile

«C’est avant tout une histoire d’amitié». C’est ainsi qu’ont commencé les travaux du congrès qui s’est déroulé le 14 avril à Catane, à l’initiative de la Communauté islamique de la Sicile et du Mouvement des Focolari. «Nous nous sommes connus, entre personnes du Mouvement des Focolari et l’iman de Catane et cette amitié a crû et s’est étendue à d’autres musulmans et à d’autres personnes du mouvement, surtout des familles, avec des moments où nous avons pu partager ensemble les valeurs de la fraternité universelle, en en faisant l’expérience concrète». Ont pris la parole Giusy Brogna, des Focolari, experte du dialogue interreligieux avec l’Islam après qu’elle eut passé des années au Moyen-Orient qui, avec le journaliste Roberto Mazzarella, et Kheit Abdelhafid, iman et président dela Communauté islamique de Sicile et le vice-président Ismail Bouchnafa, ont participé à l’organisation de cet événement.

Quelque 500 personnes ont répondu à l’invitation: des familles entières provenant de différentes villes de Sicile dans lesquelles, depuis longtemps, une amitié est née entre des communautés du Mouvement des Focolari et des familles musulmanes.

C’est la vision chrétienne de la famille et la valeur ajoutée de la famille musulmane pour la société italienne qui ont constitué les thèmes des interventions les plus marquantes, présentées respectivement par les époux Gaetano et Grazia Maria Amore et par l’iman Kheit Abdelhafid, qui s’est dit satisfait tant de la journée que du long travail préparatoire: “La famille est centrale pour l’une et l’autre des religions, surtout en pensant au futur de nos enfants qui, nous l’espérons, vivront dans un monde sans barrières, dans lequel la diversité est vécue comme une richesse”. Les expériences ont donné plus de consistance à ce qui avait été dit. C’est ainsi que se sont présentées une famille de Scicli, Giosi et Zanja, condisciples sur les bancs de l’école à Ispica, Fatima et Hamed, de Rosolini, avec leur fille Rabia, et quelques amis catholiques. Parmi ceux-ci, il y a les personnes qui, depuis des années – dans les locaux paroissiaux – soutiennent une école pour les femmes immigrées.

L’après-midi a continué avec des jeunes qui, ensemble – chrétiens et musulmans – au cours des semaines précédentes, ont tourné un court métrage pour décrire avec ironie les principaux lieux communs que l’on rencontre quand on ne connaît pas les différentes traditions culturelles et religieuses.

20130423-02

L’archevêque de Catane, Mgr Salvatore Gristina, présent lors de la rencontre, encourage les participants à continuer sur cette voie en disant: “Nous avons confiance en l’aide de Dieu nous nous tenons par la main et allons de l’avant.” Parmi les personnalités civiles qui sont aussi intervenues, figure le maire de Catane, Raffaele Stancanelli, qui a tenu à exprimer ses remerciements pour le choix de sa ville pour cet événement si important “qui est en mesure de rendre contagieux en termes positifs notre communauté nationale”.

Le rendez-vous du 14 avril à Catane s’inscrit dans les expériences de fraternité qui, depuis longtemps, sont portées par certaines communautés islamiques et les Focolari, dans le cadre du Projet Italie (Progetto Italia), et qui a connu un moment important de visibilité en novembre à Brescia.

La Personne en Afrique sub-saharienne

À Stockholm, on se souvient de Chiara Lubich

Projecteurs braqués sur la Suède: pays scandinave de tradition rigoureusement luthérienne, la Suède est assaillie depuis des décennies, comme toute la grande péninsule, par une sécularisation répandue exprimée non seulement par le pourcentage très faible de participation aux célébrations religieuses, mais aussi par un style de vie qui semble avoir mis de côté des références au transcendant.

Ces dernières années, l’expérience du “Parvis des Gentils” pour le dialogue entre personnes de foi et non-croyants – promu par le Conseil pontifical pour la Culture – a contribué à une plus grande connaissance réciproque qui peut être, de la part de chrétiens luthériens et catholiques, fortifiée et enrichie par la mise en pratique de l’Évangile et communiquer les fruits qu’elle produit.

Dans ce contexte et cette intention, nous encadrons deux initiatives promues par le Mouvement des Focolari, pour la célébration du 5ème anniversaire de Chiara Lubich.

« Que chaque personne qui vous accoste ne reparte pas déçue, mais qu’elle trouve en vous une lumière pour sa vie, une chaleur pour son cœur, un soutien pour ses choix. (…) Restez fidèles à votre charisme et témoins du Christ dans ce monde si confus, parfois fatigué, sans enthousiasme »; une consigne et une exhortation que Mgr Nowacki, nonce apostolique en Suède, a laissé aux membres du Mouvement des Focolari.

Dans l’homélie prononcée durant la messe qu’il a célébrée le 14 mars dernier, à l’occasion du 5ème anniversaire du décès de Chiara Lubich, il l’a qualifiée de « femme extraordinaire qui (…) a enflammé le monde avec la flamme de l’amour du Christ et a découvert dans la croix de Jésus un motif fondamental pour vivre une intime union avec Lui (…), chaque journée comme une expression d’amour pour Dieu et pour les frères ».

Encouragée et soutenue par l’estime et la chaleur du nonce, la communauté locale du Mouvement a organisé, deux jours après, dans la salle d’une église luthérienne, un après-midi thématique: « Quelle importance l’Évangile a-t-il aujourd’hui? ». S’y sont succédé témoignages et expériences de vie vécue, mises au courant sur des activités de solidarité concrète et un approfondissement spirituel avec des contributions artistiques.

Quelques échos expriment bien le ton de la soirée: « Lundi, je pensais aller au travail et faire valoir mes droits, mais après avoir entendu l’expérience, j’ai compris que je dois aimer en premier »; et encore: « J’ai saisi que vivre l’Évangile est possible aussi dans la vie d’aujourd’hui, je veux moi aussi essayer ».

Prochain rendez-vous pour les Focolari en Suède: la Mariapolis à Kumla (Örebro) du 27 au 30 juin.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Philippines: un été différent

Du 4 au 7 avril, des jeunes de diverses îles des Philippines se sont réunis à Tagaytay pour vivre une aventure différente. Ils ont quitté le confort de leur maison et pris leurs distances avec la technologie. Ils ont affronté le défi de rencontrer la diversité et choisi d’être au contact avec la nature, pendant qu’ils nouaient de nouvelles amitiés venant de tout le pays. Avec le thème “L’autre différent de moi… un autre moi”, ils ont essayé de découvrir comment vivre une journée complètement guidée par l’amour.

Durant l’activité de “ColoriAmo la città” (Colorons la ville), les jeunes participants au camp ont réalisé différentes actions sociales: visites dans les orphelinats et dans la prison locale; plantation d’une centaine de nouveaux arbres dans des villages reculés de la banlieue de Tagaytay. Toutes des occasions pour concrétiser le thème du camp, spécialement l’application de la phrase de l’Évangile: “Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait” (Mt 25,40).

Ces moments ont laissé de fortes impressions chez les jeunes, comme l’un d’eux a commenté après avoir aidé quelques personnes avec des lésions cérébrales dans un hôpital: « J’ai compris que trop souvent je tiens des choses pour acquises qui, en réalité, sont un privilège et les dons que j’ai reçus ». Un autre, après avoir passé quelques heures avec des enfants orphelins, raconte: « Durant le peu de temps que j’ai passé avec eux, j’ai senti que j’étais devenu comme un père pour un enfant sans parents ».

Par contre, qui a rendu visite aux détenus de la prison de Tagaytay City a été touché par leur témoignage, sur leur tentative de remettre en ordre leur vie brisée. Les détenus ont aussi mis en garde les jeunes: ne pas commettre de graves erreurs qui envoient directement en prison, détruisant leur vie et celle d’autres personnes.

Les jeunes ont aussi participé à des ateliers d’art, théâtre, danse, musique, journalisme et sport. Ils ont partagé des expériences de vie, comme celle de la famille de Lito Bulan: face à de grandes difficultés, comme la maladie de sa femme, il a affronté la situation avec persévérance et un amour infini. Sa fille aussi a essayé de vivre “l’art d’aimer”, se pliant en quatre pour maintenir intacte l’unité entre tous. Elle a raconté que les épreuves dans la vie servent de “filtre” pour un lien d’amour en famille plus fort et profond.

Durant le camp s’est déroulée une “Amazing Race” (course extraordinaire): une compétition pour tester l’unité et la capacité de travail d’équipe parmi les 15 groupes qui s’étaient formés. Des 15 étapes, la plus palpitante a été la glissade dans la boue – une leçon sur la confiance et le courage dans la vie – et la course aux obstacles, un véritable test sur la persévérance!

