Oct 21, 2013 | Focolare Worldwide

Samedi 12 octobre la crĆØche āChiara Lubichā a Ć©tĆ© inaugurĆ©e Ć Padoue (Italie). Une grande fĆŖte qui a mis Ć contribution la communautĆ© du quartier Altichiero toute entiĆØre, elle se trouve Ć quelques minutes du centre historique de Padoue. Plus de trois centsĀ personnes on voulu ĆŖtre prĆ©sentes Ć la cĆ©rĆ©monie de la coupure du ruban pour connaĆ®tre cette nouvelle rĆ©alitĆ© Ć©ducative.
āNous voulons continuer Ć former et faire grandir les jeunes gĆ©nĆ©rations ā a soulignĆ© le maire adjoint de Padoue, Ivo Rossi -. Aujourdāhui il y a grand besoin dāĆŖtre prĆ©sents dans chaque quartier de la ville par des responsables de la communication et de la relation. Nous vivons un moment Ć©conomique difficile que nous touchons du doigt en tant quāadministrateurs, mais Ć lāintĆ©rieur de ces difficultĆ©s il est de notre devoir de continuer Ć crĆ©er les conditions qui rendent nos enfants libresā.
Une ville unie dans le souvenir de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari qui a dĆ©jĆ reƧu le prix Unesco pour lāĆ©ducation Ć laĀ paix et aux droits de lāhomme. āDes jeunes honnĆŖtes, crĆ©dibles et authentiques peuvent et doivent ĆŖtre en mesure de changer le mondeā a prĆ©cisĆ© lāadjoint dĆ©lĆ©guĆ© aux politiques scolaires et des jeunes de la commune de Padoue, Claudio Piron, dĆ©fenseur de lāinitiative. Parmi les hĆ“tes se trouvait aussi Omar Ettahiri, secrĆ©taire de lāassociation marocaine de la ville de Padoue qui a voulu mettre au centre de sa pensĆ©e le charisme de la Lubich en tant que maĆ®tresse du dialogue interreligieux et femme de paix qui āau ciel sera surement en train de sourireā, a-t-il affirmĆ©.
Une occasion de rappeler aussi le profile Ć©ducatif et scolastique de la fondatrice des Focolari qui, au dĆ©but des annĆ©es quarante, Ć un peu plus de vingt ans, enseignait au milieu desĀ bancs de lāĆ©cole Ć©lĆ©mentaire de la province de Trente utilisant un modĆØle didactique ācapable de comprendre, dāinclure et de motiver ses Ć©lĆØvesā. āUne vie, celle de Chiara Lubich ā a soulignĆ© le prof
esseur Milan, titulaire de pĆ©dagogie Ć lāuniversitĆ© de Padoue ā (…) capable de donner un exempleā.
En conclusion de la cĆ©rĆ©monie, cāest encore le directeur adjoint Piron, qui a repris pour son compte les paroles de lāĆ©crivain franƧais Marguerite Yourcenar, et soulignĆ© lāimportance et la valeur du projet pour toute la communautĆ© parce que āFonder des bibliothĆØques et des crĆØches cāest comme construire encore des greniers publics, entasser des rĆ©serves contre lāhiver de lāespritā.
Oct 20, 2013 | Focolare Worldwide
35 organisations se rĆ©unissent, du 21 au 24 octobre 2013 dans la ville pilote Ginetta de SĆ£o Paulo (BrĆ©sil), venues au jour en Argentine, Bolivie, BrĆ©sil, Chili, Colombie, Cuba, El Salvador, Ćquateur, Guatemala, Mexique, Paraguay et Uruguay.
PremiĆØre rencontre latino-amĆ©ricaine des responsables dāorganisations sociales qui sāinspirent du charismeĀ de lāunitĆ© de Chiara Lubich. āFraternitĆ© en actes: fondement de la cohĆ©sion sociale au XXI° siĆØcleā: ThĆØme de la rencontre.
āLe but Ā ā dĆ©clare un des organisateurs de lāinitiative, Gilvan David de Sousa ā est dāidentifier les principaux Ć©lĆ©ments de lāapport du charisme de lāunitĆ© pour une transformation sociale, afin dāoffrir des rĆ©ponses aux grandes interrogations de notre continentā.
A un moment où la crise mondiale actuelle impose la recherche de nouvelles voies pour un dĆ©veloppement humain intĆ©gral, pour Sousa āla rencontre devrait marquer une nouvelle Ć©tape dans le processus en cours vers la crĆ©ation dāune toile entre les diverses organisations, dans le but de favoriser un enrichissement rĆ©ciproque avec Ć©change dāidĆ©es, dāexpĆ©riences, difficultĆ©s et provoquer un plus grand impact socialā.
Le thĆØme de la fraternitĆ© sera approfondi, accompagnĆ© dāĆ©changes dāexpĆ©riences et de rapports, dans les travaux de groupe et au cours de quatre sĆ©ances plĆ©niĆØres: āLa question sociale Ć la lumiĆØre de la Doctrine sociale de lāEgliseā; āLe charisme de lāunitĆ© et la question sociale en AmĆ©rique Latine et CaraĆÆbesā; āLe charisme de lāunitĆ© et son actuation dans les organisations en AmĆ©rique Latine et CaraĆÆbesā; āComment les projets sociaux qui sāinspirent du charisme de lāunitĆ© peuvent cheminer ensemble dans le continent latino amĆ©ricainā.
