Fév 16, 2013 | Focolare Worldwide

« Les tirs des canons, par voies terriennes et aériennes rendent les rendez-vous difficiles. La situation dans la banlieue de Damas devient de plus en plus dramatique. Il suffit d’écouter les tirs répétés, même la nuit et le passage des avions pour se rendre compte que nous ne sommes pas encore arrivés à la trêve ! Pourtant nous l’espérons. Et nous la demandons. J’ai su que Rim a proposé le Time- out pour la paix à toutes ses élèves à grande majorité musulmane dans un centre qui les accueille et où elles apprennent le métier de couturière.
L’autre soir j’ai téléphoné à Maryam de Homs, pour avoir des nouvelles, depuis un certain temps je ne réussis pas à la joindre. Selon elle il faut une intervention décisive de Dieu, qu’il nous aide aussi à ne pas perdre la foi. Depuis dix mois elle a déménagé dans un village voisin. La maison des parents n’existe plus mais le grand père ne le sait pas, ce serait trop dur pour lui. Le fils de Maryam est rentré de Raqqa où il avait déménagé afin de pouvoir continuer l’université, parce que là aussi la situation devient très difficile. Elle me dit qu’à la fin du mois ils doivent laisser la maison qu’ils ont louée : « où irons-mous ? »
« Aujourd’hui j’ai parlé avec Luna d’Alep. Elle me fait savoir qu’ils essayent, avec Marah, Yasmina et quelques amis d’avoir une petite activité à la maison (confitures, napperons ou autres) et ils voudraient trouver le moyen de vendre ces produits. Elle me dit : « Nous vous sommes reconnaissants de recevoir vos aides pour acheter le pain ou quelques litres de carburant pour le chauffage, mais nous voulons travailler ! Je pense tout de suite aux routes bloquées ou aux risques de vol, mais je les assure que nous ne laisserons pas tomber cette proposition. Je connais Luna depuis un certain temps et cette décision ne me surprend pas. Je connais aussi son frère Nader et sa famille, deux splendides enfants intelligents. »
« Depuis deux ans Nader avec son papa et son frère aîné gèrent une menuiserie très connue dans la ville pour leurs belles fabrications. Depuis au moins six mois ils ne travaillent plus. Luna me dit : « Si nous ne trouvons pas un autre moyen de subvenir aux besoins de notre famille, nous devrons frapper à la porte des églises, pour demander de l’aide ! »
« Quel mensonge que ce ‘’Si vis pacem para bellum’’ (Si tu veux la paix, prépare la guerre) appris à l’école ! Je dirais plutôt : si tu veux la paix, prépare des hommes nouveaux, qui raisonnent en termes de fraternité, de justice, de partage des biens, d’amour, de liberté vraie. »
« L’évêque latin parle d’au moins deux générations nécessaires à son avis, avant de pouvoir guérir les blessures de cette guerre (si cependant on arrive à l’arrêter rapidement !) qui déchire le pays et dont les motivations, beaucoup ici en sont convaincus, sont principalement de natures économique et politique.
« Beaucoup de gens voudraient faire quelque chose pour en finir avec ces projets insensés et mauvais. Il y a aussi ceux qui – au contraire, et ils sont nombreux, se réunissent pour prier, et pas seulement à midi au moment du ‘’time-out pour la paix’’ lancé par le Mouvement des Focolari. On cherche ici à diffuser cette possibilité en en parlant à des connaissances, aux personnes rencontrées même par hasard, à des personnes de toutes les religions. »
Source Citta Nuova
Fonte: Città Nuova
Diario dalla Siria/15
Diario dalla Siria/14
Diario dalla Siria/13
Fév 15, 2013 | Focolare Worldwide

Du 5 au 9 février, s’est tenue à Rome l’Assemblée plénière du Conseil pontifical de la culture, consacrée aux cultures émergentes des jeunes. L’objectif était, comme l’a affirmé le cardinal Ravasi, président du dicastère, “se mettre à l’écoute attentive de la question des jeunes”, existant dans la société et aussi dans l’Église, où la difficulté dans la transmission de la foi est évidente.
L’importance de ce thème a aussi été confirmée par le Saint-Père lors de sa rencontre avec les participants, durant laquelle il a rappelé que les jeunes sont pour l’Église « un point de référence essentiel et incontournable pour son action pastorale », ajoutant que « des phénomènes indubitablement positifs ne manquent toutefois pas » comme « tant de jeunes volontaires qui consacrent le meilleur de leurs énergies à leurs frères dans le besoin ».

Farasoa Bemahazaka
L’expérience de Fara, jeune de Madagascar appartenant aux Focolari, invitée à parler sur “Formes de participation, créativité et volontariat” fait écho aux paroles du pape. À 16 ans, Fara a participé à une rencontre mondiale des Jeunes pour un Monde Uni qui s’occupaient du Projet Afrique et, avec eux, elle a expérimenté qu’il est aussi possible aujourd’hui de vivre avec la radicalité des premiers chrétiens. Quelques années après, elle est arrivée en Italie, à l’École Gen de Loppiano, où elle s’est arrêtée pendant dix mois, poussée par le désir de vivre la foi avec plus de profondeur. Là, elle a compris que « chaque homme a quelque chose à donner aussi à travers beaucoup de petites actions ; on donne et on reçoit dans la mesure où on aime. À partir de là naît le dialogue interculturel, qui commence par un dialogue interpersonnel, parce que le dialogue n’est pas entre les cultures, mais entre les personnes de différentes cultures ».

Actuellement, cette jeune femme africaine étudie l’économie et le commerce à Florence. Là, elle est entrée en contact aussi avec le Centre international La Pira, où elle a fait le service civil et a pu continuer à approfondir les rapports et les cultures de jeunes du monde entier. En outre, avec d’autres amis, elle a promu l’Association des étudiants africains à Florence, avec laquelle ils veulent maintenir vivante la conscience de leur culture d’origine et, en même temps, favoriser la fraternité universelle. Au début de l’année académique, un guichet a été ouvert pour aider les nouveaux étudiants, où une assistance est offerte pour l’exécution des documents administratifs et pour promouvoir leur insertion dans la vie sociale de Florence.
En septembre 2012, elle a participé au Genfest et est actuellement une ardente supportrice de l’United World Project, avec lequel les jeunes veulent montrer le bien qui avance et mettre en évidence le lent, mais inarrêtable chemin de l’humanité vers la fraternité.
Fara a fait siennes les paroles de Chiara Lubich : « Aujourd’hui, Jésus viendrait à nouveau pour ‘mourir pour ces personnes’, pour les sauver de tous les maux. Mais Jésus est venu vingt siècles auparavant. Maintenant, il veut revenir à travers nous. Jésus était jeune : il veut surtout revenir à travers les jeunes ! ».
Articolo e foto galleria
Fév 14, 2013 | Non classifié(e)
Durant la période qui coïncide avec l’été dans l’hémisphère sud, le nombre des familles présentes dans la Mariapolis Lia (Argentine) a augmenté. Au mois de janvier, comme chaque année depuis plus de dix ans, dix familles sont arrivées – en plus de celles qui résident dans la Cité-pilote – provenant du Pérou, Chili, Paraguay et Argentine, pour partager ensemble une expérience d’unité : entre parents et enfants. Cinquante “citoyens” en plus, de l’âge d’un an et demi jusqu’à cinquante ans. Différents âges, provenances et cultures qui ont enrichi, avec leur variété, la cohabitation typique de la Mariapolis.
L’objectif était de “s’immerger” dans la proposition de vie communautaire, avec ses activités, le travail, les moments de prière, de fête et, en même temps, réfléchir, dialoguer, ainsi que partager des expériences sur des thèmes spécifiques de la vie de famille. En d’autres termes, une école de vie, sur le sens plus profond du mariage, vu à travers les instruments de la culture de l’unité.
Le programme prévoyait des moments de réflexion sur les points fondamentaux, les aspects et les instruments de la spiritualité, dans leur application à la vie de famille, avec d’amples espaces consacrés au dialogue, ainsi qu’à la communion en couple et en groupe.

Pour revaloriser sa propre vie quotidienne par cette perspective, le programme de l’école était “élastique” : chaque famille organisait son propre rythme de vie quotidien, entre courses, tâches ménagères, déjeuners et dîners, travail dans les différentes activités de la cité-pilote, moments de repos. En même temps, il était possible de cultiver des rapports d’amitié avec les autres lors de réunions spontanées et fêtes d’anniversaires, en partageant coutumes, plats typiques, folklore des différentes cultures, et en grandissant jour après jour comme une vraie “famille de familles”.
Les enfants, répartis selon les tranches d’âge, ont eu leur propre programme, entre moments d’activités et jeux : des expériences qu’ils partageaient ensuite à la maison avec leurs parents.
En faisant ensemble le bilan final, une jeune épouse disait avoir découvert et pu “changer les coordonnées de base, (…) pour vivre l’idéal de l’unité avec mon mari…”.

Alejandra, 17 ans, péruvienne : “Aujourd’hui, je sens un désir particulier de grandir en famille, mais je sais que je ne suis pas seule sur ce chemin, parce que je suis avec mes parents, avec mon frère, avec toutes les familles de l’École. Je sais qu’ici ou là-bas, au Pérou, Chili, Paraguay ou Argentine, des gens veulent atteindre le même objectif… peut-être en se trompant et en recommençant, mais en croyant en l’amour”. “Il semble que nous sommes comme un puzzle dans les mains de Dieu, qui nous a défaits et reconstruits ensemble avec tout son amour”, affirme Jorge, chilien.
“Nous emportons des bagages d’expériences, certaines déjà vécues ici, et d’autres que nous vivrons jour après jour”, explique Gustavo, argentin. Et Nicolás, 9 ans : “J’aime beaucoup l’endroit, au milieu de la nature, et c’est parfait pour aller à bicyclette. J’ai rencontré de nouveaux amis de différents pays, j’ai découvert de nouvelles cultures et de nouvelles choses, par exemple l’histoire de Chiara Luce, qui savait recommencer et a su voir le Paradis, et moi aussi j’aimerais voir le Paradis”.
Fév 13, 2013 | Non classifié(e)

Pour le chrétien, le désespoir n’est pas permis; il n’est pas permis de s’écrouler. Ses maisons peuvent s’effondrer, ses richesses se disperser, il se relève et reprend la lutte: la lutte contre toutes les adversités. Les esprits paresseux, tapis dans les traditions faciles et commodes, s’effraient à l’idée de lutter. Mais le christianisme existera tant que résiste la foi en la résurrection. La résurrection du Christ, qui nous introduit en lui et nous fait participer à sa vie, nous oblige à ne jamais désespérer. Elle nous donne le secret pour nous relever de tout effondrement. Le carême est – et doit être – aussi un examen de conscience, à travers lequel nous pouvons contempler tout ce qui est fade et qui fourmille au fond de notre âme et de notre société, là où s’accroche la misère d’un christianisme devenu pour beaucoup d’entre nous ordinaire administration, sans frémissements ni élans, comme des voiles sans vent. Elle doit être – la résurrection du Christ – le motif de renaissance de notre foi, de notre espérance et de notre charité: la victoire de nos œuvres sur les tendances négatives. La Pâque nous enseigne à vaincre les passions funéraires pour renaître. Renaître chacun, en unité d’affection, avec le prochain, et chaque peuple, en concorde d’œuvres, pour nous établir dans le règne de Dieu.
Ceci se traduit en une constitution sociale, au moyen d’une règle qui, avec une autorité, des lois et des sanctions, agit pour le bien des hommes et arrive au ciel, mais en passant par la terre. Elle se modèle sur l’ordre divin. Sa loi, c’est l’Evangile. Elle comprend l’unité, la solidarité, l’égalité, la paternité, le service social, la justice, la rationalité, la vérité, avec la lutte contre les abus, les inimitiés, l’erreur, la stupidité… Chercher le royaume de Dieu, c’est donc chercher les meilleures conditions pour l’expression de la vie individuelle et sociale.
En effet, cela se comprend: là où règne Dieu, l’homme est comme un fils de Dieu, un être d’une valeur infinie, qui traite les autres hommes et est traité par eux comme un frère. Il fait aux autres ce qu’il voudrait que les autres fassent pour lui. Les biens de la terre sont alors fraternellement mis en commun. L’amour avec le pardon circule. Les barrières, qui n’ont pas de sens dans l’universalité de l’amour, ne tiennent pas. Mettre comme premier but le règne de Dieu, donc, signifie élever le but de la vie humaine.
Celui qui recherche en premier le règne de l’homme, recherche un bien sujet à des rivalités et des contestations. Au contraire, l’objectif divin élève les hommes du plan de leurs rixes et les unifie dans l’amour. Puis, dans cette unification, dans cette vision supérieure des choses de la terre, même manger, s’habiller ou se réjouir reprend ses justes proportions, se colore d’un sens nouveau et se simplifie dans l’amour. Alors on a la vie pleine. En ce sens, aussi pour nous, Christ a vaincu le monde.
D’après Igino Giordani, Le Feste, Società Editrice Internazionale (S.E.I.), Torino, 1954.
Fév 13, 2013 | Non classifié(e)

Pour nous permettre de faire de notre vie un saint voyage et la mener au but comme on le souhaite, L’Imitation de Jésus-Christ, ce livre de méditation si riche de spiritualité que beaucoup d’entre nous connaissent, dit qu’il est important d’acquérir certaines qualités : le mépris absolu du monde, le désir ardent de progresser dans la vertu, l’amour du sacrifice, la ferveur de la pénitence, le renoncement à soi-même et la capacité de supporter toutes les adversités… Ce sont des qualités que nous devons posséder nous aussi. Mais, selon notre spiritualité, quelle sera notre façon de les acquérir ? La réponse est claire et sans équivoque : nous ne sommes pas appelés à réaliser tout cela dans une vie monastique et séparée du monde. Nous sommes appelés à rester au milieu du monde, à aller vers Dieu à travers nos frères, par l’amour du prochain et l’amour réciproque. En nous engageant à marcher sur cette voie originale et évangélique, nous trouverons, comme par enchantement, notre âme enrichie de toutes ces vertus. Il nous faut rechercher le mépris du monde. Or le meilleur moyen de mépriser quelque chose est bien de l’oublier, de l’ignorer, de ne plus en faire cas. Si le fait de penser aux autres, d’aimer les autres nous saisit complètement, nous ne nous occupons plus du monde, nous l’oublions, nous le méprisons donc, même si cela ne nous dispense pas de faire notre possible pour éloigner ses tentations lorsqu’elles nous assaillent. Il nous faut progresser dans la vertu. C’est grâce à l’amour que l’on y parvient. N’est-il pas écrit : « Je cours sur le chemin de tes commandements car [par l’amour] tu m’ouvres l’esprit » (Ps 119,32) ? Si, en aimant le prochain, nous courons pour accomplir les commandements de Dieu, cela veut dire que nous progressons. Il nous faut aimer le sacrifice. Aimer les autres implique justement de se sacrifier soi-même pour se consacrer au frère. L’amour chrétien est synonyme de sacrifice, même s’il comporte de grandes joies. Il nous faut acquérir la ferveur de la pénitence. C’est dans une vie remplie d’amour que nous trouverons la principale et la meilleure des pénitences. Il nous faut renoncer à nous-mêmes. Dans l’amour pour les autres, le renoncement à soi-même est toujours implicite. Il nous faut enfin savoir supporter toutes les adversités. Beaucoup de nos souffrances ne viennent-elles pas du simple fait que nous vivons avec les autres ? Montrons-nous capables de supporter chaque personne et de l’aimer par amour pour Jésus abandonné. Nous dépasserons ainsi de nombreux obstacles de la vie. Aimer le prochain est une manière excellente de faire de sa vie un saint voyage[…]. Chiara Lubich, Le frère, textes choisis et présentés par Florence Gillet, Nouvelle Cité 2012, pp.88-90 (Passage d’une télé-réunion – Rocca di Papa, 27 novembre 1986)
Fév 12, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

« Je suis ingénieur hydraulique. Depuis plusieurs années, je m’occupe de la gestion de stations d’épuration dans une région du sud de l’Italie.
À la fin des années 90, j’ai commencé à travailler pour une multinationale qui s’occupait de la gestion de cinquante stations sur tout le territoire de la région. Immédiatement après mon engagement, je me suis rendu compte que j’étais probablement l’unique arrivé là grâce à mes études et mon curriculum, non par recommandation.
Toutefois, nous entamons notre travail avec beaucoup d’engagement et, contrairement à ce qu’il s’était passé les années précédentes, après les habituels 30-40 jours de mise en route, les stations avaient commencé à très bien fonctionner. Un signal préoccupant, parce que cela indiquait clairement qu’il n’y avait pas eu de problèmes techniques avant pour les rendre inactives, mais plutôt des intérêts économiques contraires.
Par la suite, j’ai travaillé pour d’autres entreprises. Partout, je me rendais compte que la gestion rigoureuse des eaux publiques, la santé des citoyens, le futur de nos enfants et le bien d’une ville étaient des valeurs de second ordre, par rapport au profit et aux intérêts privés. Il m’a été demandé explicitement d’oublier les premiers pour servir les seconds. Pour créer du profit, dans une des communes, les boues d’épuration étaient déversées dans le torrent limitrophe qui se jette, après quelques kilomètres, dans la mer. Aujourd’hui, plus de dix ans après ces faits, les premières arrestations ont eu lieu.
Ces agissements heurtaient mes principes. Avec ma femme et beaucoup d’amis, nous essayions de vivre l’Évangile dans toutes les circonstances de la vie. Ma conscience, mes idéaux me demandaient d’aller contre ces pratiques, aussi au prix d’un grand sacrifice. J’ai démissionné.
Cela n’a pas été facile pendant une longue période. Toutefois, nous avons fait aussi des expériences positives dans la gestion des stations d’épuration. L’une d’elles avec la coopérative sociale d’un village sur le littoral. Nous étions trois : moi comme ingénieur, un électricien et un ouvrier avec un passé de toxicodépendant qui, grâce à cette opportunité, a pu se réinsérer dans le monde du travail. Les résultats ont été extraordinaires, si bien qu’un technicien en laboratoire nous a dit que ce n’était pas possible d’avoir une eau aussi pure : ces résultats avaient certainement été falsifiés !
Actuellement, je gère une station d’épuration communale et d’autres petites réalités privées. Ce même technicien en laboratoire, qui ne croyait pas à notre eau si pure, amène aujourd’hui des élèves – les futurs techniciens en laboratoire – pour visiter les stations que nous gérons.
Le prix de la cohérence est élevé. La situation économique de ma famille est toujours précaire : parvenir à la fin du mois est une entreprise ardue. Mais, pour laisser de la place à l’œuvre de Dieu, il faut croire en son amour, même si cela signifie faire des choix qui vont à contre-courant.
Ce matin, je suis allé marcher sur la plage. Face au spectacle de la mer et des reflets du soleil sur l’eau, j’ai senti la présence de Dieu qui me rassurait. »
(Roberto, Italie)
*Tiré de: Una Buona notizia. Gente che crede gente che muove, Ed. Città Nuova, Rome 2012
Fév 11, 2013 | Non classifié(e)
«Frères très chers, Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise».
C’est par ces mots prononcés en latin, que Benoît XVI commence à communiquer sa décision de donner sa démission. Il continue : «Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire».
Les paroles et le geste du Souverain Pontife ont suscité un grand écho dans le monde entier. Au nom du Mouvement des Focolari un message d’affection et de remerciement parvient au Saint Père de la présidente du Mouvement Maria Voce :
« Sainteté, le Mouvement des Focolari se rend tout proche de vous pour vous remercier de tout l’amour paternel dont il s’est toujours senti accompagné et soutenu. Nous voudrions que vous sachiez que nous sommes à vos côtés, dans une prière profonde et continue pour la nouvelle phase qui s’ouvre maintenant dans votre vie et dans la vie de l’Église, croyant fermement à l’amour de Dieu que vous nous avez particulièrement appelés à vivre cette année. Nous vous aimons et nous vous aimerons toujours ! »
Fév 11, 2013 | Focolare Worldwide

