Sep 30, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Voilà une parole forte. Elle projette notre vie en Dieu en qui nous puisons lumière et courage, et nous lance au service de l’humanité. Elle répond à une question que posent à Jésus un groupe de pharisiens et quelques partisans d’Hérode. Faut-il ou non payer à l’occupant romain les taxes qu’il exige ? Si Jésus répond oui aux pharisiens, ceux-ci l’accuseront de collaborer avec l’ennemi et il perdra la confiance du peuple. S’il répond non, les partisans d’Hérode, liés à l’autorité romaine, l’accuseront de subversion et le dénonceront comme agitateur. Jésus demande alors qu’on lui présente une pièce d’argent avec laquelle on payait le tribut. De qui sont l’effigie et l’inscription ? De l’empereur, lui répond-on. S’agissant de l’empereur, reprend Jésus, rendez à César ce qui est à César. Ainsi, Jésus reconnaît implicitement la valeur des institutions. Mais la réponse de Jésus va beaucoup plus loin, indiquant ce qui est véritablement en jeu : rendre à Dieu ce qui lui appartient déjà. De même que la monnaie romaine porte l’effigie de l’empereur, le cœur de tout être humain porte, lui, l’image de Dieu : il nous a créés à son image et à sa ressemblance. Donc nous lui appartenons et c’est à lui que nous devons revenir. Lui seul doit recevoir le tribut total et exclusif de notre personne. L’essentiel n’est pas de verser l’impôt à l’empereur romain, mais de donner à Dieu sa vie et son cœur.
« Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Comment vivre cette Parole ? En ayant le sens des responsabilités et de l’engagement, en ravivant notre intérêt pour le bien commun, en respectant les lois, en agissant pour la défense de la vie, la protection des équipements collectifs : routes, édifices, moyens de transport… En abandonnant notre attitude passive pour prendre activement part à l’amélioration de notre quartier, de notre ville, de notre pays, en offrant nos idées, nos propositions, notre sens critique ; en nous engageant comme bénévoles dans les structures sanitaires et civiles ; en perfectionnant notre travail, bref en faisant tout avec compétence et amour, car c’est notre moyen de servir Jésus dans les autres. Ainsi nous contribuerons à ce que l’État et la société, répondant au dessein de Dieu sur l’humanité, soient pleinement au service de l’homme.
« Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Andrea Ferrari, employé de banque à Milan, considérait son agence comme le lieu privilégié où vivre cette Parole de vie. « Chaque matin, écrivait-il, un peu avant huit heures trente, je pointe, j’entre dans l’immeuble où sont situés les bureaux et je commence mon labeur quotidien. Mais quel travail stupide, du moins en apparence ! Je vais, je viens, je monte et descends les escaliers, j’attends devant des portes closes, je transporte des dossiers, et cela depuis tant d’années… Si je reste dans l’amour, malgré les contretemps, les travaux à recommencer… je suis sûr d’avoir fait toute ma part, car c’est Jésus qui m’a placé là. » S’adressant au Seigneur avec simplicité, il disait : « Je suis un employé de banque et je veux te servir en cette qualité… Voilà ma vie, Seigneur, je voudrais qu’elle devienne tout Amour ! » Un jour, une dame âgée qui, au guichet, s’était toujours sentie traitée par lui comme « personne » à part entière et non comme une cliente anonyme, lui apporta un panier d’œufs pour lui exprimer sa reconnaissance. Andrea est mort à l’hôpital, d’un accident de la route. Il avait 31 ans. Il s’interrogeait tout haut : « Vais-je vraiment mourir tout seul, sans voir personne ? » La sœur qui le soignait lui répondit qu’il fallait accepter la volonté de Dieu. Alors, il se remit à sourire : « Nous avons appris à la reconnaître comme notre idéal, à chaque fois qu’elle se présente, même dans les toutes petites choses, même devant un feu rouge » ajouta-t-il avec sa finesse d’esprit habituelle. Il a obéi à Dieu et c’est dans cette obéissance d’amour qu’il est retourné vers lui. Chiara Lubich
Sep 27, 2005 | Non classifié(e)
Sep 26, 2005 | Focolare Worldwide
Répondant à l’invitation du patriarche orthodoxe de Roumanie Teoctist Ier et de son synode, le congrès international annuel des évêques et responsables ecclésiastiques de différentes Églises, amis du mouvement des Focolari, s’est déroulé cette année à Bucarest, dans un pays considéré comme un pont entre l’Orient et l’Occident. Le matin du 21 septembre, c’est le patriarche en personne qui a ouvert le congrès.
Les évêques et responsables présents à Bucarest venaient de 19 pays. L’Église orthodoxe était représentée par les évêques du patriarcat œcuménique de Constantinople, des patriarcats d’Antioche et de Roumanie, de l’Église orthodoxe de Serbie, République tchèque et Slovaquie. Des représentants de l’Église syro-orthodoxe venaient de Syrie, de l’Inde et des Pays-Bas. La communion anglicane était aussi représentée (Angleterre et Italie), les Églises luthériennes d’Allemagne, Suède, Norvège, Grande-Bretagne, Roumanie et États-Unis et l’Église méthodiste (Brésil). Une dizaine d’évêques catholiques s’étaient joints à eux.
« La présence du Ressuscité au milieu de son peuple : cœur de la vie ecclésiale et point essentiel de notre témoignage commun » : c’est le titre et le thème central des réflexions du congrès. C’est le mystère de Jésus qui se rend présent comme il l’a promis, au milieu de deux ou trois réunis en son nom (cf. Mt 18,20), que les participants ont approfondi comme chemin pour la transmission de la foi à notre époque et pour avancer vers la pleine communion de l’Église du Christ. Approfondissements théologiques et spirituels, dialogue et échange d’expériences montrant l’action du Ressuscité dans la vie quotidienne ont complété le programme.
Chiara Lubich, fondatrice et présidente du mouvement des Focolari a apporté sa contribution par une conversation préenregistrée, cette présence de Jésus dans la communauté étant la spécificité de son charisme d’unité.
La rencontre avec la vie monastique, la liturgie, l’iconographie orientale, particulièrement développées en Roumanie, ont enrichi la rencontre et favorisé la communion avec l’Église roumaine orthodoxe et les autres Églises présentes en Roumanie.
Les évêques venus des autres continents ont offert eux aussi leur témoignage de communion fraternelle à ce peuple qui, par sa clameur « unitate ! unitate ! », a donné une forte impulsion à la cause de l’unité des chrétiens lors de la venue de Jean-Paul II en 1999.
Sep 26, 2005 | Focolare Worldwide
Parmi les 300 participants se trouvaient les évêques de la Conférence épiscopale catholique roumaine. Le patriarche Teoctist, qui avait ouvert ce 24e congrès le 21 septembre, y a participé à plusieurs reprises et en particulier le dernier jour, le 27. A la clôture du congrès, il a déclaré entre autre : « Nous voyons que le monde s’éloigne toujours davantage du Christ et que l’amour fait défaut (…). Je constate malheureusement que nous sommes encore loin du moment où nous pourrons témoigner ensemble que nous servons la Parole de notre Sauveur, Jésus Christ. Aimons-nous les uns les autres pour pouvoir témoigner la même pensée : c’est une parole qui nous réchauffe à chaque instant. J’ai écouté des choses très particulières ces jours-ci (…). En entendant les récits des jeunes, je pensais que ce serait très fructueux si nous aussi, les évêques, et nos Églises, nous essayions de revoir un par un, de la même façon, tous les problèmes qui nous font mal (…). Je le dis sincèrement, parce que j’ai devant moi les évêques grecs-catholiques, et dans les rapports que nous entretenons avec eux, nous Église orthodoxe roumaine, nous reconnaissons que nous sommes loin de la justice et de la vérité, et surtout de l’amour du Christ. Essayons, à l’exemple et selon les convictions de ces jeunes et de ces frères, de trouver nous aussi des voies pour résoudre les problèmes que nous avons encore. Si nous le voulons, nous pouvons y arriver ».
Sur fond de questions non encore résolues en Roumanie entre l’Église gréco catholique et l’Église orthodoxe roumaine – les problèmes liés aux biens ecclésiastiques confisqués pendant le régime communiste – les paroles du patriarche ont profondément touché les participants et rappelé la clameur populaire « unitate ! unitate ! » qui accompagna en 1999 l’accolade entre le patriarche et Jean-Paul II lors de sa visite dans le pays.
Au cours de la divine liturgie dominicale, après l’homélie, le patriarche a donné la parole au cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague, principal organisateur du congrès.
La concélébration catholique dans la cathédrale Saint-Joseph a été un important signe de communion, avec la chorale catholique et celle des étudiants orthodoxes de la faculté théologique de Cluj. Les évêques catholiques sont entrés en procession dans la cathédrale avec les évêques et responsables ecclésiaux des différentes Églises. « Vous qui avez vécu parmi nous cette semaine – a dit l’archevêque de Bucarest, Mgr Joan Robu dans son homélie – vous êtes pour nous une source de vie et d’idées nouvelles. C’est pour moi une véritable espérance pour l’unité ».
Sep 22, 2005 | Non classifié(e)
Sep 22, 2005 | Non classifié(e)
« Une société de plus en plus sportive : conséquences », « sport et mirages du succès et de la richesse », « valeur éducative des modèles sportifs proposés actuellement », « bonheur à trouver dans la pratique sportive ou dans le succès ? ». Différentes questions autour du sport qui ont été au centre d’un congrès international – en cette année du sport et de l’éducation physique – sous le titre : « Sport & Joy – avec le sport authentique, c’est la joie qui gagne ».
