
Vers la rencontre mondiale des familles Ć Dublin

Brenda Drumm

Brenda Drumm
Le plus petit Une voisine, peinĆ©e par les difficultĆ©s scolaires de son enfant, ne savait pas comment faire pour lāaider Ć rĆ©aliser ses devoirs. Pour travailler, en effet, elle quittait la maison Ć 5:30 du matin et revenait seulement le soir. Je lui ai alors proposĆ© de le dĆ©poser chez moi pour quāil Ć©tudie avec mon fils. Ce nāĆ©tait pas facile car je devais aussi aider mon autre fils plus grand et garder le petit dāĆ peine un an. Mais jāai Ć©tĆ© heureuse de pouvoir aider quelquāun. M.M. – Venezuela Fabrique dāarmes Jāavais finalement trouvĆ© un travail, dans une usine dotĆ©e de systĆØmes de sĆ©curitĆ© sophistiquĆ©s. JāĆ©tais incrĆ©dule et je considĆ©rais dĆ©sormais que nos problĆØmes Ć©taient finalement rĆ©solus. AprĆØs peu de temps, jāai appris quelque chose quāon māavait tenu secret : cette usine construisait des armes. Ils me demandĆØrent si jāavais des problĆØmes de conscience et dāune faƧon dĆ©sinvolte, jāai rĆ©pondu que non. Je nāallais quand mĆŖme pas rĆ©soudre moi, ce problĆØme, et en plus, renoncer Ć ce travail signifiait pour moi retourner dans les rues Ć la recherche dāun emploi. Mais je nāĆ©tais pas en paix avec moi-mĆŖme. En en parlant avec ma femme et avec quelques amis, je compris quel Ć©tait le choix que je devais faire. Tandis que je rentrais Ć la maison, Ć nouveau chĆ“meur, je pleurais sans māarrĆŖter, mais au fond de lāĆ¢me, il y avait aussi une joie insolite. Jāavais mis au premier plan mon āĆŖtre chrĆ©tienā, et donc, homme de paix. Je nāaurais jamais imaginĆ© que quelques temps aprĆØs, on allait māoffrir la possibilitĆ© dāun autre travail, gratifiant et surtout, en accord avec ma conscience. D.R. – Italie Avec une Ć¢me diffĆ©rente Notre fils Ć©tait rentrĆ© dāune pĆ©riode de vacances vĆ©cues dāune maniĆØre que nous ne pouvions approuver en tant que parents. Nous avons dĆ©cidĆ© de parler avec lui aprĆØs le repas du soir, dĆ©cidĆ©s de lui dire que : ou bien il changeait son style ou il devait quitter la maison. Pendant toute la journĆ©e, je me suis demandĆ© si cet ultimatum Ć©tait vraiment donnĆ© pour son bien. Jāen ai aussi parlĆ© avec des amies, et le doute grandissait. Peut-ĆŖtre, fallait-il savoir attendre, mettre plus dāamour dans notre relation, comme JĆ©sus nous lāenseigne. AprĆØs en avoir parlĆ© avec mon mari, on sāest mis dans une disposition diffĆ©rente, avec une Ć¢me diffĆ©rente, non plus pour imposer notre position, mais pour lāĆ©couter. Nous sommes restĆ©s longtemps ensemble et nous nous sommes sentis libres de lui dire tout ce que nous pensions. Il nous a Ć©coutĆ©s jusquāau bout, et mĆŖme sāil ne partageait pas nos idĆ©es, il nous a communiquĆ© toutes ses difficultĆ©s. Nous avons remerciĆ© Dieu de nous avoir guidĆ©s. C.W. – Autriche Un type suspect Dans le village dans lequel nous nous sommes transfĆ©rĆ©s pour le travail, nous ne connaissons personne. Mes collĆØgues me disent que surtout, je ne dois faire confiance Ć personne, car les gens qui y vivent sont peu recommandables. Mon mari, avec son caractĆØre extraverti, commence vite Ć parler avec plusieurs personnes, en particulier, avec un monsieur quāil rencontre chaque jour chez le marchand de journaux. Les collĆØgues, de nouveau, me mettent en garde, et me disent que cette personne, en particulier, a eu de sĆ©rieux problĆØmes avec la justice. Peu de jours aprĆØs, notre fille tombe malade et sa santĆ© se dĆ©tĆ©riore vite.Je me sens perdue. A ce moment-lĆ , mon mari se souvient que ce monsieur rencontrĆ© chez le libraire, lui avait donnĆ© un feuillet où Ć©taient indiquĆ©s tous les numĆ©ros dāutilitĆ© publique, lāhĆ“pital compris, le mĆ©decin et le pharmacien. Tout est devenu facile, grĆ¢ce au feuillet du āātype suspectāā. Pour moi, cela a Ć©tĆ© une leƧon impressionnante : lāamour envers le prochain vient avant tout prĆ©jugĆ©. L.S. – Italie
Selon la tradition, une nuit de juillet 1216, Saint FranƧois demanda Ć Dieu le pardon des fautes de ceux qui, repentis, se seraient rendus Ć la āāPortionculeāā. Le Pape Onofrio III Ć©tablit le āāPardon dāAssiseāā dans la journĆ©e du 2 aoĆ»t, aujourdāhui Ć©tendu Ć toutes les Ć©glises paroissiales dispersĆ©es dans le monde, ainsi que les Ć©glises franciscaines. Le 1er aoĆ»t, il y aura la cĆ©lĆ©bration dā āā Ouverture du Pardonāā (Ć partir de 12 heures le 1er aoĆ»t et jusquāĆ 24 heures le 2 aoĆ»t). Sāensuivra la traditionnelle VeillĆ©e du soir, avec procession āāaux flambeauxāā. (avec des torches) Les jeunes de la XXXVIII Marche Franciscaine, issus de toutes les rĆ©gions dāItalie et de quelques pays Ć©trangers, franchiront la porte de la āāPortionculeāā aprĆØs avoir marchĆ© pendant plus dāune semaine, guidĆ©s par le thĆØme āāAvec un nom nouveauāā. Enfin, la Place de la Basilique sera le lieu de cinq Ć©vĆ©nements/spectacles (Gloriosus Francisco avec Michele Placido, Concert de lāOrchestre symphonique russe, En voyage avec Marie, Concert du Pardon de la Fanfare de la Gendarmerie du Vatican, le ballet Les deux voies).
Ā« Nous vivons dans un monde qui est vĆ©ritablement devenu un village : complexe et nouveau, mais un village. LāhumanitĆ© vit aujourdāhui comme si elle Ć©tait un petit groupe. Et, sāil en est ainsi, elle pourrait vivre, rĆ©ellement, la fraternitĆ©. Mais comment la faire fleurir ? Ā». Chiara Lubich Prends connaissance du nouveau site web : www.unitedworldproject.org Avec de nouveaux contenus : Watch, Workshop, Network Ā« UWP, organisĆ© par New Humanity, veut contribuer Ć rĆ©aliser le monde uni, en cartographiant, organisant et en mettant sur les rĆ©seaux sociaux, les bonnes pratiques, les processus, les initiatives personnelles et collectives, les actions petites ou grandes, quotidiennes ou extraordinaires qui contribuent Ć faire du monde un lieu de paix, plus fraternel et uni Ā» rĆ©cite-t-il dans ses objectifs. Entre dans le rĆ©seau de United World Project !
BasĆ© sur la questionāāquāest-ce que je fais dans ma vie ?āā, un des sept workshop qui ont eu lieu Ć la suite du Genfest, a affrontĆ© le thĆØme des choix de vie, de la propre āāLife Directionāā. Ā« La construction de ce workshop ā racontent les organisateurs, adultes, avec un groupe de jeunes de diffĆ©rents coins du monde ā avait dĆ©jĆ commencĆ© depuis fĆ©vrier dernier avec les rencontres via Skype : une expĆ©rience vĆ©ritablement Ć©difiante, assumĆ©e par tous avec sĆ©rieux, responsabilitĆ© et crĆ©ativitĆ© Ā». Ā« En arrivant Ć Tagaytay, et se connaissant personnellement, nous nous sommes rendu compte de combien notre attente Ć©tait Ć©levĆ©e. Les nombres attendus au workshop Ć©taient aussi Ć©levĆ©s : sur les 1000 inscrits aux sept ateliers, 250 jeunes avaient choisi Life Direction. Issus de diffĆ©rents pays du monde, on parlait 16 langues diffĆ©rentes Ā». LāexĆ©cution du programme, rapide et graduelle, vers des contenus toujours plus āāprofondsāā et dans lesquels les expĆ©riences Ć©taient le facteur principal, a Ć©tĆ© portĆ©e de lāavant par les jeunes de la citĆ©-pilote asiatique et le fil conducteur Ć©tait le āāslogan quotidien āā : une pensĆ©e Ć mettre en pratique tout au long de la journĆ©e.
Ā« Le premier jour a dĆ©butĆ© avec āāOpen your heartāā : une invitation Ć ouvrir le cÅur Ć la vraie joie, en cherchant Ć enlever tout ce qui peut empĆŖcher de vivre avec intensitĆ© le moment prĆ©sent. Quatre expĆ©riences ont Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©es de maniĆØres diffĆ©rentes, des situations diffĆ©rentes, sur le thĆØme du bonheur trouvĆ© grĆ¢ce Ć lāamour vĆ©cu, ou dĆ©couvert aprĆØs une reprise suite Ć un Ć©chec ou, encore dans des situations douloureuses et difficiles. LāĆ©change en petits groupes a donnĆ© lāoccasion de vĆ©rifier ce qui avait Ć©tĆ© intĆ©grĆ© en profondeur ainsi que les questions et attentes que chacun portait en lui Ā». Ā« Le deuxiĆØme jour ā continuent-ils -, le slogan Ć©tait āāWhat is the callāā (quel est lāappel) au cours duquel une participation plus active nous a Ć©tĆ© demandĆ©e lors de la prĆ©sentation du sens de āālāappelāā avec un langage comprĆ©hensible pour pouvoir ĆŖtre accueilli, en l āassociant Ć trois paroles clĆ©s : comprendre, Ć©couter, choisir. Et donc, lāhistoire avec Dieu de cinq personnages bibliques : Samuel, le jeune homme riche, le fils prodigue, Marie et Pierre. Un couple mariĆ©, un religieux, quelquāun dāengagĆ© dans le monde professionnel et une focolarine ont Ć©tĆ© interviewĆ©s Ć propos de ces trois paroles clĆ©s. Ā« En groupes plus petits, on a pu approfondir le sens de chacun de ces appels, en interagissant aussi avec des questions et rĆ©ponses Ā».
Ā« Le troisiĆØme jour, on visait haut avec le slogan : āāAim highāā. Nous avons laissĆ© la parole Ć Chiara Lubich qui raconte aux jeunes de Barcelone en 2002, lāappel quāelle a suivi. Les questions, cette fois-ci Ć©crites, affluaient dans la boite mise Ć la disposition et ont Ć©tĆ© la matiĆØre sur base de laquelle on a animĆ© lāaprĆØs-midi, avec encore des interviews Ć nos invitĆ©s : chacun soulignait la beautĆ© de sa propre vocation dans lāoptique de lāunique appel Ć lāamour. Une heure et demie qui a passĆ© si vite ! Ā» Ā« Pendant ces quatre jours ā Ć©crivent des adultes ā nous avons vu des jeunes ayant la soif dāun rapport avec Dieu, en profonde recherche, ouverture et Ć©coute. Aussi pleins de souffrances, de doutes et de peurs, tout dans un climat de grande simplicitĆ© et sĆ©rĆ©nitĆ©. Nous avons senti que quelque chose de nouveau sāopĆ©rait : une expĆ©rience de lumiĆØre, qui a ouvert une nouvelle voie de dialogue avec les jeunes sur lāappel Ć une vocation radicale Ā». Quelques impressions des participants : Ā« CāĆ©tait vraiment cela dont jāavais besoin Ć ce moment-ci de ma vie. Vivre le moment prĆ©sent, ouvrir mes portes, faire des pas radicalement au-delĆ de nous-mĆŖmes, cāest ce que jāemporte avec moi Ā». Ā« Les jeunes qui ont racontĆ© leur choix Ć suivre JĆ©sus dāune maniĆØre complĆØte, māa donnĆ© le courage de faire des choix seulement par amour Ā». Ā« Pour moi, cāĆ©tait important de comprendre comment rĆ©pondre Ć lāappel : comprendre (que Dieu māaime), Ć©couter (la voix intĆ©rieure) et dĆ©cider (Ć suivre JĆ©sus). Je suis trĆØs heureux de cette expĆ©rience. Merci ! Ā»
Ils sont plus de 50, les pays qui ont dĆ©cidĆ© de faire propre, la āāJournĆ©e internationale de lāamitiĆ©āā, instituĆ©e par lāOrganisation des Nations Unies (ONU) en 2011 et cĆ©lĆ©brĆ©e le 30 juillet de chaque annĆ©e, ou, dans certains pays parmi lesquels lāInde, le NĆ©pal et le Bangladesh, dans les jours qui suivent immĆ©diatement la date. Lāobjectif de la journĆ©e est celui dāencourager les gouvernements, les associations et les groupes, Ć favoriser, selon la culture et les habitudes locales, toute forme dāamitiĆ©, de solidaritĆ©, de confiance, de comprĆ©hension rĆ©ciproque et de rĆ©conciliation, avec la conviction que de tels sentiments peuvent contribuer activement Ć la paix entre les peuples et nations. En particulier, les Nations Unies encouragent les jeunes, en tant que futurs leaders, Ć sāengager dans les activitĆ©s communautaires qui incluent des cultures diffĆ©rentes afin de promouvoir la comprĆ©hension internationale et le respect de la diversitĆ©. Ce nāest pas un encouragement lancĆ© Ć vide, si on peut en juger par lāadhĆ©sion enthousiaste de milliers de jeunes au message dāamitiĆ© et dāunitĆ© āāAu-delĆ de toute frontiĆØreāā lancĆ© rĆ©cemment dans les Genfest de Manille et de plusieurs autres pays du monde.
Le prophĆØte JĆ©rĆ©mie est envoyĆ© par Dieu au peuple dāIsraĆ«l, qui vit la douloureuse expĆ©rience de lāexil Ć Babylone et a perdu tout ce qui reprĆ©sentait son identitĆ© et son Ć©lection : la terre, le temple, la loi⦠La parole du prophĆØte dĆ©chire cependant ce voile de douleur et de dĆ©sarroi. Certes IsraĆ«l sāest montrĆ© infidĆØle au pacte dāamour avec Dieu, mais voici lāannonce dāune nouvelle promesse de libertĆ©, de salut, dāune alliance renouvelĆ©e que Dieu, dans son amour Ć©ternel et jamais rĆ©voquĆ©, prĆ©pare pour son peuple. Ā« Dāun amour Ć©ternel je tāai aimĆ©, aussi tāai-je maintenu ma faveur Ā» Le caractĆØre Ć©ternel et irrĆ©vocable de la fidĆ©litĆ© de Dieu est insĆ©parable de son amour. PĆØre de chaque crĆ©ature humaine, il est le premier Ć aimer et Ć sāengager pour toujours. Sa fidĆ©litĆ© touche chacun de nous et nous permet de jeter en lui chacune de nos prĆ©occupations. Nāest-ce pas grĆ¢ce Ć cet Amour Ć©ternel et patient que nous pouvons nous aussi grandir et approfondir notre relation avec lui et avec les autres ? MalgrĆ© notre sincĆ©ritĆ©, combien sommes-nous conscients de lāinstabilitĆ© de notre engagement Ć aimer Dieu et nos frĆØres ! Cependant sa fidĆ©litĆ© pour nous est gratuite, elle vient toujours au-devant de nous, sans tenir compte de ce que nous avons fait. Dans cette certitude joyeuse, nous pouvons lever les yeux de notre horizon limitĆ©, nous remettre chaque jour en chemin et devenir tĆ©moins nous aussi de cette tendresse qui Ć©voque pour nous celle dāune mĆØre. Ā« Dāun amour Ć©ternel je tāai aimĆ©, aussi tāai-je maintenu ma faveur Ā» Ce regard de Dieu sur lāhumanitĆ© fait naĆ®tre aussi un grand dessein de fraternitĆ©, qui trouvera en JĆ©sus son plein accomplissement. En effet, il a tĆ©moignĆ© de sa fidĆ©litĆ© Ć lāamour de Dieu par la parole, mais surtout par lāexemple de toute sa vie. Il nous a ouvert la voie pour imiter le PĆØre dans lāamour envers tous (Mt 5,43ss). Il nous a dĆ©voilĆ© que la vocation de chaque ĆŖtre humain est de contribuer Ć lāĆ©dification de relations dāaccueil et de dialogue. Comment vivrons-nous la Parole de vie de ce mois ? Chiara Lubich nous invite Ć avoir un cÅur de mĆØre : Ā« Une mĆØre accueille sans cesse, elle aide sans cesse, elle espĆØre toujours, elle couvre tout [ā¦]. Lāamour dāune mĆØre en effet est semblable Ć la charitĆ© du Christ, dont parle lāapĆ“tre Paul. Si nous avons un cÅur de mĆØre ou, plus prĆ©cisĆ©ment, si nous nous proposons dāavoir le cÅur de la MĆØre par excellence, Marie, nous serons toujours prĆŖts Ć aimer les autres, en toutes circonstances, donc Ć garder vivant en nous le RessuscitĆ© [ā¦]. PrĆŖts Ć aimer non seulement les chrĆ©tiens, mais aussi les bouddhistes, les hindouistes, les musulmans, etc., ainsi que les hommes de bonne volontĆ©, tout homme qui habite sur cette terre 2 Ā« Dāun amour Ć©ternel je tāai aimĆ©, aussi tāai-je maintenu ma faveur Ā» Une jeune Ć©pouse qui a commencĆ© Ć vivre lāĆvangile en famille raconte : Ā« Jāai rencontrĆ© une joie comme jamais je nāen avais Ć©prouvĆ©e et jāai eu le dĆ©sir de faire dĆ©border cet amour au- delĆ de chez moi. Je me rappelle, par exemple, avoir couru Ć lāhĆ“pital rendre visite Ć lāĆ©pouse dāun collĆØgue, qui avait tentĆ© de se suicider. Bien quāau courant de leurs difficultĆ©s, mes propres soucis māavaient empĆŖchĆ©e de les aider. Et voilĆ que je ressentais comme mienne sa souffrance ! Je nāai pas eu de rĆ©pit tant quāa durĆ© la situation qui lāavait poussĆ©e Ć ce geste. Un tel Ć©pisode a marquĆ© pour moi le dĆ©but dāun changement de mentalitĆ©. Il māa fait comprendre que, si jāaime, je peux ĆŖtre, pour chacune des personnes que je cĆ“toie, un reflet, bien petit certes, mais un reflet de lāamour mĆŖme de Dieu. Ā» Et si nous aussi, soutenus par lāamour fidĆØle de Dieu, nous nous mettions dans une telle disposition intĆ©rieure face Ć tous ceux que nous rencontrons dans notre journĆ©e ? Letizia Magri __________________________________________
Ā« La femme de Nazareth, une femme au foyer, est un Ć©norme dĆ©fi pour nous : cela nous pousse Ć nous Ć©loigner dāune spiritualitĆ© basĆ©e sur lāattrait de lāextraordinaire pour trouver une mystique du quotidien. Dāimaginations thĆ©oriques Ć une rĆ©alitĆ© palpable dans la simplicitĆ© du quotidien⦠Dieu parcourt ce chemin-lĆ Ā». (Ermes Ronchi: Les questions nues de lāĆ©vangile, p. 176) ā… Nous avons vraiment besoin de la maison. La maison est trĆØs importante. [ā¦] elle doit ĆŖtre entretenue comme Marie entretenait sa maison, qui accueillait rien de moins que JĆ©sus. Donc, ce que nous faisons doit ĆŖtre en harmonie avec Lui qui Ć©tait le Verbe de Dieu, Il est la beautĆ© de Dieu, lāirradiation, il est la gloire, gloire qui veut dire lāirradiation de Dieu. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer, pour ainsi dire, Dieu comme un soleil qui se couche, et les rayons qui en sortent sont le Verbe, et donc le Verbe de Dieu fait chair est JĆ©sus. Alors Il est vraiment la gloire, donc le maximum de la beautĆ©, de la splendeur. Ainsi, Marie, [ā¦] cette maison, [ā¦] elle savait bien lāentretenir, de maniĆØre que JĆ©sus soit bien accueilli. [ā¦] Notre vocation, qui est une vocation mariale, est celle de la maison. On ne comprend pas Marie si elle nāest pas femme au foyer, en plus dāĆŖtre siĆØge de la sagesse, et donc quelquāun qui sait entretenir une maison Ā». (Chiara Lubich, Loppiano, 30 mai 1996, inauguration de la maison Gen) āLa maman est plus objet dāintuition du cÅur que de spĆ©culation de lāintelligence, elle est plus poĆ©sie que philosophie, parce que trop rĆ©elle et profonde, proche du cÅur humain. Il en est de mĆŖme pour Marie, la MĆØre des mĆØres, dont la somme de toutes les affections, les bontĆ©s, les misĆ©ricordes des mĆØres de la terre ne rĆ©ussit pas Ć lāĆ©galer. Marie est pacifique comme la nature, pure, sereine, limpide, modĆ©rĆ©e, belle [ā¦]. Elle est forte, vigoureuse, ordonnĆ©e, constante, inflexible, riche dāespĆ©rance. Marie est trop simple et trop proche de nous pour ĆŖtre Ā« contemplĆ©e Ā». [ā¦] Elle attire le divin sur la terre tout doucement comme un plan inclinĆ© qui descend de la hauteur vertigineuse des Cieux jusquāĆ la petitesse infinie des crĆ©atures Ā». (Chiara Lubich, Desseins de lumiĆØre, pp. 84,85)
