Mouvement des Focolari
Curitiba, BrƩsil : le primat du dialogue

Curitiba, BrƩsil : le primat du dialogue

IMG-20170903-WA0005_1507844416227Curitiba, capitale de l’État du ParanĆ  (Sud du BrĆ©sil), est une ville riche qui ne manque pas de performances: elle arrive en tĆŖte du Pays pour ce qui est de l’éducation, Ā elle a le taux le plus bas d’analphabĆØtes et offre la plus haute qualitĆ© d’instruction (l’UniversitĆ© FĆ©dĆ©rale est la premiĆØre du BrĆ©sil). Elle est considĆ©rĆ©e Ā comme la ville brĆ©silienne la plus avancĆ©e dans le dĆ©veloppement Ć©cologique, grĆ¢ce aux plans d’innovation qui ont pu concilier l’accroissement urbain et la prĆ©servation de l’environnement. Dans cette « ville des performancesĀ Ā» une Ć©tape importante a Ć©tĆ© franchie dans le long et fructueux cheminement entre catholiques et luthĆ©riens. La Commission pour l’œcumĆ©nisme et le dialogue interreligieux de la ConfĆ©rence Nationale des Ć©vĆŖques du BrĆ©sil (CNBB) et la Commission pour le dialogue bilatĆ©ral catholico-luthĆ©rienne, en collaboration avec l’UniversitĆ© catholique du ParanĆ  (PUCPR), ont choisi la « ville verteĀ Ā» comme siĆØge du Symposium œcumĆ©nique de mariologie, du 1er au 3 septembre. IMG-20170904-WA0006_1507844416469Deux anniversaires importants ont donnĆ© lieu Ć  cet Ć©vĆ©nement. Le premier est le troisiĆØme centenaire de la dĆ©couverte de la statue de Notre Dame d’Aparecida dans les eaux du fleuve Paraiba do Sul. Le peuple brĆ©silien connait bien l’histoire de la poignĆ©e de pauvres pĆ©cheurs qui, en 1717, aprĆØs une journĆ©e infructueuse Ā de pĆŖche en prĆ©vision du banquet organisĆ© pour la visite imminente du gouverneur de la Province de San Paolo, lancĆØrent de nouveau leurs filets dans le fleuve. A leur grande surprise ils trouvĆØrent dans les mailles une petite statue de « Notre DameĀ Ā», couverte de boue. D’abord le corps, puis la tĆŖte. Ils jetĆØrent encore les filets qui se remplirent de maniĆØre inattendue d’une Ć©norme quantitĆ© de poissons. C’était le premier d’une longue sĆ©rie de miracles et de grĆ¢ces obtenues par le « Vierge NoireĀ Ā», devenue par la suite patronne du peuple brĆ©silien. Le second anniversaire est celui des cinq cents ans de la RĆ©forme protestante, dont les cĆ©lĆ©brations ont commencĆ© conjointement, avec l’évĆ©nement historique de Lund, en octobre 2016, par les Ɖglises catholique et luthĆ©rienne, dans un esprit de communion, de dialogue et de remerciement. Le Symposium de Curitiba s’insĆØre donc Ć  l’intĆ©rieur d’un important cheminement œcumĆ©nique. 20171013-02_HubertusBlaumeiser-e-Dom-FranciscoUne participation nombreuse: il y avait, entre autres, quatre Ć©vĆŖques catholiques, cinq pasteurs du synode luthĆ©rien, des experts en œcumĆ©nisme de la ConfĆ©rence Nationale des Ć©vĆŖques du BrĆ©sil, responsables pour l’œcumĆ©nisme dans les rĆ©gions Ć©piscopales, et de nombreux thĆ©ologiens, religieux, prĆŖtres et laĆÆcs, dont certains membres du mouvement des Focolari. Parmi les intervenants, Ć  l’invitation de l’évĆŖque Dom Biasim, prĆ©sident de la Commission œcumĆ©nique, se trouvait aussi le thĆ©ologien focolarino Hubertus Blaumeiser, professeur Ć  l’UniversitĆ© GrĆ©gorienne de Rome, spĆ©cialiste de la thĆ©ologie de Luther.Ā  « Le thĆØme central du Symposium Ć©tait le cĆ©lĆØbre Commentaire de Luther sur le Magnificat, publiĆ© rĆ©cemment aussi dans une coĆ©dition luthĆ©rienne-catholique. Ma tĆ¢che – Ć©crit Blaumeiser – a Ć©tĆ© de prĆ©senter deux confĆ©rences d’introduction sur Luther, accueillies par tous les participants comme une invitation Ć  revoir ce personnageĀ : stimulant pour le connaĆ®tre et l’étudier plus profondĆ©ment. L’ensemble s’est dĆ©roulĆ© dans un climat de grande fraternitĆ©. Les comptes rendus du Symposium seront publiĆ©s dans la revue catholique pour le Dialogue (l’unique du genre en AmĆ©rique Latine). On espĆØre que ce qui en est ressorti pourra trouver expression aussi dans une dĆ©claration commune des deux Ɖglises, prĆ©vue Ć  la fin des cĆ©lĆ©brations du centenaire. Blaumeiser Ć©tait ensuite l’hĆ“te d’une soirĆ©e organisĆ©e Ć  la citĆ©-pilote des Focolari, la ā€œMariapoli Ginettaā€, transmise en streaming et suivie par 650 points d’écoute. Parmi les prĆ©sents, sur place, les Ć©vĆŖques mĆ©thodistes Nelson Leite et Adriel De Souza, le maire de Vargen Grande do Sul et des membres de diffĆ©rentes Ɖglises. La transmission a Ć©tĆ© trĆØs apprĆ©ciĆ©e, y compris par les jeunes, trĆØs frappĆ©s par cette approche œcumĆ©niqueĀ : une occasion de dĆ©couvrir les trĆ©sors que les diffĆ©rentes traditions chrĆ©tiennes possĆØdent. Un don pour tout le monde.

Centre Universitaire ā€œSophia Global Studiesā€

Centre Universitaire ā€œSophia Global Studiesā€

PrintL’inauguration de la dixiĆØme annĆ©e universitaire 2017/2018 de l’Institut Universitaire Sophia, fondĆ© le 7 dĆ©cembre 2007 par un dĆ©cret pontifical, aura lieu le 24 octobre prochain. Dans sa lettre envoyĆ©e Ć  cette occasion Ć  Chiara Lubich, qui est Ć  l’origine de Sophia, le PrĆ©fet de la CongrĆ©gation pour l’Éducation catholique soulignait la nouveautĆ© de l’Institut « jailli des racines de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© et des riches expĆ©riences du MouvementĀ Ā» et exprimait tous ses souhaits pour « ce projet important, bien ancrĆ© dans la tradition universitaire, mais en mĆŖme temps courageux et prometteurĀ». Dix ans aprĆØs, la communautĆ© universitaire se fĆ©licite du chemin parcouru et prĆ©sente les axes stratĆ©giques qui dĆ©finissent les Ć©tapes Ć  venir, dans la pleine fidĆ©litĆ© Ć  la mission qui a dĆ©fini le profil de Sophia. Aussi, au cœur de cette journĆ©e d’inauguration, il y aura un Ć©vĆ©nement particuliĆØrement remarquableĀ : le lancement officiel de l’activitĆ© du nouveau Centre universitaire Sophia global Studies. Ā Programme Ā  Ā 

Appels pour la paix dans le nord-est asiatique

Appels pour la paix dans le nord-est asiatique

NikkyoNiwano_ChiaraLubich_aLa crise autour des essais nuclĆ©aires de la CorĆ©e du Nord et de la rĆ©action de l’Administration amĆ©ricaine a gĆ©nĆ©rĆ© la crainte d’une possibilitĆ© concrĆØte de conflit nuclĆ©aire. La locution latine ā€˜qui veut la paix prĆ©pare la guerre’ n’a pas de sens aujourd’hui. Un conflit, encore plus avec l’utilisation d’armes nuclĆ©aires, aurait des consĆ©quences dĆ©vastatrices pour toute la planĆØte. La paix doit ĆŖtre atteinte Ć  tout prix où elle est rompue et maintenue lĆ  où elle a Ć©tĆ© obtenue. Les membres du Mouvement des Focolari prennent conscience du rĆ“le que chacun, en tant qu’individu et communautĆ©, a dans ce processus. En plus des priĆØres, les engagements de divers types ne manquent pas Ć  cet effort commun, souvent inspirĆ©s par des initiatives d’autres organisations ou mouvements avec lesquels les Focolari collaborent. Dans ce sens, nous ne pouvons pas ne pas nous souvenir de ce que l’amitiĆ© spirituelle entre Chiara Lubich et Nikkyo Niwano, fondateur du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei kai, a fait pour contribuer Ć  la cause de la paix et pour former les nouvelles gĆ©nĆ©rations. “Bien qu’il y ait des difficultĆ©s, notre collaboration fera espĆ©rer qu’il soit possible de travailler tous ensemble pour la paix”, Ć©crivait Niwano Ć  Chiara. ƀ l’occasion du 50e anniversaire de la naissance des Focolari, le fondateur du mouvement bouddhiste et son fils Nichico rĆ©itĆ©raient cet engagement commun pour “rendre notre famille humaine plus unie”. La Rissho Kosei kai s’est aussi manifestĆ©e ces derniers jours par un communiquĆ© officiel dans lequel la prĆ©sidente dĆ©signĆ©e, la RĆ©vĆ©rende Kosho Niwano, a interpellĆ© les leaders mondiaux, tant politiques que religieux, en renouvelant l’engagement de son mouvement Ć  tout tenter pour que la paix soit prĆ©servĆ©e dans la pĆ©ninsule corĆ©enne. L’appel s’inspire de la pensĆ©e du fondateur Niwano qui, Ć  l’occasion de son intervention Ć  l’AssemblĆ©e des Nations Unies en 1978, en pleine Guerre froide, s’était adressĆ© aux leaders des USA et de l’URSS. “Au lieu de risquer avec les armes, s’il vous plaĆ®t risquez pour la paix et pour le dĆ©sarmement”, avait-il dĆ©clarĆ©. Niwano, comme de nombreux leaders religieux de son Ć©poque, dont PaulĀ VI et Jean-PaulĀ II, ainsi que Chiara Lubich, avait compris le rĆ“le que les religions peuvent avoir en contribuant Ć  rĆ©aliser et Ć  maintenir la paix mondiale. Le message envoyĆ© par Madame Niwano aussi Ć  Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement des Focolari, vient de la fille d’un peuple qui a souffert de maniĆØre indescriptible durant le dernier conflit mondial, et met les leaders politiques du monde face au danger des effets des sanctions qui pourraient causer des rĆ©actions imprĆ©visibles. En occident aussi, les consciences sont sensibles au danger d’une escalade nuclĆ©aire. CommĆ©morant la JournĆ©e de priĆØre pour la paix, lancĆ©e en 1986 par Jean-PaulĀ II, le ComitĆ© pour une Civilisation de l’Amour a organisĆ© une rĆ©flexion intitulĆ©e “Projet de pacification de la zone corĆ©enne”. Il s’agit d’un congrĆØs qui se tiendra au SacrĆ© Couvent d’Assise (Italie), le 28 octobre prochain. Lire le communiquĆ© original  

Thaïlande: au milieu des réfugiés Karen

Thaïlande: au milieu des réfugiés Karen

DSC_0046-Luigi-2Nous avons passĆ© trois jours avec les rĆ©fugiĆ©s Karen, Ć  Mae Sot, Ć  la frontiĆØre avec le Myanmar. Une expĆ©rience trĆØs forte, comme toutes les expĆ©riences au contact des personnes qui souffrent.” Ce sont les mots de Luigi Butori. Depuis de nombreuses annĆ©es, il vit dans le sud-est asiatique, dans un des focolares de la rĆ©gion. “Nous avons chargĆ© le minibus, plus de 30 cartons arrivĆ©s d’Italie, et nous sommes partis avec Glauco et Num, un gen bouddhiste. Devenu une routine, nous faisons ce voyage d’environ 500Ā km tous les trois-quatre mois.” Mae Sot est une ville de ThaĆÆlande occidentale, prĆØs de la frontiĆØre avec le Myanmar. C’est un important nœud de liaison avec le pays voisin, refuge pour de nombreux rĆ©fugiĆ©s et migrants. Ils vivent dans de mauvaises conditions Ć©conomiques et sociales: “Ils sont des nĆ“tres” Ć©crit Luigi. Certains ont une occupation dans les entreprises agricoles ou dans les industries de la rĆ©gion. Ils sont parfois victimes d’exploitation, avec un salaire de misĆØre. Mais, Ć©tant clandestins, ils ne peuvent pas revendiquer des droits Ć  la sĆ©curitĆ© ou Ć  un salaire convenable. Beaucoup de rĆ©fugiĆ©s ont trouvĆ© asile dans les camps installĆ©s par les nombreuses organisations internationales prĆ©sentes dans la zone frontaliĆØre, en territoire thaĆÆlandais.Ā Parmi les dizaines d’ethnies persĆ©cutĆ©es, beaucoup appartiennent au peuple Karen. Leur histoire est peu connue: celle d’un peuple, simple et paysan, contraint de fuir. Cependant, c’est un des nombreux conflits ethniques nĆ©gligĆ©s par les mĆ©dias qui le dĆ©classent au rang de conflit “de basse intensitĆ©”. DSC_0549-002-768x513Nous avions planifiĆ© ce voyage depuis longtemps avec le PĆØre Joachim, un prĆŖtre birman qui habite Ć  Mae Sot. Jim, un autre focolarino de Bangkok, nous a rejoints le matin, aprĆØs un voyage de 10Ā heures d’autobus, de nuit, avec de nombreux contrĆ“les routiers. Chaque fois qu’on arrive Ć  Mae Sot, on semble entrer dans un autre monde, où les valeurs changent. Au lieu du consumĆ©risme et du confort, nous cĆ“toyons des gens qui n’ont rien, mais sont contents du peu qu’ils reƧoivent de nous, et qui nous parvient de nombreux amis, proches et Ć©loignĆ©s. Ils savent que nous venons seulement par amour: ā€˜Cet amour que vous nous apportez est pour nous la raison de continuer Ć  vivre et Ć  espĆ©rer’, nous ont-ils dit plus d’une fois. Nous avons mangĆ© ensemble la mĆŖme nourriture qu’eux: c’est un tĆ©moignage qui parle de lui-mĆŖme. Un soir, nous sommes allĆ©s au milieu des champs de maĆÆs, je dirais mĆŖme au milieu de nulle part, avec notre minibus qui s’enfonƧait presque dans la boue. Tout Ƨa pour prendre une famille catholique et, ensuite, repartir pour un autre endroit, où nous attendaient une quarantaine de catholiques, pour la messe. Il faisait sombre, il pleuvait et l’endroit Ć©tait plein de moustiques: nous Ć©tions sous le toit d’une grande cabane avec une lumiĆØre faible. J’ai spontanĆ©ment pensĆ© aux belles cathĆ©drales de Rome, où j’ai vĆ©cu pendant cinq ans: les tableaux, les orgues et les belles lumiĆØres. Cette cabane ouverte, avec beaucoup de moustiques, avec cette lumiĆØre trĆØs pĆ¢le et avec nous tous assis par terre, m’a semblĆ© ĆŖtre une basilique romaine. Parce que JĆ©sus Ć©tait spirituellement lĆ  avec nous, au milieu de ces gens qui n’ont rien.” DSC_0050-BambiniDepuis quelques annĆ©es, Luigi est le maillon d’un jumelage qui lie les enfants Karen de Mae Sot avec ceux de Latina et avec des groupes de Lucca (Italie) et Poschiavo (Suisse). Avec les fonds et les objets rĆ©coltĆ©s, une petite Ć©cole, appelĆ©e ā€œGoccia dopo gocciaā€ (Goutte aprĆØs goutte), a pu ĆŖtre construite et crƩƩe. “Nous avons rencontrĆ© Luigi Ć  notre Ć©cole – Ć©crivaient les Ć©lĆØves de l’école primaireĀ  ā€˜C.Goldoni’ de Latina. Nous Ć©tions heureux de le revoir, mais surtout curieux d’avoir des nouvelles de nos amis Karen et de leur Ć©cole. Il nous a apportĆ© des photos et les informations sur comment fonctionnent les choses lĆ -bas. Nous Ć©tions surpris en voyant que ce qui nous semble normal (une salle de bain, un pont en bois) est pour eux essentiel pour amĆ©liorer la vie quotidienne. GrĆ¢ce au projet ā€œGoccia dopo gocciaā€, nous pouvons construire un pont de solidaritĆ© avec nos amis Ć©loignĆ©s.”  

Sophia: inauguration de l’AnnĆ©e Universitaire

Sophia: inauguration de l’AnnĆ©e Universitaire

invitodecennaleFRONTEL’évĆ©nement se dĆ©roulera en deux temps distincts Le matin, Ć  9h, dans la Grande Salle de l’Institut Universitaire Sophia, se tiendra un forum, en anglais, intitulĆ© Perspectives on Global Transformations qui marquera le lancement officiel de Sophia Global Studies. Dans l’aprĆØs-midi, Ć  17h, dans l’Auditorium de Loppiano, se dĆ©roulera la cĆ©rĆ©monie officielle de l’inauguration de l’AnnĆ©e Universitaire, qui sera enrichie d’un temps de rĆ©flexion sur les nouveaux dĆ©fis qui attendent Sophia. Programme  

Espagne: #SoyDiƔlogo

Au vuĀ  de la situation qui s’est crƩƩe en Catalogne, le Mouvement des Focolari en Espagne lance un communiquĆ© dans lequel il s’engage Ć  vivre la culture du dialogue, Ā« ce puissant instrument qui rend possible l’intĆ©rĆŖt de l’autre, en entrant dans la rĆ©alitĆ© où il vit, pour la connaĆ®tre, l’accueillir et, dans la mesure du possible, la comprendre. Nous considĆ©rons le pluralisme comme un dĆ©fi positif et une Ć©norme richesseĀ Ā». Les initiatives engagĆ©es pour susciter le dialogue sont nombreuses, en particulier dans la classe politique. « Nous les soutenons avec force, parce que nous les considĆ©rons comme les marques d’une sociĆ©tĆ© dĆ©mocratique et mĆ»re, qui mise sur la rĆ©conciliationĀ Ā». En mĆŖme temps, le Mouvement des Focolari en Espagne se propose de recueillir des signaturesĀ  dans le monde entier, avec pour objectif de trouver la solution d’un vivre ensemble serein dans la diversitĆ© et la reconnaissance de la dignitĆ© de toutes les personnes et des institutions qui les reprĆ©sentent. Une campagne de sensibilisation et d’engagement sur les rĆ©seaux sociaux, par le biais de l’hashtag #SoyDiĆ”logo, invite tous ceux qui le souhaitent Ć  devenir des promoteurs actifs de l’écoute, du respect, du dialogue et d’actions pacifiques.  

Merci Ć  tous ceux qui ont Ć  cœur  le monde uni

Merci Ć  tous ceux qui ont Ć  cœur le monde uni


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30 septembre 2017

TrĆØs chers tous et toutes, ƀ la conclusion de notre rencontre internationale Ć  Castel Gandolfo, au cours de laquelle nous avons pu constater ce que le charisme de l’unitĆ© opĆØre dans le monde, en approfondissant notre identitĆ© en tant qu’Œuvre de Marie, il nous est venu un grand dĆ©sir d’arriver jusqu’à chacun de vous. D’une maniĆØre ou d’une autre, vous avez adhĆ©rĆ© Ć  l’IdĆ©al de l’unitĆ© et vous le vivez, et dans les situations les plus variĆ©es, vous contribuez Ć  la construction de fragments de fraternitĆ©. Nous avons pensĆ© Ć  tous ceux, nombreux, Ć  qui nous devons gratitude et reconnaissance, qui ont aimĆ©, souffert, donnĆ© leur vie pour construire cette rĆ©alitĆ©. C’est la main sur le cœur que nous voulons dire un immense Merci Ć  tous, sans oublier ceux qui, mĆŖme s’ils ne se considĆØrent pas comme partie prenante du Mouvement, continuent Ć  vivre dans leur quotidien, mus par l’IdĆ©al mĆŖme de Chiara. Certainement Marie, mĆØre de l’Œuvre et mĆØre de tous, nous aidera-t-elle Ć  poursuivre ensemble le chemin vers l’unitĆ© de la famille humaine, comme tĆ©moins de son amour, partout où nous nous trouvons. Nous sentant tous, dans ce que chacun fait et vit, petits nœuds d’un grand filet, nous vous embrassons.

