Juin 11, 2014 | Non classifiƩ(e)
Les premiĆØres annĆ©es. 1960... la Sicile (Italie) semblait trĆØs Ć©loignĆ©e de Trente, voire inaccessible. Et pourtant dĆØs cette Ć©poque, grĆ¢ce Ć un premier groupe de focolarini, la spiritualitĆ© de lāunitĆ© se fraie un chemin dans lāĆ®le, Ć lāextrĆŖme sud de lāItalie, dans de nombreuses villes. Parmi elles Scicli, 25000 habitants, perle de lāart baroque, dĆ©clarĆ©e patrimoine de lāhumanitĆ©. Une ville qui, comme Agrigente, Pozzallo et dāautres est citĆ©e Ć lāoccasion de lāarrivĆ©e de migrants en provenance de lāAfrique du Nord. Elle donne sur le Canal de Sicile et se trouve au centre du nouveau flux migratoire de ces derniĆØres annĆ©es. La population de cette rĆ©gion est naturellement accueillante, mais la priĆØre de JĆ©sus āQue tous soient unā (Jean, XVII, 21) et les suggestions deĀ Chiara LubichĀ pour qui veut conquĆ©rir Ć lāamour de Dieu sa propre ville, incitent, au cours des annĆ©es, la communauté des focolari de Scicli Ć saisir toutes les occasions de pour aller Ć la rencontre de nombreuses personnesĀ : dialogue avec des chrĆ©tiens appartenant Ć dāautres Eglises, soutien Ć de jeunes immigrĆ©s,Ā une fĆŖte du jour de l’an pour que personne ne reste seul, des cours dāitalien, un centre dāaccueil de jour pour enfants animĆ© par des jeunes, un repas offert qui est Ć lāorigine du projet « une table, une familleĀ Ā» et de nombreuses autres initiativesĀ !
āDans notre ville nous avons des frĆØres qui appartiennent Ć lāEglise MĆ©thodisteā, raconte Ignazio Ventura de Scicli. DĆØs les annĆ©es 90 naĆ®t avec eux un profond dialogue, une communion, un partage dāidĆ©es. Nous dĆ©cidons ensemble dāorganiser un repas pour les nombreux immigrĆ©s prĆ©sents dans notre villeĀ Ā». āHichem et Samia, un jeune couple tunisien, sont arrivĆ©s depuis peu Ć Scicli. Nous les aidons Ć bĆ¢tir leur modeste maison. PrĆ©occupĆ©s par la prĆ©caritĆ© Ć©conomique, ils nous confient quāils attendent un enfant et grĆ¢ce Ć Ā lāamour concret de nombreuses personnes ils ont vĆ©cu cette grossesse avec confiance. La naissance de Deyssem, aprĆØs les premiers instants de joie, se transforme en une course contre la montre angoissante Ć cause dāune malformationĀ : il faut intervenir dans les heures qui suiventĀ ! Nous sommes avec eux pour vivre ce moment dĆ©licat. Il faut organiser le transfert du bĆ©bĆ© Ć Rome. Une personne de la communautĆ© se propose dāaccompagner lāenfant et son papa. LāopĆ©ration est un vrai succĆØs et le petit est sauvé !Ā Ā» Cāest aussi Ć cette Ć©poque que le Centre dāaccueil interculturel « La SourceĀ Ā» voit le jour, grĆ¢ce Ć la collaboration avec dāautres associations, en rĆ©ponse Ć lāappel de la commune demandant des cours dāitalien pour les jeunes immigrĆ©sĀ : trois fois par semaine, pendant deux annĆ©es consĆ©cutives. De cette expĆ©rienceĀ naĆ®tra un spectacle où les jeunes nord-africains et de Scicli donneront le meilleur dāeux-mĆŖmes.