Ā« Nous avons vĆ©cu ici Ć Loppiano ā Ć©crivent les organisateurs ā des journĆ©es spĆ©ciales lors de la premiĆØre Ć©cole pour animateurs pastoraux. Nous sommes au nombre de 75, issus de diffĆ©rentes rĆ©gions italiennes, et dāune reprĆ©sentation dāAmĆ©rique latine et du Rwanda Ā». Ćglise locale: communion et mission ā Parcours pastoraux Ć la lumiĆØre de lāEvangelii Gaudium, a Ć©tĆ© le titre choisi pour le cours qui sāest dĆ©roulĆ© du 15 au 21 juillet dans la citĆ©-pilote internationale de Loppiano (Italie), organisĆ© par le Mouvement des Focolari avec le Centre Evangelici Gaudium (CEG) , laboratoire de formation, dāĆ©tude et de recherche, de lāInstitut universitaire Sophia (IUS). Ā« Nous avons Ć©tĆ© Ć©tonnĆ©s par lāeffet que cette proposition a produit sur les participants : que ce soit pour le partage profond et mĆ»r des expĆ©riences ecclĆ©siales de chacun ou pour les rĆ©ponses que la spiritualitĆ© de lāunitĆ© offre, que ce soit pour leurs besoins ou pour la prĆ©sence spirituelle de āāJĆ©sus MaĆ®treāā qui a illuminĆ© lāexpĆ©rience pastorale Ā». Ā« De qualitĆ© et consistantes ā continuent-ils ā ont Ć©tĆ© les interventions des confĆ©renciers, fruits dāune Ć©laboration commune et en syntonie les uns avec les autres. Les ateliers interactifs de lāaprĆØs-midi ont proposĆ©, ensuite, des mĆ©thodes adaptĆ©es, mises Ć notre disposition afin de concrĆ©tiser les contenus qui ont Ć©tĆ© proposĆ©s Ā». LāĆ©cole avait pour objectif celui de proposer des outils thĆ©oriques et pratiques Ć ceux qui sont engagĆ©s Ć rendre la spiritualitĆ© des Focolari āāvisible et expĆ©rimentableāā dans les articulations de lāĆglise italienne, conscients quāil āāsāagit dāun don que lāEsprit a donnĆ© Ć Chiara Lubich pour lāĆglise entiĆØre de notre tempsāā. En guise dāouverture, il y a eu une riche introduction Ć la āāmĆ©thode trinitaireāāde lāathĆ©nĆ©e de Loppiano, Ć charge de Mgr. Piero Coda, directeur de lāInstitut, et un thĆØme programmatique de S.E. le Cardinal Giuseppe Petrocchi, PrĆ©sident du CEG, intitulĆ© Protagonistes dans la vie du diocĆØse et des paroisses. Le commentaire dāun participant : āāMagnifique, lāanalyse du nĆ©o cardinal. Chaque concept suscitait des visages, des Ć©motions⦠Je crois avoir absorbĆ© une certaine mentalitĆ© humaine, surtout en ce qui concerne lāannonce par la parole. Avec lāexcuse de respecter la libertĆ© dāautrui, je me cache et je prive les autres du grand don que jāai reƧu. Le Cardinal Petrocchi nous a parlĆ© avec force et dans son analyse, nous sentions toute la passion pour lāĆglise, pour lāhumanitĆ©, et le secret pour contribuer Ć la renouvelerāā. Dāautres importantes interventions ont Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©es par Mgr. Vincenzo Zani, secrĆ©taire de la CongrĆ©gation de lāĆducation chrĆ©tienne et par le professeur Vincenzo Buonomo, recteur magnifique de lāUniversitĆ© du Latran. āāLa confĆ©rence de Mgr. Zani ā commente un jeune ā māa beaucoup Ć©clairĆ©. Il faut un projet : la Parole, se mettre Ć lāĆ©cole de āāJĆ©sus MaĆ®treāā, vivre des relations nouvelles, expĆ©rimenter la dimension communautaire de lāĆglise, la dimension du dialogue qui gĆ©nĆØre la fraternitĆ© universelleāā. Dāautres commentaires :āā IntĆ©ressante cette Ć©cole afin de redĆ©couvrir la valeur de la Parole incarnĆ©e et renouveler les structures humaines de lāĆgliseāā. āāNotre vie missionnaire passe Ć travers la charitĆ© vĆ©cue, et donc, en la voyant, dāautres dĆ©sirent y participerāā. āāBelle et exhaustive la partie thĆ©orique de cette Ć©cole. Aujourdāhui, troisiĆØme jour, je suis allĆ©e en crise, aprĆØs un examen de conscience pour ce que je me propose souvent de faire et que je ne rĆ©ussis pas Ć faire. Donc cāest une crise constructiveāā. āāJe sens la nĆ©cessitĆ© que tous nous puissions avoir cette formation pour que notre āagirā soit encouragĆ© par ce type de connaissanceāā. Le cours se poursuivra avec une deuxiĆØme partie qui se dĆ©roulera la premiĆØre moitiĆ© dāoctobre auprĆØs de quelques Ć©glises particuliĆØres, lĆ où sont en cours des expĆ©riences significatives. Gustavo ClariĆ”
Ā« Cinquante annĆ©e aprĆØs la publication, lāencyclique Humanae vitae de Paul VI se prĆ©sente aux yeux des hommes dāaujourdāhui, complĆØtement diffĆ©remment: en 1968, cāĆ©tait un document courageux ā et donc controversĆ© ā qui allait contre lāair du temps, celui de la rĆ©volution sexuelle, pour rĆ©aliser ce qui Ć©tait fondamental, une contraception sĆ»re et aussi la possibilitĆ© dāavorter. CāĆ©tait aussi lāĆ©poque dans laquelle les Ć©conomistes parlaient de āābombe humaineāā, cāest-Ć -dire du danger de surpopulation qui menaƧait les pays riches et pouvait diminuer leur prospĆ©ritĆ© Ā», Ć©crit dans le journal āāLāAvvenireāā, Lucetta Scaraffia. Mais aujourdāhui, le monde a changĆ©, conclut-elle, il faudrait donc la relire avec un regard diffĆ©rent et comme un āāĆ©vĆ©nement prophĆ©tiqueāā. Lāencyclique a Ć©tĆ© publiĆ©e le 25 juillet 1968, pendant la sixiĆØme annĆ©e du pontificat de Paul VI, suscitant beaucoup de rĆ©actions contrastĆ©es.
Ā« Mon Dieu, je me souviens de ces moments, lorsque jāĆ©tais plus jeune, au cours desquels je tāĆ©crivais des lettres. CāĆ©tait des lettres pleines de questions, pour lesquelles je voulais des rĆ©ponses immĆ©diates. Jāavais douze ans quand jāai commencĆ© Ć voir le monde dāune maniĆØre diffĆ©rente. JāĆ©tais nĆ©e dans une belle famille, comme celles quāon voit dans les films. Jāavais une maman prĆ©venante qui se rĆ©veillait tĆ“t le matin pour prĆ©parer le petit-dĆ©jeuner, un papa aimant et deux petites sÅurs plus jeunes, toujours heureuses des petites joies de la vie. Mais justement comme dans les films, tout cela un jour, sāest Ć©croulĆ©. A peine rĆ©veillĆ©e, jāai vu que ma maman nāĆ©tait pas lĆ . Je māen souviens clairement, le dimanche Ć©tait un jour de pancake, mon pĆØre allait prĆ©parer le pancake et ma maman allait cuisiner des Åufs et du lard. Mais ce jour-lĆ , je vis que mon pĆØre buvait seul, son cafĆ©. Aucun pancake. Pas dāÅufs et de lard. Et maman nāĆ©tait pas lĆ . Papa māexpliqua quāelle nous avait quittĆ©s. Mes sÅurs avaient 8 et 6 ans. Je les ai embrassĆ©es en promettant au ciel que jāaurais fait de mon mieux pour prendre soin dāelles. En ville, tout le monde parlait de nous. Les parents, les enseignants, les enfants, tous faisaient courir des ragots Ć notre propos. Bien souvent jāaurais voulu contre-attaquer, afin de protĆ©ger mes sÅurs, ou simplement pleurer et me lamenter avec toi. āāPourquoi ? Pourquoi est-ce arrivĆ© justement Ć nous ? Je suis bien trop jeune pour affronter tout cela. Dieu, où es-tu ?āā Mon pĆØre, la personne la meilleure au monde ne mĆ©ritait pas cela. Nous dĆ©mĆ©nageĆ¢mes chez nos grands-parents. Un jour, alors que jāĆ©tais Ć lāĆ©cole, sur le point de manger avec mes copains de classes, mes sÅurs se prĆ©cipitĆØrent vers moi pour me dire que Maman Ć©tait lĆ . Impossible, pensai-je. Je la vis venir vers nous. Elle avait un sac plein de cadeaux pour moi et pour mes sÅurs. Je ne savais pas quoi penser. Je lāignorai. āāPourquoi maintenant ? Pourquoi es-tu revenue ? AprĆØs avoir abandonnĆ© ta famille ? Tu penses pouvoir revenir comme Ƨa en arriĆØre ? Et quāon te pardonne et que nous tāaccueillions les bras ouverts ? En pensant que les cadeaux peuvent remplacer tous les moments où tu nāĆ©tais pas lĆ ? Nonāā. Cāest ainsi que je te demandai, Ć“ Dieu, de māenvoyer tes anges comme messagers . Je ne sais pas comment ni quand, mais je sentais dans mon cÅur que tu māĆ©coutais. Je me souviens que jāavais aussi Ć©crit Ć Marie. Je lui avais dit que jāavais besoin dāune mĆØre. Et tu māas vraiment rĆ©pondu. Ce jour arriva quand je parlai avec ma grand-mĆØre. Elle me fit comprendre que je devais aller au-delĆ de la souffrance que Maman nous avait causĆ©e. JĆ©sus Ć©tait prĆ©sent en elle. Et malgrĆ© toutes les choses laides que nous pouvons faire dans la vie, Son amour pour nous ne changera jamais. MĆŖme si nous tombons et faisons des erreurs, Lui nous aimera toujours, immensĆ©ment. Cela nāa pas Ć©tĆ© facile. jāai dĆ» libĆ©rer mon cÅur et la laisser rentrer, petit-Ć -petit. Nous avons commencĆ© Ć reconstruire un rapport, et maintenant, ma mĆØre fait Ć nouveau partie de ma vie. Lāamour que jāai pour ma famille est si grand quāil y aura toujours de lāespace pour les erreurs et lāacceptation. Je peux ne pas avoir une famille comme dans les films, mais jāai une histoire qui est rĆ©elle, et elle est meilleure grĆ¢ce Ć toi, mon Dieu, qui lāa guidĆ©e. Et tu lāas Ć©crite. La vie ne sāarrĆŖte pas lĆ , jāai encore beaucoup de batailles Ć surmonter, il y a encore beaucoup de dĆ©fis Ć relever, mais une chose est certaine, jāai confiance dans tes plans pour moi. Je pourrais ne pas comprendre tout de suite, mais jāai cette foi dans mon cÅur : tu seras lĆ toujours pour moi, peu importe comment Ā».
La rencontre des Ć©vĆŖques membres du Mouvement des Focolari est en cours Ć Seggau (Autriche, du 24 juillet au 1er aoĆ»t). 64 Ć©vĆŖques (parmi lesquels des cardinaux de la Curie et des nonces apostoliques) de 31 pays et de quatre continents, vivront āāquelques jours dāexpĆ©rience dāĆglise universelle entre Ć©vĆŖques en Styrieāā, lit-on dans un communiquĆ© publiĆ© sur le site du diocĆØse autrichien. Cāest lāĆ©vĆŖque Wilhelm Krautwaschl qui accueille la rencontre. āāLa tradition de ces rencontres Ć©piscopales a dĆ©butĆ© il y a des dĆ©cennies, lorsque la fondatrice du Mouvement des Focolari, Chiara Lubich ( 1920 ā 20018), invitait en Suisse, pendant lāĆ©tĆ© pour quelques jours, quelques Ć©vĆŖques liĆ©s au Mouvementāā lit-on dans la note. Ce fut alors le dĆ©funt Ć©vĆŖque dāAix-la-Chapelle, Mgr. Hemmerle, qui mit en route et fut modĆ©rateur de ces rencontres qui ont āāun caractĆØre dĆ©libĆ©rĆ©ment privĆ©āā et qui se dĆ©roulent chaque annĆ©e mais dans des lieux diffĆ©rents. Le but de la rencontre est celui dā āāapprofondir le charisme de lāunitĆ©, cultiver les Ć©changes entre Ć©vĆŖques au niveau mondial et passer quelques jours en communion fraternelleāā. Samedi 28 juillet, lāĆ©vĆŖque Krautwaschl cĆ©lĆ©brera avec les confrĆØres dans lāĆ©piscopat, une messe dans la basilique de Seckau, āāĆ laquelle sont invitĆ©s tous ceux qui dĆ©sirent y participerāā. En Autriche, le Mouvement compte 1300 membres et plus de 20 mille sympathisants. Source : AgenSir
Ce livre regroupe une cinquantaine de lettres Ć©crites par Chiara Lubich, entre 1943 et 1949. Pour la plupart inĆ©dites en franƧais, ces lettres rĆ©digĆ©es par une jeune institutrice dĀItalie du Nord, en pleine tourmente de la seconde guerre mondiale, sĀadressent Ć des jeunes filles et jeunes hommes de son Ć¢ge, aux membres de sa famille, Ć des prĆŖtres et religieuxĀ
Ć tout un ensemble de personnes avec qui elle entretient une relation profonde pour leur communiquer la grande dĆ©couverte de sa vie : Ā« Dieu mĀaime immensĆ©ment, et il en est de mĆŖme pour toi Ā». Compte tenu de la gravitĆ© des circonstances, Chiara Lubich comprend trĆØs vite que cet amour est celui du Fils de Dieu qui atteint toute sa mesure dans le cri : Ā« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mĀas-tu abandonnĆ© ? Ā» Son langage est donc celui dĀune jeune femme amoureuse de Dieu qui ne peut que transmettre sa passion. Nouvelle CitĆ©
Conscients de la crise Ć©cologique et sociale quāaffronte notre planĆØte, des centaines de personnes agissent constamment dans le monde entier afin de trouver des solutions crĆ©atives Ć ces grands problĆØmes et le font, dans leur quotidien, Ć travers des actions grandes ou petites. Des actions qui cependant, naissent, grandissent et meurent dans un isolement total. āāEnsemble, nous pouvons faire beaucoup plusāā est un des leitmotivs proposĆ©s par Prophetic Economy, une initiative qui essaie de crĆ©er des rĆ©seaux de collaboration entre tous ceux qui dans le propre contexte, travaillent Ć la faveur du dĆ©veloppement humain, indĆ©pendamment de lāĆ¢ge, de la nationalitĆ©, de la croyance. LāĆ©vĆ©nement principal de Prophetic Economy se tiendra Ć Castel Gandolfo (Rome), du 2 au 4 novembre 2018. Il concernera des experts dans diffĆ©rents domaines, comme Jeffrey Sachs, Ć©conomiste et essayiste nord-amĆ©ricain, un des plus grands experts mondiaux en matiĆØre de questions environnementales et de dĆ©veloppement durable, ou comme Luigino Bruni, Ć©conomiste italien, coordinateur international du projet Ćconomie de Communion. Ā« LāexpĆ©rience – affirme Florencia Locascio, coordinatrice gĆ©nĆ©rale de Prophetic Economy ā sāadresse Ć toutes les personnes, organisations et entreprises qui sont en train de proposer des solutions durables et crĆ©atives au problĆØme de la pauvretĆ©, de lāinĆ©galitĆ©, de la crise sociale et environnementale que nous sommes en train de vivre. Nous voulons identifier les change-makers, les āāinnovateursāā, afin de leur donner visibilitĆ© Ā». Durant lāĆ©vĆ©nement, en plus du workshop, activitĆ©s dāintelligence collective, Ć©changes et confĆ©rences de personnalitĆ©s et dāexperts internationaux, se tiendra la remise des prix du concours āāProphetic practices award 2018āā. Un concours qui entend primer, donner visibilitĆ© et mettre en contact des expĆ©riences dĆ©jĆ existantes dā āāĆ©conomie prophĆ©tiqueāā toutes ces bonnes pratiques dĆ©jĆ en cours et qui contribuent au bien commun. Paolo Matterazzo, responsable de la communication de la CommunautĆ© de Nomadelfia, explique : Ā« Les adolescents et les nouvelles gĆ©nĆ©rations ont quelque chose dāimportant Ć dire et ils contribuent jusquāĆ prĆ©sent avec enthousiasme en apportant des exemples concrets trĆØs stimulants Ā». Les premiers trois vainqueurs du concours recevront une somme dāargent comme prix et seront aussi invitĆ©s Ć prĆ©senter leurs propres projets durant lāĆ©vĆ©nement de novembre. Les dix premiers dans la classification auront aussi lāopportunitĆ© de prĆ©senter leurs bonnes pratiques. LāĆ©chĆ©ance du concours est prĆ©vue pour le premier aoĆ»t. Pour plus dāinformations consulter le site http://www.propheticeconomy.org Source : United World Project
Imaginez dĆ©couvrir dans les chutes de matĆ©riaux, la possibilitĆ© dāune forme nouvelle, dĆ©jĆ prĆ©sente en puissance, de les transformer en āāquelque choseāā de beau, dāutile et de prĆ©cieux, qui nāexistait pas auparavant. Ensuite, impliquez dans ce vertueux parcours, des personnes vulnĆ©rables comme, par exemple, les femmes qui, une fois leur peine purgĆ©e en prison, ont des difficultĆ©s Ć se rĆ©intĆ©grer dans la sociĆ©tĆ©, Ć trouver un travail et lāautonomie financiĆØre. VoilĆ en quoi consiste le āāProject Liaāā, une association sans but lucratif et une entreprise sociale issue de la ville dāIndianapolis (USA). Ā« Chez nous, ces femmes qui veulent se rĆ©insĆ©rer dans la sociĆ©tĆ©, apprennent Ć crĆ©er des objets de dĆ©coration et des meubles, dans une atmosphĆØre de travail Ć©ducatif, qui est un espace de comprĆ©hension et de respect rĆ©ciproque, où se transforment les matĆ©riaux, mais aussi les vies des personnes, Ć travers des relations basĆ©es sur la rĆ©ciprocitĆ© et la confiance, Ā» explique Elizabeth Wallin, fondatrice et directrice exĆ©cutive du Project Lia Ā« nous fournissons Ć©galement des opportunitĆ©s Ć©ducatives en matiĆØre financiĆØre, de communication, dāĆ©thique entrepreneuriale, de santĆ© et de bien-ĆŖtre, en plus de promouvoir la participation Ć la vie communautaire et sociale Ā». DāaprĆØs les statistiques publiĆ©es sur leur site, extraites de donnĆ©es du Bureau of Justice, dans les trois et demie derniĆØres dĆ©cennies, la population carcĆ©rale fĆ©minine des Ćtats-Unis a augmentĆ© de 700 pour cent. En 1980, elles Ć©taient au nombre de 12.144 femmes sous la juridiction de lāĆtat ou fĆ©dĆ©rale. Chiffres montĆ©s Ć plus de 100.000 en 2015. Si Ć ceux-ci, nous ajoutons les dĆ©tenues dans les structures carcĆ©rales locales, en libertĆ© sur parole ou aux arrĆŖts domiciliaires, la somme rejoint et dĆ©passe le million de femmes.
