Juin 19, 2014 | Non classifié(e)
« Nous voici à Qum, la capitale de l’Islam chiite iranien. Une ville que l’on peut décrire avec quelques chiffres : un peu moins d’un million d’habitants, une centaine d’universités, d’instituts académiques, de séminaires religieux, parmi lesquels ressort celui des filles qui compte presque 12000 étudiantes. Environ 40000 étudient le Coran et d’autres aspects de l’Islam.
« La première matinée dans cette « ville sainte » se conclut par un moment de grande spiritualité et un événement qui nous investit d’une intense émotion justement en ce lieu. Nous nous apprêtons à entrer en ce que tous considèrent comme l’un des lieux les plus visités de la tradition chiite dans le monde : le sanctuaire dédié à Fatima Masumah, une femme morte jeune, n’ayant pas encore atteint la trentaine.
Fatima était la sœur de l’Imam Ali ibn Musa Rida (le huitième imam, selon la tradition chiite) et la fille du septième imam (Musa al Kdhim). La tradition de cette partie de l’Islam considère souvent saintes les femmes, surtout lorsqu’elles sont parentes d’un de ces imams. Ici nos guides, très gentils, s’exprimant dans un anglais parfait, nous disent que le nombre des pèlerins peut monter jusqu’à 15 million par an. Ce qui frappe le plus dans ce milieu c’est la foi, la spiritualité et la profondeur du sens du sacré. Vivre une journée dans cette atmosphère, veut dire se plonger dans le monde de la mystique et de l’esprit au-delà des paroles et de ce qui se voit, de ce qui se touche : on en fait l’expérience ! ».
“Sérénité et paix! L’Iran, au-delà de toute attente. La vie de Qum qui est austère et bien remplie, est sereine. Chaque personne applique tout son cœur et son esprit à connaître, à étudier, à suivre la vie de la sagesse islamique et de ses lois avec d’évidents effets sociaux. Le nombre de bibliothèques est impressionnant, et celui des librairies de même. Les gens s’y bousculent !
« Je parcours en esprit ce que les médias en Europe nous proposent de ce peuple, les clichés, les regards sinistres de leurs leaders. Tout est possible évidemment, mais faire l’expérience de la vie est bien autre chose. Le contact réduit en miettes ces clichés. Sincèrement, j’ai rarement trouvé cette paix et cette sérénité. Je comprends pourquoi la mystique soufie (ndr : de « soufisme », ou dimension mystique de l’Islam) a trouvé sa racine parmi les ancêtres de ces personnes.
« Au terme de la journée, sous le soleil chaud de Qum qui en été peut faire monter la température jusqu’à 45-50°, reste imprimé dans le cœur la conscience que la mystique et la spiritualité sauvent véritablement l’humanité et représente la possibilité de la rencontre entre les différentes traditions religieuses ».
