Mouvement des Focolari

Octobre 2014

« C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Jésus se voit déjà pain. C’est donc là le motif ultime de sa vie sur la terre. Être pain pour être mangé, pour nous communiquer sa vie, pour nous transformer en lui. Jusque-là, la significa­tion spirituelle de cette parole, avec ses évocations de l’Ancien Testament, est claire. Cependant, le discours devient mystérieux et difficile lorsque, plus loin, Jésus dit de lui-même : « Et le pain que je donnerai c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6, 51b) et « si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la vie. » (Jean 6, 53). C’est l’annonce de l’Eucharistie qui scandalise et éloigne de nombreux disciples. Cependant, c’est le don le plus grand que Jésus veut faire à l’humanité : sa présence dans le sacrement de l’Eucharistie, qui rassasie l’âme et le corps, et qui donne la plénitude de la joie, en raison de l’union intime avec Jésus. Quand nous sommes nourris de ce pain, aucune autre faim n’a plus de raison d’exister. Tous nos désirs d’amour et de vérité sont rassasiés par celui qui est l’Amour même, la Vérité même. « C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Ce pain nous nourrit donc de Lui dès ici bas ici-bas, mais il nous est donné pour nous permettre de rassasier à notre tour la faim spirituelle et matérielle de l’humanité qui nous entoure. Ce n’est pas seulement de l’Eucharistie que le monde reçoit l’annonce du Christ, mais aussi par la vie des chrétiens nourris d’elle et de la Parole, qui, en prêchant l’Évangile par leur vie et par leur voix, rendent présent Christ au milieu des hommes. La vie de la communauté chrétienne, grâce à l’Eucharistie, devient la vie de Jésus, une vie donc capable de communiquer l’amour, la vie de Dieu aux autres. « C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Avec l’image du pain, Jésus nous enseigne aussi la façon la plus vraie, la plus “chrétienne” d’aimer notre prochain. En effet, que signifie aimer ? Aimer veut dire « se faire un » avec tous, se faire un en tout ce que les autres désirent, les choses les plus petites et les plus insignifiantes pour nous peut-être, mais qui importent aux autres. Et Jésus a illustré de manière superbe cette façon d’aimer en se faisant pain pour nous. Il se fait pain, nourriture, pour se faire ‘manger’, pour pénétrer en nous, ‘se faire un’ avec tous, afin de servir, d’aimer tous les hommes.

‘Faisons-nous un’, nous aussi, jusqu’à nous laisser ‘manger’. Voilà ce qu’est l’amour, ‘nous faire un’ de telle sorte que les autres se sentent nourris par notre amour, réconfortés, soulagés, compris.

Chiara Lubich

Parole de vie publiée en 2000

Vieillesse. Peut-être que c’est elle encore la plus belle

Vieillesse. Peut-être que c’est elle encore la plus belle

20140928-01

Photo: Antonio Oddi

«Aux yeux de Dieu, qui l’emportera en beauté ? Le bambin au regard innocent et vif, limpide comme la nature, ou la jeune fille éclatante de fraîcheur comme une fleur qui vient de s’ouvrir, ou bien encore le vieillard ridé et blanchi, cassé, presque impotent, qui n’attend peut-être que la mort ? Il est beau le grain de blé, lourd d’espérance lorsque, plus ténu qu’un brin d’herbe, agrippé à ses frères rassemblés en épi, il attend de mûrir et de se détacher pour tomber, seul et indépendant, dans la main du paysan ou dans le sein de la terre. Il est beau aussi quand, enfin mûr, il est choisi, parce que le meilleur, afin de donner, sous terre, la vie à d’autres épis, lui qui désormais contient la vie. Il est beau, il est l’élu pour les moissons à venir. Pourtant, lorsqu’il est enfoui, flétri, réduit à presque rien, plus concentré, et que lentement il pourrit et meurt, pour donner la vie à une pousse différente de lui, mais où sa propre vie est contenue, peut-être est-il plus beau encore. Beautés diverses. Pourtant l’une est plus belle que l’autre. Et la dernière est la plus belle. Dieu voit-il ainsi les choses ? Ces rides qui labourent le front de la petite vieille, ce dos voûté et ces pas tremblants, ces quelques mots pleins d’expérience et de sagesse, ce doux regard d’enfant et de femme à la fois, pénétré pourtant d’une bonté plus grande, c’est une beauté que nous ne connaissons pas. C’est le grain de blé qui, en s’effaçant, s’ouvre à une nouvelle vie, différente de la première, en des cieux nouveaux. Je crois que Dieu voit les choses ainsi et que la proximité du ciel est bien plus attirante que les autres étapes du long chemin de la vie, qui ne servent au fond qu’à nous ouvrir cette porte». Chiara Lubich, Peut-être encore plus beau, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité Paris 2003, p. 217-219

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Le Pape appelle les Focolari à soigner les blessures de l’humanité

Joie, émotion, surprise et même curiosité. Multiples et divers étaient les sentiments et les attentes des participants à l’assemblée générale des Focolari, à l’audience du pape François. De fait, le groupe est composé de personnes venant de 137 pays, catholiques, chrétiens d’autres Eglises, quelqu’un même sans référence religieuse. 1_0_827615Voici comment la Présidente Maria Voce s’est adressée au pape, en présentant l’Assemblée, réunie dans la salle Clémentine, au Vatican : « les personnes ici présentes, diverses par leur âge, culture, vocation, laïcs consacrés, vierges et mariés, ont vécu une expérience passionnante de communion dans laquelle, grâce à l’amour réciproque constamment et toujours renouvelé, ont parcouru un chemin de discernement communautaire, à l’écoute de l’Esprit, pour déterminer des lignes à suivre afin de pouvoir répondre aux souffrances et aux espoirs de l’humanité d’aujourd’hui avec notre charisme spécifique de l’unité ». Sa référence à l’Evangelii Gaudium était significative : « C’était en quelque sorte une école-laboratoire pour nous exercer à partager, à penser et à travailler avec Jésus parmi nous, en nous redécouvrant  un peuple né de l’évangile et appelé donc à vivre et à témoigner notre charisme et à le donner à tout le monde. Votre exhortation apostolique a été, sans aucun doute, un des phares qui a éclairé nos travaux ». Autre note significative qui témoigne du caractère « œcuménique » de l’Assemblée des Focolari : « Nous nous sommes particulièrement sentis poussés à rechercher avec confiance de nouvelles voies possibles pour une implication et une participation toujours plus pleine de la part des frères et sœurs chrétiens de différentes Eglises qui en font partie à prendre les rênes du mouvement ». Udienza20142609_2Le pape François, encourageant à vivre le charisme de l’unité jusqu’au bout, les a exhortés à consacrer du temps à la contemplation tout en pratiquant la communion et la fraternité, conformément au charisme de Chiara Lubich à laquelle il a tenu à rendre hommage, en la qualifiant de « témoin extraordinaire ». « La contemplation qui ignore les autres est une tromperie, une preuve de narcissisme », a-t-il averti. Pour évangéliser il faut aussi sortir, devenir des experts dans l’art du dialogue qui ne s’acquiert pas à bon marché. Aller à la rencontre des plaies de la société avec courage. Pas question de tergiverser ou de se contenter de demi-mesures ; pour le Pape François il faut viser haut, aller avec courage à la rencontre des épreuves et des souffrances de l’humanité, des plaies de la société et des interrogations de la culture de notre temps. Déclenchant un tonnerre d’applaudissements, le Pape François a fustigé avec force les byzantinismes théologiques, philosophiques et spirituels. « La première chose à faire c’est de soigner les blessures et pas de mesurer le taux de cholestérol », a-t-il martelé, en comparant une nouvelle fois l’Église à un hôpital de campagne. Le Souverain Pontife a insisté sur la gratuité de la rédemption et du pardon des péchés. Enfin, dernière recommandation confiée au mouvement des Focolari : faire école, former les nouvelles générations, des hommes et des femmes nouveaux, capables de reconnaître et d’interpréter les besoins, les préoccupations et les attentes de l’humanité. L’assemblée du mouvement des Focolari, qui touche à sa fin, a réélu Maria Voce présidente pour un nouveau mandat de six ans. Selon les statuts canoniques du Mouvement, la présidence doit être toujours assurée par une femme. Video JouTube Radio Vatican

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Congo, une journée en prison

20140609-01Les trois histoires qui suivent nous ouvre un aperçu de la vie complètement différente de celle à laquelle nous sommes habitués. Non seulement la prison mais aussi la solitude, l’abandon, la corruption, la difficulté à accéder aux biens primaires, et il y a une vague de vie qui arrive de communautés entières, de groupes d’enfants, de familles. Expériences illuminées par l’Evangile, et d’une seule parole: « J’étais prisonnier et vous m’avez visité» (Mt. 25,37). Kikwit. La première visite en prison, cette année, a été celle des communautés locales : tous ensemble, environ 300 personnes. «Après avoir fait une communion de nos biens – écrivent  Jean Kuvula et Nicole – vêtements, chaussures, manioc, maïs, légumes, pondu (légume préparé à partie des feuilles de manioc), savon, sel, nous nous sommes donnés rendez-vous à l’entrée du pénitencier. Le groupe musical «Gen Unité» s’était bien préparé pour les chants de la messe. A peine étions – nous prêts que les détenus sont entrés par groupes. Après la messe, solennelle et très belle, le directeur nous a présentés. La raison de notre visite? «Nous voulons partager avec vous le moment douloureux que vous passez et vous dire que Dieu vous aime. Nous prions pour vous. Nous voudrions que vous soyez certains que Jésus vous sortira d’ici et que vous ne ferez plus de mal ». Les vêtements une fois distribués à ceux qui en avaient besoin, ce qui restait des biens, nous l’avons donné au directeur. Nous avons ensuite partagé avec eux des expériences sur la Parole de Vie, avec la proposition de leur faire arriver chaque mois le feuillet de l’explication de la Parole de Vie. Plusieurs ont pleuré d’émotion; en nous remerciant, le directeur nous a dit que beaucoup de prisonniers étaient abandonnés par tous». Même les gen 4 (les enfants des Focolari) de Kikwit ont l’habitude de visiter des prisonniers de la prison centrale et ce, chaque année à la Veillée de Noël. «Les enfants avaient apporté des habits, des chaussures, des vivres – écrit Jean – et curieusement, il y avait beaucoup de chaussures d’adulte, ce qui prouvait que les parents soutenaient l’action. Un gen 4 a pris la parole en expliquant: «J’avais faim, tu m’as donné à manger. J’avais soif, tu m’as donné à boire. J’étais en prison et tu m’as visité. Voilà la raison pour laquelle nous sommes venus. Vous êtes Jésus que nous venons visiter». Un autre gen 4: «Maman Chiara nous dit d’aimer tout le monde et de fêter l’anniversaire de Jésus. Jésus qui naîtra demain veut vous consoler, vous qui êtes en train de souffrir. Il vous dit de persévérer dans Son amour et veut que vous puissiez sortir d’ici. Jésus désire que vous vous repentiez et que vous ne fassiez plus de mal afin de ne plus retourner en prison». Suite à ces paroles, un grand silence s’était fait. Un détenu a demandé d’où nous venions, il n’avait jamais vu autant d’enfants (environ 200) en représentation de toutes les paroisses de Kikwit, aller trouver des prisonniers. Le directeur, en remerciant tous les gen 4, a dit que c’était Dieu qui les avait envoyés, car le jour avant, il n’y avait plus rien à manger ». 20140609-02A Goma, on met sur pied le projet d’une cantine dans la prison centrale. La famille André Katoto et Julie, responsables sur place, raconte : «Lors de notre dernière visite à la prison centrale, en avril 2014, nous avons découvert le manque de rations régulières de nourriture. Les détenus reçoivent les vivres de leurs familles et sont autorisés à les vendre au sein du pénitencier, où ils restent dispersés à gauche et à droite, par terre et dans la cour. Ce système, toléré par la direction, sert de justification aux autorités provinciales pour ne pas leur fournir de nourriture. L’idée de créer une cantine en prison naît donc ainsi, mais comment y arriver?! Nous avons tenté de contacter le Ministre provincial de la Justice. Par hasard, nous le rencontrons à l’hôpital. Cela a été l’occasion de lui présenter notre idée comme solution durable au problème d’accès aux besoins primaires. Le ministre nous a assuré son soutien et nous a envoyés auprès de deux de ses conseillers pour en étudier la faisabilité. Nous sommes maintenant dans l’attente de l’ouverture de la cantine».    

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La famille, une ressource inépuisable

20140925-01Ils parlent devant  Mons. Maradiaga, président de Caritas internationalis, ainsi que Mons.Paglia, du Conseil Pontifical de la famille et devant les 150  intervenants du séminaire (Rome, le 18 septembre 2014), venus de différentes parties du monde. C’est à cette famille de Maddaloni (Caserta-Italie), petite ville définie «à haut risque» – marquée par la douloureuse expérience de la perte d’un enfant de 3 ans – qu’il a été demandé de témoigner sur la manière de reconstruire l’espérance et la solidarité dans les familles d’aujourd’hui. Le troisième fils, en effet, appelé Giuseppe, meurt des suites de complications d’une simple fièvre, il avait seulement trois ans et trois mois. « Lorsque je reçus la nouvelle, je pensais que je rêvais, puis une douleur lancinante et la certitude que nous devions vivre cette situation, unis plus que jamais, Gino et moi. J’ai vécu ces moments en sentant une forte présence de Dieu qui, permettant pourtant cette souffrance, me prenait dans les bras. Une famille, avec laquelle nous partagions un parcours de foi, nous a proposé de passer ensemble une période à Loppiano, une cité des Focolari proche de Florence». Pour Gino, c’est différent: «Avec la mort de Giuseppe, je me sentais aussi complètement démuni en tant que médecin qui a pour métier d’aider à guérir; je n’avais su rien faire pour mon propre fils! Obscurité et douleur donc. Mais j’ai voulu me laisser guider par Elisa et je l’ai accompagnée volontiers». Plongés dans la vie de la cité «nous avons senti grandir en nous la force de transformer en Amour notre douleur». Deux autres enfants vont naître: «Si nous n’avions pas eu la certitude bien solide que tout ce qui s’est passé, également la perte de Giuseppe, était pour un dessein de Dieu qui nous aimait, nous n’aurions jamais eu la force de mettre d’autres enfants au monde». Avec quelques membres de la famille et quelques amis, ils décident de mettre sur pied une Fondation qui porte le nom de Giuseppe, en indiquant parmi les objectifs, le développement de la culture de l’accueil familial «afin de répondre à un appel de Chiara Lubich qui nous  invitait, nous les familles, à vider les orphelinats et à donner une famille à chaque enfant». Cette Fondation ne naissait pas «en souvenir de notre fils, mais par l’exigence de continuer à donner cet amour que nous ne pouvions plus lui donner. Nous voulions que le moteur de la Fondation soit la «culture du donner». L’accueil d’un enfant consiste à l’accueillir temporairement au sein de la famille en attendant que les difficultés de la famille d’origine se résolvent. Au milieu des années 90, lorsque l’expérience débute,  c’est en Italie à cette époque-là, une proposition avant-gardiste. On commence par la formation des familles d’accueil, (aujourd’hui au nombre d’une centaine), avec le soutien psychologique et matériel, jusqu’à la réalisation d’une «maison- famille» pour des enfants en situation d’abandon. Elle compte parmi les premières structures de la Région de la Campanie. Depuis lors, on travaille en synergie avec les administrations locales et les institutions religieuses, en demandant à chaque membre de la Fondation un esprit d’accueil et de service. «Nous nous souvenons encore de notre premier accueil – confient les époux Ferraro – : une petite fille de 9 mois, Adjaratu. Les paroles prononcées par le responsable des services sociaux de l’époque, résonnent encore en nous : » Vous ne savez pas quelle voie dangereuse vous êtes en train d’ouvrir!» A dire la vérité, nous n’avons pas rencontré de réels dangers. Par contre, les difficultés et la fatigue, ça oui, chaque fois surmontées par le fait de chercher à vivre d’une façon radicale cet amour évangélique qui nous avait poussé à oeuvrer et qui en ces 20 années s’est toujours plus rendu visible, avec ses incroyables confirmations ».  

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Interview à Maria Voce et Jesús Morán

Intervista_MariaVoce_JesusMoran« A la nouvelle présidente, je lui souhaiterais de savoir toujours écouter l’Esprit Saint et, en conséquence, de tout construire en unité“ – avait déclaré Maria Voce peu de temps avant sa réélection, sans savoir que ces paroles seraient devenues l’ouverture de son second mandat. Mettant à profit une des pauses de l’assemblée des Focolari encore en cours (elle se conclura le 28 septembre prochain), les diverses éditions Città Nuova interviewent la néo réélue présidente des Focolari et Jesús Morán, coprésident. Les questions portent sur la vie du mouvement et les grands défis qui l’attendent. Nous en relâchons quelques bribes ; dans ce lien l’interview intégrale en italien. De quelle manière peut-on écouter et mettre en pratique ce que le pape François est en train de dire à l’Eglise et à la société d’aujourd’hui ? Maria Voce: « Nous devons le faire en partant du charisme de l’unité : nous aussi nous devons penser aux pauvres et aux laissés-pour-compte, mais en partant de ce qui nous est spécifique. J’étais enthousiaste lorsque le pape François a dit à Redipuglia (Italie) que « la guerre est une folie ». C’est une maladie et donc il faut la soigner. Quel genre de soin pouvons-nous offrir, nous focolarini ? Le seul que nous ayons est notre charisme, qui nous demande de construire des rapports de paix, de connaissance réciproque même entre personnes qui ne se regardent pas en face, qui se haïssent, pour faire avancer sur le chemin vers l’unité ». Jesús Morán : « Nous n’avons pas comme caractéristique la recherche frénétique des champs de pouvoir, ce n’est pas notre style. Nous essayons plutôt de démarrer des processus. Le pape François compare l’Eglise non pas tellement à une sphère mais plutôt à un polyèdre, affirmant de cette manière que les tendances les plus importantes ont souvent émergé à la périphérie. Il me semble que tout cela s’allie parfaitement avec une Œuvre qui possède un principe d’unité très fort. Chiara (Lubich) elle-même a beaucoup fondé et souvent en périphérie, un exemple qui vaut pour tous est l’Economie de Communion née au Brésil, ou bien celui de l’œcuménisme qui a acquis de nouvelles perspectives au cours des rencontres de Chiara avec Athënagoras à Istanbul, alors qu’à Fontem (Cameroun) est venue en relief l’inculturation « à la focolarine »… Nous pouvons nous aussi vivre ce principe, c’est-à-dire aller à la périphérie et cueillir ce quelque chose qui en ressort et qui ensuite peut devenir universel ». Comment répondre aux grands défis qui se posent au Moyen Orient à cause de cette situation où les focolarini se trouvent en première ligne ? Maria Voce: « J’ai l’impression que le mouvement fait beaucoup plus que ce qui parait à l’extérieur. J’ai reçu ces jours-ci une lettre des focolarines de Damas qui me demandaient mon accord pour aller rendre visite à la communauté d’Alep, où se trouvent déjà des focolarini. J’ai répondu oui, même si les risques sont indéniables : le charisme de l’unité peut et doit être présent à ces endroits-là pour construire des ponts, et porter un peu de paix. Evidemment les solutions politiques au niveau international sont nécessaires, de même que les aides humanitaires qui arrivent et sont plus ou moins bien distribuées ; le mouvement de son côté contribue à déraciner la haine du cœur des hommes, opération sans laquelle on ne pourrait jamais trouver de solutions politiques véritables et durables ». « S’il y a quelque chose que le charisme peut faire c’est de répandre la culture de la rencontre, de la confiance réciproque, de l’amour, en aidant qui est dans le besoin indépendamment de sa religion d’appartenance ou de son statut social, de la frontière qui le sépare. Il faut aussi se demander ce que le charisme de l’unité a à dire face à ces conflits, son incidence possible…  Je me souviens que Chiara, qui faisait référence à un épisode véridique qui s’était passé en Colombie, disait que l’on peut arrêter la main d’un terroriste simplement en faisant un acte d’amour. Nous devons faire tout cela en nous engageant plus et mieux, tous ensemble ». Jesús Morán : « Il s’agit en substance de développer les dialogues qui sont typiques de notre mouvement. Ces jours-ci durant l’Assemblée, dans mon groupe de réflexion, il y avait un musulman : avoir un frère d’une autre religion avec qui partager tout n’est pas rien, un frère qui se sent représentant du mouvement des Focolari musulman. C’est un miracle ! Cette présence des Focolari sur les terres musulmanes doit donc se développer, de même que notre dialogue interreligieux. Peu de chose ? Peut-être, mais il me semble que ce soit fondamental. Une chance que nous avons est celle d’entretenir des contacts directs avec des personnes du mouvement dans ces lieux de souffrance : c’est important de faire parler la véritable réalité, ce qui se vit à travers les protagonistes eux-mêmes. Cela veut dire souvent transmettre une vision différente des faits et des problèmes par rapport à ce que les médias diffusent en général ». L’Eglise et la société doivent faire face à la question de la famille. Les Focolari ont une longue expérience à offrir dans ce domaine… Maria Voce: « On ne peut pas réduire la question de la famille dans l’Eglise à un problème exclusivement sacramentel. Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce, mais ils restent des signes et il peut y en avoir d’autres. Une personne m’a écrit après avoir écouté l’introduction à mon thème sur l’Eucharistie. C’est une femme séparée qui vit avec quelqu’un de divorcé, avec des enfants et qui se sent bien chrétienne et catholique, elle éprouve le malaise de sa position qui, dans un certain sens, la met hors de l’Eglise catholique. Mais elle m’écrit : ‘ Je ne me suis jamais sentie en dehors et je continue à fréquenter l’Eglise catholique. Lorsque je vais demander la bénédiction au prêtre qui distribue le sacrement, à ce moment Jésus entre aussi en moi. J’essaie de vivre, de faire ma part. Je suis un parcours’ ». « Dieu nous demande en effet d’aider tout le monde à parcourir son propre chemin de sainteté, c’est-à-dire de s’approcher de Dieu avec les moyens à disposition (…). Chiara nous a expliqué en son temps les « sources où puiser Dieu » : elle n’avait pas seulement mis l’accent sur sa présence dans l’Eucharistie, mais aussi sur d’autres présences de Dieu dans le monde, comme la Parole et le frère. Je pense que le mouvement pourrait être l’étreinte qui accueille ces familles ; mais comme il fait partie de l’Eglise, en étreignant ces personnes nous les faisons sentir moins étrangères parce qu’elles sont étreintes par une portion d’Eglise. Plus tard on pourra proposer d’autres expériences, d’autres voies ; nous verrons ce que dira le Synode. Il me semble cependant illusoire de penser que ressortiront des solutions extraordinaires ; ce seront plutôt des expériences plausibles et efficaces qui sortiront, mais pas tellement des solutions universelles ». Jesús Morán : « Le problème de la famille, avant d’être un problème sacramentel, est un problème anthropologique. Le plan même de Dieu sur l’homme est en jeu, sur le rapport homme femme, sur la relation en tant que telle, donc sur la dynamique du don, des rapports (que nous pourrions définir comme ‘trinitaires’). Sans aucun doute nous y sommes en plein dedans et le pape l’a même dit : nous ne convoquons pas le Synode pour résoudre le problème des divorcés, ce n’est pas cela qui nous préoccupe parce qu’en fin de compte on pourra trouver des solutions déjà expérimentée dans les siècles passés. Le problème est beaucoup plus sérieux : qu’est-ce qui arrive à l’homme d’aujourd’hui, comment grandit-il, quel genre de relation apprend-il, et où l’apprend-il ? Voilà le vrai problème de la famille. Nous sommes réconfortés de savoir que de nombreuses autres voix laïques, pas nécessairement catholiques, mettent l’accent sur ce problème de la relation et sur le futur de la famille et de l’humanité ».

