
Pré-synode : ‘’Cheminer ensemble, c’est possible’’/1

Noemi Sánches du Paraguay


Noemi Sánches du Paraguay
Expulsion Nous avions reçu un avis d’expulsion et nous avions un mois pour quitter l’appartement. Dans notre quartier les loyers étaient très élevés. Il ne nous restait plus qu’à prospecter hors de la ville, en espérant trouver un logement adapté à nos possibilités. Nous avons commencé à associer à notre recherche nos amis et nos connaissances, mais aucun résultat ! Nous nous sommes mis à prier, comme nous le faisions aussi avant, mais en redoublant de confiance en Dieu. C’est justement à la fin du mois que nous avons appris qu’une famille du deuxième étage était en train de quitter son appartement. Nous avons contacté le propriétaire qui habite dans une autre ville, en lui expliquant notre situation. Il nous a crus sur parole en nous disant : « Occupez donc l’appartement et quand je viendrai nous ferons le nouveau contrat ». Trouver un appartement dans le même immeuble nous semblait impensable, pas même besoin de nous déplacer ! Nous nous sommes souvenus des paroles de Jésus : « A celui qui croit, rien n’est impossible ». G. – Italie Optimisme J’ai un caractère difficile et c’est la raison pour laquelle, arrivé à un certain âge, je me retrouve seul, après diverses tentatives pour me marier ou vivre en communauté. Un prêtre m’a conseillé d’accompagner un enfant pour permettre à sa mère, veuve, de régler quelques affaires. J’ai commencé à les fréquenter et j’ai vu que, malgré leur situation difficile, ils étaient toujours heureux et accueillaient avec joie quiconque venait chez eux. Un optimisme nouveau s’est lentement frayé un chemin en moi. J’ai découvert que la racine de la sérénité de cette famille était une vie fondée sur l’Évangile. Une vie contagieuse ! K. – Slovaquie L’arbuste A cause d’un arbuste que, selon moi, mon mari avait planté au mauvais endroit, l’harmonie entre nous deux s’était brisée. Tandis que, l’âme agitée, je cuisinais, j’ai essayé de me confier à Dieu et petit à petit j’ai retrouvé le calme. J’ai alors pensé proposer à mon mari de planter l’arbuste dans un pot et de lui trouver ensuite une place, ce qui lui a semblé une bonne idée. Nous nous sommes demandé pardon réciproquement et sommes allés ensemble acheter un pot. Puis nous lui avons trouvé un emplacement adapté. Et maintenant, lorsque nous regardons cet arbuste, il est devenu pour nous un signe qui nous rappelle toujours ce qui compte dans notre relation : nous aimer, être prêts à perdre nos propres idées pour le bonheur de l’autre, afin que la présence de Dieu resplendisse entre nous. B. – Suisse Pas seulement la santé physique Après une greffe de moelle osseuse, j’avais été mieux pendant une longue période, jusqu’au jour où j’ai eu une rechute et qu’une deuxième greffe a été nécessaire. Dans les moments d’angoisse, je me disais que je devais donner à Marie toutes mes préoccupations. Lorsque je le faisais de tout mon cœur, je ressentais une paix profonde. Avant je priais toujours pour ma guérison. Mais maintenant j’ai compris que Dieu veut m’attirer à Lui précisément à travers cette maladie : au lieu de prier seulement pour ma santé physique, j’ai commencé à lui demander la grâce de pouvoir m’approcher davantage de Lui. S. U.S.A
Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence comme de ta tendresse. Loué sois-tu. Fils de Dieu, Jésus, toutes choses ont été créées par toi. Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardé ce monde avec des yeux humains. Aujourd’hui tu es vivant en chaque créature avec ta gloire de ressuscité. Loué sois-tu. Esprit-Saint, qui par ta lumière orientes ce monde vers l’amour du Père et accompagnes le gémissement de la création, tu vis aussi dans nos cœurs pour nous inciter au bien. Loué sois-tu. http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
C’est le triomphe de Jésus ressuscité que nous connaissons pour l’avoir vécu à notre mesure après avoir étreint Jésus abandonné ou quand, vraiment unis en son nom, nous expérimentons les effets de sa vie, les fruits de son Esprit. Le Ressuscité doit être toujours présent et vivant en nous en cette année 2000 durant laquelle le monde attend non seulement des personnes qui croient et s’efforcent d’aimer Dieu, mais d’authentiques témoins qui peuvent dire par expérience — comme Marie de Magdala aux apôtres après avoir vu le Christ ressuscité près du sépulcre — ces paroles bien connues mais qui résonnent toujours de façon neuve : « Quant à nous, nous l’avons vu ; oui, nous l’avons découvert grâce à sa lumière qui nous a illuminés ; nous l’avons touché dans la paix qu’il nous a donnée ; nous avons entendu sa voix au fond de notre cœur ; nous avons goûté sa joie incomparable… » Source : Chiara Lubich en liaison téléphonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
