Regardons avec compassion
Regardons avec compassion
Regardons avec compassion
Partageons les fragilités
Respectons la terre
Vivons en présence de Dieu
Soignons les blessures
L’année jubilaire, très connue et vécue concrètement dans le monde entier par de nombreux catholiques, a pour thème, en cette année 2025, « Pèlerins de l’Espérance ». Des millions de personnes se rendront à Rome ou visiteront les églises jubilaires dans les différents diocèses du monde, faisant l’expérience de la grâce de la miséricorde de Dieu à travers la prière pour le pardon, la résolution de convertir leur cœur et le passage de la porte sainte, qui est censée nous rappeler symboliquement que le Christ est « la porte ». « Pèlerins de l’espérance » parce que nous sommes appelés à l’Espérance
On sait beaucoup moins que l’année 2025 marque deux autres anniversaires importants d’une grande portée œcuménique : le 1700e anniversaire du Concile de Nicée et le 60e anniversaire de la levée des excommunications mutuelles entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe de Constantinople.
Pourquoi une réunion ecclésiale qui a eu lieu il y a 1700 ans est-elle encore si importante à célébrer ? Et pourquoi le pape François, le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier et d’autres responsables de diverses Églises ont-ils choisi de se rendre à Nicée, en Turquie, le 24 mai 2025, pour une commémoration commune ? Chaque dimanche, les chrétiens de toutes les Églises professent la même foi affirmée lors de ce Concile. C’est donc précisément à Nicée que le fondement de notre foi a été scellé : le Dieu Un et Trine, Jésus-Christ vrai Homme et vrai Dieu. Dans la connaissance de ce fondement commun, la prière pour l’unité n’est pas seulement une prière pour la réaliser, mais aussi une célébration d’action de grâce pour l’unité qui est en fait déjà présente.
Le Concile de Nicée avait en fait également fixé une date pour célébrer Pâques, mais avec le changement de calendrier en Occident, mis en œuvre par le Pape Grégoire XIII, la date de cette fête ne coïncide généralement pas entre les Églises d’Orient et d’Occident. Cette année, par un concours de circonstances, ces dates coïncident : ce sera le 20 avril 2025 pour tout le monde. De nombreux chrétiens du monde entier, dont le pape François et le patriarche Bartholomée, encouragent la création d’un calendrier commun qui permettrait à cette fête, qui est au cœur de la foi chrétienne, de toujours coïncider.
Le mouvement des Focolari saisit l’occasion de célébrer ces anniversaires en organisant une Conférence œcuménique internationale intitulée « Appelés à l’Espérance – protagonistes du dialogue ». En ces temps de divisions et de grands défis, nous sommes appelés, en tant que chrétiens, à témoigner ensemble de l’Espérance de l’Évangile et à être des acteurs du dialogue et de l’unité, en nous engageant à vivre pour la paix, à construire la fraternité et à répandre l’Espérance. Tables rondes, interviews, témoignages ont pour but d’offrir au dialogue une méthode et une spiritualité, ainsi que des bonnes pratiques et des chemins œcuméniques déjà en place.
Photo Nicea: © Di QuartierLatin1968 – Opera propria, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4675764
Avec créativité pour faire émerger une nouvelle culture
Soutenons ceux qui souffrent
Partageons
Partageons la souffrance d’autrui
En février, nous célébrons la XIe Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, qui tombe chaque année le 8 février, jour de la fête de sainte Joséphine Bakhita, religieuse soudanaise qui a vécu l’expérience dramatique de la traite des êtres humains alors qu’elle était enfant.
Cette année, l’événement s’inspire de l’invitation du Pape François à être des pèlerins de la paix et des apôtres de l’espérance et fait partie des événements liés au Jubilé 2025. Le thème choisi est : « Ambassadeurs de l’espoir : ensemble contre la traite des êtres humains ».
Célébrée dans le monde entier, la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains a été introduite par le pape François en 2015. Coordonnée par Talitha Kum, elle s’appuie sur un réseau d’organisations – dont le mouvement des Focolari – dans le but de prier ensemble, de réfléchir collectivement aux réalités de la traite des personnes et de soutenir les victimes, les survivants et les populations vulnérables. En particulier, cette initiative vise à promouvoir et à aider les femmes, les enfants, les migrants, les réfugiés et les jeunes.
Cette année, durant la semaine du 4 au 10 février, divers événements auront lieu pour sensibiliser à ce sujet. Plus de 100 représentants des différentes organisations partenaires – des jeunes du monde entier, des sympathisants et des activistes, des survivants, des réfugiés, des migrants et des personnalités de l’industrie de l’art et du cinéma – se réunissent à Rome pour lancer un appel à l’espérance, à la paix, à l’amour et à l’unité de l’Église catholique dans le but de guérir les blessures du monde. Entre autres événements, le 6 février de 16h à 19h (heure italienne), le Gen Verde participera à l’événement « Invoquer l’espérance et promouvoir des événements de guérison » à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix.