Parmi les rapporteurs don Vilson Groh, depuis 30 ans engagé dans la périphérie de Florianópolis, Brésil, où il travaille au profit des personnes destituées de leurs droits (reconnu au Brésil par le Prix parlementaire Darcy Ribeiro 2013); la sociologue Vera Araújo, coresponsable du mouvement des Focolari au niveau international pour le Dialogue avec la Culture; Susane Nuin, Secrétaire exécutive du Département des Communications du CELAM et conseillée au décastère du Vatican pour la communication sociale.
Oct 19, 2013 | Focolare Worldwide
SituĆ© dans la citĆ©-pilote internationale de Loppiano (prĆØs de Florence), le Centre de SpiritualitĆ© Vinea Mea est une Ć©cole de communion et de dialogue qui, en plus de 30 ans dāactivitĆ©, a formĆ© plus de 4000 prĆŖtres, diacres et sĆ©minaristes, catholiques et dāĆglises diffĆ©rentes, dāune soixantaine de pays.
“Vinea Mea ā explique don Imre Kiss, responsable du Centre ā offre une formation permanente Ć la lumiĆØre de la spiritualitĆ© de communion du Mouvement des Focolari. LāĆ©cole, dāune durĆ©e dāun an, prĆ©voit des cours de spiritualitĆ©, thĆ©ologie, anthropologie, ecclĆ©siologie, en plus de laboratoires sur des thĆ©matiques dāactualitĆ© (jeunes, famille, communication, dialogue avec cultures et religions). Ć travers le partage de la vie en petites communautĆ©s, elle vise Ć rĆ©pondre Ć lāexigence exprimĆ©e par de nombreux prĆŖtres dāexpĆ©rimenter concrĆØtement une spiritualitĆ© fondĆ©e sur la communion, pour ensuite la transmettre aux hommes et aux femmes de notre Ć©poque.”
Le Centre Åuvre en synergie avec des structures similaires dans d’autres citĆ©-pilotes des Focolari: en Pologne, au Kenya, au BrĆ©sil, aux Philippines, en Argentine. Depuis cinq ans, elle dispense, en outre, des cours et des ateliers annuels qui sāadressent Ć des Ć©ducateurs dans les sĆ©minaires pour soutenir et diffuser un style de vie sacerdotal fondĆ© sur la communion.
LāĆ©cole est centrĆ©e sur la formation Ć la spiritualitĆ© de communion, mise en Ć©vidence par le Concile VaticanĀ II, pour ĆŖtre “des ministres capables de rĆ©chauffer le cÅur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs dĆ©sillusions, de recomposer ce qui a Ć©tĆ© dĆ©truit en eux” (le pape FranƧois aux Ć©vĆŖques du BrĆ©sil, 27 juillet 2013). Cette formation unifiĆ©e pour prĆŖtres et sĆ©minaristes met au centre la fraternitĆ© vĆ©cue dans lāĆglise et entre les personnes.
Ce sont quelques-unes des thĆ©matiques du congrĆØs du 22 octobre, qui inaugure le cours 2013-2014 du Centre, dans l’ancien couvent franciscain du XVIĆØme siĆØcle qui lāhĆ©berge, rĆ©cemment restaurĆ© et restructurĆ© par le Centre Ave Arte, pour mieux accueillir lāexpĆ©rience de vie communautaire.
Au congrès interviendront, entre autres, Maria Voce, présidente des Focolari, Mgr Mario Meini, évêque de Fiesole, et don Imre Kiss, responsable du Centre.
Un direct streaming est prévu de 16h à 19h (heure italienne).
Pour plus dāinformations: accoglienza.vineamea@gmail.com
Oct 18, 2013 | Focolare Worldwide
“Durant les 25 derniĆØres annĆ©es, jāai eu lāoccasion de rendre visite Ć de nombreux malades, spĆ©cialement les malades en phase terminale, dans ma communautĆ© paroissiale. Je peux dire que jāai vĆ©cu de nombreuses expĆ©riences fortes en Ć©tant prĆØs dāeux. Un aprĆØs-midi, tard, je reƧois un email dāune ex-collĆØgue. CāĆ©tait comme un coup de tonnerre. Elle disait: “Jāimagine que personne ne tāa jamais demandĆ© une telle chose. Je nāai pas le droit de te le demander, mais jāinterroge ma conscience et jāai besoin dāaide pour trouver la rĆ©ponse. Une personne māa demandĆ© de lāaccompagner en Suisse pour lāaider Ć mourir. Tu le sais peut-ĆŖtre, lāeuthanasie est lĆ©gale dans ce pays. Sa vie est devenue insupportable en raison de la maladie. Elle nāa pas de convictions religieuses et il nāy a pas dāespoir pour elle de revivre une vie normale. Personnellement, je nāai pas non plus de foi religieuse, mais jāapprĆ©cierais beaucoup une rĆ©ponse sincĆØre de ta part. Il sāagit dāun membre de ma famille”. Jāai lu et relu ce message quatre ou cinq fois, avant de commencer Ć penser Ć la rĆ©ponse Ć donner. Comment