Mouvement des Focolari
Journée Mondiale des Droits des Enfants

Journée Mondiale des Droits des Enfants

Childrens-DayLe 20 novembre est le jour où l’Assemblée Générale des Notions Unies adopta en 1959, la Déclaration des Droits de l’enfant et approuva en 1989, la Convention internationale sur les droits de l’enfance et de l’adolescence. Construite en harmonisant différentes expériences culturelles et juridiques, la Convention énonce pour la première fois, en forme cohérente, les droits fondamentaux à reconnaître et à garantir à tous les enfants du monde. Ils sont au nombre de quatre, les droits fondamentaux explicités dans le document : manque de discrimination, intérêt supérieur, vie, survie et développement et enfin, écoute dans tous les processus décisionnels. La Convention prévoit aussi un mécanisme de contrôle sur l’action des États, qui doivent présenter un rapport périodique sur son actualisation sur son propre territoire. Selon l’Unicef, chaque année, des millions d’enfants continuent à être victimes de violence : abus, abandon, exploitation, guerres, discriminations. Beaucoup a déjà été fait, mais il y a encore beaucoup à faire pour une réelle application de ces principes.

Hemmerle : l’enfance, aurore d’une prophétie

Hemmerle : l’enfance, aurore d’une prophétie

20171118-01A côté de la caisse du supermarché se trouve un landau ; dedans, un nouveau-né. Dans la cohue personne ne s’occupe des autres, chacun  cherche à faire valoir son tour, à l’emporter sur les autres et à finir vite. Mais devant l’enfant nombreux sont ceux qui  s’arrêtent, lui sourient, lui disent quelques petits mots gentils. Les enfants ont le pouvoir spécial de rompre ce qui est étrange ainsi que le mutisme de notre société. Ils créent un lien simplement par leur présence. Les enfants appartiennent à leurs parents, à leur famille, mais en même temps ils appartiennent à nous tous. Ils sont pour ainsi dire un « bien commun ». D’une certaine manière ce qu’annonça le prophète à propos d’un enfant, vaut pour les enfants en général, c’est-à-dire pour tout enfant : « Un enfant nous est né, un enfant nous a été donné » (Is 9,5). Les enfants sont des cadeaux, des cadeaux qui nous sont offerts,offerts à tout le monde. Qu’est-ce qui nous est donné à travers eux ? Réponse : le futur. C’est évident : si les enfants n’étaient pas là l’humanité n’aurait pas d’avenir. Mais notre réponse a un sens profond. Instinctivement nous faisons l’expérience de l’enfant, nous la vivons comme une promesse, comme l’aurore de ce futur meilleur que nous souhaitons. A un enfant on ne demande pas seulement: quel est ton avenir ? Mais aussi: quel futur nous réserves-tu ? En effet, la tournure que prendra l’avenir, ce qui arrivera ou n’arrivera pas, dépend de ceux qui sont enfants aujourd’hui. Le futur est déjà né, dans les enfants qui naissent. (p. 39-40)  Devenir un homme veut dire devenir enfant. Depuis Adam et Eve il n’y a pas d’exception à cela. Le chemin pour devenir un homme passe par l’enfant. C’est vraiment le chemin de Dieu : le Fils de Dieu s’est fait homme, en devenant enfant. Nous lui appartenons si nous accueillons ses amis, les enfants, et si nous l’accueillons lui-même comme des enfants. Seuls ceux qui deviennent comme un enfant entrent dans le Royaume. Devenir simples, purs, partager la souffrance, partager la joie. Accepter qu’on nous offre un don et le rendre. L’enfant nous demande de pouvoir vivre, d’avoir son espace vital. L’Enfant dans la mangeoire est celui qui nous invite à être homme comme lui et à recevoir de lui une vie divine. (p. 34) Klaus Hemmerle, tiré de” Dio si è fatto bambino” (“Dieu s’est fait enfant”) – Ed. Città Nuova, Rome 1994.  

Le profit comme moyen

Le profit comme moyen

20171117-02A mi-chemin entre deux journées internationales, celle du 17 octobre dernier, dédiée par l’ONU à l’éradication de la pauvreté, et celle du 19 novembre prochain, lancée par le Pape François pour approcher les pauvres du monde entier, une question revient avec insistance : sera-t-il possible de réduire, jusqu’à les éliminer, les inégalités ? Économistes, ONG, associations, institutions nationales et  internationales discutent et cherchent des voies pour réduire les poches de pauvreté et leurs conséquences. Un débat organisé à Bruxelles, au cours du mois d’octobre, par l’Intergroupe européen pour la lutte contre la pauvreté et la défense des droits humains et par ATD Quart Monde a accueilli l’apport de diverses organisations qui expérimentent des méthodes alternatives  pour aider les personnes en difficulté à sortir de leur condition. Leur méthode consiste non pas à parachuter des subventions, mais à activer des parcours en réseau. Parmi les interventions, celle de l’argentine Florencia Locascio, à cette occasion porte-parole du projet Economie de Communion. “L’Économie de Communionexplique-t-elle – est un mouvement de personnes, d’entrepreneurs, de travailleurs, d’usagers, d’étudiants et de citoyens engagés pour donner une réponse inspirée par la fraternité au problème de la pauvreté, à promouvoir une culture économique et citoyenne qui donne une place centrale à la personne et aux relations humaines. L’EdC conçoit le profit comme un moyen en vue d’un développement durable, inclusif et solidaire de l’homme et de la société ». Depuis 26 ans qu’elle existe (c’était en 1991 lorsque Chiara Lubich eut l’intuition de ce nouveau modèle économique au cours d’une visite à São Paolo au Brésil), l’EdC propose aux entreprises qui adhèrent à cet esprit de travailler en poursuivant trois objectifs: réduire la pauvreté et l’exclusion, former de nouveaux entrepreneurs à une culture de communion et développer les entreprises en créant de nouveaux emplois. 20171117-03Quelques exemples parmi beaucoup d’autres. A la Banque Kobayan – banque de développement aux Philippines -, 85% des clients sont des micro-entrepreneurs, en majorité des femmes, auxquelles sont proposés des prêts, des fonds, des micro-assurances, mais aussi des cours de gestion d’entreprise pour promouvoir leurs activités. La startup « Project Lia », aux États-Unis, qui a pour objectif de réinsérer dans le monde du travail des femmes sorties de prison grâce au recyclage des vieux meubles. La Dimaco est une entreprise argentine qui distribue des matériaux de construction. Avec d’autres entrepreneurs de la région et en lien avec les institutions publiques, le groupe a réussi à assurer un travail durable à  plus de mille petits producteurs régionaux. “Nous sommes convaincus, expériences à l’appui – poursuit Florencia Locascio – qu’on ne peut remédier à aucune forme de pauvreté subie sans inclure les personnes en situation de précarité au sein de communautés vivantes et fraternelles et, là où cela est possible, sur des lieux de travail. Il ne suffit pas de distribuer les richesses d’une autre manière. Il faut associer les pauvres à la création des richesses ». 20171117-aPour accompagner et diffuser les effets de l’Économie de Communion en vue de combattre la pauvreté et les inégalités, en 2017 a été créé OPLAObservatoire de la pauvreté, un centre de recherche international en mémoire de Léo Andringa, un économiste hollandais qui fut l’un des pionniers de l’Économie de Communion. Les recherches de OPLA visent en particulier à mettre en valeur la production des « biens relationnels » liés aux actions de l’EdC. “Mais comme nous voulons travailler à réduire la pauvreté non seulement aujourd’hui, mais aussi demain – conclut la jeune argentine – le dernier projet de l’Economie de Communion est la création du réseau EoC-IIN (Economy of Communion International Incubating Network), pour contribuer à susciter la naissance de nouvelles entreprises à fort impact social. Ce ne sont là que quelques exemples significatifs qui portent en eux la semence d’une proposition économique inclusive. Nous sommes conscients que pour déloger la pauvreté il faut changer les règles d’un système qui engendre toujours plus d’inégalité. C’est un défi que nous voulons et que nous devons relever avec tous les acteurs de la société, à commencer par les engagés  politiques ».  

Domenico Mangano, un homme libre

Domenico Mangano, un homme libre

DomenicoManganoAu don de soi que Dieu lui demandait, Domenico Mangano (1938-2001) avait répondu « tout de suite, dans la fidélité, la continuité, mais surtout, toujours, dans la liberté absolue de conscience. Il choisit librement l’engagement social et se spécialise dans la politique ; librement, après la rencontre avec le mouvement des Focolari, il se met quotidiennement à polir son âme dans le « saint voyage » en unité avec les frères. Cette expérience envahit en profondeur ce citoyen actif et plein de ressources, ce laïc engagé et combattif, ce politicien enflammé et acéré, ce chrétien authentique et à la foi riche, qu’est Domenico ». Ce sont les mots de Mr. Tommaso Sorgi à l’occasion de la mort du « cher ami, plus que frère, confident discret et sage », qui, avec Domenico a pu durant de longues années  « partager  le  désir commun de lier terre et ciel, la passion ardente de traduire dans la difficile arène politique le message provocateur de l’évangile. Avec lui, il a surtout partagé la naissance du mouvement politique pour l’unité, cette manière de vivre l’expérience politique pour édifier la fraternité universelle lancée sur les sièges du parlement par Igino Giordani, notre modèle à tous ». Domenico Mangano naît à Anzi, province de Potenza, le 22 février 1938. En 1949 la famille déménage à Viterbo. Une fois bachelié, en 1958 il réussit un concours à l’Institut National de la Sécurité Sociale de Pavie et il s’y installe, il fréquente en tant qu’étudiant et employé la Faculté d’Economie et de Commerce. De retour à Viterbo il rencontre Maria Pia qu’il épouse le 24 août 1966. Trois enfants naissent : Paola (1968), Giuseppe (1970) et Maria Flora (1972). Pour Domenico ce sont des années d’engagements intenses en famille, au travail, avec les universitaires, dans le syndicat, l’Action Catholique, les études. Années où il se lance dans l’activité politique comme fonctionnaire de l’administration à Viterbo. DomenicoMangano_01En 1974, Domenico connaît le mouvement des Focolari et ses idéaux. Il y adhère avec Maria Pia. Il s’engage dans la branche des Volontaires de Dieu, laïcs engagés à incarner dans tous les aspects de la vie sociale la lumière qui ressort du charisme que l’Esprit a insufflé à Chiara Lubich. Il veut « suivre le rythme de Dieu » qu’elle lui indique et souvent il lui écrit. A propos de Domenico, Chiara ira jusqu’à dire qu’elle a décelé en lui un mystique. DomenicoMangano_03Domenico meurt à Viterbo le 22 décembre 2001. L’année précédente on lui avait diagnostiqué une tumeur incurable. Il fait face à cette nouvelle, conscient de devoir « terminer un premier chapitre de sa vie, en le confiant au cœur de Jésus, pour en ouvrir un autre, tout nouveau », écrit-il en communiquant sa situation à Chiara. Par un décret du 9 mars 2017 Mgr. Marcello Semeraro, évêque d’Albano, accueille la demande du postulateur Waldery Hilgeman d’ouvrir la Cause de Béatification et de Canonisation de Domenico Mangano, en invitant la communauté ecclésiale à s’exprimer sur la réputation de sainteté et les signes du nouveau Serviteur de Dieu. Lire tout: Domenico Mangano  

Les œuvres de Chiara Lubich

Les œuvres de Chiara Lubich

Opera-di-ChiaraLubich_copertina« Je n’ai jamais écrit un livre, même si beaucoup portent mon nomdit  Chiara Lubich  lorsqu’en 1995 elle reçoit le Prix UELCI (Union des Éditeurs et des Libraires Catholiques Italiens) en tant qu’auteur de l’année ». Il existe de nombreuses façons d’écrire un livre, et celle de Chiara Lubich est assurément un cas littéraire. Sa bibliographie en langue italienne compte 58 titres. D’autres existent uniquement en langues étrangères. A cette somme considérable d’écrits s’ajoutent des centaines d’articles et des milliers de lettres, conservés, ainsi qu’un vaste matériel de documentation, par le Centro Chiara Lubich créé après sa mort afin que son message reste toujours vivant et actuel. Une production littéraire qui embrasse donc toute sa vie (Trente, 1920 – Rocca di Papa, 2008), à partir de la publication du bestseller « Méditations » qui compte 27 éditions en  italien, 28 traductions et un million d’exemplaires imprimés. C’est à Rome, en 1959,  qu’à l’occasion de cette  publication la maison d’édition Città Nuova voit le jour. Donato  Falmi, directeur de la collection Opere di Chiara Lubich , explique: “Pour permettre un regroupement de ses œuvres inscrites au catalogue de Città Nuova, à partir de 2102 nous avons commencé à travailler à un projet méthodique de publication”. Ce sera pas une Œuvre complète, mais ses écrits seront classés par “genres littéraires” et répartis en trois volets : la personne (l’élément autobiographique qu’on peut retrouver, non seulement dans ses journaux et ses lettres, mais aussi dans ses écrits mystiques), la voie spirituelle (présente spécialement dans les textes de méditation, dans les Paroles de Vie et dans les pages qui présentent sa pensée spirituelle, théologique et culturelle), enfin ce qui  concerne l’œuvre  (ses discours adressés à la société civile et religieuse, les Statuts et Règlements). L’ensemble sera constitué de 14 volumes, chacun précédé d’une ample introduction, qui fournira une clé de lecture pour la tous les écrits, pour l’héritage spirituel et les œuvres laissées par la fondatrice des Focolari. Opere-di-ChiaraLubich_conferenza stampa_01“Il s’agit d’un message toujours actuel” commente Piero Coda, Recteur de l’Institut Universitaire Sophia et membre du comité scientifique de la collection : « Il n’y a pas de secteur de la vie ni de Pays où le levain de ce charisme ne soit présent. Et pourtant- affirme-t-il – la figure de Chiara Lubich est encore peu connue », elle reste à découvrir et à mettre en valeur, bien que son histoire et sa spiritualité aient annoncé de nombreux paradigmes culturels qui se sont réalisés par la suite. « J’étais moi aussi à New-York avec elle, à la Mosquée de Malcolm X (à l’occasion de sa rencontre avec l’Imam W.D. Mohammed). Un rabbin était assis à côté de moi, tout cela semblait impossible. Mais elle a réussi à le faire ». Une production littéraire toute particulière est celle qui  concerne les “Paroles de Vie” rassemblées dans le premier volume, confié à Fabio Ciardi, professeur ordinaire à l’Institut de Théologie de la Vie Consacrée “Claretianum” de Rome. Il s’agit de commentaires, accessibles à tous, portant sur des phrases tirées régulièrement de l’Évangile, en vue de les vivre. En se présentant d’abord sous la forme de simples feuilles transcrites à la main, puis ronéotypées, enfin imprimées en un nombre d’exemplaires toujours plus grand, les « Paroles de Vie », rédigées dans un langage simple et direct, ont permis une redécouverte de la Parole de Dieu dans le monde chrétien du XXème siècle. Elles ont facilité une très large diffusion des fruits qu’apporte l’Évangile vécu. Dans l’expérience de Chiara Lubich et de ses premières compagnes, les Ecritures redevenaient accessibles à tous, aux personnes modestes et simples tout comme aux notables et aux gens de culture, aux enfants comme aux adultes, aux laïcs comme aux moines et aux personnes consacrées. Dans les « paroles de Vie »  on peut aussi trouver les signes prophétiques de la vocation universelle à la sainteté, proclamée de nombreuses années plus tard par le Concile Vatican II. L’édition confiée à Fabio Ciardi en restitue la quasi totalité, sur une période qui va de 1943 à 2006. C’est donc un fort engagement de Città Nuova et du Centre Chiara Lubich dans un projet dont on espère qu’il puisse rapidement trouver un écho dans d’autres langues et contextes culturels.


