Mouvement des Focolari
BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

 « Ici nous sommes plus prĆØs du cielĀ !Ā Ā», s’est exclamĆ©e spontanĆ©ment L.M., une fillette de 8 ans qui habite dans le quartier La Merced (BogotĆ”) et qui frĆ©quente le « Centre social UnidadĀ Ā» tenu par les Focolari en Colombie. Sa famille s’est installĆ©e dans le quartier modeste, dans les montagnes au sud de la capitale, fuyant la violence. Ils se trouvaient dans la mĆŖme situation que de nombreuses personnes arrivĆ©es dans cet endroit, où ils ont rencontrĆ© des personnes solidaires qui ont accueilli ces familles Ć  la recherche d’un futur plus sĆ»r. La situation, au dĆ©but, Ć©tait plutĆ“t dĆ©sespĆ©rĆ©e. Le travail, pour survivre, consistait Ć  creuser la terre dure du lieu pour faire des briques. Un procĆ©dĆ© fatigant, qui exigeait de la force physique et de bons poumons, pour supporter le gaz qui sortait des Ć©normes fours. Cela signifiait Ć©galement oublier ses rĆŖves, parce que le travail occupait tout le temps. Les enfants aussi, Ć  cinq ans dĆ©jĆ , devaient laisser de cĆ“tĆ© les jeux ou en inventer un durant la fabrication des briques. Il Ć©tait normal de trouver des visages noircis par la fumĆ©e, mais malgrĆ© tout contents d’aider les parents. Dans cette situation, motivĆ©es par l’appel de Chiara Lubich de « donner sa vie pour les autresĀ Ā», des personnes du Mouvement des Focolari se sont installĆ©es il y a 30 ans, Ć  commencer par le PĆØre Luis Dies et un groupe de pionniers. Les habitants du lieu Ć©taient trĆØs mĆ©fiants au dĆ©but, en raison de prĆ©cĆ©dentes expĆ©riences nĆ©gatives. « Mais comment ne pas ouvrir nos portes – raconte P.T., l’un d’eux – Ć  ceux qui venaient seulement pour nous aiderĀ ? Ils vivaient avec nous la douleur de nous voir dans le besoin, ils ne nous jugeaient pas, ils partageaient avec nous aussi les moments de dĆ©tente, ils nous aimaient pour de vrai et, dĆØs le dĆ©but, ils se sont engagĆ©s Ć  amĆ©liorer avec nous la qualitĆ© de vie. Ils nous ont amenĆ© un mĆ©decin, un dentiste… ils nous ont fait nous sentir des personnes aimĆ©es par un PĆØre qui est AmourĀ !Ā Ā» Aujourd’hui, il y a un Centre social qui, mĆŖme au milieu des difficultĆ©s, travaille pour que cette communautĆ© devienne un modĆØle de cohabitation où la pratique des valeurs humaines et chrĆ©tiennes est Ć  la base des activitĆ©s quotidiennes. Actuellement, le « Centre UnidadĀ Ā» offre les services de soutien scolaire Ć  35 enfants et adolescents entre 6 et 17 ans (avec l’engagement des jeunes de la communautĆ© et d’autres qui viennent faire un stage dans le social)Ā ; un programme d’instruction pour 24 mĆØres qui prennent soin des enfants entre 0 et 5 ans et pour les femmes enceintesĀ ; un service de bibliothĆØque, une assistance mĆ©dicale garantie par un mĆ©decin et un dentiste, des cours d’informatique, des cours de cuisine… L’idĆ©e de la boutique est originaleĀ ; elle offre vĆŖtements, ustensiles pour la maison, matĆ©riel scolaire et ce qui peut ĆŖtre utile. Il y a, en outre, des ateliers de danse, théâtre et peinture. Le Centre est soutenu par « Adoption Ć  distanceĀ Ā», projet de Familles Nouvelles, qui soutient aujourd’hui 78 enfants et adolescents du quartier. C’est une trĆØs belle histoire, qui continue Ć  ĆŖtre Ć©crite, entre joies et douleurs. Les portes du Centre sont toujours ouvertes pour ceux qui sont dans le besoin, mais aussi pour ceux qui veulent contribuer. Ici, une portion d’humanitĆ© lutte et s’engage pour essayer de faire partie d’une sociĆ©tĆ© plus juste, inspirĆ©e par les valeurs Ć©vangĆ©liques.

Avril 2012

Ā«DĆ©jĆ  vous ĆŖtes Ć©mondĆ©s… Ā» Quels sont les sarments Ć  Ć©liminer ? Il s’agit de retirer devant Dieu tous les obstacles au contact avec le sacrĆ© – le pĆ©chĆ©, par exemple – tout ce qui s’oppose Ć  la rencontre avec le divin. Pour arriver Ć  cette puretĆ©, l’aide de Dieu est nĆ©cessaire. DĆ©jĆ  dans l’Ancien Testament l’homme avait pris conscience de son incapacitĆ© Ć  se rapprocher de Dieu par ses propres forces. Il fallait que Dieu purifie son cœur, qu’il lui donne un cœur nouveau. Un trĆØs beau psaume dit : Ā« … CrĆ©e en moi, Ć“ Dieu, un cœur pur Ā» Ā«DĆ©jĆ  vous ĆŖtes Ć©mondĆ©s par la parole que je vous ai dite.Ā» Selon JĆ©sus, il y a un moyen pour ĆŖtre pur : sa Parole. Cette Parole, les disciples l’ont Ć©coutĆ©e, ils y ont adhĆ©rĆ©. Elle les a purifiĆ©s. En effet, la Parole de JĆ©sus n’est pas comme les paroles humaines. Le Christ est prĆ©sent en elle comme il est prĆ©sent, d’une autre maniĆØre, dans la CĆØne. Par sa Parole, le Christ pĆ©nĆØtre en nous. En acceptant sa Parole et en la mettant en pratique, on permet au Christ de naĆ®tre et grandir dans notre cœur. Paul VI disait : Ā«Comment JĆ©sus se rend-il prĆ©sent dans les Ć¢mes ? Par la communication de la Parole, c’est la pensĆ©e divine qui passe, le Verbe, le Fils de Dieu fait homme. On pourrait affirmer que le Seigneur s’incarne en nous quand nous acceptons que la Parole vienne vivre en nous.Ā» Ā«DĆ©jĆ  vous ĆŖtes Ć©mondĆ©s par la parole que je vous ai dite.Ā» La Parole de JĆ©sus est Ć©galement comparĆ©e Ć  une graine jetĆ©e au plus profond du cœur du croyant. Accueillie, elle pĆ©nĆØtre dans l’homme et, comme une graine, elle se dĆ©veloppe, grandit, porte du fruit, nous Ā« christifie Ā», nous rendant ainsi semblables au Christ. La Parole de JĆ©sus, intĆ©riorisĆ©e par l’Esprit, a rĆ©ellement la capacitĆ© et la force de garder le chrĆ©tien loin du mal. Tant qu’il la laisse agir en lui, il est libre du pĆ©chĆ© et donc pur. Il ne pĆ©chera que s’il cesse d’obĆ©ir Ć  la vĆ©ritĆ©. Ā«DĆ©jĆ  vous ĆŖtes Ć©mondĆ©s par la parole que je vous ai dite.Ā» Alors comment vivre pour correspondre nous aussi Ć  cet Ć©loge de JĆ©sus ? En mettant en pratique chaque Parole de Dieu, en nous en nourrissant instant par instant, en faisant de notre existence une œuvre de continuelle rĆ©-Ć©vangĆ©lisation. Cela pour arriver Ć  avoir les mĆŖmes pensĆ©es et sentiments que JĆ©sus, pour Ā«le revivreĀ» dans le monde, pour montrer Ć  une sociĆ©tĆ©, souvent engluĆ©e dans le mal et le pĆ©chĆ©, la puretĆ© divine, la transparence que donne l’Ɖvangile. Puis, au cours de ce mois, si cela est possible (c’est Ć  dire si d’autres partagent nos intentions) cherchons Ć  mettre en pratique de faƧon particuliĆØre la phrase qui exprime le commandement de l’amour rĆ©ciproque. Pour l’Ć©vangĆ©liste Jean qui rapporte la phrase de JĆ©sus que nous considĆ©rons ce mois-ci, il y a en effet un lien entre cette phrase du Christ et le commandement nouveau. Selon lui, c’est dans l’amour rĆ©ciproque que l’on vit la Parole avec ses effets de purification, de saintetĆ©, d’absence de pĆ©chĆ©, de fĆ©conditĆ©, de rapprochement de Dieu. L’individu isolĆ© est incapable de rĆ©sister longtemps aux sollicitations du monde, alors que, dans l’amour rĆ©ciproque, il trouve le milieu sain et capable de protĆ©ger son existence chrĆ©tienne authentique. Chiara Lubich *Parole de Vie publiĆ©e en mai 1982

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

SlovƩnie, la sociƩtƩ dit oui Ơ la famille

ā€˜ā€™Nous voulons partager avec vous notre joie pour le rĆ©sultat du rĆ©cent rĆ©fĆ©rendum’’ ; nous Ć©crivent Anca et Vine Povirk de Familles Nouvelles des Focolari, de Domzale en Slovenie. Ce fut le rĆ©sultat de la forte collaboration entre les divers Mouvements civils et religieux, de nombreuses familles, unis dans une lutte pacifique en faveur de la famille. L’immense majoritĆ© des mĆ©dias et d’influents personnages politiques donnait tout l’appui Ć  la nouvelle loi qui prĆ©voyait, entre autre, l’élargissement de quelques droits pour les couples du mĆŖme sexe. Comme par exemple, celle de l’adoption limitĆ©e, c’est Ć  dire le droit d’un membre du couple d’adopter l’enfant naturel de l’autre partenaire, avec toute une sĆ©rie de mesures rĆ©gularisant les unions de fait. Le tout soutenu par de grands moyens financiers (on parle de plus de 2 millions d’Euros), alors que les promoteurs du rĆ©fĆ©rendum et les dĆ©fenseurs du ā€˜ā€™non’’ se sont auto-financĆ©s. Apparaissait une confrontation absolument inĆ©gale. L’initiative, promue au dĆ©part par les catholiques a rejoint trĆØs vite les autres chrĆ©tiens, les membres des autres religions, et de nombreuses personnes sans convictions religieuses soutenant les valeurs de l’homme. Ensemble ils ont rĆ©ussi Ć  recueillir les 40.000 signatures pour ouvrir le rĆ©fĆ©rendum qui s’est dĆ©roulĆ© ce 25 mars, atteignant une affluence aux urnes de 30% des Ć©lecteurs et obtenant, contre toute attente, les 55% de ā€˜ā€™non’’. « Pendant deux ans et demi nous sommes allĆ©s au-delĆ  de nos capacitĆ©s, au-delĆ  de nos forces pour dĆ©fendre les valeurs fondamentales de la famille – nous racontent Marjana et Pavel de Lubiana -.Ā  Nous sommes intervenus au Parlement, manifestĆ© avant les Ć©lections, organisĆ© un Family day (journĆ©e de la Famille), rĆ©coltĆ© des signatures… nous avons Ć©crit aux dĆ©putĆ©s, Ć  la Cour Constitutionnelle, parlĆ© dans des dizaines et des dizaines de tables rondes dans diffĆ©rentes Ā chaĆ®nes TV, Ć  la radio nationale, dans les radios locales… et ainsi sont nĆ©es de nombreuses relations d’amitiĆ© avec des membres d’autres Mouvements ecclĆ©siaux, avec des personnalitĆ©s de la vie civile et politique de diffĆ©rentes formations. Maintenant commence une phase encore plus importanteĀ : travailler pour donner notre contribution Ć  une nouvelle loi sur la famille, selon les valeurs, sur lesquelles, nous le croyons fortementĀ  doit s’appuyer la sociĆ©tĆ©, et qui ont leur racine dans l’EvangileĀ Ā». Dans une note diffusĆ©e, Mons. Anton Stres, archevĆŖque mĆ©tropolite de Ljubljana et prĆ©sident de la ConfĆ©rence Episcopale Slovena (CES), Ā remercie « tous ceux qui se sont engagĆ©s pour atteindre ce but et pour rendre conscients les Ć©lecteurs du rĆ“le irremplaƧable qu’a la famille dans notre vieĀ Ā». Cependant, poursuit la note, « les valeurs de la famille avec le rĆ©sultat du rĆ©fĆ©rendum ne sont pas encore assurĆ©es, en fait, il faut les vivre quotidiennement dans les relations interpersonnellesĀ Ā».