Emmaus et tous

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Ɖconomie de Communion: un portail pour les nouvelles entreprises

Ɖconomie de Communion: un portail pour les nouvelles entreprises

EoC_website_newMĆŖme si l’abrĆ©viation du site semble difficile Ć  prononcer, la plateforme, grĆ¢ce Ć  la simplicitĆ© de son graphisme lumineux et expressif, s’avĆØre trĆØs utile pour la communautĆ© internationale des entrepreneurs et professionnels de l’EdC qui veulent partager leurs talents et leur expĆ©rience, tout en favorisant le dĆ©veloppement de nouvelles entreprises. Elle s’adresse aux projets d’entreprise, aux coopĆ©ratives, aux micro-entreprises, aux associations ayant un impact social positif, mais aussi aux personnes qui veulent que leur entreprise respecte les principes Ć©thiques et sociaux, protĆØge l’environnement, fasse preuve de responsabilitĆ© en matiĆØre d’inclusion sociale. La plateforme offre divers services, spĆ©cialement aux startups, elle constitue ainsi un pont avec toute la communautĆ© internationale et permet d’en faire partie. Il est facile d’y participer: grĆ¢ce au portail chaque nouvel entrepreneur souhaitant entrer dans une dynamique de collaboration et d’échanges, peut bĆ©nĆ©ficier d’un tutorat Ć  distance ou d’un accompagnement personnalisĆ© pour l’aider Ć  dĆ©velopper son projet. Cette offre passe Ć  travers un rĆ©seau de Hubs (pĆ“les ou plateformes de correspondance) nationaux. Il s’agit de « points d’accĆØsĀ Ā» du rĆ©seau, actuellement prĆ©sents dans 13 Pays (Afrique, AmĆ©rique Centrale, AmĆ©rique du Sud et Europe). La mise en ligne de la plateforme a eu lieu un an aprĆØs l’ouverture du premier Hub (pĆ“le). Dans ce laps de temps les Hubs (pĆ“les) se sont multipliĆ©s en proposant localement des cours et des ateliers de formation technique et professionnelle, ainsi qu’un approfondissement des valeurs qui soutiennent le projet de l’EdC. Il est alors possible d’accompagner de maniĆØre personnalisĆ©e et systĆ©matique la mise en route de nouveaux projets d’entreprise. Si jusqu’ici le rayon d’action des Hubs (pĆ“les) ne pouvait s’adresser qu’à des projets ou des personnes prĆ©sentes sur une portion restreinte de territoire, dĆ©sormais, grĆ¢ce Ć  la plateforme (exploitable en espagnol, portugais, allemand, italien, franƧais et anglais), la mĆŖme offre est accessible aussi Ć  des personnes qui ne sont pas physiquement proches d’un Hub (pĆ“le) local. RoylĆ”n, ingĆ©nieur en tĆ©lĆ©communications et Ć©lectronique, coordinateur de l’Hub espagnol, explique: « Transmettre les notions de base du langage d’entreprise et encourager de faƧon adĆ©quate et concrĆØte les nouveaux entrepreneurs qui traversent des moments d’incertitude et de doute est un dĆ©fi trĆØs enrichissant Ć  relever. En coordonnant les rendez-vous et les travaux des personnes qui collaborent volontairement avec les startups, j’ai pu apprĆ©cier la contribution de chacunĀ : c’est d’un grand potentiel dont nous disposons lorsque nous travaillons ensemble, animĆ©s par cet appel commun Ć  l’Économie de CommunionĀ Ā». Chaque Hub (pĆ“le) a sa propre histoire. L’Hub (pĆ“le) du Mexique, par exemple, est nĆ© de la rencontre entre quelques activitĆ©s Ć©conomiques du territoire qui dĆ©siraient se dĆ©velopper comme micro-entreprises et le programme d’incubation de l’EdC. Enrique, producteur de confitures artisanales, a participĆ© au premier atelier d’incubation Ć  MexicoĀ : « L’incubation m’a aidĆ© Ć  progresser et Ć  transformer ma petite activitĆ© en une vĆ©ritable entrepriseĀ ; mais en mĆŖme temps cela m’a permis d’avancer personnellement et en profondeur dans la culture de l’EdC. En ce qui me concerne, le changement le plus grand a Ć©tĆ© de commencer Ć  dĆ©gager des fonds Ć  partir de mon activitĆ© en aidant des personnes en situation prĆ©caire. Lorsque mon entreprise grandira, nous pourrons offrir un emploi Ć  des personnes qui sont dans le besoin, handicapĆ©es ou qui ne trouveraient pas de travail ailleurs. Sur le plan technique cet atelier m’a aidĆ© Ć  affiner les processus de production et de conservation des produits, tout en amĆ©liorant leur qualitĆ©. En ce moment nous sommes en train de mettre au point toutes les autorisations nĆ©cessaires pour entrer de faƧon plus nerveuse sur le marché ». A l’intĆ©rieur de la plateforme il y a une « aire rĆ©servĆ©eĀ Ā» aux entrepreneurs qui dĆ©sirent se lier Ć  la communautĆ© EdC. On y trouve trois secteurs diffĆ©rentsĀ : « NetworkingĀ Ā», pour prĆ©senter ses propres projets, connaĆ®tre d’autres entrepreneurs et Ć©changer des expĆ©riencesĀ ; « Wiki ToolkitĀ Ā», pour partager articles et vidĆ©osĀ ; et « Incubation DigitaleĀ Ā», qui s’adresse Ć  ceux qui ont des projets mais n’ont pas la possibilitĆ© d’être accompagnĆ©s localementĀ Ā». Voir sito EoC-IIN Source: EdC online  

Une stĆØle pour Chiara Lubich

Une stĆØle pour Chiara Lubich

1A Trente (Italie) Ā on souhaitait depuis un certain temps que les nombreux visiteurs venant du monde entier puissent trouver dans l’église Sainte Marie Majeure une stĆØle rappelant le baptĆŖme de Chiara Lubich en ce lieu. AprĆØs la demande du nouveau curĆ© Ć  la PrĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, la stĆØle a Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©e. Il s’agit d’un signe simple, mais symbolique, sur lequel on peut lire, Ć  cĆ“tĆ© d’une photo de la jeune Chiara Lubich, une phrase d’elle, lumineuse, qui rĆ©sume le charisme reƧuĀ : Ā«Dans notre cœurĀ une chose est claire: l’unitĆ© est ce que Dieu veut de nous. Nous vivons pour ĆŖtre un avec Lui et un entre nous et avec tous. Cette splendide vocation nous relie au Ciel et nous plonge dans la fraternitĆ© universelleĀ Ā».

Ma vie, c’est Marie

Ma vie, c’est Marie

church-1790940__480« Le Rosaire est le drame de la RĆ©demption vu Ć  travers les pupilles de Marie, vierge et MĆØreĀ : les joies de Nazareth, les lumiĆØres de BethlĆ©em, les vicissitudes de Joseph, puis la tragĆ©die de la croix et enfin les gloires cĆ©lestes devenues notre patrimoine familial, notre hĆ©ritage. Notre histoire, notre vie. (Igino Giordani, Un Ć©toile allumĆ©e dans la nuitĀ», CittĆ  nuova, Rome, 2004, pag. 81). 1922-1925. ā€œ S’il ne nous est pas possible de nous retrouver dans la belle tranquillitĆ© des soirĆ©es de la maison des grands-parentsĀ rĆ©chauffĆ©e Ć  la grande flamme, où se recueillent en priĆØre anciens et petits-fils, enfants et parents, disons le chapelet dans le tram, le bateau, le vrombissement du tunnel et les secousses d’une locomotiveĀ ; notre effort pour nous extraire de l’orgie… de la matiĆØre mĆ©canisĆ©e par un sursaut de spiritualitĆ© n’en sera que plus mĆ©ritoire. Un quart d’heure Ć  l’église ne sera pas le petit somme habituel… et la priĆØre sera l’eau rafraĆ®chissante de la fontaine en pleine chaleur massacrante de la civilisation qu’on nous imposeĀ Ā». (Igino Giordani, Journal de feu, CittĆ  Nuova, Roma, 2005 [1980] p.19).

  1. ā€œLa MĆØre… C’est une priĆØre qui lui tient particuliĆØrement Ć  cœur, elle reprĆ©sente un cycle des mystĆØres de la vie de JĆ©sus sous forme de toutes petites phrases, en son honneur Ć  ElleĀ : le Rosaire.

Il ramĆØne la sĆ©rĆ©nitĆ© Ć  l’heure de la soirĆ©e où s’affalent la fatigue et l’obscuritĆ©, les heures les plus dures de la vie, et donne force et espoir pour recommencer le lendemainĀ : cette couronne rigide de perles de rien du tout transmet des Ć©lans de vie vers le haut dans nos pauvres os Ć©reintĆ©s de fatigue, en rallumant l’unique lumiĆØre dans les Ć¢mes harcelĆ©es par l’iniquitĆ© sociale ou les nombreuses mĆ©saventures. Il est aussi un don pour celui qui vit dans l’espĆ©rance du lien avec le PĆØre, de la rencontre de la mort avec l’immortalitĆ©, du fini avec l’ÉternitĆ© Ā». (Igino Giordani, Journal de feu, p.28) 1° octobre 1945. ā€œPourquoi Marie tient-elle une si grande place parmi nous? Parce que ceux d’entre nous qui suivent vraiment l’évangile se sentent et se comportent comme des enfants. Pour eux la mĆØre est tout et sert Ć  toutĀ : ils la cherchent pour qu’elle les porte jusqu’à Dieu. Ils la prennent par la main, ils s’agrippent Ć  ses vĆŖtements, pour qu’elle les conduise au PĆØre. Il n’y a rien de plus rassurant, de plus amoureux et de plus beau que de se prĆ©senter Ć  Lui. Et puis, en compagnie de la Maman, toute la vie est plus belleĀ : la nature rit, les hommes eux-mĆŖmes ne semblent plus sauvagesĀ Ā». (Igino Giordani, Journal de feu, p.68) 9 octobre 1965. ā€œIl me suffit de voir une reprĆ©sentation de Marie pour que jaillissent en mon Ć¢me les Ć©vĆ©nements les plus beaux de ma vie. Je vois alors que pour moi la joie d’exister s’appelle Marie; ma gloire, c’est Elle, ma force, c’est Sa maternité ; la beautĆ© qui me fascine est sa virginité ; l’acceptation de la souffrance est la participation Ć  Ses Ć©preuves de DĆ©solĆ©e. Je ne vois aucun aspect positif de mon existence où Elle ne soit prĆ©senteĀ : ma vie, c’est Marie. Et Marie est la MĆØre de JĆ©susĀ : c’est Elle qui me donne Dieu, mĆØne l’âme Ć  Ć©pouser l’Esprit Saint, la rapproche de la paternitĆ© de l’Éternel. Qui Te remerciera, MamanĀ ?Ā Ā». (Igino Giordani, Journal de feu, p.180)  

LoppianoLab 2017 : pour secouer l’inertie

LoppianoLab 2017 : pour secouer l’inertie

LoppianoLab2018_02Le titre « Ni victimes, ni brigandsĀ Ā» a Ć©tĆ© choisi en fonction des paroles prononcĆ©es par le pape FranƧois au cours de l’audience de fĆ©vrier dernier aux reprĆ©sentants de l’Économie de communion (EdC). Il avait alors affirmĆ© qu’il ne suffisait pas d’imiter le bon samaritain de l’Évangile, qui va au secours d’un homme victime des brigands, mais qu’il faut agir « surtout avant que l’homme ne se trouve face Ć  face avec les brigands, en combattant les structures de pĆ©chĆ© qui produisent des brigands et des victimesĀ Ā». Se remettre en cause donc, courir des risques afin de changer les rĆØgles du jeu imposĆ©es par le capitalisme et la mondialisation. Experts du monde de la culture, des mĆ©dias, de l’économie et de la politique se sont alternĆ©s au cours du programme, ainsi que de multiples voix de la sociĆ©tĆ© civile. SlotMob-720x0-c-defaultD’autres thĆØmes brĆ»lants ont Ć©tĆ© affrontĆ©s comme celui de la migration et de l’accueilĀ ; le thĆØme de la reconversion des usines d’armements a Ć©tĆ© abordĆ© ainsi que le paradoxe des armes exportĆ©es par l’Italie pour la guerre au YĆ©men où 15 millions de personnes n’ont plus accĆØs Ć  l’eau. Pays qui est frappĆ© par la plus grave Ć©pidĆ©mie de cholĆ©ra de ces derniĆØres annĆ©es. Une autre question brĆ»lante a portĆ© sur les jeux de hasard, avec le mouvement Slotmob nĆ© il y a quatre ans pour arrĆŖter cette plaie sociale dont le gouvernement a mĆŖme Ć©tĆ© Ā le promoteur. Les histoires racontĆ©es sont variĆ©es : depuis la dĆ©nonciation des abus et des injustices, Ć  l’effort de ceux qui chaque jour luttent contre le mur de l’indiffĆ©rence et de la cupidité ; de celui qui a dĆ©cidĆ© de ne faire entrer dans son bar aucun jeu de hasard, Ć  celui qui dans sa rĆ©gion a organisĆ© avec des amis une vĆ©ritable marche contre la culture du hasard. LoppianoLab2018_03Vincenzo Conticello, ex-entrepreneur, tĆ©moin de justice Ć  Palerme, a racontĆ© la rĆ©alitĆ© d’une sociĆ©tĆ© mise Ć  genoux par le racket et la mafia, certains obligĆ©s de quitter leur ville aprĆØs avoir subi des injustices et des prĆ©varications. Chiara Peri, du Centre Astalli pour les rĆ©fugiĆ©s, a soulignĆ© la commercialisation culturelle des migrants en ce moment qui fait que « les migrants et les pauvres sont coupables de leur pauvretĆ© et leurs conditions, et sont traitĆ©s comme de la marchandise, et mĆŖme comme du rebutĀ Ā», alors, et lĆ  se trouve le paradoxe, « les italiens ont plus peur des victimes que des brigandsĀ Ā». La table ronde sur « Biens relationnels et travailĀ Ā», l’un des rendez-vous en marge de la manifestation, a mis en lumiĆØre l’importance de « l’amitiĆ©, la confiance, la compagnie, la cordialitĆ©, le soutien, le sens de l’appartenance, l’engagement, tous facteurs dĆ©terminants de satisfaction sur le lieu de travailĀ Ā», disait le prof. Benedetto Gui. Non seulement la paie ou l’horaire de travail comptent, il semble qu’est arrivĆ© le moment de reconnaĆ®tre la dignitĆ© Ć©conomique Ć  travers les biens relationnels. La prĆ©sentation du livre de Bernhard Callebaut, « La naissance des Focolari. Histoire et sociologie d’un charisme (1943-1965)Ā Ā», pour le compte de l’édition CittĆ  Nuova, s’est faite en prĆ©sence de JesĆŗs MorĆ”n, coprĆ©sident des Focolari, qui a analysĆ© tout le travail sous l’aspect de l’actualisation, entendue comme « rĆ©interprĆ©tation crĆ©ative de la traditionĀ Ā». Ɖtait aussi prĆ©sente Shahrzad Houshmand, iranienne, thĆ©ologienne musulmane, tĆ©moin que toutes ces annĆ©es Chiara Lubich, et avec elle le mouvement des Focolari, n’ont pas fait de dialogue avec les religions, mais avec les personnes. Chiara est pour Shahrzad « une femme remplie de la foi visionnaire d’une personne qui n’avait pas peurĀ Ā», elle n’avait jamais peur de rencontrer « l’autreĀ Ā», mĆŖme si cela comportait la « mort de soiĀ Ā». Enfin, face aux agressions continuelles et acharnĆ©es contre la paix, l’économiste Luigino Bruni de l’EdC, et Marco Tarquino, directeur de l’Avvenire, ont demandĆ© au pape FranƧois d’écrire une encyclique sur la paix, capable de « faire bouger les inertiesĀ Ā». Nous le souhaitons de tout cœurĀ !  

Porto Rico doublement frappƩ

Territoire dĆ©pendant des USA, Porto Rico (plus de trois millions et demi d’habitants), a Ć©tĆ© dĆ©vasté  au cours des semaines derniĆØres par la double onde de choc des deux ouragans, Irma et Maria, considĆ©rĆ©e comme la pire des catastrophes naturelles de ces 90 derniĆØres annĆ©es. Le Gouverneur Ricardo Rossello a annoncĆ© que le nombre des personnes dĆ©cĆ©dĆ©es s’élevait Ć  34. Cette Ć®le des CaraĆÆbes, actuellement dans une situation catastrophique, souffre d’un Ć©tat d’urgenceĀ  extrĆŖme due au manque de nourriture, d’électricitĆ© (mĆŖme dans les hĆ“pitaux) et d’eau potable. Deux secteurs de l’île n’ont pas encore Ć©tĆ© rejoints par les services de secours, beaucoup de petits villages de montagne sont abandonnĆ©s Ć  eux-mĆŖmes. La petite communautĆ© locale des Focolari s’est elle aussi mobilisĆ©e pour porter secours aux personnes sinistrĆ©es. La situation demeure en tout cas critique.  

