Déc 28, 2017 | Non classifié(e)
Au cours de l’été de 1962, Chiara Lubich eut la première intuition de ce que sont aujourd’hui les ‘’Cités Pilotes’’ ou les ‘’Mariapolis permanentes’’. ‘’Et ce fut à Einsiedeln (en Suisse) qu’elle comprit, en voyant du sommet d’une colline, la basilique et ses alentours, que dans le Mouvement, naîtrait un jour une ville, qui ne serait pas formée d’une abbaye et d’hôtels mais de maisons, de lieux de travail, d’écoles, comme une ville normale’’, écrit Chiara dans son journal (mars 1967).
Elles sont au nombre de 32, les Cités pilotes répandues sur tous les continents et habitées par des personnes qui veulent faire une expérience de vie et de donation au frère. Ce sont des laboratoires de fraternité, dans lesquels, la spiritualité de l’unité influencera les rapports humains, en construisant une ébauche de société basée sur la loi évangélique de l’amour réciproque. Chacune d’elles a sa caractéristique, en harmonie avec le contexte social dans lequel elle se développe. Loppiano, la première citadelle née dans les années ‘60 près de Florence (Italie) et Montet (Suisse), ont le cachet de l’internationalité, de la multiculturalité et de la formation. Ottmaring (Allemagne), a une vocation œcuménique : les habitants sont membres de différentes églises. La citadelle de l’Amérique centrale et méridionale sont plus orientées vers l’engagement social ; Tagaytay (Philippines) et la citadelle Luminosa (USA) au dialogue interreligieux ; Fontem, au Cameroun, à l’inculturation. Et ainsi de suite. Ces jours-ci, profitant de la période des festivités de Noël, les Cités pilotes proposent des moments de repos dans l’esprit de fraternité qui les caractérise. De Loppiano, les jeunes écrivent : « Beaucoup plus qu’un grand repas, beaucoup plus qu’une fête. C’est ainsi que nous voudrions que soient les trois jours que nous sommes en train d’organiser du 30 décembre au 1er janvier ». L’expérience de faire de la musique ne manquera pas avec la band internationale Gen Verde qui a son siège dans la citadelle, avec la possibilité de monter sur le podium, le 31 décembre, avec les artistes, durant le ‘’One World Celebration’’, le réveillon du nouvel an à l’Auditorium de Loppiano. Le jour après, le Concert du Nouvel An offert par une team d’artistes, sous la direction du maître Sandro Crippa.
Aux États-Unis, les habitants de la Mariapolis Luminosa qui se trouve à Hyde Park (NY) dans la très belle Hudson Valley, ils proposent, à partir de mi-décembre, un aperçu de chœurs polyphoniques qui interpréteront les caractéristiques Christmas Carols, avec un programme aussi pour les plus petits. La Cité pilote est aussi le siège d’une exposition de 50 crèches, commencée en 1987 et qui a eu un succès immédiat. Le nombre de visiteurs, étudiants, familles, adolescents, continue à augmenter. Au Centre Mariapolis ‘’Am Spiegeln’’ (Vienne), du 27 au 30 décembre, un beau programme est prévu avec des promenades, excursion au parc et au château de Schönbrunn , des jeux, des réflexions et des moments de prière. « Nous voudrions offrir un lieu où les gens puissent se rencontrer sans préjugés », écrivent-ils. En Belgique, la ‘’Mariapolis Vita’’, se trouve à Rotselaar. Sa spécificité réside dans son orientation écologique. Ces jours-ci est prévue une Brocante annuelle et dimanche 17 décembre, la vente aux enchères traditionnelle afin de recueillir des fonds pour la subsistance de la Cité pilote. De la ‘’Mariapoli Lia’’ (Argentine), ils écrivent : « Nous avons invité quelques personnes âgées qui vivent seules pour le repas de Noël. C’est désormais une tradition. Nous offrons à nos hôtes des moments de réflexion et de communion de vie. Aussi le repas du soir du 24 et le repas de midi du 25 décembre, représentent des moments de fraternité entre tous. Avec les parents des nombreux jeunes présents dans la Cité pilote, nous préparerons une crèche vivante pour après la messe du 24, tandis que la chorale de la Mariapolis réjouira l’assemblée en exécutant des chants de Noël de différents pays. Cette année ensuite, nous participerons aussi à la crèche vivante que préparera la paroisse du village proche d’O’Higgins. Nous fêterons Jésus qui naît dans la Pampa argentine ».
Déc 27, 2017 | Non classifié(e)
Déc 26, 2017 | Non classifié(e)
« Dans ma famille Noël n’a aucune signification religieuse, même si traditionnellement le soir du 24 décembre nous dînons tous ensemble. Mais cette année pour moi tout a changé : j’ai fêté mon premier vrai Noël! » “ «Giselle, je te fais connaître des filles qui habitent à Santiago et qui vivent l’Évangile », m’avait dit une amie il y a quelques mois. « A travers eux, les gen de ma ville, j’ai connu Jésus et cette rencontre a changé ma vie. J’ai même reçu en cadeau une crèche qui pour la première fois est entrée à la maison. Je savais que je n’aurais jamais pu fêter Noël comme je l’aurais souhaité, parce que mes proches continuent à l’envisager comme avant. Mais, cette année, je voulais faire quelque chose de différent. J’ai passé la veille de Noël à préparer le dîner, comme chaque année, mais, à la différence des autres fois, après le repas je serais allée à la messe, avec mes amis. Malgré les préparatifs de ce dîner en famille, pour diverses raisons personne n’est venu. J’ai d’abord très mal pris la chose et j’ai même été jusqu’à penser qu’ils l’avaient fait exprès, pour se moquer de moi. Mais ensuite je me suis dit: ce qui est important pour moi ne doit pas l’être nécessairement pour les autres; et dans le cas présent c’était plus qu’évident. Avant le repas, j’ai récité en silence une prière de remerciement. C’était mon premier dîner de Noël. Ensuite je suis allée à la messe. Comme j’aurais aimé partager avec mes proches la joie de la naissance de Jésus! Je me suis dit qu’ils n’y étaient peut-être pas encore prêts et qu’ils ne le seraient peut-être jamais. Mais de mon côté je voulais tout faire pour que leur arrive aussi le cadeau qui a changé ma vie : connaître Jésus. C’est ce que je désire le plus pour ceux que j’aime. Une fois rentrée à la maison, tandis que tout le monde était déjà au lit, j’ai confectionné de petits cadeaux, juste quelques babioles, pour faire une surprise à chacun. Je les ai mis sous l’arbre de Noël, accompagnés d’un petit mot leur disant : « Bon Noël ! Suis la flèche et cherche ton cadeau ». A cinq heures et demie du matin, mon père s’est levé le premier et a tout de suite remarqué le petit mot. Puis il a réveillé ma mère. Vers 9h ils m’ont aussi réveillée, ainsi que mon frère qui est très costaud : il m’a portée dans ses bras jusqu’au séjour. Ils ne supportaient plus d’attendre la joie de me faire une surprise : eux aussi avaient préparé un petit paquet pour moi ! Cela m’a profondément émue. Ce fut très beau de voir ce que peut faire l’Amour, même chez ceux qui ne savent pas comment l’appeler. Pour ma famille Noël n’a pas encore de signification, et pourtant chacun a senti tout l’amour que j’avais déposé au pied de l’arbre de Noël. Et il n’y a personne qui puisse résister à l’Amour ».
Déc 25, 2017 | Non classifié(e)
C’était dans les plans de la Providence que le Verbe se fit chair. Une parole, la Parole, devait s’écrire ici-bas en chair et en sang, Les harmonies célestes désiraient ardemment, par amour pour nous, transporter leur concert unique sous nos tentes. Il leur fallait un silence sur lequel retentir. Celui qui allait conduire l’humanité, donner sens aux siècles passés, éclairer et entraîner à Sa suite les siècles à venir, devait apparaître sur la scène du monde. Mais il Lui fallait un écran immaculé où Il pût resplendir. Le plus grand des projets que l’Amour-Dieu pouvait imaginer devait se tracer en lignes majestueuses et divines. Toute la palette des vertus devait se trouver réunie dans un cœur humain disposé à Le servir. Cette ombre admirable, qui porte en elle le soleil, lui cède la place et en lui se retrouve ; cette toile immaculée, cet abîme insondable, qui contient la Parole, le Christ, et en Lui se perd, lumière dans la Lumière ; ce sublime silence qui ne se tait plus puisque chantent en lui les divines harmonies du Verbe et qui devient, en Lui, la note entre toutes les notes, le « la » du chant éternel s’élevant du Paradis ; ce décor majestueux et splendide comme la nature, où se concentre la beauté répandue à profusion dans l’univers par le Créateur ; cet univers réservé au Fils de Dieu, qui s’oublie lui-même, n’ayant d’autre part et d’autre intérêt qu’en Celui qui devait venir et qui est venu, en Celui qui devait accomplir Son œuvre et l’a accomplie ; cet arc-en-ciel de vertus qui dit « paix » au monde entier, ayant donné au monde la Paix ; cette créature, que la Trinité, dans son mystère insondable, a inventée et nous a donnée : c’est Marie. Chiara Lubich. Marie transparence de Dieu, Nouvelle Cité, Paris 2003, p. 11-14
Déc 23, 2017 | Non classifié(e)
Lorsqu’un enfant se perd, il va finir là où il n’est plus chez lui. Oui, à Noël Dieu s’est perdu – non seulement comme un enfant, mais en tant qu’enfant – là où il n’était pas « chez lui ». Il n’est pas resté enfermé dans la béatitude de son ciel ou dans l’espace de notre dévotion, mais il s’est perdu pour les petits et les pauvres, pour ceux qui sont malades et en deuil, pour les pécheurs, pour ceux que nous pensons être loin de Dieu, pour ceux dont nous pensons qu’ils n’ont rien à voir avec nous. Dieu s’est perdu là où s’est perdu l’enfant prodigue, loin de la maison paternelle, pour ensuite retourner vers le Père, en lui et avec lui. Dieu s’est perdu comme un enfant, il ne s’agissait pas d’une erreur, mais de l’acte le plus divin que Dieu pouvait faire. Dieu est le Dieu de tous ou bien Il n’est pas Dieu. Dieu est le Dieu des petits et des lointains ou bien Il n’est pas Dieu. Nous trouvons Dieu là où il est « perdu » ou bien nous ne le trouvons pas du tout. “Fais-toi trouver, Dieu, là où tu t’es perdu comme un enfant. Oui, fais que nous devenions nous-même un enfant, dans lequel tu te perds pour les autres, pour tout le monde ». Klaus Hemmerle – La luce dentro le cose (LA LUMIERE DANS LES CHOSES) – Città Nuova 1998 p. 395
Déc 22, 2017 | Non classifié(e)
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« Réjouis-toi, comblée de grâce : le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 28). Une annonce de joie bouleverse l’humanité : Dieu se fait enfant dans le sein de Marie ; Dieu se fait homme et choisit de demeurer parmi nous, pour toujours ! Il entre dans l’histoire et nous donne sa Mère, Marie, l’étoile sur notre chemin. Quel mystère d’amour infini ! Que la joie de cette nuit inonde nos cœurs et nous fasse devenir porteurs de ce grand message d’amour à l’humanité. Joyeux Noël à tous ! |
Déc 20, 2017 | Focolare Worldwide
Vers Noël “Je savais que l’entreprise où je travaillais allait fermer et que je serais bientôt sans emploi. Malgré cela, Noël approchant, avec des collègues nous avons pensé mettre de côté une partie de notre salaire pour les plus démunis. Nous sommes donc allés rendre visite à une famille qui vit dans une baraque, privée de tout. En plus de l’enveloppe contenant l’argent, nous avons aussi apporté des jouets pour les enfants. Nous en sommes repartis heureux : cela nous semblait la meilleure façon de nous préparer à la naissance du Seigneur. Mais avant la fin de cette journée, une bonne nouvelle nous est arrivée : notre emploi était assuré pour les cinq mois à venir ». (J.L.V. – Mexique) “Un jour, à l’école, j’ai vu une petite fille qui restait toute seule à l’écart. Je suis allée tout de suite lui demander : « Pourquoi pleures-tu ? ». Elle m’a répondu qu’elle avait mal au ventre parce qu’elle n’avait pas pris son petit déjeuner et qu’elle n’avait rien pour son repas de midi. J’ai pensé : « C’est Jésus qui a faim » et je lui ai donné mon sanwich. Peu après la petite fille m’a dit : « Maintenant je n’ai plus mal au ventre ». J’étais très heureuse ». (S.S – Philippines) Je pardonne ! « J’étais en train de jouer avec un ami lorsqu’un garçon est arrivé et m’a frappé à la tête sans aucune raison. J’ai dû être soigné à l’hôpital. En rentrant chez moi je n’avais qu’une pensée : me venger. Le lendemain le père de ce garçon est venu s’excuser. Et il a ajouté : « Je t’autorise à faire à mon fils ce qu’il t’a fait. Peut-être comprendra-t-il ainsi à quel point il s’est mal comporté ! ». Je me suis alors souvenu de l’invitation de Jésus à aimer nos ennemis et je lui ai répondu que désormais je lui avais pardonné. Surpris, le papa a appelé son fils, nous nous sommes réconciliés et désormais nous vivons en paix ». (Dionisio – Angola) Perceuses volées J’étais en train de travailler au bureau avec mon collègue Benda, qui est musulman, lorsque nous avons entendu un coup à l’extérieur. Nous sommes allés voir : quelqu’un avait cassé la vitre de notre fourgon et volé trois perceuses. C’était la première fois qu’une affaire de ce genre nous arrivait, nous étions démoralisés. Puis j’ai eu une idée, celle de pardonner à l’auteur de ce geste qui avait probablement agi poussé par la nécessité. Benda, en se souvenant d’une phrase du Coran, a ajouté : « Quand on pardonne, ce qui nous a été volé nous revient à travers quelqu’un d’autre ». Le soir, à la maison, tandis que je racontais cette histoire, une personne de ma famille m’a offert des perceuses qu’il n’utilisait plus. Le lendemain il nous les a apportées : l’une des trois était du même type que la plus chère qu’on nous avait volée ». (A.G. – Italie)
Déc 20, 2017 | Non classifié(e)
Créée par les Nations Unies en 2005, la Journée est commémorée chaque 20 décembre, date qui renvoie à la création du Fonds de solidarité mondial en 2002. Ayant pour but de promouvoir le développement humain et social dans les pays en voie de développement, elle entend attirer l’attention sur le respect de la diversité et sur l’importance de la solidarité entre les personnes. Si les hommes sont unis et solidaires, ils peuvent s’opposer aux inégalités avec une plus grande efficacité. La solidarité, entendue comme une des valeurs fondamentales et universelles de la vie humaine, doit devenir la base dans la recherche de solutions globales et peut jouer un rôle décisif pour résoudre les problèmes du monde. La solidarité est également mentionnée dans la Déclaration du Millénaire, adoptée en septembre 2000 par tous les États membres de l’ONU, pour lutter contre les injustices à caractère économique, social, culturel et humanitaire. La déclaration définit cette valeur comme pilier des relations internationales du XXIe siècle.
