Août 17, 2014 | Focolare Worldwide
Le texte de Chiara Lubich vise le chrétien, mais plus encore l’Église. Aujourd’hui plus que jamais on mesure l’Église à l’aune d’une double question. D’une part on se demande : L’Église est-elle totalement imprégnée d’Évangile ? L’Église est-elle le lieu où la proximité de Dieu est témoignée, vécue, expérimentée ? Et d’autre part : L’Église est-elle proche de l’homme ? Cherche-t-elle à le rencontrer ? Est-il vrai que les espérances et les tristesses, les joies et les souffrances des hommes sont le style et le rythme de sa vie ? Communion avec le Christ présent au milieu d’elle et être l’expression concrète de Dieu qui se tourne vers l’humanité : voilà son mandat. Son accomplissement dépend de façon décisive de la mesure où est réalisé le Testament de Jésus, contenu dans la Prière sacerdotale : « que tous soient un » (cf. Jn 17,21sq). En effet, Jésus est présent dans l’Église de telle manière que l’on peut expérimenter sa présence là où les croyants sont « un » en son nom, là où ils s’aiment comme il nous a aimés (cf. Jn 13,34 sq). Le monde pourra croire lorsqu’il verra que l’Église vit l’unité ainsi. Et c’est justement en cela que réside la mission du prêtre : être lien vivant de la communion. Mais ce service de l’unité et pour l’unité ne peut être réalisé s’il vit dans l’isolement. Aujourd’hui comme peut-être jamais auparavant, la crédibilité du service sacerdotal dépend de la façon dont chaque prêtre vit enraciné dans une unité vécue, dans une forme de vie dans laquelle le service sacerdotal arrive à être un témoignage commun, avec Jésus lui-même, unique Prêtre, au milieu de tous. Si le prêtre doit être un spécialiste, il doit l’être seulement dans la communion, dans l’unité. La spiritualité et la forme de vie du prêtre sont celles de l’unité. L’homme d’aujourd’hui, disions-nous, cherche la mystique et l’engagement concret. Eh bien ! vivre ensemble, avec le regard constamment tourné vers le Christ au milieu de nous, dans l’engagement continu de l’avoir au milieu de nous et de le porter ainsi à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin : voilà ce que signifie être prêtre aujourd’hui. Le prêtre aujourd’hui. Mais n’est-ce pas trop peu dire ? Peut-être vaut-il mieux dire : « les » prêtres aujourd’hui, « un » entre eux, avec, au milieu d’eux, Jésus. Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/1 /2 /3
Août 16, 2014 | Non classifié(e)
Abrigada (Portugal): ils sont trente, venus du Kenya, de l’Angola, du Congo, du Portugal, d’Espagne et d’Italie; Cary (Angola) étudie le droit à Lisbonne. C’est elle qui, au cours de la dernière matinée, a présenté une série d’impressions et de propositions : « Je voudrais demander à chacune et à chacun de rester à la hauteur. Si nous restons sains d’esprit, honnêtes et pleins d’amour envers ceux qui sont dans le besoin, alors nous pourrons porter de l’avant notre rêve » Federico, italien, a bien résumé ce qui est ressorti des travaux : « Après cette Summer School il apparaît clairement qu’on ne peut pas traiter ces questions de droit sans qu’il soit comparé ; affronter les problèmes de l’environnement exige une approche globale et pluridisciplinaire ». Les quatre jours de travail, du 26 au 29 juillet, ont essentiellement traité de la tutelle juridique de l’environnement naturel qui, de différentes manières, se trouve être menacé dans les diverses parties du monde. La réflexion commune, grâce à l’aide de personnes spécialisées dans les disciplines juridiques et environnementales, a mis en lumière et a permis que chacun sente, de façon vitale, la nécessité de vivre en communion avec son environnement et de susciter en chacun le besoin de le protéger. Cette prise de conscience a créé entre tous les participants, au-delà de leurs différentes origines, un désir commun de défendre l’intégrité de la nature. Elle a aussi suscité un lien de fraternité entre tous ainsi qu’ une conviction : contribuer tous ensemble à la protection de l’environnement sur l’ensemble de la planète est une voie concrète, sûre et efficace pour faire avancer la paix et la fraternité entre tous.
Marc’Angela du Congo sent qu’elle doit s’engager en personne:”Je ne peux plus rester à la traîne. J’ai pensé solliciter un groupe de jeunes de mon Pays, déjà engagés dans une ONG, pour pouvoir travailler ensemble à la sauvegarde de l’environnement. Ici j’ai compris les erreurs que nous sommes en train de faire dans mon Pays. En Italie elles ont été commises il y a de nombreuses années et aujourd’hui nous en voyons les conséquences. Nous devons apprendre à nous engager, quoi qu’il nous en coûte ». “Ce qui rend ces moments inoubliables, ce sont les liens qui se sont tissés: nous devons apprendre à les créer dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas la première fois que je participe à une rencontre de ce genre, mais ce qui me frappe chaque fois, c’est l’amour universel qui se vit ici » dit Michela, italienne.
“A mon retour je veux m’engager et changer les choses autour de moi. Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais cette goutte peut faire la différence ! », explique Eva Maria, venue du Kenya. “Je repars avec de fortes résolutions: participer activement et vivre pour les autres. Je viens volontiers ici parce qu’à la fin de ces rencontres je ne suis plus napolitaine ni italienne, mais citoyenne du monde. Ici je vis avec vous tous la fraternité » (Maria) Le prochain rendez-vous sera le Congrès International, à Castelgandolfo du 13 au 15 novembre 2015, mais, concluent tous ces jeunes, « nous voulons en être les protagonistes et le préparer ensemble »
Août 15, 2014 | Non classifié(e)
Dans le contexte de la situation actuelle du Moyen-Orient, le Mouvement des Focolari en Jordanie rend publique une déclaration – partagée par l’ensemble du Mouvement des Focolari – dans laquelle il lance un appel à la paix et manifeste son engagement à venir en aide à tous ceux qui sont victimes de la violence. “Nous, chrétiens et musulmans du Mouvement des Focolari en Jordanie, nous voulons exprimer notre profonde indignation au regard de tout ce qui est en train d’arriver ces jours-ci et au cours de ces dernières heures au Moyen-Orient : en Syrie une guerre qui dure depuis plus de trois ans est en train de détruire une nation en contraignant des millions de personnes à s’exiler pour survivre. Le conflit de Gaza qui n’épargne ni les civils ni les enfant innocents, fait ressortir une situation non résolue entre deux peuples, ainsi que le manque d’engagement sérieux et coordonné de la part de la communauté internationale pour contribuer à le résoudre. Dernièrement l’avancée d’une milice d’extrémistes au Nord de l’Irak est en train de semer la terreur parmi des populations appartenant à diverses religions, en les contraignant à vivre comme des exilés au sein de leur propre Pays. Parmi eux plus de cent mille chrétiens, présents sur ces terres depuis presque deux mille ans, ont été contraints d’abandonner leurs maisons en pleine nuit. Une véritable catastrophe ! A cela vient s’ajouter la destruction délibérée de leur patrimoine religieux et culturel, qui est aussi celui de toute l’humanité.
Nous menons des actions et faisons tout notre possible pour alléger les souffrances de ces personnes (nous en connaissons personnellement un grand nombre), avant tout en priant pour elles, mais aussi en recueillant des fonds pour subvenir à leurs besoins les plus urgents, prêts à les accueillir dans nos maisons si nécessaire. En même temps nous exhortons la communauté internationale à mettre immédiatement tout en œuvre pour faire en sorte que ces communautés irakiennes prises pour cibles puissent rentrer chez elles au plus vite ! Nous condamnons tout acte de violence commis à l’encontre de la personne humaine! Nous condamnons la production et la monstrueuse vente d’armes de guerre, quelle que soit l’institution qui les finance, ainsi que tous ceux qui les mettent aux mains de groupes terroristes et subversifs ! Nous voulons souligner, surtout en ce qui concerne les événements qui se déroulent en Irak, que ceux qui s’adonnent à ces actes abominables n’ont pas de religion et que, s’ils déclarent l’avoir, ils ne font que la pervertir. En réalité l’essence de la religion consiste précisément dans la rencontre avec Dieu, l’homme et la création toute entière. Nous sommes las de voir la religion instrumentalisée dans le but de diviser l’humanité et de susciter l’affrontement. Nous sommes indignés de ce que des groupes, des personnes ou des Etats puissent nourrir des plans et des stratégies en vue de nous diviser et de créer des ghettos en des lieux où depuis des centaines d’années on vit en bon voisinage. Nous sommes conscients que le dialogue entre membres appartenant à des communautés chrétiennes et musulmanes n’est pas toujours facile ; nous voulons cependant rappeler que depuis déjà un certain temps de remarquables efforts sont accomplis pour remédier aux incompréhensions, et cela dans un esprit de respect mutuel, en sachant que le Dieu Unique a suscité différents chemins qui vont dans la même direction : la miséricorde, l’amour, la compassion et toutes les vertus que Lui seul possède en plénitude. Il nous a créés à Son image pour que nous les vivions entre nous et en harmonie, aussi voulons-nous suivre Ses enseignements pour construire nos sociétés sur la base du pluralisme qui permet le respect du droit de chaque citoyen ou communauté à professer sa propre foi en toute liberté. La Jordanie témoigne d’une longue et durable entente entre chrétiens et musulmans : la dernière visite du Pape François, invité par notre cher Roi Abdallah Ibn Al-Hussein l’a renforcée en nous incitant à travailler ensemble, avec encore plus de détermination, pour le bien de la société. Nous voulons nous aussi, membres des Focolari en Jordanie, confirmer notre engagement à travailler coude à coude pour construire une société harmonieuse fondée sur la paix, où soit défendue la dignité de chaque être humain – quelles que soient ses convictions religieuses, son ethnie ou ses traditions – en continuant à promouvoir avec tous des actions concrètes en faveur de la paix, de la fraternité et de la protection de la nature. Nous sommes certains qu’en agissant de la sorte nous pouvons susciter le Bien, l’encourager et permettre qu’il se répande encore plus là où il est déjà présent. Nous avançons avec confiance, sûrs que le mal ne pourra jamais avoir le dernier mot. C’est notre foi en Dieu qui nous le garantit, tout comme le lien très fort qui nous unit » Amman, le 13 août 2014.
Août 14, 2014 | Non classifié(e)
Une nouvelle génération dans l’Église catholique à laquelle les Évêques ont confié les lieux de formation: ce sont des jeunes prêtres (nés durant la seconde moitié des années 70 et le début des années 80), très préparés, certains en fin d’études à Rome destinés à la formation dans les séminaires. 23 prêtres de onze pays – Thaïlande, Congo, Kenya, Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Croatie, Hongrie, Irlande et Italie – ont participé au Cours 2014 pour Formateurs des séminaristes (14-26 juillet 2014), promu par le Centre de spiritualité de communion pour prêtres et séminaristes diocésains “Vinea mea” de Loppiano (Florence), avec l’Institut universitaire Sophia (Loppiano) et avec le Mouvement sacerdotal du Mouvement des Focolari. “Quelqu’un parlait d’une retraite spirituelle ou d’une conversion, un autre d’une synthèse entre les études et la vie” – explique le directeur du cours, Don Silvestre Marques. “Tous concordaient que la communion et l’unité dans la diversité étaient tangibles et devenaient une expérience vécue à apporter comme témoignage de vie dans leurs séminaires.”
Le cours – dans sa 9ème édition – s’adresse à des recteurs, directeurs spirituels et formateurs qui travaillent à plein temps au séminaire pour proposer des parcours et paradigmes pour le discernement et la formation des vocations au ministère presbytéral, prêts à répondre aux défis des changements socioculturels et leur impact sur la situation des jeunes. Il s’articule autour d’un parcours en deux ans: deux semaines chaque année, avec des rapports d’experts, groupes de travail et séances de partage, accompagnés de célébrations liturgiques. Le parcours d’étude, qui a le soutien de la Congrégation pour le Clergé et de la Congrégation pour l’Éducation catholique, est lié à des crédits octroyés par l’Institut universitaire Sophia, sur présentation d’un travail écrit la fin du cours.
“C’était deux semaines vécues dans le climat de Sophia: un cycle complet entre vie, pensée et prière”, déclare encore Don Silvestre. “En tous, la joie d’avoir pu faire l’expérience qu’ils espéraient et cherchaient, et qu’ils veulent maintenant proposer à leur communauté éducative.” “Je n’ai pas bien pu suivre en italien, mais j’ai compris une autre langue, celle de la communauté”, écrit l’un des participants. Un autre: “C’est un défi à vivre. Nous avons vu nos difficultés dans une lumière nouvelle”. Rendez-vous en 2015 pour la deuxième partie du cours, où seront approfondies les quatre dimensions fondamentales de la vie sacerdotale: humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Les formateurs des séminaires se reverront à Loppiano, du 13 au 25 juillet 2015, au siège de la “Vinea mea”.
Août 13, 2014 | Non classifié(e)
«La guerre est un homicide de grande envergure qui se pare d’une sorte de culte sacré comparable à celui qui était rendu au dieu Baal: et cela en raison de la terreur qu’elle induit, de la rhétorique qui l’accompagne et des intérêts qu’elle met en jeu. Lorsque l’humanité aura progressé sur le plan spirituel, la guerre sera reléguée au rang des rites sanglants, des superstitions, de la sorcellerie et de la barbarie. Elle est à l’humanité ce que la maladie est au corps, ce que le péché est à l’âme : une destruction qui réduit à néant, qui désintègre le corps et l’âme, les individus et la société. Selon Einstein, l’homme aurait un besoin de haïr et de détruire que la guerre viendrait satisfaire. Mais il n’en n’est pas ainsi : la plupart des hommes et des peuples entiers ne manifestent pas ce besoin. Ou du moins ils le répriment. Par ailleurs la Raison et la religion le condamnent. Selon saint Thomas “toutes les choses tendent à la paix”. Et de fait tout tend vers la vie. Seuls les insensés et ceux qui sont atteints d’un mal incurable peuvent désirer la mort. Et la guerre c’est précisément la mort. Elle n’est plus voulue par le peuple, mais par une minorité pour qui la violence physique sert à s’assurer des avantages économiques ou encore à satisfaire des passions pernicieuses. Aujourd’hui, en raison de son coût, et à cause du nombre de morts et de destructions qu’elle engendre, elle se présente comme un massacre inutile : un carnage qui s’avère vraiment inefficace. Une victoire contre la vie qui est en train de devenir un suicide de l’humanité. En disant que la guerre est un « massacre inutile », Benoit XV en donna la définition la plus précise. Les propos de Pie XII s’adressant au corps diplomatique le 1er janvier 1951 vont dans le même sens: « Partout les hommes ont dénoncé clairement et avec la même force leur horreur de la guerre et leur conviction qu’elle n’est pas, et aujourd’hui moins que jamais, un moyen approprié pour résoudre les conflits et rétablir la justice. On ne peut y parvenir que grâce à des ententes librement et loyalement consenties. A supposer qu’il puisse être question de guerres répondant aux souhaits et à la volonté populaire, celles-ci ne conviendraient nullement, sauf dans le cas d’une injustice si flagrante et si destructrice des biens essentiels, qu’elle porterait atteinte à la conscience de toute une nation » De même que la peste empeste, que la faim affame, la guerre ne sert qu’à tuer : elle prive la vie de tous ses moyens. C’est une industrie funéraire qui ne produit que des ruines. Il faut être fou pour espérer tirer parti d’un massacre : comme si un évanouissement pouvait redonner la santé, une pneumonie de l’énergie! Le mal produit du mal, tout comme le palmier produit des dattes. Et la réalité démontre, dans ce domaine aussi, l’inconsistance pratique de l’aphorisme de Machiavel selon lequel « la fin justifie les moyens » La fin ce peut être la justice, la liberté, l’honneur, du pain pour tous: mais les moyens qu’offre la guerre engendrent une telle destruction de tous ces biens que sont la nourriture, l’honneur, la liberté, et la justice, sans parler des pertes humaines (femmes, enfants, personnes âgées, innocents…) qu’ils annulent de façon tragique la fin même qu’on s’est proposée. En substance, la guerre ne sert à rien, si ce n’est à détruire des vies et des richesses». Extrait de: Igino Giordani L’inutilità della guerra, Città Nuova 2003, p. 9-16
Août 13, 2014 | Non classifié(e)
“J’avais écrit une lettre au Pape François déjà au début de son pontificat […]. Ensuite, je suis allé à la JMJ de Rio de Janeiro avec 350 jeunes coréens et là, il a dit à tous les jeunes d’aller dans le monde entier pour servir les frères. Alors, j’ai écrit une autre lettre, pour lui dire que ce serait beau de l’avoir physiquement parmi nous à l’occasion de la rencontre avec les jeunes de l’Asie. Lorsque je l’ai rencontré à Rome en avril, le Pape m’a confié que, pendant qu’il lisait ma lettre, il a senti une voix dans son cœur qui lui disait: nous devons aller en Corée”. L’intervenant est Mgr Lazarus You Heung-sik, évêque de Daejeon, le diocèse qui accueillera la Journée asiatique de la Jeunesse et la rencontre du Pape François avec les évêques de l’Asie. “La venue du Saint Père en Corée est un événement extraordinaire pour le peuple coréen et suscite une grande attente aussi en dehors de l’Église catholique”, affirment Alberto Kim et Maris Moon, délégués du Mouvement des Focolari en Corée. Nous leur avons demandé aussi de nous expliquer la signification de la Journée asiatique de la Jeunesse (AYD), du 10 au 17 août, qui aura comme point d’orgue la rencontre des jeunes avec le Pape.
Ils écrivent: “Cette expérience d’une semaine permet aux jeunes de se réunir lors de programmes de formation et planifier leur vie spirituelle future. En même temps, le rassemblement a pour but de fournir une opportunité pour les jeunes catholiques d’explorer et renouveler leur foi, pour qu’ils puissent partager l’Évangile avec les autres, y compris des jeunes d’autres groupes religieux”. “Asian Youth, wake up! The glory of the Martyrs shins on you” [“Jeunesse de l’Asie, lève-toi! La gloire des martyrs brille sur toi”] a été choisi comme thème de la journée pour “proposer l’exemple et l’esprit des martyrs aux jeunes de cette génération – continuent Alberto et Maris – qui doit vivre au milieu de beaucoup de tentations et valeurs antichrétiennes, afin qu’ils puissent avoir le courage de vivre selon les valeurs de l’Évangile”. La préparation de deux heures de prière pour la conclusion du deuxième jour de l’AYDAYD a été confiée aux jeunes des Focolari coréens. “Le 16 août – concluent-ils – nous serons présents au Centre de réhabilitation pour personnes handicapées de Kkottongnae, pour la rencontre du Saint Père avec les responsables des laïcs coréens. Paolo Kwon, des Focolari, et président de l’association des laïcs en Corée, lui souhaitera la bienvenue au nom de tous les laïcs coréens”. La visite du Pape met l’accent sur le martyre, qui va de la béatification de Paul Yun Ji-Chung et 123 compagnons martyrs au thème de la Journée de la Jeunesse.1231 “Un tiers des martyrs coréens venaient de mon diocèse – déclare encore l’évêque Lazarus You Heung-sik au site Vatican Insider. Pour eux, la foi et la vie étaient la même chose. Et ils restent pour toujours un modèle pour tous. Les jeunes qui viendront ici de toute l’Asie, en suivant leur exemple, pourront redécouvrir le don qui peut rendre captivant le chemin de leur vie”.