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Sierra Leone, derrière l’Ebola

20140923-01Sierra Leone, Guinée, Libéria. Des nations dont on parle peu dans les medias occidentaux, mais dont le nom est associé au virus Ebola depuis ces derniers mois. Elles sont en effet touchées par la plus grave épidémie de ce virus enregistrée jusqu’ici, depuis sa découverte en 1976.  « Après la longue souffrance de la guerre, cette épidémie vient à son tour nous éprouver. La peur grandit, mais aussi la conscience qu’en assumant les mesures nécessaires – qui vont parfois à l’encontre de la nature et de la culture des gens, comme par exemple le fait de rester isolé – nous pouvons combattre le virus. Partout l’Eglise cherche à venir en aide, avec un amour concret envers tous », nous écrit-on du Sierra Leone. Ces jours-ci la souffrance est encore plus aigue  par la mise en quarantaine  demandée à la population : on reste dans l’enceinte de sa propre habitation pour arrêter le risque de contagion. Selon les chiffres fournis par l’Organisation Mondiale de la Santé (rapport du 18 septembre) sur plus de 5000 cas il y a plus de 2600 victimes du virus qui cause la fièvre hémorragique.  « On nous recommande la prudence – nous écrivait déjà en juin un religieux proche des focolari – Au cours de la messe on ne se donne même pas le signe de la paix pour éviter les contacts, mais il est difficile de savoir précisément où il y a danger. Nous aussi, à l’hôpital catholique, nous avons eu le cas d’un malade qui s’est échappé de  l’hôpital de Kenema, spécialisé dans la lutte contre l’Ebola : il est venu se faire soigner chez nous sans que les médecins ne sachent rien. Vous pouvez donc imaginer l’inquiétude qui s’est emparée de nous » Les rencontres de la communauté des focolari doivent elles aussi être suspendues, de même que les activités prévues avec les jeunes. On renforce les réseaux de soutien en téléphonant, en envoyant des messages. Pour se dire quoi ?  « La ferme volonté de continuer à aimer, maintenant que nous sommes encore une fois sous le poids de l’épreuve » Dans une lettre  adressée aux membres du mouvement des focolari en Sierra Leone, la présidente Maria Voce leur avait écrit en les invitant  « à aller courageusement de l’avant,  à témoigner de l’Idéal [de l’unité] de toutes les façons possibles » et en les remerciant pour leur témoignage « qui multiplie sur votre terre de nombreux fragments de fraternité ». Elle les avait assurés, en outre, de la proximité et de la prière de tout le Mouvement dans le monde. “ Personnellement je cherche toujours à rester fidèle à l’engagement et à la promesse faite de continuer à vivre l’Idéal de l’unité  ici au Sierra Leone », nous confie J.K, tout en exprimant sa douleur de devoir interrompre les contacts. Mais il est soutenu par la Parole de Vie, l’engagement commun à vivre l’Evangile qui apporte sa lumière même dans les situations les plus désespérées, comme celle-ci. Et Alfred: « Comme tu le sais, ici la situation au Sierra Leone n’est pas belle. Il est difficile de se déplacer d’un endroit à l’autre. Mais cela ne m’arrête pas, au contraire, cela m’incite à vivre davantage l’Evangile. Je cherche à vivre chaque moment pour Jésus et à tout lui offrir au cours de ma journée. Etre fidèle à l’Evangile demeure mon désir le plus profond. Je te remercie pour tout l’amour que tu nous portes à nous Gen du Sierra Leone. Nous te sentons très proche ». Et enfin le Père Carlo nous remercie pour avoir à cœur aussi « ce coin du monde », lorsque semblent l’emporter « la peur, l’anxiété, l’inactivité et parfois la désillusion parce que les autorités sont lentes à pourvoir au bien de la population. Mais petit à petit nous découvrons que tous ces aspects sont un visage de Jésus crucifié et abandonné et alors on se remet à aimer. Avec un amour plus consistant et plus profond ».

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Brésil, défis et priorités de la Santé

20140823_141806« Face à une spécialisation et technologisation à outrance, qui a réduit la médecine à une pure dimension biophysique de l’homme, on a souligné la priorité de la dimension spirituelle et de l’étroite corrélation entre milieu, conditions socio-économiques et santé. Réduire le fossé entre les riches et les pauvres, encourager la solidarité, signifie donc également réduire les maladies et les dépenses de la Santé ». Le professeur Flavia Caretta, présidente internationale de l’Association Médecine Dialogue Communion en est convaincue. Elle a illustré le projet sur la santé intégrale de la personne humaine au Symposium « Santé intégrale – défis et priorités en Amérique Latine », promu par l’ »Associaçào Paulista de Médecine (APM) et par les Associations brésiliennes « Saude, Dialogo, Comunhào », réseaux d’opérateurs de la Santé qui s’inspirent de la spiritualité de l’Unité du Mouvement des Focolari. Un thème brûlant, à en juger d’après les récentes manifestations brésiliennes contre les restrictions de la Santé et l’utilisation de l’argent public pour le Mondial de football d’avril 2014 ; une onde de choc des désordres de l’année précédente, pendant lesquels des milliers de personnes descendirent dans la rue pour dénoncer l’état de lourde et mauvaise gestion de la Santé du pays. Des médecins, professeurs universitaires, étudiants de différents opérateurs de la Santé, provenant de tout le Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay, Paraguay  et du Chili ont participé à l’événement qui s’est déroulé à San Paolo (Brésil) au mois d’août dernier et qui a affronté le grand thème de la santé intégrale de la personne. Un autre point stratégique mis en évidence a été la fameuse « révolution des patients », qui, ayant été des sujets passifs, sont maintenant  appelés à devenir les protagonistes actifs des soins, en partenariat avec les médecins. Et non seulement : la responsabilité des citoyens, appelés à la participation sociale du même ordre du Système sanitaire brésilien (SUS) a été soulignée. 201201mdc008De ce débat animé est ressorti un projet articulé qui peut contribuer à dessiner un modèle de politique sanitaire en réponse aux attentes, non seulement du Brésil, mais aussi d’autres pays d’Amérique Latine. Un modèle de santé intégrale de la personne – d’après le Docteur Ruy Tanigawa, membre du Conseil régional de Médecine de l’Etat de San Paolo – « pour sa valeur sociale, est fait pour se propager ». C’est cela l’engagement pris comme conclusion de l’événement par les participants qui ont consolidé et amplifié le réseau de collaboration au niveau régional, national, en s’étendant aussi au niveau latino-américain et international.    

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Loppiano fête ses 50 premières années

Loppiano-01Les pionniers se souviennent que la première vague est arrivée sur les collines du Chianti dans une fiat 500. C’était le premier dimanche d’octobre 1964 et il n’y avait pratiquement rien : des fermes en ruine et des terres incultes tout autour.

Aujourd’hui, 50 ans plus tard, Loppiano est un centre international qui a totalisé plus de 1.200.000 présences du monde entier. Elle se maintient grâce à ses activités économiques, compte une dizaine d’écoles de formation à la fraternité pour jeunes, adultes, familles, prêtres. Elle a assisté à la naissance du pôle Bonfante qui réunit sous son toit une trentaine d’entreprises qui adhèrent au projet de l’Economie de Communion. Un sanctuaire s’y trouve, intitulé à la Mère de Dieu, la Théotokos, qui fait partie d’un complexe architectural comprenant un centre pour congrès, des salles polyvalentes et un institut universitaire, Sophia.

Cette internationalité marquée est le point fort de Loppiano, avec ses 700 habitants actuels venant de plus de 60 pays. Celui qui y séjourne a la possibilité de faire l’expérience d’une vie de partage ouverte aux apports des diverses composantes sociales, ethniques, religieuses, au service de la paix et de l’harmonie des peuples.

La cité-pilote se propose donc comme articulation et laboratoire d’expérience pour l’Italie et le monde, une vie sociale qui met au centre l’accueil, le dialogue et la valorisation des divers apports culturels. Quel meilleur espace que Loppianolab pour fêter ce cinquantenaire ?

L’ouverture offic50Loppiano-01ielle de cette année de célébrations – avec des manifestations qui se dérouleront tout au long de 2015 –  aura lieu le samedi 4 octobre 2014, à l’auditorium de Loppiano à partir de 19 heures. Maria Voce, la nouvelle présidente des Focolari, a annoncé sa participation.

Ce sera un moment de fête où l’on pourra voir la cité pilote d’une autre perspective, c’est-à-dire du « monde vers Loppiano ». Ces 50 ans seront revisités à travers des interviews aux acteurs de la première heure, des présentations artistiques d’ampleur internationale, vidéos d’hier et d’aujourd’hui. Ce sera un voyage dans l’histoire et les défis présents et futurs que ce prototype de vie communautaire propose aux villes du troisième millénaire. Des témoignages de traditions culturelles et religieuses non chrétiennes ne seront pas en reste, elles qui, en revenant dans leur propre pays, ont traduit ce qu’elles ont vécu à Loppiano en actions politiques, travail, modèle d’éducation dans leurs différents milieux sociaux et culturels.

L’apport des diverses composantes culturelles et économiques de la cité pilote aidera à raconter les synergies existantes avec la région et ses institutions : le pôle Lionello Bonfanti de l’Economie de Communion, l’Institut Sophia, la Coopérative Loppiano Première, et le Centre international des Focolari de Loppiano.

A partir de 20 heures Loppiano donnera le coup d’envoi à l’ « Opencity » : sorte de ville à portes ouvertes qui proposera aux participants et à ceux qui interviendront les saveurs, la musique et la richesse des cultures de ses habitants.


Logo_Loppiano_50esimoLink à l’événement

Loppiano: www.loppiano.it

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Twitter: #50Loppiano

L’événement sera transmis en direct sur loppiano.it par télévision  sur TV2000 .

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Assemblée Générale des Focolari : un chemin d’unité qui se voit

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Père Heinrich Walter, Président de Schoenstatt, avec Jesus Moran.

Des représentants d’autres mouvements chrétiens, des frères et sœurs de  convictions religieuses différentes et des non-croyants : certains ont fait un long voyage pour participer à cet après-midi, comme Emily Soloff, de Chicago, membre de l’American Jewish Committee (AJC), qui, vu l’importance de ce moment,  a déplacé tous ses rendez-vous, comme le Père Heinrich Walter, Président de Schönstatt. Il y a aussi un russe, Jurif Pismark, un ami de convictions non religieuses, qui a pu rejoindre Castel Gandolfo, où, du 1er au 28 septembre se déroule l’Assemblée générale des Focolari. C’est le témoignage d’un cheminement bien enraciné dans le temps et très présent dans le monde qui vient ici en évidence : « Dans une assemblée comme la nôtre, qui regarde vers l’avenir, tout en étant bien reliée à sa source, un moment comme celui-ci ne pouvait pas manquer, c’est un après-midi inoubliable. Avec vous nous sommes davantage nous-mêmes », a conclu le coprésident tout récemment élu, l’espagnol Jesừs Moran.
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Gérard Testard, qui fut président du mouvement Fondacio pendant 17 ans, avec Maria Voce.

Ces invités parlent au nom d’un réseau de dialogues beaucoup plus vastes, « que nous considérons comme un vrai soutien pour la construction de la fraternité universelle », a affirmé Maria Voce. Au sein d’Ensemble pour l’Europe, par exemple, il y a plus de 300 mouvements chrétiens, liés par un pacte d’unité « qui  prend en compte les réalités spirituelles et politiques, qui fait tomber les préjugés pour travailler au service de la paix » comme l’a déclaré le français Gérard Testard, qui fut président du mouvement Fondacio pendant 17 ans. Avec lui il y a aussi ceux de la première heure qui, il y a quinze ans,  ont ouvert ce chemin avec Chiara Lubich : Thomas Römer de L’Ymca de Munich et Gérard Pross qui coordonne un réseau de plus de 100 mouvements évangéliques ; Cesare Zucconi et Valeria Martano (Communauté de Sant’Egidio), de retour d’Anvers où s’est déroulé le 28ème meeting international pour la paix dans l’esprit d’Assise, transmettent les salutations d’Andrea Riccardi et encouragent les focolari à vivre avec encore plus de force cet idéal de fraternité. Sans oublier les voix qui viennent d’Extrême-Orient , celles des moines bouddhistes de Thaïlande , de la tradition téravada, et des japonais de la Risho-Kosei Kai. Etre ensemble des acteurs du dialogue, telle est la vision qui ressort des témoignages des musulmans à travers les interventions du Dr Adnana Mokrani, et la prof. Shahrzad Houshmand, théologienne iranienne qui a partagé sa propre expérience avec Chiara Lubich : «  D’elle j’ai appris la force de cette foi universelle qui arrive au cœur de tous les croyants, au cœur des musulmans aussi ». Il s’agit d’une « nouvelle évangélisation qui ne travaille pas à la conversion formelle des cœurs, mais à la conversion profonde des âmes » La théologienne lance un appel à l’Assemblée des Focolari qui sera à l’audience du pape le 26 septembre : témoigner au pape François de notre appui pour arrêter les tragédies en cours, « le sang du Christ encore versé aujourd’hui ».
20140919-04 Gerard Pross

Gérard Pross, qui coordonne un réseau de plus de 100 mouvements évangéliques

Autre caractéristique du dialogue : la vie. C’est la juive américaine Emily Soloff qui le rappelle : « Je vois une assemblée toute imprégnée de vie.  Pour moi, le dialogue proposé par les focolari avec les juifs, les musulmans, les bouddhistes est toujours un dialogue fondé sur la vie », qui part de l’expérience de chacun, de la compréhension de l’autre, avant d’être théologique, doctrinal ou philosophique. « J’ai toujours été frappée – précise Lisa Palmieri Billig, elle aussi membre de l’American Jewish Committee –  par votre idée qu’il  faut être les premiers à aller vers l’autre en lui offrant notre amour ; vous, grâce à cette empathie, vous donnez déjà un remède au déchaînement de la haine dans nos sociétés d’aujourd’hui » « Chiara Lubich a très vite compris que l’unité se fait avec les autres et non pas contre eux, et elle ne pouvait pas laisser de côté la partie du monde qui ne se reconnaît dans aucune foi religieuse », déclare Luciana Scalacci, non-croyante, qui ne cache pas « sa joie d’avoir été invitée à l’Assemblée ». Au cours de ces semaines elle a en effet participé à plusieurs phases de ses travaux. Elle encourage, en rappelant l’enseignement de Chiara, à toujours rendre présentes les autres cultures.
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Délégation interreligieuse (Christina Lee, Mustafa Cenape, Shahrzad Houshmand, Adnane Mokrani, Hiromasa Tanaka, Katsuotishi Mizumo)

Les diverses interventions ont été « des perles précieuses qui enrichissent le patrimoine dont ensemble nous sommes dépositaires », a affirmé la présidente Maria Voce. Un patrimoine qu’il nous faut « protéger ensemble et faire fructifier pour le bien de l’humanité » a-t-elle précisé. Se référant à la nouvelle équipe dirigeante du Mouvement des Focolari qui vient d’être élue, elle a souligné que ce chemin se fait ensemble. Et de conclure par une image, celle de « Chiara qui embrasse l’humanité et la contient toute entière, pour la porter à Dieu ; une étreinte qui, grâce à votre présence, s’est rendue plus visible aujourd’hui »

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Evangile vécu, se mettre au service.

imagesJeu de hasard « Chaque fois que mon mari allait aux jeux de hasard, c’était toujours une occasion de dispute à la maison. Grâce aux relations construites au centre social, où je m’arrêtais de temps en temps pour faire du ménage, je rentrais chez moi avec une force nouvelle pour affronter les problèmes. Un jour, dans un petit groupe, on lisait l’Evangile et on parlait de l’amour des ennemis. En pensant à mon mari avec lequel je me disputais toujours, j’ai essayé d’être plus attentive à lui. Au cours des mois qui suivirent quelque chose a changé aussi chez lui. Un jour il s’est trouvé impliqué dans une  histoire à cause du jeu. Il allait tuer son adversaire quand le changement qui s’opérait timidement en lui l’en a empêché. Pour mettre fin à sa double vie, il s’est arrêté définitivement de jouer » A.R. Philippines En attendant la retraite « En attendant de recevoir ma lettre de mise à la retraite, je transmets petit à petit les  consignes à mes collègues. J’ai presque fini, mais la lettre n’arrive pas et aucune tâche particulière ne m’est confiée. Que faire ? Presque chaque jour je dois  m’inventer un nouveau travail : il s’agit tantôt de vieux papiers que je n’avais jamais eu le temps d’examiner à fond, tantôt de dossiers en attente nécessitant la consultation de personnes travaillant dans divers services… et puis il y a ma collègue remplaçante qui a dû rester chez elle à cause de ses enfants malades : à son retour je lui propose mes services pour régler les affaires restées  en suspens. Tout compte fait le travail ne me manque pas et ce temps d’attente n’est pas un temps mort, au contraire, chaque instant ainsi vécu est précieux. Me revient à l’esprit l’époque où, peu de temps après avoir commencé à travailler, je découvrais que les phrases de l’Evangile pouvaient être non seulement lues et étudiées, mais vécues, ce qui donnait du sens à chaque geste. Je sens que cette même passion peut m’accompagner en ce moment » E.P. – Italie Gratuité « Chez nous l’argent est en train de prendre la première place dans les familles, détruisant ainsi le sens des valeurs. Mais chez ceux qui croient en l’Evangile et s’efforcent de le vivre, naissent des initiatives auxquelles on n’aurait jamais pensé. Par exemple quand on a demandé à notre groupe de familles un service bénévole pour aider à la création d’un centre de rééducation pour handicapés physiques, la proposition a été accueillie par tous avec enthousiasme. Nous avons commencé par déraciner les plantes et couper l’herbe pour préparer le terrain. Les gens des alentours ont été surpris de nous voir travailler avec entrain, et de plus gratuitement, précisément parce que dans notre milieu le sens de la gratuité a presque disparu du fait qu’on est toujours habitués à recevoir » A.C. – Rép. Démocratique du Congo.

