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Jeunes à Londres: une révolution qui ne passe pas
De la terrasse du cinquième étage du Cafod Building, l’immeuble de la Caritas internationale de Londres, on embrasse d’un seul coup d’oeil le splendide panorama de la ville. Ce n’est cependant pas cela qui nous impressionne, mais les visages de 85 jeunes, point de rencontre des races, pour la plus part londoniens, mais provenant aussi d’autres villes d’Angleterre. Ils se retrouvent ce samedi 3 septembre autour du thème: “La force de la Parole” avec la présidente des Focolari Maria Voce et le co-président Giancarlo Faletti. Le soleil, qui pénètre à travers les baies vitrées, illumine les visages des jeunes présents qui, par leurs jeux, chants, expériences, groupes d’échanges, affrontent avec une grande liberté des sujets ni simples ni prévus. La parole dont on parle est en fait la parole de Dieu, qui est: “Capable de révolutionner notre vie et même le monde”, explique Chris. Une Parole proposée avec courage et clarté, sans compromissions, qui a engendré vie et lumière, non seulement dans les siècles passés, mais encore aujourd’hui et précisément à Londres, la ville des récents tumultes. C’est une rencontre surprenante par l’intérêt, l’attention et la participation qui prend tout le monde. “Les personnes cherchent le sens de la vie – dit Joanna, une jeune londonienne enseignante en anglais – et se posent beaucoup de questions, mais n’ont pas un endroit où trouver des réponses”. “J’éprouve comme une gêne – ajoute Oliver – à parler de certains sujets avec mes amis en raison de leur attitude courante contre les thèmes religieux”. Mais pas sur la terrasse du Cafod Building ! A les entendre parler et surtout en voyant ces jeunes tellement unis, Londres semble offrir une espérance pour le futur. Il y a une profondeur, une fraîcheur, une ouverture, “colorée” de différentes races, cultures, une internationalité avec divers accents du même anglais. “Le matin, lire les paroles de l’Evangile et réciter les prières – raconte Ranjith, – m’aide à affronter plus sereinement le travail stressant que j’ai et j’expérimente une joie nouvelle”. “Vivre l’Evangile – interfère Carlos, originaire de Panama – a modelé ma vie sans que je m’en rende compte. Certains me critiquent parce que je me donne trop aux autres, mais, au fond, vivre l’Evangile c’est simple, ce n’est pas compliqué. Il suffit d’aimer!”. “J’ai un nouveau travail depuis peu – continue Edel, une jeune de l’Irlande du Nord – mais je n’étais pas heureuse. J’ai commencé à vivre l’art d’aimer et après quelque jours le patron m’a remercié d’être là”. Avec une grande liberté et familiarité Maria Voce a partagé quelques-unes de ses expériences exaltantes de jeunesse quand elle a découvert avec les Focolari que les paroles de l’Evangile pouvaient être mises en pratique au point de changer complètement sa vie et de porter des fruits de joie, paix et liberté même dans des situations difficiles comme lorsqu’elle vivait à Istanbul dans un contexte de forte majorité musulmane, ou extrême comme au Liban en pleine guerre. “Vivre l’Evangile – a-t-elle conclu – non seulement change la vie, mais met en mouvement une révolution née il y a deux mille ans et qui n’est pas encore terminée. Il y a eu tellement de révolutions, en fait, qui ont traversé l’histoire. Mais qui s’en rappelle? La révolution chrétienne est encore vivante parce que Jésus est vivant et ses paroles sont pour tous. C’est une merveilleuse aventure dans laquelle nous nous lançons sans peur parce que Jésus est avec nous”. Après avoir invité tout le monde au prochain Genfest du 2 septembre 2012 à Budapest et pris une pizza ensemble, on trouve sur la baie vitrée de la terrasse des post-it avec des phrases pour chacun d’eux. On lit entre autre : “Je peux toujours recommencer”, “N’ai pas peur: tu n’es pas seul” et “Pense à l’Evangile comme à une lettre d’amour de Dieu pour toi”. C’est difficile de décrire la joie, la chaude atmosphère d’unité entre tous et l’envie de partager aux autres le bonheur expérimenté. [nggallery id=63]
Vivre le Charisme: Unité et moyens de communication
Un des aspects emblématiques du Mouvement des Focolari est la communion, l’unité. Elle est la conséquence de la Parole vécue et communiquée. Chiara écrivait : « Avant, le Mouvement n’existait pas, puis il a existé. Et celui qui l’a fait naître, nous le savons, c’est l’Esprit Saint, qui a agi dans un but bien précis. Il a fait en sorte que pour les premières focolarines l’Évangile ait une grande importance, que ce soit la seule chose qui compte. Pour elles, il a éclairé ses Paroles et il leur a donné l’élan pour les vivre. » « Quel en a été l’effet ? – se demandait encore Chiara – Nous le savons, il a été inimaginable et merveilleux : grâce à la Parole vécue de façon radicale, grâce à la Parole prise au sérieux, est née une communauté qui a grandi rapidement et s’est diffusée très vite dans une centaine de villages du Trentin : c’était le Mouvement des Focolari. Des gens qui auparavant s’ignoraient sont devenus une famille ; des chrétiens auparavant indifférents les uns aux autres sont devenus une seule chose. La Parole de Dieu fait ce miracle, elle peut faire ce miracle : donner vie à une communauté visible ». « Unité » est le mot qui caractérise le mieux le Mouvement des Focolari. L’unité qui est en soi communion et communication. L’unité qui a besoin d’une communication continuelle pour se rendre actuelle au quotidien. Les moyens de communication sociale sont eux aussi au service de l’unité. Les 38 éditions de la revue Città Nuova, en 24 langues, ainsi que d’autres revues, comme Gen’s pour le monde sacerdotal et Unità et carismi pour les religieux, sont des réalisations orientées à l’unité. Tout comme les « Centres Sainte-Claire » audiovisuels. En 2000, s’adressant à des professionnels de la communication, Chiara Lubich leur proposait quatre principes de la communication médiatique : « Pour eux (ceux qui parmi nous s’occupent de la communication – NDT), il est essentiel de communiquer. L’effort de vivre l’Évangile au quotidien, par exemple, et l’expérience même de la Parole de vie, ont toujours été indissolublement liés à la communication. Les étapes et les fruits de cette vie de la Parole sont communiqués, car la norme de la vie est d’aimer l’autre comme soi-même. Ce qui n’est pas communiqué est perdu. Ainsi, du vécu jaillit une lumière, qui éclaire aussi bien celui qui raconte que celui qui écoute, et l’expérience revêt une dimension d’éternité. Il s’agit, pourrait-on dire, d’une vocation à communiquer». <Second principe : « Pour communiquer, nous estimons important de nous “faire un” – comme nous disons – avec celui qui écoute. Qu’il s’agisse de dire quelques mots ou de faire un discours, il ne suffit pas d’exposer sa pensée. Avant tout, il est indispensable de savoir qui on a devant soi, de connaître l’auditoire, le public, ses exigences, ses désirs et ses interrogations. Il faut ensuite se faire connaître, expliquer les raisons du sujet traité, ce qui a poussé à l’exposer, son impact sur la vie, toutes choses qui créent une certaine réciprocité. De cette façon, le message n’est plus perçu uniquement de manière intellectuelle, l’auditoire participe et le partage ». Et encore : « Souligner le positif. Notre style a toujours consisté à mettre en lumière ce qui est bon, car nous sommes convaincus qu’il est infiniment plus constructif de souligner le bien, d’insister sur les perspectives positives plutôt que de retenir le négatif, sans pour autant manquer au devoir de dénoncer de façon opportune les erreurs, les limites et les responsabilités ». Et enfin : « C’est l’homme qui compte, non pas le média, qui n’est qu’un instrument. Pour apporter l’unité, il n’est rien de tel que ce moyen incontournable qu’est l’homme, un homme nouveau, pour reprendre l’expression de l’apôtre Paul. Cela veut dire un homme qui a accueilli l’injonction du Christ à être levain, sel et lumière du monde ».
[:it]I Focolari in Gran Bretagna [:en]The Focolare Movement in the UK[:de]Die Fokolar-Bewegung in Großbritannien[:zh]英國的普世博愛運動
Utrecht
Un « rebelle » devenu artisan d’unité
J’appartiens à la génération des « rebelles », élevé dans la foi catholique, mais sans la comprendre ni la vivre de façon cohérente. Depuis tout jeune je me posais beaucoup de questions. Je faisais surtout un grand effort pour aller à la messe chaque dimanche. J’ai adopté cette solution : j’ai cessé de croire en continuant cependant à avoir comme point de référence le message d’amour de Jésus.
J’ai connu Maria Angels, ma femme : commença alors une longue et bénéfique transformation pour tous les deux. Elle était croyante et faisait partie du Mouvement des Focolari. Avec le temps, je découvris que je m’étais marié avec une « activiste » du Mouvement.
Nous avons dû nous mettre d’accord pour choisir le rite de notre mariage. Nous nous sommes mariés à l’Eglise. Pour ma part, je ne renonçais à rien : non seulement j’acceptais le rite religieux, mais voulus participer avec le maximum d’intérêt et de respect.
L’autre décision importante fut l’éducation que nous voulions donner à nos enfants. J’ai appliqué un principe simple qui, pour ces questions difficiles a très bien fonctionné : « la formation dans la foi catholique sera un plus pour nos enfants, elle les rendra plus sensibles, plus complets, plus heureux ». Je disais à ma femme: “Tu as la foi, moi le vide”.
Tout n’a pas été facile. En fait je ne comprenais pas l’enthousiasme de ma femme pour participer aux rencontres des Focolari. C’était peut-être une secte ? J’admets que j’étais un peu jaloux. Petit à petit, en faisant des efforts tous les deux, nous sommes arrivés à un équilibre. J’avais une certaine curiosité pour le Mouvement et elle, discrètement, me le faisait connaître.
Un jour, j’ai participé à une rencontre : je me rappelle l’accueil que j’ai reçu et l’air qui s’y respirait ; je commençais à connaître la spiritualité de Chiara Lubich que je cherchais à faire concorder avec mes convictions personnelles ; j’ai compris d’une façon nouvelle la signification du mot amour qui aujourd’hui a perdu son importance.
J’avais trouvé une spiritualité qui mettait au centre le message de Jésus, de façon radicale et manifeste, qui se concrétisait au quotidien et dans les petites choses. Mon intérêt pour cette spiritualité grandit, ainsi que le désir de la vivre, avec les amis, les inconnus, les collègues de travail et, le plus difficile, en famille.
Il n’y avait qu’un obstacle. Il me semblait que le Mouvement était réservé aux croyants. Je fus surpris d’apprendre qu’il était ouvert également aux personnes sans convictions religieuses, et d’être invité à participer de façon active.
J’ai appris à voir l’autre comme un frère, à penser et agir en conséquence, et qu’il n’est pas nécessaire d’être un héros ; j’ai expérimenté qu’un exercice constant est nécessaire, mais en cela on est aidés par une spiritualité à haute composante communautaire.
Ces dernières années, j’ai eu la chance de diriger un groupe musical de jeunes, une chance, oui, parce que j’ai pu participer à leur progression, non seulement musicale mais aussi spirituelle. Cela a demandé une grande dose de travail et beaucoup de patience pour m’adapter à leurs demandes, leurs connaissances, leur âge et leur désir de jouer et de vivre.
Maintenant je revois ma vie comme une trajectoire qui m’a permis de grandir sur le plan spirituel, de remplir ce vide que je ressentais par rapport à la plénitude de la foi de ma femme. Une évolution qui m’a demandé de passer de spectateur à acteur.
Jordi Illa
Septembre 2011
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Cette phrase est une invitation que Dieu t’adresse, à toi et à tous les croyants. Il nous propose de participer à sa joie en fêtant le retour du pécheur. Dans le contexte de la parabole, c’est ainsi que le père s’adresse à son fils aîné qui avait toujours tout partagé avec lui. Mais, après une journée de dur travail, celui-ci refuse d’entrer dans la maison où l’on fête le retour de son frère. Tout comme il avait été à la rencontre de son fils perdu, le père va vers son fils, resté fidèle et s’efforce de le convaincre. Le contraste entre les sentiments du fils aîné et ceux du père ressort de manière évidente. Le père est rempli d’un amour sans mesure et d’une grande joie qu’il voudrait faire partager à tous. Le fils est plein de mépris et de jalousie envers son frère qu’il ne reconnaît plus comme tel, allant jusqu’à déclarer à son sujet : « Ton fils que voici… lui qui a mangé ton avoir… » La joie du père et son amour pour son enfant retrouvé mettent encore plus en relief la rancœur de l’autre. Rancœur qui révèle un rapport froid sinon faux avec le père lui-même. Le travail, l’accomplissement de son devoir tiennent à cœur à l’aîné des deux enfants, mais il n’aime pas son père comme un fils, mais plutôt comme un patron auquel il doit obéir.
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé »
Dans ces mots, Jésus dénonce un danger qui nous menace nous aussi : vouloir vivre pour être une personne « comme il faut », recherchant notre perfection et nous jugeant supérieurs à nos frères. De fait, l’attachement à la perfection te rend imbu de toi-même, plein d’admiration pour ta personne. Tu agis comme le fils resté à la maison, qui vante ses mérites à son père : « Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ».
« Il fallait festoyer et se réjouir parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Jésus s’élève ainsi contre l’attitude jugeant que la relation à Dieu se fonde seulement sur l’observance des commandements. Or celle-ci ne suffit pas. La tradition juive en est bien consciente elle aussi. Cette parabole met en lumière l’Amour divin. Jésus nous révèle que Dieu, qui est Amour, fait le premier pas vers l’homme que celui-ci le mérite ou non. Il désire que l’homme s’ouvre à lui pour établir avec lui une authentique communion de vie. On peut ainsi comprendre que l’obstacle majeur à Dieu Amour est précisément la vie de ceux qui accumulent des réalisations, des activités, alors que Dieu voudrait leur cœur.
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Ainsi, Jésus t’invite à avoir vis-à-vis du pécheur, le même amour sans mesure que le Père a pour lui. Jésus t’appelle à ne pas juger, selon ta mesure, l’amour que le Père porte à n’importe quelle personne. Par cette parabole où le père invite son aîné à partager sa joie pour son fils retrouvé, Dieu nous demande à nous aussi de changer de mentalité. Concrètement, il nous faut accueillir aussi comme des frères et sœurs ces hommes et ces femmes envers qui nous pourrions nourrir des sentiments de mépris ou de supériorité. Cela provoquera en nous une véritable conversion. En agissant ainsi, nous serons purifiés de la conviction d’être meilleurs que les autres et nous éviterons l’intolérance religieuse. Nous pourrons accueillir le salut, que Jésus nous a procuré, uniquement comme un don de l’amour de Dieu. Chiara Lubich
Vivre le Charisme: Sagesse et études
Dans une lettre des années quarante, Chiara Lubich écrivait : « Regarde, je suis une âme qui passe dans ce monde.J’ai vu beaucoup de belles et bonnes choses,et c’est toujours cela qui m’a attirée.Un jour (un jour indéfini) j’ai vu une lumière.Elle me parut plus belle que tout ce que j’avais vu de beau et je la suivis. Je me rendis compte que c’était la Vérité. ». Jeune enseignante diplômée, elle souhaitait continuer ses études à l’université catholique de Milan. Elle pensait : « C’est une université catholique, on y parlera de Dieu, on m’enseignera beaucoup de choses sur Dieu ». Un concours permettait à 33 candidats d’y accéder gratuitement. Chiara fut trente-quatrième. Il lui sembla avoir perdu une grande chance. Mais au milieu des larmes, une voix se fit entendre dans la tourmente de son cœur : « C’est moi qui serai ton professeur ! » C’est dans cette réponse intérieure que l’aspect des études trouve sa référence. Plus tard, en 1980, elle expliquait encore : « Dès 1944 Jésus m’a demandé d’abandonner mes études et de mettre mes livres au grenier (…). Assoiffée de vérité, j’avais compris l’absurdité de la rechercher dans la philosophie quand je pouvais la trouver en Jésus, vérité incarnée. C’est pour suivre Jésus que j’ai abandonné mes études. (…) Il y a dans cet épisode un premier signe de ce qui devait fleurir plus tard au sein du Mouvement. Nous allions voir resplendir une lumière, mais elle serait l’âme de toute une vie. […] Nous savons tous avec quelle abondance la lumière nous a été donnée après ce renoncement, ou plutôt après ce choix que Dieu m’a demandé de faire. Elle nous a éclairés sur la spiritualité que Dieu voulait que nous vivions ; elle a façonné jour après jour l’œuvre qui se développait. Cette lumière, nous l’avons appelée “sagesse” (…) Et nous avons compris que pour tous les membres de l’Œuvre de Marie, l’étude prenait fondamentalement une nouvelle dimension : la sagesse. […] Puis, bien qu’ayant abandonné mes études en 1943-44, j’ai ressenti en 1950 la nécessité de reprendre mes livres et d’étudier la théologie. J’éprouvais le besoin d’étayer sur une base solide les nombreuses intuitions de cette période» . Les lieux sont nombreux où « se réalise » la culture de l’unité : l’École Abba qui élabore la doctrine née du charisme de l’unité, et est à l’origine de nombreuses initiatives qui imprègnent les différents domaines de la pensée et de la vie ; l’Université Populaire Mariale destinée à fournir une formation théologique de base aux membres du Mouvement ; différentes sessions et écoles orientées vers les buts spécifiques du Mouvement ; dans le domaine de l’édition, la maison d’édition Città Nuova (et en France : Nouvelle Cité) avec de nombreuses publications en différentes langues, et la revue culturelle Nuova Umanità ; enfin, depuis 2008, l’Institut Universitaire Sophia, dont le siège est à Loppiano, près de Florence (Italie).