Déc 19, 2017 | Non classifié(e)
Remettre Jésus au cœur de Noël n’est pas un paradoxe. En cette période, spécialement dans les pays riches, la consommation et un certain sentimentalisme offusquent, s’ils ne l’excluent pas, la place centrale de la naissance de Jésus. Et ce n’était même pas tellement différent il y a deux mille ans : alors qu’ils étaient en voyage vers Bethléem, ne trouvant aucun logement, Joseph et Marie cherchèrent un abri de fortune où faire naître l’Enfant. “Ils ont délogé Jésus” répètent les Gen 4, les enfants du mouvement des Focolari, dans le monde entier. « Au moins dans toutes nos maisons, que l’on crie qu’Il est né ! Faites naître Jésus au milieu de vous par votre amour », était l’invitation de Chiara Lubich. D’où l’idée, née en 1996 et reprise chaque année, de réaliser de petites statues en plâtre représentant l’Enfant et les offrir dans la rue ou sur les places aux personnes pressées qui peut-être ne savent pas, ou ne se souviennent pas, que Noël est avant tout la fête de Jésus. « Nous leur disons : tu veux l’emporter chez toi ? Certains disent non, d’autres passent sans même s’arrêter. Mais d’autres s’arrêtent et nous leur donnons ces statuettes, ou les crèches que nous avons préparées. Sur les places des grandes villes, dans les centres commerciaux, les maisons de repos pour personnes âgées, nous attirons l’attention avec nos stands, ou à l’occasion des fêtes que nous organisons pour les enfants. C’est comme une vague de bonheur qui prend tout le monde et remet au centre de Noël la véritable fête ». Pour donner Jésus aux autres, nous essayons tout d’abord de mieux le connaître. Dans la cité-pilote des Focolari « Paix », près de Tagaytay, aux Philippines, les Gen 4 se sont rencontrés pendant deux jours. A la fin tous les participants ont adressé une lettre à Jésus. Sam écrit : « Jésus est mon héros. Quand j’ai peur, il me protège. Quand je suis bon, je suis comme Lui”. Kenneth: “Je te prie pour que ma famille ne se divise pas”. Gioia écrit avoir appris à aimer tout le monde, “même les ennemis, en premier, en partageant les souffrances et les joies des autres”. Et April : « Merci parce que tu m’as donné des parents et une sœur très bonne ». Dans différentes parties du monde, affrontant le froid ou les difficultés ou l’indifférence avec leur sourire désarmant et la candeur typique de leur âge, les gen 4 ouvrent une fenêtre inédite sur Noël, en recentrant l’attention sur sa véritable signification. De l’Amérique centrale, où Noël est très important même sous l’aspect religieux, par exemple avec la tradition des « posadas », qui rappelle la recherche difficile d’un logement de la part de Marie et de Joseph, les Gen 4 du Salvador et de la République Dominicaine ont écrit. Walter Francisco, 8 ans, est engagé comme les autres Gen 4. « Offrir nos Jésus à tous ceux qui passent à côté de nous a été une expérience très belle ! » Adriana et Juan Pablo sont frère et sœur de 9 et 6 ans. « D’abord nous sommes allés dans un orphelinat et nous avons partagé notre nourriture avec eux. Puis nous sommes allés offrir nos Jésus Enfant, et ce que nous avons récolté nous l’avons donné aux pauvres ». La communauté de Sainte Tecla pour cette occasion avait récolté de la nourriture et des jouets. « Nous les avons portés aux enfants qui lavent les vitres des voitures aux feux rouges ». Dans la ville de San Domingo, plus de quarante enfants ont travaillé pour réaliser 270 statuettes du « Niñito » qu’ils avaient confectionnées avec soin et offert dans les rues commerciales, dans quelques paroisses et une école maternelle : « Jésus peut naître aussi aujourd’hui, dans les cœurs de tout le monde », racontent-ils. Le bénéfice qu’ils ont récolté a été envoyé aux enfants de Porto Rico.
Déc 18, 2017 | Non classifié(e)
En l’an 2000, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé chaque 18 décembre Journée internationale pour les droits des migrants. Dix ans auparavant, le même jour, elle avait approuvé une Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants, suite à un grave accident de la route dans lequel avaient perdu la vie, dans le tunnel du Mont Blanc, 28 travailleurs originaires du Mali qui voyageaient depuis des jours, cachés dans un camion, vers la France, à la recherche d’un travail et de meilleures conditions de vie. La Journée des migrants aborde un thème qui n’est pas nouveau dans l’histoire de l’humanité, mais qui revêt, depuis quelques années, une importance mondiale, spécialement dans les pays occidentaux. Le 30 septembre dernier, s’adressant à une Association qui regroupe les Communes italiennes, le pape François a déclaré: “Nous avons besoin d’une politique qui ne marginalise pas celui qui arrive sur notre territoire”, mais, pour cela, il faut des “espaces de rencontre personnelle et de connaissance réciproque”.
Déc 18, 2017 | Non classifié(e)
Une réalité unique dans le panorama académique et culturel international, sur fond de crise des équilibres politiques, sociaux et religieux, au Proche et Moyen-Orient et entre les rives de la Méditerranée : la création d’une Chaire œcuménique, dédiée au Patriarche Athénagoras et à Chiara Lubich, est le symbole de cette Europe qui souhaite encore respirer avec ses deux poumons. Elle a été inaugurée le 14 décembre dernier, dans le cadre de la Cité pilote internationale de Loppiano , proche de Florence et de sa vocation universelle. La célèbre ville voisine, au centre de l’Italie, peut se prévaloir en effet d’une longue tradition de réconciliation entre l’Orient et l’Occident qui remonte au milieu du XVème siècle. Érigée conjointement par l’Église Catholique, en la personne de l’Archevêque de Florence, le cardinal Betori, et par l’Église Orthodoxe, en celle de l’archevêque orthodoxe d’Italie et de Malte, Gennadios Zervos, la Chaire se fixe comme but d’approfondir la signification culturelle et les implications sociales du chemin œcuménique vers la pleine unité des Églises chrétiennes d’Orient et d’Occident, dans un contexte hautement qualifié, celui de l’Institut Universitaire Sophia (IUS), où la réflexion et le dialogue de la vie sont étroitement liés et vécus.
L’idée d’une Chaire œcuménique est née en 2015, lorsque l’IUS, avec l’approbation du Pape François, avait conféré le premier Doctorat h.c. en Culture de l’Unité au patriarche œcuménique Bartholomée 1er. “A cette occasion – explique l’Institut Sophia – est né le désir de créer une Chaire Œcuménique spécifique dédiée au Patriarche Athénagoras et à Chiara Lubich, pour revisiter et actualiser leur héritage spirituel”. Cette Chaire, dont sont conjointement titulaires le professeur Piero Coda, président de l’IUS, et son Eminence Maximos Vgenopoulos, métropolite de Selyvria, a été inaugurée en présence du métropolite d’Italie et de Malte, Gennadios Zervos. “ Le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich sont les deux personnalités dignes de considération que Dieu a éclairées – a affirmé le métropolite – pour détruire les divisions et les inimitiés religieuses. Grâce à leur rencontre ils ont restauré l’amitié et ont inauguré le dialogue de la charité ». « Je crois que Chiara, avec sa spiritualité – a-t-il poursuivi – en a préparé les deux principaux protagonistes : le premier c’est Paul VI et le second Athénagoras ».
A cette occasion, le Pape François a envoyé un message: « Je me réjouis de cette louable initiative, orientée à la mémoire de la rencontre entre le Patriarche Œcuménique et la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui, il y a cinquante ans, a marqué le début d’un bénéfique chemin de connaissance et de collaboration réciproque et qui porte aujourd’hui beaucoup de fruits, parmi lesquels ceux du dialogue et de l’amitié fraternelle ». “Ce projet universitaire – a dit Maria Voce, présidente des Focolari – représente un moment important dans les relations en cours entre les Églises sœurs d’Orient et d’Occident, tout en ouvrant des perspectives très intéressantes pour une étude axée sur un dialogue respectueux. Celui-ci s’annonce encore plus enrichissant grâce au don réciproque, tant au plan de la réflexion théologique qu’à celui d’une anthropologie de communion ».
La longue histoire d’amitié et de collaboration avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople remonte à juin 1967, lorsque Chiara Lubich rencontra pour la première fois le Patriarche Athénagoras. « C’est une grande chose que de se connaître », lui confia-t-il. « Pendant de nombreuses années nous avons vécu éloignés, sans avoir ni frères, ni sœurs, comme des orphelins ! Les dix premiers siècles du christianisme ont été consacrés aux dogmes et à l’organisation de l’Église. Les dix suivants furent ceux des schismes, de la division. La troisième époque, celle que nous vivons, est celle de l’amour ». Au cours de cette année universitaire sont prévues des conférences, des cours et une Summer School pour des jeunes catholiques, orthodoxes, juifs et musulmans. Durant le prochain mois de mars se déroulera un cycle de cours sur le thème « L’ecclésiologie de l’Église Orthodoxe et le chemin du dialogue œcuménique avec l’Église Catholique », s’adressant à tous ceux qui souhaitent se préparer à offrir leur propre contribution à la promotion de l’unité pleine, au service de la rencontre entre les peuples et les cultures. Foto su Flickr
Déc 17, 2017 | Non classifié(e)
Le dimanche 17 décembre François fête ses 81 ans en bonne santé et sous une charge de travail intense. Comme on le sait, il revient depuis peu d’un voyage très prenant au Myanmar et au Bangladesh. Il se prépare déjà à son 22ème voyage qui le mènera au mois de janvier au Chili et au Pérou. Lors de son 80ème anniversaire, l’an dernier, il confiait : « Depuis quelques jours un mot me revient souvent à l’esprit, il peut avoir mauvais goût : vieillesse. Cela effraie. Au moins ça fait un peu peur. Mais quand on la regarde comme une étape de la vie qui sert à donner joie, sagesse, alors on recommence à vivre ». Avec grande reconnaissance pour le don de sa vie toute orientée à l’amour de Dieu et des hommes, avec une prédilection toute spéciale pour les plus faibles et les marginaux, nous adressons nos vœux les plus sincères au pape François. Assurons-le de nos prières quotidiennes, et demandons à l’Esprit Saint de lui donner encore autant de force et de lumière pour accomplir avec sérénité sa tâche importante pour la joie de tout le monde. https://www.romereports.com/2017/12/15/francisco-cumple-81-anos-en-buen-estado-de-salud/
Déc 16, 2017 | Non classifié(e)
Aujourd’hui, l’atmosphère chaleureuse de Noël nous porte à nous sentir davantage une seule famille, à renforcer notre unité, à faire de nous des frères et donc à partager chacune de nos joies et de nos peines. Nous voudrions surtout partager les souffrances de ceux qui, des raisons les plus diverses, passent ce Noël en tête-à-tête avec la souffrance : une maladie, un malheur, une épreuve, une circonstance douloureuse… […] Si nous regardons la souffrance d’un regard simplement humain, nous sommes tentés d’en rechercher la cause en nous ou en dehors de nous, dans la méchanceté humaine par exemple, ou dans la nature ou ailleurs… Et nous rejetons la faute de cet accident sur un tel, de cette maladie sur nous-mêmes, de cette douloureuse épreuve sur un autre… Il y a peut-être du vrai dans tout cela, mais si nous nous limitons à cette vision des choses, nous passons à côté de l’essentiel. Nous oublions que Dieu se tient derrière la toile de fond de notre vie, et que, dans son amour, tout ce qu’il veut ou permet est pour notre bien, pour quelque chose de plus grand. […] Que dire alors à ceux qui sont aux prises avec la souffrance ? Quel souhait formuler pour eux ? Comment nous comporter à leur égard ? Abordons-les tout d’abord avec un immense respect : même s’ils n’en sont pas conscients, ils sont en ce moment visités par Dieu. Puis partageons leurs croix autant que possible, en faisant tout pour que Jésus soit présent au milieu de nous. Assurons-les de nos prières et de notre soutien (199) afin qu’ils parviennent à prendre directement des mains de Dieu ce qui les tourmente et les fait souffrir, et qu’ils puissent s’unir à la passion de Jésus en faisant tout fructifier. Aidons-les à se rendre compte de la valeur de la souffrance. Rappelons-nous ce merveilleux principe chrétien qui peut transformer en joie une souffrance que l’on a aimée, en y reconnaissant le visage de Jésus crucifié et abandonné. […] Sachant que ceux qui se mettent en marche vers Dieu ne peuvent pas se soustraire à la souffrance, souhaitons à chacun de savoir cueillir avec amour toute souffrance qui se présentera, pour la donner à l’Enfant Jésus né aujourd’hui. À l’exemple des Mages apportant leurs cadeaux, ce sera l’encens, l’or et la myrrhe les plus précieux que nous pourrons déposer à la crèche. Chiara Lubich, 25 décembre 1986
Déc 15, 2017 | Focolare Worldwide
« Même si l’Afrique est riche, d’autres semblent plus profiter qu’elle de ses richesses. Lorsque l’on cède des contrats d’extraction de minerai aux multinationales par exemple, trop d’intérêts sont en jeu, où ‘compensations’ et ‘compromis’, ‘arrangements’ et ‘remerciements’ ont comme conséquence de tirer profit du pays producteur, sans une véritable augmentation du niveau de vie des populations ». Raphaël Takougang, avocat camerounais de Communion et Droit, fait un tableau cuisant de la réalité que l’on vit aujourd’hui en Afrique : « La corruption en Afrique est non seulement le fait de citoyens individuellement pris, mais surtout un moyen solide pour les puissances économiques de « créer » et de soutenir des despotes qui sont prêts à protéger leurs intérêts, avec la complicité silencieuse de la communauté internationale ». Ceux qui paient ce sont toujours les plus pauvres. Takougang ne se limite pas à uniquement dénoncer, il va même jusqu’à se montrer optimiste malgré tout « parce qu’est en train de naître une nouvelle génération de leaders politiques en Afrique qui a compris que… ce sera surtout le citoyen qui devra contrôler l’action de celui qui le gouverne … afin d’assurer la défense des droits fondamentaux des peuples africains à la vie, à l’éducation, à la santé, au bien spirituel et matériel ». Patience Lobé, ingénieure – responsable mondiale des volontaires/femmes, qui avec les volontaire/hommes, animent Humanité Nouvelle – a reçu de grosses menaces pendant tout son mandat à la direction du Ministère des Travaux publics au Cameroun: « Dans la conception africaine de la solidarité, tout le monde veut obtenir satisfaction : pour cette raison les gens défilaient dans mon bureau, qui pour demander un travail, qui pour une aide. Durant ma permanence, en tant que responsable de bureau, pas un jour sans que je sois tentée ou menacée. La corruption est un virus très répandu, contagieux, difficile à déloger. Comme tous les virus, un vaccin est nécessaire pour l’éradiquer. Le vaccin pourrait être représenté par un véritable changement de mentalité : l’éducation à une culture différente de celle de la consommation, qui trouve dans la possession des biens et l’avoir, la seule route du bonheur ».
Dans le même ordre d’idée, il n’est pas facile de lancer des parcours et de bonnes habitudes dans la lutte contre l’illégalité dans la gestion des finances publiques. Françoise, fonctionnaire française auprès du ministère des Finances, raconte : « En raison de situations très variées, des services publics et des questions que je dois traiter, il n’est pas toujours facile d’avoir le bon discernement, de défendre la légalité, de soutenir les bonnes manières de gérer ou simplement d’être cohérente avec mes principes d’honnêteté (même intellectuelle), de rectitude, de coopération et de solidarité avec les collègues. Mais l’expérience de travail au cours de ces années m’a confirmé que chaque fois que j’ai été fidèle à ces valeurs, j’ai découvert de nouveaux horizons, de nouvelles manières de faire, et les situations se sont résolues, l’unité entre institutions et personnes a été possible ». Paolo, qui occupe un poste de responsabilité dans la commune d’une grande ville italienne, ajoute : « Nous ne devons pas oublier qu’en tant qu’employés de l’administration, notre premier rôle est de nous dédier au bien de la collectivité dans tous ses domaines, en prenant sur nous le poids des responsabilités qui en dérivent. Toute action doit se conformer à des principes et des valeurs sans lesquels on ne peut pas vivre ensemble, en vue du bien-être et du progrès humain de tous les citoyens ». Lutte contre la corruption, donc, mais pas uniquement. Diffusion des bonnes pratiques, respect des droits des citoyens et de leurs besoins, mais aussi accueil, capacité de se mettre en réseau avec d’autres institutions : voilà les grands défis à relever pour celui qui travaille dans le secteur de l’administration publique. Les participants du congrès en sont convaincus, eux qui ont décidé de les mettre en application dans leur quotidien. Semences d’une culture de la légalité qui portera ses fruits, sans bruit, chacun dans son pays.
Déc 14, 2017 | Focolare Worldwide
Je suis née à Bergame (Italie), aînée de quatre enfants d’une belle famille avec de solides racines chrétiennes. À 17 ans, je fréquentais les écoles supérieures et j’étais engagée en paroisse. Étudier, me consacrer aux autres et me balader en montagne étaient mes passions. J’avais beaucoup d’amis et une expérience de foi riche. J’étais, comme on le disait alors, “une brave fille”, et pourtant… il me manquait toujours quelque chose. Je cherchais quelque chose de plus grand, beau, vrai. L’Italie traversait des années difficiles, marquées par les attentats des Brigades rouges et la crise du travail. Mon père, métallurgiste, avait été au chômage technique et, par la suite, avait perdu son travail. Je ressentais fortement la douleur des injustices, des oppositions sociales, l’engagement politique pour une société à renouveler. Je passais des heures à parler avec les amis, à débattre sur divers sujets qui, cependant, me laissaient vide à l’intérieur.