Quelles sont les attentes? “La visite du Pape durera quatre jours, mais ensuite passera. Avec nous restera Jésus, et c’est la chose la plus importante. Pour Jésus et avec Jésus, je peux rencontrer tout le monde et aller partout. Le Pape François ne fait pas que nous indiquer ce chemin, et c’est pourquoi il nous déconcerte tous: il nous aide à ne pas nous enfermer dans nos conformismes. C’est un encouragement pour se confier à Dieu dans tout ce que nous faisons.”
Août 12, 2014 | Non classifié(e)

Mgr Lazzaro You Heung-sik
À la veille du prochain voyage du pape François en Asie et alors que l’encyclique “Ecclesiam Suam” en son 50° anniversaire en repropose les contenus et nouveautés, 52 évêques de 25 pays se sont rencontrés à Trente du 29 juillet au 7 août à l’enseigne de la spiritualité de l’unité. Cette fois-ci l’Asie n’était représentée que par l’archevêque de Bangkok, Thaïlande, et l’archevêque de Pune, Inde, puisque d’autres évêques intéressés par le rendez-vous sont engagés dans leur propre diocèse pour préparer le voyage du pape (14-18 août) en Corée. Parmi ceux-ci, Mgr Lazzaro You Heung-sik, évêque de Daejeon, dont le diocèse accueillera la Journée asiatique de la Jeunesse et la rencontre du pape François avec les évêques d’Asie. La raison de ce rendez-vous annuel des évêques amis des Focolari est à rechercher dans l’appel du saint père au cours de sa visite à Caserte (Italie) le 26 juillet dernier. Il affirmait que “nous, évêques, devons donner l’exemple de l’unité que Jésus a demandée au Père pour l’Eglise (…),une unité dans la diversité de chacun”. Durant cette rencontre aussi, les évêques présents ont pu faire l’expérience affective et effective de l’unité fraternelle entre eux, du partage réciproque des activités apostoliques de chacun qui les a menés à mieux comprendre comment servir ensemble l’Eglise et aller vers les périphéries.
Ce 38° congrès des évêques s’est basé sur un autre fondement qui était le thème central, “Eucharistie, mystère de communion”, dont la réflexion s’est enrichie d’un apport particulier de la part de Maria Voce, présidente des Focolari, à partir de l’expérience et de la doctrine spirituelle de Chiara Lubich. Il est mieux ressorti lorsqu’on a compris combien les développements du mouvement sont intimement liés au sacrement institué par le Christ lors de la dernière Cène, au point que Chiara Lubich elle-même affirmait que l’Oeuvre qui en est née “ est une affaire entre moi et Jésus Eucharistie”. La force du sacrement de l’unité s’est montrée la racine et la nourriture de l’Eglise, cause de la communion entre frères, origine de la famille des enfants de Dieu, élan pour aller à la rencontre du monde en dialogue profond avec tous, croyants et non.
Au cours d’une table ronde avec Maria Voce et le coprésident Giancarlo Faletti, les évêques ont eu l’occasion d’approfondir les principaux thèmes qui feront l’objet de la prochaine Assemblée générale des Focolari, programmée pour septembre prochain à Castelgandolfo (Rome). De larges plages ont été réservées dans le programme à la réflexion sur les défis actuels de l’Eglise et au partage sur les aspects qu’ils assument dans les divers continents de provenance. La concélébration eucharistique a marqué par la présence de ces 52 évêques dans la cathédrale de Trente avec l’évêque du lieu, Luigi Bressan, qui a souligné qu’ “ un tel nombre d’évêques ne s’était jamais retrouvé dans notre cathédrale depuis les temps de la conclusion du concile de Trente, le 4 décembre 1563”. La rencontre s’inscrit dans cette initiative débutée par Chiara Lubich et Mgr Klaus Hemmerle, évêque d’Aix-la-Chapelle, avec maintenant 38 ans d’histoire à son actif. L’actuel modérateur en est Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok. Cette fois-ci la ville de Trente a été choisie, pour avoir été le berceau de la fondatrice des Focolari ainsi que de son mouvement durant la 2° guerre mondiale. Sur ce fond dramatique des nombreux conflits en cours dans le monde, le retour aux origines de la spiritualité de l’unité, comme l’ont souligné les évêques venant des régions martyrisées, a donné un nouvel élan à l’espoir et la confirmation “que Dieu n’abandonne jamais Son peuple”.
Août 11, 2014 | Non classifié(e)
«Quand nous étions jeunes comme vous, comme la plus grande partie d’entre vous, nous avons toujours été très impressionnés par une phrase de sainte Claire à saint François, au moment où saint François l’a pratiquement entraînée sur sa propre voie. Saint François lui a demandé : “Ma fille, que désires-tu ?”. On pouvait s’attendre à tout, à savoir qu’elle dise : “Je veux te suivre sur la voie de la pauvreté, je veux devenir religieuse, je veux m’enfermer dans un couvent”, etc. Au contraire, elle est tout de suite arrivée au but.”Ma fille, que désires-tu ?” : elle a répondu : “Dieu”. Elle désirait Dieu car elle choisissait celui qui l’avait choisie. C’est le même choix que nous-mêmes, nous avons fait au début du mouvement. Nous avons fait un seul choix : Dieu ! Au-delà des bombardements et de toutes choses, Dieu est apparu. Nous avons cru en Dieu, nous avons fait de Dieu l’idéal de notre vie. Nous constatons que c’est toujours nouveau car ce choix de Dieu fait que nous faisons passer après ce choix, un peu toutes les richesses que nous étions peut-être en train d’accumuler, même sans nous en apercevoir. Nous sommes peut-être riches du focolare, nous sommes riches des choses, nous sommes riches de notre “tête”, de nos études – que sais-je – de nos parents… Nous sommes peut-être riches de notre sacerdoce, nous sommes peut-être riches de quelque chose de plus. Tout notre idéal, qui est Jésus abandonné, lui qui est le rien, qui s’est fait néant, Il nous le fait passer après pour mettre Dieu à la première place et faire tout le reste selon la volonté de Dieu. Aujourd’hui encore, cela nous rappelle sainte Claire. Elle l’a fait en choisissant la voie de la pauvreté ; nous le faisons en choisissant la voie de l’unité, en ayant toujours Jésus au milieu de nous, le Ressuscité, et Jésus en nous par notre amour pour Jésus abandonné». Mollens (CH), 11 août 1987 Source: Chiara Lubich Centre
Août 9, 2014 | Non classifié(e)
Les jeunes des Focolari s’unissent, par leur appel, à tous ceux qui dans le monde se mobilisent en faveur de la paix. “Dialogue to unlock” affirme la nécessité de mettre en pratique le dialogue comme voie pour donner une solution aux conflits, encourage à commencer personnellement par soi-même et veut arriver jusqu’aux gouvernants et aux décideurs politiques.
L’action, qui démarre le 15 août, vise à un engagement mondial de tous ceux qui veulent adhérer, là où ils se trouvent, par une page sur Facebook où ils peuvent marquer leur adhésion en postant des messages, des photos et des clip en vêtements blancs.
L’initiative est à mettre dans le contexte des différentes campagnes en faveur de la paix annoncées ces temps-ci dans les divers pays. “Dialogue to unlock” continuera les mois qui suivent, en s’associant à d’autres initiatives en faveur de la paix.
“Nous sollicitons de manière particulière les dirigeants et toutes les parties en conflit à arrêter d’utiliser des moyens violents”, écrivent les jeunes dans l’appel. Et ils s’engagent là où ils sont, en invitant toutes et tous à être “des promoteurs du dialogue au quotidien”.
Un compte courant a été activé pour les personnes désirant donner une contribution pour les nombreuses situations d’urgence provoquées par les conflits actuels:
Compte n° 120434, adressé à Association “Action pour un Monde Uni”
Via Frascati, 342 – 00040 Rocca di Papa (Rome, Italie)
Banca Popolare Etica – Filiale de Rome
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 – SWIFT/BIC: CCRTIT2184D
Mention: Urgence Moyen-Orient
Pour les donateurs européens, la déduction fiscale est possible.
Août 9, 2014 | Focolare Worldwide
«Si on peut comprendre le prêtre, dans sa grandeur et dans sa petitesse, dans son mandat et dans sa fragilité, c’est uniquement en regardant le Christ. Si le prêtre rend présent dans l’histoire le dépouillement que le Christ a réalisé en lui-même, alors rien ne pourra mieux exprimer l’existence sacerdotale que les paroles de saint Paul : “ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi” (Ga 2,20). Il est vrai que cette phrase vaut pour chaque chrétien, de même que le texte de Chiara Lubich concerne tous les chrétiens. En effet, dans le baptême a déjà eu lieu le fait qui a été décisif pour notre personne. Nous ne sommes plus ce moi qui s’affirme lui-même contre Dieu et qui, par conséquent, doit mourir. Nous sommes, au contraire, ce moi qui, mort en Dieu avec Jésus-Christ, laisse au-dedans de lui toute la place à Lui, à Dieu lui-même, à Jésus-Christ lui-même. Mon “moi” appartient à Jésus-Christ. Mourir chaque instant de nouveau en Lui, de façon à ce qu’il puisse vivre en moi : voilà la véritable façon de se trouver soi-même, de se réaliser soi-même. Dire “tu” à Jésus chaque fois que je dis “moi”. Dire “tu” à Jésus chaque fois que je dis “moi” : voilà le chemin de la sanctification qui commence dans le baptême. C’est ainsi que je peux demeurer dans une contemplation continue, dans une com-union continue avec Dieu ; et c’est en même temps à cette condition que Lui, Dieu, l’Amour qui, dans le Christ, se donne à l’humanité, peut se donner à notre époque, peut se communiquer aux hommes d’aujourd’hui. Pour cela il n’existe aucun modèle plus adéquat que Marie. En ne regardant que Dieu et sa volonté, et en L’accueillant complètement en elle, elle Le donne aux autres, Le donne au monde. La “gratia plena” est en même temps la theotokos, la mère de Dieu. Or, si le prêtre est celui qui, par mandat et autorisation, est constitué pour “agere in persona Christi”, alors ce mandat et cette autorisation ne peuvent se limiter à accomplir les actes sacramentaux pour lesquels, dans un sens strict, ils ont été conférés. Ces actes sacramentaux, ces réalisations du pouvoir sacerdotal deviendront témoignage dans la mesure où le prêtre correspondra à ces actes par toute sa vie. Par conséquent, plus le prêtre vivra profondément son christianisme, son baptême – c’est-à-dire plus il sera “marial”, dans le sens expliqué ci-dessus – plus le Christ Prêtre pourra resplendir en lui. Soyons entièrement prêtres en étant totalement chrétiens ! Vivons pleinement le Christ Prêtre en vivant totalement Marie, son don de soi, son service ! Le prêtre devra se donner complètement à Lui. Il ne devra avoir aucune autre chose qui le rassasie, ni aucune exigence, il ne devra rien posséder, ne rien avoir dont il puisse disposer. Ces cellules du Cœur humain qu’il pourrait réserver aux plus belles, nobles et saintes exigences humaines, il doit les maintenir libres pour Jésus-Christ seul. Ses mains devront être tellement vides qu’elles ne pourront tenir rien d’autre que Jésus et pourront donc donner Lui-même aux autres. Être uni à Jésus seul et, par conséquent, avoir une liberté plus grande, afin de pouvoir être proche de tous et rapprocher Jésus de tous». (à suivre) Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/1 /2
Août 8, 2014 | Focolare Worldwide
C’est bien connu, l’été est la saison où les jeunes, et surtout les étudiants, cherchent un petit travail ; mais le Summerjob, (littéralement “travail d’été”) auquel ont participé 130 jeunes de toute la République tchèque, du 29 juin au 6 juillet, ce n’est pas exactement la même chose. Il s’agissait en effet d’une semaine d’activités dans des régions défavorisées – banlieues de plusieurs villes et villages de province – qui existe depuis cinq ans et que les jeunes du Mouvement des Focolari proposent aux jeunes de leur âge. L’action démarre en hiver ; ils commencent par rechercher des lieux et prendre des contacts avec les maires, les évêques, les curés et se renseignent auprès de la population pour voir où leur intervention pourrait être le plus utile.
L’édition 2014 du Summerjob, qui avait pour thème “Quand le travail prend une autre dimension”, s’est déroulée près de Brumov, dans le nord-ouest du pays. Les jeunes ont apporté leur aide dans six villages, auprès d’environ 90 familles. Les travaux étaient très variés : couper et rentrer du bois de chauffage pour l’hiver, repeindre des fenêtres, nettoyer des étables, des granges et des greniers, aider les paysans dans leurs potagers ou dans les champs ; tout cela a permis de renforcer les relations au sein de toute la communauté. Mais Summerjob n’est pas seulement un travail. La salle communale, habituellement aménagée en cantine pour les jeunes, logés tant bien que mal dans l’école, se transformait le soir en lieu de rencontre où s’alternaient des initiatives sportives et culturelles, des spectacles de théâtre, des concerts, une soirée sur le thème des années Soixante, et d’autres encore. La dimension spirituelle n’était pas absente. Les nombreuses églises qui se trouvent dans les lieux du Summerjob, et qui sont souvent abandonnées, se transformaient en “cathédrales” où se sont tenues des messes animées par les jeunes et, en clôture, une nuit d’adoration, avec la participation de la population locale. C’est précisément pour entretenir les contacts entamés que l’activité se répète pendant trois ans dans la même région, et ensuite on change de région.
On est frappé par les impressions données par certains jeunes : « C’est la première fois que je viens ici – raconte Pavel -, et je reconnais que j’étais perplexe devant le nombre des participants et devant la nature du travail lui-même. La surprise pour moi a été de découvrir que ce travail peut être plus enrichissant qu’un travail rémunéré, surtout à cause des rapports qui se sont créés entre les jeunes, et entre eux et les habitants. » « Je suis venue ici pour apprendre quelque chose de nouveau – dit Kristina –, et pour faire une sorte d’école dans l’art d’aimer tout le monde. Je voulais essayer d’aider des gens. À la fin, on s’aperçoit qu’on a beaucoup reçu. On apprend à aimer. » Martin, qui a participé aux cinq éditions, va jusqu’à affirmer qu’il est venu « pour me reposer du bureau où je travaille. Ce repos vaut mieux que d’aller à la plage. Je fais connaissance avec beaucoup de jeunes et j’aide les gens. » Summerjob a aussi attiré l’attention des médias : la tv nationale tchèque lui a consacré un bref reportage dans son télé-journal et une galerie de photos sur son site, et des articles sont parus dans les quotidiens.
Août 7, 2014 | Focolare Worldwide
>
Chorégraphies de hip hop, jazz, danse contemporaine et tissu aérien: c’est le spectacle du 14 juillet intitulé “Les yeux de ceux qui y croient“. Deux cents spectateurs, dans un endroit vraiment spécial: Bethléem. C’était la réalisation d’un rêve: apporter le message de paix du “projet Harmonie” en Palestine, une terre où il semble impossible seulement d’être ensemble et de se connaître. En mars, la Custodie de Terre sainte, en la personne du Père Ibrahim Faltas OFM, avait invité l’Association DanceLab Harmonie à y organiser le Campus 2014. Ainsi, hébergés à la Fondation Jean-Paul II de Bethléem et en collaboration avec l’Association “Children without borders” (Enfants sans frontières), danseurs et professeurs ont vécu un Campus de danse et d’arts figuratifs avec des enfants et adolescents palestiniens, du 1er au 16 juillet. Cet événement avait une telle saveur extraordinaire et intensité émotive, que l’on voudrait qu’il devienne annuel. Le maire de Bethléem, Vera Baboun, satisfaite de l’initiative, a remercié le Père Ibrahim Faltas et la directrice de Dance Lab Harmonie, Antonella Lombardo, pour “cette grande idée qui donne espérance et bonheur aux enfants en ces jours difficiles de guerre”.
Dans les Campus internationaux de formation supérieure de Danse (l’Association DanceLab Harmonie en compte cinq en activité) sont engagés des jeunes de différents pays. Ils découvrent ensemble comment l’art aide à franchir les barrières culturelles et religieuses: les jeunes suent et travaillent ensemble en retrouvant les mêmes rêves et les mêmes besoins, créant ainsi un climat de vraie fraternité. Cette année, le cœur du projet a été le 5ème Campus d’art qui a accueilli cinquante enfants et jeunes palestiniens de 5 à 16 ans, musulmans et chrétiens qui, à travers l’étude de la danse et de la peinture, ont vécu des moments de paix et d’harmonie.
À la fin du spectacle, beaucoup de parents ont remercié: “Un moment de spectacle grand et émouvant, qui restera sûrement gravé dans le cœur de nos enfants – affirme un papa – mais je vous remercie surtout pour ces journées durant lesquelles vous leur avez donné du vrai bonheur. Ils rentrent à la maison satisfaits d’avoir expérimenté quelque chose de grand et beau. Vous avez apporté un souffle nouveau sur cette terre. Vous avez donné l’opportunité à nos enfants d’ouvrir leur esprit et d’avoir de nouveau horizons.” “Malgré la guerre, les Palestiniens ont démontré qu’ils sont libres dans leur force de volonté et dans leur travail”, déclare Antonella Lombardo à son retour de Terre sainte. Pour le Campus, est aussi arrivé l’encouragement du Pape François qui, avec une lettre, a envoyé sa bénédiction “comme gage de paix et de prospérité” incitant à “persévérer afin que se réalise le vrai bien des personnes”.
Août 6, 2014 | Focolare Worldwide
Dans la presque indifférence des médias, un pas en avant a été fait vers la résolution de la crise politico-militaire en République centrafricaine. Le 24 juillet dernier, avec la signature “in extremis” d’un accord de cessation des hostilités, s’est en effet conclu le Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique en cours depuis le 21 juillet à Brazzaville, capitale de la République du Congo. L’accord, qui prévoit “la fin immédiate des combats sur tout le territoire de la République centrafricaine”, a été paraphé par une quarantaine de participants centrafricains et étrangers. Commencée en décembre 2012, la crise a causé des milliers de victimes et plus de 4,5 millions de déplacés et réfugiés, malgré le déploiement de soldats français de l’opération Sangaris et africains des troupes de la Misca pour stopper les hostilités. Heureusement, durant les derniers mois, la situation s’est améliorée, même si la division entre les zones nord-orientales à majorité musulmane et celles sud-occidentales à majorité chrétienne et animiste demeure. Par conséquent, la population musulmane restée dans les zones sud-occidentales vit souvent dans des camps de réfugiés et est ainsi discriminée tout comme les chrétiens du nord-est, si bien que, début juillet, une église a été attaquée à Bambari, provoquant la mort de nombreux réfugiés chrétiens. Pour cette raison, l’accord de Brazzaville a été accueilli avec espérance, mais sa concrétisation est attendue.
Avec la communauté du Mouvement des Focolari, face aux mille nécessités, on s’est activés avec imagination, et grâce à la communion de beaucoup, des aides ont été distribuées sous diverses formes”, explique Monica, de Bangui. En mars, par exemple, avec les Jeunes pour un Monde Uni de Bangui, continue Monica, “on s’est demandé ce qu’on pouvait faire concrètement pour donner une contribution à la paix de notre pays. En pensant à notre idéal de fraternité, nous avons vu que l’art d’aimer vécu à une large échelle pourrait être une réponse et une solution pour beaucoup de situations difficiles. Une autre question que l’on s’est posée était: où trouver en ce moment les personnes? La réponse: dans les camps de réfugiés”, une vingtaine rien que dans la capitale. On a commencé par le Séminaire majeur, qui héberge actuellement plus de 4500 personnes. Dimanche 24 mars, entre chansons, musique et témoignages, les jeunes ont laissé un message fort en faveur de la paix, non seulement aux réfugiés présents, mais aussi à beaucoup d’autres qui se sont unis. Malheureusement, la situation s’est précipitamment aggravée avec de nouveaux affrontements dans les quartiers. Durant les derniers mois, une “cellule de crise” composée de membres du Mouvement est née pour répondre aux besoins de beaucoup de personnes à Bangui.