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Albanie, en attendant le pape François

20140918-03Dimanche prochain, avec l’aide de Dieu, je me rendrai en Albanie. J’ai décidé d’aller visiter ce pays parce qu’il a tellement souffert à cause du terrible régime athée et maintenant il est en train de mettre en place une vie de paix entre ses différentes composantes religieuses. (…) je demande à tout le monde de m’accompagner par la prière (…) ». Le pape François a rappelé aux fidèles son voyage apostolique du 21 septembre durant l’audience du mercredi par ces paroles qui contiennent le double but de cette « visite éclair » : mémoire et dialogue, dans un pays qui, après 50 ans de dictature soufferte, est en train de vivre une saison florissante de dialogue et de collaboration religieuse, même si dans des conditions sociales et économiques d’indigence et de chômage sérieux. Les minorités catholique et orthodoxe (qui constituent ensemble environ 26% de la population, en plus d’un bon groupe d’Eglises évangéliques différentes) vivent de bonnes relations œcuméniques entre elles et avec la majorité musulmane de bons rapports interreligieux. Pour cette raison le pape désire offrir la réflexion de l’Eglise et de l’humanité sur une collaboration interreligieuse qui fonctionne, alors que la terreur et la violence continuent à faire fureur au Moyen Orient. En Albanie aussi la communauté des Focolari est présente, elle collabore activement à la préparation de ce voyage avec joie et grande attente. Environ 200 personnes de tous les âges et vocations en font partie. Ce sont des catholiques, des orthodoxes et même des musulmans, dont beaucoup de jeunes qui participent aux mariapolis, le rendez-vous annuel caractéristique des Focolari. ‘Récemment la communauté a organisé des activités écologiques, aspect qui leur est très sensible autant qu’il est négligé dans le pays, raconte une des focolarines de Tirana. Nous essayons de faire passer une culture du respect pour l’environnement. Pendant la dernière mariapoli qui se déroulait dans une ville de la côte, nous avons dédié une demi-journée à nettoyer la plage. Une autre fois nous avons nettoyé de nouveau un grand parc de la capitale et repeint les corbeilles à papier dans une autre zone verte ». 20140917-02Les mouvements Familles Nouvelles et Junior pour l’Unité sont aussi présents par leur soutien à distance d’une soixantaine d’enfants et l’action Schoolmates qui a permis d’assurer les études d’ un groupe d’entre eux. “L’arrivée du Souverain Pontife est un événement historique pour notre pays – explique Nikoleta – et nous lui sommes vraiment reconnaissants de l’avoir choisi en premier parmi les terres balkaniques. Il arrive pour renforcer la foi dans l’Eglise d’Albanie et les messages de paix qu’il portera, son soutien, sont pour nous d’une importance exceptionnelle ». Reegjina nous informe que ces mois-ci les paroisses et les communautés ont préparé activement cet événement : rencontres pour connaître plus en profondeur la pensée du pape François,  moments de prière et participation économique pour soutenir les dépenses liées à cette visite. Chacun donnait selon ses propres moyens. Donika, journaliste en publicité, affirme que cette visite n’est pas importante uniquement pour les catholiques, mais aussi pour les personnes d’autres religions « ou pour ceux qui, comme moi, n’ont pas de référence religieuse. Les valeurs qu’il porte sont universelles, sans faire de différences de races, nation ou de foi. Il a un cœur bon et grand, qui pousse à construire l’homme plus qu’à le convertir et il offre l’espérance. Et c’est le don le plus important que le pape puisse offrir à l’Albanie ».

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Jesús Morán Cepedano

JesusMoran-bJesús Morán Cepedano a été élu coprésident du mouvement des Focolari le 13 septembre 2014, par l’Assemblée générale réunie au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo, Rome. Il est né le 25 décembre 1957 à Navalperales de Pinares, Avila (Espagne), d’une famille de commerçants qui très tôt déménage à Cercedilla, dans la Sierra de Madrid. Après avoir commencé ses études universitaires, il rencontre le message proposé par le mouvement des Focolari au cours du témoignage de certains de ses camarades.  Il se trouve ainsi de plein fouet face à la nouveauté et aux exigences révolutionnaires que comporte la vie de l’évangile. Il décide de se donner à Dieu dans la communauté du focolare en 1977. Après une période de formation de 1979 à 1981 dans la cité-pilote de Loppiano (Italie), il traverse l’océan pour se rendre en Amérique Latine. De 1996 à 2004 il est délégué des Focolari pour le Chili et la Bolivie. Il y est ordonné prêtre le 21 décembre 2002. De 2004 à 2008 il est coresponsable du mouvement au Mexique et à Cuba. Durant l’Assemblée générale des Focolari de 2008 il est élu conseiller général, chargé de l’aspect de la formation culturelle des personnes appartenant au mouvement. En 2009 il est appelé à faire partie de l’ « Ecole Abba », centre interdisciplinaire d’études des Focolari, pour sa compétence en anthropologie théologique et en théologie morale. Il a pris le diplôme en philosophie à l’université autonome de Madrid et une licence en théologie dogmatique à l’université catholique pontificale de Santiago du Chili. Il termine actuellement un doctorat en théologie à l’université pontificale du Latran, Rome. Il a publié différents articles sur des thèmes d’anthropologie philosophique et théologique.

 
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Premier congrès de l’Economie de Communion au Paraguay

1487947_10204720139580359_9047858147159557142_oLe 7 septembre dernier s’est conclu à Asunción le premier congrès paraguayen  de l’Economie de Communion (EdC)  qui a rassemblé 120 personnes: chefs d’entreprise, employés et étudiants, venus aussi d’Argentine. Un moment très attendu, associé à la traditionnelle rencontre de printemps des entrepreneurs EdC argentins, la 34ème dans le genre. Le congrès s’est focalisé sur le profil de l’entrepreneur qui adhère au projet de l’Economie de Communion.  « C’est un entrepreneur – explique le professeur Luigino Bruni, coordonateur mondial du projet, relié par skype – qui choisit la pauvreté » Une affirmation forte qui pourrait laisser entendre que la richesse ou mieux le bien-être  et l’Economie de Communion sont incompatibles. La réponse nous vient de German Jorge (Paranà, Argentine) propriétaire d’un centre de distribution de matériaux de construction employant 60 personnes : « Un entrepreneur de l’Economie de Communion cohérent ne peut que  souffrir en voyant la pauvreté. Non seulement il n’y est pas insensible, mais il en fait un choix de vie en la portant au sein de son entreprise » « Dans l’économie capitaliste – poursuit Germain –  le but d’une entreprise est de produire de la richesse. Dans notre cas le fait de créer de la richesse est un indicateur positif, mais ce n’est pas le but. Le but c’est la communion à travers une démarche qui est elle-même communion : nous nous engendrons mutuellement comme personnes en faisant avancer l’entreprise. Et l’entreprise vécue ainsi n’est pas 10177268_10204461747213917_5882582352701120384_nC’est un style d’entreprise qui assurément a du succès et gagne, comme en témoigne Ramon Cerviño de  Cordoba, propriétaire d’une entreprise fournissant du matériel médical. Il explique que la caractéristique de ce  type d’entrepreneur c’est le choix d’une communication dans tous les secteurs au sein de son entreprise. Il ne s’agit pas de faire passer les pauvres avant l’entreprise, mais de découvrir, accepter et assumer les différences et les besoins des autres. Nombreux sont les témoignages d’entrepreneurs qui ont fait ce choix : ceux des petits commerçants, comme par exemple les péripéties d’une coiffeuse, d’un commerçant et d’une marchande ambulante qui ont créé des micro-entreprises avec leur famille en faisant preuve d’un travail et d’une ténacité exemplaires. 10458209_10204461716613152_4148305717617632112_nMais il y aussi le parcours d’une grande entreprise comme “Todo brillo”, que les congressistes sont allés visiter. Leader dans le secteur du nettoyage, cette entreprise paraguayenne de plus de  600 employés est née du choix de Maria Elena qui a renoncé à  son poste de dirigeante d’une prestigieuse banque. Avec ses enfants elle a mis en route ce projet en abandonnant tous les avantages et toutes les commodités de sa situation. « Nous avions pensé ce projet pour donner du travail à ceux qui n’avaient pas pu faire des études – raconte Maria Elena – et  pour un grand nombre d’entre eux nous représentons l’unique possibilité d’une insertion dans le monde du travail »  Tous les participants ont repris le chemin de leur entreprise et de leurs activités mais avec une force et un engagement en plus : faire naître une économie plus humaine et plus fraternelle.

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Maria Voce

Notes biographiques

Maria_VoceMaria Voce, élue présidente du mouvement le 7 juillet 2008 par l’Assemblée générale des Focolari, première focolarine à succéder à la fondatrice, Chiara Lubich, décédée le 14 mars de la même année, a été réélue le 12 septembre 2014 pour un second mandat consécutif. Un choix, fruit de la communion parmi les 500 participants à l’Assemblée générale, venant du monde entier. (suite…)

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Assemblée Focolari: le coprésident est élu

Assemblea-JesusMoran-b «Quelqu’un m’a demandé si j’avais bien dormi la nuit. J’ai répondu, oui, mais que sans doute la même chose ne m’arrivera pas après la partie de foot de ‘mon’ Real Madrid contre l’Atletico ! ». Une blague de son cru qui a eu l’effet d’alléger l’intensité du moment. Jesús Morán Cepedano, est le nouvel élu coprésident des Focolari pour les six prochaines années, le 13 septembre 2014. La joie de l’Assemblée tout entière était tangible, pendant que Maria Voce le remerciait d’avoir accepté de partager avec elle la responsabilité du mouvement. De même le Saint Siège a exprimé la confirmation du nouveau coprésident comme le veut les Statuts des Focolari, sous la plume et la signature de Mgr Rylko qui lui souhaite « d’accomplir fidèlement et généreusement sa tâche, en profonde unité avec la présidente à l’avantage de toute l’œuvre de Marie ». De même qu’un remerciement de Maria Voce ne pouvait pas manquer à l’adresse de Giancarlo Faletti, coprésident sortant, « pour avoir si bien partagé cette responsabilité pendant six ans », paroles suivies du standing ovation de toute la salle. Dans le mouvement des Focolari la figure du coprésident met en lumière l’aspect de l’unité, qui s’enracine dans les paroles de Jésus “là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20).  Selon les Statuts des Focolari le premier devoir du coprésident est « de toujours être dans la plus profonde unité avec la présidente », symbole de l’unité du mouvement « qui, avec elle ou en la substituant, devra lui aussi servir ».

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Jesús Morán Cepedano

Jesús Morán, focolarino prêtre, est né en 1957 à Avila. Durant plus de 25 ans il a vécu au service des Focolari au Chili, Bolivie, Mexique et Cuba. Diplômé en philosophie et en théologie, il est membre de lÉcole Abba, centre d’études interdisciplinaires du mouvement. Depuis 2008 jusqu’à maintenant il était conseiller général pour l’aspect de la formation culturelle. Les travaux de l’Assemblée se poursuivent avec l’élection des conseillères et conseillers généraux. Très attendue : l’audience avec le pape François le 26 septembre au Vatican.

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La Désolée

20140915-01« La personne du Christ et son enseignement s’inscrivaient dans l’histoire pour la briser en deux, en poussant l’humanité au repentir, c’est-à-dire au changement, pour se renouveler et mettre en action l’homme nouveau, dans une ville nouvelle. En conséquence cette lacération, plus ou moins consciente, agissait dans le cœur de Marie, placée au milieu des deux âges et des deux mentalités, rendant quelquefois amer son effort pour comprendre Jésus, suivre Jésus, être une avec Jésus. Ni la leçon ni la souffrance ne finirent là. Le comble fut que, durant la prédication du Fils, il lui arriva de ne même pas pouvoir l’approcher : ne pas pouvoir être admise en sa présence. En somme, Marie devenait, tout au long de la prophétie de Siméon, la mère désolée. Ce « désolée » met l’accent sur la solitude, dans laquelle elle souffrit le plus, lorsque Jésus sortit à la vie publique et la laissa à Nazareth, elle restée veuve, au milieu d’une parenté adverse ; et lorsque plus tard Jésus la quitta, en tant que mère, lui attribuant un autre fils en la personne de Jean, à la place de la sienne. Seule entre tous, elle, bénie entre les femmes, la mère du genre humain : la nouvelle Eve. Par cette douleur qu’était la sienne, Marie affligée participait à l’engendrement de l’Eglise ; c’est-à-dire du peuple de Dieu, qui lui sera ensuite confié par le Christ lui-même, en la personne de Jean, devenu le fils à la place de Jésus, ou mieux, un autre Jésus. Mais si la prophétie de Siméon avait ouvert le « martyre » de la Vierge, pour elle aussi, il avait culminé au Calvaire, lorsque la lance de fer transperça le cœur de Jésus. Cette lance transperça l’âme de Marie. Sous la croix, Marie se montra clairement la femme du peuple qui se tient du parti de Dieu. On peut vraiment dire, d’une certaine manière, que Jésus eut besoin d’elle, non seulement pour naître, mais aussi pour mourir. Il y eut un moment où sur la croix, abandonné des hommes sur terre, Il se sentit même abandonné du Père du ciel : il se tourna alors vers la mère, au pied de la croix : à la mère qui ne l’avait pas déserté et surpassait la nature pour ne pas tomber en cette épreuve sous laquelle toute femme se serait écroulée. Et puis, mort le fils, la mère continua à souffrir. Lui mort, fut déposé sur ses genoux à elle : plus impuissant que lorsqu’il était enfant. Un Dieu mort sur les genoux d’une mère veuve ! Alors oui, c’est là qu’elle fut reine. Puisque Jésus récapitulait l’humanité, il était l’humanité, d’un seul coup, l’humanité tout entière de tous les temps, gardée sur les genoux de Marie, laquelle apparut, dans cette désolation, la mère et la reine de la famille humaine, véritable migrante sur les routes de la douleur. Sa grandeur fut à la hauteur de son angoisse : la souffrance d’une mère, qui se trouve à prendre soin de l’humanité évanouie, sous la faute, dans l’exil de tous les temps. Quand la mère du bel amour devint en plus la mère de la douleur, et qu’en elles les sept dons de l’Epoux se convertirent en sept épées, alors s’ouvrit dans le cœur la blessure qui avec celle du Fils devait amener au Père toute l’humanité, la reconduisant à la source. Ce fut la génération – la régénération – par le sang et les larmes. Elle fut alors collaboratrice du Rédempteur ; mais justement cette mansion la rendit encore plus la mère du bel amour, ce qui l’unit à nous, l’identifia à notre sort. Ainsi l’humanité put renaître. Ainsi l’Eglise put naître ». Source : Igino Giordani, Marie modèle parfait, Città Nuova, 2001, pp. 118-127

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Unité et harmonie en Asie

acrp8Il n’est pas possible de construire la paix sans l’apport des religions. De nombreux appels sont arrivés ces jours-ci de leaders religieux et civils du calibre de Shimon Peres, avec son idée d’une ONU des Religions comme antidote à la violence et au terrorisme mondial, ou de la part de rencontres interreligieuses comme celle qui vient d’être organisée par la Communauté de Sant’Egidio. La VIII° Assemblée Asiatique des Religions pour la Paix (ACRP), qui s’est déroulée à Incheon en Corée du Sud du 25 au 29 août dernier, a apporté sa pierre importante et son aide pour un présent et un futur de paix. On ne pouvait choisir de meilleur endroit pour lancer un message d’unité et de réconciliation entre peuples et pays : bien qu’elle soit le berceau des principales religions monothéistes, « récipient » d’une extrême variété culturelle, l’Asie est surtout le théâtre des principaux conflits et guerres. De même les Focolari ont apporté leur aide : Christina Lee, responsable du Dialogue interreligieux du mouvement s’est adressée à la préassemblée au cours du rendez-vous dédié aux femmes. Dans son intervention « Prière interreligieuse et méditation » elle a mis en évidence le rôle des femmes en tant que bâtisseuses de paix dans le monde et en Asie : « qui osent rêver – affirmait-elle – comme une communauté en dialogue, faite de personnes diverses de par la culture et les religions, qui font l’expérience de la souffrance et la pauvreté mais qui désirent une ‘Asie unie’. Comme premier pas elle a proposé la création d’un itinéraire de formation pour les diverses communautés religieuses, à la découverte du patrimoine spirituel asiatique, pour donner vie à des signes visibles d’unité et d’harmonie. De même la présidente des Focolari dans son message a souhaité qu’un engagement fondé sur l’amour, la compassion, la miséricorde et la dévotion puisse contribuer à réaliser l’unité et l’harmonie en Asie et au-delà. Dans son message, le pape François a répété que le dialogue et la collaboration entre les religions se trouve être le chemin le plus sûr vers la paix et que « sans la fraternité il est impossible de construire une société juste et une paix solide ». Paroles qui ont résonné comme un avertissement et un souhait pour les 450 participants à la ACRP, provenant de dix-sept pays d’Asie, avec des représentants même de l’Irak et du Kyrgyzstan. Le titre « Unité et harmonie en Asie » en disait long sur les prémisses et les attentes de cette conférence qui compte maintenant quarante années de vie et représente le credo religieux de plus des deux tiers de la population mondiale. 20140914-01Les participants se sont répartis parmi les trois commissions de travail – éducation à la paix et à la réconciliation, dignité de l’homme et bienêtre, développement et environnement écologique – un quatrième groupe s’est ajouté sur le thème de l’unification de la péninsule coréenne et la paix dans le Nord Est asiatique. Ce dernier, guidé par la Conférence coréenne des Religions pour la Paix (KCRP), a formulé une déclaration propre en soutien au processus de réunification nationale. « Mais le véritable travail démarre maintenant – a déclaré un participant – dans nos communautés religieuses et dans les secteurs de la société civile ». Et la « Déclaration de Incheon », document final de l’Assemblée d’en indiquer les pistes : engagement commun pour la paix, appel à travailler pour la cohésion sociale dans le continent, travail pour unifier la péninsule coréenne.

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Assemblée générale : Maria Voce présidente des Focolari

20140912MariaVoce« J’accepte » est la parole que l’Assemblée attendait de Maria Voce, à peine reconfirmée par les participants comme Présidente du mouvement des Focolari pour les six prochaines années. Par retour du courrier la confirmation est arrivée de la part du Saint Siège – comme cela est prévu par les Statuts des Focolari : « Au début de ce second mandat, nous souhaitons à la Doctoresse Maria Voce une assistance particulière de l’Esprit Saint et nous confions son service à l’intersession maternelle de la Vierge Marie, dont on fête aujourd’hui le Nom », écrit le card. Rylko, président du Conseil Pontifical pour les laïcs. Même lorsqu’elle a annoncé son acceptation, Maria Voce a relevé l’heureuse coïncidence avec cette fête : « Marie devait mettre son sceau sur ce moment. Je suis sure qu’elle continuera à le faire ». Et d’ajouter : « Toute l’œuvre dans le monde est en train de grandir dans la prière et dans l’amour et c’est déjà un grand fruit du travail que nous faisons ensemble, grâce à tout le monde ».

