Mouvement des Focolari
Le Pape François aux Gen : Adelante !

Le Pape François aux Gen : Adelante !

00498_18102017_OsservatoreRomano_copyright_resampled-01

Nelson de El Salvador salue le Pape. Photo: © Osservatore Romano

Raissa (Brésil), Leandro (Argentine), Adela (Pérou) et Nelson (El Salvador) ont interrompu leurs études et le travail pour quelques mois, pour se transférer près de Rome. Ils collaborent dans les Centres Gen, à la préparation du Genfest 2018. A l’occasion de la rencontre de Religions for Peace (RfP), à Rome, les 18 et 19 octobre, ils se sont mis à la disposition. Voici ce que plusieurs d’entre eux ont dit : « Nous étions là pour donner un coup de main. Il s’agissait d’offrir un café, un verre d’eau ou de faire les traductions. Pour nous, c’était le fait de voir Jésus en chacun et de le servir ». La rencontre des 80 leaders de différentes religions, originaires de différents pays, a commencé avec l’accueil du Pape François au Vatican. Une brève rencontre mais intense, à laquelle nous avons participé nous aussi et qui a beaucoup touché tous les leaders. On nous a dit qu’au moment de la conclusion, nous allions pouvoir saluer brièvement le Pape. Nous nous sommes donc préparés, chacun avec une phrase, un message :’’Sainteté, nous vous apportons les salutations de tous les gen et jeunes du Mouvement des Focolari’. Il nous a dit :’’ Adelante !’’, qui signifie ‘’Allez de l’avant !’’. Nous lui avons répondu :’’Merci pour vos paroles’’, Nous prions toujours pour vous’’, Nous voulons vous inviter au Genfest 2018 à Manille, aux Philippines’’. Moment très émouvant ! Nous avons eu la possibilité d’avoir un rapport personnel avec de nombreuses personnalités présentes. Ils s’intéressaient à nous et nous posaient des questions. Deux d’entre eux nous ont parlé des projets qu’ils veulent porter de l’avant. 2017-10-26-PHOTO-00000277« Avec Raissa – raconte Nelson – nous nous étions engagés à traduire en portugais pour un cardinal brésilien. Nous avons été heureux lorsqu’ils ont exprimé le désir que soient présents aussi les jeunes lors des prochaines rencontres, en syntonie avec ce que le Pape a dit en vue du Synode sur les Jeunes, en octobre 2018 ». Pour nous ça a été beau de constater que RfP n’est pas tellement un endroit où l’on confronte les différentes fois religieuses, mais un lieu dans lequel on peut coopérer en faveur de la paix et de la sauvegarde de l’environnement. Travailler pour la paix signifie travailler pour la planète : les guerres sont souvent causées par des injustices et par la pauvreté et produisent des désastres écologiques. Lors de son intervention, Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, a annoncé le Genfest 2018 Beyond all borders à Manille :’’Il rassemblera 10.000 jeunes de toutes les latitudes, de différentes ethnies, cultures, religions, mus par l’idée de construire un monde uni’’. Voir tous ces leaders religieux ensemble nous a semblé participer déjà comme observateurs d’un ‘’petit Genfest’’ dans lequel on travaille pour la paix et l’unité. Nous étions allés là pour rendre un service, mais nous ne pouvions imaginer recevoir un cadeau aussi grand : saluer le Pape et recevoir ses encouragements au nom de tous les gen et jeunes du Mouvement des Focolari : Adelante 

Un week-end avec Chiara Luce Badano

Un week-end avec Chiara Luce Badano

ChiaraLuce_30Oct2017_02Que peut avoir de si particulier l’histoire d’une adolescente et pourquoi sa vie continue-t-elle  d’éclairer ceux qui la rencontrent, ne serait-ce qu’un instant? C’est le récit d’un groupe international de jeunes, très dynamique, présent à Loppiano  (Florence, Italie) lors de  l’événement “24 heures de Lumière”, du samedi 28 octobre à 12h au jour suivant à la même heure. Une expérience de fraternité, qui a été marquée par la rencontre avec Dieu. C’est la même expérience qu’a vécue  Chiara Luce Badano. Elle avait à peine dix-huit ans lorsque, frappée par un cancer sans espoir de guérison, elle a témoigné jusqu’à son dernier souffle qu’on ne peut trouver la plénitude de la joie qu’en Dieu Amour,  le sens et la saveur de la vie qu’en se donnant aux autres. Elle a été proclamée Bienheureuse le 25 septembre 2010. Au cours de ce mois où la liturgie fait mémoire d’elle, de nombreux rendez-vous ont eu lieu dans le monde entier pour faire connaître sa vie. “Un rayon d’une lumière très brillante nous a aussi éclairés aujourd’hui – disent les jeunes présents à Loppiano –  et continue d’en éclairer beaucoup. Avec Chiara Luce, en regardant Jésus Crucifié et abandonné, nous trouverons la possibilité de ne pas trembler en face des situations, quelles qu’elles soient. Bien plus, nous deviendrons des rayons de lumière là où nous vivons, pour guider notre humanité vers la fraternité universelle ». Un programme riche : chansons, textes récités, danses, partages d’expériences, sous le signe de l’insouciance propre à cet âge et en même temps ChiaraLuce_30Oct2017de l’engagement, avec la conscience de n’avoir qu’une seule vie. Ils prennent au sérieux les paroles de Chiara Lubich, qui s’adressait toujours aux jeunes avec une grande franchise : « Vivre une vie “comme ci comme ça”  c’est trop peu pour un jeune. Il faut vivre pour quelque chose de grand. L’Amour, donc, l’amour semé partout, une invasion d’amour afin que se réalise, aussi à travers notre contribution, la civilisation de l’amour que tout le monde attend ». Le soir du premier jour, tandis qu’à l’extérieur la lueur des étoiles et les étincelles d’un grand feu de joie semblent se toucher, une foule de personnes de tous âges  se presse vers l’intérieur d’une salle qu’on s’apprête à dédier à Chiara Luce. Une fois enlevé le voile qui le recouvrait, le visage de la bienheureuse invite les participants à devenir à leur tour “Lumière”, pour former, aussi sur la terre, des constellations nouvelles et variées, faites de personnes qui s’aiment réciproquement. ChiaraLuce_30Oct2017_04Le dimanche 29 octobre au matin, l’Auditorium de la Cité Pilote de Loppiano est bondé de jeunes. Grâce à une liaison directe en streaming le message de Chiara Luce parcourt des milliers de kilomètres et rejoint même un groupe au Népal. La messe de clôture est célébrée au sanctuaire dédié à Marie Théotokos (Mère de Dieu) qui ne réussit pas à contenir la foule, en mémoire de la jeune bienheureuse,  proposée comme témoin pour le prochain synode des jeunes en 2018. “Que nous reste-t-il après ces 24 heures? Amour, plénitude, joie, confiance, certitude que la vie peut changer. Mais aussi la nécessité de faire un travail d’équipe, d’unité, de sacrifice aux dépens de notre orgueil. Chiara Luce répétait souvent que celui qui aime n’est pas petit. De fait sa grandeur s’est clairement manifestée lorsqu’elle a dit aussi oui à la douleur incompréhensible de sa maladie. Dans cette douleur elle a trouvé Jésus, une personne comme elle, un homme qui crie son abandon sur la croix. A Son exemple, nous pourrons devenir nous aussi un rayon de lumière, prêts à illuminer l’obscurité dans la quelle le monde est plongé ». Source: Loppiano online: http://www.loppiano.it/ Fotogallery – Flickr 2017 10 29 EVENTO CHIARA LUCE BADANO


Revoir le streaming https://www.youtube.com/watch?v=1XbJVCElU_o&feature=youtu.be  

Sengsoury Francesca Cheangsavang

Sengsoury Francesca Cheangsavang

Sengsoury Francesca CheangsavangSon histoire est passionnante. Elle commence lorsque ses parents, très jeunes, traversent le fleuve Mékong à la nage, laissant derrière eux le régime de leur pays, le Laos, pour rejoindre la Thaïlande. Après d’innombrables péripéties, ils arrivent en Italie et sont accueillis chez une famille qu’ils ne connaissent pas, qui réside à Loppiano, la cité-pilote internationale des Focolari. C’est justement dans la maison de Raffaella et Roberto Cardinali que Sengsoury (“rayon de soleil” en laotien) et sa sœur jumelle Sourinia viennent au monde le 12 septembre 1979. Depuis petite, Senny est très attirée par l’esprit évangélique d’unité et d’amour qui anime la cité-pilote de Loppiano et, à neuf ans, elle demande le baptême, prenant le nom de Francesca. Adolescente, engagée avec enthousiasme dans le Mouvement Gen, elle est au premier plan, avec Sourinia, dans la préparation du Supercongrès 1997. A 23 ans, son rêve se réalise: passer une année entière à la Mariapolis Lia, la coté-pilote argentine des Focolari où convergent des jeunes du monde entier. Une expérience qui la poussera à faire un choix encore plus radical de Dieu et à un amour toujours plus concret et raffiné envers les personnes qu’elle rencontre. Sengsoury aime composer des poésies et des textes de chansons qu’elle chante de sa belle voix, avec sa sœur, en s’accompagnant avec la guitare. Elle s’inscrit dans une école pour esthéticiennes à Florence. Qui la connaît parle d’elle comme d’une jeune fille qui fascine par sa sensibilité particulière, son élégance naturelle, ses yeux pleins de lumière. Mais aussi d’une personne qui, par sa détermination à suivre Jésus, étonne. Elle est fiancée à Marco et, ensemble, ils font des projets pour l’avenir. En 2004, à 25 ans, une grave et fulgurante maladie auto-immune bouleverse son existence. Quatre ans plus tard, elle dicte à une amie une lettre pour Chiara Lubich dans laquelle elle décrit sa situation: “J’ai une maladie rare qui provoque des dysfonctions motrices, des difficultés d’élocution et de fortes douleurs – parfois lancinantes – aux os et aux muscles. Ces dernières années, grâce au soutien de mes ‘grands-parents’ Raffaella et Roberto, à celui des jeunes du focolare et de nombreux membres du Mouvement, j’ai essayé de transformer les moments de douleur en ‘gouttes’ d’amour pour Jésus: les longs séjours à l’hôpital, les soins, les contrôles. Durant la période de Noël, j’ai été accueillie dans une structure proche de Florence pour la réhabilitation. Mais une pneumopathie d’inhalation m’a contrainte à une nouvelle hospitalisation. J’ai beaucoup souffert, pas uniquement physiquement. Je me demandais: pourquoi moi? Je suis la plus jeune du service, je dois être alimentée au moyen d’une sonde, garder le masque à oxygène. J’ai vu beaucoup de rêves se briser: le mariage, le travail, le souhait de voyager, jouer de la guitare, chanter. Parfois, je sens Jésus loin de moi; je m’adresse à Marie, mais elle n’est pas non plus à mes côtés. Toutefois, la réponse arrive toujours: par une réflexion, un écrit spirituel, une parole qu’un visiteur m’a dite. Alors la paix revient, et avec elle la force de dire ‘pour toi Jésus’ dans chaque situation, comme passer une nuit blanche à cause des fortes douleurs. Je ne veux pas abandonner. Je demande à Jésus de m’aider à y arriver et à réaliser le dessein que Dieu a pour moi. J’aimerais tellement devenir sainte!” Sengsoury Francesca Cheangsavang-01La communauté du Mouvement s’active de mille manières: du soutien économique et moral à ses parents, aux visites à l’hôpital, aussi avec des moments de fête et de partage; pendant que, de son lit, Sengsoury diffuse un amour unique. Elle confie à un gen: “Seul le présent compte!” et, d’une voix faible, elle se met à chanter, s’adressant à Jésus, “O’ sole mio”.  Elle est toujours plus déterminée à lui offrir sa souffrance et de la transformer – comme elle aime dire – en “pépites d’or”. Le 16 septembre 2008, elle entre aux soins intensifs. Durant les jours qui précèdent sa disparition, le 24 septembre, elle devient plus que jamais ce “rayon de soleil” qui vainc les ténèbres en répétant souvent “oui” à Jésus. Les personnes proches d’elle le perçoivent lorsqu’elle cligne des yeux ou serre la main. Pour elles, pour le personnel du service et pour tous les jeunes du Mouvement, même éloignés, qui l’accompagnent par la prière, Sengsoury est – comme l’indique son nom – un véritable “rayon de soleil”, un exemple lumineux, témoin authentique de l’Évangile réalisé.

Hemmerle: chemins de sainteté

Hemmerle: chemins de sainteté

585399_1280-aLa sainteté des grands est presque toujours née d’un mouvement vers Dieu et vers les petits et les pauvres, de manière non conventionnelle. Ils ont laissé leur propre place. Ils sont allés vers les pauvres, non pas pour leur faire l’aumône, mais pour partager leur quotidien, pour les accueillir au sein de leur propre vie, de façon telle que leurs vies s’en trouvaient totalement changées. Le choix radical de Dieu seul est, dans la plupart des cas de l’histoire du salut, un choix en faveur des pauvres, en faveur des petits, en faveur de ceux qui sont sans pouvoir. C’est une décision qui n’entend pas seulement améliorer leur situation, qui ne se limite pas au simple soutien matériel, qui ne consiste pas à partager une petite partie de leur vie de temps en temps, pour ensuite retrouver sa propre condition. Ce choix résulte d’une métanoia, d’une conversion intérieure de la mentalité, de la sensibilité, de l’être : je leur appartiens, je suis comme eux, exactement comme eux devant Dieu, je ne suis pas meilleur qu’eux. Non, je suis au même niveau qu’eux, et, en effet, le Saint par excellence, l’unique, est descendu à ce niveau. (Extrait d’une homélie, 1er novembre 1993) Klaus Hemmerle, La Lumière au dedans des choses “La Luce dentro le cose”, Ed. Città Nuova, Rome, 1998, p. 340.    

Du conflit à la communion

Du conflit à la communion

2017-08-24-Erfurt cella del monastero di Lutero (66)31 octobre 1517. Il y a cinq siècles, le moine augustinien Martin Luther, professeur de théologie à l’Université de Wittenberg, adressait à l’archevêque de Brandebourg et puis à un certain nombre de collègues théologien, une lettre de présentation de ses 95 Thèses, afin qu’elles deviennent objet de discussion académique. Il écrivait : « Par amour et désir d’élucider la vérité, les thèses soussignées  seront discutées à Wittenberg, sous la présidence du R .P. Martin Luther ». 31 octobre 2017. Cinq siècles sont passés depuis lors. Mais aujourd’hui, grâce au dialogue théologique commencé par le Concile Vatican II, pour les catholiques et les luthériens, il est possible de revoir le passé et, de ces blessures, demander réciproquement pardon. Le 31 octobre d’il y a un an, la prière commune prononcée à Lund en Suède, avec la présence du Pape François et de l’Évêque Younan, alors président de la Fédération mondiale luthérienne, ouvrait l’année de commémoration commune de la Réforme protestante. « Alors que nous surmontons ces épisodes de l’histoire qui pèsent sur nous – peut-on lire dans la déclaration – nous nous engageons à témoigner ensemble la grâce miséricordieuse de Dieu et à grandir ultérieurement dans la communion enracinée dans le Baptême, en essayant d’éliminer les derniers obstacles qui nous empêchent de rejoindre la pleine unité. Christ désire que nous soyons un, afin que le monde croie (cfr Jn 17,2) ». Il conclut avec un appel, adressé à tous, à progresser dans la communion vers la pleine et visible unité : « Nous invitons nos compagnons de route sur le chemin œcuménique à nous rappeler nos engagements et à nous encourager. Nous leur demandons de continuer à prier pour nous, de cheminer avec nous ». 2017-08-23-WittenbergLe Mouvement des Focolari ne pouvait pas ne pas sentir sien cet appel. Avec la Déclaration de Ottmaring, du nom de la citadelle œcuménique où elle a été signée, Maria Voce et Jesús Morán, au nom du Mouvement tout entier, ont souscrit à la pleine adhésion à l’invitation de Lund. Pendant toute l’année, de nombreuses rencontres, congrès, journées œcuméniques et moments de prière commune, réalisés en différents lieux et contextes et organisés presque toujours avec les églises locales, ont été l’occasion d’approfondir les trésors des différentes traditions chrétiennes, non seulement catholique et luthérienne, dans une réelle atmosphère de famille. Au cours du mois de mai, durant la semaine œcuménique, En cheminant ensemble, qui s’est déroulée au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome) avec la présence de presque 700 personnes issues de 42 pays et 69 églises différentes, Maria Voce, a reconnu dans les ‘’cinq impératifs’’ du document catholique et luthérien  ‘’Du conflit à la communion’’, la base de tout engagement œcuménique fructueux. Les présentations de la biographie Luther furent aussi nombreuses. L’homme de la révolution signé par Mario Dal Bello, par l’éditrice Città Nuova, En Italie, à Turin et Bra, la communauté des Focolari a organisé deux soirées avec les interventions d’Hubertus Blaumeiser, expert catholique de Luther et du Prof. Paolo Ricca, vaudois. 2017-giornata OlandaEn Hollande, les leaders des principales églises chrétiennes ont lancé au mois de mars, la journée : L’unité en chemin. Au Brésil, après un symposium organisé par la commission œcuménique nationale sur le Commentaire de Luther au Magnificat, à la Mariapolis Ginetta, une soirée sur le thème a été  suivie via streaming, en 650 points d’écoute, aussi par de nombreux jeunes. Au Venezuela, différentes rencontres et moments de prière ont été soutenus par les Focolari. A la Mariapolis Fiore de la Pologne, au cours du mois de septembre, la journée à l’occasion du cinquième centenaire a été l’occasion d’un témoignage particulier, celui des quinze années de pèlerinage œcuménique entre le peuple polonais et allemand. En Irlande, à l’initiative du Mouvement des Focolari et de l’Église luthérienne, on a réalisé des études, des conférences et une Semaine œcuménique de la Bible, qui a aussi impliqué les églises anglicane et presbytérienne. Des voyages vers des lieux significatifs de la Réforme et de la vie de Luther n’ont pas manqué. Au cours du mois d’août, un séminaire sur Luther à Zwochau (Allemagne centrale), avec une cinquantaine de catholiques, luthériens, vaudois et une copte-orthodoxe, tous originaires de différents pays européens, mais aussi de l’Égypte et de l’Argentine.  Au programme également, la visite du château Wartburg et de la ville de Wittenberg, d’Erfurt (où le jeune Luther entra au monastère des augustiniens) et de Leipzig, dans laquelle son héritage s’est rencontré avec le génie musical de J.S.Bach. Un groupe italien s’est rendu dans un autre lieu significatif, la ville d’Augusta, afin de connaître aussi la citadelle œcuménique de Ottmaring. Un pèlerinage semblable s’est déroulé en juin, organisé par la commission œcuménique de Hong Kong, avec l’accompagnement de quelques focolarini. En Suède, la communauté du Focolare a signé solennellement ‘’les impératifs’’ et consigné les signatures à l’archevêque luthérien. Le groupe musical Gen Verde a aussi contribué, avec le spectacle On the other side, à la célébration de l’année de commémoration à Stadthagen (Allemagne). Ce sont quelques pas sur une route encore longue, qui s’ajoutent à beaucoup d’autres mais qui indiquent déjà la direction du chemin vers la recherche commune de vérité et de salut, avec un regard tourné vers toutes les églises. Début d’une nouvelle page d’histoire.