  Video Rome Reports https://youtu.be/8RWX3ugmnh8

Formation au leadership de communion

Formation au leadership de communion

RDC_Ecoforleaders_03Un contexte politique et social dangereusement instable, un revenu par personne parmi les plus bas au monde, la pression des puissances internationales sur les énormes ressources naturelles de la région. Mais aussi le courage de grands leaders africains du 20ème siècle, de Nkrumah à Senghor, de Lumumba à Nyerere, qui résonne encore comme un signal invitant à sortir du passé pour se tourner vers de grands objectifs, « impossibles tant que quelqu’un ne les réalise pas » (selon les paroles de Mandela). C’est dans cette atmosphère que, le 4 novembre dernier, a été inaugurée à Kinshasa (République Démocratique du Congo), Ecoforleaders, l’Ecole de haute formation pour la responsabilité de communion, en présence de quelques autorités politiques, diplomatiques, universitaires (parmi lesquelles le recteur de l’Université Catholique de Mapon et deux recteurs émérites, des Universités de Kasangani et de Pédagogie Nationale), en présence aussi des autorités religieuses, chrétiennes et musulmanes, pour souligner l’espoir que suscite l’ouverture de Ecoforleaders dans ce pays africain. Tout est parti d’un groupe d’étudiants africains qui s’est demandé comment s’investir en personne pour une Afrique nouvelle et qui désormais, grâce à son lien avec l’Institut Universitaire Sophia et avec le centre international du Mouvement politique pour l’unité (MPPU), travaille assidument à la réalisation de ce rêve. RDC_Ecoforleaders_01C’est le Secrétaire de la Conférence Épiscopale Congolaise qui a été chargé de couper le ruban d’inauguration, bien connu pour avoir conduit le dialogue entre les élus de la majorité et leurs opposants, à l’occasion de la proposition controversée de loi électorale qui liait la date des élections présidentielles au prochain recensement. Une personnalité qui encore aujourd’hui permet la rencontre entre les partis. Les cours, dirigés par un corps professoral, dont trois recteurs d’université et quelques tuteurs, débuteront avec cinquante étudiants sélectionnés à partir de leur C.V et d’un entretien. Il ne s’agit pas d’une initiative isolée: l’École s’insère dans un projet plus vaste de préparation à un leadership inspiré par la fraternité universelle, qui formera aussi des tuteurs et des professeurs, à Nairobi, en janvier prochain. Ce projet, déjà présenté à l’UNESCO, s’adresse à toute l’Afrique de l’Est pour une durée de trois ans et s’élargira progressivement aussi à toutes les autres régions de l‘Afrique. Lire aussi : news République Démocratique du Congo

Irak et Iran: un violent séisme

Irak et Iran: un violent séisme

 EarthquakeHier, dimanche 12 novembre, une secousse de magnitude 7,3 a fait des centaines de victimes à la frontière de ces deux pays asiatiques. 11 victimes et des milliers de blessés en Irak, 348 morts et 6603 blessés en Iran. Les zones dévastées montrent des édifices entièrement démantelés par la puissante secousse. L’épicentre du séisme a été localisé à 31 km de la ville de Halabja, à 240kms au nord-est de Bagdad et à environ 15kms de la frontière iranienne, mais les effets de cette forte secousse ont été ressentis par des millions de personnes dans toute l’Asie Centrale Les autorités irakiennes ont ordonné l’évacuation urgente de l’aire située aux abords de la centrale hydro-électrique de Darbandiyan. On craint que de nombreuses personnes soient ensevelies sous les décombres. En Iran aussi les autorités réquisitionnent toutes les forces du Pays pour qu’elles aillent rapidement dégager les personnes qui sont sous les décombres. Selon l’agence Mehr News, le premier kurde irakien a remercié l’Iran pour sa collaboration avec l’Irak. Le Pape François “ exprime sa compassion envers tous ceux qui pleurent la perte d’un être cher » et « offre ses prières pour les défunts ». Il demande aussi à Dieu  « des bénédictions de consolation et de force » pour les blessés et tous ceux qui sont engagés dans les secours et les opérations de sauvetage.

La pauvreté qui nous interpelle

La pauvreté qui nous interpelle

WDP_LOGO_ENG-352x555Le 19 novembre, aura lieu la 1ère Journée mondiale des pauvres, lancée par le pape François pour porter l’attention, avec un regard respectueux et attentif, sur toutes les personnes socialement exclues, écartées, marginalisées et pour respecter un style de vie sobre, qui réagisse à la culture de l’exclusion et du gaspillage. “Tant que Lazare gît devant la porte de notre maison – a déclaré le pape – il ne pourra y avoir ni justice ni paix sociale.” L’invitation est de s’engager, surtout durant la semaine précédente, à créer des moments de rencontre, d’amitié, de solidarité et d’aide concrète. Il est en outre demandé d’inviter les pauvres à participer à l’Eucharistie dominicale et, ensuite, d’ouvrir la porte de sa maison pour les accueillir comme des hôtes privilégiés. Le logo reflète le sens de la journée, avec deux mains tendues qui se rencontrent, chacune offrant quelque chose. Deux bras qui expriment la solidarité et invitent à ne pas rester sur le seuil.

Prière œcuménique pour l’Europe

 Dans la cathédrale St Étienne de Vienne, le 9 novembre dernier, des centaines de personnes se sont rencontrées afin de prier pour la paix autour du cardinal Christoph Schönborn, accompagné d’un groupe œcuménique de responsables d’Églises. La veille, dans le cœur de la capitale autrichienne, étaient arrivés, pour leur Congrès annuel, des membres de l’organisation œcuménique Ensemble pour l’Europe, venant de nombreux pays du continent, du Portugal à la Russie, de l’Angleterre à la Grèce. Leur but : unité et réconciliation entre les différentes confessions et cultures, sans oublier la solidarité et l’intégration en Europe. Lire l’article intégral    

New Humanity à l’UNESCO

New Humanity à l’UNESCO

Chantal_Grevin_UNESCOLe 4 novembre dernier, à Paris, dans le cadre de la 39ème Conférence Générale de l’UNESCO, qui réunit tous les deux ans les 195 Pays membres de l’Organisation,  la Professeure Chantal Grévin, représentante de New Humanity, a présenté quelques bonnes pratiques pour contrecarrer l’extrémisme violent. Lors de son intervention elle a mis en valeur l’engagement des Jeunes pour un Monde Uni (la section jeune de New Humanity) et en particulier l’événement « Semaine pour un Monde Uni » qui voit chaque année  les jeunes de New Humanity recueillir et mettre en valeur les diverses actions qui visent à la fraternité universelle et dont ils sont promoteurs partout dans le monde. Depuis plusieurs années, ces actions sont rassemblées dans un « Atlas » spécifique qui a déjà été présenté auprès de diverses commissions nationales de l’UNESCO. A la fin, la responsable de New Humanity, s’est faite la porte-parole de nombreuses ONG internationales, du Bureau Catholique pour l’Enfance et du Bureau international catholique pour l’Éducation qui demandent aux Nations Unies de reconnaître la « Semaine Monde Uni » ainsi que d’autres initiatives du même type, orientées vers la promotion de l’article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains, comme patrimoine partagé en vue de la construction d’une citoyenneté à l’échelle mondiale.   Lire le texte intégral Voir la vidéo https://youtu.be/eWW_b4UEJDU

Pasquale Foresi : la Providence existe

Pasquale Foresi : la Providence existe

Providence-a« Le mystère de la providence matérielle dans la vie chrétienne a toujours été parmi [les mystères] les plus insondables, car il fait partie de la manifestation même de Dieu telle qu’elle nous a été révélée par Jésus : la Paternité. Nous sommes tous affligés par des préoccupations matérielles : les pères et les mères de famille qui doivent réussir à tenir jusqu’aux fins de mois, les dirigeants des organisations civiles ou religieuses qui doivent contenir les dépenses dans la limite des budgets. Et chaque jour se déchaînent des bouleversements et des changements de peuples et de nations pour trouver de nouvelles configurations économiques. En général, au niveau économique, ce qui prévaut c’est la froide loi de la concurrence. L’économie est comme la physique, avons-nous très souvent entendu dire, elle est comme les mathématiques : elle a ses cycles et recours nécessaires et déterminés, elle a ses prévisions, ses inéluctables krachs et ses crises. On ne peut pas y changer grand-chose, d’après l’enseignement de nombreux livres d’économie. Pourtant il y a un livre où nous trouvons au contraire la vraie loi qui régit les évènements économiques sur la terre, cette loi que Jésus a proclamée : « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6,33) et « Quiconque aura laissé maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus et en partage la vie éternelle » (Mt 19, 29). Dans cette loi nous découvrons le mystère de la jonction du divin et de l’humain. Les lois économiques ont certainement leur valeur, mais, si on ne tient pas compte qu’il existe la Divine Providence qui régit aussi les faits économiques, on n’arrivera jamais à comprendre le pourquoi de tant d’évènements grandioses. Au-delà de la terre existe le Ciel, et le Ciel a promis d’intervenir et d’aider les petits hommes de la terre, s’ils cherchent à regarder vers lui. Ce n’est pas une fable : c’est l’expérience quotidienne de nombreux pères de famille chrétiens, c’est l’expérience de l’Église, des fondateurs d’Ordres et des apôtres de la charité matérielle. Dieu intervient dans les faits humains chaque fois que l’homme désire qu’il intervienne, en y conformant sa vie. C’est une expérience que tous les chrétiens peuvent faire ». Pasquale Foresi – Parole di Vita – Città Nuova, Roma, 1963 – pp.91-92 _____________________________________________________ – La Providence : « Puissance supérieure, divine, qui gouverne le monde, qui veille sur le destin des individus. » – La providence (donc aussi matérielle) : « Personne ou chose qui contribue grandement au bonheur, à la fortune de quelqu’un, qui en est le secours. » Pour nous, la providence est le fruit de l’action de la Providence, comme l’explique ici don Foresi. (N.D.T.)

Le Mouvement des Focolari présenté à Athènes

Le Mouvement des Focolari présenté à Athènes

20171110-02Fin octobre, le Mouvement des Focolari a organisé une journée de présentation de la spiritualité de l’unité et des initiatives de la communauté en Grèce, avec des témoignages de familles, de jeunes et d’un prêtre du diocèse d’Athènes. « Les témoins rendent notre foi crédible » a commenté l’archevêque d’Athènes, Mgr. Sebastianos Rossolatos, présent lors de la journée. « L’Esprit saint a, au cours des siècles, envoyé des charismes afin de renouveler l’Église. Parmi ceux-ci, il y a aussi celui des Focolari ». Un article est apparu dans le quotidien de l’Église catholique, signé par un photographe du quotidien, présent pour la première fois à un rendez-vous des Focolari : « Une journée de questions sociales pour le futur de notre vie. Une journée d’application de la Règle d’or du christianisme, pour tous, le commencement d’une meilleure forme de vie ».

Vie religieuse: des fleurs rares en Équateur

Vie religieuse: des fleurs rares en Équateur

20171110-03Un magnifique jardin tapissé de nombreuses fleurs de toutes les couleurs. C’est le spectacle que donnent les nombreux champs cultivés de l’Équateur  qui exportent dans le monde entier leurs précieuses variétés florales. Une image que Sœur Vanessa, Missionnaire Franciscaine auprès des jeunes, a utilisée pour introduire la retraite spirituelle qui s’est déroulée le 22 octobre à Quito, au siège de la CER (Conférence Equatorienne des Religieuses) Sœur  Vanessa vient de finir une période d’un an à la Maison Emmaüs de  Loppiano – centre de spiritualité pour les religieuses qui veulent approfondir le charisme des Focolari – et qui n’a pas trouvé d’exemple meilleur pour décrire l’Église et ses divers charismes aux 27 consacrées et à un religieux, issus de 11 congrégations différentes, qui avaient répondu à l’invitation de la CER. A travers une dynamique de groupe, la jeune religieuse a demandé à chaque participant d’accrocher au Crucifix de la salle la Parole sur laquelle repose le charisme de leurs fondateurs  respectifs : une façon de rendre visible  l’idée que chaque charisme suscité par l’Esprit est un nouveau visage du « Christ qui se déploie au cours des siècles ». 20171110-02Au cours du programme, en plus des thématiques qui ont approfondi la valeur de la communion entre les charismes anciens et nouveaux de l’Église, ainsi que les moyens concrets pour la favoriser et la susciter, une large place a été donnée aux témoignages. La CER, en effet, avait proposé de faire cette retraite intitulée “La Communion entre les charismes, témoignage d’espérance”, en  raison d’une heureuse coïncidence avec la Visite en Équateur de la mère générale des petites Servantes du Sacré Cœur, sœur Imelda Rizzato, qui a connu la spiritualité des focolari dès son noviciat. Elle a  pu ainsi  raconter comment la rencontre de cette spiritualité avait renforcé le choix de sa vocation, tout en lui insufflant une propension intérieure  toute spéciale à tisser des liens de communion avec tous ceux qu’elle rencontre : une façon authentique, si l’on en croit le témoignage de ses supérieurs, d’incarner le charisme de son fondateur, le bienheureux Carlo Liviero. Au cours des années sa congrégation lui a confié diverses  missions, jusqu’à lui demander d’en être actuellement la supérieure majeure. Une responsabilité qu’elle cherche à assumer en suscitant une profonde communion avec ses sœurs mais aussi avec les autres réalités ecclésiales et religieuses, dans l’optique de cette  « Église en sortie » fortement encouragée par le Pape. 20171110-01Soeur Imelda et les autres religieuses qui ont pris la Parole, ont ainsi pu témoigner que le charisme de l’unité, loin de faire ombrage aux charismes particuliers, est au contraire  une aide précieuse pour mettre en œuvre ce que l’Église  attend de chaque charisme en tant que tel et de la communion entre eux. La nouvelle de cette retraite était arrivée aussi au Nonce Apostolique, Mgr Andrés Carrascosa, qui a encouragé les sœurs de la Nonciature à y participer. Il  a aussi envoyé son secrétaire qui a célébré l’Eucharistie. Il a assisté à  toute la journée: « C’était un vrai privilège d’être là », a-t-il déclaré. Le jour suivant quelques unes des religieuses présentes ont voulu se rendre au focolare pour mettre les bases d’un nouveau chemin d’unité entre les charismes en Équateur, afin d’ouvrir de nouveaux horizons et donner espérance à l’Église et au Monde.    

La chute du mur de Berlin

Le 9 novembre, il y a 28 ans, le gouvernement de l’Allemagne de l’Est décrétait l’ouverture des frontières avec le République Fédérale. A cette nouvelle, des dizaines de milliers de berlinois de l’Est se précipitèrent dans les rues, munis de pioches, pour abattre une fois pour toutes le mur qui les séparait de l’Ouest. Dans le monde entier la chute du mur fut interprétée comme le signe d’une nouvelle époque qui s’ouvrait. Les berlinois de l’Est furent accueillis dans la liesse par leurs frères de l’Ouest, au point qu’aux alentours du mur, les bars commencèrent à offrir gratuitement de la bière  à tout le monde. A peine un an plus tard, le 3 octobre 1990, l’Allemagne était définitivement réunifiée et devenait la République Fédérale Allemande. Aujourd’hui, les quelques restes du mur de Berlin sont devenus le symbole d’une période de l’histoire et un mémorial qui rappelle les 170 personnes qui furent tuées lors de leur tentative désespérée pour franchir la frontière.