« Une histoire extraordinaire, divine, que vous connaissez bien. Tant d’années de fidélité et d’engagement de la part de beaucoup d’entre vous, ont fait germer cette semence lancée dans les débuts au Cameroun ; des morceaux d’une humanité renouvelée par l’amour ont fleuri et tendent à la réalisation du plan de Dieu pour tout le grand continent africain et au-delà. » Ce sont quelques extraits du message que Maria Voce (Emmaus), présidente des Focolari, a envoyé aux membres du Mouvement en Afrique qui fêtent cette année le 50ème anniversaire de l’arrivée du ‘’charisme de l’unité’’ sur leur continent.
Le 9 février dernier, 2000 personnes étaient réunies à Shisong, dans la région de Bamenda, au nord-ouest du Cameroun, là où sont arrivés le 12 février 1963. Ce sont tous ceux qui se reconnaissent comme ‘’fils et filles de Chiara’’, qui, en janvier 2009 en ce même lieu avaient célébré le Cry Die, (la fin de la lutte) pour la fondatrice des Focolari ; c’est l’événement avec lequel Chiara a été solennellement comptée parmi les ancêtres et ainsi digne d’être invoquée et ‘‘rappelée’’, parce que son « idéal de solidarité, de spiritualité, de partage, d’amour, ne peut mourir. » Ils sont aussi nombreux, au cours des années, ceux qui se sont impliqués dans les actions de la ‘’Nouvelle Evangélisation’’, un plan organique établi en 2000, entre Chiara et le fon (roi) de Fontem (au sud-ouest du Cameroun) qui s’est engagé en premier devant son peuple, à vivre l’esprit d’amour et d’unité de l’Evangile. Et c’est le même Fon qui ensuite a impliqué les chefs de tribus et les notables.
Le rendez-vous de Chisong samedi a commencé avec le Time out pour la paix , suivi ensuite par la ‘prière pour la célébration du Jubilé’ dans laquelle on demande à Dieu de faire grandir la foi en Lui avec le regard tourné vers les ‘’pionniers’’ de cette aventure (Chiara Lubich, Mgr. Julius Peeters et le Fon Defang) ; de savoir recommencer avec humilité à aimer chaque prochain, de cheminer vers la fraternité universelle ; de faire grandir la flamme de la charité dans chaque communauté de façon à être les apôtres du testament de Jésus : « Que tous soient un » (Jn. 17-21).

Bruna Tomasi et Lucio dal Soglio avec un groupe de focolarini au Nigeria
Ont été présentés, en particulier à travers un message, deux parmi les premiers focolarini qui se sont beaucoup dépensés en Afrique : Bruna Tomasi et Lucio Dal Soglio. La lecture de leur message a introduit le documentaire :’’Focolari, 50 années en Afrique ‘’, qui redonne les étapes de cette histoire qui passe aussi par l’expérience de Piero Pasolini et Marilen Holzhauser.
Dès les débuts, la Parole de Dieu n’est pas restée objet de contemplation, mais s’est traduite en choix concrets dans la vie quotidienne. Avec la naissance des différentes communautés s’est expérimenté cet esprit de famille où l’on pouvait mettre en commun aussi les nécessités ; en outre sont nées de nombreuses initiatives dans le continent y compris des programmes sociaux, des écoles et des centres sanitaires : des collèges, à Fontem, aux crèches, écoles maternelles, écoles primaires et programmes postscolaires, au Cameroun, Nigéria, Tanzanie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Kenya. Un hôpital à Fontem, des centres médicaux en Ouganda, R.D. du Congo et de la Côte d’Ivoire. Des activités pour combattre la malnutrition ; des ateliers de menuiserie pour les jeunes en Afrique du Sud, Cameroun, Côte d’Ivoire et Kenya ; un projet agricole au Nigéria.

Dans les première années de ’70, de nombreux jeunes africains découvrent la ‘’voie de Chiara’’ et, avec elle, un nouveau style de vie.
Les nombreux témoignages des enfants, des juniors et des jeunes racontés le 9 février marquent la continuité d’aujourd’hui avec l’Idéal de la fraternité qui a pris racine il y a 50 ans.
« Un peuple né de l’Evangile, capable de témoigner, être famille au-delà des appartenances à une tribu, à des ethnies et à des peuples différents » a encore écrit dans son message Maria Voce, avec le souhait de repartir ensemble de cette étape importante – qui durera toute l’année, avec une célébration au Kenya à la Mariapolis Piero, le 19 mai, durant le congrès panafricain des Volontaires de Dieu, et d’autres rendez-vous dans différents pays africains.
Fév 10, 2013 | Non classifié(e)

« La petite cité de Fontem, au Cameroun, mérite d’être mentionnée aujourd’hui. Son nom pourrait vraiment être : “C’est à moi que tu l’as fait”. Son histoire ressemble à un conte.
Il était une fois, dans une forêt du Cameroun, un peuple qui était très nombreux. La plupart de ses membres n’étaient pas chrétiens, mais très dignes, moralement sains et riches en valeurs humaines. C’était un peuple naturellement chrétien, dirait-on. Il s’appelle le peuple Bangwa, cependant il était décimé par les maladies. En effet, 98 % des enfants mouraient au cours de leur première année de vie.
En 1954, ne sachant que faire, ces Africains, et les quelques chrétiens qui étaient parmi eux, se sont demandé : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnés ?”. Puis ils ont convenu : “Parce que nous ne prions pas”. Alors, d’un commun accord, ils ont décidé : “Prions pendant un an, peut-être que Dieu se souviendra de nous !”. Ils ont prié, jour après jour, n’ayant qu’une seule pensée en tête : “Demandez, on vous donnera ; frappez, on vous ouvrira” (Mt 7,7). Ils ont prié toute l’année. Cependant à la fin, rien n’avait changé.

Chiara Lubich, Fontem, 19.1.1969
Sans s’alarmer, les quelques chrétiens dirent au peuple : “Dieu ne nous a pas exaucés parce que nous n’avons pas suffisamment prié. Prions encore une autre année entière !”. Ils ont donc prié l’année suivante, toute l’année. La deuxième année passa mais rien ne se produisit encore.
Ils se réunirent donc et dirent : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnés ? Parce que nos prières ne valent pas aux yeux de Dieu. Nous sommes trop mauvais. Récoltons un peu d’argent et envoyons-le à l’évêque pour qu’il fasse prier une tribu plus digne, afin que Dieu ait pitié de nous !”.
L’évêque est touché et commence à s’intéresser à eux, va les trouver et leur promet un hôpital. Cependant trois ans passent mais l’hôpital n’est toujours pas construit. À un moment donné, des focolarini médecins arrivent. Et le peuple Bangwa voit en eux la réponse de Dieu. Les focolarini sont appelés “les hommes de Dieu”.
Dans cette situation, ils comprennent qu’ils ne peuvent pas parler. On ne peut dire dans de telles circonstances : “Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous !” (Jc 2,16), il faut se retrousser les manches et travailler. Ils ouvrent donc un dispensaire au milieu de difficultés inénarrables.
Je m’y suis rendue moi aussi trois ans plus tard. Cette grande foule de personnes, réunies sur une vaste esplanade devant l’habitation de leur roi, le Fon, m’apparaît tellement unie et tellement désireuse de s’élever spirituellement, que j’ai l’impression que Marie a préparé depuis longtemps ce peuple à accueillir le christianisme dans sa forme la plus intégrale et la plus authentique. À cette époque-là, le village était déjà méconnaissable. Non seulement à cause des routes et des maisons qui avaient été construites, mais aussi à cause des personnes elles-mêmes.
Le travail réalisé auparavant par les missionnaires, qui ne pouvaient visiter la région que rarement, avait posé des fondements très solides. De petits noyaux de chrétiens étaient déjà nés, ici et là, comme une semence attendant de se développer. Cependant, à présent, le mouvement vers le christianisme avait pris les proportions d’une avalanche. Chaque mois des centaines d’adultes devaientt être baptisés, bien que nos prêtres soient rigoureux dans la sélection. Un inspecteur du gouvernement, qui faisait un tour dans la zone pour inspecter les écoles élémentaires, voulut déclarer à la fin : “Tout le peuple est orienté avec force vers le christianisme parce qu’il a vu que les focolarini le vivent concrètement”.

Et il faut dire que l’œuvre d’évangélisation, menée par les focolarini durant ces trois années, s’est appuyée presque exclusivement sur le témoignage. Ils ont beaucoup travaillé, bien plus, ils n’ont fait pratiquement que travailler, et dans les conditions les plus difficiles : à cause du manque de moyens adaptés et de l’absence de capacités de la main-d’œuvre locale, à cause des routes impraticables et des difficultés de réapprovisionnement. Ils n’ont donc fait aucune réunion, aucune grande Journée, aucun discours public, justes quelques entretiens privés lors de rencontres occasionnelles. Et pourtant, chaque dimanche le hangar-Église se remplissait toujours plus de personnes ; avec le groupe de ceux qui étaient déjà chrétiens, augmentait chaque fois le nombre des animistes désireux de connaître le christianisme. L’Église était archipleine et la foule à l’extérieur (…) était plus nombreuse que celle qui était entassée à l’intérieur. Des milliers de personnes participaient à la messe et plusieurs centaines recevaient l’Eucharistie.
L’expérience de Fontem a été unique pour nous. Nous avons eu l’impression de revivre le développement de l’Église, les premiers temps, quand le christianisme était accepté de tous, dans son intégralité, sans restrictions ni compromis. Et l’expérience de Fontem commençait déjà à intéresser d’autres communautés africaines, comme celles de la Guinée, du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa au Zaïre[1],, si bien que Fontem devenait toujours plus un centre pilote pour la diffusion d’une évangélisation caractéristique. À présent, Fontem est un village déjà grand qui a tout ce qui est essentiel à un village. C’est aussi une paroisse.
Le peuple a cru les focolarini parce qu’ils ont fait à Jésus ce qu’ils ont fait aux Bangwa, donnant avant tout le témoignage de l’amour entre eux et ensuite envers tout le peuple ».
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[1] Actuelle République démocratique du Congo
Fév 9, 2013 | Focolare Worldwide

« Toujours à la recherche de quelque chose qui me rende vraiment heureux, j’essayais tout. Ici, j’ai compris que le bonheur que je convoitais dans les choses, je ne l’aurais jamais trouvé. Un autre bonheur, vrai et profond, était à découvrir totalement. » Lorsque Daniele De Patre arrive au Centre social Pag-asa, il fait une expérience qui change profondément sa vie. Les visages de ces personnes et la pauvreté de ces lieux, souvent vus à la télévision, deviennent quelque chose de tangible.
À Tagaytay, aux Philippines, les maisons sont constituées d’une seule pièce, avec le sol en terre battue et sans eau courante. Les familles n’ont pas accès aux services socio-sanitaires et n’ont pas d’opportunité de travail.
Dans cette zone rurale et pauvre, de nombreux enfants sont abandonnés à leur sort et, souvent, n’ont pas d’identité légale. Pour cette raison, ils restent exclus des services sociaux de base, c’est-à-dire l’éducation, la santé et d’éventuels soutiens économiques. Ils sont à la merci de travaux inhumains et d’activités criminelles.

Le Centre, grâce au soutien à distance d’Action pour Familles Nouvelles, propose de nombreuses activités dans les domaines sanitaire et éducatif, ainsi que dans la formation professionnelle, avec un accompagnement pour 400 mineurs. Le dispensaire médical soigne des patients avec des handicaps permanents. C’est ici que Daniele, en tant que kinésithérapeute volontaire, comprend la nécessité d’une approche thérapeutique différente, basée sur une interaction continuelle et un rapport d’échange réciproque avec les patients. En traduisant les lettres que les enfants soutenus à distance écrivent aux donateurs, Daniele se sent intégré dans leur monde. Il perçoit les joies, les difficultés, les espoirs de ces enfants, qu’ensuite il observe et rencontre en personne durant les visites dans les barrios.
La vie à Teramo, ville d’origine de Daniele, est désormais bien loin, ainsi que ses 26 ans, vécus entre travail et sorties avec les amis. « Voir des situations de pauvreté très profondes et enracinées – commente-t-il – a été difficile à accepter. Mais, petit à petit, j’ai aussi découvert une solidarité et une générosité entre les personnes qui m’ont fait penser que le véritable pays en difficulté était peut-être le mien, avec l’indifférence, l’isolement et l’étroitesse d’esprit… »
« Une fois – raconte-t-il – nous nous sommes rendus dans un barrio si boueux, qu’il n’était vraiment pas possible de gravir la colline avec des tongs. Donc Heero et moi les avons laissées en bas de la rue. Au retour, elles n’étaient plus là… Mais, deux jours après, nous les avons retrouvées au Centre social. » « Je n’ai pas oublié – continue-t-il – ce jour où nous sommes allés faire des visites dans un barrio. Il pleuvait tellement que nous nous étions pratiquement perdus, mais trois enfants nous ont vus et rejoints sous la pluie. Très heureux, ils nous ont servis de guide. » Durant ces mois à Tagaytay, Daniele a trouvé, dans chaque acte de générosité, ce qu’il cherchait : « la vie est beaucoup plus que ce qu’on peut mesurer ».
Tout ce qui était gratuit et évident dans sa vie aisée à Teramo était ici gagné durement : nourriture, vêtements, médicaments et n’importe quoi d’autre. « Je veux moi aussi – écrit-il – contribuer à la construction d’un monde où mes frères et moi puissions manger de la même façon, avoir la possibilité d’étudier et de nous instruire, avoir les moyens de nous habiller et de jouer sans mendier, avoir un toit et un lit sur lequel se reposer la nuit et rêver que, finalement, un monde plus juste ne reste pas qu’une utopie. »
Fév 8, 2013 | Focolare Worldwide

Claudio, Antoanetta, Marinella, Giorgio
« Roumanie, 1996. Avec Gheorghe, mon mari, et nos trois enfants, nous quittons notre pays, comme beaucoup d’autres compatriotes, pour chercher du travail et un futur meilleur pour nos enfants. Nous sommes partis à l’aveuglette, sans même savoir où nous allions dormir la nuit de notre arrivée à Turin. Nous avons vécu une semaine chez des amis roumains, puis dans une maison louée, complètement vide. Nous avons dormi une semaine par terre, sur des duvets. Heureusement que c’était l’été !
La peur nous tenaillait. Nos enfants, qui étaient de bons élèves en Roumanie, allaient-ils pouvoir continuer à étudier ? Avions-nous fait le bon choix ? Allions-nous trouver du travail ? Après quelque temps, nous devons quitter la maison : le risque pour le propriétaire de la louer à des clandestins est trop élevé. Autre moment difficile : où irons-nous ?

Vallo Torinese
“Demandons au père Vincenzo”, propose une amie. C’est le prêtre d’une paroisse en dehors de Turin : Vallo. Sa première réponse est négative. Cependant, alors que nous sommes encore en train de chercher une solution, le téléphone sonne : c’est le père Vincenzo qui dit avoir trouvé la bonne solution pour nous loger. Notre joie est incommensurable ! Et encore plus les jours suivants, lorsque ce prêtre, sans attendre notre arrivée dans sa paroisse, nous fait parvenir à la maison les biens de première nécessité, et cela se répétera hebdomadairement. Finalement, nous quittons la maison de Turin et nous partons à destination de Vallo.
Treize ans ont désormais passé, mais l’accueil de ces premiers jours restera toujours gravé dans ma mémoire. Nous étions une famille nombreuse – à l’époque nous avions trois enfants, maintenant quatre – mais, dès les premiers instants, nous nous sommes sentis accueillis et acceptés avec affection, comme si nous étions de la famille.
Lorsque nous sommes arrivés – avec peu de choses, 3-4 sacs – une maison de la paroisse était déjà prête pour nous. Il y avait la cuisine, avec tout le nécessaire, le salon et les chambres à coucher avec les lits déjà prêts. Voir cette maison a été quelque chose de merveilleux. Surprenamment belle, les enfants, qui étaient petits, en sont immédiatement tombés amoureux. Nous avons senti que c’était notre maison.

