Mouvement des Focolari

Égypte: “Chance for Tomorrow”

Depuis un an environ, les communautés des Focolari des Castelli Romani (Italie),  ont organisé, avec d’autres groupes, diverses actions pour récolter des fonds de soutien au projet “Chance for Tomorrow”, en Égypte. Un projet en faveur des mineurs à risque et des femmes de l’un des quartiers les plus pauvres du Caire. Pour exprimer la proximité avec ce peuple récemment frappé  par de graves attentats, le 22 avril prochain aura lieu une soirée où l’on présentera le projet: un voyage en Égypte à travers les expériences des protagonistes du projet ; une immersion dans leur culture ; un compte-rendu de tout ce qui s’est réalisé jusqu’ici, ainsi que les perspectives à venir. (Grottaferrata, S. Giuseppe, ore 19)        

Le Pape François en Égypte

Un voyage sous le signe de la paix. C’est ainsi qu’est présentée la visite du Pape en Égypte (28-29 avril), dans ce Pays africain qui vient d’être frappé par de graves attentats. Sera aussi présent le Patriarche Bartholomée, invité par le grand Imam d’Al-Azhar Ahmad al-Tayyib. Un témoignage de chrétiens unis. Le programme du 28 prévoit une visite de courtoisie au Président de la République Abd al-Fattah al-Sisi, au Grand Imam de Al-Azhar et au pape copte Tawadros II ; ensuite intervention à la Conférence internationale sur la Paix. Samedi 29 : déjeuner avec les évêques catholiques égyptiens, rencontre de prière avec le clergé, les religieux et les séminaristes, puis cérémonie de clôture.  

Jeunes: change ton M²

Jeunes: change ton M²

Congresso Gen 2“L’an dernier – raconte Jaime – j’ai eu la chance de vivre toute l’année dans une Cité pilote des focolari, la Mariapolis Lia, qui se trouve en Argentine, dans la région de Buenos Aires. Ce fut une expérience très forte et bouleversante, précisément parce que la loi de cette Cité est l’Évangile, celle dictée par le commandement nouveau de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Mais à son retour au Salvador, Jaime se trouve plongé dans un climat de violence dangereuse: les rues, même en plein jour, ne sont pas sûres. On court des risques même en prenant l’autobus ou en jouant au foot sur le terrain municipal. « La situation était devenue si difficile et si dangereuse – continue Jaime – que j’ai pensé quitter le Pays. Dans ma famille, on était tous d’accord, mais quand j’y repensais en moi-même, je sentais que Dieu me demandais de rester pour être une petite lumière dans mon milieu de vie, auprès de mes amis Gen : en partant, je les laissais seuls dans cette situation. Ce qui m’a définitivement convaincu, ce sont les nouvelles de la vie des jeunes du Mouvement au Moyen-Orient : beaucoup étaient restés sur leurs terres dans des contextes certainement plus durs que le mien. Nous en avons à nouveau parlé en famille et nous avons tous décidé de rester au Salvador et de continuer à faire confiance à Dieu. Lorsque j’ai dit aux Gen que je restais, nous avons eu l’idée de lancer l’opération « Change ton M² (mètre carré) », convaincus que si  nous nous engagions tous à “changer notre mètre carré”, le Pays tout entier changerait. Congresso Gen 2C’est maintenant au tour de Tuong, une jeune institutrice vietnamienne, de nous parler des 13 enfants dont elle s’occupe : « Chacun d’eux me rappelle Jésus dans son Abandon sur la croix. Pourquoi cela ? Parce que deux d’entre eux ont été retirés de l’école publique après avoir redoublé deux fois la même classe. Deux autres présentent un handicap, du coup ils ne sont pas pris à l’école publique et l’école spécialisée est très loin de leur maison. Les autres ont des difficultés à apprendre,  leurs parents sont séparés et pauvres. Tous sont totalement privés d’affection, ils ne suscitent ni intérêt ni compassion, ont perdu leur dignité, délaissés non seulement par leur famille mais aussi par la société. Qu’est-ce qui te pousse, Tuong, à continuer à enseigner dans ce genre de classe, et cela chaque jour et sans l’aide des institutions ? Cela ne doit pas être facile… « Effectivement, cela n’est pas facile. Un jour je cherchais à apprendre à un élève une lettre de l’alphabet vietnamien. Je la lui ai répétée une, deux, trois fois, mais il ne comprenait pas et ne réussissait pas à la prononcer. J’ai tenté à nouveau de la lui apprendre en la répétant de nombreuses fois, mais il ne parvenait pas à me suivre. J’étais sur le point de me mettre en colère, je voulais en finir avec lui et aller vers un autre enfant. A ce moment, en voyant ses yeux remplis de larmes, j’ai perçu sa demande d’aide. Alors j’ai pensé : si Jésus était à ma place avec cet enfant qui ne comprend rien, il ne l’aurait pas délaissé en disant : « Tu m’importes peu ! », et je me suis dit : « Recommençons ». Après avoir profondément repris ma respiration, je me suis calmée et, l’esprit détendu et le cœur apaisé, je lui ai raconté une petite histoire, question de le faire rire, ensuite j’ai cherché un autre moyen de lui apprendre cette lettre. Un jour je me suis sentie mal. Alors une fille a dit aux autres élèves : « Soyez tous sages ! Faites silence ! Aujourd’hui la maîtresse ne va pas bien ! ». Un petit de cinq ans est venu m’apporter un verre d’eau en me disant de me reposer un peu. Wow! Ces petites marques d’attention m’ont rendue très heureuse et m’ont confirmé que cet art d’aimer inspiré de l’Évangile que je cherche à vivre, commence à entrer aussi dans leur style de vie. Chaque jour ils font de leur mieux pour apprendre, pour être dans l’amour et sourire. Nous sommes devenus une petite famille. Désormais ils remplissent mes journées et ma vie de couleurs et de surprises ».

Earth Day, Journée mondiale de la Terre

A l’occasion de la journée mondiale dédiée à la sauvegarde de la planète, s’est ouverte hier à Rome la manifestation “Village pour la Terre”, organisée par Earth Day Italie et le Mouvement des Focolari, sur la corniche de la Villa Borghese située au centre de la ville. Du 21 au 25 avril, un calendrier d’événements rapprochés : workshops, témoignages, présentation de projets, espaces de dialogue et de discussions. Hier les jeunes ont rencontré quelques témoins des débuts du Mouvement des Focolari, parmi lesquels Luigina Nicolodi. Le 24 avril la présentation du livre de Jesús Morán, actuellement coprésident du Mouvement, “Fedeltà creativa. La sfida dell’attualizzazione di un carisma (Fidélité créative. Les défis de l’actualisation d’un charisme) ».  

Daniela Zanetta

Née avec une maladie rare qui, durant toute sa vie, lui a causé des lésions à la peau et d’énormes souffrances, Daniela est morte en 1986, âgée d’à peine 24 ans. Elle faisait partie du groupe des Gen de sa ville (Novara – Italie). Dans son journal elle livre le secret qui l’a soutenue dans les moments les plus difficiles : le choix de Jésus crucifié et abandonné, qui l’a aidée à transformer la souffrance en amour. Le 23 mars dernier le pape François a reconnu ses vertus héroïques en la déclarant « vénérable ». Le Mouvement des Focolari partage la joie de ses parents, de ses frères et de tous ceux qui ont eu le privilège de la connaître  

Un focolare dans l’Himalaya

Un focolare dans l’Himalaya

Himalays_1Un focolare s’est ouvert le 9 septembre 2016  dans l’Est de l’Himalaya, à Kalimpong, lorsque trois focolarini sont entrés dans la maison offerte par l’évêque du diocèse de Darjeeling Mgr. Stephen Lepcha. Située à 1250 mètres d’altitude, Kalimpong est une ville au centre du diocèse d’où l’on peut rejoindre – après quelques heures de voyage – aussi bien les différentes villes principales (Darjeeling, Kurseong, Siliguri, Sikkim), que les villages du Népal et Bhutan. “ Dès le mois de juin nous nous sommes rendus dans cette région pour chercher une maison qui puisse abriter le focolare – raconte Vivek de l’Inde – et l’évêque nous a offert celle de Kalimpong. Durant ces mois d’attente, nous avons eu plusieurs occasions de rencontre avec des groupes de jeunes (aussi bien dans les paroisses que dans les écoles), des familles, des prêtres, des religieux et religieuses, et aussi avec des personnes engagées dans le dialogue interreligieux. Nous avons offert à tous la spiritualité de l’unité que nous essayons de vivre. L’évêque, de fait, considère l’esprit du  mouvement des Focolari comme tout à fait actuel (« need of the hour ») pour renouveler la communauté chrétienne dans son diocèse et le tissu des rapports interpersonnels dans la société locale ». 03-Vivek-Rey-e-Jonathan-Lara“A peine le focolare a-t-il été ouvert que nous avons expérimenté un grand accueil – ajoute Rey, philippin – autant de la part de notre communauté en Inde que des personnes du lieu, qui nous ont comblés de biens en  tout genre pour et de  nourriture pour les premiers jours. C’était pour nous un signe de la bénédiction de Dieu pour cette nouvelle initiative ». La nuit précédant l’inauguration de la maison du focolare, les focolarines de Delhi avaient apporté les chapelets bénis par le pape François. « En prenant ce cadeau, l’un d’entre nous a dit qu’il l’aurait donné à quelqu’un. Un autre, au contraire, n’était pas d’accord et la situation s’est un peu tendue. Que faire ? Évidemment nous ne pouvions pas inaugurer le focolare le jour suivant s’il n’y avait pas l’unité ni l’harmonie entre nous. Nous sommes alors restés jusqu’à minuit passé pour clarifier nos malentendus. Nous avons donc rétabli l’unité et la présence spirituelle importante de Jésus parmi nous, qui a plus de valeur que toutes les préparations. » 03-Inaugurazione-del-focolareAu cours de l’inauguration, le nonce apostolique a souhaité « que la nouvelle maison du focolare soit un instrument dans les mains de Dieu pour réaliser les idéaux et la spiritualité du mouvement des Focolari ». L’évêque a donné sa bénédiction, en présence d’une cinquantaine de personnes, en mettant en valeur la contribution du mouvement dans le domaine interreligieux et le témoignage évangélique par la vie. Puis en janvier dernier, deux focolarini ont été invités par l’évêque, Mgr. Vincent Aind, du diocèse voisin de Bagdogra, à offrir quelques pensées spirituelles à une retraite de prêtres. « Le thème était centré sur le ministère publique de Jésus et, en particulier, sur son attitude envers les étrangers. Ce fut une occasion de montrer à ces prêtres notre dynamique pour construire dans la société des rapports basés sur l’amour évangélique ». Himalayas_2“Durant ces derniers mois – concluent Vivek, Rey et Jonathan Lara, lui aussi philippin – nous donnons des sessions de formation aux étudiants sur le leadership et le développement de la personnalité dans quelques écoles des collines alentour. Dernièrement, on nous a aussi demandé d’organiser une session de formation pour enseignants. Beaucoup d’occasions se présentent pour offrir notre spiritualité aux jeunes et aux enfants à travers ces sessions. C’est un défi pour nous de comprendre ensemble comment arriver à transmettre l’évangile dans ces terres montagneuses et fertiles ».

Run4unity 2017

Run4unity 2017

Run4unity-1Des centaines de milliers jeunes acteurs du relais sportif mondial. Des adolescents d’ethnies, cultures et religions différentes courent unis pour témoigner de leur engagement pour la paix et pour pour y parvenir il promeuvent : la Règle d’Or.

La course est promue par les Juniors pour un monde uni du Mouvement des Focolari. Elle a lieu chaque année durant le premier dimanche de mai, de 11 heure à midi (dans chaque fuseau horaire), pendant la “Semaine Monde Uni” qui fait partie du United World Project. Un événement qui, lors des éditions précédentes, a vu la participation de plus de 100 000 adolescents de différentes villes des quatre coins du monde. Le témoin passe de fuseau horaire en fuseau horaire , une occasion d’échanges entre les différentes villes. Dans les différentes localités des diverses latitudes, démarrent des événements sportifs, actions de solidarités et expériences de citoyenneté active dans des lieux où la solitude, la pauvreté et l’exclusion sont majoritaires. Dans différent endroits, participent également des personnalités du monde du sport et de la culture ainsi que certaines autorités civiles et religieuses . Le site web http://www.run4unity.net permet de préparer l’événement et recueille en temps réel les contributions des réseaux sociaux . Nombreux sont les messages, les photos, les vidéos qui montrent les idées mises en œuvre dans les différents pays du monde. Organise Run4Unity dans ta ville ! Télécharger la description de Run4Unity: PDF PPT
Hollande: “L’unité en marche”

Hollande: “L’unité en marche”

Holland_01Après la rencontre historique entre la Fédération Luthérienne Mondiale et l’Église catholique le 31 octobre dernier à Lund (Suède), l’anniversaire des 500 ans de la Réforme suscite dans le monde entier de nombreuses initiatives. C’est l’Association Catholique pour l’Œcuménisme Athanasios en Willibrord, ainsi que le Mouvement des Focolari qui ont organisé, le 18 mars dernier, la rencontre intitulée “L’unité en marche”. La date retenue a été celle de la semaine de l’anniversaire du décès de Chiara Lubich: on connaît son engagement en faveur de l’unité des chrétiens. A cette occasion 380 personnes, parmi lesquelles des responsables des principales confessions chrétiennes, se sont rendues à la Cité pilote de Marienkroon, Nieuwkuijk, à environ 100km d’Amsterdam.  Un peuple en marche, bien mis en valeur par le lieu de l’événement: une grande tente blanche, pleine à craquer, reliée à une autre salle. Pendant cinq heures, y compris la pause du déjeuner, se sont succédé réflexions, témoignages, chants et expressions artistiques. Point culminant de cette rencontre: un moment de prière commune, inspiré de celui vécu à Lund. La grande affluence, mais surtout le climat de fraternité qui s’est créé entre les participants, et aussi entre les responsables des Églises, a fait de ce jour une étape historique, comme l’a affirmé le directeur de l’Association Catholique pour l’Œcuménisme, Geert van Dartel. Ce fut en même temps “une fête œcuménique”, pour reprendre l’expression d’un des participants. Holland_02“L’unité dans la diversité n’est pas quelque chose que nous pouvons “fabriquer” nous-mêmes, c’est un don de Dieu”, a commencé par dire le modérateur principal de la rencontre, Hubertus Blaumeiser, spécialiste catholique de Luther et membre du Centre d’études international des Focolari, “l’Ecole Abba”. Après avoir parcouru l’agenda œcuménique qui a suivi Lund, il a ajouté, en citant Chiara Lubich:“La partition est écrite au Ciel” . A nous de savoir la déchiffrer. En tout cas – a-t-il poursuivi – depuis que Jésus sur la croix a offert sa vie pour tous, l’unité nous est déjà donnée. Notre part consiste à y répondre. C’est ce qui explique le premier des cinq “impératifs œcuméniques”, paraphé à Lund, qui recommande de toujours partir avec la perspective de l’unité et non de la division. Mais comment faire en sorte que cette unité se concrétise, au milieu de situations souvent difficiles, après des siècles de division? En nous mettant à la suite du Dieu trinitaire et de Jésus, nous sommes tous appelés à un exode – a dit Blaumeiser -, c’est à dire à sortir de nous-mêmes et à apprendre à “penser et vivre en partant de l’autre”, et cela “non seulement au niveau de chaque personne, mais aussi comme Communautés de croyants”. L’œcuménisme est en somme un parcours avec Jésus: de la mort à la Résurrection. “L’unité naît là où nous avons le courage de ne pas fuir les difficultés, mais d’entrer avec Jésus dans la blessure de la séparation, en nous accueillant les uns les autres même lorsque c’est pénible et douloureux». Il faut – soulignent à ce sujet les “impératifs œcuméniques” – nous laisser changer par la rencontre avec l’autre et donc rechercher l’unité visible et témoigner ensemble de la force de l’Évangile”. Mgr Van den Hende (Président de la conférence des évêques catholiques de Hollande), le professeur De Reuver (Secrétaire Général des Eglises protestantes des Pays-Bas) et Peter Sleebos (qui fut le coordinateur national des Communautés Pentecôtistes) ont fait écho à ces perspectives. En commentant les orientations exposées, ils ont exprimé lors de leurs interventions de nouvelles incitations et apporté des éléments de réflexion, chacun à partir de sa propre tradition. Au début de l’après-midi, des témoignages œcuméniques ont montré, à travers des expériences concrètes, ce que Chiara Lubich  a appelé “le dialogue de la vie”. Un forum a suivi, avec des rapporteurs. “Ce samedi – a commenté l’un des participants – nous avons été en mesure de “jouer ensemble” les notes très belles de la partition qui est au Ciel”. “Cette rencontre – a déclaré le pasteur René De Reuver au journal catholique – était très spéciale. J’ai expérimenté la présence du Christ dans l’enthousiasme, dans la communion et dans la passion d’être unis avec Lui. Cela ne supprime pas les différences mais nous porte à nous enrichir les uns les autres”.  