Sportmeet for a United World, organisateur de la manifestation, veut ouvrir le dialogue dans le monde du sport sur les relations entre « activité physique, sport et bonheur », un rapprochement provocateur à une époque où vivre l’expérience du bonheur, personnel ou collectif, de façon non éphémère, semble chimérique. Spécialistes, étudiants et témoins du monde du sport ont aidé à décliner ce thème dans ses aspects sociologiques, économiques, pédagogiques et psychologiques.
Sportmeet est un réseau mondial de sportifs et de professionnels du sport animés du désir de contribuer à travers le sport à la construction d’un monde plus uni. C’est une expression du mouvement des Focolari. Prochain rendez-vous : Le 9 octobre, Sportmeet apportera sa contribution à Run4Unity, la course de relais planétaire préparée par les Juniors pour un Monde Uni, du mouvement des Focolari : 24 heures de sport pour la paix, organisée dans des dizaines de villes du monde www.run4unity.org .
Sep 18, 2005 | Focolare Worldwide
« Comme vous, la majorité des Salvadoriens est convaincue que travailler à construire une Amérique Centrale unie n’est pas une utopie, mais une aspiration inscrite dans la culture, dans l’histoire et jusque dans la configuration géographique de notre région ». Tel est le message de bienvenue du président de la république du Salvador, Elias Antonio Saco, lu à l’ouverture du grand rassemblement qui a réuni plus de 2 000 personnes dans l’amphithéâtre de la Fiera Internacional de San Salvador. Le président a rappelé l’unité culturelle précolombienne, les tentatives d’unité politique qui ont suivi l’indépendance avec la République centroaméricaine (1821-1842) et les nouvelles tentatives d’unification dans la seconde moitié du XXe siècle avec le Mercomun.
Les participants – dont de nombreux jeunes – étaient des habitants des pays d’Amérique centrale où s’est mis en place un processus d’unification pour la prise de conscience que la solution aux conflits sociaux et le renforcement de la paix ne peuvent être trouvés qu’ensemble. « Il est beaucoup question d’intégration économique, sociale et politique, mais il faut aussi travailler à l’intégration religieuse ». C’est ce qu’a souligné Rodrigo Samayoa, du parti Alianza Republicana Nacional. Cette rencontre, une première dans la région, est à l’initiative des mouvement d’Église, des communautés nouvelles et des groupes appartenant à plusieurs Églises chrétiennes, qui ont entrepris un chemin de communion pour contribuer à l’unité spirituelle de la région et du continent. Parmi les nombreuses personnalités se trouvaient des responsables politiques de partis comme ceux les anciens guérilléros du « Front Farabundo Marti pour la libération nationale » (FFMLN) et du « Front démocratique révolutionnaire », qui ont quitté il y a quelques années la voie de la violence pour celle de la politique, à la recherche de la justice sociale au Salvador. « Des rencontres comme celle-ci nous apportent spiritualité et espérance, on y donne et on y reçoit », a déclaré Violeta Mejivar, du FFMLN. Le pape Benoît XVI les a encouragés dans cette voie en envoyant un message qui a été lu par le nonce apostolique. Il a exhorté les personnes « à s’ouvrir aux dons de l’Esprit pour avancer dans cette entreprise, et à s’engager à construire un monde fidèle à Dieu, plus solidaire, plus juste et plus fraternel ». La paix, un nouveau style de vie qui favorise le dialogue et l’intégration des peuples et des cultures ; les valeurs de la famille, la solidarité avec les plus pauvres en Amérique centrale et dans le monde : ces thèmes ont été illustrés par de nombreux témoignages de mouvements : communauté Salvador del Mundo, Renouveau charismatique, Cursillos de Cristiandad, Heraldos del Evangelio, mouvement des Focolari, communauté du Christ Jeune, communauté Sant’Egidio, Encuentros conyugales, Prière et Vie et communauté du Corps du Christ. Dans son message, Chiara Lubich a brièvement décrit cette région « riche par son histoire, sa culture et ses arts – comme ceux de la civilisation Maya – mais si meurtrie par la colonisation et les guerres civiles, avec sa richesse actuelle faite de créativité et des nouvelles dimensions de la participation ». Pour y parvenir, elle propose « l’appel à l’unité » et « le défi de la fraternité ». Andrea Riccardi, de la communauté Sant’Egidio a souligné dans un message que le Salvador et d’autres pays d’Amérique ont « besoin de personnes qui font le rêve d’un monde nouveau de paix. Avec cette rencontre au Salvador, nous sentons que nous en sommes proches ».
Cette journée a été couronnée par la déclaration d’engagement en faveur de la paix et de la fraternité faite par les représentants des mouvements et communautés nouvelles et par les responsables religieux des Églises chrétiennes : Mgr Gregorio Rosa Chávez, évêque catholique auxiliaire du Salvador, l’évêque de l’Église presbytérienne anglicane Mgr Barahona, Héctor Fernández pour l’Église luthérienne, Miguel Tomás Castro de l’Église baptiste et Santiago Flores de l’Église réformée calviniste. Le mois de septembre choisi pour cette rencontre est hautement symbolique à deux titres : le 11 septembre, anniversaire de l’attentat de New York et le 15, anniversaire de l’indépendance des pays d’Amérique centrale. « Ensemble pour l’Amérique centrale » a été organisé dans le sillage de la grande rencontre européenne de mai 2004 à Stuttgart. La Journée « Ensemble pour l’Europe », qui a attiré près de 10 000 participants, avait pour objectif de donner une âme au processus d’unification du vieux continent.
Sep 15, 2005 | Non classifié(e)
Sep 15, 2005 | Non classifié(e)
Présentation du mouvement des Focolari
Son rôle dans le monde de l’art
Bonjour à tous !
C’est un grand honneur ainsi qu’une joie d’être aujourd’hui parmi vous et de représenter Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari.
Ce n’est pas simplement une profonde amitié qui lie Chiara Lubich à M. Barber, c’est un partage réciproque autour d’objectifs communs.
Dès la première journée de l’interdépendance qui s’est tenue à Philadelphie, il apparut clairement que le but général du mouvement des Focolari, l’unité de la famille humaine, pouvait constituer un solide appui aux idéaux de l’interdépendance.
L’interdépendance fraternelle souhaitée par Chiara Lubich est, dans le contexte des événements tragiques récemment vécus, un choix incontournable. Il n’y a que cela qui puisse garantir un avenir de paix. Pourtant, cette interdépendance fraternelle a besoin de l’apport de toutes les forces politiques mais aussi spirituelles et culturelles. Le titre de cette troisième journée de l’interdépendance « L’art et la culture au cœur de l’interdépendance » a été très apprécié et est la raison de ma présence parmi vous.
Dès les débuts du mouvement des Focolari (on était en pleine seconde guerre mondiale), Chiara a compris que, pour la réalisation de son grand rêve, la fraternité universelle, un rôle important revenait au monde de l’art et de la culture. En 1955 elle affirmait : « Cela a toujours été la passion de notre Mouvement dès ses débuts : crier par la vie, par les paroles et par les arts que Dieu est beauté et pas seulement vérité et bonté. »
Nous étions dans les années soixante lorsque, ballerine de la Scala de Milan, alors que je m’apprêtais à partir pour l’École du Bolchoï de Moscou, je rencontrai ce Mouvement. Un mot de Chiara m’ouvrit alors des horizons inédits : « L’artiste – disait-elle – est peut-être celui qui est le plus proche des saints. Car si les saints sont de tels prodiges qu’ils savent donner Dieu au monde, l’artiste donne, d’une certaine manière, la créature la plus belle de la terre : l’âme humaine ».
J’ai pu, au cours de ma longue carrière internationale, me rendre compte que le monde de la culture et de l’art a besoin d’une injection nouvelle de pureté. Car l’urgence de faire face aux situations internationales et la marchandisation de tout ce qui existe ont, dans bien des cas, porté atteinte à l’authentique vocation des artistes.
Je ne puis oublier ma joie en apprenant le mot de Stanislavski, le grand maître d’art dramatique russe : « L’art sert à élever l’esprit humain ». Oui, pour réaliser cela, il valait la peine de consacrer sa vie.
Dans le domaine de l’art, le mouvement des Focolari promeut des initiatives et des rencontres entre artistes de toutes tendances et cultures. Chiara reconnaît à l’artiste un « talent spirituel », une authentique vocation, mais elle lui demande de dilater son âme pour y laisser pénétrer l’amour.
Ces dernières années, nous nous occupons particulièrement des jeunes : lorsqu’ils se meuvent avec l’intention de faire passer avant leur art l’authentique amour réciproque vécu entre eux, on obtient des résultats inattendus. Cela les encourage à faire des expériences souvent à contre-courant et à construire des projets, dont certains d’envergure internationale.
La vocation artistique implique, comme l’affirma Jean-Paul II, une « responsabilité sociale » et aujourd’hui cette responsabilité doit se traduire en projets et en œuvres à même de redonner au monde l’espérance.
Au fond de son âme dilatée par l’amour pour ses frères, l’artiste doit puiser un art nouveau qui soit à même de parler à l’humanité de ses aspirations les plus profondes, pour donner au monde un « supplément d’âme » et ainsi contribuer à reporter l’homme à sa pureté, à la nostalgie d’infini et de beauté, qui est Dieu.