rĆ©pondre Ć cet appel Ć l’aide plein de douleur? La pensĆ©e du jour, que je vivais avec mes amis du Focolare, māest venue Ć lāesprit: “Ćtre libre de tout pour ĆŖtre la volontĆ© de Dieu vivant”. Mais comment la rĆ©aliser? Jāai essayĆ© de vivre le moment prĆ©sent, en mettant de cĆ“tĆ© tout le reste et en prenant sur moi les poids de qui māavait demandĆ© de lāaide. Jāai priĆ© Dieu en demandant le courage de dire avec sincĆ©ritĆ© ce que je ressentais dans mon cÅur, sans peur. Je lui ai rĆ©pondu en partageant certaines de mes rĆ©flexions, ainsi que les expĆ©riences vĆ©cues au fil des ans en assistant les malades en phase terminale, ce que jāavais expĆ©rimentĆ© en Ć©tant prĆØs dāeux et de leur famille: souffrances, joies, triomphes. Jāai dit que, personnellement, je nāaurais pas choisi la route que son parent voulait suivre, en donnant les raisons les plus profondes dans mon cÅur. Ensuite, je lui ai expliquĆ© quāil existe dāexcellents centres de soins palliatifs, en indiquant les coordonnĆ©es des centres les plus proches. Mon amie, toujours trĆØs reconnaissante de lāaide reƧue, me raconte que son parent avait consultĆ© les contacts que j’avais fournis et avait dĆ©cidĆ© de ne pas aller en Suisse, choisissant lāoption des soins palliatifs. Depuis lors, il a vĆ©cu encore deux ans, durant lesquels il a pu reconstruire de nombreuses relations dans sa famille.” R.L. (Australie)
Oct 17, 2013 | Focolare Worldwide
Patience MollĆØ LobĆØ (Cameroun), 56 ans, veuve, ingĆ©nieure, est la premiĆØre femme Ć assumer la charge de vice-directrice au MinistĆØre des Travaux publics dans son pays. Une histoire caractĆ©risĆ©e par lāengagement pour son peuple Ć partir dāune profonde vie Ć©vangĆ©lique. Ce choix lāa poussĆ©e Ć crĆ©er une fondation pour aider les jeunes filles en difficultĆ©, Ć promouvoir des initiatives dans le cadre de lāĆconomie de Communion et Ć aider ses concitoyens Ć avoir une conscience civique active en faveur du progrĆØs de son pays. Un choix de vie qui lui a aussi apportĆ© des ennuis. Plusieurs fois menacĆ©e de mort, elle nāabandonne toutefois pas.
“Jāai connu lāidĆ©al de l’unitĆ© en 1977 ā raconte-t-elle ā alors que j’Ć©tais au lycĆ©e. JāĆ©tais habituĆ©e aux catĆ©chistes religieux, mais une femme simple sāest prĆ©sentĆ©e, dont le comportement m’a immĆ©diatement attirĆ©e: c’Ć©tait une focolarine. Jāai voulu plus connaĆ®tre sa vie et jāai ainsi Ć©tĆ© accueillie dans leur maison, le focolare. Je suis sortie de cette rencontre avec une idĆ©e en tĆŖte: lāimportance dāaimer, de servir les autres. Mon premier geste a Ć©tĆ© de prĆ©parer le repas pour ma tante, mĆŖme si je nāaime pas cuisiner.”
AprĆØs son adolescence vĆ©cue intensĆ©ment avec les gen filles de sa ville, elle dĆ©cide de passer une annĆ©e et demie dans la citĆ©-pilote des Focolari Ć Fontem (Cameroun), “parce que je ressentais ā explique-t-elle ā quāavant lāUniversitĆ© je devais vivre une expĆ©rience spirituelle profonde qui māaide Ć poser des bases solides Ć ma vie”.
Elle est lāunique femme Ć lāĆ©cole dāingĆ©nieurs. “Durant ma derniĆØre annĆ©e dāĆ©tude ā continue Patience ā je me suis fiancĆ©e avec un jeune de ma rĆ©gion et nous nous sommes mariĆ©s l’annĆ©e suivante. Dieu ne nous a pas donnĆ© dāenfants, mais nous ne lāavons pas vĆ©cu comme un manque, parce que nous nous sommes engagĆ©s sur de nombreux fronts au service de la communautĆ©: comme une activitĆ© dans le cadre de lāĆdeC et une fondation pour les jeunes filles en difficultĆ©. Subitement, mon mari, sportif et bien portant, prĆ©sente des problĆØmes Ć lāestomac et, aprĆØs quelques mois, il meurt Ć seulement 55 ans.”
DĆ©sormais veuve, elle exĆ©cute son rĆ“le de chef de service pour le compte du MinistĆØre des Travaux publics, alors que le Gouverneur la veut au SecrĆ©tariat de la Commission pour les affaires publiques. “Cependant, jāai vu quāaprĆØs quelques annĆ©es la corruption sāĆ©tait infiltrĆ©e ā raconte-t-elle ā cāest pourquoi jāai prĆ©sentĆ© ma dĆ©mission. Mais, contre toute attente, je suis promue sous-directrice. Jāessaye dāeffectuer ce nouveau service fidĆØle Ć mes principes chrĆ©tiens ā continue Patience ā mĆŖme si ce nāest pas facile.”