Ā« Lorsque ces personnes quittent la prison Ā», continue Elizabeth Wallin, Ā« elles doivent trouver un travail stable et une maison, tout en essayant de renouer les rapports avec leurs propres familles. Si Ć cela, on ajoute la stigmatisation gĆ©nĆ©rĆ©e par la prison, et la discrimination raciale, il est trĆØs difficile pour elles de rĆ©ussir Ć se rĆ©intĆ©grer, en excluant le risque de rĆ©cidive Ā». Cāest pour cela que, āProject Liaā a choisi de consacrer son action aux femmes. En les aidant, on renforce indirectement la famille et la communautĆ© car, selon dāimportantes Ć©tudes, ces femmes responsabilisĆ©es pensent āācommunautaireāā, en rĆ©investissant les 90 % de leur revenu dans leurs propres familles. A partir de lĆ , on peut se poser la question : āāDāoù cette idĆ©e a-t-elle trouvĆ© son inspiration ?āā Ā« Pendant un de mes voyages en Argentine Ā», commence Ć raconter Elisabeth Ā« jāai participĆ© Ć un festival de jeunes ayant pour titre āāNo Te Detengasāā (en franƧais : āāNe te laisse pas entretenirāā). Un festival qui a rĆ©uni plus de 1000 jeunes et qui parle de ces cages dans lesquelles souvent nous nous emprisonnons par peur, par les pressions dāautrui, par des situations de complaisance ou de prĆ©judice. En retournant aux Ćtats-Unis, je me suis rendu compte que lĆ , les femmes sorties de prison, continuaient Ć ĆŖtre āāentretenuesāā par une cage plus grande et systĆ©matique. Pour moi, le Project Lia est une rĆ©ponse Ć la peur, aux pressions dāautrui, Ć la complaisance et aux prĆ©judices dāun systĆØme de justice pĆ©nale et dāune sociĆ©tĆ© qui, mĆŖme lorsque la peine a Ć©tĆ© purgĆ©e, continue Ć āāentretenir āā les ex-prisonniers, sans offrir de possibilitĆ© de rĆ©elle intĆ©gration sociale Ā». Et donc, un projet inclusif, qui vise Ć construire des ponts de vraie solidaritĆ© sociale. Lāunique curiositĆ© quāil reste Ć satisfaire, arrivĆ©s lĆ , est le nom : pourquoi justement āāLiaāā ? Elisabeth māexplique que : Ā« āāLiaāā est le nom dāune femme qui a consacrĆ© toute sa vie Ć construire des ponts entre les personnes de races, de cultures, de religions, et de background sociaux divers. Son nom complet Ć©tait Lia Brunet, elle Ć©tait de Trente et fut une des premiĆØres compagnes de Chiara Lubich, la fondatrice du Mouvement des Focolari Ā». Lia Brunet, en 1961, rejoignit lāArgentine, où sāĆ©lĆØve du cÅur de la pampas, la citĆ©-pilote qui aujourdāhui porte son nom. LĆ où, Ć©galement Elisabeth, a pu expĆ©rimenter lāidĆ©al dāun monde uni. Source: United World Project
A table Un collĆØgue manquait toujours Ć table. A cause de son caractĆØre agressif, il nāavait pratiquement pas dāamis. Un jour jāai insistĆ© pour quāil vienne et en rĆ©ponse, il māa confiĆ© le drame quāil vivait avec son fils droguĆ©. Je lāai Ć©coutĆ© profondĆ©ment, puis il est venu manger avec moi. Les collĆØgues, en voyant la cordialitĆ© avec laquelle nous parlions entre nous, ont alors adoptĆ© une attitude de respect envers lui.Ā Ā O.F. ā Slovaquie Un cadeau Dans le bureau où je travaille jāai proposĆ© avec une autre collĆØgue, de ramasser de lāargent pour un cadeau Ć faire Ć un employĆ© qui devait partir en retraite. Lorsquāil sāest agi dāacheter le cadeau, la collĆØgue māa dit quāil suffisait de dĆ©penser la moitiĆ© de la somme et que nous pouvions nous partager le reste. Je lui ai rĆ©pliquĆ© que cela ne me semblait pas juste, mais elle a ajoutĆ© que cāĆ©tait lāhabitude. Je suis restĆ©e silencieuse, pour lui faire comprendre que je ne pensais pas de la mĆŖme faƧon. Peu aprĆØs elle est venue sāexcuser, et depuis ce jour nous sommes devenues des amies.Ā F.M. ā Italie Une rose et une promesse Depuis longtemps je māoccupe de garder ouvert lāoratoire de la paroisse pour que les jeunes aient un endroit où se retrouver en dehors de lāĆ©cole. Ce nāest pas un engagement minime. Quelquefois ils se disputent entre eux et il nāest pas toujours facile de ramener le calme. Une fois, pour en sĆ©parer deux qui se bagarraient, jāai reƧu un coup de poing destinĆ© Ć lāautre. Pris de panique ils se sont enfuis tous les deux. Mais peu de temps aprĆØs, celui qui māavait frappĆ© involontairement est revenu avec une rose et la promesse dāĆŖtre meilleur.Ā F.B. – Suisse Stage Pendant mon stage Ć lāhĆ“pital je remarque un patient. Je lis sa fiche clinique et jāapprends quāĆ cause du diabĆØte, il a subi lāamputation dāun doigt et de la moitiĆ© dāun pied. Malheureusement sa situation sāest aggravĆ©e et les mĆ©decins ont dĆ©cidĆ© de lui amputer toute la jambe. Je prends sa situation Ć cÅur et je dĆ©cide de lui parler de la prochaine opĆ©ration. Il est au dĆ©sespoir, et jāessaie de le consoler. Ā« Regarde ā lui dis-je ā jāai un cadeau pour toi, mais ce nāest pas quelque chose de matĆ©riel Ā». Nous lisons ensemble la Parole de vie. Le lendemain, lorsquāon lāemmĆØne Ć la salle dāopĆ©ration, il me voit et me dit : Ā« Jāai la foi. Croyons ensemble ! » C. – Argentine A mi-voix Avec une de mes sÅurs, avec qui nous ne nous entendions pas, je voulais rĆ©tablir le rapport, mais je nāen avais pas le courage, alors je ne me dĆ©cidais jamais. Le lendemain dāune nuit plutĆ“t agitĆ©e, je lāai rencontrĆ©e dans la cuisine et lui ai dit Ā« ciao Ā», mais avec une voix tellement faible, quāelle nāa pas entendu. Jāai pensĆ© en moi-mĆŖme : Ā« Maintenant je dois le lui rĆ©pĆ©ter plus fort Ā», mais dāun autre cĆ“tĆ© Ā« Mais non, jāen perds ma dignité⦠». Jāai redit Ā« ciao Ā» dāune voix plus forte. Elle est restĆ©e surprise et nous nous sommes souri.Ā Ā D.B. – Italie
Ā«Pour suivre JĆ©sus, il faut ĆŖtre jeunes ou se faire jeunes. Il demande mĆŖme de redevenir enfants : chaque jour, chaque moment, en se libĆ©rant de la maladie de la sĆ©nilitĆ© spirituelle. Car si lāesprit vieillit, celui-ci dāune certaine maniĆØre, sāankylose et donc Ć©tant ainsi, il ne se prĆŖte plus au vol. Cāest pour cela quāil faut toujours renaĆ®tre, recommencer, se faire homme nouveau : JĆ©sus. On dit souvent, comme une chose normale, que la jeunesse de notre temps est sceptique, voire cynique⦠si cāest vrai, il sāagit peut-ĆŖtre dāune maniĆØre de paraĆ®tre, ou plus vraisemblablement de modes, sous lesquelles pĆØse la dissipation, inhumaine et gigantesque, dāĆ©nergies pour fabriquer la mort. Une confusion qui augmente lāignorance avec laquelle on persiste dans lāerreur, en continuant Ć introduire dans la vie commune, les explosifs du machiavĆ©lisme des affaires, lourd de ruines. Cāest le matĆ©rialisme qui Ć©pouvante ou dƩƧoit ou arrĆŖte cette jeunesse, qui, par nature, rĆ©agit Ć un train de vie, fait de seuls calculs financiers, de seuls divertissements sensoriels, de seules luttes pour lāestomac⦠Ceci est leƧon divine de cette crise humaine, sur laquelle nous versons des fleuves de larmes, dāencre et de coca-cola : on ne vit pas sans un absolu. JĆ©sus passe et les jeunes le suivent sāils le voient : si sa vue nāest pas empĆŖchĆ©e par lāapparition de crĆ©atures humaines, orgueilleuses, cāest-Ć -dire quāelles se sentent supĆ©rieures aux autres, grĆ¢ce Ć lāargent ou au pouvoir politique⦠Les jeunes, sāils aperƧoivent Ć peine le visage jeune, pur et divin de JĆ©sus, ils quittent pĆØre et mĆØre, fianƧailles et lucre, confort et flatteries et ils le suivent, dāabord sur les voies de lāapostolat et puis sur celle du calvaire. Ceux-ci veulent le Christ et le Christ crucifiĆ©. Le Christ entier, tout Ć tous : un unique idĆ©al. Et ils veulent son esprit, qui est la charitĆ© : ce sang divin, qui vainc la mort ; qui est intelligence et sagesse et lien dā unitĆ©.Ā» Igino Giordani
Aux pieds de deux petites montagnes, au cÅur de lāArgentine, La Falda est un village de la province de Córdoba, situĆ© sur une douce pente montagneuse qui fait partie dāun circuit touristique cĆ©lĆØbre de la vallĆ©e de Punilla. Cāest lĆ quāhabitait, il y a quatre ans, la famille Bongiovanni: Esteban et Victoria, avec leurs deux enfants. Puis, Ć lāimproviste, un changement et le dĆ©mĆ©nagement pour San Marcos Sierras, un peu plus au Nord. Cāest leur rĆ©ponse, gĆ©nĆ©reuse, Ć lāappel pour aller vivre au Hogar Sierra Dorada, dans une maison dāaccueil pour mineurs quāils portent sur leurs jeunes Ć©paules malgrĆ© les problĆØmes nombreux et graves de ces jeunesĀ : maltraitance, violence, abandon, sous-alimentation. Actuellement le centre hĆ©berge 28 enfants. « Avant dāarriver au Hogar, nous avions une idĆ©e terrible des maisons dāaccueil pour mineurs, Ć lāimage de celle que lāon voit dans les films, où les enfants et les jeunes sont frappĆ©s ou maltraitĆ©s. Mais ici nous avons trouvĆ© une rĆ©alitĆ© toute diffĆ©rente, une sorte de grande famille. Nous nous efforƧons dāamĆ©liorer leur situation et dāextirper toute violence en eux ainsi que les conditions dans lesquelles ils ont vĆ©cu, de maniĆØre Ć leur faire comprendre que la chose la plus normale, Ć leur Ć¢ge, est de vivre en paix, de jouer et dāĆ©tudierĀ Ā». Le but de la Maison, fondĆ©e il y a vingt ans par Julio et Patricia Laciar et soutenue par une fondation sans but lucratif et dans un vĆ©ritable esprit chrĆ©tien qui Åuvre dans la province de Córdoba, est dāamĆ©liorer leur condition de vie et de les aider Ć les rĆ©insĆ©rer dans leur propre contexte familial ou dans des familles adoptives. Au dĆ©but Julio et Patricia Laciar nāavaient rien Ć part le dĆ©sir dāamĆ©liorer la situation de nombreux enfants. Peu Ć peu, grĆ¢ce Ć la solidaritĆ© de beaucoup de gens, ce centre a grandiĀ : aujourdāhui la Fondation Sierra Dorada gĆØre quatre Maisons-LaboratoiresĀ : San Marcos Sierras (où vivent Victoria et Esteban), Embalse de RĆo Tercero, Rumipal et Salsipuedes, en plus de diffĆ©rents programmes dāaccompagnement de familles, bourses dāĆ©tude pour volontaires et nombreuses activitĆ©s.
Assis Ć une table de la salle Ć manger, Victoria et Esteban expliquentĀ : ā Beaucoup de gens font preuve de grande solidaritĆ©, surtout lorsquāils commencent Ć entrer en relation avec les enfants. Certains jeunes Ć©trangers font des stages dāassistance sociale, dāautres sont des Ć©tudiants universitaires argentins. Notre travail dĆ©bute par lāaccueil. DĆØs leur arrivĆ©e nous essayons de leur donner confiance, de les aimer, comme une maman et un papa. Avec lāaide dāune Ć©quipe de psychologues, nous essayons de mettre un peu dāordre dans leur vie. A commencer par lāutilisation de la brosse Ć dents, la toilette quotidienne, une bonne tenue vestimentaire, tout en les Ć©duquant Ć ĆŖtre responsables de leurs devoirs et de leur scolarité ». Avec un grand sourire, Victoria choisit une dizaine dāhistoires quāelle pourrait raconter. « Il y a quelques semaines nous sommes tous allĆ©s dans un hĆ“tel où nous avions Ć©tĆ© invitĆ©s pour le week-end. Je nāavais pas fait mon lit en pensant que nous Ć©tions dans un hĆ“tel. Mais je me suis rendu compte ensuite que les enfants avaient tous laissĆ© leur chambre en parfait Ć©tat, mĆŖme les toilettes Ć©taient impeccables. Alors je suis revenue Ć toute vitesse dans ma chambre pour refaire mon lit, jāĆ©tais la seule Ć ne pas lāavoir faitĀ Ā». āNous essayons de bien vivre cette vocation du « serviceĀ Ā». Mais, Ć©videmment il nāest pas nĆ©cessaire de tout quitter, sa ville, sa maison pour aller vivre dans un foyer de jeunes. On peut le faire partout, avec celui qui est Ć cĆ“tĆ© de nous. A partir des choses les plus simples, par exemple en cĆ©dant sa place Ć une personne Ć¢gĆ©e dans le bus, ou en conduisant sa voiture sans agressivitĆ©. Cāest Ć partir de petits gestes que naissent et se rĆ©pandent les bonnes actionsĀ Ā». Et Esteban de conclureĀ : « Nous avons compris que Dieu ne nous abandonne jamais si nous faisons de bonnes choses, sans nous attendre Ć rien en retour, avec humilitĆ© et confiance. Et la rĆ©alitĆ© cāest quāen faisant ainsi… Ƨa fonctionneĀ Ā». United World Project
Chiara Lubich est parmi les femmes italiennes les plus estimĆ©es, et pour cela, il est bon de sāen souvenir, dāaprĆØs le comitĆ© organisateur de lāāāItalian weekāā. Durant la kermesse longue de dix jours, qui sāest dĆ©roulĆ©e Ć Ottawa, la capitale du Canada, du 6 au 25 juin dernier, figurent des noms illustres, symboles de la culture italienne, de Giacomo Puccini Ć Sophia Loren, de Vittorio De Sica Ć Alda Merini. Plus inattendue, la proposition du ComitĆ©, dāinsĆ©rer aussi Chiara Lubich parmi les femmes italiennes Ć cĆ©lĆ©brer. En rĆ©ponse Ć la proposition, la communautĆ© des Focolari sāest posĆ©e la question : comment prĆ©senter le charisme de lāunitĆ© dans une sociĆ©tĆ© multiculturelle et multi-religieuse, constamment Ć la recherche de solutions de convivialitĆ©, pacifiques et respectueuses de toutes les diversitĆ©s ? Dans une sociĆ©tĆ© dans laquelle le rapport avec les aborigĆØnes reste un dĆ©fi toujours ouvert, avec toutes les contradictions et les consĆ©quences sur le plan relationnel et social ?
Ā« Pendant la pĆ©riode de lāĆ©vĆ©nement ā expliquent parmi dāautres, Fernando et Lucie ā nous avons su que quelques musulmans de MontrĆ©al, disciples du Dr. Shomali, avaient participĆ© Ć un rĆ©cent congrĆØs que nous avions organisĆ© Ć Castel Gandolfo, prĆØs de Rome. Ayant le dĆ©sir de travailler ensemble, ils nous ont donnĆ© leur disponibilitĆ© Ć offrir un tĆ©moignage Ā». Le 16 juin, Ć©crivent-ils, Ā« la salle San Marco, au cÅur de la āāLittle Italyāā Ć Ottawa, a commencĆ© Ć se peupler de personnes originaires dāAfrique, de lāAsie, du Moyen Orient et naturellement, de lāItalie et du Canada. Ćtaient Ć©galement prĆ©sents, le nonce apostolique, Mgr. Luigi Bonazzi, et le Ministre Fabrizio Nava, en reprĆ©sentation de lāAmbassade italienne Ā». DiffĆ©rentes ont Ć©tĆ© les expĆ©riences qui dans ce contexte, tĆ©moignent lāactualitĆ© du charisme de Chiara Lubich. En commenƧant par celle de Jacques, focolarino Ć Toronto, et āāpionnierāā de la diffusion de lāidĆ©al de lāunitĆ© au Canada, aprĆØs une rencontre due au hasard avec deux italiens Ć Vancouver. Ensuite, cāest au tour dāAnne, manager dāun tour operator portant un nom emblĆ©matique, āāSpiritoursāā, qui raconte la dĆ©couverte de lāĆconomie de Communion comme occasion de vivre concrĆØtement lāĆvangile, aussi en entreprise. Ensuite, cāest Maria qui prend la parole, elle est focolarine brĆ©silienne Ć MontrĆ©al, et tĆ©moigne dāune rencontre avec les aborigĆØnes de Wati, dans le Grand Nord. Avec quatre autres personnes, Ć la demande de lāĆglise locale, elle a passĆ© un mois avec eux, lāannĆ©e derniĆØre.
Et encore : Edwige, originaire du Togo, actuellement Ć Rimouski, province du QuĆ©bec. AprĆØs avoir Ć©tĆ© parmi les premiĆØres Ć©tudiantes Ć lāInstitut Universitaire Sophia de Loppiano, en Italie, elle a commencĆ© Ć mettre āāla personne au centreāā : et pour son style de vie, rĆ©cemment, elle a obtenu une mention dāhonneur, habituellement rĆ©servĆ©e aux professeurs, de lāUniversitĆ© quāelle frĆ©quente maintenant. Et puis, cāest au tour de Fatima, qui avec Mostapha, offre une expĆ©rience de dialogue entre musulmans et chrĆ©tiens, au contact avec le charisme de Chiara. Ā« Une des leƧons les plus importantes que jāai apprises ā dit-elle ā est que lāunitĆ© est un don de Dieu et quāune manifestation de lāunitĆ©, cāest lāharmonie dans la diversitĆ© Ā». Et enfin, le Nonce au Canada, Mgr. Luigi Bonazzi, qui, Ć plusieurs reprises a rencontrĆ© la fondatrice des Focolari, confie Ć toutes les personnes prĆ©sentes, quāil a fait avec elle, dans la lointaine annĆ©e 1975, le pacte dā āā ĆŖtre toujours positifs et constructifsāā malgrĆ© les difficultĆ©s, pacte qui lāa toujours soutenu dans son intense activitĆ© diplomatique. A la fin du programme, un discours, prononcĆ© Ć Washington en 2000 par Chiara Lubich, sur le thĆØme de āālāart dāaimerāā a Ć©tĆ© proposĆ©. GrĆ¢ce Ć cet Ć©vĆ©nement – concluent-ils ā rendu public Ć travers les rĆ©seaux sociaux, et les diffĆ©rents sites web, la semence de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© a Ć©tĆ© jetĆ©e au loin, aussi au Canada, et promet de nouveaux fruits Ā».
āNotre dĆ©lĆ©gation hindoue-chrĆ©tienne arrive Ć lāInstitut Universitaire Sophia de Loppiano pour approfondir la connaissance de cette expĆ©rience originale, mais aussi pour commĆ©morer le quinziĆØme anniversaire du cadeau de la Vierge, peint par un artiste hindou, qui se trouve sur lāun des murs latĆ©raux de lāĆ©glise ThĆ©otokos, le Sanctuaire de la CitĆ© pilote. Les moments dāĆ©change avec les professeurs et quelques Ć©tudiants de Sophia sont trĆØs riches. Les universitaires indiens manifestent un grand intĆ©rĆŖt pour les travaux concernant la formation au dialogue, dans un contexte interdisciplinaire. Des moments de partage et dāĆ©changes profonds permettent une connaissance rĆ©ciproque et rĆ©vĆØlent des convergences entre des institutions qui sāinspirent du Mahatma Gandhi et Sophia. On espĆØre pouvoir rapidement introduire aussi dans lāInstitut universitaire qui a son siĆØge Ć Loppiano, des Ć©tudes et des recherches sur la personnalitĆ© de cet apĆ“tre du dialogue.