Don Vincenzo
Je me sentais tellement chez moi, que je me suis demandé si j’étais née à Vallo ou en Roumanie. Qu’avais-je fait pour mériter tout cet amour ? Cela n’a pas dû être facile pour la communauté de nous accueillir et, au début, de subvenir à nos besoins. Quelqu’un s’occupait de nos permis de séjour ; un autre nous apportait les légumes du jardin pour nous permettre d’économiser sur les courses ou nous donnait des conseils ; un autre encore a accepté que les livres des enfants soient payés à crédit.
Une année après la naissance de notre dernière fille, je reçois enfin la confirmation d’un travail fixe. Mais… à qui laisser le bébé ? Une personne était disponible pour s’en occuper en mon absence, sans rien demander en échange, et cela encore aujourd’hui.
Toutes ces choses, et de nombreuses autres dont je n’ai pas parlé, faisaient naître en moi une question. Mais pourquoi ces personnes se comportent-elles ainsi ? Avec le temps, j’ai compris : elles avaient découvert Dieu Amour et, à leur tour, elles essayaient de répondre à son amour en aimant.
Moi aussi, j’ai essayé. À cet Amour de Dieu, qui s’est manifesté à travers de nombreux membres de ma communauté, j’essaye maintenant de répondre à mon tour, en aimant les frères que je rencontre chaque jour. »
Fév 7, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Gabriel de Almeida a 25 ans. Rio de Janeiro, où il est né, est une métropole brésilienne active et dynamique: c’est là qu’auront lieu les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse et l’édition 2014 de la Coupe du monde de football. De la grande Rio, Gabriel a amené à l’Institut Universitaire Sophia (IUS) la vivacité et l’élan vers le futur de la population carioca. L’itinéraire des études qu’il est entrain de conclure est intéressant de différents points de vue. Pourquoi t’es-tu inscrit à l’IUS? «Rentré chez moi avec un doctorat en Relations internationales, je ressentais la nécessité de faire un pas au-delà des limites des théories politiques et d’explorer l’horizon de l’humanisme. Après plus de quatre ans et demi à l’université, je me retrouvais…avec une grande soif: je recherchais où et comment répondre à mes questions. Ce que me racontaient quelques amis qui avaient déjà fréquenté Sophia m’a donné l’intuition que l’endroit juste pouvait être justement à l’IUS. Pourquoi as-tu choisi la spécialisation en «Ontologie trinitaire», toi qui a un bagage d’études politiques? Quel rapport y-a-t’il entre les deux parcours? «Je suis arrivé à Sophia en pensant faire la spécialisation en politique : c’était un choix plus que naturel pour moi. Mais après quelques mois, ont émergées deux nouvelles impressions. La première était l’étonnement: l’étonnement de me retrouver à découvrir qui est Jésus, peut-être pour la première fois d’une façon aussi personnelle, surtout en fréquentant le cours sur l’Evangile de Marc. La seconde: une nouvelle compréhension de moi-même qui a muri à l’occasion d’un séminaire sur des thèmes théologiques; je me suis senti «capable» de me rapprocher de la pensée de Jésus, de ce que Paul appelle le «noûs christos», non pas pour une quelconque ambition de connaître le sens de tout, d’arriver à posséder la logique du réel, mais pour la découverte d’un lieu pleinement humain d’où lire le monde et ses défis, tout en en respectant les langages et les raisons.
Tu es inscrit en deuxième année: as-tu commencé la préparation d’une thèse? «Oui, j’ai déjà choisi le sujet, la phénoménologie de l’«étranger», si on peut le dire ainsi, un sujet qui a un grand impact en politique, mais que je veux analyser à partir de ses fondements philosophiques. Je me retrouve donc à être de nouveau confronté à la politique, cependant mon regard sera différent, parce que je traiterai les flux migratoires qui traversent les sociétés contemporaines en faisant émerger – d’un «lieu» de connaissance qui s’inspire des raisons de l’Amour – de nouvelles déclinaisons politiques et culturelles. Tu es à l’IUS depuis presque deux ans: comment définirais-tu ce temps? Je voudrais continuer à utiliser la métaphore
du «lieu»: Sophia est avant tout un lieu d’où regarder… les innombrables et diverses réalités humaines à partir de la fraternité, elle donne une idée profondément novatrice de socialité. De plus, Sophia me donne les outils pour non seulement réfléchir, mais aussi pour agir concrètement en plaçant au centre la personne dans toute la richesse de ses relations. Je sais qu’une quantité de moments d’«étonnement» m’attendent encore, de cet étonnement philosophique qui anticipe et révèle la connaissance, et avec les autres étudiants et toute la communauté de l’IUS je me sens plus que jamais en chemin. Source: Institut Universitaire Sophia
Fév 6, 2013 | Focolare Worldwide

« Découvrir les Écritures dans l’indouisme, bouddhisme, confucianisme, taoïsme, islam et christianisme et leur contribution à la paix et à l’harmonie » est le titre du cours qui a réuni 290 membres du Mouvement des Focolari. Ils provenaient d’Inde, Pakistan, Indonésie, Philippines, Japon, Corée, Vietnam, Myanmar, Cambodge, Australie et beaucoup d’autres des différentes régions de la Thaïlande. Un véritable échantillon de l’Asie, qui avait pour but d’approfondir la connaissance des grandes religions orientales et de se former à un dialogue mature.
Le rendez-vous était très attendu, après la dernière édition en 2011 qui s’est tenue aux Philippines, dans la cité-pilote “Mariapolis Pace”, près de Manille. L’école a été ouverte par le doyen de l’École du Dialogue avec les Religions orientales (SOR), l’archevêque de Bangkok, Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, qui dans son discours inaugural a affirmé, entre autres : « Les différentes religions considèrent leurs Écritures sacrées avec des modalités différentes. Mais elles ont une chose en commun et c’est fondamental : elles sont toutes sources de sagesse. »
De compétents orateurs sont intervenus : Dr Seri Phongphit de Bangkok pour le bouddhisme theravada, Dr Donald Mitchell pour le bouddhisme mahayana, les professeurs Adnane Mokrani pour l’islam, Philipp Hu pour le confucianisme, Stephen Lo pour le taoïsme et Luciano Cura pour l’indouisme. L’évêque Roberto Mallari des Philippines a présenté ses réflexions sur l’Exhortation apostolique Verbum Domini. Et comme thème qui résumait toute l’école, Andrew Recepcion, président de l’Association internationale des Missiologues, a offert une enrichissante leçon sur la nouvelle évangélisation en Asie, en relation au dialogue interreligieux.

Le fait que la SOR se soit déroulée pour la première fois en dehors de son siège de la cité-pilote de Tagaytay a permis aux participants de s’immerger dans la réalité du bouddhisme theravada, typique de la Thaïlande et de tout le Sud-Est asiatique. L’approche du bouddhisme ne s’est pas seulement limitée à approfondir ses Écritures au niveau académique, mais est entrée dans la vie concrète, grâce aux expériences de Metta et Beer, tous deux bouddhistes et amis des Focolari depuis les années 80. Très efficace et profonde a été la vidéo qui a récolté les impressions des moines bouddhistes sur leur rapport personnel avec Chiara Lubich, accompagnées par des expériences vécues lors de la rencontre avec l’idéal de l’unité, qui ont inspiré les personnes présentes. Le professeur Donald Mitchell, ne pouvant être présent personnellement, a donné sa leçon via Skype, reliant la SOR de Bangkok et la Purdue University aux Etats-Unis.
L’atmosphère de communion a permis aux participants de comprendre les leçons non seulement intellectuellement, mais aussi spirituellement. Beaucoup disaient avoir compris le dialogue interreligieux d’une façon plus profonde, comme un style de vie, et pas vraiment comme une activité à accomplir. La “SOR 2013” a été particulièrement significative pour l’Asie, durant l’Année de la Foi.

Le dialogue interreligieux s’est révélé être non seulement un pont dans la connaissance des religions et cultures, mais aussi un encouragement pour approfondir sa foi chrétienne. Le Père Vicente Cajilig (O.P.) soulignait que le dialogue interreligieux du Mouvement des Focolari offre, de façon différente, des réponses concrètes aux délibérations données par la FABC (Fédération des Conférences épiscopales de l’Asie).
Les participants sont retournés dans leur pays reconnaissants envers l’Idéal de l’unité qui conduit à vivre les Écritures, la Parole, qui fait découvrir le “vrai soi, vrai être”, et avec l’engagement renouvelé de vivre le charisme de l’unité plus intensément pour être un don dans l’Église.
Fév 5, 2013 | Focolare Worldwide
Fév 4, 2013 | Focolare Worldwide
Il est difficile d’imaginer un lieu de Wellington plus agréable à vivre. Nous sommes en été, le soleil brille et la température est idéale. Les 2 et 3 février, la communauté néozélandaise des Focolari se réunit à Saint Mary’s collège : plus de 200 personnes provenant des deux principales îles qui constituent le pays, appartenant à la majorité non indigène et à la minorité maori, la population locale, pour laquelle la Nouvelle-Zélande est “Aotearoa” (la terre du long nuage blanc). Contrairement à l’Australie, les relations inter-ethniques ici sont beaucoup moins problématiques grâce aux efforts conjoints des autorités civiles, religieuses et culturelles. Le pays semble être devenu un véritable exemple de coexistence pacifique.
Pour saluer l’arrivée des visiteurs en provenance d’Italie, ce ne pouvait être qu’une karana l’hymne populaire dansé en maori. Les chants choraux alternent avec des cris puissants – de défi et d’accueil en même temps – comme nous l’avons connu des fabuleux All Blacks, la remarquable équipe de rugby néo-zélandais. Un bref mais efficace parcours historique pour mieux comprendre l’alternance d’un peuple composite mais uni, qui a su, grâce aussi et surtout à la présence chrétienne, avoir une réelle cohésion sociale. Welcome home, bienvenue chez nous, chant diffusé par les haut-parleurs, qui conjugue sonorité européenne avec les rythmes locaux. Pendant ce temps la brève histoire du ‘’peuple né de l’Evangile’’, celui de Chiara Lubich, commence avec le Psaume « Demande, et je te donnerai toutes les nations en héritage jusqu’aux confins de la terre. » Ici, nous sommes aux antipodes de Trente… Une histoire qui commence avec Evert Tross (hollandaise) et Terry Gunn (jeune néozélandaise), qui décident de vivre l’Evangile, en suivant l’exemple de la maîtresse (d’école) de Trente. Une histoire qui se poursuit avec l’arrivée du focolare – accueilli alors par l’archevêque Tom Williams – pour rejoindre ensuite les principales villes de la nation et de nombreuses zones rurales.
C’est une communauté qui apparait comme un échantillon représentatif de la société, autant par la variété des âges que par la composition ‘’sociologique’’ maori et non maori, riches et moins riches, immigrés récents et plus anciens. Billy Murray est un elder, un ancien de la tribu Ngati Apa. Il raconte : « Après avoir connu le focolare, j’ai changé ma vie et ma façon d’être elder. L’amour de Jésus désormais fait partie intégrante de ma façon de faire. Aujourd’hui, mon jugement et mes décisions sont soutenus par l’amour que j’ai appris de Chiara. » L’actuel archevêque de Wellington, Mgr. John Dew, affirme : « Dans la sécularisation présente, l’Esprit a envoyé quelques charismes pour rendre les messages de l’Evangile toujours nouveaux. Ici, en Nouvelle Zélande les Focolari ont compris le peuple et ses exigences, et savent opérer avec fantaisie et courage. » Maria Voce et Giancarlo Faletti s’adressent aux communautés provenant des villes de toute la Nouvelle Zélande. Ici aussi émerge, comme c’était déjà arrivé en Australie, la forte influence de la sécularisation et de la multi-culturalité. Ce sont des questions existentielles qui sont posées par des enfants et des jeunes sur l’existence de Dieu, sur le salut apporté par Jésus, sur la liberté qu’a l’homme de pécher, sur la possibilité de se changer soi-même, sur ce qu’on peut faire pour ceux qui n’ont pas de maison ou d’emploi, sur les graves blessures faites aux innocents et les fléaux de la folie… Ce sont les enfants de familles chrétiennes qui se posent de telles questions et mettent en évidence une nouvelle, une vaste frontière d’évangélisation.
D’autres questions portent sur l’incroyance, sur les difficultés en matière d’éducation à la foi, et aussi du témoignage avec la parole. Les réponses « sont à chercher ensemble, et non dans des affirmations toutes faites », précise Maria Voce « indiquer l’amour de Dieu comme réponse crédible et la voie du partage, de l’unité, comme méthode pour réussir à ne pas échouer sous le poids de telles questions. Maria Voce et Giancarlo Falletti cherchent à donner courage et invitent tout le monde et aussi ceux qui ne croient pas, à se mettre ensemble pour donner un témoignage adéquat aux temps et aux situations. « Comment faire pour que toute l’humanité expérimente la présence de Jésus au milieu ? » – reprend Maria Voce en répondant à la question d‘un adhérent du Mouvement – « Nous ne savons pas quand mais cela arrivera, parce que Jésus le veut, ayant demandé l’unité au Père. Mais il demande de l’aider à réaliser ce rêve. Notre part est celle d’établir dans l’humanité de petits feux, des personnes unies au nom de Jésus : dans une école, dans un hôpital, dans une équipe, même sur un terrain de cricket. Le feu deviendra toujours plus grand, même si nous ne savons pas très souvent où le feu est déjà arrivé. Il est certain que Dieu travaille. Alors coopérons nous aussi avec Lui en allumant et en tenant allumé ces petits feux. » Aujourd’hui Wellington est le centre du ‘’peuple né de l’Evangile’’, et non plus celui des derniers confins de la Terre. Envoyé par Michele Zanzucchi
Fév 3, 2013 | Focolare Worldwide

150 religieux, de différentes familles religieuses provenant de toute l’Europe, mais aussi du Liban, du Pérou et du Brésil, étaient au congrès organisé par le Mouvement des Focolari, du 22 au 25 janvier, pour le monde religieux, réalisé au Centre Mariapolis de Castelgandolfo en parallèle avec les prêtres et diacres qui participent à la vie du Mouvement.
Giancarlo Faletti, coprésident des Focolari, actuellement en voyage en Indonésie et en Océanie avec Maria Voce, était présent à travers un message dans lequel il reconnaissait l’important travail accompli par les religieux dans ces nations pour diffuser la spiritualité de l’unité : « Encore une fois, c’était fort pour moi de sentir une grande et profonde reconnaissance pour nos religieux qui ont apporté l’Idéal de l’unité dans ces terres lointaines, en plantant la graine de ce qui allait ensuite devenir, avec les années, la famille des Focolari ».
Le programme était très intense : les religieux ont rencontré quelques représentants du Centre international des Focolari, Mgr Piero Coda, doyen de l’Institut universitaire Sophia, et Marco Tecilla, le premier focolarino. En outre, le Père Fabio Ciardi, de l’École Abbà (Centre d’Études du Mouvement) et le journaliste Paolo Loriga, de la maison d’édition Città Nuova, ont également apporté leur contribution.
Cependant, l’échange effectué avec les nouvelles générations a été particulièrement important.
Les Jeunes pour un Monde Uni ont présenté l’United World Project, né de l’expérience du Genfest, qui entre maintenant dans une étape charnière.
La proposition des Rencontres, pour 2014, a suscité un grand intérêt. Le titre est : Yes We Gospel. Ce projet mondial pour les nouvelles générations de la vie consacrée, qui se réalisera dans différentes parties du monde, propose trois objectifs : faire connaître toujours plus le charisme de l’unité, rendre visible le visage jeune de la vie consacrée et faire expérimenter la beauté de la communion entre les charismes.

Le titre, “Yes, We, Gospel”, a été expliqué par le Père Theo Jansen et signifie : Yes, c’est-à-dire le oui à l’Idéal de l’unité ; We, vouloir souligner que cela se construit ensemble, pas individuellement ; enfin Gospel, la pluralité des charismes que les nombreuses familles religieuses montrent avec leur seule présence, des charismes qui refleurissent dans le jardin de l’Église s’ils sont ensemble. À ce propos, Maria Voce a envoyé un slogan, inspiré par un écrit célèbre de Chiara Lubich, pour les participants du congrès, en corrélation avec ce programme : “Regarder toutes les fleurs. L’autre est une fleur de notre jardin”.
Fév 2, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Au coeur du programme, il y avait une réflexion sur l’amour de Jésus dans le frère comme voie d’évangélisation.
Le Synode pour la nouvelle évangélisation s’est clos il y a trois mois. C’est une expérience collégiale universelle qui devrait permettre de regarder et d’affronter les défis que l’époque contemporaire pose au témoignage et à l’annonce de l’Evangile. On perçoit nettement les stimulations et les fruits apportés par ces assises chez les 32 évêques amis du Mouvement des Focolari qui se sont de nouveau rencontrés à Rome, du 29 au 31 janvier. A l’audience générale du mercredì 30, ils ont reçu “le salut particulier” et l’encouragement de Benoît XVI. Ses paroles ont fait mouche, touchant l’âme des évêques, quand il les a assurés de sa “prière”, augurant “que le charisme de l’unité qui vous est particulièrement cher, puisse vous soutenir et vous encourager dans votre ministère apostolique”. Et comme dans les rencontres familiales, s’en est suivi aussi un salut personnel à chacun et une joyeuse photo de groupe, salut que le pape Ratzinger a voulu étendre aux évêques qui “participeront aux rencontres organisées dans diverses régions du monde”.

Cette année, en effet, la rencontre habituelle de début d’année se démultiplie dans d’autres villes au nombre desquelles figurent Melbourne (Australie), Beyrouth (Liban), Séoul (Corée du Sud), Buéa (Cameroun), Ambatondrazaca (Madagascar), New York (Etats Unis), Sao Paulo (Brésil), Berlin (Allemagne), autant d’occasions de se retrouver entre évêques de nations voisines et de répondre aux besoins des Eglises locales.
C’est la raison pour laquelle la rencontre de Rome réunissait des évêques surtout européens, en majorité d’Italie, avec des représentants de l’Espagne, du Luxembourg, de l’Allemagne, de la Pologne, de la Tchéquie, de la Slovénie, de la République de Moldavie. Relevons la signification de la présence de deux évêques du Moyen Orient, qui ont élargi coeurs et prières à cette partie souffrante de la planète: trois journées qui furent un tissu d’intense spiritualité de l’unité, de réflexions et de témoignages, inséré dans l’aujourd’hui du Mouvement des Focolari qui est l’aujourd’hui de l’Eglise. Année de la foi et amour de Jésus dans le frère; nouvelle évangélisation et défis du continent européen; 50ème anniversaire du Concile Vatican II et dimension prophétique du charisme de l’unité.
Il convient de relever à cet égard l’analyse du secrétaire général du Synode des Evêques, Mgr. Nikola Eterovic, qui examine dans toute sa profondeur la conscience de crise du Vieux Continent et la nécessité de trouver de nouvelles voies pour la transmission de la foi. En écho, les fruits de l’engagement évangélique des communautés du Mouvement au coeur de l’Europe.
Une autre réflexion qui a enrichi les échanges fut celle d’un théologien, le docteur Hubertus Blaumeiser, qui s’interroge à propos de l’Eglise en transition dans la perspective de son devoir d’être “sacrament de l’unité”, comme cela ressort du Concile Vatican II.
Les évêques ont particulièrement apprécié le groupe de jeunes qui ont insufflé dans la salle le souffle d’espérance et de courage qui a caractérisé le Genfest de Budapest: “ce fut une chose quelque peu inouüe, car on est habitué à ce que ce soit les jeunes qui écoutent les évêques, tandis qu’ici, ce sont les évêques qui ont souhaité nous entendre”. Un autre témoignage suivi avec intérêt, dans la vague de la nouvelle évangélisation, fut celui du groupe musical Gen Rosso et de l’incidence de leur travail sur les plus jeunes dans les écoles de différents pays.

