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Focolare Atene
Marocco
Info Tunisia
Athens
Focolare Vienna
Focolare Graz
Focolare Innsbruck
Mariapolizentrum “Am Spiegeln”
Info Autriche
Cittadella “Castello esteriore” – Madrid
Madrid
Barcellona
Il Movimento dei Focolari in Spagna
[:it]Spagna: visita di Maria Voce
Centre Mariapolis
Mumbai: Dr Shantilal Somaiya e Chiara Lubich
Mme le Dr. Kala Acharya, directrice de ce centre, a émis le souhait que les différentes facettes de l’homme d’affaires indien soit évoquées, mais qu’on parle de lui avant tout comme d’un homme de dialogue, ouvert à toutes les cultures et religions.
Pour cette raison, Roberto Catalano, l’actuel coresponsable du Centre pour le dialogue interreligieux du mouvement des Focolari, qui a été témoin, tout au long de ses presque trente années de présence en Inde, des rapports uniques entre Somaiya et Chiara, a retracé, dans son intervention qui ouvrait la rencontre, les étapes fondamentales d’une amitié qui, au cours des premières années du nouveau millénaire, a permis d’organiser trois symposiums entre hindous et chrétiens, des rencontres d’une grande richesse culturelle, mais aussi empreintes d’une profonde spiritualité.
Étaient présents son fils, Samir Somaiya, qui a assuré qu’il désirait poursuivre la mission de son père et le faisait, aussi bien dans l’industrie que dans le domaine de la culture et du dialogue, ainsi que sa fille Harinakshi, sa femme et plusieurs de ses sœurs. Les membres du mouvement des Focolari étaient nombreux à témoigner que les liens tissés continuent d’exister.
Focolare Ungheria
Avertissement : toutes les informations géocodifiées figurant sur ce site sont purement indicatives. Les objets représentés (par exemple les lieux de rencontre et autres) et les systèmes de localisation ou de navigation peuvent être imprécis ou erronés pour la recherche d’adresses, de positions, de distances, d’indications et d’orientation.
Spagna: visita di Maria Voce
Une révolutiON positive !
C’est l’un des rendez-vous les plus attendus. Le 29 janvier, à Madrid, les jeunes de toute l’Espagne se retrouveront pour découvrir et construire ensemble… le monde en positif ! Depuis plusieurs mois, deux cents jeunes préparent cette journée en rapport étroit avec Maria Voce, qui ne manquera pas d’y participer.
« Je veux dire aux jeunes combien il est beau et quelle joie on ressent à consacrer sa vie à de grands idéaux ! Leur montrer l’attrait que représente le défi de viser haut, de se faire saint, car c’est ainsi qu’ils réaliseront pleinement chacune de leurs aspirations et en éprouveront du bonheur », a affirmé la présidente des Focolari.
Une journée passée ensemble, avec 17 ateliers, des concerts et beaucoup de moments de dialogue, et qui sera entièrement tournée vers la construction d’un monde plus juste et solidaire.
C’est l’une des étapes vers le prochain grand rendez-vous des jeunes du monde entier à Madrid. www.positiverevolution.es
Comme le rappelait Maria Voce dans une interview accordée aux revues espagnoles Ciudad Nueva et Ciutat Nova en décembre dernier, Chiara Lubich a donné cette consigne à la fin de son dernier voyage en Espagne, en 2002 : s’engager à construire l’unité, une unité capable de contempler et d’embrasser les grandes différences sociales et culturelles existantes. « Une consigne qui vaut encore aujourd’hui, autant sinon plus qu’alors. Récemment, dans son message à l’Espagne, Benoît XVI lui-même a invité chacun à vivre « comme une seule famille », en accueillant “tous les Espagnols, sans aucune exception, et les nombreuses autres personnes qui vivent chez vous sans y être nées”. »
Plusieurs rencontres avec les autorités ecclésiastiques, ainsi que des visites de lieux liés aux grands saints espagnols, comme sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix, sont également prévues.
À Séville, Maria Voce aura aussi l’occasion de connaître de près des entreprises qui adhèrent au projet Économie de communion.
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Argentina, prima “Summer School” Economia di Comunione
« En construisant notre rêve » est la devise qui accompagne le logo de la première « Escuela de Verano EdC » destinée aux jeunes entrepreneurs ou qui aspirent à le devenir, une formation organisée à la cité-pilote Lia (Buenos Aires, Argentine). La devise choisie exprime l’idée de cette école, qui a germé en juillet dernier lors du congrès sur l’économie de communion (ÉdeC) à Santa Cruz, en Bolivie. À cette occasion, la participation de nombreux jeunes qui demandaient des pistes pour construire des entreprises « de communion », a fait naître le désir d’organiser une école d’été pour les jeunes d’Amérique latine. Un rêve qui est en train de se réaliser.
En Argentine, l’école a été conçue pour un maximum de 40 participants, des jeunes de 20 à 35 ans, afin qu’un rapport personnel et profond puisse s’instaurer avec chacun. Des jeunes du Costa Rica, du Mexique, d’Équateur, de Colombie, du Pérou, de Bolivie, du Chili, du Paraguay, d’Uruguay et d’Argentine ont confirmé leur participation.
Chaque jour, on choisira un thème que l’on envisagera sous différents angles. Parmi les sujets retenus, citons « le sens des charismes en économie », « la réciprocité » et « la gratuité ». Pour chaque thème, on tentera de comprendre comment le mettre en pratique dans la vie de l’entreprise.
« Il n’est pas facile de rendre compte de l’expérience que nous sommes en train de faire, nous confie un des organisateurs de l’école. Cette expérience se construit avec un groupe réparti sur toute l’Amérique du Sud et aussi en Europe. À travers un échange intense, chacun a apporté des idées, a proposé des sujets pour le programme et des méthodologies pour le développer. Une préparation « de communion » qui, nous le croyons, laisse augurer le meilleur pour la réussite de l’école. »
Le corps enseignant est formé par des économistes venus d’Argentine, d’Équateur, de Suisse et d’Italie. Les entrepreneurs qui adhèrent au projet de l’économie de communion ne manqueront pas à l’appel et raconteront de quelle façon ils appliquent les valeurs de l’ÉdeC à la gestion de leur propre entreprise.