Les activités proposées sont variées: de la distribution de semoule aux enfants d’une école maternelle et élémentaire qui n’avaient pas accès à une alimentation correcte, à celle de matériel scolaire à des enfants qui ont interrompu l’école au début de l’offensive militaire parce que c’était dangereux de s’y rendre, avec la naissance d’une association d’enseignants qui développe des activités d’éducation à la paix. À noter que le matériel scolaire a été distribué en échange de jeux d’armes de guerre remis par les enfants. Ont ensuite été distribuées des aides économiques à de jeunes étudiants en échange de travaux d’intérêt commun, ainsi qu’à des personnes devant couvrir les frais médicaux pour enfants et personnes âgées ou pour le loyer. Des programmes radiophoniques sur Radio Notre Dame pour la sensibilisation à la paix ont en outre été réalisés, qui permettent de faire connaître la Parole de Vie avec des témoignages et d’autres interventions sur la spiritualité de l’unité.
Août 5, 2014 | Focolare Worldwide
Voir la vidéo du projet Galerie photos
C’est une petite ville à 3 200 mètres d’altitude, dans une zone inaccessible de la Cordillère des Andes, qui ne dispose que d’une seule école publique – d’ailleurs dénuée de moyens – et ne parvient pas à accueillir tous les enfants et les adolescents en âge scolaire qui viennent des villages des montagnes, au prix de plusieurs heures de marche : c’est Bolívar, chef-lieu de l’une des provinces les plus pauvres du Pérou, à l’extrême nord-est de la région de La Libertad. C’est là qu’en 2011 est né l’institut scolaire dédié à Saint François d’Assise, grâce à l’initiative du curé, le Père Emeterio. Cette école n’entend pas faire concurrence à l’école publique mais, au contraire, l’aider. Elle accueille environ 80 enfants des villages les plus reculés et les plus pauvres, et leur offre aussi un repas chaud. L’État lui-même a reconnu l’importance de cette initiative, en garantissant le paiement des salaires des enseignants. L’institut a cependant besoin de se transférer dans un bâtiment plus grand que celui dont elle dispose actuellement, et qu’elle loue, pour permettre à tous les enfants et adolescents de Bolívar de recevoir une instruction. C’est pourquoi l’AMU a lancé le projet « Une école dans les Andes », afin de soutenir la construction du nouveau bâtiment scolaire, qui comportera 11 salles de classe, un atelier d’informatique et le secrétariat. Il sera ainsi possible d’accueillir de nouveaux élèves pour les cycles scolaires complets du primaire et du secondaire, leur fournir du matériel didactique et une assistance nutritionnelle, et offrir une formation permanente aux enseignants. L’école, lorsqu’elle fonctionnera à plein régime, pourra recevoir 220 élèves par an, qui seront accompagnés par 12 enseignants, 2 auxiliaires et le directeur. L’ensemble du projet est mis en œuvre en collaboration avec les partenaires locaux, le diocèse de Huamachuco et la paroisse San Salvador à Bolívar.
Avec les enseignants, on réalisera des parcours de perfectionnement à trois niveaux : matières spécifiques d’enseignement, méthodes pédagogiques et de suivi de l’apprentissage, éducation civique et morale. L’idée est d’offrir des enseignants compétents et motivés et, en plus, une instruction de qualité, des méthodologies plus efficaces, et un plus large accompagnement dans le processus éducatif des enfants et adolescents. En complément à cette offre de formation, l’école proposera une initiation informatique et l’accès à internet, car il n’existe pas d’autre lieu, sur le territoire, où les jeunes puissent apprendre à utiliser les systèmes modernes de communication. Enfin, elle offrira des cours d’alphabétisation pour les adultes qui n’ont pas eu accès à l’instruction. Le calendrier : fin 2014, le nouveau bâtiment scolaire sera prêt ; mars 2015, toutes les activités y seront transférées. Le défi qui se pose actuellement est de réunir près de 630 mille euros, nécessaires à la réalisation du projet et couverts, pour une partie, par les partenaires locaux et par le ministère péruvien de l’Instruction, et, pour l’autre partie, par l’AMU. Les coûts, répartis sur 3 ans, comprennent la somme nécessaire pour la construction du bâtiment, l’achat du matériel didactique, la formation des enseignants et les repas des élèves. Les dons, quel qu’en soit le montant, peuvent être versés sur le compte courant suivant: • c/c bancaire n° 120434 Banca Popolare Etica – Filiale de Rome code IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D bénéficiaire : Association “Azione per un Mondo Unito – Onlus” Via Frascati, 342 00040 Rocca di Papa (Rome, Italie) Préciser le but du don : “PÉROU – UNE ÉCOLE DANS LES ANDES” Les dons sont déductibles d’impôts.
Août 4, 2014 | Focolare Worldwide
Le pain de papa
Après m’être séparée de mon mari, je n’avais plus du tout confiance en moi et je me sentais très coupable. J’avais perdu tout point de repère. Ensuite, avec l’aide de ma famille et de mes amis, j’ai retrouvé un peu de force pour vivre. J’ai appris à me détacher de mes idées, à respecter mon mari dans ses choix de vie, à ne pas le juger. Cela n’a pas été si simple, au contraire… En outre, les progrès ne sont pas faits une fois pour toute, il faut recommencer chaque jour. Mais j’ai pu faire, dans la paix, quelques choix douloureux: par exemple, rester dans la maison qui me rappelait ma vie de couple. En parlant avec mes trois enfants plus âgés, j’ai compris que c’était mieux ainsi pour leur donner la possibilité de continuer à vivre dans leur environnement. Le jour de la confirmation de Gaël, mon fils cadet, mon mari est aussi venu et s’est mis à faire du pain. J’ai essayé que tout le monde se sente chez soi: le pardon a eu le dessus. C’était une merveilleuse journée qui a atteint son point culminant lorsque nous avons partagé le pain fait par papa. B.G. – Île Maurice
La guitare Judy et Tom: un couple qui vivait au bord du gouffre, entre drogue et alcool. Touchée par notre amitié, Judy a décidé d’arrêter la drogue, alors que Tom continuait à être hostile envers nous. Un soir où nous sommes allés chez eux, voyant une guitare dans un coin, j’ai demandé à Tom de me jouer quelque chose. Il l’a fait et, petit à petit, il a commencé à s’ouvrir: le premier pas vers la grande décision de retourner travailler et d’arrêter la drogue. Avec d’autres amis, nous l’avons aidé par tous les moyens. Pour le dixième anniversaire de leur mariage, Judy a exprimé le désir de renouveler leurs promesses de mariage, “maintenant que Dieu est entré dans notre vie”. Pour eux, nous avons organisé une grande fête. G.L.O. – USA Un pacte J’avais de gros problèmes de relation avec mon père, si bien que je pensais partir de la maison, malgré mes 16 ans. Après en avoir parlé avec les amis de la paroisse, j’ai mieux compris que je devais plus aimer mon père, sans rien n’attendre de lui. Quelques jours après cette décision, je suis resté à la maison pour travailler avec lui. Des heures de silence. À la fin du travail, il m’a fait une confidence: il avait remarqué que, depuis un certain temps, je me comportais avec lui de façon différente que mes frères. “Je comprends que tu aurais aimé un père tendre, mais je te demande de m’accepter comme je suis.” Pour moi, c’était comme si nous avions fait un pacte. M.T. – Belgique Source: L’Évangile du jour (Supplément au n°1/2014 de la revue Città Nuova)
Août 2, 2014 | Focolare Worldwide
«Les jeunes sont en général, à notre époque, à la pointe de l’avenir. D’après les questions et les désirs souvent impétueux des jeunes, d’après leurs opinions et leurs exigences souvent impatientes et excessives, on peut apprendre quelque chose de ce qui se passe dans la conscience des hommes d’une époque déterminée. Ceux qui ont des contacts avec les jeunes, se trouvent face à deux tendances qui semblent contradictoires : d’un côté les jeunes veulent l’égalité, la spontanéité, que l’on soit proches les uns des autres ; celui qui est loin d’eux ou trop au-dessus d’eux n’est ni accepté ni compris. Ils désirent que quiconque veut leur dire quelque chose ne soit pas trop différent d’eux, mais connaisse en même temps leur situation de l’intérieur ; ils veulent, en somme, qu’il ne se sente pas supérieur aux autres, et qu’il ne fasse pas tomber les réponses d’en haut. En même temps, cependant – c’est l’autre tendance – on découvre en eux une grande faim d’originalité, l’exigence d’avoir un modèle devant eux, de suivre un Idéal de vie convaincant. Les jeunes veulent puiser leur vie à une profondeur qu’eux-mêmes ne sont pas en mesure d’atteindre, à une source de laquelle ils se sentent coupés. Ils cherchent quelqu’un qui leur soit très proche et qui, en même temps, “vienne de la terre des sources lointaines”, pour leur en faire boire l’eau. Ils cherchent quelqu’un qui soit égal à eux, et en même temps tout à fait différent. Ils cherchent quelqu’un qui soit petit et qui, en même temps, apporte une grandeur sans laquelle la vie est monotone, frivole et vide. Dans un sens plus ample que le sens spécifiquement religieux et chrétien nous pouvons dire : les jeunes, ou mieux l’humanité d’aujourd’hui, est attirée en même temps par l’engagement pratique et la mystique, la proximité du rapport et l’autorité, la fraternité et le mandat (l’investiture). N’est-ce pas peut-être une nostalgie de Jésus-Christ ? Une nostalgie du Fils de Dieu qui vient à notre rencontre comme fils de Marie ? du Messie qui appartient à la famille du charpentier ? Oui. Et cette nostalgie de Jésus-Christ est, en même temps, également nostalgie du prêtre : de ce prêtre qui rend crédible son message par sa vie personnelle, et le témoigne par son expérience propre, tout en ayant reçu une investiture de Jésus-Christ lui-même. Le prêtre est un homme comme les autres hommes ; il ne s’élève pas au-dessus d’eux comme quelqu’un qui est plus haut et meilleur ; mais il est également vrai que Jésus-Christ de son côté, s’est gravé en lui, l’a pris et l’a envoyé pour qu’il s’approche des hommes, Lui rende témoignage et transmette son Message et sa Vie. Il y a quelque chose de différent dans le prêtre, mais cette différence ne peut se justifier qu’à cause de Jésus-Christ et par Lui. Il faut donc du courage : courage de se distinguer et courage d’être proches des hommes ; courage de vivre dans la contemplation et courage de servir avec simplicité et humilité ; courage de gravir le mont Thabor et courage de laver les pieds du prochain. Telle est la physionomie du prêtre aujourd’hui. Et cette physionomie correspond aux désirs de notre temps, à la nostalgie de ce Jésus-Christ qui vient du Père qui est aux Cieux et qui, en même temps, vit la vie de chaque jour des gens simples. Vivre le Christ, vivre sa mission, vivre son autorité, en ayant comme arrière-fond Marie, la servante du Seigneur. Voilà ce que signifie être prêtre aujourd’hui […]». (à suivre) Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/1
Août 1, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Cette année, la Spécialisation qui a présenté le plus de thèses les 3 et 4 juillet à l’Institut universitaire Sophia (IUS) a été celle d’Études politiques: Ramy Boulos de l’Égypte, avec la thèse “Monitoring and Evaluation Systems: Rethinking, Recovering and Reconciling of Current Practices” (sur les systèmes d’évaluation des politiques pour le développement); Vanessa Breidy du Liban, avec “Pluralisme et Conflits Culturels Au Liban. Entre Communitarisme Et Consociativisme Perspectives Pour le Futur”, (sur les perspectives de réforme institutionnelle dans le pays); Melchior Nsavyimana du Burundi, avec “Le Soudan du Sud et la Communauté Est-Africaine” (sur le processus d’intégration qui concerne le Soudan du Sud en Afrique de l’Est); Vilmar Dal Bò Maccari du Brésil, avec “O Conceito de social segundo o paradigma fraterno a partir do pensamento de Giuseppe Maria Zanghì” (sur le social et la fraternité, avec une référence particulière à la pensée de G. Zanghì). Nous avons posé trois questions à Vanessa Breidy, Libanaise, déjà diplômée en Droit, qui a obtenu la Spécialisation avec une étude particulièrement d’actualité, centrée sur les conflits culturels et institutionnels au Liban, entre communitarisme et consociativisme: Choisir le thème de la thèse est toujours difficile. Quel parcours as-tu suivi? “Il y avait une grande question que je me posais depuis longtemps: qu’est-ce qui définit l’identité d’un peuple? Pourquoi l’identité apparaît toujours comme un facteur de conflit irrémédiable? Quelle relation y a-t-il entre identité et démocratie? Le Moyen-Orient est encore au centre d’une phase très critique qui déterminera longtemps sa physionomie. Seulement trois ans auparavant, on parlait d’un “printemps arabe”, alors que, maintenant, on est beaucoup plus prudents dans l’utilisation de ce terme: la limite entre “printemps arabe” et “guerres des pays arabes”, en effet, n’est pas claire, surtout avec le retour de certains régimes militaires non démocratiques. Oppression prolongée des minorités, persécution de ceux qui ont une pensée différente, rigidité et intégralisme, des faits qui enfoncent leurs racines dans l’histoire… ce qui émerge d’un ensemble de facteurs confus et en même temps dramatique, il me semble qu’il s’agit surtout d’une douloureuse incapacité de comprendre les diversités culturelles, ethniques, politiques, religieuses, au sein des différents pays. La théorie de la démocratie est aux prises avec ces questions irrésolues et je pense que nous devons reconnaître qu’il y a un chemin encore long à parcourir.” Quel est le message qui vient de ton pays, le Liban? “C’est Jean-Paul II qui a parlé du Liban comme d’un “pays-message”. Pourtant, les Libanais n’ont jusqu’à maintenant pas réussi à assurer une coexistence harmonieuse aux ethnies, aux expressions religieuses, aux différents visages de notre peuple. La recherche continue, entre défis et déceptions. La démocratie du Liban a quelques spécificités intéressantes, qui ne sont pas sous-évaluées; mais une analyse critique doit nous permettre d’identifier aussi ce qui manque, pour faire ressortir les valeurs sur lesquelles édifier notre modèle de cohabitation. Comment recommencer? La vision haute de la politique que j’ai approfondie à l’IUS m’a beaucoup apporté. J’ai compris qu’il faut toujours choisir le dialogue, en acceptant aussi nos craintes et nos ambitions, mais en visant la vérité. Chacun de nous, dans son identité profonde, est constitué de l’Autre: des identités d’autrui. En politique, le dialogue devient un véritable art à apprendre. Dans cette perspective, j’ai mis l’accent sur la question de Bien plus que sur celle de Justice, une question qui semble faire son chemin avec force dans tout le Moyen-Orient: pourquoi ne pas suivre cette trace, après que, trop longtemps, la question sur ce qui est juste s’est démontrée stérile? Je suis convaincue que, pour cette route, les Libanais aussi retrouveront la signification et la fécondité du “message”: la coexistence de cultures et religieuses différentes, mais surtout la rencontre et le dialogue entre celles-ci, pour un nouvel épanouissement, pas uniquement au service du Moyen-Orient.
Juil 31, 2014 | Focolare Worldwide
Jérusalem, 30 juillet 2014 – La situation à Gaza se détériore de façon dramatique. Après la destruction totale de la centrale électrique, qui ne fonctionnait déjà plus que partiellement, les habitants n’ont plus d’électricité. Hier, G., une femme chrétienne, nous a dit que l’eau commençait à manquer. Elle nous a appelés il y a deux heures en nous disant que d’ici peu, il n’y aurait plus de ligne téléphonique et elle voulait nous assurer qu’ils sont tous encore en vie. Trois familles dont les maisons sont détruites ou trop dangereuses se sont réfugiées chez elle. Elles ont dit que l’amour entre elles les unit fortement et qu’elles souhaitent rester ensemble, même si elles devaient mourir. La maison de H., gravement endommagée la semaine dernière, a été complètement détruite cette nuit par quatre missiles. Ils remercient Dieu d’avoir la vie sauve parce qu’ils étaient encore dans l’escalier quand est arrivé le premier missile. Dans leur dernier coup de téléphone ils nous ont demandé : « Priez pour nous. Beaucoup, beaucoup ! ».
L’appartement de N. a été bombardé il y a cinq jours. Ils vivent dans l’escalier, qui leur semble l’endroit le plus protégé. Ils voudraient réparer le générateur pour avoir au moins quelques heures d’électricité, mais ils n’y arrivent pas. N. nous a dit qu’elle a l’impression de vivre dans un tremblement de terre continu et elle en souffre beaucoup, mais au moment où nous nous parlions au téléphone, elle était contente parce qu’à partir de 15 heures, ils avaient déclaré quatre heures de cessez-le-feu. A Gaza, une cinquantaine de personnes vivent la spiritualité de l’unité. Toutes comptent sur les prières de la famille des Focolari dans le monde. Ici, à Jérusalem, nous sommes allés voir une quinzaine de blessés de Gaza qui ont été transférés dans un hôpital de la ville. Nous avons fait la connaissance d’une fillette de 4 ans qui a perdu toute sa famille, de Yazan, 5 ans, Abdul Karim, 13 ans, Musleh, 20 ans : l’un a perdu un rein, un autre a été amputé d’une jambe et d’un bras… Nous avions envie de nous mettre à genoux devant chacun et de demander pardon. Continuons à prier pour que tombent la haine, la méfiance, la peur et que revienne la paix. Corres Kwak et Claudio Maina, mouvement des Focolari en Terre Sainte.
