Nov 11, 2014 | Non classifié(e)
Un événement qui arrive 50 ans après la première audience accordée par le pape Paul VI à Chiara Lubich (31 octobre 1964) et au lendemain de la béatification du Souverain pontife. Une occasion d’illustrer, avec des apports significatifs, la pensée de Paul VI sur les mouvements ecclésiaux et leur signification en relation avec la vision de l’Eglise proposée par le Concile Vatican II. Tel est, en synthèse, le sens de ces Journées d’Etudes (Castelgandolfo, 7-8 novembre) ouvertes par Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari et par le Professeur Angelo Maffeis, président de l’Institut Paul VI, qui ont donné la parole à des spécialistes de diverses disciplines. Ce grand pape a eu un rôle important dans l’histoire du mouvement des focolari : « Nous lui sommes redevables pour plusieurs raisons – affirme la présidente Maria Voce – avant tout pour son magistère lumineux qui a marqué de façon claire et forte la formation de tous ceux qui se sont approchés de notre Mouvement », mais aussi parce que, continue-t-elle, « dans l’exercice de son ministère pétrinien, le pape Paul VI a joué un rôle déterminant pour la reconnaissance, la promotion et aussi l’indication de mises en forme juridiques adaptées à l’expression de la physionomie propre à cette Œuvre nouvelle dans l’Eglise »
Les exposés des professeurs Andréa Riccardi et Alberto Monticone ont présenté la trame historique générale de la naissance des mouvements ecclésiaux, leur nouveauté dans le contexte du XXème siècle et la maturation de la conception et du rôle des laïcs dans l’Eglise. On est passé ensuite à la présentation de recherches très fouillées concernant les deux personnalités, à partir de documents inédits. L’intervention de Lucia Abignenete (Centre Chiara Lubich) a commencé par la première rencontre de Chiara Lubich avec Mgr Montini, advenue en 1953 grâce à Giulia Folonari, et évoqué aussi les moments délicats de l’histoire, pour arriver jusqu’en1964 : en s’appuyant sur des journaux et des textes inédits, elle a souligné ce qu’avait été pour Chiara cette première audience, à une époque où la laïcité du Mouvement naissant était menacée. Pour les membres du Mouvement des focolari il est donc important de se rendre compte du rôle de Paul VI. Chiara Lubich parle de lui comme « père de l’Oeuvre » Ce fut ensuite au tour de Paolo Siniscalco de mettre en valeur l’importance que revêtait le Mouvement des Focolari pour Paul VI en raison de son action dans les Pays de l’Est et de démontrer que ce pape avait personnellement encouragé les initiatives concrètes visant à y maintenir vivant l’esprit chrétien.
Autre thème central et important, le dialogue oecuménique, qui a été analysé par la professeure Joan Back. Il suffit de rappeler l’histoire qui lie Paul VI, Chiara Lubich et le Patriarche Athénagoras. Adriana Cosseddu, juriste, a souligné la difficulté de faire émerger du Code de Droit Canonique (datant de 1917) des formes complètement nouvelles rendant compte de la réalité des mouvements. Il semblait qu’une œuvre comportant diverses vocations … ne soit pas possible…elle n’était pas prévue par le droit canon ! « Le pape a voulu lui-même prendre personnellement en charge la chose et c’est ainsi qu’on est arrivé à l’approbation », affirmait Chiara lors d’une interview à Città Nuova en 1978.
Le professeur Alberto Lo Presti, directeur du Centre Igino Giordani, a présenté une perspective inédite de la conception de la doctrine sociale de l’Eglise chez Giordani – considéré comme cofondateur du Mouvement des Focolari- en relation avec la pensée sociale de Paul VI. Le professeur Piero Coda, recteur de l’Institut Universitaire Sophia, a admirablement conclu par une réflexion théologique qui, en référence à l’Encyclique Ecclesiam Suam, texte emblématique du pontificat de Paul VI et à l’expérience mystique vécue par Chiara Lubich au cours des années 1949-1950, a mis en évidence la profonde convergence et synergie entre le ministère du pape Montini et le charisme de l’unité de Chiara Lubich. Ce fut particulièrement enrichissant pour moi de pouvoir voir le Mouvement des Focolari et sa fondatrice, à travers les yeux de Paul VI – écrit Fabio Ciardi, l’un des participants au colloque – Ce grand homme, qui avait une vision très large de l’Eglise et de la société de son temps, a porté aussi un regard particulier sur cette œuvre de Dieu, en éprouvant tout à la fois joie et doutes, encouragements et perplexités, enthousiasme et espérances… En se plaçant de son point de vue, on peut recueillir des aspects nouveaux de ce charisme, relatifs aussi à la façon dont il s’est frayé un chemin dans l’Eglise » En conclusion des travaux le professeur José-Román Flecha Andres a voulu comparer l’expérience mystique de Chiara à celle des mystiques espagnols du XVIème siècle, en particulier Thérèse d’Avila. Rappelant la façon dont ils avaient eux-mêmes compris la nécessité de faire don de la vie intérieure à toute l’Eglise, il s’est exprimé ainsi : « Nous avons vu ici comment, grâce à l’esprit de Dieu, à l’Esprit Saint, cela s’est réalisé dans la vie de Chiara, de ce Mouvement ».
Nov 11, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria

L’arcivescovo John Dew di Wellington
Nous sommes en Nouvelle-Zélande, au cœur de Wellington, capitale d’une terre à l’apparence lointaine et aux confins du monde, et pourtant une terre qui a ouvert ses bras et ses portes à beaucoup de peuples.
Mus par les nouvelles des guerres en Irak, à Gaza, en Ukraine et en Centrafrique, tout comme par la crainte grandissante de l’incapacité à faire face à l’avancée d’Ebola et mus aussi par les appels à la paix du Pape à de nombreuses occasions, tout comme par les personnes de la communauté du Mouvement des Focolari, et pas seulement, provenant de ces pays, les jeunes néo-zélandais ont ressenti l’urgence de se retrouver dans un lieu public pour répondre à l’envie de paix qu’ils portent à l’intérieur.
L’Archevêque de Wellington, John Dew, a offert sa contribution à la soirée, entre chants, prières et témoignages. Parmi ceux-ci, le témoignage de deux jeunes filles provenant d’Irak, qui se sont connues en Nouvelle-Zélande, après que leurs deux familles ont déménagé dans ce pays: Sendirella et Ayssar, la première chrétienne, la seconde musulmane. Elles racontent leur pays et ce qui les a unies. Elles se sont rencontrées pour la première fois chez des amis communs et, de là, a commencé une amitié qui les a amenées à partager rêves, études, passions et voyages. Sendirella déclare “nous sommes différentes” et immédiatement Aysser ajoute “mais nous sommes pareilles”. Ensuite, elles continuent, en expliquant comment, pour de nombreuses personnes, la religion est une des plus grandes diversités, peut-être aussi un obstacle, et comment pour elles, au contraire, cela n’a jamais été un problème, cela les a même rapprochées. “Dans la religion de l’une”, raconte Sendrella, “nous avons toujours vu et reconnu des éléments de la religion de l’autre.”

Sendirella et Ayssar
Ensuite, elles parlent de leur pays: un Irak associé aujourd’hui à la guerre, des minorités qui doivent fuir, les tortures, alors que le pays de leurs parents est un Irak où ton voisin peut être chrétien, musulman, juif ou yazidi; “un Irak, explique Ayssar, où la différence de religion a toujours été vécue comme une réalité, pas un problème”. Aujourd’hui, cet Irak semble si lointain. Elle continue, “ils nous ont dit que la paix est impossible“. Sendirella poursuit: “nous savons que ‘Paix’ n’est pas un mot d’une constitution, n’est pas un système de gouvernement particulier, n’est pas non plus dans des raids aériens qui veulent contraindre à la paix. Nous savons qu’il est au contraire dans l’observation quotidienne de nos principes et valeurs, que c’est quelque chose qui se construit du bas, plutôt que du haut”.
Kathleen, jeune universitaire, raconte comment, suite à un malentendu dans l’appartement qu’elle partage avec d’autres jeunes universitaires, elle a souhaité demander pardon et comment ce geste, avant très difficile et exigeant, a ensuite ouvert la porte à un rapport nouveau avec cette jeune.
Le moment de prière s’est conclu par l’invitation à être tous des constructeurs de paix, scellant cet engagement en nouant un ruban blanc à un petit arbre au nom maori, Kowhai. C’est un des arbres originaires de Nouvelle-Zélande. Sa fleur, jaune intense, est une des images qui représentent la Nouvelle-Zélande. Elle a beaucoup de caractéristiques médicinales et beaucoup d’espèces d’oiseaux trouvent des nutriments dans le nectar qu’il produit. Semblant fragile, le Kowhai est un arbre solide, qui peut mesurer jusqu’à 20 mètres de haut. Un beau symbole du humble, mais fort cri de paix que les jeunes ont lancé durant cette soirée.
Nov 10, 2014 | Focolare Worldwide
Des jeunes de Cagliari, Pise, Trévise, Prato, Macerata, Turin, Mantoue, Pescara, Rome et province ont mis en œuvre temps, distances et énergies pour construire ce rendez-vous au titre stimulant et engageant: “Démocratie de tous: inverser la pyramide”. Après avoir vécu, le 4 octobre dernier, le programme commun riche et varié de l’édition 2014 de LoppianoLab, qui abordait – entre autres – certaines des thématiques les plus urgentes de l’actualité italienne, le séminaire a continué le 5 octobre, à l’Aula magna de l’Institut universitaire Sophia (IUS). La méthode a été celle qui guide chaque activité des Écoles, tant pour les leçons théoriques, que pour les activités en laboratoire dans les différents domaines: respect, écoute, partage, pour faire avant tout une vraie expérience de fraternité et en découvrir ensuite la validité et la dignité de paradigme politique à chaque niveau. Beaucoup de vie, d’engagements, de projets, d’exigences d’une politique vraiment nouvelle, que l’on entrevoit déjà dans les expériences d’administrateurs (deux d’entre eux, du Nord et du Centre de l’Italie, ont donné leur contribution encourageante), de citoyens conscients, de jeunes intéressés et acteurs, aussi là où la possibilité de se présenter dans les institutions est offerte, d’adultes qui, avec générosité, sont disponibles pour accompagner les jeunes dans leur recherche.
À l’image des différentes interventions, riches et variées dans leur fraîcheur, nous proposons une réflexion que les jeunes de l’École de Turin ont offerte aux personnes présentes; des paroles qui résument différents aspects de l’École commentés par eux-mêmes. Souveraineté – “Participer” signifie exercer collectivement sa part de souveraineté, de façon non violente, constructive et consciente. (Chiara Andena) Devoir – Le devoir de “participer” pour aller plus loin: la crise, le défaitisme, en plus de l’immobilisme et, surtout, du renoncement à lutter, à s’avouer vaincus. (Matteo Dematteis) Croissance et volonté – La confrontation entre opinions différentes, expériences de vie, bagages culturels, permet un enrichissement personnel indispensable pour la formation de l’individu; le tout lié par la volonté: une force qui incite à toujours rechercher de nouvelles perspectives. (Katia Follina) Découverte – Si je regarde le monde de mon point de vue, j’ai trois dimensions, si je regarde avec les yeux des autres, j’en ai des infinies. (Marco Titli)
Compétence – “Participer”, pour moi, signifie se mettre à l’œuvre, chacun selon ses aptitudes, ses intérêts et ses connaissances. Mais “participer ensemble” signifie intégrer les talents de chacun pour rendre les perspectives plus larges et plus inclusives dans l’optique de la fraternité. (Federica Mensio) Coappartenance – Nous rendre compte de faire partie d’un ensemble plus grand nous responsabilise. Cette prise de conscience nous rend collectivement actifs et en mesure de laisser une empreinte positive. (Paolo Cataldi) Espérance – Découvrir qu’un jeune engagé en politique avec une orientation complètement différente de la mienne peut vivre et se dépenser pour les mêmes idéaux m’a non seulement donné l’espérance d’un présent et d’un futur meilleur, mais m’a aussi rappelé qu’il ne faut jamais fermer les portes au dialogue, malgré les points de vue différents. (Elena Destefanis) Lutte et résistance – La “participation” est une forme de lutte non violente, où l’écoute réciproque, le partage de ses pensées et de ses idées, de façon libre, sans préjugés, sont les armes de construction massive. (Matteo Bracco)
Nov 9, 2014 | Focolare Worldwide
Toutes les administrations locales de tous les coins du monde peuvent participer au concours, organisé par l’Association Villes pour la Fraternité.
Les projets et les initiatives peuvent concourir s’ils :
– fondent et/ou répandent, sur le territoire local principalement, mais aussi national et international, des habitudes de fraternité universelle, selon les divers aspects qui se réfèrent à ce principe de base ;
– stimulent les citoyens à s’engager pour le bien commun et à participer à la vie de la communauté civile,
– favorisent la croissance d’une culture de la citoyenneté active et inclusive.
Le projet doit être représentatif d’une manière d’administrer qui ne soit pas épisodique mais toujours plus consciente de la valeur du principe de la fraternité universelle.
Du côté des administrations publiques et d’autres entités sociales, économiques, culturelles, il est possible de se porter candidat soi-même ainsi que de signaler des projets d’autres personnes. Toutes les participations possibles doivent être envoyées d’ici et pas plus tard que le 9 janvier 2015 à la présidence de l’Association « Villes pour la Fraternité », s/c Mairie de Castel Gandolfo, Place Libertà, 700040 Castel Gandolfo (Rm).
Décharger l’avis en italien
Nov 9, 2014 | Focolare Worldwide
Un fond pour qui se trouve dans le besoin Depuis plus de vingt ans je travaille à l’hôpital universitaire. Un jour dans mon service de dermatologie, une patiente est arrivée, aucun des collègues ne voulait la soigner à cause de préjugés. Les examens de sang ont de fait montré qu’elle avait le SIDA. Ne pouvant pas l’opérer, j’ai commencé un traitement différent à base de radiothérapie. Trois mois plus tard elle allait mieux. Je ne pouvais cependant pas la garder à l’hôpital plus longtemps et sachant que ses enfants n’étaient pas capables de la soigner, je me suis informée pour savoir si elle avait des parents qui pouvaient s’en occuper. Elle en avait, mais ils habitaient dans un autre Etat. J’ai alors demandé à mes collègues s’ils voulaient bien l’aider à acheter le billet étant donné qu’il ne lui était pas possible de le faire. Nous avons récolté l’argent non seulement pour le voyage mais aussi pour aider sa famille. Quand elle est partie, la patiente était heureuse. Après cette expérience, nous avons décidé avec les autres collègues de constituer un fond pour aider les patients dans le besoin. Combien de personnes ont été aidées ces années-ci grâce à ce fond ! (K. L. – Inde) L’ordonnance J’ai quarante ans et je souffre d’asthme. Quand je me rends compte que j’attends un enfant, la sage-femme me propose d’avorter. Je dis non. Elle m’explique que je dois choisir entre l’enfant et ma vie, qui est beaucoup plus importante pour les autres enfants que j’ai. Troublée, je n’arrive pas à comprendre pourquoi je dois tuer cette créature innocente. Mon mari, en voyant mon état de santé, me dit que cela dépendait de moi. A ce moment-là on me donne l’ordonnance d’un médicament « très important pour ma santé ». Mon mari l’achète. Je ne sais pas suffisamment lire pour tout comprendre, mais dans le cœur un doute surgit. Je demande plus d’informations : cette piqure provoque l’avortement. Je ne la fais pas et je me confie à Dieu. Aux premières douleurs, j’ai peur. J’ai préparé le testament, je confie les enfants aux parents. Je nettoie un peu la maison et je vais à l’hôpital. L’accouchement est plus facile que les autres fois, sans aucun problème. Mon mari voudrait porter le bébé à la sage-femme pour le lui montrer. Je ne préfère pas : pour moi ce fut une expérience personnelle de l’amour de Dieu et je ne peux en tirer de l’orgueil, mais seulement Lui dire merci. (D. A. – Côte d’Ivoire) Re-tomber amoureux Ce jour-là, il y a eu une forte tension entre mon mari et moi. « Quelque chose ne va pas ? » lui ai-je demandé. Et lui : « il n’y a pas besoin d’un magicien pour le comprendre ». A son avis je ne comprenais pas ses exigences. C’était vrai, mais je disais : « Comment est-ce possible qu’avec toutes ces belles choses que nous avons dans notre vie, lui s’arrête à l’unique qui ne va pas ? ». Nous sommes allés dormir en boudant. Le lendemain je pensais : « Nous sommes une équipe, pour le remonter je dois travailler sur moi, adoucir mon cœur, demander pardon ». Je n’y arrivais pas. Pour le rendre heureux, j’ai déplacé le rendez-vous fixé pour cette soirée-là de manière qu’il puisse voir la partie de foot de la coupe d’Europe. Mais pour recommencer vraiment nous devions clarifier les choses entre nous. Alors, malgré la fatigue et les engagements, nous sommes sortis un soir, et d’abord l’un puis l’autre, nous nous sommes ouverts dans une confiance profonde, comme cela ne nous arrivait pas depuis un bon bout de temps. Nous nous sommes revus différents et nous nous sommes compris. Je dirais de nouveau amoureux. (G. S. – Italie)
Nov 8, 2014 | Non classifié(e)

Foto: Jorge Mejia Peralta / Flickr
« Nous vivons sur un cimetière, nous exigeons la justice », voilà ce qu’exprime un des slogans de la protestation qui a entrainé dans la rue des milliers d’étudiants. Depuis le 5 novembre, de fait, une grève transversale a débuté au Mexique. Une levée de boucliers des étudiants de trois jours qui demande au gouvernement de s’engager plus pour rechercher leurs 43 compagnons disparus dans l’état de Guerrero le 26 septembre dernier.
Le maire de Iguala (la commune où s’est passée la disparition) José Luis Abarca et sa femme Maria de los Angeles Pineda ont été arrêtés, accusés d’être les mandataires de l’enlèvement des étudiants disparus. Alors qu’ils sont interrogés pour obtenir plus d’informations afin de faire la lumière sur la mystérieuse disparition, le mouvement des Focolari aussi au Mexique demande que clarté soit faite sur les événements.
« La violence et l’injustice commises contre les 43 jeunes disparus et contre des milliers d’autres disparus ces dernières années dans notre pays, sont des faits face auxquels nous affirmons notre ferme rejet et indignation, et nous exigeons que des événements semblables n’arrivent plus jamais ; ils nous émeuvent profondément et nous interpellent en tant que personne et en tant que société », écrivent-ils dans un communiqué.
En plus, ils invitent à un engagement encore plus net pour construire un pays pacifié : « On ne construit pas la paix avec la violence. Se renouveler comme société plus humaine veut dire répondre par la charité et le pardon. Non pas à considérer comme des gestes d’indifférence et de tolérance, mais comme engagement à travailler concrètement pour le bien commun ». Le rappel donc, vise à transformer avant tout son cœur, même et surtout pour celui qui gouverne : « L’état de droit ne suffit pas, il faut transformer le cœur de celui qui fait les institutions ».
L’appel se tourne vers « toutes les personnes qui professent une foi, peu importe laquelle et à toutes les personnes de bonne volonté, afin que tous un, nous puissions faire vivre et renouveler l’engagement à être des bâtisseurs de paix là où nous vivons et travaillons ».
Enfin, ils proposent au peuple mexicain le “Time Out pour la paix », afin de rappeler l’attention sur la situation tragique qui se vit au Mexique et dans tous les pays où l’on souffre de violence : « Une minute de silence et de prière pour la paix, chaque jour à midi, comme signe visible et concret de fraternité et de solidarité envers toute personne qui souffre ».
Le mouvement des Focolari répandu dans le monde adhère à la « minute pour la paix », en soutien au peuple mexicain souhaitant que le respect pour la vie, la recherche de la vérité et de la justice, aient l’avantage sur tout abus.
Nov 7, 2014 | Non classifié(e)
C’est un appel à l’unité que le Pape François a lancé ce vendredi matin au Vatican aux participants de la conférence œcuménique des évêques amis du Mouvement des Focolari, dont le thème est « l’eucharistie, mystère de communion ». Dans son discours, le Pape a souligné l’importance « d’un témoignage clair d’unité entre les chrétiens et d’une marque d’estime explicite, de respect et de fraternité entre » eux. « Cette fraternité est un signe lumineux et attrayant de notre foi dans le Christ ressuscité, » a-t-il ajouté. Cette unité et cette fraternité est d’autant plus nécessaire dans un monde difficile. Notre conscience de chrétiens et de pasteurs est interpelée par plusieurs réalités malheureuses : l’absence de « liberté de manifester publiquement sa religion et de vivre ouvertement selon les exigences de l’éthique chrétienne », « les persécutions envers les chrétiens et les autres minorités, le triste phénomène du terrorisme, le drame des réfugiés à cause de la guerre, les défis du fondamentalisme ou de l’autre extrême, le sécularisme exaspéré ». Autant de réalités listées par le Pape et qui nous poussent, comme chrétiens, à « répondre de manière incisive », « à parler et à agir comme des frères, d’une manière que tout le monde puisse facilement reconnaître ». Selon le Pape, c’est même le meilleur moyen de « répondre à la mondialisation de l’indifférence par une mondialisation de la solidarité et de la fraternité, qui devra pour les baptisés, resplendir de manière encore plus nette. » « Ces défis sont un appel à chercher, avec un engagement renouvelé, avec constance et avec patience, les chemins qui conduisent vers l’unité pour que le monde croie », a expliqué ensuite le Pape. L’un de ces chemins, c’est l’eucharistie, comme mystère de communion, « moment de la vérité » comme l’a écrit saint Paul. « C’est là que l’on vérifie le mieux la rencontre entre la grâce du Christ et notre responsabilité. Nous sentons clairement, dans l’eucharistie que l’unité est un don, et qu’en même temps, c’est une grave responsabilité ». Radio Vatican
Nov 7, 2014 | Focolare Worldwide
“Comme en prison”, otages à la maison, sans possibilité de se rencontrer. C’est une des sensations les plus diffuses dans les pays touchés par Ebola et partagée aussi par Antonette, une des jeunes membres des Focolari de Sierra Leone. “Ce virus semble nous rendre plus égoïstes et découragés les uns vers les autres; il ne nous permet pas d’aller librement vers nos amis.” C’est pour cela qu’Antonette s’est encouragée et a décidé de préparer les repas pour quelques familles voisines qui n’ont rien à manger, durant la quarantaine de trois jours qui les empêchait de sortir. Un drame humain atroce est en cours: “Les personnes voient leurs proches mourir ou être transportés dans les centres spécialisés pour Ebola. Ce sont des centres loin d’ici – écrit le Père Carlo Di Sopra du diocèse de Makeni – et beaucoup, une fois partis, ne reviennent plus. Les familles ne savent plus rien d’eux, ni eux de leur famille. On comprend alors pourquoi certains se cachent et d’autres préfèrent mourir dans leur village. Mais ainsi le virus se propage et fait encore de nouvelles victimes.” Oui, parce qu’il ne faut pas seulement vaincre le virus, mais aussi l’ignorance. Les gens se demandent: Ebola existe vraiment ou c’est de la propagande? Qui a provoqué cette maladie? Ne voudront-ils pas seulement nous vendre les vaccins pour gagner de l’argent? – écrit Carlo Montaguti, médecin focolarino en Côte d’Ivoire, qui a publié un approfondissement sur l’épidémie d’Ebola dans le dernier numéro de Nouvelle Cité Afrique. À cela, ajoutons les soi-disant guérisseurs, comme la Libérienne qui aurait attiré des malades de la Guinée voisine, contribuant à la diffusion de l’épidémie au Libéria. Et l’insuffisance des systèmes de santé nationaux, leur incapacité à répondre vigoureusement à une telle urgence et, surtout, le manque de moyens. “Dans des villes comme Monrovia (la capitale du Libéria), avec deux millions d’habitants, la majeure partie des hôpitaux et des centres de santé sont fermés par peur de la contagion. Ainsi, il est difficile de soigner non seulement Ebola, mais toutes les autres maladies.” Une situation qui doit être assumée par la communauté internationale, comme le Pape François aussi a invité à le faire dans son récent appel.