Pas de tranchées, mais un désir de paix

Pas de tranchées, mais un désir de paix

logo_definitivoAu Vatican, du 27 au 29 octobre dernier s’est tenu le congrès “(Re)Thinking Europe. Une aide chrétienne au Projet Europe du futur », organisé par la Commission des conférences épiscopales de la Communauté européenne (Comece) en collaboration avec le Secrétariat d’État. « L’engagement des chrétiens doit engendrer une promesse de paix » a dit le pape François, en conclusion des travaux. Nous ne sommes plus au « temps des tranchées à creuser, mais bien à travailler pour réaliser pleinement le rêve des Pères fondateurs d’une Europe unie et bien “accordée”, communauté de peuples désireux de partager un destin de développement et de paix ».

20171028_IlonaToth_IncaricataFocolari-InsiemePerL'Europa-01

Ilona Toth

Ilona Toth se trouvait parmi les participants à la rencontre, elle est chargée au nom du mouvement des Focolari du projet “Ensemble pour l’Europe” qui rassemble des communautés et mouvements chrétiens de différentes Églises – actuellement plus de 300, répandues sur tout le continent – pour agir en réseau sur des buts qu’on accepte tous, en apportant chacun l’aide de son propre charisme. Toth affirmait : « Le projet a attiré l’intérêt des gens. Nous avons été invités à Bruxelles pour démarrer une collaboration, considérant qu’il est important de responsabiliser les peuples de l’Europe dans la construction de leur histoire ». Lire le communiqué de presse  

Ecosse : Veillée pour la Paix et l’Espérance

Ecosse : Veillée pour la Paix et l’Espérance

Refusing-to-hate-300x298Une petite foule compacte malgré la pluie battante et un arbre aux branches stylisées sur lesquelles naissent, comme des feuilles, de nombreux messages de paix. Ce sont les flashes les plus récents d’une amitié de longue date, celle de la communauté des Focolari d’Ecosse et des musulmans de la Ahl Al Bait Society, fondée en 1991 dans le but de développer le patrimoine culturel et la foi religieuse de la minorité présente dans le pays, en aidant son intégration dans le contexte social. Les deux communautés organisent ensemble depuis longtemps des moments d’échange, des rencontres et des prières communes, où le dialogue interreligieux est proposé comme élément-clé pour affronter et soigner les nombreuses fractures qui minent dangereusement le tissu social, pas seulement en Europe. Le 19 septembre dernier, les parapluies ouverts sous un ciel de plomb sont le signe coloré de cet engagement. Parmi les personnes présentes à la Veillée de Paix et Espérance se trouvent même quelques personnalités civiles et religieuses, dont le Lord Provost, représentant le Conseil communal de la ville, l’archevêque métropolite émérite de Glasgow, Mario Conti, et quelques membres du conseil Musulman de l’Ecosse. 20171030-05Cette initiative, expliquent les organisateurs, s’inspire de l’appel à la solidarité avec les peuples de la Syrie lancé par le pape François. Liz Taite, du mouvement des Focolari, explique : « A une époque où les diverses circonstances sèment divisions et conflits, le mouvement des Focolari entend répandre publiquement un message de paix avec des personnes venant de fois différentes. Cet événement est le signe que Dieu est à l’œuvre et que la paix est possible ». Azzam Mohammad, directeur de la Société Ahl Al Bait : « Ensemble nous voulons abattre les barrières, éliminer la peur et la méfiance pour augmenter la compréhension et le respect réciproque. Nous avons travaillé avec sincérité et de tout cœur. Nous avons travaillé en équipe ; c’était un succès. C’est un pas qui marque l’histoire de notre œuvre commune et restera comme exemple pour les communautés des environs. Maintenant nous devons commencer à penser au prochain événement. » 20171030-04Daniel, de Glasgow, a participé en août à la Summer School Interfaith Engagement in Theory and Practice, un cours/laboratoire dédié au dialogue interreligieux lancé depuis quelques années par l’Institut Universitaire Sophia et par Risalat Institute de Qum (Iran) à Tonadico au Nord de l’Italie. Cette année les participants venaient du Canada, de l’Europe et des Etats Unis. « Je crois que ma ville peut comprendre les valeurs du multiculturalisme et de l’intégration. Lorsqu’on est unis et solidaires, lorsqu’on reconnait les mêmes valeurs que les tiennes en celui qui à première vue peut te sembler différent, alors on peut affronter différemment les batailles de chaque jour. Cette rencontre de fois et de cultures diverses est un témoignage que l’unité est possible même dans la diversité. La diversité même nous rend forts, nous rappelle que nous devons nous saluer comme frères et sœurs, de nous accueillir à bras ouverts et avec le sourire. Nous pouvons tous être des messagers de l’espérance et de paix et moteur de changements. »  

Parole de vie de novembre 2017

S’adressant à la foule qui le suivait, Jésus annonce la nouveauté du style de vie de ceux qui désirent être ses disciples, à contre-courant de la mentalité de son temps [1]. À son époque – tout comme aujourd’hui – il était plus facile de tenir des discours moralisateurs que de les vivre concrètement, et les places enviées restent fort recherchées dans la société tout comme l’utilisation des autres en vue d’avantages personnels. Or, à ses disciples, Jésus demande une tout autre logique dans les relations. Celle qu’il a lui-même vécue. « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » Au cours d’une rencontre avec des personnes désireuses de découvrir comment vivre l’Évangile, Chiara Lubich racontait ainsi son expérience spirituelle : « Chacun doit, avant toute chose, diriger constamment son regard vers l’unique Père de tant de fils. Puis considérer toutes les créatures comme enfants d’un même Père […]. Jésus, notre modèle, nous a enseigné deux choses qui n’en font qu’une : être les enfants d’un même Père et nous reconnaître frères les uns des autres […]. Dieu nous appelle à la fraternité universelle [2]. » Voilà la nouveauté : aimer tous les êtres humains comme l’a fait Jésus, car chacun sur la terre est enfant de Dieu, aimé et attendu depuis toujours par lui. On découvre ainsi que le frère à aimer concrètement, pour lequel il faut se dépenser, est chacun de ceux que nous rencontrons chaque jour. C’est le papa, la belle-sœur, le bébé, l’adolescent qui se rebelle. C’est le prisonnier, le mendiant, le handicapé, le chef de bureau, la femme de ménage. C’est le camarade du même parti et celui qui ne partage pas les mêmes opinions politiques. Celui qui a la même religion et la même culture comme ceux qui viennent d’ailleurs. L’attitude caractéristique des chrétiens pour aimer leurs frères est de les servir : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » Chiara poursuivait : « Aspirer constamment à la “première place” en nous mettant, le plus possible, au service du prochain […]. Et quelle est la meilleure façon de le servir ? Nous ‘faire un’ avec chaque personne que nous rencontrons, éprouver en nous les mêmes sentiments qu’elle. Résoudre ses problèmes comme si c’était les nôtres, en les faisant nôtres grâce à l’amour […]. Cela signifie ne plus vivre repliés sur nous-mêmes, mais chercher à porter ses fardeaux, partager sa joie [3]. » Chacune de nos capacités, de nos qualités est une possibilité, à ne pas perdre, de servir : notre expérience de travail, notre sensibilité artistique, notre culture, mais aussi notre aptitude à sourire et à faire sourire ; le temps que nous pouvons offrir pour écouter ceux qui sont dans l’incertitude et dans la souffrance ; l’énergie de notre jeunesse, mais aussi la force de la prière quand viennent à manquer les forces physiques. « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » Et cet amour évangélique, désintéressé, fait naître tôt ou tard dans le cœur de notre frère le désir de partager, de renouveler les relations dans la famille, dans la paroisse, dans les lieux de travail ou de loisirs, et de poser les bases d’une nouvelle société. Hermez, adolescent du moyen Orient, raconte : « C’était un dimanche. Dès que je me suis réveillé, j’ai demandé à Jésus de me donner sa lumière pour aimer toute la journée. Ensuite, je me suis aperçu que mes parents étaient partis à la messe. Alors j’ai eu l’idée de ranger et de nettoyer la maison. J’ai essayé de ne rien oublier, jusqu’à mettre des fleurs sur la table ! Puis j’ai préparé le petit-déjeuner et mis le couvert. Quand ils sont rentrés, ils étaient tout surpris et heureux de ce que j’avais fait. Ce dimanche-là, nous avons pris le petit-déjeuner dans une joie nouvelle. Nous avons beaucoup parlé et j’ai pu leur raconter ce que j’avais vécu en aimant pendant toute cette semaine. Ce petit acte d’amour avait donné le “la” pour une journée magnifique ! » Commission Parole de vie __________________________________________ [1] Cf. Mt 23,1-2. [2] D’après Chiara Lubich, L’Unité au début du mouvement des Focolari, Payerne (Suisse), 26 septembre 1982. [3] Ibid

Chiara Lubich : Marie, plan incliné venu du Ciel

Chiara Lubich : Marie, plan incliné venu du Ciel

scultura Mater Cristi_AveCerquetti_CentreArt_Loppiano«Peu nombreux sont ceux qui comprennent Marie, alors que le nombre est immense de ceux qui l’aiment. En un cœur éloigné de Dieu, on trouve souvent une dévotion envers Marie alors que Jésus a été oublié. L’amour des hommes pour Marie est universel. La raison en est simple : Marie est Mère. Une mère n’est pas comprise par ses enfants, surtout les tout-petits, elle est aimée. Il arrive même qu’un homme parvenu à un âge avancé s’éteigne sur cette dernière parole : maman. Une maman est davantage objet d’intuition affective que d’analyse rationnelle, elle est plus poésie que philosophie, tant elle est enracinée dans le concret et proche du cœur humain. Une mère n’est pas comprise par ses enfants, surtout les tout-petits, elle est aimée. Il arrive même qu’un homme parvenu à un âge avancé s’éteigne sur cette dernière parole : maman. Une maman est davantage objet d’intuition affective que d’analyse rationnelle, elle est plus poésie que philosophie, tant elle est enracinée dans le concret et proche du cœur humain. Ainsi en est-il de Marie, la mère entre les mères, Une maman est davantage objet d’intuition affective que d’analyse rationnelle, elle est plus poésie que philosophie, tant elle est enracinée dans le concret et proche du cœur humain. Ainsi en est-il de Marie, la mère entre les mères, que toute l’affection, la bonté et la miséricorde de toutes les mamans du monde ne sauraient égaler. D’une certaine manière, Jésus se trouve face à nous : ses paroles, divines et éblouissantes, ne se confondent pas avec les nôtres, elles sont trop différentes, elles sont un signe de contradiction. Marie est paisible comme la nature, pure, sereine et limpide. Elle possède l’équilibre et la beauté de la nature qui règne à l’écart des villes, sur les sommets inviolés, les étendues champêtres, sur l’océan, dans un ciel sans nuage et constellé d’étoiles. Elle est force et vigueur, ordre, fidélité et persévérance. Elle est riche d’espérance car en elle se trouve la vie sans cesse renouvelée et toujours bienfaisante, parée du charme léger de ses fleurs, débordante de la généreuse richesse de ses fruits. Marie est trop simple, trop proche de nous, pour être contemplée. Les cœurs purs et aimants la chantent, et expriment ainsi le meilleur d’eux-mêmes. Marie apporte le divin sur la terre, elle est comme une pente douce qui, des sommets vertigineux du ciel, descend jusqu’à la petitesse infinie des créatures. Elle est la maman de tous et de chacun qui, seule, sait babiller avec son enfant. Et lui, tout petit qu’il est, sait goûter cette caresse et répondre par son amour à l’amour de sa mère. Nous ne comprenons pas Marie, parce qu’elle est trop proche de nous. Elle, que l’Éternel a destinée à transmettre aux hommes les grâces, divins joyaux de son Fils, se tient près de nous. Elle attend et espère sans cesse que nous prendrons conscience de son regard et accepterons ses dons. Et, si d’aventure quelqu’un la comprend, Marie l’entraîne dans son royaume de paix, où Jésus règne, où l’Esprit Saint est le souffle de ce ciel. Là-haut, purifiés de nos scories, éclairés dans nos ténèbres, nous la contemplerons, nous la goûterons, paradis de surcroît, paradis à part et elle nous entraînera dans son Royaume de paix où Jésus est roi et l’Esprit Saint est l’atmosphère de ce Ciel. Ici-bas, efforçons-nous de mériter qu’elle nous appelle à suivre « son chemin ». Ainsi nous ne garderons pas un esprit étroit, un amour qui n’est que supplique, imploration, demande, intérêt. La connaissant un peu, nous pourrons la glorifier.» Chiara Lubich, Marie transparence de Dieu, Nouvelle Cité, Paris 2003, P ; 100-102

Sacrée économie !

Sacrée économie !

BenedettaEconomia_TV2000Quel rapport peut-il y avoir entre la bible et le travail, les entreprises, la finance ? A partir de demain, 29 octobre, une transmission de huit épisodes sur Tv2000 présentera Luigino Bruni, focolarino économiste et passionné de la bible, professeur à l’Université Lumsa (Rome) et à l’Institut Universitaire Sophia (Loppiano, Florence) en dialogue avec des personnes connues, chaque fois différentes, du monde de la politique, du syndicalisme, de la finance et avec des travailleurs, des managers, des entrepreneurs, dont les témoignages s’orienteront en faveur d’une économie qui vise l’homme. Point de départ, l’Economie de Communion – qui considère acteurs de l’économie toutes ces personnes qui ne se contentent pas d’arriver uniquement à un profit personnel, mais s’ouvrent aux besoins des gens les plus pauvres, en faisant participer les entrepreneurs, les responsables et les travailleurs, les étudiants et les simples citoyens à la mise en place d’une culture économique caractérisée par la communion et la réciprocité. Pour chaque émission un passage de la bible sera mis en corrélation inédite avec un aspect de l’économie. Une occasion pour réfléchir sur les tout premiers motifs, mais qui sont toujours d’actualité, à la base des iniquités présentes dans le tissu social de notre temps : précarité, logiques spéculatives, injustices, inégalités, invasion du marché dans la sphère privée. Point de départ : le récit des Hébreux esclaves en Egypte, extrait de l’Exode, la réflexion sur les travailleurs et la défense de leurs droits. S’en suivra, dans la deuxième émission, une lecture « économique » de la parabole de « l’enfant prodigue » et un parallèle avec les thèmes de la miséricorde et du pardon, illustrée par des histoires d’entrepreneurs qui ont fondé leur modèle d’usine sur l’accueil et le partage. On parlera de sacrifice et de compétition, à partir du passage d’Isaïe, dans l’épisode dédié au « modèle du sacrifice », que beaucoup de responsables ont adopté au cours de leur carrière, et refusé par d’autres en vertu d’un choix de liberté. La relecture de l’histoire de Job, tombé en disgrâce et pour cette raison accusé d’être coupable, sera par contre l’occasion de réfléchir sur les risques cachés derrière le culte du mérite. A partir de la page du livre de Jérémie qui parle des fausses idoles, il analysera les motifs qui poussent beaucoup d’hommes et de femmes d’aujourd’hui à acquérir et à consommer même les jours de fête, en succombant à la logique du marché. Encore. Pauvreté et richesse seront le thème de la sixième émission, où les “Béatitudes » seront une provocation face à la tendance à cacher la valeur et le sens de la pauvreté, de la sobriété, et de l’accueil. La relecture de la Tour de Babel, mère de toutes les entreprises qui ont mal terminé, représentera le stimulant pour comprendre les erreurs qui aujourd’hui encore peuvent amener les entreprises à la faillite ou vers des choix éthiquement ou socialement erronés, et pour parler des conséquences sociales et économiques de la criminalité organisée. Enfin, la dernière émission, la lecture biblique de l’Arche de Noé donnera la possibilité de réfléchir sur les « bâtisseurs d’arche d’espérance » encore présents dans notre époque, avec quelques expériences de celui qui a su changer de cap, même après des expériences très douloureuses, vers un futur positif pour lui et pour les autres.  

