Déc 9, 2017 | Non classifié(e)
Dans le monde moderne l’obéissance n’est plus appréciée à sa juste mesure. Le souffle de liberté, de fraternité et d’égalité qui s’est libéré à partir de la révolution française est désormais entré dans nos journaux, nos cours, nos maisons, et aussi dans nos paroisses et nos couvents. (…) Aussi n’est-il pas rare de trouver dans notre inconscient une sorte de méfiance latente à l’égard de cette précieuse vertu, au point de l’opposer à la découverte évangélique qui nous veut tous frères en Christ. (…) L’obéissance n’implique pas une abdication de notre propre personnalité, encore moins une humiliation inhumaine. Elle nous aide au contraire à être vraiment nous-mêmes, à faire grandir notre être du fait qu’elle nous insère dans un contexte social qui est indispensable, tant sur le plan humain que spirituel, à la vraie manifestation de nos capacités. Lorsque la volonté de celui qui m’est légitimement supérieur dans le gouvernement des réalités civiles ou ecclésiales m’indique ce que je dois vouloir ou ce que je dois laisser de côté, même si cela va à l’encontre de mes projets, de ma façon de penser, en réalité cela m’invite toujours à m’élever à un niveau plus vaste et général, celui du bien commun. Cette contrariété que j’éprouve en raison du désaccord qu’il y avait, est une contribution nécessaire à ma croissance. A ce moment-là mon humanité grandit, elle est plus pleine. Et plus je me trouve uni aux autres, plus je me retrouve dans une relation fraternelle avec eux. Celle-ci résulte en effet d’une communion. L’obéissance, loin d’être un obstacle, devient donc un moyen indispensable à la fraternité humaine. (…) Très souvent, en évoquant cette vertu, on en présente seulement les aspects ascétiques: l’âme qui renonce à sa propre volonté progresse d’autant plus qu’elle se libère des passions, etc. Cela est certainement vrai, mais elle nous procure quelque chose de mieux : elle nous fait participer mystiquement à l’humanité du Christ, elle permet à notre cœur d’éprouver les mêmes sentiments que Lui (cf. Phil 2, 5) La Vierge Marie est par excellence le modèle de cette obéissance intérieure. Quand elle répond à l’ange : « Voici la servante du Seigneur » ; lorsque, pour suivre le décret de l’empereur romain, elle se rend à Bethléem ; lorsque, en toute hâte, elle suit l’inspiration qui la pousse à aller assister Élisabeth ; lorsqu’aux noces de Cana elle demande à Jésus de faire un miracle ; lorsque, au Calvaire, elle offre le Fils de Dieu pour rester avec Jean; lorsqu’elle prie au milieu des apôtres dans l’attente fervente de l’Esprit Saint : sa vie consiste à obéir continuellement à Dieu seul, tout en obéissant aux hommes et aux circonstances. Et c’est en laissant Marie revivre en nous que nous participerons à son intimité, à sa docilité même. A l’exemple du focolarino Andrea Ferrari : avec une finesse qui traduisait son union à Dieu, au moment de mourir, il disait en souriant à celui qui le préparait à accepter la volonté de Dieu : « Nous avons appris à toujours la reconnaître, même devant un feu rouge ». Da: Pasquale Foresi – Parole di Vita – Città Nuova 1963 – p.197-200
Déc 8, 2017 | Focolare Worldwide
Paix, respect de la dignité et des droits de chaque peuple, dialogue à tous les niveaux, tels sont les objectifs très élevés que le Pape François a laissés en héritage aux peuples qu’il a rencontrés lors de son récent voyage en Asie. Ces jours-ci nous arrivent quelques témoignages de la communauté des Focolari au Myanmar : avec d’autres groupes ils se sont mobilisés pour veiller, sous divers aspects, à la préparation et au déroulement du voyage : traductions, service d’ordre, assistance sanitaire, orchestre des célébrations. En voici quelques uns: “ La venue du Pape François a été pour nous la réalisation d’un rêve. Il a fallu du temps pour que notre émotion laisse place à la conscience de ce qui était réellement en train d’arriver”. « Les larmes creusaient les joues des anciens. Mais les jeunes aussi, même s’il était plus difficile pour eux de saisir la portée de l’événement, étaient heureux ». Les catholiques, une petite minorité dans le Pays, se sont sentis encouragés: « Nous étions un petit troupeau isolé. Nous avons pu enfin voir de près notre pasteur. Désormais ce peuple n’est plus à l’écart, mais sous les projecteurs du monde. Finalement il s’est produit quelque chose dont on peut être fiers. Le Pape est au Myanmar ». “Nous ne devons plus avoir peur de rien” Jennie travaille avec les “réfugiés de l’intérieur” (IDP, Internally Displaced Persons), des civils contraints de fuir les persécutions qui, à la différence des réfugiés, n’ont pas franchi la frontière internationale. Dans la plupart des cas, dans l’attente d’une nouvelle espérance de vie, ils sont sans aide ni protection. Après le passage du Pape François elle a écrit:” Aujourd’hui cette espérance s’est renouvelée. En ce qui me concerne, mon espérance réside dans l’Amour, et désormais elle restera toujours vivante en moi ». De sa ville, Loikaw, capitale du Kayah, un territoire montagneux du Myanmar oriental, le 28 novembre dernier elle est partie en direction de Yangon, avec un groupe d’une centaine de personnes, en provenance des villages les plus éloignés. Ils voyageaient à bord de cinq minibus. « C’est notre paroisse qui a organisé ce voyage. Voir le Pape était pour nous un rêve. Nous sommes partis à 9h du matin, un voyage de 10 heures nous attendait. Nous étions pleins d’enthousiasme, nous priions et chantions. Nous avons pris une route plus courte, mais plus difficiles, pour pouvoir être largement en avance. Mais l’un des minibus a eu des problèmes en cours de route et nous avons mis en tout 20 heures pour arriver, car nous ne voulions pas laisser nos amis seuls. Mais personne ne s’en est plaint ». Il est environ 5h30 du matin lorsque le groupe arrive au Kyaikkasan Ground de Yangon, où la messe va commencer, suivie non seulement par la minorité catholique, mais aussi par des musulmans, des bouddhistes, et des fidèles de diverses religions. « Notre groupe n’a pas pu entrer, mais nous avons pris place près d’une des entrées. A travers les paroles du Pape, on sentait l’amour de l’Église pour les plus petits. Parmi la population aussi, et pas seulement entre les chrétiens, on percevait un amour très fort. Le chauffeur du taxi que nous avons pris nous a dit que depuis les premières heures du matin il transportait gratuitement les personnes en direction du stade, mais les autobus et les trains aussi étaient gratuits ». Une jeune bouddhiste, après avoir participé à la messe, a écrit: «Ici aussi je me suis sentie en famille. Je ressens la paix au fond de mon cœur ». Jennie à nouveau: « Ils sont surprenants les critères inversés de ceux qui doivent être désormais, pour nous, les « vip » : tout rappelle le Magnificat… il a élevé les humbles, comblé de biens les affamés ». « Nous devons remercier tout le monde pour cette expérience, les Yangoniens, toujours patients avec la foule, ceux qui ont préparé cet événement, mais surtout la Sain Père qui a décidé de se rendre dans un pays si lointain. Une aube nouvelle pour le Myanmar ». Valentina est médecin. Avec les médecins du service sanitaire elle a prêté assistance de façon presque ininterrompue: « Une occasion qui nous a mis tous ensemble, sans frontières. Nous médecins, catholiques ou non, nous étions tous très fatigués, mais nous avons reçu une « grâce”, celle de réussir à aimer sans jamais nous arrêter ». Quant à Jérôme, il a travaillé comme traducteur: « Pour moi ce fut particulièrement beau de voir les jeunes attendre dès les premières heures du matin devant la cathédrale Sainte Marie , à Yangon. A la fin de la messe la Pape s’est adressé à nous, il nous a fortement encouragés à travailler pour la paix. Désormais je me sens appelé à une plus grande générosité, à être courageux et joyeux, comme il nous l’a demandé ».
Déc 8, 2017 | Non classifié(e)
8 décembre : c’est aujourd’hui l’une des fêtes les plus prisées et populaires que l’Église Catholique célèbre en l’honneur de Marie : l’Immaculée Conception. Cette fête remonte au 8 décembre 1854, jour où le pape Pie IX, par la bulle « Ineffabilis Deus », a proclamé que la Vierge Marie, « par le privilège d’une grâce particulière », a été préservée du péché originel, héritage commun au genre humain, et cela dès le premier instant de sa conception. Cette déclaration, s’inscrit à la suite d’une longue série de débats théologiques autour de la naissance de la mère de Jésus. En Orient, dès le VIème siècle après JC, on célébrait la fête de la conception de Marie, une dévotion qui s’est répandue en Occident à partir du IXème siècle. La solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie s’insère dans le contexte de l’Avent et de Noël, associant ainsi l’attente de la naissance du Christ à la mémoire de sa Mère.
Déc 7, 2017 | Non classifié(e)
« Je crois que Dieu peut et veut faire naître le bien de toute chose, même de la plus mauvaise ». Ce sont les mots de Dietrich Bonhoeffer à la fin de 1942, en pleine guerre mondiale. Durant la période la plus cruelle et la plus terrible que l’histoire du 20ème siècle ait connue, sur le point de faire le bilan en perspective de l’année 1943, ce grand témoin réussit encore à espérer au-delà de toute espérance, à croire avec une foi déterminée et certaine en l’action providentielle de Dieu dans l’histoire. La lutte entre le bien et le mal, le péché et la grâce à travers l’histoire. C’est ce contexte historique qui sert de toile de fond à la naissance du mouvement des Focolari. La première pierre de sa fondation est posée à Trente, précisément en 1943, le 7 décembre, jour où une jeune fille de vingt-trois ans fait don de sa vie à Dieu : Silvia Lubich, qui avait pris le nom de Chiara en tant que membre du tiers ordre franciscain. Ce jour-là, même les conditions météo semblaient lui faire obstacle, comme il en ressort du récit que Chiara fait de sa démarche, le matin à l’aube, lorsqu’elle se dirige vers le collège des capucins, pour la cérémonie privée durant laquelle elle allait se consacrer à Dieu pour toujours : «Une tempête se déchaînait, j’ai alors dû marcher en poussant le parapluie devant moi. Cela aussi n’était pas sans signification. Il me semblait que cela voulait dire que l’acte que j’étais en train d’accomplir aurait rencontré des obstacles. Cette bourrasque de pluie et de vents contraires me semblait le symbole d’une force adverse. Arrivée au collège; changement de décor. Un énorme portail s’ouvre automatiquement. Sensation de soulagement et d’accueil, comme si c’était à bras ouverts que ce Dieu m’attendait ». Un tel “changement de scène” a un reflet dans la vie. La plénitude et la sacralité de cet acte effectué dans l’incognito et la pauvreté (uniquement trois œillets rouges ont marqué la fête) résonnent dans l’âme de Chiara Lubich plus intensément que l’atrocité de la guerre qui reste comme une toile de fond, une sorte d’ « encadrement de tableau ». Pour elle la réalité la plus vraie est ce que Dieu, qu’elle redécouvre Amour, est en train de construire. « Il existait un idéal, un seul, qui n’aurait jamais disparu, même pas avec notre mort. C’était Dieu. Et à ce Dieu nous nous sommes agrippées de toutes les forces de l’âme. Nous n’avons pas couru vers Lui parce qu’il ne nous restait plus rien d’autre, mais parce qu’une Force intérieure nous rendait heureuses de L’avoir trouvé dans la vie comme unique Tout, l’unique Éternel, le seul digne d’être aimé parce qu’Il ne passe pas, le seul donc qui aurait comblé les exigences de notre cœur. Depuis pas mal d’années nous allions communier tous les jours et nous pensions être de bonnes chrétiennes parce que nous appartenions à différentes associations catholiques. Mais c’est seulement lorsque Dieu nous enleva chaque chose pour Se donner, Lui seul, à nous, que nous avons compris pour la première fois le premier Commandement de Dieu : « Aime-moi de tout ton cœur, de tout ton esprit… » Nous l’avons compris parce qu’uniquement à ce moment-là nous éprouvions vraiment la nécessité de l’aimer de cette manière, sans réserve aucune, de tout notre esprit, de tout notre cœur, de toutes nos forces, pour ne pas nous tromper nous-mêmes. » Lucia Abignente, “Ici il y a le doigt de Dieu”, Città Nuova, Rome, 2017, pp. 25-26.
Déc 6, 2017 | Non classifié(e)
En 2005, à l’occasion d’un congrès international de chercheurs des sciences sociales, Chiara Lubich disait : ‘’L’amour fraternel établit partout des rapports sociaux positifs, des actes à rendre le groupement humain plus solidaire, plus juste, plus heureux’’. Depuis cette année-là, un riche débat s’est développé, organisé par ‘’Social-One, sciences en dialogue’’, qui associe des académiciens, des professionnels du service social, des représentants des institutions publiques, avec le but d’adopter le concept d’amour comme catégorie d’analyses du social et comme instrument d’intervention. Dans cet esprit, entre le 11 et le 14 décembre, se tiendra auprès de la citadelle Santa Maria Igarassu, au Brésil, la summer School internationale ayant pour titre : ‘’L’Agir Agapé et la réalité sociale : Imagination sociologique pour promouvoir le développement, pour construire le futur’’. L’événement est organisé par Social – One en partenariat avec le Département de Sociologie de l’Université ‘Federal de Pernambuco’ et le Centre Universitaire ‘Tabosa de Almeida’. Un dense programme de conférences et workshops impliquera des participants provenant de l’Europe et de l’Amérique latine, dans un dialogue continu sur les thèmes de l’égalité, du don, de la fraternité et de l’amour au service de l’inclusion sociale. Sur le sito tous les détails sur l’école et le programme.
