Sep 7, 2015 | Non classifiƩ(e)
āDepuis plus de trois mois je fais un stage en onco-hĆ©matologie pĆ©diatrique, un service où on ne saiT jamais si les enfants quāon soigne aujourdāhui seront encore lĆ demain. Il nāest pas du tout facile de vivre continuellement en contact avec la souffrance des innocents, et cela remet constamment en question mon choix de devenir infirmier en pĆ©diatrie. Le premier jour je me sens prĆŖt Ć tout. Mais, Ć peine entrĆ© dans le service, on me prĆ©sente une merveilleuse petite fille. Elle est affectĆ©e dāune des pires tumeurs malignes, en phase terminale. Je nāai pas la moindre idĆ©e de comment affronter cette situation. Jamais comme en cet instant je me suis senti aussi inutile et incapable, convaincu de ne rien pouvoir faire de bon pour elle. Il y a aussi beaucoup dāautres enfants dans le service et la journĆ©e semble passer rapidement, mais chaque fois que jāentre dans la chambre de cette petite, jāĆ©prouve le mĆŖme sentiment dāimpuissance et dāinaptitude. Cāest bientĆ“t 14h, lāheure où finit mon service. Je ne puis māen aller sans faire quelque chose pour elle. Mai quoi? En essayant de mettre en pratique la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, jāavais expĆ©rimentĆ© que dans lāamour ce qui compte cāest dāaimer. Quāil ne faut pas faire des actions Ć©clatantes, mais quāil suffit de commencer par une petite chose, sans avoir de grandes prĆ©tentions. Mais tout ce que je pouvais faire pour cette enfant, je lāavais dĆ©jĆ fait. Mais comment donc suis-je poussĆ© Ć faire davantage? Le matin, en entrant Ć lāhĆ“pital, jāavais vu une petite chapelle. Aimer cette jeune enfant, me dis-je, consiste peut-ĆŖre Ć prier pour elle. Je māassois sur lāun des derniers bancs, mais je ne sais comment ni quoi demander. Je reste lĆ , en silence. IntĆ©rieurement je nāĆ©prouve quāune grande douleur qui māopprime. Et petit Ć petit je sens que JĆ©sus prend sur lui toute ma souffrance. Le coeur libre, je peux alors lui confier cette petite fille et aller encore une fois la saluer, ainsi que sa maman, pour leur faire sentir ma proximitĆ© et ma compassion. Depuis je continue Ć aller souvent dans cette chapelle. Cāest lĆ que je trouve la lumiĆØre pour affronter, et aussi pour comprendre un peu, le mystĆØre de la souffrance de lāinnocent, qui se prĆ©sente si frĆ©quemment. Et cāest en JĆ©sus crucifiĆ© et rĆ©ssuscitĆ© que je trouve la force et lāattitude juste pour approcher ces enfants et leurs proches. Souvent je ne sais pas quoi faire pour eux, mais ensuite la rĆ©ponse arrive, toujours au bon moment. Un jour arrive dans notre service une enfant de dix ans qui avait Ć©tĆ© transportĆ©e dāun hĆ“pital Ć lāautre. Les soupƧons dāune grave maladie du sang qui planaient sur elle sont confirmĆ©s et tout dāun coup le diagnostic sans espoir tombe. Pour elle et pour sa mĆØre cāest comme un coup de massue. Je sens toute lāimportance dāĆŖtre proche dāelles, de me mettre Ć leur place en les aidant comme je peux, mĆŖme si cela me vaut quelques heures de plus Ć lāhĆ“pital. Au cours de la journĆ©e je ne peux pas faire beaucoup, mais dĆØs que jāai un moment de libre, je vais dans leur chambre, un peu pour Ć©couter la maman et la rassurer, un peu pour divertir son enfant. Et chaque fois je perƧois dans leur regard un fond de sĆ©rĆ©nitĆ© qui nāy Ć©tait pas juste avant, un nouvel Ć©lan dāespĆ©rance pour affronter la difficile Ć©preuve qui les attend. Et il en va de mĆŖme dans de nombreuses autres situations...je saisis chaque occasion pour passer un peu de temps avec āmes enfantsā, non seulement pour leur administrer un traitement, mais pour les voir sourire et affronter avec un peu plus de sĆ©rĆ©nitĆ© leur difficile parcoursā
Sep 5, 2015 | Focolare Worldwide
SāenfonƧant sept kilomĆØtres dans la forĆŖt, on arrive Ć GlolĆ© Ć pied ou avec une fourgonnette (la baka) qui franchit toutes les orniĆØres creusĆ©es durant la saison des pluies. Dans ce village, un des 18 du Canton (dans la rĆ©gion du Tonkpi, Ć Man, au nord-est de la CĆ“te dāIvoire), il nāy a pas dāĆ©lectricitĆ©, donc pas de tĆ©lĆ©vision, pas dāinternet, et pas non plus de magasins. Nombre de ses habitants ont Ć©tĆ© touchĆ©s par lāidĆ©al de fraternitĆ© de Chiara Lubich. Ils le vivent au quotidien, Ć commencer par la parole de lāĆvangile mise en pratique. La structure sociale et politique, qui les maintient ensemble, est progressivement enrichie et illuminĆ©e par cette expĆ©rience. Gilbert Gba Zio est un responsable communautaire naturel, catĆ©chiste, chef dāune des familles: “Un jour, nous nous sommes demandĆ© que faire pour notre petit village”, raconte-t-il durant le rĆ©cent congrĆØs de lāĆconomie de Communion Ć Nairobi (Kenya). “Nous voyions que la Parole de lāĆvangile vĆ©cue pouvait nous donner des indications.” Et voici quelques-unes des concrĆ©tisations qui en ont dĆ©coulĆ©. La case pour “lāĆ©tranger” (invitĆ©) ā Lāexpression locale “Kwayeko” ā “Chez nous, il y a de la place” ā n’est pas quāune faƧon de parler Ć GlolĆ©. “Ici, il y a souvent des Ć©trangers de passage ā explique Gilbert ā des gens qui font des kilomĆØtres Ć pied, contraints de dormir en route avant dāarriver dans leur village. Ć chaque fois, cāest notre lit quāon cĆØde Ć lāĆ©tranger. Ća aussi, cāest lāĆvangile, mais nous nous sommes demandĆ©: “Ne pouvons-nous pas faire plus? Pourquoi ne pas construire des cases? Ainsi, lorsque quelqu’un arrive, nous pouvons lui offrir un toit pour dormir.” Nous avons commencĆ© Ć fabriquer des briques, en chantant. Dans le groupe, il y avait des maƧons et nous avons construit douze cases composĆ©es dāune chambre et dāun petit salon. Maintenant, nous disons aux Ć©trangers qui arrivent: “On a la maison, venez dormir”. La nourriture ne manque pas, nous sommes paysans. Ce furent nos premiers pas”.
La case des soins ā La difficultĆ© dāaccĆØs Ć la route goudronnĆ©e durant la saison des pluies et les 30Ā km suivants pour rejoindre la ville de Man, la ville la plus proche, rendent impossible un secours rapide en cas d’urgence mĆ©dicale. “Un jour, une femme devait accoucher dāurgence ā raconte encore Gilbert. Nous lāavons transportĆ©e avec une brouette jusquāĆ la route goudronnĆ©e pour trouver un vĆ©hicule. Dieu merci, la femme a Ć©tĆ© sauvĆ©e; mais ce fut dur. Il a donc fallu construire une case des soins et mettre au travail quelques “sages-femmes traditionnelles”. Mais où trouver lāargent?Ā Chez nous, il y a le mĆ©tayage: le propriĆ©taire dāun champ peut permettre Ć un paysan de le cultiver pour une saison. Le montant de la rĆ©colte est divisĆ© en deux. Notre communautĆ© a pris une plantation de cafĆ©: les hommes ont dĆ©frichĆ© le terrain, les femmes ont rĆ©coltĆ© le cafĆ©. Avec cet argent, nous avons achetĆ© le ciment et construit la case des soins”.
La malnutrition des enfants ā “Il y avait des enfants qui mouraient au village et nous ne savions pas comment les sauver.Ā Ć la citĆ©-pilote Victoria du Mouvement des Focolari, il y a un Centre nutritionnel qui sāoccupe dāeux. Nous leur avons expliquĆ© le problĆØme et commencĆ© Ć emmener les enfants. Nous Ć©tions surpris de voir que, chez eux, les enfants guĆ©rissaient sans mĆ©dicaments. Ils nous ont montrĆ© comment leur donner Ć manger. Un jour, la responsable nous a dit: “Si vous voulez, nous pouvons aller chez vous”. Nous Ć©tions dāaccord. Dans notre culture, lāenfant appartient Ć tout le village! Ils nous ont expliquĆ© comment Ć©viter la malnutrition et la soigner. Nous avons commencĆ© Ć changer nos habitudes alimentaires et appris Ć conserver les aliments, pour nourrir nos enfants en temps de pĆ©nurie”. La banque du riz ā “Nous conservons le riz dans de petits greniers, qui sont souvent la proie des voleurs et des souris. Nous avons alors construit un entrepĆ“t et chacun a envoyĆ© ce qu’il avait. Au dĆ©but, nous Ć©tions 30 personnes. Aujourdāhui, les paysans qui ne faisaient pas partie du groupe se sont joints Ć nous et 110 personnes apportent leurs sacs de riz pour les conserver dans cette banque. En mars-avril, durant les semailles, chacun vient prendre ce quāil faut pour labourer et met de cĆ“tĆ© ce que ses enfants vont manger. Au moment opportun, quand les prix sont bons, ils prennent le riz pour la vente. Chacun, selon sa conscience, donne une part de sa rĆ©colte et la dĆ©pose Ć la banque pour contribuer aux besoins de la communautĆ© et pour les gardiens de la banque”. Un village ne suffit pas ā “Vous ne pouvez pas venir chez nous avec “votre affaire”?, demandent les villages voisins. Aujourdāhui, 13 villages vivent comme Ć GlolĆ©. “LāunitĆ© est notre richesse”, affirme Gilbert. “Un jour, quelquāun de lāextĆ©rieur voulait nous aider Ć construire un puits dans le village. Mais il nāy a pas eu dāaccord sur lāendroit. Si nous avions insistĆ©, ce puits aurait divisĆ© le village. Nous avons prĆ©fĆ©rĆ© ne pas accepter ce don et maintenir lāunitĆ© entre nous.” Voir “Ćconomie de Communion ā une nouvelle culture” n.41 ā SupplĆ©ment de la revue CittĆ Nuova n.13/14 ā 2015 ā juillet 2015 Voir Nouvelle CitĆ© Afrique Juillet 2015 Voir ĆdeC en ligne GlolĆ©, CĆ“te-d’Ivoire: CongrĆØs de l’Economie de Communion en 2015 Ā
Sep 4, 2015 | Non classifiƩ(e)
« Sur l’autobus qui me porte Ć Harefield (Grande Bretagne)- l’hĆ“pital où j’Ć©tudie pour ĆŖtre infirmiĆØre ā je suis touchĆ©e par la maniĆØre de faire d’une collĆØgue. L’approche n’est pas des plus simples, vu que je suis plutĆ“t timide et souvent entourĆ©e d’amis aussi ”sauvages” que moi. Mais elle ne dĆ©daigne pas ma compagnie, au contraire, un jour, elle me propose de prendre ensemble le petit-dĆ©jeuner. Nous devenons amies. Depuis un certain temps, mon christianisme ne me satisfait plusĀ : je frĆ©quente l’Ć©glise pour un sens du devoir, pour avoir la conscience tranquille. Elle au contraire, me parle d’une foi joyeuse, authentique, qu’elle partage avec d’autres jeunes comme elle, une foi Ć©clairĆ©e par l’amour. Un jour, elle arrive Ć l’hĆ“pital avec une guitareĀ : c’est pour fĆŖter une infirmiĆØre avec laquelle tout le monde sait qu’il est difficile de se mettre d’accord. Mais alors, si cette fille arrive Ć faire Ƨa, cela vaut peut-ĆŖtre la peine de savoir ce qui la pousse Ć agir de cette faƧon. Elle me parle alors de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui l’anime. Ainsi, comme elle, je commence Ć frĆ©quenter les personnes du Focolare, et chaque fois, je dĆ©couvre toujours de nouvelles occasions de me donnerĀ : mettre en commun les vĆŖtements ou la nourriture avec ceux qui en ont besoin, me proposer pour des soins ou d’autres services, etc…Ces petits gestes, fruits de l’Evangile que je commence moi aussi Ć mettre en pratique, me donnent beaucoup de joie. MĆŖme si je ne sais pas encore trĆØs bien ce qu’est le Mouvement des Focolari, je sens que j’y ai trouvĆ© ma maison. Mais est-ce que moi je peux faire le choix radical des focolarine ? Elles sont catholiques, moi anglicane⦠Mais une voix rĆ©sonne en moiĀ : « Pourquoi pasĀ ? Il suffit que tu me dises ton ouiĀ Ā». Je me sens comme quelqu’un qui est en train de faire un saut dans le vide, mais peu m’importe, je dis quand mĆŖme mon oui Ć Dieu, heureuse de vouloir le suivre pour toujours. J’Ć©tais devenue infirmiĆØre, spĆ©cialisĆ©e comme sage-femme, pour un profond dĆ©sir d’apporter un changement dans la sociĆ©tĆ©. Je pensais qu’avec ce diplĆ“me, j’aurais pu travailler Ć l’Ć©tranger et j’avais dĆ©jĆ mis de l’argent de cĆ“tĆ© pour le voyage. Lorsque je suis entrĆ©e au focolare, j’ai donnĆ© cet argent Ć quelqu’un qui en avait besoin et j’ai commencĆ© ma formation pour devenir focolarine. Ma premiĆØre destination a Ć©tĆ© le focolare de Leeds pendant 5 ans. LĆ , j’ai travaillĆ© dans un quartier Ć risques. Venant d’un milieu aisĆ©, j’avais une idĆ©e romantique des pauvresĀ : je ne savais pas comment les gens vivaient rĆ©ellement ”dans” la pauvretĆ©. Je soignais une jeune mĆØre. Chaque fois qu’elle venait pour les contrĆ“les, je remarquais qu’elle avait toujours les mĆŖmes vĆŖtements et les bas collants pleins de trous. J’ai essayĆ© d’Ć©tablir avec elle un bon contact afin qu’elle puisse me parler de sa situation, de lĆ où elle habitait etc. Ainsi, un jour, je suis allĆ©e lui rendre visite. Son partenaire se tenait devant la porte, une personne agressive et rebutante. ChoquĆ©e par cet homme, par la saletĆ© et le dĆ©sordre de ce lieu, je ne savais pas par où commencer pour Ć©tablir la relation avec eux. Puis je me suis rendu compte qu’il y avait lĆ dans la maison, un grand rĆ©servoir qui servait Ć lĀ ‘Ć©levage de poissons. J’ai donc commencĆ© Ć parler de poissons et la tension s’est calmĆ©e. Une autre fois j’ai apportĆ© des vĆŖtements et la fois suivante, la femme portait sur elle ces habits pour me les montrer. Maintenant je vis dans le focolare de Welwyn Garden City (prĆØs de la capitale) et je continue Ć travailler pour le Service Sanitaire National (NHS). Ces derniĆØres annĆ©es, ici chez nous, il y a eu de grands bouleversements en ce qui concerne la politique de la santĆ© et ce n’est pas facile d’y apporter ce dĆ©sir de changement qui animait le dĆ©but de ma carriĆØre. Mais mĆŖme dans ce bouleversement, j’essaie de faire de chaque chose, comme un acte d’amour Ć Dieu et aux frĆØres. Vivre en communautĆ© avec des personnes qui ont fait le mĆŖme choix de vie est une chance trĆØs importante, aussi pour mon travail. Mais Ć©galement pour grandir ensemble dans l’unitĆ© entre nous et dans la foi en Dieu Amour, en se donnant aux autres au-delĆ du fait d’ĆŖtre catholiques ou anglicanesĀ Ā».
Sep 2, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
En 1998, Chiara Lubich inaugure le ”Centre pour lāĆducation au Dialogue”, ayant son siĆØge dans la Mariapolis Luminosa, citĆ© des Focolari proche de New York. A cette occasion, elle Ć©crit : Ā« Que tous les participants Ć ces activitĆ©s se sentent tous Ć©galement constructeurs de cette nouvelle rĆ©alitĆ© en collaborant avec amour, patience, comprĆ©hension mutuelle et solidaritĆ©, Ć crĆ©er une Ć®le de paix et un signe d’unitĆ© pour le monde d’aujourd’hui⦠que ce soit surtout une Ć©cole où l’on apprend Ć vivre cet amour qui seul peut faire des femmes et des hommes de cette terre, une unique famille Ā». Ce souhait de Chiara Ć©tait bien prĆ©sent lors de la rencontre qui s’est dĆ©roulĆ©e les 15 et 16 aoĆ»t derniers, dans la citadelle des Ćtats-Unis, intitulĆ©e ” Le Dialogue et les questions difficiles”. Un dĆ©fi accueilli par une centaine, environ, de participants et Ā« centrĆ© ā comme l’Ć©crivent les organisateurs ā sur la maniĆØre avec laquelle nous pouvons dialoguer et communiquer lorsque des thĆ©matiques importantes s’affrontent et lorsque les personnes qui y participent ont de profondes divergences de pensĆ©e Ā».
Le programme s’est dĆ©roulĆ© avec la contribution de quatre experts en thĆ©ologie morale et thĆ©ories politiques, issus des UniversitĆ©s de Fordham (New York), Providence College (Rhode Island) et Georgetown (Washington). Ā« Nous avons commencĆ© ā racontent-ils ā avec la pensĆ©e de Chiara Lubich sur le dialogue, d’où Ć©merge la spĆ©cificitĆ© de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui, si elle est vĆ©cue, aide Ć transformer les relations entre les personnes Ā». Charlie Camosy (Fordham) et Amy Uelmen (Georgetown) ont approfondi Ā« les motifs pour lesquels la sociĆ©tĆ© dans les Ćtats-Unis est tellement polarisĆ©e sur des positions opposĆ©es et comment on pourrait rompre ces murs entre les personnes, par l’Ć©coute et l’attitude ouverte Ć apprendre de l’autre Ā». Dana Dillon (Providence College) a affrontĆ© le dĆ©licat rapport entre ”amour et vĆ©ritĆ©”, Ć partir d’un des points forts de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© : JĆ©sus abandonnĆ©. La thĆ©ologie l’a prĆ©sentĆ© comme le vrai modĆØle pour le dialogue dans la mesure où Ā« Lui qui ā dans le moment au cours duquel il se sent abandonnĆ© par le PĆØre ā est entrĆ© dans la dĆ©sunitĆ©, en unifiant la plus grande division possible entre ciel et terre Ā».
Au cours de l’aprĆØs-midi, un moment interactif : Claude Blanc, leadership coach (consultant qui organise le travail en Ć©quipe), a guidĆ© les personnes prĆ©sentes Ć rĆ©aliser quelques exercices Ā« pour apprendre Ć Ć©couter en profondeur et sans prĆ©tentions Ā». Une rĆ©flexion sur ” DiffĆ©rentes maniĆØres de communiquer” (imposer, discuter, essayer de convaincre l’autre, ou bien miser sur le bien commun), animĆ©e par Bill Gould (Fordham), a complĆ©tĆ© le sujet. Autour de la table ronde du dimanche, dans les questions posĆ©es aux professeurs par les participants, Ć©mergeait la nĆ©cessitĆ© d’ĆŖtre prĆ©parĆ©s Ć affronter des thĆ©matiques brĆ»lantes telles que la procrĆ©ation artificielle, les mariages homosexuels et les autres dĆ©fis qui se prĆ©sentent dans la vie de chaque jour. Ā« Le workshop sur l’Ć©coute m’a aidĆ© Ć comprendre combien celle-ci peut ĆŖtre importante dans les relations quotidiennes Ā». Ā« Je suis reparti trĆØs enrichi de cette expĆ©rience Ā». Deux impressions parmi tant d’autres.
Sep 1, 2015 | Non classifiƩ(e)
Le changement climatique est lāun des dĆ©fis majeurs de notre temps. Les leaders des diverses Religions sāunissent pour promouvoir une campagne mondiale. Leur objectif : atteindre les 100% dāĆ©nergies renouvelables avant 2050. Ā« Religions pour la Paix (RPP) ā comme le prĆ©cise sa prĆ©sentation ā travaille Ć la rĆ©solution des conflits violents, Ć la construction dāune sociĆ©tĆ© plus juste et harmonieuse et Ć la protection de la terre. RPP dispose dāun Conseil mondial de leaders religieux de haut niveau, issus de toutes les Religions du monde, de nombreuses instances interreligieuses nationales et aussi rĆ©gionales Ā». La PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce, fait partie des coprĆ©sidents de Ā« Religions pour la Paix Ā». Consciente de la responsabilitĆ© morale que reprĆ©sente la protection de notre planĆØte, elle a souscrit Ć cette pĆ©tition et invite tous ceux qui le veulent Ć se joindre Ć cette campagne qui sāadresse aux Chefs dāEtat de chaque Pays. Pour signer la pĆ©tition on-line : http://faithsforearth.org (choisir votre propre Pays)
Aoƻt 31, 2015 | Non classifiƩ(e)
Cette initiative du Pape FranƧois qui instaure “une journĆ©e de priĆØre mondiale pour la protection de la CrĆ©ation” revĆŖt un caractĆØre rĆ©solument ÅcumĆ©nique. En effet, non seulement il a vu dans la crise Ć©cologique que nous traversons l’une des urgences les plus pressantes de notre temps, mais il a aussi voulu mettre en valeur l’incontournable exigence d’agir – en matiĆØre d’Ć©cologie comme pour dāautres dĆ©fis qui interpellent lāhumanitĆ© ā non plus sĆ©parĆ©ment et isolĆ©s, mais Ā« ensemble Ā». LāidĆ©e dāune āJournĆ©e de priĆØreā, cāest lāorthodoxe Yoannis de Pergame qui la lui avait suggĆ©rĆ©e lors de son intervention au cours de la prĆ©sentation de lāencyclique āLaudato sƬā en juin dernier. LāEvangile prĆ©cise: āSi deux dāentre vous sāaccordent sur la terre pour demander une chose…ā et le Pape souligne cette valeur ajoutĆ©e Ć la priĆØre dans sa lettre du 6 aoĆ»t 2015 où il institue cette āJournĆ©eā: āPartageant avec notre frĆØre bien aimĆ© le Patriarche oecumĆ©nique BartholomĆ©e les prĆ©occupations concernant le futur de la CrĆ©ation, et accueillant la suggestion de son reprĆ©sentant le MĆ©tropolite Yoannis…ā. Comme pour dire: peu importe qui a eu lāidĆ©e, on peut tojours apprendre les uns des autres! Et vers la fin du document, il va dans le mĆŖme sens lorsquāil sollicite le cardinal Koch, prĆ©sident du dicastĆØre pour lāunitĆ© des chrĆ©tiens, afin ādāĆŖtre bien en lien avec les initiatives semblables conduites par le Conseil OecumĆ©nique des Eglisesā. En effet, le Conceil OecumĆ©nique des Eglises (CEC), a fixĆ© ā Le temps pour la CrĆ©ationā qui va du 1er septembre (premier jour de lāannĆ©e liturgique dans la tradition orthodoxe) au 4 octobre (jour de la St FranƧois dāAssise dans la tradition catholique): une pĆ©riode où sont encouragĆ©es les initiatives en faveur de lāenvironnement et de son interaction avec la justice et la paix. Le choix de la date du 1er septembre par le Pape est donc significatif puisquāelle coĆÆncide avec celle de nos frĆØres orthodoxes et que ce mĆŖme jour commence le ātempsā choisi par le CEC. Tout aussi significatif son souhait que sāy joignent aussi les autres Eglises et CommunautĆ©s Ć©cclĆ©siales, une bonne occasion pour ā tĆ©moigner de notre communion qui progresse”. Cette āJournĆ©eā offre Ć chacun āune occasion prĆ©cieuse de renouveler son adhĆ©sion personnelle Ć sa vocation de gardien de la crĆ©ation, et de rendre grĆ¢ce Ć Dieu pour lāoeuvre merveilleuse quāIl a confiĆ©e Ć nos soinsā. Par ailleurs, prĆ©cisĆ©ment parce quāelle est destinĆ©e Ć mobiliser des chrĆ©tiens appartenant Ć diverses dĆ©nominations, mais qui parlent dāune mĆŖme voix, elle constitue une avancĆ©e concrĆØte: un message commun Ć tous les chrĆ©tiens et qui sāadresse au monde entier. Les Focolari sont engagĆ©s et prĆ©sents dans le domaine de lāĆ©ologie et de lāenvirronnement. Leur rĆ©seau international EcoOne offre Ć tous ceux qui travaillent dans ces domaines un espace permettant de confronter aussi bien des idĆ©es que des initiatives concrĆØtes. Le Mouvement travaille aussi Ć faire avancer lāoecumĆ©nisme, surtout dans les rĆ©gions du monde où la concentration de personnes appartenant Ć des Eglises diffĆ©rentes est plus Ć©levĆ©e. Pour les Focolari la āJournĆ©eā reprĆ©sente donc un magnifique rendez-vous planĆ©taire qui unit tous ses membres par la priĆØre pour demande Ć Dieu de sauver la Maison qui abrite la grande Famille Humaine. Mais aussi pour mettre au point, avec des personnes de bonne volontĆ©, quelle que soit leur foi ou leur conviction, de nouvelles stratĆ©gies et de nouvelles rĆ©ponses pour prĆ©server lāenvironnement et contribuer, Ć partir de lĆ , Ć la rĆ©alisation dāun monde plus uni.
