13 Déc 2019 | Non classifié(e)
Inauguration de l’exposition « Chiara Lubich Ville Monde » à Tonadico di Primiero « On ne peut pas comprendre Chiara sans la situer dans le contexte où elle a vécu. » C’est par ces mots que Jesús Morán, coprésident du Mouvement des Focolari, a conclu, le dimanche 8 décembre, les interventions de la cérémonie d’inauguration de l’exposition dédiée à Chiara Lubich, au Palais Scopoli, à Tonadico di Primiero, juste un jour après celle de Trente. « Pendant la guerre Chiara s’est beaucoup donnée à Trente, sa ville natale, mais c’est à Primiero, en 1949, que Dieu lui a donné la clé pour comprendre ce qu’elle était appelée à réaliser. Chiara a trouvé la lumière ici, dans les montagnes, mais il faut aller à Trente et dans chaque ville pour comprendre les conséquences de son charisme. » C’est ce lien profond qui unit les deux expositions : celle de Tonadico n’est pas une annexe de celle de Trente, mais l’histoire d’une décennie de lumière.
La vallée du Primiero a exprimé sa reconnaissance de diverses manières et à travers différentes voix : celle de la conseillère pour la culture, Francesca Franceschi, (« Primiero représente l’origine, la retraite où Chiara a trouvé des réponses à ses questions »), celle du maire adjoint Paolo Secco (« Notre tâche n’est pas seulement de garder vivant son souvenir, mais d’être une communauté qui répond aux inspirations idéales qui ont animé Chiara »), celle du président de la Communauté du Primiero, Roberto Pradel, (« Chiara s’est consacrée au développement de relations humaines : que la semence qu’elle a jetée porte du fruit »). Giuseppe Ferrandi, directeur de la Fondation Musée Historique du Trentin, a illustré le sens profond des deux expositions : « Pour la première fois notre Fondation a réalisé une exposition dédiée à une personne : nous l’avons fait parce que Chiara est une figure avec qui la région de Trente, mais pas seulement, doit composer. Le Trentin, qui l’ vue naître, doit découvrir chez Chiara la dimension d’un fort attachement aux traditions vivantes, fruit de relations, mais sans s’arrêter à elles, pour s’ouvrir au monde afin de ne pas être stérile. Qui mieux que Chiara Lubich peut nous garantir cette capacité de relations dont le monde a besoin aujourd’hui ?
Alba Sgariglia, co-responsable du Centre Chiara Lubich, a exprimé la gratitude de tout le Mouvement envers la Fondation : « Nous avons travaillé en tandem pour cette étape historique. D’ici, depuis ces montagnes, Chiara s’est projetée vers toute l’humanité : c’est la mission qu’elle a comprise ici. » Annamaria Rossi et Giuliano Ruzzier, les commissaires de l’exposition avec Maurizio Gentilini, en ont souligné les caractéristiques : de grandes images, des citations et de brèves légendes défilent sur le Palazzo Scopoli, juste devant la baïta[1] où Chiara et quelques-unes de ses premières compagnes ont séjouné au cours de l’été 1949. Au rez-de-chaussée du palais, où sont conservés les restes des fresques de la chapelle de San Vittore, il y a quelques écrits et des souvenirs essentiels de cet été, ainsi que des vidéos sur les premières Mariapolis , qui, au fil des étés, jusqu’en 1959, se sont enrichies de personnes de différentes professions, cultures et origines. Sans oublier les « cités-pilotes » du Mouvement dans le monde, les Mariapolis permanentes, où aujourd’hui, tout comme alors dans le Primiero, on témoigne et on expérimente que l’unité est possible.
Paolo Crepaz
[1] grange ou grenier (d’un chalet de montagne)
10 Déc 2019 | Non classifié(e)
Le mercredi 20 novembre, les responsables de Schönstatt de différents pays européens ont visité le Centre International des Focolari à Rocca di Papa (Rome, Italie).
Le mercredi 20 novembre, les responsables du Mouvement Schönstatt d’Autriche, de République Tchèque, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Italie, d’Espagne et de Suisse ont visité le Centre international des Focolari à Rocca di Papa. Le groupe était accompagné par le Père Heinrich Walter, ancien président du Présidium Général de Schönstatt. « Rencontrer Chiara » en visitant sa maison et en priant devant sa tombe était l’un des objectifs de cette visite. Un deuxième objectif des responsables de Schönstatt était d’entrer en dialogue avec les Focolari au sujet des changements sociaux et politiques en Europe, le rôle des Mouvements avec leurs charismes et le sens de la communion entre eux – surtout Ensemble pour l’Europe – dans le contexte des transformations ecclésiales, politiques et culturelles. La délégation a été accueillie au Centre des Focolari par le coprésident, Jesús Morán, et par divers conseillers. Pour mettre les charismes au service du continent et du dialogue, est apparue clairement la nécessité de réaliser des projets culturels qui soient le fruit de la spécificité de chacun, mais aussi de la communion entre tous. La rencontre et le dialogue vécus ont été qualifiés de cordiaux, précieux et fructueux par les représentants des deux mouvements. Ce n’était évidemment qu’une étape dans le long chemin de communion et de collaboration entre Schönstatt et les Focolari, qui a commencé en 1998, à la veille de la Pentecôte, sur la place Saint-Pierre à Rome. En outre, depuis 20 ans, c’est-à-dire depuis le début, Schönstatt fait également partie du réseau des mouvements et communautés qui composent l’initiative Ensemble pour l’Europe et le Père Heinrich Walter est membre à part entière de son comité directeur. Ces dernières années, des relations fraternelles se sont développées entre les Focolari et Schönstatt, mais pas seulement, toutes orientées vers l’unité entre les chrétiens, entre les différentes Églises et confessions ; une unité qui présuppose comme principe de base une réconciliation profonde et véritable, considérée comme un accès direct à l’unité, tout en maintenant la diversité nécessaire, source d’enrichissement et de complémentatrité réciproques. Le mouvement Schönstatt, doté d’un charisme pédagogique, a été fondé par le P. Josef Kentenich en 1914 à Schönstatt, près de Coblence, en Allemagne. Il est particulièrement présent en Europe, en Amérique et en Afrique et regroupe une vingtaine d’instituts séculiers, d’associations et de mouvements autonomes.
Severin Schmid
9 Déc 2019 | Non classifié(e)
Veiller: c’est une invitation à garder les yeux ouverts, à reconnaître les signes de la présence de Dieu dans l’Histoire, dans le quotidien et à aider les autres qui vivent dans les épreuves, à trouver la voie de la vie. Un autre fils Est-ce que j’étais prête à avoir d’autres enfants alors que j’en avais déjà trois ? A cette question d’une amie, j’ai répondu en racontant combien chaque enfant est un don unique et l’expérience de la maternité incomparable à aucune autre, parce que la joie qui accompagne une nouvelle naissance est un bien pour toute la famille, sans parler de l’aspect financier qui semble mystérieusement souligner que chaque fils est voulu par le Ciel. Après ma réponse, mon amie m’a confié être enceinte pour la seconde fois. Avec son mari, ils avaient pensé à l’avortement, car une nouvelle créature aurait compromis la situation financière de la famille. En partant, elle me disait : « Je me sens prête à une nouvelle maternité ». (P.A. – Italie) Faire confiance Nous avions un cousin qui « faisait main basse sur des objets » : lorsqu’il venait chez nous, de petits objets disparaissaient pour réapparaître chez notre oncle et notre tante. Délicatement, Maman signala la chose à cet oncle et à cette tante, mais ceux-ci réagirent comme s’ils étaient offensés et rompirent tout contact avec nous. Comme chrétiens, nous avons essayé de reconstruire le rapport et l’occasion se présenta lorsque le cousin, désormais adolescent, fut exclu de son école car on avait découvert qu’il volait ses camarades de classe. A ce moment-là, mon père fit la suggestion du nom d’un spécialiste à mon oncle et ma tante, spécialiste qui allait pouvoir les aider. Tout en étant honteux et en souffrance, l’oncle et la tante admirent que leur fils était cleptomane. Ma mère leur proposa de passer des vacances ensemble, et à nous, elle nous recommanda d’être généreux avec le cousin, en lui faisant confiance un maximum. Ce furent des journées belles et sereines. Lui aussi était heureux. L’accompagnement psychothérapeutique, aidé par des médicaments , fut utile pour toute la famille. Ma tante se confia un jour à nous : « Nous étions si orgueilleux de notre famille que nous nous sentions supérieurs. Nous étions malades d’orgueil ». (J.G. – Espagne) Justice et compréhension En tant que magistrat dans une localité à haute densité mafieuse, j’interrogeais depuis des heures un détenu qui en avait fait voir de toutes les couleurs. L’heure du dîner étant dépassée, on me demanda si je désirais manger. J’acceptai à condition qu’on apporte aussi quelque chose pour le détenu. Ce petit geste représenta pour lui un petit « choc ». Il n’y croyait presque pas. Une peur qui me tomba dessus de me retrouver tout-à-coup face au détenu en ce moment de pause, me suggérait de m’éloigner de lui. Mais puis une autre pensée : « Non, si je suis ici pour aimer ce prochain, je n’ai rien à craindre ». L’interrogatoire se poursuivit avec la même attitude vis-à-vis de lui : j’essayais de lui faire comprendre la gravité de ce qu’il avait fait, mais sans le juger, en lui parlant sereinement. Peu de temps après, une lettre de sa part me parvint. Une demande de réduction de peine ? Non, seulement une longue libération sur papier avec le récit des propres misères et la demande de compréhension. Étrange qu’il l’écrive à moi qui avais émis un jugement de condamnation en ce qui le concernait. Il avait évidemment cueilli quelque chose d’autre. (Elena – Italie)
Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année V, n.6, novembre-décembre 2019)
8 Déc 2019 | Non classifié(e)
Ouverture à Trente des célébrations du 100ème anniversaire de la naissance de la fondatrice des Focolari. La Province autonome de Trente a décerné à Maria Voce le « Sceau de Saint Venceslas ». « Chiara Lubich, ville monde » est le titre de l’exposition qui a été inaugurée aujourd’hui, ce 7 décembre, aux « Galeries » de Trente. Cet événement a ouvert le Centenaire de la naissance de la fondatrice du mouvement des Focolari. L’exposition, placée sous le haut patronage du Président de la République italienne, est promue par la Fondation du Musée historique du Trentin en collaboration avec le Centre Chiara Lubich. Le directeur de la Fondation du Musée historique, Giuseppe Ferrandi, a introduit et coordonné les interventions de la journée d’ouverture qui ont esquissé le portrait de Chiara Lubich, cette personnalité de grande envergure, profondément enracinée dans la terre du Trentin, dans son histoire, sa culture et ses traditions, mais qui, par son charisme, a su parler un langage universel ; elle a traversé les frontières géographiques et culturelles pour apporter un message de paix et de fraternité. L’exposition propose un parcours interpellant et interactif qui accompagne le visiteur dans la découverte de Chiara Lubich, avec l’invitation à s’engager aujourd’hui pour continuer à rendre concrètes les valeurs qui ont marqué sa vie. La province autonome de Trente a voulu remettre à Maria Voce, la Présidente des Focolari, le « Sceau de saint Venceslas » dont la motivation est : « pour avoir su interpréter les valeurs d’unité et de paix par un engagement inlassable ». Maria Voce répond : « Je suis vraiment reconnaissante et émue par cette reconnaissance car elle souligne les valeurs de la personnalité de Chiara Lubich et des Focolari, je la reçois pour l’ensemble du Mouvement ». « Deux mots me viennent à l’esprit quand je pense à Chiara Lubich : charisme et prophétie », a dit Giorgio Postal, le Président de la Fondation du Musée historique du Trentin, lors de l’inauguration de l’exposition. « S’interroger sur Chiara Lubich et la situer dans l’histoire devient une manière de faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés, en tant que société et individus ». « Nous sommes fiers de participer à ce parcours, a déclaré le Président de la Province autonome de Trente, Maurizio Fugatti ; ce parcours nous permet de connaître et d’approfondir le grand message de Chiara Lubich, une figure exceptionnelle, une femme du Trentin, qui a réussi à porter son extraordinaire message de paix et d’unité dans le monde entier ». Monseigneur Lauro Tisi, archevêque de Trente, a invité en cette année chacun, et en particulier le mouvement des Focolari, à « faire connaître le Dieu de Chiara pour renverser le récit de Dieu, ce Dieu de la protection irrévocable de l’autre ». « De cette vision de Dieu amour, conclut-il, naît une vision positive de la création, de la nature, de l’homme et du corps ». Une invitation qui a été immédiatement accueillie par le coprésident du mouvement des Focolari, Jesús Morán, qui a rappelé la devise du centenaire « Célébrer pour rencontrer » Chiara Lubich, une femme qui « a incarné l’unité à 360° et qui nous a donné la carte de navigation pour le troisième millénaire ». « Ce centenaire sera une occasion extraordinaire pour découvrir la grandeur de Chiara », a dit le maire de Trente, Alessandro Andreatta. « Celle de la rencontre, du dialogue, de l’unité. Femme de foi, de service, d’espérance, celle qui est au cœur de l’Église et de l’humanité ». Et Lorenzo Dellai, ancien maire de Trente, qui en 1995 a remis à Chiara Lubich le sceau de la ville, a rappelé comment elle a exhorté les Trentins à être à la hauteur de l’âme de cette ville. « Je pense qu’aujourd’hui il y a un besoin toujours plus grand de ce charisme, de cette prophétie ». Le sénateur Stanislao Di Piazza, sous-secrétaire d’État au ministère du Travail et des Politiques sociales, a apporté le salut du Gouvernement italien : « Chiara était une personne qui aimait particulièrement l’Italie ». Il a rappelé qu’elle avait rencontré des hommes politiques de tous les partis pour mettre en avant la valeur de la fraternité, afin que nous puissions « créer un nouveau modèle politique ». Les représentants des expositions qui s’ouvriront dans le monde au cours de l’année, à Mexico, Sydney, Mumbai, Sao Paulo, Jérusalem, Alger et Nairobi, ont également salué les personnes présentes. Un projet qui a obtenu le patronage du Conseil de l’Europe. Les expositions reproduiront celle du Trentin, mais chacune aura sa propre particularité : de celle de Sao Paulo, où sera central le projet pour une Économie de communion lancé au Brésil par Chiara Lubich, à celle de Sidney, terre multiculturelle ; à celle de Jérusalem, ville qui a peut-être plus que toute autre besoin de paix et de fraternité, à celle de l’Inde représentée par le message de la consule italienne à Mumbai, Stefania Constanza. Etaient également présents à l’inauguration: Veronica Cimino, vice-maire régente de Rocca di Papa (Rome) et Francesca Franceschi, conseillère de la municipalité de Primiero San Martino di Castrozza, Alba Sgariglia et Joao Manoel Motta, co-responsables du Centre Chiara Lubich et les commissaires de l’exposition, Giuliano Ruzzier, Anna Maria Rossi et Maurizio Gentilini, ce dernier auteur de la récente biographie de la fondatrice des Focolari. De nombreux membres de la famille de Chiara Lubich étaient également présents à l’inauguration.
Anna Lisa Innocenti
_________ L’exposition des « Galeries » sera ouverte jusqu’au 7 décembre 2020 (du mardi au dimanche de 9h00 à 18h00) ; elle est traduite dans les principales langues européennes. L’entrée est gratuite. Outre les trois sections de l’exposition installées aux « Galeries » de Trente, une section distincte a été inaugurée le 8 décembre 2019 à 17h00 dans les salles du Palazzo Scopoli, à Tonadico, dans la commune de Primiero San Martino di Castrozza (Tn). Cette section est consacrée en particulier aux années 1949-1959 : de la profonde expérience spirituelle vécue par Chiara Lubich à Primiero en été 1949 à la mariapolis d’été qui s’y est déroulée jusqu’en 1959.
7 Déc 2019 | Non classifié(e)
« Donne-toi toute à moi » – 7 décembre 1943 Aujourd’hui s’ouvre le centenaire de la naissance de Chiara Lubich, qui sera célébré partout où se trouvent des personnes qui ont fait leur son « Idéal » – comme elle avait l’habitude de dire – d’unité et de fraternité universelle. « Célébrer pour rencontrer », c’est sous cet intitulé que des événements très divers verront le jour tout au long de l’année 2020. « Célébrer » parce qu’on fera mémoire d’elle, mais ce sera pour donner à de nombreuses personnes l’occasion de connaître le message qui était le sien. Aujourd’hui dans les »Gallerie » (Tunnels) de Trente, sa ville natale, aura lieu l’inauguration de l’exposition « Chiara Lubich Ville-Monde », une création remarquable réalisée par la Fondation Musée historique du Trentin et le Centre Chiara Lubich (Rocca di Papa). Pourquoi le 7 décembre 2019 et non le 22 janvier 2020, jour de l’anniversaire de Chiara, ou le 14 mars, jour de sa naissance au Ciel (dies natalis) ? Tout simplement parce que le 7 décembre 1943, Silvia Lubich est devenue Chiara, si l’on peut dire ainsi. En effet, quelques jours plus tôt, sa mère avait demandé à ses deux sœurs d’aller chercher du lait dans une ferme voisine : comme elles hésitaient à quitter la maison à cause du froid, Silvia y alla à leur place. Pendant qu’elle accomplissait cet acte d’amour, elle perçut clairement un appel intérieur : « Donne-toi toute à moi. » De retour chez elle, Silvia avait envoyé une lettre enflammée au prêtre qui l’accompagnait et celui-ci, après un entretien approfondi, l’avait autorisée à se donner à Dieu pour toujours. Ainsi, le 7 décembre 1943, avant l’aube, lors d’une messe matinale célébrée pour l’occasion, Silvia avait, dans le plus grand secret – comme elle-même le dira -, « épousé Dieu ». Trente ans plus tard, elle écrit à ce sujet : « Imaginez une jeune fille amoureuse ; amoureuse de cet amour qui est le premier, le plus pur, qui n’est pas encore déclaré, mais qui commence à enflammer son âme. Avec une seule différence : la jeune fille qui est ainsi éprise sur cette terre a dans les yeux le visage de son bien-aimé ; mais elle, elle ne le voit pas, elle ne l’entend pas, ne le touche pas, ne sent pas son parfum avec les sens de ce corps, mais avec ceux de l’âme, par lesquels l’Amour est entré et l’a envahie tout entière. D’où une joie caractéristique, difficile à éprouver à nouveau dans la vie, joie secrète, sereine, exultante. » Silvia Lubich, selon l’état civil, avait été très frappée par la réponse donnée par Claire d’Assise à saint François qui lui avait demandé ce qu’elle voulait : « Dieu ! » Cette jeune fille d’Assise de dix-huit ans, belle et pleine d’espérances, avait su mettre tous les désirs de son cœur en ce seul Être digne de tout l’amour : « Dieu. » Avec cet exemple devant les yeux, Silvia avait transformé son nom en Chiara (Claire), parce qu’elle aussi éprouvait au-dedans d’elle les mêmes sentiments. Changer de nom, c’est comme acquérir une nouvelle identité. Ce changement, désiré d’abord en son cœur, se concrétisait le 7 décembre 1943. Ce matin-là, Silvia épousa Dieu et devint Chiara. Plus tard, le 7 décembre a été choisi comme date symbolique de la naissance du Mouvement des Focolari. Grâce à cet acte de donation totale, en fait, sa première pierre avait été posée. Des années plus tard, l’Église catholique donnera à cet édifice le nom d’ «Oeuvre de Marie ». C’est avec ce nom : « Dieu », que commença la divine aventure de Chiara et avec elle aussi celle du Mouvement des Focolari. « Dieu » résume tout ce que signifie le 7 décembre pour Chiara Lubich. Il n’y a donc assurément pas de meilleure date pour inaugurer l’année du centenaire de sa naissance.
Michel Vandeleene
4 Déc 2019 | Non classifié(e)
De l’intervention d’Andrea Riccardi, fondateur de Saint Égide et ami personnel de Chiara, à la conférence de presse du 18 novembre dernier. A quelques jours de l’ouverture officielle du centenaire de Chiara Lubich, le 7 décembre prochain, nous proposons une grande partie de l’intervention d’Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Saint Égide, à la conférence de presse du 18 novembre dernier. Ami personnel de Chiara, collaborateur dans la construction du cheminement d’unité des mouvements dans l’Église, il offre une réflexion sur l’humanité et l’historicité de sa figure, encore beaucoup à découvrir. Il arrive que le temps réduise les grandes figures à des « images pieuses », les rende poussiéreuses ou les fasse tomber dans l’oubli. Chiara avait un cœur plein de Sainteté, mais elle n’était pas une image pieuse, elle était une femme vraie, une femme « volcanique », une femme de la région de Trente qui s’était ouverte au monde. Elle est partie de Trente pour aller dans le monde entier ; ce fut cela l’histoire de Chiara : de Trente, à Rome, au monde. Et c’est vrai ce qui a été dit : si tu vas dans de nombreuses parties du monde, inconnues, même en Afrique, tu trouves non seulement des filles et des fils de Chiara, mais tu sens le passage de Chiara et de sa pensée. Cent ans sont passés depuis sa naissance. Cent années, c’est beaucoup. Chiara est née en 1920, la même année que Jean Paul II, qui toujours lorsqu’il la voyait l’appelait : « ma contemporaine ». Tous deux ont été touchés par le drame de la Seconde Guerre Mondiale . A Trente, Chiara l’a très fort ressenti et a porté son Charisme à maturation – si je peux m’exprimer ainsi – au cœur de la seconde guerre mondiale, dans un monde profondément divisé et déchiré par la douleur de la guerre. Chiara, selon moi, est une figure importante aussi au-dehors de l’Église car elle n’a pas été seulement une figure interne à l’Église, même si elle était profondément ancrée dans l’Église, en unité avec celle-ci, mais toujours tendue vers le monde. Elle n’a pas été une chrétienne « de sacristie », mais elle a aimé et regardé le monde. Chiara a été un personnage historique. Dans une histoire du christianisme du 20ème siècle, faite en grande partie par les hommes qui ont laissé aux femmes un coin ou l’autre de mystique ou de l’une ou l’autre expérience de charité, Chiara a été une femme qui a fait l’histoire au monde entier : mystique, charité, mais aussi politique, changement de vie, passion. C’est ainsi que je l’ai connue. Elle avait une grande capacité de rapport personnel, d’amitié : elle avait le charisme de l’amitié, personne n’était le même que l’autre. C’était une femme qui rencontrait des milliers de personnes, et pourtant, pour elle, personne n’était égal à un autre. Elle avait ensuite une grande capacité : celle de communiquer une passion. Elle a été une femme passionnée, passionnée par l’unité du monde. L’Unité est ce qui aide à comprendre son existence et sa recherche de la paix, qui est aussi œcuménisme. Elle vécut une profonde sensibilité œcuménique – plus que beaucoup d’experts en œcuménisme – et je voudrais rappeler à ce propos – son rapport avec le Patriarche Athénagoras, dont j’ai parlé aussi dans un de mes livres. Il y a aussi une lettre que j’ai publiée, dans laquelle on affirme ceci : « on dit de la demoiselle Chiara Lubich, par le fait qu’elle est femme et qu’elle n’est pas théologienne, elle se passionne dès lors facilement… », mais aujourd’hui je voudrais dire que, justement parce qu’elle n’était pas théologienne et ayant été une femme, Chiara avait compris plus que les techniciens de l’œcuménisme. Unité, c’est aussi dialogue afin de rejoindre la paix. Chiara écrit « Les enfants de Dieu sont les enfants de l’amour, ils combattent avec une arme qui est la vie elle-même de l’homme ». C’est-à-dire, la vie en tant que don, et, à travers le don de la vie, on lutte pour changer le monde et pour changer les autres et réaliser cet idéal. Chiara a été consumée par la passion pour l’idéal. Et cela me semble, personnellement, un point fondamental sur lequel il faut revenir et réfléchir. Maria Voce a parlé du fait que nous sommes dans une époque de division. J’ajouterais que nous sommes aussi dans une époque de petites passions. Chiara peut aussi être impopulaire aujourd’hui, justement parce que nous pensons en termes de divisions et vivons de petites passions. Mais je crois que cette année que vous dédiez, que nous dédions, à rappeler et à faire revivre et rencontrer Chiara Lubich est aussi une année qui remet en question les modestes passions et la résignation à un monde divisé. Chiara écrit : « Espérons que le Seigneur compose un ordre nouveau dans le monde. Lui est le seul capable de faire de l’humanité, une famille, de cultiver ces distinctions entre les peuples pour que, dans la splendeur de chacun au service de l’autre, reluise l’unique lumière de vie qui, embellissant la patrie terrestre, fait de celle-ci une antichambre de la patrie éternelle ». Je pense que célébrer ce centenaire est un service à l’humanité et aussi à la pensée un peu aride de notre temps. Son contemporain Wojtyla écrivait : « le monde souffre, surtout pour le manque de vision ». Je crois que notre monde peut refleurir grâce à une vision qui est celle de Chiara Lubich. Une seule mise en garde : lorsque nous utilisons la parole célébration, nous devons faire attention. Maria parle à juste titre de rencontre. C’est une rencontre engageante et cette rencontre, chère Maria, doit aussi être histoire. Nous devons avoir le courage de réécrire l’histoire de Chiara Lubich à son époque, afin de mieux comprendre comment son action a changé l’histoire. Je pense par exemple à l’aventure d’envoyer des focolarini dans l’Est européen et combien cela a ainsi contribué aussi à la chute du mur. Chiara n’a pas choisi de se réfugier en Occident, en acceptant le mur. Et donc, je suis certain que cette année, qui s’ouvre aujourd’hui, fera grandir la figure de Chiara dans une nouvelle rencontre avec notre temps et ne la fera pas rapetisser.