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Le pape aux jeunes : soyez des tƩmoins de la joie

« Cette annĆ©e – exhorte le Saint-PĆØre – le thĆØme de la JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse nous est donnĆ© par une exhortation de la lettre de saint Paul apĆ“tre aux Philippiens : Ā« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! Ā» (Ph 4, 4). La joie, en effet, est un Ć©lĆ©ment central de l’expĆ©rience chrĆ©tienne. (…) Et nous voyons combien cette joie attire fortement : dans un monde souvent marquĆ© par la tristesse et les inquiĆ©tudes, la joie est un tĆ©moignage important de la beautĆ© de la foi chrĆ©tienne et du fait qu’elle est digne de confiance.Ā Ā» En approfondissant certains aspects de la joie, BenoĆ®t XVI souligne que « Notre cœur est fait pour la joieĀ Ā» et que « Dieu est la source de la vraie joieĀ Ā». Et il explique aux jeunes comment trouver et « garder au cœur la joie chrĆ©tienneĀ Ā» Ć  travers, en outre, la vie de la Parole. Le message continue en abordant « la joie et l’amourĀ Ā» qui, selon BenoĆ®t XVI, sont intimement liĆ©sĀ : « L’amour produit la joie et la joie est une forme d’amourĀ Ā». Et il cite une phrase de MĆØre Teresa de CalcuttaĀ : « …Dieu aime qui donne avec joie. Et celui qui donne avec joie donne davantage Ā». Suivent deux passages qui abordent « la joie de la conversionĀ Ā» et le dĆ©fi de trouver la « joie dans les Ć©preuvesĀ Ā». « La douleur – affirme le pape – peut ĆŖtre transfigurĆ©e par l’amour et ĆŖtre mystĆ©rieusement habitĆ©e par la joie.Ā Ā» C’est Ć  ce moment qu’il propose comme modĆØles de vie deux jeunes tĆ©moinsĀ : Pier Giorgio Frassati (1901-1925) et Chiara Badano (1971-1990). Il cite une lettre de cette derniĆØre Ć  Chiara Lubich, datĆ©e du 20 dĆ©cembre 1989, où la jeune bĆ©atifiĆ©e confesseĀ : « Je souffrais beaucoup physiquement, mais mon Ć¢me chantaitĀ Ā». Le texte se conclut par l’invitation lancĆ©e aux jeunes de devenir des « tĆ©moins de la joieĀ Ā», parce que, toujours selon le Saint-PĆØre, « on ne peut pas ĆŖtre heureux si les autres ne le sont pasĀ : la joie doit donc ĆŖtre partagĆ©eĀ Ā». Texte intĆ©gralĀ : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/youth/documents/hf_ben-xvi_mes_20120315_youth_fr.html

Antioquia

Avertissement : toutes les informations gĆ©ocodifiĆ©es figurant sur ce site sont purement indicatives. Les objets reprĆ©sentĆ©s (par exemple les lieux de rencontre et autres) et les systĆØmes de localisation ou de navigation peuvent ĆŖtre imprĆ©cis ou erronĆ©s pour la recherche d’adresses, de positions, de distances, d’indications et d’orientation.

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Liban : vers le Genfest – Let’s bridge

« Bonjour Ć  tous, nous voulons vous dire Ć  quel point nous sentons que cette annĆ©e est spĆ©ciale pour les jeunes de notre pays. Nous vivons de beaux moments en prĆ©paration de notre tant attendu Genfest. En septembre dernier, nous avons proposĆ© de faire un parcours vers l’unitĆ© qui englobe rĆ©ellement tout le monde, nos amis et toute la grande famille des Focolari. Et c’est ce que nous expĆ©rimentons. Pour rĆ©colter les fonds nĆ©cessaires pour le voyage – assez coĆ»teux – et aussi pour avoir des occasions de vivre ensemble et construire dĆ©jĆ  des « ponts locauxĀ Ā» (en rĆ©fĆ©rence au slogan du GenfestĀ : Let’s bridge, ndr), nous avons prĆ©parĆ© un calendrier avec de nombreuses activitĆ©s, certaines dĆ©jĆ  rĆ©alisĆ©es, d’autres en prĆ©paration. UnightĀ : une soirĆ©e dans un pub de Beyrouth avec une centaine de jeunes, que nous avons conclue par une prĆ©sentation du Genfest. Unight your talents show – un spectacle riche en talentsĀ : chants, danses, morceaux de musique, théâtre, histoires et beaucoup de crĆ©ativitĆ©, Ć  commencer par les dĆ©cors. Le 3 mars dernier, nous Ć©tions 550 pour deux heures de spectacle dans une grande salle d’une universitĆ©. Foundraising – collecte de fondsĀ : nous avons crƩƩ un service de taxi où nous nous mettons Ć  disposition avec nos voitures pour conduire les personnes Ć  l’aĆ©roport ou vers n’importe quelle autre destinationĀ ; nous sommes disponibles pour le babysitting lorsque les parents doivent s’absenter et demandent ce serviceĀ ; nous prĆ©parons des gĆ¢teaux et des boissons pour les pauses durant les diffĆ©rentes rencontres au « Centre Mariapolis » ; nous rĆ©alisons et vendons des bijoux et des cartes pour des anniversaires spĆ©ciaux. Ce sont toutes des occasions non seulement pour rĆ©colter des fonds pour le voyage Ć  Budapest, mais aussi pour mieux nous connaĆ®tre et « crĆ©er des pontsĀ Ā» ici aussi. Unite in Deep – Unis en profondeurĀ : du 23 au 25 mars, trois jours pour nous prĆ©parer au Genfest, ainsi que pour approfondir et renforcer notre foi. Quatre-vingts jeunes se sont inscrits, dont 20 de la Syrie.Ā Ā» MalgrĆ© tout, les difficultĆ©s ne manquent pasĀ : les jeunes du Liban vivent une pĆ©riode d’incertitude Ć  cause de la faillite de la compagnie aĆ©rienne auprĆØs de laquelle ils ont achetĆ© les billets pour aller Ć  Budapest. Avec eux, croyons que, avec l’engagement de tous et avec l’aide de Dieu, ils trouveront le moyen de surmonter cet obstacle aussi.

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Un exemple extraordinaire et merveilleux d’inculturation

Video: Santuario di Guadalupe (Messico), 7 giugno 1997

Ā« Nous nous retrouvons tous ici devant la trĆØs belle effigie de la Vierge de Guadalupe, peinte au ciel, avant tout, bien sĆ»r, par amour pour le bien-aimĆ© peuple mexicain. Nous nous rencontrons ici, où je dĆ©sirais vivement venir avec vous tous aprĆØs avoir connu plus profondĆ©ment cette douce MĆØre de Dieu et notre MĆØre, Ć  travers plusieurs lectures qui m’ont surprise et Ć©mue.

Quels sentiments naissent dans notre cœur au contact de cette rĆ©alitĆ© cĆ©leste en contemplant le privilĆØge que le monde, et avant tout le Mexique, a reƧu avec l’apparition de la douce Dame ?Ā Je crois pouvoir affirmer qu’est nĆ©e spontanĆ©ment en nous une profonde conviction : cette Vierge, la Vierge de Guadalupe, est Ć©troitement liĆ©e Ć  nous, aux membres du mouvement des Focolari ou Œuvre de Marie.

Pourquoi ?Ā Parce que la Vierge de Guadalupe est la Vierge de l’amour et l’amour est notre spiritualitĆ©.Ā La Vierge de Guadalupe, en effet, manifeste, explique, enseigne de maniĆØre sublime cet art d’aimer que nous avons trouvĆ© dans l’Ɖvangile.Ā Nous savons que l’amour surnaturel a des exigences prĆ©cises. Cet amour exige avant tout que l’on aime tout le monde. C’est pourquoi on ne regarde pas si une personne est sympathique ou antipathique, plaisante ou dĆ©plaisante, de notre pays ou Ć©trangĆØre, asiatique ou africaine. L’amour que JĆ©sus a portĆ© sur la terre, exige que l’on aime tout le monde.

Qu’a donc fait la Vierge de Guadalupe ? Elle nous a donnĆ© un exemple extraordinaire : elle a aimĆ© les indigĆØnes et les Espagnols.Ā Le vĆ©ritable amour, de plus, nous pousse Ć  aimer en premier, comme JĆ©sus l’a fait. Lorsque nous Ć©tions pĆ©cheurs, il a donnĆ© sa vie pour nous.Ā C’est ce qu’a fait la mĆ©tisse cĆ©leste. De faƧon inattendue, elle est apparue Ć  un indigĆØne, soulignant, entre autres, de cette maniĆØre, les prĆ©dilections de JĆ©sus. À une Ć©poque où le peuple indigĆØne vivait son terrible Vendredi Saint, elle est apparue non pas Ć  qui dominait Ć  cette Ć©poque-lĆ , mais Ć  un indigĆØne et elle parlait sa langue.Ā Elle n’est pas seulement apparue, elle a apportĆ© aussi le rĆ©confort et la joie et, avec une douceur cĆ©leste, la conversion de millions d’hommes, de l’un et de l’autre cĆ“tĆ©, Ć  son Fils, JĆ©sus.

L’amour surnaturel, nous le savons, ne se nourrit pas de sentiments ou d’un peu de bienveillance ou seulement de solidaritĆ© ou uniquement d’aumĆ“ne. C’est cet amour que JĆ©sus lui-mĆŖme a tĆ©moignĆ©, en se faisant un avec nous Ć  l’incarnation puis lors de sa passion et mort.

En effet, un autre attribut de l’amour est celui de se faire un avec les autres pour les comprendre et partager leurs joies et leurs souffrances.