La première école d’été se propose d’être un nouveau pivot pour construire le rêve d’une économie de communion qui privilégie la dignité de chaque personne.
Le cardinal Rylko aux focolarini
« Je suis ici non seulement pour des raisons officielles, mais aussi poussé par les besoins du cœur. Pour vous dire à tous un immense merci, au nom de l’Église, pour ce que vous êtes une grande espérance pour l’Église d’aujourd’hui et de demain. » Par ces paroles affectueuses, le cardinal Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, s’est adressé aux 1200 focolarini et focolarines qui participaient à la quatrième et dernière retraite spirituelle annuelle, venus de différents pays d’Europe et, pour certains, d’autres continents.
Il a souligné que « le charisme que l’Esprit Saint a donné à Chiara pour l’Église est un trésor à protéger, mais surtout à vivre ». C’est précisément le meilleur moyen, selon le haut prélat, de le protéger, et il rappelle qu’il faut « le vivre à fond, avec passion, enthousiasme et gratitude ».
En évoquant ensuite la lettre apostolique « Novo Millennio Ineunte », dans laquelle Jean-Paul II propose à tous la « spiritualité de communion », il a ajouté : « Quand on parle de communion, on touche le nerf même du charisme de l’unité. » Il a donc invité les personnes présentes à « revivre au cours de ces journées le don de la communion, qui est votre force », et il a mis en évidence la tâche particulière qui incombe aujourd’hui au mouvement : offrir ce don reçu gratuitement à un monde qui apparaît brisé et divisé par la haine.
D’où l’importance de cultiver « une profonde communion avec l’Église universelle, et plus particulièrement avec le successeur de Pierre, le Pape ».
Il a rappelé les paroles adressées par Benoît XVI aux mouvements, en 2006 : « …Je vous demande d’être encore plus des collaborateurs du ministère apostolique universel du Pape, en ouvrant les portes au Christ. »
Conscient que « vous interprétez ces paroles comme le programme de votre vie, dans un élan missionnaire qui va jusqu’aux confins de la terre », le cardinal Rylko a conclu en soulignant que la communion avec l’Église universelle est un fait concret. Ce qui signifie « se faire participants des grands défis que l’Église affronte actuellement », notamment l’intolérance et la persécution des chrétiens dans plusieurs pays du monde.
Après le repas, qui s’est déroulé dans une atmosphère de famille sereine, le cardinal, qui fêtait les 15 ans de son ordination épiscopale, a souhaité se rendre dans la chapelle du centre du mouvement, où repose Chiara, et voir la maison où elle a vécu plus de 40 ans, mais aussi le Centre Chiara Lubich, qui rassemble l’héritage de la fondatrice. Des moments solennels et riches en souvenirs vivants.
“Marilen” Centre for Unity – Oceania
Communiqués de presse 2010
[:it]Scritto inedito di Igino Giordani sulla nonviolenza[:es]Escrito inédito de Igino Giordani sobre la no-violencia
[:it]Maria Voce da Bartolomeo I: incontro d’unità

La présidente des Focolari reçue par le Patriarche de Constantinople
« Deo gratias ! s’est exclamé le Patriarche de Constantinople au terme de l’audience. Deo gratias pour votre amitié, pour votre visite, pour les fruits de votre mouvement, pour la poursuite de cette œuvre de Dieu qui rend gloire à Son nom. » Bartholomée Ier a réservé un accueil chaleureux et solennel à Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, lors de la rencontre qui s’est déroulée ce lundi à 11h00, au Fanar, le siège historique très évocateur du patriarcat orthodoxe. Sa Sainteté a accueilli dans son bureau privé la présidente des Focolari, venue avec les responsables du mouvement pour la Turquie, Angela Caliaro et Carmine Donnici, et les membres des deux focolares d’Istanbul. « Nous sommes douze, comme les apôtres », a fait observer le Patriarche amusé. Le métropolite Apostolos, de l’île de Halki, et le père Dositheos, directeur du bureau de communications du patriarcat, étaient également présents. Dans son message de bienvenue, Bartholomée Ier a rappelé avoir été témoin « de l’estime, de l’affection et de l’admiration que mon prédécesseur, le Patriarche Dimitrios, avait pour vous et pour l’œuvre accomplie par le focolare ». Maria Voce a en effet vécu dans cette ville de 1978 à 1988. C’est au cours de ces années que Bartholomée (alors secrétaire du Patriarche) et Maria Voce se sont connus. « Le focolare unit en particulier les Églises de l’ancienne et de la nouvelle Rome, a-t-il poursuivi. Vous êtes aujourd’hui tous des collaborateurs enthousiastes du pape Benoît, que nous aimons beaucoup, et de notre modeste personne ». Il a ensuite souligné « les fruits déjà visibles produits par le focolare : de Chiara Lubich à la jeune Chiara Luce, la première des Focolari à avoir atteint le but de la sainteté ». En revenant sur le thème des rapports entre les croyants, Bartholomée Ier a voulu souligner comment, en se fondant sur le simple témoignage de vie, « le dialogue ne reste pas un exercice académique creux et stérile, facilement contestable par ceux qui continuent à s’opposer au dialogue œcuménique et interreligieux ».
Maria Voce a rendu hommage au riche album photographique retraçant les principaux événements, voyages internationaux et rencontres de ses deux premières années et demie de présidence. « J’ai dit aux focolarini que je viendrais à Istanbul pour une seule rencontre, celle avec vous, Sainteté, sans prendre d’autres engagements. » « Comme Chiara », a-t-il aussitôt répliqué. Tous deux, visiblement joyeux, se sont échangé leurs cadeaux dans une vraie ambiance de fête de Noël. Maria Voce a fait savoir qu’elle apportait les salutations, la gratitude et la prière du mouvement du monde entier, parce que tous étaient au courant de ce rendez-vous. « Je sais bien que votre réseau de communication fonctionne toujours », a commenté le Patriarche. « À présent nous vous saluons, Sainteté, parce que vous avez sûrement d’autres engagements. » « Du travail, il y en a toujours, mais ce n’est tous les jours que Maria Voce est ici », a répondu le Patriarche au terme des 55 minutes d’audience. De notre envoyé spécial Paolo Lòriga
[:it]Ad Istanbul per rafforzare il dialogo[:en] In Istanbul to strengthen dialogue among believers[:es]En Estambul para reforzar el diálogo entre los creyentes
Focolare Maghreb
Focolare Terra Santa
Remise de la médaille du Pontificat 2010 au Gen Verde
[:it]Dossier: il 2° anniversario di Chiara
[:it]Dossier[:en]Press Kit
Joyeux Noël 2010
Dieu nous a aimés jusqu’à se faire l’un de nous.