L’écoute qui permet le dialogue

S’adressant à un groupe de jeunes réunis à la Cité pilote de Loppiano à l’occasion d’une session de formation, Chiara Lubich livre le secret de sa longue expérience de dialogue: l’écoute la plus sincère et profonde de l’autre, sans impatience, afin de pouvoir le connaître et apprécier sa diversité culturelle, est la voie qui conduit aussi l’autre à écouter, c’est donc la base et le préalable pour un dialogue fécond. https://vimeo.com/155689888  

Prix UNESCO à la maire des réfugiés

Prix UNESCO à la maire des réfugiés

GiuseppinaNicoliniLe prix Unesco pour la recherche de la paix a été attribué cette année à la maire de Lampedusa (Italie) Giuseppina Nicolini et à l’ONG française SOS Méditerranée. La motivation : « Nicolini s’est distinguée pour sa grande humanité et son engagement constant dans la gestion de la crise des réfugiés et de leur intégration après l’arrivée de milliers d’entre eux sur les côtes de Lampedusa et autres villes d’Italie ». La maire sera présente le 1ier mai à Loppiano, au meeting des jeunes pour un Monde Uni.

Le Pérou sous l’eau depuis deux mois

Le Pérou sous l’eau depuis deux mois

Photo Ministry for Environment PeruEn présence de “la catastrophe naturelle qui frappe le Pérou (…) nous croyons à l’Amour de Dieu en priant ensemble pour les victimes et en confiant tous ceux qui souffrent à cause de nombreuses épreuves et  difficultés “. C’est ce qu’écrit Maria Voce, présidente des Focolari, aux communautés du Mouvement dans ce Pays sud-américain frappé par de nombreuses tempêtes et inondations. Quelques jours avant le Pape avait prié au cours de l’Angélus, en assurant de sa proximité la population frappée.  “Le phénomène connu sous le nom de “Niño costero” – nous écrit-on depuis le Pérou – a entraîné une hausse de 10 degrés de la température des eaux habituellement froides du Pacifique. Associé à une masse d’air chaud en provenance des Caraïbes, il a produit un amoncellement d’énormes masses de vapeur qui se sont condensées sur les Andes, au centre du Pérou, en provoquant des pluies continuelles, mais aussi de véritables ouragans et de violents orages. Une énorme masse d’eau qui s’est déversée sur les villes côtières. Les chiffres du jour parlent d’une centaines de morts et disparus, plus de 200 blessés, presque 800 000 personnes qui ont perdu leur maison ou subi des dommages. Le Gouvernement a été pris de cours et les premières interventions ont été tardives, tandis que maintenant il est en pleine action”.  “Mais il faut signaler l’étonnante réactivité des institutions, des entreprises publiques et privées et surtout des gens “ordinaires” – poursuivent nos correspondants -. On n’en finirait pas de rédiger des pages de vraie solidarité et de charité qui débordent du cœur de l’homme dans des moments comme ceux-ci. Sans oublier les Pays voisins, mais pas seulement, qui ont envoyé des secours: l’Équateur (lui aussi en partie frappé par des événements semblables dans le Sud du Pays), la Colombie, le Chili, la Bolivie, l’Argentine, le Paraguay, le Brésil, l’Uruguay, les États-Unis, et plus de 100000 dollars envoyés par le Pape! Photo_Notiminuto24.3.17Municipalités, Supermarchés, Paroisses, institutions de diverses Églises chrétiennes et autres religions ont créé des Centres de Collecte de vivres de première nécessité, de denrées non périssables, de produits d’entretien, couvertures etc. Les Focolari aussi ont ouvert un Centre de même type à Lima.  “Quelques familles de la communauté- nous écrivent-ils – ont été victimes d’inondations, surtout dans le nord du Pays. C’est en particulier le cas d’une de nos communautés très pauvre aux environs de Lima, qui a souffert de pluies intenses auxquelles elle n’était pas préparée, vu qu’il ne pleuvait pas depuis 60 ans dans ce secteur. Les religieuses d’une communauté voisine, qui soutiennent un de nos projets d’adoption, nous disent que beaucoup de nos enfants sont restés sans toit, mais qu’ils sont tous en vie…” Dans l’ensemble du Pays il y a peu d’électricité et l’eau se fait rare. “Un homme de 70 ans a eu une ischémie cérébrale, mais il n’a pas été possible de le transporter à l’hôpital, à environ 50 km… La charité vécue entre les personnes est impressionnante et devient aussitôt réciproque. Nous avons fait arriver de l’aide à une famille de Chulucanas: le toit et les murs de sa maison étaient endommagés. Mais nous avons su qu’avec d’autres familles de la paroisse et du Mouvement elle est allée aider ceux qui avaient de plus grands besoins”.  

Sophia: nouveaux cours de master

Sophia: nouveaux cours de master

IUSDix ans après sa naissance, l’Institut universitaire Sophia passe d’une unique formation en “Fondements et perspectives d’une culture de l’unité”, à trois titres distincts de master: Sciences économiques et politiques, Ontologie trinitaire et Culture de l’Unité. Un bond de qualité, de recherche et engagement académique, qui offre à des jeunes du monde entier la possibilité d’une préparation inter et transdisciplinaire, en particulier avec l’exploration de secteurs innovants de l’économie sociale, civile et de communion, de la vaste dimension des politiques participatives, du niveau local au niveau international, et avec l’approfondissement de parcours relationnels en philosophie et théologie, à la fois fondement et sève de nos société, en dialogue avec les sciences, les cultures et les religions. “Avec les deux nouveaux titres académiques, Sciences économiques et politiques d’un côté, et Ontologie trinitaire (c’est-à-dire Philosophie et théologie) de l’autre, qui s’ajoutent dès la prochaine année académique 2017-2018 au parcours en Culture de l’Unité – explique Piero Coda, doyen de l’Institut – Sophia offre aux jeunes une qualification académique qui conjugue la dimension unitaire du sens de l’aventure humaine avec la dimension compétente d’une qualification scientifique, au service de la croissance intégrale de la personne et de la société.” Benedetto Gui, coordinateur du Département d’Économie et Management, ajoute: “Parmi les nouveautés du nouveau parcours académique, la langue anglaise est introduite pour différents cours du master en Sciences économiques et politiques”. Il poursuit: “À une époque où on n’a pas le courage de proposer aux jeunes des idéaux pour lesquels s’investir, Sophia essaye de fonder sa propre vision du monde sur le plus profond respect de la personne humaine (et donc aussi de sa culture, de sa religion, de ses idées) et de viser l’objectif d’un monde sans haine, guerres, oppressions, exclusions, supériorité des uns sur les autres. En économie, cela ne signifie pas avoir une recette prête à imposer, mais regarder au-delà de la vision réductive aujourd’hui dominante du sujet économique et des relations économiques, même si la recherche scientifique en démontre l’inadaptation”. Les étudiants de Sophia proviennent de 30 pays et pratiquent des religions différentes. L’Institut leur propose un parcours qui unit l’apprentissage – fait d’écoute, discussion, prédisposition de textes et présentations en classe – à la vie réelle. La même logique d’ouverture à l’autre, comme méthode pour observer la réalité à connaître, est aussi expérimentée en classe, dans les couloirs, dans les activités de la vie communautaire et dans les résidences, où les étudiants ont l’occasion de faire une extraordinaire expérience interculturelle. Benedetto Gui continue:“D’un côté, nous essayons de réaliser avec les étudiants l’acquisition de compétences que l’on attend de trouver chez un diplômé en économie et, de l’autre, un approfondissement de cette vision de l’économie que j’évoquais ci-dessus, à travers l’étude de nouveaux filons de recherche et le contact avec les initiatives économiques qui mettent en pratique cette vision. Des thèmes qui sont souvent négligés dans l’enseignement universitaire”. Une fois leurs études terminées, comment les étudiants intègrent-ils le monde du travail? “Les recruteurs savent qu’une bonne connaissance scolaire ne suffit pas à faire d’un jeune un membre valable d’une organisation. Il faut aussi avoir la capacité de dialoguer avec les porteurs d’autres connaissances, de savoir coopérer, d’assumer des responsabilités. L’expérience de ces dernières années nous montre que nos étudiants sont appréciés non seulement pour leur préparation, mais aussi pour d’autres dons que l’expérience de Sophia est particulièrement apte à développer. Attention cependant: la formation ne peut pas uniquement être utile pour trouver un travail, mais aussi pour favoriser la croissance de la personne et, non moins important, pour développer la capacité d’initiative individuelle et de groupe dans les domaines économique, politique et social. Nous pensons que c’est aussi une contribution précieuse pour la société.”

Prix décerné aux Jeunes pour un Monde Uni

Les Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) ont reçu le 18 mars dernier le “Prix Chiara Lubich: Manfredonia ville pour la fraternité universelle”, édition 2017, promu par l’Association Mondo Nuovo (Italie). On peut lire dans la motivation: “Aux Jeunes pour un Monde Uni, présents sur les cinq continents, appartenant à diverses ethnies, nationalités, cultures, à diverses dénominations chrétiennes, de diverses religions ou de convictions non religieuses, qui donnent  un témoignage exemplaire : ils croient que le monde uni est possible et contribuent à faire de l’humanité toujours plus une seule famille, grâce à leurs actions sociales et culturelles, dans le respect de l’identité de chacun. Et en particulier pour leur engagement à bâtir et à diffuser UNITED WORLD PROJECT”.  

Fonjumetaw: Nouvelle Évangélisation

Fonjumetaw: Nouvelle Évangélisation

20170305_111937“Nous avons renouvelé le pacte et promis de continuer à vivre dans l’esprit d’amour, d’unité et de paix qui a changé nos vies ». C’est ce qu’ont écrit, dans une lettre envoyée à Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, les Chief (chefs) du royaume de Fonjmetaw, un village situé dans la forêt camerounaise, réunis avec leurs communautés le 5 mars dernier. Environ 200 personnes ont pris part à un rendez-vous qui s’insère dans l’histoire de ce peuple. Un lien fort unit la vaste région tropicale qui se trouve autour de Fonjumetaw et de Fontem, où, en 1966, arrivèrent pour la première fois, deux focolarini médecins qui ont aidé la population locale à vaincre les maladies responsables d’une très haute mortalité infantile. C’était il y a cinquante ans : le peuple Bangwa, qui risquait de disparaître, fut sauvé. En septembre dernier les Fon (chefs traditionnels des villages de cette région africaine) se sont rendus à Rome pour le Jubilé de la Miséricorde et pour rendre hommage à Chiara Lubich (“Mafua Ndem”, Reine envoyée par Dieu, comme ils l’appellent), devant sa tombe au Centre International des Focolari à Rocca di Papa. La délégation africaine a participé aussi à l’audience du Pape François et a rencontré l’actuelle présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce et son coprésident, Jesús  Morán. 20170305_133840Le Jubilé a redonné souffle à la Nouvelle Évangélisation, en renforçant les liens de fraternité que désormais ces villages cherchent à vivre intensément. La rencontre du 5 mars a eu précisément cette signification. Le Fon a parlé du « pèlerinage » vécu à Rome avec les autres Fon de la région, avec l’évêque Andrew Nkea Fuanya et l’évêque émérite Francis Teke Lysinge. En invitant tout le monde à faire un nouveau pas dans la vie de fraternité, il a décrété une « année de réconciliation ». Tous ont acquiescé avec joie. Et, dans un climat de fête, jeunes, adultes et enfants se sont embrassés, une façon pour eux de sceller cet engagement. Un des Chief a présenté  “dé de l’amour”. Puis il l’a lancé en l’air. La phrase qui est apparue, « s’aimer réciproquement », a été une confirmation, y compris en jouant, de l’engagement que chacun voulait assumer. .Ont suivi des expériences et des scénettes sur les divers points de l’art d’aimer. L’un des Chief a raconté une forte expérience : depuis de nombreuses années il n’avait pas pardonné à quelqu’un à cause d’une affaire où il s’était senti offensé mais, après avoir accueilli l’invitation du Pape à pardonner et oublier, il a réussi à le faire en cette année de la réconciliation. Cette journée s’est terminée par un moment de fête avec le Fon et la Mafua (Reine), ainsi que tous les Chief, les notables et les focolarini. La Mafua a raconté ses rencontres avec Chiara en 2000, lors de sa visite au Cameroun, sa participation au pèlerinage de 40 personnes au Centre du Mouvement des Focolari à Rome et son désir de voir la vie de « Mamà Chiara » se répandre dans tout le peuple. La lettre des Chief à Emmaüs, 17 ans après la dernière visite de Chiara dans ces régions, a scellé l’engagement et le désir de tous. Ces rencontres de Nouvelle Évangélisation se poursuivront. Aussi le Fon de Fonjumetaw a chargé l’un des Chief  de s’en occuper. La prochaine est prévue le 2 avril.

EcoOne Youth Ecological School

EcoOne Youth Ecological School

Ecology School La terre, notre maison commune, proteste. Elle semble se transformer toujours plus en un immense dépôt d’ordures. Sa température accuse une hausse spectaculaire et l’épuisement de ses ressources naturelles rend impossible d’assurer le niveau de consommation actuel des Pays les plus riches. La biodiversité disparaît et la qualité de la vie humaine se détériore. Ce qui est en train d’arriver nous confronte à une urgence: celle d’avancer vers une courageuse révolution culturelle. Personne ne veut revenir à l’époque des cavernes, mais il est indispensable de changer de vitesse et d’élaborer un nouveau modèle de développement. L’initiative culturelle internationale EcoOne t’invite à une session écologique qui se déroulera du 2 au 4 mai 2017 à Loppiano (Florence) en Italie. Elle s’adresse aux jeunes mais elle est ouverte à tous ceux qui désirent apprendre à regarder d’un oeil nouveau la relation entre la personne et la nature. Pour s’inscrire il suffit de remplir la fiche en ligne: https://goo.gl/forms/TY3o7sGE08TRvohT2 Pour plus de renseignements voir le tract ci-joint. La commission EcoOne    

Revue “Nuova Umanità”: numéro spécial sur l’œcuménisme

Revue “Nuova Umanità”: numéro spécial sur l’œcuménisme

NUcopertina524De courageuses impulsions en faveur de l’engagement œcuménique. Catholiques et luthériens peuvent avancer ensemble sur la voie d’une pleine réconciliation. 500 ans se sont écoulés depuis le mouvement réformateur de Luther : les commémorations, qui ont débuté par la rencontre dans la cathédrale luthérienne de Lund, en Suède, entre l’évêque Munib Younan, Président de la Fédération luthérienne mondiale et le Pape François, se dérouleront sur un an, du 31 octobre 2016 au 31 octobre 2017 (date symbolique où l’on fête la publication, en 1517, des 95 thèses de Luther sur les indulgences et la justification, à Wittenberg). A l’occasion de la rencontre de Lund, le Pape avait invité tous les chrétiens, unis par le baptême, à annoncer ensemble la Parole de Dieu, en mettant fin aux controverses théologiques séculaires qui avaient séparé les deux Églises, et en soulignant les dons communs reçus grâce au dialogue et à l’écoute réciproque. La revue italienne Nuova Umanità a consacré son 221ème numéro à l’événement avec un Focus intitulé « Un demi millénaire après Luther » (publié en mars 2016). Coordonné par Hubertus Blaumeiser, ce numéro présente les travaux d’un théologien luthérien, Theodor Dieter, et d’un théologien catholique, Wolfgang Thönissen. La rencontre de Lund, de portée historique, avait é té précédée par le document “Du conflit à la communion”, publié en 2103 par la Commission Luthérienne-catholique pour L’Unité qui travaille au nom de la Fédération luthérienne mondiale et du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des Chrétiens. Le texte propose cinq “impératifs œcuméniques” pour dépasser définitivement les raisons du conflit et vivre une saison d’engagement commun dans la confiance réciproque. Premier impératif: catholiques et luthériens, fortement unis par le baptême, devraient toujours aborder les choses avec la perspective de l’unité et non de la division, pour renforcer ce qu’ils ont en commun, plutôt que de souligner et expérimenter les différences. Au cours de l’histoire, les deux Églises se sont définies par opposition. Désormais il y a au contraire besoin de l’expérience, de l’encouragement et de la critique réciproque. Il en découle un deuxième impératif: se laisser continuellement transformer par la rencontre avec l’autre et par le témoignage réciproque de la foi, à travers le dialogue, qui ouvre à diverses formes et niveaux de communion. Le troisième: s’engager à nouveau à rechercher l’unité visible pour élaborer et développer ensemble ce que cela implique comme avancées concrètes et tendre constamment vers cet objectif. Le quatrième: redécouvrir ensemble la force de l’Évangile de Jésus pour notre temps. Et enfin cinquième impératif : le devoir missionnaire de l’œcuménisme deviendra d’autant plus grand que nos sociétés deviendront pluralistes du point de vue religieux, et pour cela il faut rendre ensemble témoignage de la miséricorde de Dieu dans l’annonce de l’Évangile et notre service au monde. Le Rapport conclut : « Les débuts de la Réforme seront rappelés de façon appropriée et juste lorsque luthériens et catholiques écouteront ensemble l’Évangile de Jésus Christ et se laisseront à nouveau appeler à faire communauté avec le Seigneur ». La genèse et l’exposé de ce document ont été approfondis dans le 223ème numéro de Nuova Umanità, consacré précisément à ce pas décisif vers l’œcuménisme. Dans le sillage de l’événement de Lund et comme conséquence logique de la réponse “théorique” donnée au Conseil œcuménique des Églises , fin février dernier, dans la Cité pilote de Ottmaring, dont la vocation œcuménique est manifeste, la présidente et le coprésident des Focolari, se sont engagés, au nom de tout le Mouvement , à vouloir témoigner et travailler à la communion entre les Églises, au-delà de leurs divisions. « Comme mouvement mondial, auquel adhèrent des chrétiens de nombreuses Églises et qui de ce fait vit déjà l’expérience d’un peuple chrétien uni par l’amour réciproque (…) nous percevons dans la rencontre de Lund un authentique et vrai Kayros, un signe de Dieu pour notre temps, qui incite les chrétiens à s’engager encore davantage afin que le testament de Jésus « Que tous soient Un », se réalise ».