Conclusion du 4ème symposium Judéo-Chrétien
“…Nous avons dû attendre qu’apparaissent dans le ciel trois étoiles, signe que le Sabbat était terminé. C’est seulement à ce moment-là que nous avons pu partir. Le rendez-vous était fixé devant un grand hôtel du centre de Buenos Aires, dans lequel étaient logés quelques-uns des amis juifs venus des Etats-Unis, d’Europe et d’Israël. Après trois heures de voyage, nous sommes arrivés à la Mariapolis Lia, en pleine nuit.
“…première journée du symposium Judéo-Chrétien. Quatre-vingts participants venant de différentes parties du monde. L’atmosphère est très élevée, avec une écoute réciproque, des rapports d’amitié. Au cours des précédents symposiums, surtout celui de Jérusalem, nous avions déjà rencontré un bon nombre des participants actuels. Le thème choisi est l’identité et le dialogue, deux réalités qui s’interpénètrent : l’identité est le fruit de la relation. On assiste à des interventions très profondes, avec une lecture du point de vue philosophique, anthropologique, psychologique, avec des noms qui reviennent : Martin Buber, Emmanuel Levinas, Viktor Frankl, Paul Ricœur…”
“…Je me rends compte de plus en plus que le dialogue interreligieux ne peut pas s’improviser ; il faut une préparation et de la finesse d’âme. C’est participer à l’œuvre de médiation, faite par Jésus entre le Ciel et la terre, et entre les divisions des êtres humains. Pour combler toute divergence et porter l’unité, il s’est fait ce « rien » d’amour qui a permis de réunir et de supprimer tous les cloisonnements.”
“…Si la nuit dans la Pampa argentine est silencieuse, avec l’imperceptible chant des étoiles, le jour est un concert de mille oiseaux. La nature semble participer à la fête que nous vivons entre nous dans ce symposium. Il s’établit un crescendo par rapport aux trois jours précédents : une connaissance plus profonde, une confiance plus grande, un amour plus sincère. On se croirait dans un rêve. Aujourd’hui, à côté des conférences habituelles, nous faisons les rencontres de dialogue pour les différents milieux : le monde de la justice, de la communication, de l’éducation… ”
“…La forte affirmation de son identité peut provoquer l’affrontement. Seul, le « non être » réciproque face à l’autre, en tant qu’expression de l’amour, permet à l’autre « d’être » et lui permet de se retrouver pleinement dans son identité religieuse la plus profonde : être amour. Encore une journée intense. Il semble presque superflu de parler du dialogue entre nous, tant est profonde l’unité atteinte. Quand les rabbins parlent, on perçoit toute la sagesse des siècles.”
“…Mon intervention : Le Crucifié, icône de l’amour extrême. L’amour le plus grand, a dit Jésus, est celui qui arrive à donner sa vie pour ses amis (Jn 15,13). Grâce à cet amour extrême, chaque personne devient un ami. Il donne la vie même à ses ennemis. Il est le nouveau regard nécessaire pour construire la fraternité universelle : voir en tous des frères et des sœurs, pour lesquels être prêt à donner sa vie : chaque personne avec laquelle nous entrons en contact est un ami ou une amie.
Chiara Lubich a traduit cet amour extrême de Jésus par une expression simple et exigeante : « se faire un » avec l’autre, c’est-à-dire le comprendre jusqu’au fond, entrer dans son monde, partager ses sentiments. C’est le préambule de chaque dialogue. Chiara a appliqué cet enseignement dans le domaine du dialogue interreligieux, en se mettant dans une attitude d’écoute des membres des différentes religions, afin de les comprendre de l’intérieur de leur culture.”
“…Le symposium s’est achevé au siège du Ministère des Affaires Religieuses, à Buenos Aires, en présence de personnalités juives et chrétiennes, civiles et religieuses. Un moment de haute représentativité. Nous partons en nous sentant appelés personnellement pour accomplir cette œuvre de médiation entre tendances, positions et expériences, parfois contrastées entre elles. Le chemin – nous l’avons compris ces jours-ci – est celui d’être seulement une présence d’amour, sans prétention ni jugement, au service, jusqu’à devenir ce « rien d’amour » qui permettra la rencontre.”
Tiré du journal de voyage du père Fabio Ciardi (OMI)
Ensemble pour le Mexique
Fruit de multiples rapports construits pendant des années entre les mouvements et les nouvelles associations, la première rencontre de “Juntos por Mexico” a pu se tenir le 27 août 2011 au Mexique. 500 responsables, représentant environ 8 millions de laïcs du pays, ont participé à cet événement. Un peu d’histoire : en 2007, l’assemblée de la Conférence Episcopale d’Amérique Latine (CELAM), réunie au Brésil, lance sur tout le continent ce qu’elle a nommé la “ mission continentale”, qui marque une étape importante pour toute l’Eglise latino-américaine. En réponse à cet appel, la 1ère rencontre de tous les mouvements catholiques du pays est organisée au Mexique. D’emblée elle est conçue comme un événement festif, mais également comme un lieu de témoignages de l’Evangile vécu, aussi bien au niveau personnel que dans les divers secteurs de la société. Fin 2009, la commission centrale a été constituée. Elle est composée de 8 mouvements avec la “Dimension Episcopale des Laïcs”. Ce groupe est l’expression de plus de 30 mouvements et associations parmi les plus importants du Mexique et il a travaillé activement à la préparation de cet événement avec enthousiasme et dans un esprit de communion.
Le thème de cette première manifestation a été la famille, mais ont été approfondis en particulier 3 sujets : la formation, la dimension sociale et la communication. Un dialogue très ouvert s’en est suivi avec pour objectif de décider des actions concrètes à réaliser ensemble. Un moment consacré aux jeunes ainsi que la Messe, présidée par Mons. Javier Navarro, président de “la Dimension des Laïcs”, ont clôturé les travaux. Pour beaucoup cette rencontre va permettre de trouver de nouveaux chemins de communion entre les mouvements et les nouvelles associations. Pour l’Eglise mexicaine c’est une nouveauté qui favorisera, assurément, une plus grande implication des laïcs dans les divers secteurs de la société.
JMJ : A bientôt à Rio de Janeiro.
Le 19 août, le chemin de croix s’est déroulé en un point central de la ville en utilisant les magnifiques représentations traditionnelles de la procession de la Semaine Sainte (connues sous le nom de « los pasos ») apportées des diverses régions d’Espagne. Compte tenu de la chaleur et de la fatigue accumulée, il était incroyable de voir les centaines de milliers de jeunes venus de partout, sachant que le lendemain la catéchèse continuerait dans de multiples points de la ville. À la Nonciature, le repas du pape avec 12 jeunes de différents continents a été un moment particulièrement familial et d’une grande simplicité. Les jeunes ont été heureux et émus. Tous ont dit que le pape avait davantage écouté que parlé ; il voulait savoir dans quelle attitude les jeunes vivent les JMJ et quels sont leurs centres d’intérêt et ceux des jeunes de leur âge. Il voulait entendre de leur bouche la réalité des jeunes d’aujourd’hui dans les différentes parties du monde. A la fin, ils ont demandé au Saint Père ce qu’il attendait d’eux : « Que vous soyez des témoins de la foi – a-t-il répondu – chacun dans votre milieu, enracinés en Christ », en étant toujours des sources d’enthousiasme et de joie ». Et c’est ce que nous avons expérimenté le soir, pendant le Get together – moment de prière et d’adoration – organisé par les Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) dans une grande église dédiée à la Vierge du Mont Carmel. Il était impossible de décrire la joie et en même temps la solennité qui y régnaient. Contre toute prévision, l’église était déjà pleine une demi-heure à l’avance; il a fallu aménager aussi la crypte reliée par vidéo. Le programme s’est déroulé en espagnol, en anglais et en italien. Les chants s’alternaient entre le groupe des JPMU espagnols et le groupe international Gen Rosso, bien synchronisés grâce aux répétitions des dernières soirées. Rafael, de Porto Alegre, et Natalia, de Shanghai, ont ouvert la soirée en donnant leur témoignage sur leur engagement à vivre l’Evangile.
Puis Chiara Lubich, à travers une vidéo qui avait été adressée aux jeunes réunis à La Corogne pour les JMJ de 1989 nous a portés sur un plan supérieur. C’était comme si elle était présente au milieu de nous, nous parlant de l’immense projet que Dieu a sur la vie de chacun d’entre nous ! Avec ce souffle puissant, il devenait naturel d’adorer Jésus présent dans l’Eucharistie exposée par Mgr Andrés Carrascosa, nonce apostolique du Panama. Chants et morceaux de musique ont rythmé ce moment d’intimité entre Dieu et chacun des participants. Nous nous sommes séparés en nous donnant rendez-vous le lendemain aux Cuatro Vientos (aérodrome militaire de la périphérie de Madrid) pour la veillée avec Benoît XVI. Comme beaucoup ont pu le voir, elle s’est déroulée sous la pluie et la tempête, mais sans atteindre le moins du monde l’ardeur et l’enthousiasme des jeunes, tous concentrés dans la prière. Ce qui a fait dire au pape : « Merci pour votre joie et pour votre persévérance. Vous avez été plus forts que la pluie ». Les télévisions du monde entier ont transmis les images extraordinaires de cet océan de jeunes sous le soleil (près de deux millions, selon les organisateurs), attentifs aux paroles de Benoît XVI lors de la messe : « Répondez-lui avec générosité et audace, comme il convient à un cœur jeune tel que le vôtre. Dites-lui : Jésus, je sais que tu es le Fils de Dieu, que tu as donné ta vie pour moi… Tu me connais et tu m’aimes. J’ai confiance en toi et je mets ma vie entre tes mains… Sois la force qui me soutient, la joie qui jamais ne m’abandonne… Communiquez aux autres la joie de votre foi ». Et son invitation pour la prochaine édition des JMJ en 2013 à Rio de Janeiro, au Brésil, a été accueillie avec un grand enthousiasme. De notre correspondante Dolores García
Bruxelles : ensemble pour l’Europe 2012
Bruxelles 2012.Un lieu symbolique – siège d’importantes institutions de l’Union Européenne – une date importante – celle de l’année européenne de la solidarité entre les générations. Bruxelles 2012 est aussi la prochaine étape de cette libre convergence des mouvements et des communautés qui, maintenant leur propre autonomie, agissent ensemble dans des occasions déterminées pour des buts partagés, portant la contribution de leur propre charisme et de leur propre spiritualité. Un chemin qui – commencé le 31 octobre de 1999 – a pris le nom de Ensemble pour l’Europe. Un réseau dont font partie aujourd’hui plus de 250 mouvements et communautés chrétiennes. Catholiques, évangélistes, anglicans, orthodoxes, membres des églises libres et de communautés pentecôtistes. Ils collaborent ensemble pour le bien commun des continents, en soutenant le chemin de la réconciliation en actes. (10 ans pour l’Europe http://vimeo.com/25805381 ) Les initiatives et manifestations variées, prévues pour 2012 dans de nombreuses villes européennes, sont en préparation pour l’événement de Bruxelles. Pour une vue panoramique sur ce réseau, on peut consulter le site www.together4europ.org, très documenté, où se trouve aussi l’histoire d’Ensemble pour l’Europe. Il rappelle en particulier les deux grands événements de Stuttgart en 2004 et en 2007, ainsi que les messages annonçant ces programmes. Le dernier est entré dans l’histoire comme le message des « 7 oui ». Une liaison par internet réunira les villes impliquées dans cette initiative, comme parties constitutives d’un unique multi-événement en divers pays. Objectif :montrer ce que divers charismes peuvent opérer pour le bien de la société – comme a rappelé en autre Francesco Maria Greco ambassadeur italien près du Saint Siège, au cours d’une rencontre pour les diplomates qui a eu lieu près du siège international des Focolari début juin. (https://www.focolare.org/it/news2011/06/09/diplomazia-internationale-a-confronto-con-wojtyla-e-chiara-lubich/. ; et témoigner de la présence d’une force unificatrice qui vit au sein de l ‘Europe, mais dans la diversité des différents sujets. Les Jeunes pour l’Unité ont proposé de faire coïncider l’événement Run for unity – la célèbre estafette mondiale pour le paix – avec la date de Bruxelles 2012, offrant dans les diverses villes une action des jeunes en collaboration avec les autres mouvements présents sur le territoire. Pendant ce temps le groupe de travail d’Ensemble pour l’Europe, avec les représentants des divers mouvements, a rencontré récemment le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens. Il a parlé de son estime pour les Mouvements, un ‘’jardin de fleurs’’ – comme il les a définis, et il est maintenant attendu à Bruxelles avec les hôtes de l’événement. Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, sera aussi présente. Dans le contexte préparatoire de la manifestation, s’est déroulé à Strasbourg un rendez-vous du Mouvement politique pour l’unité, adressé aux parlementaires européens, avec comme titre « Europe et dialogue. Une valeur politique pour un monde globalisé ». Pour en savoir plus sur Ensemble pour l’Europe 2012 : http://wwwtogether4europe.org/it/insieme-per-l-europa-2012.htlm
Harmonie et environnement
« Pour nous chaque objet doit avoir sa raison », répétait Marilen Holzhauser, une des toutes premières focolarines. Pour les premières compagnes de Chiara Lubich, le style de vie, l’aménagement de la maison et la façon de se vêtir se caractérisaient par la sobriété et le strict nécessaire. Une fleur ne consomme que ce dont elle a besoin pour vivre et révèle ainsi sa vraie beauté< La beauté devient ainsi splendeur de la vérité. L’harmonie dans les choses essentielles fait découvrir « la beauté qui sauvera le monde », et ce monde sauvera la beauté. Dans la Lettre à Diognète, on lit à propos des premiers chrétiens : « Ils vivent dans des villes grecques et barbares, suivant les cas, et tout en s’adaptant aux coutumes locales pour s’habiller et se nourrir, ils témoignent d’un genre de vie sociale admirable et sans aucun doute paradoxal ». Tout ceci se reflète dans la vie concrète de ceux qui adhèrent à l’« esprit de l’unité ». Par exemple, les « Centres Mariapolis » qui accueillent des congrès et des sessions de formation, et les cités-pilotes (22 dans le monde), sont des réalisations visant à restaurer les rapports sociaux dans leur intégrité humaine. Les créations artistiques des centres Ave et Azur, les rendez-vous de « Art’è », les œuvres d’art de peintres, de musiciens, de pianistes, de danseurs… veulent exprimer la nouveauté continuelle de Dieu, source de beauté et d’harmonie.
