Mouvement des Focolari
Au cœur de la ville, la fraternité s’allume

Au cœur de la ville, la fraternité s’allume

20150119-aChez nous le 25 décembre n’est pas férié – raconte une volontaire d’un centre pour enfants handicapés. Cependant, après avoir prévenu à l’avance les familles des enfants infirmes qui font la réhabilitation chez nous, au moins ce jour-là nous nous arrêtons. Et voilà que d’un commun accord avec les jeunes de l’équipe, nous avons pensé passer Noël au centre, pour déjeuner ensemble.

Les ados ont aussi invité quelques jeunes qui durant l’année nous ont aidés au service des orphelinats, heureux d’y participer. Quelques-uns d’entre eux sont chrétiens, d’autres non, comme la majeure partie des personnes autour de nous, mais le désir d’être une famille est dans le cœur de chacun.

Quand nous nous sommes salués la joie se lisait sur tous les visages, comme lorsqu’on attend quelque chose de beau.

En ce moment, à côté du centre où nous essayons de mettre en pratique la spiritualité de l’unité, quelques familles logent avec leurs enfants, et nous sommes en train de les suivre : elles viennent de loin. Elles vivent des situations très difficiles et douloureuses pour beaucoup de motifs. Même si le service est en vacances, nous leur avons dit que si elles le voulaient elles pouvaient venir passer un moment de fête ensemble. Toutes ont répondu positivement. Une mère a pleuré, tellement elle était contente de la proposition : « Je sais que Noël est une fête importante pour vous, si vous m’invitez, cela veut donc dire que moi aussi je suis importante ! ».

Une autre mère, environ trois semaines avant, avait pris le train pour venir en ville avec son mari voir le médecin pour leur enfant atteint d’une forme grave de paralysie cérébrale. Elle a tourné dans tous les coins mais tous lui ont dit que cela ne valait pas la peine de tant se fatiguer, il valait mieux retourner à la maison et laisser les choses comme ça. Le cœur très gros, elle a déjà son billet de train en main pour l’après-midi. Elle se souvient cependant qu’une parente chrétienne lui avait parlé bien avant d’une église où elle avait été. Même si elle n’est pas chrétienne, elle se sent poussée à chercher cette église. Elle la trouve et y rencontre un prêtre. Il connaît un jeune de notre équipe, qui chante dans le chœur de l’église, et il lui dit : « Voyez, à un quart d’heure d’ici à pied il y a un endroit où on visite les enfants comme le vôtre, essayez d’y aller ». On lui montre la route et ils arrivent chez nous. Même s’ils n’ont pas de rendez-vous, deux d’entre nous les accueillent. Peu après, elle appelle son mari qui l’attend à l’hôtel et lui dit : « Nous ne partons plus ».

Nous avons ensuite compris que leur couple traversait des moments de crise à cause de l’enfant : « Quand je suis arrivée ici, ce qui m’a le plus frappée c’était le sourire des gens. J’ai retrouvé l’espoir et même mon mari est moins déprimé ». L’invitation à la fête les a inclus aussi dedans. Noël… un Dieu qui se fait petit pour nous rendre tous frères !

Le dialogue est-il nécessaire ?

Le dialogue est-il nécessaire ?

PoliziaParigi

On se demande aujourd’hui, après les homicides de Paris et les massacres au Nigeria et au Pakistan, si le dialogue entre des personnes de religions et de cultures différentes est nécessaire.

« Permettez-moi de retourner la question », déclare Maria Voce : « Peut-on vivre sans le dialogue sur une planète désormais mondialisée ? ». Elle rappelle qu’en plus des flux migratoires volontaires, des populations entières obligées de fuir à cause de véritables persécutions s’y ajoutent, « elles sont déracinées de leur monde et de leur futur », forcées de partager leur vie avec des personnes d’ethnies, de cultures, d’opinions et de fois différentes, et la présidente des Focolari de citer la question pressante des pays occidentaux : comment peut-on vivre aux côtés de ces personnes ? « La réponse est claire – affirme-t-elle – ou on dialogue ou on lutte les uns contre les autres. Mais se combattre mène à la destruction, aussi bien des gens sur place que des immigrants. Alors que l’ouverture et le dialogue créent la vie et portent à la vie. »

« J’ai pu le constater au cours de mes voyages dans les contextes dramatiques du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Asie, explique-t-elle. L’engagement courageux dans le sens du dialogue est vécu par des enfants des écoles, des familles avec leurs voisins, par de nombreuses personnes dans les milieux de travail ».

154142Elle rappelle combien le dialogue le plus efficace est celui « qui repose sur la vie, sur le partage de l’existence quotidienne », et qui « ne débute pas tellement par une confrontation immédiate avec les idées » mais « par la connaissance de l’autre – et non pas de sa religion – afin de pouvoir découvrir le lien de fraternité qui lie tous les êtres humains ». Maria Voce est convaincue que la diversité n’est pas « nécessairement motif d’opposition, mais peut être motif d’enrichissement réciproque. Et vraiment on s’enrichit, parce que Dieu est généreux et répand ses dons sur tous les hommes, peu importe la foi à laquelle ils appartiennent ». « Le découvrir – ajoute-t-elle – nous rend tous plus riches et même plus libres dans le rapport réciproque ».

Un petit clin d’œil sur ce que le pape François manifeste ne peut manquer « par sa parole et ses attitudes, il souligne l’accueil, l’empathie, l’écoute à fond des raisons de l’autre ». Elle est tout aussi précieuse cette indication du pape à ne pas mettre de côté notre identité de chrétiens, de manière à nous préparer à ce dialogue, parce qu’il est vrai que nous ne pouvons dialoguer que si nous sommes profondément et authentiquement chrétiens ».
« Un chrétien ou un musulman – conclut Maria Voce – s’améliore en cheminant sur la voie du dialogue et découvre que l’on progresse ensemble et que cela porte à œuvrer ensemble, à commencer par la paix, qui est au bénéfice de toute l’humanité ».

Lire le texte intégral de la déclaration

La fraternité : un antidote au Mal

La fraternité : un antidote au Mal

Chiara Lubich - Imam W.D. Mohammed

Chiara Lubich – Imam W.D. Mohammed

Face à une aussi grande tragédie d’une telle absurdité, tragédie qui nous dépasse tous, nous sommes en recherche de sens. Devant tant de peur et d’angoisse, quelle réponse apporter ?

« Quand j’ai vu ces tours s’écrouler – c’était incroyable -, face à cette immense tragédie, au choc d’une superpuissance qui, d’un coup, se découvre vulnérable et expérimente l’écroulement de ses certitudes face à la peur d’une guerre qui peut éclater et à ses conséquences imprévisibles, j’ai eu l’impression de revivre à Trente sous les bombardements de la seconde guerre mondiale. Tout s’écroulait mais une question s’imposait fortement : existe-t-il quelque chose qu’aucune bombe ne puisse détruire ? Et la réponse : oui ! c’est Dieu. Dieu que nous découvrions Amour. Une découverte fulgurante qui nous avait donné la certitude qu’Il ne peut nous abandonner, nous les hommes, qu’Il n’est jamais absent de l’histoire et qui sait même faire tout converger au bien. Je l’ai expérimenté de façon surprenante.

Et je me suis demandé : serait-ce que Dieu, aujourd’hui, au début du XXI° siècle, veuille nous refaire cette grande leçon et nous donner la possibilité de le remettre, Lui, à la première place dans notre vie, nous contraignant à déplacer tout le reste au second plan ? Cela me parle d’espérance et d’avenir ».

On ne peut cependant nier qu’il existe un sentiment anti-islamisme grandissant. Que pouvons-nous faire pour éviter ces sentiments qui considèrent criminel le monde musulman tout entier ?

« Depuis longtemps, dans notre Mouvement – et pas seulement là – nous avons construit une unité profonde en Dieu avec des musulmans et, justement aux États-Unis, avec un vaste mouvement musulman afro-américain. J’ai appris qu’en ce moment, le fait de s’être unis à nous, chrétiens, pour porter la fraternité universelle dans le monde, les aide beaucoup.

Nous devons nous reconnaître frères, chrétiens et musulmans. Nous sommes tous fils de Dieu. Comportons-nous donc de cette manière, nous chrétiens ».

Comment est possible, à votre avis, une telle haine de la part de quelques fondamentalistes musulmans ? Que peut-on faire ?

« Selon moi, il s’agit là du Mal, avec le “M” majuscule. Pour cette raison, je ressens profondément quelque chose qui est peut-être un peu original : en ce moment, toutes les forces se mobilisent au niveau politique et parmi les chefs d’États, etc. mais il faut que le monde religieux lui aussi, se mobilise en vue du bien, s’unisse en vue du bien. Il le fait déjà. Par exemple, le Saint Père a parlé dimanche avec une telle force – et j’ai vu que tous les journaux l’ont mentionné – disant que l’Amérique ne doit pas se laisser tenter par la haine. Il continue à réitérer ses appels pour la paix.

Notre Mouvement, dans son expression plus politique, “Mouvement politique pour l’Unité“, soutient cette idée de la fraternité qui est porteuse de paix. Il le fait par l’intermédiaire des Communes et des Parlements en de nombreuses parties du monde ».