“Une annĆ©e aprĆØs, en 2007, je suis promue vice-directrice du MinistĆØre des Travaux publics dans la rĆ©gion la plus riche. Cāest la premiĆØre fois quāune femme assume une telle fonction. Cependant, les menaces commencent bientĆ“t. Quelques collĆØgues ont les mains liĆ©es, ils ne peuvent plus faire comme avant⦠Ils essayent de me faire Ć©chouer, me prĆ©sentent des travaux avec des bilans erronĆ©s. Je suis contrainte de revoir Ć fond chaque adjudication avant de signer la concession. Je reƧois quelques appels anonymes. Un jour, cinq personnes essayent mĆŖme dāentrer chez moi, Ć 15Ā km de Douala, alors que je suis en ville. Le gardien rĆ©ussit Ć les arrĆŖter. Je vois des personnes qui rĆ“dent prĆØs de chez moi, je porte plainte Ć la police. Ils me disent de les avertir de chacun de mes dĆ©placements. La vie devient impossible.”
Entretemps, le ministre, voyant comment Patience rĆ©ussit Ć travailler en rassemblant tout le monde, veut lāamener au MinistĆØre. Elle est fatiguĆ©e de lutter, mais “jāai compris que je devais encore ādonner la vie pour mon peupleā ā confesse-t-elle. Jāai acceptĆ© le rĆ“le de directrice pour apporter lāesprit Ć©vangĆ©lique dans ce domaine si difficile, me maintenant ferme contre lāillĆ©galitĆ©. Je suis allĆ©e de lāavant, parce que je nāavais aucun intĆ©rĆŖt personnel, cāĆ©tait ma contribution au bien du pays. Maintenant, mĆŖme en Ć©tant officiellement Ć la retraite, je prĆ©side une commission des affaires publiques. Jāai Ć©valuĆ© des centaines de cas, Ć©vitant que de lāargent soit pris de faƧon illĆ©gale”.
“RĆ©cemment ā continue-t-elle ā on m’a demandĆ© de poser ma candidature comme dĆ©putĆ©e.” Cependant, les menaces deviennent plus prĆ©sentes. “Le jour suivant les nominations des listes de mon parti, durant la nuit, je me rĆ©veille une arme pointĆ©e sur moi⦔ Bien que sa liste soit retenue comme la meilleure, une autre a Ć©tĆ© choisie sans explication. “Je me suis quand mĆŖme dĆ©placĆ©e pour convaincre tout le monde quāil est important dāaller voter, maison aprĆØs maison, crĆ©ant un beau climat de famille dans ma maison qui, entretemps, Ć©tait devenue le quartier gĆ©nĆ©ral de la campagne. Le jour du vote, une autre menace: cinq militaires armĆ©s arrivent chez moi, me cherchent⦠mais ne me trouvent pas. En fait, jāavais Ć©tĆ© prĆ©venue par les autoritĆ©s.”
Les rĆ©sultats des Ć©lections arriveront dāici quelques jours. Il est probable que son parti gagne, mais Patience affirme quāelle a dĆ©jĆ atteint son objectif: travailler pour le bien du pays, au-delĆ des rĆ©sultats, en surmontant les craintes et les menaces avec la force de lāĆvangile.
Propos recueillis le 12 octobre 2013, au Centre international des Volontaires ā Mouvement des Focolari, Ć Grottaferrata (Rome).
Oct 16, 2013 | Non classifiƩ(e)
On se rappellera Ā 2013 comme une annĆ©e positive pour les maisons dāĆ©dition en langue anglaise des Focolari. A New City Philippines, de fait,Ā la mention spĆ©ciale āpour le dialogue interreligieuxā a Ć©tĆ© confĆ©rĆ©e par lāOrganisation Internationale ChrĆ©tienne des MĆ©dias (ICOM), dont le siĆØge est Ć GenĆØve, en Suisse.Ā A Living City, revue de lāAmĆ©rique du Nord, sousĀ laĀ griffe de Sarah Mundell, une mention dāhonneur a Ć©tĆ© discernĆ©e dans la catĆ©gorie āmeilleure couverture sur les Vocations au sacerdoce, Ć la vie consacrĆ©e et au Diaconatā. Cāest lāAssociation de la presse catholique (CPA) du Canada et dāAmĆ©rique du Nord qui a confĆ©rĆ© ce prix.
Depuis les vocations de lāEglise catholique, donc, jusquāĆ la grande frontiĆØre du dialogue interreligieux. En particulier un article et deux numĆ©ros de la revue ont eu un succĆØs majeur. Pour lāĆ©dition amĆ©ricaine il sāagit de celui de Sarah Mundell au titre āUn sĆ©minariste aux chaussures tip tapā (voir lāarticle original en anglais): Une grande expressivitĆ© et une histoire inhabituelle et fascinante soutiennent la narrationā, a dĆ©clarĆ© la CPA en prĆ©sentant le prix.
Pour lāĆ©dition philippine on touche le thĆØme du parcours fragile de la paix dans le sud des Philippines Ć Mindanao (N° 1/2013) et de lāĆ©ducation vers une culture du dialogue (N° 6/2012). Le prix ā confĆ©rĆ© Ć lāoccasion du congrĆØs mondial de lāICOM Ć Panama City du 28 septembre au 5 octobre ā reconnaĆ®t de fait Ć New City philippines, lāengagement Ć amortir les tensions dues aux conflits culturels et religieux, en racontant des faits de vie où lāon respire rĆ©ciprocitĆ©, respect, solidaritĆ©.