Cet attribut de l’amour : se faire un, est essentiel Ć  l’inculturation si nĆ©cessaire que l’Église souligne beaucoup aujourd’hui pour pouvoir offrir une Ć©vangĆ©lisation authentique.

Marie de Guadalupe est vraiment la mĆØre du vĆ©ritable amour, la mĆØre du se faire un.Ā La Vierge de Guadalupe est un exemple extraordinaire et merveilleux d’inculturation, inculturation qu’elle a exprimĆ©e par sa maniĆØre de se prĆ©senter.Ā Elle n’a pas un visage blanc comme on imagine celui de Marie de Nazareth, mais ses traits sont ceux d’une femme ni blanche ni indigĆØne. Elle est mĆ©tisse et prĆŖche ainsi Ć  tous la nĆ©cessitĆ© de ne jamais s’opposer, mais de toujours se fondre.Ā Elle indique sa maternitĆ© divine, que symbolisent les rubans foncĆ©s, qui tombent sur sa poitrine, selon l’usage aztĆØque.Ā En se prĆ©sentant dans un habit rĆ©servĆ© Ć  Dieu et au roi, elle a voulu montrer que, bien que n’Ć©tant pas d’origine divine, elle Ć©tait la reine de l’univers.Ā Elle porte, Ć  cĆ“tĆ© des rubans noirs, une petite croix indigĆØne, pour indiquer que le centre de l’univers est le Christ, que Marie porte en son sein. Cependant cette croix est accompagnĆ©e d’une petite croix chrĆ©tienne, qui est gravĆ©e sur la broche qu’elle porte Ć  son cou.

Son image met en évidence la présence du soleil derrière elle, mais aussi des étoiles sur son manteau, et de la lune sous ses pieds : soleil, étoiles et lune, non pas rivaux, comme on avait coutume de penser, mais en paix entre eux, coexistant pacifiquement.

Nous pourrions continuer… Et vous, qui ĆŖtes mexicains, vous auriez beaucoup plus de choses Ć  nous dire.Ā Cependant ce que je vous ai signalĆ© est suffisant, me semble-t-il, pour nous faire comprendre une chose trĆØs importante : l’inculturation ne consiste pas seulement Ć  “se faire un” spirituellement avec un autre peuple, dĆ©couvrant peut-ĆŖtre et renforƧant les semences du Verbe qui sont prĆ©sentes en lui, elle consiste Ć  adopter nous aussi, avec humilitĆ© et reconnaissance, ce quelque chose de valable que la culture de nos frĆØres offre. L’inculturation requiert un Ć©change de dons. C’est ce que veut nous dire la Vierge de Guadalupe.Ā Ainsi seulement l’Ɖvangile pourra pĆ©nĆ©trer au fond des cœurs et y opĆ©rer sa rĆ©volution avec toutes les consĆ©quences que cela comporte Ā».

Guatemala : dans le cœur de l’AmĆ©rique latine

Un tapis colorĆ© de fleurs selon l’ancienne tradition religieuse. Maria Voce et Giancarlo Faletti sont accueillis ainsi, dans une atmosphĆØre de fĆŖte, au Centre Mariapolis « Maria des focolariniĀ Ā» de la capitale guatĆ©maltĆØque. C’est la premiĆØre Ć©tape d’un long voyage qui les conduit en AmĆ©rique latine. Ils sont venus ici pour rencontrer – comme ils l’avaient promis – la « famille de ChiaraĀ Ā» qui peuple aussi cette partie de la planĆØte. Un voyage intense, durant lequel ils ont rencontrĆ© les autoritĆ©s civiles et ecclĆ©siales, ainsi que des reprĆ©sentants des organisations laĆÆques locales, membres et amis des Focolari. Ils sont le fruit d’une histoire de rapports et de vie, semĆ©s ces derniĆØres annĆ©es et alimentĆ©s par le charisme de l’unitĆ© de Chiara. Ils sont venus pour l’occasion – en plus du Guatemala – du Honduras, Salvador, Nicaragua et Belize. En eux revivent les cultures millĆ©naires qui traversent ces rĆ©gionsĀ : les Mayas, les Garifunas, les Xincas et les mĆ©tis. Une dĆ©monstration de danses est offerte par les enfants et les jeunes qui frĆ©quentent le Centre Ć©ducatif « FioreĀ Ā» (CEF), dans la ville de Guatemala. Le centre porte le nom de Fiore Ungaro, la premiĆØre focolarine envoyĆ©e par Chiara pour apporter la SpiritualitĆ© de l’unitĆ© dans ces contrĆ©es. Aujourd’hui, le centre Ć©ducatif compte 210 Ć©lĆØves et 28 enseignants et employĆ©s. C’est la rĆ©ponse concrĆØte de l’amour du peuple des Focolari, parce que l’éducation ici, comme dans tous les pays centroamĆ©ricains, est peut-ĆŖtre le facteur dĆ©terminant pour guĆ©rir les plaies de ces sociĆ©tĆ©s. ƀ la rencontre avec les reprĆ©sentants d’une dizaine de mouvements qui font partie de la « Comisión de Movimientos Laicales y Nuevas ComunidadesĀ Ā» (Commission des Mouvements LaĆÆcs et Nouvelles CommunautĆ©s), organisme de la ConfĆ©rence Ć©piscopale guatĆ©maltĆØque, est aussi prĆ©sent l’évĆŖque d’Escuintla, Mgr Victor Hugo Palma PaĆŗl. C’est lui qui accueilleĀ Maria Voce et Giancarlo FalettiĀ : « Les Focolari sont une des Ć©coles les plus vivantesĀ Ā», dĆ©clare-t-il. « Vous avez un charisme qui allume, accueille et rĆ©chauffe la vie chrĆ©tienne, en mettant l’accent sur l’unitĆ©.Ā Ā» Une quarantaine de focolarines et de focolarini vivent dispersĆ©s dans ces nations de l’AmĆ©rique centrale. Ils ont des origines argentines, Ć©quatoriennes, mexicaines, colombiennes et italiennes. Ils sont le « cœurĀ Ā» du Mouvement des Focolari et sa reprĆ©sentation fidĆØleĀ : ethnies, revenu, profession, sensibilitĆ© politique, sociale et Ć©conomique. Maria Voce Ć©coute et, Ć  la fin de la rencontre, lance une idĆ©eĀ : l’unitĆ© doit passer par une « culture de la confianceĀ Ā». « Il s’agit, explique-t-elle, d’avoir une confiance absolue dans l’autre, dans le frĆØreĀ : l’autre veut ce que je veux, c’est-Ć -dire l’unitĆ©. Ce que chacun fait, il ne le fait pas pour ĆŖtre admirĆ©, se faire valoir ou se distinguer. Il le fait pour l’unitĆ©. Chacun travaille de faƧon diffĆ©rente, mais il travaille lui aussi pour l’unitĆ©. Se fier Ć  Dieu et avoir confiance en l’autre est donc impĆ©ratif. Cela signifie croire que Dieu travailleĀ : Il n’a pas besoin de personnes parfaites, mais de ces personnes dont Il a besoin.Ā Ā» Danses folkloriques, costumes aux couleurs chatoyantes, musiques rythmĆ©es et entraĆ®nantes. La salle du Centre Mariapolis accueille plus de 600 personnes, tous des membres des communautĆ©s des Focolari qui vivent dans ces pays. C’est une histoire, celle du Mouvement en AmĆ©rique centrale, qui remonte Ć  1954 et a quelque chose d’extraordinaire, Ć©tant donnĆ© les conditions adverses de la guerre, les conditions Ć©conomiques difficiles et les distances. Mais c’est une histoire qui exprime un sens de gratitude Ć  Dieu. « Vos peuples, a conclu Maria Voce, ont un destin, il me sembleĀ : montrer comment serait l’humanitĆ© si elle tenait compte des richesses de chacun. Chaque expĆ©rience est en effet nĆ©cessaire aux autres pour construire une mosaĆÆque Ć  la beautĆ© incomparable.Ā Ā» Avec les plus de 200 jeunes, entre 15 et 25 ans, naĆ®t immĆ©diatement un rapport profond dans lequel, Ć  la joie exubĆ©rante d’être ensemble, s’ajoute l’effort d’aller Ć  contre-courantĀ : « Vous n’êtes pas seuls, a expliquĆ© Maria Voce. Chaque fois que vous devez faire un choix, pensez que vous n’êtes pas seuls. Tous les jeunes qui ont choisi le monde uni sont avec vousĀ Ā».

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Mexique, un peuple ā€œguadalupinā€