Source : blog de Roberto Catalano
Juin 13, 2014 | Non classifié(e)
“S’il est vrai qu’à la fin de cette coupe du monde, une seule équipe nationale soulèvera la Coupe du vainqueur, il faut apprendre les leçons que le sport nous enseigne : nous serons tous gagnants si nous renforçons les liens qui nous unissent », a affirmé le Pape François au cours de son message vidéo à l’occasion de la Coupe 2014. Une culture de la défaite pour une nouvelle culture de la victoire, était aussi le titre provocateur de la réflexion de Sportmeet, toile mondiale de sportifs et d’opérateurs sportifs, à laquelle Chiara Lubich avait adressé ces paroles :
« Pour le christianisme, celui qui perd connaît la valeur de la souffrance et de la défaite car le Fils de Dieu les a valorisées. Pour celui qui perd, une joie plus profonde peut naître du fait d’avoir donné, de s’être donné soi-même au cours des entraînements ou dans les rapports réciproques pour construire une équipe, d’avoir tout donné de soi face au public. Ce n’est que de la donation, de l’amour que naît la joie intérieure la plus limpide, la plus pure pour le vainqueur (s’il a lutté et gagné par amour) et pour le perdant (s’il a également lutté et perdu par amour). Le sport devient alors authentique et sera élevé à sa dignité sociale. Il pourra contribuer à recréer les hommes dans cette civilisation trop stressante, à être un élément d’affinité, de fraternité et de paix entre peuples et nations. Dans la Grèce antique, pendant les Olympiades, on interrompait toutes les guerres. Ne nous montrons pas aujourd’hui au dessous du niveau d’alors ! ». Chiara Lubich, 10 septembre 2005, message au troisième congrès international de “Sportmeet“
Juin 12, 2014 | Non classifié(e)
Burundi«En 1994 cette région a été le théâtre d’événements dramatiques – racontent ceux qui travaillent pour l’AMU –: la population a fait l’objet d’homicides, de représailles, de vols, de destructions massives de maisons et de biens. Les conditions de vie et d’hygiène sont encore aujourd’hui déplorables, et ce sont surtout les femmes et les enfants qui sont les plus touchés. Les familles vulnérables de ces municipalités sont très nombreuses et un bon nombre de leurs enfants ne va pas à l’école ; elles sont souvent formées de la mère seule avec ses enfants, affaiblies par des années de guerre et de privations. Ils n’ont aucune ressource, et pas de perspective d’amélioration ». Au cours de l’année 2014 , avec l’association « partner » CASOBU , un nouveau projet a été lancé dans la zone métropolitaine de Bujumbura, en collaboration avec l’Association Homme Monde de Trévise (Italie), financé par la région italienne de Venise. Pendant l’élaboration du projet, en dialogue avec les bénéficiaires, les institutions et le personnel de CASOBU, ont centré leur attention sur quelques nécessités prioritaires, auxquelles une série d’activités essaiera de répondre en faveur de 250 familles vulnérables, pour un total de 1.500 personnes.
Cameroun. Le forage du puits d’eau à Nega (Cameroun) est terminé, il est devenu lieu de rencontre et de partage. “On peut dire que tous, grands, petits et anciens du village ont participé au forage du puits –AMU Notizie n. 4/2013– sous l’aspect de la main-d’oeuvre et du transport des pierres et du sable. À chaque famille on demande une petite aide annuelle pour l’entretien, qui donne selon les possibilités de chacun, grâce à la vente du cacao ou d’autres produits de la terre. Cet apport direct encourage tout le monde à sentir que le puits lui est propre; un bien à entretenir”. Précédemment les habitants du village avaient été informés et formés, par des rencontres de la communauté, sur la manière de s’occuper du puits et d’utiliser l’eau avec responsabilité. Le puits, en plus, a été creusé sur un point de passage, ainsi les voyageurs peuvent l’utiliser. Le père Simon Pierre, prêtre de la paroisse, écrit: “Sans exagérer nous pouvons dire que le forage du puits a porté des fruits visibles dans le village. Tout le monde boit de l’eau potable et donc au niveau de la santé on voit une amélioration; par exemple les personnes affectées de douleurs abdominales ont diminué. Le puits est devenu un lieu de rencontre et de partage entre les personnes et cela contribue à unir la communauté”. Source: AMU Notizie n. 2/2014
Juin 11, 2014 | Non classifié(e)
Les premières années. 1960... la Sicile (Italie) semblait très éloignée de Trente, voire inaccessible. Et pourtant dès cette époque, grâce à un premier groupe de focolarini, la spiritualité de l’unité se fraie un chemin dans l’île, à l’extrême sud de l’Italie, dans de nombreuses villes. Parmi elles Scicli, 25000 habitants, perle de l’art baroque, déclarée patrimoine de l’humanité. Une ville qui, comme Agrigente, Pozzallo et d’autres est citée à l’occasion de l’arrivée de migrants en provenance de l’Afrique du Nord. Elle donne sur le Canal de Sicile et se trouve au centre du nouveau flux migratoire de ces dernières années. La population de cette région est naturellement accueillante, mais la prière de Jésus “Que tous soient un” (Jean, XVII, 21) et les suggestions de Chiara Lubich pour qui veut conquérir à l’amour de Dieu sa propre ville, incitent, au cours des années, la communauté des focolari de Scicli à saisir toutes les occasions de pour aller à la rencontre de nombreuses personnes : dialogue avec des chrétiens appartenant à d’autres Eglises, soutien à de jeunes immigrés, une fête du jour de l’an pour que personne ne reste seul, des cours d’italien, un centre d’accueil de jour pour enfants animé par des jeunes, un repas offert qui est à l’origine du projet « une table, une famille » et de nombreuses autres initiatives !