Qu’il dilate notre cœur à la mesure du sien pour nous rendre capables d’apporter dans le monde une nouvelle invasion d’amour et de paix.
Voici ma prière et mon souhait pour chacun à l’approche des fêtes de Noël.
Maria Voce (Emmaüs)
“Pour 24 heures”
« J’ai appris qu’il existe une bonne méthode pour guérir un alcoolique : il faut le faire arrêter de boire pendant 24 heures. Et en général, il y arrive. Puis, de 24 heures en 24 heures, il résiste plusieurs semaines, puis plusieurs mois, puis une année. Les bonnes habitudes finissent par revenir, et la santé avec.
J’ai pensé que cela peut être une bonne méthode pour nous aussi, qui sommes intoxiqués par l’humain, enivrés du désir de posséder, peu enclins au renoncement et à la mortification qui est vie, tournés vers tout autre chose que la sainteté, qui est une vertu héroïque. Si nous nous fixons comme objectif d’essayer une journée, nous y arrivons. Peut-être est-ce pour cela que Jésus veut que nous ne portions que les soucis de chaque jour. Puis, jour après jour, on tient plusieurs semaines…
Vivre le ‘toujours, tout de suite et avec joie’ pendant une journée, nous le pouvons. Quand nous nous levons le matin, nous devons regarder en face la journée qui nous attend, avec les efforts que cela nous coûte, avec les imprévus qui arriveront, comme un athlète devant un obstacle, profondément recueilli en pensant à ce qu’il devra surmonter.
Alors, nous y arriverons, avec l’aide de Dieu et de Marie. »
Chiara Lubich, Journal, 5 février 1981
[:en]A crowd of saints
Biographie de Igino Giordani
Il naît à Tivoli, en 1894, dans une famille d’origine modeste, profondément catholique, qui ne peut lui assurer une instruction régulière, et l’oriente vers un travail manuel. Mais le petit Igino se fait remarquer par son intelligence, et l’homme fortuné pour lequel il travaille, touché par sa finesse, prend en charge ses études au Séminaire, où Igino n’étudiera pas pour devenir prêtre mais pour devenir un des plus brillants diplomates de son temps. A la fin de ses études, la première guerre mondiale éclate, et Igino la passera dans les tranchées.
Il ne tirera jamais contre l’ennemi, parce que le christianisme interdit de tuer, et à cause de ce choix courageux il sera grièvement blessé. Pendant son séjour dans les hôpitaux militaires, il obtient un diplôme en lettres et philosophie. En 1920, il épouse Mya. Ils auront 4 fils. Il commence à travailler pour le tout nouveau parti politique chrétien italien, fondé par Luigi Sturzo. Le régime fasciste détruit la liberté et les droits, et Igino est même persécuté. Pendant cette période, quelques uns de ses écrits de dénonciation des violences fascistes seront célèbres.
Après un séjour aux USA, il rentre en Italie et devient directeur d’une branche de la Bibliothèque Vaticane. De là, il dirige aussi la revue Fides, largement diffusée dans les milieux catholiques du monde entier. C’est parmi eux que se prépare la renaissance du parti catholique après le fascisme, la Démocratie Chrétienne. Au cours des premières élections qui ont lieu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il est élu au Parlement.
1948 est une année décisive pour sa vie : il a 54 ans, c’est un homme considéré sur le plan politique et culturel, et il rencontre Chiara Lubich, une jeune fille de 28 ans en qui il reconnaît une inspiration spirituelle extraordinaire. Il adhère pleinement au Mouvement des Focolari et, aux côtés de Chiara, joue un rôle important pour la construction du Mouvement et l’approfondissement spirituel de la doctrine, au point d’être plusieurs fois désigné par Chiara comme co-fondateur. En particulier, le rapport d’unité spirituelle avec la fondatrice est à l’origine de cette intense période mystique de Chiara, appelée « Paradis 49 ». La visibilité de son profil humain est également décisive. Aux yeux de Chiara, elle se traduit par la confirmation que l’idéal d’unité est fait pour tous, qu’il est un don pour l’humanité entière.
En particulier, Igino est le premier focolarino marié du Mouvement des Focolari. En même temps, par quelques uns de ses choix politiques courageux (le pacifisme et l’unité avant tout, malgré les différences idéologiques), énoncés au Parlement, il est considéré comme un démocrate chrétien trop loin des schémas, et donc il n’est pas réélu. C’est pour lui le moment de se consacrer davantage au Mouvement des Focolari, d’intervenir dans le débat dans l’Eglise en proposant des thèses qui seront acceptées au Concile Vatican II (surtout autour de la mission des laïques). Il devient directeur de la toute nouvelle revue « Città Nuova » (1959), et à partir de 1961 il obtient un poste à la direction du Centre Un, organisme du Mouvement des Focolari qui s’occupe de l’œcuménisme. En 1965, il est nommé président de l’institut international Mystici corporis à Loppiano. Après le décès de sa femme, et avec l’accord de ses fils, il passe les sept dernières années de sa vie dans un « focolare ». Il quitte cette terre le 18 avril 1980. Actuellement, sa cause de canonisation est en cours.
Tveit: nutrire sogni di pace per l’unità delle Chiese
« Face aux nombreux défis qui se posent à l’humanité, chacun de nous est appelé à mettre à profit sa propre spiritualité pour nourrir les rêves de paix de notre temps. » Le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises de Genève, le révérend Olav Fykse Tveit, conclut par ces mots sa visite qui s’est déroulée dans une atmosphère très chaleureuse au centre international du mouvement des Focolari, à Rocca di Papa.