En route pour le Genfest : une annƩe au Liban

En route pour le Genfest : une annƩe au Liban

20171005-01 (1)AprĆØs m’être diplĆ“mĆ©e en langues et relations internationales, je suis partie pour le Liban afin de poursuivre l’étude de l’arabe et m’immerger finalement dans cette rĆ©alitĆ© mĆ©ridionale qui me fascinait tellement. C’est peut-ĆŖtre un peu bizarre de raconter une histoire en commenƧant par la fin, du moment où il faut s’en dĆ©tacher, mais c’est justement dans ces moments-lĆ  que l’on comprend davantage la portĆ©e de l’expĆ©rience vĆ©cue. Tout en prĆ©parant mon retour en Italie, j’ai pensĆ© Ć  mes dĆ©buts au Liban et me suis demandĆ©e comment c’était possible que cette annĆ©e tant attendue au Moyen-Orient tant aimĆ© soit dĆ©jĆ  terminĆ©e. Je me suis souvenue de la fille qui faisait ses premiers pas dans la chaotique Beyrouth avec l’impression que tout le monde la regardait, Ć©tant Ć©trangĆØre. En trĆØs peu de temps pourtant, les gens m’arrĆŖtaient dans la rue en me demandant des informations en arabe, me prenant pour une libanaise. C’était probablement plus ma maniĆØre prĆ©venante de les regarder que le contraireĀ ! Au dĆ©but ma dĆ©fiance par rapport Ć  ce nouvel environnement Ć©mergeait involontairement et m’empĆŖchait de sortir de moi-mĆŖme et d’aimer les personnes que je cĆ“toyaisĀ : je n’avais simplement pas encore compris que l’environnement dans lequel je me trouvais Ć©tait diffĆ©rent et sans danger. 20171005-01 (2)Je me suis rendu compte de combien mon regard sur le Liban a changĆ© au cours de l’annĆ©eĀ : avant, je cueillais surtout les diffĆ©rences par rapport Ć  l’ItalieĀ ; ensuite, je suis rapidement tombĆ©e amoureuse de ce pays, de sa richesse et de sa variĆ©tĆ© religieuse, culturelle, paysagĆØre et historiqueĀ ; d’un peuple qui, malgrĆ© un rĆ©cent passĆ© douloureux, a Ć©tĆ© Ć  nouveau en mesure de vivre, chrĆ©tiens et musulmans, cĆ“te Ć  cĆ“teĀ ; de la spontanĆ©itĆ© et de l’accueil des gens et ….de sa fantastique cuisineĀ ! J’ai ensuite eu un peu difficile Ć  rĆ©cupĆ©rer un peu d’objectivitĆ© en regardant un pays qui, comme tous les autres, vit ses contradictions, comme la cohabitation d’une grande pauvretĆ© et une richesse ostentatoire qui vivent Ć  peu de distance l’une de l’autre. En pensĆ©e, j’ai parcouru mon annĆ©e au Liban, durant laquelle beaucoup d’aspects de la vie qui, en Italie, me semblaient dangereux ou Ć©tranges, un manque de chance ou un simple malaise par rapport Ć  telle ou telle chose, sont devenus part entiĆØre de mon quotidien (pour rien au monde malheureux, que du contraire!) jusqu’au moment du dĆ©part. Lorsque j’ai dit aux enfants syriens rĆ©fugiĆ©s que j’aidais pour les devoirs que je rentrais en Italie, ils m’ont saluĆ©e avec un simple ā€˜ciao’, me faisant comprendre que nous sommes tous importants mais que personne n’est indispensable. Me rendre compte que trĆØs probablement je ne saurai jamais ce qui allait advenir d’eux fut pour moi une grande douleur. J’ai dĆ» saluer les amis que j’avais connus, Ć  qui je dois tant, en espĆ©rant de tout cœur les revoir un jour sans en ĆŖtre cependant rĆ©ellement certaine. Cela a Ć©tĆ© un dĆ©chirement de comprendre qu’entre nous s’immisƧait Ć  nouveau la distance, non seulement gĆ©ographique, mais surtout bureaucratique. Les quitter en sachant qu’entre eux et moi, une frontiĆØre sĀ ā€˜Ć©levait Ć  nouveau ainsi que des visas avec procĆ©dures parfois exaspĆ©rantes a reprĆ©sentĆ© pour moi une sensation insupportable. Mais maintenant, je sais que cette souffrance est le prix Ć  payer pour ĆŖtre ā€˜ā€™homme-monde’’, commeĀ  nous disons, nous, gen. Maintenant, aprĆØs avoir semĆ© des morceaux de cœur de par le monde, un monde uni n’est plus seulement quelque chose qui serait sympaĀ : un monde sans frontiĆØres devient une exigence…

Espagne: le pari du dialogue

Espagne: le pari du dialogue

SD4#SoyDiĆ”logo, ā€œJe suis Dialogueā€. Un pari, un engagement assumĆ© en premiĆØre personne. En prĆ©sence de la situation difficile qui s’est crƩƩe en Espagne, la proposition de refuser toute forme de violence et de vivre pour promouvoir concrĆØtement la culture du dialogue, est un pari tout Ć  la fois nĆ©cessaire et courageux. Nombreuses sont les initiatives allant dans ce sens. Le 26 septembre, le Mouvement des Focolari en Espagne avait proposĆ© un document etĀ  un recueil de signatures, amplement diffusĆ©s sur les rĆ©seaux sociaux, dans l’intention de promouvoir des dĆ©marches d’écoute, de dialogue et de respect. Une invitation Ć  trouver des solutions pacifiques pour vivre sereinement ensemble dans la diversitĆ©, en reconnaissant la dignitĆ© de toutes les personnes et des institutions qui les reprĆ©sentent. La proposition, appuyĆ©e par l’hashtag #SoyDiĆ”logo, en plein accord avec l’invitation lancĆ©e peu aprĆØs par les Ć©vĆŖques « à avancer sur le chemin du dialogue et de la comprĆ©hension rĆ©ciproqueĀ Ā», rĆ©sonne aujourd’hui avec encore plus d’actualitĆ©, aprĆØs les rĆ©sultats du referendum qui ouvre de grandes inconnues sur l’avenir de la Catalogne, de l’Espagne et de l’Europe. « Le dialogue – Ć©crivent les promoteurs de l’initiative – est un puissant instrument qui suscite l’intĆ©rĆŖt envers l’autre, en entrant dans la rĆ©alitĆ© où il vit, pour la connaĆ®tre, l’accueillir et, dans la mesure du possible, la comprendre. Parmi nous, membres des Focolari de toute l’Espagne, il y a des personnes d’identitĆ© culturelle, d’opinions politiques et de sensibilitĆ©s diffĆ©rentes. Mais nous considĆ©rons le pluralisme comme un dĆ©fi positif et une Ā richesse. Nous nous Ā engageons en personne Ć  bĆ¢tir des ponts, convaincus que les points de vue et les choix de l’autre contiennent une part de vĆ©rité ». Sur twitter les commentaires des signataires vont bon train: « Une signature ne vaut pas dĆ©cision, mais il n’est pas bon de Ā rester les bras croisĆ©s et de regarder couler le fleuveĀ Ā» « En discutant on s’enrichit du don de la diversité ». « Je crois dans le dialogue qui prĆ©suppose le respect, la transparence et l’acceptation qu’il peut y avoir chez autrui quelque vĆ©ritĆ© que je ne possĆØde pas complĆØtementĀ Ā». « Ce n’est pas un mal de penser diffĆ©remment. C’est le moyen grĆ¢ce auquel tout Ć©volue. Le contraire de l’uniformitĆ© et de l’immobilitĆ©ā€. 20171094-02 Voici quelques considĆ©rations de ceux qui croient au dialogue. De Girone: « Nous vivons des jours Ć©tranges, mĆŖlĆ©s de tristesse, d’impuissance, d’inquiĆ©tude. Mais en mĆŖme temps ce que je dois faire m’apparaĆ®t trĆØs clair. En chaque circonstance je me demande ce que je peux faireĀ  comme personne dans la limite de mes possibilitĆ©s. Je m’efforce de ne pas juger. Les occasions d’écouter ne manquent pas, en ayant une ouverture d’espritā€. ā€œAvec une amie catalane – Ć©crit un jeune de SĆ©ville – nous cherchons Ć  maintenir un dialogue ouvert. Je m’intĆ©resse Ć  sa famille. Lorsque l’on connaĆ®t en profondeur ce que vit l’autre, on peut changer en partie sa propre idĆ©e et aimer davantage cette personne, mĆŖme si nos idĆ©es sont diffĆ©rentesā€. ā€œJusqu’ici je me limitais Ć  prier et Ć  effacer les sĆ©ries de photos, de blagues ou infos douteuses Ā qui circulent sur le net sans nourrir de sentiments positifs – Ć©crit une femme de TolĆØde – Puis je me suis demandé : que puis-je faire encoreĀ ? J’ai cherchĆ© Ć  faire savoir aux personnes que je connais en Catalogne qu’elles peuvent compter sur moi pour construire et dialoguer. Cela allait probablement de soi, mais j’ai jugĆ© bon de le faire savoir explicitementā€. Message en provenance de Girone:ā€A mon avis, quand nous ne sommes pas capables de voir la part de vĆ©ritĆ© qu’il y a aussi dans l’autre, nous le diabolisons dĆ©jĆ . Cela nous donne carte blanche pour Ć©crire ou partager n’importe quel considĆ©ration incendiaire. Nous oublions alors que le dĆ©fi que nous avons Ć  relever est plus hĆ©roĆÆque et plus difficile que de faire la propagande de nos propres idĆ©es en dĆ©nonƧant celles des autres. Il s’agit de bĆ¢tir des pontsĀ Ā». En provenance de SĆ©ville: ā€œJ’ai de nombreux amis en Catalogne, de vĆ©ritables frĆØres et sœurs avec lesquels nous avons dĆ©cidĆ© de travailler Ć  l’avĆØnement d’une humanitĆ© nouvelle. Nous partageons nos soucis et nos Ć©preuves. Aussi, lorsque nous nous Ć©crivons, ils se sont senti libres de me direĀ : j’espĆØre que la prochaine fois, lorsque nous nous verrons, nous serons dĆ©jĆ  indĆ©pendants. Et Ć  leur tour ils m’ont Ć©coutĆ© lorsque je leur ai rĆ©ponduĀ : j’espĆØre que la prochaine fois que nous nous verrons le bon sens et la raison l’auront emporté ».  

Vers le Genfest 2018

Vers le Genfest 2018

Genfest_dWorld Trade Center Metro de Ā Manille, Philippines, 6-8 juillet 2018. Ce rendez-vous s’adresse Ć  des milliers de jeunes en provenance du monde entier, animĆ©s par une solide conviction qui inspire toute leur vie ainsi que les actions qu’ils mĆØnentĀ : construire un monde uni et solidaire. Le Genfest 2018 , Beyond all borders est une invitation Ć  faire s’écrouler les frontiĆØres, les limites et les barriĆØres qui font obstacle Ć  cet objectif. NĆ© d’une idĆ©e de Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, le GenfestĀ  a rassemblĆ© sur plus de 40 ans des dizaines de milliers de jeunes. Celui de 2018 en sera la onziĆØme Ć©dition, la premiĆØre en dehors de l’Europe. Au cours de ce long parcours, chaque Genfest a marquĆ© une Ć©tape et Ā vu la concrĆ©tisation de nombreux projets: parmi eux l’idĆ©e des JournĆ©es Mondiales de la Jeunesse, qui ont dĆ©butĆ© en 1985, l’annĆ©e où sont nĆ©s le Jeunes pour un Monde Uni (JPMU)Ā ; le Semaine Monde Uni, opĆ©rationnelle dĆØs 1996, pour donner visibilitĆ© aux initiatives promouvant l’unitĆ© dans le monde, Ć  tous les niveauxĀ ; et enfin, depuis 2012, l’United World Project, grand observatoire permanent de toutes les bonnes pratiques au niveau planĆ©taire. Le prochain Genfest prĆ©cĆØdera de peu le Synode sur les jeunes, qui aura lieu en octobre 2018. En rencontrant les organisateurs, prĆ©sents ces jours-ci Ć  Castelgandolfo (Rome) Ć  la rencontre des dĆ©lĆ©guĆ©s du Mouvement des Focolari dans le monde, nous avons recueilli des informations de « premiĆØre main » : Ding Dalisay reprĆ©sente Ć  l’assemblĆ©e les Philippines: ā€œC’est avec grande joie que nous avons eu le soutien du prĆ©sident de la ConfĆ©rence Ć©piscopale philippineĀ : il nous encourage Ć  annoncer ce Genfest au plus grand nombre de jeunes possible. Depuis dĆ©jĆ  un peu de temps les jeunes des Philippines parcourent le Pays en « caravaneĀ Ā» pour prĆ©senter le Genfest dans les paroisses, les universitĆ©s et autres lieux. Nous espĆ©rons fortement que de nombreux jeunes viendrontĀ Ā». Carlo Gentile, dĆ©lĆ©guĆ© des Philippines avec DingĀ : « Ce sera le premier Genfest en Asie et donc un Ć©vĆ©nement d’une grande importance interculturelle. Chiara Lubich dĆ©finissait le Genfest commeĀ  une « cascade de DieuĀ Ā». Nous nous attendons Ć  quelque chose de trĆØs beau, prĆ©parĆ© pour offrir Ć  tous les jeunes qui viendront de l’Asie, mais pas seulement, une expĆ©rience profonde, bien ancrĆ©e dans la culture asiatiqueĀ Ā». RisshoKoseiKaiUne mobilisation mondiale est dĆ©jĆ  en cours. De nombreux contacts ont lieu avec d’autres Mouvements, par exemple avec les jeunes de la Rissho Kosei-kai, association laĆÆque bouddhiste japonaise qui compte six millions de membres et avec le Youth World Peace Forum, qui aura son propre rassemblement annuel Ć  Manille, en mĆŖme temps que le Genfest. Dans quelques rĆ©gions du monde on pense rĆ©aliser une Ć©dition du Genfest avec des initiatives locales. Une commission de 30 jeunes, reprĆ©sentants des diverses aires gĆ©ographiques du monde, avec la coordination du secrĆ©tariat international des Jeunes pour un Monde Uni, est dĆ©jĆ  au travail. Kiara Cariaso et Diego Lopez nous expliquentĀ : « Nous sommes en train de travailler pour permettre Ć  des jeunes du monde entier de se rendre au Genfest de Manille. Il y a dĆ©jĆ  de nombreuses actions en cours, non seulement aux Philippines, car ce sera un Ć©vĆ©nement planĆ©taire, nous le construisons tous ensembleĀ Ā». Et Diego de prĆ©ciserĀ : « Nous recueillons les idĆ©es qui arrivent des jeunes de tous les Pays, nous travaillons ensemble, et nous les faisons arriver aux PhilippinesĀ Ā». ā€œLe Genfest 2018 – prĆ©cisent-ils – Ā s’articulera sur trois tempsĀ : le premier, qui prĆ©cĆØdera la manifestation, donnera la possibilitĆ© Ć  de nombreux jeunes venus du monde entier de connaĆ®tre les cultures asiatiques. Une expĆ©rience interculturelle, interreligieuse, et sociale unique, qui se dĆ©roulera dans divers Pays du continent asiatique. AprĆØs quoi aura lieu l’évĆ©nement central de Manille, du 6 au 8 juillet, auquel nous souhaitons faire participer des jeunes de tous les coins du monde, de maniĆØre Ć  ce qu’ils puissent rendre prĆ©sente leur propre rĆ©alitĆ© et en mĆŖme temps transmettre Ć  leurs communautĆ©s d’origine l’expĆ©rience et l’engagement pris Ć  Manille. Il y aura enfin Ā«le post GenfestĀ Ā», destinĆ© surtout aux jeunes asiatiques, qui leur donnera l’occasion de tĆ©moigner d’une Asie unie pour un monde uniĀ Ā». Ce sera une trĆØs belle expĆ©rience pour les 800 jeunes de la CitĆ© pilote de TagaytayĀ Ā». Site officiel:Ā y4uw.org/genfest

JubilƩ de la RƩforme sur des rythmes rock

Le groupe musical international Gen Verde s’est produit le 9 septembre Ć  Stadthagen (Allemagne), dans le cadre des 500 ans de la RĆ©forme luthĆ©rienne. « Un millier de personnes, malgrĆ© une pluie battante survenue peu de temps avant le dĆ©but du concert – nous Ć©crit la correspondante du groupe – a rempli la place de la petite ville de Stadthagen, en Basse-Saxe. Notre concert On te Other Side a apportĆ© une touche de fraternitĆ© et d’internationalitĆ©. Au cours des journĆ©es prĆ©cĆ©dentes nous avions dĆ©jĆ  partagĆ© de bons moments avec l’évĆŖque luthĆ©rien, le Professeur Manzke, qui nous avait invitĆ©es, ainsi qu’avec ses collaborateurs. Et le jour du concert un groupe de jeunes, accompagnĆ© par leurs pasteurs, nous ont aidĆ©es Ć  installer le matĆ©riel, trempĆ©s par cette pluie diluvienne, mais heureuxĀ Ā». « Nous gardons dans le cœur – concluent les jeunes artistes du Gen Verde – cette foule de gens sur la place, sous une mer de parapluies, au froid, qui Ć©coutaient, se rĆ©jouissaient, chantaient et mĆŖme dansaient avec nousĀ ! Merci Stadthagen, nous avons vĆ©cu et tissĆ© ensemble des moments de vraie fraternité ».      

Ɖvangile vĆ©cu : ā€Ayez en vous le mĆŖme sentiment dont Ć©tait animĆ© JĆ©sus Christ ā€

Ɖvangile vĆ©cu : ā€Ayez en vous le mĆŖme sentiment dont Ć©tait animĆ© JĆ©sus Christ ā€

Le courant ne passait plus Ā« Au cours des premiĆØres annĆ©es de mariage il arrivait souvent que le dialogue entre mon mari et moi soit rompu Ć  cause de nos opinions diffĆ©rentes. Quelquefois, aprĆØs des joutes verbales plutĆ“t dures, on arrivait Ć  un silence total qui pouvait durer des jours entiers. Le bref intervalle du dĆ©jeuner, quand nous revenions du travail, Ć©tait occupĆ© par le journal tĆ©lĆ©visĆ© que GaĆ©tan suivait passionnĆ©ment. Un jour, en me confiant Ć  l’aide de Dieu, j’ai dĆ©cidĆ© de lui envoyer un message clairĀ : je suis revenue plus tĆ“t de l’école et j’ai prĆ©parĆ© un bon dĆ©jeuner, la table plus belle qu’à l’ordinaire avec des fleurs et une bougie allumĆ©e. Puis j’ai dĆ©tachĆ© tous les cĆ¢bles de la tĆ©lĆ©. DĆØs son arrivĆ©e, GaĆ©tan me demanda surpris quel Ć©vĆ©nement on devait fĆŖter. Nous nous sommes mis Ć  table et comme d’habitude, il essaya d’allumer la tĆ©lĆ©, mais il comprit immĆ©diatement qu’il ne s’agissait pas d’une panne. Il se mit Ć  rire et m’embrassa, me demanda pardon et ensemble nous nous sommes promis de nous corriger l’un l’autre toujours par amour. Ce fut un moment important de croissance dans notre relationĀ Ā». (Julia – Italie) Ā A la cuisine Ā ā€œ Lorsque j’étais de cuisine je ne supportais pas qu’en passant, des confrĆØres goĆ»tent ce que j’étais en train de prĆ©parer. Chaque fois je me mettais sur la dĆ©fensive pour qu’ils ne touchent Ć  rien. Un jour, en lisant dans l’évangile le passage de la paille dans l’œil des autres et la poutre dans le nĆ“tre, je me suis rendu compte que le jugement que je m’étais fait sur mes confrĆØres m’empĆŖchait de les aimer. Depuis ce moment, lorsque l’un d’eux passe Ć  la cuisine, je l’invite Ć  goĆ»ter ce que je prĆ©pare et lui demande des conseils, si par exemple il manque un peu de sel ou autre chose. Depuis lors l’atmosphĆØre dans le monastĆØre a changé ». (PĆØre Krzysztof – Pologne) 1822414_960_720-01Aimer c’est risquer « Il y a quelque temps, un jeune de quinze ans analphabĆØte, dĆ©jĆ  bien engagĆ© sur la route de la rapine, a commencĆ© Ć  frĆ©quenter notre maison. Beaucoup de gens nous avaient conseillĆ©s de faire attention quand on l’accueille et de bien voir si ce n’est pas mieux de l’aider en gardant les distances. Mais nous Ć©tions convaincus qu’en lui se trouvait JĆ©sus, et qu’il fallait l’aimer concrĆØtement, mĆŖme s’il fallait risquer. Souvent ce garƧon restait chez nous, sortait avec nous, jouait avec nos enfants. AprĆØs plusieurs mois, sa propension au vol est ressortie de nouveau et il a fait disparaĆ®tre de l’argent de chez nous. Quand nous l’avons dĆ©couvert, nous avons dĆ©cidĆ© de lui parler. AprĆØs les premiĆØres rĆ©sistances, il a reconnu les faits et en pleurant il nous a demandĆ© pardon, promettant de nous rendre ce qu’il avait volĆ©. Mais surtout il s’est tranquillisĆ© en sachant qu’il pouvait continuer Ć  compter sur notre amitiĆ© et que s’il avait besoin d’argent il devait seulement nous le demander. Actuellement il ne vole plus et a mĆŖme trouvĆ© un travailĀ Ā». (D.L. – Italie) Ā CollĆØgue difficile ā€œ Il semblait qu’un collĆØgue me visait constamment, il critiquait tout ce que je faisais.Tant qu’il s’agissait de petites interventions, je supportais. Mais quelquefois, face Ć  des rĆ©alisations importantes de l’entreprise, il se mettait tout le monde Ć  dos. Le travail devenait insupportable. Que faireĀ ? Le prĆŖtre avec qui j’avais parlĆ©, m’a conseillĆ© de surtout me libĆ©rer de la rancune et des souvenirs nĆ©gatifs, et d’essayer de voir le collĆØgue avec des yeux nouveaux. J’ai essayĆ©. L’imprĆ©visible est arrivé : Ć  la rencontre de travail suivante, il Ć©tait devenu une autre personneĀ ! Il Ć©tait Ć©vident que cela ne dĆ©pendait pas uniquement de luiĀ Ā». (F.L. – Serbie)  

