Déc 31, 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
De fait, Jésus est venu nous dire l’attitude que Dieu attend de nous : qu’envers toute personne, quelle qu’elle soit, nous demeurions avant tout dans l’amour. Et comme le montrent les paroles du prophète, cette volonté de Dieu était déjà annoncée dans les Ecritures.
L’amour est pour tout chrétien le programme de sa vie, sa loi fondamentale, le critère de son comportement. Il doit toujours l‘emporter sur tous les autres commandements.
L’amour des autres doit être pour le chrétien la base solide sur laquelle il peut légitimement appliquer toutes les autres règles.
«…C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. »
Jésus veut l’amour, dont la miséricorde est une expression. Il veut que le chrétien vive ainsi d’abord parce que tel est Dieu.
Pour Jésus, Dieu est avant tout le Miséricordieux, le Père qui aime tous les hommes, qui fait lever son soleil et pleuvoir sur les bons comme sur les méchants.
Parce qu’il aime tout le monde, Jésus ne craint pas de demeurer avec les pécheurs. Il nous révèle ainsi qui est Dieu.
Si tel est Dieu, si tel est Jésus, toi aussi tu dois nourrir des sentiments identiques.
«…C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. »
«… non le sacrifice. »
Sans l’amour pour ton frère, ton culte ne peut plaire à Jésus. Il n’accueille ni ta prière, ni ta participation à l’Eucharistie, ni tes offrandes, si elles ne jaillissent pas d’un cœur en paix avec tous, plein d’amour pour tous.
Te souviens-tu de ces si fortes paroles de Jésus, dans le discours sur la montagne ?
« Quand donc tu vas présenter ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; viens alors présenter ton offrande » (Mt 5,23-24).
Elles signifient que le culte qui plaît le plus à Dieu est l’amour du prochain qui est à considérer comme fondement même du culte envers Dieu.
Si tu souhaitais faire un cadeau à ton père alors que tu es en colère contre ton frère (ou ton frère contre toi), que te dirait ton père ? « Fais la paix, ensuite tu viendras m’offrir ce que tu veux. »
Il y a plus encore. L’amour n’est pas seulement le fondement de la vie chrétienne. C’est aussi la voie la plus directe pour être en communion avec Dieu. C’est ce que nous disent les saints, les témoins de l’Évangile qui nous ont précédés. C’est l’expérience des chrétiens qui vivent leur foi : s’ils viennent en aide à leurs frères, surtout à ceux qui sont dans le besoin, leur union à Dieu devient plus forte, leur amour pour lui augmente, ils découvrent qu’il existe un lien entre eux et le Seigneur. Et c’est ce qui leur donne le plus de joie dans leur vie.
«…C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. »
Alors, comment vivre cette nouvelle Parole de Vie ?
Ne fais aucune discrimination entre les personnes en contact avec toi, ne mets personne à l’écart, offre à tous ce que tu peux donner, imitant ainsi Dieu notre Père.
Vide les petites ou grandes querelles qui lui déplaisent et assombrissent ton existence. Comme le dit l’Écriture : « Que le soleil ne se couche pas sur votre ressentiment » (Eph 4, 26).
Si tu te comportes ainsi, tout ce que tu feras sera agréable à Dieu et demeurera dans l’Éternité. Que tu travailles ou te reposes, que tu joues ou étudies, que tu sois avec tes enfants ou te promènes avec ton épouse ou ton mari, que tu pries ou te sacrifies, ou que tu accomplisses les actes religieux correspondant à ta vocation chrétienne, tout, absolument tout, sera matière première pour le royaume des cieux.
Le Paradis est une maison que l’on construit ici-bas et que l’on habite dans l’au-delà. Et c’est avec l’amour qu’on la construit.
CHIARA LUBICH
* Du 18 au 25 janvier, on célèbre en de nombreux pays du monde la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ; en d’autres, elle est célébrée à la Pentecôte.
Cette année, la phrase choisie pour la Semaine de prière est : « Que nous demande le Seigneur ? » (Michée 6, 6-8).
De son vivant, Chiara Lubich commentait le verset biblique retenu. Pour maintenir cet apport, nous proposons un commentaire qu’elle a fait au verset de Mt 9,13, (écrit en juin 1996). Il peut être une contribution à l’approfondissement de la Parole choisie cette année.
Déc 31, 2012 | Non classifié(e)
« La guerre est un homicide à grande échelle. »
« Comme la peste sert à empester et la faim à affamer, la guerre sert à tuer. »
« Si tu veux la paix, prépare la paix. »
« Seuls les fous et les incurables désirent la mort. Et la guerre est mort. »
« Je crois qu’aucun chef d’état n’a jamais admis qu’il faisait la guerre dans le but de dépouiller l’autre partie. Il déclare toujours la faire dans un but plus noble, plus altruiste ou plus idéal que l’autre. Et – puérilité de la haine – la rapacité est toujours attribuée à l’ennemi et l’idéalisme à l’ami. »
« Les ennemis s’aiment : telle est la position du christianisme. Si on entamait une politique de la charité, on s’apercevrait qu’elle correspond au raisonnement le plus éclairé et que, sur le plan économique et social, elle s’avère être une bonne affaire. »
« Pour mériter le nom de fils de Dieu, les chrétiens doivent travailler à la paix. »
« Nous devons organiser la paix comme d’autres ont organisé la guerre. »
« Le travail de pacification commence entre toi et moi… »
Igino Giordani, L’inutilità della guerra, publié par Città Nuova, Roma 2003
Déc 31, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria

De la Syrie (Alep) : « Le gazole continue à manquer, ou on le trouve à des prix exorbitants, tout comme les bouteilles de gaz (5500 S£ contre les 400 S£ du mois de mars), l’électricité est coupée pendant des jours et cela, en plus du reste, fait que la ville, après le coucher du soleil, sombre dans une obscurité menaçante. Le pain manque également, et nous pouvons l’acquérir – après des heures de queue aux fours – en payant 250 S£ le paquet (en mars, le prix était de 20 S£). L’armée essaie d’en fournir, mais cela ne suffit pas pour satisfaire la demande. Les écoles qui n’accueillent pas les réfugiés continuent les leçons, mais les coupures d’électricité rendent l’étude difficile et très fatigante (les bougies aussi manquent désormais). Certains d’entre nous commencent à tomber malade à cause du froid, sans pouvoir toujours compter sur les médicaments (environ 70 % des industries pharmaceutiques sont concentrées dans la périphérie de la ville et s’en procurer depuis d’autres parties du pays est très difficile à cause des barrages routiers). Dans les hôpitaux, on craint de ne pas pouvoir continuer à assurer les soins et l’oxygène commence à manquer. Aussi les communications téléphoniques sont souvent interrompues. Malgré cela, les gens font preuve d’une grande solidarité. Nous continuons – avec la communauté des Focolari et d’autres – à poursuivre les actions de soutien : la petite école pour sourds-muets a repris le travail dans un quartier plus sûr, dans des locaux mis à disposition par les Pères franciscains. Les familles que nous visitions une à une, avant d’accepter une aide, nous demandaient : “Mais il n’y a pas une famille qui en a plus besoin que nous ?” Rim, qui a un enfant de deux ans, était très préoccupée, parce qu’avec le froid qui commence, le risque de maladie s’aggrave. Lorsqu’elle a reçu l’aide, elle était émue! Cela correspondait exactement au montant que son mari et elle avaient offert peu de semaines auparavant à un collègue qui en avait extrêmement besoin. Ils l’avaient économisé avec difficulté, mais ils s’étaient dits, en le lui donnant : “Dieu pensera à nous !” »

De Cuba (Santiago) : « Le passage de l’ouragan Sandy a provoqué d’innombrables dommages, surtout à Santiago. La reconstruction n’a pas encore commencé, aussi parce que le Gouvernement a été pris au dépourvu. En effet, en raison de la situation géographique de Santiago, qui est entourée par les montagnes, les ouragans arrivent généralement depuis la mer et, trouvant la barrière naturelle des montagnes, passent sans faire de dommages. Dans ce cas, l’ouragan a réussi à entrer et est resté à l’intérieur pendant trois heures (un laps de temps très long), tournant comme un mixeur.
Les dommages subis par les 16 familles touchées proches de nous se montent à environ 42 000 €. L’argent récolté jusqu’alors à travers le projet de l’AMU, mais encore insuffisant, leur a été remis.
Le délai de reconstruction est difficilement estimable, parce qu’il est lié au difficile approvisionnement du matériel, à cause de l’embargo auquel l’île est soumise depuis des années. En général, les matériaux ne sont disponibles que pour une brève période et pas tous ensemble : seul le ciment arrive ou seulement le bois, le fer, etc. Lorsque l’on trouve ce qu’il manque, il faut encore avoir la possibilité économique pour pouvoir acheter avant que le stock s’épuise.
Nous remercions pour les aides reçues et nous continuons à compter sur la solidarité de tous. »
le projet de l’AMU (Associazione Azione per un Mondo Unito):
auprès de la Banquer Popolare Etica, Roma.
Code IBAN: IT16G0501803200000000120434
Code SWIFT/BIC CCRTIT2184D
Raison: projet de Cuba: La mia casa è la tua casa
Raison: projet de Syrie
Déc 30, 2012 | Focolare Worldwide

Thomas Klann (Tokyo 1985)
« Novembre 1985. Je me trouvais au Japon, dans l’équipe qui accompagnait Chiara Lubich. En tant que responsable des prises de vue, je m’occupais de la documentation de ce voyage, important pour les dialogues avec les personnes des religions non chrétiennes.
Le Vénérable Etai Yamada, grande personnalité à la tête du bouddhisme Tendai et ami de Chiara, avait accordé une interview à mon équipe. Le jour fixé, nous avons appris qu’il n’était pas bien et se trouvait à l’hôpital. Nous pensions qu’il allait décommander le rendez-vous, mais il n’en fut rien. Il a tenu à sortir de l’hôpital et nous a attendus, vêtu de pied en cap et solennellement assis sur son trône.
Ce jour-là, j’avais confié les prises de vue à un collègue pour m’occuper du son. J’utilisais un micro spécial qui me permettait de rester à distance sans gêner les prises de vue. Je me suis agenouillé en tenant le micro aux pieds du Vénérable. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’écouter avec beaucoup d’amour. Nous n’avions besoin que de quelques minutes de cet entretien pour les insérer dans un documentaire, mais lui, malgré sa santé, a continué à parler, en se tournant toujours vers moi, sans s’apercevoir le moins du monde que je ne comprenais pas le japonais et que, par conséquent, je ne pouvais absolument rien comprendre à ce qu’il disait. Il parla pendant plus d’une heure et pendant tout ce temps, j’ai tenu bon pour être au maximum à son écoute.

Le Vénérable Etai Yamada
Quelques années plus tard, à la mort d’Etai Yamada, ses disciples nous ont demandé s’ils pouvaient avoir une copie de l’interview que le Vénérable nous avait accordée. Nous nous sommes mis en quatre pour répondre favorablement à leur demande parce que, le système vidéo japonais étant différent du système européen, nous avons dû auparavant envoyer les enregistrements en Grande-Bretagne pour les faire convertir. Nous avons reçu du Japon un immense merci : dans cette interview, Etai Yamada avait raconté toute sa vie spirituelle, avec des détails inconnus. C’était un document des plus précieux pour ses disciples !
Je n’ai jamais oublié cet épisode, il vient toujours me rappeler que pour stimuler une bonne communication, il n’est pas indispensable de parler, mais d’aimer. »
Thomas Klann (Centre Sainte-Claire audiovisuel, Italie)
Extrait de : Una Buona Notizia, gente che crede gente che muove, Città Nuova 2012, Rome
Déc 28, 2012 | Non classifié(e)

C’est la proposition que vient de faire Maria Voce aux 350 jeunes des Focolari venus de divers pays et réunis à Castel Gandolfo, près de Rome, pour qu’ils soient les premiers à la porter dans le monde entier. Les nouvelles envoyées par des membres des Focolari au Moyen Orient ont incité Maria Voce à exprimer ce désir aux participants.
Face à « ces guerres absurdes, seul Dieu peut apporter une réponse au besoin de paix éprouvé par l’humanité. Il faudrait vraiment une prière forte, puissante », « avec la foi renouvelée que Dieu peut le faire, parce que si on demande en unité, Dieu vient à notre aide ».
Vient alors cette proposition : « Pourquoi ne pas reprendre le time-out, tous les midis ? ». En langage sportif, c’est une suspension de jeu temporaire. « Chiara Lubich – continue Maria Voce – l’avait lancé pendant la guerre du Golfe en 1991, et à ce moment-là, Dieu a écouté les prières de tous ».
Recommençons donc à faire le time-out, en commençant par les jeunes. « Jésus est appelé Prince de la Paix », conclut Maria Voce en demandant qu’Il fasse don à l’humanité de « cette paix juste, qui permette à tous, quels que soient leur religion, leur condition, leur pays, de vivre leur vie sereinement ; qu’Il partage ce don de la Paix à tous les hommes ».
En envoyant des messages sur les réseaux sociaux, les jeunes ont tout de suite commencé à répandre la nouvelle en créant l’événement Time Out for peace.
Pour tous, rendez-vous tous les midis, dans nos villes, pour demander, tous unis, le don de la paix.
Déc 28, 2012 | Focolare Worldwide

Situé en Afrique de l’Ouest, le Nigeria est un pays vaste, avec un climat tropical, riche en ressources naturelles, comme le gaz naturel et le pétrole. Ce dernier le place parmi les sept plus grands exportateurs au monde. Le nombre des habitants est aussi un record : environ 170 millions, dont la moitié a moins de 15 ans.
La variété d’ethnies et de cultures est extraordinaire : 250 langues parlées. Des personnes profondes, pleines de joie de vivre, avec une grande capacité d’écoute, à la vie intérieure marquée et la foi profonde et vivante.
Plus de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d’un dollar par jour. Le chômage est très élevé. L’espérance de vie, aujourd’hui de 48 ans, est destinée à diminuer à cause du SIDA.
La corruption répandue paralyse le développement de l’État et du bien commun. La multiplicité des ethnies est un grand défi, souvent considérée comme une menace. En raison de la rapide augmentation de la population, la lutte pour la survie devient toujours plus acharnée. Pourtant, les gens possèdent la capacité de ne jamais se rendre, d’accepter la souffrance sans perdre espoir, croire en un futur meilleur, en cherchant avec créativité des stratégies pour le futur.

La religiosité naturelle qui imprègne l’être de ce peuple africain est parfois instrumentalisée pour des intérêts politiques ou religieux. Des courants extrémistes et des groupes terroristes, mus par des motifs socio-économiques, historiques et politiques, transmettent au monde une image faussée d’affrontements entre chrétiens et musulmans. L’islam, plus répandu au nord, représente 50 % de la population, alors que les chrétiens sont environ 45 %.
Il y a 25 ans, sous l’impulsion du cardinal Arinze, le Mouvement des Focolari est arrivé au Nigeria, se répandant dans différentes régions. Aujourd’hui, il compte 5490 membres, dans un réseau de 28 communautés locales dans le pays. Il se distingue par un fort engagement, tendu au témoignage de valeurs spirituelles, humaines et éthiques. En effet, en touchant les profondes racines spirituelles des Nigérians, il est à leurs côtés afin que la foi se traduise en vie concrète partout : à l’école, au travail, au marché. Un engagement qui contribue au bien-être social et de la santé.