Un sĆ©minaire trĆØs intĆ©ressant sur ThĆ©ologie et pratique du dialogue, se dĆ©roule en prĆ©sence des Ć©tudiants et de la dĆ©lĆ©gation hindoue, mais aussi dāautres jeunes et adultes de la CitĆ© pilote. Un sujet vital, mais que beaucoup ne connaissent pas. Le soir, au Sanctuaire ThĆ©otokos, les hindous, en procession, portent des bouquets de fleurs et des guirlandes au pied du tableau reprĆ©sentant la Vierge, tandis que leĀ groupe Gen Verde chante une hymne. Prosternements et solennitĆ© crĆ©ent un climat spirituel profond. Suivent quelques priĆØres spontanĆ©es en sanscrit, tamil et anglais. Puis un moment empreint de sacrĆ©, celui du silence. Celui-ci est constitutif de la culture orientale, alors quāil est au contraire ennuyeux pour les occidentaux! Presque comme sāils nāy Ć©taient pas habituĆ©s, ou Ć cause de la peur de devoir se confronter Ć eux-mĆŖmesĀ ! Lorsque cultures et religions se rencontrent Ć travers des hommes et des femmes dont la foi est authentique, il nāest pas nĆ©cessaire de recourir Ć des compromis, Ć des syncrĆ©tismes, ni Ć toutes sortes de complications. Chaque geste, chaque parole, chaque silence parle de lāAbsolu, chacun lāĆ©coute sur sa propre longueur dāonde, mais les vibrations ā comme les appellent les indiens ā sont les mĆŖmes et touchent profondĆ©ment le cÅurĀ de chacun Ā».
DerniĆØre Ć©tape, Assise. āNous arrivons vers 10h30 du matin. Nous montons Ć pied vers la basilique de Saint FranƧois et de lĆ nous continuons vers le cimetiĆØre. Je ne peux pas ne pas penser Ć cet automne 1997, quelques semaines aprĆØs le tremblement de terre qui avait frappĆ© la ville et causĆ© de nombreuses victimes. Nous avions alors gravi ces collines avec Vinu et Ashok, les enfants du Dr Aram, Ć©ducateur Gandhien, dĆ©cĆ©dĆ© quelques mois auparavant. Celui-ci avait voulu quāune partie de ses cendres soient transportĆ©e dans la patrie de Saint FranƧois quāil admirait au point de rĆ©citer sa priĆØre pour la paix chaque soirĀ : Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Le pĆØlerinage se poursuit vers la crypte de la Basilique où nous participons Ć la priĆØre de « sixteĀ Ā» des frĆØres, devant la tombe de Saint FranƧois. Profond recueillement, dans une atmosphĆØre empreinte de fraternitĆ© et de spiritualitĆ©. Nos amis accompagnent notre priĆØre dans un silence religieuxĀ : une faƧon de respecter la priĆØre dāautrui et de lui donner de la valeur autant quāĆ la leur. Lāhistoire de Saint FranƧois, homme de paix et de dialogue, continue Ć attirer des hommes et des femmes de tous les coins du monde et de toutes convictions religieuses. Assise est vraiment le lieu idĆ©al pour dialoguerĀ Ā». Ā Ā Source: blog de Roberto Catalano
Ā« AprĆØs trois ans, me voici de nouveau Ć Tonadico, dans la vallĆ©e de Primiero (Italie du nord). Nous voyageons avec les amis Hindous, venus de lāInde pour un Ā« pĆØlerinage Ā» aux sources du charisme de lāunitĆ©. Ce sont de vieilles connaissances, surtout dans le monde universitaire, avec lesquelles nous avons partagĆ© depuis des annĆ©es des moments dāĆ©tudes et de vie, dont le dernier en janvier de cette annĆ©e, lorsque je me suis rendu Ć Mumbai. Cāest une joie de se retrouver ensemble. Ce sont des personnes trĆØs attirĆ©es par Chiara Lubich, qui veulent approfondir leur connaissance sur son expĆ©rience mystique. Et le meilleur endroit ne pouvait-il pas ĆŖtre Tonadico, où Chiara en 1949 eut une expĆ©rience extraordinaire de lumiĆØre ? La rencontre commence par une profonde communion, dans un bel esprit de famille. La mystique unit les religions en profondeur. Les voies que parcourt chaque religion, avec les moyens quāelle met Ć disposition, conduisent au cÅur du MystĆØre, unique pour toutes. Les voies et les instruments sont divers, mais le point dāarrivĆ©e est le mĆŖme, et cāest pour cela que dans la mystique il y a convergence et lāon se retrouve unis. MĆŖme les langages et les maniĆØres dāexprimer les croyances sont trĆØs diffĆ©rents, mais les symboles sont communs : le soleil, la flamme, lāor, le rien, le tout⦠et Ć travers eux, on se comprend.
Nous savons que Ā« la Voie Ā» est JĆ©sus, mais Lui, d’une maniĆØre que Lui seul connaĆ®t, sait se faire Ā« EnvoyĆ© Ā» avec chacun et conduire tout le monde au PĆØre. Alors nous nous souhaitons bon voyage ! Ā» P. Fabio Ciardi est professeur Ć lāInstitut de thĆ©ologie de la vie consacrĆ©e āClaretianumā (Rome) et directeur du Centre dāĆtudes des Missionnaires Oblat de Marie ImmaculĆ©e. Il est actuellement responsable de lāEcole Abba, Centre dāĆtudes interdisciplinaires fondĆ© par Chiara Lubich en 1990, avec lāaide de Klaus Hemmerle (3 avril 1929 ā 23 janvier 1994), cĆ©lĆØbre thĆ©ologien et philosophe. Son but est dāapprofondir le charisme de lāunitĆ© sous divers points de vue. Source : Blog F. Ciardi
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Le dĆ©but de la pĆ©riode dāilluminations majeures [de Chiara Lubich] peut ĆŖtre donné : le 16 juillet, en effet, arriva Ć Tonadico ( dans les montagnes du Trentin, au nord de lāItalie) Igino Giordani. Il logeait Ć lāAuberge Orsinger et devait prĆ©senter une confĆ©rence dans la salle des capucins. Giordani, « amoureux de Sainte CatherineĀ Ā», avait toujours cherchĆ© Ć pouvoir suivre une vierge, consacrĆ©e. Certain de lāavoir trouvĆ©e en Chiara, il lui fit la proposition de lui faire le vÅu dāobĆ©issance, en pensant ainsi obĆ©ir Ć Dieu. Il avait ajoutĆ© quāils auraient pu devenir saints Ć deux, comme FranƧois de Sales et Jeanne de Chantal. Chiara ne comprenait pasĀ : le Mouvement nāexistait pas, on ne parlait pas du tout de vÅuxĀ ; et puis, elle sentait quāelle Ć©tait nĆ©e pour le āāQue tous soient Unāā. Elle Ć©tait tentĆ©e de laisser tomber ce dĆ©sir de Giordani mais elle eut lāimpression que ces paroles avaient leur origine dans une grĆ¢ce qui ne devait pas ĆŖtre perdue. Elle lui rĆ©pondit doncĀ : « Tu connais ma vieĀ : je suis ārienā. Je veux en effet vivre comme JĆ©sus AbandonnĆ© qui sāest complĆØtement annulĆ©. Toi aussi tu es ārienā car tu vis de la mĆŖme maniĆØre. Et bien demain, nous irons Ć lāĆ©glise et Ć JĆ©sus Eucharistie qui viendra dans mon cÅur, comme dans un calice vide, je diraiĀ :āāSur mon rien, fais Toi le pacte dāunitĆ© avec JĆ©sus Eucharistie dans le cÅur de Foco. Et fais de maniĆØre, JĆ©sus, que sāexprime ce lien entre nous, que tu saisāā. Et toi, Foco, fais de mĆŖmeĀ». Et ils firent ainsi. Giordani se dirigea vers la salle où il devait parler, alors que Chiara se sentit poussĆ©e Ć retourner Ć lāĆ©glise. Devant le tabernacle, elle voulut prier JĆ©sus, mais Ć cet instant, elle sentit quāelle ne pouvait le faire, elle sentit ĆŖtre totalement entraĆ®nĆ©e dans le fils. Elle entendit prononcer sur ses lĆØvresĀ : « PĆØreĀ Ā». Elle comprit que sa vie religieuse allait ĆŖtre diffĆ©rente de celle vĆ©cue jusquāĆ ce moment-lĆ Ā : non plus adressĆ©e Ć JĆ©sus, mais Ć cĆ“tĆ© de Lui, FrĆØre, tournĆ©e vers le PĆØre.
Armando Torno, āāPortarTi il mondo fra le braccia. Vita di Chiara Lubichāā, CittĆ Nuova, Rome, 2011. Cit. Pages 45-46.
Dans le texte suivant, publiĆ© intĆ©gralement dans la revue Nuova UmanitĆ XXXIV ( 2012/6) 204, Chiara Lubich raconte le ”Ā pacte d’unitĆ©” scellĆ© avec Igino Giordani (qu’elle appelait Foco) le 16 juillet 1949, prĆ©lude Ć l’expĆ©rience spirituelle et mystique de cet Ć©tĆ©-lĆ . Ā« Cinq ans Ć©taient passĆ©s depuis le dĆ©but de notre Mouvement et nous avions dĆ©jĆ compris et fait nĆ“tres quelques points fondamentaux de la spiritualité comme Dieu Amour, la volontĆ© de Dieu, voir JĆ©sus dans le frĆØre, le commandement nouveau, JĆ©sus abandonnĆ©, JĆ©sus au milieu, l’unité⦠Et depuis quelque temps nous Ć©tions concentrĆ©s sur la Parole de Dieu que nous vivions avec une intensitĆ© toute particuliĆØre. Le Mouvement n’avait pas alors de grandes structures et les diverses Åuvres n’existaient pas non plus, aussi toute notre attention Ć©tait-elle centrĆ©e sur la vie de lāĆvangile. La parole de Dieu pĆ©nĆ©trait profondĆ©ment en nous au point de transformer notre mentalitĆ©. Il en Ć©tait de mĆŖme chez ceux qui entraient en contact avec nous. Cette mentalitĆ© nouvelle qui se formait progressivement en nous, sāexprimait comme une divine contestation de la maniĆØre de penser, de vouloir et d’agir du monde. Et en nous, elle entraĆ®nait une rƩƩvangĆ©lisation. […] Nous vivions ces expĆ©riences quand Foco vint nous voir Ć la montagne. Foco, qui Ć©tait Ć©pris de sainte Catherine, avait cherchĆ© depuis toujours une vierge qu’il puisse suivre. Et il avait l’impression de l’avoir trouvĆ©e parmi nous. C’est pourquoi, un jour, il me fit une propositionĀ : celle de me faire un vÅu d’obĆ©issance car, ce faisant, il pensait obĆ©ir Ć Dieu. Il ajouta aussi que de cette maniĆØre, nous pouvions nous sanctifier comme saintĀ FranƧoisĀ deĀ Sales et sainteĀ JeanneĀ deĀ Chantal. Sur le moment je ne compris pas la raison du vÅu d’obĆ©issance ni cette unitĆ© Ć deux. Ć lāĆ©poque, l’Åuvre n’existait pas et il nāĆ©tait pas question de vÅux. De plus, je nāĆ©tais pas Ć lāaise dans cette proposition dāunitĆ© Ć deux car je me sentais appelĆ©e Ć vivre “Que tous soient un”. En mĆŖme temps cependant je reconnaissais que Foco Ć©tait sous l’effet d’une grĆ¢ce, quāil ne fallait pas entraver Je lui rĆ©pondis donc Ć peu prĆØs ceciĀ : “Il se peut que ce soit une vraie inspiration de Dieu. Il faut donc en tenir compte. Mais cette unitĆ© Ć deux ne me dit pas grand-chose, car tous doivent ĆŖtre un”. Et j’ajoutaiĀ : “Tu connais ma vie. Je suis ārienā”. “Je veux vivre, en effet, comme JĆ©sus abandonnĆ© qui s’est complĆØtement anĆ©anti. Toi aussi tu es ‘rien’ parce que tu vis de la mĆŖme maniĆØre”. “Eh bien, demain, nous irons Ć l’Ć©glise et je dirai Ć JĆ©sus Eucharistie qui viendra dans mon cÅur comme dans un calice vide, puisque je suis rienĀ : ‘Sur mon rien, fais un pacte d’unitĆ© avec JĆ©sus Eucharistie qui vient dans le cÅur de Foco. Et fais en sorte, JĆ©sus, que naisse entre nous le lien que tu as prĆ©vu'”. Puis j’ai ajouté : “Et toi, Foco, fais de mĆŖme”. Ā» Continue surĀ :Ā Centre Chiara Lubich
Dieu nāest pas un personnage lointain, qui ne se laisse approcher que si lāon est passĆ© avant en salle dāattente. Il Ć©coute avec une attention particuliĆØre ceux qui sont particuliĆØrement pauvres, particuliĆØrement petits, particuliĆØrement humbles. (Du livre Choisi pour les hommes, p. 113) Plus jāai de choses Ć faire, plus jāai besoin de temps pour la priĆØre. Alors voilĆ ce que je dĆ©couvre : lorsque jāutilise, je Ā« perds Ā» mon temps pour rester en Dieu, survient une sorte de Ā« multiplication miraculeuse du temps Ā» : grĆ¢ce au temps donnĆ© Ć Dieu, il māarrive dāavoir plus de temps Ć ma disposition ou au moins, un temps meilleur, plus disponible, plus dense dāamour Ć donner aux autres. Le temps devient comme un collier de perles, fait de nombreux moments prĆ©cieux que lāon peut vivre, et de tout porter Ć sa pleine rĆ©alisation dans le recueillement et le dĆ©vouement aux autres. (Du livre Choisi pour les hommes. Pp. 109-110). On pourrait dĆ©finir āgrain de selā de la priĆØre chrĆ©tienne le point où la distinction caractĆ©ristique de ce qui est chrĆ©tien apparait plus claire et Ć©vident : cāest-Ć -dire le fait que dans la priĆØre tournĆ©e vers Dieu, le frĆØre est toujours prĆ©sent, lāautre ; dire-moi du priant inclut toujours un dire-nous. (Du livre Choisi pour les hommes. Pp. 114). Il est bon quelquefois de ne rien vouloir dāautre que de rester en silence. Uniquement Ć ce moment-lĆ , de fait, nous remarquons combien de courants de pensĆ©es, dāimpressions, dāidĆ©es traversent notre esprit. Nous sommes comme immergĆ©s dans une marĆ©e montante, qui incessamment nous Ć©loigne de nous-mĆŖme, ne permettant pas dāarriver jusquāĆ nous. Pour la priĆØre il nāest pas dĆ©terminant que nous arrivions Ć ce silence absolu. Elle peut mĆŖme ĆŖtre Ā« juste Ā» si, malgrĆ© tous nos efforts, nous nāy arrivions pas. De fait, dāune maniĆØre ou dāune autre, nous comprenons que mĆŖme au sein de ce courant flou, confus, privĆ© de perfection et dāintĆ©gritĆ©, je suis de toute faƧon moi-mĆŖme, moi qui me sentais aban-donnĆ© Ć moi-mĆŖme, moi, celui qui fuit constamment Ć lui-mĆŖme. Alors nous pouvons dire : je nāai pas de pouvoir sur moi, je ne me connais pas moi-mĆŖme, je ne me possĆØde pas, mais toi, en moi au plus profond de mon moi le plus intime, tu me connais et tu me scrutes, tu sais qui je suis et ce qui est bien pour moi, et tu me rĆ©ponds par ton oui, tu tāadresses Ć moi et tu me dis : Tu. (Du livre Das Wort fur uns, pp. 91s) Source : Klaus Hemmerle, Ā« La lumiĆØre au sein des choses, mĆ©ditations pour chaque jour Ā», CittĆ Nuova, 1998.
Ā« Je viens dāun pays dāAmĆ©rique centrale, El Savador. Un petit pays, riche en ressources naturelles et en histoire, mais tourmentĆ©, depuis de nombreuses annĆ©es par une grande instabilitĆ© politique, par des injustices et par la pauvretĆ©, qui ont gĆ©nĆ©rĆ© diffĆ©rentes formes de violence, et de bouleversements sociaux. Les derniĆØres annĆ©es, la violence sāest tellement intensifiĆ©e quāelle a crƩƩ un manque de confiance rĆ©ciproque entre les habitants, car chaque personne reprĆ©sente une menace pour lāautre. Une situation qui provoque un sentiment dā impuissance. En 2014, jāai vĆ©cu pour un peu de temps avec dāautres Jeunes pour un Monde Uni dans une petite citĆ© des Focolari en Argentine, la āāMariapolis Liaāā. LĆ , nous avons essayĆ© de mettre en pratique la āārĆØgle dāorāā comme on lāappelle, qui dit :āāfais aux autres ce que tu voudrais que lāon te fasseāā. Je me suis rendu compte que ce serait tellement chouette de construire une sociĆ©tĆ© dans laquelle nous prenons soin les uns des autres. Toutefois, lorsque je suis rentrĆ© Ć El Salvador, je me suis Ć nouveau retrouvĆ© face Ć la lutte interne de mon pays. La situation Ć©tait rĆ©ellement difficile, encore plus violente. A chaque moment, mĆŖme de jour, cāĆ©tait risquĆ© de sortir de la maison. Moi jāavais lāhabitude de me rendre au terrain de sports en bus, mais cela aussi Ć©tait devenu dangereux. Tu ne sais jamais si tu rentreras le soir entier Ć la maison. Vu la situation, mes parents, ma sÅur et moi, avons dĆ©cidĆ© de nous en aller. Mais aprĆØs avoir rĆ©flĆ©chi encore Ć la maniĆØre de procĆ©der, nous avons dĆ©cidĆ© de rester, afin dāĆŖtre comme une lumiĆØre pour cet endroit anxiogĆØne, dans des temps si difficiles.
Pendant cette pĆ©riode, jāai lu un article des Jeunes pour un Monde Uni du Moyen Orient, qui racontaient avoir pris la dĆ©cision de rester lĆ , malgrĆ© la guerre, pour ĆŖtre prĆŖts Ć aider les blessĆ©s aprĆØs les attaques. Leur expĆ©rience māa fait rĆ©flĆ©chir, renforƧant ainsi ma dĆ©termination Ć rester au Salvador, pour aller Ć la rencontre de la souffrance des gens. Cāest ainsi que, avec dāautres amis, nous avons dĆ©cidĆ© de lancer une campagne, que nous avons appelĆ©e āāChange ton mĆØtre carrĆ©āā, avec lāobjectif dāessayer de construire la paix dans notre milieu de vie. Nous savons que le problĆØme de notre pays est complexe, mais nous pouvons faire la diffĆ©rence si nous commenƧons par notre propre vie, avec les personnes que nous rencontrons chaque jour, avec les activitĆ©s que nous faisons quotidiennement. Au niveau personnel, par exemple, jāessaie dāaider mes copains de classe Ć affronter un examen difficile de mathĆ©matique, ou Ć crĆ©er des relations positives avec les voisins. Tout cela a aussi eu un impact sur notre sociĆ©tĆ©. Nous avons impliquĆ© dāautres personnes Ć travailler pour construire, dans un parc local, un endroit plus beau, en repeignant les murs, en nettoyant les rues, en ramassant les dĆ©chets et en installant des bidons pour les immondices. Nous avons lancĆ© une campagne de rĆ©colte de livres Ć envoyer dans les villes qui ont un taux Ć©levĆ© dāabandon scolaire. Une collaboration avec dāautres mouvements est ensuite nĆ©e pour rendre visite aux personnes Ć¢gĆ©es dans les homes, et avec des institutions qui fournissent des repas et un toit Ć des personnes sans domicile fixe. Les adultes nous aident en rĆ©coltant la nourriture, et en ouvrant leurs maisons pour quāon puisse cuisiner. Cāest incroyable comme la nourriture est suffisante pour ceux qui nāen ont pas ! Nous ne serons pas capables de changer notre pays en une fois, mais āāmĆØtre carrĆ© par mĆØtre carrĆ©āā, un changement, nous pouvons le faire ! Ā».
Ā« Je suis Jean Paul. Un soir de 2015, alors que jāattendais le bus pour rentrer Ć la maison, Ć la gare, jāai rencontrĆ© un jeune. CāĆ©tait un risque pour lui de voyager seul dans un des quartiers les plus dangereux de la ville, ainsi lui ai-je proposĆ© de venir loger cette nuit-lĆ Ć la maison. Lāautobus nāarrivant pas, nous avons commencĆ© Ć marcher. Le long du trajet, nous avons Ć©tĆ© agressĆ© par six hommes. Ils nous ont frappĆ©s et puis ils māont jetĆ© dans un canal, en pensant sans doute que jāĆ©tais mort. Je suis restĆ© lĆ pendant une heure dans un Ć©tat dāinconscience. Lorsque je me suis rĆ©veillĆ©, je me suis rendu compte quāil māĆ©tait impossible de bouger, de la tĆŖte aux pieds. Jāai hurlĆ©, puis ce nouvel ami est venu māaider. Lui nāĆ©tait pas gravement blessĆ© comme moi. Avec lāaide de quelques personnes, jāai Ć©tĆ© amenĆ© dans un hĆ“pital proche. Ce geste dāamour envers lui māa sauvĆ© la vie. Si je nāavais pas Ć©tĆ© attentif Ć lui, maintenant, je serais mort. AprĆØs une semaine Ć lāhĆ“pital, jāai Ć©tĆ© transfĆ©rĆ© Ć Kigali, au Rwanda, la ville dāEgide. Jāavais une lĆ©sion Ć la moelle Ć©piniĆØre, je ne pouvais pas bouger car jāĆ©tais paralysĆ© et plein de douleurs Ā». Ā« JāĆ©tais stupĆ©fait quāil continue Ć sourire aprĆØs ce qui lui Ć©tait arrivĆ©. A tous ceux qui lui rendaient visite, il rayonnait joie et espĆ©rance, cāĆ©tait comme sāil irradiait une lumiĆØre. Le premier mois, cāest un de ses amis qui sāest occupĆ© de lui, mais il devait ensuite retourner Ć lāĆ©cole. Jāai donc proposĆ© de prendre sa place. Ce nāĆ©tait pas facile, jāavais trouvĆ© un petit job, mais jāai dĆ©cidĆ© de lāarrĆŖter pour pouvoir rester Ć cĆ“tĆ© de Jean Paul Ć temps plein. Ma mĆØre ne comprenait pas, elle disait que ce petit travail, Ć©tait un bon dĆ©but malgrĆ© tout, mais jāĆ©tais dĆ©terminĆ© et elle māa laissĆ© faire. Jāai demandĆ© Ć Dieu de me montrer comment aider Jean Paul. Nos amis et familles de tout le Rwanda et du Burundi venaient nous rendre visite. GrĆ¢ce Ć leur amour, nous avons trouvĆ© la force nĆ©cessaire Ā».