LāĆ©vĆ©nement panamĆ©en a rassemblĆ© des journalistes et des opĆ©rateurs de diverses parties du monde, qui ont eu la possibilitĆ© de sāimmerger dans les problĆ©matiques du continent amĆ©ricain. Dans ce contexteĀ sāest dĆ©roulĆ©e la remise du prixĀ des International Journalism Awards, le 4 octobreĀ auprĆØs du siĆØge de lāUniversitĆ©.
Jose Aranas, rĆ©dacteur en chef Ā du journal philippin liĆ© au mouvement des Focolari, en recevant la rĆ©compense, a mis en Ć©vidence le contexte religieux et culturel de son pays, unique nation en Asie Ć majoritĆ© chrĆ©tienne. Il a soulignĆ© que les articles qui ont permis lāattribution de ce prix sont surtout des expĆ©riences vĆ©cues par les membres des Focolari, appartenant Ć diffĆ©rentes religions, dans lesquels est mis en relief lāeffort de vivre la rĆØgle dāor de lāĆ©vangile, comme on dit, prĆ©sente aussi dans dāautres textes sacrĆ©s: āTout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le leur vous aussiā (Mt 7,12).
Oct 15, 2013 | Non classifiƩ(e)
La Parole de Vie dāoctobre nous encourage Ć “ĆŖtre les premiers Ć aimer chaque personne que nous rencontrons, Ć laquelle nous tĆ©lĆ©phonons ou Ć©crivons, ou avec laquelle nous vivons. Que notre amour soit concret, quāil sache comprendre et prĆ©venir, quāil soit patient, confiant, persĆ©vĆ©rant, gĆ©nĆ©reux”. Les expĆ©riences de vie vĆ©cue qui suivent mettent en Ć©vidence la rĆ©ciprocitĆ© qui peut en jaillir.
Se rĆ©veiller la nuit ā “Je travaille dans une Ć©cole, alors que ma femme Betty reste Ć la maison tout le temps avec les enfants. La nuit, ils se rĆ©veillent souvent et commencent Ć pleurer. Cāest un poids pour moi. Jāessaye de me rĆ©fugier sous les couvertures, je me couvre aussi la tĆŖte pour ne pas entendre le bruit, en me rĆ©pĆ©tant que ma femme peut se dĆ©brouiller toute seule. En considĆ©rant que Betty continuait Ć se lever et Ć prendre soin des petits, et rĆ©flĆ©chissant Ć lāamour du prochain, je me suis cependant rendu compte, une nuit, que mon prochain immĆ©diat est ma femme et mes enfants. JusquāĆ ce moment-lĆ , mon amour avait Ć©tĆ© partiel: jāaimais seulement lorsquāil n’y avait pas de difficultĆ©s. Alors jāai dĆ©cidĆ© de commencer immĆ©diatement. Et cette mĆŖme nuit, lorsque les enfants se sont Ć nouveau rĆ©veillĆ©s, je suis allĆ© les aider Ć se rendormir. CāĆ©tait difficile, mais jāai rĆ©ussi. Je lāai fait pendant quelque temps, jusquāĆ ce que les petits arrĆŖtent de pleurer la nuit.” B. ā Ouganda
RĆ©fugiĆ©s ā “Je suis une musulmane qui a fui la Bosnie, où jāai laissĆ© mon mari, catholique. Deux cousines, dont une qui Ć©tait enceinte, avaient dĆ©jĆ fui Ć Split et elles māont demandĆ© de les aider. Cāest pour cela que je suis en Dalmatie. Jāai essayĆ© de tout faire pour rĆ©soudre cette situation. Un jour, une autre femme, Ć¢gĆ©e et malade, est arrivĆ©e dans ce petit appartement. Les forces māont manquĆ©; je pensais Ć mon mari, Ć ma famille Ć Tuzla⦠Lorsque je ne voyais plus de porte de sortie, la femme qui nous avait accueillies dans sa maison māa invitĆ©e Ć une rencontre durant laquelle jāai entendu parler de lāĆvangile pour la premiĆØre fois. Jāai compris quāen aimant les autres, je peux changer moi-mĆŖme et les situations autour de moi. Jāai ainsi commencĆ© Ć chercher aussi les autres rĆ©fugiĆ©s dans la ville. Un groupe qui grandissait toujours plus est nĆ©. Ensemble, nous nous aidions pour trouver des mĆ©dicaments, envoyer des lettres Ć la famille, garder les enfants. Maintenant, nous sommes 87. Nous nous sentons comme une unique vraie famille, mĆŖme si nous sommes de nationalitĆ©s, ethnies et religions diffĆ©rentes.” T. ā Bosnie
Une semence dāunitĆ© ā “Ć lāhĆ“pital pour une petite intervention, jāai lu un livre que ma fiancĆ©e māavait donnĆ©. CāĆ©taient des faits dāĆvangile vĆ©cu, magnifiques, mais je me disais: “Il est impossible de vivre vraiment ainsi”. Ensuite, elle māa fait connaĆ®tre certaines de ces personnes et, en parlant avec eux, jāai compris et jāai vu quāau contraire cāĆ©tait possible. Ć partir de lĆ , une nouvelle voie sāest ouverte pour nous. Nous nous sommes mariĆ©s pour former une famille ouverte aux autres. Avant je nāĆ©tais pas religieux, mĆŖme si jāappartiens Ć lāĆglise Ć©vangĆ©lique, alors quāAnna est catholique. CommenƧant Ć rĆ©flĆ©chir, jāai compris que, pour aimer mon Ćglise, je devais essayer d’amener lĆ mon tĆ©moignage. Cāest ce que jāai fait. Jāai nouĆ© des relations et, maintenant, je fais partie du conseil paroissial. Nous aimerions montrer Ć nos enfants et Ć tous, avec notre vie, la beautĆ© du christianisme, Ć©tant une semence dāunitĆ© comme famille.” D.J.K. ā Allemagne
Source: LāĆvangile du jour, octobre 2013, CittĆ Nuova Editrice.
