Avr 19, 2021 | Non classifié(e)
S’appuyant sur une phrase de l’Écriture, Chiara Lubich réfléchit sur le Saint Voyage de la vie, nous invitant à vérifier périodiquement devant Dieu à quel point nous en sommes dans notre cheminement. La raison qui me pousse à m’adresser à vous est le désir d’examiner ensemble à quel point nous en sommes [sur la voie] de notre sanctification. Récemment, une focolarine m’a signalé une très belle phrase des Psaumes, qui annonce une béatitude que je ne connaissais pas : « Heureux l’homme qui met sa confiance en toi et décide dans son cœur d’entreprendre le Saint Voyage*. » « Le Saint Voyage. » De quel voyage parle l’Écriture ? Certainement de l’itinéraire de l’homme vers Dieu, vers le Ciel. Du voyage de notre sanctification qui nous ouvre le Paradis. Et alors ? Sommes-nous vraiment engagés, en ce moment aussi, dans le Saint Voyage ? […] Arrêtons-nous un peu et faisons un bref bilan devant Dieu seul, et seulement pour sa gloire. Avons-nous obtenu des résultats ? Nous sommes-nous améliorés, par exemple, dans l’accomplissement de la volonté de Dieu ? Et dans l’amour, l’amour réciproque ? […] Si nous pouvons répondre oui, remercions Dieu et continuons à avancer. Si, au contraire, nous devons répondre non, remercions-le d’avoir encore la vie devant nous pour recommencer. Et allons de l’avant ! Nous voulons absolument goûter tous ensemble cette béatitude du Saint Voyage !
Chiara Lubich
(d’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 3 septembre 1981) Extrait de : Chiara Lubich, La vie est un voyage, Éditions Nouvelle Cité 1987, p. 4. * Ps 84, 6.
Avr 18, 2021 | Non classifié(e)
Une après-midi dédiée à Igino Giordani (1894-1980) homme politique, écrivain, journaliste, cofondateur du mouvement des Focolari. Le dimanche 18 avril 2021, au Centre international des Focolari de Rocca di Papa (Rome, Italie), Igino Giordani a été commémoré, 41 ans après sa mort. Personnalité étoffée et multiforme, Igino Giordani était homme politique, membre de l’Assemblée Constituante, puis du Parlement italien, journaliste, écrivain, et cofondateur avec Chiara Lubich du mouvement des Focolari. Au cours de l’événement, retransmis en direct et enrichi de quelques témoignages, une sculpture dédiée à Igino Giordani par l’artiste Peter Kostner a été présentée, ainsi que le livre biographique édité par Alberto Lo Presti « Igino Giordani. Un eroe disarmato » (éd. Città Nuova), préfacé par le Président de la République Italienne, Sergio Mattarella. https://www.youtube.com/watch?v=G5IIH96JNww
Avr 14, 2021 | Non classifié(e)
Le dimanche 18 avril, en direct (streaming) on célèbrera le 41ème anniversaire de la mort d’Igino Giordani, homme politique qui a inspiré l’engagement social et les choix idéaux de nombreuses personnes, écrivain et journaliste, cofondateur du mouvement des Focolari. L’événement comportera la présentation de sa dernière biographie ainsi que l’inauguration d’une sculpture honorant sa mémoire. Homme de dialogue, animé d’une foi profonde, promoteur de la fraternité universelle, artisan de paix, homme politique, journaliste: Igino Giordani (1894-1980) est tout cela et bien plus encore. Le 18 avril 2021 marquera le 41e anniversaire de sa mort et, à cette occasion, le Centro Igino Giordani organise un événement en sa mémoire. Au fil du temps Giordani continue à susciter l’intérêt de personnes de tous âges, de toutes origines géographiques, politiques, culturelles et nous invite à nous engager pour construire une société meilleure. L’événement sera diffusé en live streaming (https://live.focolare.org/) depuis le Centre International du Mouvement des Focolari (Rocca di Papa, Italie) le dimanche 18 avril 2021 à 15h30 (heure italienne) avec la possibilité de le suivre en italien, anglais, français, espagnol et portugais.
Journaliste et écrivain, Igino Giordani a joué aussi un rôle très important dans la politique italienne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En effet, il a apporté une contribution précieuse en jetant les bases de la République italienne naissante, dans le contexte délicat de ce pays à peine sorti des deux guerres mondiales. Il a également été membre de l’Assemblée Constituante. Giordani a témoigné de la politique vécue au service de la paix et pour une société plus juste. Dans cette optique, il y aura quelques témoignages de ceux qui ont traduit la sagesse de Giordani en projets de loi ou en initiatives politiques en faveur du dialogue et du bien commun, ou de ceux qui ont compris quels choix il est juste de faire pour s’opposer aux politiques qui menacent la paix entre les peuples. Au cours de l’événement sera présentée sa dernière biographie éditée par Alberto Lo Presti (éd. Città Nuova Italie), intitulée “Igino Giordani. Un eroe disarmato”, avec une préface du Président de la République italienne Sergio Mattarella. Cette biographie qui permet de retrouver le sens d’un engagement politique et social authentique. Aussi passionnante qu’un roman. « Sa foi débordante, – écrit Mattarella en parlant de Giordani – sa cohérence évangélique, la ferveur avec laquelle il a lutté pour l’équité sociale, la liberté, la paix ont secoué de nombreuses consciences et favorisé l’action et la pensée, aussi bien au cours des années sombres du fascisme que durant celles de la reconstruction démocratique. » « Ce fut un bâtisseur de paix dans le dialogue entre les personnes, entre les confessions religieuses, entre les peuples et les États. – Mattarella poursuit – Il pensait que l’Europe, après avoir été le théâtre de guerres dévastatrices, pouvait devenir un continent de paix. Il voulait que son pays devienne un pont. Et lui-même s’est efforcé d’être un pont pour nous rapprocher, nous relier, nous recomposer. » Une sculpture qui lui est dédiée par l’artiste Peter Kostner sera également inaugurée. L’œuvre, qui sera placée dans le jardin du Centre international des Focolari, représente Giordani assis sur un banc : au cours des dernières années de sa vie il s’asseyait souvent sur un banc dans ce parc. Lors des rencontres internationales qui se déroulaient au Centre, de nombreux jeunes et adultes venaient le saluer et lui parler. Et le banc devenait un lieu de rencontre et de dialogue. Au cours de l’événement, des témoignages rappelleront ces conversations au cours desquelles Giordani écoutait avec humilité et patience, tout en donnant des conseils tirés de sa fructueuse expérience de vie et enrichis par le charisme de l’unité.
Lorenzo Russo
Avr 12, 2021 | Non classifié(e)
Lorsque nos efforts sont animés par l’amour pour Jésus crucifié dans le moment présent et que nous expérimentons immédiatement ce que Dieu veut de nous dans le moment suivant, nous pouvons expérimenter la plénitude de la vie du Ressuscité en nous. […] l’expérience du Ressuscité avec l’irradiation des dons de Son esprit – lumière, paix, amour, consolation, ardeur, vie etc. – est possible ; pas seulement lorsque se réalise l’unité de deux ou plusieurs personnes unies au nom de Jésus, mais c’est une expérience que peut faire chaque personne même seule. Le moyen, le prix : étreindre Jésus Abandonné dans le moment présent. A la lumière de cette expérience extraordinaire, en approfondissant la Sainte Ecriture et l’enseignement de l’Eglise, nous avons vu que cela correspond à la vérité. Mais quel Jésus Abandonné – comme nous le disons -, doit-on étreindre dans le moment présent ? Celui que requiert la vie chrétienne qui, afin de pouvoir suivre Jésus, demande de renoncer à soi-même et de prendre sa propre croix. Il faut donc dire ‘’oui’’ et embrasser avec élan chaque souffrance qui se présente (notre propre croix), mais aussi chaque effort que nous coûte le renoncement à nous-mêmes, la lutte contre notre égoïsme, les désirs de la chair – comme on dit –(les excès de nourriture, impuretés, querelles. jalousies etc.) pour laisser triompher l’amour dans notre cœur. Voilà, lorsque nos efforts sont aimés par amour pour Jésus crucifié, dans le moment présent et que, tout de suite après, nous vivons ce que Dieu veut de nous dans le moment suivant, nous pouvons expérimenter la plénitude de la vie du Ressuscité en nous, même si nous sommes seuls. Sa lumière se fraye un chemin dans le cœur de chacun de nous. Sa paix nous envahit, l’amour s’allume ainsi que la consolation, la sérénité, le Paradis. Tout change en somme, notre âme s’habille de neuf. […] C’est ce que nous voulons faire durant ces […] jours : aimer Jésus Abandonné toujours, tout de suite, avec joie, non seulement dans les souffrances quotidiennes, mais dans l’effort pour vaincre notre moi. Lorsque Foco, peu de temps après avoir découvert l’Idéal, écrivait dans un poème : « Je me suis mis à mourir et ce qui arrive n’a plus d’importance pour moi, je me suis mis à trouver mon bonheur dans le cœur Désolé de Jésus… », il voulait exprimer vraiment cela : mourir à soi-même pour trouver son bonheur avec Jésus, mourir avec Lui Abandonné pour vivre avec Lui Ressuscité. Donc nous aussi, rappelons-nous ce verset : « Je me suis mis à mourir… » et acceptons dix fois, cent fois par jour la mort de notre moi pour donner a ceux que nous rencontrons la joie de se trouver face au Ressuscité.
Chiara Lubich
(d’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 3 novembre 1983) Extrait de : Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Città Nuova Ed., 2019, pag. 135. * Nom confidentiel donné par Chiara Lubich à Igino Giordani.
Avr 10, 2021 | Non classifié(e)
Après l’assemblée générale du Mouvement des Focolari, se sont tenues les assemblées de certaines de ses branches : celles des focolarines, des prêtres diocésains membres du Mouvement et des Volontaires de Dieu. Le thème commun était l’orientation vers le dialogue à tous les niveaux. L’Assemblée générale du Mouvement des Focolari a eu lieu du 24 janvier au 7 février 2021. Les postes de la Présidente, du Coprésident et des organes exécutifs ont été renouvelés et les lignes directrices d’orientation et d’action pour les six prochaines années ont été définies. Par la suite, les Assemblées des focolarini et des focolarines, des prêtres focolarini et des Volontaires de Dieu se sont tenues, toutes en ligne. Focolarini et focolarine. L’Assemblée des focolarini du 9 au 13 février était composée de 121 membres répartis sur 5 continents, dont un focolarino anglican de Londres, un copte orthodoxe du Caire et un musulman d’Algérie. Dans son rapport sur les six dernières années, le Centre International des Focolari a partagé avec une grande franchise les défis, les aspects douloureux mais aussi les développements très prometteurs de la vie des Focolari dans le monde. Le document final caractérise le focolarino comme un homme de Dieu à l’écoute permanente du cri de l’humanité d’aujourd’hui. Flavio Roveré du Brésil a été reconfirmé comme responsable. Au même moment, 136 focolarines se sont rencontrées. A partir de la question de leur responsable sortante, Agnes van Zeeland, à savoir si le temps n’est pas venu de « sortir » davantage vers le monde et ses blessures, un dialogue passionné s’est engagé. La nouvelle dirigeante, Noreen Lockhart (Grande-Bretagne), a été décrite par le coprésident Jesús Morán comme « une personne qui a le dialogue dans le sang, habituée à résoudre des conflits ». Les prêtres Focolarini. Du 1er au 5 mars, l’Assemblée des prêtres focolarini s’est tenue avec 74 participants, dont quelques invités, comme un ministre de l’Église luthérienne suédoise. Revenant sur les mots clés de l’Assemblée générale 2014, « Sortir – Ensemble – Préparés de manière appropriée », le responsable, le père Antonio Bacelar a présenté dans son rapport les étapes franchies, les processus initiés, les perspectives à développer, comme la nécessité d’agir de plus en plus en réseau avec toutes les vocations du Peuple de Dieu. Dans le document final, qui se veut être « une carte de navigation », le dialogue fondé sur l’écoute de l’Esprit Saint apparaît comme une priorité. Le père Antonio Bacelar (Portugal) a été réélu pour un second mandat comme responsable central des prêtres focolarini. Les volontaires de Dieu. Les deux Assemblées des Volontaires femmes et des Volontaires hommes de Dieu se sont tenues du 17 au 21 mars – un total de 356 participants étaient présents en ligne. Les mots « courage et en avant » adressés par la nouvelle Présidente des Focolari, Margaret Karram, aux deux Assemblées, soulignent la vocation particulière des volontaires à affronter les défis futurs de l’humanité pour changer le monde selon « la loi » de l’amour évangélique. Le point de départ des deux documents finaux était l’invitation du pape François à l’Assemblée générale à « être une expression vivante du charisme fondateur et à rester fidèle à la source originelle en s’efforçant de la repenser et de l’exprimer en dialogue avec les nouvelles situations sociales et culturelles ». Juan Ignacio Larrañaga, un volontaire espagnol, et Fanny Bava, italienne, ont été élus comme nouveaux responsables.
Lorenzo Russo
Avr 8, 2021 | Non classifié(e)
Arthur George Baum est parti pour le ciel le 4 février 2021 à l’âge de 92 ans, à Ausburg (Allemagne). Il est né le 18 mai 1928 à Hinckley, une ville du comté de Leicestershire, au cœur de l’Angleterre. Célibataire, volontaire de Dieu et membre du Centre international des volontaires des Focolari, il a travaillé pendant de nombreuses années à Radio Vatican où l’on garde un bon souvenir de lui. Au cours du dernier mois de sa vie, il se trouvait dans une maison de convalescence à la suite d’une opération : il s’était fracturé le fémur en tombant. Il a été l’un des premiers Volontaires de Dieu et a fait partie du premier noyau du Centre international des Volontaires. Il faisait preuve, bien sûr, de cet humour propre aux anglais, mais il était aussi très ordonné, pour ainsi dire comme un allemand… et précis comme un Suisse ! Mais il était surtout capable de surmonter les obstacles à la façon des italiens. A propos de son humour, son ami Hector Lorenzo (lui aussi volontaire de Dieu) raconte qu’il le conservait même dans un état physique inquiétant. Un soir, après 23 heures, Hector entend le téléphone sonner : « C’est Arthur, j’ai une hémorragie à la jambe.» Hector court aussitôt chez son ami, accompagné de sa femme et de son fils, et, une fois dispensés les premiers soins , il appelle immédiatement les services d’urgence. Avant de monter dans l’ambulance, Arthur soulève les couvertures qui le protègent du froid et confie à Hector : « Tu sais, il me manque quelque chose. » Hector lui demande : « Quoi ? » Et lui de répondre : « Mon chapeau ! » Depuis une dizaine d’années, il menait une existence heureuse en Allemagne. Ceux qui le connaissent savent qu’il aimait les vents forts d’Irlande et du nord de l’Angleterre, qu’il était ému par une simple fleur, qu’il chantait des tyroliennes et quelques airs d’Elvis Presley, qu’il appréciait le silence des églises gothiques ou le chant grégorien, qu’il aimait prendre un vin chaud en hiver et qu’il fabriquait en petite quantité de ” l’hydromel ” qu’il dégustait très volontiers avec ses amis. Il aimait aussi partager avec eux du goulasch chaud et des plats orientaux. Il veillait à ce que l’unité soit pleine au sein du noyau des volontaires : il était toujours le premier à aimer chacun pour susciter un amour réciproque, et trouvait toujours le moyen d’engager un dialogue profond et empreint de miséricorde. Hector raconte : « Ayant partagé avec lui la vie du Centre des volontaires et habitant avec ma famille à côté de son appartement, nous avons beaucoup reçu de sa personnalité exceptionnelle et de son témoignage évangélique. Notre fils, Juliàn, dit : « Arthur est son nom, mais on pourrait l’appeler Humilité, Générosité, Accueil. » Arthur était un homme distingué, habité par une foi profonde, sa parole avait du poids. Il savait passer des réflexions sérieuses à une saine ironie pour distinguer les attitudes constructives de celles inutiles ou nuisibles. Son sourire éloquent exprimera toujours sa gratitude.
Lorenzo Russo
Avr 7, 2021 | Non classifié(e)
Comme annoncé dans le communiqué du 23 décembre dernier, le Mouvement des Focolari a confié à GCPS Consulting la mission de mener l’enquête sur les cas de violences sexuelles à charge de J.M.M., ancien membre des Focolari en France. Bien que J.M.M. n’ait été poursuivi en France que par une victime, le nombre de victimes concernées qui pourraient souhaiter parler de leurs expériences est bien plus important. GCPS Consulting est un organisme indépendant spécialisé dans le support aux organisations pour garantir la sécurité des enfants, des groupes vulnérables ou “à risque“, et améliorer leurs systèmes de prévention et de signalement de comportements inappropriés. Il mène également des enquêtes indépendantes et des examens de cas pour le compte d’organisations. L’enquête a débuté en janvier 2021 et se terminera à la fin de l’année ; les résultats du rapport seront alors rendus publics. L’écoute et la collecte de témoignages ont déjà commencé. Pour connaître en détail les modalités de l’enquête, GCPS Consulting a rendu publique la partie relative au contrat, publiée sur une page web consacrée à l’enquête. Comme l’indique le document, l’enquête comporte quatre éléments principaux : – enquêter sur les violences sexuelles commis par J.M.M., avec un nouvel examen des données et une évaluation du contexte ; – établir le degré de connaissance des faits par les responsables des Focolari de l’époque et/ou les suivants ; – formuler des recommandations sur les dispositions actuelles mises en œuvre par les Focolari en France et ailleurs en matière de protection des mineurs ; – préparer un rapport public présentant les résultats de l’enquête et les recommandations qui en découlent. Pour garantir que le traitement de l’enquête soit le plus possible centré sur les victimes, GCPS Consulting a partagé et évalué avec plusieurs d’entre elles le processus proposé afin de s’assurer qu’il réponde à leurs attentes. Elle a également mis à disposition sur sa page web une section ‘’Contacts’’ consacrée à l’enquête et destinée à recevoir témoignages, questions ou suggestions de la part des victimes ou de toute personne souhaitant entrer en contact avec la Commission d’enquête indépendante. Le Mouvement des Focolari encourage toute personne disposant d’informations relatives à J.M.M. ou à d’autres cas d’abus à se mettre en contact avec la Commission d’enquête par le biais de cette page web . Il est possible de contacter en toute confidentialité l’équipe de GCPS qui suit l’enquête par téléphone, par courriel ou en utilisant le formulaire de contact disponible sur le site. Afin de garantir la pleine indépendance de l’enquête, le Mouvement des Focolari a accepté l’invitation de GCPS Consulting à maintenir un « silence médiatique » sur les questions liées au cas de J.M.M. jusqu’à la publication du rapport final. Par conséquent, à partir de maintenant, la décision de faire des déclarations ou de répondre aux demandes des médias concernant « ce cas d’abus » est laissée à la seule discrétion de GCPS Consulting.