Un jour, Anita, une jeune de la paroisse, m’a invitée, ainsi que ma sœur, au Genfest qui allait avoir lieu à Rome. Elle nous a dit que nous allions rencontrer des milliers de jeunes d’autres pays, et aussi le pape. Anita avait quelque chose de spécial, une joie sincère qui brillait dans ses yeux et, comme elle, d’autres personnes de la paroisse – le prêtre, deux catéchistes, un séminariste – semblaient avoir un secret: ils étaient toujours ouverts à tous, disponibles, capables d’écoute sincère. Avec une bonne dose d’inconscience, ma sœur et moi sommes parties en bus avec une centaine de jeunes de la paroisse, à destination de Rome et du Genfest. À cause d’un accident, nous sommes arrivés tard au Stade Flaminio et nous avons dû aller tout en haut, sur les gradins découverts, et loin de la scène où une banderole annonçait: “Pour un monde uni”. Il pleuvait à verse et j’étais trempée. J’ai commencé à me demander pourquoi je m’étais décidée à participer à une telle aventure. Mais, ensuite, des jeunes suisses assis juste en dessous de nous nous ont passé des bâches en plastique pour nous abriter, nous ont offert à manger et des jumelles pour pouvoir mieux suivre le programme. Nous parlions des langues différentes, mais nous nous sommes immédiatement compris: j’ai expérimenté la gratuité de l’amour et un grand accueil. Au centre du stade, malgré la pluie, des chorégraphies très colorées se succédaient: j’avais l’impression d’être entrée dans une autre dimension. 40 000 jeunes pleins d’enthousiasme qui arrivaient de tous les coins du monde, qui témoignaient l’Évangile vécu réellement.
Ensuite, une petite femme aux cheveux blancs est montée sur scène. C’était Chiara Lubich. Je la voyais avec les jumelles. Dès qu’elle a commencé à parler, le stade est devenu complètement silencieux. J’écoutais, captivée surtout par ce qu’elle disait, le ton de sa voix, la conviction qui émanait de ses paroles, la puissance qui contrastait avec sa figure fragile. Elle parlait d’un “moment de Dieu”, et bien qu’énumérant divisions, clivages, désunion de l’humanité, elle annonçait un grand idéal: celui d’un monde uni, l’idéal de Jésus. Elle nous invitait à apporter le divin dans la société, dans le monde, à travers l’amour. Le discours a duré quelques minutes et je me suis retrouvée comme accablée par une émotion jamais éprouvée, le visage lacéré de larmes libératrices. Je suis sortie de ce stade en marchant au milieu d’un fleuve de jeunes, avec la conviction profonde que – par la suite – aucun événement douloureux ou difficile n’a jamais pu ébranler: le monde uni est possible et j’ai la merveilleuse possibilité de le construire avec ma vie!
J’avais trouvé! Je voulais vivre comme Chiara, comme ces jeunes parmi lesquels j’avais été cet après-midi, avoir leur foi, leur élan, leur joie. Le matin suivant, sur la place St-Pierre, la rencontre enthousiasmante avec Jean-Paul II. Durant le voyage du retour, pourtant très timide, j’ai assailli les Gen de questions: je voulais tout savoir sur elles! J’ai commencé à participer aux rencontres dans ma ville, et les Gen m’ont parlé de leur secret: un amour inconditionnel envers Jésus abandonné dans chaque douleur, petite ou grande, en nous ou autour de nous. J’ai compris qu’il s’agissait d’une expérience de Dieu, radicale, sans demi-mesure; Il m’appelait à tout Lui donner, à Le suivre. Une immense peur m’a submergée: il s’agissait pour moi de TOUT ou RIEN. Après le Genfest, les souffrances et les douleurs fortes n’ont pas manqué. Mais la vie que j’avais entreprise avec les Gen, le fait de pouvoir donner un sens à la douleur, l’unité entre nous faite d’amour concret, de partage, m’a aidée à aller de l’avant, au-delà de tout obstacle, dans une aventure extraordinaire qui a dilaté mon cœur. J’ai expérimenté que, avec Dieu parmi nous, tout est possible, et la réalité de l’unité de la famille humaine que j’avais rêvée, réalisable. Patrizia Bertoncello
Déc 13, 2017 | Non classifié(e)
Il s’agit d’une session de préparation au mariage qui se tiendra au Centre international de Castel Gandolfo, à laquelle sont invités des jeunes de divers Pays désireux d’échanger sur les valeurs qui sont à la base de la vie à deux. Diverses thématiques seront abordées de façon interactive et dynamique:
- Le choix de la personne
- Le passage du “moi” au “nous”
- La communication dans le couple
- Les conflits et le pardon
- Le langage du corps
- Fécondité et procréation responsable
- Et encore beaucoup d’autres sujets
Pour bâtir le programme avec des experts de Familles Nouvelles, quatre jeunes couples de diverses nationalités ont apporté leur contribution: Philippines, Portugal, Brésil, Italie. Renseignements et inscriptions : famiglienuove@focolare.org Tel +39.06.97608300 – +39.06.9411614
Déc 13, 2017 | Non classifié(e)
La fête juive de Chanukkà, connue aussi sous le nom de Fête des lumières ou Fête des lampes, qui chaque année commence le 25ème jour du mois juif de Kislev et se prolonge dans le mois du Tevet, cette année, commencera le soir du 13 décembre et durera jusqu’au 20. La festivité rappelle la révolte des Macchabées, au deuxième siècle av.J.C., déclarés en défense du monothéisme, de la propre terre et des propres coutumes contre les Grecs, qui voulaient dépouiller les juifs de leur identité. Retournés au temple de Jérusalem, après l’occupation hellénique, pour le consacrer à nouveau, ils y trouvèrent seulement une petite burette d’huile, suffisante pour un jour. Miraculeusement, cette petite quantité d’huile donna la lumière pour huit jours. Chaque année en cette période, chaque famille juive allume dans sa propre maison, la Chanukkià (le chandelier à neuf branches) pendant huit soirées, autant que furent les jours où la burette d’huile resta allumée dans le Temple. Le candélabre est mis devant la fenêtre, afin d’être bien visible de l’extérieur, comme rappel à respecter toujours la vie et ses idéaux.
Déc 13, 2017 | Focolare Worldwide
A l’École Loreto chaque début d’année n’est en rien semblable aux autres. C’est ainsi depuis 1982, l’année de sa fondation, en raison des provenances toujours diverses des familles qui la fréquentent. De même que sont différentes les attentes qui les poussent à venir à Loppiano. Le rythme des cours s’adapte à leurs langues et à leurs cultures ; le travail, qui fait partie intégrante de la formation, est organisé en fonction d’elles ; les moments de fête s’enrichissent de nouveaux rythmes et nouvelles couleurs. Les cours, centrés sur des thématiques concernant la vie de famille orientée à la spiritualité de l’unité, coïncident avec les horaires de leurs enfants, qui fréquentent les écoles publiques du secteur. Cette année, les huit familles du cours qui a récemment commencé, viennent du Japon, de Corée, du Mexique, du Brésil, de Colombie, d’Italie-Argentine, du Vietnam. Un unique souhait les rassemble : grandir en tant que famille dans l’amour réciproque proposé par l’Évangile. C’est en effet l’unique loi en vigueur dans la Cité pilote où ces familles veulent faire une expérience de complète immersion. « Pourquoi être venus ici? », Indian Henke et Emilio di Pelotas (Brésil) tentent de répondre: « Pour rechercher l’essentiel de la vie. Nous ne voulions plus rester dans le cercle vicieux du profit et notre entreprise a rejoint le projet EdC. Nous avons vendu notre voiture, fait cadeau aux pauvres de la moitié de nos vêtements et de quelques appareils électroménagers. Ce fut une révolution et de ce fait nous est venue une envie irrésistible de faire une expérience de formation en y associant nos enfants ».
« Pour venir – raconte Bao Chau, vietnamien, papa de deux enfants – nous avons dû attendre quatre ans pour des raisons familiales. Nous étions sur le point d’annuler notre inscription, lorsque, une fois réglées ces difficultés, nous avons senti profondément que Dieu nous attendait à Loppiano ». Nous sommes ici depuis 2016, mais en raison de la langue, nous n’avons pas pu profiter complètement du cours précédent. Aussi avons-nous pensé prolonger d’une année. J’en ai fait la demande à mon employeur, j’ai demandé à mes frères de m’aider pour l’emprunt contracté pour notre maison et fait la demande aux responsables de l’École. Au bout de presque deux mois, toutes les réponses ont été finalement positives ». « Nous sommes heureux de rester – ajoute son épouse Bao Vy – pour apprendre et approfondir la vie de l’Évangile et, à notre retour, la partager avec les familles du Vietnam, en grandissant chaque jour dans l’amour ». “Nous venons de Corée et voici notre fille Maria Grazia âgée de 13 ans ». C’est ainsi que se présentent Irema et Michele. Il y a encore peu, ils dirigeaient un Institut que Michele avait fondé il y a une quinzaine d’années pour répondre au besoin fréquemment exprimé d’une meilleure préparation à l’université.
“Le nombre des inscriptions – racontent-ils –, une dizaine au départ, s’est élevé à 1000 au bout de trois ans. Le travail nous prenait toujours plus et notre projet de construire une famille unie et harmonieuse a commencé à s’en ressentir ». A la suite d’une profonde communion entre eux, début juin ils ont décidé de vendre l’Institut et de chercher un autre travail. Et Michele d’avoir cette idée lumineuse : “Si nous le vendons, nous allons passer un an à Loppiano!”. C’était la proposition qu’ Irema lui avait faite tout de suite après leur mariage, mais elle n’avait pas pu se réaliser à l’époque. « Nous devions réussir à le vendre avant les vacances. Nous avons beaucoup prié et le dernier samedi de juin l’Institut a été vendu. Dieu nous voulait vraiment ici ! ». Dans cette mosaïque multiforme et internationale, il y a aussi Francesca (34 ans), italienne, et Roberto (37 ans), argentin de Cordoba. « Après différentes expériences vécues dans d’autres Pays – racontent-ils – nous habitons en Italie, à Loreto. Dans notre parcours familial, jusqu’ici bref mais intense, les difficultés ne nous ont pas épargnés: nos contextes familiaux différents, quelques affaires extérieures à nous et notre façon différente à chacun de réagir nous ont un peu freiné, mais l’amour et la volonté de construire une famille saine et ouverte demeurent forts ». C’est ainsi que nous avons mûri la décision de venir à l’École Loreto avec Isabel (3ans), pour apprendre à les justes priorités et grandir en tant que personnes et parents. En partageant et en dialoguant avec les autres, peut-être qu’un jour nous aussi nous pourrons devenir des témoins de l’Évangile dans le monde ». Voir la Video
Déc 12, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/246971375 Vidéo en italien »Moi j’avais seulement entendu parler du Père Noël, mais personne ne m’avait raconté la vraie histoire de Noël, l’histoire de Jésus qui naît ! », raconte une fille. »Eh oui, les gens l’ont un peu oubliée, mais nous pouvons la leur rappeler ! »Comme le font déjà beaucoup d’enfants dans le monde », répond un autre. Ce sont les gen4, garçons et filles »qui aiment tous comme Jésus l’a fait et qui font voir à tous que c’est Lui le don le plus grand ! », comme ils l’expliquent eux-mêmes. C’est Chiara Lubich qui le leur a enseigné, la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui leur avait adressé ainsi cette invitation : »Faites naître Jésus au milieu de vous avec votre amour ; ainsi, c’est toujours Noël! […] Nous pouvons offrir Jésus, Jésus au milieu de nous au monde entier, apporter notre amour, cette joie dans les rues, dans les écoles, aux petits et aux grands…partout ! ». Il y a des années, Chiara, se promenant avant Noël dans les rues de Zurich, en Suisse, avait vu les vitrines avec les lumières, des jeux, la neige sur les arbres, Père Noël…et elle s’était demandée : Où est Jésus ? Jésus n’était pas là. »Ce monde riche s’est pris Noël, mais il a délogé Jésus », écrivit-elle. »Que veut dire ‘délogé’ ? » demande une fillette. »Cela signifie que Jésus n’a pas d’endroit où habiter, comme lorsqu’il est né, ils ne trouvèrent pas de place pour Lui ». »Alors Chiara nous a dit : faisons-Lui, au moins nous, la fête ! Nous gen4 du monde, voudrions faire comme ça et inviter tous à le faire ». L’idée naît ensuite de réaliser des petites statuettes de Jésus enfant et des crèches et de les offrir aux personnes qui peut-être ne savent pas ou ne se souviennent pas que Jésus est plus important que les achats de Noël. »Nous voulons rappeler que Noël est la fête de Jésus. Et nous disons aux personnes : tu veux l’amener chez toi ? Quelqu’un répond non, un autre passe mais ne s’arrête même pas, mais d’autres s’arrêtent et nous donnons ces statuettes ou ces crèches, fabriquées de nos mains. Nous sommes sur les places principales des grandes villes et dans les centres commerciaux, nous les donnons à nos maires, et nous allons dans les maisons de repos des personnes âgées ; nous attirons l’attention avec nos étalages, les concerts musicaux ; nous organisons des fêtes de Noël pour beaucoup d’enfants. C’est comme une vague de bonheur qui fait participer tout le monde et remet le ‘fêté’ au centre de Noël ».
Déc 12, 2017 | Focolare Worldwide
États d’urgence en continu, mais aussi solidarité et désir de rebondir. Au Venezuela, dans un contexte social et politique difficile, l’inflation est au plus haut, l’augmentation du nombre de personnes en situation de précarité extrême persiste, beaucoup manquent du nécessaire, les conflits sont violents. A Cuba et Portorico, après le passage de l’ouragan, reconstruction laborieuse, exode de milliers de personnes, manque d’électricité, d’eau potable et de communications. Néanmoins, même au milieu de difficultés extrêmes, le dynamisme du peuple et sa volonté de recommencer ne font pas défaut. María Augusta et José Juan, de la communauté des Focolari aux Caraïbes : « La situation générale au Venezuela – nous disent-ils – est très douloureuse, en raison du manque de nourriture, de médicaments, du sentiment d’impuissance et de la précarité toujours plus grande, et à cela s’ajoute l’exode permanent de personnes qui quittent le Pays. La liste de nos amis qui sont déjà partis et de ceux qui sont sur le point de le faire, est longue. Nous devons malgré tout « rester au pied de la croix », au milieu de toute cette détresse, mais en espérant la résurrection. Résurrection que nous voyons déjà dans les personnes, dans leur profondeur d’âme et la solidarité évangélique qui les anime ». Ofelia, au nom de la communauté vénézuélienne, raconte : « Il n’est pas facile de trouver des solutions aux problèmes que nous sommes en train de vivre, comme le manque de nourriture, de vêtements et de médicaments. Mais les paroles de Jésus « Donnez et il vous sera donné » restent vivantes en nos cœurs, nous pouvons les vivre jour après jour. Si quelqu’un n’a rien à manger, nous partageons le paquet de riz ou les médicaments et tout ce qui nous arrive de mille façons. Et parmi ceux qui en ont le plus besoin tout circule, indistinctement. Chacun pense aux autres et les rend présents, la vie se propage et la communauté grandit. Au milieu de la violence et de la précarité quotidiennes, la présence de Jésus au milieu de nous est comme une flamme qui attire et donne l’espérance ».