Déc 6, 2017 | Non classifié(e)
Non plus rivale, mais fille. Pendant longtemps, j’avais vécu des moments très difficiles avec mon mari Martin à cause de ma belle-mère. Elle ne réussissait pas à se détacher de son fils et me considérait comme celle qui lui avait volé son affection. J’étais sur le point de laisser mon mari, ma maison et mes enfants lorsque je suis tombée sur la Parole de vie du mois. Son commentaire m’était ponctuellement envoyé par des amis, mais je ne le lisais jamais, bien que je me considère chrétienne. J’étais si accablée que Dieu me semblait lointain. Cette fois-là, en revanche, je l’ai lue, et dès la première phrase j’ai senti qu’elle s’adressait à moi. Au milieu des larmes, j’ai imploré l’aide de Dieu. Quelques jours après, Martin et moi avons participé , comme dernière tentative, à une rencontre de familles. Grâce au climat d’ouverture qui s’est créé, nous avons trouvé la force de prononcer à nouveau notre «Oui». Ce fut le tournant de ma vie. Toujours avec le soutien d’autres couples, j’ai réussi à gagner l’affection de ma belle-mère. Avec le temps elle a commencé à ne plus me considérer comme une rivale, mais comme une fille. Lorsqu’elle est tombée malade, je l’ai assistée avec amour et dévouement, en la préparant à rencontrer le Père. (Lucero – Colombie) Providence Le 24 décembre au matin j’étais allé faire le marché pour acheter de quoi manger le soir de Noël. Mais je n’avais pas encore pensé aux boissons. Arrivé à la maison, j’ai trouvé une lettre d’une de nos connaissances qui me demandait de leur prêter de l’argent. La somme correspondait au prix des boissons. D’accord avec Gisèle nous avons répondu: « Nous vous en faisons cadeau, ne vous souciez pas de nous rembourser! ». Même arrosée à l’eau fraîche, nous avons passé une merveilleuse soirée avec chants et musique. Quelques jours plus tard, nous est arrivée de façon inattendue une somme d’argent supérieure à celle dont nous nous étions privés. (G.P. – Kenya) A la gare J’étais sur le point de me rendre chez ma fille qui habite dans une autre ville, mais arrivée à la gare je me suis aperçue que, retardée pour avoir accueilli quelqu’un, je ne pouvais plus bénéficier de ma carte de réduction pour séniors, sa date d’échéance étant dépassée. Mais à la pensée qu’un acte d’amour valait plus qu’une réduction, j’ai retrouvé mon calme intérieur. Et voilà qu’arrivée au guichet, l’employé me dit que ce jour-là, et seulement pour ce jour-là, on appliquait un tarif unique pour toutes les destinations. La remise s’élevait à plus du double de celle à laquelle j’aurais eu droit avec ma carte. (C.M. – Italie) Risquer De temps à autre un de nos fils invitait à dormir chez nous un ami, un gars peu recommandable. Vu la situation, mon mari et moi avons décidé de nous intéresser à lui: nous avons découvert qu’il avait quitté sa famille, qu’il souffrait d’une dépression, qu’il buvait mais prenait aussi de la drogue. Il en avait proposé à notre fils. Malgré les craintes suscitées par ce risque, nous avons cherché à l’aimer, comme nous l’enseigne l’Évangile. Un jour il nous a confié qu’il avait arrêté de se droguer et que désormais il voulait vivre comme nous. «Votre vie a un sens», nous a-t-il dit. Avec le temps, outre le fait que nous l’avons aidé à se faire soigner, nous avons contacté ses parents qui ont commencé à s’occuper davantage de lui. (C.A. – Brésil)
Déc 5, 2017 | Non classifié(e)
Déc 4, 2017 | Focolare Worldwide
Masaka, Kampala, Entebbe, le grand Lac Victoria. C’est la géographie des déplacements de Henry dans son Ouganda, la « perle de l’Afrique »…de son village natal à l’Université de la capitale pour ses études d’Économie, et jusqu’aux rives du lac le plus grand du continent, vaste au point de contenir plus de 3000 îles. C’est de là que sortent les eaux du Nil Blanc qui se jettent dans le plus long fleuve africain, le Nil. En Ouganda tout est à grande échelle : les parcs, les forêts impénétrables, les réserves naturelles. Il en va de même pour les rêves d’Henry. « A Masaka, où je fréquentais l’Université, j’avais remarqué que les gens n’avaient plus le temps de cuisiner ». Pour résoudre ce problème Henry lance le projet d’une entreprise pour produire des denrées à base de viande et de poisson. Âgé de 24 ans à peine, avec deux de ses camarades, Henry fonde, à Entebbe, la “Sseruh Food Processing company Ltd”. A l’autre bout du monde, en Argentine, un autre entrepreneur, Gonzalo Perrín, a déjà lancé depuis quelques années une entreprise, la “Pasticcino”, qui produit des biscuits pour diverses chaînes de cafétérias et de torréfaction de café. Animé par l’esprit de l’Économie de communion, Gonzalo s’est transféré au Pôle “Solidaridad” de la Cité pilote « Mariapolis Lia », en promouvant, par son activité, une culture fondée sur les valeurs de la réciprocité, de l’attention aux personnes défavorisées et à l’environnement.
Deux ans se sont écoulés depuis qu’en juin 2015, Gonzalo était allé à Masaka, à l’occasion d’une visite à la communauté africaine. A l’époque Henry, étudiant, âgé de 22 ans, était encore un entrepreneur « en herbe ». Mais Gonzalo avait compris que son projet comportait tous les ingrédients d’un business prometteur: l’idée, l’attention portée aux détails, la qualité du produit. Ce qui frappait le plus Gonzalo était e projet de packaging, réalisé à l’aide de matériaux simples, mais avec la créativité et la responsabilité de quelqu’un qui a l’entreprise dans le sang. Quelques minutes avaient suffi pour qu’ils deviennent amis. « Je n’oublierai jamais ma visite au village d’Henry – se souvient Gonzalo -. La chaleur et la joie des habitants, le merveilleux accueil au son des tambours qu’ils avaient réservé à notre petite délégation d’amis argentins ; et l’accolade, car la vraie rencontre s’exprime en s’embrassant ».
Pour sceller cette rencontre Gonzalo avait retiré son écharpe pour la mettre autour du cou d’Henry : « Quand tu auras terminé tes études, je t’attends en Argentine ». Ce moment est arrivé. L’été dernier Henry a rejoint Gonzalo. Il raconte: “Une fois franchis tous les obstacles pour obtenir mon visa, j’ai finalement pu prendre un avion. Après un voyage de 21h, j’ai trouvé mon ami Gonzalo qui m’attendait à l’aéroport de Ezeiza, à 3h30 par une nuit de froid hivernal ». Une occasion unique pour Henry : il accompagne Gonzalo au cours des réunions avec les clients et dans les diverses étapes de son travail. « Comme entrepreneur j’ai beaucoup appris sur l’industrie alimentaire et j’ai touché du doigt les sacrifices nécessaires pour réaliser une entreprise animée par un idéal ». En Argentine, le jeune Ougandais découvre l’asado – « à l’occasion de sa rencontre avec chaque famille » – le maté – « très proche des rites sociaux de la culture africaine, en particulier dans la région de Bugana où l’on partage des grains de café en signe d’unité » – le typique salut hola – « qui pour moi est presque un signe de paix » – et aussi l’expérience de l’hiver – « je n’imaginais même pas qu’un tel froid puisse exister ! ». Maintenant Henry est rentré en Ouganda : « J’ai le projet de réaliser à côté de l’entreprise des étangs pour avoir en permanence du poisson frais, et qui sait, pouvoir les exporter à l’extérieur de l’Ouganda et de l’Afrique. Beaucoup de jeunes africains préfèrent être des travailleurs dépendants. Mais ceux qui choisissent de fonder une entreprise travaillent avec passion et c’est ce qui fait la différence ». L’amitié et la collaboration entre les deux entreprises continuent. Depuis des continents éloignés, mais sur les rivages du même Océan. Source: Economia di Comunione online
Déc 3, 2017 | Non classifié(e)
On célèbre chaque année, le 3 décembre, la Journée Internationale des Personnes Handicapées, instituée en 1981 , Année Internationale des Personnes Handicapées, ayant pour but de stimuler et promouvoir une connaissance plus diffusée et approfondie sur les thèmes liés à l’ handicap, soutenir la pleine inclusion dans chaque domaine de la vie et éloigner toute forme de discrimination et de violence. Depuis juillet 1993, le 3 décembre est devenu aussi Journée Européenne des Personnes avec Handicap, à l’initiative de la Commission Européenne en accord avec les Nations Unies. Pour célébrer la Journée, il y aura dans beaucoup de pays des manifestations dans différents domaines de la vie sociale : de l’école au monde du travail, de la planification urbanistique au développement de nouvelles technologies d’aide, du tourisme accessible au soutien des personnes âgées.
Déc 2, 2017 | Non classifié(e)
Ce sera Dublin, capitale de l’Irlande, qui accueillera la IX Rencontre Mondiale des Familles, initiative inaugurée par S. Jean-Paul II en 1994 et depuis lors, reproposée à une cadence triennale en différents sièges internationaux. Le thème choisi par Dublin est :’’L’Évangile de la famille : joie pour le monde’’. Grande est l’attente de la famille et de ceux qui s’occupent de ‘’famille’’, pour cet événement qui, à partir des deux récents Synodes sur la famille (2014-15) et de l’Exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia (2016), mettra en lumière la famille chrétienne et son don spécifique d’ être ‘’joie pour le monde’’ et lumière dans les défis posés par la contemporanéité. A l’événement organisé par le nouveau Ministère pour les Laïcs, la famille et la Vie, collaborent aussi Alberto et Anna Friso des Focolari. Mais qui en porte de l’avant les travaux avec une grande passion, c’est le diocèse hôte qui a déjà depuis longtemps, mis en route une puissante machine organisatrice pour l’élaboration du programme, la logistique, les catéchèses préparatoires, l’accueil. Pleines d’enthousiasme aussi, les ‘familles nouvelles’ irlandaises qui ont donné leur disponibilité à tous azimuts pour collaborer avec l’équipe organisatrice, créée ad hoc par le diocèse. Et qui, pendant ces journées, seront heureuses d’accueillir dans leur pays, le plus grand nombre possible de ‘familles nouvelles’ du monde, afin de vivre ensemble des moments inoubliables d’approfondissements, de communion et de fête. www.worldmeeting2018.ie Pour infos et inscriptions
Déc 2, 2017 | Non classifié(e)
Noël étant considéré par la plupart comme une grande fête parmi d’autres, plus somptueuse que sacrée, il est bon de revenir sur quelques uns des aspects significatifs de cet événement à partir duquel l’histoire du monde a connu un avant et un après. Étant donné son immense portée, on aurait pu s’attendre à un événement triomphal et pompeux, avec musique et coups de feu, accompagné de manifestations grandioses, attirant des millions de curieux. L’écart est abyssal entre la naissance d’un puissant de cette terre, telle que la rêvait et la vivait le monde antique, et celle de Jésus, obscure et passant inaperçue. C’est précisément le paradoxe et l’originalité sans mesure qui caractérisent ce Christ-roi qui naît d’une pauvre femme, dans une étable. Il n’a rien d’un Dieu, ni du plus admirable des hommes, mais c’est le dernier d’entre eux, d’emblée rabaissé au niveau le plus méprisable. Il figure au rang social le plus bas et se trouve ainsi immédiatement en situation de voir tous les êtres humains d’en bas, de pouvoir voir avec les yeux des plus démunis. Le principe de sa révolution ne compte pas sur l’orgueil, mais sur l’humilité pour attirer au ciel les enfants de Dieu, à commencer par ceux qui mangeaient et dormaient par terre: les esclaves, les laissés pour compte, les étrangers, en un mot ceux qui sont au rebut. Avec cet enfant naissent la liberté et l’amour: sa liberté est une liberté d’amour. Une découverte inouïe ! L’amour universel qu’Il enseigne vise à disloquer un système social reposant en grande partie sur la tyrannie politique, l’abus d’autorité, l’usure déréglée, le mépris du travail, la dégradation de la femme, le poison de la jalousie. Naturellement pour les tenants d’un tel système ce message incite au désordre: il peut conduire en prison ou au gibet. Heureux les pauvres et ceux qui se font pauvres pour aider les malheureux… Imaginez la colère de ceux pour qui l’argent est le bien suprême… “Il fut dit à vos pères: tu ne tueras pas. Mais moi je vous dis : quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal… ». Ce précepte a été vu et est encore vu comme portant atteinte à l’honneur des guerriers et des fabricants d’armes ; quant à ne pas haïr son frère, cela implique de mettre fin aux rixes, aux coups-bas, aux violences. Voilà qui ferait de notre société un lieu de vie paisible, où, plutôt que de hurler et de tirer des coups de feu, on se réjouirait autour de la même table. En vivant ainsi, ce serait Noël chaque jour. Car telle est la révolution du Christ: nous faire renaître continuellement face à la malédiction de la mort. C’est pourquoi le plus grand commandement consiste à aimer l’homme ; ce qui revient à aimer Dieu. Aimer l’autre jusqu’à donner sa propre vie pour lui. Voilà en bref le sens de Noël : réexamen du passé, fin des guerres, des basses turpitudes, de l’avarice ; aube de l’amour universel qui n’admet pas de divisions de race, ni de caste, ni de classe, ni politique… Par sa vie et sa mort Jésus annonce et enseigne la vie. Aussi peut-on fêter Noël en partageant un panettone, si cela nous aide à aimer ; mais on le célèbre surtout en nous réconciliant, ce qui met fin aux maladies de l’esprit et nous rend la santé. On le célèbre en rendant grâce au Seigneur et à Marie qui par leurs souffrances nous apprennent et nous aident à mettre un terme aux nôtres. Igino Giordani, Il Natale come rivoluzione, Città Nuova, Rome 1974, n.24, p.18
Déc 1, 2017 | Non classifié(e)
C’était un « artiste graphique », Noël, au style bien reconnaissable. Une prédilection pour Michel-Ange, Van Gogh, Gaudi. Un talent précoce pour le dessin à main levée. La création d’un style moderne, personnel, fondé sur la connaissance des grands maîtres du passé. Emmanuel, pour tous Noël, travaillait coude à coude avec les jeunes de sa ville, prêtant sa luminosité inventive et créative dont il était capable à la préparation du Genfest 2018 qui rassemblera à Manilles 10.000 jeunes de tous les coins du monde. Le 2 septembre dernier, à cause d’une complication imprévue des apnées nocturnes dont il souffrait, il s’est endormi et ne s’est plus réveillé. Plus qu’un adulte, il était considéré comme un camarade du même âge que ces jeunes et ados du mouvement des Focolari aux Philippines, qui maintenant en récoltent son héritage et comptent sur son aide pour continuer. Grace, Paul, Lela, Paula, Edith et ses autres amis nous ont écrit pour nous raconter qui était Noël pour tout le monde. « Il se donnait sans épargner ses forces et ne s’attendait à rien en retour. Il bougeait dès qu’il était petit : à deux ans, arrivé pour la première fois à la Mariapoli, il courait et grimpait sur les murs même pendant les rencontres. Généreux de nature, à six ans il avait fait cadeau d’une paire de sandales à peine achetées lors d’une récolte de vêtements organisée après un terrible incendie qui avait ravagé la région. Quand on lui a demandé des explications : “J’ai vu Jésus dans ces personnes”, a-t-il répondu. Durant ses premières années d’école, Noël fait face à beaucoup de difficultés. Lorsqu’un médecin en découvre la cause, un problème aux yeux, il confesse tranquillement qu’il n’en avait jamais parlé à ses parents pour ne pas leur donner de préoccupation. La famille, par la suite, déménage dans un autre village, et Noël accroche un écriteau à la porte principale, « cherche des amis », et il commence à frapper à la porte des voisins, sans pourtant obliger personne. Devenu adulte, Noël se fait apprécier par ses collègues et ses patrons. Spontané et sociable, et en même temps homme de confiance et précis, respectueux des horaires. On lui pardonne si, à cause du mal qui le fait souffrir la nuit, il s’endort quelquefois à l’improviste, renversant même son café sur le clavier du pc. Il échange sur les réseaux ses œuvres, et l’une d’entre elles est exposée au Café Méditerranéen de Manilles. Il est toujours disponible pour les initiatives des Jeunes des Focolari. Toutes les fois qu’on a besoin de lui pour un dessin ou un projet, il met son talent à disposition. Enfant, c’est le batteur d’un orchestre gen. Ce n’est évidemment pas le meilleur batteur sur la place, mais quand il est là, l’orchestre ne se préoccupe pas trop de la perfection, mais de jouer avec le cœur. Agnès, membre de l’orchestre, se souvient que pour lui ce qui importait était « l’ensemble », non pas tellement de se montrer. La même attention, il la met dans les rapports avec les personnes. En 2004 Noël arrive à Loppiano (Italie) pour une école gen. Peu ont le permis de conduire alors il fait le chauffeur pour tout le monde, dans le cas où on a besoin de lui, même le soir, après une journée de travail. Pour beaucoup, de retour au pays, il devient un point de référence, une famille. Consciemment ou pas, il est pour eux un stimulant pour ne pas reculer, pour persévérer, espérer, suivre uniquement Dieu. « Dans l’amour il faut tout donner, surtout lorsque tu en as la possibilité », affirmait-il souvent. Noël est toujours à côté de sa maman, il protège ses sœurs, il est proche de son frère lorsqu’il part à l’étranger. Il ne veut personne de triste autour de lui. Un ami, un maître, un géant d’amabilité. Une personne qui a laissé une marque. Voilà qui est Noël pour nous. Il avait presque 38 ans, mais il ne voulait pas vieillir. Il sera maintenant jeune pour toujours ». @Genfest2018: Noël, à seulement 38 ans a laissé une empreinte ! « Dans l’amour il faut tout donner », disait le jeune philippin.