Mais l’événement central sera le pèlerinage en ligne prévu le 7 février de 11h30 à 16h30 (heure italienne) : un marathon de prière et de réflexion à travers tous les continents et disponible en cinq langues.
Récemment, le Dicastère pour la Doctrine de la foi a publié la Déclaration « Dignitas Infinita “, qui fait référence aux graves violations de la dignité humaine, telles que la traite des êtres humains, décrite comme ”une activité ignoble, une honte pour nos sociétés qui se disent civilisées ». De même, elle souligne l’importance de lutter contre des phénomènes tels que « le commerce d’organes et de tissus humains, l’exploitation sexuelle des garçons et des filles, le travail forcé, y compris la prostitution, le trafic de drogues et d’armes, le terrorisme et la criminalité internationale organisée ». Elle mentionne également les répercussions de ce crime contre l’humanité. « La traite des êtres humains porte atteinte à l’humanité de la victime, à sa liberté et à sa dignité ».
On estime actuellement que 50 millions de personnes sont touchées par l’esclavage moderne dans le monde. Ce sont les femmes et les enfants qui en subissent le plus les conséquences. L’année jubilaire et le thème de l’espérance soulignent l’importance de promouvoir cette valeur également par des actions concrètes telles que la lutte mondiale contre l’horrible réalité de la traite des êtres humains. Nous sommes donc appelés à agir, à être des ambassadeurs de l’espérance, car la dignité humaine et la fraternité que nous défendons tous sont en grand danger.
Pour plus d’informations : www.preghieracontrotratta.org
Lorenzo Russo
Faisons chaque chose avec conviction
Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, a parlé à plusieurs reprises dans ses discours de la proximité comme de la façon dont Dieu se fait proche de l’humanité. Comme nous pouvons déjà le lire dans le titre de ce livre, la « proximité » est le style de Dieu, que Jésus nous a révélé par sa vie. C’est aussi la manière d’apporter Dieu aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui. Pour en savoir plus sur le contenu du livre, nous avons interrogé les auteurs : Judith Povilus et Lida Ciccarelli.
Lida, Judith : de quoi parle le livre ?
Lida : « Il s’agit d’un recueil de réflexions de Chiara Lubich sur le thème de l’amour envers les frères et sœurs dans une perspective de proximité. C’est un sujet très cher au pape François, qui nous a exhortés à plusieurs reprises à prendre soin du monde qui nous entoure, à être proches de nos frères et sœurs selon le style de Dieu : la proximité, précisément.
Judith « Pour l’édition anglaise, nous nous sommes demandés comment traduire le titre. Et la solution répond un peu à ta question : Learning closeness from God , apprendre de Dieu comment il s’est fait proche de nous pour apprendre à être proche à notre tour de ceux qui sont à nos côtés ».
Judith Povilus, docteur en théologie fondamentale, est professeur émérite de logique et de fondements des mathématiques à l’Institut universitaire Sophia (Loppiano, Florence). Elle est l’auteur de : La présence de Jésus parmi les siens dans la théologie d’aujourd’hui (1977) ; Jésus au milieu de la pensée de Chiara Lubich (1981) ; Nombres et lumière. Sur la signification sapientielle des mathématiques (2013) ; co-éditeur de L’unité. Un regard du Paradis ‘49 de Chiara Lubich (2021). (2021).
Comment apporter Dieu à notre époque où il y a tant de solitude, d’indifférence, de guerres et de divisions ?
Lida: « Si nous regardons autour de nous, il y a des raisons d’être pessimistes, mais en tant que chrétiens, nous sommes appelés à toujours témoigner de l’amour de Dieu. Pour moi, la voie à suivre est celle de Jésus : la société de l’époque n’était pas meilleure que celle d’aujourd’hui, mais Jésus a toujours donné la vie du ciel. Mettons donc aussi de l’amour là où il n’y en a pas, là où il y a de la solitude soyons des compagnons, là où il y a de la division soyons des instruments de réconciliation et d’unité ».
Qui est le « prochain » à qui apporter Dieu ?
Judith : « L’encyclique ‘Tous frères’ reprend la parabole du bon Samaritain où le scribe demande à Jésus : qui est mon prochain ? Jésus retourne la question et précise que tout le monde est candidat à être mon prochain. Il n’y a pas de limites, cela dépend de moi de me faire le prochain des autres. Être le prochain est un acte performatif. Ta question est très belle : trouver Dieu est ce à quoi tout être humain en grande partie, aspire le plus, même s’il n’en est pas conscient. Laissons donc Dieu vivre en nous, et laissons-le toucher les cœurs par notre amour ».
