Mouvement des Focolari
Que la famille de Nazareth soit source d’inspiration et d’espérance

Que la famille de Nazareth soit source d’inspiration et d’espérance

« S’il vous plaît, semez avant tout l’Évangile qui est Bonne Nouvelle, afin d’être crédibles en un temps déchiré par les discordes et les conflits, où la paix semble devenue désormais un rêve inaccessible. » Une forte invitation que le pape François lançait aux familles-focolare dans une longue lettre. Le 27 octobre 2024, au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Italie), Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari, a rencontré les jeunes familles-focolare et leur a lu ce message reçu du Pape : une belle surprise qui leur était spécialement destinée.

La rencontre d’octobre à Castel Gandolfo était le dernier rendez-vous du parcours de formation en six étapes qui s’est déroulé dans différentes régions du monde : Pologne, Philippines, Liban, Guatemala, Portugal. 55 familles de différents pays ont participé à cette étape conclusive en Italie.

Dans sa lettre, le Pape expliquait qu’il avait été informé « du travail important réalisé au sein du Mouvement en faveur de noyaux familiaux qui ont entrepris un parcours de formation inédit ». Et il remerciait la Présidente « de me faire participer à cette expérience de foi passionnante, vécue par de nombreux couples de différentes nationalités et expressions religieuses. Je suis particulièrement heureux de savoir que vous poursuivez avec joie votre apostolat dans différents contextes humains et sociaux, et qu’avec une grande passion vous vous efforcez de susciter harmonie et concorde. »

Le pape François demandait ensuite à Margaret Karram de transmettre sa proximité spirituelle aux familles, exhortant chacun à devenir un instrument d’amour, manifestant ainsi la richesse d’une fraternité sincère et aimante. Il adressait une pensée spéciale aux familles en crise « qui ont perdu le courage de préserver la beauté du Sacrement reçu », et aux jeunes, les invitant « à ne pas avoir peur du mariage et de ses fragilités ».

La date à laquelle le Pape a écrit cette lettre est elle aussi significative : le 26 juillet 2024, mémoire des saints Joachim et Anne, les parents de la Vierge Marie. Un geste qui, pour les familles destinataires de la lettre n’est certainement pas un hasard.

« Chères familles, de retour dans vos foyers – poursuivait le Saint Père -, ravivez votre “focolare domestique” par la prière constante, prêtez l’oreille à la voix de l’Esprit Saint qui guide, éclaire et soutient le chemin de la vie, ouvrez à ceux qui frappent à votre porte pour être écoutés et consolés. Offrez toujours le vin de la joie et partagez le bon pain de la communion. Que la Sainte Famille de Nazareth soit pour vous source d’inspiration et d’espérance dans les moments d’épreuve, afin que vous puissiez être partout des artisans d’unité au service de l’Église et de l’humanité. »

Au terme de la lecture, Margaret Karram leur a dit : « Je l’ai relue plusieurs fois et vraiment, comme vous, je me suis émue. J’ai pensé que c’était un signe de l’amour personnel du Pape pour vous, spécialement pour vous. »

Un don précieux destiné à toutes les familles du monde, comme une comète sur le parcours de chacune d’elles.

Vous pouvez lire ici l’intégralité de la lettre du Pape.

Lorenzo Russo

Photo: © natik_1123 en Pixabay

Une culture de paix pour l’unité des peuples

Une culture de paix pour l’unité des peuples

Nous devons être convaincus que pour que la civilisation de l’amour devienne une réalité, il faut qu’un courant d’amour fasse irruption dans le monde et l’envahissent. Sans lui, toute chose reste du domaine du rêve, est déjà condamnée à mourir. […]
L’amour. Enseigner à aimer. Mais seul celui qui a conscience d’être sincèrement aimé sait vraiment aimer. C’est là une constatation humaine, mais qui est tout aussi valable dans le domaine surnaturel. Savoir que nous sommes aimés. De qui ? De celui qui est l’Amour. Il faut ouvrir les yeux au plus grand nombre possible de nos frères pour qu’ils voient, pour qu’ils découvrent la chance qu’ils ont, souvent sans le savoir. Ils ne sont pas seuls sur cette terre. L’Amour existe. Ils ont un Père qui n’abandonne pas ses enfants à leur destin, mais qui veut les accompagner, les protéger, les aider. C’est un Père qui ne met pas des poids trop lourds sur les épaules d’autrui, mais qui est le premier à les porter. Dans notre cas : il ne laisse pas à la seule initiative des hommes le renouvellement de la société, mais il est le premier à s’en préoccuper. Il faut que les hommes le sachent et recourent à lui, conscients que rien ne lui est impossible. Croyons donc que nous sommes aimés de Dieu pour pouvoir nous lancer avec plus de foi dans l’aventure de l’amour et travailler avec lui à la Nouvelle Humanité.
Puis mettons au centre de nos intérêts l’homme et partageons avec lui mésaventures et succès, biens spirituels et matériels. Et, pour bien aimer, ne considérons pas les difficultés, les erreurs et les souffrances du monde uniquement comme des maux sociaux auxquels porter remède, mais sachons y découvrir le visage du Christ qui ne craint pas de se cacher derrière toute misère humaine. C’est Lui le ressort qui déclenche les meilleures énergies de notre être – surtout en nous chrétiens -, en faveur de l’homme.
Et puisque l’amour dont nous parlons n’est certes pas seulement philanthropie ni seulement amitié ni pure solidarité humaine, mais est surtout un don qui nous vient d’En Haut, mettons-nous dans les meilleures conditions et dispositions pour l’acquérir, pour nous nourrir et vivre de la Parole de Dieu. […]
Et que chacun, dans son petit ou grand monde quotidien, en famille, au bureau, à l’usine, au syndicat, dans le vif des problèmes locaux et généraux, dans les institutions publiques de la ville ou de plus vastes dimensions, jusqu’à l’ONU, [que chacun] soit vraiment constructeur de paix, témoin de l’amour, facteur d’unité.