Aoƻt 31, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā
Aoƻt 30, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā« Si jāobserve, ce que l’Esprit Saint a fait en nous et en de nombreuses autres āaffairesā spirituelles et sociales Ć lāÅuvre actuellement dans lāĆglise, je ne peux quāespĆ©rer quāil agira encore et toujours avec la mĆŖme gĆ©nĆ©rositĆ© et magnanimitĆ©. Il le fera Ć travers des Åuvres qui naĆ®tront ex-novo de son amour et en dĆ©veloppant celles qui existent dĆ©jĆ , comme la nĆ“tre. En attendant, je rĆŖve que notre Ćglise soit enveloppĆ©e dāune atmosphĆØre qui corresponde davantage Ć son ĆŖtre Ćpouse du Christ ; quāelle se prĆ©sente au monde plus belle, plus une, plus sainte, plus charismatique, plus conforme Ć son modĆØle Marie, donc plus mariale, plus dynamique, plus familiale, plus intime, et quāelle se modĆØle davantage sur le Christ son Ćpoux. Je rĆŖve quāelle soit un phare pour lāhumanitĆ©. Et je rĆŖve quāelle suscite un peuple saint, dāune saintetĆ© jamais vue jusquāĆ prĆ©sent. Je rĆŖve que lāaspiration Ć une fraternitĆ© vĆ©cue, diffusĆ©e sur la terre, rĆ©clamĆ©e – comme on le constate aujourdāhui – par les consciences de millions de personnes, devienne dans lāavenir, au cours du troisiĆØme millĆ©naire, gĆ©nĆ©rale, universelle. Je rĆŖve donc dāune diminution des guerres, des conflits, de la faim, des innombrables maux dont le monde est affligĆ©. Je rĆŖve dāun dialogue dāamour plus intense entre les Ćglises qui rapproche lāheure où nous formerons une unique Ćglise. Je rĆŖve que le dialogue soit vivant et fĆ©cond entre les religions et quāil sāaccroisse ; que les personnes des religions les plus variĆ©es soient liĆ©es entre elles par lāamour, cette ārĆØgle dāorā qui se trouve dans leurs livres sacrĆ©s. Je rĆŖve que les diverses cultures du monde se rapprochent et sāenrichissent rĆ©ciproquement, pour former une culture mondiale basĆ©e sur les valeurs permanentes, vĆ©ritable richesse des peuples, qui doivent sāimposer comme sagesse globale. Je rĆŖve que l’Esprit Saint continue Ć ĆŖtre la source dāeau vive des Ćglises ; quāil consolide, au-delĆ de leurs frontiĆØres, les āsemences du Verbeā. Ainsi lāavĆØnement de quelque chose de ānouveauā – lumiĆØre, vie, Åuvres nouvelles que seul Lui peut susciter – ne cessera dāinonder le monde. Et toujours davantage dāhommes et de femmes suivront le droit chemin, convergeront vers leur CrĆ©ateur, se mettront cÅur et Ć¢me Ć son service. Je rĆŖve que les relations basĆ©es sur l’Ć©vangile sāĆ©tendent des personnes aux groupes, aux mouvements, aux associations religieuses et laĆÆques ; aux peuples, aux Ćtats⦠Ainsi, il sera naturel dāaimer la patrie de lāautre comme la sienne et de tendre Ć une communion des biens universelle : au moins en prospective. (…) Je rĆŖve donc que les Cieux nouveaux et les terres nouvelles commencent Ć se rĆ©aliser sur la terre, autant que possible. Je rĆŖve beaucoup mais nous avons devant nous un millĆ©naire pour rĆ©aliser tout cela Ā». Chiara Lubich Traduit deĀ : AttualitĆ . Leggere il proprio tempo, CittĆ Nuova, Roma 2013, pp. 102-103
Aoƻt 29, 2015 | Non classifiƩ(e)
Pasquale Foresi est intervenu de trĆØs nombreuses fois, oralement et par Ć©crit, pour prĆ©senter la thĆ©ologie du charisme de Chiara Lubich dans sa dimension sociale et spirituelle. Il en souligne, avec la compĆ©tence qui est la sienne, la nouveautĆ©, tant sur le plan de la vie que celui de la pensĆ©e. Les annĆ©es 1990-1998 ont Ć©tĆ© particuliĆØrement intenses pour lui et il a rĆ©pondu trĆØs frĆ©quemment Ć de nombreuses questions des membres du Mouvement de toutes vocations et en provenance dāaires gĆ©ographiques et culturelles les plus variĆ©es. Lors dāune de ses interventions, il rĆ©pond Ć une personne qui lui demande conseil sur la faƧon de vivre lāhumilité¹. āVivre lāhumilitĆ© signifie simplement accepter dāĆŖtre ce que lāon est ā rĆ©pond Don Foresi ā . Et nous sommes tous pĆ©cheurs. Si quelquāun dit ā Moi je ne suis pas un pĆ©cheurā, il ment. LāhumilitĆ©, nous pouvons donc toujours la mettre en pratique. La faƧon dont Saint Benoit prĆ©sente cette vertu māa paru pleine de sagesse et māa aidĆ© Ć la vivre. Elle pourrait se rĆ©sumer ainsi: Le premier pas Ć faire pour ĆŖtre humble consiste Ć accepter les humiliations, les mortifications. A un certain moment il se peut que quelquāun parle mal de toi dans ton bureau, dans ton milieu de travail: ce peut ĆŖtre Ć cause dāune incomprĆ©hension de la part de quelquāun ou une vraie calomnie… Il faut savoir accepter ces Ć©preuves et ces difficultĆ©s. Le deuxiĆØme pas consiste non seulement Ć accepter ces humiliations, mais Ć les aimer. Cāest par exemple le cas lorsque nous nous sommes beaucoup donnĆ© et que dans la communautĆ© surviennent des accusations, des jugements, en particulier de la part de personnes pour lesquelles on a beaucoup fait. Ce sont souvent des critiques qui ont quelque chose de vrai, mais elles sont exagĆ©rĆ©es. Il est difficile dāaimer de telles humiliations, mais elles sont importantes pour grandir dans la vie spirituelle. Le troisiĆØme pas consiste Ć les prĆ©fĆ©rer, cāest Ć dire non seulement les aimer, mais sāen rĆ©jouir: lorsque par exemple quelquāun parle mal de toi, tu te dis: āCāest une grĆ¢ce de Dieu que je reƧois en ce moment…ā Cāest le niveau le plus haut, auquel nous devons tous tendre, parce quāil nous met dans cette humilitĆ© qui nous rapproche . Evidemment les calomnies, doivent, autant que possible, ĆŖtre rectifiĆ©es, mais toujours dans le dĆ©tachement, en vivant lāEvangile qui nous dit: āHeureux ĆŖtes-vous, lorsque lāon dira faussement contre vous toute sorte de mal Ć cause de moi. RĆ©jouissez-vous alors et soyez dans lāallĆ©gresse car votre rĆ©compense est grande dans le royaume des Cieuxā (Matthieu V, 11) ( ) Pasquale Foresi ā COLLOQUI, domande e risposte sulla spiritualitĆ dellāunitĆ , CittĆ Nuova Editrice, Roma 2009, p.64.
Aoƻt 28, 2015 | Non classifiƩ(e)
Cette annĆ©e, pour leur habituel rendez-vous de lāautomne, les dĆ©lĆ©guĆ©s de 36 rĆ©gions du monde et les responsables de six citĆ©s pilotes se rĆ©uniront pendant deux semaines. Ils feront le point sur de la vie du Mouvement dans les nombreux pays où il est prĆ©sent et examineront, pour mieux les aborder, les nouveaux dĆ©fis de lāannĆ©e qui commence.
Aoƻt 28, 2015 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
Cāest une de ces paroles de lāĆvangile Ć vivre sans attendre. TrĆØs claire mais exigeante Ć la fois, elle requiert peu de commentaires. Pour saisir la force quāelle contient, replaƧons-la dans son contexte. Un scribe, donc expert de la Bible, interroge JĆ©sus : Quel est le plus grand commandement ? Question restant ouverte depuis lāidentification dans les Livres Saints de 613 prĆ©ceptes Ć observer. Quelques annĆ©es auparavant, Rabbi Shammaj, un des grands maĆ®tres, s’Ć©tait refusĆ© Ć indiquer le commandement suprĆŖme. Dāautres, cependant, comme le fera JĆ©sus, sāĆ©taient orientĆ©s sur lāamour comme point central. Rabbi Hillel, par exemple, affirmait : Ā« Ne fais pas Ć ton prochain tout ce qui est odieux pour toi ; en cela rĆ©side toute la loi. Le reste n’est qu’explication Ā». JĆ©sus, lui, reprend lāenseignement sur le caractĆØre central de lāamour, mais il unit Ć©galement en un seul commandement, lāamour de Dieu (Dt 6, 4) et lāamour du prochain ( Lv 19, 18). De fait, la rĆ©ponse quāil donne au scribe est : Ā« Le premier (commandement), cāest : Ćcoute, IsraĆ«l ! Le Seigneur notre Dieu est lāunique Seigneur ; tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cÅur, de toute ton Ć¢me, de toute ta pensĆ©e et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-mĆŖme. Il nāy a pas dāautre commandement plus grand que ceux-lĆ Ā». Ā« Tu aimeras ton prochain comme toi-mĆŖme Ā» Cette seconde partie de lāunique commandement est lāexpression de la premiĆØre : lāamour de Dieu. Dieu aime tellement chacune de ses crĆ©atures que, pour Lui donner de la joie, pour Lui manifester notre amour pour Lui, le meilleur moyen est d’ĆŖtre envers tous expression de Son amour. De mĆŖme que des parents se rĆ©jouissent de constater l’entente, l’entraide, l’unitĆ© entre leurs enfants, ainsi Dieu, qui est envers nous comme un pĆØre et une mĆØre, est heureux de nous voir aimer le prochain comme nous-mĆŖmes, contribuant ainsi Ć construire lāunitĆ© de la famille humaine. Depuis des siĆØcles, les ProphĆØtes expliquaient au peuple dāIsraĆ«l que Dieu veut lāamour et non les sacrifices et les holocaustes (OsĆ©e 6,6). JĆ©sus lui-mĆŖme rappelle leur enseignement lorsquāil affirme : Ā« Allez apprendre ce que veut dire : Cāest la misĆ©ricorde que je veux et non le sacrifice Ā» (Mt 9,13). En effet, comment peut-on aimer Dieu quāon ne voit pas, si on nāaime pas le frĆØre quāon voit ? (1 Jn 4, 20). Nous Lāaimons, nous Le servons, nous Lāhonorons, dans la mesure où nous aimons, servons, honorons chaque personne, amie ou inconnue, de notre peuple ou dāun autre peuple, et surtout les plus Ā« petits Ā», les plus nĆ©cessiteux . Cāest lāinvitation – adressĆ©e aux chrĆ©tiens de tous les temps – Ć transformer le culte en vie, Ć sortir des Ć©glises où lāon a adorĆ©, aimĆ©, louĆ© Dieu, pour aller Ć la rencontre des autres, de faƧon Ć rĆ©aliser ce que nous avons appris dans la priĆØre et dans la communion avec Dieu. Ā« Tu aimeras ton prochain comme toi-mĆŖme Ā» Alors, comment vivre ce commandement du Seigneur ? Rappelons-nous avant tout quāil fait partie dāun diptyque qui comprend aussi lāamour de Dieu. Il faut du temps pour comprendre ce quāest lāamour et comment aimer⦠il nous faut donc prendre des moments de priĆØre, de “contemplation”, de dialogue avec Dieu : et Lui, qui est Amour, nous l’apprend. On ne vole pas de temps au prochain quand on est avec Dieu, au contraire, on se prĆ©pare Ć aimer de faƧon toujours plus gĆ©nĆ©reuse et comme l’autre le requiert. Et lorsque nous revenons vers Dieu aprĆØs avoir aimĆ© les autres, notre priĆØre est plus authentique, plus vraie, peuplĆ©e de toutes les personnes rencontrĆ©es, que nous Lui portons. Pour aimer le prochain comme soi-mĆŖme, il faut aussi le connaĆ®tre comme on se connaĆ®t soi-mĆŖme. Il nous faudrait aimer lāautre comme il le voudrait et non comme il nous plaĆ®t de le faire ! De nos jours, nos sociĆ©tĆ©s deviennent de plus en plus multiculturelles par la prĆ©sence de personnes venant de mondes trĆØs divers, d’où un dĆ©fi encore plus grand. Celui qui s’Ć©tablit dans un nouveau pays doit appendre Ć en connaĆ®tre les traditions et les valeurs ; c’est le seul moyen pour comprendre et aimer ses habitants. Il en est de mĆŖme pour ceux qui accueillent les nouveaux immigrĆ©s, souvent dĆ©paysĆ©s, ignorant la langue et en difficultĆ©s dāinsertion. Et mĆŖme entre personnes de mĆŖme culture, Ć lāintĆ©rieur dāune famille, d’un milieu de travail ou de voisinage, que de diversitĆ©s ! Nous souhaiterions parfois trouver une personne disponible, prĆŖte Ć nous Ć©couter, Ć nous aider Ć trouver un travail, Ć prĆ©parer un examen, Ć nous donner un coup de main pour la maison⦠L’autre a peut-ĆŖtre les mĆŖmes exigencesā¦Cherchons-nous Ć les deviner, en Ć©tant attentifs, dans une attitude dāĆ©coute sincĆØre, en essayant de nous mettre Ć sa place ? La qualitĆ© de lāamour compte aussi. Dans son cĆ©lĆØbre hymne Ć la charitĆ©, lāapĆ“tre Paul en Ć©numĆØre plusieurs caractĆ©ristiques importantes Ć rappeler : Ā«lāamour prend patience, lāamour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne sāenfle pas dāorgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intĆ©rĆŖt, il ne sāirrite pas, il n’entretient pas de rancune, il excuse tout, il croit tout, il espĆØre tout, il endure toutĀ». (1 Co 13,4,7). Que dāoccasions et que de nuances pour vivre : Ā« Tu aimeras ton prochain comme toi-mĆŖme Ā» Il existe aussi cette norme de lāexistence Ć la base de la cĆ©lĆØbre “rĆØgle dāor” prĆ©sente dans toutes les religions et chez certains intellectuels reconnus, sans rĆ©fĆ©rence religieuse explicite. A l’origine de chaque tradition culturelle ou du credo de chacun, on pourrait trouver des invitations analogues Ć aimer le prochain et Ć nous aider Ć les vivre ensemble. Et cela, que nous soyons hindouistes, musulmans, bouddhistes, fidĆØles des religions traditionnelles, chrĆ©tiens ou tout simplement hommes et femmes de bonne volontĆ©. Travaillons ensemble en vue de crĆ©er une nouvelle mentalitĆ© qui valorise et respecte la personne, soucieuse des minoritĆ©s, porte attention aux plus faibles, et nous dĆ©centre de nos propres intĆ©rĆŖts, pour donner la prioritĆ© Ć ceux de lāautre. Si nous Ć©tions tous vraiment conscients qu’il nous faut aimer le prochain comme nous-mĆŖmes, au point de ne pas faire Ć lāautre ce que nous ne voudrions pas quāon nous fasse, conscients de devoir faire Ć lāautre ce que nous voudrions que lāautre fasse pour nous, alors les guerres cesseraient, la corruption disparaĆ®trait, la fraternitĆ© universelle ne serait plus une utopie et la civilisation de lāamour deviendrait bientĆ“t une rĆ©alitĆ©. Fabio Ciardi
Aoƻt 28, 2015 | Focolare Worldwide
Chaque jour, dans le monde entier, des milliers de personnes se mobilisent pour vivre lāexpĆ©rience dāune Ć©conomie solidaire. A Santiago del Estero, au Nord de lāArgentine, Aldo Calliera dirige son entreprise dāĆ©levage de bĆ©tail, El Alba, insĆ©rĆ©e dans le projet de lāEconomie de Communion (EdC). Pour les ouvriers agricoles de la rĆ©gion le travail commence trĆØs tĆ“t et mĆŖme avant lāaube pour ceux qui viennent de loin. La matera est pour eux un rite incontournable. Avant de commencer la journĆ©e on prĆ©pare le matĆ©, une infusion caractĆ©ristique de lāAmĆ©rique du Sud que lāon boit assis en cercle. A chaque tournĆ©e on parle des derniers Ć©vĆ©nements, on partage problĆØmes et succĆØs ainsi que les histoires des uns et des autres une faƧon de se rĆ©chauffer tout en tissant des liens dāamitiĆ© entre compagnons de travail. Lāentrepreneur ne voulait pas que cette ancienne tradition des ses gauchos argentins se perde. Il commenƧa Ć frĆ©quenter lui aussi la matera trĆØs tĆ“t le matin, mais il vit avec surprise quāĆ son arrivĆ©e la conversation sāestompait et que le silence emplissait le cercle. Et ainsi jour aprĆØs jour. Les gauchos sont le fruit dāune Ć©ducation et dāune culture: lorsque le patron arrive, on sāarrĆŖte automatiquement de parler, non parce quāil dĆ©range, mais parce que depuis lāĆ©poque de la ConquĆŖte jusquāĆ nos jours, on a inculquĆ© Ć de nombreuses gĆ©nĆ©rations que lāouvrier est infĆ©rieur Ć son patron. Aussi chaque fois Aldo repartait-il avec la sensation dāavoir reƧu un coup de poing dans lāestomac et dƩƧu de ne pas avoir Ć©tĆ© capable de briser la glace. Mais grĆ¢ce Ć sa tĆ©nacitĆ©, petit Ć petit, tous se sont ouverts: il a pu connaĆ®tre leurs noms et les entendre sāexprimer. Tous, sauf un: Ernesto. Un jour il Ć©tait en train de programmer āle serviceā, autrement dit le lieu et le moment de lāaccouplement pour avoir des veaux. AprĆØs cette programmation, lāingĆ©nieur qui Ć©tait avec lui sāapprĆŖtait Ć donner des ordres aux ouvriers; mais Aldo Calliera lāa devancĆ© en lui disant: āLaisse-moi parler Ć mes hommesā. Il a expliquĆ© ce quāon voulait faire et, au lieu de se limiter Ć donner des instructions, il leur a demandĆ© leur avis. Ernest, dont le patron connaissait Ć peine la voix, lui a parlĆ© pour la premiĆØre fois: āJe crois que lāan prochain nous nāaurons pas de veauxā. Double surprise pour Calliera qui lui a demandĆ© pourquoi. Sa rĆ©ponse a Ć©tĆ© simple: sur le terrain où ils avaient programmĆ© le service il nāy avait pas assez dāeau pour tous les bestiaux. On peut penser que nāimporte qui aurait pu le dire, mais, dans ces cultures, on a lāhabitude de rĆ©pondre au patron: āOui monsieurā, mĆŖme si on est dāavis contraire. āJāai compris que cāest seulement en ayant une vision anthropologique positive de lāautre ā rapporte Calliera ā quāil est possible de faire ressortir le meilleur de chacun. Que cāest la seule maniĆØre de dĆ©couvrir les richesses qui Ć©chappent au regard habituel et de chercher Ć les faire Ć©merger du mieux possible. Que les qualitĆ©s de chacun sont des vertus que lāon dĆ©couvre grĆ¢ce Ć une confiance rĆ©ciproqueā. Inutile de prĆ©ciser quāAldo Calliera a Ć©coutĆ© le conseil dāErnest en changeant le lieu du āserviceā et que tout a marchĆ© pour le mieux… La āmateraā a Ć©tĆ© lāoccasion dāun bond culturel qui a aidĆ© tout le monde Ć construire des relations de rĆ©ciprocitĆ© que ni ces ouvriers agricoles, ni leurs parents, ni leurs grands parents nāauraient pu imaginer. Source: EdC online
Aoƻt 27, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Une maladie
Mon mari est malade depuis deux ans. Une tumeur au cerveau lāa transformĆ©. Parfois, il se plaint parce que les objets lui tombent des mains. Avec les enfants, nous avons convenu de ne jamais lui faire ressentir quāil sāest passĆ© quelque chose dāĆ©trange. Souvent, en observant la dĆ©licatesse avec laquelle ils traitent leur pĆØre, je me rends compte des sacrifices et des renoncements quāils font pour aider la famille et je vois en eux une maturitĆ© plus grande de lāadolescence. Nous vivons une pĆ©riode en famille que nous nāavions jamais vĆ©cue auparavant. MalgrĆ© la douleur inavouable qui pĆØse sur nos journĆ©es, nous expĆ©rimentons une grande sĆ©rĆ©nitĆ©. (B.S. ā Pologne) Le vieil homme Il nāy avait plus rien Ć manger Ć la maison. Jāai pris un sac de maĆÆs et 1000 francs: moitiĆ© pour le transport et moitiĆ© pour le moulin. JāarrĆŖte le premier taxi. Ć cĆ“tĆ© du chauffeur, un homme Ć¢gĆ© dormait profondĆ©ment. Jāai remarquĆ© que le chauffeur essayait de lui prendre son porte-monnaie dans son sac, alors, quand je suis arrivĆ©e Ć destination, jāai expliquĆ©: “Cāest mon pĆØre: il doit descendre avec moi”. Le chauffeur me rĆ©pĆ©tait que ce nāĆ©tait pas lāendroit qu’il lui avait indiquĆ©, mais, suite Ć mon insistance pour faire descendre cet homme, il māa demandĆ© 1000 fr. Je lui ai immĆ©diatement donnĆ© lāargent et, prenant le sac, jāai sorti le vieil homme qui continuait Ć dormir. Chez nous, il arrive souvent que les chauffeurs droguent leurs clients pour les voler. Le vieil homme sāest rĆ©veillĆ© lorsque je lui ai jetĆ© de lāeau sur la tĆŖte. Il a cherchĆ© son sac et a contrĆ“lĆ© que tout son argent Ć©tait lĆ . Il māa dit: “Tu māas sauvĆ© la vie” et māa donnĆ© 5000 fr. Jāai cherchĆ© un chauffeur de taxi de confiance qui lāa accompagnĆ© sain et sauf jusquāĆ son village. (M.A. ā Cameroun)
Pantalons Ć la mode Ć l’Ć©cole, on se moquait de moi parce que je ne m’habillais pas Ć la mode comme les autres. Famille nombreuse, nous vivions Ć la campagne. Un jour, jāai aidĆ© un camarade qui avait des difficultĆ©s en mathĆ©matiques et nous sommes devenus amis. Un autre jour, les autres ont commencĆ© Ć critiquer mes pantalons et il māa dĆ©fendu. Ć partir de ce moment-lĆ , il n’y a plus eu de problĆØmes. Il faut ĆŖtre au moins deux pour lutter contre les idĆ©es fausses. En peu de temps, nous sommes tous devenus plus amis, et lorsquāil a fallu choisir le nouveau dĆ©lĆ©guĆ© de classe, ils māont choisi. (E.C. ā Italie) Le mendiant En communautĆ©, nous demandons chaque jour Ć Dieu de bĆ©nir notre nourriture et de savoir la partager avec qui n’en a pas. Ć lāheure du dĆ©jeuner, comme dāhabitude, le mĆŖme mendiant frappe Ć la porte. Nous avions juste un peu de polenta pour le dĆ©jeuner et le dĆ®ner. Et nous nāavions pas dāargent. Je lui dis que, malheureusement, nous nāavons rien. Lorsque je māassieds Ć table, je nāai pas faim. Peu aprĆØs, jāentends dans ma tĆŖte “Donnez et vous recevrez”. Alors jāai pris ce que nous avions et je lāai donnĆ© au mendiant qui attendait toujours. Pas longtemps aprĆØs, on frappe Ć la porte. Une jeune fille apportait une grande assiette de polenta: “De la part de ma maman”. Incroyable, la ponctualitĆ© de Dieu. (SÅur Madeleine ā Burkina Faso)
Aoƻt 26, 2015 | Focolare Worldwide
Cinq ans auparavant, la commune figurait en bonne place dans le classement des villages avec le plus fort taux de “marginalitĆ©” sociale et Ć©conomique du PiĆ©mont. Mais la communautĆ© entiĆØre a appris Ć accueillir. Aujourdāhui, 30 rĆ©fugiĆ©s, presque tous Africains, ainsi quāune famille du Kosovo avec trois enfants, vivent depuis huit mois dans un immeuble, propriĆ©tĆ© de lāinstitut Cottolengo. “Nous les avons adoptĆ©s”, confient deux octogĆ©naires assises sur le banc de la place de la mairie. Nous lāavions aussi fait durant la guerre, fait remarquer le prĆ©sident de lāassociation “Pro Loco”, avec les juifs et les rĆ©sistants. Lāhistoire se rĆ©pĆØte. Le maire, Giacomo Lisa, nāa pas dĆ» convaincre les 180Ā habitants du village, dont seuls 90 vivent Ć Lemie Ć lāannĆ©e. CāĆ©tait dĆ©jĆ arrivĆ© en 2011, lorsque le problĆØme de lāaccueil des migrants dĆ©barquĆ©s sur les cĆ“tes italiennes Ć bord de bateaux dĆ©labrĆ©s Ć©tait moins fort. Pour Lemie dĆ©jĆ alors, cette arrivĆ©e dā”amis” avait reprĆ©sentĆ© un renouveau de la communautĆ©. Douze enfants, suivis par des formateurs et par le prĆŖtre, avaient Ć©tĆ© baptisĆ©s dans lāĆ©glise paroissiale durant une cĆ©rĆ©monie destinĆ©e Ć entrer dans la petite histoire du village. Une fĆŖte. Toutes des familles avec enfants, accueillis par des familles et par dāautres enfants de ces vallĆ©es alpines. “Bien sĆ»r, au dĆ©but, nous Ć©tions un peu surpris ā explique Lisa ā la population ici a une moyenne dāĆ¢ge trĆØs Ć©levĆ©e et ne s’ouvre pas facilement, du moins auparavant. Je nāai pas dĆ» donner beaucoup dāexplications, parce que personne ne māa questionnĆ©e. Accueillir ces personnes nous a semblĆ© naturel.” En 2011, comme aujourdāhui. Comme avant, des hommes et des femmes arrivĆ©s de Libye et dāautres pays de lāAfrique sub-saharienne aimeraient travailler, se rendre utiles. “Avec la Province de Turin en 2011, nous avions aussi mis sur pied des bourses de travail. Maintenant, certains dĆ©posent une demande pour offrir un ābĆ©nĆ©volat en retourā qui fait du bien Ć eux et Ć nous”, commente le premier citoyen. Il nāy a pas que ces “amis rĆ©fugiĆ©s” qui aimeraient rester en Italie, la communautĆ© aussi leur demande de rester. “Les citoyens les ont immĆ©diatement acceptĆ©s, je dirais mĆŖme plus, accueillis ā confirme Giacomo Lisa ā et quelques personnes du lieu ont trouvĆ© du travail comme formateurs, dāentente avec une association liĆ©e Ć une coopĆ©rative. Les problĆØmes? “Seulement dāordre bureaucratique. Ils ont dĆ©posĆ© une demande de protection, comme rĆ©fugiĆ©s, mais les dĆ©lais pour les rĆ©ponses sont trĆØs longs.” Ensuite, les transports: “Je demanderai Ć qui gĆØre les bus vers Turin, de les aider; je trouve inutile de leur faire payer le billet pour les courses quāils font vers le chef-lieu”. Lorsquāon demande au maire si le village renaĆ®t grĆ¢ce aux rĆ©fugiĆ©s africains, il sourit et ouvre les bras. “Regarde cette vallĆ©e. Elle est pleine de rĆ©sidences secondaires, ouvertes seulement quelques semaines en Ć©tĆ©. Beaucoup de jeunes continuent Ć partir, mĆŖme si le lien avec le village reste fort. Les nouvelles personnes arrivĆ©es ont apportĆ© beaucoup de vitalitĆ©. Il suffit de descendre Ć lāaire de jeux un aprĆØs-midi ensoleillĆ© pour voir enfin des enfants qui jouent, hurlent, s’amusent. Ils ont aussi sauvĆ© lāĆ©cole.” Pardon? “Bien sĆ»r. Cinq enfants de plus dans lāĆ©cole ont permis de maintenir plus dāenseignants et une meilleure qualitĆ© de formation. Que pouvons-nous vouloir de plus de ces amis que nous avons accueillis? La famille sāest agrandie et Lemie n’est plus aussi petit et marginal. Nous voulons ĆŖtre un village diffĆ©rent, nouveau, ouvert Ć tous.” Source: CittĆ Nuova online
Aoƻt 25, 2015 | Focolare Worldwide
Dāintenses pluies ont rĆ©cemment frappĆ© les provinces argentines de Buenos Aires et Santa Fe. Les mĆ©dias locaux parlent de 20 000 personnes touchĆ©es et de 4000 Ć©vacuĆ©es. Des routes ont Ć©tĆ© fermĆ©es et sur dāautres la circulation est limitĆ©e. La pluie ne cesse de tomber et lāalerte mĆ©tĆ©o est toujours en vigueur, mĆŖme si dans certains secteurs le niveau de lāeau a commencĆ© Ć baisser lentement. La citĆ© pilote āMariapolis Liaā, en plein cÅur de la Pampa argentine, a Ć©tĆ© littĆ©ralement submergĆ©e par les eaux. Ainsi que le Ā« Polo Solidaridad Ā» où sont installĆ©es quelques entreprises de lāEconomie de Communion. āLāeau est entrĆ©e dans deux maisons du PĆ“le et aussi dans le garage dāune troisiĆØme ā Ć©crit Jorge PerrĆn, du PĆ“le Solidaridad – . Deux autres sont menacĆ©es : le niveau de lāeau est Ć quelques centimĆØtres. Pour ce qui est autres maisons, lāeau a pĆ©nĆ©trĆ© dans les caves de certaines, mais pour lāinstant les habitations sont Ć©pargnĆ©es. MĆŖme les serres de Ā« Primicias Ā» proches de la route ont Ć©tĆ© inondĆ©es et la production est perdue, sauf pour une partie des tomates ; les autres souffrent dāune terre excessivement humide. Ā« Pasticino Ā» (biscuits pour le cafĆ©) est en train de livrer ses produits avec le tracteur de Primicias . Pour le moment lāeau nāa pas pĆ©nĆ©trĆ© dans les habitations de la CitĆ© Pilote Ā».