Il arrive souvent que la diversité culturelle, sociale et politique entraîne une fragmentation et une polarisation. Et la peur de l’autre augmente. Chiara Lubich, avec son idéal d’unité, va à l’encontre de ce phénomène.
Lida : « C’est vrai, Chiara va à l’encontre de cette tendance. Elle a imprimé en nous une idée simple mais révolutionnaire : nous sommes tous frères parce que nous sommes les enfants du Père qui est aux cieux. Une idée simple, certes, mais qui nous libère et fait tomber le mur des divisions. Si nous la mettons en pratique, elle change notre vie. L’autre, quel qu’il soit, jeune ou vieux, qui a les mêmes idées ou pas, riche ou pauvre, étranger ou du même pays que moi, doit être regardé avec des yeux nouveaux : tous sont enfants du Père et tous, mais vraiment tous, sont aimés par le Père comme moi je le suis ».
Lida Ceccarelli, diplômée en philosophie et en théologie morale, enseigne l’histoire de l’Église et la théologie spirituelle à l’Institut international Mystici Corporis (Loppiano-Italie). Ancien membre de la Commission pour la spiritualité du Secrétariat général du Synode, elle est postulatrice au Dicastère pour les causes des saints.
La proximité est un concept central tant dans les Eglises chrétiennes que dans les différentes traditions religieuses. Est-ce donc la voie de la fraternité universelle ?
Lida : « C’est exactement ce que nous avons vécu ces jours-ci avec un groupe de jeunes musulmans chiites, étudiants du Dr Mohammad Ali Shomali, directeur de l’Institut international d’études islamiques de Qum en Iran. Ces étudiants sont venus à l’Université Sophia, dans la cité-pilote de Loppiano, pour un bref cours sur le christianisme. Nous n’avons pas tellement parlé de fraternité mais nous l’avons vécue ».
Judith « J’ai aussi pu donner plusieurs conférences sur la spiritualité de l’unité. En parlant de Dieu-Amour, j’ai raconté la parabole du fils prodigue. Je leur ai dit : « Peut-être parmi vous y a-t-il des pères qui comprennent la profondeur de cet amour ‘assaisonné’ de miséricorde » ? Sept d’entre eux étaient de jeunes pères de famille. Pendant une pause, ils m’ont montré, avec joie et émotion, des photos de leurs enfants. Dans cette ambiance, leurs questions spontanées sur la spiritualité ont permis d’approfondir le charisme de l’unité. Avec joie, des points communs ont été découverts ou des vérités du christianisme non comprises auparavant ont été clarifiées. Je me suis rendu compte que la proximité, avec toutes les nuances humaines et l’intérêt de partager la vie de son prochain, est précisément la manière de partager le don du charisme qui est pour tous, également pour les non-chrétiens, et d’être ensemble les bâtisseurs d’un monde plus fraternel ».
Quels conseils donner au lecteur ? Quel doit être le « regard » porté sur l’autre ?
Lida : « Peut-être que si le lecteur est déjà familier avec les écrits de Chiara, je lui suggérerais de les aborder comme si c’était la première fois. Et de s’arrêter dès que l’on est frappé par quelque chose pour écouter la Sagesse qui se tient à la porte et frappe à notre cœur ».
Judith : « Oui, en effet, les écrits de Chiara dans la partie anthologique sont d’une grande profondeur, de nature et de contenu variés. On ne peut pas tout lire d’un seul coup. Personnellement, chaque fois que je médite sur l’un ou l’autre de ces écrits, je découvre de nouvelles idées ou de nouveaux pas à faire ».
Lida : « Alors, pour conclure, quel regard devons-nous porter sur l’autre, sur notre prochain ? Celui de Jésus avec le jeune homme riche : « le regardant, il l’aima ». Quel était son regard ? Un regard aimant et gratuit qui entre en toi et qui te dit : tu es important pour moi, je t’aime tel que tu es ».
Lorenzo Russo
Témoignons de la fraternité
Trouvons le positif dans l’autre
Le 23 janvier, nous avons vécu le premier rendez-vous de « Appelés à une même espérance – Jeunes en chemin ». Un voyage pour s’immerger au cœur du Jubilé à travers les richesses des charismes.
Cette première soirée a été animée par les jeunes de Nuovi Orizzonti et du mouvement des Focolari qui, avec des chants, des moments de connaissance, des témoignages profonds et la prière, ont rempli les cœurs de courage, d’amour et d’espérance.
Ensemble, nous avons « marché » et partagé l’espoir. Merci à tous d’avoir fait de cette soirée un moment inoubliable.
Rendez-vous à la prochaine réunion du 27 février
Visons le bien commun
Entraidons-nous dans le discernement
Faisons place à Dieu
Nous sommes parfois confrontés à des situations où il est difficile de porter un jugement, de prendre position. Nous aurions besoin d’une aide pour trouver le sens profond des choses et en deviner les tenants et les aboutissants.
