Dans ma jeunesse, en désaccord avec mon curé que je trouvais trop autoritaire et rigide dans les structures, je m’étais peu à peu éloigné de la pratique religieuse jusqu’à ce que le témoignage d’un groupe de chrétiens qui mettaient en pratique le nouveau commandement de Jésus (Jn 13, 34-35) m’a fait changer d’avis et, dans le changement de conduite qui en a résulté, je me suis senti poussé avant tout à me réconcilier avec ceux que j’avais jugés. Je leur ai demandé pardon et nous nous sommes expliqués. Derrière certaines attitudes peu encourageantes, j’ai trouvé un cœur capable de comprendre. Après quelques années, ayant mûri un choix radical pour Dieu, je suis allé le partager avec mon curé, devenu entre-temps un ami : il ne s’y attendait pas et, connaissant mes talents de peintre, il m’a demandé de décorer un panneau sur lequel étaient affichées les annonces des pèlerinages qu’il organisait habituellement pour les paroissiens. Il s’agissait d’une contribution somme toute modeste, mais significative pour lui : elle venait sceller la nouvelle harmonie établie entre nous.
(F. – Italie)
Michel et ses garçons
Michel suivait la formation humaine et spirituelle d’un groupe d’adolescents. Pendant les vacances de Pâques, il les avait emmenés pour une sorte de retraite dans un internat laissé inoccupé par les élèves rentrés chez eux. Les jeunes étaient une trentaine, débordants de vitalité. La première soirée passée à jouer s’était bien déroulée. Le plus difficile était le repos nocturne, car il fallait s’attendre à quelques frasques de la part des jeunes. Une fois qu’il les eut mis au lit et éteint toutes les lumières, Michel attendit. Silence. Après 22 heures, il entendit quelques portes de chambres s’ouvrir doucement. Il les laissa tous sortir, puis sortit à son tour en allumant les lumières du couloir. Les jeunes restèrent figés, s’attendant à une réprimande. Mais Michel s’écria : « Et maintenant… allons tous en ville manger des frites » (les frites en Belgique sont préparées selon une technique particulière : une spécialité). Les jeunes ne s’y attendaient pas. Heureux, ils sont sortis et chacun a eu son cornet de frites. Ensuite, satisfaits, ils sont retournés tranquillement à leur logement. Conquis par Michel, la retraite a donné d’excellents résultats.
(G.F. – Belgique)
Mes élèves à risque
Avant de découvrir l’Évangile comme code de l’existence, je pensais, quand j’étais enfant, que ceux qui suivent Jésus doivent faire beaucoup de sacrifices : maintenant, je sais que la seule chose à laquelle il faut renoncer, c’est son égoïsme. Tout le reste est un gain. Après ce changement de cap, j’ai ressenti de plus en plus le besoin d’approfondir par des études théologiques ce Dieu qui a changé ma vie. Pour moi, enseigner la religion dans certaines classes où ne manquent pas les élèves à risque est désormais une mission qui découle du devoir de communiquer le don reçu. Ce n’est pas facile : en général, étant donné le contexte social dont ils sont issus, leur situation de pauvreté et peut-être aussi le manque de modèles auxquels se référer, ils sont une page blanche en matière de religion. L’Église, avec ses préceptes, est perçue par eux comme une réalité lointaine, dépassée. Il s’agit donc avant tout de se lier d’amitié avec eux, de s’intéresser à leurs centres d’intérêt. Il y a toujours quelque chose de positif à souligner chez chacun d’entre eux ; en s’appuyant sur cela, il est plus facile de les amener à s’ouvrir et à accueillir le message chrétien.
Du 1er au 3 octobre 2025, Castel Gandolfo (Italie) accueillera la conférence internationale « Susciter l’espérance pour la justice climatique », un rassemblement historique pour marquer le dixième anniversaire de l’encyclique Laudato Si’ et pour encourager une réponse mondiale à la crise climatique et écologique du point de vue de la foi, de la politique et de la société civile.
L’événement réunira Sa Sainteté le pape Léon XIV, aux côtés d’éminents dirigeants, tels que la ministre brésilienne de l’Environnement Marina Silva et l’ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger, ainsi que des évêques, des responsables d’agences internationales, des chefs autochtones, des experts du climat et de la biodiversité, et des représentants de la société civile. Pendant trois jours, la conférence comprendra des exposés, des débats, des moments spirituels et des événements culturels qui mettront en lumière les progrès réalisés depuis Laudato Si’ et les mesures urgentes à prendre avant la COP 30 au Brésil.
