Mouvement des Focolari
Vivre l’Évangile : accueillir la rĆ©ciprocitĆ©

Vivre l’Ɖvangile : accueillir la rĆ©ciprocitĆ©

Celui qui aime participe Ć  la vie de Dieu et fait l’expĆ©rience de sa libertĆ© et de la joie du don de soi. Sortir de soi et rencontrer l’autre par l’Ć©coute ouvre la porte Ć  la communion avec nos frĆØres et sœurs et donne vie Ć  la rĆ©ciprocitĆ©. En prison Je suis aumĆ“nier de prison. Pour moi, chaque dĆ©tenu est un “Christ prisonnier” Ć  aimer. Pendant le CarĆŖme, pour les prĆ©parer Ć  PĆ¢ques, j’ai pensĆ© leur lire des passages de l’Ɖvangile accompagnĆ©s d’expĆ©riences. Ayant constatĆ© un certain intĆ©rĆŖt, j’ai pensĆ© Ć  prĆ©senter ces personnes Ć  des jeunes engagĆ©s dans un mouvement d’Ɖglise. Ayant obtenu les autorisations nĆ©cessaires, la premiĆØre fois qu’ils sont arrivĆ©s, avant mĆŖme de mettre les pieds dans la prison, nous avons priĆ© pour que notre prĆ©sence soit un cadeau pour les dĆ©tenus. Nous n’avons pas beaucoup parlĆ©. Mais aprĆØs la cĆ©lĆ©bration de la messe, animĆ©e par les chants de ces jeunes, j’ai vu pleurer des hommes endurcis par une vie dĆ©sordonnĆ©e et je les ai entendus dire : « Il y a encore des visages propres !Ā Ā» Manifestement, ils n’en avaient jamais rencontrĆ© auparavant. Aujourd’hui encore, une fois par mois, ces jeunes reviennent animer la messe, toujours trĆØs attendue. Et lorsqu’un dĆ©tenu a Ć©tĆ© transfĆ©rĆ© dans une autre prison pour se rapprocher de sa famille, il n’a eu qu’un seul regret : celui de perdre le contact avec eux. (Don Marco – Italie) En communion profonde J’avais reƧu un coup de tĆ©lĆ©phone d’une amie de facultĆ© dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis un certain temps. Elle me demandait des nouvelles, entre autres, des enfants et en particulier du dernier. Manifestement, elle n’avait pas appris que ma grossesse n’avait pas Ć©tĆ© menĆ©e Ć  terme. Je lui ai alors racontĆ© comment les choses s’Ć©taient passĆ©es, mais en mĆŖme temps j’ai senti que je lui communiquais l’expĆ©rience la plus intime de cet Ć©vĆ©nement douloureux : l’union spĆ©ciale avec Dieu vĆ©cue grĆ¢ce au soutien et Ć  l’amour concret de la famille et des amis. Tandis que je parlais, sentant une Ć©coute profonde de la part de mon amie, il me vint Ć  l’esprit qu’Ć  l’Ć©poque de nos Ć©tudes, nous n’avions jamais osĆ© parler de Dieu entre nous. Ce fut donc une grande surprise lorsque, Ć  la fin de l’appel tĆ©lĆ©phonique, elle me confia : « Tu sais, au fond, j’ai toujours Ć©tĆ© croyante, mĆŖme si je ne voulais pas l’admettre, mais en t’entendant me parler si sereinement, je ressens un grand dĆ©sir d’approfondir cette connaissance. Pourquoi ne pas se rencontrer pour en parler ?Ā Ā» (J.V. – Belgique)

TƩmoignages recueillis par Maria Grazia Berretta

(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année X- n°.1 mai-juin 2024)