Comme cāest le cas dans une bonne partie de la province de Buenos Aires, les lagunes communiquent entre elles ; les Ć©gouts dāĆ©vacuation ne sont pas suffisants et les Ć©tangs se transforment en mer. āLāĆ©gout de la Mariapolis et du PĆ“le avait Ć©tĆ© nettoyĆ© rĆ©cemment et fonctionne trĆØs bien ā explique PerrĆn -. Sāil sāarrĆŖte de pleuvoir, en quelques jours le niveau de lāeau sāabaissera dans toute la citĆ© pilote. Tel nāest pas le cas de la route qui relie la citĆ© pilote au village voisin qui est drainĆ©e par un autre cĆ“tĆ©. LāaccĆØs entre la Mariapolis et le village voisin est complĆØtement inondĆ© et on ne peut circuler quāavec des vĆ©hicules spĆ©ciaux Ā». āLa solidaritĆ© entre nous est extraordinaire ā ajoute-t-il. En raison de la boue, les seules voitures qui peuvent circuler sont lāunique tracteur que nous avons et le minibus de la citĆ© pilote. Aussi ces deux vĆ©hicules sont-ils constamment en service pour porter des personnes au travail, Ć lāĆ©cole, pour faire les achats pour tous ou transporter les marchandises Ć livrer etc. Ces jours-ci ā conclut-il ā les nombreux appels tĆ©lĆ©phoniques, la communion entre tous, la sĆ©rĆ©nitĆ© avec laquelle chaque difficultĆ© est affrontĆ©e me font encore plus comprendre que nous sommes une grande famille ! Ā». Pour ceux qui dĆ©sirent venir concrĆØtement en aide, toutes les initiatives seront coordonnĆ©es Ć travers lāadresse mail suivante : polosolidaridad@gmail.com En Ć©crivant Ć cette adresse vous recevrez les indications appropriĆ©es selon la provenance et le type dāaide proposĆ©e.
Aoƻt 24, 2015 | Non classifiƩ(e)
Des milliers de personnes se ārencontrentā avec les sculptures de lāartiste originaire des Abruzzes, trĆØs en accord avec la lettre āLaudato sƬā du Pape FranƧois: pour rĆ©aliser ses oeuvres, depuis de nombreuses annĆ©es il recycle et utilise des matĆ©riaux mis au rebut. Mais Roberto Cipollone, Ciro de son nom dāartiste, accueille non seulement les visiteurs, mais il rĆ©alise aussi de vĆ©ritables workshops pour grands et petits afin de transmettre une nouvelle faƧon de voir et de sentir le monde au contact de la matiĆØre qui est tout Ć la fois travaillĆ©e et modelĆ©e: āUne faƧon de voir limpide, simple, un contact avec la beautĆ© sans fiorituresā, confie lāartiste avec le naturel qui le caractĆ©rise.
A Loppiano,en plus de la āBottegaā qui est son vĆ©ritable laboratoire de crĆ©ation, une exposition permanente a Ć©tĆ© conƧue par Sergio Pandolfi. Tandis que durant tout ce mois dāaoĆ»t Ciro en tient une au monastĆØre de Camaldoli: une quarantaine dāoeuvres, dont la plupart traitent dāun thĆØme sacrĆ©, exposĆ©es dans une petite Ć©glise romane situĆ©e Ć lāintĆ©rieur du monastĆØre et dĆ©diĆ©e Ć lāEsprit Saint. āCes crĆ©ations ā prĆ©cise Ciro ā sāaccordent trĆØs bien avec le style roman, jāai choisi des oeuvres en grĆØs de Florence, en bois. De plus lāarchitecture romane, grĆ¢ce Ć sa sobriĆ©tĆ©, permet aux oeuvres de vivreā
Dans le silence du monastĆØre et de la nature environnante, les nombreux visiteurs de Camaldoli peuvent admirer, savourer, et, dāune certaine maniĆØre, prier avec ces oeuvres. Mais ce nāest pas tout. En cet Ć©tĆ© 2015 Ciro sāest risquĆ© dans la mise en scĆØne dāun spectacle thĆ¢tral itinĆ©rant qui se produira Ć PĆ©rouse dans le site exceptionnel de la Rocca Paolina. Le spectacle ā qui relate un Ć©pisode connu de lāhistoire de PĆ©rouse au XVIIIĆØme siĆØcle ā aura lieu chaque fin de semaine du 21 aoĆ»t au 13 septembre. Fotogallery Ā
Aoƻt 23, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā« Sans la force de lāamour qui le porte en dehors de lui, lāhomme tient avant tout Ć se distinguer des autres. Il trouve mille raisons, y compris religieuses, pour se couper dāeux. De ce fait il abolit la libertĆ© de circulation rĆ©tablie par JĆ©sus qui a abattu les murs de la division, Lui en qui il nāy a plus ni grec ni juif, ni esclave ni maĆ®tre, ni homme ni femme, mais seulement Dieu, qui est tout et qui est en tous Ā» [ā¦] Tel est le but de lāamour, le but de lāexistence : faire que tous soient un. Tous devenir Un, cet Un qui est Dieu. En raison de lāimpulsion que leur donne lāamour de Dieu, toute existence et lāhistoire toute entiĆØre sont appelĆ©es Ć un retour Ć lāunitĆ©. Nous sommes tous issus de Dieu et tous nous retournons vers Lui. Se faire un avec le frĆØre cāest se perdre en lui, de sorte quāentre Dieu, moi et le frĆØre, sāĆ©tablisse, grĆ¢ce Ć cet effacement, un passage direct, une pente sans obstacle, – de lāUn vers lāautre : et voilĆ que je trouve Dieu dans mon frĆØre. Le frĆØre est pour moi comme un temple où jaillit la lumiĆØre de Dieu. Ainsi Dieu, par lāeffet de lāamour, se trouve-t-il tout Ć la fois dans lāEucharistie et dans la personne de mon frĆØre. Le frĆØre permet que les barriĆØres soient brisĆ©es et que la vie passe Ć travers cette brĆØche: la vie qui est Dieu. Le frĆØre est ianua coeli, la porte du ciel, la porte du paradis. Il y a des chrĆ©tiens qui se mettent au service des plus pauvres, des classes sociales les plus basses, non pas pour les convertir, mais pour se convertir eux-mĆŖmes: en aimant concrĆØtement les malades, les chĆ“meurs, les personnes Ć¢gĆ©es, tous ceux que la sociĆ©tĆ© rejette, ils trouvent le Christ et reƧoivent ainsi beaucoup plus quāils ne donnent ! Ils donnent un pain et ils trouvent le PĆØre. Ceux qui viennent en aide Ć leurs frĆØres se convertissent ainsi que ceux quāils assistent. Ils se sanctifient eux-mĆŖmes et ils sanctifient leurs prochains. Autrement dit on monte vers Dieu en descendant, en se mettant au-dessous du niveau de chacun : Ć partir de cette position infĆ©rieure, servir tous les hommes, quelque soit leur niveau. Ainsi le samaritain a trouvĆ© Dieu en descendant de son cheval et en recueillant son frĆØre qui saignait sur la terre brĆ»lĆ©e ; tandis que le grand prĆŖtre, qui ne voyait pas le pauvre homme Ć©tendu par terre parce quāil cherchait Dieu dans le ciel, nāa trouvĆ© ni Dieu ni son frĆØre : il nāa pas trouvĆ© Dieu parce quāil ne sāest pas penchĆ© vers son frĆØre. Et cāest une faƧon de faire propre Ć notre PĆØre du ciel. Il proclame sa gloire au plus haut des cieux en envoyant son Fils naĆ®tre dans un des lieux les plus repoussants : une Ć©table. DĆØs lors le fil invisible de lāamour divin relie directement Ć©toiles et Ć©tables : les derniers seront les premiers. Cāest un renversement des valeurs. Par sa faƧon de calculer Dieu compte Ć partir du bas, alors que nous, nous commenƧons par le haut : ce qui est premier Ć nos yeux vient en dernier pour Lui et inversement ; pour nous richesse, puissance, gloire arrivent en tĆŖte de liste, pour Lui elles sont Ć la fin, rĆ©duites Ć zĆ©ro. Avec cette Ć©chelle de valeurs, on a la mesure exacte des hommes et des choses Ā». (Extrait de Igino Giordani, Il fratello, CittĆ Nuova, Roma 2011, pp.78-80)
Aoƻt 22, 2015 | Focolare Worldwide
“Depuis 1994, je suis engagĆ©e dans la Pastorale des prisons de lāarchidiocĆØse de Santiago de Cuba, qui comprend Ć©galement la ville de Guantanamo. Avec dāautres bĆ©nĆ©voles, nous prenons soin des dĆ©tenus et de leur famille, parce qu’ils sont les plus pauvres parmi les pauvres. En 2007, lorsque jāai connu la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, un rayon de lumiĆØre māa traversĆ©, qui a encore plus illuminĆ© mon service en prison et māa fait comprendre que, dans la vie, il faut rechercher ce qui unit et pas ce qui divise. Partager avec dāautres cette maniĆØre de vivre māa beaucoup aidĆ©. Quelquāun māa demandĆ©: “Comment fais-tu pour cĆ“toyer des assassins et des violeurs, en sachant que la plupart dāentre eux ne font mĆŖme pas attention aux personnes qui les suivent sur leur chemin⦔ Cāest vrai, cela arrive parfois, mais la spiritualitĆ© de Chiara Lubich māaide Ć voir en chacun dāeux le visage de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©. Nous devons seulement semer cette petite graine de lāĆvangile, sans rien attendre en retour. Cette conviction me donne de la force, me soutient et ne me fait pas sentir seule. Elle māempĆŖche de succomber Ć la tentation de quitter ce service et je dĆ©couvre quāĆ la fin, je reƧois toujours plus que ce que jāai donnĆ©. Depuis quelque temps, tous les mois, nous avons commencĆ© Ć apporter la Parole de Vie, pour la donner aux prisonniers et Ć leur famille. Un peu aprĆØs, nous avons Ć©tĆ© trĆØs surpris dāapprendre que dans le secteur des rĆ©gimes spĆ©ciaux est nĆ©e une petite communautĆ© de dĆ©tenus, dirigĆ©e par un jeune. Ensemble, ils commentent le texte et, durant le mois, ils essayent de le mettre en pratique pour ensuite faire des expĆ©riences vraiment significatives. “Durant ma jeunesse ā raconte Y., lāun dāeux ā jāai commis des dĆ©lits pour lesquels je purge une peine de rĆ©clusion Ć perpĆ©tuitĆ©. Je suis incarcĆ©rĆ© dans la prison de la ville de Guantanamo (pas loin de la tristement cĆ©lĆØbre prison amĆ©ricaine de haute sĆ©curitĆ©). Jāai trouvĆ© la foi en Dieu grĆ¢ce aux personnes du Mouvement des Focolari qui, depuis plusieurs annĆ©es, viennent rĆ©guliĆØrement me rendre visite. Jāai aussi Ć©crit mon histoire, où je raconte ma rencontre avec Dieu et la faƧon dont lāespĆ©rance dans la Vie qui ne finit pas est nĆ©e Ć nouveau. Chaque jour, je māengage Ć mettre en pratique la Parole de Vie du mois.” Un jour, au tĆ©lĆ©phone, Y. nous disait: “Jāai de la fiĆØvre et un fort mal de tĆŖte. Jāavais besoin de vous entendre et jāai profitĆ© de ce moment de permission pour le faire. Parler avec vous est un baume pour moi”. Nous lui assurons que nous prions pour lui, que JĆ©sus est venu nous sauver pour toujours, au-delĆ de notre vie terrestre. Il rĆ©pond quāil en est certain et ajoute que “cāest ce qui chaque jour me donne la force pour aller de lāavant en aimant tout le monde”. (Carmen, Santiago de Cuba)
Aoƻt 21, 2015 | Focolare Worldwide

(AP Photo/Raad Adayleh)
Le 7 aoĆ»t dernier lāEglise catholique en Jordanie a voulu rappeler par une veillĆ©e ÅcumĆ©nique de priĆØre, la tragĆ©die survenue il y a un an qui a contraint plus de 100000 chrĆ©tiens Ć quitter leur pays. āPlus de 2000 fidĆØles, en majoritĆ© des rĆ©fugiĆ©s irakiens, ont priĆ©, profondĆ©ment affectĆ©s, avec dignitĆ© Ā», nous font savoir nos correspondants Ć Amman. āLa lecture de la lettre Ć©crite par le Pape FranƧois leur a apportĆ© un grand rĆ©confort, ainsi que lāannonce de lāaide concrĆØte que la ConfĆ©rence Episcopale Italienne (CEI) a dĆ©cidĆ© de faire arriver, ce qui permettra Ć 1400 enfants irakiens dāĆŖtre scolarisĆ©s cette annĆ©e Ā» A cette veillĆ©e de priĆØre Ć©taient prĆ©sents le SecrĆ©taire GĆ©nĆ©ral de la CEI, Mgr Galantino, accompagnĆ© par le PĆØre Ivan Maffeis ; le Patriarche chaldĆ©en de lāIrak Mgr Louis Sako, ainsi que ses vicaires Mgr Salomone Warduni et Mgr Bazil Yaldo ; le Patriarche de lāEglise latine, Mgr Fuad Twal ; lāĆ©vĆŖque actuel de lāEglise latine en Jordanie, Mgr Marun Lahham ; et lāĆ©vĆŖque Ć©mĆ©rite de lāĆ©glise latine Mgr Salim Sayegh. PrĆ©sence aussi du SecrĆ©taire de la Nonciature, Mgr Roberto Cona, ainsi que quelques prĆŖtres de divers rites, y compris de lāEglise Orthodoxe, prĆ©sents en Jordanie et en Irak, avec quelques personnalitĆ©s civiles. Un Ć©vĆ©nement Ć lāinitiative des chrĆ©tiens qui se rĆ©unissent pour prier ensemble.
āAprĆØs ce temps de priĆØre ā Ć©crivent les focolarines de Fheis ā un dĆ®ner, offert par la Caritas locale (Secours Catholique), Ć©tait prĆ©vu chez les sÅurs du Rosaire pour les autoritĆ©s religieuses prĆ©sentes. Mais, sans quāon sāy attende, lāĆ©vĆŖque latin d’Amman, en accord avec le SecrĆ©taire de la Nonciature, a souhaitĆ© que ce repas ait lieu chez nous ! On a donc tout mis en Åuvre au dernier moment, dans la joie et lāĆ©motion de cette bĆ©nĆ©diction de Dieu inattendue: pouvoir devenir une maison qui accueille lāEglise Ā». Ā« Environ 40 personnes sont venues, parmi lesquelles le Maire de la ville, accompagnĆ© de quelques personnalitĆ©s. Cardinaux, patriarches et Ć©vĆŖques ont voulu prier dans notre chapelle : un moment empreint de sacrĆ© Ā». āEn ces temps dāincertitude et de grande menace pour la paix et la prĆ©sence des chrĆ©tiens au Moyen-Orient, cette priĆØre des chrĆ©tiens rĆ©unis ensemble, dans un climat de paix et dāunitĆ©, a Ć©tĆ© un temps fort de commĆ©moration. Un soulagement pour ces terres meurtries Ā».
Aoƻt 20, 2015 | Focolare Worldwide
https://vimeo.com/131676823
Aoƻt 19, 2015 | Focolare Worldwide
“Je māappelle Marco et jāai 35Ā ans. Depuis 2008, je suis enseignant remplaƧant de religion catholique. Malheureusement ā en raison de tracasseries administratives ā je suis appelĆ© Ć travailler de maniĆØre sporadique et irrĆ©guliĆØre: trois jours dans une Ć©cole, ensuite des mois passent, et je suis appelĆ© ailleurs pendant une semaine. Puis, quelques jours lĆ et quelques jours ailleurs. Jāenseigne en moyenne deux mois par annĆ©e. En qualitĆ© de fonctionnaire de lāĆtat, je ne peux pas avoir deux emplois et je dois toujours ĆŖtre disponible lorsquāon māappelle pour enseigner, autrement, si je refuse, je suis remplacĆ© par dāautres. Ayant du temps Ć disposition, je me consacre Ć diffĆ©rentes tĆ¢ches Ć la maison ā je vis avec mes parents ā ensuite quelques engagements en paroisse, de la formation des jeunes et adultes du centre paroissial Ć la coordination de la Parole de Vie une fois par mois. Je fais aussi du bĆ©nĆ©volat dans une maison de retraite et je fais partie du bureau diocĆ©sain pour l’ÅcumĆ©nisme et le dialogue interreligieux. GrĆ¢ce Ć toutes ces activitĆ©s, mes activitĆ©s, je reste engagĆ© et actif. Mais lorsque le travail manque, une sensation voilĆ©e dāinsuffisance, de faible estime de soi, commence Ć grandir, et tout semble toujours et progressivement plus difficile. Un jour, un ami, connaissant ma situation professionnelle, me tĆ©lĆ©phone pour me dire quāil avait rencontrĆ© un jeune du LycĆ©e classique qui avait besoin de cours particuliers de latin et de grec. Mon ami comptait sur ma propension aux Ć©tudes et Ć©tait certain que je puisse trĆØs bien le faire. En effet, aprĆØs le lycĆ©e, je n’ai jamais abandonnĆ© les langues anciennes. En fait, pour mieux comprendre lāAncien Testament, jāĆ©tudiais mĆŖme lāhĆ©breu biblique derniĆØrement. Toutefois, mon premier Ć©tat dāesprit a Ć©tĆ© de refuser cette proposition. Jāavais dix jours pour dĆ©cider. Ensuite, le jeune garƧon se serait adressĆ© Ć d’autres professeurs particuliers. Qui est familiarisĆ© avec lāart de la traduction et des langues anciennes sait parfaitement que traduire pour soi-mĆŖme ou sāamuser Ć traduire par jeu est bien diffĆ©rent de donner des cours particuliers Ć quelquāun qui a besoin de progresser et qui doit rapporter des bonnes notes. Jāavais besoin de travailler, mĆŖme si cela signifiait pour moi de devoir reprendre les rĆØgles grammaticales de la langue grecque et de la langue latine en dix jours, les comprendre Ć nouveau et savoir communiquer avec. Jāaurais dĆ» abandonner tous mes engagements pendant sept jours et Ć©tudier entre huit et dix heures par jour, assis devant des livres pour y arriver. Je devais faire un saut dans lāinconnu. Cāest ce quāil sāest passĆ©: jāai commencĆ© Ć Ć©tudier comme un forcenĆ©. Quelques jours aprĆØs, ce mĆŖme ami me propose dāĆ©tudier chez lui et me donne ses clĆ©s! Un autre ami, qui a appris pour mon “nouveau travail”, m’annonce que son fils aussi a besoin de cours particuliers. Mais, plus qu’un professeur, il a besoin d’un prĆ©cepteur: non seulement des cours particuliers de latin et de grec, mais aussi de philosophie, littĆ©rature italienne et anglaise. En somme, il faut couvrir toutes les sciences humaines. Son cas Ć©tait dĆ©sespĆ©rĆ©. En plus, le comportement relationnel de ce jeune Ć©tait trĆØs problĆ©matique. En derniĆØre annĆ©e de lycĆ©e, il Ć©tait non promu, en janvier, dans toutes les matiĆØres. Je me suis remis Ć Dieu et jāai rĆ©pondu positivement. Aujourdāhui, le jeune a commencĆ© Ć collectionner plusieurs 8,5 et 9 (sur un maximum de 10), et il y a pris goĆ»t. Ses rapports personnels commencent aussi Ć sāamĆ©liorer. RĆ©cemment, jāai fait un mois entier de remplacement. Jāai continuĆ© Ć donner des cours particuliers lāaprĆØs-midi et Ć maintenir les engagements que jāavais avant.”