″Marie est seule. Seule avec son Fils-Dieu mort. Une angoisse extrême, une souffrance atroce ? Oui, mais elle est debout, nous donnant un exemple extraordinaire, un prodige de vertus. Elle ne cesse d’espérer, de croire : elle n’a pas oublié, en effet, contrairement à d’autres, les paroles de Jésus qui annonçaient sa mort ainsi que sa résurrection : elle les conservait ainsi que d’autres dans son cœur et les méditait (cf. Lc 2,51). Aussi n’est-elle pas abattue par la souffrance, elle attend.″ Source : Chiara Lubich en liaison téléphonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
« Paix, amour, confiance, équité, liberté et justice ». Mais aussi sécurité, écoute, considération et participation. C’est ce que désirent les jeunes du monde entier, sous toutes les latitudes, de toutes les fois et convictions religieuses, de toute condition sociale, économique et culturelles. Jeunes qui, même là où ils vivent « ne se reconnaissent plus dans les religions traditionnelles et ne se définiraient plus comme religieux », mais qui sont cependant « des experts en spiritualité », désireux de se donner aux autres et pour le bien commun, et en recherche de guides qui les aident à découvrir leur propre vocation et à donner un sens à leur vie. Ils l’ont exprimé eux-mêmes à l’occasion de la rencontre qui s’est tenue à Rome du 19 au 24 mars. Moment intense en préparation du XV synode ordinaire des évêques voulu par le pape François sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation » qui se tiendra en octobre. Plus de 300 étaient présents physiquement et 15 mille autres reliés par web, ont raconté à l’Eglise – qui pour la première fois les a accueillis pour les écouter au cours d’un événement de ce genre – leur rêves ainsi que leurs défis, et ont offert leurs témoignages et leurs propositions pour que l’annonce de l’évangile atteigne un nombre croissant de jeunes avec un langage adapté et une attitude humble et dialoguant. Ils ont suivi l’indication du pape François qui leur a demandé de parler librement, sans peur de dire même ce qui dérange, ces jeunes ont dit à pleine voix de vouloir des « modèles attirants, cohérents et authentiques », « de vrais témoins, capables d’évangéliser par leur vie », « des hommes et des femmes capables d’exprimer avec passion leur foi et leur rapport avec Jésus, et en même temps d’en encourager d’autres à s’en approcher ». A l’Eglise ils demandent d’être accueillante et miséricordieuse, humble et humaine, inclusive, cohérente et crédible, capable « d’entrer en empathie avec tous les jeunes du monde » et d’exprimer de la « tendresse » envers ceux « qui ne suivent pas les critères traditionnels ». Ils s’attendent à des « explications rationnelles et des critiques sur des questions complexes », comme les thèmes sur la sexualité, « les dépendances, les mariages ratés, les familles désagrégées », et « les grands problèmes sociaux, comme la criminalité organisée et la traite des êtres humains, la violence, la corruption, les formes d’esclavage, l’atteinte aux femmes, toute forme de persécution et la détérioration du milieu naturel ». Ils admettent ne pas avoir de vision unitaire sur des sujets complexes comme l’accueil des migrants et des réfugiés, même s’ils reconnaissent « le devoir universel de s’occuper de la dignité de toute personne humaine ». Ils affirment que « souvent il existe un désaccord entre les jeunes, autant dans l’Eglise que dans le monde, à propos des enseignements qui font particulièrement l’objet de débats », parmi lesquels « la contraception, l’avortement, l’homosexualité, la vie commune, le mariage et comment est compris le sacerdoce ». Malgré tout cela, même ceux qui ne partagent pas pleinement les enseignements officiels « désirent quand même faire partie de l’Eglise ». Une autre chose : ils ont peur de « l’instabilité sociale, politique et économique » et ils demandent à l’Eglise « d’être solidaire et tournée vers ceux qui luttent dans les périphéries ». Ils veulent un guide sûr, parce que « les réponses simplistes ne les satisfont pas ». Ils s’attendent à ce que l’Eglise reconnaisse ses propres erreurs, ses manquements et ses plaies les plus douloureuses : seulement comme cela elle pourra être crédible et fiable. Les jeunes demandent d’être plus sollicités dans les organismes d’Eglise, de pouvoir participer, avec des rôles de responsabilité et de leadership, à des structures plus larges comme les petits groupes paroissiaux, et ils soulignent l’exigence de laisser plus de place aux femmes, à leurs talents et leur sensibilité. Ils veulent que l’Eglise les appelle et les trouve dans les endroits qu’ils fréquentent, réels ou virtuels, dans