Depuis 2005, en sāinspirant du āManifesteā transmis par Chiara aux nouvelles gĆ©nĆ©rations ā āUne ville ne suffit pasā ā Ā les Juniors pour lāUnitĆ© sāoccupent des enfants accueillis dans un Centre de jour, tenu par des religieuses. Ces enfants, qui vivent des situations particuliĆØres, y dĆ©jeunent et y passent lāaprĆØs-midi. Des Ć©quipes sont organisĆ©es pour quāĆ tour de rĆ“le elles passent avec eux les temps rĆ©servĆ©s aux jeux et aux devoirs. Lāassistante sociale et la psychologue soulignent le rĆ“le importantĀ de ces jeunes auprĆØs des enfants. En 2006 des familles du Mouvement des Focolari sont sollicitĆ©s pour aider Ć la formation des familles et des enfants du CentreĀ : des familles albanaises, de culture et de religion diffĆ©rente, des familles sĆ©parĆ©es où les parents sont en prison ou en libertĆ© surveillĆ©e⦠« Notre prĆ©sence auprĆØs du Centre et des religieuses nous a donnĆ© de nombreuses occasions de vivre une relation dāaide etĀ de soutien rĆ©ciproques, mĆŖme lorsquāon ne pouvaitĀ rien faire dāautre que de les Ć©couter ou dāaccueillir leurs souffrances. Cāest de lĆ quāest nĆ© le projet « Une table, une famille » : un repas offert Ć une soixantaine de personnes un dimanche par moisĀ Ā» « Nous sommes en train dāexpĆ©rimenter ā conclut Ignazio –Ā que cet esprit de famille permet de dĆ©passer les barriĆØres culturelles. Et cāest vrai quāen se donnant aux autresĀ on expĆ©rimente la paix de lāĆ¢me, la libertĆ© des enfants de DieuĀ Ā»
Juin 10, 2014 | Focolare Worldwide
Arabe chrĆ©tienne, elle est nĆ©e en IsraĆ«l. Elle a reƧu le prix Mount Zion 2013 avec la juive Yisca Harani pour « lāapport important au dĆ©veloppement du dialogue entre religions et cultures en Terre Sainte et Ć la comprĆ©hension entre juifs, chrĆ©tiens et musulmansĀ Ā». Margaret Karram, dĆ©jĆ membre de la Commission Ć©piscopale pour le dialogue interreligieux de lāAssemblĆ©e des Ordinaires catholiques de la Terre Sainte, et collaboratrice avec la direction de lā Interreligious Coordinating Council en IsraĆ«l (ICCI), est maintenant au Centre international du mouvement des Focolari et cāest elle qui prĆŖtait sa voix pour dire la priĆØre de saint FranƧois quand cāĆ©tait le tour des chrĆ©tiens dāinvoquer Dieu pour la paix voulu par lāĆ©vĆŖque de Rome avec Shimon Peres et Abu Mazen, en prĆ©sence aussi du patriarche BartholomĆ©e I. Nous reportons dāamples extraits de lāinterview quāelle a donnĆ©e Ć Victoria Gomez de CittĆ Nuova. Quelle impression tāest restĆ©e de cette rencontre? « La premiĆØre est de māĆŖtre trouvĆ©e dans une oasis de paix. Je connais bien les contrastes qui lāen empĆŖchent, et pourtant durant ces deux heures passĆ©es ensemble Ć prier, il me semblait que, pendant que lāon invoquait Dieu pour le don de la paix, on Lui donnait la maniĆØre de voir « dāen hautĀ Ā», pour ainsi dire, le rĆ©sultat des efforts humains. Certes le dessein nāest pas encore complĆØtement rĆ©alisĆ©, cependant il ressemblait Ć la trame dāun tapisĀ : en dessous les nÅuds que nous devons dĆ©nouer, mais celui qui regardait la trame Ć©tait Dieu et Lui, voyait le dessin. Pendant que se dĆ©roulaient les priĆØres en hĆ©breu et en arabe je pensaisĀ : « Dieu les connait et les comprend. Lui sait agir dans lāhistoireĀ Ā». Jāai perƧu la puissance de la priĆØre et jāai compris que seul Dieu peut changer le cÅur des hommes. Ton histoire est une sorte de passeport qui te donnait la possibilitĆ© de participer Ć cet Ć©vĆ©nement⦠«Jāai vĆ©cu dĆØs mon plus jeune Ć¢ge en rĆŖvant Ć la paix. Encore enfants, nous nous demandionsĀ : « Quelle est ma patrie, quelle est ma place, qui suis-jeĀ ?Ā Ā». Maintenant, Ć 50 ans, je ne vois pas encore le rĆŖve de cette patrie trĆØs proche, mais nous avons semĆ© et beaucoup. Nous devons continuer Ć le faire. Cāest un devoir vis-Ć -vis des nouvelles gĆ©nĆ©rations. Nous devons leur transmettre la certitude dāun futur possible, sans perdre lāespoir ni rester abattus par la fatigue. Hier cāĆ©tait la fĆŖte de PentecĆ“te et lāaction de lāEsprit Saint « baigne ce qui est aride, guĆ©rit ce qui saigne, plie ce qui est rigideā¦Ā Ā»