BrƩsil : pour une santƩ globale

BrƩsil : pour une santƩ globale

congresso-saúde-La santĆ© comme bien commun et la viabilitĆ© des systĆØmes des soins de santĆ© sont des thĆØmes que les professionnels de la santĆ© se posent au niveau planĆ©taire spĆ©cialement avec l’ allongementĀ  progressif de l’espĆ©rance de vie et l’augmentation de la demande de soins. Comment s’occuper du malade d’une maniĆØre qui soit efficace mais en mĆŖme temps viable? Mais Ć©galementĀ : existe-t-il un lien entre spiritualitĆ© et santĆ© globale de la personneĀ ? Ces thĆØmes ont Ć©tĆ© les sujets d’échanges lors du congrĆØs organisĆ© par Health Dialogue Culture, rĆ©seau international de professionnels de la santĆ©, nĆ© en 2003 pour contribuer Ć  travers une confrontation vitale avec la science, Ć  une culture respectueuse de la vie, de la dignitĆ© et de l’intĆ©gritĆ© de chaque personne, dans une perspective de dĆ©veloppement de la santĆ©, individuelle et sociale. InspirĆ©e par le charisme de l’unitĆ© du Mouvement des Focolari, Health Dialogue Culture propose des espaces de rĆ©flexion toujours liĆ©s aux pratiques, d’où tirer des lignes de pensĆ©e, comme contribution au dĆ©bat sur la nĆ©cessitĆ© de crĆ©er de nouveaux paradigmes des systĆØmes de santĆ©. Le congrĆØs s’est dĆ©roulĆ© en continuitĆ© avec d’autres Ć©vĆ©nements prĆ©cĆ©dents basĆ©s sur le mĆŖme thĆØme et en particulier avec celui qui s’est dĆ©roulĆ© Ć  Padoue (Italie), en 2013, ayant pour titre Quelle mĆ©decine, entre globalisation, viabilitĆ© et personnalisation des soins, et avec la Charte Ć©thique qui en avait rĆ©coltĆ© les rĆ©sultats. 21432974_10207896513811259_1595354460399849723_nParmi les nouveaux paradigmes dans le soin du malade, la dimension relationnelle est en train d’assumer un nouveau rĆ“le toujours plus stratĆ©gique, Ć  savoir, la complexitĆ© des relations Ć  de multiples niveaux (avec les patients, entre les professionnels de la santĆ©, avec les institutions) qui tournent autour du thĆØme du soin. Trop longtemps ignorĆ©e dans l’élaboration de modĆØles de protection sociale, la dimension spirituelle, lĆ  où elle est appliquĆ©e, exerce aussi une influence substantielle sur la qualitĆ© de la vie et sur les rĆ©sultats des soins. Au congrĆØs de San Paolo, on a vu un programme articulĆ© entre rapports, ateliers, workshops, partages d’expĆ©riences et de bonnes pratiques, avec un dĆ©bat constructif sur de nouvelles mĆ©thodologies afin de rejoindre Ć©quitĆ© et accessibilitĆ© aux services de santĆ©, au niveau local et global. « Le vĆ©ritable dĆ©fi de ce congrĆØs – disent les organisateurs – a Ć©tĆ© la richesse culturelle et professionnelle due Ć  la pluralitĆ© des confĆ©renciers et des participants (plus de 270) et Ć  leur provenance de pays qui ont des normes en matiĆØre de soins trĆØs diffĆ©rentes comme le Congo, le Cameroun, la NorvĆØge, le VĆ©nĆ©zuĆ©la, le Chili, le Paraguay, Uruguay, BĆ©nin, l’Amazonie, le BrĆ©sil, la RĆ©publique Dominicaine, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Autriche. Une attention particuliĆØre a Ć©tĆ© donnĆ©e aux thĆØmes du handicap, de la vieillesse, comme Ć©galement aux modalitĆ©s pour affronter la douleur et la souffrance par le biais des soins palliatifs et de la formation des professionnels de la santĆ© (prendre soin de celui qui soigne). 21433280_10207900287825607_5545911777823380403_nPendant le CongrĆØs, un programme spĆ©cifique avec des sessions interactives pour les Ć©tudiants et les jeunes professionnels du monde biomĆ©dical. Un jeune Ć©tudiant en mĆ©decine commente ainsi Ć  la conclusion des travauxĀ : « Je quitte ce congrĆØs en ayant modifiĆ© ma pensĆ©e sur la mĆ©decine, avec des idĆ©es diffĆ©rentes qui font de moi une personne meilleure et avec la certitude que ces idĆ©es m’aideront Ć  devenir aussi un meilleur professionnel de la santé». Un mĆ©decin brĆ©silienĀ : « La science n’est pas froide et distante. Nous avons appris qui nous pouvons faire de la science sans oublier l’essence qui nous unitĀ : l’amourĀ Ā». Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a envoyĆ© un message aux participants, avec le souhait de «  vivre la vie professionnelle avec un amour qui gĆ©nĆØre la fraternitĆ©, tous travaillant au bien de la famille humaineĀ Ā». Et rappelant une phrase de Chiara LubichĀ : « L’équilibre de l’amour rĆ©side dans le fait d’aimer la personne proche et de travailler, depuis notre lieu de vie, pour la communautĆ© tout entiĆØreĀ Ā».

Journée internationale des personnes âgées

Journée internationale des personnes âgées

InternationalDayOlderPersonsDepuis 1990, date de sa crĆ©ation par les Nations Unies, on fĆŖte chaque annĆ©e, le 1er octobre, la JournĆ©e Internationale des personnes Ć¢gĆ©es. Son objectif est de sensibiliser l’opinion publique aux questions concernant les personnes Ć¢gĆ©es et de susciter de l’intĆ©rĆŖt pour la contribution qu’elles apportent Ć  la sociĆ©tĆ©. Selon l’Organisation Mondiale de la SantĆ©, d’ici Ć  2050 la population mondiale Ć¢gĆ©e de 60 ans et plus atteindra le chiffre de 2 milliards. L’accroissement de la durĆ©e de la vie est un phĆ©nomĆØne qui de toute faƧon parviendra Ć  toucher une grande partie des Pays du monde, avec de fortes rĆ©percussions sur de nombreux aspects de la vie sociale et Ć©conomique. Les personnes Ć¢gĆ©es ne reprĆ©sentent pas seulement une charge, spĆ©cialement en termes d’assistance, mais Ā elles sont aussi d’une grande utilitĆ© sociale. Ce n’est pas par hasard que le 2 octobre, jour où  l’Église Catholique commĆ©more les Saints Anges gardiens, on fĆŖte dans de nombreux Pays les grands-parents. SansĀ  eux, vĆ©ritables « anges gardiensĀ Ā» de la famille, les jeunes couples auraient beaucoup de peine Ć  concilier leur Ā travail et le suivi de leurs enfants.

Les cinquante ans du Mouvement Paroissial

Les cinquante ans du Mouvement Paroissial

Vallo TorineseUne journĆ©e dĆ©diĆ©e au Mouvement Paroissial se dĆ©roulera au Centre Maria Orsola, intitulĆ©e: ā€œ50 ans d’histoire et une passion pour l’Egliseā€. Au programme des tĆ©moignages et des moments d’expression artistique, ainsi que les interventions du cardinal Joao De Aviz (prĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Instituts de vie consacrĆ©e, ancien archevĆŖque de Brasilia), sur le thĆØmeĀ : « Des pĆ©riphĆ©ries du monde au VaticanĀ Ā», et celle de Mgr Giuseppe Petrocchi (ArchevĆŖque de l’Aquila), surĀ : « La vocation du Mouvement paroissial Ć  la lumiĆØre de Juvenescit EcclesiaĀ Ā».      

ā€œLa mystique du feu : Catherine et Chiaraā€

ā€œLa mystique du feu : Catherine et Chiaraā€

IMG-20170923-WA0012Le samedi 23 septembre 2017, dans l’Amphithéâtre de l’Institut Universitaire Sophia (IUS)Ā : dĆØs les messages d’introduction de Mgr Buoncristiani, archevĆŖque de Sienne, et Ā Maria Voce, prĆ©sidente du mouvement des Focolari et vice chanceliĆØre de l’Institut Universitaire Sophia, il Ć©tait clair qu’existait une entente et une proximitĆ© entre les deux figures charismatiques. Elles ont offert non seulement au monde ecclĆ©sial, mais aussi Ć  toute la sociĆ©tĆ© civile de leurs deux Ć©poques respectives, un exemple de fĆ©conde interaction entre spiritualitĆ© et incarnation, en œuvrant continuellement Ć  l’intĆ©rieur-mĆŖme des dĆ©fis inhĆ©rents Ć  la vie en commun. Marco Luppi, modĆ©rateur du congrĆØs, a fait remarquer, en ouverture, la continuitĆ© entre les propositions de ā€˜la joyeuse brigade’ des Catheriniens et la spiritualitĆ© de l’unitĆ© des Focolari, en rappelant combien les vĆ©ritables points saillants de la pensĆ©e de la sainte siennoise – l’unicitĆ© du choix de Dieu, la fĆ©conditĆ© de la volontĆ© de Dieu, l’importance de vivre le moment prĆ©sent – ont Ć©tĆ© repris et rĆ©actualisĆ©s par Chiara Lubich. Le souvenir d’Igino Giordani, cofondateur du mouvement des Focolari, a mis en exergue son engagement initial sur la voie tracĆ©e par l’expĆ©rience de Catherine. Pour lui une saintetĆ© Ć  la portĆ©e de tout le monde Ć©tait plus qu’évidente en raison de son message universel dans la maniĆØre de proposer ce choix proprement chrĆ©tien. Bien connue sa devise en trois mots est bien connue: « moi – le frĆØre – DieuĀ Ā», inventĆ©e par Giordani en tant que processus fĆ©cond dans les relations interpersonnelles qui complĆØte la dimension anthropologique en ouvrant la rĆ©flexion chrĆ©tienne sur la paternitĆ© divine. Cœur du congrĆØs : deux exposĆ©s principaux. Sœur Elena Ascoli O.P., avec son thĆØme la mystique de la rencontreā€, a parcouru la dimension intime et concrĆØte de la « mystique du feuĀ Ā» chez Catherine. L’espĆ©rance chrĆ©tienne, chez elle, devient un vĆ©ritable chemin vocationnel Ć  la recherche du sens de la vie au service de la sociĆ©tĆ© dans l’Église. 381 lettres, des recueils variĆ©s d’hymnes et de priĆØres, font de Catherine la sainte de la rencontre et du dialogue, qui trouve dans la conscience de celui qui dĆ©couvre dans ce « feu intĆ©rieurĀ Ā», le rapport avec Dieu, un patrimoine qui accroĆ®t sa valeur s’il se donne, s’il bĆ¢tit une dynamique relationnelle d’amour concret avec le prochain, s’il aide Ć  construire la vie ensemble, dans la recherche du bien commun. Piero Coda, recteur de Sophia, dans son exposĆ© intitulĆ© « L’Amour vĆ©ritable et le vĆ©ritable AmourĀ Ā», a proposĆ© une lecture originale de la rencontre fĆ©conde entre les racines franciscaines de Chiara Lubich et la pĆ©riode catherinienne de Giordani, rencontre qui se reflĆØte dans la pĆ©riode de fondation du mouvement des Focolari en tant qu’expĆ©rience participant au renouvellement du christianisme, capable de donner vie Ć  une nouvelle rĆ©alitĆ© dans l’Église et la sociĆ©tĆ©. Le « pacteĀ Ā» entre charismes donne naissance Ć  quelque chose d’original qui souligne le dynamisme de la rĆ©ciprocitĆ© agissant comme caisse de rĆ©sonance pour l’unitĆ© et devient le cœur d’une expĆ©rience offerte au service de l’humanitĆ©. La « mystique du feuĀ Ā» en Chiara Lubich, mentionnĆ©e par Coda Ć  partir de certains passages du texte « RĆ©surrection de RomeĀ Ā», rappelle justement combien la force de l’Ć©lan intĆ©rieur, individuel, s’épanouit dans la dynamique communautaireĀ : « C’est Dieu qui fait que deux soient un, en se plaƧant troisiĆØme comme relation entre euxĀ : JĆ©sus parmi nousĀ Ā». En conclusion, l’exposĆ© du professeur Aldo Bernabei, reprĆ©sentant du groupe romain des Catheriniens, a repris le parcours commun entre son association et le mouvement des Focolari au sein de l’animation du projet de plusieurs dĆ©cennies « Ensemble pour l’Europe » : une manifestation qui travaille de maniĆØre permanente Ć  la construction d’un esprit europĆ©en pour reconnaĆ®tre l’âme chrĆ©tienne de sa fondation parmi ses valeurs propres, un parcours unissant plus de 500 Ɖglises, mouvements, communautĆ©s et associations.  

Parole de vie d’octobre 2017

En prison Ć  cause de sa prĆ©dication, l’apĆ“tre Paul Ć©crit une lettre Ć  la communautĆ© chrĆ©tienne de la ville de Philippes. C’est lui qui, le premier, y a apportĆ© l’Évangile. Beaucoup ont cru et se sont engagĆ©s avec gĆ©nĆ©rositĆ© dans cette nouvelle vie, tĆ©moignant de l’amour chrĆ©tien mĆŖme quand Paul a dĆ» partir. Les nouvelles qu’il reƧoit lui donnent une grande joie, d’où le ton affectueux de cette lettre envers les Philippiens. Il les encourage donc Ć  progresser, Ć  grandir tant comme personnes que comme communautĆ©. Il leur rappelle le modĆØle de style de vie Ć©vangĆ©lique donnĆ© par JĆ©sus : Ā« Ayez en vous le mĆŖme sentiment dont Ć©tait animĆ© JĆ©sus-Christ Ā» Comment connaĆ®tre les dĆ©sirs profonds de JĆ©sus afin de l’imiter ? Ɖcoutons Paul : le Christ JĆ©sus, le Fils de Dieu, a pris notre condition humaine en descendant au milieu de nous. Il s’est fait homme, totalement au service du PĆØre, pour nous permettre de devenir enfants de Dieu . Tout au long de son existence, il a accompli sa mission dans sa faƧon de vivre. Il s’est continuellement abaissĆ© pour atteindre celui qui Ć©tait le plus petit, faible, indĆ©cis, et lui redonner courage, afin qu’il se sente enfin aimĆ© et sauvĆ© : le lĆ©preux, la veuve, l’étranger, le pĆ©cheur. Ā« Ayez en vous le mĆŖme sentiment dont Ć©tait animĆ© JĆ©sus-Christ Ā» Pour reconnaĆ®tre et faire grandir en nous les sentiments de JĆ©sus, reconnaissons avant tout en nous-mĆŖmes la prĆ©sence de son amour et la puissance de son pardon. Puis levons les yeux vers lui, adoptons sa faƧon de vivre. Elle nous pousse Ć  ouvrir notre cœur, notre esprit et nos bras pour accueillir chaque personne telle qu’elle est. Ɖvitons de juger les autres, laissons-nous plutĆ“t enrichir par le positif que nous rencontrons, mĆŖme lorsqu’il se cache sous une accumulation de misĆØres et d’erreurs et qu’il nous semble perdre notre temps Ć  le chercher. Le sentiment le plus fort de JĆ©sus que nous pouvons faire nĆ“tre est l’amour gratuit, la volontĆ© de nous mettre Ć  la disposition des autres avec nos talents plus ou moins grands, pour construire courageusement et concrĆØtement des relations positives partout où nous vivons. C’est aussi savoir affronter avec douceur toutes les causes de division, dĆ©terminĆ©s Ć  trouver la voie du dialogue et de la concorde. Ā« Ayez en vous le mĆŖme sentiment dont Ć©tait animĆ© JĆ©sus-Christ Ā» Chiara Lubich qui toute sa vie s’est laissĆ©e guider par l’Évangile dont elle a reconnu la puissance, Ć©crivait : Ā« Imiter JĆ©sus signifie comprendre que nous, chrĆ©tiens, n’avons de sens que si nous vivons pour les autres, si nous concevons notre existence comme un service aux frĆØres, si toute notre vie est bĆ¢tie sur ce fondement. Alors nous accomplirons ce qui tient le plus au cœur de JĆ©sus. Nous aurons mis l’Évangile au centre de notre vie et nous pourrons vraiment nous dire bienheureux . Ā» Commission Parole de vie (La Commission Parole de vie est composĆ©e de deux biblistes, de reprĆ©sentants d’Asie, d’Afrique, d’AmĆ©rique Latine, de jeunes, du monde de la communication et de l’œcumĆ©nisme)

Ɖvangile vĆ©cu: je n’en pouvais plus

Ɖvangile vĆ©cu: je n’en pouvais plus

20170927-01 Lorsque les mĆ©decins ont dĆ©couvert que John, mon mari, avait la maladie d’Alzheimer ma vie a basculĆ©. Dans un premier temps j’étais accablĆ©e par ma douleur et la charge que je devais assumer. C’est seulement par la suite, en rencontrant des personnes qui m’ont permis de faire l’expĆ©rience de l’amour de Dieu, que j’ai compris que m’occuper de John Ć©tait la chose la plus importante de ma vie. Mais le chemin fut long. Au dĆ©but j’étais paniquĆ©e et je ne rĆ©ussissais pas Ć  gĆ©rer la situation. Puis, lorsque l’état de John s’est aggravĆ©, personne, dans mon entourage, ne pouvait m’aider. Jusqu’à notre mĆ©decin de famille, qui Ć©tait en vacancesĀ ! Je souffrais, sans savoir quoi faire pour aider John. De plus je devais m’occuper de beaucoup d’autres choses, entre autres de notre situation financiĆØre. Je me voyais aller de plus en plus mal et ma santĆ© aussi s’en ressentait. AprĆØs de nombreuses recherches, une agence a trouvĆ© et m’a proposĆ© un « Care Support WorkerĀ Ā». Au bout de quatre semaines une dame est venueĀ : elle a compris notre situation et a fait preuve d’une grande disponibilitĆ© et soutien. J’en ai Ć©prouvĆ© un grand soulagement. Quelques semaines plus tard, j’ai Ć©tĆ© invitĆ©e Ć  un rassemblement de quatre jours organisĆ© par le Mouvement des Focolari. J’ai pu m’y rendre car mon mari a Ć©tĆ© accueilli dans un centre de soins. Un soir, lors d’un Ć©change en groupes, quelqu’un m’a demandé : « Et toi Pam, que fais-tuĀ ?Ā Ā» Je ne souhaitais pas rĆ©pondre, ni raconter tous mes malheurs, ni Ć  quel point je me sentais fragile et souffrante. Mais ensuite, par politesse, j’ai commencĆ© Ć  dire quelque chose, jusqu’au moment où j’ai Ć©clatĆ© en sanglots. C’était la derniĆØre chose que j’aurais vouluĀ : attirer les regards sur moi. Mais aussitĆ“t tout le groupe a cherchĆ© Ć  me rĆ©conforter. Tous comprenaient mes difficultĆ©s et voulaient me manifester amour et compassion. Au dĆ©but je pensais que j’aurais eu honte, mais (chose incroyable!) je me suis sentie soulagĆ©e et guĆ©rie! Ce n’était pas la situation en soi qui avait changĆ©, mais moi-mĆŖmeĀ ! Je me suis rendu compte que soigner mon mari Ć©tait devenu pour moi un poids. Et JĆ©sus a pourtant ditĀ : « Mon joug est doux et mon fardeau lĆ©gerĀ Ā». J’avais besoin que quelqu’un me rappelle que Dieu est Amour et qu’Il nous aime immensĆ©ment. Une fois Dieu remis Ć  la premiĆØre place dans mon cœur, dans mon esprit et mon Ć¢me, tout a repris sa juste dimension. Mon mari malade reprĆ©sentait dĆ©sormais la chose la plus importante.Ā Ā» Dans des situations de ce genre il est certainement important de prier. Mais ce qui m’a le plus aidĆ© Ć  sortir de cette souffrance intĆ©rieure a Ć©tĆ© la prĆ©sence spirituelle de JĆ©sus au milieu de ce groupe de personnes. Elles m’ont permis d’expĆ©rimenter l’amour de Dieu. Mon expĆ©rience avec John se poursuit, mais dĆ©sormais je sais que je peux compter sur l’amour de tous. Extrait de: New City (Inghilterra) Agosto-Settembre 2017