Ce congrès a été, chose inédite, l’occasion de nombreux interviews recueillies par des journalistes pour différents journaux.
Interrogé quant à la signification de la réflexion qui est au coeur du programme, portant sur le thème de l’amour de Jésus dans le frère, que le Mouvement des Focolari approfondit cette année, Mgr. Anton Cosa, évêque de Chisinau en République de Moldavie, a répondu au micro de Radio Vatican: “J’ai compris qu’il n’existe pas d’autre voie pour évangéliser, pour jeter des ponts, pour donner l’espérance. Vivre aux côtés du frère que le Seigneur met près de nous est un défi mais chaque frère que tu rencontres, que tu écoutes, est une façon de vivre l’Evangile, est un acte de foi. Or, si ce qui nous est aussi demandé en cette année dela Foi, c’est faire croître notre foi, sans la charité, il n’y a pas de foi. Nous devons d’abord croire que Lui nous a aimés et ensuite, nous, faire notre pas. Moi, comme évêque, je ne serais plus à même de servir l’Eglise ni d’accomplir mon ministère si je ne cheminais pas sur cette voie: la voie qui mène au frère”.
Fév 2, 2013 | Focolare Worldwide

Une jeune dans la vingtaine avec un magnifique sourire, spontané et modeste: ainsi se présente Alejandra Giménez, étudiante en deuxième année de médecine à Asunción, Paraguay, où elle vit avec ses parents et son petit frère. Alejandra raconte avec enthousiasme son engagement à l’université, dans le domaine scientifique comme dans les associations d’étudiants. Des engagements et des activités qui, naturellement, lui enlèvent du temps aux études, pour lesquelles elle doit sacrifier de nombreuses choses qui lui plaisent. Mais elle réussit à honorer tous ces engagements et aussi à étudier, parce qu’elle réserve toujours un temps suffisant pour sa formation spirituelle. C’est pour cela qu’elle se réunit régulièrement avec les autres jeunes des Focolari, qui la soutiennent.
Mais laissons-la raconter.
« J’ai été à un congrès médical, où il a été question de mort cérébrale et de don d’organes. À partir de là, j’ai décidé d’organiser une campagne de sensibilisation sur ce thème. J’ai contacté la Société scientifique des Étudiants en Médecine de l’Universidad Nacional de Asunción (UNA) et, maintenant, j’occupe le poste de directrice du Département d’Éducation médicale. Avec trois collègues de cours, Eliana Duarte, Aracy Do Nascimento et Lilian Carrera, nous avons approfondi le sujet avec une recherche scientifique sur la connaissance et la diffusion du don d’organes chez les étudiants en médecine. Elle a ensuite été sélectionnée pour représenter mon université à une importante journée d’études à Curitiba au Brésil, puis, en septembre 2013, à un congrès international aux Émirats arabes unis. »

Une autre de ses recherches concerne les “faux résultats de l’alcotest” sur les automobilistes. Dans cette étude, les “croyances” qui circulent parmi la population jeune s’affrontent, par exemple celle qui indique qu’utiliser un collutoire pour les gencives ou un sirop pour la toux rend le test positif et donc altère les résultats. Les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes du Paraguay, donc alcool, accidents et don d’organes sont des thèmes étroitement liés entre eux.
Alejandra a été par la suite élue dans d’autres associations scientifiques d’étudiants et a continué à organiser des activités de sensibilisation, dont une pour la santé cardiovasculaire, une sur le cancer du sein et une autre sur le diabète. En outre, avec ses collègues, elle a au programme de nombreuses autres propositions pour cette nouvelle année, dont “Les Journées de Formation en Recherche pour étudiants en médecine”.

« Effectivement – admet-elle –, je fais de nombreuses choses et je ne pourrai probablement pas toutes les réaliser, mais je préfère me fixer des objectifs élevés. Ensuite, si je ne réussis pas, d’autres collègues pourront les atteindre. »
Elle ne regrette pas d’avoir choisi de vivre sa jeunesse pour les autres, et son sourire en est la preuve!
Source: Ciudad Nueva Uruguay – Paraguay (Dicembre 2012)
Notre traduction.
Fév 1, 2013 | Focolare Worldwide

Nouvelles perspectives dans le domaine juridique et pistes concrètes d’applications déjà expérimentées: c’est ce qui a été offert durant trois jours, du 25 au 27 janvier, à la Mariapolis Ginetta (Vargem Grande, près de San Paolo), qui a rassemblé 180 des avocats, des juges, des juges du ministère public, des ministres publiques, des défenseurs publics, des huissiers, des agents de l’administration publique et des professeurs, provenant de tout le Brésil:
Les nombreuses expériences racontées mettent en valeur et confirment les effets de la fraternité et son potentiel: le projet «d’adoption du détenu», réalisé dans la région du Pernambouc dans le domaine du droit pénal avec certains professeurs et étudiants qui supportent les dépenses légales pour les détenus qui ne peuvent pas payer les avocats; le projet pour l’application de mesures pénales alternatives pour les délits concernant l’environnement en Amazonie, par des travaux en faveur de l’environnement; ou le travail du noyau de recherche de Droit et Fraternité du Centre des sciences juridiques de l’Université Fédérale de Santa Catarina pour la formation des agents du droit; et encore la promotion de la solution pacifique des conflits par le dialogue et la conciliation. Les thèmes de la médiation familiale ou de l’application de la jurisprudence en faveur de la protection des plus faibles ont également été affrontés.

Les nombreux étudiants présents ont trouvé leur place dans les travaux du Congrès. Ils ont pu exprimer des préoccupations, questions et découvertes, raconter des expériences et, surtout, attirer l’attention sur leurs attentes pour une formation humaine et juridique qui ait un horizon de fraternité. A l’ouverture, un message de Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, avocate et parmi les premiers partisans de Communion et Droit, expression du dialogue des Focolari avec la culture juridique. Dans celui-ci, après avoir rappelé comment «dans l’amour envers l’autre toute loi est respectée, s’interprète et s’applique selon la justice», Maria Voce propose – après des dizaines d’années où l’on a souligné la tutelle des droits individuels comme «voie à l’égalité» ̶ une réévaluation des droits, car «sans le respect de ceux-ci, manquent des rapports justes. Les droits nous invitent à la responsabilité envers l’autre en tant qu’individu et en tant que communauté, ce qui contribue ainsi à maintenir et à consolider les liens dans la société».
En cette période de changements et de crises, la fraternité, soutenue par la profession juridique, s’est montrée à travers les travaux du congrès, comme une loupe qui fait voir et actualise «la nouveauté». «Fraternité» signifie «inversion de tendance», rappelle-t-on, ce qui fait sortir d’un droit subjectif individuel pour l’ouvrir à la vision de l’humanité comme un “nous”. Cela fait du Droit non pas une pure production de normes, mais un instrument pour assainir des rapports brisés. Une proposition «de grand intérêt, d’énorme importance sociale, cruciale pour la société, pour la culture et la civilisation» comme a pu le dire le Cardinal Odilo Schrerer, archevêque de San Paolo, intervenu le 26 après-midi. «Nous avons découvert une veine d’or – a-t-il dit encore – il faut continuer à creuser pour offrir cet or à tout le monde»

La mission en rentrant dans son pays d’origine est de multiplier l’expérience vécue. Les engagements pris en témoignent: de prochains congrès sont prévus dans les Universités de Santa Catarina et de Marilia (SP), au Tribunal de Brasilia et de Sergipe, dans les villes de Curitiba, Belo Horizonte, Manaus, et également la formation de groupes pour des rencontres périodiques afin d’approfondir les thèmes et échanges sur des études et des marches à suivre.
Pour en savoir plus: www.comunionediritto.org (en italien, anglais et portugais)
Fév 1, 2013 | Non classifié(e), Parole di vie
« Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort dans la vie, puisque nous aimons nos frères. »
« Nous, nous savons… ». Par ces mots, l’apôtre mentionne une connaissance qui naît de l’expérience. C’est comme s’il disait : nous l’avons éprouvée, nous l’avons touchée du doigt. C’est l’expérience, au début de leur conversion, des chrétiens qu’il avait évangélisés : lorsqu’on met en pratique les commandements de Dieu – en particulier celui de l’amour des frères – on entre dans la vie même de Dieu.
Aujourd’hui, les chrétiens font-ils cette expérience ? Ils savent certainement que les commandements du Seigneur sont à vivre concrètement. Jésus souligne continuellement qu’il ne suffit pas d’écouter, mais qu’il faut mettre en pratique la Parole de Dieu (Mt 5,19 – 7,21-7,26).
Par contre, pour la plupart des chrétiens, ce coté particulièrement beau de la vie chrétienne – que Jean met ici en relief – n’est pas évident, soit parce qu’ils l’ignorent, soit parce qu’ils en ont une connaissance purement théorique, c’est-à-dire sans en avoir fait l’expérience. Il réside dans le fait que, lorsque nous vivons le commandement de l’amour, Dieu prend possession de nous. Cela se traduit de façon toute spéciale par cette vie, cette paix, cette joie que Dieu nous fait goûter dès cette terre. Alors tout s’éclaire, tout devient harmonieux. Il n’existe plus de séparation entre la foi et la vie. La foi devient cette force qui pénètre et relie toutes nos actions.
« Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort dans la vie, puisque nous aimons nos frères. »
Cette Parole de Vie nous dit que l’amour du prochain est la voie royale qui nous mène à Dieu. Puisque nous sommes tous ses fils, rien ne lui tient plus à cœur que l’amour des frères. Nous ne pouvons pas lui donner une joie plus grande que celle que nous lui procurons en les aimant.
Et en nous obtenant l’union à Dieu, cet amour du frère est source inépuisable de lumière intérieure, de vie, de fécondité spirituelle, de renouvellement continuel. Dans le peuple chrétien, il s’oppose à la formation de blocages, de scléroses, de gangrènes même. Bref, « il nous fait passer de la mort dans la vie ». Au contraire, lorsque la charité vient à manquer, tout se flétrit et meurt. On comprend alors certains symptômes si répandus dans notre monde : manque d’enthousiasme et d’idéaux, médiocrité, ennui, besoin d’évasion, perte des valeurs, etc.
« Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort dans la vie, puisque nous aimons nos frères. »
Les frères, dont parle l’apôtre sont tout d’abord les membres des communautés dont nous faisons partie. Ayant à aimer tous les hommes, notre amour doit commencer par ceux qui nous sont proches pour s’étendre ensuite à toute l‘humanité. Pensons donc tout d’abord aux membres de notre famille, à nos collègues de travail, aux membres de notre paroisse, des associations et communautés auxquelles nous appartenons.
L’amour des frères ne serait pas authentique ni bien ordonné s’il ne commençait pas par là. Partout où nous nous trouvons nous sommes appelés à construire la famille des fils de Dieu.
Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort dans la vie, puisque nous aimons nos frères. »
Cette Parole de Vie nous ouvre des perspectives illimitées. Elle nous entraîne dans la divine aventure de l’amour chrétien, aux développements imprévisibles. Elle nous rappelle surtout que dans notre monde imprégné des théories de lutte, de loi du plus fort, du plus rusé, du moins scrupuleux où, parfois, tout semble paralysé par le matérialisme et l’égoïsme, la réponse – notre réponse – à donner est celle de l’amour du prochain. Voilà le remède qui peut guérir ce monde.
Vivre le commandement de l’amour, non seulement fortifie notre vie, mais tout s’en ressent autour de nous. C’est comme un courant de chaleur divine qui se diffuse et se propage, pénétrant toutes les relations aussi bien de personne à personne, que de groupe à groupe, et transforme progressivement la société.
Alors décidons-nous. Des frères à aimer au nom de Jésus, nous en avons tous, toujours. Soyons fidèles à cet amour. Aidons beaucoup d’autres à l’être. Nous saurons, au plus profond de nous-mêmes, ce que signifie l’union à Dieu. Notre foi sera ravivée, les doutes disparaîtront et nous ne connaîtrons plus l’ennui. Notre vie sera plénitude.
Chiara Lubich
Fondatrice du mouvement des Focolari (1920-2008)
* Parole de vie publiée en 1985
Jan 31, 2013 | Focolare Worldwide
En Australie, 26% de la population sont catholiques. Ils composent l’Eglise la plus étendue du monde chrétien, qui regroupe plus ou moins la moitié de la présence humaine dans le pays le plus multiculturel du monde. La conférence épiscopale est composée de 42 évêques, guidée aujourd’hui par l’archevêque de Melbourne, Denis James Hart.

« Il est indiscutable que l’Eglise australienne traverse une période de grands défis : la sécularisation croissante du phénomène migratoire qui amène des fidèles des autres religions en Australie ; les accusations adressées à l’Eglise catholiques pour les abus sexuels envers les mineurs ; l’enseignement de l’éthique sexuelle qu’en particulier les jeunes en grande majorité ne partagent pas ; même s’il y a une grande sensibilité, aussi chez les non catholiques, à la pensée chrétienne sur le corps » m’explique Matthew MacDonald, responsable du bureau de l’archidiocèse de Melbourne pour la vie, le mariage et la famille…
Dans un des lieux-symboles de l’Eglise locale, le ‘’Thomas Carr Center’’, à côté de la cathédrale néogothique de Melbourne, ont été invités quelques évêques amis du Mouvement. Mouvement assez apprécié des évêques pour sa ‘’marianita’’ (spiritualité mariale), comme me l’explique l’évêque de Sale, Mgr. Christofer Prowse, grâce à la connaissance qu’il en a eue dans les diocèses, mais aussi dans l’actuel meeting annuel des évêques australiens avec les mouvements ecclésiaux.
Mgr. Prowse est celui qui a organisé la rencontre. Il parle de sa rencontre avec les Focolari quand il était séminariste : il avait apprécié ce que l’Esprit-Saint avait opéré en Chiara Lubich : en plaisantant un peu il dit avoir été touché aussi par la « beauté immaculée de ses cheveux ! » Le fait est « que quelqu’un me mettait la ‘’Parole de Vie‘’ sous la porte… » Puis j’ai connu le Mouvement et j’ai pu l’apprécier, aussi pour le caractère conciliaire de sa présence ecclésiale. Les Focolari, sans jamais imposer leurs intuitions, mettent en pratique un grand accueil, dans le dialogue et dans l’amitié, qui conquiert les cœurs. » Et il conclut : « J’ai fait une extraordinaire expérience à la Mariapolis de Philip Island, qui m’a beaucoup aidé et renforcé dans la foi. L’Esprit-Saint travaille doucement mais sûrement dans le Mouvement.»
Etaient présents une douzaine d’évêques et de prêtres, plus quelques autorités du monde catholique, diversement engagés dans les diocèses ; parmi eux, l’évêque anglican Philip Huggins, qui connait les Focolari depuis 1990 et avec lesquels il a collaboré efficacement pour la Wcrp. L’archevêque de Bangkok, modérateur des évêques amis du Mouvement, Mgr. Francesco Kriengsak, a envoyé un message, soulignant que « le charisme de l’unité est une grande aide pour porter de l’avant la nouvelle évangélisation.»

Dans un climat très familial, simple comme les australiens savent le créer, Mgr. Prowse a présenté Maria Voce avec beaucoup de chaleur, en particulier pour la rencontre qu’il a eue avec elle au dernier synode des évêques. La présidente qui présenta ensuite la pensée du Mouvement sur la nouvelle évangélisation à partir de la récente expérience comme auditrice au Synode, manifesta l’engagement à porter hors du Vatican l’expérience d’Eglise qui a été faite au Synode et que les documents ne peuvent redonner pleinement. Une expérience en premier lieu de conversion : « L’Eglise en est sortie pauvre de gloire et d’honneurs, après une période d’humiliations, mais plus riche de Dieu et donc plus puissante. Le Synode a mis en lumière en particulier les paroles évangéliques qui regardent l’amour. » A propos du désir des Pères du Synode de porter l’Evangile hors des églises, elle a dit : « Il me semble qu’il soit réalisé dans de nombreuses parties du monde aussi dans les communautés du Mouvement, surtout par la présence de Jésus au milieu des siens. » Durant le dialogue, Bishop Elliott raconte comment la spiritualité l’a beaucoup aidé, surtout au début de son ministère, et il invite Maria Voce à parler de Jésus Abandonné et de Jésus au milieu de nous. « Si on ne choisit pas Jésus Abandonné, on ne peut pas avoir Jésus au milieu de nous. Mais quand Jésus se rend présent, la joie arrive : Il demeure entre ses amis », précise la présidente. Une autre question est posée sur l’expérience de la présidente à Istanbul, « où j’ai expérimenté l’accueil réciproque possible avec les musulmans. » Puis, on parle aussi de la diffusion actuelle du Mouvement, de ses nouvelles frontières après la mort de la fondatrice. Enfin, le co-président Giancarlo Faletti, pour sa part, apporte une réflexion sur la proposition que le Mouvement offre aux prêtres et aux évêques.
Envoyé par Michele Zanzucchi
Jan 30, 2013 | Non classifié(e)
« Depuis quelque temps déjà, je fais partie du Centre Igino Giordani. Après tant d’années au service du Mouvement des Focolari, j’ai eu la grâce de travailler directement pour Foco, on peut dire même, d’avoir travaillé avec lui.
Je suis le dernier arrivé, mais j’ai eu la chance de l’avoir longuement fréquenté depuis les tous premiers temps de mon entrée dans le Mouvement des Focolari. Je l’ai connu à la fin de l’année 57, à l’occasion d’un de ses déplacements à Milan, ma ville, pour une conférence, et j’ai eu tout de suite l’opportunité de passer un moment avec lui et à commencer à me rendre compte de sa personnalité extraordinaire, faite d’amabilité, de simplicité, de sympathie et en même temps riche d’une immense culture et de transparence spirituelle ».

De plus, il avait un secret que je découvris rapidement : son adhésion à l’Idéal de Chiara Lubich et sa particulière unité avec elle. Ce fut le premier contact que mon épouse Mariele et moi eûmes avec lui : ce fut un moment décisif pour notre futur engagement et pour la vocation à laquelle nous fûmes appelés plus tard, en suivant ses traces.
Ce fut un don inestimable que de pouvoir collaborer étroitement avec lui, ce qui veut dire surtout respirer l’atmosphère qui émanait de lui, être à l’école de sa charité attirante, puiser à sa compétence et à ses intuitions sur la famille et participer à son ouverture sur toute la réalité humaine et sociale. « Ce fut à travers Giordani –ce sont les paroles de Chiara -, que le Mouvement des Focolari sentit l’appel particulier à se consacrer et à porter Christ dans le monde, c’est-à-dire à imprégner la réalité de ce monde de l’Esprit de Dieu ». A présent, travailler pour le Centre Igino Giordani, où est conservé tout son patrimoine d’œuvres et de témoignages, pénétrer dans cette réalité comme dans un écrin qui le garde vivant pour nous tous, a signifié pour moi entrer dans un rapport beaucoup plus intime avec lui, et le sentir encore plus proche en tant que maître, ami et aussi compagnon de voyage pour ce moment particulier de ma vie : moment de bilan et de préparation… !
L’ultime don que j’ai reçu : pouvoir puiser à ses réflexions et à ses paroles qui jettent une lumière de sagesse sur l’ultime parcours qui nous attend et qui a déjà touché un certain nombre d’entre nous : la vieillesse : « Qui semble une perte – affirme Foco – et qui est un gain ; cela semble un déclin et c’est une aube nouvelle. Le sien est silence sur lequel Dieu parle, sérénité sur laquelle Dieu fait tomber la certitude, qui déboulonne toute peur… Dans la solitude qui se dilate pour un hiver imminent Dieu vient en relief : Dieu avance ; et avec Lui la relation se fait plus intime et immédiate. Tout ce que je perds dans l’économie humaine je l’acquiers dans l’économie divine … Et quand arrive la mort, alors elle ne rend pas triste : elle ouvre un passage à l’Amour éternel : à la rencontre avec Dieu, en tête à tête, c’est la fin de la souffrance et le début de la jouissance. « Parce que: la vie n’est qu’un processus de maturation, à travers la purification que procure la douleur : quand le fruit est mûr, Dieu le cueille et transplante l’arbre au Paradis.
Par les soins du Centre Igino Giordani
Extrait de l’écrit inédit de Pino Quartana : « Ma relation avec Foco » (3 mars 2011)
Jan 30, 2013 | Focolare Worldwide

L’Australie, terre de nouvelle évangélisation ? Non, très peu le croient, pour divers motifs : l’exceptionnelle multi-culturalité du pays, qui continue avec les derniers flux d’immigration provenant particulièrement des pays asiatiques ; la crise de l’Eglise catholique, due en premier aux récents scandales des abus sexuels sur des mineurs ; l’extraordinaire force de persuasion de la société de consommation ; la présence de nombreux jeunes provenant du monde entier ; les nombreux mariages mixtes ; le défi œcuménique et inter-religieux… Et on pourrait continuer, sans laisser pour cela aucun doute de la nécessité, sur ces terres également, d’une évangélisation qui soit en même temps et avant tout ré-évangélisation de notre propre vie chrétienne.
A l’occasion de la visite en Océanie de la présidente des Focolari, Maria Voce, et du co-président, Giancarlo Faletti, la communauté locale a voulu s’interroger publiquement sur les nouvelles frontières de l’évangélisation en Australie, en donnant sa propre contribution. Avant tout en offrant de ‘’bonnes pratiques’’ : petits et grands témoignages de vie ecclésiale, de travail dans les bureaux, de licenciement, d’engagement dans les hôpitaux, de refus du clientélisme, d’enseignement dans des conditions défavorables, dans la vie de couple et de famille… Simple Evangile vécu dans une société au caractère compétitif assez poussé, où souvent l’individualisme l’emporte sur l’altruisme et l’intérêt corporatif sur le bien commun.