Chiara Lubich au CEC

Chiara Lubich au CEC

Georges Lemopoulos

Georges “Yorgo” Lemopoulos

Le souvenir de Georges Lemopoulos, orthodoxe du Patriarcat œcuménique de Constantinople, ex Vice- Secrétaire Général du Conseil Œcuménique des Eglises (CEC). Il est actuellement responsable des préparatifs pour les 70 ans du CEC en 2018. «Tout au long du « Pèlerinage d’unité, de justice et de paix », qui marque profondément la nature et le travail du Conseil œcuménique des Eglises, Chiara Lubich a été considérée par beaucoup un compagnon de route fiable, inlassable, ingénieux, inventif et mobilisateur. Sa passion pour proclamer et vivre l’évangile au quotidien; sa théologie et sa spiritualité, fondées principalement sur le Christ crucifié et abandonné; son charisme de pouvoir partager son enthousiasme et mobiliser aussi bien les dirigeants religieux que les jeunes, les catholiques et autres chrétiens, les chrétiens et les adeptes d’autres religions; sa sensibilité envers l’injustice économique et sociale ont été autant de sources d’inspiration et d’encouragement pour ceux et celles engagés sur la route du mouvement œcuménique. Chiara a visité le siège du Conseil œcuménique des Eglises trois fois (1967, 1982 et 2002) et rencontré à plusieurs reprises des dirigeants et des cadres du COE. La tradition de ces rencontres continue aujourd’hui entre le COE et le Mouvement des Focolari, prenant plusieurs formes : rencontres, collaboration, projets communs, participation réciproque à des événements qui marquent la vie des deux partenaires œcuméniques. Dans tout cela les deux côtés sont, avec beaucoup de gratitude, conscients  que l’empreinte de Chiara, son lourd héritage et ses exhortations continuent à guider leurs pas, les encourager et les soutenir dans leur pèlerinage commun».

50 ans d’amitié sous le signe de l’unité

50 ans d’amitié sous le signe de l’unité

“Sur la photo on voit l’un des entretiens que Chiara Lubich a eu durant sa première visite au Conseil Œcuménique des Églises à Genève, le 9 novembre 1967. On y voit Philip Potter souriant, alors directeur du Département du Conseil Œcuménique des Eglises pour la Mission,  devenu plus tard Secrétaire général. Lukas Visher, alors directeur de Foi et Constitution du COE, qui s’exprime avec force gestes. Et Chiara Lubich, joyeuse, qui écoute attentivement. Cette visite a fait suite à un profond dialogue de Chiara Lubich avec le théologien Lukas Visher pendant les différentes sessions du Concile Vatican II (1962-1965) à Rome. De là sont nées une confiance et une amitié réciproques. Lukas Vischer voyait en Jésus abandonné, point central de la spiritualité de Chiara Lubich, un pont pour le dialogue œcuménique. Leur amitié, privilégiée par chacun d’eux, dura toute leur vie. Est-ce-ce par hasard que leur mort (2008) soit survenue à peu de jours l’une de l’autre ? Leur rencontre en 1967 a donné l’occasion de rendez-vous ultérieurs et une profonde collaboration entre le mouvement des Focolari et le Conseil Œcuménique des Églises. La présence de Luzia Wehrle, focolarine, auprès du COE, en est une preuve concrète. Connue plutôt sous le nom de Tersa dans le mouvement, elle a presque joué le rôle d’ambassadrice. Lut van Kersavond et Lurdes Guimaraes Teixeira ont pris la suite ChiaraLubich_WCC_2002D’autres visites de Chiara au COE ont suivi en 1982 et en 2002. Peu après son élection en tant que présidente, Maria Voce s’est rendue aussi à Genève. La collaboration est devenue plus intense. La confiance s’est accrue. Des événements communs  ont été organisés à Genève : l’an dernier, sur les valeurs dont l’Europe est imprégnée et qui lui sont caractéristiques. Depuis longtemps les étudiants/tes du Centre du mouvement des Focolari à Montet (Suisse) rendent chaque année au COE, une visite qui fait partie intégrante de leur cours sur l’œcuménisme. L’année dernière, en plus de ce rendez-vous habituel, ils ont ajouté une journée pour aller à l’Institut œcuménique de Bossey : une expérience enrichissante entre étudiants. Pendant que j’écris ces lignes, j’attends déjà avec joie les prochains étudiants qui viendront nous rendre visite le 7 novembre prochain. Le cours du prof. Lawrence Iwuamadi marquera un événement central, en tant que responsable du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens, il enseigne la théologie biblique à Bossey. La journée débutera et se terminera par la prière dans la chapelle, pendant laquelle ils demanderont avec foi le don de l’unité que seul le Christ peut nous donner ». Rev. Prof. Dr. Martin Robra Conseil Œcuménique des Églises (Genève)

Porto Rico après l’ouragan

Porto Rico après l’ouragan

PuertoRicoHurricaneUn mois et demi est passé depuis le passage dévastateur de l’ouragan Maria, qui le 20 septembre dernier, avec des vents à 250 km à l’heure et des pluies torrentielles a causé la mort de dizaines de personnes et la destruction de milliers d’habitations. Porto Rico n’a plus expérimenté une telle vague de mauvais temps depuis l’année 1928, où elle fut bouleversée par un ouragan de catégorie 5. Depuis ce jour-là, l’île, qui comprend plus de 3 millions et demi d’habitants, ressent un gros problème d’approvisionnement en eau potable, nourriture, médicaments, courant électrique. Les difficultés ne sont pas terminées, et pourraient avoir pour conséquence un exode sans précédents, réduisant ultérieurement les possibilités de reprise à moyen terme. Au milieu de ces énormes difficultés, la communauté des Focolari contribue aussi sur place avec des récoltes de nourriture et de vêtements afin de soulager la population à l’entour. « Quelques-uns parmi nous ont subi des dégâts matériels – écrivent-ils -. Une famille en particulier a tout perdu, en ne réussissant à sauver que très peu de choses de la furie de l’ouragan. Pour le moment, ils se retrouvent dans un petit appartement mis à leur disposition, mais toute la communauté est occupée à  faire une communion des biens afin de les aider. La reconstruction du pays sera lente mais nous sommes confiants en Dieu et nous nous sommes abandonnés dans ses mains ». Nombreuses sont les expériences avec les voisins et les personnes en difficulté. « Hier, pour la deuxième fois, une femme bien habillée marchait dans ma rue, d’une façon confuse, sans but. C’était évident qu’elle s’était perdue. Je l’ai suivie, sans la perdre de vue, jusqu’à ce qu’elle fut rejointe par une autre personne qui la recherchait. Elle m’a expliqué qu’elle a l’Alzheimer et qu’elle était sortie de l’institut où elle vit, parce que le portail, à l’arrière a été arraché par l’ouragan et à l’intérieur, le groupe électrogène ne fonctionnait pas et il faisait trop chaud. Rentrée à la maison, j’ai parlé avec un ami qui distribue de l’essence et il m’a promis d’en apporter dans l’institut. D’autres personnes que j’ai contactées ont été réparer le portail. Ce lieu a maintenant retrouvé sa sécurité. « Hier, je me suis mis dans la file très tôt, à 5 heures du matin, pour acheter de l’essence. Dans mon rétroviseur, j’ai vu qu’il y avait un bus derrière moi. L’attente était longue et j’ai pu suivre toute la scène. Assis derrière son volant, un homme furieux n’arrêtait pas de se plaindre. A côté de lui, une femme, peut-être la sienne. De la fenêtre du chauffeur émanait une odeur désagréable de fumée de cigarette. La file avançait tout doucement, devant moi il y avait environ 20 voitures. Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle a couru que le pompiste de la station service n’aurait ouvert qu’à 8 heures et non à 6 heures comme je le pensais. Alors que j’attendais, la femme s’est approchée de moi et m’a demandé si je pouvais l’aider à avancer le bus car son mari s’était éloigné et elle n’arrivait pas aux pédales. Dans un premier moment, j’ai refusé, avec l’excuse que j’étais incapable de conduire un autobus. Mais la raison était autre : je n’aimais vraiment pas le comportement de cet homme. J’ai compris que je devais changer mon attitude et accueillir cette demande comme si cela avait été Jésus lui-même qui me l’avait faite. Lorsque le chauffeur est revenu, je lui ai expliqué que j’avais déplacé son bus à la demande de sa femme. Il a commencé à se confier en me racontant pendant les trois heures d’attente successives, toutes ses difficultés. Quand on a finalement réussi à faire le plein, il était une autre personne. On s’est serré la main. J’avais réussi à surmonter mes préjugés ». « La rue dans laquelle j’habite était complètement bloquée par les détritus et les arbres déracinés. La plupart de mes voisins sont des personnes âgées en mauvaise santé. Je me demandais ce qui se serait passé au cas où une ambulance aurait dû intervenir. J’ai commencé à tronçonner les arbres et à les déplacer. Me voyant prendre l’initiative une chaîne de personnes s’est unie à moi et ensemble, nous avons libéré la route. A la fin, nous avons partagé ensemble le repas avec ce que chacun avait ». « Nous avons voulu partager avec les voisins, toutes les provisions d’eau et de nourriture. Les réserves ont diminué mais les relations entre nous se sont intensifiées ».

Évangile vécu : aimer signifie servir

Évangile vécu : aimer signifie servir

20171107-01Une amie malade « On avait diagnostiqué une tumeur maligne à notre amie Lia qui avait encore des fils adolescents. Toute la communauté s’est resserrée autour d’elle avec une chaîne de prières et des gestes de solidarité. Une fois par semaine, nous nous réunissions dans l’église pour une heure d’adoration et pour demander pour elle, le cadeau de la guérison. Nous essayions de comprendre comment soulager ces journées de souffrance. Nous avons entrepris différentes initiatives : il y avait ceux qui préparaient les repas, en choisissant avec soin les aliments qui convenaient le mieux à Lia, ceux qui donnaient de l’argent pour pouvoir se procurer les médicaments. Petits faits qui lui ont permis de ne pas se sentir seule, mais partie intégrante d’une communauté. Lorsque la santé le lui a permis, elle a aussi donné son témoignage lors de rencontres de la communauté. Le cycle des chimiothérapies terminé, toute trace de la tumeur avait disparu. Pour nous, cela a été la réponse à nos prières et à notre engagement à l’aimer et à la servir d’une manière privilégiée ». (C.V. – Brésil) Malgré les torts subis « Après la mort de mon mari, j’avais dû supporter de lourdes humiliations de la part de sa famille, qui voulaient me reprendre l’unique pièce où nous avions toujours vécu. Un beau-frère en particulier, malgré le fait qu’il était le parrain d’un de nos quatre enfants, a commencé à nous causer beaucoup de problèmes. Puis il est tombé malade à l’improviste. Chaque fois qu’il avait une crise, je courais lui acheter les médicaments pour soulager ses douleurs et je les lui apportais. Les voisins me demandaient : « Pourquoi le fais-tu, après tout le mal qu’il t’a fait ?? », et moi je répondais que pour moi, aimer signifiait se mettre au service. Après quelques jours, mon beau-frère est mort et je suis restée là à consoler sa femme, en l’aidant pour les démarches administratives que son mari faisait auparavant. Par la suite, elle m’a publiquement remerciée. Maintenant elle vit avec nous, et nous sommes réellement une seule famille ». (R.P. – Inde) L’expert en champignons « Alors que je cherchais des champignons dans un bois, j’ai vu un homme étendu par terre. Je me suis approché de lui et l’ai aidé à se relever, il était tout tremblant. Il m’a indiqué le lieu où il habitait, un container tout rouillé entre les arbres. J’ai essayé de le coucher sur un espèce de lit. Par la suite, je suis retourné plusieurs fois pour lui apporter de la nourriture et des médicaments. Lui était un grand expert de champignons et vivait grâce à la vente de ceux-ci. Lorsque nous passions du temps ensemble, il m’aidait où trouver les meilleurs et comment les dénicher. Puis il a commencé à me raconter sa vie, les échecs financiers, l’abandon. Un jour, je l’ai trouvé avec beaucoup de fièvre, je l’ai hospitalisé mais ses conditions étaient trop graves. Il m’a dit : « Tu sais tout de moi mais la chose la plus importante est que j’ai toujours eu la foi en Dieu. Le fait de t’avoir rencontré a été pour moi un signe de Sa part ». Il m’a donc montré où il avait caché de l’argent et m’a chargé de le prendre et de le donner à celui qui en a besoin. Maintenant, chaque fois que je vais à la découverte des champignons, je pense à lui comme à un ange qui me guide ». (R.S. – Pologne)  

Nous, nous voulons la paix

Nous, nous voulons la paix

IginoGiordani_04112017La paix est science, elle est civilisation, elle est lumière : de même que la guerre est ignorance, elle est instinct, elle est obscurité.   S’attendre, comme cela s’est fait, à ce que le charnier se transforme en civilisation meilleure, c’est-à-dire que le bien sorte du mal, du noir le blanc, revient à prétendre que de la guillotine sorte une amélioration pédagogique des têtes qu’elle fait tomber. La science, si elle penche vers la production d’instruments de carnage, rendra la prochaine guerre d’une atrocité raffinée, méthodique, purement stupide. La peur règle les rapports réciproques entre les hommes. Derrière les stimulants de la peur, des pays déjà faibles, maintiennent des armées énormes et très couteuses de manière disproportionnée. Une solution existerait : substituer la confiance mutuelle à la peur réciproque, l’amitié à la méfiance. Mais la solution est trop… facile : et donc tellement difficile. Et elle mettrait en faillite toutes les oligarchies. Aux petits jeunes impulsifs et qui prétendent tout savoir, aux députés et aux gens de la fonction publique, aux journalistes improvisés et aux rongeurs de banque, aux dames sans âme et aux vieilles filles de petites associations, à tous les spéculateurs de haut ou de bas niveau, aux généraux comme aux professeurs, qui soutiennent la guerre… je proposerais un remède pour les faire revenir à la raison : je les enfermerais pendant dix minutes dans une tranchée sous un bombardement obsédant et à rendre fou, là où la raison se perd et toute la nature se rebelle, si l’un d’entre eux s’en réchappe indemne il comprendra le guerre et la maudira. Cette honorable société de ministres, députés, journalistes qui nous expliquent que la signification de la guerre, c’est nous qui l’avons faite, devrait comprendre une bonne fois pour toutes que ces débats nous donnent la nausée ; nous voulons oublier… Nous voulons la paix, la sérénité et nous voulons que la violence qui s’est déchainée disparaisse. On en demande trop ? Igino Giordani, dans “Rivolta Cattolica”, Edition Gobettiane, 2016, Rome, pp.10-13  

Le Pape François aux Gen : Adelante !

Le Pape François aux Gen : Adelante !