Parole de vie d’avril 2017

Deux disciples, raconte l’évangéliste, se dirigeaient vers le village d’Emmaüs. Ils « parlaient et discutaient » des événements survenus les jours précédents à Jérusalem. À l’inconnu rencontré sur le chemin, qui semble tout ignorer de la situation, ils confient leur souffrance : « Un prophète puissant en action et en parole devant Dieu et devant tout le peuple », en quiils avaient mis leur confiance, avait été livré aux Romains par les autorités judaïques, puis condamné à mort et crucifié. De cette épouvantable tragédie, ils ne comprenaient pas le sens. Au long de la route, l’inconnu, partant de l’Écriture, éclaire ses compagnons sur la signification de ces événements et leur redonne espoir. Parvenus à Emmaüs, ils le retiennent : « Reste avec nous, car le soir vient », lui disent-ils. Au cours du repas, l’inconnu bénit le pain et le partage avec eux. À ce geste, ils le reconnaissent : le Crucifié qui était mort est maintenant ressuscité. À l’instant, l’inconnu disparaît à leurs yeux et les deux disciples retournent à Jérusalem annoncer la grande nouvelle aux apôtres. Nous connaissons nous aussi déceptions, indignations et découragements face aux injustices frappant les innocents. Souffrance et obscurité ne manquent pas non plus dans notre vie. Comme nous aimerions rencontrer quelqu’un cheminant avec nous, prêt à nous comprendre et nous éclairer ! Pour rester plus près de nous, Jésus, l’Homme-Dieu, a accepté librement de connaître toutes les formes de souffrance, jusqu’au sentiment d’abandon de son Père 1. Par sa confiance dans l’amour de Dieu, il est allé au-delà, s’abandonnant de nouveau à son Père dont il a reçu une vie nouvelle. « Jésus est présent en tout ce qui nous fait souffrir. Essayons alors de le reconnaître dans toutes les angoisses et les souffrances, les nôtres et celles des personnes que nous côtoyons. Il les a faites siennes. Faisons quelque chose pour soulager la douleur de Jésus en ceux qui souffrent. En outre nous en éprouverons une grande joie, une nouvelle plénitude de vie 2. » Un enfant de sept ans raconte : « Cela m’a fait mal, quand mon papa est allé en prison, mais j’ai aimé Jésus en lui. Alors je n’ai pas pleuré devant lui lorsque nous sommes allés lui rendre visite. » Une jeune femme : « J’ai accompagné mon mari Roberto au cours des derniers mois de sa vie, après un diagnostic sans espoir. Je ne l’ai pas quitté un instant. En le voyant, je voyais Jésus. Roberto était vraiment en croix. » Leur amour réciproque est devenu lumière pour leurs amis. « L’expérience vécue avec Roberto, raconte l’un d’eux, nous a entraînés à le suivre vers Dieu. Souvent nous nous demandons quel est le sens de la souffrance, de la maladie et de la mort. Je crois que tous ceux qui ont parcouru ce chemin de souffrance aux côtés de Roberto ont trouvé clairement la réponse. » Ce mois-ci, tous les chrétiens célébreront le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus le même jour. C’est une occasion pour raviver notre foi dans l’amour de Dieu, qui nous permet de transformer la souffrance en amour. Chaque détachement, séparation, échec, la mort même, peut devenir, pour nous aussi, source de lumière et de paix. Paul Claudel disait : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer. Il est venu la remplir de sa présence. » Sûrs de la proximité de Dieu, en toute situation, redisons avec foi la prière des disciples d’Emmaüs : « Reste avec nous car le soir vient. » Letizia Magri   1 Cf. Mt 27,46 ; Mc 15,34. 2 Cf. Chiara LUBICH, Commentaire de la Parole de vie d’avril 1999.    

L’Europe que nous voulons construire

L’Europe que nous voulons construire

33275776640_9476ba0076_kLe 24 mars dernier, en soirée, la basilique des XII Apôtres (Rome) déborde de fidèles recueillis pour la Veillée de prière du 60ème anniversaire des Traités de Rome, présidée par le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Catholiques, protestants, orthodoxes, anglicans, clercs et laïcs, ont répondu à l’invitation d’ « Ensemble pour l’Europe » : une initiative de 300 Mouvements et Communautés chrétiens. En témoigne le chœur composé de huit Mouvements présents à Rome et du chœur de la communauté roumaine-orthodoxe. Le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, a fait parvenir à tous ses « Sentiments partagés, avec la conviction que des moments de rencontre comme celui-ci donnent un important signe d’espérance, nécessaire pour construire une Europe unie et solidaire ». Mgr Nunzio Galantino (secrétaire général de la conférence des évêques italiens), Andrea Riccardi (Fondateur de la Communauté de Sant’Egidio), Gerhard Pross (actuel modérateur d’Ensemble pour l’Europe), sont intervenus à diverses reprises pour mettre en évidence les différents aspects de la crise que traverse l’Europe, provoquée entre autres par les égoïsmes nationaux, provenant de groupes et d’individus. Ils ont lancé de différentes manières l’invitation à croire encore au projet des Pères Fondateurs de l’Europe : travailler en faveur de la paix, de la justice et de la solidarité dans le monde (cf. le Préambule du Traité qui adopte une Constitution pour l’Europe, déclaré par les Chefs d’État le 29/10/2004). C’est dans ce contexte qu’a fortement retenti l’hymne Trisagion « Dieu Saint, Dieu saint, Dieu Saint et fort », chanté solennellement par tous. 33502789222_a306093187_k_Thomas KlannHeinrich Walter, du Mouvement Schönstatt, a souligné dans une interview: « Il y a des points essentiels dans le chemin vers une nouvelle intégration européenne. Il faut cultiver les racines chrétiennes de l’Europe : nous nous y engageons. Et il faut respecter la liberté d’autrui. En tant que « Ensemble pour l’Europe » c’est ce que nous essayons de vivre. Cette expérience nous voulons la partager avec toute l’Europe ». Simeon Catsinas, prêtre grec-orthodoxe à Rome, a voulu partager sa joie après cette Veillée : « Je suis heureux de cette soirée. En tant que chrétiens nous devons travailler ensemble et donner un témoignage commun ». A la question de savoir si le document “Du conflit à la communion” est un modèle pour l’Europe, le doyen de l’Église Évangélique luthérienne en Italie, le pasteur Heiner Bludau, a répondu: « Le document est sûrement un pas un avant. Il doit désormais toujours davantage s’inscrire dans la vie. Il pourra devenir ainsi un modèle convaincant pour toute l’Europe ». 33275571860_ad88bf3423_k_Thomas KlannAu cours de la Veillée les diverses interventions ont fait écho aux textes de l’Écriture. De son côté, Jesús Morán, coprésident des Focolari, a affirmé que “l’Europe ne peut se penser sans le christianisme. Mais le christianisme qui l’a formée est celui de l’Église unie. La catholicité œcuménique est donc une réalité fondamentale de cette Église. L’Europe doit se retrouver en tant que civilisation issue du christianisme. Les valeurs chrétiennes sont les valeurs européennes et inversement. La culture du dialogue, de la tolérance, de l’ouverture, de la fraternité, peuvent être vécues au-delà de nos confessions, religions et crédos respectifs. Je souhaite que ce moment de prière commune serve à faire ressurgir ces grandes valeurs ». Plus de 4000 personnes ont suivi l’événement en direct via streaming. Nombreux échanges sur les réseaux sociaux. Des veillées semblables ont eu lieu dans 50 villes d’Europe, toutes très fréquentées et empreintes de solennité. Beatriz Lauenroth  

Gen Rosso: Unis sans barrières

Gen Rosso: Unis sans barrières

20170327-02Ce soir sur scène les barrières s’effondrent. Cela aurait pu être l’affiche du spectacle du samedi 18 mars au « Mandela Forum » de Florence (Italie), qui a accueilli « Campus – the musical », un événement unique en son genre, où des personnes avec divers handicaps, pour la plupart des jeunes, se sont réunies autour de vrais professionnels, les membres du groupe musical international Gen Rosso, né en 1966 d’une idée et du charisme de Chiara Lubich. Le choix de l’endroit ne pouvait pas être mieux indiqué : le palais des sports en plein centre de Florence (Italie), destiné aux manifestations publiques, compétitions, concerts, débats, qui en 2004 a pris le nom de « Nelson Mandela Forum »: une façon  de mettre au cœur d’une communauté qui vit des événements culturels de très haut niveau,  le sens de l’ouverture, de l’échange, de la rencontre joyeuse entre les « diversités », quelles qu’elles soient. 20170327-01“ Le but de la liberté – disait Mandela – est de la créer pour les autres ». Et si  la liberté de danser et de chanter au rythme des sonorités afro-ethniques, de la samba, du jazz,du rock, de la pop ou du rap peut paraître évidente à certains, pour celui qui doit gérer son quotidien difficile sur un fauteuil roulant, se préoccuper pour un trottoir infranchissable ou pour les limites que lui impose son handicap psychique, cela peut représenter un rêve. Un rêve que l’association « Unis sans barrières », qui œuvre sur place dans le monde du handicap, a voulu transformer en réalité, grâce à la rencontre avec le Gen Rosso et avec d’autres associations, organismes et groupes engagés dans le social. “Campus – the musical” est un spectacle inspiré de faits réels, qui déploie toutes les couleurs et les décibels dont l’orchestre est capable pour donner une voix et une âme à l’arme pacifique du dialogue (si chère à Mandela). Le cadre est celui d’un Campus universitaire où s’entrecroisent les histoires de neuf jeunes de nationalités différentes, tous à la recherche de leur chemin. Ils ont derrière eux un passé lourd et leur avenir incertain est tout à inventer. C’est un music-hall au rythme de la respiration du monde, soutenu par un texte qui va au cœur des défis contemporains, grâce au langage universel d’une colonne sonore vraiment live. Le projet arrive sur scène après une longue réflexion sur les grandes questions d’actualité: rencontre entre cultures, lutte contre les terrorismes de tout genre, intégration. Des propositions plus que des réponses. Mais concrètes, comme le projet « Italie pour », que développe le groupe international sous forme de workshop et spectacles chaque fois dédiés à une problématique spécifique. 20 mandelaAu “Nelson Mandela”, après plusieurs heures de répétitions, les jeunes et les enfants handicapés, avec quatre petits enfants et leur mère, ont ouvert la danse et leur chant par un rêve d’unité et de fraternité, fiers d’en être devenus les acteurs. Leurs voix et leurs visages laissaient transparaître beaucoup d’émotion, en particulier  lorsque les artistes professionnels reculaient d’un pas pour leur laisser toute la scène et l’honneur des applaudissements (un millier de personnes en salle). « Campus » a sûrement atteint un objectif : renverser l’image du handicap que renvoient généralement les canons traditionnels et montrer les véritables limites de notre existence lorsque nous construisons des barrières matérielles et culturelles qui divisent, lorsque nous nous rapportons aux autres en croyant avoir quelque chose de plus à enseigner ou à montrer. « Cela semblait impossible jusqu’au jour on l’a réalisé » aurait répété Mandela.

Ma vie de Nonce Apostolique

Ma vie de Nonce Apostolique

Mons. GiorgioLingua-aJe suis arrivé à Bagdad comme Nonce Apostolique pour l’Irak et la Jordanie, juste deux semaines après le terrible attentat de 2010 dans la cathédrale syro-catholique, qui a causé la mort de deux prêtres, 44 fidèles et cinq soldats. Vous pouvez imaginer ma tristesse en visitant la cathédrale et ce que j’ai ressenti au plus profond de moi-même en étant envoyé dans cette ville pour partager cette douleur. Les relations entre chrétiens et musulmans étaient compromises depuis des années, au point que même à la Nonciature, on ne faisait appel qu’à des chrétiens pour faire  des travaux ou des achats. J’ai senti qu’il me fallait aller à contre-courant. J’ai commencé par chercher à apprendre l’arabe (hélas avec peu de résultats !) pour pouvoir saluer tout le monde. Lorsque cela m’était possible, j’allais m’entretenir avec les gardes chargés de la protection de la Nonciature, parfois je partageais avec eux le dîner qu’ils avaient préparé, même si les soldats ne sont pas les meilleurs cuisiniers. La religieuse qui me servait d’interprète n’était pas très d’accord, mais j’étais convaincu qu’il fallait faire quelque chose. Je sentais que je devais avoir confiance, même si cela me valait quelque surprise. Un jour un coiffeur musulman chez qui j’avais commencé à aller, introduisit un peu de gaz  dans mon oreille à l’aide de son briquet pour en ôter les poils et ensuite y mit le feu. Je savais que j’étais naïf, mais c’était une naïveté voulue, pour essayer de saisir les raisons d’agir de l’autre. L’unique musulman qui travaillait à la Nonciature était le jardinier. Quand je suis parti il m’a dit : « Tu t’en vas, et je voudrais que tu me laisses un peu de ta paix ». Peut-être avait-il saisi qu’il s’agissait de cette paix intérieure que seul Jésus peut donner. Un jour, s’adressant aux Gen (les jeunes du Mouvement des Focolari), Chiara Lubich – évoquant l’empereur Constantin qui avait vu dans le ciel une croix portant cette inscription:” A ce signe tu vaincras” –  a dit que notre arme est Jésus Abandonné et qu’il n’y a pas d’autre chemin que la croix pour parvenir à l’unité. Sur la croix Jésus s’est chargé de toute division, séparation, et Il est ressuscité. Pour nous aussi la défaite se transformera en victoire. En mai 2015 j’ai été envoyé à Cuba au moment où l’on préparait la visite du Pape François. Tout allait pour le mieux, mais au dernier moment un petit incident diplomatique a perturbé les préparatifs. Et du coup, juste au moment où le pape était présent, en un instant j’ai perdu la paix intérieure. En arrivant sur la Place de la Révolution de la Havane pour la messe solennelle, j’ai vu le portrait stylisé de Che Guevara, accompagné de sa devise: “Hasta la victoria, siempre!” (Jusqu’à la victoire, toujours !). J’ai tout de suite pensé à la clé de notre victoire: Jésus Abandonné. Et j’ai compris que je ne pouvais arriver à elle qu’en passant par cette défaite. Jésus ne pouvait pas ressusciter sans mourir. Jésus Abandonné n’est pas un instrument à utiliser en cas de nécessité afin de résoudre nos problèmes, c’est l’Epoux avec qui on est une « une seule chair ». Et si je me lamente à cause de quelque chose ou de quelqu’un, je réalise que  c’est de Lui que je me plains. Je ne peux pas dire que je l’ai choisi si je préfère qu’il ne soit pas là. Je comprends que je dois être plus  content lorsqu’il est là que lorsqu’il ne l’est pas. Aussi les problèmes, les divisions, les guerres, la pauvreté etc. ne m’effraient plus. Je ne vis plus en attendant d’en finir vite avec ces problèmes, mais dans l’espérance qui naît de la certitude qu’en Lui ils sont déjà résolus. Alors je vis sereinement, et je peux transmettre la paix même à ceux qui ne partagent pas ma foi, comme le jardinier de la Nonciature de Bagdad.