Chiara Lubich
Photo: © Genfest 2024 – CSC Audiovisivi

Le Gen Rosso en Mongolie

Le Gen Rosso en Mongolie

Près de 9 000 kilomètres nous séparent de Loppiano (Italie), siège du groupe international Gen Rosso. Pour la première fois, le groupe a atterri en Mongolie, pays d’Asie de l’Est situé entre la Russie et la Chine. Le Préfet apostolique, le cardinal Giorgio Marengo, dirige la jeune et dynamique Église catholique de Mongolie – environ 1 500 baptisés sur une population de trois millions et demi d’habitants. L’invitation du cardinal marquait une étape dans la préparation des communautés au Jubilé de l’Église catholique de 2025. « Une Église jeune, composée de jeunes, a besoin d’un langage jeune pour parler aux gens », confiait le cardinal. « J’ai grandi avec les chansons du Gen Rosso. Une personne m’a proposé de les contacter pour les faire venir en Mongolie. J’ai pensé que c’était une excellente occasion de faire de l’animation missionnaire à la manière du Gen Rosso, qui est particulièrement adaptée à une réalité comme celle de la Mongolie, où l’Église en est à ses balbutiements. Le langage de l’art, les textes du Gen Rosso ont un horizon très large, il m’a donc semblé que c’était une occasion en or ».

Du 23 novembre au 2 décembre 2024, le Gen Rosso a rencontré plusieurs centaines de personnes, principalement des jeunes qui ont participé à divers ateliers dans différentes disciplines artistiques – danse hip hop, broadway, danse de fête et chant choral -, se terminant par un concert le 1er décembre dans la capitale Oulan Bator.

« Nous avons pensé à un concert ‘participatif’ auquel les jeunes que nous avons rencontrés au cours des premiers jours de notre séjour en Mongolie ont également contribué », explique le groupe, « et ce dans le but de favoriser l’échange culturel entre les jeunes et les préparer à animer ensemble le concert du 1er décembre. Nous avons chanté principalement en anglais, un peu en italien et un couplet de la chanson ‘Hopes of Peace’ en mongol. La volonté était de contribuer à la promotion d’une culture de paix et de fraternité, basée sur les valeurs de partage et d’unité ».

« Parmi les différents événements, nous avons rencontré des enfants d’un orphelinat, des sans-abri et des familles nomades. C’était une grande émotion d’être avec eux, de chanter avec les enfants, de donner de l’espoir à ces personnes, mais aussi d’apprendre à connaître leurs cultures et leurs traditions », ont commenté Emanuele Chirco et Adelson Oliveira du Gen Rosso. Cette rencontre a été suivie d’une rencontre avec de jeunes artistes locaux afin de promouvoir une culture de la paix et de la fraternité par le biais de la musique et de l’art. Le groupe, fondé en 1966 à Loppiano sur l’inspiration de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, diffuse en effet précisément ces valeurs à travers la musique. Avant de repartir, le Gen Rosso a également été reçu par l’ambassadrice d’Italie en Mongolie, Giovanna Piccarreta.

Le voyage du Gen Rosso a marqué une étape importante pour la communauté locale. En 2002, lorsque le Pape Jean-Paul II a érigé la Préfecture, l’Église mongole ne comptait guère plus d’une centaine de fidèles et quelques religieux et prêtres. Le cardinal Giorgio Marengo est arrivé en 2003 comme missionnaire de la Consolata. La communauté de croyants grandit petit à petit. En 2023, le voyage historique du Pape François apporta un message d’espoir.

À la fin de la tournée, le cardinal Marengo commentait : « Ce fut une belle expérience d’amitié avec le Gen Rosso, où l’on découvrait ce dénominateur commun qu’est Jésus qui nous unit. Nous nous sommes immédiatement sentis en phase. J’emporte également avec moi la beauté de voir combien les différents membres du groupe sont en relation les uns avec les autres dans une attention fraternelle. Et la certitude que lorsqu’ils monteraient sur scène, ils offriraient une expérience de beauté, de profondeur pour faire réfléchir les personnes ».

Lorenzo Russo

Pour plus d’informations et pour les prochains événements du Gen Rosso : www.genrosso.com

L’ONG New Humanity présente les propositions du GenFest au Forum mondial de l’UNAOC

L’ONG New Humanity présente les propositions du GenFest au Forum mondial de l’UNAOC

Dans un monde marqué par les guerres, les crises et la polarisation, le dialogue et la coopération restent les seuls chemins vers la paix. C’est avec cette conviction que l’ONG New Humanity a rejoint le Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC), qui a réuni son Groupe d’Amis à Cascais, au Portugal, du 25 au 27 novembre. Sur le thème « Unis dans la paix : restaurer la confiance, redessiner l’avenir – Réflexion sur deux décennies de dialogue pour l’humanité », l’événement a rassemblé diverses parties prenantes, notamment des chefs religieux, des universitaires, des jeunes, des représentants des médias et de la société civile. Parmi les participants de haut niveau figuraient António Guterres, secrétaire général des Nations unies, Marcelo Rebelo de Sousa, président du Portugal, le roi Felipe d’Espagne et plusieurs ministres des affaires étrangères, actuels et anciens, de pays européens.

L’ONG New Humanity du Mouvement des Focolari et membre du Conseil consultatif multiconfessionnel de l’UNAOC a souligné l’engagement de l’organisation à promouvoir une société juste et unie, où les religions sont des espaces de rencontre et de collaboration. Enracinée dans des décennies d’initiatives locales, New Humanity associe l’action locale à la diplomatie internationale pour relever les défis mondiaux et promouvoir la paix. Cette participation a souligné l’importance des efforts multilatéraux pour restaurer la confiance et redessiner un avenir d’harmonie et de collaboration entre les institutions internationales, les organisations religieuses et le secteur privé.