Ā« AprĆØs quelques mois, jāai Ć©tĆ© opĆ©rĆ©. Ils me dirent que je ne pourrais plus jamais marcher. AprĆØs un mois, nous nous sommes transfĆ©rĆ©s dans un centre de rĆ©habilitation pour commencer une thĆ©rapie, trĆØs dure. Mais je nāai pas baissĆ© les bras. Je me suis exercĆ© de toutes mes forces et Ć la fin, jāai rĆ©ussi Ć marcher. Un miracle ! Dāabord avec deux bĆ©quilles, ensuite, aprĆØs un an, avec une seule. Ā». Ā« Cette amitiĆ© que nous avions a attirĆ© lāattention de la famille de Jean-Paul, des infirmiĆØres, des mĆ©decins et des autres patients, car je suis rwandais et lui burundais. Pendant le temps passĆ© Ć lāhĆ“pital et dans le centre de rĆ©habilitation, lui souffrait beaucoup mais continuait Ć sourire. Tous nous Ć©tions stupĆ©faits de son attitude, de son courage et de sa dĆ©termination. Avec lāaide des jeunes pour un monde uni et de nos amis, nous avons Ć©tĆ© en grade de surmonter les souffrances et vivre entre nous āāau-delĆ de toute frontiĆØreāā. Nos amis sāalternaient pour nous apporter Ć manger. AprĆØs peu de temps, une ong a dĆ©couvert notre situation et nous a garanti les repas de chaque jour. Mais Jean Paul me demandait toujours de les apporter Ć ceux qui en avaient plus besoin. Je le faisais avec joie, en disant que cāĆ©tait le cadeau dāun autre patient Ā». Ā« Il y a un an, jāai terminĆ© la rĆ©habilitation. Je remercie Dieu de māavoir donnĆ© le courage de ne pas abandonner. Jāai aussi Ć©tĆ© en grade de pardonner ceux qui māavaient frappĆ©. Le fait de leur pardonner, non seulement māa donnĆ© la paix, mais en quelque sorte, māa aussi aidĆ© Ć rĆ©cupĆ©rer plus rapidement. Je veux remercier les Jeunes pour un monde uni et leurs familles qui māont aidĆ© Ć rĆ©colter la somme pour payer les soins Ā». Ā« AprĆØs cette pĆ©riode, jāai reƧu des fonds pour retourner Ć lāĆ©cole et, par la mĆŖme occasion, jāai trouvĆ© un meilleur travail que celui que jāavais arrĆŖtĆ©. Je remercie Dieu, personne ne pensait que Jean Paul aurait pu marcher Ć nouveau ! Si une personne donne tout par amour, elle ne reste pas seule Ā».
Elle sāappelle āāQuāil māadvienne selon ta paroleāā et sa version internationale a Ć©tĆ© lancĆ©e le 4 juillet. La prochaine JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse Ć laquelle le Pape FranƧois participera, se tiendra au Panama du 22 au 27 janvier 2019 et aura un hymne officiel en cinq langues. La musique a Ć©tĆ© composĆ©e par Abdiel Jimenez, et la version italienne a Ć©tĆ© composĆ©e par le maĆ®tre Marco Frisina. Les interprĆØtes de la version internationales, sont Gabriel Diaz, Marisol Carrasco et Masciel Munoz pour lāespagnol ; Lucia Munoz et Pepe Casis pour lāitalien ; Naty Beitia pour le franƧais ; JosĆ© Berasategui et Eduviges Tejedor pour lāanglais, et Erik Vianna et Kiara Vasconcelos de la CommunautĆ© Shalom du BrĆ©sil pour le portugais. https://www.youtube.com/watch?v=SXlYt_JjftE
Ā« Les murs divisent les nations, les cultures et les personnes. Jāai grandi face au mur qui sĆ©pare les Ćtats-Unis et le Mexique. Je māappelle NoĆ© Herrera et je suis nĆ© dans une ville du Mexique dont le nom, Mexicali, va pour le Mexique et la Californie. DĆØs mon plus jeune Ć¢ge, je me demandais pourquoi il Ć©tait si difficile de traverser la frontiĆØre avec les Ćtats-Unis. Ces deux pays ont beaucoup de traits communs dans leur culture, comme la nourriture, la langue et mĆŖme des aspects de lāĆ©conomie. Jāai beaucoup dāamis des deux cĆ“tĆ©s et beaucoup de gens comme moi vont et viennent du Mexique aux Ćtats-Unis et vice-versa. Toutefois, jāai vu combien cette frontiĆØre reprĆ©sente des motifs de grandes souffrances pour nos pays. Je lāai vu dans les nombreuses familles qui sont sĆ©parĆ©es, chez les migrants qui luttent pour trouver un meilleur futur, dans les nombreux prĆ©jugĆ©s que nous avons crƩƩs. Et pourtant jāai vu que les gens sont indiffĆ©rents Ć cette situation. Pourquoi ? Parce que nous nous sommes habituĆ©s Ć voir cette division Ā». Ā« Je nāai pas eu la mĆŖme expĆ©rience que NoĆ© avec le mur, je peux dire quāil est plus facile de traverser la frontiĆØre en venant des Ćtats-Unis vers le Mexique, que vice-versa. Je māappelle Josef Capacio. Je viens dāune ville du sud de la Californie, San Diego, proche de la frontiĆØre. Moi aussi jāai vu la division aux Ćtats-Unis, mais par chance, jāai appris, depuis que je suis tout jeune, Ć vivre pour lāunitĆ©. Au cours des annĆ©es, une nouvelle perception du monde a fait son chemin en moi. En grandissant, exposĆ© Ć la multiculturalitĆ©, non seulement je la tolĆØre, mais je lāai faite mienne ! Je pense que cāest la raison pour laquelle, NoĆ© et moi sommes devenus des amis. Je ne suis pas seulement Josef, amĆ©ricain, nĆ© dans une famille Ć©migrĆ©e des Philippines, et lui, NoĆ©, de la grande descendance mexicaine. Nous sommes tout cela et autre chose encore. Nous sommes deux citoyens du monde. Et je nāoublierai jamais comment nous nous sommes rencontrĆ©s. AprĆØs avoir passĆ© une annĆ©e loin de la maison, et frĆ©quentĆ© une Ć©cole de formation pour les jeunes des Focolari en Italie, jāĆ©tais enthousiaste Ć lāidĆ©e de rentrer Ć la maison et de soutenir nos initiatives en Californie. Un ami māa suggĆ©rĆ© dāunir nos forces pour un projet Ć Mexicali. En toute honnĆŖtetĆ©, au dĆ©part, jāĆ©tais rĆ©ticent. Toutefois, je me suis mordu une lĆØvre et je lāai Ć©coutĆ©. Fort heureusement, aprĆØs avoir rencontrĆ© NoĆ©, je me suis dĆ©cidĆ© Ć y aller avec quelques amis. Cette journĆ©e, on ne peut la dĆ©crire avec des mots. CāĆ©tait gĆ©nial ! Ā». Ā« Lāobjectif Ć©tait celui de montrer notre vision du monde uni Ć travers une course simultanĆ©e le long des deux cĆ“tĆ©s du mur. Il y avait environ 200 personnes, de chaque cĆ“tĆ© avec un unique message :āāNous pouvons ĆŖtre sĆ©parĆ©s par un mur, mais nous sommes ensemble pour construire un monde uni āā. Beaucoup de gens de tous les Ć¢ges, ont adhĆ©rĆ© et depuis lors, cela devient un rendez-vous annuel dans lequel nous avons impliquĆ© les gouvernements locaux, des deux cĆ“tĆ©s. AprĆØs ce premier grand Ć©vĆ©nement, notre objectif est devenu plus visible. Josef et moi-mĆŖme, avec dāautres amis, de nos pays respectifs, avons eu beaucoup dāopportunitĆ©s de travailler ensemble pour plusieurs activitĆ©s sociales, mais aussi, dans le temps, nous avons dĆ©veloppĆ© des rapports de fraternitĆ© et de rĆ©elle amitiĆ©, avec nos voisins au-delĆ de la frontiĆØre. Jāai dĆ©couvert que nos valeurs, nos objectifs et notre vision du monde, sont trĆØs semblables. Nous sommes tous Ć©gaux et je peux aimer son pays comme le mien Ā». Ā« Jāai pris cette photo pendant un de nos Ć©vĆ©nements, qui māa inspirĆ© cette pensĆ©e :āā Il existe, pour diffĆ©rentes raisons, des frontiĆØres physiques, gĆ©opolitiques, Ć©conomiques ou de sĆ©curitĆ©. Mais dans nos cÅurs, il nāy a pas de barriĆØres. Nous sommes un seul peuple et nous voulons un monde uni !āā Ceux qui ont eu le privilĆØge de voir notre planĆØte de lāespace, parlent souvent de cette nouvelle perception de la vie humaine, sur terre. De lĆ -haut, il nāy a pas de frontiĆØres. Elles sāĆ©vanouissent. Elles sont invisibles. Inexistantes. Les raisons pour lesquelles nous continuons Ć faire la guerre deviennent petites. Un astronaute a mĆŖme dit :āāDe lĆ -haut, cāest clair que sur terre, nous sommes une seule et unique humanitĆ©āā Ā».
Le mois dāavril dernier, lā United World Project a sĆ©lectionnĆ© 25 jeunes reprĆ©sentants du monde entier pour jouer le rĆ“le dā āāAmbassadeurs pour un Monde Uniāā, avec la tĆ¢che principale de travailler pour la reconnaissance officielle de la Semaine Monde Uni au niveau des Nations Unies. Pendant le Genfest Ć Manille, la possibilitĆ© de se rencontrer pour la premiĆØre fois leur a Ć©tĆ© offerte, avec lāobjectif dāentrer en contact direct avec les commissions nationales des importants organismes internationaux des Philippines. Les premiĆØres rencontres ont eu lieu les 5 et 6 juillet, en visitant les siĆØges de la Fao et de lāUnesco Ć Manille avec le but de connaĆ®tre plus en profondeur le travail de ces organisations et de commencer une collaboration pour des projets futurs communs Ć travers New Humanity, lāONG qui reprĆ©sente le Mouvement des Focolari au niveau des Nations Unies, dotĆ©e de statuts consultatifs gĆ©nĆ©raux depuis 2005 et depuis 2008, partner UNESCO. Les ambassadeurs ont mis lāaccent sur le besoin dāĆ©tablir ces relations afin dāaffronter ensemble les grands dĆ©fis globaux tels que les conflits, les migrations et le changement climatique, en se focalisant en particulier sur une des prioritĆ©s de lāUnesco cāest-Ć -dire lāĆ©ducation Ć la citoyennetĆ© globale.
Ces jours-ci Ć Manille ont Ć©galement permis de dĆ©velopper les relations entre les ambassadeurs eux-mĆŖmesĀ : les rencontres auprĆØs de ces agences des Nations Unies ont donc Ć©tĆ© une occasion pour renforcer leur rĆ“le dā āāingĆ©nieursāā pour une nouvelle culture capable dāaller au-delĆ des ethnies, des religions et des groupes sociaux, en promouvant un esprit dāunitĆ© entre les peuples, aussi bien par le biais dāactions concrĆØtes locales quāau niveau des organisations internationales. En mĆŖme temps, les jeunes participants sont devenus davantage conscients de lāimportance Ć dĆ©velopper une Ć©quipe encore plus prĆ©parĆ©e et compĆ©tente sur ces thĆØmes afin de renforcer lāimpactĀ ; leur travail se poursuivra, maintenant que le Genfest est terminĆ©, grĆ¢ce Ć lāinspiration, Ć lāĆ©nergie et Ć lāunitĆ© expĆ©rimentĆ©e, en continuant Ć sāengager en tant quāambassadeurs pour un monde uni. Michale Grueter
Ā« Je suis vraiment heureuse de vivre le Genfest ici avec vous et ceux qui sont connectĆ©s. Je vous salue tous de tout cÅur ! Je suis tĆ©moin du rapport de Chiara avec des milliers de jeunes du monde entier : son dialogue avec eux a toujours Ć©tĆ© passionnant, ouvert, sincĆØre, caractĆ©risĆ© par la confiance. Chiara Ć©tait exigeante, comme vous lāĆŖtes, et convaincue que les nouvelles gĆ©nĆ©rations, qui ont dans le cÅur lāidĆ©al de lāunitĆ©, forment des femmes et des hommes nouveaux qui irradient cette lumiĆØre, en tĆ©moignant que le monde uni est possible car il est dĆ©jĆ prĆ©sent et vivant parmi nous. Moi aussi, jāai eu la chance de connaĆ®tre des jeunes de toutes les parties du monde et jāai toujours Ć©tĆ© fascinĆ©e et enrichie par votre vitalitĆ©, votre crĆ©ativitĆ©, votre courage. Chiara vous a mis au dĆ©fi dāĆŖtre des hommes et des femmes de lāunitĆ©, qui parviennent Ć porter dans leur cÅur les trĆ©sors caractĆ©ristiques de chaque culture et Ć les communiquer aux autres : femmes et hommes āmondeā. Au Genfest de 2012, vous avez lancĆ© un projet ambitieux : le Projet Monde Uni. Durant ces annĆ©es, vous avez portĆ© de lāavant des concrĆ©tisations, et la proposition fondamentale du projet ā promouvoir et diffuser la culture de la fraternitĆ© -, sāest Ć©tendue Ć beaucoup dāautres, Ć des adultes aussi et Ć des enfants. Je sais que sera lancĆ© dāici peu, dans la continuitĆ© du projet dĆ©jĆ en cours, un nouveau parcours, qui nous acheminera tous sur les nombreuses voies pour rĆ©aliser un monde uni.
Nous avons un objectif trĆØs Ć©levĆ© mais nous savons que ce sont les grands idĆ©aux qui font lāhistoire. Notre objectif est : Ā« Que tous soient un. Ā» Ce Ā« tous Ā» est notre horizon. Faire nĆ“tre le rĆŖve de Dieu qui nous unit au Ciel (comme nous lāavons vĆ©cu aussi en Ć©coutant le rĆ©cit de NoĆ«l, de Shavon) et, en mĆŖme temps, il nous insĆØre fortement dans lāhistoire de lāhumanitĆ© pour y faire Ć©merger le chemin vers la fraternitĆ© universelle. Avec la proposition qui va ĆŖtre lancĆ©e Ć prĆ©sent, le Genfest touche Ć sa fin ; nous repartons tous dans nos pays, dans nos villes. Quāallons-nous faire ? Ce monde uni que nous sommes en train de vivre ici, nous le porterons partout, lĆ où nous allons, pour le rĆ©aliser dans notre famille, notre milieu dāĆ©tude, notre travail, dans le sport⦠Il y a un secret pour ne pas perdre de vue cet objectif qui, ici au Genfest, nous apparaĆ®t si beau, si vivant, si fascinant. Je voudrais le rĆ©sumer en trois mots : Aimer ! Recommencer ! Partager ! Aimer est le secret dāune vie heureuse, pleine, intĆ©ressante, toujours nouvelle, jamais ennuyeuse, toujours surprenante ! Recommencer lorsque les difficultĆ©s, le dĆ©couragement, les Ć©checs nous bouleversent, faisant vaciller notre passion pour le monde uni. Les champions du monde sāentraĆ®nent et se relĆØvent aprĆØs chaque chute jusquāĆ parvenir au but. Partager nos expĆ©riences, nos joies, nos difficultĆ©s, nos talents, nos biens. Utilisons tous les moyens pour former un rĆ©seau ; lanƧons les initiatives les plus variĆ©es pour construire lāunitĆ© : des opĆ©rations Ć vaste Ć©chelle ā locales et mondiales -, et rendons visible la fraternitĆ© universelle. Nous savons que la partie visible dāun iceberg repose sur une base immergĆ©e : de la mĆŖme maniĆØre, la fraternitĆ© se construit sur des gestes quotidiens et des actions menĆ©es avec la conviction que le moyen le plus puissant que nous pouvons utiliser pour renouveler le monde, cāest notre cÅur. Tant que notre cÅur bat, nous pouvons aimer, nous pouvons recommencer, nous pouvons partager. La fraternitĆ© universelle commence par mon [cÅur] ā par notre cÅur. Cāest le dĆ©fi fascinant que nous voulons relever ensemble afin que le monde uni devienne un rĆŖve rĆ©alisĆ©. Ā»
MANILLE (Philippines) ā la onziĆØme Ć©dition du Genfest vient de sāachever. 6.000 jeunes des Focolari de plus de cent pays du monde ont lancĆ© le projet Ā« Pathways for a United World Ā» : chemins et actions qui visent Ć rapprocher personnes et peuples, en construisant des rapports de fraternitĆ© dans les domaines de lāĆ©conomie, la justice, la politique, lāenvironnement, le dialogue interculturel et interreligieux Ć rĆ©pandre dans le monde entier. ā A une Ć©poque de migrations croissantes et de nationalismes qui se dĆ©veloppent, voilĆ la rĆ©action Ć une mondialisation exclusivement Ć©conomique qui met de cĆ“tĆ© les cultures et les religions particuliĆØres ā comme le rĆ©sume Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari ā le Genfest propose aux jeunes un changement dāorientation : ne pas sāarrĆŖter en deçà des murs personnels, sociaux et politiques, mais accueillir sans crainte ni prĆ©jugĆ©s toutes sortes de diversitĆ©s Ā». Ces prochaines annĆ©es, donc, les Jeunes Pour un Monde Uni des Focolari seront engagĆ©s Ć donner vie Ć un rĆ©seau dāactivitĆ©s, visant Ć enraciner dans leurs propres milieux et pays, une mentalitĆ© et des gestes de paix et de solidaritĆ©. Ā« Le six juillet nous sommes mĆŖme allĆ©s au siĆØge de la FAO et de lāUNESCO ici Ć Manille ā raconte Marco Provenzale ā pour prĆ©senter nos projets et offrir aux organisations internationales lāengagement de nombreux jeunes qui deviendront des ambassadeurs de fraternitĆ© dans leurs pays, avec une mission bien prĆ©cise : lancer des actions Ā« beyond all borders Ā», comme lāindique le titre du Genfest, au-delĆ des frontiĆØres culturelles, sociales et politiques.
Le Genfest a Ć©tĆ© une fĆŖte et en engagement ensemble, où mĆŖme lāart et le spectacle ont soulignĆ© quāil fallait exprimer le dĆ©passement des frontiĆØres, comme les deux soirĆ©es-concert que lāAsie a fait participer au reste du monde et rĆ©ciproquement. LāExplo a Ć©tĆ© trĆØs visitĆ©e, cette exposition multi mĆ©diale et interactive qui a proposĆ© une lecture Ć lāenvers de lāhistoire du monde, vue sous lāoptique des pas vers la paix de lāhumanitĆ© et de lāengagement personnel et central pour la construire. Et afin de ne pas rester dans la thĆ©orie, lāaction Hands for Humanity a offert aux participants la possibilitĆ© de Ā« se salir les mains Ā» : les jeunes pouvaient choisir entre 12 activitĆ©s de solidaritĆ©, dāaccueil et de restauration urbaine Ć rĆ©aliser dans divers endroits de Manille. Histoires au-delĆ des murs Cependant les vrais acteurs de cette onziĆØme Ć©dition sont les histoires des jeunes, qui vivent le drame de la migration et de la sĆ©grĆ©gation dans leur quotidien. Ā« On ne parle pas beaucoup aujourdāhui de ceux qui vivent la limite du quotidien ā expliquent les organisateurs ā de ceux qui vivent avec les murs, avec un sentiment dāimpuissance et le dĆ©sir de sāen sortir Ā».