En présence d’enseignants et de journalistes, de représentants religieux et de professionnels, Maria Voce est intervenue, soulignant les ‘’pierres angulaires’’, les bases de l’évangélisation ‘’à la focolarine’’ : vivre l’Evangile, se ré-évangéliser constamment, se communiquer réciproquement ce que cette vie évangélique provoque dans sa propre vie, trouver des moments plus longs dans lesquels on expérimente ensemble la puissance de l’amour de Dieu. En faisant ainsi, on réussit à la fin à influencer en profondeur les milieux qui à priori peuvent sembler peu perméables à l’Evangile, des parlements aux usines, des milieux sportifs aux patronats. Une évangélisation qui sorte ensuite des églises. Un exemple convainquant a été celui présenté par Giancarlo Faletti sur le cas de Rome, où par l’initiative de Chiara Lubich, déjà en 2000, qui, après avoir reçu la citoyenneté d’honneur a commencé une action – dénommée RomaAmor (Rome Amour) – pour une revitalisation de la vie urbaine.

Maria Voce n’a pas caché la peur qui a touché le Mouvement au moment de la mort de sa fondatrice. Mais les fruits de l’évangélisation, qui ne sont rien d’autre que l’Evangile vécu, ont bien vite dissipé la peur, montrant comment l’esprit focolarino avait encore beaucoup à donner au monde d’aujourd’hui. Comme elle a pu le noter au récent synode sur la nouvelle évangélisation auquel elle participait comme auditrice, où de nombreux évêques communiquaient même les fruits évangéliques portés par le Mouvement.
Parmi les personnes présentes, le professeur James Bowler, géologue, connu en Australie et dans le monde entier pour avoir découvert les restes du plus vieil homme et de la plus vieille femme du continent, notés comme Mungo lady et Mungo man. Surpris de la nombreuse participation, il a commenté : « Moment de grande simplicité et d’ouverture. La reconnaissance de l’autre est la voie juste pour une vie sociale juste et cohérente. » Le professeur Anne Hunt, doyen de la faculté de théologie de l’Université catholique de Melbourne, a souligné « l’importance pour la nouvelle évangélisation de la présence de nouveaux Mouvements qui peuvent ouvrir des horizons originaux pour la foi et pour l’Eglise catholique dans des domaines autrement déserts, en particulier dans les professions et dans les médias. »
De Michele Zanzuchi Source : Citta Nuova
Jan 29, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
S’il y a une caractéristique indiscutable des jeunes australiens, c’est la spontanéité. Celle-là même qui pousse les représentants des nouvelles générations présents au meeting des Focolari de Melbourne, à l’occasion de la visite de Maria Voce et Giancarlo Faletti, à accueillir les deux hôtes dans un cercle dansant aux rythmes de leur musique. Deux chaises placées sur la moquette au centre d’une circonférence imaginaire, c’est tout, et l’envie de bouger et, surtout, de communiquer. En T-shirt ou en débardeurs (malgré le froid “estival”), noirs ou très colorés, avec des coupes de cheveux les plus originales, des piercings, des tatouages et les pieds nus.
Puis, le récit de leurs histoires, belles et moins belles, la recherche du bonheur et d’une vie vivable, entre amitiés qui déçoivent et d’autres qui remplissent le cœur. De la même façon, ils s’adressent à leurs invités avec leurs questions sincères et compromettantes: sur la signification de la souffrance, sur la nécessité de ne pas perdre le contact avec ceux qui essaient de vivre dans le même esprit, sur la diversité des points de vue avec les adultes.
Una question semble transparaître sous toutes celles qu’ils posent: comment réussir à écouter la voix de Jésus? Maria Voce explique: «Je ne sais pas ce que Jésus vous dit, cependant, je peux vous assurer qu’écouter sa voix est la chose la plus intelligente que vous puissiez faire». Applaudissements. «Jésus – poursuit-elle – veut de grandes choses pour nous. Dans la création, Dieu a dit une parole et il nous a créés. Il pourrait le faire même maintenant. Mais il a voulu venir sur la terre à travers son Fils afin que tous, nous collaborions avec lui. Ainsi, Jésus parle à chacun. Mais sa voix est grêle et de nombreux bruits la couvrent, nous détruisent et nous laissent passifs».
Voici le juste chemin: «Si nous aimons, l’amour devient alors le haut-parleur de cette voix. Plus nous aimons, plus nous entendons clairement sa voix. Cela paraîtra une voix qui demande des choses trop grandes, mais nous devons avoir du courage. Alors, lui-même nous aidera à accomplir ce qu’il nous demande. Et au final, notre vie sera merveilleuse».

À un jeune qui lui demande encore ce qu’elle pense quand elle rencontre des jeunes de par le monde, elle répond que ça la réconforte réellement, parce que «partout où il y a des jeunes qui vivent le même idéal de Chiara Lubich, même s’ils n’ont pas encore expérimenté pleinement sa puissance, ils ont de toute façon cette force, cette espérance et cette vie qui tôt ou tard explosera».
Elle conclut: «Par conséquent, bienheureuse Australie, bienheureuse Nouvelle Zélande, bienheureuses îles du Pacifique! Alors, comment faire exploser cette puissance? By loving, en aimant vous ferez de grandes choses. Et nous, nous vous suivrons!».
De notre envoyé, Michele Zanzucchi.
Jan 28, 2013 | Focolare Worldwide

Chaque groupe s’est présenté à sa manière, avec une vidéo de quelques minutes. Dans les contextes les plus variés – le parc de l’Opéra de Sydney, une salle à Wellington, une plage dans une île du Pacifique… – les communautés locales des Focolari ont improvisé une danse appartenant à leurs traditions. Rien d’extraordinaire, mais un résultat des plus sympathique, expression de la splendeur naturelle des cultures d’Océanie.
Week-end des 26 et 27 janvier : une grande variété de cultures, traditions, Églises et religions. L’Océanie est le continent le plus cosmopolite du monde. La salle « le Spot » de l’université de Melbourne vaut le spectacle par l’originalité de son architecture, faite de cubes lumineux, mais surtout par la variété des participants. En fait, ici, tous sont des immigrés, sauf les natifs des îles du Pacifique.
C’est aujourd’hui l’Australia Day, la fête nationale. Pas pour tous, cependant : les populations d’origine lui préfèrent de loin le Sorry Day, fêté en mai. C’est le « jour des excuses », institué pour rappeler et réparer les blessures causées par le colonialisme aux populations locales, en particulier d’Australie, où les humiliations les plus graves ont été subies par les Aborigènes.
Rappel aussi des chemins de réconciliation, comme en Nouvelle-Zélande, qui ont conduit à la création d’organismes efficaces d’harmonie ethnique et culturelle. Ainsi prend toute son importance la cérémonie aborigène organisée avant la messe dominicale : elle évoque la wairua tapu, la terre-mère, à qui l’on doit reconnaissance et respect absolus. La célébration consiste à poser la main sur un petit tas de terre déposé dans le creux hospitalier d’une grande écorce. Les plus jeunes participants font ce geste ainsi que Maria Voce et Giancarlo Faletti. La présidente reçoit des mains de la femme aborigène qui préside cette célébration une planchette de bois sur laquelle est dessinée la terre australienne, avec les neuf territoires qui la composent selon la géographie cosmogonique aborigène.
Il y a la longue histoire des pays qui composent l’Océanie… et celle tout aussi intense du Mouvement des Focolari sur place. Un film passionnant en retrace les étapes, depuis l’arrivée de Rita Muccio en 1967, et peu après celle de Maddalena Cariolato, avec les premières personnes et familles qui ont accueilli l’esprit de Chiara, jeunes et moins jeunes, à Melbourne et à Perth. Vient ensuite l’arrivée en Nouvelle Zélande, à Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie et aux îles Fidji… Certaines personnes vivent encore, d’autres sont déjà « arrivées », comme l’Australienne Margaret Linard et le Néo-Zélandais Terry Gunn. Témoignages de personnes qui disent avoir trouvé avec le charisme de Chiara Lubich la possibilité de vivre l’Évangile. Avec la simplicité et l’authenticité caractéristiques de ce nouveau monde, leur vie a changé, grâce à l’amour envers les frères.
Cet amour évangélique envers le frère est au centre de la conversation de Maria Voce : de même que les rois mages ont reconnu la grandeur du Fils de Dieu dans un petit enfant, de même Jésus est à reconnaître en chaque frère, même au-delà des apparences. Questions et réponses prennent vite un caractère existentiel, quand un enfant demande comment on peut croire en un Dieu qu’on ne voit pas ! Les jeunes demandent comment résister aux sollicitations de la société contemporaine. Les plus anciens veulent leur place dans la communion entre générations, demandent comment avancer dans les dialogues œcuménique ou interreligieux. Les questions plus graves ne sont pas occultées : celle des abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique, du stress croissant dans les villes, qui met des entraves sur la route vers la sainteté, les tentations de la société de consommation qui étouffent la capacité à témoigner l’Évangile, l’absence de Dieu dans la vie des personnes qui suppose le courage de prendre l’initiative de témoigner de Son amour.
Et voici la consigne laissée par Maria Voce : « L’Australie est grande, il faut lui apporter amour et unité. Notre grande famille ne peut pas vivre d’un album de beaux souvenirs, il faut aller au dehors. Et nous pourrons écrire un nouvel album ».
Michele Zanzucchi,
envoyé spécial
Jan 27, 2013 | Focolare Worldwide

«Je m’appelle don Carlo et suis depuis 22 ans prêtre du diocèse de Milan. Depuis quelque temps, j’ai quitté cette communauté pastorale et je m’apprête à rejoindre l’école sacerdotale internationale des Focolari dont le siège est établi à Loppiano, où je séjournerai environ trois ans. A Milan, j’ai eu des contacts avec beaucoup de personnes, surtout avec les enfants, car j’avais pour mission de suivre les groupes qui se préparaient à la Première Confession et à la Première Communion.
J’ai compris que toute action pastorale doit avoir pour fondement vivre l’amour du frère, cherchant à voir Jésus en tous, du curé à l’enfant musulman qui vient jouer dans l’oratoire. Je pourrais raconter nombre de petits épisodes qui montrent à quel point cette attention portée à chacun a créé un réseau serré de rapports très beaux qui a favorisé, pour beaucoup, l’approche de la foi et a rendu la communauté attrayante, y compris pour ceux qui n’étaient pas croyants. Je choisirai, parmi beaucoup, deux récits simples.
Emilio, je l’ai connu au cours d’un atelier consacré au jeu d’échecs. De tempérament réservé, il n’était pas très bien inséré dans son groupe de copains. A ma grande surprise, à la fin de l’atelier, il a demandé à participer, avec nous, à des vacances à la montagne. Il s’est intégré toujours davantage dans le groupe d’enfants, jusqu’à faire preuve de courage en traversant le “pont tibétain”: ils devaient marcher sur une corde, encordés, suspendus à six mètres de hauteur. Ses compagnons l’ont encouragé, répétant tous en coeur son nom et, à la fin, il a réussi à faire tout le parcours, au milieu des applaudissements de tous, qui lui ont donné confiance. Après qu’il fut revenu du camp école, les parents m’ont écrit pour me dire qu’ils avaient laissé un petit enfant et retrouvé un grand garçon.
Je pense ensuite à Eleonora. Elle n’était pas baptisée. Ses parents avaient préféré la laisser choisir, quand elle serait grande. Elle a été invitée au catéchisme grâce à l’enthousiasme de Maria, une compagne de classe très décidée qui, à l’époque, avait 10 ans. C’est ainsi qu’Eleonora est arrivée, accompagnée de sa maman, qui demande au curé que sa fille puisse fréquenter le catéchisme. Après environ deux ans, le curé, voyant la fidélité du parcours d’Eleonora, a décidé qu’était arrivé pour elle le moment de recevoir le baptême et la première communion et il m’a confié le soin de la préparer aux sacrements et de rencontrer les parents, qui m’ont ouvert leur coeur, en toute loyauté et franchise.
Enfin, le grand jour est arrivé, Eleonora est rayonnante, accompagnée de sa famille et de ses parents. Nous faisons tout pour leur offrir l’accueil le plus beau. La célébration est simple et très intense. Aux côtés de la marraine et de la catéchiste, il y a aussi les amis, qui ont été si importants dans son chemin de foi. Quand, il y a quelques mois, j’ai quitté la paroisse, ses parents m’ont écrit une lettre rappelant “ce dimanche d’avril qui est inoubliable. La joie et le sourire radieux d’Eleonora, qui nous a illuminés, tous, croyants ou pas, réunis pour fêter son entrée dans la communauté chrétienne, sont pour nous l’image indélébile de la foi, qui va directement au coeur”.
Aimer le frère est toujours une grande aventure, tu sais comment cela commence, mais tu ne sais pas où cela te conduit.
Jan 26, 2013 | Focolare Worldwide

Après la visite aux communautés d’Indonésie de Singapour et de Malaisie, le voyage de Maria Voce et Giancarlo Faletti se poursuit en Océanie.
Pour leur première étape, qui court du 22 au 31 janvier, plusieurs rendez-vous sont prévus à Melbourne : avec les focolarini et focolarines pour leur retraite annuelle ; avec toutes les personnes proches des Focolari habitant l’Australie et les îles, dont beaucoup de jeunes particulièrement dynamiques et pleins d’initiatives (26-27 janvier) ; avec un groupe d’évêques et de prêtres australiens (30 janvier).
Jan 25, 2013 | Focolare Worldwide

En décembre la présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce, a lancé une campagne internationale pour arrêter le conflit syrien et demander que les tentatives de paix reprennent, pour le bien des millions de citadins désarmés et sans défense : le Time out. Une minute de silence et de prière pour la paix, dans le monde entier à midi (heure locale), maintenant adressée en particulier pour la paix en Syrie.
Quelques amis de la communauté des Focolari nous ont écrit de Damas et d’Alep : « Vingt-deux mois constellés de douleurs indicibles et innombrables qui laissent des traces. C’est ainsi nous avons retrouvé notre Syrie et notre peuple. Nous avons franchi la frontière libanaise, après un voyage facile le long des routes de montagne, pas très praticables à cause de la neige tombée en abondance ces derniers jours. On respire un air de profonde inquiétude, malgré le ciel bleu rassurant.
Les contrôles aux barrages de police sont pointilleux, méticuleux, compliqués ; on en rencontre plus d’un entre la frontière et la périphérie de la capitale avant d’arriver dans le quartier où habite une famille qui nous accueillera durant les jours prochains, jusqu’à ce que le petit logement que l’Eglise locale a mis à notre disposition soit prêt. Nous ne sommes pas encore arrivés que déjà les portables commencent à sonner ou reçoivent des sms ; ce sont nos amis, qui d’Alep ou de Damas veulent nous souhaiter un ‘’ bon retour’’ ! La joie est profonde, mais contenue, à cause de l’inquiétude pour un avenir incertain. A la périphérie les tirs de mortier et de canons sont rares.

Les nouvelles à la TV ne sont pas très encourageantes ; en parlant avec un de nos amis, nous comprenons mieux l’ampleur de ce qui se joue sur le dos des gens. Un jeu préparé depuis des années, qui entend bouleverser l’équilibre du Moyen Orient et en face duquel on se sent petits et impuissants. Les politiques internationale et régionale paraissent à mille lieues de la souffrance du peuple, comme si celle-ci n’était pas prise en considération. Et les gens sont fatigués. D’Alep on nous raconte en peu de phrases au téléphone (qui miraculeusement fonctionne !), les continuelles privations, le froid piquant, le manque d’eau et d’électricité, le pain rare ou à des prix exorbitants, les chantages et les rapts à fin de lucre, dans une ville qui était le centre industriel et commercial du pays. Ils parlent de la mort toujours aux portes et de l’aide providentielle de Dieu. Ils sont épuisés. »
Et encore : « Nous rentrions de la messe lorsque nous arrive la nouvelle terrible du massacre à l’université d’architecture d’Alep, à cause de deux missiles tombés sur elle et sur les lieux voisins où se trouvaient de nombreux réfugiés. Nous cherchons tout de suite à contacter nos amis qui se trouvent là-bas : un enseignant et deux étudiants. Leurs voix sont pleines d’émotion. Ils parlent de scènes indicibles. Un des leurs s’est jeté derrière une voiture, il a vu voler des corps au-dessus de lui, il a entendu les hurlements des mères cherchant leurs enfants. L’enseignante nous raconte : « Aujourd’hui était le premier jour des examens, la cloche avait sonné et nous étions en train de ramasser les textes. Un élève nous a suppliés de lui donner encore quelques minutes, il était arrivé en retard à cause du trafic interrompu. Les collègues n’ont pas voulu, mais j’ai réussi à les convaincre. Au bout de cinq minutes, l’élève rend son examen, nous descendons dans la cour pour nous diriger vers la sortie. Je vois passer sur ma tête une fusée, puis l’autre ! J’aurais été exactement sur le lieu où elles sont tombées. Je retrouve la voiture avec le toit défoncé, les vitres en miettes. Mais nous avons été sauvés pour un acte d’amour envers un étudiant.
Source : Citta Nuova – Journal de la Syrie/1 – Journal de la Syrie/2 – Journal de la Syrie/3
Jan 23, 2013 | Non classifié(e)
Face à une culture individualiste et consumériste, est-il possible de proposer la valeur de la vie humaine en tant que don à accueillir ? Devant le vide d’un couple stérile, comment montrer que la fécondité ne coïncide pas nécessairement avec la fertilité ? Comment faire découvrir aux jeunes générations la valeur de la corporéité et de la sexualité, qui méritent beaucoup plus que l’immédiateté à laquelle ils sont poussés par les médias ?
Le droit à l’enfant existe-t-il ? Et pour l’élever, est-il vraiment nécessaire que les figures parentales soient une maman et un papa ?