Il y a un besoin de lumière, et comme les mineurs qui ouvrent la galerie mètre par mètre avec une simple lanterne, nous avons nous aussi une lumière qui peut éclairer nos pas, un par un. Nous le savons : l’amour réciproque est une lumière puissante qui nous guide et nous aide sur le chemin difficile de la prise de conscience personnelle sur les chemins de la vie.
Nous devons être capables de faire face à la complexité des points de vue et des opinions de ceux qui nous entourent ou que nous rencontrons simplement par hasard. Il est important, avec chacun, de maintenir l’authenticité dans notre coeur et d’être conscient de la limite de notre point de vue. Cette ouverture d’esprit et de coeur, fruit de l’amour véritable, nous ouvre à un dialogue qui écoute, cherche le positif chez l’autre et ouvre la possibilité de construire quelque chose ensemble.
En lien avec cette recherche personnelle, le père Timothy Radcliffe, l’un des théologiens présents au Synode des évêques de l’Église catholique, a déclaré que « la chose la plus courageuse que nous puissions faire […] est d’être sincères les uns avec les autres au sujet de nos doutes et de nos questions, pour tout ce pour quoi nous n’avons pas de réponses claires. Nous nous rapprocherons alors les uns des autres comme des compagnons en recherche, des mendiants de la vérité ».(1)
Lors d’une conversation avec des membres des Focolari, Margaret Karram a commenté ainsi cette réflexion : « En y réfléchissant, je me suis rendu compte que bien souvent je n’ai pas eu le courage de dire ce que je pensais : peut-être par peur de ne pas être comprise, peut-être pour ne pas dire ce que je pensais et qui pouvait être quelque chose de complètement différent de l’opinion majoritaire. » Pour elle, « “être mendiants de la vérité” signifie avoir cette attitude de proximité, les uns envers les autres, dans laquelle nous cherchons tous ensemble le bien ».(2)
C’est également l’expérience d’Antía, qui participe au groupe des Arts de la scène “Mosaïco”, né en Espagne en 2017 et composé de jeunes espagnols d’origines et cultures différentes qui proposent à travers leur art et leurs ateliers leur propre expérience de la fraternité. Antía raconte : « C’est le lien avec mes valeurs : un monde fraternel où chacun (qu’il soit très jeune, inexpérimenté, vulnérable, etc.) peut donner sa propre contribution dans ce projet de fraternité. “Mosaïco” me fait croire qu’un monde plus solidaire n’est pas une utopie, malgré les difficultés et le dur engagement que cela implique. J’ai grandi en travaillant en équipe, avec un dialogue qui peut parfois sembler trop direct et souvent en renonçant à mes propres idées que je considérais au départ comme les meilleures. Le résultat, c’est que “le bien” se construit morceau par morceau, petit à petit, avec l’apport de chacun d’entre nous ».(3)
1. P. Timothy Radcliffe, Meditation n. 3, Amitié, Synode des Évêques, Sacrofano, 2.10.2023.
2. Conversation avec les focolarini, Margaret Karram, Présidente del Movimento dei focolari, Rocca diPapa, 3.02.2024.
3. Mosaïco GRLP s’associe au projet Forts sans violence, qui consiste à organiser des ateliers multidisciplinaires dans de nombreuses villes, avec des jeunes pendant trois jours, en essayant de transmettre en avant les valeurs de la non-violence, de la paix et du dialogue à travers l’art.primavera 2024, p. 11.
Foto: © Comunicazione Loppiano
L’IDÉE DU MOIS est actuellement réalisée par le “Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse” du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole de Vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles.
La Parole de vie de ce mois est extraite d’une série de recommandations finales que l’apôtre Paul adresse à la communauté des Thessaloniciens : « N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les paroles des prophètes ; examinez tout avec discernement : retenez ce qui est bon ; tenez-vous à l’écart de toute espèce de mal »[1]. Prophétie et discernement, dialogue et écoute. Telles sont les instructions de Paul à la communauté qui vient de s’engager depuis peu sur la voie de la foi.
Parmi les différents dons de l’Esprit, Paul attachait beaucoup d’importance à celui de la prophétie[2]. Le prophète n’est pas celui qui prévoit l’avenir, mais plutôt celui qui a le don de voir et de comprendre l’histoire personnelle et collective du point de vue de Dieu.
Mais tous les dons sont guidés par le plus grand des dons, la charité, l’amour fraternel [3]. Augustin d’Hippone affirme que seule la charité permet de comprendre l’attitude à adopter face aux diverses situations[4].
“Examinez tout avec discernement : retenez ce qui est bon”
Il s’agit d’être capable de discerner non seulement les dons personnels mais aussi les nombreuses potentialités et complexités des points de vue et des opinions qui se présentent à nous à travers les personnes qui nous entourent et avec lesquelles nous traitons, peut-être aussi chez les personnes que nous rencontrons par hasard. Il est important de maintenir l’authenticité dans nos cœurs et aussi d’être conscients des limites de notre propre point de vue.