Tu reprĆ©sentais le mouvement des Focolari sur invitation personnelle du pape FranƧois⦠Depuis la prĆ©sidente Maria Voce jusquāaux amis de Bethleem et de JĆ©rusalem, beaucoup māont assurĆ©e de leur pensĆ©e particuliĆØre. Jāai trouvĆ© des paroles de joie mĆŖme parmi diverses personnalitĆ©s chrĆ©tiennes, juives ou musulmanes, rencontrĆ©es dans les jardins. Il me semblait quāĆ partir de lāintervention du pape ressortait un nouvel Ć©lan pour sāengager pour la paix avec plus de courage. Je sentais quāil nous Ć©tait adressĆ© Ć nous aussi qui appartenons au FocolariĀ : ĆŖtre plus prĆ©sents, plus actifs, plus courageux Ć dĆ©faire les « nÅudsĀ Ā» que nous rencontrons partout. La salutation personnelle du pape ensuite me lāa confirmĆ©, de mĆŖme que la rencontre avec dāautres autoritĆ©s. Tu Ć©tais la seule femme Ć prĆŖter ta voix pour une des priĆØres. Comment lāas-tu ressentiĀ ? Cette priĆØre, jāai essayĆ© de la lire en me faisant lāinterprĆØte de lāhumanitĆ© qui croit, souffre et espĆØre. Nous aussi les femmes avons un rĆ“le Ć jouer en faveur de la paix. Lāun des participants māa ditĀ : « cāest important que vous soyez lĆ . Je sais ce que veut dire la richesse dāune femmeĀ !Ā Ā». Pendant que jāĆ©coutais ces belles priĆØres et les musiques, je me suis rappelĆ© les paroles du pape Ć lāAngelus, quelques heures avantĀ : la MĆØre Eglise et la MĆØre Marie sont ātoutes les deux mĆØres, toutes les deux femmesā. Et dans les Ć©motions surement pas homogĆØnes, qui circulaient parmi les prĆ©sents, lāon percevait la nĆ©cessitĆ© dāune mĆØre. Quels sentiments as-tu cueillis chez les gens de Terre Sainte qui tāont manifestĆ© leur proximité ? Il y avait une grande attente et maintenant une grande espĆ©rance. Evidemment les sceptiques ne manquaient pas. Palestiniens et israĆ©liens retiennent que cette rencontre a marquĆ© une Ć©tape vers laquelle on peut regarder Ć partir dāaujourdāhui et continuer Ć le faire dans le futur. En plus, cāest un signe fort pour lāEglise qui prend en charge la souffrance et les attentes des peuples. Ce fut une dĆ©monstration que la Terre Sainte nāest pas occultĆ©e et que le pape ne laisse pas ces deux peuples tout seuls, il marchera Ć leur cĆ“tĆ©. Il faut voir cet Ć©vĆ©nement sur le long terme. En attendant, il faut continuerĀ Ć tisser en dĆ©faisant les nÅuds et en sāengageant Ć tous les niveaux possibles, avec courage et dĆ©licatesse. Beaucoup pensent que le chemin sera long, mais nous ne connaissons pas lāaction de Dieu dans lāhistoire. Nous pouvons toujours espĆ©rerĀ Ā». SourceĀ : CittĆ Nuova online
Juin 9, 2014 | Focolare Worldwide
Cāest, en rĆ©sumĆ©, le projet du Centre Rincón de Luz (Coin de LumiĆØre), crƩƩ il y a trois ans, gĆ©rĆ© par lāAssociation locale Unisol, en collaboration avec les Associations AMU (Action pour un Monde Uni) et AFN (Action Familles Nouvelles). Pour contrĆ“ler lāavancement du projet et Ć©tudier ensemble de nouvelles solutions de dĆ©veloppement, Anna Marenchino, du secteur des projets AMU, sāest rendue en Bolivie, Ć Cochabamba. Parmi les nombreuses personnes rencontrĆ©es durant le voyage, il y a Mari Cruz, la nouvelle directrice de lāĆ©cole du Centre. Elle-mĆŖme lāavait frĆ©quentĆ© enfant, mĆŖme si ce nāĆ©tait pas la structure accueillante dāaujourdāhui, et a pu terminer ses Ć©tudes grĆ¢ce au Soutien Ć Distance de Familles Nouvelles. La voir aujourdāhui en coordonner le domaine scolaire peut ĆŖtre un encouragement pour tous les enfants et les familles Ć croire quāune vie meilleure est possible. “Jāai dĆ» supporter beaucoup de souffrances dans ma vie ā raconte MariĀ Cruz. Lorsque jāĆ©tais petite, mon papa buvait, et le voir ainsi me faisait beaucoup de peine. Il nāĆ©tait pas violent, mais dur. Je me souviens que ses punitions consistaient Ć nous faire tourner autour de la maison depuis quatre heures du matin jusquāĆ sept heures, lorsque nous allions Ć lāĆ©cole. Pour moi, le Centre Ć©tait un point de repĆØre. Ils māaidaient dans les matiĆØres où jāavais le plus de difficultĆ© et, une fois comprises, jāĆ©tais parmi les meilleurs de ma classe. En outre, ils me donnaient la possibilitĆ© dāĆ©tudier grĆ¢ce Ć un soutien financier pour payer lāĆ©cole. AprĆØs quelques annĆ©es, nous avons dĆ©mĆ©nagĆ© loin du Centre. Mon pĆØre allait mieux, et nous travaillions tous avec lui le week-end pour amĆ©nager notre maison.Ā CāĆ©tait difficile au dĆ©but, parce que nous nāavions rien Ć la maison: Ć©lectricitĆ©, eau, toilettes. Mais nous ne nous plaignions pas. Nous regardions papa et, avec un ton rassurant, nous lui disions: ne tāinquiĆØte pas, va travailler, ainsi nous mangerons du poulet demain!