Déclencher le changement : Semaine Monde Uni 2024

Déclencher le changement : Semaine Monde Uni 2024

La Semaine Monde Uni revient du 1er au 7Ā mai 2024Ā ! Ce laboratoire mondial met en lumiĆØre des initiatives visant Ć  restaurer la paix et la fraternitĆ© entre les hommes et les peuples. Cette annĆ©e, du 1er au 7Ā mai, la Semaine Monde Uni (SMU) concentre son engagement mondial pour la paix sur de multiples frontsĀ : l’attention aux plus pauvres, aux exclus, le respect de l’environnement, la formation des consciences, l’Ć©ducation Ć  la paix. Le mot d’ordre de cette annĆ©e est « Etreindre l’humanitĆ©, susciter le changementĀ Ā» (« Embrace Humanity, Spark ChangeĀ Ā»)Ā ; un point de dĆ©part et une source d’inspiration pour de nombreuses initiatives qui se dĆ©roulent dans diffĆ©rentes villes du monde. SMU 2024, Genfest mondial La SMU dĆ©butera par un Ć©vĆ©nement international, le 1erĀ mai Ć  Loppiano (Florence-Italie), mais dĆØs cette date, d’autres villes du monde seront Ć©galement impliquĆ©es et, jusqu’au 7Ā mai elles continueront Ć  ĆŖtre une sorte de “laboratoire” pour crĆ©er des synergies, partager idĆ©es, bonnes pratiques et crĆ©ativitĆ©. La SMU 2024 a lieu deux mois avant le Genfest, le Festival mondial de la fraternitĆ© promu par les jeunes du Mouvement des Focolari, qui se tiendra Ć  Aparecida, au BrĆ©sil, en juillet prochain. Ce dernier prĆ©sentera l’engagement “local” de nombreuses communautĆ©s des Focolari qui, en rĆ©seau avec d’autres organisations, mouvements et institutions, sont engagĆ©es dans des contextes locaux pour rĆ©pondre aux besoins et aux dĆ©fis les plus urgents de leur terre. LeĀ “changement” que les jeunes du Mouvement des Focolari et leurs communautĆ©s veulent promouvoir se concentre dans les rĆ©gions du monde les plus dĆ©vastĆ©es par la guerre, par l’impact environnemental et les migrations forcĆ©es. Qui sont les acteurs de la SMUĀ ? Ce sont des jeunes du monde entierĀ : il y a Giacomo, Italien, parti au Kenya grĆ¢ce au projet de volontariat international MilONGa, où il a offert ses compĆ©tences dans plusieurs orphelinats de Nairobi. Ou encore Daphne, Indienne, qui raconte l’aventure de ReachOut, le projet mis en place Ć  Goregaon, une banlieue de l’est de Mumbai, par quelques jeunes du quartier pour soutenir des familles (environ 70) en situation de pauvretĆ©. Icaro, Sam et David, eux, vivent au BrĆ©sil, Ć  Fortaleza, où ils font une expĆ©rience de volontariat au « Condominio Espiritual UirapuruĀ Ā» (CEU), un campus où 21Ā associations s’occupent d’enfants dĆ©munis, de personnes sĆ©ropositives et de toxicomanes. 1erĀ mai, ouverture de la SMU Ces histoires et d’autres encore seront prĆ©sentĆ©es lors de l’ouverture de la SMU, depuis Loppiano, un Ć©vĆ©nement international qui sera diffusĆ© en « live streamingĀ Ā» et traduit en 5Ā langues (anglais, espagnol, franƧais, italien et portugais). On pourra le suivre sur la chaĆ®ne YouTube du UWP United World Project – Projet Monde Uni ou en se connectant au site Internet du UWP (unitedworldproject.org). Pour l’occasion, la citĆ©-pilote internationale des Focolari accueillera trois villages thĆ©matiques surĀ : Paix intĆ©rieure, Paix avec les autres, Paix dans le monde. Dans ces espaces, les participants pourront participer Ć  de nombreux ateliers pour approfondir le thĆØme de la Paix (Ɖconomie de la paix, Pas de dialogue sans Ć©coute, Les conflits dans nos villes, L’eau source de paixĀ ?, Le projet Living Peace International, Paix et artĀ : l’harmonie entre les diffĆ©rents peuples, etc.). Le fil conducteur qui unira idĆ©alement leur parcours est la dĆ©couverte de l’art du dialogue. En se rendant sur le site du UWP, il sera possible de suivre d’autres Ć©vĆ©nements de la SMU, comme le Peace Got Talent, qui aura lieu le 4Ā mai ; mais aussi, le 5 mai, Run4Unity, la course de relais pour la paix et l’unitĆ©, promue par des milliers d’adolescents dans le monde entier… mais les adultes courent aussiĀ ! Dans la mesure du possible, ces Ć©vĆ©nements sportifs se dĆ©rouleront dans des lieux qui sont des symboles de paix, Ć  la frontiĆØre entre des pays ou des communautĆ©s en conflit, ou, quoi qu’il en soit, dans des lieux qui “parlent” d’inclusion.