Cette parole de vie pourrait être un mot d’ordre à adopter dans toutes les situations de dialogue et de confrontation. Écouter l’autre, pas nécessairement pour tout accepter, mais en sachant qu’il est possible de trouver quelque chose de bon dans ce qu’il dit. Cela favorise l’ouverture d’esprit et de cœur. C’est faire le vide en soi par amour et avoir ainsi la possibilité de construire quelque chose ensemble.
“Examinez tout avec discernement : retenez ce qui est bon”
Le père Timothy Radcliffe, l’un des théologiens présents au Synode des évêques de l’Église catholique, a déclaré : « La chose la plus courageuse que nous puissions faire au cours de ce Synode est d’être sincères les uns avec les autres au sujet de nos doutes et de nos questions, ceux pour lesquels nous n’avons pas de réponses claires. Nous nous rapprocherons alors les uns des autres comme des compagnons en recherche, des mendiants de la vérité ».[5]
Lors d’une conversation avec des focolarini, Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari, a commenté ainsi cette réflexion : « En y réfléchissant, je me suis rendu compte que bien souvent je n’ai pas eu le courage de dire ce que je pensais : peut-être par peur de ne pas être comprise, peut-être pour ne pas dire ce que je pensais et qui pouvait être quelque chose de complètement différent de l’opinion majoritaire. Je me suis rendu compte qu’être « mendiants de la vérité » signifie avoir cette attitude de proximité, les uns envers les autres, dans laquelle nous voulons tous ce que Dieu veut, dans laquelle nous cherchons tous ensemble le bien ».[6]
“Examinez tout avec discernement : retenez ce qui est bon”
C’est l’expérience d’Antía, qui participe au groupe des Arts de la scène Mosaico, né en Espagne en 2017 sous le nom de Gen Rosso Local Project. Il est composé de jeunes espagnols qui proposent à travers leur art et leurs ateliers, leur propre expérience de la fraternité.
Antía raconte : « C’est le lien avec mes valeurs : un monde fraternel où chacun (qu’il soit très jeune, inexpérimenté, vulnérable, etc.) peut vivre sa propre expérience dans ce projet de fraternité. Mosaico me fait croire qu’un monde plus solidaire n’est pas une utopie, malgré les difficultés et le dur engagement que cela implique. J’ai grandi en travaillant en équipe, avec un dialogue qui peut parfois sembler trop direct et souvent en renonçant à mes propres idées que je considérais au départ comme les meilleures. Le résultat, c’est que ” le bien” se construit morceau par morceau, petit à petit, avec l’apport de chacun d’entre nous ».[7]
D’après Patrizia Mazzola et l’équipe de la Parole de Vie.
Photo de: https://www.unitedworldproject.org/network/mosaico-grlp-2/
[1] Ts 5, 19-22.
[2] Cf. Jean-Paul II, Audience Générale, 24.06.1992, n.7.
[3] Cf. 1 Cor 13.
[4] Cf. Augustin d’Hippone, Ep. Jo. 7, 8.
[5] Padre Timothy Radcliffe, Meditazione n. 3, Amicizia, Sinodo dei Vescovi, Sacrofano, 2.10.2023.
[6] Conversation avec les focolarini, Margaret Karram, Présidente du Mouvement des focolari, Rocca di Papa, 3.02.2024.
[7] Mosaic GRLP s’associe au projet Forts sans violence, qui consiste à organiser des ateliers multidisciplinaires dans de nombreuses villes, avec des jeunes pendant trois jours, en essayant de transmettre les valeurs de la non-violence, de la paix et du dialogue à travers l’art.
Donnons le sourire
La ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (République Démocratique du Congo), a été attaquée et est désormais contrôlée par le groupe rebelle armé M23. Les conflits entre les forces gouvernementales congolaises et la milice du M23 se sont intensifiés après l’assassinat du général Peter Cirimwami, gouverneur de la province du Nord-Kivu, le 25 janvier 2025.
Le Mouvement des Focolari est présent à Goma depuis 1982 et compte une communauté très active pour l’aide aux personnes dans le besoin, avec de nombreuses initiatives au service des pauvres et des réfugiés. Un focolare féminin s’est ouvert en 2019. En 2020, un centre social a été construit, avec l’aide de diverses organisations et de personnes de bonne volonté, pour assurer un accueil et une aide de première nécessité. Parallèlement, des parcours de formation et d’orientation professionnelle ont été mis en place pour offrir dignité et moyens de subsistance aux réfugiés, avec une attention particulière aux femmes seules avec enfants. De nombreuses personnes ont ainsi été aidées, dont celles qui sont récemment arrivées dans un camp de réfugiés près du « Centre Louis Quintard / Focolari ». Depuis 2023, grâce au soutien de l’AMU (Action Monde Uni), un projet de micro-crédit a été mis en place et, depuis l’intensification des affrontements en février dernier, l’AMU a également soutenu la communauté locale du Mouvement pour mener des interventions d’urgence sur place, notamment en fournissant de l’eau potable et des kits d’hygiène aux nombreuses personnes déplacées dans les camps de réfugiés de la ville.