4 Déc 2019 | Non classifié(e)
Rencontre entre la Présidence de l’Action Catholique italienne et le Conseil Général du Mouvement des Focolari. Décision d’une action commune d’aide aux victimes du tremblement de terre en Albanie. Le 29 novembre 2019 après-midi, une cinquantaine de personnes, parmi les membres de la Présidence nationale de l’Action catholique, du Conseil Général du Mouvement et les responsables des Focolari pour l’Italie, se sont réunis au Centre international des Focolari à Rocca di Papa. L’entente est palpable dès le début et, au fil du déroulement de la rencontre, elle manifeste toute la richesse de la communion : « La saison est propice, l’Esprit souffle dans cette direction », dit Matteo Truffelli, président de l’Action catholique italienne (ACI). « Réunis avec d’autres réalités ecclésiales, nous expérimentons un surplus d’ecclésialité », dit Jesús Morán, co-président du Mouvement des Focolari. Suite à la prière de Mgr Gualtiero Sigismondi, assistant ecclésiastique de l’ACI, Maria Voce, présidente des Focolari, explique la vocation spécifique du Mouvement à l’unité. Matteo Truffelli a à son tour présente le point fort de son association : l’esprit missionnaire auquel le Pape François a invité l’Action catholique. Le défi de l’universalité est celui que nous voulons relever avec enthousiasme. Les deux organisations échangent leurs expériences dans différents milieux. Les Focolari retracent l’inspiration de Chiara dans les domaines interreligieux, culturels et œcuméniques. Une initiative rassemble aujourd’hui des mouvements de diverses Églises chrétiennes (évangéliques, orthodoxes et anglicans), à donner des réponses concrètes à l’Europe dans le parcours « Ensemble pour l’Europe ». Le dialogue interreligieux trouve une clé dans la fraternité humaine. Les relations avec les fondateurs de mouvements d’autres religions sont également fructueuses. A l’ère du pluralisme, le difficile défi est de gérer la diversité culturelle, le rejet de la diversité, le risque du fondamentalisme ou de l’assimilation. Il existe un large éventail d’initiatives dans les domaines politique, économique, du désarmement, environnemental, scolaire, mais nous voulons rendre aussi l’Église plus belle. Les enfants et les jeunes sont parmi les protagonistes des plus importantes questions contemporaines. En nous interrogeant sur comment concrétiser sa propre expérience de foi dans le monde du travail, l’Action Catholique a lancé le projet Fuori Sede pour les jeunes, les étudiants ou les travailleurs, qui doivent poursuivre ailleurs leur obligation. Avec le Pellegrinaggio Mariano nous pensons aussi aux adultes qui ont une affinité avec la religiosité populaire. Nous collaborons aussi avec le projet Policoro de la Conférence épiscopale italienne. A la fin de cet après-midi de communion, Matteo Truffelli propose une action commune pour soutenir la population touchée ces derniers jours par un tremblement de terre sévère en Albanie. Jesús Morán se fait le porte-parole de l’écho immédiatement positif. Les experts des deux organisations élaborent un plan d’action pour mettre en œuvre cette collaboration.
Lina Ciampi
1 Déc 2019 | Non classifié(e)
Quelle vision a-t-on, au Nord de l’Afrique, du phénomène migratoire vers l’Europe ? Dans quelle mesure est-il possible de mettre l’homme au centre, en passant ainsi d’une vision purement économique à celle humaine de la migration ? Interview faite à Pasquale Ferrara, ambassadeur italien à Alger. Selon l’UNHCR*, du premier janvier au 21 octobre 2019, ont débarqué par la mer sur les côtes européennes d’Italie, de Malte, de Chypre, d’Espagne et de Grèce, 75.522 migrants. A ceux-ci s’ajoutent les 16.322 arrivés par voie terrestre en Grèce, et en Espagne, pour un total de 91.844 personnes, dont 9.270 en Italie, 2.738 à Malte, 1.183à Chypre, 25.191 en Espagne, 53.462 en Grèce. Données qui suivent une tendance à la baisse et classent la phase d’urgence, mais ne suffisent pas à l’Europe pour engager un dialogue élargi et constructif sur le thème : la perspective de la création d’un système européen de gestion des flux est assez lointaine, et en général, la confrontation au niveau institutionnel ne tient pas compte de la perspective des pays africains. A Alger, nous avons rejoint l’Ambassadeur italien, Pasquale Ferrara : Ambassadeur, quelle vision a-t-on, au Nord de l’Afrique, du phénomène des migrations vers l’Europe ? Vu de l’Afrique, il s’agit d’un phénomène historique et structurel, surtout infra-africain, car l’écrasante majorité des mouvements de migrations et de réfugiés advient entre pays africains : plus de 20 millions de personnes vivent dans un pays différent de celui d’origine. Une autre chose, les migrations vers l’Europe qui craignent un flux incontrôlable. Ici, le cadre dans lequel lire le phénomène est seulement celui du différentiel de développement. En Europe, on fait souvent la distinction entre réfugiés politiques et migrants économiques. Mais souvent, les migrants économiques africains sont le résultat d’une très mauvaise gestion politique des états, car il y a un problème de gouvernance, d’appropriation des ressources de la part des oligarchies, d’inclusion sociale. Et donc, d’une certaine manière, ceux-ci sont aussi qualifiables de réfugiés politiques. Au-delà des migrations irrégulières, en ce qui concernent l’Afrique du Nord, il faudrait rétablir dans la région méditerranéenne, cette mobilité circulaire des populations qu’on a toujours observée au cours de l’histoire. Cela signifie par exemple, la possibilité de venir en Europe pour une période d’étude ou de travail, pour ensuite retourner dans le pays d’origine. Actuellement, ces déplacements sont soumis à l’octroi du visa, qu’il est cependant très difficile à obtenir à cause des nombreux et nécessaires contrôles. Pour de nombreuses personnes, cela représente un drame, d’où la tentation, pour celui qui reçoit le visa, même s’il s’agit de personnes ayant de bonnes intentions, c’est souvent celle de ne plus retourner dans le pays d’origine. Le visa doit être maintenu, mais, dans l’optique de favoriser la mobilité circulaire, il est nécessaire de penser à un système plus structuré. Il y a ensuite un autre facteur qui donne une impulsion à la migration, et c’est la différence en ce qui concerne la qualité des services qu’une société offre : les services de santé et ceux de la sécurité sociale en général, dont le manque de disponibilité et de qualité influence aussi celle-ci, avec d’autres facteurs comme la violence endémique, sur le sentiment d’insécurité, ou les services d’éducation et donc même celui qui ne vit pas une situation de misère absolue tente d’accoster en Europe pour donner une meilleure éducation aux enfants. Nous devrions donc plus investir dans la formation des classes dirigeantes des praticiens, des éducateurs. A Alger, même si c’est pour un nombre limité, nous essayons de le faire, en augmentant les bourses d’étude pour les jeunes algériens qui vont en Italie pour étudier la musique, l’art, la restauration, comme investissement pour leur futur professionnel. Y a-t-il une responsabilité de l’Occident dans l’appauvrissement des pays africains ? « Je serais très prudent. C’est une explication qui donne bonne conscience à certaines oligarchies afro-africaines pour décharger les propres responsabilités aussi au niveau de la gouvernance qui est douteuse dans sa légitimation et dans ses résultats. La période coloniale a beaucoup marqué l’Afrique et les responsabilités passées de l’Occident sont prouvées, mais depuis la décolonisation, 50 années au moins sont passées et il est difficile d’imputer à l’Occident les problématiques des sociétés africaines d’aujourd’hui. La qualité de la gouvernance a un poids très important. Il y a plutôt aujourd’hui, en Afrique, une présence forte de la Chine avec des programmes liés aux ressources naturelles et minérales dans presque tous les pays. La Chine considère l’Afrique comme un grand marché, mais l’échange est asymétrique à la faveur de Pékin. Toutefois, pour compenser ce déséquilibre, la Chine réalise à ses frais, des travaux d’infrastructure, des stades, des théâtres, des centres culturels pour des milliards de dollars. Dans la gestion du phénomène, l’Europe fait des pas incertains. Il manque des politiques communautaires et il semble que le principe de responsabilité partagée ne réchauffe pas les cœurs en Europe… Le choix de la solidarité ne peut pas dépendre de la bonne volonté des différents gouvernements et des différentes variations des orientations de ceux-ci. La question migratoire doit devenir une compétence exclusive de l’Union européenne en tant que telle, comme c’est le cas pour les politiques commerciales pour lesquelles les états de l’UE ont donné à Bruxelles, la responsabilité exclusive de négocier des accords avec des pays extra-européens. Aujourd’hui au contraire, d’un côté, pour une question de souveraineté nationale, les états veulent garder le contrôle sur les migrations et sur les frontières et c’est compréhensible. D’un autre côté, ils accusent l’Europe d’inertie, à laquelle ils ne donnent cependant pas les compétences nécessaires pour œuvrer efficacement. Mais passer à cette dimension décisive me semble improbable maintenant, en considérant la résistance que ce sujet rencontre vis-à-vis des politiques internes. * https://data2.unhcr.org/en/situations/mediterranean Fin 1ère PARTIE
D’après Claudia Di Lorenzi
29 Nov 2019 | Non classifié(e)
La communauté locale des Focolari et la Coordination Urgences du Mouvement, travaillent avec la Caritas et d’autres familles religieuses, pour aider les personnes touchées par le séisme. Dans la nuit du 25 au 26 novembre derniers, un violent tremblement de terre a frappé la côte nord de l’Albanie, dans la zone de la ville de Durres. À ce jour, il y a au moins 47 morts, 600 blessés et des milliers de personnes déplacées et il semble qu’il y ait encore de nombreuses personnes sous les décombres. Le séisme a causé d’énormes dégâts – des bâtiments effondrés et des centaines de personnes sans abri – il a été ressenti également dans d’autres régions d’Albanie et de la côte adriatique. La communauté locale des Focolari est engagée – avec la Caritas Albanie, les Caritas diocésaines, les paroisses et d’autres familles religieuses – à cartographier le territoire afin de recenser les maisons, les écoles, les églises et les bâtiments endommagés et à planifier des interventions coordonnées. De Tirana, ils nous ont communiqué : « Nous sommes ensemble avec la Caritas et les autres réalités et, comme toujours, nous agissons ensemble ». Nous portons une attention particulière aux villages et aux zones éloignées des grands centres urbains – inconnus des médias – qui ont pourtant subi des dégâts importants. « Créer des ponts, favoriser les circuits de communication, mettre en réseau les besoins et les ressources – soulignent-ils – est une priorité commune. » Le Mouvement des Focolari apporte un soutien concret en accueillant les familles et les personnes qui ne peuvent retourner dans leurs maisons endommagées, en leur offrant un hébergement dans les maisons d’autres familles, situées dans des zones non touchées par le séisme. On offre également la possibilité de faire une estimation technique des dommages subis. La présence des Focolari est également tangible dans l’assistance psychologique apportée aux victimes du tremblement de terre, qui souffrent également de l’état d’alerte permanent dû à la persistance des secousses. Les centres des Focolari de Macédoine ont manifesté leur solidarité et les jeunes du Mouvement s’activent également pour apporter de l’aide. Il est clair qu’un effort de coordination unanime est la priorité de ces premiers jours d’urgence, tandis que dans les mois à venir, il sera nécessaire de construire un plan de reconstruction. Le Pape François a également voulu exprimer sa proximité spirituelle et son soutien paternel aux personnes et aux territoires touchés : « Je suis proche des victimes, je prie pour les morts, les blessés, les familles – a-t-il dit à l’audience générale du mercredi 27 novembre – que le Seigneur bénisse ce peuple que j’aime tant. » ________________________________________ Les comptes courants suivants ont été activés pour ceux qui souhaiteraient apporter leur collaboration : Azione per un Mondo Unito ONLUS (Action pour un Monde Uni ASBL) (AMU) IBAN: IT58 S050 1803 2000 0001 1204 344 Codice SWIFT/BIC: CCRTIT2T À la Banca Popolare Etica Azione per Famiglie Nuove ONLUS (Action pour Familles Nouvelles ASBL) (AFN) IBAN: IT11G0306909606100000001060 Codice SWIFT/BIC: BCITITMM À la Banca Intesa San Paolo MOTIF : Emergenza terremoto in Albania (Urgence tremblement de terre en Albanie) ——————————————— Les contributions versées sur ces deux comptes courants seront gérées conjointement par l’AMU et AFN. Pour de tels dons, des avantages fiscaux sont prévus dans de nombreux pays de l’Union européenne et dans d’autres pays du monde, selon les différentes réglementations locales. Les contribuables italiens pourront obtenir des déductions sur leurs revenus, conformément à la réglementation applicable aux associations sans but lucratif, à concurrence de 10% de leurs revenus et dans la limite de 70.000,00 € par an, à l’exclusion des dons en espèces.
28 Nov 2019 | Non classifié(e)
« Célébrer pour se rencontrer » : l’ouverture du centenaire la naissance de Chiara Lubich a été annoncée à la presse. Elle aura lieu le 7 décembre prochain à Trente, avec l’inauguration de l’exposition internationale « Chiara Lubich ville-monde ».

© CSC Audiovisivi
« Chiara est vivante. Elle est vivante à travers l’esprit qu’elle nous a donné, l’Oeuvre qu’elle a fondée et le nombre considérable de ses disciples, désormais présents dans le monde entier. » C’est avec ces mots que la présidente des Focolari, Maria Voce, a résumé l’esprit avec lequel, partout dans le monde, le mouvement se prépare à vivre l’année 2020, celle du 100e anniversaire de la naissance de sa fondatrice. Chiara Lubich est née le 22 janvier 1920 à Trente, la ville « pilote » qui accueillera de nombreux événements du centenaire, dont celui qui l’ouvrira officiellement le 7 décembre prochain avec une exposition internationale aux « Gallerie de Piedicastello » (les Tunnels de Piedicastello). Une date très symbolique, car c’est le 7 décembre 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, que Chiara se consacre à Dieu, donnant naissance à « la divine aventure » de sa vie et de celle de millions de personnes dans le monde. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à Rome le 18 novembre au Bureau de la Presse Étrangère, la Présidente a expliqué que le but de cet anniversaire – intitulé « Célébrer pour se rencontrer » – n’est pas de se souvenir de Chiara, mais de la « rencontrer » à travers ses œuvres, les témoignages de ceux qui l’ont connue , la vie des membres du Mouvement et son « message de fraternité, d’unité et de communion. » Un message qu’elle a « vécu d’abord elle-même » en nouant des relations « avec les personnes les plus diverses en termes de culture, de religion et d’ethnie », parce qu’elle était convaincue « que Dieu est notre Père à tous et que chacun est donc un frère. » Un message de fraternité universelle qui est aujourd’hui plus que jamais d’actualité « en raison des courants séparatistes, des divisions, des murs qui s’élèvent, des barrières qu’on essaie de construire et que, convaincus qu’elles peuvent être renversées, nous essayons de faire tomber. » A quelques jours du 30ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, lié à Chiara par une profonde amitié spirituelle, rappelle que «L’odyssée des focolarini envoyés en Europe de l’Est a contribué à la chute du mur.» Pour Riccardi, Chiara est une « figure historique » au profil inédit : « Dans une histoire du christianisme du XXe siècle composée en grande partie d’hommes » et « qui a laissé aux femmes quelques espaces réservés à la mystique ou à la charité, Chiara a été une femme qui a marqué l’histoire à tous points de vue : non seulement dans le domaine de la mystique et de la charité mais aussi de la politique, des modes de vie, de la passion [ndt : des aspirations humaines]. » « L’unité est la clé qui permet de comprendre son existence, sa recherche de la paix, de l’œcuménisme », a-t-il ajouté, en rappelant sa relation avec le Patriarche œcuménique Athénagoras. Selon lui, même si elle n’était pas théologienne, Chiara, précisément en tant que femme, « avait davantage cerné cette question que les spécialistes de l’oecuménisme. » Dans ce monde de divisions et de petites passions, qui « souffre avant tout d’un manque de vision », dit-il en citant Saint Jean Paul II, « Chiara peut être très impopulaire », mais sa conception de la vie peut à juste titre faire « refleurir » l’humanité. La valeur prophétique de son message a été soulignée par Maurizio Gentilini, historien et chercheur, auteur de la biographie « Chiara Lubich, la voie de l’unité entre histoire et prophétie », qui sera publiée prochainement par Città Nuova. En ce qui concerne les avancées du Magistère de l’Église, observe-t-il, Chiara est, avec 20 ans d’avance, en profonde harmonie avec les perspectives et les intuitions qui seront celles de l’esprit du Concile Vatican II. De plus, « après des siècles d’herméneutique abstraite, Chiara semble donner à la Trinité une valeur empirique parce qu’elle affirme que nous sommes faits de relations » et que « Dieu, qui est Père, Fils et Esprit Saint, qui nous a créés à son image, a imprimé en nous ce désir de communion ». A l’ère de l’individualisme et du choc des civilisations, elle s’approprie ce désir et « le concrétise en prônant la nécessité du dialogue, qui devient le moyen privilégié pour contribuer à l’avènement de la fraternité au sein de la famille humaine ». Dans l’analyse de Gentilini, Chiara Lubich anticipe la nécessité d’une Église en sortie, qui trouvera « une forte impulsion dans l’Evangelii Gaudium » du Pape François, et propose le « critère de l’amour et de la miséricorde » comme guide pour l’application de toute loi, qui sera par la suite « au coeur de Amoris Laetitia ». 
© CSC Audiovisivi
L’E xposition qui inaugurera à Trente le riche calendrier de manifestations qui auront lieu sur les cinq continents – promue par la Fondazione Museo Storico del Trentino (Fondation Musée Historique du Trentin) et le Centre Chiara Lubich – est intitulée « Chiara Lubich, Città Mondo »(Chiara Lubich ville-monde) et raconte l’histoire de la naissance et de la diffusion de son message de fraternité universelle, qui dépasse les frontières de cette première ville pour se répandre dans le monde et atteindre les autres cultures, religions, sensibilités, mais aussi celles d’aujourd’hui pour se projeter avec intensité dans le futur. Le choix du lieu est d’ailleurs significatif, explique Giuseppe Ferrandi, directeur de la Fondation : ce sont deux tunnels désaffectés, marqués par l’asphalte et le béton armé, construits au cœur du quartier pour séparer la place et la cathédrale. La rencontre de cette « périphérie » avec Chiara Lubich et son message d’unité « est fantastique ». Les détails de l’Exposition et des événements à venir peuvent être consultés à l’adresse www.centrochiaralubich.org
Claudia Di Lorenzi
27 Nov 2019 | Non classifié(e)
La biographie s’intitule « Chiara Lubich. Le chemin de l’unité entre histoire et prophétie ». Elle est publiée par Città Nuova et sera présentée, – pour l’instant en italien – en avant-première le 30 novembre 2019, à l’Auditorium de la Polyclinique Gemelli à Rome.
La biographie s’intitule « Chiara Lubich. Le chemin de l’unité entre histoire et prophétie ». L’auteur est l’historien italien Maurizio Gentilini. C’est la dernière biographie écrite sur la fondatrice du Mouvement des Focolari à la veille du centenaire de sa naissance. Des traductions en anglais, espagnol et coréen sont prévues. Pour ceux qui vivent à Rome ou dans les environs, il sera possible de rencontrer l’auteur le 30 novembre à l’auditorium de la Polyclinique Gemelli, à 16 h 30. C’est l’une des publications que les Éditions Città Nuova ont préparées pour ce centenaire qui débutera le 7 décembre prochain ; une date symbolique car Chiara s’est consacrée à Dieu ce 7 décembre 1943, commençant ainsi l’aventure des Focolari. Ce livre représente une tentative de lecture du parcours biographique de la fondatrice du Mouvement des Focolari, cent ans après sa naissance et douze ans après sa mort. Il est né d’une intention de vulgarisation mais il entend favoriser aussi l’approfondissement des aspects individuels et des grandes questions liées à la figure de Chiara et des Focolari (les laïcs dans l’Église, Vatican II, le monde, l’œcuménisme, la paix …). Il offrira une lecture de Chiara immergée dans le contexte historique qu’elle a traversé au cours de sa longue et complexe existence, contribuant à enrichir une offre éditoriale déjà large, mais peut-être un peu « dépourvue de contributions composées de ces caractéristiques ». L’auteur, qui aime se définir un « simple baptisé », essaie de lire les événements qu’il tente de raconter par une référence constante aux sources, selon l’application de la méthode historico-critique et sa sensibilité de croyant, ainsi qu’avec la clé herméneutique qui trouve sa synthèse dans le rapport entre spiritualité et action, entre histoire et prophétie.
Stefania Tanesini
25 Nov 2019 | Non classifié(e)
Un anniversaire important célébré lors d’ une rencontre qui a eu lieu à la Cité pilote œcuménique d’Ottmaring et qui s’est conclu par une cérémonie à l’Hôtel de ville d’Ausburg (Allemagne). Un engagement renouvelé à être des ambassadeurs de paix et des signes d’espérance dans les différentes Églises et dans la société.