World Youth Day: Chiara Luce Musical – short video clip
Chiara Luce aux JMJ
Au cours du vaste programme culturel prévu pour cette Journée Mondiale de la Jeunesse, un événement qui fut essentiel, d’après certains médias : Le spectacle musical “Life, love, light” sur la vie de la Bienheureuse Chiara Luce Badano. 50 Jeunes des Focolari se sont fixé un objectif très ambitieux : offrir ce spectacle musical – qui avait été présenté uniquement dans la Salle Paul VI au moment de la béatification de cette jeune italienne – en réponse aux paroles du Pape Benoît XVI : « Je vous invite à la connaître : sa vie a été brève, mais le message est grand… Dix neuf années pleines de vie, d’amour, de foi. Ses deux dernières années, emplies de douleur, mais toujours avec amour et lumière, une lumière qui irradiait tout autour d’elle, lumière née du plus profond d’elle : de son cœur plein de Dieu ! » Des mois de préparation, d’engagement, ainsi qu’une forte, profonde expérience de Dieu… et ce qui paraissait un but uniquement réalisable grâce à un « miracle », fut hier soir, près de l’Auditorium “Pilar García Peña” (Madrid), une splendide réalité. Amateurs jusqu’il y a quelques mois, hier soir, sur l’estrade se tenaient de véritables professionnels. Avant le spectacle, une gen du groupe chorégraphique s’est exprimée en ces termes : « Nous voulons communiquer que nous pouvons tous faire le même chemin. Elle était une de nous. » L’auditorium, d’une capacité de 5000 personnes, était totalement plein et nombreux furent ceux qui ont suivi le spectacle musical assis sur les pavés ou debout. “Life, love, light“ présente, par un adroit mélange de chorégraphies, chansons et textes, les principales étapes de la vie de Chiara Badano: l’enfance avec ses parents, ses relations avec ses amis et avec la fondatrice du Mouvement des Focolari, Chiara Lubich, les espoirs, les conquêtes et les faiblesses de cette jeune fille, jusqu’au moment crucial de la maladie. « Pourquoi, Jésus ? » se demande-t-elle devant cette immense douleur, puis la réponse : « Si tu le veux, je le veux aussi. » Un moment spécial, profond et émouvant, le témoignage en direct de Maria Teresa et Ruggero Badano, parents de Chiara, puis de Chicca Coriasco, sa meilleure amie. Entre autres, la parole fut également donnée à des jeunes présents, qui ont partagé leur expérience, leur engagement à vivre chaque jour l’Evangile, comme Chiara Luce. Le public a ressenti une très forte émotion lorsque quelques passages de ses lettres envoyées à Chiara Lubich ont été lues : “J’ai découvert que Jésus abandonné est la clé de l’unité avec Dieu, je l’ai choisi comme mon premier Epoux et je veux me préparer pour le moment où Il arrivera. Le préférer ”. Nombreux sont ceux qui ont souligné la beauté du spectacle, la magnifique mise en scène, le langage participatif, actuel et moderne. Quelques jeunes présents, qui se sont déclarés non croyants, se sont montrés d’accord avec le message « d’amour et d’unité » qu’elle voulait transmettre. “Je ne peux plus courir, et je voudrais vous passer le témoin, comme aux Jeux Olympiques. Parce que nous n’avons qu’une seule vie, et ça vaut la peine de bien l’utiliser.” Voici quelques-unes des dernières phrases de Chiara Luce qui reflétaient ce qui a été vécu pendant la soirée d’hier : maintenant il dépend de chacun de nous de prendre et de porter ce témoin. Video Clip sur YouTube [nggallery id=61]
Bienvenue à Madrid!
Très chers jeunes, et voilà, le jour tant attendu est arrivé: l’inauguration de la XXVIème Journée Mondiale de la Jeunesse. Après un long cheminement de préparation vous êtes finalement arrivés ici, à Madrid, la belle métropole moderne qui deviendra ces jours-ci la capitale de la jeunesse catholique du monde entier… “Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!…” (Ps 118,26). C’est par ces mots du Psaume que je vous donne cordialement la bienvenue avec toutes les chaleureuses salutations de la part du Conseil Pontifical pour les Laïcs, le dicastère du Saint-Siège auquel le Pape a confié l’organisation des rencontres mondiales des jeunes. J’adresse une pensée reconnaissante à vos évêques, aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, ainsi qu’aux formateurs laïcs qui vous ont accompagnés et vous ont guidés sur le parcours de préparation spirituelle à cette grande aventure de la foi que nous vivrons ensemble ces jours-ci.
À ce rendez-vous avec le Saint-Père Benoît XVI vous avez amené vos projets et vos espoirs, mais aussi vos inquiétudes, les préoccupations pour les choix qui vous attendent… Ce seront des jours inoubliables de découvertes importantes et de décisions déterminantes pour votre vie… Les réflexions et les prières de ces journées seront guidées par les mots de Saint Paul que vous connaissez bien “Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi…” (Col 2,7). C’est une parole exigeante parce qu’elle contient un programme de vie précis pour chacun de nous! Ces jours-ci, au cœur de notre réflexion il y aura la foi. Parce que la foi est un facteur décisif dans la vie de tout homme. Tout change, selon le fait que Dieu existe ou qu’Il n’existe pas! La foi est la racine qui nous nourrit avec la lymphe vitale de la parole de Dieu et des sacrements; c’est le fondement, la roche sur laquelle construire notre vie, la boussole sure qui guide nos choix et donne à notre vie son orientation décisive. Aujourd’hui malheureusement, dans notre monde qui si souvent refuse Dieu et vit comme s’Il n’était pas là, beaucoup se demandent : la foi est-elle encore possible?…
Très chers jeunes! Vous êtes venus ici, à Madrid, des endroits les plus retirés de la planète, pour dire à voix haute au monde entier – et en particulier à cette Europe qui montre les signes d’un profond désarroi – votre “oui” convaincu! “Oui”, la foi est possible! Plus encore, c’est même une aventure merveilleuse qui nous permet de découvrir toute la grandeur et la beauté de notre vie… Parce que Dieu, qui s’est révélé sous le visage du Christ, ne diminue pas l’homme, mais il l’exalte de façon démesurée, au-delà de toute imagination! … Ces jours-ci, nous voulons crier avec les Apôtres au Seigneur: “Augmente notre foi!” (Lc 17,5)… Nous voulons aussi prier avec Saint Anselme: Seigneur, «enseigne-moi à Te chercher, montre-toi à qui Te cherche, car je ne puis Te chercher si Tu ne m’enseignes, ni Te trouver si Tu ne te montres» (Proslogion 1,1).
En attendant l’arrivée du Pape Benoît XVI, nous avons accueilli ce soir un invité spécial de la JMJ de Madrid: le Bienheureux Jean-Paul II qui revient au milieu de vous jeunes qu’il a tant aimés, et dont il a été aussi beaucoup aimé: il est revenu comme votre Patron Bienheureux et comme le Protecteur à qui vous pouvez vous confier; il est revenu comme un ami – un ami exigeant, comme il aimait à se décrire… Il est venu vous dire une fois de plus, avec tant de chaleur: N’ayez-pas peur! Choisir le Christ dans sa vie c’est acquérir la perle précieuse de l’Évangile pour laquelle cela vaut la peine de tout donner!… Très chers jeunes! La JMJ de Madrid 2011 est commencée! ..Je vous redis donc: Bienvenus à tous à Madrid!… Madrid, Plaza Cibeles, 16 agosto 2011 Card. Stanisław Ryłko, Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs Galerie de photos
Chiara aux JMJ en Pologne en 1991
Très chers jeunes, Pendant cette première heure, nous allons approfondir le thème caractéristique de cette Journée : « Vous avez reçu un esprit de fils » (Rm 8,15). Puis nous présenterons notre Mouvement – au moins sa section jeunes – à ceux qui ne le connaissent pas. En effet, le charisme du Mouvement des Focolari permet aux personnes de prendre une nouvelle conscience d’être fils de Dieu, aujourd’hui, suivant les plans que celui-ci a sur notre temps. (…) Ce charisme nous répète : « Vous avez reçu un esprit de fils ». Rappelons-nous les débuts du Mouvement. Sur la toile de fond de la deuxième guerre mondiale qui semait partout la destruction, une grande vérité – si l’on peut dire – nous a été révélée par l’Esprit Saint : un soleil radieux resplendit sur vous, c’est Dieu, Dieu qui est Amour, Dieu qui vous aime immensément, qui compte même les cheveux de votre tête. Il est votre Père… Il est votre Père et vous êtes ses enfants.
Une foi formidable en l’amour de Dieu pour eux a pénétré alors les premiers membres du Mouvement, foi que tous ceux qui en ont fait partie par la suite ont senti eux aussi naître avec force en eux. Cette foi leur a donné la force de risquer le tout pour le tout dans leur vie pour être fidèles à cette extraordinaire vocation : se comporter en fils de Dieu, mener une vie en union avec leur propre Père du Ciel, voir en Dieu-Père, en Dieu-Amour, l’Idéal de leur vie. Ils l’ont mis au sommet de toutes leurs pensées et ils lui ont donné la première place dans leur cœur. Ainsi, toutes leurs aspirations ont été pleinement satisfaites. Avec lui ils ont trouvé la plénitude de la joie, le bonheur. Ce bonheur auquel les jeunes de toutes les latitudes aspirent aujourd’hui comme à leur propre idéal, mais que malheureusement ils n’atteignent pas, car ils le cherchent souvent dans la possession des biens, dans l’avoir plus que dans l’être, (…) dans les divertissements ou dans de simples objectifs terrestres.
Les jeunes de notre Mouvement s’efforcent de viser haut et tout ce que d’autres pensent ne pas pouvoir atteindre, ils espèrent y parvenir et ils y travaillent. Ils peuvent témoigner au monde entier – et ils veulent le témoigner avant tout aux jeunes de leur âge, comme vous – que, parce qu’ils s’efforcent de vivre en fils de Dieu, ils possèdent le talent par excellence, une force intérieure supérieure, une confiance nouvelle, qui les aide à voir réalisables les buts que les jeunes poursuivent aujourd’hui. De plus, sachant que Dieu ne les a pas seulement créés eux et l’univers, mais qu’il est présent dans l’histoire et la conduit, nos jeunes sont convaincus qu’il a des projets merveilleux aussi sur chacun d’eux. Alors tandis que la plupart des jeunes d’aujourd’hui pensent uniquement à l’avenir immédiat, prennent seulement des décisions à court terme et renvoient les choix les plus décisifs, nos jeunes programment leur vie, mais ils ne le font pas uniquement de leur propre chef. Ils s’efforcent d’harmoniser leur comportement avec l’action de la providence de Dieu dans le monde. Par conséquent, ils s’efforcent de se conformer à sa divine volonté et ils la vivent de façon radicale, conscients de s’être engagés avec tous les autres dans une merveilleuse aventure divine.
Le Pape Benoit XVI aux jeunes des JMJ
Des milliers de Jeunes du monde entier se sont donnés rendez-vous en quelques jours à Madrid pour les JMJ 2011. Il ya beaucoup de joie dans les cœurs de nombreux volontaires qui sont en train de compléter les derniers préparatifs. Il semble que tout est prêt : ça suffit de suivre sur Facebook ou Twitter, ou regarder le site officiel. Le saint Père a choisit comme titre et approfondissement des JMJ 2011 une phrase de l’apôtre Paul : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2, 7). Nous reprenons certains passages de son Message, du 6 août 2010. “… A présent notre regard se tourne vers la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse, qui aura lieu à Madrid en août 2011. Déjà, en 1989, quelques mois avant la chute historique du mur de Berlin, le pèlerinage des jeunes faisait étape en Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle . (…) Et je voudrais que tous les jeunes, aussi bien ceux qui partagent notre foi en Jésus Christ, que ceux qui hésitent, doutent ou ne croient pas en Lui, puissent vivre cette expérience qui peut être décisive pour leur vie: faire l’expérience du Seigneur Jésus ressuscité et vivant, et de son amour pour chacun de nous. (…)De nombreux jeunes sont habités par le profond désir que les relations entre les personnes soient vécues dans la vérité et dans la solidarité. Beaucoup manifestent l’aspiration à construire de vraies relations d’amitié, à connaître un amour vrai, à fonder une famille unie, à atteindre une stabilité personnelle et une réelle sécurité, qui puissent leur garantir un avenir serein et heureux. …S’il est vrai que la recherche d’un emploi qui permette d’avoir une situation stable est un problème important et urgent, il reste que la jeunesse est en même temps l’âge de la recherche d’un grand idéal de vie. Si je pense à mes années d’alors, nous voulions simplement ne pas nous perdre dans la normalité d’une vie bourgeoise. Nous voulions ce qui est grand, nouveau. Nous voulions trouver la vie elle-même dans sa grandeur et sa beauté. ..Désirer quelque chose de plus que la routine quotidienne d’un emploi stable et aspirer à ce qui est réellement grand, tout cela fait partie de la jeunesse… Est-ce seulement un rêve inconsistant, qui s’évanouit quand on devient adulte? Non, car l’homme est vraiment créé pour ce qui est grand, pour l’infini. Tout le reste est insuffisant, insatisfaisant. Saint Augustin avait raison : notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose en Toi. Le désir d’une vie plus grande est un signe du fait qu’Il nous a créés, que nous portons son «empreinte». Dieu est vie, et pour cela, chaque créature tend vers la vie. De façon unique et spéciale, la personne humaine, faite à l’image et la ressemblance de Dieu, aspire à l’amour, à la joie et à la paix.