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Fraternité et administrations publiques

Angelo_CrescenteCapodrise (Italie) – Angelo Crescente et Emilio Donnarumma sont respectivement maire et secrétaire communal d’une ville du Sud, un contexte territorial pas facile, qui dans l’imaginaire collectif national et international est associé à des réalités telles que la corruption et la Camorra. Emilio – ayant une expérience de plusieurs décennies dans les administrations publiques et promoteur convaincu des valeurs de fraternité et de participation en politique  – est aux côtés d’Angelo, élu maire depuis 2011. Ils partagent avec d’autres amis des Focolari, les valeurs de la fraternité également dans le milieu politique et veulent se dépenser pour leurs concitoyens en garantissant aussi de respecter la légalité dans l’interprétation des lois. Parmi les tâches les plus importantes qui les attendent, il y a la révision des bilans communaux qui ont un déficit important. Refusant les raccourcis, comme par exemple la tentation de culpabiliser les incohérences des précédentes administrations, ils choisissent  de construire le futur de leur ville ensemble avec toute les forces politiques et les citadins. «  Efforts qui ont été récompensés avec un bon résultat pour la commune et d’excellentes relations avec les parties adverses », raconte Angelo. Puis ce fut le tour d’un groupe de familles qui s’est vu détruire  les maisons car elles n’avaient pas été construites selon les normes. Cette fois-ci c’est Emilio qui raconte : «  Malgré le fait qu’ il s’agissait d’un abus, nous ne pouvions pas ne pas accueillir la demande d’aide de ces personnes qui seraient restées dans la rue.  Nous avons ainsi recherché un parcours dans la légalité afin d’arriver à la restitution des maisons. La solution est arrivée de la part de  l’administration régionale qui, juste au cours de cette période-là, a voté une loi qui a permis de restituer la possession (exceptée  la propriété) des maisons elles-mêmes ». Cela n’a rien d’extraordinaire pour  quelqu’un qui s’occupe d’administration locale, pourrait-on conclure ; mais c’est également vrai qu’il y a moyen de faire les mêmes choses de différentes manières. Emilio et Angelo ont choisi la « méthode » de la fraternité : « Nous nous efforçons tout d’abord de la vivre entre nous  – conclut Emilio –  il s’agit d’un effort quotidien, qui requiert un engagement,  mais si celui-ci est vécu d’une façon constante, la fraternité est féconde, loin, même au-delà des limites de notre ville ». MilitaSalto (Salto de San Paolo – Brésil) – Milta Alves Ribeiro Maron  est adjointe à l’éducation de sa ville et se souvient encore de la veille du IX Congrès sur  l’Education, organisé l’année passée dans sa commune. A l’extérieur, par la fenêtre de son bureau, on pouvait constater une grande effervescence agressive, due à la contestation  de la part des professeurs, des étudiants et de ceux qui dépendent de l’école, tous contre la campagne anti-gaspillages et privilèges que l’administration publique était occupée à promouvoir. « Le congrès prévoyait trois jours de conférence, workshop et mini-cours et nous nous demandions si nous aurions un jour réussi à le réaliser, à cause de la menace des manifestations. Certains de mes collègues me conseillaient même de l’annuler pour ne pas mettre en danger, le maire et moi-même ». Milta continue : « La présence de Maria Luisa, ma collaboratrice qui partageait avec moi la vision d’une politique centrée sur la fraternité, m’a donné la force d’agir dans le respect de tous : celui de l’administration publique qui avait organisé le congrès, mais aussi le droit des manifestants à protester pour leurs propres idées ». Milta nous confie  qu’en ces jours-là, elle a également  renforcé son rapport avec Dieu et avec les collaborateurs qui partageaient ses valeurs politiques, en cherchant ensemble la ligne à donner au discours d’ouverture qu’elle était amenée à faire au congrès. « Je voulais qu’il soit au diapason de la la valeur de la fraternité universelle, du bien commun ». Le matin du congrès, Milta est arrivée à pied, presqu’’escortée’ par plusieurs personnes qui désiraient lui témoigner leur soutien. Et malgré la présence des manifestants, il n’y a eu aucune violence. Le discours a bien été accueilli par quelques sifflements, mais il s’est terminé sous les applaudissements de tous. « Un discours – explique encore Milta – qui a marqué  le début d’un changement. J’ai pu parler avec les professeurs, écouter leurs motivations et cela a provoqué un rapport de confiance entre nous. Au terme du congrès, nous nous sentions tous vainqueurs, ou plutôt : la fraternité avait gagné ». Source : www.umanitanuova.org      

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Un espace de fraternité en Centre Afrique

JustinNaryLe Père Justin Nary, 42 ans, de la République Centrafricaine, s’est adressé aux participants du « Net-Working », le dernier rendez-vous des prêtres et séminaristes qui a eu lieu à Loppiano. C’est avec calme qu’il leur a parlé de son pays qui a défrayé la chronique il y a un peu plus d’un an, à la suite d’une guerre civile meurtrière entre musulmans, chrétiens et animistes. Un conflit presque oublié et qui ne fait plus la une des médias, mais qui aujourd’hui encore continue à avoir des retombées quotidiennes sur la population. « Depuis trois ans j’étais curé d’une grande ville qui, comme l’ensemble du Pays, vivait dans la psychose d’un conflit ethnico-religieux imminent. Tout a commencé lorsque je me suis rendu compte, non sans douleur, qu’entre prêtres, pasteurs et imams on ne se connaissait même pas. Je devais faire quelque chose parce que c’était la vie de tous nos fidèles qui était en jeu » C’est ainsi que le Père Justin a proposé des rendez-vous réguliers aux autres responsables religieux pour partager et pour trouver ensemble le moyen d’orienter nos communautés vers un style de vie porteur de paix. Le coup d’Etat opéré par une minorité musulmane a rapidement fait dégénérer et la population non musulmane a commencé à être victime de massacres. Mais ce n’est pas tout : une faction rebelle composée de chrétiens, d’animistes et de militaires se réclamant des traditions locale a renversé à nouveau la situation en prenant le pouvoir et en déclenchant une vengeance féroce envers les musulmans. Ceux qui en avaient les moyens abandonnaient la ville, mais environ 2000 musulmans ont couru demander refuge auprès de la paroisse et le Père Justin leur a ouvert les portes. La nouvelle n’a pas tardé à être connue de tous et les rebelles se sont rendus sur les lieux pour tous les tuer, sauf si le Père Justin répondait à leur ultimatum. 20140911-01Le prêtre poursuit : « J’avais fait tout mon possible pour trouver de l’aide auprès des militaires et des autorités, mais en vain. C’est pendant que je célébrais la messe que j’ai compris que Dieu me demandait de lui donner ce que j’avais de plus précieux : ma vie. Aussi j’ai décidé de rester au milieu de mon peuple, musulman ou non, jusqu’à la fin, conscient que je risquais d’être massacré avec eux. Face à ma détermination, mes frères prêtres, venus pour me sortir de cette situation, ont décidé de faire la même chose » Il ne  manquait alors que  quelques heures seulement avant la fin de l’ultimatum obtenu, lorsque, à l’improviste, le téléphone mobile du Père Justin a sonné: c’était le chef des forces de l’Union africaine qui l’assurait de son aide en lui envoyant l’armée qui est arrivée juste 17 minutes avant les rebelles… permettant ainsi de sauver la vie de tous. «Après l’échec d’une tentative d’assaut, la majeure partie des réfugiés a réussi à émigrer au Cameroun – conclut le Père Justin  –,  tandis que 800 d’entre eux se trouvent encore à la paroisse. Ce qui m’a donné de la force pendant les moments les plus difficiles  a été de me demander ce qu’auraient fait mes amis des focolari et Chiara Lubich à ma place. Je me suis rappelé ses rencontres avec les amis musulmans et ce fut clair tout de suite : elle aurait donné sa vie pour eux »

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L’été, saison des Laboratoires

20140910-01C’était un été vraiment chaud pour les initiatives dans le domaine de l’Économie de Communion et de l’Économie civile. La dernière en date est celle qui s’est conclue depuis peu à Arny, en France. Il s’agit d’une Summer School d’Économie de Communion (ÉdeC) au caractère international qui s’est déroulé du 26 au 31 août derniers. Quarante jeunes provenant d’Europe, Asie et Afrique y ont participé. Les leçons, présentées par quatre “vétérans” de l’ÉdeC – les professeurs Luigino Bruni et Benedetto Gui, Vittorio Pelligra et Anouk Grevin se sont concentrées sur les thématiques liées à l’esprit d’entreprise social, emploi, développement, pauvreté, gratuité, réciprocité, bonheur, à la lumière du nouveau paradigme qui émerge de l’Économe de Communion. Espérance et communion en économie sont les mots-clés de ce laboratoire, explique une des participantes: “Le défi pour nous n’est pas sur un champ de bataille, mais derrière les chaires universitaires et les bureaux de quelques multinationales, ou comme responsable d’une entreprise. C’est là que nous sommes appelés à construire un monde plus juste”. Le prochain rendez-vous ÉdeC sera le Workshop qui se tiendra au Pôle entrepreneurial Lionello Bonfanti (Loppiano – Italie), du 1er au 3 octobre prochains. 20140910-02“Re-générer Institutions, Biens communs, Travail” était le titre de la Ve Summer School d’Économie civile (SEC) qui s’est tenue à Tarente (Italie) en juillet dernier. Quarante-cinq jeunes y ont participé, à la recherche d’une économie et d’un travail à taille humaine et durable; d’un style entrepreneurial qui tient compte des principes de l’économie civile qui préfigurent un homo oeconomicus – comme l’explique l’économiste Stefano Zamagni qui se nourrit aussi de relations, motivations, confiance et qui tend au bien commun plus qu’à la recherche de satisfactions individuelles. Des concepts vers lesquels grandit l’attention dans le monde entier, et qui résonnent dans les paroles prononcées à plusieurs occasions aussi par le Pape François sur la tyrannie de l’argent comme cause de cette crise financière, caractérisée par le refus de l’éthique et de la solidarité, par le déni de la supériorité de l’homme. 20140910-03En conclusion de l’expérience, les jeunes participants se sont déclarés plus que convaincus que faire des affaires à travers les principes de l’Économie civile est une route courageuse pour contribuer à redresser aussi la difficile situation économique du sud du pays. Le prochain rendez-vous pour les passionnés d’Économie civile est à Syracuse (Italie), du 11 au 14 septembre, avec le laboratoire “L’entreprise civile: nature, motivations et perspectives pour le développement d’un nouvel État-providence”.

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L’engagement dans l’église locale

20140909-02Danielle vient du Brésil, précisément du vaste Etat de São Paulo. Sa communauté s’est mise en dix pour trouver de quoi  payer son billet d’avion. Elle est là pour représenter de nombreux jeunes qui n’ont pas pu venir mais qui, comme elle, vivent la Spiritualité de l’unité au service de l’Eglise locale, pour elle  c’est sa paroisse. Natalia vient du Portugal. Elle a connu la Spiritualité de l’unité grâce à son curé qui l’accompagne, ainsi que cinq autres jeunes. Ils sont venus parce que depuis quelques années ils ont commencé à vivre une expérience de communion entre eux qui les a fait grandir comme groupe. Aujourd’hui des groupes comme le leur existent dans trois autres paroisses et rassemblent des dizaines d’autres jeunes. Il y a aussi un groupe de 7 jeunes slovaques accompagnés par leur curé. En réalité ils sont 50 mais, pour cette première expérience, ils ont dû faire un choix parce qu’il n’y avait pas assez d’argent pour que tous puissent venir. Quant aux slovènes ils sont 14. Parmi eux Lucka, un jeune pianiste au talent prometteur qui à un certain moment a compris que la musique n’était pas la chose la plus importante. Il a mis Dieu à la première place dans sa vie et tout a changé pour lui : ses relations avec ses collègues, avec sa famille, et surtout avec lui-même, il est beaucoup plus heureux. 20140909-01L’Italie est représentée du Nord au Sud. Le groupe de Gaeta est très vivant: né il y a dix ans, son réseau s’étend aujourd’hui à d’autres villes voisines. Sans parler des jeunes de Vallo Torinese, qui suivent le chemin tracé par Maria Orsola Bussone, cette jeune du mouvement des Focolari engagée dans cette paroisse et proclamée servante de Dieu quelques années après son décès. Tous ne sont pas engagés seulement au niveau paroissial, beaucoup le sont au niveau de leur diocèse où ils tissent des liens d’unité qui le vivifient de l’intérieur. Une semaine vécue ensemble, au cours de ce  mois d’août : une initiative du Mouvement paroissial et du Mouvement diocésain des Focolari, au Centre Mariapoli du Bénévent, un programme très diversifié comportant des temps de réflexion, de prière, de détente, de jeux, de promenades et aussi d’actions à caractère social avec le Secours Catholique de la ville. La télévision régionale a fait un reportage qui a incité plusieurs habitants à monter au Centre pour en savoir davantage. En guise de conclusion, une question pratique: comment décliner l’expérience vécue à Bénévent dans la vie quotidienne et les programmes des paroisses et des diocèses? De nombreuses propositions ont émergé : visioconférences régulières, vivre davantage de moments ensemble, conduire des actions dans les « périphéries existentielles », promouvoir là où chacun se trouve des actions en faveur de la protection de l’environnement, de la paix et autres… La responsabilité est confiée à la créativité de tous ceux qui, avec leurs  communautés paroissiales ou diocésaines respectives,  se reconnaissent compagnons de route pour donner vie à une Eglise plus vivante et à une humanité plus fraternelle.

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Pardonne-nous (et à eux) nos offenses

20140908-01« Et cela nous est finalement aussi arrivé. Dans cette Italie de la crise, dans laquelle la presse enregistre une augmentation des vols en rue, dans les voitures et les maisons, notre cas allait lui aussi s’ajouter à celui de milliers de gens qui se sont retrouvés avec des habitations ou des véhicules cambriolés de fond en comble. Alors que nous rentrions d’une belle journée passée dans un parc aquatique avec nos filles, nous nous sommes rendu compte qu’au parking, quelqu’un s’était introduit dans notre voiture. Un rapide contrôle et la somme des dégâts est bien vite répertoriée : la serrure avait été forcée, les clés de la maison ainsi que tous les documents avaient été volés. De plus, les voleurs – de toute évidence des professionnels – avait fait de façon à ce que nous nous rendions compte du vol le plus tard possible : ils avaient enlevé le GPS de la boite à gants pour prendre les documents qui étaient en-dessous, puis l’avaient remis à sa place. Nous avons tout de suite mis en route les démarches nécessaires : avertir la police en premier lieu, faire la déclaration ; avertir nos voisins pour qu’ils soient attentifs aux va- et -vient éventuels autour de notre maison et le lendemain matin, nous avons pris nos dispositions pour changer toutes nos serrures de la maison, opération qui n’a pas particulièrement été indolore au portefeuille, même si nous avons pu affronter cette dépense grâce à un montant qui nous était parvenu la veille : un remboursement inattendu de la part de l’école où travaillait mon épouse Sonia. Le montant dépensé pour le changement des serrures était pratiquement le même que celui que nous avions reçu sur notre compte. Nos filles avaient naturellement vécu avec nous ce bouleversement familial et c’est pour cela que nous avons voulu en parler avec elles. Se souvenant de la phrase du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés », le sujet de conversation sur le thème du pardon a donc été abordé tout naturellement. Nous nous sommes dit que c’était vraiment l’occasion de pardonner non seulement en paroles mais avec le cœur et sans garder de rancœur. La Parole de Vie du mois nous a également aidés. Nous avons récité tous ensemble une prière justement pour « nos » voleurs, tout en laissant à nos filles le soin d’y adhérer ou non. Elles ont tout de suite accepté. Nous avons demandé que ces personnes se convertissent. Cela a été un moment fort et intense d’unité en famille, suivi d’un beau dialogue sur la justice et le sens du pardon. Pour nous parents, ça a été l’occasion d’être des témoins crédibles. Quelques jours après, à midi, alors que nous étions en train de prier pour la paix avec nos filles,  une d’entre elles nous demande : “On peut prier encore pour les voleurs ? “». Source Città Nuova online

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Assemblée Focolari: premières phases des travaux

20140908-01“Les élections de la présidente, du coprésident et des membres élus du Conseil général seront précédées par trois jours de retraite spirituelle afin que les électeurs, unis au nom de Jésus (…) soient dociles à la grâce de l’Esprit Saint, de manière que leur choix soit pour le plus grand bien de l’œuvre » : ainsi s’expriment les statuts généraux du mouvement des Focolari. Un défi notable, vu la grande variété des participants : focolarini, familles, jeunes, religieux et prêtres. Quelques évêques sont aussi invités pour représenter les évêques « amis » des Focolari. La présence œcuménique est belle et nourrie par la participation de chrétiens de différentes Eglises. En plus, au nom de nombreux fidèles d’autres religions qui font partie des Focolari, se trouvent aussi Metta, bouddhiste et Racim, musulman. Le groupe de personnes de convictions non religieuses, qui se sont jointes les derniers jours, expriment eux aussi l’universalité du charisme de l’unité. 20140908-04La plupart des présents ont défini les trois jours de retraite spirituelle comme nécessaires, afin que les choix sur le terrain soient le fruit d’un discernement collectif. Ensuite, un des points de la spiritualité de l’unité : « L’Eucharistie, mystère de communion » a été présenté et sera offert à la réflexion de tous ceux qui appartiennent aux Focolari. Un sujet potentiellement ‘incommode’ si on le regarde sous l’optique œcuménique ou interreligieux, mais il est devenu point de départ d’un dialogue profond entre tous les participants. La prière de Jésus pour l’unité (Jn 17) a précédé la présentation du thème. Un groupe de focolarines et de focolarini de diverses Eglises présentes en ont fait la lecture. Quelques-uns d’entre eux ont fait ensuite un commentaire du thème : « Pour Luther l’Eucharistie est un mystère – explique Heike, luthérienne – et donc je me sens ‘chez moi’ par le titre-même. Il reste encore quelque chose qui nous divise, mais à mon avis nous pouvons le vivre ensemble à plus de 90% ». Cathy, de l’Eglise anglicane, confie que : « ne pas pouvoir participer à l’unique table me donne la possibilité de reconnaître et d’accepter la souffrance de la division, et donc d’aimer plus ». Metta, bouddhiste thaïlandaise, éprouve son appartenance à la famille des focolarini. « Comment je peux vivre moi, ce point de la spiritualité ? – se demande-t-elle – J’ai compris que je dois me purifier chaque jour, n’être rien, pour accueillir les frères ». Racim aussi, jeune musulman algérien, raconte que lorsque Chiara parle de l’Eucharistie elle nous rappelle un Hadith du Prophète où l’on dit que Dieu entre dans le cœur et dans le corps de chacun. 20140908-02Lieux privilégiés pour un partage tous azimuts sur des thèmes et des défis présents et futurs, on les trouve dans les groupes de travail – plus d’une trentaine – composés de participants de divers provenances, âges et vocations. Ce sont de véritables sessions de dialogue et de confrontations quotidiennes qui donnent la parole au peuple des Focolari. Les moments de dialogue donnent l’occasion d’une grande participation en session plénière : on se partage ses histoires personnelles, témoignages et défis dans les différents contextes de chaque pays et culture. Jean Paul, burundais, étudie en Algérie et raconte le défi quotidien que comporte le fait d’être du côté de la minorité chrétienne dans un pays à 90% musulman. Il exprime sa satisfaction pour l’attention de Maria Voce à l’égard des jeunes présents à l’Assemblée. 20140908-05Le compte rendu de la Présidente a marqué un moment central de la première semaine. Maria Voce et Giancarlo Faletti ont tracé un bilan rétroactif du parcours fait depuis 2008 à maintenant. Ils ont touché beaucoup d’aspects : depuis la diffusion de la pensée de Chiara Lubich dans différentes réalités, jusqu’à la requête faite à l’Eglise catholique d’ouvrir son procès de béatification ; la répartition des personnes qui font partie des Focolari par régions géographiques ; les souffrances vécues, échos des maux qui affligent la société tout entière ; les dialogues avec les Eglises, les religions, la culture ; les jeunes ; les perspectives pour les six ans à venir et qui sont à l’étude de l’Assemblée. Une session plénière a permis une réflexion sur le panorama culturel actuel, dirigée par “l’Ecole Abba”, centre des études interdisciplinaires des Focolari. La mondialisation a été abordée, la technologie et l’environnement, les relations humaines, la question de Dieu, sujet présent dans les 3.000 et plus propositions arrivées aux membres du mouvement dans le monde. Il s’en est suivi un bon nombre d’interventions comme celle d’Eddie de Hong Kong sur la recherche des voies pour porter Dieu en Orient, en mettant en relief la nécessité d’associer aux paroles, plus d’actions et plus de concret dans la vie. Cette semaine, les travaux de groupe se poursuivent sur les défis culturels et l’ouverture sociale, la formation, la vie des communautés des Focolari dans des contextes différents tels que famille et nouvelles générations, dialogue interreligieux, culture, rapports avec l’Eglise catholique et avec les autres Eglises. Cette semaine sera dédiée à l’élection de la Présidente et du Coprésident.