Foto: © Ursula Haaf
Plus de 300 membres du réseau « Ensemble pour l’Europe » (IpE) représentant 55 Mouvements et Communautés de 25 pays se sont réunis du 7 au 9 novembre dans la cité pilote internationale des Focolari d’Ottmaring et à Augsburg en Allemagne. A cette occasion on a aussi fêté le 20ème anniversaire d’ « Ensemble pour l’Europe ». C’est le 31 octobre 1999, jour de la signature solennelle de la « Déclaration commune sur la doctrine de la justification » dans l’église Sainte-Anne d’Augsbourg, qu’un groupe de responsables de différents mouvements chrétiens de différentes confessions s’est réuni à Otttmaring pour prendre conscience de leur responsabilité commune pour promouvoir et vivre ensemble un réel œcuménisme en Europe. Après la signature, par les responsables de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Église catholique, d’un document commun mettant fin aux condamnations doctrinales de ces derniers siècles, les représentants des charismes des différentes confessions ont décidé de mieux se connaître et de promouvoir l’unité dans la diversité au sein de leurs Églises, dans la société et en politique. Leur engagement a donné vie à « Ensemble pour l’Europe ». Aujourd’hui cette petite semence porte du fruit dans toute l’Europe : au fil des ans, plus de 300 communautés, mouvements et ministères se sont associés à cette initiative. « Jamais il n’y a eu autant de Pays représentés dans nos réunions annuelles que cette fois-ci, – a fait remarquer l’un des animateurs du groupe des amis du réseau « Ensemble pour l’Europe » – et 20 ans après sa naissance, des liens nombreux et profonds se sont tissés, y compris entre personnes de nations différentes. Les représentants des Églises ainsi que les hommes politiques apprécient notre contribution. » 
Foto: © Ursula Haaf
Le grand intérêt dont témoigne aujourd’hui la ville d’Augsbourg pour « Ensemble pour l’Europe » est significatif : les représentants de l’Europe présents à la réunion ont été invités à une réception dans la » Salle d’Or » de la Mairie et le maire, M. Stefan Kiefer, les a reçus en soulignant, dans son discours, les nombreuses convergences et les objectifs communs existant entre le réseau et la ville. À l’occasion de son jubilé, la ville a mis l’Hôtel de ville à la disposition de la réunion, exprimant ainsi son estime et sa gratitude. En même temps, la présence des autorités civiles et religieuses a montré que le réseau joue un rôle de « pont » important au sein des Églises et de la société. « Nous devons devenir des citoyens actifs, avoir le courage de défendre les faibles, faire entendre notre voix pour la justice », a été l’invitation du sénateur tchèque Pavel Fischer. La rencontre s’achève par une prière œcuménique émouvante dans l’église luthérienne Sainte-Anne et par la procession aux flambeaux sur la place de l’église : beaucoup se souviennent des mouvements pacifiques qui, trente ans auparavant jour pour jour, avaient conduit à la chute du mur de Berlin et à une nouvelle ère de l’Europe unie. Gerhard Proß, modérateur de cette rencontre, a vu un « fil conducteur » entre ces événements et une mission pour l’avenir : « En ces temps de repli et de tendance à la démarcation, nous voulons être, grâce à « Ensemble pour l’Europe », un signe prophétique en vue d’une entente et d’une collaboration crédibles en Europe ».
Andrea Fleming
www.together4europe.org/fr/
24 Nov 2019 | Non classifié(e)
« Dans un monde divisé, unis dans le Christ » est l’intitulé de la rencontre annuelle qui a eu lieu du 21 au 25 octobre derniers, qui depuis trente-huit ans, rassemble des Évêques de différentes Églises. Un rendez-vous œcuménique que plusieurs ont qualifié d’historique pour la terre d’Irlande. « C’est réellement prophétique, le fait que Belfast ait accueilli cet événement œcuménique international avec des réflexions de grande espérance, même au beau milieu de nombreuses divisions. L’Esprit Saint souffle ! ». C’est Darren O’Reilly, le coresponsable de la communauté Koinonia qui a son siège à Belfast, l’auteur de ce tweet qui résume bien le cœur – mais aussi l’aspect exceptionnel – de ce qui s’est passé du 21 au 25 octobre derniers en Irlande du Nord, à l’occasion du trente-huitième rendez-vous des Évêques de différentes Églises amis des Focolari. Un focus sur cette édition a été le partage de réflexions et de témoignages sur le défi de l’unité dans le Christ, dans un monde divisé comme celui d’aujourd’hui.
Ces rencontres, organisées par les Focolari, offrent aux Évêques, un espace de dialogue et de partage autour de la spiritualité de l’unité. Pour cette édition, les 30 évêques appartenant à 18 Églises, arrivés de 14 pays différents, se sont rencontrés dans les villes de Larne et de Belfast, en choisissant comme chaque année, pour leur rencontre annuelle, un lieu symbolique. Cette année, un lieu où les évêques ont pu constater le « peace process », c’est-à-dire l’engagement pour une réconciliation dans une société divisée. Les participants ont pu connaître l’histoire et l’actuel cheminement œcuménique de l’Irlande, en restant très admiratifs des rapports qui y ont été construits et qui ont porté de nombreux fruits. L’évêque anglican Trevor Williams de l’Église d’Irlande, qui a offert une intervention appréciée sur l’histoire du christianisme en Irlande, commentait : « Cela a été encourageant de sentir la préoccupation des évêques pour nos ‘affaires inachevées’ de construction de la paix et de constater leur joie d’assister à de nombreuses activités entreprises par des chrétiens de différentes traditions pour assainir la fracture ». Également l’évêque du lieu, Noël Treanor de Down et Connor, a donné une importante contribution pour dépeindre le panorama ecclésial, social et politique. A Belfast, les évêques ont visité des lieux significatifs pour la réconciliation et la paix comme le Centre méthodiste à Belfast Est où les a accueillis, le pasteur Brian Anderson qui est aussi le Président du Conseil des Églises d’Irlande, et ont participé aux services liturgiques dans les Églises presbytériennes, anglicanes et catholiques. Et dans l’Église catholique de Saint Patrick, devant les fidèles, les évêques ont donné un témoignage de comment vivre le « Commandement nouveau » de Jésus, en renouvelant un « pacte », un engagement solennel à aimer l’Église d’autrui comme la sienne. Ce pacte est, chaque fois, un des moments les plus élevés de ces rendez-vous.
Mais ce sera l’après-midi ouvert du 23 octobre dans la session qui a eu lieu à Larne qui restera dans le cœur de beaucoup : un moment défini d’« historique ». Un après-midi que l’évêque catholique de Limerick, Brendan Leahy, a décrit ainsi : « Cela s’est passé comme l’expérience des disciples sur la route d’Emmaüs qui ont vu leurs cœurs brûler alors que Jésus entre eux, expliquait et parlait avec eux ». Y ont participé, en plus d’une centaine de personnes de toute l’Irlande, de nombreuses Églises (Arménienne apostolique, l’Église d’Irlande (anglicane), Orthodoxe (Le Patriarche d’Antioche), Presbytérienne, Catholique, Méthodiste, Moravienne, Luthérienne et Syriaque-orthodoxe). Étaient présents, le Président de l’Église Méthodiste, en Irlande et le représentant du Modérateur de l’Église Presbytérienne en Irlande, les représentants du Conseil irlandais des Églises, du Comité des Églises en Irlande, du Conseil des Églises de Dublin, en plus de différents mouvements et groupes. Ce rendez-vous avec la participation d’évêques de différentes Églises, a mis en lumière les fruits du « dialogue de la vie » que Chiara Lubich a toujours encouragé à vivre : un dialogue fait par le peuple, qui inclut aussi ses pasteurs ; un peuple uni dans le Christ, grâce à l’amour vécu par tous. Un exemple a été le témoignage de réelle amitié en Christ et de collaboration des deux Archevêques d’Armagh, Eamon Martin, catholique et Richard Clarke, anglican, tous deux primats de toute l’Irlande. Un « dialogue de la vie » qui, en Irlande, se concrétise aussi en engagement pour les défis et les blessures sociales et civiles, comme l’adhésion à « Embrace Northem Ireland » qui s’occupe de l’accueil de réfugiés ; l’organisation au « Four Corners Festival » (« Le Festival des 4 angles ») qui soutient la rencontre et l’amitié au-delà des barrières géographiques et sectaires encore présentes à Belfast ; la participation aux rencontres du Conseil des Églises de Dublin auxquelles collaborent 14 Églises. Le pasteur Ken Newell, ex-modérateur de l’Église presbytérienne en Irlande, a décrit l’événement comme une « Nouvelle Pentecôte dans laquelle les chrétiens de différentes Églises du monde entier étaient réunis dans l’Esprit Saint, où on sentait l’unité de l’Église pour le bien-être du monde ».
Stefania Tanesini
21 Nov 2019 | Non classifié(e)
« Pour aimer chrétiennement il faut “se faire un” avec chaque frère […] : entrer aussi profondément que possible dans son âme, comprendre ses soucis, ses exigences, partager ses souffrances, ses joies, se pencher vers lui, se faire lui, d’une certaine façon, se faire l’autre. Voilà le christianisme ! Jésus s’est fait homme, il s’est fait l’un de nous pour nous faire Dieu. De cette manière, le prochain se sent compris, soulagé . » (Chiara Lubich) Élève candidat au redoublement Une de mes collègues me confie qu’elle est en souci pour un élève , avec qui j’ai également à faire dans d’autres disciplines, et qui devrait être proposé pour le redoublement. Je lui demande s’il y a des matières où il réussit bien : « N’a-til pas besoin d’être aidé et encouragé ? » Elle change de ton : « En fait, dans certaines matières il est même bon ». Nous réfléchissons ensemble à ce qu’il faut faire et comment agir. Ensuite, nous invitons l’élève à un entretien et nous l’amenons à regarder la situation en face. En quelques semaines, les choses changent d’une façon incroyable. Me trouvant un jour avec la même collègue, elle me confie : « Cette histoire m’a aussi aidée en famille. J’étais terriblement en colère contre mon aîné qui perdait son temps à jouer de la guitare et négligeait tout le reste. Après notre entretien avec cet élève, j’ai commencé à l’encourager. Il m’a chanté deux poèmes qu’il avait mis en musique : une surprise non seulement pour moi, mais aussi pour mon mari. Ses frères, en revanche, étaient complices et connaissaient son talent. On fait quelque chose pour quelqu’un et voilà que notre cœur s’ouvre et l’on voit ce que l’on ne voyait pas ». (C.A. – Pologne) Épouse et belle-mère Un ami m’a confié sa douleur de ne pas pouvoir mettre d’accord sa femme et sa belle-mère : leurs querelles et leur animosité mettaient la famille de mauvaise humeur et les enfants en souffraient. Je l’ai écouté longtemps. Je ne pouvais que lui dire de ne pas prendre parti, mais d’écouter les deux. Par la suite, à la maison, j’ai pu être proche de cette famille en difficulté en lui faisant parvenir quelques douceurs et autres marques d‘attention. Au bout d’un moment, mon ami est venu me voir au travail. Tout s’était résolu de façon inattendue. « C’est ton écoute qui m’a donné la force de faire la même chose. » (J.F. – Corée) Un cadeau en appelle un autre J’avais offert à un sans-abri une bouteille que je remplissais d’eau et que j’emportais toujours avec moi en voiture. Un jour, assoiffé, je me suis arrêté à une fontaine, mais il n’était pas facile de boire : il aurait fallu une bouteille pour y arriver et je n’en avais plus. J’allais presque partir quand un vieil homme qui chargeait des bouteilles dans sa voiture m’a demandé si j’avais soif. « Oui, mais comme vous pouvez le voir, je n’ai pas les moyens d’accéder à l’eau. C’est alors qu’en me souhaitant bonne chance, il m’a donné une de ses bouteilles qui entrait juste dans ma voiture et qui désormais me comble de joie, parce qu’elle me rappelle qu’un cadeau en appelle un autre. (R.A. – Albanie) La force de l’amitié Quand je me suis retrouvé un jour avec une amie de la paroisse, je me suis entendu dire que j’aurais dû me consacrer davantage à ma famille. Qu’en savait-elle, elle qui n’était même pas mariée ? En tout cas, sa remarque m’a troublée et ne m’a pas laissé tranquille. J’ai analysé la relation que j’avais avec mes quatre enfants. Tout semblait aller bien, mais…. avec M., quelque chose n’allait pas. J’ai trouvé un prétexte pour aller le voir pendant qu’il était dans sa chambre en train d’écouter de la musique et je lui ai demandé son avis à propos d’une affaire. Au bout d’un moment, il s’est effondré et s’est mis à pleurer. C’était étrange pour moi qui le connaissais comme un garçon fort et sûr de lui. Mais au bout d’un certain temps, il est arrivé au cœur du problème : il venait de vivre une grande déception avec sa copine et il avait même eu l’idée du suicide. Je suis restée pétrifiée. Mon amie m’avait ouvert les yeux. J’ai aussi reporté cette « attention » sur mes autres enfants. Je pensais être une mère parfaite, j’avais pensé à tout, mais il me manquait quelque chose : un amour actuel, prêt à affronter les imprévus. (F.G. – Philippines)
Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année V, n.6, novembre-décembre 2019)
18 Nov 2019 | Non classifié(e)
La contribution du Mouvement des Focolari au dialogue entre les Églises chrétiennes.Discours de Maria Voce à l’Angelicum, à Rome, 25 ans après l’encyclique Ut unum sint « Tout commence par la découverte que Dieu est Amour ». Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, identifie ainsi le point de départ de l’itinéraire qui a conduit à l’intuition progressive et à la définition de la spiritualité de l’unité qui anime le Mouvement fondé par Chiara Lubich.
La Présidente des Focolari intervenait à l’Université Saint Thomas d’Aquin à Rome, dans le cadre d’une série de conférences consacrées au 25ème anniversaire de l’encyclique Ut unum sint (Que tous soient un). Elle souligna la contribution que le charisme donné par Dieu à Chiara Lubich, et la spiritualité de communion qui en a jailli, offre au chemin d’unité entre les Eglises chrétiennes. Les piliers de cette spiritualité identifient les étapes du chemin qui conduit à l’unité de la famille humaine. Réaliser la prière de Jésus sur la Croix « … Que tous soient un », qui est devenu le but du Mouvement des Focolari. La découverte de l’Amour de Dieu, qui est Père, éveille la conscience que nous sommes tous frères. Par conséquent, Chiara Lubich expliquait « qu’aimer Dieu en tant que fils signifiait aimer les frères ». Maria Voce ajouta : « Un autre pilier de la spiritualité de l’unité qui en découle est l’amour du prochain. Il se réalise concrètement en suivant les chemins de l’Evangile. Chiara Lubich disait : « Nous avons immédiatement perçu le charisme de l’unité comme […] la lumière pour mieux comprendre l’Évangile, la source de l’amour et de l’unité et la force pour le vivre avec détermination ». Maria Voce continue : « Bientôt il devint clair que le commandement nouveau de Jésus, « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34) indiquait la mesure de l’amour. Ce « comme » signifiait « donner sa vie jusqu’à être prêt à mourir pour l’autre », comme le Christ l’a fait. Les premiers focolarini commencèrent ainsi à vivre dans l’amour réciproque, souscrivant entre eux ce pacte d’unité qui constitua « le début d’un style de vie particulier que l’Esprit Saint proposait : un style communautaire ».
En mettant en pratique l’amour mutuel, Chiara et ses compagnes firent l’expérience de la présence de Jésus parmi elles. Maria Voce cita Chiara Lubich : « Nous avons senti en nos âmes un saut qualitatif, une paix nouvelle […]. Nous avons compris ce qui se passait en lisant dans l’Évangile ces paroles « Là où deux ou trois sont réunis se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). La charité mutuelle nous avait unis […]. Jésus présent scellait l’unité entre nous ». Maria Voce explique que c’est de cette recherche de la présence de Jésus que naît le nom sous lequel le Mouvement des Focolari est connu : « Œuvre de Marie », comme expression de la tension à en faire un modèle. De même que Marie a engendré le Christ, ainsi les focolarini vivent en essayant d’engendrer parmi eux et avec les autres la présence de Jésus. En vivant la spiritualité de l’unité, on s’est vite rendu compte qu’elle pouvait s’appliquer aux divers contextes. « Au début des années 1960, Chiara Lubich entra en contact avec des frères et sœurs de l’Eglise luthérienne, puis avec des anglicans, des baptistes, des méthodistes, des orthodoxes et des membres des Eglises orthodoxes orientales, et elle a découvert que cette présence de Jésus au milieu pouvait également être établie entre chrétiens de différentes Eglises ». C’est la découverte qui initiera les chemins du dialogue, tant au niveau théologique qu’au niveau de la « vie », soutenus par l’expérience concrète d’unité entre chrétiens de différentes Églises qui était déjà une réalité au sein du Mouvement. Il n’est pas rare, cependant, d’éprouver un manque d’unité. Une condition qui, pour les Focolari, est cependant une occasion de « travailler » à sa reconstruction. Et Jésus abandonné sur la croix est le chemin pour réaliser l’unité. Maria Voce reprend les paroles de Chiara Lubich : « Puisque Jésus s’est couvert de tous nos maux, nous pouvons découvrir son visage derrière chaque douleur […], L’embrasser d’une certaine manière dans ces souffrances […] et lui exprimer notre Oui comme Il l’a fait […]. Il vivra alors en nous en tant que Ressuscité ». Plus tard, Chiara découvrira Jésus abandonné dans les divisions entre les Eglises chrétiennes : travailler, ici aussi, pour guérir l’unité brisée est « l’œuvre principale du Mouvement des Focolari ». Dans cette perspective, Maria Voce souligne la contribution qu’une expérience d’unité entre théologiens de différentes Églises « pourrait apporter au dialogue œcuménique » : « Si les théologiens se laissent guider par l’être un en Christ », Jésus « facilitera la compréhension des différents points de vue théologiques » et « la vérité sera redécouverte ensemble ». Un dernier passage est consacré au charisme de l’unité comme chemin de sainteté. Maria Voce rappelle que la phase diocésaine du processus de canonisation de Chiara Lubich vient de prendre fin ; elle est actuellement à l’étude au Vatican.
Claudia Di Lorenzi
15 Nov 2019 | Non classifié(e)
L’exhortation de François à l’institut universitaire : « Je vous laisse trois mots, en vous invitant à continuer avec joie, vision et décision votre cheminement: sagesse, pacte, sortie ». « Je suis content du cheminement que vous avez fait en ces douze années d’existence. Allez de l’ avant ! Le cheminement a à peine débuté» a commencé le Pape François en saluant la communauté académique de l’Institut Universitaire Sophia, qu’il a reçue aujourd’hui en audience privée. « Dans le parcours que vous avez devant vous, les points de références ne vous manquent pas : en particulier, l’inspiration du charisme de l’unité d’où votre Université est née, et également, les lignes que j’ai tracées dans la Constitution apostolique Veritatis gaudium, dans laquelle votre projet académique et formatif veut se refléter. Mais aussi, votre participation à la préparation et aux développements du Pacte Éducatif Global va dans cette direction ».

© Servizio Fotografico Vaticano
A l’audience, qui a eu lieu le 14 novembre dernier dans la salle du Consistoire, ont participé le Cardinal Giuseppe Betori, Archevêque Métropolite de Florence et Grand Chancelier de l’Institut, la doctoresse Emmaus Maria Voce, Vice Grande Chancelière de l’Institut et Présidente du Mouvement des Focolari, l’ entière communauté académique de l’Institut Universitaire Sophia, une représentation du groupe de travail d’ « anthropologie trinitaire » du CELAM et les professeurs du futur siège local de « Sophia » en Amérique Latine et dans les Caraïbes. « Je vous laisse trois mots, en vous invitant à continuer avec joie, vision, et décision votre cheminement : sagesse, pacte, sortie » leur a dit le Pape François. La Sagesse qui, a expliqué le Saint Père, illumine « tous les hommes », avec lesquels « nous sommes appelés à cheminer ensemble ». Le Pacte, parce qu’ « il est la clé, à la fois de la création et de l’histoire », « le Pacte entre Dieu et les hommes, le pacte entre les générations, le pacte entre les peuples et les cultures, le pacte, – dans l’école – entre les professeurs et les apprenants et aussi les parents, le pacte entre l’homme, les animaux, les plantes et jusqu’aux réalités même inanimées qui font que notre maison commune est belle et bigarrée ». Le Pape François a invité la communauté académique de Sophia à vivre ce pacte afin d’ « ouvrir les routes du futur à une civilisation nouvelle qui embrasse dans la fraternité universelle, l’humanité et le cosmos ». 
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Et à la fin, « sortie » : « Nous devons apprendre avec le cœur, avec l’esprit, avec les mains, à « sortir du campement » – comme le dit la Lettre aux Hébreux (13,13) – afin de rencontrer, justement, là, dehors, le visage de Dieu dans le visage de chaque frère et de chaque sœur ». Au terme de l’audience, Piero Coda, Recteur de l’Institut, a commenté : « Nous sommes reconnaissants vis-à-vis du Pape François qui a apprécié la participation d’étudiants issus des cinq continents et aussi de différentes traditions religieuses, et notre engagement à ne pas regarder du balcon mais à « mettre les mains à la pâte » afin de cheminer en tant que protagonistes sur les voies nouvelles de la fraternité ». L’audience avec le pape François arrive après seulement quelques jours après la cérémonie d’inauguration de l’année académique 2019/2020 (lundi 11 novembre 2019), avec la remise du doctorat h.c. en Culture de l’Unité au philosophe et théologien, le Professeur Juan Carlos Scannone S.J., représentant de la « théologie du peuple » et professeur du jeune séminariste Jorge Mario Bergoglio.