Le dernier jour était consacré à la prière, à la réflexion et au sacrement de la réconciliation. Un moment pour repenser et intégrer ce qui a été appris durant ces quatre jours aventureux et significatifs. Comme dans chaque youth camp (c’est la cinquième année consécutive), il est toujours difficile de se dire au revoir, mais le plus fort est de repartir avec le défi d’« aimer notre prochain et de colorer les coins sombres de nos villes ». En peu de temps, les pages Facebook des participants se sont remplies de photos et de récits qui montrent qu’ils ont vécu “l’été le plus inoubliable” de leur vie! Maintenant, ces 300 jeunes Philippins s’efforcent d’exporter l’expérience vécue au Youth Camp dans leur environnement quotidien.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Jérusalem, “Be the bridge”


LIVE STREAMING EVENT : http://live.focolare.org/uww2013/


Regarde levideo du 1° mai à Loppiano

Le titre que les Jeunes du Mouvement des Focolari ont choisi pour la Semaine Monde Uni 2013 renvoie explicitement au Genfest “Let’s Bridge” de Budapest en septembre dernier. Le 1er mai est un événement fondamental, avec quatre lieux de rencontre importants: Jérusalem, symbole de paix; Loppiano, depuis toujours liée à l’histoire des Jeunes pour un Monde Uni; Mumbai, sur les voies du dialogue interreligieux; Budapest, la capitale qui a accueilli les 12 000 jeunes du Genfest. Pour rendre visible ce réseau mondial déjà en action, ces quatre villes seront reliées en direct par internet, durant la journée du 1er mai. Être des ponts, donc, construire des ponts de fraternité dans la lignée d’United World Project (Projet Monde Uni), qui a justement commencé au Genfest. Ces derniers mois, sur différents points de la planète, de nombreux jeunes ont poursuivi le chemin, saisissant la “fraternité en action” dans le vécu personnel et environnant, intensifiant activités et initiatives pour sensibiliser l’opinion publique dans leur pays, contribuant en tant que citoyens actifs à réaliser une culture de paix et de dialogue, où la diversité et la multiculturalité sont bienvenues. À Chicago, les Jeunes pour un Monde Uni, avec l’association Mosque Cares, se sont retrouvés au centre culturel Éphraïm Bahar pour préparer 150 repas, des “kits de survie” et une sélection de vêtements pour homme/femme à distribuer aux sans-abris du quartier. À Montevideo, une délégation de Jeunes pour un Monde Uni de l’Uruguay, avec quelques professionnels engagés dans le secteur de l’éducation, a été reçue par María Paz Echeverriarza, la responsable de l’Éducation pour la Délégation permanente des gouvernements d’Argentine, Uruguay et Paraguay auprès de l’UNESCO. C’était l’occasion de présenter l’UWP et expliquer le réseau existant autour de l’œuvre sociale Nueva Vida, d’où sont parties – avec succès, mais dans un contexte de marginalisation – de petites entreprises. La “Semaine de la bonne volonté” a eu lieu en Serbie. Dans un centre culturel alternatif, les jeunes ont réalisé un forum d’activisme social, des projections de films, des actions pour aider des personnes en difficulté, dont – outre la collecte de vivres – aussi le don du sang. La Semaine Monde Uni sera l’occasion de faire le point de la situation, et nombreuses sont les activités qui se dérouleront simultanément durant ces jours dans différentes zones du monde. En Terre Sainte, 120 jeunes, représentants de nombreux pays, seront ensemble du 24 avril au 2 mai, avec un programme chargé qui va du “Forum sur la fraternité universelle”, à l’Université de Bethléem, avec des orateurs musulmans et chrétiens, à la rencontre avec le maire Vera Baboun; d’une soirée interreligieuse à une excursion dans le désert, en passant par des ateliers de chant, musique, danse et percussions avec le Gen Rosso et le Gen Verde présents en Terre Sainte pour l’occasion. Tous convergeront, ensuite, pour un concert au programme le 29 avril à Haïfa. Pour terminer, une flashmob aura lieu le 1er mai, à la Porte de Jaffa (Jérusalem), un endroit où se croisent juifs, chrétiens et musulmans. Mais le projet continue, et les étapes suivantes se tiendront en Afrique, plus exactement à Nairobi, où, en mai, commencera le chantier Sharing with Africa, dans le cadre de “l’école d’inculturation”, sur la valeur de la personne dans les traditions africaines.


Be the Bridge website

La Personne en Afrique sub-saharienne

Enfants et Évangile

« À l’école, beaucoup de mes camarades me demandent de leur prêter mon taille-crayon, parce que c’est un beau taille-crayon qui fait bien les pointes des crayons. Je le prête toujours, mais, un matin, ils me l’avaient déjà demandé plusieurs fois, alors quand un camarade me l’a demandé de nouveau, j’ai répondu “NON!” très fort. Il est retourné à sa place un peu triste et, à ce moment-là, je me suis rappelée: “Mais en lui aussi il y a Jésus. Je ne peux pas lui dire non!” Je l’ai rappelé, je lui ai donné mon taille-crayon et je lui ai fait un beau sourire. J’ai vu qu’il était content, et moi aussi j’ai ressenti de la joie.

Un soir, papa, mon frère et moi regardions un match de foot sur le canapé. Maman est rentrée et a dit: “Mais personne ne pense à moi qui suis rentrée fatiguée du travail, et je dois aussi préparer le dîner? Qui m’aide à mettre la table???”

Je voulais regarder le match, mais j’ai pensé: “Aussi en maman il y a Jésus à aimer!” Je me suis levée et je suis allée à la cuisine pour mettre la table. J’ai rendu maman heureuse et ensuite notre équipe a gagné 4 à 0!!! »

(E.M. – 8 ans, Italie)

« Nous, les enfants, nous aimons collectionner et jouer avec les cartes Pokémon, Yu-Gi-Oh! et les stickers de footballeurs. Nous les apportons toujours à l’école. Moi j’en ai 83 et quelques-unes sont rares.

Un jour, je rentrais à la maison dans le bus scolaire et j’ai sorti les cartes Yu-Gi-Oh!. Un garçon, Lorenzo, qui est mon ami, m’a demandé si je pouvais lui offrir une carte très forte qui s’appelle Papillon de Nuit Colonie de Chrome. Au début, j’ai refusé, parce que je tenais beaucoup à cette carte. Mais, ensuite, pour faire un acte d’amour, je la lui ai offerte et il était très content. »

(V.F. – 7 ans, Italie)

« Un jour, je suis rentré de la piscine et j’étais fatigué. Maman m’a demandé de ranger ma chambre. Je n’étais pas d’accord, parce que je voulais me reposer. Ensuite, j’ai pensé qu’en maman aussi il y a Jésus. J’ai été ranger ma chambre. Après, j’avais dans mon cœur beaucoup de joie et je ne me suis pas plus fatigué. »

(L.A. – 8 ans, Italie)

 

La Personne en Afrique sub-saharienne

En route vers Pentecôte 2013

Dans ces premières semaines du pontificat du pape Bergoglio, on peut trouver des signes forts du profil charismatique de l’Église. Qu’en pensez-vous ? “Je voudrais avant tout souligner deux mots : service et pauvreté. Le pape François en a parlé mais il en a surtout donné le témoignage par des gestes et des actes : pauvreté pour dire sobriété de vie, plus grand partage des biens avec ceux qui en ont le plus besoin, plus grande protection de la création que Dieu a mis à la disposition de l’homme. Sa capacité de créer des occasions de dialogue et de communion aussi bien avec le peuple qu’il rencontre au cours des audiences – parmi lesquels les malades et les enfants – qu’avec les employés de l’État du Saint-Siège qu’il invite le matin, à sa Messe. Ces gestes, comme d’autres, expriment l’attention du pape François à privilégier la valeur, pour ainsi dire horizontale de l’Église. C’est sa valeur charismatique. Cette dimension est unie en sa personne, à celle plus spécifiquement institutionnelle ce qui offre une vision plus complète de l’Église, comprenant magistère et amour, relations hiérarchiques et rapports sous le signe de la simplicité et de la “tendresse”. Nous étions souvent habitués à considérer l’aspect hiérarchique de l’Église comme s’il s’agissait d’une pyramide qui a tendance, de façon exagérée,  à déléguer le pouvoir au sommet. Le pape François fait, au contraire, émerger la réalité de l’Église-communion avec bien sûr, un centre autour duquel convergent tous les dons que Dieu lui a accordés à travers les charismes”. Le 18 mai prochain, veille de Pentecôte, le pape François rencontrera les Mouvements et les associations de laïcs, place St. Pierre, dans le cadre des manifestations de l’Année de la Foi. Comment vous y préparez-vous ? Qu’attendez-vous de ce rendez-vous ?