Inondations dévastatrices au Pérou

Le Pape François, lors de l’Angélus du 19 mars, assure de “ sa proximité le cher peuple du Pérou durement touché par des inondations dévastatrices. Je prie pour les victimes et tous ceux qui sont engagés dans les secours. »Le Mouvement des Focolari prie et se mobilise sur place pour  les aider. Vatican,va        

Salutation du card. Francis Kriengsak Kovithavanij

Salutation du card. Francis X. Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok, aux obsèques du card. Miloslav Vlk – Prague, 25 mars 2017. « Je transmets une salutation au nom des évêques amis des Focolari – évêques catholiques et de différentes Églises de nombreux pays du monde. Le card. Miloslav a été pour nous un ami, un frère et aussi un Père. ” Il a incarné Jésus de beaucoup de manières “, a écrit ces jours-ci un évêque luthérien. Durant nos rencontres d’évêques, il nous a fait expérimenter la fraîcheur de l’Évangile vécu et la joie d’être, autour de Jésus, une famille de véritables frères. Dans l’esprit du Concile Vatican II, il a soutenu infatigablement l’unité des chrétiens et la communion entre les évêques et avec le Pape. Merci, Miloslav, de nous avoir montré, par ton témoignage héroïque, ce que signifie mettre Dieu à la première place et quel est le secret pour rendre l’Église toujours plus belle, toujours plus une et toujours plus vivante ! »

Giordani : Quelle Europe ?

Giordani : Quelle Europe ?

Firma dei Trattati_bLe devoir être de l’Europe L’Europe unie est une autre étape vers le monde uni ; une avancée et une réussite, sous la pression du peuple, du droit naturel, de la révélation chrétienne, des forces morales et spirituelles, à quoi s’ajoute la pression économique et politique, scientifique et technologique, qui gravite autour de l’unification, but ultime de la raison et de la morale : de la vie dans le temps et dans l’éternité. Pour Clément d’Alexandrie – héritier de la sagesse helléniste – l’unité, productrice de vie, concourt au bien alors que la division, génératrice de mort, concourt au mal. La civilisation grandit dans la mesure où elle unifie les âmes. Pour Huxley, tout véritable progrès de la civilisation est un progrès dans la charité. Et la charité est le sentiment qui pousse à faire de tous une seule chose ; c’est elle qui est l’âme du Christ dont le testament culmine dans ce souhait : « Que tous soient un » : la charité porte à l’intégration, à la communion, à la solidarité, même en politique, même en économie. Et parmi les forces essentielles qui poussent vers l’intégration européenne, nous voulons justement mettre en valeur les forces spirituelles, en laissant pour l’instant les aspects politiques, économiques, sociaux etc. Igino Giordani, «Fides», Mai 1961, p.130 Le christianisme et l’Europe L’Europe est pleine de rancunes comme un magasin d’explosifs, maintenus en vie par certaines philosophies et faux patriotismes, mythologies et intérêts égoïstes. L’Europe, pour ne pas exploser, a besoin de faire disparaître tout ce matériel inflammable : elle a besoin d’une réconciliation universelle qui libère du passé et purifie en vue du futur. Qui peut résoudre « ce mystère de la réconciliation”? Le christianisme : cette réserve de santé que l’Europe conserve et communique encore à d’autres continents. Et le christianisme tend à l’unité dans la liberté et dans la paix, avec l’élimination des guerres et autres motifs de dissensions. Igino Giordani, «Fides», Mai 1961, p.131 L’âme de l’Europe Une âme ? L’Europe a déjà la sienne: c’est le christianisme, qui est  inhérent à sa nature et à sa genèse. Dans ce souffle spirituel commun, les réalités matérielles et humaines se fondent, et s’élèvent, vivifiées par un idéal universel. Ainsi les peuples d’Europe, quand ils ravivent ces principes constitutifs de leur histoire, en les fondant à la flamme idéale de la solidarité, fruit de l’amour – qui est intelligence divine – trouveront dans sa rationalité, sa dynamique sociétale, son urgence et sa nécessité, la solution avant tous leurs  problèmes : et ceci à un moment décisif, où une guerre interne – qui plus que jamais paraît irrationnelle et fratricide – pourrait entraîner une catastrophe définitive. L’amour, en revanche, en faisant circuler le bien et les biens, pourra engendrer le salut qui résoudra les problèmes. Igino Giordani, «Fides», Mai 1961, p.131

Condoléances après l’attentat de Londres

Le pape François écrit à l’Évêque de Westminster: « Je confie les victimes à la tendresse miséricordieuse de Dieu  et je demande pour les familles endeuillées la force de Dieu et la paix ». Solidarité du monde entier avec les personnes touchées par cette tragédie.  

Consacrées : une vie dépensée pour les autres

Consacrées : une vie dépensée pour les autres

IMG_0046-aAux frontières les plus pénibles et qui comportent des risques, les consacrées sont présentes. Les dangers ne les arrêtent pas, même au risque d’y perdre la vie, se fiant seulement à l’Époux de leur âme. A l’Institut ‘Madonna del Carmine’ de Sassone (Rome), la retraite annuelle pour de telles femmes : religieuses de différentes congrégations qui dans la spiritualité de communion, voient leur donation à Dieu renforcée et valorisée par le service rendu aux plus pauvres. Chacune a une histoire fascinante, jaillie du charisme qui a suscité la famille religieuse à laquelle elles appartiennent. Sœur Viera, Franciscaine des Pauvres nous raconte : « A l’âge de 9 ans, j’aidais déjà mon papa avec mes frères, à construire notre maison et à 14 ans, je travaillais dans un établissement vinicole où régnaient l’ambiguïté et la vulgarité, qui devinrent rapidement mon style de vie. Assoiffée de justice, je me suis inscrite dans un parti extrémiste, mais à 22 ans, en ayant assez de tout, je me suis retrouvée sur la terrasse d’un troisième étage pour mettre fin à ma vie. A m’y empêcher in extremis, ce fut la pensée du désespoir dans lequel ma mère aurait sombré. Les jours qui suivirent, à l’arrêt d’un bus, j’ai rencontré une sœur que je n’avais jamais vue auparavant et qui comprit mon mal-être et m’invita à une rencontre des jeunes des Focolari. J’y suis allée car je voulais vaincre l’idée du suicide qui continuait à me tourmenter. En écoutant leurs expériences de l’Évangile, j’ai pensé qu’ils étaient tous fous, qu’ils étaient juste en train de perdre leur temps. Mais le soir venu, j’ai ressenti une joie jamais expérimentée auparavant. Dieu était en train de me prendre par la main, en se manifestant pour celui qu’Il est vraiment : Amour. Au travail, j’ai commencé à mettre en pratique, non sans difficultés, le commandement de l’amour réciproque, à utiliser des phrases sur un ton plus agréable, à sourire et à être plus attentive vis-à-vis de mes collègues plus âgées. Tout en continuant les rencontres avec les jeunes des Focolari et avec Cristina – la sœur qui m’en avait parlé – je ressentais toujours plus l’exigence d’un chemin sérieux avec Dieu. Après un parcours de formation, j’ai quitté la maison et le travail pour entrer chez les Sœurs Franciscaines des Pauvres, une congrégation au service des plus pauvres, parmi lesquels, des filles de la rue amenées à la prostitution, des prisonniers, etc. Depuis maintenant presque 23 ans, je m’occupe de pastorale pénitentiaire, au contact avec les détenus, peu importe leur croyance et leur culture, dans la prison de Rebibbia (Rome) et, dernièrement, aussi dans celle de Pistoia. J’y vais seulement pour les écouter, sans rien attendre. Je me mets à leur disposition pour téléphoner à leurs familles, à leurs avocats ; je leur apporte dans la prison tout ce dont ils ont besoin pour écrire et envoyer des lettres. Je collabore avec les éducateurs, voyant les choses ensemble avec eux, surtout lorsqu’il y a des problèmes. Chaque fois que je rentre dans ces milieux, je pense aux paroles que Jésus a adressées aux pharisiens qui voulaient lapider l’adultère :’’Celui qui est sans péché, qu’il jette la première pierre’’. C’est en vivant par moi-même la miséricorde de Dieu, que j’essaie d’avoir un profond sens de l’accueil envers chacun tel qu’il est, dans la pleine confiance. Seul Dieu peut juger, un Dieu qui aime chacun. Souvent, la relation  devient réciproque, et ils se sentent dès lors en confiance pour parler de leur vécu, de leurs drames, de leurs difficultés de cohabitation, de la souffrance d’être privés aussi des choses élémentaires. Cette attitude à ‘se faire unque Chiara Lubich nous a enseignée, est la clé d’or qui me permet de construire un dialogue pacifique et respectueux avec tous. A Pistoia, les détenus sont au nombre d’environ 200, entre adultes et jeunes, plus la section appelée ‘Minore’ de ceux qui ont commis des crimes lourds. Au début, j’ai eu difficile à les affronter, car à Rebibbia, je ne rencontrais que des femmes. Mais puis j’ai vu qu’il n’y a ‘’Ni homme ni femme’’, comme le dit Saint Paul et que tous sont candidats à l’unité. Je vais les trouver trois à quatre fois par semaine. On se parle dans la chapelle, devant Jésus Eucharistie et en général, tous me disent que ces conversations doivent continuer, qu’ils m’attendent encore. Ils me racontent leurs angoisses, leurs peurs, leurs sentiments que j’essaie de soulager en leur rappelant que chacun d’entre nous est au centre de l’amour de Dieu. Il arrive que quelqu’un me confie son retour à Dieu, comme l’a fait récemment une détenue de Rebibbia qui m’a ensuite écrit : « Je voudrais récupérer tout le temps que j’ai perdu à tous vents. J’espère que la vie me donnera une seconde chance pour pouvoir me racheter ainsi que ma famille, pour montrer que moi aussi je vaux quelque chose, que moi aussi je peux faire quelque chose de bon. Chère Sœur Viera, j’espère que vous me permettrez de continuer à avoir votre amitié, je remercie Dieu qui nous a fait nous rencontrer l’une l’autre ».

Obsèques du Cardinal Vlk

STREAMING – Česká Televize – Le Cardinal Dominik Duk OP, Archevêque de Prague, sa famille et le Mouvement des Focolari, font part des obsèques du Cardinal Vlk qui auront lieu le samedi 25 mars à 11 heures dans la Cathédrale de Saint Guy, Saint Venceslas et Saint Adalbert à Prague. Sa dépouille sera déposée dans le tombeau des Archevêques de la Cathédrale. Miloslav Vlk, Archevêque Émérite de Prague et Primat Émérite de Bohême, est le 62ème successeur de Saint Adalbert et le 35ème Archevêque de Prague.

Maria Voce à propos du Cardinal Vlk

 “ Un don précieux ”, “témoin vivant du Charisme de l’unité” et “véritable Parole vécue ». Par ces mots Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, définit la personnalité du Cardinal Miloslav Vlk, décédé samedi 16 mars à Prague. En annonçant la nouvelle à tous les membres du mouvement, Maria Voce met en valeur les moments « édifiants » que Vlk a vécus durant la dernière période de sa vie, marqués par une diminution de ses forces mais en même temps par une « attitude constante de gratitude envers Dieu pour les dons qu’il avait reçus de Lui ». Elle souligne le “lien profond” du Cardinal avec le mouvement des Focolari « dès le début de son ministère clandestin dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie sous le régime communiste ». Elle exprime sa profonde gratitude pour son extraordinaire engagement et son dévouement durant les 18 ans où il a eu la charge de modérateur du groupe des évêques qui se déclaraient « amis du mouvement », et dont il a suivi les activités avec un intérêt et une vive participation, même de son lit d’hôpital. Maria Voce rappelle que le cardinal Miloslav a été “entouré par les prières, aussi bien de sa communauté diocésaine que par celles des membres du mouvement et des amis des autres dénominations chrétiennes, ainsi que des juifs et des musulmans avec lesquels il s’est engagé sur un chemin de dialogue pendant des années ». Elle a évoqué les « nombreux témoignages sur son exemple d’humilité, de communion et de sagesse évangélique qui soulignent sa manière d’être tout simplement « frère » aux côtés de ses frères et aussi son autorité de ‘père’ qui savait encourager et motiver toute personne proche de lui ». « Nous sommes face à un grand héritage », conclut Maria Voce. « Un héritage à recueillir et à découvrir plus en profondeur ».

Quarante jours en Syrie

Quarante jours en Syrie

20170321-01Depuis plus de 25 ans, je suis en contact régulier avec le Père Nabil, prêtre catholique de rite melkite de Syrie, marié et père de cinq enfants. Nous nous étions connus lorsque nous étions séminaristes durant une rencontre des Focolari. Depuis que la terrible guerre en Syrie a commencé, il nous est spontané de vivre cette situation ensemble. Combien de personnes impliquées dans la prière pour le peuple syrien, pour demander la paix ! Une communion spirituelle est ainsi née entre les deux communautés paroissiales, unissant ainsi la sienne en Syrie et la nôtre en Suisse. Quand ses filles aînées n’ont plus pu continuer à étudier en Syrie, notre communauté de Bâle les a accueillies. Au cours de l’été passé, ayant dû changer de paroisse, j’ai pu prendre le temps nécessaire pour aller lui rendre visite. Les 40 jours en Syrie ont ainsi commencé ! A trois heures du matin, j’arrive à Beyrouth où le Père Nabil m’accueille à l’aéroport. Avec une voiture remplie de personnes et de bagages, nous prenons la route pour la Syrie.A la frontière, un accueil chaleureux de la part du chef de bureau. Alors qu’il contrôle la voiture et les documents, nous sommes ses hôtes. Puis, nous reprenons la route, par des voies secondaires – les principales étant fermées – en passant un grand nombre de checkpoints, jusqu’à la petite ville du Père Nabil, distante de 5 km de la ville de Hama. Nous sommes accueillis dans différentes maisons et j’expérimente un accueil chaleureux et joyeux. Je découvre une communauté très vivante. Chaque soir, dans la paroisse, plus de 200 enfants et jeunes s’y rencontrent tour à tour. En tout, plus de 900 personnes passent chaque semaine quelques heures ensemble. C’est une fête quotidienne. L’engagement et le dévouement des 70 jeunes responsables est fort malgré le fait qu’ils fréquentent l’école ou l’université ou qu’ils soient même en pleine période d’examens. Je commence à comprendre, avec les jours qui passent, que cette vie pleine se déroule avec en toile de fond, une douleur déchirante. Je découvre que les bruits qu’on entend quotidiennement, proviennent des bombardements. Je comprends que les positions des ‘’rebelles’’ ne sont distantes que de quelques kilomètres. J’apprends qu’une semaine auparavant, un village chrétien à 12 km de là, a été assailli et qu’il y a eu beaucoup de morts. Beaucoup de familles ne peuvent plus acheter ce qui est nécessaire pour vivre. Nous visitons des malades qui ne peuvent être soignés. La nuit, tout est noir : seules les lumières LED avec batteries éclairent. Je découvre dans plusieurs maisons, les photos des fils morts à la guerre. Il n’y a presque plus aucune famille intacte car plus de 3000 jeunes sont partis à l’étranger. Un jour, pendant des funérailles, une grenade tombe et tue deux personnes. Je me pose la question : d’où ces gens prennent-ils la force de ne pas sombrer dans le désespoir ? Le fait est que depuis plusieurs années, une grande communauté s’est développée, elle s’inspire de la Spiritualité de l’unité. Il y a plus de 200 personnes, organisées en petits groupes, qui se nourrissent de la Parole de Vie et prennent soin des personnes en difficulté et des enfants. Ils ont mis sur pied un petit centre social qui suit les personnes qui ont des maladies graves et veillent à se procurer des médicaments et des soins médicaux avec l’aide de la solidarité internationale et des concitoyens. On rend visite régulièrement à 450 familles afin de les soutenir dans leurs premières nécessités, les plus graves. Les rapports entre les différents groupes religieux sont également bien soignés. C’est ainsi que nous sommes invités, avec d’autres prêtres de la ville, pour le repas du Ramadan avec plus de 200 Imams de la ville d’Hama. Pendant la dernière semaine, j’ai l’occasion de participer à la Mariapolis. Il y a plus de 200 personnes issues de différentes villes et régions du pays : Damas, Homs, Hama, Alep  et Latakia. Pour la première fois depuis le début de la guerre, il est possible de prendre le risque de voyager et de se rencontrer. Tous ont souffert terriblement, perdu maisons, travail mais surtout des êtres chers. Mais ils n’ont pas perdu ni la foi, ni l’amour. (Ruedi Beck) Source : Revue Gen’s, janvier – mars 2017, pages 38-40

Dialogue : Le sens dans la souffrance ?