Tamara Pastorelli
13 Nov 2019 | Non classifié(e)
« Défier le futur. Des femmes et des hommes en dialogue » était le titre du rendez-vous qui a eu lieu du 18 au 20 octobre 2019 à Castel Gandolfo, organisé par le Centre pour le dialogue des personnes de convictions non religieuses des Focolari. Donner la parole à des exigences, des aspirations et des idéaux de perspectives culturelles différentes par le biais d’un dialogue de fond entre des personnes n’ayant pas une référence religieuse précise et des chrétiens catholiques ; également présentes, deux jeunes filles musulmanes. Ce fut cela le leitmotiv du congrès « Défier le futur. Femmes et hommes en dialogue », qui a eu lieu à Castel Gandolfo (Rome, Italie) du 18 au 20 octobre derniers et organisé par le Mouvement des Focolari. Un choix thématique dicté par l’effort de lire au plus profond des femmes et des hommes d’aujourd’hui, adultes et jeunes, appartenant à différentes fois ou à des convictions différentes. Qu’est-ce qui les tient ensemble ? Quelle est la contribution spécifique homme-femme pour un futur de paix et pour travailler au bien commun ? « Chacun est différent mais il arrive que les jeunes soient exclus de par leur aspect extérieur. Les véritables héros ne le font pas, même si ce n’est pas toujours facile ». Et l’incipit de « véritables Héros », le court métrage du réalisateur belge Erik Hendricks , a donné le coup d’envoi au congrès. Tourné avec un casting d’étudiants, le documentaire a ouvert la voie à de multiples contributions qui ont été l’âme et la richesse de ces trois jours-là. Au centre du congrès, l’approfondissement d’une spécificité du style opérationnel des Focolari : le travail réalisé ensemble et la coresponsabilité des femmes et des hommes. Très importante également la contribution de Piero Taiti, médecin, pionnier du dialogue avec les personnes de convictions non religieuses, sur l’apport prophétique de Chiara Lubich. Moreno Orazi, architecte, que nous pourrions définir être un chrétien inquiet, en recherche et avec de nombreuses questions de foi, a présenté des témoignages de femmes et d’hommes impliqués dans le domaine social. « Tout en relevant une forte différence d’impact du point de vue psychologique entre le corps féminin et le corps masculin, je constate une substantielle réciprocité de sentiments du point de vue de la condition existentielle et affective au niveau plus profond ; pour tous les deux, la solitude et la reconnaissance manquante de soi-même et des propres attentes et aspirations est source de profonde souffrance. Il existe une voix intérieure qui émane du corps des femmes, à l’égard de laquelle l’homme s’est placé d’une manière ambiguë dans le passé, amplifiée ou laissée lettre morte selon le propre intérêt du moment mais jamais perçue comme étant la clé pour cueillir l’essence de la féminité ». Pour Giuseppe Auriemma, médecin psychiatre, la réciprocité qui jaillit du rapport homme-femme est une ressource pour surmonter les différences. « La réciprocité coûte et requiert engagement, demande de dépasser la rigidité de la contradiction, de bloquer la tentation de résoudre les différences dans l’identité du plus fort, de dépasser la mentalité de se posséder et de s’approprier. C’est en réalité un dur cheminement de libération. Hommes et femmes devraient être davantage conscients de leurs caractéristiques spécifiques, quelles soient dons ou richesses, ou qu’elles soient limites. C’est seulement alors qu’ils pourront vivre une relation, une rencontre, parce que chacun aura quelque chose à donner et quelque chose à recevoir ». Donatella Abignente, professeure de Théologie morale, a illustré le point de vue catholique : « Dans l’Église catholique, il y a un débat très vif. Au synode sur l’Amazonie, le Pape demande que soit officiellement reconnu le ministère de la femme sur la Parole. Il y a des résistances de la part de personnes qui ont mis trop l’accent sur les droits individuels et sur les droits des plus forts, c’est pour cela que les femmes ne sont devenues importantes que lorsqu’elles ont acquis la force de faire prévaloir leurs propres droits. Le droit s’affirme sur base de la communion. En ce qui concerne la réciprocité, celle-ci se construit avec la gratuité qui n’est pas le fait de ne pas s’occuper de la pleine réalisation de soi-même, le volontarisme de la mortification ou un altruisme trop semblable à la recherche de la propre perfection par le biais du service. Il ne s’agit pas de devenir femme ou homme mais de devenir des personnes dans la communion gratuite, en nous compromettant nous-mêmes dans une transformation qui dure toute une vie ». Les contributions de personnes originaires des continents extra-européens n’ont pas manqué de s’exprimer, comme par exemple Vania Cheng qui a parlé du rapport homme-femme en Chine, de Ray Asprer dans la société philippine et celles de Mounir Farag, Haifa Alsakkaf et Giovanna Perucca sur la femme dans les pays islamiques. Dans sa relation « Clés interprétatives de l’histoire des relations homme-femme », la sociologue Giulia Paola Di Nicola a présenté une panoramique historique, encadrant les changements advenus au cours des siècles et la division des rôles, des hiérarchies et des valeurs qui ont caractérisé, au cours des millénaires, un certain ordre social et de pensée.
D’après la rédaction
11 Nov 2019 | Non classifié(e)
Interview faite à Frère Gino Alberati, missionnaire depuis 1970 parmi les gens du sous-continent d’Amazonie. Maintenant que les projecteurs médiatiques sur le poumon vert de la terre se sont éteints, parce que les incendies ont été maîtrisés et que le Synode pour l’Amazonie de l’Église catholique a adopté le document final, il nous semble important de continuer à donner la parole à celui qui habite l’Amazonie et contribue à son développement chaque jour. Le risque est très grand, de regarder cette terre comme une carte postale exotique, loin de la vie de nos métropoles. Il s’agit d’un des laboratoires multi-culturels les plus étendus de la planète, un aspect qui fait certainement moins de bruit que la question environnementale, mais dont le respect et la sauvegarde sont tout autant centraux pour la survie de sa population. C’est pour cela que recueillir le défi culturel en Amazonie et soutenir l’éducation et la formation humaine est d’une importance vitale.

© ACN Kirche in Not
Différentes communautés des Focolari font aussi partie de sa population, des familles, des jeunes et des religieux, comme frei Gino comme tout le monde l’appelle. Frère Gino Alberati est un missionnaire capucin italien qui vit et travaille en Amazonie depuis 1970, en servant des dizaines de communautés sur le fleuve Solimões, à la frontière brésilienne avec la Colombie et le Pérou. Il voyage dans une barque reçue d’un organisme caritatif, et s’occupe lui-même de l’entretien de celle-ci. Cette barque lui donne la possibilité d’aller célébrer la messe et d’apporter la Parole de Dieu aux communautés éparpillées sur un immense territoire et lui permet aussi de sauver des vies humaines car le médecin le plus proche vit bien souvent à plusieurs jours de distance de là. Nous réussissons difficilement à l’atteindre, mais nous pouvons l’interviewer via Whatsapp. A propos de sa préparation à la mission, frère Gino raconte le récit des journées entières qu’il a passées à l’hôpital St Jean à Rome. « Pendant neuf mois, j’entrais dans les laboratoires d’ analyses et dans les salles opératoires ; je le faisais pour apprendre quelque chose en médecine, parce que je savais que dans la mission à laquelle j’étais destiné, il n’y aurait eu aucune structure sanitaire et j’allais devoir m’improviser médecin. J’avais 29 ans lorsque je suis arrivé en Amazonie et ni les distances ni les moyens de transport précaires que j’utilisais ne m’importaient – explique Frei Gino – ma boussole était l’amour. Au cours de ces années-là, j’ai vraiment fait de tout et maintenant, ma mission est de suivre une paroisse qui couvre un territoire long de 400 km, sur le Rio des Amazones et le Rio Içà ». Lorsqu’on lui demande de quoi vivent les gens, il répond que le fleuve est leur vie. « Sur le fleuve, ils voyagent et pêchent ; l’eau fertilise les terres les plus basses. Actuellement, je peux suivre 40 communautés, en plus de la paroisse de la ville de Santo Antonio do Içà. Je suis également conseiller municipal pour la santé publique et j’apporte à l’administration communale, le service sanitaire nécessaire aux communautés auxquelles je rends visite. Nous n’avons pas vécu de près le drame des incendies car dans cette région, nous sommes loin des grands intérêts ; et cela malgré le fait que la diminution du territoire recouvert par la forêt soit sous le regard de tous. De la population font également partie les ‘Indios’ de l’ethnie Tikuna; ils sont environ au nombre de 45.000 et vivent d’agriculture, de chasse et de pêche. Nous travaillons beaucoup afin de leur donner une formation humaine, culturelle et spirituelle de base. Depuis peu, nous avons consigné à 200 leaders de 24 communautés, la Bible des petits, traduite justement en langue Tikuna ». Frère Gino insiste sur le rôle fondamental des ‘Indios’ pour la conservation de la planète : « De nombreux efforts ont certainement été faits pour combattre le risque de pollution, comme par exemple l’utilisation des moteurs à hydrogène dans les moyens de transport, mais, malgré cela, les grands du monde voient seulement le ‘dieu argent’ et veulent prendre les terres des autochtones pour extraire des minéraux et le pétrole. Le style de vie des ‘Indios’ suit le rythme de la nature ; ils ne prennent que l’essentiel de la terre, travaillent de petites surfaces de terrain et n’ont donc pas besoin de procéder à de grands déboisements ». Quand on lui demande quelle est la chose la plus précieuse dont les femmes et les hommes d’Amazonie ont besoin, après les nécessités matérielles, il répond que c’est sans nul doute, de l’amour, « l’amour réciproque qui porte à la fraternité », celui qui est capable de transformer les personnes et les territoires sous toutes les latitudes.
Stefania Tanesi
10 Nov 2019 | Non classifié(e)
La phase diocésaine de la Cause de béatification et de canonisation et de Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, s’est conclue le dimanche 10 novembre. Plus de 500 personnes étaient présentes dans la cathédrale de Frascati (Rome) où s’est tenue la dernière session de l’enquête diocésaine. Parmi les participants, le cardinal Tarcisio Bertone, la Présidente des Focolari, Maria Voce (Emmaüs) et le Coprésident Jesús Morán, quelques membres de la famille de Chiara Lubich, deux représentants de l’Église orthodoxe, plusieurs maires de la région du Latium, des prêtres, des laïcs et des religieux, et de nombreux amis qui ont connu Chiara et le charisme de l’unité des Focolari. Devant l’autel, la table avec 75 boîtes contenant la documentation recueillie, qui sera remise à la Congrégation pour la Cause des saints près le Saint-Siège, où se poursuivra l’étude et l’évaluation de ce qui a été collecté.

Les 3 dernières boîtes sur 75 sont scellées
La cérémonie était présidée par Mgr Raffaello Martinelli, évêque de Frascati, qui a résumé ainsi ces années de collecte de témoignages et de matériel : « Le Saint-Siège et le procès diocésain doivent mettre en évidence l’héroïcité des vertus, pas simplement la bonté d’une personne mais son héroïcité. C’est ce que j’ai demandé aussi dès le début dans les témoignages. Nous devons démontrer l’héroïcité de la manière dont Chiara a vécu les vertus chrétiennes, c’est-à-dire les vertus théologales (foi, espérance, charité), les vertus cardinales (prudence, justice, force, tempérance), et toute une série de vertus dérivées Dans son rapport, le délégué épiscopal, Mgr Angelo Amati, a noté que 166 témoins avaient été entendus lors de différents déplacements, notamment dans les diocèses de Rome, Albano et Fiesole (Italie), Lausanne-Genève-Fribourg (Suisse), Augusta-Ottmaring et Bamberg-Nuremberg (Allemagne), Westminster (Angleterre), Gand et Bruxelles (Belgique), et deux commissions rogatoires : à Bangkok (Thaïlande) et à Ljubljana (Slovénie). « L’enquête a porté sur la vie, les vertus, le charisme et la spiritualité spécifique de Chiara – a souligné Mgr Amati -, ainsi que sur les questions théologiques présentées telles que : l’unité, Jésus abandonné et Jésus au milieu, sur la fondation de l’Œuvre de Marie (Mouvement des Focolari) et les contacts interconfessionnels et interreligieux. Soit un total de 35 057 pages, rassemblées en 102 volumes », qui contiennent différentes sortes de documents (témoignages, lettres, documents publiés et non publiés, écrits, journaux intimes, etc.). Venait ensuite la déclaration du Promoteur de justice, le P. Joselito Loteria – qui, avec le notaire, Mme Patrizia Sabatini et le délégué épiscopal forment le tribunal diocésain institué pour la Cause de Chiara Lubich –, puis Mgr Martinelli a lu le décret de clôture de la phase diocésaine et a nommé « portitor » (porteur) le Pr Daniel Tamborini, qui sera chargé de remettre la documentation au Saint-Siège Puis les serments du Portitore, de Mgr Martinelli et de tous les membres du Tribunal diocésain et de la Postulation – Postulateur, P. Silvestre Marques ; Vice-Postulatrice, Pr Giuseppina Manici ; Vice-Postulateur, Pr Waldery Hilgeman -, et la signature du procès-verbal de la session de clôture. Le moment central a été la fermeture et la pose du sceau sur les trois dernières des 75 boîtes contenant les 35 000 pages.
« Notre seul désir à présent est d’offrir à l’Église, à travers cette vaste documentation, le don que Chiara a été pour nous et pour de nombreuses personnes – a affirmé Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, lors de son intervention dans la cathédrale En accueillant le charisme que Dieu lui donnait, de façon cohérente, jour après jour, cheminant et tendant à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité, Chiara s’est prodiguée pour que ce chemin de vie évangélique soit suivi par beaucoup, dans une détermination toujours renouvelée pour aider ceux qu’elle rencontrait à mettre Dieu à la première place dans leur vie et à « devenir saints ensemble ». Son regard et son cœur, comme cela est démontré à présent, étaient mus par un amour universel, capable d’étreindre tous les hommes au-delà des différences, toujours tendus à réaliser le Testament de Jésus : Ut omnes unum sint (Que tous soient un) C’est une source de joie pour nous tous de savoir que l’Église va étudier et évaluer maintenant la vie et les vertus de la servante de Dieu, notre bien-aimée Chiara. » L’iter diocésain C’est le 7 décembre 2013 que la phase diocésaine de la Cause de béatification et de canonisation de Chiara Lubich a débuté – un peu plus de 5 ans après sa mort, survenue le 14 mars 2008 – avec la signature, à Castel Gandolfo, de la pétition officielle pour l’ouverture de la Cause. Les premiers à être entendus furent les témoins oculaires qui l’avaient connue dès les premiers temps de la fondation du Mouvement des Focolari. Plus tard, Mgr Raffaello Martinelli consulta la Conférence épiscopale du Latium sur l’opportunité d’engager la Cause, obtenant un avis positif. L’évêque a ainsi constitué une Commission de trois experts en matière historique et archivistique qui a eu pour tâche de recueillir tous les documents inédits concernant Chiara. Mgr Martinelli a ensuite nommé trois théologiens qui ont examiné les écrits publiés. Le 29 juin 2014, le Saint-Siège accordait son Nihil obstat (son consentement) à l’ouverture officielle de la Cause. Le 27 janvier 2015, avait donc lieu dans la cathédrale de Frascati la cérémonie d’ouverture de la phase diocésaine, qui s’est conclue le 10 novembre 2019.
Lorenzo Russo Bureau de communication du Mouvement des Focolari
Texte: Salut de conclusion de Maria Voce
7 Nov 2019 | Non classifié(e)
Les paroles de saint Paul « Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12, 15) sont une invitation à « se faire un », à se mettre « dans la peau de l’autre », comme une expression concrète de la vraie charité. En vivant ainsi, nous verrons les choses changer là où nous sommes, en commençant par les relations dans nos familles, nos écoles, nos lieux de travail, notre communauté. Avec gratitude, nous constaterons que, tôt ou tard, l’amour sincère et gratuit nous est rendu et devient réciproque. Accueil Notre communauté s’était vu confier une femme au lourd passé. Quand nous avons découvert qui elle était, la relation est devenue difficile avec elle. Nous avons en effet appris qu’elle avait tué son propre fils et qu’elle n’avait pas été en prison parce qu’elle était enceinte et déprimée. Même si le curé de la paroisse nous rappelait de ne pas juger, il était quand même difficile de ne pas avoir son passé devant nos yeux. Avec le temps, aidés aussi par le curé de la paroisse, cette femme est devenue la mesure de notre capacité d’accueil. Dans cet effort de « voir avec d’autres yeux », notre communauté a fait un saut qualitatif. Il nous a semblé que, précisément à travers cette femme qui avait besoin de notre miséricorde, Dieu nous donnait une grande leçon d’Evangile. Mais le vrai cadeau fut lorsqu’un jour, en pleurant, elle nous a raconté son histoire, les drames qu’elle avait vécus et les violences qu’elle avait subies. Elle nous a remerciés parce que nous lui avions donné la preuve que l’amour existe et que le monde n’est pas aussi mauvais que celui qu’elle avait connu. (M.P. – Allemagne) Un institut pour enfants sourds et muets Notre institut est en partie subventionné par l’Etat, en partie autogéré par de petites activités artisanales internes, mais les besoins sont toujours nombreux. Un jour, un parent d’un élève vient nous dire qu’il ne sait pas comment et où trouver l’argent pour résoudre un problème. Je prends l’argent que nous avions dans la caisse et je lui donne. Dans l’après-midi, nous avons reçu la visite d’une dame inconnue : « J’ai vu la statue de la Vierge dans le jardin et je me suis arrêtée pour prier. Ce que vous faites mérite admiration et respect. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour vous, mais ceci pourrait peut-être vous aider ». Elle nous donne le double du montant donné le matin. (J. – Liban) Croisière Je ne me souviens pas d’avoir vu ma mère en bonne santé. Elle était toujours au lit au cours des dernières décennies. Mon père, malgré une brillante carrière pleine de succès, passait du temps avec elle en ne lui laissant rien manquer en soins et traitement. Un jour, j’ai été invité à une croisière et j’ai accepté, me trouvant mille excuses pour penser que je la méritais. Pendant le voyage, alors qu’un collègue me parlait de sa famille, je me suis rendu compte que j’avais peu à dire de la mienne, j’avais presque honte d’une situation de douleur sans solutions. Quand il m’a interrogé sur mes parents, je lui ai dit combien mon père s’était toujours prodigué pour ma mère, que je me sentais fier d’un tel père et que je comprenais la valeur de la douleur. En rentrant chez moi, j’ai demandé pardon à mes parents, non pas tant pour les vacances que j’avais prises, mais parce que je n’avais pas été capable de deviner s’ils avaient besoin de moi. Avec cette « croisière », ma vie a changé. Les derniers jours de ma mère sont devenus un cadeau pour toute la famille. (S.S. – Espagne) Demander pardon Ce matin-là, dans la cuisine, ma femme et moi étions agités par des problèmes non résolus ; tout nous semblait noir et destiné à donner lieu à une querelle furieuse entre nous, comme cela s’est déjà produit auparavant. Je me suis arrêté un instant : toutes les promesses de recommencer faites devant Dieu tenaient encore ou s’étaient-elles envolées en fumée ? Je me suis approché de ma femme et, même si cela m’a coûté, je lui ai demandé pardon. Elle aussi a immédiatement réagi en disant que tout était de sa faute…. Lorsque les enfants sont arrivés, ils ont trouvé non seulement le petit déjeuner prêt, mais aussi des parents qui grandissaient avec eux, désireux de transmettre à leurs enfants la bonne clé pour bien vivre la vie. (R.H. – Slovaquie)
par Stefania Tanesini (tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno V, n.6,novembre-dicembre 2019)
5 Nov 2019 | Non classifié(e)
Un plongeon dans la vie de la communauté des Focolari à Bangalore : de l’histoire d’Angela et Louis, aux « soirées pizzas » organisées par les Gen au focolare, pour récolter des fonds pour différents projets. https://vimeo.com/363599404
3 Nov 2019 | Non classifié(e)
Le Laboratoire Culturel des Focolari s’est terminé le 27 octobre 2019 à Castel Gandolfo. Son objectif : créer des synergies entre les disciplines et les métiers afin de comprendre comment construire un monde plus solidaire dans une société en constante évolution. Essayez d’imaginer le monde de demain. Essayez de vous projeter dans un avenir proche et posez-vous des questions sur le visage que présentera notre planète dans vingt ans. Essayez d’oser les idées les plus utopiques et rêvez de changer le monde, dès aujourd’hui. Le vieux proverbe africain qui dit : « Si tu vous voulez aller vite, avancez seuls ; si vous voulez aller loin, avancez ensemble » exprime bien le défi relevé par le groupe international et multiculturel d’adultes et de jeunes, universitaires et professionnels, réunis à Castel Gandolfo (Italie) : gérer ensemble la complexité du monde, et non pas seuls, mais en mettant les compétences de chacun en réseau. Venant de plus de quarante pays, les participants se sont impliqués en acceptant les propositions des différents témoignages et réflexions, chacun dans son propre domaine d’action et de travail, en entamant un large dialogue, en soutenant et en réalisant des propositions concrètes. « Change le monde qui change », c’était le titre de la dernière journée et demie du programme, animée par des jeunes et destiné aux nouvelles générations. Certains ont signé leur demande de participation à l’événement « L’Économie de François » qui se tiendra à Assise, du 26 au 28 mars 2020 , auquel le Pape invite les jeunes économistes, entrepreneurs et acteurs du changement. La proposition est de faire avec eux, au-delà des différences de croyance et de nationalité, un pacte pour changer l’économie actuelle et donner une âme à celle de demain afin qu’elle soit plus juste, durable et trouve de nouveaux protagonistes parmi ceux qui sont aujourd’hui exclus. À ce propos, Adelard Kananira, un jeune Burundais, a expliqué le projet Ensemble pour une nouvelle Afrique (T4NA), qui vise à créer les fondations d’une nouvelle classe dirigeante et un nouveau modèle de leadership en Afrique. En 2019, la première session de formation à ce projet a vu le jour au Kenya, avec plus de 150 jeunes, formateurs et enseignants d’Afrique de l’Est, dans le but de faire tomber les barrières qui existent entre tribus, partis politiques, groupes ethniques et même entre pays, pour atteindre l’objectif commun de développement et de paix. Quant à Giada et Giorgia, elles veulent changer la réalité en s’engageant dans leur profession. Giada, 23 ans, travaille dans le domaine du cinéma en tant qu’assistante réalisatrice, un travail très dur mais qu’elle ne changerait pour rien au monde. Elle espère à l’avenir pouvoir réaliser des films qui mettent en valeur l’harmonie, qu’elle s’efforce de créer chaque jour avec ses collègues, certaine que le cinéma est un moyen puissant qui peut vraiment contribuer à changer le monde. Giorgia, 32 ans, est conseillère municipale dans une commune italienne, chargée des politiques concernant la jeunesse, l’innovation, la participation et le secteur de l’économie civile. Son rêve est déjà devenu réalité : dans sa municipalité, le budget participatif est mis en œuvre, les objectifs de l’Agenda 2030 sont pris en compte, de nouveaux modèles de développement sont à l’étude, des initiatives sont prises pour sauvegarder l’environnement, comme les jardins potagers urbains. Forts de leurs engagements pris ensemble, les jeunes et les adultes abordent déjà l’avenir avec des idées de projets à réaliser et de bonnes pratiques à diffuser, en essayant de changer, dès à présent, notre monde en mutation.