Stefania Tanesini

20240429 Comunicato Stampa SMU-FR

CĆ“te d’Ivoire : colloque de l’Édec sur la rĆ©volution du don

CĆ“te d’Ivoire : colloque de l’Ɖdec sur la rĆ©volution du don

Le 13 avril, l’Institut universitaire CERAP d’Abidjan, en CĆ“te d’Ivoire, a accueilli un colloque sur l’Ć©conomie de communion intitulĆ© : “La rĆ©volution du don : un nouveau paradigme pour l’Ć©conomie africaine”. Le 13 avril 2024, l’Institut Universitaire CerapĀ en CĆ“te d’Ivoire a accueilli unĀ symposium dynamique axĆ© sur l’Ɖconomie de la CommunionĀ (Ɖdec). RassemblantĀ 146 participants, principalement issus de la prestigieuse FacultĆ© d’Ɖconomie de l’UniversitĆ©, l’Ć©vĆ©nement a offert une plateforme pour des discussions stimulantes et de nouvelles perspectives sur les modĆØles Ć©conomiques alternatifs. Dans le contexte des normes Ć©conomiques actuelles, marquĆ©es par une culture de la consommationĀ plutĆ“t que de la contribution, les participants se sont engagĆ©s avec enthousiasme lors des prĆ©sentations des confĆ©renciers de renom. Le pĆØreĀ Bertin DadierĀ et MadameĀ Julie Bodou Koné ont pris la parole, mettant en lumiĆØre le potentiel transformateur de l’EdC en tant que force complĆ©mentaire au sein de notre cadre Ć©conomique existant. Leurs prĆ©sentations ont explorĆ© les principes et les valeurs fondamentaux qui sous-tendent l’EdC, favorisant une comprĆ©hension plus profonde parmi les participants. MalgrĆ© le scepticisme initial, des Ć©changes robustes ont eu lieu, les participants cherchant Ć  dĆ©mĆŖler les implications pratiques de cette approche novatrice. Un des moments forts du symposium a Ć©tĆ© la prĆ©sentation par Nji Mabih de l’entreprise Ɖdec (Chocomabs), offrant un exemple concret de la faƧon dont ces principes peuvent ĆŖtre mis en action. Alors que les participants se plongeaient dans l’Ć©tude de cas, un sentiment palpable d’enthousiasme et de curiositĆ© imprĆ©gnait la salle, soulignant la pertinence de telles initiatives dans la sociĆ©tĆ© actuelle. Steve William Azeumo, coordinateur de l’Action pour l’Ɖconomie de Communion en Afrique Centrale, a livrĆ© une prĆ©sentation percutante. Azeumo a soulignĆ© le rĆ“le crucial de l’incubation des entrepreneurs EdC, offrant des exemples convaincants du Cameroun pour illustrer son propos. De plus, il a soulignĆ© l’importance de favoriser et de promouvoir de telles entreprises au sein de la sociĆ©tĆ©, symbolisant leur importance avec les sept couleurs de l’arc-en-ciel. En regardant vers l’avenir, l’Ć©lan gĆ©nĆ©rĆ© par le symposium est en passe de catalyser un changement tangible. Des plans sont en coursĀ pour Ć©tablir un Club EdC Ć  l’universitĆ©, offrant une plateforme d’exploration et de collaboration continue entre la Commission EdC, les Ć©tudiants et les membres du corps enseignant. En essence, le symposium EdC au Cerap a servi de catalyseur pour le dialogue, dĆ©fiant la pensĆ©e conventionnelle et posant les bases d’un avenir Ć©conomique plus inclusif et durable. Source: EdC

Chili : Habiter les vulnƩrabilitƩs

Chili : Habiter les vulnƩrabilitƩs

Dans une dimension fragmentĆ©e et divisĆ©e comme celle dans laquelle nous vivons, nous sommes souvent appelĆ©s Ć  nous diriger vers un ailleurs inconnu, vers les pĆ©riphĆ©ries ; nous sommes appelĆ©s Ć  “sortir”, aussi de nous-mĆŖme parfois, pour entrer dans les blessures de cette humanitĆ©. C’est le tĆ©moignage qui nous arrive du quartier de Yungay, Ć  Santiago du Chili.