Dialogue : Le sens dans la souffrance ?

Agnese Fermo, mariée, deux enfants, professeur de mathématique à Milan, membre de la commission internationale du centre du dialogue entre personnes de convictions non religieuses du Mouvement des Focolari.  C’est à elle que nous demandons de nous raconter l’expérience que l’on vit depuis plusieurs années par le biais de ce dialogue à 360° degrés et de nous présenter son point de vue sur le prochain congrès qui aura lieu ‘’Le sens dans la souffrance’’. « A Castel Gandolfo, j’ai participé aux rencontres internationales de ce dialogue et à celles sur les approfondissements concernant la spiritualité du Mouvement. Dès le début, nous percevions l’importance que ces expériences communautaires, que Chiara Lubich nous donnait, représentaient pour chacun de nous. Le ‘dialogue’ en plus d’être expression du don de la diversité, était un outil qui enrichissait nos consciences. J’ai fait partie pendant environ 15 ans, du ‘’groupe du dialogue’’ à Milan. Le désir et le besoin de dialogue de chacun de nous, nous faisait sentir que nous faisions partie d’une manière incontournable d’un fragment d’humanité et, porteurs d’une partie de vérité dans la relation que nous étions en train de construire peu à peu. Mais cette expérience ne pouvait pas rester ‘’enfermée dans un groupe’’ : il s’agissait d’un cheminement pour chacun d’entre nous en plus de l’être pour le Mouvement lui-même. Nous sentions de devoir ‘’sortir de groupes structurés’’,  particulièrement depuis que Chiara nous a quittés. Aujourd’hui à Milan, cette expérience s’est réalisée, mais avec les nombreuses personnes avec lesquelles nous l’avons vécue – appartenant ou non au Mouvement – des relations personnelles authentiques et profondes sont restées. En ce qui concerne le prochain congrès ‘Le sens dans la souffrance ?’’, je crois pouvoir dire que nous ne nous sommes pas fixés un objectif en particulier. Je pense que celui-ci va naître du besoin d’ouvrir un espace de dialogue. Pas tellement entendu comme confrontation de pensée sur le thème en lui-même (nous avons beaucoup de littérature à ce propos! Et c’est un thème dans lequel on se réfugie), mais plutôt pour ouvrir un espace en mesure d’accueillir des personnes ayant un sens religieux par rapport à la vie, tellement différent. Capable de donner une respiration ample à cette humanité différente que nous représentons, nous qui avons des convictions différentes. Mais aussi le désir d’offrir une expérience communautaire, même si en seulement trois jours, afin de vivre une dimension de liberté réciproque, au-delà des appartenances, dans laquelle chacun peut donner sa propre expérience et son ressenti intime le plus profond, sur un thème aussi délicat que représente celui de la souffrance. Personnellement, je ne pourrais dire quel est le sens de la souffrance. Je n’ai pas pu trouver une réponse qui serait capable d’exprimer le mystère que la question comporte. Le fait de me poser des questions, quand je me rends dans la prison de femmes, m’a fait découvrir la valeur de ma présence en ce lieu, comme moment de partage, fait seulement d’instants, de la solitude que marque la souffrance des femmes que je rencontre. Je reçois d’elles des cadeaux précieux et j’ai découvert la valeur de l’étreinte que ce partage amène avec lui ; la valeur de la relation qui, même si elle est brève dans le temps, rend vivant le fait d’être là l’une pour l’autre. Savoir ‘’rester dans la plaie’’, qui signifie pour moi être appelée à accepter ce que la vie en ce moment me réserve ; il y a l’acceptation face à ce qu’on ne peut éviter, à la souffrance que nous sommes tous appelés à traverser ».

Maria Voce évoque Chiara

Maria Voce évoque Chiara

ChiaraLubich_DialogueLa fondatrice du Mouvement des Focolari s’éteignait à Rocca di Papa le 14 mars 2008, à l’âge de 88 ans, après une longue maladie. Dans son télégramme de condoléances envoyé à ce moment-là, le pape Benoît XVI reconnaissait en elle « l’engagement constant pour la communion dans l’Église, pour le dialogue œcuménique et la fraternité entre tous les peuples ». En outre, il remerciait le Seigneur « pour le témoignage de son existence dépensée à l’écoute des besoins de l’homme contemporain » et il souhaitait « que tous ceux qui l’ont connue continuent à avancer sur ses pas en maintenant son charisme vivant. » Un charisme au cœur duquel se trouve l’unité de la famille humaine. Une utopie si elle n’était pas basée sur la foi inébranlable en l’amour de Dieu Père pour ses enfants et dans les paroles de Jésus : « Que tous soient un ». Un charisme qui a donc beaucoup à dire au monde d’aujourd’hui comme le confirme – au micro de Adriana Masotti – Maria Voceprésidente actuelle des Focolari : – Exactement. Je dirais même, presque plus aujourd’hui qu’au moment où Chiara l’annonçait ; car, à l’époque, on était certainement en plein désastre à cause de la guerre et les souffrances étaient nombreuses. Cependant il n’y avait pas cette ‘désunité’ qui semble envahir le monde en ce moment et semble rappeler la nécessité de la vie de ce charisme d’unité que Dieu a donné à Chiara. Nous découvrons donc de plus en plus son actualité. – L’une des définitions qui a été attribuée à Chiara est celle de « femme de dialogue ». De dialogue on parle souvent aujourd’hui dans divers domaines mais à la fin on ne l’entreprend pas ou bien on ne sait pas comment l’entreprendre. Qu’était le dialogue pour Chiara et comment le mouvement des Focolari vit cette dimension ? – Pour Chiara, le dialogue était un style de vie ce qui signifiait rencontrer chaque personne comme un frère. Chiara ne voulait donc pas entreprendre le dialogue. Chiara voulait aimer les frères et en allant ainsi à la rencontre de toute personne, elle ouvrait son cœur et spontanément le frère répondait avec une ouverture tout aussi grande. C’est ainsi que s’ouvrait le dialogue. Il en est de même pour nous aujourd’hui. Quelle que soit la personne qui est devant nous, nous nous mettons dans cette attitude. Nous nous efforçons d’être à la hauteur de Chiara en nous mettant dans cette attitude, en ayant toujours le cœur ouvert sans considérer les différences ou faire de distinctions, quelles qu’elles soient sinon pour y reconnaître la possibilité d’une rencontre qui nous enrichit. En effet, chacune est une rencontre avec un frère qui a un don pour nous, quelle que soit l’ethnie à laquelle il appartient, quelle que soit sa religion, quelle que soit la catégorie sociale dont il est issu, quel que soit son âge. – Par conséquent, la conviction est-elle forte, de la part du Mouvement, que le dialogue est un instrument adapté pour résoudre également de nombreux conflits d’aujourd’hui ? – Certainement ! Il n’existe pas d’autres possibilités. Pourquoi ? Parce que le dialogue est amour. Et si le dialogue est amour, il peut vraiment changer la situation du monde. Il peut faire revenir la paix là où il y a la guerre. – Au début de son expérience spirituelle, Chiara a ressenti fortement le cri de douleur de l’humanité et a décidé de se charger de cette douleur. De quelle façon aujourd’hui l’Œuvre qu’elle a fondée se situe face aux si nombreuses blessures que le monde vit actuellement ? – Elle veut se situer avec la même confiance de Chiara, une confiance basée justement sur le cri de Jésus abandonné. Chiara en effet a reconnu dans ce cri, certainement le moment où le Fils de Dieu a le plus souffert mais aussi le moment où le Fils de Dieu nous a le plus aimés. Et justement parce qu’il nous a le plus aimés, il a reconstitué à ce moment-là, l’unité rompue entre Dieu et les hommes et des hommes entre eux. Il n’existe donc pas d’autre chemin pour arriver à l’unité si non celle de passer par la souffrance qui est cependant dense d’amour car c’est donner sa vie pour les autres. Pour cette raison, en comparant toutes les souffrances du monde d’aujourd’hui aussi bien au niveau personnel que de la société, des peuples et des nations, le Mouvement essaie de reconnaître son visage, de reconnaître un Dieu qui est mort. Toutefois, un Dieu qui est également ressuscité et qui peut donc ressusciter à partir de toutes ces souffrances – Et cela se traduit alors en de nombreuses initiatives, concrètes… – Exactement. Elles commencent peut-être par un simple acte d’amour d’une famille qui s’est rendu compte que d’autres familles vivaient la même souffrance qu’elle et qui essaie de se charger de la souffrance de leur enfant handicapé en créant un réseau de solidarité entre tous, impliquant d’autres familles, impliquant la commune. Elle se rend compte qu’en commençant à aimer dans cette douleur le visage de Jésus abandonné, quelque chose se transforme. Et nous le constatons : dans le territoire où nous sommes, dans les territoires en guerre où les nôtres essaient d’aimer aussi bien les amis que les ennemis, dans le partage des biens qui se fait entre toutes les familles sans regarder à quelle ethnie ou à quelle religion on appartient… Et nous le voyons continuellement dans de nombreux rapports qui transforment et construisent vraiment des communautés nouvelles qui se mettent en réseaux et se répandent de plus en plus. Source : Radio Vatican

Décès du cardinal Miloslav Vlk

Décès du cardinal Miloslav Vlk

Cardinal_Miloslav_VlkEnfant, il rêve d’être pilote, mais dès l’âge de 11 ans il est attiré par le sacerdoce. Né le 17 mai 1932 à Líšnice, dans la province de Písek, en Bohême du Sud, il est ouvrier de 1952 à 1953. En 1960, une fois diplômé, il travaille comme archiviste mais abandonne vite cette activité pour étudier la théologie. En 1968 il est ordonné prêtre. Au début des années  soixante, lors d’une voyage en RDA (ex Allemagne de l’Est), il rencontre à Erfurt quelques laïcs et prêtres qui vivent la spiritualité du Mouvement des Focolari. Il est touché par la présence de Jésus au milieu de ce groupe de chrétiens, présence promise par Jésus « Lorsque deux ou trois sont réunis en son nom » (Mt 18, 20) Cette expérience de communion l’accompagnera toute sa vie. Son travail pastoral à  Ceské Budejovice dérange l’appareil d’état communiste: en 1971 on l’envoie dans les paroisses de la forêt de Bohême. Sept ans plus tard, à cause de l’ascendant qu’il a, surtout auprès des jeunes, l’administration lui retire son permis d’exercer son ministère sacerdotal. « Je n’ai plus le droit d’exercer, je ne peux plus célébrer la Messe – explique-t-il à ses paroissiens – . J’ai parlé et prêché au sujet de la Croix et je me suis promis de la porter. C’est maintenant le moment pour moi de la prendre ». “Réduit officiellement à l’état laïc, Chiara Lubich accueille sa demande de vivre dans le focolare de Prague qui s’était ouvert en 1981. Pendant 10 ans, il travaillera comme laveur de vitres. Plusieurs fois il dira : « Je ne pouvais prêcher ni distribuer publiquement les sacrements, mais en regardant la croix j’ai compris que mon Grand Prêtre, Jésus, lorsqu’il était en croix, ne réussissait presque pas à parler et avait les mains clouées. Je me suis convaincu d’une chose : maintenant tu es comme ton Grand Prêtre » et j’ai embrassé Jésus Abandonné. La spiritualité des Focolari m’a conduit dans cette direction. J’ai compris la force dont parle Isaïe (53) : « L’homme des douleurs ». (…) J’ai vécu pendant longtemps dans cette lumière : tout ce qui n’est pas beau peut servir à me construire. J’ai compris, sans exagérer, que ces dix années passées à laver les vitres ont été  les plus précieuses de ma vie ». Et de répéter souvent : « Je considère comme un miracle le fait que Dieu ait diffusé la spiritualité de l’unité dans le monde socialiste, où tout était surveillé. Lui, Il sait toujours où sont les failles». ChiaraLubich_CardinalVlk_BishopsEn  1989, grâce à la Révolution de velours,  il est à nouveau curé de paroisse. En 1990 il est nommé évêque de Ceské Budejovice et l’année suivante Archevêque de  Prague. De 1992 à 2000 il est responsable de la Conférence Épiscopale Tchèque et de 1993 à 2001 il devient Président du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes. Créé cardinal le 26 novembre 1996. Après le décès de Mgr Klaus Hemmerle, en janvier 1994, associé à Chiara Lubich pour créer la branche des évêques amis du Mouvement des Focolari, la fondatrice invite l’Archevêque de Prague à en être le modérateur. Succéder à Mgr Klaus Hemmerle, grand théologien et  figure charismatique, lui semble difficile, mais Chiara Lubich le rassure: “N’ayez pas peur, Excellence, vous ne serez pas seul. Vous avancerez ensemble ». Le cardinal assume cette charge pendant 18 ans, en convoquant et en soutenant les nombreuses rencontres internationales d’Évêques, catholiques et aussi de différentes Eglises, qui ont eu lieu à Castel Gandolfo (Rome), Istanbul, Jérusalem, Beyrouth, Augsbourg, Wittenberg, Londres, Genève, Le Caire, pour n’en citer que quelques unes. Cardinal Vlk_02La participation des Évêques à l’Œuvre de Marie est de nature essentiellement spirituelle, et elle n’interfère en aucune façon dans leurs devoirs d’évêques, en tant qu’ils sont institués par l’Église. Ils reconnaissent que la spiritualité de l’Unité est « en profonde harmonie avec le Charisme épiscopal, renforce la collégialité effective et affective, ainsi que l’unité avec le Saint Père et entre Évêques, et enfin aide à mettre en œuvre les enseignements du Concile Vatican II concernant l’Église-Communion ». C’est ce qu’on  peut lire dans le règlement de la branche des « Évêques amis de l’Œuvre de Marie », reconnus comme tels par Jean-Paul II et approuvés par le Conseil Pontifical pour les Laïcs dans une lettre du 14 février 1998. Les responsables de diverses Églises Chrétiennes  ont aussi  encouragé ces initiatives. Lire aussi: News.va

Cardinal Miloslav Vlk

Aujourd’hui, 18 mars, le cardinal Vlk, Archevêque émérite de Prague, âgé de 85 ans, nous a quittés. Pendant 18 ans il fut le  modérateur de la communion entre les évêques qui vivent la spiritualité de l’unité. Le Mouvement des Focolari lui est très reconnaissant

Kenya: à la frontière avec le Sud Soudan

Kenya: à la frontière avec le Sud Soudan

P1300494Notre diocèse de Lodwar – raconte Mgr. Dominic Kimengich – se trouve en Turkana County (Kenya), à la frontière avec l’Ouganda, le Sud Soudan et l’Éthiopie. De Nairobi, à 700 km de là, les voyageurs qui viennent nous rendre visite doivent s’assurer qu’ils seront escortés par la police tout au long de leur trajet, pour ne pas faire face à des incursions fréquentes de bandits et de brigands. A cause des changements climatiques, il ne pleut pas depuis bien longtemps, avec comme conséquence, terrible, la famine qui frappe toute la surface du  Turkana. 60% de la population mène encore la vie nomade et a survécu jusqu’ici en élevant chameaux, chèvres, ânes et bovins. Mais n’ayant plus rien à manger, ni d’herbe pour les bêtes, elle est obligée d’émigrer vers les villages voisins, mais comme c’est une zone frontalière, les nombreux conflits entre les tribus qui la longent, en proie à la lutte pour leur survie, provoquent la mort de nombreuses vies innocentes, dont des femmes et des enfants. Dans le diocèse nous avons un énorme camp de réfugiés appelé Kakuma, d’environ 200.000 personnes venant surtout du Soudan du Sud, dont la situation empire de jour en jour. Mais un bon nombre vient aussi de la Somalie. Nous nous trouvons dans une situation très difficile, parce que même les habitants de Lodwar manquent de nourriture et d’eau. On trouve même des enfants qui ne vont plus à l’école parce que sous alimentés. En 1985, lorsque j’étais au séminaire, quelqu’un m’a parlé de la spiritualité des Focolari, mais quand je suis devenu prêtre, j’ai été dans une paroisse où il était difficile de garder contact avec le mouvement. C’est seulement depuis que je suis devenu évêque que je peux participer à quelques rencontres à Nairobi. En 2012, pour célébrer le 50ème anniversaire de l’évangélisation, nous avons pensé inviter les évêques des diocèses voisins : Ouganda, Sud Soudan, Éthiopie et de 4 autres diocèses du Kenya, pour parler de la paix et nous demander ce que nous-mêmes nous pouvions faire. 10 évêques sont venus et nous sommes restés ensemble 3 jours, une rencontre qui a lieu désormais chaque année. Nous avons vu que depuis que nous nous rencontrons le conflit a diminué. Une fois je suis allé rendre visite à l’évêque Markos d’Éthiopie, présent lui aussi à cette rencontre, et de l’unité qui s’est créée avec d’autres évêques nous trouvons la force de faire avancer notre ministère sur une terre tellement éprouvée. P1300835Ici à Castelgandolfo c’est merveilleux de partager notre propre expérience avec des évêques du monde entier et d’approfondir ensemble le charisme de l’unité, qui enseigne de manière pratique – et cela avec d’autres évêques – un amour simple dans l’esprit de la fraternité. Participer à ce Congrès a été un grand témoignage de l’amour de Dieu envers moi et de sa volonté que nous nous aimions les uns les autres comme Jésus nous a aimés. Le thème choisi pour cette année fait écho à la réalité de ma vie et de celle du territoire d’où je viens. C’est uniquement en regardant les choses du point de vue de Jésus crucifié et abandonné que nous pouvons espérer en un monde où les gens puissent apprendre à vivre en paix, en partageant ce qu’ils ont jusqu’à arriver à s’embrasser les uns les autres comme les enfants du même Dieu Père. Alors que je me prépare à rentrer dans mon diocèse je peux témoigner avec certitude que je ne suis plus le même qu’avant. Je me sens renforcé par l’unité avec mes frères évêques. Dans l’unité en Jésus abandonné, je sais que je ne suis pas seul dans cette partie du Kenya pour affronter les nombreuses situations difficiles. Jésus est avec moi de manière toute proche. Je sais aussi que je peux compter sur les prières de tout le mouvement. Je suis reconnaissant envers Dieu qui a rendu possible tout cela.