La tension dans la région est très forte et l’appréhension grandit quant à ce qui pourrait se passer dans les prochains jours, avec une possible escalade du conflit. Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques sur une ville et une population qui vivent déjà des situations difficiles en raison de conflits qui durent depuis plus de 30 ans.
Pour cela, nous invitons tous à renforcer la prière en se joignant au “Time out“, une minute de silence et de prière pour la paix que nous proposons chaque jour à midi heure locale, à soutenir toutes les actions de paix et à encourager des actions diplomatiques qui visent à mettre fin à tous les conflits encore en cours dans le monde.
Vous pouvez faire un don en ligne :
AMU: https://www.amu-it.eu/en/campaigns/goma-emergency-in-democratic-republic-of-congo/
AFN: https://afnonlus.org/project/emergenza-goma-in-rep-democratica-del-congo/
Ou également par virement sur les comptes courants suivants :
Azione per un Mondo Unito ETS (AMU) IBAN: IT 58 S 05018 03200 000011204344 auprès de Banca Popolare Etica – Code SWIFT/BIC: ETICIT22XXX
Azione per Famiglie Nuove ONLUS (AFN) IBAN: IT 92 J 05018 03200 000016978561 auprès de Banca Popolare Etica – Code SWIFT/BIC: ETICIT22XXX
Motif : « Urgence Goma »
Des avantages fiscaux sont disponibles pour ces dons dans de nombreux Pays de l’UE et dans d’autres Pays du monde, selon les différentes réglementations locales.
N’ayons pas peur
Mettons nos dons au service des autres
Lors d’une rencontre d’évêques de diverses Églises, amis du mouvement des Focolari, près de Stockholm, en Suède, en novembre 2018, Mgr Krause a été interviewé par la journaliste irlandaise Susan Gately, qui lui a demandé ce qu’était exactement l’« œcuménisme » à ses yeux. Nous publions – au lendemain de la célébration, dans l’hémisphère nord, de la Semaine de Prière pour l’unité des chrétiens – un extrait de la réponse de Mgr Krause qui permet d’esquisser son profil, son ouverture et sa passion pour le chemin œcuménique.
« Appelés à l’espérance – Protagonistes du dialogue » est le titre de la Conférence Œcuménique qui se tiendra du 26 au 29 mars 2025 à Castel Gandolfo (Rome, Italie). Pour vous inscrire ou pour plus d’informations, téléchargez la notice.
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Attention à la sobriété
Aimons sans préjugés
Consacrons du temps aux autres
Vivons dans l’espérance
Le 24 janvier 1944, Chiara Lubich découvrait ce qui aller devenir un élément clé de la spiritualité de l’unité : Jésus qui, sur la croix, fait l’expérience de l’abandon du Père, expression maximale de douleur, expression suprême d’amour.
Et Jésus abandonné a été un point fort d’un moment du Genfest 2024, le rendez-vous international des jeunes des Focolari. Nous vous en proposons quelques extraits.
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Cherchons ce qui nous unit
Les images dramatiques des incendies qui ont ravagé une immense zone, détruisant tout, des animaux à la végétation, font le tour du monde depuis plusieurs jours. Des milliers de maisons sont en cendres et, à l’heure actuelle, 25 personnes sont mortes. De nombreuses familles ont tout perdu et 26 personnes sont toujours portées disparues. Il est déchirant de voir encore aujourd’hui ces images de souffrance. Et l’urgence n’est pas encore terminée. Nous avons contacté la communauté des Focolari de la région pour savoir comment elle vit cette situation.
« Les incendies qui sévissent dans différentes parties de notre territoire nous inquiètent beaucoup, car nous ne parvenons pas à éteindre complètement les foyers d’incendie à cause des vents violents. On prévoit qu’ils dureront encore plusieurs jours », écrit Carlos Santos du focolare de Los Angeles. De nombreuses personnes ont été déplacées et beaucoup ont tout perdu. Mais nous constatons également que de nombreuses personnes ont apporté de la nourriture, des vêtements, de l’argent et d’autres dons pour les personnes touchées par les incendies. La réponse de la charité a été si grande que, par l’intermédiaire de la télévision, des personnes ont demandé d’arrêter de faire des dons dans certaines régions parce qu’il n’y avait plus assez de place pour les déposer. Oui, la Providence est arrivée en surabondance.