L’horizon naturel, dans cette terre riche en ethnies, classes sociales, religions, est celui de la fraternité universelle pratiquée en parcourant des voies de dialogue, en témoignant la possibilité de rapports fraternels, mais spécialement en encourageant, en soutenant ce peuple à être des constructeurs de ponts. Plusieurs fois, dans la diversité et dans la variété a été découverte une richesse avec des retours positifs aussi pour la vie publique, en créant une conscience civique et une opinion publique.
Par exemple, dans le centre du pays, particulièrement exposé à de violents affrontements entre musulmans et chrétiens, il est impressionnant d’entendre des histoires de “mise au point” de la fraternité universelle, en arrivant à risquer sa propre vie pour sauver des membres de l’autre religion.
En voulant donner corps à la culture de la fraternité, naît dans le village d’Igbariam un lieu de formation et un centre de témoignage. Aussi d’autres projets sociaux l’accompagnent : une école maternelle et primaire, un petit dispensaire, des ateliers pour les jeunes. Tout cela en collaboration avec la population locale du village qui y contribue activement.
Déc 27, 2012 | Focolare Worldwide

« La souffrance provoquée par les luttes sanglantes au cours des élections de 2007 brûle encore très fort dans l’âme des Kenyans. Plus de 1000 personnes y perdirent la vie.
“Pas plus et plus jamais” voilà aujourd’hui le cri du coeur de tous, alors que le pays se prépare aux élections présidentielles de mars 2013.
Beaucoup de jeunes sont porteurs d’initiatives en faveur d’une année de paix.
Soeur Bernadette Sangma (Directeur de l’institut pour la Pastorale des jeunes) et un groupe du Mouvement des Focolari, qui travaille à l’Université catholique de Nairobi, ont recueilli cette exigence et ont lancé l’idée de créer une “caravane de la paix” (peace caravan) imaginaire, qui unifie les voix des universitaires de Nairobi et touche profondément l’opinion publique. Pour symbole de ce “tremblement de terre de la paix”, ils ont pensé composer une chanson qui se fasse entendre fortement dans toute la nation !
Voici la requête qui est arrivée au Gen Rosso. Une amitié profonde s’est nouée avec le Collège Tangaza, suite à la tournée de 2007 et au retour au Kenya de quelques uns d’entre nous en 2009 pour les leçons et workshop, avec pour emblème une “musique avec des valeurs”. Collaborer est devenu une tradition. Comment ne pas répondre alors à cette nouvelle invitation?
En bref, la chanson suivante est née :
“Jivunie nchi yako, kabila si silaha
Nyuma twasema, kamwe haturudi
wito wetu ni umoja”:
“Sois fier de ta nation ! La tribu n’est pas une arme. Ne te tourne plus vers le passé. Notre appel est : être un”.
Le Collège Tangaza et l’université catholique ont commencé à “recruter” des jeunes, garçons et filles, de plusieurs universités de la capitale.
D’autres jeunes de diverses localités ont adhéré au projet. L’enthousiasme grandit.
Magdalene Kasuku, jeune journaliste, présente “Jivunie” au maître de cérémonies officiel des State Functions (Fonctions d’Etat) et de la grande célébration du 49ème anniversaire de l’Indépendance du Kenya, le 12 décembre, dans le “Nyayo Stadium” de Nairobi.
La chanson est accueillie avec enthousiasme et proposée par le gouvernement à la grande manifestation, en présence du président Emilio Mwai Kibaki.
Nous avons enregistré “Jivunie” avec un choeur, pour la rendre “kenyane” dans tous ses aspects, et afin de la laisser comme support audio pour toutes les prochaines initiatives jusqu’en mars prochain.
Ponsiano Pascal Changa crée une chorégraphie pour la prestation du 12. Nous voulons un choeur qui danse et dégage la force et la joie avec les mouvements des jeunes.
Nous avons réussi à tout enregistrer, à réaliser le message et à préparer la chorégraphie en trois jours seulement !
A cette occasion, un groupe s’est formé : “Kenya Youth for peace” (jeunesse du Kenya pour la paix), composé de 120 jeunes. La chorégraphie enthousiasme par sa force et sa fraîcheur. Les jeunes chantent et dansent dans le stade comble. “Jivunie”: “Soyez fiers ! Nous sommes frères et soeurs d’une unique nation !”.
Nous ressentons la joie d’avoir donné aux jeunes kenyans une scène sur laquelle dire à tous qui ils sont, exprimer leur désir infini d’un monde de paix. Nous sommes devenus une famille avec eux. Famille : expérience que l’Afrique peut donner à l’humanité entière ».
Beni Enderle
Déc 23, 2012 | Non classifié(e)
 |
C’est Noël !
Le Verbe s’est fait homme et il a allumé l’amour sur la terre.
C’est Noël !
Et nous voudrions que le soleil, ce jour, jamais ne se couche.
Enseigne-nous, Seigneur, comment perpétuer ta présence parmi les hommes.
C’est Noël !
Que ton Amour, allumé sur la terre, brûle nos cœurs et que nous nous aimions comme toi, tu le veux !
Tu seras alors parmi nous.
Et si nous nous aimons, ce peut être Noël tous les jours .
Chiara Lubich
da E torna Natale, Città Nuova Editrice 2007, p. 78/79 |
|
|
Déc 22, 2012 | Non classifié(e)

«Il me semble que Dieu nous offre cette nouvelle année comme une année jubilaire, non seulement au sens de la joie, mais au sens d’une année au cours de laquelle on recommence, on remet toutes les dettes. Nous voulons repartir de zéro, avec un pacte de miséricorde, concret, vrai, profond.
Une année où nous accordons notre pardon et où nous demandons pardon. Et nous déclarons officiellement que nous ferons tout notre possible pour améliorer les relations entre nous. Nous sommes soutenus en cela par notre engagement à vivre l’amour envers le frère avec une intensité renouvelée.
Avec une miséricorde qui espère tout, couvre toujours, donne confiance, croit, nous ferons l’expérience d’une amnistie complète dans notre cœur, d’un pardon réciproque universel.
Bon Noël à tous ! En ”enfants de Dieu” (*), ces enfants de Dieu que Jésus nous donne le pouvoir de devenir. »
* cf. Jn 1,12
Maria Voce
|
Déc 21, 2012 | Non classifié(e)

Chiara Lubich – Noël 1955
« Il est entré dans l’histoire il y a deux mille ans, et il veut entrer dans notre vie aujourd’hui. Mais en nous, la voie est hérissée d’obstacles. Il faut aplanir les collines, déplacer les montagnes.
Quels sont donc ces obstacles qui peuvent obstruer la route à Jésus ?
Ce sont tous les désirs qui surgissent en nous sans être conformes à la volonté de Dieu. Ce sont les attachements qui nous tenaillent, les moindres désirs de parler ou de se taire, quand on doit faire autrement ; désirs de s’affirmer, d’être estimé, aimé ; désir de posséder quelque chose alors que Dieu ne le veut pas. Désirs plus graves de rébellion, de jugement, de vengeance…
Quand ils surgissent dans notre âme, ils l’envahissent tout entière.
Il faut alors éteindre avec décision ces désirs, ôter ces obstacles, et nous remettre dans la volonté de Dieu. Ainsi nous préparerons le chemin du Seigneur.
La Parole dit qu’il faut redresser ses sentiers ; c’est bien « redresser » dont il s’agit. Les désirs font dévier notre route. En les maîtrisant, nous nous remettons dans la ligne du vouloir de Dieu et nous retrouvons le chemin.
Mais il y a un moyen typiquement évangélique d’être sûrs d’aller tout droit à Dieu, c’est d’emprunter la voie qui passe par l’amour du frère.
Aimons chaque frère que nous côtoyons pendantla journée. Allumonsen notre cœur ce désir cher au cœur de Dieu : aimer chaque prochain en nous « faisant un » avec lui en tout, avec un amour désintéressé et sans limites.
L’amour ravivera chacun et les rapports entre tous, il ne laissera pas surgir de désirs égoïstes, au contraire il en sera le meilleur antidote.
Nous pourrons alors, à Noël, offrir à Jésus qui vient un fruit riche, savoureux : notre cœur brûlant et plein d’amour ».
(La vie est un voyage, p. 94-95)
Déc 21, 2012 | Focolare Worldwide
La réalisation de la première édition de la “Escuela de Verano”, dans la Mariapolis Lia – la cité-pilote argentine des Focolari – est sans doute une étape très importante pour tout ce qui concerne la formation académique des jeunes latino-américains. Ce n’est pas la première fois que dans cette Cité-pilote ont lieu des programmes d’étude intensifs au niveau universitaire: on compte déjà divers séminaires et cours spécifiques, avec de nombreux participants, dans le domaine de la politique, de l’économie et de l’art. La “Escuela de Verano” représente la première proposition éducative organisée conjointement à l’Institut Universitaire Sophia (IUS), situé à Loppiano, près d’Incisa Valdarno (Florence-Italie). L’IUS est l’institution académique internationale qui accrédite officiellement la “EdeV”. Parmi ses objectifs, l’IUS s’affiche comme étant un parcours de vie, d’étude et de recherche qui permet d’acquérir et d’approfondir constamment une culture chrétienne, inspirée des fondements établis par la vie et l’œuvre de Chiara Lubich, qui a fondé l’IUS en 2007. L’idéal de la fraternité universelle, qu’elle a proposé et développé, se manifeste dans l’expérience et dans l’expression d’une culture capable d’illuminer et d’interagir avec les multiples dimensions du savoir humain, dans ses différentes disciplines, et dans la recherche collective du bien commun. Le thème de cette première édition de la “EdeV” sera: «Fondements épistémologiques pour une culture de l’unité dans la perspective théologique, scientifique et politique». En plus de professeurs latino-américains qui s’imposent, il faut souligner la présence du Recteur de l’IUS, le dr Piero Coda, professeur de Théologie Systématique, qui donnera un cours sur «Le Dieu Trinitaire et le développement historique de la foi chrétienne»; sera également présent le dr Sergio Rondinara, professeur d’épistémologie et cosmologie, qui fera ses cours sur «Le rapport entre l’homme et le cosmos, rationalité scientifique et le rapport entre les sciences naturelles et la foi, et l’écologie». La doctoresse Daniela Ropelato, professeure de sciences politiques, présentera ses cours sur «Les formes contemporaines de démocratie, les nouveaux acteurs sociaux et politiques, et la fraternité comme catégorie de la politique».
La “EdeV” propose la formation universitaire de jeunes, filles et garçons, à travers une expérience intensive d’étude et de vie ensemble, qui soit un complément de leurs respectives carrières et disciplines, en formant une communauté académique: une expérience communautaire, avec un dialogue qui puisse se poursuivre dans le temps par l’échange d’expériences, de façon à favoriser la croissance personelle et communautaire de ses participants. Il faut souligner le grand enthousiasme éveillé par cette première édition de la “EdeV”, qui débutera le 28 décembre prochain. Se sont portés candidats plus de 100 jeunes universitaires provenant du Mexique, Cuba, El Salvador, Guatemala, Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie, Chili, Paraguay et Argentine. Parmi ceux-ci, 61ont été sélectionnés qui participeront aux cours.
Déc 20, 2012 | Focolare Worldwide
C’est dans l’enceinte de l’Université François Rabelais à Tours que, le 11 décembre, Catherine Belzung, professeur de neurosciences, a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur. Spécialisée dans la psychobiologie des émotions, elle a contribué à des avancées cruciales pour la compréhension de l’être humain, en particulier sur la dépression. Elle a par exemple mis en évidence que, contrairement à ce que l’on croyait jusqu’alors, dans une certaine zone du cerveau, des cellules se renouvellent et contrôlent les systèmes hormonaux et nerveux. Mais ce qui a surtout contribué à la remise de cette décoration, c’est sa capacité à partager et faire partager les savoirs et les questionnements scientifiques dans une dimension humaniste. Où chacun apporte et « perd » son raisonnement scientifique, pour une approche nouvelle et inattendue. Ce type de démarche dans le dialogue est un véritable défi dans ce foisonnement universitaire où de nombreux points de vue multiples semblent irréconciliables. Ses conférences sont suivies par de nombreux jeunes et étudiants qui se forment ainsi à la pratique du dialogue et ouvrent la voie à de nouvelles recherches. Car pour Catherine, « ce sont surtout les personnes qui dialoguent, et non les disciplines ».
C.deP.
Déc 19, 2012 | Focolare Worldwide

Vidéo (Vimeo)
«Je m’appelle Fidelia, je suis congolaise et suis en République Centrafricaine depuis 4 ans. Je travaille en tant que directrice d’école, et cette année nous avons 1083 élèves, de 3 à 18 ans.
Travailler avec ces enfants me remet toujours face à l’Evangile ; comment vivre l’Evangile avec eux ? Je me souviens toujours de cette phrase de Jésus : “Celui qui n’accueille pas un de ces enfants, c’est moi qu’il n’accueille pas.”
Une fois, j’avais tellement de travail que je voulais m’enfermer dans mon bureau et travailler en paix.
A ce moment-là, un enfant de 6 ans arrive, et je me suis alors souvenue des paroles de l’Evangile qui parlent des petits : si vous ne vous convertissez pas, et ne devenez pas comme ces enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Alors, j’ai ouvert la porte, l’enfant est entré et m’a dit qu’il ne venait plus à l’école depuis une semaine, car ses parents s’étaient séparés : “Je ne voulais aller ni avec papa, ni avec maman, alors je suis resté avec ma grand-mère.” Il m’a dit encore : “Tu nous as appris à aimer toujours tout le monde, même les ennemis. Alors, je suis venu te dire : peux-tu faire quelque chose pour moi ?”
J’ai demandé le numéro de téléphone des parents : j’ai appelé la maman, et nous avons parlé longuement, puis j’ai appelé le papa, mais aucun des deux ne voulait pardoner à l’autre et accepter ses erreurs. Cette histoire a continué un moment, et après s’être longuement parlé, ils se sont réconciliés, et ont même voulu venir se demander pardon devant moi. Ils se sont pardonnés et réconciliés. Ils sont maintenant ensemble, et la joie est grande, pour moi et pour l’enfant.»
Déc 18, 2012 | Focolare Worldwide

Cela n’arrive pas tous les jours de franchir le seuil d’un ministère pour recevoir une reconnaissance officielle. C’est ce qui est arrivé aux Jeunes pour Un Monde Uni (JPMU) de la Hongrie, qui, durant plus d’une année ont travaillé dur dans leur Pays, pour la réalisation du Genfest. Ce grand événement avait rassemblé dans la capitale hongroise 12.000 jeunes du monde entier, du 31 août au 2 septembre 2012. Parmi eux, 2000 étaient hongrois. Rita et Agoston, parmi les protagonistes, nous parlent de ce prix reçu à la fin du mois de novembre.
Pourquoi ce prix ? « Début octobre le ministère des Ressources Humaines hongroises nous a envoyé un message nous communiquant que, comme reconnaissance de notre professionnalité, démontrée au Genfest était attribué aux Jeunes pour un Monde Uni des Focolari une attestation de mérite. Nous sommes restés surpris et heureux de cette nouvelle qui s’est rapidement diffusée parmi les jeunes du Mouvement. Le ministre, acceptant notre candidature, décernait un prix à la section des jeunes du Mouvement des Focolari, en nous invitant à la distribution des prix qui a eu lieu le 20 novembre à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance. »

La nomination des JPMU a été proposée par une personne du Ministère qui était présent – avec le sous-secrétaire d’Etat pour la famille et la jeunesse, Miklos Soltész – à l’ouverture du Genfest. « Tous les deux – continuent Rita et Agoston – étaient impressionnés par le dynamisme, l’enthousiasme et l’expérience de fraternité vécus par les jeunes tous ensemble. »
C’est ainsi que le 20 décembre, une délégation formée de cinq jeunes représentant les Focolari et les Jeunes pour un monde uni, sont allés au Ministère : « Les prix – quatorze au total – ont été attribués aux organisations et aux personnes qui ont effectué un travail spécial pour les enfants et pour les jeunes. Miklos Soltèsz, dans son discours, a en outre souligné que les lauréats sont des ‘’modèles’’ qui, avec leurs travaux, leur poésie, leurs écrits, ont formé et éduqué les enfants et, à travers eux, ont rendu un service aussi aux parents, en leur donnant soutien et aide dans les moments critiques. »

Selon la motivation officielle, la section des jeunes du Mouvement des Focolari a reçu l’attestation du mérite pour avoir conduit un événement, tel le Genfest, collectivement, avec professionnalité et de façon efficace et exemplaire dans le secteur de la jeunesse. Pour les JPMU, une agréable surprise : « Le mot ‘’collectivement’’ nous a fait très plaisir, parce qu’il démontre que notre intention de construire la fraternité universelle, en vivant la spiritualité de l’unité, a été comprise. »
Des perspectives ouvertes pour les jeunes hongrois, dans le post-Genfest, avec leur United World Project : « Après la cérémonie le sous-secrétaire d’Etat a confirmé combien, l’expérience faite dans cette rencontre internationale a été importante pour lui. Il a exprimé aussi l’espérance de collaborer avec nous dans le futur pour le bien des jeunes. Pour le remercier, nous lui avons offert un numéro de Nouvelle Cité (Uj Varos) qui rapporte des articles sur le Genfest. »
« Maintenant, concluent Rita et Agoston, avec les nombreux jeunes que nous avons accompagnés durant ces années dans les initiatives entreprises, nous continuons notre route dans la construction d’un monde plus uni ‘ensemble’, comme le mettait en évidence la motivation officielle de la distribution des prix. »
Déc 16, 2012 | Focolare Worldwide