Au cours du Forum mondial, Ana Clara Giovani et André Correia, jeunes représentants du Mouvement des Focolari, ainsi que Maddalena Maltese, représentante principale de l’ONG New Humanity à New York, ont présenté le document « Together to Care – For our human Family and our common home » (Ensemble pour prendre soin – Pour notre humanité et notre maison commune). Ce document représente un engagement de la Jeunesse pour un Monde Uni (Y4UW) envers le Pacte pour le Futur, approuvé par les Nations Unies en septembre dernier.

Lors du Genfest 2024, un rassemblement de 4 000 jeunes du monde entier qui s’est tenu au Brésil, huit pôles d’innovation ont été lancés pour promouvoir l’unité de la famille humaine et prendre soin de notre maison commune. Les huit Communautés Monde Uni ont consolidé et développé des propositions et des projets inspirés par la spiritualité de l’unité du Mouvement des Focolari, conformément aux principes de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits de l’Homme et du Pacte des Nations Unies sur les Droits de l’Homme et le Pacte pour le Futur de l’ONU. Ces initiatives se concentrent sur des domaines tels que le développement durable, l’action climatique, la promotion de la paix et des droits de l’homme, le dialogue interculturel, la cohésion sociale et l’empowerment des jeunes.

Ces projets et propositions constituent le cœur du document présenté à Cascais. Le document s’ouvre sur une lettre adressée au Secrétaire Général des Nations unies, António Guterres, reconnaissant ses efforts inlassables en faveur de la paix et du développement durable. Les propositions clés comprennent l’établissement d’un Forum de la jeunesse de haut niveau pour intégrer les perspectives des jeunes dans le processus de décision mondial et les préparations pour le 80e anniversaire de l’ONU et la COP 30, présentant des solutions dirigées par les jeunes pour la durabilité urbaine et la santé climatique.

Présenté à Miguel Ángel Moratinos, Haut représentant de l’UNAOC, et à Felipe Paullier, Haut représentant pour les affaires de la jeunesse, le document a reçu une réponse enthousiaste. Les deux dirigeants ont reconnu les contributions de longue date d’Humanité Nouvelle et ont exprimé leur intérêt pour une analyse plus approfondie des propositions. Cet engagement souligne le rôle central de la jeunesse dans l’élaboration des politiques pour un avenir juste et durable, renforçant ainsi le lien entre l’action de la base et la diplomatie internationale.

Afin d’étendre la portée et l’efficacité de ce travail, les Ambassadeurs du Monde Uni, un réseau de jeunes, joueront un rôle clé en reliant les initiatives locales aux institutions internationales telles que les Nations Unies, en veillant à ce que les actions locales aient une résonance mondiale.

New Humanity poursuit ses efforts et son engagement pour relier les initiatives locales aux organisations concernées, poursuivant ainsi sa mission de promotion de la fraternité, du dialogue et du développement durable. Les relations nouées lors du Forum Mondial de l’UNAOC seront déterminantes pour renforcer l’impact de nos projets et amplifier les voix des jeunes du monde entier.

Ana Clara Giovani et Maddalena Maltese

Pour télécharger le document, en anglais, cliquez sur l’image

7 décembre: donation et lumière

7 décembre: donation et lumière

(…) Aujourd’hui, avec le recul de plusieurs décennies, nous pouvons saisir le sens du 7 décembre 1943 pour notre OEuvre. Cette date signifie la venue sur la terre d’un charisme de l’Esprit Saint, d’une lumière nouvelle. Cette lumière devait, dans le plan de Dieu, étancher la soif ardente de ce monde avec l’eau de la Sagesse, le réchauffer au feu de l’amour divin et faire naître ainsi un peuple nouveau, nourri de l’Évangile. Voilà donc en premier lieu ce qu’est le 7 décembre.

Et Dieu, qui agit de façon concrète, a voulu tout de suite fixer solidement la première pierre de l’édifice, notre OEuvre, afin qu’elle serve à son entreprise. Il décide alors de m’appeler, une jeune fille parmi d’autres. D’où ma consécration à Lui, mon « oui » à Dieu, bien vite suivi par beaucoup d’autres « oui » de la part de jeunes filles et de jeunes gens.

Cette journée nous parle donc de lumière et de donations de personnes à Dieu afin de devenir des instruments entre ses mains pour la réalisation de ses projets.

Lumière et don de soi à Dieu : deux idées particulièrement utiles à ce moment-là, en ce temps de désarroi général, de haine et de guerre que nous traversions. C’était une époque sombre où Dieu semblait absent du monde, ainsi que son amour, sa paix, sa joie et sa présence comme guide. Personne ne paraissait s’intéresser à lui.

Lumière et don de soi à Dieu : deux mots que le Ciel veut nous répéter aujourd’hui, à une époque où notre planète est meurtrie par tant de guerres. (…)

Lumière signifie Verbe, Parole, Évangile, cet Évangile encore trop peu connu et surtout trop peu vécu.

Chiara Lubich
(Conversazioni, Città Nuova, Roma 2019, p. 665)
Photo: © Archivio CSC Audiovisivi

Toujours de l’ avant !

Toujours de l’ avant !

La nouvelle du décès de Mgr Christian Krause m’est parvenue au moment où je commençais une conférence-zoom avec des évêques de diverses Églises amies des Focolari, dont Mgr Christian a été un fidèle compagnon pendant de nombreuses années. Nous savions depuis un certain temps que sa santé s’était détériorée et nous priions pour lui. C’est donc spontanément que nous avons dit ensemble le « Notre Père », en remerciant Dieu pour sa présence prophétique et encourageante au milieu de nous. C’était un homme au grand cœur et aux vastes horizons.