Maria Voce

“Nous voudrions offrir plutôt qu’attendre quelque chose. Cela nous intéresse que le Pape sente d’avoir devant lui des milliers de personnes ayant le même ardent désir de témoigner la vitalité de la foi, la richesse des dons de Dieu, la capacité de répondre aux défis les plus importants du temps présent par l’intermédiaire des différents charismes que portent en eux les mouvements et associations. En tant que mouvement des Focolari en particulier, nous aimerions que le Pape perçoive notre complète disponibilité à être des instruments d’unité entre les diverses composantes de l’Église, à commencer par les enfants des anciens et nouveaux charismes, au service de l’Église-communion qui est celle, qu’aujourd’hui, l’humanité s’attend à voir “. Source : Service Information Focolari

La Personne en Afrique sub-saharienne

Muneeb Sohail

Le jeune pakistanais touché par une balle perdue durant les accrochages à Karachi. « Allez de l’avant, décidés plus que jamais à vivre avec radicalité notre grand Idéal, pour offrir au monde qui nous entoure l’amour qui resplendit dans vos cœurs et que Muneeb aurait voulu donner à beaucoup. Lui du ciel continuera à vivre et à travailler avec vous et avec tout le Mouvement pour construire, jour après jour, un peuple nouveau, uni, pacifique, solidaire. » C’est avec ces paroles que la présidente Maria Voce encourageait les gen (jeunes des Focolari) du Pakistan à poursuivre la course de Muneeb Sohail. Le 17 janvier dernier, pendant qu’il revenait d’une leçon d’anglais avec un autre gen,  Muneeb a été touché à mort par une balle perdue lors des graves et violents accrochages, malheureusement fréquents à Karachi, métropole du sud du pays. Muneeb, qui aurait eu vingt ans en mai prochain avait commencé en famille depuis tout petit à vivre et à apprécier la spiritualité de l’unité. Encore petit, il avait perdu son papa, et plus grand il prenait soin de transmettre lui-même aux jeunes, mais aussi aux enfants, le style de vie qu’il avait découvert. Pour «  l’approfondir et mieux le comprendre (ce style de vie) » – disait-il, il était allé habiter, au printemps 2012 avec les autres gen chez lesquels il a laissé une trace indélébile. On dit de lui : « il a été pour moi un ange, il m’a enseigné à vivre avec Dieu. C’était un véritable ami pour nous les jeunes » ; « Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois il a tout de suite partagé ses expériences et sa vie avec moi et il ne perdait aucune occasion pour aimer concrètement. » Le 7 octobre précédent – un mois après la grande manifestation internationale de Budapest – malgré les graves tensions qui agitent la ville, le Genfest se déroule aussi à Karachi, et Muneeb participe à la préparation et au programme, diffusant ainsi l’idéal du Monde Uni. Le 17 janvier, en saluant sa maman, Muneeb lui dit : « Je suis heureux de donner ma vie à Jésus. » Maintenant il est devenu un témoin pour tous les gen du monde, pour tous ceux qui soutiennent l’United World Project UWP (Projet Monde Uni), et pour tous ceux qui se sentent appelés à construire des ponts de paix et de fraternité partout.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Marathon de Boston: au-delà de la peur

Joanna

A deux jours de l’explosion des bombes près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston, la ville est encore traumatisée, en partie paralysée. Les habitants, bien que choqués et anéantis par la violence, veulent réagir face à la peur: «Décidons nous-même quand finir le marathon», affirme Joanna, 19 ans, étudiante dans un pensionnat de Boston. Ils ont organisé un évènement pour vendredi soir: marcher les derniers cinq mille (anglais) du marathon, sur les lieux où la police les a contraints à s’arrêter. La marche veut être un signe contre la résignation, un signe d’espérance pour montrer au monde que, dans la ville de Boston, le bien surpasse le mal.

Joanna était là pour soutenir ses amis qui courraient: à cinq mille (anglais) de la ligne d’arrivée. «A l’improviste, il y a eu une grande pagaille, des policiers courraient dans tous les sens en disant  que la course était terminée». Joanna était effrayée et personne ne savait expliquer ce qui s’était passé, même les téléphones portables ne fonctionnaient plus. Le bruit s’est répandu au sujet de deux explosions. Puis elle a entendu deux policiers parler d’attentat: «Je me suis rendue compte que mes amis étaient justement là au milieu, et je me suis demandée s’ils allaient bien».  Ne se sentant pas à l’abri, elle est entrée dans un bar, où peu après est arrivé un de ses amis qui participait au marathon. «Je lui ai offert quelque chose à manger et je me suis mise à l’écouter». En accomplissant ces simples gestes d’amour, elle s’est rendue compte qu’on ne peut pas rester dans la peur qui paralyse.

Tous ses amis vont bien, même si une jeune s’est trouvée très proche des bombes: «Malheureusement, de nombreuses familles et beaucoup d’autres étudiants ne peuvent pas en dire autant. Je prie pour eux».

Tous les soirs, Joanna va à la messe de 10h et cette fois elle a invité tous ses amis à y aller avec elle. A sa surprise tous étaient là. A la messe, fréquentée habituellement par très peu de gens, il y avait plein de personnes: il n’y avait pas seulement des chrétiens, mais des personnes qui ont ressenti le besoin de prier.

Plus de douze mille personnes ont déjà adhéré à la marche de vendredi. Joanna, malgré la souffrance et l’étrange atmosphère qu’on respire, est sûre: «Nous devons montrer au monde que l’amour est plus fort, croire encore davantage qu’un monde uni est possible et faire notre petite part».

 De Susanne Janssen (Living City Magazine, NY – USA)

La Personne en Afrique sub-saharienne

Nous sommes responsables les uns des autres

« Un critère très simple nous a été offert pour juger si nous sommes bien avec Dieu. Nous sommes bien avec Dieu, si nous sommes bien avec l’homme. Nous aimons l’Un au ciel, si nous aimons l’autre sur terre. On peut dire que le frère nous a été donné pour qu’il nous rappelle, par analogie, Dieu.

Je n’aimerais pas être calomnié, affamé, sans logement, sans travail, sans joies… et donc, pour ce qui dépend de moi, je dois tout mettre en œuvre afin que les autres aussi soient honorés, rassasiés, logés, engagés et remplis de consolations. Alors s’établit une sorte d’égalité, c’est-à-dire, la façon dont je traite le frère, Dieu me traite; la façon dont le frère me traite, Dieu le traite.

On pourrait dire que Dieu est le premier à pratiquer le précepte fondamental de l’Évangile: “Aime ton prochain comme toi-même”, et Il nous aime comme Dieu, c’est-à-dire infiniment. En effet, Il pousse cet amour jusqu’à vouloir que nous soyons un avec Lui, que nous prenions part à Sa nature. N’est-ce pas pour cela qu’Il a pris part à la nôtre? Il se met à notre niveau pour nous permettre de cohabiter avec Lui.

L’individualisme, en refermant et tuméfiant son propre Moi dans la carapace de l’exclusivisme personnel, étouffe l’âme, et manquant de circulation, la chaleur s’éteint. Et l’âme souffre du froid, meurt gelée. Il suffit pourtant qu’une personne se mette à aimer un frère, parce qu’en réchauffant l’esprit de l’autre, elle réchauffe son propre esprit. Un avertissement nous est habituellement fait de ne pas fréquenter ceux-là ou ceux-ci… Toutefois, Jésus parlait justement avec la samaritaine, scandalisant les siens. Et il voulait laisser les 99 brebis dociles pour aller chercher la centième, indocile.

En m’approchant du frère, j’assume une responsabilité pour son destin éternel et, donc, aussi pour le mien, étant donné la solidarité qui établit nos rapports. Combien de fois le péché du frère, de petite ou grande importance, est aussi notre péché, faillite provoquée par notre manque d’amour.

Combien de fois le criminel est souvent un individu qui a manqué d’amour, si bien que le Crucifié, au-dessus des juges au tribunal, pourrait répéter: “Qui n’a pas péché jette la première pierre!”. Combien de frères se sont perdus, parce qu’ils ont été abandonnés par nous! »

Igino Giordani, Il Fratello, Città Nuova, 2011, (Figlie della Chiesa, 1954).

Igino Giordani, Il Fratello, IIIe édition. Città Nuova, avril 2011

Ière édition Figlie della Chiesa, 1954

La Personne en Afrique sub-saharienne

Roumanie: catholiques et orthodoxes en dialogue

« Nous avons de la chance… nous pouvons parler de thèmes communs de la théologie chrétienne. » Ce sont les mots du professeur Stanciu, doyen de la Faculté de Théologie orthodoxe de l’Université Babes-Bolyai, visant ce qui unit plutôt que ce qui divise: « Nous savons tous qu’il faut de l’amour, et il n’y a pas d’éléments de discorde lorsque l’on parle d’amour. Pourquoi ne pas profiter de cette chance? »

Dans un climat d’harmonie de pensée et de vie, le bâtiment de la faculté a accueilli cette deuxième rencontre le 6 avril dernier avec le titre: “Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui” (1 Jn 4,16).

Orthodoxes et catholiques se sont alternés avec des discours de niveau académique et des expériences de vie, dans une atmosphère de fécondité intellectuelle et spirituelle, fruit de l’intention partagée par tous de vivre ce moment à la lumière des paroles de Jésus: “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18,20). « D’après les discours, il m’a semblé que, parmi les intervenants, il y a non seulement eu un dialogue des concepts, mais aussi des cœurs – commente une professeur orthodoxe – on n’a pas que parlé, mais on a vécu. » Le rapport amical et fructueux entre quelques catholiques et orthodoxes existe, en effet, depuis de nombreuses années.