Juil 31, 2014 | Focolare Worldwide
“Toujours en haut” et “toujours en avant”, avec le pouce et l’index. C’est le dernier geste de Roberto, presque le symbole de l’aventure, la dernière de sa vie sur cette terre, avant de glisser doucement, jeudi 24 juillet, dans les bras du Père. Mardi 6 mai. Roberto et sa femme Federica ont déjà acheté les billets pour un voyage à Paris. Ils se rendent cependant aux urgences, après l’aggravation de symptômes douloureux. Rien ne laisse présager quelque chose d’aussi grave. Malheureusement, samedi 20 mai, le résultat du scanner montre une maladie sans aucun espoir de guérison. Roberto, depuis quelque temps, partage avec les volontaires du Mouvement des Focolari, des personnes qui choisissent librement Dieu et s’engagent à vivre l’Évangile dans le social, une expérience de foi, d’unité et d’amour réciproque. L’idéal de l’unité a grandement mis en lumière ce qu’il était déjà: un homme libre d’aimer, méticuleux, créatif, généreux. Peppe, son ami et volontaire lui aussi, est avec eux ce jour-là. Médecin, il a en premier le rapport entre ses mains. Il y a deux façons de jouer cette partition: être désespéré ou réussir à la lire comme un signe de l’Amour du Père. Il dit à Roberto, en rappelant ce que Chiara Lubich racontait de sainte Thérèse – que lorsqu’elle crachait du sang, elle ne disait pas que c’était la tuberculose, mais que l’Époux était arrivé: “Voilà Robi, Jésus arrive! La partie entre toi et Lui seuls commence!” Roberto sait bien ce que provoque la maladie, et celle-là en particulier. Il connaît la souffrance, l’épuisement, pour l’avoir vécu en famille. De retour à la maison, conscient de la situation, Roberto vit un moment de rébellion. Mais il ne dure que quelques minutes. Federica le trouve serein, radieux. Il lui dit: “Tu sais, je suis prêt”. Même dans la souffrance, l’adhésion inconditionnée aux plans de Dieu, parfois mystérieux, génère dans leur maison une réalité profonde, même joyeuse. On y va avec l’intention de consoler, on en sort consolés. Tout est à l’envers. Les plans humainement “partis en fumée”, et, parmi ceux-ci, le projet d’accueillir deux petits frères, se transforment en encens, prière, offrande. Durant la première séance de chimiothérapie, pour donner du courage à Roberto, Federica crée un groupe sur Whatsapp, et ensuite sur Facebook naît “câlin planétaire“, une famille de personnes qui, saisissant l’occasion de soutenir et d’encourager Roberto, partage aussi petites et grandes anecdotes de la vie quotidienne. Du Brésil à l’Afrique, en passant par la Suède… Ce sont les amis rencontrés durant les nombreux voyages que Roberto et Federica, sac au dos, avaient accompli pour rassasier une soif de connaissance, avec un esprit de fraternité vraie. “Merci! Je suis tellement aimé par Dieu, par vous et par beaucoup d’autres personnes! Je n’imaginais pas que cette explosion d’unité puisse exister!”, s’exclame un jour Roberto. Durant les dernières semaines, commence l’étape la plus pénible, comme en montagne. Ses yeux sont comme des coins de ciel, qui révèlent l’enchantement et l’abandon aux plans de Dieu. Roberto respire la santé, bien sûr pas celle du corps, qui se transforme, mais celle de l’esprit, qui s’élève. Il y a une grande fatigue, une souffrance aussi très aiguë, mais jamais l’obscurité. La soirée du mercredi, Robi dit à Federica: “Sois sereine, parce que je suis serein“. Un témoignage aux funérailles: “Une extraordinaire normalité enveloppe ses dernières heures. Autour de son lit, avec Federica, nous prions, chantons, écoutons le groupe Nomadi, nous mangeons aussi un plat de pâtes. Les Juniors pour un Monde Uni, pour lesquels Roberto a une affection particulière, arrivent. Ils lui apportent leur merci. Alors que sa respiration ralentit, malgré la douleur profonde de la séparation, nous nous rendons compte que son âme prend son envol, et nous voyons de nos yeux que la mort est seulement un passage de la vie ici bas à la Vie qui ne finit plus. Vivre “toujours en avant et toujours en haut” est maintenant la manière de lui dire notre merci.”
Juil 30, 2014 | Focolare Worldwide
Angiolino le “décentré” : c’est vraiment le mot qui le définirait le mieux. Quelqu’un qui trouve son centre non plus en lui-même, mais dans l’autre. “Vivre décentré” est devenu, pour Angiolino Lucchetti, le ressort de sa vie. 75 années passées en différents endroits d’Italie, puis en Belgique et en Argentine et maintenant, depuis quelques années, à Rome. « Au début, ici à Rome, j’étais un peu mal à l’aise ; je ne connaissais pas grand monde et, en même temps, j’avais envie de faire quelque chose pour les autres, car je les voyais souvent fatigués, stressés, mécontents, absorbés dans leurs problèmes. Alors, tout simplement j’ai commencé à faire connaissance avec ceux que je rencontrais, en commençant par les commerçants, le fleuriste, le garçon de café, le marchand de journaux… Mais surtout avec beaucoup de pauvres, qui font la manche. Souvent, quand je vais à l’église, je les vois venir à ma rencontre ; ils sont parfois quatre ou cinq. Il y en a qui me demandent quelques pièces, un autre un pantalon ou des vêtements. Mais même quand je n’ai rien à leur donner, je reste parler avec eux et ils se sentent écoutés. De temps en temps, je passe dire bonjour à un Roumain qui s’est retrouvé avec une jambe raide à la suite d’un accident. Il est marié, il a une fille, et il me considère comme son papa. L’un d’entre eux m’informe qu’il n’a pas pris de petit déjeuner ? Alors je l’invite au bar, ou bien je vais faire quelques courses pour lui. Hasamed, du Bangladesh, fait vivre sa famille en lavant les vitres des voitures. Quand il insiste pour m’offrir un cappuccino, je le laisse payer, par respect pour sa dignité. S’ils ont des besoins qui sont au-dessus de mes moyens, je prie le Père Éternel et, très souvent, la réponse arrive. Un jour, je ne savais plus quoi faire pour aider une Roumaine qui était très démunie ; alors, je lui ai donné ma chaîne en or. Parfois, je m’assieds avec eux, sans faire attention aux gens qui me regardent (il y a longtemps que j’ai perdu tout respect humain), et j’écoute tout ce qu’ils me racontent… Je ne résous pas leurs problèmes, mais au moins, ils sentent qu’ils ont quelqu’un qui les aime. Ma façon de faire n’est pas toujours vue d’un bon œil. Une fois, quelqu’un m’a même menacé : « Vous êtes trop gentil avec ces gens-là, et après ils en profitent et ils viennent voler. Si vous continuez, je vous dénonce à la police ! » Quant à moi, je continue quand même, sûr que l’exemple entraîne. Comme cette fois-là : il pleuvait et, en sortant des Musées du Vatican, je vois arriver un vieux clochard, tout trempé par la pluie, qui ne tenait pas très bien sur ses jambes et avait une chaussure toute trouée. Il puait le vin et il tombait bien ! Je venais en effet de toucher un peu plus pour ma retraite. “Viens, je t’achète une paire de chaussures”. Au moment où j’entrais dans le magasin, un monsieur me dit : « Je participe moi aussi, je donne dix euros. » Je me découvre aussi un certain talent pour faire le clown, en me servant d’un mètre pliable en bois. L’argent que je reçois pour les mini spectacles que je donne à mes amis, je m’en sers pour des séminaristes immigrés, qui manquent d’argent parce que les évêques qui les aidait est décédé, ou d’autres, au Congo, qui autrement n’auraient pas de quoi poursuivre leurs études. J’ai pu aussi aider un couple qui ne savait pas comment payer une césarienne et à qui j’ai pu envoyer un peu d’argent : ils ont eu une belle petite fille. Quand l’occasion se présente, je parle de mes frères aux gens autour de moi, et c’est déjà la deuxième fois que mon coiffeur, au lieu de se faire payer, me dit : « L’argent que tu aurais dû me donner, envoie-le au Congo. » Vivre de cette façon, c’est un vrai investissement. Par exemple il y a des fois où je me replie sur moi-même, parce que j’ai un problème qui m’alourdit le cœur ; mais il me suffit de regarder un de mes amis pauvres pour que je me dise : courage, Angiolino, allez, sors de ta coquille, fais-lui un sourire… Alors, j’oublie tous mes soucis, et je redeviens libre et content. Source : Città Nuova en ligne
Juil 29, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Un événement unique en son genre, qui marque une nouveauté pour les nouvelles volées de diplômés en Économie en Italie et en Europe: à l’Université LUMSA de Rome, une cinquantaine de jeunes prononcent et signent, les 21 et 22 juillet derniers, un code éthique important. Ils deviennent ainsi les premiers diplômés en Économie à entrer dans le monde du travail et des professions en ayant solennellement signé leur serment éthique: la “Promesse Genovesi”. L’initiative prend le nom du premier professeur d’Économie de l’histoire, Antonio Genovesi, qui, en 1754 déjà, était le porte-parole, à Naples, de valeurs comme confiance, bonheur public et assistance mutuelle. “C’est un petit parchemin – explique le professeur Luigino Bruni, instigateur de l’initiative et professeur d’économie au Département de Sciences économiques de la LUMSA – mais il aura sa force aussi dans la dimension symbolique et ‘rituelle’ qui l’accompagne. Lire et signer publiquement la Promesse Genovesi, dans un moment aussi significatif que celui de la remise des diplômes – qui s’est produit dans cette université et se produira, désormais, à chaque prochaine remise des diplômes – n’est pas, pour les étudiants, rhétorique ou folklorique, mais un engagement éthique.”
La Promesse représente un défi majeur à l’époque de la crise et de la précarité existentielle et des valeurs. “Cette économie tue”, affirme le Pape François dans l’Evangelii gaudium. Le professeur Luigino Bruni ajoute: “Aujourd’hui, on meurt non seulement pour des motifs liés à la médecine, mais aussi – et nous le voyons de manière dramatique, par négligences ou erreurs commises par des économistes, financiers, directeurs – suite à des décisions et des conduites non éthiques de banques et d’entreprises. C’est pourquoi, l’engagement éthique d’un diplômé en économie, le serment de s’en tenir à des valeurs et comportements déterminés, n’est pas moins important que ce qui est demandé dans d’autres professions éthiquement sensibles, et peut contribuer à amorcer un processus vertueux de changement de l’action économique et sociale.” Un passage important pour la formation supérieure européenne, parce qu’aujourd’hui – comme le soutient le Recteur de la LUMSA, le professeur Giuseppe Dalla Torre – “il faut faire attention à l’économie civile, à son profil éthique et au dépassement de la conception individualiste qui la caractérise maintenant”. Voici le texte de la Promesse Genovesi: “En recevant aujourd’hui ce diplôme en Économie, je promets que je m’engagerai à: 1) Regarder le marché comme un ensemble d’opportunités d’avantage mutuel sans discriminations de langue, sexe, croyance, couleur de peau, et non comme une lutte, ni une compétition où quelqu’un gagne aux dépens des autres; 2) Ne jamais traiter les employés seulement comme un coût, ni seulement comme un capital ou une ressource de l’entreprise; 3) Reconnaître dans ma pratique professionnelle qu’employés, associés, collègues, fournisseurs et clients sont avant tout des personnes et, avec cette dignité, je voudrai les respecter, les valoriser, les honorer; 4) Me comporter avec mes interlocuteurs avec bienveillance, confiance, exactitude, justice, magnanimité, moralité et respect de chaque personne, convaincu/e que l’éthique de la personne soit encore le meilleur chemin pour une économie saine et durable; 5) Vivre mon travail comme lieu de réalisation personnelle et comme contribution au Bien commun”.
Juil 29, 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
Pourquoi les familles se défont-elles ? Souvent parce que nous ne savons pas nous pardonner. De vieilles haines entretiennent des divisions entre les membres d’une même famille, entre groupes sociaux et entre peuples. Certains même enseignent à ne pas oublier les torts subis, à nourrir des sentiments de vengeance… Une rancœur sourde empoisonne alors l’âme et ronge le cœur. Le pardon serait-il un signe de faiblesse comme certains le pensent ? Bien au contraire. Il est l’expression d’un grand courage, d’un amour vrai, authentique car désintéressé. « Si vous aimez ceux qui vous aiment », dit Jésus, « quelle récompense en aurez-vous ? » Tout le monde en fait autant. « Vous, aimez vos ennemis » [4]. Demandons donc à Jésus – en l’apprenant de lui – un amour de père, un amour de mère, un amour de miséricorde envers ceux que nous rencontrons au cours de la journée, surtout envers ceux qui sont dans l’erreur. Et à ceux qui sont appelés à vivre une spiritualité de communion, c’est-à-dire la spiritualité chrétienne, le Nouveau Testament demande encore plus : « …si l’un a un grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement » [5]. L’amour réciproque exige presque un pacte entre nous : celui d’être toujours prêts à nous pardonner réciproquement. C’est la seule manière qui nous permet de contribuer à créer la fraternité universelle. « Pardonne à ton prochain l’injustice commise ; alors, quand tu prieras, tes péchés seront remis. » Ces paroles nous invitent non seulement à pardonner, mais elles nous rappellent que pardonner est la condition nécessaire pour être nous-mêmes pardonnés. Dieu nous écoute et nous pardonne dans la mesure où nous savons pardonner. Jésus lui-même nous met en garde : « …c’est de la façon dont vous jugez qu’on vous jugera, c’est la mesure dont vous vous servez qui servira de mesure pour vous » [6]. « Heureux les miséricordieux, il leur sera fait miséricorde » [7]. En effet, un cœur endurci par la haine n’est même plus capable de reconnaître et d’accueillir l’amour miséricordieux de Dieu. Comment vivre alors cette Parole de Vie ? D’abord en pardonnant tout de suite à toute personne avec qui nous ne sommes pas encore réconciliés. Mais cela ne suffit pas. Il nous faudra encore fouiller dans les coins les plus cachés de notre cœur pour éliminer la simple indifférence, le manque de bienveillance, la moindre attitude de supériorité ou de négligence envers ceux que nous côtoyons. Et puis allons plus loin encore, jusqu’à faire œuvre de prévention. Chaque matin je vais regarder les autres d’un œil nouveau, en famille, à l’école, au travail, prêt à aller au-delà de quelque chose qui ne me convient pas dans leur façon de faire, à ne pas juger, à leur faire confiance, à espérer, à croire sans cesse. Je vais approcher les autres avec une amnistie complète dans le cœur, avec un pardon universel. J’oublie leurs défauts, je couvre tout avec l’amour. Au cours de la journée, j’essaierai de réparer un manque de charité de ma part, un mouvement d’impatience, en présentant mes excuses ou en faisant un geste d’amitié. J’essaierai de remplacer une attitude de rejet instinctif de l’autre par une attitude de plein accueil, de miséricorde sans limites, de pardon complet, de partage et d’attention à ce dont il a besoin. Alors quand je prierai le Père, surtout quand je lui demanderai pardon de mes erreurs, je verrai ma demande exaucée. Je pourrai alors dire en toute confiance : « Pardonne-nous nos torts envers toi, comme nous-mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous. »[8]
Chiara LUBICH
Fondatrice du mouvement des Focolari
(1920-2008)
*Parole de Vie publiée en 2002.
[4] Cf. Matthieu 5, 46, 44.
[5] Cf. Colossiens 3, 13.