les bars et les gymnases, dans les social network. Ils veulent entrer plus à fond dans la compréhension des sacrements et participer à des événements à large rayonnement comme les JMJ mais aussi aux petits groupes diocésains ou paroissiaux. Ils cherchent l’inclusion : « même les petits groupes locaux où nous pouvons exprimer nos problèmes et partager la fraternité chrétienne sont de première importance pour conserver la foi ». Ce sont donc des jeunes en recherche de leur propre vocation dans le monde et d’un sens plus profond à donner à leur vie. Ils gardent et développent une spiritualité qui leur est propre et reconnaissent – presque toujours – dans l’Eglise une interlocutrice importante. Maintenant la parole est dans le camp de l’Eglise qui, à partir de ce moment ne peut plus mettre de côté leur voix dans son message. Le rendez-vous est fixé à l’Assemblée synodale d’octobre, mais en attendant le pape a assuré « on vous prendra au sérieux ». Claudia Di Lorenzi
«Je viens d’écrire un livre sur Lui, intitulé Le cri . Je le lui ai dédié. Ce livre veut être, comme je l’affirme en exergue, une lettre d’amour à Jésus abandonné, écrite aussi en votre nom, au nom de l’Œuvre de Marie tout entière. Il traite de Celui qui, dans la seule vie que Dieu nous a donnée, un jour, un jour précis mais différent pour chacun, nous a appelés à le suivre, à nous donner à Lui. Il est donc logique – et je l’affirme dans le livre – que, pour exprimer ce que je veux dire dans ces pages, un thème, fût-il le plus chaleureux, intime et ardent, ne saurait suffire. Il y faut un chant, un hymne de joie et surtout de gratitude envers Lui. Il avait tout donné : sa vie auprès de Marie dans la pauvreté et dans l’obéissance. Trois années de prédication, trois heures sur la croix, d’où il pardonne à ses bourreaux, ouvre au larron les portes du Paradis et nous donne sa Mère. Il lui restait sa divinité. Son union avec le Père, sa très douce et ineffable union avec Lui, qui l’avait rendu si puissant sur la terre en tant que Fils de Dieu et si royal sur la croix, ce sentiment de la présence de Dieu devait disparaître de son âme, ne plus se faire sentir ; il devait se sentir désuni en quelque sorte de Celui avec qui il affirmait être un. Et il s’écrie : » Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46).» Source : Chiara Lubich en liaison téléphonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Aujourd’hui, donc : Amour. Le Jeudi saint — où, les années passées, nous avons souvent expérimenté la douceur d’une particulière intimité avec Dieu — nous rappelle la profusion d’amour que le Ciel a voulu déverser sur la terre. Amour, d’abord, l’Eucharistie, que Jésus nous a donnée aujourd’hui. Amour le sacerdoce, service d’amour qui rend possible l’Eucharistie. Amour l’unité — et celle-ci est le fruit de l’amour — que Jésus aujourd’hui même a implorée de son Père : « Qu’ils soient un comme toi et moi » (cf. Jn 17,21). Amour le commandement nouveau que Jésus a révélé aujourd’hui, veille de sa mort : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 34-35, Tob). Ce commandement qui nous permet de vivre sur terre une vie sur le modèle de la Trinité. Source : Chiara Lubich en liaison téléphonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
« Le mois de septembre est passé en coup de vent. Je prends le taxi avec deux autres personnes qui résident ici. Nous quittons la ville qui m’a accueilli : Alep. Je suis parmi les rares étrangers (peut-être le seul?) qui ont choisi cette ville pour une période de vacances. Le chauffeur traverse la ville, une suite de quartiers complètement détruits. Combien de morts se trouvent encore sous ces décombres ? Lui n’a pas l’air d’y penser, il conduit à une vitesse incroyable en parcourant les rues qui mènent vers le sud en direction de Homs. De là, je continuerai ensuite pour Beyrouth. Après deux heures et demie nous entrevoyons parmi les décombres, la première maison restée encore debout ! Difficile à croire. J’ai été accueilli pendant un mois dans le focolare de cette communauté. A mon arrivée, quelqu’un, à la porte d’une église m’a dit :’’Ici tu rencontreras d’authentiques chrétiens’’. Une affirmation que je n’avais encore jamais entendue. Mais maintenant je la comprends. J’ai été témoin de la façon avec laquelle le focolare est ce lieu dans lequel on partage tout : la ‘’providence’’ qui arrive du monde entier, avec des tables pleines de vêtements etc., mais surtout les douleurs et les joies, la vie de chaque jour. Ici, pendant des années, l’unique soutien a été la Parole de l’Évangile, Dieu. Combien résonnait en moi le début, entendu tant de fois, de l’histoire du Mouvement des Focolari, lorsque Chiara Lubich racontait : ‘’C’était la guerre et tout s’écroulait’’ !
