Mouvement des Focolari
Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

Les premiers contacts du mouvement des Focolari avec des membres de la communautƩ juive en diffƩrents pays remontent aux annƩes 70 et 80.

En 1995 une dĆ©lĆ©gation reprĆ©sentant la communautĆ© juive de Rome offre Ć  Chiara Lubich un arbre d’olivier symbolique en reconnaissance de son engagement pour la paix entre juifs et chrĆ©tiens, il est plantĆ© dans le jardin du centre du mouvement Ć  Rocca di Papa (Rome).

En 1996 se dĆ©roule Ć  Rome le 1° congrĆØs international entre juifs et chrĆ©tiens, organisĆ© par le mouvement. Le thĆØme est centrĆ© sur l’amour de Dieu et du prochain. Il est surprenant de remarquer la belle consonance qui existe entre la tradition rabbinique originelle et la spiritualitĆ© du mouvement. Le sommet de la rencontreĀ : le « pacte d’amour et de misĆ©ricordeĀ Ā» proposĆ© par Norma Levitt, juive de New York, pour la rĆ©conciliation entre juifs et chrĆ©tiens et en juifs de diverses traditions.

L’évĆ©nement le plus significatif, cependant, a lieu Ć Ā  Buenos Aires (Argentine), Ć  l’occasion de la visite de Chiara Lubich en 1998. Chiara prĆ©sente la spiritualitĆ© de l’unitĆ© en soulignant les points communs avec le patrimoine spirituel juif. Un moment culminant lorsqu’on fait rĆ©fĆ©rence Ć  la ShoahĀ : « Cette souffrance indicible de la Shoah et de toutes les persĆ©cutions sanglantes les plus rĆ©centes ne peut pas ne pas porter de fruit. Nous voulons laĀ  partager avec vous pour que ce ne soit plus un fossĆ© qui nous sĆ©pare, mais un pont qui nous unisse. Et qu’elle devienne une semence d’unité ». Depuis lors, chaque annĆ©e, la JournĆ©e de la Paix est cĆ©lĆ©brĆ©e Ć  la « Mariapoli LiaĀ Ā», citĆ© pilote des Focolari dans la province de Buenos Aires.

Une autre Ć©tape: la rencontre avec les amis juifs en 1999 Ć  JĆ©rusalem. Chiara, mĆŖme si elle ne pouvait pas ĆŖtre prĆ©sente, rĆ©pond Ć  leurs questions, lues par Natalia Dallapiccola et Enzo Fondi, alors coresponsables pour le dialogue interreligieux du mouvement. Une rĆ©ponse fut trĆØs apprĆ©ciĆ©e par les participants dont quelques rabbins,Ā  sur le pourquoi de la souffrance, et elle cite aussi un passage du TalmudĀ : « Toute personne qui n’éprouve pas la disparition de sa vue du visage de Dieu,Ā  ne fait pas partie du peuple juifĀ Ā» (TB hagigah 5b).

Depuis 2005 quatre symposium internationaux se sont dĆ©roulĆ©sĀ : les deux premiers Ć  Castel Gandolfo (Rome), le 3° Ć  JĆ©rusalem, en 2009,Ā  « MiracleĀ Ā» et « espoirĀ Ā», les deux paroles qui revenaient continuellement sur la bouche de tousĀ : juifs et chrĆ©tiens, prĆ©sente aussi la communautĆ© locale arabe du mouvement. Tout le monde voulait relever le dĆ©fi difficile de l’unité : « Cheminer ensemble Ć  JĆ©rusalemĀ Ā», comme Ć©tait intitulĆ© le congrĆØs. Le moment du « Pacte d’amour rĆ©ciproqueĀ Ā» a Ć©tĆ© Ć©mouvant,Ā  il a Ć©tĆ© fait avec solennitĆ© aussi bien sur le mont Sion sur l’Escalier, où la tradition voudrait que JĆ©sus ait priĆ© pour l’unitĆ©, aussi bien au Kotel , mur occidental, dit aussi des Pleurs.

En 2011, le symposium se dĆ©place Ć  Buenos Aires. ChrĆ©tiens et juifs de diffĆ©rents courants – orthodoxes, conservateurs et rĆ©formĆ©s – se confrontent, Ć  la Mariapoli Lia, sur le thĆØme « IdentitĆ© et Dialogue, un chemin qui continueĀ Ā». Le programme est trĆØs riche d’interventions dans des disciplines diverses comme la philosophie, l’anthropologie, la pĆ©dagogie, le droit et la communication. Des journĆ©es importantes non seulement pour les riches contenus, mais aussi pour l’écoute rĆ©ciproque et l’échange des diffĆ©rentes expĆ©riences. Un participant juif commenteĀ : Ā« Durant Ā ces jours-ci de dialogue respectueux les divers courants du judaĆÆsme se sont rencontrĆ©s harmonieusementĀ Ā»

D’autres pas se font en 2013 Ć  Rome, au cours d’une rencontre internationale où l’on essaie d’entrer plus Ć  fond dans la tradition l’un de l’autre.

Cependant la caractĆ©ristique principale de ce dialogue fructueux n’est pas tellement les rencontres mais la vie ensemble et l’échange continuel des propres visions et expĆ©riences, qui se dĆ©nouent durant toute l’annĆ©e en tant de villes d’Europe, d’IsraĆ«l et dans les AmĆ©riques.