Liliana Cosi
Première ballerine étoile du théâtre de la Scala
Présidente de l’Associazione Balletto Classico
Sep 15, 2005 | Focolare Worldwide
« L’amour est le levier attendu pour affronter aujourd’hui le défi historique de la multiculturalité ». Un amour qui a ses racines en Dieu et « transforme les hommes et les femmes de cette terre en “citoyens du monde”, devenus capables d’offrir les valeurs qui leur sont propres comme d’apprécier et de mettre en lumière celles des autres cultures ; un amour qui ouvre ainsi à cette sagesse universelle dont le monde a besoin. L’humanité pourra alors vivre une interdépendance fraternelle, telle une unique famille qui saura aussi se donner des structures aptes à exprimer la dynamique de l’unité et de la diversité ». Tel est le cœur du message de Chiara Lubich pour la journée de l’Interdépendance qui s’est déroulée à Paris du 10 au 12 septembre.
Trois jours de manifestations culturelles et politiques pour affirmer l’interdépendance mondiale comme une stratégie citoyenne pour la justice et la paix. Parmi les participants se trouvaient Harry Belafonte, ambassadeur culturel des Nations Unies, Bernard Kouchner, cofondateur de Médecins sans Frontières, Adam Michnik, de Solidarnosc, et de nombreuses personnalités politiques. Les journées de l’Interdépendance sont nées au lendemain des attentats du 11 septembre, à l’initiative de l’intellectuel et politologue américain Benjamin Barber, professeur à l’université du Maryland, animé par la conviction qu’ « il ne suffit pas de dire non à la guerre, il faut bâtir une alternative ». L’objectif de la journée de l’Interdépendance est de préparer – notamment par des actions de formation dans les écoles – les personnes et les groupes à s’engager dans la coopération internationale et à devenir des citoyens non seulement de leur communauté et de leur pays, mais du monde interdépendant, avec la certitude que chacun peut être acteur de ce changement. Un nombre important de personnes s’est rallié à cette initiative, en Amérique et ailleurs, des personnes qui ont foi dans le multilatéralisme, dans le dialogue entre les cultures et dans la nécessité d’une citoyenneté mondiale. La première journée de l’Interdépendance s’est déroulée en 2003 à Philadelphie – la ville de l’indépendance américaine – et en même temps à Budapest et en liaison vidéo avec l’Italie, pour en souligner le caractère international. L’édition 2004 – qui s’est terminée avec la signature de la Charte européenne d’interdépendance – s’est déroulée à Rome, accueillie par le maire de Rome Walter Veltroni. Parmi les participants se trouvaient Chiara Lubich et Andrea Riccardi. Cette année, Liliana Cosi, danseuse étoile, directrice de la compagnie de Ballet classique Cosi-Stefanescu et membre du centre d’études du Mouvement des Focolari pour les disciplines artistiques, a représenté le Mouvement des Focolari à la table ronde du samedi 10, à l’université américaine de Paris.
Sep 8, 2005 | Focolare Worldwide
Sep 8, 2005 | Focolare Worldwide
La centaine de participants à la première rencontre des « Jeunes pour la paix » – tous fortement intéressés par la nouvelle vision politique et engagés dans diverses initiatives locales – s’est enrichie de 150 autres jeunes lors de la manifestation qui a conclu la journée, pour vivre tous ensemble « la pratique de la fraternité dans la ville », dans un quartier à risque de Zipaquirà (à un quart d’heure de Tocancipà) habité par l’anciens guérilléros du M-19 (mouvement du 19 avril) qui a cessé les hostilités en 1988. Quelques membres du M-19 sont maintenant engagés en politique. C’est un quartier d’une très grande pauvreté et la délinquance y est répandue. Là les jeunes avaient organisé une action très dynamique et mis les habitants dans le coup. Ils ont fait une vente de vêtements qu’ils avaient collectés auparavant, ils ont aussi fait le coiffeur, contrôlé la vue, mené une action écologique dans les rues, fait une fête pour les enfants et organisé un repas pour 2 000 personnes. Tout cela dans un climat d’amour avec la présence active de presque tous les habitants, du maire et d’un conseiller. A la fin, le sentiment commun était la certitude que la fraternité est la seule route qui mène à la paix et à l’unité et que dans le sombre tunnel de souffrance où ils vivent – au niveau social notamment – il existe une semence de vie nouvelle dans cette région.
Sep 1, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Autour de l’année 50, Paul et Silas arrivent à Philippes. C’est la première fois que l’apôtre séjourne dans une ville européenne pour y annoncer l’Evangile. Les premières conversions entraînent quelques désordres dans la population païenne, au point que les magistrats décident d’expulser en secret Paul et Silas. Ceux-ci doivent invoquer leur statut de citoyens romains pour obtenir leur réhabilitation.
Malgré les oppositions rencontrées auprès des autorités et de la population, Paul, quelques années plus tard, invitera les croyants de la petite communauté chrétienne de Philippes à vivre leurs engagements civils dans la fidélité à l’Évangile. Car, si la cité des chrétiens se trouve dans les cieux, cela ne nous dispense pas de nos responsabilités dans le domaine social et politique.
Au contraire, citoyens du Royaume du Christ, nous sommes, nous chrétiens, au service de tous pour construire la cité terrestre dans la justice et l’amour.
« Menez une vie digne de l’Evangile du Christ. »
Par ces mots, Paul demande aux Philippiens de se comporter véritablement en chrétiens. On s’imagine quelquefois que l’Évangile ne résout pas les problèmes humains et que le Royaume de Dieu qu’il annonce se situe uniquement sur le plan religieux. C’est faire erreur.
Car Jésus est présent en tout chrétien si la grâce et l’amour sont en lui. C’est lui qui construit un pont, trace une route… C’est en tant qu’« autre Christ » que le baptisé peut apporter sa contribution spécifique dans tous les domaines de l’activité humaine : la science, l’art, la politique…
« Menez une vie digne de l’Evangile du Christ. »
Mais comment devenir nous-mêmes d’autres Christ pour agir efficacement sur la société ? Tout simplement en vivant le style de vie proposé par l’Evangile. La Parole de Jésus, lorsque nous l’accueillons, nous rend toujours plus conforme à ses pensées, à ses sentiments, à son enseignement. Elle éclaire chacune de nos activités, elle redresse et corrige chaque expression de notre vie.
Y pensons-nous assez ? La vie de la Parole fera de nous d’autres Christ. Notre vie, comme la sienne, sera au service des autres, nous construirons la fraternité en vivant l’amour. Car toutes les paroles de l’Evangile se résument dans l’amour envers Dieu et le prochain. La vie de chaque parole nous conduit toujours à aimer.
Cela vaut-il la peine de parler une fois de plus d’amour ? Faut-il encore souligner cet aspect ? Bien sûr que oui ! Car notre « vieil homme » ne demande qu’à se replier sur lui-même, qu’à cultiver ses propres intérêts, qu’à oublier ceux qui nous entourent, qu’à rester indifférent au bien commun.
Ravivons donc en notre cœur la flamme de l’amour. Elle nous donnera des yeux neufs pour regarder autour de nous, pour voir comment intervenir afin d’améliorer notre société. L’amour nous inspirera les décisions à prendre et nous donnera le courage de tenir bon jusqu’au bout.
« Menez une vie digne de l’Evangile du Christ. »
C’est ainsi qu’a vécu Ulysse Caglioni, qui passa sa vie en Algérie au milieu de chrétiens et de musulmans, en témoignant simplement l’amour évangélique. Il n’a pas vécu pour lui-même, mais d’abord pour ses frères et sœurs. Il aimait chacun d’un amour tout particulier. Il partageait avec tous les joies, mais aussi les souffrances de toute la période qui suivit l’Indépendance.
Dans les années 90, le pays fut déchiré par une vague de terreur qui n’épargna personne parmi la population algérienne majoritairement musulmane, mais aussi dans la petite communauté chrétienne d’origine étrangère. Avec d’autres amis chrétiens, Ulysse décida de ne pas retourner en Italie, son pays natal.
À un journal, il déclara : « Je suis resté des années en Algérie quand tout allait bien. Maintenant que la situation est devenue dangereuse, partir serait pour moi contraire au message de l’Evangile. »
Il y a deux ans, une maladie l’emporta. Ses amis musulmans donnèrent ce témoignage : « Il y avait un tel amour entre nous que chaque événement était partagé par nous tous. Il a été un pont, un lien entre le christianisme et l’islam. Dans un climat d’intolérance, il nous a appris à écouter, à penser sans préjugés. Il nous a appris à tout faire par amour, à être l’amour. »
Chiara Lubich
Août 30, 2005 | Non classifié(e)
Août 25, 2005 | Non classifié(e)
Août 25, 2005 | Focolare Worldwide
La Providence divine a voulu que mon premier voyage pastoral en dehors d’Italie ait comme objectif précisément mon pays d’origine et se déroule à l’occasion de la grande rencontre des jeunes du monde, vingt ans après l’institution de la Journée mondiale de la Jeunesse, voulue avec une intuition prophétique par mon inoubliable prédécesseur. L’étreinte spirituelle avec les jeunes participant à la Journée mondiale de la Jeunesse a commencé dès mon arrivée à l’aéroport de Cologne/Bonn et elle est devenue toujours plus riche d’émotions en parcourant le Rhin, de l’embarcadère de Rodenkirchenerbrücke jusqu’à Cologne, escorté par cinq autres embarcations représentant les cinq continents. L’arrêt en face du quai du Poller Rheinwiesen, où attendaient déjà plusieurs milliers de jeunes avec lesquels j’ai eu la première rencontre officielle, opportunément appelée « fête d’accueil » et qui avait pour devise les paroles des Rois Mages « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » (Mt 2, 2a) a ensuite été particulièrement belle. Ce sont précisément les Mages qui ont été les « guides » de ces jeunes pèlerins vers le Christ, adorateurs du mystère de sa présence dans l’Eucharistie. Il est particulièrement significatif que tout cela ait eu lieu alors que nous nous approchons de la conclusion de l’Année eucharistique voulue par Jean-Paul II! « Nous sommes venus l’adorer »: le thème de la rencontre a invité chacun à suivre idéalement les Rois Mages, et à accomplir avec eux un voyage intérieur de conversion vers l’Emmanuel, le Dieu avec nous, pour le connaître, le rencontrer, l’adorer, et, après l’avoir rencontré et adoré, repartir ensuite en ayant dans notre âme, au plus profond de nous-mêmes, sa lumière et sa joie.