Durant les moments plus difficiles, jāai trouvĆ© le courage de recommencer, grĆ¢ce Ć quelques personnes du Mouvement des Focolari qui, en plus de māavoir aidĆ©e par le biais du Centre, m’ont soutenue et aidĆ©e Ć retrouver confiance en moi-mĆŖme et en autrui. Jāenseignais dans le centre Rincón de Luz depuis quelques annĆ©es et, lorsquāen dĆ©cembre ils māont demandĆ© de devenir la nouvelle directrice de lāĆ©cole, je ne pouvais pas y croire. Ils avaient vraiment pensĆ© Ć moi? Jāai immĆ©diatement acceptĆ©, parce que je veux māengager pour donner une opportunitĆ© Ć ces enfants, comme celle que jāai eue. Aujourdāhui, je suis vraiment heureuse, parce que chaque expĆ©rience, belle ou triste, māa rendue trĆØs forte et māa donnĆ© la possibilitĆ© de comprendre profondĆ©ment les autres personnes, parce que jāai senti leurs souffrances dans mon cÅur. Je peux dire aux enfants et Ć leur famille: courage, il est possible de changer!” Source: AMU, Nouvelles n°2/2014 ā www.amu-it.eu
Juin 8, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Dans le coeur de Chiara Lubich se trouvait un rĆŖveĀ Ā» – celui qui parle cāest Marco Tecilla, entrĆ© dans lāhistoire comme le « premierĀ Ā» focolarino. Devant luiĀ : un public de quelques centaines de personnes venant de 50 pays, reprĆ©sentant des communautĆ©s locales des Focolari rĆ©pandues dans le monde. Jeter un coup dāÅil enĀ arriĆØre sur ce qui sāest passĆ© dans la ville où le charisme de lāunitĆ© a fait ses premiers pas, Trente, pour aussi en tirer un Ć©clairage sur notre temps, est naturel. « En regardant par sa fenĆŖtre qui dominait Trente, Chiara aurait voulu rĆ©soudre le problĆØme social de la ville. Mais nous nāavions pas encore les forces. Et voilĆ quāen dĆ©cembre 1947 elle nous convoqua tous dans la salle Cardinal Massaia pour nous communiquer quelque chose. Elle avait remarquĆ© que parmi les personnes de notre communautĆ© il y en avait qui Ć©taient obligĆ©es de vivre dans une grande restriction Ć©conomique. Et Ƨa, pour elle, cāĆ©tait inconcevable. Dans les premiĆØres communautĆ©s chrĆ©tiennes de JĆ©rusalem aux premiers temps de lāEglise ā comme le racontent les Actes des ApĆ“tres ā « tout Ć©tait en commun et il nāy avait parmi eux aucun indigentĀ Ā» parce que lāĆ©vangile Ć©tait vĆ©cu Ć la lettre. Chiara, justement, dĆ©cida de nous parler de la communion des biens et de nous lancer ce dĆ©fi Ć nous tous, qui formions cette premiĆØre communautĆ© de Trente. Semblable et diffĆ©rente de celle des premiers chrĆ©tiensĀ Ā». Chacun devait donc vendre tous ses biens? « Non. MĆŖme si lāon arrivait de fait au mĆŖme but que la communautĆ© chrĆ©tienne, on ne demandait Ć personne de vendre ce quāil avait pour lāapporter Ć la communautĆ©, mais de donner ce tout que lāon possĆ©dait en propre et dont on pouvait se priver sans que cela nuise ni Ć nous-mĆŖmes ni Ć la familleĀ Ā».
Comment fonctionnait cette forme de charitĆ© āorganisĆ©eā? « Chacun apportait ce quāil avait en plus, surtout en argent, et sāengageait Ć donner une somme fixe quāil dĆ©cidait mois par mois. Le donateur et le chiffre restaient confidentiels. Avec lāargent reƧu, une focolarine que Chiara elle-mĆŖme avait mandatĆ©e, aurait aidĆ©, mensuellement et discrĆØtement, des familles indigentes de la communautĆ©. Elle exerƧait cette tĆ¢che dĆ©licate avec toute la charitĆ© et la rĆ©serve nĆ©cessaires. Le but Ć©taitĀ : arriver Ć ce que parmi nous il nāy ait plus aucun indigent, mais que tous aient de quoi vivre. Le rĆ©sultat de la somme obtenue et lāengagement mensuel furent impensables et elles rĆ©ussirent dĆØs le premier mois, Ć rĆ©gler les problĆØmes dāune trentaine de famillesĀ Ā».
Quāen pensait ChiaraĀ ? « En regardant notre monde elle disaitĀ : āOn dirait que cāest quelque chose dāimpossible de nos jours, dans un monde si avide et Ć©goĆÆste⦠et pourtant cāest possible. Devant des faits comme ceux-lĆ , Ć©mus et reconnaissants, nous crionsĀ : La CharitĆ© cāest DieuĀ ! Et Dieu est le Tout-Puissant. Dans lāesprit de charitĆ© et dāunitĆ© (qui nāest pas la simple aumĆ“ne, mais le don total de soi Ć la volontĆ© de Dieu) tout le monde trouverait quelque chose Ć donner. Mais il faut, avant de demander ce qui appartient en propre, former les cÅurs, parce quāĆ la diffĆ©rence des premiers chrĆ©tiens, il circule chez les gens un esprit du monde trop grand, il rĆØgne la dĆ©sunitĆ© et lāindiffĆ©rence. Seule une formation Ć©vangĆ©lique solide et profonde peut faire vivre une sociĆ©tĆ© idĆ©ale de charitĆ© fraternelle. Cela se vĆ©rifiera certainement entre nous parce que, tant que nous serons unis, Christ est au milieu de nous, et ce que lui bĆ¢tit, resteĀ Ā». De fait, ce que lāon remarquait beaucoup dans les premiers temps du mouvement des Focolari cāĆ©tait lāimportance de la vie de lāĆ©vangileĀ Ā».