Une nouvelle annĆ©e acadĆ©mique pour l’Institut Universitaire Sophia

Une nouvelle annĆ©e acadĆ©mique pour l’Institut Universitaire Sophia

La cĆ©rĆ©monie d’inauguration de l’annĆ©e acadĆ©mique 2023/2024 de l’Institut Universitaire Sophia (I.U.S.) s’est tenue le vendredi 12 avril 2024, Ć  l’Auditorium de la citĆ© internationale de Loppiano (Figline et Incisa Valdarno – FI). « Que Sophia soit l’un de ces laboratoires qui forment des femmes et des hommes capables d’ĆŖtre porteurs de paix et d’unitĆ© en ces temps-ci Ā». C’est par ces mots que Margaret Karram, PrĆ©sidente du mouvement des Focolari, a adressĆ© ses vœux aux Ć©tudiants qui, en ce moment historique, ont choisi « avec courage et espoirĀ Ā» de prĆ©parer l’avenir en frĆ©quentant l’Institut Universitaire Sophia (I.U.S.), Ć  l’occasion de la cĆ©rĆ©monie d’inauguration de la 16ĆØme annĆ©e acadĆ©mique qui s’est dĆ©roulĆ©e le 12 avril 2024, dans la salle A de l’Auditorium de Loppiano (Figline et Incisa Valdarno – FI). Parmi les autoritĆ©s religieuses et civiles prĆ©sentes, le cardinal Giuseppe Betori, ArchevĆŖque de Florence et Grand Chancelier de l’I.U.S., l’Ć©vĆŖque de Fiesole, Monseigneur Stefano Manetti, et Giulia Mugnai, maire de Figline et Incisa Valdarno. Dans une pĆ©riode de crise comme celle que nous vivons actuellement, l’Ć©vĆ©nement a Ć©tĆ© un moment de rĆ©flexion sur le rĆ“le des universitĆ©s, et de Sophia en particulier, auquel il incombe, a dĆ©clarĆ© le Card. Betori dans les salutations d’ouverture, « la tĆ¢che de tĆ©moigner du caractĆØre raisonnable de la foi. Et donc d’Ć©duquer Ć  lire, Ć  interprĆ©ter la rĆ©alitĆ©, en accompagnant le regard de chaque jeune vers cette vĆ©ritĆ© que chacun, mĆŖme inconsciemment, rechercheĀ Ā». Le Recteur rĆ©cemment nommĆ©, Declan O’Byrne, thĆ©ologien irlandais, a dĆ©clarĆ© l’annĆ©e acadĆ©mique 2023-2024 ouverte Ć  la fin d’un discours qui a amenĆ© les participants Ć  rĆ©flĆ©chir Ć  la valeur sociale des universitĆ©s. « Si les Ɖtats investissent dans les universitĆ©s, c’est parce que l’on considĆØre qu’il est dans l’intĆ©rĆŖt national d’investir dans la jeunesse. On investit parce que des jeunes bien formĆ©s apportent des avantages sociaux. On estime qu’une nation qui assure l’Ć©ducation de la jeune gĆ©nĆ©ration sera capable de s’adapter et d’innover, ce qui, Ć  son tour, garantira la compĆ©titivitĆ© future de la nationĀ Ā», a-t-il dĆ©clarĆ©. En ce qui concerne la mission particuliĆØre de l’Institut universitaire Sophia, il a rĆ©affirmĆ© : « Nous voulons ĆŖtre un lieu où, tout en Ć©tant conscients que nous vivons un moment historique dramatique, nous examinons la capacitĆ© humaine Ć  construire une paix durable. Nous voulons Ć©tudier et enseigner comment voir ces “graines” qui expriment dĆ©jĆ  la possibilitĆ© de rĆ©soudre la crise que nous vivonsĀ Ā». La cĆ©rĆ©monie s’est achevĆ©e par le discours de Massimiliano Marianelli, professeur titulaire d’histoire de la philosophie Ć  l’universitĆ© de PĆ©rouse, intitulĆ© « Sophia, redĆ©couvrir l’humain dans “l’entre-deux”, qui met l’accent sur l’ĆŖtre humain et la primautĆ© des relationsĀ Ā». L’Ć©vĆ©nement, retransmis en direct, est disponible sur Youtube en italien et en anglais aux liens accessibles de www.sophiauniversity.org.

Maria Grazia Berretta

Un montant gƩnƩreux