“Nous sommes en train de constituer un ‘fonds Ebola’ pour aider les plus touchés – écrit encore le Père Carlo. Les Focolari en Côte d’Ivoire nous ont envoyé des aides concrètes que nous distribuons maintenant. Il y a beaucoup d’orphelins: parfois, certaines familles sont décimées par le virus. Un autre religieux, le Père Natale, cherche désespérément une équipe venant de l’étranger qui ait un laboratoire pour les tests du virus et qui puisse venir ici dans le Nord.” Il continue: “Ces derniers jours, deux de nos religieux ont aussi eu une forte fièvre. C’était probablement la malaria, parce que la fièvre est tombée, mais, au début, il y a toujours une appréhension et on est désarmés, juste dans les mains de Dieu. Toujours plus de cas sont recensés et pas loin de notre maison. Aussi la zone de Kabala, qui n’avait pas encore enregistré de cas, en compte maintenant. Des nouvelles annoncent que le virus est hors de contrôle, surtout parce qu’il a pris dans les villes. Un arrêt brutal.” En outre, on ne peut pas voyager comme avant, parce que le district est en quarantaine. Avec les semaines qui passent, le Père Carlo confie qu’il comprend que “ce n’est pas un ‘coin de monde’, comme je l’avais défini avant, mais c’est ‘le cœur de Celui que Chiara Lubich appelle le Super-Amour’”, Jésus abandonné, qui sur la Croix ne trouve pas de réponses, mais continue à aimer. C’est l’unique arme qui reste, puissante, parce qu’elle aide à ne pas perdre espoir, à rester unis, à prier pour les malades: “ils peuvent nous enlever la possibilité de nous retrouver, mais la présence de Jésus parmi nous peut s’établir aussi à travers les portes fermées des maisons”, écrit un jeune. Et un autre: “Oui, c’est notre impression. Celle d’être comme en prison, mais là aussi nous pouvons aimer.”
Nov 6, 2014 | Focolare Worldwide

31 octobre 1999 – signature de la Déclaration Commune
Il y a 15 ans la Fédération Mondiale Luthérienne et l’Eglise Catholique signaient la « Déclaration Commune sur la Justification ». Quel souvenir avez-vous de ce jour où vous avez signé cet important document au nom de l’Eglise Luthérienne ? « C’était le 31 octobre 1999: nous avons réussi à la signer avant d’entrer dans le XXIème siècle, grâce aussi à Jean-Paul II. Cela n’a pas été facile d’y parvenir, il y avait une forte discussion aussi au sein de l’Eglise évangélique, surtout en Allemagne. J’ai pris conscience de l’importance de cet acte lorsque j’ai vu, dans l’église Sainte Anne (Augsbourg) des personnes venues du monde entier. J’ai alors éprouvé un sentiment de gratitude, de liberté et d’espérance. Dans l’après-midi de ce même jour, se sont rencontrés, pour la première fois, les fondateurs et les responsables de mouvements et communautés, évangéliques et catholiques. Cela s’est passé à la Cité Pilote d’Augsbourg, avec Chiara Lubich et d’autres responsables. Je considère comme un miracle le fruit de cette rencontre qui a vu naître « Ensemble pour l’Europe », un chemin de communion affective et effective entre des mouvements et des communautés très différents ». Qu’est-ce qui a changé au cours de ces 15 ans? « On a mis fin aux condamnations réciproques du XVIème siècle et les préjugés sont tombés. C’est ce qui me semble la chose la plus importante. Désormais on peut se rencontrer comme frères et sœurs. Le fait que ce même document ait été signé en 2006 par les Eglises méthodistes met en lumière son importance. Depuis les Eglises n’ont pas fait de nouveaux pas, mais sur beaucoup de questions nous pouvons dire que nous avançons ensemble ; dans les paroisses et les communautés on vit de cette espérance ». Quelle est la signification du document intitulé “Du conflit à la communion”, signé à nouveau par les deux églises, en vue de l’anniversaire de la Réforme? « C’est un inventaire du dialogue entre catholiques et luthériens au niveau mondial. Ce document a pu naître sur la base de la Déclaration Commune sur la Justification. C’est un compte-rendu de la situation actuelle où l’on souligne ce qui nous unit, sans taire les points qui nous divisent encore. Je me réjouis de ce document parce qu’il nous situe dans une dimension globale et parce qu’il donne une ouverture importante, précisément en vue du jubilé de 2017 que nous désirons voir commémoré conjointement par les chrétiens luthériens et catholiques ». Votre souhait pour 2017? « Faire voir au monde qu’en tant que chrétiens nous allons ensemble vers le Christ, c’est ce qui devrait ressortir. Il ne s’agit pas de faire de Luther un héros, mais de nous concentrer sur le contenu de la Réforme : comment pouvons-nous annoncer aujourd’hui au monde l’Evangile de la grâce, que Dieu est avec nous ? Ce serait beau si en 2017 nous arrivions à une confession commune et publique de notre foi au Christ et à vivre à de nombreux niveaux une vraie unité en Lui ».
Quelle est pour vous la signification des rencontres entre évêques de différentes Eglises auxquelles vous participez depuis plusieurs années ? « C’est Mgr Klaus Hemmerle qui m’a mis en contact avec le Mouvement des Focolari. Ces rencontres sont comme des panneaux indicateurs qui nous indiquent une direction. C’est très enrichissant de pouvoir se rencontrer entre frères de différentes nations et Eglises. Par exemple je suis frappé par ce que sont en train de vivre mes frères évêques au Moyen-Orient. En parlant avec eux, loin des micros et des caméras, je peux connaître et partager leurs souffrances, mais aussi leur vitalité. Nous vivons une communion profonde et nous prions ensemble. Il y a toujours, bien sûr, la souffrance de ne pouvoir encore célébrer ensemble la Sainte Cène, mais c’est toujours une immense joie de revoir des frères. C’est un niveau de communion spirituelle profond, je dirais unique, comme est unique le fait qu’un mouvement de laïcs invite des évêques à se rencontrer. C’est merveilleux que cette possibilité nous soit donnée chaque année par les Focolari. Nous vivons une communion effective, et cela a une grande signification. Nous faisons route ensemble ».
Nov 5, 2014 | Non classifié(e)

Andrea e Fiorella Turatti
« Comme tous les jeunes, même si de manières différentes, nous étions à la recherche du bonheur. Andrea était du genre à avoir du succès, surtout avec les filles, il ne croyait pas qu’on puisse s’aimer pour toujours et ne croyait pas en Dieu. Petit à petit je me suis faite à ses idées non-conformistes. Fiancée depuis deux ans, je rencontre Dieu, qui est Amour pour moi aussi, à travers les jeunes du mouvement des Focolari. Je me sens habitée par le désir de vivre l’Evangile, de voir Jésus en chaque personne. Je me lance: une vraie révolution! Ma vie est bouleversée ». “Entre temps Fiorella m’a demandé de l’accompagner à des rencontres de familles. J’ai été conquis par leur style de vie : elles voulaient vivre le «commandement nouveau » de Jésus, l’amour réciproque. J’ai été frappé par la façon dont un couple s’aimait: profitant de l’absence de Fiorella, je suis allé le voir et nous avons parlé de la vie de famille, de la relation au sein du couple, de la foi… je sentais que j’avais fait l’expérience d’une réalité plus grande que l’amour, pourtant déjà très beau, que je vivais avec Fiorella : moi aussi j’avais rencontré Dieu ». “Lors d’un congrès “Familles Nouvelles”, nous écoutons le témoignage de familles qui, ayant mis Dieu à la première place, partent avec leurs enfants porter le message de l’Evangile à travers le monde. Nous sommes frappés et attirés par cette expérience. Nous écrivons à Chiara Lubich que nous aussi nous sommes disposés à tout quitter pour aller là où Dieu veut. Quelque temps après, la possibilité de partir se présente à nous de façon inattendue. J’ai un moment de peur, je prends soudain conscience de tout ce que je dois laisser, puis mon regard croise celui du Christ en croix et je comprends qu’en Lui j’ai la clé pour affronter toutes les situations. Chiara nous donne un conseil : « Vous ne devez rien faire de particulier, il suffit que vous gardiez entre vous la présence de Jésus » Et pour cela, nous devons faire grandir chaque jour notre amour réciproque, ce qui nous conduit à nous voir chaque jour nouveaux, à nous pardonner l’un l’autre et à chercher à ne jamais aller nous coucher sans avoir fait la paix ». 
Au Honduras
«Nous avons donc passé huit ans au Honduras, en vivant toutes sortes de situations, au sein d’une culture très différente de la nôtre. Des jeunes sont venus rejoindre la petite communauté que nous avons trouvée et cela grâce à nos enfants qui ont su créer des liens tout simples en se mêlant sans problèmes à leurs camarades, qu’ils soient riches ou pauvres : ils jouaient au milieu des baraques et se faisaient des amis. Nous avons vécu une forte expérience d’inculturation et appris, non sans difficulté parfois, à partager la vie des personnes, leurs souffrances et leurs joies, et nous avons trouvé de très bons amis, un peuple généreux…dont nous avons énormément reçu ».
“Des enfants pauvres frappaient continuellement à notre porte en demandant un peu de nourriture. Un jour j’étais fatiguée et j’ai dit à l’un d’eux « Non, pas aujourd’hui ! » Notre fils était tout près et m’a dit: « Mais maman, il y a Jésus en lui ». Nous faisions de nombreux voyages pour rencontrer les communautés éloignées et en voiture nous pouvions échanger entre parents et enfants, nous dire ce que nous désirions pour faire grandir l’amour entre nous. Notre évêque aussi, le cardinal Maradiaga nous a soutenus, encouragés. Il avait une grande estime de Chiara et une relation profonde avec notre famille. Il nous a souvent invités à travailler avec d’autres mouvements et associations, en cherchant à apporter entre tous le charisme de l’unité ».
“La providence nous a toujours accompagnés. A notre arrivée, une maison et une voiture utilitaire ont été mises à notre disposition pour un an. Un jour une somme d’argent nous est arrivée de la part de mes anciens collègues de travail italiens pour payer nos billets d’avion, en vue d’un voyage que nous devions faire. Périodiquement nous manquions de denrées alimentaires de base comme le sucre, le lait etc.…Et très souvent quelqu’un arrivait avec du lait ou du sucre juste au moment où nous en avions besoin. Après avoir cherché du travail pendant quelque temps, j’ai trouvé un excellent emploi auprès d’une entreprise italienne. Par ailleurs un monsieur nous a fait cadeau d’une maison et sont arrivés des fonds pour la restructurer et l’agrandir d’une salle de 180 places pour les rencontres de communauté. Nous avons vraiment expérimenté à quel point sont vraies les paroles de l’Evangile ». “Au bout de huit ans nous avons quitté l’Amérique Centrale pour permettre à nos enfants de poursuivre leurs études. Ce fut une vraie séparation qui nous a coûté parce qu’en partant de l’Italie nous avions laissé nos « champs », tandis qu’en laissant le Honduras nous avons dû surtout nous détacher de personnes avec lesquelles nous avions établi des liens de réciprocité extraordinaires. Andrea et moi avons expérimenté que notre amour durerait toujours, non seulement ici-bas, mais aussi toute l’éternité ».
Nov 4, 2014 | Non classifié(e)

p. Kentenich
Elan missionnaire et alliance avec Marie, la mère de Jésus, sont les deux points fondamentaux de la spiritualité de Schönstatt, mouvement catholique né en Allemagne il y a 100 ans. A l’occasion du centenaire de la fondation (octobre 1914), le pape François a reçu en audience 7500 représentants du mouvement, le 25 octobre dernier. Dialogue, témoignages et la parole du souverain-pontife : François s’est concentré sur la famille en insistant sur le thème des périphéries qui lui est cher, mais aussi : l’élan missionnaire, le renouvellement du cœur pour s’ouvrir à la culture de la rencontre. Les représentants de divers mouvements ecclésiaux ont aussi pris part à l’événement, parmi lesquels la présidente des Focolari, Maria Voce, et le coprésident Jesús Morán. « La dernière action que le pape a faite a été l’envoi en mission. Il a dit : je vous envoie, non pas en mon nom propre, mais de Jésus, au nom de toute l’Eglise. Plus de 7 mille personnes : Quelle merveille de voir des gens comme ça qui vont porter Jésus dans le monde ! – raconte Maria Voce de retour de l’audience. « J’ai salué le responsable mondial, p. Heinrich Walter, je l’ai remercié et je lui ai dit que nous aussi nous faisons partie de leur « Alliance » (un pacte qui les caractérise et qu’ils font avec la Vierge Marie). On sentait une profonde entente. Quel don de Dieu ce rapport vrai, concret ! Une des nombreuses belles choses qui existent dans l’Eglise et dans l’humanité. C’était comme une invitation de Jésus à avoir un cœur large pour reconnaître tous les dons que Lui fait, une invitation à nous mettre ensemble pour intensifier notre engagement qui entraine toute l’humanité ». Dans le centre qui pour le mouvement des Focolari se charge des relations avec les mouvements et les nouvelles communautés ecclésiales, on peut remarquer un tableau, celui de la « Vierge trois fois admirable » : qui représente et documente un moment important : le début d’une histoire d’unité. Au verso, une prière à Marie, à Elle, présente dès les débuts de l’œuvre du P. Kentenich, et qui représente bien tout ce qui dans l’Eglise a quelque chose à voir avec les charismes. On lui confie l’amitié et l’accompagnement de la communion des mouvements comme premier pas pour arriver à la fraternité universelle. Parmi les signatures, celle de Chiara Lubich. C’était en juin 1999, à un an de la Pentecôte 98 : la rencontre mondiale historique des mouvements et des nouvelles communautés avec Jean Paul II, l’ouverture d’une nouvelle saison entre les différentes réalités ecclésiales issues des charismes faite de connaissance et d’estime réciproque. 
Le 10 Juin, 1999, visite de Chiara Lubich et Andrea Riccardi Schönstatt
Depuis 99 le rapport entre les Focolari et Schönstatt a progressé, il s’est même élargi dans le monde. Partout des collaborations se sont établies à différents niveaux avec une attention spéciale sur les attentes de l’humanité : le monde du travail, la lutte contre la pauvreté, les initiatives pour l’Europe, la famille et bien d’autres encore. Tous nos vœux au mouvement apostolique de Schönstatt pour ces cent premières années : un temps long, un long témoignage de vie et de fidélité au charisme que Dieu a donné au P. Kentenich et qui s’est diffusé produisant tant de fruits dans le monde.
Nov 3, 2014 | Focolare Worldwide
“Symphonie Route de la Soie », « Terre promise », Frère Soleil, Sœur Lune », « Matteo Ricci », ce sont quelques unes des sculptures originales présentées à l’exposition de Macao (26 septembre-9 novembre), fruit des expériences personnelles de Lau Kwork-Hung, de son nom d’artiste Hung. Né en 1953 à Hong-Kong, il a installé son atelier au Centre International de Loppiano depuis l’année 2000 et puise son inspiration dans la spiritualité de l’unité. Au lieu du traditionnel ciseau, Hung utilise la flamme oxyacétylénique à 3000 degrés. Grâce au « goutte à goutte », il réalise ses sculptures qui ressemblent aux formes calligraphiques chinoises, mais une perception plus fine révèle un enchevêtrement de particules métalliques qui forment des silhouettes humaines en mouvement.
Chacune des œuvres exposées à Macao est imprégnée de cet “andante” qui donne son titre à l’exposition. Un terme qui nous plonge dans l’univers musical, mesuré et rythmé, mais qui indique aussi un mouvement vers l’extérieur, une découverte de l’autre. Nous rencontrons Hung à son retour d’Asie. Comment est née cette extraordinaire expérience d’une première exposition personnelle en Chine? « En février dernier, me trouvant à Macao, j’ai été invité au Siège du Gouvernement par Madame Florinda Chan (Secrétaire d’Etat pour l’Administration et la Justice), pour rencontrer plusieurs responsables de l’Institut des Affaires civiques et municipales. Au terme de la présentation de mon « parcours » artistique, les responsables ont tous été d’accord pour décider une exposition de mes sculptures avant la fin de l’année. Ils ont proposé comme lieu le prestigieux Casas-Museu da Taipa. Par ailleurs ils ont décidé de prendre en charge mes frais de voyage, la publication d’un catalogue en trois langues (Chinois, portugais et anglais), le montage de l’exposition et l’expédition de mes sculptures par avion». C’est ta première exposition en Chine? Au cours des années passées j’ai participé à des expositions collectives, mais c’est ma première exposition personnelle en Asie. Dans les coulisses de nombreuses personnes ont travaillé au bon déroulement du projet. Je pense en particulier à Nico Casella qui a suivi toutes les démarches administratives pour obtenir tous les documents nécessaires et n’ pas ménagé ses forces pour assurer le bon acheminement des expéditions; et aussi à Julián Andrés Grazales, mon proche collaborateur à l’atelier; mais il faudrait en citer beaucoup d’autres… Le 25 septembre, un vernissage a inauguré cette expo prévue pour un mois et demi. A cette occasion Madame Florinda Chan m’a proposé de faire une visite guidée, avec une brève présentation de mes sculptures aux invités »
Combien de temps es-tu resté à Macao? « Dix jours, au cours desquels j’ai pu rencontrer de nombreuses personnes et échanger avec elles, soit à l’occasion de mes conférences ou bien lors des visites que je commentais. Ma rencontre avec 700 étudiants du Colégio Mateus Ricci a été particulièrement forte. Ils ont manifesté leur émerveillement et leur gratitude, tout en s’intéressant à la technique, aux inspirations, au style » Y-a-t-il eu des surprises? “Oui, beaucoup! L’une d’elles a été que la Direction du Colégio Mateus Ricci, pour anticiper les célébrations du 60ème anniversaire de l’Institut prévu en 2015, a décidé d’acquérir une de mes œuvres: le médaillon dédié précisément à Matteo Ricci, homme de dialogue” Que retires-tu de cette expérience asiatique? “J’ai dans le cœur un grand sentiment de gratitude pour les liens tissés avec de nombreuses personnes… l’unité a été la force protagoniste »
Nov 2, 2014 | Focolare Worldwide
« Nous avons appris les graves désordres qui se sont passés au Burkina Faso, j’ai téléphoné au focolarini de Bobo-Dioulasso pour leur demander des nouvelles et les assurer de notre unité et de nos prières. J’ai parlé avec Dominique qui m’a rassuré : la situation est calme, même s’i y a des tensions. », écrit Augusto Parody Reyes, médecin, qui a vécu 24 ans en Afrique et qui se trouve maintenant au Centre international des Focolari. Voilà en bref la situation (Misna) : ces jours derniers à Ouagadougou et dans les principales villes du pays beaucoup de manifestations sans précédent se sont déroulées pour s’opposer, aux élections de 2015, à la candidature du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987. Mais ces manifestations ont dégénéré aujourd’hui, 30 octobre, dans la capitale et aussi à Bobo Dioulasso, la seconde ville du Burkina Faso, et se sont prolongées dans l’après-midi jusqu’au parlement qui a été assailli et incendié. La presse locale parle d’au moins une personne tuée au cours des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Des pillages de magasins et de banques ont aussi été signalés. Dans l’après-midi des manifestants ont entouré le siège de la présidence. Proclamation de l’état d’urgence, dissolution du gouvernement et appel à des négociations avec les manifestants : ce sont les éléments-clé d’un message transmis à la radio par le chef de l’Etat, après des heures de désordre et de violence au cœur de Ouagadougou. Puis, on a su que le président Blaise Compaoré n’a pas donné sa démission et il a supprimé l’état d’urgence sur tout le territoire national, décrété quelques heures auparavant. Il a annoncé directement les dernières décisions au cours d’une allocution télévisée. Les déclarations du président ont provoqué une confusion ultérieure à une situation déjà compliquée et incertaine. De fait, à Ouagadougou la capitale, actuellement qui est au pouvoir ? Ce n’est pas clair. En effet, quelques heures avant le chef d’état-major des forces armées avait fait savoir que « les pouvoirs exécutifs et législatifs seront confiés à un organisme de transition qui sera constitué après consultations entre toutes les forces vives de la nation ». De plus, le but de la transition serait « le retour à l’ordre constitutionnel d’ici à 12 mois ». L’armée a aussi décrété un couvre-feu sur tout le territoire national de 19 à 6 heures. Telle est la situation en date du 30 Octobre, qui est en évolution continue. Au moment où nous publions cet article, nous apprenons que l’ancien président Blaise Compaoré a donné sa démission et qu’on ne sait pas où il est. Les militaires se trouvent divisés en deux groupes : l’armée et la garde présidentielle avec chacun un chef à leur tête. “Nous prions pour la paix. Nous demandons à toutes les parties de faire preuve de retenue et de limiter les dégâts en ce moment particulièrement critique pour notre pays” : c’est l’appel de l’évêque de Bobo Dioulasso, qui est aussi président de Caritas Burkina Faso, Mgr Paul Ouédraogo, « en qui – disent les Focolari du B.F. – nous nous sentons exprimés ». Mise à jour à 3 Novembre, 2014
Nov 1, 2014 | Focolare Worldwide
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=L7HYXR8mrNo
« Chers frères et sœurs qui habitez à Loppiano, bonsoir ! Avec vous je salue aussi toutes les personnes qui se trouvent aujourd’hui dans cette cité-pilote voulue par Chiara Lubich, inspirée par l’Evangile de la fraternité – une fraternité universelle – et ceux qui, dans tous les coins du monde, sont reliés à elle et participent à la fête du cinquantenaire de sa fondation.