Nov 30, 2017 | Non classifié(e)
130 représentants de 44 Mouvements, Communautés et Associations liés au réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe (EpE) se sont réunis dans la capitale autrichienne le 9 novembre dernier pour leur Congrès annuel. Interventions et échanges d’idées, avec des temps de prières, ont caractérisé le programme de ce Congrès. Le Père Heinrich Walter (Schönstatt), Gérard Testard (Communauté Efesia, France), Gerhard Pross (CVJM/YMCA, Esslingen) ont parlé de l’histoire d’Ensemble pour l’Europe, de la situation actuelle et des prochains défis: « Nous disons oui à une Europe à laquelle Dieu a confié une vocation au cours de l’histoire : le vivre ensemble du ciel et de la terre, le vivre ensemble de la foi et la formation du monde, car le ciel et la terre se rencontrent dans le crucifié ». Pàl Toth (Mouvement des Focolari, Hongrie), expert en sciences de la communication, a mis en évidence quelques différences entre Pays de l’Est et de l’Ouest et il a conclu avec cette audacieuse prédiction : « Ensemble pour l’Europe pourrait peut devenir de plus en plus une plate-forme de dialogue, voire une école de dialogue intereuropéenne». Parmi les propositions, celle de mettre en valeur le 9 mai, considéré dans de nombreux Pays comme la Journée de l’Europe, pour diffuser le message d’EpE à travers des actions locales. www.together4europe.org twitter: com/together4europe
Nov 30, 2017 | Focolare Worldwide
A l’improviste arrive la bénédiction du pape François aux habitants de la Cité pilote Victoria, une petite oasis de paix dans la ville de Man, en Côte d’Ivoire, qui a célébré ces jours-ci son jubilé d’argent. Avec un « merci pour l’œuvre d’Évangélisation accomplie en ce lieu » François invite à « persévérer courageusement au service de l’unité et de la concorde entre les hommes », et à continuer « sur le chemin d’une fraternité toujours plus universelle ». Ce lieu est constellé d’épisodes de fraternité, dès les premiers jours – qui sont inscrits dans l’histoire – de la guerre civile (2002-2003) lorsque les habitants – y compris blancs et européens, dont on pouvait se méfier – ont décidé de rester, malgré l’invitation des autorités à quitter le pays. Le témoignage a été d’aimer jusqu’au bout, d’ouvrir les portes pour protéger les personnes – 3500 y sont passées pendant ces mois-là – sans considérer si elles étaient musulmanes ou chrétiennes. Des gens qui ont risqué leur vie, comme Salvatore, Rino, Charles, mis au pied du mur, prêts à être tués : « Il ne vous reste plus qu’à prier ! », leur ont-ils dit. Mais ils s’en sont sortis. La ville et le pays ont maintenant tourné la page, même si la réconciliation politique n’est pas encore au beau fixe.
La Cité pilote Victoria n’est cependant pas uniquement une oasis de paix en temps de guerre. C’est un laboratoire social. Avec trois jours de fête (17-19 novembre) pour célébrer ses 25 ans, non seulement les discours ont trouvé leur place – rite incontournable – mais les faits. Le premier rendez-vous au programme était en effet la visite des activités de la cité-pilote. Par groupes, les hôtes ont visité le centre médico-social – né en tant que dispensaire qui au fur et à mesure des années s’est renouvelé et agrandi, ajoutant un service médical d’hôpital de jour, de soins dentaires et de physiothérapie. Le centre nutritionnel, où le contraste de la plaie de la malnutrition est évident et où l’on enseigne aux mamans les principes d’une alimentation équilibrée. Le centre informatique, qui, de simple lieu internet est devenu un centre d’alphabétisation informatique et de cours toujours plus spécialisés dans le domaine de la communication. Enfin les autres activités d’entreprise comme la menuiserie et la typographie. Pour préparer le 25ème anniversaire, et pour mettre dans le coup les teen-agers, un tournoi de football a été organisé précédemment – sport qui a la cote dans cette région – sous le signe de la fraternité et du fair-play. Ce n’est pas évident : de fait deux équipes ont été éliminées au cours du championnat. Dimanche 19 l’équipe gagnante a été finalement récompensée, non seulement pour avoir marqué plus de buts, mais pour les points acquis par fair-play.
L’inauguration d’une stèle sur la « Place de la Fraternité Universelle » était un symbole, un grand dé de la paix bien visible, même de loin, représente l’identité de la cité-pilote, là où le respect et l’amour envers l’autre se répandent dans tous les aspects de la vie : du travail au sport, de la religion à la famille. Rendez-vous ensuite, pour les célébrations officielles, à la paroisse Ste Marie de Doyagouiné – Marie Reine de l’Afrique – confiée aux Focolares depuis les années 70 avant même la naissance de la cité-pilote. En plus du nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Joseph Spiteri, et de l’évêque de Man, Mgr. Gaspar Bebi Gneba, étaient présentes de nombreuses personnalités civiles : le sous-préfet de Man, madame Djereche Claude et l’ex ministre Mabri Toikeusse, qui est aussi président de la chambre régionale de l’autorité ivoirienne pour l’assistance à la population durant la crise et en général pour l’action des Focolari envers les populations vulnérables. L’ambassadeur italien Stefano Lo Savio a voulu lui aussi se rendre présent par un chaleureux message. Les yeux sont maintenant tournés vers l’avenir. Trois mots-clés vont guider le parcours : accueil, formation, attention aux pauvres. Quelques pistes sont tracées : avec les jeunes la musique et le sport ; la relance de l’accueil pour groupes, enseignants, familles, personnes de formation spirituelle et professionnelle avec différents séminaires pour entrepreneurs, journalistes. En attendant, la cité-pilote est en route pour devenir un centre de formation globale. Maria Chiara De Lorenzo
Nov 29, 2017 | Non classifié(e), Parole di vie, Spiritualità
En Galilée, devenue partie de l’empire romain, une jeune femme reçoit, chez elle, une visite inattendue et bouleversante : un messager de Dieu lui apporte une invitation et attend sa réponse. « Réjouis-toi ! », lui dit l’ange en la saluant. Puis il lui révèle l’amour de Dieu pour elle et lui demande de collaborer à l’accomplissement de son dessein sur l’humanité. Stupéfaite et heureuse, Marie accueille le don de cette rencontre personnelle avec le Seigneur. Elle se donne totalement à ce projet encore inconnu, pleinement confiante en l’amour de Dieu. Avec générosité, Marie décide de se mettre au service de Dieu et des hommes, indiquant à tous de façon lumineuse comment adhérer à la volonté de Dieu. « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Méditant cette phrase de l’Évangile, Chiara Lubich écrivait : « Pour accomplir ses desseins, Dieu a seulement besoin de personnes qui s’en remettent à lui avec l’humilité et la disponibilité d’une servante. Par son comportement, Marie, véritable représentante de l’humanité dont elle assume le destin, laisse toute la place à Dieu pour son activité créatrice. Cependant cette expression « serviteur du Seigneur », en plus d’être une marque d’humilité, était aussi un titre de noblesse attribué aux grands serviteurs de l’histoire du salut, tels qu’Abraham, Moïse, David et les Prophètes. Par ses paroles, Marie affirme toute sa grandeur [1]. » « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Nous aussi, nous pouvons découvrir la présence de Dieu dans notre vie et écouter la “parole” qu’il nous adresse pour nous inviter à réaliser dès maintenant une part de son dessein d’amour. Notre fragilité et un sentiment d’inadéquation pourraient nous bloquer. Faisons nôtre alors la réponse de l’ange à Marie : « Rien n’est impossible à Dieu [2]. » Et ayons confiance en sa puissance plus qu’en nos propres forces. Une telle attitude nous libère des conditionnements et de la présomption que nous nous suffisons à nous-mêmes. Nos énergies et des ressources que nous ne pensions pas avoir nous rendent finalement capables d’aimer à notre tour. Un couple raconte : « Dès le début de notre mariage, nous avons ouvert notre maison aux parents d’enfants hospitalisés dans notre ville. Depuis, plus d’une centaine de familles sont passées chez nous. Nous nous sommes toujours efforcés d’être une famille pour elles. Souvent la Providence nous a aidés à financer cet accueil, mais il fallait que notre disponibilité le précède. Récemment une somme d’argent nous est arrivée, que nous pensions mettre de côté, sûrs qu’elle pourrait rendre service. Or une autre demande d’accueil est arrivée peu après : un vrai jeu d’amour avec Dieu ! Il suffit que nous soyons disponibles et prêts à agir. » « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Pour vivre cette phrase de l’Évangile, une suggestion de Chiara Lubich peut nous aider à accueillir la Parole de Dieu comme l’a fait Marie : « avec une totale disponibilité, sachant que ce n’est pas la parole d’un homme. La Parole de Dieu contient en elle-même une présence du Christ. Accueillez donc le Christ en vous dans sa Parole. Avec une grande promptitude, mettez-la en pratique instant après instant. Si vous agissez ainsi, le monde reverra le Christ passer par les rues de nos villes, le Christ en chacun de vous, vêtu comme tout le monde, le Christ qui travaille dans les bureaux, les écoles, dans les endroits les plus divers, au milieu de tous [3]. » En cette période de préparation à Noël, cherchons, nous aussi, comme l’a fait Marie, un peu de temps pour parler avec le Seigneur, en lisant peut-être une page d’évangile. Essayons de reconnaître sa voix dans notre conscience, éclairée par la Parole et rendue sensible aux nécessités des frères que nous rencontrons. Demandons-nous : de quelle manière puis-je être une présence de Jésus aujourd’hui, pour contribuer, là où je suis, à faire de la communauté humaine une famille ? La réponse que nous apporterons permettra à Dieu de semer la paix autour de nous et de faire grandir la joie dans notre cœur. Letizia Magri ______________________________________________ [1] D’après Chiara Lubich, Non perdere l’occasione, Città Nuova, 25, [1981], 22, p. 40. [2] Lc 1,37. [3] D’après Chiara Lubich, Non perdre l’occasione, Città Nuova, 25, [1981], 22, pp. 40-41.
Nov 29, 2017 | Non classifié(e)
Nov 28, 2017 | Non classifié(e)
Le mot-clé est chemin. Car « La vérité, on la cherche en cheminant » Emmaüs – comme l’appellent ses amis du mouvement – s’enthousiasme lorsqu’elle décrit la vision du Pape Bergoglio sur l’œcuménisme. Ses yeux brillent lorsqu’elle se trouve face à une réalité ecclésiale dont la vocation est l’unité. C’est un de ces mouvements – très peu nombreux – nés au sein de l’Église catholique, qui acceptent parmi leurs membres des fidèles d’autres Églises. Un phénomène rare en ces temps de fragmentation. « Je pense que le catholicisme véritable est celui que Dieu veut, et je pense que ce sera un ensemble de communautés ayant chacune son identité propre. Je pense que l’on arrivera, parce qu’il faut y arriver à ce que tous soient un. C’est Jésus qui l’a demandé. Non pas une seule Eglise catholique – catholique dans le sens d’universelle, oui – mais pas une seule Eglise romaine ou une seule Eglise de Constantinople. » Ses paroles résonnent comme une provocation. « C’est sûr ! C’est provocateur ! » répond-elle. Elle sent que le Pape argentin confirme sa pensée. À l’occasion de la veillée de Pentecôte, le 3 juin dernier, le Pape a convoqué les mouvements charismatiques, catholiques et non catholiques. Avant de commencer, le Pape a voulu savoir si Maria Voce était présente. Un prêtre est allé la chercher. Elle s’est jointe aux groupes des leaders assis sur l’estrade. À la fin de son intervention, le Pape s’est approché d’elle et, à la grande surprise de tous, l’a prise par la main : « Viens, Maria… » Il n’a rien ajouté d’autre. Et, ensemble, ils ont quitté l’assemblée. « Dès le premier instant, quand j’ai vu le Pape apparaître au balcon pour saluer la foule, s’est présenté comme Évêque et non comme Pontife, j’ai compris que c’était déjà un signe de sa capacité d’être en lien avec les autres Églises. » Jorge Mario Bergoglio – rappelait Maria Voce – a vécu une expérience d’œcuménisme avec d’autres Églises de Buenos Aires. Dans ce passé, Maria Voce identifie la semence de ce qui s’est produit ensuite au cours de son pontificat, et qui a atteint un sommet par sa présence en tant que Pape, il y a près d’un an, aux évènements commémorant le cinquième centenaire à Lund, en Suède. de la Réforme protestante de Martin Luther. « Ce qui s’est passé à Lund, est énorme : deux chefs d’Églises, de même niveau d’autorité, se sont rencontrés et ont signé une déclaration. » Tout l’enjeu est donc de suivre l’attitude du Pape et de se joindre à “l’esprit de Lund“. « On se souviendra toujours de Jean-Paul II pour “l’esprit d’Assise” ; de la même manière, je crois qu’on doit se souvenir du Pape actuel pour “l’esprit de Lund“. »
Cet optimisme a des limites. Maria Voce reconnaît que “malheureusement”, il existe encore des attitudes héritées du passé parmi les catholiques. Il y a ceux qui pensent que “l’Église c’est nous” et que tous les autres sont en dehors d’elle. Une attitude qui s’est perpétuée et qui a conduit à une certaine lassitude spirituelle. « Nous avons freiné le cours de l’histoire. Nous sommes tombés dans un immobilisme pratique, mais, par peur peut-être, nous avons ralenti des processus historiques. Je ne le dirais pas de toute l’Église, mais de beaucoup de ses membres. » « Nous sommes des frères, liés par le baptême ; ils vivent le même Évangile que moi. Qui suis-je pour me permettre de dire que celui-là vaut moins que moi, devant Dieu ? Le Pape est donne une grande impulsion en ce sens. » Comment avancer ? Pour Maria Voce, de bien des manières ? Entre autres, revaloriser les grands personnages de l’histoire de l’Église, tels que Luther ; apprécier le martyre des chrétiens qui offrent leur vie quelle que soit leur Eglise d’appartenance, et essayer d’exprimer sa propre foi dans des formes « acceptables pour tous ». Mais surtout, vivre concrètement la foi que l’on partage. La nouvelle étape du dialogue, que le Pape promeut, se réalise en marchant, et pas en restant immobiles. Un tel pari porte, en soi, des risques. L’un d’eux est le manque de formation. En tant que leader d’un mouvement très répandu et implanté au niveau mondial, Maria Voce constate une insuffisance manifeste au niveau de la catéchèse des catholiques. « Il est bon de veiller à la formation mais il faut risquer ; si l’on ne risque pas, on n’avance pas. C’est la voie de l’œcuménisme extraordinaire que le Pape porte de l’avant. Notre sentiment est que nous devons l’aider pour que cet œcuménisme devienne vital et concret ». Il n’est pas question de tomber dans des confusions. Ni de perdre sa propre identité. Mais il s’agit de partager des temps, y compris des cérémonies liturgiques en évitant les amalgames et en élevant nos voix dans une prière commune. C’est pourquoi elle souligne : « Sur ce chemin, quelque chose reste-t-il à faire ? Tant qu’il y aura des lieux où des chrétiens se battent entre eux ou tentent de l’emporter les uns sur les autres, ou sont divisés, il restera beaucoup à faire.