A Cologne, les jeunes ont eu à plusieurs reprises l’occasion d’approfondir ces importantes thématiques spirituelles et ils se sont sentis poussés par l’Esprit Saint à être des témoins enthousiastes et cohérents du Christ, qui dans l’Eucharistie, a promis de rester réellement présent parmi nous jusqu’à la fin du monde. Je repense aux divers moments que j’ai eu la joie de partager avec eux, en particulier la veillée du samedi soir et la célébration de conclusion du dimanche. Des millions d’autres jeunes de tous les lieux de la terre se sont unis à ces manifestations suggestives de foi grâce aux providentielles liaisons radio-télévisées. Mais je voudrais à présent réévoquer une rencontre particulière, la rencontre avec les séminaristes, des jeunes appelés à suivre personnellement de manière plus radicale le Christ, Maître et Pasteur. J’avais voulu qu’un moment spécifique leur soit consacré, également pour souligner la dimension vocationnelle typique des Journées mondiales de la Jeunesse. De nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée sont nées, au cours de ces vingt années, précisément durant les Journées mondiales de la Jeunesse, occasions privilégiées lors desquelles l’Esprit Saint fait ressentir avec force son appel. Dans le contexte riche d’espérance des Journées de Cologne, la rencontre œcuménique avec les représentants des autres Eglises et Communautés ecclésiales trouve harmonieusement sa place. Le rôle de l’Allemagne dans le dialogue œcuménique est important, que ce soit en raison de la triste histoire des divisions ou de son rôle significatif joué sur le chemin de la réconciliation. Je souhaite que le dialogue, en tant qu’échange réciproque de dons et pas seulement de paroles, contribue en outre à faire grandir et mûrir cette « symphonie » ordonnée et harmonieuse qu’est l’unité catholique. Dans cette perspective, les Journées mondiales de la Jeunesse représentent un « laboratoire » œcuménique fructueux.
Et comment ne pas revivre avec émotion la visite à la Synagogue de Cologne, où a son siège la plus ancienne communauté juive en Allemagne? Avec nos frères juifs, nous avons rappelé la Shoah, et le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. En outre, nous fêtons cette année le 40e anniversaire de la Déclaration conciliaire Nostra aetate, qui a inauguré une nouvelle ère de dialogue et de solidarité spirituelle entre les juifs et les chrétiens, ainsi que d’estime pour les autres grandes traditions religieuses. Parmi celles-ci, une place particulière est occupée par l’islam, dont les fidèles adorent l’unique Dieu et se réfèrent volontiers au patriarche Abraham. C’est pour cette raison que j’ai voulu rencontrer les représentants de plusieurs Communautés musulmanes, auxquels j’ai exprimé les espérances et les préoccupations du moment historique difficile que nous vivons, souhaitant que soient extirpés le fanatisme et la violence et que l’on puisse collaborer ensemble pour défendre toujours la dignité de la personne humaine et protéger ses droits fondamentaux.
Chers frères et sœurs, du cœur de la « vieille » Europe, qui au siècle dernier, a connu d’horribles conflits et des régimes inhumains, les jeunes ont reproposé à l’humanité de notre temps le message de l’espérance qui ne déçoit pas, car elle est fondée sur la Parole de Dieu qui s’est fait chair en Jésus Christ, mort et ressuscité pour notre salut. A Cologne, les jeunes ont rencontré et adoré l’Emmanuel, le Dieu avec-nous, dans le mystère de l’Eucharistie et ils ont mieux compris que l’Eglise est la grande famille à travers laquelle Dieu forme un espace de communion et d’unité entre chaque continent, culture et race, une famille plus grande que le monde, qui ne connaît pas de limites ni de frontières, en quelque sorte une « grande communauté de pèlerins » qui avancent avec le Christ, guidés par Lui, étoile radieuse qui illumine l’histoire.
Jésus se fait notre compagnon de voyage dans l’Eucharistie, et dans l’Eucharistie – comme je le disais dans l’homélie de la célébration de conclusion, en empruntant à la physique une image bien connue – il apporte la « fission nucléaire » au cœur le plus caché de l’être. Seule cette intime explosion du bien qui vainc le mal peut donner vie aux autres transformations nécessaires pour changer le monde. Jésus, le visage de Dieu miséricordieux pour chaque homme, continue d’éclairer notre chemin comme l’étoile qui guida les Rois Mages, et il nous remplit de sa joie. Nous prions donc afin que les jeunes emportent avec eux, en eux, de Cologne la lumière du Christ qui est la vérité et l’amour et qu’ils la diffusent partout. Je suis certain que, grâce à la force de l’Esprit Saint et à l’aide maternelle de la Vierge Marie, nous pourrons assister à un grand printemps d’espérance en Allemagne, en Europe et dans le monde entier.
Août 22, 2005 | Focolare Worldwide
Août 17, 2005 | Non classifié(e)
Dès que Chiara Lubich a appris la mort dramatique du frère Roger Schutz, elle a adressé une lettre à la communauté de Taizé :
« Bouleversés par la nouvelle de la disparition soudaine et absurde du frère Roger Schutz que nous aimions beaucoup, nous nous unissons dans la douleur et dans la prière à toute la communauté de Taizé.
Sa vie toute donnée à Dieu et à son prochain a été couronnée par la palme du martyre.
Frère Roger a été un constructeur de paix, un prophète d’espérance et de joie. “Dieu nous veut heureux” m’écrivait-il il y a environ deux mois, et nous pensons qu’il est maintenant dans la plénitude de la joie au sein de la Trinité.
Soyez sûrs que nous sommes particulièrement proches de vous en cette circonstance. Maintenant que le frère Roger a rejoint le ciel, nous souhaitons que perdure l’amitié qui, pendant quarante ans, nous a profondément liés à lui et à la communauté de Taizé. »
Août 16, 2005 | Non classifié(e)
Août 13, 2005 | Non classifié(e)
Août 11, 2005 | Non classifié(e)
Août 10, 2005 | Focolare Worldwide
Août 4, 2005 | Focolare Worldwide
Août 4, 2005 | Non classifié(e)
Août 4, 2005 | Focolare Worldwide
Août 4, 2005 | Non classifié(e)
Juil 31, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Il fait nuit. Les vents contraires rendent difficile la traversée du lac de Tibériade. La barque est ballottée par la tempête. Cette situation, les disciples l’avaient déjà connue ; mais le Maître se trouvait alors avec eux à bord, tandis que cette fois, il est resté à terre, priant sur la montagne.
Cependant Jésus ne les laisse pas seuls dans la tempête. Descendant de la montagne, il va à leur rencontre, marchant sur les eaux, et il cherche à leur redonner courage : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! ». S’agit-il bien de lui ou d’une illusion ? Dans le doute, Pierre demande une preuve : qu’il puisse, lui aussi, marcher sur les eaux. Jésus l’appelle à lui. Pierre sort de la barque, mais le vent lui fait peur et il commence à s’enfoncer. Jésus lui tend alors la main en lui disant :
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Ces paroles, Jésus continue de nous les adresser lorsque nous nous sentons seuls et désarmés dans les tempêtes qui bouleversent notre vie. Il peut s’agir de maladies, de douloureuses situations familiales, de violences, d’injustices… Le doute s’infiltre alors dans notre cœur, la révolte aussi peut-être… « Pourquoi Dieu ne voit-il pas ce qui se passe, ne m’écoute-t-il pas, n’intervient-il pas ? Ce Dieu d’amour en qui nous avons cru, n’était-il donc qu’un fantasme, une illusion ? »
Comme aux disciples apeurés et incrédules, Jésus continue de nous répéter : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! » À l’époque il était descendu de la montagne pour les soutenir dans le danger ; aujourd’hui le Ressuscité intervient encore dans notre vie. Marchant à côté de nous, il se fait notre compagnon de route. Il ne nous laisse jamais seuls dans les épreuves : il est là pour les vivre avec nous. Y croyons-nous assez ? C’est pourquoi il nous redit :
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Un reproche, ces paroles ? Non, plutôt une invitation à raviver en nous la foi. L’Évangile nous rapporte de nombreuses promesses de Jésus, par exemple : « Demandez et vous obtiendrez »; « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît »; et ceux qui auront tout laissé pour lui recevront le centuple en cette vie et, en partage, la vie éternelle.