Bernard (centre), con Fredy e Murad[/caption]Bernard (center), with Fredy (left) and Murad (right) in the focolare of Aleppo.[/caption] Ici à Alep, alors que la guerre faisait encore rage, avec les bombes qui explosaient tout autour, les focolarini allaient rendre visite chaque jour à deux familles différentes. Par trois fois, à cause des bombes tombées sur les immeubles tout proches, les vitres du focolare ont volé en éclats. J’ai connu beaucoup de personnes de la communauté, une communauté vivante, une vraie famille, qui a traversé des épreuves terribles. Ils ont tout perdu, l’activité professionnelle, des membres de la famille, les maisons, les amis. Mais ils ont trouvé dans la foi et dans l’unité, la force pour se relever et commencer à chercher de nouvelles opportunités. Un soir, même si on entendait encore les bombes au loin, l’électricité est revenue en ville. Cela faisait cinq ans que cela n’était plus arrivé. Samir avait les larmes aux yeux : « C’est la première fois que je vois mon magasin éclairé ! ». Georges quant à lui doit encore apporter les bonbonnes de gaz au troisième étage car l’ascenseur ne fonctionne pas. Au bas de l’immeuble, il s’annonce dans la rue en criant et de là-haut, on lui lance les clés.
Avec Maher, j’ai régulièrement fait du jogging. Beaucoup de personnes, comme nous, se rendaient dans le parc bondé du centre ville. Il y avait là une atmosphère d’espérance. Nabla me disait que d’ici quelques mois, les choses pourraient aller mieux dans ce pays, dont le passé avait été grandiose. Dans l’ancienne citadelle, emblème de la ville d’Alep, sur la colline, un jour a eu lieu après tant d’années, un concert de musique, avec des danses et des poésies de la tradition. 4000 personnes ont chanté ensemble dans une atmosphère de fête. Pendant la guerre, le prix payé par la population a été trop, beaucoup trop élevé : énormément de morts et puis les maladies, les dépressions, les traumatismes, l’isolement, le manque d’instruction, de formation au travail et puis tant d’enfants abandonnés…la liste est très longue. J’ai souvent posé une question aux gens : ‘’ Que penses-tu qui est important d’avoir pour pouvoir affronter le futur ?’’, en pensant que la réponse aurait été ‘’la reconstruction des maisons, la reprise des activités économiques’’. Au contraire, à ma surprise, la réponse que j’ai entendue le plus souvent a été ‘’ une grande force spirituelle, capable de faire renaître ici aussi une nouvelle vie’’. Merci Robert, Pascal, Fredy, Murad. Merci Ghada, Lina, Chris, Maria Grazia, Maria, Zeina, pour votre vie et votre témoignage. Maintenant vous avez une place spéciale dans mon cœur ». Rédigé par Gustavo Clariá
Cette phrase de Jésus fait partie d’un long dialogue avec la foule. Venant d’assister au miracle de la multiplication des pains, celle-ci suit Jésus, peut-être seulement en vue de recevoir de lui quelque autre avantage matériel. Partant de ce besoin immédiat, Jésus oriente alors progressivement son discours vers sa mission : il a été envoyé par le Père pour donner la véritable vie aux hommes, la vie éternelle, c’est-à-dire la vie même de Dieu, qui est Amour. Parcourant les routes de la Palestine, il se fait proche de ceux qu’il rencontre. Il ne se soustrait pas aux demandes de nourriture, d’eau, de guérison et de pardon. Il partage toutes ces nécessités et redonne l’espérance à chacun. C’est pour cette raison qu’il peut demander à chacun de faire un pas de plus. Il invite ceux qui l’écoutent à accueillir la vie qu’il offre, à entrer en relation avec lui, à lui donner notre confiance, à avoir foi en lui. Commentant cette phrase de l’Évangile, Chiara Lubich écrivait : « Jésus répond ici à l’aspiration la plus profonde de l’homme. L’homme a été créé pour la vie, il la recherche de toutes ses forces. Cependant sa grande erreur est de la rechercher dans les créatures, dans tout ce qui est créé, qui est limité et éphémère et ne saurait donc apporter une véritable réponse à l’aspiration de l’homme […]. Seul Jésus peut rassasier la faim de l’homme. Lui seul peut nous donner la vie qui ne meurt pas, car il est lui, la Vie . » « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle » La foi chrétienne est avant tout le fruit d’une rencontre personnelle avec Dieu, avec Jésus, qui ne désire rien d’autre que de nous faire participer à sa vie même. Avoir foi en Jésus, c’est suivre son exemple, ne pas vivre repliés sur nous-mêmes, sur nos peurs, sur nos programmes limités, mais bien plutôt prêter attention aux besoins des autres : nécessités concrètes telles que la pauvreté, la maladie, la marginalisation, et surtout le besoin d’écoute, de partage, d’accueil. De cette façon, nous pourrons communiquer aux autres, par