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Nelson de El Salvador salue le Pape. Photo: © Osservatore Romano

Raissa (Brésil), Leandro (Argentine), Adela (Pérou) et Nelson (El Salvador) ont interrompu leurs études et le travail pour quelques mois, pour se transférer près de Rome. Ils collaborent dans les Centres Gen, à la préparation du Genfest 2018. A l’occasion de la rencontre de Religions for Peace (RfP), à Rome, les 18 et 19 octobre, ils se sont mis à la disposition. Voici ce que plusieurs d’entre eux ont dit : « Nous étions là pour donner un coup de main. Il s’agissait d’offrir un café, un verre d’eau ou de faire les traductions. Pour nous, c’était le fait de voir Jésus en chacun et de le servir ». La rencontre des 80 leaders de différentes religions, originaires de différents pays, a commencé avec l’accueil du Pape François au Vatican. Une brève rencontre mais intense, à laquelle nous avons participé nous aussi et qui a beaucoup touché tous les leaders. On nous a dit qu’au moment de la conclusion, nous allions pouvoir saluer brièvement le Pape. Nous nous sommes donc préparés, chacun avec une phrase, un message :’’Sainteté, nous vous apportons les salutations de tous les gen et jeunes du Mouvement des Focolari’. Il nous a dit :’’ Adelante !’’, qui signifie ‘’Allez de l’avant !’’. Nous lui avons répondu :’’Merci pour vos paroles’’, Nous prions toujours pour vous’’, Nous voulons vous inviter au Genfest 2018 à Manille, aux Philippines’’. Moment très émouvant ! Nous avons eu la possibilité d’avoir un rapport personnel avec de nombreuses personnalités présentes. Ils s’intéressaient à nous et nous posaient des questions. Deux d’entre eux nous ont parlé des projets qu’ils veulent porter de l’avant. 2017-10-26-PHOTO-00000277« Avec Raissa – raconte Nelson – nous nous étions engagés à traduire en portugais pour un cardinal brésilien. Nous avons été heureux lorsqu’ils ont exprimé le désir que soient présents aussi les jeunes lors des prochaines rencontres, en syntonie avec ce que le Pape a dit en vue du Synode sur les Jeunes, en octobre 2018 ». Pour nous ça a été beau de constater que RfP n’est pas tellement un endroit où l’on confronte les différentes fois religieuses, mais un lieu dans lequel on peut coopérer en faveur de la paix et de la sauvegarde de l’environnement. Travailler pour la paix signifie travailler pour la planète : les guerres sont souvent causées par des injustices et par la pauvreté et produisent des désastres écologiques. Lors de son intervention, Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, a annoncé le Genfest 2018 Beyond all borders à Manille :’’Il rassemblera 10.000 jeunes de toutes les latitudes, de différentes ethnies, cultures, religions, mus par l’idée de construire un monde uni’’. Voir tous ces leaders religieux ensemble nous a semblé participer déjà comme observateurs d’un ‘’petit Genfest’’ dans lequel on travaille pour la paix et l’unité. Nous étions allés là pour rendre un service, mais nous ne pouvions imaginer recevoir un cadeau aussi grand : saluer le Pape et recevoir ses encouragements au nom de tous les gen et jeunes du Mouvement des Focolari : Adelante 

Un week-end avec Chiara Luce Badano

Un week-end avec Chiara Luce Badano

ChiaraLuce_30Oct2017_02Que peut avoir de si particulier l’histoire d’une adolescente et pourquoi sa vie continue-t-elle  d’éclairer ceux qui la rencontrent, ne serait-ce qu’un instant? C’est le récit d’un groupe international de jeunes, très dynamique, présent à Loppiano  (Florence, Italie) lors de  l’événement “24 heures de Lumière”, du samedi 28 octobre à 12h au jour suivant à la même heure. Une expérience de fraternité, qui a été marquée par la rencontre avec Dieu. C’est la même expérience qu’a vécue  Chiara Luce Badano. Elle avait à peine dix-huit ans lorsque, frappée par un cancer sans espoir de guérison, elle a témoigné jusqu’à son dernier souffle qu’on ne peut trouver la plénitude de la joie qu’en Dieu Amour,  le sens et la saveur de la vie qu’en se donnant aux autres. Elle a été proclamée Bienheureuse le 25 septembre 2010. Au cours de ce mois où la liturgie fait mémoire d’elle, de nombreux rendez-vous ont eu lieu dans le monde entier pour faire connaître sa vie. “Un rayon d’une lumière très brillante nous a aussi éclairés aujourd’hui – disent les jeunes présents à Loppiano –  et continue d’en éclairer beaucoup. Avec Chiara Luce, en regardant Jésus Crucifié et abandonné, nous trouverons la possibilité de ne pas trembler en face des situations, quelles qu’elles soient. Bien plus, nous deviendrons des rayons de lumière là où nous vivons, pour guider notre humanité vers la fraternité universelle ». Un programme riche : chansons, textes récités, danses, partages d’expériences, sous le signe de l’insouciance propre à cet âge et en même temps ChiaraLuce_30Oct2017de l’engagement, avec la conscience de n’avoir qu’une seule vie. Ils prennent au sérieux les paroles de Chiara Lubich, qui s’adressait toujours aux jeunes avec une grande franchise : « Vivre une vie “comme ci comme ça”  c’est trop peu pour un jeune. Il faut vivre pour quelque chose de grand. L’Amour, donc, l’amour semé partout, une invasion d’amour afin que se réalise, aussi à travers notre contribution, la civilisation de l’amour que tout le monde attend ». Le soir du premier jour, tandis qu’à l’extérieur la lueur des étoiles et les étincelles d’un grand feu de joie semblent se toucher, une foule de personnes de tous âges  se presse vers l’intérieur d’une salle qu’on s’apprête à dédier à Chiara Luce. Une fois enlevé le voile qui le recouvrait, le visage de la bienheureuse invite les participants à devenir à leur tour “Lumière”, pour former, aussi sur la terre, des constellations nouvelles et variées, faites de personnes qui s’aiment réciproquement. ChiaraLuce_30Oct2017_04Le dimanche 29 octobre au matin, l’Auditorium de la Cité Pilote de Loppiano est bondé de jeunes. Grâce à une liaison directe en streaming le message de Chiara Luce parcourt des milliers de kilomètres et rejoint même un groupe au Népal. La messe de clôture est célébrée au sanctuaire dédié à Marie Théotokos (Mère de Dieu) qui ne réussit pas à contenir la foule, en mémoire de la jeune bienheureuse,  proposée comme témoin pour le prochain synode des jeunes en 2018. “Que nous reste-t-il après ces 24 heures? Amour, plénitude, joie, confiance, certitude que la vie peut changer. Mais aussi la nécessité de faire un travail d’équipe, d’unité, de sacrifice aux dépens de notre orgueil. Chiara Luce répétait souvent que celui qui aime n’est pas petit. De fait sa grandeur s’est clairement manifestée lorsqu’elle a dit aussi oui à la douleur incompréhensible de sa maladie. Dans cette douleur elle a trouvé Jésus, une personne comme elle, un homme qui crie son abandon sur la croix. A Son exemple, nous pourrons devenir nous aussi un rayon de lumière, prêts à illuminer l’obscurité dans la quelle le monde est plongé ». Source: Loppiano online: http://www.loppiano.it/ Fotogallery – Flickr 2017 10 29 EVENTO CHIARA LUCE BADANO


Revoir le streaming https://www.youtube.com/watch?v=1XbJVCElU_o&feature=youtu.be  

Sengsoury Francesca Cheangsavang

Sengsoury Francesca Cheangsavang

Sengsoury Francesca CheangsavangSon histoire est passionnante. Elle commence lorsque ses parents, très jeunes, traversent le fleuve Mékong à la nage, laissant derrière eux le régime de leur pays, le Laos, pour rejoindre la Thaïlande. Après d’innombrables péripéties, ils arrivent en Italie et sont accueillis chez une famille qu’ils ne connaissent pas, qui réside à Loppiano, la cité-pilote internationale des Focolari. C’est justement dans la maison de Raffaella et Roberto Cardinali que Sengsoury (“rayon de soleil” en laotien) et sa sœur jumelle Sourinia viennent au monde le 12 septembre 1979. Depuis petite, Senny est très attirée par l’esprit évangélique d’unité et d’amour qui anime la cité-pilote de Loppiano et, à neuf ans, elle demande le baptême, prenant le nom de Francesca. Adolescente, engagée avec enthousiasme dans le Mouvement Gen, elle est au premier plan, avec Sourinia, dans la préparation du Supercongrès 1997. A 23 ans, son rêve se réalise: passer une année entière à la Mariapolis Lia, la coté-pilote argentine des Focolari où convergent des jeunes du monde entier. Une expérience qui la poussera à faire un choix encore plus radical de Dieu et à un amour toujours plus concret et raffiné envers les personnes qu’elle rencontre. Sengsoury aime composer des poésies et des textes de chansons qu’elle chante de sa belle voix, avec sa sœur, en s’accompagnant avec la guitare. Elle s’inscrit dans une école pour esthéticiennes à Florence. Qui la connaît parle d’elle comme d’une jeune fille qui fascine par sa sensibilité particulière, son élégance naturelle, ses yeux pleins de lumière. Mais aussi d’une personne qui, par sa détermination à suivre Jésus, étonne. Elle est fiancée à Marco et, ensemble, ils font des projets pour l’avenir. En 2004, à 25 ans, une grave et fulgurante maladie auto-immune bouleverse son existence. Quatre ans plus tard, elle dicte à une amie une lettre pour Chiara Lubich dans laquelle elle décrit sa situation: “J’ai une maladie rare qui provoque des dysfonctions motrices, des difficultés d’élocution et de fortes douleurs – parfois lancinantes – aux os et aux muscles. Ces dernières années, grâce au soutien de mes ‘grands-parents’ Raffaella et Roberto, à celui des jeunes du focolare et de nombreux membres du Mouvement, j’ai essayé de transformer les moments de douleur en ‘gouttes’ d’amour pour Jésus: les longs séjours à l’hôpital, les soins, les contrôles. Durant la période de Noël, j’ai été accueillie dans une structure proche de Florence pour la réhabilitation. Mais une pneumopathie d’inhalation m’a contrainte à une nouvelle hospitalisation. J’ai beaucoup souffert, pas uniquement physiquement. Je me demandais: pourquoi moi? Je suis la plus jeune du service, je dois être alimentée au moyen d’une sonde, garder le masque à oxygène. J’ai vu beaucoup de rêves se briser: le mariage, le travail, le souhait de voyager, jouer de la guitare, chanter. Parfois, je sens Jésus loin de moi; je m’adresse à Marie, mais elle n’est pas non plus à mes côtés. Toutefois, la réponse arrive toujours: par une réflexion, un écrit spirituel, une parole qu’un visiteur m’a dite. Alors la paix revient, et avec elle la force de dire ‘pour toi Jésus’ dans chaque situation, comme passer une nuit blanche à cause des fortes douleurs. Je ne veux pas abandonner. Je demande à Jésus de m’aider à y arriver et à réaliser le dessein que Dieu a pour moi. J’aimerais tellement devenir sainte!” Sengsoury Francesca Cheangsavang-01La communauté du Mouvement s’active de mille manières: du soutien économique et moral à ses parents, aux visites à l’hôpital, aussi avec des moments de fête et de partage; pendant que, de son lit, Sengsoury diffuse un amour unique. Elle confie à un gen: “Seul le présent compte!” et, d’une voix faible, elle se met à chanter, s’adressant à Jésus, “O’ sole mio”.  Elle est toujours plus déterminée à lui offrir sa souffrance et de la transformer – comme elle aime dire – en “pépites d’or”. Le 16 septembre 2008, elle entre aux soins intensifs. Durant les jours qui précèdent sa disparition, le 24 septembre, elle devient plus que jamais ce “rayon de soleil” qui vainc les ténèbres en répétant souvent “oui” à Jésus. Les personnes proches d’elle le perçoivent lorsqu’elle cligne des yeux ou serre la main. Pour elles, pour le personnel du service et pour tous les jeunes du Mouvement, même éloignés, qui l’accompagnent par la prière, Sengsoury est – comme l’indique son nom – un véritable “rayon de soleil”, un exemple lumineux, témoin authentique de l’Évangile réalisé.

Hemmerle: chemins de sainteté

Hemmerle: chemins de sainteté

585399_1280-aLa sainteté des grands est presque toujours née d’un mouvement vers Dieu et vers les petits et les pauvres, de manière non conventionnelle. Ils ont laissé leur propre place. Ils sont allés vers les pauvres, non pas pour leur faire l’aumône, mais pour partager leur quotidien, pour les accueillir au sein de leur propre vie, de façon telle que leurs vies s’en trouvaient totalement changées. Le choix radical de Dieu seul est, dans la plupart des cas de l’histoire du salut, un choix en faveur des pauvres, en faveur des petits, en faveur de ceux qui sont sans pouvoir. C’est une décision qui n’entend pas seulement améliorer leur situation, qui ne se limite pas au simple soutien matériel, qui ne consiste pas à partager une petite partie de leur vie de temps en temps, pour ensuite retrouver sa propre condition. Ce choix résulte d’une métanoia, d’une conversion intérieure de la mentalité, de la sensibilité, de l’être : je leur appartiens, je suis comme eux, exactement comme eux devant Dieu, je ne suis pas meilleur qu’eux. Non, je suis au même niveau qu’eux, et, en effet, le Saint par excellence, l’unique, est descendu à ce niveau. (Extrait d’une homélie, 1er novembre 1993) Klaus Hemmerle, La Lumière au dedans des choses “La Luce dentro le cose”, Ed. Città Nuova, Rome, 1998, p. 340.    

Du conflit à la communion

Du conflit à la communion

2017-08-24-Erfurt cella del monastero di Lutero (66)31 octobre 1517. Il y a cinq siècles, le moine augustinien Martin Luther, professeur de théologie à l’Université de Wittenberg, adressait à l’archevêque de Brandebourg et puis à un certain nombre de collègues théologien, une lettre de présentation de ses 95 Thèses, afin qu’elles deviennent objet de discussion académique. Il écrivait : « Par amour et désir d’élucider la vérité, les thèses soussignées  seront discutées à Wittenberg, sous la présidence du R .P. Martin Luther ». 31 octobre 2017. Cinq siècles sont passés depuis lors. Mais aujourd’hui, grâce au dialogue théologique commencé par le Concile Vatican II, pour les catholiques et les luthériens, il est possible de revoir le passé et, de ces blessures, demander réciproquement pardon. Le 31 octobre d’il y a un an, la prière commune prononcée à Lund en Suède, avec la présence du Pape François et de l’Évêque Younan, alors président de la Fédération mondiale luthérienne, ouvrait l’année de commémoration commune de la Réforme protestante. « Alors que nous surmontons ces épisodes de l’histoire qui pèsent sur nous – peut-on lire dans la déclaration – nous nous engageons à témoigner ensemble la grâce miséricordieuse de Dieu et à grandir ultérieurement dans la communion enracinée dans le Baptême, en essayant d’éliminer les derniers obstacles qui nous empêchent de rejoindre la pleine unité. Christ désire que nous soyons un, afin que le monde croie (cfr Jn 17,2) ». Il conclut avec un appel, adressé à tous, à progresser dans la communion vers la pleine et visible unité : « Nous invitons nos compagnons de route sur le chemin œcuménique à nous rappeler nos engagements et à nous encourager. Nous leur demandons de continuer à prier pour nous, de cheminer avec nous ». 2017-08-23-WittenbergLe Mouvement des Focolari ne pouvait pas ne pas sentir sien cet appel. Avec la Déclaration de Ottmaring, du nom de la citadelle œcuménique où elle a été signée, Maria Voce et Jesús Morán, au nom du Mouvement tout entier, ont souscrit à la pleine adhésion à l’invitation de Lund. Pendant toute l’année, de nombreuses rencontres, congrès, journées œcuméniques et moments de prière commune, réalisés en différents lieux et contextes et organisés presque toujours avec les églises locales, ont été l’occasion d’approfondir les trésors des différentes traditions chrétiennes, non seulement catholique et luthérienne, dans une réelle atmosphère de famille. Au cours du mois de mai, durant la semaine œcuménique, En cheminant ensemble, qui s’est déroulée au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome) avec la présence de presque 700 personnes issues de 42 pays et 69 églises différentes, Maria Voce, a reconnu dans les ‘’cinq impératifs’’ du document catholique et luthérien  ‘’Du conflit à la communion’’, la base de tout engagement œcuménique fructueux. Les présentations de la biographie Luther furent aussi nombreuses. L’homme de la révolution signé par Mario Dal Bello, par l’éditrice Città Nuova, En Italie, à Turin et Bra, la communauté des Focolari a organisé deux soirées avec les interventions d’Hubertus Blaumeiser, expert catholique de Luther et du Prof. Paolo Ricca, vaudois. 2017-giornata OlandaEn Hollande, les leaders des principales églises chrétiennes ont lancé au mois de mars, la journée : L’unité en chemin. Au Brésil, après un symposium organisé par la commission œcuménique nationale sur le Commentaire de Luther au Magnificat, à la Mariapolis Ginetta, une soirée sur le thème a été  suivie via streaming, en 650 points d’écoute, aussi par de nombreux jeunes. Au Venezuela, différentes rencontres et moments de prière ont été soutenus par les Focolari. A la Mariapolis Fiore de la Pologne, au cours du mois de septembre, la journée à l’occasion du cinquième centenaire a été l’occasion d’un témoignage particulier, celui des quinze années de pèlerinage œcuménique entre le peuple polonais et allemand. En Irlande, à l’initiative du Mouvement des Focolari et de l’Église luthérienne, on a réalisé des études, des conférences et une Semaine œcuménique de la Bible, qui a aussi impliqué les églises anglicane et presbytérienne. Des voyages vers des lieux significatifs de la Réforme et de la vie de Luther n’ont pas manqué. Au cours du mois d’août, un séminaire sur Luther à Zwochau (Allemagne centrale), avec une cinquantaine de catholiques, luthériens, vaudois et une copte-orthodoxe, tous originaires de différents pays européens, mais aussi de l’Égypte et de l’Argentine.  Au programme également, la visite du château Wartburg et de la ville de Wittenberg, d’Erfurt (où le jeune Luther entra au monastère des augustiniens) et de Leipzig, dans laquelle son héritage s’est rencontré avec le génie musical de J.S.Bach. Un groupe italien s’est rendu dans un autre lieu significatif, la ville d’Augusta, afin de connaître aussi la citadelle œcuménique de Ottmaring. Un pèlerinage semblable s’est déroulé en juin, organisé par la commission œcuménique de Hong Kong, avec l’accompagnement de quelques focolarini. En Suède, la communauté du Focolare a signé solennellement ‘’les impératifs’’ et consigné les signatures à l’archevêque luthérien. Le groupe musical Gen Verde a aussi contribué, avec le spectacle On the other side, à la célébration de l’année de commémoration à Stadthagen (Allemagne). Ce sont quelques pas sur une route encore longue, qui s’ajoutent à beaucoup d’autres mais qui indiquent déjà la direction du chemin vers la recherche commune de vérité et de salut, avec un regard tourné vers toutes les églises. Début d’une nouvelle page d’histoire.