Loppiano vit au service de l’Eglise et du monde et pour cela il faut remercier le Seigneur. C’est une cité qui témoigne, de façon vivante et efficace, de la communion entre personnes provenant de diverses nations, cultures et vocations, soucieuses avant tout de prendre soin de la vie quotidienne en maintenant constamment entre tous une charité mutuelle.
Je suis content que vous ayez choisi pour cet anniversaire le jour où dans l’Eglise entière on fête Saint François d’Assise, témoin et artisan de paix et de fraternité. C’est vraiment une heureuse coïncidence pour moi aussi.
Les habitants de Loppiano, ceux qui y vivent en permanence, tout comme ceux qui viennent y faire une expérience et se former, veulent devenir des experts de l’accueil réciproque et du dialogue, des bâtisseurs paix, des promoteurs de fraternité.
Avancez avec un élan renouvelé sur cette voie, je vous souhaite de savoir rester fidèles et de pouvoir incarner toujours mieux le dessein prophétique de cette cité née du charisme de l’unité il y a précisément 50 ans. Vivez cette vocation en profonde harmonie avec le message du Concile Vatican II que l’on célébrait alors, c’est-à-dire avec le ferme propos de témoigner, grâce à l’amour réciproque envers tous, la lumière et la sagesse de l’Evangile. Loppiano est donc une école de vie où il y a un seul maître : Jésus.
Oui, une c’est une cité où l’on apprend à vivre pour redonner espérance au monde, pour témoigner que l’Evangile est assurément le levain et le sel d’une nouvelle civilisation, celle de l’amour. Mais pour cela il faut, en puisant à la sève spirituelle de l’Evangile, imaginer et expérimenter une nouvelle culture dans tous les secteurs de la vie sociale : familiale, politique et économique. Autrement dit une culture des relations. Sans le désir sincère d’instruire, il n’y a pas de sagesse, le soin qu’on porte à l’instruction est une expression de l’amour. Ce n’est pas par hasard s’il y a à Loppiano, depuis quelques années, le siège de l’Institut Universitaire Sophia, érigé par le Saint Siège. Il y a en effet un besoin urgent de jeunes, d’hommes et de femmes qui, tout en étant convenablement formés au sein des diverses disciplines, soient en même temps imprégnés de la sagesse qui jaillit de l’amour de Dieu.
Chers amis qui vivez à Loppiano mais aussi ailleurs, je vous souhaite de tout cœur de regarder vers l’avenir, de toujours regarder vers l’avenir, regarder en avant et viser haut avec confiance, courage et imagination. Sans laisser place à la médiocrité.
Je vous confie à Marie Theotokos, Mère de Dieu, qui vous accueille le sanctuaire qui est au cœur de votre cité. Et je vous demande de prier pour moi. Je vous salue et vous bénis. Au revoir ».
Nov 1, 2014 | Non classifié(e)

(C) Giancarlo Nuzzolo
Ce sont 415 Volontaires femmes et hommes présents aux Assemblées des deux branches du mouvement des Focolari, représentant les quelque 23 mille membres en tout dans le monde. Ils se sont rassemblés à Castelgandolfo (Rome) du 22 au 26 octobre dernier. Leur vocation spécifique se fait plus évidente : ils partagent les difficultés de tout le monde et sont donc appelés à répandre la lumière de l’Esprit dans des actions concrètes, en se préparant constamment à affronter les défis du présent, dans tous les domaines humains. En plus des 223 volontaires femmes et des 162 volontaires hommes des cinq continents, traduits en 17 langues simultanées, un bon groupe de personnes étaient invitées. Parmi eux des gens de diverses Eglises. « Votre présence est importante, elle nous permet d’être œcuméniques et pleinement universels » – a affirmé en ouverture Maria Ghislandi, responsable internationale sortante. 
(C) Giancarlo Nuzzolo
Le 23 octobre – justement pendant le déroulement des travaux – c’est l’anniversaire des événements de Hongrie : en octobre 1956, suite à la répression soviétique, l’appel de Pie XII afin de ramener Dieu dans le monde. En réponse à cet appel, l’inspiration de Chiara Lubich qui fait naître au sein du mouvement des Focolari les « Volontaires de Dieu ». Maria Voce les définit “une réalité concrète et mûre ». Puisqu’ils portent l’idéal de l’unité dans les usines, les bureaux, les familles, dans la société avec ses souffrances, ses douleurs, ses guerres. Elle met en évidence combien les Volontaires renvoient à l’Eucharistie, dans le fait d’être amour qui s’incarne. Elle les a ensuite invités à être, avec tout le mouvement des Focolari, capables de porter des messages de vérité et d’espérance, comme l’a dit le pape au dernier Synode. 
Maria Ghislandi, Maria Voce, Paolo Mottironi, Jesús Morán (C) Giancarlo Nuzzolo
Le coprésident Jesús Morán a rappelé que la particularité et la beauté des Volontaires consiste à jouer le rôle de ‘médiateurs’ de la lumière du Charisme pour qu’il entre dans toutes les structures. Les expériences de personnes de divers continents et professions sont là pour le démontrer, elles se situent dans différents contextes et milieux de travail : fonction publique, cadre de l’usine, justice ; relations publiques, immigration et accueil, monde de l’éducation, légalité. Et il ajoute : « Tous, nous sommes pris dans cet élan de sortir, mais vous, de par votre vocation, vous êtes à l’avant-garde pour porter la dimension de l’homme-monde qui doit naître ». L’heure suivante, les volontaires femmes et hommes de la Syrie et des autres pays du Moyen Orient témoignent par leurs expériences que ce genre d’ ‘homme-monde’, qui croit en la révolution qu’opère le charisme de l’unité en toute situation, existe déjà. Durant les 5 jours, se sont intercalés les travaux de groupe qui ont rassemblé les questions venant des zones, dans le but de formuler des propositions, des suggestions, des recommandations à présenter à l’Assemblée en séance plénière. 
Paolo Mottironi, Patience Mollè Lobè – (C) Giancarlo Nuzzolo
Les travaux se sont concentrés sur deux thèmes : vocation/formation, avec engagement dans le social, la réalité d’Humanité Nouvelle, les dialogues et le monde œcuménique, interreligieux, de la non croyance et de la culture, les communautés locales. L’Assemblée des Volontaires a réélu pour un second mandat Paolo Mottironi, 50ans, italien, marié, deux enfants, fonctionnaire de l’Etat. Les femmes ont choisi Patience Félicité Mollè Lobè, 57 ans, camerounaise, veuve, ingénieur civile et engagée en politique. « En tout ce que j’ai vécu – confie Patience – j’ai vu que Dieu me préparait à un plan d’amour que je ne connaissais pas ». Paolo Mottirono conclut : « Nous sommes en train d’écrire le livre de notre histoire, celui-ci est un nouveau chapitre qui est la continuation des pages précédentes. Aidez-nous à être toujours plus un service ».
Oct 31, 2014 | Non classifié(e)

Congrès international 2013
En Allemagne, elle a lieu le 31 octobre, en souvenir de Martin Luther, tandis qu’en Suisse elle est célébrée le premier dimanche de novembre, en souvenir de Huldrich Zwingli et des autres réformateurs suisse du XVIème siècle, comme Giovanni Calvino. En 2017 aura lieu le jubilé des 500 ans de la Réforme : Certains se demandent comment célébrer de manière fructueuse la mémoire de cette époque de mutation, source de tant de conflits entre chrétiens. Un échange de réflexions a déjà commencé au niveau européen, qui a porté un premier fruit: Pour la première fois dans l’histoire de la Réforme, les chrétiens luthériens et réformés ont décidé de préparer et de fêter cet événement ensemble. En octobre 2013, 240 représentants de 35 pays se sont rencontrés à Zurich pour initier cette préparation lors d’une conférence internationale. En vue du Jubilé de 2017, on veut prendre en considération aussi les côtés obscures de la Réforme. Les Eglises réformées de Suisse ont réévalué l’histoire de la persécution centenaire des Anabaptistes (Mennonites, Amish), et en 2004 à Zurich, on a donné visibilité à ce procès de réconciliation, où le Mouvement anabaptiste a ses racines. On espère que ce temps de préparation du Jubilé puisse permettre un parcours de réconciliation et de compréhension réciproque avec de nombreuses Eglises; en syntonie avec le Pape François qui, dans sa cathéchèse sur l’oecuménisme du 8 octobre 2014, a rappelé comment, au cours de l’histoire, des séparations graves et douloureuses se sont malheureusement avérées, envers lesquelles nous ne pouvons pas nous résigner ni rester indifférents. 
Kathrin (premier rang à gauche)avec Maria Voce et Giancarlo Faletti avec un groupe de reformés suisses présents – novembre 2012
A ce sujet, nous avons interviewé Kathrin Reusser, focolarine réformée de Suisse réformé: Quelle sont tes expériences dans ces dernières années? «”Ecclesia semper reformanda” (l’Eglise doit toujours se renouveler): J’aime beaucoup ce slogan de la Réforme. Pendant ma crise d’adolescence, en 1972, j’ai été impressionnée par la manière de vivre l’Evangile au quotidien des focolarini de Loppiano. Chez moi, en essayant à mon tour de découvrir le visage du Christ en chacun, j’ai vu la transformation de relations difficiles en famille. Mes parents, par la cohérence de leur vie, m’avaient imprimé profondément les valeurs chrétiennes. Et la spiritualité des Focolari de sa part m’a ouvert l’horizon vers l’humanité, m’invitant à vivre ces valeurs pour une unité et une communion plus grande». Cela a-t-il influencé aussi ta profession de juriste? «Oui, cela m’a guidée dans l’élaboration des sentences et la gestion des procès et médiations en les vivant comme une “réforme”: c’est à dire rendant possible la transformation d’une situation et un “nouveau départ”. Si, par exemple, dans un conflit désespéré entre les parties, j’entrevoyais la présence de “Jésus Abandonné” ‑ que Chiara Lubich m’a fait découvrir comme “Clé de l’unité”– et lorsque dans l’obscurité des épreuves contrastantes qui rendaient impossible une décision équitable, je me disposais d’accueillir et d’accepter que LUI, alors, de manière surprenante et toujours différente, une solution se présentait, acceptable pour toutes les parties». 
Chiara Lubich in Grossmünster (2001)
N’y a-t-il pas de contradiction entre une spiritualité née dans l’Eglise catholique et l’appartenance à l’Eglise réformée? «En réalité, la vie de cette spiritualité me porte aux racines de mon Eglise réformée. Par exemple, à travers le “pacte” de l’amour réciproque, (Gv 13,34) renouvelé régulièrement au focolare, surtout avant d’aller au Culte, j’ai trouvé une profonde compréhension de la Sainte Cène. Et peu de temps après, j’ai découvert avec joie que pour le réformateur Zwingli, la Sainte Cène est LE lieu où la communauté chrétienne se renouvelle dans son unité en tant que Corps du Christ. Cette expérience est précieuse pour moi aussi dans le dialogue avec d’autres réformés, pour qui la Sainte Cène quelques fois n’a pas cette signification vitale. En moi grandit la confiance de pouvoir contribuer ainsi, même dans une mesure modeste, à une unité toute nouvelle entre les chrétiens. Chiara Lubich, en parlant au Grossmünster de Zurich le 17 novembre 2001 – endroit de l’œuvre de Zwingli – y décrivait l’effet tonifiant de cette unité future: “Ne baissons pas les bras! Dieu nous aidera (…). Et lorsqu’entre nous règnera la pleine communion visible, un souffle de vie nouvelle envahira la terre pour le bien de l’humanité, pour la gloire de Dieu et pour notre joie. Que Dieu nous donne la grâce, si ce n’est de voir cette Eglise une, au moins de contribuer à sa préparation”.
Oct 30, 2014 | Focolare Worldwide
«Méditations» (Μελέτες) est le premier recueil de pensées et de méditations de Chiara Lubich à être publié, en 1959. Le grec s’ajoute donc aujourd’hui aux nombreuses traductions existantes. Avec l’autre titre, «Savoir perdre», (Μάθε να χάνεις), centré sur la figure de Marie au pied de la croix, la publication attendue des deux premiers titres traduits en grec est finalement réalisée. «Nous saluons l’édition grecque de ce livre, qui coïncide avec le 50° anniversaire de la rencontre du Patriarche Athénagoras avec le Pape Paul VI à Jérusalem et nous souhaitons que ces méditations soient une lecture aimée et qu’elles bénéficient à tous ceux qui cherchent la voie de l’amour et de la paix dans le monde contemporain…» écrit le Patriarche Barthélémy I dans la préface qui enrichit le volume «Méditations». «J’ai personnellement connu depuis cinq décennies la mémorable Fondatrice et Présidente du Mouvement des Focolari, Chiara Lubich, quand elle a été invitée par notre prédécesseur, l’inoubliable Patriarche Athénagoras, et j’ai suivi de près son effort sincère pour l’unité et le rétablissement de la communion entre les Eglises de l’ancienne et nouvelle Rome, dans le cadre du dialogue de l’amour…». L’amour de Chiara Lubich pour l’Église orthodoxe est bien connu: de 1967 à 1972, il y a eu 25 audiences avec le Patriarche Athénagoras, rapports suivis par le Patriarche Dimitri et l’actuel Barthélémy I.
A Salonique et Athènes, en Grèce, le 6 et le 8 octobre dernier, deux événements ont permis de connaître davantage, dans les deux villes, la figure de Chiara Lubich, dans l’Église orthodoxe comme dans celle catholique. Emblématique, le fait qu’autour de la table, des orateurs soient assis ensemble: le Métropolite orthodoxe Chrisostomos de Messinia, chargé pour les relations entre l’Église catholique en Grèce et membre de la commission théologique bilatérale, le Père Kontidis, jésuite, qui s’est occupé de la publication des livres, Dimitra Koukoura, professeur orthodoxe d’Omeletica, Florence Gillet, théologienne, représentante du Centre Chiara Lubich. Nikos Papaxristou, journaliste orthodoxe, a animé toutes les présentations avec une touche autobiographique: ««La première fois que j’ai entendu parler du Mouvement fut justement par le Patriarche Barthélémy». Universalité, «féminité qui est de Marie», profondeur spirituelle, revers ecclésiaux et sociaux du charisme de l’unité furent les thèmes abordés. «En Chiara, il y a une prophétie qui a donné un nouveau tournant au chapitre de l’œcuménisme», a affirmé le Métropolite Chrisostomos. L’Idéal de Chiara est au service de l’humanité», continue-t-il et «Chiara nous présente Marie comme un vrai modèle de laïque». Le Père Kontidis, en décrit la figure comme étant « un exemple vivant de spiritualité qui s’adresse surtout aux laïcs, ouvrant une voie de foi pour tant de personnes…». Lina Mikelliddou, chypriote, et Anna Kuvala, grecque, orthodoxes appartenant au Mouvement, ont donné leur témoignage: «En connaissant cet Idéal – raconte Lina – ma vie a changé: chaque personne était candidate à l’unité». Parmi les personnes présentes à Salonique, l’ Archimandrite Ignathios, représentant du Métropolite de la ville et le Métripolite Nikiforos, abbé du monastère orthodoxe Vlatadon. Etaient également présents, les professeurs de diverses facultés de l’Université Aristote de la ville, parmi lesquels le prof. Vassiliadis, Doyen de la Faculté de Théologie. L’évêque de Corfü-Zante, Mons. Spiteris, étant dans l’impossibilité de participer, a envoyé un messager. Différentes personnalités de l’église orthodoxe étaient aussi présentes à Athènes: le père Thomas, vicaire et représentant de l’Archevêque Ieronimo, le Métropolite de Syros, Polykantriotis, l’Archimandrite Sotiriadis, responsable de la Diakonia (pour les œuvres caritatives), du Saint Synode orthodoxe de la Grèce (conférence épiscopale). Etaient présents de l’Église catholique: le Nonce apostolique Mons. Adams, l’évêque sortant Mons. Foskolos, don Rossolatos, nouvel évêque nommé d’Athènes. Une ultérieure présentation des deux livres aura lieu le 31 octobre, à Nicosia – Chypre.
Oct 29, 2014 | Non classifié(e)
«Je pensais que ma vie se serait terminée un peu comme tout le monde, sans défis, mais maintenant, je me suis «réveillé»d’un profond sommeil parce que pendant ce camp youth camp, j’ai reçu beaucoup de force et d’encouragement (William, 20 ans)». «J’ai compris ce que veut dire aimer, servir les autres. J’ai connu beaucoup d’autres amis et cela a été un des moments les plus heureux de ma vie (Maung, 21 ans). Ces trois jours ont été comme des vitamines pour aller de l’avant vers mon futur. (Benjamin, 18 ans)». Voici quelques- unes des impressions à chaud après le «Youth Camp» qui s’est tenu à Kanazogone, un petit village au sud de Myanmar (3- 5 octobre). L’idée est née des Jeunes pour un Monde Uni de Yangon, appelée aussi Rangoon (Capitale du Pays jusqu’en 2005). «Nous sommes partis en car avec 23 jeunes de Yangon – racontent-ils – et après avoir poursuivi en barque parce que la route n’y arrivait pas, nous avons rejoint ce village perdu. Une petite communauté guidée par un prêtre focolarino, le Père Carolus, nous a accueillis dans ce petit village à majorité chrétienne. Plus ou moins 60 autres jeunes des environs se sont ajoutés au groupe.
Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils participaient à une rencontre de ce genre. Dès le premier moment, les jeunes ont écouté avec attention, accueillant ainsi avec sérieux notre message». Le programme s’est déroulé autour de la figure de Chiara Luce Badano. «Quand nous avons commencé à regarder la synthèse vidéo de sa béatification – continuent les jeunes – , la pluie tombait tellement fort que nous n’entendions pas les paroles. Nous avons improvisé des jeux en attendant que la pluie s’arrête…Les présentateurs ont proposé de prier ensemble en demandant à Chiara Luce de nous donner la possibilité de l’écouter. Peu de temps après, la pluie a nettement diminué. Mais le plus grand miracle a été son témoignage de vie qui a rejoint le coeur de chaque jeune. Cela a été un moment solennel. Comme lorsque nous avons parlé de la paix: la paix en nous en sachant pardonner, et avec les proches, en concluant avec un time out pour la paix dans le monde entier. Beaucoup de jeunes ont décidé de s’engager à aimer spécialement les plus proches, les membres de la famille».
«Nous voulions faire une action utile pour le village – racontent-ils -. Malgré un après-midi hyper chaud, nous sommes tous allés avec les outils apportés par les jeunes du coin, dans la forêt et le long du fleuve à enlever plein de hautes mauvaises herbes. Un travail au milieu de la boue, des serpents, des moustiques…Il y avait ceux qui s’étonnaient de faire un tel travail mais la joie débordait en chacun! On a laissé derrière nous un tout beau jardin! Et le soir, la fête. Nous avons invité toutes les familles, remerciant les femmes qui avaient préparé les repas ces jours-là. Beaucoup de talents se sont exprimés, surmontant ainsi la timidité». «Malgré le fait qu’il n’y avait pas d’électricité – à part celle du générateur – , téléphone quasi inexistant et donc pas d’internet…oh, comme cela nous a coûté de quitter l’endroit!». Le voyage de retour à Yangon restera inoubliable, avec la joie du groupe qui s’exprimait par des chants et des rires à n’en plus finir pendant les 5 heures de car. «Rentrés à la maison – concluent-ils – avec l’excuse qu’un d’entre nous allait partir pour l’étranger pour étudier, nous avons tout de suite organisé des retrouvailles la même semaine, pour regarder les photos et continuer à connaître la vie de Chiara Luce. L’atmosphère de ces jours-là s’est recréée et nos nouveaux amis ont aussi exprimé le désir de l’imiter».