Stefania Tanesini
Contact médias GCPS Consulting pour le cas mentionné : info@gcps.consulting Contact pour les témoignages : inquiry@gcps.consulting
Avr 6, 2021 | Non classifié(e)
Après l’audience de l’Assemblée générale des Focolari avec le pape François, quelles sont les perspectives pour le Mouvement des Focolari ? Dans cette téléréunion, nous faisons le point avec Margaret Karram, Présidente des Focolari et Jesús Morán, co-président. https://vimeo.com/529524750
Avr 5, 2021 | Non classifié(e)
Aimer Jésus dans son abandon sur la croix signifie l’aimer dans les souffrances et les renoncements que comporte l’attention au prochain. Il s’agit d’un véritable chemin de perfection dans la vie chrétienne, comme nous le communique Chiara Lubich à travers son expérience. […] Afin de nous encourager toujours plus dans la voie de notre sainteté collective […] je pense que connaître mon expérience spirituelle toute récente pourra vous faire plaisir. Comme vous le savez peut-être, je consacre quelques jours du mois […] à l’approfondissement de ce point fondamental de notre spiritualité : […] Jésus abandonné, vu comme la clé de l’unité. Ce sujet, m’a si profondément touchée, il m’est apparu si intéressant et attirant que j’ai été poussée à le vivre tout de suite, dans l’instant présent, en oubliant en quelque sorte, l’engagement de la tension à la sainteté en tant que tel. En somme, je me suis mise à aimer Jésus abandonné en l’étreignant dans ses expressions les plus variées. Or, justement ces jours-ci, pendant la méditation matinale, revient sous mes yeux ce que saint Jean de la Croix appelle « les douze étoiles » de la perfection. C’est-à-dire : amour de Dieu, amour du prochain, chasteté, pauvreté, obéissance, paix, silence, humilité, mortification, pénitence, chœur et oraison. Je les connaissais bien, je dirai même que je les connaissais par cœur, à force de les méditer. Mais ces jours-ci, je n’y pensais absolument pas, tellement j’étais occupée à aimer Jésus abandonné. Et voilà la surprise, la joyeuse surprise. Comme une redécouverte lumineuse : en relisant la liste des douze étoiles pendant la méditation, je me suis rendu compte, qu’en aimant Jésus abandonné, je les avais fait briller un peu plus toutes les douze, dans mon âme. J’avais aimé Dieu un peu plus, puisque j’avais aimé Jésus abandonné qui est Dieu. J’avais aimé le prochain davantage, puisque par amour pour Lui abandonné, je m’étais efforcée de me « faire un » avec tous. J’avais amélioré la chasteté, puisque l’amour pour Jésus abandonné nous conduit à nous mortifier. De même pour la pauvreté puisque, pour Lui, j’avais essayé de couper tout attachement. L’obéissance parce que, pour Lui, je me suis efforcée de faire taire mon moi, pour mieux écouter la voix intérieure. Puis, en aimant Jésus abandonné dans la souffrance, j’avais pu maintenir la paix. En l’aimant, j’ai mieux observé le silence car j’ai mortifié davantage les paroles inutiles. L’humilité y a gagné, avec la mort du moi que provoque l’amour pour Lui abandonné. Et de même pour la mortification et la pénitence. J’ai soigné un peu mieux le “chœur”, ce qui signifie pour nous les prières faites ensemble avec tout le focolare, et ainsi l’oraison personnelle a été plus pleine. Tout était mieux en somme, grâce au seul amour à Jésus abandonné. Je savais que Jésus abandonné est – comme nous le disons – un monument de sainteté, mais je n’avais pas encore vraiment expérimenté, avec une telle évidence, que Le vivre signifie tendre efficacement à la sainteté. […] Je ne peux rien vous souhaiter de mieux que de faire vous aussi cette expérience. Essayez ! Aimez-Le dans les souffrances, dans les renoncements, dans la mort à vous-mêmes pour vous ‘’faire un’’ avec chaque prochain. […] Que Jésus abandonné devienne tout pour nous ! Et notre sainteté collective sera assurée.
Chiara Lubich
(D’une liaison téléphonique, Rocca di Papa, 16 juin 1982) Extrait de : « Gesù Abandonato e le dodici stelle della perfezione» in : Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Città Nuova Ed., 2019, pag. 85.
Avr 1, 2021 | Non classifié(e)
Bien que l’urgence liée au coronavirus soit toujours en cours, Pâques est l’occasion de passer de la mort à la vie, de l’obscurité à la lumière grâce à l’amour pour nos frères et sœurs. La force de la solidarité et de la fraternité universelle nous aide à garder l’espoir d’un monde plus solidaire. Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, et de nombreuses personnes dans le monde entier adressent leurs vœux de Pâques. Regardez la vidéo avec des sous-titres en italien, anglais, espagnol, français et portugais. https://youtu.be/2BVukpY5b5s
Mar 29, 2021 | Non classifié(e)
Très chers tous, Pâques, la plus grande fête de l’année, approche et avec elle la Semaine sainte, très riche des mystères les plus précieux de la vie de Jésus. Ils nous sont rappelés surtout le jeudi, le vendredi et le samedi saints, et le dimanche de la Résurrection. Ils représentent pour nous autant d’aspects centraux de notre spiritualité […] Que devons-nous vivre alors à l’approche de la Semaine sainte et durant ces jours bénis ? Je pense que, si nous vivons la fête de Pâques, ou mieux, si nous laissons vivre le Ressuscité en nous, nous les vivons tous de la meilleure manière. En effet, pour que le Ressuscité resplendisse en nous, nous devons aimer Jésus abandonné et être toujours – comme nous le disons – « au-delà de sa plaie », où la charité est reine. C’est la charité, de plus, qui nous pousse à être le Commandement nouveau vivant ; qui nous pousse à nous approcher de l’Eucharistie […] ; c’est la charité qui nous porte à vivre l’unité avec Dieu et avec les frères. C’est grâce à la charité que chacun de nous peut être, d’une certaine manière, une autre Marie. […] Ainsi, tous ensemble, nous serons réellement ce Peuple de Pâques que quelqu’un a semblé entrevoir dans notre Mouvement[1]
Chiara Lubich
https://vimeo.com/529414986 [1] Cf. « Pour être un peuple de Pâques », Sierre, 24 mars 1994, in Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Rome 2019, pp.461-462.
Mar 24, 2021 | Non classifié(e)
C’est le chemin vers les prochaines Journées mondiales de la jeunesse en 2023. Récit d’une jeune femme du mouvement des Focolari qui travaille à la réalisation de l’événement. Les prochaines Journées mondiales de la jeunesse auront lieu à Lisbonne, capitale du Portugal, en 2023, sur le thème « Marie partit en hâte » (Lc 1, 39). La pandémie laisse des questions ouvertes, mais les travaux préparatoires avancent depuis un certain temps. Mariana Vaz Pato, une jeune femme du mouvement des Focolari, fait partie de l’équipe locale qui travaille à la réalisation de l’événement.

la croix des JMJ
La devise des JMJ choisie par le Pape rappelle le « oui » de Marie à Dieu et sa hâte de rejoindre sa cousine Elisabeth, comme le raconte l’Evangile. Qu’est-ce que cela signifie pour les jeunes d’aujourd’hui, surtout en cette période de pandémie ? « Ce thème nous montre, tout d’abord, une action : “Marie partit en hâte”. Nous pouvons comprendre que le pape nous met au défi de sortir de notre zone de confort, de nous lever et d’aller à la rencontre de l’autre. Deuxièmement, nous avons le “oui ” de Marie à Dieu, qui nous sert d’exemple pour dire notre “oui” et partir en mission. Le pape a lancé ce thème en 2019, avant que cette pandémie n’existe. En ce moment, le thème choisi peut sembler contradictoire avec ce que nous vivons, mais il nous dit que la pandémie ne peut être un obstacle pour suivre Dieu, qui rend possible ce qui semble impossible ». Les jeunes du monde entier sont exhortés à s’identifier à Marie. Elle est un modèle élevé : comment peut-elle nous inspirer dans notre vie quotidienne ? « Au Panama, le pape a déclaré que Marie est ” l’influenceuse ” de Dieu et que, dans sa simplicité, elle a dit son ” oui “, devenant ainsi la femme la plus influente de l’histoire. Il est vrai que transformer le monde est une mission ambitieuse, mais Marie a pu le faire grâce à ses vertus. Si nous suivons son exemple, nous sommes sur la bonne voie ».
Où en sont les préparatifs de l’événement ? Combien de jeunes sont attendus ? « Compte tenu des circonstances, il est difficile de faire des prédictions. En octobre, le logo a été lancé, en novembre il y a eu une cérémonie pour présenter le symbole et récemment l’hymne a été créé. Un itinéraire de catéchèse a également été élaboré pour que les JMJ ne soient pas seulement un événement mais un parcours vivant d’approfondissement de la foi. Nous ne savons pas à quoi le monde ressemblera en 2023, mais les équipes travaillent pour faire de cet événement un moment décisif dans la vie des jeunes et pour le renouveau de l’Église et de la société ». Certains jeunes du mouvement des Focolari sont impliqués dans ce travail préparatoire… « L’Église s’organise en comités qui préparent le programme et s’occupent des aspects logistiques. En tant que Mouvement, nous sommes présents dans ces comités avec des jeunes, des focolarini, des couples et des personnes engagées dans le mouvement paroissial par des tâches diverses : de la pastorale des jeunes à la communication avec les communautés locales et le mouvement paroissial au Portugal, et puis la communication avec la zone de l’Europe occidentale et avec les centres des jeunes du Mouvement. Cette expérience est un défi, avec tous les imprévus de notre époque, mais c’est aussi une joie de découvrir la contribution que nous pouvons donner en tant que Mouvement et, surtout, de pouvoir faire ce chemin ensemble avec l’Église ». Claudia Di Lorenzi
Mar 23, 2021 | Non classifié(e)
Malgré les violents affrontements au Myanmar, la communauté des Focolari continue d’apporter son aide à travers l’association “Goutte à goutte” pour témoigner de la fraternité universelle au cœur de la pandémie et de cette révolution. Les focolarini présents dans la région ont effectué un voyage au début du mois de mars : des actions menées dans le respect des normes sanitaires imposées par la Covid dans le Pays. Le Myanmar vit toujours une révolution qui a commencé le 22 février dernier et qui s’appelle “22222”. Ce pays, composé de différents groupes ethniques et riche de beautés naturelles et de matières premières, a connu de 1947 à 2010 la plus longue guerre civile de l’histoire de l’humanité. Parmi les différentes révolutions tentées : celle du 8 août 1988 appelée ” 8888 ” (qui a fait des milliers de morts) et celle de 2007, la révolution ” couleur safran ” en raison du grand nombre de moines bouddhistes qui ont lancé la protestation et qui ont perdu la vie. Lors des affrontements de 1988, des milliers de personnes ont commencé à migrer vers la frontière avec la Thaïlande, plus précisément dans la province de Tak, dans la ville de Mae Sot, puis à Mae Hong Song, et encore plus au sud, vers Kanchanaburi. Aujourd’hui, après 32 ans, il existe toujours neuf camps de réfugiés où des millions de Birmans travaillent en Thaïlande.
Les focolarini présents dans la région depuis 1988 ont commencé à aider de nombreux jeunes qu’ils avaient rencontrés quelques années auparavant à Rangoon et Bassein. « Notre contact avec eux – raconte Luigi Butori, un focolarino qui vit à Ho Chi Min au Vietnam et qui voyage dans ces régions depuis des années – a duré jusqu’à ce que le père Justin Lewin, un prêtre lié au mouvement des Focolari, arrive à Mae Sot pour aider ces personnes qui vivaient non seulement dans les camps de réfugiés, ( le plus célèbre est celui de Mae La qui compte 50 000 personnes) mais aussi dans la ville de Mae Sot, dispersées dans la campagne, autour des usines où ils travaillaient, ou dans les champs de maïs. C’est au début des années 2000 que nous avons lancé de petits projets dans le camp de Mae La et progressivement aussi dans la ville de Mae Sot. L’objectif était de nourrir et d’habiller la population. » Depuis 2011, s’est établi un pont de solidarité a été entre l’Italie et Mae Sot. La communauté des Focolari de Latina, dans le centre de l’Italie, et quelques élèves de l’enseignante Maria Grazia Fabietti, ont commencé à faire quelque chose pour aider les enfants et les personnes vivant aux confins de la Thaïlande et du Myanmar. « À l’occasion du 50e anniversaire de l’un de ces amis italiens, Paolo Magli, des fonds ont été collectés pour aider ces groupes de l’ethnie Karen (une population qui a fui la Birmanie pendant les conflits et qui est obligée de vivre comme réfugiée depuis des années à la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande), à la fois dans le camp de réfugiés de Mae La et surtout à l’extérieur – explique Luigi – C’était le début de l’association « Goutte à goutte ». Aujourd’hui, cette action permet d’aider plus de 3 300 personnes dans trois pays d’Asie du Sud-Est et collabore également avec l’association Charis de Singapour pour apporter une aide aux personnes touchées par la pauvreté, la solitude, la maladie et même la pandémie. Le Vietnam, la Thaïlande et le Myanmar représentent pour nous la “possibilité d’aimer concrètement” : il y a là des personnes qui ont connu l’esprit de fraternité universelle et qui, aujourd’hui, font tout pour aider ceux qui sont exclus, marginalisés, rejetés, malades et seuls. »
Ils aident tout le monde au « compte-gouttes » : des personnes issues des ethnies Karen, Bama, Kachin, Thai Yai, ou Xtieng et Hmong au Vietnam, mais aussi des musulmans pauvres qui sont en contact avec le focolare de Bangkok. Début mars, les focolarini se sont rendus à Mae Sot avec une camionnette remplie de denrées alimentaires, de tissus, de jouets et bien d’autres choses encore, comme le montre la vidéo ci-dessous (ces actions ont été menées selon les règles du Covid en vigueur dans le pays). Les dons provenaient de musulmans, de bouddhistes, de chrétiens et de nombreuses personnes en contact avec le focolare. Nous voulons vivre l’une des plus belles pages écrites il y a de nombreuses années par Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari: « Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai éprouvé dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entie.» Le dernier projet concerne six mamans abandonnées à Mae Sot et leurs quinze enfants. Nous avons envoyé deux machines à coudre et 15 kg de tissu en coton en vue de confectionner des chemises, des jupes et des pantalons pour ceux qui en ont besoin, explique Luigi, c’est une joie et une fête de voir comment les gens s’entraident. La fraternité universelle est une réalité qui prend racine, jour après jour, et Goutte à goutte en est l’illustration. »
Lorenzo Russo
https://youtu.be/xv5W3hxZInc * Méditation “Seigneur donne-moi tous ceux qui sont seuls”, Chiara Lubich – Septembre 1949
Mar 22, 2021 | Non classifié(e)
Il est facile d’aimer Dieu et les frères lorsqu’on est en bonne santé. Mais, lorsqu’on va mal, aussi physiquement, cela peut devenir un véritable défi. Chiara Lubich propose un programme d’entraînement, afin de bien se préparer, un programme qui prévoit également l’échec. Comme nous le savons tous, un seul mot pourrait suffire à définir notre Idéal : amour. L’amour est toute notre vie. Il est l’âme de notre prière, de notre apostolat, de toutes les réalités de notre existence. L’amour est aussi la santé de notre vie spirituelle individuelle, tout comme l’amour réciproque l’est de notre vie communautaire, en tant que Corps mystique du Christ. Lorsque nous aimons, en effet, nous sommes ce que nous devons être, tout entiers devant Dieu, et peu importe pour cela que nous soyons en possession de toutes nos capacités physiques ou bien touchés par la maladie. Mais il est facile d’aimer Dieu et les frères lorsqu’on est en bonne santé. Cela devient plus difficile quand on est malade. […] [J’aimerais] maintenant me poser, nous poser une question : est-il juste que ceux qui traversent des moments difficiles de leur vie terrestre, vivent avec un tel engagement les épousailles de leur âme avec Jésus abandonné, alors que nous, qui jouissons d’une meilleure santé physique, nous vivions avec médiocrité notre tension à la sainteté ? Devons-nous attendre que Dieu nous envoie des épreuves spéciales, à nous couper le souffle, pour nous décider à l’aimer enfin de tout notre être ? […] Alors […] il n’y a pas de temps à perdre. L’Esprit Saint est dans notre cœur à tous et nous savons ce qu’il nous propose. C’est lui qui nous dit : là, dans telle souffrance ou dans telle fatigue, tu dois aimer Jésus abandonné ; là tu dois le préférer, en choisissant par exemple de vivre l’amour fraternel ; là encore, tu dois le choisir, dans telle réalité de l’Œuvre, de l’Église ou de l’humanité… Nous pouvons décider de l’aimer jour après jour, toujours, […] à 100 %. Et […] redire avant chacune de nos actions : « Pour toi. » Si la perspective d’une vie aussi engagée nous épouvante […], rappelons-nous la recommandation de Jésus : « À chaque jour suffit sa peine » (Mt 6, 34). Occupons-nous donc du visage de Jésus abandonné qui se présente aujourd’hui, dans le moment présent. Demain nous recevrons d’autres grâces. Nous aurons ainsi dans les mains des journées pleines, qui lui seront entièrement consacrées et qui construiront notre sainteté. S’il nous arrive de tomber, de trahir, de nous arrêter, sachons que nous pouvons reconnaître son visage au-delà même de toutes ces circonstances. Chaque soir, lorsque nous revoyons la journée, ou plutôt lorsque Jésus au fond de notre cœur nous demande comment elle s’est passée, que nous puissions répondre : « Bien, à 100 %. » […] Lorsque nous étreignons Jésus Abandonné à 100 %, le Ressuscité brille en nous et parmi nous et rend témoignage. […]
Chiara Lubich
(Liaison téléphonique, Rocca di Papa, 16 janvier 1986) Extrait de : « À 100 % », Chiara Lubich, Sur les pas du Ressuscité, Ed. Nouvelle Cité 1992, p. 69.