« Est-ce vraiment vivre que de vivre ici sur la terre ? Non pas pour toujours ici sur la terre, Mais seulement pour un bref instant. MĆŖme les jades se brisent, MĆŖme les ors se fendent, MĆŖme les plumes de quetzal se cassent. Non pas pour toujours ici sur la terre, Mais seulement pour un bref instant.Ā Ā» Ainsi Ć©crivait Netzahualcóyotl (1402-1472), roi de Texcoco, en mettant en Ć©vidence Ć  quel point les peuples originaires du Mexique avaient le sens de la transcendance. Les « États-Unis du MexiqueĀ Ā» – nom officiel du pays – sont composĆ©s de 31 Ɖtats fĆ©dĆ©raux et d’un District fĆ©dĆ©ral et s’étendent sur un vaste territoire (1Ā 972Ā 550 km2) au sud des USA et au nord du Guatemala, où habitent 17 groupes ethniques originels qui reprĆ©sentent 10% de la population totaleĀ : 112 millions d’habitants. Le Mexique se prĆ©sente comme un pays aux forts contrastesĀ : des zones mĆ©tropolitaines modernes cohabitent avec des zones rurales (15 millions de personnes vivent dans la pauvretĆ© extrĆŖme). D’immenses Ć©tendues de cultures sont destinĆ©es Ć  l’exportation, alors que des milliers de paysans ont seulement un hectare de terre. 200 ans aprĆØs son indĆ©pendance, le Mexique cherche encore une identitĆ© propre, expression de la rencontre de ses propres valeurs culturelles ancestrales avec les valeurs apportĆ©es par le christianisme. Le fameux « évĆ©nement de GuadalupeĀ Ā» marque un tournant dĆ©cisif de rĆ©conciliation et fusion de ces deux cultures, qui a formĆ© un nouveau peuple, le peuple mexicain justement. Cet Ć©vĆ©nement singulier s’est produit il y a cinq siĆØcles, entre le 9 et le 12 dĆ©cembre 1531. Selon la tradition, une « douce DameĀ Ā» au visage mĆ©tis se prĆ©sente Ć  un indigĆØne, Juan Diego, comme la « MĆØre de tousĀ Ā». Jean-PaulĀ II, lors de son voyage en 1999, a soulignĆ© l’importance de ce fait qui « a eu une rĆ©percussion dĆ©terminante pour la nouvelle Ć©vangĆ©lisation, influence qui va plus loin que la nation mexicaine pour atteindre tout le continent. L’AmĆ©rique, qui historiquement a Ć©tĆ© un creuset de peuples, a reconnu dans le visage mĆ©tis de la Vierge Marie un fort exemple d’évangĆ©lisation parfaitement inculturĆ©eĀ Ā». Chiara Lubich aussi, en visitant le Mexique en 1997, a repris le thĆØme de la rencontre entre les diffĆ©rentes cultures Ć  partir de l’évĆ©nement de Guadalupe. « L’inculturation, a-t-elle dĆ©clarĆ© Ć  cette occasion, n’est pas seulement se faire un avec un autre peuple spirituellement – peut-ĆŖtre en y dĆ©couvrant et en dĆ©veloppant les « semences du VerbeĀ Ā» prĆ©sentes en lui – mais assumer nous aussi, avec humilitĆ© et reconnaissance, ce quelque chose de valable qu’offre la culture de nos frĆØres. L’inculturation exige un Ć©change de dons. C’est ce que veut nous dire Notre-Dame de Guadalupe.Ā Ā» Le Mouvement des Focolari est prĆ©sent au Mexique de faƧon stable depuis 1980, mĆŖme si, depuis 1975 dĆ©jĆ , quelques focolarini faisaient des voyages depuis la Colombie. Aujourd’hui, il y a des centres Ć  Mexico, Netzahualcóyotl, Guadalajara et Acatzingo (Puebla), où se trouvent le Centre Mariapolis et la CitĆ©-pilote El Diamante. Cette derniĆØre a Ć©tĆ© fondĆ©e en 1990 et est le cœur palpitant du MouvementĀ ; un lieu qui prouve aux quelque 20Ā 000 visiteurs annuels que, dans une nation aussi riche en contrastes culturels, sociaux, ethniques, l’inculturation de la vie de l’Évangile est possible si elle se fonde sur le dialogue et l’échange de dons des diffĆ©rentes cultures. Les communautĆ©s du Mouvement (environ 15Ā 000 personnes qui se sont appropriĆ© la SpiritualitĆ© de l’unitĆ©), dispersĆ©es sur tout le territoire, de Mexicali (frontiĆØre avec les USA) Ć  MĆ©rida (sud-est), s’ouvrent au dialogue dans les diffĆ©rents domaines de la sociĆ©tĆ© pour apporter une contribution d’unitĆ©, Ć  commencer par les rapports tissĆ©s, depuis de nombreuses annĆ©es maintenant, entre les mouvements et les nouvelles associations de l’Église catholique. En aoĆ»t 2011 s’est tenue la premiĆØre rencontre de « Juntos por MĆ©xicoĀ Ā» (Ensemble pour le Mexique), qui a rassemblĆ© 350 leaders qui reprĆ©sentaient environ 8 millions de catholiques de tout le pays. Beaucoup entrevoient l’ouverture de nouvelles voies de communion dans l’Église mexicaine qui pourra aboutir Ć  un plus grand rĆ“le des laĆÆcs dans les diffĆ©rents domaines de la sociĆ©tĆ©. Dans le domaine de la sociĆ©tĆ© civile, en collaboration avec l’Institut Mora de Mexico, il faut mettre en Ć©vidence le cycle de confĆ©rences mensuelles, qui dure une annĆ©e, sur la « FraternitĆ© en politiqueĀ Ā», avec la participation de quelques politiques qui adhĆØrent Ć  la « SpiritualitĆ© de communionĀ Ā» et de personnes engagĆ©es dans la fonction publique. Un Ć©vĆ©nement positif qui a marquĆ© une Ć©tape importante dans la formation de la conscience civile. Enfin, les SĆ©minaires de bioĆ©thique, qui se sont dĆ©roulĆ©s dans diffĆ©rentes villes, ont Ć©tĆ© une initiative de l’Association de BioĆ©thique et Droits humains « Netemachilizpan ACĀ Ā» avec le mouvement « HumanitĆ© NouvelleĀ Ā» des Focolari. Des centaines de personnes attirĆ©es par les sujets abordĆ©s y ont participĆ©. Les thĆØmes, dĆ©veloppĆ©s avec une vision claire de la pensĆ©e de l’Église et Ć©clairĆ©s par le point de vue mĆ©dical et scientifique, ont illuminĆ© tous les participants. ƀ souligner en particulier le groupe important de jeunes de l’UniversitĆ© La Salle de Neza qui ont trouvĆ© des rĆ©ponses Ć  leurs doutes. En parallĆØle, le groupe d’experts, qui dirige les cours de bioĆ©thique, travaille auprĆØs de la Chambre des dĆ©putĆ©s pour soutenir et rĆ©diger les lois en faveur de la vie. Site webĀ : www.focolaremex.org

Mexique : avec un regard sur les plus dƩmunis

Dans la situation actuelle, où Ć©merge, de faƧon prƩƩminente, le trafic de drogue qui, avec tout son pouvoir et la corruption, envahit les structures sociales et politiques, l’engagement des Focolari au Mexique se dĆ©roule sur diffĆ©rents fronts, en restant fidĆØle au charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich. Il existe de nombreuses actions sociales en faveur de la population, surtout des plus dĆ©munis. Dans le domaine de l’éducation, en 1992, naĆ®t l’École Santa Maria, dans les environs de la citĆ©-pilote « El DiamanteĀ Ā» (Puebla), avec l’objectif de rĆ©pondre aux besoins de la population environnante. Elle accueille actuellement 500 Ć©lĆØves, de la maternelle au lycĆ©e. Pour que l’école puisse continuer, beaucoup d’enfants sont aidĆ©s par le projet Adoption Ć  Distance de Familles Nouvelles. La collaboration entre le personnel Ć©ducatif, les parents et les autoritĆ©s rend possible une formation plus complĆØte et les Ć©tudiants acquiĆØrent les connaissances nĆ©cessaires pour agir positivement dans leur contexte socioculturel. En outre, beaucoup d’initiatives naissent pour rĆ©pondre aux besoins concrets de la population et elles sont la preuve que les rapports fraternels peuvent engendrer des solutions imprĆ©vues. Quelques exemples d’actions qui se poursuivent grĆ¢ce Ć  la contribution d’Action pour un Monde uni (AMU), organisme international des Focolari qui agit dans le socialĀ : Le Dispensaire mĆ©dico-dentaire « Igino GiordaniĀ Ā», situĆ© dans la grande, pauvre et marginale pĆ©riphĆ©rie de Mexico, dans la commune de Netzahualcóyotl. Il est en service depuis 1989 pour rĆ©pondre concrĆØtement aux besoins de santĆ© de la rĆ©gion, Ć  la demande de l’Ɖglise locale. Le dispensaire offre des services mĆ©dicaux gratuits, dont des soins dentaires. Sont compris les mĆ©dicaments, l’assistance diĆ©tĆ©tique pour amĆ©liorer le niveau nutritionnel, ainsi que la distribution de vĆŖtements et de jouets. Centre social AllĆ©luia (Hornos, Las Ɓguilas). Le travail a commencĆ© il y a 26 ans, au pied d’une grande zone rĆ©sidentielle de Mexico. Un quartier au risque permanent, parce que le taux d’alcoolisme, de drogue et de prostitution y est trĆØs Ć©levĆ©. Le travail se poursuit en Ć©troite collaboration avec la Commune, la Paroisse et les Ć©coles privĆ©e du quartier riche qui reconnaissent dans le Centre une « forceĀ Ā» d’action pour rĆ©soudre les conflits de la rĆ©gion. Dans cette structure, 14 personnes, dont certaines du lieu – indispensables pour construire une sociĆ©tĆ© transformĆ©e de l’intĆ©rieur –, y travaillent actuellement et offrent leur service dans diffĆ©rents domainesĀ : psychologie, mĆ©dico-social, Ć©ducation, dentisterie, etc. Cette initiative peut se poursuivre aussi grĆ¢ce Ć  la collaboration avec l’association allemande Mexicogruppe. En outre, des groupes de mĆ©decins, dentistes, assistants sociaux, infirmiers, jeunes et autres volontaires se rendent de temps en temps dans la Commune d’Huejutla (dans l’État d’Hidalgo), pour assister gratuitement 32 communautĆ©s indigĆØnes.

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Argentine : inauguration du nouveau cours annuel pour les jeunes Ć  la Mariapolis Lia

Un aprĆØs-midi ensoleillĆ© Ć  la fin de l’étĆ© austral. Dans la Mariapolis Lia, il y a une atmosphĆØre sereine de fĆŖte. On cĆ©lĆØbre les quatre ans de la naissance au Ciel de Chiara Lubich et, dans le programme, prĆ©cisĆ©ment cette annĆ©e, on veut mettre l’accent sur la relation particuliĆØre de la fondatrice du Mouvement des Focolari avec les jeunes. Il n’y avait pas de meilleure opportunitĆ© pour rĆ©aliser la LeƧon d’ouverture du « Cours de base de la culture de l’unité » pour les jeunes gen qui sont arrivĆ©s de 17 nations diffĆ©rentes pour participer, en 2012, Ć  cette Ć©cole trĆØs originaleĀ ! Ils sont 80, de toutes les nations du continent amĆ©ricain et quelques uns de l’Europe, Ć  avoir interrompu leurs Ć©tudes, pendant une annĆ©e, et Ć  venir se former dans cette citĆ©-pilote au milieu de la pampa argentine pour devenir des constructeurs de fraternitĆ© dans les milieux où ils iront vivre par la suite. « Toute la vie, tous les moments de la journĆ©e, du travail dans les diffĆ©rents ateliers au sport, du temps consacrĆ© aux leƧons Ć  la liturgie, tout comme Ć  l’attention et l’accompagnement des hĆ“tes qui viennent visiter la CitĆ©-pilote, tout est considĆ©rĆ© formatifĀ Ā», nous explique Adriana Otero, spĆ©cialiste en microbiologie et environnement, responsable de l’Ć©cole des gen filles. « En effet, ajoute Omar Diaz, diplĆ“mĆ© en Sciences de l’éducation, responsable de son cĆ“tĆ© de l’école des gen garƧons, comme l’avait dĆ©jĆ  suggĆ©rĆ© Chiara, la vie de cette Ć©cole doit tourner autour de quatre « communionsĀ Ā» quotidiennesĀ : l’Eucharistie, la Parole vĆ©cue Ć  chaque instant et en toutes situations, le frĆØre et JĆ©sus au milieu de la communautĆ©, une prĆ©sence qui devient palpable lorsqu’il y a la rĆ©ciprocitĆ© de l’amour.Ā Ā» La majeure partie des jeunes a Ć  peine terminĆ© le lycĆ©e et vit ici sa premiĆØre expĆ©rience de travail. Ils habitent en groupes de 7 Ć  10 jeunes, avec tout ce que comporte la cohabitationĀ : cuisiner, maintenir l’ordre et l’harmonie de la maison, ĆŖtre attentif aux besoins des autres… le tout, naturellement, assaisonnĆ© avec la saveur typique que seule l’internationalitĆ© peut donnerĀ ! « C’est beau de constater ensuite que chaque annĆ©e des adolescents arrivent alors que, au moment de retourner dans leur ville d’origine, ce sont des personnes adultes qui partent, avec l’âme et l’esprit dilatĆ©s sur toute l’humanité » explique Silvana VerdĆŗn, psychopĆ©dagogue bolivienne, professeur de l’école. Quelles sont les attentes de ces jeunesĀ ? Luce – 17 ans, de l’Argentine – a l’intention de grandir en tant que personne et pense que cohabiter avec des jeunes filles de diffĆ©rents lieux est une riche opportunitĆ©. AndrĆ©s – 19 ans, du Venezuela – espĆØre apprendre et grandir intĆ©gralement. Thomas – 21 ans, de la Slovaquie – veut approfondir sa relation avec Dieu et avec ses frĆØres. Ils ont une annĆ©e entiĆØre Ć  vivre. Un chemin sur lequel ils rencontreront des routes droites, des virages, des montĆ©es et des prĆ©cipices. Un parcours qui, mĆŖme s’il est bien dĆ©fini, pourra aussi comporter des surprises inattenduesĀ ! Un objectif qui sera atteint avec l’engagement de chacun de traduire en vie, en faits concrets, tout ce que chacun dĆ©couvrira jour aprĆØs jour.