Luca Pani (Cagliari)
Avec quelques jeunes pour Un Monde Uni, nous avons commencé une expérience spéciale dans la prison de Buoncamino, à Cagliari (Italie). On nous a donné la possibilité de faire une heure de catéchèse avec les détenus. Nous nous sommes subdivisés, les uns, dans l’aile gauche de la prison, d’autres dans la prison des femmes, certains comme moi, dans le pavillon «de haute sécurité ». C’était une occasion pour donner du temps à ces personnes, « autres Jésus », qui, de par leur condition ne passent pas à côté de toi et que tu ne pourrais jamais rencontrer en temps normal.
Entrer dans une prison, c’est entrer dans une société totalement différente, un petit monde en miniature, avec ses rythmes, ses problèmes, ses habitudes. Un détenu commence à perdre le contact direct avec le monde extérieur ; très souvent les rapports avec les amis et les connaissances se brouillent et quelques uns s’enfoncent dans la solitude, tandis qu’à l’intérieur de ce monde, on se trouve entouré de personnes aux vies analogues … de nouvelles amitiés, de nouvelles relations se nouent; tant et si bien que, lorsque la peine est de longue durée, la vie n’est plus celle de l’extérieur mais celle derrière ces barreaux.
Quand on prend la peine d’écouter à fond un détenu, on découvre des histoires, des problèmes, des vies différentes des nôtres, et l’on comprend combien est importante la liberté et combien il est difficile de bien la vivre dans ce monde.
A l’intérieur j’ai rencontré des personnes normales, sympathiques, peut-être aussi, rusées … mais en y repensant on réalise qu’on trouve aussi ce type de personnes en dehors d’une prison. Ils te demandent, « qu’es-tu venu faire en prison ? Qui t’a envoyé ? Pourquoi n’es-tu pas en train de te balader, et de sortir avec tes amis ? N’as-tu pas mieux à faire? La réponse a été facile : j’ai expliqué que si j’étais un détenu, cela me ferait plaisir que quelqu’un vienne me trouver, simplement au moins pour briser la routine hebdomadaire.
Je découvre ainsi que l’amour gratuit et désintéressé ne va pas de soi, il est même pratiquement inconcevable pour quelques-uns d’entre eux : un geste d’amour ou de gentillesse doit au moins appeler le respect sinon la gratitude.
De retour du Genfest qui s’est déroulé à Budapest, j’avais à l’esprit une pensée entendue ces jours là: « Si toi tu ne changes pas le monde, qui le fera à ta place » ? Le fait de me retrouver avec des détenus, après cette extraordinaire expérience de fraternité universelle, m’a émerveillé plus qu’un peu. Le silence est tombé tandis qu’avec mes amis nous racontions les différents évènements survenus : du voyage en car aux expériences vécues en passant par celles de la nourriture ; eux écoutaient et intervenaient, intéressés. Tentés aussi de tout vouloir donner au sujet de cette expérience, nous parlons du World United Project et nous leur demandons : « Selon vous, un monde uni où l’amour désintéressé pour le frère, qui va au-delà des religions, des cultures, est-il possible » ? Un débat assez tumultueux s’en est suivi.
Nous ne savons pas s’il y a eu des fruits ou s’ils sont à venir ; nous ne savons pas si un jeune parmi eux a décidé de collaborer avec la justice après nous avoir connus et encore moins comment cela se terminera. Cette expérience a porté quelque fruit déjà dans mon âme et a dépoussiéré mes convictions afin d’être un jeune pour un monde uni C’est un fragment du monde uni qui se fait réalité.
(Luca Pani, Cagliari – Italie)
Déc 15, 2012 | Non classifié(e)
« Dans la situation où se trouve la Syrie – déchirée par un conflit nourri d’ignorance, de divisions, de sectarisme confessionnel, – en tant que père et mari j’ai dû décider si je restais dans ce Pays que j’aime ou si je devais émigrer pour le bien de ma famille.
Il y a quelques mois j’ai acheté les billets d’avion et commencé les démarches nécessaires pour le départ, mais, au fond de moi, je n’étais pas tranquille, même si j’avais une opportunité de travail à Beyrouth. Je sentais avoir une mission à offrir à mon peuple et à mon Pays.
A ce moment, la situation à Alep, ma ville, n’était pas aussi grave, mais nous sentions tous que le pire allait arriver. Et en fait, la situation s’est dégradée rapidement.
J’avais décidé au début que ma femme et mes filles partiraient pour Beyrouth tandis que je resterais à Alep. Ma femme n’était pas d’accord : « Ou nous partons tous ou nous restons tous, ensemble ! » Ainsi, plutôt que de fuir le Pays pour nous protéger du chaos et de la mort, nous avons choisi ensemble, comme famille, de rester.
Je ne suis pas une personne habituée à prier, mais j’ai senti en ce moment que Dieu me demandait quelque chose. Je suis allé à l’église et je Lui ai offert ma vie et la vie de ma famille : « Notre avenir est entre Tes mains. » Une grande paix intérieure m’a envahi malgré la tension ambiante.
Avec des amis chrétiens nous avons cherché à comprendre les besoins de notre communauté en essayant de répondre à travers des aides, même toutes simples. Un jour, pendant que je travaillais à la restauration de l’église, je me suis trouvé à parler avec le curé des conditions de vie difficiles de nombreuses familles et des problèmes pour trouver du lait pour les enfants. Nous nous sommes tout de suite mis à la recherche de cette nourriture de base, mais il n’y en avait plus dans les magasins. A la fin nous avons quand même réussi à en avoir seulement 4 boîtes. Comment faire pour assurer le lait aux enfants de ces familles appartenant à la classe moyenne mais qui maintenant, n’avaient plus aucune ressource ? Sans programme en tête, nous avons commencé à noter les nécessités. Au début, sur la liste figuraient bien 300 familles ! Nous avons demandé des dons à de nombreuses personnes, en recevant seulement 300 L. S. (4 dollars). Impossible de faire quelque chose avec une somme aussi dérisoire, mais ce fut juste à ce moment qu’une personne, ayant appris la situation, est intervenue en couvrant tous les besoins immédiats par l’intermédiaire de la Caritas de la Syrie !
Un jour j’ai préparé un panier de produits alimentaires, comme si c’était pour ma famille. Puis je l’ai porté à une personne qui, surprise, ne le voulait pas. Mais quand je lui ai dit : « Ceci je l’ai préparé pour moi et ce qui est mien est tien », émue elle l’a accepté.
Entre temps, les familles dans le besoin avaient augmenté, passant de 300 à 1.500, et donc nous n’arrivions plus à assurer même les produits de première nécessité. Nous avons alors pensé à demander de l’aide à l’organisation humanitaire ‘’Mezzaluna Rossa’’ (Croissant Rouge). Lorsqu’ils ont demandé si nous offrions le soutien aux personnes de toutes les confessions, était présente une personne qui connaissait le Centre pour les enfants sourds et muets qui parlaient le langage des signes avec ma femme et elle savait que nous nous occupions des musulmans et des chrétiens de la même façon. Elle a fait un signe d’assentiment à la responsable de l’Association qui nous a donné accès à leurs magasins, leurs entrepôts. Grande a été la surprise pour la quantité des aides reçues ! » Jean – Alep
Déc 14, 2012 | Non classifié(e)

Lorsque les autres se moquent – « Un jour, j’ai eu zéro en maths et mes amies se sont moquées de moi. L’enseignant m’a punie et j’ai pleuré. Un autre jour, mes amies ont eu zéro en géographie et moi j’ai eu la meilleure note. Je me suis approchée d’elles pour les consoler, j’ai commencé à jouer avec elles et ainsi elles se sont calmées. » (Rita – 9 ans, CAF)
Demandez et vous recevrez – « Un dimanche à la messe, le prêtre demandait de l’argent pour quelque chose. De retour à la maison, j’ai demandé à maman, parce que je n’avais pas bien compris. Elle m’a expliqué qu’il demandait une contribution de la part de tous pour pouvoir agrandir l’église, trop petite pour tous les fidèles. Je n’avais pas d’argent, mais j’aurais voulu aider. J’ai demandé à Jésus. Peu de temps après, j’ai reçu mon bulletin. J’étais la première de la classe. Mon papa était très content, parce que j’avais bien travaillé. Il m’a donné 2000 frs et je les ai mis dans une enveloppe pour donner ma contribution pour l’église. » (Raissa -9 ans, CAF)
Si Dieu est amour, nous aussi nous devons nous aimer – « Dans ma classe, il y a une fille qui ne partage jamais rien avec les autres, même lorsqu’elle le pourrait. Un jour, elle est venue à l’école avec un livre déchiré. Elle a demandé : “Quelqu’un a du scotch pour réparer mon livre ?” Les élèves lui ont répondu : “Le scotch, on l’a, mais on ne te le donne pas, parce tu ne nous donnes jamais rien !” Mais moi j’ai dit : “Je lui donne mon scotch, parce que Dieu est Amour. Il nous aime. Nous aussi nous devons nous aimer.” Et j’ai dit à cette fille : “Voici le scotch. Je peux t’aider à réparer ton livre, et j’ai senti la joie dans mon cœur.” » (Rainatou – 8 ans, CAF)
Tu ne dois pas avoir peur – « Nous traversons des jours difficiles, entre les affrontements dans la rue et la paix menacée. Certaines familles se sont organisées pour diffuser des signes de concorde, et les enfants aussi participent. Magda, 8 ans, a commencé à mettre de côté certaines de ses affaires pour les donner aux réfugiés. Une amie a voulu faire de même. Elles ont préparé ensemble un beau colis, pour le distribuer avec les adultes. Au moment de la distribution, la situation en ville s’était aggravée. La famille de Magda n’a pas fui, justement parce que la fillette voulait mener à terme son initiative. Il y avait des affrontements sous leurs fenêtres, et Magda a dit à sa maman : “Tu ne dois pas avoir peur. Peut-être que Dieu nous fait vivre cet instant pour nous faire voir un miracle”. »
Comme les premiers chrétiens – « Nous vivons des moments dangereux, mais, malgré tout, un groupe de fillettes qui pense aux enfants de la Syrie a voulu faire quelque chose pour les aider. Une idée trouvée : faire des biscuits et des gâteaux et les vendre. Le prêtre, mis au courant, a dit : “Vous qui êtes petites, vous êtes presque comme les premiers chrétiens, qui s’entraidaient lorsqu’ils en avaient besoin”. Le jour de la vente, elles ont conquis le cœur de tous : de la femme qui a préparé un gâteau gastronomique avec le drapeau de la Syrie, au couple qui a fait parvenir une enveloppe contenant 1000 €, même s’il n’avait pas pu acheter le gâteau, parce qu’après la première messe, tous les gâteaux avaient déjà été venus. En Égypte, les enfants ont été les pionniers de la communauté des Focolari dans l’aide à la Syrie. »
Vous êtes mes sœurs – « À la plage, nous avons rencontré un monsieur qui portait beaucoup de sacs. Il était fatigué. Nous l’avons fait asseoir sur notre transat. Il avait soif et il nous a demandé de l’eau plate. Maman avait seulement de l’eau gazeuse, alors j’ai demandé à une voisine de parasol. Ce monsieur nous a remerciés : “Merci pour tout, vous êtes mes sœurs !” J’ai regardé ma maman et je lui ai dit : “Maman, tu te rappelles cette chansonnette ? Qui passe à côté de nous est Jésus… qui un jour me dira “Merci pour la fois où tu m’as souri et où tu as pris soin de moi !” Alors je me suis souvenue que, dans le cœur de ce monsieur, il y avait Jésus. » (Benedetta – Italie)
Déc 13, 2012 | Non classifié(e)

Le 7 décembre 1943, Chiara Lubich n’avait au coeur nulle intention de fonder un mouvement. Simplement, elle « a épousé Dieu », elle s’est consacrée à Lui et cela était tout pour elle. Ce n’est que plus tard que cette date a été reconnue comme le commencement symbolique du Mouvement des Focolari. En tout cas, comme Chiara l’a écrit ultérieurement, ce jour-là, « la joie intérieure était iunexplicable, secrète, mais contagieuse .
A Brasilia, le 7 décembre, le Sénat réuni en séance plénière a voulu rappeler, par une cérémonie solennelle, cette date et la fondatrice des Focolari Chiara Lubich. De grandes personnalités de la politique brésilienne étaient présentes.
Présidée par le sénateur Wellington Dias, la session solennelle tenue dans l’Aula du Sénat, a vu, entre autres, la participation de Luiza Erundina – membre du Congrès, du sénateur Pedro Simon, député de l’Etat d’Amazonas, de José Ricardo Wendling, du tribunal fédéral et du Secrétaire à la Justice et aux droits humains de l’Etat d’Acre, Nilson Mourao. Monségneur Marcony, curé de la paroisse cathédrale de Brasilia a présenté son salut.

La députée Luiza Erundina (PSB-SP)
Guliana Fonseca, au nom des Focolari, a lu ensuite le message de la présidente du Mouvement, Maria Voce, exprimant sa gratitude à “tous ceux qui ont promu, soutenu et assuré la mise en oeuvre de l’initiative”. Elle évoque, parmi les différentes réalisations du Mouvement au Brésil, les trois cité-pilotes et, tout spécialement, le projet de l’économie de communion (EdeC) “né en 1991, justement dans le contexte social brésilien et qui, désormais, va en s’affirmant dans tant d’autres parties du monde“.
“Je saisis l’occasion – conclut le message – pour rénover l’engagement à collaborer avec tant “d’hommes et de femmes de bonne volonté”, pour que la société s’oriente vers de fortes valeurs éthiques, telles que la justice, l’égalité, la liberté, la solidarité, le bien commun, la paix (… ). Pour la construction d’une civilisation qui vise à faire de l’humanité une grande famille, dans le plein respect des cultures et traditions religieuses”.
Ont également pris la parole Sergio Previdi, président du Mouvement politique pour l’unité brésilienne (MPPU), et André Rodrigues Pereira qui, au nom des jeunes des Focolari, a presenté l’“United World Project” lancé au Genfest 2012.
Photos sur le site : www.focolares.org.br
Déc 12, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Je m’appelle Willie et je viens de Torreón, au Mexique. Je vous raconte ce qui se passe en ce moment dans mon pays. La violence s’est emparée du Mexique en raison du trafic de drogue : la peur, la haine et la méfiance ont investi beaucoup de nos villes. Des guerres ont éclaté entre bandes rivales afin de prendre le pouvoir sur un territoire donné, provocant des massacres de nombreux jeunes innocents dans des bars, des discothèques et dans d’autres lieux publics. Des familles menacées ont été contraintes à se cacher ou à fuir dans d’autres villes ; L’un des jeunes assassinés était mon cousin Mauricio qui, de retour de l’inauguration d’un bar a été tué par d’autres jeunes appartenant à un groupe de « narco » qui ont tiré sur la foule. Le coup a été très dur pour moi. J’ai ressenti confusion et colère. Deux jours plus tard, nous nous trouvions en famille quand un parent est arrivé, satisfait parce que justice avait été faite : ils avaient trouvé les corps de 10 jeunes, présumés coupables du massacre. J’ai expérimenté une souffrance encore plus grande : c’était clair que la situation ne pouvait pas être résolue par la vengeance et la haine. Je pouvais choisir entre commencer à haïr et continuer à aimer. Mais c’était clair que, moi aussi, je pouvais leur pardonner. Je voulais moi aussi faire ma part et même si je ne pouvais plus avoir mon cousin à côté de moi, je pouvais continuer à aimer tous ceux qui étaient proches de moi. Avec mon groupe d’amis, nous avons continué avec une force et une décision plus grandes, les activités avec les Jeunes pour un Monde Uni, pour répandre l’amour de mille façons, avec la certitude, qu’ensemble, on peut freiner la violence et rendre à notre pays cette atmosphère de paix et d’hospitalité qui a toujours caractérisé notre peuple mexicain. Nous avons ainsi continué à réaliser des activités pour créer l’unité dans nos localités. Le premier rendez-vous fut une fête, « la fête de l’amitié », qui voulait justement susciter des rapports nouveaux. Grâce aux fonds recueillis, nous avons aidé un jeune qui est resté paralysé à la suite d’un accident. Après cela, nous avons décidé de faire davantage et nous sommes allés dans un stade de foot pour distribuer des décalcomanies et des affiches avec ce message : « La paix naît de l’Amour ». Toujours à Torreón, nous avons réalisé des activités pour la Semaine Monde Uni avec les jeunes, mais nous sommes persuadés que ce sont surtout les petits gestes de paix quotidiens qui génèrent en silence un climat de fraternité ici et partout. Genfest 2012
Déc 11, 2012 | Non classifié(e)

Lors de la session du 12 novembre dernier, c’est Preeyanoot Surinkaew, première étudiante bouddhiste de l’Institut Universitaire Sophia, qui a soutenu sa thèse en philosophie politique. Elle a proposé un travail ayant pour titre: «L’idée de la fraternité politique chez Bouddhadasa Bhikkhu». L’étude portait sur l’idée de la fraternité présente dans la pensée de l’un des moines bouddhistes thaïlandais parmi les plus influents du XXème siècle (1906-1993), qui a su élaborer le concept du «Dhammic Socialism», une vision des applications sociales possibles du bouddhisme, dans laquelle l’idée de la fraternité résulte centrale et innovatrice.
Le «Dhammic Socialism» n’a rien à voir avec les formes occidentales du socialisme, mais il exprime, au contraire, l’idée d’interdépendance qui lie entre elles toutes les réalités naturelles, êtres humains compris, dans une profonde cohérence avec les enseignements du bouddhisme Theravada. L’étude de la candidate est partie de la richesse du paradigme culturel inné dans l’idée de la fraternité proposée par Chiara Lubich. Une telle vision a aidé, d’une part à mettre en évidence la fraternité présente dans la pensée de Buddhadasa et d’autre part à interpréter l’Occident sur la base des racines de la sagesse chrétienne, arrivant à mettre en lumière des aspects positifs qui, dans l’histoire des rapports entre Occident et cultures asiatiques, n’ont pas encore convenablement émergé.