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Mariapolis en Écosse: l’unité avant tout

20140907-02“C’était très important de participer à la Mariapolis ici en Écosse (rendez-vous annuel caractéristique du Mouvement des Focolari), avant le référendum sur l’indépendance – a écrit un participant. J’ai pu écouter les différents points de vue. J’espère et je prie pour que nous puissions rester unis dans l’amour.” On en parle encore peu, mais pour la Grande-Bretagne, le rendez-vous du 18 septembre est vraiment important: le référendum sur l’indépendance de l’Écosse est en effet au centre des attentions de l’opinion publique des plus de 63 millions d’habitants du Royaume-Uni. La côte d’alerte augmente, avec le risque d’une sérieuse cassure sociale. Pour cette raison, le thème de l’amour réciproque a résonné pour les 500 participants à la Mariapolis du Perthshire (Écosse), en août dernier, comme une réponse et une espérance non seulement pour la vie de chacun, mais aussi pour les défis sociaux et politiques que le peuple se prépare à affronter prochainement. Et le mélange de cultures, peuples et milieux sociaux typique de nos sociétés actuelles était plus que jamais représenté à la Mariapolis: dans la queue du self-service pour les repas, on pouvait croiser un juge du Cheshire, un réfugié copte égyptien, un éco-activiste agnostique ou un évêque écossais… Les points de réflexion quotidiens sur l’amour évangélique et les nombreuses histoires et témoignages partagés avec ouverture et sincérité ont donné vie à un dialogue ininterrompu entre les participants de tous âges et milieux sociaux: jeunes et familles, enfants et adultes, personnes provenant de différents pays du monde. “Le fait de pouvoir être avec des personnes différentes, indépendamment de l’âge, est une des meilleures choses de la Mariapolis”, raconte Sam, 21 ans. La présence œcuménique était aussi importante, grâce à quatre évêques catholiques et un évêque de l’Église épiscopalienne voisine. 20140907-01“Écouter les forts témoignages de quelques chrétiens en Syrie ou en République centrafricaine – raconte une autre participante – nous a unis et donné la certitude que l’amour réciproque est un atout aussi dans les situations plus difficiles. C’est pourquoi, aucun de nous n’oubliera facilement ce fervent échange d’idées sur le prochain référendum, autour d’une table. Nous nous sommes quittés avec une proposition qui avait la saveur d’un pacte solennel: l’engagement partagé d’être des constructeurs de paix et d’unité dans nos villes, afin que Dieu puisse nous utiliser pour construire une société nouvelle ici, sur Terre.”

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Suède, témoignage de l’évêque Åke Bonnier

Vescovo Åke«Peu après mon élection comme évêque du diocèse de  Skara (Suède), en 2012, nous avons décidé de faire une rencontre œcuménique dans cette ville épiscopale à l’occasion de la Pentecôte de cette année, qui coïncide avec le millénaire de la fondation du diocèse. L’idée, inspirée par le Pape Jean-Paul II et relancée plusieurs fois par l’évêque catholique Mgr Anders, avait pour but de réunir les représentants des diverses églises et mouvements chrétiens présents dans le diocèse, à l’exemple de ce qui s’était déjà fait dans le diocèse catholique, précisément à l’occasion de la fête de Pentecôte. Lorsque j’ai avancé cette proposition, je suis resté agréablement surpris de voir que personne, dans ma nouvelle équipe, ne s’y opposait ; au contraire, tous les responsables sentaient que cette expérience pouvait être un complément indispensable à la célébration du millénaire. Les réactions des membres des diverses Eglises n’ont cependant pas caché les difficultés. Beaucoup étaient retenus, certains en dehors de la ville et, de plus,  cette célébration coïncidait avec Fête Nationale de la Suède. Pour ma part j’ai découvert à cette occasion que le jour de Pentecôte revêt une grande importance dans la tradition orthodoxe, c’est une sorte de « All Soul Day » Ce qui signifie qu’un orthodoxe pouvait à lui tout seul représenter toute la famille de son église. Nous avons expédié les invitations suffisamment tôt et attiré à plusieurs reprises l’attention de tous sur cet événement. Les efforts entrepris ont vraiment donné de bons résultats. Le rassemblement, qui a eu lieu cette année, a réuni plus de 300 chrétiens de diverses dénominations et plusieurs Mouvements parmi lesquels celui des Focolari. Le titre de la journée était : « Laissez- les parler mille langues », en lien avec les Actes des Apôtres (chap. 2) et avec le millénaire. Deux parmi les principales interventions ont été confiées à des théologiens suédois comme Ylva Eggehorn et Magnus Malm. Le matin de Pentecôte, lorsque je suis arrivé à la cathédrale en avance sur l’horaire prévu, il y avait beaucoup de monde dans l’église. Pour ma plus grande joie, j’ai pu saluer des visages connus et des personnes nouvelles, tous mes  compagnons dans la Foi. Après une brève présentation de la matinée, nous nous sommes divisés en plusieurs groupes, toutes confessions confondues, pour échanger et réfléchir sur l’importance de la prière. De même l’après-midi, mais cette fois-ci  répartis en groupes selon nos villes de provenance. La journée s’est conclue par une célébration dans la cathédrale de Skara. Beaucoup ont fort apprécié cette occasion de pouvoir se rencontrer au-delà du périmètre de leurs confessions et constaté que nous avons vraiment beaucoup de choses en commun. On peut tranquillement dire que nous avons besoin de communiquer davantage les uns avec les autres. Plusieurs communautés étaient  représentées : l’église luthérienne suédoise, l’église catholique, l’église orthodoxe et quelques églises libres. Il importait peu d’appartenir à telle ou telle église, mais plutôt de nous rencontrer, de rester ensemble et de partager nos expériences sur la prière, mais pas seulement. Elle a été fondamentale cette journée passée entre frères et sœurs et surtout avec la présence de Jésus au milieu de nous. Cela a suscité en moi  un nouvel élan pour l’avenir et on peut dire que nous avons fait un pas vers l’unité et que nous pouvons continuer à cheminer avec le Christ crucifié et ressuscité ! Je me permets d’insister encore sur le titre de cette journée, afin que se réalise l’unité de l’Eglise, l’unité dans la diversité: “ Laissez-les parler mille langues” ».

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Honorons l’Esprit Saint

Spirito Santo«L’Esprit Saint est le sujet que je voudrais reprendre aujourd’hui car, connaissant toujours plus ce “Dieu inconnu”, nous l’aimons, nous l’honorons, nous lui obéissons. Ce que fait l’Esprit Saint est incroyable. Regardez les Apôtres: l’Église avait été fondée par Jésus sur la croix, mais les Apôtres étaient pratiquement incapables de parler, timides, apeurés, et ils n’osaient pas sortir. L’Esprit Saint descend sur eux et les voilà qui vont avec un immense courage, dans les rues et les places, parler avec un tel feu qu’on les croit ivres. Intrépides, ils affrontent toutes les persécutions et se mettent en route vers le monde entier. Ceci n’est qu’un exemple – mais de première importance – de ce qu’opère cet Esprit divin, sans parler de tout ce qui s’est fait sous son impulsion dans l’Église au cours de vingt siècles de vie: miracles de lumière, de grâce, de retournements de situation, de renouveaux. Pensons aux Conciles, aux différents Mouvements spirituels qu’il a toujours si opportunément suscités. En regardant le nôtre, (…) toutes proportions gardées, ne s’est-il pas passé quelque chose de semblable, (…) pour nous aussi, quand cet Esprit divin nous a investis du don de l’un de ses charismes? Quel était l’horizon de notre vie avant que l’Esprit Saint ne se manifeste? L’horizon de ceux qui ne voient pas au-delà que leur quartier, dont les pensées et l’affection se limitent presque exclusivement au cercle de leur famille, qui sont uniquement intéressés – comme nous l’étions nous-mêmes – à voir aboutir leur vie professionnelle, à posséder (…) une voiture, une maison… Mais qu’est-il arrivé quand l’Esprit Saint s’est manifesté en nous avec ce splendide Idéal? Ne nous a-t-il pas, peut-être, poussés à sortir de nous-mêmes pour penser au prochain, aux autres, en nous donnant l’espérance et souvent l’évidence qu’avec son aide, beaucoup de problèmes qui tourmentent le monde peuvent se résoudre? N’a-t-il pas mis en nous aussi le courage de parler aux foules tel que nous n’aurions jamais pu l’imaginer? Ne nous a-t-il pas donné, à nous aussi, la force de quitter spirituellement et souvent concrètement, je ne dis pas notre quartier, mais notre patrie, notre continent, pour porter le feu de son amour dans les régions les plus éloignées du monde? Ne nous a-t-il pas donné, à nous aussi, la force d’affronter jour après jour, les ennuis, les difficultés, les contrariétés, et cela souvent le cœur rempli de joie? C’est parce qu’Il nous a poussés à agir ainsi que nous avons pu constater très souvent l’extraordinaire Providence du Père, que nous avons pu recueillir les fruits de ces efforts et que nous avons vu se composer une immense famille répartie dans le monde entier! Si quelque chose – ou beaucoup – a été renouvelé autour de nous, n’est-ce pas grâce à l’œuvre de l’Esprit Saint qui sait renouveler la face de la terre? Oui, c’est Lui. C’est son rôle de mettre les choses en marche, de leur transmettre une impulsion, de faire travailler la grâce, la vie divine que Jésus a obtenue pour nous. C’est Lui qui nous donne force et courage. Alors, s’il en est ainsi, si nous lui devons autant, il est de notre devoir de faire plus de place à l’Esprit Saint, dans notre vie spirituelle. Nous avons vu qu’Il est présent dans notre âme. Nous sommes les temples de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous avons vu comment chacun de nous doit écouter sa voix qui parle en lui. (…) Il est également présent dans l’âme de chacun de nos frères: chacun d’eux est le temple de l’Esprit Saint, ou il est destiné à l’être. S’il en est ainsi, cela ne vous semble-t-il pas une raison supplémentaire d’aimer encore mieux chaque prochain? Si, devant un tabernacle, nous avons pour Jésus Eucharistie, le respect qui lui est dû, face à tous nos frères – qui sont autant de tabernacles de l’Esprit Saint –, il nous est impossible de ne pas nous comporter en conséquence. Voici la pensée qui devra illuminer notre chemin: honorons l’Esprit Saint, en aimant, en respectant, et en servant chacun de nos prochains». Chiara Lubich, La vita, un viaggio, Città Nuova, Rome, 1984, p.126. Centro Chiara Lubich

Vieillesse. Peut-être que c’est elle encore la plus belle

Campus de citoyenneté planétaire (printemps 2015)

Loppiano_2les jeunes sont “citoyens du monde” ou qu’ils devraient plus ou moins l’être, étant donné qu’aujourd’hui plus aucun peuple ne peut vivre isolé. Et c’est précisément pour cette raison qu’il est important que les jeunes soient formés en ce sens, de façon à être capables de regarder, d’écouter et de prendre en considération  autant ceux qui leur sont proches que des inconnus qui habitent loin, mais qui ne sont jamais anonymes. Il s’agit en somme de permettre à ces jeunes d’être citoyens de leur propre ville, de leur propre pays et en même temps citoyens du monde, capables « d’aimer la patrie de l’autre comme la leur » C’est ainsi que l’AMU-Action Monde Uni définit la façon d’être « citoyens du monde » et que, pour la sixième fois cette année, elle propose aux écoles secondaires italiennes de 1er et 2ème cycle  le Campus de citoyenneté planétaire. LoppianoCelui-ci se déroulera sur une journée, prévue en avril-mai 2015, à la cité-pilote internationale de Loppiano (Florence –Italie), et s’adresse à des élèves des écoles secondaires du 1er et du 2e cycle et à leurs professeurs. L’objectif est de permettre aux jeunes de prendre conscience de la signification et de l’importance d’une citoyenneté active, d’être des acteurs au sein de la société civile, et de contribuer à promouvoir une éducation au sein de sociétés pluriethniques et pluriculturelles, et cela grâce aussi au contexte dans lequel se déroule le campus : Loppiano accueille en effet des personnes de tous âges et de tous les continents, venues en Toscane pour mettre en pratique dans la vie quotidienne – il s’agit en effet d’une ville comme toutes les autres, avec des écoles, des bureaux, des entreprises et bien d’autres réalités – l’idéal de fraternité universelle proposé par le Mouvement des Focolari. Un lieu donc où l’on peut expérimenter la diversité comme une richesse et la rencontre avec celui qui est « différent » non pas comme une menace mais comme une occasion d’échange et de partage. Le fil conducteur de la journée sera le thème de la globalisation: à travers des jeux de rôle, des ateliers et des temps d’échanges les jeunes apprendront à connaître les ombres et les lumières de ce processus,  la dynamique des relations entre les différents pays du monde, l’apprentissage des « bonnes conduites » à tenir pour  faire naître un style de vie crédible et fraternel, grâce aussi au témoignage direct de ceux qui les pratiquent. C’est à partir de là que seront élaborées et proposées des actions concrètes destinées à être  mises en œuvre dans la vie quotidienne des villes. Les écoles intéressées sont priées de contacter le bureau de l’Education au Développement (EaS) de l’AMU avant le 31 décembre pour harmoniser le parcours didactique et le programme de ce Campus avec ceux de l’année scolaire en cours. Secrétariat et organisation: Via Frascati, 342 – Rocca di Papa (RM) Tél: 0694792170 Email: eas@amu-it.eu

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Survivants au typhon Yolande

20140903-01Minx et Alfred habitent à Kalibo, une île philippine de la province des Visayas Occidentales, particulièrement frappées par le typhon Yolande (Haiyan), le 8 novembre 2013. Depuis qu’ils ont connu le mouvement des Focolari, il y a 29 ans, leur vie a changé : « Nous nous sommes mis à servir Dieu en chaque prochain » disent-ils. “Le jour précédant l’arrivée du typhon – racontent-ils – nous avions été avertis par la Télé et la radio, mais nous avions écouté la nouvelle comme si c’était encore un de ces nombreux que nous avions subis dans le passé. Nos 4 enfants étaient à la maison pour les vacances scolaires de fin de semestre. Nous étions donc tous ensemble lorsque des vents très forts et les pluies ont commencé. Nous avons fait pour la première fois l’expérience d’une tempête aussi forte : les fenêtres tremblaient, le toit commençait à se soulever morceau par morceau et le gros manguier s’est déraciné mais heureusement est tombé sans toucher la maison. Quand le second étage a commencé à trembler, nous avons pensé que tout serait détruit ». 20140903-05Au milieu du désastre – se rappelle Minx – je me disais intérieurement : ‘ C’est toi Seigneur, cette tragédie est un aspect de ton abandon et je veux t’aimer. Je t’en prie, épargne-nous tous…’ Cette nuit-là, au milieu des ténèbres à cause du blackout, au lit, je pensais à ce qui sûrement était arrivé à ceux qui vivent dans des maisons de bois. Alors que mes larmes coulaient, je priais pour eux. Tôt le matin, après avoir constaté que nous étions tous là, je suis allée chercher nos voisins. Il ne restait que destructions et visages effrayés. J’ai essayé de mettre de côté ma souffrance pour accueillir chaque personne que je voyais et portait la marque de la souffrance. Une enfant, amie de famille, me dit en pleurant : ‘Tante Minx, nous n’avons plus de maison… paano na kami ?’. Ses paroles innocentes m’ont traversé le cœur. Je l’ai embrassée et lui ai dit : ‘Ne perdons pas notre amour ni la foi en Jésus, prions et continuons à l’aimer dans les autres… Jésus nous aidera ». Notre prière a été écoutée, parce que le jour suivant des aides ont commencé à arriver, d’abord de la part de parents et amis puis de tous les coins du monde entier, par l’intermédiaire du Focolare. Même un groupe électrogène est arrivé pour continuer une petite activité commerciale de notre famille, étant donné que l’électricité a manqué durant des mois. J’ai essayé de me rendre disponible à tout moment pour donner un coup de main. Un de mes enfants me disait : « Maman tu préfères aider les autres alors que nous n’avons rien pour réparer notre maison ? », parce que l’eau continuait à entrer durant les averses. Je l’ai rassuré : « Jésus se souviendra de notre bonté ». Quelques mois plus tard nous avons eu la surprise et la joie de voir que notre maison faisait partie du projet de réparation et de reconstruction en faveur des victimes du typhon Haiyon. Elle est maintenant réparée et même si d’autres typhons arriveront nous nous sentons plus protégés et plus sûrs. Nous sommes reconnaissants à Dieu et au Focolare qui a soutenu le projet ». 20140903-03Projet de reconstruction en faveur des victimes du typhon. Le mouvement des Focolari aux Philippines, en collaboration avec l’Action pour les Familles Nouvelles (AFN) et l’Association Monde Uni (AMU) est en train de développer un projet de reconstruction pour 60 familles. A Tacloban, 6 maisons sont déjà terminées et les documents et permis ont été déposés pour la construction de 5 autres ; une somme substantielle a été donnée à 7 familles qui avaient déjà débuté les travaux. A Baybay, bientôt l’acquisition d’un nouveau terrain permettra de bâtir. A Pana Island, en plus des 5 maisons déjà terminées, 7 autres sont en phase de construction, alors qu’un terrain est en cours d’acquisition sur lequel sera construite une vingtaine de maisons en série, pour familles qui n’ont pas de terrain propre. Les bâtiments seront construits en dur : toit avec gouttières en ciment, fondations et murs en béton, un ou deux étages (selon les besoins), une surface d’environ 50 m2. Pour ceux qui veulent faire arriver leur propre aide: Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus Compte bancaire n° 1000/1060 BANCA PROSSIMA Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060 Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY Cebu – Guadalupe Branch 6000 Cebu City – Cebu, Philippines Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire:  WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN Intitulé du compte bancaire.:  398-2-39860031-7 WIFT Code:  MBTCPHMM Motif:  Help Philippines– Typhoon Haiyan Email: focolaremovementcebf@gmail.com Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407
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Sport et religions, ensemble pour la paix dans le monde

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En audience avec le pape François

« Belle passe de Maradona… et but de Baggio ! ». Non, ce n’était pas uniquement de la nostalgie. Hier soir au stade Olympique de Rome, la Partie interreligieuse pour la paix, voulue par le pape François, a fait cadeau non seulement d’une ondée de magie footballistique, mais aussi une occasion sans précédent de véhiculer un message capable de rejoindre des dizaines de pays reliés. “Les gens, spécialement les jeunes, vous regardent avec admiration pour vos capacités athlétiques » – a déclaré François pendant l’audience où il a reçu les athlètes avant l’événement : « Même votre comportement quotidien, chargé de foi et de spiritualité, d’humanité et d’altruisme, peut rendre témoignage en faveur des idéaux de vie sociale et civile commune, pour l’édification d’une civilisation fondée sur l’amour, sur la solidarité et sur la paix ». Un message d’une actualité pressante, à un moment de graves tensions dans de nombreuses régions du monde, reflet aussi de nombreuses organisations qui ont adhéré et soutenu l’initiative, parmi lesquelles les Focolari qui dans les paroles de Maria Voce, actuelle présidente, l’avait définie comme « une précieuse contribution à la formation d’une mentalité nouvelle, ouverte à l’accueil et au dialogue. Sa réalisation – a-t-elle continué – sera un signe d’espoir et jettera dans le cœur de beaucoup de nouvelles semences de paix ». Le match valorisait les efforts de deux associations engagées dans le soutien direct aux tranches les plus faibles de la société, en Europe, en Amérique du Sud et dans le reste du monde, qui ont donné leur nom aux équipes concurrentes et ont bénéficié de l’argent encaissé. D’un côté Scholas Occurrentes, entité éducative organisée par le pape lui-même, avec son siège auprès du conseil Pontifical des Sciences au Vatican, de l’autre la Fondation P.U.P.I. non gouvernementale, créée par Paul et Javier Zanetti, ex capitaine légendaire de l’Inter, champion d’Europe en 2010 et de la Nationale argentine. Il développe et soutient depuis plus de dix ans des programmes d’adoptions à distance et d’assistance pour soulager diverses conditions de malaise par l’intermédiaire du projet « Une alternative de Vie », adressé aux enfants de 3 à 13 ans qui vivent dans des contextes socio-économiques désavantageux. 20140902-02Après un intervalle musical dirigé par l’actrice et chanteuse argentine Tini Stoessel, connue pour son rôle de Violetta dans Disney, la compétition a pris son départ en comptant sur 52 athlètes, dont certaines de véritables étoiles du ballon. Le mythique Diego Armando Maradona, capable de rester sur le terrain 90 minutes à 53 ans; toujours émotionnant, la touche de Roberto, qui ne touchait plus le terrain de jeu depuis mai 2004, mais il a accepté pour l’occasion de reprendre les crampons. Sur le terrain aussi Shevchenko, Trezeguet et Del Piero, inoubliables champions du Milan, pour le premier, et les deux autres à la Juventus, en plus de tant d’autres joueurs toujours en activité, venant de tous les coins du globe. La couverture médiatique a été très large : 12 télés étrangères présentes, en plus de la RAI. Pour la chronique, la compétition s’est terminée sur le score de 6-3 pour l’équipe du P.U.P.I. , mais la victoire est d’abord celle du message de paix qui du stade Olympique est parti vers le monde : une partie difficile, à peine commencée, mais qu’il est possible de gagner.