Peu avant, ayant fait une présentation du mouvement à plusieurs voix, M. Olav Fykse Tveit avait montré « l’engagement du cœur », « la grande attention accordée à chaque personne » et « le lien très fort entre l’engagement personnel et l’engagement à grande échelle » que l’on remarque chez les Focolari.
« Cela est bien le pilier du mouvement œcuménique », avait-il alors ajouté. Faisant référence au Conseil œcuménique des Églises, il avait évoqué le cheminement sur la voie de la fraternité, dans lequel les 349 Églises de 110 pays œuvrent « continuellement à la recherche de nouvelles voies de collaboration ».
Le secrétaire général était accompagné d’une délégation de chefs des différents départements du Conseil œcuménique des Églises. Cette délégation a été accueillie par Maria Voce, présidente des Focolari, par Giancarlo Faletti, coprésident du mouvement, par les responsables du « centre Uno », le secrétariat pour le dialogue œcuménique, ainsi que par quelques membres du Conseil général. Dans son discours de bienvenue, Maria Voce a rappelé les liens de profonde amitié qui unissent le Conseil œcuménique des Églises et le mouvement des Focolari depuis plusieurs décennies. Évoquant sa première visite à Genève en 2009, elle a rappelé l’importance de promouvoir l’héritage de Chiara Lubich, qui avait établi les premiers contacts dès 1967. « Nous sentons que nous ne faisons qu’un avec le Conseil œcuménique des Églises dans la diffusion de l’idéal d’unité et de fraternité universelle », a-t-elle dit.
L’occasion de cette rencontre a été fournie par la visite du révérend Olav Fykse Tveit à Rome, au Vatican, où il a été reçu en audience par Benoît XVI pour la première fois et a rencontré le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Il a également rencontré, à Rome, la communauté méthodiste, l’Église vaudoise et la communauté Sant’Egidio.
Une question sociale à résoudre
Seoul
Centre du Focolari Nigeria
I giovani sudcoreani, un capitale sociale per il Paese
« La Corée du sud, un pays conditionné par ses relations avec les États-Unis, avec les pays d’Asie proches (Chine et Japon) et avec la Russie. Et par la question de la Corée du Nord, avec les tensions qui ont éclaté tout récemment. Des tensions provoquées par le gouvernement de Pyongyang et qui semblent remettre sérieusement en question l’armistice en vigueur depuis la fin des hostilités de la guerre de Corée. Comme tous les pays industrialisés, la Corée du Sud n’a pas été épargnée par les répercussions négatives de la crise internationale sur l’économie réelle. Mais le pays semble bien résister à la crise et le sentiment que l’on éprouve en le visitant est que, contrairement aux autres pays les plus industrialisés, dans l’ensemble, la population vit bien : le chômage n’atteint pas un taux préoccupant et la pauvreté est visiblement limitée. Un Européen est (agréablement) surpris en constatant l’absence des scènes dramatiques auxquelles il a l’habitude d’assister chez lui : pas de mendiants dans les rues, personne en train de fouiller dans les poubelles à la recherche de nourriture… Lorsque nous visitons un des palais royaux, un guide bénévole passe deux heures à nous décrire chaque détail, de façon très compétente et avec passion. À la fin, non seulement il ne nous demande aucun pourboire, mais il nous offre de nous faire visiter un autre palais le lendemain ! Tout va-t-il bien pour autant ? Un chiffre impressionnant nous ramène à une dure réalité. Dans la tranche d’âge des 20-40 ans, la première cause de mortalité est le suicide : il s’en produit un toutes les demi-heures. Il tue plus que les accidents de la route et plus que le cancer. Un triste record mondial que la Corée du Sud a ravi à la Hongrie ces dernières années. Un fait alarmant qui interpelle aussi la classe politique de Corée du Sud. Des projets de loi sont actuellement à l’étude au Parlement, afin d’encourager la prévention des suicides chez les jeunes.
Dans cette perspective et sous le patronage de l’Assemblée nationale, le Political Forum for Unity (Forum politique pour l’unité), le groupe de recherche parlementaire soutenu par les députés qui adhèrent au MPPU des Focolari, a organisé une école de formation politique s’adressant aux jeunes de Séoul et à laquelle ont participé 26 étudiants, pour une moyenne d’âge de 22 ans. Le samedi 27 novembre a eu lieu la cérémonie de clôture du premier cycle, avec une conférence tenue par Mme le Pr. Ahn Myong Och, intitulée « La politique de l’amour comme moyen de résoudre les conflits ». Cette conférence a été suivie par la remise officielle des attestations, en présence des professeurs. Certains d’entre eux, qui enseignent dans des universités étrangères, à Moscou ou à Tokyo, ont tenu à honorer ce rendez-vous. Les impressions recueillies auprès des jeunes ayant participé à cette école témoignaient de l’espérance d’un véritable capital social pour le pays. « Je voudrais vraiment que cette semence fleurisse » ; « j’ai compris que chacun des choix que je fais est un acte politique » ; « cette nouvelle vision de la politique peut apporter le bonheur à beaucoup de personnes » ; « j’ai compris que les conflits peuvent être résolus par l’amour et par le dialogue » ; « j’ai découvert ce que signifie la vocation à s’engager en politique : c’est un appel qui s’adresse à tout le monde » ; « la responsabilité en politique ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des professionnels de la politique, mais aussi sur les miennes » ; « dorénavant, partout où j’irai, je serai un ‘politique’, autrement dit, j’aurai le bon état d’esprit pour être un citoyen actif » ; « en participant à cette école, j’ai compris qu’il est vraiment possible de vivre la fraternité en politique, même dans ce climat de tension en Corée. » Ce n’est pas tous les jours que l’on voit des jeunes sourire lorsqu’ils se lancent en politique. Ici, il y en avait. » Marco Fatuzzo (MPPU)
Un seul sourire de Christopher suffisait à transformer ta vie
« La vie de Christopher me fait penser à celle de Chiara Luce. » Ainsi s’exprime Francisco, du Panama, qui a participé, en Italie, à la cérémonie de béatification de la jeune Italienne. Et il ajoute : « Ils étaient tous les deux jeunes et simples et menaient une vie normale, mais ils recherchaient Dieu en toute chose. Deux jeunes qui donnaient Dieu à tous ceux qu’ils rencontraient et qui, par un seul sourire, transformaient ta vie. »
Christopher Amaya était né au Costa Rica. Il n’avait qu’un an quand, en 1994, sa famille s’est installée au Panama, qui deviendra leur seconde patrie.