Patrizia Mazzola
1 Nov 2019 | Non classifié(e)
Une maladie grave et une hospitalisation inattendue dans un pays étranger sont le début d’un lien profond d’amitié et de partage entre deux communautés des Focolari de Colombie et du Venezuela. Un coup de fil un soir a ouvert un chapitre inattendu de notre vie. On nous avertissait qu’un parent d’un membre des Focolari au Venezuela avait été admis dans l’un des hôpitaux de Bogotá (Colombie). Ce vénézuélien était arrivé en Colombie en tant que migrant dans des conditions précaires et travaillait comme maçon. Il était hospitalisé pour une grave maladie. Deux personnes de la communauté des Focolari se sont retrouvées dans cet hôpital le lendemain, toutes deux ayant compris que Dieu les envoyait aimer ce frère inconnu. Elles se sont présentées et lui ont assuré qu’à Bogota, il pouvait compter non seulement sur eux deux, mais aussi sur une famille élargie formée par la communauté des Focolari. Il leur a expliqué qu’il était à Bogota avec son fils qui le remplaçait maintenant dans son travail. Les médecins ont expliqué que son état était très grave. En contactant le fils, nous avons appris qu’ils vivaient dans une cabane de fortune. Nous avons lancé un appel à notre communauté et nous avons recueilli des vêtements et des chaussures pour eux. Quelque temps plus tard, le fils a également dû quitter le travail pour se consacrer aux soins de son père. Durant cette période, certains parmi nous l’ont accueilli au petit-déjeuner, au déjeuner ou pour se reposer afin de lui faire sentir la chaleur d’une famille. D’autres se sont relayés à l’hôpital pour le remplacer au chevet de son père et nous avons continué à recueillir des produits de première nécessité pour eux. Entre-temps, le père avait exprimé le désir de retourner au Venezuela. Il nous avait confié que la vie en Colombie lui avait fait expérimenter l’amour de Dieu en lui faisant vivre une véritable conversion. Il voulait revoir sa petite fille, saluer sa femme et mourir dans la paix. Pour ce voyage, cependant, il fallait trouver l’argent pour les documents et pour l’avion, il ne pouvait pas en effet voyager par voie terrestre. Même les médecins et les infirmières, touchés par la situation, ont essayé de les aider de diverses manières, en recueillant également une importante somme d’argent. En attendant le voyage, il a fallu entre-temps le transférer dans un centre médical spécialisé. Malgré les difficultés, il a été admis après quelques mois. Sur place, les médecins ont expliqué qu’il n’y avait plus rien à faire, qu’ils auraient dû le renvoyer mais, vu la situation, ils le gardaient à l’hôpital jusqu’à son départ pour le Venezuela. Nous avons aussi demandé à un prêtre de lui rendre visite ; il a ainsi pu se confesser et recevoir l’onction des malades. Le jour où ils étaient déjà à l’aéroport prêts à partir, il y a eu une panne à Caracas (Venezuela) et l’avion a dû retourner à Bogotá. Pendant ces trois jours de suspension, ils ont été logés à l’hôtel près de l’aéroport, puis ce fut enfin le départ. Le fils nous a ensuite communiqué, en nous remerciant pour l’amour reçu, que son père était réussi à rentrer chez lui et était mort paisiblement., quelque temps plus tard,
La communauté de Bogotá (Colombie)
29 Oct 2019 | Non classifié(e)
Quelle est la situation à Fontem ? Les demandes d’information continuent d’arriver sur la première cité-pilote construite sur le sol africain, dans le sud-ouest du Cameroun, où un conflit armé est toujours en cours. Nous publions la récente lettre des responsables des Focolari de Fontem, Etienne Kenfack et Margarit Long, qui résident actuellement à Douala, à environ 300 km au sud de Fontem. Chers amis de Fontem dans le monde entier ! Merci de l’intérêt que vous portez à notre situation. Votre participation nous donne la joie, le réconfort et le courage d’aller de l’avant. La crise sociopolitique dans ce domaine, qui a également provoqué des actes de violence, n’a pas encore été résolue. Actuellement, il n’y a plus de fusillades, mais la situation reste tendue. Néanmoins, la vie continue. Bien que nous ne puissions offrir qu’un service réduit dans notre hôpital, les gens continuent à demander de l’aide. Au cours des derniers mois, 1894 personnes ont sollicité une consultation. 644 d’entre elles ont été hospitalisées, dont 36 femmes ayant donné naissance à un enfant. Actuellement, c’est la saison des pluies et nous essayons de veiller à l’entretien de la centrale électrique pour assurer l’électricité aux installations les plus importantes. Une petite équipe est également restée au Centre Mariapolis. Avec d’autres personnes, ils forment une équipe merveilleuse qui prend également soin de l’environnement extérieur pour éviter que, en raison du climat tropical, la forêt n’envahisse l’ensemble du territoire. Récemment, à la grande joie de tous, l’Évêque Nkea a de nouveau envoyé un prêtre à Fontem. C’est un signal fort et un signe tangible de la préoccupation de l’Évêque pour le peuple Bangwa. Le prêtre est aussi en contact étroit avec les responsables locaux de notre communauté focolarine. Sa présence a donné une nouvelle motivation à la participation aux sacrements, en particulier à la messe quotidienne et dominicale. Au cours de ces mois, nous avons solennellement commémoré les anniversaires de la mort de deux pionnières de Fontem, Pia Fatica et Fides Maciel, enterrées dans notre cimetière. Nous sommes souvent préoccupés par ceux qui tentent d’exploiter les médias pour des raisons politiques. Nous nous rendons compte que les informations ne sont pas toujours exactes ; c’est pourquoi nous vous demandons d’accueillir avec responsabilité et prudence les nouvelles qui circulent sur Fontem, notamment par les canaux personnels sur les médias sociaux, et de vérifier les sources de ces informations. Notre « stratégie » dans cette crise est d’accroître la communion et la collaboration entre tous dans la cité-pilote pour arriver à des choix partagés. Comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas toujours facile ; il faut parfois essayer et réessayer, prendre le temps de s’écouter mutuellement. En fin de compte, cependant, tout le monde se rend compte que c’est la seule façon d’avancer ensemble et de continuer le témoignage de la vie apportée par Chiara Lubich sur cette terre. ______________________ Aracelis et Charles sont les responsables de la communauté des Focolari de la première Cité pilote africaine. Ils font le point sur la situation et racontent comment se déroule la vie aujourd’hui. https://vimeo.com/363599741
27 Oct 2019 | Non classifié(e)
L’histoire de Dorotka et de sa famille « Quelque chose de plus » est le titre d’un film qui raconte l’histoire de Dorotka, une adolescente de Bratislava, en Slovaquie, affectée du syndrome de Down. Une anomalie génétique qui, malgré les difficultés, se révèle vite être une « valeur ajoutée » pour tous ceux qui l’entourent. Sa maman Viera raconte ce qui se passe dans le cœur d’une famille lorsqu’on découvre qu’on attend un enfant porteur du syndrome de Down :
Cela a été un choc! Nous ne nous y attendions pas et n’avions jamais vu une personne semblable jusqu’à présent. Mais Dorotka semblait être exactement comme les autres quatre enfants et nous savions que face à une situation inconnue, paniquer ne sert à rien, il vaut mieux garder son sang froid. Mais dans mon for intérieur, quelque part dans mon âme, j’avais peur que nous ne soyons pas en mesure de l’aimer. Peu à peu, des choses extraordinaires se passèrent. Plusieurs personnes précieuses sont entrées dans notre vie, elles nous ont beaucoup aidés et nous aident encore aujourd’hui. Les rapports en famille sont devenus plus forts. Nos quatre enfants plus grands sont devenus plus sensibles, aimables et toute la famille est unie comme jamais auparavant. Comment fait-on pour passer de la surprise jusqu’à ressentir cela comme un cadeau ? Le nom de Dorotka signifie don de Dieu. Nous lui avons déjà donné ce nom pendant la grossesse, certains que Dieu ne fait pas de mauvais cadeaux. Nous avions reçu quelque chose que nous ne comprenions pas mais nous le sentions comme une épreuve de notre confiance en Dieu. Nous sentions clairement que cela était la volonté de Dieu pour nous. Un ami à nous nous a envoyé une phrase qui disait : « Celle-ci est la vraie joie car elle est construite sur la souffrance ». Pourquoi avez-vous décidé de partager votre expérience avec d’autres familles ? Un médecin nous a présentés à d’autres familles qui avaient des enfants en bas-âge ayant le syndrome de Down. Nous avons suivi ensemble différentes thérapies, nous avons partagé notre expérience et fondé une association appelée « Up-Down syndrome ». Nous voulions que les enfants grandissent ensemble, de manière à ce qu’ils ne soient pas liés seulement à leur propre famille, afin de les préparer à une certaine indépendance. Ainsi avons-nous fondé le théâtre « Dúhadlo », qui ouvre de nouveaux horizons pour les enfants à travers les arts dramatiques. Comment la collaboration avec l’Université de Bratislava est-elle née ? Un de nos amis enseigne éthique médicale à la Faculté de Médecine. Il y a neuf ans, il m’a invitée à raconter notre histoire aux étudiants et à leur faire connaître davantage le syndrome de Down. Je lui en suis très reconnaissante. Nous sentions que les jeunes médecins pouvaient encore être ouverts et au cours des années, nous avons toujours eu des réactions positives de la part des étudiants.
« Quelque chose de plus » est le titre du film qui raconte la vie de Dorotka dans son quotidien, entre joies et difficultés. Pourquoi ce titre ? Au départ, l’intention était de faire une brève vidéo pour la Journée Mondiale du Syndrome de Down . Pavol Kadlečik, le réalisateur, n’avait pas d’expérience avec ces personnes et resta tellement émerveillé qu’il décida de faire un film plus long. Aucun de nous ne s’imaginait qu’à la fin, le produit aurait été un si beau documentaire. Le syndrome de Down est une maladie génétique pour laquelle le 21ème chromosome ne forme pas un couple mais un triolet. C’est pour cela que le diagnostique est aussi appelé Trisomie 21. Cela signifie que ces personnes ont un chromosome en plus et souvent, il est appelé le chromosome de l’amour. Il y a quelque chose de plus en eux : ils ont cette capacité spéciale d’amour inconditionnel. Dans le film, il n’y a aucune fiction narrative, on y raconte la vie quotidienne de la protagoniste avec sa famille, les compagnons de classe, de théâtre et de musique, avec les luttes, les joies, les conquêtes, les désillusions. Un témoignage de l’amour réciproque dans cette famille et du « oui » à la vie. Dorotka, t’es-tu amusée à jouer dans un film qui t’est entièrement consacré ? Lorsque j’étais debout devant les caméras, j’étais parfois un peu anxieuse et j’avais peur du podium, c’était donc difficile de ne pas regarder directement dans les caméras. Mais le cameraman était fantastique et il m’a beaucoup plu. Palko a rendu tout le monde heureux avec l’idée de ce film et je voudrais continuer avec un nouveau. Que voudrais-tu dire aux personnes qui lisent cette interview ? Je suis devenue actrice pour te rendre heureux. Cherche l’amour pour les autres.
Claudia Di Lorenzi
25 Oct 2019 | Non classifié(e)
Les juniors pour un Monde Uni d’Océanie sont allés au lac Mungo pour découvrir la vie et la culture des aborigènes. Une expérience unique qui a ouvert tout grand leur cœur et leurs bras. https://vimeo.com/363599341
23 Oct 2019 | Non classifié(e)
Sortir de la dépendance au jeu est possible, mais pas seulement. Le philippin Christian Rigor a retrouvé Dieu et le sens profond de son existence à la Fazenda da Esperança (Ferme de l’Espérance). Quand nous pensons à « viser haut », différents objectifs nous viennent en tête. Des objectifs professionnels, des projets personnels, des rêves pour lesquels nous devons nous battre. Ce sont des « défis » souvent globaux auxquels nous consacrons une bonne partie de notre vie. Les objectifs peuvent être de valeur subjective ou collective. Pour les atteindre, nous devons nous développer, nous mettre en question, accroître notre responsabilité envers la communauté, ouvrir nos horizons à des mondes lointains. Certains objectifs mènent au repli sur soi, enferment la personne dans ses intérêts personnels, l’isolent et peuvent même devenir destructeurs. Les objectifs que nous nous fixons marquent le parcours de notre vie. Mais nous pouvons toujours changer de direction. Christian Rigor, un Philippin de 30 ans, en est conscient. Il passe une enfance paisible dans une famille aisée qui lui assure des études universitaires et des spécialisations en Europe. Avec une jeunesse socialement pleine, il vit avec le désir de s’enrichir facilement et sans effort. Une légèreté qui lui est fatale quand il entre pour la première fois dans un casino. C’est là que commence à l’âge de 20 ans sa dépendance au jeu. Ivre de ses premiers gains, il est vite victime de l’exaltation du jeu, piégé par la nécessité de récupérer des pertes inévitables. Ce chapitre sombre de sa vie, plombé par des objectifs erronés, lui fait perdre ses amis, son emploi, sa fiancée et la confiance de sa famille. Même sa basse estime de lui, sur le rebord du 24ème étage d’un immeuble, marque le fond de son existence. Le tournant survient quand, encouragé par sa mère, il décide d’entrer à la Fazenda da Esperança, un projet dont les structures sont réparties dans différents pays du monde. Ce projet porte dans son ADN la spiritualité de l’unité dont s’en sont inspirés ses fondateurs. Il consiste en un programme de réhabilitation pour les personnes souffrant de différents types de dépendance. « En suivant le programme, j’ai appris à regarder au-delà de moi-même, au-delà de mes désirs égoïstes, mondains et superficiels, pour vivre pour un objectif élevé. J’ai appris à viser haut et j’ai trouvé Dieu…. C’est ainsi que j’ai appris à aimer, Dieu et les autres, dans tout ce que je fais dans l’instant présent, même quand c’est difficile ou douloureux ». Dans la Fazenda da Esperança, la vie est rythmée en trois dimensions : spirituelle, communautaire et professionnelle. Chacune est une occasion de maturité personnelle. « En tant que catholique, j’apprends à approfondir ma relation avec Dieu, à écouter et à vivre Sa Parole, à chercher l’unité avec Lui à la Messe et à Le prier comme on parle à un ami. La vie communautaire m’enseigne que pour aimer pleinement Dieu, je dois aimer les gens autour de moi et voir Jésus en eux ». Cette vie le forme à aller au-delà des différences pour servir chaque frère. Il partage leur nourriture, écoute les compagnons tristes, remplit les tâches ménagères. Au travail, qu’il soit fatigant ou ordinaire, Christian apprend à donner le meilleur de lui-même, « peu importe qu’il soit difficile, physiquement exigeant, ennuyeux, sale ou désagréable ». Sur le chemin du rétablissement, il est appelé à agir comme coordinateur auprès de ses compagnons. « C’était difficile pour moi de moduler la gentillesse et la fermeté, surtout pendant les disputes. Une fois j’ai été accusé injustement de vol, je ne me sentais pas aimé. Je voulais abandonner mais j’ai décidé de rester parce que je voulais guérir de ma dépendance et devenir une nouvelle personne. Je me suis plongé en aimant à chaque instant, malgré le jugement des autres. J’ai demandé l’aide de Dieu et je L’ai senti encore plus proche ». Aujourd’hui Christian fait face au défi de la vie en dehors du contexte protégé de la Fazenda, et dans la tentation du jeu, il trouve refuge en Dieu. Il a découvert que le bonheur authentique réside dans le fait de viser d’autres buts : « Je me suis rendu compte que je trouve le bonheur quand j’aime Dieu, quand je Le sens présent dans la prière, dans les gens que je rencontre, dans les activités que je fais, quand j’aime dans l’instant présent. Pour viser haut, ce n’est pas nécessaire de faire de grandes choses, il faut juste les faire avec amour. C’est mon mode de vie aujourd’hui ».
Claudia Di Lorenzi
21 Oct 2019 | Non classifié(e)
Le blog vidéo d’Ana Clara Giovani, journaliste brésilienne qui a participé à cet événement. https://vimeo.com/363599005
20 Oct 2019 | Non classifié(e)
Dix jours ininterrompus de protestations avec des centaines d’arrestations et cinq victimes. L’appel au dialogue entre les évêques et l’ONU/Équateur qui porte enfin ses fruits. L’engagement des Focolari à contribuer à la paix. Depuis le 2 octobre dernier, jour où le président équatorien, Lénine Moreno, a annoncé un train de mesures d’austérité, annulant entre autres les subventions aux carburants, ce qui a fait augmenter le prix de nombreux produits de consommation courante, les manifestations en Équateur n’ont pas cessé et l’état d’urgence a été décrété. Ce pays d’Amérique latine, qui compte plus de 17 millions d’habitants (71,9 % de Mexicains, 7,4 % venant de l’arrière-pays, 7,8 % d’Afro-Équatoriens, 7,1 % d’autochtones et 7 % de Blancs), fraie avec les limites des protestations pacifiques, car il suffit d’un rien pour qu’elles deviennent violentes et provoquent une action répressive des forces de l’ordre. « La paix est finie », m’écrivait ce jour-là un jeune Équatorien en m’envoyant une vidéo montrant les chars anti-émeutes sur la place. Un ami m’a aussi écrit quelques jours plus tard : « J’ai entendu des propos xénophobes et des histoires de métis et d’indigènes trompés puis attaqués. J’ai éprouvé une grande tristesse après la mort de femmes et d’enfants. A l’aube, ils ont bombardé par surprise et on annoce cinq morts. Malgré la douleur j’ai trouvé une population paisible, qui a utilisé d’autres armes pendant la manifestation : de grands seaux d’eau pour éteindre les incendies causés par les bombes, du bicarbonate, du vinaigre, des masques pour se protéger des gaz, des branches d’eucalyptus. En première ligne, il y avait des jeunes de vingt à trente ans qui n’avaient pas peur de mourir. Dans la soirée, il n’y avait pas d’autochtones, mais les gens de tous âges et de toutes couleurs sont arrivés sur la place, peut-être trente mille, déçus parce que le gouvernement ne fait pas preuve de responsabilité ; en effet, l’Assemblée nationale s’est déclarée en vacances. Aussi n’y-a-t-il pas d’instance de dialogue. » En présence de cette situation délicate, les évêques, en collaboration avec l’ONU/Équateur, ont été les premiers à présenter une proposition de dialogue, en particulier entre les populations autochtones et le gouvernement. Après avoir rencontré les divers courants, ils ont convoqué une réunion le dimanche 13 octobre. « Nous comptons sur la bonne volonté de tous pour établir un dialogue de bonne foi et trouver une solution rapide à la situation complexe que vit le Pays », écrivent-ils. Le Mouvement des Focolari s’engage également pour la construction de la paix. « Au cours de ces journées, nous vivons cette situation douloureuse en posant des gestes de générosité, en allant au-delà de nos peurs et de nos convictions, en essayant de nous mettre à la place de l’autre. Nous éprouvons un sentiment d’impuissance en présence de cet affrontement entre frères. Nous voulons que nos actions soient une alliance des cœurs, des esprits et des mains qui invite à se demander : mes sentiments, mes pensées et mes actions expriment-ils un authentique amour envers l’autre, quel qu’il soit ? Mes faits et gestes contribuent-ils au dialogue, à la paix ? Nous croyons que chaque citoyen a le droit de manifester en faveur de la justice et de la démocratie, nous rejetons toute forme de violence, quels que soient les courants qui l’encouragent , et nous voulons que nos actions soulignent notre préférence pour les moins favorisés, comme le Pape nous l’enseigne. Nous voulons vivre l’Évangile sans accommodements, en aimant Jésus crucifié et abandonné : celui-ci se présente à nous aujourd’hui sous le visage souffrant de notre frère indigène, du policier qui a été frappé, du jeune homme au visage en sang, de ceux qui souffrent pour leurs proches injustement tués, du journaliste qui a été attaqué, de ceux qui attaquent les autres parce qu’ils pensent différemment, de celui qui reste passif et préfère ignorer ce qui arrive, de ceux qui répandent de fausses nouvelles, des immigrants stigmatisés … ».
En Équateur, les Focolari sont engagés dans un dialogue entre les nombreuses cultures présentes dans le pays. Un dialogue qui semble aujourd’hui compromis. « Cette situation difficile – continuent-ils – pourrait nous faire penser que tous les efforts consentis, même avec difficulté, en faveur du dialogue interculturel et de l’unité, ont été vains. Mais il n’en est rien! Peut-être aujourd’hui Dieu appelle-t-il chacun de nous à intensifier sa vie chrétienne et à agir comme bâtisseur de paix où qu’il soit. » Et de conclure : « Demandons à l’Esprit Saint de nous éclairer tous pour comprendre comment procéder en ces temps difficiles. » Chaque jour le rendez-vous du « time-out » offre l’occasion de demander la paix. Au moment où j’écris (on compte plus de 700 arrestations et 5 victimes), les courants en conflit sont parvenus à un accord et le décret annoncé le 3 octobre a été levé, avec l’engagement d’en produire un nouveau dont la rédaction impliquera les deux tendances. Il ne reste plus qu’à espérer que les protestations cessent et que la paix sociale revienne.
Gustavo E. Clariá
18 Oct 2019 | Non classifié(e)
Un trésor inestimable que nous avons reçu de Jésus lui-même est sa parole, qui est la parole de Dieu. Ce don « […] implique une grande responsabilité de notre part (…). Dieu nous a donné sa parole pour que nous la fassions fructifier. Il veut voir dans notre vie et dans notre action dans le monde cette transformation profonde dont elle est capable ». Une confiance renouvelée Notre situation économique était devenue très précaire. Un dimanche, nous avons amèrement renoncé à un voyage, n’ayant même pas d’argent pour l’essence, et à pied, nous sommes allés à l’église. Pendant la messe, les lectures semblent nous être adressées, et en particulier ce passage : « La farine qui est dans le pot ne manquera point, ni l’huile qui est dans la cruche « . Nous rentrons chez nous pleins d’une confiance renouvelée. L’après-midi, par hasard, nous rencontrons dans la rue la personne avec qui la vente d’un terrain traînait depuis des mois. On en parle sur le moment et l’accord est conclu en quelques minutes. (L. et S. – Italie) Il m’a appris ce qu’est la cohérence Après la mort de mon père, j’ai vécu des années sombres : des expériences très négatives et une grande déception de ne pas avoir pu rentrer à l’Académie de l’aviation, à laquelle je tenais beaucoup. À l’époque, j’ai rencontré une personne, un vrai chrétien, très engagé dans sa famille, au travail, dans son syndicat et auprès de son entourage. Son exemple m’a appris comment vivre l’idéal chrétien de façon cohérente : être à la fois uni à Dieu et disponible pour son prochain. (Hector – Italie) Un cadeau pour chaque naissance Quand on s’est mariés, je ne faisais que les gardes de nuit à l’hôpital et ma femme était physiothérapeute. Nous vivions avec peu d’argent, mais cela ne nous semblait pas être une raison pour vivre repliés sur nous-mêmes. La naissance de chacun de nos enfants (nous en avons maintenant quatre) a coïncidé avec une nouvelle étape de notre vie professionnelle, presque un cadeau que chaque nouveau-né apportait avec lui. Aujourd’hui encore nous expérimentons jour après jour la providence concrète de Dieu, elle est si abondante que nous pouvons en mettre une partie en commun avec d’autres. (Michael – Italie) Le facteur J’ai commandé une table et un fer à repasser qui devaient arriver par la poste. Le facteur ne m’avait livré que le fer : il n’y avait pas de place pour la table dans son véhicule et il m’invitait à aller retirer la planche directement au bureau de poste. Quand j’y suis allée l’employé était très en colère et m’a dit que le facteur était obligé de me livrer aussi la planche, quitte à la charger en fin de tournée. Le lendemain, le facteur m’a dit qu’il s’était fait houspiller et s’est excusé auprès de moi. « Pour moi, c’est une histoire finie – lui répondis-je – nous restons amis comme avant ! » Le dimanche suivant, lors d’une petite fête, j’ai reçu en cadeau un arbre en papier avec la Parole de Vie du mois : « Nous sommes toujours heureux dans le Seigneur ». J’ai tout de suite pensé : et si je le donnais au facteur ? C’est ce que j’ai fait, et le lendemain, je l’ai déposé sur la boîte aux lettres. En rentrant chez moi, j’ai trouvé un billet où était dessiné un cœur, avec le mot : « Merci ». (Monica – Suisse)
Sous la direction de Chiara Favotti
15 Oct 2019 | Non classifié(e)
La phase diocésaine du procès de béatification de la fondatrice du Mouvement des Focolari se conclura le 10 novembre à Frascati (Italie). Elle se poursuivra au Vatican, à la Congrégation pour les causes des saints. La phase diocésaine de la cause de béatification et de canonisation de Chiara Lubich s’achèvera le dimanche 10 novembre à 16h30, en la cathédrale Saint-Pierre de Frascati, avec la dernière session de l’enquête diocésaine présidée par Mgr Raffaello Martinelli, évêque de Frascati.