Pas de tranchées, mais un désir de paix

Pas de tranchées, mais un désir de paix

logo_definitivoAu Vatican, du 27 au 29 octobre dernier s’est tenu le congrès “(Re)Thinking Europe. Une aide chrétienne au Projet Europe du futur », organisé par la Commission des conférences épiscopales de la Communauté européenne (Comece) en collaboration avec le Secrétariat d’État. « L’engagement des chrétiens doit engendrer une promesse de paix » a dit le pape François, en conclusion des travaux. Nous ne sommes plus au « temps des tranchées à creuser, mais bien à travailler pour réaliser pleinement le rêve des Pères fondateurs d’une Europe unie et bien “accordée”, communauté de peuples désireux de partager un destin de développement et de paix ».

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Ilona Toth

Ilona Toth se trouvait parmi les participants à la rencontre, elle est chargée au nom du mouvement des Focolari du projet “Ensemble pour l’Europe” qui rassemble des communautés et mouvements chrétiens de différentes Églises – actuellement plus de 300, répandues sur tout le continent – pour agir en réseau sur des buts qu’on accepte tous, en apportant chacun l’aide de son propre charisme. Toth affirmait : « Le projet a attiré l’intérêt des gens. Nous avons été invités à Bruxelles pour démarrer une collaboration, considérant qu’il est important de responsabiliser les peuples de l’Europe dans la construction de leur histoire ». Lire le communiqué de presse  

Ecosse : Veillée pour la Paix et l’Espérance

Ecosse : Veillée pour la Paix et l’Espérance

Refusing-to-hate-300x298Une petite foule compacte malgré la pluie battante et un arbre aux branches stylisées sur lesquelles naissent, comme des feuilles, de nombreux messages de paix. Ce sont les flashes les plus récents d’une amitié de longue date, celle de la communauté des Focolari d’Ecosse et des musulmans de la Ahl Al Bait Society, fondée en 1991 dans le but de développer le patrimoine culturel et la foi religieuse de la minorité présente dans le pays, en aidant son intégration dans le contexte social. Les deux communautés organisent ensemble depuis longtemps des moments d’échange, des rencontres et des prières communes, où le dialogue interreligieux est proposé comme élément-clé pour affronter et soigner les nombreuses fractures qui minent dangereusement le tissu social, pas seulement en Europe. Le 19 septembre dernier, les parapluies ouverts sous un ciel de plomb sont le signe coloré de cet engagement. Parmi les personnes présentes à la Veillée de Paix et Espérance se trouvent même quelques personnalités civiles et religieuses, dont le Lord Provost, représentant le Conseil communal de la ville, l’archevêque métropolite émérite de Glasgow, Mario Conti, et quelques membres du conseil Musulman de l’Ecosse. 20171030-05Cette initiative, expliquent les organisateurs, s’inspire de l’appel à la solidarité avec les peuples de la Syrie lancé par le pape François. Liz Taite, du mouvement des Focolari, explique : « A une époque où les diverses circonstances sèment divisions et conflits, le mouvement des Focolari entend répandre publiquement un message de paix avec des personnes venant de fois différentes. Cet événement est le signe que Dieu est à l’œuvre et que la paix est possible ». Azzam Mohammad, directeur de la Société Ahl Al Bait : « Ensemble nous voulons abattre les barrières, éliminer la peur et la méfiance pour augmenter la compréhension et le respect réciproque. Nous avons travaillé avec sincérité et de tout cœur. Nous avons travaillé en équipe ; c’était un succès. C’est un pas qui marque l’histoire de notre œuvre commune et restera comme exemple pour les communautés des environs. Maintenant nous devons commencer à penser au prochain événement. » 20171030-04Daniel, de Glasgow, a participé en août à la Summer School Interfaith Engagement in Theory and Practice, un cours/laboratoire dédié au dialogue interreligieux lancé depuis quelques années par l’Institut Universitaire Sophia et par Risalat Institute de Qum (Iran) à Tonadico au Nord de l’Italie. Cette année les participants venaient du Canada, de l’Europe et des Etats Unis. « Je crois que ma ville peut comprendre les valeurs du multiculturalisme et de l’intégration. Lorsqu’on est unis et solidaires, lorsqu’on reconnait les mêmes valeurs que les tiennes en celui qui à première vue peut te sembler différent, alors on peut affronter différemment les batailles de chaque jour. Cette rencontre de fois et de cultures diverses est un témoignage que l’unité est possible même dans la diversité. La diversité même nous rend forts, nous rappelle que nous devons nous saluer comme frères et sœurs, de nous accueillir à bras ouverts et avec le sourire. Nous pouvons tous être des messagers de l’espérance et de paix et moteur de changements. »  

Parole de vie de novembre 2017

S’adressant à la foule qui le suivait, Jésus annonce la nouveauté du style de vie de ceux qui désirent être ses disciples, à contre-courant de la mentalité de son temps [1]. À son époque – tout comme aujourd’hui – il était plus facile de tenir des discours moralisateurs que de les vivre concrètement, et les places enviées restent fort recherchées dans la société tout comme l’utilisation des autres en vue d’avantages personnels. Or, à ses disciples, Jésus demande une tout autre logique dans les relations. Celle qu’il a lui-même vécue. « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » Au cours d’une rencontre avec des personnes désireuses de découvrir comment vivre l’Évangile, Chiara Lubich racontait ainsi son expérience spirituelle : « Chacun doit, avant toute chose, diriger constamment son regard vers l’unique Père de tant de fils. Puis considérer toutes les créatures comme enfants d’un même Père […]. Jésus, notre modèle, nous a enseigné deux choses qui n’en font qu’une : être les enfants d’un même Père et nous reconnaître frères les uns des autres […]. Dieu nous appelle à la fraternité universelle [2]. » Voilà la nouveauté : aimer tous les êtres humains comme l’a fait Jésus, car chacun sur la terre est enfant de Dieu, aimé et attendu depuis toujours par lui. On découvre ainsi que le frère à aimer concrètement, pour lequel il faut se dépenser, est chacun de ceux que nous rencontrons chaque jour. C’est le papa, la belle-sœur, le bébé, l’adolescent qui se rebelle. C’est le prisonnier, le mendiant, le handicapé, le chef de bureau, la femme de ménage. C’est le camarade du même parti et celui qui ne partage pas les mêmes opinions politiques. Celui qui a la même religion et la même culture comme ceux qui viennent d’ailleurs. L’attitude caractéristique des chrétiens pour aimer leurs frères est de les servir : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » Chiara poursuivait : « Aspirer constamment à la “première place” en nous mettant, le plus possible, au service du prochain […]. Et quelle est la meilleure façon de le servir ? Nous ‘faire un’ avec chaque personne que nous rencontrons, éprouver en nous les mêmes sentiments qu’elle. Résoudre ses problèmes comme si c’était les nôtres, en les faisant nôtres grâce à l’amour […]. Cela signifie ne plus vivre repliés sur nous-mêmes, mais chercher à porter ses fardeaux, partager sa joie [3]. » Chacune de nos capacités, de nos qualités est une possibilité, à ne pas perdre, de servir : notre expérience de travail, notre sensibilité artistique, notre culture, mais aussi notre aptitude à sourire et à faire sourire ; le temps que nous pouvons offrir pour écouter ceux qui sont dans l’incertitude et dans la souffrance ; l’énergie de notre jeunesse, mais aussi la force de la prière quand viennent à manquer les forces physiques. « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » Et cet amour évangélique, désintéressé, fait naître tôt ou tard dans le cœur de notre frère le désir de partager, de renouveler les relations dans la famille, dans la paroisse, dans les lieux de travail ou de loisirs, et de poser les bases d’une nouvelle société. Hermez, adolescent du moyen Orient, raconte : « C’était un dimanche. Dès que je me suis réveillé, j’ai demandé à Jésus de me donner sa lumière pour aimer toute la journée. Ensuite, je me suis aperçu que mes parents étaient partis à la messe. Alors j’ai eu l’idée de ranger et de nettoyer la maison. J’ai essayé de ne rien oublier, jusqu’à mettre des fleurs sur la table ! Puis j’ai préparé le petit-déjeuner et mis le couvert. Quand ils sont rentrés, ils étaient tout surpris et heureux de ce que j’avais fait. Ce dimanche-là, nous avons pris le petit-déjeuner dans une joie nouvelle. Nous avons beaucoup parlé et j’ai pu leur raconter ce que j’avais vécu en aimant pendant toute cette semaine. Ce petit acte d’amour avait donné le “la” pour une journée magnifique ! » Commission Parole de vie __________________________________________ [1] Cf. Mt 23,1-2. [2] D’après Chiara Lubich, L’Unité au début du mouvement des Focolari, Payerne (Suisse), 26 septembre 1982. [3] Ibid

Chiara Lubich : Marie, plan incliné venu du Ciel

Chiara Lubich : Marie, plan incliné venu du Ciel

scultura Mater Cristi_AveCerquetti_CentreArt_Loppiano«Peu nombreux sont ceux qui comprennent Marie, alors que le nombre est immense de ceux qui l’aiment. En un cœur éloigné de Dieu, on trouve souvent une dévotion envers Marie alors que Jésus a été oublié. L’amour des hommes pour Marie est universel. La raison en est simple : Marie est Mère. Une mère n’est pas comprise par ses enfants, surtout les tout-petits, elle est aimée. Il arrive même qu’un homme parvenu à un âge avancé s’éteigne sur cette dernière parole : maman. Une maman est davantage objet d’intuition affective que d’analyse rationnelle, elle est plus poésie que philosophie, tant elle est enracinée dans le concret et proche du cœur humain. Une mère n’est pas comprise par ses enfants, surtout les tout-petits, elle est aimée. Il arrive même qu’un homme parvenu à un âge avancé s’éteigne sur cette dernière parole : maman. Une maman est davantage objet d’intuition affective que d’analyse rationnelle, elle est plus poésie que philosophie, tant elle est enracinée dans le concret et proche du cœur humain. Ainsi en est-il de Marie, la mère entre les mères, Une maman est davantage objet d’intuition affective que d’analyse rationnelle, elle est plus poésie que philosophie, tant elle est enracinée dans le concret et proche du cœur humain. Ainsi en est-il de Marie, la mère entre les mères, que toute l’affection, la bonté et la miséricorde de toutes les mamans du monde ne sauraient égaler. D’une certaine manière, Jésus se trouve face à nous : ses paroles, divines et éblouissantes, ne se confondent pas avec les nôtres, elles sont trop différentes, elles sont un signe de contradiction. Marie est paisible comme la nature, pure, sereine et limpide. Elle possède l’équilibre et la beauté de la nature qui règne à l’écart des villes, sur les sommets inviolés, les étendues champêtres, sur l’océan, dans un ciel sans nuage et constellé d’étoiles. Elle est force et vigueur, ordre, fidélité et persévérance. Elle est riche d’espérance car en elle se trouve la vie sans cesse renouvelée et toujours bienfaisante, parée du charme léger de ses fleurs, débordante de la généreuse richesse de ses fruits. Marie est trop simple, trop proche de nous, pour être contemplée. Les cœurs purs et aimants la chantent, et expriment ainsi le meilleur d’eux-mêmes. Marie apporte le divin sur la terre, elle est comme une pente douce qui, des sommets vertigineux du ciel, descend jusqu’à la petitesse infinie des créatures. Elle est la maman de tous et de chacun qui, seule, sait babiller avec son enfant. Et lui, tout petit qu’il est, sait goûter cette caresse et répondre par son amour à l’amour de sa mère. Nous ne comprenons pas Marie, parce qu’elle est trop proche de nous. Elle, que l’Éternel a destinée à transmettre aux hommes les grâces, divins joyaux de son Fils, se tient près de nous. Elle attend et espère sans cesse que nous prendrons conscience de son regard et accepterons ses dons. Et, si d’aventure quelqu’un la comprend, Marie l’entraîne dans son royaume de paix, où Jésus règne, où l’Esprit Saint est le souffle de ce ciel. Là-haut, purifiés de nos scories, éclairés dans nos ténèbres, nous la contemplerons, nous la goûterons, paradis de surcroît, paradis à part et elle nous entraînera dans son Royaume de paix où Jésus est roi et l’Esprit Saint est l’atmosphère de ce Ciel. Ici-bas, efforçons-nous de mériter qu’elle nous appelle à suivre « son chemin ». Ainsi nous ne garderons pas un esprit étroit, un amour qui n’est que supplique, imploration, demande, intérêt. La connaissant un peu, nous pourrons la glorifier.» Chiara Lubich, Marie transparence de Dieu, Nouvelle Cité, Paris 2003, P ; 100-102

Sacrée économie !

Sacrée économie !