On peut tout obtenir, mais en croyant. Nous pouvons tout attendre si nous croyons à l'amour de Dieu.
Or, bien souvent, nous nous agitons comme si tout dépendait de nous dans la vie, tels des orphelins sans Père. Tout comme Pierre, nous voyons davantage la menace des flots agités que la présence de Dieu qui nous prend par la main.
Bien sûr, en nous arrêtant pour analyser tout ce qui nous préoccupe, nous sombrons dans la peur et le découragement. Mais justement nous ne sommes pas seuls ! Croyons-le ! Quelqu’un prend soin de nous et c’est lui que nous devons regarder ! Même s’il nous semble absent, il reste proche. Croyons en lui, faisons-lui confiance, confions-nous à lui.
Quand notre foi est éprouvée, luttons, prions, comme Pierre qui s’écrie : « Seigneur, sauve-moi ! » ou encore comme les disciples, dans une situation semblable : « Maître, cela ne te fait rien que nous mourions ? » Son amour infini ne nous manquera jamais. Confions-lui ce qui nous pèse. Il s’en chargera.
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Jean-Louis était un jeune de « peu de foi ». À la différence des autres membres de sa famille, tous chrétiens, il doutait de l’existence de Dieu. Il vivait à Man, en Côte d’Ivoire, avec ses jeunes frères et sœurs, loin de leurs parents.
Quand la ville est envahie par les rebelles, quatre hommes pénètrent dans leur maison pour tout piller et, voyant sa belle carrure d’athlète, ils veulent enrôler le jeune de force. En vain ses jeunes frères les supplient de le leur laisser.
Les rebelles sont sur le point de sortir avec Jean Louis, quand leur chef change soudain d’avis et décide de le laisser. Puis il murmure à l’oreille de la sœur aînée : « Partez le plus vite possible, demain nous allons revenir… » et il lui indique le sentier à prendre.
Les jeunes se demandent s’il s’agit d’un piège. Ils partent à l’aube sans un sou en poche, mais avec un brin de foi. Ils parcourent 45 km ; puis quelqu’un leur paie le voyage dans un camion qui va vers la maison de leurs parents. En route, des inconnus les hébergent et leur donnent à manger. Au poste frontière, personne ne contrôle leurs papiers et ils parviennent à leur maison.
« Ils n’étaient pas en bonne condition physique, mais bouleversés par l’amour de Dieu » raconte la maman.
Et la première chose que fait Jean Louis est de demander où se trouve l’église. Et il dit à son père : « Papa, ton Dieu, il est drôlement fort ! ».
Chiara Lubich
(suite…)
Juil 20, 2005 | Non classifié(e)
Quel avenir pour une société multiculturelle, pluriethnique et multi religieuse ?
C’est l’inquiétante question que se pose l’Angleterre, toute l’Europe et bien d’autres pays, après les attentats qui le 7 juillet dernier ont frappé le cœur de Londres, la ville la plus cosmopolite du vieux continent et le 23 juillet Charm el-Cheikh en Égypte.
C’est aussi le titre de la mariapolis, rencontre d’été des Focolari qui se déroule en divers points du monde. A Lake District Windermare, dans le nord de l’Angleterre, elle a commencé le 24 juillet, avec 600 personnes, dont un groupe de musulmans.
A cette question sur l’avenir de la société multiculturelle, Chiara Lubich avait apporté une réponse qui s’avère aujourd’hui d’une grande actualité. C’était à Londres, justement, l’an dernier, le 19 juin 2004 au Westminster Central Hall, devant plus de 2 000 personnes, dont des personnalités musulmanes, bouddhistes, sikhs et hindoues. Ce message est maintenant proposé en vidéo au cours des mariapolis.
Il ne s’agit pas d’un affrontement entre civilisations, mais de la naissance d’un « monde nouveau ». Face aux craintes concernant l’avenir, Chiara Lubich présente la vision de Saint Augustin à une époque de migration de peuples. Elle montre le dialogue comme prévention du terrorisme et les voies pour le vivre : la « règle d’or » commune à la plupart des religions, « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse », l’amour qui sait se faire écoute au point « de se mettre à la place de l’autre et de saisir ce que veut dire pour lui être bouddhiste, musulman ou hindou ». Voilà la voie pour s’inculturer réciproquement et faire naître une société où « les cultures sont ouvertes les unes aux autres dans un profond dialogue d’amour ». Elle propose aux religions une stratégie de fraternité pour combler le fossé entre riches et pauvres et susciter un changement dans les relations internationales.
De nombreux échos nous arrivent par e-mail de chrétiens, musulmans et personnes d’autres religions ayant participé aux mariapolis qui se sont déjà déroulées en ce début d’été. De Los Angeles, où étaient présents des amis musulmans disciples de W.D. Mohammed, leader noir américain, ils nous écrivent : « Écouter ensemble ce message de fraternité universelle alors que nous venions d’apprendre les attentas de Londres a été un grand signe d’espérance. C’était un signe fort de voir la fraternité universelle déjà en actes entre nous ». A la mariapolis de Saint-Vith, en Belgique, 18 nationalités étaient représentées : « Ce qui a le plus marqué les musulmans, c’est l’expérience de Dieu au milieu de la communauté, rendu présent par l’amour réciproque vécu ». Même chose à Amman, en Jordanie, où était présent un groupe venu d’Irak. Ainsi qu’à Istanbul, où un musulman, ancien militaire et actuellement enseignant, écrit : « J’ai vu ici la fraternité prendre une autre dimension. Tout ce que nous avons entendu me rappelle la pensée de Mevlana (grand mystique turc) ». Et une femme musulmane : « Ici les différences se sont transformées en unité. Nous avons fait l’expérience de l’arc en ciel de la paix, aux couleurs de l’amour ».
Juil 17, 2005 | Non classifié(e)
Juil 17, 2005 | Non classifié(e)
Juil 3, 2005 | Non classifié(e)
Depuis quelques années je suis en Turquie pour des raisons professionnelles. J’ai beaucoup de temps libre et je me suis attelée à traduire quelques livres de spiritualité de l’italien vers le turc. Ce sont des heures et des jours passés devant mon ordinateur, à transpirer pour traduire dans cette langue – qui n’a pas de racines chrétiennes – des expressions issues d’une autre culture, d’une spiritualité chrétienne. A certains moments, je me demandais pourquoi je faisais ça; tous ces efforts étaient-ils vraiment utiles? Mais j’ai confié toutes mes difficultés au Père. Oui, ce travail avait un sens, qui n’était autre que de Lui donner mon temps et mes forces.
Une vie transformée
J’étais sur le point de partir en vacances, lorsque je reçois un coup de téléphone de l’imprimeur qui s’était chargé de l’impression de ces livres: “J’ai appris que vous partiez ; il faudrait que je vous parle d’urgence”. Le lendemain, quand je lui ouvre la porte je le reconnais à peine. Il a maigri, il est mal en point, ses yeux sont rouges comme s’il avait pleuré. Je le fais asseoir en lui offrant un café. Il me dit, d’emblée: “Excusez-moi si je vous dérange, mais je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas vous raconter ce qui m’est arrivé. Savez-vous que le livre que vous m’avez donné à imprimer a transformé ma vie ? Je l’ai lu et relu. Il m’a donné une force inimaginable. Et j’ai tout repris à zéro dans ma vie. Depuis un mois et demi, ma femme m’a abandonné. Après 26 ans de mariage, cela me paraît impossible. Mais notre famille a été détruite par la sorcellerie, le mauvais œil… à propos, vous croyez à tout ça?”
Une force plus forte que toutes les difficultés
Je lui réponds que non ; je lui dis que je crois en Dieu Tout Puissant et que c’est Lui qui guide notre vie. Il me dit : “C’est ce que j’ai compris en lisant ce livre ; je voudrais tellement que ma femme le lise aussi. Savez-vous que j’en étais arrivé à vouloir me suicider ? J’ai déjà fait deux tentatives, mais je me suis manqué. J’étais suivi par un psychiatre. Maintenant, je n’y vais plus et je ne prends plus de médicaments. J’ai compris que j’ai en moi une force plus grande et que je peux surmonter toutes les difficultés. J’ai trouvé dans votre livre quelque chose d’important ; c’est comme un trésor, que je garde précieusement”. Mon ami imprimeur faisait peu à peu la découverte d’un Dieu vivant, proche, qui nous vient en aide dans les difficultés. Je lui ai promis de prier pour que sa femme revienne à la maison. En sortant, il me paraissait transformé, comme rajeuni, plus léger.
R.M. Turquie
Juil 1, 2005 | Non classifié(e)
Juil 1, 2005 | Non classifié(e)
Juin 30, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Dieu est Amour. C’est la grande certitude qui doit guider notre vie, nous le savons… Pourtant, si souvent, le doute nous prend : devant les grandes catastrophes naturelles, la violence dont l’humanité se montre capable, nos échecs, les souffrances qui nous touchent personnellement.
Son amour, Dieu nous l’a montré : en créant le monde, en nous donnant la vie (et tout le bien qui s’y rattache), en nous sauvant par son Fils et en nous permettant de nous sanctifier par l’Esprit Saint.
Et son amour, Dieu ne cesse de nous le manifester, en se faisant proche de chacun, en nous suivant pas à pas et en nous soutenant dans les épreuves de la vie. Le psaume d’où vient cette Parole de vie nous l’assure, en parlant de la grandeur de Dieu, de sa puissance et, en même temps, de sa tendresse et de son immense bonté. Dieu est capable d’exploits infinis, tout en étant un père attentif, plus prévenant qu’une mère.