Le directeur de thèse, Antonio M. Baggio a fait le point: «La thèse constitue une contribution considérable pour la connaissance et la compréhension réciproque entre christianisme et bouddhisme et, par certains aspects, elle apporte quelques instruments utiles pour un rapport renouvelé entre l’Occident et l’Orient». L’importance et la fécondité du parcours tracé par ce travail ont été évidentes même durant la discussion, tandis qu’à plusieures reprises ont été complètement valorisées deux traditions de pensée nées de racines religieuses, caractérisées par ce qui oriente l’histoire des peuples au dialogue et à la paix et engage chacun à utiliser la meilleure part de soi-même pour construire des paradigmes d’accueil et de rencontre.
Sans irénisme ni confusions doctrinales, on a parlé de l’idée de la fraternité politique de Buddhadasa Bhikkhu, des concepts clés d’une pensée, tirée d’écrits jusque là sous-estimés ou instrumentalisés, que Preeyanoot Surinkaew a su lire et ré-évaluer: la sagesse, en tant que vide mental qui ouvre à ce qui est en-dehors de soi et favorise la relation réciproque; la concentration, en tant que libération de l’égoïsme individualiste et parfait équilibre entre intellect, instincts et émotions; la moralité, condition essentielle de l’interrelation fondée sur l’équilibre entre respect et attentions affectueuses.
Sur ces bases, le dialogue entre les deux traditions s’est établi, en décrivant comment Chiara Lubich et Buddhadasa ont eu un désir commun: engendrer dans le coeur de l’humanité d’aujourd’hui, respectivement, un «Jésus vivant» et un «Bouddha vivant». Si le paradigme de la fraternité est vital, il engendre de nouvelles solutions, il offre une perspective qui illumine les questions individuelles et les harmonise dans une vision plus large, même dans le domaine politique.
Source: Institut Sophia online (http://www.iu-sophia.org/)
Déc 10, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Avec des sections dynamiques et un design pratique, le nouveau site web de la Mariapolis Lia, la cité-pilote du Mouvement des Focolari en pleine pampa argentine, se présente complètement remodelé. La nouvelle présentation permet à l’internaute d’être informé sur ce qu’il se passe dans la cité-pilote, sur les programmes et les différentes activités. La galerie photo, constamment actualisée, permet de visiter virtuellement les différents lieux de la Mariapolis. À travers le menu de navigation, il est possible de connaître les origines de la cité-pilote, les différentes écoles qui accueillent ceux qui viennent pour expérimenter la vie de l’Évangile 24 heures sur 24, mais aussi les ateliers de travail, les logements et le projet d’Économie de Communion qui se développe dans le Pôle “Solidaridad”.
Une rubrique est consacrée aux nombreux groupes qui se rendent à la cité-pilote durant l’année, avec photos, impressions et témoignages laissés après avoir vécu, durant les jours passés avec ses habitants, la loi de l’amour réciproque.
En avril dernier, une équipe audiovisuelle des Focolari (Centro Santa Chiara) a réalisé une vidéo documentaire de la cité-pilote, dans laquelle sont montrés le développement et les nombreuses activités de la Mariapolis Lia. Elle est riche en interviews des habitants, parmi lesquels de nombreux jeunes de différents pays qui y passent des périodes plus ou moins longues. Le documentaire est accompagné d’un dépliant photo et d’une brochure qui explique de manière approfondie ce « miracle accompli en pleine pampa argentine ».
Déc 9, 2012 | Non classifié(e)

Son billet de visite est encore vivant dans la mémoire de beaucoup : une vieille automobile dans laquelle il voyageait avec Dina sa femme, filant à toute vitesse par les rues de Loppiano. Lumineux, énergique, avec la réplique toujours prête et la profondeur d’âme des vieux sages, Giacomo Mignani a conjugué l’âge avancé avec une humanité toujours plus raffinée. Par conséquent toujours jeune, aussi à 91 ans !
Né en décembre 1913 dans la province de Bergamo, au nord de l’Italie, Giacomo vit les drames de la guerre qui touchent profondément sa famille avec la mort d’un frère. Le mariage avec Dina célébré en 1947, montre rapidement des fissures, comme lui-même le racontait : « Quand je me suis marié je n’étais pas préparé, c’est ainsi qu’après deux mois, nous étions déjà en crise. Avec Dina nous ne nous disputions jamais : nous ne nous parlions pas. Je sortais toujours avec mon chien qui était tout pour moi. J’étais chrétien seulement le dimanche mais durant la période de la chasse je n’allais pas à la messe. »
En 1964 Dina fait la connaissance des Focolari durant une Mariapolis, et Giacomo note alors quelques petites et grandes attentions que Dina n’avait jamais eues auparavant, jusqu’au jour où elle l’invite à participer à une rencontre du Mouvement à Milan, avant de partir pour une retraite à Rome : « J’ai voulu y aller pour comprendre ce qu’ils lui avaient fait. »

C’est durant ce dimanche qu’un tournant arrive dans la vie de Giacomo : il entend parler d’un Dieu qui est Amour et non un juge méchant, comme il a toujours pensé. « Lui, (Dieu) m’aime, Il me donne la main ! J’ai vu comme la vidéo de ma vie : je n’aimais pas ma femme, je la maltraitais et c’était ma faute (…). Il m’est venu un si fort désir de voir ma femme qu’il m’a paru une éternité d’attendre jusqu’au jour suivant… J’ai pris ma bicyclette, et tambour battant, j’ai fait un sprint jusqu’à la maison. Ma femme a ouvert la porte. Je l’ai embrassée. Ainsi, après dix-huit ans, a commencé notre mariage. »
Dans leur maison, auparavant toujours fermée, portes et fenêtres s’ouvrent tout grand et Giacomo est toujours prompt à courir vers qui en a besoin, s’engageant ainsi dans de nombreux petits travaux Jusqu’au transfert à Loppiano en 1976, vécu comme une conséquence logique de leur choix à mettre Dieu à la première place, en se mettant à la disposition des autres : « Ma femme et moi avons reçu trois grâces. La première est d’avoir découvert que Dieu est Amour ; le deuxième est d’avoir sauvé notre mariage ; et la troisième est d’être à Loppiano. » Infatigable travailleur, il a vécu pour la Coopérative de Loppiano comme pour sa famille. Des milliers de visiteurs se souviennent de lui, appuyé contre une des barriques de la vieille taverne à raconter son histoire et les derniers développements de l’exploitation ; mais aussi à encourager une personne dans une situation difficile, à donner le sourire qui a changé, pour beaucoup de gens, non seulement la journée, mais la vie entière. Le 21 octobre 2004, le même jour de la mort de Dina 13 années auparavant, Dieu est venu le prendre avec Lui, avec délicatesse, alors qu’il s’était endormi sur le divan de la maison avec l’immanquable pipe encore entre les mains.
Et l’on pourrait parier qu’il sera arrivé Là-Haut avec sa vieille voiture chargée des visages de toutes les personnes qu’il a aimées et soutenues.
Paolo Balduzzi
Déc 8, 2012 | Focolare Worldwide

Pour les Anciens, Christ voulait dire: roi. Mais le Christ a été un roi en dehors de tout schéma: il est né dans une étable d’une fille de paysans, entre bêtes et bergers. Là où les autres souverains menaçaient d’en haut, descendant de leurs trônes pour dominer, Lui est venu d’en bas, de la dernière strate, pour servir tous, pour être le serviteur universel. Sa royauté a consisté précisement dans le service.
Tout est simple et ravissant, comme une idylle, dans cette naissance d’un enfant au cœur de la nuit venteuse – au cœur de la nuit des temps – un enfant envoyé pour le salut. Parce que le monde avait besoin d’être sauvé. Il était accablé de maux, comme atteint d’une maladie, d’une fièvre dans laquelle l’humanité se décomposait. Or Jésus a apporté la santé, a restauré la vie, a vaincu la mort.
Quand est apparu le Sauveur, une grande lumière a éclairé la nuit. La nuit est restée, mais la lumière aussi est restée: dans le christianisme, Noël est toujours là, on ne se laisse pas vaincre par la mort: on recommence toujours. Et Noël, au milieu des larmes, apporte la joie, même aujourd’hui. Dieu est descendu parmi nous, nous remontons à Dieu. Il nous humanise et nous, nous nous divinisons: le point de rencontre est son Cœur.
De sa naissance est né un peuple nouveau. Comme l’a annoncé l’ange aux bergers effrayés: «Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple» (Lc 2,10). Pour tout le peuple, une grande joie: personne n’est exclu, aucune classe, ni race, ni langue, ni couleur. Car là où sont les discriminations, là pèse la mort.
L’Eglise est par le Christ; afin que le Christ, né pour tous une nuit à Bethléem, renaisse chaque jour pour chacun. Il nous demande de ne pas le rejeter, mais de lui offrir l’hospitalité de notre cœur, même misérable, comme une étable. C’est lui qui pensera à la transformer en un temple rempli d’anges.
Déc 8, 2012 | Non classifié(e)

VIDEO EN ITALIEN – Chiara Lubich: « Marie dans l’expérience du Mouvement des Focolari »
Messieurs les cardinaux et Messieurs les évêques, le point fondamental de notre spiritualité que j’ai été invitée à vous présenter cette année est Marie.
Je ne prétends pas cependant parler de Marie comme il conviendrait pour la créature la plus sublime du monde : cette tâche est si vaste et si importante que seule l’Église peut la remplir au cours des siècles.
Je désire simplement vous exposer brièvement ce, qu’avec l’esprit du Mouvement, nous avons compris de Marie, de ses richesses qui sont venues davantage en évidence au cours de notre histoire.
Le thème que je vais traiter s’intitule par conséquent « Marie dans l’expérience du Mouvement des Focolari ».
Marie avait sa place dans notre vie dès le début du Mouvement et même avant qu’il ne commence officiellement à exister.
Beaucoup d’entre vous savent que j’ai eu la première intuition de ce qui devait, naître – il y a bien longtemps, en 1939 – dans la maison de Marie, à Lorette, en Italie.
C’est là que j’ai compris que le Seigneur avait préparé une voie nouvelle – la “quatrième” voie comme nous l’appelons pour une nouvelle famille spirituelle dans L’Église : les focolarini. C’est en ce lieu que j’ai eu l’intuition qu’une armée de vierges suivrait cette voie.
Oui, Marie était déjà là à Lorette, silencieuse, et attendait tous ceux qui la suivraient dans son OEuvre. (Texte)
Déc 6, 2012 | Non classifié(e)

Leur témoignage a été raconté à Brescia le 25 novembre dernier, durant la journée « Parcours communs pour la famille » qui a réuni un millier de familles musulmanes et chrétiennes du nord de l’Italie.
Marisa : « J’avais l’intention de reprendre le travail dès que les enfants (1 et 3 ans) me l’auraient permis, lorsque ma maman, 60 ans, une femme douce, très active, développe la maladie d’Alzheimer. Et, très vite, elle n’est plus autonome. Avec mon papa, nous décidons de la soigner à la maison, sans savoir où cela nous mènerait. Aussi Francesco, mon mari, accepte. Mais, rapidement, les conséquences de la maladie mettent à dure épreuve notre relation et tout l’équilibre familial ».
Francesco : « Enfant, j’ai dû partager l’affection de ma maman avec son travail et les grands-parents qui vivaient avec nous. Donc, lorsque je me suis marié avec Marisa, il me semblait logique qu’elle aurait été toute pour moi et qu’elle m’aurait couvert d’attentions. En réalité, je me suis retrouvé avec de nombreux problèmes à affronter. Ensuite, lorsqu’elle a commencé à prendre soin aussi de sa famille, notre mariage est entré dans une crise profonde. J’avais envie de fuir et, vu que je devais aller chez des clients éloignés pour le travail, je dormais souvent hors de la maison, laissant à Marisa tout le poids de deux familles ».

Marisa : « Cela n’a pas été facile d’accepter de voir changer aussi rapidement la personne qui était ton pilier ; voir qu’à certains moments elle ne te reconnaît plus et toi aussi tu as de la peine à la reconnaître. Lorsque mon papa s’est effondré psychologiquement et physiquement, ma relation avec Francesco a aussi semblé vaciller. J’ai trouvé de l’aide dans l’Évangile : “À ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu” (Jn 1,12). Mais je devais continuer à me surpasser. Précisément à cette période, un couple d’amis nous a invités à une journée organisée par les Focolari. Nous sommes conquis par l’amour que nous voyons vécu et nous entreprenons un chemin avec d’autres familles engagées à vivre la Spiritualité ».
Francesco : « Je suis subitement hospitalisé pour une grave maladie. J’en voulais au monde entier ! Ensuite, me sont venues à l’esprit ces paroles de Chiara Lubich : « Notre santé, “être une seule famille”… Il y en a parmi vous qui souffrent physiquement ?… Souffrez avec eux ». J’essaie de les mettre en pratique avec le compagnon de chambre, avec cette femme âgée que tous négligent… Petit à petit, je comprends la façon d’aimer de Marisa qui, malgré nos enfants et sa maman qu’elle devait soigner, trouvait le temps de venir me voir deux fois par jour. Je me réconcilie avec elle et avec ma vie. Et, à partir de ce moment, je partage avec elle chaque choix, surtout ceux qui coûtent le plus. La maladie ne me faisait plus peur, j’étais serein. Après six mois, la maladie disparaît ».
Marisa : « Nous sentons que chaque maladie est une occasion qui nous est donnée pour grandir en tant que personne, en grandissant dans l’amour. J’aimais ma mère, mais il m’arrivait de l’aimer d’une façon nouvelle : savoir donner un sens et une dignité à chaque geste, à chaque parole. Faire qu’elle se sente aimée de Dieu. Et l’amour guérit. Aussi, lorsque tous la voyait comme un légume incapable d’interagir, un geste d’amour de grande intensité suscitait en elle des regards de présence, des mots de reconnaissance, des larmes libératrices qui devenaient aussi les miennes. Et cela me donnait une telle force et joie que rien ni personne ne peut effacer. Et cela pendant dix ans ».
Francesco : « Cet engagement ne nous a pas empêchés de nous ouvrir aux autres, par exemple offrir l’hospitalité au parent d’un malade, en partageant les inquiétudes et la douleur. Aussi ouvrir notre maison à des groupes de familles ou de fiancés pour une formation de couple.
Le papa de Marisa, qui fêtera ses 93 ans cette année, habite avec nous depuis trois ans. Parfois, l’idée nous effleure de trouver des solutions différentes pour nous apporter une plus grande autonomie, mais nous savons qu’il en souffrirait beaucoup, et nous sommes convaincus que sa vie et sa dignité sont plus importantes ».
Déc 3, 2012 | Non classifié(e)

Ce 3 décembre, @Pontifex a été présenté au Vatican, c’est le compte officiel de Benoît XVI sur le site de microblogging qui compte plus de 500 millions d’utilisateurs.
Le style littéraire du pape se caractérise par sa capacité de synthétiser, d’exprimer en peu de mots des contenus profonds et essentiels. Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser Twitter, créé justement pour exprimer une pensée complète en respectant la limite de 140 caractères ?
Ce que le pape écrit dans son message pour la prochaine Journée mondiale des Communications Sociales est significatif : « Dans le caractère essentiel de brefs messages, souvent pas plus longs qu’un verset biblique, des pensées profondes peuvent être exprimées, si chacun pense à cultiver sa propre intériorité ». Voici un sens nouveau à donner aux milliers de tweets qui déferlent en avalanche sur le réseau.
« Ses micro-messages seront des ”perles de sagesse” – a expliqué le président du Conseil pontifical pour les Communications Sociales, Mgr C. Maria Celli – qui reprendront le cœur de ses catéchèses. »
Benoît XVI twittera pour la première fois en direct pendant l’audience générale du mercredi 12 décembre, fête de la Vierge de Guadalupe.
Le responsable des communications du Vatican a annoncé la sortie prochaine d’une application pour Smartphone consacrée au pape, « The Pope », qui devrait être disponible gratuitement sur Apple Store d’ici la fin de l’année. Une version pour Android est en préparation.
« La présence du pape sur Twitter est une expression concrète de sa conviction que l’Église doit être présente dans le monde digital » indique une note du Vatican.
Déc 3, 2012 | Non classifié(e)

Mgr Gerard De Korte et le docteur Arjan Plaisier
« Si nous continuons sur cette route, nous réussirons à regarder au-delà des murs encore existants entre nos Églises, et le jour viendra où nous verrons la pleine communion visible entre nous, chrétiens. » C’est le commentaire d’Arjan Plaisier, Secrétaire général du Synode de l’Église protestante aux Pays-Bas, durant la “Journée de réconciliation”, à laquelle ont participé 4000 chrétiens de douze Églises et Communautés, parmi lesquels des évêques et fidèles de l’Église catholique.
Aux Pays-Bas, durant les cinq dernières années, différents responsables d’Églises s’étaient régulièrement rencontrés pour partager leur foi et prier pour une plus grande unité et collaboration. Ayant pour devise « Nous choisissons l’unité », cette initiative a fait tache d’huile dans le monde ecclésiastique, en impliquant toujours plus de responsables des Églises traditionnelles (Églises protestantes aux Pays-Bas, Église vieille catholique, Église catholique) et des Églises pentecôtistes et évangéliques.

Durant la dernière rencontre, en février 2012, était née l’idée d’organiser un événement au niveau national pour les chrétiens de toutes les Églises et Communautés. Environ 70 membres du Mouvement des Focolari – déjà engagés depuis longtemps grâce à une focolarine et un focolarino réformés – ont apporté leur soutien pour la réussite de la journée, qui s’est déroulée le 6 octobre dernier à La Haye.
Point culminant de l’événement, le moment du pardon réciproque pour les offenses subies et reçues : « pour l’arrogance avec laquelle nous avons regardé l’autre de haut en bas », « pour la facilité avec laquelle nous avons vécu la rupture avec l’Église catholique romaine », « pour avoir considéré l’autre Église comme une Église où l’Esprit était absent ». Tout s’est passé au pied d’une grande croix, amenée dans la salle par trois jeunes. Et au Christ, mort et ressuscité, a été confiée chaque chose, en demandant ensemble Son pardon.
Le témoignage d’un couple des Focolari – elle catholique, lui réformé – a aidé à entrevoir le chemin possible pour continuer à aimer l’Église de l’autre comme sa propre Église.