130 formateurs du mouvement Familles Nouvelles de plus de vingt nationalités ont débattu sur des interrogations identiques, au cours d’un Séminaire d’études au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome) du 10 au 13 janvier 2013.
Le congrès intègre un projet triennal commencé l’année dernière et il est destiné à offrir, à ceux qui s’engagent pour la famille, des instruments adéquats pour affronter les nouveaux défis culturels qui touchent nos vies à tous.
Les inscrits sont principalement des couples mariés, en raison de la crédibilité particulière qu’ils peuvent avoir auprès d’autres familles et de la capacité d’en saisir les besoins grâce à leur expérience.
Après la réflexion de l’année dernière sur les dynamiques de la relation conjugale, quelques thématiques particulièrement actuelles ont été développées : la procréation responsable, les techniques de procréation médicalement assistée, l’homosexualité, l’idéologie du gender.
Les travaux ont mis en lumière la signification et la valeur de la sexualité humaine, sur la base de la vision anthropologique chrétienne, avec des approfondissements spécifiques à travers des ateliers consacrés au dialogue et à l’échange d’idées et d’expériences. Ces espaces de discussion se sont révélés particulièrement efficaces en raison de l’internationalité des contributions et la compétence des participants, tant dans le domaine professionnel que pour leur expérience de parcours de formation, partagés avec d’autres couples et familles des zones géographiques les plus diverses.
Grâce à la traduction simultanée en sept langues, les participants ont pu se séparer en trois groupes de travail multiculturels, dans lesquels s’est réalisée une discussion animée et efficace entre les États-Unis et les Philippines, entre l’Europe de l’Est et de l’Ouest, entre le Moyen-Orient et l’Afrique, le Brésil et l’Amérique hispanique.
Jan 22, 2013 | Non classifié(e)
«Bien chers tous, Je vous envoie aujourd’hui une salutation de l’Australie.
Nous sommes donc en chemin dans le Saint Voyage et nous ne pouvons pas nous arrêter et encore moins rétrograder. Jésus a dit : “Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu” (Lc 9, 62).
Ce jeune continent, l’Australie, nous le rappelle par son emblème qui comporte deux animaux locaux, choisis tout exprès parce qu’ils ne savent pas marcher à reculons : le kangourou – le fameux kangourou ! – et un grand oiseau nommé “émeu”.
Nous aussi, nous devons toujours avancer, courageusement».
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Jan 21, 2013 | Focolare Worldwide

Pour aller de l’aéroport de Singapour à la ville de Johor, une petite heure de route, il faut franchir une frontière, à Woodlands, un fleuve qui est en réalité un bras de mer séparant Singapour de la Malaisie. Dans le véhicule, nous sommes en très bonne et jeune compagnie. Il y a Sophie, qui arrive de Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Elle a 43 ans, 2 enfants de 11 et 14 ans et travaille dans une compagnie aérienne arabe. Elle nous parle de sa décision de vivre en chrétienne dans un milieu professionnel pas toujours facile, pas seulement pour des motifs religieux, mais surtout en raison de la qualité du travail : « Je suis souvent obligée de refuser les cadeaux et pots-de-vin que l’on voudrait me donner, parce que la corruption est malheureusement très forte en Indonésie ».
A côté d’elle, c’est un autre monde avec le beau sourire de Heyliy. Elle vient de Bombay, en Inde et vit depuis sept ans à Singapour où elle travaille comme hôtesse dans une autre compagnie aérienne. Elle fait partie d’un groupe de jeunes du mouvement des Focolari : dans ce groupe, avec elle qui est Indienne, une vient du Brésil, deux de Singapour, une de l’île Maurice, une de Malaisie, une de Macao et une de Corée !

Latando, 26 ans et Oktav, 28, viennent d’atterrir en provenance de Yogyakarta, la capitale culturelle de l’Indonésie. Ils y étudient l’italien en vue d’aller faire un séjour en Italie pour une formation spirituelle et professionnelle. Ils ont un grand espoir, celui de voir leurs amis musulmans de Bantul, avec qui ils ont longtemps travaillé après le tremblement de terre de 2009, trouver un moyen de développement convenable.
Anna, 22 ans, notre chauffeur, habite Johor avec sa famille. Elle étudie le management appliqué à la santé. Positive et optimiste de nature, elle l’est aussi par volonté : « Je crois que la criminalité qui frappe ma ville doit être combattue par de bonnes mesures policières, mais encore plus par des actes de justice sociale et politique ». Notre dernier compagnon de voyage est Nicolas, 22 ans, Singapourien, le smartphone toujours à la main et continuellement en alerte. Il est contrôleur des comptes : « Mais derrière l’argent, j’essaie toujours de voir des visages, des personnes. Ce n’est pas toujours facile, ici, on a l’impression qu’on doit vivre pour l’argent. Je ne suis pas d’accord ».
Toutes ces personnes, avec 300 autres venant de Singapour, d’Indonésie et de Malaisie, se réunissent aujourd’hui 20 janvier, dans la salle de la cathédrale du Sacré Cœur, à Johor, pour rencontrer Maria Voce et Giancarlo Faletti en visite dans la région. Beaucoup d’entre eux ne se connaissaient pas car les distances sont considérables. Il leur est plus facile de se réunir entre Indonésiens, entre Singapouriens, entre Malaisiens… Les jeunes et très jeunes sont la très grande majorité, mais les « ouvriers de la première heure » sont là aussi, ceux des années quatre-vingts, quand le message de la jeune institutrice de Trente est arrivé jusqu’ici. Couleurs, pensées et attentes multiples. Émotion palpable. Des personnes si différentes qui ont en commun l’amour évangélique et celui de Chiara Lubich.

Caractères de peuples différents qui s’expriment par la danse, la musique, le théâtre, des sketches… Un festival de peuples, une vitrine de cette partie du monde variée et riche. « J’ai été frappée par la richesse de ces peuples, qui ont des milliers de possibilités d’expression différentes, y compris spirituelles », a commenté Maria Voce. Un jeune de Penang (Malaisie) avoue : « J’ignorais que les communautés des Focolari des pays voisins étaient si différentes, complémentaires, je dirais. J’ai remarqué que nous, les Malaisiens, tout seuls, nous ne saurions pas être aussi riches ».
C’est un entretien personnel qui s’instaure entre les invités venus de Rome et les nombreux participants. Questions intimes et réponses tout aussi intimes. Un appel constant à l’amour de Dieu et à la conscience personnelle. Avec l’invitation à une « année jubilaire » pour faire place au pardon, « recommencer », regarder la grâce de Dieu qui arrive… Des questions en quelque sorte universelles, mondialisées, qui auraient pu être posées à Cologne ou à Buenos Aires, mais avec un souffle local, celui de la situation sociale, religieuse et politique : la difficulté de s’engager en raison du stress de la vie quotidienne, où le travail est la valeur la plus importante ; le contexte interreligieux, en particulier musulman ; la difficulté d’un véritable altruisme ; les relations inter générationnelles ; les lois pas toujours favorables à une vie civile adéquate…

« Dieu seul reste… Dieu n’a pas besoin de défenseurs, mais de témoins », conclut Maria Voce. C’est le sens de la vie du mouvement dans ces pays : se renouveler toujours dans l’amour selon l’Évangile et le témoigner par sa vie. Pour arriver, peu à peu, à l’unité voulue par Jésus.
Sur le mur de la salle de la rencontre, cette inscription : Selamat Datang, qui signifie : Bienvenue. A peine quelques heures passées ensemble et c’est déjà une certitude.
Michele Zanzucchi, envoyé spécial
Jan 20, 2013 | Non classifié(e)

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Jan 19, 2013 | Focolare Worldwide

Mirta Zanella est originaire de Mendoza, en Argentine. Elle est mariée et a trois enfants. Elle connaît depuis déjà un certain temps le charisme de l’unité et a pu expérimenter que vivre la Parole de Dieu nous transforme et change également la réalité qui nous entoure.
Un exemple. Un jour, les clefs de sa maison disparaissent, ainsi que le salaire de son mari et d’autres objets de valeur. Que s’est-il passé ? L’auteur du vol devait forcément être quelqu’un proche de la famille… Cela provoqua en elle une grande souffrance, si bien qu’elle n’arrivait même plus à prier. Puis, se souvenant que Jésus invite à pardonner, elle l’a fait, pardonnant même la personne qui l’avait volée.
Quelques jours plus tard, elle apprend qu’une femme en difficulté, qui demandait l’aumône dans le quartier et avec laquelle une relation cordiale existait depuis un certain temps, avait volé dans la maison d’une voisine : pendant qu’elle menaçait la voisine d’une arme, son mari avait emporté le butin.
Par la suite, Mirta elle-même reçut d’elle de sérieuses menaces et elle appela la police pour se défendre. La femme fut arrêtée, et après le procès, reconnue coupable de nombreux délits et condamnée à 17 ans de prison.
Au cours des mois suivants, le mari de Mirta lui suggéra d’aller la voir en prison, mais cela n’entrait pas dans ses prévisions : “Même pas en rêve !”, répondit-elle, parce qu’elle était aussi terrorisée. Quelques temps après, nouvelle demande : cette fois, c’est le prêtre de la paroisse qui lui propose d’aller avec un groupe d’autres femmes à la prison féminine où, entre autres, est enfermée la femme qui l’a volée. Un peu perdue, Mirta accepte, en se souvenant de la parole de vie : “ Allez donc apprendre ce que signifie : C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice ” (Mt. 9, 13).
Elle se rend donc, avec le groupe, à la prison et, à la fin de la Messe, elle voit la femme. Après un temps d’hésitation, elle décide de la saluer en l’embrassant. “Elle se met à pleurer et me demande pardon – raconte Mirta – . Je lui réponds que le Seigneur lui a déjà pardonné et moi aussi. Elle me demande de prier pour ses fils et je lui promets de le faire”.
Depuis ce jour, Mirta continue, avec le prêtre et les autres, à se rendre à la prison. Jusqu’au jour où on lui demande de coordonner le groupe de la Pastorale Pénitentiaire. Les détenues, touchées par leur amour concret, ont changé d’attitude, en se mettant à leur tour à disposition : elles ont arrangé la chapelle en restaurant le crucifix et en nettoyant les bancs, tant et si bien que maintenant la Messe peut être célébrée régulièrement. Quelques impressions des détenues confirment le climat qui s’est instauré : “Je ne savais pas dialoguer avec mes fils, maintenant j’arrive à les comprendre. “ ; “Je suis égoïste, je vois seulement ma souffrance, mais je cherche à être attentive à celle de l’autre” ; “Peu importe le lieu, ici, j’ai découvert Dieu.”
Pour la veillée de Noël, Mirta et ses amis ont organisé, toujours en prison, un réveillon et la messe sera célébrée par l’Evêque. C’est, d’un côté, le renoncement à passer la fête avec sa propre famille, mais de l’autre, une profonde conscience de construire une plus grande famille.
Jan 18, 2013 | Focolare Worldwide

L’Église au Brésil a récemment fait le choix de se configurer toujours plus comme un “réseau de communautés”. C’est dans ce contexte que s’insère la rencontre sacerdotale du Mouvement des Focolari, qui a eu lieu du 3 au 10 janvier derniers, près de São Paulo.
La cité-pilote Ginetta est le cadre qui a accueilli les 145 prêtres, diacres et séminaristes provenant des différentes régions du pays, avec des représentants de l’Argentine, de la Bolivie et du Pérou.
En toile de fond, l’appel du récent Synode des évêques à donner forme à “des expériences concrètes de communion, qui, avec la force ardente de l’amour, – “Voyez comme ils s’aiment !” – attirent le regard désenchanté de l’humanité contemporaine”, “des puits auxquels inviter les hommes et les femmes assoiffés pour les faire rencontrer Jésus” (Message au Peuple de Dieu, n°3).

Jour après jour, le programme, introduit par une phrase de l’Évangile comme proposition de vie, parcourait un itinéraire d’approfondissement de la spiritualité de l’unité. Pour donner de l’importance à la vie de communion, le dialogue plénier et le travail en groupe ont été privilégiés.
Dans le contexte de la célébration de l’Année de la Foi, un des sujets était la relation entre le Concile Vatican II et la promesse évangélique de la présence de Jésus au milieu de ceux qui sont unis en son nom.
Donner une visibilité à cette présence est perçu par tous comme une nécessité urgente. Aussi la constatation que l’Église, au lieu de se regarder elle-même ou de se présenter au monde uniquement avec un profil institutionnel, est appelée à dialoguer avec la culture, en montrant Jésus à travers l’amour mutuel vécu entre les personnes.

Dans les conclusions de la rencontre, a été exprimée la conviction que cette présence de Jésus dans la communauté permet à l’Église de renouveler ses structures et ses méthodes à travers des rapports authentiques et une vie spirituelle profonde.
En outre, la rencontre a offert la possibilité de redessiner la présence du Mouvement des Focolari dans son service spécifique aux prêtres, diacres permanents et séminaristes dans les différentes régions du Brésil, en formant de nombreux groupes de partage avec le but d’approfondir au quotidien le charisme de l’unité comme source inspiratrice de la vie et du ministère.
Jan 17, 2013 | Focolare Worldwide

Comme c’est le cas en Australie en ce moment, pendant l’été dans l’hémisphère nord de nombreux hectares de forêts sont dévorés par le feu en de nombreux pays, comme cela s’est passé en Albanie. Les « jeunes pour un monde uni » albanais ont lancé cette idée à beaucoup de jeunes de leur âge d’acquérir des arbres et de les planter ensemble dans les zones ravagées par les incendies, d’où le nom du projet « Adopter un arbre ».
« Depuis plusieurs semaines, les préparatifs battaient leur plein pour cette rencontre – écrivent-ils de l’Albanie – avec beaucoup d’imprévus, comme le choix de la date qui tombait au même moment que la fête de l’indépendance du pays ; beaucoup d’universités devaient être fermées pour quelques jours et, à cause de cela, beaucoup de jeunes auraient dû repartir chez eux ». Cependant et grâce à une salle qui avait une capacité d’environ 80 places, les 28 et 29 novembre dernier sont arrivés 140 jeunes à Tirana pour passer deux jours dans la ligne de l’expérience vécue au Genfest à Budapest.

« L’expérience la plus forte et la plus belle – racontent-ils – nous l’avons vécue pendant la préparation faite ensemble avec un groupe de jeunes qui avaient participé avec nous au Genfest, lesquels se sont sentis personnellement protagonistes du projet. Il y avait ceux qui préparaient le repas, ceux qui s’occupaient de chorégraphie, des chants, des témoignages, de la traduction et de la duplication des vidéo, les présentateurs … Nous sommes ainsi devenus – disent-ils – un groupe très uni. Et ceci nous a donné la force d’inviter nos amis en les aidant à trouver des solutions pour rester dans la ville, même si un certain nombre d’hébergements étaient fermés ».
La rencontre avait pour titre « faire aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse à toi », règle d’or présente dans presque toutes les religions. Et durant ces deux jours, en plus d’écouter les principaux thèmes du Genfest, le Projet pour un Monde Uni (http://www.unitedworldproject.it/), une initiative portée de l’avant par les JPMU dans le monde entier, a pris forme.
« Les jeunes présents – concluent-ils – ont été heureux de cette expérience d’unité et de réciprocité vécue. Beaucoup nous ont remercié parce qu’ils ont vu qu’un monde plus uni est réalisable, qu’il est possible de changer la réalité qui nous entoure en commençant par nous-mêmes, et parce que nous ne sommes pas seuls à le faire ».
Les Jeunes pour un monde uni d’Albanie.
Jan 16, 2013 | Focolare Worldwide

«Quand j’ai entendu parler de l’initiative d’organiser des élections pour le Maire junior de ma ville, je me suis proposée comme candidate. J’étais très contente de pouvoir faire quelque chose et de témoigner de mon idéal de vivre pour un monde uni. Tout de suite, nous nous sommes retrouvés avec quelques amis et est né l’IPIF, “Insieme per il futuro” (Ensemble pour l’avenir), notre parti. Nous avons créé le programme, le logo, puis a débuté la campagne électorale. Nous étions 9 candidats.
J’étais sûre qu’à la fin, sans tenir compte du fait que je puisse être élue, j’aurais appris beaucoup de choses autant dans le domaine politique que dans l’effort à voir Jésus dans l’autre [Mt 25,40 ndlr], même dans ceux en ‘concurrence’ avec moi.
Surtout, je désirais prouver de vivre avec mes amis, dont certains non croyants, une expérience avec le ‘style de l’unité’. Finalement, le jour du vote est arrivé. Cependant ma pensée n’était pas centrée sur les voix que j’aurai pu avoir, parce que j’étais remplie de joie de voir tous les candidats plaisanter ensemble: c’était une atmosphère tellement différente de celle que l’on voit habituellement dans ces circonstances! Seulement deux de nous avons obtenus la majorité pour les voix et en plus j’en avais obtenu cinq de plus que l’autre candidat. J’étais satisfaite, parce que j’avais emménagée en ville seulement depuis un an.

La différence de voix étant minime, nous étions en ballottage et c’est mon compagnon qui a été vainqueur. Même si cela peut paraître étrange pour certains, j’étais contente pour lui. La compétition a été un défi sain, puisque nous avons réussi dans les réunions, comme pendant la campagne électorale, à nous aider réciproquement, sans que l’un se mette en avant au détriment de l’autre, au contraire, en nous échangeant des idées utiles. A la fin, j’ai été nommée présidente du Conseil. Jusqu’à aujourd’hui, il y a la plus grande collaboration entre tous et il n’y a pas de distinction entre majorité et minorité, mais ensemble nous sommes unis pour réaliser ce qui est important pour nous et pour nôtre école.
En rencontrant ensuite le Maire ‘adulte’, nous nous sommes aperçus combien nos idées de jeunes sont importantes pour contribuer à améliorer la ville! Nôtre demande, en fait, de commencer la collecte sélective des ordures a été prise en considération et est déjà en acte».
(E. – Italie)
Jan 15, 2013 | Focolare Worldwide
Le voyage de Maria Voce à Johor pour rencontrer les communautés des Focolari sera l’occasion pour connaître davantage quelques pays de l’Asie : en particulier l’Indonésie, Singapour et la Malaisie. La devise indonésienne, Unité dans la diversité, exprime la grande variété ethnico-linguistique du plus grand état-archipel du monde, avec ses 17.508 îles. Dans toutes ces nations les chrétiens (de différentes Eglises) représentent moins de 10% de la population, qui est en majorité musulmane en Indonésie et en Malaisie, bouddhiste et taoïste à Singapour. C’est autour des années ’60 que les semences de la spiritualité de l’unité commencent à se répandre dans ces nations à travers des religieux comme le Père Tarcisio Centi, à Medan (Indonésie) et des prêtres comme Don Jose Lai (Singapour), évêque actuel de Macao. Egalement à travers le journal New City et le feuillet de la Parole de Vie. En 1991 s’ouvrent deux centres des Focolari à Singapour (maintenant transférés à Jakarta, en Indonésie), et en 2004 à Medan. Vers la fin des années ’80 c’est au tour de la Malaisie, avec le Père Raphaël Kang ; dans les années ’90 se succèdent les Mariapolis à Johor et Penang, le Familyfest (rendez-vous pour les familles) à Penang. Quelques membres participent aux écoles de formation à Loppiano et aux manifestations internationales comme le Genfest. En Malaisie (Johor) se trouve une ‘’famille-focolare’’ ; et divers membres du Mouvement sont éparpillés dans de nombreuses localités du Pays. Les semences de la spiritualité de l’unité ont germé, donnant lieu à de nombreuses communautés, petites mais très actives, qui portent en avant des initiatives ensemble, et aussi à des personnes de différentes confessions. Aujourd’hui, le centre de la vie des Focolari de ces Pays est Jakarta, sur l’île de Java.