ā€œĆŠtre une prĆ©sence de Marieā€

ā€œĆŠtre une prĆ©sence de Marieā€

IMG_1295Je suis heureuse de vous saluer, vous tous qui participez Ć  la prĆ©sentation du livre ā€œQui c’è il dito di Dioā€. C’est le second volume de la collection ā€œStudi e Documentiā€ promue par le Centre Chiara Lubich. Le titre rappelle une phrase connue des membres du mouvement des FocolariĀ : la premiĆØre reconnaissance, de la part de l’archevĆŖque de Trente, Mgr Carlo de Ferrari, de ce quelque chose de nouveau qui – de faƧon Ć©difiante et en mĆŖme temps contrastĆ©e -, Ć©tait en train de naĆ®tre dans son diocĆØse, et ne venait pas des hommes mais ā€œdu doigt de Dieuā€. Un regard pur permettait ainsi au pasteur de ne pas s’arrĆŖter Ć  des considĆ©rations ou des jugements purement ā€œhumainsā€, mais de pĆ©nĆ©trer plus profondĆ©ment l’action de Dieu qui se manifestait Ć  travers la vie d’un groupe de jeunes fillesĀ ; ceci 20 ans avant le Concile Vatican II. L’histoire allait lui donner raison. En tant que membres du mouvement des Focolari nous ne pouvons qu’être particuliĆØrement reconnaissants envers Mgr de Ferrari pour son discernement, qui a permis Ć  ce petit feu allumĆ© de grandir et de s’étendre ensuite au monde entier. ƀ 70 ans de distance, ce travail de Lucia Abignente nous permet de voir Ć  quel point l’intuition de l’archevĆŖque Ć©tait profondĆ©ment enracinĆ©e dans la vie de la Parole de Dieu et son action imprĆ©gnĆ©e d’humilitĆ©, de persĆ©vĆ©rance, de promptitude Ć  payer de sa personne, de prophĆ©tie. Dans la reconstruction des Ć©vĆ©nements, qui nous est offerte dans ces pages sur la base d’un vaste ensemble de sources, nous dĆ©couvrons un fil d’or. Des circonstances favorable et contraires ont permis de tisser une relation de communion vivante, authentique, entre Chiara Lubich et ā€œsonā€ Ć©vĆŖque, qui a donnĆ© un sens Ć  cette alternance de ā€œhosannaā€ et de ā€œcrucifie-leā€ – pour l’exprimer en des termes que nous trouvons dans les lettres des deux protagonistes – et qui a permis Ć  Chiara de le vivre dans l’amour pour Dieu et pour l’Église. Ces pages en donnent un tĆ©moignage authentique et convaincant. IMG_1285Aujourd’hui encore, cela constitue une invitation Ć  prendre nouvellement conscience du don du charisme reƧu et des potentialitĆ©s d’une fondation qui, comme cela est reconnu aujourd’hui, a ouvert la voie Ć  d’autres parcours de rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales. Je suis heureuse de constater que la publication de ce livre advient durant l’annĆ©e consacrĆ©e par le mouvement des Focolari Ć  l’approfondissement sur Marie, un des points fondamentaux de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Ce fut dans la pĆ©riode de lumiĆØre vĆ©cue l’étĆ© 1949 (lorsque l’Esprit donna Ć  Chiara de contempler la grandeur de la MĆØre de Dieu, d’admirer sa beautĆ© unique, toute revĆŖtue de la Parole de Dieu), que se dessina Ć©galement le dessein de Dieu sur l’Œuvre naissanteĀ : Œuvre de Marie justement. La vocation, le timbre ā€œmarialā€ de cette Œuvre ressort de ces pages qui en donnent une preuve – je dirais – irrĆ©futable, grĆ¢ce au oui renouvelĆ© de Chiara aux plans de DieuĀ : oui Ć  l’appel, oui Ć  l’annonce de cet IdĆ©al qui allait pĆ©nĆ©trer toute sa vieĀ ; oui Ć  la disponibilitĆ© de l’offrande et de l’immolation du fruit engendrĆ©, durant les annĆ©es d’étude de la part de l’Église de Rome. Dans son ā€œfiatā€ de l’Annonciation comme dans le oui de la dĆ©solation au pied de la croix, Marie est le modĆØle, le moule où Chiara Lubich vit sa divine aventure. ƀ notre Ć©poque, où apparaĆ®t « une conscience nouvelle et plus explicite du principe marial dans l’Église, en tant que sacrement d’unitĆ©[1]Ā Ā», j’espĆØre que le tĆ©moignage, le message, transmis par le livre que nous prĆ©sentons aujourd’hui, pourront ĆŖtre un don pour tout le peuple de Dieu et aideront l’Œuvre de Marie Ć  exprimer la vocation que l’Église lui a confirmĆ©e dans les StatutsĀ : « … ĆŖtre, autant que possible, une prĆ©sence [de Marie] sur la terre, pour ainsi dire sa continuation.Ā Ā»   [1] B. Leahy, Il principio mariano nella Chiesa, CittĆ  Nuova, Rome 1999, p.Ā 46.

Living City fĆŖte ses 50 ans

Living City fĆŖte ses 50 ans

LC50years_invitationPour fĆŖter ses 50 ans d’activitĆ©, la revue en anglais, fondĆ©e en 1967 Ć  New York comme une des 32 Ć©ditions du Mouvement des Focolari, a organisĆ©, le 24 septembre Ć  la Fordham University de New York, un congrĆØs intitulĆ© “Construire des ponts: comment les mĆ©dias peuvent-ils faciliter le dialogue dans une sociĆ©tĆ© polarisĆ©e?” avec la contribution de professeurs et journalistes professionnels. Living City est lue et apprĆ©ciĆ©e non seulement aux Ɖtats-Unis, mais aussi au Canada, Australie, Irlande, Malte, Nouvelle-ZĆ©lande et de nombreux autres pays anglophones. Ses lecteurs sont des personnes de tous Ć¢ges et convictions religieuses. RĆ©cemment, elle a Ć©tĆ© rĆ©compensĆ©e de cinq prix par la Catholic Press Association d’AmĆ©rique du Nord.  

Mexique: les focolari se mobilisent

Mexique: les focolari se mobilisent

Ā IMG-20170926-WA0005ā€œDĆØs les premiĆØres secousses, beaucoup d’entre nous, tout comme la grande majoritĆ© du peuple mexicain,Ā se sont mobilisĆ©s, mĆŖme si pris dans un mouvement d’effroi et de prĆ©cipitation, pour accueillir les demandes d’aide qui arrivaient de tous les quartiers de la ville de Mexico et d’autres localitĆ©s Ć  l’intĆ©rieur des terres frappĆ©es par le tremblement de terre. Partout s’est manifesté  un profond sens de solidaritĆ©. Les hĆ“tels ont ouvert leurs portes Ć  tous ceux qui avaient perdu leur maison, mĆ©decins et psychologues offrent gratuitement leurs servicesĀ ; il ne manque jamais une famille pour servir une soupe chaude. Des centaines de bĆ©nĆ©voles travaillent dur et sans rĆ©pit; ce sont des civils qui, encore quelques heures avant, travaillaient comme employĆ©s, commerƧants ambulants, mĆØres de famille et ouvriers. Une fois de plus on constate qu’à la suite d’une tragĆ©die, la vraie nature mexicaine se rĆ©vĆØle, sans perdre espoirĀ : elle sait communiquer joie et enthousiasme, mĆŖme dans les moments les plus sombres. Des foules de gens se mettent au service par des actions simples et astucieuses, Ā renvoyant ainsi l’image d’un peupleĀ  vivant qui, tel un gĆ©ant, se relĆØve des dĆ©combres. IMG-20170926-WA0007DiffĆ©rents membres de notre communautĆ© ont offert leurs services, spĆ©cialement Ć  Puebla, Morelos, Chiapas et Oaxaca, ville où les secours sont arrivĆ©s plus lentement. Une famille de Mexico a organisĆ© une collecte dans sa propre maison et s’est ensuite rendue Ć  Morelos pour distribuer des aliments et des denrĆ©es de premiĆØre nĆ©cessitĆ© aux plus dĆ©munis. Les jeunes de la CitĆ© pilote « le DiamantĀ Ā» se sont rendus Ć  Contla, une ville de l’état de Puebla durement frappĆ©e par le tremblement de terre. Ils ont remuĆ© les dĆ©combres, dĆ©chargĆ© et distribuĆ© des vivres tout en consolant ceux qui avaient tout perdu. Pour rejoindre cette communautĆ©, situĆ©e dans une rĆ©gion d’accĆØs difficile, ils ont traversĆ© un fleuve et franchi un profond ravin Ć  l’aide d’un pont improvisĆ© rĆ©alisĆ© avec des cordes. SimultanĆ©ment le groupe Economie de Communion a organisĆ© des secours Ć  Sant’Antonio Alponocan, une autre communautĆ© de cette rĆ©gion. Enfin, pour coordonner les aides, nous avons crƩƩ Ć  Mexico un comitĆ© d’urgence qui a engagĆ© un recensement des dommages et des nĆ©cessitĆ©s, pour organiser une collecte de biens matĆ©riels et rechercher des compĆ©tences. IMG-20170926-WA0001En ces moments difficiles nous avons toujours Ć  l’esprit, et c’est pour nous une source de courage et de consolation, les paroles que la Vierge de Guadalupe, sur le mont Tepeyac, a demandĆ© de garder toujours en mĆ©moire Ć  San Juan DiegoĀ : « Mets-toi cela dans le cœur mon enfantĀ : ne crains pas. Ne suis-jeĀ  pas prĆØs de toi, moi qui suis ta MĆØre? Ne te trouves-tu pas dans mon ombre, sous ma protectionĀ ? Ne suis-je pas la source de ta joieĀ ? N’es-tu pas dans les plis de mon manteau, dans mes bras? Ā Que te faut-il de plusĀ ? ā€œ Comme Mouvement des Focolari nous avons renouvelĆ© notre engagement en redoublant d’amour et de fraternitĆ© Ā pour la reconstruction matĆ©rielle et spirituelle de notre cher PaysĀ Ā». Mexico, le 25 septembre 2017 Ā 

Le Mouvement des Focolari en mouvement

Le Mouvement des Focolari en mouvement

VietnamIls rencontrent, raccourcissent les distances, relient, connectent. Ce sont les “focolares temporaires”: de petits groupes, composĆ©s de jeunes et d’adultes, appartenant aux diffĆ©rentes vocations du Mouvement des Focolari qui, pendant une brĆØve pĆ©riode, allant de quelques jours Ć  quelques semaines, quittent leur maison pour visiter des communautĆ©s Ć©loignĆ©es, souvent dans des zones isolĆ©es. Une quarantaine de voyages uniquement ces derniers mois, du Sri Lanka aux AƧores, du Vietnam Ć  Saint-Domingue, du BrĆ©sil Ć  la Tanzanie. Tous “autofinancĆ©s” grĆ¢ce aux initiatives les plus diverses et souvent avec de grands sacrifices. En gĆ©nĆ©ral, les logements sont mis Ć  disposition par l’Église locale ou par la communautĆ© mĆŖme. Chacun de ces voyages a une histoire diffĆ©rente, mais avec un dĆ©nominateur commun: comme “focolares” temporaires, ils insufflent une nouvelle vie. Idalina et Toni sont une famille du Portugal. Durant le mois d’aoĆ»t, avec sept autres personnes, dont deux jeunes, ils sont partis pour Saurimo, en Angola. “Nous avons logĆ© dans la maison de l’archevĆŖque. Avec lui, nous avons partagĆ© les repas et beaucoup d’autres moments de la journĆ©e.” Pendant deux semaines, ils ont nouĆ© de nombreuses relations avec des adultes et des jeunes de la communautĆ©: “ƀ la fin du sĆ©jour, ils nous demandaient quand nous allions revenir. L’art d’aimer de Chiara Lubich est pour tous une grande dĆ©couverte”. Canada_03De retour d’un sĆ©jour d’un mois parmi les peuples indigĆØnes des Territoires du Nord-Ouest, au Canada, le PĆØre Harry Clarke (prĆŖtre de Colombie-Britannique, province occidentale du Canada), Marilena et Mike Murray (un couple de Washington D.C.), Maria Santana (MontrĆ©al) et Ljubica Dekic (Toronto) Ć©crivent: “A Yellowknife, capitale de la rĆ©gion et siĆØge du diocĆØse, nous avons Ć©tĆ© accueillis par l’évĆŖque Ć©mĆ©rite, qui a passĆ© toute sa vie parmi les populations indigĆØnes du nord. De lĆ , nous sommes partis pour Wha Ti, un des quatre villages de la tribu Tlicho, Ć  40Ā minutes d’avion. Nous Ć©tions hĆ©bergĆ©s dans la maison de la paroisse. Les habitants du village sont simples et trĆØs rĆ©servĆ©s. Un des problĆØmes de la tribu est le manque de communication entre les anciens, enracinĆ©s dans la culture indigĆØne, et les jeunes, qui ne parlent plus la langue de la tribu. Alcoolisme, jeux d’argent et drogue compliquent la situation. Nous avons prĆ©sentĆ© la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, ensuite, nous nous sommes consacrĆ©s aux diffĆ©rentes activitĆ©s de la petite communautĆ© catholique pour enfants et adultes. Les circonstances nous ont mis en contact avec deux luthĆ©riens et un couple de mennonites en mission, et une belle collaboration en est rĆ©sultĆ©. Nous dĆ©plaƧant dans un canoĆ« le long du fleuve, nous avons participĆ© aux Ć©vĆ©nements de la tribu qui, justement durant cette pĆ©riode, rĆ©unissait l’assemblĆ©e annuelle des villages. De ce voyage sont surtout restĆ©s les histoires de vie, les problĆØmes, les rapports de confiance construits”. Angola_02A Bambio, 300 km de Bangui, en RĆ©publique centrafricaine, un “focolare temporaire” a rencontrĆ© un groupe de pygmĆ©es qui connaĆ®t et vit l’IdĆ©al de l’unitĆ© depuis vingt ans. Fidelia Ć©crit: “Il est impressionnant d’entrer dans leur village et les entendre nous saluer par un ā€˜ciao’! Les pygmĆ©es ont beaucoup de valeurs: la fidĆ©litĆ©, la monogamie, la puretĆ©, le sens du sacrĆ©. Ils nous ont racontĆ© leurs expĆ©riences sur l’art d’aimer et sur la Parole de vie. Chaque village a choisi un jour par semaine pour se rencontrer, de 6h Ć  8h du matin, avant de commencer les activitĆ©s. Ils racontaient: ā€˜Le focolare nous a enseignĆ© Ć  vivre, Ć  aimer, Ć  nous faire un avec les autres. Il n’y a plus vous et nous, nous sommes ensemble. Les pygmĆ©es ne se mĆ©langent pas avec les autres parce qu’ils nous regardent de travers. Mais les focolari nous ont considĆ©rĆ©s comme Ć©tant leur Ć©gal et sont venus vivre avec nous, partager nos joies et souffrances. Ils ne nous ont pas demandĆ© de devenir catholiques, mais ils nous ont enseignĆ© l’amour’. Et encore: ā€˜Nous, les pygmĆ©es, nous avons beaucoup de pratiques dans notre tradition. Mais depuis que nous sommes ā€˜des focolari’, nous en avons laissĆ© tomber quelques-unes. Par exemple, lorsque mon fils est tombĆ© malade, je ne suis pas allĆ© chez le sorcier comme je le faisais avant, mais je l’ai amenĆ© Ć  l’hĆ“pital. DĆØs que les focolarini l’ont su, ils sont venus m’aider jusqu’à ce qu’il guĆ©risse.’” La gratitude et l’enrichissement sont grands, chez ceux qui partent et ceux qui restent, alors que la conscience d’ĆŖtre une unique famille grandit.  

Bon vent Ơ la CommunautƩ Shalom!

Au cours du mois de septembre, la CommunautĆ© Catholique Shalom a fĆŖtĆ© ses 35 ans de vie. Cette CommunautĆ©, avec laquelle le Mouvement des Focolari a de profonds liens d’amitiĆ©, est nĆ©e au BrĆ©sil en 1982, Ć  l’initiative de quelques jeunes universitaires accompagnĆ©s par MoysĆ©s Louro de Azevedo Filho et avec les encouragements de l’ArchevĆŖque de Fortaleza. Tout en ayant comme objectif d’accueillir les jeunes et de leur annoncer l’Évangile, elle a aussi rapidement trouvĆ© audience auprĆØs des familles, des enfants et des personnes de diverses origines socioculturelles, tous unis par la vocation Ć  vivre la priĆØre, la vie fraternelle et le service. Elle est actuellement prĆ©sente en AmĆ©rique du Sud et du Nord, au Moyen-Orient, en Europe, en Afrique et en Asie. En plus des nombreux groupes de priĆØre, la CommunautĆ© a mis en œuvre des centres artistiques et culturels, des Ć©coles, des maisons d’accueil pour les personnes Ć¢gĆ©es, malades ou sans toit, des projets pour venir en aide aux toxicomanes, aux enfants de la rue et pour prĆ©venir l’avortement. Nous adressons nos meilleurs vœux Ć  la CommunautĆ© Shalom!    

Klaus Hemmerle :  le destin du monde, dans notre cœur et notre esprit

Klaus Hemmerle : le destin du monde, dans notre cœur et notre esprit

Klaus_HemmerleĀ« Le monde se rapproche de plus en plus, il tend toujours davantage Ć  s’unifier. Mais cette Ć©volution ne doit pas se limiter au plan Ć©conomique, technique, politiqueĀ : ce dont nous avons besoin, c’est d’un esprit commun, où vraiment tous les hommes puissent construire ensemble l’unique destin du monde. Un esprit qui dĆ©passe l’isolement, mais aussi le danger d’un collectivisme de masse, sans Ć¢me. Cet esprit nous est offert par l’évangile. En se faisant lui-mĆŖme l’un d’entre nous, Dieu nous a fait devenir frĆØres les uns des autres. C’est donc le commandement nouveau qui doit rythmer l’existence de ce monde qui tend vers l’unitĆ©: « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©sĀ Ā». (Interview, dĆ©cembre 1977) ā€œ Le premier souci du chrĆ©tien doit ĆŖtre de faire avancer, non seulement avec ceux qui partagent ses idĆ©aux, mais avec tous ceux qui ont une responsabilitĆ© dans la monde, la construction d’un monde humainĀ Ā». (ConfĆ©rence 17.11.1978) ā€œ Si ton pays est aussi important que le mien, si ta culture est pour moi aussi prĆ©cieuse que la mienne, j’aplanis la route sur laquelle JĆ©sus pourra agir au milieu de ce monde. Nous ne serons pas nivelĆ©s ni confondus dans une uniformitĆ© anonyme, mais notre prochain mobilisera notre esprit, nos intentions et notre cœurĀ : le monde sera pour nous objet d’attention et de prĆ©dilection. Et de cette maniĆØre nos univers respectifs feront partie d’une unique rĆ©alitĆ©, sans pour autant se noyer dans la banalitĆ© d’un ensemble neutre. Le monde lui-mĆŖme deviendra ainsi en mĆŖme temps plus unifiĆ© et plus diversifié ». (Extrait du livre Der Himmel ist zwischen uns, p.93 ) « Les espaces où nous vivons ne doivent pas devenir les cellules bien amĆ©nagĆ©es d’une gigantesque prison dĆ©guisĆ©e en hĆ“tel, mais des espaces de rencontre, où l’homme peut attendre et accueillir d’autres ĆŖtres humains, et plus encore, où l’homme peut attendre et recevoir DieuĀ Ā». (Article, dĆ©c.1973) Klaus Hemmerle, ā€œLa luce dentro le coseā€ (La lumiĆØre Ć  l’intĆ©rieur des choses), Ed. CittĆ  Nuova (1998 – pp. 286, 287, 300, 282)  