Il y aurait beaucoup à dire sur l’évêque Christian. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai devant moi une photographie montrant le cardinal Vlk de Prague (République tchèque), le cardinal Kriengsak de Bangkok (Thaïlande), le Dr Mor Theophilose Kuriakose de l’Église syrienne orthodoxe de Malankara (Inde), moi-même, un catholique, et l’évêque Christian Krause, en train de marcher vers le centre-ville de Lund (Suède), vêtus de nos habits ecclésiastiques, en direction de la cérémonie organisée dans la cathédrale pour marquer le début du 500e anniversaire de la Réforme protestante. Cette rencontre œcuménique, organisée par la Fédération Luthérienne Mondiale (FLM) et à laquelle participait le pape François, était la première où des catholiques et des luthériens commémoraient ensemble la Réforme au niveau mondial.

La photo me rappelle le regard sympathique de Mgr Christian qui avait l’habitude d’appeler les évêques amis des Focolari issus de différentes Églises : « Des évêques multicolores ». Il était passionné par l’expérience de la variété et de la diversité dans l’unité, inspiré par un charisme et une spiritualité de l’unité et soutenu par le mouvement des Focolari, un mouvement dont il a souligné à plusieurs reprises la dimension foncièrement laïque. Nos vêtement aux couleurs différentes étaient un signe extérieur, à l’image du profond partage de nos trésors vécu depuis 1982 dans le dialogue de la vie par des évêques de différentes Églises : une initiative de Mgr Klaus Hemmerle et de Chiara Lubich, encouragée par le Pape Jean-Paul II.

Même s’il connaissait le mouvement des Focolari depuis les années 1980 grâce à ses contacts avec Mgr Klaus Hemmerle, sa rencontre avec Chiara Lubich, le 31 octobre 1999, fut pour lui un moment particulier. Elle a eu lieu dans le contexte d’un moment sans doute fondamental de sa vie : la signature, au nom de la FLM, de la Déclaration commune sur la doctrine de la justification avec l’Église catholique romaine, le 31 octobre 1999 à Augsbourg, en Allemagne. Au fil des ans, Mgr Krause nous a souvent parlé de cet événement, soulignant son importance en tant que document signé avant d’entrer dans le 21e siècle. Mais il aimait aussi rappeler qu’à cette même occasion, dans l’après-midi, un groupe de fondateurs et de responsables de mouvements et de communautés, tant évangéliques que catholiques, s’était réuni dans la cité pilote des focolari à Ottmaring et avait lancé le projet « Ensemble pour l’Europe ». Ce jour-là, sa rencontre avec Chiara Lubich lui a ouvert la voie d’une expérience œcuménique dont il a compris, peut-être plus que beaucoup d’entre nous, les potentialités et la portée prophétiques.

Lorsque je suis devenu évêque en 2013, j’ai eu beaucoup plus de contacts avec l’évêque Christian dans le contexte des évêques de diverses Églises, amis du mouvement des Focolari. Après Lund, nous nous rencontrions chaque mois à plusieurs lors d’une téléconférence en ligne. Au contact de Christian nous élargissions toujours nos horizons, car il aimait voir les choses dans leur ensemble. Son regard pétillant et son doux sourire laissaient transparaître son sens de l’humour.

L’évêque Christian Krause était passionné par l’Église, l’unité de l’Église et la nécessité d’aller de l’avant. Pour lui, la vie n’est pas faite pour l’immobilisme. Et si l’on veut améliorer l’avenir, il faut être prêt à bouleverser le présent ! Pour ce qui est des évêques amis du mouvement des Focolari, Mgr Christian nous a poussés à élargir notre cercle et à susciter des groupes en vue de promouvoir ce dialogue de la vie entre les évêques des différentes Églises du Sud de la planète. Il s’est réjoui qu’en septembre 2021, en plein Covid, nous ayons pu organiser une rencontre en ligne pour 180 évêques de 70 Églises du monde entier. Ce fut une merveilleuse réunion de trois jours.

J’ai récemment rendu visite à l’évêque Christian dans la maison de repos où il habitait pendant les dernières semaines de sa vie. Nous avons eu une conversation dont je me souviendrai longtemps. Il m’a fait part de sa gratitude pour sa rencontre avec le charisme des Focolari, ainsi que du soutien et de l’amitié vécus à son contact. Élevé dans la tradition du Réveil (courant piétiste), sa rencontre avec le Mouvement correspondait à sa conviction personnelle du besoin de piété, de spiritualité.

Il n’a pas caché sa tristesse de voir que le monde semble parfois avoir perdu la dynamique visionnaire d’espérance des années 60, lorsque la mission mondiale et les horizons de paix semblaient être couronnés de succès. Il souffrait également du fait qu’il n’était toujours pas possible de recevoir la communion dans l’Église catholique.

Il m’a cependant fait part d’un événement survenu dans les années 1990, lorsque Chiara Lubich était souffrante. Alors qu’il participait à une réunion, le card. Miloslav Vlk l’a invité à venir avec lui pour passer un bref coup de fil à Chiara. Ce ne devait être qu’un court appel téléphonique. Pour ne pas s’éterniser, l’évêque Christian a simplement demandé à Chiara : « As-tu un mot à nous dire ? » Chiara lui a répondu sans hésiter : « Toujours de l’avant ! » Christian a été très touché.

« Toujours de l’avant ! », c’est l’encouragement que l’évêque Christian nous a toujours prodigué. En me parlant de sa mort prochaine, il m’a manifesté sa foi profonde grâce à laquelle il savait regarder l’avenir avec espérance, même au moment de la mort. Il a partagé avec moi la prière tirée d’un célèbre poème de Dietrich Bonhoeffer qui l’a inspiré dans cette dernière période :
« Merveilleusement abrités par les forces du bien, nous regardons avec confiance ce qui peut arriver; Dieu est avec nous le soir et le matin, et sûrement chaque nouveau jour ».