 

 

Paris : vivre ensemble dans la paix

Paris : vivre ensemble dans la paix

001« Comme tous les français, nous sommes sous le choc à cause des événements de la semaine dernière, tragédie qui a poussé environ 4 millions de personnes à manifester dimanche 11 janvier 2015, écrit Dominique Bonnet, directeur du groupe de l’édition française Nouvelle Cité ». “ En tant que maison d’édition – continue-t-il – nous avons éprouvé le devoir de réagir à propos de l’attentat et du meurtre des caricaturistes de Charlie Hebdo, mais en essayant de proposer un message positif. C’est-à-dire que nous voulions souligner le fait de « vivre ensemble », une réalité que nous voulons construire avec tout le monde et toutes les religions. Voilà pourquoi nous avons choisi de nous exprimer par une illustration qui ne reprenne pas le slogan « je suis Charlie » mais « Je suis avec Charlie ». De fait nous ne partageons pas le point de vue éditorial de ce journal. Notre illustration montre en haut les 4 dessinateurs assassinés. En respectant leur revendication en tant qu’athées, il nous a semblé que la phrase « Ils ne vont quand même pas nous canoniser », pouvait être leur étiquette. Les slogans au fond du dessin expriment notre vision de la « vie ensemble ». L’illustration a été publiée le 10 janvier sur le site de Nouvelle Cité, puis reprise sur Facebook et Twitter. La marche de Paris pour la paix a suscité une adhésion impressionnante, avec des répercussions dans le monde entier. « Des chaînes de télévision ont retransmis beaucoup d’interviews des personnes présentes et quelques témoignages sont prenants. (Comme celui de la femme musulmane voilée qui a perdu son fils, militaire, tué par les terroristes dans le sud de la France, qui essaie de consoler le rabbin venu de Tunisie pour constater la mort de son fils. Le rabbin raconte la peur du fils lorsqu’il doit porter la kippah, alors que la femme parle des regards et des commentaires suscités par son voile. « Courage, dit la musulmane au rabbin. Vous avez besoin de beaucoup de courage, mais il faut résister. Moi, je suis française et j’en suis fière, mais il faut résister ». Il me semble que le futur soit dans ce dialogue douloureux ».) « Les lumières sur la ‘fête d’être ensemble’ se sont éteintes. Demain nous devrons vivre ensemble. Mais dans les différentes interviews cette expression prendra des formes d’interprétation diverses. Ce sont des questions qui se posent sérieusement en France. La laïcité est-elle la Religion qui remplace les religions ? La religiosité appartient-elle dorénavant à un domaine strictement privé ? Jusqu’où arrive la liberté d’expression ? A Paris, sous un soleil hivernal, pendant trois heures, des milliers de cœurs se sont réchauffés en se parlant”. Les membres des Focolari en France, mais pas seulement, s’engagent à rester fidèles au Time out pour la paix, qui se fait dans le monde entier chaque jour à midi, heure locale. Et aussi à redoubler d’effort dans le dialogue interreligieux, grâce à des actions très diverses, comme celle de « Vivre ensemble à Cannes », qui en est à sa quatrième édition. La ville de Cannes a gagné le prix Chiara Lubich 2015 pour la fraternité ». Remise du prix au Capitole, à Rome, le 17 janvier : une délégation composée de 15 personnes avec des représentants du dialogue interreligieux le recevra.

Igino Giordani: Semaine pour l’Unité des Chrétiens

Igino Giordani: Semaine pour l’Unité des Chrétiens

20150117-01Au cours de l’automne 1967 Giordani présida une rencontre d’œcuménistes au siège du mouvement des Focolari, à Rocca di Papa. Y participait aussi l’archimandrite Mgr Euleterio Fortino, qui a donné par la suite ce témoignage : « Giordani, au cours de cette rencontre avait réussi, grâce à sa sérénité intérieure, à apaiser les accents enflammés du débat ; et il avait clarifié les aspects théologiques et pastoraux du décret du Concile Vatican II Unitatis redintegratio (1964), en faisant tomber les dernières résistances des opposants italiens à la prière commune entre tous les chrétiens au cours de la Semaine pour l’unité des Eglises »

Pour sa part Giordani suivait déjà depuis 1940 cette Semaine, qui dure précisément huit jours : du 18 au 25 janvier. Il nous l’explique lui-même dans un écrit datant de la même année, où il précise, entre autres, le sens de ces deux dates : la première fête la chaire de St Pierre à Rome, la seconde la conversion de Saint Paul.

“La pratique de cette Octave pour l’unité, du fait qu’elle rassemble des millions de chrétiens aux pieds de l’unique Père demandant ensemble qu’ils redeviennent tous un, est déjà en soi un début d’unité, en plus du fait qu’elle nous oriente dans la bonne direction.

Au cours de la préparation de cette Semaine, la nouvelle s’est répandue, d’abord de façon vague, que dans un monastère de trappistines situé près de Rome, on priait avec une ferveur particulière afin que cessent les divisions entre chrétiens, une réalité qui nous renvoie au Christ souffrant et qui ne devrait pas nous laisser tranquilles.

SrMariaGabriella

Sr Maria Gabriella Sagheddu

J’ai été amené à savoir que, dans cette Trappe, une humble moniale, Maria Gabriella, s’était offerte en victime pour l’unité de l’Eglise et que de ce fait elle avait profondément frappé une communauté de nos frères séparés en Angleterre.

Cette nouvelle, même si elle restait imprécise, élargissait immensément – à mes yeux du moins – l’horizon du mouvement unitaire et ouvrait de nouvelles perspectives laissant entrevoir, à travers les lambeaux du ciel bleu fissuré par la tempête, l’azur au-dessus de notre humanité bagarreuse.

Mais ces moniales ne savaient probablement rien de tous ces débats, ni rien de ces commissions et comités : et de toutes façons, – quels que fussent les mérites de ces colloques internationaux – ce n’était pas leur affaire. Confrontées au problème de la division, elles l’avaient contemplé avec simplicité, à la lumière de leur Règle, qui ne dévie jamais : autrement dit, elles avaient vu que l’unité doit être cherchée là où elle est : à la source, à la matrice : elle devait, en d’autres termes, être demandée au Père : c’est en Lui, et seulement en Lui– comme nous l’enseigne la Parabole de l’Enfant prodigue – que les frères que nous sommes peuvent s’unir.

Ce qui veut dire que ces humbles créatures, que nous ne rencontrerons dans aucun congrès, ont tout de suite vu ce qu’il y avait à faire et ont justement orienté le mouvement pour l’unité sur cette voie directe […]

L’unité n’est pas l’Œuvre des hommes mais de Dieu : elle est fruit de la grâce et non de la réflexion. Accepte, Père, ces offrandes, avant tout pour ton Eglise, daigne la purifier, la protéger et l’unifier… »

Extrait de “Parcours œcuménique de Igino Giordani” (Tommaso Sorgi) – publié dans la revue Nuova Umanità, n°199 – janv. /fév. 2012.

De la Secrétairerie d’État du Saint-Siège

De la Secrétairerie d’État du Saint-Siège

Du Vatican 10 Janvier 2015

Madame,

À l’occasion de Noël et de la Nouvelle Année, vous avez, aussi au nom de votre Mouvement, fait parvenir au Souverain Pontife de chaleureux vœux, assurés par votre prière et accompagnés par le généreux don d’une crèche philippine et de quelques mets traditionnels.

Sa Sainteté désire manifester sa vive reconnaissance pour votre témoignage prévenant d’affection et souhaite que la naissance de Jésus Christ, venu sur terre pour nous donner la lumière, la grâce, la miséricorde, la tendresse du Père, nous aide à redécouvrir la vraie joie de Noël.

Avec ces vœux, le Saint-Père, tandis qu’il invoque sur vous, et sur ceux qui se sont unis au courtois hommage, la céleste intercession de l’Immaculée Mère du Sauveur, est heureux d’envoyer sa Bénédiction apostolique.

Avec l’expression de ma considération distinguée.

Angelo Becciu

Substitut


 

 

Grazie del Papa agli auguri natalizi 2014

L’économie européenne a besoin des charismes

L’économie européenne a besoin des charismes

150306-08_Loppiano_T4E_Common_Good_volantinoL’Europe continue à lutter avec une incertitude économique qui pose de graves défis aux entreprises, aux responsables des politiques économiques et aux citoyens. Des chrétiens provenant de divers domaines de l’économie et du monde entrepreneurial se sont donné rendez-vous à Loppiano (près de Florence), du 6 au 8 mars, pour partager expériences et visions, pour donner la contribution d’une voix prophétique d’espérance. “Jusqu’alors en Europe, seule la voix des institutions a parlé – affirme le professeur Luigino Bruni. Notre rêve est que dans les ministères de l’économie il y ait des franciscains, des focolarini, des personnes qui ont choisi les derniers… La voix de la gratuité est nécessaire. Depuis quelques décennies, ces voix se sont complètement tues. Une économie sans âme, sans charismes capables d’inclure aussi les pauvres, n’a pas de futur. Qu’ont à dire les mouvements chrétiens, aujourd’hui, sur le plan économique? Nous avons commencé le chemin d’«Ensemble pour l’Europe» avec Chiara Lubich au début du millénaire. Après 15 ans de travail ensemble sur le plan de la connaissance, il nous semble que ce chemin est devenu un être ensemble pour une économie différente, pour une politique différente. Le moment de dire quelque chose est arrivé.” L’initiative du congrès naît en novembre 2012 à Munich en Bavière, durant la rencontre des ‘Amis d’Ensemble pour l’Europe’ (Together for Europe). À cette occasion, des experts en économie de quelques mouvements et communautés de différents pays et Églises se sont mis d’accord pour s’accorder un moment d’approfondissement commun, avec l’intention de donner une contribution spécifique dans le domaine économique, à partir des charismes. Le programme prévoit un espace pour approfondir les “signes des temps” que nous vivons, avec le partage des expériences. Et un espace pour la réflexion sur les “signes d’espérance” avec une table ronde sur l’économie du partage et la “culture du don“. Une expérimentation du “travail avec les mains, pas seulement avec la tête” est aussi prévue, à la “Ferme Loppiano Prima“; et un atelier artistique avec le groupe musical Gen Verde. “Ensemble vers une économie du bien commun” est le titre choisi et s’articulera autour de trois domaines de travail: pauvreté, entreprises et institutions. Une exposition sera organisée avec les réalisations de chaque communauté. “Non seulement des banques de détail et d’investissement – continue Bruni – mais aussi une contribution du bas, de la solidarité, pour donner une voix à tous, aux pauvres, aux exclus. Nous essayons de parcourir un chemin ensemble, avec quelques mouvements catholiques et évangéliques (Jean XXIII, Schönstatt, Focolari, YMCA et Vineyard), comme comité préparatoire, et avec la spécificité d’écouter la voix des charismes sur la crise économique que vit l’Europe.” L’idée, donc, est de donner une vision sur l’Europe à partir de l’économie comme réciprocité et comme don, et pas seulement comme intérêt et profit. L’Économie qui naît des coopératives, du social, du civil. “L’Europe économique – explique le professeur Bruni – a aussi été faite par les charismes de Benoît, de Dominique, de François (nous pensons à l’institution des monts-de-piété), pour ne pas parler des charismes sociaux qui ont inventé les écoles, les hôpitaux, parallèlement au monde du commerce qui décollait avec les entreprises et les marchands. La nouvelle Europe qui naîtra de cette crise, pour qu’elle soit une Europe bonne, a encore aujourd’hui besoin de la contribution des charismes, charismes modernes, qui parlent le langage de l’économie; il y a toute une vie des mouvements chrétiens européens qui a son mot à dire, différent de celui de la Banque centrale européenne. Nous commencerons humblement, mais notre objectif est d’aller à Bruxelles pour nous adresser aux institutions avec une contribution spécifique.”  