ā€œLa Mystique du Feu chez Catherine et chez Chiaraā€

ā€œLa Mystique du Feu chez Catherine et chez Chiaraā€

lamisticadelfuocoA l’occasion du 30ĆØme anniversaire (1987-2017) de la remise de la « Targa CaterinianaĀ Ā» (Ė”) Ć  Chiara Lubich, la CommunautĆ© des PĆØres Dominicains de Sienne (Italie), en collaboration avec la SociĆ©tĆ© Internationale des Caterinati et le Mouvement des Focolari, organise un congrĆØs les 23 et 24 septembre Ć  Loppiano, la citĆ© pilote fondĆ©e par Chiara Lubich en 1964, intitulé : ā€œLa Mystique du Feu chez Catherine et chez Chiaraā€. Intervenants: le Professeur Piero Coda, prĆ©sident de l’UniversitĆ© Sophia et Sœur Ascoli O.P de la SociĆ©tĆ© Internationale des Caterinati. ModĆ©rateurĀ : le PĆØre Alfredo Scarciglia O.P. (Prieur du couvent St Dominique de Sienne et aumĆ“nier des Caterinati). Un message de Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, sera lu. Au cours du congrĆØs un DVD sur la remise de la « Targa CaterinianaĀ Ā» (Ė”) Ć  Chiara Lubich Ā sera projetĆ© et l’actrice Paola Lambardi, de Sienne, lira quelques extraits des textes de Sainte Catherine. (Ė”) « Insigne CatherinienneĀ Ā» Programma    

Jeunes et adultes, en chemin, ensemble

Jeunes et adultes, en chemin, ensemble

foto seminario2« Une expĆ©rience d’Église vivante, en chemin, en dialogue, de sortieĀ Ā», synthĆ©tisent briĆØvement Paola Pepe et Jonathan Michelon (responsables des Ɖcoles Gen internationales de Loppiano) les journĆ©es du SĆ©minaire international sur la situation juvĆ©nile. Celui-ci fait partie d’un parcours organisĆ© par le SecrĆ©tariat GĆ©nĆ©ral du Synode des ƉvĆŖques, en prĆ©paration Ć  la XV AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale Ordinaire sur le thĆØme ā€˜ā€™Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel’’. « Nous avons fait une profonde expĆ©rience de communion, de ā€˜ā€™training synodal’’, au contact de diffĆ©rentes rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales. Nous nous Ć©tions dĆ©jĆ  prĆ©parĆ©s, depuis l’étĆ© dernier, avec d’autres jeunes des Focolari de diffĆ©rents pays, pour envoyer notre contribution au secrĆ©tariat gĆ©nĆ©ral du SynodeĀ Ā», Ć©crivent-ils avec Leandro (Argentine), Marina (BrĆ©sil) et Nelson (El Salvador). Le programme du SĆ©minaire a Ć©tĆ© riche en contenus pour les Ć©minentes interventions des formateurs, des Ć©conomistes, des experts en communication, des sociologues, accompagnateurs, passionnĆ©s du monde des jeunes. Vingt et un jeunes prĆ©sents sur 82 participants, issus des cinq continents, qui ont donnĆ© leur prĆ©cieuse contribution aux travail de rĆ©flexion avec des propositions de mĆ©thode et de contenu pour le prochain rendez-vous synodal. Significatif le fait que le secrĆ©tariat organisationnel ait rapidement accueilli quelques-unes de leurs suggestions Ć  propos de la mĆ©thodologie de dĆ©roulement du programme, avec un plus grand partage en sĆ©ance plĆ©niĆØre. foto seminario4« Les mĆ©ditations bibliques qui ouvraient les journĆ©es, nous interpellaient profondĆ©ment. Une en particulier nous est restĆ©e dans le cœurĀ : le passage dans lequel Ć©tait mis en lumiĆØre le fait que pour montrer la vie de JĆ©sus aux jeunes, il fallait en avoir fait l’expĆ©rienceĀ : le tĆ©moignage de vie est tellement importantĀ !Ā Ā». Les diffĆ©rentes thĆ©matiques sur les jeunes, en rapport Ć  l’identitĆ©, la vision du monde, l’altĆ©ritĆ©, la technologie, la transcendance, ont exposĆ©s des scĆ©narios rĆ©alistes qui ne manquaient pas de dĆ©fis, mais toujours ouverts Ć  l’espĆ©rance. On a parlĆ© de la valeur pastorale, de son importance, de quelques initiatives dans lesquelles les jeunes sont protagonistes lorsqu’ils sont accompagnĆ©s par des adultes qui sont disponibles Ć  vivre ensemble la recherche du sens de la vie. « Maintenant, nous voulons Ć©laborer les expĆ©riences que nous vivons avec leur importance formative et Ć©vangĆ©lisatrice afin de les offrir Ć  l’ÉgliseĀ Ā». « Le sĆ©minaire a Ć©tĆ© une grande opportunitĆ© d’ouverture de l’Église, de ce qu’elle est en train de faire pour les jeunesĀ ; et pour nous de travailler avec l’Église, pour changer les rĆ©alitĆ©s du monde. L’Église veut nous Ć©couter, savoir ce que nous pensons, ce que nous pouvons faire concrĆØtement et dĆ©sire affronter avec nous aussi les difficultĆ©s. Nous n’avons pas trouvĆ© de rĆ©ponse, mais on procĆØde ensemble’’, explique Marina. foto seminario5Les conclusions mettent en Ć©vidence le fait qu’il faut construire le changement et devenir des gĆ©nĆ©rateurs de vie dans l’écoute rĆ©ciproque, jeunes et adultes. « Ont Ć©tĆ© retenues, des propositions concrĆØtes qui seront prĆ©sentĆ©es aux pĆØres synodaux. Parmi celles-ci, une Ć©quipe de jeunes qui accompagne le travail du SecrĆ©tariat gĆ©nĆ©ral du Synode pour prĆ©parer des moments de confrontation et de dialogue durant les travaux synodaux entre Ć©vĆŖques et jeunes et impliquer d’une faƧon stable, quelques-uns parmi ceux-ci dans les organismes du Saint SiĆØgeĀ ; une Ɖglise reconnue par tous comme Ć©tant ā€˜ā€™maison-communion-famille’’. De ces journĆ©es romaines, nous emportons avec nous beaucoup de perles, comme celle qui se trouve dans le document prĆ©paratoire dans lequel on parle des jeunesĀ :’’la possibilitĆ© de leur floraison dĆ©pend de la capacitĆ© du soin qu’on y met, non pour le dĆ©sir de changer l’autre, mais pour grandir ensemble’’ ». « Le synode des jeunes – conclut le Cardinal Baldisseri, SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du Synode sur les Jeunes – peut reprĆ©senter un jalon de ce renouvellement missionnaire de l’Église, qui, pour l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, constitue le dĆ©fi de cette Ć©poque. Nous devons nous adresser aux jeunes, non seulement pour qu’ils nous aident Ć  comprendre comment annoncer l’Évangile mais aussi pour mieux comprendre ce que JĆ©sus demande Ć  son Ɖglise, ce qu’il s’attend d’elle, ce qu’il faut couper et ce qu’il faut recoudre pour cette missionĀ Ā». Un autre ā€˜ā€™jalon’’ sera certainement le Genfest 2018 qui se dĆ©roulera dans les Philippines, Ć  Manille et, encore, la JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse, (JMJ) en janvier 2019 au Panama.

JournƩe Internationale de la Paix

JournƩe Internationale de la Paix

IDP_2017_Final_with UN logo_WebĀ Ā« Ensemble pour la paix : respect, dignitĆ© et sĆ©curitĆ© pour tous Ā». C’est le thĆØme de la JournĆ©e Internationale de la Paix proposĆ©e chaque Ā annĆ©e le 21 septembre par L’ONU, en vue de promouvoir le respect, la dignitĆ© et la sĆ©curitĆ© de tous ceux qui sont contraints de fuir leur domicile Ć  la recherche d’une vie meilleure. DĆ©crĆ©tĆ©e en 1981 comme un jour de paix et de non violence, cette date est une invitation adressĆ©e Ć  tous les Ɖtats membres, aux organisations liĆ©es aux Nations Unies, aux organismes rĆ©gionaux et non gouvernementaux et Ć  toutes les personnes de bonne volontĆ© Ć  engager des actions enĀ  faveur de l’éducation, de la formation et de la sensibilisation de l’opinion publique sur les questions concernant la paix, le respect, le soutien de la diversitĆ©, l’acceptation des rĆ©fugiĆ©s et des migrants, le rejet de toute forme de discrimination.  

Albanie : ma tĆŖte pour la paix

Albanie : ma tĆŖte pour la paix

20170921-02« Dimanche 20 aoĆ»t 2017, 5:00 heures. J’entends au loin l’appel Ć  la priĆØre de Muezzin. Le thermomĆØtre montre dĆ©jĆ  30°. Je me retrouve dans une minuscule cabane en bois dans le petit village de la paix Ć  Scutari, en Albanie. Construite par l’Église catholique pour les rĆ©fugiĆ©s pendant la seconde guerre des Balkans, Ć  la fin de l’annĆ©e 1999, maintenant, elle accueille notre camp go4peaceĀ Ā». C’est ainsi que commence le journal personnel de Meinolf Wacker , jeune prĆŖtre allemand, engagĆ© depuis plus de 20 ans, avec d’autres prĆŖtres du Mouvement des Focolari, Ć  organiser dans les Balkans – terre martyrisĆ©e par des guerres et des divisions – des ā€˜ā€™Ć©coles de paix’’ pour des centaines de jeunes. La premiĆØre pensĆ©e du matin est pour la soirĆ©e conclue il y a quelques heures et pour le grand concert proposĆ© par les jeunes, sur la place de la cathĆ©drale de Scutari. En conclusion de laquelle, Mark, qui vient d’Irlande, s’est improvisĆ© porte-parole de leur appelĀ : ā€˜ā€™Nous sommes ici du Nord et du Sud, de l’Occident et de l’Est de l’Europe. La paix est un but Ć  atteindre, nous devons voir l’autre comme un frĆØre ou une sœur. Si nous nous aimons, la paix en sera le fruit. Cela requiĆØre passion, patience et tĆ©nacitĆ©. Nous voulons devenir une gĆ©nĆ©ration pleine de passion pour la paix’’. 20170921-01Les membres de la band qui a jouĆ© la veille viennent de l’Albanie, du Cameroun, de la SlovĆ©nie, de l’Espagne et de l’Allemagne, aprĆØs beaucoup de pĆ©ripĆ©ties. Les allemands, par exemple, une fois arrivĆ©s Ć  Sarajevo, ont traversĆ© les rĆ©gions montagneuses du MontĆ©nĆ©gro dans un mini-bus de location, presque 40 heures de voyage. MĆŖme pas le temps de reprendre haleine, subdivision en petits groupes pour faire connaissance. Chaque jour, un slogan qui nous aide Ć  vivreĀ : ā€˜ā€™Ne pas arrĆŖter de donnerĀ !’’, par exemple. Mais aussi, un regard sur la nature pouvait inspirer un nouveau slogan comme voir une vache couchĆ©e dans un prĆ© qui prend tout son temps pour ruminer. Dans un monde plein de frĆ©nĆ©sie, pouvoir s’arrĆŖter de temps en temps et ā€˜ā€™ruminer’’ intĆ©rieurement ce que Dieu nous a suggĆ©rĆ©. « Au dĆ©but du camp, – Ć©crit Meinolf – nous nous sommes arrĆŖtĆ©s sur le cĆ©lĆØbre Pont du Milieu, dans la ville de Mes. Tous unis, main dans la main, tous les participants, musulmans, Ć©vangĆ©liques, catholiques ou d’autres visions du monde, nous nous en sommes remis au mystĆØre de Dieu, en silence. Pendant la semaine, 31 ateliers ont eu lieuĀ : ils ont donnĆ© aux jeunes, l’occasion d’être en contact avec les habitants. Chaque jour, plus de cent enfants nous attendaient Ć  Fermentim, Ć  la pĆ©riphĆ©rie de Scutari, où travaille d’une maniĆØre stable, une communautĆ© de religieusesĀ Ā». Ici, des jeunes produisent des porte-clĆ©s et travaillent Ć  la mise en peinture et au dallage du jardin d’enfants et de la maison d’une famille. Albania« D’autres Ć©tapes furent celles de la visite au MusĆ©e de la CathĆ©drale de Saint Ɖtienne Ć  Scutari, où l’on se souvient des 38 martyrs tuĆ©s par le rĆ©gime communiste de 1945 Ć  1974, MusĆ©e des horreurs commises ces annĆ©es-lĆ  et la visite d’une mosquĆ©e. Lors d’un workshop (atelier) interreligieux, on a parlĆ© des rapports entre les religions dans les Balkans. Nous avons aussi plantĆ© des arbres, peint quelques maisons du village, rencontrĆ© des enfants confiĆ©s aux sœurs de MĆØre Teresa. La journĆ©e se terminait toujours par un repas festif dans le villageĀ Ā». « Avec Christoph et Tobias de l’agence 18frames Film+Media Produktion d’Hambourg, nous avions eu comme projet, la campagne ā€˜ā€™Yourope’’ afin d’impliquer les jeunes europĆ©ens Ć  ā€˜ā€™faire voir sa propre tĆŖte’’ pour montrer une Europe sans barriĆØres. Un vidĆ©oclip rĆ©alisĆ© durant le camp, avec nos visages, sur fond noir, se termine avec l’invitation Ć  nous envoyer d’autres brĆØves vidĆ©os avec la mĆŖme phrase initialeĀ : I show my face… Armela a pris une petite mascotte de ma voiture – un caribou – et l’a mise sur ses Ć©paules et s’est filmĆ©eĀ : I show my face because I am from Albania, studying in Austria, sitting in a French car with a German driver and a young friend from Sweden. En quelques jours, plus de 50 mille personnes avaient vu le clipĀ Ā». Deux participants racontentĀ : « Quand il y a un an, j’ai su que le camp se passerait Ć  Scutari, j’étais critique. Je viens de l’Albanie et je connais la mentalitĆ© de mon pays. Pendant la prĆ©paration, j’ai aidĆ© comme je pouvais. Les deux premiers jours se sont bien passĆ©s. Mais lorsque les ateliers ont commencĆ©, une grande confusion rĆ©gnait. ā€˜ā€™Bienvenue dans le chaos’’ ! avais-je pensĆ©. Mais ensuite, tout s’est passĆ© autrement de comment je l’avais imaginĆ©. A l’occasion du concert final je devais expliquer la campagne ā€˜ā€™Yourope’’. Dans les yeux du public, on y dĆ©celait une vraieĀ joie! L’amour a Ć©tĆ© plus fort que les obstaclesĀ !Ā Ā» « Les messes du soir n’étaient pas de vides rituels, mais la foi vĆ©cue, profonde, qui m’a bouleversĆ©e. Les explications sur le sens de la souffrance et sur la rencontre avec JĆ©sus dans la souffrance, m’ont donnĆ© beaucoup et pour longtemps encore, j’ai continuĆ© Ć  les ruminerĀ Ā». Voir le Video clip

Le Mexique tremble encore

A seulement deux semaines du prĆ©cĆ©dent tremblement de terre, le pays aztĆØque a de nouveau Ć©tĆ© touchĆ© par un tremblement de terre de magnitude 7.1 (sur l’Échelle de Richter). En ce moment on compte 217 victimes, dont 117 dans la capitale, bilan qui est malheureusement destinĆ© Ć  s’élever. Vingt-six enfants et 4 adultes ont perdu la vie dans l’effondrement d’une Ć©cole dans la zone sud-est de la ville de Mexico. MĆŖme si 11 enfants ont Ć©tĆ© sauvĆ©s, une trentaine de mineurs d’âge et 4 adultes doivent encore ĆŖtre extraits des dĆ©combres. Il y a eu des effondrements de quelques Ć©difices et au moins 4 millions de personnes sont sans Ć©lectricitĆ©. 72 victimes sont enregistrĆ©es dans l’état de Morelos et 43 Ć  Puebla, où se trouve la citadelle des Focolari ā€˜ā€™Il Diamante’’. Ā« Nous Ć©tions Ć  table lorsque nous avons ressenti fortement le tremblement de terre – racontent-ils -. Jusqu’à prĆ©sent, Ć  notre connaissance, les membres de notre communautĆ© de Puebla n’ont pas connu de dĆ©gĆ¢ts et nous allons tous bien Ā». La solidaritĆ© s’est tout de suite fait entendre de beaucoup de pays de la rĆ©gion et du monde. Ā« En ce moment de souffrance, je demande de manifester de la solidaritĆ© Ć  toute la population mexicaine Ā», c’est l’appel du Pape FranƧois aujourd’hui Ć  l’Audience GĆ©nĆ©rale.

La dƩcouverte de JƩsus abandonnƩ

La dƩcouverte de JƩsus abandonnƩ

En 2000, Chiara rappelle sa premiĆØre « dĆ©couverteĀ Ā» de JĆ©sus abandonné : « Dans un Ć©pisode des premiers mois de 1944, nous avons une nouvelle comprĆ©hension de JĆ©sus. Dans une circonstance particuliĆØre, nous apprenons que la plus grande douleur que JĆ©sus a Ć©prouvĆ©e, et donc son plus grand acte d’amour, a Ć©tĆ© lorsque sur la croix il a expĆ©rimentĆ© l’abandon du PĆØreĀ : ā€œMon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?ā€ (MtĀ 27,46). Nous en sommes profondĆ©ment touchĆ©es. Et le jeune Ć¢ge, l’enthousiasme, mais surtout la grĆ¢ce de Dieu, nous poussent Ć  le choisir prĆ©cisĆ©ment dans son abandon, comme voie pour rĆ©aliser notre idĆ©al d’amour. A partir de ce moment, il nous a semblĆ© dĆ©couvrir son visage partout.Ā Ā» Autre moment clef pour la comprĆ©hension de ce « mystĆØre de douleur-amourĀ Ā». Pendant l’étĆ© 1949, Igino Giordani rejoint Chiara qui s’est retirĆ©e pour une pĆ©riode de repos dans la vallĆ©e de Primiero, Ć  Tonadico, dans les montagnes du Trentin. Avec la communautĆ©, ils vivent intensĆ©ment le passage de l’Évangile sur l’abandon de JĆ©sus. Ce sont des jours d’intense lumiĆØre et Ć  la fin de l’étĆ©, au moment de descendre de ce petit Thabor pour rejoindre la ville, Chiara Ć©crit d’un seul jet ce texte qui commence par un vers devenu cĆ©lĆØbreĀ : « J’ai un seul Ć©poux sur la terreĀ : JĆ©sus abandonnĆ©. […] J’irai par le monde en le cherchant Ć  chaque instant de ma vieĀ Ā» (C. Lubich, PensĆ©e et SpiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ© 2003, p. 142). Des annĆ©es plus tard, Chiara Ć©critĀ : « Depuis le dĆ©but nous avons compris que tout a une face cachĆ©e, que l’arbre a ses racines. L’Évangile te couvre d’amour, mais il exige tout. ā€œSi le grain de blĆ© qui tombe en terre ne meurt pas – peut-on lire dans l’Évangile de Jean – il reste seulĀ ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondanceā€ (JnĀ 12,24). JĆ©sus crucifiĆ© en est la personnification, et le fruit en a Ć©tĆ© la rĆ©demption de l’humanitĆ©. JĆ©sus crucifié ! Lui qui avait expĆ©rimentĆ© la sĆ©paration des hommes d’avec Dieu et entre eux et qui avait senti le PĆØre loin de lui, fut reconnu par nous non seulement dans toutes les douleurs personnelles, qui n’ont pas manquĆ©, et dans celles de notre prochain, souvent seul, abandonnĆ©, oubliĆ©, mais Ć©galement dans toutes les divisions, les traumatismes, les scissions, les indiffĆ©rences rĆ©ciproques, petites ou grandesĀ : dans les familles, entre les gĆ©nĆ©rations, entre pauvres et richesĀ ; dans sa propre Ɖglise parfois, puis, plus tard entre les diffĆ©rentes Ɖglises, comme par la suite entre les religions et entre les croyants et ceux qui n’ont pas d’option religieuseĀ Ā». « Mais toutes ces dĆ©chirures ne nous ont pas effrayĆ©es – continue Chiara – au contraire, par amour pour JĆ©sus abandonnĆ©, elles nous ont attirĆ©es. Et c’est lui-mĆŖme qui nous a enseignĆ© comment les affronter, comment les vivre, comment les dĆ©passer quand, aprĆØs l’abandon, il a remis son esprit dans les mains du PĆØreĀ : ā€œPĆØre, entre tes mains, je remets mon espritā€ (LcĀ 23,46), en donnant ainsi la possibilitĆ© Ć  l’humanitĆ© de se recomposer en elle-mĆŖme et avec Dieu, et en lui en indiquant la faƧon de le faire. Il s’est donc manifestĆ© Ć  nous comme la clĆ© de l’unitĆ©, remĆØde Ć  chaque division. Il Ć©tait celui qui recomposait l’unitĆ© entre nous, chaque fois qu’elle avait pu se fissurer. Il est devenu notre unique Ɖpoux. Et notre vie avec un tel Ɖpoux a Ć©tĆ© si riche et si fĆ©conde qu’elle m’a poussĆ©e Ć  Ć©crire un livre, comme une lettre d’amour, comme un chant, un hymne de joie et de gratitude Ć  son Ć©gard.Ā Ā»