Les jeunes à Penang
Vanna Lai et Caloi Adan, responsables des Focolari, nous partagent quelques particularités : ‘’Chaque île ici en Indonésie a sa mentalité et ses habitudes. On est surpris – explique Caloi – de voir tant de variétés et de richesses culturelles à l’intérieur d’un même Pays : les deux focolarini indonésiens qui sont à Jakarta et qui viennent de l’île de Sumatra, disent qu’ils ont en commun avec les javanais, presque seulement la langue officielle. « Entre juin et septembre, ont eu lieu trois Mariapolis à Penang et Johor (Malaisie et à Medan (Indonésie), qui ont rassemblé environ 400 personnes. » Où le Mouvement est-il le plus actif ? « Surtout dans l’Eglise locale, comme en témoignent les nombreux rendez-vous pour les religieux, l’école pour les catéchistes à Jakarta, où récemment le Père Salvo d’Orto (OMI) a parlé de l’Eucharistie en rapport à la spiritualité de l’unité ; il a invité quelques gen de Singapour à donner leurs témoignages à un groupe de jeunes qui participaient à un camp organisé par une paroisse. Le rendez-vous sportif des Juniors Run4Unity s’est déroulé à Bantul (à côté de Jakarta), avec la participation d’une centaine de personnes, jeunes et adultes, quasi tous musulmans. En outre, 31 jeunes ont participé au Genfest 2012 à Budapest. » « Ce qui est digne d’être noté – continue Vanna – a été notre participation à une fête où étaient réunis plusieurs villages musulmans : dans l’histoire indonésienne, on se rappelle du jour où les jeunes ont fait la promesse de vivre pour l’unité de la Nation. » Ce sont les villages où le Mouvement des Focolari a contribué à la reconstruction de plusieurs pavillons après le tremblement de terre de 2004. Dans les pages de focolare.org et sur notre réseau social vous pourrez suivre les mises au courant sur ce voyage.
Jan 14, 2013 | Non classifié(e)

Chiara Lubich au Conseil œcuménique des Eglises
« Jésus, nous voici devant toi, […] pour te demander quelque chose de très grand, Seigneur !
Toi qui as dit : « Là où deux ou trois sont unis en mon nom (en mon amour) je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20), fais que nous ayons entre nous un immense respect fraternel, une profonde écoute réciproque, anime-nous d’amour les uns pour les autres, afin que sur cette base, tu puisses être, mieux que tu sois spirituellement présent au milieu de nous. D’ailleurs, nous le savons bien, Seigneur : sans toi nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15,5).
Mais avec toi au milieu de nous, nous pourrons être inondés de ta lumière et guidés pendant cette journée […]
Tu connais […] les vocations toutes différentes et pourtant semblables auxquelles nous nous efforçons de répondre : travailler avec tant d’autres dans le monde chrétien afin que la pleine communion visible entre les Églises puisse un jour se réaliser. Même si cela relève du miracle, nous le savons. C’est pourquoi nous avons besoin de toi, Jésus. Quant à nous, […] nous voudrions t’ouvrir nos cœurs et te dévoiler nos sentiments les plus profonds.
D’abord nous avons besoin de te demander pardon en notre nom ainsi qu’au nom de nos frères et sœurs chrétiens de tous les temps, pour avoir déchiré inconsidérément ta tunique et l’avoir déchiquetée en tant de morceaux ; et pour notre peu d’empressement à la recoudre. En même temps nous sommes animés par une ardente espérance en ta miséricorde qui dépasse infiniment notre péché et qui sait non seulement pardonner mais oublier. De même, une foi inébranlable nous anime, foi dans ton amour infini qui sait tirer le bien du mal à condition que nous croyions en toi et que nous t’aimions.
Ces désirs ardents brûlent dans nos cœurs, Jésus, en ce moment même. J’y ajoute le désir de te rendre grâce pour le travail accompli depuis un siècle par des chrétiens de nombreuses Églises, avec ta grâce et sous l’impulsion de l’Esprit Saint. Ils ont œuvré pour un rapprochement réciproque dans un nouveau et fécond dialogue d’amour. Cela représente un intense travail théologique, une sensibilisation générale du peuple de Dieu à la nécessité de l’unité.
Laisse-nous donc te dire, Seigneur : malgré la vive douleur que nous ressentons pour la communion encore incomplète entre nous, tu ne cesses d’allumer en nous, par ton amour, l’optimisme chrétien.
Et maintenant, nous nous mettons à la tâche certains que toi, qui as vaincu le monde, tu nous aideras à t’aider à réaliser un jour sur cette terre ton testament. Cette unité obtenue te témoignera au monde Roi et Seigneur des cœurs et des peuples. Amen ».
Chiara Lubich au Conseil Œcuménique des Églises
Genève, 28 octobre 2002
Publié par les Éditions Città Nuova dans un livre intitulé: Le dialogue est vie, Roma 2002, p.47-49 (le recueil des différentes interventions de Chiara Lubich, fortement empreintes d’œcuménisme).
Jan 13, 2013 | Focolare Worldwide

Un soutien fondamental – aux jeunes qui proviennent de l’Asie, du Moyen-Orient, de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de l’Europe de l’Est – vient aussi de structures, dont le Centre international des étudiants “Giorgio La Pira”. Comment cet engagement se concrétise-t-il ?
« En mars 1978 – explique Maurizio Certini, directeur du Centre – face à la désorientation et à la solitude vécues par les nombreux étudiants étrangers, l’Église florentine voulut offrir à ces jeunes un lieu d’accueil, dans le respect des différences culturelles ou religieuses ; un lieu ouvert au dialogue, où l’on s’aiderait réciproquement à surmonter les moments difficiles et où l’on trouverait ensemble, comme le dira plus tard le pape Jean-Paul II, l’impulsion “vers une société culturellement plus riche, plus fraternelle dans sa diversité”. »
« Le Diocèse et la ville répondirent avec enthousiasme à la proposition du cardinal Giovanni Benelli, qui demanda une première aide à Chiara Lubich et au Mouvement des Focolari : plusieurs familles florentines, par exemple, accueillirent des étudiants sans logement, comme s’ils étaient leurs enfants. Devant les premiers employés bénévoles du Centre s’ouvrait l’humanité à aimer avec le même cœur universel de Dieu, avec la sensibilité de l’homme contemporain et la force de l’Évangile. »
Au fil des ans, la structure a grandi. Et, aujourd’hui, elle représente – comme l’a dit récemment le cardinal Giuseppe Betori, président de la Conférence épiscopale de Toscane – « la véritable maison des peuples ». C’est un réseau moderne de relations personnelles, associatives, institutionnelles. En effet, c’est ici que les premières associations d’étudiants étrangers ont eu leur siège, devenues la base pour la constitution des Communautés d’immigrants. Il est souhaitable que dans le futur d’autres puissent naître – toutefois dans une dimension plus réduite – aussi à Pise, Sienne et Arezzo.
« Mais la vraie signification – souligne Certini – est exprimée par la myriade de visages qui se sont rencontrés et qui se rencontrent, des jeunes provenant souvent de nations en conflit entre elles, qui ont fait du “Centre La Pira” un laboratoire permanent d’éducation à la paix. Ces jeunes, en rentrant dans leur pays – parfois gouverné par un régime dictatorial – peuvent s’imposer aussi comme de véritables ressources de démocratie et aspirer à être une future classe dirigeante. »
Source : “Toscana Oggi”
Jan 12, 2013 | Non classifié(e)
Jan 12, 2013 | Non classifié(e)

Pour l’Institut universitaire Sophia, il s’agit de la première expérience académique hors de son siège de Loppiano (Italie): une école d’été (escuela de verano) (EdeV) dans l’hémisphère Sud en collaboration avec la Mariapolis Lia, la citadelle du Mouvement des Focolari en Argentine.
En ayant pour thème les “Fondements épistémologiques pour une culture de l’unité dans la perspective théologique, scientifique et politique“, dans des perspectives théolologique, philosophique/scientifique et politique, 58 étudiants (provenant du Mexique, du Salvador, de Cuba, du Guatemala, de Colombie, du Vénézuéla, de l’Equateur, du Perou, de Bolivie, du Brésil, du Chii, du Paraguay, de l’Uruguay et d’Argentine) ont été hébergés àla Cittadella Lia du 29 décembre 2012 au 6 janvier 2013.
Ce fut un événement et de nombreuses personnes ont voulu être présentes lors de la journée inaugurale: des étudiants, des habitants de la Mariápolis, des amis des villes voisines, l’évêque du lieu, Mgr. Radrizzani, le nonce, Mgr. Tscherrig, qui a donné la bénédiction apostolique, et d’autres autorités.

Dans sa conférence inaugurale de l’EdeV, le théologien Piero Coda, Président du Conseil de l’Institut universitaire Sophia (IUS), a qualifié l’Amérique latine de “continent du Concile Vatican II”, dans lequel le Mouvement des Focolari a planté des racines issues déjà de ses propres arbres. Le parcours culturel du Mouvement a connu un moment de développement fondamental lors de la création, il y a 25 ans, de la “Scuola Abbà” (Ecole Abba), le centre d’études des Focolari, pour – toujours selon le professeur Coda – “étudier, à la lumière de l’Evangile, de la doctrine de l’Eglise et de la sagesse universelle amplement répartie dans toutes les civilisations, les implications et le dynamisme culturel du charisme de l’unité”. Et il en a conclu qu’ “il n’y a que deux conditions pour que notre engagement et notre travail ne soient pas vains mais que, au contraire, ils soient abondament nourris de l’amour et de la lumière de Dieu: qu’il y ait entre nous un seul maître: Jésus (…). Et que cette école ne connaisse qu’une loi, celle de l’amour réciproque: “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés”.

La préparation a été une construction collective dans l’exercice de la “technique de l’unité”: donation et accueil de l’autre, de ses idées et de sa culture.
Les journées de l’école ont été intenses et vécues comme un “pacte pédagogique” que tant les professeurs que les étudiants se sont engagés à respecter. Chaque journée commençait en se nourrissant de la Paroleet par le partage des expériences de chacun. Ensuite, il y avait les leçons fortement marquées par le dialogue, des heures d’étude, du travail en groupes, les échanges d’opinions et de questions. Comme le dit Leonor, de Bolivie: “Ce qui m’a émerveillé, c’est de voir les professeurs se mettre au niveau des étudiants, ces professeurs face à nous sur un pied d’égalité, dont nous partageons les idées et auxquels nous pouvons faire don de nos connaissances… en écoutant et en admettant dans le même temps les idées de l’autre”. “Je sentais que j’avais une vision réduite – ajoute Maria Elena, de Cuba –. Je crois que j’ai appris plus en une journée qu’au cours de toute ma carrière universitaire”. Et, pour Helder, du Brésil: “Ici, nous bénéficions d’un avantage que nous n’avons pas ailleurs: la fraternité comme possibilité de transformer et de résoudre les problèmes du continent”.

Les jours précédant l’école, 45 enseignants se sont retrouvés pour travailler au projet des prochaines écoles d’été, concevant le cursus des éditions à venir et approfondissant le rapport de la spiritualité des Focolari avec la culture contemporaine. En outre, elle se propose de fonder un “Centre de Recherche et de Formation Interdisciplinaire Vittorio Sabbione”, en hommage à l’un des diffuseurs infatigables de l’idéal de la fraternité en Amérique latine. Un centre dont le siège serait établi au sein dela Mariapoli Lia qui, même dans ses premiers pas, se veut déjà ‘itinérante’ pour aller à la rencontre des réalités multiformes du continent.
Ce furent donc d’ “inoubliables” journées de travail intense, de nouveaux rapports construits avec d’autres jeunes latino-américains, comme le dit Maria Alejandra, de l’Equateur. Et Javier, de la Colombie, n’en doute pas: “Un monde meilleur est possible, une société meilleure est possible, des réseaux fraternels peuvent exister, le dialogue est possible”.
Jan 11, 2013 | Focolare Worldwide

L’action internationale des Juniors pour un Monde Uni sortira pour la première fois de l’Italie pour se réaliser, en juillet 2014, en Argentine.
Les motifs de ce choix sont nombreux. Le premier est de montrer ce que le continent latino-américain, composé de peuples avec des racines culturelles très différentes, peut donner au monde. En outre, durant la dernière action en Italie, dans la cité-pilote de Loppiano (juillet 2012), les jeunes participants ont exprimé le désir de répéter tous les deux ans cette expérience et chaque fois dans un continent différent.
L’idée de commencer par l’Argentine est née aussi en raison de la nombreuse présence de jeunes qui caractérise la Mariapolis Lia, la cité-pilote argentine des Focolari en pleine pampa, hôte de la première étape du projet, et qui l’amène à avoir un accueil spécial envers les nouvelles générations.
Le projet “Homme-Monde” s’articule en deux phases. La première aura lieu précisément dans la Mariapolis Lia, où, pendant quatre jours, les juniors, provenant de différents pays du monde, construiront l’action avec un programme dynamique, avec l’objectif d’apprendre à se mettre en “relation” avec tous, en surmontant les différences culturelles, en partageant leurs expériences et en s’enrichissant de celles des autres. Le tout dans un climat d’amour réciproque qui permette à chacun, et à tous ensemble, de devenir “homme-monde”.
La deuxième semaine, par contre, l’action déménagera dans différentes villes du continent latino-américain, où il y a des œuvres sociales animées par la spiritualité de l’unité (écoles, dispensaires, garderies, soins aux personnes âgées…).
Cette expérience servira à “témoigner – comme l’a dit la présidente des Focolari, Maria Voce, lors de sa visite en Amérique latine au printemps 2012 – qu’il n’y a pas de frontières, qu’il n’y a pas de différence d’ethnies qui ne soit pas surmontable. Il n’y a rien, pas même les Andes qui nous séparent, pas même l’océan, rien, rien. Nous pouvons aller au-delà de toutes ces choses pour notre amour réciproque”.
En se rendant sur les lieux, les juniors auront la possibilité d’entrer dans les réalités locales, récoltant les défis, les richesses et les racines de chaque peuple. Et, dans ce climat, avec les jeunes qui vivent dans ces villes, aussi les participants des autres continents pourront être engagés dans des actions sociales au contact avec les populations originelles et dans des initiatives locales, par exemple sur la culture du don, sport, art, etc. Enfin, le projet naît aussi de l’exigence – après quelques années d’engagement dans les étapes du projet en cours ‘ColoriAMO la città’ (“Colorons nos villes”) – d’un regard plus large sur le monde, parce que, comme le disait Chiara Lubich, “une ville, c’est trop peu : vise loin, vise ta patrie, la patrie de tous, le monde”.
Jan 10, 2013 | Focolare Worldwide

Kinshasa, Centre médical “Moyi Mwa Ntongo” (“Aube du matin” en langue locale), une des œuvres sociales du Mouvement des Focolari dans la capitale de la République démocratique du Congo. Il est le destinataire d’une intéressante initiative promue par une entreprise d’optique locale en collaboration avec AMU : “Fais un geste pour eux”, adressée aux citoyens de Grottaferrata (Rome). Objectif : collecter des lunettes (souvent inutilisées au fond d’un tiroir), que le centre d’optique de Grottaferrata nettoie et désinfecte, trie et emballe, pour ensuite les expédier à Kinshasa.
En effet, au centre de soins congolais, en plus des services de médecine générale et interne, gynécologie, pédiatrie et dermatologie, un centre ophtalmologique est actif. Il comprend un programme de prévention de la cécité, en plus des soins normaux et des diagnostics dans ce domaine, grâce à du matériel de pointe, fruit de précédentes donations. Les principaux bénéficiaires de ces soins sont les plus de 1200 enfants qui sont suivis par le programme d’assistance scolaire et nutritionnel “Petite Flamme”, à Kinshasa comme dans d’autres villes du pays.
Les employés du centre de soins ont été formés pour effectuer des tests oculaires sur les enfants et offrir une formation pour la prévention aux membres de leur famille et aux éducateurs. Les enfants qui ont besoin de soins, de lunettes ou d’interventions chirurgicales sont présentés au Centre et, lorsqu’il est nécessaire, soignés gratuitement. Mais la collaboration entre les peuples du Nord-Sud de notre planète devrait faire partie d’une culture de la réciprocité qui redécouvre, aussi dans les petits gestes quotidiens, la fraternité.
La campagne “Fais un geste pour eux” a été accueillie avec enthousiasme par la population, si bien que dans de nombreux lieux à travers la ville des Castelli Romani – écoles, églises, bureaux, etc. – les boîtes pour la collecte se sont immédiatement remplies. Le résultat a été bien au-dessus des attentes : la soirée du 5 décembre, dans la salle de la Bibliothèque municipale de Grottaferrata, des dizaines de boîtes étaient exposées. Elles contenaient lunettes, lentilles et étuis, bien emballés et étiquetés, prêts à être amenés à destination. Le résultat de cette campagne a été présenté, et quelques amis congolais ont parlé de leur pays, ainsi que raconté et illustré les activités développées au Centre de soins. À leur retour à Kinshasa, leurs bagages étaient… résolument plus lourds, et maintenant ils organisent une expédition pour envoyer le reste de l’abondant matériel.
Par Stefano Comazzi
Secteur projets – AMU
Tiré de la Newsletter AMU – Formation
Janvier 2013 – Année 4, N°5
Jan 8, 2013 | Focolare Worldwide

«Je suis inscrite depuis quatre ans aux Beaux-Arts. Cette université, avec un peu plus de 200 étudiants, se caractérise ces dernières années par une constante difficulté économique. Des protestations ont donc commencé et le climat est devenu difficile et précaire. Au-delà du fait de mener sérieusement mes études, j’ai essayé d’aimer ceux qui – comme moi – vivaient ce moment difficile.
On m’a proposé d’être candidate au Conseil des étudiants. D’un côté, je voulais continuer à aider, mais cela me faisait peur de prendre un engagement. Il s’agissait en fait de travailler dur, autrement cela n’aurait pas marché! A la fin… je me suis retrouvée présidente du Conseil.
Convoquer pour des réunions et assemblées, rédiger des procès-verbaux, préparer le règlement, être présente au conseil d’administration: tout était nouveau pour moi. J’ai compris cependant que l’unique chose vraiment importante était de me mettre au service de tous.
Cela a été et continue à être une très belle expérience, un engagement de chaque jour, qui donne des résultats positifs chaque fois que je réussis à aller au-delà des difficultés, en essayant de vivre l’Evangile.
Un exemple: entre les professeurs, il n’y avait pas toujours un bon rapport et les étudiants en souffraient. A leur demande, j’ai écrit une lettre aux enseignants dans laquelle j’exposais clairement notre position. Beaucoup m’ont dit que je prenais des risques… Au contraire, après la première réaction, les professeurs ont commencé à changer d’attitude et il n’y a pas eu de conséquences sur le résultat de mes examens.
Depuis un an, le Directeur, le Président et le Directeur administratif ont changé: construire des rapports nouveaux avec des personnes plus âgées et avec ces rôles n’a pas été simple. Les discussions n’ont pas manqué. Elles ont cependant amené une plus grande collaboration et une confrontation très avantageuse. De mon côté, j’ai cherché à être sincère, précise et à écouter jusqu’au bout. Ainsi, la confiance réciproque a grandi, malgré les difficultés.