María Augusta et José Juan nous donnent aussi des nouvelles de la communauté présente à Cuba: « Le week-end dernier, à Santiago, a eu lieu une Mariapolis d’environ 200 personnes, un signe que la vie jaillit, toujours nouvelle, au milieu des difficultés que tous doivent affronter ». Et à propos des communautés de Porto Rico: «Comme vous le savez bien, ils vivent des mois vraiment tragiques en raison des effets dévastateurs de l’ouragan qui a détruit l’île. Ils nous font continuellement parvenir des témoignages émouvants d’amour évangélique et de solidarité entre tous ». En voici quelques uns: « 56 jours sans électricité et de l’eau seulement 30’ par jour. Il n’est pas facile de travailler au bureau par cette grande chaleur, mais c’est possible ! La torche éclaire un peu, les bouteilles d’eau, exposées au soleil tôt le matin, permettent d’avoir un peu d’eau tiède à midi pour se laver. Pour se protéger d’une chaleur excessive… un ventilateur ou un pulvérisateur d’eau alcoolisée rafraîchissent un moment… ». « Quelques jeunes du Mouvement et de la paroisse du Cœur Immaculé de Marie (quartier de Patillas), aidés par des étudiants du Collège St Ignace, ont distribué des rations alimentaires aux communautés dans le besoin. En tout 237 sacs de vivres ». « Mon expérience à Palma Sola a été très forte: tout a été détruit et on y manque de tout. Me mettre au service de ces personnes, avec ma famille, a été la chose la plus belle que j’ai faite au cours de ma vie ». « Il y a toujours quelque chose à donner si l’on évalue bien ses propres besoins et si l’on donne le reste avec joie aux personnes nécessiteuses ». « Nous sommes allés visiter la communauté de Recio del « barrio » Guardarraya de Patillas. C’était difficile d’y arriver à cause des routes détruites par l’ouragan. En commençant par la périphérie où tout était complètement détruit, ce qui ajoutait de la pauvreté à la pauvreté déjà présente, nous avons trouvé des personnes âgées aux visages fatigués et découragés, avec des problèmes d’asthme, des ulcères aux jambes, du diabète (la question étant de savoir comment conserver l’insuline quand on n’a pas d’électricité), de l’hypertension. Un enfant présentait une allergie de la peau… Essai de remise en service l’ancien aqueduc communautaire pour suppléer au manque d’eau ». « A Gurabo il y a eu la possibilité de mieux connaître nos voisins, tout en allant à l’encontre de leurs nécessités ». « Aller de l’avant et nous remettre debout ne dépend pas seulement du Gouvernement, ni des militaires, ni des aides extérieures. Cela dépend aussi de nous, de moi, de toi. Ensemble nous y arriverons ! »
Déc 11, 2017 | Non classifié(e)
Ce n’est pas un voyage touristique qui a été organisé par le Réseau international « Dialogues en Architecture » en partenariat avec l’Université de La Salle de Bogotá, mais une expérience de vie ensemble, en faisant la connaissance directe des lieux, du monde de la culture, des entreprises et des associations. Point de départ, Bogotá, du Sud de la ville. Les regards désorientés des italiens disent qu’il faut « changer ses yeux » pour se transférer par le cœur et l’esprit dans cette terre aux forts contrastes et avec une approche différente de l’environnement et du territoire. Nous allons au-delà de la cordillère Orientale, à plus de 3000 mètres, pour arriver au centre de Villanueva, un village colonial au sein des montagnes, où il semble que le temps se soit arrêté. Nous assistons à un exercice d’évacuation des habitants au cas où il y aurait un tremblement de terre, et à une rencontre sur la place du village qui nous donne la possibilité de vivre avec eux tous ce moment communautaire. On reprend le voyage sur une longue route en descente, tortueuse, traversant des tunnels qui nous font découvrir par moments le vert intense des montagnes et des panoramas splendides. A un seul endroit on voit l’intervention de l’homme qui est en train de construire un pont vraiment audacieux sur la vallée.
Nous arrivons à la porte du Llano, Villavicencio. La température externe est très élevée, autant que les chaleureux rapports des gens que nous rencontrons. Un arbre majestueux nous protège de la lumière. Nous reprenons la route en traversant « el llano », une étendue immense. C’est une nature inhabitée, qui contraste avec la mégapole. Etape suivante : Yopal, ville jamais visitée avant, mais tout de suite familière grâce à l’accueil qui nous est réservé. Nous visitons l’Université Unitrópico, qui a ouvert un parcours interdisciplinaire et d’architecture sociale. Comme tous les pays d’Amérique Latine, même en Colombie l’architecture ne peut être détachée de la réalité sociale et naît des rapports qui se sont construits avec les communautés. Autour de Yopal se trouve le campus universitaire ‘Utopie’ de l’université de La Salle. Une expérience pour les jeunes qui viennent des zones rurales, victimes de la violence de la guérilla. Travaillant ensemble les études et la terre, ils obtiennent un diplôme en Science Agraire et la possibilité de commencer un travail. Une expérience pilote concrète de paix, à considérer avec espoir. Nous voilà à la moitié du voyage. Après un bon petit déjeuner typique du coin, nous repartons pour les villes coloniales de Mongui, et de TunjaI, première capitale de la Colombie. Sur les grandioses places coloniales, comme à Villa de Leyva, les populations indigènes se rencontrent et nous transmettent leur forte identité qui s’intègre bien aujourd’hui dans les architectures coloniales. Nous rentrons à Bogotá par le Nord. L’impact est presque plus fort que par le Sud. Nous traversons la zone la plus riche avec ses habitations enfermées dans une enceinte de sécurité. L’expérience se poursuit avec le workshop organisé par l’Observatoire Urbano de l’université La Salle, dans le quartier périphérique Altos de Cazucá, où nous habitons pendant une semaine, puisque nous connaissons bien les familles, alors nous partageons leur nourriture et dormons chez eux. L’impact est très fort. Nous sommes avec de jeunes universitaires d’Allemagne, de Bogotá e de Yopal. La pauvreté est extrême mais la solidarité et les relations qui existent nous font découvrir l’identité de l’endroit. L’expérience de travail est nouvelle ! Il s’agit de terminer les revêtements extérieurs de certaines habitations, de réaliser des potagers, peintre des façades, mettre sur pied une bibliothèque, faire des peintures murales qui expriment la vie de cette communauté. Une famille tout entière est symboliquement représentée par des oiseaux, parmi eux le fils assassiné par la délinquance locale, une souffrance qu’ils ont partagée. L’un des jeunes du quartier nous dit : « Nous avons travaillé ensemble et nous avons embelli notre quartier. Maintenant on continuera par les rues. » Leurs regards s’impriment en nous : un grand enthousiasme et une nouvelle espérance nous envahissent. L’échange interculturel est un véritable enrichissement en faisant de l’architecture ensemble. Si l’architecte met à disposition ses capacités et ses connaissances, il peut aider à reconstruire le tissu social en réalisant des espaces qui servent à conserver et faire grandir l’identité d’un lieu avec sa communauté.
Déc 10, 2017 | Non classifié(e)
Le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme a été proclamée. Depuis lors, chaque année, le même jour, on se souvient de cette déclaration, élaborée par la Commission pour les droits de l’homme, organe de l’ONU, présidée à l’époque par Eleanor Roosevelt, femme du président des États-Unis d’Amérique, Franklin D.Roosevelt, afin d ‘attirer l’attention de tous sur l’importance et la défense de la dignité de la personne. Le document constitue une sorte de césure entre l’époque précédente à 1948, pendant laquelle l’indignation pour les inégalités dans le monde était confiée à quelque sporadique intervention, et la successive, dans laquelle était fermement reconnue, pour la première fois, la nécessité d’affronter l’injustice, dans tous les États du monde. Reconnaissant la validité d’une telle charte, et en appliquant à la lettre les 30 articles, beaucoup d’aspects déviés de notre société allaient disparaître : esclavage, torture, guerre, racisme, violence fondée sur le genre, maltraitance de mineurs, exploitation de l’homme de la part de l’homme, mais aussi, appauvrissement, abus et inégalité des ressources environnementales.
Déc 9, 2017 | Non classifié(e)
Dans le monde moderne l’obéissance n’est plus appréciée à sa juste mesure. Le souffle de liberté, de fraternité et d’égalité qui s’est libéré à partir de la révolution française est désormais entré dans nos journaux, nos cours, nos maisons, et aussi dans nos paroisses et nos couvents. (…) Aussi n’est-il pas rare de trouver dans notre inconscient une sorte de méfiance latente à l’égard de cette précieuse vertu, au point de l’opposer à la découverte évangélique qui nous veut tous frères en Christ. (…) L’obéissance n’implique pas une abdication de notre propre personnalité, encore moins une humiliation inhumaine. Elle nous aide au contraire à être vraiment nous-mêmes, à faire grandir notre être du fait qu’elle nous insère dans un contexte social qui est indispensable, tant sur le plan humain que spirituel, à la vraie manifestation de nos capacités. Lorsque la volonté de celui qui m’est légitimement supérieur dans le gouvernement des réalités civiles ou ecclésiales m’indique ce que je dois vouloir ou ce que je dois laisser de côté, même si cela va à l’encontre de mes projets, de ma façon de penser, en réalité cela m’invite toujours à m’élever à un niveau plus vaste et général, celui du bien commun. Cette contrariété que j’éprouve en raison du désaccord qu’il y avait, est une contribution nécessaire à ma croissance. A ce moment-là mon humanité grandit, elle est plus pleine. Et plus je me trouve uni aux autres, plus je me retrouve dans une relation fraternelle avec eux. Celle-ci résulte en effet d’une communion. L’obéissance, loin d’être un obstacle, devient donc un moyen indispensable à la fraternité humaine. (…) Très souvent, en évoquant cette vertu, on en présente seulement les aspects ascétiques: l’âme qui renonce à sa propre volonté progresse d’autant plus qu’elle se libère des passions, etc. Cela est certainement vrai, mais elle nous procure quelque chose de mieux : elle nous fait participer mystiquement à l’humanité du Christ, elle permet à notre cœur d’éprouver les mêmes sentiments que Lui (cf. Phil 2, 5) La Vierge Marie est par excellence le modèle de cette obéissance intérieure. Quand elle répond à l’ange : « Voici la servante du Seigneur » ; lorsque, pour suivre le décret de l’empereur romain, elle se rend à Bethléem ; lorsque, en toute hâte, elle suit l’inspiration qui la pousse à aller assister Élisabeth ; lorsqu’aux noces de Cana elle demande à Jésus de faire un miracle ; lorsque, au Calvaire, elle offre le Fils de Dieu pour rester avec Jean; lorsqu’elle prie au milieu des apôtres dans l’attente fervente de l’Esprit Saint : sa vie consiste à obéir continuellement à Dieu seul, tout en obéissant aux hommes et aux circonstances. Et c’est en laissant Marie revivre en nous que nous participerons à son intimité, à sa docilité même. A l’exemple du focolarino Andrea Ferrari : avec une finesse qui traduisait son union à Dieu, au moment de mourir, il disait en souriant à celui qui le préparait à accepter la volonté de Dieu : « Nous avons appris à toujours la reconnaître, même devant un feu rouge ». Da: Pasquale Foresi – Parole di Vita – Città Nuova 1963 – p.197-200
Déc 8, 2017 | Focolare Worldwide
Paix, respect de la dignité et des droits de chaque peuple, dialogue à tous les niveaux, tels sont les objectifs très élevés que le Pape François a laissés en héritage aux peuples qu’il a rencontrés lors de son récent voyage en Asie. Ces jours-ci nous arrivent quelques témoignages de la communauté des Focolari au Myanmar : avec d’autres groupes ils se sont mobilisés pour veiller, sous divers aspects, à la préparation et au déroulement du voyage : traductions, service d’ordre, assistance sanitaire, orchestre des célébrations. En voici quelques uns: “ La venue du Pape François a été pour nous la réalisation d’un rêve. Il a fallu du temps pour que notre émotion laisse place à la conscience de ce qui était réellement en train d’arriver”. « Les larmes creusaient les joues des anciens. Mais les jeunes aussi, même s’il était plus difficile pour eux de saisir la portée de l’événement, étaient heureux ». Les catholiques, une petite minorité dans le Pays, se sont sentis encouragés: « Nous étions un petit troupeau isolé. Nous avons pu enfin voir de près notre pasteur. Désormais ce peuple n’est plus à l’écart, mais sous les projecteurs du monde. Finalement il s’est produit quelque chose dont on peut être fiers. Le Pape est au Myanmar ». “Nous ne devons plus avoir peur de rien” Jennie travaille avec les “réfugiés de l’intérieur” (IDP, Internally Displaced Persons), des civils contraints de fuir les persécutions qui, à la différence des réfugiés, n’ont pas franchi la frontière internationale. Dans la plupart des cas, dans l’attente d’une nouvelle espérance de vie, ils sont sans aide ni protection. Après le passage du Pape François elle a écrit:” Aujourd’hui cette espérance s’est renouvelée. En ce qui me concerne, mon espérance réside dans l’Amour, et désormais elle restera toujours vivante en moi ». De sa ville, Loikaw, capitale du Kayah, un territoire montagneux du Myanmar oriental, le 28 novembre dernier elle est partie en direction de Yangon, avec un groupe d’une centaine de personnes, en provenance des villages les plus éloignés. Ils voyageaient à bord de cinq minibus. « C’est notre paroisse qui a organisé ce voyage. Voir le Pape était pour nous un rêve. Nous sommes partis à 9h du matin, un voyage de 10 heures nous attendait. Nous étions pleins d’enthousiasme, nous priions et chantions. Nous avons pris une route plus courte, mais plus difficiles, pour pouvoir être largement en avance. Mais l’un des minibus a eu des problèmes en cours de route et nous avons mis en tout 20 heures pour arriver, car nous ne voulions pas laisser nos amis seuls. Mais personne ne s’en est plaint ». Il est environ 5h30 du matin lorsque le groupe arrive au Kyaikkasan Ground de Yangon, où la messe va commencer, suivie non seulement par la minorité catholique, mais aussi par des musulmans, des bouddhistes, et des fidèles de diverses religions. « Notre groupe n’a pas pu entrer, mais nous avons pris place près d’une des entrées. A travers les paroles du Pape, on sentait l’amour de l’Église pour les plus petits. Parmi la population aussi, et pas seulement entre les chrétiens, on percevait un amour très fort. Le chauffeur du taxi que nous avons pris nous a dit que depuis les premières heures du matin il transportait gratuitement les personnes en direction du stade, mais les autobus et les trains aussi étaient gratuits ». Une jeune bouddhiste, après avoir participé à la messe, a écrit: «Ici aussi je me suis sentie en famille. Je ressens la paix au fond de mon cœur ». Jennie à nouveau: « Ils sont surprenants les critères inversés de ceux qui doivent être désormais, pour nous, les « vip » : tout rappelle le Magnificat… il a élevé les humbles, comblé de biens les affamés ». « Nous devons remercier tout le monde pour cette expérience, les Yangoniens, toujours patients avec la foule, ceux qui ont préparé cet événement, mais surtout la Sain Père qui a décidé de se rendre dans un pays si lointain. Une aube nouvelle pour le Myanmar ». Valentina est médecin. Avec les médecins du service sanitaire elle a prêté assistance de façon presque ininterrompue: « Une occasion qui nous a mis tous ensemble, sans frontières. Nous médecins, catholiques ou non, nous étions tous très fatigués, mais nous avons reçu une « grâce”, celle de réussir à aimer sans jamais nous arrêter ». Quant à Jérôme, il a travaillé comme traducteur: « Pour moi ce fut particulièrement beau de voir les jeunes attendre dès les premières heures du matin devant la cathédrale Sainte Marie , à Yangon. A la fin de la messe la Pape s’est adressé à nous, il nous a fortement encouragés à travailler pour la paix. Désormais je me sens appelé à une plus grande générosité, à être courageux et joyeux, comme il nous l’a demandé ».
Déc 8, 2017 | Non classifié(e)
8 décembre : c’est aujourd’hui l’une des fêtes les plus prisées et populaires que l’Église Catholique célèbre en l’honneur de Marie : l’Immaculée Conception. Cette fête remonte au 8 décembre 1854, jour où le pape Pie IX, par la bulle « Ineffabilis Deus », a proclamé que la Vierge Marie, « par le privilège d’une grâce particulière », a été préservée du péché originel, héritage commun au genre humain, et cela dès le premier instant de sa conception. Cette déclaration, s’inscrit à la suite d’une longue série de débats théologiques autour de la naissance de la mère de Jésus. En Orient, dès le VIème siècle après JC, on célébrait la fête de la conception de Marie, une dévotion qui s’est répandue en Occident à partir du IXème siècle. La solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie s’insère dans le contexte de l’Avent et de Noël, associant ainsi l’attente de la naissance du Christ à la mémoire de sa Mère.