Des cadeaux inattendus reƧus par ceux qui, chaque jour, s’occupent des plus fragiles dans une petite ville de l’Amazonie pĆ©ruvienne. Ā«Nous avons de l’argent jusqu’Ć  la fin du moisĀ». C’est par ce message que Javier Varela partage son rapport mensuel avec les amis du Hogar, la Ā«Maison de retraite Chiara LubichĀ», situĆ©e Ć  LĆ”mud, en Amazonie pĆ©ruvienne, où il s’occupe de l’administration. Son Ć©pouse Jenny coordonne les soins directs aux personnes Ć¢gĆ©es. Le message, comme on peut le deviner, est inquiĆ©tant, car la maison de retraite n’a personne pour la financer, elle ne fonctionne que grĆ¢ce Ć  la providence de Dieu, qui se manifeste Ć  travers de nombreuses mains et de nombreux cœurs amicaux. Mais la foi de Jenny et Javier est dĆ©sarmante et contagieuse. Peu aprĆØs, Javier partage un autre message : Ā«Rafael, l’un des grands-parents du Hogar, ne va pas bien. Il a Ć©tĆ© intubĆ© avec de l’oxygĆØne. Jenny part pour Chachapoyas (capitale de l’Amazonie Ć  36 km de LĆ”mud où se trouve le Hogar) pour l’emmener d’urgence Ć  l’hĆ“pital. Il faut espĆ©rer qu’ils n’auront pas Ć  passer la nuit Ć  l’hĆ“pital, ce qui serait trĆØs Ć©prouvant pour la santĆ© de Jenny. Dieu y pourvoira !Ā». Pendant ce temps, Jenny signe l’autorisation d’emmener Rafael immĆ©diatement au centre de santĆ© de LĆ”mud (pour qu’on lui administre de l’oxygĆØne). Jenny raconte : Ā«J’Ć©tais seule dans la cuisine, rĆ©flĆ©chissant Ć  la marche Ć  suivre. J’ai remarquĆ© que des larmes commenƧaient Ć  couler sur mes joues. J’ai dit Ć  JĆ©sus : Ā«Que veux-tu de moi ? Aide-moi et suggĆØre-moi ce que je dois faireĀ». C’est fort de savoir que JĆ©sus ressent tes misĆØres, tes efforts qui Ć©puisent, et qu’en Lui tu peux abandonner toute prĆ©occupation. Pendant ce temps-lĆ , mon tĆ©lĆ©phone portable sonnait, sonnait…. On allait me demander d’aller signer la dĆ©claration pour devenir son tuteur, ce que j’aurais voulu Ć©viter. Alors que je me dirigeais vers le centre de santĆ©, une infirmiĆØre m’a appelĆ©e pour me dire qu’ils avaient dĆ©jĆ  contactĆ© quelqu’un de la famille de Rafael et que ce neveu allait m’attendre Ć  l’hĆ“pital de Chachapoyas. J’ai ressenti un grand soulagement, mĆŖme si Ć  aucun moment je n’ai hĆ©sitĆ© Ć  accepter la volontĆ© de Dieu, quelle qu’elle soitĀ». Peu aprĆØs, tout s’est arrangĆ© : Rafael s’est progressivement stabilisĆ© et Jenny a pu l’accompagner Ć  l’hĆ“pital de Chachapoyas, où elle a rencontrĆ© le neveu du vieil homme, Ć  qui elle a remis ses papiers et un sac de vĆŖtements. Jenny a ainsi pu rentrer chez elle Ā«fatiguĆ©e, mais calme et reconnaissante pour tout ce que j’ai vĆ©cuĀ». Mais ce n’est pas tout : pendant qu’ils s’occupaient de la santĆ© de Rafael et des autres personnes Ć¢gĆ©es du Hogar, Dieu a pris soin d’eux en leur envoyant la Providence dont ils avaient tant besoin. Ā«Une personne trĆØs chĆØre , raconte Javier , nous a dit que la demande d’aide financiĆØre que nous avions faite ensemble deux mois plus tĆ“t avait Ć©tĆ© acceptĆ©e. C’Ć©tait merveilleux de rencontrer cette personne, j’ai vu en elle un vrai frĆØre. Il m’a montrĆ© la lettre de l’institution Ć  laquelle nous nous Ć©tions adressĆ©s et la somme gĆ©nĆ©reuse qu’elle nous avait envoyĆ©eĀ». Jenny et Javier ont dĆ©cidĆ© de partager une partie de ce qu’ils ont reƧu avec les sœurs de la maison de retraite de Chachapoyas.

Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Gustavo E. ClariĆ”

Augsbourg (Allemagne) : Oser ĆŖtre un

Ā« Dare to be one – Oser ĆŖtre un Ā» est le titre de la rencontre d’Ć©vĆŖques amis du Mouvement des Focolari de diffĆ©rentes Ɖglises, qui a eu lieu du 27 fĆ©vrier au 1er mars Ć  Augsbourg. La rencontre commĆ©morait aussi un anniversaire important sur le chemin de la rĆ©conciliation : c’est prĆ©cisĆ©ment Ć  Augsbourg en effet qu’Ć©tait signĆ©e, il y a 25 ans, l’historique DĆ©claration commune sur la Justification. https://youtu.be/S9kTZQ6KnmE

Travail et logement de providence

Une demande d’aide pour un jeune Camerounais Ć  Ravenne, dans le nord de l’Italie, dĆ©clenche un rĆ©seau de solidaritĆ© et fait Ć©merger des solutions et des opportunitĆ©s pour d’autres migrants dans la ville. Un jeune Camerounais arrive de France en Italie. Il a obtenu un emploi dans la ville de Ravenne, dans le nord de l’Italie. Mais une fois arrivĆ© dans la ville, il dĆ©couvre que l’emploi promis n’existe pas. N’ayant aucun soutien Ć©conomique, son seul logement est un sac de couchage. La nuit, il se repose sur les pelouses adjacentes Ć  certaines Ć©glises. Le nom de ce jeune est : Bienvenue! L’AMU (Action pour un monde uni), une ONG inspirĆ©e par le mouvement des Focolari et travaillant pour aider les peuples et les personnes en difficultĆ©, signale cette personne Ć  la communautĆ© locale des Focolari. Ā«Un jour, nous nous sommes donnĆ© rendez-vous avec Bienvenue Ć  la gareĀ», racontent Nazzareno et Vincenzo, de la communautĆ© locale des Focolari, Ā«notre signe de reconnaissance Ć©tait un exemplaire de la revue CittĆ  nuova que nous tenions Ć  la main. Bienvenue nous a reconnus au premier coup d’œil. Une solide entente est nĆ©e. Son histoire nous a fait comprendre qu’il avait besoin d’aideĀ». AprĆØs avoir Ć©coutĆ© Bienvenue pendant un long moment, les deux amis ont dĆ©cidĆ© de l’accompagner au dortoir public pour lui offrir un hĆ©bergement plus digne, un repas chaud et l’accĆØs aux toilettes pour ses soins personnels. Avec l’aide d’autres amis au cours des jours suivants, Bienvenue a rĆ©ussi Ć  trouver plusieurs emplois, bien que de courte durĆ©e et irrĆ©guliers, et a Ć©tĆ© accueilli dans une maison familiale. Nazzareno et Vincenzo racontent : Ā«Cependant, l’hĆ©bergement et le travail sont restĆ©s temporaires, nous sommes restĆ©s en contact avec lui dans l’espoir qu’une opportunitĆ© se prĆ©sente et nous l’avons rencontrĆ© de temps en tempsĀ». Un jour, Vincenzo a contactĆ© un ami propriĆ©taire d’un petit appartement, où il avait lui-mĆŖme sĆ©journĆ© lorsqu’il Ć©tait venu Ć  Ravenne dans le passĆ©. C’Ć©tait l’occasion de lui demander si l’appartement Ć©tait disponible Ć  la location pour Bienvenue. Vincenzo a Ć©tĆ© un bon locataire et peut se porter garant, assurant la rĆ©gularitĆ© du paiement du loyer. L’ami accepte. Ā«La joie de Bienvenue Ć©tait grande Ć  ce moment-lĆ , car il avait enfin trouvĆ© un endroit stable pour vivreĀ», racontent les deux amis, Ā«mais malheureusement, au bout d’une semaine, il a perdu son emploi. Confiants en Dieu, nous ne nous sommes pas dĆ©couragĆ©sĀ». Quelques jours plus tard, Vincenzo a tĆ©lĆ©phonĆ© Ć  un groupe d’amis : il s’agissait de quatre frĆØres, propriĆ©taires d’une entreprise dans le secteur Ć©lectrique : Ā«Ils ont immĆ©diatement acceptĆ© avec une grande gĆ©nĆ©rositĆ© la proposition d’embaucher notre ami aprĆØs une pĆ©riode d’essai. AprĆØs la premiĆØre semaine de travail, nous avons dĆ©cidĆ© de lui rendre visite, en compagnie d’une autre amie que nous venions de rencontrer, une jeune femme originaire d’Angola qui vivait en Italie depuis quatre ans et cherchait un logement et du travail. L’Ć©motion que nous avons ressentie lors de cette rencontre nous a fait nous sentir frĆØres, aussi bien avec Bienvenue qu’avec notre nouvelle amieĀ». Nazzareno et Vincenzo ont vĆ©cu cette expĆ©rience avec courage, ce qui leur a donnĆ© un Ć©lan supplĆ©mentaire pour s’occuper des personnes que la vie met Ć  cĆ“tĆ© d’eux et qui ont besoin de tout.Ā  Les jours suivants, nous avons rencontrĆ© un groupe de religieux salĆ©siens. L’Ć©vĆŖque leur avait confiĆ© une paroisse. Lors de la bĆ©nĆ©diction des maisons par le curĆ©, une tradition Ć  l’approche de PĆ¢ques, ils avaient rencontrĆ© plusieurs personnes non italiennes Ć  la recherche d’un emploi. Pour rester en Italie, elles devaient trouver un emploi, faute de quoi leur permis de sĆ©jour ne serait pas prolongĆ©. Nous avons donc approchĆ© des entrepreneurs qui se prĆ©paraient Ć  ouvrir la saison de travail d’Ć©tĆ© prĆØs de la mer et qui avaient besoin de main-d’œuvre, car il y a beaucoup d’activitĆ© touristique dans notre rĆ©gion. La Providence ne s’est pas fait attendre et nous avons pu proposer un entretien d’embauche dans les Ć©tablissements de plage Ć  trois personnes que les SalĆ©siens nous avaient prĆ©sentĆ©es. Ainsi, jour aprĆØs jour, nous poursuivons cet esprit d’accueil et d’intĆ©gration sociale, sachant que rien n’est petit quand on le fait par amourĀ».

Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  Lorenzo Russo

Ensemble pour l’Europe : un “oui” Ć  la crĆ©ation

« AppelĆ©s Ć  l’unitĆ© – Vers une Ć©cologie des relationsĀ Ā» est le titre de l’atelier en ligne promu par le rĆ©seau Ensemble pour l’Europe (IpE). L’Ć©vĆ©nement a Ć©tĆ© prĆ©parĆ© avec des reprĆ©sentants de diverses Ɖglises, mouvements et communautĆ©s, dans le but de mettre en lumiĆØre l’un des “7 OUI” du voyage vĆ©cu ensemble : le « OUI Ć  la crĆ©ationĀ Ā».

Les dĆ©fis pour la protection de la crĆ©ation et l’Ć©cologie intĆ©grale augmentent de faƧon exponentielle dans le monde, et le rĆ©seau Ensemble pour l’Europe a consacrĆ© une journĆ©e entiĆØre Ć  ce sujet lors d’un atelier en ligne. Des professionnels et des chrĆ©tiens de diverses Ɖglises appartenant Ć  diffĆ©rents mouvements, provenant de 9 pays europĆ©ens, ont participĆ© Ć  l’atelier intitulĆ© : « AppelĆ©s Ć  l’unitĆ© – Vers une Ć©cologie de la relationĀ Ā». Un “voyage” passionnant, au cours duquel les intervenants ont prĆ©sentĆ©, dans une atmosphĆØre de convergence croissante, leurs propres recherches et leur engagement en faveur de la protection de l’environnement, avant de dialoguer avec les quelque 130 personnes prĆ©sentes dans la “salle virtuelle”. Les expĆ©riences dĆ©jĆ  en cours dans de nombreux endroits et les bonnes pratiques encourageantes, qui peuvent facilement ĆŖtre imitĆ©es, ont mis en Ć©vidence la volontĆ© et l’engagement de respecter et de prĆ©server la crĆ©ation pour les gĆ©nĆ©rations futures. Un lien d’unitĆ© qui se renforce entre les chrĆ©tiens et qui met chacun en relation avec les autres.