« À une époque marquée par des défis mondiaux et des blessures profondes, notre engagement pour l’unité et la paix ne peut exclure celui pour une justice climatique qui place la dignité de l’homme et le soin de la Création au centre, déclare Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari, partenaire de l’événement. En tant que Focolari, nous voulons collaborer avec tous, pour préserver et protéger notre maison commune, en vivant avec une nouvelle responsabilité la proximité avec les plus démunis et la solidarité entre les générations, pour un avenir durable. »
L’événement se tiendra en personne à Castel Gandolfo et sera retransmis en direct, ce qui permettra à des milliers de personnes et de médias du monde entier de suivre les principaux messages et de participer à la conversation mondiale.
Du 4 au 6 juin 2025, à la veille du Jubilé des Mouvements qui a réuni place Saint-Pierre les différentes réalités ecclésiales en présence du pape Léon XIV, a eu lieu au Vatican la Rencontre annuelle des modérateurs des Associations de fidèles, des Mouvements ecclésiaux et des Nouvelles communautés, à laquelle les Focolari ont participé. Réunir les charismes pour contribuer au chemin d’unité dans l’Église est le désir commun qui animait les différents participants, en ce moment historique qui nous montre un monde particulièrement déchiré et polarisé. Nous vous proposons ci-dessous quelques interviews de Présidents et Fondateurs qui mettent en lumière le grand besoin de se sentir frères dans ce parcours, et, en même temps, la gratitude de pouvoir se mettre au service pour, tous ensemble, renforcer l’espérance.
Du 4 au 6 juin 2025, à la veille du Jubilé des Mouvements qui a réuni place Saint-Pierre les différentes réalités ecclésiales en présence du pape Léon XIV, a eu lieu au Vatican la Rencontre annuelle des modérateurs des Associations de fidèles, des Mouvements ecclésiaux et des Nouvelles communautés, à laquelle les Focolari ont participé. Réunir les charismes pour contribuer au chemin d’unité dans l’Église est le désir commun qui animait les différents participants, en ce moment historique qui nous montre un monde particulièrement déchiré et polarisé. Nous vous proposons ci-dessous quelques interviews de Présidents et Fondateurs qui mettent en lumière le grand besoin de se sentir frères dans ce parcours, et, en même temps, la gratitude de pouvoir se mettre au service pour, tous ensemble, renforcer l’espérance.
Les bergers de l’ancien Orient comptaient les brebis à leur retour du pâturage, prêts à partir à leur recherche s’il en manquait une. Ils bravaient même le désert, la nuit, pour retrouver les brebis qui s’étaient égarées.
Cette parabole est une histoire de perte et de retrouvaille qui met au premier plan l’amour du berger. Il s’aperçoit qu’une brebis manque, il la cherche, la trouve et la porte sur ses épaules, car elle est affaiblie et effrayée, peut-être blessée et incapable de suivre le berger toute seule. C’est lui qui la ramène en sécurité et finalement, plein de joie, invite ses voisins pour faire la fête ensemble.
« Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! »
Les thèmes récurrents de ce récit peuvent être résumés en trois actions : se perdre, retrouver, célébrer.
Se perdre. La bonne nouvelle est celle du Seigneur qui va à la recherche de ceux qui sont perdus. Nous nous perdons souvent dans les différents déserts qui nous touchent, ou dans lesquels nous sommes contraints de vivre, ou dans lesquels nous nous réfugions : les déserts de l’abandon, de la marginalisation, de la pauvreté, de l’incompréhension, du manque d’unité. Le Berger nous y cherche aussi, et même si nous le perdons de vue, il nous retrouvera toujours.
Retrouver. Essayons d’imaginer la scène de la recherche effrénée du berger dans le désert. C’est une image qui frappe par sa force expressive. Nous pouvons comprendre la joie ressentie que ce soit par le berger ou par la brebis, et cette rencontre redonne à la brebis le sentiment de sécurité après avoir échappé au danger. Le fait de “se retrouver“ est donc précisément un acte de miséricorde.
Fêter. Il rassemble ses amis pour faire la fête, parce qu’il veut partager sa joie, comme il le fait dans les deux autres paraboles qui suivent celle-ci, celle de la pièce d’argent perdue et celle du père miséricordieux[1]. Jésus veut nous faire comprendre l’importance de partager la joie avec tous et nous immunise contre la tentation de juger l’autre. Nous sommes tous des “enfants retrouvés“.
« Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! »
Cette Parole de Vie est une invitation à remercier pour la miséricorde que Dieu a pour nous tous personnellement. Se réjouir, se réjouir ensemble, nous présente une image d’unité, où il n’y a pas d’opposition entre les “justes“ et les “pécheurs“, mais où nous partageons la joie des uns et des autres.
Chiara Lubich écrit : « C’est une invitation à comprendre le cœur de Dieu, à croire en son amour. Nous qui sommes enclins à calculer et à mesurer, nous croyons parfois que même Dieu a pour nous un amour qui, à un certain moment, peut se fatiguer […] La logique de Dieu n’est pas comme la nôtre. Dieu nous attend toujours : en effet, nous lui procurons une joie immense toutes les fois – même si c’est une infinité de fois – que nous revenons vers lui » [2].
« Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! »
Parfois, nous pourrons être ces bergers, ces gardiens les uns des autres qui partent avec amour à la recherche de ceux qui se sont éloignés de nous, de notre amitié, de notre communauté, à la recherche des marginaux, des perdus, des petits que les épreuves de la vie ont poussés en marge de notre société.
« Quelques élèves assistaient occasionnellement aux cours », raconte une enseignante. « Pendant les heures de cours, je me rendais au marché près de l’école : j’espérais les y rencontrer, car j’avais entendu dire qu’ils y travaillaient pour gagner un peu d’argent. Un jour, je les ai enfin vus et ils ont été étonnés que je sois allé les chercher personnellement et ont été impressionnés par l’importance qu’ils avaient pour toute la communauté scolaire. Ils sont donc revenus à l’école et ce fut une véritable fête pour tout le monde ».
«Quelques élèves assistaient occasionnellement aux cours, raconte une enseignante. Pendant les heures où je n’enseignais pas, je me rendais au marché près de l’école: j’espérais les y rencontrer car j’avais entendu dire qu’ils y travaillaient pour gagner un peu d’argent. Un jour, je les ai enfin vus; ils ont été étonnés que je sois allée les chercher personnellement et ils ont été impressionnés par l’importance qu’ils avaient pour toute la communauté scolaire. Ils ont donc recommencé à venir régulièrement à l’école et ce fut une véritable fête pour tout le monde.»
Ce fait exprime la valeur inaliénable de tout être humain. Il nous parle d’un accueil inconditionnel, d’une espérance qui ne se résigne pas et de la joie partagée qui naît lorsque la dignité est restaurée par la réintégration d’une personne dans la communauté en tant que personne unique et irremplaçable.
Il y a des moments dans la vie où nous ne pouvons pas tous marcher au même rythme. Notre propre fragilité, ou celle des autres, nous empêche parfois de marcher aux côtés de ceux qui nous accompagnent. Les causes peuvent être multiples : fatigue, désarroi, souffrance… Mais c’est précisément dans ces moments que s’active une forme d’amour profondément humaine et radicalement communautaire : c’est l’amour attentif qui sait s’arrêter et regarder celui qui ne parvient plus à suivre, qui se fait proche et n’abandonne pas. C’est un amour qui, comme une mère ou un père avec ses enfants, accueille, protège et accompagne. C’est un amour patient qui regarde l’autre avec compréhension, respect et confiance. Il s’agit de porter le fardeau de l’autre, non pas comme un devoir, mais comme un choix d’amour lucide et libre qui accepte de marcher plus lentement, si nécessaire, pour maintenir la communauté, familiale et/ou sociale, vivante et unie.
Ce type d’amour – celui qui se soucie, qui cherche, qui inclut – ne fait pas de distinction entre le bon et le mauvais, entre « celui qui est digne » et celui qui ne l’est pas. Il nous rappelle que nous pouvons tous, à un moment donné, nous retrouver perdus, et que la joie collective d’être retrouvé est plus forte que tout jugement ou séparation.
Cette idée est une invitation à voir l’autre non pas pour ce qu’il a fait, mais parce qu’il est unique et digne d’être aimé. Elle nous invite à vivre l’éthique du prendre soin, sans laisser de côté ni abandonner personne, rétablissant ainsi les liens brisés et célébrant ensemble notre contribution à rendre le monde un peu plus humain.