Nov 27, 2017 | Focolare Worldwide
Pour la première fois après 36 ans, c’est la Pologne qui a accueilli la Rencontre œcuménique annuelle des évêques amis du Mouvement des Focolari. Après Jérusalem, Istanbul, Londres, Augsbourg et d’autre villes “symbole” du parcours œcuménique, Katowice, chef-lieu de la Silésie, une ville ancienne qui compte aujourd’hui presque 300 000 habitants, a accueilli, du 15 au 18 novembre, 35 évêques de diverses Églises, orthodoxes, syro-orthodoxes, évangéliques-Luthériennes, anglicanes, méthodistes et catholiques, en provenance d’Allemagne, d’Autriche, d’Angleterre, d’Irlande, de Suède, de Pologne, de Hongrie, de Lituanie, Lettonie, République Tchèque, mais aussi du Brésil, de Chypre, d’Inde, de la République Démocratique du Congo, de Thaïlande et des USA. Avec eux, une trentaine de laïcs. Les évêques réunis à Katowice représentent un échantillon de communautés sociales et ecclésiales diverses, mais animées du désir de faire une expérience de communion fraternelle. La rencontre s’intitulait “Ensemble confessons notre foi, ensemble allons à la rencontre de l’humanité”. En plus du Mouvement des Focolari, ont collaboré sur place : l’Archidiocèse catholique et l’Église évangélique luthérienne de Confession augustinienne, l’Église orthodoxe à Sosnowiec, la Faculté de Théologie de l’Université de Silésie et la ville même de Katowice, représentée par son maire, Marcin Krupa. La rencontre qui s’est ouverte avec l’exposé de Lesley Ellison, anglicane, sur « La spiritualité de l’unité : une spiritualité œcuménique », était centrée autour du thème « Marie, la Mère de Jésus », avec des éclairages théologiques apportés par diverses perspectives : catholique, anglicane et orthodoxe. Il y a eu de nombreuses rencontres, des célébrations et moments de prière selon les diverses traditions, scellés par un « pacte d’amour réciproque » en vue de vivre la communion fraternelle et « aimer l’Église de l’autre comme la sienne ».
Brendan Leahy est l’évêque catholique de Limerick (Irlande), expert et animateur du dialogue œcuménique dans son Pays. Joint par téléphone, il nous dit: “Je tiens à souligner l’accueil chaleureux qui nous a été réservé à Katowice que j’avais déjà visitée en 1991, à l’occasion de la rencontre de Chiara Lubich avec les communautés des Focolari de l’Est et de l’Ouest de l’Europe. C’est une ville très développée, qui privilégie la diversité et l’accueil. Un accueil qui est aujourd’hui aussi bien le fait de la Faculté de théologie, qui nous a hébergés, que des Églises (catholique, luthérienne et orthodoxe). Ce congrès nous a permis de mieux nous connaître les uns les autres, en vue d’approfondir les diverses réalités ecclésiales et socioculturelles où nous vivons, spécialement au Moyen-Orient et en l’Europe l’Est. Nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas offrir de solutions aux problèmes de ces Pays (je pense surtout au Moyen-Orient), mais que nous pouvons au moins porter les poids les uns des autres. Partager les souffrances de l’autre a dilaté mon coeur. Désormais je sens que je ne suis plus seulement un évêque irlandais, mais que je porte aussi en moi le contexte et les problèmes des autres évêques. Mais avec une espérance nouvelle. Dans chaque Pays il y a des signes d’espérance, et les pas accomplis au niveau œcuménique le démontrent. Par exemple en République Tchèque, une démarche de pardon réciproque est en cours au regard des erreurs commises. L’œcuménisme – poursuit l’évêque – est une réalité en chemin depuis de nombreuses années, qui veut rencontrer des contextes toujours nouveaux et donner un nouveau témoignage. C’est au fond une expérience qui consiste à donner et à recevoir. Ici en Pologne la foi catholique est fortement enracinée, mais il y a aussi l’ouverture et le dialogue avec les représentants des autres communautés ».
Åke Bonnier, évêque luthérien du diocèse de Skara, en Suède, est heureux de cette rencontre: “ Nous n’étions pas des évêques, mais des frères. Tout ce que nous avons partagé au cours de cette réunion était une réalité, aussi bien au moment des pauses et des intervalles que durant les célébrations. Cela a été très important pour moi, cela m’a donné une force nouvelle et un nouvel enthousiasme ». Maintenant j’attends l’an prochain avec joie et j’espère que tous ceux qui sont ici, mais aussi d’autres, pourront venir en Suède. Si on me demande si cette rencontre a été importante pour faire avancer l’unité des chrétiens, ma réponse est oui. L’unité n’est pas une réalité qui adviendra seulement dans l’avenir, entre nous elle existe déjà ».
Nov 25, 2017 | Non classifié(e)
Si un jour les hommes apprennent, non pas en tant qu’individus mais en tant que peuples, à faire passer à la deuxième place leur pays, l’idée qu’ils ont de leur patrie, leur royaume, pour l’offrir comme un encens au Seigneur, lui qui gouverne un royaume qui n’est pas de ce monde et guide toute l’histoire, et s’ils agissent ainsi à cause de l’amour réciproque que Dieu demande entre les États comme il le demande entre les hommes, ce jour-là marquera le début d’une ère nouvelle. Jésus sera vivant et présent entre les peuples, exactement comme il est vivant et présent entre deux personnes qui s’aiment dans le Christ. Il sera enfin mis à sa véritable place de roi, non seulement des cœurs, mais aussi des nations : le Christ Roi. Les peuples chrétiens, ou leurs représentants, devraient savoir immoler leur « moi collectif ». C’est le prix à payer. Du reste, il n’est pas demandé moins à chacun d’entre nous pour nous consumer dans l’unité. Les temps sont mûrs où chaque peuple doit aller au-delà de ses propres frontières et voir ce qui se passe. Le moment est venu d’aimer le pays d’autrui comme le nôtre, et nos yeux doivent acquérir une nouvelle pureté. Il ne suffit pas que nous soyons détachés de nous-mêmes pour être chrétiens. Aujourd’hui les temps demandent au disciple du Christ quelque chose de plus : une conscience sociale du christianisme, qui lui fasse non seulement édifier son propre pays selon la loi du Christ, mais aussi contribuer au développement des autres pays avec l’action universelle de l’Église, avec le regard divin qui nous est donné par Dieu notre Père qui, du ciel, voit les choses d’une manière bien différente de la nôtre. Il faut que nous vivions le Corps mystique du Christ de manière si intense qu’il puisse s’exprimer en corps mystique social. […] Que le Seigneur ait pitié de ce monde divisé et en déroute, de ces peuples enfermés dans leur coquille à contempler leur propre beauté – unique à leurs yeux et pourtant limitée et insatisfaisante –, à garder avec un soin jaloux leurs trésors – y compris les biens qui pourraient servir à d’autres peuples où l’on meurt de faim. Nous espérons qu’il fera tomber les barrières et couler la charité d’un pays à l’autre en un flot ininterrompu, torrent de biens spirituels et matériels. Nous espérons que le Seigneur ordonnera le monde d’une manière nouvelle. Il est le seul à pouvoir faire de l’humanité une famille, à pouvoir faire ressortir les distinctions entre les peuples, pour que, dans la splendeur de chacun, mise au service des autres, brille l’unique lumière de la vie qui, en embellissant la patrie terrestre, en fait l’antichambre de la patrie éternelle. Chiara Lubich, Marie, Transparence de Dieu, Nouvelle Cité Paris 2003, p. 112-113
Nov 25, 2017 | Non classifié(e)
La “Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes” a été instituée par l’ONU en 1999 ; elle est célébrée chaque année le 25 novembre et invite les gouvernements, les organisations internationales et les ONG à s’engager pour sensibiliser l’opinion publique. 18 ans sont passés depuis son institution : beaucoup a déjà été fait, mais beaucoup, malheureusement, reste encore à faire. Il n’est pas nécessaire d’aller dans des pays lointains pour avoir sous les yeux une violence cruelle qui s’acharne sur les femmes, peut-être même à la porte d’à côté et dans le silence le plus sordide. Les paroles de S. Jean Paul II résonnent avec force, dans la lettre apostolique Mulieris dignitatem (MD, 15/08/1988), où il souligne que « Dieu a créé l’homme et la femme à son image, non seulement en tant qu’individu, mais dans leur commune humanité, en tant qu’ « unité des deux ». La femme et l’homme, donc, essentiellement égaux, sont tous deux des personnes, appelées comme telles à participer à la vie intime de Dieu et à vivre en communion réciproque entre eux, dans l’amour, sur le modèle de Dieu qui est Amour, qui est unité dans la Trinité, et à projeter dans le monde la communion d’amour qui est en Dieu (MD 7) ». Un but sur lequel échanger, chaque jour, comme individus et comme société.
Nov 24, 2017 | Non classifié(e)
Après un cours pour professeurs dans les prisons, Françoise entre en classe pour la première fois. « Je pensais qu’un gardien m’aurait assistée, mais le seul qui était de garde devait contrôler une dizaine de cellules en même temps que d’autres secteurs. Le deuxième jour je me suis dit : « Je ne peux pas continuer comme ça ! Si j’ai peur, ça ne sert à rien que Dieu m’ait envoyée ici ! ». A partir de ce moment-là je me suis sentie libre d’aimer ». J’ai essayé de voir dans les détenus uniquement des personnes habitées par Jésus ; commence alors pour Françoise un voyage. Pas tellement un aller-retour entre un lieu ouvert et un autre fermé, mais au cœur de nombreuses histoires, pleines d’humanité, d’erreurs, d’angoisses… avec la volonté de vouloir reprendre en main le fil de sa propre vie. Départ d’un dialogue profond, dans le respect des rôles. « J’essayais de préparer au mieux les cours, pour les rendre attrayants. Je savais que Jésus était à mes côtés même en prison. A l’heure des sciences j’ai commencé à expliquer l’anatomie et le rapport entre les organes et les appareils biologiques. Par la suite, les détenus ont commencé à réduire le nombre de cigarettes, à abolir petit à petit l’utilisation de tranquillisants et à profiter du soleil durant les heures de sortie ». “En plus de la difficulté d’enseigner à des étudiants de différents niveaux de préparation – explique Françoise – des problèmes de tout genre s’ajoutaient, l’écho des grilles, la présence intermittente des étudiants, le va et vient continuel entre les prisonniers et ceux qui n’étaient pas du cours. A ce point, je devenais de plus en plus attentive à ceux qui se trouvaient face à moi. J’aurais pu ne plus jamais les revoir ». Ermal est un garçon albanais d’une intelligence aiguë. Françoise lui fait cadeau d’une interview du pape François sur sa relation avec les détenus. Depuis ce jour un profond dialogue commence sur Dieu et sur la prière. En peu de temps, Ermal obtient de brillants résultats à l’école. “ Excusez-moi, professeur, je n’arrive à rien faire, je suis plein de problèmes !” . Devant une page blanche pour un devoir en classe, un jeune tunisien restait la tête entre les mains. « J’ai réussi à obtenir la permission de lui apporter des écouteurs pour le PC et de voir avec lui quelques films dans sa langue. Petit à petit, il s’est détendu, a commencé à faire du sport, il a fait appel et maintenant il espère une réduction de peine. Actuellement, quand il me voit, il me salue en souriant, derrière les barreaux ». « A Noël – continue le récit de Françoise – nous avons été invités à participer à la messe de la veillée. J’étais la seule, les autres professeurs étaient allés à celle que l’on célébrait pour les « protégés ». On ne s’était pas mis d’accord. Parmi les présents il n’y avait pas uniquement des chrétiens, mais aussi des musulmans et d’autres sans aucune conviction religieuse, quelques-uns enfermés pour des fautes graves. L’évêque s’est exclamé : « Vous n’êtes pas la faute que vous avez commise, vous êtes des personnes. La faute regarde le passé, maintenant regardons l’avenir avec espérance ». “En janvier Ermal a obtenu la résidence surveillée. Mais durant cette période la bande, qui était à l’origine de ses ennuis, l’a recontacté. Nous ne pouvions plus entrer en rapport avec lui et encore moins avoir son adresse. Je le confiais tous les jours à Marie, lui demandant de le faire revenir au moins à l’école. Deux mois plus tard, à cause de son évasion de domicile, Ermal est retourné en prison ! Pour nous c’était une « bonne nouvelle » et l’occasion pour lui de continuer ses études. Peu après il a passé brillamment l’examen du Brevet. La Présidente de la commission lui a dit : “Tu le sais que tu as de bonnes capacités ? Que penses-tu faire dans le futur ? » Étudier, a-t-il répondu, pour aller à l’université”. “Après une année d’école, je peux dire que j’ai connu un autre monde, une sorte d’univers parallèle. Mon cœur s’est élargi, ma manière de penser a changé. Tant de choses me semblaient nécessaires « dehors », mais dans une vie pleine de privations elles ne le sont plus, ou bien elles ont pris une autre dimension ». Mais le changement que Dieu opère dans les cœurs ne connaît ni barreaux ni limites.