Aoƻt 18, 2015 | Focolare Worldwide
En scrutant du regard la composition de la salle du Centre Chiara Lubich de Trente, on pourrait ĆŖtre surpris cette annĆ©e par son Ć©tonnante hĆ©tĆ©rogĆ©nĆ©itĆ© : 250 jeunes Ć¢gĆ©s de 16 Ć 30 ans venus de plus de 20 nations, 70 prĆŖtres et sĆ©minaristes et une vingtaine dāadultes engagĆ©s dans la vie de la spiritualitĆ© des Focolari au niveau paroissial et diocĆ©sain. Quelle idĆ©e Ć lāorigine de cette rencontre prĆ©vue du 2 au 8 aoĆ»t Ć Trente ? Quel lien entre des rĆ©alitĆ©s culturelles si nombreuses et si diffĆ©rentes ? Un premier Ć©lĆ©ment de rĆ©ponse se trouve dans le titre choisi: āAujourdāhui aussi comme hierā. Et un second dans la ville mĆŖme de Trente. Ces jeunes, ces adultes et ces prĆŖtres se rĆ©unissent pour rĆ©flĆ©chir Ć partir de la vie du premier groupe qui a donnĆ© naissance Ć leur charisme et pour parcourir Ć nouveau, y compris physiquement, lāitinĆ©raire qui, depuis 1943, a inspirĆ© et donnĆ© forme au Mouvement des Focolari. āNous avons commencĆ© la rencontre dans un climat de joie explosive ā racontent Ludovic et ElĆ©onore -. Au programme une immersion dans la vie des premiers temps, en vivant la Parole avec la mĆŖme radicalitĆ© Ā».
Les temps de rĆ©flexion thĆ©matique ont alternĆ© avec des promenades où les Focolari ont fait leurs premiers pas : Piazza Cappuccini, Fiera di Primiero, Tonadico, Goccia dāOro ⦠« Au cours de la messe dans lāĆ©glise des Capucins ā Ć©crit Zbiszek ā nous nous sommes dĆ©clarĆ©s prĆŖts, avec la grĆ¢ce du Christ, Ć donner notre vie lāun pour lāautre, en commenƧant par les petites choses du quotidien. Dans ce lieu où Dieu a scellĆ© le pacte dāunitĆ© entre Chiara et Foco (Igino Giordani), nous avons voulu nous aussi renouveler cet amour rĆ©ciproque, que nous voulons vivre Ā« Aujourdāhui comme hier Ā». Les interventions des experts en communication, dialogue interreligieux et aussi en matiĆØre de coopĆ©ration et dĆ©veloppement (AMU, Action Monde Uni) ont Ć©tĆ© enrichissantes pour tous. Ces contributions ont permis de rĆ©flĆ©chir sur la communication et les dĆ©fis de notre sociĆ©tĆ© multiethniques et pluriconfessionnelle. Par ailleurs un large temps a Ć©tĆ© consacrĆ© Ć approfondir la question de lāimmigration et de lāaccueil, Ć travers la prĆ©cieuse collaboration offerte par āProgetto Cinformiā, qui a prĆ©sentĆ© le modĆØle proposĆ© et appliquĆ© par la ville de Trente : des ateliers ont permis deux visites dans les camps dāaccueil ; moments inoubliables de rencontre avec une centaine de rĆ©fugiĆ©s en quĆŖte dāavenir.
Quelques uns sont venus nous voir au Centre. Rita nous confie : Ā« Jāai Ć©tĆ© trĆØs frappĆ©e par Lamin, un jeune musulman du Ghana qui a Ć©crit une poĆ©sie Ć sa maman et a voulu nous la lire Ć tous. Un poĆØme plein de nostalgie mais aussi dāespĆ©rance. Les yeux de ces personnes expriment tant de choses, on ne peut les oublier Ā». En conclusion deux objectifs, lāun Ć brĆØve Ć©chĆ©ance, cāest le rendez-vous Ć la JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse (JMJ) qui se tiendra lāan prochain Ć Cracovie (Pologne); lāautre est Ć long terme et cāest lāunitĆ© du monde ā selon la priĆØre de JĆ©sus āQue tous soient Unā ā pour laquelle nous sommes convaincus quāil vaut la peine de donner sa vie. āNous partons avec lāengagement dāĆŖtre āParole vivanteā ā Ć©crivent Danilo et Emanueleā ā et de porter Ā« lāeau pure de la source Ā» dans nos pays et dans le quotidien de nos pĆ©riphĆ©ries, en nous donnant Ć chaque prochain qui passera Ć nos cĆ“tĆ©s Ā».
Aoƻt 17, 2015 | Non classifiƩ(e)
Onze morceaux chantĆ©s en cinq langues: anglais, italien, espagnol, portugais et corĆ©en. 47 minutes de pop-rock et world music qui regorgent de passion, de force et de vitalitĆ©. Paroles et musique signĆ©es Gen Verde. Selon Sally McAllister, manager du groupe, “il s’agit d’un album tout Ć la fois biographique et autobiographique”. Une affirmation dans laquelle toutes les artistes du groupe se reconnaissent. En effet, les jeunes femmes expliquent que “cāest biographique, parce que la protagoniste incontestable de cet album est lāhumanitĆ© qui se raconte: personnes confrontĆ©es aux dĆ©fis dāaujourdāhui, drames et rĆ©ussites, Ć©vĆ©nements qui marquent lāĆ©volution du monde, peuples itinĆ©rants sur les routes de la planĆØte Ć la recherche dāune terre, dāune dignitĆ©, d’un lieu quāils aimeraient appeler leur maison”. Mais c’est aussi un travail autobiographique “imprĆ©gnĆ© de nos histoires et des cultures musicales dont nous venons”. “Nous nous sommes impliquĆ©es ā expliquent les membres du Gen Verde ā et nous avons voulu raconter des instants et des faits qui ont marquĆ© un tournant dans notre vie. Des parcours diffĆ©rentes dont les points de dĆ©part physiques et spirituels sont parfois diamĆ©tralement opposĆ©s, mais qui visent tous lāunique horizon de la fraternitĆ©”. En effet, “chaque morceau raconte une histoire, comme la Voz de la verdad (la voix de la vĆ©ritĆ©), hommage Ć Oscar Romero, racontĆ© par Xochitl RodrĆguez, Salvadorienne. Ou bien Chi piange per te? (Qui pleure pour toi ?): le cri de milliers de migrants Ć travers la voix dāune fillette qui nāatteindra jamais lāautre rive de la MĆ©diterranĆ©e : son Ć©cho retentit de l’Afrique Ć l’Europe et dans chaque continent où des personnes sont contraintes de partir pour survivre. Quant Ć Youāre Part of Me, (Vous ĆŖtes une partie de moi), cāest lāhistoire brisĆ©e du peuple corĆ©en, qui n’entend pas s’accommoder du scandale de la scission. Lāarrangement musical K-pop, genre aujourdāhui trĆØs en vogue auprĆØs des jeunes corĆ©ens, dit que la soif dāunitĆ© nāest pas une affaire qui date de soixante-dix ans, mais quāelle concerne notre Ć©poque, les jeunes dāaujourdāhui: ceux-ci ne veulent pas capituler”.
Aoƻt 16, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
āUne rencontre de cÅur Ć cÅurā, cāest ainsi quāune personne, venue pour la premiĆØre fois, a dĆ©fini la Mariapolis dāAstorga, lāune des nombreuses du mĆŖme genre qui ont eu lieu ou sont en cours dans toute lāEurope et dans beaucoup dāautres pays. LāĆ©vĆ©nement sāest dĆ©roulĆ© du 2 au 6 aoĆ»t et a dĆ©clenchĆ© lāinvasion paisible de la ville par 800 personnes venues des diverses rĆ©gions dāEspagne mais aussi de France, dāItalie, dāAllemagne et du BrĆ©sil. A lāissue de la visite de monuments et des musĆ©es de la ville, ou de la messe cĆ©lĆ©brĆ©e dans cathĆ©drale gothique chargĆ©e dāhistoire ou des soirĆ©es musicales de toutes sortes de genres, elles remplissaient les rues et les places. Et les habitants de la ville, Ć la vue de toutes ces relations tissĆ©es de fraternitĆ©, rĆ©pondaient, interpellĆ©s, Ć leurs salutations. Une dame a mĆŖme arrĆŖtĆ© une jeune qui se promenait dans la rue pour la remercier de la prĆ©sence dāun groupe aussi rayonnant dans la ville. Les participants ont apprĆ©ciĆ© lāĆ©quilibre entre les temps consacrĆ©s Ć la rĆ©flexion et Ć la formation et ceux dĆ©diĆ©s au dialogue, aux tĆ©moignages et Ć la dĆ©tente et aux jeux. Ce bon dosage a contribuĆ© aux objectifs de la Mariapolis : faciliter la rencontre avec soi-mĆŖme, avec Dieu et avec les autres. Ā« Cela nāa pas Ć©tĆ© un crescendo ā a fait remarquer un participant -, nous nāavons pas dĆ©butĆ© Ć un certain niveau pour ensuite progresser en qualitĆ© et en intensitĆ©. Chaque journĆ©e a Ć©tĆ© pleine, complĆØte, chacune dāune grande valeur en soi Ā». Parmi les divers rendez-vous proposĆ©s aux adolescents et aux enfants, une marche dans la ville, entrecoupĆ©e de haltes avec animation dans certaines rues ou sur certaines places. https://www.facebook.com/mariapolisastorga2015 La Mariapoli dāAstorga Ć©tait relayĆ©e par facebook grĆ¢ce Ć un espace virtuel de rencontre destinĆ© aussi bien aux participants eux-mĆŖmes quāaux personnes qui nāavaient pas pu venir. Les apports en photos et en commentaires ne manquent pas et lāon peut toujours y accĆ©der. Quelques impressions : https://www.facebook.com/mariapolisastorga2015 Ā«Cāest ma premiĆØre mariapolis Ć©crit ā Caty ā. Ces journĆ©es ont Ć©tĆ© sous le signe de la fraternitĆ©, de lāamour et de lāunitĆ©. Ma fille et moi remercions tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre Ā» ; Ā« De retour vers TolĆØde ā Ć©crit Paco ā jāen profite pour remercier tout le monde pour ces journĆ©es. Je peux dire que ce fut une mariapolis riche en grĆ¢ces Ā».
Pour incarner lāesprit de la mariapolis dans la vie quotidienne, le projet Ā« Nous sommes tous mĆ©diterranĆ©ens Ā» http://tousmediterraneens.com/en/#, a Ć©tĆ© proposĆ© aux participants : il vise Ć sensibiliser les citoyens europĆ©ens au drame de lāimmigration qui touche le sud de la mĆ©diterranĆ©e, une mer qui leur est commune, depuis les pays qui sont en guerre ou dĆ©savantagĆ©s Ć©conomiquement, en quĆŖte de meilleures conditions de vie. Ce projet, en accord avec le thĆØme de la mariapolis Ā« Des routes qui se rencontrent Ā», se concrĆ©tise en recueillant des signatures pour demander Ć lāUnion EuropĆ©enne un changement significatif de la politique migratoire. Le dernier jour, au moment de lāĆ©valuation, les participants se sont dĆ©clarĆ©s tous satisfaits, en particulier de lāaccueil que chacun avait expĆ©rimentĆ© depuis le dĆ©but, mĆŖme sāil venait pour la premiĆØre fois. La ville dāAstorga, en raison de sa taille humaine et de son climat tempĆ©rĆ©, rĆ©unit de nombreux critĆØres qui ont facilitĆ© les possibilitĆ©s de rencontre. En ce sens, Ā« Le Mouvement des Focolari ā Ć©crivent les organisateurs ā remercie vivement lāEvĆŖchĆ© et la MunicipalitĆ© pour lāexcellente qualitĆ© de leurs services Ā».
Aoƻt 15, 2015 | Non classifiƩ(e)

Ave Cerquetti, ‘Mater Christi’ – Roma, 1971
Entre toutes les paroles prononcĆ©es par le PĆØre dans Sa CrĆ©ation, il en fut une, tout Ć fait singuliĆØre. Celle-ci ne pouvait pas tant ĆŖtre objet de lāintelligence que de lāintuition. Non pas splendeur du soleil divin, mais ombre suave et douce. LĆ©ger nuage blanc qui, dans sa course, vient adoucir la lumiĆØre du soleil trop vive pour nos yeux. CāĆ©tait dans les plans de la Providence que le Verbe se fĆ®t chair. Une parole, la Parole, devait sāĆ©crire ici-bas en chair et en sang, et cette Parole avait besoin dāune toile de fond. Les harmonies cĆ©lestes dĆ©siraient ardemment, par amour pour nous, transporter leur concert unique sous nos tentes. Il leur fallait un silence sur lequel retentir. Celui qui allait conduire lāhumanitĆ©, donner sens aux siĆØcles passĆ©s, Ć©clairer et entraĆ®ner Ć Sa suite les siĆØcles Ć venir, devait apparaĆ®tre sur la scĆØne du monde. Mais il Lui fallait un Ć©cran immaculĆ© où Il pĆ»t resplendir. Le plus grand des projets que lāAmour-Dieu pouvait imaginer devait se tracer en lignes majestueuses et divines. Toute la palette des vertus devait se trouver rĆ©unie dans un cÅur humain disposĆ© Ć Le servir. Cette ombre admirable, qui porte en elle le soleil, lui cĆØde la place et en lui se retrouve ; cette toile immaculĆ©e, cet abĆ®me insondable, qui contient la Parole, le Christ, et en Lui se perd, lumiĆØre dans la LumiĆØre ; ce sublime silence qui ne se tait plus puisque chantent en lui les divines harmonies du Verbe et qui devient, en Lui, la note entre toutes les notes, le Ā« la Ā» du chant Ć©ternel sāĆ©levant du Paradis ; ce dĆ©cor majestueux et splendide comme la nature, où se concentre la beautĆ© rĆ©pandue Ć profusion dans lāunivers par le CrĆ©ateur ; cet univers rĆ©servĆ© au Fils de Dieu, qui sāoublie lui-mĆŖme, nāayant dāautre part et dāautre intĆ©rĆŖt quāen Celui qui devait venir et qui est venu, en Celui qui devait accomplir Son Åuvre et lāa accomplie ; cet arc-en-ciel de vertus qui dit Ā« paix Ā» au monde entier, ayant donnĆ© au monde la Paix ; cette crĆ©ature, que la TrinitĆ©, dans son mystĆØre insondable, a inventĆ©e et nous a donnĆ©e : cāest Marie. On ne saurait parler dāelle : on la chante. Difficile de raisonner Ć son sujet : on lāaime et on lāinvoque. Elle est objet non de spĆ©culations de lāesprit, mais de poĆ©sie. Les plus grands gĆ©nies de lāunivers ont mis leurs pinceaux et leurs plumes Ć son service. Si JĆ©sus incarne le Verbe, le Logos, la LumiĆØre, la Raison, elle personnifie lāArt, la BeautĆ©, lāAmour. Marie, chef-dāÅuvre du CrĆ©ateur, est celle en qui lāEsprit Saint a donnĆ© libre cours Ć Son gĆ©nie, celle en qui il a dĆ©versĆ© le flot de Ses inspirations. Comme elle est belle, Marie ! Jamais on ne pourra assez la chanter. (In Marie transparence de Dieu, 2003, Nouvelle CitĆ©, Paris, p.11 Ć 14) Source: Chiara Lubich Centre
Aoƻt 14, 2015 | Non classifiƩ(e)
Aoƻt 13, 2015 | Focolare Worldwide

Plaza de la Revolución, JosĆ© MartĆ.
La visite du premier pape nĆ© en AmĆ©rique latine, prĆ©vue du 19 au 23 septembre, est trĆØs attendue dans lāĆle. Une attente qui sāexprime de diffĆ©rentes maniĆØres, selon la conscience et la connaissance de qui est le pape et ce quāil reprĆ©sente. Si on interroge les personnes dans la rue, on entend, en effet, des rĆ©ponses de toutes sortes: “Je crois quāil sāagit dāune grande personne, jāespĆØre quāil se sente chez nous comme chez lui”; “Nous espĆ©rons que sa visite apporte des changements bĆ©nĆ©fiques pour les personnes”; “On dirait un rĆŖve! Nous nous sentons privilĆ©giĆ©s”; “Cāest une bĆ©nĆ©diction pour ce petit peuple, au grand cÅur, dāaccueillir trois papes en seulement 13Ā ans”. En effet, seuls Cuba et le BrĆ©sil ont eu ce privilĆØge. De mĆŖme, beaucoup de Cubains, croyants ou non, ne cachent pas leur orgueil concernant la troisiĆØme visite d’un souverain pontife. Les travaux dāinstallation sont dĆ©jĆ en cours dans les rues, et les faƧades des Ć©difices de La Havane se trouvant le long de lāitinĆ©raire prĆ©vu et, en particulier, ceux de la cĆ©lĆØbre “Plaza de la Revolución”, où le pape FranƧois cĆ©lĆ©brera la messe, ont Ć©tĆ© rĆ©novĆ©es. Pareil dans la ville de HolguĆn, jamais visitĆ©e par un pape; dans le Sanctuaire national de “La Vierge de la CharitĆ© du Cuivre”; et aussi Ć Santiago de Cuba, deuxiĆØme ville du pays dans la partie orientale de lāĆle, où la restauration de la belle et historique cathĆ©drale (1522) est dĆ©sormais terminĆ©e. Ćglise catholique et Ćtat. Avec le triomphe de “La Revolución” (1959), Ć partir de 1961, les rapports entre ces deux rĆ©alitĆ©s ont toujours Ć©tĆ© plus difficiles et traumatisants. “La pensĆ©e marxiste dĆ©rivĆ©e du matĆ©rialisme dialectique, que les jeunes rebelles du gouvernement rĆ©volutionnaire ont soutenu vers la fin des annĆ©es 60, a menĆ© au sĆ©cularisme”[1]. En effet, durant le Premier CongrĆØs dāĆducation et Culture (1971), les bases pour la sĆ©cularisation de la sociĆ©tĆ© cubaine ont Ć©tĆ© posĆ©es, imposant comme doctrine officielle de lāĆtat le marxisme orthodoxe, “lāaxe recteur des enseignements primaires, secondaires et universitaires”. Dans la Constitution de 1976, la rĆ©glementation des activitĆ©s religieuses a Ć©tĆ© dĆ©terminĆ©e et les croyants du Parti Communiste cubain (PCC) ont Ć©tĆ© exclus. Durant les annĆ©es 80, lāĆ©tau du rĆ©gime sāest desserrĆ©, aussi pour “la participation de prĆŖtres catholiques aux diffĆ©rents mouvements de libĆ©ration en AmĆ©rique latine, dans les guĆ©rillas du Salvador, Honduras et Guatemala”, ainsi que pour la visite, entre autres, de personnalitĆ©s religieuses du calibre de MĆØre Teresa de Calcutta, du Grand Rabbin Israel Meir Lau et des membres de la ConfĆ©rence Ć©piscopale latino-amĆ©ricaine (CELAM). Durant le IVe CongrĆØs du PCC (1991), la participation a aussi Ć©tĆ© ouverte aux croyants Ć lāunique parti politique. Mentionnons les importantes et historiques visites de Jean-PaulĀ II (1998) et, ensuite, de BenoĆ®tĀ XVI (2012), qui ont marquĆ© dāautres pas importants vers la rĆ©conciliation et la dĆ©tente qui laissent espĆ©rer dans la dĆ©sormais prochaine venue du pape FranƧois. 
Le Sanctuaire national de “La Vierge de la CharitĆ© du Cuivre”;
DĆ©gel entre La Havane et Washington. MĆŖme si le pape FranƧois essaye de minimiser son rĆ“le dans la dĆ©tente des rapports entre les deux pays, tant Barack Obama que RaĆŗl Castro lāont reconnu, non sans gratitude. Le 20Ā juillet, les ambassades dans les deux pays ont Ć©tĆ© ouvertes et la prĆ©sence sur lāĆle, le 14Ā aoĆ»t prochain, du SecrĆ©taire dāĆtat amĆ©ricain, John Kerry, est prĆ©vue pour lāinauguration officielle de lāambassade des Ćtats-Unis. Il faut encore lāapprobation du CongrĆØs amĆ©ricain, et ce nāest pas un hasard si le souverain pontife se rendra aux Ćtats-Unis aprĆØs Cuba, pour la VIIIe rencontre mondiale des Familles (World Meeting of Families: WMOF) qui se tiendra Ć Philadelphie, aprĆØs ĆŖtre passĆ© par Washington et New York. Il sera, en effet, le premier pape Ć parler devant le CongrĆØs des Ćtats-Unis. Dans une interview accordĆ©e aux nombreux journalistes prĆ©sents dans lāavion qui le ramenait Ć Rome, aprĆØs le long voyage dans trois pays latino-amĆ©ricains, Ć la question des avantages ou dĆ©savantages que pourrait produire ce “dĆ©gel” entre Cuba et les Ćtats-Unis, FranƧois a rĆ©pondu: “Tous deux gagneront quelque chose et perdront quelque chose, parce que cāest ainsi dans une nĆ©gociation. Ce quāils gagneront tous deux cāest la paix. Cāest certain. La rencontre, lāamitiĆ©, la collaboration: Ƨa cāest le gain!” Les Ć©vĆŖques catholiques cubains. En rappelant les visites des prĆ©dĆ©cesseurs du pape FranƧois “qui arrivera comme Missionnaire de la MisĆ©ricorde”, et en traƧant une continuitĆ© spirituelle entre les trois visites, la ConfĆ©rence des Ć©vĆŖques catholiques sāadresse, dans un message, “aux fils de lāĆglise catholique, aux frĆØres dāautres confessions religieuses et Ć tout notre peuple”. Il est fait mention de la rĆ©cente Lettre pastorale du pape FranƧois en prĆ©paration Ć lāAnnĆ©e de la MisĆ©ricorde, qui sāouvrira le 8Ā dĆ©cembre prochain. Les Ć©vĆŖques exhortent les personnes Ć se prĆ©parer Ć la venue du pape, en faisant “des gestes de misĆ©ricorde dans notre vie quotidienne, comme rendre visite aux malades, partager ce que nous avons, pardonner et demander pardon, consoler le malheureux, aimer davantage et mieux les autres. Souhaitons ā continuent-ils ā quāen ces jours et pour toujours, nos foyers deviennent des lieux de paix et dāaccueil pour tous ceux qui arrivent en cherchant la misĆ©ricorde!”. Ensuite, ils invitent Ć “avoir des initiatives qui prĆ©parent le cÅur des Cubains Ć Ć©couter et Ć accueillir le message dāespĆ©rance et misĆ©ricorde que nous apportera le pape FranƧois”. Un signal positif qui ne peut certainement pas passer inaperƧu est la publication, le 17 juillet, dans “Granma” ā principal journal cubain et quotidien officiel du ComitĆ© central du Parti communiste de Cuba ā du texte intĆ©gral de ce document. Un tel geste nāĆ©tait pas arrivĆ© depuis plus de 50Ā ans.