Le 20 mars 2014, auprĆØs de l’UniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© Ć  « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers l’unitĆ© de la famille humaineĀ Ā».

Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur l’Eglise et les religions non chrĆ©tiennes. On prĆ©voit la participation de personnalitĆ©s religieuses des Juifs.

Voir aussi Buenos Aires, le 20 Avril, 1998 Chiara Lubich aux membres du B’nai B’rith et d’autres membres de la communautĆ© juive

Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

Gen Rosso aux Philippines

ā€œMove for something greaterā€, se bouger pour quelque chose de plus grand; voilĆ  le slogan du projet que le Gen Rosso est en train de dĆ©velopper, du 30° janvier au 1° mars de concert avec les jeunes Ć©tudiants de diverses villes des Philippines, comme signe de solidaritĆ© concrĆØteĀ  et de partage aprĆØs le typhon de novembre dernier. La venue de l’orchestre international a Ć©tĆ© prĆ©parĆ©e depuis plusieurs mois en mettant dĆ©jĆ  dans le coup quelques Ć©coles publiques et privĆ©es.

A son arrivĆ©e Ć  Manilles, le Gen Rosso a Ć©tĆ© accueilli mĆŖme par le Ministre philippin de l’Education qui a exprimĆ© son estime pour l’initiative et le dĆ©sire de poursuivreĀ  cette collaboration dans le futur. L’ International Performing Arts Group, en vue de prĆ©parer avec les jeunes ses premiers spectacles Ć  Manilles (1° et 2 fĆ©vrier), a animĆ© plusieurs workshops auxquels ont participĆ© 210 jeunes enthousiastes d’avoir la possibilitĆ© d’exprimer leurs propres talents. Musiques, danses, chorĆ©graphies, textes du musical « StreetlightĀ Ā», sont devenus des canaux pour crĆ©er communication et syntonie avec les jeunes.

Quelques uns d’entre eux venaient de la zone marginale de la mĆ©tropole. ā€œEux justement – Ć©crivent les artistes de l’orchestre – Ć©taient plus convaincusĀ  que jamais de la force du projet. Ils sont repartis un sourire Ć©panoui sur le visage et une expression de satisfaction uniqueĀ Ā».

Les laboratoires des workshops se sont ensuite concrĆ©tisĆ©s par la prĆ©sentation de deux concerts au palais des sports « YnaresĀ Ā» de ManillesĀ : les jeunes et l’orchestre unis ont mis sur scĆØne le musical. Chaque soirĆ©e a enregistrĆ© plus de 2200 spectateursĀ ; parmi eux, mĆŖme un groupe de quarante jeunes musulmans. L’une d’entre eux a mis en Ć©vidence « la conviction, le courage, l’inspirationĀ Ā» que le spectacle communiquait.

Voici quelquesĀ  impressions des Ć©tudiants qui y ont participĆ© en tant qu’acteurs: ā€œVous avez guĆ©ri les plaies de notre cœur, comme c’est beau de retourner chez nous et de pouvoir vivre pour les autresĀ !Ā Ā», « Merci de nous avoir fait sentir en familleĀ !Ā Ā», « Avec ce projet j’ai retrouvĆ© la volontĆ© de vivreĀ Ā», « J’ai appris Ć  ĆŖtre plus sĆ»r de moi-mĆŖme et Ć  avoir confianceĀ Ā», et encore « grĆ¢ce Ć  ces jours-ci passĆ©s avec le Gen Rosso j’ai retrouvĆ© le rapport avec mon pĆØreĀ Ā».

Seconde Ć©tapeĀ : Masbate, une Ć®le au sud-est de Manilles en plein cœur de la nature tropicale, (7 et 8 fĆ©vrier). Cette tournĆ©e – ont-ils confiĆ© – nous fait cadeau d’émotions indĆ©lĆ©biles. Nous sommes sur une Ć®le qui vit de pĆŖche et de riz. La « FazendaĀ Ā» où nous habitons se trouve au milieu de la campagne Ć  une heure de la ville, et les rues pullulent de sidecar. Les gens, mĆŖme au milieu de mille difficultĆ©s, vivent heureux….Ā».

Le projet Ć  Masbate s’effectue en collaboration avec la Fazenda da Esperanza, de concert avec quelques Ć©tudiants de diffĆ©rentes Ć©coles deĀ  l’île. « L’enthousiasme des quelque 200 participants au workshop, pendant la semaine, a grimpĆ© jusqu’au cielĀ ! Les jeunes ont vĆ©cu beaucoup des situations du musical Streetlight dans leur propre peau… nous avons dĆ» insĆ©rer un troisiĆØme spectacle Ć  cause des nombreuses demandes, avec 1600 participantsĀ Ā».

« A Masbate – confessent-ils pris d’émotion – nous avons laissĆ© des larmes de joie et des rapports profonds … Encore une fois nous avons fait l’expĆ©rience que dans ces endroits, qu’on atteint difficilement, nous recevons beaucoup plus que ce que nous donnonsĀ Ā».

L’aventure, ensuite a continuĆ© Ć  Davos (14 et 15 fĆ©vrier) puis Ć  Cebu (21/22), pour se terminer Ć  Manilles le 5 mars.

Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

La vie, une recherche de l’harmonie divine

Notre expĆ©rience sur terre s’inscrit continuellement dans nos relations avec les autres. Quand on est en contact avec les enfants, on voit que de leurs yeux Ć©mane une lumiĆØre qui vient d’ailleurs. On rencontre aussi des personnes Ā sincĆØrement engagĆ©es au service de l’humanitĆ© ou des travailleurs trĆØs justes et honnĆŖtes, capables de diffuser autour d’eux un climat qui Ā Ć©lĆØve au-dessus des contingences matĆ©rielles.

La nature humaine est Ć  la recherche, inconsciemment peut-ĆŖtre, du divin. Mais on a besoin de le trouver et cela demande qu’on s’y applique. Qui cherche trouve. Toute notre existence, faite de hauts et de bas, de joies et de peines,Ā  d’expĆ©riences en tout genre, Ā aspire vers ce bien que nous appelons Dieu, mĆŖme si nous ne nous en rendons pas compte.

Inversement, si nous nous en apercevons, autrement dit si nous valorisons chaque Ć©vĆ©nement pour scruter le mystĆØre de l’existence, nous trouvons Dieu et en lui la paix et la comprĆ©hension des choses. La rĆ©vĆ©lation de Dieu Ć  l’âmeĀ  ressemble Ć  l’éducation que les parents donnent Ć  leurs enfants, elle est faite de caresses et de rĆ©primandes, de sourires et de larmes. C’est ainsi que le PĆØre Eternel agit avec nous. Notre intimitĆ© avec Lui grandit au fur et Ć  mesure des purifications. On Le sent pour autant qu’on l’aime. Le Seigneur a ditĀ : « Heureux les cœurs purs, ils verront DieuĀ Ā» (Mt. 5, 8). Pour entrer dans cet amour qui rend Dieu manifeste, la puretĆ© de cœur est donc requise.

Ceux dont Ā le cœur est ainsi Ā perƧoivent le monde comme traversĆ© par un souffle qui donne vie Ć  l’âme, tout en lui offrant simultanĆ©ment la poĆ©sie et l’art, le savoir et la santĆ©, la victoire sur le mal, l’effusion des sentiments, la conscience d’une vitalitĆ© plus grande que les galaxies. Nous ne nous en rendons peut-ĆŖtre pas compte, mais ce souffle correspond Ā presque Ć  celui de l’Eternel, qui produit cellules et Ā planĆØtes, sentiments et raisonnements, qui donne joie Ć  l’enfant et paix au vieillard.

L’homme libre, au cœur pur, se trouve ainsi entraĆ®nĆ© par un courant d’amour sans limites qui ne laisse personne de cĆ“tĆ©. Dieu accueille tous les hommes, il les veut tous parce qu’ils sont tous ses enfants, il faut pour cela vaincre les obstacles que l’on peut vite surmonter si nous aimons. – C’est Ć  ce signeĀ  que leĀ  monde reconnaĆ®tra que vous ĆŖtes mes disciplesĀ : si vous vous aimez les uns les autres – c’est le commandement qui plaisait le plus Ć  BeethovenĀ : il concentre presque en lui l’harmonie divine de l’univers. Certes des dissensions surgissent constamment entre les hommes, mais le Christ nous enseigne d’abord la concorde, puis il nous demande de mettre fin Ć  la spirale des offenses et des vengeances, et de rĆ©tablir le circuit de la communion moyennant le pardon. Pardonner aux hommes qui nous ont fait du mal c’est accomplir le bien, c’est faire un don Ć  Dieu qui nous aime. Cela veut dire que vivre c’est aimer et qu’aimer c’est comprendre.

Igino Giordani, extrait de Ā L’unico amore, CittĆ  Nuova, 1974

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Afrique: “Les autres et nous”