ExpĆ©rience,Ā celle de la communion des biens, Ā qui ne sāest pas arrĆŖtĆ©e Ć la premiĆØre communautĆ© de Trente, Ā mais sāest prolongĆ©e au cours des annĆ©es, autant dans les choix de vie des membres des Focolari, que dans des actions concrĆØtes (comme les « liens fagotĀ Ā») où lāon faisait circuler les biens sous une forme qui rappelle le troc dāavant, avec une forte dose de solidaritĆ© et de justice sociale.
Juin 7, 2014 | Focolare Worldwide
Mettez ensemble 21 jeunes femmes venant de 13 pays du monde entier, ajoutez tous leurs talents, les richesses de leurs cultures et leur dĆ©sir de transmettreĀ la fraĆ®cheur du message Ć©vangĆ©lique. DĆ©clinez le tout selon les divers modes dāexpression et de communication…. et voilĆ leĀ Gen VerdeĀ ! Ce fut un moment extraordinaire pour notre ville, un grand jour pour les jeunes et tous les passionnĆ©s de musique et dāEvangile. Un double rendez-vousĀ : le vendredi 30 mai pour un atelier de crĆ©ation musicale avec les jeunes et le dimanche 1er juin au soirpour le concert donnĆ© sur lāesplanade du Sanctuaire de la Vierge des GrĆ¢ces, à « LāOasis de NazarethĀ Ā». Les 21 artistes animĆ©es par le charisme du Mouvement des Focolari ont chantĆ© lāamour de leur vie sur une musique de notre Ć©poque, moderne, riche de sound, avec de lāĆ©cho, expression de nombreuses nationalitĆ©s et Ć©maillĆ©e desĀ paroles de lāEvangile. Comme l’a chantĆ© Soeur Cristina Ć l’Ć©mission The Voice:Ā “Ho un dono ve lo dono” (J’ai un don je vous en fais don)Ā , ces jeunes femmes nāont pas eu peur dāincarner le commandement de lāamour de leur Ā prochain et de partager leur joie d’avoir rĆ©pondu Ć l’appel de Dieu,Ā au son des guitares, des percussions, des basses et des violons. « La musique Ā est un don: nous ne pouvons pas nous vanter dāavoir des talents, mais nous pouvons les mettre Ć disposition et ainsi ils se multiplientĀ Ā», ont-elles Ā dĆ©clarĆ©.
Au cours de lāatelier, elles ont parlĆ© dāelles, elles ont partagĆ© avec les jeunes des Ć©pisodes de leur vie, des vies parfois difficiles ou extrĆŖmement simples où, Ć un certain moment, des mots comme unitĆ©, fraternitĆ©, partage ont cessĆ© dāĆŖtre des rĆŖves pour devenir une rĆ©alitĆ© familiĆØre grĆ¢ce Ć leur mise en pratique quotidienne. « Chaque matin, avant de commencer la journĆ©e ā ont-elles expliquĆ©- nous renouvelons un pacteĀ : celui de nous aimer rĆ©ciproquement. Cela conduit Ć aimer lāidĆ©e de lāautre comme si cāĆ©tait la mienne, en accueillant lāĆ©tincelle crĆ©atrice quāelle apporte, dans le libre partage de nos idĆ©es. Etre prĆŖtes Ć recommencer, Ć donner dāabord de lāespace aux relations et ensuite Ć lāart. Lorsque je suis disposĆ©e Ć dĆ©placer mon idĆ©e pour māouvrir Ć celle de lāautre, cāest tout un monde qui sāouvre, avec de nouvelles possibilitĆ©sĀ Ā». Le projetāStart Nowā portĆ© sur la scĆØne de Corato (Bari) est nĆ© au cours dāun voyage en Terre Sainte, où juifs, musulmans et chrĆ©tiens se cĆ“toient mais souvent sans dialoguer. āNous avons pensĆ© āpoursuivent-elles- que les disciplines artistiques sont un instrument au service du dialogue: lāaccueil rĆ©ciproque des talents est au cÅur de notre communication. Dans la CitĆ© Pilote internationale de Loppiano (Florence), où nous habitons, nous organisons des « workshopsĀ Ā» de théâtre, de percussions, de chant et de danseĀ : ce sont des laboratoires grĆ¢ce auxquels des jeunes du monde entier mettent en commun leurs talents, se confrontent et dialoguent en expĆ©rimentant la valeur de lāunitĆ© et de la fraternité » āAu contact de ces jeunes filles ā cāest le commentaire dāun prĆŖtre ā personne ne peut rester indiffĆ©rent. Nous lāavons vĆ©rifiĆ© chez beaucoup de personnes, aussi bien vendredi que dimanche. Le Gen Verde a voulu se donner Ć ces nombreux jeunes en leur partageant des moments de la vie ordinaire rendus extraordinaires Ć la suite dāune rencontre, celle du Christ ressuscitĆ© qui vient habiter les diverses situations, pas toujours roses, et les transfigure en les rendant belles, au point de ne pouvoir les taireĀ Ā»
āAu dedans de moi, une lumiĆØre qui ne māabandonne jamaisā, cāest le refrain dāune de leurs chansons. « Elles nous ont donnĆ© le secret pour garder constamment lāenthousiasme dans tout ce quāon fait ā a soulignĆ© Antonella DāIntrono, en charge de la communication de lāĆ©vĆ©nement pour la Pastorale des Jeunes de la ville ā dans la vie il faut avoir le regard fixĆ© sur une personneĀ : JĆ©sus sur la Croix qui nous aime immensĆ©mentĀ Ā» Source: Coratolive https://www.youtube.com/watch?v=ZIh8ythF0kI