La contribution du Mouvement des Focolari. Les membres des Focolari, dans les diffĆ©rentes communautĆ©s dispersĆ©es sur lāĆle, essayent de donner ā avec lāĆglise ā leur contribution spĆ©cifique orientĆ©e principalement vers la formation des personnes aux valeurs de la fraternitĆ©, contre la “culture du gaspillage”, privilĆ©giant les plus nĆ©cessiteux, promouvant lāunitĆ© dans la diversitĆ© et proposant le dialogue comme mĆ©thode indispensable pour une cohabitation pacifique dans un pays multiculturel. Enfin. Le message des Ć©vĆŖques catholiques aux Cubains se conclut par la priĆØre Ć la “Vierge de la CharitĆ©, Patronne de Cuba, que nous appelons aussi āReine et MĆØre de la misĆ©ricorde”, afin quāelle “accorde sa sollicitude maternelle Ć cette visite tant attendue. Souhaitons quāelle, qui a accompagnĆ© notre peuple dans les bons et mauvais moments, obtienne du ciel une grande bĆ©nĆ©diction pour Cuba et ses fils, où quāils soient, quoi quāils pensent et quelle que soit leur croyance”. Par notre envoyĆ© spĆ©cial, Gustavo ClariĆ” __________________________ [1] Dennys Castellano Mogena y Sergio L. Fontanella Monterrey, Sin pecado concebidas, La Caridad del Cobre en las artes visuales cubanas. Editorial UH, 2014, La Habana, pag. 66.
Aoƻt 12, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Federico avec son pĆØre
“Je rĆŖve souvent et beaucoup. Un rĆŖve rĆ©current est une journĆ©e ensoleillĆ©e durant laquelle mes sentiments et mes pensĆ©es se transforment en une source de paroles pour tous mes amis. Ća doit ĆŖtre beau de pouvoir parler!” Federico ne parle pas, mĆŖme sāil sait que la communication ne passe pas seulement par le langage. Les premiers symptĆ“mes sont observĆ©s dĆ©jĆ autour de son premier anniversaire. Plus il grandit, plus sa capacitĆ© dāinteraction avec la rĆ©alitĆ© diminue. Ć troisĀ ans, le diagnostic est posĆ©. Il est totalement incapable de communiquer. Il a une des plus sĆ©vĆØres formes du Trouble envahissant du dĆ©veloppement, un trouble trĆØs grave, imputable Ć lāunivers vaste et bigarrĆ© de l’autisme. Ć 8Ā ans, survient un fait qui change la trajectoire de son manque de communication. Il apprend Ć Ć©crire avec lāordinateur et peut finalement taper ses premiers mots, Ć©motions, sentiments. Le mur de silence, avec ceux quāil appelle les “neurotypiques”, est brisĆ©. En aoĆ»t 2002, la famille est en vacances Ć Palinuro. Federico a toujours exprimĆ© quelques mots, de brĆØves phrases, mais intenses. “Maman, quāest-ce que jāai?” “Pourquoi moi?” Et il Ć©crit sur son ordinateur le mot āautismeā. Il en est parfaitement conscient. Le 20 fĆ©vrier 2010, il Ć©crit Ć son ami Gabriele: “Jāai besoin que vous māaidiez Ć sortir de ma prison. Tu vois, je suis trĆØs seul, parce que ne pas rĆ©ussir Ć communiquer oralement est une sĆ©rieuse limitation. Je ne comprends pas comment vous faites, vous les non-autistes, pour trouver dans votre tĆŖte tous ces mots en vol, aussi justes, pour les dire aussi rapidement et aussi avec des expressions du visage qui expriment ce que vous voulez communiquer. Pour vous, cāest normal, mais, pour moi, cāest un miracle. Je rĆ©ussis Ć Ć©crire difficilement une lettre Ć la fois et seulement si papa est prĆØs de moi.”
Maintenant quāil sait Ć©crire, son estime de soi grandit, au point de publier un livre Ce que je n’ai jamais dit où, pour la premiĆØre fois, nous pouvons observer le point de vue dāun jeune qui explique son syndrome avec des observations rares et prĆ©cieuses. Il sort ainsi de son isolement, il Ć©prouve finalement la joie de partager ses Ć©motions, il conclut avec succĆØs ses Ć©tudes jusquāĆ atteindre la MaturitĆ© scientifique. Encore aujourdāhui, Federico ne dit presque rien. “Je vous assure ā Ć©crit-il ā que je suis presque incapable de m’exprimer verbalement, je parle avec des mots uniques, rarement avec une petite phrase. Je sais Ć©crire Ć la main seulement en caractĆØres dāimprimerie, trĆØs grand et irrĆ©guliĆØrement. Cāest grĆ¢ce Ć lāordinateur qu’il joue pour la premiĆØre fois avec un ami, qu’il se prĆ©sente Ć ses camarades de lāĆ©cole primaire et que, des annĆ©es aprĆØs, il participe “activement” aux rĆ©unions du groupe de confirmation. “Petit Ć petit ā raconte-t-il ā mon ordinateur portable est devenu un compagnon insĆ©parable. Avec mon ordinateur et avec le soutien d’une personne prĆ©parĆ©e Ć m’assister, je peux vraiment māexprimer dans chaque situation.” Aujourdāhui, Federico Ć©tudie les percussions, il a beaucoup dāamis, il aide des personnes autistes en famille avec des conseils de vie quotidienne, il a beaucoup de projets pour lāavenir. “Maintenant, ma vie a trouvĆ© son cours”, Ć©crit-il, “grĆ¢ce aux personnes qui m’ont enseignĆ© la mĆ©thode, Ć mes parents qui se sont lancĆ©s avec enthousiasme dans cette aventure. Aujourdāhui, je suis satisfait de ma vie et le mĆ©rite leur revient en grande partie.” Mais il ne pense pas quāĆ lui: “Combien dāautistes mentalement perdus auraient pu ĆŖtre d’autres Federico sāils avaient Ć©tĆ© diagnostiquĆ©s rapidement, bien aidĆ©s Ć lāĆ¢ge du dĆ©veloppement et trĆØs aimĆ©s?” Son rĆŖve, lorsquāil sera grand, est: “Je voyagerai dans le monde entier pour voir des femmes enceintes, pour comprendre si leurs enfants sauront parler et soigner l’autisme. Je jouerai avec leurs enfants pour les aider Ć grandir et Ć apprendre Ć parler. Lorsqu’un enfant aura besoin de moi, je serai lĆ pour lāaider.” Source: CittĆ Nuova online
Aoƻt 11, 2015 | Focolare Worldwide
MĆŖme quelques moines bouddhistes qui frĆ©quentent le focolare la connaissaient bien. Benedetta Ć©tait une femme qui se laissait approcher et connaĆ®tre, sans crainte et avec dĆ©licatesse. Elle savait accueillir et on pouvait aller chez elle Ć nāimporte quel moment : que ce soit pour un problĆØme, important ou non, un besoin urgent, une chose belle Ć partager. Elle ne se scandalisait de rien, elle connaissait bien le cÅur des hommes et des femmes et savait les aimer. Un Ć©vĆŖque a dit une fois Ć son sujet quāelle Ć©tait Ā« une sÅur dāor et dāargent Ā» Ć cause de tout lāargent quāelle savait trouver pour les pauvres. En allant Ć lāextrĆŖme nord de la ThaĆÆlande on ne pouvait pas ne pas passer chez elle et Ā« bavarder un peuĀ» comme elle disait. Elle se rĆ©jouissait de toutes les nouvelles du Mouvement quāelle considĆ©rait comme Ā« sa grande famille Ā» et elle transmettait cette vie Ć de nombreuses autres personnes. Aussi Ć©tait-il frĆ©quent de rencontrer lors dāune des mariapolis dāĆ©tĆ© des personnes Ć qui elle avait parlĆ© de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© ou bien dāaccueillir au focolare quelquāun Ć qui Sister Bene en avait parlĆ©. Bref, Benedetta Ć©tait une vraie Ā« mĆØre spirituelle Ā» qui a transmis la vie surnaturelle Ć de nombreuses personnes. Beaucoup Ć©taient prĆ©sentes Ć ses obsĆØques, parmi elles des Ć©vĆŖques, des prĆŖtres et la foule compacte du Ā« peuple de Dieu Ā» qui ont rĆ©ussi lāexploit de tenir dans la petite Ć©glise de Wien Pa Pao, juste Ć cĆ“tĆ© du couvent où elle habitait.
Sister Bene, Benedetta Carnovali selon lāEtat civil, nĆ©e en 1925, a Ć©tĆ© une colonne pour le Mouvement: de nombreux membres de la communautĆ© actuelle des focolari en ThaĆÆlande ont Ć©tĆ© contactĆ©s par elle, y compris des bouddhistes. Ā« Une vraie sÅur et une vraie focolarina Ā», comme lāa dĆ©finie quelquāun : une sÅur Ā« hors du commun Ā», toujours en train de porter quelque chose Ć quelquāun et en mĆŖme temps toujours lĆ , aimant personnellement la personne rencontrĆ©e. CāĆ©tait une amie qui tāappelait pour te souhaiter ta fĆŖte, mĆŖme si chaque annĆ©e sa voix se faisait toujours plus frĆŖle, mais non pas sa force intĆ©rieure. En lāapprochant on nāavait jamais lāimpression de la dĆ©ranger : elle semblait nāattendre que toi et nāavoir rien dāautre Ć faire. Mais tel nāĆ©tait pas le cas quand on pense, par exemple, Ć toutes les adoptions Ć distance quāelle suivait personnellement, et cela jusquāĆ ses derniers jours. Sister Bene a connu la spiritualitĆ© de lāunitĆ© par un religieux, en 1963, et Ć partir de ce moment elle a donnĆ© sa vie pour que de nombreuses personnes puissent connaĆ®tre et commencer Ć vivre cette vie dāunitĆ© : dāabord Ć Myanmar où elle se trouvait alors, puis en ThaĆÆlande, aprĆØs lāexpulsion de tous les religieux par le rĆ©gime. Une fois en ThaĆÆlande, elle a poursuivi et approfondi son amitiĆ© avec les focolari. Les rares fois où elle a eu lāoccasion de pouvoir passer quelques jours avec nous, elle Ć©coutait avec grand intĆ©rĆŖt les discours de Chiara lubich. Comme tous ceux qui suivent rĆ©ellement Dieu, sÅur Benedetta a elle aussi vĆ©cu sa nuit, Ā« sa tempĆŖte Ā» en suivant JĆ©sus et elle lāa affrontĆ©e en vraie disciple du Christ, avec une charitĆ© hĆ©roĆÆque. ProfondĆ©ment unie Ć Vale Ronchetti, une des premiĆØres focolarine, elle est allĆ©e de lāavant, confrontĆ©e Ć de nombreuses incomprĆ©hensions : Ā« Comment une sÅur peut-elle faire partie dāun mouvement de laĆÆcs ? Ā» sāest-elle souvent entendu dire ; sans parler dāautres petites ou grandes persĆ©cutions, humainement absurdes. Et pourtant Dieu sāest certainement et mystĆ©rieusement servi aussi de ces Ć©preuves pour rendre sÅur Benedetta toujours davantage sÅur et aussi toujours davantage Ā« fille spirituelle de Chiara Ā» (comme elle le disait souvent) : cette apĆ“tre de lāunitĆ© nāa pas dāĆ©gal dans tout le Sud-est asiatique si lāon en juge par les fruits quāelle a portĆ©s ! Elle nous laisse un hĆ©ritage de douceur, de tendresse, et de grande force dāĆ¢me, dāamour et de service envers les plus dĆ©munis : par exemple les membres de la tribu Akha. Et aussi le sourire typique de ceux qui expĆ©rimentent quāil est possible de transformer la douleur en Amour et en font leur raison de vivre. SÅur Benedetta sāest envolĆ©e au ciel Ć lāĆ¢ge de 90 ans, aprĆØs avoir Ć©coutĆ© la chanson quāelle aimait beaucoup : Ā« Solo Grazie Ā» (Seulement Merci). Elle est morte toute consumĆ©e, mais sereine, comme elle avait toujours vĆ©cu ; dans la paix parce que certaine que Ā« ces bras Ā» qui lāont accueillie depuis sa petite enfance (elle nāa pas connu ses parents) et portĆ©e de lāavant dans sa vie religieuse, lāattendaient pour une derniĆØre Ć©treinte et pour la derniĆØre partie du voyage : la plus importante. Ce fut donc une femme merveilleuse qui tĆ©moigne quāaujourdāhui aussi la saintetĆ© est possible. Luigi Butori
Aoƻt 10, 2015 | Focolare Worldwide
Des jeunes de cinq religions et de diffĆ©rentes dĆ©nominations chrĆ©tiennes, spĆ©cialement sĆ©lectionnĆ©s comme responsables Ć©mergeants dans le domaine environnemental, se sont donnĆ© rendez-vous Ć la citĆ©-pilote Luminosa des Focolari (Ćtat de New York-USA) pour rĆ©flĆ©chir sur la sauvegarde de la planĆØte entendue comme maison commune. GuidĆ©s par les idĆ©alitĆ©s de Religions for Peace (RFP) et des Focolari, le Teach-in a commencĆ© par une analyse sur la rĆ©alitĆ© actuelle de lāenvironnement et le fort lien entre la stabilitĆ© mondiale et le changement climatique. Ce dernier requiert une nouvelle prise de conscience aussi dans lāoptique, sous-tendue par le titre donnĆ© Ć ces trois jours, de la paix dans le monde. Peut-ĆŖtre quāune solution sera trouvĆ©e grĆ¢ce Ć la synergie entre les membres des diffĆ©rents contextes religieux. Cāest ce que souhaitaient les organisateurs du Teach-in qui sāest dĆ©roulĆ© fin juillet. MalgrĆ© la variĆ©tĆ© de leur credo, ils sont parvenus au fait que chaque effort pour lāenvironnement sera beaucoup plus efficace sāil est rĆ©alisĆ© āensembleā.
Parmi les interventions, celle du RĆ©vĆ©rend Richard Cizik (New Evangelical Partnership) et du Rabbin Lawrence Troster, bioĆ©thicien, qui a affirmĆ© que:“Dāici 2050, nous pourrions avoir 50Ā millions de rĆ©fugiĆ©s climatiques, avec de graves consĆ©quences sur la cohabitation pacifique entre les peuples”. Asma Mahdi, ocĆ©anographe et membre de Green Muslims, a fait Ć©cho Ć ces paroles en mettant en Ć©vidence que ce sont les pays Ć majoritĆ© islamique les plus vulnĆ©rables: “Au Bangladesh, par exemple, si le niveau de la mer devait continuer Ć sāĆ©lever, dāici 2050, 17% du territoire sera inondĆ©, contraignant 18Ā millions de personnes Ć se dĆ©placer”. Des chiffres alarmants, tout comme certaines Ć®les polynĆ©siennes risquent dāĆŖtre submergĆ©es. Parmi les intervenants, il y avait aussi Mgr Joseph Grech, de la ReprĆ©sentation officielle du Saint-SiĆØge aux Nations Unies, qui, citant quelques extraits de lāencyclique de FranƧois “Laudato sƬ”, a soulignĆ© comment lāĆ©conomie et lāĆ©cologie vont de pair, parce que chacune de nos actions a toujours un impact sur la nature. Trois chercheurs environnementaux de trois diffĆ©rentes universitĆ©s amĆ©ricaines se sont dĆ©clarĆ©s du mĆŖme avis: Robert Yantosca (Harvard), Valentine Nzengung (GĆ©orgie) et Tasrunji Singh (Ohio), pour lesquels les convictions religieuses respectives sont devenues des facteurs motivants et un guide dans l’engagement scientifique en faveur de l’environnement.
āProchainementā est le mot-clĆ© qui a menĆ© la seconde partie du Teach-in et qui a permis de dĆ©finir une sĆ©rie de comportements Ć mettre en Åuvre. John Mundell, des Focolari, propriĆ©taire dāune sociĆ©tĆ© de conseils sur lāenvironnement, a fourni un panorama dāinitiatives, dont le “Cube de la Terre“, dont les six faces prĆ©sentent des suggestions quotidiennes efficaces pour renouveler et conserver un environnement sain. Les participants ont Ć©galement visitĆ© des projets dāassainissement Ć la Federal Reserve Estuarine toute proche. Aaron Stauffer, directeur exĆ©cutif de RFP, a affirmĆ© en conclusion: “CāĆ©tait un tĆ©moignage du pouvoir de coopĆ©ration multireligieuse et de paix”. Et Raiana Lira, BrĆ©silienne, qui termine son doctorat en Ć©cologie: “Nous savons que nous avons au moins deux choses en commun: un profond intĆ©rĆŖt pour le dĆ©veloppement durable de la planĆØte et une croyance religieuse qui nous offre les justes motivations pour en prendre soin. Chacun de nous Ć©tait venu avec ses convictions et idĆ©es personnelles et, maintenant, nous nous retrouvons tous unis dans lāobjectif commun de beaucoup: la protection de la terre et de ses habitants”.
Aoƻt 9, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā« Travailler dans les champs, subvenir Ć la vie des plantes, ĆŖtre associĆ©, au cÅur des amples silences rythmĆ©s par les cycles du soleil et de la lune, Ć lāÅuvre crĆ©atrice de la nature, est une action, elle aussi, presque sacerdotale, qui exige recueillement et sacrifice : elle suppose le courage de se sentir Ć lāunisson avec sa propre Ć¢me, au cÅur de lāattente de lāunivers et, au contact de la nature, cette prodigieuse source de vie, de savoir se tenir, sans flĆ©chir, en prĆ©sence de Dieu Ā». (FIDES, juillet 1938) Ā« Pour que lāhomme sāĆ©lĆØve jusquāĆ la contemplation de Marie, il lui faut lāaide dāune beautĆ© et dāune puretĆ© supĆ©rieures. Cāest Elle qui a permis cette Ć©lĆ©vation de lāĆ¢me humaine dāoù jaillirent les plus belles aspirations: les Åuvres dāart qui en sont nĆ©es ont rejoint des sommets jamais atteints. La maternitĆ©, la tendresse fĆ©minine, lāeffacement et la piĆ©tĆ© ont trouvĆ© en Marie leur modĆØle, et aussi un aliment qui nourrit la plus belle passion de lāhomme lorsque, Ć©levĆ© au-dessus de sa brutalitĆ©, il se laisse aspirer par un Ć©lan qui divinise Ā». (FIDES, mars 1938) Ā« La rĆ©volution chrĆ©tienne ne fit pas de complots, elle ne renversa pas les institutions, elle ne tua pas les tyrans : mais elle introduisit dans lāorganisation dĆ©labrĆ©e de la sociĆ©tĆ© antique, dans la famille abĆ®mĆ©e, dans les instances juridiques gangrĆ©nĆ©es, dans les relations sociales perverties par la cupiditĆ©, un ferment nouveau, celui de lāamour qui les rĆ©gĆ©nĆ©ra : grĆ¢ce Ć lui, dāun seul coup, lāesclave eut un nouveau visage aux yeux de son maĆ®tre, la femme une valeur nouvelle aux yeux de lāhomme et, aux yeux du grec ou du romain, sāamenuisa la distance infinie qui les sĆ©parait du barbare ou du travailleurĀ» (FIDES, fĆ©vrier 1943) āLe chrĆ©tien qui a conscience de lāĆŖtre ā le saint ā est quelquāun qui vit en prenant soin de chaque instant, en rĆ©alisant le plus dāactions possibles en peu de temps, pour lāhonneur du MaĆ®tre de maison, pour la bonne rĆ©putation des siens, pour la santĆ© de ses frĆØres. Dans le langage courant le mot Ā« apostolat Ā» pour dĆ©signe cette contribution, cette faƧon dāagir. Un chrĆ©tien qui sāen dispense lorsquāil en a le temps et le moyen, est un chrĆ©tien qui ignore sa place dans lāEglise : il ignore lāEglise. Celle-ci agit Ć chaque instant de sa vie: elle rĆ©alise une action. Aussi nous parlons dāaction catholique. Celle-ci peut advenir de mille faƧons : il y a de la place pour tous. Elle est aussi bien Ć la portĆ©e dāun poĆØte que dāun handicapĆ©, dāun anachorĆØte que dāun cĆ©nobite, dāun pĆØre de famille que dāun chef de service, du passager qui est dans le mĆ©tro que du cordonnier dans sa boutique Ā». (FIDES, octobre 1938) Source : Centre Igino Giordani.
Aoƻt 8, 2015 | Focolare Worldwide
GenĆØve, 3 rue de Montbrillant. Comme chaque vendredi je me rends au āJardin de Montbrillantā, un lieu dāaccueil et de rencontre pour les personnes en situation de prĆ©caritĆ© dans cette ville cosmopolite. Elles peuvent y prendre des repas. Aujourdāhui, comme Ć lāaccoutumĆ©e, nous accueillons environ 150 personnes de toutes nationalitĆ©s. La salle est dĆ©jĆ pleine et tout semble se passer au mieux. Parmi les habituĆ©s de cette assistance bigarrĆ©e, je remarque toujours quelques nouveaux visages. Mon travail consiste Ć trouver une place pour chacun, Ć nĆ©gocier avec lāun ou lāautre la prĆ©sence dāun nouveau voisin de table, Ć Ć©viter que les tensions dĆ©gĆ©nĆØrent pour que le repas puisse ĆŖtre pris en toute tranquillitĆ©, ce qui nāest pas toujours facile compte tenu de lāĆ©tat physique et psychologique de la majeure partie de nos hĆ“tes. Mais ce qui māintĆ©resse le plus, cāest de rĆ©ussir Ć crĆ©er un contact fraternel, conforter celui qui semble triste, dĆ©primĆ©, Ć©couter celui qui se sent angoissĆ©, redonner lāespĆ©ranceā¦En somme crĆ©er un climat de famille afin que tous se sentent aimĆ©s tels quāils sont, au-delĆ de la diversitĆ© des Ć¢ges, des nationalitĆ©s et des religions. Tandis que nous sommes Ć table, la porte de la salle sāouvre et arrivent trois de nos amis arabes, accompagnĆ©s de deux nouveaux venus. Je remarque tout de suite lāexpression dure et menaƧante de leurs visages. A peine entrĆ©s, ils hurlent en disant quāils veulent Ć©gorger tous ceux qui sont lĆ et mettre le feu au local. Le motif : ils se sentent gravement offensĆ©s par les caricatures du ProphĆØte publiĆ©es dans la presse les jours prĆ©cĆ©dents, Ć la une des journaux. LāatmosphĆØre devient soudainement tendue et des propos violents circulent. Je vois dĆ©jĆ les assiettes voler en lāair et les coups pleuvoir. Il faut intervenir sans tarder parce que la situation peut dĆ©gĆ©nĆ©rer dangereusement. Mais que dire, que faire ? Je me sens impuissante, mais je reconnais dans cette souffrance ainsi que et dans notre sociĆ©tĆ© qui dĆ©fend la libertĆ© absolue, aux dĆ©pens des valeurs profondes, le cri de lāHomme-Dieu sur la croix : Ā« Mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ© ? Ā». Cāest Lui qui se prĆ©sente maintenant, Ć travers la rĆ©action de ces deux fidĆØles de lāIslam. Je remets tout entre ses mains et je me lĆØve pour aller Ć leur rencontre. Je leur dis que je partage leur peine et leur propose de parler, mais aprĆØs avoir mangĆ©, sāils pensent que cāest important. AprĆØs cette invitation paisible, ils se laissent convaincre de se mettre Ć table; lāagressivitĆ© diminue dāun coup et la tranquillitĆ© revient, comme si chacun avait compris les motivations qui avaient causĆ© cet accĆØs de colĆØre.Le repas se termine dans le calme. Je reste auprĆØs des deux pour leur faire faire sentir toute la chaleur humaine dont je suis capable. AprĆØs le repas ils sāexcusent pour les mots prononcĆ©s et manifestent leur regret pour leurs propos vengeurs. On poursuit un moment notre Ć©change sur notre foi respective, dans un respect total et une comprĆ©hension rĆ©ciproque. Avant de partir ils māembrassent, pleins de reconnaissance pour avoir Ć©tĆ© Ć©coutĆ©s. Leurs visages dĆ©sormais dĆ©tendus expriment des sentiments tout autres quāau dĆ©but. (Paquita Nosal ā GenĆØve) Source: CittĆ Nuova ā n° 13/14 – 2015
Aoƻt 7, 2015 | Non classifiƩ(e)
https://vimeo.com/131760263
Aoƻt 6, 2015 | Senza categoria
Il en est ainsi de l’Ć©ditorial du 20 avril 1958. Dans cet Ć©crit incisif et efficace, Chiara Lubich dĆ©crit Ć grands traits les impressions qu’elle a reportĆ©es de sa visite Ć l’Ā« Expo Ā» de Bruxelles au printemps de cette annĆ©e-lĆ . Chiara s’Ć©tait rendue en Belgique pour la semaine de PĆ¢ques : le Mouvement commenƧait alors Ć faire ses premiers pas au-delĆ de la ceinture des Alpes, au cÅur de l’Europe. On comprend alors la forte impression que cette visite a suscitĆ©e en Chiara. Ā«Le 17 avril ā elle Ć©crit ā, s’est ouverte l’exposition internationale de Bruxelles. [ā¦] C’est quelque chose de colossal. Les plus grandes puissances, les plus grands Ćtats des cinq continents se sont efforcĆ©s de dĆ©ployer ce que leur gĆ©nie avait de meilleur. [ā¦] On ne peut que demeurer admiratifs en voyant ces constructions trĆØs modernes, aux lignes, aux couleurs et aux lumiĆØres trĆØs audacieuses, mais bien souvent assemblĆ©es en un Ć©quilibre harmonieux, dans des expressions architecturales les plus variĆ©es, les plus Ć©tranges aussi. [ā¦] Cependant, le pavillon qui a attirĆ© notre attention d’une maniĆØre toute particuliĆØre, fut celui du Saint-SiĆØge. Il se dresse presque en face du pavillon soviĆ©tique et Ć cĆ“tĆ© du pavillon amĆ©ricain. Il est appelĆ© : Ā« Civitas Dei Ā» (CitĆ© de Dieu). Au centre de ce pavillon se dresse une Ćglise au style Ć©lancĆ© et harmonieux, peut-ĆŖtre parce que riche de contenu, Ć©lĆ©gant et trĆØs moderne. [ā¦] Au-dessous, se dresse un autel où seront cĆ©lĆ©brĆ©es des messes en continu. [ā¦] JĆ©sus vivant, donc, qui s’immole continuellement pour tous, et la Parole de vĆ©ritĆ© d’un Roi qui n’est pas de ce monde ; ce sont les richesses exposĆ©es Ć Bruxelles par la “CitĆ© de Dieu”, alors qu’Ć cĆ“tĆ©, entre autre, un brise-glace atomique, le Spoutnik II, une monumentale statue de LĆ©nine occuperont le Pavillon soviĆ©tique. Et pour le Pavillon amĆ©ricain, un théâtre gonflable et de nombreuses expressions de l’art moderne. Oui, JĆ©sus Ć l’Exposition de Bruxelles, comme un jour, JĆ©sus aux noces de Cana. Le Fils de l’Homme ne dĆ©daigne pas de se mĆŖler Ć toutes les affaires humaines et, Ć travers le son harmonieux des cloches, il fera arriver le souvenir de l’Ć©ternel et du divin Ć tous ceux qui se sont rĆ©unis lĆ , pour mettre en valeur les capacitĆ©s des peuples qu’Il a crƩƩs. JĆ©sus qui meurt sur l’autel pour tous, y compris pour ceux qui ne s’intĆ©ressent pas Ć Lui, fiers peut-ĆŖtre de leur science, de leurs dĆ©couvertes ou mĆŖme qui Le combattent. JĆ©sus, qui enseigne encore la VĆ©ritĆ© Ć travers ceux dont Il a dit : “Qui vous Ć©coute, m’Ć©coute”. VoilĆ les dons, le Ā« produit Ā» offert par l’Ćglise Catholique qui continue l’Åuvre de JĆ©sus. JĆ©sus Eucharistie, fruit de lāĆglise, comme autrefois JĆ©sus de Nazareth, fruit du sein trĆØs pur de la Vierge Marie. LĆ , Ć l’Ā« Expo ’58 Ā», comme dans toutes nos Ć©glises, JĆ©sus cherchera Ć Ć©tancher la soif de lumiĆØre, d’amour, de courage, de puissance, qu’ont les hommes. JĆ©sus s’expose Lui-mĆŖme, ou mieux, son amour concret ; Il s’offre pour sauver les hommes lĆ aussi où tout parle d’Ć©nergie atomique, de technique, d’inventions, de nouveautĆ©. C’est Lui la plus grande nouveautĆ©, l’Ć©ternelle dĆ©couverte, jamais dĆ©couverte. Il demeurera, mĆŖme lorsqu’au cours des siĆØcles personne ne se rappellera plus de dĆ©tails de l’Expo de Bruxelles, de mĆŖme qu’aujourd’hui, personne ne connaĆ®t le nom des Ć©poux de Cana. Il est lĆ pour que les personnes ne restent pas dƩƧues, pour remplir le vide qui se crĆ©era en elles – malgrĆ© toute la divulgation des richesses les plus belles qui existent actuellement – lorsqu’elles feront l’expĆ©rience de la vanitĆ© de tout, mĆŖme du meilleur, s’il n’est pas enracinĆ© en Dieu. Sources : Centre Chiara Lubich. Lire le texte intĆ©gral.