Adieu Gianni Caso!

Gianni Caso, focolarino, juriste et magistrat, éditorialiste à Città Nuova et responsable durant de nombreuses années de  « Communion et Droit » nous a quittés tôt dans la matinée du 16 mars 2017. Son profil spirituel sera publié sous peu.  

Argentine: avec les populations rurales

Argentine: avec les populations rurales

StefanoLe programme de solidarité et de tourisme durable auquel travaille depuis six ans la Pastorale du Tourisme de Salta (Argentine) , soutient des petites communautés dans les villes de Salta, Jujury et Catamarca, au Nord du Pays, en mettant en valeur leurs ressources humaines et naturelles, pour sauver leurs richesses culturelles et la diversité liée à l’histoire locale. En même temps il offre une formation professionnelle pour la confection de divers produits liés à la filière touristique : hébergements, transports, vente de produits artisanaux et alimentaires (confitures, liqueurs, miel etc.…). On cherche par ce moyen à éviter l’exode rural vers les secteurs urbains. L’extension de zones de pauvreté dans les grandes villes est ainsi freinée et, en même temps, les petites communautés menacées d’extinction, mais porteuses de richesses  culturelles, sont protégées. Stefano 2“Ce qui caractérise cette expérience de développement local par rapport à d’autres types d’ initiatives – explique Virginia Osorio, sociologue et chercheuse au service de Sumá Fraternidad – ce sont les orientations données par  “communion et dialogue”: communion parce que chaque acteur a mis en commun ses propres talents et ressources pour le développement du programme; dialogue parce que, dans le processus de développement il y a eu une forte interaction entre les divers protagonistes, souvent en conflit entre eux. Les difficultés, en effet, n’ont pas manqué, mais la stratégie mise en place pour dépasser les problématiques a consisté à travailler par équipes en mettant en pratique l’écoute active de tous les intéressés : les communautés locales, l’État, les entreprises et autres organismes relevant de la société civile ». Et elle poursuit en disant: « Le résultat de cette expérience est la naissance d’un nouveau produit et d’un nouveau type de consommateur. Ce n’est pas le concept de tourisme auquel nous sommes habitués : la valeur ajoutée de cette expérience c’est le contact avec la richesse culturelle des petites communautés rurales et, dans certains cas, des descendants des populations indigènes. Autrement dit, il s’agit d’un tourisme qui réalise une authentique rencontre entre les personnes ». Stefano 3Mais écoutons quelqu’un qui a participé à ce programme, comme Stefano, un jeune touriste italien: « Pour certaines personnes voyager consiste en quelque sorte à voir le monde à travers une vitrine de verre. On voyage en recherchant le standing de vie occidental, avec ses commodités, ses sécurités et certitudes. C’est une façon de “consommer” : on visite des lieux comme on boit un verre qu’ensuite on jette. On prend de nombreuses photos, on achète des souvenirs, on mange dans un site caractéristique et voilà qui est fait ! Un pays n’est pas fait de monuments et de souvenirs, mais de personnes qui peuvent aussi offrir leur hospitalité, en partageant leur maison, leur table, leur musique : c’est la façon la plus authentique de voyager ! “Compartir” (partager), c’est le verbe espagnol que j’ai appris au cours de ce voyage en Argentine ! ». La famille de María José et Pablo (argentins) nous confie : « Ce style de vacances nous a plu : faire des promenades, connaître de nouveaux paysages, mais surtout pouvoir rencontrer ces « paysages humains » qui parfois se cachent derrières les cartes postales et les photos. Ils  nous ont permis d’entrer au cœur de ces communautés. Une réalité a marqué notre expérience, celle d’avoir brisé nos schémas et de nous être laissé habiter par la vie de ces personnes qui désormais nous sont chères; vivre au rythme tranquille et profond de ces lieux et admirer les nombreux paysages que nous avons croisés sur notre route. Maintenant, revenus en ville, nous portons un regard différent et nouveau sur la vie quotidienne ».

Ecosse : donnons des ailes à l’unité

Ecosse : donnons des ailes à l’unité

20170316-05Ancien petit bourg médiéval, Glasgow  est aujourd’hui  l’un des principaux hub (centre) de la Grande Bretagne pour le commerce transatlantique, spécialement vers l’Amérique du Nord. Port fluvial sur le Clyde, elle est tournée vers l’avenir  tout en étant forte d’une longue tradition culturelle. Depuis 1451 elle abrite la plus antique université en Ecosse. Dans ce siège prestigieux, qui a formé sept prix Nobel et qui a écouté Albert Einstein illustrer la théorie de la relativité, le mouvement des Focolari et la Société Islamique Ahl Al Bait ont organisé, le 27 février dernier, un cours public sur dialogue et unité entre personnes de convictions religieuses différentes. Une soirée intitulée « Unity in God and Unity of God ». Parmi les invités, le professeur Mohammad Ali Shomali, Directeur de l’Institut International pour les Etudes Islamiques de Qum (Iran), actuellement responsable du Centre Islamique de Grande Bretagne, personnalité bien connue du monde chiite, et M. Paolo Frizzi, professeur de Théologie et de pratique du dialogue interreligieux à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, près de Florence, où il coordonne le Centre de Recherche et de Formation « Sophia Global Studies ». Le lendemain, le Prof. Shomali a tenu une conférence devant les membres du Parlement écossais. 20170316-01Cette amitié entre l’Institut Universitaire Sophia et l’académie chiite dure depuis longtemps. Elle a donné vie, l’été dernier, à un projet de recherche et de dialogue au titre suggestif « Wings of Unity », « Des ailes pour l’unité », auquel participent  des chercheurs chrétiens et musulmans. Le prof. Frizzi explique : « J’ai présenté la méthodologie et l’esprit d’unité que développe notre Institut. Nous travaillons sur une approche universitaire de type intégré où  l’application et l’expérience font écho à la théorie. Par exemple, dans le cours sur le dialogue interreligieux nous sommes trois professeurs de formation universitaire et expérimentale différente, mais nous essayons de développer un programme commun, fruit de l’écoute réciproque. Nous effectuons ainsi une sorte de parcours en dispensant nos cours ensemble, en y associant la participation active des étudiants”. 20170316-03Wings of Unity, explique le professeur de Sophia, voudrait concrètement offrir un espace de dialogue où d’un côté l’on pourrait approfondir ce que signifie « unité en Dieu et de Dieu », en clarifiant les éléments communs et les différences ; et de l’autre explorer comment cette unité peut être vécue concrètement, afin de guérir les plaies et résoudre les divisions. « Trop souvent les initiatives interreligieuses restent un sujet limité à peu de gens, sans impact concret. Actuellement le moment est délicat, nous devons composer avec  la transition vers un  nouvel ordre mondial incertain: une plus grande interaction et interdépendance s’accompagnent de divisions douloureuses qui brise l’unité des sociétés. La globalisation a probablement échoué en essayant de construire une société durable, en témoignent les institutions trans-nationales qui ne parviennent pas à assurer un espace stable où cultures et religions peuvent se rencontrer sans risquer de perdre leur identité.Si cela est vrai, il y a par ailleurs des expériences d’engagement et de dialogue bottom-up qui, au contraire, enrichissent la vie des quartiers et unifient les communautés.Elles partent de la base et aident à repenser l’unité de la diversité”. Comme dit le pape François dans Evangelii Gaudium, le dialogue se réalise dans un monde qui n’est ni pyramidal (où quelques-uns sont à la tête de beaucoup d’autres) ni sphérique (sans différence d’aucun genre), mais polyédrique, où toutes les parties sont en convergence les unes avec les autres, chacune ayant sa propre individualité. 2017-03-16-02Le Prof. Shomali intervient au sujet de la question de  l’identité et de la confrontation,: « Si nous réfléchissons sur le développement des religions, nous nous rendons compte qu’une question s’est toujours posée : comment rassembler les gens, en les convainquant qu’en restant dans le cercle, on se trouve mieux ». Cette conception a engendré la distance, parce qu’elle exprime non pas tellement « qui nous sommes », mais plutôt « qui nous ne sommes pas », selon un modèle identitaire basé sur la peur et l’exclusion. Si cela a bien fonctionné dans le passé, c’est parce que le monde était très fragmenté, sans grandes occasions de rencontres entre les personnes de convictions religieuses, ethnies ou cultures différentes. Il en est autrement aujourd’hui, dans un monde où l’identité est plus fragile et plus nuancée. Voilà pourquoi, le chercheur chiite soutient que « nous avons besoin d’une nouvelle compréhension basée sur ce que nous pouvons offrir aux autres et ce que nous pouvons apprécier chez eux. Se rapporter aux autres est essentiel. Je ne peux pas être un bon musulman, ou chrétien – ou un bon iranien ou écossais – si je ne sais pas entrer en relation avec les autres personnes et les contenir dans mon identité ». Il faut donc repenser la conception même d’identité : « Le corps humain contient plusieurs organes, chacun a sa fonction. Cependant, aucun ne survit s’il est isolé ». Puis il conclut : « Lorsque je regarde le Coran, je vois que c’est le plan de Dieu. Dans sa création et sa révélation, Dieu nous a montré la route vers l’unité ».

Famille, école de réciprocité

Famille, école de réciprocité

33236024252_b4dc27856b_k“La vie matrimoniale est comme une barque commente une famille du Pérou. Si on rame seuls, on fait un énorme effort et on n’avance pas. Il faut apprendre ensemble l’art de la réciprocité.” “Nous sommes venus parce que nous comprenons l’exigence de grandir dans la vie de famille et d’aider d’autres familles”, continue un couple du Cameroun, en arrivant au meeting de Loppiano Family Highlights, du 10 au 12 mars 2017. L’événement, à l’occasion du 50e anniversaire de Familles Nouvelles, accueille environ un millier de participants de cultures et religions différentes, provenant de 50 pays, en lien avec de nombreuses manifestations dans le monde, pour commémorer le 9e anniversaire de la disparition de Chiara Lubich. “Aimer l’autre comme soi-même, aimer tout le monde, aimer en premier, se faire un avec l’autre” sont des règles simples que les familles de l’École Loreto internationale de Loppiano mettent en évidence en souhaitant la bienvenue. Cet “art d’aimer” donne la force à la famille de se régénérer, à travers la confiance, le pardon, la responsabilité, la créativité, l’accueil. Des semences de communion qui illuminent aussi des situations de douleurs, défis et drames, et qui démontrent que “la rage et l’angoisse n’ont pas le dernier mot”, comme le raconte Gianni, coordinateur d’un groupe de 50 personnes séparées. Histoires et initiatives émergent aussi durant les vifs échanges dans le cadre des six workshops: l’un pour 150 enfants et adolescents; d’autres consacrés aux relations de couple dans les différentes étapes de la vie, aux relations éducatives parents-enfants, à l’accueil et à la solidarité face à des situations difficiles et des peuples défavorisés. Quelques familles provenant de Syrie trouvent des énergies positives pour affronter la peur et les nombreuses difficultés causées par la guerre: “La fleur que nous avons cueillie en conclusion de la manifestation, nous l’apportons symboliquement aux autres familles et à l’humanité qui nous entoure, comme signe d’espérance et de fraternité”. Être pères et mères de l’humanité, en offrant sa contribution personnelle pour “soutenir et encourager la fraternité universelle” est l’invitation de Maria Voce, présidente des Focolari, dans son intervention. Les familles, à partir de leurs fragilités et imperfections propres à la condition humaine, mais “renouvelées du dedans, peuvent offrir au monde cette lumière et cet amour qui l’assainit”. Pour preuve l’engagement de 50 ans de vie de Familles Nouvelles dans les cinq continents, le partage dans les différents groupes, l’activité d’animation pour jeunes couples, couples en difficulté, couples séparés et remariés, veufs, initiatives et projets pour aller à la rencontre des besoins des plus faibles et du soutien de l’enfance. “Continuez à faire tout cela ! Ne vous découragez pas lorsque c’est difficile ou que vous avez l’impression d’être seuls.” Exhorte encore Maria Voce. VinuAram_FamilyHighlights_2La famille est appelée à donner une réponse aux problématiques sociales, peut-être en regardant le monde avec des yeux d’enfants, comme le dit Dr Vinu Aram, directrice du Shanti Ashram, avec lequel les Focolari ont depuis longtemps tissé d’intenses rapports d’amitié et collaborent en faveur de nombreux enfants et familles en Inde, à travers AFNonlus. “L’effort que vous faites ici – commente Don Paolo Gentili, directeur de l’Office national pour la pastorale de la famille – est de contribuer à construire une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité” (AL 308). C’est-à-dire “réécrire l’Amoris Laetitia dans les pages vivantes de l’histoire”.  Après toutes ces années, survient la nécessité d’instituer un “Centre d’études avancées”, international et interdisciplinaire, où conjuguer vie et pensée. Il collaborera avec l’Institut universitaire Sophia, avec l’objectif d’approfondir le thème de la famille à la lumière du charisme de Chiara Lubich. “À la question ‘quelqu’un m’aime-t-il?’, besoin primordial d’amour, il faut passer à une volonté d’amour: j’aime quelqu’un?”, affirme le Professeur Michele De Beni, parmi les coordinateurs du Séminaire d’Études “Le pacte de réciprocité dans la vie familiale”, adressé à un pool d’académiciens de disciplines diverses, toujours dans le contexte de Family HighLights. “C’est le défi de la réciprocité – conclut De Beni – condition fondatrice d’un groupe qui, avant de se mettre à faire des recherches, se reconnaît dans cette identité.”   Giovanna Pieroni