Mar 19, 2021 | Non classifié(e)
Dans la banlieue est de Lima, au Pérou, la communauté des Focolari aide les personnes vivant chaque jour dans l’extrême pauvreté, en partageant nourriture, aide matérielle, alphabétisation et expériences de l’Évangile. Huaycán est situé dans la banlieue Est de Lima (Pérou). Sur les 200 000 habitants, 90% sont des immigrés des Andes, fuyant la pauvreté. Ils conservent leurs traditions et leur langue, le quechua, l’ancienne langue des Incas. Sur les sommets des collines, les gens vivent très pauvrement. Le sol de leurs maisons est en terre battue ; ils n’ont qu’une seule pièce (lits à côté de la cuisine), ils manquent d’eau potable, d’électricité, d’égouts…. La plupart d’entre eux sont des vendeurs de rue. Certaines femmes font le ménage et certains hommes sont ouvriers du bâtiment ou ramassent la ferraille. La communauté de Lima a regardé et choisi cette « blessure du Christ » pour l’aimer avec prédilection. « Nous sommes arrivées à Huaycán – se souvient Elsa – en 1998, lorsque Tata, Carmen, Maria, Milagros et moi avons apporté la Parole de Vie à une communauté proche de l’école “Fe y Alegría” des sœurs franciscaines. Puis Elbe, Mario, Lula, Yeri, Fernando et Eury, Cristina… nous ont rejoints. Nous sommes allés sur les hauteurs des collines et avons partagé avec les plus pauvres des pauvres les expériences de l’Evangile. Ils souffraient de maladies, de violence familiale, de promiscuité, de chômage, de drogue, de faim ». « Nous nous sommes assises sur des pierres – dit Elbe -, puis, à mesure que les habitants se sentaient plus en sécurité, ils sortaient leurs chaises. En hiver, ils nous invitaient dans leurs humbles chambres. Nous y avons rencontré Olinda, la cuisinière de l’école, qui a ouvert sa maison pour nous rencontrer. Une belle personne, notre point de repère local. La mort de son fils, puis la sienne soudaine nous ont causé beaucoup de chagrin ».
Pour répondre aux besoins, la communauté de Lima a lancé plusieurs initiatives : aide matérielle, soutien scolaire des enfants, formation et alphabétisation des adultes, soutien psychologique, suivi et soins de santé, vente de vêtements de seconde main. « Chaque année, nous célébrons ensemble Noël et la fête des mères ; nous organisons des excursions et certains participent à la Mariapolis annuelle ». Mario se souvient : « Un couple, après s’être préparé, s’est marié pendant l’une des Mariapolis, en présence de leurs cinq enfants et de leurs proches. Ce fut un événement qui a marqué leur vie, comme celle de beaucoup d’autres qui ont rencontré le Dieu de l’Amour ». « Avec la pandémie – poursuit Cristina – beaucoup ont perdu leur emploi et n’ont pas assez pour nourrir leurs enfants. Nous nous sommes organisés avec certaines familles pour leur procurer la nourriture nécessaire et la distribuer à ceux qui en ont le plus besoin. Une femme a installé un four qui était inutilisé pour cuire du pain. De mars à juin, nous avons distribué 140 paniers de nourriture et 12 720 pains. Nous avons rencontré la communauté la plus pauvre, Granja Verde, qui avait besoin d’une salle à manger pour préparer la nourriture. Nous nous sommes organisés : ils ont offert un lopin de terre et ont posé une dalle en béton. Nous avons fourni à la cuisine les ustensiles nécessaires et un réservoir de 2 500 litres d’eau potable. La salle à manger a été inaugurée le 15 novembre 2020 et a commencé à fonctionner le jour suivant. Aujourd’hui, nous produisons 100 repas par jour. Nous savons, comme nous le rappelle le pape François, que si nous oublions les pauvres, Dieu nous oubliera. Huaycán, le point douloureux du Christ, est notre préféré et est notre grande chance d’obtenir la bénédiction de Dieu ».
Gustavo E. Clariá
Mar 18, 2021 | Non classifié(e)
Considérer “tous les humains comme des frères et des sœurs ” – comme le dit le pape François – nous aide à élargir nos horizons. “Donnez et il vous sera donné” Le père David, du Kenya, raconte : « J’aidais un pauvre garçon réfugié, que j’avais rencontré lors de la mission dans le camp de réfugiés de Kakuma, dans le nord-ouest du Kenya, en payant sa scolarité. Mais au bout d’un certain temps, je n’avais plus d’argent pour assurer ce soutien ; je lui ai donc expliqué cette difficulté et nous nous sommes dit au revoir. Après un certain temps, ce garçon a envoyé un message par le biais des médias sociaux pour demander à nouveau de l’aide : j’ai éprouvé une grande douleur du fait que je ne pouvais pas l’aider. J’ai donc décidé de vendre une vache que j’avais chez mes parents pour payer sa scolarité. Il était très heureux de pouvoir enfin retourner en classe. Dans la nouvelle paroisse où je vis depuis près d’un an, les paroissiens ont décidé de me rendre visite un jour parce qu’ils avaient entendu dire que mon père n’était pas en bonne santé. Parmi les cadeaux qu’ils ont apportés, il y avait trois vaches. Je n’en croyais pas mes yeux : il me semblait que Dieu voulait avant tout me signifier : « Une bonne mesure, serrée, remplie et débordante sera versée dans la poche de votre vêtement. » Père David, Kenya “Pour mes frères du Liban” Après la catastrophe du 4 août 2020 à Beyrouth, au Liban, je me suis demandé ce que je pouvais faire pour aider cette terre déjà si meurtrie. Quelques jours plus tard, c’était mon anniversaire : 40 ans. Ma famille et mes amis voulaient me fêter, même si ce n’était qu’avec un dîner. Je me suis dit : c’est une bonne occasion pour aider le peuple libanais. J’ai donc demandé à tous les invités de ne pas m’offrir de cadeaux mais de contribuer financièrement à mon projet d’aider Beyrouth. A la fin de la soirée, j’ai été surpris de la somme récoltée: un bon 600 euros ! Je n’aurais jamais imaginé recueillir ce montant, d’autant plus qu’il y avait peu d’invités au dîner en raison des restrictions dues à la Covid-19. Ce geste a cependant déclenché une réaction en chaîne chez mes amis : lors de la remise de son diplôme Emilia a affecté les sommes qu’elle à un autre projet, pour son anniversaireFrancesco a décidé de faire une adoption à distance, quant aux enfants du quartier, qui étaient au courant de l’action engagée à l’occasion de mes 40 ans, eux aussi ont envoyé au Liban la recette d’un marché réalisé avec des matériaux recyclés ! Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement… c’est ce en quoi nous croyons toujours fermement lorsque nous recevons et que nous donnons. Ischia (Italie) “D’un simple sandwich peut naître le centuple “ Un jour, j’attendais mon sandwich en faisant la queue; j’avais juste de quoi en acheter un. En sortant du magasin, j’ai vu une dame qui nous regardait tous en train de manger. Je me suis rendu compte qu’elle avait faim et qu’elle attendait qu’on lui offre quelque chose à manger. J’ai pris mon sandwich et je lui ai donné. Je me suis dit que je pourrais toujours me restaurer plus tard. Elle était ravie. Je l’ai ensuite emmenée au magasin de fruits et légumes et j’ai demandé au marchand s’il pouvait lui donner des fruits que je lui paierais le lendemain, car j’étais momentanément sans argent . Le marchand lui a volontiers offert non pas un fruit, mais un sac bien rempli, sans rien demander. J’étais très heureux de voir comment d’ un simple sandwich peut naître le centuple. Mumbai (Inde)
Lorenzo Russo
Mar 17, 2021 | Non classifié(e)
Déclaration commune de SIGNIS, Pax Christi International et du Mouvement des Focolari en solidarité avec le peuple du Myanmar SIGNIS, l’Association Catholique Mondiale pour la Communication, entend le cri du courageux peuple birman qui résiste, sans violence, au coup d’État militaire au Myanmar qui a renversé une élection légitime et démocratique.
Nous exprimons cela main dans la main avec Pax Christi International et ses membres de la région Asie-Pacifique qui, dans leur déclaration de février sur « l’état d’urgence » au Myanmar, ont exprimé de sérieuses inquiétudes quant à la situation dans le pays. De même, le mouvement international des Focolari s’unit à nous dans la solidarité avec le peuple birman. Chaque jour, des personnes courageuses, dont beaucoup de jeunes, retournent dans les rues pour protester pacifiquement, en dépit des coups et des tirs des soldats. En guise de symbole de leur protestation, et conformément à la coutume birmane, un signe de la colère légitime du peuple à l’égard des militaires peut être entendu dans le claquement régulier et constant des casseroles et des poêles pour éloigner les mauvais esprits. Nous sommes témoins de la détention arbitraire, sur la base d’accusations fabriquées de toutes pièces, de membres du gouvernement démocratiquement élu, ainsi que de dirigeants civils et religieux qui ont pris part à la longue lutte du peuple birman pour la démocratie. L’information véridique étant fondamentale dans une démocratie, nous rejetons la campagne de désinformation de l’armée du Myanmar, qui cherche à justifier ses actions. Nous demandons la pleine garantie des droits de l’homme et une procédure régulière pour les journalistes arrêtés pour avoir partagé des nouvelles et des informations sur ce qui se passe dans le pays, et exigeons leur droit à la liberté de la presse. Nous déplorons l’autoritarisme extrême qui a jugé bon de fouler aux pieds la constitution de la nation, permettant effectivement une démocratie limitée tout en gardant une grande partie du pouvoir politique entre les mains des élites des forces armées. Malgré d’énormes défis, le Myanmar fait ses premiers pas vers la démocratie, donnant à ses citoyens l’espoir d’un nouvel avenir. Cet espoir doit être restauré. Avant tout, nous entendons la voix du peuple du Myanmar: ce coup d’État vise essentiellement à renverser sa volonté. En définitive, il ne s’agit pas d’éliminer les opposants politiques ou de faire régner la soi-disant loi et l’ordre, mais de supprimer des années de travail patient pour les droits fondamentaux des citoyens et d’écraser les rêves de construction d’un pays libre et démocratique. En tant qu’organisations catholiques, nous nous joignons au pape François et aux dirigeants civils et religieux du monde entier qui ont condamné le coup d’État et appelé à un « dialogue constructif » pour rétablir la démocratie. En outre, nous nous joignons à d’autres organisations pour exiger : La libération d’Aung San Suu Kyi et des autres fonctionnaires et dirigeants détenus ; La cessation du recours à la violence et à la détention arbitraire par l’armée de manifestants pacifiques et de journalistes ; Justice et responsabilité pour les actions violentes commises par l’armée contre le peuple rohingya et d’autres minorités ethniques, ainsi que la prévention de tels crimes et abus à l’avenir ; Que les membres de la communauté internationale, en particulier dans la région Asie-Pacifique, fassent pression sur le régime pour qu’il démissionne et rétablisse la démocratie, et n’utilisent pas cette crise pour leurs propres intérêts géopolitiques. Nous demandons aux membres de SIGNIS, de Pax Christi International et du mouvement des Focolari du monde entier de se faire l’écho de l’appel du peuple birman en rendant compte de la situation dans les médias locaux et nationaux, et d’exhorter leurs gouvernements à prendre des mesures diplomatiques fermes pour s’opposer au coup d’État et aider à ramener la démocratie au Myanmar. Notre mission en tant qu’organisations est de promouvoir la paix. Ainsi, nous nous joignons à l’archevêque de Yangoon, le cardinal Charles Maung Bo, président des conférences épiscopales d’Asie, pour dire : « La paix est possible. La paix est le seul moyen. La démocratie est la seule lumière sur ce chemin». Télécharger la déclaration
Mar 15, 2021 | Non classifié(e)
Le choix d’aimer Jésus dans son abandon sur la croix et de le préférer à tout autre amour, est devenu pour Chiara Lubich comme une boussole qui donnait une orientation à sa vie et la libérait de nombreuses préoccupations. […] Nous avons remarqué que l’appel à suivre Jésus abandonné de manière radicale n’a pas eu lieu une seule fois, c’est-à-dire au début du Mouvement. De temps en temps en effet, au cours de ces années, le Seigneur nous l’a souligné de nouveau par des événements ou des considérations particulières. C’est ce qui m’est arrivé en 1954. […] Un focolarino devenait prêtre pour la première fois. J’ai dû aller de Rome à Trente pour l’ordination de Don Foresi par l’Archevêque de Trente. Mais comme je n’étais pas très en forme, on avait pensé que je fasse une partie du voyage en avion. Dès que je suis montée dans l’avion, une hôtesse très gentille, pour me faciliter le voyage, a eu l’idée de me faire entrer dans la cabine de pilotage. De cet endroit j’ai tout de suite été impressionnée par le panorama magnifique que l’on pouvait admirer : vaste, complètement dégagé du fait de la carlingue toute vitrée. Mais ce n’est pas le panorama qui m’a le plus frappée. Ce fut plutôt une explication sommaire du pilote sur ce qui est important pour piloter un avion. Il m’a dit que pour effectuer un voyage direct et sûr, il fallait, à l’aide de la boussole, mettre le cap sur le point d’arrivée. Puis, tout au long du vol, on devait veiller à ce que l’avion ne dévie jamais de la direction établie. En suivant cette explication, j’ai fait tout de suite le parallèle entre un voyage en avion et le voyage de la vie : je dirais aujourd’hui le « Saint Voyage ». Il m’a semblé comprendre que là aussi, il s’agissait, dès le départ, de fixer avec précision le cap, la route de notre vie qui est Jésus Abandonné. Puis, tout au long du trajet, ne faire qu’une seule chose : lui rester fidèle. Oui, la seule voie à laquelle Dieu nous appelle tous est celle-ci : aimer Jésus Abandonné, toujours Cela signifie étreindre toutes les souffrances de notre existence. Cela signifie mettre l’amour en pratique, en adaptant toujours notre volonté à la sienne, en « tuant » la nôtre pour laisser vivre la sienne. […] Aimer Jésus Abandonné signifie connaître la charité, savoir comment faire pour aimer notre prochain (comme Lui, jusqu’à l’abandon). Aimer toujours Jésus Abandonné signifie mettre en pratique toutes les vertus qu’il a vécues lui-même à ce moment-là, de façon héroïque. […] Le désir ardent de ne pas perdre de temps sur notre chemin, m’incite à affirmer qu’« orienter la boussole » de notre âme sur Jésus Abandonné, est ce qu’il y a de mieux à faire pour continuer jusqu’au bout notre voyage, et le parcourir même avec une certaine facilité. J’ai remarqué que le pilote est entièrement libre de ses mouvements il n’utilise ni rênes, ni volant, comme pour conduire une calèche ou une voiture ; de même, si nous orientons notre « boussole spirituelle » sur Jésus Abandonné, nous n’aurons pas besoin d’autre moyen pour arriver au but à coup sûr. Et de même que, dans un voyage en avion, on ne rencontre ni les surprises des virages car on avance sur la ligne aérienne, ni les montagnes car on s’élève tout de suite en haute altitude, de même dans le voyage de la vie, par l’amour pour Jésus Abandonné, on se place aussitôt à bonne hauteur. On ne s’effraye pas des imprévus, on ne ressent pas tellement la fatigue de la montée car, pour Lui, surprises, fatigues et souffrances sont déjà toutes prévues et attendues. Comment demeurer fidèle à Jésus Abandonné ? Dès le réveil, chaque matin, fixons l’aiguille de notre boussole sur Lui en lui disant : « Me voici. » Puis durant la journée, de temps en temps, donnons un coup d’œil pour voir si nous avons toujours le cap fixé sur Jésus Abandonné. S’il n’en est pas ainsi, alors, par un nouveau « Me voici », nous nous remettons dans sa direction et le voyage ne sera pas compromis. […] Si nous faisons le voyage de la vie en compagnie de Jésus Abandonné, nous pourrons à la fin répéter la célèbre phrase de sainte Claire : « Va sûrement, sois sûre ô mon âme, parce que tu as un bon compagnon sur ta route. Va, car Celui qui t’a créée, t’a toujours gardée et t’a sanctifiée. » […]
Chiara Lubich
(D’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 5 janvier 1984) Extrait de : « Garder le cap », in : Chiara Lubich, La vie est un voyage, Ed. Nouvelle Cité, p.10.
Mar 14, 2021 | Non classifié(e)
Aujourd’hui, 14 mars, marque le treizième anniversaire de la mort de Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari. Depuis le 14 mars 2008, à cette même date, les communautés des Focolari dispersées sur tous les continents se réunissent pour faire mémoire d’elle et pour prier ensemble, en se souvenant de l’héritage qu’elle a confié au Mouvement : “Soyez une famille”. «Si aujourd’hui je devais quitter cette terre et qu’une dernière parole m’était demandée pour exprimer notre idéal, je vous dirais, sûre d’être comprise de façon exacte: “Soyez une famille”». https://youtu.be/QKwgvxsUU2E
Mar 13, 2021 | Non classifié(e)
De l’engagement d’une petite communauté des Focolari envers les plus vulnérables est né un Centre pour personnes âgées dans un village de la forêt péruvienne, qui porte le nom de la fondatrice du Mouvement.
Il y a quatre ans mon mari Javier, nos trois filles et moi-même (Jenny) sommes arrivés d’Argentine avec l’intention de vivre dans le Pérou profond. Nous portions en nous l’idéal de l’unité. Dès que nous sommes arrivés à Lámud, une ville située en plein coeur de l’Amazonie, sachant que l’évêque du diocèse était de passage, nous avons couru le saluer et nous nous sommes présentés comme membres du mouvement des Focolari. « C’est une grande joie de voir que les focolari sont arrivés en Amazonie ! », nous a-t-il dit en nous donnant sa bénédiction et en nous encourageant à d’aller de l’avant. Nous avons ensuite passé un accord avec le curé de la paroisse, qui nous a demandé de prendre en charge la Pastorale sociale et la Catéchèse familiale dans les villes qui font partie de la paroisse. Nous sommes donc allés en banlieue pour prendre contact avec la réalité sociale du lieu, parfois accompagnés de nos filles. Nous avons découvert une Lámud cachée, marquée par de nombreuses souffrances. Nous avons décidé de commencer à aller auprès des personnes les plus fragiles, en fait les plus âgées, (troisième âge). Certaines d’entre elles n’avaient même pas un lit digne de ce nom pour mourir. Nous avions à l’esprit la méditation de Chiara Lubich : « Une ville ne suffit pas ». Nous avons parcouru les quartiers périphériques à la recherche de ceux qui étaient seuls, abandonnés, pour leur apporter un peu de tendresse, un mot d’espoir, de la nourriture, des vêtements et nous leur avons demandé de prier pour nous, alors que nous commencions notre aventure dans ces lieux complètement nouveaux pour nous.