Aoƻt 5, 2015 | Non classifiƩ(e)
Avec la rĆ©alisation de la seconde partie sāest conclu le Cours pour Ćducateurs dans les SĆ©minaires de la session 2014-2015 Ć Loppiano, frĆ©quentĆ© par une vingtaine de prĆŖtres du BrĆ©sil, Kenya, NigĆ©ria, Tanzanie, IndonĆ©sie, ThaĆÆlande, Italie, Pays-Bas, Espagne et Malte. “En regardant lāensemble du cours, je peux dire que lāobjectif de projeter la lumiĆØre du charisme de lāunitĆ© sur le monde de la formation dans les sĆ©minaires a globalement rĆ©ussi.” “La participation au cours m’a rendu plus attentif Ć la signification et Ć la valeur de mon service spirituel comme formateur, particuliĆØrement dans la perspective d’une Ć©glise-communion: le visage de lāĆglise de demain dĆ©pend aussi du type de formation que lāon vit dans les sĆ©minaires.” “Ce cours māinterpelle pour vivre ce modĆØle de vie contemplĆ© ensemble; pour me laisser faƧonner par les circonstances, par les frĆØres, pour changer ma maniĆØre de prier, de penser. Rester liĆ© spirituellement et autant que possible concrĆØtement dans les Ć©changes virtuels et directs avec l’Ć©quipe qui le promeut et avec tous les participants.” Ce sont quelques impressions des participants. Le Cours Ć©tait structurĆ© en quatre semaines Ć©talĆ©es sur deux ans. Dans la seconde partie, rĆ©alisĆ©e cette annĆ©e, la formation est passĆ©e au concret, en la subdivisant en sept grands points: Don de soi et communion; Ouverture Ć lāautre: dialogue et tĆ©moignage; Union avec Dieu: intĆ©rioritĆ© et sanctification; Vie Ć corps mystique et corporĆ©itĆ©; Harmonie personnelle et Ć©dification de la communautĆ©; Sagesse, Ć©tude et culture; Communication et mĆ©dias au service de la communion. En gardant toujours comme fil conducteur du cours le trinĆ“me priĆØre-vie-pensĆ©e, les participants et les intervenants ont travaillĆ© avec un engagement rĆ©ciproque. En outre, de tels cours ont eu lieu Ć Bangkok, en 2013, avec une soixantaine de participants provenant des pays au sud de la Chine. Et dāautres sont prĆ©vus aux Philippines, Kenya, CĆ“te d’Ivoire, BrĆ©sil et Colombie. Ces huit derniĆØres annĆ©es, environ 200Ā formateurs de sĆ©minaires, provenant dāune trentaine de pays de quatre continents, ont suivi ces cours. Ā
Aoƻt 3, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Baobab est lāun des nombreux centres dāaccueil pour rĆ©fugiĆ©s, prĆØs de la gare de Rome-Tiburtina. Il accueille environ 400Ā ĆrythrĆ©ens, Somaliens et Soudanais, hommes et femmes, chrĆ©tiens et musulmans. “LĆ , le bĆ©nĆ©volat est libre, heureux, chaleureux, chaotique et anarchique ā raconte S.: chacun arrive quand il veut, voit ce qu’il faut, aide, appelle des amis… Et cela fonctionne trĆØs bien! Une fois lāapprobation des Responsables de la Banque alimentaire de Rome obtenue, avec un jeune qui coordonne tout le bĆ©nĆ©volat du Centre Baobab, nous sommes allĆ©s Ć Fiano Romano et nous avons chargĆ© environ deux tonnes dāexcellente nourriture (pĆ¢te, sucre, huile, viande en conserve, 600Ā yaourts, 120Ā ananas, 30Ā caisses de pĆŖches et de nectarines, 100Ā morceaux de parmesan, et plus encore). Ć 10h, il faisait dĆ©jĆ 40°C environ! Nous sommes arrivĆ©s au Centre vers 13h, où au moins 500Ā jeunes filles et garƧons faisaient la queue pour le repas, alignĆ©s et patients, Ć majoritĆ© des ErythrĆ©ens, tous arrivĆ©s Ć bord de ces tristement cĆ©lĆØbres bateaux que nous voyons au journal tĆ©lĆ©visĆ©. Il faisait au moins 42°C Ć cette heure-lĆ . En une dizaine de minutes, les jeunes, sans avoir eu besoin de leur demander, ont fait une chaĆ®ne humaine et ont dĆ©chargĆ©, de maniĆØre trĆØs coordonnĆ©e, la camionnette surchargĆ©e, apportant tout le matĆ©riel dans le dĆ©pĆ“t. Aucun yaourt ni boisson nāa disparu, le tout parfaitement dĆ©posĆ© au bon endroit. Ensuite, tous sont retournĆ©s dans la file dāattente pour le repas. On māa aussi servi une assiette, que jāai partagĆ©e avec beaucoup de joie avec eux. Le Centre dāaccueil ne vise pas que lāassistance, mais surtout lāengagement et lāintĆ©gration des rĆ©fugiĆ©s mĆŖmes. Cela garantit le respect de la dignitĆ© de chacune et chacun des personnes accueillies. Ensuite, dĆØs quāils peuvent, beaucoup rejoignent parents et amis dans dāautres pays europĆ©ens. Le nombre de citoyens romains qui apportent de lāaide en tout genre est constant et aussi touchant. Tant dāaide arrive que, souvent, nous apportons des caisses de marchandises Ć dāautres centres dāassistance. Alors que je serrais des mains et liait connaissance, la premiĆØre fillette nĆ©e d’une jeune rĆ©fugiĆ©e accueillie dans le Centre est arrivĆ©e de lāhĆ“pital, Ć¢gĆ©e de 20 jours. MĆ©decins, infirmiers, bĆ©nĆ©voles, tous autour dāelle pour lui faire un sourire et au moins la voir. Un signe que la vie continue, toujours. Je suis rentrĆ© chez moi fatiguĆ©, suant comme jamais⦠Mais, dans mon cÅur et dans mon Ć¢me, une joie trĆØs spĆ©ciale, une sĆ©rĆ©nitĆ© inestimable, la vraie rĆ©compense pour un petit geste en faveur de ces magnifiques personnes qui en ce moment sont appelĆ©es “rĆ©fugiĆ©s”… Ć la fin du mois, nous sommes dĆ©jĆ dāaccord de supporter une autre charge. En effet, grĆ¢ce Ć un ami dont la famille gĆØre cinq supermarchĆ©s, nous organisons aussi une rĆ©colte rĆ©guliĆØre de produits bientĆ“t pĆ©rimĆ©s qui, amenĆ©s au Centre, peuvent ĆŖtre en revanche consommĆ©s les jours suivants. Je remercie les rĆ©fugiĆ©s Ć©rythrĆ©ens et les bĆ©nĆ©voles du Camp Baobab de māavoir donnĆ© lāopportunitĆ© de vivre un moment vraiment beau, prĆ©cieux, qui, jāen suis sĆ»r, se rĆ©pĆ©tera ces prochains jours et dans le futur. Je me sens privilĆ©giĆ© et je le suis vraiment!” (S.D. Italie)
Aoƻt 1, 2015 | Focolare Worldwide
En 2012, alors que jāĆ©tais invitĆ©e chez la famille dāun ami, trois hommes armĆ©s ont fait irruption. AprĆØs nous avoir frappĆ©s et allongĆ©s sur le sol, ils hurlaient sans arrĆŖt en pointant leurs armes sur nous: “où est l’argent?” Le pĆØre de famille, sāadressant Ć l’un dāeux, a essayĆ© de lui dire quāil lui pardonnait, mais que ce nāĆ©tait pas la bonne maniĆØre dāagir. Ces paroles lāont encore plus Ć©nervĆ© et nous avions tous peur qu’il fasse quelque chose de terrible. Au contraire, le voleur sāest, Ć notre grand Ć©tonnement, mis Ć pleurer et Ć demander pardon. Les deux autres, qui avaient entretemps rassemblĆ© le butin, sont sortis pour sāenfuir avec la voiture de la famille. Lāhomme ā qui semblait ĆŖtre le chef du groupe ā a demandĆ©, avant de les rejoindre, si parmi ce quāils avaient pris il y avait quelque chose dāimportant, parce que, dans ce cas, il le rapporterait. Le papa a dit de tout garder, que cāĆ©tait bien ainsi, mais quāil avait besoin de la voiture pour travailler. Le voleur a alors promis qui allait bientĆ“t la restituer. Avant de sāenfuir, il a demandĆ© pardon Ć chacun. Une demi-heure aprĆØs, la voiture est apparue intacte, rapportĆ©e par la police. Personnellement, mĆŖme si cet homme avait demandĆ© pardon, jāavais quelques difficultĆ©s Ć pardonner. Je nāarrivais pas Ć accepter quāil existe des personnes qui puissent dĆ©cider de mon sort ou de celui de mes proches. Jāavais probablement besoin de temps. En mĆŖme temps, je sentais que je devais faire quelque chose, du moins essayer de comprendre lāorigine de toute cette violence. Avec quelques amis des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU), jāai commencĆ© Ć frĆ©quenter un refuge pour sans abri. Peut-ĆŖtre que partager la douleur et les difficultĆ©s de qui se trouve dans les pĆ©riphĆ©ries du monde pouvait m’aider Ć ‘comprendre’. Nous allons tous les samedis dans ce refuge: nous faisons des jeux, nous jouons de la guitare, nous regardons un match de football (la Coupe du Monde Ć©tait incroyable!), parfois nous dĆ®nons ensemble. Ainsi, nous connaissons leurs histoires, certaines vraiment hallucinantes. Ce sont des personnes qui ont besoin de beaucoup de force, tant pour pardonner Ć qui leur a fait du mal, que pour se pardonner Ć eux-mĆŖmes. Mais, plus que tout, ce sont des personnes qui ont besoin de recommencer. Un groupe de spĆ©cialistes les aide dans le processus de rĆ©cupĆ©ration, alors que notre rĆ“le est de grandir avec eux, sans jamais arrĆŖter de leur montrer de lāaffection. Qui dĆ©sormais, nous lāexpĆ©rimentons, est devenue rĆ©ciproque. En Ć©tant avec eux, je me suis rendu compte que pour beaucoup dāentre eux, qui ont depuis toujours Ć©tĆ© traitĆ©s comme des personnes qui nāexistent pas, voler est le dernier recours. Je me suis moi-mĆŖme demandĆ©: “Que ferais-je Ć leur place, si ā comme cela leur arrive ā personne ne me regarde, personne ne me rĆ©pond, personne ne me considĆØre?” Cāest ainsi que jāai rĆ©ussi Ć pardonner aux trois voleurs de ce soir-lĆ . Et je me suis rendu compte que ma rĆ©conciliation avec eux mettait une brique pour la construction de la paix de mon pays. En dĆ©cembre 2013, Ć cause dāune grĆØve de la police, beaucoup de personnes en ont profitĆ© pour saccager des entreprises et des magasins. Ils ont mĆŖme volĆ© une ONG qui rĆ©colte et distribue de la nourriture aux pauvres. CāĆ©tait une petite guerre entre les personnes, avec dĆ©sordres et chaos. Le jour suivant, nous avons mobilisĆ© avec les JPMU, sur les rĆ©seaux sociaux, nos amis pour nettoyer la ville et aussi pour rĆ©colter de la nourriture pour lāONG. Nous sommes passĆ©s de 15 personnes au dĆ©but, Ć plus de 100 (en plus de celles qui ont apportĆ© de la nourriture). Le soir, les tĆ©lĆ©visions, qui avaient couvert lāinitiative, ont expliquĆ© quāil y a aussi un autre cĆ“tĆ© du fait divers et que non seulement tout avait Ć©tĆ© nettoyĆ©, mais aussi les enfants d’un quartier trĆØs pauvre avaient pu manger. https://www.youtube.com/watch?v=9WX_TbWHvVw&feature=youtu.be Depuis lors, pendant que nous continuons Ć nous rendre au refuge pour sans-abri, un autre groupe de JPMU a fait connaissance avec le refuge āCoin de lumiĆØreā qui avait reƧu les aliments que nous avions rĆ©coltĆ©s. Pour commencer, Ć lāapproche de NoĆ«l, les JPMU ont cherchĆ© des cadeaux pour tous les enfants et organisĆ© une crĆØche vivante. Ensuite, il fallait penser Ć amĆ©liorer lāinfrastructure, prĆ©caire et insuffisante. Ils ont donc organisĆ© une rĆ©colte de fonds auprĆØs dāamis, collĆØgues dāuniversitĆ© et proches, ainsi que diffĆ©rentes activitĆ©s et des ventes de gĆ¢teaux. Certains jeunes aident aussi dans les workshops dāhygiĆØne buccale et d’horticulture, alors que le projet continue avec la construction des salles de bain et la rĆ©fection de l’installation Ć©lectrique. Les JPMU se sont vraiment donnĆ© de la peine. Mais le refuge participe aussi, selon leurs dires: “Le refuge nous a donnĆ© la possibilitĆ© de rĆŖver de grandes choses et de croire quāautour de nous, il y a toutes les mains dont nous avons besoin pour poursuivre les projets. Il suffit de faire le premier pas”. Source: United World Project
Juil 30, 2015 | Focolare Worldwide
Ā« Nous avons appris avec une grande joie la nouvelle de la visite que le pape FranƧois fera Ć notre pays du 19 au 22 septembre. Le Saint-PĆØre veut nous manifester sa proximitĆ© en ce moment où, grĆ¢ce aussi Ć sa mĆ©diation, lāon respire ici un climat dāespĆ©rance de par les possibilitĆ©s nouvelles de dialogue entre Cuba et les Ćtats-Unis. Ce quāil est en train de faire en tant que pasteur de lāĆglise universelle est trĆØs trĆØs important pour la recherche de la rĆ©conciliation et de la paix entre les peuples ! Ā» Ainsi Ć©crivent, dans un message aux cubains, les Ć©vĆŖques catholiques du pays. Alors que lāĆ®le des CaraĆÆbes sāapprĆŖte Ć recevoir le premier pape originaire dāAmĆ©rique Latine, nous nous entretenons Ć La Havane avec JosĆ© AndrĆ©s Sardina Pereira, architecte espagnol spĆ©cialisĆ© en arts sacrĆ©s et liturgie, et passionnĆ© de culture cubaine. Ā« Le projet que nous dĆ©veloppons ā explique Sardina Pereira ā veut ĆŖtre une contribution de lāarchevĆŖchĆ© de Santiago au travail initiĆ© par les institutions civiles, dans le but de faire inscrire le centre historique de Santiago (avec lāensemble dāĆ©glises coloniales et de quartiers qui le composent) dans la liste du patrimoine mondial de lāhumanitĆ© quāĆ©tablit lāUNESCO, comme cāest dĆ©jĆ le cas des centres historiques de La Havane, Trinidad, Camagüey et Cienfuegos. Ā» NĆ© de pĆØre cubain, Sardina Pereira, est un passionnĆ© de lāhistoire de Cuba. Cette nation, connue aussi sous le nom de Ā« Grande Ć®le Ā», a Ć©tĆ© Ā« lāune des derniĆØres colonies espagnoles Ć obtenir lāindĆ©pendance (1898), ce qui explique que la processus de ātransculturationā ait durĆ© plus quāailleurs. Les Ć©tudes des origines de la culture cubaine, lorsquāelle sāest diffĆ©renciĆ©e de la culture espagnole, en situent la cristallisation au cours du XVIIIe siĆØcle, au moment où se rĆ©veillent, avec un certain antagonisme vis-Ć -vis des modĆØles et des intĆ©rĆŖts espagnols, une sĆ©rie dāinquiĆ©tudes sociales, Ć©conomiques et culturelles qui caractĆ©risent les natifs de lāĆ®le (crĆ©oles) de ceux qui provenaient de lāautre cĆ“tĆ© de lāAtlantique Ā». Sardina Pereira explique que Ā« dans les processus ethniques et culturels qui ont engendrĆ© la ācubanitĆ©ā, les espagnols et les africains arrivĆ©s sur lāĆ®le ont portĆ© avec eux leurs cultures, qui Ć©taient bien plus complexes que ce que lāon entend habituellement par culture āespagnoleā et culture āafricaineā Ā».
Ā« Cuba a vu arriver sur son sol des hommes et des femmes de groupes linguistiques, sociaux et religieux diffĆ©rents, ayant des niveaux de dĆ©veloppement Ć©conomique diffĆ©rents. Ils provenaient de ce qui est aujourdāhui le SĆ©nĆ©gal, la Gambie, le Mali, la GuinĆ©e, la CĆ“te dāIvoire, le BĆ©nin, le NigĆ©ria, le Congo et lāAngola. Ā» Ainsi que des personnes en provenance dāautres pays dāEurope, dāAsie et mĆŖme du continent amĆ©ricain. Ā« La prĆ©sence franƧaise Ć Cienfuegos ou dans les plantations de cafĆ© de lāest de lāĆ®le en est une illustration. Ā» Cāest dans le mĆ©lange de cet Ā« Ć©ventail riche et bariolĆ© dāindividus provenant dāaires gĆ©ographiques diverses que naĆ®t la culture cubaine, une des derniĆØres que lāhumanitĆ© ait engendrĆ©e : audacieuse, intĆ©grative, crĆ©ative et en mĆŖme temps ouverte, accueillante et respectueuse de la diversitĆ© Ā». Sardina Pereira souligne le rĆ“le clĆ© du message Ć©vangĆ©lique dans cette Ā« genĆØse Ā», dans la mesure où Ā« cette patrie nouvelle a Ć©tĆ© fondĆ©e grĆ¢ce Ć la cohabitation dāindividus trĆØs diffĆ©rents les uns des autres : blancs, noirs, mĆ©tis, esclaves et hommes libres ; beaucoup dāentre eux Ć©tant unis par lāamour que JĆ©sus est venu enseigner sur la terre, un amour qui va jusquāĆ donner sa vie. Il suffit dāĆ©voquer lāhĆ©roĆÆsme, la cohĆ©rence et lāamour de tant de pĆØres de la nation cubaine et de tant dāhommes et de femmes qui, Ć leur suite, lāont engendrĆ©e en donnant leur vie Ā». Des personnes unies par leur foi qui Ā« voyagent ensemble dans un navire nouveau, sur la mer agitĆ©e de lāhistoire Ā». Ć ce moment de notre conversation, notre expert ajoute un autre Ć©lĆ©ment, quāil considĆØre comme essentiel. Les cubains sont Ā« un peuple bĆ©ni par une rencontre extraordinaire avec la mĆØre de JĆ©sus Ā». Cette affirmation fait allusion Ć ce que la tradition a appelĆ© Ā« la dĆ©couverte Ā». On raconte quāen 1612, trois chercheurs de sel (un mĆ©tis, un noir et un blanc, trois ethnies jusque-lĆ en conflit) trouvĆØrent une tablette de bois qui flottait sur la mer et où Ć©tait reprĆ©sentĆ©e une image de la Vierge accompagnĆ©e de lāinscription : Ā« Je suis la Vierge de la charitĆ© Ā». Ā« Cette rencontre avec une mĆØre ā poursuit avec conviction lāarchitecte ā constitue lāun des Ć©lĆ©ments qui permettent au peuple cubain de dĆ©couvrir la vĆ©ritable fraternitĆ©, qui se convertira en un symbole identificateur de leur nationalitĆ©. MĆØre de tous, de marins de toute provenance, couleur et credo. Ā» Sardina Pereira aime comparer ce mĆ©lange dāethnies Ć un plat typique du centre de lāĆ®le appelĆ© Ā« ajiaco Ā». Ā« Dans un monde globalisĆ© et toujours plus interdĆ©pendant ā ajoute notre architecte ā trĆØs souvent lāintolĆ©rance envers les diffĆ©rences ethniques, culturelles et religieuses continue dāĆŖtre la cause premiĆØre des conflits les plus graves. Chiara Lubich, cette grande personnalitĆ© de lāĆglise catholique, dans son intervention au palais des Nations-Unies en 1997, a pu affirmer que pour construire aujourdāhui un monde plus uni et en paix, il est nĆ©cessaire dāarriver Ć aimer la patrie dāautrui comme la sienne. Ā» Sardina Pereira conclut par un aveu personnel : Ā« En rĆ©alisant ce travail, jāai pu me rendre compte de ce que la connaissance et la diffusion de la culture cubaine peuvent apporter Ć la paix dans le monde, dans la mesure où elle parviendra Ć rĆ©cupĆ©rer et Ć maintenir une mĆ©moire historique authentique et ses profondes racines chrĆ©tiennes. Ā» Par Gustavo ClariĆ”
Juil 29, 2015 | Focolare Worldwide
Au Nigeria, il y a une grande diffĆ©rence de dĆ©veloppement entre les villes et les villages ruraux où il n’ y a presque pas d’infrastructures et où manquent l’Ć©lectricitĆ©, les soins mĆ©dicaux, les routes, etc. Yakoko est un de ces villages – proche du dĆ©sert, au milieu de la montagne ā dans lequel la communautĆ© chrĆ©tienne et celle musulmane vivent depuis toujours dans une grande entente rĆ©ciproque. Le soir, aprĆØs le travail dans les champs, les hommes se rencontrent sur la place pour discuter autour d’un verre d’alcool qu’ils produisent de leur Guinea corn. Il y a quelques annĆ©es, une missionnaire, SÅur Patricia Finba, avait apportĆ© la spiritualitĆ© des Focolari Ć Yokoko et ainsi, FĆ©lix, Abubacar, Nicodemus, Loreto, Father Giorge Jogo et d’autres, l’ont faite leur. L’annĆ©e passĆ©e, ils ont accueilli dans leur village, plus de 200 personnes venues de diffĆ©rentes rĆ©gions du Nigeria afin d’approfondir la connaissance l’un de l’autre. Cette annĆ©e, un groupe de jeunes et d’adultes d’Onitsha a dĆ©cidĆ© d’y passer quelques jours. AprĆØs 24 heures de voyage, – parfois dangereux – dans les bus publics surchargĆ©s, pleins de sacs et de paquets, ils ont Ć©tĆ© chaleureusement accueillis par la communautĆ©, dans leurs maisons. « Nous participons Ć leur vie – raconte Luce ā nous partageons toutĀ Ā», « et – ajoute Cike ā nous nous sommes rendus compte que ce qui intĆ©ressait les jeunes n’Ć©tait pas tant les biens matĆ©riels, les habits et les mĆ©dicaments que nous avions apportĆ©s, mais bien ceux spirituelsĀ : notre amitiĆ© et le trĆ©sor de notre vieĀ : la dĆ©couverte de Dieu AmourĀ Ā». C’est ainsi qu’ils ont dĆ©cidĆ© de passer ensemble une journĆ©e de rĆ©flexion en faisant une randonnĆ©e en montagne qui, avec son aride beautĆ©, invite Ć la mĆ©ditation. « Cela a Ć©tĆ© une journĆ©e importante – raconte Imma -. Dans une atmosphĆØre d’amitiĆ© profonde, nous avons partagĆ© les valeurs dans lesquelles nous croyons et sur lesquelles nous avons basĆ© notre vieĀ Ā». Pour ensuite, les jours suivants, apporter ensemble les aides Ć ceux qui en avaient besoin, surtout les personnes Ć¢gĆ©es et les enfants et aux nombreux rĆ©fugiĆ©s arrivĆ©s des rĆ©gions du Nord. En visitant ainsi cinq villages.