BrƩsil : Jeunes Missionnaires continentaux

BrƩsil : Jeunes Missionnaires continentaux

20170919-02LesĀ  paroles du Pape FranƧois, prononcĆ©es lors de la JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse de Rio de Janeiro 2013, ā€˜ā€™Allez pour servir sans peur’’, ont donnĆ© lieu, auprĆØs des jeunes des Focolari, Ć Ā  l’élan ā€˜pour jouer le jeu’. C’est ainsi que ceux de la ville de Juiz de Fora (500.000 habitants), dans l’État brĆ©silien de Minas Gerais, ont lancĆ© un projet qui rassemble des jeunes de diffĆ©rents charismes. « L’idĆ©e est celle de tĆ©moigner l’unitĆ© dans la diversitĆ© de l’Église – disent les jeunes -, en Ć©tant disciples du Christ et missionnaires, en continuitĆ© avec l’invitation des Ć©vĆŖques latino-amĆ©ricains adressĆ©e Ć  tous les chrĆ©tiens. Les difficultĆ©s ne manquent certes pas, mais cela ne nous dĆ©courage pasĀ Ā». C’est l’archevĆŖque Gil Antonio Moreira qui a donnĆ© au groupe – ils sont environ 60 – le nom de ā€˜ā€™Jeunes Missionnaires continentaux’’ (JMC). « Nous sommes issus de diffĆ©rentes expĆ©riences spirituelles – nous expliquent-ils –Ā : Renouveau dans l’EspritĀ ; nouvelles CommunautĆ©sĀ ; groupes paroissiaux et Mouvement des Focolari. La mission, au dĆ©part, s’ouvre avec la consĆ©cration personnelle Ć  Dieu, pour une annĆ©e, qu’on peut renouveler pour une autre encore. Trois points nous aident Ć  orienter la boussoleĀ : la priĆØre, la formation et la mission, en se mettant au serviceĀ Ā». YoungContinentalMissionariesAprĆØs quatre annĆ©es du lancement du projet, les missions qui se sont dĆ©roulĆ©es dans les paroisses de l’archidiocĆØse de Juiz di Fora sont nombreuses, avec une centaine de visites aux familles des communautĆ©s rurales, aux pĆ©riphĆ©ries et aux quartiers violents de la ville, aux jardins d’enfants et orphelinats ainsi qu’au centre de rƩƩducation pour mineurs d’âge ayant commis des dĆ©lits. « Nous avons entrepris des itinĆ©raires de sensibilisation sanitaire, comme dans le cas de la lutte contre le dengue (maladie tropicale), en travaillant lĆ  où le taux de mortalitĆ© est le plus Ć©levĆ©. Nous nous sommes penchĆ©s en particulier sur les soins pour l’hygiĆØne de l’environnement, en Ć©liminant les dĆ©chets et dĆ©chetteries qui favorisent la prolifĆ©ration des moustiques qui transmettent la maladie, mais Ć©galement en informant la population avec des dĆ©pliants et des affiches. Actuellement, nous sommes engagĆ©s dans des missions spĆ©ciales Ć  HaĆÆti et dans la ville de Obidos (Ɖtat du ParĆ”), dans le Centre Ɖducatif pour mineurs dĆ©linquants et avec les ā€˜ā€™cartoneros’’ (bennes Ć  ordures pour papier qui est ensuite recyclĆ©). Nous avons mis en Ć©vidence leur important travail au bĆ©nĆ©fice de notre planĆØteĀ». L’aide psychologique et Ć©conomique Ć  des jeunes en situation particuliĆØrement difficile n’a pas fait dĆ©faut. « De plus, ā€˜ā€™NoĆ«l solidaire’’ nous donne la possibilitĆ© de rĆ©colter des vivres non pĆ©rissables de premiĆØre nĆ©cessitĆ© que nous donnons ensuite Ć  une œuvre de charité ». Les JMC, avec le temps, ont voulu s’implanter dans d’autres lieux, en allant jusqu’à Obidos (Ɖtat du ParĆ”), au cœur de l’Amazonie. « Au contact avec les personnes, nous avons vu rĆ©sonner en elles l’appel Ć  une vie missionnaire et vu naĆ®tre une variĆ©tĆ© de vocationsĀ Ā». 20170919-01Et au-delĆ  des frontiĆØres du BrĆ©sil, ils sont arrivĆ©s jusqu’à HaĆÆti. Le 17 juillet dernier, un groupe de six personnes de l’archidiocĆØse de Juiz de Fora avec leur archevĆŖque, fait route vers HaĆÆti. La situation de ce pays connaĆ®t de grands dĆ©fis Ć  relever depuis le tremblement de terre qui l’a dĆ©vastĆ© il y a sept ansĀ : en Ć  peine 35 secondes, plus de 300 mille Ć©difices civils ou institutionnels se sont Ć©croulĆ©s, provoquant la mort de 200 mille personnesĀ . Avec ses 7,2 degrĆ©s sur l’échelle de Richter, il a Ć©tĆ© le pire tremblement de terre jamais enregistrĆ© dans les AmĆ©riques. « HaĆÆti est la plus pauvre pĆ©riphĆ©rie de l’AmĆ©rique Latine. C’est vers ce lieu – Ć©crit Mgr. Gil Antonio Moreira – que mes yeux se dirigent et les yeux des Jeunes Missionnaires Continentaux. C’est avec une grande joie que nous allons, pour servir, sans peur, car le motif, notre objectif, est JĆ©sus ChristĀ Ā». Les jeunes des Focolari concluentĀ : « Ce qui nous donne la sĆ©curitĆ© que nous sommes sur la bonne voie sont paradoxalement, les difficultĆ©s que nous rencontrons, dans lesquelles nous tentons d’aimer le visage de JĆ©sus AbandonnĆ©. C’est Lui le secret de notre joie et des fruits que nous constatonsĀ Ā».

Ɖvangile vĆ©cu: prendre sa croix et le suivre

Ɖvangile vĆ©cu: prendre sa croix et le suivre

20170916-01L’imprĆ©vu Tout de suite aprĆØs avoir dĆ©couvert que nous attendions notre premier enfant, un imprĆ©vu s’est prĆ©sentĆ©: un petit nodule au sein. Les examens rĆ©vĆØlent qu’il s’agit d’un cancer. Pour moi et pour mon mari, qui est mĆ©decin, ce fut un coup dur. Trois jours aprĆØs l’entretien avec le spĆ©cialiste je suis opĆ©rĆ©e. Selon lui, garder cet enfant est un facteur aggravantĀ : il propose une interruption de grossesse immĆ©diate pour commencer la chimiothĆ©rapie. Nous ne voulions pas nous y rĆ©signer. Dans la confiance en Dieu nous avons consultĆ© d’autres mĆ©decins, en cherchant des solutions alternatives. Finalement nous avons optĆ© pour une cĆ©sarienne au septiĆØme mois de grossesse, lorsque l’enfant serait parfaitement en mesureĀ  de survivre. AprĆØs quoi on pourrait engager la chimiothĆ©rapie et la radiothĆ©rapie. Huit ans se sont Ć©coulĆ©s depuis et nous attendons notre troisiĆØme enfant. F.D. – France L’inconnu Un jour j’étais en voiture avec un homme qui m’avait demandĆ© de le prendre. Il Ć©tait midi. Je lui ai demandĆ© où il allait manger et il m’a rĆ©ponduĀ : « Je n’ai pas un sou en poche et je ne sais pas comment je vais faire pour mangerĀ Ā». SoupƧon et mĆ©fiance m’ont traversĆ© l’esprit, mais j’ai chassĆ© ces pensĆ©es en disant Ć  JĆ©susĀ : « Peu importe qui il est, ce que je fais pour lui, c’est pour toi que je le faisĀ Ā». J’ai fouillĆ© dans mes poches et lui ai donnĆ© ce que j’avais, en ajoutant, pour ne pas l’humilierĀ : Ā«Tu chercheras Ć  me rendre cette somme lorsque tu le pourrasĀ Ā». Quelques jours aprĆØs un client m’a restituĆ© une enveloppe contenant la somme exacte que j’avais donnĆ©eĀ  cet inconnu. VoilĆ  qui m’a en quelque sorte confirmĆ© Ā que l’Évangile est vrai. A.G. – Ā Italie FĆŖte en famille Plusieurs familles amies ont eu l’idĆ©e d’organiser une grande fĆŖte pour les sĆ©nĆ©galais prĆ©sents dans notre ville. Nous nous sommes tous engagĆ©s Ć  faire que ces jeunes Ć©migrĆ©s ressentent la chaleur de la famille. A un certain moment l’un d’eux a fait remarquerĀ : « Tout a dĆ©passĆ© nos attentes. Aucun d’entre vous ne nous Ā a fait sentir que nous Ć©tions diffĆ©rents et du coupĀ  nous nous sommes sentis comme chez nous. Nous avons le mĆŖme Dieu qui nous rend frĆØresĀ Ā». La fĆŖte s’est terminĆ©e, mais non pas l’amitiĆ©. G.L.- Italie Nous avons un PĆØre Nous nous Ć©tions retrouvĆ©es par hasard aprĆØs des annĆ©es. Je ne la voyais plus depuis nos annĆ©es au lycĆ©e. En raison de diverses vicissitudes, elle, licenciĆ©e en mathĆ©matiques, se trouvait dans ma ville sans le sou, obligĆ©e de mener la vie de clocharde. Elle Ć©tait dĆ©sespĆ©rĆ©e et je l’ai Ć©coutĆ©e. Sur le moment je n’avais rien Ć  lui donner, mais je lui ai promis de l’aiderĀ : elle devait en ĆŖtre sĆ»re, parce que – lui ai-je dit – « Nous avons un PĆØre au CielĀ Ā». Nous nous sommes donnĆ© rendez-vous pour le lendemain. Entre temps, avec l’aide d’autres personnes, j’ai trouvĆ© une solution temporaire et rassemblĆ© une petite somme d’argentĀ : au moins de quoi pouvoir vivre, manger et se laver. Deux jours aprĆØs elle est venue me rendre cette somme en m’expliquant qu’on lui avait proposĆ© un travail comprenant logement et nourriture. Et d’ajouter: « Je dois te dire merci pour cet argent, mais surtout Ā parce que ce jour-lĆ  tu m’as redonnĆ© ce qui m’était le plus utileĀ : l’espĆ©rance et la certitude que j’ai un PĆØre qui m’accompagneĀ Ā».Ā  Franca – Italie

Le choix exclusif de Chiara Lubich

Le choix exclusif de Chiara Lubich

20170916-02a« En JĆ©sus abandonnĆ© se manifeste l’amour infini de Dieu, amour qui est mis dans le cœur des croyants pour rĆ©aliser, dĆØs Ć  prĆ©sent, son dessein sur l’humanité : l’unitĆ©. Aimer JĆ©sus abandonnĆ© signifie alors revivre sa PĆ¢que en nous-mĆŖmes, le passage continu, pour nous qui sommes encore en chemin, de la mort Ć  la vie, de l’absence de Dieu Ć  sa prĆ©sence, ce qui caractĆ©rise l’existence chrĆ©tienne. Il ne s’agit pas de se rĆ©signer ou de vouloir souffrir comme JĆ©sus a souffert mais plutĆ“t de parcourir Ć  nouveau le chemin qu’il a ouvert et de reconnaĆ®tre – au-delĆ  des apparences – sa prĆ©sence active en tout ce qui n’est pas Dieu en nous et autour de nous. C’est Lui dire oui et le dire comme Lui, de faƧon Ć  ce que l’Esprit Saint puisse faire irruption dans notre nĆ©ant voulu et y manifester le don de l’agape divine qui nous ouvre Ć  la vie future, Ć©ternelle et nous permet d’y participer. JĆ©sus abandonnĆ©, en mĆŖme temps, nous fait aller Ć  la rencontre de l’humanitĆ© justement lĆ  où elle souffre davantage et vit dans les tĆ©nĆØbres. JĆ©sus abandonnĆ©, embrassĆ© et aimĆ©, met ainsi l’amour lĆ  où se trouve la haine, la vie lĆ  où se trouve la mort, la communion et l’unitĆ© lĆ  où se trouve la division. Aimer JĆ©sus abandonnĆ© est donc l’espĆ©rance contre toute espĆ©rance, la proximitĆ© de Dieu lĆ  où Dieu n’est pas, la prĆ©sence de Dieu lĆ  où se trouve le silence de Dieu. Cette espĆ©rance est certitude d’un monde et d’une histoire humaine qui ne s’enferment pas sur elles-mĆŖmes mais s’ouvrent Ć  la rencontre toujours nouvelle avec Dieu et, en Lui, s’ouvrent Ć  la rencontre toujours nouvelle des hommes entre eux, dans une communion fraternelle aux dimensions vraiment universelles.Ā Ā» Da Pasquale Foresi – LUCE CHE SI INCARNA – CittĆ  Nuova 2014 pagg. 172-3

La ā€œDĆ©solĆ©eā€ : la Sainte par excellence

La ā€œDĆ©solĆ©eā€ : la Sainte par excellence

20170915-01Ā« Maria Au pied de la croix, dans le dĆ©chirant « stabatĀ Ā» qui fait d’elle un ocĆ©an d’amertume et d’angoisse, Marie est l’expression, la plus Ć©levĆ©e qui puisse ĆŖtre dans une crĆ©ature, de toutes les vertus. Elle est la douceur par excellence, la pauvretĆ© jusqu’à perdre son fils qui est Dieu. Elle est la juste qui ne se plaint pas d’être privĆ©e de ce qui lui appartient par pure Ć©lection, la pure dans le dĆ©tachement hĆ©roĆÆque qui la prive de son Fils, de son Dieu… En Marie dĆ©solĆ©e, les vertus de foi et d’espĆ©rance triomphent par la charitĆ©, ce feu qui l’anima toute sa vie et qui, dans cette participation si vive Ć  la rĆ©demption, l’enflamma tout entiĆØre. Dans la dĆ©solation, qui la revĆŖt de toutes les vertus, Marie nous enseigne Ć  nous couvrir d’humilitĆ© et de patience, de prudence et de persĆ©vĆ©rance, de simplicitĆ© et de silence, pour que dans la nuit de notre moi, de l’humain, brille pour le monde la lumiĆØre de Dieu qui habite en nous. Marie, Notre-Dame des douleurs, est la sainte par excellence, monument de saintetĆ© vers lequel les hommes peuvent et pourront tourner leur regard pour apprendre la vraie mortification, que l’Église enseigne depuis des siĆØcles et que les saints, chacun Ć  sa faƧon, ont toujours rappelĆ©e. Nous accordons trop peu de considĆ©ration Ć  la “passion” de Marie, aux glaives qui lui ont transpercĆ© le cœur, Ć  l’abandon effroyable qu’elle a Ć©prouvĆ© au Golgotha quand JĆ©sus l’a confiĆ©e Ć  un autre… C’est peut-ĆŖtre parce que Marie a su trop bien couvrir de douceur, de lumiĆØre et de silence les affres de son agonie si vive. Pourtant il n’est pas de douleur semblable Ć  sa douleur… Si, un jour, nos souffrances atteignent des sommets où tout en nous paraĆ®t se rĆ©volter, parce que le fruit mĆŖme de notre « passionĀ Ā» nous semble Ć“tĆ© des mains, arrachĆ© du cœur, souvenons-nous d’elle. Ce sera par cette dĆ©tresse que nous deviendrons un peu semblables Ć  elle, que s’imprimeront en nous les traits de Marie, la toute belle, mĆØre de tous parce que dĆ©tachĆ©e de tous et surtout de son fils par la volontĆ© de Dieu. Dans sa dĆ©solation au pied de la croix, Marie est la sainte par excellence. Je voudrais la revivre dans sa mortification. Je voudrais savoir rester seule avec Dieu, comme elle, mĆŖme lorsque je suis parmi mes frĆØres et faire de toute ma vie un dialogue intime avec Dieu. Il faut que je mortifie mes paroles, mes pensĆ©es et mes actes qui sont en dehors du moment de Dieu, afin de les enchĆ¢sser dans l’instant qui leur est rĆ©servĆ©. Marie dĆ©solĆ©e est certitude de saintetĆ©, source Ć©ternelle d’union avec Dieu, vase dĆ©bordant de joieĀ». Chiara Lubich, PensĆ©e et spiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ© Paris, 2003, p. 192-194

Le Genfest 2018 en Asie

Le Genfest 2018 en Asie

Genfest2018La conviction de vouloir retracer une nouvelle gĆ©ographie qui vise Ć  abattre limites et fermetures personnelles et mondiales, voilĆ  d’où est partie la marche mondiale des Gen et des Jeunes Pour un Monde Uni vers la onziĆØme Ć©dition du Genfest qui se tiendra du 6 au 8 juillet 2018 Ć  Manilles (Philippines). Le programme central se tiendra au World Trade Center Metro Manilles, alors que tous les workshops se dĆ©rouleront auprĆØs de l’UniversitĆ© De La Salle et d’autres universitĆ©s. Le titre sera « BEYOND ALL BORDERSĀ Ā» (au-delĆ  de toute frontiĆØre). Ce sera donc l’Asie, le continent du futur et des jeunes, qui accueillera ce rassemblement. Selon les statistiques du bureau U.S. Census, le nombre de jeunes dans le monde de moins de 25 ans est de trois milliards dont 60% vivent en Asie. Donc, presque la moitiĆ© de la population asiatique (plus de 4 milliards de personnes) ont moins de 25 ans. « Il ne pouvait donc avoir lieu que dans notre continentĀ Ā», explique Kiara Cariaso philippine, membre de l’équipe d’organisation. « Nous voulons montrer au monde le rĆ©seau de projets, de campus, d’actions de solidaritĆ©, de soutien Ć  la lĆ©galitĆ©, le non Ć  la guerre et aux armements, mais aussi Ć  la solitude, Ć  l’abandon et aux rapports superficiels, que les milliers de jeunes rĆ©pandus dans le monde sont en train de dĆ©ployerĀ Ā». Alep, Bethlehem, Turing, Mumbai : le Genfest repart des pĆ©riphĆ©ries du monde. Cette fois-ci encore le Genfest sera une pierre d’angle, incontournable pour le chemin vers un monde uni – expliquent Maria Guaita et Marco De Salvo du secrĆ©tariat central JPMU – autant pour le partage des efforts de paix et l’unitĆ© en acte, que pour prendre des forces et le courage les uns des autres. Bon nombre de jeunes vivent en territoires de guerre, de conflits, de malaises sociaux. C’est sur cette ligne de front que beaucoup ont choisi de commencer Ć  changer le mondeĀ Ā». « Nous nous dĆ©battons sur de nombreux fronts mĆŖme diffĆ©rentsĀ : nous sommes dans les pĆ©riphĆ©ries, mais nous nous occupons aussi de formation, de sport, de solidaritĆ©, prĆ©cise Rafael Tronquini, brĆ©silien, de l’équipe Marketing du Genfest, Ć  Manilles depuis dĆ©jĆ  5 mois. Nous voulons ĆŖtre lĆ  où nous sentons les besoins et les appels Ć  l’aide de nos contemporains, sous toutes les latitudes. Nous pourrions rĆ©sumer le logo du Genfest par cette devise « less is moreĀ Ā» (moins c’est plus)Ā : les dĆ©fis et les barriĆØres sont infinis, ce qui compte c’est de les dĆ©passer ensemble et avancer pas Ć  pas vers l’unité ». https://youtu.be/C8NvjNYgNEc