Douze Ć©tudiants (reprĆ©sentant deux lycĆ©es italiens) sont partis pour l’Afrique, accompagnĆ©s de trois enseignants, deux animateurs, deux membres de l’Unicoop de Florence, une reprĆ©sentante du Mouvement des Focolari et un camĆ©raman Objectif: passer une semaine de partage avec des jeunes africains, du 16 au 24 janvier. Destination choisie: Fontem, dans le nord-ouest du Cameroun anglophone. Aujourd’hui, la ville camerounaise compte 40Ā 000 habitants. Le Mouvement des Focolari a participĆ© Ć  sa croissance, avec d’autres, Ć  partir des annĆ©es 60. Mais laissons Stefano, un des jeunes, raconter l’expĆ©rience vĆ©cue publiĆ©e dans le bulletin de l’école: “…Un voyage Ć  la dĆ©couverte d’une rĆ©alitĆ© diffĆ©rente, parfois difficile Ć  supporter en raison de la pauvretĆ© visible, mais une leƧon de vie vu tout ce qu’on a pu apprendre… Nous avons dĆ©couvert une culture diffĆ©rente, qui pense diffĆ©remment… Nous partons avec l’idĆ©e d’aller distribuer mĆ©dicaments, crayons, papier, cahiers, de parler de nous, de l’Europe, et nous dĆ©couvrons au contraire qu’il existe des personnes qui vendraient le peu qu’elles ont pour qu’on se sente comme Ć  la maison; qu’il existe des personnes qui ne nous ont jamais vus, mais qui nous accueillent comme des rois; qui ne sont pas racistes comme beaucoup d’entre nous; qui, en quelques jours, s’attachent Ć  nous comme personne. La rencontre avec les jeunes du collĆØge nous a beaucoup impressionnĆ©s: nous avons Ć©tĆ© accueillis par des chants et des danses. ƀ notre grand Ć©tonnement, ils nous ont pris par la main et nous ont enlacĆ©s. AprĆØs des moments d’égarement, nous avons Ć©tĆ© transportĆ©s dans une autre dimension, nous n’avions plus peur de nous lier Ć  leur monde qui Ć©tait dĆ©jĆ  devenu nĆ“tre. Nous nous sommes dĆ©foulĆ©s sur des chansons et des danses, nous avons dansĆ©, ri et tissĆ© un lien fort, presque difficile Ć  croire. Cette maniĆØre de se comporter a fait qu’entre nous aussi, Italiens, une belle alchimie s’est crƩƩe. En plus des moments heureux, nous avons aussi dĆ» supporter des images fortes, spĆ©cialement lorsque nous avons visitĆ© le village de Besali, où la pauvretĆ© est partout. Au bord de la route, des enfants sous-alimentĆ©s, l’estomac gonflĆ©, des personnes extrĆŖmement pauvres… MalgrĆ© tout, lĆ  aussi les personnes nous ont accueillis chaleureusement. Les Ć©coles de Besali, construites et soutenues par l’Unicoop Florence, sont trĆØs loin de l’édifice scolaire italien typique… Des personnes nous ont mieux fait comprendre ce que nous ressentions, Ć  commencer par le Docteur Tim, focolarino originaire du Trentin, qui vit Ć  Fontem depuis 27Ā ans. Il apporte beaucoup Ć  toute la communautĆ©, il soigne de nombreuses personnes qui, sans lui et les autres volontaires de l’hĆ“pital, auraient de graves ennuis. La grandeur d’âme de Pia, focolarine volontaire qui vit Ć  Fontem depuis 47Ā ans, devenue une icĆ“ne du Mouvement des Focolari, nous a touchĆ©s. Elle est capable de transmettre une Ć©nergie incroyable. Au fil des jours, un grand lien s’est crƩƩ entre tous. Le dernier jour a Ć©tĆ© magique. Ils nous avaient avertis: “Vous pleurerez et ils pleureront”. Au fond de nous, nous pensions que cela ne se produirait pas, jusqu’à ce que cela se produise vraiment. Le soir avant de partir, les adieux, aprĆØs un Ć©change de cadeaux, ont Ć©tĆ© Ć©mouvants: tous enlacĆ©s, silencieux, dans l’obscuritĆ© totale de la route Ć  la lisiĆØre de la forĆŖt; un silence assourdissant seulement rompu par le bruit de la respiration sanglotante, qui retenait ces Ć©motions incroyables. Pas encore pleinement conscients de ce que nous avons vĆ©cu, nous sommes reconnaissants envers ceux qui ont permis la rĆ©alisation de cette expĆ©rience; un voyage que quelqu’un a dĆ©fini comme ā€˜Le voyage de la vie’.”

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En Autriche rĆ©compense pour l’engagement Ć©cologique

Cultiver et conserver le crƩƩ est une indication de Dieu donnĆ©e non seulement au dĆ©but de l’histoire, mais Ć  chacun d’entre nous; cela fait partie de son projet; cela veut dire faire grandir le monde avec responsabilitĆ©, le transformer pour qu’il soit un jardin, un lieu habitable pour tout le monde (…). Ecologie humaine et Ć©cologie environnementale marchentĀ  de paireĀ Ā». Ces paroles du pape FranƧois (5 juin 2013) tĆ©moignent de l’actualitĆ© de la problĆ©matique environnementale.

Au Centre « Am SpiegelnĀ Ā» de Vienne ces concepts ne viennent pas d’une musique nouvelle ni lointaine. De fait, le centre des Focolari en Autriche a Ć©tĆ© conƧu pour mettre la personne et le milieu ambiant au centre. SituĆ© Ć  la lisiĆØre du bois viennois, Ć  dix minutes du chĆ¢teau de Schƶnbrunn, demeure estivale des Habsbourg et entourĆ© de vert, le centre Mariapoli est un des buts prĆ©fĆ©rĆ©s des confĆ©rences et des congrĆØs. Mais il est aussi recherchĆ© comme lieu de repos, de vacances d’étĆ© et de tourisme, grĆ¢ce Ć  sa proximitĆ© avec la splendide capitale. Des milliers d’hĆ“tes (groupes, familles, jeunes, enfants) que le Centre a hĆ©bergĆ©s ces derniĆØres annĆ©es peuvent en tĆ©moigner.

LaĀ  reconnaissance est donc bien mĆ©ritĆ©e, elle a Ć©tĆ© confĆ©rĆ©e par le ministre autrichien de l’environnement le 16 janvier dernier, de concert avec la Chambre de Commerce, Ć  « Am SpiegelnĀ Ā». Il s’agit de la qualification « Timbre Autrichien de Respect pour l’EnvironnementĀ Ā». De cette maniĆØre, reconnaissance est donnĆ©e aux efforts soutenus pour adapter la structure Ć  Ć©conomiser l’énergie et l’eau par l’installation de systĆØmes appropriĆ©s et de triage des dĆ©chets dans le but de les rĆ©utiliser. De fait, Ć  travers une nouvelle logistique de rĆ©colte diffĆ©renciĆ©e des dĆ©chets, une quantitĆ© notable pourra ĆŖtre recyclĆ©e. Il faut y ajouter une utilisation modeste des dĆ©tergents, la rĆ©duction maximale des emballages et la formation permanente des collaborateurs. Le prix met aussi l’accent sur l’utilisation des denrĆ©es venant de la propre rĆ©gion, avec d’autres systĆØmes de rationalisation des ressources.