Oct 14, 2013 | Non classifiƩ(e)
Jāai besoin de Dieu. Tu as besoin de Dieu. Tout le monde a besoin de Dieu. Cette pensĆ©e māa poussĆ© Ć me poser une question: comment faire pour rencontrer Dieu? Comment faire pour avoir un rapport personnel avec Lui?
En lisant lāĆ©vangile et en Ć©coutant certaines personnes qui se sont posĆ© les mĆŖmes questions, jāai compris quāil est important de prier et dāaimer le prochain.Ā Deux choses qui ont rĆ©volutionnĆ© ma vie. Sans la priĆØre et lāamour envers le prochain le āProjet Toujours Personneā ne serait de fait pas nĆ©. De quoi sāagit-il? Il y a environ 18 ans un ami māa demandĆ© un service: āJāai reƧu 6 adresses de dĆ©tenus, nous pourrions nous partager: 3 pour toi et 3 pour moi, ainsi on pourrait leur donner un peu de ārĆ©confortā. Jāai tout de suite acceptĆ© cette proposition parce que je me suis souvenu de la phrase de JĆ©sus: ājāĆ©tais en prison et vous ĆŖtes venus me rencontrerā (Mt 25,36)
Jāai Ć©crit les lettres et aprĆØs quelques jours lāun dāentre eux, Giorgio, māa rĆ©pondu: āJe suis vraiment content de faire amitiĆ© avec toi, cāest Dieu qui tāenvoie…ā. Il me demandait entre autre un service: āPourrais-tu te rendre chez ma mĆØre? Elle est malade, fais-lui un gros bisou de ma partā.
Jāy suis allĆ©. On māavait dit quāelle habitait au quatriĆØme Ć©tage. Dans lāascenseur, je me demandais: āquāest-ce que je vais lui dire? Comment māaccueillera-t-elle?ā. Mais je māĆ©tais jetĆ© dans cette aventure et je voulais la porter Ć terme coùte que coĆ»te.
āMadame, je suis un ami de votre fils ā lui ai-je dit ā nous nous Ć©crivons. Il māa demandĆ© de vous rendre visite et de vous embrasser de sa partā. Elle sāest Ć©mue et en pleurant: āMon fils est bon, mon fils est bon; il est un peu vivace ā māa-t-elle dit. Il a aussi fait beaucoup dāerreurs. Les compagnies lāont amenĆ© Ć faire des erreurs, mais il nāest pas mĆ©chant! Jāai une tumeur et il ne me reste que peu de temps Ć vivre. Je vois que vous aimez bien mon fils, soyez proche de lui. Aidez-le, je vous en prie!ā.
Une semaine avant sa mort, je suis allĆ© lui rendre visite Ć lāhĆ“pital: il y avait beaucoup de monde Ć son chevet. āRestez proche de Giorgio, Giorgio, Giorgio!ā me dit-elle. Ce sont ses derniĆØres paroles dont je me souvienne.
En allantĀ voir Giorgio, quelques uns de ses amis māont demandĆ© de parler ensemble. Ainsi jāen ai connu beaucoup dāautres dans tous les secteurs de la prison. Beaucoup māont parlĆ© de leur famille dispersĆ©es dans les quartiers de Rome et dans les villages autour. Je me suis senti poussĆ© Ć aller les trouver. Jāapportais des vivres aux plus pauvres; des couches et des pots lĆ où se trouvaient des enfants. Les dĆ©tenus se sont sentis plus sereins, sachant que quelquāun aidait leur famille, et de leur cĆ“tĆ© les parents se sentaient soulevĆ©s parce que quelquāun allait rendre visite Ć leur fils ou leur mari.
Par la suite, Ć ma grande joie, jāai reƧu la demande de certains ex dĆ©tenus de vouloir collaborer avec moi. Maintenant nous sommes une trentaine (volontaires et ex dĆ©tenus), qui nous engageons Ć porter des biens de premiĆØre nĆ©cessitĆ© Ć 170 familles environ, qui habitent dans les quartiers Ć risque de Rome et des villages alentour.
Nous ne recevons de subvention de personne; tout ce que nous distribuons nous arrive de quelques paroisses de Rome et des alentours, comme fruit des témoignages de vie que nous partageons. Les fond que nous récoltons, nous les transformons en vivres et en biens utiles. Nous constatons continuellement que Dieu est généreux et nous envoie toujours ce dont nous avons besoin.
Merci de votre écoute! Je suis sûr que si nous prions et servons le prochain, nous rendrons heureux beaucoup de gens, nous serons heureux nous-mêmes et nous changerons le monde qui nous entoure (Alfonso Di Nicola).