La connaissance est la voie et la réponse

La connaissance est la voie et la réponse

Sophia_inaugurazione_15Alors que se multiplient sous différentes latitudes du monde, des processus d’évasion et d’isolement du contexte global, l’Institut Universitaire Sophia ouvre ses portes à un nouveau Centre courageux et prospectif, le Sophia Global Studies, pour « fournir des instruments de compréhension, de gestion et de transformation de processus et de relations globales explique Pasquale Ferrara, ambassadeur d’Italie en Algérie et président du nouveau Centre de recherche -. Il est le fruit de dix années d’expérience académique et a pour objectif la formation d’une nouvelle génération de leaders capables d’affronter la complexité et motivés à œuvrer pour le dialogue et la paix ». Sophia_inaugurazione_13« Aucun pays, aucun groupe ne peut se permettre de s’isoler de l’autre – affirme Paolo Frizzi, professeur de Religions et Processus Globaux et coordinateur du Centre -. Nous nous trouvons au beau milieu d’un passage incertain, transitoire et multiple ». L’Institut Sophia, né d’une intuition de Chiara Lubich, donne cette année une offre triple : Diplôme de Master en Économie et Management, Ontologie Trinitaire et Culture de l’Unité, avec les doctorats respectifs. Le Recteur Piero Coda explique : « La complexité des horizons nationaux et mondiaux requière une action infatigable orientée vers l’unité de la famille humaine et guidée par une nouvelle pensée. Sophia, au cours de ces dix dernières années, a grandi comme centre interculturel, inter et trans-disciplinaire, où est promue une relation intégrale entre les études, les expériences et la recherche ». Sophia_inaugurazione_09Jusqu’à aujourd’hui, plus de 400 étudiants, de 50 pays différents, ont choisi Sophia comme parcours d’études supérieures. Environ 130 diplômés  et une vingtaine de doctorants. Pour Elena De Stefanis de Turin, licenciée en Philosophie et ayant un Master en Culture de l’Unité, étudier à Sophia signifie « dépasser l’hyper-spécialisation avec une formation qui met en relation des études humanistes, techniques et philosophiques ». Maria Voce, Présidente des Focolari et Vice Grande Chancelière de l’Institut, intervenant lors de l’inauguration a affirmé : « Sophia est un rêve devenu une réalité tangible. Elle porte le visage de tous ceux qui se forment dans ces auditoires. Nous sentons tous sur notre peau, les immenses défis urgents que présente la société aujourd’hui. Défis articulés, qui exigent des réponses à différents niveaux. Un de ceux -ci est celui de la formation, en particulier de la haute formation, comme celle émise par l’IUS. Sophia_inaugurazione_03Nous sommes bien conscients que la créativité de l’homme et son désir de comprendre la réalité et de répondre à celle-ci trouvent un point de coagulation dans l’expérience universitaire. La connaissance est la voie et la réponse à tant de maux que nous avons face à nous. L’Institut se met dans cette perspective » en donnant en même temps « une contribution très particulière, que ce soit du point de vue du contenu que de celui de la méthodologie ». « Dans notre Institut – explique t-elle – la réflexion théorique et la vie pratique devraient avoir une cohérence évidente, visible. Ceci nous/vous engage dans des parcours académiques inter et transdisciplinaires, dans lesquels soit possible, la compénétration des différentes disciplines pour une contribution plus intégrale au développement de la pensée et de l’action. Et nous/vous engage à établir avec tous (du corps professoral aux étudiants et à qui y travaille) des rapports de confiance sincère et d’appréciation réciproque jusqu’à former une véritable communauté de vie et de réflexion ». Objectifs exigeants et novateurs. « Nous ne pouvons nous passer de ces objectifs – continue Maria Voce. Nous les entrevoyons déjà commencés d’une certaine façon, à Sophia , même si nous sommes conscients des défis à relever que nous avons devant nous pour consolider et développer notre Institut ». « Une fois les études terminées, les jeunes retournent dans leurs pays respectifs avec des compétences et des expériences interdisciplinaires et relationnelles extrêmement recherchées dans le monde du travail – ajoute Luigino Bruni, économiste et professeur à l’IUS. Aujourd’hui, des personnes ayant des capacités humaines et professionnelles à part entières sont fort recherchées pour affronter les défis de la mondialisation ».  Valentina: Discours d’ouverture Sophia  

Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Vienne

Ensemble pour l’Europe est une initiative de plus de 300 mouvements et communautés chrétiens de différentes Églises en Europe. La coordination en est confiée à un comité d’orientation, composé des personnes suivantes : Christophe D’Aloisio (Fraternité orthodoxe en Europe occidentale), Marco Impagliazzo (Communauté de Sant’Egidio,), Michelle Moran (ICCRS / Sion Community), Gerhard Pross (CVJM/YMCA Esslingen), Thomas Römer (CVJM/YMCA Munich), Gérard Testard (Efesia), Maria Voce (Mouvement des Focolari), P. Heinrich Walter (Schönstatt). En 2017, les « Amis » d’EpE, ont rendez-vous pour leur congrès annuel à Vienne, entre l’Est et l’Ouest du continent européen. 120 participants sont attendus d’environ 20 pays de l’Est et de l’Ouest, de 40 mouvements. L’objectif principal est d’échanger sur trois thèmes :

  1. Quelle culture est née de l’histoire d’« Ensemble pour l’Europe» ?
  2. Quelle est notre contribution spécifique à l’Europe ?
  3. Dialogue Est-Ouest : Enrichissement mutuel

Lors de cette rencontre, les Amis « d’Ensemble pour l’Europe » veulent renouveler la communion entre leurs charismes, qui s’étend de l’Angleterre à la Russie et du Portugal à la Grèce. Leur mission commune : construire une Europe unie et multiforme, avec une forte cohésion sociale dans la multiplicité culturelle. A Vienne, le jour de l’arrivée, le 9 novembre, 2017, dans la cathédrale Saint-Etienne, se tiendra une prière œcuménique pour l’Europe, à laquelle sont invités tous ceux qui veulent la paix en Europe et dans le monde. Avec le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, l’évêque auxiliaire émérite Helmuth Krätzl, le vicaire épiscopal Ivan Petkin de l’Église orthodoxe bulgare en Autriche, le Chorepiskopos Emanuel Aydin, de l’Église orthodoxe syrienne en Autriche, le délégué patriarcal P.Tiran Petrosyan, de l’Église apostolique arménienne, le pasteur Patrick Curran, vicaire épiscopal du diocèse de l’Est de l’Église anglicane en Europe, les participants présenteront à Dieu les besoins et les ressources de notre continent. L’intention de prière est plus que jamais d’actualité : l’unité dans la multiplicité, la paix dans la justice. Une salutation sera donnée par : Thomas Hennefeld, directeur de l’Église Évangélique réformée d’Autriche et président du Conseil œcuménique des Églises en Autriche et Jörg Wojahn, responsable de la Commission Européenne en Autriche.   Pour plus d’informations sur Ensemble pour l’Europe : www.together4europe

Architecture à la limite

Un groupe de jeunes architectes colombiens, étudiants de ‘’ l’Universidad de La Salle’’ de Bogotà et   italiens de l’Université ‘’G.D’Annunzio’’ de Pescara, sont occupés en Colombie avec une nouvelle étape du workshop itinérant ‘’Habitandando’’, organisé par le réseau du Mouvement des Focolari,  Dialogues en Architecture. Du 24 au 28 octobre , un parcours de Bogotà vers l’intérieur du pays, avec des étapes dans quelques pays coloniaux et de la plaine amazonienne. Du 30 octobre au 5 novembre, une semaine d’étude-travail dans le quartier Altos de Cazuca, dans la périphérie de Bogotà. Il s’agit d’une région en crise,  où manquent les infrastructures de base, et qui est connue pour des problèmes liés à la sécurité. L’objectif étant celui de faire des projets et d’expérimenter, à travers le dessin créatif et le travail en collaboration, des solutions architecturales et urbanistiques destinées à générer des changements et à créer des espaces pour la communauté du lieu. Un contexte extrême, à la limite des ressources, des possibilités technologiques, du développement durable de l’environnement, social et culturel.

Finances et confiance

Finances et confiance

FrancisGanzonC’est actuellement une des plus grandes banques rurales des Philippines. Mais lorsque Francis Ganzon (67 ans), en avait pris la direction, en 1989, il avait alors une seule filiale. Depuis lors, l’Institut se consacre au soutien et au développement des petites et moyennes entreprises (PME), par le biais de l’offre de services financiers de qualité, ‘’avec une force de travail uni à Dieu’’, comme on peut le lire sur le site de la Banque, sous le titre ‘’mission’’. Après le diplôme en Droit, Ganzon, se consacre au sauvetage d’un Institut, la Ibaan Rural Bank, Inc. (IRB),  impliqué dans des cas de fraudes. « J’ai organisé un style de travail différent, misant sur le respect des lois, sur le professionnalisme, et sur la centralité de la personne humaine, et en organisant de nouvelles pratiques en ligne avec des valeurs chrétiennes ». Ganzon fait sien l’esprit de l’Économie de Communion, le réseau international d’entrepreneurs engagés à mettre en pratique la Doctrine sociale de l’Église. « Par la suite, nous avons créé la fondation Ibaan Rural Bank, avec l’objectif d’étendre les programmes de microcrédit aussi aux étudiants méritants mais en difficultés économiques, à travers des bourses d’étude. La crise financière asiatique de 1997 a aussi touché notre banque, mais nous n’avons pas dû fermer grâce à la confiance de nos clients. La même année, la banque a célébré ses 40 ans d’existence et noous l’avons renommée Bangko Kabayan, avec un effort ultérieur pour fournir à des personnes demandeuses d’aide, la possibilité d’accéder à des microcrédits afin d’élever le propre niveau de vie ». FrancisGanzon_BangkoKabayan« Beaucoup de clients – continue Ganzon – ne disposaient pas de garanties collatérales, mais pour nous, il s’agissait de toute façon de personnes dignes. Cela a créé un rapport de confiance réciproque : la banque faisait confiance aux gens, en permettant de faire des emprunts, et les clients mettaient leur confiance dans la banque. De cette manière, la banque a eu un impact social fort, améliorant ainsi la vie de nombreuses personnes et de nombreuses petites entreprises. Par la suite, elle est devenue le fournisseur de crédit préféré des PME de notre région, en ouvrant 23 filiales dans les provinces de Batangas, Quezon et Laguna » Dans un futur proche, la Bangko Kabayan sera engagée à construire un portefeuille équilibré de prêts et de trésorerie et à investir ultérieurement dans les nouvelles technologies, en particulier dans l’Internet banking. Bangko Kabayan a reçu jusqu’ici différentes reconnaissances. En 2007, elle a reçu le meilleur Capital Build-up dans les PremiLandbank et a été incluse parmi les meilleures cent institutions, au niveau mondial, pour le microcrédit. De 2008 à 2011 et encore en 2013 et en 2015, elle a été nommée, dans la région où elle a son siège, partenaire de la Banque Terre des Philippines. Elle a aussi reçu l’accès Microenterprise au prix MF EAGLE des services bancaires de 2003 à 2007 et encore, en 2010 et 2011. « La détermination et l’intégrité seront toujours récompensées » conclut Ganzon. « J’attends le moment où les transactions bancaires pourront se faire avec une poignée de mains plutôt que sur le papier ».

Lumières allumées dans la rue

Lumières allumées dans la rue

GenRosso_Streetlight_dLa tournée brésilienne du groupe musical Gen Rosso Chaque vie a une espérance est en cours, organisée par la Fazenda da Esperança. Après une première étape à Joinville, dans l’État de Santa Caterina, la tournée se poursuit maintenant dans le Centre et le Nord du pays. Joinville, à dix heures de car de San Paolo, est une ville moderne, point de référence pour tous les amoureux de la danse, pas seulement sud américaine. En-dehors de Moscou, c’est la seule au monde à accueillir une école du Théâtre Bolshoi, où l’on y enseigne l’antique méthode russe. Dans la ville de la danse, du 24 septembre au 1er octobre dernier, neuf danseurs et danseuses du Bolshoi et quatre autres de l’école du Centre de Culture ont contribué à la réalisation du musical. Streetlight est un projet original, qui implique sur scène plus de 200 jeunes qui ont des problèmes de dépendance à la drogue. Trois jours d’intense travail, apprenant et améliorant les pas et la musique, côte à côte, artistes et jeunes, sous l’enseigne du slogan ‘un pour l’autre’. A la fin, le rideau se lève et le spectacle entre en scène. Il ne s’agit pas d’un travail ‘pour’ les jeunes mais ‘avec’ les jeunes, comme l’a souligné TV Globe – émetteur de télévision le plus suivi au Brésil – qui a dédié au projet, des publicités et interviews. Parallèlement, un workshop dédié aux éducateurs et aux acteurs sociaux qui travaillent en ville, affronte des thématiques concernant les processus psychologiques, sociaux et familiaux liés à la désintoxication des différentes formes de dépendance. GenRosso_Streetlight_fLe Père Luiz, actuel président de la Fazenda, avec Angelucia, Nelson et Iracì qui sont parmi les pionniers de la ‘’fabrique’’ d’espérance qui s’est diffusée dans toute l’Amérique latine à partir du Brésil, dans les Philippines, en Afrique, en Russie et dans l’Europe Centrale, travaillent côte à côte avec le Gen Rosso, qui pour l’occasion se présente avec une compagnie élargie, qui associe aussi d’autres membres de la communauté du Focolare qui vivent sur place. Parmi les jeunes impliqués sur scène, l’enthousiasme est au maximum. « Cela vaut la peine de vouloir surmonter ses propres limites ! Je remercie la Fazenda de nous avoir donné cette opportunité de travailler avec le Gen Rosso ». Pris par la musique et par le rythme, un jeune, qui était dans le passé, le chef d’un gang violent, observe : « L’adrénaline que j’éprouvais quand je faisais ce qui est mal, pour moi, c’était le top. Mais j’ai vu qu’on peut être encore plus heureux quand on fait le bien, sans drogue ni alcool. Pour moi, c’est une nouveauté ». GenRosso_Streetlight_eWilliam, de l’école du Bolshoi« J’ai appris qu’on peut danser, avec en plus que la technique et la discipline, aussi avec le cœur. Une expérience joyeuse et en même temps, harmonieuse qui s’exprime aussi avec le sourire ». Une danseuse du Centre de Culture : « Notre professionnalisme a rencontré la force de l’expérience de vie de beaucoup de jeunes : une surprise pour moi et un miracle de l’art ‘un pour l’autre’ ». Du public arrivent aussi des commentaires de surprise et d’enthousiasme : « J’ai vu toute la ville concernée ». « C’est l’art qui est au service de la société ». « Vous avez renforcé l’unité entre les différentes communautés civiles. Une expérience très précieuse que nous devons poursuivre dans le  futur ». Entre-temps, après le concert, dans chaque ville touchée par la tournée, le groupe de travail, constitué pour relier entre eux les différentes institutions sociales qui s’occupent de la formation et du programme de désintoxication de la drogue et des dépendances, se consolide et se renforce. Afin que les lumières allumées dans la rue ne s’éteignent pas. Vidéo de Streetlight

Genfest 1973 : La révolution de l’évangile

Genfest 1973 : La révolution de l’évangile

Genfest_1973-08Les bus chargés de jeunes manœuvraient difficilement sur les routes étroites qui montent d’Incisa Valdarno (Florence) vers Loppiano. Une queue interminable et inattendue qui risquait de faire sauter toutes les organisations prévues : mais qui aurait cru que 10.000 jeunes seraient venus pour cette manifestation qui est devenue une grande fête à répétition chaque année et dans différentes villes de la planète ? Une véritable invasion qui a laissés bouche bée et le regard ébahi les quelques habitants du petit village de Toscane. J’ai encore sous les yeux cet amphithéâtre naturel de Loppiano, plein à craquer de jeunes de toute l’Italie et de quelques pays européens (portant sur leurs épaules des heures et des heures de voyage) et des représentants de nombreux pays du monde : comme moi, qui venais d’Argentine. Genfest_1973-04La fête de cette « génération nouvelle » (dont provient le nom Genfest), qui se rassemblait pour suivre l’invitation de Chiara Lubich à vivre pour construire un monde uni, nous l’avons ouverte par une chanson du Gen Rosso, dont je faisais partie. Chants, danses, témoignages, prises de paroles… tout était occasion de fêter, alors que s’installait dans nos cœurs la certitude que le monde un jour sera uni, grâce aussi à l’apport de chacun de nous. Parmi ces interventions, celle de Pasquale Foresi qui nous lisait un message de PaulVI où le pape se félicitait du Genfest et exprimait le souhait que l’événement « contribue à former une conscience toujours plus claire de la responsabilité que comporte l’évangile dans la vie de chacun ». Genfest_1973_01aC’étaient les années de la contestation des jeunes et don Foresi présenta l’évangile comme la plus grande « révolution » sociale. J’ai pensé à mes cousines qui s’étaient elles aussi engagées dans une révolution sociale, sur les pas de Che Guevara, et quelques années après « desararecidas » (on parle de 30.000 « disparus » en Argentine, la plupart, des jeunes). Sans doute à cause de cela, une chanson me touchait tout particulièrement. Elle avait été composée et chantée au même endroit deux ans auparavant par Paolo Bampi, un jeune de Trente mort peu de temps avant d’une maladie grave. Même si je ne l’avais pas connu personnellement, à travers sa chanson, une relation spirituelle s’était créée qui me semblait me relier au Ciel : « Que voulez-vous, que cherchez-vous… vous voulez un Dieu ?, Je le suis ! Vous voulez un Homme ? Je le suis !”. Il me semblait avoir trouvé, comme lui, en Jésus, la Voie. Genfest_1973-01À un certain moment, Je me souviens d’une femme, sourire triste aux lèvres, presque tremblante devant le micro. Son silence se répandit comme une tache d’huile sur la pelouse et les 10.000 jeunes semblaient s’être transformés en une seule personne. Elle commença à parler avec une force incroyable : « Dieu est Amour, et nous aime immensément » ; C’était Renata Borlone, parmi les premières à suivre cette route du focolare, aujourd’hui servante de Dieu. Avec Antonio, lui aussi argentin, nous avons chanté humanidad : « Une aube nouvelle se dessine à l’horizon… réveille-toi Humanité, salue le nouveau soleil qui se lève… » . Et nous finissions en nous tournant vers Dieu par un « Adresse-nous ton cri bien fort : croyez en l’Amour ». Les visages rougis par le soleil, malgré les chapeaux chinois que nous avions improvisés en un temps record, rendaient visible la « marque » laissée dans nos cœurs. Nous sommes partis avec la certitude qu’ « une aube nouvelle se dessinait », qu’un monde uni était possible parce que nous en avions déjà fait l’expérience entre nous en ce 1ier mai 1973 historique. Gustavo Clariá  