Oct 28, 2014 | Non classifié(e)
Au restaurant «Après une discussion avec un vieil ami, celui-ci, se sentant offensé, rompt le rapport avec moi. Je lui écris une lettre d’excuses: peut-être ai-je utilisé sans le vouloir, des paroles peu adaptées à sa sensibilité. Je n’obtiens pas de réponse. A travers des amis communs, j’apprends que pour lui, la situation est irréversible: un mur s’est désormais érigé entre nous. Je commence à avoir une certaine crainte à le rencontrer et il arrive que je change de direction si, en rue, je l’aperçois de loin. Jusqu’à un certain samedi soir. Ma femme et moi décidons d’aller manger au restaurant. Nous avons déjà commandé notre repas lorsque je vois justement cette personne entrer dans le restaurant avec sa femme. A peine se rend-t-il compte que je suis là, que je le vois hésiter, comme s’il voulait faire demi-tour et partir. Ma femme et moi-même, en un coup d’œil, on se comprend vite. En souriant, nous allons à la rencontre du couple pour l’inviter à notre table. Il accepte, tout d’abord, perplexe, mais ensuite, visiblement content de l’invitation. La soirée se passe sereinement. Il a suffi de peu pour que le rapport entre nous retourne à ce qu’il était avant, comme si rien ne s’était passé». R.S. –France Miracle? «Pendant une épreuve écrite, un de mes copains, qui est connu par tous comme étant le pire de la classe, me demandait avec insistance de le laisser copier mon travail. Je ne pensais pas que c’était juste et je ne le lui ai donc pas passé. Comme il voulait me le faire payer à la sortie, mes amies m’ont suggéré d’avertir l’enseignant. Mais j’avais en tête une autre tactique. Je l’ai approché et je lui ai dit: «Qu’aurais – tu résolu en trompant les professeurs? Si tu veux, on peut étudier ensemble, en recommençant le programme dès le début». Il a accepté. Maintenant il s’y est mis et étudie. Tous me disent que j’ai fait un miracle… mais moi je sais que ce sont les effets de l’amour». E. –Cameroun Le terroriste «Je suis une institutrice primaire et je suis souvent envoyée pour enseigner dans les villages de montagne, où des terroristes de l’extrême gauche trouvent également refuge. Il m’était déjà arrivé de tomber sur ces bandes, mais j’avais réussi à me cacher entre les rochers. Une fois cependant, ils m’ont prise et traînée dans leur camp. Je me souviens de journées interminables, pendant lesquelles j’étais soumise à de longs interrogatoires. Malgré la peur, j’ai essayé de répondre avec beaucoup de respect. A l’un d’entre eux, qui a essayé durant des heures à m’endoctriner à l’idéologie socialiste, j’ai objecté qu’il faut d’abord se changer soi-même si nous voulons transformer les structures du pouvoir qui nous semblent injustes: «Ce qui nous change, c’est l’amour que chacun a pour l’autre». Peut-être mes paroles l’ont-elles touché. Le fait est qu’après l’interrogatoire, il m’a laissée partir. Depuis ce jour-là, j’ai toujours continué à prier pour cet homme-là. Récemment, je l’ai reconnu à la télévision, alors qu’ils donnaient les nouvelles d’un terroriste qui avait consigné les armes aux militaires, quittant ainsi son groupe». – Philippines
Oct 28, 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
Et, de son cœur, s’élève un hymne de louange et de reconnaissance. C’est le premier pas à faire, le premier enseignement à tirer des paroles du Psaume : louons Dieu, remercions-le pour son œuvre, pour les merveilles de sa création et pour cet homme vivant, qui est sa gloire, seule créature capable de lui dire : « Chez toi est la fontaine de la vie » Mais il n’a pas suffi à l’amour du Père de prononcer la Parole par laquelle tout a été créé. Il a voulu que sa Parole même s’incarne en notre chair. Dieu, le seul vrai Dieu, s’est fait homme en Jésus, apportant sur la terre la source de la vie. La source de tout bien, de tout être et de tout bonheur, est venue s’établir parmi nous, afin que nous l’ayons, pour ainsi dire, à portée de main. « Je suis venu – a dit Jésus – pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » (Jn 10, 10). Il a rempli de lui chacune des parcelles de temps et d’espace de notre existence. Il a voulu demeurer avec nous pour toujours, afin que nous puissions le reconnaître et l’aimer sous les aspects les plus variés. Nous pensons peut-être parfois : « Comme il serait beau de vivre au temps de Jésus ! » Et bien, son amour a inventé une manière de rester, non pas dans un petit coin de Palestine, mais sur tous les points de la terre : il est présent dans l’Eucharistie, comme il l’a promis. Nous pouvons boire à cette source, pour nourrir et renouveler notre vie. « Chez toi est la fontaine de la vie » Une autre source où puiser l’eau vive de la présence de Dieu se trouve dans nos frères et sœurs. Ne considérons pas la personne que nous aidons, surtout si elle est dans le besoin, comme redevable envers nous, mais plutôt comme notre bienfaiteur, car elle nous donne la possibilité de rencontrer Dieu. Jésus s’est en effet identifié à chaque homme dans le besoin : « J’ai eu faim […], j’ai eu soif […], j’étais étranger […], en prison […] » (Mt 25, 31-40). Si nous l’aimons dans nos frères et dans nos sœurs nous recevons en échange son amour et sa vie, car il en est la source. La présence de Dieu en nous est encore une autre fontaine qui ruisselle. Il nous parle sans cesse : à nous d’écouter sa voix, qui est celle de la conscience. Plus nous nous efforçons d’aimer Dieu et le prochain, plus sa voix se fait forte et domine toutes les autres. Cependant, il existe un moment privilégié qui nous permet de puiser particulièrement à cette présence en nous. C’est dans la prière, lorsque nous cherchons à établir un rapport direct et profond avec lui, qui habite au fond de notre âme. C’est comme une veine d’eau profonde qui ne s’assèche jamais mais reste toujours à notre disposition, prête à nous désaltérer à chaque instant. Il suffit de fermer un instant les volets de notre âme, de nous recueillir, pour trouver cette source, même au milieu du désert le plus aride. Jusqu’à parvenir à cette union avec lui où l’on ne se sent plus seul, mais deux : lui en moi et moi en lui. Et pourtant, par le don qu’il nous fait, nous ‘sommes un’ comme l’eau et la source, comme la fleur et sa semence. […] La Parole du Psaume nous rappelle donc que Dieu est la seule source de la vie, et donc de la communion parfaite, de la paix et de la joie. Plus nous nous abreuverons à cette fontaine, plus nous vivrons de l’eau vive de sa Parole, et plus nous nous rapprocherons les uns des autres, et nous vivrons comme une seule véritable famille. Alors se réalisera la suite du Psaume : « Et à ta lumière nous voyons la lumière », cette lumière que l’humanité attend.
Chiara Lubich
Parole de Vie publiée en 2002
Oct 27, 2014 | Non classifié(e)
Jánoshalma est une petite ville de quelque dix mille habitants en Hongrie méridionale, avec une présence d’environ 3% de l’ethnie Rom, dont l’intégration sociale est un sujet chaud. C’est la dernière à avoir conféré la citoyenneté honoraire à Chiara Lubich encore en vie, en février 2008. Dans ce contexte, le 7 octobre dernier on a fêté l’installation du Dé de la Paix, comme cela s’était déjà fait à Trente, la ville natale de Chiara il y a quelques années.
L’originalité de ce grand Dé est qu’on peut le “tirer”, de la même manière qu’on tire un dé de petite taille : on peut le tourner, donc, dans toutes les directions pour se laisser ainsi inspirer par la phrase qui en ressort… 150 personnes étaient présentes à l’inauguration, parmi lesquelles des élèves de l’école primaire et du collège et même des enfants plus petits qui fréquentent encore la maternelle. Les représentants de l’école catholique qui utilisent le dé dans leurs classes depuis des années, voulaient le proposer à tous les habitants de la ville. Les Gen 4 filles et garçons y étaient, ce sont les enfants qui vivent la spiritualité des Focolari. Ils ont raconté devant tout le monde quelques-unes de leurs expériences, comment ils essaient d’aimer tout le monde. Le matin suivant quelques enfants, en allant à l’école, ont changé de trajet pour passer à côté du dé afin de pouvoir le « tirer ». Pour ceux qui veulent s’exercer un peu en Hongrois, voilà les six phrases du dé : megbocsátok a másiknak – je pardonne l’autre meghallgatom a másikat – j’écoute l’autre mindenkit szeretek – j’aime tout le monde elsőként szeretek – j’aime en premier szeretem a mellettem lévőt – nous nous aimons les uns les autres szeretem a másikat – j’aime l’autre
Oct 26, 2014 | Non classifié(e)

Loppiano
“L’an dernier j’ai eu la chance de participer à un atelier de l’Economie de Communion à Loppiano. A cette occasion mes yeux se sont ouverts : jusque là j’étais toute entière occupée à comprendre ce que je devais faire, sans m’être jamais posé la question : « Qui suis-je ? » J’ai compris que le travail est une vocation : je devais donc trouver ma vocation, ce qui me rendrait heureuse. J’étais à la fin de mon cursus universitaire en vue d’être ingénieur biomédical. En octobre 2013 j’ai obtenu le diplôme de l’Ecole Polytechnique de Turin, après avoir soutenu ma thèse devant l’Ecole Polytechnique de Lausanne en Suisse. Cinq années passées à l’Institut Polytechnique, huit heures de cours par jour. J’étudiais la nuit et passais des journées entières sans établir de vraies relations avec mes collègues. Dans ces établissements prestigieux l’individualisme est très fort, il y a la crainte d’être devancé et même les professeurs transmettent cette obsession de la performance. Après de nombreux sacrifices j’étais sur le point d’obtenir mon diplôme dans les temps avec le maximum de points. J’avais toutes les chances d’avoir le doctorat en Suisse, un salaire élevé, une maison au bord du lac et de très bons amis qui m’attendaient. C’était un moment fondamental de ma vie où je pouvais me lancer dans des projets ambitieux. Mais je craignais une chose: l’attachement à la carrière, à l’argent. Je souhaitais me donner les moyens de pouvoir commencer à travailler en allant, pour ainsi dire, à contre-courant. En cette période de crise où de nombreux jeunes de mon âge ont de la difficulté à trouver un emploi, je ne voulais pas me laisser prendre par ma carrière et ne plus regarder personne. C’est avec toutes ces questions que je suis arrivée au workshop EdC. Je n’ai pas trouvé toutes les réponses, mais un climat d’ouverture : entrepreneurs, professeurs et jeunes étaient ensemble, sur le même pied d’égalité, pour regarder l’Italie d’aujourd’hui et ses défis.
J’ai compris qu’avoir beaucoup d’argent serait un obstacle à mon bonheur, qui, pour moi, était fait d’autre chose. J’en ai eu la confirmation lorsque je suis allée aux Philippines, avant de commencer mon doctorat: c’est dans l’avion que j’ai appris que j’ étais acceptée. Il s’agissait d’un voyage à caractère social, que j’avais déjà organisé, qui m’a fait toucher du doigt une culture bien différente de la mienne. Une fois sur place, je me suis trouvée sous le typhon le plus dévastateur du monde, le typhon Yolanda. C’était en novembre 2013. Le peuple philippin, bien que souvent frappé par ce genre de catastrophe, gardait cette dignité qui me faisait comprendre que moi aussi…j’avais tout pour être heureuse ! J’ai saisi la différence qu’il y a entre la pauvreté et la misère. La « pauvreté » était celle que j’avais vue aux Philippines, la « misère » c’est une pauvreté sans confiance, sans espérance que j’avais lue sur les visages de mes nombreux amis italiens suite à cette crise. Ici en Europe il y a la dépression et les psychologues…C’est vrai qu’il y a une crise. Mais on a un toit et de quoi manger. La dignité que j’ai découverte aux Philippines est une leçon qui me servira pour tout le reste de ma carrière. C’est pour cela que j’ai refusé l’offre d’emploi en Suisse et que maintenant je travaille à Loppiano, dans une entreprise de l’Economie de Communion née pour former des jeunes sur le plan relationnel et social, mais spécialement à travers le travail. Ici il n’y a pas de machines automatiques, je n’exerce pas le métier d’ingénieur mais de simple ouvrier. Je travaille la terre glaise de mes mains. Et je sens que, pour devenir un bon ingénieur, après des années passées sur les livres, il est aussi utile de vivre l’expérience ouvrière. Cela pourrait sembler une perte de temps, mais je voudrais être un ingénieur qui sache, au contact des ouvriers, prendre en compte leur dignité en les mettant au centre de leur propre travail » (Maria Antonietta Casulli, 25 ans, Italie)
Oct 25, 2014 | Focolare Worldwide
“Lorsque nous nous sommes mariés, nous avions beaucoup de projets et, parmi ceux-ci, notre désir le plus grand était d’avoir un enfant. Nous avons été très déçus de découvrir que des problèmes empêchaient la conception. Je ne l’acceptais pas. Au contraire, j’étais convaincue qu’une solution existait et que nous aurions bientôt un résultat avec l’aide de la médecine, en qui nous avions bon espoir. J’avais 22 ans, donc il ne nous a pas été immédiatement proposé de recourir aux techniques de fécondation in vitro (FIV), mais de suivre au début des traitements moins invasifs. À cette époque, en attendant que quelque chose se passe, j’ai cherché l’aide et le conseil d’un prêtre de ma paroisse qui m’a aidée à considérer la vraie valeur de la vie, don précieux que Dieu a voulu confier à la responsabilité de l’homme. La souffrance que je vivais était causée par mon fort désir de maternité à réaliser au plus vite. J’étais déchirée par un conflit sur le choix de la route à suivre. D’un côté, il y avait l’avis de quelques médecins qui proposaient la FIV comme la solution juste. L’autre route était d’avoir confiance en Dieu. Nous avons donc décidé, avec beaucoup de peine, de tout arrêter et de ne plus rien faire. En effet, nous pensons que la fécondation homologue trahit quelques aspects importants de la vérité de l’homme. Nous croyons que la vie est un don de Dieu et non pas un “produit” à fabriquer dans un laboratoire, sans la donation d’amour entre les époux. En effet, avec cette technique, l’enfant n’est pas conçu dans leur chair, mais dans une éprouvette. J’avais toujours considéré l’adoption comme une expérience magnifique, un grand acte d’amour, mais mon fort désir de vivre la grossesse m’amenait à ne pas prendre en considération cette voie. La souffrance m’a ouvert les yeux pour voir au-delà et comprendre que, comme le dit saint Jean-Paul II dans la Familiaris Consortio, “la vie conjugale ne perd pas sa valeur, mais on peut être féconds au-delà de la capacité procréative, on peut réaliser la paternité et la maternité de manière généreuse sous différentes formes de relations, de solidarité envers qui a besoin”. Naît alors en moi l’idée d’adopter un enfant et, lorsque je l’ai partagée avec mon mari et que nous l’avons acceptée, voici que nous venions de “concevoir” de manière affective l’enfant que Dieu voulait nous donner. En automne 2004, nous avons présenté au Tribunal des mineurs notre agrément à l’adoption nationale et internationale. L’attente commence. Notre enfant n’était pas encore né, mais il était déjà dans notre cœur, dans nos pensées. Il n’existait pas encore, mais nous priions déjà pour lui. Samuele est né au Vietnam et, le 19 avril 2007, l’association à laquelle nous nous étions adressés nous communique qu’un enfant nous attendait. C’était le début d’une grande émotion qui n’est pas facile à décrire. Nous avons immédiatement partagé cette joie avec la famille et les amis; nous étions si heureux que nous aurions voulu le crier au monde entier. Nous avions seulement sa photo, mais pour nous, ses parents adoptifs, c’est comme la première échographie, sur laquelle tu vois ton fils, mais tu ne peux pas encore l’embrasser. Après avoir affronté un voyage à l’intérieur de nos émotions, il s’agissait maintenant d’affronter le voyage réel, monter à bord d’un avion qui allait nous emmener à l’autre bout du monde pour rejoindre notre fils. Le 29 mai 2007, nous l’avons embrassé pour la première fois, et une joie incomparable nous a envahis. Ce jour est commémoré chaque année comme un second anniversaire, parce que Dieu a béni notre famille avec le don de Samuele. Nous voulons remercier le Seigneur pour tous les dons qui nous a faits: Dorotea, adoptée en 2012, et Michele, qui est placé chez nous.” (G. et G. – Italie)
Oct 24, 2014 | Focolare Worldwide

Foto – EPA
Ceux qui souffrent de la violence absurde des extrémistes islamiques ce sont aussi les musulmans. De fait ce n’est pas le véritable islam qui pousse à la haine, affirment-ils. Les communautés des Focolari présentes dans les pays arabes mettent en pratique l’amour évangélique, comment affrontent-ils l’avancée de l’EI ? La réponse de Rita au micro d’Adriana Masotti, pour Radio Vaticane : “Dans cette situation, l’amour et l’unité sont purifiés par la souffrance que l’on vit. Nous étions choqués par la dernière tragédie où les terroristes sont entrés dans les villages du nord de l’Irak et d’un jour à l’autre nous avons vu des milliers de personnes arriver, sans rien. Une très grande souffrance ! Tu te demandes ce qui se passe et si ce en quoi nous croyons est encore vrai ! Mais ensuite, c’est peut-être là que vient le moment de le prouver. Ce qui nous en a donné la certitude c’est de sortir de nous-mêmes et d’aller à la rencontre de ces personnes. Une de nos familles en Irak, par exemple, en a accueilli 40 dans leur propre maison et à un certain moment, le père, après avoir casé tout le monde, s’est rendu compte qu’il n’y avait plus un coin de libre, il est alors allé dormir dans sa voiture. Une quarantaine de personnes, par contre, est allée se réfugier dans une autre zone de l’Irak, où nous avons deux ou trois familles qui ont ouvert leur propre maison. Voyant qu’elles étaient angoissées et dérangées, ils se sont rassemblés tous ensemble pour prier le chapelet : maintenant ils sont 60 et chaque soir quelqu’un du village s’ajoute et ils prient pour la paix, mais ils prient aussi pour les terroristes. Ils se sont rendu compte que certains avaient besoin de couverture, ils ont alors récolté un peu d’argent pour acheter une chose puis une autre ; mais ensuite il manquait encore quelque chose et la Providence leur a fait parvenir de l’argent en plus… Ils disaient : « la petite somme que nous avions mise ensemble, même si ce n’était pas grand-chose, en a attiré une autre puis une autre et cette petite somme n’en finissait plus ! Je me rends compte que cet amour authentique, peut-être distillé par la souffrance, nous fait voir que l’amour est plus fort. Personnellement j’ai vu des gens qui n’ont plus rien, mais ils ont maintenu la foi, et parce qu’ils ont senti la solidarité des autres, ils ont retrouvé le sens de la vie, de l’amour, de la paix véritable et ils y croient. Et même, ils sont maintenant des témoins encore plus forts ». Comment se présentent les relations entre les communautés des Focolari et les musulmans dans les pays que tu connais ? « Maintenant en Irak c’est plus difficile, parce que les parties sont un peu divisées : là où il y a des chrétiens, les musulmans sont peu nombreux. Nous n’avons pas beaucoup de contacts. Mais les gens nous aiment bien : ils ont toujours vécu ensemble. C’est cette politique qui manipule les rapports. En Jordanie, par contre, il existe un groupe de musulmans qui partage notre spiritualité. Je me souviens que lorsque sont arrivées en Jordanie quelques familles irakiennes réfugiées, nous avons raconté à notre communauté ce qui se passait en Irak. Une vingtaine de musulmans étaient présents – nous étions une centaine – et la première réaction immédiate est venue justement des musulmans qui ont dit : « Ce qui se passe n’est pas possible ! Ce sont nos frères : ouvrons-leur en premier nos maisons ! ». Ils éprouvent une grande souffrance pour ce qui arrive à cause de la violence des extrémistes. Ils n’osaient pas le dire parce qu’ils en avaient honte, mais ils voulaient nous faire comprendre que ce n’est pas leur religion. C’est profiter de la religion pour s’engager dans la violence, la haine… Avec certains nous avons de très bons rapports, dans la vérité. Et même, tu te sens poussé à être un vrai chrétien pour entrer en rapport avec un musulman : pas de compromis, pas de confusions. Chacun d’entre nous, face à l’autre, essaie d’être le meilleur de lui-même, d’être un vrai chrétien ; et le meilleur de soi, pour eux, c’est d’avoir le courage de faire tomber ce qui n’est pas pour l’homme, qui n’est pas amour, ce qu’ils définissent par ‘miséricorde’ ». Source : Radio Vaticane (en italien)
Oct 23, 2014 | Focolare Worldwide

Pour ne pas interrompre les activités quotidiennes, les étudiants ont organisé des zones d’étude en plein air pour pouvoir continuer à étudier.
“Je trouve difficile que ces événements se soient produits dans la ville où j’ai grandi. J’y ai beaucoup pensé, je souhaite sincèrement que la vraie démocratie soit instaurée. J’aimerais faire quelque chose, mais, luttant en même temps pour elle, je ne peux pas croire qu’il n’y a pas de paix dans la société.” Une amie lui fait écho: “Chiara Lubich nous a toujours parlé du dialogue et l’a vécu personnellement. Concernant cette situation à Hong Kong, pour établir une démocratie il est nécessaire de dialoguer, mais c’est difficile, spécialement pour nous les Asiatiques. Les jeunes, nous avons plein de possibilités pour connaître les idées de tous grâce aux médias, mais, lorsque nous nous trouvons face à quelqu’un qui pense différemment, nous avons peur de rompre le rapport et donc nous ne savons pas comment faire. À part prier pour cela, vu que nous ne sommes pas les leaders, que pouvons-nous faire?” Ce sont des réflexions emblématiques de jeunes de Hong Kong, qui observent, perplexes, le mouvement de protestation dans la métropole chinoise. Occupy central with peace and love, le mouvement commencé fin septembre – après quelques semaines durant lesquelles les médias internationaux ont focalisé leur attention sur les places de Hong Kong – poursuit sa bataille avec moins d’intensité, mais maintient l’objectif: obtenir un “vrai” suffrage universel pour les élections en 2017. À ce sujet, les sentiments sont contrastés. “Ces derniers jours, moi aussi j’ai participé à la manifestation, même si je ne suis pas quelqu’un de très actif. Mais je crois fermement que, comme jeune qui vit pour un monde uni et comme étudiante de Hong Kong face à un système social si injuste, nous devons exprimer et faire entendre nos demandes.” Elle continue: “J’ai personnellement expérimenté ce que signifie la discorde. Jusqu’à maintenant, je pensais que ces faits se passaient seulement dans des pays en guerre et loin de Hong Kong, mais lorsque j’ai vu la police qui lançait des gaz lacrymogènes sur les étudiants, déclenchant une certaine violence, je me suis rendu compte que ce problème était proche de moi. Cette situation dans la ville que j’aime me blesse. Ce que je peux faire, c’est seulement continuer à prier et continuer à croire que Dieu prendra soin de Hong Kong.” 
Les étudiants laissent des messages et des promesses de vivre ce temps dans la paix.