L’évêque Vasile

Le Congrès, commencé avec le message d’accueil du métropolite Andrei de Cluj aux soixante-dix participants environ, s’est conclu avec l’intervention de l’évêque Vasile, vicaire du métropolite.  Ce dernier a voulu comparer la naissance des Focolari à l’activité de saint Basile ou au message d’Assise « parce que dans les moments difficiles que le monde traversait – a-t-il affirmé – ils ont su donner un témoignage absolument exceptionnel de Christ en regroupant les forces avec lesquelles ils soutenaient la société, en mettant en mouvement toutes les énergies de l’Église, afin qu’elle reflète ce devoir être pour lequel Christ l’a fondée ». Il a en outre souhaité que ces rencontres d’enrichissement réciproque, connaissance et échange fructueux, puissent continuer et se répéter régulièrement.

Pour souligner l’importance de l’événement, la radio de la province ecclésiastique a consacré un programme avec différentes interviews.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Oreste Basso. Focolarino, avec humour

«Le Saint Père désire faire parvenir à tout le Mouvement des Focolari l’expression de ses profondes condoléances» : c’est ainsi que commence l’hommage à Oreste Basso, lors de la célébration de ses funérailles, le 15 avril 2013. C’est le message signé par le secrétaire d’Etat, le cardinal Bertone, lu par Maria Voce, dans lequel il rappelle également «le généreux service ecclésial de prêtre zélé, qui a su se prodiguer dans l’annonce joyeuse de l’Evangile et dans le diligent témoignage de la charité».

Le cardinal Bertone – qui a eu l’occasion de connaître personnellement Oreste Basso à l’époque où étaient à l’étude certains passages des Statuts du Mouvement des Focolari ou Œuvre de Marie – a voulu ajouter sa participation personnelle par une lettre de sa part adressée à la Présidente des Focolari: «J’ai été touché par son écoute sincère des conseils et sa totale disponibilité à la collaboration. Avec lui, j’ai expérimenté une grande fraternité, et avec le temps, même sans nous rencontrer, est resté en moi un sentiment d’amitié. J’ai perçu la délicatesse de son âme de prêtre-frère, dans le mouvement, sans autoritarisme. Il a été un exemple pour moi».

«J’ai apprécié ses idées claires et sa radicalité en tant que témoin de l’Evangile» écrit le cardinal Rylko, président du Conseil Pontifical pour les laïcs, qui le définit «fidèle et infatigable collaborateur de Chiara Lubich»; «en plus de l’amabilité naturelle – poursuit-il – transparaissait son être de prêtre selon le cœur de Jésus et il témoignait de la possibilité qu’a le charisme du mouvement à  faire fleurir la grâce du sacrement de l’Ordre».

Celui qui retrace l’histoire d’Oreste est Marco Tecilla, premier focolarino et son compagnon de route durant de longues années, jusqu’à ses derniers moments.  «Une brève présentation – précise-t-il – parce que sa vie est très vaste».

Oreste Basso, focolarino parmi les plus proches collaborateurs de Chiara Lubich depuis les années 50, qui a sereinement expiré à l’âge de 91 ans dans la nuit de samedi à dimanche 14 avril, peut être défini un “géant” des Focolari. Pendant sa longue vie, il a occupé des postes de grande responsabilité dans la gouvernance du Mouvement, devenant témoin éloquent du charisme de l’unité. Ordonné prêtre en 1981, il considérait le ministère comme un service et un appel à un amour plus grand. Il a été élu co-président du Mouvement en 1996, et a exercé, entre autre, un rôle fondamental au moment de la mort de la fondatrice (14 mars 2008) et durant l’Assemblée générale qui a suivi (juillet 2008) qui aurait élu celle qui devait succéder à Chiara Lubich dans la présidence, un inédit absolu pour les Focolari.

Né à Florence le 1er janvier 1922, il avait connu les Focolari en 1949 à Milan, en entendant parler Ginetta Calliari dans un restaurant universitaire, où il se trouvait avec des amis, devenus par la suite tous focolarini : Piero Pasolini, Danilo Zanzucchi, Guglielmo Boselli, Giorgio Battisti. A Milan, il exerçait le métier d’ingénieur et de testeur de moteurs de locomotives dans une grosse industrie. Dans ces dures années de l’après-guerre, la spiritualité et la vie du Mouvement centrée sur l’Evangile ont été pour lui la découverte d’une force qui, avec d’autres forces, aurait redonné au monde paix, progrès, espérance. En 1951, il forme avec d’autres amis le premier focolare masculin du chef-lieu de la Lombardie. Depuis la fin des années 50, Chiara Lubich l’appelle au Centre du Mouvement, dans les Castelli Romani, où il remplit ses rôles dans un esprit de service, en faisant expérimenter à ceux qui le rencontraient le sens profond de la famille.

Du monde entier, arrivent au Centre des Focolari des messages de participation et de profonde gratitude pour l’infatigable travail accompli par Oreste Basso au service de l’Eglise, au sein du Mouvement, et pour sa vie limpidement évangélique. Parmi ceux-ci, certains parlent de  “sainteté avec un sens d’humour”, rappelant par là le don particulier qu’il avait.

Les dernières paroles d’Oreste révèlent son profond rapport avec Marie, qui a caractérisé sa vie: «Beau, merveilleux, magnifique, le Paradis. Il y a Marie… nous devons prier, nous devons aider surtout les pauvres et les plus faibles, ce sont ceux qui ont le plus besoin de miséricorde».

«A Chiara – conclu Marco Tecilla – nous demandions toujours une phrase de l’Evangile, pour nous accompagner dans la vie et Chiara a proposé à Oreste: “Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ” (1 Cor 11, 1). Maintenant que sa vie est accomplie, nous avons l’impression qu’Oreste laisse ces paroles à chacun de nous».

La Personne en Afrique sub-saharienne

Corée, une question de paix

Derrière la crise de la péninsule coréenne résident des questions politiques profondes et des rapports de force au banc d’essai. La crise entre les deux Corées et les menaces d’attaque contre les USA avec une ogive nucléaire de production nord-coréenne ont provoqué des tensions dans la péninsule asiatique et dans le monde entier. « Comment vivons-nous ces jours de tension à cause des menaces de la Corée du Nord? », demandent Sok In (Alberto) Kim et Won Ju (Maris) Moon, responsables du Mouvement des Focolari en Corée. « Nous prions de façon spéciale pour les politiques des deux parties et de tous les pays concernés, pour qu’ils aient la lumière et la force d’agir consciemment. Et c’est pour nous une occasion de vivre avec plus d’intensité l’amour pour le frère. » Ils se disent “très confiants, sûrs que le bien triomphe toujours” et avec “l’espérance qu’une paix stable revienne le plus vite possible”. Ils ont été encouragés par le message de Maria Voce, qui suit avec une attention particulière l’actuel moment de tension dans la péninsule coréenne et les pays limitrophes. Elle assure sa proximité spirituelle aux communautés des Focolari: « Je vous garde, avec le peuple coréen, dans mes prières et dans mon cœur. Ensemble, renouvelons la foi dans l’amour du Père. » Elle invite à intensifier, tous unis, la prière du Time-Out pour la paix dans le monde, demandant que de nouveaux conflits soient évités. Maria Voce – qui a rendu visite à la communauté des Focolari en Corée en 2010 – rappelle l’engagement caractéristique des personnes du Mouvement à construire partout, à travers le dialogue, des rapports de fraternité dans toutes les situations du quotidien: « une contribution aux solutions de paix dans de nombreux points chauds de la terre ». Sok In Kim et Won Ju Moon écrivent que le moment du Time-Out est vécu très intensément aussi par eux tous, “confiant à Dieu tous les pays en guerre et en particulier la situation de notre pays”. Les Focolari sont présents en Corée depuis les années 60, avec le premier focolare ouvert en 1969. La communauté du Mouvement est composée de personnes de tous âges et vocations. Particulièrement significatives sont les initiatives nées ces dernières années dans le domaine politique et économique, et l’engagement pour le dialogue interreligieux. Pour des approfondissements sur la crise coréenne, vous trouverez sur Città Nuova online l’interview (en italien) de Pasquale Ferrara, expert en relations internationales.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Chemin d’unité : l’art d’aimer

…l’amour chrétien est un art et il est nécessaire de connaître cet art d’aimer. L’amour, en effet, revêt plusieurs qualités (…) que je vais vous énumérer à présent et que je voudrais vous proposer si vous voulez les vivre vous aussi pour votre bien et pour celui de beaucoup.          L’amour, le véritable amour, que nous voulons répandre dans le monde – et qui s’y propage déjà ! ‑ a donc ces qualités :

Tout d’abord, le véritable amour exige que l’on aime Jésus dans chaque prochain. Il doit être clair pour nous qu’en chaque personne que nous rencontrons Jésus est présent. N’a-t-il pas dit, en décrivant de manière grandiose le jugement dernier, qu’il considérera fait à lui-même ce que nous aurons fait de bien ou de mal aux autres ? Son jugement ne consistera-t-il pas à nous répéter continuellement : “C’est à moi que tu l’as fait.”, “C’est à moi que tu l’as fait.” (cf. Mt 25,40) ?