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Maria Voce ouvre l’Assemblée des Focolari

001-a« Je déclare officiellement ouverte l’Assemblée ». Par ces mots, au matin du 1° septembre,  Maria Voce, Présidente du mouvement des Focolari, a donné le départ aux travaux du rendez-vous tant attendu à propos desquels les participants sont appelés à s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement et à élire la Présidente, le Coprésident, les conseillers généraux pour les six prochaines années. La parole de vie du mois reprend la phrase de St Paul aux Romains : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu » (Rm 15,7) et Maria Voce d’inviter tous les présents à se mettre dans cette attitude. Un engagement par évident parce des gens arrivent vraiment de tous les coins de la terre et porte avec soi les tragédies de peuples en guerre, ou frappés par des calamités naturelles, ou éprouvés économiquement. Quelques messages sont lus parmi lesquels celui de l’évangélique Gerhard Pross, de l’Ymca de Esslingen, qui écrit entre autre : « Que cette salutation chaleureuse vous arrive à l’occasion de votre Assemblée générale. Je suis bien conscient de l’importance de ce moment pour vous : pour chacun individuellement et pour vous tous ensemble en tant que mouvement des Focolari. Je souhaite vous accompagner ces jours-ci par une prière spéciale en demandant la présence de l’Esprit Saint, que ce soit Lui qui vous conduise et vous guide ». 14907889438_d5d37fd04d_z“Encouragement et soutien” de la part du Fon de Fonjumetaw (Cameroun) « au nom aussi des « Fon-Amis » du mouvement des Focolari ». Dans son message il demande que soient acceptés les vœux « pour la réalisation de cette importante réunion spirituelle ayant pour but de répandre l’héritage de Chiara à savoir l’amour réciproque vers la fraternité universelle ». Le Dr. Walter Baier, Secrétaire général du réseau des intellectuels de la Gauche européenne « Transform!europe », écrit entre autre : « L’objectif d’une humanité juste, solidaire et fraternelle nous unit, dans laquelle la différence n’est pas vécue comme division, mais comme enrichissement. (…) Je vous souhaite la sagesse : que vous puissiez traduire ce qui vous est spécifique dans l’aujourd’hui et en cela je vous assure ma proximité ». L’attention des participants, dans un enregistrement vidéo, est centrée sur « l’héritage » de la fondatrice, Chiara Lubich, qui, à plusieurs occasions, avait été interpellée sur le futur du mouvement après sa mort. Elle avait répondu qu’elle avait mis sa confiance absolue dans le fait que la présence de Jésus parmi ceux qui s’aiment réciproquement en Son nom (Mt 18,20), aurait continué à faire avancer le mouvement. Par cette introduction les premières « opérations » commencent, l’approbation du règlement de l’Assemblée en est le point de départ. Les journées du 2 au 4 septembre seront dédiées à une retraite spirituelle.

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Evangile vécu: vaincre la méfiance.

20140831-a“Je travaille comme gardien d’une église de Montevideo. Il y a quelque temps, en ouvrant la porte chaque matin,  je me trouvais en face d’un garçon mal habillé, qui entrait dans l’église avec son maté, la boisson typique de ces régions. Soupçon et méfiance ont été mes premières réactions, à cause de son aspect. Je me suis dit: « Espérons qu’il ne se mette pas à voler ! » Mais après un peu de temps, je me suis souvenu de la Parole de Vie… et  me suis mis à lui dire bonjour et à parler avec lui. Il m’a dit qu’il était sans domicile fixe. Un matin je l’ai vu tout propre, avec des vêtements neufs et je lui ai demandé s’il avait trouvé un endroit où vivre. « Non – m’a-t-il répondu – je me lave sur la place avec le savon distribué par le Ministère pour le Développement Social. Je n’aime pas me sentir sale » Puis il me dit qu’il est catholique et qu’il va dans l’église pour parler avec Dieu. Il avait fait sa première communion. Je lui ai alors proposé de participer à la messe et de rencontrer le curé. A partir de ce moment il a commencé à y aller tous les jours. Comme j’avais un peu grossi, j’avais beaucoup de vêtements qui ne m’allaient plus. J’ai pensé qu’ils pourraient lui convenir. Lorsque je les lui ai apportés il s’est exclamé en les voyant : « Mais c’est beaucoup trop! J’en ai besoin de peu car  je vis dans la rue » Par la suite d’autres personnes de la communauté ont commencé à l’aider, convaincues que chaque frère rencontré est un “autre Christ”. C’est ainsi que ce jeune,  désormais devenu un ami, a réussi à trouver un bon emploi (c’est un grand travailleur) et à louer une chambre » J.B. (Montevideo – Uruguay) Il y a quelques jours en allant faire mes courses, j’ai vu une dame qui fouillait dans les ordures en les triant. Je me suis arrêtée et je l’ai regardée. Du coup elle m’a regardée aussi en me disant: «  Les riches jettent leurs affaires… mais elles peuvent  encore nous servir ! »  Et elle m’a tout de suite montré une poêle en commentant: « C’est du bon matériel » « Tu as raison! – lui ai-je répondu, étonnée de ce qu’elle avait trouvé – C’est une poêle en bon état, on voit qu’elle a servi, mais elle fait partie de ces objets inusables » Et nous avons poursuivi la conversation: « … cet ustensile sert à faire les flancs, cet autre à égoutter… » et ainsi de suite. Puis elle m’a fait voir une image pieuse de la vierge  qu’elle avait trouvée dans les ordures, ainsi qu’une statuette de la « Madonna del Valle », une de ces petites et très vieilles vierges en plomb. « Sais-tu ce que cela signifie pour moi ? – lui ai-je dit – c’est que la Vierge est avec toi »  Elle m’a répondu: « Oui! Dieu et la Vierge Marie sont toujours avec moi. Ils ne cessent de m’accompagner » En voyant parmi les objets trouvés des plantes qui me plaisaient, elle a voulu les partager et m’a invité à prendre une pousse, puis une autre…Une fois revenue chez moi, je les ai mises dans l’eau pour faire sortir les racines et les transplanter. Dans mon cœur j’ai fait cette prière : « Merci Jésus de t’avoir rencontré dans la rue. Merci pour être venu vers moi. Ne te lasse pas de venir à ma rencontre tant que je n’irai pas résolument à la tienne dans les périphéries » T.S. (Cordoba – Argentina)

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Un focolare temporaire en Terre Sainte

20140830-03Arriver en Terre Sainte fin juillet, avec des nouvelles dramatiques dans les journaux télévisés, était, comme quelqu’un l’a défini, ‘une authentique folie’. Ce ‘focolare temporaire’, c’est-à-dire un Focolare d’un mois en Palestine, était un projet commencé au printemps, lorsque tout semblait calme. Ensuite, quelques semaines avant le départ, la situation s’est précipitée: ‘Que faire?’, nous nous sommes demandés. ‘C’est, au contraire, le moment le plus opportun pour y aller et témoigner que l’amour est plus fort que la peur.’ Assurément, la présence des Focolari habitant dans la région, depuis des années désormais, était et est notre sécurité. C’est pourquoi, le 30 juillet, nous nous sommes installés à Bethléem, dans un petit appartement. Se réveiller dans la ville où est né Jésus était une impression forte. Nous nous sommes demandé si c’était un rêve. Nous avons vite commencé par les visites aux familles, prêtres, jeunes: tous surpris et heureux de voir que deux focolarini de l’Italie étaient vraiment arrivés et qu’un de Jérusalem les avait rejoints. Il y a aussi eu quelques rendez-vous forts, comme la Mariapolis à Nazareth, qui a accueilli de nombreux participants (malgré la situation), avec une lettre et des photos arrivées chez nos membres résidant à Gaza qui ne pouvaient être physiquement présents. Ensuite, le 8 août, en plein conflit, une rencontre interreligieuse à Jérusalem, avec des arabes chrétiens et des amis juifs et musulmans ensemble: le but était de prier et demander la paix. Une heure de ‘lumière intense’ dans la nuit de la guerre, avec des moments forts et émouvants. Un rabbin a surpris tout le monde avec une prière émouvante pour les enfants de Gaza. Au total, environ 80 participants. Un petit miracle, vu la situation. 20140830-02Nous nous sentons profondément changés selon trois aspects: la douleur, l’amour et la prière. Le premier est la douleur, en raison des histoires que nos membres racontent: les aspirations d’un État, celles d’une paix vraie et durable; de l’eau à la liberté de mouvement, d’un futur meilleur pour ses enfants et, surtout, l’aspiration à vivre en harmonie et en paix avec tous ses voisins. Le second élément est l’amour: nous avons reçu tant d’amour durant ces trois semaines! Beaucoup plus que ce que nous avons donné. Et le troisième, la prière: des moments longs, parfois aussi des jours entiers passés en silence à prier pour tous: pour qui meurt et pour qui tue; et la prière afin qu’arrive le pardon réciproque sur cette terre imbibée de sang. La caractéristique de toute l’expérience a été de vivre au milieu des personnes, de nous mêler à eux. Pas un appartement confortable dans la grande ville: nous avons appris à rationner l’eau qui manque, par exemple. C’est pratiquement la vie des Palestiniens. Nous voulions essayer, et nous le faisions, de passer les checkpoints; de sourire et dire bonjour à un soldat avec une mitraillette en bandoulière; ou être gentil avec une grand-mère qui, sous le soleil, tente de vendre des plantes de menthe. Dans tout cela, nous avons expérimenté la présence de Dieu. Et Dieu, en Terre Sainte, on le sent marcher à côté de nous encore une fois, dans ces rues. Une expérience vécue avec ceux qui sont ici pour contribuer à réaliser le rêve de Jésus: ‘que tous soient un’ (Jn 17,21). Cette prière pour laquelle Chiara Lubich a donné sa vie. Un jour, le monde uni arrivera aussi en Terre Sainte: ce sera le monde du pardon réciproque, la vraie eau qui désaltèrera cette soif de paix. En attendant, nous tous ensemble, nous devons être ici pour continuer à aimer.” Luigi Butori (Italie)

Septembre 2014

« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »

Ces mots de saint Paul nous rappellent un des aspects les plus touchants de l’amour de Jésus. Au cours de sa vie terrestre, Jésus a toujours accueilli tout le monde, en particulier les plus marginaux, les plus pauvres, les plus ‘lointains’. Par son amour, Jésus a offert à chacun sa confiance et son amitié, abattant l’une après l’autre les barrières que l’orgueil et l’égoïsme humain avaient érigées dans la société de son temps. Jésus a manifesté l’amour pleinement accueillant du Père du ciel envers chacun de nous et que, par conséquent, nous devrions avoir les uns pour les autres. C’est la première volonté du Père sur nous. Nous ne pourrons pas rendre au Père une gloire plus grande qu’en cherchant à nous accueillir les uns les autres comme Jésus nous a accueillis.

« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »

Comment vivre la Parole de vie de ce mois ? Elle attire notre attention sur un des aspects les plus fréquents de notre égoïsme et – disons-le – l’un des plus difficiles à dépasser : la tendance à nous isoler, à établir des discriminations, à marginaliser l’autre, à l’exclure parce qu’il est différent de nous et qu’il pourrait troubler notre tranquillité. Cherchons donc à vivre cette Parole de vie d’abord à l’intérieur de nos familles, nos associations, nos communautés, nos milieux de travail, en éliminant en nous les jugements, les discriminations, les préjugés, les ressentiments, les intolérances envers un tel ou un tel, si tentants et si fréquents. Tout cela refroidit et compromet tellement les rapports humains, en faisant obstacle à l’amour réciproque comme la rouille qui bloque des rouages. Et, dans la vie sociale en général, témoignons de l’amour accueillant de Jésus envers tout prochain que le Seigneur place à nos côtés, quel qu’il soit, surtout ceux que l’égoïsme social tend le plus facilement à exclure ou à marginaliser. L’accueil de l’autre, de celui qui est différent de nous, est à la base de l’amour chrétien. C’est le point de départ, le premier niveau pour construire cette civilisation de l’amour, cette culture de communion, à laquelle Jésus nous appelle, et dont le monde a tant besoin.

 Chiara Lubich

 Parole de Vie publiée en 1992

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Il est aussi possible d’aimer tout en étant malade

« L’année passée, j’ai dû à nouveau être soumise à un traitement oncologique pour un cancer : la deuxième fois s’est en fait avérée pire que la première. C’était dur d’accepter à nouveau la maladie après cinq ans. Les huit séances de chimiothérapie ont duré six mois, puis il y a eu une  période de repos pour pouvoir continuer avec 25 séances de radiothérapie dans un hôpital situé à environ 30 km de chez moi. De temps à autre, des amies m’accompagnaient, mais souvent j’y suis allée seule, portant avec moi quelque chose à lire ou n’importe quelle autre chose qui pouvait me distraire. Au cours de la deuxième semaine, je me suis rendu compte de la présence d’une femme musulmane assise seule dans la salle d’attente et qui avait une expression de tristesse infinie sur le visage. Ce jour-là, je suis restée là longtemps et j’ai pu voir, portée sur une civière, une petite fille de cinq ans qu’ils ont installée près d’elle. J’avais entendu les infirmières parler de cette petite fille : elle avait été opérée d’une tumeur au cerveau et maintenant ils étaient en train de lui administrer une radiothérapie spéciale qui l’obligeait à ne pas bouger et pour cela ils devaient faire en sorte qu’elle soit calme. Le jour suivant, la scène s’est répétée. Je les observais et me disais que je devais faire quelque chose. J’étais mal à l’aise à l’idée d’approcher la mère car celle-ci parlait mal ma langue et je ne voulais pas la mettre dans l’embarras. Ainsi, ai-je demandé aux infirmières de lui demander si elle avait besoin de quelque chose. J’ai ainsi appris que la petite avait besoin d’un manteau et qu’une poussette aurait aussi été bien utile. J’avais une poussette presque neuve que j’avais mise de côté pour ma sœur et plusieurs vestes de ma fille qui lui auraient certainement bien été. Arrivée à la maison, j’ai tout préparé ainsi que quelques jouets. Je savais que j’étais en train de faire tout cela pour Jésus car lui-même avait dit : «Chaque fois que vous l’aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’aurez fait » (Mt 25,40). J’ai apporté le tout à l’infirmière. Le jour suivant, la petite est arrivée tout heureuse avec son petit sac et une poupée : c’était une joie que de la voir étaler  ses « nouvelles »choses ! La maman voulait me connaître malgré le fait que je préférais garder l’anonymat : « Que ta main gauche ne sache pas ce qu’a fait ta main droite » (Mt 6,3), mais comme elle insistait beaucoup, je suis allée la saluer. Ce fut un moment émouvant. Elle m’a embrassée et remerciée les yeux brouillés de larmes. Pendant les cinq jours qu’il me restait de chimiothérapie, je me suis assise à côté d’elle et nous avons beaucoup parlé ensemble. J’avais commencé la radiothérapie avec beaucoup de peur et d’angoisse parce qu’un mois et demi après, ma fille allait faire sa première communion et j’allais être imprésentable. Ma préoccupation majeure concernait mes cheveux. Aujourd’hui je remercie Dieu d’avoir appris à sortir de moi-même et à voir le frère qui est à mes côtés, qui souffre également, mettant au second plan mon propre moi et mes  propres préoccupations ». S.G. (Murcia – Espagne)

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Prêtres pour l’humanité

20140828-01“Net-working – Eglise au sein des rapports” : quatre journées de vie ensemble, de rencontres, de rapprochements, de témoignages, de laboratoires dédiés aux jeunes prêtres et séminaristes qui veulent être des hommes de Dieu et, proches de tous,  participer activement à relever les défis leur époque. Le père Justin Nary, 42 ans, vient de la République Centrafricaine. Il commence à parler calmement et semble faire référence à quelqu’un d’autre lorsqu’il raconte qu’il a donné l’hospitalité à plus de 2.000 musulmans pour les sauver de la violence meurtrière qui a ensanglanté récemment son pays, au risque de sa vie même. Peu avant c’était le tour du p. Joseph Pal, roumain, qui a raconté l’une après l’autre des situations de dialogue qui ont permis de tisser des liens dans sa ville au niveau œcuménique et social, avec des personnes de convictions non religieuses, aussi bien dans les communautés paroissiales qu’avec les institutions civiles. Ce sont des brins de vie, des histoires de prêtres « passionnés d’humanité », désireux que la contagion se transmettre aux 268 participants de « Net-working – Eglise en rapports ». Le rendez-vous s’est tenu à Loppiano du 19 au 22 août dernier pour prêtres, séminaristes et personnes qui s’orientent vers le sacerdoce. « Nous nous sommes tournés vers la nouvelle génération sacerdotale – explique le p. Alexandre Duno du centre sacerdotal des Focolari, pour les prêtres et séminaristes diocésains, organisateurs de l’événement – et la réponse a été massive : les participants venaient de 38 pays en majorité européens, avec quelques représentants de l’Afrique, Asie, Amérique et s’exprimaient en 12 langues. Les attentes étaient grandes pour ces quatre jours à l’instar de l’image du « réseau » : désir de comprendre, de participer et partager la vie et les drames des gens de leurs propres peuples. 20140828-02Le binôme dialogue – communion a été la caractéristique du meeting tout entier, soutenu aussi par le centre international de Loppiano qui a accueilli les participants et qui depuis 50 ans fait de la fraternité son signe distinctif propre. Un chantier a donc pris son point de départ dont les experts, les professeurs et les participants constituaient une seule et unique équipe de travail qui, en plus d’une liaison planétaire, a rempli les 27 workshops à thème, animés par des professionnels internationaux. Ils ont affronté des thèmes comme la famille, l’économie, la politique, le pluralisme culturel et religieux, le dialogue avec l’Islam et les grandes religions. Ils ont pris position devant une Eglise « qui veut sortir vers les périphéries existentielles et devant les visages de la paroisse d’aujourd’hui qui se veut « réseau de communautés ». L’attention était grande sur des questions cruciales pour la vie des prêtres aujourd’hui : l’équilibre de la vie, le don et les défis du célibat, solitude et forme de vie commune, capacité à dialoguer dans les conflits et les défis sociaux. Une première série de ces laboratoires s’est focalisée sur les scénarios du monde d’aujourd’hui en y découvrant, au-delà des crises, des éclaircies  de fraternité déjà en acte et des ébauches de réponses chargées d’espérance. Beaucoup de participation aussi au sein des laboratoires suivants sur les diverses réalités de l’actualité ecclésiale.  Ils ont vu jaillir ainsi l’image d’une Eglise qui vit, dialogue, ne fait pas marche arrière face aux nouveautés de la vie contemporaine, mais pénètre dans les enjeux-clés de l’histoire, pour l’éclairer à partir de la Parole de l’évangile de l’unité, vécue à travers des relations personnelles et communautaires qui font de la communion leur propre point fort. 20140828-03Ces jours-ci – commentait le p. Stefano Isolan, jeune prêtre de Fiesole – nous avons vécu la chance d’être une communauté de prêtres et non des individus isolés pleins d’engagements et de réunions : d’être vraiment les nœuds d’un filet, importants l’un pour l’autre ». « J’ai fait l’expérience – voilà ce que dit un pasteur évangélique de Serbie – de la joie d’avoir beaucoup de frères et de sentir l’amour qui nous lie même si nous sommes d’Eglises différentes ». « L’idée de la communion ne reste pas dans la tête mais entre dans la vie », a affirmé un jeune qui s’oriente au séminaire. Et un autre : « Même si nous sommes différents entre nous, une grande confidence s’est instaurée entre tous. Les workshops nous y ont vraiment aidés ». Remarque commune : la joie et l’espérance renouvelée d’avoir vécu, comme le souhaitait le pape François aux évêques d’Asie au cours de son récent voyage en Corée, une expérience de « dialogue authentique », celui qui naît d’ « une capacité d’empathie (…) fruit de notre regard spirituel et de l’expérience personnelle, qui nous amène à voir les autres comme des frères et des sœurs ». Maintenant que le congrès s’est achevé, le défi continue à l’échelle nationale, européenne et extra continentale : dans les paroisses, les communautés, au côté des gens, dans les villes où les prêtres et les séminaristes sont repartis avec le désir de continuer à concrétiser la devise de Paul choisie pour le congrès : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis ». LINK au site de NETWORKING : networking2014.focolare.org Fotogallery: Loppiano