« Le Seigneur est l’appui de tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui fléchissent. »
Les situations difficiles, douloureuses, dans notre vie personnelle comme dans les rapports avec les autres, tous nous les connaissons. Devant des murs d’indifférence et d’égoïsme qui nous dépassent, nous nous sentons impuissants et baissons les bras. Combien alors sentons-nous le besoin qu’un autre pense à nous ! Eh bien, dans ces moments-là, cette Parole de vie vient nous aider.
Jésus nous laisse prendre conscience de notre incapacité, non pour nous décourager, mais pour nous faire sentir la puissance de sa grâce qui se manifeste justement au moment où les forces semblent nous lâcher. Ainsi comprenons-nous mieux son amour pour nous. À une condition cependant : que nous ayons totalement confiance en lui, comme un petit enfant vis-à-vis de sa mère ; abandonnons-nous totalement à lui et nous sentirons que nous sommes dans les bras d’un Père qui nous aime comme nous sommes et pour qui tout est possible.
La conscience de nos erreurs ne peut même pas nous arrêter car Dieu, qui est amour, nous relève à chaque chute, comme le font les parents pour leur enfant.
« Le Seigneur est l’appui de tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui fléchissent. »
Forts de cette certitude, nous pourrons jeter en lui toutes nos inquiétudes, nos problèmes, comme l’Ecriture nous invite à le faire : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. »
Cela, nous l’avons vécu, nous aussi, dès les premiers temps du Mouvement, lorsque l’Esprit Saint guidait nos pas sur le chemin de l’amour. Décharger tous nos soucis sur le Père, nous le faisions alors continuellement.
Je me souviens que je prenais une comparaison : de même qu’on ne peut tenir une braise dans ses mains mais qu’on est obligé de s’en débarrasser tout de suite pour ne pas se brûler, de même, il nous faut, avec la même rapidité, jeter toutes nos préoccupations dans le cœur du Père. Et je n’ai souvenir d’aucune dont il ne se soit occupé.
Croire à son amour n’est pas toujours facile. Efforçons-nous ce mois-ci de le faire en toutes circonstances, même dans les cas qui nous semblent inextricables. Nous assisterons chaque fois à l’intervention de Dieu, qui ne nous abandonne pas mais prend soin de nous. Nous connaîtrons alors une force nouvelle qui viendra libérer en nous des ressources insoupçonnées.
Dieu est Amour. C’est la grande certitude qui doit guider notre vie, nous le savons… Pourtant, si souvent, le doute nous prend : devant les grandes catastrophes naturelles, la violence dont l’humanité se montre capable, nos échecs, les souffrances qui nous touchent personnellement.
Son amour, Dieu nous l’a montré : en créant le monde, en nous donnant la vie (et tout le bien qui s’y rattache), en nous sauvant par son Fils et en nous permettant de nous sanctifier par l’Esprit Saint.
Et son amour, Dieu ne cesse de nous le manifester, en se faisant proche de chacun, en nous suivant pas à pas et en nous soutenant dans les épreuves de la vie. Le psaume d’où vient cette Parole de vie nous l’assure, en parlant de la grandeur de Dieu, de sa puissance et, en même temps, de sa tendresse et de son immense bonté. Dieu est capable d’exploits infinis, tout en étant un père attentif, plus prévenant qu’une mère.
« Le Seigneur est l’appui de tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui fléchissent. »
Les situations difficiles, douloureuses, dans notre vie personnelle comme dans les rapports avec les autres, tous nous les connaissons. Devant des murs d’indifférence et d’égoïsme qui nous dépassent, nous nous sentons impuissants et baissons les bras. Combien alors sentons-nous le besoin qu’un autre pense à nous ! Eh bien, dans ces moments-là, cette Parole de vie vient nous aider.
Jésus nous laisse prendre conscience de notre incapacité, non pour nous décourager, mais pour nous faire sentir la puissance de sa grâce qui se manifeste justement au moment où les forces semblent nous lâcher. Ainsi comprenons-nous mieux son amour pour nous. À une condition cependant : que nous ayons totalement confiance en lui, comme un petit enfant vis-à-vis de sa mère ; abandonnons-nous totalement à lui et nous sentirons que nous sommes dans les bras d’un Père qui nous aime comme nous sommes et pour qui tout est possible.
La conscience de nos erreurs ne peut même pas nous arrêter car Dieu, qui est amour, nous relève à chaque chute, comme le font les parents pour leur enfant.
« Le Seigneur est l’appui de tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui fléchissent. »
Forts de cette certitude, nous pourrons jeter en lui toutes nos inquiétudes, nos problèmes, comme l’Ecriture nous invite à le faire : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. »
Cela, nous l’avons vécu, nous aussi, dès les premiers temps du Mouvement, lorsque l’Esprit Saint guidait nos pas sur le chemin de l’amour. Décharger tous nos soucis sur le Père, nous le faisions alors continuellement.
Je me souviens que je prenais une comparaison : de même qu’on ne peut tenir une braise dans ses mains mais qu’on est obligé de s’en débarrasser tout de suite pour ne pas se brûler, de même, il nous faut, avec la même rapidité, jeter toutes nos préoccupations dans le cœur du Père. Et je n’ai souvenir d’aucune dont il ne se soit occupé.
Croire à son amour n’est pas toujours facile. Efforçons-nous ce mois-ci de le faire en toutes circonstances, même dans les cas qui nous semblent inextricables. Nous assisterons chaque fois à l’intervention de Dieu, qui ne nous abandonne pas mais prend soin de nous. Nous connaîtrons alors une force nouvelle qui viendra libérer en nous des ressources insoupçonnées.
Chiara Lubich
(suite…)
Mai 31, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Sortant de Capharnaüm, Jésus voit, assis au bureau des taxes, Matthieu, un collecteur d’impôts, un publicain. Ce métier qui le rabaissait au rang des usuriers et des exploiteurs le rendait haïssable aux yeux du peuple. Les scribes et les pharisiens assimilaient d’ailleurs les publicains aux pécheurs et reprochaient à Jésus d’être « l’ami des pécheurs et des collecteurs d’impôts » ainsi que de manger avec eux1.
À contre-courant de toute convention sociale, Jésus appelle Matthieu à le suivre et accepte d’aller prendre le repas chez lui, comme il le fera plus tard chez Zachée, le chef des collecteurs d’impôts de Jéricho. Sommé de s’expliquer sur ce point, Jésus répondra qu’il est venu pour soigner les malades et non les bien portants, appeler non pas les justes, mais les pécheurs. Son invitation, cette fois encore, s’adresse à l’un d’eux :
« Suis-moi »
Ces mots, Jésus les avait déjà adressés à André, Pierre, Jacques et Jean sur les rives du lac. Invitation qu’il adressera, dans un contexte différent, à Paul sur la route de Damas.
Mais Jésus ne s’est pas arrêté là : au long des siècles, il a continué à appeler à lui des hommes et des femmes de tous peuples et de toutes nations. Il le fait encore aujourd'hui : il passe dans notre vie, il nous rencontre en des lieux différents, de manières différentes, et il fait à nouveau résonner en nous son invitation à le suivre.
En nous appelant à établir avec lui un rapport personnel, il nous invite en même temps à collaborer avec lui au grand dessein d’une humanité nouvelle.
Nos faiblesses, nos péchés, nos misères lui importent peu. Il nous aime et nous choisit tels que nous sommes. En nous transformant, son amour nous donnera la force et le courage de le suivre comme l’a fait Matthieu.
Il a pour chacun un amour, un projet, un appel particulier. Et il se manifeste en nous à travers une inspiration de l’Esprit Saint, certaines circonstances ou encore par l’intervention de nos frères… Malgré la diversité de ses manifestations, il fait toujours résonner la même parole :
« Suis-moi »
Un jour, j’ai, moi aussi, ressenti cet appel de Dieu.
C’était en un froid matin d’hiver, à Trente. Maman avait demandé à ma plus jeune sœur d’aller chercher le lait à deux kilomètres de chez nous, mais il faisait trop froid et elle n’en avait pas envie. Mon autre sœur avait, elle aussi, refusé. Alors je me suis avancée : « J’y vais, maman », et j’ai pris la bouteille. Je suis sortie de la maison et au milieu du trajet, j’ai ressenti comme un appel : il me semblait presque que le ciel s’ouvrait et que Dieu m’invitait à le suivre. Et ces mots ont résonné dans mon cœur : « Donne-toi toute à moi ! »
C’était un appel explicite auquel j’ai tout de suite voulu répondre. J’en ai parlé à mon confesseur qui m’a permis de me donner à Dieu pour toujours. C’était le 7 décembre 1943. Il ne me sera jamais possible de décrire ce qui s’est passé en moi ce jour-là : j’avais pris Dieu comme époux. Et je pouvais tout attendre de lui.
« Suis-moi »
Ces mots ne concernent pas seulement le moment déterminant où l’on choisit les orientations de notre vie, Jésus continue à nous les adresser chaque jour : “suis-moi” semble-t-il nous dire devant les devoirs quotidiens les plus simples ; “suis-moi” dans cette épreuve à embrasser, dans cette tentation à dépasser, dans ce service à accomplir…
Comment lui répondre concrètement ?
En faisant ce que Dieu veut dans le moment présent, qui est toujours porteur d’une grâce particulière.