Par conséquent, le premier point qui doit être clair pour nous si nous voulons développer cette révolution d’amour dans le monde, est celui-ci : nous devons traiter les autres comme s’ils étaient Jésus, car Jésus se cache en chaque frère. Nous devons donc aimer Jésus en tous. Le mouvement est né parce que nous avions cette conviction et c’est grâce à elle qu’il s’est répandu si rapidement dans le monde entier.

Puis le véritable amour – c’est une deuxième qualité, comme cela nous faisons un petit examen de conscience pour voir si nous l’avons ou pas ‑, le véritable amour exige que l’on aime tout le monde. Il ne fait aucune acception de personne : celle-ci oui, celle-là non. Pour celui qui aime de cette manière, il n’y a pas de personnes sympathiques ou antipathiques, plaisantes ou déplaisantes, grandes ou petites, compatriotes ou étrangères. Il faut aimer tout le monde.

Je me souviens que ce fut une véritable révolution au début du mouvement, quand nous avons découvert que pour vivre l’amour que l’Évangile propose, nous devions aimer tout le monde. Nous avions nous aussi nos sympathies et nos antipathies. Un tel nous déplaisait, nous gardions donc nos distances ; tel autre nous plaisait, nous le côtoyions donc. L’étranger ne nous intéressait guère, notre compatriote un peu plus. Ensuite ce fut une révolution : nous devons aimer tout le monde.

Et aimer tout le monde est la gymnastique spirituelle qui est demandée à chaque chrétien.

Le véritable amour – une autre qualité ‑ exige que l’on aime en premier. C’est-à-dire que nous ne devons pas attendre d’être aimés pour aimer à notre tour, nous devons toujours faire le premier pas. Comme l’a fait Dieu le Père : il nous a envoyé Jésus qui est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs et n’aimions nullement Dieu  ! Il nous a aimés en premier. Le véritable amour chrétien demande que l’on aime en premier.

Essayez de le faire, vous verrez quelle révolution cela provoquera autour de vous si vous aimez de cette manière !

Nous devons donc aimer tout le monde, voir Jésus en tous et aimer en premier.

Le véritable amour demande encore que l’on aime l’autre comme soi-même, vraiment comme si nous étions lui. Nous devons l’appliquer à la lettre. On ne s’aime pas soi-même de quelque manière : (…) l’autre, c’est moi ; je suis l’autre. Je dois l’aimer comme moi-même et donc lui faire le bien que je ferais à moi-même.

Un autre point : le véritable amour exige que l’on se fasse un avec les autres. Par exemple, si quelqu’un souffre, nous devons souffrir avec lui ; si quelqu’un est content nous devons nous réjouir avec lui. Si nous allons à un mariage, par exemple, nous ne devons pas faire la tête, nous devons nous réjouir avec celui qui est heureux. Ou bien nous allons visiter un malade et nous avons envie de sourire ou nous pensons à autre chose. Non, nous devons souffrir avec lui. Il faut vivre ce que l’autre vit. Nous devons donc nous faire un avec l’autre. Par conséquent, ce n’est pas un amour sentimental, mais un amour concret, qui s’appuie sur des faits.

Encore, le véritable amour chrétien demande que l’on aime aussi ses ennemis : “Pardonne 70 fois 7 fois” (cf. Mt 18,22). Il exige que l’on aime aussi ses ennemis, qu’on leur fasse du bien et que l’on prie pour eux (cf. Lc 6,27 – Mt 5,44). Aimer ses ennemis est un aspect typique et révolutionnaire du christianisme. Je ne l’ai trouvé nulle part ailleurs. Aimer ses ennemis est typiquement chrétien (…).

Et encore, le véritable amour, que Jésus a porté sur la terre, (…) doit devenir réciproque. Nous devons nous aimer les uns les autres, afin de parvenir à l’unité ; unité dont Jésus a parlé dans son testament, dans sa prière sacerdotale. Il s’agit du commandement nouveau que Jésus nous a apporté lorsqu’il est venu sur la terre : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés” (Jn 15,12). En effet, il veut que (…) nous nous aimions réciproquement comme les Personnes de la Trinité et qu’entre nous, chrétiens, nous nous aimions de cette manière-là.

Enfin (…) la dernière qualité, ensuite nous les résumerons toutes : Jésus nous montre ce qu’est l’amour par sa mort en croix, puisqu’il a été mis en croix. Il nous montre que parfois, souvent et presque toujours, aimer signifie souffrir. En effet, il faut se faire un avec l’autre, il faut se renier soi-même et penser aux autres. Cependant, ensuite, nous éprouvons une joie immense.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Egypte: leur restituer leur enfance

En Egypte, le travail des enfants constitue une vraie urgence sociale: plus de 2 millions d’enfants de 7 à 15 ans travaillent, sur une population d’environ 80 millions d’habitants. Nombre d’entre eux sont contraints de quitter l’école pour apporter un soutien à leur famille. Au Caire, les enfants qui travaillent se trouvent fréquemment obligés de vivre dans la rue, exposés à différentes formes de violence et au risque de contracter de graves maladie.

L’AMU – ONG qui s’inspire de la spiritualité du Mouvement des Focolari -, qui collabore depuis des années avec la fondation Koz Kazah (“Arc en ciel” en arabe), poursuit en 2013 son engagement en faveur des filles et des garçons du quartier Shubra au Caire: mineurs entre 5 et 15 ans, pour la plupart travaillant comme ouvriers et connaissant des conditions de vie extrêmement difficiles. Le premier objectif poursuivi est de leur restituer leur enfance grâce à un espace à la mesure d’un enfant. Le centre qui les accueille un jour par semaine, le jour où ils n’ont pas à travailler, leur donne la possibilité d’apprendre à lire et à écrire, d’apprendre par le jeu, le sport et l’art à retrouver confiance en eux-mêmes et à être à nouveau capables d’avoir des rapports positifs avec les autres. Désormais, les plus grands des enfants, qui fréquentent depuis plusieurs années le centre, aident ces nouveaux à s’insérer dans les diverses activités. C’est ainsi qu’est né un club, qui s’est appelé “Ebn Masr” (Fils de l’Egypte).

Au vu des fruits que ces années-là ont apportés, on a commencé à donner aussi à quelques uns des cours de formation professionnelle: des cours d’électricité et de menuiserie pour les garçons et des cours de couture pour les filles. Le cours de théâtre donné par une régisseuse professionnelle fut l’occasion d’une rencontre très intéressante. Au mois de septembre, ils ont pu donner une première représentation à l’occasion d’une importante journée pour la paix organisée par la Fondation Koz Kazah en collaboration avec deux associations musulmanes, une pour la protection des orphelins et l’autre pour l’aide aux personnes handicapées.

Hanaa Kaiser, responsable local AMU pour le projet, raconte: “La journée de la paix fut une occasion unique qui a permis à nos jeunes de se sentir appréciés et insérés dans la société  Les participants étaient des jeunes de toutes origines sociales, du monde chrétien comme du monde musulman”. Et il dit encore: “Nous avons constaté que, pour les jeunes, le sport joue un rôle très important dans la formation, et nous avons organisé des tournois de football avec d’autres centres sportifs de la ville. La situation des jeunes est très diverse et, grâce aux activités que nous réalisons, nous nous rendons compte que nous pouvons abattre certains préjugés qui sont très enracinés dans certaines couches sociales. Par exemple R., qui compte parmi les filles les plus capables de son école, était vouée à achever ses études après le collège, en vue de se marier, seul avenir imaginable. Notre aide a permis de convaincre les parents de lui faire continuer des études d’infirmière. Cette expérience est aussi un signe important pour les autres familles”.

Quatre autres jeunes sont parvenus à un autre résultat important : ils ont pu faire l’examen d’alphabétisation requis par le gouvernement. Ce certificat leur permet d’accéder au monde du travail et d’acquérir la patente qui leur permet par exemple de travailler comme chauffeur. Ce sera assurément un exemple pour les autres et aussi un encouragement à améliorer et à changer leurs conditions de vie.