Taiwan : “Notre Afrique”, solidarité avec les victimes d’Ebola

Taiwan : “Notre Afrique”, solidarité avec les victimes d’Ebola

20150116-03«A Taiwan le problème de l’épidémie d’Ebola n’a pas fait brèche dans l’opinion, sauf lorsqu’il semblait que le danger aurait pu s’étendre au-delà des frontières africaines. La majeure partie des gens considèrent le problème comme étant loin d’eux et donc qu’ils n’en n’ont rien à faire. Mais nous, Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) – aussi bien de Taiwan que certains étudiants d’autres pays qui étudient ici le chinois – pensons différemment, parce que chacun d’entre nous fait partie de la même famille humaine dans ce monde.

Grâce à un ami qui a vécu en Sierra Leone, nous avons pu nous mettre en contact avec John, un Jeune Pour un Monde Uni justement de Sierra Leone. Il nous a parlé de la situation terrible dans laquelle ils vivent, le manque de nourriture, les prix qui montent, les nombreuses personnes qui ont perdu la vie et un gouvernement qui n’a pas suffisamment de moyens pour aider, mais aussi des efforts qu’il fait ainsi que d’autres pour assister les personnes dans le besoin.

Nous avons ainsi décidé d’entrer en action, et nous avons organisé une vente de gâteaux. Même si c’était une petite chose, nous étions heureux parce qu’à la fin nous n’étions plus passifs face à une souffrance aussi grande. Le temps passé ensemble à la cuisine nous a aidés à renforcer notre amitié et nous a donné un nouvel élan pour promouvoir la paix et l’unité dans notre vie quotidienne. Nous avons eu des moments de doute, sans savoir si on aurait réussi à vendre tous les gâteaux que nous avions faits, mais nous avons décidé d’aller jusqu’au bout, confiants que nous aurions tout fait par amour pour les autres, alors tout aurait bien marché.

Le jour de la vente a été fantastique parce que nous avons tout vendu et certaines personnes ont même donné de l’argent en plus, nous avons ainsi gagné plus que prévu. Et, encore plus important, beaucoup de gens ont pris conscience de la terrible souffrance qu’Ebola est en train de causer. Ils ont vu que les Jeunes Pour un Monde Uni essaient de vivre pour la famille humaine tout entière.

20150116-02Trois jeunes africains, qui passaient par hasard, nous ont remerciés de ce que nous avions fait pour « leur » Afrique. L’un d’entre nous a répondu : « Non pas votre Afrique, mais notre Afrique », ce qui résumait l’esprit de toute l’initiative.

Deux impressions de nos amis : « Quand j’ai entendu parler de l’épidémie Ebola – dit Chung Hao – je ne savais pas comment les aider, et cette action de solidarité, même si ce n’était qu’une petite aide, m’a fait comprendre combien les jeunes sont unis, ils sont vraiment une puissance, et non seulement pour aider concrètement ». Et Xin Ci : « La vente des gâteaux a été une occasion importante pour partager avec ceux qui souffrent à cause de Ebola. En arrivant et en voyant tous ces gâteaux appétissants, cela m’a touché de voir l’effort que les personnes ont mis pour les préparer. J’ai toujours désiré faire quelque chose pour ce monde, et ces petits gestes, faits avec l’amour infini de chacun, peuvent se raconter dans tous les coins du monde ».

L’expérience s’est ensuite prolongée – écrit Brian de Taiwan – avec une vente qui a suivi et qui a fait participer les étudiants de l’Université Fu Jen. En plus du caractère important de cette cause, ces actions nous ont redonné de l’énergie et un sens très fort de ce que veut dire construire un monde uni ».

Le Pape François au Sri Lanka et dans les Philippines

Le Pape François au Sri Lanka et dans les Philippines

logo_sri-lanka2015Le Pape François ne se ménage pas avec ses voyages, il ne l’a jamais fait. Mais ce voyage en Asie a tout l’air d’être un voyage réellement engageant. En plus d’événements à caractère institutionnel comme la rencontre interreligieuse de Colombo à son arrivée au Sri Lanka et la canonisation du missionnaire indien Giuseppe Vaz, il y a l’ étouffant climat tropical qui attend le Pape mais surtout, une entière population qui attend de cette visite, un message fort d’espérance.

C’est donc pour François l’occasion d’une full-immersion dans une des si nombreuses périphéries du monde qui lui sont si chères, marquée également dans un passé récent, par des catastrophes naturelles dont la rechute s’alterne inexorablement avec les difficiles et laborieux parcours de promotion sociale de ces terres.

L’attente est connue de tous et très élevée spécialement à Manille, où l’on prévoit une participation carrément encore supérieure aux 5 millions de présences enregistrées en ’95 à la messe des JMJ célébrée par S. Jean Paul II. Dans les centres commerciaux et dans les églises, les gens prennent des selfies à côté de gigantesques photographies du pape François, tandis que les enfants se préparent à accueillir le Pape, habillés en gardes suisses.

A l’approche de Noël, les jeunes des Focolari se sont rendus dans la région de Tacloban et Palo, buts du S. Père pour le 17, pour faire la fête avec des enfants des écoles avec des jeux, des chants, des mimes et des paquets, cadeau pour la ‘Noche Buena’. Une action qui a aussi été portée de l’avant avec la collaboration des jeunes de différentes parties du monde, qui sont en train de vivre une expérience de donation dans la cité des Focolari à Tagaytay.

20150114-01Cela a été leur façon de répondre à l’invitation du card. Tagle, archevêque de Manille et du président de la Conférence épiscopale philippine, mons. Villegas, à se préparer à la venue du pape en intensifiant les œuvres de miséricorde envers les pauvres et les marginaux. Ce geste n’était pas inhabituel pour eux. Depuis novembre 2013, lorsque s’était déchaîné le typhon Haiyan (Yolande), le plus fort jamais enregistré dans l’histoire, les Focolari avaient donné vie à toute une série d’interventions dans la population touchée: depuis les secours d’urgence avec distribution de nourriture, de vêtements et de vivres de premières nécessité, à la réparation des habitations; jusqu’ au soutien moral aux familles et à ceux qui avaient perdu des êtres chers, à la réalisation d’un programme de reconstruction avec la préparation d’une quarantaine de maisons. Spécifique, le projet des jeunes: ‘Start Again’, toujours actif actuellement, visant particulièrement les écoles.

Ce n’est pas l’unique modalité avec laquelle les Focolari se sont engagés pour la venue du Saint Père dans les Philippines. C’est en faisant circuler la nouvelle, que toutes les communautés de Manille se sont mises d’accord pour se poster, le 15 janvier, le long des routes de l’aéroport pour être – ensemble avec les autres – accueil vivant pour le Saint Père.

La communauté de Leyte a été impliquée dans la Commission pour l’organisation de la visite dans les lieux du typhon: elle aidera pour le service d’ordre durant la messe papale à Tacloban, comme également dans la rencontre du Pope Francis Center for the Poor de Palo avec environ 200 personnes parmi lesquelles, des personnes âgées et des malades ainsi que des enfants pauvres. Un jeune du Focolare animera les participants lors de l’attente du Pape.

Mais les plus heureux sont ceux qui ont survécu. Voilà ce que Farah nous raconte: « J’offre toutes mes souffrances pour pour la sécurité et la santé du Pape». Et Mark: « Je suis heureux car je pourrai voir le pape de près. Je me sens privilégié. Nous sommes très reconnaissants de sa visite» .

Une dizaine de personnes du Mouvement ont été choisies comme ‘facilitateurs’ pour les travaux du Congrès sur la Nouvelle Evangélisation qui se tiendra du 15 au 18 janvier à l’Université de Saint Thomas, auquel 5000 délégués sont inscrits et que le Pape rencontrera le 18, jour avant son départ.

Toujours lors du dernier jour, le Pape François – qui avait commencé son voyage en rencontrant les familles – va le dédier aux jeunes réunis sur le terrain de sport de l’Université pour conclure ensuite sa visite – dans l’après-midi – au Rizal Park avec une grand messe solennelle.
Bon voyage Saint Père!

Un nouveau cardinal pour la Thaïlande

Un nouveau cardinal pour la Thaïlande

20150113-02Qu’est-ce qu’un cardinal ? que fait-il ? Ce sont les questions des gens ordinaires, pour la grande majorité bouddhistes, lorsque s’est diffusée la nouvelle de la nomination comme cardinal de l’archevêque de Bangkok, Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij. C’est le second cardinal thaïlandais après Michael Michai Kitbunchu, il y a 30 ans, en 1983. Et deux autres nouveaux cardinaux sortiront de l’Asie, à partir du prochain consistoire le 14 février : Mgr. Charles Bo du Myanmar et Mgr Pierre Nguyen Van Nhon du Vietnam.

Pour aller au-devant de l’intérêt suscité par cette nomination, l’Eglise locale a organisé une conférence de presse qui a rassemblé une trentaine de journalistes et opérateurs dans le domaine des médias thaïlandais, y compris d’autres que l’on trouve dans toute l’Asie.

« Votre nomination reflète le désir de l’Eglise catholique de répandre davantage le christianisme en Thaïlande ? » est une des questions posées au nouveau cardinal, qui trouve ses racines dans le passé lointain : Il y a plusieurs années, la voix, répandue par un groupe de fondamentalistes bouddhistes, circulait que le Vatican ‘complotait’ pour viser le bouddhisme thaïlandais. Dorénavant plus personne ne pense comme ça. Le peuple thaïlandais est connu aussi bien pour sa tolérance que pour son accueil. Le christianisme ne trouve aucun obstacle, même si les chrétiens dans l’ensemble constituent 1% de la population.