Nous nous efforcerons donc ce mois-ci de nous dédier avec décision à la volonté de Dieu ; de nous dédier aux frères et aux sœurs que nous avons à aimer, au travail, dans nos études, durant la prière, les repas, pendant nos activités.
Apprenons à écouter au fond de nous la voix de Dieu qui parle aussi avec la voix de la conscience : elle nous dira ce qu’il veut de nous à chaque instant, prêts à tout sacrifier pour le suivre.
« Donne-nous de t’aimer, o Seigneur, chaque jour davantage ; mais cela ne suffit pas parce que les jours qui nous restent sont peut-être trop peu nombreux. Donne-nous alors de t’aimer à chaque instant, de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toutes nos forces, en ce qui est ta volonté ».
C’est là, la meilleure façon pour suivre Jésus.
Chiara Lubich
Mai 30, 2005 | Non classifié(e)
Mai 30, 2005 | Non classifié(e)
“L’Eucharistie est le sacrement de l’unité, a dit le pape dans son homélie. Dans l’Eucharistie, le Christ est réellement présent parmi nous. Sa présence n’est pas statique. Elle est une présence dynamique, qui nous saisit pour nous faire siens et nous assimiler à Lui. Il nous fait sortir de nous-mêmes pour faire de nous une seule chose avec lui. Et de cette manière, il nous insère dans la communauté des frères.” Benoît XVI s’est exprimé en ces termes à la conclusion du 24e Congrès Eucharistique italien intitulé : Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre.” Définissant cette rencontre, le pape a parlé d’une “intense semaine de prière, de réflexion et d’adoration, un événement ecclésial extraordinaire”. C’est ce qu’a été ce congrès où des cardinaux, des évêques ont pris la parole mais aussi des laïcs, des intervenants des Eglises orthodoxe, anglicane et évangélique, des représentants du monde de la communication, de l’économie, de l’écologie, de la solidarité. Un certain nombre de mouvements ecclésiaux sont intervenus le vendredi 27 mai – l’Action catholique, le Chemin Néocatéchumènal la Communauté Sant’Egidio, Communion et Libération, les Focolari, le Renouveau charismatique… – au cours d’une table ronde animée par Dino Boffo, directeur du quotidien italien l’Avvenire. Introduisant les interventions, il affirmait à un moment parlant du rendez vous de Bari : “C’est une convocation, une amitié nouvelle, une révélation surprenante, une communication plus profonde.” Un certain nombre de mouvements et d’associations ont donc donné leur témoignage sur le mystère de l’Eucharistie, vu à la lumière de leur charisme spécifique. Antonietta Giorleo – du mouvement des Focolari – Prenant la parole au nom de Chiara Lubich, elle a puisé dans plusieurs de ses nombreux écrits consacrés à l’Eucharistie : « L’Eucharistie est réellement le sacrement de l’unité. Et il l’est surtout parce qu’il opère en chacun de nous quelque chose d’extraordinaire : notre transformation personnelle en Jésus. Jésus lui-même vient en nous et il nous transforme en lui. Il nous fait devenir un autre Christ, son Corps. Il nous pousse, chacun et ensemble, à nous comporter comme le Christ lui-même, à faire nôtres ses manières de penser, d’agir, comme tous ses enseignements. En un mot, il nous pousse à vivre en aimant : Dieu et le prochain.» Don Julian Carron – Communion et Libération : «Le Mystère est entré dans l’histoire, ils s’est revêtu de formes sensibles pour répondre à l’exigence de retrouver cette Beauté, sans laquelle, comme le disait Dostoievski, les hommes seraient désespérés.» Giampiero Donnini – Chemin Néocatéchumènal : « Nous devons faire en sorte que l’homme d’aujourd’hui rencontre la fête, qui est don de Dieu, rendre visible le Christ ressuscité. Il y a une grande bataille à mener : rendre visible Dieu qui est à l’oeuvre derrière les personnes. » Paola Bignardi – Action Catholique : «Pour les laïcs de l’Action Catholique, le dimanche, avec en son centre l’Eucharistie, est une fenêtre de temps totalement gratuite, dans l’écoulement des jours, souvent chargés de préoccupations.» Salvatore Martinez – Renouveau charismatique : «Pour les laïcs de notre pays, c’est le temps de l’étonnement. C’est la saison de l’estime réciproque de nos charismes respectifs. Notre amitié est une amitié qui demeure. C’est vraiment à nous, laïcs, qu’est confiée de manière toute spéciale la sauvegarde du dimanche, l’annonce d’un christianisme qui ne dédaigne pas le scandale de la foi.» Andrea Riccardi – Communauté Sant’Egidio: «Le dimanche nous enseigne que la vie ne dépend pas de nos activités personnelles, que le modèle du chrétien n’est pas l’affairement. Celui qui fait brûler notre cœur, c’est Jésus. Le dimanche des chrétiens participe aussi au Salut du monde. Grâce à lui, le monde s’ouvrira davantage à la paix, à l’amour.»
Mai 29, 2005 | Non classifié(e)
Mai 24, 2005 | Non classifié(e)
Mai 24, 2005 | Non classifié(e)
Mai 24, 2005 | Non classifié(e)
Non pas choc des civilisations, mais « composition harmonieuse des différences », dans laquelle se rend « présente » la « richesse inépuisable et infinie de Dieu, mais aussi engagement plus résolu à dialoguer et à nous connaître davantage ». Tel est le message qui nous parvient du premier Symposium international judéo-chrétien, organisé par le Mouvement des Focolari. Commencé lundi pour se terminer demain, il réunit cent personnalités chrétiennes et juives, au centre Mariapoli, sur le thème « Amour de Dieu, amour du prochain, dans les traditions juive et chrétienne ».
Dans son intervention, hier matin, le cardinal Kasper, président du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens, a qualifié de « surprenants » les progrès du dialogue judéo-chrétien. Après avoir retracé les gestes de Jean-Paul II, il a rappelé comment, aussitôt après son élection, Benoît XVI avait voulu assurer la continuité. « Le Pape Ratzinger – a dit le cardinal Kasper – je le connais depuis plus de 40 ans. Il a écrit de nombreux ouvrages sur le rapport entre judaïsme et christianisme. Il a apporté d’importantes contributions théologiques. Ce dialogue lui tient particulièrement à coeur. » Pour le futur, le cardinal Kasper a indiqué trois défis : « Nous devons faire tout notre possible pour nous connaître », approfondir la recherche théologique réciproque ainsi que la « collaboration ». Sur le front de la pauvreté, des valeurs de la vie, de la famille, afin de transmettre les enseignements du Concile aux nouvelles générations. Le congrès s’était ouvert, lundi, avec un message de bienvenue envoyé par Chiara Lubich. La fondatrice du Mouvement a apporté son expérience personelle. “Je vous l’assure – a-t-elle dit – il semble que l’Esprit de Dieu souffle sur ces rencontres, et combien plus encore sur celle-ci, entre juifs et chrétiens!”. Le professeur Zanghì – co-directeur du Centre pour le dialogue – a fait observer que le ‘ton’ du symposium est celui de “l’ouverture de chacun à l’autre dans une écoute qui introduit la connaissance au sein de l’amour”. De cet amour vécu entre nous qui “rend possible l’accomplissement des promesses de paix formulées par les prophètes”. Pour la partie juive, Ibraham Skorka, recteur du séminaire rabbinique latino-américain de Buenos Aires, a développé le “concept de l’Homme”, tandis que “la présence et le silence de Dieu” ont été au centre de l’exposé de Jack Bemporad, directeur du Centre pour la compréhension interreligieuse de New York, et de Gérard Rossé, spécialiste d’études bibliques. Parmi les rapporteurs du côté catholique, citons, entre autres, deux théologiens : Piero Coda et Jesus Castellano. Le dialogue du Mouvement des Focolari avec le monde juif a commencé il y a quelques années. Une rencontre particulièrement importante a eu lieu en 1998, à Buenos Aires, entre Chiara Lubich et une des communautés juives les plus nombreuses d’Amérique latine. Les participants seront présents à l’audience générale, place Saint Pierre. Fabrizio Mastrofini – Avvenire – 25 mai 2005
Mai 19, 2005 | Non classifié(e)
Mai 15, 2005 | Non classifié(e)
Mai 15, 2005 | Focolare Worldwide
Temps fort de fraternité à Loppiano, ville “jeune” Souvent définie comme un “laboratoire de la fraternité”, la cité-pilote de Loppiano, avec ses citoyens de toute nationalité et de toutes races, prête son décor à la fête du 1er mai qui, en 35 ans, a rassemblé plus de 150 000 jeunes. La fraternité a inspiré l’ensemble du programme de cette journée, resplendissante de soleil. Dès leur arrivée, les jeunes, plus de 5 000, en provenance de toute l’Italie, mais aussi d’Europe de l’Est et de l’Ouest, d’Algérie, d’Afrique d’Asie, d’Océanie et des trois Amériques, ont participé à quatre ateliers : sport : “Fraternité : jeu d’équipe” ; médias : “Fraternité Online” ; politique : “Liberté, égalité… et la fraternité ?”; et, enfin, art, sous le titre “FraternArt”. Des échanges nourris montrant la fraternité vécue dans les faits, dans différents pays. La liaison téléphonique de l’après-midi avec la Terre Sainte donne un souffle planétaire à ce “voyage” dans le temps sur le thème de la fraternité.