Nov 23, 2017 | Non classifié(e)
Au moins 235 personnes ont été tuées et 120 blessées lors d’un grave attentat dans une mosquée , au Nord du Sinaï, où des militants islamistes ont fait exploser une bombe et ouvert le feu sur les fidèles. Ce bilan, encore provisoire, a été transmis par la chaîne officielle d’infos en continu de l’État égyptien Nil News. Le Mouvement des Focolari dénonce toute forme de violence contre l’humanité et exprime sa proximité envers le peuple égyptien, en particulier envers les proches des victimes.
Nov 23, 2017 | Non classifié(e)
Ouverture de la Chaire Œcuménique Patriarche Athénagoras-Chiara Lubich à l’Auditorium de Loppiano (Italie) L’Institut Universitaire Sophia est heureux de vous inviter à l’inauguration de la Chaire Œcuménique Patriarche Athénagoras – Chiara Lubich qui sera présidée par son Éminence Gennadios Zervos, Archevêque Orthodoxe d’Italie et de Malte, sous le titre : Le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich, protagonistes de l’Unité. Maria Stella Giannetti: Communication – Relazioni Esterne
Nov 23, 2017 | Non classifié(e)
Du 26 novembre au 2 décembre prochains le Pape François fera un voyage apostolique en Asie, avec une étape au Myanmar (Birmanie) du 27 au 30 novembre et au Bangladesh du 30 novembre au 2 décembre. Ce sera la première visite d’un Pape au Myanmar. Quant au Bangladesh, l’un des pays les plus peuplés et les plus pauvres du monde, Jean-Paul II s’y est rendu en 1986.
Le Pape François visitera aussi la ville de Dhaka (capitale du Bangladesh). Au cours de son séjour il rencontrera les plus hautes autorités civiles et politiques, mais aussi les jeunes, les leaders religieux, musulmans et hindous, pour examiner avec eux de grandes questions comme les changements climatiques, les flux migratoires, le sort des réfugiés, l’avenir des jeunes, dans l’optique de l’espérance. Le Mouvement des Focolari accompagne de sa prière cette semaine asiatique bien remplie, sous le signe de l’harmonie et de la paix.
Nov 23, 2017 | Focolare Worldwide
180 jeunes du Mouvement des Focolari, qui représentent les jeunes de leur âge dans le monde entier, sont derrière lui. Des visages, des traits physiques très divers. Au premier rang – et ils se présentent – trois jeunes de la Syrie. A côté d’eux Michel, au regard très expressif, vient du Mali. Il a connu les Focolari dans son Pays et dit que depuis sa vie a changé. František, de la République Tchèque et Maria du Portugal expliquent: “Nous venons de plus de 40 Pays. Nous sommes ici, en provenance de tous les continent, pour comprendre qui nous sommes, nous jeunes d’aujourd’hui, et quels sont les défis à relever pour construire une culture de la fraternité ». Derrière eux il y a Amin de l’Algérie et à côté de lui Kioko, bouddhiste. Tous sont au travail pour construire, avec une contribution vraiment « mondiale » le prochain Genfest de Manille (6-8 juillet 2018), le premier d’une longue série à se dérouler en dehors de l’Europe. Pourquoi en Asie, à Manille? Giuseppe, italien, répond : “ L’Asie représente 60% des jeunes du monde, cela signifie donc pour nous regarder vers l’avenir, vers la fraternité universelle. Le titre “Beyond all borders”, par delà les frontières, est l’un des défis les plus grands qui se présente à nous », à partir de nos limites personnelles : préjugés, diversités sociales et culturelles. Un grand défi dans un Pays frappé par une vague de violence endémique, par l’exclusion sociale de nombreuses couches de la population et par une crise politique sans précédent. « Nous voulons faire que ces frontières ne soient pas une façon de nous
diviser mais de nous unir ». C’est la grande idée lancée en 1987 par Chiara Lubich et qu’elle laisse en héritage aux nouvelles générations. La fondatrice des Focolari, devant un plateau de jeunes, explique alors pour quoi le Genfest est né : « C’est une explosion de feux de l’amour de Dieu, non pas des feux d’artifice, mais de vrais feux ». L’objectif de l’Ut omnes (« Père, que tous soient un » Jn, XVII, 20-23) s’approche. Jésus nous entraîne, laissant en arrière tout ce qui ne va pas, comme un ruisseau fraîchement né qui laisse de côté tout ce que sa limpidité ne peut pas emporter ». Et d’ajouter : « Vous verrez les miracles de la Grâce de Dieu, parce que Dieu est avec nous, Dieu est au milieu de nous. C’est l’unique tout-puissant ». Parmi les jeunes de l’époque se trouve aussi Maria Voce, l’actuelle presidente des Focolari. « Je voudrais adresser un grand merci aux jeunes ». Le leur – affirme-t-elle – est un grand acte de courage, « qui me semble être la réponse d’aujourd’hui à l’appel lancé par Chiara dès les années 60 « Jeunes du monde entier, unissez-vous ! ». Cet appel résonne encore à notre époque, non seulement pour vous, mais pour tous. L’objectif du monde uni n’est pas encore atteint. La première génération ne pouvait pas le réaliser seule. Pas plus que ne le pourra la deuxième toute seule, car l’objectif est très grand. L’idée du monde uni doit se transmettre d’une génération à l’autre et, toutes unies ensemble, elles peuvent chercher à l’accomplir ».
Et d’ajouter : « Le Genfest ne concerne pas seulement les jeunes, mais tout le monde. C’est pourquoi je veux m’y rendre et j’espère que nous serons nombreux ». Chacun peut faire quelque chose : « L’un dira : mais je suis malade, je ne réussis pas… qu’il offre sa souffrance ! Mettons-nous en mouvement. On peut aider les jeunes à l’accueil, à la préparation du programme, au financement du voyage de jeunes qui ne pourraient pas s’y rendre. Faisons toute notre part, tout ce qu’il faut. Le Genfest c’est mon affaire, c’est l’affaire de chacun !” Juste avant la fin de cette téléconférence, une jeune des Philippines laisse à tous une triple tâche : « La première : organiser le Genfest localement. La seconde : faire une action concrète, pour aider au moins un jeune à venir à Manille, et la troisième : se procurer le tee-shirt avec notre logo ». Tous les renseignements sur sito dei Giovani per un mondo unito, un code qu’il faut désormais apprendre par cœur: Y4UW.
Nov 22, 2017 | Non classifié(e)
‘’Quel futur aurai-je comme jeune dans ma région ?’’Le cri de Nasreen, jeune palestinien, tombe dans le cœur des autres jeunes présents, dans le silence profond d’une écoute qui veut apaiser ses blessures encore ouvertes depuis des années de guerre et d’instabilité sociale. Emina avait sept ans lorsque la guerre a éclaté à Sarajevo. Sa vie a changé en quelques instants, mais son envie de grandir et de réagir a été plus forte. Et Albert de l’Espagne : « Ma vie a changé à partir du moment où je suis allé en Jordanie pour faire une expérience dans les camps de réfugiés. Je ne suis plus le même ». Ce sont des jeunes décidés à relever tous les défis afin de construire, à partir de leur propre vie, un tissu social de paix.
Trente-deux sont les participants au projet ‘’Host Spot’’, littéralement ‘’Point d’accueil’’, qui s’est tenu du 28 octobre au 2 novembre 2017 à Alexandrie en Égypte, organisé par différentes ONG et Associations parmi lesquelles New Humanity, Non de la Guerre, Caritas Jordan, Fondation Igino Giordani (Espagne), B-Net, Centre Culturel Jésuites (Alexandrie), Focolari Trust Irlande, VACA (Palestine) et Starkmacher (Allemagne). Partis de l’expérience de se retrouver dans un camp de réfugiés en Jordanie en août 2016, les jeunes ont poursuivi leur parcours avec deux autres rendez-vous, en Allemagne, où ils ont approfondi quelques techniques de communication et enfin, dernière étape, en Égypte.
Les jeunes, issus de la Hongrie, la Bosnie, la Palestine, l’Égypte, l’Espagne, l’Irlande l’Italie et la Jordanie, ont passé dix jours ensemble en concluant ce projet original, organisé par la Communauté Européenne, afin de créer des liens, lancer des ponts entre le monde associatif juvénile sur des thèmes qui ont comme but le fait de poursuivre la valeur de la paix. Par le biais de workshops, leçons sur la question du Moyen Orient, sur le dialogue entre les différentes cultures et sur l’importance des médias dans la communication des thèmes de la migration, dans un monde où un réfugié sur deux est un enfant, les protagonistes de cette édition de Host Spot ont entrepris un cheminement bien décidés à diffuser une culture de la paix, surtout avec un parcours de formations sur les problématiques actuelles et des séminaires d’informations sur les mécanismes qui règlent le monde des médias. Une expérience qui a vu les jeunes protagonistes tirer les conclusions des activités déjà entreprises et voir ensemble comment poursuivre avec décision, cette précieuse collaboration entre les associations développant des projets et en mettant en chantier de nouvelles synergies.
Nov 21, 2017 | Non classifié(e)
L’annonce, faite le 13 juin dernier par le Pape François, d’une Journée Internationale dédiée aux pauvres est tout de suite apparue comme celle d’un pontificat particulièrement attentif aux exigences des personnes les plus vulnérables et mises à l’écart de la société. En réponse à cet appel, l’adhésion d’associations, de mouvements, d’institutions et la multiplication d’initiatives, de la part de personnes ou de groupes, sont étonnantes. En Italie aussi le Mouvement des Focolari a fait sienne l’invitation à “créer des moments de rencontre et d’amitié, de solidarité et d’aide concrète”, pour aimer “non pas en paroles, mais en actes”. « Si l’on peut apprendre des pauvres – disent les responsables des Focolari en Italie, Rosalba Poli et Andrea Goller – il n’en reste pas moins vrai que celui qui a davantage est appelé à donner. Non pas l’aumône, non pas un geste minimum pour se donner bonne conscience. L’invitation consiste à sortir de nos certitudes et de nos commodités, comme dit le Pape, pour aller à la rencontre des mille visages de la pauvreté ». En Italie aussi celle-ci atteint des proportions préoccupantes. Presque cinq millions de personnes, selon un Rapport récent (données statistiques concernant l’année 2016), vivent dans des conditions de « pauvreté absolue », et huit millions et demi souffrent de « pauvreté relative ». C’est une pauvreté aux mille visages : marginalisation, chômage, violence, manque de moyens de subsistance. Et surtout l’isolement, car être pauvre signifie avant tout être exclu.
“Cette journée nous renvoie au premier aspect de la spiritualité des Focolari, la Communion des biens”, expliquent R. Poli et A. Goller. Une pratique qui, au cours des années, a conduit à la naissance de nombreuses actions à caractère social, inspirées par le désir de revivre une pratique des premières communautés chrétiennes où il n’avait aucun indigent. Parmi celles-ci, l’Associazione Arcobaleno (Association Arc-en Ciel),active à Milan depuis plus de 30 ans, le Centro La Pira (Le Centre La Pira) pour les jeunes étrangers à Florence, le Progetto sempre persona (Le Projet toujours une personne) pour la réinsertion des prisonniers et l’aide à leurs familles. Ou bien le projet Ouvrons-nous de l’association culturelle du Trentin More, les projets pour mineurs non accompagnés comme Fare sistema oltre l’accoglienza, ou en faveur des familles, comme Facciamo casa insieme (être famille ensemble). D’autres s’emploient à redistribuer des vivres, comme l’Associazione Solidarietà (L’association Solidarité) à Reggio Emilia, B&F à Ascoli, RomAmoR (Rome Amour) active depuis des années à côté de la gare de Rome Ostiense, tandis que d’autres s’occupent de l’accueil des migrants à Lampedusa et Vintimille. A Pomigliano d’Arco, l’association Legami di solidarietà (Liens de Solidarité) dans un contexte très marqué par le chômage, a retrouvé le sens de l’entr’aide et du partage. Après le tremblement de terre en Italie Centrale, le projet RImPRESA a suscité quelques GAS (Groupes d’Acquisition Solidaire) pour soutenir localement les activités économiques compromises par le séisme. Parmi les toutes dernières nées le PAS (Polo Accoglienza Solidarietà (Pôle d’accueil Solidarité) d’Ascoli Piceno. De nombreux entrepreneurs en Italie, regroupés par l’Aipec, s’inspirent des principes de l’Économie de Communion, afin que la culture du « donner » soit mise en œuvre dans les entreprises. A côté de ces projets bien établis, d’autres initiatives ont fleuri du Nord au Sud du Pays, souvent en réseau avec des institutions ou des associations qui travaillent dans le social. Dans le but de devenir des formes stables de lutte contre la pauvreté. De Milan à Scicli, de Messine à Udine, ont surgi des Banques alimentaires, des Points d’écoute, des cantine sociales, des initiatives contre le gaspillage. Et même une maison pour les pères séparés à Cagliari (Sardaigne) En attendant, à quelques jours de son activation, l’App Fag8, un outil technologique pour encourager l’habitude de mettre en commun ses propres biens, objets, mais aussi talents et idées, sous le signe de la gratuité, a déjà un millier d’inscrits. En chargeant l’application, il est possible de partager, même pour le compte de tiers (des personnes en situation de précarité que l’on connaît), un objet, un projet ou leur propre temps. Un outil proche des réseaux sociaux, mais d’ampleur nationale, qui permet de vérifier en peu de temps la disponibilité de ce que je recherche ou les besoins que d’autres peuvent avoir de ce que j’offre. (voir aussi www.focolaritalia.it).
Nov 20, 2017 | Focolare Worldwide

Patrizia Mazzola
C’étaient les années 70, marquées, dans l’histoire de nombreux pays, par les manifestations sociales, des guerres et l’absence de repères. J’effectuais ma dernière année de lycée dans ma ville de Palerme, en Sicile, une île au sud de l’Italie, tout en m’intéressant aux événements politiques. C’était une période très sombre : une vague de crimes mafieux frappait la Sicile, des jeunes de gauche et d’autres de droite s’affrontaient, souvent violemment, lors des grèves d’étudiants. Au Vietnam, le retrait des troupes américaines et la chute de Saïgon ne laissaient que des plaies ouvertes, provoquées par une guerre absurde. Moi aussi, comme tant de jeunes, j’étais à la recherche de points de référence. C’est dans ce climat que j’ai volontiers accepté l’invitation de mon professeur à participer au Genfest, une manifestation qui s’inscrivait dans le cadre de l’Année Sainte lancée par le pape Paul VI.
Je fréquentais les scouts, mais je n’imaginais pas pouvoir faire cette nouvelle expérience. L’invitation m’arriva de l’étranger comme pour beaucoup d’autres étudiants de mon école et à la fin, avec mes sœurs, nous avons décidé d’y participer. Je me souviens qu’au dernier moment j’ai été tentée de renoncer parce que je devais passer mon Bac à la fin de l’année. Finalement ce sont les autres qui m’ont encouragée et ainsi nous sommes partis de Palerme avec de nombreux autocars. J’avais emporté avec moi ma guitare, dont je ne me séparais jamais, des carnets de chants et un magnétophone, à l’époque c’était un appareil assez encombrant. Pendant le voyage j’ai été frappée par l’attitude de certaines filles, les Gen, qui vivaient déjà la spiritualité de l’unité. J’étais sensible aux petites attentions qu’elles avaient envers tout le monde, j’appréciais le climat d’harmonie et de sérénité, malgré notre vivacité exubérante, les moments de réflexion qui jaillissaient des chansons du Gen Rosso et du Gen Verde. Je les avais tout de suite apprises et les accompagnais avec passion.