L’incendie n’a pas atteint les maisons des membres de la communauté locale des Focolari. Mais certains ont dû déménager, parce qu’ils vivaient dans des zones à risque d’incendie.
Carlos poursuit : « Le focolare féminin a abrité une famille pendant trois jours jusqu’à ce que les autorités déclarent qu’elle pouvait retourner chez elle en toute sécurité. Notre focolare masculin s’est également rendu disponible pour accueillir des personnes en cas de besoin. Cela a permis à la communauté d’avoir l’esprit plus serein car plusieurs zones du comté de Los Angeles pouvaient faire l’objet d’un mandat d’évacuation au cas où le vent changerait de direction et déplacerait le feu vers cette zone. Certains focolarini et focolarines, par leur travail, ont été touchés par la souffrance de nombreuses personnes et de familles qui ont tout perdu. Nous voulons accompagner ces personnes, leur apporter du réconfort et les aider à trouver une solution stable et nous vous remercions pour les nombreux messages de proximité et les prières pour cette grande souffrance ».
Sur le site de Focolare Médias, l’organe de communication des Focolari en Amérique du Nord, vous pouvez lire l’article sur le « miracle du tabernacle » à l’église Corpus Christi de la communauté de Pacific Palisades en Californie.
Lorenzo Russo
Photo: @RS Fotos Públicas
Grandissons en communauté
Nourrissons notre vie intérieure
Aimons dans les épreuves douloureuses
Allons vers les autres
Prenons soin de la Création
« Partons des derniers, de ceux qui sont rejetés et abandonnés par la société. » C’est ainsi qu’est né, en Amazonie péruvienne, le centre pour personnes âgées « Hogar Chiara Lubich ». Un lieu où, grâce à la générosité d’une famille et de la communauté des Focolari, sont accueillies des personnes âgées abandonnées, qui ont besoin d’aide, de soins, d’un repas chaud ou simplement de la chaleur d’une famille.
Gestes de tendresse envers ceux qui en ont besoin
Basons notre journée sur l’amour
Suivons la lumière du bien
Générosité
Laissons-nous transformer par l’amour
Nous pouvons commencer une nouvelle vie
Aimons avec le cœur
Ouvrons-nous au projet de Dieu
Dans le dialogue entre personnes de cultures et d’orientations religieuses différentes, un thème récurrent est la question : « Peut-on toujours espérer ? Et en quoi ? » Une question qui résonne plus intensément dans les moments difficiles et face aux défaites ou aux souffrances les plus déchirantes, mais aussi face aux désillusions d’un idéal ou d’un ensemble de valeurs qui nous avaient fascinés. C’est précisément dans ces moments de doute que nous sommes amenés à reconsidérer nos convictions, nos valeurs et nos croyances dans lesquelles nous avons placé notre espoir. Ainsi nous trouvons la force d’affronter nos doutes et de faire ressortir la grandeur de l’être humain, capable de tomber et de se relever, d’expérimenter la faiblesse de manière consciente, sans attentes inutiles de solutions miraculeuses. Croire est bien plus qu’espérer une solution à nos problèmes, c’est plutôt un élan qui nous permet de continuer à avancer. La vie, précisément dans ces moments-là, peut mystérieusement devenir un authentique cadeau. Croire en un engagement qui donne un sens à la vie. Ce n’est pas comme accepter un contrat que l’on signe une fois et que l’on ne revoit plus, c’est quelque chose qui transforme et imprègne chaque choix quotidien. Une aide pour vivre de cette manière est de ne pas penser à des situations extrêmes, qui ne peuvent que nous effrayer et nous bloquer, mais d’affronter les petites difficultés de chaque jour, en les partageant avec nos amis. De cette façon, si nous ne perdons pas courage, nous découvrirons que chaque jour peut nous offrir une nouvelle occasion de croire et de donner de l’espoir à ceux qui nous entourent. C’est la force de l’amitié qui cherche le bien de l’autre. Lorsque tout va bien, il est plus facile de se sentir fort et courageux. Mais c’est lorsque nous faisons l’expérience de la vulnérabilité que nous pouvons construire quelque chose qui ne passe pas et qui restera après nous. C’est la conviction que l’on acquiert lorsqu’on a partagé la vie d’une personne qui a cru audelà de tout, qui a lutté et souffert et qui s’est rapprochée de tous par son amour. Ces personnes, ayant terminé leur vie sur cette terre, laissent une telle empreinte et leur mémoire est si présente que – mystérieusement – elles nous font dire, même au-delà de notre référence religieuse ou non religieuse : « Je crois, j’y crois. Continuons ensemble ! »
Foto ©Sasin Tipchai – Pixabay
L’IDÉE DU MOIS est actuellement réalisée par le “Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse” du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole de Vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles. dialogue4unity.focolare.org
Jésus se rend à Béthanie où Lazare est mort depuis quatre jours. Informée, sa sœur Marthe court, pleine d’espoir, à sa rencontre. Jésus l’aimait beaucoup, elle et sa sœur Marie ainsi que Lazare, souligne l’Évangile[1]. Bien que dans la peine, Marthe manifeste au Seigneur la confiance qu’elle a en Lui, convaincue que s’il avait été présent avant la mort de son frère, celui-ci serait encore en vie. Cependant elle croit encore maintenant que toutes ses demandes seront exaucées. Jésus lui affirme alors : « Ton frère ressuscitera ». (Jn 11,23)
« Crois-tu cela ? »
Après avoir précisé qu’il parle du retour de Lazare à la vie physique ici et maintenant et pas seulement à celle qui attend tout croyant après la mort, Jésus demande à Marthe l’adhésion de la foi, non seulement pour accomplir l’un de ses miracles – que l’évangéliste Jean appelle « signes » – mais pour lui donner, comme à tous les croyants, la possibilité d’une vie nouvelle et la résurrection. « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25), affirme Jésus. Et la foi qu’il lui demande est de l’ordre d’un rapport personnel avec Lui, une relation active et dynamique. Croire, ce n’est pas comme conclure un contrat que l’on signe une fois pour toutes et que l’on ne regarde plus jamais ensuite. C’est une réalité qui transforme et imprègne la vie quotidienne.