TĆ©lĆ©rĆ©union CH: “Rallumons l’amour”

https://vimeo.com/233856121 1. Ouverture et salutations ; 2.Entretien avec Maria Voce (Emmaüs) et JesĆŗs %Maran ; 3. Breaking Rays ; 4. Inde : The Rainbow Kids ; 5. Devenir citoyens du monde ; 6. Au tĆ©lĆ©phone avec Marilia du BrĆ©sil (jeunes en CorĆ©e pour la paix) ; 7. Philippines : le rĆŖve de Serafin ; 8. Turquie : la Mariapolis rencontre le Patriarche BartholomĆ©e ; 9. Nigeria : Mariapolis de Lagos et Abuja ; 10. Italie : En famille Ć  l’ère numĆ©rique ; 11. Roberto Cipollone – Ciro, artisan et artiste ; 12.Chiara Lubich : Rallumons l’amour ; 13. Conclusion. (2366M) Copyright 2017 Ā© CSC Audiovisivi – All rights reserved

Colombie: après la visite de François

Colombie: après la visite de François

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Foto: Jose-MIguel-Gomez – Conferenza Episcopale Colombiana

Ces jours derniers, les yeux du monde, des croyants, mais pas seulement,Ā  se sont tournĆ©s vers la Colombie. La communautĆ© des Focolari, elle aussi, a participĆ© activement, Ć  travers les paroisses, Ć  la prĆ©paration et au dĆ©roulement de la visite du Pape. Susan Nuin, focolarine et membre du Celam (Conseil Ɖpiscopal Latino-amĆ©ricain), un organisme de l’Église catholiqueĀ  qui regroupe les Ć©vĆŖques d’AmĆ©rique Latine et des CaraĆÆbes, expliqueĀ : « Quelques Ć©lĆ©ments ont fortement Ć©mergĆ©. Le premier est la prĆ©sence de l’État, en la personne du prĆ©sident, et de tous les reprĆ©sentants du gouvernement. Celui-ci, naguĆØre trĆØs faible et infiltrĆ© par les narcotrafiquants et la guĆ©rilla, est dĆ©sormais en premiĆØre ligne pour engager le processus de rĆ©conciliation. Le second point c’est la rĆ©conciliation populaire, qui est liĆ© Ć  celui de la justice socialeĀ : la Colombie est en effet le Pays où l’on enregistre le plus haut pourcentage d’inĆ©galitĆ© socialeĀ Ā». Sole Rubiano, responsable de la maison d’édition Ciudad Nueva, explique dans une interview Ć  l’AGI: ā€œ Sur le principe de la paix tout le monde est favorable, mais tous ne comprennent pas qu’il y a besoin d’inclusion et d’équitĆ©ā€. En Colombie s’est produit un fait qui est sans prĆ©cĆ©dent ailleursĀ : « Victimes et bourreaux – explique Susanna Nuin – ont priĆ© ensemble et se sont embrassĆ©s. Ni l’Afrique du sud, ni les dictatures latino-amĆ©ricaines n’avaient vu les victimes et bourreaux se mettre au mĆŖme niveau, Ć  pied d’égalitĆ©. Les lois et les accords institutionnels ne suffisent pas pour rĆ©soudre les conflits, il faut une rencontre personnelle entre les parties. Le Pape FranƧois a suscitĆ© une conscience populaire qui n’existait pas auparavantĀ Ā». A Villavicencio (500Ā 000 habitants, au sud-est de BogotĆ ), le pape a rencontrĆ© 3000 reprĆ©sentants des victimes de la violence, dont 150Ā 000 seulement dans les villes, des agents de police et des ex-guĆ©rilleros. C’est le moment le plus important de sa visite, la rencontre de priĆØre pour la rĆ©conciliation nationale au Parc Las Molocas. Au centre du podium, sur l’autel, le Crucifix brisĆ© et amputĆ© exprime le drame des victimes de BojayĆ” qui, le 2 mai 2002, a vu et souffert le massacre de dizaine de personnes qui s’étaient rĆ©fugiĆ©es dans l’église. Se succĆØdent les tĆ©moignages des membres des ex-Farc (Forces ArmĆ©es RĆ©volutionnaires de Colombie), de paramilitaires, d’une femme qui a subi toutes sortes d’abus. Le mĆŖme jour (8 septembre), dans une lettre, le leader des Farc avait Ć©crit au Pape, en demandant pardon « pour chaque souffrance infligĆ©e au peuple colombienĀ Ā». Une jeune qui Ć©tait prĆ©sente, Nayibe, Ć©critĀ : « Les paroles du Pape FranƧois devant le Christ de BojayĆ” m’ont beaucoup touchĆ©eĀ : pour nous le Christ amputĆ© est encore davantage le Christ, parce qu’il nous dĆ©montre qu’il est venu souffrir pour son peupleĀ Ā». Une journĆ©e que beaucoup ont qualifiĆ©e d’historique, où le peuple colombien a dĆ©montrĆ© sa capacitĆ© de souffrir et de se ressaisir. Cartagena de Indias, dans le Nord de la Colombie, tout au bord de la mer es CaraĆÆbes abrite le sanctuaire de San Pietro Claver (1581-1654, canonisĆ© en 1888), le jĆ©suite espagnol qui s’est consacrĆ© aux victimes de la traite des esclaves. Sur proposition des jĆ©suites, aprĆØs l’accord de paix entre le gouvernement et les Farc, qui a mis fin Ć  un conflit qui a durĆ© plus de 50 ans (plus de 200 000 morts et des dizaines de milliers de disparus), c’est la capitale naturelle des droits humains. . Le pape a visitĆ© ses quartiers les plus dĆ©favorisĆ©s, en se rendant aussi chez une femme pauvre, Lorenza Perez, Ć¢gĆ©e de 77 ans, qui cuisine et distribue des repas Ć  ceux qui en ont besoin. « Je suis la plus pauvre des pauvres – c’est elle-mĆŖme qui le dit – mais le Pape a choisi prĆ©cisĆ©ment ma maison pour dire au monde entier d’aimer davantage les exclusĀ Ā». Et Susanna Suin d’ajouter: « Les discours du Pape ont revĆŖtu deux dimensionsĀ : l’une, conceptuelle, comporte des Ć©claircissements prĆ©cis et forts; l’autre gestuelle, exprime sa proximitĆ© avec un peuple qui a beaucoup souffert. Son dĆ©part a laissĆ© en nous une grande nostalgie, mais aussi un sentiment de plĆ©nitude. Sa visite a insufflĆ© dans le cœur du peuple colombien une nouvelle maniĆØre de vivre, Ć©loignĆ©e de la passivitĆ© et de l’attente d’une paix qui n’arrivera jamais si l’on s’accommode d’une polarisation qui empĆŖche de vivre en paixĀ Ā». Le rĆ“le des jeunes, qui se sentent responsables de la mission qui leur a Ć©tĆ© confiĆ©e, a Ć©tĆ© fondamental. Yolanda Martinez Ć©voque l’appel du PapeĀ : « Vous les jeunes, vous avez une sensibilitĆ© particuliĆØre pour reconnaĆ®tre la souffrance des autresĀ Ā». Et Laura IsazaĀ : « La paix est un parcours qui mobilise toutes les gĆ©nĆ©rations, mais la nĆ“tre de faƧon particuliĆØreĀ Ā». Manuel va dans le mĆŖme sensĀ : « La visite du Pape a Ć©clairĆ© les colombiensĀ : la paix n’est pas un contenu politique, mais c’est une culture Ć  construire. Comme membres des Focolari, nous nous sentonsĀ  encore plus engagĆ©s Ć  Ć©couter le Pape FranƧois quand il parle d’une culture de la rencontre, que nous devons continuer Ć  promouvoir et Ć  bĆ¢tirĀ Ā».

Changer le monde dƩpend de toi

Changer le monde dƩpend de toi

Milonga_ProjectDes milliers de jeunes se prĆ©parent au Genfest en rĆ©coltant des semences de fraternitĆ© dissĆ©minĆ©es sur toute la planĆØte. Elles font moins de rumeur que les guerres et les attentats, attirent moins les moyens de communication que les rĆ©cits de « chiens Ć©crasĆ©sĀ Ā», mais elles sont efficaces et concrĆØtes en vue de construire un monde sans frontiĆØres de barbelĆ©s, sans haine ni indiffĆ©rence. Mille projets sociaux dĆ©veloppĆ©s dans le monde, un seul rĆ©seau de communication. C’est le projet Milonga. Pas la cĆ©lĆØbre danse au rythme trĆØs soutenu, mĆŖme s’il conserve les traits du peuple de l’AmĆ©rique du Sud, sa chaleur et sa gĆ©nĆ©rositĆ©. Mais c’est un programme de volontariat international pour les jeunes. Ā Milonga veut dire Mille Organisations Non Gouvernementales en Action (www.milongaprojet.org), acronyme qui contient l’immense rĆ©alitĆ© de tant d’organisations sociales qui s’inspirent du charisme de l’unitĆ©. Elles ont toutes pour but de favoriser le dĆ©sir – de plus en plus rĆ©pandu chez les jeunes, qui ne laissent pas leur passeport moisir dans un tiroir – de faire une expĆ©rience de bĆ©nĆ©volat, en se donnant eux-mĆŖmes, en ouvrant tout grand leur cœur aux richesses d’autres cultures. Le projet, lancĆ© par l’Association internationale New Humanity et par les Jeunes pour un monde uni, aprĆØs une phase d’essai en AmĆ©rique Latine (Argentine, Bolivie, BrĆ©sil, Mexique, Paraguay, Venezuela t Uruguay), est adoptĆ© actuellement aussi en Europe (Italie, Croatie) en Jordanie, dans les Philippines et le continent africain (Kenya, Tanzanie). Milonga_Project_cDu 5 au 11 aoĆ»t dernier, des reprĆ©sentants de 8 citĆ©s-pilotes internationales des Focolari et de diffĆ©rentes ONG se sont rencontrĆ©s Ć  la Mariapolis Ginetta au BrĆ©sil pour Ć©changer sur les stratĆ©gies de dĆ©veloppement des rĆ©seaux sociaux. Ils veulent approfondir la stratĆ©gie et la gestion du programme, la sĆ©lection et l’accompagnement, le contrĆ“le, la communication, et offrir ainsi une proposition de formation de qualitĆ© avec des retombĆ©es positives, aussi bien au niveau individuel que vis-Ć -vis de la communautĆ© d’accueil. 60 jeunes ont dĆ©jĆ  profitĆ© de cette possibilitĆ© dans sa phase pilote, en rĆ©alisant leur dĆ©sir de faire une expĆ©rience de bĆ©nĆ©volat Ć  l’étranger. Le programme Milonga fournit des modules de prĆ©paration au dĆ©part, avec proposition de formation personnalisĆ©e sur les besoins du bĆ©nĆ©vole et du groupe qui reƧoitĀ ; il prĆ©voit que le jeune soit accompagnĆ© d’un tuteur pour toutes les phases (de la prĆ©paration Ć  la permanence, jusqu’au retour dans le pays d’origine) et soit accueilli par les citĆ©s-pilotes et les communautĆ©s des Focolari, afin de leur permettre de vivre une expĆ©rience d’immersion dans le contexte local. Chaque participant a la possibilitĆ© d’une interaction avec les jeunes de son Ć¢ge du monde entier, en se reliant Ć  United World Project. Milonga_VolunteeringLe rapport avec Milonga naĆ®t de l’expĆ©rience qui a muri depuis quelques annĆ©es et de l’impact que les expĆ©riences de volontariat sont en train de produire dans diffĆ©rents milieux. C’est une forme particuliĆØre d’action sociale dont la clĆ© est le lien fraternel entre les divers acteurs. Et c’est justement l’esprit de fraternitĆ© qui motive la rencontre avec les diffĆ©rentes communautĆ©s en situation de vulnĆ©rabilitĆ©, pour rĆ©aliser avec elles une expĆ©rience de communion, de dialogue et de vĆ©ritable Ć©change interculturel. A partir de lĆ  on peut trouver ensemble des solutions qui ne « tombent pas du cielĀ Ā», mais qui sont le plus possible partagĆ©es, dans une optique de rĆ©ciprocitĆ©. Ā ā€œIl n’est pas facile d’exprimer en peu de mots ce que j’ai vĆ©cu dans la ā€œCasa de los NiƱosā€ dans la ville de Cochabamba durant un mois, raconte une jeune uruguayenne qui a Ć©tĆ© bĆ©nĆ©vole auprĆØs d’une ONG en Bolivie. AprĆØs le jour de l’an je me suis engagĆ©e dans une aventure que j’avais en tĆŖte depuis quelque temps, avec mes Ć©conomies et en me prĆ©parant. Je voulais aller dans une ONG où l’esprit des Focolari soit prĆ©sent, et j’ai Ć©tĆ© surprise par la fraternitĆ© qui se vit Ć  tout instantĀ Ā». « J’ai connu une rĆ©alitĆ© sociale trĆØs diffĆ©rente de celle que nous vivons nous – c’est la rĆ©flexion d’une jeune espagnole – une rĆ©alitĆ© forte, qui m’a aidĆ©e non pas tellement Ć  rencontrer certaines problĆ©matiques, que je connaissais peut-ĆŖtre dĆ©jĆ , mais Ć  reconnaĆ®tre et Ć  accepter que, au-delĆ  de notre origine, de la quantitĆ© d’argent que nous possĆ©dons, de l’endroit où nous habitons , nous sommes tous Ć©gauxĀ Ā». https://www.focolare.org/es/news/2016/05/16/volontariato-giovani-progetto-milonga Ā   

Nouvelles d’Atlanta

AprĆØs le passage d’ ā€œIrmaā€ venu des Ć®les CaraĆÆbes qui a fait des morts et causĆ© beaucoup de Ā destructions, le violent ouragan a frappĆ© la Floride où l’état d’urgence a Ć©tĆ© dĆ©crĆ©tĆ©. Sans parler des 5,8 millions de personnes privĆ©es d’électricitĆ©, d’eau courante et de connexion internet. Au moins cinq personnes sont dĆ©clarĆ©es mortes. DĆ©sormais passĆ© en catĆ©gorie 1 (avec des vents de 136 km/h), Irma se dirige vers Atlanta (GĆ©orgie). La communautĆ© des focolari de cette ville Ć©critĀ : « Nous sommes en contact permanent avec nos communautĆ©s du sud de la Floride. Beaucoup ont dĆ» abandonner leur maison et se trouvent en lieu sĆ»r. Ils nousĀ  disent qu’ils cherchent Ć  aider ceux qui sont seuls, leurs voisins et Ā essayent de rentrer en contact avec leurs proches qui se trouvent Ć  l’étrangerĀ ; mĆŖme chose pour les communautĆ©s frappĆ©es dans les Ć®les. A Atlanta, l’arrivĆ©e de l’ouragan est prĆ©vue pour lundi ou mardiĀ : peut-ĆŖtre se limitera-t-il Ć  des pluies abondantes et Ć  des vents forts. Par delĆ  la souffrance, nous expĆ©rimentons l’amour de DieuĀ : cet Ć©tat d’urgence nous rappelle que nous sommes tous frĆØres, que nous pouvons nous aider les uns les autres malgrĆ© les conflits sociaux qui, en ce moment, passent au second planĀ Ā».  

Marie, le nom fĆ©minin de l’Amour

Marie, le nom fĆ©minin de l’Amour

20170909-01Marie. Les philologues interprĆØtent ce nom de nombreuses maniĆØres, toutes bellesĀ ; mais le sens le plus dense de ce nom en terme de beautĆ© est de la dĆ©voiler de faƧon toute particuliĆØre et sans confusion possibleĀ : Marie, l’unique parmi toutes les femmes. Un nom que l’on ne finira jamais de prononcerĀ ; et qui chaque fois procure la joie. Dans la salutation de l’ange, qui s’incruste dans l’aventure humaine comme une fontaine de bonheur, des millions de crĆ©atures plusieurs fois par jour l’appellent ainsi. C’est par ce nom que l’appelaient ses parents, sa famille et ses voisins Ć  Nazareth. Tous, nous continuons Ć  l’appeler familiĆØrement ainsi Ć  chaque ā€˜Ave’, dans le but de lui demander son intercession pour le cours de la vie qui culmine avec la mort, porte vers la vie sans fin. « Marie » : prononcer uniquement ce nom fait battre notre cœur comme celui l’enfant dans le sein d’Élisabeth, « Et Ɖlisabeth fut remplie de l’Esprit SaintĀ Ā». « MarieĀ Ā», c’est ainsi que l’appelaient les pasteurs et les artisans lorsqu’ils se montraient dans l’ouverture de cette sorte de masure qui servait d’habitation Ć  la sainte famille sur la colline de Nazareth, pour lui demander un serviceĀ : elle Ć©tait si serviable avec tout le monde, si riche de bontĆ©s envers chacun. Et s’ils n’avaient rien Ć  lui demander, ils se montraient juste pour la joie de la saluerĀ : la joie de prononcer ce nom riche de nombreux trĆ©sors puisqu’il rĆ©sume les mystĆØres de l’amour. Le nom fĆ©minin de l’Amour. A plusieurs siĆØcles de distance, sur les pas de l’archange et de Joseph, comme tous les saints et tant de pĆ©cheurs, nous continuons Ć  l’appeler ainsiĀ : MarieĀ ; cinquante, cent fois et plus par jour, mais sans jamais associer ce nom Ć  des titres de noblesse, Ć  des Ć©pithĆØtes vaniteux, Ć  des reconnaissances de valeurs suprĆŖmes. Nous aimons, comme elle d’ailleurs, nous rapprocher d’elle, non pas l’écarter, pour rendre proche l’Époux, qui avec elle fait unitĆ©. La multiplicitĆ© des voies, la force des passions, la trace de l’esprit sont marquĆ©s, creusĆ©s par ce nom, sur lesquels transite l’amour de la terre vers le ciel. L’humilitĆ© rapproche, et l’amour unifieĀ ; c’est le plus grand honneur. Nous nous sentons chez nous dans l’Église du Christ, nous nous sentons chez nous dans la communion des saints, dans le mĆŖme milieu que la TrinitĆ©, parce que Marie s’y trouve Ć©galementĀ : la mĆØre est lĆ  et donc les enfants peuvent y ĆŖtre. LĆ  où se trouve Marie, lĆ  est l’amourĀ : et lĆ  où est l’amour, lĆ  se trouve Dieu. Aussi invoquer son nom en toute circonstance et en tout lieu, c’est pĆ©nĆ©trer d’un seul coup dans une atmosphĆØre divine, c’est allumer une Ć©toile dans la nuitĀ ; faire jaillir une source de poĆ©sie lĆ  où domine une froide technologie. Faire fleurir des lys d’un marĆ©cage. C’est restituer la chaleur de la famille dans un camp de travaux forcĆ©s. Marie aimeĀ : et dans l’amour elle se cache. Le vĆ©ritable amour est contemplation de la personne aimĆ©e. LĆ  encore, en imitant la jeune fille de Nazareth, on peut devenir contemplatif, tout en restant dans le monde, aussi bien dans une chaumiĆØre de paysans que dans un appartement en ville. En elle, l’amour fut si grand qu’elle nous donna Dieu : Dieu qui est amour. Elle l’a presque arrachĆ© au ciel pour le donner Ć  la terre, Lui, pleinement Dieu, pour le faire devenir homme et pour nous servir. Aimer vraiment, c’est se faire un avec l’Aimé : Marie s’est faite tellement une avec Dieu que Dieu se donna Ć  elle, pour se donner, par son intermĆ©diaire, Ć  tous les hommes. En somme, nous vivons dans le monde, de maniĆØres diffĆ©rentes, revĆŖtus d’habits de toutes sortesĀ ; mais, en Ć©tant comme Marie, nous prĆ©parons continuellement et partout une demeure pour JĆ©sus. (Igino Giordani, Maria modello perfetto, CittĆ  Nuova, Roma 2012, pp. 17-20)