“Dans notre ville nous avons des frères qui appartiennent à l’Eglise Méthodiste”, raconte Ignazio Ventura de Scicli. Dès les années 90 naît avec eux un profond dialogue, une communion, un partage d’idées. Nous décidons ensemble d’organiser un repas pour les nombreux immigrés présents dans notre ville ». “Hichem et Samia, un jeune couple tunisien, sont arrivés depuis peu à Scicli. Nous les aidons à bâtir leur modeste maison. Préoccupés par la précarité économique, ils nous confient qu’ils attendent un enfant et grâce à l’amour concret de nombreuses personnes ils ont vécu cette grossesse avec confiance. La naissance de Deyssem, après les premiers instants de joie, se transforme en une course contre la montre angoissante à cause d’une malformation : il faut intervenir dans les heures qui suivent ! Nous sommes avec eux pour vivre ce moment délicat. Il faut organiser le transfert du bébé à Rome. Une personne de la communauté se propose d’accompagner l’enfant et son papa. L’opération est un vrai succès et le petit est sauvé ! » C’est aussi à cette époque que le Centre d’accueil interculturel « La Source » voit le jour, grâce à la collaboration avec d’autres associations, en réponse à l’appel de la commune demandant des cours d’italien pour les jeunes immigrés : trois fois par semaine, pendant deux années consécutives. De cette expérience naîtra un spectacle où les jeunes nord-africains et de Scicli donneront le meilleur d’eux-mêmes.
Depuis 2005, en s’inspirant du “Manifeste” transmis par Chiara aux nouvelles générations – “Une ville ne suffit pas” – les Juniors pour l’Unité s’occupent des enfants accueillis dans un Centre de jour, tenu par des religieuses. Ces enfants, qui vivent des situations particulières, y déjeunent et y passent l’après-midi. Des équipes sont organisées pour qu’à tour de rôle elles passent avec eux les temps réservés aux jeux et aux devoirs. L’assistante sociale et la psychologue soulignent le rôle important de ces jeunes auprès des enfants. En 2006 des familles du Mouvement des Focolari sont sollicités pour aider à la formation des familles et des enfants du Centre : des familles albanaises, de culture et de religion différente, des familles séparées où les parents sont en prison ou en liberté surveillée… « Notre présence auprès du Centre et des religieuses nous a donné de nombreuses occasions de vivre une relation d’aide et de soutien réciproques, même lorsqu’on ne pouvait rien faire d’autre que de les écouter ou d’accueillir leurs souffrances. C’est de là qu’est né le projet « Une table, une famille » : un repas offert à une soixantaine de personnes un dimanche par mois » « Nous sommes en train d’expérimenter – conclut Ignazio – que cet esprit de famille permet de dépasser les barrières culturelles. Et c’est vrai qu’en se donnant aux autres on expérimente la paix de l’âme, la liberté des enfants de Dieu »
Juin 5, 2014 | Non classifié(e)
Mai 31, 2014 | Non classifié(e)
« En cette fin d’année universitaire, il est particulièrement significatif que l’Institut Sophia (IUS) accueille, dans le cadre des “Chaires de Sophia”, M. Donald Mitchell, professeur émérite de philosophie asiatique et comparée de la Purdue University (Indiana – USA) », c’est ainsi que Paolo Frizzi, le premier chercheur à conclure le cycle de Doctorat auprès de l’Institut Sophia par une étude sur le dialogue interreligieux, a introduit la soirée. « C’est une année spéciale – a-t-il poursuivi – en raison des perspectives qui se sont ouvertes dans ce secteur d’études. Depuis quelques mois nous avons mis en place un cours à plusieurs voix sur la Théologie des religions et le dialogue interreligieux, en offrant une proposition de recherche interdisciplinaire originale. Et il y a à peine deux mois, l’Institut Universitaire Sophia (IUS) a accueilli deux délégations bouddhistes venues de la Thaïlande et du Japon. Nous voici donc engagés à poursuivre l’exploration d’un horizon de grande actualité »