Évangile vécu : Jésus, modèle qui apprend le sens de la vie

Évangile vécu : Jésus, modèle qui apprend le sens de la vie

20171023-aRetour « Papa est mort quand j’avais 14 ans. Notre maman, beaucoup plus jeune que lui, nous faisait fort souffrir nous, les enfants : elle sortait avec ses amis, elle buvait… Jusqu’à ce qu’elle nous abandonne pour aller vivre avec une personne qui partageait sa vie entre elle et une autre famille. Lorsque mes frères se sont mariés, je me suis retrouvée seule et j’attribuais à ma mère, la faute de  toutes mes souffrances. Je ne réussissais pas à lui pardonner. Et pourtant, je me disais chrétienne. Quand j’ai identifié qu’elle ne pouvait pas me donner ce qu’elle-même n’avait pas reçu, j’ai clairement compris que comme j’avais moi reçu la grâce de l’Évangile, c’était donc à moi à prendre l’initiative. Ce processus a pris du temps. J’ai commencé à lui téléphoner de temps en temps, à lui rendre visite en lui apportant un petit cadeau ou l’autre, à prier pour elle. Si auparavant, je me sentais victime des circonstances, maintenant je découvrais que le véritable bonheur consiste à aimer sans rien attendre en retour. Aussi avec son compagnon, la relation est devenue petit à petit plus sereine  et j’essaie de ne pas le condamner. Je fais maintenant le lien entre mes frères et maman, avec la certitude que peu à peu, eux aussi reviendront vers elle ». (Alenne – Brésil) Une tasse de thé « J’étais dans un bar et j’avais remarqué qu’une dame âgée était en train de demander une tasse de thé. Elle était très pauvre et le barman, imaginant bien qu’elle n’allait pas savoir payer, refusa de lui donner le thé. J’avais quelques pièces en poche qui auraient suffi : Jésus aurait fait comme ça, ai-je pensé. J’ai alors dit au barman : «  Donne le thé à la dame, je paierai ». A ma grande surprise, il a  répondu : « Ce ne serait pas juste. Ta générosité m’a fait comprendre que c’est beaucoup plus simple pour moi, qui suis le propriétaire du local, de la lui offrir ». Il suffisait de commencer ! » (John Paul – Pakistan) Amour multiplié par cent « Depuis plusieurs années, je travaille dans un centre pour toxicomanes, pour les plus jeunes, qui malgré leur fragilité et leurs souffrances, luttent pour se réinsérer dans une vie normale. Nous travaillons ensemble dans la cuisine, chaque jeudi, pour préparer le repas. Je pensais que je leur étais utile. Au contraire, j’expérimente que l’amour donné m’est restitué au centuple. J’ai compris que si nous nous efforçons d’accueillir le frère tel qu’il est, avec ses faiblesses et son parcours douloureux, comme Jésus le ferait avec l’œil de la miséricorde, nous pouvons expérimenter l’espérance dans un futur plus serein ». (Graziella – Italie) Ma limite « Quand je parle en public, mes mains tremblent et je suis complètement troublée. J’ai essayé de l’accepter et de faire au contraire, quelque chose de concret pour les autres. J’ai commencé avec de petits gestes : aider ma mère dans le ménage ou mes frères pour leurs devoirs, ou bien je téléphone à ma grand-mère qui vit seule et je vais lui rendre visite avec un bouquet de fleurs ou un petit gâteau. A l’université, j’essaie de m’intéresser à celui qui a de moins bons résultats aux examens. En faisant ainsi, ma vie n’a pas seulement changé mais j’en ai aussi presque oublié ma limite ». (J.M. – Allemagne)

Religions pour une écologie intégrale

Religions pour une écologie intégrale

IMG_1570-01Entre les religions, un effort commun de collaboration est nécessaire pour développer l’écologie intégrale. Elles disposent de ressources pour faire avancer ensemble une alliance morale qui accroisse le respect de la dignité de la personne humaine et l’attention à la création ». Par ces mots, le pape François, avant de se montrer à la fenêtre de la place S Pierre pour l’audience générale du mercredi, a salué les 80 délégués de Religions for Peace (RfP) accompagnés par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux. Le pape a exprimé son « estime et sa gratitude pour ce que fait Religions for Peace ; Vous rendez un précieux service autant à la religion qu’à la paix, parce que les religions sont destinée de par leur nature à promouvoir la paix, par la justice, la fraternité, le désarmement, l’attention à la création ». IMG_1571Parmi les nombreuses interventions sur “une écologie intégrale”, celle de la Rev. Kosho Niwano, Présidente Désignée du mouvement bouddhiste Rissho Kosei-kai; du Prof. Anantanand Rambachan, hindou ; de l’Em. Shaykh Abdallah Bin Bayyah, président du “Forum for Promoting Peace in Muslim Societies“; du Rabbin David Rosen, Directeur de l’Interreligious Affairs, American Jewish Committee et celle de Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari et Coprésidente de Religions for Peace. «Je représente un mouvement qui met une forte spiritualité à la racine de son engagement sur de multiples fronts de la vie humaine. Une telle égalité de base entre tous les hommes nous pousse à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour construire le plus possible une véritable fraternité là où nous trouvons ». IMG_1575-02 Et de continuer : “Sur plus de soixante-dix ans nous avons fait l’expérience que toute personne de bonne volonté peut partager cet engagement et cette sensibilité, parce qu’en toute culture, en toute religion il existe cette Règle d’Or qui nous invite à ‘faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous’ et à ‘ne pas faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas nous faire’. » Cela veut dire « traiter les personnes d’une autre ethnie comme nous voudrions être traités nous aussi, regarder ceux d’une autre religion comme nous voudrions être regardés nous, valoriser et apprécier les autres pays comme nous voudrions que le nôtre soit valorisé et apprécié et œuvrer pour la sauvegarde de l’environnement de notre milieu et des autres comme si cet endroit était vraiment notre maison, partout dans le monde. Ces attitudes peuvent imprégner notre vie autant individuelle que communautaire, au niveau local qu’international, pour faire naître un courant positif dans un monde parcouru de tensions et de divisions de tous genres. De fait nous voyons que pratiquer profondément la foi amène les jeunes de différentes religions, qui vivent la compréhension réciproque, à découvrir la fraternité, à partager les biens, à travailler pour le développement des régions plus pauvres, à respecter la nature et à ne pas gaspiller les ressources. « En tant que membres du mouvement des Focolari – conclut Maria Voce – nous désirons continuer à œuvrer avec d’autres groupes, organisations, mouvements et communautés, de manière nouvelle, selon les exigences du moment, mais toujours avec le même esprit, celui de l’amour, de la miséricorde et de la compassion, qui inspire nos croyances ». Lire le message du pape en italien Intervention de Maria Voce

Attentat en Somalie

D’heure en heure le bilan dramatique s’alourdit après l’attaque suicide de samedi dernier à Mogadiscio, en Somalie. Les dernières nouvelles font état d’au moins 300 morts et de centaines de blessés. Parmi les victimes une vingtaine d’élèves qui se trouvait à bord d’un bus scolaire. L’attentat du 14 octobre est le plus grave de ces dernières années, où l’on a assisté à une véritable escalade de la terreur. « Je voudrais exprimer ma douleur profonde pour le carnage qui a eu lieu », a dit le pape François lors de l’audience générale du 18 octobre, place St Pierre. « Cet acte terroriste mérite la plus ferme réprobation, aussi du fait qu’il s’acharne sur une population déjà tellement éprouvée ». Et il conclut : « Je prie pour les défunts et pour les blessés, pour leurs parents et tout le peuple de Somalie J’implore la conversion des auteurs de la violence et encourage ceux qui, avec d’énormes difficultés, travaillent pour la paix sur cette terre tellement martyrisée. »  

Personne n’est étranger pour moi

Personne n’est étranger pour moi

GenVerde_Germany_05 Un mois à l’enseigne du dialogue, de la rencontre et de la découverte de la valeur de l’ ‘’autre’’. Dans un pays à forte connotation multiethnique, le rythme et la musique ont eu un pouvoir coagulant. Le 9 septembre, dans la petite ville de Stadthagen, région de la Basse-Saxe à l’occasion des festivités pour le jubilé de la Réforme, le Gen Verde (composé de 22 personnes originaires de 14 pays) a apporté une note d’internationalité avec le spectacle On the Other Side. Un voyage d’un coin à l’autre de la planète par le biais de récits personnels ou d’un peuple entier, pour mettre en lumière la richesse de la diversité et de la potentialité de qui se trouve de l’ ‘’autre côté’’. Le 15 septembre, à Boppard, dans la Fazenda da Esperança locale, communauté qui lance un défi à la  toxicomanie dans la perspective d’une renaissance, le concert La vita LIVE est devenu une occasion de rencontre personnelle entre les participants de la band et les expériences des jeunes. Opportunité pour comprendre que chacun peut faire un ‘petit mais très grand pas’ pour changer quelque chose et pour se découvrir tous frères. GenVerde_StadthagenLes jours suivants, la caractéristique artistique typique du Gen Verde a pu s’exprimer dans l’atelier Start Now : un workshop intense, d’une durée de cinq jours pour chacune des trois étapes, en travaillant côte à côte avec des groupes d’adolescents et de jeunes. Durant le processus créatif, qui se renouvelle chaque fois d’une manière nouvelle et imprévisible, les jeunes travaillent en équipe, en développant les propres talents et potentialités, ensemble protagonistes d’une expérience créative captivante, basée sur l’écoute réciproque et la transparence. Après deux jours de travail intense, soutenus par la confiance et le respect du groupe, les jeunes s’exhibent avec la band durant le spectacle final  dans un crescendo d’émotions. GenVerde_Germany_04Parmi les étapes de l’atelier-spectacle : à Dortmund, où le groupe a travaillé avec 170 adolescents, à Duderstadt, avec les étudiants de trois écoles, parmi lesquels un grand nombre d’immigrés, et enfin à Mannheim, avec des femmes et des hommes accueillis dans un énorme camp de réfugiés. Dans chaque ville, au cours du spectacle final, s’est répété, avec des nuances différentes, le même miracle : changements de vie, atmosphère de profonde fraternité, participation aussi de ceux qui étaient plus réticents au départ. « C’est incroyable ce qu’on peut faire en deux jours ! » s’est exclamée encore incrédule une adolescente. Et un jeune : « Les erreurs ne nous ont pas bloqués, au contraire, nous avons été encouragés à continuer ». Particulièrement lors de l’étape de Mannheim, le Gen Verde a rencontré des personnes qui ont vécu des souffrances déchirantes, subi des atrocités, tout perdu. Les membres du groupe racontent : « Nous sommes allées les trouver là où ils vivent, ils nous ont fait don de leurs histoires. Pendant la soirée, dans la chanson ‘’Qui pleure pour toi’’, beaucoup se sont retrouvés dans ces plaies des tragédies qu’ils ont vécues ». Et les paroles ‘’No one is a stranger to me’’ (personne n’est étranger) n’ont jamais résonné d’une manière aussi vraie. Fotogallery


Regarde la vidéo https://vimeo.com/236654355

Tensions au Cameroun anglophone

Les heurts se répètent et les tensions se renouvellent. Le 22 septembre et le premier octobre, l’armée a repoussé des manifestations pacifiques, provoquant ainsi des morts et des blessés parmi les manifestants qui demandaient l’indépendance des régions anglophones. Le même jour, dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest (habitées par la minorité anglaise, les 20% de la population du Cameroun), la connexion internet a de nouveau été perturbée. Le ‘’problème anglophone’’ a d’anciennes racines. En octobre 2016, la population de langue anglaise avait donné le via à des protestations organisées contre la progressive marginalisation. Après des mois de tensions et d’accusations de discriminations, de sévères répressions et des actes de réelle guérilla avaient eu lieu. Le Père Antonio Mascia écrit de Fontem : « Nous sommes en train de vivre un moment délicat et incertain du point de vue socio-politique et nous ne savons pas comment ça va se terminer. Dans plusieurs villes, des soldats ont tiré sur la foule qui manifestait pacifiquement et de nombreuses personnes ont été arrêtées. Nous comptons beaucoup sur vos prières ».

Lorsque Dieu appelle à un amour infini

Lorsque Dieu appelle à un amour infini

Soul-03« Soul », âme. Tel est le nom du programme télévisé, désireux de connaître à fond – « jusqu’au fond de leur âme » des personnalités de notre temps, d’une grande envergure culturelle et humaine. L’animatrice, Monica Mondo, a dialogué avec Maria Voce le 24 septembre dernier. Un groupe de jeunes filles à Trente. Un contexte de guerre désastreux. « Une inspiration a fait comprendre à Chiara Lubich la nécessité d’un idéal éternel, qui ne passe pas. Cet idéal, c’est Dieu. » Telles sont les premières paroles de Maria Voce, actuelle présidente des Focolari. L’interview retrace depuis les origines jusqu’aux défis actuels auxquels est confronté le mouvement des Focolari. Le seul mouvement, dans le domaine ecclésial, dirigé statutairement par une femme. « La valorisation de la femme est beaucoup plus simple qu’on ne le pense. Elle équivaut à reconnaître ses qualités spécifiques sans lesquelles l’homme ne peut s’exprimer lui-même. Dieu a créé l’homme à son image et ressemblance et il les a créées distincts, homme et femme, afin de créer en eux l’humanité. L’apport de la femme est très important : sa féminité, sa capacité de se donner, d’être prête au sacrifice. » Concernant son expérience personnelle, Maria Voce raconte : « Je viens d’une famille traditionnellement catholique et pratiquante. Le problème est né lorsque j’ai décidé de donner ma vie à Dieu. Mon père était très attaché à moi, il avait fait des projets sur ma personne. Étant l’aînée de 7 enfants, il était naturel pour moi aussi de penser « Je me marierai, j’aurai beaucoup d’enfants. » Le Mouvement m’a donné la possibilité de vivre intégralement l’Évangile. Ma vie en a été transformée. J’ai continué à exercer mon métier d’avocat mais j’ai commencé à rencontrer mes clients en voyant en chacun un frère à aimer. Ma vie a changé du tout au tout. Alors que j’étais au focolare en Turquie, pour la première fois, mon père m’a écrit pour mon anniversaire : « Tous mes vœux ! Papa. » Il est mort quelques jours plus tard emporté par un infarctus. J’ai expérimenté l’amour de Dieu qui avait permis qu’il se réconcilie avec mon choix. » Qu’est-ce qu’un focolare ? Une maison ? « C’est un groupe de personnes qui vivent ensemble, appelées par Dieu à la même vocation, disposées à donner leur vie les unes pour les autres, moment par moments, pour être Œuvre de Marie. L’œuvre la plus grande de Marie a été de donner Jésus au monde. Les focolarines, les focolarini veulent revivre Marie, en gardant vivante entre eux la présence de Jésus, grâce à l’amour réciproque. » Virginité, une parole qui aujourd’hui est passée de mode. « La virginité est la réponse à un appel. C’est Jésus qui, par amour, appelle quelqu’un à un amour infini. Et, dans l’infini, il n’y a pas de morcellements, l’infini est un tout. Si Dieu appelle avec un tel amour, la réponse ne peut être qu’un amour total. Pour bien vivre le mariage aussi, il est nécessaire d’avoir le cœur pur. » Chiara Lubich vous a donné un autre nom. Un nom inattendu, celui d’une localité ? « Oui, Emmaüs. Il indique le désir, l’engagement à rendre présent Jésus, même après sa mort et sa résurrection, en cheminant avec lui. » Succéder à un fondateur n’est pas une chose simple. Il est difficile de concilier fidélité et actualisation d’un charisme. L’inspiration se trouve dans le charisme. Le charisme est éternel, les personnes passent. Chiara Lubich a vécu pleinement le charisme à son époque, et elle nous l’a transmis. Nous sommes unis à la source mais, à présent, nous nous demandons : « Que dirait Chiara aujourd’hui ? C’est cela qui me guide dans mon action. Ce n’est pas une chose répétitive, il y a beaucoup de manifestations dans le Mouvement qui, au temps de Chiara, n’existaient pas. » Est-ce encore l’heure des mouvements ? « Les mouvements ont des caractéristiques qui favorisent la vie chrétienne. Ils ont encore beaucoup à dire et à donner, pas seulement pour les jeunes mais aussi pour la santé des familles. » Catholiques engagés en politique et Europe. Quel bilan ? « Si l’Europe oublie ses racines chrétiennes, elle disparaîtra. Pour cela, il est important que les catholiques s’engagent en politique afin de remettre à l’honneur ses racines chrétiennes, se mettre face à l’autre en le reconnaissant comme un égal, un frère car fils de Dieu. Il est possible de dialoguer avec chacun, quels que soient son appartenance et son credo. En effet, on dialogue avec les personnes. « Aimer ses ennemis » fait aussi partie de l’Évangile. Est-il encore possible d’inventer des lieux, des expériences, de proposer des innovations ? « Nous ne devons pas créer des choses nouvelles mais renouveler le monde avec le charisme qui est le nôtre. Je pense, par exemple, aux personnes du Mouvement, de différentes vocations, qui décident de mettre leurs vacances à disposition pour témoigner de l’Évangile en Amazonie ; ou qui vont dans une cité pilote pour construire une école pour les enfants pauvres du voisinage. » Mais quel est la ligne de démarcation entre le témoignage, l’évangélisation et le dialogue, sans contraintes ou esprit de compétition ? « Nous devons annoncer le Christ avant tout par notre vie. Si notre vie témoigne du Christ, tôt ou tard, l’autre voudra savoir quelle en est la racine. L’unité est celle dont parle l’Évangile, c’est l’unité en Dieu, dans laquelle chacun se reconnaît parce que fils de Dieu et frère de l’autre. S’il n’y a pas cette base on ne peut pas parler d’unité mais plutôt de compréhension réciproque. L’unité vient de Dieu et elle est en Dieu. On peut l’expérimenter aussi avec des personnes qui n’ont pas la même foi ou la même façon de voir les choses mais qui sont disposées à s’unir pour un idéal plus grand, qui est d’être frères les uns des autres. » Les catholiques ne sont-ils pas trop discrets ? « Ils doivent avoir plus d’impact. L’un des fruits du Mouvement est peut-être de réveiller l’ADN chrétien que nous portons en nous depuis notre baptême. » Vous avez encore la force conviction de l’avocat ! Si vous deviez aujourd’hui défendre une cause, à quoi voudriez-vous vous consacrer avec la plus grande passion ? Maria Voce, sans l’ombre d’une hésitation : « A la fraternité universelle. » Pour lire l’intégralité de l’interview  