Déc 7, 2017 | Non classifié(e)
« Je crois que Dieu peut et veut faire naître le bien de toute chose, même de la plus mauvaise ». Ce sont les mots de Dietrich Bonhoeffer à la fin de 1942, en pleine guerre mondiale. Durant la période la plus cruelle et la plus terrible que l’histoire du 20ème siècle ait connue, sur le point de faire le bilan en perspective de l’année 1943, ce grand témoin réussit encore à espérer au-delà de toute espérance, à croire avec une foi déterminée et certaine en l’action providentielle de Dieu dans l’histoire. La lutte entre le bien et le mal, le péché et la grâce à travers l’histoire. C’est ce contexte historique qui sert de toile de fond à la naissance du mouvement des Focolari. La première pierre de sa fondation est posée à Trente, précisément en 1943, le 7 décembre, jour où une jeune fille de vingt-trois ans fait don de sa vie à Dieu : Silvia Lubich, qui avait pris le nom de Chiara en tant que membre du tiers ordre franciscain. Ce jour-là, même les conditions météo semblaient lui faire obstacle, comme il en ressort du récit que Chiara fait de sa démarche, le matin à l’aube, lorsqu’elle se dirige vers le collège des capucins, pour la cérémonie privée durant laquelle elle allait se consacrer à Dieu pour toujours : «Une tempête se déchaînait, j’ai alors dû marcher en poussant le parapluie devant moi. Cela aussi n’était pas sans signification. Il me semblait que cela voulait dire que l’acte que j’étais en train d’accomplir aurait rencontré des obstacles. Cette bourrasque de pluie et de vents contraires me semblait le symbole d’une force adverse. Arrivée au collège; changement de décor. Un énorme portail s’ouvre automatiquement. Sensation de soulagement et d’accueil, comme si c’était à bras ouverts que ce Dieu m’attendait ». Un tel “changement de scène” a un reflet dans la vie. La plénitude et la sacralité de cet acte effectué dans l’incognito et la pauvreté (uniquement trois œillets rouges ont marqué la fête) résonnent dans l’âme de Chiara Lubich plus intensément que l’atrocité de la guerre qui reste comme une toile de fond, une sorte d’ « encadrement de tableau ». Pour elle la réalité la plus vraie est ce que Dieu, qu’elle redécouvre Amour, est en train de construire. « Il existait un idéal, un seul, qui n’aurait jamais disparu, même pas avec notre mort. C’était Dieu. Et à ce Dieu nous nous sommes agrippées de toutes les forces de l’âme. Nous n’avons pas couru vers Lui parce qu’il ne nous restait plus rien d’autre, mais parce qu’une Force intérieure nous rendait heureuses de L’avoir trouvé dans la vie comme unique Tout, l’unique Éternel, le seul digne d’être aimé parce qu’Il ne passe pas, le seul donc qui aurait comblé les exigences de notre cœur. Depuis pas mal d’années nous allions communier tous les jours et nous pensions être de bonnes chrétiennes parce que nous appartenions à différentes associations catholiques. Mais c’est seulement lorsque Dieu nous enleva chaque chose pour Se donner, Lui seul, à nous, que nous avons compris pour la première fois le premier Commandement de Dieu : « Aime-moi de tout ton cœur, de tout ton esprit… » Nous l’avons compris parce qu’uniquement à ce moment-là nous éprouvions vraiment la nécessité de l’aimer de cette manière, sans réserve aucune, de tout notre esprit, de tout notre cœur, de toutes nos forces, pour ne pas nous tromper nous-mêmes. » Lucia Abignente, “Ici il y a le doigt de Dieu”, Città Nuova, Rome, 2017, pp. 25-26.
Déc 6, 2017 | Non classifié(e)
En 2005, à l’occasion d’un congrès international de chercheurs des sciences sociales, Chiara Lubich disait : ‘’L’amour fraternel établit partout des rapports sociaux positifs, des actes à rendre le groupement humain plus solidaire, plus juste, plus heureux’’. Depuis cette année-là, un riche débat s’est développé, organisé par ‘’Social-One, sciences en dialogue’’, qui associe des académiciens, des professionnels du service social, des représentants des institutions publiques, avec le but d’adopter le concept d’amour comme catégorie d’analyses du social et comme instrument d’intervention. Dans cet esprit, entre le 11 et le 14 décembre, se tiendra auprès de la citadelle Santa Maria Igarassu, au Brésil, la summer School internationale ayant pour titre : ‘’L’Agir Agapé et la réalité sociale : Imagination sociologique pour promouvoir le développement, pour construire le futur’’. L’événement est organisé par Social – One en partenariat avec le Département de Sociologie de l’Université ‘Federal de Pernambuco’ et le Centre Universitaire ‘Tabosa de Almeida’. Un dense programme de conférences et workshops impliquera des participants provenant de l’Europe et de l’Amérique latine, dans un dialogue continu sur les thèmes de l’égalité, du don, de la fraternité et de l’amour au service de l’inclusion sociale. Sur le sito tous les détails sur l’école et le programme.
Déc 6, 2017 | Non classifié(e)
Non plus rivale, mais fille. Pendant longtemps, j’avais vécu des moments très difficiles avec mon mari Martin à cause de ma belle-mère. Elle ne réussissait pas à se détacher de son fils et me considérait comme celle qui lui avait volé son affection. J’étais sur le point de laisser mon mari, ma maison et mes enfants lorsque je suis tombée sur la Parole de vie du mois. Son commentaire m’était ponctuellement envoyé par des amis, mais je ne le lisais jamais, bien que je me considère chrétienne. J’étais si accablée que Dieu me semblait lointain. Cette fois-là, en revanche, je l’ai lue, et dès la première phrase j’ai senti qu’elle s’adressait à moi. Au milieu des larmes, j’ai imploré l’aide de Dieu. Quelques jours après, Martin et moi avons participé , comme dernière tentative, à une rencontre de familles. Grâce au climat d’ouverture qui s’est créé, nous avons trouvé la force de prononcer à nouveau notre «Oui». Ce fut le tournant de ma vie. Toujours avec le soutien d’autres couples, j’ai réussi à gagner l’affection de ma belle-mère. Avec le temps elle a commencé à ne plus me considérer comme une rivale, mais comme une fille. Lorsqu’elle est tombée malade, je l’ai assistée avec amour et dévouement, en la préparant à rencontrer le Père. (Lucero – Colombie) Providence Le 24 décembre au matin j’étais allé faire le marché pour acheter de quoi manger le soir de Noël. Mais je n’avais pas encore pensé aux boissons. Arrivé à la maison, j’ai trouvé une lettre d’une de nos connaissances qui me demandait de leur prêter de l’argent. La somme correspondait au prix des boissons. D’accord avec Gisèle nous avons répondu: « Nous vous en faisons cadeau, ne vous souciez pas de nous rembourser! ». Même arrosée à l’eau fraîche, nous avons passé une merveilleuse soirée avec chants et musique. Quelques jours plus tard, nous est arrivée de façon inattendue une somme d’argent supérieure à celle dont nous nous étions privés. (G.P. – Kenya) A la gare J’étais sur le point de me rendre chez ma fille qui habite dans une autre ville, mais arrivée à la gare je me suis aperçue que, retardée pour avoir accueilli quelqu’un, je ne pouvais plus bénéficier de ma carte de réduction pour séniors, sa date d’échéance étant dépassée. Mais à la pensée qu’un acte d’amour valait plus qu’une réduction, j’ai retrouvé mon calme intérieur. Et voilà qu’arrivée au guichet, l’employé me dit que ce jour-là, et seulement pour ce jour-là, on appliquait un tarif unique pour toutes les destinations. La remise s’élevait à plus du double de celle à laquelle j’aurais eu droit avec ma carte. (C.M. – Italie) Risquer De temps à autre un de nos fils invitait à dormir chez nous un ami, un gars peu recommandable. Vu la situation, mon mari et moi avons décidé de nous intéresser à lui: nous avons découvert qu’il avait quitté sa famille, qu’il souffrait d’une dépression, qu’il buvait mais prenait aussi de la drogue. Il en avait proposé à notre fils. Malgré les craintes suscitées par ce risque, nous avons cherché à l’aimer, comme nous l’enseigne l’Évangile. Un jour il nous a confié qu’il avait arrêté de se droguer et que désormais il voulait vivre comme nous. «Votre vie a un sens», nous a-t-il dit. Avec le temps, outre le fait que nous l’avons aidé à se faire soigner, nous avons contacté ses parents qui ont commencé à s’occuper davantage de lui. (C.A. – Brésil)
Déc 5, 2017 | Non classifié(e)
Déc 4, 2017 | Focolare Worldwide
Masaka, Kampala, Entebbe, le grand Lac Victoria. C’est la géographie des déplacements de Henry dans son Ouganda, la « perle de l’Afrique »…de son village natal à l’Université de la capitale pour ses études d’Économie, et jusqu’aux rives du lac le plus grand du continent, vaste au point de contenir plus de 3000 îles. C’est de là que sortent les eaux du Nil Blanc qui se jettent dans le plus long fleuve africain, le Nil. En Ouganda tout est à grande échelle : les parcs, les forêts impénétrables, les réserves naturelles. Il en va de même pour les rêves d’Henry. « A Masaka, où je fréquentais l’Université, j’avais remarqué que les gens n’avaient plus le temps de cuisiner ». Pour résoudre ce problème Henry lance le projet d’une entreprise pour produire des denrées à base de viande et de poisson. Âgé de 24 ans à peine, avec deux de ses camarades, Henry fonde, à Entebbe, la “Sseruh Food Processing company Ltd”. A l’autre bout du monde, en Argentine, un autre entrepreneur, Gonzalo Perrín, a déjà lancé depuis quelques années une entreprise, la “Pasticcino”, qui produit des biscuits pour diverses chaînes de cafétérias et de torréfaction de café. Animé par l’esprit de l’Économie de communion, Gonzalo s’est transféré au Pôle “Solidaridad” de la Cité pilote « Mariapolis Lia », en promouvant, par son activité, une culture fondée sur les valeurs de la réciprocité, de l’attention aux personnes défavorisées et à l’environnement.
Deux ans se sont écoulés depuis qu’en juin 2015, Gonzalo était allé à Masaka, à l’occasion d’une visite à la communauté africaine. A l’époque Henry, étudiant, âgé de 22 ans, était encore un entrepreneur « en herbe ». Mais Gonzalo avait compris que son projet comportait tous les ingrédients d’un business prometteur: l’idée, l’attention portée aux détails, la qualité du produit. Ce qui frappait le plus Gonzalo était e projet de packaging, réalisé à l’aide de matériaux simples, mais avec la créativité et la responsabilité de quelqu’un qui a l’entreprise dans le sang. Quelques minutes avaient suffi pour qu’ils deviennent amis. « Je n’oublierai jamais ma visite au village d’Henry – se souvient Gonzalo -. La chaleur et la joie des habitants, le merveilleux accueil au son des tambours qu’ils avaient réservé à notre petite délégation d’amis argentins ; et l’accolade, car la vraie rencontre s’exprime en s’embrassant ».
Pour sceller cette rencontre Gonzalo avait retiré son écharpe pour la mettre autour du cou d’Henry : « Quand tu auras terminé tes études, je t’attends en Argentine ». Ce moment est arrivé. L’été dernier Henry a rejoint Gonzalo. Il raconte: “Une fois franchis tous les obstacles pour obtenir mon visa, j’ai finalement pu prendre un avion. Après un voyage de 21h, j’ai trouvé mon ami Gonzalo qui m’attendait à l’aéroport de Ezeiza, à 3h30 par une nuit de froid hivernal ». Une occasion unique pour Henry : il accompagne Gonzalo au cours des réunions avec les clients et dans les diverses étapes de son travail. « Comme entrepreneur j’ai beaucoup appris sur l’industrie alimentaire et j’ai touché du doigt les sacrifices nécessaires pour réaliser une entreprise animée par un idéal ». En Argentine, le jeune Ougandais découvre l’asado – « à l’occasion de sa rencontre avec chaque famille » – le maté – « très proche des rites sociaux de la culture africaine, en particulier dans la région de Bugana où l’on partage des grains de café en signe d’unité » – le typique salut hola – « qui pour moi est presque un signe de paix » – et aussi l’expérience de l’hiver – « je n’imaginais même pas qu’un tel froid puisse exister ! ». Maintenant Henry est rentré en Ouganda : « J’ai le projet de réaliser à côté de l’entreprise des étangs pour avoir en permanence du poisson frais, et qui sait, pouvoir les exporter à l’extérieur de l’Ouganda et de l’Afrique. Beaucoup de jeunes africains préfèrent être des travailleurs dépendants. Mais ceux qui choisissent de fonder une entreprise travaillent avec passion et c’est ce qui fait la différence ». L’amitié et la collaboration entre les deux entreprises continuent. Depuis des continents éloignés, mais sur les rivages du même Océan. Source: Economia di Comunione online
Déc 3, 2017 | Non classifié(e)
On célèbre chaque année, le 3 décembre, la Journée Internationale des Personnes Handicapées, instituée en 1981 , Année Internationale des Personnes Handicapées, ayant pour but de stimuler et promouvoir une connaissance plus diffusée et approfondie sur les thèmes liés à l’ handicap, soutenir la pleine inclusion dans chaque domaine de la vie et éloigner toute forme de discrimination et de violence. Depuis juillet 1993, le 3 décembre est devenu aussi Journée Européenne des Personnes avec Handicap, à l’initiative de la Commission Européenne en accord avec les Nations Unies. Pour célébrer la Journée, il y aura dans beaucoup de pays des manifestations dans différents domaines de la vie sociale : de l’école au monde du travail, de la planification urbanistique au développement de nouvelles technologies d’aide, du tourisme accessible au soutien des personnes âgées.
Déc 2, 2017 | Non classifié(e)
Ce sera Dublin, capitale de l’Irlande, qui accueillera la IX Rencontre Mondiale des Familles, initiative inaugurée par S. Jean-Paul II en 1994 et depuis lors, reproposée à une cadence triennale en différents sièges internationaux. Le thème choisi par Dublin est :’’L’Évangile de la famille : joie pour le monde’’. Grande est l’attente de la famille et de ceux qui s’occupent de ‘’famille’’, pour cet événement qui, à partir des deux récents Synodes sur la famille (2014-15) et de l’Exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia (2016), mettra en lumière la famille chrétienne et son don spécifique d’ être ‘’joie pour le monde’’ et lumière dans les défis posés par la contemporanéité. A l’événement organisé par le nouveau Ministère pour les Laïcs, la famille et la Vie, collaborent aussi Alberto et Anna Friso des Focolari. Mais qui en porte de l’avant les travaux avec une grande passion, c’est le diocèse hôte qui a déjà depuis longtemps, mis en route une puissante machine organisatrice pour l’élaboration du programme, la logistique, les catéchèses préparatoires, l’accueil. Pleines d’enthousiasme aussi, les ‘familles nouvelles’ irlandaises qui ont donné leur disponibilité à tous azimuts pour collaborer avec l’équipe organisatrice, créée ad hoc par le diocèse. Et qui, pendant ces journées, seront heureuses d’accueillir dans leur pays, le plus grand nombre possible de ‘familles nouvelles’ du monde, afin de vivre ensemble des moments inoubliables d’approfondissements, de communion et de fête. www.worldmeeting2018.ie Pour infos et inscriptions
Déc 2, 2017 | Non classifié(e)
Noël étant considéré par la plupart comme une grande fête parmi d’autres, plus somptueuse que sacrée, il est bon de revenir sur quelques uns des aspects significatifs de cet événement à partir duquel l’histoire du monde a connu un avant et un après. Étant donné son immense portée, on aurait pu s’attendre à un événement triomphal et pompeux, avec musique et coups de feu, accompagné de manifestations grandioses, attirant des millions de curieux. L’écart est abyssal entre la naissance d’un puissant de cette terre, telle que la rêvait et la vivait le monde antique, et celle de Jésus, obscure et passant inaperçue. C’est précisément le paradoxe et l’originalité sans mesure qui caractérisent ce Christ-roi qui naît d’une pauvre femme, dans une étable. Il n’a rien d’un Dieu, ni du plus admirable des hommes, mais c’est le dernier d’entre eux, d’emblée rabaissé au niveau le plus méprisable. Il figure au rang social le plus bas et se trouve ainsi immédiatement en situation de voir tous les êtres humains d’en bas, de pouvoir voir avec les yeux des plus démunis. Le principe de sa révolution ne compte pas sur l’orgueil, mais sur l’humilité pour attirer au ciel les enfants de Dieu, à commencer par ceux qui mangeaient et dormaient par terre: les esclaves, les laissés pour compte, les étrangers, en un mot ceux qui sont au rebut. Avec cet enfant naissent la liberté et l’amour: sa liberté est une liberté d’amour. Une découverte inouïe ! L’amour universel qu’Il enseigne vise à disloquer un système social reposant en grande partie sur la tyrannie politique, l’abus d’autorité, l’usure déréglée, le mépris du travail, la dégradation de la femme, le poison de la jalousie. Naturellement pour les tenants d’un tel système ce message incite au désordre: il peut conduire en prison ou au gibet. Heureux les pauvres et ceux qui se font pauvres pour aider les malheureux… Imaginez la colère de ceux pour qui l’argent est le bien suprême… “Il fut dit à vos pères: tu ne tueras pas. Mais moi je vous dis : quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal… ». Ce précepte a été vu et est encore vu comme portant atteinte à l’honneur des guerriers et des fabricants d’armes ; quant à ne pas haïr son frère, cela implique de mettre fin aux rixes, aux coups-bas, aux violences. Voilà qui ferait de notre société un lieu de vie paisible, où, plutôt que de hurler et de tirer des coups de feu, on se réjouirait autour de la même table. En vivant ainsi, ce serait Noël chaque jour. Car telle est la révolution du Christ: nous faire renaître continuellement face à la malédiction de la mort. C’est pourquoi le plus grand commandement consiste à aimer l’homme ; ce qui revient à aimer Dieu. Aimer l’autre jusqu’à donner sa propre vie pour lui. Voilà en bref le sens de Noël : réexamen du passé, fin des guerres, des basses turpitudes, de l’avarice ; aube de l’amour universel qui n’admet pas de divisions de race, ni de caste, ni de classe, ni politique… Par sa vie et sa mort Jésus annonce et enseigne la vie. Aussi peut-on fêter Noël en partageant un panettone, si cela nous aide à aimer ; mais on le célèbre surtout en nous réconciliant, ce qui met fin aux maladies de l’esprit et nous rend la santé. On le célèbre en rendant grâce au Seigneur et à Marie qui par leurs souffrances nous apprennent et nous aident à mettre un terme aux nôtres. Igino Giordani, Il Natale come rivoluzione, Città Nuova, Rome 1974, n.24, p.18
Déc 1, 2017 | Non classifié(e)
C’était un « artiste graphique », Noël, au style bien reconnaissable. Une prédilection pour Michel-Ange, Van Gogh, Gaudi. Un talent précoce pour le dessin à main levée. La création d’un style moderne, personnel, fondé sur la connaissance des grands maîtres du passé. Emmanuel, pour tous Noël, travaillait coude à coude avec les jeunes de sa ville, prêtant sa luminosité inventive et créative dont il était capable à la préparation du Genfest 2018 qui rassemblera à Manilles 10.000 jeunes de tous les coins du monde. Le 2 septembre dernier, à cause d’une complication imprévue des apnées nocturnes dont il souffrait, il s’est endormi et ne s’est plus réveillé. Plus qu’un adulte, il était considéré comme un camarade du même âge que ces jeunes et ados du mouvement des Focolari aux Philippines, qui maintenant en récoltent son héritage et comptent sur son aide pour continuer. Grace, Paul, Lela, Paula, Edith et ses autres amis nous ont écrit pour nous raconter qui était Noël pour tout le monde. « Il se donnait sans épargner ses forces et ne s’attendait à rien en retour. Il bougeait dès qu’il était petit : à deux ans, arrivé pour la première fois à la Mariapoli, il courait et grimpait sur les murs même pendant les rencontres. Généreux de nature, à six ans il avait fait cadeau d’une paire de sandales à peine achetées lors d’une récolte de vêtements organisée après un terrible incendie qui avait ravagé la région. Quand on lui a demandé des explications : “J’ai vu Jésus dans ces personnes”, a-t-il répondu. Durant ses premières années d’école, Noël fait face à beaucoup de difficultés. Lorsqu’un médecin en découvre la cause, un problème aux yeux, il confesse tranquillement qu’il n’en avait jamais parlé à ses parents pour ne pas leur donner de préoccupation. La famille, par la suite, déménage dans un autre village, et Noël accroche un écriteau à la porte principale, « cherche des amis », et il commence à frapper à la porte des voisins, sans pourtant obliger personne. Devenu adulte, Noël se fait apprécier par ses collègues et ses patrons. Spontané et sociable, et en même temps homme de confiance et précis, respectueux des horaires. On lui pardonne si, à cause du mal qui le fait souffrir la nuit, il s’endort quelquefois à l’improviste, renversant même son café sur le clavier du pc. Il échange sur les réseaux ses œuvres, et l’une d’entre elles est exposée au Café Méditerranéen de Manilles. Il est toujours disponible pour les initiatives des Jeunes des Focolari. Toutes les fois qu’on a besoin de lui pour un dessin ou un projet, il met son talent à disposition. Enfant, c’est le batteur d’un orchestre gen. Ce n’est évidemment pas le meilleur batteur sur la place, mais quand il est là, l’orchestre ne se préoccupe pas trop de la perfection, mais de jouer avec le cœur. Agnès, membre de l’orchestre, se souvient que pour lui ce qui importait était « l’ensemble », non pas tellement de se montrer. La même attention, il la met dans les rapports avec les personnes. En 2004 Noël arrive à Loppiano (Italie) pour une école gen. Peu ont le permis de conduire alors il fait le chauffeur pour tout le monde, dans le cas où on a besoin de lui, même le soir, après une journée de travail. Pour beaucoup, de retour au pays, il devient un point de référence, une famille. Consciemment ou pas, il est pour eux un stimulant pour ne pas reculer, pour persévérer, espérer, suivre uniquement Dieu. « Dans l’amour il faut tout donner, surtout lorsque tu en as la possibilité », affirmait-il souvent. Noël est toujours à côté de sa maman, il protège ses sœurs, il est proche de son frère lorsqu’il part à l’étranger. Il ne veut personne de triste autour de lui. Un ami, un maître, un géant d’amabilité. Une personne qui a laissé une marque. Voilà qui est Noël pour nous. Il avait presque 38 ans, mais il ne voulait pas vieillir. Il sera maintenant jeune pour toujours ». @Genfest2018: Noël, à seulement 38 ans a laissé une empreinte ! « Dans l’amour il faut tout donner », disait le jeune philippin.