Juin 6, 2014 | Senza categoria
Le pape FranƧois a invitĆ© le 25 mai dernier les prĆ©sidents de lāEtat de Palestine et de lāEtat dāIsraĆ«l à « faire monter une priĆØre intense en demandant Ć Dieu le don de la paixĀ Ā». En offrant sa maison au Vatican il a donnĆ© un nouvel espoir au monde, en faisant faire un grand pas en avant et croire que la paix se crĆ©e et doit ĆŖtre invoquĆ©e. Depuis cet instant la priĆØre commune de ceux qui sāinspirent de lāidĆ©al de lāunitĆ© des Focolari, de diverses religions et cultures, sāest intensifiĆ©e. Par des expressions diffĆ©rentes, par la multiplication dāactions en faveur de la paix chez les petits comme chez les grands, et par une relance du Timeout quotidien Ć midi de chaque fuseau horaire, ils font monter cette priĆØre pour la paix dans le monde entier. La joie Ć©tait grande de savoir que sāunira au pape FranƧois et aux prĆ©sidents Peres et Abu Mazen, le patriarche ÅcumĆ©nique BartholomĆ©e I de Constantinople lors de lā « invocation pour la paixĀ Ā» de dimanche au Vatican. Un stimulant de plus pour cheminer ensemble vers le « que tous soient un afin que le monde croieĀ Ā» de JĆ©sus, qui est plus que jamais ressenti aujourdāhui comme Son commandement. Le mouvement des Focolari rĆ©pond donc Ć la requĆŖte insistante du pape FranƧois de « ne pas nous laisser seuls » ; et des cinq continents, en particulier lĆ où se vit la plus grande souffrance,Ā il sāunira Ć la priĆØre au Vatican « pour que le Seigneur nous donne la paix sur cette Terre bĆ©nieĀ !Ā Ā»
Juin 5, 2014 | Non classifiƩ(e)
Juin 5, 2014 | Focolare Worldwide
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Tout a commencĆ© il y a vingt ans par lāinitiative dāun des membres de la paroisse qui avait reƧu la visite dāun groupe de jeunes gitans lui demandant avec insistance dāaller voir une image de la Vierge dans leur faubourg qui, disaient-ils, pleurait. CāĆ©tait le premier contact avec la communautĆ© gitane, et cela a entrainĆ© quelques paroissiens Ć se rĆ©unir tous les jours pour prier sur cette place avec les enfants. MalgrĆ© plusieurs initiatives qui ont portĆ© leurs fruits, le groupe de priĆØre sāest dissous deux ans plus tardĀ ; il a fallu dix ans pour le reprendre. Ā Cāest leĀ Groupe de PriĆØre et Mission « Ceferino JimĆ©nez MallaĀ Ā» qui lui a redonnĆ© son Ć©lan, Ā il se rencontre tous les lundis pour prier dans la Grotte de Notre Dame de la VallĆ©e, au centre de la place du faubourg gitan. « Il faut dĆ©passer la peur, les prĆ©jugĆ©s, lāindiffĆ©rence, le refus nĆ© dāun rapport erronĆ© avec eux ā raconte Marie ThĆ©rĆØse Sosa, Ā volontaire du mouvement des Focolari –Ā ; mais ensuite les barriĆØres sont tombĆ©es, nous avons dĆ©couvert que les gitans aiment Ć©couter la Parole de Dieu quāils ne peuvent souvent pas lire parce que la majoritĆ© est analphabĆØte. Dāautres membres des Focolari se sont joints au groupe. « LāexpĆ©rience veut crĆ©er un rapport par de simples gestes de ārĆ©ciprocitĆ©ā ā continue Marie ThĆ©rĆØse ā se connaĆ®tre par son nom, se regarder dans les yeux, sāĆ©couter, se faire un avec lāautre. Ā Je pense par exemple Ć la fĆŖte Ć laquelle on peut participer pour la naissance dāun enfant, ou visiter les malades Ć lāhĆ“pital. Nous avons mĆŖme portĆ© lāonction des malades Ć lāun dāentre eux.Ā Ā» On cherche ensuite dāouvrir des routes dāinculturation, en traduisant en leur langue des priĆØres comme le Notre PĆØre, le Je vous salue Marie, ou le Gloria. « Quand ils nous Ć©coutent prier les enfants disentĀ : āon dirait que vous ĆŖtes gitansāĀ Ā» Un autre pas important a Ć©tĆ© de cĆ©lĆ©brer ensemble la JournĆ©e Internationale du Peuple Gitan, dont ils nāavaient pas entendu parler, pour donner visibilitĆ© Ć la communautĆ©. Un parcours qui continue le 8 avril de chaque annĆ©e grĆ¢ce aussi aux mĆ©diasĀ : les gitans participent rĆ©guliĆØrement Ć une transmission sur Radio Maria où ils peuvent faire connaĆ®tre leurs coutumes, et un journal a publiĆ© une page sur lāexpĆ©rience de la Mission Gitane. La visibilitĆ© acquise a permis de dĆ©marrer un projet dāalphabĆ©tisation en ligne avec un Institut de formation des professeurs.