Libéré au Nigeria , don Maurizio Pallù

Libéré au Nigeria , don Maurizio Pallù

Don-PallùNous exprimons notre grande joie pour la nouvelle : Don Maurizio Pallù a été relâché hier soir au Nigeria, peu après minuit. Il s’agit du prêtre italien du Chemin néo-catéchuménal, enlevé le 12 octobre dernier, alors qu’il se rendait à Benin City. Le prêtre travaille depuis trois ans dans le pays africain, après une longue expérience en tant que missionnaire, dans différentes régions du monde. La confirmation de la nouvelle de la libération a aussi été donnée par le ministre italien des Affaires Étrangères.  

50 ans d’histoire et une passion pour l’Église

50 ans d’histoire et une passion pour l’Église

vallo-mov-parrochiale-1-696x460Sur fond de montagnes très caractéristiques, le dimanche 8 octobre, ceux qui montaient dans la vallée de Lanzo (à environ 60 km de la ville de Turin, au Nord de l’Italie), voulaient fêter le 50ème anniversaire de la fondation du Mouvement Paroissial. Cette journée, intitulée « 50 ans d’histoire et une passion pour l’Église », s’est déroulée dans l’auditorium du Centre Maria Orsola, rempli pour l’occasion par des personnes venues de toutes les régions d’Italie. Parmi elles se trouvait le cardinal João Bráz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique et Mgr. Giuseppe Petrocchi, archevêque de l’Aquila.  A Vallo même, il y a 50 ans, comme le souligne le message envoyé par Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, une des premières communautés, autour de Mgr. Chiarle, commençait à vivre la spiritualité de communion des Focolari et donnait le « témoignage d’un authentique style de vie évangélique au sein de la paroisse, en y ravivant l’esprit et les structures ». Un modèle d’ « Église vivante », selon la définition de Mgr Petrocchi, petite pour ses dimensions, mais grande dans son esprit de service. De cette communauté a surgi un exemple de sainteté, Maria Orsola, décédée à l’âge de 16 ans, dont la vie exemplaire est en phase de reconnaissance officielle. Movimento-parrocchiale-a-Vallo-Torinese Chiara Lubich eut l’intuition, dès les années 40, que la spiritualité de l’unité aurait pu avoir une influence sur les communautés paroissiales, et ce jusqu’à sa rencontre historique avec le pape Paul VI en 1967, date officielle de la naissance du Mouvement Paroissial. Les paroles des premiers témoins retracent son histoire. L’engagement continue : Vallo est encore aujourd’hui un lieu où se rendent des groupes de jeunes et des communautés, en raison de l’esprit de communion que l’on y trouve toujours. Les communautés dans les différentes régions d’Italie sont nombreuses aujourd’hui, comme dans les autres pays du monde d’ailleurs. Bruno et Luisa, un couple de Cavi de Lavagna (Gènes, Italie), témoignent de leur engagement actif, en étroite collaboration avec le curé. Touchante, l’expérience de Luc, qui grâce au soutien des jeunes de sa paroisse, a pu transformer les provocations anonymes à propos du grave accident de la route dont il a été victime pendant qu’il était à la redécouverte de la prière et de la préciosité de la vie. Le souhait de l’archevêque de Turin, Cesare Nosiglia, durant son message d’ouverture : parcourir 50 années de vie veut dire revenir aux origines et repartir vers de nouveaux défis.  

Journée Mondiale de l’Alimentation

Instituée par les pays membres de la FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la journée est célébrée chaque année le 16 octobre, afin de sensibiliser l’opinion publique mondiale sur les thèmes de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition dans le monde, en plus de la sécurité alimentaire et sur les méthodes pour améliorer la productivité agricole. Thème de cette année : Changer le futur de la migration. Investir dans la sécurité alimentaire et dans le développement rural. En visite officielle au Siège de la FAO de Rome, le Pape François, a rappelé ce matin ‘’le droit de chaque être humain à se nourrir à la mesure de ses propres besoins, en participant aux décisions qui le concernent et à la réalisation de ses propres aspirations’’. ‘’Face à un objectif d’une telle portée – a-t-il souligné – la crédibilité de tout le système international est en jeu. Il est urgent de trouver de nouvelles voies afin de consentir à toute personne de regarder vers le futur avec une confiance fondée’’. D’une manière significative, dans le hall d’entrée du siège romain de l’organisation, on y a découvert une sculpture, offerte par le Pape François, qui représente le petit syrien qui s’était noyé, retrouvé sur une plage de Bodrum, en Turquie. Un avertissement  pour ne pas oublier.

Réinitialise ton monde, c’est toi qui le contrôle

Réinitialise ton monde, c’est toi qui le contrôle

18_Fdj2017Cette année aussi la “Fête des Jeunes”, qui coïncide avec le début du printemps dans l’hémisphère Sud, a laissé son empreinte. Les 23 et 24 septembre, plus de 1000 jeunes venus de l’Uruguay, du Paraguay et de différentes régions argentines, envahissent la Cité pilote au cœur de la Pampa argentine, pour vivre une expérience de fraternité qui laisse une trace indélébile. Mais cette année on regarde pus loin : en direction de Manille, où se déroulera le Genfest 2018 avec des jeunes du monde entier. Par le biais d’un jeu vidéo, les jeunes affrontent successivement quelques thématiques qui impactent leur vie quotidienne : l’apparence, l’individualisme, les choix et la société de consommation ; ce sont les échelons que quatre acteurs, sur scène, doivent franchir pour arriver à dépasser ensemble le dernier. L’acceptation de soi,  la solidarité,  l’engagement suggéré à chacun par sa conscience, le partage, autant de clés qui permettent de franchir ces étapes. Mais, bien souvent, il faut composer avec le passé qui pousse à revenir en arrière et le futur qui paralyse. Reste donc une seule option : vivre le moment présent en « prenant le contrôle de sa propre vie et en la réinitialisant». 27_Fdj2017L’inventeur du jeu adresse aux protagonistes et aux participants à la Fête une question qui comporte un défi : Réinitialiser, oui, non ? La réponse reste ouverte. Le jeu vidéo se termine et devient une métaphore de la vie, qui incite ces jeunes à  traverser les nombreuses situations rencontrées chaque jour, pour grandir et atteindre leurs propres objectifs. Un  jeu qui rejoint la vie réelle. “Réinitialise ton monde, c’est toi qui le contrôle ». c’est le slogan de cette rencontre, qui, avec la chanson composée pour l’occasion, a été le message que la Fête des Jeunes 2017 a laissé dans le cœur des participants. Et aussi de ceux qui seront présents au Genfest des Philippines pour représenter tous ces jeunes.  

Pasquale Foresi : poser le regard sur Marie

Pasquale Foresi : poser le regard sur Marie


the-annunciation-1125149_1280-detail‘’Elle conservait toutes ces paroles en les méditant dans son cœur’’ (Lc, 2,19) C’est Luc qui nous en parle en l’insérant dans la merveilleuse description des bergers à Bethléem, dans la grotte où Jésus est né. C’était un ange qui avait montré le grand événement aux bergers :’’Ne craignez pas : voici que je vous apporte une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un sauveur dans la cité de David’’ (Lc 2,10-11). A peine arrivés, ‘’ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés de ce que leur racontaient les bergers. Quant à Marie, elle conservait toutes ces choses en les méditant dans son cœur ‘’. Saint Luc met délicatement en contraste, la stupeur extérieure des autres personnages présents devant la grotte, les bergers, peut-être les habitants de la ville palestinienne, avec le silence dense de foi et d’amour de Marie. Les paroles de ces simples pèlerins au premier sanctuaire chrétien du monde, pénètrent dans son âme, s’unissent à d’autres révélations qu’elle avait eues et lui font comprendre toujours plus le mystère qui se tient sous ses yeux et dont elle participe en tant que Mère de Dieu. Promptitude de l’âme de Marie à la Parole de Dieu et protectrice amoureuse des dons sacrés reçus, qu’elle ne révélera à personne pendant de nombreuses années. Peut-être communique -t-elle en personne seulement à Saint Luc cette attitude de son âme qu’elle a eue les jours de la naissance du Sauveur : elle seule en effet en était consciente. Suavité des choses de Dieu et dont nous ressentons tous un réel besoin. Avec le rythme anxiogène et tourné vers l’extérieur de la vie moderne, il y a parfois le danger de vouloir tout matérialiser, jusqu’à la vie spirituelle elle-même. Le silence, l’humilité, la discrétion, la mansuétude, la patience dans les tribulations, peuvent nous sembler être des vertus désuètes, désormais incapables de nous faire ressentir la présence du christianisme en ce siècle. Face à l’agressivité des méchants, à la puissance de leurs moyens, on est tentés de tirer parti de l’agressivité des bons, de leur capitaux, de leur puissance extérieure. On croit davantage aux haut-parleurs qu’à l’efficacité d’une phrase de l’Évangile, on croit davantage aux discours des orateurs qu’au silence méditatif des âmes consacrées à Dieu. C’est le matérialisme qui essaie d’avilir les valeurs de l’esprit, en les rendant de pures expressions externes qui ensuite n’auront plus de poids face au vacarme assourdissant des bruits plus forts qui nous entourent. Seul ce qui est fruit de l’esprit a de la valeur face au monde aplati par la matière ; seul ce qui part de notre amour profond et personnel envers Dieu. C’est bien pour cela que l’humanité aujourd’hui doit poser son regard sur Marie. »   Pasquale Foresi, ‘’Paroles de Vie’’, Ed.Città Nuova, Rome, 1963 – pages 15,16,17  

Des femmes palestiniennes et israéliennes marchent pour la paix

Des femmes palestiniennes et israéliennes marchent pour la paix

MarchPeace_b30000 femmes en marche depuis Sdérot jusqu’à Jérusalem. L’initiative, lancée par « Women Wage Peace » (Wwp), est partie de Sdérot (Negev), pour ensuite se poursuivre dans les Territoires et en Israël. Cette marche, qui comporte des moments de rencontre, de dialogue et de prière, s’est conclue le 11 octobre à Jérusalem. « De telles initiatives, “du bas vers le haut”, sont importantes parce qu’elles expriment une partie du peuple israélien qui ne veut pas la guerre, l’occupation, ni que cette situation se prolonge », explique-t-on depuis le Patriarcat maronite de Jérusalem. La voix de ces femmes remplit le vide laissé par l’absence de partis politiques qui s’engagent vraiment pour la paix, dans un moment de « stagnation politique » dû au désintérêt de la communauté internationale pour la question palestinienne. Wwp est né il y a trois ans, en  réaction au conflit de Gaza, et rassemble actuellement 24000 membres, parmi lesquels « des milliers de femmes de droite, du centre et de gauche, arabes et israéliennes, religieuses et laïques, toutes unies pour demander un accord politique de paix qui mette fin au conflit israélo-palestinien »

La prière des mères https://www.youtube.com/watch?v=7wUtCw67zwE  

La Californie en flammes

La Californie en flammes

20171013-04Alimentés par des vents violents et des températures bien au-dessus des normes saisonnières, les incendies, qui pour l’instant ne sont pas maîtrisés,  sont en train de dévaster la Californie, causant jusqu’ici des dizaines de victimes: c’est le bilan le plus lourd jamais vérifié dans l’histoire de la Californie, sans parler des centaines de disparus. Le nombre d’hommes et de moyens mobilisés est impressionnant: environ 8000 pompiers et bénévoles, 550 engins terrestres, 73 hélicoptères et plus de 30 avions. Les images des incendies qui ravagent une surface qui s’élève à presque  80 000 hectares sont en train de faire le tour du monde. On ne compte plus les maisons brûlées. Les comtés les plus touchés sont ceux de Sonoma, de Mendocino, de Yuba, de Napa. Jusqu’ici des milliers de personnes ont été évacuées, surtout dans le comté de Napa, réputé pour sa production de vins de qualité. L’une des régions les plus touchées est le comté de Sonoma, où se trouve Santa Rosa, la capitale régionale, qui compte 200 000 habitants. Des quartiers entiers de la ville ont été réduits en cendres. Depuis Santa Rosa Cindy Fitzmaurice, de la communauté des Focolari, a réussi, grâce à Facebook, à donner de ses nouvelles. Elle parle des conditions difficiles qui ont obligé de nombreuses personnes à abandonner leur maison. « Nous sommes sur le point de nous enfuir a-t-elle écrit en postant une photo prise à 3h du matin, où l’on voit un ciel rouge orangé – j’ai le cœur brisé pour mes amis qui ont tout perdu. Nous sommes en train d’apprendre ce qui est important, et ce ne sont certainement pas les bien matériels ». Une expérience très dure, celle vécue par Cindy et ses voisins, contraints de fuir durant la nuit, en cherchant refuge chez des amis. Quelques uns, raconte-t-elle, ont dû s’enfuir en pyjama, sans pouvoir rien emporter. Heureusement, elle poursuit en écrivant:” Évacués, mais sains et saufs. Que Dieu bénisse Sainte Rose. Laisser ma maison après 25 ans, ce fut dur. Mais nous avons eu le temps de le faire et de cela nous devons être éternellement reconnaissants. D’autres ne pourront pas en dire autant. Nous verrons ce que demain nous réserve ». Après une nuit de peur et de prières, mercredi dernier Cindy a pu donner à nouveau de bonnes nouvelles à ses amis: “ Nous sommes extrêmement reconnaissants. Nous sommes rentrés à la maison ce matin. En ce moment les vents soufflent vers l’est, en direction de Napa. C’est une bonne chose pour nous, mais pas pour eux. Nous avons entendu dire qu’aujourd’hui devraient se lever des vents forts qui nous sont favorables. Mais de nombreux amis ont tout perdu. Je ne peux même pas imaginer leurs pertes.” Cindy remercie donc les amis qui ont pris soin d’eux, spécialement de sa belle-mère âgée. «Tout ce que nous pouvons faire maintenant c’est d’être reconnaissants et de voir comment venir en aide aux autres. Nous vous remercions pour vos prières ». La nièce de Cindy, 18 ans, travaille dans une maison de convalescence « Tous les malades ont été évacués dans une autre ville. Je suis fière de la façon dont elle s’est occupée de tous ».  De nombreuses autres personnes ont posté sur Facebook les photos de leurs maisons dévorées par les flammes et réduites en cendres. Mais elles remercient d’être en vie. C’est ce qui compte le plus.    