Le 16 mai, plus de 150 personnes intéressées et engagées étaient réunies pour connaître la vie passionnante et les chantiers de grande envergure ouverts par le professeur Mitchell : c’est d’abord sa découverte de la méditation zen, puis son rapprochement avec l’Eglise catholique et enfin sa rencontre avec la spiritualité des focolari et Chiara Lubich à Loppiano, où se trouve précisément l’Institut Universitaire Sophia (IUS). C’est au cours des années 70 qu’il devient spécialiste du bouddhisme, du christianisme et du dialogue entre bouddhistes et chrétiens, une période décisive où ce type d’échanges est progressivement apparu comme une méthode privilégiée pour la rencontre entre les religions. A partir de ce moment il a mis son expérience et ses compétences au service de nombreuses instances qui œuvrent dans ce domaine. Au fil des ans, son activité l’a conduit à des qualifications de très haut niveau. C’est aujourd’hui l’un des experts les plus prisés dans son domaine et l’on fait appel à lui pour diriger d’importants colloques internationaux entre Chrétiens et bouddhistes, ce qui permet de nouer de précieux liens avec des personnalités reconnues au sein des divers courants du bouddhisme. Parmi ceux-ci Gishin Tokiwa, professeur de bouddhisme Zen au Japon et président de la F.A.S. Society, fondée par Shin’ichi Hisamatsu, dont la vie et la pensée présentent de profondes affinités avec la parcours et la spiritualité de Chiara Lubich et des focolari. De frappantes ressemblances ont aussi caractérisé les rencontres et les échanges avec Keiji Nishitani, l’un des plus célèbres philosophes japonais du XXème siècle, ainsi qu’avec beaucoup d’autres personnalités, dont le Dalai Lama.
Les travaux scientifiques du professeur Mitchell font preuve d’un sage équilibre entre les défis d’ordre théologique et l’expérience de terrain, ce qui leur confère une originalité propre : de fait, ce qui manque très souvent dans la production écrite et les discussions concernant les relations interreligieuses, c’est précisément cet équilibre qui est essentiel pour comprendre ce que signifie rencontrer réellement l’autre. En ce sens l’exposé du professeur Mitchell a démontré avec pertinence comment le dialogue interreligieux auquel fait souvent référence l’actualité de graves situations conflictuelles, est porteur de grandes potentialités de paix, de progrès social et spirituel, à condition – comme l’a affirmé il y a quelque temps déjà le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux – que celui-ci devienne l’affaire de tous et non d’une élite »
“Mon espérance – a conclu le professeur – c’est qu’aujourd’hui, au sein de toutes les religions, les mouvements de simples fidèles, qui ont en commun beaucoup de valeurs, puissent travailler ensemble à l’unité de la famille humaine, en prenant particulièrement soin des enfants et de la nature. Chiara Lubich l’a écrit : « Soyez une famille », je pense que nous devons prendre au sérieux cet appel prophétique » Source: Institut Universitaire Sophia