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L’Assemblée générale du Mouvement des Focolari sur le point de s’ouvrir

20140827-aAu centre Mariapolis de Castelgandolfo, à Rome, 494 délégués des Focolari sont attendus. Ils représentent le centre international et les diverses régions géographiques du monde, ainsi que la pluralité qui caractérise le mouvement : laïcs et consacrés, adultes et jeunes, hommes et femmes. 49 invités supplémentaires accompagneront les travaux de l’Assemblée, dont 15 personnes d’Eglises chrétiennes différentes de l’Eglise catholique, de religions non chrétiennes et de cultures non religieuses appartenant aux Focolari. L’événement a été préparé par une vaste participation des communautés des Focolari, qui s’est concrétisé par des milliers de réflexions et propositions pour une Assemblée qui sera appelée à s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement tout entier. Selon le préambule de ses Statuts généraux, « la norme des normes, la prémisse de toute autre règle » se trouve l’amour réciproque, comme fondement de l’action de l’Esprit Saint : c’est cette « logique » qui a guidé de telles consultations dans le monde. Certaines questions ont émergé du travail préparatoire, défis et exigences d’un peuple en chemin. Tout particulièrement la fidélité à l’identité au charisme, l’attention aux jeunes, aux personnes âgées et aux familles, le besoin d’aller au-delà du propre mouvement et de s’orienter vers les souffrances de l’humanité, avec un regard privilégié vers ceux qui sont écrasés par les nécessités les plus diverses. Un coup de pouce à l’action, donc, accompagné d’une formation spirituelle et culturelle adéquate et mise à jour, dans la ligne de la spiritualité de communion typique du charisme des Focolari, pour que ce soit Jésus lui-même, présent au milieu de ceux qui sont unis en Son nom (cf Mt 18,20), qui chemine sur les routes pour rencontrer les hommes et les femmes d’aujourd’hui. La totalité des apports a pu être synthétisé à l’intérieur de 12 grands thèmes que les participants à l’Assemblée répartis en groupes seront appelés à affronter pour orienter le mouvement durant les prochaines années. Après quelques jours de retraite spirituelle et de travail en commun, l’Assemblée procèdera à l’élection de la présidente, du coprésident, des conseillers et conseillères généraux pour les six prochaines années. Les participants seront reçus par le pape François  au Vatican. L’Assemblée générale est l’instance la plus importante du gouvernement du mouvement des Focolari et elle se réunit ordinairement tous les six ans.

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Les religions, un trésor : musulmans pour la paix

20140826-cAlors que du monde entier des voix s’élèvent pour la paix, et que le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux invite à prendre position, une lettre nous arrive des musulmans des Focolari au Maghreb en soutien à la déclaration des Focolari en Jordanie, partagée par l’ensemble du mouvement. «Merci aux chrétiens et musulmans du Mouvement des Focolari en Jordanie pour cette déclaration de principes moraux. Nous, les musulmans des Focolari d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) voulons témoigner de notre entière adhésion et notre plein soutien à la déclaration publiée sur le site du Mouvement. Nos religions sont un trésor à la disposition de l’humanité, elles sont là pour exalter ce qu’il y a de meilleur en l’être humain. Lorsqu’elles sont instrumentalisées, comme à l’heure actuelle, c’est pour servir des desseins de pouvoir et de puissance et non de justice et de paix. Les religions sont innocentes. Les victimes sont issues de toutes les religions mais, hélas, les manipulateurs aussi. La dernière tromperie en date se déroule sous nos regards impuissants en Irak et en Syrie, sous la bannière de l’EIIL. Que cela porte le nom de Califat, Emirat ou Sultanat ne change en rien le caractère violent, sauvage et inhumain de son visage. Sa référence à l’Islam est une usurpation de plus et une falsification, d’autant que ses premières victimes ont été d’autres musulmans. Seules des considérations politiques et géostratégiques irresponsables ont pu guider ces acteurs et leurs manipulateurs. Nous joignons nos voix à celles qui partout dans le monde exhortent à la paix et au dialogue entre les cultures et les religions [«Chiara et les religions. Ensemble pour l’unité de la famille humaine » – Rome, 20 mars 2014 – Ed]. Nous voulons le clamer fort car le silence tue, lorsqu’il laisse des dirigeants s’engager dans des aventures guerrières et compromettre les chances aussi minimes soient elles de vivre en paix. Notre éloignement du champ des opérations de guerre ne nous empêche pas d’en ressentir vivement les affres. Dans nos souvenirs, ils sont encore vivaces. Il y a quelques mois seulement, toutes les religions se sont rencontrées pour dialoguer et se déclarer mutuellement l’amour du frère, chacun dans sa foi. Nos échanges ont montré que nous avions plus de choses en partage qu’en division. Nous disons notre disponibilité pour participer à toute action visant le règlement juste des conflits en cours, en rappelant que c’est en faisant aux autres ce qu’on voudrait qu’ils nous fassent, que nous traceront le chemin de la fraternité».

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Des anges avec une seule aile: le défi de l’Economie de Communion !

20140826-06“L’Economie di Communion est une manière de penser, de sentir et d’agir différente!” Galo Pozo, équatorien,  consultant d’entreprise, ne mâche pas ses mots quand il définit le projet de l’Economie de Communion (EdC) : il invite les participants à « mettre en jeu leur vie de la meilleure façon possible, pour faire avancer ce projet » Quand il s’exprime, Galo Pozo semble s’adresser d’abord à lui-même: au fond c’est l’un d’entre eux, l’un des participants à cette “Summer School” sur l’Economie de Communion (EdC) qui s’est déroulée du 11 au 15 août à “El Diamante”, la Cité Pilote des Focolari, située dans le Mexique central, non loin de Puebla, Pozo est l’un d’eux parce que, comme l’a dit Luigino Bruni, coordonateur de la Commission Internationale de l’EdC, “Ici il n’y a ni enseignants ni élèves, mais seulement des personnes qui apprennent les unes des autres à travers la communion” C’est ainsi que 60 personnes, des étudiants, des chefs d’entreprise et des spécialistes de l’Economie de Communion sont venus des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, du Honduras, du Panama, du Costa Rica, de la Colombie, de l’Argentine du Brésil et de l’Equateur, sans oublier la France, la Suisse et l’Italie, pour approfondir les divers aspects de la théorie et de la mise en pratique de  ce projet économique. Au programme de cette école figuraient des séances plénières avec la contribution de Pozo et de Bruni, mais aussi de l’économiste suisse Luca Crivelli, de la française Anouk Grévin et de l’entrepreneur brésilien Armando Tortelli, tous membres de la Commission Internationale de l’EdC. 20140826-07Les visites de réalisations concrètes qui, dans ce pays, vivent déjà selon l’esprit de l’Economie de Communion, n’ont pas manqué. C’est le cas de l’Ecole Santa Maria, dans la ville toute proche d’Actipan, qui témoigne fortement de ce qui peut se faire : dans un contexte de grande pauvreté et de toutes sortes de misères est née une école fréquentée aujourd’hui par des garçons et des filles de toutes origines sociales et de niveaux de vie très différents. Ils vivent en bonne entente. C’est le fruit d’un engagement actif de toute la communauté éducative, à commencer par les familles : tout le monde enseigne et chacun apprend ce qui est le plus important dans la vie, en vue d’une pleine réalisation de la personne à tous les niveaux (physique, intellectuel, psychologique et spirituel). Une application concrète qui montre comment, au sein de la vie d’une entreprise,  nos comportements caractérisés par la créativité, l’innovation et un grand amour pour les pauvres, peuvent vraiment transformer la réalité qui nous entoure. 20140826-04Les moments de communion et de partage d’expériences ont été très importants. Ils ont contribué à créer des réseaux facilitant la collaboration entre tous, en vue de renforcer et de développer des projets d’entreprise, une façon de réaliser les rêves de chacun : plateformes digitales pour trouver des financements, production de vêtements, galeries d’art, une école de formation professionnelle, des ventes en ligne sont quelques unes des actions mises en route, grâce à la priorité donnée à la communion des biens, à l’engagement social et à la valeur centrale de la personne. « Nous sommes arrivés ici avec des idées, des professions et des contextes nationaux très différents – écrivent les jeunes dans leur manifeste final  – L’Economie de Communion nous invite à regarder toutes ces particularités avec un regard neuf et sans frontières, à percevoir les diverses facettes de la pauvreté et à nous engager librement à changer le monde jour après jour…. Sans nous laisser conditionner par les frontières, nous voulons trouver des alternatives au modèle économique actuel qui n’est pas en mesure de répondre à notre profond désir d’une société plus fraternelle et plus juste, où l’amour soit considéré comme le plus grand levier de transformation. Nous sommes des anges qui ne possèdent qu’une aile et qui, pour voler, doivent s’embrasser les uns les autres »

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Témoignage de l’Irak/2

Photo: S. Baldwin/UNHCR

«Quelques membres de l’Eglise évangélique – explique V. – travaillent pour distribuer la nourriture de première nécessité aux gens. Comme nous avons vu qu’ils avaient besoin d’aide, nous nous sommes mis à leur disposition. Le pasteur évangélique était très reconnaissant et nous heureux de nous sentir plus unis. Pour bien des motifs je n’arrive pas toujours à sortir avec d’autres jeunes afin d’aider les personnes en difficulté. Un jour, pendant que je faisais un tour dans l’école où se trouvent les familles réfugiées, j’ai vu deux nouveau-nés allongés sur un matelas par terre. Il faisait nuit et chaud. J’ai pris l’un d’eux dans mes bras. Quand la maman est arrivée nous avons commencé à parler et je lui ai demandé si elle avait besoin de quelque chose. Elle, en me remerciant, m’a dit, un peu honteuse, qu’elle avait besoin d’un pyjama. Cela faisait plusieurs jours qu’elle dormait avec les mêmes habits. De retour chez moi j’en ai parlé à ma famille et nous lui en avons trouvé un. Une autre fois j’ai rencontré une petite fille toute seule dont je connaissais la famille, elle pleurait. Je l’ai invitée dans ma chambre et nous avons joué ensemble toute la matinée. Nous avons aussi apporté des crayons et des cahiers pour les nombreux enfants qui sont là. Ils se sont amusés à dessiner et à colorier, nous avons fait des jeux avec eux et prié ensemble. Nous voulions leur faire sentir que le “Bien” existe encore dans le monde et qu’ils ne doivent pas avoir peur. Je sens que c’est notre rôle : rester solides dans un profond rapport avec Dieu pour pouvoir encourager les autres, donner joie, amour et paix”. “A Qaraqosh, petit village du nord – dit L. – je vois un prêtre qui nettoie les rues avec une sœur, après plusieurs jours où la saleté s’est accumulée, parce que les services publiques n’en assuraient plus le ramassage. J’ai appelé mes amis et nous nous sommes mis à les aider”. “Même à Erbil – ajoute A. – où se trouve la majorité des familles déplacées, nous avons fait une rencontre avec les jeunes de Qaraosh pour voir comme nous organiser afin d’aider qui est dans le besoin. Nous sommes entrés en contact avec quelques prêtres et nous avons commencé à distribuer nourriture et eau à beaucoup de gens”. 20140825-01Certains voudraient quitter le pays pour rejoindre leurs familles qui ont décidé de partir. “La souffrance est grande – dit Aziz – mais nous avons dans le cœur un grand désir de continuer à aimer partout où nous serons appelés à vivre”. “C’était émouvant – raconte R. – de voir certaines familles du mouvement qui, malgré la perte de leur maison et de tout ce qu’ils possédaient, voulaient participer avec tous les membres des Focolari dans le monde à l’initiative des Jeunes Pour un Monde Uni “Débloquer le dialogue”. Eux aussi ont posté leurs photos dans le site réservé pour ça, comme engagement à vivre pour la paix, même au milieu de la tragédie”. “Ceux de Baghdâd à Bassora n’ont pas souffert de la situation actuelle – conclut R. – même s’ils craignent de subir le même sort si les mouvements politiques ne font rien au niveau mondial. Dans cette situation très douloureuse nous nous confions à Dieu pour qu’Il donne espoir et réconfort à ces milliers de personnes qui ont pratiquement tout perdu même l’espoir d’un futur sûr et serein ». Pour ceux qui souhaitent aider les chrétiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrétiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan

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Le Projet Amazonie continue

20140824-02“Les mots ne peuvent exprimer le grand bonheur et le changement que je ressens…”, “Ces jours ont laissé des traces.” Les impressions à chaud de deux jeunes, Eduardo, de Abaetetuba, et Leticia, de Curupaiti (État du Parà, Nord du Brésil), après une intense semaine passée dans le cadre du “Projet Amazonie“. Lancé par le Mouvement des Focolari, le projet veut être une réponse à l’appel lancé par les évêques brésiliens aux différentes expressions de l’Église pour l’évangélisation de cette grande région, où les catholiques diminuent, les prêtres manquent, alors que l’adhésion aux sectes augmente. Abaetetuba est une des villes au centre de ce projet. En pleine forêt, elle borde les rives du Rio Maratauira. Elle est répartie sur 72 îles, sur lesquelles vit la moitié des 150 000 habitants. La grande majorité de la population affronte chaque jour beaucoup de souffrances en raison de la grande pauvreté, mais a un caractère batailleur et joyeux, toujours prêt à donner aux autres ce qu’elle a de mieux. Les 45 “missionnaires” des Focolari, provenant de tout le Brésil, avec les membres du Mouvement local et les paroissiens de trois communautés, ont fait du porte à porte (environ 1900 personnes), rencontrant partout un accueil chaleureux. 20140824-01“Dans une famille – raconte Laiane (Maranhão, Nordest) – j’ai rencontré une femme qui vivait un grand drame: son voisin, un jeune qu’elle considérait comme son fils, venait d’être tué. Elle avait pris soin de lui depuis petit et avait tout fait pour le faire sortir de la drogue, sans réussir. Elle avait vraiment besoin d’être écoutée. Lorsque nous nous sommes quittées, elle n’arrêtait pas de me remercier: “Vous avez été un don de Dieu”. “Dans une autre famille, j’ai vu une personne âgée paralysée. Je lui ai donné la Parole de Vie de ce mois: ‘Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps’. J’ai croisé son regard: elle acquiesçait de tout son cœur”. “Parfois, je me laisse abattre par les difficultés, mais en écoutant ces personnes, j’ai été touché par la foi qui les aide à surmonter de gros problèmes”, affirme encore Eduardo. 20140824-03Le “Projet Amazonie” n’est pas seulement une évangélisation intense au sens spirituel, mais un service concret. “En partenariat avec les organismes publics – racontent Natalia (Rio de Janeiro) et Manuela (Sergipe, Nordest) – nous avons collaboré dans une action sociale pour répondre à la demande de documents pour la recherche de travail, pour favoriser l’accès aux services de santé et la participation aux programmes sociaux du gouvernement.” Ce projet a déjà huit ans. Les fruits sont nombreux: revitalisation des communautés, croissance des relations avec les institutions civiles, nouveau rôle de la population pour le développement social et spirituel de la ville.  

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Témoignages venant d’Irak/1

20140823-02«Après les élections de cette année – écrit R. – la situation du pays a empiré, parce qu’aucun gouvernement ne s’était formé jusqu’à ces jours derniers. Des groupes extrémistes des Djihadistes de l’Isis ont profité de cette situation pour commencer à avancer vers le nord. De nombreuses familles ont pris la fuite pour se réfugier dans des endroits plus sécurisés. Quelques familles du mouvement vivant dans des lieux plus protégés les ont accueillies chez elles. Alors que les médias transmettent des nouvelles tragiques, nous essayons de témoigner par des gestes concrets l’amour et la miséricorde envers tout le monde”. “Avant que la situation n’empire – raconte V. – je pensais, avec un ami, encourager et donner espoir aux habitants de notre ville. De fait beaucoup émigraient. Nous avons parlé avec quelques autorités de la ville pour demander de pouvoir afficher sur les murs des phrases d’encouragement, en essayant de mettre en évidence le positif étant donné que seules les nouvelles négatives circulaient. Un jour nous avons aidé une famille du mouvement qui s’était réfugiée dans notre ville. Elle avait besoin d’eau. Un de nos voisins, même s’il ne nous connaissait pas beaucoup, nous a fourni de l’eau qui était destinée à sa famille en voyant qu’ils avaient plus besoin qu’eux. D’autres familles nous demandent de leur trouver un toit pour loger. Nous prions Dieu qu’Il nous aide. Nous nous sommes souvenu d’une maison fermée qui appartient à des parents émigrés à l’étranger. Nous les contactons et ils nous la laissent tout de suite.” L’expérience de V. se réfère aux jours où les personnes étaient incertaines de leur futur parce qu’à 20 km les groupes extrémistes avaient chassé les chrétiens de Mosul. « Malheureusement par la suite ils ont même attaqué les petits villages, surtout de chrétiens – ajoute Rana – les obligeant à quitter leur maison pendant la nuit et tout ce qu’ils possédaient pour sauver leur vie : biens, maisons, travaux, vêtements et documents… Nombre d’entre eux sont maintenant obligés d’habiter au nord du pays avec d’autres familles même inconnues ; ceux qui ont le plus de chance chez des parents. Mais beaucoup dorment encore à la belle étoile, sur les places ou dans les églises et les écoles. D’autres vivent à 2 ou 3 familles dans une petite maison. Quelques-uns vivent d’aides qui arrivent d’ONG ou de l’Eglise, mais qui ne suffisent pas de toute façon pour une journée. Les espoirs de rentrer chez eux sont minimes et on parle de pas moins d’un ou deux ans. De nombreux enfants jouent sous le soleil brûlant avec des cailloux ou des bouteilles d’eau vides ! Ici l’été est très chaud, la température arrive à 45° le jour et descend la nuit à 25°. “Pratiquement – continue R. – tous les jeunes que nous connaissons ont dû tout laisser : maison, école, travaux… quelques-uns se sont réfugiés à Duhok, une ville plus au nord du pays, où ils ont été accueillis par une famille du mouvement. Ils se sont retrouvés à vivre ensemble dans une situation semblable à celle des premiers temps du mouvement durant la seconde guerre mondiale, où malgré les bombes incessantes, on continuait à aider tout le monde. Spontanément, familles et jeunes se sont souvent retrouvés ensemble pour réciter le chapelet. Chaque jour d’autres s’ajoutent pour arriver en ce moment à une soixantaine de personnes qui prient quotidiennement chaque fois dans une maison différente.  Les familles déplacées ont trouvé refuge qui dans l’église, qui dans une école, d’autres encore dans un bâtiment en construction. La majorité est chrétienne et dernièrement des familles yazedites les ont rejoints. La récolte des fonds sur l’initiative des jeunes et du mouvement dans le monde nous donne la possibilité de les aider parce qu’ils n’ont rien. A Dohok nous avons pu acquérir de la nourriture, des matelas, des draps et des ventilateurs !”. “Avec un ami – raconte V. – ils avaient déjà acquis une bonne quantité de matelas, mais il en manquait encore beaucoup, nous sommes alors allés dans un autre village pour en prendre d’autres. Après avoir expliqué le motif de notre acquisition, le propriétaire du magasin a adhéré à notre initiative et nous a fait cadeau des matelas sans contrepartie. Ainsi nous avons pu acheter d’autres choses”. (à suivre) Pour ceux qui souhaitent aider les chrétiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrétiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan    