Youth for a United World International Genfest 2018Ā : Au-delĆ de toute frontiĆØre (Manille, 6-8 juillet 2018) « Cāest avec une joie toute particuliĆØre que nous vous saluons, vous tous, les participants Ć la onziĆØme Ć©dition du Genfest qui se tient Ć Manille, Ć©dition intitulĆ©e āāBeyond All Bordersāā (Au-delĆ de toute frontiĆØre), qui a comme but dāouvrir aux jeunes, le cÅur et lāesprit au futur. Sachez que nous soutenons votre initiative ainsi que le dĆ©sir de vous rĆ©unir et de partager vos idĆ©es avec lāobjectif de dĆ©passer les frontiĆØres sociales et personnellesĀ ; car ce nāest que par un esprit de solidaritĆ©, de respect et de comprĆ©hension rĆ©ciproque que ces obstacles seront surmontĆ©s et cesseront dāĆŖtre la cause de divisions et de conflits parmi les gens de notre monde. Tandis que vous entreprenez ce voyage pour affronter ces problĆØmes et lutter pour lāunitĆ© mondiale et la coexistence pacifique – toujours, naturellement, en restant unis dans vos nobles aspirations et le lien des actions et du tĆ©moignage communs, promesses pour un futur meilleur -, nous vous encourageons Ć rester ancrĆ©s dans la vision de cette rencontre et Ć rappeler, en plus de le promouvoir, le message de la fondatrice du Mouvement des Focolari, la disparue Chiara Lubich. Avec la priĆØre et la bonne volontĆ© comme āācascade de Dieuāā, toutes les choses seront rĆ©alisĆ©es et transfigurĆ©esĀ ! Avec ces paroles de sincĆØres fĆ©licitations, nous invoquons sur vous tous, lāinfinie grĆ¢ce et misĆ©ricorde du Dieu Tout-Puissant, et nous restons avec beaucoup dāamourĀ Ā». Sa SaintetĆ©, le Patriarche ÅcumĆ©nique BartolomĆ©
La deuxiĆØme journĆ©e fait le plein de nouveautĆ©s. Avec ses 117 forums et workshops et 10 activitĆ©s Ć©cologiques, sociales, interculturelles et interreligieuses, une chance unique est offerte au peuple du Genfest : passer de la thĆ©orie Ć la pratique en moins de 24 heures. āāLearning by doingāā, apprendre en faisant, est un des piliers de la pĆ©dagogie moderne professionnelle. Et cāest justement cela que les jeunes sont en train dāexpĆ©rimenter ces heures-ci : une Ć©cole de changement personnel et social, le franchissement de palissades et de murs, non seulement comme sujets de discussions et partages de bonnes pratiques, mais aussi dāactions et dāexpĆ©rimentations sur le terrain, dans un contexte āāglocalāā, comme celui des Philippines, avec des idĆ©es, des projets et des rĆ©alisations provenant du monde entier. Les jeunes se sont inscrits depuis des mois aux workshops. Les attentes sont Ć©levĆ©es. Un jeune portugais : Ā« Je suis en train dāaller au forum āāJe veux aider ! Comment combattre lāeffet spectateurāā. Le titre est intrigant et puis, cāest ainsi que je me sens parfois : un spectateur impuissant face Ć des situations qui me dĆ©passent : chĆ“mage, racisme, sens dā inadĆ©quation par rapport aux dĆ©fis de la vie et dans les relations. Je voudrais rĆ©ussir Ć dĆ©passer la sensation que je ne peux rien faire pour changer les choses Ā».
Un groupe de jeunes de Cebù participe au trĆØs frĆ©quentĆ© forum āāNourrir la natureāā. Kim Atienza, cĆ©lĆØbre prĆ©sentateur philippin et diffuseur de thĆ©matiques environnementales, encourage les jeunes Ć connaĆ®tre Ć fond la nature, le cycle de la vie et ses processus et enseigne des styles de vie et de production durables. Il est aussi possible de faire une full immersion dans la culture asiatique avec des workshops dāorigamis et de cuisine fusion ou de frĆ©quenter des ateliers dĆ©diĆ©s Ć la connaissance et au travail sur soi-mĆŖme : gestion du stress, des peurs, soin des autres. Nombreux sont les espaces consacrĆ©s Ć lāĆ©conomie sociale, civile et de communion, Ć lāarchitecture au langage du cinĆ©ma. La politique ne manque pas Ā« mais celle qui inspire lāespĆ©rance Ā». Une fille du Burundi : Ā« Moi je suis allĆ©e Ć celui sur la corruption. Nous en avons approfondi les diffĆ©rentes formes et les outils pour la combattre. Je viens dāun continent où la corruption est une plaie. Quāest-ce qui māa donnĆ© de lāespoir ? Le fait que nous sommes ici du monde entier pour abattre aussi ce mur Ā».
Au courant de lāaprĆØs-midi, les jeunes passent Ć la phase 2 de la journĆ©e, āāHands4Humanityāā, mains pour lāhumanitĆ©. La proposition est celle de dix activitĆ©s de solidaritĆ©, dāaccueil et de requalification urbaine en diffĆ©rents endroits de Manille, afin dāexpĆ©rimenter de petits gestes qui peuvent changer, lentement mais dāune faƧon irrĆ©versible, la rĆ©alitĆ© autour de nous, et dāoffrir des propositions pour la rĆ©alisation dāinitiatives ad hoc, une fois rentrĆ©s Ć la maison. Le choix est ample : du service Ć la cantine des enfants au centre social de Bukas Palad, Ć des activitĆ©s de nettoyage de rues et dāautres espaces urbains, Ć la visite dans les hĆ“pitaux, aux personnes Ć¢gĆ©es, aux sourds et muets, jusquāau théâtre de rue et Ć lāĆ©change interculturel avec les communautĆ©s musulmane et hindoue. A Tramo Street, dans la ceinture pĆ©riphĆ©rique de Manille, un important groupe de jeunes originaires de lāAustralie, du BrĆ©sil, de lāEurope, en plus de diffĆ©rents philippins, peint et nettoie avec les gens du lieu. Un jeune californien explique : Ā« Je nāaurais jamais imaginĆ© faire quelque chose pour une ville qui nāest pas la mienne et où je ne retournerai peut-ĆŖtre pas mais je suis content, et Ƨa me donne envie de mieux connaĆ®tre Manille. Au dĆ©but, je pensais que cela māimportait peu, mais maintenant ce nāest plus comme Ƨa Ā». Ā« Le fait de donner au Genfest lāaspect dāun laboratoire dāapprofondissement et dāexpĆ©rimentation des techniques de transformation humaine et communautaire est un choix dĆ©libĆ©rĆ© aussi bien des jeunes eux-mĆŖmes que de la ville Ā» explique Tina Bonifacio, entrepreneuse et coordinatrice des forums. Ā« Lāintention est celle de faire une expĆ©rience rĆ©elle de dĆ©passement des frontiĆØres, quāelles soient physiques ou mentales. Chaque personne, culture, coin du monde a toujours quelque chose Ć donner et Ć partager avec les autres Ā». JournĆ©e intense, donc, pour les jeunes prĆ©sents Ć Manille. Mais ce nāest pas encore fini : il se terminera ce soir avec le concert international où beaucoup se prĆ©senteront avec des chants et des performances. Ce sera Ć la musique et Ć lāart de raconter un autre aspect de āāBeyond all bordersāā.
Finalement nous y sommes : le Genfest a donnĆ© le via Ć Manille, au World Trade Center. Cāest le rendez-vous au sommet, mais plus de vingt Genfest nationaux se sont dĆ©roulĆ©s ou sont en cours sur les cinq continents. Le programme, avec des chants, chorĆ©graphies, expĆ©riences, a comme āāfocusāā, le dĆ©passement de toute barriĆØre, āāBeyond all brodersāā. Un slogan courageux, choisi par les mĆŖmes protagonistes comme rĆ©ponse aux diffĆ©rentes formes de divisions, quāaujourdāhui on expĆ©rimente partout, mais aussi le moteur des actions rĆ©alisĆ©es au cours de ces annĆ©es de prĆ©paration. Depuis les premiĆØres phases, le Genfest a eu la physionomie dāun Ć©vĆ©nement collaboratif : chaque participant en a Ć©tĆ© protagoniste. La premiĆØre matinĆ©e Ć peine passĆ©e, a commencĆ© avec une vidĆ©o des diffĆ©rentes locations et actions du āāprĆ©āā Genfest qui sāest dĆ©roulĆ© dans vingt lieux diffĆ©rents du sud-est asiatique, du 28 juin au 5 juillet, où des centaines de jeunes ont rĆ©alisĆ© des actions de solidaritĆ© et de service pour des communautĆ©s et des projets. Le micro est donc passĆ© aux prĆ©sentateurs et aux āāvloggersāā, qui accompagneront les participants tout au long du programme. Pour ceux qui sont nĆ©s avant la moitiĆ© des annĆ©es ā90, prĆ©cisons que les vloggers et les influencers sont des figures mĆ©diatiques qui ont un grand suivi sur les rĆ©seaux sociaux auprĆØs des teenagers et des jeunes . Les derniers mois, Louis du Burundi, Maria Clara du BrĆ©sil et Ceska des Philippines le sont devenus par le fait du nombre toujours croissant de followers de leurs profils Instagram et Facebook. Les tĆ©moignages de cette premiĆØre journĆ©e ont Ć©tĆ© caractĆ©risĆ©s par un fort impact. Comme celui de Josef Capacio de San Diego (USA) et NoĆØ Herrera de Mexicali (Mexico). Dans une Ć©poque de dĆ©sĆ©quilibres politiques et sociaux de tous genres de divisions, ils ont dĆ©cidĆ© de promouvoir la paix justement prĆØs du mur qui divise les deux nations.
AprĆØs avoir parcouru Ć nouveau les caractĆ©ristiques de la jeunesse des annĆ©es 80 et la sortie de la sphĆØre privĆ©e Ć la suite de manifestations dans plusieurs capitales du monde, Chiara Lubich explique comment les jeunes Ā«ont cru que notre planĆØte pouvait renaĆ®tre et ils se sont retroussĆ© les manches pour y porter remĆØde. Et ils l’ont fait avec une richesse d’initiatives incroyables.Ā» Elle continue: Ā«Les voilĆ , en effet, lancĆ©s sur diffĆ©rents chemins pour parvenir au but, celui du monde uniĀ : le chemin de l’unitĆ© entre les races, de l’unitĆ© entre les peuples, le chemin du dĆ©veloppement, de l’unitĆ© entre les riches et les pauvres, de l’unitĆ© entre les gĆ©nĆ©rations, entre les pays en guerre pour la paix, entre les fidĆØles de diverses religions, entre l’homme et la nature, entre des personnes d’idĆ©ologies diverses, le chemin de l’unitĆ© avec les minoritĆ©s ethniques, avec les personnes seules ou les personnes qui souffrent⦠Sans respect humain, ils ont reconnu en JĆ©sus ce cheminĀ : “Je suis le Chemin” (Jn 14,6) a-t-il dit et ils l’ont parcouru en essayant de vivre Ć la lettre sa doctrine en mettant en pratique la Parole de Dieu. … D’ailleurs, en qui les jeunes peuvent-ils avoir le plus confiance si ce n’est en Lui? Ils ont Ć cÅur et ils dĆ©fendent des idĆ©aux que Lui seul peut aider Ć rĆ©aliser. Ils aiment, ils cherchent, ils veulent la libertĆ©. De qui peuvent-ils mieux l’obtenir si ce n’est de JĆ©sus qui a dit: “Si vous demeurez fidĆØles Ć ma Parole (.. ) vous connaĆ®trez la vĆ©ritĆ© et la vĆ©ritĆ© vous rendra libres” (Jn 8, 31-32)? Les jeunes veulent le respect de la nature et ils luttent dans de nombreux pays pour sauver l’homme de l’autodestruction par la pollution de l’environnement. Qui peut rĆ©pondre le mieux Ć ce dĆ©sir si ce n’est Celui qui a crƩƩ la nature pour l’homme? Les jeunes aiment et veulent la paix. Qui peut mieux la leur garantir si ce n’est encore Lui qui a dit: “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne”? (Jn 14,27) Les jeunes veulent que les droits de l’homme soient respectĆ©s. Le Christ n’est-il pas venu sur terre justement pour annoncer aux pauvres la Bonne Nouvelle, pour proclamer aux prisonniers la libĆ©ration, pour redonner aux aveugles la vue et rendre la libertĆ© aux opprimĆ©s (Lc 4,18)? Les jeunes rĆ©clament la justice sociale. Où trouveront ilsĀ le courage pourĀ mieux affronter de plein front les contradictions, les misĆØres, les hypocrisies, les plaies ouvertes de la sociĆ©tĆ© de consommation, si ce n’est en Celui qui appelle bienheureux “ceux qui ont faim et soif de justice” (Mt 5,6)Ā ? Les jeunes n’aiment pas les divisions. Qui peut les satisfaire davantage que Celui qui voit l’humanitĆ© Une et qui est venu abattre les barriĆØres entre les groupes, les minoritĆ©s, les races et les peuplesĀ ? Les jeunes sont attirĆ©s par la non-violence. Où peuvent-ils trouver leur idĆ©al mieux incarnĆ© si ce n’est en Celui qui nous a dit d’aimer mĆŖme nos propres ennemis, portant ainsi Ć l’extrĆŖme les consĆ©quences de la non-violenceĀ ? Les jeunes aiment la solidaritĆ©, la communion des biens entre riches et pauvres. JĆ©sus qui a dit de donner Ć quiconque demande et de ne pas tourner le dos Ć celui qui veut emprunter, est pour eux un modĆØle de solidaritĆ©. A lāimage des premiers chrĆ©tiens qui avaient compris ce qu’Il demandait au point qu’aucun d’eux ne disait sien ce qui lui appartenait, les jeunes trouvent en JĆ©sus toutes leurs exigences satisfaites. … Oui, les jeunes avec le Christ, les jeunes et le Christ, les chemins et le CheminĀ : ce sont les binĆ“mes qui peuvent donner une vĆ©ritable espĆ©rance. … TrĆØs chers jeunes, avancez, pleins d’assurance. Marchez avec persĆ©vĆ©rance. Par vos actions Ć©clairĆ©es et par votre foi, vous resplendissez face Ć l’humanitĆ© qui traĆ®ne souvent son existence dans la mĆ©diocritĆ© et le non-sens. Et vous dĆ©montrez que tous les manques dāunitĆ© peuvent ĆŖtre Ć©vitĆ©es et que chaque unitĆ© peut ĆŖtre construite. Dites clairement que cet IdĆ©al n’est pas une utopie. Au contraire, seuls ceux qui ont de grands idĆ©aux font l’histoire.
(Extrait du Message de Chiara Lubich pour les Genfest, Mollens, 24 mars 1987 ā source: www.centrochiaralubich.org)
Le Pape FranƧois sera Ć Bari (Italie), le samedi 7 juillet, pour la rencontre ÅcumĆ©nique de rĆ©flexion et de priĆØre, avec les Patriarches et les chefs des Ćglises du Moyen Orient. Qui prĆ©sentera lāĆ©vĆ©nement, auprĆØs de la Salle de Presse du Saint SiĆØge, sera le Cardinal Leonardo Sandri, PrĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Ćglises Orientales et le Cardinal Kurt Koch, PrĆ©sident du Conseil Pontifical pour la Promotion de lāUnitĆ© des ChrĆ©tiens. āāLāidĆ©e dāune telle rencontre qui se tiendra Ć Bari, vient de loin, et vient de plusieurs voix ā a commentĆ© le Cardinal Sandri ā plusieurs Ćglises ou Patriarches lāont adressĆ©e directement au Saint PĆØre. A Bari, prieront avec le Pape FranƧois, BartolomĆ© I, Patriarche ÅcumĆ©nique de Constantinople et Tawadros II, Patriarche de l’Ć©glise orthodoxe copte d’Alexandrie “. LāĆ©vĆ©nement, qui a en soi, une grande valeur ÅcumĆ©nique et nāa pas de prĆ©cĆ©dents dans lāhistoire de lāÅcumĆ©nisme, se tiendra en deux moments : la priĆØre sur la promenade du bord de mer, ensemble avec les fidĆØles, et le moment de rĆ©flexion et dāĆ©coute rĆ©ciproque entre le Saint PĆØre et les Chefs des Ćglises et CommunautĆ©s EcclĆ©siales du Moyen Orient, en apportant chacun son propre point de vue, ses observations et propositions. La ville de Bari est dĆ©finieāāfenĆŖtre sur lāOrientāā parce quā elle conserve lāantique tombe de Saint Nicolas, qui dans la vĆ©nĆ©ration, rĆ©unit catholiques et orthodoxes.
Chef de service Le responsable de notre secteur ressemblait depuis quelques temps Ć un moteur au maximum de son accĆ©lĆ©ration. Tout le monde essayait de lāĆ©viter. Un jour, en parlant avec ma grand-mĆØre, elle me raconte que mon grand-pĆØre avait passĆ© une pĆ©riode dāĆ©puisement pendant laquelle il ressemblait Ć un cheval sans freins. La guĆ©rison avait Ć©tĆ© facilitĆ©e par une atmosphĆØre de sĆ©rĆ©nitĆ© que la famille avait su crĆ©er autour de lui. Le jour suivant jāai rassemblĆ© les collĆØgues et jāai proposĆ© dāaider le responsable, en essayant de lāĆ©couter avec sĆ©rĆ©nitĆ© et dāĆŖtre attentifs Ć ses souhaits. Tout le monde nāa pas Ć©tĆ© dāaccord, mais la majoritĆ© a compris. Quelques temps aprĆØs, le chef nous a confiĆ© les tragĆ©dies quāil vivait en famille. Et il nous a remerciĆ©s en disant :āāGrĆ¢ce Ć votre aide, jāai pu continuer Ć espĆ©rerāā. C.M. – Espagne Changement de cap Jāavais 61 ans, lorsque jāai connu des jeunes engagĆ©s Ć mettre lāĆvangile en pratique. Leur concorde et leur sĆ©rĆ©nitĆ© māĆ©merveillaient. Jāavais Ć©tĆ© marin et je savais combien il est difficile de vivre en groupe. Cela māa convaincu Ć vouloir en savoir davantage, ainsi, ai-je achetĆ© un Ćvangile. Le lisant pour la premiĆØre fois, jāai compris que je devais changer de cap : il ne suffisait pas dāĆŖtre honnĆŖte, de ne pas voler, pour me sentir en rĆØgle. Je devais aussi aimer les autres, en nāexcluant personne. Cela a opĆ©rĆ© un changement radical dans ma maniĆØre de penser et dāĆŖtre, en commenƧant par ma famille. Alors quāen effet, avec les personnes Ć©trangĆØres Ć ma famille, jāĆ©tais tout sourire, et je māentretenais volontiers avec elles, Ć la maison, je parlais peu, juste ce qui Ć©tait nĆ©cessaire, et mĆŖme dāune maniĆØre autoritaire. G. – Italie HarcĆØlement Jāai expĆ©rimentĆ© le harcĆØlement, Ć mes dĆ©pens. Quand jāĆ©tais ado, quelques Ć©tudiants de mon Ć©cole avaient dĆ©cidĆ© de frapper le premier avec les cheveux roux qui allait aux toilettes. Et cāĆ©tait moi. Maintenant, je suis enseignant. Un jour, avant la leƧon, un Ć©lĆØve vient me chercher Ć la salle des professeurs. Il me confie quāil a Ć©tĆ© chargĆ© de tendre un piĆØge Ć son meilleur ami et sāil ne le fait pas, il devra subir lui aussi le mĆŖme traitement. Il est Ć©pouvantĆ© et tremble. Pendant la leƧon, je raconte ce qui māĆ©tait arrivĆ©. Je demande Ć mes Ć©lĆØves comment ils jugent ce fait et mes paroles sont suivies de paroles et longs silences. AprĆØs quelques jours, jāapprends que le piĆØge nāest plus dāactualitĆ©. H.N. – Hongrie Le retour de papa La nouvelle que papa Ć©tait rentrĆ© en Italie pour une pĆ©riode de vacances avec sa nouvelle femme, avait bouleversĆ© la vie de ma sÅur et moi. AprĆØs la sĆ©paration de nos parents, nous avions passĆ© des annĆ©es difficiles. Jusquāau retour dans notre pays avec Maman, jusquāĆ sa disparition pour un mal incurable. Le rapport entre nous, sÅurs, Ć©tait serein mais lāannonce de lāarrivĆ©e de papa faisait remonter Ć la surface les sentiments oubliĆ©s et les souffrances subies. āāJe ne veux pas le voir !āā fut la premiĆØre rĆ©action. Puis une pensĆ©e :āāDieu, redĆ©couvert comme valeur unique, nous rappelait dāaimer nos ennemis. La rencontre avec papa sāest bien passĆ©e, nous avons essayĆ© de lāaimer . Un pont a Ć©tĆ© Ć©tabli entre nous. E.R. – Italie
Parler dā Epi dāOr veut dire raconter lāhistoire dāun grand dĆ©sir de mieux se donner aux plus pauvres, qui sāest converti en une entreprise merveilleuse et folle. Un projet qui dans le temps a produit beaucoup et est arrivĆ© Ć des chiffres importants, en dĆ©passant des obstacles et des menaces dans un endroit souvent hostile comme celui de la pĆ©riphĆ©rie mĆ©tropolitaine du BrĆ©sil. Lāinitiative sert de porte ouverte au projet EdC que Chiara Lubich lance justement Ć San Paolo en 1991, parce que les premiĆØres tentatives de vente sur la route de produits de la boulangerie remontent Ć 1988, et tout de suite incarnent une vision, des valeurs et un courage de cette nouvelle approche rĆ©volutionnaire dans la maniĆØre de faire Ć©conomie. Ā« Nous Ć©tions en pĆ©riode de forte crise ā raconte Adriana Valle, italienne au BrĆ©sil depuis 38 ans et responsable de cette activitĆ© ā des ressources Ć©conomiques limitĆ©es, inflation et chĆ“mage importants. Sur ce fond de tableau, un groupe de filles, aprĆØs avoir mis ensemble leurs compĆ©tences individuelles, essaie de dĆ©marrer la fabrication de produits qui sortent du four, confectionnĆ©s dans des petits sacs qui se vendent sur les trottoirs au bord de la Mariapolis Ginetta proche de Vargem Grande PaulistaĀ». AprĆØs quelques ventes improvisĆ©es, la production sāinterrompt, mais Ć leur grande surprise, diffĆ©rentes voitures de passage continuent Ć demander où sont les āfilles du pain et du sourire Ā». Alors la dĆ©cision de reprendre lāactivitĆ© est prise, en faisant appel et donnant du travail Ć des mamans et des jeunes et leur permettant de se former et de gagner quelque chose. Elles nāont pas encore une idĆ©e prĆ©cise dāentreprise, mais les clients augmentent, la cordialitĆ© derriĆØre le comptoir attire. En 94, lāactivitĆ© se dĆ©place de la route Ć un petit endroit protĆ©gĆ©, alors que prend forme le PĆ“le Industriel EdC dans les abords de la citĆ©-pilote. Un second point de vente se crĆ©e de lāautre cĆ“tĆ© de la route, pas loin dāune favela : le but est de donner la possibilitĆ© aux gens du lieu dāacquĆ©rir du pain sans le danger de traverser la route Ć grande vitesse.