Oct 13, 2013 | Non classifiƩ(e)

Ā«Aujourdāhui lāEglise plus que jamais insiste en nous proposant lāimitation de Marie par lāĆ©coute de la parole de Dieu et en la mettant en pratique en toute situation. Lāimitation de Marie se rĆ©sume en cette attitude caractĆ©ristique face Ć la volontĆ© de Dieu et aux paroles de JĆ©sus: āelle conservait avec soin toutes ces choses, en les mĆ©ditant en son cÅurā (Lc 2, 19).
Elle faisait du cÅur un paradis des choses divines: une chambre du Verbe incarnĆ© et parlĆ©. CāĆ©tait celle qui, comme elle gardait JĆ©sus en son sein, gardait la sagesse dans le cÅur. Elle se fit capable dāaccueillir en elle Dieu parce quāelle sāĆ©tait habituĆ©e Ć se vider dāelle-mĆŖme pour se remplir lāesprit de Lui. Marie Åuvra dans le monde en menant āune vie communeā, celle de la plupart, accablĆ©e des āsollicitudes familiales et du travailā, comme il arrive Ć la plupart. Pour se faire toute Ć tous elle a traduit en matiĆØre premiĆØre de la saintetĆ© les vicissitudes de la vie de tous les jours, en montrant quāon peut sāĆ©lever Ć Dieu sans sortir du milieu dāune existence commune. De cette maniĆØre elle est modĆØle pour tous les vivants, et tous les vivants en condition de reproduire ā prolonger ā sa mission Ć elle dans lāhumanitĆ©, et la reproduire Ć partir de nāimporte quelle condition humaine.
Toute Ć¢me peut copier Marie. Elle doit uniquement se comporter de telle maniĆØre que quiconque voit ses expressions reconnaisse Marie, ou dĆ©couvre Marie: cāest Ć dire celle qui donne au monde le RĆ©dempteur. En Marie tous se retrouvent: les pauvres, les ouvriers, les malades, les personnes Ć¢gĆ©es; en Elle se retrouvent avec la mĆŖme facilitĆ© aussi les doctes, les scientifiques, les hommes dāĆ©tat: pensons Ć Bernard, Ć Thomas dāAquin, Ć Dante, Ć Milton, Ć Manzoni… nombreux sont ceux qui ne savent pas dĆ©finir le christianisme, ils en ignorent mĆŖme les formulations secondaires. Mais Ć partir de la maman, de lāĆ©cole ils ont extrait et conservent une image de Marie. En Elle ils comprennent que le christianisme est un ensemble de bonnes choses: amour, pitiĆ©, solidaritĆ©, force, innocence, joie, beautĆ©… Cāest lāensemble des vertus les plus dĆ©sirĆ©es avec en plus ceci: quāelles sont vĆ©cues dans une simplicitĆ© qui les rend accessibles Ć tous: il suffit comme pour elle de sāappuyer sur Dieu, de sāen remettre entre ses mains (…).
Si tu regardes avec tes yeux le prochain Ā et si tu considĆØres la politique, lāĆ©conomie, toutes les formes de la vie ensemble, tu en ressortiras sans doute avec de lāamertume. Mais si tu regardes les personnes et les choses avec les yeux de Marie, ils se rempliront sans doute de pitiĆ©. Leurs larmes sāimprĆØgnent dāamour, et dans la lumiĆØre divine ce qui paraĆ®t grandiose ou terrible ou mortel se rapetisse, et les gestes retournentĀ dans la mesure de leur petitesse.Ā (…) Si tu regardes le monde avec ses yeux Ć elle, des visages mĆŖme les plus sombres, des Ć©vĆ©nements les plus obscures, jaillissent des Ć©tincelles dāhumanitĆ©, de sympathie, de poĆ©sie. Le divin sort, celui que lāincarnation a insĆ©rĆ© dans lāhumain.
Marie est la crĆ©ature simple, lāimiter comporte un dĆ©membrement de paroles difficiles, de gestes Ć©tudiĆ©s, de rapports tissĆ©s en clĆ© de diplomatie (…) en somme le lavage de tous les trucs collĆ©s Ć lāĆ¢me, au point de redĆ©couvrir son soi propre, celui que Dieu a fait. On objectera que de cette maniĆØre on sāexpose aux embuches des gens malins ou sophistiquĆ©s. Mais face Ć de telles gens peut-ĆŖtre que laĀ dĆ©fense ā presque la meilleure astuce ā se trouve dans la simplicitĆ©, qui la dĆ©monte. La vĆ©ritĆ© est la plus subtile diplomatie. Marie va tout droit sur sa route, elle dit ce quāelle pense, fait ce quāelle doit. En Marie on retrouve toutes les Ć¢mes qui utilisent les armes du bien de la priĆØre, du repentir, du pardon. En imitant Marie, ou mieux en sāunissant Ć Marie, la marche de lāexistence devient une montĆ©e au Ciel. Les Ć¢pretĆ©s de la vie se font douceur si lāon se laisse prendre par sa main Ć elle,Ā sa main pure de mĆØre qui ne connaĆ®t pas la fatigueā.
Igino Giordani dans: Maria modello perfetto, CittĆ Nuova, 2001 (1967).