Au cœur de cet Ć©vĆ©nement : approfondir l’un des ” 7 OUI ” sur lesquels le rĆ©seau Ensemble pour l’Europes’est engagĆ© lors du CongrĆØs de Stuttgart en 2007. Un « OUI Ć  la crĆ©ation, Ć  la dĆ©fense de la nature et de l’environnement, dons de Dieu Ć  protĆ©ger avec un engagement respectueux des gĆ©nĆ©rations futures.Ā Ā»

« Aucune chose, aucune crĆ©ature n’existe en dehors d’une relation, chaque ĆŖtre est inconcevable sans communionĀ Ā», a dĆ©clarĆ© le professeur Nicolaos Asproulis, directeur adjoint de l’AcadĆ©mie des Ć©tudes thĆ©ologiques de Volos (GrĆØce), l’un des orateurs qui ont abordĆ© le thĆØme de l’Ć©cologie des relations sous diffĆ©rents angles. Dans son introduction Ć  la journĆ©e, Stefania Papa, professeur Ć  l’UniversitĆ© de Campanie, a soulignĆ© la « ‘logique de l’harmonie relationnelle’ qui nous libĆØre de l’Ć©goĆÆsme en promouvant la forme premiĆØre et la plus essentielle de l’Ć©cologie.Ā Ā»

Gerhard Pross, modĆ©rateur du rĆ©seau, a dĆ©clarĆ© : « Pour beaucoup de nos mouvements, le thĆØme de l’Ć©cologie a une grande valeur et aujourd’hui nous le relions Ć  notre charisme de l’unitĆ©, de relations.Ā Ā»

Il s’agit de parvenir Ć  une vision holistique de notre relation avec la nature, avec la crĆ©ation et avec son crĆ©ateur. En bref, nous pourrions aussi l’appeler “Ć©cologie du cœur”, a rĆ©sumĆ© M. Pross, citant l’Ć©crivain Johannes Hartl.

AprĆØs un Ć©change intensif de tĆ©moignages et d’expĆ©riences de personnes de diffĆ©rentes Ć©glises sur le sujet, le European Green Deal (Le pacte vert pour l’Europe) a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ© au cours de l’atelier, qui fait partie d’un projet soutenu par l’UE, DialogUE. Il s’agit d’un projet ambitieux, dans le cadre duquel l’Union europĆ©enne a Ć©laborĆ© des normes environnementales parmi les plus strictes au monde. Le contenu du webinaire et les rĆ©ponses des participants aux questionnaires concernant cet Ć©vĆ©nement permettront d’Ć©laborer un KIT contenant des suggestions concrĆØtes Ć  l’intention de l’Union EuropĆ©enne. Ce dernier sera remis le 16 octobre 2024 aux institutions europĆ©ennes Ć  Bruxelles (Belgique), en mĆŖme temps que les rĆ©sultats des ateliers prĆ©cĆ©dents sur la communication et les politiques sociales, organisĆ©s en 2023 et cofinancĆ©s comme ces derniers par l’Union europĆ©enne.

Pour plus d’informations, veuillez consulter : Together4Europe | Una Rete Europea di Cristiani, per Unire Persone e Culture.

Pour lire tous les discours des intervenants : Il nostro comune SÌ alla tutela del creato | Together4Europe

 