Une communautĆ© musulmane les a accueillis avec une joie toute particuliĆØre. Quelques-uns parmi eux vivent dĆ©jĆ pour l’unitĆ© du monde et avec eux, un climat de famille s’est tout de suite crƩƩ, avec lequel on a pu partager des joies et des souffrances du lieu. Les villages Ć©taient en train en effet, de passer une pĆ©riode trĆØs difficile pour la sĆ©cheresse et, d’aprĆØs la tradition, ils avaient demandĆ© Ć un notable du village de prier pour la pluie. Mais la pluie n’Ć©tait pas arrivĆ©e et donc, ils avaient dĆ©cidĆ© de tuer cette personne. « En entendant une telle dĆ©cision, nous nous sommes Ć©pouvantĆ©s et nous avons priĆ© Dieu pour qu’il pleuve ā raconte encore Luce ā et effectivement, le troisiĆØme jour, Il nous a bĆ©ni avec une belle pluieĀ ! Mais en plus de la pluie en elle-mĆŖme, nous Ć©tions contents d’avoir sauvĆ© la vie d’une personneĀ Ā».
Juil 28, 2015 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
Lisons la phrase dāoù est tirĆ©e cette parole qui va nous accompagner durant tout ce moisĀ : « Imitez Dieu, puisque vous ĆŖtes des enfants quāil aimeĀ ; suivez la voie de lāamour, Ć l’exemple du Christ qui nous a aimĆ©s et sāest livrĆ© lui-mĆŖme Ć Dieu pour nous, en offrande et victime, comme un parfum dāagrĆ©able odeurĀ Ā». Toute lāĆ©thique chrĆ©tienne est contenue dans ceĀ : “suivez la voie de lāamour”. Lāaction humaine – comme Dieu lāa pensĆ©e quand il nous a crƩƩsĀ : une vie authentiquement humaine – doit ĆŖtre animĆ©e par lāamour. Pour atteindre son but, le cheminement – image de la vie – suivre la voie, doit ĆŖtre guidĆ© par lāamour, rĆ©sumĆ© de toute la loi. LāapĆ“tre Paul sāadresse aux chrĆ©tiens dāĆphĆØse, en conclusion et synthĆØse de ce quāil vient de leur Ć©crire sur la maniĆØre de vivre en chrĆ©tienĀ : passer du “vieil homme” Ć “lāhomme nouveau”, ĆŖtre vrais et sincĆØres les uns avec les autres, ne pas voler, savoir pardonner, faire des Åuvres de bien⦠en un mot “suivre la voie de lāamour”. Paul est convaincu que chacun de nos comportements doit se conformer Ć celui de Dieu. Si lāamour est le signe distinctif de Dieu, il doit lāĆŖtre aussi de ses enfants qui doivent lāimiter en cela. Cependant, comment pouvons-nous connaĆ®tre lāamour de DieuĀ ? Pour Paul, cāest trĆØs clairĀ : il se rĆ©vĆØle en JĆ©sus qui montre comment et combien Dieu aime. LāapĆ“tre lāa vĆ©cu personnellementĀ : il « māa aimĆ© et sāest livrĆ© pour moiĀ Ā» (Ga, 2,20), et maintenant, il le rĆ©vĆØle Ć tous pour que toute la communautĆ© puisse en faire lāexpĆ©rience. « Suivez la voie de lāamourĀ Ā» Et quelle est la mesure de lāamour de JĆ©sus Ć laquelle conformer la nĆ“treĀ ? Nous le savons, cet amour sans limites ne connaĆ®t ni exclusions, ni prĆ©fĆ©rences de personnes. JĆ©sus est mort pour tous, mĆŖme pour ses ennemis, pour ceux qui le crucifiaient. Cet amour est comme celui du PĆØre qui, dans son amour universel, fait briller son soleil et tomber la pluie sur tous les hommes, bons ou mĆ©chants, justes ou pĆ©cheurs. Il a su prendre soin avec prĆ©dilection des petits et des pauvres, des malades et des exclusĀ ; il a aimĆ© avec intensitĆ© ses amisĀ ; il a Ć©tĆ© particuliĆØrement proche de ses disciples⦠Dans son amour il ne sāest pas Ć©pargnĆ©, allant mĆŖme jusqu’Ć donner sa vie. Et maintenant, JĆ©sus nous appelle tous Ć partager ce mĆŖme amour, Ć aimer comme lui-mĆŖme a aimĆ©. Cet appel peut Ć©videmment nous faire peur car trop exigeant. Comment pouvons-nous imiter Dieu qui aime tous les hommes, toujours et en premierĀ ? Comment aimer avec la mesure de lāamour de JĆ©susĀ ? Comment ĆŖtre “dans lāamour”, comme la parole de vie nous le demandeĀ ? Cela nĆ©cessite d’avoir dāabord nous-mĆŖmes fait lāexpĆ©rience dāĆŖtre aimĆ©s. Dans la phrase « vivez dans lāamour, comme le Christ nous a aimĆ©sĀ Ā», le comme peut se traduire aussi par parce que. « Suivez la voie de lāamourĀ Ā» Suivre la voie de l’amour signifie laisser l’amour inspirer et animer chacune de nos actions. Ce nāest peut-ĆŖtre pas par hasard que Paul utilise cette parole dynamique pour nous rappeler quāaimer sāapprend, que tout un chemin reste Ć parcourir pour atteindre la largesse du cÅur de Dieu. Il utilise aussi dāautres images pour souligner la nĆ©cessitĆ© dāun progrĆØs constant, telles que la croissance dāun nouveau-nĆ© qui mĆØne Ć lāĆ¢ge adulte (1 Co, 3, 1-2), la croissanceĀ dāune plantation, la construction dāun Ć©difice, la compĆ©tition dans le stade pour sāemparer du premier prix (1 Co 9, 24). Nous ne sommes jamais āarrivĆ©sā. Il faut du temps et de la constance pour atteindre le but, sans cĆ©der face aux difficultĆ©s, sans se laisser dĆ©courager par les Ć©checs et les erreurs, toujours prĆŖts Ć recommencer Ć aimer, sans se rĆ©signer Ć la mĆ©diocritĆ©. Augustin dāHippone Ć©crivait Ć ce propos, en pensant peut-ĆŖtre Ć sa propre recherche tourmentĆ©eĀ : « Si tu veux parvenir Ć ce que tu nāes pas encore, considĆØre comme dĆ©plaisant ce que tu es. En effet, quand tu te sens bien, tu tāarrĆŖtesĀ ; s’il t’arrive de direĀ : “c’est assezĀ !” tu tāenfonces. Augmente et progresse toujoursĀ ; garde-toi de tāarrĆŖter, ne te retourne pas, ne dĆ©vie pas. Celui qui nāavance pas reculeĀ Ā». (Sermon 169) « Suivez la voie de lāamourĀ Ā» Comment avancer plus rapidement dans ce chemin de lāamourĀ ? Puisque cette invitation – suivez la voie – est adressĆ©e Ć toute la communautĆ©, il sera utile de sāaider rĆ©ciproquement. Il est en effet triste et difficile dāentreprendre un voyage tout seul. Nous pourrions commencer en nous redisant entre nous – amis, parents, membres de la mĆŖme communautĆ© chrĆ©tienneā¦- notre volontĆ© de cheminer ensemble. Nous pourrions partager les expĆ©riences positives sur la faƧon dont nous avons aimĆ©, afin de nous enrichir mutuellement. Ć qui peut nous comprendre, nous pouvons aussi confier les erreurs commises et les dĆ©viations de notre cheminement, afin de nous en corriger. La priĆØre en commun pourra aussi nous donner lumiĆØre et force pour avancer. Ainsi, unis entre nous et avec la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous – lui, la VoieĀ ! – nous pourrons parcourir jusquāau bout notre “saint voyage”Ā : nous sĆØmerons de lāamour autour de nous et nous atteindrons notre butĀ : lāAmour. Fabio Ciardi
Juil 28, 2015 | Focolare Worldwide
Depuis quelques annĆ©es, le camp devait ĆŖtre Ć©vacuĆ© pour des raisons sanitaires et environnementales, mais ce nāĆ©tait pas un travail simple, vu quāune communautĆ© de trente familles habitait lĆ . Mario Bruno, maire dāAlghero, a dĆ©cidĆ© de le faire, en impliquant ces mĆŖmes familles roms dans le choix de leur nouveau lieu dāhabitation. Alghero compte beaucoup de chĆ“meurs et il y a aussi beaucoup de personnes sur la liste dāattente pour avoir un logement. Donc, comme le maire lāexplique, il peut ĆŖtre difficile de faire comprendre aux citoyens “quāil existe des financements ad hoc, que nous devons tous nous prĆ©occuper de lāinclusion sociale et parfois prendre aussi des dĆ©cisions qui sont impopulaires, qui ne sont pas toujours comprises”. “Les 30 mineurs roms sont pour moi aussi importants que chaque Algherese, et je dois essayer de le montrer avec des faits concrets”, continue le maire, “et aussi aider les Algheresi Ć faire ce pas en sachant trĆØs bien que je me prĆ©occupe de tous les problĆØmes et pas seulement de ceux dāune partie de la population”. ConcrĆØtement, trouver des solutions pour les Algheresi est une maniĆØre de dĆ©montrer cette mĆŖme valeur pour les personnes. Et il lāa fait en annonƧant un financement de 3Ā 600Ā 000Ā euros pour rĆ©aliser 28Ā logements pour des citoyens d’Alghero. M.Bruno, comme homme politique, se retrouve aussi parfois dans des situations difficiles quāil essaye dāaborder, explique-t-il, “avec bon sens, en entrant dans les mesures administratives avec attention, parce que vraiment nous devons dĆ©fendre les biens qui sont Ć tous et ne sont pas Ć nous. Nous sommes seulement des administrateurs”. Dans la fonction de maire, il y a “lāexigence de faire une synthĆØse face Ć la complexitĆ© du moment dans lequel nous vivons (…) où tu peux faire partie dāune rĆ©ponse, et je crois que nous pouvons donner cette rĆ©ponse individuellement, mais aussi collectivement. Donner une rĆ©ponse collective signifie vivre pour un bien qui nous dĆ©passe”. Des rĆ©ponses inspirĆ©es, prĆ©cise-t-il, par Chiara Lubich et par sa pensĆ©e politique. VisĆ©o en italien https://vimeo.com/133758828
Juil 25, 2015 | Focolare Worldwide
« Jean-Paul frĆ©quente la derniĆØre annĆ©e de la facultĆ© d’ingĆ©nieur civil, et cela fait dĆ©jĆ quelques annĆ©es qu’il a connu la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Le Burundi, comme beaucoup de monde le sait, traverse actuellement une situation politique difficile due aux prochaines Ć©lections. L’impasse politique a provoquĆ© beaucoup de controverses qui donnent lieu Ć des manifestations et des heurts. Certaines personnes ont mĆŖme perdu la vie. Et c’est dans ce contexte de grande instabilitĆ© et de souffrance que Jean-Paul, avec un ami, rentrant Ć la maison Ć pied, n’ayant pas trouvĆ© de moyen de transport public, se trouvent tous deux face Ć un nouveau visage inattendu de JĆ©sus Abandonné ». C’est Marcellus qui nous Ć©crit cela avec toute la communautĆ© du Burundi et du Rwanda. « C’Ć©tait le soir du 2 mai lorsque les deux jeunes ont Ć©tĆ© assaillis par un groupe de malfaiteurs. Ils les ont frappĆ©s brutalement au point qu’ils en perdent connaissance. AidĆ©s par quelques policiers qui les ont trouvĆ©s dans une bouche d’Ć©gout, ils sont conduits Ć l’hĆ“pital. L’ami a de lĆ©gĆØres lĆ©sions, mais la situation de Jean-Paul est graveĀ : fracture de la colonne vertĆ©brale avec paralysie des membres infĆ©rieurs. MalgrĆ© la gravitĆ© de son Ć©tat, Jean-Paul sourit toujours et espĆØre guĆ©rir. Il se fie de Dieu et de Chiara [Lubich]. « Si je suis encore vivant, c’est dĆ©jĆ un miracle que je lui attribueĀ Ā» affirme-t-il. La nouvelle de ce qui est arrivĆ© Ć Jean-Paul parvient en peu de temps Ć toute la communautĆ© qui, en plus de prier pour lui, se met en action pour trouver l’argent nĆ©cessaire et aussi une ambulance pour l’emmener au Rwanda, où il pourrait recevoir les soins appropriĆ©s. AccompagnĆ© d’un infirmier et de SĆ©verin, un jeune de son groupe Gen, il part le 12 mai pour Kigali au Rwanda. La chaĆ®ne d’amour et de priĆØres pour Jean-Paul s’Ć©largit, impliquant la famille du Mouvement des Focolari du Rwanda et dans le monde, surtout les Gen. A Kigali/Rwanda, Jean-Paul et SĆ©verin donnent d’une maniĆØre impressionnante, un tĆ©moignage de l’amour rĆ©ciproque. A l’hĆ“pital, les gens sont trĆØs Ć©tonnĆ©s par les nombreuses visites faites Ć ce garƧon par rapport Ć celles faites aux autres malades. Ils s’Ć©merveillent encore davantage par le fait que Jean-Paul et SĆ©verin ne sont pas frĆØres, ne viennent pas du mĆŖme village et ne sont pas non plus issus de la mĆŖme ethnie. Eux expliquent Ć tous que le moteur de leur agissement est un autreĀ : la spiritualitĆ© de l’unitĆ© basĆ©e sur l’amour rĆ©ciproque, demandĆ© par JĆ©sus. AprĆØs divers examens mĆ©dicaux, Jean-Paul est opĆ©rĆ© de la colonne vertĆ©brale et du thorax, le 10 juin, Ć l’hĆ“pital ”Roi FayƧal”. Le coĆ»t dans cet hĆ“pital est trĆØs Ć©levĆ©, mais l’intervention de Dieu avec sa providence n’a pas manquĆ©. Jean-Paul, qui ne s’est jamais dĆ©couragĆ©, voit dans cette expĆ©rience un vĆ©ritable miracle. L’intervention chirurgicale s’est bien passĆ©e et cela reprĆ©sente un rĆ©el encouragement pour tous. Maintenant, Jean-Paul a Ć©tĆ© transfĆ©rĆ© dans une autre structure où il a commencĆ© la physiothĆ©rapie, suivi de prĆØs par le mĆ©decin et par l’Ć©quipe qui l’ ont opĆ©rĆ©. Sa santĆ© donne des signes de rĆ©tablissement incroyables. Il recommence Ć ressentir la faim, les besoins physiologiques, la douleur, la sensibilitĆ© aux pieds. Il peut maintenant quitter son lit et se balader dans l’hĆ“pital en chaise roulante. Il affirme que si ce n’Ć©tait pas grĆ¢ce Ć l’amour de cette famille Ć©largie, il ne serait plus en vie. Jean-Paul est trĆØs reconnaissant vis-Ć -vis de la communautĆ© des Focolari au Rwanda, de tous les Gen Ć©parpillĆ©s dans le monde, des Centres Gen internationaux, de tous ceux qui ont fait parvenir leur soutien en argent et en priĆØres. Maintenant, jaillit de notre cÅur un immense merci Ć Dieu, pour nous avoir donnĆ© la possibilitĆ© de vivre cette forte expĆ©rience qui a suscitĆ© une attention, une communion, un amour vrai entre ses enfants, un fort tĆ©moignage de l’amour qui vainc toutĀ Ā».
Juil 23, 2015 | Focolare Worldwide
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Ć©pondre Ć la situation de violence vĆ©cue dans les Pays Basques rĆ©sultant de la lutte armĆ©e de lāETA. Objectif: chercher Ć panser les blessures encore ouvertes et tenter dāassurer un avenir de paix. Cāest lāaxe de parcours du Mouvement politique pour lāUnitĆ© en Espagne. Il y a une dizaine dāannĆ©es, des reprĆ©sentants du Mouvement Politique pour lāUnitĆ© (MppU), venus dāItalie, parlent de la fraternitĆ© comme catĆ©gorie politique Ć quelques membres du Conseil Provincial du Guipuscoa. Ceux-ci y trouvent une forte raison dāespĆ©rer : Ā« Cāest une utopie, mais cāest peut-ĆŖtre lāunique solution pour notre peuple Ā».Une perspective presque choquante en raison du climat que les activistes de lāETA font rĆ©gner dans les Pays Basques. Voulant obtenir Ć tout prix lāindĆ©pendance du peuple basque, les groupes armĆ©s de lāETA entretiennent continuellement une atmosphĆØre de violence et de terreur. La tension est en effet trĆØs forte. A cette Ć©poque ā nous sommes au dĆ©but de lāannĆ©e 2005 ā un groupe dāengagĆ©s politiques appartenant non seulement Ć des partis, mais aussi Ć des courants de pensĆ©e diffĆ©rents, se rĆ©unit pour commencer Ć chercher ensemble la voie qui puisse redonner Ć la politique sa vraie dimension. Une voie fondĆ©e sur lāaccueil rĆ©ciproque entre les peuples, sans exclusion. Sāouvre alors un espace de dĆ©bat, dāacceptation mutuellement consentie qui regroupe des engagĆ©s politiques de sensibilitĆ©s diverses, des fonctionnaires, des syndicalistes, de simples citoyens⦠tous dĆ©sireux de revenir Ć des relations normales et assoiffĆ©s dāune paix authentique. Parmi les participants il y a ceux qui ont subi des menaces en raison de leur appartenance politique et qui arrivent escortĆ©s, ceux qui craignent de ne pas ĆŖtre compris au sein de leur propre parti, ou, mĆŖme dāen ĆŖtre
exclus ; mais tous sāencouragent et, dĆ©passant toute mĆ©fiance, veulent tĆ©moigner que la fraternitĆ© est possible, Ć commencer par eux. Au fil du temps, lāoccasion se prĆ©sente dāĆ©changer des expĆ©riences avec des Ć©lus dāautres territoires, dāautres communautĆ©s. Cāest ainsi que quelques membres du groupe se rendent Ć Madrid. Ils participent Ć plusieurs rencontres où ils connaissent dāautres expĆ©riences et invitent tout le monde Ć se rĆ©unir Ć Euskadi avec le groupe de Guipuscoa. Cāest un moment historique : quatre heures de dialogue, aprĆØs avoir dĆ©jeunĆ© ensemble, pour se connaĆ®tre, sāĆ©couter, se demander pardon. Le besoin se fait alors sentir dāĆ©laborer un document proposant une alternative Ć la crise : chacun le remettra Ć son propre parti pour lāĆ©tudier. Beaucoup Ć©prouvent encore le besoin de partager son contenu et dāorganiser des sĆ©minaires et des tables rondes dans dāautres communautĆ©s autonomes, en prĆ©sentant aussi lāexpĆ©rience dāune paix sociale basĆ©e prĆ©cisĆ©ment sur la fraternitĆ©. Avec lāarrĆŖt de la lutte armĆ©e de lāETA (2011), commence un nouveau processus, porteur dāune grande espĆ©rance, mĆŖme si tout nāest pas simple : de nombreuses personnes, des familles, des groupes, tout en partageant la mĆŖme identitĆ©, demeurent divisĆ©s, vivent des conflits permanents et ont de sĆ©rieuses difficultĆ©s Ć dialoguer. Le laboratoire politique ā familiĆØrement appelĆ© Ā« laboratoire pour apprendre la paix Ā» – qui avait vu le jour aux moments les plus durs, poursuit son travail de rĆ©conciliation et de recherche de la paix en confrontant les divers points de vue concernant les faits historiques et en pansant les blessures encore ouvertes. Il rĆ©dige un texte intitulĆ© Ā« Pour un chemin vers la rĆ©conciliation de la sociĆ©tĆ© basque Ā» (janvier 2013), qui fixe les bases sur lesquelles poursuivre lāavancĆ©e ; ce document est connu sous le nom de Ā« La terre que nous foulons Ā». Chaque fois que le dialogue semble compromis, on cherche Ć le rĆ©tablir : on sāaide Ć croire que chaque homme est un frĆØre et que lāon peut construire quelque chose avec tous. Cela ne signifie pas ignorer les dĆ©lits ni le grand nombre de personnes qui ont payĆ© de leur vie. Au contraire, en acceptant le passĆ© et en reconnaissant le caractĆØre injuste et inacceptable de la violence subie, on sāefforce de regarder lāhistoire comme un lent et pĆ©nible chemin vers la rĆ©conciliation, vers la paix, où chacun peut et doit donner sa propre contribution.