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Felipe, un marin qui vit l’Évangile

20140822-01Deux épisodes qui soulignent l’engagement de Felipe à vivre pour la fraternité, racontés directement par le protagoniste. “Lorsque j’étais à l’Internat naval, j’ai dormi dans un dortoir de 200 lits. Nous devions nous lever tôt, et rester immobiles pendant que le supérieur parlait. Je comprenais que je pouvais voir et aimer Jésus en beaucoup de collègues qui étaient loin de leurs familles et, dès que nous pouvions bouger, je faisais mon lit et aussi les lits des autres, et je disais ‘Bonjour!’ à tous ceux que je rencontrais dans les couloirs de l’école. Un soir, en disant bonne nuit avec un grand sourire à un ami, il m’a répondu: ‘Felipe, tu es heureux, et cela se voit que c’est à cause de Dieu! Je pense que je viendrai à la messe avec toi’. Pendant trois ans, j’ai essayé de saluer et aimer tous ainsi et j’ai expérimenté que cette phrase est vraie: où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras de l’amour. En effet, alors que j’étais en difficulté dans la finale d’un tournoi d’escrime, mes collègues ont tous commencé à m’encourager en répétant: ‘Bonjour Felipe! ‘Bonjour Felipe!’ Et j’ai gagné le tournoi.” Mettre de l’amour où il n’y en a pas est aussi le secret qui lui a permis de surmonter les inévitables difficultés de vivre l’Évangile: “Un soir, deux collègues, qui parfois se moquaient de moi en raison de ma façon de vivre, sont rentrés saouls dans le dortoir et m’ont réveillé en me frappant. Le matin suivant, alors qu’ils dormaient encore, quelques amis m’ont incité à me venger. Mais j’ai pensé: j’aurai un autre type de vengeance, une vengeance d’amour. Alors je suis allé à la cuisine et j’ai préparé un beau petit-déjeuner pour eux avec petits pains, lait, chocolat, fruits, jus et j’ai aussi écrit un billet qui disait: bonjour! Lorsqu’ils se sont réveillés, ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais fait cela et ils m’ont pris dans leurs bras en me demandant pardon. Le jour suivant, lorsque je me suis réveillé, j’ai trouvé un morceau de gâteau devant mon lit, avec un billet qui disait: bonjour!! C’était cet ami qui m’avait frappé. Vraiment, l’amour vainc tout!” Source: www.loppiano.it

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Projet « Learning fraternity »

LearningFraternity « Learning fraternity », « Apprendre la fraternité » : c’est le titre du projet que l’AMU-Action pour un monde uni, accrédité auprès du ministère italien de l’Instruction, mettra en œuvre durant l’année scolaire 2014-2015, en collaboration avec le Mouvement Humanité Nouvelle des Focolari. L’objectif de cette longue série d’actions, pour reprendre les termes mêmes de l’AMU, est de « susciter une prise de conscience et un plus grand sentiment de responsabilité à l’égard des défis qui se posent au monde contemporain et pour lesquels chacun est appelé à s’engager de manière personnelle » à travers l’éducation à la citoyenneté active, à la société multiculturelle, à la paix, au partage et à la solidarité, et aux modes de vie durables et respectueux de l’environnement. L’AMU et Humanité Nouvelle peuvent compter sur la solide base des parcours déjà réalisés au cours des années précédentes, et proposent donc des activités de formation sur ces thèmes pour les enseignants et les éducateurs, au Campus de citoyenneté planétaire à Loppiano (auquel nous consacrons un article spécial), et des ateliers thématiques pour les élèves. Ensuite un réseau de projets au niveau mondial. Parmi ceux qui ont déjà été mis en route en Italie, rappelons celui-ci, « Construisons ensemble un monde de fraternité et de paix », qui fonctionne depuis quelques années dans de nombreuses écoles de Sicile et de Calabre et qui a pour objectif l’éducation à l’écoute, à la rencontre, au dialogue et au vivre ensemble entre ethnies et cultures différentes – notamment les cultures Rom, indienne et nord-africaine, qui sont présentes sur ces territoires. WB-News-2014-07-11Perù-300x225 Des jumelages et des partenariats avec des écoles étrangères, dont un qui tient cette année une place particulière, intitulé « Une école dans les Andes » (voir article à ce sujet). D’autres part, le projet international “Schoolmates” (www.school-mates.org) se poursuit, en collaboration avec les Juniors pour un monde uni ; il s’agit d’un réseau mondial de classes qui permet d’échanger des expériences, par un partage de cultures, de langues, de traditions et d’initiatives en cours, et qui permet chaque année de soutenir environ 600 bourses d’études pour des élèves de pays en voie de développement, et d’autres microprojets de solidarité, dans différentes parties du monde, grâce à des initiatives de collecte de fonds effectuées par les juniors eux-mêmes.  

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«Petite flamme», le miracle continue.

20140820-02Un projet qui, dans la périphérie de Kinshasa – capitale de la République Démocratique du Congo – veut donner aux enfants une instruction et une alimentation adéquate, des soins médicaux et de quoi se vêtir : voilà « Petite Flamme », qui suit 1650 enfants répartis en 9 écoles. « Cela fait maintenant 17 ans que je travaille dans ce projet que nous soutenons depuis 19 ans – raconte Edi, point de référence avec un autre du mouvement des Focolari –grâce au Soutien à Distance avec les Familles Nouvelles. En plus enfants, ce sont les enseignants et leur famille qui en bénéficient parce qu’ils ont trouvé du travail même si le salaire est modeste dans un pays où le chômage s’élève à 80%. 20140820-03Les exemples de soutien concret que le projet réussit à donner sont innombrables. « Par exemple – continue Edi – une fille-mère en difficulté a réussi à obtenir un diplôme de couturière, qui lui permet de pourvoir à la nourriture de son enfant et pour elle-même. Ou bien un orphelin sera le premier diplômé en mathématique et informatique à l’université de Kinshasa ». A la « Petite Flamme » des non-voyants sont accueillis, ils suivent un cours de formation approprié. Et même, une fois finies leurs études, les enfants ne s’en vont pas les mains vides : les filles qui ont passé le diplôme de couturière par exemple, ont pu emporter chez elles une machine à coudre et démarrer leur propre activité professionnelle. Et puis certains témoignages sont émouvants : « A Kinshasa, ville d’environ 12 millions d’habitants, il n’existe qu’un seul centre pour les porteurs de handicap, raconte Edi. Une de nos collaboratrices, en s’y rendant pour quelques séances de physiothérapie, a rencontré un garçon en uniforme scolaire, avec un gros handicap. « Mais qui est-ce ? » s’est-il demandé. « Malgré le handicap, il était différent des autres malades, il paraissait heureux ». Le T-shirt du Genfest de Budapest que la collaboratrice portait a donné l’occasion de faire amitié, puisque le garçon connaissait le mouvement des Focolari. La collaboratrice disait : « Finalement j’ai connu personnellement Jonathan – c’était le nom du garçon – qui maintenant va à l’école de soutien « Petite Flamme ». Il y a quelque temps, le jeune homme vivait dans la misère la plus sombre, alors nous avions cherché un matelas pour qu’il puisse être accueilli chez son oncle. Son niveau scolaire s’est amélioré, ainsi que ses conditions physiques grâce à la physiothérapie. A la fin de l’année scolaire il a pu passer l’examen qui lui a permis d’entrer à l’école secondaire ». Les témoignages de quelques filles qui fréquentent l’école sont frappants : « la souffrance m’avait contrainte à chercher de l’argent de façon malhonnête – raconte l’une d’entre elles – et je me suis retrouvée presque tout de suite enceinte. La naissance de ma fille Jordan a augmenté ma souffrance, parce que maintenant nous étions à deux à être dans le besoin. Mais un jour, le responsable du groupe de base de l’Eglise catholique de la Marina « Baramato » m’a fait entrer dans la « Petite Flamme ». J’avais honte de porter de nouveau l’uniforme de l’école, mais je suis restée frappée par l’amour de nos enseignants. Ils se sont fait un avec moi malgré mon niveau scolaire très bas. J’ai fait la même chose avec la ma petite Jordan. Maintenant je m’intéresse beaucoup à tous les cours ; je voudrais continuer ma formation jusqu’au bout, et mon rêve est de devenir une bonne couturière ».  

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François en Corée du Sud

20140819-03Séoul, 14 août. Depuis aujourd’hui le Pape est en terre coréenne. Dès son arrivée il a donné à tout le monde l’impression d’une personne qui vit profondément ce qu’elle dit. Tout au long de la route qui le conduit à la Nonciature, une marée de monde. Nous y étions nous aussi, environ une centaine du Mouvement des Focolari, et nous en gardons une profonde émotion. A la Nonciature, un petit fait nous frappe: ” En laissant une salle où il ne restait plus personne, c’est lui qui éteint les lumières…”. Puis lors de l’homélie de la messe célébrée pour un cercle restreint, il parle du pardon comme condition nécessaire pour construire des relations fraternelles et aussi pour  résoudre les conflits à plus grande échelle. Dans la résidence de la Présidente il parle au corps diplomatique sur la paix et la nécessité de la réunification de la Corée. Demain une célébration l’attend sur le grand stade de compétitions  mondiales de Daejeon, suivi d’un dialogue avec les jeunes de « La Journée Asiatique de la jeunesse » (AYD). Partout on respire une atmosphère de joie en raison de sa présence et de grande attente pour l’impulsion qu’il peut donner à toute la société. Daejeon, 15 Août 2014. A cause du temps incertain le Pape arrive en train et sort de la gare comme un voyageur ordinaire, en empruntant les escaliers roulants, pour la surprise et la joie de tous. Il rencontre en premier lieu quelques survivants et parents des victimes du naufrage du ferry Sewol qui, en avril dernier, causa la mort de plus de 300 personnes. Puis la messe de l’Assomption en présence de 50000 fidèles qui remplissent le World Cup Stadium. Ses paroles résonnent avec force : « Qu’on rejette les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de mort qui dévalorise l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant. » Et il demande « une grande sollicitude envers les pauvres, ceux qui sont parmi nous faibles et dans le besoin » Les coréens sont toujours plus conquis par ce Pape qui les comprend et leur indique des raisons concrètes d’espérer. Dans l’après-midi c’est le dialogue très attendu avec les jeunes de l’AYD. Au sanctuaire de Solmoe 6 000 jeunes venus de 23 pays d’Asie l’accueillent avec des chants, des danses, des représentations théâtrales et des témoignages. François les exhorte : « Avec les jeunes du monde entier vous voulez vous mobiliser pour bâtir un monde où tous puissent vivre ensemble dans la paix et l’amitié, en dépassant les barrières, en mettant fin aux divisions, en refusant la violence et les préjugés », et il invite à «  prier ensemble en silence pour l’unité des deux Corées » Après cette prière il improvise et déclare : « La Corée est une, elle est une famille, vous êtes des frères qui parlez la même langue » C’est l’heure des préparatifs de la messe de demain. Ils vont bon train! Elle se déroulera à la Porte de Gwanghwanum, a Séoul, pour la béatification de Paul Yun Ji-Chung et ses 123 compagnons martyrs. En deux jours à peine le Pape a enflammé le cœur de tous les coréens, et pas seulement des catholiques. 20140819-02Séoul, 16 août 2014. Aujourd’hui journée très intense. Un million de personnes capables de rester en silence absolu après l’homélie et la communion, et s’inclinant toutes ensemble au son du gong ! Le Pape François s’arrête en particulier sur le rôle des laïcs, qui, en Corée, ont diffusé le christianisme avant même l’arrivée des missionnaires. « Les martyrs nous invitent à mettre le Christ au-dessus de tout – rappelle-t-il- et à considérer tout le reste en relation avec Lui et son Règne éternel. Ils nous poussent à nous demander s’il existe une réalité pour laquelle nous sommes disposés à mourir » La visite de l’après midi  au centre de personnes handicapées “House of Hope”, a Kkottongnae, est peut-être le moment le plus émouvant du voyage. Le Pape aussi a les larmes aux yeux, lorsque les enfants chantent et dansent pour lui…jusqu’au moment où ils viennent l’entourer et l’embrasser. Lors de sa rencontre avec les religieux et les religieuses de Corée il remercie “…les supérieurs généraux pour avoir parlé clairement du danger que la globalisation et la société de consommation représentent pour la vie religieuse » Enfin sa rencontre avec les responsables de l’Apostolat des laïcs, auquel participent quelques membres du Mouvement, parmi lesquels deux focolarini mariés qui adressent quelques mots au Saint Père en notre nom. Demain le Pape se rendra à Haemi pour rencontrer les évêques du continent asiatique ; suivra  la messe de clôture de la sixième Journée asiatique de la Jeunesse, que les jeunes attendent de tout cœur. Séoul, 17 août 2014. “J’espère fermement – dit François aux évêques d’Asie –  que les Nations de votre continent avec lesquelles le Saint-Siège n’a pas encore une pleine relation n’hésiteront pas à promouvoir un dialogue pour le bien de tous. Je ne me réfère pas seulement au dialogue politique, mais aussi au dialogue fraternel » Puis dans l’après-midi c’est la messe de clôture  de l’AYD, toute imprégnée de l’enthousiasme et de l’élan très chaleureux qui caractérisent les jeunes. Et le Pape de renchérir en  les exhortant vigoureusement « à ne pas dormir, à se réveiller et à aller à la rencontre du monde »

Le pape est parti en laissant dans les cœurs une grande flamme, une espérance et  un courage tout neufs. On peut dire que l’Eglise et toute la société coréenne ont reçu un choc salutaire, le “wake up” qu’il a adressé aux jeunes a été ressenti par tout le monde  comme si c’était à lui-même et les Coréens ne veulent pas décevoir la confiance de ce Pape, qui les aime beaucoup comme ils l’ont constaté.

Séoul, Won-Ju Moon et Alberto Kim.  

Vieillesse. Peut-être que c’est elle encore la plus belle

L’Évangile en direct

imagesJe suis un drogué Un jeune s’était approché de nous: “Je suis un drogué, mais je veux me soigner. J’ai besoin que quelqu’un m’aide à ne plus me droguer, je veux entrer en désintoxication. Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu’ici. J’étais dans le train et je me suis endormi…”. Puisque, dans notre ville, il n’existe pas de centres de désintoxication pour toxicomanes, nous l’avons invité chez nous. Alors qu’il mangeait le goûter que nous lui avions offert, il nous a confié que sa dépendance était grave, si bien qu’il aurait fait n’importe quoi pour réussir à se procurer de la drogue. Grâce à Dieu, un ami médecin a trouvé un moyen pour le faire hospitaliser. Le jour suivant, nous sommes allés le voir et lui avons apporté des gâteaux. Il nous a suppliés de ne pas le laisser seul. Lorsqu’il est sorti de l’hôpital pendant quelques jours, il s’est arrêté chez nous. Entretemps, une possibilité d’entrer dans un centre de désintoxication s’est présentée. Nous l’avons vu partir heureux et sûr de pouvoir compter encore sur nous. E. – Argentine L’Évangile en direct Un ex-détenu désirait me rencontrer, mais, au même moment, je devais apporter des colis de vivres à différentes familles en difficulté, qui avaient urgemment besoin de soutien. Alors que je réfléchissais à ce que j’allais faire, je reçois un appel: “As-tu besoin d’aide? J’ai la voiture et je suis disponible pour apporter quelques paquets aux familles”. Ressentant comment Dieu est proche et voit tout, écoute tout, j’ai eu un choc. C’est vrai qu’Il envoie ses anges pour nous aider à faire le bien. Je suis donc allé voir mon ami rencontré en prison, alors que l’«ange» est allé apporter les paquets à sept familles. C’est ainsi que fonctionne l’Évangile en direct. A.D.N. – Italie Les saisonniers 20140818-bSur le chantier où je travaille, il y a beaucoup de “saisonniers”. C’était le jour où je devais payer la semaine de travail, mais, les comptes faits, l’argent n’était pas suffisant: la somme disponible était donc destinée aux ouvriers fixes, alors que les saisonniers allaient devoir attendre. En sortant, je suis tombé sur leurs femmes. Après avoir entendu mes explications, elles m’ont dit qu’elles allaient rester là jusqu’à ce qu’on les paye, parce qu’à la maison les enfants avaient faim. De retour au bureau, j’ai prélevé de ma paye une certaine quantité d’argent. Ensuite, j’ai proposé aux ouvriers qui avaient déjà été payés d’offrir chacun 10 bolivianos, de façon à récolter l’argent qui manquait. Après quelque hésitation, ils ont accepté. Un seul n’a pas bougé, mais, au moment où je donnais l’argent aux femmes, il m’a rejoint pour me donner ses 10 bolivianos. F.M. – Bolivie Faire quelque chose de plus Avec ma femme et nos deux enfants, nous ressentions fortement le besoin de faire quelque chose pour notre petit village, confronté à beaucoup de problèmes: couples séparés, mères adolescentes, immigrés, pauvreté et misère morale. Et, ainsi, notre joli appartement est devenu un centre d’écoute. Dans le village, ils ont été heureux de cette initiative; les parents aussi et beaucoup d’autres se sont engagés dans le bénévolat. Beaucoup de possibilités, pour aider quelques personnes en difficulté, sont ainsi nées: l’accueil de Sonia, une mère adolescente slave, soutenue avant et après la naissance du petit Piero, les dîners pour les femmes ukrainiennes qui travaillent dans le village, une mini-école pour parents et la collaboration avec différents jeunes pour la réalisation de quelques projets en Afrique. Notre appartement est petit, mais il abrite désormais une petite semence de “monde uni”. TP. – Italie Source: L’Évangile du jour (Supplément au n°11/2014 de la revue Città Nuova)

Vieillesse. Peut-être que c’est elle encore la plus belle

Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/4

20140817-03Le texte de Chiara Lubich vise le chrétien, mais plus encore l’Église. Aujourd’hui plus que jamais on mesure l’Église à l’aune d’une double question. D’une part on se demande : L’Église est-elle totalement imprégnée d’Évangile ? L’Église est-elle le lieu où la proximité de Dieu est témoignée, vécue, expérimentée ? Et d’autre part : L’Église est-elle proche de l’homme ? Cherche-t-elle à le rencontrer ? Est-il vrai que les espérances et les tristesses, les joies et les souffrances des hommes sont le style et le rythme de sa vie ? Communion avec le Christ présent au milieu d’elle et être l’expression concrète de Dieu qui se tourne vers l’humanité : voilà son mandat. Son accomplissement dépend de façon décisive de la mesure où est réalisé le Testament de Jésus, contenu dans la Prière sacerdotale : « que tous soient un » (cf. Jn 17,21sq). En effet, Jésus est présent dans l’Église de telle manière que l’on peut expérimenter sa présence là où les croyants sont « un » en son nom, là où ils s’aiment comme il nous a aimés (cf. Jn 13,34 sq). Le monde pourra croire lorsqu’il verra que l’Église vit l’unité ainsi. Et c’est justement en cela que réside la mission du prêtre : être lien vivant de la communion. Mais ce service de l’unité et pour l’unité ne peut être réalisé s’il vit dans l’isolement. Aujourd’hui comme peut-être jamais auparavant, la crédibilité du service sacerdotal dépend de la façon dont chaque prêtre vit enraciné dans une unité vécue, dans une forme de vie dans laquelle le service sacerdotal arrive à être un témoignage commun, avec Jésus lui-même, unique Prêtre, au milieu de tous. Si le prêtre doit être un spécialiste, il doit l’être seulement dans la communion, dans l’unité. La spiritualité et la forme de vie du prêtre sont celles de l’unité. L’homme d’aujourd’hui, disions-nous, cherche la mystique et l’engagement concret. Eh bien ! vivre ensemble, avec le regard constamment tourné vers le Christ au milieu de nous, dans l’engagement continu de l’avoir au milieu de nous et de le porter ainsi à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin : voilà ce que signifie être prêtre aujourd’hui. Le prêtre aujourd’hui. Mais n’est-ce pas trop peu dire ? Peut-être vaut-il mieux dire : « les » prêtres aujourd’hui, « un » entre eux, avec, au milieu d’eux, Jésus. Klaus HemmerleLe prêtre aujourd’hui/1   /2   /3