notre vie, ce même amour que nous avons reçu comme un don de Dieu. Et pour nous donner des forces sur le chemin, il nous a laissé aussi le grand don de l’eucharistie, signe d’un amour qui se donne lui-même pour faire vivre l’autre. « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle » Combien de fois par jour cherchons-nous à établir une relation de confiance avec ceux qui nous entourent ? Avec l’enseignant de nos enfants, le chauffeur qui nous conduit à destination, le médecin qui nous soigne ? On ne peut vivre sans confiance et la confiance se consolide par la connaissance, l’amitié, les relations qui durent dans le temps. Comment vivrons-nous alors la Parole de vie de ce mois ? Poursuivant son commentaire, Chiara nous invite à raviver notre choix, notre adhésion totale à Jésus : « Nous connaissons déjà la voie pour y parvenir : mettre en pratique ses paroles, qui nous rappellent les diverses circonstances de la vie. Par exemple quand nous rencontrons un prochain : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” (Mt 22,39). Nous souffrons ? “Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive” (Mt 16,24), etc. Alors les paroles de Jésus s’illumineront. Jésus entrera en nous avec sa vérité, sa force et son amour. Notre vie sera toujours davantage vivre avec lui, tout faire avec lui. Même la mort physique, qui nous attend tous, ne pourra plus nous effrayer, car avec Jésus a déjà commencé la vraie vie, la vie qui ne meurt pas. » Commission Parole de Vie
L’Irlande toute verte et hospitalière pullule d’écoles de haut niveau pour des étudiants en anglais de tous âges et de tous pays. C’est une expérience enthousiasmante. La Language Learning International n’enfreint pas à la règle : séjour d’études avec différents programmes, techniques d’apprentissage d’avant-garde, familles sélectionnées, rencontres culturelles et sportives, mais aussi stage en France et en Espagne pour les étudiants irlandais. Ce qui caractérise le travail de formation de cette École, fondée par Eugène Murphy à Dublin en 1989, est la qualité de la relation entre les étudiants, dans une atmosphère d’accueil et une attention toute particulière à la personnalité de chacun. Mais il existe autre chose. La LLI, avec plus de 2000 étudiants par an, est ambassadrice de l’Économie de Communion dans le secteur de la formation. Les expériences qui suivent, tirées du site de l’EdC, en témoignent. “ Dans un camp d’été, se présente un garçon affecté du syndrome d’Asperger, son arrivée n’avait pas été prévue. La première solution de logement ne va pas puisque la maison ne réussit pas à gérer les conditions particulières du jeune. Il est transféré dans une autre famille mais les difficultés se présentent de nouveau. Malgré la période intense de l’été, l’entreprise veut garantir un traitement juste et serein à tous les participants. On cherche donc une autre alternative et on finit par trouver une personne âgée qui accepte de l’héberger avec joie et de suivre le garçon, connaissant bien le syndrome vu que son neveu en est affecté. Résultat positif pour tout le monde : l’étudiant profite bien de l’expérience et rentre chez lui content ainsi que le responsable des relations avec les familles qui déclare que la présence de ce garçon dans le programme a donné une tout autre valeur à l’ensemble du séjour ! » « Cours d’anglais en groupe, très belle atmosphère en classe et rapports excellents entre les apprenants ; un des tests à préparer, cependant, est une présentation orale individuelle. A l’improviste un garçon de 15 ans s’approche d’Eugène Murphy, fondateur de l’école et expert en éducation, qui lui déclare ne pas avoir la possibilité de le faire à cause de son bégaiement. Eugène en parle avec d’autres formateurs et ils décident de tranquilliser le garçon en faisant un test en privé. A la fin, les professeurs l’encouragent à partager quand même l’expérience avec les autres, ce que le jeune accepte et, dans l’émotion et les larmes de tous, le test se conclut par un long applaudissement de la classe. On a découvert par la suite que le garçon n’avait pas parlé jusqu’à l’âge de 7 ans et que son intervention en public était une sorte de miracle qui lui a procuré une grande joie, ainsi qu’à ses parents ». C