C’était le 1er mars 1975. L’impact de cet événement, qui rassemblait au Palais des Sports de Rome 20 000 jeunes en provenance des cinq continents, fut considérable. J’ai tout de suite fait l’expérience de la force de l’évangile vécu. Par exemple, c’était la première fois que je partageais ce que j’avais avec mon voisin. J’ai alors vécu une authentique fraternité : mon rêve de voir un monde de paix, un monde uni, se trouvait là. Déjà réalisé. J’étais stupéfaite, impressionnée par les témoignages, presque à ne pas en croire mes yeux. J’écoutais ce qui se disait depuis la scène. L’histoire de deux jeunes de l’Afrique du Sud, lorsque l’apartheid était toujours en vigueur, ou d’un groupe de Belfast (Irlande du Nord), une ville meurtrie par la guerre et les divisions religieuses et politiques. Autant de signes qui nous qui nous montraient que la pax était réalisable là où nous vivions si nous nous y mettions vraiment.
Le lendemain étions tous dans la Basilique Saint Pierre, où Chiara Lubich nous a présentés au Saint Père. A l’offertoire, douze jeunes, nous représentant tous, sont montés à l’autel avec Chiara. Je me souviens des applaudissements interminables. Lors de l’Angelus, place S. Pierre, le pape nous a salués et encouragés à aller de l’avant : « Nous avons eu ce matin autour de l’autel vingt mille fidèles, jeunes GEN – Génération Nouvelle – venant du monde entier. Une beauté émouvante. Remercions Dieu et reprenons courage. Un monde nouveau est en train de naître, le monde chrétien de la foi et de la charité ». Un monde nouveau commençait vraiment. Pour moi c’était le début d’une nouvelle vie. Patrizia Mazzola
Nov 18, 2017 | Non classifié(e)
Le 20 novembre est le jour où l’Assemblée Générale des Notions Unies adopta en 1959, la Déclaration des Droits de l’enfant et approuva en 1989, la Convention internationale sur les droits de l’enfance et de l’adolescence. Construite en harmonisant différentes expériences culturelles et juridiques, la Convention énonce pour la première fois, en forme cohérente, les droits fondamentaux à reconnaître et à garantir à tous les enfants du monde. Ils sont au nombre de quatre, les droits fondamentaux explicités dans le document : manque de discrimination, intérêt supérieur, vie, survie et développement et enfin, écoute dans tous les processus décisionnels. La Convention prévoit aussi un mécanisme de contrôle sur l’action des États, qui doivent présenter un rapport périodique sur son actualisation sur son propre territoire. Selon l’Unicef, chaque année, des millions d’enfants continuent à être victimes de violence : abus, abandon, exploitation, guerres, discriminations. Beaucoup a déjà été fait, mais il y a encore beaucoup à faire pour une réelle application de ces principes.
Nov 18, 2017 | Non classifié(e)
A côté de la caisse du supermarché se trouve un landau ; dedans, un nouveau-né. Dans la cohue personne ne s’occupe des autres, chacun cherche à faire valoir son tour, à l’emporter sur les autres et à finir vite. Mais devant l’enfant nombreux sont ceux qui s’arrêtent, lui sourient, lui disent quelques petits mots gentils. Les enfants ont le pouvoir spécial de rompre ce qui est étrange ainsi que le mutisme de notre société. Ils créent un lien simplement par leur présence. Les enfants appartiennent à leurs parents, à leur famille, mais en même temps ils appartiennent à nous tous. Ils sont pour ainsi dire un « bien commun ». D’une certaine manière ce qu’annonça le prophète à propos d’un enfant, vaut pour les enfants en général, c’est-à-dire pour tout enfant : « Un enfant nous est né, un enfant nous a été donné » (Is 9,5). Les enfants sont des cadeaux, des cadeaux qui nous sont offerts,offerts à tout le monde. Qu’est-ce qui nous est donné à travers eux ? Réponse : le futur. C’est évident : si les enfants n’étaient pas là l’humanité n’aurait pas d’avenir. Mais notre réponse a un sens profond. Instinctivement nous faisons l’expérience de l’enfant, nous la vivons comme une promesse, comme l’aurore de ce futur meilleur que nous souhaitons. A un enfant on ne demande pas seulement: quel est ton avenir ? Mais aussi: quel futur nous réserves-tu ? En effet, la tournure que prendra l’avenir, ce qui arrivera ou n’arrivera pas, dépend de ceux qui sont enfants aujourd’hui. Le futur est déjà né, dans les enfants qui naissent. (p. 39-40) Devenir un homme veut dire devenir enfant. Depuis Adam et Eve il n’y a pas d’exception à cela. Le chemin pour devenir un homme passe par l’enfant. C’est vraiment le chemin de Dieu : le Fils de Dieu s’est fait homme, en devenant enfant. Nous lui appartenons si nous accueillons ses amis, les enfants, et si nous l’accueillons lui-même comme des enfants. Seuls ceux qui deviennent comme un enfant entrent dans le Royaume. Devenir simples, purs, partager la souffrance, partager la joie. Accepter qu’on nous offre un don et le rendre. L’enfant nous demande de pouvoir vivre, d’avoir son espace vital. L’Enfant dans la mangeoire est celui qui nous invite à être homme comme lui et à recevoir de lui une vie divine. (p. 34) Klaus Hemmerle, tiré de” Dio si è fatto bambino” (“Dieu s’est fait enfant”) – Ed. Città Nuova, Rome 1994.
Nov 17, 2017 | Non classifié(e)
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Nov 17, 2017 | Non classifié(e)
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Nov 17, 2017 | Non classifié(e)
A mi-chemin entre deux journées internationales, celle du 17 octobre dernier, dédiée par l’ONU à l’éradication de la pauvreté, et celle du 19 novembre prochain, lancée par le Pape François pour approcher les pauvres du monde entier, une question revient avec insistance : sera-t-il possible de réduire, jusqu’à les éliminer, les inégalités ? Économistes, ONG, associations, institutions nationales et internationales discutent et cherchent des voies pour réduire les poches de pauvreté et leurs conséquences. Un débat organisé à Bruxelles, au cours du mois d’octobre, par l’Intergroupe européen pour la lutte contre la pauvreté et la défense des droits humains et par ATD Quart Monde a accueilli l’apport de diverses organisations qui expérimentent des méthodes alternatives pour aider les personnes en difficulté à sortir de leur condition. Leur méthode consiste non pas à parachuter des subventions, mais à activer des parcours en réseau. Parmi les interventions, celle de l’argentine Florencia Locascio, à cette occasion porte-parole du projet Economie de Communion. “L’Économie de Communion – explique-t-elle – est un mouvement de personnes, d’entrepreneurs, de travailleurs, d’usagers, d’étudiants et de citoyens engagés pour donner une réponse inspirée par la fraternité au problème de la pauvreté, à promouvoir une culture économique et citoyenne qui donne une place centrale à la personne et aux relations humaines. L’EdC conçoit le profit comme un moyen en vue d’un développement durable, inclusif et solidaire de l’homme et de la société ». Depuis 26 ans qu’elle existe (c’était en 1991 lorsque Chiara Lubich eut l’intuition de ce nouveau modèle économique au cours d’une visite à São Paolo au Brésil), l’EdC propose aux entreprises qui adhèrent à cet esprit de travailler en poursuivant trois objectifs: réduire la pauvreté et l’exclusion, former de nouveaux entrepreneurs à une culture de communion et développer les entreprises en créant de nouveaux emplois.
Quelques exemples parmi beaucoup d’autres. A la Banque Kobayan – banque de développement aux Philippines -, 85% des clients sont des micro-entrepreneurs, en majorité des femmes, auxquelles sont proposés des prêts, des fonds, des micro-assurances, mais aussi des cours de gestion d’entreprise pour promouvoir leurs activités. La startup « Project Lia », aux États-Unis, qui a pour objectif de réinsérer dans le monde du travail des femmes sorties de prison grâce au recyclage des vieux meubles. La Dimaco est une entreprise argentine qui distribue des matériaux de construction. Avec d’autres entrepreneurs de la région et en lien avec les institutions publiques, le groupe a réussi à assurer un travail durable à plus de mille petits producteurs régionaux. “Nous sommes convaincus, expériences à l’appui – poursuit Florencia Locascio – qu’on ne peut remédier à aucune forme de pauvreté subie sans inclure les personnes en situation de précarité au sein de communautés vivantes et fraternelles et, là où cela est possible, sur des lieux de travail. Il ne suffit pas de distribuer les richesses d’une autre manière. Il faut associer les pauvres à la création des richesses ».
Pour accompagner et diffuser les effets de l’Économie de Communion en vue de combattre la pauvreté et les inégalités, en 2017 a été créé OPLA – Observatoire de la pauvreté, un centre de recherche international en mémoire de Léo Andringa, un économiste hollandais qui fut l’un des pionniers de l’Économie de Communion. Les recherches de OPLA visent en particulier à mettre en valeur la production des « biens relationnels » liés aux actions de l’EdC. “Mais comme nous voulons travailler à réduire la pauvreté non seulement aujourd’hui, mais aussi demain – conclut la jeune argentine – le dernier projet de l’Economie de Communion est la création du réseau EoC-IIN (Economy of Communion International Incubating Network), pour contribuer à susciter la naissance de nouvelles entreprises à fort impact social. Ce ne sont là que quelques exemples significatifs qui portent en eux la semence d’une proposition économique inclusive. Nous sommes conscients que pour déloger la pauvreté il faut changer les règles d’un système qui engendre toujours plus d’inégalité. C’est un défi que nous voulons et que nous devons relever avec tous les acteurs de la société, à commencer par les engagés politiques ».
Nov 16, 2017 | Focolare Worldwide
Au don de soi que Dieu lui demandait, Domenico Mangano (1938-2001) avait répondu « tout de suite, dans la fidélité, la continuité, mais surtout, toujours, dans la liberté absolue de conscience. Il choisit librement l’engagement social et se spécialise dans la politique ; librement, après la rencontre avec le mouvement des Focolari, il se met quotidiennement à polir son âme dans le « saint voyage » en unité avec les frères. Cette expérience envahit en profondeur ce citoyen actif et plein de ressources, ce laïc engagé et combattif, ce politicien enflammé et acéré, ce chrétien authentique et à la foi riche, qu’est Domenico ». Ce sont les mots de Mr. Tommaso Sorgi à l’occasion de la mort du « cher ami, plus que frère, confident discret et sage », qui, avec Domenico a pu durant de longues années « partager le désir commun de lier terre et ciel, la passion ardente de traduire dans la difficile arène politique le message provocateur de l’évangile. Avec lui, il a surtout partagé la naissance du mouvement politique pour l’unité, cette manière de vivre l’expérience politique pour édifier la fraternité universelle lancée sur les sièges du parlement par Igino Giordani, notre modèle à tous ». Domenico Mangano naît à Anzi, province de Potenza, le 22 février 1938. En 1949 la famille déménage à Viterbo. Une fois bachelié, en 1958 il réussit un concours à l’Institut National de la Sécurité Sociale de Pavie et il s’y installe, il fréquente en tant qu’étudiant et employé la Faculté d’Economie et de Commerce. De retour à Viterbo il rencontre Maria Pia qu’il épouse le 24 août 1966. Trois enfants naissent : Paola (1968), Giuseppe (1970) et Maria Flora (1972). Pour Domenico ce sont des années d’engagements intenses en famille, au travail, avec les universitaires, dans le syndicat, l’Action Catholique, les études. Années où il se lance dans l’activité politique comme fonctionnaire de l’administration à Viterbo.
En 1974, Domenico connaît le mouvement des Focolari et ses idéaux. Il y adhère avec Maria Pia. Il s’engage dans la branche des Volontaires de Dieu, laïcs engagés à incarner dans tous les aspects de la vie sociale la lumière qui ressort du charisme que l’Esprit a insufflé à Chiara Lubich. Il veut « suivre le rythme de Dieu » qu’elle lui indique et souvent il lui écrit. A propos de Domenico, Chiara ira jusqu’à dire qu’elle a décelé en lui un mystique.
Domenico meurt à Viterbo le 22 décembre 2001. L’année précédente on lui avait diagnostiqué une tumeur incurable. Il fait face à cette nouvelle, conscient de devoir « terminer un premier chapitre de sa vie, en le confiant au cœur de Jésus, pour en ouvrir un autre, tout nouveau », écrit-il en communiquant sa situation à Chiara. Par un décret du 9 mars 2017 Mgr. Marcello Semeraro, évêque d’Albano, accueille la demande du postulateur Waldery Hilgeman d’ouvrir la Cause de Béatification et de Canonisation de Domenico Mangano, en invitant la communauté ecclésiale à s’exprimer sur la réputation de sainteté et les signes du nouveau Serviteur de Dieu. Lire tout: Domenico Mangano
Nov 15, 2017 | Non classifié(e)
« Je n’ai jamais écrit un livre, même si beaucoup portent mon nom – dit Chiara Lubich lorsqu’en 1995 elle reçoit le Prix UELCI (Union des Éditeurs et des Libraires Catholiques Italiens) en tant qu’auteur de l’année ». Il existe de nombreuses façons d’écrire un livre, et celle de Chiara Lubich est assurément un cas littéraire. Sa bibliographie en langue italienne compte 58 titres. D’autres existent uniquement en langues étrangères. A cette somme considérable d’écrits s’ajoutent des centaines d’articles et des milliers de lettres, conservés, ainsi qu’un vaste matériel de documentation, par le Centro Chiara Lubich créé après sa mort afin que son message reste toujours vivant et actuel. Une production littéraire qui embrasse donc toute sa vie (Trente, 1920 – Rocca di Papa, 2008), à partir de la publication du bestseller « Méditations » qui compte 27 éditions en italien, 28 traductions et un million d’exemplaires imprimés. C’est à Rome, en 1959, qu’à l’occasion de cette publication la maison d’édition Città Nuova voit le jour. Donato Falmi, directeur de la collection Opere di Chiara Lubich , explique: “Pour permettre un regroupement de ses œuvres inscrites au catalogue de Città Nuova, à partir de 2102 nous avons commencé à travailler à un projet méthodique de publication”. Ce sera pas une Œuvre complète, mais ses écrits seront classés par “genres littéraires” et répartis en trois volets : la personne (l’élément autobiographique qu’on peut retrouver, non seulement dans ses journaux et ses lettres, mais aussi dans ses écrits mystiques), la voie spirituelle (présente spécialement dans les textes de méditation, dans les Paroles de Vie et dans les pages qui présentent sa pensée spirituelle, théologique et culturelle), enfin ce qui concerne l’œuvre (ses discours adressés à la société civile et religieuse, les Statuts et Règlements). L’ensemble sera constitué de 14 volumes, chacun précédé d’une ample introduction, qui fournira une clé de lecture pour la tous les écrits, pour l’héritage spirituel et les œuvres laissées par la fondatrice des Focolari.