Au bout d’un certain temps, nous avons commencé à rêver d’offrir à ces personnes un logement décent, un repas chaud et, surtout de la compagnie pour remédier à leur solitude. Un rêve qui, si d’un côté il semblait lointain, de l’autre il semblait presque à portée de main, à tel point que nous nous sommes dit : « Oui, nous le pouvons ! Nous devons faire quelque chose de plus concret qu’une simple visite. » Ensemble, nous avons établi un plan : quelques lignes, mais chaque phrase nous encourageait davantage à aller de l’avant. Nous avons également réfléchi au nom à donner à la maison. Nous nous sommes regardés dans les yeux et avons décidé qu’il s’appellerait : « Hogar y Centro de Día para Adultos Mayores, Chiara Lubich » (“Maison et Centre de jour pour personnes âgées Chiara Lubich”). Pendant ce temps, notre rêve prenait forme. Il y a eu de nombreux événements et contacts avec des personnes qui se passionnaient pour le projet. Entre-temps, Jenny avait fait plusieurs expériences de volontariat en Argentine. L’occasion s’est présentée pour elle d’être embauchée par la municipalité du district de Lámud, pour travailler précisément au service des personnes âgées ! Enfin, nous nous sommes sentis encouragés par les paroles du Pape qui nous a invités, en tant que laïcs, à travailler en faveur des plus défavorisés, encore plus au cours de cette période de pandémie.
Bref, d’heureuses coïncidences nous ont fait penser que Jésus aurait été heureux de voir naître une Œuvre pour les plus petits, dans la forêt péruvienne. C’est-à-dire une maison de retraite digne et accueillante pour les personnes du troisième âge de cette province amazonienne. Pendant ce temps, nous avons vu que tout se passait à un rythme effréné. Ainsi, confiant pleinement dans la Providence de Dieu et dans le pouvoir de la prière, nous avons pris de plus en plus conscience que Jésus ne nous abandonnerait pas et nous étions certains qu’avec notre petite communauté, nous ne serions jamais seuls. À l’époque, nous avons signé le bail de la maison et entamé les procédures légales pour nous constituer en association à but non lucratif. Un groupe de personnes de la communauté avait déjà rejoint volontairement le projet. Ils avaient répondu par un “oui” très fort à l’engagement de travailler pour le bien des personnes les plus vulnérables de Lámud et de la province de Luya (département d’Amazonas). Nous avons immédiatement aménagé un lieu pour pouvoir commencer à offrir aux personnes âgées un repas chaud par jour, fourni par la municipalité. C’est pourquoi désormais, petit à petit, nous évaluons chaque étape à franchir pour atteindre notre objectif, qui est d’offrir aux personnes âgées, exposées à la solitude et à l’abandon, non seulement de la nourriture mais aussi la possibilité de résider de façon permanente dans le Centre. Mais plus que des titres, des noms et des statuts, notre désir est que règne dans cette maison le climat d’unité, d’harmonie et de famille que Chiara Lubich nous a laissé en héritage, et c’est pour cette raison que le Centre porte son nom. Jenny, Javier et la communauté de Lámud (département d’Amazonas, Pérou)
Expérience recueillie et traduite par Gustavo E. Clariá
Mar 12, 2021 | Non classifié(e)
La catégorie incontournable du pontificat du pape François, confirmée également en Irak, est la fraternité. Son témoignage personnel et ecclésial, son magistère et ses relations avec le monde musulman, font désormais de la fraternité une figure géopolitique. La rencontre historique avec al-Sistani.
Ces jours-ci, de nombreux acteurs tentent de faire le bilan de la visite du pape François en Irak. Je pense qu’il est difficile, voire impossible, d’en tenter un exhaustif. Les questions en jeu sont trop nombreuses et, surtout, nous sommes trop proches, à proximité immédiate d’un événement mondial articulé, que seul le passage du temps permettra de comprendre dans toute sa signification. Il est évident que certains éléments plus que d’autres ont frappé l’imagination de ceux qui ont suivi les différents événements dans un contexte qui, à certains égards, dans sa réalité brute, risquait presque de paraître surréaliste. Si nous pensons aux voyages pontificaux inaugurés par Woityla à partir de 1979, nous étions habitués à des scénarios et à des arrière-plans très différents : des foules océaniques, une préparation chorégraphique qui frôlait souvent la perfection et, surtout, des événements qui laissaient l’image, surtout dans les premières années de l’ère du pape polonais, d’une foi forte, au centre de l’histoire, en contraste avec le monde athée d’où venait le pape polonais. Le pape François, qui dès le début de son pontificat a introduit l’idée d’une Église accidentée et l’a comparée à un hôpital de campagne, s’est attaché ces dernières années à véhiculer cette image de l’Église et l’a fait pratiquement partout où il est allé. De son premier voyage officiel à Lampedusa, port et cimetière de migrants, en passant par Bangui, où il voulait inaugurer son inattendu et extraordinaire Jubilé, à Mossoul, où la scène avait pour décor des décombres et des murs encore perforés par des balles de différents calibres. Et nous ne pouvons pas oublier Tacloban, où il a bravé un typhon imminent pour se tenir aux côtés des survivants d’un autre événement catastrophique ; Lesbos, où il a passé un temps précieux à écouter les histoires inédites de réfugiés d’origines diverses. Mais la leçon de François ne concerne pas seulement son engagement à montrer que le visage le plus précieux de l’Église est celui qui est accidenté. Il s’agit plutôt de la manière dont il fait preuve de proximité, de la chaleur nécessaire pour faire sentir à ceux qui souffrent la communauté chrétienne. Il s’engage surtout à projeter ces communautés sur la scène mondiale, pour dire que c’est la véritable Église, que nous devons tous chérir et qui témoigne réellement du Christ. Comme il l’a dit dans le vol de retour, Bergoglio respire dans ces moments-là, parce que c’est son appel pétrinien, celui pour lequel le conclave l’a élu sans savoir et sans imaginer où la barque de Pierre allait le mener. Nous le voyons et le vivons tous au cours de ces années. Et les voyages en sont probablement le miroir le plus fidèle, qui ne trahit pas et ne laisse aucune place aux malentendus. D’un autre côté, ce n’est pas nouveau. Comme ses prédécesseurs, le pape argentin démontre sa capacité à lire et à décoder les signes des temps et offre un témoignage crédible du fait que l’Église est un témoin dans le temps, interceptant les problèmes et les questions clés, offrant des réponses souvent à contre-courant de celles qu’impose le monde politique, international et, aujourd’hui, financier. Face à la réalité que François se trouve à vivre, y compris celle, sans précédent (du moins en ces termes), de la pandémie, la catégorie essentielle de son pontificat, confirmée aussi en Irak, est la fraternité. Le témoignage personnel et ecclésial de Bergoglio, son Magistère et ses relations, surtout mais pas seulement, avec le monde musulman, en font désormais une figure géopolitique. Sa rencontre avec le Grand Ayatollah al-Sistani l’a également démontré. Les implications de ces quarante-cinq minutes sont fondamentales. Nous savons tous, en effet, que le grand nœud que l’Islam doit aujourd’hui dénouer est interne à son monde : la tension jamais apaisée mais désormais dangereusement aiguisée entre les sphères sunnite et chiite. C’est ici qu’il faut chercher les racines de bon nombre de problèmes que connaissent les musulmans et à cause desquels, également, beaucoup meurent. Bergoglio a fait preuve d’un grand tact politique en voulant rencontrer al-Sistani, le représentant le plus significatif du chiisme spirituel, bien éloigné de la théocratie iranienne qui, depuis la révolution khomeyniste des années ’80 du siècle dernier, a poussé le monde iranien à se faire le champion de cette frange du kaléidoscope musulman. Al-Sistani a toujours pris ses distances par rapport au choix théocratique des ayatollahs iraniens, et a été pendant des décennies un chef spirituel et religieux reconnu. Entre autre, il est né en Iran. La rencontre entre les deux hommes s’est déroulée à huis clos, mais comme l’a décrit le pape François sur le vol de retour, il s’agissait d’un moment de spiritualité, « un message universel . J’ai ressenti le devoir, […] d’aller rendre visite à un grand, un sage, un homme de Dieu. Et ce n’est qu’en l’écoutant que l’on peut s’en rendre compte. […] Et c’est une personne qui a cette sagesse… et aussi la prudence. […] Et il a été très respectueux, très respectueux lors de la rencontre, et je me suis senti honoré. Même au moment de prendre congé : il ne se lève jamais, et il s’est levé, pour me saluer, deux fois. C’est un homme humble et sage. Cette rencontre a fait du bien à mon âme. C’est un moment de lumière ». Bergoglio s’est ensuite risqué à une appréciation qu’aucun pape n’avait peut-être eu le courage d’exprimer par le passé : « Ces sages sont partout, parce que la sagesse de Dieu s’est répandue dans le monde entier. Il en va de même pour les saints, qui ne sont pas seulement ceux qui sont sur les autels. Ce sont les saints de tous les jours, ceux que j’appelle ceux de « la porte à côté », les saints – hommes et femmes – qui vivent leur foi, quelle qu’elle soit, avec cohérence, qui vivent les valeurs humaines avec cohérence, la fraternité avec cohérence ». Tout cela n’est pas passé inaperçu. Les commentaires positifs pleuvent de toutes parts, à commencer par le monde musulman lui-même. Sayyed Jawad Mohammed Taqi Al-Khoei, secrétaire général de l’Institut Al-Khoei de Najaf, figure de proue du monde chiite irakien et directeur de l’Institut Al-Khoei qui fait partie de la Hawza de Najaf, un séminaire religieux fondé il y a près de mille ans pour les érudits musulmans chiites, a été très clair dans son appréciation. « Bien qu’il s’agisse de la première rencontre dans l’histoire entre le chef de l’establishment islamique chiite et le chef de l’Église catholique, cette visite est le fruit de nombreuses années d’échanges entre Nadjaf et le Vatican et renforcera sans aucun doute nos relations interconfessionnelles. Cela a été un moment historique pour l’Iran également. » M. Al-Khoei a affirmé l’engagement à « continuer à renforcer nos relations en tant qu’institutions et individus. Nous nous rendrons bientôt au Vatican pour veiller à ce que ce dialogue se poursuive, se développe et ne s’arrête pas ici. Le monde est confronté à des défis communs et ces défis ne peuvent être résolus par un État, une institution ou une personne seule ». L’agence AsiaNews rapporte également certains commentaires positifs parus dans la presse iranienne, qui a largement couvert cette rencontre historique et l’a célébrée comme une « opportunité pour la paix ». Cette nouvelle a fait la une des journaux et organes d’information de la République islamique. Sazandegi, une publication historique proche de l’aile réformatrice, a souligné que les deux chefs religieux sont aujourd’hui « les porte-drapeaux de la paix mondiale ». Il a qualifié leur rencontre en tête-à-tête au domicile du chef spirituel chiite d’ « événement le plus efficace [dans l’histoire] du dialogue entre les religions ».
Roberto Catalano
Mar 11, 2021 | Non classifié(e)
Microcrédit et microfinance communautaires pour soutenir la croissance de projets en expansion. Le témoignage de Rose sur l’importance de l’initiative soutenue par l’Amu. BIRASHOBOKA en Kirundi signifie « ON PEUT Y ARRIVER ». C’est de cette conviction qu’est né au Burundi (Afrique) le projet de Microcrédit et de Microfinancement communautaire. Malgré les grandes difficultés dans lesquelles le pays se trouve encore – il est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique et l’un des cinq pays ayant les indices de pauvreté les plus élevés au monde – l’Amu, Action pour un Monde Uni-Asbl, une organisation non gouvernementale de développement inspirée par la spiritualité du Mouvement des Focolari, soutient depuis un certain temps les capacités des communautés locales. En effet, depuis 2007, en pleine synergie avec l’asbl CASOBU (Cadre Associatif des Solidaires du Burundi), elle aide les familles locales dans un processus de formation et d’amélioration de leurs conditions de vie.
Avec le projet « On peut y arriver ! », il vise à créer des groupes de microcrédit communautaires dont les membres peuvent s’autofinancer pour créer des activités de travail et, dans un deuxième temps, à créer un groupe de microfinance communautaire pour soutenir la croissance de projets en expansion. « Dans mon groupe, nous avons commencé il y a 13 ans, dit Rose, avec le premier crédit que j’ai obtenu, je me souviens très bien que je n’ai rien fait de particulier, j’ai acheté des vêtements et des biens dont j’avais besoin, mais le reste, je l’ai gaspillé. Au début, je ne savais pas comment créer une entreprise et ce qui se passait souvent, c’est que j’avais du mal à rembourser les crédits que j’avais reçus. Puis j’ai réalisé que je ne pouvais pas continuer à prendre un prêt sans un projet concret et j’ai finalement décidé de commencer le projet de restaurant avec les premiers 300 000 Fbu (150 €). J’ai commencé à acheter des casseroles, des plats et peu à peu j’ai ouvert le restaurant. C’était en 2009, je n’avais pas encore de travailleurs. À cette époque, mes enfants m’aidaient à la cuisine et je prenais le bus pour apporter la nourriture à la ville où j’avais mes clients.
Comme ils ont appris à me connaître et que la clientèle a augmenté, j’ai pu embaucher des travailleurs. Je suis fière que grâce au salaire qu’ils perçoivent, je participe aussi à la réalisation de leurs rêves ». Rose, heureuse d’avoir entrepris ce voyage, est maintenant en mesure de fournir un salaire à 5 autres familles en plus de la sienne. Elle aimerait maintenant améliorer et développer son entreprise, par exemple en louant une maison plus grande, où elle pourrait cuisiner et réduire ses frais de restaurant et de déplacement. C’est une décision très courageuse car il s’agit d’un gros investissement et Rose n’a ni les qualifications ni les garanties nécessaires pour obtenir un prêt auprès d’une banque. Et c’est précisément pour Rose et beaucoup d’autres personnes qui, comme elle, souhaitent développer leurs entreprises que le projet AMU et CASOBU est né, en soutenant le démarrage d’une institution communautaire de microfinance pour offrir des services d’épargne et de crédit à des personnes qui ont de grands rêves mais qui sont encore non bancarisables. Pour soutenir le projet, cliquez ici
Lorenzo Russo
Mar 9, 2021 | Non classifié(e)
En collaboration avec divers groupes catholiques, le Mouvement des Focolari en Allemagne a organisé un congrès en ligne sur la recherche de Dieu dans un monde où il semble de plus en plus absent. Il s’agissait également d’une contribution à la voie synodale de l’Église catholique en Allemagne.
« Dieu disparaît – et peut-être est-ce bien nécessaire? Dieu disparaît – et c’est peut-être justement ce qu’il veut ». Ce sont ces questions provocatrices qui ont guidé le programme d’une rencontre en ligne qui s’est tenue les 26 et 27 février en Allemagne. En collaboration avec « Herder-Korrespondenz », un mensuel catholique, et avec l’Académie catholique du diocèse de Dresde-Meissen en ex-RDA, le Mouvement des Focolari en Allemagne avait organisé cette rencontre pour répondre à l’une des questions les plus urgentes de nombreux chrétiens : que faisons-nous et comment nous mouvons-nous dans un monde où Dieu semble ne plus exister ». 350 participants d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse et d’autres pays européens étaient prêts à se pencher sur les causes de l’absence croissante de Dieu dans la société et dans la vie des individus, au point d’arriver – comme l’a dit l’évêque invité de Dresde, Heinrich Timmerevers, dans son discours d’ouverture – à la question choquante de savoir « si c’est peut-être l’Église elle-même qui éloigne les gens de Dieu à cause de la crise provoquée par les abus ?» Margaret Karram, Présidente des Focolari, a affirmé dans un message de salutation que le thème de l’absence de Dieu touche au cœur de la spiritualité du Mouvement, qui se résume dans la figure de Jésus, abandonné sur la croix par les hommes et par Dieu, comme « le moment le plus difficile et en même temps le plus divin de Jésus, comme la clé pour contribuer à faire naître la fraternité là où elle fait défaut […] et pour s’adresser à ceux qui souffrent le plus de cette obscurité ». Il s’en est suivi deux jours de réflexion critique et stimulante sur tout ce qui, malgré une tendance croissante à la laïcité, est encore une raison de rester ferme dans la foi en Dieu, et pourtant sur de nouvelles formes d’intérêt – surtout chez les jeunes – pour quelque chose de transcendant qui passe par des histoires authentiques, des expériences d’esthétique profonde et de curiosité pour approfondir de nouvelles réflexions sur le sens de la vie. Cependant, on a également pris conscience que les Églises ne sont souvent plus en mesure de répondre aux nouveaux besoins religieux des hommes et des femmes d’aujourd’hui. L’intervention de la théologienne allemande Julia Knop a été forte, presque choquante. Partant du débat sur l’abus de pouvoir et la violence sexuelle par le clergé et les personnes consacrées, elle a montré que même parmi les plus fidèles, il y a une érosion de la confiance dans l’Église. Et la crise de l’Église – selon la professeure de dogmatique – est étroitement liée à la crise de la foi. Le théologien réformé Stefan Tobler a affirmé que l’absence de Dieu peut aussi être une chance. Présentant quelques traces du mysticisme de Madeleine Delbrêl, de Mère Teresa de Calcutta et de Chiara Lubich, il a souligné que c’est précisément l’expérience d’un Dieu qui disparaît qui peut devenir un lieu de révélation de Dieu. « Dieu se fait trouver là où il semble le plus distant. Il ne s’agit donc pas de l’amener au monde, mais de le découvrir dans le monde ».
Joachim Schwind
Mar 8, 2021 | Non classifié(e)
Le samedi 6 mars 2021, lors du voyage apostolique du pape François en Irak, une rencontre interreligieuse s’est tenue dans la plaine d’Ur des Chaldéens. A la fin, une oraison inspirée par la figure du patriarche Abraham, père commun dans la foi pour les chrétiens, les juifs et les musulmans, a été entonnée. Voici le texte. Dieu Tout-Puissant, notre Créateur qui aime la famille humaine et tout ce que tes mains ont accompli, nous, fils et filles d’Abraham appartenant au judaïsme, au christianisme et à l’islam, avec les autres croyants et toutes les personnes de bonne volonté, nous te remercions de nous avoir donné comme père commun dans la foi Abraham, fils éminent de cette noble et bien-aimée terre. Nous te remercions pour son exemple d’homme de foi qui t’a obéi jusqu’au bout, en laissant sa famille, sa tribu et sa patrie pour aller vers une terre qu’il ne connaissait pas. Nous te remercions aussi pour l’exemple de courage, de résistance et de force d’âme, de générosité et d’hospitalité que notre père commun dans la foi nous a donné. Nous te remercions en particulier pour sa foi héroïque, manifestée par sa disponibilité à sacrifier son fils afin d’obéir à ton commandement. Nous savons que c’était une épreuve très difficile dont il est sorti vainqueur parce qu’il t’a fait confiance sans réserve, que tu es miséricordieux et que tu ouvres toujours des possibilités nouvelles pour recommencer. Nous te remercions parce que, en bénissant notre père Abraham, tu as fait de lui une bénédiction pour tous les peuples. Nous te demandons, Dieu de notre père Abraham et notre Dieu, de nous accorder une foi forte, active à faire le bien, une foi qui t’ouvre nos cœurs ainsi qu’à tous nos frères et sœurs ; et une espérance irrépressible, capable de voir partout la fidélité de tes promesses. Fais de chacun de nous un témoin du soin affectueux que tu as pour tous, en particulier pour les réfugiés et les déplacés, les veuves et les orphelins, les pauvres et les malades. Ouvre nos cœurs au pardon réciproque et fais de nous des instruments de réconciliation, des bâtisseurs d’une société plus juste et plus fraternelle. Accueille dans ta demeure de paix et de lumière tous les défunts, en particulier les victimes de la violence et des guerres. Aide les autorités civiles à chercher et à retrouver les personnes qui ont été enlevées, et à protéger de façon particulière les femmes et les enfants. Aide-nous à prendre soin de la planète, maison commune que, dans ta bonté et générosité, tu nous as donnée à tous. Soutiens nos mains dans la reconstruction de ce pays, et donne-nous la force nécessaire pour aider ceux qui ont dû laisser leurs maisons et leurs terres à rentrer en sécurité et avec dignité, et à entreprendre une vie nouvelle, sereine et prospère. Amen.