Données du projet de 2013

Projet: Jeunes à risque – Pays et localisation: Egypte, Il Le Caire

Destinataires: 120 enfants mineurs

Partenaire local: Fondatione Koz Kazah

Coît total du projet: € 27.624,37

Apport local: € 12.352,63 – Contribution demandée à l’AMU: 15.271,74

http://www.amu-it.eu/2013/03/08/egitto-andata-e-ritorno/?lang=it

http://www.amu-it.eu/wp-content/uploads/2012/06/NEWSLETTER-formazione-giugno-2012.pdf

http://www.amu-it.eu/wp-content/uploads/2012/11/AMU-Notizie-n%C2%B04per-web.pdf

La Personne en Afrique sub-saharienne

Une année à Sophia

« Les mois à Sophia m’ont aidée à “compléter” le vécu et la pensée de ce en quoi je crois: un monde plus juste, égal et différent en même temps. Tout, les branches économiques et politiques, mais aussi la possibilité de connaître les professeurs et les étudiants de l’IUS du monde entier, m’a rendue différente, surtout intérieurement et, aussi pour le travail, plus tolérante, plus consciente des besoins des autres, de leurs souffrances, de leurs joies. C’est un grand trésor qui fait aujourd’hui partie de moi. » Valeria commence ainsi, dans une interview au journaliste brésilien Valter Hugo Muniz, son expérience d’une année d’approfondissement de sa profession d’assistante sociale passée à Loppiano.

« Pour moi, travailler dans le social a toujours voulu dire compléter ma profession avec le désir d’un monde plus fraternel, dans lequel les droits de tous soient pleinement respectés – poursuit Valeria –. Avant d’arriver à l’IUS, j’ai travaillé en tant qu’assistante sociale pendant plus de trois ans dans le quartier Borro, l’un des plus pauvres de Montevideo, où vivent des enfants, des adolescents et des familles dans des conditions d’extrême vulnérabilité sociale. J’ai essayé de ne pas perdre de vue l’objectif principal: promouvoir avant tout la dignité des habitants du quartier en favorisant leur participation, la cohésion sociale, en ouvrant des espaces communautaires pour surmonter l’isolement, pour affronter ensemble les problèmes avec le dialogue et l’action collective. »

En décembre dernier, Valeria est retournée à Montevideo et, depuis lors, elle collabore à un projet qui s’adresse aux enfants de 5 à 12 ans et à leur famille. « L’année que j’ai passée à l’IUS – conclut-elle – a été très intense, à tous points de vue. Pour moi, c’était un tournant qui m’a poussée à changer… et l’assimilation des nouvelles catégories que j’ai apprises n’est pas encore terminée. Je vois mon activité comme un constant “cheminement ensemble”, où il est nécessaire de se regarder réciproquement avec un regard d’authentique fraternité: “ce qui doit grandir, ce ne sont pas seulement les standards matériels de qualité de vie, mais la conscience de notre citoyenneté commune”. »

en collaboration avec: Valter Hugo Muniz

Source: Institut universitaire Sophia

La Personne en Afrique sub-saharienne

Expo USA 2013 : des semences qui se développent

Maria exerce le métier d’infirmière dans une école Brooklyn : certains de ses collègues sont attirés par son engagement à construire l’unité dans leur école. Après avoir travaillé trois ans ensemble, ce groupe a proposé une approche interdisciplinaire pour la résolution des conflits entre membres du personnel, les encourageant à s’écouter davantage et à respecter les idées de l’autre. La proposition a été acceptée par le directeur et partagée à tout le personnel de l’école.

Carol travaille pour la municipalité dans un quartier de sa ville. Le maire avait lancé le projet “The Art of Caring” (l’Art de prendre soin).  Carol a partagé cette idée avec ses voisins. Le projet aidait tout le monde à faire le premier pas vers les autres, à partager leur histoire et à construire des rapports positifs. Les initiatives étaient des plus variées – depuis l’aide pour nettoyer la cour d’une personne âgée jusqu’à la recherche un logement pour celui qui en avait besoin. Ce programme a connu un tel succès que d’autres villes ont demandé comment le développer à leur tour.

Stephen, sitôt terminée les études supérieures, a réalisé un de ses rêves : partir pour les Philippines pendant un an en tant que volontaire à Bukas Palad (“Les mains ouvertes” en Tagallo), un projet social situé à Manille. Quand il est revenu, Stephen et ses amis ont lancé une collecte de fonds : “Nous sommes conscients d’être une seule famille”, a-t-il dit.

Ces trois histoires ne sont pas imaginaires. Il s’agit d’exemples de vie réelle qui démontrent la façon dont la spiritualité de l’unité des Focolari a eu un impact sur la vie des personnes et dans les milieux qui les entourent.

L’“Expo 2013”, qui se déroulera à Chicago, les 27 et 28 avril, sera une présentation du “résultat” produit par les personnes qui vivent quotidiennement pour l’unité dans leurs différents lieux de vie. L’approche, basée sur le principe de la Règle d’Or (“Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils fassent pour toi”), est fondée sur la dignité individuelle et le respect réciproque. Les initiatives qui en découlent sont des tentatives pour répondre aux exigences les plus profondes de chaque situation et pour 

construire un sentiment d’une humanité renouvelée pour tous. Les cas d’étude interactifs donneront le départ à un dialogue constructif sur la façon dont l’art d’aimer pourrait améliorer la qualité des relations. Le thème “Construire une humanité renouvelée” aidera les participants à approfondir les changements dans leur propre sphère d’intérêt. 8 workshop porteront sur : santé et sport, droit et éthique, éducation, dialogue interreligieux, art, médias et communication, engagement civil, économie et entreprise.

“L’Expo 2013 sera une sorte de laboratoire pour un changement positif et pas uniquement un ensemble de leçons et discussions”, explique Tom Masters, qui préside le workshop sur l’éducation. L’idée de l’EXPO est née en 2011, quand la présidente des Focolari, Maria Voce, a rendu visite aux Etats-Unis et au Canada. A cette occasion, elle a vu que de nombreuses graines avaient été plantées et étaient en train de pousser. D’où la proposition d’un événement qui mettrait en relief les projets et donnerait aux personnes la possibilité de se réunir et de voir comment faire croître ces graines à travers les échanges d’idées et une plus grande collaboration.

Source : Living City Magazine

Pour des informations complémentaires, aller sur  www.expo2013.us

La Personne en Afrique sub-saharienne

Couples en crise: rallumer la lumière

« Nous nous sommes mariés par amour et notre vie conjugale a eu un parcours normal, entre hauts et bas. Avec la connaissance de la spiritualité de l’unité, il semblait que notre relation avait atteint le sommet de l’entente. Cependant, il y a quatre ans est arrivée la crise que jamais nous n’aurions imaginée », raconte Silvia, mariée depuis trente ans avec Stefano. Elle est institutrice et lui, entrepreneur. Ils ont deux enfants.

« Nous pensions avoir construit un rapport solide, pourtant, peu à peu, nous n’arrivions plus à nous comprendre, explique-t-elle. Entre nous, il n’y avait plus aucune forme de dialogue, les journées se passaient dans la grisaille la plus totale entre travail et engagements divers, écrasés par les nombreux problèmes de famille. Nous étions devenus indifférents l’un envers l’autre, peut-être parce que nous considérions notre amour comme acquis. »

« De mon côté, intervient Stefano, j’étais absorbé par de nombreuses préoccupations au travail, je leur donnais trop d’importance. Silvia essayait de me faire comprendre ses difficultés, mais j’étais comme tenaillé par mon travail astreignant et je calculais tout de manière superficielle. Entre elle et moi s’était élevé un mur tellement haut que nos enfants le ressentaient aussi. C’était précisément à ce moment-là que je me suis rendu compte du mal que je causais à nous deux et aux personnes proches. Durant une rencontre de Familles Nouvelles, nous avons ressenti le besoin de communiquer notre problème. Nous avons reçu un accueil total, notre sincérité a été appréciée. »

« Ensuite, nous avons entendu parler du “Cours pour renforcer l’unité du couple”, à Loppiano – la cité-pilote internationale des Focolari, en Italie –, qui s’adresse justement aux couples qui vivent une période de crise. Nous y sommes allés avec le désir de recommencer.

Partager avec d’autres couples qui avaient les mêmes problèmes que nous nous a beaucoup aidés: nous n’étions pas les seuls à affronter cette situation, que nous avions même honte de révéler au début.

Cette semaine a été pour nous comme une lumière qui s’est rallumée. Nous nous sommes aperçu que nous devons donner de l’espace à l’autre, et nous avons retrouvé l’harmonie entre nous. Nos enfants sont les premiers bénéficiaires de la sérénité reconquise. »

Dans le “Cours pour renforcer l’unité du couple”, sont abordés les thèmes de la connaissance de soi, de la diversité, du conflit, de l’accueil, avec des moments en tête à tête, d’autres de dialogue, des exercices pratiques, en alternance avec des moments de distraction vécus ensemble et des excursions dans les environs. L’entente entre les participants aide à poursuivre le parcours de rapprochement dans le couple.

Souvent, les deux reprennent le dessus et vont de l’avant seuls, parfois est identifiée la blessure particulière qui requiert d’être soignée, aussi avec un éventuel soutien psychologique adéquat.

Si le parcours est truffé de difficultés, la possibilité est donnée aux couples de revenir durant un stage hivernal et un printanier. Durant ces week-ends, souvent les couples des années précédentes veulent revenir pour collaborer, parce que ce sont les premiers à avoir ressenti le bénéfice grâce aux couples qui ont fait le parcours avant eux.