“Il s’agit d’un message toujours actuel” commente Piero Coda, Recteur de l’Institut Universitaire Sophia et membre du comité scientifique de la collection : « Il n’y a pas de secteur de la vie ni de Pays où le levain de ce charisme ne soit présent. Et pourtant- affirme-t-il – la figure de Chiara Lubich est encore peu connue », elle reste à découvrir et à mettre en valeur, bien que son histoire et sa spiritualité aient annoncé de nombreux paradigmes culturels qui se sont réalisés par la suite. « J’étais moi aussi à New-York avec elle, à la Mosquée de Malcolm X (à l’occasion de sa rencontre avec l’Imam W.D. Mohammed). Un rabbin était assis à côté de moi, tout cela semblait impossible. Mais elle a réussi à le faire ». Une production littéraire toute particulière est celle qui concerne les “Paroles de Vie” rassemblées dans le premier volume, confié à Fabio Ciardi, professeur ordinaire à l’Institut de Théologie de la Vie Consacrée “Claretianum” de Rome. Il s’agit de commentaires, accessibles à tous, portant sur des phrases tirées régulièrement de l’Évangile, en vue de les vivre. En se présentant d’abord sous la forme de simples feuilles transcrites à la main, puis ronéotypées, enfin imprimées en un nombre d’exemplaires toujours plus grand, les « Paroles de Vie », rédigées dans un langage simple et direct, ont permis une redécouverte de la Parole de Dieu dans le monde chrétien du XXème siècle. Elles ont facilité une très large diffusion des fruits qu’apporte l’Évangile vécu. Dans l’expérience de Chiara Lubich et de ses premières compagnes, les Ecritures redevenaient accessibles à tous, aux personnes modestes et simples tout comme aux notables et aux gens de culture, aux enfants comme aux adultes, aux laïcs comme aux moines et aux personnes consacrées. Dans les « paroles de Vie » on peut aussi trouver les signes prophétiques de la vocation universelle à la sainteté, proclamée de nombreuses années plus tard par le Concile Vatican II. L’édition confiée à Fabio Ciardi en restitue la quasi totalité, sur une période qui va de 1943 à 2006. C’est donc un fort engagement de Città Nuova et du Centre Chiara Lubich dans un projet dont on espère qu’il puisse rapidement trouver un écho dans d’autres langues et contextes culturels.
Video Rome Reports https://youtu.be/8RWX3ugmnh8
Nov 14, 2017 | Focolare Worldwide
Un contexte politique et social dangereusement instable, un revenu par personne parmi les plus bas au monde, la pression des puissances internationales sur les énormes ressources naturelles de la région. Mais aussi le courage de grands leaders africains du 20ème siècle, de Nkrumah à Senghor, de Lumumba à Nyerere, qui résonne encore comme un signal invitant à sortir du passé pour se tourner vers de grands objectifs, « impossibles tant que quelqu’un ne les réalise pas » (selon les paroles de Mandela). C’est dans cette atmosphère que, le 4 novembre dernier, a été inaugurée à Kinshasa (République Démocratique du Congo), Ecoforleaders, l’Ecole de haute formation pour la responsabilité de communion, en présence de quelques autorités politiques, diplomatiques, universitaires (parmi lesquelles le recteur de l’Université Catholique de Mapon et deux recteurs émérites, des Universités de Kasangani et de Pédagogie Nationale), en présence aussi des autorités religieuses, chrétiennes et musulmanes, pour souligner l’espoir que suscite l’ouverture de Ecoforleaders dans ce pays africain. Tout est parti d’un groupe d’étudiants africains qui s’est demandé comment s’investir en personne pour une Afrique nouvelle et qui désormais, grâce à son lien avec l’Institut Universitaire Sophia et avec le centre international du Mouvement politique pour l’unité (MPPU), travaille assidument à la réalisation de ce rêve.
C’est le Secrétaire de la Conférence Épiscopale Congolaise qui a été chargé de couper le ruban d’inauguration, bien connu pour avoir conduit le dialogue entre les élus de la majorité et leurs opposants, à l’occasion de la proposition controversée de loi électorale qui liait la date des élections présidentielles au prochain recensement. Une personnalité qui encore aujourd’hui permet la rencontre entre les partis. Les cours, dirigés par un corps professoral, dont trois recteurs d’université et quelques tuteurs, débuteront avec cinquante étudiants sélectionnés à partir de leur C.V et d’un entretien. Il ne s’agit pas d’une initiative isolée: l’École s’insère dans un projet plus vaste de préparation à un leadership inspiré par la fraternité universelle, qui formera aussi des tuteurs et des professeurs, à Nairobi, en janvier prochain. Ce projet, déjà présenté à l’UNESCO, s’adresse à toute l’Afrique de l’Est pour une durée de trois ans et s’élargira progressivement aussi à toutes les autres régions de l‘Afrique. Lire aussi : news République Démocratique du Congo
Nov 13, 2017 | Non classifié(e)
Hier, dimanche 12 novembre, une secousse de magnitude 7,3 a fait des centaines de victimes à la frontière de ces deux pays asiatiques. 11 victimes et des milliers de blessés en Irak, 348 morts et 6603 blessés en Iran. Les zones dévastées montrent des édifices entièrement démantelés par la puissante secousse. L’épicentre du séisme a été localisé à 31 km de la ville de Halabja, à 240kms au nord-est de Bagdad et à environ 15kms de la frontière iranienne, mais les effets de cette forte secousse ont été ressentis par des millions de personnes dans toute l’Asie Centrale Les autorités irakiennes ont ordonné l’évacuation urgente de l’aire située aux abords de la centrale hydro-électrique de Darbandiyan. On craint que de nombreuses personnes soient ensevelies sous les décombres. En Iran aussi les autorités réquisitionnent toutes les forces du Pays pour qu’elles aillent rapidement dégager les personnes qui sont sous les décombres. Selon l’agence Mehr News, le premier kurde irakien a remercié l’Iran pour sa collaboration avec l’Irak. Le Pape François “ exprime sa compassion envers tous ceux qui pleurent la perte d’un être cher » et « offre ses prières pour les défunts ». Il demande aussi à Dieu « des bénédictions de consolation et de force » pour les blessés et tous ceux qui sont engagés dans les secours et les opérations de sauvetage.
Nov 13, 2017 | Non classifié(e)
Le 19 novembre, aura lieu la 1ère Journée mondiale des pauvres, lancée par le pape François pour porter l’attention, avec un regard respectueux et attentif, sur toutes les personnes socialement exclues, écartées, marginalisées et pour respecter un style de vie sobre, qui réagisse à la culture de l’exclusion et du gaspillage. “Tant que Lazare gît devant la porte de notre maison – a déclaré le pape – il ne pourra y avoir ni justice ni paix sociale.” L’invitation est de s’engager, surtout durant la semaine précédente, à créer des moments de rencontre, d’amitié, de solidarité et d’aide concrète. Il est en outre demandé d’inviter les pauvres à participer à l’Eucharistie dominicale et, ensuite, d’ouvrir la porte de sa maison pour les accueillir comme des hôtes privilégiés. Le logo reflète le sens de la journée, avec deux mains tendues qui se rencontrent, chacune offrant quelque chose. Deux bras qui expriment la solidarité et invitent à ne pas rester sur le seuil.
Nov 13, 2017 | Focolare Worldwide
Nov 12, 2017 | Non classifié(e)
Dans la cathédrale St Étienne de Vienne, le 9 novembre dernier, des centaines de personnes se sont rencontrées afin de prier pour la paix autour du cardinal Christoph Schönborn, accompagné d’un groupe œcuménique de responsables d’Églises. La veille, dans le cœur de la capitale autrichienne, étaient arrivés, pour leur Congrès annuel, des membres de l’organisation œcuménique Ensemble pour l’Europe, venant de nombreux pays du continent, du Portugal à la Russie, de l’Angleterre à la Grèce. Leur but : unité et réconciliation entre les différentes confessions et cultures, sans oublier la solidarité et l’intégration en Europe. Lire l’article intégral
Nov 11, 2017 | Non classifié(e)
Le 4 novembre dernier, à Paris, dans le cadre de la 39ème Conférence Générale de l’UNESCO, qui réunit tous les deux ans les 195 Pays membres de l’Organisation, la Professeure Chantal Grévin, représentante de New Humanity, a présenté quelques bonnes pratiques pour contrecarrer l’extrémisme violent. Lors de son intervention elle a mis en valeur l’engagement des Jeunes pour un Monde Uni (la section jeune de New Humanity) et en particulier l’événement « Semaine pour un Monde Uni » qui voit chaque année les jeunes de New Humanity recueillir et mettre en valeur les diverses actions qui visent à la fraternité universelle et dont ils sont promoteurs partout dans le monde. Depuis plusieurs années, ces actions sont rassemblées dans un « Atlas » spécifique qui a déjà été présenté auprès de diverses commissions nationales de l’UNESCO. A la fin, la responsable de New Humanity, s’est faite la porte-parole de nombreuses ONG internationales, du Bureau Catholique pour l’Enfance et du Bureau international catholique pour l’Éducation qui demandent aux Nations Unies de reconnaître la « Semaine Monde Uni » ainsi que d’autres initiatives du même type, orientées vers la promotion de l’article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains, comme patrimoine partagé en vue de la construction d’une citoyenneté à l’échelle mondiale. Lire le texte intégral Voir la vidéo https://youtu.be/eWW_b4UEJDU
Nov 11, 2017 | Non classifié(e)
« Le mystère de la providence matérielle dans la vie chrétienne a toujours été parmi [les mystères] les plus insondables, car il fait partie de la manifestation même de Dieu telle qu’elle nous a été révélée par Jésus : la Paternité. Nous sommes tous affligés par des préoccupations matérielles : les pères et les mères de famille qui doivent réussir à tenir jusqu’aux fins de mois, les dirigeants des organisations civiles ou religieuses qui doivent contenir les dépenses dans la limite des budgets. Et chaque jour se déchaînent des bouleversements et des changements de peuples et de nations pour trouver de nouvelles configurations économiques. En général, au niveau économique, ce qui prévaut c’est la froide loi de la concurrence. L’économie est comme la physique, avons-nous très souvent entendu dire, elle est comme les mathématiques : elle a ses cycles et recours nécessaires et déterminés, elle a ses prévisions, ses inéluctables krachs et ses crises. On ne peut pas y changer grand-chose, d’après l’enseignement de nombreux livres d’économie. Pourtant il y a un livre où nous trouvons au contraire la vraie loi qui régit les évènements économiques sur la terre, cette loi que Jésus a proclamée : « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6,33) et « Quiconque aura laissé maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus et en partage la vie éternelle » (Mt 19, 29). Dans cette loi nous découvrons le mystère de la jonction du divin et de l’humain. Les lois économiques ont certainement leur valeur, mais, si on ne tient pas compte qu’il existe la Divine Providence qui régit aussi les faits économiques, on n’arrivera jamais à comprendre le pourquoi de tant d’évènements grandioses. Au-delà de la terre existe le Ciel, et le Ciel a promis d’intervenir et d’aider les petits hommes de la terre, s’ils cherchent à regarder vers lui. Ce n’est pas une fable : c’est l’expérience quotidienne de nombreux pères de famille chrétiens, c’est l’expérience de l’Église, des fondateurs d’Ordres et des apôtres de la charité matérielle. Dieu intervient dans les faits humains chaque fois que l’homme désire qu’il intervienne, en y conformant sa vie. C’est une expérience que tous les chrétiens peuvent faire ». Pasquale Foresi – Parole di Vita – Città Nuova, Roma, 1963 – pp.91-92 _____________________________________________________ – La Providence : « Puissance supérieure, divine, qui gouverne le monde, qui veille sur le destin des individus. » – La providence (donc aussi matérielle) : « Personne ou chose qui contribue grandement au bonheur, à la fortune de quelqu’un, qui en est le secours. » Pour nous, la providence est le fruit de l’action de la Providence, comme l’explique ici don Foresi. (N.D.T.)
Nov 10, 2017 | Non classifié(e)
Fin octobre, le Mouvement des Focolari a organisé une journée de présentation de la spiritualité de l’unité et des initiatives de la communauté en Grèce, avec des témoignages de familles, de jeunes et d’un prêtre du diocèse d’Athènes. « Les témoins rendent notre foi crédible » a commenté l’archevêque d’Athènes, Mgr. Sebastianos Rossolatos, présent lors de la journée. « L’Esprit saint a, au cours des siècles, envoyé des charismes afin de renouveler l’Église. Parmi ceux-ci, il y a aussi celui des Focolari ». Un article est apparu dans le quotidien de l’Église catholique, signé par un photographe du quotidien, présent pour la première fois à un rendez-vous des Focolari : « Une journée de questions sociales pour le futur de notre vie. Une journée d’application de la Règle d’or du christianisme, pour tous, le commencement d’une meilleure forme de vie ».
Nov 10, 2017 | Focolare Worldwide
Un magnifique jardin tapissé de nombreuses fleurs de toutes les couleurs. C’est le spectacle que donnent les nombreux champs cultivés de l’Équateur qui exportent dans le monde entier leurs précieuses variétés florales. Une image que Sœur Vanessa, Missionnaire Franciscaine auprès des jeunes, a utilisée pour introduire la retraite spirituelle qui s’est déroulée le 22 octobre à Quito, au siège de la CER (Conférence Equatorienne des Religieuses) Sœur Vanessa vient de finir une période d’un an à la Maison Emmaüs de Loppiano – centre de spiritualité pour les religieuses qui veulent approfondir le charisme des Focolari – et qui n’a pas trouvé d’exemple meilleur pour décrire l’Église et ses divers charismes aux 27 consacrées et à un religieux, issus de 11 congrégations différentes, qui avaient répondu à l’invitation de la CER. A travers une dynamique de groupe, la jeune religieuse a demandé à chaque participant d’accrocher au Crucifix de la salle la Parole sur laquelle repose le charisme de leurs fondateurs respectifs : une façon de rendre visible l’idée que chaque charisme suscité par l’Esprit est un nouveau visage du « Christ qui se déploie au cours des siècles ».