Ses parents se sont séparés alors qu’il était encore enfant et, même si cette situation le faisait souffrir, il est devenu un point d’ancrage pour l’un comme pour l’autre. Après avoir connu la spiritualité des Focolari et avoir compris que, derrière chaque épreuve, il y la a présence de Jésus au paroxysme de sa souffrance, au moment où il crie son abandon sur la Croix, Christopher prend conscience que la situation douloureuse vécue par sa famille est « son » visage à lui de Jésus Abandonné.
C’est grâce au projet Donner, mis en place dans son école, qu’il a connu le focolare. Devenu bien vite un des chefs de file dans cette action qui met en avant la culture du don et les valeurs de paix et de solidarité, il commence à fréquenter les gen3. Ils lui parlent de Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement, avec laquelle il tisse une relation personnelle. En effet, il la considère comme une mère et une amie, une personne en qui il peut avoir confiance dans sa recherche de la vérité.
Un jour, alors qu’il vivait un moment difficile avec sa famille, il a confié : « Chiara, ma mère, m’a appris à pardonner et à aimer vraiment les membres de ma famille. » Souvent, il parlait de sa vie et de ses choix avec les autres gen, car il sentait qu’auprès d’eux, il pouvait expérimenter la présence de Jésus, selon sa promesse : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Ses paroles étaient profondes et il confiait, entre autres, que Dieu l’appelait à faire un choix de vie radical, même s’il ne savait pas encore lequel.
Christopher participait activement à la vie de sa paroisse et, au cours des derniers mois, il avait tout mis en œuvre pour unifier les différents groupes de jeunes. Beaucoup d’entre eux se souviennent de lui comme quelqu’un qui jetait des ponts entre les divers groupes de la paroisse, afin de construire l’unité entre tous.
Cette année, il avait été choisi pour faire partie de la garde d’honneur, un privilège que les établissements du Panama accordent seulement aux meilleurs élèves. Lors des cérémonies de la fête nationale, on porte une écharpe tricolore en escortant le drapeau du pays. Christopher a été tué avant d’avoir le temps de participer aux défilés, mais ses amis ont souhaité qu’il soit présent, en portant une banderole où figuraient sa photo et un slogan contre la violence.
Sharlin, une de ses voisines, qui était à ses côtés dans les derniers instants de sa vie, affirme : « Je peux témoigner de son oui à Dieu et vous assurer qu’il a aimé jusqu’au bout. Qui de nous aurait pu dire à sa mère, comme lui, après avoir été blessé en plein cœur : “Sois tranquille, n’aie pas peur” ? »
Au moment de son enterrement, de nombreux messages sont arrivés des quatre coins du monde. Sa mère commentait : « Je suis heureuse parce que je me rends compte à quel point mon fils a été bon, et que ce qu’il a semé continuera de grandir dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu et suivront son exemple de vie. »
Parole de vie de décembre 2010
Lorsqu’à l’annonce de l’ange, Marie demanda : « Comment cela se fera-t-il » , elle reçut cette réponse : « Rien n’est impossible à Dieu ». Et l’ange lui donna l’exemple d’Élisabeth qui avait conçu un fils dans sa vieillesse. Marie crut et devint la Mère du Seigneur.
Dieu est tout puissant : on le désigne d’ailleurs souvent sous ce nom dans les Écritures pour exprimer la puissance de Dieu qui bénit, juge, dirige le cours des événements et réalise ses desseins.
Il n’est qu’une seule limite à la toute puissance de Dieu : notre liberté qui a le pouvoir de s’opposer à Sa volonté, retirant alors à l’homme toute puissance, alors qu’il serait appelé à partager la force même de Dieu.
« Rien n’est impossible à Dieu »
(…) Cette Parole nous ouvre à une confiance illimitée en l’amour de Dieu-Père.
Si Dieu existe et si son être est Amour, avoir en lui une totale confiance n’en est que la conséquence logique.
Il dispose de toutes les grâces : temporelles et spirituelles, possibles et impossibles. Il les accorde à qui les lui demande et même à qui ne les lui demande pas, car, comme le dit l’Évangile, le Père « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » . Il nous demande à tous d’agir comme lui, animés du même amour universel, soutenus par la foi que :
« Rien n’est impossible à Dieu ».
Comment vivre alors cette Parole ?
Nous connaissons tous des situations difficiles, même douloureuses, dans notre vie personnelle ou dans nos relations avec les autres. Nous mesurons parfois l’étendue de notre impuissance, en découvrant en nous des attachements à des objets, des situations ou des personnes qui nous rendent esclaves de liens dont nous voudrions nous libérer. Nous nous heurtons souvent à des murs d’indifférence et d’égoïsme, et le découragement nous envahit face à des événements qui semblent nous dépasser.
C’est dans ces moments-là que la Parole de vie peut nous venir en aide. Jésus nous laisse constater notre incapacité, non pas pour nous décourager, mais pour nous aider à mieux comprendre que « rien n’est impossible à Dieu » et nous préparer ainsi à reconnaître l’extraordinaire puissance de sa grâce. Elle se manifeste justement dans la prise de conscience de nos pauvres forces.
« Rien n’est impossible à Dieu »
En nous répétant cela dans les épreuves, nous puiserons dans la Parole de Dieu l’énergie qu’elle contient, et elle nous fera participer à la toute puissance même de Dieu. À condition, toutefois, de vivre sa volonté, cherchant à faire rayonner cet amour déposé dans nos cœurs. Nous serons ainsi à l’unisson avec l’Amour tout puissant de Dieu pour ses créatures. Pour lui tout est possible, tout ce qui concourt à réaliser ses plans sur les individus et sur l’humanité.