Maria Wienken, SecrĆ©tariat international d’Ensemble pour l’Europe

Chiara Lubich : publication du Journal 1964-1980

Chiara Lubich : publication du Journal 1964-1980

Le volume « Journal 1964 – 1980Ā Ā» de Chiara Lubich a rĆ©cemment Ć©tĆ© publiĆ©. Le texte est Ć©ditĆ© par le pĆØre Fabio Ciardi, OMI, et publiĆ© par la maison d’Ć©dition CittĆ  Nuova en collaboration avec le Centre Chiara Lubich. « Le journal se rĆ©vĆØle un outil extrĆŖmement prĆ©cieux, qui permet de franchir le seuil des Ć©vĆ©nements extĆ©rieurs (la “vie extĆ©rieure”) et de pĆ©nĆ©trer dans la maniĆØre dont ils sont vĆ©cus (la “vie intime”)Ā Ā». C’est par ces mots que le pĆØre Fabio Ciardi, OMI, explique le contenu du Journal de Chiara Lubich, dont il a dirigĆ© la rĆ©cente publication. La maison d’Ć©dition CittĆ  Nuova, en effet, en collaboration avec le Centre Chiara Lubich, a publiĆ© le volume contenant les « JournauxĀ Ā» de la fondatrice des Focolari de 1964 Ć  1980. Cette publication fait partie de la sĆ©rie « Œuvres de Chiara LubichĀ Ā», dont cinq volumes ont dĆ©jĆ  Ć©tĆ© publiĆ©s. « Une quinzaine de volumes sont en prĆ©paration. Il ne s’agit pas des œuvres complĆØtesĀ Ā», prĆ©cise le pĆØre Fabio Ciardi, « car les œuvres complĆØtes demanderaient un travail Ć©norme. La version papier comprend les œuvres de Chiara Lubich, c’est-Ć -dire les œuvres principales, et surtout les œuvres Ć©crites. Cela va d’un premier volume introductif qui sera une biographie historiqueĀ Ā», puis les lettres, les discours publics, les discours de fondation, les conversations. « Bien sĆ»r, les lettres et les journaux intimes sont peut-ĆŖtre la partie la plus intime de Chiara, ajoute-t-il. C’est celle qui la met Ć  nu. Quand elle se prĆ©sente avec un discours, c’est un texte Ć©laborĆ©, prĆ©parĆ©, rĆ©visĆ©. En revanche, lorsque j’ai accĆØs Ć  sa correspondance, j’ai accĆØs Ć  son Journal, il n’y a pas de filtre. C’est prĆ©cisĆ©ment la greffe directe avec l’Ć¢me de Chiara. Le journal et les lettres sont ces pages qui nous permettent d’avoir une relation immĆ©diate, directe, sans filtre avec elleĀ Ā». Le journal de Chiara Lubich est un peu spĆ©cial, explique encore le pĆØre Ciardi, parce qu’il n’est pas nĆ© comme un journal personnel, mais a Ć©tĆ© conƧu prĆ©cisĆ©ment pour impliquer les membres du Mouvement dans ses voyages. (…) . Au dĆ©but, il s’agit d’une description de ce qui se passe, donc d’un journal de chroniques, mais il devient rapidement un journal intime. Car ce qu’elle a Ć  communiquer, ce ne sont pas seulement les faits qu’elle vit, mais la maniĆØre dont elle les vitĀ Ā». Les Journaux couvrent seize annĆ©es et, pour aider le lecteur Ć  mieux situer et comprendre les textes de Chiara Lubich, le PĆØre Ciardi a fait un choix Ć©ditorial prĆ©cis : « AprĆØs avoir fait une introduction gĆ©nĆ©rale Ć  tout le Journal, annĆ©e par annĆ©e, je propose une introduction Ć  cette annĆ©e, en la situant aussi… en la contextualisant dans la vie de l’Ɖglise, dans la vie du monde, de maniĆØre Ć  ce que l’on puisse saisir ce que vit Chiara Lubich, mais avec l’horizon plus large de la vie de l’Œuvre, de l’Ɖglise et de l’humanité ». ƀ ceux qui veulent savoir comment lire au mieux ce livre et par où commencer, PĆØre Fabio rĆ©pond : « Alors la premiĆØre chose que je conseillerais, c’est de l’ouvrir au hasard. Et de lire une page. Ce sera certainement captivant. Puis ce sera une invitation Ć  en lire une autre et encore une autre. Il n’est pas nĆ©cessaire de le lire, disons, en continu. Vous pouvez l’ouvrir au hasard et lire un jour, un autre, un an, un autre. Et cela donnera peut-ĆŖtre envie de reprendre le fil. Et puis reprendre depuis le dĆ©but, lentement, et suivre ce chemin, qui est un chemin… Le chemin de Chiara n’est pas facile. C’est un chemin semĆ© d’embĆ»ches. Il y a des moments d’Ć©preuve, des moments de maladie. Il y a des moments où elle n’Ć©crit pas son journal. Et pourquoi ne l’Ć©crit-elle pas ? Parce qu’elle vit peut-ĆŖtre un moment d’obscuritĆ©. Le parcourir chronologiquement aide donc aussi Ć  comprendre ce monde. Mais pour commencer, peut-ĆŖtre pouvez-vous l’ouvrir au hasard et lire ici et lĆ . Puis viendra le dĆ©sir d’une lecture continue et complĆØteĀ Ā». « Le journal est le sien, il est personnel, c’est sa vie. – L’Ć©diteur conclut – Et cela se dĆ©duit surtout du dialogue constant avec Dieu, avec JĆ©sus, avec Marie, avec les saints. (…) Le Journal nous montre son Ć¢me, il nous montre ce qu’elle a en elle. Et cela a une rĆ©sonance en moi parce que c’est comme une invitation Ć  faire le mĆŖme voyage, Ć  avoir la mĆŖme intimitĆ© ; donc, en lisant Chiara, Ć  la fin, je me reflĆØte aussi, non pas dans ce que je suis, malheureusement, mais dans ce que je sens que je devrais ĆŖtreĀ Ā».

Carlos Mana

Vidéo : En dialogue avec le père Fabio Ciardi (activer les sous-titres en  français)