Les deux activitĆ©s portent le nom ā donnĆ© par Chiara Lubich elle-mĆŖme ā de Spiga Dorata (Epi dāOr) I et II, le grain mĆ»r qui brille sous la lumiĆØre du soleil. Leur dĆ©sir est celui dāoffrir un regard fraternel, lumineux et harmonieux ; un endroit où les gens se sentent accueillis et soulagĆ©s. Alors que lāactivitĆ© avance, certains dĆ©molissent Ć priori lāidĆ©e dāune entreprise en se basant uniquement sur les chiffres limitĆ©s des dĆ©buts (Ā« avec un demi sac de farine on ne va nulle part Ā») et dāautres, qui, au contraire y croient et prennent part au dĆ©veloppement du projet. Comme ces deux entrepreneurs qui, Ć©tonnĆ©s par le grand travail accompli, mĆŖme si lāespace est limitĆ© par les structures, aident financiĆØrement. Ils donnent la possibilitĆ© dāĆ©viter les licenciements et de restructurer les installations, en offrant un endroit plus digne pour les clients et en Ć©largissant lāoffre Ć dāautres produits de qualitĆ©.
Les histoires vĆ©cues par ces gens derriĆØre le comptoir sont nombreuses : celui qui revient de loin pour sentir cette Ć©nergie positive quāil trouve derriĆØre le cafĆ©, et celui, souriant, qui retrouve le dĆ©sir de recommencer. Les difficultĆ©s ne manquent pas, bien sĆ»r. Dans ce milieu de la pĆ©riphĆ©rie les boutiques subissent des attaques. Une des derniĆØres, face au pistolet braquĆ© sur elle pour voler la caisse, Adriana trouve le courage de dialoguer avec les voleurs. Elle se prĆ©occupe vraiment de leur destin une fois sortis de la boutique. Le geste de respect et dāempathie est si efficace quāil arrive Ć faire enlever la cagoule de ces jeunes et les dĆ©sarmer. AprĆØs cet Ć©pisode, il nāy a plus eu dāattaques. Les boutiques emploient aujourdāhui 20 travailleurs fixes et 15 jeunes qui sāalternent, 10 sacs de farine par jour pour faire la pĆ¢te et servir 1200 Ć 1500 clients. Pendant les week end, et pour ceux qui le peuvent financiĆØrement, ils proposent une variĆ©tĆ© de pains spĆ©ciaux, de plats Ć demi-cuisinĆ©s, des gĆ¢teaux pour les fĆŖtes, des glaces artisanales, en garantissant toujours des prix accessibles pour les clients quotidiens plus pauvres. En plus de la crĆ©ation de postes de travail et de la communication dāun amour authentique, la mission productive de Spiga dāOro est de crĆ©er des contacts de rapprochement entre les diffĆ©rentes catĆ©gories sociales : le pauvre sent quāil fait partie de la famille, lāaisĆ© revient, contribue et remercie de lui avoir offert la possibilitĆ© de donner, mais aussi de recevoir ! Source : EdC online
Insister sur le dialogue nāest-ce pas cĆ©der au relativisme de fait, pour lequel les bonnes maniĆØres suffisent sans considĆ©rer les valeurs fondamentales de lāagir politique ? Ā« Le Mouvement Politique pour lāUnitĆ© (MPPU) nāest pas un parti, mais un espace de dialogue au Parlement et dans les villes, entre tous les partis. Il propose une rĆ©flexion sur lāĆ¢me de la reprĆ©sentation pour sortir de la crise Ć travers des formes de dĆ©mocratie participative et dĆ©libĆ©rative. Lāinstrument est le āāpacte Ć©lus ā Ć©lecteursāā. Il ne sāagit pas de bonnes maniĆØres. Une mĆ©thode expĆ©rimentĆ©e, celle de la fraternitĆ©, nous rend libres et Ć©gaux dans nos diversitĆ©s. Il est possible de retrouver une Ć¢me de la politique outre le pragmatisme sans idĆ©aux, pour servir le bien commun avec āālāamour des amoursāā comme lāa enseignĆ© la fondatrice des Focolari, Chiara Lubich. Nous voulons commencer un cycle de dialogues sur des thĆØmes Ć©levĆ©s et concrets, par le biais dāargumentations et certainement pas avec les tendances actuelles, dĆ©sormais insupportables, Ć lāinsulte et au choc frontal Ā». Où risque t-elle, non seulement en Italie, aujourdāhui la dĆ©mocratie de perdre son Ć¢me ? La dĆ©mocratie reprĆ©sentative est en crise Ć cause de la domination de la finance globalisĆ©e sur lāĆ©conomie rĆ©elle et sur la politique elle-mĆŖme. Des partis faibles, sont facilement conditionnĆ©s par les lobbies. La fin des idĆ©ologies coĆÆncide souvent avec la pauvretĆ© des idĆ©aux . Est impĆ©rative, une solide injection de participation populaire, en grade dāengager les citoyens et les partis sur les thĆØmes du travail, de la justice sociale, de la paix et du dĆ©sarmement, de la lutte au hasard, du contraste aux mafias et Ć la corruption, de la valorisation des biens communs, et des grandes ressources culturelles et environnementales du pays. Le Pacte Ć©lus ā Ć©lecteurs, que nous expĆ©rimentons avec diffĆ©rents parlementaires et maires, peut rapprocher les citoyens des institutions et donner une Ć¢me Ć la dĆ©mocratie reprĆ©sentative enrichie par celle participative et dĆ©libĆ©rative. Le MPPU a Ć©tĆ© attentif Ć la rĆ©alitĆ© en ne dĆ©sertant pas des thĆØmes qui sont aussi conflictuels. Quelles sont les urgences que vous voulez affronter aujourdāhui ? Ā« Le Mouvement Politique pour lāUnitĆ© est un espace fraternel de rencontre entre des personnes, avant tout, engagĆ©es dans presque tous les partis. Et cela ne reprĆ©sente pas un problĆØme mais bien une richesse unique. Dans la lĆ©gislature prĆ©cĆ©dente, nous avons donnĆ© prioritĆ© aux droits sociaux et civils. Maintenant nous estimons urgent dāaffronter le thĆØme du travail pour les jeunes, de la lutte contre la pauvretĆ©, pour une Ć©conomie dĆ©sarmĆ©e, avec la reconversion au civil, (de fabriques qui produisent des armes) dans un pays qui dans sa constitution Ā« rĆ©pudie la guerre Ā», lāintĆ©gration, en plus de lāaccueil des migrants rĆ©guliers et de leurs enfants, sans oublier lāimportance de la sĆ©curitĆ© et de la lĆ©galitĆ© Ā». Existe-t-il quelques propositions concrĆØtes que vous pensez pouvoir proposer ? Ā« Le MPPU doit faciliter, Ć cĆ“tĆ© du travail dā auditoire et des commissions, les propositions concrĆØtes des laboratoires parlementaires de rencontre de cultures politiques diffĆ©rentes avec des chercheurs et des reprĆ©sentants de la sociĆ©tĆ© civile compĆ©tents. Nous pouvons animer un cycle de dialogues dans la lĆ©gislature sur un plan idĆ©al et en mĆŖme temps concret Ā». Source : MPPU online
Nous sommes en train de faire le compte Ć rebours pour le Genfest (manifestation des jeunes du Mouvement des Focolari ā juillet 2018). Avec les jeunes qui participeront au Genfest Ć Manille, et qui suivront en streaming lāĆ©vĆ©nement dans le monde entier, nous voulons ĆŖtre une āāWave of Loveāā, une onde dāamour qui traversera les barriĆØres de nos rapports, des incomprĆ©hensions, des grands dĆ©fis de lāhumanitĆ©. Et voici, en exclusivitĆ© pour vous, un petit avant-goĆ»t de ce que le Gen Verde chantera au Genfest et…Ć trĆØs bientĆ“t ! https://www.youtube.com/watch?v=Mh75HR_YI1g&list=UUuSTi05GBlACXtCu4zEY7FQ
Ā« Regards de lumiĆØre. Cela fait toujours du bien, surtout dans un monde où il y en a peu Ā». Ce sont les premiers mots dāAnna, qui se dĆ©clare non croyante, que je cueille au sortir de la salle où s’est dĆ©roulĆ©e la premiĆØre Mariapolis du PiĆ©mont. āRegards de lumiĆØreā, c’Ć©tait le titre des trois jours vĆ©cus par plus de 200 personnes de tous Ć¢ges et toutes catĆ©gories sociales, qui venaient de diffĆ©rentes villes de la rĆ©gion. LumiĆØre jaillie de moments de spiritualitĆ© et de partage, qui a Ć©clairĆ© des thĆØmes d’actualitĆ© brĆ»lants, comme l’Europe, l’Ć©migration, le Moyen Orient, la fin de vie et les soins palliatifs, alternĆ©s de programmes de dĆ©tente, dāexcursions. Le but : restaurer les forces deĀ l’Ć¢me et du corps. Mais pas seulement. Sur fond obscur des dĆ©fis de la vie publique et des incertitudes Ć©conomiques et politiques, dans un climat qui fait penser Ć la fraternitĆ© comme un luxe pour beaucoup, un regard de lumiĆØre a aussi Ć©clairĆ© la vie de Bra, ville hĆ©ritiĆØreĀ dāune longue tradition, mais toute projetĆ©e vers le futur. Ici la fraternitĆ©, reconnue comme catĆ©gorie politique, est inscrite depuis des annĆ©es dans les Statuts de la ville. Elle nāest pas restĆ©e lettre morte. Deux adolescents, aidĆ©s dāun power point, la mettent en acte par un slogan, Ā« ColoriAmo Ā» (Ā« En couleursjāAime Ā») ma ville. Un tas dāinitiatives comme celle de peindre les murs de lāĆ©cole ou les murets tordus de la ville, le ramassage des Ā« mĆ©gots Ā» par terre, le nettoyage des mauvaises herbes, la visite aux personnes Ć¢gĆ©es dans une maison de retraite. Tout cela pour laisser partout un signe dāamour et communiquer aux autres le bonheur que lāon ressent Ć mettre en acte la rĆ©volution de lāEvangile. Ce que Bra avait d’ailleurs appris de Chiara Lubich en lui offrant la citoyennetĆ© honoraire.
āLes initiatives de ces jeunes ā a soulignĆ© Bruna Sibille, maire de Bra ā ont influencĆ© leurs aĆ®nĆ©s, dāautres groupes, comme la communautĆ© albanaise, des ouvriers du secteur de la construction, des groupes orthodoxes, avec leur pope, un groupe de roumains et dāautres rĆ©alitĆ©s de quartier. En septembre prochain ā a-t-elle communiquĆ© ā avant lāouverture des Ć©coles, nous nous retrouverons pour continuer Ć travailler ensemble Ā». Lāun des points du programme Ć la base de son mandat, qui est en train dāexpirer, a Ć©tĆ© Ā« lāamĆ©lioration de la cohĆ©sion sociale en passant de lāidĆ©e de ville Ć celle de communautĆ© inclusive Ā». Ā« Les jeunes ont jouĆ© un grand rĆ“le dans ce sens. Ainsi ā a-t-elle ajoutĆ© ā sāinstallent les bases pour envoyer un signal important sur la maniĆØre dāadministrer une ville et de former les futures gĆ©nĆ©rations dāadministrateurs, Ć une Ć©poque où les exemples nĆ©gatifs ne manquent pas. Si lāon sāoccupe bien de sa propre ville et du bien commun ā a-t-elle conclu ā la ville est plus sĆ»re et beaucoup de problĆØmes, qui ne sont pas toujours rĆ©els mais virtuels, et donc plus difficiles Ć rĆ©soudre, peuvent ĆŖtre dĆ©passĆ©s Ā»
Carla Cotignoli.
Que ce soit dans les pĆ©riphĆ©ries des grandes mĆ©gapoles ou dans les petits villages ruraux, dans les quartiers marginalisĆ©s et pĆ©riphĆ©riques, dans les orphelinats ou bien le long dāune plage touristique Ć nettoyer, toujours en contact direct avec la population sur place. Quatre cent juniors sont ainsi en train de se prĆ©parer, dans vingt diffĆ©rentes localitĆ©s du sud-est asiatique, au Genfest 2018, qui ouvrira ses portes le 6 juillet prochain au āāWorld Trade Centerāā de Manille, avec des workshops dissĆ©minĆ©s dans diffĆ©rentes universitĆ©s de la grande ville des Philippines. Une semaine dāengagement social et dāĆ©changes sous lāenseigne de lāinterculturalitĆ©, qui anticipe lāesprit dāune manifestation Ć laquelle participent six mille jeunes de diffĆ©rentes parties du monde. Une grande opportunitĆ© pour expĆ©rimenter concrĆØtement lāabattement des frontiĆØres, avant tout celles qui sont culturelles, et pour interagir avec des personnes de cultures et de religions diffĆ©rentes. Tout cela est le āāprĆ©-Genfestāā. Ā« Son but ā explique RomĆØ Vital, un des coordinateurs de cette entreprise ā est celui dāoffrir Ć ces jeunes, qui vont bientĆ“t participer au Genfest de Manille, lāopportunitĆ© de faire une expĆ©rience concrĆØte āāen miniatureāā, de fraternitĆ© universelle. Et cāest aussi celui de les ouvrir vers des rĆ©alitĆ©s sociales qui sont distantes Ć des kilomĆØtres de leurs pays dāorigine. Nous avons voulu leur offrir la possibilitĆ© dāen savoir davantage sur les diffĆ©rences culturelles prĆ©sentes en Asie Ā». Un groupe de jeunes est en train de faire lāexpĆ©rience de la vie frĆ©nĆ©tique des quartiers pĆ©riphĆ©riques de mĆ©gapoles comme Hong Kong et SĆ©oul ; dāautres, sont en train de visiter des espaces ruraux Ć Masbateou Ć Pangasinan, aux Philippines ; dāautres encore sont occupĆ©s Ć faire une expĆ©rience de dialogue interreligieux comme Ć Chiang Mai (en ThaĆÆlande), Ć Medan (IndonĆ©sie) et Ć Yangon, (au Myanmar). A Coimbatore, en Inde, cette expĆ©rience interculturelle et interreligieuse est guidĆ©e par le mot dāordre de Gandhi āāSois le changement que tu veux voirāā, tandis quāĆ Tapei, (Taiwan), les jeunes sont occupĆ©s Ć interagir avec les habitants indigĆØnes de lāĆ®le. A Aklan, dans les Philippines, se dĆ©roule une vĆ©ritable āāimmersionāā dans la culture de la communautĆ© dāAtis (Aetas), tribu que lāon pense ĆŖtre parmi celles qui sont originaires de lāĆ®le de Boracay. Mais il y a aussi des initiatives dont lā empreinte est celle de lāĆ©cologie et de la protection de lāenvironnement, comme Ć HanoĆÆ, au Vietnam, où les jeunes participent Ć la rĆ©colte du riz, ou Ć Palawan, localitĆ© touristique bien connue, aux Philippines, où un groupe nettoie quelques plages Ā». Ā« Dans plusieurs localitĆ©s ā continue Vital ā un parcours socio-culturel aide Ć entrer profondĆ©ment dans lāhistoire de ce pays. Cāest le cas de SĆ©oul, en CorĆ©e, où les jeunes prĆ©sents sont en train dāapprofondir les Ć©vĆ©nements qui ont amenĆ© Ć la division entre la CorĆ©e du Nord et du Sud, avec lāaide dāexperts qui animent des workshops sur la paix, exportables sous nāimporte quelle latitude. Dāautres localitĆ©s aussi ont accueilli les jeunes comme Mumbai (Inde), Ho Chi Min (Vietnam), Bangkok (en ThaĆÆlande), en plus de diffĆ©rentes villes des Philippines comme Baguio, Cebu, Dumaguete, La Union et Tacloban. Fondamentale dans la prĆ©paration de la semaine a Ć©tĆ© la collaboration avec des organisations comme āāBukas Paladāā et āāFaƧenda da Esperanzaāā, dans les Philippines, et āāShanti Ashramāā en Inde Ā». Ā« Cette semaine, āāprĆ©-Genfestāā aura un impact indĆ©lĆ©bile dans la vie des jeunes qui y participent , parce que la construction dāun monde uni commence toujours par des actions concrĆØtes, comme lāa dit rĆ©cemment lors de sa visite Ć Loppiano le 10 mai dernier, aussi le pape FranƧois : āāil faut sāentraĆ®ner Ć utiliser ensemble trois langues : celle de lāesprit, celle du cÅur, et celle des mainsāā. Ceci est un Ć©lĆ©ment fondamental dans la formation des nouvelles gĆ©nĆ©rations. Par la mĆŖme occasion, le Pape a invitĆ© le Mouvement des Focolari Ć se mettre āāau service de tous, avec le regard qui embrasse toute lāhumanitĆ©, en commenƧant par ceux qui, dāune certaine maniĆØre, sont relĆ©guĆ©s aux pĆ©riphĆ©ries de lāexistenceāā. Lorsquāils arriveront Ć Manille pour le Genfest, ces jeunes auront dĆ©jĆ expĆ©rimentĆ© Ć petite Ć©chelle ce que signifie la āāfraternitĆ© universelleāā, car le monde uni a besoin des mains de tous. Alors oui que ce sera une vraie āāexpĆ©rience de Dieuāā. Et cela est le but pour lequel est nĆ© le Genfest. MarĆa Clara RamĆrez Voir la vidĆ©o
Dans sa seconde lettre Ć la communautĆ© de Corinthe, lāapĆ“tre Paul sāadresse Ć des personnes qui mettent en doute la lĆ©gitimitĆ© de son activitĆ© apostolique. Cependant il ne fait pas la liste de ses propres mĆ©rites et succĆØs. Au contraire, il met en Ć©vidence lāÅuvre que Dieu a accomplie en lui et Ć travers lui. Tout en se rĆ©fĆ©rant Ć son expĆ©rience mystique, Ć son profond rapport avec Dieu (1), Paul mentionne tout de suite sa souffrance due Ć une Ā« Ć©charde Ā» qui le tourmente. On comprend quāil sāagit dāune grande difficultĆ© pouvant gĆŖner son Ć©vangĆ©lisation. Paul a demandĆ© Ć Dieu de lāen libĆ©rer, mais la rĆ©ponse reƧue est bouleversante : Ā« Ma grĆ¢ce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse Ā» Les fragilitĆ©s physiques, psychologiques et spirituelles, tant en nous que chez les autres, nous les connaissons toutes. En face dāelles, nous nous sentons faibles, incapables de rĆ©soudre tant de situations qui nous dĆ©passent, nous estimant dĆ©jĆ heureux si nous ne causons de mal Ć personne. LāexpĆ©rience de Paul, au contraire, nous ouvre un horizon nouveau : en reconnaissant et en acceptant notre faiblesse, nous pouvons nous abandonner pleinement au PĆØre, qui nous aime tels que nous sommes et dĆ©sire nous soutenir sur notre chemin. Plus loin, Paul affirme encore : Ā« Lorsque je suis faible, cāest alors que je suis fort Ā». (2) Chiara Lubich Ć©crivait Ć ce propos : Ā« Notre raison se rebelle devant une telle affirmation, parce quāelle y voit une contradiction Ć©vidente ou tout simplement un paradoxe. Au contraire, une telle affirmation exprime une des vĆ©ritĆ©s les plus Ć©levĆ©es de la foi chrĆ©tienne. JĆ©sus nous lāexplique par sa vie et surtout sa mort. Quand JĆ©sus a-t-il accompli lāÅuvre que le PĆØre lui a confiĆ©e ? Quand a-t-il rachetĆ© lāhumanitĆ© ? Quand a-t-il vaincu le pĆ©chĆ© ? Quand il est mort en croix, anĆ©anti, aprĆØs avoir criĆ© : Ā« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ© ? Ā» JĆ©sus a Ć©tĆ© plus fort justement au moment où il Ć©tait le plus faible. Il aurait pu faire naĆ®tre le nouveau peuple de Dieu par sa seule prĆ©dication ou par quelques miracles supplĆ©mentaires ou bien encore par un geste extraordinaire. Non ! Pas du tout, parce que lāĆglise est Åuvre de Dieu et cāest dans la souffrance et seulement dans la souffrance que naissent les Åuvres de Dieu. Par consĆ©quent, dans notre faiblesse, dans lāexpĆ©rience de notre fragilitĆ©, se cache une occasion unique : celle qui nous permet dāĆ©prouver la force du Christ mort et ressuscitĆ© . Ā» (3) Ā« Ma grĆ¢ce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse Ā» Cāest le paradoxe de lāĆvangile : la terre est promise en partage aux doux (4) . Marie, dans le Magnificat, exalte la puissance du Seigneur qui peut sāexprimer totalement et dĆ©finitivement dans lāhistoire de chacun comme dans celle de lāhumanitĆ©, justement dans lāespace entre notre petitesse et la confiance totale en lāaction de Dieu. En commentant cette expĆ©rience de Paul, Chiara suggĆ©rait encore : Ā« Le choix que nous chrĆ©tiens devons faire est diamĆ©tralement opposĆ© Ć celui que lāon fait dāhabitude. Nous allons vraiment Ć contre-courant. LāidĆ©al de vie du monde est gĆ©nĆ©ralement le succĆØs, le pouvoir, le prestige. Paul au contraire nous incite Ć nous vanter de nos faiblesses. Ayons confiance en Dieu ! Il opĆ©rera sur notre faiblesse, sur notre nĆ©ant. Et quand cāest lui qui agit, nous pouvons ĆŖtre certains quāil accomplit des Åuvres qui apportent un bien durable et vont au-devant des nĆ©cessitĆ©s des personnes et de la collectivitĆ© . Ā» (5) Commission Parole de Vie ______________________________________ 1Ā Cf. 2 Co 11,1-7a 2Ā 2Ā CoĀ 12,10. 3Ā DāaprĆØs Chiara Lubich, La forza del dolore, CittĆ Nuova, 44, [2000], 12, p.Ā 7. 4Ā Cf. MtĀ 5,4. 5Ā DāaprĆØs Chiara Lubich, Dio opera sulla nostra debolezza, CittĆ Nuova, 26, [1982], 11/12, p.Ā 59.