Un moment émouvant a été le lavement des pieds par trois responsables de différentes Églises. Un geste fort pour exprimer leur décision d’être ensemble au service des nouvelles générations : signe d’un œcuménisme renouvelé.
« Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais à partir de ce moment, nous, chrétiens aux Pays-Bas, nous nous regarderons avec des yeux nouveaux », a été le commentaire d’un des participants.
Maintenant, l’initiative « Nous choisissons l’unité » convergera dans le Forum des Chrétiens néerlandais qui commencera en 2013. Ce sera un forum ouvert, où les représentants de toutes les Églises et Communautés chrétiennes aux Pays-Bas pourront s’exprimer. Un lieu où l’on pourra partager sa foi, échanger des expériences et créer ainsi une plateforme de communion et collaboration. Une base nécessaire pour progresser ensemble sur la route vers la pleine communion visible entre les chrétiens.
Hanneke Steetskamp – Pays-Bas
Déc 1, 2012 | Focolare Worldwide
«Je travaille à l’Administration des Douanes et suis presque en fin de carrière. Un long parcours de 29 ans ! Fait de joies et de douleurs, mais surtout de choix parfois difficiles. Depuis les premières années de carrière, en tant que femme et de plus chrétienne, j’ai eu des problèmes de conscience ; comment écouter la voix de Dieu et la suivre dans un milieu aux profits faciles et aux compromis parfois inévitables ? La réponse est arrivée en 1984. A cette époque-là, j’ai connu le Mouvement des Focolari, et la vie de ces personnes simples et heureuses m’a émue. Elles possédaient une joie, une liberté que je n’avais pas expérimentée. J’ai voulu en savoir plus. Le secret était l’amour pour Dieu et pour les autres. Cette rencontre a transformé ma vie. Je prenais conscience que la chose la plus importante dans la vie est d’aimer. Peu importe le métier que l’on exerce, la tâche qui nous est confiée est une belle occasion d’aimer Dieu et les frères. Cela changeait tout ! Le collègue, le client n’étaient plus un obstacle, une barrière, mais devenaient des partenaires pour construire l’unité. L’effort continuel pour dépasser mes limites et celles des autres, pour avancer à contre-courant, a toujours été accompagné par la joie que l’on éprouve après chaque service rendu ; chaque fois que je suis capable de renoncer à mes intérêts et aux profits faciles me donne un sentiment de liberté. En 1999, le prix d’excellence de l’Association des Femmes dirigeantes de la Douane Camerounaise en collaboration avec les usagers du service m’a été décerné. Ce mois-là, la Parole de vie disait : “Votre lumière doit briller devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.” (Mt 5,14-16). Par cette reconnaissance officielle, je me suis sentie interpellée à la première personne : “Tiens bon, ne cèdes pas aux doutes et au découragement, améliore-toi chaque jour”. En fin de carrière, j’expérimente qu’aucune profession n’est l’antichambre de l’enfer ! Que notre fonction spécifique, en tant que chrétiens dans la société, est de faire chaque chose avec un esprit nouveau, dans une adhésion totale à la volonté de Dieu. Il nous a toujours accompagnés de Sa grâce. (Jeanne – Cameroun)
Nov 30, 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
Nov 29, 2012 | Non classifié(e)

Le docteur Paolo Frizzi, diplômé en Histoire à l’Université de Padoue, est le premier candidat à avoir mené à terme le doctorat de recherche auprès de l’Institut universitaire Sophia (IUS) de Loppiano en « Fondements et perspectives d’une culture de l’unité ».
Le sujet est exigeant : « Christianisme et religions au XXe siècle : l’intuition et les actions de Chiara Lubich. Histoire, Théologie, Société. » Le doctorat enquête sur l’expérience interreligieuse de la fondatrice des Focolari, en offrant une première lecture de ce qu’il s’est passé, grâce à son charisme de communion.
La jeune institution académique du Mouvement des Focolari a offert une nouveauté non seulement dans le sujet, mais aussi dans la nature du travail qui, fidèle à l’esprit de l’IUS, s’est présenté avec une approche interdisciplinaire, conjuguant théologie, histoire et dialogue entre les religions.
Ce sont les trois clés de lecture, que le doctorant – originaire de Trente comme Chiara Lubich – a utilisées pour lire un siècle d’histoire et Evénements socio-politiques, de réflexion philosophico-théologique, en retraçant les rapports internes que Chiara, et avec elle les Focolari, a établi dans les divers continents avec des personnes de fois différentes.
Dans ces processus de transformation, la figure de Chiara Lubich émerge précisément comme celle d’un prophète qui sait conjuguer pensée, spiritualité et dialogue. C’est une proposition entièrement à découvrir que le travail de Frizzi laisse ouverte à des approfondissements spécifiques ultérieurs.
L’IUS a, donc, son premier docteur en « Fondements et perspectives d’une culture de l’unité ». Une étape importante. Le 7 novembre dernier est un jour qui sera commémoré à l’IUS, parce qu’il représente un pas en avant vers le défi académique et intellectuel voulu par Chiara Lubich avant de quitter cette terre.
Source :
Roberto Catalano sur Città Nuova online
Chiara Lubich maestra di unità
Nov 28, 2012 | Non classifié(e)
Ewa : jeune, grande, cheveux et yeux noirs. Comprendre quelle est sa terre d’origine n’est pas facile.
En effet, ce sont les couleurs claires qui caractérisent habituellement les habitants de sa terre natale. La forte présence catholique traditionnelle a permis la création du syndicat Solidarnosc, qui a contribué considérablement au changement de ce pays après la chute du mur de Berlin. Nous parlons de la Pologne.
C’est là qu’Ewa a grandi et qu’elle a rencontré le Mouvement des Focolari. Dans cette Spiritualité, elle a trouvé son chemin à parcourir. Bien sûr, elle ne savait peut-être pas qu’un jour elle allait entrevoir la possibilité d’une histoire toute nouvelle pour elle.
En Allemagne – c’est là qu’habite Ewa maintenant – la réalité des différentes Églises chrétiennes est très répandue, et dans son propre “focolare” vivent des focolarines de trois Églises différentes : à la majorité catholique s’ajoutent Doina, de l’Église orthodoxe roumaine, et Anke, de l’Église évangélique luthérienne.
Une expérience intéressante, si l’on pense que l’unité, selon la prière de Jésus « que tous soient un » (Jn 17), est le but ultime des Focolari. Nous demandons à Ewa, qui vit cette expérience personnellement, de nous la raconter et de nous dire comment il est possible de vivre l’unité, ou plutôt, de construire l’unité, en étant parfois confrontée à des diversités dans la doctrine.
« Pour moi, cette expérience de focolare œcuménique est très forte. Elle ouvre mon cœur, ma mentalité, parce que nous essayons vraiment de vivre l’une pour l’autre, même si souvent nous voyons qu’il y a beaucoup de choses qui pourraient nous diviser.
Mais le plus grand défi est celui de ne pas faire ressentir à Anke et Doina qu’elles sont en minorité. Plusieurs fois cela ne s’est pas passé ainsi, mais nous avons toujours recommencé !
Il est nécessaire d’approfondir toujours plus la connaissance de l’Église de l’autre, d’essayer de comprendre ce qui est important pour chaque Église. Par conséquent, on assiste, comme on peut, aux offices en accompagnant une fois l’une, une fois l’autre.
Par exemple le Vendredi Saint, pour nous catholiques, est une solennité importante, elle fait partie du Triduum pascal. Pour l’Église évangélique, par contre, c’est la fête principale. Et, dans notre focolare, nous avons essayé de vraiment l’honorer, en allant, le matin, au culte avec Anke et, l’après-midi, en prenant part au culte catholique.
Bien sûr, nous célébrons aussi les fêtes de l’Église orthodoxe, dont les dates sont souvent différentes des nôtres. Et célébrer ces fêtes aussi lorsqu’elles tombent un week-end durant lequel nous sommes très occupées, en trouvant le moyen de quand même faire sentir notre partage. Et encore, se rappeler du jeûne hebdomadaire qui, dans l’Église orthodoxe roumaine, est très suivi. Donc, avec Doina, le mercredi on dîne sans viande, ni œuf, ni lait…
À propos du jeûne, avant je pensais qu’aimer le prochain aussi lorsque c’est pénible était une façon de “jeûner”. Je me suis rendu compte que ce qui importe c’est “être” avec l’autre, dans l’autre, peut-être sans comprendre tout exactement, mais en découvrant petit à petit la richesse propre à l’Église de l’autre. Ainsi je vois que, même par petites étapes, si dans la vie quotidienne se construit un rapport en Dieu, naît un dialogue dans la vie basé sur la spiritualité de l’unité qui nous fait avancer sur le chemin vers la pleine communion entre les Églises. »
Nov 27, 2012 | Focolare Worldwide

Nadia et Kadija sont de deux villes du nord de l’Italie. Leurs visages révèlent des traditions ethniques, religieuses et culturelles différentes : italienne de naissance et de tradition chrétienne la première, musulmane tunisienne la seconde. Leur expérience d’intégration est née sur les bancs de l’école et a porté des résultats inespérés. Parmi eux, la thèse de fin d’étude de Nadia en Sciences politiques, sur les femmes musulmanes, avec un approfondissement sur la question du voile.
Leur expérience est une de celles racontées le 25 novembre à Brescia, où se sont donné rendez-vous environ 1.300 chrétiens et musulmans pour une journée ayant pour titre : ‘’Parcours communs pour la famille ‘’, promue par le Mouvement des Focolari et différentes associations et communautés islamiques.

Il a été question d’un développement de l’expérience vécue dans la cité-pilote de Loppiano en octobre 2010, quand 600 musulmans et chrétiens de différentes parties de l’Italie, se sont rencontrés pour un moment de réflexion sur un parcours commun de personnes de fois et de traditions différentes. Le ‘’laboratoire Brescia 2012’’ dit que le chemin vers la fraternité universelle entre les personnes des différentes religions, que Chiara Lubich encourageait il y a une dizaine d’années, a fait un saut en avant. Il apparaît en fait que désormais sont nombreuses les expériences qui favorisent l’intégration, et sont en train de former les générations au dialogue. Durant une table ronde à laquelle ont participé deux imams, Kamel Layachi de Trévise et Youssef Sbai de Massa, ont été abordé les problèmes quotidiens que les familles des deux origines différentes doivent affronter.
Maria Voce, en France pour les Semaines sociales, s’est rendue présente avec un message dans lequel elle assure de sa prière ‘’Au Dieu Tout Puissant et Miséricordieux’’ afin qu’Il bénisse ‘’ces parcours communs’’ pour qu’ils mettent en lumière la contribution considérable que les communautés de croyants… peuvent donner au tissu social là où ils se trouvent. » « Ils sont comme les germes nouveaux – elle continue – qui font naître le sens de la famille, créant une vie en commun harmonieuse entre les citadins, dans le plein respect des droits et des devoirs, au-delà des différences de culture et de religions. »

Il a été aussi question d’un évènement réalisé avec des moments de méditation sur la valeur de la famille dans la tradition islamique et dans la tradition chrétienne, avec des expériences vécues sur le territoire et au quotidien, avec des moments artistiques. Parmi ceux-ci et particulièrement touchant, celui conduit par Harif Abdelghani, marocain, qui, avec un chant populaire, a impliqué toutes les personnes présentes. Ensuite, la fête dans la salle animée par 130 enfants et juniors avec des danses et des chansons préparées le matin ; et encore l’intensité et l’affluence aux moments de prières collectives, distinctes pour chrétiens et musulmans. Ils se sont partagé quelques aspects du problème des migrations, en tenant compte soit de ceux qui doivent affronter les traumatismes du voyage, le souci de trouver un logement, un permis de séjour, un travail, de devoir apprendre une langue différente, et qui souvent ont souffert la discrimination, la peur, le doute, la suspicion ; soit de ceux qui ont vu arriver à côté de leur maison des visages nouveaux et de nouvelles façons de parler, de se vêtir, de manger, de se comporter, et devant affronter la nouveauté culturelle.
Les problèmes abordés ‘’à partir de Dieu’’ : c’est Sa présence dans la vie des personnes et des familles qui peut vraiment changer les choses. Des rapports interpersonnels à l’intérieur du groupe familial avec ceux du monde extérieur, les voisins, les collègues de travail et les camarades d’étude. Mais surtout, la présence de Dieu peut porter à des choix communs importants : « Nous partons d’ici – affirme l’imam Layachi en conclusion – avec l’espoir que chrétiens et musulmans nous soyons ensemble devant Dieu : des serviteurs du bien commun dans nos quartiers, dans notre ville, dans notre Pays. »
Sources : Citta Nuova, Service Informations Focolari Italie
Nov 24, 2012 | Focolare Worldwide

Au cours des 3 jours de la session 2012 des Semaines Sociales (23-25 novembre), à Paris, Maria Voce intervient dans la réunion plénière du samedi 24 après-midi sur le thème : « Hommes et femmes en Église ». Ce n’est pas une question de pouvoir, mais d’amour, tel est le message de son discours sur ce sujet, traité aussi par le théologien Alphonse Borras, avec un débat animé par Anne Ponce, directrice de la rédaction du Pèlerin.
Dans une institution à la hiérarchie masculine, quelle reconnaissance accorder à la contribution croissante des femmes ? Cette question est le point de départ de l’après-midi. Maria Voce y répond en présentant le témoignage d’une femme à la tête d’un mouvement comportant des formes d’adhésion très variées, jouissant d’une diffusion au niveau mondial, fondé par une femme, Chiara Lubich, et qui, comme entériné par les statuts, sera toujours dirigé par une femme. Un mouvement qui, dans son essence-même, implique l’unité dans la distinction, c’est pourquoi l’exercice de la responsabilité est pratiqué conjointement par des hommes et des femmes.
Maria Voce précise tout d’abord qu’il faut comprendre le rôle de l’homme et de la femme « à partir du dessein de Dieu sur l’humanité. Créés par Dieu ‟à son image et à sa ressemblance” (Gn 1,26), ils sont appelés à participer à sa vie intime et à vivre en communion réciproque dans l’amour, sur le modèle de Dieu qui est Amour, Trinité. La dignité de l’homme, en tant qu’homme et femme, a donc son fondement dans l’acte créateur de Dieu. Si la femme ne peut pas accéder à la carrière ecclésiastique, en revanche elle possède le plus grand des charismes, l’amour. Elle se reflète en Marie, la plus grande créature au monde, celle qui a vécu l’amour de façon parfaite ».
Après avoir tracé à grands traits l’histoire et la composition du mouvement des Focolari, Maria Voce se demande : « Comment faire pour réunir toutes ces personnes, pour les rassembler dans une même famille ? Au sein du mouvement des Focolari nous sommes plus attentifs à la vie qu’aux structures, même si nous savons combien ces dernières sont utiles ». Pendant des années, l’Église a souvent mis cette structure à l’épreuve, « particulièrement en ce qui concerne la présence d’une femme, Chiara Lubich, comme fondatrice et présidente. Les tentatives d’annexions ou de mise sous la tutelle de la hiérarchie ecclésiastique ont été nombreuses. Initialement, il semblait qu’il devait y avoir un homme à la tête du mouvement, et si possible un prêtre. Chiara, et tout le mouvement avec elle, a toujours manifesté une obéissance inconditionnelle à l’Église. Pour Chiara en effet, la phrase d’Évangile ‟Qui vous écoute m’écoute” (Lc 10,16), était à respecter de façon absolue. Cependant, il lui semblait que le fait d’avoir un homme à la tête de cette Œuvre en aurait altéré la nature même, une Œuvre, elle le savait mieux que quiconque, qui était née de Dieu et non d’un projet humain ».
Ceci souligne que « la reconnaissance de la place de la femme dans l’Église ne va pas sans une forme de ‟combat” c’est-à-dire de fidélité à soi-même, à sa conscience et, en dernière analyse, au plan de Dieu. Mais un combat qui, dans le cas concret que je cite, a eu les caractéristiques d’une ‟Pâque”, c’est-à-dire d’une mort et d’une résurrection, cette dernière manifestant bien l’intention de Dieu, l’expression de sa volonté sur le rôle de la femme ».
« Cette présidence féminine est significative – continue Maria Voce – Elle montre la nécessité de distinguer entre pouvoir de gouvernement et importance du charisme ». C’est un message lancé à l’Église « pour souligner la priorité de l’amour, priorité qui n’est pas un monopole féminin. Mais il est certain que la femme, en raison de sa disposition à la maternité a certainement une grande capacité d’aimer, une capacité interne, de ressentir ce que l’autre ressent, d’être touché par ce qui le touche. Comme seule une mère peut l’être ». Maria Voce souligne que le véritable pouvoir réside dans l’amour selon l’Évangile, qui engendre la présence de Jésus au milieu de la communauté. Elle affirme que lorsqu’on construit sur cette base, « il s’opère un bouleversement extraordinaire ».
« L’unité entre l’homme et la femme demeure un équilibre toujours précaire continue-t-elle – L’un ne doit jamais cesser de redécouvrir la valeur de l’autre ; tous les deux ne doivent jamais cesser de considérer la diversité comme une richesse, ni se lasser de reprendre chaque fois la voie royale du dialogue ». Une Œuvre qui veut « témoigner de l’unité de la famille humaine doit avant tout assurer l’unité en son sein ». Il faut être conscient – rappelle-t-elle en conclusion – « que toute structure ecclésiale n’existe pas pour elle-même mais pour le bien de l’humanité dans laquelle elle est plongée ».
Nov 24, 2012 | Focolare Worldwide

La contribution féminine au récent Synode pour la nouvelle évangélisation (7-28 octobre) s’est exprimée aussi par la voix de la Congolaise Ernestine Sikujua Kinyabuuma. Membre du mouvement des Focolari, celle-ci met en évidence l’importance de la nouvelle évangélisation en Afrique, où la foi est vive mais encore jeune et a besoin d’être consolidée. « Dans le monde africain – explique-t-elle – l’homme est comme divisé. Deux forces souvent inconciliables s’affrontent en lui : la culture traditionnelle et la religion. Un autre phénomène intervient, c’est la prolifération des Églises dites ‟éveillées”, qui présentent un évangile de prospérité, promettant le succès. On ne sait plus discerner entre les valeurs du christianisme et l’influence du monde occidental. L’Africain est à la recherche du rapport avec Dieu, mais une base catéchétique insuffisante le conduit à rechercher une autre force supérieure qui lui apporte protection et prospérité. »
Enseignante, Ernestine est en contact étroit avec les étudiants. Dans son intervention au Synode, elle a dit avoir fait le constat que les jeunes, bien qu’immergés dans la culture de la facilité, sont à la recherche d’un grand idéal et d’une vie radicale fondée sur l’Évangile. Elle a présenté quelques expériences faites par les jeunes des Focolari, qui sont le témoignage de leur vie quotidienne basée sur la Parole de Dieu vécue. Bien des personnes n’y restent pas indifférentes et entrent en contact avec les valeurs chrétiennes.