“Durant cette manifestation à laquelle j’ai participé en tant qu’étudiante, j’étais fière d’être une jeune de Hong Kong. Mais ces derniers jours, la situation est devenue incontrôlable. Cette protestation nous prouve que, dans notre société, l’amour et la compréhension manquent. Ma promesse est d’aimer chacun et prier pour la paix dans le cœur de chacun, afin que l’espérance parvienne à tous.” Dans une lettre commune, les jeunes écrivent à la présidente des Focolari, Maria Voce: “Nous lisons chaque jour dans les journaux et sur internet beaucoup de nouvelles, d’un côté de belles choses – par exemple que les résidents de Hong Kong vivent la solidarité, la paix et leurs actions sont rationnelles, les étudiants vivent idéalement… – et de l’autre le manque de paix. Nous avons vu, durant les premiers jours des manifestations, des agents anti-émeute qui essayaient de faire évacuer les manifestants avec les gaz lacrymogènes. Beaucoup de personnes aux idées différentes sont entrées en conflit les unes avec les autres et diverses voix à l’intérieur de la société se sont fait entendre, avec querelles et désunion”, et ils expriment le désir renouvelé de continuer de toutes leurs forces à être messagers d’unité aussi dans une situation si difficile. En réponse, Maria Voce les encourage, étant sûre qu’avec l’unité entre eux, ils pourront avoir “la sagesse”, et “trouver la lumière pour se taire ou pour parler”, devenant ainsi “au milieu de tous un témoignage de paix”.
Oct 22, 2014 | Focolare Worldwide
Il existe, de nos jours, de nombreuses manières de favoriser le changement. Une fois de plus ce sont les jeunes qui nous en donnent la preuve : depuis Occupy Wall Street, en passant par les printemps arabes, jusqu’au mouvement « des parapluies » à Hong Kong. Les époques changent, de même que les instruments, les armes et surement les causes, mais cet impulsion à s’améliorer soi-même ainsi que le monde, restera toujours. C’est le message lancé le 20 octobre dernier, par les étudiants de l’Institut Universitaire Sophia, à la cérémonie d’inauguration de son septième printemps. Au milieu de ce peuple d’étudiants, petite académie de Toscane avec vue sur le monde – ils sont 115 de 30 nations – quelques pays intéressants émergent comme l’Ukraine, la Syrie, le Venezuela, Cuba, Cameroun et Congo. Zones « chaudes », mais en recherche de libération, si l’on en juge par les choix de tant de jeunes, leviers de ces peuples, et ceux, non pas des moindres, qui fréquentent Sophia. Ils veulent connaître, se former, se préparer pour agir en eux et autour d’eux. Aujourd’hui avec la mondialisation, c’est sans doute plus facile ; dans ce but la Fondation « Pour Sophia » existe, elle ramasse des fonds et distribue des bourses d’étude qui permettent à des étudiants indiens, brésiliens, mais aussi européens et italiens de venir se former à une culture de l’unité. Sophia fait un gros effort pour calibrer ce qu’elle offre académiquement sur la base des exigences de l’humanité, des marchés et du monde du travail, comme l’a souligné le recteur Piero Cosa, mais cela ne se termine pas là. L’or, la plus-value de ce lieu, est aussi le « capital humain », les étudiants eux-mêmes, qui ont su flairer la nouveauté et la capacité révolutionnaire des cours, qu’ils soient politiques, économiques ou ontologiques.
Samar Bandak a 30 ans, elle est jordanienne d’origine palestinienne. Elle est rentrée à Amman depuis plus d’un an, après avoir terminé en 2012 le cours de politique à l’IUS. Actuellement c’est une des dirigeantes de Caritas nationale, responsable du département pour le soutien éducatif d’un million de réfugiés qui se trouvent sur son territoire sur une population totale de 5 millions d’habitants. Elle explique de cette manière son choix académique, pas tout à fait « évident », si l’on considère qu’elle a un diplôme de Science de la Nutrition : « J’ai découvert que le principe de la fraternité universelle peut devenir une véritable catégorie politique propre aux côtés de la liberté et de l’égalité. C’est un choix, une réponse qui remédie à l’injustice. A Sophia on ne fait pas qu’étudier, une grande importance est donnée à l’expérience ». Patricio Cosso se trouve là aussi, c’est l’actuel représentant des étudiants, il vient d’Argentine : « il y a cinq ans mon objectif était de faire une spécialité dans la Finance ou l’Administration pour travailler dans le domaine bancaire ou faire quelque chose de semblable à ce qui se fait à Wall Street », raconte-t-il. « Puis, en 2011, j’ai trouvé dans une librairie un texte qui parlait d’Economie de Communion. Un binôme impossible à mes yeux, qui prétendait conjuguer égoïsme et partage. Comment pouvaient-ils cohabiter ? Jamais je n’aurais imaginé qu’aujourd’hui je serais ici à mettre formation professionnelle en accord avec convictions éthiques. Ici, je suis en train de découvrir que toute question trouve son juste éclairage dans la qualité fraternelle que je donne aux relations et dans les différences culturelles et religieuses, dans les guerres, les crises économiques de nos peuples ». “Imaginer et faire l’expérience d’une nouvelle culture dans tous les domaines de la vie sociale : depuis la famille à la politique, à l’économie. Cela veut dire la culture des relations » : cette fois-ci ce sont les paroles du pape François. Oui, parce que dans le surprenant message-vidéo, en italien, envoyé pour le 50° anniversaire de la cité-pilote internationale de Loppiano, il a voulu mentionner aussi Sophia (en grec ‘sagesse’) parmi les expériences que l’on trouve sous son toit. Il ajoute et confirme ainsi la route à suivre, c’est-à-dire que « le Principe de la sagesse est le désir sincère de s’instruire » et « s’occuper d’instruction est amour ».
Oct 21, 2014 | Non classifié(e)
Répondre, avec l’ensemble du Mouvement des Focolari, aux attentes de l’Eglise et de l’humanité; ouvrir des chemins nouveaux pour aller à la rencontre de tous, pleinement conscients de leur propre identité et de la contribution spécifique qu’ils sont appelés à donner : « Les périphéries ce sont aussi nos malades, les plus âgés, ceux qui ont quitté le ministère… la périphérie c’est aussi l’Eglise elle-même lorsqu’elle est loin de ce que Dieu attend d’elle» Telle la synthèse de tout ce qui est ressorti de ces « cinq journées intenses, riches de communion et vécues avec une grande joie », pour reprendre l’expression de l’un des membres de l’Assemblée des prêtres focolarini, au Centre de Castelgandolfo. Le programme prévoyait, après l’approbation du règlement et du programme, une journée de retraite et le bilan des six dernières années, suivi des perspectives à venir; travaux de groupes et élection du nouveau responsable central. Le dernier jour a été consacré aux orientations pour les six années à venir et à un moment d’échange avec la Présidente du Mouvement des focolari, Maria Voce et avec le coprésident, l’espagnol Jesús Morán. Les méditations du matin, faites à l’aide de textes choisis de Chiara Lubich, ont donné l’occasion d’approfondir les caractéristiques des prêtres focolarini. Rappel du souvenir de don Silvano Cola qui a aidé Chiara à fonder cette branche du Mouvement lorsqu’elle n’était pas encore définie. En 1965, lors d’une des premières rencontres de prêtres diocésains, Chiara donne sa pensée au sujet du prêtre focolarino : « Il a toujours dans le cœur cette prière de Jésus : Père que tous soient un et n’est pas tranquille tant qu’elle n’est pas réalisée dans sa paroisse…aussi ne devrait-il pas fréquenter que les braves personnes qui viennent à l’église, mais tout faire pour s’approcher de tous…il faut se bouger, on ne peut pas rester passifs » Chiara parle de focolare projetés vers l’Eglise et explique « que le focolare sacerdotal est comme le sel qui doit se dissoudre dans tout le diocèse et le rendre bon comme une soupe bien salée. Mais si le sel ne se répand pas, il va contre sa vocation» Au cours du compte-rendu des six dernières années on analyse les priorités de l’Assemblée précédente, entre autres la relation avec les nouvelles générations, la vie de famille avec les prêtres âgés et malades, la diffusion de la spiritualité de communion dans l’Eglise. Le dialogue qui suit souligne l’engagement et aborde des questions concernant trois points: la formation, la vie communautaire, la nécessité de s’ouvrir. Ceux-ci rappellent les trois orientations choisies par l’Assemblée Générale : s’ouvrir, ensemble, convenablement préparés…qui font écho aux souhaits adressés par Pape François aux Focolari lors de son audience du 26 septembre. De quoi permettre aux travaux de groupes et à l’assemblée plénière de dégager les grandes lignes de ces prochaines six années.
C’est dans ce climat de confiance que s’engage le vote et le choix se porte sur le portugais don Antonio Bacelar : « J’accepte avec la grâce de Dieu, dit-il, prêt à donner ma vie pour chacun de vous ». C’est un moment de grande émotion. Don Antonio confie : « J’ai à cœur de découvrir toujours plus notre sacerdoce marial. Nous sommes nombreux, comment faire ? Laissons-nous guider par Dieu, par Jésus présent au milieu de nous et nous trouverons le chemin. Humainement parlant il y a de quoi m’affoler, mais avec vous ce sera une aventure extraordinaire ». La conclusion reprend une phrase de sainte Thérèse d’Avila que Don Antonio avait citée le jour précédent : « Si nous sommes dans l’amour, nous ferons beaucoup, en peu de temps et sans peine ».
Oct 20, 2014 | Focolare Worldwide
“Nous sommes allés donner un cours à Goma, au Congo (RDC). Un couple nous a raconté que, devant fuir à cause de l’éruption du volcan Nyiragongo, le mari a rapidement vendu le mobilier de la maison, ignorant que les économies de sa femme étaient cachées dans un fauteuil! Et ces malentendus, causés par le manque de communication dans le couple, sont fréquents.” Dieudonné Gatsinga, gynécologue, et Emerthe, économiste, qui vivent à Kigali au Rwanda sont les orateurs. Ils ont été invités au Synode extraordinaire sur la famille, en tant que responsables des jeunes familles du Mouvement des Focolari dans leur pays et au Burundi, Kenya et Ouganda. Jeunes, ils se sont rencontrés dans un groupe engagé à vivre avec radicalité l’Évangile, puisant dans la spiritualité des Focolari. “Nous avons fait nôtre cet idéal, aussi comme couple – raconte Emerthe. En nous mariant, nous nous sommes promis de ne pas nous fermer sur nous-mêmes, mais de nous donner aux autres. Depuis lors, 26 ans ont passé. Nous avons huit enfants, dont quatre adoptés suite au génocide au Rwanda. Cela n’a pas été facile de prendre soin de huit enfants dans un moment si difficile socialement et économiquement pour notre pays et avec des expériences si douloureuses derrière nous. Mais Dieu nous a aidés et, maintenant, ils sont tous grands: nous sommes déjà trois fois grands-parents grâce à deux d’entre eux.” Ensemble, ils gèrent une clinique d’une vingtaine de lits. “À cause de mon travail – explique Dieudonné – je suis souvent en contact avec des mamans qui, face à une grossesse difficile, voudraient avorter. Même si mes journées sont toujours bien remplies, je sens que, pour ces personnes, je dois trouver tout le temps nécessaire pour les écouter jusqu’au bout, les rassurer, leur parler de la sacralité de la vie. Je suis le parrain de beaucoup d’enfants, nés grâce à cet échange.” Dans leur région, les problèmes familiaux ne manquent pas. Pendant de nombreuses années, les femmes ont vécu dans la soumission. Maintenant, elles aimeraient s’affirmer. “Aujourd’hui, en Afrique aussi – souligne Emerthe – beaucoup de jeunes filles ont accès à un haut niveau d’instruction et ne tolèrent plus d’être totalement soumises à l’homme. Mais les hommes ne sont pas encore prêts à un rapport paritaire et ne savent pas comment aborder sereinement ce changement et continuent, résignés, à cheminer sur deux niveaux.” “Lorsque nous rencontrons les jeunes familles – raconte Dieudonné – nous leur apportons la bonne nouvelle du mariage chrétien. Nous rappelons les promesses faites le jour du mariage, c’est-à-dire d’être unis, de cheminer ensemble en suivant quatre points: la communication profonde dans le couple, le partage de l’économie familiale, le partenariat dans l’éducation des enfants, la prière en famille. Cette annonce, passée à travers l’expérience du vécu évangélique, fait refleurir l’espérance dans une relation plus partagée, plus joyeuse, tant pour les parents que pour les enfants. Je me souviens d’un homme qui, à l’insu de sa femme, avait construit une maison. Il voulait prouver à sa femme qu’il savait faire quelque chose. Cependant, puisqu’ils ne se parlaient pas, elle ignorait cette intention et continuait à le juger. Lorsqu’ils ont découvert cette vision du mariage, ils se sont retrouvés et réconciliés.” “C’est une joie de voir que ces jeunes, qui ont fait un parcours de foi conscient, – explique Emerthe – se décident pour le mariage chrétien, choisissent une fête simple, en général soutenue par la communauté. Lorsqu’il arrive que, malgré la préparation chrétienne, ils ne réussissent pas à renoncer au précédent style de vie, nous essayons de maintenir le rapport ouvert. Et lorsqu’ils se sentent prêts à célébrer le sacrement, il est naturel pour eux de se réinsérer dans la communauté et recommencer à cheminer ensemble.” Vidéo: en italien
Oct 19, 2014 | Non classifié(e)

1975 – Chiara Lubich en audience par Paul VI
Vous avez eu plusieurs fois l’occasion d’être reçue en audience par Paul VI. Quelle impression gardez-vous en mémoire ? La plus forte impression – répond Chiara Lubich – me fait remonter à la première audience. J’ai eu la sensation de me trouver face à une personne qui aimait d’une façon toute particulière. Le pape utilisait des paroles dont la sagesse dépassait tous les obstacles juridiques alors en vigueur ; il comprenait, accueillait dans son âme toute la complexité de l’œuvre que je lui présentais. Il m’encouragea à tout dire, parce qu’ici « tout était possible ». Je me souviens que je me suis sentie en pleine accord avec ce que le pape me disait et ce qui me semblait venir de Dieu pour l’édification de cette œuvre. Et l’impression fut si forte que j’ai eu presque la sensation que ce studio, où le pape reçoit, n’avait pas de toit et que ciel et la terre se rejoignaient. (…) A votre avis – pendant ces entretiens – qu’est-ce qui stimule l’action du pape ? Sans aucun doute l’effort de se conformer à sa vocation particulière d’aimer le plus les autres, comme le lui demande Jésus, ce qui lui confère, en plus du primat de l’autorité, le primat de la charité. Cette question de Jésus à Pierre « m’aimes-tu plus que ceux-ci » est l’angoisse, l’étude continuelle de Paul VI. Il a dit une fois que celui qui ne se contente pas, pendant les audiences publiques, de regarder le spectacle extérieur peut arriver à percer un secret qui s’y trouve présent. Ce secret, cause de joie et de tourment pour le pape, se trouve inséré dans cette syllabe « plus » ; « m’aimes-tu plus ». (…) A votre avis quelle est l’attitude caractéristique du Saint Père envers les gens ? Paul VI aime tout le monde sans crainte et pour cela il crée déjà parmi les croyants une certaine unité. Il se donne à tous d’une manière impressionnante. Beaucoup de protestants, des dénominations les plus variées, sont restés frappés par l’attitude du pape, par cet amour qui le consume, par le fait de « se faire tout à tous » –comme le dit l’apôtre. (…) C’est le pape du dialogue avec le monde tout entier, c’est le pape qui voit toute l’humanité potentiellement comme une seule famille de sorte que sa présence est surnaturelle et chaude, profondément humaine, proche de tous, oubli de soi, humble comme le « serviteur des serviteurs de Dieu ». (…) Que répondriez-vous à celui qui juge Paul VI contradictoire et incertain dans les choix de son pontificat ? (…) Chez le Saint Père comme en personne d’autre on sent une présence et une action de l’Esprit Saint. Or l’Esprit Saint, qui anime l’Eglise, suscite en elle diverses tensions, qui sont signes de vie, comme celle entre pluralisme et vérité, personnalité et socialité, liberté et charité, primat et collégialité. (…) Ces tensions peuvent paraître quelquefois des paradoxes déconcertants. Au contraire celui qui regarde l’Eglise de l’intérieur voit que l’Esprit Saint harmonise tout dans l’unité du Corps mystique. On peut dire la même chose de ce qu’opère l’Esprit Saint chez le Saint Père. Le pape (…) est fidèle au dépôt de la Révélation comme personne d’autre, et de la même manière, à ce que l’Esprit Saint inspire pour le bien de l’Eglise d’aujourd’hui. Si, par exemple, dans “Humanae vitae”, on perçoit que le pape est fidèle à l’Esprit Saint dans la Tradition, dans le dialogue avec le monde on touche du doigt la fidélité au même Esprit qui met en évidence les « signes des temps ». (…) Il faut se souvenir que la « barque de Pierre » ne porte pas l’Eglise triomphante pacifique, mais l’Eglise terrestre, et elle est battue par tous les vents de ce monde. Le pape doit prendre ses décisions au nom du Christ qu’il représente, au milieu d’un concert massacrant de voix qui poussent presque toujours en sens inverse de la religion. Voilà pourquoi la prudence n’est jamais de trop. Paul VI n’est pas incertain, mais prudent. Un fait qui le démontre et qui est extrêmement courageux, par exemple, est de faire face à l’impopularité afin de rester dans l’amitié du Christ et des siens, qui ne sont pas du monde. Prudence, courage, amour universel sont les qualités les plus précieuses pour celui qui doit gouverner l’humanité en servant. En savoir plus: Communiqués de presse: Gratitude du Mouvement des Focolari envers Paul VI
Oct 18, 2014 | Non classifié(e)
“Agé de 80 ans et parvenu à la quinzième année de son pontificat, Paul VI peut considérer qu’au cours de toutes ces années, marquées par de grands changements sociaux et intellectuels, son action a contribué au rajeunissement de l’Eglise [catholique]. […] Devenu Pape, Montini a pris au sérieux le message “d’aggiornamento” du Concile Vatican II. En réponse à ceux qui prônaient « la mort de Dieu », rêvaient d’un christianisme affranchi du « religieux » ou défendaient un conservatisme archaïque, il a réalisé avec patience une œuvre courageuse et clairvoyante : réforme des principaux instituts pontificaux et création de nouveaux dicastères et services comme, entre autres, « Justice et Paix » et le « Conseil Pontifical pour les laïcs » Ces instances, ainsi que d’autres organismes de portée universelle, permettent une collaboration toujours plus grande entre évêques et prêtres, religieux et religieuses, entre laïcs, ce qui ravive le sens de l’Eglise : celui-ci naît d’une nouvelle conscience communautaire, fruit de l’amour évangélique qui met fin à l’individualisme et aux « castes » religieuses. Aussi les fidèles se sont mis à agir ensemble dans les paroisses, les institutions locales et mondiales, au sein de l’Eglise mais aussi de la société, dans le but de voir se réaliser le projet de Dieu sur la terre comme au ciel. Cela nous rappelle que le chrétien accomplit tout autant la volonté de Dieu en travaillant qu’en priant. Les Pères de l’Eglise considéraient qu’un fidèle était en prière même lorsqu’il accomplissait la volonté de Dieu dans ses activités les plus diverses. Aussi l’action sociale – le service du bien public – accomplie en pensant à notre Père du ciel – possède les caractéristiques et a les effets d’une authentique piété. C’est pour cette raison que Paul VI en s’adressant à un groupe d’évêques de Cuba leur rappelait que l’Eglise invite constamment ses enfants à devenir des « hommes nouveaux » en mettant en pratique la justice, la vérité, la charité, car elle éduque la conscience sociale des fidèles : elle favorise leur collaboration active au bien de tous, elle leur apprend à vaincre leur égoïsme et à ne jamais se résigner à être des citoyens au rabais. C’est de là que vient son désir ardent de promouvoir une réforme sociale, la naissance d’un “monde nouveau”. Le jeune G.B. Montini l’avait déjà entrevue dès l’époque où il travaillait pour la revue catholique de Brescia « La Fionda » : il y proposait une « école libre » pour faire face au fascisme naissant. Cette vision des choses ample et moderne explique le développement, au sein du christianisme, d’une nouvelle conception de la société, reconnue par les sociologues, même les plus indifférents à l’Eglise. Le Pape a pu rappeler au Corps diplomatique les principes les plus audacieux d’égalité sans distinction d’origine ou de race, l’application du droit de liberté religieuse et civile, la condamnation du racisme, de la torture et de toute forme de violence envers les opposants politiques. Des interventions du Pape se dégage une vérité que souvent nous, catholiques, nous oublions, à savoir que la religion va dans le sens de la vie, que Dieu est la vie (…) L’amour est au cœur de la vie et du travail du Saint-Père. Il est au cœur du christianisme, de la création et de la rédemption. Grâce à l’amour, Paul VI a rapproché de l’Eglise des personnes et des foules, des églises séparées, des Etats qui lui étaient hostiles. Et pour ce qui est de l’œcuménisme, son action, plus silencieuse que spectaculaire, a réalisé de fait un rapprochement des églises, aussi l’on peut comprendre pourquoi Athénagoras, ce prophète de notre temps, l’appelait familièrement « Paul le second » » (Extrait de : Igino Giordani, Paolo VI il Papa del Concilio, “Città Nuova”, 10.07.1978, p.26)
Oct 17, 2014 | Non classifié(e)
«Quelle joie ! J’ai repris contact depuis peu avec Jacopo, Gianluca, Alessandro, Alberto, Matilde, Jenny… et beaucoup d’autres ! Tous ces beaux souvenirs de la dernière rencontre de Loppiano et des autres expériences faites ensemble me sont revenus à l’esprit. J’espère avoir la possibilité de les revoir bientôt ! Je désire vraiment et j’ai même besoin d’être en communion avec eux. Tu veux savoir qui sont ces personnes nommées plus haut ? Tu as raison, je ne t’en ai pas encore parlé : ce sont des religieux et religieuses de plusieurs charismes différents constamment en contact entre nous, avec lesquels j’ai une grande amitié et qui me remplit le cœur ». Celui qui parle à l’Assemblée générale des Focolari, qui s’est tenue au mois de septembre dernier, est Alessandro, jeune religieux qui partage avec d’autres, jeunes comme lui, la spiritualité de l’unité. La rencontre à laquelle Alessandro fait référence est celle qui s’est tenue dans la cité-pilote de Loppiano fin avril de cette année. . Pour l’occasion, une centaine de jeunes consacrés hommes et femmes, venant de 36 pays et appartenant à 56 familles religieuses, se sont retrouvées autour du titre : Oui ! Choisissons l’évangile ! Une rencontre préparée avec enthousiasme, en vue de l’année 2015 dédiée à la vie consacrée, mais aussi en tant qu’étape d’un cheminement qui, au-delà de la diversité des charismes, est partagé par ceux qui ont placé leur vie à la suite de l’évangile. La présence du Cardinal Braz de Avis, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, met en évidence l’importance de la rencontre. Pour l’occasion “Don João”, comme il aime bien se faire appeler, avait affirmé que « le pape vous aime et notre Congrégation est votre maison ». “ C’est le Seigneur qui nous a réunis – continue Alessandro – en nous faisant expérimenter la joie de nous faire cadeau de nos charismes. C’était très beau et il a répondu à notre profonde exigence d’avoir d’autres jeunes consacrés avec lesquels pouvoir partager sur des choses simples, concrètes, sur le quotidien de notre vie consacrée. Nous nous sommes aussi rendu compte que nous avons les mêmes moments de difficultés et d’obscurité et nous avons pu nous communiquer l’un à l’autre comment réussir à les dépasser. Partager ces expériences pour les vivre ensemble nous a fait respirer à pleins poumons, ouvert la fenêtre du cœur non seulement sur notre charisme mais sur toute l’Eglise, et même, sur le monde entier. Ce souffle universel – conclut le jeune religieux – nous a permis de voler très haut ! ». Son témoignage semble faire écho à ce qu’affirmait le pape François lors de l’audience du 1° octobre dernier, place St Pierre : « Les divers charismes ne doivent pas être un motif d’envie ni de division, de jalousie, parce que dans la communauté chrétienne nous avons besoin l’un de l’autre et lorsque l’Eglise, dans la variété de ses charismes, s’exprime en communion, elle ne peut se tromper ».