(…)Vous êtes l’avenir de la société et de l’Eglise! Comme l’apôtre Paul l’écrivait aux chrétiens de la ville de Colosse, il est vital d’avoir des racines, des fondements solides! Et cela est particulièrement vrai aujourd’hui, quand beaucoup de jeunes n’ont pas de repères stables pour construire leur vie, ce qui engendre en eux une grande insécurité. Le relativisme ambiant, qui consiste à dire que tout se vaut et qu’il n’y a aucune vérité ni aucun repère absolu, n’engendre pas la vraie liberté mais instabilité, déception, conformisme aux modes du moment. Vous, les jeunes, vous avez le droit de recevoir des générations qui vous précèdent des repères clairs pour faire vos choix et construire votre vie, comme une jeune plante a besoin d’un tuteur, durant le temps nécessaire pour pousser des racines, pour devenir un arbre solide, capable de donner du fruit. Pour mettre en lumière l’importance de la foi en Dieu dans la vie des croyants, je voudrais m’arrêter sur les trois expressions employées par saint Paul dans cette citation : «Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi» (Col 2 :7). Nous pouvons y voir trois images. «Enraciné» évoque l’arbre et les racines qui le nourrissent. «Fondé» se réfère à la construction de la maison. «Affermi» renvoie à la croissance de la force physique ou morale. Ces images sont très parlantes. (..) Chers amis, construisez votre maison sur le roc, comme cet homme qui «a creusé profond». Vous aussi, efforcez-vous tous les jours de suivre la Parole du Christ. Ecoutez-le comme l’Ami véritable avec qui partager le chemin de votre vie. Avec Lui à vos côtés, vous serez capables d’affronter avec courage et espérance les difficultés, les problèmes, ainsi que les déceptions et les échecs. (…)«La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu; elle est en même temps, et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélé» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, 150). Ainsi vous pourrez acquérir une foi mûre, solide, qui ne sera pas fondée uniquement sur un sentiment religieux ou sur un vague souvenir du catéchisme de votre enfance. Vous pourrez connaître Dieu et véritablement vivre de lui, comme l’apôtre Thomas quand il manifeste sa foi en Jésus en s’exclamant avec force: «Mon Seigneur et mon Dieu!» (…)«Chaque croyant est ainsi comme un maillon dans la grande chaîne des croyants. Je ne peux croire sans être porté par la foi des autres, et par ma foi, je contribue à porter la foi des autres» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, 166). (…) Et la victoire qui naît de la foi est celle de l’amour. Tant de chrétiens ont été et sont un témoignage vivant de la force de la foi qui s’exprime par la charité: ils ont été artisans de paix, promoteurs de justice, acteurs d’un monde plus humain, un monde selon Dieu. Ils se sont engagés dans divers domaines de la vie sociale, avec compétence et professionnalisme, contribuant efficacement au bien de tous. La charité qui jaillit de la foi les a conduits à un témoignage très concret, en actes et en paroles: le Christ n’est pas seulement un bien pour nous-mêmes, il est le bien le plus précieux que nous avons à partager avec les autres. Et à l’heure de la mondialisation, soyez les témoins de l’espérance chrétienne dans le monde entier🙁 …) si vous croyez, si vous savez vivre et témoigner de votre foi chaque jour, vous deviendrez instruments pour faire retrouver à d’autres jeunes comme vous le sens et la joie de la vie, qui naît de la rencontre avec le Christ! (…) Le choix de croire en Christ et de le suivre n’est jamais facile. Il est toujours entravé par nos infidélités personnelles et par tant de voix qui indiquent des sentiers plus faciles. Ne vous laissez pas décourager, cherchez plutôt le soutien de la communauté chrétienne… Chers jeunes, l’Eglise compte sur vous! Benedictus PP. XVI Du Vatican, 6 août 2010
Vivre le Charisme :Vie physique et Nature
Le psalmiste dit : « Apprends-nous à compter nos jours et nous obtiendrons la sagesse du cœur » (Ps 90,12). Une telle sagesse nous enseigne à reconnaître ce qui ne passera jamais et la part d’éternité qui se manifeste à travers le temps. Elle guérit les peurs, dissout les angoisses, comble les vides, ouvre notre cœur vers le prochain. « La maladie m’a guérie – écrit une maman – elle m’a amenée à une vision complète de l’existence que le cours de ma vie m’avait enlevée. Maintenant, il me semble que je sais aimer ma famille ». Les biographies de ceux qui nous ont précédés sur la terre sont charité qui se perpétue dans le temps. Elles permettent aussi que le message de leur existence nous rejoigne. C’est la communion des saints. Cet aspect met en lumière le rapport de l’homme avec la Vie, mais aussi avec la Mort. Chiara Lubich écrivait en 1973 : « Si aujourd’hui je devais quitter cette terre et qu’une parole m’était demandée, la dernière qui exprime notre Idéal, je vous dirais, sûre d’être comprise au sens propre du terme : “Soyez une famille.”« Certains parmi vous souffrent-ils parce qu’ils traversent des épreuves spirituelles ou morales ? Comprenez-les comme une mère, et davantage encore. Que votre parole ou votre exemple leur apporte la lumière. Ne les laissez pas manquer de la chaleur de la famille, faites-la grandir même autour ’eux.« Certains parmi vous souffrent-ils physiquement ? Qu’ils soient vos frères préférés. Souffrez avec eux. Essayez de comprendre leurs douleurs jusqu’au fond. Faites-les participer aux fruits de votre vie apostolique, afin qu’ils sachent qu’ils y ont contribué plus que d’autres.« Certains parmi vous sont-ils en train de mourir ? Mettez-vous à leur place et faites pour eux tout ce que vous voudriez que l’on fasse pour vous, jusqu’au dernier instant.« L’un de vous se réjouit-il d’une conquête ou d’autre chose ? Réjouissez-vous avec lui, pour que son réconfort ne soit pas attristé, que son cœur ne se referme pas, mais que la joie soit de tous.« L’un de vous s’en va-t-il ? Laissez-le partir, non sans avoir empli son cœur d’un seul héritage : le sens de la famille, pour qu’il l’emporte là où il lui faut se rendre.« Ne faites jamais passer une activité quelle qu’elle soit, ni spirituelle ni apostolique, avant l’esprit de famille qui vous unit aux frères avec lesquels vous vivez ».
IVe Symposium International du Dialogue Judéo-Chrétien
“c’est un honneur pour nous –ont dit les promoteurs du symposium- qu’aient été choisies pour organiser ce symposium l’Argentine et en particulier la cité pilote Lia Brunet du Mouvement des Focolari (située à 250 km de Buenos Aires), lieu de rencontre annuelle de Juifs et de Chrétiens. Cette année le symposium a été précédé de plusieurs Journées consacrées à diverses activités qui ont débuté le 15 août avec la “Journée pour la Paix”, toujours à la cité pilote du Mouvement des Focolaris. Ces Journées sont organisées depuis 1997, avec une participation croissante des membres des communautés juives et chrétiennes de l’Argentine et de l’Uruguay. Chaque année les deux communautés abordent un même thème, qui est ensuite approfondi lors de moments de reflexion, de témoignages, de dialogue et de récréation. Ces Journées sont l’expression des liens établis par le Mouvement des focolaris avec les membres de la communauté juive argentine.
Une Journée s’adressant spécifiquement aux jeunes s’est déroulée en parallèle avec la “Journée pour la Paix”. Elle avait pour titre “J’ai connu des personnes qui veulent construire un monde uni…. viens toi aussi avec nous pour les connaître”. Elle a été organisée par les mouvements Juniors pour l’Unité et Jeunes Pour un Monde Uni, branches du Mouvement des Focolaris, et par le Centre Anne Frank de l’Argentine. Les jeunes et adolescents des deux organismes se sont impliqués activement les mois précédents pour mettre sur pied cette Journée. Le programme a été très dynamique, caractérisé par des work-shop, des jeux, des débats, des moments de partage et des expositions. L’objectif était de promouvoir dans le respect de chacun un échange culturel, social, politique et religieux, avec tout ce que cela implique et d’affronter les problèmes des jeunes, comme la violence, la discrimination et l’exclusion. Cette Journée s’adressait aux jeunes provenant de toute l’Argentine, mais aussi d’autres pays dont le Chili, l’Uruguay, le Mexique, les Etats Unis, l’Italie, et même de Jérusalem. Cette série d’événements s’est terminée du 21 au 25 août par le IVe Symposium International du Dialogue Judéo-Chrétien, placé sous l’égide du ministère des Cultes de l’Argentine. D’éminents intellectuels juifs et chrétiens, venus du monde entier, ont apporté leur contribution pour approfondir l’argument qui avait été choisi : “Identité et dialogue : une expérience qui avance”. L’évènement s’est clôturé au Ministère des Affaires Etrangères.
Vivre le charisme: spiritualité et vie de prière
Natalia Dallapiccola, la première du petit noyau initial de jeunes filles qui ont suivi Chiara Lubich dans son aventure au focolare, raconte : « Un soir, autour d’une table, unique rescapée de quelques meubles, à la lumière d’une bougie (on n’utilisait pas l’électricité à cause du couvre-feu), Chiara lut ce passage : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,34-35). Ces paroles nous enflammèrent – poursuit Natalia – Nous voulions savoir quel était le désir le plus profond de Jésus, une parole qui nous dise une fois pour toutes ce qu’il voulait vraiment de nous. Et voilà que nous l’avions trouvée, la parole-synthèse, l’eurêka de notre recherche ». Elle concluait : « Alors, avant d’aller à l’école ou au bureau, avant de faire un achat, même avant d’aller voir les pauvres, avant de prier, il fallait qu’il y ait entre nous l’amour-même de Jésus, parce que c’est ce qu’il veut : voilà ce que nous nous sommes dit. Quand nous sommes sorties, nous sentions que notre vie avait changé, elle avait une saveur différente, elle avait trouvé sa raison d’être ». La vie de prière personnelle est une sève vitale pour qui adhère à la spiritualité de l’unité. La relation avec Dieu est à la base de chaque action. Mais cette vie de prière est aussi une expérience profondément communautaire : depuis les chants que l’on entonnait pendant les vacances en commun dans les montagnes du Trentin dans les années 50, aux musiques très actuelles des groupes Gen Verde et Gen Rosso, la participation vivante à la liturgie, la prière du soir dans les communautés dispersées dans le monde, les focolarini mettent en pratique la spiritualité de communion dans chacune de leurs actions. Cette communion ne se limite pas à une prière intimiste, elle a des conséquences dans la vie professionnelle et sociale. Chiara Lubich écrit : « Nous avons une vie intérieure et une vie extérieure. L’une naît de l’autre, l’une est racine de l’autre, l’une est pour l’autre la ramure de l’arbre de notre vie. « La vie intérieure est alimentée par la vie extérieure. Dans la mesure où je pénètre dans l’âme de mon frère, je pénètre en Dieu qui est en moi. Dans la mesure où je pénètre en Dieu qui est en moi, je pénètre dans l’âme de mon frère. « Dieu-moi-mon frère : tout un univers, tout un royaume… » Et encore : « Plus notre amour pour nos frères grandit, plus notre amour pour Dieu augmente ».
Slovénie : conclusion de la visite de Maria Voce
Mercredi 3 août. Sous un ciel limpide, Maria Voce et Giancarlo Faletti ont visité le centre historique de Ljubljana et le Parlement, dans le souvenir de la visite effectuée par Chiara Lubich en 1999, puis ils ont rencontré le vice-président, docteur Vasja Klavora. Il les a accueillis avec une charmante cordialité, il les a ensuite fait visiter les salles de l’Assemblée nationale et du Conseil national : un regard sur l’histoire passée et présente de la Slovénie. Par la suite, Maria Voce et Giancarlo Faletti ont rencontré le pasteur évangélique Geza Filo. Il les a remerciés pour la contribution des Focolari à la cause œcuménique et sociale dans le pays, en définissant Chiara Lubich, au nom de son évêque, comme une personne « envoyée par Dieu ». Un moment de grande importance a été la rencontre au Palais des Sports de Medvode, à quelques kilomètres de la capitale, avec environ 1200 personnes, provenant de toutes les régions du pays, d’où se détachaient de nombreux jeunes couples avec une multitude d’enfants vifs. C’est une preuve de la diffusion et de la vitalité de tant de communautés locales. Un « peuple » ordonné et soigné s’est présenté à Maria Voce et à Giancarlo Faletti avec des chants et avec le récit de l’histoire des Focolari en Slovénie : une histoire lumineuse, qui a aussi connu des étapes difficiles. Rien de superflu dans les témoignages offerts par les représentants des différentes générations, avec la chaleur d’une famille qui se rassemble pour célébrer la fête, longtemps attendue.
Puis, au tour de Maria Voce et de Giancarlo Faletti de nouer un dialogue avec les personnes présentes à travers de nombreuses questions exprimées par les jeunes et les adultes, par les prêtres et les couples. Leurs réponses ont offert des contributions riches en expérience et en sagesse. « Courage ! », a commencé Maria Voce, en slovène. Et ses interventions ont été sous l’enseigne de cette exhortation. Peut-être ce sont les nations de l’Europe de l’Est, a-t-elle dit, « qui ont expérimenté un type d’unité, avec certaines valeurs, mais qui s’est effritée parce qu’elle n’est pas construite sur Dieu ». Ce sont justement elles, face à l’agressivité matérialiste, qui doivent « faire découvrir aux autres nations européennes qu’on ne peut construire une vraie unité si elle ne repose pas sur Dieu ». « Vous – a-t-elle ajouté – avec votre expérience, vous pouvez dire que la seule révolution avec des résultats positifs est celle de l’Évangile. » De là, la nécessité de « vivre et parler », de « s’améliorer » en témoignant avec la vie et la parole la radicalité de l’Évangile : sans crainte. C’est une authentique consigne que Maria Voce offre au peuple slovène, dans cette terre où elle a trouvé tant d’harmonie. « Que cette vie de communion – conclut-elle – que nous avons sentie dès notre arrivée, et qui a caractérisé cette visite – fruit de l’amour réciproque –, soit totale avec tous et avec chacun. Portons-la au monde entier. » Le lendemain, 4 août, la présidente des Focolari a rendu visite à Mgr Anton Stres, archevêque de Ljublajna et président de la Conférence épiscopale slovène. Puis elle a rencontré les prêtres du Mouvement et les religieux qui vivent la spiritualité de l’unité, avec en conclusion une messe au Sanctuaire de Brezje, à 50 km de la capitale. Au revoir Slovénie ! Une visite sous l’enseigne du « vivre la parole évangélique, avec la radicalité des origines du Mouvement, et la faire connaître à tous ». Une consigne enthousiasmante pour ce petit peuple courageux. De l’envoyé Mario Dal Bello
Igino Giordani : implanter Dieu dans l’âme
(…) De nombreux jeunes aujourd’hui se rassemblent pour récupérer cette valeur qu’est la religion, et tirent de leur collaboration des énergies de renouveau dans les opérations ordinaires, sociales, menacées par des aberrations multiples, comme l’usage homicide de l’énergie nucléaire, les tyrannies et la guerre, la drogue et la pratique de la pornographie.
On dit que la nouvelle conscience des jeunes est ‘accrochée’ par des corpuscules qui réduisent la foi à un reliquaire d’idéologies prônant la violence, forme typique de l’extériorisation de la force, sous les pressions de la superficialité. Ces corpuscules, dans un méli-mélo de politique et d’anarchisme, peuvent apprendre la substance de la foi rien qu’en observant la conduite des évêques dans les pays menacés dans leur liberté, dans leur vie même ; celle de croyants sereins et forts qui mettent en mouvement une réaction faite de convictions, quand la luxure et la terreur de dirigeants violents et entretenant la peur ont apporté la démonstration puissante que, sans la foi en Dieu, on ne vit plus : on meurt. On meurt spirituellement et souvent physiquement, comme on l’observe avec angoisse dans les pays du tiers-monde.
La tâche de l’évangélisation consiste donc à « implanter » Dieu dans l’âme (…) Si Il est tout, toutes nos actions dans notre existence, que ce soit pour nos frères ou pour nous-mêmes, se ressentiront de son inspiration.
(…) La journée alors n’est plus faite de seuls actes de travail et de rapports humains, de culte de sa propre personne ; mais elle est enrichie d’une vie intime plus élevée, celle de l’Esprit, de qui nous vient une dignité égale à la liberté qui nous est assurée par notre filiation au Tout-Puissant. Toute la journée est une intime présence de cet Esprit qui nous donne force dans les épreuves, joie dans les fatigues. De cette présence naît une évangélisation spontanée dont a besoin une grande partie de la société, laquelle n’est pas athée, mais ignore l’Evangile.
(…) L’existence du chrétien peut être regardée par lui-même comme par le plus grand nombre comme une existence extérieure pour gagner, grandir, apprendre, se divertir, et peut-être aussi une opération intérieure pour développer les vertus et s’approcher de Dieu. Mais plus il ressent le besoin de focaliser toutes les actions de la journée vers la relation à Dieu, et pour cela de les accomplir en les considérant comme différents moyens de poursuivre l’incarnation du Christ, plus il vivra.
Chacun, et donc aussi la plus humble créature, malade, misérable, impotente, peut assainir, enrichir l’humanité, fortifier ses frères. Ainsi rien n’est perdu : chaque pensée, chaque parole, chaque acte entre dans cette vision de la vie créée par Dieu, sert à fournir le matériau nécessaire à la construction de son règne ; et toute la journée prend une valeur sacerdotale, d’association faite par l’homme de la vie du ciel aux besoins de la terre.
(…) L’intériorisation du christianisme dans l’âme moderne est, par conséquent, non pas tant un problème de réformes institutionnelles (…) qu’un problème de métanoia, c’est-à-dire de renaissance quotidienne dans l’approfondissement du mystère de Dieu, où l’âme est immergée dans Sa puissance qui est l’amour.
Città Nuova, n° 13, 10/07/1977, p. 29
Entre bancs d’école et compétition sportive : un mensonge non dit
J’étais plus au moins au milieu de l’année scolaire, en plein dans les activités extra- scolaires que l’école organisait l’après-midi, mais pour moi qui pratique l’athlétisme, j’étais aussi dans la préparation d’un stage de compétitions qui allait commencer. En même temps la professeur d’italien avait organisé une rencontre avec l’auteur d’un livre que nous avions lu. Quelques jours avant le rendez-vous, mon entraîneur me propose des matchs qui auront lieu justement le jour de la rencontre littéraire. Commence alors le dilemme entre deux choix, entre ce que je préférais faire et la chose juste à faire. J’ai cherché de porter mon attention, non seulement sur mes désirs mais aussi sur ceux de ma professeur de français et de mon entraîneur, de baser mon comportement sur les conséquences qu’aurait eu celui-ci sur ces deux personnes.