Au cours du programme, en plus des thématiques qui ont approfondi la valeur de la communion entre les charismes anciens et nouveaux de l’Église, ainsi que les moyens concrets pour la favoriser et la susciter, une large place a été donnée aux témoignages. La CER, en effet, avait proposé de faire cette retraite intitulée “La Communion entre les charismes, témoignage d’espérance”, en raison d’une heureuse coïncidence avec la Visite en Équateur de la mère générale des petites Servantes du Sacré Cœur, sœur Imelda Rizzato, qui a connu la spiritualité des focolari dès son noviciat. Elle a pu ainsi raconter comment la rencontre de cette spiritualité avait renforcé le choix de sa vocation, tout en lui insufflant une propension intérieure toute spéciale à tisser des liens de communion avec tous ceux qu’elle rencontre : une façon authentique, si l’on en croit le témoignage de ses supérieurs, d’incarner le charisme de son fondateur, le bienheureux Carlo Liviero. Au cours des années sa congrégation lui a confié diverses missions, jusqu’à lui demander d’en être actuellement la supérieure majeure. Une responsabilité qu’elle cherche à assumer en suscitant une profonde communion avec ses sœurs mais aussi avec les autres réalités ecclésiales et religieuses, dans l’optique de cette « Église en sortie » fortement encouragée par le Pape.
Soeur Imelda et les autres religieuses qui ont pris la Parole, ont ainsi pu témoigner que le charisme de l’unité, loin de faire ombrage aux charismes particuliers, est au contraire une aide précieuse pour mettre en œuvre ce que l’Église attend de chaque charisme en tant que tel et de la communion entre eux. La nouvelle de cette retraite était arrivée aussi au Nonce Apostolique, Mgr Andrés Carrascosa, qui a encouragé les sœurs de la Nonciature à y participer. Il a aussi envoyé son secrétaire qui a célébré l’Eucharistie. Il a assisté à toute la journée: « C’était un vrai privilège d’être là », a-t-il déclaré. Le jour suivant quelques unes des religieuses présentes ont voulu se rendre au focolare pour mettre les bases d’un nouveau chemin d’unité entre les charismes en Équateur, afin d’ouvrir de nouveaux horizons et donner espérance à l’Église et au Monde.
Nov 9, 2017 | Non classifié(e)
Le 9 novembre, il y a 28 ans, le gouvernement de l’Allemagne de l’Est décrétait l’ouverture des frontières avec le République Fédérale. A cette nouvelle, des dizaines de milliers de berlinois de l’Est se précipitèrent dans les rues, munis de pioches, pour abattre une fois pour toutes le mur qui les séparait de l’Ouest. Dans le monde entier la chute du mur fut interprétée comme le signe d’une nouvelle époque qui s’ouvrait. Les berlinois de l’Est furent accueillis dans la liesse par leurs frères de l’Ouest, au point qu’aux alentours du mur, les bars commencèrent à offrir gratuitement de la bière à tout le monde. A peine un an plus tard, le 3 octobre 1990, l’Allemagne était définitivement réunifiée et devenait la République Fédérale Allemande. Aujourd’hui, les quelques restes du mur de Berlin sont devenus le symbole d’une période de l’histoire et un mémorial qui rappelle les 170 personnes qui furent tuées lors de leur tentative désespérée pour franchir la frontière.
Nov 9, 2017 | Non classifié(e)

Georges “Yorgo” Lemopoulos
Le souvenir de Georges Lemopoulos, orthodoxe du Patriarcat œcuménique de Constantinople, ex Vice- Secrétaire Général du Conseil Œcuménique des Eglises (CEC). Il est actuellement responsable des préparatifs pour les 70 ans du CEC en 2018. «Tout au long du « Pèlerinage d’unité, de justice et de paix », qui marque profondément la nature et le travail du Conseil œcuménique des Eglises, Chiara Lubich a été considérée par beaucoup un compagnon de route fiable, inlassable, ingénieux, inventif et mobilisateur. Sa passion pour proclamer et vivre l’évangile au quotidien; sa théologie et sa spiritualité, fondées principalement sur le Christ crucifié et abandonné; son charisme de pouvoir partager son enthousiasme et mobiliser aussi bien les dirigeants religieux que les jeunes, les catholiques et autres chrétiens, les chrétiens et les adeptes d’autres religions; sa sensibilité envers l’injustice économique et sociale ont été autant de sources d’inspiration et d’encouragement pour ceux et celles engagés sur la route du mouvement œcuménique. Chiara a visité le siège du Conseil œcuménique des Eglises trois fois (1967, 1982 et 2002) et rencontré à plusieurs reprises des dirigeants et des cadres du COE. La tradition de ces rencontres continue aujourd’hui entre le COE et le Mouvement des Focolari, prenant plusieurs formes : rencontres, collaboration, projets communs, participation réciproque à des événements qui marquent la vie des deux partenaires œcuméniques. Dans tout cela les deux côtés sont, avec beaucoup de gratitude, conscients que l’empreinte de Chiara, son lourd héritage et ses exhortations continuent à guider leurs pas, les encourager et les soutenir dans leur pèlerinage commun».
Nov 9, 2017 | Focolare Worldwide
“Sur la photo on voit l’un des entretiens que Chiara Lubich a eu durant sa première visite au Conseil Œcuménique des Églises à Genève, le 9 novembre 1967. On y voit Philip Potter souriant, alors directeur du Département du Conseil Œcuménique des Eglises pour la Mission, devenu plus tard Secrétaire général. Lukas Visher, alors directeur de Foi et Constitution du COE, qui s’exprime avec force gestes. Et Chiara Lubich, joyeuse, qui écoute attentivement. Cette visite a fait suite à un profond dialogue de Chiara Lubich avec le théologien Lukas Visher pendant les différentes sessions du Concile Vatican II (1962-1965) à Rome. De là sont nées une confiance et une amitié réciproques. Lukas Vischer voyait en Jésus abandonné, point central de la spiritualité de Chiara Lubich, un pont pour le dialogue œcuménique. Leur amitié, privilégiée par chacun d’eux, dura toute leur vie. Est-ce-ce par hasard que leur mort (2008) soit survenue à peu de jours l’une de l’autre ? Leur rencontre en 1967 a donné l’occasion de rendez-vous ultérieurs et une profonde collaboration entre le mouvement des Focolari et le Conseil Œcuménique des Églises. La présence de Luzia Wehrle, focolarine, auprès du COE, en est une preuve concrète. Connue plutôt sous le nom de Tersa dans le mouvement, elle a presque joué le rôle d’ambassadrice. Lut van Kersavond et Lurdes Guimaraes Teixeira ont pris la suite
D’autres visites de Chiara au COE ont suivi en 1982 et en 2002. Peu après son élection en tant que présidente, Maria Voce s’est rendue aussi à Genève. La collaboration est devenue plus intense. La confiance s’est accrue. Des événements communs ont été organisés à Genève : l’an dernier, sur les valeurs dont l’Europe est imprégnée et qui lui sont caractéristiques. Depuis longtemps les étudiants/tes du Centre du mouvement des Focolari à Montet (Suisse) rendent chaque année au COE, une visite qui fait partie intégrante de leur cours sur l’œcuménisme. L’année dernière, en plus de ce rendez-vous habituel, ils ont ajouté une journée pour aller à l’Institut œcuménique de Bossey : une expérience enrichissante entre étudiants. Pendant que j’écris ces lignes, j’attends déjà avec joie les prochains étudiants qui viendront nous rendre visite le 7 novembre prochain. Le cours du prof. Lawrence Iwuamadi marquera un événement central, en tant que responsable du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens, il enseigne la théologie biblique à Bossey. La journée débutera et se terminera par la prière dans la chapelle, pendant laquelle ils demanderont avec foi le don de l’unité que seul le Christ peut nous donner ». Rev. Prof. Dr. Martin Robra Conseil Œcuménique des Églises (Genève)
Nov 8, 2017 | Non classifié(e)
Un mois et demi est passé depuis le passage dévastateur de l’ouragan Maria, qui le 20 septembre dernier, avec des vents à 250 km à l’heure et des pluies torrentielles a causé la mort de dizaines de personnes et la destruction de milliers d’habitations. Porto Rico n’a plus expérimenté une telle vague de mauvais temps depuis l’année 1928, où elle fut bouleversée par un ouragan de catégorie 5. Depuis ce jour-là, l’île, qui comprend plus de 3 millions et demi d’habitants, ressent un gros problème d’approvisionnement en eau potable, nourriture, médicaments, courant électrique. Les difficultés ne sont pas terminées, et pourraient avoir pour conséquence un exode sans précédents, réduisant ultérieurement les possibilités de reprise à moyen terme. Au milieu de ces énormes difficultés, la communauté des Focolari contribue aussi sur place avec des récoltes de nourriture et de vêtements afin de soulager la population à l’entour. « Quelques-uns parmi nous ont subi des dégâts matériels – écrivent-ils -. Une famille en particulier a tout perdu, en ne réussissant à sauver que très peu de choses de la furie de l’ouragan. Pour le moment, ils se retrouvent dans un petit appartement mis à leur disposition, mais toute la communauté est occupée à faire une communion des biens afin de les aider. La reconstruction du pays sera lente mais nous sommes confiants en Dieu et nous nous sommes abandonnés dans ses mains ». Nombreuses sont les expériences avec les voisins et les personnes en difficulté. « Hier, pour la deuxième fois, une femme bien habillée marchait dans ma rue, d’une façon confuse, sans but. C’était évident qu’elle s’était perdue. Je l’ai suivie, sans la perdre de vue, jusqu’à ce qu’elle fut rejointe par une autre personne qui la recherchait. Elle m’a expliqué qu’elle a l’Alzheimer et qu’elle était sortie de l’institut où elle vit, parce que le portail, à l’arrière a été arraché par l’ouragan et à l’intérieur, le groupe électrogène ne fonctionnait pas et il faisait trop chaud. Rentrée à la maison, j’ai parlé avec un ami qui distribue de l’essence et il m’a promis d’en apporter dans l’institut. D’autres personnes que j’ai contactées ont été réparer le portail. Ce lieu a maintenant retrouvé sa sécurité. « Hier, je me suis mis dans la file très tôt, à 5 heures du matin, pour acheter de l’essence. Dans mon rétroviseur, j’ai vu qu’il y avait un bus derrière moi. L’attente était longue et j’ai pu suivre toute la scène. Assis derrière son volant, un homme furieux n’arrêtait pas de se plaindre. A côté de lui, une femme, peut-être la sienne. De la fenêtre du chauffeur émanait une odeur désagréable de fumée de cigarette. La file avançait tout doucement, devant moi il y avait environ 20 voitures. Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle a couru que le pompiste de la station service n’aurait ouvert qu’à 8 heures et non à 6 heures comme je le pensais. Alors que j’attendais, la femme s’est approchée de moi et m’a demandé si je pouvais l’aider à avancer le bus car son mari s’était éloigné et elle n’arrivait pas aux pédales. Dans un premier moment, j’ai refusé, avec l’excuse que j’étais incapable de conduire un autobus. Mais la raison était autre : je n’aimais vraiment pas le comportement de cet homme. J’ai compris que je devais changer mon attitude et accueillir cette demande comme si cela avait été Jésus lui-même qui me l’avait faite. Lorsque le chauffeur est revenu, je lui ai expliqué que j’avais déplacé son bus à la demande de sa femme. Il a commencé à se confier en me racontant pendant les trois heures d’attente successives, toutes ses difficultés. Quand on a finalement réussi à faire le plein, il était une autre personne. On s’est serré la main. J’avais réussi à surmonter mes préjugés ». « La rue dans laquelle j’habite était complètement bloquée par les détritus et les arbres déracinés. La plupart de mes voisins sont des personnes âgées en mauvaise santé. Je me demandais ce qui se serait passé au cas où une ambulance aurait dû intervenir. J’ai commencé à tronçonner les arbres et à les déplacer. Me voyant prendre l’initiative une chaîne de personnes s’est unie à moi et ensemble, nous avons libéré la route. A la fin, nous avons partagé ensemble le repas avec ce que chacun avait ». « Nous avons voulu partager avec les voisins, toutes les provisions d’eau et de nourriture. Les réserves ont diminué mais les relations entre nous se sont intensifiées ».
Nov 7, 2017 | Non classifié(e)
Une amie malade « On avait diagnostiqué une tumeur maligne à notre amie Lia qui avait encore des fils adolescents. Toute la communauté s’est resserrée autour d’elle avec une chaîne de prières et des gestes de solidarité. Une fois par semaine, nous nous réunissions dans l’église pour une heure d’adoration et pour demander pour elle, le cadeau de la guérison. Nous essayions de comprendre comment soulager ces journées de souffrance. Nous avons entrepris différentes initiatives : il y avait ceux qui préparaient les repas, en choisissant avec soin les aliments qui convenaient le mieux à Lia, ceux qui donnaient de l’argent pour pouvoir se procurer les médicaments. Petits faits qui lui ont permis de ne pas se sentir seule, mais partie intégrante d’une communauté. Lorsque la santé le lui a permis, elle a aussi donné son témoignage lors de rencontres de la communauté. Le cycle des chimiothérapies terminé, toute trace de la tumeur avait disparu. Pour nous, cela a été la réponse à nos prières et à notre engagement à l’aimer et à la servir d’une manière privilégiée ». (C.V. – Brésil) Malgré les torts subis « Après la mort de mon mari, j’avais dû supporter de lourdes humiliations de la part de sa famille, qui voulaient me reprendre l’unique pièce où nous avions toujours vécu. Un beau-frère en particulier, malgré le fait qu’il était le parrain d’un de nos quatre enfants, a commencé à nous causer beaucoup de problèmes. Puis il est tombé malade à l’improviste. Chaque fois qu’il avait une crise, je courais lui acheter les médicaments pour soulager ses douleurs et je les lui apportais. Les voisins me demandaient : « Pourquoi le fais-tu, après tout le mal qu’il t’a fait ?? », et moi je répondais que pour moi, aimer signifiait se mettre au service. Après quelques jours, mon beau-frère est mort et je suis restée là à consoler sa femme, en l’aidant pour les démarches administratives que son mari faisait auparavant. Par la suite, elle m’a publiquement remerciée. Maintenant elle vit avec nous, et nous sommes réellement une seule famille ». (R.P. – Inde) L’expert en champignons « Alors que je cherchais des champignons dans un bois, j’ai vu un homme étendu par terre. Je me suis approché de lui et l’ai aidé à se relever, il était tout tremblant. Il m’a indiqué le lieu où il habitait, un container tout rouillé entre les arbres. J’ai essayé de le coucher sur un espèce de lit. Par la suite, je suis retourné plusieurs fois pour lui apporter de la nourriture et des médicaments. Lui était un grand expert de champignons et vivait grâce à la vente de ceux-ci. Lorsque nous passions du temps ensemble, il m’aidait où trouver les meilleurs et comment les dénicher. Puis il a commencé à me raconter sa vie, les échecs financiers, l’abandon. Un jour, je l’ai trouvé avec beaucoup de fièvre, je l’ai hospitalisé mais ses conditions étaient trop graves. Il m’a dit : « Tu sais tout de moi mais la chose la plus importante est que j’ai toujours eu la foi en Dieu. Le fait de t’avoir rencontré a été pour moi un signe de Sa part ». Il m’a donc montré où il avait caché de l’argent et m’a chargé de le prendre et de le donner à celui qui en a besoin. Maintenant, chaque fois que je vais à la découverte des champignons, je pense à lui comme à un ange qui me guide ». (R.S. – Pologne)
Nov 6, 2017 | Focolare Worldwide
https://vimeo.com/234502399