Mgr Brendan Leahy
Évêque de Limerick (Irlande)

Foto: © Caris Mendez – CSC audiovisivi e Vatican Media – Rencontre des évêques de diverses Églises (septembre 2021)

« Rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37).

« Rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37).

Nous sommes dans le récit de l’Annonciation. L’ange Gabriel se rend auprès de Marie de Nazareth pour lui faire connaître les projets de Dieu à son égard : elle concevra et donnera naissance à un fils, Jésus, qui “sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut” [1]. L’épisode s’inscrit dans la continuité d’autres événements de l’Ancien Testament qui ont conduit, chez des femmes stériles ou très âgées, à des naissances prodigieuses dont les enfants devaient jouer un rôle important dans l’histoire du salut. Ici, Marie, tout en souhaitant adhérer en toute liberté à la mission de devenir la mère du Messie, se demande comment cela va se passer, puisqu’elle est vierge. Gabriel l’assure que ce ne sera pas l’œuvre de l’homme : “L’Esprit Saint descendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre”[2]. Il ajoute : “Rien n’est impossible à Dieu”[3].

Cette assurance, qui signifie qu’aucune déclaration ou promesse de Dieu ne restera sans effet – car rien n’est impossible avec Lui – peut également être formulée de la manière suivante : rien n’est impossible avec Dieu. En effet, la nuance du texte grec “avec, ou près, ou ensemble avec Dieu” met en évidence sa proximité avec l’homme. Rien n’est impossible à l’être humain ou aux êtres humains , lorsqu’ils sont avec Dieu et qu’ils adhèrent librement à Lui.

« Rien n’est impossible à Dieu »

Comment mettre en pratique cette parole de vie ? Tout d’abord, en croyant avec une grande confiance que Dieu peut agir même dans et au-delà de nos limites et de nos faiblesses, ainsi que dans les conditions les plus sombres de la vie.

C’est l’expérience de Dietrich Bonhoeffer qui, pendant la détention qui le conduira au supplice, a écrit : « Nous devons nous immerger sans cesse dans la vie, la parole, l’action, la souffrance et la mort de Jésus pour reconnaître ce que Dieu promet et accomplit. Il est certain […] que rien d’impossible n’existe plus pour nous, parce que rien d’impossible n’existe pour Dieu ; […] il est certain que nous ne devons rien attendre et que pourtant nous pouvons tout demander ; il est certain que dans la souffrance se cache notre joie et dans la mort notre vie… À tout cela, Dieu a dit “oui” et “amen” dans le Christ. Ce “oui” et cet “amen” sont la base solide sur laquelle nous nous appuyons. » [4]

« Rien n’est impossible à Dieu »

En essayant d’aller au-delà de ce qui est apparemment “impossible”, au-delà de nos insuffisances, pour atteindre le “possible” d’une vie cohérente, un rôle décisif est joué par la dimension communautaire qui se développe là où les disciples, vivant entre eux le nouveau commandement de Jésus, se laissent habiter, individuellement et ensemble, par la puissance du Christ ressuscité. Chiara Lubich écrivait en 1948 à un groupe de jeunes religieux : « En avant ! Non pas avec nos forces, mesquines et faibles, mais avec la toute-puissance de l’unité. J’ai vu, j’ai touché du doigt, que Dieu parmi nous réalise l’impossible : le miracle ! Si nous restons fidèles à notre engagement […] le monde verra l’unité et avec elle la plénitude du Royaume de Dieu »[5].

Il y a quelques années, lorsque j’étais en Afrique, j’ai souvent rencontré des jeunes qui voulaient vivre en chrétiens et qui me racontaient les nombreuses difficultés qu’ils rencontraient quotidiennement dans leur milieu pour rester fidèles aux engagements de la foi et aux enseignements de l’Évangile. Nous en parlions pendant des heures et, à la fin, nous arrivions toujours à la même conclusion : “Seul, c’est impossible, mais ensemble, nous pouvons y arriver”. Jésus lui-même le garantit lorsqu’il promet : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom (dans mon amour), je suis au milieu d’eux. » [6]. Et avec Lui, tout est possible.

D’après Augusto Parody Reyes et l’équipe de la Parole de Vie


Photo: ©Sammmie – Pixabay

[1]Lc 1, 32.
[2] Ibid, 35.
[3] Ibid, 37.
[4] D. Bonhoeffer, Resistenza e resa, ed. San Paolo, Cinisello Balsamo 1988, p. 474. Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) è stato un teologo e pastore luterano tedesco, protagonista della resistenza al Nazismo.
[5] C. Lubich, Lettere dei primi tempi. Città Nuova, Roma 2010, p. 164.
[6] Cf. Mt 18, 20.

Au-delà de nos limites

Au-delà de nos limites

Lorsque la vie nous place face à des choix difficiles et imprévus, qui peuvent être effrayants, nos valeurs apparaissent clairement, ainsi que notre désir de les vivre de manière cohérente.

Ce n’est pas toujours facile. La réponse, dans une situation qui exige une décision libre et personnelle, peut sembler un pari difficile à relever, presque un saut dans l’inconnu, et nous avons besoin de force pour dépasser nos limites.

Mais où trouver cette force ? Pour certains, c’est la foi en une dimension surnaturelle et en un Dieu personnel qui nous aime et nous accompagne. Pour tous, ce peut être la proximité d’amis, de « compagnons de route » qui nous soutiennent par leur proximité et leur confiance. Ils font ressortir le meilleur de nous-mêmes, et nous aident à surmonter l’apparent “impossible“ de nos insuffisances, pour atteindre le “possible ” d’une vie cohérente.