Nov 30, 2017 | Non classifié(e)
130 représentants de 44 Mouvements, Communautés et Associations liés au réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe (EpE) se sont réunis dans la capitale autrichienne le 9 novembre dernier pour leur Congrès annuel. Interventions et échanges d’idées, avec des temps de prières, ont caractérisé le programme de ce Congrès. Le Père Heinrich Walter (Schönstatt), Gérard Testard (Communauté Efesia, France), Gerhard Pross (CVJM/YMCA, Esslingen) ont parlé de l’histoire d’Ensemble pour l’Europe, de la situation actuelle et des prochains défis: « Nous disons oui à une Europe à laquelle Dieu a confié une vocation au cours de l’histoire : le vivre ensemble du ciel et de la terre, le vivre ensemble de la foi et la formation du monde, car le ciel et la terre se rencontrent dans le crucifié ». Pàl Toth (Mouvement des Focolari, Hongrie), expert en sciences de la communication, a mis en évidence quelques différences entre Pays de l’Est et de l’Ouest et il a conclu avec cette audacieuse prédiction : « Ensemble pour l’Europe pourrait peut devenir de plus en plus une plate-forme de dialogue, voire une école de dialogue intereuropéenne». Parmi les propositions, celle de mettre en valeur le 9 mai, considéré dans de nombreux Pays comme la Journée de l’Europe, pour diffuser le message d’EpE à travers des actions locales. www.together4europe.org twitter: com/together4europe
Nov 30, 2017 | Focolare Worldwide
A l’improviste arrive la bénédiction du pape François aux habitants de la Cité pilote Victoria, une petite oasis de paix dans la ville de Man, en Côte d’Ivoire, qui a célébré ces jours-ci son jubilé d’argent. Avec un « merci pour l’œuvre d’Évangélisation accomplie en ce lieu » François invite à « persévérer courageusement au service de l’unité et de la concorde entre les hommes », et à continuer « sur le chemin d’une fraternité toujours plus universelle ». Ce lieu est constellé d’épisodes de fraternité, dès les premiers jours – qui sont inscrits dans l’histoire – de la guerre civile (2002-2003) lorsque les habitants – y compris blancs et européens, dont on pouvait se méfier – ont décidé de rester, malgré l’invitation des autorités à quitter le pays. Le témoignage a été d’aimer jusqu’au bout, d’ouvrir les portes pour protéger les personnes – 3500 y sont passées pendant ces mois-là – sans considérer si elles étaient musulmanes ou chrétiennes. Des gens qui ont risqué leur vie, comme Salvatore, Rino, Charles, mis au pied du mur, prêts à être tués : « Il ne vous reste plus qu’à prier ! », leur ont-ils dit. Mais ils s’en sont sortis. La ville et le pays ont maintenant tourné la page, même si la réconciliation politique n’est pas encore au beau fixe.
La Cité pilote Victoria n’est cependant pas uniquement une oasis de paix en temps de guerre. C’est un laboratoire social. Avec trois jours de fête (17-19 novembre) pour célébrer ses 25 ans, non seulement les discours ont trouvé leur place – rite incontournable – mais les faits. Le premier rendez-vous au programme était en effet la visite des activités de la cité-pilote. Par groupes, les hôtes ont visité le centre médico-social – né en tant que dispensaire qui au fur et à mesure des années s’est renouvelé et agrandi, ajoutant un service médical d’hôpital de jour, de soins dentaires et de physiothérapie. Le centre nutritionnel, où le contraste de la plaie de la malnutrition est évident et où l’on enseigne aux mamans les principes d’une alimentation équilibrée. Le centre informatique, qui, de simple lieu internet est devenu un centre d’alphabétisation informatique et de cours toujours plus spécialisés dans le domaine de la communication. Enfin les autres activités d’entreprise comme la menuiserie et la typographie. Pour préparer le 25ème anniversaire, et pour mettre dans le coup les teen-agers, un tournoi de football a été organisé précédemment – sport qui a la cote dans cette région – sous le signe de la fraternité et du fair-play. Ce n’est pas évident : de fait deux équipes ont été éliminées au cours du championnat. Dimanche 19 l’équipe gagnante a été finalement récompensée, non seulement pour avoir marqué plus de buts, mais pour les points acquis par fair-play.
L’inauguration d’une stèle sur la « Place de la Fraternité Universelle » était un symbole, un grand dé de la paix bien visible, même de loin, représente l’identité de la cité-pilote, là où le respect et l’amour envers l’autre se répandent dans tous les aspects de la vie : du travail au sport, de la religion à la famille. Rendez-vous ensuite, pour les célébrations officielles, à la paroisse Ste Marie de Doyagouiné – Marie Reine de l’Afrique – confiée aux Focolares depuis les années 70 avant même la naissance de la cité-pilote. En plus du nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Joseph Spiteri, et de l’évêque de Man, Mgr. Gaspar Bebi Gneba, étaient présentes de nombreuses personnalités civiles : le sous-préfet de Man, madame Djereche Claude et l’ex ministre Mabri Toikeusse, qui est aussi président de la chambre régionale de l’autorité ivoirienne pour l’assistance à la population durant la crise et en général pour l’action des Focolari envers les populations vulnérables. L’ambassadeur italien Stefano Lo Savio a voulu lui aussi se rendre présent par un chaleureux message. Les yeux sont maintenant tournés vers l’avenir. Trois mots-clés vont guider le parcours : accueil, formation, attention aux pauvres. Quelques pistes sont tracées : avec les jeunes la musique et le sport ; la relance de l’accueil pour groupes, enseignants, familles, personnes de formation spirituelle et professionnelle avec différents séminaires pour entrepreneurs, journalistes. En attendant, la cité-pilote est en route pour devenir un centre de formation globale. Maria Chiara De Lorenzo
Nov 29, 2017 | Non classifié(e), Parole di vie, Spiritualità
En Galilée, devenue partie de l’empire romain, une jeune femme reçoit, chez elle, une visite inattendue et bouleversante : un messager de Dieu lui apporte une invitation et attend sa réponse. « Réjouis-toi ! », lui dit l’ange en la saluant. Puis il lui révèle l’amour de Dieu pour elle et lui demande de collaborer à l’accomplissement de son dessein sur l’humanité. Stupéfaite et heureuse, Marie accueille le don de cette rencontre personnelle avec le Seigneur. Elle se donne totalement à ce projet encore inconnu, pleinement confiante en l’amour de Dieu. Avec générosité, Marie décide de se mettre au service de Dieu et des hommes, indiquant à tous de façon lumineuse comment adhérer à la volonté de Dieu. « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Méditant cette phrase de l’Évangile, Chiara Lubich écrivait : « Pour accomplir ses desseins, Dieu a seulement besoin de personnes qui s’en remettent à lui avec l’humilité et la disponibilité d’une servante. Par son comportement, Marie, véritable représentante de l’humanité dont elle assume le destin, laisse toute la place à Dieu pour son activité créatrice. Cependant cette expression « serviteur du Seigneur », en plus d’être une marque d’humilité, était aussi un titre de noblesse attribué aux grands serviteurs de l’histoire du salut, tels qu’Abraham, Moïse, David et les Prophètes. Par ses paroles, Marie affirme toute sa grandeur [1]. » « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Nous aussi, nous pouvons découvrir la présence de Dieu dans notre vie et écouter la “parole” qu’il nous adresse pour nous inviter à réaliser dès maintenant une part de son dessein d’amour. Notre fragilité et un sentiment d’inadéquation pourraient nous bloquer. Faisons nôtre alors la réponse de l’ange à Marie : « Rien n’est impossible à Dieu [2]. » Et ayons confiance en sa puissance plus qu’en nos propres forces. Une telle attitude nous libère des conditionnements et de la présomption que nous nous suffisons à nous-mêmes. Nos énergies et des ressources que nous ne pensions pas avoir nous rendent finalement capables d’aimer à notre tour. Un couple raconte : « Dès le début de notre mariage, nous avons ouvert notre maison aux parents d’enfants hospitalisés dans notre ville. Depuis, plus d’une centaine de familles sont passées chez nous. Nous nous sommes toujours efforcés d’être une famille pour elles. Souvent la Providence nous a aidés à financer cet accueil, mais il fallait que notre disponibilité le précède. Récemment une somme d’argent nous est arrivée, que nous pensions mettre de côté, sûrs qu’elle pourrait rendre service. Or une autre demande d’accueil est arrivée peu après : un vrai jeu d’amour avec Dieu ! Il suffit que nous soyons disponibles et prêts à agir. » « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Pour vivre cette phrase de l’Évangile, une suggestion de Chiara Lubich peut nous aider à accueillir la Parole de Dieu comme l’a fait Marie : « avec une totale disponibilité, sachant que ce n’est pas la parole d’un homme. La Parole de Dieu contient en elle-même une présence du Christ. Accueillez donc le Christ en vous dans sa Parole. Avec une grande promptitude, mettez-la en pratique instant après instant. Si vous agissez ainsi, le monde reverra le Christ passer par les rues de nos villes, le Christ en chacun de vous, vêtu comme tout le monde, le Christ qui travaille dans les bureaux, les écoles, dans les endroits les plus divers, au milieu de tous [3]. » En cette période de préparation à Noël, cherchons, nous aussi, comme l’a fait Marie, un peu de temps pour parler avec le Seigneur, en lisant peut-être une page d’évangile. Essayons de reconnaître sa voix dans notre conscience, éclairée par la Parole et rendue sensible aux nécessités des frères que nous rencontrons. Demandons-nous : de quelle manière puis-je être une présence de Jésus aujourd’hui, pour contribuer, là où je suis, à faire de la communauté humaine une famille ? La réponse que nous apporterons permettra à Dieu de semer la paix autour de nous et de faire grandir la joie dans notre cœur. Letizia Magri ______________________________________________ [1] D’après Chiara Lubich, Non perdere l’occasione, Città Nuova, 25, [1981], 22, p. 40. [2] Lc 1,37. [3] D’après Chiara Lubich, Non perdre l’occasione, Città Nuova, 25, [1981], 22, pp. 40-41.