Le prochain cours est prévu du 22 au 29 juin 2013, toujours à Loppiano, Italie.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Argentine: une solidarité plus forte que les inondations

La Plata, à 54 km de Buenos Aires, 750.000 habitants. Entre le 2 et le 3 avril dernier, il est tombé 400 millimètres d’eau provoquant une inondation massive jamais vue auparavant. Plus de la moitié de la ville est sous les eaux. Par endroits, cela dépasse les deux mètres. La veille, à plus petite échelle,  il s’était passé quelque chose de semblable à Buenos Aires et quelques villes aux alentours. Les 59 morts dénombrés à ce moment-là  (6 dans la capitale fédérale, 2 dans les villes voisines et 51 à La Plata) sont inquiétants, et les perspectives, une désolation. Malgré cela, encore une fois, la solidarité a été au rendez-vous pour répondre aux premières nécessités des sinistrés.

La présence et l’action des personnes a été remarquée comme jamais… ou comme toujours, quand arrive ce genre de tragédie. A travers la Caritas, la Red Solidaria, la Croix Rouge, différentes ONG, des comités de quartiers, les paroisses, etc., spontanément et en quelques heures se sont mis en place plus de 500 points de collecte de toute sorte d’articles indispensables pour la circonstance: vêtements, matelas, eau minérale, eau de Javel, couches, nourriture, couvertures. Samedi 6, il y avait une file de personnes sur 400 mètres venues donner leur contribution devant la cathédrale de Buenos Aires d’où partaient des camions pleins, 19 ce jour-là, vers les paroisses des lieux les plus touchés.

A ces actions qui vont de soi, s’ajoute une longue chaine de petits ou grands gestes que l’on découvre petit à petit. Des personnes qui ont donné la vie (au sens littéral) pour en sauver d’autres, des gens qui appellent pour proposer leur collaboration, en temps, en bras, à quiconque, partout, prêts à n’importe quel service.

Un drame qui n’a pas fait de différences entre les quartiers aisés et les secteurs modestes. Les jeunes, infatigables, sont la “force d’attaque” dans le travail solidaire pour classer tous les dons qui arrivent, les distribuer, aider à nettoyer les maisons, recueillir les tonnes de détritus et d’immondices qui s’accumulent sur les routes.

Les réseaux sociaux, encore une fois, sont le moyen pour une communication immédiate. Par exemple, dans le groupe Facebook “Focolari La Plata”, dès le début, sont arrivés des messages de demandes d’aides, des nouvelles sur chacun de la communauté: ceux dont la maison était remplie d’eau, ceux qui mettaient la leur à disposition, ceux qui se proposaient d’accompagner les enfants à l’école (très nombreuses sont les voitures inondées)… un vrai courant de solidarité et d’amour réciproque.

Le Pape François, lorsqu’il a su la situation, a téléphoné au gouverneur provincial et a envoyé cinquante mille dollars pour les sinistrés.

Ce sont des gestes de solidarité spontanés quand on voit souffrir l’autre. Une solidarité qui ne se lasse pas et qui réconforte, surtout quand arrivent ces drames qui semblent avoir tout balayé. A présent, il s’agira d’être vigilant aux besoins des plus pauvres quand sera passé ce moment de fort engagement de la part de tous.

De Carlos Mana, d’Argentine

 

La Personne en Afrique sub-saharienne

Au-delà des mécontentements et du malaise

Tout a commencé par une question : Que pouvons-nous faire pour notre ville, Jànoshalma ? « La première démarche a été de faire un pacte entre nous – rappelle M.C – : Nous nous sommes promis de mettre en pratique le commandement nouveau de Jésus : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. (Jean 15, 12) en partageant les joies, les douleurs, les biens, les expériences. Et en même temps, nous nous sommes engagés à avoir cette mesure d’amour aussi pour notre ville. Un pacte d’amour réciproque qui a demandé du temps, de l’énergie et des sacrifices. Combien de fois avons-nous dû recommencer ! Ensemble nous avons donné vie à « l’Association pour Jànoshalma » qui maintenant comprend 25 associés. De nombreuses idées sont nées : aider les pauvres, réaliser avec les jeunes des programmes pour les jeunes de leur âge, faire des expositions pour valoriser les traditions. Dans nos activités, nous avons aussi établi une étroite collaboration avec quelques  institutions. A travers ces actions, une centaine de personnes ont été en contact avec nous. Parmi les activités que nous désirions mettre en œuvre, il y avait la restructuration d’un parc de la ville, passablement détérioré. Nous étions conscients que ni dans notre Association, ni dans la Municipalité, il y avait l’argent nécessaire, aussi il nous est venu à l’idée de faire un ramassage de papiers. Nous nous sommes mis en contact avec des magasins, mais le produit de l’action a été peu élevé aussi il nous est venu l’idée d’organiser un bal de bienfaisance au centre ville. Cette fois, le produit recueilli a dépassé toute attente. Nous avons contacté le Maire et notre proposition d’utiliser cet argent pour la restructuration du parc a été bien accueillie. Peu de temps après, il y a eu l’inauguration et, comme le parc n’avait pas encore un nom, il nous est venu l’idée d’organiser un concours dans  les écoles primaires et   les maternelles. Environ 100 enfants y ont participé. A l’occasion de la proclamation du vainqueur nous avons préparé une fête et invité les enfants. Pendant deux ans nous avons aussi collaboré au programme de « l’embellissement de la ville », maintenant le Maire a des personnes qui s’occupent de cet aspect. Nous avons par contre continué le travail auprès des pauvres, pour lesquels les besoins sont très grands, ce qui a entrainé la création d’un réseau social. Il y a peu de temps, en voyant la situation difficile de la sûreté publique, nous avons organisé un autre bal pour recueillir des fonds. Beaucoup de gens ne comprenaient pas le motif de notre effort, en pensant que la sécurité était de la compétence de l’Etat. Cependant, beaucoup sont intervenus, en appuyant l’initiative par des contributions importantes. « Ils sont venus à ce bal – disait une personne présente- parce que je sais que vous réalisez ce que vous promettez ». » M.C – Hongrie

La Personne en Afrique sub-saharienne

Nouveau site Web des Focolari en Espagne

focolare.org/espana est en ligne depuis le 14 mars, date à laquelle a été célébré dans le monde entier le cinquième anniversaire de la mort de Chiara Lubich (1920-2008).

La nouvelle page Web en espagnol garde sa vocation de raconter la vie du Mouvement des Focolari et de ses membres à toutes les communautés linguistiques d’Espagne; son engagement envers la société civile et ecclésiale, à commencer par la spiritualité de l’unité qui l’anime et qui le pousse à construire des ponts de dialogue à 360 degrés, donnant ainsi une contribution à la construction d’un monde plus juste et uni.

Les contenus du nouveau site peuvent être lus en castillan, catalan, basque et galicien, pour aller à la rencontre des différentes communautés qui composent l’Espagne.

La nouvelle version du site permet d’accéder à une plus grande connaissance du Mouvement des Focolari, à commencer par son histoire, la fondatrice, la spiritualité, l’organisation, les œuvres, les nouvelles, ainsi que les initiatives poursuivies en Espagne, mais aussi dans le reste du monde.

Une attention particulière sera donnée aux événements importants, comme la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse à Rio de Janeiro, ou aux situations qui tiennent le monde en haleine, comme la guerre en Syrie et d’autres conflits sur la planète. Les situations sont racontées par les mêmes protagonistes, membres des Focolari, qui vivent sur ces terres torturées et qui s’engagent, en risquant leur vie, pour aider qui est dans le besoin et pour construire, jour après jour, des rapports solidaires et de fraternité qui conduisent à une paix durable.

La Personne en Afrique sub-saharienne

“Printemps” est arrivée

« Notre histoire a été un chemin long et parfois accidenté, mais notre famille est le plus beau cadeau qui nous a été donné. Le nom de notre fille cadette est déjà une promesse; en vietnamien il signifie “Printemps”.

Lorsque nous étions mariés depuis peu, nous avons rencontré une fillette d’environ un an, confiée à un centre pour enfants gravement handicapés, où ma femme, dans le cadre d’un projet international en Asie, faisait du volontariat. Après une période de garde, nous envisageons l’adoption. Avec elle, nous avons expérimenté combien la maternité et la paternité sont un lien “d’âmes” qui va au-delà du lien biologique. Malheureusement, la bureaucratie nous a contraints à renoncer à notre projet. La joie est revenue avec la naissance, toujours en Asie, de notre premier enfant. Cette longue expérience a été la première rencontre avec la culture de l’Orient, où nous avons vécu deux ans.