« Il est aussi important – ajoutent les responsables – de faire participer nos hĆ“tes par une bonne information de l’utilisation de la structure. Un engagement qui contraste avec ā€˜la culture du gaspillage et du rejet’ pour le bienĆŖtre de ceux qui nous rendent visite, dans le respect du milieu ambiantĀ Ā».

Ils concluentĀ : « Nous sentons que ce prix met en valeur le tĆ©moignage de vie Ć©vangĆ©lique que nous essayons d’incarner ici quotidiennement et qui a une rĆ©percussion aussi sur l’harmonie et la sauvegarde du crƩƩ. Si vous voulez le constater de visu nous vous attendons Ć  Am SpiegelnĀ !Ā Ā»

Pour informations

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Chiara Lubich: pƩdagogie de la fraternitƩ

Ā C’est en recourant Ć  la mĆ©taphore du pĆ©lican que Ezio AcetiĀ  (psychologue des Ć¢ges de la vie) Ā a dĆ©butĆ© son exposĆ© Ā sur « Chiara Lubich Ć©ducatriceĀ Ā»,Ā dont le nom est dĆ©sormais associĆ© Ć  l’école maternelleĀ  Spine Rossine de Putignano (province de Bari- Italie), inaugurĆ©e Ā le 29 janvier dernier.

Cet Ć©tablissement a choisi le nom de Chiara Lubich parce qu’il souhaite que sa pĆ©dagogie soit inspirĆ©e par la fraternité : au niveau didactique, cela se traduit par la capacitĆ© de transmettre aux plus petits les connaissances propres Ć  chaque discipline. C’est en cela que Chiara Lubich est un grand exempleĀ : elle a su distiller et rendre accessibles Ć  tous, et surtout aux plus « petitsĀ Ā», les valeurs de l’Evangile.

ā€œLes tĆ©moins – affirme Aceti – sont de grands maĆ®tres parce que leur cohĆ©rence a attirĆ© et inspirĆ© de nombreux jeunes et adultes qui les ont suivis. Chiara Lubich et MĆØre TĆ©rĆ©sa de Calcutta en sont des exemples lumineuxĀ ; elles attiraient en raison du charisme qui Ć©manait de leur personneĀ : par delĆ  Ā leurs discours ou Ā leurs paroles, leur seule prĆ©sence suscitait chez beaucoup une profonde Ć©motion. Il est important de savoir que les charismes nous sont donnĆ©s pour le temps prĆ©sent et qu’ils demeurent mĆŖme lorsque les fondateurs des Mouvements ne sont plus lĆ . Chiara – poursuit Aceti –Ā  a recentrĆ© l’expĆ©rience de Dieu etĀ  l’a apprĆ©hendĆ© de faƧon nouvelle en vivant l’unitĆ©. Pour comprendre les fondements de l’éducation – selon le psychologue – nous devons faire taire quelques prĆ©jugĆ©sĀ Ā»

Aceti a fait rĆ©fĆ©rence aux grandes figures qui, comme Chiara Lubich, ont contribuĆ©, par leur vie, Ć  une nouvelle faƧon d’éduquer. Par exemple Simone Weil, philosophe franƧaise, propose l’attention comme une forme d’amour envers la personne qui s’exprime. Martin Buber, philosophe juif, encourageait Ć  se mettre dans la peau de l’autre, Ć  Ć©couter ensuite les inspirations qu’il suscite, pour enfin les lui communiquer. Maria Montessori, italienne experte en pĆ©dagogie, a Ć©laborĆ© un systĆØme didactique où elle dĆ©montre que s’il est possible d’enseigner quelque chose Ć  un enfant handicapĆ©, il est possible de l’enseigner Ć  tous les enfants. Le pĆ©dagogue polonais Janusz Korczak a accompagnĆ© les enfants de son orphelinat jusqu’au moment de leur mort dans le camp d’extermination de Trzeblinka. Le dernier Ć©lĆ©ment pĆ©dagogique indiquĆ© par Aceti a Ć©tĆ© le testament de Chiara LubichĀ : « Soyez une famille… aimez-vous rĆ©ciproquement afin que tous soient unĀ Ā»

Au cours de l’inauguration est arrivĆ© un message de Maria Voce, prĆ©sidente du mouvement des Focolari, dans lequel elle souhaite que le nom de Chiara, donnĆ© Ć  cette Ć©cole, puisse inciter tous ceux qui la frĆ©quenteront Ć  suivre son exemple.

Source: CittĆ  Nuova online.

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Prix “Chiara Lubich pour la FraternitĆ©”

Lampedusa, symbole de l’immigration: de douleur et d’accueil. Les nouvelles d’arrivĆ©es de migrants ne cessent pas, tout comme l’engagement de la Commune et de ses habitants. De lĆ  “L’Acte de Lampedusa“, signĆ© sur l’Ile par des centaines d’associations internationales et par des milliers de citoyens. Un vĆ©ritable vade-mecum pour un accueil respectueux des droits humains de tous les habitants du globe, “dans toutes les Lampedusa du monde”, comme le maire, Giusi Nicolini, l’a affirmĆ©.