athy Young, directrice de la LLI, parle d’un nouveau projet qui a fait participer toute l’école à une aventure ouvrant sur une réalité géographique très loin de l’Irlande : « Nous désirions entreprendre un projet d’Économie de Communion qui ait comme but l’éducation. Dans le site web de l’AMU nous avons pris connaissance d’une initiative remarquable en Bolivie, appelée Fondation Unisol, qui travaille pour soutenir quelques familles pauvres du Cochabamba. Nous avons pris contact et ensemble nous avons mis au point un projet qui financerait l’acquisition de nouveaux livres et d’ordinateurs portables, de nouvelles tables et sièges pour les salles, et le salaire de deux enseignants ». Nous suivons régulièrement le projet des deux écoles par leur compte rendu. « Cet échange réciproque – affirme Cathy – est un des aspects les plus beaux de notre collaboration et il nous aide à mieux vivre dans notre milieu de travail quotidien ». A la Language Learning International les étudiants apprennent la sens de nombreux mots en les vivant. Mais le premier de tous est celui du mot partage. Chiara Favotti
« En toi Seigneur j’ai mis mon espoir ; je ne serai pas confondu pour l’éternité (Ps 71,1) ». C’est par cette phrase que l’évêque Klaus Hemmerle, déjà gravement malade, ouvrait sa dernière homélie à la cathédrale d’Aix-la-Chapelle (Allemagne). C’était à la fin de l’année 1993. “ Dieu, tu me soutiens fortement tel que je suis maintenant. Dieu, tu soutiens le monde tel qu’il est. Dieu, tu soutiens fortement ce prochain tel qu’il est. Être soutenus par Lui qui est descendu dans la « kenosi », qui s’est débarrassé de tout et a pris la forme d’esclave : voilà l’unique voie par laquelle peut se rouvrir pour nous la porte de l’espérance. L’accueillir, Lui qui nous a accueillis en premier. Se laisser porter par Lui. Croire que nous sommes soutenus par Lui, Voilà le trou de l’aiguille par lequel passe le fil de l’espérance que nous recevons. Ce Dieu peut vraiment nous donner l’espérance. Et là notre Église avec toutes ses erreurs et ses faiblesses, toutes ses requêtes et les défis trop grands et trop petits, peut devenir une réalité extraordinaire : une communauté d’hommes qui croient au fait qu’ils ont été accueillis et soutenus, une communauté d’hommes qui se soutiennent mutuellement, où chacun soutient l’autre ». Extrait de « Klaus Hemmerle, amoureux de la Parole de Dieu » – Città Nuova Ed. p. 290-291
Chrétiens et musulmans en route avec le charisme de l’unité. ‘’Ce qui semble impossible à des millions d’hommes isolés et divisés semble devenir possible à des personnes qui ont fait de l’amour réciproque, de la compréhension réciproque, de l’unité, la raison d’être essentielle de leur propre vie.’’ (Chiara Lubich à un groupe de musulmans, le 7 décembre 2002 à Madrid) Organisé par le Centre du dialogue interreligieux du Mouvement des Focolari, le 21 avril (de 16 à 19 heures), un après-midi ouvert à tous est prévu, dans le contexte de journées de partage vécues par des musulmans et des chrétiens, fruit du dialogue et de la fraternité consolidés. Des expériences et des réflexions seront proposées, issues de différents domaines sociaux et géographiques, nées et mûries à la lumière du charisme de l’unité de Chiara Lubich. Le souhait commun est de pouvoir offrir des lueurs d’espoir dans la complexe et souvent douloureuse situation que le monde vit aujourd’hui. La rencontre se déroulera au Centre Mariapolis de Castelgandolfo (Rome, Italie). Pour info : congressoaprile18@focolare.org
“J’ai perçu chez notre pape une écoute l’enthousiaste. Il nous a demandé de parler avec courage, sans filtres, librement et nous le faisons. L’Église est à notre disposition, et nous sommes sûrs que le Synode d’octobre portera beaucoup de fruits ». Stella Nishimwe vient du Burundi, elle est membre du mouvement des Focolari et durant la réunion pré-synodale elle représentait son pays. « J’ai été frappée par ce qu’a dit le pape François hier. C’est un pape génial, qui vit avec le peuple de Dieu, qui connaît vraiment la réalité du monde et veut chercher les solutions avec le peuple en partant de la vie. Je m’attends à un nouveau cheminement de l’Église, à partir du synode, avec les jeunes, où les jeunes se sentent responsables de porter l’Église ensemble ». Nishimwe parle ensuite de la condition des jeunes de son pays : « Nous vivons dans la pauvreté, dans l’incertitude du futur, le taux de chômage est très haut. Avec ce Synode je vois une Église qui écoute, qui chemine avec nous, qui partage les difficultés que les jeunes vivent dans les différents pays, dans des contextes de guerre, de pauvreté, de chômage. Ce sont des situations qui pourront difficilement changer, mais nous pouvons au moins essayer ensemble et de faire par la suite l’expérience d’être, en tant qu’Église, une unique famille ». Source : SIR https://www.agensir.it/quotidiano/2018/3/20/pre-sinodo-giovani-nishimwe-burundi-ho-visto-nel-papa-lentusiasmo-dellascolto/
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Michelle Sopala
https://youtu.be/LX6rNkyGjoE
Jonathan Michelon