Nov 29, 2017 | Non classifié(e)
Nov 28, 2017 | Non classifié(e)
Le mot-clé est chemin. Car « La vérité, on la cherche en cheminant » Emmaüs – comme l’appellent ses amis du mouvement – s’enthousiasme lorsqu’elle décrit la vision du Pape Bergoglio sur l’œcuménisme. Ses yeux brillent lorsqu’elle se trouve face à une réalité ecclésiale dont la vocation est l’unité. C’est un de ces mouvements – très peu nombreux – nés au sein de l’Église catholique, qui acceptent parmi leurs membres des fidèles d’autres Églises. Un phénomène rare en ces temps de fragmentation. « Je pense que le catholicisme véritable est celui que Dieu veut, et je pense que ce sera un ensemble de communautés ayant chacune son identité propre. Je pense que l’on arrivera, parce qu’il faut y arriver à ce que tous soient un. C’est Jésus qui l’a demandé. Non pas une seule Eglise catholique – catholique dans le sens d’universelle, oui – mais pas une seule Eglise romaine ou une seule Eglise de Constantinople. » Ses paroles résonnent comme une provocation. « C’est sûr ! C’est provocateur ! » répond-elle. Elle sent que le Pape argentin confirme sa pensée. À l’occasion de la veillée de Pentecôte, le 3 juin dernier, le Pape a convoqué les mouvements charismatiques, catholiques et non catholiques. Avant de commencer, le Pape a voulu savoir si Maria Voce était présente. Un prêtre est allé la chercher. Elle s’est jointe aux groupes des leaders assis sur l’estrade. À la fin de son intervention, le Pape s’est approché d’elle et, à la grande surprise de tous, l’a prise par la main : « Viens, Maria… » Il n’a rien ajouté d’autre. Et, ensemble, ils ont quitté l’assemblée. « Dès le premier instant, quand j’ai vu le Pape apparaître au balcon pour saluer la foule, s’est présenté comme Évêque et non comme Pontife, j’ai compris que c’était déjà un signe de sa capacité d’être en lien avec les autres Églises. » Jorge Mario Bergoglio – rappelait Maria Voce – a vécu une expérience d’œcuménisme avec d’autres Églises de Buenos Aires. Dans ce passé, Maria Voce identifie la semence de ce qui s’est produit ensuite au cours de son pontificat, et qui a atteint un sommet par sa présence en tant que Pape, il y a près d’un an, aux évènements commémorant le cinquième centenaire à Lund, en Suède. de la Réforme protestante de Martin Luther. « Ce qui s’est passé à Lund, est énorme : deux chefs d’Églises, de même niveau d’autorité, se sont rencontrés et ont signé une déclaration. » Tout l’enjeu est donc de suivre l’attitude du Pape et de se joindre à “l’esprit de Lund“. « On se souviendra toujours de Jean-Paul II pour “l’esprit d’Assise” ; de la même manière, je crois qu’on doit se souvenir du Pape actuel pour “l’esprit de Lund“. »
Cet optimisme a des limites. Maria Voce reconnaît que “malheureusement”, il existe encore des attitudes héritées du passé parmi les catholiques. Il y a ceux qui pensent que “l’Église c’est nous” et que tous les autres sont en dehors d’elle. Une attitude qui s’est perpétuée et qui a conduit à une certaine lassitude spirituelle. « Nous avons freiné le cours de l’histoire. Nous sommes tombés dans un immobilisme pratique, mais, par peur peut-être, nous avons ralenti des processus historiques. Je ne le dirais pas de toute l’Église, mais de beaucoup de ses membres. » « Nous sommes des frères, liés par le baptême ; ils vivent le même Évangile que moi. Qui suis-je pour me permettre de dire que celui-là vaut moins que moi, devant Dieu ? Le Pape est donne une grande impulsion en ce sens. » Comment avancer ? Pour Maria Voce, de bien des manières ? Entre autres, revaloriser les grands personnages de l’histoire de l’Église, tels que Luther ; apprécier le martyre des chrétiens qui offrent leur vie quelle que soit leur Eglise d’appartenance, et essayer d’exprimer sa propre foi dans des formes « acceptables pour tous ». Mais surtout, vivre concrètement la foi que l’on partage. La nouvelle étape du dialogue, que le Pape promeut, se réalise en marchant, et pas en restant immobiles. Un tel pari porte, en soi, des risques. L’un d’eux est le manque de formation. En tant que leader d’un mouvement très répandu et implanté au niveau mondial, Maria Voce constate une insuffisance manifeste au niveau de la catéchèse des catholiques. « Il est bon de veiller à la formation mais il faut risquer ; si l’on ne risque pas, on n’avance pas. C’est la voie de l’œcuménisme extraordinaire que le Pape porte de l’avant. Notre sentiment est que nous devons l’aider pour que cet œcuménisme devienne vital et concret ». Il n’est pas question de tomber dans des confusions. Ni de perdre sa propre identité. Mais il s’agit de partager des temps, y compris des cérémonies liturgiques en évitant les amalgames et en élevant nos voix dans une prière commune. C’est pourquoi elle souligne : « Sur ce chemin, quelque chose reste-t-il à faire ? Tant qu’il y aura des lieux où des chrétiens se battent entre eux ou tentent de l’emporter les uns sur les autres, ou sont divisés, il restera beaucoup à faire.
Nov 27, 2017 | Focolare Worldwide
Pour la première fois après 36 ans, c’est la Pologne qui a accueilli la Rencontre œcuménique annuelle des évêques amis du Mouvement des Focolari. Après Jérusalem, Istanbul, Londres, Augsbourg et d’autre villes “symbole” du parcours œcuménique, Katowice, chef-lieu de la Silésie, une ville ancienne qui compte aujourd’hui presque 300 000 habitants, a accueilli, du 15 au 18 novembre, 35 évêques de diverses Églises, orthodoxes, syro-orthodoxes, évangéliques-Luthériennes, anglicanes, méthodistes et catholiques, en provenance d’Allemagne, d’Autriche, d’Angleterre, d’Irlande, de Suède, de Pologne, de Hongrie, de Lituanie, Lettonie, République Tchèque, mais aussi du Brésil, de Chypre, d’Inde, de la République Démocratique du Congo, de Thaïlande et des USA. Avec eux, une trentaine de laïcs. Les évêques réunis à Katowice représentent un échantillon de communautés sociales et ecclésiales diverses, mais animées du désir de faire une expérience de communion fraternelle. La rencontre s’intitulait “Ensemble confessons notre foi, ensemble allons à la rencontre de l’humanité”. En plus du Mouvement des Focolari, ont collaboré sur place : l’Archidiocèse catholique et l’Église évangélique luthérienne de Confession augustinienne, l’Église orthodoxe à Sosnowiec, la Faculté de Théologie de l’Université de Silésie et la ville même de Katowice, représentée par son maire, Marcin Krupa. La rencontre qui s’est ouverte avec l’exposé de Lesley Ellison, anglicane, sur « La spiritualité de l’unité : une spiritualité œcuménique », était centrée autour du thème « Marie, la Mère de Jésus », avec des éclairages théologiques apportés par diverses perspectives : catholique, anglicane et orthodoxe. Il y a eu de nombreuses rencontres, des célébrations et moments de prière selon les diverses traditions, scellés par un « pacte d’amour réciproque » en vue de vivre la communion fraternelle et « aimer l’Église de l’autre comme la sienne ».
Brendan Leahy est l’évêque catholique de Limerick (Irlande), expert et animateur du dialogue œcuménique dans son Pays. Joint par téléphone, il nous dit: “Je tiens à souligner l’accueil chaleureux qui nous a été réservé à Katowice que j’avais déjà visitée en 1991, à l’occasion de la rencontre de Chiara Lubich avec les communautés des Focolari de l’Est et de l’Ouest de l’Europe. C’est une ville très développée, qui privilégie la diversité et l’accueil. Un accueil qui est aujourd’hui aussi bien le fait de la Faculté de théologie, qui nous a hébergés, que des Églises (catholique, luthérienne et orthodoxe). Ce congrès nous a permis de mieux nous connaître les uns les autres, en vue d’approfondir les diverses réalités ecclésiales et socioculturelles où nous vivons, spécialement au Moyen-Orient et en l’Europe l’Est. Nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas offrir de solutions aux problèmes de ces Pays (je pense surtout au Moyen-Orient), mais que nous pouvons au moins porter les poids les uns des autres. Partager les souffrances de l’autre a dilaté mon coeur. Désormais je sens que je ne suis plus seulement un évêque irlandais, mais que je porte aussi en moi le contexte et les problèmes des autres évêques. Mais avec une espérance nouvelle. Dans chaque Pays il y a des signes d’espérance, et les pas accomplis au niveau œcuménique le démontrent. Par exemple en République Tchèque, une démarche de pardon réciproque est en cours au regard des erreurs commises. L’œcuménisme – poursuit l’évêque – est une réalité en chemin depuis de nombreuses années, qui veut rencontrer des contextes toujours nouveaux et donner un nouveau témoignage. C’est au fond une expérience qui consiste à donner et à recevoir. Ici en Pologne la foi catholique est fortement enracinée, mais il y a aussi l’ouverture et le dialogue avec les représentants des autres communautés ».
Åke Bonnier, évêque luthérien du diocèse de Skara, en Suède, est heureux de cette rencontre: “ Nous n’étions pas des évêques, mais des frères. Tout ce que nous avons partagé au cours de cette réunion était une réalité, aussi bien au moment des pauses et des intervalles que durant les célébrations. Cela a été très important pour moi, cela m’a donné une force nouvelle et un nouvel enthousiasme ». Maintenant j’attends l’an prochain avec joie et j’espère que tous ceux qui sont ici, mais aussi d’autres, pourront venir en Suède. Si on me demande si cette rencontre a été importante pour faire avancer l’unité des chrétiens, ma réponse est oui. L’unité n’est pas une réalité qui adviendra seulement dans l’avenir, entre nous elle existe déjà ».
Nov 25, 2017 | Non classifié(e)
Si un jour les hommes apprennent, non pas en tant qu’individus mais en tant que peuples, à faire passer à la deuxième place leur pays, l’idée qu’ils ont de leur patrie, leur royaume, pour l’offrir comme un encens au Seigneur, lui qui gouverne un royaume qui n’est pas de ce monde et guide toute l’histoire, et s’ils agissent ainsi à cause de l’amour réciproque que Dieu demande entre les États comme il le demande entre les hommes, ce jour-là marquera le début d’une ère nouvelle. Jésus sera vivant et présent entre les peuples, exactement comme il est vivant et présent entre deux personnes qui s’aiment dans le Christ. Il sera enfin mis à sa véritable place de roi, non seulement des cœurs, mais aussi des nations : le Christ Roi. Les peuples chrétiens, ou leurs représentants, devraient savoir immoler leur « moi collectif ». C’est le prix à payer. Du reste, il n’est pas demandé moins à chacun d’entre nous pour nous consumer dans l’unité. Les temps sont mûrs où chaque peuple doit aller au-delà de ses propres frontières et voir ce qui se passe. Le moment est venu d’aimer le pays d’autrui comme le nôtre, et nos yeux doivent acquérir une nouvelle pureté. Il ne suffit pas que nous soyons détachés de nous-mêmes pour être chrétiens. Aujourd’hui les temps demandent au disciple du Christ quelque chose de plus : une conscience sociale du christianisme, qui lui fasse non seulement édifier son propre pays selon la loi du Christ, mais aussi contribuer au développement des autres pays avec l’action universelle de l’Église, avec le regard divin qui nous est donné par Dieu notre Père qui, du ciel, voit les choses d’une manière bien différente de la nôtre. Il faut que nous vivions le Corps mystique du Christ de manière si intense qu’il puisse s’exprimer en corps mystique social. […] Que le Seigneur ait pitié de ce monde divisé et en déroute, de ces peuples enfermés dans leur coquille à contempler leur propre beauté – unique à leurs yeux et pourtant limitée et insatisfaisante –, à garder avec un soin jaloux leurs trésors – y compris les biens qui pourraient servir à d’autres peuples où l’on meurt de faim. Nous espérons qu’il fera tomber les barrières et couler la charité d’un pays à l’autre en un flot ininterrompu, torrent de biens spirituels et matériels. Nous espérons que le Seigneur ordonnera le monde d’une manière nouvelle. Il est le seul à pouvoir faire de l’humanité une famille, à pouvoir faire ressortir les distinctions entre les peuples, pour que, dans la splendeur de chacun, mise au service des autres, brille l’unique lumière de la vie qui, en embellissant la patrie terrestre, en fait l’antichambre de la patrie éternelle. Chiara Lubich, Marie, Transparence de Dieu, Nouvelle Cité Paris 2003, p. 112-113
Nov 25, 2017 | Non classifié(e)
La “Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes” a été instituée par l’ONU en 1999 ; elle est célébrée chaque année le 25 novembre et invite les gouvernements, les organisations internationales et les ONG à s’engager pour sensibiliser l’opinion publique. 18 ans sont passés depuis son institution : beaucoup a déjà été fait, mais beaucoup, malheureusement, reste encore à faire. Il n’est pas nécessaire d’aller dans des pays lointains pour avoir sous les yeux une violence cruelle qui s’acharne sur les femmes, peut-être même à la porte d’à côté et dans le silence le plus sordide. Les paroles de S. Jean Paul II résonnent avec force, dans la lettre apostolique Mulieris dignitatem (MD, 15/08/1988), où il souligne que « Dieu a créé l’homme et la femme à son image, non seulement en tant qu’individu, mais dans leur commune humanité, en tant qu’ « unité des deux ». La femme et l’homme, donc, essentiellement égaux, sont tous deux des personnes, appelées comme telles à participer à la vie intime de Dieu et à vivre en communion réciproque entre eux, dans l’amour, sur le modèle de Dieu qui est Amour, qui est unité dans la Trinité, et à projeter dans le monde la communion d’amour qui est en Dieu (MD 7) ». Un but sur lequel échanger, chaque jour, comme individus et comme société.
Nov 24, 2017 | Non classifié(e)
Après un cours pour professeurs dans les prisons, Françoise entre en classe pour la première fois. « Je pensais qu’un gardien m’aurait assistée, mais le seul qui était de garde devait contrôler une dizaine de cellules en même temps que d’autres secteurs. Le deuxième jour je me suis dit : « Je ne peux pas continuer comme ça ! Si j’ai peur, ça ne sert à rien que Dieu m’ait envoyée ici ! ». A partir de ce moment-là je me suis sentie libre d’aimer ». J’ai essayé de voir dans les détenus uniquement des personnes habitées par Jésus ; commence alors pour Françoise un voyage. Pas tellement un aller-retour entre un lieu ouvert et un autre fermé, mais au cœur de nombreuses histoires, pleines d’humanité, d’erreurs, d’angoisses… avec la volonté de vouloir reprendre en main le fil de sa propre vie. Départ d’un dialogue profond, dans le respect des rôles. « J’essayais de préparer au mieux les cours, pour les rendre attrayants. Je savais que Jésus était à mes côtés même en prison. A l’heure des sciences j’ai commencé à expliquer l’anatomie et le rapport entre les organes et les appareils biologiques. Par la suite, les détenus ont commencé à réduire le nombre de cigarettes, à abolir petit à petit l’utilisation de tranquillisants et à profiter du soleil durant les heures de sortie ». “En plus de la difficulté d’enseigner à des étudiants de différents niveaux de préparation – explique Françoise – des problèmes de tout genre s’ajoutaient, l’écho des grilles, la présence intermittente des étudiants, le va et vient continuel entre les prisonniers et ceux qui n’étaient pas du cours. A ce point, je devenais de plus en plus attentive à ceux qui se trouvaient face à moi. J’aurais pu ne plus jamais les revoir ». Ermal est un garçon albanais d’une intelligence aiguë. Françoise lui fait cadeau d’une interview du pape François sur sa relation avec les détenus. Depuis ce jour un profond dialogue commence sur Dieu et sur la prière. En peu de temps, Ermal obtient de brillants résultats à l’école. “ Excusez-moi, professeur, je n’arrive à rien faire, je suis plein de problèmes !” . Devant une page blanche pour un devoir en classe, un jeune tunisien restait la tête entre les mains. « J’ai réussi à obtenir la permission de lui apporter des écouteurs pour le PC et de voir avec lui quelques films dans sa langue. Petit à petit, il s’est détendu, a commencé à faire du sport, il a fait appel et maintenant il espère une réduction de peine. Actuellement, quand il me voit, il me salue en souriant, derrière les barreaux ». « A Noël – continue le récit de Françoise – nous avons été invités à participer à la messe de la veillée. J’étais la seule, les autres professeurs étaient allés à celle que l’on célébrait pour les « protégés ». On ne s’était pas mis d’accord. Parmi les présents il n’y avait pas uniquement des chrétiens, mais aussi des musulmans et d’autres sans aucune conviction religieuse, quelques-uns enfermés pour des fautes graves. L’évêque s’est exclamé : « Vous n’êtes pas la faute que vous avez commise, vous êtes des personnes. La faute regarde le passé, maintenant regardons l’avenir avec espérance ». “En janvier Ermal a obtenu la résidence surveillée. Mais durant cette période la bande, qui était à l’origine de ses ennuis, l’a recontacté. Nous ne pouvions plus entrer en rapport avec lui et encore moins avoir son adresse. Je le confiais tous les jours à Marie, lui demandant de le faire revenir au moins à l’école. Deux mois plus tard, à cause de son évasion de domicile, Ermal est retourné en prison ! Pour nous c’était une « bonne nouvelle » et l’occasion pour lui de continuer ses études. Peu après il a passé brillamment l’examen du Brevet. La Présidente de la commission lui a dit : “Tu le sais que tu as de bonnes capacités ? Que penses-tu faire dans le futur ? » Étudier, a-t-il répondu, pour aller à l’université”. “Après une année d’école, je peux dire que j’ai connu un autre monde, une sorte d’univers parallèle. Mon cœur s’est élargi, ma manière de penser a changé. Tant de choses me semblaient nécessaires « dehors », mais dans une vie pleine de privations elles ne le sont plus, ou bien elles ont pris une autre dimension ». Mais le changement que Dieu opère dans les cœurs ne connaît ni barreaux ni limites.
Nov 23, 2017 | Non classifié(e)
Au moins 235 personnes ont été tuées et 120 blessées lors d’un grave attentat dans une mosquée , au Nord du Sinaï, où des militants islamistes ont fait exploser une bombe et ouvert le feu sur les fidèles. Ce bilan, encore provisoire, a été transmis par la chaîne officielle d’infos en continu de l’État égyptien Nil News. Le Mouvement des Focolari dénonce toute forme de violence contre l’humanité et exprime sa proximité envers le peuple égyptien, en particulier envers les proches des victimes.