Œcuménisme : nouvelles du Venezuela

Malgré la situation sociale, politique et économique difficile que traverse ce pays des Caraïbes, le dialogue entre chrétiens de différentes traditions ne s’arrête pas. La communauté des Focolari nous écrit de Caracas : « Le 14 septembre dernier, nous nous sommes retrouvés dans le focolare de Caracas avec le pasteur anglican Francisco Salazar et sa femme, la pasteur Coromoto Jimenéz, pour partager un moment de famille. Salazar nous a dit que participer au congrès international de mai dernier à Rome, a voulu dire pour lui « se trouver face à Jésus ». Elle y a trouvé une nouvelle vision de l’unité et de l’Église ». A l’occasion des 500 ans de la Réforme, différentes initiatives sont en cours de réalisation même au Venezuela. « Le 1er octobre nous avons été invités à une célébration-concert dans l’Église luthérienne de Caracas, plus de 200 participants, dont trois pasteurs luthériens, l’ambassadeur d’Allemagne, des représentants de l’Église Presbytérienne et nous catholiques. Ce fut un événement solennel avec des chants, des souvenirs et des citations de Luther. Un témoignage d’unité dans la diversité. Un pasteur disait : « Nous devons nous unir toujours davantage, nous avons la même foi en Jésus ». Le 19 novembre l’Église Presbytérienne au Venezuela fête ses 120 ans. « Pour cet anniversaire, sont invités des évêques, des prêtres et nous aussi du mouvement. Un rapport d’amitié s’est établi avec les pasteurs Maria Jimenez et son mari Uriel Ramirez. »  

Curitiba, Brésil : le primat du dialogue

Curitiba, Brésil : le primat du dialogue

IMG-20170903-WA0005_1507844416227Curitiba, capitale de l’État du Paranà (Sud du Brésil), est une ville riche qui ne manque pas de performances: elle arrive en tête du Pays pour ce qui est de l’éducation,  elle a le taux le plus bas d’analphabètes et offre la plus haute qualité d’instruction (l’Université Fédérale est la première du Brésil). Elle est considérée  comme la ville brésilienne la plus avancée dans le développement écologique, grâce aux plans d’innovation qui ont pu concilier l’accroissement urbain et la préservation de l’environnement. Dans cette « ville des performances » une étape importante a été franchie dans le long et fructueux cheminement entre catholiques et luthériens. La Commission pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux de la Conférence Nationale des évêques du Brésil (CNBB) et la Commission pour le dialogue bilatéral catholico-luthérienne, en collaboration avec l’Université catholique du Paranà (PUCPR), ont choisi la « ville verte » comme siège du Symposium œcuménique de mariologie, du 1er au 3 septembre. IMG-20170904-WA0006_1507844416469Deux anniversaires importants ont donné lieu à cet événement. Le premier est le troisième centenaire de la découverte de la statue de Notre Dame d’Aparecida dans les eaux du fleuve Paraiba do Sul. Le peuple brésilien connait bien l’histoire de la poignée de pauvres pécheurs qui, en 1717, après une journée infructueuse  de pêche en prévision du banquet organisé pour la visite imminente du gouverneur de la Province de San Paolo, lancèrent de nouveau leurs filets dans le fleuve. A leur grande surprise ils trouvèrent dans les mailles une petite statue de « Notre Dame », couverte de boue. D’abord le corps, puis la tête. Ils jetèrent encore les filets qui se remplirent de manière inattendue d’une énorme quantité de poissons. C’était le premier d’une longue série de miracles et de grâces obtenues par le « Vierge Noire », devenue par la suite patronne du peuple brésilien. Le second anniversaire est celui des cinq cents ans de la Réforme protestante, dont les célébrations ont commencé conjointement, avec l’événement historique de Lund, en octobre 2016, par les Églises catholique et luthérienne, dans un esprit de communion, de dialogue et de remerciement. Le Symposium de Curitiba s’insère donc à l’intérieur d’un important cheminement œcuménique. 20171013-02_HubertusBlaumeiser-e-Dom-FranciscoUne participation nombreuse: il y avait, entre autres, quatre évêques catholiques, cinq pasteurs du synode luthérien, des experts en œcuménisme de la Conférence Nationale des évêques du Brésil, responsables pour l’œcuménisme dans les régions épiscopales, et de nombreux théologiens, religieux, prêtres et laïcs, dont certains membres du mouvement des Focolari. Parmi les intervenants, à l’invitation de l’évêque Dom Biasim, président de la Commission œcuménique, se trouvait aussi le théologien focolarino Hubertus Blaumeiser, professeur à l’Université Grégorienne de Rome, spécialiste de la théologie de Luther.  « Le thème central du Symposium était le célèbre Commentaire de Luther sur le Magnificat, publié récemment aussi dans une coédition luthérienne-catholique. Ma tâche – écrit Blaumeiser – a été de présenter deux conférences d’introduction sur Luther, accueillies par tous les participants comme une invitation à revoir ce personnage : stimulant pour le connaître et l’étudier plus profondément. L’ensemble s’est déroulé dans un climat de grande fraternité. Les comptes rendus du Symposium seront publiés dans la revue catholique pour le Dialogue (l’unique du genre en Amérique Latine). On espère que ce qui en est ressorti pourra trouver expression aussi dans une déclaration commune des deux Églises, prévue à la fin des célébrations du centenaire. Blaumeiser était ensuite l’hôte d’une soirée organisée à la cité-pilote des Focolari, la “Mariapoli Ginetta”, transmise en streaming et suivie par 650 points d’écoute. Parmi les présents, sur place, les évêques méthodistes Nelson Leite et Adriel De Souza, le maire de Vargen Grande do Sul et des membres de différentes Églises. La transmission a été très appréciée, y compris par les jeunes, très frappés par cette approche œcuménique : une occasion de découvrir les trésors que les différentes traditions chrétiennes possèdent. Un don pour tout le monde.

Centre Universitaire “Sophia Global Studies”

Centre Universitaire “Sophia Global Studies”

PrintL’inauguration de la dixième année universitaire 2017/2018 de l’Institut Universitaire Sophia, fondé le 7 décembre 2007 par un décret pontifical, aura lieu le 24 octobre prochain. Dans sa lettre envoyée à cette occasion à Chiara Lubich, qui est à l’origine de Sophia, le Préfet de la Congrégation pour l’Éducation catholique soulignait la nouveauté de l’Institut « jailli des racines de la spiritualité de l’unité et des riches expériences du Mouvement » et exprimait tous ses souhaits pour « ce projet important, bien ancré dans la tradition universitaire, mais en même temps courageux et prometteur». Dix ans après, la communauté universitaire se félicite du chemin parcouru et présente les axes stratégiques qui définissent les étapes à venir, dans la pleine fidélité à la mission qui a défini le profil de Sophia. Aussi, au cœur de cette journée d’inauguration, il y aura un événement particulièrement remarquable : le lancement officiel de l’activité du nouveau Centre universitaire Sophia global Studies.  Programme    

Appels pour la paix dans le nord-est asiatique

Appels pour la paix dans le nord-est asiatique

NikkyoNiwano_ChiaraLubich_aLa crise autour des essais nucléaires de la Corée du Nord et de la réaction de l’Administration américaine a généré la crainte d’une possibilité concrète de conflit nucléaire. La locution latine ‘qui veut la paix prépare la guerre’ n’a pas de sens aujourd’hui. Un conflit, encore plus avec l’utilisation d’armes nucléaires, aurait des conséquences dévastatrices pour toute la planète. La paix doit être atteinte à tout prix où elle est rompue et maintenue là où elle a été obtenue. Les membres du Mouvement des Focolari prennent conscience du rôle que chacun, en tant qu’individu et communauté, a dans ce processus. En plus des prières, les engagements de divers types ne manquent pas à cet effort commun, souvent inspirés par des initiatives d’autres organisations ou mouvements avec lesquels les Focolari collaborent. Dans ce sens, nous ne pouvons pas ne pas nous souvenir de ce que l’amitié spirituelle entre Chiara Lubich et Nikkyo Niwano, fondateur du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei kai, a fait pour contribuer à la cause de la paix et pour former les nouvelles générations. “Bien qu’il y ait des difficultés, notre collaboration fera espérer qu’il soit possible de travailler tous ensemble pour la paix”, écrivait Niwano à Chiara. À l’occasion du 50e anniversaire de la naissance des Focolari, le fondateur du mouvement bouddhiste et son fils Nichico réitéraient cet engagement commun pour “rendre notre famille humaine plus unie”. La Rissho Kosei kai s’est aussi manifestée ces derniers jours par un communiqué officiel dans lequel la présidente désignée, la Révérende Kosho Niwano, a interpellé les leaders mondiaux, tant politiques que religieux, en renouvelant l’engagement de son mouvement à tout tenter pour que la paix soit préservée dans la péninsule coréenne. L’appel s’inspire de la pensée du fondateur Niwano qui, à l’occasion de son intervention à l’Assemblée des Nations Unies en 1978, en pleine Guerre froide, s’était adressé aux leaders des USA et de l’URSS. “Au lieu de risquer avec les armes, s’il vous plaît risquez pour la paix et pour le désarmement”, avait-il déclaré. Niwano, comme de nombreux leaders religieux de son époque, dont Paul VI et Jean-Paul II, ainsi que Chiara Lubich, avait compris le rôle que les religions peuvent avoir en contribuant à réaliser et à maintenir la paix mondiale. Le message envoyé par Madame Niwano aussi à Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, vient de la fille d’un peuple qui a souffert de manière indescriptible durant le dernier conflit mondial, et met les leaders politiques du monde face au danger des effets des sanctions qui pourraient causer des réactions imprévisibles. En occident aussi, les consciences sont sensibles au danger d’une escalade nucléaire. Commémorant la Journée de prière pour la paix, lancée en 1986 par Jean-Paul II, le Comité pour une Civilisation de l’Amour a organisé une réflexion intitulée “Projet de pacification de la zone coréenne”. Il s’agit d’un congrès qui se tiendra au Sacré Couvent d’Assise (Italie), le 28 octobre prochain. Lire le communiqué original  

Thaïlande: au milieu des réfugiés Karen

Thaïlande: au milieu des réfugiés Karen

DSC_0046-Luigi-2Nous avons passé trois jours avec les réfugiés Karen, à Mae Sot, à la frontière avec le Myanmar. Une expérience très forte, comme toutes les expériences au contact des personnes qui souffrent.” Ce sont les mots de Luigi Butori. Depuis de nombreuses années, il vit dans le sud-est asiatique, dans un des focolares de la région. “Nous avons chargé le minibus, plus de 30 cartons arrivés d’Italie, et nous sommes partis avec Glauco et Num, un gen bouddhiste. Devenu une routine, nous faisons ce voyage d’environ 500 km tous les trois-quatre mois.” Mae Sot est une ville de Thaïlande occidentale, près de la frontière avec le Myanmar. C’est un important nœud de liaison avec le pays voisin, refuge pour de nombreux réfugiés et migrants. Ils vivent dans de mauvaises conditions économiques et sociales: “Ils sont des nôtres” écrit Luigi. Certains ont une occupation dans les entreprises agricoles ou dans les industries de la région. Ils sont parfois victimes d’exploitation, avec un salaire de misère. Mais, étant clandestins, ils ne peuvent pas revendiquer des droits à la sécurité ou à un salaire convenable. Beaucoup de réfugiés ont trouvé asile dans les camps installés par les nombreuses organisations internationales présentes dans la zone frontalière, en territoire thaïlandais. Parmi les dizaines d’ethnies persécutées, beaucoup appartiennent au peuple Karen. Leur histoire est peu connue: celle d’un peuple, simple et paysan, contraint de fuir. Cependant, c’est un des nombreux conflits ethniques négligés par les médias qui le déclassent au rang de conflit “de basse intensité”. DSC_0549-002-768x513Nous avions planifié ce voyage depuis longtemps avec le Père Joachim, un prêtre birman qui habite à Mae Sot. Jim, un autre focolarino de Bangkok, nous a rejoints le matin, après un voyage de 10 heures d’autobus, de nuit, avec de nombreux contrôles routiers. Chaque fois qu’on arrive à Mae Sot, on semble entrer dans un autre monde, où les valeurs changent. Au lieu du consumérisme et du confort, nous côtoyons des gens qui n’ont rien, mais sont contents du peu qu’ils reçoivent de nous, et qui nous parvient de nombreux amis, proches et éloignés. Ils savent que nous venons seulement par amour: ‘Cet amour que vous nous apportez est pour nous la raison de continuer à vivre et à espérer’, nous ont-ils dit plus d’une fois. Nous avons mangé ensemble la même nourriture qu’eux: c’est un témoignage qui parle de lui-même. Un soir, nous sommes allés au milieu des champs de maïs, je dirais même au milieu de nulle part, avec notre minibus qui s’enfonçait presque dans la boue. Tout ça pour prendre une famille catholique et, ensuite, repartir pour un autre endroit, où nous attendaient une quarantaine de catholiques, pour la messe. Il faisait sombre, il pleuvait et l’endroit était plein de moustiques: nous étions sous le toit d’une grande cabane avec une lumière faible. J’ai spontanément pensé aux belles cathédrales de Rome, où j’ai vécu pendant cinq ans: les tableaux, les orgues et les belles lumières. Cette cabane ouverte, avec beaucoup de moustiques, avec cette lumière très pâle et avec nous tous assis par terre, m’a semblé être une basilique romaine. Parce que Jésus était spirituellement là avec nous, au milieu de ces gens qui n’ont rien.” DSC_0050-BambiniDepuis quelques années, Luigi est le maillon d’un jumelage qui lie les enfants Karen de Mae Sot avec ceux de Latina et avec des groupes de Lucca (Italie) et Poschiavo (Suisse). Avec les fonds et les objets récoltés, une petite école, appelée “Goccia dopo goccia” (Goutte après goutte), a pu être construite et créée. “Nous avons rencontré Luigi à notre école – écrivaient les élèves de l’école primaire  ‘C.Goldoni’ de Latina. Nous étions heureux de le revoir, mais surtout curieux d’avoir des nouvelles de nos amis Karen et de leur école. Il nous a apporté des photos et les informations sur comment fonctionnent les choses là-bas. Nous étions surpris en voyant que ce qui nous semble normal (une salle de bain, un pont en bois) est pour eux essentiel pour améliorer la vie quotidienne. Grâce au projet “Goccia dopo goccia”, nous pouvons construire un pont de solidarité avec nos amis éloignés.”  

Sophia: inauguration de l’Année Universitaire

Sophia: inauguration de l’Année Universitaire

invitodecennaleFRONTEL’événement se déroulera en deux temps distincts Le matin, à 9h, dans la Grande Salle de l’Institut Universitaire Sophia, se tiendra un forum, en anglais, intitulé Perspectives on Global Transformations qui marquera le lancement officiel de Sophia Global Studies. Dans l’après-midi, à 17h, dans l’Auditorium de Loppiano, se déroulera la cérémonie officielle de l’inauguration de l’Année Universitaire, qui sera enrichie d’un temps de réflexion sur les nouveaux défis qui attendent Sophia. Programme  

Espagne: #SoyDiálogo

Au vu  de la situation qui s’est créée en Catalogne, le Mouvement des Focolari en Espagne lance un communiqué dans lequel il s’engage à vivre la culture du dialogue, « ce puissant instrument qui rend possible l’intérêt de l’autre, en entrant dans la réalité où il vit, pour la connaître, l’accueillir et, dans la mesure du possible, la comprendre. Nous considérons le pluralisme comme un défi positif et une énorme richesse ». Les initiatives engagées pour susciter le dialogue sont nombreuses, en particulier dans la classe politique. « Nous les soutenons avec force, parce que nous les considérons comme les marques d’une société démocratique et mûre, qui mise sur la réconciliation ». En même temps, le Mouvement des Focolari en Espagne se propose de recueillir des signatures  dans le monde entier, avec pour objectif de trouver la solution d’un vivre ensemble serein dans la diversité et la reconnaissance de la dignité de toutes les personnes et des institutions qui les représentent. Une campagne de sensibilisation et d’engagement sur les réseaux sociaux, par le biais de l’hashtag #SoyDiálogo, invite tous ceux qui le souhaitent à devenir des promoteurs actifs de l’écoute, du respect, du dialogue et d’actions pacifiques.  

Merci à tous ceux qui ont à cœur  le monde uni

Merci à tous ceux qui ont à cœur le monde uni


 PRS-20170930-da_Castelgandolfo_a_tutti

30 septembre 2017

Très chers tous et toutes, À la conclusion de notre rencontre internationale à Castel Gandolfo, au cours de laquelle nous avons pu constater ce que le charisme de l’unité opère dans le monde, en approfondissant notre identité en tant qu’Œuvre de Marie, il nous est venu un grand désir d’arriver jusqu’à chacun de vous. D’une manière ou d’une autre, vous avez adhéré à l’Idéal de l’unité et vous le vivez, et dans les situations les plus variées, vous contribuez à la construction de fragments de fraternité. Nous avons pensé à tous ceux, nombreux, à qui nous devons gratitude et reconnaissance, qui ont aimé, souffert, donné leur vie pour construire cette réalité. C’est la main sur le cœur que nous voulons dire un immense Merci à tous, sans oublier ceux qui, même s’ils ne se considèrent pas comme partie prenante du Mouvement, continuent à vivre dans leur quotidien, mus par l’Idéal même de Chiara. Certainement Marie, mère de l’Œuvre et mère de tous, nous aidera-t-elle à poursuivre ensemble le chemin vers l’unité de la famille humaine, comme témoins de son amour, partout où nous nous trouvons. Nous sentant tous, dans ce que chacun fait et vit, petits nœuds d’un grand filet, nous vous embrassons.