BenedettaEconomia_TV2000Quel rapport peut-il y avoir entre la bible et le travail, les entreprises, la finance ? A partir de demain, 29 octobre, une transmission de huit épisodes sur Tv2000 présentera Luigino Bruni, focolarino économiste et passionné de la bible, professeur à l’Université Lumsa (Rome) et à l’Institut Universitaire Sophia (Loppiano, Florence) en dialogue avec des personnes connues, chaque fois différentes, du monde de la politique, du syndicalisme, de la finance et avec des travailleurs, des managers, des entrepreneurs, dont les témoignages s’orienteront en faveur d’une économie qui vise l’homme. Point de départ, l’Economie de Communion – qui considère acteurs de l’économie toutes ces personnes qui ne se contentent pas d’arriver uniquement à un profit personnel, mais s’ouvrent aux besoins des gens les plus pauvres, en faisant participer les entrepreneurs, les responsables et les travailleurs, les étudiants et les simples citoyens à la mise en place d’une culture économique caractérisée par la communion et la réciprocité. Pour chaque émission un passage de la bible sera mis en corrélation inédite avec un aspect de l’économie. Une occasion pour réfléchir sur les tout premiers motifs, mais qui sont toujours d’actualité, à la base des iniquités présentes dans le tissu social de notre temps : précarité, logiques spéculatives, injustices, inégalités, invasion du marché dans la sphère privée. Point de départ : le récit des Hébreux esclaves en Egypte, extrait de l’Exode, la réflexion sur les travailleurs et la défense de leurs droits. S’en suivra, dans la deuxième émission, une lecture « économique » de la parabole de « l’enfant prodigue » et un parallèle avec les thèmes de la miséricorde et du pardon, illustrée par des histoires d’entrepreneurs qui ont fondé leur modèle d’usine sur l’accueil et le partage. On parlera de sacrifice et de compétition, à partir du passage d’Isaïe, dans l’épisode dédié au « modèle du sacrifice », que beaucoup de responsables ont adopté au cours de leur carrière, et refusé par d’autres en vertu d’un choix de liberté. La relecture de l’histoire de Job, tombé en disgrâce et pour cette raison accusé d’être coupable, sera par contre l’occasion de réfléchir sur les risques cachés derrière le culte du mérite. A partir de la page du livre de Jérémie qui parle des fausses idoles, il analysera les motifs qui poussent beaucoup d’hommes et de femmes d’aujourd’hui à acquérir et à consommer même les jours de fête, en succombant à la logique du marché. Encore. Pauvreté et richesse seront le thème de la sixième émission, où les “Béatitudes » seront une provocation face à la tendance à cacher la valeur et le sens de la pauvreté, de la sobriété, et de l’accueil. La relecture de la Tour de Babel, mère de toutes les entreprises qui ont mal terminé, représentera le stimulant pour comprendre les erreurs qui aujourd’hui encore peuvent amener les entreprises à la faillite ou vers des choix éthiquement ou socialement erronés, et pour parler des conséquences sociales et économiques de la criminalité organisée. Enfin, la dernière émission, la lecture biblique de l’Arche de Noé donnera la possibilité de réfléchir sur les « bâtisseurs d’arche d’espérance » encore présents dans notre époque, avec quelques expériences de celui qui a su changer de cap, même après des expériences très douloureuses, vers un futur positif pour lui et pour les autres.  

La connaissance est la voie et la réponse

La connaissance est la voie et la réponse

Sophia_inaugurazione_15Alors que se multiplient sous différentes latitudes du monde, des processus d’évasion et d’isolement du contexte global, l’Institut Universitaire Sophia ouvre ses portes à un nouveau Centre courageux et prospectif, le Sophia Global Studies, pour « fournir des instruments de compréhension, de gestion et de transformation de processus et de relations globales explique Pasquale Ferrara, ambassadeur d’Italie en Algérie et président du nouveau Centre de recherche -. Il est le fruit de dix années d’expérience académique et a pour objectif la formation d’une nouvelle génération de leaders capables d’affronter la complexité et motivés à œuvrer pour le dialogue et la paix ». Sophia_inaugurazione_13« Aucun pays, aucun groupe ne peut se permettre de s’isoler de l’autre – affirme Paolo Frizzi, professeur de Religions et Processus Globaux et coordinateur du Centre -. Nous nous trouvons au beau milieu d’un passage incertain, transitoire et multiple ». L’Institut Sophia, né d’une intuition de Chiara Lubich, donne cette année une offre triple : Diplôme de Master en Économie et Management, Ontologie Trinitaire et Culture de l’Unité, avec les doctorats respectifs. Le Recteur Piero Coda explique : « La complexité des horizons nationaux et mondiaux requière une action infatigable orientée vers l’unité de la famille humaine et guidée par une nouvelle pensée. Sophia, au cours de ces dix dernières années, a grandi comme centre interculturel, inter et trans-disciplinaire, où est promue une relation intégrale entre les études, les expériences et la recherche ». Sophia_inaugurazione_09Jusqu’à aujourd’hui, plus de 400 étudiants, de 50 pays différents, ont choisi Sophia comme parcours d’études supérieures. Environ 130 diplômés  et une vingtaine de doctorants. Pour Elena De Stefanis de Turin, licenciée en Philosophie et ayant un Master en Culture de l’Unité, étudier à Sophia signifie « dépasser l’hyper-spécialisation avec une formation qui met en relation des études humanistes, techniques et philosophiques ». Maria Voce, Présidente des Focolari et Vice Grande Chancelière de l’Institut, intervenant lors de l’inauguration a affirmé : « Sophia est un rêve devenu une réalité tangible. Elle porte le visage de tous ceux qui se forment dans ces auditoires. Nous sentons tous sur notre peau, les immenses défis urgents que présente la société aujourd’hui. Défis articulés, qui exigent des réponses à différents niveaux. Un de ceux -ci est celui de la formation, en particulier de la haute formation, comme celle émise par l’IUS. Sophia_inaugurazione_03Nous sommes bien conscients que la créativité de l’homme et son désir de comprendre la réalité et de répondre à celle-ci trouvent un point de coagulation dans l’expérience universitaire. La connaissance est la voie et la réponse à tant de maux que nous avons face à nous. L’Institut se met dans cette perspective » en donnant en même temps « une contribution très particulière, que ce soit du point de vue du contenu que de celui de la méthodologie ». « Dans notre Institut – explique t-elle – la réflexion théorique et la vie pratique devraient avoir une cohérence évidente, visible. Ceci nous/vous engage dans des parcours académiques inter et transdisciplinaires, dans lesquels soit possible, la compénétration des différentes disciplines pour une contribution plus intégrale au développement de la pensée et de l’action. Et nous/vous engage à établir avec tous (du corps professoral aux étudiants et à qui y travaille) des rapports de confiance sincère et d’appréciation réciproque jusqu’à former une véritable communauté de vie et de réflexion ». Objectifs exigeants et novateurs. « Nous ne pouvons nous passer de ces objectifs – continue Maria Voce. Nous les entrevoyons déjà commencés d’une certaine façon, à Sophia , même si nous sommes conscients des défis à relever que nous avons devant nous pour consolider et développer notre Institut ». « Une fois les études terminées, les jeunes retournent dans leurs pays respectifs avec des compétences et des expériences interdisciplinaires et relationnelles extrêmement recherchées dans le monde du travail – ajoute Luigino Bruni, économiste et professeur à l’IUS. Aujourd’hui, des personnes ayant des capacités humaines et professionnelles à part entières sont fort recherchées pour affronter les défis de la mondialisation ».  Valentina: Discours d’ouverture Sophia  

Rencontre des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » à Vienne

Ensemble pour l’Europe est une initiative de plus de 300 mouvements et communautés chrétiens de différentes Églises en Europe. La coordination en est confiée à un comité d’orientation, composé des personnes suivantes : Christophe D’Aloisio (Fraternité orthodoxe en Europe occidentale), Marco Impagliazzo (Communauté de Sant’Egidio,), Michelle Moran (ICCRS / Sion Community), Gerhard Pross (CVJM/YMCA Esslingen), Thomas Römer (CVJM/YMCA Munich), Gérard Testard (Efesia), Maria Voce (Mouvement des Focolari), P. Heinrich Walter (Schönstatt). En 2017, les « Amis » d’EpE, ont rendez-vous pour leur congrès annuel à Vienne, entre l’Est et l’Ouest du continent européen. 120 participants sont attendus d’environ 20 pays de l’Est et de l’Ouest, de 40 mouvements. L’objectif principal est d’échanger sur trois thèmes :

  1. Quelle culture est née de l’histoire d’« Ensemble pour l’Europe» ?
  2. Quelle est notre contribution spécifique à l’Europe ?
  3. Dialogue Est-Ouest : Enrichissement mutuel

Lors de cette rencontre, les Amis « d’Ensemble pour l’Europe » veulent renouveler la communion entre leurs charismes, qui s’étend de l’Angleterre à la Russie et du Portugal à la Grèce. Leur mission commune : construire une Europe unie et multiforme, avec une forte cohésion sociale dans la multiplicité culturelle. A Vienne, le jour de l’arrivée, le 9 novembre, 2017, dans la cathédrale Saint-Etienne, se tiendra une prière œcuménique pour l’Europe, à laquelle sont invités tous ceux qui veulent la paix en Europe et dans le monde. Avec le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, l’évêque auxiliaire émérite Helmuth Krätzl, le vicaire épiscopal Ivan Petkin de l’Église orthodoxe bulgare en Autriche, le Chorepiskopos Emanuel Aydin, de l’Église orthodoxe syrienne en Autriche, le délégué patriarcal P.Tiran Petrosyan, de l’Église apostolique arménienne, le pasteur Patrick Curran, vicaire épiscopal du diocèse de l’Est de l’Église anglicane en Europe, les participants présenteront à Dieu les besoins et les ressources de notre continent. L’intention de prière est plus que jamais d’actualité : l’unité dans la multiplicité, la paix dans la justice. Une salutation sera donnée par : Thomas Hennefeld, directeur de l’Église Évangélique réformée d’Autriche et président du Conseil œcuménique des Églises en Autriche et Jörg Wojahn, responsable de la Commission Européenne en Autriche.   Pour plus d’informations sur Ensemble pour l’Europe : www.together4europe

Architecture à la limite

Un groupe de jeunes architectes colombiens, étudiants de ‘’ l’Universidad de La Salle’’ de Bogotà et   italiens de l’Université ‘’G.D’Annunzio’’ de Pescara, sont occupés en Colombie avec une nouvelle étape du workshop itinérant ‘’Habitandando’’, organisé par le réseau du Mouvement des Focolari,  Dialogues en Architecture. Du 24 au 28 octobre , un parcours de Bogotà vers l’intérieur du pays, avec des étapes dans quelques pays coloniaux et de la plaine amazonienne. Du 30 octobre au 5 novembre, une semaine d’étude-travail dans le quartier Altos de Cazuca, dans la périphérie de Bogotà. Il s’agit d’une région en crise,  où manquent les infrastructures de base, et qui est connue pour des problèmes liés à la sécurité. L’objectif étant celui de faire des projets et d’expérimenter, à travers le dessin créatif et le travail en collaboration, des solutions architecturales et urbanistiques destinées à générer des changements et à créer des espaces pour la communauté du lieu. Un contexte extrême, à la limite des ressources, des possibilités technologiques, du développement durable de l’environnement, social et culturel.

Finances et confiance

Finances et confiance

FrancisGanzonC’est actuellement une des plus grandes banques rurales des Philippines. Mais lorsque Francis Ganzon (67 ans), en avait pris la direction, en 1989, il avait alors une seule filiale. Depuis lors, l’Institut se consacre au soutien et au développement des petites et moyennes entreprises (PME), par le biais de l’offre de services financiers de qualité, ‘’avec une force de travail uni à Dieu’’, comme on peut le lire sur le site de la Banque, sous le titre ‘’mission’’. Après le diplôme en Droit, Ganzon, se consacre au sauvetage d’un Institut, la Ibaan Rural Bank, Inc. (IRB),  impliqué dans des cas de fraudes. « J’ai organisé un style de travail différent, misant sur le respect des lois, sur le professionnalisme, et sur la centralité de la personne humaine, et en organisant de nouvelles pratiques en ligne avec des valeurs chrétiennes ». Ganzon fait sien l’esprit de l’Économie de Communion, le réseau international d’entrepreneurs engagés à mettre en pratique la Doctrine sociale de l’Église. « Par la suite, nous avons créé la fondation Ibaan Rural Bank, avec l’objectif d’étendre les programmes de microcrédit aussi aux étudiants méritants mais en difficultés économiques, à travers des bourses d’étude. La crise financière asiatique de 1997 a aussi touché notre banque, mais nous n’avons pas dû fermer grâce à la confiance de nos clients. La même année, la banque a célébré ses 40 ans d’existence et noous l’avons renommée Bangko Kabayan, avec un effort ultérieur pour fournir à des personnes demandeuses d’aide, la possibilité d’accéder à des microcrédits afin d’élever le propre niveau de vie ». FrancisGanzon_BangkoKabayan« Beaucoup de clients – continue Ganzon – ne disposaient pas de garanties collatérales, mais pour nous, il s’agissait de toute façon de personnes dignes. Cela a créé un rapport de confiance réciproque : la banque faisait confiance aux gens, en permettant de faire des emprunts, et les clients mettaient leur confiance dans la banque. De cette manière, la banque a eu un impact social fort, améliorant ainsi la vie de nombreuses personnes et de nombreuses petites entreprises. Par la suite, elle est devenue le fournisseur de crédit préféré des PME de notre région, en ouvrant 23 filiales dans les provinces de Batangas, Quezon et Laguna » Dans un futur proche, la Bangko Kabayan sera engagée à construire un portefeuille équilibré de prêts et de trésorerie et à investir ultérieurement dans les nouvelles technologies, en particulier dans l’Internet banking. Bangko Kabayan a reçu jusqu’ici différentes reconnaissances. En 2007, elle a reçu le meilleur Capital Build-up dans les PremiLandbank et a été incluse parmi les meilleures cent institutions, au niveau mondial, pour le microcrédit. De 2008 à 2011 et encore en 2013 et en 2015, elle a été nommée, dans la région où elle a son siège, partenaire de la Banque Terre des Philippines. Elle a aussi reçu l’accès Microenterprise au prix MF EAGLE des services bancaires de 2003 à 2007 et encore, en 2010 et 2011. « La détermination et l’intégrité seront toujours récompensées » conclut Ganzon. « J’attends le moment où les transactions bancaires pourront se faire avec une poignée de mains plutôt que sur le papier ».