Juil 26, 2014 | Focolare Worldwide
«Si vous cherchez un sismographe qui puisse enregistrer les secousses de notre temps, connaître les développements positifs et négatifs de la conscience de notre époque, les menaces qui pèsent sur elle et les nouvelles espérances, prenez l’image du prêtre. Il est, d’une certaine façon, le Cœur du Seigneur que Lui-même a placé au cœur de l’humanité, précisément avec cette immense vocation : être entièrement disponible pour Dieu et pour les hommes avec lesquels il est appelé à se faire un et desquels il veut être proche. Mais tout en étant disponible, il est aussi très vulnérable. Celui qui aborde le thème : “Le prêtre aujourd’hui” – problème essentiel de nos jours pour la vie de l’Église -, se trouve en face d’une quantité incalculable de théories, d’expériences et de projets. Les documents du Concile Vatican II et le Synode des Évêques de 1971, les discours et les lettres des derniers papes – spécialement de Jean-Paul II – nous offrent un appui et nous indiquent le chemin à suivre. Mais ils ne nous dispensent pas de nous efforcer de les traduire en vie, une vie qui soit compréhensible à tous et soit, par conséquent, un témoignage lumineux pour les hommes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église. Avec dans le cœur les directives de l’Église, et en fixant mon regard sur les expériences et les problèmes des hommes, j’ai cherché une image, une réponse, une figure vivante qui puisse, peut-être, nous le mettre en lumière. Qui est le prêtre aujourd’hui ? Quel visage nous montre-t-il ? Dans cette recherche j’ai trouvé un texte qui peut répondre à cette question sur le prêtre aujourd’hui, même s’il ne parle pas du tout du prêtre. Le voici. Voici l’attrait de notre époque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. Mieux : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprègne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempé dans le vin. Mieux encore : associés aux projets de Dieu sur l’humanité, tracer dans la foule des chemins de lumière, et partager avec chacun la honte, la faim, les coups, les joies brèves. Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : Jésus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trône de la sagesse, mère de famille.[i] Ce texte de Chiara Lubich me parle de l’aujourd’hui et met en lumière le prêtre comme réponse de Dieu à notre “époque”. Ce texte me parle aussi de Jésus-Christ, et me fait comprendre le prêtre en partant du Christ. Il me parle aussi de 1’“être” chrétien, et me révèle l’existence du prêtre en partant de l’existence du chrétien en général. Ce texte me parle également de l’Église, et m’indique la place et la signification du prêtre dans l’Église. (à suivre)
[i] Chiara Lubich,
Pensée et Spiritualité, Nouvelle Cité, p. 231
Juil 25, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
La détresse prévaut chez les habitants de Gaza. L’unique aide: les paroles du Pape et le soutien des nombreuses prières dans le monde. Voici le récit d’une jeune femme du Mouvement des Focolari qui vit dans la Bande de Gaza et qui, pour des raisons de sécurité, garde l’anonymat. “R. – Il n’y a pas de cessez-le-feu, nous voyons seulement la mort, la destruction et les réfugiés sur les routes. C’est une chose que l’on ne peut imaginer, on ne peut y croire. À côté de chez nous, il y a une école de l’agence de l’ONU pour les Réfugiés, où environ 70 personnes vivent dans 50 m2, réfugiés sous les arbres. Comment faire pour trouver la paix dans cette situation? D. – Comment votre vie a-t-elle changé depuis qu’a commencé le conflit? R. – Sincèrement, nous sommes un peuple déjà mort. Avant et après cette guerre, rien n’a changé. Nous n’avons pas d’électricité, pas d’eau, pas de travail. Les jeunes meurent psychologiquement: tu parles avec eux et tu as l’impression de parler avec une personne de 70 ans sans attentes dans la vie et sans espérance. L’unique ambition est d’avoir au moins l’électricité deux heures par jour et trouver un peu de carburant. D. – Tant le Hamas que les autorités d’Israël ont jusqu’alors déclaré qu’ils ne peuvent pas arrêter, il faut finir ce qui a été commencé. Vous aussi vous le pensez? R. – Nous n’avons aucune attente. Tout ce que nous avons, c’est la prière. Nous adresser à Dieu et nous confier à Lui, parce qu’aucun gouvernement ne peut nous aider, ni arabe, ni étranger. L’ONU non plus ne peut rien faire. D. – Et comment cette situation peut-elle changer? R. – Si les choses devaient changer, ce serait seulement parce que les personnes qui ont la responsabilité et le pouvoir s’arrêtent devant Dieu. Seul Dieu peut faire la différence, peut changer les cœurs pleins de haine, peut changer cette réalité de mort et de souffrance. D. – Est-ce que la nouvelle des prières et des appels du Pape en votre faveur vous parvient-elle? Cela vous aide? R. – Nous avons reçu tous les messages et les appels du Pape. Nous savons qu’il est proche de nous et demande à Dieu de nous protéger avec l’intercession de Marie. Et, ensuite, toutes les communautés chrétiennes autour de nous nous appellent chaque jour pour que nous sachions que nous ne sommes pas seuls et nous soutiennent avec leurs prières. Tout cela nous aide. D. – Vous appartenez au Mouvement des Focolari et donc à la spiritualité de l’unité qui se construit avec l’amour réciproque, comme le dit l’Évangile. Comment faites-vous pour la mettre en pratique maintenant? R. – J’essaye chaque jour, matin et soir, de garder contact avec la famille et les amis, savoir comment ils vont. Beaucoup n’ont plus de maison, détruite par les bombes. Nous accueillons deux familles réfugiées. Hier justement, en parlant avec elles, je disais: ne pensez pas à la maison, aux choses matérielles, l’important est que nous sommes vivants et ensemble. L’important est que nous sommes là les uns pour les autres. Ensuite, chaque jour, je loue Dieu pour la grâce d’un nouveau jour à vivre. C’est déjà beaucoup: nous existons encore et nous pouvons encore avancer. D. – Si vous pouviez lancer un appel, que diriez-vous? R. – Je voudrais m’adresser au monde entier, au nom de mon peuple, afin qu’il se tourne vers Dieu, et se rappelle qu’à Gaza, chrétiens et musulmans, nous sommes une seule famille, un unique peuple et une unique vie, et nous subissons tous la même souffrance. Merci.” Source: site de Radio Vatican
Juil 24, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Ne nous oubliez pas”, nous ne pouvons pas. En tant que chrétiens et en tant qu’hommes et femmes de cette planète, nous ne pouvons pas rester passifs face aux situations difficiles vécues en de nombreux endroits du monde. C’est pourquoi, nous nous unissons à la vibrante prière du Pape François demandant la paix, spécialement en Terre sainte. Afin que toutes les routes possibles qui excluent l’utilisation des armes soient parcourues, pour ainsi éviter de nombreuses morts innocentes. Nous voulons assurer à nos frères chrétiens, mais aussi à ceux d’autres confessions, que nous ne les oublions pas. Nous assumons l’engagement quotidien d’offrir et de prier le Tout-Puissant pour que la violence s’arrête, pour que le dialogue entre les parties engagées s’ouvre et pour que le “courage de la paix” se réalise. Pour ceux qui souhaitent aider: Associazione “Azione per un Mondo Unito – Onlus” Via Frascati, 342 – 00040 Rocca di Papa (Roma, Italy) c/c bancario n. 120434 Banca Popolare Etica – Filiale di Roma codice IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 codice SWIFT/BIC: CCRTIT2184D Raison: urgence Moyen-Orient Pour les Européens, il ya une possibilité de déductibilité d’impôt. Pour ceux qui souhaitent aider les chrétiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Raison: aider les chrétiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan
Juil 23, 2014 | Focolare Worldwide
Les Juniors pour un monde uni de l’Italie méridionale ont vécu, du 1er au 6 juillet, leur rencontre annuelle intitulée “Big Bang”, dans les banlieues de Sicile. C’était leur cinquième rendez-vous et, cette année encore, il a été riche en contenus, en émotions et en engagements surprenants. La préparation a été réalisée par les ados eux-mêmes ; non seulement ils ont choisi le programme, mais ils ont aussi défini le découpage et les dynamiques à mettre en place. On a ainsi retracé l’histoire de ces cinq années passées, tout en regardant aussi la réalité d’aujourd’hui. Les jeunes rédacteurs du journal des Juniors pour un monde uni de Calabre et de Sicile, “GRAFOTEENS”, ont abordé les thèmes brûlants de l’adolescence et, entre autres, le rapport problématique au corps qui fait augmenter les cas d’anorexie et de boulimie. Les jeunes ont voulu renouveler l’approche du problème : ils ont écrit des articles sur le sujet dans leur journal, puis ils ont mis en scène un “psychodrame” dont la conclusion restait ouverte et était laissée aux différents groupes de travail. Autre thème brûlant : les rapports entre adolescents et parents ; il était proposé par un psychiatre essayiste, Ezio Aceti, dont l’intervention s’appuyait sur la communication et les sentiments forts qui se déclinent aujourd’hui en amitié, en amour et, plus difficilement, en éducation. La tragédie des 45 migrants, morts dans les soutes d’un bateau, fait brutalement irruption dans le chantier. Le chalutier qui ramène les cadavres entre dans le port de Pozzallo, à quelques kilomètres du chantier ; les Juniors pour un monde uni décident d’annuler leur fête de clôture pour participer à une veillée de prière pour honorer la mémoire des défunts et encourager les survivants. Cette décision a été le point de départ d’une réflexion approfondie qui les a fait entrer au cœur de la tragédie que représente l’immigration, à travers un échange avec les opérateurs locaux de la Caritas sur le parcours des immigrés et sur les causes profondes qui poussent des milliers de gens à fuir leur pays en guerre, pour chercher la paix et un travail. Le diocèse du lieu avait demandé aux Juniors pour un monde uni d’apporter leur contribution à la veillée. Ils ont décidé d’apporter “leurs racines et leurs ailes”, en racontant leur propre parcours au sein du Mouvement des Focolari, et en lisant un passage d’un texte d’Igino Giordani, écrit en 1926 : “Viens, mon frère exilé, embrassons-nous”, texte qui décrit l’engagement envers les autres et envers les plus petits. Quant aux ailes, elles étaient représentées par la lecture d’une lettre adressée aux 45 migrants décédés, et écrite par une jeune de 14 ans, Enrica, qui a demandé pardon pour l’insensibilité d’un monde qui se montre indifférent. À la fin de la veillée, les Juniors pour un monde uni ont été reçus et remerciés par le vicaire de l’évêque, mais aussi par les immigrés qui avaient échappé à la mort quelques jours auparavant, accompagnés d’un groupe d’enfants. Un dialogue s’est aussitôt instauré, dans un anglais approximatif et quelques mots d’italien, et les juniors des Focolari ont fixé des rendez-vous avec les immigrés, afin de les aider à s’intégrer sur le territoire. Le vrai “Big Bang” se termine, ou plutôt commence, à partir de ce débarquement et par la remise du “Prix Chiara Luce Badano”, décerné aux communautés siciliennes d’Ispica et de Rosolini en reconnaissance pour l’accueil qu’elles ont prodigué aux migrants, et en particulier aux jeunes en attente d’un avenir. Source : Città Nuova en ligne
Juil 22, 2014 | Focolare Worldwide
Action pour un monde uni (AMU) des Focolari, et son partenaire au Burundi, Cadre Associatif des Solidaires (CASOBU), un couple gagnant ! Grâce, entre autres, au cofinancement de quelques organismes d’État italiens, ils ont réussi à porter à terme divers projets de microcrédit dans la banlieue de Bujumbura et dans la Province de Ruyigi (Burundi). En tout, 80 groupes de microcrédit se sont constitués. Les économies recueillies à l’intérieur de chaque groupe ont permis à 406 participants du premier projet, et aux 722 participants du second, de mettre sur pied leur propre activité de production leur permettant de faire vivre leurs familles. « Au début, cela n’a pas été facile de mener le travail de sensibilisation », raconte Sandrine, qui fait partie des animateurs du projet de Bujumbura, « parce que les gens ne respectaient pas les programmes… et cela me demandait souvent d’aller au-delà de la simple exécution des tâches qui m’étaient confiées. » Jérôme travaille au CASOBU, dans le secteur projets, à Ruyigi. Il se sent motivé par le désir de subvenir aux besoins quotidiens de son peuple : « À chaque fois, j’essaie de travailler avec eux, de respecter leurs personnalités et leur dignité, d’aider tout le monde à mettre l’accent sur la personne humaine et à renforcer la cohésion sociale. Dans un des groupes, il y avait une personne qui n’avait pas réussi à rembourser le crédit à la date fixée. Un autre membre du groupe, en voyant le comportement du premier, est parti sans laisser de traces. Sachant que j’étais à Ruyigi, le premier débiteur est allé à ma recherche pour me confier sa situation. J’ai saisi cette occasion pour lui rappeler que la fraternité dans les groupes et la fraternité dans les communautés, sont les plus grandes valeurs que nous ayons, et qu’elles passent avant tout le reste. Pendant ce temps, nous avons aussi retrouvé le second qui, en réalité, était parti pour essayer de trouver de l’argent pour rembourser sa dette. En conclusion, j’ai appris combien c’est important que les bénéficiaires trouvent la capacité de résoudre eux-mêmes leurs problèmes, en restant fidèles aux règles des groupes, mais à la lumière de l’esprit que nous essayons de leur témoigner et de leur transmettre. Cette confiance en eux-mêmes leur fait prendre conscience de leurs capacités. » « En effet, au CASOBU – poursuit Sandrine – nous voudrions que cet amour évangélique, qui guide notre travail d’animateurs, inspire aussi les relations à l’intérieur du groupe, leurs décisions, et permette à leurs activités d’être plus solides et plus stables. » Parmi les nombreuses expériences vécues, celle-ci : « Une femme, mère de deux petites filles et qui attendait un troisième enfant, avait contracter une dette pour commencer une activité économique, mais elle ne s’est plus présentée aux réunions du groupe. Elle avait apparemment déménagé. Ils l’ont cherchée jusqu’à ce qu’ils la retrouvent. En écoutant son histoire, ils se sont rendu compte qu’elle avait d’énormes difficultés : abandonnée par son mari, avec des enfants en bas âge, impossibilité de payer son loyer, avec la menace de se retrouver sur le trottoir, etc. Les membres du groupe ont alors trouvé une famille qui a accueilli les enfants et, à l’unanimité, ils lui ont accordé un second crédit afin qu’elle puisse reprendre son petit commerce. Cette femme a ainsi pu rembourser ses deux dettes dans les délais fixés. Les membres du groupe étaient fiers d’avoir mené à bon terme cette histoire. »
Juil 21, 2014 | Non classifié(e)
Un dialogue ouvert entre économistes “alternatifs”, monde de la finance et sociétés transnationales. En effet, parmi les 50 participants se trouvaient le Prix Nobel pour la Paix Yunus (“le banquier des pauvres”), le secrétaire général de la Caritas internationale Michel Roy et Juan Grabois, (un Argentin, fondateur du mouvement des travailleurs exclus), ainsi que le secrétaire général de l’OCDE José Ángel Gurría, et les plus hauts représentants du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de la banque d’affaires Goldman Sachs et d’entreprises multinationales telles que Ferrero et Nestlé. L’évènement était soutenu par les économistes Stefano Zamagni, Leonardo Becchetti et Luigino Bruni (coordinateur du projet de l’Économie de communion). Le thème proposé, « Bien commun global. Pour une économie toujours plus inclusive », a vu le jour au lendemain de la parution de la Evangelii Gaudium, qui se penche avec beaucoup d’attention sur les questions sociales, en particulier dans certains passages où elle stigmatise l’économie globale comme une économie de l’exclusion. C’est dans la suite de ces réflexions que, les 11 et 12 juillet, les 50 experts se sont retrouvés au Vatican, sous l’égide du Conseil pontifical Justice et Paix, pour un dialogue approfondi qui a abouti à la signature d’un document pour une économie centrée sur l’homme, signé par tous les participants et intitulé “Au-delà de la globalisation de l’indifférence, pour une économie plus inclusive”. Ce document souligne combien il est important de ramener aujourd’hui le marché à sa vocation d’inclusion et de création d’emploi et de richesses. Les responsables des institutions sont donc invités à un agir plus résolument contre les paradis fiscaux, pour la sauvegarde de la ‘biodiversité’ en termes économiques et financiers, menacée aujourd’hui par une pensée unique qui nivelle les spécificités locales et territoriales, à faire place à de nouvelles institutions financières qui garantissent l’inclusion des plus pauvres, à refonder la pensée économique sur des hypothèses plus humaines et plus réalistes, à “combattre la discrimination à l’égard des femmes, le trafic des êtres humains, la criminalité internationale, la corruption et le blanchiment d’argent”. L’événement a suscité l’attention du quotidien économique Wall Street Journal qui, dans un article, souligne que “le débat intéresse au-delà de l’Église. Les catholiques constituent 17% de la population mondiale, dont une grande partie se trouve en Amérique latine et dans de vastes régions d’Europe. Les enseignements de l’Église en matière d’économie peuvent donc influencer la finance au niveau mondial.”
« Réfléchir sans peur, réfléchir avec intelligence » ; telle était l’invitation adressée par le Pape François aux participants. Il a également attiré leur attention sur ce qui est au cœur du problème que la crise a mis en évidence : « le réductionnisme anthropologique ». L’homme qui perd son humanité « devient un instrument du système, système social, un système où dominent les déséquilibres » qui mènent à une « attitude de “mise à l’écart”. On met à l’écart celui qui ne sert à rien, parce que l’homme n’est pas au centre. » Luigino Bruno commente : « Chez le Pape François, beaucoup de choses m’ont frappé. C’est surtout sa façon d’écouter, comme s’il n’était là que pour nous, en oubliant même de manger. Et puis, sa gratitude : le mot qu’il a le plus prononcé, c’est ‘merci’. “Il n’y a personne au monde qui fasse plus autorité que le Pape”, m’a dit Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, assis à côté de moi. C’est vrai, et dans ce ‘Davos des pauvres’, le Pape nous appris à choisir l’angle à partir duquel observer le monde. Lui a choisi celui de Lazare, qui est assis sous la table avec les petits chiens et qui, de là, regarde vers le haut et voit le riche bon vivant, mais voit aussi le ciel. Il nous invite à regarder le monde, et le ciel, avec les Lazare d’aujourd’hui. En clôture, j’ai proposé de rendre biennal ce “Davos des pauvres”, proposition qui a toutes les chances d’être bien accueillie. » Lire aussi Francesco e i dogmi traballanti dei professori
Juil 19, 2014 | Focolare Worldwide
http://live.focolare.org/rpu/ Lire aussi : Chantier “Homme Monde”, le mondial de la fraternité Argentine : Chantier “Homme Monde” Juniors pour un monde uni : projet Homme-monde
Juil 18, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Grossesse et travail Quand j’ai annoncé que j’attendais un enfant, malgré les promesses qui m’avaient été faites, l’entreprise où je travaillais n’a plus voulu m’accorder de congé, ni d’indemnités ni de garanties pour l’avenir. J’ai donc dû donner ma démission. C’est alors qu’un ami m’a offert un poste dans son cabinet professionnel. L’embauche aurait été fictive ; je n’aurais pas pu travailler, mais mes droits auraient été reconnus. J’étais déjà en train de préparer mon dossier, quand ma conscience s’est révoltée ; en sortant de la légalité, j’organisais un vol à l’encontre de l’État, alors que je voulais être une mère honnête pour l’enfant que j’attendais. J’ai donc refusé l’offre, quitte à devoir affronter l’avis contraire des membres de ma famille. Pourtant, quelques jours plus tard, eux aussi ont été stupéfaits par la façon dont Dieu a répondu par sa providence : une nouvelle formation professionnelle pour mon mari, un lit, un landau et une layette pour mon bébé, et pour moi, un nouvel emploi.
M. L. – Sicile
La planche à repasser Il y a peu de temps, mon fils est parti vivre seul. Il vient souvent me voir et, un jour, en me voyant repasser, il me dit : « Tu sais quoi ? Je n’ai pas de planche à repasser. » Je n’ai pas réfléchi bien longtemps : je lui ai offert la mienne. Il est parti tout content, mais c’était moi la plus heureuse, parce que je sentais que je lui avais donné quelque chose qui lui était vraiment utile. Deux jours plus tard, une amie m’a demandé : « Aurais-tu besoin d’une planche à repasser ? J’en ai une dans ma cave, dont je ne me sers plus. » J’en suis restée abasourdie : elle était plus commode que celle que j’avais donnée.
R. B. – Suisse
Le copain d’école Un jour, mon copain d’école s’est mis à jeter en l’air ses livres et ses cahiers, en blasphémant contre Dieu : « Pourquoi tu n’es pas là quand j’ai besoin de toi ? Qu’est-ce que tu fais là-haut ? » Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela, jusqu’au jour où j’ai appris que sa maman devait être opérée d’un cancer. Je me suis rapprochée de lui, et j’ai partagé avec lui cette grande douleur ; à la fin, ensemble nous avons demandé à Jésus que l’intervention se passe bien. Même mes autres amies ont prié avec nous. L’ambiance de la classe était comme transformée ; cet épisode nous avait rendus plus unis. L’opération a réussi, et nous avons tous remercié Dieu.
J.S. – Allemagne
Travail de traductions
J’avais besoin d’argent et j’avais réussi à trouver un travail : faire des traductions. Un jour, une de mes amies m’a confié qu’elle traversait un moment difficile sur le plan financier. Je lui ai alors proposé de prendre une partie du travail que je faisais. Le jour même, j’ai reçu une offre qui me pertmettait de gagner le double de ce que j’avais partagé avec mon amie.
E. M. – Açores
Juil 17, 2014 | Focolare Worldwide
La tension des 115 minutes de match se sent dans le monde entier, et plus encore en Argentine. Tous sont devant le petit écran, pour la finale de la Coupe du monde de foot. Quand l’Allemagne marque, il y a un instant de profond silence, puis les cris de joie de ceux qui sympathisenet pour l’équipe allemande et, aussitôt après, un applaudissement général. Ils sont plus de 500 juniors de différents pays, venus à la cité pilote argentine des Focolari (à 250 km de Buenos Aires), pour participer au “Chantier Homme Monde” qui s’est ouvert le 14 juillet. Certains d’entre eux avaient prévu d’arriver plus tard, mais ils se sont empressés d’arriver pour vivre ensemble la grande finale. Il y a des drapeaux, des visages peints aux couleurs des deux pays, des chansons, des cris d’encouragement… mais tout se déroule dans le respect réciproque. Bien qu’ils ne se connaissent pas, très vite des liens d’amitié se tissent. Ils sont adolescents entre 13 et 17 ans de 27 pays des 5 continents. Ils font partie des Juniors pour un monde uni. Par une heureuse coïncidence, ils peuvent vivre ensemble la finale, et c’est une excellente occasion pour s’exercer à vivre une expérience de fraternité, avant de commencer les travaux de la première semaine du chantier. La proposition consiste à réaliser un workshop international où les jeunes se formeront à une culture de la fraternité ; ceci leur permettra d’acquérir une dimension mondiale, où chacun respecte l’autre et aime la patrie de l’autre comme la sienne. L’évènement se déroule en deux temps. La première semaine, à la cité pilote Lia, où les jeunes travailleront ensemble avec un programme dynamique, “comme dans un laboratoire”, expliquent-ils, “où on mélange des éléments différents qui produisent quelque chose de nouveau. C’est ce que nous voulons faire pendant ces journées”. L’objectif est d’apprendre à créer des relations avec tout le monde, dans un lieu de “culture de la réciprocité”, pour permettre à chacun de se forger un caractère d’“hommes et de femmes citoyens du monde”. Le samedi 19 juillet marque la clôture de la première phase, avec une journée ouverte à d’autres garçons et filles et téléconférence internationale avec les Juniors pour un monde uni du monde entier. À la fin de la journée, ils feront un pacte où ils s’engageront à “aller vers les périphéries”, pour réaliser des actions concrètes de solidarité et de fraternité. Du 20 au 27 juillet, au cours de la deuxième semaine, le projet se poursuivra dans plusieurs villes du continent sud-américain, où il existe des initiatives sociales animées par la spiritualité de l’unité qui caractérise les Focolari : des écoles, des centres communautaires, des maisons pour les enfants de la rue, des maisons pour personnes âgées. Les rues et les différents lieux de vie de la cité pilote s’animent, sous l’impulsion de ces adolescents qui veulent jouer le “mondial de la fraternité”. video
Juil 15, 2014 | Senza categoria
« Comment se fait-il qu’on nous demande cette contribution ? La première réaction des gens autour de moi a été la surprise, raconte Patience Lobe du Cameroun. Mais ensuite, cette dimension de notre culture s’est vérifiée : lorsque c’est la communauté qui le requiert, il faut donner une réponse, en affrontant les questions avant tout, en famille. Ainsi, les réponses envoyées à la commission étaient le fruit d’une réflexion commune et non seulement l’expression de l’individu ». Patience est un des 20 membres de la commission qui a recueilli et classé les réflexions, les analyses et les bilans des communautés des Focolari dans le monde. Il y a eu 3050 interventions et plus de 600, celles issues du document des jeunes des Focolari. Elles représentent un trésor précieux et démontrent l’ample implication et participation au processus de préparation de l’Assemblée générale qui est convoquée tous les six ans. Il en est ressorti une ‘’photographie ‘’ des Focolari dans les différentes expressions vocationnelles, géographiques et générationnelles, avec ses défis, espérances, aspects critiquables, sa gratitude et sa joie pour le chemin parcouru et avec les aspirations et les propositions données à la lumière du charisme de l’unité. « En commençant ce travail, nous pensions à l’Assemblée comme simplement, le moment d’élire les nouveaux responsables du Mouvement », explique Bill Neu, des Etats-Unis. « Mais ensuite, nous en avons cueilli l’importance d’accueillir les instances qui arrivent du Mouvement tout entier et de les affronter ».