Puisque dans la rencontre avec l’auteur je n’étais pas impliquée activement dans aucun rôle autre que celui d’auditrice, je décidais d’aller aux compétitions. Ce serait cependant, dans le fait de communiquer ma future absence à ma professeur, que mon choix de ‘’chercher à aimer’’ se serait présenté plus fortement. Je craignais en fait qu’elle puisse avoir de la peine parce qu’elle tenait beaucoup à cette rencontre, alors, avec aussi la suggestion de quelques amies, j’ai pensé inventer une excuse, une visite médicale ou autre chose, pour me libérer de ce rendez-vous en évitant les risques. Mais peut-être grâce à la façon dont j’avais construit l’événement depuis de début, en plus de sentir clairement combien ce choix aurait été faux, je trouvai le courage pour affronter ce pourtant petit défi. A ma grande surprise et celle de la classe entière, ma professeur n’a eu aucune réaction négative, au contraire, elle m’a raconté son passé sportif en m’encourageant pour la compétition. Les matches qui suivirent furent pour moi les plus beaux que j’aie jamais joués, pour la joie expérimentée et parce que cet événement m’a démontré comme il était important que chaque petit choix soit fait dans l’amour, choix que Dieu recueille et multiplie dans le bonheur qu’Il donne. Une petite attention à respecter le prochain et un petit mensonge qui n’a pas été dit pour faire triompher la sincérité, la loyauté – et ensuite aussi la liberté –, m’ont fait sentir être ce jour-là une véritable gen3 ! Qui sont les gen3 pour Elena ? « Des jeunes qui cherchent à vivre l’Evangile et porter l’unité avec leurs actes. La vie gen3 est une vie quotidienne normale, mais d’une quotidienneté qui fixe chaque acte dans l’éternité, d’une normalité dans laquelle chaque geste est rendu exceptionnel parce que tourné vers Dieu et tendu à la conquête du Paradis ».
Voyage en Slovénie/2
Surprise à l’arrivée de Maria Voce et Giancarlo Faletti en Slovénie : un groupe de Frioulans et de Slovènes au visage souriant les ont accueillis avec des fleurs. Spectacle insolite, étant donné que ces deux peuples ont traversé des difficultés réciproques depuis 1918 à cause des guerres mondiales. L’idéal évangélique des Focolari a su triompher du passé, et c’est pour cela que l’air de fête du peuple slovène paraît finement chaleureux.
Une communauté fortifiée depuis de longues années de fidélité, même dans la souffrance, et que Maria Voce, en rencontrant les représentants des différentes sections du mouvement, trouve « mûre », parce que « d’après la même façon de se présenter », d’être, elle a remarqué à quel point la communauté s’est enracinée « dans l’amour réciproque, celui qui lie les uns aux autres ».
C’est un petit peuple, d’un point de vue territorial, mais il est décidé et concret dans son expérience évangélique. Parmi les initiatives, en plus de la vivacité des jeunes qui ont rencontré 600 jeunes de leur âge en présentant Chiara Luce Badano, une gen béatifiée depuis peu, émerge, comme expérience originale, le contact constructif avec les autres mouvements catholiques, sans lesquels « l’Église ne peut continuer », comme l’a dit récemment l’archevêque de Ljubljana, et avec les fidèles d’autres Églises chrétiennes et d’autres religions.
Le 20 juin dernier, les principaux représentants des religions en Slovénie ont signé et lancé un appel public à la liberté religieuse, face à une tendance laïciste toujours plus répandue. Auparavant, des milliers de personnes avaient manifesté pour la défense des valeurs de la famille et contre une législation qui va à son encontre. Des initiatives pour lesquelles la communauté du mouvement est engagée avec conviction, visant cette « qualité des rapports qui fait la famille, cet esprit évangélique qui est l’esprit de famille », comme l’a souligné Maria Voce, à la fin du premier jour en terre slovène.
Un autre moment très significatif a été la visite de Maria Voce et Giancarlo Faletti, le 2 août, à une initiative d’une importance éducative remarquable, en plus d’être spirituelle : la garderie « Rayon de soleil », dans la ville historique de Skofja Loka, à 25 km de la capitale. Une localité immergée dans le vert, dominée par un château – un des deux mille de l’État – demeure d’été des anciens Patriarches d’Aquilée.
28 éducateurs, dont une vingtaine des Focolari, poursuivent depuis 2003 un projet éducatif pour 120 enfants, de six mois à six ans, fondé sur la spiritualité communautaire de Chiara Lubich.
Il est surprenant de constater comment, à partir de l’expérience évangélique, est né un projet-pilote qui prévoit une éducation à la vie fondée sur le rapport réciproque d’amour et de respect, d’écoute, dans lequel sont impliqués, à divers titres, les éducateurs, les parents, en plus des enfants eux-mêmes.
Même si ce n’est pas du catéchisme au sens traditionnel, la figure de Jésus est présentée, lui qui est aussi né dans la simplicité d’une famille ; une figure qui accompagne la croissance de ces enfants, les ouvrant à la foi.
Une expérience qui a du succès. Des demandes fleurissent pour ouvrir des garderies sur ce modèle. Mais peu savent combien de souffrance – l’État soutient très peu l’initiative – il y a à l’origine.
Maria Voce, en exhortant les éducateurs à « écrire leur extraordinaire expérience », n’a rien fait d’autre que donner de la valeur et une signification à une œuvre qui s’emploie à éduquer les enfants dans une dimension relationnelle fondée sur le commandement de Jésus « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». Un moment historique pour la garderie « Rayon de soleil » : un nom qui exprime la sensation qui transparaît en la visitant. Maria Voce, au milieu de la joie générale, a indiqué comme protecteurs deux focolarini frère et sœur qui ont eu un amour intense pour la jeunesse : Camilla et Vincenzo Folonari.
De l’envoyé Mario del Bello
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Maria Voce en Slovenie
Urgence Corne d’Afrique
De la communauté des Focolari du Kenya nous avons su l’engagement immédiat pris pour pouvoir répondre rapidement à l’appel de Benoit XVI : sauter un repas et donner l’équivalent pour aider la Somalie. Giovanna Vasquez et Flavio de Oliveiria nous écrivent : « Très chers tous, comme vous l’avez su par les nouvelles de la radio, de la télévision et des journaux, la Corne d’Afrique est en train de vivre une grande catastrophe humanitaire. Nos frères et sœurs ont touché le fond du puits et meurent par manque de nourriture et d’eau à cause de la sécheresse qui frappe la région. » Les associations engagées sur place sont nombreuses, tandis que le Conseil Pontifical Cor Unum a envoyé au nom du Pape, une première aide de 50.000 euro, à travers l’Evêque de Djibouti et l’Administrateur apostolique de Mogadiscio, Mg. Giorgio Bertin. Dans leur lettre, les responsables des Focolari au Kenya continuent en faisant mention d’un point fondamental de la spiritualité focolarine, qui reconnaît dans chaque drame de l’humanité un visage de Jésus sur la croix. « Devant ce visage de Jésus Abandonné nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire pour soulager au moins un peu ces souffrances et il nous est venu à l’esprit de lancer une campagne que nous voulons appeler : ‘’ Sauter un repas’’ (skip a meal). Ce qui signifie se priver d’au moins un repas durant ce mois d’août et avec l’équivalent pouvoir vivre cette phrase de l’Evangile : ‘’…j’avais faim et vous m’avez donné à manger…(Mt 25,35). En vivant plus que jamais la fraternité universelle, nous vous saluons. » Les sommes que nous réussirons à recueillir à travers la générosité de tous seront mises à disposition des diocèses intéressés déjà directement engagés dans l’aide aux populations touchées. Pour soutenir ce drame humanitaire, vous pouvez envoyer vos dons au compte suivant. En France : Association Humanité Nouvelle Chez Yves POMMIER 25 domaine de la Butte à la Reine 91120 PALAISEAU >>> Mettre au dos du chèque, don pour ’Urgence Corne d’Afrique’’…
Novi Svet s’entretient avec Maria Voce
Ces années, tu t’es rendue dans tous les continents, à la rencontre de cultures et de situations sociales très diverses.Tu as appris à connaître de près les différentes communautés des Focolari. À la lumière de ces riches expériences vécues, pourrais-tu nous dire quelle est, telle que tu la vois, la vocation, principale du Mouvement dans le monde? «C’est la vocation à l’unité, la vocation à contribuer, sur toutes les latitudes, dans les contextes et selon les modalités les plus divers, à la réalisation de l’ut omnes unum sint (Que tous soient un), la demande faite par Jésus à son Père. C’est l’objectif auquel nous sommes appelés, une exigence qui s’impose à chacun de nous pour participer au charisme de l’unité (…) ». Avant d’arriver en Slovénie, tu as visité la Russie, la Tchéquie et la Hongrie, et donc trois pays symptomatiques et significatifs de l’ex “bloc soviétique”. Qu’est-ce qui t’as incitée à entreprendre ces voyages «C’est le même motif que celui qui m’a guidée lorsque je mesuis rendue en Asie, en Afrique du Nord et dans d’autres pays d’Europe: un effort pour promouvoir les rapports. Voyager signifie pour moi, à chaque fois, adopter une attitude d’écoute qui me permette d’accueillir les problèmes et les richesses des peuples que je rencontre, les potentialités existantes et celles qui peuvent se développer Quelles sont ces potentialités que j’ai trouvées dans ces pays dont, pendant des décennies, le socle était l’idéologie communiste? Chiara Lubich a toujours perçu, dans cette région du monde, une vocation particulière à l’unité, répondant en réalité à l’expérience d’unité forcée qui marquait ces pays. En 1989, dès après la chute du mur, Chiara a perçu les événements comme un grand pas vers l’unité. Le processus a pu quand même sauvegarder les valeurs qui existaient jusque là dans ces sociétés: l’aspiration à l’unité, une vision globale du monde, l’attention portée aux classes les plus défavorisées, l’exaltation du caractère social de l’homme. De grands idéaux, que bien souvent les faits contredisaient de manière flagrante. Il s’est avéré qu’ils avaient perçu que le charisme de l’unité que le Saint-Esprit leur avait donné pouvait contribuer à enraciner ces idées précisément là où se trouvait leur origine première; en Dieu. (…) L’unité peut véritablement distinguer cette région de façon particulière. En effet, vu en Dieu, plus grande est la diversité et d’autant plus extraordinaire peut être l’expérience d’unité qui en découle. J’en ai eu les prémisses l’été dernier au cours de mon voyage en Croatie, au cours duquel j’ai rencontré un groupe de membres du Mouvement provenant de différents horizons géographiques et culturels: autant de peuples qui composaient un seul peuple, uni au nom de Dieu et qui vivait pour l’unité (…)».
Ces dernières années, la Slovénie a connu une polarisation croissante de la socitété qui affecte les rapports entre l’Église et le monde laïque, allant jusqu’à mener parfois à une certaine intolérance. Comment guérir cette blessure et contribuer à restituer les vraies valeurs dans le monde dans lequel nous vivons? «Je pense que, avant tout, il convient de croire et de faire confiance à la force du vrai et du profond existant dans l’âme de tout homme. Toutes personnes, croyantes ou non, portent en elles des valeurs. Il s’agit de mettre en lumière le positif qui est en chacun et de parvenir à jeter des ponts entre tous. Sur ce point, le charisme de l’unité que nous cherchons à vivre a en soi une force et une lumière qui vont au-delà de nos personnes. (…) Je crois encore que ces valeurs peuvent être émaner du témoignage, personnel et communautaire: la valeur de la vie, de l’homme, de la famille … ce sont des valeurs que Dieu met en nous et qui doivent transparaître de notre vie, lui imprimant une plénitude qui soit convaincante. Enfin, je dirais qu’il convient de donner aussi son point de vue, mais librement, avec un certain détachement, dans le respect de l’autre. En un mot, comme don d’amour». Voir l’entretien intégral par Irena Santoro – Source: Novi Svet
Maria Voce en Slovénie
Sur cette terre ancienne, le christianisme est parvenu durant le VIIIème siècle à faire entrer dans l’orbite évangélique un peuple qui, durant le VIème siècle, était joint à la Moravie et à la Pannonia (Hongrie actuelle). Durant des siècles, la Slovénie a eu son destin lié aux événements de l’empire autrichien, de forte matrice catholique. Après les souffrances du premier conflit mondial, elle a été englobée dans la Yougoslavie, dont elle est devenue indépendante en 1991. Terre, donc, riche d’histoire et de foi, mais aussi de souffrances. Par conséquent sensible aux valeurs évangéliques comme celles remises en lumière par la spiritualité focolarine, étant donné que déjà dès 1958 un prêtre de l’Est participa à la Mariapolis de Fiera di Primiero, diffusant ensuite avec d’autres le message de façon capillaire et silencieuse. Les Focolari en Slovenie – Naissent alors de petites communautés riches de vie, ce qui débouche naturellement en 1966 sur l’ouverture du premier focolare à Ljubljana, dans un sous-sol, et ensuite d’un second focolare en 1974.
Une vie fervente pullule, dans les familles, entre les jeunes, dans les paroisses et le Mouvement grandit jusqu’à devenir ‘’un petit peuple’’. Le régime communiste évidemment contrôle l’activité de tous les habitants, y compris les adhérents au Mouvement, mais la vie ne s’arrête pas, tant et si bien qu’en 1986 à Bohinj, s’organise la première Mariapolis-vacances, qui deviendra un point lumineux pour beaucoup. Pour certains ce sera la première rencontre avec Dieu, et d’autres Le retrouveront après des années. Dans les années soixante dix un événement inoubliable : la tournée du Genrosso. Quatre spectacles au Palais des Sports affichaient complet. Le sommet du spectacle fut le chant ‘’Marie’’ en langue slovène. Pour la première fois depuis 1945, une chanson au contenu spirituel était chantée en dehors des églises et transmise par la télévision. L’écroulement du Mur de Berlin ouvre une nouvelle étape. La liberté fait que l’on peut parler du Mouvement, se rencontrer, organiser une nouvelle tournée du Genverde et du Genrosso, représenter la revue Novi Svet (Nouvelle Cité), née dans les années soixante, avec une nouvelle présentation et un tirage de 2300 copies.
Aujourd’hui, Maria Voce trouvera un Mouvement développé, qui collabore toujours plus activement avec l’Eglise catholique ; en dialogue avec les diverses Eglises chrétiennes ; ouvert, grâces à quelques exploitations, à la réalité de l’Economie de Communion. Le nom du Centre Mariapolis de Planina est « Spes », espérance. Il ne peut y avoir de meilleure parole pour le voyage de Maria Voce sur une terre où l’espérance a été éprouvée et vécue avec intensité durant ces décennies. De Mario Dal Bello
août 2011
Ce verset fait partie d’un contexte dans lequel l’auteur veut montrer la supériorité infinie du sacrifice de Jésus par rapport aux sacrifices de l’ancienne Loi. A la différence de ces sacrifices au cours desquels on offrait à Dieu des animaux en holocauste ou, du moins, des présents extérieurs à l’homme, Jésus, poussé par un amour immense, a offert au Père, tout au long de sa vie terrestre, sa propre volonté, il s’est offert tout lui-même.
« Voici, je suis venu pour faire ta volonté. »
Cette parole nous donne la clé de lecture de la vie de Jésus, elle nous aide à en saisir l’aspect le plus profond et à percevoir le fil d’or reliant toutes les étapes de son existence : son enfance cachée, les tentations, ses choix, son activité publique, jusqu’à la mort sur la croix. A chaque instant, dans chaque situation, Jésus n’a cherché qu’à accomplir la volonté du Père. Et cela de façon radicale, refusant même les propositions les plus intéressantes si elles n’étaient pas en plein accord avec cette volonté.
« Voici, je suis venu pour faire ta volonté. »
Cette phrase nous fait comprendre la grande leçon que contient toute la vie de Jésus. La chose la plus importante est d’accomplir non pas notre volonté mais celle du Père, d’être capables de nous dire ‘non’ à nous-mêmes pour dire ‘oui’ au Père. Le véritable amour de Dieu ne consiste pas en de belles paroles, de beaux sentiments ou de belles idées, mais dans l’obéissance à ses commandements. Le sacrifice de louange que Dieu attend de nous, c’est l’offrande pleine d’amour, que nous lui faisons, de ce que nous avons de plus intime, de ce qui nous appartient le plus : notre volonté.