Oct 16, 2014 | Focolare Worldwide
L’engagement dans la formation des jeunes couples, l’accompagnement des grossesses non désirées, la disponibilité à tout quitter pour porter l’Evangile sur des terres lointaines… C’est une « vie vraie » qui s’est exprimée le 12 octobre, au siège du Conseil Pontifical pour la Famille, à Rome, lors de la rencontre d’un groupe de Pères synodaux et d’auditeurs au Synode avec des familles du Mouvement des Focolari. Accueillis par la Présidente et le coprésident du Mouvement, Maria Voce et Jesús Morán, le cardinal Andrew Yeom Soo-Jung, archevêque de Séoul, ainsi que les présidents des conférences épiscopales de la République Tchèque, de Slovénie, Madagascar, Tanzanie et de l’Uruguay, se sont joints au groupe comme simples participants. “Il n’y a pas de recettes infaillibles, au contraire ! » a commencé par dire Alberto Friso de Familles Nouvelles. « Combien d’erreurs, nous les parents, commettons-nous envers nos enfants ! Tantôt nous sommes trop permissifs, tantôt possessifs, ou faibles, ou au contraire inflexibles quand il ne le faudrait pas. C’est alors que l’art de savoir « recommencer » prend toute sa valeur: être toujours prêts à reconnaître nos erreurs et à nous excuser. Et quand c’est l’enfant qui se trompe, ne pas hésiter à lui faire remarquer, sans cesser de lui témoigner notre confiance » Souvent blessée, déchirée au plus profond d’elle-même par des trahisons et des silences coupables, la famille demeure le lieu incontournable où l’on engendre et transmet la vie. Pour Anna Friso (Familles Nouvelles) ceux qui aujourd’hui épaulent les familles ont choisi de vivre à la « périphérie » parce que, comme le dit le Pape François : « Le chrétien n’est pas fait pour rester dans son campement, mais pour aller dans les périphéries du monde ». « Et lorsqu’on se trouve dans ces périphéries – a-t-elle ajouté – la question n’est pas de savoir si les gens se sont mariés à l’église, s’ils cohabitent ou sont séparés. Nous accueillons toutes les personnes telles qu’elles sont, nous les aimons, nous les écoutons en profondeur, si nous le pouvons nous cherchons à pourvoir à leurs besoins. Et au moment opportun nous les mettons toutes, sans exception, et quelle que soit leur situation, en présence de cette réalité : Dieu t’aime immensément. Il n’y a aucune personne qui soit exclue de l’amour de Dieu ».
Les évêques ont aussi écouté le parcours de Tiziana G. : treize années de mariage entachées de mensonges, de disputes, d’explications qui n’en n’étaient pas, suivies de nouvelles déceptions: « J’aurais pu aller dans une église où l’on ne me connaissait pas et continuer à communier – a-t-elle raconté – mais par obéissance je ne l’ai jamais fait » Tiziana ne cache pas aux évêques le sentiment « d’auto-exclusion » qu’elle a éprouvé, sa « grande solitude spirituelle » Et de leur confier : «J’avais une immense peine en voyant les autres s’approcher de l’autel. Je restais à ma place. Je me sentais abandonnée, répudiée, coupable ». C’est ensuite Paolo R. qui a pris la parole: même s’il se retrouve seul, il continue à vivre son mariage “intérieurement”. Une histoire soufferte qui commence par l’abandon de sa femme, en passant par la séparation, le recours aux avocats… pour finir sur un sentiment profond de désert. Mais Paolo a décidé « d’attendre » parce que – dit-il – « c’est cela le mariage chrétien. Un engagement sans retour. Par le sacrement on remet sa vie entre les mains de Dieu à travers la personne qu’on épouse, dont on est amoureux…mais ensuite l’amour reste à construire, y compris dans les épreuves, jour après jour »
Etaient aussi présents à cette réunion les époux Dieudonné et Emerthe Gatsinga, de Kigali (Rwanda), tous deux auditeurs au synode. Ils ont raconté leur expérience d’accompagnement des familles, des jeunes couples, des fiancés, principalement dans leur pays, mais aussi en Ouganda, au Burundi, au Kénya et au Congo. Lui est gynécologue, elle économiste. Ils se sont présentés ainsi au Pape : « En nous mariant nous nous sommes promis de ne pas rester repliés sur nous-mêmes, mais de nous donner aux autres. Vingt-six années ont passé depuis. Nous avons huit enfants dont quatre adoptés : ils étaient devenus orphelins à la suite du génocide du Rwanda. Cela n’a pas été facile d’assumer ces huit enfants au moment où une forte crise économique et sociale sévissait dans notre pays, sans parler des grandes épreuves traversées. Mais Dieu nous a aidés et désormais ils sont tous grands : deux d’entre eux nous ont déjà donné la joie d’être les grands- parents de trois petits-enfants ». Des expériences qui illustrent ces lignes de Chiara Lubich, lues durant la rencontre avec le cardinal Ennio Antonelli : « La famille ne repose sur rien d’autre que l’amour, c’est l’amour qui l’unit et la fait être… Lorsque les membres d’une famille laissent vivre dans leur cœur la flamme de l’amour, aucun problème n’est sans solution, les obstacles insurmontables ne surgissent pas, on ne pleure pas sur des échecs irréparables » Photo gallery
(source: Sir)
Oct 15, 2014 | Focolare Worldwide
«En illustrant le sens de la spiritualité de l’unité à une rencontre des évêques amis du Mouvement des Focolari, le 10 février 1984, Chiara Lubich fait l’observation suivante: «C’est une voie que l’on fait ensemble, dans laquelle on recherche la sainteté de l’autre comme la sienne, car ce qui compte le plus, c’est la gloire de Dieu. Et ce qui donne une impulsion décisive également à la sanctification personnelle, c’est justement la présence du Christ parmi les chrétiens, présence toujours plus pleine, plus grande, qui prend toujours plus en profondeur la personne». Et ici, de nouveau, l’observation en ce qui concerne la nouveauté de cette sainteté, et de ce cheminement: «Un château intérieur, donc, comme sainte Thérèse appelait la réalité de l’âme habitée par Sa Majesté, à découvrir et illuminer, ça va bien. C’est le sommet de sainteté dans une voie individuelle. Maintenant le moment est venu de découvrir, illuminer, édifier pour Dieu aussi le château extérieur, pour ainsi dire, avec Lui au milieu des hommes. Cela – si nous observons bien – n’est que l’Église, là où nous vivons, qui aussi par cette spiritualité, peut devenir toujours plus elle-même, plus belle, plus splendide, comme la mystique épouse du Christ, anticipation de la Jérusalem céleste, de laquelle il est écrit: «Voici la demeure de Dieu avec les hommes! Il demeurera parmi eux, et ceux-ci seront son peuple et lui sera le Dieu avec eux» (Ap 21, 3). […] Pendant les premiers jours de décembre 2003, Chiara, tout en visitant l’Espagne, a voulu arriver jusqu’à Avila, la ville natale de sainte Thérèse et s’est arrêtée dans le monastère de l’Incarnation où Thérèse a vécu pour plus de 27 années […] Chiara a voulu laisser dans le livre d’Or, ce témoignage d’«amitié spirituelle» avec la Sainte d’Avila: «Merci, sainte Thérèse, pour tout ce que tu as fait pour nous pendant notre histoire. Merci! Mais le plus beau merci, nous te le dirons au Paradis. Continue à veiller sur nous tous, sur notre «château extérieur» que l’ Epoux a suscité sur la terre en complément de ton «château intérieur», pour rendre l’Église belle comme tu la désirais. Au revoir, sainte Thérèse. En t’embrassant, Chiara». J’ai toujours considéré le château intérieur de Thérèse d’Avila, comme une proposition de vie évangélique pour tous les chrétiens qui veulent vivre la propre vocation universelle à la sainteté, à l’union avec Dieu, à l’expérience trinitaire et ecclésiale. Mais je retiens une grâce encore plus grande et une aventure encore plus belle, celle de pouvoir participer avec le charisme de l’unité, à la découverte de ce dessein de Dieu, la possibilité de pouvoir vivre ensemble l’aventure de la sainteté communautaire et ecclésiale, dans la construction d’un splendide, lumineux château extérieur, incarné dans l’Oeuvre de Marie, pour l’Église et l’humanité». Lis également: «Deux femmes et deux châteaux» Du «Le château extérieur, la nouveauté dans la spiritualité de Chiara Lubich» ( “Il castello esteriore”, il nuovo nella spiritualità di Chiara Lubich), Jesus Castellano Cervera (1941-2006), page 63-67/68.
Oct 14, 2014 | Focolare Worldwide
L’expérience des Workshop School est née en 2012 avec “Start up the future”; elle a continué l’année suivante avec “Projeter le travail, construire l’avenir” ; et s’est transformée cette année en “Réalisés/réalise-toi dans le travail”. Le titre joue sur deux formes du même verbe pour souligner les deux principaux points du programme. D’une part une incitation, une exhortation pour que nous, jeunes, nous cherchions un travail qui ne nous assure pas seulement une rémunération suffisante ou un succès économique, mais qui nous permette aussi d’exprimer et de développer nos talents, notre ‘daemon’, et de vivre le travail comme une vocation, en communion avec ceux qui travaillent avec nous. D’autre part un horizon à viser, un objectif à atteindre, qui grâce aux témoignages des nombreux invités, s’est révélé tout autre qu’une chimère, même en temps de crise. Les nombreux experts et professionnels nous ont permis de connaître la réalité de l’ÉdeC et de réfléchir au lien permanent entre notre travail et notre personne.Ces journées ont été pour nous un parcours non seulement de formation, mais surtout de dialogue et de croissance en réfléchissant à nos aspirations et à l’importance de reconnaître nos talents pour qu’on puisse se réaliser dans le travail, non pas en tant qu’individus, mais comme membres d’une communauté. Connaître le monde de l’ÉdeC nous a en effet montré comment notre petite contribution peut devenir beaucoup plus importante et gratifiante en communion avec les ressources de l’autre.
Le professeur Luigino Bruni nous a rappelé que “travailler, ce n’est jamais seulement occuper une certaine place dans le monde, mais c’est un exercice fondamental pour comprendre notre place dans le monde“, et surtout qu’exercer une profession, c’est s’insérer dans un réseau social. Un autre point fondamental est donc la vision d’une économie qui ait une âme, qui remette au centre la personne humaine et la relation. Les moments de formation ont alterné avec deux types d’ateliers : le témoignage direct de quelques entrepreneurs de l’ÉdeC et de professionnels de divers secteurs d’activités ; la connaissance de soi à la recherche de ces talents personnels qui, s’ils se développent et sont mis en commun avec ceux des autres, nous permettent de participer à la construction du bien commun. Ces journées passées ensemble nous ont permis de vivre d’abord entre nous une expérience de communion. C’est important de prendre le temps des questions sur notre avenir, de redécouvrir nos talents et de raviver l’espérance en nos cœurs, mais le faire ensemble et être guidés par des experts, cela a été un grand plus dans la vie de chacun. En ce temps de crise de nos modèles économiques, de défiance à l’encontre des institutions et de l’individualisme, des activités comme celle-ci peuvent faire renaître l’espérance. Une espérance qui découle d’exemples concrets, de l’expérience de ceux qui se sont engagés totalement dans un modèle économique innovant, capable d’intégration et centré sur la personne et sur l’importance de la relation et du don, aussi en économie. Une espérance qui naît de l’expérience même de ces journées où tous ensemble, à travers nos questions et la mise en commun de nos réflexions, nous nous sommes tournés vers l’avenir. Voir Photogallery
Oct 13, 2014 | Non classifié(e)
“Chiara Lubich nous a laissé comme héritage l’esprit de famille, en étant ouverts à l’humanité. C’est la ‘charte’ de notre communauté locale à Dumaguete, dans la région des Visayas centrales, aux Philippines. Les occasions pour l’expérimenter n’ont pas manqué. Nous avons appris qu’une mère et son fils avaient besoin d’une maison, pour une durée indéterminée. Nous avons ouvert la nôtre, sans penser aux conséquences. Pour être le plus accueillant possible, nous avons tout préparé, étudié un peu la culture de leur pays d’origine. Un mois après leur arrivée, nous nous sommes aperçu que c’était un grand défi; nous avons dû changer beaucoup d’habitudes. Tous deux portaient avec eux l’embarras de l’expérience précédente. La maman, énervée et pleine de haine, doutait de l’amour de Dieu. Son fils était toujours plus agité, violent et capricieux. Lorsque la situation est devenue impossible à supporter, nous nous sommes tournés vers Jésus crucifié, qui semblait nous dire: “Si vous ne m’aimez pas, qui m’aimera?”. Cela nous a donné du courage pour aller de l’avant. Nous avons compris que nous devions nous mettre à dialoguer avec eux pour aimer plus concrètement. En cuisinant par exemple leurs plats préférés ou en faisant des activités plus adaptées. Il nous semblait important que l’enfant fréquente l’école et que la maman trouve un travail. Donc, nous nous sommes activés: chacun a offert des suggestions de travail et, grâce à une communion des biens, nous avons pourvu à quelques nécessités, comme l’uniforme pour l’enfant. Certains se sont relayés pour être avec lui lorsque sa maman était au travail. Cela a apporté beaucoup de joie entre tous. Invités aux anniversaires et aux fêtes des membres de la communauté, mère et fils ont trouvé un cercle d’amis et, peu après, ont déclaré se sentir à la “maison”. Avec le temps, grâce à l’amour de tous, ils ont commencé à reconnaître l’amour de Dieu; la maman a eu l’opportunité de commencer une nouvelle vie, en louant un appartement – que nous avons meublé ensemble – et en trouvant son autonomie. Un autre épisode nous a rapprochés d’un couple, lorsqu’une tumeur au stade avancé a été diagnostiquée au mari. Seule la femme avait un revenu stable, mais ils se sont appauvris lorsque le traitement a commencé. La communauté a essayé de les aimer concrètement: ce n’était pas seulement contribuer en donnant de l’argent, mais aussi en donnant de son temps et en expliquant comment prendre soin d’un malade comme lui. Lorsqu’il était déjà alité, les Sœurs des Pauvres de Saint-François ont proposé de lui apporter la Communion chaque jour. Nous avons vécu toute l’histoire avec le couple jusqu’au dernier jour. Durant les funérailles, la communauté s’est chargé du service, des préparatifs de l’église et de l’enterrement. L’esprit de famille était fortement ressenti. Une amie de notre fille est venue chez nous, alors que des jeunes et des adultes préparaient ensemble une activité. C’était quelque chose de nouveau pour elle, de voir comment une personne adulte donne beaucoup de respect et de crédibilité aux idées des jeunes, ce qui n’était pas commun dans le milieu où elle a grandi. Elle nous a raconté qu’avant de rencontrer les gen (jeunes du Mouvement), sa vie “était un désastre”. Elle ne prenait pas l’école au sérieux et se droguait. À un certain point, ma fille, qui est sa meilleure amie, a déménagé pour étudier dans une autre ville, mais les gen ont continué à être proche d’elle. Nous l’avons accueillie à la maison et, petit à petit, elle a commencé à changer, jusqu’à améliorer ses résultats scolaires et arrêter la drogue.”
Oct 12, 2014 | Focolare Worldwide
L’Auditorium de Loppiano faisait salle comble, le 3 octobre dernier, dans un climat de grand intérêt. Au programme, une soirée de dialogue sur «Augustin d’Hippone: un héritage, une ressource», insérée dans le cadre de la cinquième édition de LoppianoLab, organisée par l’Institut Universitaire Sophia (IUS) et par Città Nuova Editrice: animée par Marco Tarquinio, directeur de l’Avvenire, le plus grand quotidien catholique italien. Sur le podium, deux «parmi les plus grands représentants de la pensée créative italienne», d’après Michele Zanzucchi, directeur de Città Nuova: le philosophe et psychanalyste Umberto Galimberti et le président de l’IUS, théologien et philosophe Piero Coda. Il s’est agi d’une leçon extraordinaire, offerte dans une perspective dialogique et enrichie par les stimulantes interventions des étudiants, qui ont posé des questions en rapport avec l’actualité de la pensée de ce «géant» de l’Église et de la philosophie. Malgré les différentes physionomies des deux hôtes principaux et la remarquable diversité de quelques-unes de leurs évaluations en relation avec l’oeuvre de l’évêque d’Ippona, on n’a pas assisté à un duel rhétorique ni à une confrontation abstraite et éloignée de la vie, mais bien plutôt au résultat passionné que l’art du dialogue est en grade de produire, lorsque connaissance et partage s’entrelacent en un exercice transparent, ouvert à l’intelligence de la vérité. Le philosophe Galimberti a attribué à l’évêque d’Hippone, la responsabilité d’avoir introduit dans la culture occidentale une position individualiste soulignant le dualisme âme/corps, et de l’avoir fait en partant d’une religion, comme celle chrétienne, qui attribue une valeur centrale quant à la propre réflexion justement sur la corporéité («Et le Verbe s’est fait chair», écrit Jean dans le prologue de son Evangile). Piero Coda, d’un autre côté, a mis en évidence comme Augustin est «le découvreur de l’intériorité» dans le domaine chrétien. Une intériorité entendue comme lieu dans lequel la rencontre de l’homme avec Dieu se manifeste, où l’homme rejoint sa propre et pleine réalisation en tant qu’être corporel et spirituel en même temps. Le «retourne en toi-même…transcende aussi toi-même», d’où commence la grande réflexion augustinienne, signifie donc retourner en soi, sans que cela signifie se renfermer en une aveugle introspection , mais pour cueillir le sens qui est aussi en-dehors de nous-même. L’intériorité d’Augustin est habitée par le Christ et donc par le rapport avec l’autre: c’est ici que le débat affronte le concept de ‘relation’, puisque que Dieu révèle Jésus Christ, lequel à son tour parle de Dieu comme père et fait appel au lien universel de la fraternité. Le troisième concept qui a émergé distinctement a été celui de «ville» à partir du moment où justement Augustin a été celui qui a écrit le «De Civitate Dei», une œuvre qui parle de l’image d’une ville qui embrasse des personnes de toute appartenance, ouverte à la recherche du bien commun qui a la racine dans ce Plus grand Bien qui est Dieu, à travers la vie de l’Evangile. Trois regards, donc, qui offrent de nouvelles raisons de sens en grade d’orienter aussi la société d’aujourd’hui vers une intégration toujours plus pleine. Homme insatisfait par les certitudes consolantes, infatigable chercheur de la vérité, Augustin s’est donc aussi révélé à cette occasion comme un personnage capable de dépasser les siècles et de parler aux jeunes et aux adultes de toutes les latitudes. Un point de référence vers lequel regarder pour rechercher les racines de la «personne», d’un peuple, afin de mieux comprendre le présent et inventer des propositions aussi pour le futur. Source: IUS online
Oct 11, 2014 | Non classifié(e)
“Je travaille dans une école à risque. J’ai fait à la fin de l’année une expérience qui a été pour moi la confirmation que chacun de nous peut être constructeur d’unité dans son milieu de travail. J’ai en effet été témoin d’un épisode douloureux qui a opposé un professeur à la directrice et à d’autres collègues. Il y a eu un moment très dur au cours d’un conseil de classe dont je devais faire le compte-rendu. Les gendarmes sont venus, l’ambulance… un climat survolté. Ont suivi des lettres de sommation, des menaces de représailles, de dénonciations… Ce fut un moment très négatif, je voyais des collègues prendre parti pour l’un ou pour l’autre, semer parfois encore plus de zizanie pour ensuite retourner chacun à leurs affaires. Je me sentais mal, le compte-rendu que je devais faire était engageant, j’ai essayé de m’en tenir seulement aux faits. J’essayais d’écouter chacun sans préjugés. Je sentais que je devais faire quelque chose pour restaurer les liens. Les différents groupes avaient confiance en moi en raison de la façon dont j’avais travaillé durant l’année et pour mes bonnes relations avec les élèves, leurs parents, les collègues. J’en étais là, j’attendais une occasion, lorsque la directrice m’a appelée en me demandant de faire quelque chose pour réconcilier les esprits. A ce point je me suis recueillie devant l’Eucharistie en demandant à Jésus d’être son instrument parce que je savais que je n’étais pas capable de résoudre cette situation avec mes seules forces. Le cœur palpitant, j’ai alors appelé le collègue concerné qui risquait l’être licencié. Un idéaliste très épris de justice et, de mon point de vue, très honnête: une personne non croyante mais en recherche, avec laquelle j’avais, au cours de l’année, bâti une relation profonde fondée sur des valeurs communes. Dès qu’il m’a vue m’intéresser à sa situation, il s’est tout de suite ouvert. Nous avons parlé de sa vie, de ses motivations et il s’est dit prêt à revenir sur ses propos, à présenter ses excuses pour certaines attitudes, mais pas, bien entendu, pour les principes qu’il défendait ». Je suis ensuite allée voir la Directrice : un moment d’écoute et de partage. Ils ont fini par se rencontrer et dissiper de nombreux malentendus causés par des tiers. Après d’autres rencontres la situation s’est rétablie. Ce fut pour tous un soulagement, une occasion de recommencer et de regarder en avant. Mon collègue m’a dit:” Je te remercie surtout parce que je me suis libéré de ma rancœur et que j’ai pardonné, de façon laïque, c’est-à-dire que j’ai réussi à aller au-delà ». Quant à moi, je savais que je devais remercier Dieu pour son amour et sa miséricorde » (G.B. – Italie)
Oct 10, 2014 | Non classifié(e)
«En Hollande, il n’y a pas les guerres, ni la pauvreté comme dans d’autres pays du monde, nous n’avons pas les catastrophes naturelles ni la persécution des chrétiens ni d’autres peuples. Nous vivons dans un pays libre où nous pouvons faire et dire ce que nous voulons. Et peut-être cette liberté était-elle mon plus grand ennemi». C’est ainsi que commence l’histoire de Laura, jeune hollandaise qui a participé activement à la réalisation de la 35ème journée nationale pour les jeunes catholiques de la Hollande. Un festival avec de la musique en live, des stands, partages d’expériences: cette année, pour la première fois, il y a eu deux jours et les jeunes ont été accueillis à la citadelle des Focolari à Marienkroon (Nieuwkuijk), dans un paysage suggestif entouré de bois. Sept-cents jeunes s’étaient rendus là, le week end des 28 et 29 juin . «Cela a été un festival vraiment beau, plein de joie et de soleil, très informel – continue Laura – Les groupes jouaient, quelqu’un mangeait une barbe – à – papa, ou participait à un workshop, il y avait toujours quelque chose à faire ou à expérimenter» Pendant la préparation, la tv nationale Talpa, contacte les organisateurs. Il s’agit de participer à une reality dans laquelle un acteur et un chanteur visitent différents groupes en Hollande qui partagent une passion ou un style de vie. Ils passent un peu de temps avec eux, font des interviews et offrent un repas pour remercier. Quand ils ont entendu parler de ce festival pour les jeunes catholiques, ils ont demandé de pouvoir passer la fin de semaine avec eux. «En cette période de grande critique vis-à-vis de l’Église catholique en Hollande, il nous semblait que cela pouvait représenter une grande opportunité de montrer au pays entier, une église jeune, vivante et pleine de force et de courage. En même temps, nous avions un peu de crainte, ne sachant pas comment les interviews auraient été modifiées pour la retransmission finale». Trois jeunes ont été choisis pour les interviews durant le festival et parmi ceux-ci, Laura: «Au cours des conversations qui précédaient l’interview finale, j’ai compris qu’ils voulaient créer l’ image d’un jeune catholique selon un certain stéréotype: ennuyant et avec une vision du monde limitée. Questions sur les rapports pré-matrimoniaux, sur le fait de vivre et de prêcher l’ Evangile, sur les préjugés qui existent dans l’Église d’ aujourd’hui et sur les choix que j’étais en train de faire dans la vie, en ce moment. J’ai dû y penser quelques jours avant d’accepter l’invitation. Beaucoup de pensées m’assaillaient: «On ne sait pas qui regardera cette émission. Peut-être mes amis de l’université, des voisins, des professeurs, des personnes qui ne m’acceptent pas à cause de ma foi». J’étais certaine qu’avec cette interview, j’aurais transmis une certaine image de moi au pays tout entier, l’image d’une fille qui dédie sa vie à l’Église et à la construction d’un monde uni. Et cela ne me laissait pas en paix. J’ai dû faire un énorme pas pour surmonter cette peur de révéler mon âme, mes idéaux, devant un public d’un million et demi de personnes. A la fin, j’ai dit oui. L’interview s’est très bien passée. Il y aura des gens qui verront l’interview et feront des commentaires négatifs ou qui ne voudront plus rester en contact avec moi. Mais l’amour intense et infini que j’ai senti en moi par le fait d’être restée fidèle à Dieu et à son plan sur moi comme jeune catholique, m’a donné une très grande joie. Je n’aurais pas pu donner un témoignage plus grand de ma foi et de ma passion pour un monde uni».