Au début de l’été, ils avaient l’intention d’augmenter de nouveau les droits d’inscription et naturellement, nous, étudiants, nous n’étions pas d’accord. Je comprenais que la situation économique était difficile, mais il était clair que cette mesure aurait mis beaucoup en difficulté. Grâce à la confiance instaurée, ils m’ont appelée pour en parler et, après un certain nombre d’heures passées à évaluer toutes les possibilités, ils ont proposé de réduire de 200€ l’inscription aux deux années de cours!
A côté du rapport avec l’institution, il y a celui avec les étudiants, qui ont toujours des demandes différentes. En particulier, avec les étudiants de mon cours, nous avions quelques difficultés dues au changement de professeur. En fait, soit en raison de son caractère, soit pour nous faire progresser, chaque fois que nous étions confrontés avec lui, nous en ressortions détruits et découragés.
Essayer de l’écouter jusqu’au bout a été un exercice continuel, et, même s’il nous semblait impossible de construire un rapport avec lui, à la fin notre zèle a porté du fruit. En octobre, sachant que je devais ranger beaucoup de choses dans le bureau à cause de l’examen, quelques étudiants sont venus m’aider. On avait l’impression de préparer une fête: il y avait ceux qui m’aidaient pour les affaires lourdes, ceux qui habillaient les panneaux d’affichage, ceux qui préparaient les étiquettes, ceux qui repeignaient le mur…
Quand le professeur est arrivé, tout était prêt: pas seulement les travaux, mais aussi de nombreux détails qui n’étaient pas indispensables mais qui ont enrichi le tout! Avant de commencer l’examen, il nous a remerciés pour l’année passée ensemble et nous a même confié qu’en arrivant, il s’était senti chez lui.
Pour moi, cela a été la réponse à l’engagement de vivre la spiritualité de l’unité de Chiara Lubich durant toute l’année!»
Jan 6, 2013 | Focolare Worldwide

« Ciao, je suis Jolanta, une gen Orthodoxe de la Lituanie. Je fais partie du Mouvement des Focolari depuis peu de temps, mais j’ai toujours cru en Dieu, et depuis toute petite j’ai toujours vécu avec la communauté de mon Eglise. Tout cela au moins jusqu’à la période ‘’tempétueuse’’ de mon adolescence ; aussi pour le fait qu’il n’y avait pas d’autres jeunes dans le groupe, je me suis découragée, j’ai arrêté les activités en m’éloignant.
En Lituanie la majorité de la population est catholique, alors que je suis orthodoxe et russe. Un ami sachant que je voulais me donner aux autres pour Dieu, m’a invité à connaître quelques-uns de ‘’ses amis catholiques qui devraient me plaire’’. Avec eux je me suis immédiatement sentie en famille et cette sensation a grandi lorsque j’ai participé à la Mariapolis, une rencontre de plusieurs jours avec des personnes de tous âges, où j’ai trouvé une atmosphère spéciale d’unité et d’amour réciproque. En communiquant la joie qui était la mienne quelqu’un m’a dit : « Cette réalité tu devrais la vivre aussi dans ton Eglise ». J’ai souri, parce que cela me semblait impossible.
Avec d’autres jeunes qui partageaient la spiritualité de l’unité, les gen, nous avons organisé le ‘’Café des jeunes’’, un lieu où l’on organisait des soirées à thème, des projets et des activités de loisirs en alternance, où l’on promouvait l’occupation, la créativité et la sociabilité des jeunes. A l’une de ces soirées nous avons invité les jeunes de la communauté orthodoxe et ainsi j’ai repris la relation avec eux ; tout s’est si bien passé qu’un de leur groupe a participé aussi à Run4Unity. Après tout cela j’ai reçu une lettre du responsable de la Communauté Orthodoxe qui m’invitait à participer à leurs activités et à partager avec eux l’expérience faite avec les jeunes du Mouvement des Focolari, parce que ce type d’expérience lui manquait. Cette lettre m’a vraiment touchée et j’ai tout de suite accepté.

J’ai commencé à participer aux rencontres des jeunes et il m’a été demandé de donner un coup de main au camp estival des enfants. Pour pouvoir accepter, j’ai arrêté de chercher un travail et j’ai même dû refuser différentes offres qui me sont arrivées. Je suis partie avec quelques craintes, parce que je n’avais pas l’expérience des organisations mais l’objectif était clair : construire des ponts d’unité. Maintenant je peux seulement remercier Dieu parce qu’à la fin avec les autres organisateurs, nous étions vraiment une famille. En ce moment je fais partie de trois ‘’familles’’ : la mienne, naturelle, mon Eglise et le Mouvement des Focolari. Etant fille unique, je me suis toujours sentie un peu seule, mais maintenant j’ai tellement de vrais frères et sœurs.
Après le camp je suis entrée encore davantage dans la vie de la Communauté Orthodoxe et maintenant je participe à de nombreuses activités que j’aide à organiser. Je vous révèle un secret : j’ai prévu d’organiser une fête de Noël, qui devrait avoir lieu mi-janvier (parce que nous, orthodoxes nous fêtons Noël le 7 janvier). Ce sera une belle opportunité pour les jeunes orthodoxes et ceux du Mouvement des Focolari pour unir leurs forces et réaliser une belle fête ensemble.
Avoir connu cette spiritualité m’a redonné confiance dans la Volonté de Dieu et lorsqu’il y a cette confiance, les miracles arrivent vraiment chaque jour. Chiara Lubich disait : « La vie est faite de moments présents, et seulement ceux-ci ont de la valeur pour qui veut réaliser quelque chose. »
Jan 5, 2013 | Non classifié(e)

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Le Rapport ÉdeC pour l’année 2011-2012 a été publié. Il s’agit d’une publication qui offre un aperçu complet de la vie des entreprises qui adhèrent aux principes d’Économie de Communion et des activités qui, dans le monde entier, sont menées pour promouvoir une culture qui trouve ses fondements dans la communion.
En feuilletant le rapport, on a l’impression de se mettre devant une fenêtre, de l’ouvrir en grand et de se trouver devant un paysage fascinant, aux contours incertains et peut-être encore limités, mais qui laisse le signe d’une espérance propre des grandes idées.
Allons donc voir ce qu’il s’est passé de septembre 2011 à septembre 2012 dans le monde de l’Économie de Communion : aujourd’hui, les entreprises qui adhèrent au projet sont plus de 800. Mais, durant ces plus de vingt ans d’activité, entre entreprises qui naissent et qui meurent, plus de 1800 entreprises ont été associées pendant au moins douze mois. Une donnée symptomatique, qui confirme la vitalité et le dynamisme de la proposition ÉdeC, surtout si on pense à la crise économique et à la diversité des contextes socio-économiques dans lesquels ces expériences prennent forme.
La façon différente dont les entreprises ÉdeC agissent dans le monde entier est en effet mise en lumière : avec le don d’une partie du bénéfice, avec une contribution à la solution directe de problèmes sociaux par l’intermédiaire de l’action même de l’entreprise (par exemple, l’intégration de personnes désavantagées), mais surtout avec une action économique qui crée communion et fraternité. Comme Chiara Lubich avait l’habitude d’affirmer, l’entreprise ÉdeC essaye d’être « une construction pleine d’amour » .
De plus, on ne peut que remarquer l’augmentation d’entreprises ÉdeC en Afrique, continent qui, en 2011, a accueilli la première école ÉdeC et, aujourd’hui, connaît une augmentation de 60%, avec 16 entreprises de plus.
Enfin, il est utile de jeter un œil sur le tableau de la distribution des bénéfices et contributions, qui montre que, de la part des entreprises et des privés, il y a un constant afflux de biens, qui non seulement encouragent un nouveau partage, mais promeuvent un changement culturel et économique qui donne de l’espoir. Les bénéfices les plus importants proviennent de deux pays très différents entre eux : Belgique, dans la vieille Europe, et Brésil, pays émergeant économiquement et en croissance constante. C’est le signe que les principes qui sont à la base de la vie de ces entreprises sont universels, dépassent les frontières et produisent la réciprocité, à travers des actions qui favorisent d’autres activités productives.
L’aide aux indigents ne manque pas, à travers l’intégration du revenu là où il y a un besoin, avec le soutien pour les soins médicaux, la scolarisation et le logement. Des indigents qui se sentent toujours plus partie intégrante du projet ; non pas parce qu’ils sont assistés, mais parce qu’ils sont mis à leur tour en condition de “donner”, dans un circuit vertueux qui a un impact sur les jeunes et qui commence à devenir une nouveauté intéressante aussi dans les domaines d’étude. Pour télécharger et lire tout le rapport (en italien), cliquez ici.
[1]LUBICH, Chiara. 2001. L’economia di comunione – Storia e profezia. Roma, Città Nuova, p.52.
Jan 4, 2013 | Non classifié(e)

Ce sont des pages d’une histoire inédite, celle du XXème siècle, illuminée par un charisme qui a traversé non seulement des âmes de personnes mais aussi à travers elles les différents milieux de vie humaine, élaborant un projet culturel à la hauteur de l’époque actuelle.
C’est l’objectif du Congrès dont le titre est : « Chiara Lubich, Charisme, histoire, Culture », qui se tiendra en deux lieux différents : le 14 Mars, au cœur de la culture à Rome, dans le prestigieux amphithéâtre du Rectorat de l’Université « La Sagesse », et le 15 Mars au siège central du Mouvement des Focolari, au centre Mariapolis de Castel Gandolfo.
Le Congrès se déroule à une date importante pour toute l’Œuvre de Marie, c’est-à-dire le jour (le 14 Mars) du 5ème anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Et si, cette année là, pour rappeler Chiara, on a choisi de mettre l’accent sur les jeunes et sur l’impact que son charisme a eu sur la formation des nouvelles générations, cette fois ci, on a décidé de viser le « potentiel innovant de valeur doctrinale » que la spiritualité de l’unité a eue et continue à avoir.
Deux cents universités italiennes et étrangères parmi les plus diverses dans le monde, participeront et prendront la parole durant les deux jours de colloque dont l’introduction sera faite par le président de la République italienne Giorgio Napolitano, du président du Conseil Pontifical pour la culture, le cardinal Gianfranco Ravasi, du Maire de Rome Gianni Alemanno et de la présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce.
Le programme du congrès (cliquez ici), est une confrontation fermée entre deux cents personnes de différentes disciplines. Professeurs de sociologie, d’économie, de politique, de théologie, de mathématiques, de philosophie, de sciences de la communication et de l’éducation, de psychologie. L’intention première est celle d’approfondir les pistes culturelles tracées par le charisme de Chiara. Les promoteurs du congrès expliquent qu’il s’agit d’une culture qui favorise surtout le dialogue à tous les niveaux, avant tout sur le plan œcuménique et inter religieux, comme contribution passionnée et inlassable dans l’édification d’une société au service de l’homme, en étant engagés à faire de l’Europe la « maison commune » pour construire l’unité entre les peuples stimulée aussi à travers des réalisations et des projets inédits comme l’Economie de Communion.
Ce sont les 24 experts en sciences religieuses et humaines qui composent « l’Ecole Abba », le Centre d’Etudes du Mouvement des Focolari, que Chiara Lubich a fait naître en 1990, qui sont à l’initiative de la promotion des 14 et 15 mars prochains. Le centre – est-il écrit dans sa présentation – « se caractérise comme étant un laboratoire interdisciplinaire dédié à l’étude des contenus doctrinaux intrinsèques au charisme de l’unité, dans le but de mettre en évidence les multiples implications pour les différents circuits du savoir ».
« Economie, humanisme, droit, beauté, futur sont quelques uns des thèmes – précisent encore les promoteurs de l’initiative, auxquels ces recteurs de l’Université se verront associés dans le Congrès». Ils ont eu en effet l’occasion de reconnaître en Chiara Lubich le témoignage d’une histoire de l’humanité qui avance vers la fraternité universelle.
Jan 3, 2013 | Focolare Worldwide
« Je suis l’aînée et la préférée de mon père – raconte Kaye – Quand j’ai eu 8 ans, j’ai vu mes parents se disputer. Un jour, mon père nous a obligés, mes frères et moi, à monter dans sa voiture et à quitter maman. Mais elle nous a arrêtés. J’ai été le témoin impuissant de la façon terrible dont mon père a maltraité ma mère. Puis il est parti, seul. Depuis ce jour, le dernier où j’ai vu mes parents ensemble, j’ai renié mon père.
J’ai essayé de me convaincre qu’il n’existait plus. Cette décision dramatique m’a accompagnée toute mon adolescence.
Le fait de grandir sans père a influé sur ma façon de voir les personnes, en particulier les hommes. J’ai été dans une école de filles pendant plusieurs années et, quand je suis entrée à l’université, cela m’a été difficile de me retrouver avec des garçons.
Quand j’ai connu le mouvement des Focolari, j’ai été invitée à aller à la cité-pilote de Loppiano, en Italie. Là, j’ai rencontré des gens qui essayent de vivre l’amour réciproque et qui éprouvent du respect et de la confiance les uns envers les autres.
C’était le mois où tous s’efforçaient de mettre en pratique cette phrase de l’Évangile : « Pardonnez… jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Mt 18,22). En lisant le commentaire de Chiara Lubich, je me suis rendu compte que mon cœur était plein d’hostilité envers mon père. Mais quand j’ai décidé de vivre moi aussi cette phrase, j’ai senti que cette amertume que j’avais dans le cœur se transformait peu à peu en pardon et j’ai éprouvé le désir de revoir mon père.
En rentrant à Manille, même si la plaie était encore ouverte, j’ai trouvé la force de téléphoner à mon père et de le rencontrer. Nous avons parlé pendant plusieurs heures, en tête à tête, dans un restaurant. J’étais contente et en paix parce que, même si maman n’était pas d’accord, elle m’avait laissé libre de le rencontrer.
Je reste en contact avec papa, même si c’est peu fréquent. Mais chaque fois que j’ai la possibilité de le voir, je fais en sorte qu’il ne sente rien d’autre que mon amour et mon pardon.
Tout en sachant que papa et maman ne pourront plus être à nouveau ensemble parce qu’il a maintenant une autre famille, je sens que, dans mon pardon, nous restons tous unis. Et cela me remplit de paix. »
Site officiel du Genfest: www.genfest.org
Jan 1, 2013 | Non classifié(e)
1. Chaque année nouvelle porte en elle l’attente d’un monde meilleur. Dans cette perspective, fondée sur la foi, je prie Dieu, Père de l’humanité, de nous donner la concorde et la paix afin que puissent se réaliser pour tous les aspirations à une vie heureuse et prospère.
À 50 ans de l’ouverture du Concile Vatican II qui a permis de renforcer la mission de l’Église dans le monde, il est encourageant de constater que les chrétiens – peuple de Dieu en communion avec lui et en chemin parmi les hommes – s’engagent dans l’histoire en partageant ses joies et ses espoirs, ses tristesses et ses angoisses [1], annonçant le salut du Christ et promouvant la paix pour tous.
Notre temps en effet, marqué par la mondialisation, avec ses aspects positifs et négatifs, mais aussi par des conflits sanglants toujours en cours et par des menaces de guerre, demande un engagement renouvelé et collectif pour la recherche du bien commun, du développement de tous les hommes et de tout l’homme.
Les foyers de tension et d’opposition causés par des inégalités croissantes entre riches et pauvres, par la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation, nous inquiètent. En plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité internationales, les fondamentalismes et les fanatismes qui défigurent la vraie nature de la religion, appelée qu’elle est à favoriser la communion et la réconciliation entre les hommes sont autant de dangers pour la paix.
Et pourtant les nombreuses œuvres de paix dont le monde est riche, témoignent de la vocation innée de l’humanité à la paix. En chaque personne, le désir de paix est une aspiration essentielle qui coïncide, d’une certaine façon, avec le désir d’une vie humaine pleine, heureuse et accomplie. En d’autres termes, le désir de paix correspond à un principe moral fondamental, c’est-à-dire au développement intégral, social, communautaire, entendu comme un droit et un devoir, et cela fait partie du dessein de Dieu sur l’homme. L’homme est fait pour la paix qui est don de Dieu.
Tout ce qui précède m’a conduit à m’inspirer, pour ce Message, des paroles de Jésus-Christ : « Heureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9). (lire tout)
Déc 31, 2012 | Senza categoria
« Nous sommes dans la période d’un “grand changement d’époque”, de la gestation douloureuse d’un monde nouveau. Mais ce monde a besoin d’une âme : l’amour.
(…) L’amour – je le constate de plus en plus au contact d’individus et de groupes de religions, ethnies et cultures diverses – est inscrit dans l’ADN de tout homme. Il est la force la plus puissante, féconde et sûre qui peut unir l’humanité entière. Mais il exige un revirement total des cœurs, des mentalités, des choix.
Du reste, la nécessité de relire le sens de la réciprocité, un des points fondamentaux des relations internationales, est désormais un sentiment général très répandu.
Le temps est venu où chaque peuple doit dépasser ses propres frontières et regarder au-delà jusqu’à aimer la patrie de l’autre comme la sienne.
Réciprocité entre les peuples : cela signifie alors dépassement des vieilles et nouvelles logiques de développement et de profit, en établissant des relations avec tout le monde, relations inspirées par l’initiative – sans conditions et sans intérêts – de considérer l’autre comme un autre soi-même, part de l’humanité. Sur cette ligne, on pourra prévoir le désarmement, le développement, la coopération.
Une réciprocité verra le jour, réciprocité en mesure de rendre tous les peuples, même les plus pauvres, protagonistes de la vie internationale, dans le partage des pauvretés et des richesses. Non seulement dans les moments de crise mais au quotidien. Identités et potentialités se développeront en les mettant à la disposition des autres peuples, dans le respect et l’échange réciproque.
Alors oui, si, individus et gouvernants, nous faisons notre part, nous pourrons rêver de composer une seule communauté planétaire.
Utopie ? C’est Jésus qui a été le premier à lancer la mondialisation quand il a dit : “Que tous soient un”. Et non seulement : il nous a rendus capables de cet amour qui a en soi, la force de recomposer la famille humaine dans l’unité et la diversité.
Il suffit alors d’ouvrir les yeux : de nombreux “laboratoires” de cette “humanité nouvelle” sont disséminés dans le monde. L’heure est-elle donc venue de les projeter à l’échelle mondiale ? ».
Chiara Lubich
(Extrait de “Il pianeta al bivio”, publié sur Città Nuova le 13 juillet 2001)