Philippines : une école de dialogue interreligieux

Philippines : une école de dialogue interreligieux

20170315-01Le panorama qu’offre le lac Taal est splendide. Cette année il resplendit plus que d’habitude. En ce début mars, la température est encore très douce et le soir un petit vent frais se lève, il souffle toute la nuit jusqu’à ce qu’une brume passagère apparaisse autour du soleil levant. Dans ce coin des Philippines (Tagaytay est à quelque quarante kilomètres de Manille) se déroule, tous les deux ans, l’école de formation au dialogue interreligieux. Cette année voici le titre choisi : « l’harmonie entre peuples et religions aujourd’hui ». La School for Oriental Religions (SOR) a été fondée en 1982 par Chiara Lubich au cours d’un de ses voyages en Asie. Aujourd’hui la cité-pilote de Tagaytay, accueille un centre de formation, diverses écoles pour des jeunes, des familles, des prêtres et des séminaristes, deux centres d’assistance sociale, en plus du siège de la School for Oriental Religions. Du 2 au 5 mars, environ 200 participants se retrouvent dans la cité-pilote. Ils viennent du Pakistan, de l’Inde, Myanmar, Thaïlande, Vietnam, Chine et Taiwan, Indonésie, Malaisie, Singapour, Corée, Japon et, bien sûr, des Philippines. Mais quelques-uns viennent aussi de l’Europe et de l’Amérique du Sud. Tous sentent la nécessité d’une formation au grand problème universel de la ‘diversité’. Ces mêmes cours se referont dans leurs pays respectifs. C’est justement à ces hommes et ces femmes que s’adresse le cardinal Louis Antonio Tagle, archevêque de Manilles et président de la Caritas Internationale. Le cardinal philippin ouvre l’école en proposant le thème de l’harmonie. « Harmonie » : une valeur typiquement asiatique. Mais, pour arriver à ce qu’elle se réalise, il faut avoir en tête que tout change et que, plus on avance, plus ce changement s’accélère. « La seule chose qui ne change pas est justement le changement », a affirmé Tagle, en soulignant le concept avec un habile jeu de mot anglais. Il est nécessaire, donc, de rester ouverts et de ne pas avoir peur de l’inconnu et en plus, de savoir s’interposer entre les différences, en acceptant les antithèses, les possibilités de heurts et de sortir fortifiés par la grande richesse que la différence nous assure. Tagle a lancé un appel pour que les catholiques puissent être acteurs d’une non-violence active. Il ne s’agit pas d’être faibles, il s’agit plutôt de témoigner que travailler pour l’harmonie demande des personnes qui aient l’esprit et le cœur préparés au dialogue et à la diversité. Les quatre jours de travail ont présenté le dialogue entre le christianisme et les grandes religions orientales réalisé en diverses parties du continent : Inde, Thaïlande, Corée et Japon.  Le dialogue indou-chrétien a été présenté avec des expériences de vie, de collaboration dans le domaine social, des projets communs entre les Focolari et les mouvements gandhiens présents dans le sud de l’Inde, des réflexions philosophiques et théologiques. Le chant classique indien hindustani a été aussi proposé et expliqué. Tout s’est fait dans un climat de grande clarté vitale et spirituelle. Durant ces longues années de dialogue les points communs et les divergences sont ressortis. Mais cela n’a pas diminué l’élan dans ce défi du dialogue. Cette expérience aide à la réalisation du message du Concile Vatican II de construire des rapports profonds avec des personnes d’autres confessions religieuses. Une nouvelle vie naît alors, qui peut contribuer à la réalisation de l’harmonie sociale, politique et mondiale ; elle n’est pas une fin en soi mais c’est un pas vers une véritable fraternité.

Une vision positive de la famille, donnée par Chiara Lubich

Une vision positive de la famille, donnée par Chiara Lubich

20170310-173707 -© Caris Mendes - Archivio CSC Audiovisivi

Copyright CSC Audiovisivi – Caris Mendes

« Tu confies à la famille une mission explosive, une réforme que les familles peuvent lancer dans le monde ! ». Des mots adressés par Igino Giordani à Chiara Lubich lors de la fondation des « Familles Nouvelles » du Mouvement des Focolari en 1967. Cinquante ans plus tard, et tout juste neuf ans après la mort de la fondatrice des Focolari, on peut constater l’incroyable floraison née de cette semence initiale : des centaines de manifestations et d’initiatives dans de nombreuses villes du monde entier montrent que cette prophétie est parvenue à se concrétiser. L’événement qui s’est déroulé durant trois jours à Loppiano a rassemblé plus d’un millier de personnes de 50 pays, de toutes les générations ; des chrétiens, mais aussi des musulmans, des bouddhistes et des hindous. Le programme, diffusé en direct sur Internet et traduit en 19 langues, s’articulait autour de trois grands thèmes : La famille vue comme un tissu de relations – au sein du couple, avec les enfants et entre les générations – ; l’amour, réponse aux défis, blessures et souffrances de la famille ; la famille, ressource créative dans la société. Des parents et des enfants ont pris la parole. Comme cette adolescente qui raconte sa douleur et celle de ses frères et sœurs plus petits face à la situation créée dans la famille par l’alcoolisme de leur père. Et l’espoir qui naît du partage, « car la famille et le bien le plus important et nous ne devons pas avoir peur de faire le premier pas ; il est peut-être difficile à accomplir, mais s’il est fait par amour il peut tout transformer ». Ou l’histoire de ce couple à la recherche de son « fils prodigue » qui a fui à l’étranger après avoir détruit l’entreprise familiale et s’être endetté jusqu’au cou… Les parents comprennent que la miséricorde doit vaincre la colère. Ils font le voyage, le retrouvent et cette main tendue conduit à une vie familiale réconciliée. Ou encore Basma, musulmane, et Tatiana, chrétienne, qui deviennent plus que des sœurs – dans un partage quotidien, profond et concret – après la mort à l’étranger du mari de Basma, qui se retrouve sans ressource et avec deux enfants à charge.
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Photo: SIF Loppiano

Dans son intervention, la présidente des Focolari, Maria Voce, s’est faite l’interprète de cette richesse de vie. Elle a rappelé que le charisme de l’unité « offre une lumière et une clé de lecture pour contempler le monde et l’histoire, pour cueillir le lien de chacun de nous avec l’humanité tout entière ». Et de lire une phrase prononcée le 6 septembre 1949 par Chiara Lubich et qui résonne comme un nouvel appel à tous les participants : « Mon propre ‘moi’ est l’humanité, avec tous les hommes qui ont vécu, qui vivent et qui vivront. Je vis profondément cette réalité, car je ressens dans mon âme la joie du ciel et l’angoisse de l’humanité, qui est un grand Jésus crucifié et abandonné ». Maria Voce a réitéré l’appel initial de Chiara Lubich : « prendre sur ses épaules cette portion de monde qui paraît la plus éclatée, la plus semblable à Lui, Abandonné », sachant que le devoir irremplaçable des familles est celui de « garder toujours l’amour vivant dans les maisons, ravivant ainsi les valeurs que Dieu a données à la famille, pour les transmettre à toute la société, avec générosité et sans trêve ». Et de conclure, en paraphrasant le pape François : « La tâche est ardue, mais on ne peut pas nous voler l’espérance ». Deux gestes symboliques ont exprimé la détermination des familles présentes : un temps de prière et d’engagement personnel représenté par des fleurs – que chaque famille a insérées dans une grande fresque à l’extérieur de l’auditorium – et le jumelage entre familles des quatre coins du monde. Une initiative qui s’étendra à d’autres familles dans le monde entier pour intensifier un réseau qui répond aux nécessités actuelles, sur tous les continents. La première des trois journées a, pour sa part, rassemblé une centaine d’universitaires et d’experts dans les domaines de l’accompagnement familial, de la recherche pédagogique et psychologique et de diverses disciplines traitant des réalités de la famille. Ce séminaire culturel a permis d’approfondir la réalité de la famille du point de vue théologique, anthropologique, social, pédagogique et politique. Quant à l’Institut universitaire Sophia, basé à Loppiano, il prévoit d’intégrer, en synergie avec d’autres instituts sur le plan international, un centre de recherche de haut niveau, œcuménique, interreligieux, interculturel et interdisciplinaire, qui approfondira et étudiera ce patrimoine de vie pour l’exprimer en des termes universels. Communiqué de presse

« L’Église en sortie » du Pape François

« L’Église en sortie » du Pape François

PieroCoda_01Une Église missionnaire qui vit l’Évangile et partage sa vie avec le peuple de Dieu. Telle est l’orientation de ce pontificat, exprimée avec clarté, vigueur et  de manière prophétique dans Evangelii Gaudium. « Il s’agit de la prise de conscience – explique Piero Coda – progressive et exigeante, qui invite à devenir une Église présente au monde, avec une  manière de vivre et une mission qui doivent, de son sommet à sa base, se rapporter à celles de Jésus ».  Quatre ans après son élection on ne s’est pas encore complètement remis de la surprise que suscitent ses paroles, ses gestes, sa façon d’être. On a de la peine à se rendre compte de tout ce qui est en train d’arriver. Il manifeste clairement et fortement sa volonté de guider son ministère en vivant l’Évangile « sine glossa » – c’est à dire sans commentaires ni compromis. Cette expression – comme on le sait – est de François d’Assise. Ce n’est pas sans raison que Jorge Maria Bergolglio a senti que Dieu l’appelait à prendre ce prénom en ce moment précis de l’histoire du monde : une façon pour lui de préciser l’esprit qui doit animer sa mission en tant qu’évêque de Rome. Par cette citation il entend  ne pas ajuster l’Évangile à notre mesure, mais d’élargir notre cœur et notre esprit à celle de l’Évangile. Mais n’est-ce pas ce à quoi l’Église est appelée à chaque époque ? Qu’y a-t-il donc de nouveau ? A dire vrai, la conversion et « l’aggiornamento » revêtent à chaque période de notre histoire un caractère particulier et ouvrent  une voie qui, tout en étant celle de toujours, est cependant celle  et seulement celle qui répond aux questions et aux blessures de l’époque où nous sommes appelés à vivre. C’est pourquoi, si la conversion demandée hier est, par certains aspects, la même que celle qui nous est demandée aujourd’hui, celle-ci est aussi différente par la  façon dont elle s’exprime et se concrétise historiquement : parce qu’elle est appelée à répondre à la voix de Dieu qui nous rappelle précisément les paroles de Jésus que l’Esprit veut mettre en lumière et nous faire incarner en ce moment. En réponse aux défis et aux blessures de notre temps. Il s’agit de la prise de conscience, progressive et exigeante, de devenir une Église présente au monde, avec une manière de vivre (au niveau du contenu et comme de la forme) et une mission qui doivent, de son sommet à sa base,  se mesurer à celles de Jésus. J’ai  toujours dans le cœur ce que Romana Guarneri, qui avait un sens aigu de l’histoire, me disait avant de mourir, avec le peu de voix qui lui restait: “ Le christianisme doit encore fleurir”. Je pense qu’on peut comprendre cette affirmation ainsi : le temps est venu où la racine de la foi au Christ  peut et doit faire éclore une fleur jusqu’ici inconnue, capable de tous nous surprendre encore une fois par sa beauté exceptionnelle. Et de nous insuffler une nouvelle vie. Au fond que sont 2000 ans d’histoire? Somme toute, le christianisme ne s’est-il pas exprimé jusqu’ici qu’à travers les catégories de vie et de pensée propres à l’Europe et à l’Occident ? Elles ont été certes providentielles et précieuses, mais tout autres que définitives et absolues. Les enjeux autour de ce que le pape François a déclenché dans l’Église sont importants. Peut-être même au point d’être décisifs pour L’Église, dans l’étape sans précédente qui l’attend. Le Concile Vatican II n’a pas été seulement un point d’arrivée, mais surtout celui d’un nouveau départ. Rien n’est perdu de l’héritage extraordinaire qui nous vient de la Tradition, mais l’écoute désarmée de l’Esprit qui souffle aujourd’hui remet tout en jeu. Ce que Dieu attend de l’Église aujourd’hui – et ce n’est pas par hasard  qu’il l’a dit lors du 50ème anniversaire de la création du Synode des évêques – se résume en un seul mot : synode. Marcher ensemble. Femmes et hommes. Jeunes, adultes et personnes âgées. De diverses vocations et porteurs de divers charismes dans l’Église. De différentes Églises. De différentes cultures, religions et visions du monde. Tous, sans exclure personne. A commencer par ceux qui se trouvent mis à l’écart d’une manière ou d’une autre. La “mystique du nous” est le parfum, la vérité et la juste mesure d’une « Église en sortie ». C’est le levain de ce nouveau paradigme culturel que suppose et réclame le changement d’époque dont nous sommes appelés à être les protagonistes. Sous peine d’aller vers l’effondrement ou la désintégration de l’aventure humaine. Quatre ans après son élection, nous le disons avec simplicité, conviction et gratitude : le Pape François, c’est une chance pour nous tous, pas seulement pour les catholiques. Parce qu’il nous pousse à devenir des hommes et des femmes, membres du peuple de Dieu, qui ne suivent comme étoile polaire et ligne de vie exigeante et libératrice,  rien d’autre que la belle et joyeuse  Bonne Nouvelle  de l’Évangile. Pour en transmettre le feu – aujourd’hui comme il y a deux mille ans – au cœur du monde.

Maria Voce : Famille, ressource créative

Maria Voce : Famille, ressource créative

20170311-184047 © Caris Mendes - Archivio CSC Audiovisivi

Photo © Caris Mendes – Archivio CSC Audiovisivi

« Je voudrais, ce soir, vous inviter à rêver avec moi un monde différent, un monde dans lequel nous aimerions vivre. », commence Maria Voce dans son intervention, après avoir écouté les histoires et l’engagement des nombreuses familles  qui se sont alternées sur la scène. Des familles qui ont fait leur, le charisme de Chiara Lubich, qui a orienté leur vie. Une spiritualité de l’unité qui génère en nous le désir di regarder le monde et l’histoire à partir d’une perspective différente de laquelle saisir le lien de chacun d’entre avec toute l’humanité, dans une appartenance qui n’est pas seulement personnelle et qui prend de nous tout ce qui nous concerne : affections, relations, fragilités, émotions, souffrances, engagements, rêves, continue Maria Voce. Elle rappelle : « Chiara, en fondant dans l’Œuvre de Marie le mouvement Familles Nouvelles, affirmait le 19 juillet 1967 : «… il est nécessaire que (…) vous fassiez de votre vie de famille une expérience à porter aux autres, » [i], en étant « un autre Jésus, Jésus qui regarde le monde, qui regarde les foules et en a pitié. Car, de cette portion de monde (…) je vous ai mis sur les épaules la partie la plus broyée, la plus semblable à Lui, abandonné. » [ii]. Aujourd’hui, il me semble pouvoir dire que se renouvelle l’invitation faite à la famille, à chaque famille. » « Mais quel type de famille un monde imprégné de fraternité peut-il engendrer ? », se demande la présidente des Focolari. Elle répond : « Seules des familles, même fragiles et imparfaites comme nous le sommes dans notre condition humaine, mais renouvelées du dedans, peuvent offrir au monde cette lumière et cet amour qui l’assainit de telle manière que la société y trouve le modèle dans lequel se refléter. »
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Photo © Caris Mendes – Archivio CSC Audiovisivi

Et elle invite les familles à « faire circuler les biens matériels et spirituels, gratuitement », à « accueillir l’autre tel qu’il est, s’en occuper, se faire proche, et le vivre dans la joie », à « transmettre les valeurs d’une génération à l’autre », à « réaliser la correction nécessaire au développement de l’homme » et le « pardon », à « aller à la rencontre des besoins réels » de ceux qui sont proches de nous. Elle précise qu’il « existe déjà des structures et des institutions chargées de coopérer au bien de la communauté et des individus mais, exhortait Chiara : « (…) il est nécessaire d’humaniser ces structures, de leur donner une âme, pour que l’esprit de service atteigne cette intensité, cette spontanéité et cet élan d’amour pour la personne qu’on trouve dans la famille. » [iii]. Et après avoir mis en évidence ce rôle irremplaçable des Familles et l’engagement que poursuivent les “Familles Nouvelles” dans le monde en faveur des plus faibles, elle cite quelques exemples concrets comme celui-ci : Dans une petite ville près de Chicago, Carole, se rendant compte que plusieurs familles étaient confrontées à des problèmes semblables aux siens concernant l’accompagnement de son fils David, porteur d’un lourd handicap, a organisé toute une série d’activités de socialisation de jeunes handicapés et, à travers eux, des familles de tout le quartier, impliquant par la suite toute la commune, laquelle a reçu un prix pour les développements (réalisés) dans le domaine social. » Elle conclut : « Cela pouvait sembler un rêve. Les expériences nous disent que c’est déjà une réalité, parfois toute petite, à peine née mais qui porte en soi la force puissante de la vie. » Lire tout le texte ______________________________________ [i] C. LUBICH, Alla prima scuola di focolarini/e sposati/e, fondazione del Movimento Famiglie Nuove, Rocca di Papa, 19.7.1967, Trascrizione. [ii] Ibid. [iii] C. LUBICH, “Semi di comunione per l’umanità del terzo millennio”,  Messaggio al Familyfest 5 giugno 1993.  