« Voici, je suis venu pour faire ta volonté. »
Comment vivre la Parole de vie de ce mois ? Elle est une de celles qui souligne le plus l’aspect « à contre-courant » de l’Evangile. Elle s’oppose en effet à notre tendance si profonde de chercher notre volonté, de suivre nos instincts et nos sentiments. Cette Parole est aussi une de celles qui choquent le plus l’homme moderne. Nous vivons à l’époque de l’exaltation du moi, de l’autonomie de la personne, de la liberté comme une fin en soi, de l’autosatisfaction comme réalisation de l’individu, du plaisir considéré comme le critère des choix personnels et le secret du bonheur. Mais nous connaissons aussi les conséquences désastreuses d’une telle mentalité. Eh bien, à cette culture fondée sur la recherche de notre propre volonté, s’oppose celle de Jésus, totalement orientée vers l’accomplissement de la volonté de Dieu, avec les effets merveilleux qu’il nous procure. Nous chercherons donc à vivre la Parole de ce mois en choisissant nous aussi la volonté du Père, en en faisant, comme l’a fait Jésus, la règle et le moteur de toute notre vie. Nous vivrons alors une aventure divine dont nous serons éternellement reconnaissants à Dieu. Elle nous permettra de devenir saints et de faire rayonner l’amour de Dieu en de nombreuses personnes. Chiara Lubich
Vivre le charisme : témoignage et rayonnement
C’est la joie véritable. Elle se lit sur les visages, dans les yeux, dans les gestes. Elle s’enracine au plus profond de l’être humain et libère des énergies enfouies qui se sentent poussées à agir. Joie qui se répand, libère, et aide à lire les événements de la vie. Cette expérience fut le seul récit qui caractérisa les premiers temps du Mouvement et le point de départ de ceux qui font cette découverte. Ainsi pour Graziella De Luca, dans la salle Massaia où se réunissait la communauté naissante des Focolari, à Trente, au cours des premières années de l’aventure de l’unité. « Pendant que Chiara parlait – dit-elle – j’ai vu avec les yeux de l’âme une lumière éblouissante et j’ai compris que cette lumière était Dieu, l’amour infini. La compréhension accompagnait cette lumière intérieure : dire “j’ai compris”, cependant, était déjà trop long, il s’agissait d’une sensation immédiate. C’était Dieu, amour infini, qui venait assouvir la soif de mon âme, il ne restait plus aucun vide en moi. C’était ce que j’avais cherché depuis toujours. » L’expérience d’être aimés de Dieu et de répondre avec amour est la trame de chaque histoire racontée, quels que soient les cadres de vie et les lieux où le Mouvement opère. Que ce soit dans les petits groupes de partage ou dans les rencontres publiques organisées par le Mouvement, c’est l’impulsion vers la fraternité universelle qui nous pousse, là où nous nous trouvons, à vivre dans le moment présent : en famille, à l’école, au travail, même sur un lit d’hôpital. C’est ce rayonnement naturel, personnel et communautaire, qui amène, par exemple, à opérer une profonde inculturation de l’Évangile et du « charisme de l’unité » en Afrique, ainsi d’ailleurs que dans tous les autres pays et continents. En soulignant que notre époque est appelée à vivre l’unité, Chiara Lubich écrivait : « Si nous la vivions ainsi, les conséquences sur la société seraient vite évidentes. L’une d’elles serait une estime réciproque entre les États, entre les nations. C’est une notion bien inhabituelle pourtant. Nous sommes habitués à considérer les frontières entre les nations comme quelque chose de fort, nous craignons la puissance des autres pays. Tout au plus crée-t-on des alliances, chacun à son avantage. Et il est difficile d’imaginer que l’on puisse faire quelque chose uniquement par amour d’une autre nation, car la morale populaire n’est jamais allée jusque-là. Pourtant quand la vie du Corps mystique se sera développée entre les individus au point qu’ils aimeront effectivement leur prochain – blanc ou noir, rouge ou jaune – comme eux-mêmes, il sera facile d’appliquer cette loi entre les États. Un phénomène nouveau apparaîtra, car l’amour trouve les points communs et rend semblables. Les nations apprendront le meilleur les unes des autres et les qualités deviendront patrimoine commun. Alors ce sera vraiment l’unité et la variété. Un peuple apparaîtra, un peuple qui sera fils de cette terre, mais pétri des lois du ciel : le « peuple de Dieu ».
C’est le moment des Mariapolis … également en Belgique!
Ils sont cinq, ils sont colorés, ils ont du ressort : ce sont les ‘SpringWill’ ! Ces drôles de petits bonshommes aux noms anglais évocateurs (Follow = Suis la boussole qui te mène vers Dieu ; Listen = Ecoute la petite voix qui te suggère la voie à suivre ; Reset With Joy = Après l’échec, Recommence dans la Joie ; Now = maintenant) ont accompagné sous la forme de badges les 570 participants à la Mariapolis de Saint-Vith, dans leur quête de la réponse à donner à l’amour de Dieu. Dans le contexte particulier de la Belgique, où les différences de langue et de culture semblent si difficiles à concilier actuellement (depuis plus d’une année, le pays cherche à se donner un nouveau gouvernement), le défi de la Mariapolis était de faire expérimenter l’unité dans la diversité, faire découvrir que l’ « autre », dans sa spécificité, est un véritable don. A commencer par le camping, où néerlandophones, francophones et germanophones belges se retrouvaient côte à côte dans les différents quartiers… avec leurs voisins luxembourgeois. Tout au long de la semaine les âges, les origines, les cultures se sont mélangés, dans les jeux, les thèmes et les témoignages, les différents workshops. Partout c’était la joie de se découvrir réciproquement. Les jeunes ont vraiment donné le meilleur d’eux-mêmes et leur enthousiasme était immanquablement contagieux. Chez tous, on a senti une grande soif spirituelle, le désir d’aller en profondeur, de trouver Dieu.
Cette mosaïque harmonieuse paraissait une réplique vivante du message du Roi Albert II qui, le jour de la fête nationale, le 21 juillet, avait invité les citoyens des différentes communautés linguistiques à aller les uns vers les autres pour se connaître mutuellement. La syntonie était également grande avec les paroles des trois évêques qui sont passés à la Mariapolis. Dans un moment de communion empreinte de simplicité, Mons. Lemmens, l’évêque auxiliaire de Bruxelles, a demandé à tous d’être porteurs d’espérance, d’aller au-delà du découragement qui envahit le pays. Le Nonce apostolique Mons. Berloco a souligné l’importance de se mettre à l’écoute, et Mons. Jousten, évêque de Liège, était fort impressionné par les réalisations de l’économie de communion, semences d’une nouvelle société.
Toute la Mariapolis a été impliquée dans le lancement du projet “ Together4Peace”, projet des Juniors pour un Monde uni, destiné à stimuler la créativité des jeunes sans avoir recours à la violence en proposant de faire l’expérience de l’unité dans la diversité. Soutenu par le collectif artistique Gen Rosso, le projet se conclura par la production d’une comédie musicale, Streetlight, dans le cadre de l’événement « Ensemble pour l’Europe », à Bruxelles, le 12 mai 2012.
[:it]Tolleranza e dialogo
Tolérance ? Bien davantage: dialogue.
Voir la vidéo (italien) (2’30) « La proposition du dialogue va beaucoup plus loin que la simple tolérance qui déjà, à l’époque où elle a vu le jour, avait été une conquête et continue à être dans notre société une valeur à risque. Voilà déjà deux siècles, Lord Stanhope disait que viendra le jour où la tolérance – d’abord implorée comme une grâce puis reconnue comme un droit – sera considérée une offense. Il supposait que ce jour-là – le moment est venu, espérons-le – on serait finalement sensibles à une valeur plus élevée, le dialogue. Cela signifie plus que tolérer l’autre, le respecter profondément, accueillir ses idées dans leur diversité pour avoir un avis différent du nôtre, et surtout pour établir entre nous des rapports de fraternité véritable. Que penses-tu de cette réflexion ? » Je pense sans aucun doute que le dialogue dépasse de beaucoup la tolérance, même si je ne la mépriserais pas complètement, car il vaut mieux dans certains cas qu’il y ait la tolérance, pour éviter des disputes, des luttes. Mais le dialogue c’est tout autre chose, c’est un enrichissement réciproque, c’est s’aimer, c’est se sentir déjà frères, c’est créer déjà la fraternité universelle sur cette terre, c’est tout autre chose. Mais le dialogue est vrai s’il est animé par un amour vrai. L’amour est vrai, véritable, si c’est un amour désintéressé ; sinon, ce n’est pas de l’amour. C’est quoi ? C’est de l’égoïsme. Vous m’avez posé plusieurs questions : s’il se peut que l’amour, que le dialogue soit intéressé. Mais dans ce cas ce serait un dialogue construit sans l’amour, ce ne serait plus un dialogue, mais autre chose : du prosélytisme. Le prosélytisme doit être banni, il n’a pas sa place ici, sinon on n’est plus en dialogue. Dialoguer signifie aimer, donner ce que nous avons en nous par amour de l’autre, ainsi que recevoir et s’enrichir. C’est cela le dialogue : devenir, comme le disent nos Gen, “des hommes monde” qui contiennent tous les autres et qui sont parvenus à donner ce qu’ils sont eux-mêmes. (…) Je voudrais évoquer les premiers temps, où nous avions compris que notre ligne de vie, c’était l’amour. Mais tout aussi forte, la conviction que cet amour devait être désintéressé ! On ne peut pas aimer pour conquérir quelqu’un, on ne peut pas aimer pour constituer notre groupe à nous, on ne peut pas aimer pour avoir un impact au bureau ou à l’école… non : ce qu’il faut faire, c’est aimer pour aimer ; nous, nous le faisions pour une motivation surnaturelle à cause de notre foi chrétienne. Quant à vous, faites-le pour la société fraternelle, pour diffuser cette valeur, mais non pas pour conquérir… C’est d’ailleurs pour cela qu’un grand nombre de personnes a été conquis, c’était une conséquence, car elles se sentaient libres et, voyant la beauté de notre vie, elles suivaient notre voie. Nous pénétrerons nous aussi dans le monde des personnes d’autres convictions, si nous aimons de cette manière. Castel Gandolfo, le 8 février 1998
Haiti, ne pas oublier
Plusieurs fois sur les pages du focolare.org. durant les mois précédents nous avons donné des nouvelles des actions de reconstruction et de développement dans l’île des Caraïbes. Dans un récent voyage, Michele Zanzuchi, directeur de Citta Nuova, a rencontré Wilfrid Joachin, haïtien, coordinateur des projets des Focolari dans l’île. Nous vous rapportons quelques données intéressantes ressorties du reportage (cfr. Citta Nuova n. 12/2011) « Wilfrid me parle de trois écoles en construction, trois des sept qu’il coordonne avec le projet Pacne, ‘’Association contre la pauvreté du Nord Est ‘’. Une initiative qu’il a voulu mettre sur pied avec d’autres amis du Mouvement des Focolari pour réussir à ne pas faire dépendre le développement de la région de sa seule bonne volonté et des amis, en impliquant beaucoup d’hommes et de femmes. Trois principes guident Pacne : grandir comme chrétiens ; grandir intellectuellement ; grandir professionnellement. « Haïti – poursuit Wilfrid – est un Pays qui vit de l’aide provenant de l’extérieur, mais cela ne suffit même pas à la survivance. Il faut réussir à créer du travail. Si à Haïti 1’85 pour cent de la population n’a pas de quoi vivre, si l’analphabétisme rejoint 1,80 pour cent de la population, si les jeunes et haïtiens ayant eu leur brevet ou leur diplôme, une fois leur certificat d’études obtenu, vont faire les maçons et les journaliers dans République Dominicaine voisine, il faut changer les choses, provoquer un développement endémique. Malheureusement les politiques bloquent tout : le cercle vicieux n’est pas interrompu. Ici nous avons démarré un groupe de réflexion, animé par une forte foi. »
Pacne – Petit à petit Pacne commence à influencer aussi les administrateurs locaux. La responsabilité spirituelle reçue par la Parole de Vie vécue intéresse les politiciens et gagne une pertinence sociale et politique. « Nos réalisations – m’explique-t-il – sont aussi une façon de montrer aux politiciens que quelque chose peut changer. » Comme par exemple la scolarisation : il existe des famille de 12 enfants dont deux seulement vont à l’école. Il faut arriver à sensibiliser les parents. Nous avons aussi financé des bourses d’études pour permettre à nos enfants d’étudier à Port-au-Prince et dans une autre ville du Pays et de la République Dominicaine. Ils sont maintenant quatorze, quasi tous des jeunes qui depuis l’adolescence ont bénéficié des adoptions à distance de AFA – Action pour Familles Nouvelles. Maintenant, après 15 années, nous commençons à recueillir les fruits, et Pacne bénéficie de ces jeunes professionnels, parce que dans leur contrat existe l’accord de consacrer le 25 pour cent de leur temps à la croissance sociale, sanitaire et culturelle du Mont Organisé. Leur exemple montre qu’un développement est possible et à la portée de toute la communauté ». ‘
’Le Centre’’ – Un peu en retrait de la route du village de Savanette, se dresse le ‘’Centre’’, coloré, harmonieux, en cours d’achèvement. Seront accueillies des familles et des personnes seules qui n’ont plus ni maison ni aide. « Quand une personne ou une famille est acceptée – une vingtaine de noyaux familiaux, une cinquantaine de personnes – on signe avec eux un contrat, confirmé par les autorités locales, civiles et religieuses. Quelques uns sont arrivés de Port-au-Prince après le tremblement de terre. » Au total les enfants aidés avec les écoles sont 1069, plus 131 jeunes en apprentissage professionnel. Il y a maintenant un projet supplémentaire de 12 classes avec une bibliothèque, des services, un puits, une route ». Wilfrid continue : « Ici, il y a toujours quelqu’un qui s’occupe de quelqu’un d’autre : c’est la logique de l’unité qui ne laisse personne seul. » Certainement les moments de partage liées à la Parole de Vie sont les plus importants et une centaine de personnes y participent chaque fois : « L’Evangile est une force spirituelle, mais aussi de développement social et humain ». Aide concrète – grâce à la collaboration entre AFN, AMU, JPMU, et en accord avec Pacne, après le tremblement de terre de janvier 2010 a commencé la construction d’un centre pour l’accueil des familles qui n’ont plus rien, avec :
- Construction de 20 habitations ;
- Réalisation d’un puits pour l’eau potable ;
- Formation à l’auto subsistance pour préparer les personnes à entreprendre des cultures agricoles et de petites activités artisanales ;
- Des bourses d’études universitaires ;
- De nouveaux soutiens à distance pour les enfants accueillis au centre.