Oct 12, 2013 | Focolare Worldwide

Ā«Dieu Ć©crit droit avec des lignes courbes; Ā il nous reste quāĆ nous abandonner Ć son amour, malgrĆ© nos limitesā. Livio Bertola, entrepreneur de Marene, Cuneo, conclut ainsi lāinterview donnĆ©e le 30 septembre dernierĀ 2013 Ć la journaliste Gabriella Facondo, conductrice de la rubrique Au cÅur des jours sur la chaine italienne TV 2000.
Livio raconte comment, jeune militaire, Ć Rome il avait perƧu dans la rencontre avec un prĆŖtre de son terroir, la voix subtile dāun appel, que par la suite il avait senti sāaffirmer plus puissante, en 1995 dans les Focolari. Depuis ce moment la spiritualitĆ© de lāunitĆ© devient pour Livio un style de vie qui engage la rĆ©alitĆ© de la famille mais en plus les rapports Ć lāintĆ©rieur de lāentreprise, organisĆ©e depuis lors selon les principes de lāEconomie de Communion (EdC), avec des rĆ©sultats inattendus et souvent surprenants.

Avec Chiara Lubich (1995)
LaĀ Bertola srl, fondĆ©e en 1946 par Antonio, le pĆØre de Livio et deux de ses oncles, est leader dans le secteur du chromage, compte une trentaine dāemployĆ©s et parmi ses clients Ferrari, Volvo, Kia, Nissan, Ducati, Guzzi, Piaggio. En 1991 Livio en assume la direction et quatre ans plus tard, en 1995, un tournant se passe: āQuand au dĆ©but des annĆ©es quatre-vingt-dix jāentends parler dāEconomie de Communion ā raconte-t-il ā je veux approfondir de quoi il sāagitā. Livio se rend Ć Loppiano, ville pilote des Focolari proche de Florence, où il rencontre Chiara Lubich, fondatrice du mouvement. āJe lāentends parler Ć un groupe de personnes composĆ© de non-croyants, agnostiques, chrĆ©tiens. ā La chose la plus importante dans la vie ā disait-elle ā cāest dāaimer. Aimer tout le monde, aimer en premier, aimer en se mettant dans la peau de lāautre, mais surtout aimer sans intĆ©retsā ā.

Un momento di festa con tutti gli impiegati dell’azienda
La vie de Livio change et la centralitĆ© de la personne le pousse Ć regarder dāun Åil diffĆ©rent les employĆ©s, les fournisseurs, les clients, jusque mĆŖme les concurrents. MĆŖme la maniĆØre de travailler Ć lāintĆ©rieur de la Bertola nāest plus la mĆŖme. āAvec tous les employĆ©s de lāentreprise sāest Ć©tablie une belle amitiĆ© ā affirme Livio Ć une autre occasion ā qui continue en dehors des horaires de travail. Divers ouvriers sont musulmans. A eux aussi, dĆØs le dĆ©but, jāai proposĆ© de vivre la ārĆØgle dāorā apprĆ©ciĆ©e par toutes les religions et les personnes de bonne volontĆ©: ātout ce que vous voulez que les hommes vous fassent Ć vous, faites-le vous aussi pour euxā. Souvent je me suis rendu chez eux, en māintĆ©ressant Ć leurs situations personnelles; āAvant de vous connaĆ®tre ā me disaient-ils ā ici en Italie on se sentait seulement des Ć©trangers: aujourdāhui, aprĆØs avoir connu avec vous cette rĆ©alitĆ© de lāamour Ć©vangĆ©lique, nous nous sentons en famille!ā ā. Une fois Livio a appris que deux extracommunautaires avaient des difficultĆ©s. Il nāy avait pas beaucoup de travail Ć ce moment-lĆ , āmais jāai voulu faire confiance Ć Dieu ā raconte-t-il ā et je les ai pris. Nous avons mĆŖme rĆ©ussi Ć leur procurer un logement avec son mobilier. Pour ces jeunes la vie a changĆ© en mieux, mais pour lāusine aussi les choses se sont amĆ©liorĆ©es: presque sans pouvoir se lāexpliquer, une grande commande est arrivĆ©e, ce qui a permis dāaugmenter le personnelā.
Et la crise?Ā Ā«Naturellement jāessaie de trouver des alternatives de travail pour acquĆ©rir une nouvelle clientĆØle ā affirme Livio ā mais surtout jāessaie dāavoir confiance en misant sur les rapports de fraternitĆ©; en essayant de bien faire les choses pour les autres on finit par les faire toujours mieux, et mĆŖme le marchĆ© sāen ressent. Un exemple? Une grande entreprise qui avait dĆ©cidĆ© de nous quitter pour confier la production Ć lāĆ©tranger Ć cause des coĆ»ts plus bas, est maintenant revenue chez nous parce quāelle sāest rendu compte que la qualitĆ© prime toujoursā.
MĆŖme la Bertola est depuis des annĆ©es reliĆ©e au rĆ©seau des entreprises qui adhĆØrent Ć lāEdC et en 2012 quelquesĀ entrepreneursĀ EdCĀ Ć©pars en Italie, ont vu lāopportunitĆ© de fonder lāAssociation italienne des Entrepreneurs Pour une Economie de Communion (AIPEC), ouverte Ć tous ceuxĀ qui ont lāintention dāy adhĆ©rer. Livio Bertola a Ć©tĆ© Ć©lu et en est le prĆ©sident actuel (pour information, www.aipec.it).