Domenico Mangano

Le Décret officiel de l’évêque d’Albano (Rome), Mgr Semeraro, daté du 9 mars 2017: « Son témoignage authentique de chrétien et de foi inébranlable est une invitation constante à la sainteté collective, qui trouve sa plus grande expression dans l’aide réciproque à parcourir le même chemin de sainteté. Se sanctifier à travers l’amour du prochain ». Les « Volontaires de Dieu » accueillent avec grande joie cette heureuse initiative de l’évêque.   Lire sa biographie Contacts: postulazionedomenicomangano@focolare.org

Familles : le rêve de Lut et Eric

Familles : le rêve de Lut et Eric

DSC_0745-02Le moment de la pension arrive aussi pour Eric, qui vit en Belgique et a passé 37 années à enseigner dans une école primaire. Après avoir travaillé toute une vie avec les enfants, Eric se demande ce qu’il pourrait faire pour les enfants qui ne reçoivent pas d’instruction et qui vivent dans la précarité dans les terres lointaines. Après tout, les enfants sont tous égaux, ont tous les yeux curieux et ont tous les mêmes rires contagieux. C’est ainsi qu’avec son épouse Lut, ils décident de s’engager dans leur temps libre pour une action de solidarité. Eric et Lut, déjà parrains d’un enfant, commencent à faire connaître les programmes d’AFNonlus pour le parrainage à distance. Aidés par la plus jeune de leurs filles et fils, Maria-Laetitia, ils proposent l’action à des amis, des connaissances, donnant ainsi la possibilité de parrainer ou de faire un don à l’action. ‘’Pour nous, comme pour beaucoup de gens, la situation de tellement d’enfants dans le monde est insupportable : ils sont les premières victimes de toutes les violences, de toutes les pauvretés’explique Eric. Le couple vit ainsi de belles expériences, à plusieurs reprises, avec les personnes qui souhaitent adhérer au projet : un jeune papa roumain, habitant maintenant en Belgique, raconte que grâce au parrainage quand il grandissait en Roumanie, il a pu terminer ses études et trouver ainsi un travail ainsi que fonder une famille. Une dame, qui a vécu plusieurs années au Congo, ayant été en contact avec le projet Petite Flamme, a pu voir de ses propres yeux l’aide apportée aux enfants grâce aux parrainages. Ces témoignages confortent Lut et Eric dans ce choix de s’être engagés pour quelque chose qui en vaut vraiment la peine. DSC_1612-01« Notre rêve continue Eric était de trouver au moins 10 personnes au cours de l’année 2016, qui décident de parrainer un enfant. Cela nous semblait être une montagne car en trois ans, nous avions trouvé seulement deux parrains (dont nous et mon père!) ». Mais voilà que l’engagement et le temps consacré à trouver d’autres parrains et à diffuser les nouvelles des autres projets sont ‘récompensés’. A l’heure où nous écrivons, un an après, 36 nouveaux parrains se sont lancés dans l’aventure ! Un couple décide de parrainer un enfant d’Haïti et de continuer l’action de solidarité. Les enfants d’Eric et Lut, devenus tous adultes, veulent aussi faire leur part. Puis un homme avec son ami, un neveu qui habite en Suisse et qui est ‘’heureux de faire quelque chose pour l’humanité’’, un jeune couple à peine marié, un entrepreneur qui veut parrainer un enfant avec son entreprise, un jeune papa, une dame qui dit quand elle va nettoyer chez les gens : ‘’si moi, femme de ménage, je peux parrainer un enfant, vous pouvez aussi le faire !’’, les parents de Lut qui veulent parrainer une petite fille tout en habitant dans une maison de repos…Et ainsi de suite, beaucoup de belles expériences autour des parrainages ! Les projets en faveur de l’enfance défavorisée dans le monde vont de l’avant grâce aux parrains, à leur sensibilité et à leur contribution. En plus d’Eric et Lut, nous trouvons aussi Enzo et Fiorenza, dont le soutien financier a accompagné Jessica, une fille brésilienne, pour une grande partie de sa vie. Mais entreprendre un parrainage à distance, signifie surtout créer un lien avec l’enfant, un fil de solidarité qui traverse le monde pour relier les pays lointains entre eux. C’est pour cette raison que Jessica, devenue désormais adulte, a voulu contacter ses parrains pour Noël, en leur offrant le plus beau cadeau qui puisse être déballé sous l’arbre de Noël : la reconnaissance pour une vie sauvée de la pauvreté.   Source : AFNonlus – Spazio Famiglia  

EdC: Histoire d’un entrepreneur

EdC: Histoire d’un entrepreneur

20170309-01Cité du Vatican, le 4 février 2017. Pour contenir l’émotion des 1200 acteurs de l’Economie de Communion (EdC) qui attendent leur rencontre avec le pape François dans la Salle Paul VI, quelques témoignages d’entrepreneurs parmi lesquels celui de Clem Fritschi, qui commence ainsi: “Mon histoire n’est pas celle d’un entrepreneur à succès mais c’est une histoire d’amour. Après avoir complété mes études en Suisse, je me rends à Londres comme magasinier pour pratiquer l’anglais. C’est là que je fais la connaissance de Marguerite. Nous tombons amoureux, et comme elle est de Turin, je décide de chercher du travail en Italie. Nous nous marions au bout de deux ans et deux enfants naissent. Soudain l’entreprise où je travaille envisage d’arrêter son activité. Avec quelques collègues nous mettons en commun nos indemnités de licenciement pour la prolonger ». C’est ainsi que naît RIDIX, une société qui, depuis 1969, importe et offre au marché italien une technologie et des produits d’avant-garde dans le domaine de la mécanique de précision. insegna3“En 1974 nous participons en famille à une rencontre des Focolari à Bergame. A cette époque nous vivons un moment difficile : nous venons de perdre notre premier enfant âgé de 10 ans, à la suite d’un accident. Notre rencontre avec la spiritualité de l’unité nous remet debout, au point que, même si c’est dans les larmes, nous nous disons, Marguerite et moi,  que nous avons rencontré Dieu-Amour. Nous rentrons chez nous avec un seul mot : AIMER. Aimer chacun, aimer aussi dans notre milieu de travail. Un des jeunes que nous avons connu à Bergame me demande s’il peut y avoir une place pour lui dans mon entreprise. C’est ainsi qu’arrivent Ugo, Paolo, puis Michele: tous les trois deviendront des associés. En tant qu’entreprise, notre devise est: « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et le reste vous sera donné par surcroît ». Ensemble nous voulons que notre relation soit profondément sincère : nous pouvons nous tromper et même nous  disputer, mais pour expérimenter la présence de Dieu nous devons  vite rétablir l’unité entre nous. La réussite est surprenante : aujourd’hui nous sommes 9 associés et 70 collaborateurs. Beaucoup sont hautement qualifiés sur le plan commercial, pour signer des contrats, pour lancer des produits sur le marché, pour en assurer le suivi, et aussi en matière de gestion. Le chiffre d’affaires annuel  dépasse 30 millions d’euros. Nous aimer les uns les autres et chercher à aimer toute personne, y compris nos ennemis : c’est en cela que réside le succès de la Ridix. En voici un aperçu.

  • 20170309-02Embauche de personnes handicapées ou en difficulté relationnelle ou bien encore d’immigrés en provenance de pays pauvres.
  • Emplois stables pour les jeunes.
  • Dépassement des moments de crise grâce à une réduction de 20% du salaire de tous les employés, y compris celui des associés, pour ne pas supprimer des postes de travail. Le sentiment d’appartenance qu’engendre cette pratique se révèle être toujours un facteur de réussite.
  • Le rachat d’un client par une multinationale fait diminuer de 20% la facturation annuelle. Un imprévu fait qu’en une semaine ce manque à gagner est comblé, sans devoir recourir à des suppressions d’emplois.
  • Lors de situations qui semblent sans issue, surgit l’inspiration juste qui permet de simplifier et de dépasser ce moment critique.
  • Une partie des bénéfices est donnée aux pauvres. Grâce à cette répartition, deux enseignantes musulmanes de la périphérie de Tanger (Maroc) ont ouvert une école maternelle dans un modeste local pour permettre à environ 40 enfants de se préparer à l’école primaire.

Le secret de cette réussite? La communion. Ce qui veut dire transparence, sincérité, vérité, même quand il est difficile de la communiquer, temps dédié à construire des relations positives. La « Terre promise » vers laquelle nous nous acheminons est une entreprise où chacun puisse être heureux. Bonheur des salariés parce que l’entreprise est saine et donne l’envie de travailler ensemble. Bonheur des clients en raison du juste rapport qualité/prix des produits et services fournis. Bonheur des fournisseurs qui résulte d’une longue et bénéfique collaboration  A la fin de la journée la fatigue peut se faire sentir, ce qui arrive souvent, mais nous éprouvons la satisfaction et la joie du travail bien fait.  

Message du Pape François aux évêques amis des Focolari

Message du Pape François aux évêques amis des Focolari

P1300604_bAu Centre Mariapolis de Castel Gandolfo la rencontre des évêques amis des Focolari bat son plein. Intitulée « Si le monde le connaissait… », elle  se propose d’approfondir le mystère du Christ Crucifié comme clé d’une culture de la rencontre. Le Pape François a voulu se rendre présent par un message signé de sa main où il exprime sa proximité et ses encouragements à approfondir ce thème qui invite à “aller vers les périphéries existentielles, culturelles et sociales » et « à renforcer les liens de communion et de collégialité ». Le message, adressé à Mgr Francis X. Kovithavanij, modérateur de la rencontre, a suscité un accueil et une profonde gratitude de la part des évêques présents. ___________________________________ A Monsieur le Cardinal FRANCIS XAVIER  KRIENGSAK  KOVITHAVANIJ Archevêque de  Bangkok A l’occasion de la rencontre des évêques catholiques qui vivent la spiritualité du Mouvement des Focolari, je désire faire parvenir aux participants mes cordiales salutations et les assurer de ma proximité spirituelle. Le thème autour duquel s’orientent vos journées de réflexion touche le cœur de notre foi et de notre ministère de Pasteurs en nous aidant à tourner les yeux de notre cœur et de notre esprit vers Jésus Crucifié. Un tel regard, fixé avec un amour persévérant et une sincère gratitude, nous pousse à « sortir hors du camp » (He XIII, 13) pour aller vers les périphéries existentielles, culturelles et sociales où vit notre peuple. En fait c’est là que nous rencontrons de manière significative Son Visage et que nous pouvons soigner ses plaies que nous voyons ouvertes dans les innombrables blessures de nos frères et sœurs. C’est de cette façon que nous semons la joie de l’Evangile, en guérissant les blessures avec le baume de la miséricorde de Dieu, qui jaillit du Christ Ressuscité, source de vie nouvelle pour tous. Chers frères évêques, je souhaite que cette halte de réflexion et de partage puisse renforcer vos liens de communion et de collégialité. J’invoque sur vous l’Esprit du Seigneur et, tout en vous demandant de prier pour moi, je vous envoie de tout cœur ma Bénédiction. Fraternellement Du Vatican, le 2 mars 2017

AMOURPOURTOUJOURS ?

AMOURPOURTOUJOURS ?

20170308-04Si quelqu’un avait des doutes sur le désir de fonder une famille, sur le sérieux avec lequel prendre un engagement ‘’pour toujours’’, sur la recherche et le partage de valeurs solides, sur les sentiments profonds et touchants des jeunes, il devrait regarder ‘’le film’’ de ces jours-ci pour y croire à nouveau totalement. 75 couples de fiancés, 11 familles, un lieu spécial, le désir de jouer le jeu et de s’interroger sur le futur, le partage d’expériences et de rêves, des possibilités de se confronter avec des experts, des éléments qui ressourcent tirés de la spiritualité de l’unité et des paroles du pape François : voilà les ingrédients pour un rendez-vous spécial de trois jours que des fiancés de toute l’Italie (avec quelques représentants de l’Espagne, l’Angleterre, la Belgique et la Serbie)  se sont donnés à Loppiano, citadelle des Focolari proche de Florence, du 10 au 12 février. Un événement qui s’insère dans le parcours de jeunes couples, organisé par Familles Nouvelles (une ramification du Mouvement des Focolari) de l’Italie. Le défi proposé à l’équipe qui s’est chargée de l’organisation de la session n’est pas simple à relever. Mettre en lumière les problématiques de la vie à deux, un programme bien pensé, d’où il sera possible petit à petit de cueillir différents points de réflexion, à partir des paroles de Chiara Lubich sur la possibilité d’être, en tant que couple, ‘’semences de communion pour le troisième millénaire’’. ventriglia-e1487143006585Les exposés sur les thématiques relatives aux fiançailles, au sacrement de mariage et à la vie familiale sont présentés par des experts parmi lesquels : Rino et Rita Ventriglia (neurologue-psychothérapeute et gynécologue-sexologue), les époux Vaccher (Forum des Associations familiales de Treviso), don Stefano Isolan (théologien) Inaki Guerrero (psychologue). Le tout valorisé par des témoignages des intervenants eux-mêmes et de quelques familles animatrices. Les expériences de quelques familles venues de différents pays du monde, qui sont en train de suivre un cours de quelques mois à la Scuola Loreto de Loppiano suscitent un écho tout spécial. Leurs récits, d’où transparaît un style de vie sobre inspiré par l’Évangile et par la confiance mise dans la providence, sont à la portée de tous et donnent donc aussi envie de vivre ainsi. Les moments d’échanges et de dialogue ne manquent pas au sein de chaque couple et avec les autres participants ; comme également des soirées spéciales parmi lesquelles un repas romantique, une paella festive et la visite de la citadelle. Au terme des trois jours, on a dur de partir et de rentrer chacun dans sa ville ou son pays. L’impression commune à tous, en plus d’une joie profonde, est celle d’avoir vécu une expérience fondatrice, aussi bien en tant qu’ individu qu’en tant que couple et d’avoir fait le plein d’énergies et de nouveaux outils pour faire des projets d’un futur basé sur des fondements solides et pour faire savourer au monde la beauté d’être famille.   Source : Famiglie Nuove online


  https://vimeo.com/207262255

Chiara Lubich : le 9ème anniversaire

Chiara Lubich : le 9ème anniversaire

Family Highlights - streaming_b Tous les 14 mars, la commémoration de la mort de Chiara Lubich, représente pour les communautés des Focolari dans le monde, des occasions de rencontres, de fêtes, de témoignages et d’engagements renouvelés. Et donc les rendez-vous se multiplient également en 2017, de Singapour à Vilnius (Lituanie), De Sydney (Australie) à Houston (USA), de Manaus (Brésil) à Bujumbura (Burundi). Une sorte de constellation qui embrasse littéralement le monde et rappelle la consigne de Chiara : « Soyez une famille ». Cette année, le sujet qui a été choisi est justement celui de la famille, avec en toile de fond des dynamiques ouvertes par le Synode des évêques et par l’exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François qui s’en est suivie. Chiara voyait la famille comme étant « une semence de communion pour l’humanité du troisième millénaire », comme elle l’avait dit  dans son message au Familyfest de 1993, en souhaitant personnellement que « les valeurs qui lui sont inhérentes – la gratuité, l’esprit de service, la réciprocité – puissent être transférées à l’humanité tout entière ». C’est avec cette clé de lecture qu’on peut lire les initiatives qui se réalisent tout au long de l’année 2017, en différentes parties du monde. La finalité étant celle de cueillir le parcours de la vie et de la  pensée de ces cinquante années de vie du Mouvement Familles Nouvelles et de mettre en évidence la valeur anthropologique et universelle des familles dans la perspective de la ‘’famille humaine’’. Le premier rendez-vous, sur le thème ‘’La famille, source d’espérance et de joie’’, s’est tenu au Caire, en Égypte, avec une participation de plus de 300 personnes : un programme de fête et de témoignages dont les plus jeunes étaient clairement les protagonistes et dont l’importance du rapport entre les générations dans la famille a été mise en exergue. Celui de Panama, ‘’Être toujours famille’’ a eu lieu le 12 février : dans une société caractérisée par des rythmes frénétiques, plus de 400 personnes se sont donné rendez-vous dans un parc citadin pour une journée de dialogue, de jeux et de promenades. Un événement d’une ampleur mondiale aura lieu à la citadelle de Loppiano (Italie), du 10 au 12 mars 2017, avec la participation de familles venant des cinq continents. Le moment central  sera l’après-midi du samedi 11 mars, diffusé en direct streaming (de 15:00 à 18:00). Lis le communiqué de presse

2017: Chiara Lubich et la famille

Streaming: http://live.focolare.org/FamilyHighlights