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Guatemala, Ā« endroit avec beaucoup d’arbres Ā»

Le Guatemala, dont le nom vient du mot nĆ”huatl Quauhtemallan, « endroit avec beaucoup d’arbresĀ Ā», se trouve Ć  l’extrĆŖme nord-ouest de l’AmĆ©rique centrale, avec une culture autochtone fruit de l’hĆ©ritage maya et de l’influence espagnole durant l’époque coloniale. Le pays possĆØde une grande beautĆ© naturelle. La langue officielle est l’espagnol, et il existe 23 dialectes maya, plus le dialecte xinka et le garifuna. Il a une superficie de 108Ā 889Ā km2 et une population d’environ 14 millions d’habitants, dont un tiers sont des populations autochtones. Sur cette page, nous parlerons aussi briĆØvement des pays voisins du Guatemala, qui seront intĆ©ressĆ©s par le voyage de la prĆ©sidente et du coprĆ©sident des Focolari. L’idĆ©e d’une AmĆ©rique centrale unie fait en effet son chemin dans beaucoup de secteurs de la sociĆ©tĆ© et en politique, avec l’effort d’unifier les frontiĆØres, et dans la recherche de l’identitĆ© centroamĆ©ricaine. Guatemala, Belize, Salvador, Honduras et Nicaragua constituent un territoire riche en diversitĆ©s multiethniques. Ces peuples ont endurĆ© de nombreuses souffrances, autant celles imposĆ©es par les gouvernements militaires, pendant plus de 40 ans au pouvoir, dont les guerres civiles durant les annĆ©es 70-80, que le « conflit armĆ© interneĀ Ā», dĆ©clarĆ© au Guatemala en mĆŖme temps que la Guerre froide en Europe. Il y a eu plus de 36 ans de combat, avec des milliers de victimes, un gĆ©nocide, des persĆ©cutions de l’Ɖglise, des exĆ©cutions sommaires, des assassinats de prĆŖtres et de catĆ©chistes (dont, parmi tant d’autres, Mgr Romero et Mgr Gerardi), des terres dĆ©vastĆ©es et des violations des droits humains. Dans les annĆ©es 80, 90% de la population du Guatemala Ć©tait indigĆØne, alors qu’aujourd’hui le taux est de 51%. Dans les annĆ©es 90, on consolide la paix et on dĆ©bute une nouvelle Ć©tape, pas facile Ć  cause des consĆ©quences de l’aprĆØs-guerreĀ : insĆ©curitĆ©, dĆ©sagrĆ©gation familiale, forte Ć©migration pour chercher du travail. Des difficultĆ©s qui se mĆŖlent aujourd’hui Ć  de nouvelles plaies comme le trafic de drogue, la guerre des gangs, les extorsions. Ce sont des pays dont l’Indice de dĆ©veloppement humain (IDH) est parmi les plus bas, mais, malgrĆ© tout, les peuples de ces contrĆ©es conservent l’espĆ©rance qui naĆ®t de la foi en Dieu, des peuples gĆ©nĆ©reux, qui ne baissent pas les bras. L’IdĆ©al de l’unitĆ© est arrivĆ© dans ces pays durant les annĆ©es 80 et, parmi les dĆ©fis qui demeurent et interpellent chacun, il amĆØne une contribution au dialogue entre cultures et ethnies diffĆ©rentes, et Ć  l’accueil rĆ©ciproque. Au Guatemala, avec le pĆØre Vitale Traina, prĆŖtre italien, naĆ®t une petite communautĆ© des Focolari. Quelque temps aprĆØs, certaines de ces personnes participent Ć  une Mariapolis au Mexique, de laquelle elles reviennent enthousiastes et dĆ©cidĆ©es Ć  porter cette vie Ć  d’autres. Ainsi, en 1981, deux Mariapolis ont lieu au Guatemala mĆŖme. 1986 est une annĆ©e importanteĀ : le premier focolare s’installe. Durant un voyage, Valeria Ronchetti – une des premiĆØres compagnes de Chiara Lubich – pose les bases pour la naissance d’un Centre Mariapolis et une famille de focolarini mariĆ©s italiens, Paolo et Pinella Maciotta, s’installe. En plus de la capitale, l’idĆ©al de l’unitĆ© se diffuse dans une rĆ©gion indigĆØne de l’ouest, dans les environs de Patzun. En fĆ©vrier 1992 est inaugurĆ© le Centre Mariapolis « SainteĀ Marie des FocolariniĀ Ā» qui, par la suite, deviendra un centre de formation pour toutes les nations de cette rĆ©gion. Avec l’aide de l’Action pour un Monde Uni (AMU), ONG internationale des Focolari, prend forme, prĆØs du Centre Mariapolis, une « École de promotion humaineĀ Ā» qui sera d’une grande aide pour de trĆØs nombreuses personnes qui ont un extrĆŖme besoin d’apprendre un mĆ©tier pour gagner leur vie. Par la suite, naĆ®t le Centre Ć©ducatif Fleur (Ć©coles maternelle et primaire). Actuellement, les membres du Mouvement sont environ 3100. Le Salvador a vĆ©cu sa premiĆØre Mariapolis en 1982, avec environ 600 personnesĀ : un vrai miracle compte tenu des conditions extrĆŖmement difficiles du pays Ć  cause de la guerre civile commencĆ©e deux ans auparavant. On pourrait dire que cette Mariapolis a marquĆ© la consolidation du Mouvement avec l’adhĆ©sion de nombreuses personnes qui seraient devenues ses Ć©tapes capitales. ƀ San Salvador, la capitale, se trouvent aujourd’hui les centres qui coordonnent la vie du Mouvement des cinq pays centroamĆ©ricains. Au Honduras, le Mouvement des Focolari est arrivĆ© par une circonstance fortuite. Une personne, se rendant au Mexique Ć  la recherche de littĆ©rature catholique, a connu le focolare par hasard. En juin de la mĆŖme annĆ©e (1981), elle est retournĆ©e au Mexique avec deux autres personnes pour participer Ć  laĀ Mariapolis. DĆØs 1982, les focolarines du Mexique ont commencĆ© Ć  se rendre au Honduras et, dans la capitale, la petite communautĆ© qui vivait la Parole de vie a connu un important dĆ©veloppement avec l’arrivĆ©e de la famille Turatti, italienne, qui est restĆ©e pendant 10 ans. 1995 a marquĆ© une Ć©tape importanteĀ : 250 personnes ont assistĆ© Ć  la premiĆØre Mariapolis, avec la prĆ©sence de l’évĆŖque, Mgr Oscar AndrĆ©s RodrĆ­guez – maintenant cardinal – qui a encouragĆ© le fait de porter la SpiritualitĆ© de l’unitĆ© Ć  tous, en demandant plusieurs fois Ć  Chiara Lubich l’ouverture d’un centre du Mouvement.Ā Ce rĆŖve s’est rĆ©alisĆ© en fĆ©vrier 2010 avec l’arrivĆ©e des focolarines Ć  Tegucigalpa. Les membres du Mouvement au Honduras sont au nombre de 900. En dĆ©cembre de cette annĆ©e, Maria Voce dialoguait avec les focolarines du Guatemala, durant un congrĆØs Ć  Castelgandolfo, et, face Ć  la situation difficile de leurs populations, les exhortait Ć  faire comme JĆ©susĀ : « JĆ©sus ne dĆ©sespĆ©rait pas. Parce qu’il regardait au-dedans de lui. C’est-Ć -dire qu’il se tournait vers son rapport avec Dieu et il savait que Dieu aurait accompli son dessein dans cette situation aussiĀ Ā». « Un dessein qui passe, peut-ĆŖtre, par la croix, par la persĆ©cution, qui passe aujourd’hui par ces catĆ©chistes tuĆ©s, par ces prĆŖtres tuĆ©s, qui passe par ces narcotrafiquants, mais qui fait partie de cette histoire que Dieu – malgrĆ© tout – construit dans l’humanitĆ©. Une histoire qui a des pages lumineuses, des pages douloureuses, de beaux moments, des moments difficiles, mais qui sont histoire de Dieu.Ā Ā» Que faire alorsĀ ? « Nous aussi nous faisons partie, comme JĆ©sus en son temps, de cette histoire de DieuĀ Ā», affirme encore Maria Voce. « Que fais-je au Salvador avec cet IdĆ©al aussi grand face Ć  ces situationsĀ ? Que fais-je au Guatemala avec cette puissance de JĆ©sus au-dedans de moi, entre nous, dans cette situationĀ ?Ā Ā» « Je fais ce que lui a fait, c’est-Ć -dire que je passe Ć  travers ces routes, mais je me tourne davantage vers Dieu et vers ce que Dieu fait. Donc je pense que notre force est celle-lĆ .Ā Ā»

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Philippines : jeunes URL

14032012-08

URL. Cette fois, il ne s’agit pas de Unique Resource Location, qui permet de localiser de faƧon univoque l’adresse d’un site internet, mais de United in the Revolution of Love, Unis dans la RĆ©volution d’Amour, celle inspirĆ©e par l’Évangile, celle que des milliers de jeunes dans le monde entier ont appris des enseignements et de la vie de Chiara Lubich, dont on fĆŖte en ces jours le quatriĆØme anniversaire de son dĆ©cĆØs.

C’est le titre donnĆ© par les jeunes philippins Ć  la manifestation de samedi dernier, 10 mars, jour choisi pour leur hommage Ć  la personne de Chiara et Ć  l’impact de son charisme sur les jeunes, d’aujourd’hui et d’hier. Le lieu est aussi symboliqueĀ : le pavillon ancien, de 400 ans, de l’UniversitĆ© Saint Thomas, l’universitĆ© pontificale royale qui a confĆ©rĆ© le doctorat en ThĆ©ologie Ć  Chiara en 1997, Ć  Manille.

FrĆØre Rolando de la Rosa, le 95e recteur de l’universitĆ©, dans son discours de bienvenue, a partagĆ© sa rencontre personnelle avec Chiara cette annĆ©e-lĆ , en la prĆ©sentant comme une personne qu’il vaut la peine d’imiter, parce qu’elle propose la saintetĆ© comme objectif Ć  la portĆ©e de tous.