Oct 9, 2014 | Non classifié(e)
Un feu et les masques d’un carnaval hors saison. C’est le geste symbolique qui a conclu la fête des jeunes à la mariapoli Lia le 28 septembre dernier. Une journée attendue depuis longtemps et préparée avec soin par les jeunes qui vivent une expérience de fraternité dans la cité-pilote argentine des Focolari. “Nous voyons de nombreux problèmes dans notre monde, et certains attendent que ce soient les autres à chercher des solutions. Ici nous sommes 90 jeunes de 20 pays qui avons décidé de ne plus attendre. Nous voulons être les acteurs de ce changement, et nous en avons la recette : travailler pour construire l’unité de la famille humaine ». Ce sont les jeunes organisateurs qui lancent ce slogan à partir de l’estrade de la fête, ils s’adressent aux jeunes qui ont accueilli l’invitation. Ils viennent de l’Argentine, du Paraguay, de l’Uruguay et du Brésil. Pour les villes plus éloignées, ils arrivent le jour précédent : ils veulent aller à fond dans le style de vie de la cité-pilote par des activités telles que visites guidées sur les lieux de travail, les petites entreprises où chacun s’engage à mettre à profit ses propres talents. Et le soir, la première proposition choc : une nuit sans alcool, mais avec musique, danse, chorégraphies du meilleur style des jeunes, et … la réponse est enthousiaste !
Le matin de bonne heure, arrive une salutation inattendue, et l’engagement de chacun reçoit un élan renouvelé grâce à un appui à dimension mondiale. Au Centre Mariapoli de Castelgandolfo (Italie) l’Assemblée des Focolari touche à sa fin et la présidente Maria Voce salue les personnes répartie dans le monde au cours d’une directe internet : « Permettez-moi d’envoyer aujourd’hui une salutation spéciale. Je veux dire aux jeunes de la Mariapoli lia, en Argentine qui commencent la Fête des jeunes. Nous sommes avec eux pour qu’ils puissent exprimer leur joie et entrainer ceux qui y participent, dans le thème qu’ils ont choisi : ‘Vivamos esta locura’, vivons cette folie ».
Folie qui sert de toile de fond à toute la manifestation. Masques et couleurs de tous les horizons et un soleil splendide créent le climat idéal pour le début de la fête. A l’improviste surgit une murga (groupes de théâtre caractéristiques de l’Uruguay) qui envahit la scène, et de là sortent des personnages qui donnent vie à des chansons, danses ou pièces de théâtre. Quelques-uns apportent leurs propres expériences : comment être authentiques dans les décisions à prendre, comment vivre le moment présent et faire un choix ferme de Jésus comme Idéal de la vie. Et ils continuent : « Etant donné que nous sommes fous, nous vivons ici, à la Mariapoli Lia, et nous commençons un cheminement qui nous mène à la fraternité, nous dédions un an de notre vie à vivre, dans le concret, l’amour dont parle l’évangile, un amour prêt à donner la vie jusqu’au bout ». « C’est exactement cette ‘folie d’amour’ que l’on peut donner lorsque l’on essaie de s’accueillir comme nous sommes, en enlevant les masque qui nous font être seulement ‘un de plus’ au milieu d’une multitude sans forme ». Après cette proposition audacieuse on passe à des moments de prière, des jeux, un workshop pour conclure en mettant le feu aux masques que chacun avait reçu à l’arrivée. Une invitation à porter dans les lieux où chacun vit, étudie, travaille, la ‘locura : la folie expérimentée durant ces jours de fête.
Oct 8, 2014 | Non classifié(e)
La situation de la famille dans le monde de manière bien réaliste. Parmi les problèmes ouverts, quelles sont les signes d’espérance ? Le premier motif d’espérance est le Synode lui-même. C’est le pape François qui l’a voulu, signe que la famille est une priorité pour lui aussi. Les gens ont acquis une confiance grandissante dans l’Eglise comme institution, en y reconnaissant une prise sur laquelle la famille peut d’accrocher. Autre signe d’espérance : l’énorme potentialité des nombreuses familles qui vivent la fidélité conjugale, l’ouverture à la vie, qui prennent sur elles les problèmes d’autres familles marquées par la séparation. Ce sont des familles ‘ressource’ pour ainsi dire, capables de partager les poids et d’accompagner les autres pour qu’elles ne se sentent pas exclues de l’Eglise ou, pire, de l’amour de Dieu. Si souligne la nécessité de considérer les difficultés de la famille sous un nouveau regard de miséricorde. Est-ce que ce sera l’attitude prédominante au Synode ? Il me semble illusoire de s’attendre à des solutions extraordinaires et universelles. Espérons plutôt que ressorte le potentiel de la famille dont je parlais avant, et pas seulement ce que l’on peut critiquer. On ne peut de toute façon réduire le problème à la question sacramentelle. Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce. Ils peuvent y en avoir d’autres. Récemment une femme, profondément chrétienne, mariée avec un divorcé, m’a écrit que même dans le malaise de sa condition, elle ne s’est jamais sentie hors de l’Eglise. Au moment de la distribution de l’Eucharistie elle aussi se met dans le rang et la bénédiction qu’elle reçoit du prêtre renforce en elle la présence de Jésus. « Je suis en cheminement », dit-elle. Un chemin de foi, au-delà des sacrements, qui peut la mener à la sainteté. Un des points sur lesquels des Eglises locales insistent le plus, est la difficulté de comprendre le message de l’Eglise sur le mariage et la famille. Contenus à revoir ou langage à réadapter ? Sur les contenus des documents du magistère il peut y avoir des objections de la part de celui qui voudrait conformer le plan de Dieu sur l’homme et la femme à sa propre mesure. Sur le langage au contraire, il y aurait quelque chose à suggérer, surtout pour les documents qui impliquent des questions morales. Il y aurait besoin d’une plus grande clarté, simplicité et synthèse. La famille moyenne vit ses journées à des rythmes imbriqués, sollicitée par mille tâches et stress et elle n’a pas de temps pour lire. Les documents du magistère devraient se montrer plus faciles, capables de comprendre les fatigues de ceux qui, même s’ils y mettent toute leur bonne volonté, se sentent vulnérables. En interaction avec les jeunes couples l’Eglise se trouve face au problème de ré évangélisation qui est, en même temps, un problème éducatif. Quels champs de manœuvre ? Au cours de l’audience que le pape François a concédée aux Focolari, il a rappelé, entre autre, le devoir de “faire école” et de reverser sur tout le monde les dons reçus. Cette suggestion nous est très chère. Les Focolari, de fait, dispensent – et nous sommes engagés à la rendre toujours plus adéquate – une formation permanente des enfants jusqu’aux travailleurs, des fiancés aux personnes âgées, des jeunes aux personnes séparées, et ainsi de suite. Il faut remarquer cependant que dans le domaine de la famille, et des jeunes familles, les moyens de communications entrent beaucoup en jeu, en positif mais plus en négatif. On assiste à des spectacles qui insinuent des styles de vie transgressifs et qui proposent des modèles d’hommes et de femmes sans valeurs de référence. Je suis pourtant convaincue qu’il existe un espace suffisant pour pouvoir y pénétrer. Individualisme et la crise même économique. Quelles sont les initiatives des Focolari en contraste avec cette mentalité ? Le réseau de familles capables d’être proches des autres en difficulté est important, il faut un accompagnement discret qui mène à la réconciliation. Pour les couples ensuite qui traversent de graves difficultés conjugales, nous avons créé des parcours résidentiels dans les cités-pilotes du mouvement, (pour l’Italie, à Loppiano). Au moyen de techniques relationnelles sous le regard d’experts, mais surtout au contact de la spiritualité de l’unité, ils réussissent à se retrouver eux-mêmes dans l’espoir d’un futur ensemble. Nous lions des relations et nous avons des parcours avec ceux qui se sont séparés ou qui se sont laissés, pour prendre sur nous leur solitude et renforcer leur engagement de fidélité aux sacrements. Des initiatives sont prises pour les couples nés d’une nouvelle union en partageant l’expérience éducative des enfants dans le désir de leur faire toucher du doigt que l’Eglise, et même avant, l’amour de Dieu, les accueille. Dernièrement nous avons intensifié cette tâche en prévention, aussi bien en « travaillant » plus pour les jeunes familles, que pour redonner aux jeunes, l’enchantement du « pour toujours ». Source: Avvenire online
Oct 7, 2014 | Non classifié(e)

Małgorzata Szwarc (à gauche) avec deux collègues
Nous interviewons Małgorzata – Gosia pour les amis – à Loppiano, lieu où se développe “la culture des relations”, comme l’a rappelé le Pape François dans son récent message vidéo à l’occasion des 50 premières années de sa fondation: “Il y a en effet un besoin urgent de jeunes, d’hommes et de femmes qui, tout en étant convenablement formés au sein des diverses disciplines, soient en même temps imprégnés de la sagesse qui jaillit de l’amour de Dieu.” Quels sont les premiers souvenirs de ton arrivée à l’IUS, il y a une année? “Lorsque je suis arrivée à Sophia, je savais seulement dire ‘Je m’appelle Gosia et je viens de Pologne’. Apprendre l’italien n’a pas été facile… Le soir, lorsque les autres allaient dormir, je restais pour étudier. Je me souviens que, souvent, j’entendais des mots qui ont une autre signification en polonais et j’étais déconcertée.” Que mettrais-tu en évidence pour un étudiant qui vient d’arriver? “L’aspect de l’expérience à Sophia dont je suis le plus contente (et auquel je ne m’attendais pas!) est l’intensité de la vie dans les résidences: c’est la leçon la plus enrichissante et concrète sur l’écoute et sur le dialogue que j’ai reçue. Et le premier pas est de savoir s’oublier soi-même pour accueillir l’autre, pour réussir à vivre ce que nous étudions dans les cours. En classe, nous sommes concentrés sur le contenu des cours, mais dans les résidences, ce choix est nécessaire pour réussir à faire cohabiter habitudes, cultures et pensées très différentes.” Des exemples? “On fait beaucoup de choses: on prépare à manger, on fait le ménage, on a du temps pour avoir beaucoup de belles conversations et, évidemment, on étudie. Puis, il y a aussi les moments de détente, comme des fêtes ou voir un film. La vie en communauté entraîne un échange sur tout et il existe aussi des situations difficiles, des incompréhensions. Mais c’est grâce à ces moments que nous avons grandi ensemble, où nous avons appris à nous accueillir comme nous sommes.” Qu’a signifié pour toi vivre à l’étranger? “Le fait que Sophia soit en Italie, à Loppiano, m’a aidée à chercher mon identité en dehors de la Pologne. L’échange avec les autres m’a amenée à me demander si mes habitudes et mes caractéristiques sont ce que j’ai choisi d’être ou seulement la somme des traditions et des convictions que le lieu où j’ai grandi m’a transmise: par exemple la foi, qui est un aspect fondamental dans un pays très catholique comme la Pologne. Je n’ai, pour l’instant, pas trouvé toutes les réponses – il me faudra peut-être une vie entière – mais j’ai encore toute une année à vivre à Sophia!” Quels ont été les cours qui t’ont le plus intéressée et pourquoi? “Surtout les cours du domaine théologique et du domaine éthique et sociologique (comme ‘Anthropologie et éthique de la personne’ et ‘Éthique de la vie professionnelle’). Au long de chacun de ces parcours, à un certain point, il y avait quelque chose qui me touchait profondément, que je pouvais essayer de faire entrer aussi dans ma vie quotidienne. Au début, je ne comprenais pas bien la signification du diplôme délivré par l’IUS: ‘Fondements et perspectives d’une culture de l’unité’, mais après une année, je sais que ces mots ne sont pas là par hasard. Les cours d’Économie ont aussi été importants. Pour la première fois, j’ai compris que les biens ne doivent pas être seulement multipliés, acquis ou vendus, mais ils peuvent être partagés, selon la logique d’une économie de communion.” Penses-tu que ce parcours offre une réponse adéquate aux questions de la société? “Il est difficile de répondre, parce que les questions changent de contenu pendant que l’on cherche les réponses. Mais Sophia t’ouvre l’esprit. Et avec un esprit ouvert, j’espère pouvoir mieux comprendre ce qui caractérise ma société, ce qui est au cœur des relations entre les personnes, pour pouvoir avoir une influence. Je pense qu’un fruit essentiel que j’emporterai avec moi sera la recherche du partage.” Source: interview à Małgorzata Szwarc, Pologne – “Il mio primo anno allo IUS”
Oct 6, 2014 | Focolare Worldwide
Economie, gender, éducation, famille, immigration et interculture, jeu de hasard, réforme et participation politique ; entreprise qui « privilégient » les pauvres à leur profit : voilà les thèmes abordés dans les 15 laboratoires de LoppianoLab, du 3 au 5 octobre. A propos de la question du gender ou genre, la réflexion a bénéficié d’un long espace non seulement sur le problème brûlant en lui-même, mais surtout sur le partage d’histoires, de souffrances, d’expériences, dans un effort de stimuler le dialogue entre les diverses sensibilités. A propos du jeu de hasard, on a parlé des plus de 60 villes qui ont fait leur le Mouvement Slotmob, pour soutenir les responsables des bars et lieux publics qui ont refusé les slot machines (machines à sous), nombreuses ont été les initiatives sociales et culturelles en faveur du suivi sanitaire des personnes, lieux et communautés face à cette plaie. Sur le plan économique, la Virtual Expo et la rencontre sur l’Economie de Communion ont permis de dessiner une véritable carte nationale des entreprises qui adhèrent au projet EDC. De plus, au Pôle Lionello Bonfanti, est en train de démarrer le projet « La Toscane vers Expo 2015 » en collaboration avec la région de Toscane : une série d’événements préparatoires sur les thèmes du bien commun, de la biodiversité et des formes d’entreprises, de l’économie civile et du bonheur publique.
Une Ecole Workshop de l’EDC, un Séminaire des Ecoles de Formation Politique organisé par le Mouvement Politique pour l’Unité, et les propositions de l’Institut Universitaire Sophia, ont souligné l’engagement des nombreux jeunes présents à LoppianoLab pour construire un réseau transversal sur le territoire non seulement avec les institutions et la politique, mais aussi avec le monde de l’entreprise et du travail. « Seule une société qui revient à la confiance l’un envers l’autre peut se définir vraiment civile ; seulement à ce moment nous pourrons nous dire l’un à l’autre : ‘peu importe d’où tu viens, pourvu que l’on puisse aller ensemble ‘ », affirmait Luca Gentile, directeur des éditions Città Nuova.
Une participation inattendue pendant ces 3 jours de LoppianoLab: 3.000 présences, de fait, ont été enregistrées. Parmi elles, le premier ministre Matteo Renzi, qui a voulu faire étape à la cité pilote des Focolari au cours de la fête pour le 50° anniversaire afin d’ « apporter l’estime, l’amitié, la proximité de toutes les institutions italiennes ». Le Président du Conseil a recentré l’attention sur trois thèmes : l’unité, avant tout, qui définit le « choix Politique avec un ‘P’ majuscule », « un grand défi politique qui nait d’une intuition extraordinaire ». Le pôle industriel et le pari de l’Economie de Communion, qui constituent « un nouveau modèle pour l’économie, un paradigme économique pour notre temps », où « il est nécessaire de réfléchir sur la manière avec laquelle la crise a changé notre système de production et d’occupation ». Enfin, après avoir rappelé la définition de Loppiano du scientifique Ugo Amaldi (« ville de la confiance »), Renzi a souligné combien on a besoin de confiance aujourd’hui : « Confiance qui s’estompe non seulement dans les relations interpersonnelles, mais surtout dans le futur ». Accueil, dialogue et respect de l’instruction afin de générer le bien commun – non seulement de l’Italie, mais de l’humanité – voilà les points que met en évidence le message vidéo du pape François, véritable surprise pour les habitants de la cité pilote et tous les participants à LoppianoLab, avec le souhait de « regarder en avant et viser haut avec confiance, courage et fantaisie ».
Photo: www.flickr.com/photos/sif_loppiano/15436576965/
Oct 5, 2014 | Focolare Worldwide
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=L7HYXR8mrNo
« Chers frères et sœurs qui habitez à Loppiano, bonsoir ! Avec vous je salue aussi toutes les personnes qui se trouvent aujourd’hui dans cette cité-pilote voulue par Chiara Lubich, inspirée par l’Evangile de la fraternité – une fraternité universelle – et ceux qui, dans tous les coins du monde, sont reliés à elle et participent à la fête du cinquantenaire de sa fondation.
Loppiano vit au service de l’Eglise et du monde et pour cela il faut remercier le Seigneur. C’est une cité qui témoigne, de façon vivante et efficace, de la communion entre personnes provenant de diverses nations, cultures et vocations, soucieuses avant tout de prendre soin de la vie quotidienne en maintenant constamment entre tous une charité mutuelle.
Je suis content que vous ayez choisi pour cet anniversaire le jour où dans l’Eglise entière on fête Saint François d’Assise, témoin et artisan de paix et de fraternité. C’est vraiment une heureuse coïncidence pour moi aussi.
Les habitants de Loppiano, ceux qui y vivent en permanence, tout comme ceux qui viennent y faire une expérience et se former, veulent devenir des experts de l’accueil réciproque et du dialogue, des bâtisseurs paix, des promoteurs de fraternité.
Avancez avec un élan renouvelé sur cette voie, je vous souhaite de savoir rester fidèles et de pouvoir incarner toujours mieux le dessein prophétique de cette cité née du charisme de l’unité il y a précisément 50 ans. Vivez cette vocation en profonde harmonie avec le message du Concile Vatican II que l’on célébrait alors, c’est-à-dire avec le ferme propos de témoigner, grâce à l’amour réciproque envers tous, la lumière et la sagesse de l’Evangile. Loppiano est donc une école de vie où il y a un seul maître : Jésus.