C’est la conséquence de la dimension communautaire des relations basées sur la réciprocité. Comme le disait Chiara Lubich en 1948, dans le langage typique de l’époque : « Et del’avant ! Non pas avec nos propres forces, mesquines et faibles, mais avec la toute-puissance de l’unité. Si nous demeurons fidèles à notre engagement […], le monde verra l’unité[1]. »

Dépasser nos limites nous ouvre à de nouvelles opportunités et expériences qui pourraient autrement nous sembler hors de portée, nous permettant de croire et témoigner que toute espérance est possible.

Mais peut-on croire « que tout est possible » face à l’absurdité du Mal ? C’est la grande question de l’humanité d’aujourd’hui et de toujours. Une question sans réponse qui unit tout le monde, croyants, non-croyants, dans une quête qui ne peut se faire qu’ensemble. Car si le “Mal” reste un mystère, la force du”Bien” est tout aussi puissante. Il n’y a pas de réponse, mais une perspective de sens.

C’est ce qu’a rappelé dans une récente interview Edith Bruck, déportée à Auschwitz à l’âge de 13 ans et encore aujourd’hui, à 90 ans, authentique témoin de la paix. À la fin de la guerre, elle et sa sœur ont été confrontées à un dilemme dramatique. « Cinq fascistes hongrois qui avaient soutenu les nazis nous ont demandé de les aider à rentrer chez eux clandestinement, et nous les avons aidés tout au long du trajet. Nous avons partagé du pain et du chocolat avec eux. Ce fut l’un des moments les plus intenses que j’aie jamais vécu sur le plan spirituel. Je traitais en ami quelqu’un qui aurait pu tuer mon père. » La décision n’a pas été facile à prendre et elle a longuement discuté avec sa sœur, mais elles l’ont fait parce qu’elles pensaient que, peut-être, de cette façon, ces personnes ne maltraiteraient plus jamais un juif. [2]

L’IDÉE DU MOIS est actuellement réalisée par le “Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse” du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole de Vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles. dialogue4unity.focolare.org


Photo: © Pixabay

[1] Chiara Lubich Lettere dei primi tempi. Città Nuova, Roma 2010, p. 164
[2] Marisol Rojas Cadena SER- articcle sur E. Bruck 26/01/2024

Concours Chiara Lubich : au nom de la paix

Concours Chiara Lubich : au nom de la paix

« Le concours a été et continue d’être un moyen de faire connaître Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, surtout aux nouvelles générations et à un public qui a avec elle, une approche à caractère culturel », explique Giuliano Ruzzier, enseignant et collaborateur du Centre Chiara Lubich.

Le concours est organisé par le Ministère de l’Education et du Mérite, New Humanity et la Fondation du Musée Historique du Trentin. Le thème de cette année est la paix : il s’agit de réfléchir au sens de ce mot, de cette réalité, à la lumière de la contribution que Chiara Lubich nous a laissée.
« Dans son vaste héritage, en considérant les domaines dans lesquels elle s’est explicitement exprimée sur ce thème, explique M. Ruzzier, nous avons identifié quatre sous-perspectives à partir desquelles on peut réfléchir sur le thème de la paix ».

Les pistes du chemin à parcourir vont du dialogue constructif entre personnes de religions et de cultures différentes au dépassement des inégalités économiques, de l’engagement personnel à la fraternité en générant des relations de proximité, à la diffusion d’une culture de la paix. « Chiara Lubich a regardé l’humanité dans son ensemble. Son invitation à ‘aimer la patrie des autres comme la sienne’ est bien connue », poursuit le professeur Giuliano Ruzzier. « Ce qui caractérise certainement la pensée et la vie de Chiara, c’est l’importance qu’elle accorde aux relations de proximité dans la vie de tous les jours. Comme elle le disait, même notre journée peut être remplie de services concrets, humbles et intelligents, expressions de notre amour. Il n’y a pas de petit geste qui n’ait pas d’impact sur le corps social ».

Le concours s’adresse aux enfants de l’école primaire, aux collégiens et aux lycéens. « Comme cela a déjà été le cas les années précédentes, et cette année en particulier, nous espérons une large participation des écoles italiennes à l’étranger, car le thème choisi a une portée internationale évidente ».

Nous avons demandé à Giuliano Ruzzier ce qu’il dirait, en tant qu’enseignant, à ses collègues pour leur conseiller de participer à ce concours. « Il me semble qu’avec ce concours, les élèves ont l’occasion de réfléchir de manière originale et autonome sur un sujet qui est certainement d’une grande actualité et d’une grande importance comme la paix. En outre, il offre également la possibilité de se confronter à la pensée significative d’une femme qui a parcouru et vécu le XXe siècle d’une manière particulièrement significative. Et qui s’est exprimée sous de multiples formes ».

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 31 mars 2025. Pour accéder au règlement et pour toute information : https://chiaralubich.org/concorso-per-le-scuole-2024-25/

Carlos Mana

Évangile vécu : « Dans sa pauvreté, il a mis tout ce qu’il avait pour vivre » (Mc 12,44)

Évangile vécu : « Dans sa pauvreté, il a mis tout ce qu’il avait pour vivre » (Mc 12,44)

Ce matin, en faisant mes courses au supermarché, je suis passée devant un grand chariot où une vendeuse empilait des cartons et j’ai remarqué que deux d’entre eux étaient par terre.

Craignant de les avoir fait tomber par inadvertance, je me suis excusée, puis j’ai ramassé les cartons et les ai posés sur le chariot.

La vendeuse m’a remercié et m’a dit de ne pas m’inquiéter. Puis, commentant à haute voix, elle a ajouté : « La gentillesse est rare ! Une autre personne qui passait par là confirme : « C’est tout à fait vrai !». La vendeuse lui a alors raconté, en guise d’explication, ce qui s’était passé.

Quant à moi, j’étais heureuse, notamment parce que ce petit épisode m’a rappelé une phrase que j’avais entendue il y a quelque temps et qui m’avait frappée : il s’agissait de « semer la gentillesse ». Cela m’a semblé être une « caresse » de Dieu.