Les gen – les jeunes engagĆ©s des Focolari – aux cĆ“tĆ©s de la partie adulte du Mouvement donnaient un tĆ©moignage de la « constellation d’étoilesĀ Ā» selon l’intuition de Chiara qu’il aurait existĆ© au sein du Mouvement une « deuxiĆØme gĆ©nĆ©rationĀ Ā», aprĆØs celle qui avait commencĆ©. Ce sont eux les vrais protagonistes de la « rĆ©volution d’amourĀ Ā».

Parmi les 2000 jeunes qui occupaient le pavillon, il y avait un groupe bouddhiste qui a prĆ©sentĆ© une chanson sur l’unitĆ©. Des religieuses et religieux de diffĆ©rentes congrĆ©gations et quelques sĆ©minaristes Ć©taient aussi prĆ©sents, touchĆ©s par le message que Chiara a adressĆ© aux jeunesĀ : « Vous n’avez qu’une seule vie, Ƨa vaut la peine de bien la vivreĀ !Ā Ā» et par la radicalitĆ© de vie qui leur a Ć©tĆ© proposĆ©e. Un jeune a Ć©critĀ : « C’est le plus beau moment que j’ai vĆ©cu dans ma vie. ConnaĆ®tre Chiara Lubich est la plus grande chance qui m’ait Ć©tĆ© donnĆ©e, parce que, comme beaucoup de personnes qui l’ont rencontrĆ©e, moi aussi j’ai pu dĆ©couvrir Dieu, qui est AmourĀ Ā».

Un des participants synthĆ©tise ainsi les deux heures de programmeĀ : « CĆ©lĆ©brer le quatriĆØme anniversaire de la naissance au Ciel de ChiaraĀ : les discours et les vidĆ©os sur elle parlaient de la capacitĆ© de donner le feu vert Ć  une rĆ©volution capable de changer les vies de milliers de personnes. Les interviews de personnes d’âge, de profession et orientations culturelles diffĆ©rents soulignaient l’effet rĆ©volutionnaire de l’Évangile, s’il est mis en pratique. Les chansons, les danses, les expĆ©riences Ć©taient toutes axĆ©es sur l’impact de Chiara sur la sociĆ©tĆ©, sur l’Église et sur l’humanitĆ©, et on pouvait se faire une idĆ©e sur l’impact de son IdĆ©al sur la vie des personnes, sur leurs diffĆ©rentes cultures, sur les rapports interpersonnels, les vocations, l’art, la politique, le commerce… sur tous les aspects de la vie humaineĀ Ā». Ā 

En conclusion, une cĆ©lĆ©bration solennelle de la messe, prĆ©sidĆ©e par Mgr Gerard Alminaza et concĆ©lĆ©brĆ©e par Mgr Antonio Tobias, chargĆ© du travail œcumĆ©nique Ć  la ConfĆ©rence Ć©piscopale philippine. Enfin, les responsables des Focolari aux Philippines se sont adressĆ©s Ć  tous en rappelant les paroles imaginĆ©es par Chiara au moment de sa rencontre avec DieuĀ : « Si tu me demandais qui je suis, je ne dirais pas mon nom, je dirais que je suis MERCI, pour tout et pour toujoursĀ Ā». C’était la pensĆ©e que chacun a portĆ©e dans son cœur en sortant du Pavillon.

L’homme de paix n’ignore pas la lutte

Une sociĆ©tĆ© qui partirait de rien, arriverait au rien, conduite par des impulsions d’annihilation. Une sociĆ©tĆ© qui partirait de la soif de l’argent en arriverait aux querelles violentes pour le conquĆ©rir. Une autre qui partirait du ventre, finirait dans un canal. Mais la vie avance sous l’impulsion de la vie. La politique est guidĆ©e par la justice. Mais si elle n’était que justice elle demeurerait stĆ©rile pour les citoyens qui auraient Ć©chouĆ© aux Ć©preuves de l’existence. Vice-versa, la charitĆ© la complĆØte si bien que l’autoritĆ© devient service, un service rendu de faƧon respectueuse Ć  la personne humaine se sentant dĆ©bitrice face Ć  la misĆØre. Ainsi conƧue, la politique se sent responsable du bien de tous les citoyens y compris des plus petitsĀ : elle ne se limite pas Ć  empĆŖcher le mal, Ć  maintenir l’ordre extĆ©rieur mais elle s’efforce de susciter le bien selon un ordre intĆ©rieur, devenant une activitĆ© qui fait le bien au plus haut degrĆ©. En dehors de la loi de Dieu, la politique se transforme, pour les administrĆ©s, en une malĆ©diction. Avec la loi de Dieu, elle devient un soutien vigoureux pour rĆ©aliser les buts individuels, familiaux et professionnels. Et si elle traduit la loi de Dieu, elle Ć©difie la citĆ© de Dieu. En elle, la charitĆ© exclut l’égoĆÆsme de celui qui se tient Ć  l’écart et elle donne Ć  chacun le devoir d’assister la communauté ; et elle voit l’intĆ©rĆŖt public non pas comme une catĆ©gorie externe mais en tant qu’intĆ©rĆŖt commun dans lesquels sont compris les destins, respectivement, des personnes et des familles. Il s’appelle en effetĀ : « bien communĀ Ā». L’homme de paix n’ignore pas la lutteĀ ; l’homme de la charitĆ© n’ignore pas la haine. DĆØs qu’il sort de la « cellule de son propre moiĀ Ā» il rencontre l’adversaire. C’est un frĆØre, mais devenu ennemi. Il reƧoit souvent autant de mal que de bien qu’il faitĀ : il est souvent poussĆ© Ć  la vengeanceĀ ; et peut-ĆŖtre que pendant dix, seize, vingt heures, il ne vit que stimulĆ© par l’ambition et sĆ©duit par la corruption. Si bien qu’il doit toujours lutter contre la luxure et la haineĀ : mais combattre c’estĀ : vivre Ć  contre-courant.

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Deux enfants adoptifs et une adoption Ć  distance

Roberto et Patrizia vivent dans la province de Naples (Italie) et, comme beaucoup de familles italiennes, ils sont durement touchĆ©s par la crise Ć©conomique. Il y a dix ans, ils avaient adoptĆ© une fille. Maintenant, leur famille s’est agrandie avec l’adoption d’un petit Chinois de 5 ans, A. X., nĆ©cessitant des soins mĆ©dicaux et une urgente intervention chirurgicale. Cette expĆ©rience d’accueil leur donne une grande joie, mais exige aussi des sacrifices. Alors qu’ils revoient le budget familial, se pose la question de suspendre le parrainage Ć  distance d’une fillette au BrĆ©sil qu’ils soutiennent depuis plusieurs annĆ©es. « La vie n’est pas facile, Ć©crivent-ils aux amis de l’École Santa Maria d’Igarassu Ć  Recife. Nous aussi, Italiens, nous perdons nos certitudes Ć©conomiques et notre tranquillitĆ© de pays industriel avancĆ©. De nombreux parents perdent leur emploi, les jeunes ne rĆ©ussissent pas Ć  en trouver un, ceux d’un Ć¢ge avancĆ© n’ont plus la certitude de la retraite, l’assurance maladie n’est plus complĆØtement gratuite et le coĆ»t de la vie a Ć©normĆ©ment augmentĆ©. Face Ć  ce scĆ©nario, beaucoup de familles rĆ©duisent les dĆ©penses, Ć©courtent leurs vacances, et nous aussi nous avons dĆ» faire des sacrifices.Ā Ā» Les jours passent et une impression de vide grandit en eux. Leurs pensĆ©es vont Ć  la « Escola Santa MariaĀ Ā» qui naĆ®t en 1967 dans une zone parmi les plus pauvres du nord-est du BrĆ©sil, marquĆ©e par le chĆ“mage, l’alcool, la drogue et la violence. Beaucoup d’enfants, provenant de familles qui vivent sous le seuil de pauvretĆ©, ont Ć©tĆ© sauvĆ©s durant ces annĆ©es grĆ¢ce Ć  la gĆ©nĆ©rositĆ© et Ć  la constance de nombreux parraineurs Ć  distance. Et toute la communautĆ© a pu faire des progrĆØs importants. « Nous nous sommes regardĆ©s dans les yeux, nous en avons reparlĆ© et nous avons compris que nous faisions une erreur en nous repliant sur nous-mĆŖmes, que nous devions dilater le cœur et continuer le parrainage Ć  distance (lien http://actions-familles-nouvelles.org) de la fillette brĆ©silienne. Elle et l’École Santa Maria sont notre famille au BrĆ©silĀ : jamais il ne serait juste de les abandonner.Ā Ā» Les circonstances demandent d’avoir une plus grande attention Ć©conomique et acquĆ©rir un style de vie essentiel, mais surtout « de changer le point de vue avec lequel nous regardons nous-mĆŖmes et les autresĀ Ā», disent-ils. Pendant ce temps, le petit A. X. subit la premiĆØre intervention chirurgicale, qui dure six heures. « Nous l’avons surmontĆ©e avec beaucoup de sĆ©rĆ©nitĆ© et de courage. Qui sĆØme l’amour, rĆ©colte l’amour. Nous souhaitons pour lui, sa sœur proche et celle « à distanceĀ Ā» un futur positif dans lequel l’amour reƧu, qui Ć©manera d’eux, puisse Ć  son tour aider le prochain.Ā Ā»