Pour le Père Egidio Canil, franciscain conventuel d’Assise, en outre, « ayant l’expérience d’autres chapitres, assemblées, synodes ecclésiaux, religieux, je peux dire que la ‘’méthode’’ de Jésus au milieu (Mt 18,20 ‘’Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux’’) est une méthode originale et nouvelle, très nouvelle, dans l’Eglise mais aussi dans la société. C’est- à -dire : supposer Jésus présent parmi les membres d’une assemblée avant de travailler. De façon à ce qu’ensuite, ce soit Dieu, présent parmi eux, unis au nom de Jésus, qui permette à l’Esprit Saint d’être présent pour guider les travaux et aussi à produire pour toute l’œuvre, des fruits à la hauteur du projet de Dieu. C’est le charisme de l’unité, sur lequel le Mouvement des Focolari est basé. S’il en est autrement, il ne peut œuvrer ». Et Giuliana, focolarina en Inde : « Pour ce travail, nous nous sommes retrouvés avec les différentes communautés et il y a eu tout de suite une grand adhésion, chacun donnant sa propre idée. J’ai constaté tout l’amour qu’il y a pour cette Œuvre, un rappel d’authenticité à mieux vivre – avec un retour aux racines – l’objectif pour lequel elle est née : pour le monde ». Pablo Loyola, volontaire argentin, nous confie : « Il y avait beaucoup de doutes, au début, sur la manière de procéder. Comment ce travail serait-il perçu ? En faisant une synthèse, nous voyons que le résultat va au-delà de nos expectatives. Je peux dire qu’on écoute tous les échos. J’essaie quant à moi d’apporter la voix de l’Hispano- Américain que je représente. Le défi maintenant réside dans le fait que ce travail d’implication de tous, continue ». Objectif et souhait pour ceux qui participeront aux travaux : se mettre dans une attitude d’écoute de ce qui a émergé afin de comprendre ensemble comment poursuivre le cheminement du ‘’peuple des Focolari’’ ces prochaines années. Et en attendant, à la veille de l’Assemblée, le 7 juillet passé, la présidente Maria Voce a écrit : « Alors que je remets complètement le mandat à l’Esprit Saint, dans l’attente de découvrir ce qu’Il voudra nous indiquer, je veux partager avec vous les trois sentiments qui dominent en ce moment dans mon âme : gratitude, joie, nouvel élan » écrit-elle dans une lettre adressée à tous, des Focolari. Une ‘’communion’’ profonde, avec le désir déclaré de « multiplier de tels sentiments de gratitude, de joie et d’engagement et de nous faire tous repartir, ensemble, personne n’étant exclu, dans cette extraordinaire aventure ».
Juil 14, 2014 | Non classifié(e)
« Alors que je remets complètement le mandat à l’Esprit Saint, dans l’attente de découvrir ce que Lui voudra nous indiquer, je veux partager avec vous les trois sentiments qui dominent en ce moment dans mon âme : la gratitude, la joie, un nouvel élan. Gratitude envers Dieu, avant tout naturellement, mais aussi envers chacune et chacun d’entre vous pour tout l’engagement donné avec profusion au cours de ces six années, afin que rien ne soit perdu de tout ce que Chiara [Lubich] nous a laissé. Gratitude pour autant de vie, autant de douleurs, autant d’offrandes. Gratitude toute spéciale pour les nombreuses personnes qui ont déjà rejoint Chiara et qui sont comme des phares lumineux qui nous donnent la lumière pour accomplir notre cheminement. Joie dans le fait de constater la vitalité et la fécondité du charisme qui rend Chiara vivante et présente partout où se trouvent ses filles et ses fils. Joie qui se manifeste aujourd’hui particulièrement dans les petites ou grandes communautés qui se sont multipliées dans le monde et qui sont occupées à témoigner, aussi par le biais des Mariapolis – d’où m’arrivent chaque jour de très beaux échos – de l’expérience saine d’une vie de famille authentique dans l’amour réciproque, capable d’être ‘la maison’ pour de nombreux nouveaux et de nombreuses personnes qui…y reviennent. Tout cela me pousse vers un nouvel engagement à répondre avec radicalité à l’appel de Dieu et à Le servir dans son Œuvre, où et comment Il le voudra, en laissant de côté tout ce qui est autre, afin que Lui puisse vraiment être tout pour moi. Cette communion que je vous partage, voudrait multiplier de tels sentiments de gratitude, de joie et d’engagement et nous faire repartir, tous ensemble, personne n’étant exclu, dans cette extraordinaire aventure, en surmontant toute peur, tout doute, toute hésitation, car tout est possible à Dieu et Dieu nous aime. Avec cet engagement, qui est aussi un souhait et une prière, soutenue par la Parole de Vie de ce mois-ci, je vous salue de tout cœur ». Maria Voce (Emmaus)
Juil 14, 2014 | Non classifié(e)
Montet (Suisse), 15 août 2001. Chiara Lubich est entourée de 50 jeunes de 20 à 30 ans, qui, avec les professeurs du Centre d’études des Focolari, ou École Abba, s’apprêtent à animer les débuts du future Institut universitaire Sophia. Le désir de Chiara est de leur transmettre directement, avec son cœur, l’expérience particulière dont elle a été protagoniste avec le député italien Igino Giordani, attiré par la spiritualité naissante, et qui est à la base du Mouvement des Focolari. Il s’agit du “Pacte d’unité”, scellé dans l’Eucharistie. C’était le 16 juillet 1949, et Chiara avait juste 29 ans. Vidéo en italien http://vimeo.com/100116616 Le “Pacte” du 16 juillet 1949 fait l’objet de l’étude contenue dans le volume “Le Pacte de 1949 dans l’expérience de Chiara Lubich”.
Juil 13, 2014 | Non classifié(e)
L’auteur parcourt les points essentiels de la conception chrétienne de Dieu en soulignant le fait qu’elle comporte aussi une nouvelle compréhension que l’homme peut avoir de lui-même. Compréhension qui se traduit en vie nouvelle, non seulement personnelle mais aussi sociale. Jésus – rappelle Don Foresi – est explicite sur ce point : l’amour qu’il nous demande concerne aussi bien Dieu que chaque prochain. La spiritualité de l’unité, ensuite, souligne et « propose à nouveau » avec force un aspect essentiel de cet amour : celui de la réciprocité, comme pour dire que si l’amour veut être vraiment comme Dieu l’a pensé, il doit être réciproque. […] « Lorsque Jésus, désormais proche de la mort, voulut résumer l’entièreté de l’enseignement qu’il avait donné durant sa vie, dit les paroles les plus simples qu’un penseur n’aurait jamais pu formuler : « Aimez-vous les uns les autres » (Jn 15,12). Ce sont des paroles que tous comprennent, la personne moins cultivée comme le plus grand scientifique ou littéraire ; ce sont des paroles traduisibles dans chaque langue, qui peuvent pénétrer chaque culture, de l’Orient comme de l’Occident. Et il en est ainsi car l’amour est le mystère de l’origine de la vie parmi les hommes. C’est en effet, de l’amour de deux personnes – mari et femme – que les enfants reçoivent la vie et que naît cette cellule fondamentale de la société qu’est la famille. C’est en outre, l’amour mutuel entre les parents et les enfants qui leur permet le développement humain, physique et psychologique. Et c’est encore l’amour qui permet la vie en commun harmonieuse dans le monde civil. Pour toutes ces raisons, ces paroles peuvent être tout de suite cueillies et saisies par tous. Bien souvent cependant, en les méditant, on ne pénètre pas dans toute leur profondeur. Ces paroles renferment le secret profond du mystère de l’être. Si en effet, tous les hommes, […] de n’importe quelle condition, peuvent comprendre tout de suite ces paroles, si celles-ci ont une valeur réelle de fait dans la vie des familles et des peuples, c’est parce qu’elles renferment une réalité profonde, qui concerne l’être même de Dieu. C’est en effet dans l’amour mutuel que se révèle, à nous chrétiens, la réalité intime et essentielle de Dieu, son être Trinité, son être amour réciproque entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint, chacun de ceux-ci étant l’Unique Dieu. Et c’est ainsi dans le commandement de l’amour réciproque que l’humanité est appelée à vivre selon le modèle de la vie de la Trinité. Celui-ci est, en résumé, la signification de la parole « Agape ». Pasquale Foresi, Luce che si incarna. Commento ai 12 punti della spiritualità dell’unità, Città Nuova editrice, 2014 pp.46-47 [extrait du discours au Symposium bouddhiste-chrétien, avril 2004, Castelgandolfo, Rome]
Juil 12, 2014 | Focolare Worldwide
Un sillage de lumière dans le ciel. C’est le titre du docu-fiction qui raconte l’histoire passionnante de Vincenzo “Eletto” Folonari, jeune rejeton d’une riche famille italienne, qui quitte tout pour suivre Jésus : “J’ai choisi Dieu, et absolument rien d’autre”, dit-il, dans une de ses phrases restées célèbres. http://vimeo.com/100491503 Présentation :
« Il était jeune. Riche. Beau. Il avait tout ce que l’on pouvait désirer à son âge. Mais Vincenzo visait haut, il voulait vivre pour quelque chose de plus grand. Il a connu l’esprit des Focolari, et il a tout quitté pour un idéal : la fraternité universelle. Il a disparu un jour d’été, dans les eaux du lac de Bracciano. Mais sa mort n’a pas été vaine. Elle a été l’impulsion qui a fait naître le Mouvement Gen. Jeunes, adolescents, enfants sont aujourd’hui présents dans 182 pays du monde. C’était son rêve. Il s’appelait Vincenzo. Mais pour tout le monde, c’était Eletto. » Pour se procurer le dvd (disponible en plusieurs langues) : http://editrice.cittanuova.it/s/38125/Una_scia_nel_cielo.html
Juil 11, 2014 | Focolare Worldwide
Démarrer la production n’a pas été chose facile. Les difficultés économiques ne permettaient pas, au début, de dégager un revenu régulier. Puis arrive le moment où Donatella Paolini Baldi réussit à faire le pas: “Le nombre de familles d’abeilles et la quantité de miel produite a augmenté – raconte-t-elle – au point de me permettre de demander l’identification à la TVA, faire les diverses inscriptions, constituer une véritable entreprise, laisser le travail précédent et avoir un petit revenu comme apicultrice. “Miel de plage” dont le parfum et l’arôme, avec l’aide d’un parc naturel régional de la Toscane, en font le produit porteur de sa petite entreprise: sa qualité originale a même été plusieurs fois primée. Insérée dans les groupes d’achat en tant que producteur de miel, l’entreprise fait également partie des “groupes d’économie solidaire”: soit un pacte entre organisations, groupes d’achat, producteurs et consommateurs qui vise à rendre durables la production et la consommation. Il s’agit d’un réseau d’entreprises ayant des objectifs similaires, qui tend toujours plus vers une production locale avec peu d’intermédiaires, à l’usage des énergies renouvelables, à l’agriculture biologique et propose une gamme de services et produits ayant un contenu social et éthique élevé.
Le style de l’Economie de Communion imprègne toutes les activités de la petite entreprise productrice de miel qui n’hésite pas à s’auto-taxer lorsque – en dépit de la bonne production – il n’était pas possible de payer les salaires (le sien et celui de Pietro, un jeune collaborateur). Elle résiste au «chant des sirènes» lorsque, à l’imminence d’un appel d’offre régional pour des contributions à l’apiculture, on lui propose un stratagème pour obtenir plus d’avantages. Donatella raconte : « J’ai beaucoup souffert à la pensée du matériel que je pouvais obtenir gratuitement, ou plutôt au détriment de la communauté, et j’ai imaginé la dérision de mes collègues, mais j’ai quand même dit ”non”, pas sans souffrir! Parler d’un comportement correct c’est facile, mais aller à contre-courant c’est plutôt dur. L’entreprise a ensuite été jugée appropriée pour accéder à la contribution et a ainsi été entièrement financée. J’ai été heureuse que mon comportement ait, d’autre part, permis à des apiculteurs insérés après moi sur la liste d’être financés eux aussi. » Dans la miellerie dont elle achète les services pour l’extraction du miel, Donatella fait la connaissance de G., un ouvrier qui termine de purger sa peine. « Bien que rassurée par le directeur de l’établissement, l’assistante sociale et l’avocat, j’ai eu beaucoup de difficultés à accepter d’être seule avec lui durant de nombreuses heures de travail. Avant de le connaitre on m’avait raconté dans les moindres détails son passé de criminel à plusieurs reprises … Quand je me suis retrouvée face à lui, grand et fort, poli et serviable, ce mur était encore présent entre lui et moi ». Jusqu’au jour où G. écoute une conversation téléphonique. « Je parlais avec une amie qui se défoulait avec moi cherchant compréhension et soutien de ma part. Alors que j’essayais de mettre en valeur en elle certains comportements comme voir l’autre nouveau chaque matin, voir le positif dans l’autre, G. avait bien saisi le sens de mes paroles, si bien qu’il m’a remerciée. Et son remerciement m’a éclairée … ». Plusieurs interventions ponctuelles providentielles sont interprétées comme actions de la part du ”partenaire caché”, Dieu, à qui Donatella et son collaborateur Pietro font confiance en permanence. « Une année très difficile, due au froid et à une pluie intense, a affecté la floraison et donc la production de miel. Entre apiculteurs ce sont des coups de fils continuels des uns aux autres. Dans ce climat, S. apiculteur qui grâce à son travail maintient sa famille, m’appelle en pleurant. Il ne sait pas quoi faire, il est désespéré. Il recherche un endroit avec une floraison importante comme celle du tournesol, mais il ne sait pas où il peut la trouver. Je lui dit d’être tranquille et d’avoir confiance. Je surmonte mes réticences : je cherche et je trouve des champs qui bordent … 10 hectares de tournesol. Nous pouvons mettre les ruches sur ce terrain et les abeilles voleront sur le tournesol du voisin heureux de coopérer. Je ne sais pas si nous aurons une abondante production de miel, mais cela me confirme que demander et donner sont sur le même plan. »
Juil 10, 2014 | Non classifié(e)
Éducation rime aussi avec paix : le prochain Forum mondial, organisé par la Fondation Schengen pour la Paix, se tiendra au printemps 2015 au Caire. Ceci, grâce au projet Living Peace, qui a justement au Caire sa “centrale opérationnelle”. L’annonce a été faite au cours du dernier forum, en juin, à l’occasion de la remise de la médaille du “Prix de la Paix de Luxembourg 2014” à Carlos Palma, promoteur de Living Peace.
Il s’agit de l’un des projets présentés, en même temps que les “bonnes pratiques”, durant le cours « Learning Fraternity » (Apprendre la fraternité), rencontre internationale organisée en septembre 2013 par les différentes agences éducatives des Focolari, et notamment l’AMU, accréditée auprès du Ministère italien de l’Instruction. Des experts dans ce domaine, des enseignants, des jeunes et des familles ont échangé entre eux sur le thème de la globalisation et sur la manière d’envisager l’éducation dans une perspective planétaire et solidaire.
Se sont ensuite déroulées les activités du Nouveau Réseau Projet Paix, lancé en Italie en 1990, dont le protocole de coopération nationale avec l’AMU a été signé en avril 2013, et dont les activités se poursuivront dans les années à venir. Environ 5000 élèves qui y adhèrent de façon continue, et d’autres, en nombre équivalent, qui s’associent pour des activités ponctuelles, développent les activités suivantes : cours de formation pour parents, adultes et étudiants, concours artistiques, activités sportives mettant à l’honneur des valeurs telles que la loyauté et le respect de l’adversaire, jumelages avec des écoles italiennes et étrangères, visites auprès de communautés de réhabilitation ou d’accueil de personnes handicapées ; le tout, dans la perspective de créer un réseau pour sensibiliser les jeunes, les enseignants et les familles à l’interculturel et à l’intégration, promouvoir les échanges entre eux et valoriser leurs talents.
Le cours préliminaire, commencé avec « Learning fraternity », se poursuit également. Dans ce domaine, l’Amu organise en Italie, pour la prochaine année scolaire, des parcours de citoyenneté active, répartis en quatre filières (Globalisation et fraternité, Interculturel, Économies et culture du don, Environnement et consommation responsable). Globalisation et fraternité, c’est aussi le thème central du Campus de citoyenneté planétaire qui se tiendra lors d’une journée, prévue en avril-mai 2015 à la cité-pilote internationale de Loppiano (Florence), et qui s’adressera à des élèves des écoles secondaires du 1er et du 2e cycle et à leurs professeurs. À cela s’ajoute la poursuite des projets déjà mis en route, en Italie et à l’étranger, ou d’autres qui ont été lancés dans le sillage des précédents. Par exemple, le jumelage « Une école sur les Andes », pour soutenir le centre éducatif de Bolìvar au Pérou, ou le projet « Schoolmates », qui permet aux élèves de participer à un réseau mondial entre les classes, pour échanger leurs richesses, partager leurs cultures, leurs langues, leurs traditions et les initiatives qu’ils ont mises en œuvre.
Les projets et les initiatives sont nombreux. Nous vous invitons à continuer à nous suivre durant l’été pour les connaître de façon plus détaillée, et à les consulter à la rubrique “Education au développement” du site de l’AMU.