Martin Buber, philosophe juif, réfléchissant sur la relation profonde entre les personnes comme un lieu de vérité, affirme que l’authenticité ne se trouve pas dans ce que nous faisons seuls, mais dans la rencontre avec l’autre, en particulier lorsqu’elle se fait dans le respect et la gratuité.
L’IDÉE DU MOIS est actuellement réalisée par le « Centre pour le dialogue avec les personnes de croyance non religieuse » du Mouvement des Focolari. Il s’agit d’une initiative née en 2014 en Uruguay pour partager avec des amis non croyants les valeurs de la Parole de Vie, c’est-à-dire la phrase de l’Écriture que les membres du Mouvement s’engagent à mettre en œuvre dans la vie quotidienne. Actuellement L’IDÉE DU MOIS est traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays, avec des adaptations du texte pour s’adapter aux différentes sensibilités culturelles. www. dialogue4unity.focolare.org
Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé, mais parfois, après un grand incendie dans les bois, quand tout est brûlé, dénudé, recouvert de cendres, sans vie, on aperçoit une petite plante qui pousse. Juste là où tout semblait mort. Quand je m’en aperçois, j’éprouve une sensation merveilleuse : là où la vie semblait terminée, la nature est plus forte. Elle pousse, elle gagne, elle vit, même quand cela semble impossible. C’est dans ces moments-là que je comprends à quel point il est merveilleux de vivre sur une planète capable de se régénérer, malgré ses blessures.
Mais combien de temps pourra-t-elle encore le faire ?
Le 2 juillet dernier a été publié le Messaggio del Santo Padre Leone XIV (message du Saint-Père Léon XIV) pour la Xe Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, qui sera célébrée le lundi 1er septembre 2025, intitulé « Graines de paix et d’espérance ». Quel magnifique héritage nous a laissé François avec son Encyclique Laudato si’ (Enciclica Laudato si’) publiée il y a dix ans : si actuelle, si importante, si précieuse. Et je trouve très beau que le pape Léon reprenne pleinement cet héritage en annonçant le mois dédié à la sauvegarde de la création (du 1er septembre au 4 octobre), qui commence précisément par cette journée de prière.
Mais que dit concrètement ce message ?
Revenant à l’exemple de l’incendie dans la forêt, Léon XIV nous rappelle que la graine « se livre entièrement à la terre et là, avec la force disruptive de son don, la vie germe, même dans les endroits les plus inattendus, dans une capacité surprenante à générer l’avenir ». Puis il s’adresse à nous, habitants de ce monde, en nous rappelant que « dans le Christ, nous sommes des graines », « des graines de paix et d’espoir ».
Une invitation forte et claire à vivre, du 1er septembre au 4 octobre, l’initiative œcuménique du « Temps de la Création » : un mois d’initiatives à inventer, à préparer, à mettre en œuvre, afin d’accorder toujours plus d’attention à la protection de notre « maison commune », que nous habitons tous, indépendamment de nos différences. « Outre la prière, il faut la volonté et des actions concrètes qui rendent perceptible cette « caresse de Dieu » sur le monde », affirme le pape Léon. Et encore : « Il semble qu’il manque encore la conscience que la destruction de la nature ne touche pas tout le monde de la même manière : bafouer la justice et la paix signifie frapper davantage les plus pauvres, les marginalisés, les exclus. (…) En travaillant avec dévouement et tendresse, on peut faire germer de nombreuses graines de justice, contribuant ainsi à la paix et à l’espoir ».
Chacun est appelé à participer : individuellement ou en groupe, dans des associations, des organisations, des entreprises… pourquoi pas ? Chacun avec ses propres idées, son propre engagement.
Dans son message, le pape Léon XIV écrit : « L’encyclique Laudato Si’ accompagne l’Église catholique et de nombreuses personnes de bonne volonté depuis dix ans : elle continue de nous inspirer et l’écologie intégrale est de plus en plus choisie et partagée comme voie à suivre. Ainsi se multiplieront les graines d’espoir, à « garder et cultiver » avec la grâce de notre grande et indéfectible Espérance, le Christ Ressuscité ».