Maria Voce: une confiance totale, convaincante

ReliĆ©s en direct de tous les points du globe – Cote d’Ivoire, Zambie, Sud Afrique, BrĆ©sil, Venezuela, CorĆ©e, Vietnam, ThaĆÆlande, Macao, Russie, Suisse… – nombreux sont ceux qui ont participĆ© au rendez-vous avec Chiara et les jeunes gĆ©nĆ©rations, ce 11 mars Ć  Castel Gandolfo. A la fin de cet aprĆØs-midi intense la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, est intervenue en remerciant cordialement tous ceux venus le construire et en saluant ceux connectĆ©s par internet. Parmi les nombreuses manifestations organisĆ©es par le Mouvement des focolari pour cĆ©lĆ©brer leĀ  quatriĆØme anniversaire du dĆ©part de la fondatrice, Chiara Lubich, plusieurs impliquent les jeunes – comme en Pologne, Ć  Lublin ou Ć  Manille le 10 mars et prochainement Ć  Costa Rica. L’intervention de Maria Voce a ā€œfait le bilanā€ de l’aprĆØs-midi, en soulignantĀ : la valeur de la ā€œseconde gĆ©nĆ©rationā€ des Focolari; le rapport de Chiara avec les jeunes – en puissance, avec tous les jeunes du monde – basĆ© sur la rĆ©ciprocitĆ© et sur une confiance « totale et convaincanteĀ Ā»; le fait de savoir « oserĀ Ā» de Chiara, pour prĆ©senter aux jeunes le rĆ©volutionnaire par excellence, JĆ©sus, « l’homme-mondeĀ Ā» qui offre la clĆ© pour « embrasser, sans crainte, l’humanitĆ© dans ses contradictionsĀ Ā». Non pas deux heures de souvenirs, mais de vie, « tremplin pour prendre notre Ć©lanĀ Ā», pour repartir – ensemble – sur la route vers la fraternitĆ© universelle. « Nous le devons Ć  Chiara et au charisme qu’elle nous a transmis. Nous le devons Ć  l’humanitĆ© que nous aimons.Ā Ā» Intervention de Emmaüs Nous voici arrivĆ©s Ć  la conclusion de notre rencontre. Merci de tout cœur, Ć  vous tous qui ĆŖtes venus ici pour la construire et une chaleureuse salutation Ć  tous ceux qui sont connectĆ©s. Au cours de ces deux heures nous avons pu nous plonger non seulement dans « la pensĆ©e de Chiara sur les jeunesĀ Ā» – c’est ce Ć  quoi le titre pouvait nous faire penser – mais Ć  pĆ©nĆ©trer et presque Ć  revivre une expĆ©rience extraordinaire que nous souhaiterions voir se multiplierĀ : celle qui, Ć  travers la vie de Chiara, a brillĆ© d’une lumiĆØre particuliĆØre lorsqu’est nĆ©e une seconde gĆ©nĆ©ration au sein du Mouvement. La seconde, par rapport Ć  la premiĆØre gĆ©nĆ©ration de personnes qui, avec elle, avait fondĆ© le Mouvement. Une gĆ©nĆ©ration nouvelleĀ : elle n’existait pas et, Ć  un moment donnĆ©, elle est apparue. Qu’avons-nous admirĆ© aujourd’huiĀ ? Bien sĆ»r, le rapport de Chiara avec elle. Ce rapport particulier qu’elle a Ć©tabli avec des jeunes de formation, de cultures, d’appartenances, de sociĆ©tĆ©s, d’époques historiques trĆØs diffĆ©rentes. Un rapport qui, tout en s’adressant Ć  de petits groupes ou Ć  des foules dans un stade, s’adressait toujours, pour Chiara, Ć  tous les jeunes du monde. Et je pense que, de faƧon toute spĆ©ciale, nous avons Ć©tĆ© touchĆ©s intĆ©rieurement par la rĆ©ciprocitĆ© que sa faƧon d’aimer a engendrĆ©e chez les jeunes et qui a tout autant suscitĆ© en eux, en retour, amour, confiance, espĆ©rance, concrĆ©tisation. En effet, Chiara leur a tout donnĆ©, toute cette lumiĆØre et ces horizons universels, concrets et exigeants que Dieu avait tout grand ouverts devant elle. Et elle a accompagnĆ© de prĆØs ces nouvelles gĆ©nĆ©rations de jeunes pour qu’elles en fassent directement l’expĆ©rience. Sa confiance a Ć©tĆ©, ou plutĆ“t, est totale, convaincante. Totale, comme celle qu’elle sentait que Dieu avait en elle. Confiance qui Ć©tait aussi la certitude que les jeunes sont faits pour ĆŖtre les premiers Ć  contribuer Ć  l’unitĆ© du monde, au rĆŖve d’un Dieu qui fait l’histoire avec nous. D’où l’espĆ©rance sans condition qu’elle dĆ©posa en eux. Chiara a su oserĀ ; oser regarder le ciel pour comprendre quoi construire sur la terre. De lĆ  son courage de mettre devant notre cœur, avant de le mettre sous nos yeux, le modĆØle des rapports qui garantissent la fĆ©conditĆ©. Pour indiquer le rapport entre la premiĆØre et la seconde gĆ©nĆ©ration elle nous fait regarder lĆ -haut, la relation entre le PĆØre et le Fils dans LaĀ Trinité ; paradigme qui reprĆ©sente l’ouverture maximale de l’amour des deux cĆ“tĆ©s, la dĆ©monstration la plus Ć©vidente de ce qu’estĀ : donner et recevoirĀ ; recevoir et donner. Elle s’est toujours inspirĆ©e Ć  ce modĆØle qu’elle nous invite tous Ć  incarner. Chiara n’a pas hĆ©sitĆ© Ć  parler aux jeunes de « rĆ©volutionĀ Ā». RĆ©volution, changement total, consĆ©quence de vivre avec confiance et sans calcul les Paroles de JĆ©sus. Et la contestation de nos modes de vie pour d’autres, plus simples et plus pauvres. Elle a mĆŖme crƩƩ un langage nouveau qui sĆ©duit, comme par exemple lorsqu’elle indique comme modĆØle pour les jeunes d’aujourd’huiĀ : « l’homme-mondeĀ Ā», JĆ©sus, qui nous offre la clĆ© et la capacitĆ© de transformer la souffrance en amour et pour cette raison d’embrasser sans crainte l’humanitĆ© dans ses contradictions. Aujourd’hui tout cela est passĆ© dans notre Ć¢me, dans notre esprit, et notre cœur s’est renouvelĆ©. Nous avons reƧu le tĆ©moignage de personnes concrĆØtes, de jeunes d’hier et d’aujourd’hui, qui avec fidĆ©litĆ© – sans fuir la souffrance -, avec engagement et imagination ont construit et construisent sur le roc un monde nouveau, pierre sur pierre. C’est un hĆ©ritage trĆØs prĆ©cieux que nous avons en main. Un hĆ©ritage qui s’enrichira en permanence avec la succession de nouvelles gĆ©nĆ©rations. Prenons alors cette journĆ©e comme un tremplin pour prendre notre Ć©lan. Aujourd’hui nous ne nous sommes pas ā€˜souvenus’ ou nous n’avons pas ā€˜cĆ©lĆ©bré’ mais nous nous sommes Ć  nouveau laissĆ©s prendre tous ensemble par la grĆ¢ce du charisme. Du ciel, Chiara nous voit une seule chose et j’ose le dire, elle nous voit dĆ©jĆ  ainsi. Sentons-nous tous ensemble, Ć  nouveau investis de sa confiance pour affronter les nouveaux dĆ©fis qui nous attendent et ĆŖtre dans l’humanitĆ©, un courant d’amour. Nous pourrons ainsi tĆ©moigner la rĆ©volution de l’Évangile en actesĀ ; nous pourrons ĆŖtre semence de Paradis, semĆ©es de partout dans le monde, un peuple bigarrĆ© et pluriel qui, dĆ©cidĆ©, construit avec tous ceux qui s’emploient pour le bien communĀ : ā€˜que tous soient un’, la fraternitĆ© universelle. Nous le devons Ć  Chiara et au charisme qu’elle nous a transmis. Nous le devons Ć  l’humanitĆ© que nous aimons.

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Avec Chiara : une constellation de gƩnƩrations

Jeunes d’aujourd’hui, d’hier et de demainĀ : le 11 mars Ć  Castel Gandolfo, des personnes de tous les Ć¢ges Ć©taient prĆ©sentes pour l’aprĆØs-midi consacrĆ© Ć  Chiara et les nouvelles gĆ©nĆ©rations, pour le quatriĆØme anniversaire de la disparition de Chiara Lubich. TĆ©moins des premiers temps de la relation unique que la fondatrice des Focolari a tissĆ©e avec une gĆ©nĆ©ration qui respirait la contestation deĀ  mai 68, et qui n’ont pas hĆ©sitĆ© Ć  la suivre sur la voie d’une autre rĆ©volutionĀ : la rĆ©volution Ć©vangĆ©lique. AuprĆØs des compagnes de la premiĆØre heure se trouvaient les derniers arrivĆ©s qui ne l’ont jamais connue, mais qui se sont faits rĆ©alisateurs de ce projet de fraternitĆ© universelleĀ ; ils travaillent dans de nombreuses parties du mondeĀ : du Vietnam Ć  l’Argentine, des Etats Unis Ć  la Hongrie. C’est ici, en Hongrie, que se dĆ©roulera le Genfest, le meeting mondial de ces jeunes. Le message au potentiel rĆ©volutionnaire proposĆ© Ć  ces gĆ©nĆ©rations, s’est dĆ©roulĆ© l’aprĆØs-midi en six cadres : le premier a Ć©tĆ© consacrĆ© au thĆØme du changement, trait distinctif des jeunes, hier comme aujourd’hui. De Valerio Cipri qui a exprimĆ© son dĆ©sir de changement – Ā inhĆ©rent Ć  Ā la contestation des annĆ©es soixante-dix – dans le groupe musical du Gen Rosso, Ā Ć  Antonio de l’Egypte qui voit aujourd’hui dans son Pays une rĆ©volution en cours. Ils sont nombreux Ć  dire Ā leur merci Ć  Chiara. Parmi eux il y avait aussi Pasquale Ferrara, aujourd’hui diplomate engagĆ© dans divers projets de paix et Joao Braz de Avis, cardinal appelĆ© Ć  Rome depuis le BrĆ©sil, comme prĆ©fet pour la congrĆ©gation des religieux. LibertĆ© et justice se concrĆ©tisent dans une conception diverse des biens matĆ©riels, comme l’a rappelĆ© Chiara elle-mĆŖme dans une des nombreuses vidĆ©os projetĆ©es –toutes trĆØs actuelles – : « nous n’avanƧons pas seulsĀ Ā». Mais donner son temps ou ses biens n’est pas l’unique faƧon de « susciter le paradis terrestreĀ Ā» – comme Chiara incitait Ć  le faire en ’70. Giuseppe Milan l’a dĆ©montrĆ© qui a donnĆ© une ā€˜ā€™empreinte communautaire ā€˜ā€™ Ć  quelques cours du dĆ©partement des Sciences de l’éducation de l’universitĆ© de Padoue dont il est le directeurĀ ; Emmanuel Pili, Ć©tudiant Ć  l’institut Universitaire Sophia, qui a instaurĆ© une synergie intĆ©ressante avec l’universitĆ© de sa ville, GĆŖnes. Patience Molle, ingĆ©nieur, premiĆØre femme Ć  avoir la charge de directeur au ministĆØre des Travaux publics au CamerounĀ : dans son action administrative elle a agi dans la lĆ©galitĆ© pour rester fidĆØle aux valeurs apprises toute jeune Ć  travers le focolareĀ ; Maria Chiara Campodoni, qui, Ć  30 ans, se retrouve assesseur au sport de la commune de Faenza (Ravenna). Une autre ā€˜pierre angulaire’ de l’hĆ©ritage de Chiara est la grande valeur donnĆ©e Ć Ā  la souffranceĀ : point de dĆ©part pour d’autres buts, d’autres objectifs. Beppe Porqueddu, en chaise roulante aprĆØs un accident de moto Ć  17 ans, l’a exprimĆ© de maniĆØre Ć©mouvante. Il a dĆ©couvert dans le handicap « une lueur de transformation socialeĀ Ā» dans un monde qui semblait refuser les limites et la maladie. Il est aujourd’hui technologue de la rĆ©habilitation et enseignant pour les kinĆ©sithĆ©rapeutes. Le message de Chiara, trĆØs enracinĆ© dans la vision de Dieu comme amour, n’est pas pour autant rĆ©servĆ© seulement aux chrĆ©tiensĀ : se sont succĆ©dĆ©s sur l’estrade Habib, jeune musulmaneĀ ; Metta, bouddhiste, qui a expĆ©rimentĆ© comme ce message l’a aidĆ©e Ć  « s’approcher de la vĆ©rité » ; et AndrĆ©a, « non croyant, plus que athĆ©eĀ Ā», qui a soulignĆ© l’accueil et le respect trouvĆ©s. Pour clore l’aprĆØs-midi, l’intervention de la prĆ©sidente des Focolari, Maria VoceĀ ! Elle a mis en Ć©videnceĀ  le fait que « nous ne nous sommes pas souvenus, nous n’avons pas cĆ©lĆ©brĆ©, mais nous avons vĆ©cuĀ Ā», et comme Chiara dans son message aux jeunes, elle a donnĆ© cette consigneĀ : « ici et maintenant » ; jeunes qui sont appelĆ©s Ć  le cueillir et Ć  s’engager Ć  la premiĆØre personneĀ : « Nous le devons au charisme et Ć  l’humanité ». 12-03-2012 de Chiara Andreola – SourceĀ : Citta Nuova