« Au milieu des changements induits par la mondialisation, l’Afrique traverse une crise sur les plans politique, économique et culturel. C’est pourquoi, à la recherche d’une issue, les personnes réagissent de diverses manières » a-t-elle expliqué au cours de son intervention, relatant quelques réalisations de la communauté locale des Focolari, expériences inspirées par le désir de vivre cette phrase de Jésus : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Ensemble, ils ont fait des travaux pour remettre en état trois blocs de dortoirs dans la prison centrale de Lubumbashi, avec l’aide d’une ONG internationale. Ils ont aussi créé un atelier de couture pour que les détenus puissent apprendre un métier, et ouvert un magasin où les produits alimentaires et de première nécessité sont vendus à bas prix, pour permettre à de nombreux détenus de pouvoir survivre et pour combattre l’augmentation des prix.
Dans une interview accordée à une radio italienne, Ernestine confiait : « C’est pour moi une expérience nouvelle, riche et belle, parce qu’elle m’a fait entrer au cœur de l’Église ». A la question : « En quoi le défi de la nouvelle évangélisation concerne-t-il aussi l’Afrique et en particulier votre pays, la République Démocratique du Congo ? », elle a répondu : « En Europe, il y a eu 2000 ans d’évangélisation, chez nous, au maximum deux siècles. Dans le monde scientifique où je travaille, on voit bien que l’homme africain entre dans une église, mais quand il en sort, il va chercher les ‟forces surnaturelles” pour avoir plus de succès dans son travail, pour être plus intelligent… Pour nous, le message de la nouvelle évangélisation est donc très important pour faire comprendre qu’en Jésus se trouvent toutes les réponses que l’homme attend. Mais ce dualisme existe : on prie, on cherche une relation personnelle avec Dieu, mais ensuite, on va Le chercher ailleurs. Notre cardinal a présenté la nouvelle évangélisation en expliquant que l’inculturation du peuple est nécessaire, parce que si nos cultures accueillent l’Évangile qui les éclaire, nous comprendrons que toutes les réponses sont là et qu’il ne faut pas les chercher ailleurs. »
Nov 23, 2012 | Focolare Worldwide

(à gauche) Padre Mario Dorsonville, Marco Desalvo, Chiaretta Zanzucchi
Un jour, alors que le Père Mario Dorsonville, directeur à la « Charité Catholique » de l’Archevêché, des services d’immigration et pour les réfugiés, se rendait au Centre Hispano Catholique de Washington, il fut arrêté par un jeune homme qui le saisit par le bras. Il lui dit qu’il avait une grande douleur au cœur. « Allons à la clinique, il te faut voir un médecin », lui répondit Dorsonville. « Non », lui répond le jeune homme. Sa douleur résultait du fait qu’il n’avait pas de papiers et en conséquence, il ne pouvait trouver un emploi. Il ne savait pas comment retourner à la maison, en fin de journée, et regarder en face ses enfants. « Il n’y a pas de plus grande pauvreté que celle d’être une personne invisible aux yeux des autres », affirme Dorsonville.
C’est ainsi que commence le récit du Centre Hispano Catholique de Washington, écrit par Marylin Boesch
, sur Living City de Novembre. Un laboratoire de la foi, c’est ainsi qu’a été désigné ce lieu, où maintenant « les personnes sont devenues visibles ». La mission du centre est d’offrir la meilleure qualité de services intégrés aux immigrés et aux réfugiés, pour redonner espérance et dignité à leur vie, et les rendre plus confiants, respectés et membres effectifs de la société américaine. Il le fait en fournissant des soins médicaux et dentaires, des centres d’écoute et de consultation, des cours d’anglais et des programmes de formation professionnelle.
C’est au Père Dorsonville, au nom du Centre Hispano Catholique, qu’a été conféré le Prix Luminosa 2012. Cela s’est passé le 17 novembre dernier, en présence de 250 autres personnes, parmi lesquelles des diplomates, des hommes politiques, des représentants de la foi hébraïque, musulmane et chrétienne et d’autres sans tradition religieuse particulière, réunis à l’Université Catholique d’Amérique à Washington. « Ce prix nous encourage à continuer à illuminer l’obscurité par le service à notre prochain », a affirmé le Père Dorsonville, en acceptant cette reconnaissance.
Lors de la remise du prix, offert par le Mouvement des Focolari, étaient présents Marco Desalvo et Chiaretta Zanzucchi, délégués des Focolari pour la région Est des Etats-Unis, qui ont partagé une réflexion de Chiara Lubich sur l’amour pour le frère : « L’Esprit Saint, en nous illuminant de l’un de ses charismes, nous a dit : Vraiment le frère, la sœur … peuvent devenir votre voie pour arriver à Dieu, une ouverture, une porte, une route un passage vers Lui. Et si nous avons obtenu cela, à travers le frère aimé, celui-ci n’est pas seulement un bénéficiaire de notre part, mais l’un de nos bienfaiteurs : il a procuré ce que nous pouvions espérer de mieux ».

Nous sommes donc en profonde syntonie avec l’expérience du Centre Hispano Catholique ; cette réflexion a trouvé un écho parmi les présents, soulignant leur travail quotidien en faveur de ceux qui sont dans le besoin. « C’est un service concret, constant et courageux, qui donne la dignité à tant de personnes, de provenances ethniques et sociales diverses… en les aidant à s’insérer en tant que partie intégrante de la société », a écrit la présidente des Focolari Maria Voce, dans un message adressé au Père Dorsonville.
Le Prix Luminosa pour l’Unité, depuis 1987, a été conféré à des personnes ou associations dont la vie ou l’activité ont apporté une contribution significative pour construire des ponts de compréhension réciproque entre chrétiens de différentes dénominations, entre les principales religions et entre les personnes de bonne volonté qui se sont distinguées dans les nombreux aspects de la vie sociale.
Nov 22, 2012 | Focolare Worldwide
Fruit d’un réseau de rapports et d’expériences communes, mûries au cours des années dans de nombreuses villes italiennes, un temps de rencontre qui ouvre de nouvelles possibilités: dans la diversité des perspectives religieuses et culturelles, la famille se situe, en fait, comme un horizon commun pour un échange de témoignages et de réflexions, en dialogue et à l’écoute.
Ce sera le chef-lieu brescian qui recevra, dimanche 25 novembre, au ‘PalaBrescia’ cet atelier original composé d’environ 2000 personnes, familles musulmanes et chrétiennes, provenant de plus de 50 villes du Nord de l’Italie, la région de ce pays avec l’indice le plus élevé de présence de nouveaux habitants émigrés qui ont fait de l’Italie leur habitation actuelle.
Le rendez-vous est le résultat d’un processus d’accueil et d’amitié en actes depuis des années entre chrétiens et musulmans enracinés dans la foi commune en Dieu. Un dialogue de la vie quotidienne qui puise à l’idéal de la fraternité universelle inspiré par le Mouvement des Focolari et des personnes de croyance islamique appartenants à quelques communautés musulmanes en Italie. Un processus de reconnaissance réciproque, qui construit un tissu sain et diffusé du nord au sud de la péninsule, comme en de nombreux autres pays du monde. En octobre 2010, avait déjà eu lieu à Loppiano, cité-pilote du Mouvement des Focolari, la rencontre nationale «Parcours communs pour la fraternité» avec la participation de plus de 600 personnes (musulmanes et chrétiennes) et différentes autorités civiles et religieuses.
Brescia 2012 est également une nouvelle étape d’un projet qui aboutira à un évènement national à Rome en mai 2013, prochain pas pour construire le chemin ensemble. Le 25 novembre, est attendue la participation de personnalités civiles et religieuses, dont l’évêque de Brescia, Mgr Luciano Monari, l’imam de la Communauté islamique de Brescia, le Dr Amyn Hasmy et beaucoup d’autres imams et responsables des Communautés musulmanes présentes en Italie septentrionale.
La table-ronde au coeur de la Journée sera centrée sur la famille promotrice du bien commun dans la ville, comprise donc comme une ressource et non comme un problème, mettant l’accent sur les rapports dans et entre les familles en tant qu’espace de contagion avec la société environnante, pour construire des réseaux de solidarité et des projets partagés.
De plus, 2013 est l’année européenne de la Citoyenneté: dans cette optique – les promoteurs en sont convaincus – la famille peut également porter une contribution importante dans la formation de citoyens responsables et actifs pour poursuivre le bien commun.
Les promoteurs:
- Le Mouvement des Focolari
- Ucoii (Union des Communautés Islamiques d’Italie)
- Crii (Conseil des Relations Islamiques Italiennes)
- Gmi (Jeunes musulmans d’Italie)
- Admi (Association des femmes musulmanes d’Italie)
- Les Communautés islamiques du Triveneto
- Le Centre Culturel Islamique de Brescia.
Nov 21, 2012 | Focolare Worldwide
Bloqués pendant des jours sous les bombes, dans le quartier catholique de la bande de Gaza, trois focolarini ont été libérés uniquement grâce à l’intervention du Patriarche latin de Jérusalem, des consulats français, coréen et italien. Ils ont réussi à partir escortés par un convoi des Nations Unies. Entretien avec les deux focolarines qui ont vécu personnellement le début de la nouvelle crise.

« On ne comprend pas grand-chose de ce qu’il se passe, ni quel est l’objectif. Il est certain que la situation est grave, on a l’impression d’être au bord du gouffre », me disent au téléphone, depuis Jérusalem, les deux focolarines qui ont été surprises par les bombardements israéliens, alors qu’elles rendaient visite aux amis des Focolari qui habitent à Gaza. « Corres, Coréenne, Gérard, Français, et moi sommes partis mercredi pour rendre visite à notre communauté – me raconte Francesca, 35 ans, infirmière, depuis un peu plus de dix ans à Jérusalem. Nous aurions voulu y aller à plusieurs reprises durant les derniers mois, mais, pour différentes raisons, nous avions repoussé la visite. Dès notre arrivée, nous avons appris la mort du chef militaire du Hamas, après avoir entendu la forte explosion du bombardement. À partir de ce moment, il a pratiquement été impossible de sortir du petit quartier chrétien dans lequel nous étions logés, sauf pour de brefs instants. » Corres continue le récit : « Nous avions amené des aides pour les amis de Gaza, récoltés par les amis du Mouvement : vêtements, matériel scolaire, jouets pour les enfants, nourriture. Nous avons distribué ces quelques affaires aux amis chrétiens, dans une atmosphère qui était très tranquille. Nous avons été témoins de la générosité de ces personnes, qui, recevant les dons, nous indiquaient souvent d’autres familles qui en avaient plus besoin. Bien que l’on entendait les bombes tomber, nous pouvons dire que nous sommes restés sereins. Nous avons prié ensemble, rencontré de petits groupes qui voulaient des nouvelles de nos communautés en Israël, en Palestine et dans le monde. Nous avons joué avec les enfants et pris le thé avec des jeunes et des adultes. » Francesca intervient encore : « Nous restions au rez-de-chaussée des maisons, sans avoir d’abris où se rendre, sans être avertis par les sirènes d’alarme : parce qu’à Gaza les abris et les sirènes n’existent pas, on vit dans l’insécurité constante. La foi de ces personnes, leur espérance infinie nous touchait, si bien que c’étaient eux qui nous redonnaient du courage. Ils ne montraient aucune peur et nous répétaient continuellement : ‘Nous sommes dans les mains de Dieu’. Bien sûr, on entendait les bombes, mais on continuait à vivre dans la normalité et dans la simplicité d’une vie fraternelle. Malgré tout, ils nous préparaient des repas presque de fête. L’un d’eux est allé jusqu’au port pour acheter du poisson frais pour nous et, un matin, ils ont cuit au four la pizza pour le déjeuner. » Le moment le plus difficile était la nuit, lorsque les vitres et la terre tremblaient à chaque explosion, alors que les avions tournaient continuellement au-dessus de la tête des habitants de Gaza. Naturellement, les trois focolarini avaient signalé leur présence à l’ONU, qui préparait une expédition pour faire sortir les coopérants italiens et d’autres étrangers de la bande de Gaza. Pendant deux jours consécutifs, ils se sont rendus au lieu de rendez-vous pour partir, mais chaque fois un obstacle les empêchait de fuir, jusqu’au jour où un convoi de l’ONU a pu escorter les coopérants hors de la bande de Gaza. Francesca conclut : « J’emmène une image de ces jours : nous avions amené avec nous des crayons de couleur et des cahiers pour dessiner. Un enfant a dessiné une maison sous un arbre. Mais au milieu de la maison, il y avait un missile…”. Ces enfants ont grandi sans connaître la paix, la sérénité ». Par Michele Zanzucchi (Source : Città Nuova online)
Nov 20, 2012 | Cultura, Focolari nel Mondo, Senza categoria
Elle aborde la place des femmes dans la société et dans l’Église et n’esquive aucune question, pas même les plus délicates. Ainsi ses réponses vont-elles des problèmes de l’Église catholique en matière de pédophilie, de pouvoir et d’inculturation, aux défis de la mondialisation, du dialogue avec les fidèles des autres religions jusqu’à l’accueil des critiques adressées aux Focolari, de la présence de musulmans dans le Mouvement jusqu’à sa dimension volontairement laïque…
Contact livre : Muriel Fleury
courriel : muriel.fleury@nouvellecite.fr ; Tél. : 01 75 59 26 04
>> Présentation du livre à la Presse à l’occasion des Semaines Sociales, le samedi 24 novembre à 12 h 45, au Parc Floral de Paris. Puis à 17 h, Maria Voce interviendra sur le thème « Hommes et femmes en Église »
Nov 20, 2012 | Focolare Worldwide
>
Quel pays, quelle situation as-tu quitté ?
J’ai toujours vécu la guerre à la télévision : Palestine, Liban, Irak… Jamais je n’aurais imaginé qu’elle allait éclater en Syrie, que j’aurais été catapulté dans un film d’horreur. Nous étions “un arc-en-ciel” dans lequel il y a toutes les couleurs. Tout d’un coup, la guerre a éclaté et les couleurs ont disparu : nous sommes passés au blanc et noir. Les voisins se regardaient avec suspicion, on a perdu un grand patrimoine historique, la paix, le partage, la coexistence, la maison… Nous sommes obligés de fuir, de perdre notre travail, des amis… les personnes se sont éloignées les unes des autres. Après une vie côte à côte, nous nous sommes retrouvés dans des tranchées différentes ; dans chaque famille il y a des membres disparus, enlevés, orphelins, tués…
Homs était une ville pleine de vie. Nous entendions qu’il y avait des échanges de tirs dans d’autres régions du pays et nous pensions que la télévision exagérait, mais, malheureusement, notre ville est devenue une ligne de front. Ensuite, nous aussi, nous nous sommes retrouvés au milieu des tirs. À ce moment-là, j’ai compris que Homs aussi était plongée dans la guerre.
Que signifie vivre dans un pays en guerre ?
Cela signifie que tout le passé disparaît d’un coup : la paix, la liberté de circuler sans peur. La Syrie était un pays sûr, personne ne demandait quelle était ta religion. Aussi un de mes amis est mort, la première personne que j’ai perdue dans cette guerre. Il aimait la paix. Les personnes qui meurent ne sont pas des numéros : 30 morts aujourd’hui, 50 hier… Chacun d’eux a un nom, un père, une mère… Lorsque je me trouvais à l’église pour les funérailles de mon ami, je pleurais comme je n’ai jamais pleuré. Lorsque le prêtre a demandé : « Que nous dirait le Christ, maintenant ? De pardonner ! », un silence impressionnant s’est fait. On entendait seulement les gens respirer. Tous ont répondu que nous devons pardonner. Mais moi je n’y arrivais pas. Je suis sorti en pleurant, avec le désir de renverser certains des tueurs avec ma voiture. Mais ensuite j’ai réfléchi : qu’est-ce que je fais ? Je me suis dit, je tue moi aussi quelqu’un qui sera comme mon ami ? J’ai fait marche arrière et je suis rentré à la maison. J’ai prié : Dieu, donne-moi la patience. Je ne dois pas tuer, pour éviter de faire le mal que j’ai éprouvé.
Qu’espères-tu pour le futur de la Syrie ?
De revoir le pays d’avant, en paix. « Mets ton épée de côté et vis en paix », cela devrait être le message transmis par toutes les religions. J’espère que cette guerre médiatique invite les jeunes à la paix et pas au combat. Que les responsables religieux donnent un message de paix, afin que les jeunes puissent reconstruire la Syrie.
Source : TV2000. Interview de Wael, 16 octobre 2012
Nov 17, 2012 | Non classifié(e)

Les bonnes nouvelles suffisent-elles? Cette thématique a été au centre de la rencontre en ligne qui, vendredi 9 novembre 2012, a relié 301 points de différentes nations. Il est possible d’y accéder au départ du site: http://www.net-one.org.
Net One rassemble dans leur plus grande diversité des professionnels du monde des media et de la communication: des journalistes, des réalisateurs, des étudiants, des universitaires, des photographes, des publicitaires… Son caractère international et les points de vue qu’elle adopte à propos des thèmes et des problèmes du secteur, l’accent mis sur l’action, sur l’engagement personnel à côté de la pensée et des mots, sont une expression concrète de l’idéal de fraternité universelle de Chiara Lubich, sur lequel Net One fonde sa mission: les media pour un monde uni (media for a united world).