Mgr Kriengsak de Bangkok pense que par cette nomination le pape François veut souligner l’universalité de l’Eglise. Et, répondant aux nombreuses questions des journalistes bouddhistes, il raconte avec simplicité que Dieu est Amour, qu’il s’est fait homme en Jésus pour porter la vie de la trinité sur la terre – l’amour réciproque qui nous rend frères et sœurs les uns des autres. Il rappelle qu’il existe des valeurs communes entre les religions, dont celle qu’on nomme la « règle d’or » (« ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse à toi-même »). Il continue en disant que l’Eglise catholique soutient les dialogues dans tous les domaines et, en Thaïlande, le dialogue interreligieux de manière toute particulière. Qui connaît de près le néo cardinal sait qu’il entretient des rapports profonds d’amitié avec un bon nombre de moines bouddhistes ainsi que de laïcs, toujours ouvert aux disciples de n’importe quelle foi. Nous avons été surpris de recevoir un exemplaire d’un journal thaïlandais proposant la photo et la nouvelle de la nomination de Mgr Kriengsak en première page envoyé justement par un abbé connu d’un temple bouddhiste de la périphérie de Bangkok ! « Nous travaillons ensemble –dit Mgr Kriengsak – pour le bien de la société, pour la paix du monde et l’unité de l’humanité ». Il invite tout le monde, quelle que soit sa religion, à prier chaque jour pour la paix dans le monde en faisant un moment de silence intérieur à 18h.

20150113CardKriengsak2A la question sur l’éducation promue par l’Eglise thaïlandaise et qui jouit d’une bonne réputation, il soutient qu’elle doit être à la portée de tous, de chaque couche sociale. Il fait écho à l’appel du pape François qui invite à « sortir vers les périphéries », en citant les nombreuses œuvres charitables que l’Eglise entreprend, en mettant en relief les différentes initiatives pour affronter le phénomène assez récent : l’afflux de nombreux réfugiés qui trouvent asile en Thaïlande. A propos des défis de l’Eglise : « Le sécularisme, c’est un défi pour toutes les religions. Même dans ce domaine, les religions doivent collaborer pour donner une âme (des valeurs positives) à la société ». « L’Eglise dans notre continent, même si elle est petite, peut faire sa part pour promouvoir l’Asie unie, en vue d’un monde plus uni ».

A la dernière question, la nôtre, sur la façon dont il a accueilli la nouvelle, il raconte qu’il n’y croyait pas et qu’il a accepté cette nomination pour dire oui à la volonté de Dieu, et qu’il se fiait à Sa grâce, comme Marie. Il demande de prier pour lui, confiant dans la spiritualité de l’unité qu’il a fait sienne depuis qu’il était séminariste. Il garde sa devise : « Verbum crucis Dei virtus est » (le langage de la croix est puissance de Dieu).

C. B. Tay

Haïti, on se souvient

Haïti, on se souvient

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Une tragédie « qui a laissé derrière elle la mort, la destruction et aussi du désespoir… On a beaucoup fait pour reconstruire le pays, mais il reste encore beaucoup à faire » C’est ce que le pape François a rappelé aux participants à la rencontre qui s’est tenue à l’occasion du 5ème anniversaire du tremblement de terre en Haïti : c’était le 12 janvier 2010.

Tout en vivant dans un contexte de grande pauvreté, la communauté du Mouvement des Focolari présente à Savanette (Mont-Organisé, au Nord Est) s’est elle aussi mise tout de suite à disposition pour accueillir et aider les sinistrés qui arrivaient de Port-au-Prince, la capitale, qui venait de subir des dévastations inimaginables. L’association PACNE (Action Contre la Pauvreté du Nord-Est) a lancé l’idée d’un centre d’accueil des sinistrés : c’est ainsi qu’est né, avec le concours de nombreuses communautés du monde entier et le soutien des associations AFN (Actions pour Familles Nouvelles) et AMU (Actions Monde Uni), le centre communautaire « Maison de la Providence » qui a accueilli les familles de réfugiés et leur a procuré un travail. Aujourd’hui ce centre accueille des personnes âgées et indigentes qui n’ont aucune assistance. Au cours de ses deux premières années d’activité ce centre a soutenu environ 500 personnes.

A Port-au-Prince l’AMU a réalisé deux projets en étroite collaboration avec les Pères Scalabriniens, signe de cette« communion ecclésiale » qui a caractérisé la reconstruction en Haïti et pour laquelle se sont mobilisés de nombreux organismes d’Eglise, mais pas seulement. Le premier concernait la création d’une nouvelle ligne électrique pour alimenter deux villages, dans le cadre d’un plan d’urbanisation pour les familles restées sans toit. 41 familles ont ainsi pu accéder à l’énergie et beaucoup d’autres ont pu se relier à cette ligne. Sans parler de l’aide complémentaire apportée par l’AMU à la construction de 27 unités de logements pour 135 personnes, dans le village « Montebelluna-Bassano » qui a permis de réaliser les adductions d’eau et les égouts du village ainsi que l’électrification de chaque habitation. La puissance de la ligne électrique alimentant un pôle de production a été amplifiée grâce à la mise en place d’un générateur plus puissant.

C’est ainsi que les petites entreprises installées sur les lieux (une usine produisant des systèmes de blocage, une entreprise de charpente, une boulangerie, une fabrique de pâtes alimentaires, une cuisine industrielle et un élevage de volailles) ont pu augmenter leur propre production. Enfin l’AMU a soutenu la création d’un élevage avicole – qui donne du travail à 10 personnes – grâce à la construction d’un réservoir d’eau indispensable à son fonctionnement ainsi qu’à l’abreuvage des 3000 animaux.

L’AMU a participé à la réalisation d’un second projet : un centre communautaire comprenant une école, un espace de rencontre et une grande airesportive. Toujours par l’intermédiaire de l’AMU, le mouvement des focolari a aussi soutenu d’autres activités sociales en faveur de la population d’Haïti : à Carice (toujours au Nord-Est) pendant plusieurs années une infirmière professionnelle a été engagée auprès de la petite clinique des Sœurs de Marie Immaculée, en attendant qu’une des religieuses finisse sa spécialisation et reprenne du service auprès de la clinique, un des rares services sanitaire au service de la population locale. Enfin, avec PACNE et l’apport spécifique des Jeunes pour un Monde Uni, un programme de bourses d’études universitaires a été lancé pour une dizaine de jeunes haïtiens afin de leur permettre à certains d’étudier en Haïti et à d’autres dans la toute proche République Dominicaine. Une façon de leur assurer l’acquisition de bonnes compétences professionnelles, au service de leur propre pays.

Info:www.amu-it.eu

 

Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient

Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient

Avec le Shanti Ashram, mouvement hindou d’inspiration gandhienne, Udisha développe et soutient diverses activités, et parmi elles la Piggy Bank, qui a comme 2015011-01devise : « Plus on donne, et plus on obtient ». « Démarré en mars 2014, le projet s’inspire de la ‘ culture du don ’ – écrit Valentino Agri, l’un des coordinateurs – selon une définition chère à Chiara Lubich. Inhérent au projet, un grand désir de partager avec les enfants et leur famille la découverte de l’amour immense de Dieu pour chacun d’entre nous ». L’initiative vise à faire grandir l’importance de l’épargne pour subvenir aux nécessités de celui qui se trouve dans le besoin. En pratique il s’agit d’une petite tirelire personnelle appelée justement, Piggy Bank, où chaque enfant peut mettre ce qu’il a épargné lui-même. A la fin la somme est partagée en deux : l’une va à ces enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté, l’autre à la famille de l’enfant qui a mis son épargne dans la Piggy Bank. “Il 2015011-02y a quelques mois s’est déroulée une rencontre interactive sur le problème de la pauvreté avec M. Vija du Shanti Ashram – raconte Valentino – qui a ouvert leurs yeux sur un panorama de la pauvreté où vivent beaucoup d’enfants dans les villages de l’Inde, dans un contexte différent de celui des villes. On s’est aperçu que les enfants de Mumbai, même dans les conditions difficiles de leur vie quotidienne de bidonville, peuvent s’estimer chanceux d’avoir une famille, d’aller à l’école etc. Alors que des milliers d’enfants mineurs n’ont personne qui s’occupe d’eux et souvent n’ont même pas de nourriture, d’eau, ni l’occasion d’étudier ou de se soigner. En plus, M. Vijav a expliqué aux enfants combien leur aide, si minime soit-elle, peut faire la différence avec les autres qui n’ont rien. « Notre pays sera une terre meilleure pour tout enfant, si nous partageons ce que nous possédons », a-t-il affirmé ». Les enfants se sont encore plus engagés à épargner dans la Piggy Bank : « A l’occasion de l’anniversaire de Gandhi – écrit Valentino – nous avons cassé les tirelires et nous avons récolté environ 3000 roupies, l’équivalent de 45 Euros ». Dans ce contexte et considérant le fait que ce sont des enfants, c’était une véritable fortune ! 2015011-03“ Comme d’habitude, maman m’achète un gâteau le jour de mon anniversaire. Cette fois-ci je lui ai demandé de me donner la somme correspondante ce qui m’a permis de la mettre dans ma tirelire. J’étais heureux… », raconte Alisha, de 10 ans. « Quelquefois ma mère me donne de l’argent pour me rendre en pousse-pousse à l’école, certaines fois j’y vais à pied pour économiser et mettre l’argent dans ma tirelire… », dit Rachel de 11 ans. A son tour Valérie, à peine 6 ans : “Mon oncle m’a donné dix roupies pour m’acheter des biscuits. Il a vu que je les ai mises dans ma Piggy Bank pour mes frères et sœurs qui n’ont pas de maman ou de papa et ne peuvent aller à l’école comme moi. Alors il m’en a donné dix autres ». Et un sourire en coin plein de malice qui ne fait pas de mal : « Je voulais acheter un stylo de valeur comme tous mes copains de classe. Je me suis souvenu de ma Piggy Bank et j’en ai acheté un plus économique de cinq roupies. Comme ça personne ne me le volera ! », raconte Ryan de 9 ans. “ C’est une petite goutte dans la mer, mais c’est toujours une goutte, conclut Valentino. Nous vous conseillons de proposer de la même manière cette initiative dans vos milieux, pour que la goutte devienne un fleuve ! ».