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

La Hongrie : Ā« Un Pays-Pont Ā»

La Hongrie, avec son identitĆ© bien affirmĆ©e est depuis toujours un pont important entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. AprĆØs des dĆ©cennies de communisme elle se trouve aujourd’hui dans un moment de changement d’époque. Le Pays est Ć  la recherche d’un nouvel Ć©quilibre entre la sauvegarde de ses propres caractĆ©ristiques et l’ouverture Ć  une dimension universelle. S’adressant Ć  la communautĆ© hongroise durant sa rĆ©cente visite, Maria Voce – actuelle prĆ©sidente des Focolari – l’avait invitĆ©e Ć  « s’apercevoir des nombreux talents qui sont ici. Les donner et accueillir ceux des autres peuples, apprenant toujours plus Ć  collaborerĀ Ā».

La Hongrie, grĆ¢ce Ć  son stratĆ©gique emplacement gĆ©ographique et aux Ć©vĆ©nements historiques, a eu un rĆ“le important aussi pour les Focolari. DĆ©jĆ  en 1956, Ć  la suite des tragiques Ć©vĆ©nements de la rĆ©volution qui a Ć©clatĆ© cette annĆ©e-lĆ , le pape d’alors, Pie XII, avait lancĆ© un appel aux fidĆØles du monde entier, pour « remettre DieuĀ  dans la sociĆ©té ». A cet appel, Chiara LubichĀ  rĆ©pond, donnant naissance Ć  l’aventure des Volontaires de Dieu. Ā En 1996 Budapest accueille le 40ĆØme anniversaire de cette naissance, et en 2006 le « VolontarifestĀ Ā», avec les 12.000 personnes prĆ©sentes venues de 92 nations.

En 1961, Chiara Lubich, en visitant Budapest, reste impressionnĆ©e par la situation de l’Eglise condamnĆ©e Ć  vivre dans la clandestinitĆ©. Cette annĆ©e-lĆ , le focolare s’ouvre Ć  VienneĀ ; de lĆ  s’effectueront des voyages en Hongrie, entre les annĆ©es 1970 et 1980, pour prendre contact avec ceux qui avaient connu le Mouvement en Italie et en Autriche. Les premiĆØres communautĆ©s des Focolari en Hongrie remontent aux annĆ©es du communisme, quand, dans les annĆ©es 81-82 s’ouvriront aussi les focolare masculin et fĆ©minin Ć  Budapest.

Le Mouvement des Focolari durant cette difficile pĆ©riode historique, a jouĆ© un rĆ“le important pour tisser des liens entre les personnes et les associations catholiques, contribuant ainsi Ć  maintenir et dĆ©velopper la foi dans le Pays. Vient en relief le rĆ“le de quelques familles qui, en venant habiter en Hongrie pour quelques annĆ©es, avec gĆ©nĆ©rositĆ©, ont portĆ© la spiritualitĆ© de l’unitĆ© dans diffĆ©rentes villes de Hongrie et bien au-delĆ . GrĆ¢ce aussi Ć  l’engagement de quelques prĆŖtres, la spiritualitĆ© du Mouvement a pĆ©nĆ©trĆ© dans d’autres milieux, en gardant la fraicheur et l’authenticitĆ© de la vie Ć©vangĆ©lique.

La souffrance commune a aussi renforcĆ© les relations entre les chrĆ©tiens des trois Eglises historiques hongroises (catholique, rĆ©formĆ©e, luthĆ©rienne), aujourd’hui engagĆ©es Ć  tĆ©moigner d’un dialogue œcumĆ©nique bĆ©nĆ©fique. Comme fruits,Ā les deux rendez-vous historiquesĀ : en 2000 la premiĆØre rencontre œcumĆ©nique des jeunes, organisĆ©e par les Mouvements de jeunes avec 3000 participants, et un second, en 2003, avec 16.000. La spiritualitĆ© de l’unitĆ© se rĆ©pand aussi Ć  travers les livres et la revue Uj Varos. La Parole de Vie, imprimĆ©e en 15.000 exemplaires, est publiĆ©e sur les journaux, sur le web, et est retransmise par la radio.

L’histoire a ensuite prĆ©parĆ© aussi les Focolari des Pays hongrois Ć  ĆŖtre les promoteurs de quelques initiatives qui tĆ©moignent du dĆ©sir de construire des morceaux de fraternitĆ© Ā au niveau local et international, prĆ©parĆ©es par des enfants, des juniors, des jeunes et des adultesĀ : « 72 heures sans compromisĀ Ā», « Filets Projets PaixĀ Ā», « Forts sans violence » « Missions pour la villeĀ Ā». « Run for UnityĀ Ā», « Semaine Monde UniĀ Ā». Cette derniĆØre initiative s’est dĆ©roulĆ©e en 2010 dans la ville symbole Esztergom, où trois cents jeunes hongrois et slovaques – en direct par internet – ont tĆ©moignĆ© d’un fort signe de paix entre leurs nations, dans un moment de tension politique et sociale.

A 50 annĆ©es de la visite de Chiara en Hongrie, Maria Voce, en 2011, a visitĆ© les communautĆ©s du Mouvement, rencontrant les prĆŖtres, les familles, et les jeunes. Elle a pu constater l’engagement de familles Nouvelles, avec les jeunes couples en collaboration avec les autres associations et les Eglises pour travailler ensemble Ć  soutenir le mariage et la famille. Elle s’est aussiĀ  retrouvĆ©e avec les engagĆ©s d’HumanitĆ© NouvelleĀ qui rassemble les personnes travaillant dans des domaines communsĀ : la santĆ©, l’économie, la politique, le sport, la pĆ©dagogie.

Mais un des moments les plus importants a Ć©tĆ© la rencontre avec les jeunes. Le Mouvement en Hongrie se prĆ©pare Ć  accueillir 12.000 jeunes de diffĆ©rents pays du 31 aoĆ»t au 2 septembre, pour la dixiĆØme Ć©dition du Genfest. Ainsi Budapest deviendra un laboratoire d’unitĆ© pour le monde entier. ā€˜ā€™Let’s bridge’’ est le nom de la manifestation, qui donnera la possibilitĆ© aux pays de l’Europe de l’est de ā€˜ā€™construire des ponts’’ en faisant connaĆ®tre leurs propres valeurs et caractĆ©ristiques. « Ce devrait ĆŖtre une grande fĆŖte – a dit Maria Voce aux jeunes hongrois Ć  cette occasion – qui devrait donner un trĆØs grande joie aux jeunes qui la vivront… faire sentir, goĆ»ter que rien n’est plus beau que la rĆ©volution Ć©vangĆ©lique. Parce que des rĆ©volutions nous en avons vues aussi d’autres typesĀ : dans le domaine artistique, dans le domaineĀ  musical… mais une rĆ©volution a changĆ© notre vie et peut changer la vie de tant de personnes… la rĆ©volution de l’Evangile, la seule que Dieu nous a fait voir vraiment avec cette force… donnons tout pour la faire voir aussi aux autresĀ !Ā Ā»

Visitez la page de la Hongrie sur Focolare WorldwideĀ !

Site webĀ : GenfestĀ : www.genfest.org

BogotĆ” : Centre social Ā« Unidad Ā»

Hongrie: berceau des volontaires de Dieu

Ā« Dieu ! Dieu ! Dieu ! Qu’il rĆ©sonne ce Nom ineffable, source de tout droit, de toute justice, de toute libertĆ©, dans les Parlements et sur les places, dans les maisons et dans les bureaux… Ā». Dans son dĆ©sir de rĆ©pondre Ć  cet appel lancĆ© par Pie XII le 10 septembre 1956 dans un message radiodiffusĆ©, Ć  la suite de la rĆ©pression sanglante en Hongrie ; Chiara Lubich Ć©crit une lettre qui deviendra la charte d’une nouvelle vocation dans le Mouvement des Focolari : les Ā« volontaires de Dieu Ā». Des hommes et des femmes du monde entier – partout où le Mouvement est prĆ©sent – formĆ©s par la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, qui s’engagent Ć  porter Dieu dans la sociĆ©tĆ©, par leur vie, dans les milieux où ils Ć©voluent. Ā« Il y a eu une sociĆ©tĆ© – Ć©crit Chiara le 15 janvier 1957 – capable d’arracher du cœur des hommes le nom de Dieu… Il faut qu’il y ait une sociĆ©tĆ© qui lui redonne sa place. […] Il faut des disciples de JĆ©sus authentiques qui soient au cœur du monde, et pas seulement dans les couvents. Des disciples qui Le suivent volontairement, mus uniquement par leur amour envers Lui, un amour Ć©clairĆ© en cette heure de tĆ©nĆØbres, et mus par leur amour pour Son Ɖglise. Une armĆ©e de volontaires, parce que l’amour est libre. […] Il faut… Ć©difier une sociĆ©tĆ© nouvelle, renouvelĆ©e par la Bonne Nouvelle, où l’amour fait resplendir la justice et la vĆ©ritĆ©. […] Une sociĆ©tĆ© qui tĆ©moigne un seul nom : Dieu.

Szeged

Avertissement : toutes les informations gĆ©ocodifiĆ©es figurant sur ce site sont purement indicatives. Les objets reprĆ©sentĆ©s (par exemple les lieux de rencontre et autres) et les systĆØmes de localisation ou de navigation peuvent ĆŖtre imprĆ©cis ou erronĆ©s pour la recherche d’adresses, de positions, de distances, d’indications et d’orientation.

Elek

Avertissement : toutes les informations gĆ©ocodifiĆ©es figurant sur ce site sont purement indicatives. Les objets reprĆ©sentĆ©s (par exemple les lieux de rencontre et autres) et les systĆØmes de localisation ou de navigation peuvent ĆŖtre imprĆ©cis ou erronĆ©s pour la recherche d’adresses, de positions, de distances, d’indications et d’orientation.

JƔnoshalma

Avertissement : toutes les informations gĆ©ocodifiĆ©es figurant sur ce site sont purement indicatives. Les objets reprĆ©sentĆ©s (par exemple les lieux de rencontre et autres) et les systĆØmes de localisation ou de navigation peuvent ĆŖtre imprĆ©cis ou erronĆ©s pour la recherche d’adresses, de positions, de distances, d’indications et d’orientation.