Juil 9, 2014 | Focolare Worldwide
http://vimeo.com/album/2915095/video/98447455 L’entrepreneur est celui qui poursuit une idée productive. Celle de John Mundell, d’ Indianapolis (USA), est plutôt originale. L’entreprise de cet ingénieur civil, au sein de laquelle travaillent 19 collaborateurs, adhère au projet de l’Economie de Communion (EdC). Dans le monde, il y a environ un millier d’entreprises qui adhèrent à cette façon d’agir évangélique dans le milieu économique, avec une forte présence en Europe et une importante augmentation dans les régions de l’Amérique Latine et de l’Afrique. La simple mais plus qu’intéressante idée lancée par Mundell s’appelle « The Company Cube » (Dé pour les entreprises). Il s’agit d’un instrument sympathique qui aide à vivre d’une manière pratique, le propre style de l’Economie de Communion. The Company Cube, est une façon pratique de se rappeler les valeurs qui créent un milieu de travail basé sur le respect mutuel, sur l’engagement et la responsabilité partagée. Non seulement, il vise plus haut, c’est-à-dire qu’il se propose comme un ‘modus operandi’ afin d’actualiser des changements sociaux par le biais de décisions centrées sur la personne. Et comment cela fonctionne-t-il ? « Prends le dé et…lance-le, -explique John Mundell-. Lis la face supérieure et essaie de la vivre dans ton milieu de travail. A la fin de la journée, pense à ce qui a changé dans ta manière d’agir et partage ton expérience : Lance-le, Lis-le, Vis-le, Partage-le, Expérimente des résultats surprenants ! ». Mais qu’est-ce qui est écrit sur les faces du dé ? Construis (des relations chaque jour !), Aide (avec des actions, pas en paroles !), Partage (tes connaissances, ton temps, toi-même !), Valorise (chaque personne, chaque idée !), Sois le premier (à aider les autres !), Concurrents (ils peuvent être des amis !). A propos de « Concurrents », une collègue raconte : «Lorsque j’ai découvert qu’une de mes concurrentes avait gagné un projet pour lequel nous avions envoyé une proposition, je l’ai appelée pour la féliciter. Elle a été très surprise de mon coup de téléphone ! Pendant la conversation, elle m’a expliqué ce qu’elle avait préparé, en me fournissant ainsi une suggestion utile à un de mes nouveaux projets ». En août 2013, pendant un congrès international de l’EdC qui s’est déroulé dans la Ville de Mexico, avec le titre « Personne et communion, pour une refondation de l’Economie », John Mundell a lancé « The Company Cube » dans sa version espagnole : « El dado empresarial ». Pour en savoir davantage : The Company Cube
Juil 8, 2014 | Focolare Worldwide
La solitude, dans le silence, n’effraye pas: elle est faite pour protéger, non pas pour faire peur. Quoi qu’il en soit, on profite aussi de cette souffrance. La grandeur maximale du Christ est la croix. Jamais il ne fut aussi proche du Père et aussi proche des frères que quand, nu, blessé, il cria de l’échafaud: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?” Avec cette souffrance, il se repentit: dans cette fracture, il rejoignit les hommes avec Dieu. Donc, on ne pense pas que les souffrances, immanquables aussi dans cette phase d’arrêt, soient une entrave: elles sont un stimulant. Donc […] écoute cette Voix, pour commencer à échanger: une Voix qui monte du profond de ton âme et tombe du haut des cieux. Tu n’es pas habitué à l’écouter, c’est pourquoi, durant les premières rencontres, tu as l’impression qu’elle fuit, qu’un mur épais ou un éloignement cosmique semble s’interposer. Elle vient de ton for intérieur, et tu es habitué aux bruits qui viennent de l’extérieur. Elle vient des planètes, du soleil, de la nature […] et transporte une voix profonde: celle de l’auteur du ciel et de la terre. […] Vas-y, écoute, contemple, à l’intérieur du silence dans lequel Dieu parle. Dans la journée de la vie, c’est l’heure tardive de la contemplation, lorsque les créatures se rassemblent pour faire le bilan du travail accompli et préparent l’action du lendemain: un lendemain gravé dans l’éternité. […] Un détachement du monde, donc, et une attaque sur Dieu: par conséquent, ce n’est pas une séparation des hommes, en tant que frères, membres de la même famille divine et humaine. À ces personnes-là, le trésor d’expériences de qui a réussi l’examen de la vie est utile: mais c’est surtout cette sagesse qui est utile, nommée sainteté en religion. Le mystique introduit par les artères du Corps mystique les vertus de la contemplation: des germes de divin, qui se répandent dans le corps social. Il en a besoin comme jamais. […] Alors (…) il se détache des créatures pour les retrouver en Dieu, où elles ne se séparent plus. Le Seigneur – la Trinité – est mis pour vivre en toi, avec son amour tu aimes les créatures: et les aimer, c’est s’unir à elles. […] Et comme Dieu est dans la quiétude, elle est atteinte plus facilement dans la relaxation de l’esprit et, si possible, du corps de cette période, en cherchant la relaxation dans l’établissement de la paix avec toutes les créatures, en pardonnant et en oubliant, en faisant en sorte que la pensée sur aucune ne s’arrête en se troublant, mais réunit toutes dans la maison du Seigneur en communicant. […] Dans cette gare, on rencontre des compagnons de voyage courageux, lesquels, étant face au dilemme: l’Éternel ou le monde?, choisirent, malgré des parents stupéfaits et des connaissances scandalisées, l’Éternel. Ils firent de l’œuvre qui leur a été assignée dans le temps une marche de rapprochement – presque d’assaut – vers l’Éternel, et des coins de ciel se déchirèrent: ainsi, ils donnèrent une idée de l’Infini aux générations. Paul, Augustin, Bernard, François. Thomas, Dante, Catherine… Et ensuite Jean de la Croix et Thérèse et Pascal et Newman et Manzoni… […] La méditation de leurs écrits – jusqu’à l’assimilation – mène l’âme vers la divinité. On escalade le sommet avec eux, qui connaissent le chemin, et fournissent des outils. Et le sommet est le séjour de la paix et aussi de la joie, parce qu’il effleure le paradis. (Extraits tirés de “Città Nuova” XXIII/13 10 juillet 1979, pp.32-33)
Juil 7, 2014 | Focolare Worldwide
«La Bible que le monde lit le plus est celle qu’elle voit en nous ». C’est avec ces paroles que le vainqueur du Prix « Luminosa » pour l’Unité 2014 », le Rév. John Armstrong, a défié le public au cours d’une table ronde le 21 juin à la Mariapolis Luminosa (Hyde Park, NY). « Comment peut-on comprendre la Bible alors que les chrétiens sont divisés entre eux ? –a-t-il insisté- . Si les gens pouvaient lire en nous chrétiens le message fondamental de l’Evangile, « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34), ils en comprendraient l’essence même ». Le Rév. John Armstrong est le fondateur d’ ACT3network (Advancing the Christian Tradition in the Third Millennium). Son ministère a débuté avec un focus sur le renouveau spirituel, mais il s’est ensuite ouvert à ce qu’il appelle l’ “œcuménisme missionnaire », surtout parmi les chrétiens évangéliques. Lors du discours de la réception du Prix, il a cité la fondatrice des Focolari, Chiara Lubich : « Dans le christianisme, l’amour est tout ». Et il a ajouté que « Si les chrétiens croient vraiment en cet amour pur, la conséquence est la présence de Jésus au milieu d’eux (Mt 18,20) ». Selon lui, c’est dans cette optique que nous pouvons espérer au renouveau non seulement de la théologie et de l’œcuménisme, mais également des différents milieux de l’activité humaine. « Notre business-a-t-il affirmé- est celui de vivre l’Evangile en communauté ; d’être unis par l’Esprit par le biais du lien de la paix ». Lors de la table ronde, « Comment pouvons-nous témoigner du commandement nouveau ? », les quatre rapporteurs ont partagé leurs propres histoires personnelles dans le domaine de l’œcuménisme. Le Père John Crossin, directeur du Secrétariat pour les affaires œcuméniques et interreligieuses de la Conférence des Evêques Catholiques des Etats-Unis, a invité à se concentrer sur la mission qui rassemble les chrétiens, plutôt que de regarder aux choses qui nous divisent. La Rév. Elizabeth Nordbeck, ministre de l’Eglise Unité du Christ et professeur de la « Andover Newton Theological School » (Massachusetts), a partagé quatre histoires œcuméniques. Toutes soulignaient que l’amitié et la confiance précédent le dialogue œcuménique et que bien souvent, ces rapports fraternels aident à « porter ensemble des initiatives partagées ». « On a souvent tendance à refuser les choses que nous ne connaissons pas ou qui suscitent en nous la peur-a affirmé Nordbeck-. Au contraire, on a besoin de l’autre pour élargir l’esprit ». Le Rév. Bud Heckman, directeur de la Fondation El Hibri et ex- directeur exécutif des Religions pour la Paix des Etats-Unis, a mis en évidence la nécessité de savoir dialoguer avec celui qui ne s’identifie pas à une église en particulier. Les temps ont changé : « Quand j’ai grandi dans une petite ville de l’Ohio, nous étions tous chrétiens-a-t-il rappelé. Un garçon de l’autre côté de la rue n’est pas venu dans mon église : « Es-tu chrétien ? » lui avais-je demandé. ‘Non, je suis catholique’ fut sa réponse. Avoir un ami catholique était une exception. En 1990, 86% de la population des Etats-Unis se disait chrétienne ; en 2001, ce nombre est descendu à 76%. D’ici 2050, moins de la moitié de la population sera chrétienne. Le groupe de ceux qui n’ont pas de foi particulière a, au contraire augmenté. « On a besoin du témoignage de l’amour réciproque aussi entre les religions, avec des faits et non seulement des paroles- a-t-il insisté-, car ce sont les expériences vécues celles qui ont une incidence sur nous ». Il a ensuite rappelé le congrès de 2004 du Parlement des Religions pour la Paix en Espagne, quand la communauté Sikh a offert aux personnes présentes des plats végétariens : « A la fin, chacun se souvenait de l’hospitalité, de la construction des relations, plutôt que des discours ». Les diversités d’opinions et de convictions, d’après Armstrong, ne devraient pas empêcher le dialogue : « Je ne prétends pas que l’autre soit d’accord avec moi, autrement cela ne serait pas du dialogue. Il s’agit, au contraire, de tenir les portes ouvertes à l’autre et à l’Esprit qui le travaille ». Avec le Prix Luminosa pour l’Unité, depuis 1988, les Focolari mettent en évidence des personnes ou des associations qui ont donné une contribution significative à l’unité entre les églises chrétiennes, entre les grandes religions et avec les personnes de bonne volonté. Source : Living City
Juil 6, 2014 | Non classifié(e)
« Dieu m’aime immensément », « Dieu nous aime immensément ». Le dire, le prêcher dans les années ’60 du siècle passé, cela avait une saveur de nouveauté, presqu’un peu subversive. On le savait, d’une certaine manière, mais ce n’était plus aussi présent dans la vie personnelle et communautaire des « bons chrétiens ». Cette découverte qui caractérise les débuts de la spiritualité de l’Unité et de l’expérience de Chiara Lubich et des premières compagnes est à nouveau proposée par l’auteur comme la base même de la vie chrétienne, également dans ses typiques expressions de la prière et du fait de suivre Jésus dans la vocation à laquelle nous sommes appelés. Non seulement : c’est une vérité qui nourrit et imprègne aussi les rapports sociaux, comme le travail. Et elle nous rend capables de porter Dieu au monde, à tous ceux que nous rencontrons. « Je me souviens de la profonde impression que cette annonce avait suscitée aussi en moi : j’en avais perçu l’importance fondamentale, la nouveauté, dirais-je, pour moi, absolue. Néanmoins, à distance de nombreuses années, on se pose la question : à quel point en ai-je été réellement conscient ? A quel point en ai-je compris pleinement la portée ? Notre compréhension de Dieu et de sa façon d’agir est en effet souvent liée à certaines de nos propres et précises perspectives, elle se mesure sur notre façon limitée de sentir les choses, elle s’exprime à travers nos particulières catégories de pensée. Il peut arriver alors que, nous sentant parfois imparfaits et donc peu dignes de l’amour de Dieu, nous transférions, d’une certaine manière, notre perception en Dieu et finissions par croire qu’il ne peut nous aimer, ou tout au plus, qu’il ne peut nous aimer que partiellement. En réalité, ce n’est pas ainsi que cela se passe. Dieu nous aime toujours, infiniment, et son amour est proche et nous soutient, chaque instant dans notre cheminement. Si nous voulions esquisser, par des images, les caractéristiques de l’amour de Dieu, la première qui saute aux yeux, c’est l’image familière de l’Ecriture Sainte et présente chez de nombreux auteurs spirituels : Dieu nous aime comme l’époux aime son épouse. Lui qui, semblable à celui qui est éperdument amoureux, aime au-delà de la valeur même de la personne aimée ; il l’aime donc à tel point qu’il voit en elle que tout est beau, tout est positif, tout est compréhensible, jusqu’à ses déficiences qui, même s’il les a vues, sont transformées et sublimées par l’amour. Mais il y a une image qui, d’une façon tout aussi efficace, parle de l’amour de Dieu envers nous. C’est l’image de l’amour d’une mère qui, quelle que soit la situation dans laquelle le fils se trouve, même la plus douloureuse et répréhensible, est toujours prête à l’attendre, à l’accueillir en oubliant tout. Car l’amour maternel est ainsi : inextinguible, essentiel. […] Quand on essaie de puiser, ne fût-ce qu’un instant, à la réalité d’un tel amour, alors, tout se transforme : la vie qui nous est donnée, le monde qui nous entoure, chaque circonstance joyeuse ou triste : tout acquière le cachet d’un don personnel de Dieu pour moi qui me veut saint comme lui est saint (cf.1Pt 1,16). Ceci est à la base de toute vie chrétienne : cet amour de Dieu pour chacun, de Dieu à qui nous devons nous redonner, en lui répondant d’une manière totale ». Pasquale Foresi, Lumière qui s’incarne. Commentaire aux 12 points de la spiritualité de l’Unité, (Luce che si incarna. Commento ai 12 punti della spiritualità dell’unità) Città Nuova editrice, 2014 pp.29-30
Juil 5, 2014 | Focolare Worldwide
“Je voudrais vous dire ce qu’est le sacerdoce pour moi, ce que cela signifie pour moi d’être prêtre aujourd’hui. C’est être, en même temps, autant qu’il est humainement possible, Jésus de la Cène et Jésus du calvaire, Jésus des foules et Jésus à Gethsémani, Jésus des ‘hosanna’ et Jésus du ‘mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?’, Jésus de la mort et Jésus de la résurrection. C’est être toujours plus, chaque jour un petit peu plus, Jésus, comme le Père éternel désire et dispose dans sa volonté affectueuse. […] Il m’utilise selon sa volonté. Je n’ai que l’instant présent. En cela, pouvoir faire ou pas, soit humainement soit sacerdotalement, ne compte pas. Ce qui compte, c’est d’être cette volonté de Dieu sur moi.”
Ce sont les mots de don Cosimino à ses paroissiens pour le 25ème anniversaire de son ordination sacerdotale, en 1988, déjà éprouvé par la maladie qui l’amènera à conclure son expérience terrienne le 5 juillet 1989. “Jésus est mort à trente-trois ans – écrit-il encore. Pourquoi ne devrais-je pas mourir à 49 ou 50 ans? Jésus a pu dire: “Tout est accompli“, alors que tout est brisé autour de lui. Mais il le dit. Pourquoi je pense à tant de projets? Tout restera aussi pour moi ‘Accompli’ (c’est-à-dire parfaitement mené à terme) si je reste, comme Jésus, dans le dessein du Père.” Don Cosimino entre au séminaire en 1950. Durant cette période de formation, il a été exemplaire, tant sur le chemin spirituel, vécu avec un grand engagement, que dans les études. Depuis toujours, il avait un vif désir en lui: comprendre comment vivre pour devenir saint. Il est ordonné prêtre à Gaeta (Italie), le 14 juillet 1963. Une année après son ordination, il participe à une rencontre du Mouvement des Focolari à Ala di Stura (Nord de l’Italie). Là, comme il l’a répété plusieurs fois, il a trouvé la réponse à son désir de sainteté, il a trouvé “l’IDÉAL”, comme il disait alors. Il s’est ainsi mis immédiatement, très engagé, à faire un trésor de ce qu’il recevait, en essayant de ne pas perdre un mot. Son engagement était dans la compréhension, mais surtout en vivant la spiritualité de l’unité.
En 1967, il a été nommé prêtre de St-Paul, à Gaeta, sa ville natale. Là, avec son style typique plein d’amour et d’attention envers tous, particulièrement envers les plus petits (jeunes mères, ex-détenus, drogués, expulsés, marginaux), il a organisé sa communauté en visant simplement, mais avec force et décision, à vivre l’Évangile dans toutes les situations et dans les réalités les plus diverses. Les occasions de prendre position aussi à l’égard de réalités sociales toujours plus éloignées d’une dimension vraiment humaine et chrétienne ne manquent pas. Il a beaucoup travaillé pour le Mouvement sacerdotal et pour le Mouvement paroissial, deux branches du Mouvement des Focolari. De cette façon, beaucoup, aussi au niveau international, ont pu le connaître, comme le prouve le grand nombre de visiteurs durant toute la période de la maladie.
Un aspect important pour comprendre sa vie est le rapport d’unité avec les autres prêtres, dans un passage d’une mentalité individualiste à une vie de communion. Son unique but: grandir dans la charité, en laissant de côté les discours sur de nouvelles techniques d’apostolat, de catéchèses et sur des expressions de liturgie modernes et séduisantes, comme c’était la mode alors, pour faire la place au partage, comme en famille: biens, salaires, dépenses, amis, joies et épreuves, santé, vêtements, idées. Il a fait sien, avec radicalité et conviction, le symbole du mouvement sacerdotal des Focolari: le lavement des pieds. Il écrit: “La considération du lavement des pieds a été pour moi fondamentale. Parce que Jésus l’a fait, je devrai le répéter moi aussi pour les hommes de ces générations. Sublime dignité! Mais le Christ, dans sa dignité divine, ôte ses vêtements et lave les pieds. Moi, prêtre, j’imiterai le Christ, me dépouillant de ma fausse honorabilité à laquelle je tiens, et je m’approcherai des hommes pour leur apporter le lavement des pieds, la rédemption. Je laverai les pieds au confessionnal, à l’hôpital, en disant la messe, en soignant les pauvres, les personnes âgées. Mais je devrai me dépouiller. C’est l’essentiel.”
Juil 4, 2014 | Focolare Worldwide
“J’ai rencontré Chiara Lubich immédiatement après la fin de la guerre. Je suis allée à Trente chez ces jeunes filles, dont on disait qu’elles “vivaient l’Évangile comme les premiers chrétiens”. Les paroles de Chiara m’ont fait réfléchir. Je venais d’une famille chrétienne et j’étais membre de l’Action catholique, mais je me suis aperçue que ma religiosité était peu chrétienne, parce que je ne vivais pratiquement pas l’Évangile. Avec notre groupe, nous sommes souvent retournés à Trente et Chiara aussi venait nous rendre visite à Rovereto, notre village. Elle nous parlait de l’Évangile et nous faisait tomber amoureux de Jésus. Immédiatement, s’est formée à Rovereto une communauté, dont faisait partie le directeur de l’entreprise téléphonique, la professeure de mathématique, le cordonnier, l’horloger, un papa et une maman, des jeunes filles et garçons. Nous étions beaucoup et nous nous aimions bien. Chaque fois que nous nous rencontrions en tant que communauté, nous essayions de prendre un engagement nouveau en vivant l’Évangile, changer nos vies et nous occuper des nécessiteux qui nous entouraient.