Mais le pont se crĆ©e aussi du cĆ“tĆ© de la communautĆ© argentineĀ : dans une Ć©cole secondaire qui a des gitans comme voisins sans aucun rapport entre eux, un enseignant a ouvert le dĆ©bat sur les prĆ©jugĆ©s contre les minoritĆ©s ethniques, alors que certains Ć©tudiants en journalisme ont rĆ©alisĆ© un reportage « CrĆ©oles et gitans, le dĆ©but dāun dialogueĀ Ā» (dans ce contexte, ācrĆ©olesā veut dire argentins). En mars, avec lāouverture de lāannĆ©e scolaire, ils ont commencĆ© Ć travailler pour garder des placesĀ dans les salles de classe pour des enfants gitans, souvent discriminĆ©s et le groupe a participĆ© Ć la journĆ©e dāinsertion Ć lāĆ©cole. Les initiatives sont nombreuses, depuis le cours de couture pour les filles au catĆ©chisme pour les enfants, mais impossible de les nommer toutes ici. « Notre dĆ©sir serait ā conclut-elle ā de crĆ©er au niveau national un rĆ©seau de communautĆ©s-pontsĀ Ā». Les 5 et 6 juin, Marie ThĆ©rĆØse est Ć Rome Ā pour la Rencontre mondiale des promoteurs Ć©piscopaux et directeurs nationaux de la Pastorale pour les gitans, sur invitation du cardinal Vegliò, prĆ©sident du Conseil Pontifical pour les ItinĆ©rants et les Migrants.
Juin 4, 2014 | Focolare Worldwide
La premiĆØre chose que Giorgio La Pira faisait le matin, cāĆ©tait dāaller acheter le journal. Puis, une fois rentrĆ© dans son bureau, il ouvrait lā Evangile et le posaitĀ Ć cĆ“tĆ© des nouvelles du jour. Pour ce maire de Florence, considĆ©rĆ© comme un saint homme, les deux textes nāĆ©taient pas Ć©loignĆ©s, au contraireĀ ! Son travail consistait justement Ć appliquer concrĆØtement lā Evangile dans les rĆ©alitĆ©s humaines et sociales, en suscitant des actions Ć©clairĆ©es et innovantes, qui puissent rĆ©pondre aux questions des pĆ©riphĆ©ries existentielles de sa ville, et ensuite du monde entier. Aujourdāhui son Åuvre est reprise par de nombreuses initiatives qui portent son nom.
Lāune dāelles vient de souffler ses 35 bougies, cāest le Centre International dā Etudiants Giorgio La Pira qui a fĆŖtĆ© cet anniversaire le 25 mai, en prĆ©sence de nombreux amis venus pour lāoccasion Ć lāAuditorium de Loppiano (Fi). La journaliste Maddalena Maltese leur a faitĀ parcourir lāalbum de famille, une rĆ©trospective trĆØs Ć©loquente de toutes ces annĆ©es au service des jeunes les plus divers. Au cours des annĆ©es 70, Ć Florence aussi, on notait un phĆ©nomĆØne nouveauĀ pour lāItalieĀ : de nombreux Ć©tudiants arrivaient de lāĆ©tranger, en particulier dāAfrique, dāAsie et dāAmĆ©rique Latine. Mais lāItalie nāĆ©tait pas prĆŖte, ni sur le plan administratif, ni au plan culturel et humain Ć accueillir toutes ces personnes. Le Cardinal Benelli, archevĆŖque de la ville, se mobilisa en sāinspirant prĆ©cisĆ©ment des idĆ©es de Giorgio La Pira et demanda Ć Chiara Lubich de lāaider. Quelques jours plus tard trois jeunes du mouvement des focolari se prĆ©sentĆØrent Ć lui pour aller visiter au cÅur de Florence des lieux susceptibles dāaccueillir ces Ć©tudiants et où ils puissent se sentir chez eux. Cāest de lĆ que tout a commencĆ©.
Aujourdāhui le diocĆØse de Florence est confiĆ© Ć Giuseppe Betori. Dans son intervention il a soulignĆ© la dimension prophĆ©tique de lāidĆ©e du Cardinal Benelli et de Chiara Lubich car elle a conduit le Centre La Pira Ć ĆŖtre un lieu Ć la pointe du dialogue avec la diversitĆ© des cultures et des situations, en particulier avec le monde qui souffre, ceux quāon oublie souvent ou quāon relĆØgue au dernier rang. Quant Ć Joseph Levi, le Rabbin responsable de la communautĆ© juive de Florence, il a trouvĆ© dansĀ cette culture du dialogue et de la rĆ©ciprocitĆ© une vraie richesse offerte Ć la ville et Ć la croissance de son tissu social dans un esprit de fraternitĆ©. En tĆ©moignent de nombreuses expĆ©riences, comme celle de Jean-Claude Assamoi de la CĆ“te dāIvoireĀ : « Le Centre māa aidĆ© alors que je passais un moment difficile en māhĆ©bergeant sous son toit, ainsi que dāautres Ć©tudiants. Je suis ensuite entrĆ© dans lāĆ©quipe comme formateur dans le domaine de lāĆ©ducation Ć la mondialisationā¦De nombreux Ć©tudiants africains ont suivi mon parcours et se sont transfĆ©rĆ©s ailleurs en dĆ©veloppant des relations de travail entre leur pays dāorigine et celui qui les a accueillis, fidĆØles Ć lāesprit de dialogue et dāunitĆ© vĆ©cu Ć Florence »  Ā
Les pĆ©riphĆ©ries que La Pira affectionnait et quāaujourdāhui le pape FranƧois nous invite Ć connaĆ®tre, sont au cÅur dāune prophĆ©tie qui devient chaque jour concrĆØte et actuelle, grĆ¢ce Ć cetteĀ fraternitĆ© en actes.