Le moment le plus favorable pour vivre cette Parole et nous rendre compte de son efficacité est celui de la prière.
Jésus a dit qu’il nous accorderait tout ce que nous demanderions au Père en son nom. Demandons-lui alors tout ce qui nous tient le plus à cœur, avec foi, avec la certitude que rien ne lui est impossible : la solution de cas désespérés, la paix du monde, la guérison de maladies graves, la résolution de conflits familiaux et sociaux.
Et si nous sommes plusieurs à exprimer la même demande, en plein accord grâce à l’amour réciproque, Jésus lui-même, présent au milieu de nous, priera le Père et, selon sa promesse, nous serons exaucés.
C’est avec une telle foi en la toute-puissance de Dieu et en son Amour, que nous avons demandé nous aussi un jour que la tumeur décelée chez une amie sur une radiographie, « disparaisse », qu’elle s’avère n’être qu’une erreur ou un fantasme. Et cela se réalisa.
Cette confiance infinie, qui nous donne la certitude d’être dans les bras d’un Père pour qui tout est possible, doit nous accompagner toute notre vie.
Il n’est pas dit que nous obtiendrons toujours tout ce que nous demanderons. Sa toute puissance est celle d’un Père et il ne l’utilise que pour le bien de ses fils, qu’ils en aient conscience ou non.
L’important est de vivre dans la certitude que rien n’est impossible à Dieu, et nous expérimenterons une paix encore jamais éprouvée.
Chiara Lubich
D’Ascoli à Catamarca, le prix Chiara Lubich pour la fraternité
L’Ombrie, la Vénétie et la Sicile sont les régions où ont été développés les projets récompensés lors de la deuxième édition du prix Chiara Lubich pour la fraternité. Un horizon étendu au monde entier grâce à ce prix international décerné à la ville de Catamarca, avec une mention spéciale pour la commune de Pollica, pour sa lutte contre la criminalité.
La remise des prix à trois localités italiennes s’est déroulée en présence de plusieurs autorités civiles et religieuses, notamment de nombreux maires et habitants. Ont été récompensés : la commune de Massa Martana, ainsi que celles de Deruta, Montefalco et Spolète, pour le projet Città in rete (Villes en réseau), situées dans la région Ombrie ; la commune de Marsala, pour un projet de développement de réseaux entre les citoyens, et enfin, le projet de trois communes des collines Berici autour de Vicence, Castegnero, Longare e Nanto, à travers une nouvelle association qui développe les moyens de faire face aux urgences écologiques et à celles engendrées par la pauvreté.
Daniela Ropelato, professeur de sciences sociales à l’Institut Sophia et représentante du MPPU à l’échelle internationale, a fait une intervention percutante ayant pour thème « Participation, villes, fraternité ». Des questions très actuelles et difficiles à mettre en actes. Elle évoque avec enthousiasme quelques pistes : prise en compte des attentes des jeunes, équilibre entre droits individuels et bien commun, gestion participative du territoire, responsabilité des politiques et des citoyens.
Lors de l’édition précédente, c’était la ville hôte, Ascoli, qui avait été récompensée pour son projet passionnant, « Amo la mia città » (J’aime ma ville). Et c’est précisément la salle médiévale du conseil de l’hôtel de ville qui a accueilli la deuxième assemblée annuelle de l’association Villes pour la fraternité, à l’origine de l’initiative. L’association, créée en 2008, rassemble environ soixante-dix communes d’Italie, qui s’inspirent de la fraternité pour agir en politique.
Il y a eu deux nouveautés cette année : la remise d’un prix spécial à la commune de Pollica, en hommage à Angelo Vassallo, son « maire martyr qui a donné sa vie pour les habitants de sa ville », et celle d’un prix international à la ville de Catamarca (Argentine), en récompense de son engagement dans l’éducation des populations les plus marginalisées de la société, à travers les projets de soutien scolaire mis en place sur tout son territoire. En outre, l’assemblée de l’association Villes pour la fraternité a lancé l’idée de « régionaliser » leur action en organisant des rencontres régulières entre les villes adhérentes appartenant à une même région, dans le but de coordonner leur action sur le territoire et de la rendre ainsi plus efficace.
La fraternité va d’Ascoli à Catamarca, ou des Apennins à la Cordillère des Andes, puisque la ville du travertin est entourée par les montagnes de l’Apennin et que Catamarca se dresse aux pieds des Andes, dans le nord-ouest de l’Argentine. Toutes ces villes sont reliées par un fil idéal, celui des valeurs de fraternité proposées par Chiara Lubich dans l’action en politique, la fraternité qu’elle aimait à définir comme « l’amour des amours ».
Ce prix international a envoyé un signal clair d’ouverture sur le monde à travers lequel s’exprimait la conviction des communes associées : même si elles apportent une réponse efficace aux besoins de leur territoire commun, « une ville ne suffit pas », pour reprendre la formule de Chiara Lubich, qui exprime son idéalisme ouvert à la fraternité universelle.
Corée du Sud : avoir confiance
Les faits sont connus. Ces derniers jours, la Corée du Nord a attaqué à coups de canon, sans motif apparent, l’île de Yeonpyeong, près de la frontière maritime avec la Corée du Sud, faisant 4 morts parmi les militaires et les civils, et Séoul a répliqué en déployant son artillerie sur la Corée du Nord.
« Dans les rues, la vie semble se dérouler normalement, mais en réalité, le pays est en état d’alerte », écrit Marco Fatuzzo, président du MPPU, qui se trouve justement en Corée du Sud en ces jours de tension, pour une série de rencontres et de manifestations publiques. Les responsables politiques sont mobilisés dans leurs bureaux, les partis politiques ont convoqué, leurs « comités de sécurité » de façon permanente, et une séance extraordinaire s’est déroulée au Parlement, au cours de laquelle un document a été rédigé pour condamner sans appel l’acte d’agression subi.