Pour cette raison, l’Association Villes pour la FraternitĆ© a choisi d’attribuer le Prix “Chiara Lubich pour la fraternitĆ©” Ć  la Commune de

Lampedusa pour sa 5e Ć©dition. InspirĆ©e par la pensĆ©e de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, l’Association est nĆ©e en 2008 sur proposition du maire de Rocca di Papa, Pasquale Boccia, Ć  l’occasion du 65e anniversaire de la fondation du Mouvement des Focolari. ComposĆ©e aujourd’hui de 133 communes italiennes qui ont adhĆ©rĆ© Ć  l’initiative, elle exprime l’intention de crĆ©er un rĆ©seau de dialogue et d’échange entre communes et d’autres collectivitĆ©s locales avec l’objectif fondamental de promouvoir la paix, les droits humains, la justice sociale et surtout la fraternitĆ©, Ć  travers des comportements et actes administratifs.

La PremiĆØre Citoyenne de l’Ile a encouragĆ© les promoteurs Ć  poursuivre avec des actions qui renforcent la fraternitĆ©, parce qu’il faut “crĆ©er et cultiver la sensibilitĆ© envers des thĆØmes aussi importants”. Le but du Prix, en effet, est de mettre en Ć©vidence, chaque annĆ©e, une Commune qui s’est particuliĆØrement distinguĆ©e pour des actes et des comportements de fraternitĆ©. La remise du prix s’est passĆ©e Ć  Ariccia (Rome), au Palazzo Chigi, samedi 8 fĆ©vrier 2014. Pour dĆ©cerner les honneurs, Emilio Cianfanelli, maire d’Ariccia, et Pasquale Boccia, maire de Rocca di Papa et prĆ©sident de l’Association Villes pour la FraternitĆ©. Autre promoteur de l’évĆ©nement, le Mouvement politique pour l’unitĆ©, reprĆ©sentĆ© par le prĆ©sident de la section italienne, Silvio Minnetti.

Comme pour les autres Ć©ditions, un congrĆØs de rĆ©flexion et formation a prĆ©cĆ©dĆ© la remise du prix. La thĆ©matique abordĆ©e cette annĆ©e Ć©tait: “Ɖconomie et CommunautĆ© riment-elles avec FraternitĆ©? La pensĆ©e d’Adriano Olivetti comparĆ©e Ć  celle de Chiara Lubich.” Une excellente occasion pour remarquer l’actualitĆ© brĆ»lante de quelques principes communs entre le mouvement CommunautĆ© d’Olivetti et l’Économie de Communion.

D’un grand intĆ©rĆŖt ont Ć©tĆ© les interventions de Melina Decaro, du Centre d’Études “Fondation Adriano Olivetti” et professeur Ć  l’universitĆ© LUISS de Rome; de Luigino Bruni, professeur ordinaire d’Économie Ć  l’universitĆ© LUMSA de Rome et coordinateur de la Commission internationale Ɖconomie de Communion; et de l’entrepreneur Giovanni Arletti, vice-prĆ©sident de l’Association d’Entrepreneurs pour l’Économie de Communion.

Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

Chiara Lubich et les religions: Islam

 Les contacts des Focolari avec des fidèles musulmans ont commencé déjà au cours des années 60.

En AlgĆ©rie, dans les annĆ©es 70, a fleuri une profonde amitiĆ© entre chrĆ©tiens et musulmans, qui s’est progressivement rĆ©pandue dans la ville de Tlemcen, donnant vie Ć  une communautĆ© du mouvement des Focolari presqu’entiĆØrement musulmane qui est passĆ©e au travers des barriĆØres Ć©levĆ©es entre Islam et Christianisme, mais aussi des annĆ©es difficiles de la guerre civile.

Cette expérience a mis les bases des 8 rencontres internationales des « musulmans amis des Focolari » entre 1992 et 2008.

Aux Etats Unis, Ć  la fin des annĆ©es 90, s’est ouverte une nouvelle page de relations entre chrĆ©tiens et musulmans. Chiara Lubich, femme chrĆ©tienne, fut invitĆ©e par l’Imam W. Q. Mohammed, leader charismatique des musulmans afro-amĆ©ricains, Ć  adresser son message aux fidĆØles rĆ©unis dans la mosquĆ©e Malcom X Ć  Harlem. En conclusion de cette journĆ©e, en mai 1997, l’Imam affirmaĀ : « Aujourd’hui ici Ć  Harlem, New York, une page d’histoire a Ć©tĆ© Ć©criteĀ Ā». Les deux leaders ont Ć©tabli un pacte de fraternitĆ© qui s’est ensuite Ć©tendu Ć  tout le mouvement. Depuis lors, aux USA, se dĆ©roulent des rencontres rĆ©guliĆØres de communautĆ©s chrĆ©tiennes et musulmanes, blancs et noirs, qui visent Ć  construire la fraternitĆ© universelle avec retombĆ©e sur la ville et sur le quartier. Plus de 40 mosquĆ©es et communautĆ©s des Focolari y sont engagĆ©es dans diffĆ©rentes villes.

Le chemin dans l’approfondissement entre la spiritualitĆ© de l’unitĆ© des Focolari et l’Islam suit quelques Ć©tapes importantesĀ : la rencontre pour les amis musulmans qui s’est dĆ©roulĆ© en 2008 Ć  Rome, a pris comme thĆØme d’approfondissement « Amour et MisĆ©ricorde dans la Bible et dans le CoranĀ Ā». L’intervention d’Adnane Mokrani, professeur musulman, sur « lire le Coran avec l’œil de la MisĆ©ricordeĀ Ā», fut trĆØs apprĆ©ciĆ© par les participants.