Canada, des pas vers l’œcuménisme

Canada, des pas vers l’œcuménisme

20150110-01« Je travaille en tant que coordinatrice des relations œcuméniques et interreligieuses de l’Archidiocèse de Vancouver. En 2014, le service de prière a été organisé ensemble avec le diocèse anglican, l’Eglise évangélique luthérienne, l’Eglise Ménnonite, United Church of Canada et l’Eglise apostolique arménienne. Le moment d’échange des cadeaux a été un moment solennel et on sentait combien les églises ont à offrir. Les moments musicaux ont également été un cadeau réciproque. Nous avons invité des chorales et des chanteurs de cinq traditions différentes qui ont enrichi les moments de prière. Nous sentions la joie tangible d’ être ensemble et de reconnaître la puissance de la prière commune et le courage de s’ouvrir à l’ autre.

A partir de ce service est né le projet d’un concert œcuménique, en invitant des chorales de différentes traditions. L’initiative a été réalisée le deuxième dimanche de l’Avent, le 7 décembre 2014, à Vancouver. Le concert a été composé de trois chorales (Chorale Œcuménique Fatima, la chorale de l’Église apostolique arménienne et le Focolare) ainsi que d’un chanteur de l’United Church of Canada. La chorale du Focolare a offert deux chants exprimant la joie lorsque Jésus est présent au milieu de nous. La variété du programme qui incluait des chants traditionnels de la période de Noël et de musique contemporaine, alternés avec des lectures du deuxième dimanche de l’Avent, a attiré des personnes de nombreuses dénominations présentes à Vancouver. Le service s’est conclu avec le geste symbolique d’allumer une bougie pour porter la lumière du Christ dans le monde. Les gens ont beaucoup apprécié cet événement et surtout la possibilité de rassembler des personnes appartenant aux différentes églises et communautés chrétiennes dans la période de l’Avent et de rendre gloire à Dieu à travers des chants de différentes traditions.

20150110-aLe service œcuménique de l’Avent n’a été qu’un événement parmi d’autres. L’Église catholique à Vancouver marquera le 50° anniversaire de la publication du Décret sur l’œcuménisme avec une conférence ayant pour titre ‘Unité des chrétiens : Avons-nous une réponse à l’appel ?’ qui se déroulera à Vancouver le 17 janvier et fera partie des événements de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Les intervenants qui présenteront le thème appartiennent aux différentes Eglises chrétiennes ; le programme et l’invitation qui ont été envoyés à toutes les communautés chrétiennes de la ville ont été fort appréciés et celles-ci ont exprimé le désir d’y participer ».

Marieta (Focolare Vancouver)

 

 

 

Vivre l’Évangile: “Donne-moi à boire”

Vivre l’Évangile: “Donne-moi à boire”

20150109-01Une diversité qui rend amoureux

Un soir, Toni, mon mari, a fait une plaisanterie qui m’a choquée: je ne m’étais pas aperçu qu’il ressentait tant d’incompréhensions et même de la rancœur. Je pensais: “Comment, il avait tout cela de non résolu et il ne me l’a jamais confié?” J’étais déçue. Nous nous efforcions de vivre un mariage chrétien, sa transparence m’avait toujours plu, par contre cette fois… Pour les vacances, Toni m’a proposé de passer quelques jours chez ses parents. Même si l’idée me rebutait (nous avions beaucoup plus besoin de rester seuls), j’ai dit oui. Toutefois, nous nous sommes mis d’accord pour absolument prendre du temps aussi pour nous: pour recommencer, pour retrouver une communion. Ainsi, pendant que mes beaux-parents s’occupaient des enfants, nous sommes sortis: j’étais impatiente de voir le résultat. Nous sommes allés dans un endroit charmant, nous avons mangé quelque chose et puis, d’abord lui ensuite moi, nous nous sommes ouverts dans une confiance totale. Comme cela n’arrivait plus depuis longtemps, chacun a essayé d’oublier son point de vue, pour accueillir l’autre. Nous nous sommes compris, choisis à nouveau, nous redécouvrant si différents, mais de cette diversité qui nous avait rendu amoureux.

G.P. – Italie

Camp de réfugiés

Je viens d’Afghanistan et je suis musulman. Aux Pays-Bas, j’ai déposé une demande d’asile pour moi, ma femme et nos deux enfants. Pendant presque trois ans, nous avons habité dans une petite pièce dans un camp de réfugiés. Parfois, j’allais en ville à la recherche d’amis. En vain. Nous avons un dicton: “Si tu veux prier, cherche une mosquée. Si tu ne trouves pas la mosquée, alors va dans une église, parce que toutes deux sont des lieux de prière”. À côté du marché se trouvait une église. Je suis entré et là j’ai fait la connaissance d’une famille, grâce à laquelle nous avons ensuite rencontré d’autres chrétiens. Nous ne nous sommes plus sentis seuls. Grâce à eux, nous avons appris à mettre en pratique l’amour, en commençant par le camp de réfugiés, lieu de misère, problèmes, blessures. Nous fréquentions régulièrement un psychiatre spécialisé dans les traumatismes de guerre. Mais lorsque nous avons trouvé nos nouveaux amis, nous avons arrêté la psychothérapie. Pour mon travail d’écrivain et traducteur, j’avais reçu en don une machine à écrire électronique, que j’ai ensuite offerte à une personne qui était journaliste dans son pays. Une semaine après, un ami m’a apporté un ordinateur… L’amour peut être vécu partout.

G.M. – Pays-Bas

Jouets

Même si je n’ai que sept ans, je peux faire quelque chose pour que le monde soit meilleur. Par exemple, quand quelqu’un m’offre de l’argent, je le partage avec les pauvres et mon cœur se sent heureux. En pensant aux enfants qui n’ont même pas un jouet, j’ai cherché parmi ceux que j’avais, je les ai bien rangés et mis dans une boîte, pour eux. Ce n’est pas si facile de donner ses affaires, mais à la pensée qu’ils allaient être contents, j’étais moi aussi contente. Je finissais justement de préparer la boîte, lorsque ma grand-mère a téléphoné: elle me disait qu’une des mes cousines avait laissé pour moi des jouets qu’elle n’utilisait plus. J’ai sauté de joie! Pour moi, c’était la réponse de Dieu.

J.E. – Brésil

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein à la barbarie

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein à la barbarie

20150108AttentatoCharlieHeb

NetOne, association de journalistes et techniciens de la communication des cinq continents, soutenue par le Mouvement des Focolari, condamne fermement le lâche attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. NetOne exprime sa solidarité et combien il est proche de ces collègues, de leurs familles et de tous ceux qui soutiennent les victimes. Que des journalistes sont assassinés pour leur travail, cela ne peut, en aucun cas, relever d’une excuse quelconque.

En même temps, nous souhaitons que se poursuive de façon plus efficace le travail de nombreux journalistes et opérateurs de la communication engagés dans l’étude, dans la voie de la connaissance, dans la reconnaissance réciproque et dans la valorisation de cultures, de religions et de mondes si éloignés des leurs. Bien plus, nous souhaitons que leur travail soit soutenu et encouragé par les institutions publiques et par la société civile.

Les journalistes et les techniciens de la communication adhérant à NetOne sont convaincus que le chemin de la violence est une voie sans issue. Seul un vrai dialogue, respectueux et sincère, pourra éviter l’accroissement d’une barbarie sans fin. La voie de l’estime réciproque et d’une réelle fraternité universelle doit être courageusement empruntée. NetOne s’engage à agir dans cette direction, dans le respect de la liberté d’expression et de conviction de ceux qui travaillent dans les médias et du public”.

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

20150107-03« J’ai compris que je peux vivre ma promesse scoute à tout moment ». « ‘C’était très chouette d’être ensemble et de se rendre compte que nous vivons pour le même objectif ». « Merci à tous d’avoir participé à cette après-midi réellement unique ». « Merci beaucoup à tous, une initiative super géniale, pleine de sourires et d’enseignements ! Nous devons continuer ».

Ce ne sont que quelques impressions des ados, données à chaud, tandis que le soleil se couchait sur une des places de la ville de Bahia Blanca, où s’étaient réunis scouts et gen 3, les adolescents du Mouvement des Focolari. Une après-midi sous l’enseigne de la connaissance réciproque, en approfondissant les caractéristiques des uns et des autres.

20150107-02Mais ce qui décrit peut-être le mieux ce joyeux moment de rencontre, c’est le message mis sur le social network de Clarita, une fille qui participe aussi bien chez les scouts que chez les gen 3 et qui, avec son frère Junafra et sa maman Rosa, tous deux membres de la communauté scoute, a voulu et lancé cette rencontre. Clarita écrit : « Un rêve s’est finalement réalisé ! Mettre ensemble deux mouvements qui, avec des méthodes différentes, cherchent à rejoindre le même objectif : être « toujours prêts » pour « faire aux autres ce que nous aimerions que les autres nous fassent ». Heureuse, voilà la meilleure parole pour décrire comment je me sens ».

L’après-midi a été une occasion, aussi bien pour les scouts que pour les gen 3, d’apprendre à respecter les autres, pour s’ouvrir et écouter ; mais aussi une après-midi de multiples jeux, activités et rires. Clarita continue : « Merci à tous ceux qui ont pu participer. J’ai vu combien les Gen 3 et les Scouts se sont intégrés avec facilité. Maintenant, mes copains scouts connaissent la « Règle d’or » et pourront ainsi avoir plus d’une corde à leur arc pour mettre en pratique, dans leur vie quotidienne, la « Loi Scoute ». Mais aussi, les Gen 3 connaissent maintenant la devise des scouts : « Toujours prêts » et pourront renforcer leur esprit de service ».