De retour en Italie, notre second enfant naît et, peu après, l’idée de l’adoption rejaillit. Nous décidons de nous adresser à Actions Familles Nouvelles (AFN) du Mouvement des Focolari. Le premier août 2005, ils nous appellent pour nous dire que nous devons nous préparer à partir pour le Vietnam. Nous y restons un mois: une magnifique aventure. Notre aîné de neuf ans nous a dit: “C’était comme accoucher tous ensemble”. Le moment le plus émouvant: lorsque ma femme l’a prise dans ses bras pour la première fois et, ensuite, nous tous: elle semblait un poussin égaré. Nous visitons Saigon et nous connaissons les origines de notre fille. Après plusieurs jours, elle esquisse quelques sourires; le premier, elle l’a adressé à ses frères, comme si elle avait toujours su quel rôle important ils allaient jouer dans sa vie et pour toute notre famille. Ils ont su “lui faire de la place”, comme lorsque le cadet, qui avait six ans et aimait être dans les bras de papa, face aux protestations de la petite sœur, avait offert de lui céder sa place.

Le “réseau” de familles que nous fréquentons depuis que nous sommes rentrés en Italie est une part importante de l’expérience que nous vivons. C’est comme une unique grande famille élargie, composée de familles qui ont adopté au Vietnam et dans d’autres pays. Il faut aussi faire de longs voyages pour pouvoir se rencontrer et faire grandir ces enfants dans la conscience que l’adoption est une expérience naturelle que de nombreuses familles vivent. C’est une grande opportunité pour expérimenter que l’amour est possible entre personnes d’origines différentes.

Notre petite fille a désormais neuf ans et est une splendide fillette, bien intégrée, tant à l’école que dans la famille élargie. Avec ses frères, elle joue naturellement à des jeux “de garçon”, mais elle a gardé une délicatesse et une douceur charmantes. Elle aime beaucoup la musique et la danse. Elle suit avec maman des leçons de harpe celtique.

Les dernières années, si belles mais aussi si intenses, nous ont amenés à nous focaliser sur les besoins et sur l’insertion notre fille et, maintenant, nous devons peut-être récupérer quelques épisodes avec nos deux autres enfants. Mais le coup de vent de “printemps” qui nous a été donné, avec sa joie de vivre et sa douceur typique de son pays d’origine, nous aide à surmonter aussi les journées plus difficiles et agitées. »

Par Marzia Rigliani

Source: Espace Famille, Bulletin semestriel (en italien) d’AFNonlus (www.afnonlus.org), mars 2013, pp. 12-13

Avril 2013

« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »

Déjà l’époque des apôtres connaissait ce que l’on constate encore aujourd’hui dans nos communautés. Souvent, les plus grandes difficultés à vivre notre foi ne viennent pas de l’extérieur, du monde, mais bien de l’intérieur : de certaines situations ou attitudes de nos frères, qui ne sont pas dans la ligne de l’idéal chrétien. Cela fait naître un sentiment de malaise, de découragement et de désarroi.

« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »

Si toutes ces contradictions et incohérences plus ou moins graves proviennent d’une foi pas toujours éclairée et d’un amour envers Dieu et le prochain encore très imparfait, la première réaction du chrétien ne devra pas être celle de l’impatience, ni de l’intransigeance, mais celle que Jésus enseigne. Il demande l’attente patiente, la compréhension et la miséricorde, qui permettent de développer ce germe de bien qui a été semé en nous, comme l’explique la parabole de l’ivraie. (Mt 13,24-30 et 36-43).

« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »

Comment vivre cette Parole de Vie ?

Elle nous met face à un aspect difficile de la vie chrétienne. Nous aussi, nous faisons partie de différentes communautés (famille, paroisse, association, milieu de travail, communauté civile), où malheureusement, tout ne va pas toujours bien : tempéraments, manières de voir et d’agir de certaines personnes ; incohérences qui nous affligent et suscitent en nous des réactions de rejet.

Voilà donc de nombreuses occasions pour bien vivre la Parole de Vie de ce mois.

À la place des médisances ou des condamnations – que nous serions tentés de prononcer – pratiquons la tolérance et la compréhension et également, dans les limites du possible, la correction fraternelle, en nous éclairant réciproquement sur les points à améliorer. Et surtout, nous donnerons ainsi un témoignage chrétien, en répondant aux éventuels manques d’amour ou de persévérance, par plus d’amour et d’engagement de notre part.

CHIARA LUBICH

La Personne en Afrique sub-saharienne

Pâques. L’Amour infini nous aime

Ma petite sœur en saint François,

Voici ce que je viens de lire :

Sainte Mathilde[1] a vu le Seigneur ouvrir la plaie de son cœur très doux et il lui a dit : « Admire l’extension de mon cœur pour bien le connaître. En aucun endroit tu ne pourras trouver un Amour plus clair que dans les paroles de l’Évangile, car on n’en a jamais trouvées qui expriment un Amour plus fort et plus tendre. “Comme le Père m’a aimé, ainsi je vous aime”. »

Tu ne penses peut-être pas toujours que tu es une créature précieuse : tu es aimée de Dieu.

Il t’aimait dès avant ta naissance et tu retourneras bientôt vers lui. Le temps est une envolée, un passage si rapide.

La Résurrection approche.

Que de souhaits voudrait te faire mon cœur, conscient de ta valeur ! Ni l’or ni l’univers entier ne suffiraient à payer ton âme, que le sang d’un Dieu a achetée.

Pourtant, si je peux exprimer en quelques mots ce que je voudrais te dire, écoute-moi :

Renais à une vie toute nouvelle et crois que Dieu t’aime.

Je t’assure la plénitude de la joie ici-bas et une vie qui sera un alléluia continuel.

Toute joie véritable est le fruit des deux seules fleurs qui peuvent s’épanouir dans le jardin de ton âme :

Un puissant désir d’être aimée et d’aimer.

Ton cœur est un mystère de l’Amour de Dieu.

Il chante seulement quand un Amour infini l’aime et quand il peut aimer un Amour infini.

L’Amour infini t’aime. Crois-le.

Que tu aimes l’Amour infini qui est Dieu, je ne le sais pas. Je l’espère et te le souhaite pour ton bonheur.

En cette Pâque nouvelle, passe à une continuelle donation d’amour.

Que ces vœux deviennent réalité !

Chiara Lubich (Pâques 1945)

(Publié in Chiara Lubich,  Lettres des premiers temps, Nouvelle Cité 2010)

Centro Chiara Lubich


[1] Mathilde de Kackeborn (1241-1299) : religieuse bénédictine, mystique, elle a eu des révélations sur l’amour de jésus et son cœur.

La Personne en Afrique sub-saharienne

Les jeunes filles d’Alep

«Un jour, à Alep, les rebelles sont entrés dans le quartier où beaucoup d’entre nous habitons. A ce moment-là nous étions sur Facebook à chatter entre nous. Inquiétude, colère…, les sentiments de chacune. Prise par la peur, une écrit: «On voit que même Dieu est contre nous»; une autre: «Non, il est entrain de pleurer avec nous»; et: «Mais ils nous ont gâché la vie»; «Essayons de les aimer»; «Mais comment?»; «En priant qu’ils trouvent eux aussi l’amour».

A la fin, nous avons accepté le défi d’aimer même ceux qui nous font du mal.

A dire la vérité – écrit Mira d’Alep – je n’arrive pas toujours à vivre l’idéal de l’unité comme je le voudrais; la haine qu’il y a autour de moi a presque réussi à rentrer dans mon cœur, mais elle ne réussira pas à me dominer. J’en suis arrivée au point que mon regard sur la vie est devenu pessimiste. Je me suis demandée: comment Chiara Lubich a-t-elle pu vivre la situation de la guerre quand le Mouvement a commencé? Mais ensuite, je me suis faite la réponse: si elle y est arrivée, cela veut dire que moi aussi je peux y arriver. Cela me pousse en avant, me pousse à recommencer. Quelques fois, je sens que nous devons essayer d’aimer comme Jésus le ferrait à notre place en Syrie ; à cause de cela, nous essayons d’aider comme nous pouvons ; peut-être que nous ne réussissons à faire que des petits gestes.

Je voudrais demander à tout le monde de prier parce que, croyez-moi, vos prières nous donnerons une grande force. J’espère que personne de vous ne vit ces moments noirs que nous nous vivons ou ne voit ce que nous nous voyons. Excusez-moi si j’ai peu écrit. J’essayais d’écrire rapidement avant qu’ils ne coupent l’électricité. Demandons à Dieu de donner la paix à nos cœurs».

Or justement, cette chaine de prières entraîne désormais beaucoup dans le monde: c’est le “Time Out”, chaque jour à midi heure locale. L’idée est née aux portes du 1er Supercongrès mondial (1987), le grand rendez-vous des Juniors pour un Monde Uni. Le nom est suggéré par  un jeune qui fait du basket.

L’idée plait tellement à Chiara Lubich, que durant la guerre du Golfe, elle demande l’“autorisation” de l’adopter, pour un tam-tam de prière pour la paix. Et en décembre 2012, Maria Voce le propose à nouveau: «seulement Dieu peut répondre au besoin de paix qu’il y a dans l’humanité. Il faudrait  vraiment une prière forte, puissante», «avec une foi renouvelée en Dieu qui peut la réaliser. Si on demande unis, Dieu nous aide».

Source: Giornale Gen3 – n.1/2013 (it)