La diffusion directe a amené à constater cette question: “les bonnes nouvelles suffisent-elles, répondre aux interrogations pressantes de la société? Comment interpréter ou réinterpréter, comment les communicants peuvent-ils mettre les choses au diapason dans une optique de service du prochain? C’est que le journalisme (et les journalistes) ne poursuivent pas des objectifs purement commerciaux. C’est de ce principe qu’est parti Valter Hugo Muniz, pour lequel un journaliste devrait avoir conscience du fait que l’information est avant tout vouée à servir l’homme et la communauté humaine.
Sont en outre intervenus à la rencontre sur le Web: dela Belgique, Paolo Aversano, chercheur dans le domaine de la modélisation d’affaires et les villes intelligentes (Business Modelling & Smart Cities) à l’université VUB de Bruxelles; de Bari, Emanuela Megli Armenio, formatrice professionnelle spécialisée en comunication ainsi que Domenica Calabrese, Président de l’Association locale Igino Giordani. On a parlé de commission des sages, de frontières nouvelles offertes par le Web, d’opportunités telles que l’interculturalité et le dialogue.
Parmi les invités, José Andrés Sardina, architecte espagnol, qui a séjourné et travaillé quelques années à Cuba, a présenté un aperçu, une sorte de plan en coupe de la partialité de l’information relative aux dévastations provoquées par l’ouragan Sandy. Il a montré des images du désastre en fournissant un certain nombre de données émanant de la Croix rouge relative à la ville de Santiago de Cuba: 9 morts, 5.000 maisons détruites, 27.000 sans abri et plus de 100.000 personnes dont la maison est endommagée, représentant un montant estimé à 88 millions de dollars.
S’en est suivi le récit de deux rencontres des Focolari, de la voix même des personnes qui les ont vécues: Jessica Valle de l’équipe de communication sociale (Social communication team) du Genfest 2012 (manifestation mondiale de jeunes qui s’est tenue à Budapest) et Michele Zanzucchi, directeur de Città Nuova, l’un des promoteurs de LoppianoLab: un laboratoire incitant à la réflexion à propos de l’Italie et de ses défis et à la conception de projets destinés à leur répondre concrètement.
Nedo Pozzi, coordinateur de la commission internationale de Net One, a conclu la rencontre sur le Web en rappellant l’intervention de Chiara Lubich à l’ONU (mai 1997), dans laquelle Chiara a souligné l’importance de la pratique de l’Evangile. «Il faut vivre! Non pas enseigner, mais faire […] Essayons de nous mettre à nous aimer, y compris ici à l’ONU, l’un vis-à-vis de l’autre, un ambassadeur vis-à-vis de l’autre, un fonctionnaire vis-à-vis de l’autre. Nous voyons alors ce qui en ressort. Il devrait en ressortir la présence du Christ au milieu d’eux. Et qu’est-ce que cela signifierait? La paix serait assurée pour eux comme d’ailleurs pour tant de personnes». Une invitation qui, dans son essence, peut certainement être accueillie par tous ceux qui oeuvrent à la communication.
de Maria Rosa Logozzo (Source: ZENIT.org, 14 novembre 2012)
Nov 16, 2012 | Focolare Worldwide

Depuis toujours, le rêve de Cesare était de transmettre Dieu comme idéal de vie. Or bien vite, il s’est rendu compte que l’école était un des postes privilégiés où il pouvait le réaliser. Ainsi, a-t-il pensé appliquer sa spécialité – l’humour – aux matières scolaires. La première fois qu’il a tenté cette méthode, c’était à Cagliari, dans une école élémentaire d’un quartier chaud où, dans une classe de 25 enfants, 12 avaient leur père en prison. Il raconte: «En accord avec le directeur, j’ai visité une classe après l’autre proposant aux enseignants une méthode: «l’humour appliqué aux matières, au dialogue, à la discipline, à la corporalité, aux comportements prosociaux, à la mondialisation, aux difficultés, à la beauté et à la paix. Les résultats ont été enthousiasmants». Depuis, Cesare a visité de très nombreuses écoles, offrant sa méthode didactique innovatrice en beaucoup de régions italiennes.

Successivement, il a continué sa mission en Albanie où, en 10 ans de cours pour cathéchistes, groupes de jeunes, écoles professionnelles, écoles maternelles et groupes de parents, il a rencontré environ 25.000 personnes, sans laisser quiconque indifférent à son message. Son génie et l’efficacité de son humour appliqué est tel qu’il a même réalisé un cours sur l’évangélisation de rue aux Sœurs de Mère Teresa de Calcutta.
En fait, Cesare est aussi un profond connaisseur de la Bible, au point d’offrir un Master sur le Cantique des Cantiques, qui a eu un grand succès autant quand il a été fréquenté par les séminaristes, que lorsque le public était composé de couples de jeunes fiancés. Quelques impressions: «Derrière ton apparente improvisation, il y a une grande recherche, beaucoup de travail, beaucoup de passion, beaucoup d’attention pour chacun», «tu as un amour profond pour la Bible – tu la récites par cœur – chaque expression artistique naît de ton rapport avec la Parole».

En plus du travail avec les écoles et des cours de formation, Cesare a aussi créé un vrai et propre spectacle dans lequel son «humour appliqué pour une évangélisation essentielle» vise à exalter la beauté intérieure et la valeur inestimable de chaque personne. Dans son œuvre, il observe, avec un regard attentif et la compréhension participative, les différents aspects de la vie, en y cueillant des occasions divertissantes pour éduquer à en affronter les évènements, joyeux et tristes, avec équilibre et sagesse évangélique. Cesare aime se définir une «âme-actrice», qui se servant d’instruments artistiques, humoristiques et culturels et d’une large gamme d’épisodes de vie profondément humains, dirige deux heures de spectacle autant distrayant que contemplatif.
Email: gattocex@yahoo.it
Nov 14, 2012 | Focolare Worldwide

La Havane, 5 Novembre 2012. Je suis revenu hier de Santiago, de Palma Soriano et de Banes. Ce fut une expérience très douloureuse et en même temps édifiante. Nous sommes partis avec un autobus bondé d’aliments et de vêtements : un petit grain de sable en comparaison des nécessités des gens. Nous sommes arrivés juste au moment où étaient finies les ressources en nourriture pour beaucoup de familles. Les jeunes et les enfants du Mouvement nous attendaient pour décharger et distribuer ce que nous portions. Ce fut un choc de voir la ville détruite : il y avait des décombres partout, la majeure partie des rues étaient bloquée, 80% des arbres étaient déracinés, beaucoup de maisons s’étaient écroulées et des milliers d’autres étaient endommagées et sans toit. C’était un panorama de guerre. Malgré la douleur, nous étions impressionnés par la dignité des gens qui remerciaient Dieu pour être vivants ; et surtout, ce qui nous frappait, c’était la disponibilité à aider les autres à reconstruire, par exemple, le toit du voisin.
« Sur ma maison – raconte David, 15 ans – s’est abattu un très gros arbre mais le toit en ciment a résisté. Par contre la maison de l’oncle s’est écroulée. Avec la tante nous avons sauvé leur petite de 5 mois en défonçant une fenêtre de la maison du voisin. Ils sont venus nous aider et par la suite d’autres gamins du voisinage sont arrivés. Il n’y avait pas d’électricité et à la lumière de la bougie, avec ma sœur, nous nous sommes mis à préparer le repas pour les petits et à leur procurer des couvertures pour les protéger du froid. Lorsque j’ai su que l’église s’était écroulée, je suis sorti en courant pour aider le curé. Il ne lui était rien arrivé, mais l’édifice était détruit ; seul un mur était resté debout, sur lequel il y avait le Crucifix et Jésus Eucharistie. Avec d’autres gen et des amis de la paroisse, nous avons enlevé les décombres, nettoyé la maison du prêtre et récupéré les quelques bancs et le matériel qui n’avaient pas été détruits. Puis nous avons organisé des tours de garde pour la surveillance nocturne de la paroisse. Même la maison des sœurs avait été endommagée. Aussi, je sortais le matin après le tour de garde et j’allais à leur maison pour les aider, sans avoir dormi ».

Nous sommes ensuite partis de Santiago pour Palma Soriano (à 42 km de Santiago). Les habitations n’avaient pas subi de graves dommages mais la nourriture manquait. Nous sommes arrivés juste à temps pour leur en porter.
Je suis allé ensuite à Banes (300 km de Santiago). Un fait m’a fait découvrir la générosité de ces personnes merveilleuses. Avec un des gen3, nous avons fait le tour de quelques commerces pour acquérir de la nourriture et des vêtements en cherchant le meilleur rapport qualité-prix, pour pouvoir en apporter la plus grande quantité possible. A un certain moment, je me suis rappelé que je n’avais plus l’argent nécessaire parce que j’avais déjà dépensé la moitié de ce que j’avais à Santiago. Je n’aurais pu porter tout ce qui était essentiel : riz, sucre etc. Mon ami gen3 me remet 10 dollars : je suis surpris et ému parce que c’était tout ce qu’il avait comme argent pour retourner chez lui tout seul. En arrivant dans une autre ville, un autre gen3 me remet 25 dollars qu’il avait reçus pour acheter des vêtements et de la nourriture. Ainsi, j’ai pu porter des sacs de 50 kg de riz, du sucre, du blé et de la farine de maïs. Arrivé à Banes, le curé du lieu m’a embrassé en pleurant parce que, ce que j’apportais de la part du Mouvement, fruit de la communion des biens de tant de personnes, arrivait juste au moment où s’étaient épuisées toutes les aides que l’évêque avait réussi à envoyer.
A travers cette calamité naturelle sont venus fortement en évidence la dignité, la force, la foi, le courage et l’héroïsme de ces jeunes, garçons et filles (et adultes aussi) qui sont allés au-delà de leurs propres besoins et de leurs propres problèmes pour penser aux besoins des autres et se lancer sans mesure pour aimer et servir ».
A.C.
Pour en savoir plus sur ce projet :
AMU – http://www.amu-it.eu
Nov 12, 2012 | Focolare Worldwide
Le voyage en Suisse de la présidente des Focolari, Maria Voce, et du co-président, Giancarlo Faletti, s’est conclu avec un regard vers le futur. Neuf jours en terre helvétique (du 2 au 11 novembre) de rencontres avec des personnes de différents âges du Mouvement des Focolari, des personnalités œcuméniques du pays et d’autres à caractère plus privé. Le dernier rendez-vous a été celui avec 120 Gen 3, les adolescents qui vivent la spiritualité du Mouvement et sont animateurs des Juniors pour un Monde Uni. Dominent la vivacité et la vitalité d’une expérience qui entraîne de nombreux ados en Suisse, ainsi que la concrétisation de quelques initiatives: un petit groupe a passé une semaine en Croatie où, le contact avec des familles plus défavorisées, a appris à valoriser ce qu’on a, «à faire attention à tout manger, même le pain rassi», comme l’a raconté l’une d’eux. Même au Centre Mariapolis de Baar, où se passe la rencontre, ont eu lieu des initiatives de solidarité durant l’année, pour développer cette culture du don typique des Juniors pour un Monde Uni.
Pour Maria Voce et Giancarlo Faletti les questions des adolescents sont une occasion pour mettre en commun des expériences personnelles, avec quelques «trucs» pour devenir «grands dans l’amour». «Quand nous sommes devant des personnes difficile à aimer, c’est l’occasion de faire grandir la vie de Jésus en nous: c’est dans ces moments-là que Jésus nous fait aimer avec son propre coeur. Mon amour est devenu plus fort non pas quand les autres m’ont fait des compliments, mais lorsque je me suis senti blessé au-dedans de moi et que j’ai continué à aimer», raconte le co-président. Alors que Maria Voce recommande de «toujours prendre l’initiative, sans rien attendre en retour». Et elle explique encore, qu’il ne suffit pas de dire à un jeune qu’il s’est trompé en volant, mais il faut lui expliquer que par son geste, il a «fait diminuer la communion entre tous, et déclenché la peur et le soupçon dans les rapports». Le 10 novembre, c’est la même intensité de dialogue avec les jeunes auxquels Maria Voce et Giancarlo Faletti laissent la consigne de «se lancer à vivre pour le monde uni» avec un amour enflammé, pour être une génération nouvelle, toujours prête à donner au monde ce supplément d’âme dont il a besoin. Les adultes eux-mêmes sont entraînés à faire avancer la «révolution de l’amour» et ils s’engagent à construire la fraternité. «Un jour, en passant devant un kiosque – racconte l’une d’eux – j’ai remarqué que, parmi les jouets, il y avait des dvd pornographiques. J’ai pris mon courage à deux mains et suis allée parler avec la vendeuse, puis avec le directeur et enfin avec le propriétaire du kiosque. Ça n’a pas été facile. Cependant, quelques jours plus tard, quand je suis repassée devant le kiosque, la vendeuse m’a dit que le responsable lui avait dit de retirer ces dvd des rayonnages».
L’Idéal de l’unité est arrivé en Suisse dans les années cinquante. Il a par conséquent ici une longue histoire. Nombreux sont les pionniers de la fraternité et pas seulement à l’interieur de l’Eglise catholique. Bien au contraire, la première personne qui a connu les focolarini en Italie, était un architecte réformé. Au cours de ces années, il y a eu de nombreuses initiatives à caractère œcuménique, avec Chiara Lubich en personne qui aimait définir la Suisse, où elle passait l’été et d’autres périodes de l’année, sa seconde patrie. Parmi ceux touchés par la spiritualité de l’unité, il y a également des personnes de convictions différentes et d’autres venues de pays en difficulté, témoins de combien l’idéal de l’unité a favorisé une intégration en rien évidente. Dans le dialogue de Maria Voce et Giancarlo Faletti avec les mille participants venus de toute la Suisse, ont résonné de façon particulière quelques propositions: faire grandir le courant d’amour dans le monde; rester dans son propre groupe fait du monde uni une utopie, donc si nous voulons le construire il faut franchir les frontières, aller au-delà; répondre à l’impulsion de Dieu qui nous demande de faire quelque chose de plus que ce qui s’est fait jusque là; s’engager avec passion pour l’unité entre les Eglises; être tous actifs dans la construction d’une societé meilleure, avec dynamisme; viser de grandes choses, parce qu’avec Dieu au milieu de nous tout est possible. D’Aurora Nicosia
Nov 10, 2012 | Non classifié(e)

Igino Giordani raconte l’histoire d’un homme de l’antiquité qui, « éloigné de chez lui pour ses affaires, écrivit à sa femme qui allait accoucher : ‘Si c’est un garçon, élève-le ; si c’est une fille, abandonne-la’ ». Cette personne, continue Giordani « exprimait, en toute simplicité, l’opinion que le paganisme idolâtre avait de la femme : un mammifère pour le profit et le plaisir, considéré comme très inférieur à l’homme et, dans tous les cas, par toutes les législations, assujetti à l’homme : enfant sous la tutelle du père, épouse sous celle du mari, veuve sous celle des fils ou des parents : jamais arbitre de son propre sort.
Le christianisme changea cet état de choses en établissant l’égalité spirituelle de la femme et de l’homme, dans la parité des droits et des devoirs, et en soustrayant la mère aux caprices du père par l’indissolubilité matrimoniale, qui assura à la femme une position stable dans sa maison. En Christ – enseignait l’apôtre Paul – « il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme » (Ga 3,28). Seulement des âmes. Tous sont enfants de Dieu et donc des frères égaux entre eux.
La conception chrétienne de la société implique une interdépendance entre homme et femme : « la femme est inséparable de l’homme et l’homme de la femme, devant le Seigneur ». L’homme appartient à sa femme et la femme, à son homme : « Car si la femme a été tirée de l’homme, l’homme naît de la femme et tout vient de Dieu » (1 Co 11,11 et 12).
[…] On constate cependant que, dans la société, l’influence de la femme ne représente que moins d’un tiers : une influence absolument inférieure à ses sacrifices et à leur nombre. Et c’est un dommage social énorme, parce que comme l’action des vertus féminines fait défaut – ce sont spécifiquement la compassion, la grâce, l’amour de la paix et de l’ordre – les vertus masculines prévalent dans la société : force, conquête, aventure qui, comme toutes les vertus, si elles ne sont pas modérées et harmonisées par d’autres, débordent facilement sur les vices correspondants.
Mais c’est un fait : si la femme est dégradée, l’homme la suit dans la dégradation. […] Parce que la femme pervertie transmet sa perversion à ses enfants, comme la femme honnête, héroïque, leur transmet honnêteté et héroïsme. Enfin, pour détruire une société, une voie sûre est la corruption de la femme.
Pour remplacer la société par un troupeau, les hommes par des numéros, il faut dégager l’homme du respect envers la femme chaste et fidèle et dégrader leurs rapports dans la licence sexuelle, voilà pourquoi au sacrement succède tout autre chose.
Une fois la femme dégradée, l’homme est prêt à toutes les abdications. La déshumanisation de l’homme – nécessaire pour le réduire à l’état d’automate – commence par elle : comme dans le jardin d’Eden. Les philosophies hédonistes et matérialistes défendues dans les dernières générations et arrivées à notre époque aux premières grandes expériences pratiques, conduisent à la fin de la maternité : et la maternité est le commencement de la vie. »
La Società Cristiana, Città Nuova, 2010 (1942), pp.54-58.
Nov 10, 2012 | Focolare Worldwide
« Comme dans la nuit du désert, les étoiles se font plus brillantes, ainsi dans le ciel de notre chemin resplendit avec force la lumière de Marie, Étoile de la nouvelle évangélisation… C’est elle qui nous oriente sur le chemin. » En profonde consonance avec ces mots du message au Peuple de Dieu lancé depuis le Synode, c’est l’expérience vécue par plus de 80 prêtres et diacres provenant des différentes régions du Brésil à la cité-pilote des Focolari, qui se trouve dans les environs de São Paulo, la Mariapolis Ginetta.
Marie, « transparence de Dieu, modèle de fécondité pastorale, lumière pour la mission », a été au centre du congrès promu par le secteur sacerdotal des Focolari du Brésil pour offrir la contribution du charisme de l’unité au “sacerdoce marial”, ce style de vie presbytéral inauguré par le Concile Vatican II pour les temps nouveaux de l’Église.
En esquissant l’influence de Marie sur le sacerdoce, Monseigneur Francesco Biasin, évêque de Barra do Pirai-Volta Redonda, a parlé du service comme « la plus grande promotion » pour un prêtre, de la fraternité évangélique comme style de vie qui “crée non pas des rapports de soumission, mais de collaboration et coresponsabilité“. Un style de vie qui tend à lancer des ponts partout, mis en évidence par des expériences personnelles : « Le peuple est sage. Nous devons écouter ensemble l’Esprit et ne pas nous enfermer dans notre programmation ».
La théologienne Sandra Ferreira Ribeiro a rappelé la nouvelle organisation mariologique donnée par le Concile et a esquissé quelques traits de l’histoire du Mouvement des Focolari, « né avec l’Évangile en main, duquel a fleuri une spiritualité qui porte des éléments originaux à la mariologie, et en ouvrant un passage aussi dans le dialogue œcuménique ». « Aujourd’hui, les personnes veulent voir et expérimenter Jésus, toucher le mystère de Dieu, sentir sa présence avec les sens de l’âme. Jésus, qui se fait présent dans la communion fraternelle, fait expérimenter à qui le rencontre les fruits de l’Esprit : paix, lumière, amour, force », a affirmé le père Antonio Capelesso, responsable de l’école permanente pour séminaristes et prêtres de la Mariapolis, dans le riche approfondissement sur l’étroite connexion entre « cette présence de Jésus dans la communauté et l’ecclésiologie de Vatican II ».
Une expérience tangible dans le même congrès sacerdotal en raison de l’intense communion construite entre prêtres et avec les laïcs, caractéristique dominante qui avait animé les approfondissements théologiques, l’échange d’expériences entre prêtres, jeunes et familles, les intermèdes artistiques, la visite aux concrétisations dans le domaine économique, culturel, du travail, qui composent la cité-pilote.
Marie, « toute revêtue de la Parole » est apparue comme modèle pour la vie sacerdotale : les nombreux aspects de sa vie approfondis et vécus au cours du congrès ont préparé une meilleure compréhension de cette vision de l’Église dessinée par le théologien Urs von Balthasar et plusieurs fois rappelée par le pape Wojtyła et le pape Ratzinger : le coessentiel entre profil marial et profil pétrinien-institutionnel de l’Église et ont rendu évidentes ses implications concrètes.
Sources :
Radio Vatican – Journal du 1.11.2012
Bureau de Presse de la Mariapolis Ginetta
Nov 9, 2012 | Focolare Worldwide