20150107-01Cette activité réalisée ensemble, cependant, a été aussi une opportunité pour les dirigeants des deux mouvements. Les responsables des scouts, ont répondu ceci à la proposition de faire quelque chose ensemble : « Nous mettons l’aventure et le service et vous la spiritualité de l’unité ». En tout cas, avec le temps, le nous et le vous ont peu à peu disparu pour laisser la place seulement au ”Nous”, dans lequel tous nous nous sentions protagonistes d’un unique programme.

Comme souvenir de l’initiative, chacun a reçu un marque-page avec écrit sur un côté : « Faire aux autres ce que tu aimerais qu’on fasse à toi-même » et de l’autre « Laisse le monde meilleur que tu l’as trouvé ».

Cette après-midi ne restera pas une expérimentation isolée, mais l’expérience continuera avec la création d’une « entreprise solidaire » au service de la communauté : le monde uni avance en marchant ensemble !

Noël en Russie : С РОЖДЕСТВОМ!

Noël en Russie : С РОЖДЕСТВОМ!

DedMorozChez les Orthodoxes, on célèbre Noël le 7 janvier, neuf mois après l’Annonciation faite à Marie. Cette date correspond au 25 décembre, selon le calendrier dit « Vieux Julien ». La fête de Noël est précédée d’une période de jeûne de 40 jours qui débute le 27 novembre.

“Pour des motifs historiques – raconte Serghej, focolarino orthodoxe de Moscou – après la révolution de 1917 et jusqu’aux années quatre-vingt-dix, on ne fêtait plus Noël en Russie. On a introduit à sa place les fêtes du Nouvel An, avec l’arbre et le père Noël, Ded Moroz en russe, en traduction littérale: « Grand-père de Glace ».

« J’ai appris l’existence de Noël, comme de toute « l’histoire du salut » – continue Serghej – lorsque j’ai connu le mouvement des Focolari. A ce moment-là je n’étais même pas baptisé, voilà pourquoi la rencontre avec les Focolari a coïncidé, pour moi, avec la rencontre de Dieu ».

Selon la coutume, la veillée de Noël s’appelle “Sočelnik”, à cause de la nourriture sočivo, qui est constituée de fruits et de blé bouilli, seuls aliments permis ce jour-là. Le jeûne dure jusqu’au soir, en particulier tant que l’hymne de Noël n’est pas entonnée. Un cierge est allumé, il symbolise l’étoile comète de Bethléem, dont la disparition met fin au jeûne.

« Malgré la tradition, pour de nombreuses personnes en Russie – constate Serghej – Noël continue à ne pas exister. Pratiquement Jésus est complètement « délogé » de leur vie. La société de consommation, bien installée en Occident, a aussi joué son rôle en faisant irruption chez nous dès que le communisme s’est écroulé ».

20150107-01« C’est la raison pour laquelle nous nous engageons chaque jour – conclut Seghej – pour que le plus de gens possible puissent découvrir cet Enfant, dont nous célébrons la naissance ces jours-ci. Qu’ils puissent le voir « naître parmi nous », par notre amour réciproque (Mt 18,20). C’est mon souhait pour ce Noël : que nous chrétiens soyons capables de donner Jésus au monde, par l’amour évangélique concret, et le porter ainsi au milieu des gens. Bon Noël ! С РОЖДЕСТВОМ!».

Apparition du Seigneur aux Mages

Apparition du Seigneur aux Mages

20150106-01L’étoile nous invite à nous mettre en route,
l’ étoile veut nous libérer des chaînes qui nous tiennent liés à nous-mêmes ou à un simple et pur système,
elle veut nous encourager à aller,
elle veut nous faire cheminer vers un lieu où nous n’étions jamais allés.

C’est cela que veut l’étoile.
Et la nature de cette étoile est que celle-ci va plus loin ; mais elle s’arrête aussi.

Elle traverse le désert et nous pousse jusqu’aux distances les plus éloignées,
mais puis, elle s’arrête au-dessus de la maison.
Et sur quelle maison?
Sur mon école, par exemple, ou sur mon bureau,
ou de toute façon, là où se trouve mon endroit de travail habituel.
Là, l’étoile s’arrête et dit:«Voilà l’endroit: c’est ici!».

Et lorsqu’ ensuite, je rentre à la maison,
elle s’arrête au-dessus de ma maison, de mon petit monde: là s’arrête l’étoile.

C’est dans le lieu dans lequel je suis, que je dois trouver ce qui est précieux,
ce qui compte.
Mais ce qui est précieux, ce qui compte,
je le trouve ici, près de moi, seulement lorsque je découvre, que l’étoile s’arrête aussi au-dessus de la maison de mon prochain.

Là, je trouverai Jésus.

 

(K.Hemmerle, La lumière au-dedans des choses. Méditations pour chaque jour. Città Nuova, Roma 1998).

 

 

 

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

20150105-02La “Miséricorde”, et donc le pardon, conduisent à la paix, “pour un monde nouveau”: c’est l’invitation proposée aux jeunes du diocèse de Bobo-Dioulasso – la deuxième ville du pays – comme thème de réflexion pour l’année 2015. Le Burkina Faso est dans une phase de transition après les turbulences qui ont eu lieu fin octobre. Vu l’ampleur des manifestations de l’opposition et des civils dans la capitale Ouagadougou, on avait alors parlé de « printemps burkinabé ».

Le 7 décembre, lors de cette journée des jeunes, Fidèle raconte comment il a réussi à pardonner : alors qu’il s’en allait chercher du travail, il se laisse convaincre par un ami d’aller cueillir des fruits sur un arbre pour une personne âgée et infirme, suscitant la colère de celui qui avait indûment pris possession de l’arbre. Pour Fidèle l’affaire se termine avec le nez cassé par un coup de bâton en pleine figure. « La colère grandissait en moi et je cherchais par quel moyen me venger. J’étais en train de rentrer chez moi pour soigner ma blessure lorsque se présente le garçon qui m’avait frappé. Il y avait aussi ma mère, très contrariée. Je ne voulais pas céder, mais je me suis souvenu de la phrase de l’Evangile où Jésus dit que nous devons pardonner soixante-dix fois sept fois… Le lendemain je l’ai rencontré dans un magasin et je l’ai salué le premier, lui signifiant ainsi que je lui avais pardonné. Depuis ce jour nous sommes devenus de bons amis ».

David et Laetitia nous racontent, au nom des Jeunes pour un Monde Uni de Bobo-Dioulasso, comment est née cette journée: “Cette année nous avons décidé de sortir de notre routine habituelle et pour cela de privilégier les actions menées avec d’autres groupes. Aussi nous nous sommes engagés à coordonner les activités de l’Aumônerie des Jeunes. Frappés par le dernier Festival des Jeunes, les responsables de l’Aumônerie nous ont demandé d’organiser une journée de l’amitié partagée par tous les mouvements de jeunes de la ville, autour du thème choisi pour cette année : « Jeunes, soyez miséricordieux en vue d’un monde nouveau ! »

20150105-01«Nous n’avions que peu de temps – poursuivent-ils – et la chose la plus difficile était de travailler avec des personnes qui avaient des façons très différentes de voir les choses. Les difficultés pour se mettre d’accord n’ont pas manqué, surtout lorsqu’il a fallu bâtir le programme de la journée ; mais notre objectif était surtout de construire l’unité entre tous, même aux dépens de la qualité de l’organisation. C’est notre désir commun de travailler ensemble, de nous connaître, de nous apprécier qui l’a emporté… et nous sommes arrivés à cette fameuse journée ! ».

Témoignages sur le pardon, parmi lesquels celui de Fidèle, danses, chants : « Cette journée a permis de mieux nous connaître. Il y a eu de nombreux échanges et prises de contacts : nous avons compris combien les apports très divers des uns et des autres étaient nécessaires et fait l’expérience de la complémentarité des mouvements appelés à travailler ensemble pour réaliser l’unité, celle que Jésus ne cesse de nous enseigner »

«Voilà – concluent-ils – qui nous encourage et nous donne envie de travailler encore ensemble. Rendez-vous dans un an pour la prochaine édition ! »

EdeC: La boutique “Petit Four” grandit !

EdeC: La boutique “Petit Four” grandit !

141104_pasticcino11Gonzalo Perrín n’aurait jamais imaginé que ses 29 ans l’auraient porté à devenir associé et manager d’une usine de biscuits. Il étudiait encore dans le secteur de l’hôtellerie lorsqu’il a connu l’Economie de Communion (EdeC) ; il en est resté tellement impressionné qu’il a tout laissé pour en mettre en pratique les idéaux. « En 2008 – raconte-t-il – j’ai renoncé à mon travail et je suis rentré dans mon pays, à O’Higgins pour produire des biscuits ; au début c’était chez moi, où je suis resté plusieurs années pendant que j’arrangeais le hangar et achetais les machines dont j’avais besoin. » Aujourd’hui il dirige « Petit Four », une usine qui se trouve dans le Pôle industriel Solidaridad, dans la cité pilote argentine des Focolari. Il produit un million et demi de biscuits par mois, qu’il distribue à 25 chaînes de bars et cafétérias. Il étudie actuellement la possibilité d’ouvrir une succursale au Brésil, dans le pôle Spartaco de la cité pilote proche de San Paolo.

Pour rester fidèle à l’esprit de l’EdeC et partager les bénéfices de l’entreprise avec ceux qui sont dans le besoin, Gonzalo est allé même jusqu’à demander des prêts à la banque. Une autre expérience particulière est qu’au « Petit Four » on vit avec les employés, spécialement avec Charly, un non voyant. Pendant sa visite, une personne avait fait cette remarque à Gonzalo que Charly occasionnait un coût extra à l’entreprise : « Il se peut qu’à la fin le coût soit un peu supérieur – a-t-il répondu – mais ce qui ne se voit pas dans le bilan est qu’il représente une richesse énorme pour l’entreprise, grâce aux idées qu’il propose et le bon climat qu’il a suscité entre les collègues ». Au point qu’aujourd’hui Gonzalo considère Charly plus qu’un employé, mais un conseiller et un ami.

A celui qui lui demande si ça vaut la peine et s’il ne vaudrait pas mieux gagner un peu plus, il répond : « quand des fois je monte dans la voiture d’un ami, je me dis : quelle belle voiture ! Mais je ne manque jamais de rien et les choses les plus importantes dans la vie ne s’achètent pas avec de l’argent parce que ce sont les relations. Je ne sais pas combien durera l’entreprise, mais si elle se termine, les relations resteront et ça c’est le bien le plus précieux que j’ai ».