Emmaus et tous

MariaVoce_Sep2017_01

   

Économie de Communion: un portail pour les nouvelles entreprises

Économie de Communion: un portail pour les nouvelles entreprises

EoC_website_newMême si l’abréviation du site semble difficile à prononcer, la plateforme, grâce à la simplicité de son graphisme lumineux et expressif, s’avère très utile pour la communauté internationale des entrepreneurs et professionnels de l’EdC qui veulent partager leurs talents et leur expérience, tout en favorisant le développement de nouvelles entreprises. Elle s’adresse aux projets d’entreprise, aux coopératives, aux micro-entreprises, aux associations ayant un impact social positif, mais aussi aux personnes qui veulent que leur entreprise respecte les principes éthiques et sociaux, protège l’environnement, fasse preuve de responsabilité en matière d’inclusion sociale. La plateforme offre divers services, spécialement aux startups, elle constitue ainsi un pont avec toute la communauté internationale et permet d’en faire partie. Il est facile d’y participer: grâce au portail chaque nouvel entrepreneur souhaitant entrer dans une dynamique de collaboration et d’échanges, peut bénéficier d’un tutorat à distance ou d’un accompagnement personnalisé pour l’aider à développer son projet. Cette offre passe à travers un réseau de Hubs (pôles ou plateformes de correspondance) nationaux. Il s’agit de « points d’accès » du réseau, actuellement présents dans 13 Pays (Afrique, Amérique Centrale, Amérique du Sud et Europe). La mise en ligne de la plateforme a eu lieu un an après l’ouverture du premier Hub (pôle). Dans ce laps de temps les Hubs (pôles) se sont multipliés en proposant localement des cours et des ateliers de formation technique et professionnelle, ainsi qu’un approfondissement des valeurs qui soutiennent le projet de l’EdC. Il est alors possible d’accompagner de manière personnalisée et systématique la mise en route de nouveaux projets d’entreprise. Si jusqu’ici le rayon d’action des Hubs (pôles) ne pouvait s’adresser qu’à des projets ou des personnes présentes sur une portion restreinte de territoire, désormais, grâce à la plateforme (exploitable en espagnol, portugais, allemand, italien, français et anglais), la même offre est accessible aussi à des personnes qui ne sont pas physiquement proches d’un Hub (pôle) local. Roylán, ingénieur en télécommunications et électronique, coordinateur de l’Hub espagnol, explique: « Transmettre les notions de base du langage d’entreprise et encourager de façon adéquate et concrète les nouveaux entrepreneurs qui traversent des moments d’incertitude et de doute est un défi très enrichissant à relever. En coordonnant les rendez-vous et les travaux des personnes qui collaborent volontairement avec les startups, j’ai pu apprécier la contribution de chacun : c’est d’un grand potentiel dont nous disposons lorsque nous travaillons ensemble, animés par cet appel commun à l’Économie de Communion ». Chaque Hub (pôle) a sa propre histoire. L’Hub (pôle) du Mexique, par exemple, est né de la rencontre entre quelques activités économiques du territoire qui désiraient se développer comme micro-entreprises et le programme d’incubation de l’EdC. Enrique, producteur de confitures artisanales, a participé au premier atelier d’incubation à Mexico : « L’incubation m’a aidé à progresser et à transformer ma petite activité en une véritable entreprise ; mais en même temps cela m’a permis d’avancer personnellement et en profondeur dans la culture de l’EdC. En ce qui me concerne, le changement le plus grand a été de commencer à dégager des fonds à partir de mon activité en aidant des personnes en situation précaire. Lorsque mon entreprise grandira, nous pourrons offrir un emploi à des personnes qui sont dans le besoin, handicapées ou qui ne trouveraient pas de travail ailleurs. Sur le plan technique cet atelier m’a aidé à affiner les processus de production et de conservation des produits, tout en améliorant leur qualité. En ce moment nous sommes en train de mettre au point toutes les autorisations nécessaires pour entrer de façon plus nerveuse sur le marché ». A l’intérieur de la plateforme il y a une « aire réservée » aux entrepreneurs qui désirent se lier à la communauté EdC. On y trouve trois secteurs différents : « Networking », pour présenter ses propres projets, connaître d’autres entrepreneurs et échanger des expériences ; « Wiki Toolkit », pour partager articles et vidéos ; et « Incubation Digitale », qui s’adresse à ceux qui ont des projets mais n’ont pas la possibilité d’être accompagnés localement ». Voir sito EoC-IIN Source: EdC online  

Une stèle pour Chiara Lubich

Une stèle pour Chiara Lubich

1A Trente (Italie)  on souhaitait depuis un certain temps que les nombreux visiteurs venant du monde entier puissent trouver dans l’église Sainte Marie Majeure une stèle rappelant le baptême de Chiara Lubich en ce lieu. Après la demande du nouveau curé à la Présidente des Focolari, Maria Voce, la stèle a été réalisée. Il s’agit d’un signe simple, mais symbolique, sur lequel on peut lire, à côté d’une photo de la jeune Chiara Lubich, une phrase d’elle, lumineuse, qui résume le charisme reçu : «Dans notre cœur une chose est claire: l’unité est ce que Dieu veut de nous. Nous vivons pour être un avec Lui et un entre nous et avec tous. Cette splendide vocation nous relie au Ciel et nous plonge dans la fraternité universelle ».

Ma vie, c’est Marie

Ma vie, c’est Marie

church-1790940__480« Le Rosaire est le drame de la Rédemption vu à travers les pupilles de Marie, vierge et Mère : les joies de Nazareth, les lumières de Bethléem, les vicissitudes de Joseph, puis la tragédie de la croix et enfin les gloires célestes devenues notre patrimoine familial, notre héritage. Notre histoire, notre vie. (Igino Giordani, Un étoile allumée dans la nuit», Città nuova, Rome, 2004, pag. 81). 1922-1925. “ S’il ne nous est pas possible de nous retrouver dans la belle tranquillité des soirées de la maison des grands-parents réchauffée à la grande flamme, où se recueillent en prière anciens et petits-fils, enfants et parents, disons le chapelet dans le tram, le bateau, le vrombissement du tunnel et les secousses d’une locomotive ; notre effort pour nous extraire de l’orgie… de la matière mécanisée par un sursaut de spiritualité n’en sera que plus méritoire. Un quart d’heure à l’église ne sera pas le petit somme habituel… et la prière sera l’eau rafraîchissante de la fontaine en pleine chaleur massacrante de la civilisation qu’on nous impose ». (Igino Giordani, Journal de feu, Città Nuova, Roma, 2005 [1980] p.19).

  1. “La Mère… C’est une prière qui lui tient particulièrement à cœur, elle représente un cycle des mystères de la vie de Jésus sous forme de toutes petites phrases, en son honneur à Elle : le Rosaire.

Il ramène la sérénité à l’heure de la soirée où s’affalent la fatigue et l’obscurité, les heures les plus dures de la vie, et donne force et espoir pour recommencer le lendemain : cette couronne rigide de perles de rien du tout transmet des élans de vie vers le haut dans nos pauvres os éreintés de fatigue, en rallumant l’unique lumière dans les âmes harcelées par l’iniquité sociale ou les nombreuses mésaventures. Il est aussi un don pour celui qui vit dans l’espérance du lien avec le Père, de la rencontre de la mort avec l’immortalité, du fini avec l’Éternité ». (Igino Giordani, Journal de feu, p.28) 1° octobre 1945. “Pourquoi Marie tient-elle une si grande place parmi nous? Parce que ceux d’entre nous qui suivent vraiment l’évangile se sentent et se comportent comme des enfants. Pour eux la mère est tout et sert à tout : ils la cherchent pour qu’elle les porte jusqu’à Dieu. Ils la prennent par la main, ils s’agrippent à ses vêtements, pour qu’elle les conduise au Père. Il n’y a rien de plus rassurant, de plus amoureux et de plus beau que de se présenter à Lui. Et puis, en compagnie de la Maman, toute la vie est plus belle : la nature rit, les hommes eux-mêmes ne semblent plus sauvages ». (Igino Giordani, Journal de feu, p.68) 9 octobre 1965. “Il me suffit de voir une représentation de Marie pour que jaillissent en mon âme les événements les plus beaux de ma vie. Je vois alors que pour moi la joie d’exister s’appelle Marie; ma gloire, c’est Elle, ma force, c’est Sa maternité ; la beauté qui me fascine est sa virginité ; l’acceptation de la souffrance est la participation à Ses épreuves de Désolée. Je ne vois aucun aspect positif de mon existence où Elle ne soit présente : ma vie, c’est Marie. Et Marie est la Mère de Jésus : c’est Elle qui me donne Dieu, mène l’âme à épouser l’Esprit Saint, la rapproche de la paternité de l’Éternel. Qui Te remerciera, Maman ? ». (Igino Giordani, Journal de feu, p.180)  

LoppianoLab 2017 : pour secouer l’inertie

LoppianoLab 2017 : pour secouer l’inertie

LoppianoLab2018_02Le titre « Ni victimes, ni brigands » a été choisi en fonction des paroles prononcées par le pape François au cours de l’audience de février dernier aux représentants de l’Économie de communion (EdC). Il avait alors affirmé qu’il ne suffisait pas d’imiter le bon samaritain de l’Évangile, qui va au secours d’un homme victime des brigands, mais qu’il faut agir « surtout avant que l’homme ne se trouve face à face avec les brigands, en combattant les structures de péché qui produisent des brigands et des victimes ». Se remettre en cause donc, courir des risques afin de changer les règles du jeu imposées par le capitalisme et la mondialisation. Experts du monde de la culture, des médias, de l’économie et de la politique se sont alternés au cours du programme, ainsi que de multiples voix de la société civile. SlotMob-720x0-c-defaultD’autres thèmes brûlants ont été affrontés comme celui de la migration et de l’accueil ; le thème de la reconversion des usines d’armements a été abordé ainsi que le paradoxe des armes exportées par l’Italie pour la guerre au Yémen où 15 millions de personnes n’ont plus accès à l’eau. Pays qui est frappé par la plus grave épidémie de choléra de ces dernières années. Une autre question brûlante a porté sur les jeux de hasard, avec le mouvement Slotmob né il y a quatre ans pour arrêter cette plaie sociale dont le gouvernement a même été  le promoteur. Les histoires racontées sont variées : depuis la dénonciation des abus et des injustices, à l’effort de ceux qui chaque jour luttent contre le mur de l’indifférence et de la cupidité ; de celui qui a décidé de ne faire entrer dans son bar aucun jeu de hasard, à celui qui dans sa région a organisé avec des amis une véritable marche contre la culture du hasard. LoppianoLab2018_03Vincenzo Conticello, ex-entrepreneur, témoin de justice à Palerme, a raconté la réalité d’une société mise à genoux par le racket et la mafia, certains obligés de quitter leur ville après avoir subi des injustices et des prévarications. Chiara Peri, du Centre Astalli pour les réfugiés, a souligné la commercialisation culturelle des migrants en ce moment qui fait que « les migrants et les pauvres sont coupables de leur pauvreté et leurs conditions, et sont traités comme de la marchandise, et même comme du rebut », alors, et là se trouve le paradoxe, « les italiens ont plus peur des victimes que des brigands ». La table ronde sur « Biens relationnels et travail », l’un des rendez-vous en marge de la manifestation, a mis en lumière l’importance de « l’amitié, la confiance, la compagnie, la cordialité, le soutien, le sens de l’appartenance, l’engagement, tous facteurs déterminants de satisfaction sur le lieu de travail », disait le prof. Benedetto Gui. Non seulement la paie ou l’horaire de travail comptent, il semble qu’est arrivé le moment de reconnaître la dignité économique à travers les biens relationnels. La présentation du livre de Bernhard Callebaut, « La naissance des Focolari. Histoire et sociologie d’un charisme (1943-1965) », pour le compte de l’édition Città Nuova, s’est faite en présence de Jesús Morán, coprésident des Focolari, qui a analysé tout le travail sous l’aspect de l’actualisation, entendue comme « réinterprétation créative de la tradition ». Était aussi présente Shahrzad Houshmand, iranienne, théologienne musulmane, témoin que toutes ces années Chiara Lubich, et avec elle le mouvement des Focolari, n’ont pas fait de dialogue avec les religions, mais avec les personnes. Chiara est pour Shahrzad « une femme remplie de la foi visionnaire d’une personne qui n’avait pas peur », elle n’avait jamais peur de rencontrer « l’autre », même si cela comportait la « mort de soi ». Enfin, face aux agressions continuelles et acharnées contre la paix, l’économiste Luigino Bruni de l’EdC, et Marco Tarquino, directeur de l’Avvenire, ont demandé au pape François d’écrire une encyclique sur la paix, capable de « faire bouger les inerties ». Nous le souhaitons de tout cœur !  

Porto Rico doublement frappé

Territoire dépendant des USA, Porto Rico (plus de trois millions et demi d’habitants), a été dévasté  au cours des semaines dernières par la double onde de choc des deux ouragans, Irma et Maria, considérée comme la pire des catastrophes naturelles de ces 90 dernières années. Le Gouverneur Ricardo Rossello a annoncé que le nombre des personnes décédées s’élevait à 34. Cette île des Caraïbes, actuellement dans une situation catastrophique, souffre d’un état d’urgence  extrême due au manque de nourriture, d’électricité (même dans les hôpitaux) et d’eau potable. Deux secteurs de l’île n’ont pas encore été rejoints par les services de secours, beaucoup de petits villages de montagne sont abandonnés à eux-mêmes. La petite communauté locale des Focolari s’est elle aussi mobilisée pour porter secours aux personnes sinistrées. La situation demeure en tout cas critique.  

En route pour le Genfest : une année au Liban

En route pour le Genfest : une année au Liban

20171005-01 (1)Après m’être diplômée en langues et relations internationales, je suis partie pour le Liban afin de poursuivre l’étude de l’arabe et m’immerger finalement dans cette réalité méridionale qui me fascinait tellement. C’est peut-être un peu bizarre de raconter une histoire en commençant par la fin, du moment où il faut s’en détacher, mais c’est justement dans ces moments-là que l’on comprend davantage la portée de l’expérience vécue. Tout en préparant mon retour en Italie, j’ai pensé à mes débuts au Liban et me suis demandée comment c’était possible que cette année tant attendue au Moyen-Orient tant aimé soit déjà terminée. Je me suis souvenue de la fille qui faisait ses premiers pas dans la chaotique Beyrouth avec l’impression que tout le monde la regardait, étant étrangère. En très peu de temps pourtant, les gens m’arrêtaient dans la rue en me demandant des informations en arabe, me prenant pour une libanaise. C’était probablement plus ma manière prévenante de les regarder que le contraire ! Au début ma défiance par rapport à ce nouvel environnement émergeait involontairement et m’empêchait de sortir de moi-même et d’aimer les personnes que je côtoyais : je n’avais simplement pas encore compris que l’environnement dans lequel je me trouvais était différent et sans danger. 20171005-01 (2)Je me suis rendu compte de combien mon regard sur le Liban a changé au cours de l’année : avant, je cueillais surtout les différences par rapport à l’Italie ; ensuite, je suis rapidement tombée amoureuse de ce pays, de sa richesse et de sa variété religieuse, culturelle, paysagère et historique ; d’un peuple qui, malgré un récent passé douloureux, a été à nouveau en mesure de vivre, chrétiens et musulmans, côte à côte ; de la spontanéité et de l’accueil des gens et ….de sa fantastique cuisine ! J’ai ensuite eu un peu difficile à récupérer un peu d’objectivité en regardant un pays qui, comme tous les autres, vit ses contradictions, comme la cohabitation d’une grande pauvreté et une richesse ostentatoire qui vivent à peu de distance l’une de l’autre. En pensée, j’ai parcouru mon année au Liban, durant laquelle beaucoup d’aspects de la vie qui, en Italie, me semblaient dangereux ou étranges, un manque de chance ou un simple malaise par rapport à telle ou telle chose, sont devenus part entière de mon quotidien (pour rien au monde malheureux, que du contraire!) jusqu’au moment du départ. Lorsque j’ai dit aux enfants syriens réfugiés que j’aidais pour les devoirs que je rentrais en Italie, ils m’ont saluée avec un simple ‘ciao’, me faisant comprendre que nous sommes tous importants mais que personne n’est indispensable. Me rendre compte que très probablement je ne saurai jamais ce qui allait advenir d’eux fut pour moi une grande douleur. J’ai dû saluer les amis que j’avais connus, à qui je dois tant, en espérant de tout cœur les revoir un jour sans en être cependant réellement certaine. Cela a été un déchirement de comprendre qu’entre nous s’immisçait à nouveau la distance, non seulement géographique, mais surtout bureaucratique. Les quitter en sachant qu’entre eux et moi, une frontière s ‘élevait à nouveau ainsi que des visas avec procédures parfois exaspérantes a représenté pour moi une sensation insupportable. Mais maintenant, je sais que cette souffrance est le prix à payer pour être ‘’homme-monde’’, comme  nous disons, nous, gen. Maintenant, après avoir semé des morceaux de cœur de par le monde, un monde uni n’est plus seulement quelque chose qui serait sympa : un monde sans frontières devient une exigence…