En ligne directe avec la Norvège
Oslo, 25 juillet – Une retraite aux flambeaux de 200.000 personnes défile dans le centre de la ville en mémoire de tous les morts et les blessés de l’attentat du vendredi 22 et démontre «que nous ne nous laissons pas abattre par la situation mais qu’il est possible pour chacun d’être solidaire et proche de tous les autres et que c’est ce qui est déjà vécu dans notre ville». C’est ce qu’écrit Helga Koinegg, une autrichienne du Focolare d’Oslo, en Norvège depuis 22 ans. Elle continue: «Pour des raisons de sécurité, on a décidé d’arborer des roses plutôt que des flambeaux. En peu de temps, les fleuristes ont été pris d’assaut et tous les stocks étaient épuisés. C’est que le bureau d’Helga se trouve près de la direction de la Santé, à 500 mètres de l’Office de la santé et des services de soin, qui a été totalement détruit par l’attaque de la voiture piégée de vendredi, avec 2.000 autres bureaux, au cœur du quartier gouvernemental de la Norvège. Mais Elma, Allemande qui travail en dehors d’Oslo, est parvenue à trouver 200 roses pour les collègues d’Helga. «Nous nous sommes mis en route avec les fleurs, en les distribuant aux personnes que nous rencontrions en route .Chacune des personnes que nous avons rencontrée a été l’occasion d’un échange profond, avec une note dominante: nous n’étions plus des Norvégiens, des Africains, des Moyen-Orientaux, des Musulmans … après le 22 juillet, la Norvège n’a plus été la même, nous sommes devenus un seul peuple, uni dans une grande douleur mais avec la pleine espérance de se relever. «Ce soir, la rue s’est remplie d’unité: nous étions 200.000, grands et petits, jeunes et anciens, Norvégiens et étrangers tous réunis». On notera que, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, quand le Roi est rentré dans son pays, on n’avait jamais vu, en Norvège, une manifestation aussi importante et aussi belle. «Nos parents ont dit : Plus jamais de 9 avril (date de l’attaque de la Norvège en 1940, ndr) et nous disons désormais : plus jamais d’autre 22 juillet» – a affirmé le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, intervenant lors de la cérémonie de commémoration des victimes. «Et parmi les paroles qui reviennent régulièrement en ces journées – raconte encore Helga – des paroles inhabituelles, on entend dire: ‘Si un homme peut haïr à ce point, ne nous pouvons-nous pas d’autant plus, nous qui sommes ensemble, répondre par l’amour?’ «Oslo est blessée – écrit Maddalena Maltese dans Città Nuova – mais même en larmes, la ville et surtout la nation toute entière ne baissent pas les bras. Il y a des files devant les hôpitaux pour donner son sang, surtout pour les groupes les plus rares. Devant la cathédrale luthérienne, des milliers de bougies commémorent les victimes. Tous parlent de l’héroïsme des campeurs en face de l’île d’Utøya qui, dès qu’ils ont eu l’intuition de la tragédie, se sont précipités en barque pour sauver les jeunes qui y avaient organisé leur convention. Dimanche, les églises luthériennes et catholiques sont restées ouvertes pour le requiem, une prière qui ne correspond pas à la tradition luthérienne mais qui est néanmoins très fréquente. De nombreux jeunes ont demandé à rencontrer un prêtre ou se sont arrêtés dans une église pour allumer des bougies ou pour porter des fleurs En petits groupes, ils se retrouvent dans les maisons pour se souvenir. C’est ce qu’ont fait aussi les membres d’Oslo du mouvement des Focolari, le samedi soir.. ‘Certes, les gens sont sous le choc – raconte Katarina Miksits, une Suédoise qui vit depuis 15 ans au Focolare d’Oslo, interrogée par Città Nuova -. Nous sommes incrédules et personne ne pouvait imaginer une telle situation. C’est que, ici, les ministres n’ont pas d’escorte, notre société est une société tranquille et nous ne voulons pas vraiment que cela change’ ». Eskil Pedersen – Gro Harlem Brundland «Ensemble, la douleur est plus facile à supporter» a déclaré, au cours de la retraite aux flambeaux Eskil Pedersen, chef de file des jeunes du parti travailliste (AUF) «mais nous ne nous sommes jamais sentis plus proches qu’aujourd’hui. Nous n’avions jamais connu une telle unité. Avec cette unité, nous continuerons à lutter pour les valeurs qui sont si importantes pour
Daegu
Centre Mariapolis ‟Marie Mère de Dieu”
La communauté du Mouvement en Corée, en continuelle croissance, sentait la nécessité d’avoir un lieu où se former à la culture de l’unité et de la fraternité, où pouvoir se rencontrer et partager les expériences de l’Evangile vécu. Ainsi, en plus de la ‟Providence” arrivée en abondance, tout le monde s’est engagé dans différentes activités pour collecter des fonds et on a pu acquérir un terrain de 9779 m² pour construire le Centre Mariapolis selon les nécessités. Dans cet engagement, les plus actifs ont été les Gen 4, les enfants qui vivent la spiritualité du Mouvement, qui ont rempli avec fidélité leur tirelire, en faisant aussi des sacrifices. Le Centre Mariapolis ‟Marie Mère de Dieu”, qui se trouve environ à une heure de la capitale Séoul, a été inauguré en 1994 pour la joie de tous, en présence d’Aldo Fons Stedile, un focolarino de la première heure et proche collaborateur de Chiara Lubich. Depuis ce moment le Centre fonctionne à plein régime et sert surtout pour la formation des membres des Focolari. Chaque année environ 7 000 personnes participent aux différentes sessions et rencontres pour approfondir la spiritualité de l’unité. Le jour où la participation est la plus forte et la plus vivante est le 3ème dimanche du mois durant lequel le Centre est ouvert à tous les enfants et les jeunes, garçons et filles. Ils sont environ 200 chaque mois, accompagnés de leurs parents : la maison se remplit de leurs chants, de leurs rires et de leur habituelle vitalité. Une rencontre spéciale pour leurs parents a lieu en même temps et ce sont souvent les enfants qui suscitent leur intérêt pour la vie selon la spiritualité de l’unité.
Vivre le charisme : économie et travail
« L’amour, par exemple, est communion, il mène à la communion. Jésus en nous, parce qu’Amour, aurait réalisé la communion. » Chiara Lubich Les premières focolarines avaient conscience que Dieu manifeste son amour dans les circonstances de la vie, même dans celles qui sont douloureuses. De là leur désir, en cas de mort sous les bombes durant la guerre, d’être enterrées dans une unique tombe avec l’inscription : « Nous avons cru à l’amour ». Cette conscience d’être aimées de Dieu les avait rendues capables d’être prêtes à donner leur vie l’une pour l’autre. La conséquence logique en fut le partage de leurs biens matériels et la communion de chaque aspiration, chaque peur et chaque rêve. Voici ce que racontait Giosi Guella, une des premières focolarines, à propos de la première communauté de vie avec Chiara et ses premières compagnes : « Place des Capucins, il n’y avait rien. Et en même temps, rien ne manquait ni pour nous, ni pour les autres. C’était logique qu’il n’y ait rien : car dès qu’il y avait quelque chose, on le donnait. On ramenait à la maison nos salaires et on les mettait en commun ». Même le travail, s’occuper du budget domestique, étudier, enseigner, faire le ménage, chaque chose, vécue comme un service, devenait l’occasion d’aimer concrètement le prochain. Le service fut la règle de vie de la communauté qui se forma autour du premier focolare et cela faisait penser aux premiers chrétiens qui « n’avaient qu’un seul cœur et une seule âme… et nul parmi eux n’était indigent » (cf. Ac 4,32-35). Comme conséquence naturelle de la communion des cœurs, ceux qui adhèrent au « charisme de l’unité » ont coutume, d’une façon ou d’une autre, de mettre leurs biens en commun : certains tout, d’autres quelque chose, d’autres encore leur superflu. De cette communion est né un projet plus vaste, du point de vue tant pratique que théorique, l’Économie de communion. Elle est l’expression d’une façon de concevoir la personne dans son intégralité, ainsi que le service qui lui est dû. Plusieurs centaines de chefs d’entreprises y adhèrent dans le monde. Dans les entreprises de l’Économie de communion, le travail est conçu pour ennoblir l’homme, la justice est recherchée avec ténacité et la légalité recherchée jour après jour. « Pour les chrétiens – écrit Chiara Lubich – la base de la doctrine sociale est le magnificat, quand Marie s’écrie : “Il a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ; les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides” (Lc 1, 52-53). Dans l’Évangile se trouve la révolution la plus radicale. Et, à une époque comme la notre, plongée dans la recherche de solutions sociales, il est sans doute dans les plans de Dieu que Marie aide les chrétiens à bâtir, à consolider et à montrer au monde un nouveau type de société, écho du magnificat »
Argentine: 25 ans d’engagement social
“L’amour social nous rendra crédible”. A la lumière du défi contenu dans cette phrase de Chiara Lubich de 1984, naît en Argentine l’“Ecole Des Etudes Sociales Igino Giordani” (EDES). Depuis lors, 12 cours ont déjà eu lieu, tous les deux ans. A travers ceux-ci, le charisme de l’unité est pleinement entré dans le dialogue avec les différentes problématiques et initiatives du domaine social à la lumière de la Doctrine Sociale de l’Eglise (DSE). Pionniers de la spiritualité de l’unité en Amérique du Sud alors qu’ils étaient responsables du Mouvement des focolari en Argentine, Vittorio Sabbione et Lia Brunet ont été les principaux partisans de ce projet guidé dans ses débuts par Mgr Jorge Novak. Cette année l’EDES a commencé une nouvelle étape dans la Cité-pilote Lia (O’Higgins – Argentine), où l’école sociale a son siège: du 9 au 11 juillet, avec la participation de 200 personnes provenant de la Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, du Pérou, de l’Uruguay et de l’Argentine. Le thème abordé a été “Le oui de l’homme à Dieu” dans sa dimension sociale.
Méthodologie de travail. Le groupe de coordination, formés d‘experts, suit un style de travail communautaire: l’argument et les thèmes à développer sont choisis ensemble; on travaille sur des textes passés au crible et confirmés par tout le groupe. Enfin, c’est la version finale élaborée qui est présentée à l’Ecole. C’est un exercice constant de la façon de penser ensemble éclairés par les paroles de l’Evangile, “là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux” (cf. Mt. 18,20). La même dynamique s’applique aux participants étudiants. Quelques uns des thèmes développés: “La socialité dans la perspective de la fraternité”, “Les principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise”, “Le oui de l’homme à Dieu dans sa structure trinitaire: Jésus Abandonné, la question sociale et le monde uni”, “Les instruments pour concrétiser la DSE”. Les interventions de Mgr Agustín Radrizzani (évêque de Mercedes-Luján et actuel Recteur de l’EDES) ont été très appréciées car profondément enracinées dans le magistère de l’Eglise et imprégnées du charisme de l’unité.
D’importantes expériences: la construction de maisons populaires dans le Barrio Nueva Esperanza (Quartier de la nouvelle Espérance) (Tucumán); travail d’intégration entre la paroisse du quartier San Nicolás (Córdoba) et une communauté de gitans; le choix incisif préférentiel des pauvres, d’une enseignante d’Asunción (Paraguay); le travail capillaire des “Groupes d’écoute familiale” (San Martín, Buenos Aires); “Alerte enfant”, initiative municipale née de la douloureuse disparition d’enfants à Santa Fe, à la suite de laquelle le gouvernement provincial a promulgué une loi, reprise ensuite par d’autres provinces argentines; et la merveilleuse histoire de l’Ecole Aurora, de Santa María de Catamarca, qui, en formant des artisans, a été pionnière pour la sauvegarde de la culture des populations d’origine calchaquí. “Cette école de formation a été très importante pour évaluer notre réalité avec des yeux nouveaux”, dit un jeune argentin et, il ajoute: “Cela m’a aidé à comprendre que le changement est à notre portée et que nous pouvons le réaliser ensemble”. La présence consistante des jeunes a donné à l’EDES une note particulière de vivacité et d’espérance.
A la conclusion, l’enthousiasme était tel qu’il laisse prévoir un futur riche de développements et de propositions. “Le climat simple, de sérieux, de travail et d’invitation à vivre une société nouvelle, m’a permis de mettre à profit les thèmes abordés, avec le désir de ne rien perdre”, dit un professionnel avec une longue carrière derrière lui, et il concluait: “L’école m’a semblé belle et bien réussi. Les thèmes développés étaient bien inculturés dans la réalité latino-américaine et en harmonie avec la DSC, en particulier avec le Document d’Aparecida. J’ai beaucoup appris!”.
Guinée Bissau : pardonner aux ennemis, c’est possible ?
J’étais prêtre de la Mission de Farim, en Guinée Bissau, une ville au nord de la capitale Bissau, à la frontière du Sénégal. On allait dans un village pour le catéchisme, pour la préparation au Baptême. Ce qu’on enseignait était important, mais personnellement j’avais l’impression qu’on restait souvent sur le théorique. Durant les années passées à Fonjumetaw, au Cameroun, j’avais expérimenté combien la Parole de Vie nous aidait pour le travail d’évangélisation. Ainsi j’ai commencé à prendre la Parole de Vie du mois, et après une simple explication, j’ai invité tout le monde à la mettre en pratique, pour ensuite se partager les fruits la semaine suivante. Pour faciliter les choses, j’ai donné à chacun un feuillet sur lequel était inscrit la phrase d’Evangile en disant de la coller à côté du lit et de la lire le matin en se levant et le soir en allant se coucher. A ceux qui ne savaient pas lire, je suggérais de se faire aider par leurs enfants. Les semaines suivantes ceux qui avaient ‘’quelque chose à dire’’ étaient toujours plus nombreux. Un après-midi, dans le village de Sandjal, à une vingtaine de kilomètres de Farim, au moment de partager leurs expériences, un homme a raconté ce qui lui était arrivé la semaine précédente. La Parole de Vie était « Aimez vos ennemis » (Mt. 5,44). « Une nuit, les vaches du voisin sont entrées dans ma plantation de haricots et ont tout détruit. Ce n’était pas la première fois. Pour ce motif, nous ne nous sommes plus parlé avec ce voisin pendant des mois. Cette fois-ci, nous étions décidés à le faire payer. Il était temps qu’il comprenne le mal qui avait été provoqué. Ma femme, mes enfants et moi, nous avons pris chacun un beau morceau de bois et nous sommes partis vers la maison du voisin. Mais après les premiers pas, j’ai pensé à la Parole de Vie et j’ai dit : « Stop ! On ne peut pas y aller. La semaine passée j’ai reçu un feuillet qui dit de pardonner aux ennemis, et dans quelques jours je dois retourner au catéchisme. Qu’est-ce que je vais raconter si maintenant je vais punir notre voisin ? » – Mais alors lui, il va continuer à faire comme avant ! » Nous sommes rentrés à la maison et nous nous sommes assis. Faire comme si rien ne s’était passé ne nous semblait pas juste. Nous avons décidé d’aller vers lui, non pas avec un air menaçant, mais pour dialoguer. Nous avons expliqué à notre ami les dégâts causés et nous lui avons demandé de faire attention à ses vaches. Notre voisin ne pouvait plus parler. Il s’est jeté à mes pieds et m’a demandé plusieurs fois pardon. A partir de ce moment nous avons recommencé à nous saluer, et je dirais que nous sommes devenus amis. Il y avait des mois que nous ne nous parlions plus ! Une joie nouvelle est entrée dans ma maison. »
Dans un autre village, Sarioba, à 5 km de Farim, même scène, un étudiant se lève et raconte : « Chaque lundi nous devons aller à Farim à pieds pour l’école. Il y a un commerçant qui habite un village pas très éloigné, qui va aussi à Farim, avec sa camionnette. Normalement il n’a personne avec lui. Plusieurs fois nous lui avons demandé une place, mais il a toujours refusé. Lundi passé, ce fut la même chose. Seulement cette fois, après nous avoir dépassés et être arrivé à une distance d’environ 1km, il s’est arrêté. Il avait des problèmes avec la machine et ne pouvait pas continuer. Arrivés là, on se demande si nous lui donnons un coup de pouce pour mettre en route la camionnette. Mes amis me disent : « Laissons-le se débrouiller, qu’il s’arrange. Lui ne nous a jamais aidés. » J’étais du même avis, et puis j’ai rappelé la Parole de Vie à mes collègues. Alors nous avons décidé de l’aider à mettre en route sa voiture. Elle repartit et le monsieur nous a offert de monter, mais nous lui avons dit que non n’avions pas besoin et nous avons continué à pieds. » P. Celso Corbioli, missionnaire OMI
Nouvelle rubrique : Vivre le charisme
Chiara Lubich écrivait en 1968 : « L’amour est lumière, il est comme un rai de lumière. Quand cette lumière rencontre une goutte d’eau, elle se déploie en sept couleurs, magnifique arc-en-ciel. Ce sont des couleurs de lumière, qui à leur tour se déploient en nuances infinies. De même que l’arc-en-ciel est rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, l’amour, la vie de Jésus en nous, devait prendre diverses couleurs, s’exprimer de diverses façons, différentes l’une de l’autre. « Par exemple, l’amour est communion, il y conduit. Jésus en nous, parce qu’il est Amour, devra réaliser la communion.
L’amour n’est pas refermé sur soi, il se diffuse, par nature. Jésus en nous, l’amour, devra être rayonnement d’amour.
L’amour élève les êtres. Jésus en nous devra nous élever vers Dieu. Voilà ce qu’est la prière.
L’amour guérit. Jésus, l’amour en notre cœur, sera notre santé.
L’amour rassemble les personnes. Jésus en nous, parce qu’il est Amour, réunira les cœurs.
L’amour est source de sagesse. Jésus en nous, l’Amour, nous éclairera.
L’amour fait de beaucoup un seul cœur, il est unité. Jésus en nous nous fondra en un. Ce sont là les sept expressions principales de l’amour qui se présentaient à nous. Elles nous indiquaient notre chemin et les mille nuances de cet amour ».