De l’église réformée et des églises libres, méthodistes et catholiques, personalités du monde œcuménique, pasteurs hommes et femmes, parroissiens, assistants pastoraux, membres de différents mouvements de toutes les régions linguistiques de la Suisse: 250 personnes, au-delà de toute prévision, se pressent dans la salle de l’Hôtel Kreuz à Berne où, le 8 novembre, a eu lieu un symposium œcuménique organisé par le Mouvement des Focolari ayant pour titre: «Œcuménisme: vers quoi se dirige-t-on?».
A la table des intervenants, trois invités de marque: un cardinal, une femme laïque, un pasteur réformé. De Rome, en fait, sont venus le cardinal Koch, suisse, actuellement président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et la présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce. A faire les honneurs de la maison, Gottfried Locher, président de la Fédération des églises évangéliques de la Suisse (la Fces) . Leurs interventions cherchent à mettre en évidence divers aspects de l’engagement œcuménique par des approches différentes et une conviction commune forte: le chemin œcuménique est irréversible et on ne peut y renoncer, malgré les signes de fatigue qui parfois le caractérisent, le faisant alors apparaître mission impossible. «Tant que nous luterons pour l’unité – affirme la future présidente de la Communauté de travail des églises chrétiennes en Suisse (la Clcc), Rita Famos – nous sommes sur la voie juste, cela veut dire que nous ne rendons pas les armes. Aujourd’hui nous voulons stimuler le dialogue entre ceux qui espèrent en rêvant et ceux qui lutent pour l’unité».
En effet, un des «dangers» sur le chemin œcuménique est celui de «s’habituer aux différences en pensant être bien sans l’autre Eglise», soutient Locher. Peut-être «nous sommes-nous mis à notre aise», nous ne trouvons plus que «cette division est scandaleuse». D’où son invitation à «construire plus d’unité là où c’est possible déjà maintenant», à commencer par les églises réformées cantonales souvent très indépendantes entre elles, pour trouver davantage de communion et une voix, un message commun en tant qu’église réformée suisse sur les thèmes importants. Fort a été son rappel constant à la force transformante de la Parole.

Nombreux sont les protagonistes de ce parcours qui vit soit des moments d’enthousiasme, soit des phases au point mort. Parmi ceux-ci les papes, comme le rappelle le cardinal Koch en citant la passion œcuménique qui a conduit, par exemple, Jean XXIII à instituer en 1960 le Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens – l’actuel Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens – qui a vu Paul VI très proche du monde de l’orthodoxie de Constantinople avec l’annulation, entr’autre des anathèmes réciproques qui ont «expulsé le venin de l’excommunication» après 900 ans, et qui l’ont ammené à rencontrer le primat anglican Ramsey. Puis Jean-Paul II avec tous ses actes concrets pour l’œcuménisme, jusqu’à Benoîst XVI, qui dans son premier message a affirmé de vouloir travailler de toutes ses forces pour l’unité des chrétiens.
Il n’y a pas seulement l’œcuménisme promu par les responsables des Eglises, ni seulement celui porté de l’avant par les théologiens, mais – et c’est vital – il y a un œcuménisme de la base, un œcuménisme de la vie, un œcuménisme du peuple. C’est de celui-ci dont parle Maria Voce qui raconte – en citant des expériences concrètes d’enfants et d’adultes de différents pays – avec l’accent mis sur la vie de la Parole, la foi dans les promesses de Jésus d’être présent «là où deux ou trois se trouvent réunis» en Son nom (Mt 18,20), l’amour pour Jésus crucifié et abandonné symbole de toute désunité. Ce sont les points forts de la spiritualité des Focolari, qui se sont révélés être «œcuméniques» à travers la vie, dans le sens d’avoir ouvert des domaines de dialogue entre chrétiens de différentes églises (actuellement 350) qui retrouvent dans un point ou l’autre, des aspects fondamentaux de leur credo. Un «œcuménisme de la base qui ne s’oppose pas à celui d’en-haut. C’est une sorte de dialogue qui peut servir d’humus, sur lequel les autres peuvent fleurir et se développer», soutient la présidente des Focolari.

Nombreux sont les dialogues existants entre les Eglises, nombreux les genres de dialogue, variés les niveaux atteints. Les difficultés, qui ne manquent pas, font souvent voir le but loin de la réalisation du testament de Jésus. Parfois on perd de vue la route à entreprendre, on s’éloigne plus qu’on ne se rapproche. Dans la salle, il est rappelé que Jésus, dans sa prière, n’a pas commandé l’unité: il l’a demandée au Père. Ce à quoi, nous chrétiens, nous sommes donc appelés, c’est de collaborer avec passion et patience; cependant l’unité est un don de Dieu à invoquer ensemble. Comme, ensemble, nous devons sentir la souffrance de la division, ensemble reconnaître la faute de la désunité, ensemble travailler pour que «tous soient un». Une société toujours plus déchristianisée exige le témoignage et l’engagement de chrétiens unis. Ceci est aussi une conviction commune.
De notre envoyée Aurora Nicosia (source: Città Nuova online)
Nov 9, 2012 | Focolare Worldwide

Après le passage de l’ouragan Sandy dans la partie orientale de l’Île, ils nous écrivent depuis La Havane : « La ville de Santiago et d’autres villages de la région ont été fortement touchés. Une “tempête tropicale” était attendue, mais, en très peu de jours, elle est devenue un ouragan de catégorie 3. Les situations les plus graves sont dues à la destruction des habitations et des cultures ».
Selon des sources gouvernementales, après une première évaluation, 15 392 maisons ont été totalement détruites et 36 544 partiellement, sans compter les dégats sur les hôpitaux, écoles, églises et autres infrastructures publiques. Les dommages provoqués par l’ouragan ont compromis une situation immobilière déjà précaire en de nombreux cas.
La situation est très difficile : il manque les vivres et les matériaux pour la reconstruction. Après une semaine, l’électricité commence à être rétablie.
La communauté des Focolari, en particulier les jeunes et les adolescents, sont très actifs pour aider à déblayer les routes, à effectuer de petites réparations dans leur quartier, à préparer les repas pour les pauvres dans les paroisses.

Ils écrivent : « Un groupe de La Havane s’est tout de suite rendu à Santiago avec un minibus chargé de vivres et de biens de première nécessité, mais surtout pour être avec les personnes et partager leurs poids et souffrances, en essayant de les aider du mieux que nous pouvions. Nous avons apporté les aides dans les maisons. Les personnes ne trouvaient pas les mots pour nous remercier ! Tout est arrivé au bon moment. Dans une famille, il n’y avait plus de sel, dans une autre, il manquait des bougies et des allumettes, d’autres, depuis des jours, n’avaient pas à manger en suffisance… Avant tout, nous avons amené le réconfort et la solidarité du Mouvement dans le monde entier. Notre ville a été dévastée, mais, malgré cela, l’amour réciproque entre nous s’est renforcé et la fraternité envers tous nous aide à ne pas être accablés par la tristesse. »
L’ONG AMU (Action pour un Monde Uni) soutient à Cuba quelques micro-entreprises avec la perspective de nouveaux développements. En outre, elle a offert son aide pour la reconstruction ou restructuration de quelques habitations endommagées par les ouragans précédents. Un projet pilote est en cours, qui vise à faire des expériences utiles pour l’étendre ensuite à grande échelle.
Nov 8, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Les enfants écoutent avec grande attention les explications de Pietro, alors qu’ils vivent leur jour d’école dans une salle où il n’y a ni pupitres ni tableau noir. C’est la nature qui fait la classe. De nombreux écoliers passent à la Fattoria Loppiano, où l’on apprend à cultiver l’amour pour les plantes et les animaux.
Pietro Isolan est un jeune ingénieur agronome, qui travaille dur depuis 18 ans à la Fattoria Loppiano : « C’était aussi la crise économique qui nous a poussés à chercher de nouvelles idées pour donner un futur à l’entreprise. Une de ces idées est la “ferme didactique”, un projet qui offre aux enfants, comme aux étudiants d’écoles techniques et professionnelles, un laboratoire à ciel ouvert, avec un espace consacré à l’élevage et au jardin potager de l’entreprise. L’objectif est de faire expérimenter sur le terrain une méthode de production, en connaissant la diversité des espèces animales et végétales, en offrant notre expérience dont le centre est le respect de la personne et de l’environnement ».
L’offre didactique présente différents modules, adaptables aux exigences des écoles, qui prévoient également des parcours à étapes tout au long de l’année.
À la base de ce nouveau développement, il y a une expérience personnelle que Pietro a partagée avec les autres collègues de l’entreprise, en faisant d’une possible fragilité un point fort pour tous : « Après de nombreuses années de travail, suite à une crise spirituelle et personnelle, je me suis aperçu que je possédais une certaine expérience pour donner une contribution à l’entreprise, mais il me manquait des compétences, et peut-être, en cas de besoin, je n’aurais pas su me procurer de quoi nourrir ma famille ».
Pietro raconte une profonde recherche personnelle, dans le rapport avec la nature, découverte comme manifestation de la création de Dieu, a trouvé sa source. Une recherche spirituelle qui a amené le jeune ingénieur à approfondir les secrets de la “permaculture” (l’utilisation durable de la terre) et de différentes techniques qui visent à l’obtention de productions agricoles, mais aussi à la conservation de l’agro-écosystème. Une agriculture donc “durable”, adaptée à la philosophie de production de la ferme, depuis toujours attentive à ces valeurs : « C’est ainsi qu’est né un jardin potager complètement durable, qui est travaillé de façon à enrichir l’écosystème agricole et qui a été implanté et entretenu avec les enfants qui sont passés ces premières années. Aujourd’hui, nous cultivons des légumes de saison et élevons quelques animaux de basse-cour ».
Aussi dans ce dernier développement de la ferme de Loppiano, il est possible de retrouver la racine commune qui a animé chaque étape accomplie ces années : chercher des rapports de fraternité, des rapports sincères pour les personnes, mais aussi pour l’environnement : « Je suis en effet convaincu – conclut Pietro – que, comme dans la nature tout est lié, aussi dans les rapports entre individus et dans les rapports entre institutions, il est possible de créer des synergies et des liens qui augmentent de façon exponentielle l’efficacité et la diffusion de ces bonnes pratiques. À la fin, il me semble avoir entre les mains la réalisation d’une phrase que j’ai lue il y a quelque temps et qui m’a beaucoup touché… Ton vrai travail est créer la beauté, ta vraie action sociale est créer la conscience ».
Par Paolo Balduzzi (Fin Ve partie… continue)
Nov 7, 2012 | Focolare Worldwide
« J’ai perdu ma maman, un oncle et sa femme au début de la guerre de 1993. Tous les trois ont été tués par des personnes de notre quartier que nous connaissions bien. Papa a pris avec nous nos cousins désormais orphelins. Tous ensemble, nous étions 14 et papa n’a jamais fait de différence entre nous.
Pour nous garder unis, notre père a décidé de ne pas se remarier. Étant l’aînée, je l’aidais pour que les plus petits ne sentent pas trop l’absence de la maman. Lorsque j’ai proposé de faire justice de ceux qui avaient tué les nôtres, papa nous a toujours aidé à pardonner et nous a expliqué ce que signifiait pour lui la réconciliation.
Il a encouragé mes frères et sœurs à commencer un “club” : une association de jeunes pour promouvoir la paix et la réconciliation. Ce club a beaucoup contribué à pacifier à nouveau les esprits dans notre quartier et dans notre commune.
Maintenant, je vis en Italie. Au printemps, lorsque j’ai appris la nouvelle de son hospitalisation, j’ai eu l’idée d’écrire et de le dire à quelques personnes pour demander des prières. Ensuite, il a été transféré aux soins intensifs, alors je me suis dépêchée de retourner au Burundi. Arrivée là-bas, je l’ai trouvé très souffrant ; mes frères et sœurs faisaient tout pour lui. J’ai alors pensé à tout son amour pour nous, ses enfants, à l’amour manifesté de nombreuses façons à beaucoup de personnes, y compris ceux qui avaient tué nos parents, à la Parole de Vie que nous vivions : “À celui qui a, il sera donné, et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré.” (Mt 13,12), et à Jésus sur la croix.
Un jour après mon arrivée, papa est parti sereinement pour le Paradis, comme s’il m’avait attendue. Par la suite, en repensant aux paroles de notre archevêque durant la messe d’enterrement – qui rappelait leurs réunions concernant la réconciliation et la paix – cela m’a confirmé, comme nous le rappelait Chiara Lubich, que le Paradis est une maison que nous habiterons là-haut, mais que nous construisons déjà depuis cette terre. »
Maria-Goretti (Burundi)
Nov 6, 2012 | Focolare Worldwide
Invités par le nonce, Mgr. Joseph Spiteri, Marilu, Ala Maria et Rey, focolarini de l’Inde, ont passé douze jours au Sri Lanka, où ils ont trouvé un petite mais vivante comunité de focolari et ce nonobstant les neuf années passées depuis la dernière visite. En effet, c’est seulement l’an passé que, dans ce pays, s’est terminée une terrible guerre dont les cicatrices se perçoivent encore.

Avec le Cardinal de Colombo
Mons. Malcolm Ranjith
Dans le cadre de cette visite, les focolarini ont pu rencontrer le cardinal de Colombo, Mgr. Malcom Ranjit qui, au cours des années soixante-dix, a connu personnellement Chiara Lubich et qui s’est montré profondément intéressé par l’expérience de dialogue interreligieux que le mouvement vit en Indie, eu égard surtout à la façon dont a été mis en avant ce qu’il est convenu d’appeler le “dialogue de la vie”.
C’est à cette expérience que s’est égaelemnt référé le docteur A. T. Aryaratne, bouddhiste, fondateur du Mouvement Gandhiano Sarvodaya Shramadhana, auquel a été décerné, au mois de janvier, à Coimbatore, le prix de “Defender of Peace”, reconnaissance qui avait été précédemment attribuée aussi à Chiara Lubich. Plusieurs de ses collaborateurs étaient très contents de connaître les rapports existant entre le focolare et le Shanti Ashram en Inde et ils ont exprimé le souhait de voir un tel projet se réaliser avec leur mouvement au Sri Lanka.

La visite au dott. Ariyaratne
C’est une rencontre particulièrement belle et familiale qui a eu lieu avec la communauté du Mouvement composée par 25 personnes qui avaient connu les Focolari tant d’années avant et qui sont encore animées par le désir d’en vivre la spiritualité. Voici un certain nombre d’impressions. Celle d’une ancienne enseignante: “Je vis un moment difficile, mais, venant ici, j’ai compris que je dois être le première à aimer”. Une dame qui venait pour la première fois:“Vous voyant si heureux, je ne peux pas rester indifférente. Vous m’avez donné du courage et je commence à vivre de cette façon”. Et une soeur:“En entendant vos expériences et en vous voyant vibrer, vous m’avez réveillée”. Mgr. Spiteri, qui était présent lui aussi, a donné sa bénédiction à la fin de la réunion en disant: “Maintenant que nous avons connu cette vie, surtout en cette année de la foi, nous devons être le témoignage vivant de la parole”.
Un autre moment de lumière a été vécu avec l’évêque émérite Nicholas Marcus Fernando qui, après avoir été informé du travail des Focolari dans le domaine interreligieux, a livré ce commentaire:“C’est l’amour que nous voulons. Je pensais avant que ce serait la bonté, mais c’est un concept abstrait. Ce que nous voulons, c’est l’amour pour le dialogue et pour tout”.