La fraternité, moteur d’un monde en paix, d’un monde uni S’adressant aux jeunes réunis à Loppiano et dans la cité-pilote Arc-en-Ciel de Lisbonne, Chiara Lubich a envoyé un message leur souhaitant, à tous, de répondre au défi de la fraternité, “moteur d’un monde en paix, d’un monde uni”. “Dans un monde qui cherche Dieu, qui ne croit qu’à ce qu’il touche du doigt – a-t-elle ajouté – il est possible de faire place à Jésus lui-même, de l’attirer, au point qu’il puisse se rendre présent au milieu de nous”. Comment? «En vivant à cent pour cent l’art d’aimer, jusqu’à ce que la présence de Jésus au milieu de vous éclate partout, là où vous êtes, et où le Ressuscité vous comblera de ses dons : joie jusque-là inconnue, paix jamais éprouvée, lumière débordante, afin de composer sur terre l’unité.»
Lisbonne: le world wide web de l’unité A Lisbonne, les jeunes se sont retrouvés le 1er mai. Ils étaient 1 000 du Portugal, d’Espagne et de l’Ile de Timor. Le programme en langue portugaise se résume dans le titre donné à cette journée : www.deunidade. Sur la péninsule ibérique, l’attentat du 11 mars est encore dans toutes les mémoires. Ceux des participants qui ont vécu la situation difficile d’après le 11 mars affirment, et témoignent par leur vie, que le pardon est possible et que c’est l’unique moyen permettant de construire une fraternité authentique entre personnes de religion différente. Non seulement dans leur propre pays, mais dans le monde entier, en tissant un réseau pour la paix. A ce meeting, était également présent l’imam Allal Bachar d’Espagne.
Mai 15, 2005 | Non classifié(e)
Mai 14, 2005 | Non classifié(e)
Mai 3, 2005 | Non classifié(e)
”Un nouveau décollage est possible”
Ce décollage a été expérimenté à Loppiano: les premiers à en bénéficier ont été des jeunes qui souhaitent s’engager dans le monde de l’entreprise. Une centaine d’entre eux ont rencontré, dans des groupes de travail, des adultes ayant déjà une expérience de l‘entreprise. Et l’échange s’est avéré être un don réciproque: les entrepreneurs ont donné leur expérience, avec ses aspects difficiles, et les jeunes, par leur enthousiasme et leur curiosité, les ont encouragés à intensifier leur engagement radical à vivre les idéaux de l’Economie de Communion. “Les jeunes nous ont apporté beaucoup plus que nous ne leur avons donné”, commentait un chef d’entreprise.
La fraternité, un “plus” pour l’entrepreneur de l’ÉdeC
Les ateliers ont été préparés par les interventions de Cecilia Cantone Manzo, présidente de la société E. di C. s.p.a., qui gère le Pôle d’activités Lionello Bonfanti, et du Prof. Luigino Bruni. Ce dernier a brossé le portrait de l’entrepreneur de l’ÉdeC, en signalant la fraternité vécue comme le “plus” qui le caractérise et qui vient s’ajouter aux capacités requises de tout entrepreneur : prendre des risques, innover, poursuivre un projet.
Un aiguillon pour une pratique innovante de l’entreprise
Un groupe d’experts a présenté les questions que soulève inévitablement la conduite d’une entreprise dans l’optique de la “culture du don”. Un discours dont la nouveauté a suscité un vif intérêt parmi les jeunes. “Etre venus ici – disait une étudiante de Naples – nous incite davantage encore à nous lancer dans l’entreprise, à faire quelque chose de nouveau. Le Pôle d’activités pourrait être pour nous, les jeunes, le lieu où nous rencontrer, afin de vérifier auprès des experts la validité et la faisabilité de notre projet”. Les jeunes ont exprimé le souhait que ces rendez-vous à Loppiano se répètent tous les six mois.
Des améliorations, dans la gestion de l’action, qui dépassent tout ce que l’on pouvait imaginer
Le 24 avril, le congrès s’est ouvert à d‘autres chefs d’entreprise. Une table ronde a rassemblé “des gens qui ne font pas de demi-mesures, décidés à tout” (c’est le commentaire d’un entrepreneur de l’Emilie), des gens qui ont vraiment fait de l’ ÉdeC le “plus” de leur entreprise, de leur façon de travailler, et qui en ont vu les fruits.
“Malgré les difficultés et les crises de toutes sortes – raconte un chef d’entreprise piémontais – nous avons pu constater une croissance continue et remarquable de notre chiffre d’affaires. Dans mon expérience, j’ai toujours vérifié que le “centuple”, promis par l’évangile, ne se présente jamais comme un de ces gros paquets encombrants (par exemple, un gros lot à une loterie) qui pourrait gâcher la vie quotidienne ; au contraire, il se présente toujours avec discrétion. Il est arrivé plusieurs fois que l’un de nos administrateurs, en milieu d’année, nous informe d’une situation précaire ; puis, nous avons poursuivi notre travail avec un esprit renouvelé, et, à notre grande surprise, à la fin de l’année il nous annonçait une amélioration qui dépassait de loin tout ce que nous aurions pu imaginer”.
Mai 1, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Nous sommes au soir de Pâques. Jésus ressuscité est déjà apparu à Marie de Magdala ; Pierre et Jean ont trouvé le tombeau vide. Les disciples restent pourtant enfermés chez eux, emplis de crainte. Et voilà que le Ressuscité vient au milieu d’eux, car aucune barrière, désormais, ne peut plus le séparer de ses amis.
Après s’en être allé, Jésus revient comme il l’avait promis, il est là maintenant pour toujours : « Il se tint au milieu d’eux » ; il ne s’agit pas d’une apparition momentanée mais d’une présence permanente ! À partir de ce moment-là les disciples ne seront plus seuls et leur crainte fait place à une joie profonde : « En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie ».
Le Ressuscité ouvre leurs cœurs et les portes de leurs maisons sur le monde entier, en disant :
« Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. »
Jésus avait été envoyé par le Père pour réconcilier tous les hommes avec Dieu et recomposer l’unité du genre humain. À ses disciples maintenant de continuer à édifier l’Eglise. C’est par son unité avec le Père que Jésus avait pu accomplir son dessein ; par la présence en eux du Ressuscité, eux aussi pourront mener à bien leur mission. « Pour qu’ils soient un comme nous sommes un », (que je sois) « moi en eux » avait demandé Jésus au Père.
La mission transmise du Père à Jésus, de Jésus aux apôtres, de ceux-ci à leurs successeurs, est toujours restée la même.
Et chaque chrétien, à son tour, doit entendre résonner en lui ces paroles de Jésus. Car, « il y a dans l’Eglise diversité de ministères, mais unité de mission ».
« Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. »
Comment répondre à cet appel du Seigneur ? Laissons-le vivre en nous, commençant par nous évangéliser nous-mêmes et devenant en quelque sorte Parole de Dieu, membres vivants de l’Eglise.
Jean Paul II a appelé cela la « nouvelle évangélisation » : « Nous nourrir de la Parole, pour que nous soyons des « serviteurs de la Parole » dans notre mission d’évangélisation, c’est assurément une priorité pour l’Église au début du nouveau millénaire », car « seul un homme transformé par la loi d’amour du Christ et la lumière de l’Esprit Saint peut opérer une véritable metanoia (c’est-à-dire une conversion) des cœurs et des esprits, dans son milieu, son pays, le monde ».
Aujourd’hui, parler ne suffit plus. « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, notait déjà Paul VI, ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ». L’annonce de l’Evangile sera efficace si elle s’appuie sur le témoignage de la vie, comme chez les premiers chrétiens qui pouvaient dire : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons… » ; elle sera efficace si on peut dire aussi de nous : « Regardez comme ils s’aiment, ils sont prêts à donner leur vie les uns pour les autres »8 ; elle sera efficace si nous nous mettons concrètement à aimer, dans une attitude de don, en répondant à ceux qui en ont besoin : nous saurons ainsi nourrir, vêtir, procurer un logement à celui qui n’a rien, donner de l’amitié à celui qui est seul et désespéré, soutenir celui qui est dans l’épreuve.
Si nous vivons ainsi, nous deviendrons d’autres Christ : le monde se sentira alors attiré par Jésus et son œuvre se poursuivra.
« Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. »
Cette expérience, quelques médecins et infirmières l’ont faite en 1966, en découvrant la situation du peuple Bangwa au Cameroun, touché à cette époque par une mortalité infantile de 90 % qui le menaçait de disparition.
Ils décident alors de s’installer parmi eux, sentant comme première nécessité l’importance de continuer à vivre entre eux l’amour réciproque, afin de témoigner de l’Evangile. Ils sont pleins d’amour pour chacun de ceux qu’ils rencontrent, sans distinction. Ils ouvrent un dispensaire, qui devient vite un hôpital. La mortalité infantile n’est plus maintenant que de 2 %. En pleine forêt, une centrale électrique se construit, puis un collège avec école primaire et secondaire. Au fil des années et avec la participation de tout le peuple, douze routes sont tracées pour relier les différents villages.
L’amour concret est saisissant : une grande partie de ce peuple partage cette nouvelle vie, des villages autrefois rivaux se réconcilient ; les querelles de frontières se résolvent ; les rois des différents clans établissent entre eux un pacte d’amour réciproque et donnent par leur vie un témoignage original et authentique de fraternité.
Chiara Lubich
Avr 26, 2005 | Non classifié(e)
Avr 26, 2005 | Non classifié(e)