Mar 8, 2021 | Non classifié(e)
L’amour pour Dieu et pour le prochain ne gagne en profondeur et en authenticité que s’il passe par la souffrance, s’il est purifié par la croix que Jésus nous invite à accueillir. Mais de quelle croix s’agit-il ? Dans la réflexion suivante, la réponse de Chiara Lubich est très précise : chacun de nous a sa propre croix, très particulière et personnelle. « Tout concourt au bien… [mais] pour ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28). Aimer Dieu ! Nous voulons l’aimer, certainement. Mais quand sommes-nous sûrs de l’aimer ? Quand tout va bien, il est facile de lui donner notre cœur. Mais ce peut être lié à l’enthousiasme d’un moment, voire même mêlé d’intérêt personnel, d’amour pour nous et non pour Lui. Tandis que si nous l’aimons même dans les difficultés, nous sommes sûrs de l’aimer pour Lui. Bien plus, pour garantir que notre amour est vrai, nous voulons justement le préférer dans tout ce qui nous fait mal. Aimer Dieu dans les contrariétés, dans les souffrances, signifie toujours un amour vrai et sûr. Nous exprimons cet amour par les mots : aimer Jésus crucifié et abandonné. […] Mais quelle croix, quel [visage de] Jésus abandonné devons-nous désirer aimer, devons-nous aimer ? Certainement pas une croix abstraite comme lorsqu’on dit : « Je veux faire miennes […] les souffrances de l’humanité » ; pas davantage des croix nées de notre imagination, rêvant, par exemple, à un martyre qui n’arrivera sans doute jamais. Jésus, pour être suivi, a dit : « Celui qui veut venir à ma suite, qu’il prenne sa croix » (Cf. Lc 9, 23)… La sienne ! Donc, chacun doit aimer sa propre croix, aimer ce Jésus abandonné qui lui est propre. Si Lui, en effet, dans un élan d’amour, s’est présenté à notre âme à un certain moment de notre histoire et nous a demandé de le suivre, de le choisir, de l’épouser – comme on dit -, ce n’est pas pour se manifester ensuite de façon vague, mais bien précise au contraire et personnelle. Il nous demande de l’étreindre dans telle souffrance, dans telle contrariété, telle maladie, telle tentation, telle situation, telle personne, dans les devoirs qui nous touchent personnellement, et cela jusqu’à pouvoir dire : « Voilà ma croix », et même : « Voilà mon époux ! » Parce que chacun a son propre Jésus abandonné qui n’est pas celle celui du frère, mais le sien propre. Si nous savons lire au-delà de la trame des différentes souffrances personnelles, si nous savons lire l’amour de Dieu pour chacun de nous – quelle merveilleuse réalité ! – nous aurons une affection particulière pour notre propre Jésus abandonné et nous serons poussés à l’étreindre, comme le faisaient les saints, jusqu’à le voir en nous transfiguré d’une résurrection toute personnelle. […] Alors, ne perdons pas de temps. Examinons un peu notre situation personnelle et décidons avec l’aide de Dieu de dire oui à tout ce à quoi nous aurions envie de dire non, et que nous savons être la volonté de Dieu. […] Levons-nous chaque matin avec cette décision dans le cœur : « Aujourd’hui, je vivrai seulement pour aimer ‘mon’ Jésus abandonné », et tout sera fait. […] Le Ressuscité vivra en nous et au milieu de nous. […]
Chiara Lubich
(D’une conférence téléphonique, Mollens, 16 août 1984) Tiré de : « Aimer sa propre croix », in : Chiara Lubich, Sur les pas du Ressuscité, Ed. Nouvelle Cité 1992, p.18.
Mar 5, 2021 | Non classifié(e)
L’histoire d’une famille « élargie » qui s’ouvre à un amour qui n’est pas évident Accueillir un enfant, un jeune ou un adulte dans la famille est toujours un défi. C’est complexe et pas du tout évident. Autant dans sa composition que dans ses résultats jamais atteints. En regardant ces « familles élargies” de l’extérieur, on ressent un sentiment mitigé d’estime et d’étonnement, presque comme si la sérénité qu’elles manifestent était le résultat d’une indéchiffrable alchimie de l’amour. Une vision presque romantique. On s’imagine difficilement combien il est complexe de réunir différentes sensibilités, cultures et habitudes, et concrètement des besoins, des horaires et des langages, dans un amalgame où les nombreux « Moi » se fondent en un « Nous fluide ». Sans friction ou, mieux, avec des engrenages bien huilés. Le sentiment d’être une famille est une conquête qui ne protège pas des peines, des doutes et des déceptions. « Accueillir Thérèse dans notre famille, racontent Sergio et Susanna de la communauté focolare de Vinovo, près de Turin (Italie), n’a pas été facile ». Leur histoire est simple, pas du tout édulcorée, et pour cette raison authentique. Ce qui les a soutenus dans ce choix, c’est leur volonté de vivre leur vie de famille comme un don pour les autres, et de ressentir la présence spirituelle de Jésus comme le fruit d’un amour mutuel. La décision d’ouvrir la porte et le cœur, à une jeune mère africaine, venue en Italie comme réfugiée, a été prise en accord avec leurs filles, Aurora et Beatrice, âgées de 20 et 17 ans. Et c’est dans la combinaison des exigences mutuelles que les premières difficultés sont apparues. « Béatrice aime tout planifier – dit Susanna. Le matin, son temps est compté, mais parfois, Thérèse se levait plus tôt et occupait la salle de bain. Cela lui posait un problème, mais peu à peu, elle a appris à « créer la famille » avec elle, en lui disant simplement de se mettre d’accord sur l’utilisation de la salle de bains. Aurora, par contre, a immédiatement décidé de partager son placard avec Thérèse et l’a aidée dans ses études ». Le défi est avant tout de surmonter l’opposition silencieuse et corrosive entre le « nous » et « l’autre ». C’est accueillir l’autre dans notre dimension intime, prolonger le « nous ». Dans « créer la famille », il y a la volonté de travailler pour « devenir une famille » : en fait, l’amour est avant tout un choix. Pour les adultes, ce n’est pas moins exigeant. « Dans mon désir d’être accueillante envers Thérèse, je me suis retrouvée de nombreuses soirées à lui parler jusque tard dans la nuit », se souvient Susanna, « mais ensuite j’ai commencé à souffrir de la situation car je n’arrivais pas lui expliquer que je devais me lever tôt le matin et j’avais peur de la blesser. Sergio m’a aidé à y faire face avec gentillesse et fermeté ». Pour Sergio, les difficultés sont apparues lorsque le soir, plutôt que de rentrer du travail, il devait aller chercher Thérèse qui étudiait dans une ville voisine : « les cours se terminaient tard, Thérèse ne savait pas utiliser les transports publics et je me suis retrouvé à dîner après 21 heures ». Ici aussi, choisir d’aimer, c’est accepter les besoins de Thérèse mais aussi veiller au bien-être de la famille : « Nous avons essayé de lui apprendre à être autonome, comme nous le faisons avec nos filles, afin que la disponibilité ne devienne pas un trop grand fardeau pour nous et un obstacle à sa croissance. Peu à peu, elle a appris à utiliser les transports publics ». Le fait d’être une famille – ont-ils découvert – définit également la façon dont nous nous présentons à l’extérieur : « Dans les premiers mois où Thérèse était avec nous – explique Sergio – j’avais mis sur mon profil whatsapp une photo de moi avec Susanna et mes filles. Thérèse m’a dit que ce n’était pas une photo de famille parce qu’il manquait Thérèse! Et c’est ce que nous découvrons chaque jour : nous sommes une seule famille parce que nous sommes les enfants d’un même Père, nous nous soucions les uns des autres et nous nous réjouissons de nos réalisations respectives ». C’est ce « nous » qui se prolonge par l’amour et qui s’enrichit.
Claudia Di Lorenzi
Mar 4, 2021 | Non classifié(e)
La conférence sur la figure charismatique de Chiara Lubich qui a su regarder le nouveau millénaire et le changement d’époque en cours, en proposant l’idéal de la fraternité universelle.
Le congrès international « Au-delà du XXème siècle. Chiara Lubich en dialogue avec notre temps » a officiellement clôturé le programme bien chargé des manifestations consacrées au centenaire de la naissance de la fondatrice du Mouvement des Focolari. C’était un titre programmatique, pour lire dans une perspective dynamique la figure charismatique d’une protagoniste du XXème siècle qui a su regarder le nouveau millénaire et le changement d’époque en cours, en proposant l’idéal de la fraternité universelle, avec la certitude que « l’unité est un signe des temps ». Les deux journées d’étude ont eu lieu les 18 et 19 février à la Biblioteca Nazionale Centrale de Rome (Italie) et ont été consacrées à la figure de la fondatrice du Mouvement des Focolari sous de nombreux et différents angles. L’événement a été promu par le Centre Chiara Lubich de Rocca di Papa (Italie) et par la Bibliothèque Centrale Nationale de Rome, en collaboration avec l’Institut universitaire Sophia, Humanité Nouvelle et la Fondazione Museo storico du Trentin. Le patronage a été accordé par la municipalité de Rome et le Dicastère du Vatican pour le Service du Développement humain intégral. Le Président de la République italienne Sergio Mattarella a remis au Congrès, la Médaille de la Représentation, en reconnaissance de l’intérêt culturel particulier de l’initiative.
Le programme était divisé en quatre sections : historique, littéraire, sociopolitique, et une dernière consacrée à certaines personnalités du XXème siècle, en analysant les similitudes et convergences possibles entre leur pensée et celle de Chiara Lubich. Une multiplicité de perspectives de lecture, avec des contributions d’universitaires de diverses disciplines et de différents milieux culturels, permettant une réflexion plus mûre et une compréhension plus profonde de l’expérience historique et de la pensée de Chiara Lubich, et une meilleure compréhension de son héritage intellectuel, spirituel et existentiel. Tout aussi fructueuse est la comparaison avec les figures d’autres protagonistes de l’époque contemporaine – de Dietrich Bonhoeffer à Simone Weil, en passant par le Mahatma Gandhi, Giorgio La Pira, Martin Luther King et Mikhaïl Gorbatchev – que Chiara Lubich n’a pas rencontrés directement, mais avec lesquels elle a dialogué à distance, partageant une passion pour l’homme et l’avenir de l’humanité, et révélant des idéaux et des intuitions aux traits communs évidents. Les travaux, auxquels ont participé des universitaires du monde entier, ont été présentés par la lectio de Michel Angel Moratinos (Haut Représentant des Nations Unies) et de l’historien Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio. La conférence a été clôturée par Piero Coda, le théologien et fils spirituel de Chiara.
Donato Falmi, membre du comité scientifique du Congrès, a présenté l’événement avec ces mots : « La biographie de Chiara Lubich, dans sa dimension temporelle, spirituelle et intellectuelle, est marquée par quelques thèmes qui appartiennent au cœur de la contemporanéité, au-delà de toutes les différences ethniques, sociales et religieuses. Nous pensons que parmi les plus pertinentes, il y a l’attention constante et l’ouverture à la nouveauté, la capacité et la disposition à habiter le conflit, la recherche de ce qui unit, l’aptitude consistant à mesurer les événements à l’aune de l’unité des opposés. Ces dimensions profondément humaines, qui doivent être considérées comme des structures de soutien de l’ère nouvelle dans laquelle nous sommes déjà entrés, ouvrent les possibilités de confrontation, de rencontre et de dialogue qui animent le projet ». Le congrès, diffusé en direct sur le web avec des traductions en quatre langues (et déjà disponibles sur Youtube), a également été l’occasion de présenter la première édition critique des Méditations de Chiara Lubich, éditée par Maria Caterina Atzori. Depuis sa première publication en 1959, cet écrit a été traduit en 28 langues et imprimé à plus d’un million d’exemplaires, indiquant à l’homme contemporain le chemin de l’unité pour réaliser sur terre le testament de Jésus : « Que tous soient un ». En « corollaire » au Congrès, le lundi 22 février, a eu lieu la cérémonie de clôture du concours national italien « Une ville ne suffit pas». Chiara Lubich citoyenne du monde », dédiée au monde de l’éducation, qui a enregistré la participation de nombreuses écoles secondaires du premier et du deuxième degré ( le scuole vincitrici ; les écoles gagnantes).
Maurizio Gentilini
Photo de Thomas Klann
Mar 3, 2021 | Non classifié(e)
Au Paraguay, pendant la pandémie, le Centre Mariapolis vient en aide aux personnes en situation précaire de son secteur. Le Centre Mariapolis “mère de l’humanité” est situé au Paraguay, à seulement 20 km de la capitale Asunción, dans un quartier où environ 200 familles vivent dans de bonnes conditions économiques. Trois focolarines vivent en permanence au Centre Mariapolis ainsi que trois autres femmes mariées. Dès le début de la quarantaine contre le Covid 19, “nous ne voulions pas être enfermées à l’intérieur du Centre Mariapolis” – disent-elles – alors nous avons commencé à examiner les besoins des familles des environs. » Dans le quartier ont été organisés les «marmites de la solidarité » : chacun apporte ce qu’il a et tous ensemble, on partage un grand plat avec toutes les familles. C’est une bonne occasion pour mettre à disposition la grande cuisine du Centre Mariapolis. « Nous avons écrit des lettres pour impliquer tous les clients et fournisseurs du Centre Mariapolis. Beaucoup d’aides sont arrivées immédiatement et nous avons préparé une bonne sauce bolognaise avec des pâtes et du riz, qui a été distribuée à environ 4000 personnes du quartier. Cela nous a fait découvrir beaucoup de problèmes: des enfants sans toit ou confrontés à des problèmes de santé, des habitations privées de sanitaires ou des maisons sans fenêtres. Nous avons donc commencé à nous occuper de ces besoins.» En même temps, un groupe WhatsApp a été créé dans le quartier pour partager ces initiatives et des demandes de toutes sortes. « En peu de temps, les voisins nous ont aidés en apportant du lait, de l’huile, des vêtements, des téléphones portables pour que les enfants puissent suivre leurs cours à distance, un réfrigérateur, des matériaux de construction, ce qui nous a permis de construire cinq salles de bain pour des familles qui n’en avaient pas.» La pandémie s’est prolongée entraînant avec elle les problèmes de gestion et les dépenses du Centre Mariapolis. « Notre point fort était d’avoir une cuisine bien organisée, nous avons donc commencé à proposer un menu pour les repas à emporter. Les principales demandes provenaient de nos voisins : ce nouveau travail nous a donné l’occasion de mieux connaître certains d’entre eux. Un jour, par exemple, l’un d’eux nous a demandé de l’aide pour aller se confesser : cela faisait 32 ans qu’il n’avait pas reçu le sacrement de la réconciliation. Un autre voisin, un cycliste professionnel, a voulu organiser un marathon dans les trois principales villes du Paraguay, et avec les recettes nous avons aidé deux groupes ethniques natifs du Pays à acheminer l’électricité et l’eau potable dans leurs maisons. » La providence n’est jamais à bout de souffle. « Un membre de la communauté des Focolari a donné une somme d’argent pour assurer quatre mois de salaire, puis on nous a apporté une friteuse industrielle, beaucoup de légumes, des fruits et bien d’autres choses. Et quelle surprise en voyant arriver un véhicule pour distribuer la nourriture ! Mais en cette période de pandémie notre plus grande chance, en tant que focolarines, a été la possibilité d’être proches des pauvres de notre quartier et de vivre pleinement notre charisme d’Unité. Nous sommes ici, au cœur de cette brèche où nous pouvons susciter cette communion entre riches et pauvres et promouvoir cette culture de la fraternité. »
Lorenzo Russo
Mar 2, 2021 | Non classifié(e)
La Présidente des Focolari a conféré aux nouveaux conseillers généraux du Mouvement leur mission et a insisté pour qu’ils forment un corps de direction caractérisé par un profond esprit de service fraternel qui naît de l’amour évangélique mutuel. Avec l’élection de Noreen Lockhart (Grande-Bretagne) et de Flavio Roveré (Brésil) à la tête des sections des focolarines et des focolarini, qui a eu lieu lors de leurs assemblées respectives le jeudi 11 février, un des organes centraux de direction du mouvement des Focolari, appelé le « Centre de l’Œuvre », a été complété. En font partie la Présidente et le Coprésident, les 22 conseillers généraux et les deux responsables de sections. Les conseillers viennent de 17 pays et de 4 continents, ils ont entre 52 et 70 ans et ils représentent le multiculturalisme qui distingue les Focolari. Beaucoup d’entre eux ont vécu dans différents pays en plus du leur, ce qui est important pour connaître en profondeur les caractéristiques, les besoins et les défis des pays dans lesquels vivent ceux qui s’identifient au message d’unité des Focolari. De par sa composition, le « Centre de l’Œuvre » devrait, d’une certaine manière, résumer l’ensemble du Mouvement et en manifester l’unité. Selon les Statuts généraux des Focolari, c’est la tâche de cet organe « d’assurer et de renforcer l’unité de l’ensemble du Mouvement, en l’orientant vers la réalisation de ses objectifs et en veillant à la coordination entre ses différentes parties ». Lors de sa deuxième session, la Présidente, Margaret Karram, a donné aujourd’hui, mardi 2 mars, aux conseillers élus les tâches qu’ils devront accomplir pour suivre la vie du Mouvement dans ses différents aspects et dans les différentes zones géographiques. À cette occasion, elle a réitéré son désir que le « Centre de l’Œuvre », comme chaque organe directeur du Mouvement, soit caractérisé par un profond esprit de service fraternel qui naît de l’amour évangélique mutuel.