Jusqu’au dernier moment, on pensait qu’il faudrait annuler les manifestations publiques programmées à Séoul par le MPPU de Corée, mais la situation a évolué favorablement et tout a pu se dérouler normalement.
Celles-ci ont commencé le 24 novembre, avec le Centre national MPPU, dont font également partie quelques parlementaires, et 3 d’entre eux étaient présents. « Cela a été un événement important, d’environ trois heures, où il y a eu un dialogue engagé et intense, raconte Marco Fatuzzo. Comme on peut le deviner à partir des événements récents, le discours était centré sur la confiance. » Est-il possible de vivre concrètement la fraternité entre la Corée du Sud et la Corée du Nord ? Comment décliner la fraternité dans les domaines du dialogue, de la réconciliation, du pardon, du dépassement des conflits historiques et actuels ? Tous ont confiance dans le fait que c’est la seule voie possible, et ils sont soutenus dans leur espérance en sachant que, dans le monde entier, le MPPU vit ces moments d’expectative douloureuse à leurs côtés.
Il y a même eu un moment de fête lorsqu’un nouveau jeune a été admis comme membre du Centre du MPPU : Emilia Heo, qui a étudié les relations internationales à Genève et travaille actuellement au Japon.
Puis, le 25 novembre, ont eu lieu deux autres rencontres au siège du Parlement coréen. La première, avec le Political Forum for Unity, un groupe de recherche parlementaire, constitué d’environ 30 députés de la majorité et de l’opposition, appartenant à différentes religions et cultures – des chrétiens de diverses confessions, des bouddhistes, des won-bouddhistes, des confucéens, des taoïstes – ou ne se réclamant d’aucune religion. Ces rencontres ont été suivies d’un séminaire public sur « La politique qui plaît au peuple », avec la participation de 150 personnes, dont une vingtaine de députés des trois principaux partis : Le Grand parti national, actuellement au pouvoir, le Parti démocratique uni et le Parti progressiste de la liberté, qui figure dans l’opposition. La présence de nombreux jeunes et médias est également significative. Les deux conférences d’introduction et la table ronde à laquelle ont participé 3 députés, deux professeurs d’université et une jeune étudiante, tout comme le débat qui a suivi, ont révélé une vision de la politique capable d’ouvrir les cœurs à l’espérance, même dans le contexte actuel d’expectative et de crise.
Le samedi 27 était prévue la cérémonie de clôture de la première école de formation politique, à laquelle ont participé 26 jeunes. L’événement s’est également déroulé dans une salle du Parlement, avec le cours de clôture et la remise des attestations de participation.
[:it]Centro del movimento[:en]Focolare Centre[:ot]Centru tal Muviment
[:it]Famiglia, soggetto di evangelizzazione
La fraternité dans le social
Les « volontaires », principaux animateurs du mouvement Humanité Nouvelle (la branche sociale des Focolari), sont des hommes et des femmes qui s’engagent en première ligne à mettre en actes les paroles de l’Évangile dans les environnements sociaux, culturels, économiques et politiques les plus divers, afin d’apporter des réponses concrètes aux défis posés par la société d’aujourd’hui.
Leurs initiatives sont très variées : elles recouvrent l’engagement quotidien de chacun sur son lieu de travail, en famille ou à l’école, les différentes formes d’association et de volontariat, jusqu’aux grandes actions qui mobilisent des communautés entières, visant à améliorer la vie dans nos villes et le tissu civil de la société.
Du 18 au 21 novembre, les cinq cents participants venus du monde entier auront l’occasion d’approfondir des aspects particuliers de la spiritualité de l’unité, avant d’engager un dialogue fécond sur la façon de « décliner » les valeurs proposées par l’idéal de la fraternité dans l’action sociale.
Les moments d’approfondissement culturel, comme celui qui tournera autour de l’actualité de la doctrine sociale de l’Église, et les témoignages vécus dans différentes parties du monde, ne manqueront pas.
Le moment le plus important du congrès sera le dialogue avec Maria Voce, prévu pour le vendredi 19 novembre. La présidente des Focolari, qui répondra à plusieurs questions, proposera un regard particulier sur l’actualité de l’action sociale du mouvement, afin de définir les priorités d’action aux quatre coins de la planète.
Un laboratorio, una fucina di pensiero
Marcin Zygmunt, Polonais, est un mathématicien spécialisé dans la théorie des jeux et enseigne à l’université de Cracovie : « Nous, mathématiciens, nous sommes habitués à raisonner dans notre seule discipline. Ici, nous mesurons l’importance de l’interdisciplinarité. » Maria Do Socorro Malatesta, professeur de psychologie et de sociologie, vient de recevoir un prix de l’Université de Cabo Frio (Rio de Janeiro) récompensant la recherche qu’elle a menée dans un endroit pauvre de la région pour étudier les facteurs socio-anthropologiques qui influent sur l’usage de substances psycho-pharmaceutiques. Le père Gennaro Cicchese, qui passe 7 mois de l’année en Italie et les 5 autres au Sénégal, fait la navette depuis plus de 5 ans entre les deux continents pour enseigner l’anthropologie philosophique à Rome et à Dakar. Yukiko Yamada, 31 ans, Japonaise, vit en Espagne où elle s’occupe de coopération internationale.
Ce sont quelques-uns des visages et quelques-unes des voix des trois cents participants venus de pas moins de 26 pays (y compris d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Australie). Venus représenter différentes disciplines, ils se sont réunis ces derniers jours en Italie, au centre d’études interdisciplinaire des Focolari, fondé par Chiara Lubich en 1990 et portant le nom d’école Abba.
L’objectif de ce centre d’études consiste à approfondir, par une approche scientifique, les intuitions originelles du charisme de l’unité, en lien avec l’expérience mystique vécue par Chiara Lubich au cours de l’été 1949. En utilisant une méthodologie qui lui est propre : l’« immersion » totale dans la pensée les uns des autres, afin de parvenir à pénétrer les arguments et le patrimoine culturel de chacun et, ainsi, à « penser » en nous laissant éclairer par la présence de Jésus au milieu de ceux qui sont unis en son nom (Mt 18, 20).