Et que fait le pape ? Il commence lui-même, en étant le premier à promouvoir ces initiatives. Il institue, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, la « Messe pour la Sauvegarde de la Création », officialisée par le décret sur la Missa pro custodia creationis (Decreto sulla Missa pro custodia creationis) le pape Léon XIV a déjà utilisé ce nouveau formulaire le 9 juillet 2025 lors d’une Eucharistie privée qu’il a célébrée au Borgo Laudato Si’, pendant son séjour à Castel Gandolfo (Rome). Désormais, tout le monde pourra demander à célébrer une messe à cette intention, celle d’être les fidèles gardiens de ce que Dieu nous a confié : dans nos choix quotidiens, dans les politiques publiques, dans la prière, dans le culte et dans la manière dont nous habitons le monde.
Le titre « Graines de paix et d’espoir » apparaît aujourd’hui comme une prophétie désarmante. Ce sont peut-être les deux seuls mots qui, en cette période si sombre pour l’humanité, continuent d’avoir un sens. Ce sont les mots qui nous permettent de recommencer, de semer, de croire que cette herbe fraîche continuera à pousser même là où la terre semble brûlée et morte. Des actions comme celles-ci me font comprendre que toutes les Églises ne changent pas d’avis sur les questions essentielles pour la vie de l’humanité. Et surtout, qu’elles ne cessent de penser à l’avenir des nouvelles générations.
Du 4 au 6 juin 2025, à la veille du Jubilé des Mouvements qui a réuni place Saint-Pierre les différentes réalités ecclésiales en présence du pape Léon XIV, a eu lieu au Vatican la Rencontre annuelle des modérateurs des Associations de fidèles, des Mouvements ecclésiaux et des Nouvelles communautés, à laquelle les Focolari ont participé. Réunir les charismes pour contribuer au chemin d’unité dans l’Église est le désir commun qui animait les différents participants, en ce moment historique qui nous montre un monde particulièrement déchiré et polarisé. Nous vous proposons ci-dessous quelques interviews de Présidents et Fondateurs qui mettent en lumière le grand besoin de se sentir frères dans ce parcours et, en même temps, la gratitude de pouvoir se mettre au service pour, tous ensemble, renforcer l’espérance.
Écoutons Chiara Amirante, fondatrice de la Communauté Nuovi Orizzonti
Du 4 au 6 juin 2025, à la veille du Jubilé des Mouvements qui a réuni place Saint-Pierre les différentes réalités ecclésiales en présence du pape Léon XIV, a eu lieu au Vatican la Rencontre annuelle des modérateurs des Associations de fidèles, des Mouvements ecclésiaux et des Nouvelles communautés, à laquelle les Focolari ont participé. Réunir les charismes pour contribuer au chemin d’unité dans l’Église est le désir commun qui animait les différents participants, en ce moment historique qui nous montre un monde particulièrement déchiré et polarisé. Nous vous proposons ci-dessous quelques interviews de Présidents et Fondateurs qui mettent en lumière le grand besoin de se sentir frères dans ce parcours, et, en même temps, la gratitude de pouvoir se mettre au service pour, tous ensemble, renforcer l’espérance.
Écoutons Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté Sant’ Egido.
Le Gen Rosso, groupe international du Mouvement des Focolari, a annoncé la sortie de son nouvel album intitulé « The Best Spirituals ». Cette compilation représente un moment important dans leur carrière, car elle rassemble les versions live des morceaux les plus célèbres du répertoire spirituel du groupe, enregistrés lors des tournées de 2020 à 2025. L’album se distingue tant par la sélection des morceaux que par les nouveaux arrangements et les réinterprétations qui offrent un visage frais et actuel à des mélodies intemporelles.
Chaque morceau est le fruit d’un travail minutieux de réinterprétation conçu pour impliquer le public et faire revivre l’essence des « Spirituals » dans un contexte contemporain. De plus, les performances live capturent l’émotion et la connexion unique entre les artistes et le public, créant une expérience d’immersion dans laquelle chacun peut se sentir partie prenante du message universel d’espoir et de proximité.
« Voir ces morceaux continuer à vivre et à générer de la vie encore aujourd’hui est quelque chose de merveilleux et de très important, un patrimoine qui doit être valorisé et préservé au fil du temps », affirme le groupe musical. Ce désir de maintenir la tradition vivante se reflète dans les concerts du Gen Rosso, où le public est invité à chanter et à participer, transformant chaque performance en un événement collectif de joie et de partage. « The Best Spirituals » n’est pas seulement un album, c’est une invitation à découvrir et redécouvrir la beauté des messages que ces morceaux véhiculent. Avec des sons, des arrangements harmonieux et des rythmes nouveaux, le groupe continue de transmettre toute sa passion pour la musique, rendant hommage à un patrimoine musical et culturel qui transcende le temps et les générations.