Espagne: le pari du dialogue

Espagne: le pari du dialogue

SD4#SoyDiálogo, “Je suis Dialogue”. Un pari, un engagement assumé en première personne. En présence de la situation difficile qui s’est créée en Espagne, la proposition de refuser toute forme de violence et de vivre pour promouvoir concrètement la culture du dialogue, est un pari tout à la fois nécessaire et courageux. Nombreuses sont les initiatives allant dans ce sens. Le 26 septembre, le Mouvement des Focolari en Espagne avait proposé un document et  un recueil de signatures, amplement diffusés sur les réseaux sociaux, dans l’intention de promouvoir des démarches d’écoute, de dialogue et de respect. Une invitation à trouver des solutions pacifiques pour vivre sereinement ensemble dans la diversité, en reconnaissant la dignité de toutes les personnes et des institutions qui les représentent. La proposition, appuyée par l’hashtag #SoyDiálogo, en plein accord avec l’invitation lancée peu après par les évêques « à avancer sur le chemin du dialogue et de la compréhension réciproque », résonne aujourd’hui avec encore plus d’actualité, après les résultats du referendum qui ouvre de grandes inconnues sur l’avenir de la Catalogne, de l’Espagne et de l’Europe. « Le dialogue – écrivent les promoteurs de l’initiative – est un puissant instrument qui suscite l’intérêt envers l’autre, en entrant dans la réalité où il vit, pour la connaître, l’accueillir et, dans la mesure du possible, la comprendre. Parmi nous, membres des Focolari de toute l’Espagne, il y a des personnes d’identité culturelle, d’opinions politiques et de sensibilités différentes. Mais nous considérons le pluralisme comme un défi positif et une  richesse. Nous nous  engageons en personne à bâtir des ponts, convaincus que les points de vue et les choix de l’autre contiennent une part de vérité ». Sur twitter les commentaires des signataires vont bon train: « Une signature ne vaut pas décision, mais il n’est pas bon de  rester les bras croisés et de regarder couler le fleuve » « En discutant on s’enrichit du don de la diversité ». « Je crois dans le dialogue qui présuppose le respect, la transparence et l’acceptation qu’il peut y avoir chez autrui quelque vérité que je ne possède pas complètement ». « Ce n’est pas un mal de penser différemment. C’est le moyen grâce auquel tout évolue. Le contraire de l’uniformité et de l’immobilité”. 20171094-02 Voici quelques considérations de ceux qui croient au dialogue. De Girone: « Nous vivons des jours étranges, mêlés de tristesse, d’impuissance, d’inquiétude. Mais en même temps ce que je dois faire m’apparaît très clair. En chaque circonstance je me demande ce que je peux faire  comme personne dans la limite de mes possibilités. Je m’efforce de ne pas juger. Les occasions d’écouter ne manquent pas, en ayant une ouverture d’esprit”. “Avec une amie catalane – écrit un jeune de Séville – nous cherchons à maintenir un dialogue ouvert. Je m’intéresse à sa famille. Lorsque l’on connaît en profondeur ce que vit l’autre, on peut changer en partie sa propre idée et aimer davantage cette personne, même si nos idées sont différentes”. “Jusqu’ici je me limitais à prier et à effacer les séries de photos, de blagues ou infos douteuses  qui circulent sur le net sans nourrir de sentiments positifs – écrit une femme de Tolède – Puis je me suis demandé : que puis-je faire encore ? J’ai cherché à faire savoir aux personnes que je connais en Catalogne qu’elles peuvent compter sur moi pour construire et dialoguer. Cela allait probablement de soi, mais j’ai jugé bon de le faire savoir explicitement”. Message en provenance de Girone:”A mon avis, quand nous ne sommes pas capables de voir la part de vérité qu’il y a aussi dans l’autre, nous le diabolisons déjà. Cela nous donne carte blanche pour écrire ou partager n’importe quel considération incendiaire. Nous oublions alors que le défi que nous avons à relever est plus héroïque et plus difficile que de faire la propagande de nos propres idées en dénonçant celles des autres. Il s’agit de bâtir des ponts ». En provenance de Séville: “J’ai de nombreux amis en Catalogne, de véritables frères et sœurs avec lesquels nous avons décidé de travailler à l’avènement d’une humanité nouvelle. Nous partageons nos soucis et nos épreuves. Aussi, lorsque nous nous écrivons, ils se sont senti libres de me dire : j’espère que la prochaine fois, lorsque nous nous verrons, nous serons déjà indépendants. Et à leur tour ils m’ont écouté lorsque je leur ai répondu : j’espère que la prochaine fois que nous nous verrons le bon sens et la raison l’auront emporté ».  

Vers le Genfest 2018

Vers le Genfest 2018

Genfest_dWorld Trade Center Metro de  Manille, Philippines, 6-8 juillet 2018. Ce rendez-vous s’adresse à des milliers de jeunes en provenance du monde entier, animés par une solide conviction qui inspire toute leur vie ainsi que les actions qu’ils mènent : construire un monde uni et solidaire. Le Genfest 2018 , Beyond all borders est une invitation à faire s’écrouler les frontières, les limites et les barrières qui font obstacle à cet objectif. Né d’une idée de Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, le Genfest  a rassemblé sur plus de 40 ans des dizaines de milliers de jeunes. Celui de 2018 en sera la onzième édition, la première en dehors de l’Europe. Au cours de ce long parcours, chaque Genfest a marqué une étape et  vu la concrétisation de nombreux projets: parmi eux l’idée des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui ont débuté en 1985, l’année où sont nés le Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) ; le Semaine Monde Uni, opérationnelle dès 1996, pour donner visibilité aux initiatives promouvant l’unité dans le monde, à tous les niveaux ; et enfin, depuis 2012, l’United World Project, grand observatoire permanent de toutes les bonnes pratiques au niveau planétaire. Le prochain Genfest précèdera de peu le Synode sur les jeunes, qui aura lieu en octobre 2018. En rencontrant les organisateurs, présents ces jours-ci à Castelgandolfo (Rome) à la rencontre des délégués du Mouvement des Focolari dans le monde, nous avons recueilli des informations de « première main » : Ding Dalisay représente à l’assemblée les Philippines: “C’est avec grande joie que nous avons eu le soutien du président de la Conférence épiscopale philippine : il nous encourage à annoncer ce Genfest au plus grand nombre de jeunes possible. Depuis déjà un peu de temps les jeunes des Philippines parcourent le Pays en « caravane » pour présenter le Genfest dans les paroisses, les universités et autres lieux. Nous espérons fortement que de nombreux jeunes viendront ». Carlo Gentile, délégué des Philippines avec Ding : « Ce sera le premier Genfest en Asie et donc un événement d’une grande importance interculturelle. Chiara Lubich définissait le Genfest comme  une « cascade de Dieu ». Nous nous attendons à quelque chose de très beau, préparé pour offrir à tous les jeunes qui viendront de l’Asie, mais pas seulement, une expérience profonde, bien ancrée dans la culture asiatique ». RisshoKoseiKaiUne mobilisation mondiale est déjà en cours. De nombreux contacts ont lieu avec d’autres Mouvements, par exemple avec les jeunes de la Rissho Kosei-kai, association laïque bouddhiste japonaise qui compte six millions de membres et avec le Youth World Peace Forum, qui aura son propre rassemblement annuel à Manille, en même temps que le Genfest. Dans quelques régions du monde on pense réaliser une édition du Genfest avec des initiatives locales. Une commission de 30 jeunes, représentants des diverses aires géographiques du monde, avec la coordination du secrétariat international des Jeunes pour un Monde Uni, est déjà au travail. Kiara Cariaso et Diego Lopez nous expliquent : « Nous sommes en train de travailler pour permettre à des jeunes du monde entier de se rendre au Genfest de Manille. Il y a déjà de nombreuses actions en cours, non seulement aux Philippines, car ce sera un événement planétaire, nous le construisons tous ensemble ». Et Diego de préciser : « Nous recueillons les idées qui arrivent des jeunes de tous les Pays, nous travaillons ensemble, et nous les faisons arriver aux Philippines ». “Le Genfest 2018 – précisent-ils –  s’articulera sur trois temps : le premier, qui précèdera la manifestation, donnera la possibilité à de nombreux jeunes venus du monde entier de connaître les cultures asiatiques. Une expérience interculturelle, interreligieuse, et sociale unique, qui se déroulera dans divers Pays du continent asiatique. Après quoi aura lieu l’événement central de Manille, du 6 au 8 juillet, auquel nous souhaitons faire participer des jeunes de tous les coins du monde, de manière à ce qu’ils puissent rendre présente leur propre réalité et en même temps transmettre à leurs communautés d’origine l’expérience et l’engagement pris à Manille. Il y aura enfin «le post Genfest », destiné surtout aux jeunes asiatiques, qui leur donnera l’occasion de témoigner d’une Asie unie pour un monde uni ». Ce sera une très belle expérience pour les 800 jeunes de la Cité pilote de Tagaytay ». Site officiel: y4uw.org/genfest

Jubilé de la Réforme sur des rythmes rock

Le groupe musical international Gen Verde s’est produit le 9 septembre à Stadthagen (Allemagne), dans le cadre des 500 ans de la Réforme luthérienne. « Un millier de personnes, malgré une pluie battante survenue peu de temps avant le début du concert – nous écrit la correspondante du groupe – a rempli la place de la petite ville de Stadthagen, en Basse-Saxe. Notre concert On te Other Side a apporté une touche de fraternité et d’internationalité. Au cours des journées précédentes nous avions déjà partagé de bons moments avec l’évêque luthérien, le Professeur Manzke, qui nous avait invitées, ainsi qu’avec ses collaborateurs. Et le jour du concert un groupe de jeunes, accompagné par leurs pasteurs, nous ont aidées à installer le matériel, trempés par cette pluie diluvienne, mais heureux ». « Nous gardons dans le cœur – concluent les jeunes artistes du Gen Verde – cette foule de gens sur la place, sous une mer de parapluies, au froid, qui écoutaient, se réjouissaient, chantaient et même dansaient avec nous ! Merci Stadthagen, nous avons vécu et tissé ensemble des moments de vraie fraternité ».      

Évangile vécu : ”Ayez en vous le même sentiment dont était animé Jésus Christ ”

Évangile vécu : ”Ayez en vous le même sentiment dont était animé Jésus Christ ”

Le courant ne passait plus « Au cours des premières années de mariage il arrivait souvent que le dialogue entre mon mari et moi soit rompu à cause de nos opinions différentes. Quelquefois, après des joutes verbales plutôt dures, on arrivait à un silence total qui pouvait durer des jours entiers. Le bref intervalle du déjeuner, quand nous revenions du travail, était occupé par le journal télévisé que Gaétan suivait passionnément. Un jour, en me confiant à l’aide de Dieu, j’ai décidé de lui envoyer un message clair : je suis revenue plus tôt de l’école et j’ai préparé un bon déjeuner, la table plus belle qu’à l’ordinaire avec des fleurs et une bougie allumée. Puis j’ai détaché tous les câbles de la télé. Dès son arrivée, Gaétan me demanda surpris quel événement on devait fêter. Nous nous sommes mis à table et comme d’habitude, il essaya d’allumer la télé, mais il comprit immédiatement qu’il ne s’agissait pas d’une panne. Il se mit à rire et m’embrassa, me demanda pardon et ensemble nous nous sommes promis de nous corriger l’un l’autre toujours par amour. Ce fut un moment important de croissance dans notre relation ». (Julia – Italie)  A la cuisine  “ Lorsque j’étais de cuisine je ne supportais pas qu’en passant, des confrères goûtent ce que j’étais en train de préparer. Chaque fois je me mettais sur la défensive pour qu’ils ne touchent à rien. Un jour, en lisant dans l’évangile le passage de la paille dans l’œil des autres et la poutre dans le nôtre, je me suis rendu compte que le jugement que je m’étais fait sur mes confrères m’empêchait de les aimer. Depuis ce moment, lorsque l’un d’eux passe à la cuisine, je l’invite à goûter ce que je prépare et lui demande des conseils, si par exemple il manque un peu de sel ou autre chose. Depuis lors l’atmosphère dans le monastère a changé ». (Père Krzysztof – Pologne) 1822414_960_720-01Aimer c’est risquer « Il y a quelque temps, un jeune de quinze ans analphabète, déjà bien engagé sur la route de la rapine, a commencé à fréquenter notre maison. Beaucoup de gens nous avaient conseillés de faire attention quand on l’accueille et de bien voir si ce n’est pas mieux de l’aider en gardant les distances. Mais nous étions convaincus qu’en lui se trouvait Jésus, et qu’il fallait l’aimer concrètement, même s’il fallait risquer. Souvent ce garçon restait chez nous, sortait avec nous, jouait avec nos enfants. Après plusieurs mois, sa propension au vol est ressortie de nouveau et il a fait disparaître de l’argent de chez nous. Quand nous l’avons découvert, nous avons décidé de lui parler. Après les premières résistances, il a reconnu les faits et en pleurant il nous a demandé pardon, promettant de nous rendre ce qu’il avait volé. Mais surtout il s’est tranquillisé en sachant qu’il pouvait continuer à compter sur notre amitié et que s’il avait besoin d’argent il devait seulement nous le demander. Actuellement il ne vole plus et a même trouvé un travail ». (D.L. – Italie)  Collègue difficile “ Il semblait qu’un collègue me visait constamment, il critiquait tout ce que je faisais.Tant qu’il s’agissait de petites interventions, je supportais. Mais quelquefois, face à des réalisations importantes de l’entreprise, il se mettait tout le monde à dos. Le travail devenait insupportable. Que faire ? Le prêtre avec qui j’avais parlé, m’a conseillé de surtout me libérer de la rancune et des souvenirs négatifs, et d’essayer de voir le collègue avec des yeux nouveaux. J’ai essayé. L’imprévisible est arrivé : à la rencontre de travail suivante, il était devenu une autre personne ! Il était évident que cela ne dépendait pas uniquement de lui ». (F.L. – Serbie)  

Brésil : pour une santé globale

Brésil : pour une santé globale

congresso-saúde-La santé comme bien commun et la viabilité des systèmes des soins de santé sont des thèmes que les professionnels de la santé se posent au niveau planétaire spécialement avec l’ allongement  progressif de l’espérance de vie et l’augmentation de la demande de soins. Comment s’occuper du malade d’une manière qui soit efficace mais en même temps viable? Mais également : existe-t-il un lien entre spiritualité et santé globale de la personne ? Ces thèmes ont été les sujets d’échanges lors du congrès organisé par Health Dialogue Culture, réseau international de professionnels de la santé, né en 2003 pour contribuer à travers une confrontation vitale avec la science, à une culture respectueuse de la vie, de la dignité et de l’intégrité de chaque personne, dans une perspective de développement de la santé, individuelle et sociale. Inspirée par le charisme de l’unité du Mouvement des Focolari, Health Dialogue Culture propose des espaces de réflexion toujours liés aux pratiques, d’où tirer des lignes de pensée, comme contribution au débat sur la nécessité de créer de nouveaux paradigmes des systèmes de santé. Le congrès s’est déroulé en continuité avec d’autres événements précédents basés sur le même thème et en particulier avec celui qui s’est déroulé à Padoue (Italie), en 2013, ayant pour titre Quelle médecine, entre globalisation, viabilité et personnalisation des soins, et avec la Charte éthique qui en avait récolté les résultats. 21432974_10207896513811259_1595354460399849723_nParmi les nouveaux paradigmes dans le soin du malade, la dimension relationnelle est en train d’assumer un nouveau rôle toujours plus stratégique, à savoir, la complexité des relations à de multiples niveaux (avec les patients, entre les professionnels de la santé, avec les institutions) qui tournent autour du thème du soin. Trop longtemps ignorée dans l’élaboration de modèles de protection sociale, la dimension spirituelle, là où elle est appliquée, exerce aussi une influence substantielle sur la qualité de la vie et sur les résultats des soins. Au congrès de San Paolo, on a vu un programme articulé entre rapports, ateliers, workshops, partages d’expériences et de bonnes pratiques, avec un débat constructif sur de nouvelles méthodologies afin de rejoindre équité et accessibilité aux services de santé, au niveau local et global. « Le véritable défi de ce congrès – disent les organisateurs – a été la richesse culturelle et professionnelle due à la pluralité des conférenciers et des participants (plus de 270) et à leur provenance de pays qui ont des normes en matière de soins très différentes comme le Congo, le Cameroun, la Norvège, le Vénézuéla, le Chili, le Paraguay, Uruguay, Bénin, l’Amazonie, le Brésil, la République Dominicaine, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Autriche. Une attention particulière a été donnée aux thèmes du handicap, de la vieillesse, comme également aux modalités pour affronter la douleur et la souffrance par le biais des soins palliatifs et de la formation des professionnels de la santé (prendre soin de celui qui soigne). 21433280_10207900287825607_5545911777823380403_nPendant le Congrès, un programme spécifique avec des sessions interactives pour les étudiants et les jeunes professionnels du monde biomédical. Un jeune étudiant en médecine commente ainsi à la conclusion des travaux : « Je quitte ce congrès en ayant modifié ma pensée sur la médecine, avec des idées différentes qui font de moi une personne meilleure et avec la certitude que ces idées m’aideront à devenir aussi un meilleur professionnel de la santé». Un médecin brésilien : « La science n’est pas froide et distante. Nous avons appris qui nous pouvons faire de la science sans oublier l’essence qui nous unit : l’amour ». Maria Voce, présidente des Focolari, a envoyé un message aux participants, avec le souhait de «  vivre la vie professionnelle avec un amour qui génère la fraternité, tous travaillant au bien de la famille humaine ». Et rappelant une phrase de Chiara Lubich : « L’équilibre de l’amour réside dans le fait d’aimer la personne proche et de travailler, depuis notre lieu de vie, pour la communauté tout entière ».

Journée internationale des personnes âgées

Journée internationale des personnes âgées

InternationalDayOlderPersonsDepuis 1990, date de sa création par les Nations Unies, on fête chaque année, le 1er octobre, la Journée Internationale des personnes âgées. Son objectif est de sensibiliser l’opinion publique aux questions concernant les personnes âgées et de susciter de l’intérêt pour la contribution qu’elles apportent à la société. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, d’ici à 2050 la population mondiale âgée de 60 ans et plus atteindra le chiffre de 2 milliards. L’accroissement de la durée de la vie est un phénomène qui de toute façon parviendra à toucher une grande partie des Pays du monde, avec de fortes répercussions sur de nombreux aspects de la vie sociale et économique. Les personnes âgées ne représentent pas seulement une charge, spécialement en termes d’assistance, mais  elles sont aussi d’une grande utilité sociale. Ce n’est pas par hasard que le 2 octobre, jour où  l’Église Catholique commémore les Saints Anges gardiens, on fête dans de nombreux Pays les grands-parents. Sans  eux, véritables « anges gardiens » de la famille, les jeunes couples auraient beaucoup de peine à concilier leur  travail et le suivi de leurs enfants.