Suisse : « Charte de la Fraternité en politique »
Pour le quotidien politique ainsi que pour les élections à venir, les signataires de la Charte s’engagent à se comporter avec respect tant envers les personnes de leur propre parti que celles des partis opposés, de porter une écoute toute particulière à toute proposition d’où qu’elle vienne et d’organiser, par exemple des rencontres entre élus et citoyens afin de favoriser les échanges. La Charte a été publiée sur le site www.politic-forum.ch et peut être signée par toute personne qui souhaite appliquer les buts décrits dans la Charte. Stéphane Pont, Président de la commune de Mollens VS, Michel Schwery, ancien président de St-Léonard et de la Fédération des Communes valaisannes et Michelle Grandjean Böhm, députée du Parlement valaisan ont présenté la Charte à la presse. L’élaboration de cette Charte s’est effectuée par plusieurs citoyens actifs en politique du Haut et du Bas Valais. Cet exercice fut déjà une réelle occasion d’appliquer dans les échanges intenses les points relevés dans la Charte. Les membres du Mouvement Politique Pour l’Unité (MPPU), initiateurs de la Charte, sont issus de tous les groupes parlementaires du Grand Conseil valaisan. Leur désir est un débat politique loyal et fraternel.
[:it]Singapore: l’amore che circola e sana
Maria Voce: vers la nouvelle rencontre entre les religions à Assise
Vers la nouvelle rencontre entre les religions à Assise. Rendez-vous avec les surprises de l’Esprit.
Avant tout, je voudrais exprimer ma, notre joie et remerciements à Benoît XVI d’avoir convoqué cette nouvelle grande rencontre dans la ville de saint François, cette joie qui naît devant une inspiration qui marquera certainement une nouvelle accélération et profondeur pour vivre nos propres convictions religieuses au service de la paix. C’est absolument urgent, alors qu’aujourd’hui est diffusée de façon absurde la peur de la religion, naturellement source vitale de paix, lui attribuant la cause première des nombreux conflits, tensions, phobies, intolérances et persécutions à fond religieux qui pullulent dans le monde.
Sans aucun doute, en ces temps de profonds bouleversements, «les murs dans lesquels vivaient les différentes civilisations avec leurs cultures sont en train de s’effriter», comme l’observe le philosophe Giuseppe Zanghì. Mais en même temps «en fait, une ville-monde sans mur, chargée d’espérance, se profile à l’horizon».
C’est la vision exposée par Chiara Lubich à Londres en 2004, devant un parterre séré où des représentants de nombreuses religions étaient présents. En réponse aux interrogations du futur qui attend la société multiculturelle, multiethnique et multireligieuse de notre temps, devant les risques de choc de civilisation, elle avait rappelé la vision de saint Augustin au moment de l’écroulement de l’empire romain sous la pression de la migration des peuples: non pas la fin d’une civilisation, mais la naissance d’un nouveau monde.
Un monde nouveau en train de naître non sans peine. Déjà au début des années soixante-dix, Chiara saisissait le vent du «sens d’incertitude pénible, de souffrance — disait-elle — que l’humanité sent plus ou moins et sentira alors que les différents points de la terre seront secoués par cet impact avec les autres peuples méconnus auparavant». En s’adressant à des jeunes lors d’un congrès international, elle avait demandé de «ne pas fermer les yeux devant ce travail de l’humanité, mais d’entrer consciemment dans l’enfantement du nouveau monde». «Vous êtes ici — avait-elle ajouté — pour vous former à une “mentalité-monde”, pour devenir “homme-monde”».
Pour un court moment, la vision de ce nouveau monde est devenue réalité il y a juste vingt-cinq ans, lors de la première rencontre historique des responsables religieux du monde à Assise. Peu de mois après, la veille de Noël 1986, dans un discours dense adressé à ses plus proches collaborateurs de la Curie romaine, Jean-Paul II en y faisant allusion s’exprimait ainsi: «On aurait dit que, pour un instant, ce soit exprimée même visiblement l’unité cachée mais radicale que le Verbe divin, “en qui tout fut créé et en qui tout subsiste”, a établi entre les hommes et les femmes de ce monde». Une vision qui embrasse le présent : «ceux qui maintenant partagent les inquiétudes et les joies de cette fin de XXème siècle», mais aussi le passé et le futur: «même ceux qui nous ont précédés dans l’histoire et ceux qui prendront notre place “jusqu’à ce que vienne le Seigneur”».
C’est la grande vision du dessein de Dieu sur le genre humain, illustrée par le concile Vatican II, dessinée depuis les premières lignes de Nostra aetate: «différents peuples», mais «une seule communauté» étendue sur toute la face de la terre, qui, à Assise, est devenue visible. Le bienheureux Jean-Paul II l’a approfondi dans tout ce discours dense. C’est une «unité radicale» — affirme-t-il — «qui se fonde sur le mystère de la création divine et appartient à l’identité même de l’être humain». «Tous les hommes — poursuit-il en reprenant les textes conciliaires — sont appelés à l’unité du peuple de Dieu qui préfigure et promeut la paix universelle».
Une perspective qui jette une nouvelle lumière sur la mission de l’Eglise tracée par le concile: d’«être un germe d’unité et d’espérance pour l’humanité» et donc appelée à ne «rien rejeter de ce qui est vrai et saint» dans les différentes religions, au contraire elle est invitée à «en souligner et à faire progresser les authentiques valeurs spirituelles, morales et sociales», à cueillir en leur sein «les rayons de vérité qui peuvent illuminer tous les hommes».
A présent Benoît XVI relève la consigne de son prédécesseur qui, dès ce moment-là, invitait à «retrouver et maintenir toujours vivant l’esprit d’Assise en tant que motif d’espérance pour le futur».
En ces vingt-cinq ans, le chemin ouvert par le bienheureux Jean-Paul II, comme actualisation de l’enseignement conciliaire, a sans aucun doute bien avancé grâce à l’action de l’Esprit-Saint qui trame admirablement les paroles d’enseignement et les gestes prophétiques des Papes avec la vie de nombreux témoins, des anciens et nouveaux charismes, des ordres monastiques et des nouveaux mouvements ecclésiaux, suscités par Lui dans l’Eglise catholique et dans les autres Eglises et communautés ecclésiales.
C’est Lui qui guide l’histoire dans le dénouement de ce grand dessein d’unité, malgré les nombreuses ombres qui pèsent sur notre planète. Nous en sommes témoins. Même pour notre Mouvement, la page inexplorée du dialogue interreligieux s’est ouverte presque par surprise. Chiara Lubich a saisi un signe de l’Esprit-Saint dans l’intérêt qu’a suscité son expérience spirituelle de la part des représentants de différentes religions présents à la Guildhall de Londres en 1979, quand le prix Templeton, pour le progrès de la religion, lui a été conféré.
A partir de ce moment, il y a eu d’innombrables développements en plus de trente ans. Continuellement, on a la surprise de voir comment le sentier spirituel sur lequel Dieu nous a conduit, se croise avec les autres voies spirituelles. Et, tout en maintenant notre identité, avec un élan missionnaire constant tels les témoins de Jésus-Christ «voie, vérité et vie», il nous permet de nous rencontrer et de nous comprendre avec les disciples des grandes traditions religieuses de l’humanité.
C’est la voie que nous expérimentons. Lorsqu’en 1972, Chiara avait invité les jeunes à devenir acteurs principaux de l’enfantement du monde nouveau, elle leur avait remis ce qu’elle définissait être «une puissante arme d’amour», «le modèle capable de recomposer l’unité du monde»: Jésus crucifié qui crie l’abandon du Père. «A vous de Le revivre pour donner un départ indispensable et décisif au tournant que l’humanité est en train d’affronter».
Le Seigneur crucifié et ressuscité est la clef qui ouvre le dialogue même dans les situations les plus difficiles. Il est le modèle de cet amour radicalement désintéressé, de cette kénose, de ce vide d’amour nécessaire pour accueillir l’autre.
Inattendue a été la demande, faite à Chiara, d’en parler aux grandes assemblées des bouddhistes à Tokyo, des moines et moniales bouddhistes en Thaïlande, des musulmans de Harlem aux populations animistes du Cameroun. Et la même demande s’est renouvelée pour moi, à l’occasion de mes récents voyages en Afrique et en Asie, et j’ai de nouveau constaté avec étonnement combien l’amour et l’unité sont inscrits dans l’ADN de chaque homme.
Aujourd’hui, le dialogue entre les religions ne peut pas se limiter aux leaders, aux savants et aux spécialistes. Il doit devenir un dialogue du peuple, un dialogue de la vie qui se révèle être toujours plus indispensable pour la cohabitation pacifique dans nos villes et nos pays, nous trouvant à y vivre coude à coude avec des musulmans et bouddhistes, des indous et des sikhs. C’est une rubrique à découvrir et peut-être à inventer, sans se laisser effrayer par le tapage des faits d’intolérance et de violence.
C’est le témoignage quotidien qui ouvre la route: nous l’avons expérimenté en divers endroits du monde. Par exemple en Algérie, depuis les années soixante, devant le tableau à sens unique d’un islam fermé et impénétrable et d’une minorité chrétienne en position de défense, un autre panorama s’est ouvert: un dialogue spirituel profond entre chrétiens et musulmans a commencé et a pu se développer.
«Tu étais un magnifique exemple de cohérence entre ce qu’on dit, ce qu’on fait et ce qu’on est. Tu es venu à notre rencontre en faisant fondre une mer de glace et en détruisant les murs qui nous séparaient pour construire un pont indestructible». Ce sont les mots d’un musulman, Sidi Ahmed Benchouk, alors préfet de la région de Tlemcen, adressé à Ulisse Caglioni, focolarino, en Algérie depuis 1966, au moment de ses funérailles à Castel Gandolfo en 2003. Et dans une longue lettre, un groupe de musulmans écrit: «Il a toujours témoigné sa foi. Il a été le modèle du croyant pour nous. C’était un homme de Dieu, un homme qui fait partie de nous-même».
Nous avons expérimenté l’authentique visage de l’islam et la force de paix du dialogue également en d’autres points cruciaux comme en Turquie, en Terre Sainte, au Liban, au Pakistan, aux Etats-Unis, sans parler de l’Europe. Partout, nous connaissons des chrétiens et des musulmans qui témoignent que l’on peut passer de la peur de l’autre à la découverte de l’autre, et que l’on peut avoir une incidence sur la cohabitation fraternelle dans les villes. Lors d’un récent congrès du mouvement en Italie, un imam a déclaré: «J’ai appris à ne pas me rendre à la logique ami-ennemi, à parier sur l’unité de la famille humaine liée par des liens d’interdépendance et de fraternité, à regarder l’autre avec la certitude qui j’y trouverai une richesse méconnue».
Dès à présent, suivons et prions pour le grand rendez-vous à Assise, en octobre prochain, dans l’attente des nouvelles surprises que nous réserve l’Esprit-Saint.
Maria Voce, Présidente du Mouvement des focolari
Chiara Luce aux JMJ 2011
Du 16 au 21 août rendez-vous à Madrid pour une centaine de milliers de jeunes venant du monde entier pour participer aux 11° JMJ. Cet événement se réalisera cet été sur les routes, auditorium, places, collèges, écoles, parcs, de la ville de Madrid. Sont prévus des concerts, des expositions, des visites guidées aux musées, des pièces de théâtre etc… un programme culturel sous le titre ‘’Festival de la jeunesse ‘’. Il s’agit aussi d’une activité spéciale entre toutes, comme le démontre le grand intérêt de l’organisation même. Il s’agit de présenter Chiara Badano – une jeune italienne récemment béatifiée, plus connue sous le nom de Chiara Luce – avec un spectacle composé de musique, théâtre, récitations et chorégraphie. Ce spectacle aura lieu le 17 août, à 22 heures, à l’Auditorium Pilar Garcia Penà, situé dans le Parc Pinard el Rey. 3000 personnes pourront participer à ce spectacle qui s’annonce inoubliable.
Avec cette présentation qui désire montrer « l’Amour avec le A majuscule, qui donne le bonheur » comme témoignage de la vie de celle qui fut un ‘’rayon de Lumière’’ – selon les paroles de Benoît XVI à l’Angelus du 26 septembre 2010, au lendemain de la béatification de Chiara Badano -. Ce sera donc une fête pour tous les jeunes, « qui peuvent trouver en elle un exemple de cohérence chrétienne », ce sont encore les paroles du Pape. Pablo Alcolea, professeur de musique activement impliqué dans la préparation de l’événement, nous raconte qu’il est en train de faire une expérience de Dieu : « Cela implique tellement de forces, pour conjuguer travail et bénévolat, mais c’est une belle occasion pour se laisse porter par les mains du Père en se confiant en Lui. » Un autre jeune espagnol, Pablo Garrido, coresponsable de la partie musicale du spectacle, assure : « La première parole qui m’est venue à l’esprit a été ‘’folie’’. Préparer quelque chose de ce calibre, rentre selon moi, dans la catégorie des miracles, cependant c’est très gratifiant de vérifier comment nous tous avons tout de suite mis la main à la pâte, construisant cette expérience d’unité. » Un autre membre du groupe musical, Antonio Alcàntara, nous raconte qu’il le vit comme quelque chose de très personnel, « comme si Chiara Luce elle-même me demandait de participer, avec le désire de donner mon grain de sable pour transmettre son style de vie, son idéal de vivre unis au-delà de la distance et du temps. » « Une opportunité fantastique – continue Pablo Alcolea – pour contempler à travers la musique, l’expérience de vie de Chiara Luce Badano. » D’autres événements très attendus de tous seront les concerts du Gen Rosso, groupe musical international du Mouvement des Focolari, les 16 et 18 août, avec ‘’Dimension indélébile’’ http://www.youtube.com/watch?v=akWJPRkdgJA.
LoppianoLab, réservoir d’idées et de défis
Le rendez-vous annuel LoppianoLab est de retour : laboratoire national et multi-évènements du 15 au 18 septembre prochain, dans la cité-pilote internationale de Loppiano (FI). La première édition, l’année passé, avait enregistré environ 3.000 visiteurs en l’espace de 4 jours. “Espérer avec l’Italie. En réseau pour le Bien commun pour le 150ème anniversaire de l’unité” est le titre qui sert de fil conducteur aux nombreux rendez-vous à l’affiche qui s’orientent tous vers la même direction: créer des synergies et tisser des relations entre domaines, disciplines, personnes. Oui, parce que, malgré les forces centripètes contraignantes et quotidiennes qui effilochent le tissu national, dans cette Italie de 2011, où la précarité est souvent le dénominateur commun minimum pour les citoyens comme pour les grandes entreprises, il y a le désir de rencontre et de confrontation. Pour ne pas parler d’autres voix inexistantes comme la culture, la communication ou la formation, dans lesquelles on a du mal à trouver une ligne qui soit socialement partagée. A LoppianoLab, l’offre est ciblée: il n’y a pas de prétention à trouver toutes les réponses, mais plutôt à tracer un chemin partagé et offrir un espace de dialogue à 360°, dans lequel l’économie se croise avec la culture, avec la formation, avec la communication, pour apprendre à tous à aller dans la même direction: celle du bien commun du pays. Les promoteurs de l’évènement expriment bien le panorama hétérogène en arrière-plan du rendez-vous: de la cité-pilote international de Loppiano – avec ses 800 habitants d’une soixantaine de pays – au Pôle Bonfanti des entreprises EdC, à l’Institut Universitaire Sophia, au Groupe éditorial Città Nuova. Cette année également, il y aura l’Expo des entreprises, dans le double but d’exposition et de rencontre, avec des présentations et des tables rondes pour les entreprises en quête d’idées et de projets, tournés vers une économie plus au service de l’homme. Au programme l’Assemblée de l’Economie de Communion, à 20 ans de sa naissance, la proposition culturelle de l’Institut Universitaire Sophia: “La trinité, une façon de vivre?. Théologie, philosophie, art et cinéma en dialogue. Le Groupe éditorial Città Nuova propose une série d’ateliers sur les thèmes de la participation et de l’engagement social, en même temps que le congrès “Italie courage!” qui offre un dialogue entre experts, jeunes “chercheurs du futur” et citoyens engagés. Parmi les nouveautés de cette édition l’Open City: une série de parcours entre Loppiano et le Pôle; entre différentes cultures, musiques et saveurs, dans l’esprit de fraternité qui caractérise ces lieux. La succession des rendez-vous se termine en plénière, avec le congrès qui porte le titre de l’évènement, à charge des quatre promoteurs. A nous revoir, donc, à LoppianoLab: réservoir d’idées et de défis en tous domaines, pour une Italie toujours plus “composée” par tous.