Avec la clôture définitive de cette phase, tous les actes de l’enquête seront envoyés, scellés, au Vatican, au terme de près de cinq années d’enquêtes et d’étude approfondie de la vie, des vertus, de la renommée et des signes de sainteté de Chiara Lubich. Avec ce passage, l’étude des actes se poursuivra à la Congrégation pour la Cause des Saints. Le processus d’ouverture de la cause avait commencé le 7 décembre 2013 – cinq ans après la mort de Chiara Lubich – avec la présentation de la demande officielle à l’évêque de Frascati de la part du Mouvement des Focolari. Le 27 janvier 2015, Mgr Martinelli donnait suite à cette demande en ouvrant solennellement la Cause. A cette occasion, le Pape François s’est rendu présent par un message dans lequel il rappelait le lumineux exemple de la vie de la fondatrice du Mouvement des Focolari à ceux qui « en conservent le précieux héritage spirituel ». Il exhortait en outre « à faire connaître au peuple de Dieu la vie et les œuvres de celle qui, accueillant l’invitation du Seigneur, a allumé pour l’Église une nouvelle lumière sur le chemin de l’unité ». Bureau Communication du Mouvement des Focolari
14 Oct 2019 | Non classifié(e)
Ils sont 195, viennent de 67 pays du monde et ont entre 17 et 35 ans. Ils représentent tous les jeunes des Focolari et se sont rencontrés pour se connaitre, s’interroger, concevoir un monde plus uni. Ensemble. https://vimeo.com/363599186
13 Oct 2019 | Non classifié(e)
Prêtre originaire du Nord de l’Italie, Don Mario Bodega, après trente années passées dans le Diocèse de Milan comme curé de paroisse puis directeur spirituel d’un collège et aumônier à l’hôpital de Niguarda, il a été au Centre des Focolari à Grottaferrata (Rome) et pendant dix années, curé de l’église paroissiale de Loppiano, la cité-pilote internationale des Focolari. Tu penses à Don Mario Bodega et les premières notes de l’ « hymne à la joie » de Beethoven te viennent à l’esprit. Et cela pour plusieurs raisons : parce que la joie a vraiment été une de ses caractéristiques et parce que ce morceau était parmi ceux qu’il préférait et il le jouait souvent avec l’harmonica. Il avait appris à jouer de l’harmonica au séminaire et la musique avait accompagné de nombreux moments de sa vie. Lorsqu’il était encore jeune aumônier à l’hôpital, pendant la période de Noël, il avait l’habitude de passer de chambre en chambre en jouant justement, de l’harmonica. «Maintenant oui que c’est Noël » lui disait une personne hospitalisée, à peine entendait-elle ses notes de musique. « Tu m’as joué l’hymne à la joie – lui écrivait un détenu de la prison de Bollate, près de Milan – et tu m’as fait comprendre que tout le monde ne passe pas près de nous pour juger. Il y a aussi ceux qui aiment, un point c’est tout » et il exprimait sa gratitude de lui avoir fait retrouver Dieu de qui il pensait avoir été abandonné. Et c’est également de joie profonde dont a parlé l’Archevêque de Milan, Mgr. Mario Delpini, à l’annonce de sa mort : « Nous accompagnons à la rencontre avec la joie de Dieu, un homme, un prêtre, un ami qui a gardé le sourire d’une intime, profonde joie, dans les jours de la jeunesse comme dans les jours de la vieillesse et de la maladie, dans le cumul des engagements pastoraux et dans les années où l’activité a été réduite à cause du déclin de ses forces ». Don Mario était né le 15 septembre 1942, au beau milieu de la seconde guerre mondiale, à Lecco, au nord de l’Italie. Une fois terminées l’école primaire et l’école secondaire, il était entré au séminaire et là, à travers le recteur, il avait connu la spiritualité des Focolari. Ordonné prêtre en 1968, il était resté trente ans avec différentes responsabilités, puis, accueillant la proposition de l’évêque d’alors, le Cardinal Martini, il s’était mis à la disposition du Mouvement des Focolari. Pendant les onze années passées à Grottaferrata (Rome), il avait approfondi le rapport avec Chiara Lubich, à laquelle il écrivit tout au long de sa vie, 135 lettres. Dans une de ses réponses, la fondatrice des Focolari lui indiqua une Parole de l’Écriture à vivre, particulièrement lui : « En suivant sa miséricorde, ils ont abandonné les réalités vaines et fausses ». Et « Je crois la Miséricorde » est le titre du livre avec des expériences qu’il a écrites offert par l’Évêque de Fiesole, Mgr. Meini, à tous les prêtres du diocèse le Jeudi Saint de 2018. En 2009, il était en effet arrivé en ce lieu en tant que curé dans la cité-pilote de Loppiano. Là, en plus de créer une profonde communion entre les habitants, il fut pour beaucoup un guide sûr dans le cheminement spirituel. Fondamentale fut sa participation à « Parcours de Lumière » pour des couples en difficulté. Il contribua aussi au développement de l’Institut Universitaire Sophia. « Sa maison, l’église paroissiale de San Vito a Loppiano, à un jet de pierre de notre Institut, et le presbytère qui par tradition lui est annexée – écrit le Recteur Piero Coda – est devenue notre maison, où la présence et le guide de Don Mario ont été lumière, baume au cœur, école de vie. Et notre Institut est devenu un peu aussi sa maison. A tel point que – parmi les échos les plus émouvants suscités par son départ – il y a ceux qui nous ont été communiqués par nos amis musulmans du projet « Wings of Unity ». En 2018, il avait célébré le 50ème anniversaire de son ordination sacerdotale. Peu de temps après, à l’occasion de la visite du Pape dans la cité-pilote, étant donné la détérioration de ses conditions physiques, il ne voulait pas se présenter à François. L’évêque l’avait cependant convaincu avec un amour paternel. « Je suis un curé malade, je marche avec difficulté et je ne réussis plus à travailler ». « Si vous ne pouvez plus travailler debout, travaillez alors assis » fut la réponse du Pape. Et Don Mario a continué à le faire, avec ténacité et joie, lors des 365 jours successifs que la vie lui a offerts. Il s’est éteint en effet exactement un an après, le 10 mai 2019.
Anna Lisa Innocenti
11 Oct 2019 | Non classifié(e)
Chaque chrétien a sa « mission » dans sa communauté sociale et religieuse : construire une famille unie, éduquer les jeunes, s’engager dans la politique et le travail, prendre soin des personnes fragiles, éclairer la culture et l’art avec la sagesse de l’Évangile vécu, consacrer sa vie à Dieu pour le service de ses frères et sœurs. Vacances Mon mari et moi avons des façons différentes de nous reposer. J’aime le sport et la natation et lui aime visiter de nouveaux endroits et musées. Cette année, à l’approche des vacances, j’ai ressenti plus que jamais le besoin de reprendre des forces mais une voix intérieure me suggérait de ne pas exprimer et imposer mes préférences mais plutôt de m’adapter aux désirs de mon mari. Mais, lui aussi, a essayé de faire la même chose envers moi. Cela a signifié le détachement de tous les deux aux projets personnels. Cette attitude a rendu nos vacances belles et reposantes comme jamais. (B.S. – USA) L’exemple Un jeune migrant venait à peine de frapper à ma porte pour me vendre des chaussettes. Nous échangions, je m’intéressais à lui lorsqu’une voisine est passée ; je savais que son opinion n’était pas positive au sujet des migrants. A ma grande surprise, elle l’a invité à passer chez elle, lui disant qu’elle avait quelque chose pour lui. Le lendemain, j’ai appris qu’elle lui avait donné des chaussures, des médicaments et qu’elle s’était également engagée à subvenir à d’autres besoins. Je ne m’y attendais vraiment pas ! (C.V. – Italie) Au service des autres Notre fils souffrait de dépression. En aucune façon nous ne pouvions l’aider, il nous échappait. Un après-midi d’été, il décida de quitter cette vie. Personnellement, je me sentais punie et coupable. Lentement, avec le soutien de la communauté paroissiale, j’ai commencé à prier et je me suis rendue disponible pour ceux qui pouvaient avoir besoin d’aide, d’un mot, d’un sourire. Un jour, une maman est venue me chercher ; tout comme moi, elle avait aussi perdu sa fille. Je lui ai partagé comment j’essayais de combler ce vide en me mettant au service des autres. Bien qu’elle n’était pas croyante, elle aussi a trouvé une certaine sérénité en faisant de même. (G.F. – Italie) Une ennemie devient ma sœur Une de mes collègues infirmières à l’hôpital m’a fait souffrir en m’en faisant voir de toutes les couleurs. Un jour, je suis allée au travail avec un bouquet de fleurs et je les lui ai offertes avec le sourire. Je n’oublierai jamais son expression de stupeur. Ce fut le début d’une nouvelle phase dans notre relation. Maintenant, nous sommes devenues comme des sœurs. (Annamaria – Italie)
Sous la dirction de Chiara Favotti
9 Oct 2019 | Non classifié(e)
Des milliers de réfugiés, principalement des Vénézuéliens, continuent d’être accueillis au Pérou. Gustavo Clariá nous parle de l’action des Focolari. Je connaissais déjà le contenu du « Message pour la 105ème Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2019 » lancé par le Pape François. Mais l’écouter avec une centaine de migrants, en majorité vénézuéliens, c’était différent, nouveau et très touchant, surtout lors de certains passages.
Au cours de l’heure qui précédait, tandis que les gens arrivaient au « Centre des Fleurs » de Lima (Pérou) géré par le Mouvement des Focolari, engagé dans l’accueil des migrants – en particulier des Vénézuéliens – j’avais eu l’occasion d’accueillir et de connaître beaucoup d’entre eux. Je les avais écoutés raconter les raisons pour lesquelles ils avaient quitté leur pays, la douleur, l’angoisse de devoir laisser leur femme, leurs enfants ou leurs parents déjà âgés et leurs efforts – souvent infructueux – pour les aider en envoyant de l’argent. Ils m’avaient parlé de leur solitude, du climat de rejet et de discrimination : on les considérait responsables d’avoir pris le travail des gens du pays, ce qui engendrait des sentiments de méfiance et même de soupçon envers eux. Ce sont leurs émotions qui m’ont aidé à comprendre les paroles du Pape d’une manière différente et à saisir plus profondément l’importance du contenu de son message, à regarder ce qui se cache derrière ce qu’on appelle un « phénomène » : les statistiques disent qu’il y a aujourd’hui 70,8 millions de personnes, dans le monde entier, qui sont obligées de fuir leur propre pays et dont environ 25,9 millions sont des réfugiés. Un nombre impressionnant. François résume la réponse au défi de la migration par quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Ils ne s’adressent pas seulement aux migrants et aux réfugiés, mais à tous, comme l’explique le Pape François : « La mission de l’Église concerne tous les habitants des périphéries existentielles », en particulier « les migrants, souvent les plus vulnérables. »
Le message, lu par Silvano Roggero, un vénézuélien d’origine italienne, membre de la Commission Internationale pour les Migrants mise en place par le mouvement des Focolari, a été suivi de témoignages, à commencer par celui de Koromoto : « Nous sommes arrivés à travers l’Église luthérienne . Au début nous avions très peur : qu’allait-il nous arriver, comment faire ? Mais l’accueil a été généreux et nous nous sommes sentis chez nous, comme nous le faisons ici aujourd’hui avec vous tous, avec les Focolari. » L’attitude de ces migrants est impressionnante, ils sont très reconnaissants envers leur Pays d’accueil, ils désirent s’intégrer et rendre ce qu’ils ont reçu, tout en restant attachés à leurs racines et tout en aidant à distance leurs proches restés au Pays. La journée se poursuit par un déjeuner pris ensemble, dans une ambiance festive et familiale : tandis que certains entonnent des chants de leur Pays, le désir se fait de plus en plus fort de se connaître et de se retrouver entre péruviens et vénézuéliens (mais pas seulement) , ainsi que de continuer à traduire en vie les quatre verbes proposés par le Pape François.
Gustavo E. Clariá
http://w2.vatican.va/content/francesco/it/messages/migration/documents/papa-francesco_20190527_world-migrants-day-2019.html
8 Oct 2019 | Non classifié(e)
Tonadico dans les Dolomites : « Viser haut » – Visages et échos de la Mariapolis Européenne. Jeunes et adultes, participants de l’Est et de l’Ouest, ont vécu une expérience importante d’ouverture, de connaissance des différentes cultures et de dialogue en Europe.
https://vimeo.com/363599921
6 Oct 2019 | Non classifié(e)
300 conversations téléphoniques de Chiara Lubich avec les communautés des Focolari du monde entier ont été réunies en un volume. Nous en parlons avec Maria Caterina Atzori, membre du comité directeur de la collection « Œuvres de Chiara Lubich » au Centre Chiara Lubich à Rocca di Papa (Rome). Conversazioni est le deuxième volume de la collection « Œuvres de Chiara Lubich » que l’éditeur Città Nuova, en collaboration avec le Centre Chiara Lubich, a commencé en 2017 par la publication d’un premier volume sur les Paroles de la Vie. Pouvez-vous nous préciser de quoi il s’agit?
Le livre « Conversazioni » recueille 285 pensées spirituelles écrites par Chiara entre 1981 et 2004 et transmises personnellement par des conférences téléphoniques aux différentes communautés des Focolari présentes sur les différents continents. Ce sont des riches pensées qui racontent une vie et esquissent, par étapes, ce qui est un véritable chemin spirituel vécu à la lumière du charisme de l’unité. C’est l’ébauche d’un chemin de sainteté collective qui ouvre une voie nouvelle, un chemin nettement communautaire, par lequel nous allons à Dieu « ensemble » avec le frère. Ce parcours a été accompli en premier lieu par Chiara et, en même temps, par les personnes qui, conquises par son exemple et guidées par ces « liaisons téléphoniques », ont accepté l’invitation à réaliser ensemble ce que Chiara elle-même, reprenant les paroles du Psaume 83, a défini par le « Saint Voyage » de la vie. Peut-on dire que Chiara Lubich a en quelque sorte créé un « nouveau genre littéraire » ? Chiara n’a certainement pas eu l’intention de créer un nouveau genre littéraire. En fait, elle n’a pas écrit pour la publication d’un livre. La publication est venue plus tard, sous forme de livrets publiés par Città Nuova, très demandés non seulement par les membres du Mouvement des Focolari, mais aussi par les personnes qui, à différents niveaux, étaient en contact avec le Charisme de l’unité. Au début, ces textes ont été écrits pour être lus et transmis de vive voix par le combiné téléphonique (c’est ici la nouveauté de ce « genre littéraire »). Chaque conférence téléphonique a créé un dialogue immédiat avec les interlocuteurs et a formé une famille étendue sur tous les continents, devenue « une » par la volonté de parcourir ensemble le « Saint Voyage » de la vie. Ce n’est que plus tard que ces textes ont été rassemblés en vue d’une publication. En ce sens, on peut dire qu’un nouveau genre littéraire est né avec Conversazioni: c’est un genre qui conjugue la parole, la méthodologie communicative et la vie, qui noue un dialogue intime et profond entre l’auteur et ses interlocuteurs, au sens large, entre l’animateur et le récepteur, entre l’auteur et le lecteur. Quelles sont les caractéristiques de ces textes ? Dans le passage de la « liaison téléphonique » à la page écrite, chaque texte se présente comme une lettre qui, bien que contextualisée dans le temps et dans l’espace, veut établir un contact direct avec de nouveaux lecteurs, interpellés à chaque fois par la formule d’ouverture : « Chers ». Ce sont des conversations qui se poursuivent non plus par le combiné téléphonique mais à travers les pages d’un livre. Le langage utilisé par Chiara est riche en chaleur et en couleurs ; il s’adapte aux jeunes et moins jeunes, aux différentes catégories sociales. Chiara se greffe parfois dans la réalité contemporaine, relit l’existence humaine à la lumière du charisme de l’unité, raconte son expérience sur la pensée qu’elle veut transmettre ; elle interagit avec ses interlocuteurs, elle propose une parole à vivre jusqu’au prochain rendez-vous téléphonique (dans le volume : jusqu’à la prochaine lettre). Elle exprime ensuite sa pensée spirituelle par des images concrètes prises dans la vie quotidienne, proches de ses interlocuteurs. Les similitudes sont fréquentes, tout comme les métaphores, les slogans animés et facilement mémorisables qui rendent le message limpide, engageant, « facile » à vivre. Chacun de ces textes demande en effet au lecteur, encore aujourd’hui, d’être traduit en vie. Ce livre est le deuxième, après « Paroles de vie », de la collection qui prévoit la publication de l’œuvre complète de la fondatrice des Focolari. Quelles sont les prochaines publications prévues ? Plus que d’une « œuvre complète », il s’agit simplement d’œuvres. En effet, le matériel documentaire signé par Chiara Lubich, susceptible entre autres de faire l’objet de nouvelles acquisitions, est très important et nécessite un travail d’organisation et de catalogage qui prend pas mal de temps. Cependant, dès maintenant, il est possible d’éditer un corpus d’œuvres qui présente systématiquement le patrimoine de référence de sa pensée, en s’appuyant sur ce qui a déjà été ou non publié. C’est l’intention de la collection « Œuvres de Chiara Lubich ». Le projet prévoit 14 volumes, articulés en trois grands domaines thématiques : 1. La personne ; 2. La voie spirituelle (dans ce deuxième domaine, il y a précisément les deux premiers volumes de la série qui vient d’être publiée par Città Nuova Parole di Vita et Conversazioni) ; 3. L’œuvre (dans ce troisième domaine, il y a une référence au prochain volume en préparation, qui recueillera les discours dans les domaines civil et ecclésial et qui devrait être terminé en 2020). Est-ce que ces textes sortent uniquement en italien ou dans d’autres langues ? Le volume Parole di Vita est en cours de traduction en anglais. Nous espérons que le livre Conversazioni pourra bientôt être traduit en plusieurs langues, étant donné que les pensées spirituelles individuelles (ainsi que les commentaires sur les Paroles de vie) ont été traduits dans le passé en différentes langues pour permettre une communication immédiate avec les destinataires non italiens. Nous espérons donc voir bientôt dans les librairies la traduction des volumes de la série « Œuvres de Chiara Lubich » dans un large éventail de langues.
Anna Lisa Innocenti
4 Oct 2019 | Non classifié(e)
Le Mouvement des Focolari participe à la joie de Chiara Amirante et de la Communauté Nouveaux Horizons qu’elle a fondée, pour la visite surprise du Pape François dans leur « Citadelle Ciel » près de Frosinone (Italie). « Si je commençais à répondre aux questions, ce serait des paroles, des paroles, des paroles…Je crois que ce serait comme salir la sacralité de ce que vous avez dit, parce que vous n’avez pas dit des paroles, vous avez dit des vies : les vôtres. Histoires. Cheminements. Recherches, mais recherches de chair, d’esprit, la personne tout entière ». C’est ainsi que s’est adressé le Pape François, librement, à cinq jeunes de la Communauté Nouveaux Horizons qui lui ont offert leurs témoignages forts de souffrances et de renaissance durant la visite privée que le Pape a faite au Siège de la Communauté, dans la province de Frosinone (Italie) le 24 septembre dernier. « Vos histoires sont des histoires de regards – a continué le Pape – et à un moment donné, vous avez senti un regard – un – qui n’était pas comme les autres, mais c’était celui-ci seulement : un regard qui t’a regardé avec amour. Moi aussi je connais ce regard. Un regard qui t’a pris par la main et t’a laissé aller, il ne t’a pas enlevé la liberté ». Accueilli avec joie et émotion, le pape François était arrivé à 9:30 du matin dans la « Citadelle Ciel », siège central de cette Communauté qui, grâce à des parcours de guérisons et de connaissance de soi basées sur l’Évangile, permet à de nombreux jeunes de sortir de tunnels infernaux de souffrances et de dépendances et de devenir des témoins d’espérance pour d’autres jeunes qui sont dans des situations graves de mal-être. C’est vraiment à la « fécondité du témoignage » qu’a entre autre fait allusion le Pape dans son intervention : « Votre témoignage, c’est aussi semer, non pas une idée, mais le fait que Dieu est amour, que Dieu nous aime, que Dieu est occupé à nous chercher à chaque moment, que Dieu est à nos côtés, que Dieu nous prend par la main pour nous sauver (…). Nous sommes des femmes et des hommes du Magnificat, c’est-à-dire du chant de Marie, d’aller raconter que Dieu m’a regardé, m’a caressé, m’a parlé, a vaincu. Et il est avec moi. Il m’a pris par la main et m’a retiré de l’enfer ». Le Pape a ensuite salué, aussi personnellement, les membres de la Communauté et les responsables des Centres en Italie et à l’étranger qui se retrouvent là réunis, pour l’Assemblée Centrale annuelle. Il a célébré la Messe, a déjeuné et planté un olivier dans le jardin de cette citadelle, une des cinq qui sont nées de la Communauté fondée par Chiara Amirante. Comme enfant, Chiara avait connu la spiritualité des Focolari et avait aussi rencontré personnellement la fondatrice, Chiara Lubich. Ensuite, une fois adulte, en se mettant à l’écoute du cri des jeunes de la rue et de leur demande d’aide de fuir l’enfer dans lequel ils vivaient, l’idée est née de donner vie à une communauté d’accueil. Cette visite du Pape François fait suite au coup de téléphone du Pape et au message vidéo du mois de juin dernier pour célébrer cette année spéciale au cours de laquelle la Communauté célèbre ses 25 ans d’existence. Tout en saluant le pape François, Chiara a rappelé les débuts de son aventure lorsqu’au contact avec le « peuple de la nuit », l’avait guidée la certitude que la rencontre avec « Christ Ressuscité allait pouvoir ramener la vie là où je ne voyais que mort ». En ‘94, elle a ainsi donné naissance à la première communauté à Trigoria (Rome) et en ‘97, à Piglio, dans la province de Frosinone, à une communauté de formation et d’accueil. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 228, les centres d’accueil, de formation et d’orientation, avec beaucoup d’initiatives de solidarité, de projets sociaux et d’initiatives de promotion humaine dans différents pays. En 2006, Chiara a lancé la proposition de devenir des « chevaliers de la lumière », c’est-à-dire, témoigner la joie du Christ Ressuscité à qui est le plus désespéré, essayer de vivre l’Évangile à la lettre, afin de renouveler le monde avec la révolution de l’Amour. A cet engagement ont adhéré plus de 700.000 personnes. « Les nouvelles pauvretés constituent une réelle urgence qui continue à récolter des millions de morts invisibles dans l’inconscience de ceux qui sont les plus désespérés » a encore expliqué Chiara devant le pape François en parlant d’utilisation et d’abus d’alcool et de drogues, d’anorexie, de boulimie, de dépression, de ludopathie, d’addiction à internet, d’ harcèlement, d’abus, de dépendance au sexe… « Nous sentons plus fort que jamais – a t-elle conclu – l’urgence de faire tout ce qui est possible de faire pour répondre au cri de nombreuses personnes, qui n’est pas écouté ».
Anna Lisa Innocenti
2 Oct 2019 | Non classifié(e)
Le Synode pan-amazonien commence bientôt. Cette histoire se déroule dans une ville péruvienne d’Amazonie et elle ne parle pas d’incendies, de déforestation, de compagnies pétrolières ni de chercheurs de métaux précieux. C’est l’histoire de Jenny et de Javier qui ont choisi de vivre en Amazonie avec le désir d’apporter, en tant que famille, la lumière de l’Evangile « aux plus petits ».