Nov 23, 2017 | Non classifié(e)
Ouverture de la Chaire Œcuménique Patriarche Athénagoras-Chiara Lubich à l’Auditorium de Loppiano (Italie) L’Institut Universitaire Sophia est heureux de vous inviter à l’inauguration de la Chaire Œcuménique Patriarche Athénagoras – Chiara Lubich qui sera présidée par son Éminence Gennadios Zervos, Archevêque Orthodoxe d’Italie et de Malte, sous le titre : Le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich, protagonistes de l’Unité. Maria Stella Giannetti: Communication – Relazioni Esterne
Nov 23, 2017 | Non classifié(e)
Du 26 novembre au 2 décembre prochains le Pape François fera un voyage apostolique en Asie, avec une étape au Myanmar (Birmanie) du 27 au 30 novembre et au Bangladesh du 30 novembre au 2 décembre. Ce sera la première visite d’un Pape au Myanmar. Quant au Bangladesh, l’un des pays les plus peuplés et les plus pauvres du monde, Jean-Paul II s’y est rendu en 1986.
Le Pape François visitera aussi la ville de Dhaka (capitale du Bangladesh). Au cours de son séjour il rencontrera les plus hautes autorités civiles et politiques, mais aussi les jeunes, les leaders religieux, musulmans et hindous, pour examiner avec eux de grandes questions comme les changements climatiques, les flux migratoires, le sort des réfugiés, l’avenir des jeunes, dans l’optique de l’espérance. Le Mouvement des Focolari accompagne de sa prière cette semaine asiatique bien remplie, sous le signe de l’harmonie et de la paix.
Nov 23, 2017 | Focolare Worldwide
180 jeunes du Mouvement des Focolari, qui représentent les jeunes de leur âge dans le monde entier, sont derrière lui. Des visages, des traits physiques très divers. Au premier rang – et ils se présentent – trois jeunes de la Syrie. A côté d’eux Michel, au regard très expressif, vient du Mali. Il a connu les Focolari dans son Pays et dit que depuis sa vie a changé. František, de la République Tchèque et Maria du Portugal expliquent: “Nous venons de plus de 40 Pays. Nous sommes ici, en provenance de tous les continent, pour comprendre qui nous sommes, nous jeunes d’aujourd’hui, et quels sont les défis à relever pour construire une culture de la fraternité ». Derrière eux il y a Amin de l’Algérie et à côté de lui Kioko, bouddhiste. Tous sont au travail pour construire, avec une contribution vraiment « mondiale » le prochain Genfest de Manille (6-8 juillet 2018), le premier d’une longue série à se dérouler en dehors de l’Europe. Pourquoi en Asie, à Manille? Giuseppe, italien, répond : “ L’Asie représente 60% des jeunes du monde, cela signifie donc pour nous regarder vers l’avenir, vers la fraternité universelle. Le titre “Beyond all borders”, par delà les frontières, est l’un des défis les plus grands qui se présente à nous », à partir de nos limites personnelles : préjugés, diversités sociales et culturelles. Un grand défi dans un Pays frappé par une vague de violence endémique, par l’exclusion sociale de nombreuses couches de la population et par une crise politique sans précédent. « Nous voulons faire que ces frontières ne soient pas une façon de nous
diviser mais de nous unir ». C’est la grande idée lancée en 1987 par Chiara Lubich et qu’elle laisse en héritage aux nouvelles générations. La fondatrice des Focolari, devant un plateau de jeunes, explique alors pour quoi le Genfest est né : « C’est une explosion de feux de l’amour de Dieu, non pas des feux d’artifice, mais de vrais feux ». L’objectif de l’Ut omnes (« Père, que tous soient un » Jn, XVII, 20-23) s’approche. Jésus nous entraîne, laissant en arrière tout ce qui ne va pas, comme un ruisseau fraîchement né qui laisse de côté tout ce que sa limpidité ne peut pas emporter ». Et d’ajouter : « Vous verrez les miracles de la Grâce de Dieu, parce que Dieu est avec nous, Dieu est au milieu de nous. C’est l’unique tout-puissant ». Parmi les jeunes de l’époque se trouve aussi Maria Voce, l’actuelle presidente des Focolari. « Je voudrais adresser un grand merci aux jeunes ». Le leur – affirme-t-elle – est un grand acte de courage, « qui me semble être la réponse d’aujourd’hui à l’appel lancé par Chiara dès les années 60 « Jeunes du monde entier, unissez-vous ! ». Cet appel résonne encore à notre époque, non seulement pour vous, mais pour tous. L’objectif du monde uni n’est pas encore atteint. La première génération ne pouvait pas le réaliser seule. Pas plus que ne le pourra la deuxième toute seule, car l’objectif est très grand. L’idée du monde uni doit se transmettre d’une génération à l’autre et, toutes unies ensemble, elles peuvent chercher à l’accomplir ».
Et d’ajouter : « Le Genfest ne concerne pas seulement les jeunes, mais tout le monde. C’est pourquoi je veux m’y rendre et j’espère que nous serons nombreux ». Chacun peut faire quelque chose : « L’un dira : mais je suis malade, je ne réussis pas… qu’il offre sa souffrance ! Mettons-nous en mouvement. On peut aider les jeunes à l’accueil, à la préparation du programme, au financement du voyage de jeunes qui ne pourraient pas s’y rendre. Faisons toute notre part, tout ce qu’il faut. Le Genfest c’est mon affaire, c’est l’affaire de chacun !” Juste avant la fin de cette téléconférence, une jeune des Philippines laisse à tous une triple tâche : « La première : organiser le Genfest localement. La seconde : faire une action concrète, pour aider au moins un jeune à venir à Manille, et la troisième : se procurer le tee-shirt avec notre logo ». Tous les renseignements sur sito dei Giovani per un mondo unito, un code qu’il faut désormais apprendre par cœur: Y4UW.
Nov 22, 2017 | Non classifié(e)
‘’Quel futur aurai-je comme jeune dans ma région ?’’Le cri de Nasreen, jeune palestinien, tombe dans le cœur des autres jeunes présents, dans le silence profond d’une écoute qui veut apaiser ses blessures encore ouvertes depuis des années de guerre et d’instabilité sociale. Emina avait sept ans lorsque la guerre a éclaté à Sarajevo. Sa vie a changé en quelques instants, mais son envie de grandir et de réagir a été plus forte. Et Albert de l’Espagne : « Ma vie a changé à partir du moment où je suis allé en Jordanie pour faire une expérience dans les camps de réfugiés. Je ne suis plus le même ». Ce sont des jeunes décidés à relever tous les défis afin de construire, à partir de leur propre vie, un tissu social de paix.
Trente-deux sont les participants au projet ‘’Host Spot’’, littéralement ‘’Point d’accueil’’, qui s’est tenu du 28 octobre au 2 novembre 2017 à Alexandrie en Égypte, organisé par différentes ONG et Associations parmi lesquelles New Humanity, Non de la Guerre, Caritas Jordan, Fondation Igino Giordani (Espagne), B-Net, Centre Culturel Jésuites (Alexandrie), Focolari Trust Irlande, VACA (Palestine) et Starkmacher (Allemagne). Partis de l’expérience de se retrouver dans un camp de réfugiés en Jordanie en août 2016, les jeunes ont poursuivi leur parcours avec deux autres rendez-vous, en Allemagne, où ils ont approfondi quelques techniques de communication et enfin, dernière étape, en Égypte.
Les jeunes, issus de la Hongrie, la Bosnie, la Palestine, l’Égypte, l’Espagne, l’Irlande l’Italie et la Jordanie, ont passé dix jours ensemble en concluant ce projet original, organisé par la Communauté Européenne, afin de créer des liens, lancer des ponts entre le monde associatif juvénile sur des thèmes qui ont comme but le fait de poursuivre la valeur de la paix. Par le biais de workshops, leçons sur la question du Moyen Orient, sur le dialogue entre les différentes cultures et sur l’importance des médias dans la communication des thèmes de la migration, dans un monde où un réfugié sur deux est un enfant, les protagonistes de cette édition de Host Spot ont entrepris un cheminement bien décidés à diffuser une culture de la paix, surtout avec un parcours de formations sur les problématiques actuelles et des séminaires d’informations sur les mécanismes qui règlent le monde des médias. Une expérience qui a vu les jeunes protagonistes tirer les conclusions des activités déjà entreprises et voir ensemble comment poursuivre avec décision, cette précieuse collaboration entre les associations développant des projets et en mettant en chantier de nouvelles synergies.
Nov 21, 2017 | Non classifié(e)
L’annonce, faite le 13 juin dernier par le Pape François, d’une Journée Internationale dédiée aux pauvres est tout de suite apparue comme celle d’un pontificat particulièrement attentif aux exigences des personnes les plus vulnérables et mises à l’écart de la société. En réponse à cet appel, l’adhésion d’associations, de mouvements, d’institutions et la multiplication d’initiatives, de la part de personnes ou de groupes, sont étonnantes. En Italie aussi le Mouvement des Focolari a fait sienne l’invitation à “créer des moments de rencontre et d’amitié, de solidarité et d’aide concrète”, pour aimer “non pas en paroles, mais en actes”. « Si l’on peut apprendre des pauvres – disent les responsables des Focolari en Italie, Rosalba Poli et Andrea Goller – il n’en reste pas moins vrai que celui qui a davantage est appelé à donner. Non pas l’aumône, non pas un geste minimum pour se donner bonne conscience. L’invitation consiste à sortir de nos certitudes et de nos commodités, comme dit le Pape, pour aller à la rencontre des mille visages de la pauvreté ». En Italie aussi celle-ci atteint des proportions préoccupantes. Presque cinq millions de personnes, selon un Rapport récent (données statistiques concernant l’année 2016), vivent dans des conditions de « pauvreté absolue », et huit millions et demi souffrent de « pauvreté relative ». C’est une pauvreté aux mille visages : marginalisation, chômage, violence, manque de moyens de subsistance. Et surtout l’isolement, car être pauvre signifie avant tout être exclu.
“Cette journée nous renvoie au premier aspect de la spiritualité des Focolari, la Communion des biens”, expliquent R. Poli et A. Goller. Une pratique qui, au cours des années, a conduit à la naissance de nombreuses actions à caractère social, inspirées par le désir de revivre une pratique des premières communautés chrétiennes où il n’avait aucun indigent. Parmi celles-ci, l’Associazione Arcobaleno (Association Arc-en Ciel),active à Milan depuis plus de 30 ans, le Centro La Pira (Le Centre La Pira) pour les jeunes étrangers à Florence, le Progetto sempre persona (Le Projet toujours une personne) pour la réinsertion des prisonniers et l’aide à leurs familles. Ou bien le projet Ouvrons-nous de l’association culturelle du Trentin More, les projets pour mineurs non accompagnés comme Fare sistema oltre l’accoglienza, ou en faveur des familles, comme Facciamo casa insieme (être famille ensemble). D’autres s’emploient à redistribuer des vivres, comme l’Associazione Solidarietà (L’association Solidarité) à Reggio Emilia, B&F à Ascoli, RomAmoR (Rome Amour) active depuis des années à côté de la gare de Rome Ostiense, tandis que d’autres s’occupent de l’accueil des migrants à Lampedusa et Vintimille. A Pomigliano d’Arco, l’association Legami di solidarietà (Liens de Solidarité) dans un contexte très marqué par le chômage, a retrouvé le sens de l’entr’aide et du partage. Après le tremblement de terre en Italie Centrale, le projet RImPRESA a suscité quelques GAS (Groupes d’Acquisition Solidaire) pour soutenir localement les activités économiques compromises par le séisme. Parmi les toutes dernières nées le PAS (Polo Accoglienza Solidarietà (Pôle d’accueil Solidarité) d’Ascoli Piceno. De nombreux entrepreneurs en Italie, regroupés par l’Aipec, s’inspirent des principes de l’Économie de Communion, afin que la culture du « donner » soit mise en œuvre dans les entreprises. A côté de ces projets bien établis, d’autres initiatives ont fleuri du Nord au Sud du Pays, souvent en réseau avec des institutions ou des associations qui travaillent dans le social. Dans le but de devenir des formes stables de lutte contre la pauvreté. De Milan à Scicli, de Messine à Udine, ont surgi des Banques alimentaires, des Points d’écoute, des cantine sociales, des initiatives contre le gaspillage. Et même une maison pour les pères séparés à Cagliari (Sardaigne) En attendant, à quelques jours de son activation, l’App Fag8, un outil technologique pour encourager l’habitude de mettre en commun ses propres biens, objets, mais aussi talents et idées, sous le signe de la gratuité, a déjà un millier d’inscrits. En chargeant l’application, il est possible de partager, même pour le compte de tiers (des personnes en situation de précarité que l’on connaît), un objet, un projet ou leur propre temps. Un outil proche des réseaux sociaux, mais d’ampleur nationale, qui permet de vérifier en peu de temps la disponibilité de ce que je recherche ou les besoins que d’autres peuvent avoir de ce que j’offre. (voir aussi www.focolaritalia.it).
Nov 20, 2017 | Focolare Worldwide

Patrizia Mazzola
C’étaient les années 70, marquées, dans l’histoire de nombreux pays, par les manifestations sociales, des guerres et l’absence de repères. J’effectuais ma dernière année de lycée dans ma ville de Palerme, en Sicile, une île au sud de l’Italie, tout en m’intéressant aux événements politiques. C’était une période très sombre : une vague de crimes mafieux frappait la Sicile, des jeunes de gauche et d’autres de droite s’affrontaient, souvent violemment, lors des grèves d’étudiants. Au Vietnam, le retrait des troupes américaines et la chute de Saïgon ne laissaient que des plaies ouvertes, provoquées par une guerre absurde. Moi aussi, comme tant de jeunes, j’étais à la recherche de points de référence. C’est dans ce climat que j’ai volontiers accepté l’invitation de mon professeur à participer au Genfest, une manifestation qui s’inscrivait dans le cadre de l’Année Sainte lancée par le pape Paul VI.
Je fréquentais les scouts, mais je n’imaginais pas pouvoir faire cette nouvelle expérience. L’invitation m’arriva de l’étranger comme pour beaucoup d’autres étudiants de mon école et à la fin, avec mes sœurs, nous avons décidé d’y participer. Je me souviens qu’au dernier moment j’ai été tentée de renoncer parce que je devais passer mon Bac à la fin de l’année. Finalement ce sont les autres qui m’ont encouragée et ainsi nous sommes partis de Palerme avec de nombreux autocars. J’avais emporté avec moi ma guitare, dont je ne me séparais jamais, des carnets de chants et un magnétophone, à l’époque c’était un appareil assez encombrant. Pendant le voyage j’ai été frappée par l’attitude de certaines filles, les Gen, qui vivaient déjà la spiritualité de l’unité. J’étais sensible aux petites attentions qu’elles avaient envers tout le monde, j’appréciais le climat d’harmonie et de sérénité, malgré notre vivacité exubérante, les moments de réflexion qui jaillissaient des chansons du Gen Rosso et du Gen Verde. Je les avais tout de suite apprises et les accompagnais avec passion.
C’était le 1er mars 1975. L’impact de cet événement, qui rassemblait au Palais des Sports de Rome 20 000 jeunes en provenance des cinq continents, fut considérable. J’ai tout de suite fait l’expérience de la force de l’évangile vécu. Par exemple, c’était la première fois que je partageais ce que j’avais avec mon voisin. J’ai alors vécu une authentique fraternité : mon rêve de voir un monde de paix, un monde uni, se trouvait là. Déjà réalisé. J’étais stupéfaite, impressionnée par les témoignages, presque à ne pas en croire mes yeux. J’écoutais ce qui se disait depuis la scène. L’histoire de deux jeunes de l’Afrique du Sud, lorsque l’apartheid était toujours en vigueur, ou d’un groupe de Belfast (Irlande du Nord), une ville meurtrie par la guerre et les divisions religieuses et politiques. Autant de signes qui nous qui nous montraient que la pax était réalisable là où nous vivions si nous nous y mettions vraiment.
Le lendemain étions tous dans la Basilique Saint Pierre, où Chiara Lubich nous a présentés au Saint Père. A l’offertoire, douze jeunes, nous représentant tous, sont montés à l’autel avec Chiara. Je me souviens des applaudissements interminables. Lors de l’Angelus, place S. Pierre, le pape nous a salués et encouragés à aller de l’avant : « Nous avons eu ce matin autour de l’autel vingt mille fidèles, jeunes GEN – Génération Nouvelle – venant du monde entier. Une beauté émouvante. Remercions Dieu et reprenons courage. Un monde nouveau est en train de naître, le monde chrétien de la foi et de la charité ». Un monde nouveau commençait vraiment. Pour moi c’était le début d’une nouvelle vie. Patrizia Mazzola