Le Bureau de Communication
Conseillères Cuneo, Chiara (Italie) Spiritualité et vie de prière Escandell, Silvia (Argentine) Déléguée centrale Gomez, Margarita (Espagne) Nature et vie physique Kempt, Donna (États-Unis) Europe Kobayashi, Renata (Japon) Unité et médias Koller, Friederike (Allemagne) Témoignage et irradiation, Afrique et Moyen-Orient Lockhart, Noreen (Grande-Bretagne) Responsable de la section des Focolarines Moussallem, Rita (Liban) Asie et Océanie Ngabo, Bernadette (RD Congo) Amériques Sanze, Geneviève (RCA) Communion des biens, économie et travail Simon, Renata (Allemagne) Sagesse et étude Zanolini, Clara (Italie) Harmonie et environnement Conseillers Asprer, Ray (Philippines) Délégué central Bartol, Angel (Espagne) Amériques Battiston, Ruperto (Italie) Communion des biens, économie et travail Brüschke, Klaus (Brésil) Témoignage et irradiation, Afrique et Moyen-Orient Canzani, Francisco (Uruguay) Sagesse et étude Dijkema, Enno (Pays-Bas) Harmonie et environnement Kenfack, Etienne (Cameroun) Nature et vie physique Roveré, Flavio (Brésil) Responsable de la section des Focolarini Salimbeni, Antonio (Italie) Asie et Océanie Schwind, Joachim (Allemagne) Unité et médias St-Hilaire, Marc (Canada) Spiritualité et vie de prière Valtr, Vit (Tchéquie) Europe
Mar 1, 2021 | Non classifié(e)
Chercher l’amour et fuir la souffrance : voilà un mécanisme quasi naturel de l’existence humaine. Avec le message de la croix, le christianisme, en revanche, enseigne que l’amour véritable et profond passe par la souffrance. Celui qui comprend bien la croix – dit Chiara Lubich dans le texte qui suit – y trouve une clé pour la plénitude de la vie. « Qu’il prenne sa croix… » (Mt 16, 24). Paroles étranges, singulières. Pourtant, comme toutes les paroles du Christ, elles possèdent une lumière que le monde ne connaît pas. Une lumière si éclatante que les yeux éteints des hommes – même les yeux des chrétiens attiédis – en sont aveuglés. […] La raison ? Sans doute parce que, dans le monde, on ne sait pas ce qu’est l’amour. L’amour est un mot si beau, mais si déformé, si souillé. […] Peut-être pouvons-nous en pressentir quelque chose par l’amour maternel, car l’amour d’une mère n’est pas seulement caresses et baisers, il est surtout sacrifice. De même pour Jésus : l’amour l’a poussé à la croix, folie aux yeux de beaucoup. Pourtant seule cette folie a sauvé l’humanité et forgé les saints. Les saints, en effet, sont des hommes capables de comprendre la croix. À la suite de Jésus, l’Homme-Dieu, ils ont accueilli la croix de chaque jour comme le bien le plus précieux. Parfois ils l’ont brandie comme une arme et se sont fait soldats de Dieu. Ils l’ont aimée tout au long de leur vie. Ils ont connu et expérimenté que la croix est la clé, la seule clé qui ouvre un trésor, le trésor. Il ouvre peu à peu les âmes à la communion avec Dieu. Alors, à travers l’homme, Dieu révèle à nouveau sa présence dans le monde et répète – à une échelle infiniment réduite, mais de façon semblable – les actions qu’il accomplissait quand, homme parmi les hommes, il bénissait qui le maudissait, pardonnait à qui l’insultait, sauvait, guérissait, parlait le langage du Ciel, rassasiait les affamés, fondait sur l’amour une société nouvelle et manifestait la puissance de Celui qui l’avait envoyé. Bref, la croix est l’instrument indispensable pour que le divin pénètre l’humain, pour que l’homme prenne part, en plénitude, à la vie de Dieu et s’élève du royaume de ce monde au Royaume des Cieux. Mais il faut que « nous prenions notre croix… » (Mt 16, 24). Nous réveiller le matin dans son attente, conscients que c’est par elle seulement que nous arrivent la paix, la joie, l’intelligence des choses du Ciel, inconnues aux hommes de ce monde. […] La croix, emblème du chrétien ! Le monde n’en veut pas. Il s’imagine, en la fuyant, échapper à la souffrance et ne sait pas qu’elle ouvre tout grand, quand on l’a comprise, sur le Royaume de la lumière et de l’amour, cet amour que le monde cherche en vain.
Chiara Lubich
Chiara Lubich, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2008, p. 137-138
Fév 27, 2021 | Non classifié(e)
« Nous avons appris à nous aimer sans rien demander en retour, comme Dieu le fait ». « Peu à peu, nous sommes tombés amoureux de l’âme de l’autre. Nous nous trouvons dans une plénitude d’amour jamais vécue, même lorsque nous étions fiancés, et cela est possible parce que maintenant nous nous aimons en toute liberté, sans rien demander en retour, comme le fait Dieu ». Nacho et Fili sont originaires du Mexique, ils sont mariés depuis 30 ans et ont deux enfants. Ils racontent que leur amour n’est vraiment né qu’après avoir découvert que Dieu est Amour et qu’Il a aimé l’homme au point de donner sa vie pour lui. En affrontant un si grand don, ils ont compris qu’ils pouvaient dépasser leurs limites respectives et panser les blessures qui avaient déchiré leur relation. C’est une découverte qui a donné un sens au parcours de chacun et les a rendus capables de s’aimer réciproquement jusqu’à se donner à l’un à l’autre. Leur histoire, jusqu’à un certain point, ressemble à celle de nombreux couples. Deux personnes qui se sentent amoureuses et décident de se marier, chacune apportant en guise de « dot » un vide intérieur qui sape les fondements de tout projet. Un vide qu’ils espèrent combler en additionnant leurs blessures respectives : c’est la prémisse d’un abîme qui conduit à une désintégration ultérieure. « Mon père a eu une autre femme et d’autres enfants, raconte Fili, et j’ai souffert pour cela. Je voulais donc me marier et avoir une famille stable ». « Enfant, j’ai aussi souffert de l’absence de mon père et du manque d’attention de ma mère, poursuit Nacho. Fili et moi avons rejoint notre solitude, mais nous voulions combler ces vides sans avoir connu le véritable amour. Assez rapidement, nous avons réalisé l’absence de cet amour entre nous ». En fait, les problèmes sont vite arrivés. À cause de la jalousie de Fili, Nacho a été obligé de changer souvent de travail et le ressentiment que cela a provoqué a entraîné des tensions. Les enfants en ont également souffert : « Notre amour pour eux était grand, mais nous ne savions pas comment les éduquer dans l’amour, ni comment les aider à aimer Dieu ». Quinze ans après leur mariage, les deux époux se séparent : Nacho est déçu et sent que la relation est brisée ; Fili ne réussit pas à pardonner à son mari. « Il semblait que plus rien ne nous unissait, se souviennent-ils, qu’il n’y avait plus d’amour entre nous ». Puis l’événement qui change la direction de l’histoire. Un soir, alors qu’ils regardent la télévision, Nacho est touché par une femme, Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, qui parlait d’amour fraternel. Ils voient des images de la petite ville du Mouvement au Mexique, appelée El Diamante. C’est tout proche de chez eux ! Un dimanche, ils vont participer à la messe et sont invités à la Mariapolis, une rencontre des Focolari. Ils n’imaginent pas que l’invitation à suivre l’Évangile puisse être révolutionnaire pour eux : « Pardonnez jusqu’à soixante-dix sept fois (Matthieu 18:21-22) est la phrase qu’ils sont appelés à vivre dans leur vie quotidienne. « Ils nous ont parlé de Jésus abandonné », raconte Fili, de la façon dont il a pardonné et donné sa vie pour nous. J’ai compris que face à cela, mes souffrances étaient moindres. Dieu avait déjà pardonné à mon mari, et Sa volonté pour moi était que je lui pardonne. Je l’ai fait, et j’ai fait l’expérience qu’il est possible de naître à nouveau ». « Nous sommes imparfaits et différents, observe finalement Nacho, « mais j’ai appris à faire confiance à ce Dieu qui rend tout possible ».
Claudia Di Lorenzi
Fév 23, 2021 | Non classifié(e)
Un centre social en Bolivie offre un soutien à 220 enfants et familles en difficultés. L’histoire de Silvio : accueilli quand il était enfant, il travaille aujourd’hui pour l’association qui l’a sauvé. Silvio vit à Cochabamba, il a 10 frères et sœurs ; son père, mineur, est mort alors qu’il n’avait que 10 ans. Depuis lors, sa mère a dû élever seule les onze enfants : ils vivaient dans une pièce de 4 x 5 mètres, dans un quartier où la drogue et le vol étaient les principales activités des enfants. Aujourd’hui, Silvio travaille pour la Fondation Unisol, la même organisation caritative qui l’a un jour sauvé de la rue, lui et ses frères. Cette fondation est également soutenue par l’AFN (Association Action pour Familles Nouvelles), une organisation sans but lucratif qui offre, à travers des programmes spécifiques de Soutien à Distance, des services visant à soutenir le mineur dans les domaines scolaire, alimentaire et médical, en prenant également soin du contexte familial et communautaire auquel le mineur appartient, afin qu’il puisse grandir le plus possible dans un environnement sain. La mise en œuvre de ces programmes est coordonnée à distance par du personnel local compétent. Mais que fait concrètement la fondation ? Nous l’avons demandé justement à Silvio, dont l’histoire est intimement liée à celle d’Unisol, qui offre aujourd’hui un soutien à 220 enfants et familles en difficultés. Pouvez-vous nous parler de votre famille et de votre enfance ? « Nous sommes une famille nombreuse, 11 enfants en tout. Au début, nous vivions à Quillacollo, un des quartiers les plus dangereux de Cochabamba (une des villes les plus peuplées de Bolivie). Mon père travaillait dans une mine. Il est mort d’une tumeur quand j’avais 10 ans, et à partir de ce moment, ma mère a pris tout en charge et nous a élevés seule. Pour la première fois, elle a été forcée de chercher un emploi et a été engagée comme femme de ménage à l’école d’une autre ville. Pour faciliter son déménagement, on lui a proposé de vivre à l’intérieur de l’école, dans la loge du portier : une petite pièce de 4×5 mètres où nous vivions à 8 personnes. Le quartier où nous avons déménagé était meilleur que le précédent mais il restait très dangereux. Souvent, les familles ne pouvaient pas s’occuper de leurs enfants parce qu’elles travaillaient toute la journée et les enfants entraient facilement dans la spirale de la drogue. Ils vendaient ou volaient pour payer leurs doses. Beaucoup de mes camarades de classe qui allaient à l’école se sont retrouvés dans des gangs. J’avais l’habitude de leur parler, même aux plus dangereux. Je ne voulais certainement pas me faire des ennemis qui pourraient plus tard se venger sur moi ou sur ma famille ! Certains de mes amis consommaient beaucoup de drogues. Ils m’en offraient également. Mais j’ai toujours refusé, principalement à cause du respect que j’avais pour ma mère, qui se sacrifiait pour nous tous, les enfants, et je l’ai toujours beaucoup admirée ». Mais un jour, quelque chose a changé… « Oui. Un jour, des personnes du mouvement des Focolari sont venues à l’école et ont proposé à ma mère de nous aider, nous les enfants. Ils nous ont donné des snacks et des sucreries, ils nous ont fait jouer, ils nous ont écoutés, ils nous ont donné ce dont nous avions besoin. Et nous nous sentions finalement heureux. Puis, comme nous étions de plus en plus nombreux, l’idée est née de trouver un espace, autre que la rue, où nous pourrions jouer, étudier, rester ensemble. C’est ainsi que le centre Rincón de Luz (l’angle de lumière) est né à Cochabamba. A côté de cela, le centre Clara Luz (Lumière claire) est né également à Santa Cruz. Cet espace a changé nos vies ; par exemple, une de mes sœurs est sourde-muette. Il était impossible de lui trouver un emploi et nous n’avions pas d’argent pour qu’elle puisse étudier. Mais grâce à l’aide que nous avons reçue des donateurs de la Fondation, elle a pu se former et maintenant elle aussi a un métier”. Que fait concrètement la Fondation Unisol ? « Elle aide les plus démunis, en particulier les familles. Elle leur fournit de la nourriture, des médicaments et des fournitures scolaires ; elle offre également un soutien éducatif avec des activités extrascolaires pour les enfants ; elle organise des moments récréatifs, des déjeuners, des collations, des ateliers pour leur apprendre quelques activités pratiques et manuelles, la sensibilisation au recyclage et à l’environnement, la formation personnelle, le partage d’expériences, … » Après avoir fait l’expérience d’être accueilli par la Fondation, vous accueillez vous-même des enfants et des familles en difficultés. Qu’est-ce qui vous motive à rester ? « Tout d’abord, je dois expliquer un peu le contexte : en octobre 2019, il y a eu des élections présidentielles en Bolivie. Immédiatement après, il y a eu une crise politique qui a fortement réduit les versements de fonds aux organismes publics, puis la pandémie est arrivée. La situation s’est aggravée : de nombreux médecins et membres du personnel soignant ont cessé de travailler par crainte de la contagion. C’est à ce moment-là que j’ai reçu une offre d’emploi très avantageuse. J’étais tenté : qui n’aimerait pas quelques conforts supplémentaires ? Mais j’ai ensuite réalisé que l’argent ne m’aurait pas rendu heureux. J’ai compris que vivre pour les autres me rendait heureux : je devais continuer à Rincón de Luz … » Comment l’aide aux familles a-t-elle changé avec la pandémie ? Souhaitez-vous dire quelque chose en particulier à ceux qui voudront connaître la Fondation Unisol ? « La pandémie a durement frappé les familles. Beaucoup avaient l’habitude de vendre des objets ou de la nourriture dans la rue et maintenant ils ne peuvent plus le faire, cessant de gagner de l’argent. Nombreux sont ceux qui perdent tout espoir de se relever de cette situation. De plus, il y a eu de nombreux divorces, ce qui a également eu de nombreuses conséquences sur les enfants que nous accueillons. Même ma mère, en ce moment, accueille un enfant chez elle, le fils d’un couple qui vient de se séparer et qui n’a pratiquement plus rien. Ce que nous faisons, c’est d’être là pour tout ce dont ces familles ont besoin. Malheureusement, nous n’avons pas les ressources nécessaires pour atteindre un plus grand nombre de personnes, bien que ce soit ce que nous aimerions faire. Nous continuons à aider les familles que nous suivions auparavant. En plus du reste, nous essayons aussi de leur fournir un endroit où ils peuvent se distraire, car la situation est vraiment très lourde. Mais il y a beaucoup plus de familles qui ont besoin de soutien, c’est pourquoi, j’invite tous ceux qui commencent à connaître la Fondation Unisol à donner un coup de main, à commencer par ceux qui sont proches, que nous ne connaissons peut-être pas, mais qui ont besoin de notre temps, de notre attention et de notre amour. »
Aux soins de Laura Salerno
L’interview de Laura Salerno avec Silvio (choisir sous-titres en français) : https://youtu.be/UVTztN2UoUE Contacts: www.fundacionunisol.org Facebook: @Fundaciónunisol https://www.afnonlus.org/ Facebook: @afnonlus Instagram: @afn.onlus
Fév 22, 2021 | Non classifié(e)
Le choix le plus radical dans la vie de Chiara Lubich a été d’aimer Jésus avant tout dans sa plus grande souffrance : son abandon sur la croix. Mais aimer « Jésus Abandonné » signifie, par conséquent, aimer avant tout ces prochains qui nous semblent les plus “éloignés” de nous. « Quiconque se met en colère contre son frère en répondra au tribunal[1]. » […] On revient à l’amour pour le frère. Et c’est utile, c’est nécessaire, c’est beau pour nous de le réexaminer. Le but général [de notre Mouvement] est la perfection de la charité. L’amour pour le frère. Un amour toujours plus profondément ressenti, perfectionné, profond, ciselé. Nous sentons parfois qu’il est difficile de plier notre cœur à un amour plus raffiné que celui que nous nourrissons déjà envers nos frères : notre cœur est encore un peu de pierre ; notre amour est rustre, superficiel, trop expéditif. Pourquoi ? Parce que nous avons encore le cœur occupé par nous-mêmes, par une certaine considération envers nous. Nous sommes, sans même nous en rendre compte, égoïstes et fiers. Et cela est démontré par le fait que, lorsque nous subissons une dure épreuve spirituelle (qui, comme un tremblement de terre, semble tout détruire à la racine, ayant ainsi pour effet de nous détacher de nous-mêmes, de nos affaires et de nous humilier, d’abaisser notre orgueil), nous expérimentons un amour plus compréhensif, plus profond, plus facile, plus spontané envers nos frères. C’est ainsi. On peut donc en déduire que la pauvreté et l’humilité sont à la base de la charité. La pauvreté et l’humilité. Comment les acquérir, comment les obtenir sans attendre les orages spirituels ? […] Il est nécessaire de « vivre l’autre » […] et cela suppose de ne pas se soucier de soi-même, cela suppose la pauvreté totale et l’humilité totale. […] Plaçons-nous devant nos prochains dans l’attitude d’accueillir parfaitement leur vie en nous. (…) Et puisque nous parlons de nos prochains, demandons-nous : qui devons-nous aimer en premier ? Qui aimer le plus ? Qui doit avoir notre préférence ? Dans la vie, nous avons choisi Jésus Abandonné. Il nous faut préférer ceux dont la situation nous rappelle un peu son visage : ceux qui, bien que catholiques, vivent séparés de l’Église ; et puis tous ceux qui, de différentes manières, sont plus ou moins éloignés de la vérité qu’est le Christ, et jusqu’aux non-croyants. Nous devons surtout nous concentrer sur ceux-ci. Nous devons prendre soin de nos grappes par des lettres, des visites, des appels téléphoniques ? Commençons par les personnes qui, d’une certaine manière, sont les plus éloignées de nous. Ravivons l’amour pour nos frères, en nous ‘’faisant un’’ avec eux pour — d’une certaine manière – vivre leur vie. Et commençons par ceux qui nous semblent le plus loin de notre façon évangélique de penser et de vivre […] Jésus Abandonné nous attend là. C’est là notre place.
Chiara Lubich
(D’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 12 février 1987) Tratto da : “Cominciare con l’amare i più lontani”, in : Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Città Nuova Ed., 2019, pag. 273. [1] Mt 5, 22.
Fév 19, 2021 | Non classifié(e)
L’engagement d’une petite communauté de la région de Murcie en Espagne a donné lieu à de nombreuses activités visant à ouvrir des espaces de dialogue et de solidarité : rencontres entre citoyens et hommes politiques, événements culturels, activités pour les urgences sociales et humanitaires.