G.S. – Italie (*)

J’ai un frère, chrétien catholique, qui a épousé une allemande de l’Église évangélique. Lorsqu’ils se sont installés en Italie, les relations entre ma mère et ma belle-sœur n’étaient pas faciles, même si elle n’était pas opposée à ce que leurs enfants soient éduqués dans l’Église catholique. Quant à moi, j’ai essayé d’être une « médiatrice » entre elle et ma mère. Ma belle-sœur a également souffert de ce malentendu, qui s’est toutefois dissipé peu avant la mort de notre mère. Depuis quelque temps, je partage quotidiennement avec elle, via whatsapp, la « Pensée du jour » qui nous aide à vivre l’amour évangélique au quotidien. Un jour, elle nous a invités à « être miséricordieux », avec cette courte phrase de commentaire : « La miséricorde est un amour qui sait accueillir chaque voisin, surtout les plus pauvres et les plus nécessiteux. Un amour sans mesure, abondant, universel, concret ». Sa réponse a été immédiate : « Si je t’ai fait de la peine dans certaines circonstances ces dernières années, pardonne-moi ». Surprise, je lui ai répondu à mon tour : « Moi aussi, je m’excuse ». Et elle : « Je ne me souviens d’aucun incident pour lequel tu devrais t’excuser … ».

C. – Italie (*)

Une personne très chère m’a demandé d’écrire quelque chose sur mon expérience d’enseignante pour une de ses connaissances d’un autre pays qui réalisait un projet sur l’éducation aux valeurs.

Je me suis rendu compte que c’était l’occasion de transformer en témoignage ce qui, d’une certaine manière, a été ma réponse personnelle à « l’appel » à vivre selon les enseignements de l’Évangile en tant qu’enseignante et en tant que mère.

La rédaction a nécessité de nombreuses heures d’écriture, de suppression, de correction, de réécriture, de rappel d’aspects que j’aurais pu ajouter, d’élimination d’autres qui semblaient hors de propos et, surtout, de filtrage de chaque mot avec amour. J’ai essayé de me mettre à la place de la personne pour laquelle j’écrivais, car même si je ne la connaissais pas, je pouvais aimer Jésus en elle.

Je l’ai envoyée à mon amie, sachant que ce n’était peut-être pas tout à fait ce dont elle avait besoin, mais prête à tout changer.

À ma grande surprise, elle m’a répondu : « J’ai déjà envoyé ta lettre et je l’ai beaucoup aimée ». Sans doute n’était-ce pas l’écriture elle-même qui plaisait, mais le travail que Dieu avait fait en moi et qui, partagé, pouvait être une petite lumière pour d’autres.

Et, bien sûr, les autres choses que j’avais à faire à cette époque ont été facilement prises en charge, car les changements d’horaire me laissaient du temps libre pour les faire.

C.M. – Argentine

Carlos Mana
Photo © StockSnap-Pixabay

(*) Extrait de ” L’Evangeile du jour ” novembre-décembre, Città Nuova, Rome 2024.

« Résurrection »

« Résurrection »

Le 30 septembre 2024, le Point de rencontre des Focolari a accueilli la délégation coréenne de la Fondation Lee Tae Seok et le réalisateur Soo-Hwan Goo, qui ont présenté aux participants le documentaire « Résurrection ».
Resurrection » raconte l’histoire de John Lee Tae Seok, également connu sous le nom de “Fr. Jolly” (Fr. Allegro), un salésien coréen qui a consacré sa vie à s’occuper des plus pauvres et des plus souffrants, en particulier au Sud-Soudan, ainsi que l’histoire de quelque 70 de ses étudiants, dix ans après sa mort.
Malgré une vie malheureusement courte, le frère John Lee a laissé une marque indélébile dans le cœur des personnes qu’il a rencontrées grâce à son engagement en tant que médecin, éducateur et homme de foi. Son héritage continue d’inspirer des milliers de personnes à travers le monde.

L’Église, visage de l’espérance

L’Église, visage de l’espérance

Vivre l’Église dans sa dimension communautaire à travers la méthode synodale. Tel est l’un des messages qui se sont dégagés du Congrès ecclésial organisé par les Focolari d’Italie et d’Albanie, qui s’est tenue au début du mois de novembre au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, en Italie. Un millier de personnes, d’âges et de vocations différents, adhérant à la spiritualité des Focolari, mais aussi des représentants d’autres associations, ont participé à l’événement.

Cristiana Formosa et Gabriele Bardo, responsables des Focolari en Italie et en Albanie, ont mis en lumière le chemin parcouru (percorso compiuto) jusqu’à présent, ainsi que d’autres réalités de l’Église italienne. Tout cela est le fruit d’un « dialogue profond qui s’est développé au fil du temps entre prêtres et laïcs, d’un travail en commun entre personnes de toutes les branches de l’Œuvre de Marie (c’est-à-dire le mouvement des Focolari), d’une valorisation croissante de tous ceux qui travaillent à divers titres dans l’Église locale et dans les organismes diocésains et nationaux. […] Nous avons le sentiment que, ces dernières années, cette sensibilité s’est beaucoup développée au sein du Mouvement et que, tant au niveau national que local, la collaboration avec d’autres Mouvements et Associations ecclésiales a beaucoup grandi ».

Vincenzo Di Pilato, professeur de théologie fondamentale et coordinateur Académique du Centro Evangelii Gaudium, a mis en lumière (voir texte) la figure de Marie comme Mère de Dieu et Mère de l’humanité, en soulignant la racine trinitaire de l’Incarnation et la dimension sociale de Marie.

Ensuite le cardinal Giuseppe Petrocchi a approfondi la réalité d’être Église aujourd’hui, en soulignant qu’il est nécessaire d’avoir une boussole des valeurs pour comprendre comment se déplacer, quelle Église être et comment être Église. Il faut étudier et aimer le contexte socioculturel de la région dans laquelle on agit et regarder les signes des temps : ce que le Seigneur nous demande aujourd’hui.