C’est une histoire, celle de Jean et Viviane, qui parle d’amour, de courage, d’espérance. Ils font connaissance en 2000 à Alep (Syrie). Ils font partie tous les deux du mouvement des Focolari. Viviane est veuve et a un enfant de quatre ans né avec une surdité très prononcée. Jean est menuisier, porté à l’action sociale. Tous les deux s’engagent à vivre l’Évangile et à porter l’idéal du monde uni à l’humanité, ce qui les rapproche : ils se marient en 2003 et ont quatre enfants. Marc, est le premier enfant de Viviane, c’est lui qui est à l’origine de cette aventure : le besoin de soins spécifiques pousse Viviane à se rendre au Liban où Marc sera suivi dans un centre fondé par les Focolari « C’est un véritable paradis anticipé – raconte-t-elle – La vie de l’Évangile vécu dans le quotidien accompagne tout le processus éducatif. Les enfants grandissent dans cet oasis de paix, et développent leurs talents en dépassant leur handicap. Alors un rêve naît en moi : pouvoir fonder, moi aussi, un institut semblable dans ma ville, à Alep ». Jean la soutient dans ce projet et en 2005 un petit centre voit le jour. D’autres suivront, plus importants et capables d’accueillir des dizaines d’enfants, tous de familles pauvres, qui n’ont pas de quoi payer. Voilà pourquoi le centre est toujours en déficit : « Pour tous nos besoins – se souvient Jean – nous nous présentions devant le crucifix pour lui offrir ce dont nous avions besoin. La providence arrivait au bon moment ».
La guerre qui éclate en 2011, avec son lot de morts et de destructions. Jean perd sa menuiserie, le centre n’a plus aucune entrée économique, et beaucoup de gens vivent d’aides de l’Église et d’organisations humanitaires. Nombre de personnes quittent le pays. Jean et Viviane, eux aussi très inquiets, achètent leurs billets pour partir. Mais une exigence devient très claire dans leur cœur : ils ne peuvent pas laisser « leurs » enfants sourds, ni détruire ce rêve qu’ils ont réalisé avec difficulté. « La veille du départ j’entre dans l’église – raconte Jean – et j’ai un tête à tête profond avec Jésus, d’homme à homme. Il me parle dans le cœur et me demande de ne pas partir : que vont faire ces enfants ? C’est la question tragique qui m’habite. Je remets mes enfants entre Ses mains. Je rentre à la maison et avec Viviane nous décidons de déchirer les billets et de rester pour toujours dans notre ville, pour être un don pour ceux qui ont besoin de nous ». « Nous étions sûrs que Dieu nous aurait accompagnés et soutenus dans tous nos projets futurs et surtout dans notre vie de famille – confirme Viviane – et c’est ce qui s’est passé ». Aujourd’hui le centre est devenu leur deuxième maison, et leurs enfants participent aussi à la vie du groupe où Jean s’est engagé à plein temps. « Cette expérience vécue ensemble a dilaté notre cœur. Il n’y a plus ni garçons ni filles, ni étudiants ni enseignants, ni bien portants ni handicapés, ni musulmans ni chrétiens. Nous vivons tous de l’unique amour et sous le regard d’un Dieu Amour, incarné, vivant au milieu de nous ». Rédigé par Claudia Di Lorenzi
Pour célébrer le Jour de l’An persan, qui coïncide avec l’équinoxe, et donc avec l’arrivée du printemps, dans de nombreux pays d’Asie et d’Europe orientale, on célèbre la fête de Nawrūz (qui signifie « nouveau jour »), proclamée Journée Internationale des Nations Unies et inscrite depuis 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Nawrūz remonte à une tradition très ancienne, joyeuse et festive, célébrée, estime-t-on, par environ 300 millions de personnes. Associée à l’idée de la renaissance de la nature, elle est empreinte d’un riche symbolisme et promeut les valeurs de la paix, de la réconciliation, de la solidarité entre les générations, de l’amitié entre les familles, les peuples et les communautés
Existe-t-il encore des préjugés fondés sur la couleur de la peau, après les grandes avancées du siècle dernier ? De grands progrès ont été faits, mais il faut encore agir pour abattre complètement toute forme de disparité. La Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale qui aura lieu le 21 mars, nous le rappellera. Instituée par les Nations Unies en 1966, en souvenir du massacre de Scharpeville, en Afrique du Sud, qui a eu lieu ce même jour en 1960 : ce fut l’une des exactions les plus meurtrières de l’apartheid, la police ouvrit le feu sur une foule de citoyens noirs qui protestaient contre l’imposition d’une mesure de ségrégation raciale. Environ soixante-dix d’entre tombèrent à terre, sans vie. Au cours des prochains jours, dans différentes parties du monde, seront organisées des campagnes en faveur de l’intégration et contre toute forme de discrimination, de haine ou de violence perpétrée pour des motifs raciaux. Comme toujours, les grands protagonistes de ces actions seront les jeunes.