Aljucer est une petite ville de la région de Murcie, dans le sud de l’Espagne. Il y a douze ans, la communauté locale des Focolari s’est demandé comment concrétiser son engagement à vivre la fraternité et à avoir un impact sur le plan social dans cette ville, immergée dans une zone fertile et proche de la mer Méditerranée, où les urgences, grandes et petites, ne manquent pas. La première étape a consisté à trouver un moyen de mettre en œuvre des formes de participation plus ouvertes et plus inclusives dans la vie de la ville. Pour cela, en collaboration avec d’autres groupes, ils ont créé l’association culturelle « ACLF Aljucer ». « La première expérience que nous avons eue en tant qu’association – disent-ils – a été de réunir les différents maires qui ont administré la ville pendant la période démocratique espagnole. Il n’a pas été facile de faire les invitations, mais à la fin tout le monde a accepté de participer. Ils ont eu l’occasion de se présenter, de se souvenir de l’époque où ils occupaient leurs fonctions et, dans certains cas, de se réconcilier. A la fin, en nous remerciant, ils nous ont encouragés à poursuivre dans cette voie ».
Une expérience qui a donné naissance à une idée : répéter les rencontres chaque année pour rapprocher les hommes politiques et les citoyens. C’est ainsi que sont nés « In Our Hands » et « The Speaker ». « Le premier événement, qui en est à sa douzième édition – expliquent-ils – a lieu avant les élections et offre un environnement serein qui favorise le dialogue entre les citoyens et les candidats. Dans le second cas, en revanche, un sujet d’actualité est choisi et la parole est donnée aux hommes politiques et aux citoyens. Les interventions et les propositions sont recueillies, publiées sur le site web de l’Association et proposées comme contribution au Conseil municipal. Certains des thèmes proposés ont été étudiés en profondeur et, à partir de cette expérience, l’idée d’un centre culturel sous le contrôle de la municipalité est apparue et se concrétise actuellement ». Un autre domaine d’activité de l’Association est le domaine culturel : concerts, présentations de livres et expositions. Et puis « Aljucereños », un événement au cours duquel des personnalités de la culture, de la musique, de la peinture, de la littérature, de la politique, de l’économie et de la médecine racontent leurs expériences de vie et les motivations de leurs choix. Avec d’autres associations, ils encouragent une réunion mensuelle et organisent une Foire annuelle des Associations. Mais pour parvenir à la fraternité, il faut aussi écouter et répondre aux souffrances et aux blessures de la région. « La première étape dans le domaine de la solidarité – poursuivent-ils – a été un dîner dans le cadre du projet ‘Fraternité avec l’Afrique’, destiné à financer des bourses pour les jeunes Africains qui se sont engagés à travailler dans leur pays pendant au moins cinq ans. En peu de temps, elle est devenue notre activité principale, celle pour laquelle beaucoup de gens nous connaissent . Des commerçants et des associations collaborent à la réalisation des dîners, qui réunissent environ deux cents personnes. Dans chaque édition, nous fournissons des mises à jour sur l’évolution du projet ».
Mais l’association collabore également à des initiatives promues par d’autres organismes en soutien aux urgences humanitaires (Philippines, Madagascar, Croatie) et s’est engagée en faveur des réfugiés en raison de la guerre en Syrie. La dernière activité en date a été une collecte de fonds pour le Liban, après les explosions à Beyrouth en août 2020. Et même lorsque les urgences se sont rapprochées de la maison, ils n’ont pas reculé. « L’année dernière – expliquent-ils – notre priorité était de collecter de l’eau et de la nourriture pour les personnes touchées par les inondations dans notre région. Nous avons également organisé des activités bénévoles et des collectes de fournitures scolaires pour une école de notre région qui compte un pourcentage élevé de population menacée d’exclusion sociale. L’année dernière, nous avons soutenu trois familles touchées par la pandémie en leur fournissant de la nourriture, des médicaments et une aide financière. Nous diffusons toutes ces activités par le biais du site web et du profil Facebook de l’Association, ce qui nous aide à promouvoir une culture de la solidarité à grande échelle ».
Anna Lisa Innocenti
Fév 15, 2021 | Non classifié(e)
Si la spiritualité des Focolari, centrée sur l’amour des frères, est une expression de l’Évangile, alors la « perfection des vertus » aussi, telle que la connaît la tradition chrétienne, doit se réaliser dans la relation avec les autres, avec les frères. C’est cette conviction que Chiara Lubich explique dans le texte suivant. […] Pour nous permettre de faire de notre vie un Saint Voyage et la mener au but comme on le souhaite, L’Imitation de Jésus-Christ, ce livre de méditation si riche de spiritualité et que beaucoup d’entre nous connaissent, dit qu’il est important d’acquérir certaines qualités : le mépris absolu du monde, le désir ardent de progresser dans la vertu, l’amour du sacrifice, la ferveur de la pénitence, le renoncement à soi-même et la capacité de supporter toutes les adversités… Ce sont des qualités que nous devons posséder nous aussi. Mais, selon notre spiritualité, quelle sera notre façon de les acquérir ? La réponse est claire et sans équivoque : nous ne sommes pas appelés à réaliser tout cela dans une vie monastique et séparée du monde. Nous sommes appelés à rester au milieu du monde, à parvenir à Dieu à travers le frère, en passant par l’amour du prochain et l’amour réciproque. En nous engageant à marcher sur cette voie originale et évangélique, nous trouverons, comme par enchantement, notre âme enrichie de toutes ces vertus. Il nous faut rechercher le mépris du monde. Or le meilleur moyen de mépriser quelque chose est bien de l’oublier, de l’ignorer, de ne plus en faire cas. Si le fait de penser aux autres, d’aimer les autres nous saisit complètement, nous ne nous occupons plus du monde, nous l’oublions, nous le méprisons donc, même si cela ne nous dispense pas de faire notre possible pour éloigner ses tentations lorsqu’elles nous assaillent. Il nous faut progresser dans la vertu. Mais c’est grâce à l’amour que l’on y parvient. N’est-il pas écrit : « Je cours sur le chemin de tes commandements car (par l’amour) tu m’ouvres l’esprit » (Ps 1 19,32) ? Si en aimant le prochain on se met à courir pour accomplir les commandements de Dieu, cela veut dire qu’on progresse. Il nous faut aimer le sacrifice. Aimer les autres implique justement de se sacrifier soi-même pour se consacrer au frère. L’amour chrétien est synonyme de sacrifice, même s’il comporte de grandes joies. Il nous faut acquérir la ferveur de la pénitence. C’est dans une vie remplie d’amour que nous trouverons la principale et la meilleure des pénitences. Il nous faut renoncer à nous-mêmes. Dans l’amour pour les autres, le renoncement à soi-même est toujours implicite. Il nous faut enfin savoir supporter toutes les adversités. Beaucoup de nos souffrances ne viennent-elles pas du simple fait que nous vivons avec les autres ? Nous devons être capables de supporter chaque personne et de l’aimer par amour pour Jésus abandonné. Nous dépasserons ainsi de nombreux obstacles de la vie. Oui, aimer le prochain est une excellente manière de faire de sa vie un « Saint Voyage ». […]
Chiara Lubich
(extrait d’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 27 novembre 1986) Tiré de : « Oubli du monde », in : Chiara Lubich, Sur les pas du Ressuscité, Ed Nouvelle Cité, 1992, p. 95-96.
Fév 12, 2021 | Non classifié(e)
C’est le titre de la conférence qui se tiendra les 18 et 19 février, organisée par le Centre Chiara Lubich et la Bibliothèque centrale nationale de Rome (Italie). Convergences et entrecroisements de la spiritualité de l’unité avec les idées et la pensée des grandes figures de notre temps. Comment imaginer un dialogue entre Chiara Lubich, Dietrich Bonhoeffer, Simone Weil, le Mahatma Gandhi, Giorgio La Pira, Martin Luther King ou encore Mikhaïl Gorbatchev ? Lorsqu’il arrive que la vision d’une personnalité croise celle d’autres “grands” de son époque, ces convergences renforcent et enrichissent souvent un mouvement transversal d’idées, capable d’atteindre de vastes pans de l’humanité et d’engager un mouvement en direction d’un changement durable. Mettre en dialogue l’unité, telle que la conçoit Chiara Lubich, avec diverses personnalités qui ont marqué l’histoire, tel est l’objectif de la conférence “Au-delà du XXe siècle, Chiara Lubich en dialogue avec notre temps” (18/19 février 2021), promue par le Centre Chiara Lubich et la Bibliothèque centrale nationale de Rome. Il sera possible de suivre l’événement en ligne sur la chaîne YouTube de Città Nuova en italien, anglais, espagnol et portugais. JEUDI 18/02 ITALIANO https://youtu.be/hePSudSFdbo PORTUGUÊS https://youtu.be/91uF6G4uJ80 ENGLISH https://youtu.be/_vKWn0NNP_Q ESPAÑOL https://youtu.be/Awo4Z3sbQU0 VENDREDI 19/02 ITALIANO https://youtu.be/R1NtYaCUifA PORTUGUÊS https://youtu.be/pQKtuCs1loQ ENGLISH https://youtu.be/s8H4u-LHC70 ESPAÑOL https://youtu.be/TNFO84-RZBM La conférence abordera la pensée, l’expérience historique, politique, économique et littéraire de Chiara Lubich grâce à la contribution d’universitaires et de chercheurs de différentes disciplines : Michel Angel Moratinos, Andrea Riccardi, Piero Coda, Alessandra Smerilli, Vincenzo Buonomo, Pasquale Ferrara, Maurizio Gentilini, Giulia Paola De Nicola, Adriano Roccucci, Cristiana Freni, Lucia Tancredi, Aldo Civico. Des intervenants d’autres pays participeront, comme Andras Fejérdy de Hongrie et Vinu Aram de l’Inde, pour n’en citer que quelques-uns. La conférence se déroule en quatre sessions : historique, littéraire, socio-politique et une dernière consacrée à quelques figures du siècle dernier. Chiara Lubich a vécu au XXe siècle et au début du nouveau millénaire. Elle a regardé ce changement d’époque dans la perspective de la fraternité universelle, convaincue – comme elle l’a dit à maintes reprises – que “l’unité est un signe des temps”. Les convergences que la conférence vise à mettre en évidence vont en effet bien au-delà de l’analyse de la pensée de Chiara Lubich, car elles la placent en dialogue et la comparent avec de grandes figures qui, à travers des parcours de vie et de culture différents, ont néanmoins orienté leur regard dans la même direction. En plus du mouvement des Focolari, les partenaires de la conférence sont l’Institut universitaire Sophia, Città Nuova, New Humanity et la Fondation Musée Historique du Trentin.
Stefania Tanesini
Fév 12, 2021 | Non classifié(e)
29 mars 1922 – 1er novembre 2020. Jésuite et religieux des Focolari ; il était un grand éducateur et un père spirituel. Peu avant l’aube de la fête de la Toussaint, à l’infirmerie des Pères Jésuites à Rome, le père Paolo Bachelet est monté à la Maison du Père. Il avait eu 98 ans le 29 mars 2020. Le père Paolo est entré dans la Compagnie de Jésus le 7 décembre 1941. Il a été ordonné prêtre le 7 juillet 1951. Il a complété sa formation par ses derniers vœux solennels le 3 février 1958. Il a connu le mouvement des Focolari et sa spiritualité de l’Unité dans les années 50, alors qu’il était étudiant en théologie à l’Université Grégorienne où il a rencontré Pasquale Foresi, co-fondateur du Mouvement, comme camarade de classe. Un lien spirituel, qui n’a jamais été interrompu, s’est immédiatement créé entre eux. Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, lui avait « confié » une phrase de l’Évangile à vivre dans sa vie quotidienne, pour qu’elle devienne sa Parole de vie : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue » (Jn 3,30). Une fois qu’il a adhéré à la spiritualité des Focolari, il est devenu membre du groupe de religieux du Mouvement et a vécu pendant de nombreuses années, d’abord au séminaire régional d’Anagni (Italie), puis à la Chapelle de l’Université La Sapienza à Rome. Il était un grand éducateur et un père spirituel. De nombreux anciens séminaristes d’Anagni, même ceux qui sont devenus Évêques, ont continué à être guidés spirituellement par lui. À la chapelle universitaire de La Sapienza, où il a vécu de 1987 à 2003, il était très aimé et recherché en tant qu’accompagnateur spirituel des étudiants et des professeurs universitaires. Le fait de pouvoir vivre une relation spirituelle très forte avec lui a toujours été une source d’enrichissement et d’édification spirituelle. Il était capable d’une grande écoute. Il a vraiment su se mettre de côté pour accueillir pleinement l’autre. En communiquant son âme au sein du petit groupe de religieux qui partagaient avec lui la Spiritualité de l’Unité, il a souvent rapporté comment, lors de nombreuses conversations, il s’est trouvé confronté à des sujets pour lesquels il n’avait pas de réponse toute faite. Il ne s’inquiétait pas de cela car il constatait que ceux qui lui confiaient leurs problèmes, grâce à l’écoute discrète et attentive du Père, trouvaient en eux-mêmes la lumière et la réponse. Il le communiquait comme un fruit de la présence spirituelle de Jésus entre lui et son interlocuteur, selon l’Évangile qui dit : “Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18, 15-20). Il avait une bonne connaissance en théologie morale et en droit canonique. Il a toujours accordé une grande attention aux familles et, avec la collaboration d’un focolarino marié et d’autres membres du mouvement des Focolari, il a contribué dans les années 1990 à la création de l’association Famiglie Separate Cristiane (FSC). Il a suivi le groupe romain de l’association avec beaucoup d’engagement jusqu’en 2017, date à laquelle il s’est installé à l’infirmerie de la Via dei Penitenzieri à Rome. Il a suivi de près la préparation et le déroulement du Synode des Évêques sur la famille. Certaines de ses observations, qu’il avait envoyées au Secrétariat général du Synode, se trouvent dans le document final : Amoris Laetitia. Nous nous souvenons du père Paolo comme d’un fils spirituel de Chiara Lubich et d’un véritable frère dans le partage de la spiritualité de l’Unité, qui nous suit maintenant depuis le ciel.
Armando Ceccarelli S. J.
Fév 10, 2021 | Non classifié(e)
Des communautés des Focolari en Croatie, en Macédoine et en Serbie : où nous éprouvons la joie de donner gratuitement pour aider ceux qui sont en difficulté. « La communion des biens que nous faisons est née en observant la communauté chrétienne primitive : nous avons vu qu’il y avait une communion des biens, et que grâce à cette communion des biens il n’y avait pas de personne indigente (…). Voici donc comment nous pourrions le formuler : si le monde entier mettait en pratique la communion des biens, les problèmes sociaux, les pauvres, les affamés, les déshérités, etc. n’existeraient plus ». Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, raconte ainsi lors du lancement du projet de l’Économie de Communion en 1991, comment la pratique de la communion des biens, tant matériels que spirituels, est née dans le Mouvement. En 1943, à Trente, la guerre avait détruit la ville et beaucoup avaient perdu leur maison, leur emploi et des membres de leur famille. Face à tant de désespoir, à la lumière des paroles de l’Évangile méditées dans les abris, Chiara et ses premières compagnes décidèrent de s’occuper des plus démunis : « Nous avions pour objectif de mettre en œuvre la communion des biens dans un rayonnement le plus large possible afin de résoudre le problème social de Trente. Je pensais: « il y a deux ou trois localités où il y a des pauvres… allons là-bas, prenons ce que nous avons, partageons-le avec eux ». Un raisonnement simple, c’est-à-dire : nous avons plus, ils ont moins ; nous allons élever leur niveau de vie de manière à atteindre tous une certaine égalité ». Quatre-vingts ans plus tard, la pratique de la communion des biens est toujours une réalité vivante dans le Mouvement. Chaque personne donne librement selon ses possibilités, exprimant souvent sa gratitude pour avoir reçu. Les expériences se multiplient partout dans le monde. De Croatie, ils racontent : « Je suis allé acheter 10 kg de blé pour mes poulets. L’homme qui me l’a vendu ne voulait pas d’argent. J’ai payé ce que j’avais économisé pour la communion des biens, ce que j’avais de superflu en cette période de pandémie ». Bien sûr, il n’est pas toujours évident de donner des biens et de l’argent, mais l’engagement renforce la valeur du geste : « Récemment, j’ai vendu du vin à un voisin. Il m’a donné plus d’argent qu’il n’en fallait et ne voulait pas le reste. Je l’ai donné pour la communion des biens, mais ce n’était pas facile, j’ai dû surmonter une façon de penser humaine ». Ce qui est commun, en revanche, c’est l’expérience de recevoir après avoir donné. C’est le « Donne et il te sera donné » évangélique (Lc 6, 38) que Chiara et ses premières compagnes ont vécu concrètement. De Macédoine : « Nous avons aidé quelques familles qui avaient perdu leur emploi à cause de la crise provoquée par la pandémie, en donnant de la nourriture, des médicaments et des fournitures scolaires. Petites aides, mais l’une d’entre elles nous a dit qu’elle avait ainsi assez à manger pour deux semaines. Peu de temps après, une autre famille a fait un don qui a couvert ses dépenses. Tout a circulé ». La joie de donner et la joie de recevoir vont aussi de pair. En Serbie, la communion des biens a atteint une famille avec enfants où le père et la mère sont malades et au chômage. Ils vivent des produits du jardin et, pour payer les factures, Toni aide la paroisse. « Quand nous allions lui apporter de l’argent, il revenait à la maison après avoir demandé un prêt pour acheter du bois. Nous leur avons expliqué d’où venait l’aide et ils étaient émus parce qu’ils sentaient que Dieu à travers nous avait « posé le regard sur eux ». La communion des biens, après tout, n’est rien d’autre qu’un instrument de la Providence de Dieu.