Juin 3, 2014 | Focolare Worldwide
« En gĆ©nĆ©ral, la situation de la capitale Bangui sāamĆ©liore. Dans le reste du pays, il y a des rĆ©alitĆ©s trĆØs variĆ©es, nos communautĆ©s sont dans des zones relativement calmes, mais depuis dĆ©cembre dernier, il y a une zone de la ville où des petites reprĆ©sailles mais aussi des meurtres ont Ć©tĆ© perpĆ©trĆ©s. Il sāagit du quartier musulman et desĀ alentours. Les gensĀ ne peuvent pas retourner dans leurs propres maisons et ils continuent Ć vivre dans les camps de rĆ©fugiĆ©s, autour de lāaĆ©roport, dans les Ć©glises et dans la mosquĆ©e centraleĀ Ā». Ā«La journĆ©e du 28 mai a commencĆ© normalement, avec les activitĆ©s dāun jour quelconque de la semaine. Au courant de lāaprĆØs-midi, il y a encore eu des Ć©chauffourĆ©es dans les quartiers « chaudsĀ Ā». A un certain moment, un groupe armĆ© a fait irruption prĆØs de lāĆ©glise de Notre Dame de Fatima, a ouvert le feu sur les gens qui Ć©taient rĆ©fugiĆ©s lĆ et a pris en otage une quarantaine de personnes. Il y a eu une quinzaine de morts et beaucoup de blessĆ©s. Sur les quarante otages, on a retrouvĆ© 39 cadavresā¦Ā Ā». « Les gens nāen peuvent plus. Le jeudi 29, cāĆ©tait la fĆŖte de lāAscension de JĆ©sus. Il y avait des barricades dans les rues principales et les quartiers de toute la ville pour empĆŖcher les voitures de passer. Le jour aprĆØs, Ć 4 heures du matin, nous avons Ć©tĆ© rĆ©veillĆ©es par un bruit assourdissantā¦Des milliers de personnes qui ont dĆ©filĆ© pacifiquement au son de couvercles de casseroles et ce, jusquāĆ 7 heures. Dans dāautres parties de la ville, on continue Ć
entendre des tirs, parfois dāune faƧon plus sporadique, parfois plus intense, peut-ĆŖtre pour contenir la manifestationĀ Ā». « Les manifestants demandent la dĆ©mission du gouvernement de transition, le dĆ©part des troupes Ć©trangĆØres. AprĆØs six mois, elles sont accusĆ©es par la population de ne pas avoir effectuĆ© un rĆ©el dĆ©sarmement des zones dites « chaudesĀ Ā» de la ville. Et on interprĆØte ce fait comme une volontĆ© de maintenir le dĆ©sordre politico-militaire de la part des pays qui font partie des troupes qui sont censĆ©es pacifier le Pays, alors que lāexploitation de nos ressources continue dāune maniĆØre illĆ©gale. Le gouvernement de transition nāa pas la force de sāimposer, ni les finances pour rĆ©organiser les forces armĆ©es nationales, qui pourraient plus efficacement dĆ©fendre les intĆ©rĆŖts de la populationĀ Ā».
Le jour du massacre dans lāĆ©glise de Fatima, nous avons cherchĆ© avec anxiĆ©tĆ©, Ć avoir des nouvelles concernant les personnes de notre communautĆ©, surtout de ceux qui vivent proches de la zone touchĆ©e. Willy, un jeune que nous connaissons a Ć©tĆ© tuĆ© et dāautres ont Ć©tĆ© lĆ©gĆØrement blessĆ©s. Tous les autres sont saufs et rĆ©fugiĆ©s autre part. Nous tentons de nous soutenir mutuellement Ć travers le tĆ©lĆ©phone et quelques jeunes sont passĆ©s chez nous pour trouver un peu de rĆ©confortĀ Ā». « Cāest depuis le dĆ©but du conflit que nous essayons dāaider ceux qui nous sont proches, spĆ©cialementĀ les familles, les enfants et ce,Ā avec de lāaide concrĆØte qui nous arrive des Jeunes pour un Monde Uni, du Soutien Ć distance des Familles Nouvelles et autres. Ici sur place, nous sommes Ć©galement engagĆ©s Ć sensibiliser les jeunes Ć la paix, Ć travers les Jeunes pour un monde uni et toute la communauté ». « Nous sommes certains- conclut Monica- que Dieu a un plan dāamour aussi pour notre Pays et au milieu des graves difficultĆ©s que nous traversons, nous cherchons Ć ĆŖtre les tĆ©moins de son amour pour tous ceux qui nous entourentĀ Ā». Ā Ā Ā Ā