La sortie de l’album est une occasion à ne pas manquer pour les amateurs de la musique du Gen Rosso et pour tous ceux qui croient au pouvoir de l’art comme facteur de communion et de changement.
Le Gen Rosso invite tout le monde à se joindre à lui dans ce voyage musical particulier, à redécouvrir ensemble la valeur intemporelle des « Spirituals » et à se laisser transporter par les émotions que seules la musique et l’histoire peuvent évoquer. L’album est disponible depuis le 11 août sur toutes les plateformes numériques.
Ma belle-mère n’était pas satisfaite du travail effectué par l’ouvrier envoyé par son fils. Lorsque nous lui avons fait remarquer qu’elle n’était jamais contente, elle a réagi vivement. Plus tard, au dîner, elle boudait encore, et lorsque j’ai tenté de minimiser l’incident, elle s’est emportée et m’a reproché des choses dont je ne me sentais absolument pas coupable.
Elle finit par se lever de table et aller se réfugier dans sa chambre. Ah, si chacun était resté chez lui !… Mais en moi, la voix de la charité qui couvre comme un manteau les défauts et les faiblesses me poussa à aller la trouver. Je la trouvai en larmes. À ma demande de pardon, elle associa son fils à ses reproches à mon égard. Je n’avais plus qu’à partir : j’avais l’impression d’en avoir assez fait… mais la voix de l’instant précédent m’a suggéré d’essayer à nouveau. Après avoir débarrassé la table, je suis retournée vers elle pour la convaincre que j’étais vraiment désolée, je l’ai serrée dans mes bras comme je l’aurais fait avec ma mère. Et je ne l’ai quittée qu’après que la tension se soit apaisée et que je l’ai vue s’assoupir. J’en ai remercié Dieu et, le lendemain, mon salut souriant a dissipé la dernière gêne de ma belle-mère.
Maria Luisa – Italie
À l’hôpital
J’avais été hospitalisée pour une opération du nez à l’hôpital de Ribeirão Preto. Ce n’était pas la première fois, car je souffre d’une maladie rare et j’ai besoin de soins fréquents : c’est pourquoi je n’aime pas l’hôpital et j’avais très peur, mais je me suis mise à tout faire par amour pour Jésus.
Par exemple, j’ai bu du lait avec de la crème, ce que je n’aime pas du tout ; le jour de l’opération, j’ai enfilé sans broncher les vêtements de l’hôpital ; je n’ai pas déjeuné pour pouvoir prendre l’anesthésiant ; j’ai patienté avec amour pendant quatre heures avant d’être opérée et j’ai essayé d’aimer les autres enfants hospitalisés avec moi. Après l’opération, j’ai attendu encore plusieurs heures que le médecin m’appelle pour le contrôle.
J’avais déjà faim, j’étais fatiguée et je me suis énervée, alors j’ai renversé une chaise et j’ai grogné. Mais je me suis immédiatement souvenue de ce que j’avais promis à Jésus et je me suis repentie. Peu après, la porte s’est ouverte : c’était le médecin qui m’appelait.
Paulinha, 7 ans – Brésil
Réciprocité
Un matin, j’entends sonner à la porte : la personne se présente comme B., la locataire qui habite en dessous de chez moi, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle me demande de la laisser entrer car elle s’est retrouvée dehors sans ses clés, en l’absence de son mari. Je lui ouvre et l’invite à rester un peu chez moi en attendant qu’il arrive.
Comme je la vois triste et confuse (elle se rend parfois compte de sa situation), pour ne pas lui faire peser le poids de la situation, je lui fais remarquer que ce genre d’imprévu peut arriver à tout le monde, par inadvertance. Nous discutons un peu, jusqu’à ce qu’elle se souvienne qu’elle est restée sans clés et qu’elle soit à nouveau prise d’angoisse.
Comme je ne me sens pas capable de laisser cette personne dans cet état, même si je suis en fauteuil roulant, je l’accompagne dans l’ascenseur jusqu’à l’étage du dessous pour la rassurer.
Mais avant cela, B. s’est également montrée attentionnée à mon égard : elle a en effet pris soin de placer le paillasson devant ma porte d’entrée afin qu’elle ne puisse pas se fermer. Je lui tiens donc compagnie jusqu’à l’arrivée de son mari.