141104_pasticcino12Dernièrement Gonzalo devait conclure une grosse affaire avec un nouveau client : « J’ai déjà assisté à cinq réunions. Il y a dix jours je suis allé à la sixième et des possibilités ont vu le jour. Depuis je vivais accroché au téléphone à attendre. Je devenais fou, lorsque, à l’anniversaire de mon père, ma grand-mère de 82 ans m’a demandé comment allait l’entreprise. Je lui ai raconté à fond toute l’affaire et elle m’a répondu : « Ne te préoccupe pas Gonzalo, si tu n’arrives pas à conclure de marché avec cette usine c’est que ce sera pour quelque chose de mieux ». Je ne sais pas comment, mais ces paroles m’ont dégonflé ma préoccupation ».

Quelques jours plus tard, c’était par contre l’anniversaire de ma grand-mère « et justement ce jour-là le grand client dont je parlais a accepté que je sois son fournisseur ! Le « Petit Four » grandit ! ».

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Paix: non plus esclaves, mais frères

Francesco_immigranti_a“Aujourd’hui, suite à une évolution positive de la conscience de l’humanité, l’esclavage, crime de lèse-humanité, a été formellement aboli dans le monde. Le droit de chaque personne à ne pas être tenue en état d’esclavage ou de servitude a été reconnu dans le droit international comme norme contraignante.

Et pourtant, bien que la communauté internationale ait adopté de nombreux accords en vue de mettre un terme à l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratégies pour combattre ce phénomène, aujourd’hui encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout âge – sont privées de liberté et contraintes à vivre dans des conditions assimilables à celles de l’esclavage”, écrit le pape François dans son message pour la Journée mondiale de la Paix, qui est célébrée le 1er janvier, fête de la famille.

Et, pendant qu’il écrit, il pense “aux nombreux travailleurs et travailleuses, même mineurs, asservis dans les divers secteurs”. Et il pense aussi “aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique parcours, souffrent de la faim, sont privés de liberté, dépouillés de leurs biens ou abusés physiquement et sexuellement. Je pense à ceux d’entre eux qui, arrivés à destination après un voyage dans des conditions physiques très dures et dominé par la peur et l’insécurité, sont détenus dans des conditions souvent inhumaines”.

Mohamed vient du Mali et a vécu un naufrage en mer, ainsi qu’une vie de pauvreté et de souffrances. Aujourd’hui, il a très envie de remercier. C’est Flavia Cerino, avocate, qui raconte son histoire, dans les pages de Città Nuova. “Âgé d’un peu plus de 15 ans, Mohamed décide de partir: un long voyage dans le désert, la Libye (prisons et exploitation) et enfin l’Italie. Mare Nostrum le sauve du naufrage, mais dès qu’il est sur la terre ferme, il est arrêté: ses compagnons de voyage l’accusent d’être un des passeurs, mais il n’en était pas un. En effet, il avait distribué quelque chose à manger et à boire sur le bateau, mais s’il ne l’avait pas fait, les passeurs, les vrais, menaçaient de le jeter par-dessus bord.

Puisqu’il est mineur, il ne va pas dans une vraie prison. Il patiente avant l’audience qui devra confirmer son arrestation dans une pièce triste et exiguë du Palais de Justice de la grande ville, mais beaucoup de personnes s’occupent de lui: les policiers sont gentils et les assistantes sociales s’intéressent à sa vie, sa santé, sa famille. Depuis des mois, personne ne le considérait avec beaucoup d’attention. D’habitude, il recevait des ordres, pas des questions. Comme un des policiers parle français, il peut bien expliquer ce qu’il s’est passé.” L’audience pour la confirmation de l’arrestation se conclut bien: il n’ira pas en prison, mais dans une communauté.

“Il ne sera pas libre, mais c’est sans doute mieux que la prison. L’endroit est beau, dans une petite ville ensoleillée encore plus au sud. Mohamed se fait apprécier et aimer: disponible pour les travaux domestiques, prêt à apprendre des mots nouveaux en italien, il aime le football, mais aussi le silence et la solitude.

Plusieurs mois après, arrive le moment de se représenter devant le Tribunal: cela signifie revenir sur le passé, sur les mauvaises choses vécues et à oublier. Le temps a passé, mais les souvenirs sont tous là, les beaux aussi. L’audience terminée, il a une seule requête: retourner au dernier étage, dans cette pièce exiguë, pour dire seulement ‘merci’ à ce policier qui parle français et à ces dames si gentilles. Il ne les oubliera jamais. Malheureusement, aucun de ceux qu’il a connu n’est en service. Mais ce ‘merci’ sera transmis par les collègues, événement plus unique que rare.”

“Nous savons que Dieu demandera à chacun de nous: ‘Qu’as-tu fait de ton frère?’” – conclut le pape François. “La mondialisation de l’indifférence, qui aujourd’hui pèse sur les vies de beaucoup de sœurs et de frères, requiert que nous nous fassions tous les artisans d’une mondialisation de la solidarité et de la fraternité, qui puisse leur redonner l’espérance, et leur faire reprendre avec courage le chemin à travers les problèmes de notre temps et les perspectives nouvelles qu’il apporte et que Dieu met entre nos mains.”

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Enzo Fondi, un des premiers focolarini

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“Une âme amoureuse.” Enzo, “était constamment accompagné par Dieu, toujours uni à Lui. Toujours”. C’est Chiara Lubich qui parle ainsi d’Enzo Fondi, peu après son décès soudain, survenu le 31 décembre 2001, silencieusement, sereinement. “Enzo Fondi est né au Ciel”, écrit Chiara à tous les membres du Mouvement: “Une grande joie, même si jamais dans notre vie […] nous sommes tombés dans une douleur aussi aiguë. Une grande joie parce qu’on ne peut pas vraiment dire qu’Enzo est mort, alors qu’il est doucement passé d’une “pièce” à l’autre. La position dans laquelle il a été trouvé, après le Te Deum, le visage serein, sans une ombre de préoccupation, ou autre, disent qu’il a été “accueilli” par Marie, notre Mère, qu’il aimait de façon particulière, avec une extrême douceur. Nous avons tous l’impression que, si nous avons été privés, ici sur terre, d’un “géant” de l’Œuvre, nous avons un saint au Ciel. Nous le considérions ainsi surtout durant ses dernières années, lorsque la maladie l’a raffiné et préparé”.

Enzo Fondi est né à Velletri en 1927; médecin, de famille aisée. En 1951, il fait partie du premier focolare romain. Il est dans le premier groupe de médecins focolarini qui, encore au début des années 60, franchit la frontière du bloc socialiste, pour travailler comme assistant en chirurgie dans l’hôpital catholique de Leipzig, en Allemagne de l’Est. De là, la spiritualité de l’unité se diffusera dans tout l’Est européen. En 1964, il est ordonné prêtre au service du Mouvement. Il ira ensuite aux États-Unis.

En 1977, année où Chiara Lubich reçoit le Prix Templeton pour le progrès de la religion, Enzo se voit confier le développement du dialogue interreligieux des Focolari, auquel, avec Natalia Dallapiccola, une des premières focolarines, il donnera une contribution remarquable. “Enzo nous a donné les règles de l’‘art d’aimer’ avec une telle simplicité, comme il nous a fait comprendre l’universalité de l’œuvre de Chiara et à quel point le miracle de l’unité était à notre portée, quotidiennement!”, écrivent au lendemain de sa mort, entre autres, les amis musulmans d’Algérie. En outre, pendant des années, Enzo a été chargé – toujours avec Natalia – de la formation spirituelle des membres du Mouvement des Focolari. Et ses réponses, écrits, discours, avec lesquels il a aidé beaucoup de personnes à comprendre plus profondément le charisme de l’unité, ont été conservés.

EnzoFondi_ChiaraLubich“Enzo avait passé ses dernières années sur la croix”, écrit encore Chiara. En effet, une grave maladie l’avait mis plusieurs fois face à la mort. “Mais il avait accueilli ce visage de Jésus abandonné de façon – du moins il nous semble – parfaite. Pas un moment d’impatience, pas la moindre plainte à ses frères; son drame était seulement son affaire, entre lui et Jésus. Il me confiait, même si rarement, son état de santé, mais en souriant. Et ainsi, durant ses derniers mois, sa vie, dans une montée sans halte, s’est enrichie de vertus, et Dieu lui a fait la grâce de l’union avec lui”.

En témoigne la dernière consigne d’Enzo, qui porte la date du 15 décembre 2001: “Les dernières volontés, le testament. Pour moi, c’est la dernière volonté de Dieu, celle que Lui veut de moi maintenant. Il n’y en a pas d’autre. Partir en ayant parfaitement accompli la dernière volonté de Dieu, peu importe laquelle, est ma dernière volonté. Je ne sais pas quelle sera ensuite vraiment la dernière volonté de Dieu que je ferai dans la vie. Cependant, je sais que, comme pour celle de cet instant, j’aurai la grâce actuelle qui m’aide à la faire, car je me serai exercé à profiter de cette grâce en vivant bien le présent.”

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Tikkoun Olam, contribution commune de juifs et de chrétiens

20141230-03“Ce n’était pas un congrès, mais une expérience et, pour être plus précis et bien inséré dans le contexte de l’événement, je le définirais comme une expérience de tikkoun, la réparation, comme l’explique la tradition juive”, écrit Roberto Catalano, du Centre pour le dialogue interreligieux des Focolari, à son retour de Salerne.