En 2010Ā  une rencontre s’est tenue Ć  Loppiano avec la participation d’environ 600 musulmans et chrĆ©tiens. Nombreux ont Ć©tĆ© les PrĆ©sidents et Imams des communautĆ©s islamiques d’Italie. La rencontre fut, comme l’a affirmĆ© l’Imam Layachi, un point d’arrivĆ©e et de dĆ©part de beaucoup d’expĆ©riences vĆ©cues en divers endroits d’Italie.

A Tlemcen (AlgĆ©rie) – une des capitales de la culture islamique pour l’annĆ©e 2011 – en juin 2011 s’est dĆ©roulĆ© le congrĆØs des musulmans du mouvement, dont le titre « Vivre l’Unité ». Les participants, environ quatre-vingts, venaient d’une dizaine de pays. La prĆ©sence de professeurs musulmans a Ć©tĆ© trĆØs importante parce que, prenant comme base la vie vĆ©cue, ils ont commencĆ© Ć  dĆ©velopper des thĆØmes sur la spiritualitĆ© de l’unitĆ© Ć  partir de leur point de vue.

Ces derniĆØres dĆ©cennies, la prĆ©sence musulmane a augmentĆ© en Italie suite Ć  l’immigration.

DansĀ  de nombreuses villes italiennes, du nord au sud de la PĆ©ninsule, s’est dĆ©veloppĆ©e une vĆ©ritable amitiĆ© avec beaucoup de fidĆØles et communautĆ©s musulmanes. Comme Ć  Brescia, où le 25 novembre 2012 environ 1300 chrĆ©tiens et musulmans se sont donnĆ© rendez-vous pour une journĆ©e au titre de « Parcours communs pour la familleĀ Ā»,organisĆ©e ensemble par le mouvement des Focolari et diverses associations et communautĆ©s islamiques. Ou bien Ć  Catane, où le 23 avril 2013, un congrĆØs avait pour titre  « La famille musulmane, la famille chrĆ©tienneĀ ; dĆ©fis et espoirsĀ Ā»,Ā  rĆ©unissant sur les 500 personnes sous le drapeau du dialogue.

Le 20 mars 2014, auprĆØs de l’UniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© Ć  « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers l’unitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur l’Eglise et les religions non chrĆ©tiennes. On prĆ©voit la participation de personnalitĆ©s religieuses du monde musulman.

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Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

Lituanie: la confiance fait ressortir le positif

Durant l’une de nos longues soirĆ©es d’hiver, aprĆØs d’abondantes chutes de neige, la cour de l’école est complĆØtement couverte de neige. Je me rends compte que, le jour suivant, les enseignants ne pourront pas entrer avec leur voiture, ni les fonctionnaires qui ravitaillent la cantine. Je tĆ©lĆ©phone Ć  diffĆ©rentes entreprises et Ć  des privĆ©s, mais tous me rĆ©pondent qu’ils viendront dĆ©blayer la neige seulement aprĆØs quelques jours et pour une somme considĆ©rable. AprĆØs une derniĆØre tentative, j’accepte l’offre d’un voisin qui met Ć  disposition son camion avec une remorque.

Cependant, en commenƧant le travail, nous nous rendons compte que, sur le bord de la remorque, tant de neige s’accumule qu’il faut dĆ©blayer Ć  la main.

ƀ cette heure tardive, il n’y a plus personne dans l’école pour nous aider, Ć  part une vieille gardienne, qui m’annonce que, derriĆØre le bĆ¢timent scolaire, un groupe de jeunes s’est rassemblĆ© pour fumer. Mais ils sont considĆ©rĆ©s comme les casse-cou de l’école, plusieurs fois distinguĆ©s Ć  cause du nombre d’absences, de vols et bagarres, et qui risquent l’expulsion.

Lorsque je lui demande d’aller les inviter Ć  nous aider, elle refuse, effrayĆ©e: elle craint que ces dĆ©linquants puissent lui faire du mal. Alors je me dĆ©cide: je vais personnellement, mais sans m’attendre Ć  ce qu’ils m’aident, et en Ć©tant prĆŖt Ć  dĆ©blayer moi-mĆŖme la neige de la remorque.

Au dĆ©but, les jeunes sont confus en me voyant, mais ils me saluent cordialement. Je leur dis qu’ils sont l’unique espoir pour que l’école, qu’eux aussi aiment beaucoup, puisse fonctionner normalement.

Ne prononƧant aucun mot, ils dĆ©blayent la neige en travaillant une heure entiĆØre! Lorsque je les remercie pour leur aide, ils rĆ©pondent qu’ils ne sont pas aussi mĆ©chants que certains enseignants le pensent…

C’était une preuve supplĆ©mentaire qu’il y a du positif Ć  saisir en chacun et qui attend seulement de trouver la bonne occasion pour se manifester. Une relation plus confiante et ouverte a commencĆ©.”

C’est le rĆ©cit de Paulius Martinaitis, volontaire des Focolari de la Lituanie; la maniĆØre avec laquelle il aborde son activitĆ© professionnelle de directeur d’une Ć©cole supĆ©rieure de Vilnius.

En effet j’ai compris – conclut Paulius – qu’offrir aux jeunes un espace de confiance leur permet de sortir de la spirale des comportements transgressifs dans laquelle ils s’enferment parfois et de l’étiquette que nous-mĆŖmes leur collons.”