« Crois-tu cela ? »
Jésus nous invite à vivre une vie nouvelle, ici et maintenant. Il nous invite à en faire l’expérience chaque jour, sachant que, comme nous l’avons redécouvert à Noël, c’est Lui-même qui nous l’a apportée, en nous cherchant le premier et en venant parmi nous.
Comment répondre à sa demande ? Regardons Marthe, la sœur de Lazare.
Regardons Marthe, la sœur de Lazare. Il ressort de son dialogue avec Jésus une profession de foi totale en Lui. Le texte original, en grec, l’exprime avec encore plus de force. Le « je crois » qu’elle prononce signifie « j’en suis arrivée à croire », « je crois fermement » que « tu es le Christ, le Fils de Dieu qui doit venir dans le monde »[2], avec toutes ses conséquences. C’est une conviction mûrie au fil du temps, éprouvée dans les différentes circonstances qu’elle a dû affronter dans sa vie.
Le Seigneur m’adresse sa question, à moi aussi. “Crois-tu cela ?”. Il me demande à moi aussi une confiance totale en Lui et l’adhésion à son mode de vie, fondé sur un amour généreux et concret envers tous. La persévérance fera grandir ma foi, qui se renforcera au fur et à mesure que je réaliserai, jour après jour, la vérité des paroles de Jésus mises en pratique, et qui ne manquera pas de s’exprimer dans mes actions quotidiennes envers tous. Nous pouvons donc faire nôtre la prière que les apôtres adressent à Jésus : « Augmente en nous la foi » (Lc 17,5).
« Crois-tu cela ? »
“L’une de mes filles avait perdu son emploi de même que tous ses collègues parce que le gouvernement avait fermé l’agence publique où elle travaillait”, raconte Patricia, originaire d’Amérique du Sud. En guise de protestation, ils avaient installé un campement devant le siège de l’agence. J’essayais de les soutenir en participant à certaines de leurs activités, en leur apportant de la nourriture ou en passant simplement les voir pour parler avec eux.
Le Jeudi Saint, un groupe de prêtres qui les accompagnait, proposa une célébration avec des temps d’écoute et d’échange. On lut l’Évangile et on reproduisit le geste du lavement des pieds, comme Jésus l’avait fait. La majorité des personnes présentes n’étaient pas des personnes croyantes. Néanmoins, ce fut un moment de profonde union, de fraternité et d’espérance. Ils se sentirent pris en considération et, avec émotion, ils remercièrent les prêtres qui les avaient ainsi accompagnés dans ce moment d’incertitude et de souffrance.
Cette parole de Jésus a été choisie comme mot d’ordre pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2025. Prions donc et agissons pour que notre foi commune soit le moteur de la recherche de la fraternité avec tous : c’est la proposition et le désir de Dieu pour l’humanité mais cela demande notre adhésion. La prière et l’action seront efficaces si elles naissent de cette confiance en Dieu et de notre action en conséquence.
D’après Silvano Malini et l’équipe de la Parole de Vie. Traduction D. Fily
[1] Gv 11,5.
[2] Cf. Gv 11,27.
Photo: © Orna – Pixabay
Paix, accueil, courage, justice, dialogue, espérance, solidarité, ensemble, fraternité, unité : des mots qui expriment notre engagement planétaire, fort, concret, qui commence par de petits gestes quotidiens, afin que les armes se taisent et que cessent les conflits dans toutes les régions du monde.
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