Oui, une c’est une cité où l’on apprend à vivre pour redonner espérance au monde, pour témoigner que l’Evangile est assurément le levain et le sel d’une nouvelle civilisation, celle de l’amour. Mais pour cela il faut, en puisant à la sève spirituelle de l’Evangile, imaginer et expérimenter une nouvelle culture dans tous les secteurs de la vie sociale : familiale, politique et économique. Autrement dit une culture des relations. Sans le désir sincère d’instruire, il n’y a pas de sagesse, le soin qu’on porte à l’instruction est une expression de l’amour. Ce n’est pas par hasard s’il y a à Loppiano, depuis quelques années, le siège de l’Institut Universitaire Sophia, érigé par le Saint Siège. Il y a en effet un besoin urgent de jeunes, d’hommes et de femmes qui, tout en étant convenablement formés au sein des diverses disciplines, soient en même temps imprégnés de la sagesse qui jaillit de l’amour de Dieu.
Chers amis qui vivez à Loppiano mais aussi ailleurs, je vous souhaite de tout cœur de regarder vers l’avenir, de toujours regarder vers l’avenir, regarder en avant et viser haut avec confiance, courage et imagination. Sans laisser place à la médiocrité.
Je vous confie à Marie Theotokos, Mère de Dieu, qui vous accueille le sanctuaire qui est au cœur de votre cité. Et je vous demande de prier pour moi. Je vous salue et vous bénis. Au revoir ».
Oct 5, 2014 | Non classifié(e)
1. Donner – L’espace que l’on occupe en grandissant se réduit lorsque l’on vieillit, et j’élimine constamment les choses qu’autrefois je pensais indispensables. Récemment, j’ai donné quelque chose dont j’ai ensuite eu besoin. Mais j’ai pensé que la personne pourrait en faire bon usage, et Dieu prendrait soin de moi. Quelques jours après, j’ai reçu de quelqu’un exactement ce que j’avais donné. Donc j’ai décidé que donner est un style de vie qui ne vieillit jamais, et le centuple est toujours nouveau. 2. Nouvelles amitiés – Tous se préoccupent pour les enfants lorsqu’ils commencent l’école et doivent rencontrer leurs nouveaux camarades, mais personne ne pense à une nonagénaire qui, entrant dans une maison pour personnes âgées, devrait repartir de zéro. J’ai dû apprendre à écouter des personnes qui peuvent penser de façon différente et comprendre combien chacun veut être aimé. 3. Prière – Lorsqu’on vieillit, il devient plus facile d’avoir du temps pour prier. J’essaye d’être au courant de tout ce qu’il se passe et je tiens une liste d’intentions pour lesquelles prier. On pourrait penser qu’à 93 ans, j’aurais pu atténuer mes défauts, mais je me retrouve à faire les mêmes erreurs que j’ai essayé de corriger toute ma vie. J’ai appris comment recommencer et me remettre à bien vivre le moment suivant. 4. Santé – Je suis consciente que la fin du voyage est proche, c’est pourquoi c’est merveilleux d’être encore en mesure d’aller faire de la gym, de bien manger, de réussir à mettre les gouttes dans les yeux et de prendre tous les médicaments prescrits. J’ai un rapport étroit avec ceux qui sont déjà dans l’au-delà, au Paradis. Je confie des intentions différentes à chacun et je leur demande de m’aider et de me donner la force lorsque les choses sont un peu difficiles. Il faut un véritable acte de foi pour croire dans la valeur de ta vie lorsque beaucoup autour de toi ont une vision différente. 5. Harmonie – Je n’ai pas besoin de beaucoup de vêtements ou de meubles, mais j’essaye de maintenir en ordre ce que j’ai. Avec ma mauvaise vue, je ne suis pas sûre si les couleurs correspondent et je pourrais être tentée de penser: “Et alors?” Mais ensuite je pense qu’à 93 ans aussi, je devrais essayer d’être une expression de la beauté de Dieu dans la manière de m’habiller et dans l’harmonie de la décoration de mon appartement. 6. Apprendre – J’ai toujours voulu apprendre de nouvelles choses, ainsi j’essaye d’étudier les documents du Saint-Père et de regarder les DVD sur le catéchisme ou sur d’autres sujets. Je ne pratiquerai jamais plus mon travail d’infirmière, mais cela fait partie de ma vocation de rester au courant des développements dans ma profession: peut-être qu’un article que je lis pourrait être utile pour quelqu’un d’autre. J’aime la sagesse et je prie souvent l’Esprit Saint de m’aider à ne pas dire des paroles inutiles. 7. Relations – Par le passé, j’essayais de rester en contact avec d’autres personnes en envoyant des lettres ou en téléphonant. Cependant, les temps ont changé et, si à 50 ans j’ai passé le permis de conduire, maintenant j’ai dû apprendre à utiliser l’e-mail pour pouvoir avoir des nouvelles et rester en contact avec tous. J’apprends petit à petit, parce que jusqu’à maintenant je sais bouger la souris seulement dans une seule direction! Ma conclusion? Oui, c’est un peu difficile d’avoir 93 ans, mais cela ne signifie pas que l’on ne peut pas avoir une vie remplie et satisfaisante.
Agatha O’Donnell
Oct 4, 2014 | Focolare Worldwide
C’est pour 19.00, heure italienne, l’ouverture officielle du 50° de Loppiano (FI-Italie), premier centre international des Focolari et lieu d’expérimentation permanente d’un style de vie basé sur le dialogue et l’accueil interculturel. Par message vidéo, les vœux du Pape François aux habitants de Loppiano et à tous ceux qui suivront l’événement. Le président du Conseil, Matteo Renzi, a confirmé sa participation pour l’amitié qui le lie depuis de nombreuses années à la citadelle, depuis l’époque de son engagement politique en Toscane. L’événement, transmis en direct en streaming sur loppiano.it et par TV2000 à 22.30, marque le début d’une année d’initiatives culturelles, un parcours de connaissance et de diffusion des valeurs qui animent la vie de Loppiano et qui ont attiré jusqu’à aujourd’hui plus d’un million deux cent mille personnes du monde entier. Avec ses 800 habitants actuels issus de plus de 60 pays, Loppiano assume la physionomie d’un laboratoire interculturel permanent au service de la paix et de l’harmonie entre les peuples. Les premières 50 années du Centre international seront parcourues à travers des interviews faites aux protagonistes de la première heure, des contributions artistiques internationales, des témoins de traditions culturelles et religieuses non chrétiennes qui, une fois rentrés dans leurs pays respectifs, ont traduit ce qu’ils ont vécu à Loppiano, en actions politiques, travail, modèles éducatifs dans différents milieux sociaux et culturels. Les synergies entre le territoire et les institutions sont rapportées à travers la contribution des divers éléments culturels et économiques de la citadelle et des communautés locales. L’actrice Barbara Lo Gaglio animera la soirée avec les acteurs Paolo Bonaccelli et Fabrizio Bucci. L’événement complet est une co-production Centre International Loppiano – TV 2000. Le rendez-vous s’insère dans le cadre de LoppianoLab, laboratoire national d’économie, culture, citoyenneté, communication et formation avec la méthode et l’horizon de la culture de l’unité.
Link à l’événement Loppiano: www.loppiano.it Facebook: www.facebook.com/loppiano.it Blog Twitter: #50Loppiano Twitter @LoppianoLab L’événement sera transmis en direct sur loppiano.it par télévision sur TV2000 .
Oct 3, 2014 | Non classifié(e)
Avec ses 98 millions d’habitants, l’Éthiopie est le second pays du continent africain en termes de population, après le Nigeria. Depuis deux décennies il a conquis la paix après une terrible guerre contre l’Eritrée voisine, qui a duré plus de 17 ans, et qui a mis à genoux les deux peuples. Aujourd’hui elle est considérée comme le centre de l’Afrique : l’Union Africaine y a son siège et là se jouent les intérêts de peuples entiers. On y trouve toutes les ambassades du continent et 115 nations non-africaines sont représentées. C’est la journaliste Liliane Mugombozi qui fait le récit de son voyage. Elle est directrice de New City Africa et elle a été invitée, avec deux autres focolarini, par l’évêque du diocèse de Meki, au nord du pays, du 10 au 23 août dernier « Je suis de retour de l’Ethiopie où, avec Charles et Legesse, nous avons été invités par l’évêque Abram. Pour moi maintenant, la Corne de l’Afrique n’est plus uniquement le terrorisme en Somalie ni la dictature en Eritrée ; ni l’Ethiopie seulement l’aéroport d’Addis Abeba où je fais escale lors de mes voyages pour Rome.
Maintenant Addis est pour moi le sourire de cet enfant qui m’a aidée à porter ma valise, elle se trouve dans le regard hospitalier de la sœur qui m’a accueillie dans le centre où j’ai pu me reposer avant de reprendre le voyage le lendemain. Je l’ai trouvée palpitante et vivante dans ce prêtre qui m’a introduite avec gentillesse dans la réalité de ce peuple, dans cette lépreuse, stigmates de la société, dans ce jeune qui voulait me connaître. Et encore dans cette souffrance qui m’a effleurée pour les murs qui divisent encore l’Eglise catholique et orthodoxe.
La rencontre avec 4 évêques, dont l’archevêque d’Addis Abeba, Bernhaneyesus Souraphiel, a eu un fort impact sur nous. Leur espoir que les Focolari peuvent apporter leur aide est grand. Ces jours-ci nous avons pu partager, de l’intérieur, la vie de la petite communauté catholique : vraiment une expérience édifiante ! Le témoignage évangélique du groupe exigu de catholique, arrive non seulement aux chrétiens de l’Eglise orthodoxe antique et diverses églises pentecôtistes en augmentation partout, mais aussi les autres présences religieuses du pays, surtout la présence musulmane. Nous avons trouvé une Eglise vivante et engagée, qui a su devenir charité incarnée dans les structures de la société : au niveau de l’instruction, de la santé, de l’agriculture… dans une société qui change et évolue à un rythme vertigineux. En marchant dans les rues, passant au milieu des gens, on sent un pays qui « vibre » sur tous les fronts : politique, social, dans les communications, avec d’énormes possibilités de développement. Le souhait exprimé par les évêques est celui de « chercher la clé d’accès pour entrer dans ce monde avec les valeurs de l’évangile. La politique ne suffit pas, nous devons faire notre part. Depuis bien longtemps nous sentons que l’Eglise a besoin de laïcs formés. Et vous en faites partie… le mouvement des Focolari ici doit avoir à faire avec la formation des laïcs… ». Je me suis souvenu des paroles que Jean Paul II adressa à Chiara Lubich il y a quelques années, l’invitant à contribuer à « donner une âme à l’Europe ». En Ethiopie aussi les paroles des évêques étaient sur le même ton, comme s’ils nous disaient « c’est pareil ici, il faut donner une âme à ce pays ».
Oct 2, 2014 | Focolare Worldwide
Réconciliation Il y a des années ma mère et ses frères ont vendu une propriété. Un de mes oncles, insatisfait de ce qu’il avait reçu, s’est par la suite opposé à la vente d’une ruine qui restait, rompant les relations avec les autres. Considérant qu’il était absurde de se disputer pour quatre pierres, je suis allée le trouver avec ma mère, en lui faisant cadeau d’un livre d’expériences positives vécues en famille. Il s’agissait pour nous d’écouter les raisons de cet oncle fâché, comprendre les motifs de sa rancœur. C’est seulement avant de partir que j’ai pu lui dire quelque chose sur la valeur de la paix en famille. A ma grande surprise il m’a proposé de m’accompagner en voiture jusqu’au car, et en me saluant il a aussi embrassé sa sœur à qui il n’avait même pas dit bonjour. M.F.L. – Italie Elle ne serait pas née Ses parents et ses amis la poussaient à avorter. Mais elle, fille mère, sûre de pouvoir compter sur nous, a tenu bon. Elle a donné naissance à Marie, une belle petite fille, mais un peu fragile. Elle nous l’a confiée pendant cinq mois, le temps de finir ses études à l’étranger. Parfois on se demandait si on avait bien fait : avec aucun de nos enfants on n’avait dû se réveiller si souvent la nuit, aucun n’avait été aussi malade que Marie ! Mais une autre pensée s’est vite imposée à nous: sans notre disponibilité Marie ne serait même pas née et qui sait comment aurait fini sa mère ! Quand elle est rentrée, sa famille l’a accueillie. Une année après elle s’est mariée et aujourd’hui elle a trois enfants. F.Z. – République Tchèque Solidarité Depuis dix ans je vis avec mon père l’évolution de sa maladie: le négociant du cours toujours prêt à lancer une blague et le grand-père fier de ses petits-enfants ont fait place à une personne dépendant complètement des autres. Après une première révolte de ma part, je ne voyais en effet que les aspects négatifs de cette situation, je me suis rendue compte que cette maladie avait suscité beaucoup de solidarité : des personnes viennent tenir compagnie à maman, nos proches sont devenus plus attentifs et plus disponibles… sans parler de cette auxiliaire de vie, une philippine, qui a une excellente relation avec nous, au point que nous la considérons comme de la famille : abandonnée par son mari, elle a pu ainsi subvenir aux besoins de ses trois enfants. N.B – Italie Un fil invisible Nos enfants avaient à peine terminé leurs études supérieures lorsque mon mari est tombé gravement malade, lui qui était fort comme un roc. C’est alors qu’a commencé pour lui un calvaire d’hospitalisations et d’interventions chirurgicales épuisantes. N’ayant comme soutien que Dieu seul, Michel et moi nous sommes préparés à la séparation désormais très proche. Lors d’un moment de confidence, alors qu’il souffrait beaucoup, c’est lui qui m’a encouragée : « Tu es une femme merveilleuse. Nos enfants ont de la chance de t’avoir comme mère ». Et en me remettant sa bague de mariage il a ajouté: «Je t’aime, je t’aime pour toujours ! Je t’aiderai davantage lorsque je ne serai plus de ce monde ». Lorsque Michel est mort, c’est comme s’il nous avait emmenés avec lui; plus que jamais il est à nos côtés. Un fil invisible relie le ciel et la terre. L.S. – Italie
Oct 1, 2014 | Non classifié(e)

Yangon
L’amour pour la liberté est un des messages les plus forts qui nous arrive du peuple birman, également à travers la figure de la leader pacifiste Aung San Suu Kyi, Nobel pour la paix de 1991, qui a fait connaître au monde entier les vicissitudes d’un peuple sorti de l’isolement. Tout aussi tenace et plus silencieuse, l’action des Jeunes pour un monde uni qui, à Yangon, ex-capitale du Pays, ont organisé, au printemps, un mini-Genfest, faisant ainsi référence au rendez-vous mondial qui s’est déroulé à Budapest en 2012, et qui avait alors rassemblé 12.000 jeunes. En partant du mot d’ordre «Let’s Bridge», ils ont présenté, avec l’image du pont, les différentes étapes pour créer des relations entre les personnes, les cultures et les peuples. Les histoires racontées étaient le fruit de l’engagement des jeunes à propos de l’écologie, la paix, la culture du ‘donner’, les rapports en famille. Les moments de suspension n’ont pas manqué à cause de l’électricité défectueuse, qui plus d’une fois a fait sauter l’installation technique. Mais le message est passé: faire un premier pas pour lancer un pont vers l’autre. Après le Genfest de Yangon, les jeunes du Myanmar se sont rendus dans le nord, répondant à l’invitation d’un groupe de 80 étudiants de Mandalay, pour un autre Genfest local. Ils sont partis de Yangon à 14 et ont rejoint les autres après une nuit de voyage. «Nous avons vécu de très beaux moments avec les jeunes de Mandalay – racontent-ils -. Grâce à leur amitié et simplicité, nous étions déjà comme des frères et sœurs. Dans cette atmosphère, ils ont pu comprendre facilement ce que nous voulions transmettre». Et la construction des ponts avec tous se concrétise: ils ont par trois fois rendu visite dans des orphelinats ou dans des homes pour personnes âgées afin de partager leur amour et leur soutien. Ils ont organisé un post-Genfest, aussi bien à Yangon qu’à Mandalay afin de promouvoir la fraternité et la paix. Activités qui, comme un tam-tam, entraînent d’autres amis. 
Sport for Peace (Vietnam)
Au Vietnam, place au sport, avec une journée de «Sport for Peace». L’appel pour la paix – sur fond de la grave situation mondiale – a été sensiblement attendu. Même les plus jeunes, adhérant à l’invitation du Pape François à aimer et à prendre soin des plus âgés et des plus petits, se sont donnés rendez-vous pour visiter une maison pour personnes âgées et un orphelinat. A Bangkok, en Thaïlande, «Connect» est l’initiative entreprise par des jeunes avec l’idée de se relier à d’autres et l’outil utilisé a été le workshop: art, chant, danse et cuisine. «Nous avons vu arriver non seulement des jeunes mais aussi quelques familles avec leurs enfants, racontent-ils. Nous étions également plus de 60, avec la présence d’autres nationalités: Pakistan, Myanmar, Chine et un bon groupe du Timor oriental». Ensuite, la visite aux enfants du slum de Bangkok, entraînant un groupe d’universitaires; des actions de récolte de fonds pour les victimes de catastrophes naturelles: l’âme en a été la créativité juvénile d’une part, et l’esprit de solidarité avec la certitude que l’amour de Dieu vainc tout, d’autre part. Et puis ils ont été vers le nord… 
Thaïlande
Après 5 à 6 heures de voyage de la ville de Chiang Mai, on arrive dans un coin perdu où est en train de naître un nouveau centre d’accueil pour les jeunes des villages tribaux. «Nous sommes allés visiter les 18 jeunes qui font «home schooling». Ensemble, ils construisent ce centre de leurs mains. Le but de ce voyage était de voir ensemble comment mettre sur pied un programme de formation basé sur la Parole de Vie. Nous avons ainsi commencé à travailler avec une nouvelle «périphérie» – les jeunes des tribus – qui tient fort à coeur à l’Église locale».
Sep 30, 2014 | Non classifié(e)
Le 28 septembre, place St Pierre, le Pape François a rencontré les personnes âgées et les grands- parents à l’occasion de la première journée internationale dédiée au troisième âge, une initiative du Conseil Pontifical pour la Famille. Cette rencontre intitulée: « La bénédiction d’une longue vie » a coïncidé avec la Journée de prière pour le Synode sur la Famille, et s’inspire des nombreuses interventions du Pape qui a rappelé à plusieurs reprises la tragique « culture du rejet », caractéristique « d’un peuple qui ne prend plus soin des personnes âgées » en les mettant de côté « avec des comportements derrière lesquels il y a une euthanasie cachée ». Le Pape François a remercié Benoît XVI de sa présence, en déclarant : « Je l’ai dit déjà tant de fois que je suis heureux que vous soyez ici tout près, que vous habitiez au Vatican, car c’est comme d’avoir à la maison le grand-père rempli de sagesse, merci ». Benoît XVI, au premier rang, a joint les mains et les a tendues vers François qui remerciait alors l’assemblée d’être venue si nombreuse à cette fête des grands-parents et des personnes âgées. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer que – comme l’avait dit Mgr Paglia, président du dicastère pour la famille – “La vieillesse n’est pas un naufrage mais une vocation”: l’espérance de vie augmente, mais on n’a pas développé à ce sujet une réflexion convenable ni dans le domaine politique, ni en matière économique, ni dans la société et encore moins dans la culture »
“ La vieillesse doit être repensée et avec elle l’engagement des personnes âgées dans le monde ainsi que celui de l’Eglise envers elles. Sans oublier leur contribution proprement citoyenne, il y a aussi une culture que les personnes âgées peuvent promouvoir : celle de ne pas concevoir le déclin de la vie physique comme une tragédie définitive mais comme un témoignage d’espérance en l’au-delà » L’événement du 28 septembre est en lien étroit avec la journée de prière pour le Synode sur la Famille, “lieu fondamental et primordial où la personne âgée peut vivre au sein d’un tissu de relations qui la soutiennent – précise encore Mgr Paglia – des relations qu’elle est appelée à son tour à vivifier et enrichir. Les personnes âgées ne font pas seulement l’objet d’attentions et de soins, ce sont aussi des personnes à part entière, porteuses d’une perspective de vie nouvelle » Pour vous familiariser avec cette dimension de la vie, nous vous conseillons deux publications en langue française (Editions Nouvelle Cité) :
- La Vieillesse (Loïc Gicquel des Touches) Collection : « Ce que nous dit la Bible sur… »
- « Bien vieillir ça s’apprend » (Revue Nouvelle Cité, novembre-décembre 2012, n°558)
- Editions Nouvelle Cité, Domaine d’Arny 91680 – Bruyères-le-Châtel
- tél: 00 33 1 69 17 10 06 Mail: commercial@nouvellecite.fr
Sep 29, 2014 | Non classifié(e)
Le dimanche 28 septembre à 12h30 une liaison internet en direct a marqué la conclusion des travaux de l’Assemblée Générale du Mouvement des Focolari : un nouveau départ sous le signe de l’engagement à vivre en « hommes-monde » selon l’expression chère à Chiara Lubich, reprise par le Pape François lors de l’audience du 26 septembre : « Des hommes et des femmes qui ont l’âme, le cœur et l’esprit de Jésus et pour cela capables de reconnaître et d’interpréter les besoins, les préoccupations et les espérances qui habitent le cœur de chaque homme ». On pu aussi apprécier son échange chaleureux et ouvert avec les chrétiens des différentes églises et les personnes de convictions non religieuses présentes à l’audience. Ses recommandations ont eu un grand écho chez les 494 représentants du mouvement venus de 137 pays: elles rejoignent en effet les conclusions de cette Assemblée générale 2014 qui a travaillé pendant trois semaines à partir des 3000 propositions provenant de toutes ces nations. Celles-ci sont reprises et résumées dans un document qui oriente l’engagement du Mouvement pour les six prochaines années. Le Pape François a centré son discours autour de trois mots-clés : « Contempler tout en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes – a-t-il dit en citant Chiara Lubich – sortir, se former » et d’encourager vivement le sens de la gratuité, la créativité et l’art du dialogue « qui ne s’apprend pas à bon marché » Trois mots-clés se trouvent dans le document rédigé par l’Assemblée: sortir, ensemble, avec une formation convenable. Il s’agit d’orientations qui ont pour titre le but spécifique des Focolari « Que tous soient un ». Les communautés du Mouvement, répandues dans les cinq continents, les mettront en œuvre en fonction des besoins concrets et des exigences propres à chaque pays. Voir aussi : Contempler, sortir, faire école: les 3 mots du Pape François aux Focolari Interview à Maria Voce et Jesús Morán Assemblée générale des Focolari : un chemin d’unité qui se voit Documentation assemblée