Les trois journées d’«étude, écoute, prière» (24-26 novembre) ont abordé différents thèmes, de l’antijudaïsme au long des siècles à la Reconnaissance d’Israël, la Shoah, le tournant dans les rapports judéo-chrétiens à partir du Concile Vatican II, et le Chemin vers le Tikkoun Olam. Tous les échanges étaient à deux voix: chrétienne et juive. Ces journées, premières du genre en Europe, ont marqué une étape de “réparation de rapports entre la tradition juive et la chrétienne qui, durant ces deux mille ans, ont connu des moments tragiques”, écrit encore Catalano. “Les rapports entre juifs et chrétiens ont, pendant des siècles, souffert de ces erreurs qui ont guidé l’histoire vers des tragédies de l’humanité, culminées dans la Shoah. Récemment, comme nous le savons, la déclaration du Concile Nostra Aetate et, ensuite, des personnes comme Jean-Paul II et le cardinal Martini, plusieurs fois cité par des juifs, surtout, et des chrétiens, ont repris les lignes d’un rapport et ont contribué à un rapprochement décisif du côté chrétien.”20141230-02

Pensé initialement pour des évêques et des délégués diocésains pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, il a ensuite été ouvert à tous les coordinateurs de dialogue, et pas seulement, juifs et chrétiens, laïcs et religieux. Les personnes présentes, plus de 400, dont 50 prêtres, sont des chrétiens provenant surtout d’Italie et des juifs d’Italie, Israël et États-Unis.

“Le congrès de Salerne a été une étape évidente de ce chemin. Les discussions étaient d’une extrême clarté d’un côté et de l’autre, sans faire de concessions à l’histoire, et d’un réalisme optimiste. C’était impressionnant de voir des prêtres catholiques, évêques et cardinaux assis à côté de rabbins. Les kippa juives se mélangeaient avec les calottes rouges des évêques. La fraternité a été la reine de ces jours: une impression d’avoir commencé un projet commun. En parlant avec Joseph Levi, grand rabbin de Florence, nous commentions qu’il y a seulement dix ans, un tel moment aurait été impensable.

20141230-01L’histoire se poursuit et, contrairement à ce que les médias nous racontent ou aux tragédies qui se passent dans différentes parties du monde à cette époque, la tikkoun du monde a commencé ou, peut-être qu’elle se poursuit parce qu’elle s’est enrichie d’une dimension nouvelle, la contribution commune de chrétiens et de juifs. Le désir de travailler avec la fraternité est nécessaire: recomposer cette famille à laquelle nous appartenons tous. Nostra Aetate l’affirme ainsi de manière efficace: “Tous les peuples forment une seule communauté. Ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre; ils ont aussi une seule fin dernière, Dieu” (NA 1).»

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

La Parole de Vie, une nouveauté continuelle.

Padre_FabioCiardiLes commentaires de la Parole de Vie de 2015 seront confiés à Fabio Ciardi, oblat de Marie Immaculée. Pourquoi ? Il répond lui-même à cette question sur la revue Città Nuova du 25 novembre : «Peut-être parce que j’ai vécu près de Chiara Lubich pendant de nombreuses années et que j’ai travaillé avec elle, en particulier dans le domaine de la théologie spirituelle. Au cours de ses dernières années de vie, lorsqu’elle était malade, j’ai pu l’aider à préparer les commentaires de la Parole de Vie. J’espère que ma présence prolongée à l’Ecole Abba – l’équipe qui étudie les textes fondateurs du charisme de l’unité – me permettra d’assimiler un peu de sa sagesse et de la transmettre à travers ces nouveaux commentaires »
Des générations de chrétiens ont vécu la Parole de Dieu. On peut se demander quelle nouveauté apporte Chiara Lubich. « Habituellement, répond Fabio Ciardi, on médite la Parole ou elle nous aide à prier. Ici il nous est demandé de la mettre en pratique, de la transformer en vie, comme le recommande Saint Jacques : « Faites partie de ceux qui mettent en pratique la Parole et non de ceux qui se contentent seulement de l’écouter » (Jacques 1,22) L’écoute authentique, celle qui vient du cœur et pas seulement de l’ouïe, réalise l’assimilation et l’intériorisation de la Parole, de sorte que c’est toute la vie du chrétien qui en est imprégnée. D’autre part Chiara a souligné la dimension sociale de la Parole : elle doit pouvoir engendrer la communauté chrétienne. D’où l’importance de cette communion à partir de la Parole de Vie, du partage, entre ceux qui la vivent, des effets qu’elle produit, ce qui aide à en découvrir toutes les potentialités »

«Si l’on regarde les choses de plus près, poursuit-il, c’est la Parole qui nous fait vivre avant même que nous la vivions. Le destin de la Parole, a écrit Chiara, est celui d’être « mangée » pour donner vie au Christ en nous et au Christ au milieu de nous » Se référant à l’expérience vécue au début du mouvement, elle affirmait : « On se nourrissait d’elle à chaque instant de notre vie : de même que notre corps doit respirer pour vivre, ainsi notre âme, pour vivre, vivait la Parole »

Dans l’interview de Città Nuova le Père Ciardi insiste: “Dans le sillage de la tradition ouverte par Chiara, nous sommes appelés, comme elle le faisait, a interpeler l’Ecriture parce que celle-ci apporte toujours de nouvelles réponses aux situations toujours différentes” Et il ajoute: “Ses commentaires demeurent un trésor précieux auquel nous continuerons à puiser, ils seront toujours objets de méditation et source d’inspiration”

Et de conclure en disant: “ Je suis conscient que ma contribution ne consiste qu’en une petite introduction à la lecture de la Parole de Vie. Car en définitive, c’est elle, et non le commentaire, qui demeure en celui qui la lit, c’est elle qui porte du fruit »

Source: Città Nuova, 25 novembre 2014

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Le Noël de Lucio Dal Soglio

LucioDalSoglio“Tu t’en es allé sans bruit, presque à la dérobée et sans déranger personne. Peut-être désirais-tu arriver à temps pour fêter ton Noël définitif là-haut, ta naissance au ciel… », écrit un des focolarini qui a vécu avec lui ces dernières années à Rocca di Papa. Né à Vicenza (Italie) le 22 février 1927, c’est lorsqu’il est étudiant en médecine à Pise qu’il fait connaissance avec l’Idéal de l’unité. Après quelques années passées à Rome, Pescara et Turin, voilà qu’advient le grand tournant de sa vie : l’Afrique. Nous sommes début octobre 1962 lorsque Chiara Lubich et don Foresi lui demandent, ainsi qu’à Nicasio Triolo, un autre médecin focolarino : « Vous êtes prêts à partir en Afrique ? » Le 11 février 1963 ils arrivent au Cameroun avec Danilo Gioacchin, vétérinaire, lui aussi originaire, comme Lucio, de la Région Venise. Dans ce nouveau contexte, chaque jour se présente avec son lot d’interrogations par rapport au monde qui les entoure, mais pour eux, il s’agit avant tout d’approcher avec respect et loyauté une culture et un peuple qui jusque-là leur étaient complètement étrangers. Stupéfaction, incertitudes, découvertes leur font terriblement prendre conscience de leurs limites face à ce qui leur apparaît mystérieux, mais leur ouverture inconditionnelle aux plans de Dieu transformera tout cela en un magnifique « chant d’amour » qui accompagne la fondation du Mouvement et la diffusion de la spiritualité de l’unité sur tout le continent africain. Lucio vivra cette période très particulière en lien étroit avec Chiara Lubich qui se rendra au Cameroun en 1965, 1966 et 1969. Plus tard, en 1992, elle ira au Kenya, puis de nouveau à Fontem (Cameroun), où entre temps est née la première Cité pilote des focolari en Afrique. Elle y retournera une dernière fois en 2000. Lucio en est très heureux: « En l’espace de 35 ans, constate-t-il, le rêve de Chiara est devenu réalité, Dieu est présent, l’amour est vrai et l’amour réciproque est le secret du bonheur ; et cela parce que la Vierge Marie nous a tous rassemblés en une seule famille ».

FONTEM 1970-75

Da sinistra: Lucio Dal Soglio, Georges Mani, Dominic Nyukilim, Teresina Tumuhairwe, Benedict Murac Manjo, Marilen Holzhauser, d. Adolfo Raggio, Nicolette Manka Ndingsa.

Lucio n’aimait pas parler de lui, il ne se mettait jamais en avant et restait très discret. Mais pour ceux qui ont eu la chance de le connaître, c’était un « grand Baobab » – comme l’ont écrit quelques amis africains ces jours-ci. De nombreux échos nous parviennent d’Afrique : « Nous ne le remercierons jamais assez pour tout ce qu’il a fait pour l’Œuvre de Marie ici en Afrique !!! » « Son amour pour chacun était infini, car pour lui chaque personne était un autre Christ, ce Christ qu’il aimait sans faux-semblants… » « Le souvenir qu’il laisse c’est sa façon radicale et sincère de vivre l’Evangile, celui d’un frère aîné, d’un véritable ami qui nous a toujours accompagné au cours de notre saint voyage en cette vie ». « J’imagine Marie Africaine en train d’accueillir les bras grands ouverts ce fils chéri, et avec elle ses nombreux amis qui ont vécu, souffert, travaillé et aimé sans mesure pour répandre l’Idéal de l’unité sur toutes les terres d’Afrique. Ce n’est pas un moment de tristesse, mais plutôt l’occasion de remercier profondément Dieu pour avoir eu la chance de parcourir une partie de notre saint voyage avec Lucio qui a été pour nous un père, un frère aîné et un ami » La Parole de l’Evangile choisie par Chiara Lubich pour l’éclairer sa vie: “Et ayant laissé les quatre vingt-dix-neuf autres brebis, il s’en alla à la recherche de celle qui s’était perdue” (Mt 18, 12) «Prions pour lui, écrit Maria Voce aux membres des Focolari, et demandons-lui d’aider toute l’Œuvre de Marie à réaliser le dessein de Dieu, afin que tous soient un »

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Pour un Noël de Paix

Chiara_fr

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)


[:it]Per un Natale di pace[:de]Damit die Menschheit am Leben bleiben kann, müssen wir den Mut haben, „den Frieden zu erfinden“.

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:pt]Votos de um Natal de paz

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:de]Für ein Weihnachten des Friedens

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:es]Por una Navidad de Paz

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:en]A Christmas of Peace

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:en]May 2015 be the Year of our “Yes”

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:es]Que sea el Año del Sí

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:zh]全年都說『願意』

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Que cette année soit l’Année du Oui

Emmaus_fr

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:pt]Que seja o Ano do Sim!

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:it]Che sia l’Anno del Sì

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:de]2015: Ein Jahr des Ja

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)