Depuis plus de treize ans, nous sommes engagés dans un dialogue concret avec un groupe de familles musulmanes turques qui vivent dans notre ville, Ljubljana (Slovénie). Une expérience qui a commencé de manière tout à fait fortuite. Je travaillais comme dentiste et l’une des premières familles turques arrivées en Slovénie faisait partie de mes patients. De cette première rencontre est né un lien profond qui, au fil du temps, a impliqué d’autres familles de la même communauté. Après le coup d’État manqué en Turquie en 2016, en effet, de nombreuses personnes ont été accusées d’appartenir à un mouvement hostile et ont été contraintes de fuir, trouvant refuge dans notre pays. À partir de ce moment, le nombre de familles avec lesquelles nous avons commencé à interagir a rapidement augmenté, atteignant environ 50 personnes en quelques mois. Nous avons rapidement compris qu’il ne s’agissait pas d’un simple échange culturel, mais que ce lien s’était transformé en une véritable relation d’entraide : nous avons aidé à l’apprentissage de la langue, aux démarches administratives, inscriptions scolaires jusqu’à l’aide dans les besoins quotidiens. Une amitié, en somme, qui a progressivement donné lieu à un dialogue profond, notamment sur les valeurs et sur la spiritualité.
Au fil du temps, nous avons eu l’occasion de leur présenter le mouvement des Focolari et l’idéal d’un monde uni. Cela a donné lieu à un partage de nombreux points communs entre le charisme des Focolari et leur spiritualité.
L’un des aspects les plus significatifs de ce parcours a été de participer aux fêtes religieuses les uns des autres. Nous avons participé aux dîners de l’iftar pendant le ramadan, tandis que les familles musulmanes ont manifesté leur intérêt pour les fêtes chrétiennes. Pendant quatre années consécutives, nous avons célébré Noël ensemble. Les familles musulmanes ont d’abord été surprises par la profondeur spirituelle de cette fête, dont elles avaient une vision principalement consumériste, influencée par les médias occidentaux.
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De ce désir d’approfondir davantage le dialogue est né le projet Pop the Bubbles, en collaboration avec l’Association pour le dialogue interculturel et la Social Academy, où je travaille. L’objectif était de surmonter les préjugés et les barrières entre les communautés, en favorisant la rencontre entre les familles turques et slovènes. Le projet a impliqué un groupe de familles pendant une année entière, au cours de laquelle nous avons travaillé ensemble pour identifier les valeurs communes aux deux cultures. À la fin du parcours, six valeurs fondamentales ont émergé : la famille, la citoyenneté active, dialogue interculturel, démocratie, liberté et inclusion. Pour conclure le projet, nous avons organisé deux camps de cohabitation, l’un de trois jours et l’autre de cinq jours, auxquels ont participé 73 personnes. Outre les rencontres d’échange culturel, le projet a également donné lieu à des initiatives concrètes de solidarité, telles que l’aide aux réfugiés ukrainiens. Cela a démontré que travailler ensemble pour un objectif commun peut renforcer les liens entre différentes communautés. De plus, ces dernières années, j’ai commencé à travailler dans une ONG (Social Academy) qui s’occupe des jeunes, et les familles turques m’ont demandé de m’occuper également de leurs adolescents, en leur transmettant les valeurs communes que nous avons découvertes ensemble. Cette étape a été très importante, car elle a démontré la confiance qui s’était créée entre nos communautés.
Au cours de la même période, un projet innovant a vu le jour : la création d’une application visant à favoriser le dialogue entre des personnes ayant des opinions opposées – hardtopics.eu. L’application fonctionne en mettant en contact deux personnes qui ont répondu de manière divergente à un questionnaire sur des sujets polarisants. Le système les met en relation et les invite à un débat dans un environnement préparé, dans le but de surmonter la polarisation sociale et de promouvoir une culture du dialogue. Cette application sera bientôt utilisée dans les lycées et les universités de Ljubljana. L’enthousiasme manifesté par les jeunes pendant la phase de test a confirmé la valeur de cette initiative.
Je pense qu’il est essentiel de créer des réseaux de dialogue interreligieux au niveau européen. Le chemin que nous avons emprunté montre qu’avec de la patience et du dévouement, il est possible de construire des relations authentiques basées sur la confiance, le respect et le partage de valeurs communes.