« Nous vivions en Argentine mais nous avions décidé de nous installer à Lamud, la petite ville où Jenny est née, dans ce qu’on appelle « Ceja de Selva » (moitié forêt, moitié montagne), près des sources des grandes rivières Marañón et Amazone. Nous voulions être proches de ses parents qui sont âgés et en mauvaise santé. Javier est argentin et il a rencontré Jenny pendant leurs études à Rosario. Ils ont deux jeunes filles (2 et 4 ans) et Angie (17 ans). Passer d’une grande ville comme Rosario à une petite ville perdue de 2 500 habitants et à 2 300 mètres d’altitude a sans aucun doute été un grand saut. Ils me racontent qu’ils ont vendu « le peu qu’ils avaient » et sont partis pour l’Amazonie, la région la plus pauvre du Pérou, à 1 600 km de Lima et à 14 heures du focolare le plus proche, sachant « que nous n’aurions pas de voyage de retour ». C’était, surtout pour Javier, un vrai défi. Dès leur plus jeune âge, ils avaient découvert la spiritualité de l’unité des Focolari et maintenant, en famille, ils avaient décidé de mettre l’Évangile en pratique. C’est pourquoi « leur plus grande préoccupation » – me disent-ils – était d’arriver à un endroit où ils seraient « seuls », sans que les gens partagent leurs mêmes idéaux. Ils décidèrent alors de tout faire pour témoigner et annoncer l’Evangile par leur vie, afin que, même dans ce petit village amazonien, naisse une semence de la spiritualité de l’unité. Ils se sont proposé de vivre le commandement de l’amour réciproque pour que Jésus soit toujours spirituellement présent dans leur famille, selon la promesse que « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Avec cette conviction et croyant en l’affirmation de Chiara Lubich que « l’un des fruits de la présence de Jésus au milieu d’eux est qu’Il donne naissance à la communauté », ils sont partis au Pérou avec détermination. Quelques jours après leur arrivée, l’évêque a visité le petit village de Lamud et ils se sont présentés comme « famille focolare ». L’évêque les a bénis et les a encouragés à poursuivre leur engagement. Ils ont commencé par visiter la périphérie de la ville, visitant « les plus pauvres des pauvres, les derniers ». Ils sont allés dans les maisons (si on peut les appeler ainsi !) où ils ont trouvé des personnes âgées qui « n’avaient même pas un lit décent pour y mourir, tellement grande était la pauvreté ». Ils ont rencontré de nombreuses familles qui avaient pour unique attente de trouver une assiette de nourriture quotidienne pour eux-mêmes et leurs enfants. « Nous avons essayé de les caresser, de les regarder dans les yeux, de les encourager, de leur apporter à manger. Parfois, et quand nous le pouvions, nous restions 2 ou 3 jours avec eux pour partager leurs souffrances, leur pauvreté, leurs joies et leurs espérances.
Dans l’espoir de faire naître une petite communauté, ils ont commencé à organiser des rencontres de la « Parole de Vie », mais sans succès. Ils ont changé de tactique plusieurs fois. « Nous n’avons jamais été découragés parce que nous savions que Jésus a son temps et que l’important était d’être à son jeu ». Ils ont insisté pour inviter les voisins à se rencontrer autour de la Parole de Dieu et, peu à peu, des gens se sont joints à eux, parmi eux, des mamans d’enfants qui vont à l’école maternelle avec leurs filles. Ils ont aussi préparé des moments pour les petits. C’était le début, une petite flamme. Entre-temps, le curé de la paroisse leur a demandé de prendre en charge la catéchèse familiale du village et de dix autres villages voisins, dont certains sont à deux heures de route. Récemment, ils ont eu la première visite d’un groupe de la communauté des Focolari de la ville de Talara, à 650 km de Lamud (12 heures en voiture). Une visite qui, selon eux, a marqué « un avant et un après dans la vie de notre communauté ». Jenny et Javier affirment avec la joie de ceux qui ont trouvé leur place dans le monde : « Nous sommes petits, mais quelque chose est né ! Nous ne voulons pas créer des attentes pour nous-mêmes, mais nous croyons que Jésus a une certaine faiblesse pour l’Amazonie, pour les plus pauvres. Peut-être parce qu’il est aussi né parmi les pauvres… et qu’il est resté parmi eux. Nous ne savons pas comment il veut nous emmener, mais ce sont les seuls que nous voulons aller ! Nous voulons, comme Lui, donner notre vie pour notre peuple ».
Gustavo E. Clariá
30 Sep 2019 | Non classifié(e)
A Rocca di Papa s’est conclue la rencontre annuelle des dirigeants du Mouvement des Focolari. Parmi les priorités émises pour 2020, il y a un nouvel engagement dans le domaine des droits humains et de la justice, le centenaire de Chiara Lubich et la prochaine Assemblée Générale des Focolari.
A la fin, la boucle est bouclée. Une longue communion entre les participants de la rencontre annuelle entre les délégués du Mouvement des Focolari dans le monde et le Conseil Général, qui a eu lieu du 14 au 28 septembre 2019 à Rocca di Papa, a remis en lumière, le principe qui « avait donné le ‘la’ » dès le début du congrès et qui sera le principe qui guidera tout le Mouvement l’année qui vient : tout ce qui se fait au nom du Mouvement dans le domaine ecclésial, social ou culturel, comme des activités pour les petits ou pour les grands, pour les familles ou pour ceux qui sont engagés en politique, n’a de sens que si c’est caractérisé et guidé par la présence de Jésus au milieu de ceux qui s’aiment comme lui nous l’a enseigné. Ceci ne signifie pas que les focolari sont en train de prendre un raccourci spirituel. En effet, la première partie de la rencontre a été consacrée à la récolte de la vie du Mouvement. Avec l’empreinte des différents domaines ecclésiaux, politiques et culturels dans lesquels le Mouvement se trouve, ont donc été présentés, des projets sociaux et éducatifs, l’engagement pour les réfugiés de la part de régions dont on entend peu parler dans les médias, des initiatives artistiques ou bien en faveur de la dignité humaine.
Lors de cet échange, l’accent a été mis sur le fait que la réforme, en application depuis quelques années et étant intitulée « Nouvelle configuration », est en train de porter les premiers fruits. En plusieurs endroits du monde, les structures plus allégées semblent libérer de nouvelles forces créatives. De nouvelles formes d’annonce et d’évangélisation, des synergies entre les différentes branches du Mouvement et avec d’autres réalités ecclésiales et laïques. Mais également le rapport entre le gouvernement central et les régions géographiques, c’est-à-dire entre les sensibilités globales et l’agir local est projeté vers un nouvel équilibre. Forts de cet équilibre, il a été possible, d’identifier ensemble les priorités à affronter l’année 2019/2020, tout en respectant les diversités présentes également au sein du Mouvement, diversités telles que celles des cultures, des confessions, des forces et des ressources.
En continuant un parcours proposé par les jeunes, le Mouvement l’année qui vient, s’engagera avec le mot d’ordre « A temps pour la paix », dans les domaines des droits humains, de la paix, de la légalité et de la justice, en essayant d’impliquer aussi d’autres personnes et institutions à faire des pas concrets et importants dans ces domaines-là. Le Centenaire de la naissance de Chiara Lubich tiendra aussi un rôle particulier lors des prochains mois. Les activités qui commencent le 7 décembre 2019 avec comme intitulé « Célébrer pour rencontrer » veulent offrir la possibilité d’une rencontre vivante avec la fondatrice et son charisme. Et enfin, l’an 2020 sera caractérisé par l’Assemblée Générale du Mouvement qui a lieu tous les six ans et qui offrira de nouvelles perspectives. « Mais tout ce que nous faisons a un unique but – a réaffirmé Maria Voce, Présidente des Focolari, à la conclusion de cette rencontre – Nous voulons transformer le monde, en donnant visibilité à la présence de Christ en celui-ci, à travers l’amour réciproque entre nous ». C’est cela – pour ainsi dire – le typique « soft skill » des Focolari, leur « compétence transversale » qui ne se produit pas avec des méthodologies et des programmations, mais qui est à la base de chacun de leurs engagements, comme point de départ et point d’arrivée.
Joachim Schwind
29 Sep 2019 | Non classifié(e)
Cette année encore, dans le monde entier, le Mouvement des Focolari a invité aux Mariapolis, hommes et femmes, petits et grands, personnes de tous milieux, à vivre l’expérience d’une ville basée sur la loi de la fraternité.
L’expérience est identique même si les chemins sont différents: la Mariapolis est l’expression typique des Focolari. Pendant plusieurs jours, les participants à ces rencontres généralement estivales, sont invités à réaliser l’utopie d’une société fondée sur l’amour mutuel de l’Evangile. Avec la grande Mariapolis européenne qui s’est déroulée en quatre étapes d’une semaine chacune, sur son lieu d’origine, à Fiera di Primiero, cette expérience a célébré en cet été 2019 ses 70 ans de vie. Dans de nombreuses autres parties du monde, la Mariapolis a attiré des personnes de tous milieux. Ils étaient 46.000 à participer aux 235 Mariapolis en 2019. Notre rédaction a reçu des lettres et des articles du Pays de Galles, du Vietnam, du Pérou, du Canada, de Finlande, d’Italie, de Bulgarie et du Brésil.
En Turquie, la Mariapolis a eu lieu à Şile, une petite ville au bord de la mer Noire près d’Istanbul qui a donné une touche de vacances appréciée de tous. Les 70 participants venaient d’Ankara, Iskenderun, Izmir et de l’étranger. Le thème central, la sainteté personnelle et communautaire, a été abordé, entre autres, par la présentation de quelques-uns des saints de cette terre : saint Jean Chrysostome, saint Ephrem, sainte Hélène et sainte Thècle dont l’histoire a manifesté un regard de gratitude pour l’Église des premiers temps. A Kerrville, Texas (USA), les participants ont approfondi le thème l’Esprit Saint et l’Eglise, thème qui a guidé cette année la vie des Focolari dans le monde. Sur les 350 présents, 100 participaient pour la première fois, peut-être parce que l’étude de l’Église, dans un contexte marqué par tant de scandales et de souffrances, suscitait un intérêt particulier. Le même sujet, approfondi d’un point de vue œcuménique, était au centre de la Mariapolis de la Suède tenue à Marielund-Stockholm avec la participation de luthériens et de catholiques, ainsi que deux personnes de religion bouddhiste et quelques non-croyants. Les participants venaient de différentes villes de Suède avec une bonne délégation de la Norvège.
Malgré cette diversité, il a été possible d’approfondir « l’Esprit Saint comme Celui qui est l’énergie vitale de l’Église – écrivent-ils – et qui donne à chacun une grâce particulière pour réaliser son propre appel en fonction de l’unité de tous les membres du corps mystique du Christ ». Les nouvelles générations ont donné une touche joyeuse au programme de la Mariapolis de Lviv, en Ukraine. Les jeunes et les enfants avaient en main la préparation et la gestion d’une journée entière. Ils l’ont gérée avec dynamisme et contagion. Au début de chaque journée, les enfants « enseignaient » aux adultes en leur racontant comment ils avaient vécu la veille les paroles de l’Evangile. La Mariapolis organisée à Penang, en Malaisie, était caractérisée par la diversité des langues, des cultures, des origines ethniques et même des grandes distances. Les participants arrivés de Singapour, par exemple, avaient affronté un voyage de 700 km. « L’effort pour maintenir vivant l’amour réciproque entre nous – écrivent-ils – et ainsi donner de l’espace à la présence de Jésus au milieu de nous, l’engagement pour affronter et surmonter les difficultés et la disponibilité de perdre nos propres opinions, a rendu cette expédition possible ».
A la Mariapolis de Boconó à l’ouest du Venezuela, la rencontre a voulu offrir aux participants l’occasion de se reposer, étant donné les difficultés d’une vie quotidienne fatigante due aux périodes prolongées sans électricité, aux files interminables pour l’essence et aux contraintes économiques. Plus du double de personnes prévues ont participé à cette offre attractive, y compris sur le plan économique. Mais, la première nuit, un ouragan avec grêle, pluie, arbres déracinés et vents violents, a causé une panne d’électricité qui a duré jusqu’à la fin de la Mariapolis. La conséquence en a été un effondrement total : plus d’eau dans les toilettes, impossibilité de cuisiner et problèmes pour conserver les aliments. Par l’approfondissement de la spiritualité, l’amour invincible de Dieu est devenu une expérience existentielle ; ils ont trouvé le moyen de cuisiner avec du bois, un voisin a offert un générateur, l’attention de tous pour les besoins des autres a grandi. « Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité », écrivent-ils à l’issue de cette merveilleuse expérience.
Joachim Schwind
27 Sep 2019 | Non classifié(e)
Douze chansons qui ont fait l’histoire de ce Groupe deviennent un recueil, tiré de leur tournée mondiale « Life » qui se poursuivra dans les mois à venir. Prochainement le Gen Rosso proposera aussi des cours, des projets éducatifs, des coproductions et la troisième édition du « Gen Rosso Music and Arts Village ».
Plus de cinquante ans de vie et une proposition artistique capable de renouvellement continu. Mais en gardant la boussole sur quelques points clés : une vie vécue sous le signe de la fraternité, une production résultant de la collaboration entre artistes de différentes nationalités qui met en valeur l’unité entre les hommes et les peuples, un message qui, attentif aux défis de notre planète, propose une culture du don et du partage. C’est le Groupe international Gen Rosso, composé de musiciens et techniciens de différentes vocations en provenance d’Europe, d’Asie et d’Amérique latine. Récemment, leur tournée « Life » est devenue un album avec dix-huit titres choisis parmi les chansons qui ont fait l’histoire du Gen Rosso. Nous en parlons avec un de ses membres, Michele Sole. – Le 1er juillet, votre album live de la tournée « LIFE » est sorti. Comment ce nouveau travail a-t-il vu le jour et quelles sont ses caractéristiques ? De l’automne 2018 jusqu’à aujourd’hui nous avons réalisé de beaux concerts dans toute l’Italie avec notre tournée « LIFE », après quoi nous avons décidé de mettre sur CD cette œuvre « live » qui a fait vibrer le public, et nous aussi. Une fois que les enregistrements réalisés sur les scènes ont été recréés, nous avons procédé à leur mixage en essayant de garder toute l’énergie et l’émotion que nous respirons dans nos concerts. Vous pouvez entendre le public chanter avec nous, applaudir, ce qui donne à l’auditeur le sentiment d’être sur scène avec nous. Bref, un vrai disque live ! –
Récemment, vous avez créé, dans la cité-pilote internationale de Loppiano où vous avez votre siège, le « Gen Rosso Music and Village ». De quoi s’agit-il et quels sont ses objectifs ? Le « Gen Rosso Music and Arts Village » verra cette année (27 décembre 2019 – 5 janvier 2020) sa troisième édition : c’est une expérience d’approfondissement artistique et de partage de valeurs à la lumière du charisme de l’unité. Il implique de jeunes professionnels et étudiants âgés de plus de 18 ans, de différentes disciplines telles que la musique, la danse, le chant, le théâtre. La méthodologie d’enseignement est conçue par des tuteurs du Gen Rosso et des professeurs ayant des compétences et une expérience artistiques reconnues. Le programme comprend l’approfondissement de thèmes spécifiques au monde de l’art, l’échange d’expériences, des espaces créatifs et des ateliers pratiques qui convergeront dans un spectacle final. Vous pouvez vous inscrire à l’adresse village@genrosso.com Le programme débutera le 27 décembre 2019 et se terminera le 5 janvier 2020. –
Au cours de vos voyages, participez à des événements qui favorisent la paix, l’amitié entre les peuples et la fraternité universelle. Y en a-t-il un récent dont vous vous souvenez en particulier et pourquoi ? Oui, au printemps, nous avons eu la joie d’être en Jordanie, grâce à « Caritas Jordanie », pour réaliser le projet « Soyez le changement » avec des centaines d’étudiants de différentes classes sociales, religions et nationalités pour encourager le dialogue et promouvoir une culture de paix et d’amitié, pour les inviter à être eux-mêmes les promoteurs de changement dans leur vie et dans leur ville en vue d’un avenir meilleur. – Quels sont vos projets et vos prochains rendez-vous ? Tout d’abord, nous poursivons notre tour du monde avec le concert « Life » accompagné de projets éducatifs en intégrant sur scène des jeunes préparés dans différents ateliers. On commencera par l’Italie (28 septembre à Venosa ; 12 octobre à Piacenza ; 23 et 24 octobre à Acerra ; 26 octobre à Prato, 1er novembre à Teano), suivie d’ une tournée asiatique en Indonésie pendant presque tout le mois de novembre 2019.
En même temps, à la cité pilote de Loppiano, des stages comportant des temps de formation, des échanges d’expériences et des créations artistiques continueront d’avoir lieu. Du 15 au 17 octobre, nous approfondirons la conception de la lumière, destinée aux personnes désireuses d’ élargir leurs connaissances dans le domaine de l’étude de la lumière et de la couleur. Par ailleurs, pour soutenir les jeunes artistes émergents, nous avons lancé des coproductions. La première est Stabat in Silentium, la mise en scène de la pièce de théâtre du jeune écrivain Francesco Bertolini, fruit d’une profonde expérience de solidarité à la suite du séisme d’Amatrice (Italie). « Comment peut-on croire encore en Dieu après un tremblement de terre ? » C’est par cette question « embarrassante » que débute cette oeuvre, dont les protagonistes sont les jeunes victimes, mais aussi les bénévoles qui quittent leur vie tranquille pour se rendre sur les lieux de la tragédie.
Anna Lisa Innocenti
25 Sep 2019 | Non classifié(e)
Du 2 au 7 septembre s’est tenue à la Mariapolis d’Arny, à 35 km au sud de Paris (France), la première formation des « Ambassadeurs du Monde Uni », à laquelle ont participé 16 jeunes de 14 pays du monde.
Le slogan qui les a guidés était : « Ensemble, c’est mieux ». Le programme a été promu par l’Association internationale Humanité Nouvelle, une organisation non gouvernementale, expression du mouvement des Focolari, qui s’inspire de l’esprit et des valeurs qui l’animent. L’objectif était de renforcer les compétences d’un groupe de jeunes acteurs du changement, bâtisseurs de paix et leaders de communautés, en les formant à la culture de l’unité, de la paix et de la fraternité, pour en faire de véritables « ambassadeurs » d’un monde uni, capables de devenir les porte-paroles des ONG au niveau national et international. Les 16 jeunes participants venaient de Belgique, du Brésil, du Cameroun, de Corée du Sud, de Colombie, de l’Équateur, des Philippines, du Kenya, d’Irak, d’Italie, du Liban, du Mexique, du Nigeria, d’Espagne et des États-Unis. « Ce fut le premier stage de formation » pour l’humanité nouvelle » – note Chantal Grévin, principale Représentante d’Humanité Nouvelle auprès du siège de l’UNESCO à Paris -, une expérience efficace qui nous a permis, en une semaine, de leur transmettre les compétences nécessaires pour devenir des opérateurs actifs de notre ONG. »
« Nous avons parlé de ce que nous entendons par « monde uni », de ce que sont la paix et les droits de l’homme et par conséquent de ce à quoi renvoie le mot « personne »- explique Marco Desalvo, président de l’ONG -, nous avons essayé de traduire dans un langage qui puisse inspirer les institutions internationales, toutes les bonnes pratiques que nos jeunes favorisent quotidiennement dans le monde pour diffuser, dans tous les domaines sociaux et à tous les niveaux, l’esprit de fraternité universelle proclamé dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ». Les jeunes ambassadeurs ont été reçus par des responsables de l’UNESCO dans le domaine des Sciences humaines et sociales (section jeunesse) et celui de l’Éducation (citoyenneté mondiale et culture de la paix). « Ce fut l’occasion d’ un dialogue ouvert et libre qui a permis à ces représentants de mieux découvrir l’action d’ Humanité Nouvelle à travers le témoignage de ces jeunes ambassadeurs qui ont pu s’impliquer ensemble en mettant en pratique ce qu’ils avaient appris les jours précédents, tout en vivant une expérience positive de citoyenneté mondiale », a déclaré Chantal Grévin.
Chaque jeune a eu l’occasion de rencontrer personnellement les représentants de la délégation de son propre Pays auprès de l’UNESCO et de présenter sa vision des grands défis concernant la paix, l’écologie et la fraternité. Au cours de cette session de formation (training school) , les jeunes ont également pu rencontrer et de dialoguer avec Mgr Follo, Observateur permanent du Saint-Siège, ainsi qu’avec Marie-Claude Machon, Philippe Beaussant et Patrick Gallaud, respectivement présidente, vice-président et ancien président du Comité de liaison ONG-UNESCO. « Grâce à ce cours, j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement des Nations Unies et sur les activités des ONG à travers le monde – a déclaré Luciana, avocate italienne, à la fin de la session – mais surtout j’ai redécouvert les véritables motivations qui m’ont poussée à m’engager dans ce domaine . En tant qu’ambassadrice de New Humanity, j’aimerais promouvoir l’idée que s’entraider peut faire la grande différence pour construire un monde plus uni, j’ai compris que les petites actions peuvent avoir un grand impact sur le bien-être des gens. Voilà pourquoi je me sens très honorée d’être associée à ce projet fantastique ! »
Pascale, libanaise, a fait part de son vécu : « Quand je suis arrivée, j’étais découragée de ne pouvoir trouver de solutions pour mon Pays. Ici, j’ai trouvé courage et espoir, j’ai compris que nous pouvons nous soutenir mutuellement, que nous pouvons vraiment travailler en vue d’un monde uni. Je sais que cela arrivera ! Je suis très heureuse de retourner dans mon pays et de commencer à travailler dans ce sens! » Quant à Noé, du Mexique, il dit : « Je suis venu ici avec mon ami Josef des USA. Nous vivons à quelques kilomètres de la frontière qui sépare nos Pays. Nous travaillons déjà ensemble sur des projets en faveur des migrants. À notre retour, nous pourrons mettre en pratique ce que nous avons appris ici.»
Tamara Pastorelli
23 Sep 2019 | Non classifié(e)
Communication et évangélisation aujourd’hui – Séminaire d’études le 1er octobre à Rome promu par la Pontificia Università Salesiana de Rome et par sa Facoltà di Scienze della Comunicazione sociale, du Centro Chiara Lubich du Mouvement des Focolari et du Gruppo Editoriale Città Nuova. Intervenants: Mauro Mantovani, Recteur de l’Université Pontificale Salésienne; Paolo Ruffini, Préfet du Dicastère de la Communication du Saint-Siège; Fabio Pasqualetti, Doyen de la Faculté des Sciences de la Communication sociale; Giulia Paola Di Nicola, Sociologue, Université Leonardo da Vinci/Chieti ; Cesare Borin, Directeur informatique auprès du Mouvement des Focolari ; Michel Vandeleene, Directeur du livre; Cristiana Freni, Professeur de philosophie des langues à l’Université Salésienne ; Marco Aleotti, Directeur de la télévision RAI. Modérateur : Alessandro De Carolis de Radio Vatican. L’urgence de diffuser le message de la foi et de la Parole de Dieu a toujours caractérisé l’histoire de l’Église ; un engagement qui dans le temps a conduit l’Église à utiliser la tradition orale et écrite, les diverses expressions de l’art, la liturgie jusqu’aux mass media modernes. Face à l’évolution constante des médias, comment cet engagement évolue-t-il aujourd’hui ? C’est autour de cette question que s’articuleront les réflexions du Séminaire d’études. Le point de départ et le stimulant de la question seront l’expérience « mondiale » et la doctrine spirituelle recueillie et représentée dans le volume Conversazioni. In collegamento telefonico de Chiara Lubich (publié par Città Nuova, 2019). Dans le texte, en effet, à partir d’une conférence téléphonique limitée, Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, utilise le développement technologique des moyens de communication pour dialoguer, partager, encourager et inviter au bien un nombre croissant de personnes (on peut vraiment parler de quelques dizaines de milliers de personnes), bien consciente qu’une réponse concrète et positive aux questions urgentes de nos contemporains ne peut être donnée « qu’ensemble » en tant que personnes en lien étroit les unes avec les autres, personnes pour qui l’engagement à changer le monde commence par « se changer soi-même » mais non « pour soi ». A l’occasion de la publication du volume Opere di Chiara Lubich CONVERSAZIONI in collegamento telefonico Vol. 8.1 – a cura di Michel Vandeleene (Città Nuova, 2019) Depuis le début des années 80, grâce aux moyens de communication modernes, Chiara Lubich a donné vie à une conférence téléphonique mensuelle ou bimensuelle qui permettait de connecter simultanément depuis la Suisse (d’où le nom de nom de Liaison CH) les centres les plus importants du Mouvement des Focolari répartis sur les cinq continents. A cette occasion, elle communiquait une pensée spirituelle, fruit de sa vie et de son charisme. Une expérience très originale de vie communautaire chrétienne est née au niveau mondial et a vu une foule de personnes marcher ensemble, s’entraidant sur le chemin de la sainteté. Le livre rassemble 300 pensées spirituelles communiquées par Chiara Lubich entre 1981 et 2004 et quelques-unes sont inédites.