Violetta Sartori
Un jour, une amie nous a présenté un jeune qui avait été blessé durant la guerre: une bombe lui avait explosé au visage et il était devenu aveugle. Chaque fois qu’il participait à nos rencontres, il disait: “Quel bain de lumière!” À chaque personne que nous rencontrions, nous essayions de communiquer notre découverte: “Dieu nous aime immensément“. Et beaucoup ont entendu l’appel à suivre Dieu. L’Idéal de l’unité s’est répandu et la communauté se faisait connaître. Certains nous accueillaient et d’autres nous critiquaient, et disaient que nous exagérions. Je me souviens qu’une fois, Chiara parlait dans un théâtre et il y avait beaucoup de personnes. Certains ont adhéré et d’autres l’ont critiquée. Igino Giordani a écrit un article dans un journal de Trente, intitulé “Les pompiers”. Il expliquait que les pompiers sont ceux qui éteignent le feu, qu’il suffit qu’ils voient le feu un peu allumé, dans le cœur des personnes, et ils sont prêts à venir avec les lances pour l’éteindre. Ils sont comme une armée de personnes qui défilent, c’est-à-dire qu’ils bougent, mais ne vont pas de l’avant. Chiara expliquait, cependant, que nous ne pouvons pas connaître les desseins de Dieu sur chaque créature. Nous ne pouvons pas juger selon l’apparence, mais toujours aimer, aimer, aimer, être toujours disponibles. Je me souviens qu’une autre fois Chiara disait, que nous nous sentons bien peu de choses, de pauvres chrétiens. Mais Jésus a donné sa vie, il est mort pour chacun de nous: “C’est comme si quelqu’un venait et nous apportait un don très précieux – disait-elle – et que nous le laissions de côté prendre la poussière, sans jamais le considérer, et que nous continuions à nous sentir pauvres”. Elle nous poussait, donc, à miser sur la miséricorde et l’amour de Dieu pour chacun de nous. Et ainsi, petit à petit, Chiara mettait l’amour pour Jésus dans nos cœurs et nous le communiquions à beaucoup d’autres.” (Témoignage raconté durant la rencontre des représentants des communautés locales des Focolari dans le monde – Castelgandolfo, 29 mai-1er juin 2014)
Juil 3, 2014 | Focolare Worldwide
Tout est parti d’une simple collation jetée dans une poubelle et de la surprise des enfants de savoir qu’il y a des personnes qui n’ont même pas à manger : « Madame, qu’est-ce que c’est des enfants pauvres ? », avaient- ils demandé. C’est ainsi qu’en juin 2013, les élèves de l’école maternelle de l’I.C. « G.Giuliano » de Latina (Italie) réussissent à récolter des colis à envoyer aux enfants d’un orphelinat de Mae Sot, au Nord de la Thaïlande. Puis, en octobre 2013, 30 grands cartons pleins de jeux et de vêtements partent, donnés par les enfants de toute l’école maternelle et primaire…. Les constructeurs de ce pont de solidarité sont toujours ceux-là : les enfants de Latina et ceux de Mae Sot. Quelque chose les a liés et désormais ne semble pas s’étioler. A la mi-mai, on présente « Du rêve au projet » avec 250 personnes présentes : des élèves, des responsables d’écoles, enseignants, parents, grands-parents et amis. On rêve, en effet, à la construction d’une école pour des enfants, parmi les plus pauvres au monde, qui se trouvent à 10 000km de distance. On organise beaucoup d’initiatives pour recueillir les fonds nécessaires pour débuter les travaux : une représentation théâtrale, une tombola, la vente de gâteaux réalisés par les mamans et les grands-mères des enfants de Latina.
Quelques commerçants de la ville ayant pris connaissance du projet et sachant que ce sont les enfants de Latina qui portent de l’avant l’initiative en faveur d’enfants moins chanceux, mettent à la disposition ce qu’ils peuvent : « bons pour achats », une machine à café, paquets hommages pour week end à la mer, abonnement pour la saison théâtrale et tout autre chose qui peut servir à la tombola. « Tellement de sensibilité a jailli de la part des gens- racontent-ils- bien au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer. L’amour et la solidarité fleurissent au milieu de la société et là où tu t’y attends le moins ! » Plein de gens se coupent en quatre pour préparer la salle pour l’événement. « C’était merveilleux de voir – écrivent-ils- une petite communauté née de l’amour de ces enfants qui ont lancé l’invitation à faire quelque chose pour ceux qui souffrent de l’autre côté de la planète ». Mais qui sont ces enfants que l’on aide ? »Ce sont les ‘Karen’ (mais pas seulement) qui fuient encore aujourd’hui- nous expliquent-ils- du Myanmar à la recherche d’un meilleur futur et entrent en Thaïlande, dans la petite ville frontalière et également ceux qui sont dans les montagnes limitrophes…. sont réellement très nombreux ! Il n’est désormais plus possible de rentrer dans les camps de réfugiés officiels, qui seront bientôt démantelés. Dans la région de Mae Sot, il y a au moins trois grands camps : Mae La, Umpiem et NuPo. Arrivant du Myanmar, l’unique endroit où trouver refuge est dans les champs de riz, ou bien dans les petits regroupements de baraques abusivement construites ; le tout sans aucune protection légale, sans aucun droit humain et sans quelqu’un qui les protège ».
A la fin de l’évènement, la vente de gâteaux et le tirage de la tombola pour donner les nombreux lots, remplissent l’atmosphère d’une joie palpable. Une maman nous confie: « Ma fille a déjà mis son sac à dos de côté pour l’envoyer avec le prochain envoi à Mae Sot. Et de temps en temps elle y ajoute un crayon ou l’autre ou un cahier pour ses petits frères karen ». Une autre est arrivée avec des biscuits bien emballés et avec l’étiquette écrite en thaïlandais : elle avait été sur internet pour y trouver la traduction exacte ! Elle les a tous vendus tout de suite. Et un parent : « Cette expérience de solidarité restera toujours dans leurs cœurs et aussi dans les nôtres ». « Les fonds recueillis ont permis de louer un terrain- concluent-ils. On y a construit une modeste école et déjà 38 enfants s’apprêtent à la fréquenter. Elle s’appellera « Goutte après goutte » parce que l’école sera ‘comme une petite goutte d’eau’, mais goutte après goutte….naît un fleuve ».L’aventure continue grâce à l’amour de beaucoup de monde et qui sait où elle aboutira. Lis également : La Thaïlande appelle, Latina répond. http:/www.focolare.org/fr/news/2014/04/28/La Thaïlande appelle- Latina répond/. Suis-nous sur facebook :’Goccia dopo goccia ‘il ponte Latina Mae Sot (contient d’autres vidéos et photos du projet).
Juil 2, 2014 | Focolare Worldwide
Une famille saine développe des liens positifs, personnels et sociaux qui représentent le capital humain primaire pour le bien-être de la société. C’est de ce préambule que naît le projet culturel « La famille en vue du bien commun », promu par l’ « Ecole Loreto » d’Actions pour Familles Nouvelles Onlus. L’objectif est clair : repartir de la promotion d’une culture de la famille afin d’assainir de nombreuses plaies qui dérivent de la désagrégation sociale causée par les crises et par la privatisation de l’institution de la famille. Le 11 juin passé, ont été remises les attestations de « Empowerment familial et interculturel » aux familles venues pour apprendre un nouveau style de vie basé sur l’amour réciproque de l’Evangile et approfondir la spiritualité de l’unité, avec également une formation spécifique sur les thématiques de la famille.
Le cours avait commencé le 16 septembre 2013 et s’était articulé en deux périodes formatives tout au long de l’année : le « cours propédeutique », cours préparatoire de 250 heures et le « cours de qualification »de 600 heures. Les participants : huit noyaux familiaux entiers provenant de Hong Kong, de la Corée, Syrie, Slovaquie, Mexique et du Brésil.
Les familles ont reçu des éléments de contenu formatif, participé aux activités de travail et à la vie de la citadelle, en vivant dans l’amour et dans la communion, afin de témoigner à tous-une fois retournés dans leurs terres- de l’expérience vécue. Un dénominateur commun a été celui de se retrouver à la fin de l’année comme une unique et grande famille. En toutes les familles, il y a le désir de partager avec le plus grand nombre de personnes l’expérience originale vécue en Italie. L’Ecole Loreto a été fondée par Chiara Lubich en 1982 à Loppiano. Jusqu’à présent, 1500 familles issues des cinq continents sont passées par cette singulière école en devenant ensuite, des points de référence pour d’autres familles.
Juin 30, 2014 | Non classifié(e)
Du 1er au 28 septembre 2014 se tiendra l’Assemblée générale du mouvement des Focolari. Parmi ses tâches: élire la présidente, le coprésident, les conseillers/ères généraux qui resteront en charge pendant les six prochaines années, délibérer sur les instances et les propositions venues des différentes parties du monde, définir les grandes lignes d’orientation de la prochaine période. Maria Voce s’est exprimée ainsi: “l’Assemblée est appelée à s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement tout entier” et on y arrive “avec un sens de gratitude envers Dieu pour ce qui a été vécu ensemble durant ces six années passées”.
Les participants à l’Assemblée générale seront 494, ils représenteront la variété des situations géographiques, des engagements et des générations propres aux Focolari. Parmi les présents se trouveront 15 invités d’Eglises non catholiques, de religions non chrétiennes, et de culture non religieuse. Ils seront présents aux travaux de l’assemblée et exprimeront leur propre point de vue, indispensable à la vie et l’action du mouvement.
Les six derniers mois dans le monde entier et de manières différentes, une suite d’initiatives se sont déroulées pour faciliter les réflexions, les analyses et les bilans dans les communautés des Focolari sur la manière de faire du mouvement, sur les défis et les perspectives futures, dans le but d’envoyer des sujets et des propositions sur lesquels organiser les travaux de l’Assemblée. Les groupes ont ainsi présenté plus de 3.000 propositions, chacune ne comportant pas plus de 100 mots, qui “montrent – aux dires de Maria Voce – la vitalité d’un peuple en marche et en croissance”. Un groupe de jeunes des Focolari, suite à un travail de réflexion dans les cinq continents, réunis au cours de leur congrès international, ont approuvé un manifeste qu’ils ont ensuite remis à la présidente. L’ensemble des propositions a été regroupé par une commission préparatoire qui l’enverra personnellement aux participants de l’Assemblée autour des permiers jours de juillet. Cette commission est composée de vingt personnes, représentatives de l’actuel Centre international, des différentes branches des Focolari et des régions du monde où il est présent. L’Assemblée générale des Focolari est l’organe le plus important du mouvement, il se réunit de manière ordinaire tous les six ans. La précédente s’est tenue en juillet 2008, trois mois après la mort de la fondatrice Chiara Lubich.
Juin 29, 2014 | Non classifié(e)
“On aime Dieu, le Père, aussi en donnant à manger au frère qui a faim. Tout le développement de la littérature sur ce thème – spécialement de la grande littérature patristique – est une lutte contre l’égoïsme des uns qui provoque la misère des autres: donc une reconstitution de l’humanité violée et dégradée en commençant par le début: nourrir l’estomac, pour reconstruire ce corps physique qui fait partie lui aussi du Corps mystique: c’est aussi le Christ vivant […]. Tous ne peuvent pas faire de miracles – écrivait saint Augustin – mais tous peuvent nourrir les miséreux. “Tu ne peux pas dire au paralytique: Lève-toi et marche! Mais tu peux dire: En attendant que tu puisses te lever, d’abord reste et mange…” Qui, pouvant nourrir les dénutris, les mal-nourris, les affamés, ne les aide pas, est, selon une pensée des Pères de l’Église, un homicide, même un déicide. Il fait mourir le Christ. Qui, durant les années de guerre, a condamné des prisonniers à mourir de faim, a répété, du point de vue de l’Évangile, la crucifixion. Il a été l’assassin, pour ainsi dire, de Dieu. Les nombreux déportés, dans la neige et sous un soleil de plomb, à l’intérieur de wagons blindés ou de bâtiments isolés, dont la monotonie était seulement interrompue par le collapsus des affamés, marquent le style de l’athéisme pratique, même si perpétré au nom de Dieu. Pour cette raison, saint Vincent de Paul est monté dans les galères des rois très chrétiens, où les galériens tombaient, exténués. Voici donc que l’œuvre de miséricorde, reconstituant la justice, ne se présente pas comme une simple distribution de nourriture ou d’argent pour l’acheter. “Les œuvres de miséricorde ne servent à rien sans amour”, dit saint Augustin. “Je pourrais distribuer tous mes biens aux affamés et même livrer mon corps aux flammes, si je n’ai pas d’amour, cela ne me sert à rien” (1 Cor 13, 3), écrit saint Paul (…). Les services d’assistance sociale servent peu aux effets de la vie religieuse, si ceux qui les accomplissent n’apportent pas cet aliment divin, cette ardeur d’Esprit Saint, qu’est la charité […]. L’œuvre de miséricorde est un devoir moral et matériel: en nourrissant qui souffre, je me nourris. Sa faim est mienne et celle de tout le corps social, dont je suis partie organique. “Beaucoup, nous sommes un seul organisme”: et on ne peut léser un organe pour avantager un autre. Sinon, on le paie: avec les révolutions, les troubles et les épidémies ici, et ensuite avec l’enfer là-bas. On a tenté de penser que ce précepte est devenu plutôt superflu à une époque où les travailleurs atteignent une certaine aisance. Au contraire, il n’a jamais été autant actuel et a pris une dimension aussi vaste qu’à l’époque du rationnement, des camps de concentration, des déportations et du chômage, de la guerre et de l’après-guerre (…). Une civilisation qui tolère l’affamé à côté du riche est une civilisation en péché mortel (…). Si une personne n’a pas de ration, cela signifie qu’une autre en a deux […]. Les œuvres de miséricordes se justifient par la réalité de la nature humaine; et accomplissent le miracle de faire circuler l’amour en faisant circuler le pain: le miracle qui fait du don d’un pain une sorte de sacrement social, avec lequel on communique, avec l’amour, Dieu, et on nourrit, avec le corps, l’âme.” (par Igino Giordani, Il Fratello, Città Nuova 2011, pp. 64-67)
Juin 28, 2014 | Non classifié(e)
L’image de l’Église que le prochain Synode est appelé à montrer avec ses choix pastoraux est celle d’«une mère engagée à engendrer, accompagner et soutenir tous les fils de Dieu, personne n’est exclu”. Mgr Bruno Forte, secrétaire spécial du prochain Synode extraordinaire sur la famille voulu par le Pape François, l’a souligné lors de la présentation en salle de presse de l’Instrumentum laboris de l’assemblée synodale d’octobre prochain, qui sera consacrée au thème “Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation”. “La famille est désormais devenue le symbole des difficultés, des souffrances de la société – commente Anna Friso, responsable avec son mari Alberto de la réalité ‘Familles nouvelles’, insérée dans le Mouvement des Focolari. “Donc savoir que l’Église a cette attitude d’accueil et de proximité – continue Anna – est vraiment magnifique.” Le document est la synthèse des réponses aux 39 questions du questionnaire envoyé en novembre dernier, qui a eu un accueil positif et un retour important. “Je crois que c’était l’idée juste. Commencer par les personnes, par les données concrètes du mode de vie”, poursuit Anna Friso. “Cette attention aux situations aussi complexes et différentes de nombreuses familles en difficulté – continue Alberto Friso – signifie valoriser ces souffrances pour en retirer une lumière. La souffrance est une valeur, un coefficient très important. Si elle est comprise par l’Église, les familles trouveront des ressources intérieures pour identifier un chemin de réconciliation.” “C’est sans autre une ouverture du cœur et de l’âme de l’Église à l’accueil”, commente Alberto Friso. “Mais ce n’est pas seulement une manière d’identifier les situations difficiles, mais aussi tout le contexte général de la famille, parce qu’elle naît justement de l’amour de Dieu pour l’humanité et, dans cet amour, elle trouve son sens.” Une grande partie du document est consacrée à des situations pastorales difficiles, comme la cohabitation, les unions de fait, les séparations, les divorces ou les unions entre personnes du même sexe. “Nous devons comprendre – explique Anna Friso – que la vraie question n’est pas d’enlever la paille dans l’œil de l’autre, mais de l’aider à grandir dans la conscience que Dieu nous aime tous immensément. Et c’est une annonce adressée à tous, pas uniquement à qui n’est pas en situation irrégulière.”

Alberto et Anna Friso
“La doctrine de l’Église n’est pas remise en question”, a clarifié Mgr Forte en salle de presse, mais son application, sa proposition, l’accompagnement de sa réception et de sa mise en pratique. “Dans la doctrine de l’Église, il y a une vérité de beauté, joie, de possibilité de réalisation. Et, au fond, personne ne veut d’un amour éphémère ou considère les enfants comme une option”, explique Anna Friso. “Donc, l’Église nous parle justement de ce qui est écrit dans notre cœur. Cependant, il faut surtout le présenter à travers le témoignage.” “Notre espérance est que le Synode augmente la conscience de toutes les familles, chrétiennes ou pas”, conclut Alberto Friso. “Je crois que c’est un acte d’amour historique que l’Église accomplit, dans un moment où l’individualisme domine, un grand message de confiance et d’espérance, pas uniquement pour l’anthropologie chrétienne.” http:fr.radiovaticana.va/news/
Juin 27, 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
« Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Tu as sans doute lu dans l’Évangile que Jésus recommande souvent la prière et enseigne comment faire pour être exaucé. Mais cette phrase qui nous intéresse aujourd’hui est vraiment originale. Elle dit que, pour obtenir une réponse du ciel, elle requiert plusieurs personnes, une communauté : « …si deux d’entre vous… ». Deux. C’est le nombre le plus petit pour former une communauté. Pour Jésus, l’important n’est pas le nombre des croyants, mais qu’ils soient plusieurs. Dans le judaïsme – tu le sais peut-être – on sait que Dieu apprécie la prière de la collectivité, mais Jésus précise quelque chose de nouveau : « si deux d’entre vous… se mettent d’accord… ». Jésus souhaite plusieurs personnes, mais unies, il insiste sur leur unanimité : qu’elles soient une seule voix. Elles doivent, évidemment, se mettre d’accord sur la demande à exprimer, mais la requête doit s’appuyer avant tout sur une union des cœurs. Pratiquement, Jésus affirme que la condition pour être exaucé est l’amour réciproque entre les personnes.
« Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Pourquoi les prières faites en unité atteignent-elles davantage le Père ? Seraient-elles plus purifiées ? De fait, notre prière se réduit souvent à une série de demandes égoïstes évoquant plutôt des mendiants s’adressant à un roi que des fils à leur père ! En revanche, lorsqu’on demande avec les autres, la prière devient moins entachée d’intérêt personnel. On est amené à mieux ressentir leurs besoins et on les partage. Et à deux ou trois, il est aussi plus facile de mieux comprendre ce qu’il est bon de demander au Père. Si l’on veut donc que notre prière soit exaucée, il est préférable d’en rester exactement à ce que dit Jésus :
« Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Où réside le secret de l’efficacité de cette prière. Jésus lui-même nous le dit. Il est tout entier dans cette expression : « réunis en mon nom ». Lorsque l’on est ainsi, unis entre nous, Jésus est présent parmi nous et, avec lui, il est plus facile d’obtenir tout ce que l’on demande. En étant présent là où l’amour réciproque unit les cœurs, c’est lui-même qui demande avec nous les grâces au Père. Peut-on imaginer que le Père n’écoute pas Jésus ? Le Père et le Fils ne sont qu’un. Cela ne te semble-t-il pas merveilleux ? Cette parole de Jésus ne donne-t-elle pas certitude et confiance ?
« Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Sais-tu ce que Jésus veut que tu demandes ? Il le dit clairement : « Quoi que ce soit ». Il n’y a donc aucune limite. Alors mets cette prière au programme de ta vie. C’est peut-être parce que tu ne les as encore jamais demandées que ta famille, toi-même, tes amis, tes activités associatives, ton pays, le monde qui t’entoure manquent de nombreuses aides. Mets-toi d’accord avec tes proches, avec ceux qui te comprennent ou partagent tes idéaux. Et une fois disposés à vous aimer comme l’Évangile le commande, unis au point de mériter la présence de Jésus parmi vous, demandez. Demandez le plus possible, au cours de l’assemblée liturgique, à l’église, n’importe où ; demandez avant de prendre des décisions, demandez quoi que ce soit. Et surtout faites en sorte que Jésus ne soit pas déçu par votre négligence, alors qu’il vous a donné de telles possibilités. Les hommes seront plus souriants, les malades garderont l’espoir ; les enfants grandiront plus en sécurité, les foyers plus en harmonie, certains grands problèmes pourront même être abordés dans l’intimité des maisons… Et vous gagnerez le paradis car la prière pour les besoins des vivants et des morts fait partie de ces « œuvres de miséricorde », ces actes d’amour dont on nous demandera compte à l’examen final.
Chiara LUBICH
*Parole de vie publiée en 1981