Chiara Lubich et les religions: JudaĆÆsme

Italie: ā€œLe visiteurā€ suscite le dialogue

ā€œ On a passĆ© une soirĆ©e spĆ©ciale et riche de significationsā€; « Je me suis sentie enveloppĆ©e dans un climat de famille, mĆŖme dans la simplicitĆ© d’un dĆ®ner partagĆ© où je me suis sentie chez moi » ; «  Un trĆØs beau spectacle, qui rĆ©pond aux exigences d’aujourd’hui » ; « Je regrette seulement de ne pas avoir invitĆ© d’autres personnes » ; « Nous faisons des enregistrements courts et nous nous y entendons un peu en rĆ©citation. La rĆ©gie a Ć©tĆ© phĆ©nomĆ©naleĀ : rĆ©citer ce texte Ć  un rythme si rapide, a contribuĆ© Ć  le rendre plus vivant. Ce n’a pas Ć©tĆ© lourd du tout, et pourtant les sujets sont trĆØs engageantsĀ !Ā Ā». Ce sont lĆ  quelques unes des nombreuses expressions des acteurs et de certaines personnes prĆ©sentes Ć  la soirĆ©e d’un théâtre de Prato, le 14 dĆ©cembre 2013.

ā€œ La piĆØce que nous avons choisie – expliquent les acteurs et le metteur en scĆØne – est trĆØs particuliĆØre: ā€œle visiteurā€, du franƧais Eric-Emanuel Schmitt, un texte qui interpelle avec lĆ©gĆØretĆ©, ironie et originalitĆ© tout spectateur par des questions fondamentales de l’homme. Elle est donc bien adaptĆ©e au but du dialogueĀ».

Le spectacle, imaginĆ© comme Ā«théâtre forumĀ», a Ć©tĆ© organisĆ© par le groupe de Prato du dialogue de personnes de convictions diffĆ©rentes, liĆ© au mouvement des Focolari avec la compagnie siennoise « La SvegliaĀ Ā» (Ć  but non lucratif) active depuis 35 ans, qui l’a mise en scĆØne.

Ā« Au moment crucial du spectacle, dans la Vienne de 1938 – soulignent-ils – Sigmund Freud dialogue avec un mystĆ©rieux visiteur qu’on entrevoit ĆŖtre DieuĀ : un dialogue jamais banal dans lequel n’importe qui peut s’identifierĀ Ā». De fait l’attention des quelque 100 personnes a Ć©tĆ© profonde, pendant deux heures elles sont restĆ©es clouĆ©es Ć  leur chaise pour en suivre les paroles et l’interprĆ©tation passionnante.

ƀ la fin de la reprĆ©sentation, le ā€œforumā€ s’est ouvert de maniĆØre spontanĆ©e dans un climat familier avec des rĆ©flexions suscitĆ©es Ć  partir de la piĆØce. Des personnes dĆ©jĆ  engagĆ©es dans ce dialogue sont intervenues mais aussi d’autres, nouvelles Ć  cette expĆ©rience de rencontre.

Les mĆŖmes acteurs de la comĆ©die ont expliquĆ© ce que signifie pour eux cette œuvre théâtrale, la genĆØse de sa mise en scĆØne et leur joie de la reprĆ©senter dans un contexte semblable.

Les mĆŖmes acteurs de la comĆ©die ont expliquĆ© ce que signifie pour eux cette œuvre théâtrale, la genĆØse de sa mise en scĆØne et leur joie de la reprĆ©senter dans un contexte semblable.

L’initiative a Ć©tĆ© la construction de tout le mondeĀ : un vĆ©ritable groupe de dialogue tous azimutsĀ ! l’un s’est occupĆ© des invitations et de l’organisationĀ ; l’autre de faire la publicité ; un autre de la pensĆ©e de Chiara Lubich offerte aux participants pendant le dĆ®ner pris ensemble et qui a conclu la soirĆ©eĀ ; un autre encore a mis Ć  disposition le camion pour le transport des dĆ©corsĀ ; un cordon bleu, du groupe de dialogue, a prĆ©parĆ© «  les pĆ¢tes Ć  la sorrentinaĀ Ā» pour le dĆ©jeuner de la compagnieĀ ; un autre s’est chargĆ© de l’enregistrement vidĆ©oĀ ; d’autres encore s’étaient occupĆ©s des contacts avec le théâtre et la SIAE (pour les droits d’auteur), en plus de ceux qui ont donnĆ© leur contribution avec leur propre culture et leur sensibilitĆ© Ć  la rĆ©ussite de la discussion finale.

Le consensus pour l’initiative a Ć©tĆ© unanime: « Non seulement une soirĆ©e au théâtre mais une possibilitĆ© de rencontre et d’écoute, tout d’abord avec soi-mĆŖme, pour ensuite s’ouvrir aux vrais dialoguesĀ Ā».

Etant donnĆ© que la compagnie s’est mise Ć  disposition pour d’autres reprĆ©sentations, une des personnes prĆ©sentes, engagĆ©e auprĆØs des prisonniers a mĆŖme proposĆ© au metteur en scĆØne une reprĆ©sentation derriĆØreĀ  les barreaux et quelqu’un a suggĆ©rĆ© Ć  « La SvegliaĀ Ā» de mettre en scĆØne aussi d’autres textes, d’une mĆŖme profondeur.