Source : Bureau de communication des Focolari
23 Sep 2019 | Non classifié(e)
L’anniversaire du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich devient pour les étudiants italiens une première occasion d’approfondir sa pensée à la lumière des événements nationaux et internationaux qui ont caractérisé l’histoire du XXème siècle.
Sur le site du Ministère de l’Instruction, de l’Université et Recherche en Italie (https://www.miur.gov.it/competizioni-e-concorsi-per-studenti) a été publié l’avis du Concours National pour les écoles secondaires des collèges et lycées sur le thème : « Une ville ne suffit pas ». Chiara Lubich, citoyenne du monde. Connaître sa figure marquante, son engagement, et son témoignage dans le CENTENAIRE DE SA NAISSANCE pour la construction de la Fraternité et de l’Unité entre les peuples. Le concours est organisé par le Centre Chiara Lubich/New Humanity et par la Fondation du Musée historique du Trentin, en collaboration avec le Ministère de l’Instruction, de l’Université et Recherche, pour le Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. A qui est-il adressé ? Il est adressé aux étudiantes et aux étudiants de toutes les écoles italiennes du secondaire, du collège au lycée, qui pourront participer avec la réalisation d’un travail élaboré (sous forme d’un texte écrit ou multimédia) en choisissant un des domaines thématiques suivants : – Chiara Lubich dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale – Chiara et l’effondrement et la destruction du mur de Berlin – Chiara « citoyenne du monde », en dialogue avec les peuples et les cultures Les étudiantes et étudiants peuvent en outre – et c’est un quatrième domaine thématique – raconter des expériences positives vécues, en produisant des textes de «faits divers positifs », inspirés par le message des écrits de Chiara Lubich. Quels sont les objectifs du Concours ? Le concours se donne comme objectif celui de développer l’esprit d’initiative en créant des situations de comparaison didactique entre auteures et auteurs encore inexplorés; il veut faire connaître Chiara Lubich en tant que protagoniste significative du XXème siècle en approfondissant son rêve d’ « un monde uni » ; il veut aussi accompagner les nouvelles générations lors de parcours actifs de paix et de fraternité entre cultures, langues, religions et peuples différents.
A quelles sources peuvent-ils puiser pour affronter les thèmes proposés ? Chiara Lubich est une figure marquante déjà bien connue. Toutefois, aussi bien les professeurs que les étudiants pourront contacter, s’ils le désirent, le Centre Chiara Lubich, par le biais de son propre site ou en écrivant à : concorso.studenti@centrochiaralubich.org La Fondation Musée historique du Trentin inaugurera aussi une Exposition internationale multimédia sur « Chiara Lubich Ville Monde » (ouverture du 7 décembre 2019 jusque fin novembre 2020), qui prévoit des parcours spécifiques adressés aux écoles. Quels sont les délais de participation au concours ? Les textes, rigoureusement inédits, devront être envoyés avant le 31 mars 2020. L’avis du concours donne des indications précises sur les modalités de transmission des travaux. La commission d’évaluation sera composée de membres du MIUR, du Centre Chiara Lubich/New Humanity et de la Fondation du Musée historique du Trentin. Et la remise des prix ? Les prix seront remis aux écoles gagnantes au cours d’une cérémonie officielle qui se tiendra avant la fin de l’année scolaire 2019/2020, vraisemblablement à Rome.
Maria Caterina Atzori (Professeure référente du projet – Centre Chiara Lubich/New Humanity)
20 Sep 2019 | Non classifié(e)
Koen Vanreusel, entrepreneur belge de l’ÉdC, dit : « Nous avons besoin d’une alliance entre les générations d’entrepreneurs ».
« Nous avons besoin que les jeunes ouvrent de nouvelles voies et nous sommes heureux de les aider par notre travail et le partage de biens et de connaissances ». Koen Vanreusel, 4 enfants et 9 petits-enfants, directeur général de « Easykit », une entreprise de 100 employés en Belgique, parle de son engagement envers les jeunes entrepreneurs dans différentes parties du monde. Un choix basé sur l’adhésion aux principes de l’Économie de Communion (ÉdC) et qui l’emmènera à Assise, où se tiendra du 26 au 28 mars 2020 l’événement « L’Économie de François », voulu par le Pape pour les jeunes économistes et entrepreneurs du monde entier. Koen, comment les principes de l’Économie de Communion inspirent-ils ton travail ? L’économie de communion est le fruit de la « culture du donner » née au sein du mouvement des Focolari. Une culture qui trouve ses racines dans l’Évangile, où il est dit « Donnez et on vous donnera » (Lc 6,36-38). Elle conduit au partage des biens, matériels et immatériels, et engendre une nouvelle économie, une économie de communion. Dans le contexte du travail dans mon entreprise, cela signifie mettre la personne au centre du travail et respecter sa dignité : avec nos employés, nous essayons de créer une famille, une communauté ; nous avons 9 magasins dans différents endroits et nous veillons toujours à créer une bonne relation avec les employés. Adhérer à l’ÉdC, c’est aussi pour nous donner chaque année une partie des bénéfices de l’entreprise et contribuer ainsi à la lutte contre la pauvreté dans le monde. Quelles difficultés rencontres-tu en vivant l’Économie de communion dans ton travail et comment les surmontes-tu ? Notre entreprise est comme toutes les autres sur le marché et nous rencontrons les mêmes difficultés que les autres entreprises. Mais lorsque nous avons des problèmes, nous essayons de créer une atmosphère dans laquelle nous pouvons parler entre collègues et avec la direction. Pour moi, il est très important de pouvoir partager ces expériences avec d’autres entrepreneurs qui essaient eux-aussi de vivre l’ÉdC : nous nous rencontrons dans un climat de confiance, nous parlons des difficultés et nous essayons ensemble de voir les opportunités qui existent. Comment essayes-tu d’intéresser tes employés à vivre la « culture du donner » ? Nos employés savent que nous partageons les bénéfices de l’entreprise avec les pauvres et nous leur montrons les projets que nous soutenons afin qu’ils puissent les partager. En outre, à la fin de l’année, lors du calcul des bénéfices, ils en reçoivent eux aussi une partie et peuvent décider à quelle œuvre les donner ; ils participent ainsi en partie à l’affectation des bénéfices de l’entreprise. En même temps, nous essayons d’être un exemple pour eux en donnant quelque chose en plus dans le travail, en réalisant quelque chose de gratuit pour un collègue ou un fournisseur, et en leur montrant que cela aussi procure une grande joie. Comment t’es venue l’idée de soutenir les entreprises des jeunes dans les pays d’Europe et d’autres continents ?
Lors d’une des réunions annuelles d’entrepreneurs européens de l’ÉdC, nous avons rencontré des jeunes de Serbie et d’Hongrie qui ont beaucoup apprécié notre modèle d’entreprise et nous avons décidé de le partager avec eux. Nous les avons aidés à créer une entreprise dans leur pays et nous avons vécu ce parcours avec eux : nous sommes heureux de voir qu’à travers notre entreprise nous pouvons partager notre savoir et notre modèle de travail. Puis, à l’occasion de la rencontre internationale de l’ÉdC à Nairobi, au Kenya, nous avons rencontré un groupe de jeunes entrepreneurs congolais déterminés à ne pas quitter leur pays en guerre mais à rester et à aider les gens dans le besoin en créant une entreprise. Nous voulions rester aux côtés de ces jeunes en leur offrant nos compétences. Nous souhaitons que de nouvelles générations d’entrepreneurs rejoignent l’Économie de communion. Quels effets à grande échelle peut avoir l’application du paradigme de l’EdC ? Elle peut contribuer à construire une société plus juste et avec moins de déséquilibres, avec un écart moins important entre riches et pauvres et un taux de pauvreté plus faible. En travaillant ensemble, nous pouvons découvrir qu’un monde meilleur est possible. Nous en parlerons en octobre, à Bruxelles, lors d’une journée consacrée à ces questions.
Claudia Di Lorenzi
18 Sep 2019 | Non classifié(e)
L’Evangile fait germer la semence de bonté que Dieu a plantée dans le cœur humain. C’est une semence d’espérance qui grandit dans la rencontre personnelle et quotidienne avec l’amour de Dieu et qui s’épanouit dans l’amour réciproque. C’est une incitation à combattre la mauvaise graine de l’individualisme et de l’indifférence qui provoquent l’isolement et les conflits, à porter les fardeaux les uns des autres et à s’encourager mutuellement. Héritage A la mort de nos parents, des incompréhensionsétaient survenues entre ma sœur et moi, tous les deux mariées, au sujet de l’héritage que nous pensions mal réparti, au point de devenir ennemies. Cela me paraissait tellement absurde et pourtant c’était ainsi. En regardant mes enfants, j’ai pensé qu’ils pourraient un jour devenir comme nous et j’ai commencé à réfléchir à ce qu’il fallait faire. J’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir ma sœur. Elle était surprise mais heureuse de m’embrasser. Nous nous sommes demandé pardon, nous avons décidé de prendre les bijoux de notre mère, également répartis entre nous, et d’en faire don à une œuvre caritative. Après cela, nous nous sommes senties libres : la générosité envers les autres nous avait rapprochées et nous sentions aussi plus proches nos parents au Paradis. (P.F. – France) Ce que j’ai en plus ne m’appartient pas. Il y a quelque temps, lorsque nous passions les nuits au centre de premier accueil pour migrants, Gabriel et moi, après y avoir passé la nuit, avons accompagné tôt le matin au port un prêtre et quelques jeunes du centre. Ils partaient remplir des documents. Il faisait froid, nous étions bien habillés, mais un des jeunes ne portait qu’un t-shirt léger. Je lui ai demandé s’il n’avaitpas froid et en voyant son regard ébahi, j’ai réalisé qu’il n’avait pas compris ma question. J’ai donc enlevé ma veste (j’avais un gros pull en dessous) et je lui ai donnée. Gabriele, pour sa part, lui a glissé quelques pièces de monnaie pour qu’il puisse manger quelque chose pendant la journée. Je suis rentré à la maison, le cœur joyeux. Ma femme m’a annoncé que sa sœur voulait depuis longtemps me faire un cadeau et que le choix est tombé sur une veste (Rosario – Italie). Tous, enfants de Dieu Comme tous les matins, en montant dans le métro bondé de personnes de toutes sortes, je m’apprêtais à lire ou à pianoter sur le smartphone et j’ai éprouvéde la peine et de la tristesse pour tous ces gens. Savent-ils pour quoi vivre ? Ont-ils un idéal de vie ? Etj’ai pensé: chacun d’entre eux aura eu une douleur dans la vie, peut-être même que quelqu’un souffre actuellement pour quelque chose… et je les voyais différemment : non plus comme des pauvres, mais comme des enfants de Dieu qui aime chacun et qui nous soutient. (C.T. – Italie) Partager J’étais à l’université pour passer un examen, quand j’ai vu le comptable venir chercher un étudiant qui n’avait pas payé les taxes universitaires. Comme j’avais de l’argent en poche, j’ai proposé à cet étudiant de payer pour lui. Depuis lors, nous sommes devenus amis. En le connaissant mieux, j’ai appris qu’il était orphelin des deux parents et qu’il cherchait un job pour payer son logement. J’ai partagé cette nécessité avec des amis et nous nous sommes engagés à l’aider tant sur le plan économique que spirituel. (Steve – Burundi)
Sous la direction de Chiara Favotti
17 Sep 2019 | Non classifié(e)
Pour réaliser sa mission de réformer l’Église, le jésuite italien, le Père Riccardo Lombardi (1908- 1979), voulait mobiliser les foules en prédiquant sur les places et par le biais de la radio. A quarante ans de sa mort, le 9 septembre 2019 à Rome, un congrès pour redécouvrir cette figure charismatique qui a eu aussi un rôle important dans l’histoire des Focolari .
La grandeur et – nous pourrions aussi oser dire – la sainteté de figures charismatiques, se vérifie lorsque Dieu les met à l’épreuve en leur enlevant la santé, la propre inspiration ou aussi, l’œuvre fondée par eux. Cette logique évangélique, on peut l’entrevoir d’une façon très limpide dans la vie du Père Riccardo Lombardi, jésuite italien, grand prédicateur, fondateur du Mouvement pour un Monde Meilleur. Un congrès à Rome, organisé par son Mouvement, à 40 ans de sa mort, en collaboration avec les Focolari et avec la Communauté de Saint Égide, l’a mis en évidence. Face au pouvoir d’autodestruction atteint par l’homme, et parmi les décombres à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Lombardi se fit prédicateur de fraternité universelle sur les places et par le biais de la radio, une activité pour laquelle on l’appelait « le microphone de Dieu ». Après une célèbre exhortation qu’en 1952, le Pape Pie XII adressa au Diocèse de Rome, le Père Lombardi voulut créer un groupe de personnes qui renouvelle l’Église selon une spiritualité de communion. Lombardi – a souligné durant le congrès, Andrea Riccardi, historien et fondateur de la Communauté de Saint Égide – fit et dit ce que le Pape Pie XII ne pouvait pas dire ni faire publiquement et devint ainsi, aussi le « microphone du Pape », auquel Lombardi était particulièrement lié.

©CSC media
Mais avec la mort de Pie XII et le nouveau pontificat de Jean XXIII, commença « la nuit obscure » du Père Lombardi. Son style de prédicateur des masses ne pouvait plus maintenant se concilier avec la vision de l’Église du nouveau Pape et de Vatican II. Lombardi se sentit marginalisé, en échec et souffrit de fortes dépressions. Dans cette même période lui revint à l’esprit – comme l’a dit la Présidente des Focolari, Maria Voce – l’idée de faire converger son œuvre avec celle des Focolari qu’il avait connus dans les Mariapolis de 1956 et de 1957. Mais Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, avec laquelle Lombardi avait un lien étroit, n’accepta pas que Lombardi « détruise » l’œuvre qui lui était propre, car elle y voyait une œuvre de Dieu. 
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Cela aura peut-être été une récompense de l’Esprit Saint pour la contribution que le Père Lombardi lui-même avait donné quelques années auparavant pour sauver l’œuvre de Chiara Lubich ? Dans les années cinquante, au cours desquelles Chiara passait la « nuit obscure » au cours de laquelle son œuvre était à l’étude par le Saint Office et avait risqué plusieurs fois d’être dissoute par l’Église, Chiara avait été prête à laisser dissoudre son œuvre afin d’obéir à l’Église. Une des possibilités avait été celle de fusionner avec le Mouvement pour un Monde Meilleur. La perspective d’une collaboration des deux œuvres guidées par le Père Lombardi, a probablement arrêté la dissolution totale des Focolari. Maria Voce, lors de son intervention, a souligné l’actualité de l’amitié spirituelle entre le Père Lombardi et Chiara Lubich : « Chiara l’avait invité à construire un rapport qui se modèle sur la Trinité’ dans le fait de donner et de recevoir ce que de divin, le Seigneur avait élargi à tous les deux’. Cela a rendu la communion entre eux, prête au don de soi et jusqu’au prix de l’offrande de ce que chacun des deux, par le vouloir de Dieu, avait engendré…Le dialogue entre ces deux charismes reste semence pour la floraison d’une communion toujours plus profonde entre les différentes réalités ecclésiales que Dieu attend de nous dans notre monde si déchiré par la division ».
Joachim Schwind
15 Sep 2019 | Non classifié(e)
A la conclusion de leur assemblée, les jeunes des Focolari ont consigné au Mouvement un document qui résume un parcours qui n’est pas facile. C’est stimulant pour la rencontre annuelle des délégués mondiaux qui va commencer.
C’est une superposition voulue et significative : les deux derniers jours de l’Assemblée des Jeunes du Mouvement des Focolari – samedi 14 et dimanche 15septembre – coïncident avec les deux premiers jours de la rencontre annuelle des délégués des Focolari du monde entier. Ainsi, les presque 200 jeunes issus de 66 pays et de différentes branches du Mouvement ont la possibilité de présenter la synthèse de leurs travaux sur leur identité, sur leur formation, leur rôle dans le Mouvement et leur engagement dans le monde, à une réelle représentation mondiale des Focolari. Pour les 44 délégués, en revanche, qui représentent les subdivisions territoriales des Focolari, la possibilité est ainsi offerte de commencer les travaux en prenant conscience des sensibilités et des exigences des nouvelles générations. L’impact dans la matinée du samedi, 14 septembre, est fort : le document des jeunes en lui-même et les questions qu’ils adressent aux « générations un peu plus mûres » – comme ils les définissent d’une façon humoristique – font entrevoir que les travaux n’ont pas été simples. En peu de jours, ils ont expérimenté et affronté les diversités d’origines, de cultures, de sensibilités, de religions et de confessions. Et avec authenticité et courage, ils présentent aussi les difficultés et les questions ouvertes qui ont chez un grand nombre d’entre eux, créé la perplexité et des souffrances. La profondeur humaine et spirituelle qui se révèle derrière leurs travaux touche et émerveille d’autant plus. On cueille un profond et inlassable désir de s’engager dans tous les domaines de leur vie pour l’unité à grande échelle, le « monde uni », et la promptitude à affronter des situations douloureuses avec un amour préférentiel à Jésus dans son abandon sur la croix. C’est sur cette base-là, que les jeunes, avec une grande liberté, encouragent le Mouvement à valoriser encore davantage les diversités comme partie intégrante et constitutive de chaque expérience d’unité et de créer des instruments et des espaces qui favorisent mieux le dialogue aussi à propos de sujets controversés. Tout naturellement, ils demandent plus de participation à la direction du Mouvement aussi bien au niveau local que central afin d’en partager davantage la responsabilité pour les futures générations. Mais avec la même franchise, ils présentent aussi la nécessité d’être davantage formés à la spiritualité même des Focolari et d’approfondir les rapports avec les membres adultes du Mouvement. Maria Voce et Jesús Morán, la présidente et le coprésident des Focolari, soulignent l’importance et la maturité de l’expérience que ces jeunes ont faite en quelques jours. Ils voient dans cette Assemblée et dans son document final, « un pas fondamental et un grand patrimoine pour le Mouvement ».
L’après-midi de ce jour mémorable, jeunes et adultes ensemble célèbrent l’inauguration de l’auditorium restructuré auprès du siège international du Mouvement à Rocca di Papa. Pour Maria Voce, c’est l’occasion d’offrir aux deux assemblées, le discours spirituel programmatique pour l’année qui suit qui a pour thème la réalité de Jésus présent au milieu de « deux ou trois, réunis en mon nom » (cfr. Mt 18,20). C’est l’Alpha et l’Oméga de la spiritualité du Mouvement , c’est ainsi que le définit la présidente lors d’une intervention très touchante et personnelle, on dirait presque, une consigne au début de la dernière année de son mandat.
Vivre l’amour réciproque, aussi dans les moments douloureux, pour créer l’espace dans lequel Jésus puisse être présent au milieu des hommes d’aujourd’hui et de leur donner sa joie : voilà le parcours auquel Maria Voce invite les Focolari au cours des prochains mois. Pour les jeunes , cette invitation pourra être une clé de lecture de leur expérience faite ces jours-ci. Pour les délégués du Mouvement, ce sera la stimulation pour les consultations qui vont commencer.
Joachim Schwind
13 Sep 2019 | Non classifié(e)
Pour guérir la crise de l’emploi, nous avons besoin d’une nouvelle économie. Pour ce faire, nous devons donner une voix et un espace aux jeunes qui, plus que quiconque, comprennent la nouveauté et savent comment la mettre en œuvre. Ce sera justement l’un des objectifs de l’événement « Economie de François » qui aura lieu à Assise en 2020. En mai 2019, le nombre de chômeurs en Europe a diminué. Selon Eurostat, ils sont descendus à 7,5% dans les 19 pays de la zone euro et à 6,3% dans les 28 pays de l’UE. Un chiffre en clair-obscur, cependant, qui s’accompagne d’un taux élevé de chômage des jeunes : malgré l’amélioration des données, des politiques plus efficaces sont nécessaires de toute urgence. Nous en avons parlé avec Luigino Bruni, économiste à l’Université Lumsa de Rome (Italie) et directeur scientifique du Comité qui organise l’événement « L’économie de François », voulu par le Pape et dédié aux jeunes économistes et entrepreneurs du monde entier, qui aura lieu du 26 au 28 mars 2020 à Assise.
Selon vous, à quoi peut-on s’attendre de cet événement ? Je crois qu’il y aura une grande promotion de la pensée et de la pratique des jeunes. Ces jeunes diront leur idée du monde parce qu’ils le changent déjà sur le plan de l’écologie, de l’économie, du développement, de la pauvreté. Ce ne sera pas un congrès, mais un processus qui commence lentement et qui permet de réfléchir et de s’interroger, par exemple, sur les empreintes et les lieux de saint François, ce que signifie aujourd’hui construire une nouvelle économie ou qui sont les marginalisés d’aujourd’hui. Ce sera surtout le moment où les jeunes feront un pacte solennel avec le Pape François, assurant leur engagement à changer l’économie. Ce sera le cœur de l’événement. Ce sont précisément les jeunes qui ont des idées claires à cet égard… Les jeunes font des choses intéressantes. Ils sont les premiers à réagir aux changements car ce sont eux qui comprennent le mieux la nouveauté. Il y a une quantité d’expériences précieuses dans le monde en termes d’entreprises, de start-ups ; les jeunes ont une conception de l’économie mais les adultes – qui ont le pouvoir et les chaires dans les universités – n’arrivent pas à les écouter et à leur donner de l’espace parce qu’ils raisonnent avec 20 ans de retard, alors que les jeunes ont des choses à dire. A Assise, ce sont eux qui parleront et des adultes seront disponibles pour écouter et aider.
Qu’est-ce qui ne va pas avec les recettes économiques mises en place jusqu’à présent contre la crise du travail ? Les données d’Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, doivent être lues attentivement. Le fait que le chômage ait diminué en Europe ne signifie pas que l’emploi a augmenté. En Italie, par exemple, il y a beaucoup de gens qui ne cherchent plus de travail. De plus, nous travaillons moins parce que de nombreux contrats prévoient moins d’heures pour donner du travail à plus de personnes. Aujourd’hui, les machines font des travaux qui, jusqu’à il y a 10 ans, étaient effectués par des hommes : les robots sont nos alliés, mais nous devons inventer de nouveaux métiers, car les métiers traditionnels n’arrivent plus à absorber assez de travail. Ces nouveaux outils exercent donc une sélection naturelle parmi les travailleurs, favorisant les plus compétents, car de moins en moins de personnes sont capables de résister à la concurrence des machines. Cela signifie que moins de personnes travaillent et qu’elles sont les mieux préparées, ce qui crée des inégalités. Un « pacte social » est donc nécessaire pour garantir l’accès de tous à un travail rémunéré, en imaginant de nouvelles formes de travail. Avons-nous besoin d’une nouvelle approche ? En quelques années, nous avons connu un changement historique, à une vitesse extraordinaire, mais les catégories de pensée, les systèmes de travail, changent beaucoup plus lentement et ce contraste produit la crise. Nous devons donc travailler davantage au niveau culturel, scientifique et de la recherche, car – comme l’a dit le Pape François – le monde souffre aujourd’hui de l’absence d’une pensée adaptée à notre époque.
Claudia Di Lorenzi