Un temps a ensuite été consacré à diverses expériences de projets éducatifs destinés aux personnes marginalisées, aux nouvelles générations, à la fraternité universelle, à l’option préférentielle des « pauvres » en vue d’une approche synodale inclusive.

Au cours de le deuxième journée Linda Ghisoni, Sous-Secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, qui a transmis les salutations et les encouragements du Préfet du Dicastère, le cardinal Kevin Joseph Farrell. Kevin Joseph. La Professeure Linda Ghisoni a présenté une réflexion méditative intitulée « Dimension mariale : une Église à visage synodal ». Passant en revue la vie de Marie, elle a déclaré que nous devons, nous aussi, « faire confiance à Dieu qui est fidèle. Il nous appartient, loin de tout triomphalisme, de faire face aux situations les plus difficiles de notre société, de notre famille, de notre mouvement. C’est à nous de ne pas avoir honte si nous semblons appartenir à un groupe de ratés, si nous avons parmi nous des personnes , et d’accueillir l’appel à une générativité toujours nouvelle, en proclamant avec proximité, , écoute, avec intelligence, attention et dialogue, que Dieu est fidèle, qu’il est proche, qu’il est miséricordieux ».

Et elle a rappelé les paroles que le cardinal Farrell a adressées au mouvement des Focolari à l’occasion du 80e anniversaire de sa naissance : « L’idéal que Chiara (Lubich) vous a transmis reste toujours actuel, même dans le monde sécularisé d’aujourd’hui, si différent de celui des débuts de l’Œuvre. Votre charisme contient en lui-même une grande charge vitale, mais comme le dit souvent le Saint-Père : ” Ce n’est pas une pièce de musée… il a besoin d’entrer en contact avec la réalité, avec les gens, avec leurs angoisses et leurs problèmes. Ainsi, dans cette rencontre fructueuse avec la réalité, le charisme grandit, se renouvelle et la réalité est transformée, transfigurée par la force spirituelle qu’un tel charisme apporte avec lui “».

Avec Marina Castellitto et Carlo Fusco, le thème de la vocation universelle à la sainteté a été approfondi, à travers les figures de certains membres du mouvement des Focolari pour lesquels la cause de béatification a été lancée.

Ensuite pleins feux sur la Semaine Sociale des catholiques italiens, qui s’est tenue à Trente en juillet 2024. « Ces journées ont été une expérience d’écoute et d’approfondissement des réalités présentes propres à notre époque : nous interroger sur notre condition de communauté de croyants dans la grande communauté ecclésiale et, par conséquent, sur la politique en tant qu’histoire et réseau de relations humaines », a déclaré Argia Albanese, Présidente du Mouvement politique pour l’unité (Mppu) en Italie.

La journée s’est poursuivie avec l’expérience du Conseil National des Associations Laïques (Consulta Nazionale delle Aggregazioni Laicali – CNAL) en présence de sa secrétaire, la Professeure Maddalena Pievaioli. Le Conseil est le lieu où ils vivent leur relation avec l’épiscopat italien de manière unifiée, en offrant la richesse de leurs associations et en accueillant activement ses programmes et ses indications pastorales. L’espoir est que cette réalité puisse se répandre de plus en plus au sein des Associations.

Pour conclure, quelques bonnes pratiques ont été partagées, comme le Centre Evangelii Gaudium, les expériences du Mouvement diocésain de Pesaro et Fermo, et des échanges approfondis sur le dialogue œcuménique et interreligieux, le dialogue avec les personnes de convictions non religieuses et le dialogue avec le monde de la culture.

Le dernier jour a vu la participation de Margaret Karram et de Jesús Morán, Présidente et Coprésident du mouvement des Focolari. Margaret a relaté sa récente expérience au Synode en tant que l’une des neuf personnalités convoquées en tant qu’invités spéciaux. « Le Synode, avec ses 368 participants, évêques et laïcs, dont 16 délégués fraternels d’autres Églises chrétiennes, nous a offert un exemple parfait de la dimension universelle de cette espérance .- a déclaré Margaret – . Nous venions de 129 nations et chacun de nous était porteur de sa propre réalité : de paix, de guerre, de pauvreté, de prospérité, de migrations, de joies et de peines de toutes sortes. C’est pourquoi je dirais que le premier message, peut-être le plus important, est la dimension profondément missionnaire du Synode. […] Et la première leçon que nous avons apprise c’est de marcher ensemble, témoigner ensemble, nous avons besoin les uns des autres. La deuxième leçon c’est la pratique spirituelle du discernement qui exige : liberté intérieure, humilité, confiance mutuelle, ouverture à la nouveauté. » (…) Notre responsabilité est d’être porteurs de l’esprit synodal dans tous les domaines : le domaine ecclésial tout d’abord, il suffit de penser combien parmi nous, et vous serez nombreux ! sont engagés dans leur propre Église locale. Mais, nous membres de l’Œuvre de Marie, nous ne pouvons pas nous limiter à cette sphère, nous sommes un Mouvement de laïcs et cette laïcité est essentielle, elle vient du Charisme et nous ne pouvons pas la perdre. Le Synode a souligné à plusieurs reprises que nous devons « élargir notre tente » pour inclure tout le monde, en particulier ceux qui se sentent “en dehors” ».

Jesús Morán gave a meditation-reflection on being a Church of Hope today. “Hope,” he said, ”makes us overcome fear. Hope must be united with faith and love, the three sisters of the theological life. Hope is a communal virtue; it frees us from the isolation of anguish and launches us toward ‘us’; an ‘us’ that becomes concrete love to our brother.”.

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Lorenzo Russo
Photo: FocolarItalia