Lumières allumées dans la rue

Lumières allumées dans la rue

GenRosso_Streetlight_dLa tournée brésilienne du groupe musical Gen Rosso Chaque vie a une espérance est en cours, organisée par la Fazenda da Esperança. Après une première étape à Joinville, dans l’État de Santa Caterina, la tournée se poursuit maintenant dans le Centre et le Nord du pays. Joinville, à dix heures de car de San Paolo, est une ville moderne, point de référence pour tous les amoureux de la danse, pas seulement sud américaine. En-dehors de Moscou, c’est la seule au monde à accueillir une école du Théâtre Bolshoi, où l’on y enseigne l’antique méthode russe. Dans la ville de la danse, du 24 septembre au 1er octobre dernier, neuf danseurs et danseuses du Bolshoi et quatre autres de l’école du Centre de Culture ont contribué à la réalisation du musical. Streetlight est un projet original, qui implique sur scène plus de 200 jeunes qui ont des problèmes de dépendance à la drogue. Trois jours d’intense travail, apprenant et améliorant les pas et la musique, côte à côte, artistes et jeunes, sous l’enseigne du slogan ‘un pour l’autre’. A la fin, le rideau se lève et le spectacle entre en scène. Il ne s’agit pas d’un travail ‘pour’ les jeunes mais ‘avec’ les jeunes, comme l’a souligné TV Globe – émetteur de télévision le plus suivi au Brésil – qui a dédié au projet, des publicités et interviews. Parallèlement, un workshop dédié aux éducateurs et aux acteurs sociaux qui travaillent en ville, affronte des thématiques concernant les processus psychologiques, sociaux et familiaux liés à la désintoxication des différentes formes de dépendance. GenRosso_Streetlight_fLe Père Luiz, actuel président de la Fazenda, avec Angelucia, Nelson et Iracì qui sont parmi les pionniers de la ‘’fabrique’’ d’espérance qui s’est diffusée dans toute l’Amérique latine à partir du Brésil, dans les Philippines, en Afrique, en Russie et dans l’Europe Centrale, travaillent côte à côte avec le Gen Rosso, qui pour l’occasion se présente avec une compagnie élargie, qui associe aussi d’autres membres de la communauté du Focolare qui vivent sur place. Parmi les jeunes impliqués sur scène, l’enthousiasme est au maximum. « Cela vaut la peine de vouloir surmonter ses propres limites ! Je remercie la Fazenda de nous avoir donné cette opportunité de travailler avec le Gen Rosso ». Pris par la musique et par le rythme, un jeune, qui était dans le passé, le chef d’un gang violent, observe : « L’adrénaline que j’éprouvais quand je faisais ce qui est mal, pour moi, c’était le top. Mais j’ai vu qu’on peut être encore plus heureux quand on fait le bien, sans drogue ni alcool. Pour moi, c’est une nouveauté ». GenRosso_Streetlight_eWilliam, de l’école du Bolshoi« J’ai appris qu’on peut danser, avec en plus que la technique et la discipline, aussi avec le cœur. Une expérience joyeuse et en même temps, harmonieuse qui s’exprime aussi avec le sourire ». Une danseuse du Centre de Culture : « Notre professionnalisme a rencontré la force de l’expérience de vie de beaucoup de jeunes : une surprise pour moi et un miracle de l’art ‘un pour l’autre’ ». Du public arrivent aussi des commentaires de surprise et d’enthousiasme : « J’ai vu toute la ville concernée ». « C’est l’art qui est au service de la société ». « Vous avez renforcé l’unité entre les différentes communautés civiles. Une expérience très précieuse que nous devons poursuivre dans le  futur ». Entre-temps, après le concert, dans chaque ville touchée par la tournée, le groupe de travail, constitué pour relier entre eux les différentes institutions sociales qui s’occupent de la formation et du programme de désintoxication de la drogue et des dépendances, se consolide et se renforce. Afin que les lumières allumées dans la rue ne s’éteignent pas. Vidéo de Streetlight

Genfest 1973 : La révolution de l’évangile

Genfest 1973 : La révolution de l’évangile

Genfest_1973-08Les bus chargés de jeunes manœuvraient difficilement sur les routes étroites qui montent d’Incisa Valdarno (Florence) vers Loppiano. Une queue interminable et inattendue qui risquait de faire sauter toutes les organisations prévues : mais qui aurait cru que 10.000 jeunes seraient venus pour cette manifestation qui est devenue une grande fête à répétition chaque année et dans différentes villes de la planète ? Une véritable invasion qui a laissés bouche bée et le regard ébahi les quelques habitants du petit village de Toscane. J’ai encore sous les yeux cet amphithéâtre naturel de Loppiano, plein à craquer de jeunes de toute l’Italie et de quelques pays européens (portant sur leurs épaules des heures et des heures de voyage) et des représentants de nombreux pays du monde : comme moi, qui venais d’Argentine. Genfest_1973-04La fête de cette « génération nouvelle » (dont provient le nom Genfest), qui se rassemblait pour suivre l’invitation de Chiara Lubich à vivre pour construire un monde uni, nous l’avons ouverte par une chanson du Gen Rosso, dont je faisais partie. Chants, danses, témoignages, prises de paroles… tout était occasion de fêter, alors que s’installait dans nos cœurs la certitude que le monde un jour sera uni, grâce aussi à l’apport de chacun de nous. Parmi ces interventions, celle de Pasquale Foresi qui nous lisait un message de PaulVI où le pape se félicitait du Genfest et exprimait le souhait que l’événement « contribue à former une conscience toujours plus claire de la responsabilité que comporte l’évangile dans la vie de chacun ». Genfest_1973_01aC’étaient les années de la contestation des jeunes et don Foresi présenta l’évangile comme la plus grande « révolution » sociale. J’ai pensé à mes cousines qui s’étaient elles aussi engagées dans une révolution sociale, sur les pas de Che Guevara, et quelques années après « desararecidas » (on parle de 30.000 « disparus » en Argentine, la plupart, des jeunes). Sans doute à cause de cela, une chanson me touchait tout particulièrement. Elle avait été composée et chantée au même endroit deux ans auparavant par Paolo Bampi, un jeune de Trente mort peu de temps avant d’une maladie grave. Même si je ne l’avais pas connu personnellement, à travers sa chanson, une relation spirituelle s’était créée qui me semblait me relier au Ciel : « Que voulez-vous, que cherchez-vous… vous voulez un Dieu ?, Je le suis ! Vous voulez un Homme ? Je le suis !”. Il me semblait avoir trouvé, comme lui, en Jésus, la Voie. Genfest_1973-01À un certain moment, Je me souviens d’une femme, sourire triste aux lèvres, presque tremblante devant le micro. Son silence se répandit comme une tache d’huile sur la pelouse et les 10.000 jeunes semblaient s’être transformés en une seule personne. Elle commença à parler avec une force incroyable : « Dieu est Amour, et nous aime immensément » ; C’était Renata Borlone, parmi les premières à suivre cette route du focolare, aujourd’hui servante de Dieu. Avec Antonio, lui aussi argentin, nous avons chanté humanidad : « Une aube nouvelle se dessine à l’horizon… réveille-toi Humanité, salue le nouveau soleil qui se lève… » . Et nous finissions en nous tournant vers Dieu par un « Adresse-nous ton cri bien fort : croyez en l’Amour ». Les visages rougis par le soleil, malgré les chapeaux chinois que nous avions improvisés en un temps record, rendaient visible la « marque » laissée dans nos cœurs. Nous sommes partis avec la certitude qu’ « une aube nouvelle se dessinait », qu’un monde uni était possible parce que nous en avions déjà fait l’expérience entre nous en ce 1ier mai 1973 historique. Gustavo Clariá  

Évangile vécu : Jésus, modèle qui apprend le sens de la vie

Évangile vécu : Jésus, modèle qui apprend le sens de la vie

20171023-aRetour « Papa est mort quand j’avais 14 ans. Notre maman, beaucoup plus jeune que lui, nous faisait fort souffrir nous, les enfants : elle sortait avec ses amis, elle buvait… Jusqu’à ce qu’elle nous abandonne pour aller vivre avec une personne qui partageait sa vie entre elle et une autre famille. Lorsque mes frères se sont mariés, je me suis retrouvée seule et j’attribuais à ma mère, la faute de  toutes mes souffrances. Je ne réussissais pas à lui pardonner. Et pourtant, je me disais chrétienne. Quand j’ai identifié qu’elle ne pouvait pas me donner ce qu’elle-même n’avait pas reçu, j’ai clairement compris que comme j’avais moi reçu la grâce de l’Évangile, c’était donc à moi à prendre l’initiative. Ce processus a pris du temps. J’ai commencé à lui téléphoner de temps en temps, à lui rendre visite en lui apportant un petit cadeau ou l’autre, à prier pour elle. Si auparavant, je me sentais victime des circonstances, maintenant je découvrais que le véritable bonheur consiste à aimer sans rien attendre en retour. Aussi avec son compagnon, la relation est devenue petit à petit plus sereine  et j’essaie de ne pas le condamner. Je fais maintenant le lien entre mes frères et maman, avec la certitude que peu à peu, eux aussi reviendront vers elle ». (Alenne – Brésil) Une tasse de thé « J’étais dans un bar et j’avais remarqué qu’une dame âgée était en train de demander une tasse de thé. Elle était très pauvre et le barman, imaginant bien qu’elle n’allait pas savoir payer, refusa de lui donner le thé. J’avais quelques pièces en poche qui auraient suffi : Jésus aurait fait comme ça, ai-je pensé. J’ai alors dit au barman : «  Donne le thé à la dame, je paierai ». A ma grande surprise, il a  répondu : « Ce ne serait pas juste. Ta générosité m’a fait comprendre que c’est beaucoup plus simple pour moi, qui suis le propriétaire du local, de la lui offrir ». Il suffisait de commencer ! » (John Paul – Pakistan) Amour multiplié par cent « Depuis plusieurs années, je travaille dans un centre pour toxicomanes, pour les plus jeunes, qui malgré leur fragilité et leurs souffrances, luttent pour se réinsérer dans une vie normale. Nous travaillons ensemble dans la cuisine, chaque jeudi, pour préparer le repas. Je pensais que je leur étais utile. Au contraire, j’expérimente que l’amour donné m’est restitué au centuple. J’ai compris que si nous nous efforçons d’accueillir le frère tel qu’il est, avec ses faiblesses et son parcours douloureux, comme Jésus le ferait avec l’œil de la miséricorde, nous pouvons expérimenter l’espérance dans un futur plus serein ». (Graziella – Italie) Ma limite « Quand je parle en public, mes mains tremblent et je suis complètement troublée. J’ai essayé de l’accepter et de faire au contraire, quelque chose de concret pour les autres. J’ai commencé avec de petits gestes : aider ma mère dans le ménage ou mes frères pour leurs devoirs, ou bien je téléphone à ma grand-mère qui vit seule et je vais lui rendre visite avec un bouquet de fleurs ou un petit gâteau. A l’université, j’essaie de m’intéresser à celui qui a de moins bons résultats aux examens. En faisant ainsi, ma vie n’a pas seulement changé mais j’en ai aussi presque oublié ma limite ». (J.M. – Allemagne)

Religions pour une écologie intégrale

Religions pour une écologie intégrale

IMG_1570-01Entre les religions, un effort commun de collaboration est nécessaire pour développer l’écologie intégrale. Elles disposent de ressources pour faire avancer ensemble une alliance morale qui accroisse le respect de la dignité de la personne humaine et l’attention à la création ». Par ces mots, le pape François, avant de se montrer à la fenêtre de la place S Pierre pour l’audience générale du mercredi, a salué les 80 délégués de Religions for Peace (RfP) accompagnés par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux. Le pape a exprimé son « estime et sa gratitude pour ce que fait Religions for Peace ; Vous rendez un précieux service autant à la religion qu’à la paix, parce que les religions sont destinée de par leur nature à promouvoir la paix, par la justice, la fraternité, le désarmement, l’attention à la création ». IMG_1571Parmi les nombreuses interventions sur “une écologie intégrale”, celle de la Rev. Kosho Niwano, Présidente Désignée du mouvement bouddhiste Rissho Kosei-kai; du Prof. Anantanand Rambachan, hindou ; de l’Em. Shaykh Abdallah Bin Bayyah, président du “Forum for Promoting Peace in Muslim Societies“; du Rabbin David Rosen, Directeur de l’Interreligious Affairs, American Jewish Committee et celle de Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari et Coprésidente de Religions for Peace. «Je représente un mouvement qui met une forte spiritualité à la racine de son engagement sur de multiples fronts de la vie humaine. Une telle égalité de base entre tous les hommes nous pousse à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour construire le plus possible une véritable fraternité là où nous trouvons ». IMG_1575-02 Et de continuer : “Sur plus de soixante-dix ans nous avons fait l’expérience que toute personne de bonne volonté peut partager cet engagement et cette sensibilité, parce qu’en toute culture, en toute religion il existe cette Règle d’Or qui nous invite à ‘faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous’ et à ‘ne pas faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas nous faire’. » Cela veut dire « traiter les personnes d’une autre ethnie comme nous voudrions être traités nous aussi, regarder ceux d’une autre religion comme nous voudrions être regardés nous, valoriser et apprécier les autres pays comme nous voudrions que le nôtre soit valorisé et apprécié et œuvrer pour la sauvegarde de l’environnement de notre milieu et des autres comme si cet endroit était vraiment notre maison, partout dans le monde. Ces attitudes peuvent imprégner notre vie autant individuelle que communautaire, au niveau local qu’international, pour faire naître un courant positif dans un monde parcouru de tensions et de divisions de tous genres. De fait nous voyons que pratiquer profondément la foi amène les jeunes de différentes religions, qui vivent la compréhension réciproque, à découvrir la fraternité, à partager les biens, à travailler pour le développement des régions plus pauvres, à respecter la nature et à ne pas gaspiller les ressources. « En tant que membres du mouvement des Focolari – conclut Maria Voce – nous désirons continuer à œuvrer avec d’autres groupes, organisations, mouvements et communautés, de manière nouvelle, selon les exigences du moment, mais toujours avec le même esprit, celui de l’amour, de la miséricorde et de la compassion, qui inspire nos croyances ». Lire le message du pape en italien Intervention de Maria Voce

Attentat en Somalie

D’heure en heure le bilan dramatique s’alourdit après l’attaque suicide de samedi dernier à Mogadiscio, en Somalie. Les dernières nouvelles font état d’au moins 300 morts et de centaines de blessés. Parmi les victimes une vingtaine d’élèves qui se trouvait à bord d’un bus scolaire. L’attentat du 14 octobre est le plus grave de ces dernières années, où l’on a assisté à une véritable escalade de la terreur. « Je voudrais exprimer ma douleur profonde pour le carnage qui a eu lieu », a dit le pape François lors de l’audience générale du 18 octobre, place St Pierre. « Cet acte terroriste mérite la plus ferme réprobation, aussi du fait qu’il s’acharne sur une population déjà tellement éprouvée ». Et il conclut : « Je prie pour les défunts et pour les blessés, pour leurs parents et tout le peuple de Somalie J’implore la conversion des auteurs de la violence et encourage ceux qui, avec d’énormes difficultés, travaillent pour la paix sur cette terre tellement martyrisée. »  

Personne n’est étranger pour moi

Personne n’est étranger pour moi

GenVerde_Germany_05 Un mois à l’enseigne du dialogue, de la rencontre et de la découverte de la valeur de l’ ‘’autre’’. Dans un pays à forte connotation multiethnique, le rythme et la musique ont eu un pouvoir coagulant. Le 9 septembre, dans la petite ville de Stadthagen, région de la Basse-Saxe à l’occasion des festivités pour le jubilé de la Réforme, le Gen Verde (composé de 22 personnes originaires de 14 pays) a apporté une note d’internationalité avec le spectacle On the Other Side. Un voyage d’un coin à l’autre de la planète par le biais de récits personnels ou d’un peuple entier, pour mettre en lumière la richesse de la diversité et de la potentialité de qui se trouve de l’ ‘’autre côté’’. Le 15 septembre, à Boppard, dans la Fazenda da Esperança locale, communauté qui lance un défi à la  toxicomanie dans la perspective d’une renaissance, le concert La vita LIVE est devenu une occasion de rencontre personnelle entre les participants de la band et les expériences des jeunes. Opportunité pour comprendre que chacun peut faire un ‘petit mais très grand pas’ pour changer quelque chose et pour se découvrir tous frères. GenVerde_StadthagenLes jours suivants, la caractéristique artistique typique du Gen Verde a pu s’exprimer dans l’atelier Start Now : un workshop intense, d’une durée de cinq jours pour chacune des trois étapes, en travaillant côte à côte avec des groupes d’adolescents et de jeunes. Durant le processus créatif, qui se renouvelle chaque fois d’une manière nouvelle et imprévisible, les jeunes travaillent en équipe, en développant les propres talents et potentialités, ensemble protagonistes d’une expérience créative captivante, basée sur l’écoute réciproque et la transparence. Après deux jours de travail intense, soutenus par la confiance et le respect du groupe, les jeunes s’exhibent avec la band durant le spectacle final  dans un crescendo d’émotions. GenVerde_Germany_04Parmi les étapes de l’atelier-spectacle : à Dortmund, où le groupe a travaillé avec 170 adolescents, à Duderstadt, avec les étudiants de trois écoles, parmi lesquels un grand nombre d’immigrés, et enfin à Mannheim, avec des femmes et des hommes accueillis dans un énorme camp de réfugiés. Dans chaque ville, au cours du spectacle final, s’est répété, avec des nuances différentes, le même miracle : changements de vie, atmosphère de profonde fraternité, participation aussi de ceux qui étaient plus réticents au départ. « C’est incroyable ce qu’on peut faire en deux jours ! » s’est exclamée encore incrédule une adolescente. Et un jeune : « Les erreurs ne nous ont pas bloqués, au contraire, nous avons été encouragés à continuer ». Particulièrement lors de l’étape de Mannheim, le Gen Verde a rencontré des personnes qui ont vécu des souffrances déchirantes, subi des atrocités, tout perdu. Les membres du groupe racontent : « Nous sommes allées les trouver là où ils vivent, ils nous ont fait don de leurs histoires. Pendant la soirée, dans la chanson ‘’Qui pleure pour toi’’, beaucoup se sont retrouvés dans ces plaies des tragédies qu’ils ont vécues ». Et les paroles ‘’No one is a stranger to me’’ (personne n’est étranger) n’ont jamais résonné d’une manière aussi vraie. Fotogallery