Claudia Di Lorenzi
Fév 8, 2021 | Non classifié(e)
Les Statuts généraux du Mouvement des Focolari, ainsi que les Règlements de chacune de ses branches, contiennent un « préambule à toute autre règle »; une « norme de normes » : l’engagement de tous ceux qui font partie du Mouvement à vivre la charité mutuelle selon le Commandement de Jésus. Dans le texte qui suit, Chiara Lubich souligne que cet engagement doit être renouvelé en permanence. [Dans la lettre aux Romains, l’apôtre Paul] dit : « Rejetons les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière[1]. » Les « œuvres des ténèbres » sont les fruits du vice et du péché. Les « armes de la lumière » sont les vertus et l’application de la Parole de Dieu dans notre vie. Or nous savons que le Commandement nouveau de Jésus résume en quelque sorte tous ses autres commandements, toutes ses Paroles. C’est donc en le rendant plus vivant dans notre vie que nous endosserons les « armes de la lumière ». Grâce à lui – nous le savons -, le Ressuscité resplendira au milieu de notre communauté […]. Revêtons donc les « armes de la lumière », c’est-à-dire le Commandement nouveau vécu avec une détermination tout à fait nouvelle.[…] C’est une invitation que j’étends à tous. Pour nous y mettre dès maintenant, examinons la mesure de notre amour réciproque (en nous souvenant de la mesure utilisée par Jésus à notre égard, qui est celle d’être prêt à donner sa vie) ; sachons reconnaître notre peu de générosité et nos difficultés à le mettre en pratique, afin d’essayer de mieux faire ; regardons si notre amour réciproque n’est pas un peu trop humain et plaçons-le sur un plan plus surnaturel… C’est en nous perfectionnant de cette manière que Jésus, le Saint, pourra être parmi nous et qu’il pourra faire de cette année en cours la plus sainte de notre vie.[…]
Chiara Lubich
(D’une téléréunion, Rocca di Papa, 13 novembre 1986) Extrait de : « Sur les pas du Ressuscité », Chiara Lubich, Ed. Nouvelle Cité 1992, p.92 [1]Rm 13, 12
Fév 6, 2021 | Non classifié(e)
Le 8 février, le marathon de la prière pour une économie qui valorise et prend soin des êtres humains et de la nature, qui inclut et n’exploite pas les plus vulnérables. La septième Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains sera célébrée le 8 février 2021 dans la mémoire liturgique de Sainte Joséphine Bakita et nous propose de réfléchir et d’approfondir notre compréhension du thème et des liens entre l’économie dans le monde contemporain et la traite des êtres humains. Le mouvement des Focolari fait partie de ce réseau qui implique des associations et des partenaires au niveau mondial, notamment le Dicastère pour la vie consacrée, le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, le Conseil Pontifical pour les Migrants et les Peuples itinérants, l’Académie des Sciences du Vatican, Caritas International et bien d’autres. Nous voulons une économie qui ne soit pas soutenue par le trafic d’illégalité et l’exploitation, mais qui promeuve la vie et la dignité de chaque personne et un travail digne pour toutes et tous. La traite des êtres humains existe parce qu’elle mobilise beaucoup d’argent en garantissant des gains faciles pour tous à ceux qui la pratiquent. En fait, nous tirons tous un peu profit de la traite des êtres humains en fournissant des biens et des services à faible coût. Nous devons faire marche arrière et dire non à tout ce qui détruit la vie. La Journée Mondiale de Prière et de Réflexion contre la traite des êtres humains 2021 met en lumière l’une des principales causes de la traite des personnes : le modèle économique dominant, dont les limites et les contradictions sont exacerbées par la pandémie de la Covid-19. Et la traite des êtres humains fait partie intégrante de « cette économie » : les victimes de la traite en tant que « marchandises » sont incluses dans les rouages d’une mondialisation régie par la spéculation financière et la concurrence « à perte ». Il est donc nécessaire d’avoir une vision « structurelle et globale » du commerce afin de débloquer tous ces mécanismes pervers qui alimentent l’offre et la demande de « personnes à exploiter », car c’est le cœur de toute l’économie qui est malade. Un aphorisme attribué à Oscar Wilde affirme que le cynique est celui qui connaît le prix de tout et la valeur de rien, eh bien, cette économie semble être dominée par le cynisme : en ce qui concerne les biens, les services et les personnes, non seulement le marché fait le prix, mais ce qui est encore plus dramatique, c’est le prix qui en détermine la valeur. C’est la même entreprise qui est victime de cette logique, car les marchés financiers la valorisent de plus en plus par le prix de ses actions et non par la valeur ajoutée créée par son capital humain. Le trafic n’est donc que la partie émergée d’un iceberg, il est le miroir grossissant d’un malaise dû à un néo-libéralisme dominant fondé sur une (fausse) idée de liberté économique dans laquelle chaque instance éthique, sociale et politique est étrangère et constitue un obstacle. Au contraire, une économie sans trafic est une économie qui valorise et prend soin des êtres humains et de la nature, qui inclut et n’exploite pas les plus vulnérables. Comment participer à la Journée mondiale de la prière ? Le 8 février, vous pouvez suivre le marathon de prière sur la chaîne Youtube consacrée au marathon de sept heures en cinq langues, avec des témoignages de différentes réalités engagées dans le monde contre la traite des êtres humains. Pour plus d’informations : www.preghieracontrotratta.org
Lorenzo Russo
Fév 5, 2021 | Non classifié(e)
Journal de l’Assemblée générale /12, 5 février 2021 Pour les participants de l’Assemblée générale, une journée de travail très intense s’est achevée.
Entre hier et aujourd’hui, ils ont analysé et voté une série de motions pour la vie du Mouvement au cours des années à venir. Un premier projet de document final a également été rédigé, qui contient une synthèse des orientations et des lignes d’action des thèmes abordés dans les différents groupes de travail. Il faut dire que les contraintes de temps et les conditions techniques imposées par la modalité télématique ont constitué un défi pour les travaux de l’Assemblée. Néanmoins, tous les efforts ont été faits pour permettre à chacun d’apporter sa propre contribution, de faire l’expérience de l’unité dans la diversité et de construire ensemble un document final qui sera remis au nouveau gouvernement de l’Œuvre de Marie. Selon des calculs approximatifs, entre 13 et 15 heures ont été consacrées à chaque sujet : un total de 3 500 heures de travail a été investi pour cette seule première ébauche. Tout cela avec l’aide de certaines plateformes spécialisées et de trois animateurs professionnels. Demain matin, un rendez-vous extraordinaire : l’Assemblée générale sera reçue en audience privée par le pape François dans la salle Paul VI. Certains participants seront présents en personne, tandis que la plupart suivront par streaming. La présidente sortante, Maria Voce, présentera la nouvelle élue Margaret Karram au Saint-Père. La nouvelle présidente adressera ses salutations au Pape et le Saint-Père s’adressera aux personnes présentes et aux participants à l’Assemblée reliés par vidéoconférence. La diffusion de l’audience sera accessible à tous. Des informations détaillées sont disponibles sur le lien suivant : https://www.focolare.org/fr/news/2021/02/05/le-pape-francois-recoit-en-audience-lassemblee-generale-des-focolari/
Bureau de Communication
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Fév 5, 2021 | Non classifié(e)
Comment regarder les sous-titres français, cliquez ici https://youtu.be/oZ8kaSgOizA
Fév 4, 2021 | Non classifié(e)
Journal de l’Assemblée générale /11 du 4 février 2021 Hier et aujourd’hui, les 22 nouveaux conseillers généraux des Focolari ont été élus. Ils viennent de 16 pays et de 4 continents ; ils ont entre 52 et 70 ans et représentent la multi culturalité qui distingue les Focolari. Beaucoup d’entre eux ont vécu dans des contextes géographiques variés, en plus du leur, ce qui est important pour connaître en profondeur les caractéristiques, les besoins et les défis des pays dans lesquels vivent ceux qui s’identifient au message d’unité des Focolari. « Demandons l’Esprit Saint, afin que nous ne soyons guidés que par lui », a déclaré hier Margaret Karram lors de l’ouverture du vote des conseillers ; ce n’est en fait que le premier pas vers la composition du nouveau « Centre de l’Œuvre ». Bientôt, en effet, la Présidente nouvellement élue distribuera les missions à chacun. La journée intense d’aujourd’hui se termine par une session consacrée à la présentation et à l’approbation de diverses motions. Demain, les travaux se poursuivront en plénière avec des sessions de dialogue sur les lignes et les orientations pour les 6 prochaines années. En attendant, faisons connaissance avec les conseillers nouvellement élus par leur nom et leur origine : Ont été élus :
Conseillères Cuneo Chiara (Italie) Escandell Silvia (Argentine) Gomez Margarita (Espagnole) Kempt Donna Lynn (USA) Kobayashi Renata (Japon) Koller Friederike (Allemagne) Moussallem Rita (Liban) Ngabo Bernadette (RD Congo) Sanze Genéviève (Rép. Centrafricaine) Simon Renata (Allemagne) Zanolini Clara (Italie)
Conseillers Asprer Ray (Philippines) Bartol Angel (Espagne) Battiston Ruperto (Italie) Brüschke Klaus (Brésil) Canzani Francisco (Uruguay) Dijkema Enno (Pays-Bas) Kenfack Etienne (Cameroun) Salimbeni Antonio (Italie) Schwind Joachim (Allemagne) St-Hilaire Marc (Canada) Valtr Vit (République Tchèque)
Bureau de Communication des Focolari
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Fév 4, 2021 | Non classifié(e)
Comment regarder les sous-titres français, cliquez ici https://youtu.be/01Yu21H5vbg
Fév 3, 2021 | Non classifié(e)
Journal de l’Assemblée générale /10, 3 février 2021 La journée d’aujourd’hui est à nouveau consacrée au vote : l’Assemblée générale des Focolari s’est réunie en séance plénière pour entamer le processus de vote, qui se terminera demain, en vue d’élire les conseillères et les conseillers généraux du Mouvement des Focolari.

La commission électorale au travail
Les conseillers sont les plus proches collaborateurs et assistants de la Présidente. Leur nombre total est également réparti entre focolarini et focolarines à vœux perpétuels et c’est à la Présidente nouvellement élue de le préciser. Margaret Karram a décidé qu’ils seront 22 et dans les prochains jours elle répartira leurs charges. Les conseillers suivent de nombreux domaines, qui vont de l’économie à la vie de prière, de la protection de l’environnement et de la personne à la communication, de la culture à l’évangélisation, ils entretiennent des relations étroites avec des Pays ou des zones géographiques entières. La Présidente peut également leur confier des missions spéciales. Avec la Présidente et le Co-président, ils forment le “Centre de l’œuvre”, qui constitue le cœur battant du Mouvement. Demain, le vote se poursuivra et les noms des 22 conseillers seront connus.
Bureau de communication des Focolari
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Fév 3, 2021 | Non classifié(e)
Comment regarder les sous-titres français, cliquez ici https://youtu.be/Z0azW5nKBQU
Fév 3, 2021 | Non classifié(e)
Malgré les restrictions imposées par la pandémie, la communauté des Focolari de Toronto est aux côtés d’une maman malade et de sa famille. « Je ne me sens pas seule dans ce voyage, grâce à vous tous qui êtes ma famille ! ». Susan vit à Toronto, au Canada. Elle a cinq enfants et a découvert, il y a environ un an, qu’elle souffrait d’un cancer avancé. C’est une route cahoteuse sur laquelle elle se trouve, où les progrès et les sentiments d’espoir alternent avec des moments difficiles alors que sa santé se détériore. Mais partager son expérience avec la communauté des Focolari, dont elle fait partie depuis longtemps, l’aide à alléger le poids de sa souffrance et à faire écho à sa joie.
Un partage que même les restrictions imposées par la pandémie ne peuvent empêcher. Ce doit être parce que l’amour est ingénieux pour surmonter les obstacles les plus difficiles. Et elle s’applique également aux relations fraternelles qui lient les membres d’une communauté. « Lorsque Susan a partagé la situation avec nous tous – raconte le Focolare de Toronto – elle nous a dit qu’elle se sentait en paix et qu’elle voulait offrir sa souffrance à tous ceux qui sont touchés par la pandémie. Nous l’avons assurée de nos prières personnelles, et une de nos familles a eu l’idée de se réunir sur Zoom tous ensemble pour prier le chapelet en demandant sa guérison ». Ainsi, depuis mars dernier, chaque dimanche à 16 heures, les membres de la communauté de Toronto se réunissent sur Zoom : « Nous prions à tour de rôle une dizaine du chapelet, laissant à Susan et à sa famille la cinquième ». C’est un moment de prière si fort qu’ils sentent la présence spirituelle de Jésus au milieu d’eux, selon l’Évangile qui dit « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 15-20). Et par l’intercession de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, ils demandent la guérison de Susan. « À la fin de la prière – continuent-ils – Susan nous fait le point sur l’évolution du traitement, et nous nous réjouissons tous avec elle et Nino, son mari, s’il y a des progrès et nous souffrons avec eux pour les moments difficiles. Elle souligne continuellement que, grâce à la présence spirituelle de Jésus parmi nous, elle se sent plus forte spirituellement et émotionnellement, en faisant l’expérience que nous portons tous ensemble cette souffrance ». L’amour pour cette maman et sa famille se traduit aussi par des gestes concrets. Et si les médecins prescrivent du repos et déconseillent de cuisiner, alors il y a ceux qui se relaient pour préparer le dîner, qui est différent à chaque fois. « C’est incroyable », observent-ils, « quand il y a de l’amour, toutes les difficultés sont surmontées, même celles causées par le virus avec le lockdown. Pour les membres de la famille de Susan, en particulier les jeunes enfants, c’est toujours une joie de découvrir ce qui leur arrive pour le dîner, car à chaque fois, dans notre communauté multiculturelle, il y a des plats de différentes cuisines du monde. Cette expérience que nous vivons avec tant d’actes d’amour nous a fait grandir en tant que communauté ». C’est le fait de se sentir une famille qui donne du courage à Susan. Et c’est par l’amour de Susan que la communauté se redécouvre chaque jour comme étant une famille.
Claudia Di Lorenzi
Fév 2, 2021 | Non classifié(e)
Journal de l’Assemblée générale /9, du 2 février 2021 L’Assemblée générale des Focolari se trouve à un tournant : avec l’élection de la nouvelle Présidente, Margaret Karram, et la confirmation aujourd’hui par le Saint-Siège du renouvellement de l’élection du Coprésident, Jesús Morán, la première partie de l’Assemblée s’achève en cette dixième journée. Comme premier acte officiel, la nouvelle Présidente établira demain le nombre de conseillers généraux que l’Assemblée devra élire. Ils ne peuvent être inférieurs à vingt, selon la récente modification aux Statuts généraux du Mouvement. Alors qu’aujourd’hui nous travaillons sur les orientations et les lignes d’action pour les six prochaines années, les vœux et les félicitations arrivent du monde entier à la Présidente nouvellement élue. En voici quelques-uns particulièrement significatifs : « C’est avec plaisir que nous avons pris connaissance de votre élection en tant que nouvelle Présidente du mouvement des Focolari. […] Étant une grande experte du dialogue des cultures, […] votre nomination renforcera le témoignage de l’unité entre les cultures et les religions. […] Dans le cadre de la coopération de “Ensemble pour l’Europe”, nous voulons être un partenaire fiable pour contribuer à une nouvelle culture de l’unité ».
Père Heinrich Walter, Mouvement de Schoenstatt
« Chère Margaret, […] je voudrais te féliciter, également au nom d’Andrea [Riccardi] et de toute la Communauté de Sant’Egidio pour cette importante nomination. Nous nous sommes déjà rencontrés à plusieurs reprises, […] notamment dans le cadre de l’engagement pour l’unité entre les mouvements et de “Ensemble pour l’Europe”. (…) Construire des ponts et des liens de fraternité est une nécessité pour notre monde et une “vocation” à laquelle ton histoire personnelle, ton origine d’une terre de souffrance et de conflit, te rend particulièrement sensible. […] Dans cet esprit de fraternité, nous poursuivons notre amitié entre le mouvement des Focolari et la Communauté de Sant’Egidio ».
Marco Impagliazzo, Président de la Communauté de Sant’Egidio
« La Fédération des Amitiés Judéo-Chrétiennes en Italie vous exprime ses vœux les plus sincères de bonne réalisation de votre tâche. […] Idéalement, nous rappelons la lumière et les couleurs de vos villes : Haïfa, Los Angeles et Jérusalem et nous nous réjouissons de travailler ensemble pour promouvoir le dialogue judéo-chrétien et interreligieux ». « C’est avec grand plaisir, qu’au nom de l’Union des Communautés Islamiques d’Italie, je vous présente mes plus chaleureuses félicitations pour votre nomination à la présidence du mouvement des Focolari. Au nom des communautés que je représente, je renouvelle mon désir de toujours travailler ensemble sur le chemin du dialogue, du partage et de rencontre , avec l’espoir de récolter les fruits de la paix ».
Yassine Lafram, Président de l’UCOII.
« L’Ordre du Saint-Sépulcre adresse ses meilleurs vœux à la Présidente nouvellement élue du mouvement des Focolari, Margaret Karram. […] Arabe catholique de Haïfa, elle a toujours été intensément impliquée dans les activités de dialogue interreligieux en travaillant pour la culture de la rencontre en Terre Sainte ». Avant de clore ce journal, nous vous demandons, chers lecteurs, votre collaboration : des documents, des photos, des enregistrements de l’Assemblée générale circulent désormais sur les différents canaux. Nous tenons à rappeler que cette Assemblée n’est pas un événement public. Nous vous demandons de nous aider à protéger sa confidentialité et de ne pas alimenter de quelque manière que ce soit la diffusion abusive de contenus non autorisés par ce bureau. Merci !
Bureau de Communication des Focolari
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Fév 2, 2021 | Non classifié(e)
Il s’agit du second mandat de Jesús Morán, dont la tâche principale est de soutenir et de collaborer pleinement avec Margaret Karram, la Présidente nouvellement élue du Mouvement des Focolari. L’élection du Co-président a également été accueillie par l’Assemblée des Focolari sous les applaudissements du monde entier. Aujourd’hui, le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie a confirmé sa nomination : Jesús Morán a été réélu Co-président des Focolari. C’est son second mandat après celui qui s’est à peine conclu aux côtés de Maria Voce. Jesús Morán a 63 ans et il est né à Navalperales de Pinares, Avila (Espagne). Il a découvert le message évangélique proposé par le Mouvement des Focolari pendant ses études universitaires, grâce au témoignage de quelques camarades. Il s’est diplômé en Philosophie à l’Université autonome de Madrid et a obtenu une licence en Théologie dogmatique à l’Université catholique pontificale de Santiago du Chili et un doctorat en Théologie à l’Université pontificale du Latran à Rome. De 1996 à 2004, il a été délégué des Focolari pour le Chili et la Bolivie, où il a été ordonné prêtre le 21 décembre 2002. De 2004 à 2008, il a été co-responsable du Mouvement au Mexique et à Cuba. Lors de l’Assemblée Générale des Focolari en 2008, il a été élu Conseiller général et chargé de l’aspect de la formation culturelle des membres du Mouvement. En 2009, il est devenu membre de l'”École Abba“, Centre d’études interdisciplinaires des Focolari, en raison de son expertise en Anthropologie théologique et en Théologie morale. Il est depuis 2014, Co-président des Focolari. Les tâches du Co-président Le premier devoir du Co-président est d’apporter un appui et une collaboration sans faille à la Présidente. Les Statuts des Focolari parlent d’une « profonde unité avec la Présidente » afin de lui offrir la possibilité d’examiner idées et décisions, dans l’écoute et la recherche commune de la volonté de Dieu. Il est responsable des prêtres qui adhèrent au Mouvement des Focolari et veille à ce que la vie interne et les activités du Mouvement soient conformes à la foi et à la morale de l’Église.
Stefania Tanesini
Fév 1, 2021 | Non classifié(e)
Comment regarder les sous-titres français, cliquez ici https://youtu.be/QW3HIijcpqY