Le 13 mars dernier, prĆ©cisĆ©ment la veille du jour anniversaire de la mort de Chiara Lubich, où, dans le monde entier on approfondissait sa vision de la politique, ce groupe sāest rĆ©uni Ć āLas Juntas Generales de Gipuzkoaā (le Parlement provincial) Ć San SĆ©bastian, en invitant divers experts, intellectuels et personnalitĆ©s politiques. Le dĆ©bat portait sur Ā« Rapport entre le bien commun et les biens communs Ć lāĆØre de la globalisation Ā». Le document de travail pour cet Ć©change, envoyĆ© Ć lāavance et trĆØs apprĆ©ciĆ© de tous, avait Ć©tĆ© Ć©laborĆ© par le Ā« laboratoire pour apprendre la paix Ā». Dans un climat dāaccueil rĆ©ciproque, des apports consĆ©quents ont Ć©mergĆ© et ont Ć©tĆ© intĆ©grĆ©s au document final qui a Ć©tĆ© ensuite diffusĆ© en vue de promouvoir Ć tous les niveaux la valeur de la fraternitĆ©. Ā Ā
Juil 22, 2015 | Non classifiƩ(e)
Dans la salle dāattente ā Notre fils et sa compagne Ć©taient en prison pour trafic de drogue. Lors des longs moments dāattente avant les entretiens entre les dĆ©tenus et leurs familles, nous avons fait la connaissance dāune jeune Ć©trangĆØre au visage triste. Depuis trois ans, elle faisait rĆ©guliĆØrement un long chemin Ć pied pour rendre visite Ć son compagnon en prison. Lorsque nous lui avons dit quāelle pouvait dĆ©sormais compter sur nous pour la prendre en voiture, elle sāest enfin mise Ć sourire et elle nāen finissait plus de nous remercier. La fois suivante, pour rendre lāattente plus supportable, surtout pour les enfants venus avec leurs mamans, nous leur avons apportĆ© des jouets, des gĆ¢teaux et des fruits. Quand notre fils a su ce qui se passait dans la salle dāattente où rĆ©gnait un climat plus serein, il a lui aussi changĆ© dāattitude envers nous.Ā Ā» (Italie) Pardon ā « JāĆ©tais parti vivre avec une collĆØgue, abandonnant ma femme et mes quatre enfants. Tandis que lāaĆ®nĆ© lāa mal vĆ©cu et a quittĆ© la maison, ma femme et nos autres enfants ont commencĆ© Ć demander Ć Dieu la grĆ¢ce de mon retour. Peu Ć peu, jāai trouvĆ© la force de me sĆ©parer de cette femme. Pour Ć©viter de la revoir, car nous travaillions dans la mĆŖme entreprise, jāai quittĆ© aussi cet emploi. Je suis retournĆ© auprĆØs des miens et je suis restĆ© au chĆ“mage jusquāau moment où jāai trouvĆ© un emploi tout simple. Vivre lāhumilitĆ© me faisait du bien. Je remercie Dieu du soutien que jāai reƧu de la part dāautres familles, mais aussi et surtout du pardon de ma femme et de mes enfants, avec lesquels jāai tissĆ© une nouvelle relation.Ā Ā» (Ćtats-Unis) Au tĆ©lĆ©phone ā « Mon fils est mort Ć 23 ans dans un accident de voiture, il y a plusieurs annĆ©es. Depuis lors, jāĆ©prouvais une sourde rancÅur envers son ami qui Ć©tait au volant et qui est restĆ© indemne, car je le jugeais responsable de cette mort. Aujourdāhui, il est mariĆ© et il a des enfants. Mais un jour, Ć la messe, le prĆŖtre a parlĆ© de rĆ©conciliation et de pardon. Il me semblait que ces mots sāadressaient Ć moi. Dāune main tremblante, je compose le numĆ©ro de lāami de mon fils. Cāest sa femme qui rĆ©pond, surprise et embarrassĆ©e lorsque je lui explique qui je suis. Je lui ouvre mon cÅurĀ : āJāai beaucoup pensĆ© Ć vous ces derniers jours. Jāai envie de vous voir, de connaĆ®tre vos enfants⦠Cela me ferait trĆØs plaisir que vous me rendiez visite.ā Ćmue, elle me promet quāils viendront bientĆ“t⦠Je me sens heureuse et jāai le cÅur lĆ©ger.Ā Ā» (Suisse)
Le compte est bon ā « MĆØre de cinq enfants qui connaissent des problĆØmes de santĆ©, de drogue et dāalcoolisme, et qui ont presque tous fondĆ© des familles sans se marier suite Ć leurs choix de vie, au milieu des tensions et des querelles, je suis aujourdāhui veuve. Seule et aux prises avec des problĆØmes dont les gens nāont mĆŖme pas idĆ©e parce que je leur parais toujours trĆØs sereine, je dois dire que mon caractĆØre māaide. Mais cāest surtout grĆ¢ce au don de la foi et au soutien de mes amis que jāai pu faire face Ć certaines situations. Aujourdāhui, bien que je nāaie que ma retraite pour vivre, tous les mois je parviens Ć aider quelques personnes dans le besoin. Parfois, je serais tentĆ©e de me dire que cāest assez, quāau fond, jāaimerais bien mettre un peu dāargent de cĆ“tĆ© pour mes vieux jours. Pourtant, cāest plus fort que moi. Finalement, Ć chaque fois le compte est bon car la providence arrive toujours au bon moment.Ā Ā» (Italie) Ā
Juil 20, 2015 | Focolare Worldwide
“Ore aguije Papa Francisco pe, ha peeme avei pe Ʊemboāehaguere ore rehe (GuaranĆ)“:Ā Ā« Notre merci au Pape FranƧois et Ć vous tous pour vos priĆØres durant ces journĆ©esĀ». āComme nous lāavions imaginĆ©, et plus encore, les grĆ¢ces ont surabondĆ© pour tout le peuple paraguayen lors de la prĆ©sence du Saint PĆØre parmi nous Ā», Ć©crivent Nelson BenĆtes et Margarita Avalos, responsables des Focolari au Paraguay, aprĆØs la visite du Pape dans leur Pays. Ā« Les enfants, les malades, les plus pauvres et les jeunes ont Ć©tĆ© les principaux protagonistes de cette visite. Plus de 80 000 Ā« servidores Ā» (presque tous des jeunes) venus de tout le pays ont travaillĆ© jour et nuit pendant trois jours. Mais les prĆ©paratifs ont durĆ© au moins trois mois. Un fait concret qui permet vraiment dāespĆ©rer ! Ā» Ā« Jāai Ć©tĆ© un servidor du Pape ā raconte Nahuel Espinola ā ce fut gĆ©nial ! Jāai 15 ans et je ne sais pas quand je pourrai revivre une chose pareille ! JāespĆØre que ses messages parviendront Ć tous les jeunes Ā». āUn feeling immĆ©diat avec les gensā, et quelques images que nous ne sommes pas prĆØs dāoublier : les enfants du chÅur de Luque qui accourent vers FranƧois pour une embrassade collective, les milliers de personnes descendues dans les rues, le temps dāarrĆŖt en face de la prison des femmes. Ā« Quand ils ont su que le Pape venait dans leur hĆ“pital, les enfants atteints du cancer ne voulaient plus rentrer chez eux ! Ā» Sans parler de la visite au āBaƱado Norteā, un des quartiers les plus pauvres de la capitale, où le Pape sāest entretenu dans la maison dāune femme malade. Ā« Pour lāoccasion elle avait prĆ©parĆ© la chipa et la soupe paraguayenne, des plats typiques qui plaisent au Pape. Et sans oublier son passage non programmĆ© Ć la paroisse du Christ Roi, pour voir le cÅur, restĆ© intact, du premier martyr et saint paraguayen : saint Roque GonzĆ”lez de Santa CruzĀ». A CaacupĆ© FranƧois a consacrĆ© Ć Marie tout le Paraguay. Puis ce fut la rencontre avec la sociĆ©tĆ© civile. Un des moments les plus forts où il donne un enseignement sur le dialogue, en invitant Ć dialoguer en perdant tout pour comprendre lāautre, pour entrer dans sa peau. Ā« Des expressions māont frappĆ©e comme dĆ©veloppement Ć visage humain, mettre la personne Ć la premiĆØre place, ne pas instrumentaliser les pauvres Ā», dĆ©clare Julia Dominguez, du groupe Economie de Communion du Paraguay, Ā« dĆ©sormais nous ne devons pas en rester au niveau des sentiments mais mettre chaque jour en pratique ces rĆ©solutions Ā». Et CĆ©sar Romero, engagĆ© dans le monde de la famille, ajoute : Ā« A travers la fraĆ®cheur et le dynamisme de ce programme jāai vu une Eglise qui fait un effort Ć©norme pour renouveler ses mĆ©thodes et ses messages Ā». Ā« Dans ces trois pays Ć la pĆ©riphĆ©rie de sa chĆØre AmĆ©rique Latine FranƧois sāest rĆ©solument rangĆ© du cĆ“tĆ© des plus dĆ©laissĆ©s, des victimes de lāinjustice et des inĆ©galitĆ©s. Mais pour cela il nāa attaquĆ© personne si ce nāest la misĆØre humaine, unique source des graves et dramatiques problĆØmes de ces pays (corruption, Ć©goĆÆsme, dĆ©mocratie insuffisante) Ā», Ć©crit Silvano Malini, journaliste au Paraguay. Ā« Les exhortations du Pape sont tombĆ©es sur le terrain bien prĆ©parĆ© de lāEglise du Paraguay, comme on a pu l’apprĆ©cier lors du meeting avec les reprĆ©sentants des 1500 organisations de la sociĆ©tĆ© civile Ā». Ā« FranƧois ā poursuit Malini ā leur a dispensĆ© un vĆ©ritable cours sur comment pratiquer le dialogue, celui qui coĆ»te mais qui permet dāavancer lentement mais sĆ»rement vers un projet commun Ā».
āAu camp de Ću GuasĆŗ au moins un million de fidĆØles lāont attendu. Le soleil brille sur la foule où certains ont patientĆ© jusqu’Ć 15 heures dans la boue, Ć cause des pluies des jours prĆ©cĆ©dents. Mais rien nāarrĆŖte la fĆŖteā. ā Ni la boue, ni la fatigue ne nous ont fait perdre la joie immense que nous Ć©prouvionsā, raconte Esteban Echagüe, ā jāai Ć©tĆ© impressionnĆ© en entendant le Pape dire que les paroisses doivent ĆŖtre de vĆ©ritables lieux de rencontre avec le frĆØre, des lieux dāaccueil, de fraternitĆ©. Parce que sāil nāen est pas ainsi, nous ne sommes pas de vrais chrĆ©tiensā. āAprĆØs un moment bref mais intense avec les Ć©vĆŖques du Paraguay, le Pape se reprend comme par miracle au cours de ce voyage pastoral trĆØs intense! On pouvait percevoir la fatigue normale dāun homme de 78 ans !…mais tout le monde Ć©tait convaincu quāau contact des jeunes FranƧois serait transformĆ© Ā». Plus de 20000 en effet lāattendent le long du fleuve Paraguay ! Son invitation Ć avoir toujours un cÅur libre, suivie de sa boutade Ā« Continuez Ć faire du bruitā¦mais un bruit organisĆ© Ā». Le Pape a rĆ©veillĆ© chez les jeunes et chez tout le monde le dĆ©sir dāĆŖtre meilleurā¦parce quāil a vu notre devoir ĆŖtre ā confie Leonardo Navarro ā et Ć travers son regard le monde nous a dĆ©couverts. DĆ©sormais nous dĆ©sirons tous reflĆ©ter ce que ses yeux ont vu ! Ā». Sur le chemin du retour, en direction de lāaĆ©roport, il sāĆ©meut en bĆ©nissant un lieu qui Ć©voque pour toute la nation le souvenir dāun grand deuil : les ruines dāun supermarchĆ© où, il y a dix ans, 400 personnes ont pĆ©ri dans un incendie. āA travers Mgr Adalberto MartĆnez, SecrĆ©taire GĆ©nĆ©ral de la ConfĆ©rence Episcopale Paraguayenne, nous avons fait savoir au Pape que le Mouvement des Focolari prie pour lui. Nous lui avons envoyĆ© comme cadeau un livre sur la culture guaranĆ et sur le dĆ©veloppement de lāEconomie de Communion dans le Paysā, prĆ©cisent Nelson et Margarita. Ā« Cette visite ā concluent-ils ā tout comme celle de Jean-Paul II il y a 27 ans, portera de nombreux fruits et bienfaits spirituels, y compris dans la sociĆ©tĆ© civile du Pays. FranƧois nous a parlĆ© clairement mais avec la tendresse dāun PĆØre ! Cāest maintenant Ć nous de faire fructifier ces moments de grĆ¢ce, de faire quāil y ait un Ā« avant et un aprĆØs Ā» cette visite du premier Pape latino-amĆ©ricain au Paraguay Ā».
Juil 18, 2015 | Focolare Worldwide
Juil 14, 2015 | Non classifiƩ(e)
Le manque de communication et lāincapacitĆ© Ć accueillir lāautre, Ć voir le positif dans sa diffĆ©rence et Ć dĆ©finir la bonne distance vis-Ć -vis des familles dāorigine, sont souvent des facteurs de crise conjugale dans une sociĆ©tĆ© individualiste qui ne croit pas que lāon peut sāengager pour la vie sur la voie du mariage et dans une relation. LāexpĆ©rience du cours organisĆ© Ć Loppiano (20-27 juin) par la branche Familles Nouvelles, destinĆ© Ć renforcer lāunitĆ© au sein du couple et qui en est cette annĆ©e Ć sa septiĆØme Ć©dition, montre que la volontĆ© de se remettre en question, conjuguĆ©e Ć un Ć©change profond avec les animateurs et les autres familles, ainsi quāĆ lāaide dāexperts, peuvent redonner un nouvel Ć©lan Ć une relation qui sāest grippĆ©e. Ainsi, on peut venir Ć bout mĆŖme des difficultĆ©s les plus graves, comme le prouve un couple qui sāest ressoudĆ© aprĆØs neuf ans de sĆ©paration, offrant ainsi un tĆ©moignage Ć©mouvant de pardon inconditionnel. Cependant, le chemin pour « se retrouverĀ Ā» est ardu. « Lorsque les couples arrivaient, leurs visages tendus et leur expression triste exprimaient mieux que des mots une profonde souffranceĀ Ā», racontent Marina et Gianni Vegliach, animateurs de Familles Nouvelles. « Les uns Ć©voquaient leur quĆŖte de sens, les autres disaient ne pas connaĆ®tre leur conjoint, dāautres doutaient de pouvoir envisager lāavenir ensemble, dāautres encore Ć©voquaient lāimpossibilitĆ© de dialoguer ou confiaientĀ : āJe ne rĆ©ussirai jamais Ć me pardonner.āĀ Ā» « à mesure que nous approfondissions le programme du cours intitulĆ© (Par)cours de lumiĆØre au sein du couple, la spiritualitĆ© de lāunitĆ© des Focolari, associĆ©e Ć une aide psychologique, Ć des expĆ©riences, Ć des exercices pratiques, Ć des entretiens et Ć des moments de dĆ©tente, a permis aux cÅurs et aux Ć¢mes de se transformer. Cela transparaissait Ć travers les changements dans les visages et dans les regards qui avaient gagnĆ© en sĆ©rĆ©nité », poursuivent les Vegliach. « Alors que nous Ć©tions arrivĆ©s vidĆ©s, obsĆ©dĆ©s par le mot fin, nous repartons avec le mot dĆ©butĀ Ā», confiait un couple. Parmi les familles animatrices, deux couples qui, aprĆØs avoir suivi ce cours dans les annĆ©es passĆ©es, souhaitent Ć prĆ©sent se mettre au service des autres. GrĆ¢ce Ć leur investissement, leur sĆ©rieux et leur compĆ©tence, ils ont su accompagner ceux qui Ć©taient dans le brouillard, encourager et soutenir les couples par leur tĆ©moignage. Le cours aborde plusieurs sujetsĀ : la connaissance de soi, la diffĆ©rence, le conflit et lāaccueil de lāautre. On essaie dāidentifier justement la blessure particuliĆØre qui demande Ć ĆŖtre regardĆ©e en face, y compris, si besoin est, grĆ¢ce Ć un soutien psychologique adaptĆ©. Le partage avec dāautres couples aide chacun Ć considĆ©rer sa situation personnelle sous diffĆ©rents angles, mais aussi Ć trouver la force et le courage nĆ©cessaires pour reconstruire une relation de qualitĆ©, en sortant de cette solitude qui lui fait croire que la crise est irrĆ©versible. Le rendez-vous quotidien au sanctuaire de la « TheotokosĀ Ā» et lāatmosphĆØre spĆ©ciale que lāon respire Ć Loppiano, la citĆ©-pilote internationale des Focolari, Ć Incisa Valdarno (prĆØs de Florence), où lāon apprend spontanĆ©ment Ć se mettre Ć la place de lāautre en vivant la fraternitĆ©, ont contribuĆ© Ć la rĆ©ussite de ce cours. Celui-ci a ouvert de nouvelles possibilitĆ©s pour « envisager lāavenir ensemble, en partageant les bons et les mauvais moments, pour « redĆ©couvrir le dialogue et lāespĆ©rance et pour recommencer Ć sāoccuper lāun de lāautreĀ Ā». Comme disait lāun des participantsĀ : « Maintenant, nous avons les moyens de sortir de notre coquille, et nous espĆ©rons pouvoir continuer Ć nous en servir au moment opportun.Ā Ā» Afin de consolider les rĆ©sultats, un week-end de contrĆ“le et dāĆ©valuation est prĆ©vu lāhiver prochain. En outre, une rencontre internationale, qui se tiendra Ć Castelgandolfo du 24 au 27 septembre 2015, ouverte Ć pas plus de 60 animateurs et experts, permettra de dĆ©velopper les possibilitĆ©s de multiplier ces (par)cours de lumiĆØre y compris Ć lāĆ©chelle locale.
Juil 12, 2015 | Non classifiƩ(e)
« La fonction principale de la famille est de croĆ®tre et de se multiplierĀ : augmenter la vieĀ ; coopĆ©rer Ć lāÅuvre crĆ©atrice du CrĆ©ateur. Son unitĆ© ne s’interrompt pas mais augmente et se prolonge dans la progĆ©niture. Dans les enfants, l’amour des deux Ć©poux s’incarneĀ ; l’unitĆ© se fait personneĀ : pĆØre, mĆØre, fils forment une vie Ć image et ressemblance, d’une certaine maniĆØre, de la divinitĆ©, de laquelle ils furent crƩƩs et sont vivifiĆ©s. Trois points par lesquels passe le circuit de l’unique amour, qui part et s’alimente de l’amour de DieuĀ Ā». (Giordani, 1942) Ici Giordani, par le fait de tracer le profil divin de la famille, anticipe d’une certaine faƧon ce qui sera dĆ©clarĆ© par la suite dans les textes de Vatican II, que ce soit dans le fait de souligner le privilĆØge des Ć©poux à « coopĆ©rer Ć lāÅuvre crĆ©atrice du CrĆ©ateurĀ Ā» que dans le fait de voir la famille comme un miroir de la vie trinitaire, de laquelle elle en tire le dessein. Ce fut-lĆ une doctrine chĆØre Ć S. Jean-Paul II, qui donnera Ć ses catĆ©chĆØses historiques, le thĆØme de l’amour humain dans les annĆ©es ’80. Le 23 juin dernier, la Commission prĆ©paratoire du Synode a divulguĆ© l’Instrumentum Laboris, Ć partir duquel, le mois d’octobre prochain, les pĆØres synodaux seront appelĆ©s Ć rĆ©flĆ©chir, pour proposer ensuite au Saint PĆØre de possibles solutions Ć mettre en Åuvre en faveur des familles. Le document, centrĆ© sur la vocation et la mission de la famille, commence avec un regard sur les multiples problĆ©matiques qui investissent la famille aujourd’hui ainsi que sur les graves dĆ©fis culturels et sociaux qui la minent. Mais ce que l’on perƧoit d’aussi critique ne concerne pas seulement cette Ć©poque-ci. En ’75, il y eut une lettre Ć©mise par l’Ć©piscopat du QuĆ©bec qui contenait une analyse prĆ©occupante en ce sens-lĆ . Giordani en fut trĆØs touchĆ©, au point qu’il en reporta quelques passages dans un de ses Ć©crits, afin d’offrir aux familles son message ‘haut et lumineux’Ā : « Les difficultĆ©s de la vie n’Ć©crasent pas une famille ancrĆ©e en DieuĀ ; alors que bien trop souvent, elles la balaient car elle est ancrĆ©e sur l’argent. L’union des conjoints fait leur forceĀ : mais l’union est le fruit de l’amour. C’est pour cela que dans l’intĆ©rĆŖt qu’ils portent Ć la maniĆØre de s’aimer, ils mettent Ć profit les Ć©preuves, les douleurs, les dĆ©sillusions pour se sanctifier. Le mariage n’unit pas seulement les Ć©poux l’un Ć l’autre, en tant qu’Ć©poux, pĆØre et mĆØreĀ : il les unit Ć Dieu. Cette unitĆ© en Dieu, de l’homme et de la femme, des parents et des enfants, est le sens le plus profond du mariage et de la familleĀ Ā». (Giordani, 1975) Texte prĆ©parĆ© par : Centre Igino Giordani Passages extraits deĀ : Igino Giordani, Famille communautĆ© d’amour, CittĆ Nuova, Rome 2001 et Igino Giordani, La sociĆ©tĆ© chrĆ©tienne, CittĆ Nuova, Rome, 2010
Juil 11, 2015 | Focolare Worldwide
Jāai dĆ©couvert la faƧon dont le Pape privilĆ©gie les exclus. Cāest en quelque sorte un choix que jāai fait moi aussi, mais jāai compris comment parfois je continue Ć exclure ou me retrouve dans le groupe de ceux qui se taisent en face des exclusions et des injustices Ā», dit Anne-Marie Ceballos, assistante sociale en Bolivie. Son tĆ©moignage parle dāune vĆ©ritable conversion envers les exclus, un des thĆØmes les plus forts abordĆ© par le Pape FranƧois dans cette Ć©tape de son voyage en AmĆ©rique Latine. MĆŖme Ć©cho de Nestor AriƱez di Cochabamba, qui vit dans la Casa de los NiƱos, un projet social qui sāinspire de la spiritualitĆ© de lāunitĆ©: āA Palmasola le Pape a dit: la rĆ©clusion ce nāest pas la mĆŖme chose que lāexclusion Ā» Dans ce Centre de rĆ©tention pĆ©nitentiaire, le plus grand de la Bolivie, cāest son Ć©coute qui frappe avant tout et aussi de lāentendre dire que lui aussi est un homme qui commet des erreurs et doit faire pĆ©nitence. Un message dāespĆ©rance pour tous les dĆ©tenus Ā». āLa visite du Pape en Bolivie nous donne beaucoup Ć rĆ©flĆ©chir ā continue-t-il ā mais je crois que lāoption prĆ©fĆ©rentielle pour les pauvres, lancĆ©e en 1979 par lāEglise latino-amĆ©ricaine Ć Puebla, demeure trĆØs claire pour lui et nous rappelle que la Bonne Nouvelle de lāEvangile est destinĆ©e Ć tous, mais surtout aux exclus et aux personnes dĆ©laissĆ©es par la sociĆ©tĆ©. Jāai senti que le pape sāadressait directement Ć nousā. āSes paroles sont un appel Ć la conversion ā nous confie Pat, une focolarine bolivienne, aprĆØs la rencontre avec les prĆŖtres, les religieux et les consacrĆ©s ā mais cāest aussi beaucoup plus que cela : sa seule prĆ©sence parmi ces Ā« nombreuses fleurs rares de tous Ć¢ges Ā» qui un jour ont dit leur oui Ć Dieu, māa poussĆ©e Ć māengager plus Ć fond sur la voie de la saintetĆ©, ce qui implique de vivre en cohĆ©rence avec le choix que jāai fait Ā». āDepuis la Bolivie le Pape FranƧois a parlĆ© au monde entierā, Ć©crit Lucas CerviÅo, en Bolivie depuis 11 ans, professeur de ThĆ©ologie missionnaire et interculturelle. Ā« De nombreux latino-amĆ©ricains, venus des pays voisins, Ć©taient prĆ©sents Ć la messe de Santa Cruz et ont entendu son appel Ć ne pas dĆ©sespĆ©rer en face des situations difficiles que le monde prĆ©sente et Ć rĆ©sister Ć la tentation de lāexclusion Ā». Lors de sa deuxiĆØme rencontre avec les mouvements populaires, le pape FranƧois ā en prĆ©sence des reprĆ©sentants des divers continents qui lāont Ć©coutĆ© avec enthousiasme et attention – a clairement indiquĆ© la voie du renouveau social, au plan local et globalĀ« Terre, Toit et Travail ā poursuit CerviÅo, – sont des droits sacrĆ©s qui nous permettent de dialoguer avec tous pour contribuer au bien de notre maison commune. FranƧois a clairement soulignĆ©, en sāadressant aux membres des mouvements sociaux et populaires, que la chose fondamentale est le processus de changement, il sāagit de mettre en route des mĆ©canismes de transformation en vue dāune Ć©conomie au service des peuples, pour les unir au service de la paix, de la justice et de la protection de notre planĆØte Ā». āEnfin ā conclut CerviÅo ā il a laissĆ© au peule bolivien une exhortation claire et attrayante: ā La Bolivie est en train de vivre un moment historique: la politique, le monde de la culture, les religions sont concernĆ©s et appelĆ©s Ć relever ce beau dĆ©fi de lāunitĆ©. Aujourdāhui, sur cette terre dont lāhistoire a Ć©tĆ© obscurcie par lāexploitation, lāaviditĆ©, les nombreux Ć©goĆÆsmes et les ambitions sectaires, le temps de lāintĆ©gration peut advenir. Il faut avancer sur cette voie. Aujourdāhui la Bolivie est en mesure dāinnover, elle a les moyens de mettre en Åuvre de nouvelles dynamiques culturelles. Comme ils sont beaux les Pays capables de dĆ©passer la mĆ©fiance malsaine et dāintĆ©grer les diffĆ©rences en faisant de cette intĆ©gration un facteur de dĆ©veloppement ! Que cāest beau lorsquāils grouillent dāespaces qui relient, interagissent, favorisent la reconnaissance dāautrui! La Bolivie, grĆ¢ce Ć son effort dāintĆ©gration et Ć sa recherche dāunitĆ©, est appelĆ©e Ć vivre Ā« cette harmonie multiforme et attrayante Ā», qui attire sur la route qui conduit vers la consolidation de la grande patrie Ā».
Juil 11, 2015 | Focolare Worldwide