DĆ©fense des frontiĆØres, rejets forcĆ©s, alliances entre Ć©tats pour protĆ©ger lāidentitĆ© nationale et Ć©conomique, contribution humaine pour le contrĆ“le des flux migratoires. Quāy a-t-il derriĆØre ce qui est devenu des mots-clĆ©s de ces derniers jours ? Ā« Souvent cāest la peur la mĆØre de toute barriĆØre et attitude protectionniste ā explique Maria Voce prĆ©sidente des Focolari Ā». Ā« Et pourtant pour les jeunes cela ne semble pas ĆŖtre la solution dĆ©finitive. Ils croient au contraire que les frontiĆØres sont des horizons, des points de dĆ©part, la diversitĆ© où lāon peut sāenrichir Ā». Cāest pour cette raison que les jeunes des Focolari ont choisi pour leur prochain Ć©vĆ©nement mondial qui se tiendra Ć Manille du 6 au 8 juillet prochain, le vaste thĆØme des frontiĆØres, comme dit le titre Ā« Beyond all borders Ā» (au-delĆ de toute frontiĆØre). Ils invitent Ć un changement courageux de regard vis-Ć -vis des peuples, des cultures et de lāĆ©conomie : un bouleversement nĆ©cessaire, disent-ils, en ces temps dāexaspĆ©ration des particularismes et des fermetures sociales. NĆ© en 1973 dāune idĆ©e de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, le Genfest arrive cette annĆ©e Ć sa onziĆØme Ć©dition et pour la premiĆØre fois il se tiendra hors de lāEurope, dans la capitale des Philippines, du 6 au 8 juillet prochain. 6.000 jeunes de 18 Ć 30 ans y sont attendus, venant du monde entier, tandis que plusieurs milliers dāautres participeront aux 23 Ć©ditions locales en temps rĆ©el. Ā« Nous avons choisi lāAsie parce que dans le monde six jeunes sur dix vivent dans ce continent ā explique Kiara Lauren, philippine, des Jeunes Pour un Monde Uni des Focolari, une des organisatrices de lāĆ©vĆ©nement. āMalgrĆ© les problĆØmes et le clivage socio-Ć©conomique, ce continent parle au monde dāespĆ©rance et de dĆ©sir de changement. Nous ne nous reconnaissons pas dans ce contexte gĆ©opolitique international qui sacrifie souvent des peuples entiers au profit dāune Ć©lite. Nous voulons amener chaque individu et nos pays Ć regarder au-delĆ de leur propre pĆ©rimĆØtre personnel, culturel, religieux, politique, afin de rencontrer et se laisser stimuler par la diversitĆ©. Le Genfest sera un laboratoire unique au monde : celui qui y entrera trouvera les instruments pour pouvoir provoquer un changement en lui-mĆŖme et dans son propre environnement, afin de passer ā comme nous y a invitĆ© rĆ©cemment le pape FranƧois Ć Loppiano ā Ā« du je au nous Ā».
Le programme : Ć©changer et travailler Un grand espace sera rĆ©servĆ© aux tĆ©moignages : lāengagement pris ensemble par les jeunes nord-amĆ©ricains et mexicains Ć la frontiĆØre de leur pays ; des gestes dāentraide et de rĆ©conciliation dans des situations de conflit en Afrique et au Moyen-Orient, des activitĆ©s de soutien Ć la population dans des camps de rĆ©fugiĆ©s et dāaccueil dans les villes, lāengagement pour une nouvelle maniĆØre de faire de la politique, le dialogue entre religions diffĆ©rentes, etc. LāaprĆØs-midi du 7 juillet, le Genfest propose lāaction Hands for Humanity : les jeunes pourront choisir parmi 12 activitĆ©s de solidaritĆ©, accueil et rĆ©amĆ©nagement urbain Ć rĆ©aliser dans divers endroits de Manille. Le but est de faire lāexpĆ©rience que les petits gestes peuvent changer la rĆ©alitĆ© autour de soi, en plus de collecter des idĆ©es qui pourront ĆŖtre exportĆ©es et imitĆ©es dans leur propre pays.
ExpLo et Forum : apprendre et expĆ©rimenter la paix Il y aura ensuite la Explo, mot composĆ© des paroles āExpositionā et āExplorationā: il sāagit dāune exposition interactive qui mĆØnera les visiteurs Ć travers une expĆ©rience sensorielle immergĆ©e dans lāhistoire de lāhumanitĆ©, racontĆ©e du point de vue de la fraternitĆ© universelle : Ā« Ce nāest donc pas lāhistoire comme nous la connaissons ā raconte Erika Ivacson, artiste hongroise responsable de lāexposition ā faite de guerres, de conquĆŖtes, dāarmistices. Nous raconterons plutĆ“t ce qui a permis Ć lāhumanitĆ© de progresser dans le domaine de la paix, de lāamitiĆ© entre les personnes, les peuples et les cultures. La derniĆØre Ć©tape sera entiĆØrement dĆ©diĆ©e Ć la question : et moi, que puis-je faire ? Ā» Il y aura bien 110 forum et workshops sur des thĆØmes-clĆ©s pour la construction de sociĆ©tĆ©s ouvertes et solidaires : depuis les techniques de nettoyage urbain et la protection de lāenvironnement, aux formes dāentreprises sociales, Ć la gestion des frontiĆØres personnelles et politiques, Ć lāutilisation des mĆ©dias pour la paix, et bien dāautres. Pour suivre le Genfest Il sera possible de suive la directe streaming, transmise en anglais avec traductions en franƧais, italien, portugais et espagnol, dans le site des Jeunes Pour un Monde Uni : http://www.y4uw.org/live Horaires en direct streaming (heure de Manille, UTC/GMT +8 heures): 6 juillet : 16h-18h30 et 20h-21h45 7 juillet : 17h45-18h45 et 20h-21h45 8 juillet : 10h30-13h Les rĆ©seaux Sociaux de la manifestation : Facebook: www.facebook.com/genfest/ o @genfest Twitter: https://twitter.com/genfest_en o @genfest_en Instagram: www.instagram.com/genfest.official/ Youtube: genfest-official or https://www.youtube.com/c/GenfestOfficial Programme du Genfest
En tĆŖte Ć tĆŖte avec JĆ©sus En tant que maire, pas un jour ne passe sans que je sois arrĆŖtĆ© dans la rue, ne serait-ce que pour une salutation. Et mĆŖme Ć lāĆ©glise, pendant la messe, je nāarrive pas Ć rester « en tĆŖte Ć tĆŖteĀ Ā» avec JĆ©sus. Un dimanche je suis allĆ© Ć la messe dans une ville pas loin, en espĆ©rant passer inaperƧu. Mais jāai trouvĆ© lāĆ©glise bondĆ©e, et une liturgie trĆØs longue prĆ©sidĆ©e par lāĆ©vĆŖque. A lāextĆ©rieur de lāĆ©glise il y avait une femme Ć qui jāai fait lāaumĆ“ne. Quelques pas plus loin un autre pauvre, le visage dĆ©figurĆ©. Jāai continuĆ©. Puis une pensĆ©eĀ : « Tu me cherchaisĀ ? Me voici, dans cette femme et dans cet homme au visage dĆ©figurĆ©ā. Je suis revenu en arriĆØre. Lāhomme Ć©tait encore lĆ , reconnaissant pour māavoir vu retourner et le chercher. G. – Italie. Ā Superstition Je monte dans un taxi et je remarque que la voiture est pleine de ābibelotsĀ Ā», signe que le chauffeur de taxi devait avoir des croyances superstitieuses. En route, jāai pris le risque de lui direĀ : « Je crois en Dieu, ma foi repose uniquement en LuiĀ Ā». Tout en conduisant il māĆ©coute en silence. AprĆØs quelque temps je prends de nouveau un taxi. A ma grande surprise je retrouve le mĆŖme chauffeur dans la mĆŖme voiture. Mais Ć©tonnĆ©e je remarque que ces objets ont disparu et au rĆ©troviseur se trouvait un chapelet. N. – Suisse Ā En ā Ć©quipe ā Nous sommes une infirmiĆØre, un technicien et un mĆ©decin. Nous travaillons dans des services diffĆ©rents du mĆŖme hĆ“pital. Nous sommes convaincus que lāĆ©vangile vĆ©cu ne se limite pas Ć transformer lāhomme, mais quāil peut renouveler les structures, les quartiers, les milieux de travail. Pour cette raison, presque tous les matins, avant de commencer le travail, nous nous retrouvons un instant pour partager fatigues et joies. Cāest une dĆ©couverte continuelle de comprendre que nous pouvons insuffler dans notre lieu de travail cette charge dāamour concret envers tout le monde, en vivant quotidiennement notre engagement professionnel. S., L. et B. – Italie Ā Lāargent de lāoreiller En sortant de lāĆ©glise avec mon fils, une femme sāapproche de nous et nous demande lāaumĆ“ne. Jāai ouvert mon porte-monnaie et lui ai donnĆ© tout ce que jāavaisĀ : 20 Euros. Mon fils sāest Ć©tonnĆ©, car pour lui cāĆ©tait trop, mais je lāai rassurĆ© en lui disant quāen chaque pauvre il y JĆ©sus et jāai senti que je devais donner Ć cette femme tout ce que jāavais sur moi. Une fois arrivĆ©s chez nous, je me suis mise Ć remettre en ordre la chambre où nous avions accueilli un couple venu en ville pour aller visiter un parent malade. Mon fils est venu māaider. En changeant la taie de lāoreiller, 200 Euros sont tombĆ©s par terre. Nous avions donnĆ© Ć ces gens la possibilitĆ© dāĆŖtre proche dāune personne qui souffrait, et ils avaient voulu nous le rendre de cette maniĆØre. G. – Italie Ā Hockey sur glace Ćtant mordu de hockey sur glace, jāattendais anxieusement, tout de suite aprĆØs lāĆ©cole, dāassister Ć la finale dāune partie importante transmise Ć la tĆ©lĆ©vision. DĆØs la sonnerie je suis parti Ć pleins gaz sur ma mobylette. Quelques mĆØtres plus loin un pneu Ā crĆØve. Rapidement jāessaie de le regonfler avec ma pompe. Mais quelques centaines de mĆØtres aprĆØs de nouveau Ć terre. En plus il se met Ć pleuvoir. Alors que je continue Ć pied, en poussant la mobylette Ć la main, la colĆØre montait en moi. Tout Ć coup une pensĆ©e māest venue en tĆŖteĀ : JĆ©sus a tellement souffert sur la croix, et tu nāes pas capable dāaccepter cette petite contrariĆ©té ? Cette pensĆ©e māa redonnĆ© la paix. G. Hollande
Les enfants et les jeunes dāaujourdāhui peuvent ĆŖtre les premiers Ć parvenir Ć Ć©radiquer la faim dans le monde. Cāest ce quāindiquent les 17 Objectifs du dĆ©veloppement durable approuvĆ©s le 25 septembre 2015 par les 193 Ćtats membres des Nations Unies, qui se sont engagĆ©s Ć les mettre en Åuvre dāici 2030. LāĀ« Objectif Faim ZĆ©ro Ā» est au cÅur du programme. Dans ce cadre, la FAO a accueilli 630 jeunes filles de 9 Ć 14 ans du Mouvement des Focolari, tandis que de nombreux enfants des cinq continents suivaient lāĆ©vĆ©nement en streaming, notamment 400 garƧons rĆ©unis en congrĆØs Ć Loppiano (Toscane), la citĆ©-pilote internationale des Focolari. Cāest la premiĆØre fois que les jeunes gĆ©nĆ©rations des Focolari se rendaient au siĆØge de cette organisation onusienne. Ā« Je suis vraiment heureuse de voir cette salle pleine de femmes, de jeunes filles Ā», a commentĆ© Marcela Villareal, directrice de la Division des partenariats et de la coopĆ©ration Sud-Sud (DPS). Je travaille Ć la FAO depuis plus de 20 ans, jāai parlĆ© dāinnombrables fois dans cette salle plĆ©niĆØre, mais je ne lāai jamais vue aussi belle, aussi pleine de jeunes enfants. Merci de vos efforts pour contribuer Ć atteindre lāObjectif Faim zĆ©ro Ā». Aujourdāhui, 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Ces dix derniĆØres annĆ©es, ce chiffre avait diminuĆ©, mais il a recommencĆ© Ć monter Ć cause des guerres et des changements climatiques. Ā« Cāest pour nous le scandale le plus grand, a-t-elle poursuivi, cāest pourquoi nous luttons chaque jour afin que ces personnes aient la nourriture indispensable, mais aussi une vie plus belle, où les enfants puissent avoir une vie pleine. Nous sommes convaincus quāavec notre travail nous pouvons parvenir Ć un monde sans faim Ā». Ā« JusquāĆ aujourdāhui, jamais les leaders mondiaux nāavaient promis de sāengager tous ensemble pour un agenda aussi ample et universel Ā», a pour sa part affirmĆ© Sabina Zaccaro, du Bureau de la FAO pour la communication institutionnelle. Ā« Pour vaincre la faim dans le monde (objectif n° 2), il faut vaincre la pauvretĆ© (objectif n° 1). Mais pour cela, nous devons tous vivre de faƧon durable (objectif n° 12), en cherchant Ć rĆ©soudre concrĆØtement les problĆØmes liĆ©s au rĆ©chauffement climatique (objectif n° 13) Ā».
Les premier citoyens Ā« Faim ZĆ©ro Ā» Les jeunes des Focolari, dissĆ©minĆ©s dans le monde entier, peuvent apporter une forte contribution personnelle, au quotidien, pour atteindre lāobjectif dāici 2030. Le 16 octobre, la FAO cĆ©lĆ©brera 73 ans dāexistence. Ā« Chaque annĆ©e, nous parlons dāun thĆØme (immigration, changement climatiqueā¦) et cette annĆ©e nous parlerons de āFaim zĆ©roā Ā», a indiquĆ© Clara Velez, responsable de la diffusion des actions de promotion. Ā« Savoir que vous ĆŖtes ici aujourdāhui est trĆØs beau. Dans cette salle, Ć votre place, le 16 octobre, il y aura les reprĆ©sentants de tous les pays. Et ils auront le livre que vous avez reƧu aujourdāhui, qui explique que dans de nombreuses actions quotidiennes nous pouvons faire quelque chose pour combattre la faim. Ć la derniĆØre page du livre, il y a un passeport. Aujourdāhui, vous devenez les premiĆØres citoyennes āFaim zĆ©roā, avec des droits et des devoirs Ć respecter Ā». Mais quels sont les devoirs des citoyens Ā« Faim zĆ©ro Ā» ? Ā« Dans le monde, un tiers de la nourriture est gaspillĆ© et finit Ć la poubelle. Je suis sĆ»re que vous ne voulez pas participer Ć ce scandale Ā», a pour sa part affirmĆ© Laura Hernandez, du Bureau de diffusion des actions de promotion. Ā« Il y a des choses que vous pouvez faire chez vous. Par exemple, lorsque vous avez de la nourriture en trop, vous pouvez la congeler ou la manger le lendemain. Ou au restaurant, lorsque vous ne finissez pas vos plats, vous pouvez emporter le reste Ć la maison. (…) Ā»
La Charte dāengagement des enfants Enfin, la parole a Ć©tĆ© donnĆ©e aux jeunes filles, reprĆ©sentĆ©es par Elena et Agnese : Ā« Nous sommes trĆØs honorĆ©es et heureuses dāĆŖtre ici. DĆØs maintenant nous nous engagerons avec plus dāenthousiasme pour cet objectif. Nous sentons que nous faisons dĆ©sormais partie de la gĆ©nĆ©ration āFaim zĆ©roā. Cāest un grand rĆŖve dāimaginer que grĆ¢ce Ć notre contribution, dans quelques annĆ©es il nāy aura plus de faim dans le monde. Nous sommes trĆØs heureuses de collaborer avec la FAO car cāest seulement en unissant nos forces que nous pourrons atteindre un objectif aussi Ć©levĆ©, comme celui de Faim zĆ©ro dāici 2030. Ā» Quelques jeunes du Mouvement des Focolari de 11 pays ont recensĆ© des idĆ©es pour comprendre comment rĆ©soudre le problĆØme de la faim dans le monde. Ā« Nous avons rĆ©sumĆ© ces idĆ©es avec le slogan des trois āHā – head, heart and hands (tĆŖte, cÅur, mains) ā et notre Charte dāengagement est nĆ©e. Pour nous, la tĆŖte signifie nous informer et Ć©tudier la problĆ©matique au niveau mondial et sur le plan de notre ville. Le cÅur, pour nous sensibiliser, nous et les autres ; impliquer le plus grand nombre possible de personnes pour atteindre notre objectif. Et les mains signifient que nous voulons lancer des actions concrĆØtes. Ā» Ć la fin, les jeunes participantes ont remis Ć la FAO leur Charte dāengagement. Puis a suivi la remise symbolique du passeport : les jeunes ont inscrit leurs engagements sur ce petit document et lāont signĆ©, devenant ainsi les premiĆØres citoyennes #FaimzĆ©ro. Lorenzo Russo