C’est donc sur cette « méthode » que se fonde l’expérience culturelle originale faite par les 300 participants venus d’horizons totalement différents, des chrétiens appartenant à diverses Églises et spécialisés dans 22 domaines disciplinaires : littérature et arts figuratifs, architecture et droit, médecine et politique, psychologie et sciences de la communication, économie, pédagogie et sciences de la nature, sans compter toutes les disciplines se rapportant à la philosophie et à la théologie, ou encore au dialogue œcuménique et interreligieux.
Le programme s’est déroulé en faisant alterner une série de « cours » donnés par Chiara Lubich elle-même aux membres de l’école Abba entre 2002 et 2004, centrés notamment sur l’aspect anthropologique, et des panels au cours desquels plusieurs chercheurs ont approfondi certains aspects de leur discipline. La philosophe Anna Pelli a par exemple présenté des « Pistes de réflexion sur le noyau ontologique de la personne », le théologien irlandais Brendan Leahy a évoqué l’« Anthropologie ecclésiale dans la pensée de Chiara Lubich en 1949 », le spécialiste des médias Michele Zanzucchi s’est penché sur le thème « La personne communique à la fois par le silence et par la parole », et Simonetta Magari a étudié « La personne en tant que relation dans une perspective psychologique ».
D’autres réflexions originales ont abordé l’aspect linguistique, avec Maria Caterina Atzori : « Du langage à l’anthropologie de Chiara Lubich », l’aspect économique, avec Luigino Bruni et ses « Suggestions d’idées autour du sujet en tant qu’agent économique », ainsi que l’aspect artistique, avec la compositrice Thérèse Henderson : « La créativité de la personne, écho de la créativité de Dieu », pour ne citer que quelques exposés. Les panels ont été entrecoupés de moments de réflexion en groupe, interdisciplinaires mais aussi par thèmes.
Maria Voce, présidente des Focolari, membre pendant des années de l’école Abba et chargée du droit – elle est avocate –, a invité les 300 chercheurs à travailler pour définir les lignes doctrinales qui se dégagent de ce charisme, « sans avoir la prétention de finir, mais de commencer, en étant bien conscients d’avoir entre les mains un don pour le bien de l’humanité ». « Un engagement sérieux » dont les résultats se verront, parce que c’est aussi le fruit de la vie vécue dans tout le mouvement des Focolari. Un lien indispensable entre vie et pensée.
Une proposition vraiment accessible à toutes les cultures ? Philippe Hu, Chinois de Hong Kong, professeur de linguistique générale à la Fu-Jen University de Taïwan, a entrepris, ces derniers mois, de traduire certains textes de Chiara Lubich, datant de 1949. « C’est accessible, mais il faut une méthode. Et la méthode est celle qui se pratique au sein de cette communauté de chercheurs. Ainsi, le miracle arrive : nous parvenons à nous comprendre. Cela, les Chinois le savent bien et l’apprécient. » La composition internationale et multiculturelle de l’assistance le confirme.
En appliquant la loi
« J’ai 34 ans, je suis brésilien, marié et père de deux enfants, et je travaille au service des plus pauvres en les aidant à faire valoir leurs droits fondamentaux. » Anisio Caixeta Junior, jeune adhérent au mouvement des Focolari, se présente par ces mots. Il exerce le métier de défenseur public, une fonction prévue par le système brésilien pour assurer la défense même de ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat. On comprend bien vite qu’Anisio ne se contente pas de faire son travail avec professionnalisme, il est aussi animé de grands idéaux : « Depuis que je suis petit, l’idéal d’unité de Chiara Lubich m’a toujours enthousiasmé et j’ai toujours cherché à aider mon prochain gratuitement, et je voyais que je m’y réalisais. Encore maintenant, je continue à faire la même chose dans mon métier. Cet idéal m’aide à me remettre présent à l’esprit, avant chaque audience, que ce n’est pas une simple procédure bureaucratique qui m’attend mais que, face à moi, j’ai avant tout une personne à respecter et à aimer. » Et ses convictions morales n’entrent pas seules en ligne de compte : « Dans l’histoire du droit, à la reconnaissance de certains droits fondamentaux les plus inaliénables, tels que le droit à la vie et à la propriété, se sont ajoutés, par la suite, le droit à la liberté et à l’égalité, proclamés à la Révolution française, affirme Anisio. La Déclaration universelle des droits de l’homme a mis de nouveau en évidence un autre pilier : vivre dans un esprit de fraternité. La Constitution brésilienne a voulu elle aussi reprendre le principe de fraternité, qui n’est donc pas une simple aide apportée de temps à autre aux nécessiteux, mais un pilier que même la Constitution s’engage expressément à protéger et à défendre. Donc, lorsque j’agis poussé par cet idéal de fraternité, au fond, je ne fais rien d’autre qu’appliquer une loi fondamentale de ma Constitution ! » Les expériences qu’Anisio a l’occasion de vivre tous les jours « en appliquant simplement la loi » sont très nombreuses. Voici une de celles qu’il aime le plus raconter : « Un jour, alors que je me trouvais à l’extérieur du tribunal près d’un feu rouge avec un collègue, un petit garçon s’est approché de nous pour quêter. Imaginez sa tête quand nous lui avons répondu : “Mais nous, nous pouvons faire bien plus que te donner quelques pièces ! Si, par exemple, tu n’as pas de famille, nous pouvons t’aider à trouver une structure sociale prévue pour cela, et ce sera la même chose si tu vis dans la rue et que tu n’as pas d’argent. Voilà les droits que l’État doit s’engager à te garantir, parce que c’est la Constitution qui exige de créer des institutions capables de protéger tous ces droits qui sont les tiens. Et moi, je travaille justement dans une de ces institutions ! » Une figure héroïque que celle du défenseur public ? Anisio n’est pas de cet avis : « Bien sûr, je ne pense pas pouvoir changer le monde avec mon travail. Mais en même temps, l’idée que même un verre d’eau n’est pas donné en vain me fascine beaucoup, et je suis convaincu que ce simple geste peut contribuer à créer cette nouvelle humanité, tournée vers la fraternité, que le droit peut certes encourager, mais que nous devons d’abord construire nous-mêmes ! »