Regarde la vidéo https://vimeo.com/236654355

Tensions au Cameroun anglophone

Les heurts se répètent et les tensions se renouvellent. Le 22 septembre et le premier octobre, l’armée a repoussé des manifestations pacifiques, provoquant ainsi des morts et des blessés parmi les manifestants qui demandaient l’indépendance des régions anglophones. Le même jour, dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest (habitées par la minorité anglaise, les 20% de la population du Cameroun), la connexion internet a de nouveau été perturbée. Le ‘’problème anglophone’’ a d’anciennes racines. En octobre 2016, la population de langue anglaise avait donné le via à des protestations organisées contre la progressive marginalisation. Après des mois de tensions et d’accusations de discriminations, de sévères répressions et des actes de réelle guérilla avaient eu lieu. Le Père Antonio Mascia écrit de Fontem : « Nous sommes en train de vivre un moment délicat et incertain du point de vue socio-politique et nous ne savons pas comment ça va se terminer. Dans plusieurs villes, des soldats ont tiré sur la foule qui manifestait pacifiquement et de nombreuses personnes ont été arrêtées. Nous comptons beaucoup sur vos prières ».

Lorsque Dieu appelle à un amour infini

Lorsque Dieu appelle à un amour infini

Soul-03« Soul », âme. Tel est le nom du programme télévisé, désireux de connaître à fond – « jusqu’au fond de leur âme » des personnalités de notre temps, d’une grande envergure culturelle et humaine. L’animatrice, Monica Mondo, a dialogué avec Maria Voce le 24 septembre dernier. Un groupe de jeunes filles à Trente. Un contexte de guerre désastreux. « Une inspiration a fait comprendre à Chiara Lubich la nécessité d’un idéal éternel, qui ne passe pas. Cet idéal, c’est Dieu. » Telles sont les premières paroles de Maria Voce, actuelle présidente des Focolari. L’interview retrace depuis les origines jusqu’aux défis actuels auxquels est confronté le mouvement des Focolari. Le seul mouvement, dans le domaine ecclésial, dirigé statutairement par une femme. « La valorisation de la femme est beaucoup plus simple qu’on ne le pense. Elle équivaut à reconnaître ses qualités spécifiques sans lesquelles l’homme ne peut s’exprimer lui-même. Dieu a créé l’homme à son image et ressemblance et il les a créées distincts, homme et femme, afin de créer en eux l’humanité. L’apport de la femme est très important : sa féminité, sa capacité de se donner, d’être prête au sacrifice. » Concernant son expérience personnelle, Maria Voce raconte : « Je viens d’une famille traditionnellement catholique et pratiquante. Le problème est né lorsque j’ai décidé de donner ma vie à Dieu. Mon père était très attaché à moi, il avait fait des projets sur ma personne. Étant l’aînée de 7 enfants, il était naturel pour moi aussi de penser « Je me marierai, j’aurai beaucoup d’enfants. » Le Mouvement m’a donné la possibilité de vivre intégralement l’Évangile. Ma vie en a été transformée. J’ai continué à exercer mon métier d’avocat mais j’ai commencé à rencontrer mes clients en voyant en chacun un frère à aimer. Ma vie a changé du tout au tout. Alors que j’étais au focolare en Turquie, pour la première fois, mon père m’a écrit pour mon anniversaire : « Tous mes vœux ! Papa. » Il est mort quelques jours plus tard emporté par un infarctus. J’ai expérimenté l’amour de Dieu qui avait permis qu’il se réconcilie avec mon choix. » Qu’est-ce qu’un focolare ? Une maison ? « C’est un groupe de personnes qui vivent ensemble, appelées par Dieu à la même vocation, disposées à donner leur vie les unes pour les autres, moment par moments, pour être Œuvre de Marie. L’œuvre la plus grande de Marie a été de donner Jésus au monde. Les focolarines, les focolarini veulent revivre Marie, en gardant vivante entre eux la présence de Jésus, grâce à l’amour réciproque. » Virginité, une parole qui aujourd’hui est passée de mode. « La virginité est la réponse à un appel. C’est Jésus qui, par amour, appelle quelqu’un à un amour infini. Et, dans l’infini, il n’y a pas de morcellements, l’infini est un tout. Si Dieu appelle avec un tel amour, la réponse ne peut être qu’un amour total. Pour bien vivre le mariage aussi, il est nécessaire d’avoir le cœur pur. » Chiara Lubich vous a donné un autre nom. Un nom inattendu, celui d’une localité ? « Oui, Emmaüs. Il indique le désir, l’engagement à rendre présent Jésus, même après sa mort et sa résurrection, en cheminant avec lui. » Succéder à un fondateur n’est pas une chose simple. Il est difficile de concilier fidélité et actualisation d’un charisme. L’inspiration se trouve dans le charisme. Le charisme est éternel, les personnes passent. Chiara Lubich a vécu pleinement le charisme à son époque, et elle nous l’a transmis. Nous sommes unis à la source mais, à présent, nous nous demandons : « Que dirait Chiara aujourd’hui ? C’est cela qui me guide dans mon action. Ce n’est pas une chose répétitive, il y a beaucoup de manifestations dans le Mouvement qui, au temps de Chiara, n’existaient pas. » Est-ce encore l’heure des mouvements ? « Les mouvements ont des caractéristiques qui favorisent la vie chrétienne. Ils ont encore beaucoup à dire et à donner, pas seulement pour les jeunes mais aussi pour la santé des familles. » Catholiques engagés en politique et Europe. Quel bilan ? « Si l’Europe oublie ses racines chrétiennes, elle disparaîtra. Pour cela, il est important que les catholiques s’engagent en politique afin de remettre à l’honneur ses racines chrétiennes, se mettre face à l’autre en le reconnaissant comme un égal, un frère car fils de Dieu. Il est possible de dialoguer avec chacun, quels que soient son appartenance et son credo. En effet, on dialogue avec les personnes. « Aimer ses ennemis » fait aussi partie de l’Évangile. Est-il encore possible d’inventer des lieux, des expériences, de proposer des innovations ? « Nous ne devons pas créer des choses nouvelles mais renouveler le monde avec le charisme qui est le nôtre. Je pense, par exemple, aux personnes du Mouvement, de différentes vocations, qui décident de mettre leurs vacances à disposition pour témoigner de l’Évangile en Amazonie ; ou qui vont dans une cité pilote pour construire une école pour les enfants pauvres du voisinage. » Mais quel est la ligne de démarcation entre le témoignage, l’évangélisation et le dialogue, sans contraintes ou esprit de compétition ? « Nous devons annoncer le Christ avant tout par notre vie. Si notre vie témoigne du Christ, tôt ou tard, l’autre voudra savoir quelle en est la racine. L’unité est celle dont parle l’Évangile, c’est l’unité en Dieu, dans laquelle chacun se reconnaît parce que fils de Dieu et frère de l’autre. S’il n’y a pas cette base on ne peut pas parler d’unité mais plutôt de compréhension réciproque. L’unité vient de Dieu et elle est en Dieu. On peut l’expérimenter aussi avec des personnes qui n’ont pas la même foi ou la même façon de voir les choses mais qui sont disposées à s’unir pour un idéal plus grand, qui est d’être frères les uns des autres. » Les catholiques ne sont-ils pas trop discrets ? « Ils doivent avoir plus d’impact. L’un des fruits du Mouvement est peut-être de réveiller l’ADN chrétien que nous portons en nous depuis notre baptême. » Vous avez encore la force conviction de l’avocat ! Si vous deviez aujourd’hui défendre une cause, à quoi voudriez-vous vous consacrer avec la plus grande passion ? Maria Voce, sans l’ombre d’une hésitation : « A la fraternité universelle. » Pour lire l’intégralité de l’interview  

Libéré au Nigeria , don Maurizio Pallù

Libéré au Nigeria , don Maurizio Pallù

Don-PallùNous exprimons notre grande joie pour la nouvelle : Don Maurizio Pallù a été relâché hier soir au Nigeria, peu après minuit. Il s’agit du prêtre italien du Chemin néo-catéchuménal, enlevé le 12 octobre dernier, alors qu’il se rendait à Benin City. Le prêtre travaille depuis trois ans dans le pays africain, après une longue expérience en tant que missionnaire, dans différentes régions du monde. La confirmation de la nouvelle de la libération a aussi été donnée par le ministre italien des Affaires Étrangères.  

50 ans d’histoire et une passion pour l’Église

50 ans d’histoire et une passion pour l’Église

vallo-mov-parrochiale-1-696x460Sur fond de montagnes très caractéristiques, le dimanche 8 octobre, ceux qui montaient dans la vallée de Lanzo (à environ 60 km de la ville de Turin, au Nord de l’Italie), voulaient fêter le 50ème anniversaire de la fondation du Mouvement Paroissial. Cette journée, intitulée « 50 ans d’histoire et une passion pour l’Église », s’est déroulée dans l’auditorium du Centre Maria Orsola, rempli pour l’occasion par des personnes venues de toutes les régions d’Italie. Parmi elles se trouvait le cardinal João Bráz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique et Mgr. Giuseppe Petrocchi, archevêque de l’Aquila.  A Vallo même, il y a 50 ans, comme le souligne le message envoyé par Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, une des premières communautés, autour de Mgr. Chiarle, commençait à vivre la spiritualité de communion des Focolari et donnait le « témoignage d’un authentique style de vie évangélique au sein de la paroisse, en y ravivant l’esprit et les structures ». Un modèle d’ « Église vivante », selon la définition de Mgr Petrocchi, petite pour ses dimensions, mais grande dans son esprit de service. De cette communauté a surgi un exemple de sainteté, Maria Orsola, décédée à l’âge de 16 ans, dont la vie exemplaire est en phase de reconnaissance officielle. Movimento-parrocchiale-a-Vallo-Torinese Chiara Lubich eut l’intuition, dès les années 40, que la spiritualité de l’unité aurait pu avoir une influence sur les communautés paroissiales, et ce jusqu’à sa rencontre historique avec le pape Paul VI en 1967, date officielle de la naissance du Mouvement Paroissial. Les paroles des premiers témoins retracent son histoire. L’engagement continue : Vallo est encore aujourd’hui un lieu où se rendent des groupes de jeunes et des communautés, en raison de l’esprit de communion que l’on y trouve toujours. Les communautés dans les différentes régions d’Italie sont nombreuses aujourd’hui, comme dans les autres pays du monde d’ailleurs. Bruno et Luisa, un couple de Cavi de Lavagna (Gènes, Italie), témoignent de leur engagement actif, en étroite collaboration avec le curé. Touchante, l’expérience de Luc, qui grâce au soutien des jeunes de sa paroisse, a pu transformer les provocations anonymes à propos du grave accident de la route dont il a été victime pendant qu’il était à la redécouverte de la prière et de la préciosité de la vie. Le souhait de l’archevêque de Turin, Cesare Nosiglia, durant son message d’ouverture : parcourir 50 années de vie veut dire revenir aux origines et repartir vers de nouveaux défis.  

Journée Mondiale de l’Alimentation

Instituée par les pays membres de la FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la journée est célébrée chaque année le 16 octobre, afin de sensibiliser l’opinion publique mondiale sur les thèmes de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition dans le monde, en plus de la sécurité alimentaire et sur les méthodes pour améliorer la productivité agricole. Thème de cette année : Changer le futur de la migration. Investir dans la sécurité alimentaire et dans le développement rural. En visite officielle au Siège de la FAO de Rome, le Pape François, a rappelé ce matin ‘’le droit de chaque être humain à se nourrir à la mesure de ses propres besoins, en participant aux décisions qui le concernent et à la réalisation de ses propres aspirations’’. ‘’Face à un objectif d’une telle portée – a-t-il souligné – la crédibilité de tout le système international est en jeu. Il est urgent de trouver de nouvelles voies afin de consentir à toute personne de regarder vers le futur avec une confiance fondée’’. D’une manière significative, dans le hall d’entrée du siège romain de l’organisation, on y a découvert une sculpture, offerte par le Pape François, qui représente le petit syrien qui s’était noyé, retrouvé sur une plage de Bodrum, en Turquie. Un avertissement  pour ne pas oublier.

Réinitialise ton monde, c’est toi qui le contrôle

Réinitialise ton monde, c’est toi qui le contrôle

18_Fdj2017Cette année aussi la “Fête des Jeunes”, qui coïncide avec le début du printemps dans l’hémisphère Sud, a laissé son empreinte. Les 23 et 24 septembre, plus de 1000 jeunes venus de l’Uruguay, du Paraguay et de différentes régions argentines, envahissent la Cité pilote au cœur de la Pampa argentine, pour vivre une expérience de fraternité qui laisse une trace indélébile. Mais cette année on regarde pus loin : en direction de Manille, où se déroulera le Genfest 2018 avec des jeunes du monde entier. Par le biais d’un jeu vidéo, les jeunes affrontent successivement quelques thématiques qui impactent leur vie quotidienne : l’apparence, l’individualisme, les choix et la société de consommation ; ce sont les échelons que quatre acteurs, sur scène, doivent franchir pour arriver à dépasser ensemble le dernier. L’acceptation de soi,  la solidarité,  l’engagement suggéré à chacun par sa conscience, le partage, autant de clés qui permettent de franchir ces étapes. Mais, bien souvent, il faut composer avec le passé qui pousse à revenir en arrière et le futur qui paralyse. Reste donc une seule option : vivre le moment présent en « prenant le contrôle de sa propre vie et en la réinitialisant». 27_Fdj2017L’inventeur du jeu adresse aux protagonistes et aux participants à la Fête une question qui comporte un défi : Réinitialiser, oui, non ? La réponse reste ouverte. Le jeu vidéo se termine et devient une métaphore de la vie, qui incite ces jeunes à  traverser les nombreuses situations rencontrées chaque jour, pour grandir et atteindre leurs propres objectifs. Un  jeu qui rejoint la vie réelle. “Réinitialise ton monde, c’est toi qui le contrôle ». c’est le slogan de cette rencontre, qui, avec la chanson composée pour l’occasion, a été le message que la Fête des Jeunes 2017 a laissé dans le cœur des participants. Et aussi de ceux qui seront présents au Genfest des Philippines pour représenter tous ces jeunes.