Nous rencontrons Andrea Riccardi à Castel Gandolfo, au Centre Mariapolis: le climat est celui des jours de fête, des centaines de personnes (environ deux mille en tout) se rendent au dixième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Derrière la porte du petit salon où nous le recevons, c’est un brouhaha festif de voix. “Évoquer Chiara Lubich dix ans après son départ, ce n’est pas revenir en arrière, ce n’est pas faire de l’archéologie – affirme Andrea Riccardi – ce n’est pas seulement rappeler le souvenir d’une personne qui a été importante dans l’Église. Mais – nous confie-t-il – je crois qu’elle été importante aussi dans ma vie ». Rappelant les années cruciales où en Europe, après une parenthèse longue d’un siècle, la démocratie renaissait, le « mur » s’écroulait et le rideau de fer était démantelé, le Fondateur de la Communauté de Sant’Egidio affirme : « A mon avis, le message de Chiara a plus de valeur actuellement qu’à l’époque de la guerre froide ou qu’en 1989. Aujourd’hui, dans ce monde globalisé, le message de Chiara nous parle de la destinée commune de tous les hommes, de l’unité des peuples et de l’unité de la famille humaine. Mais ce n’est pas le message d’une sociologue, bien qu’il soit très profond, parce que Chiara avait un esprit de synthèse et de la perspicacité, mais elle était capable aussi de faire des analyses et de communiquer simplement ». “Aujourd’hui il y a besoin d’un message d’unité parce que ce monde global ne s’est pas unifié sur le plan spirituel. C’est ce que disait le Patriarche Athénagoras [le Patriarche œcuménique de Constantinople], grand ami de Chiara : « Il y a une unification du monde, mais il n’y a pas d’unification spirituelle ». Et Chiara nous dit que ce monde peut tendre vers l’unité, l’unité des pauvres avec les riches, de ceux qui sont loin avec ceux qui sont proches, des étrangers avec les gens du pays. Chiara nous dit aussi – ajoute-t-il – que moi qui suis un simple homme, toi, une simple femme, toi qui es jeune ou toi qui es âgé, tu peux, nous pouvons changer le monde ».
“Chiara a été l’amie des grands qui l’ont appréciée. Je pense à son amitié avec Jean-Paul II, qui disait, en parlant d’elle, « Chiara, ma conscrite ! ». Mais Chiara a montré aussi qu’on peut changer le monde avec ces « petits » qui ont la foi. Comme Marie dans le Magnificat ». “Chiara m’a aidé à comprendre ce que signifie la valeur d’un charisme, parce qu’elle a reconnu en moi, elle a reconnu dans la communauté de Sant’Egidio un charisme. Et elle avait un sens profond des personnes et des expériences d’Église ». Et de conclure : « Pour moi Chiara c’est aussi le souvenir très cher d’une amitié profonde qu’elle m’a manifestée à travers de petites choses : ses marques d’attention lorsqu’elle m’accueillait à sa table ou me parlait au téléphone, prenant toujours soin de moi. Mais c’est aussi une personne qui a vu juste lors des grands moments de l’Eglise. Je pense par exemple à la rencontre de Jean-Paul II avec les mouvements, lorsqu’elle a dit : « C’est un coup de génie du Pape, c’est un point d’arrivée et ce doit être un nouveau point de départ ». Mon affection accompagne aujourd’hui une mémoire en prière avec Chiara, pour Chiara ».
Une lettre de remerciements adressée aux Gen 4 du monde entier a publié le bilan de l’opération « Ils ont délogé Jésus », une initiative qui voit chaque année l’engagement des enfants du Mouvement des Focolari pendant la période de Noël. Grâce aux dons recueillis à l’occasion de cette fête en offrant des figurines en plâtre représentant l’Enfant Jésus de la Crèche, les Gen 4, aidés par des adultes et dans certains cas par des instances municipales, ont recueilli 3.627,60 euros, qui ont été affectés à huit projets : au Brésil, au Mexique, en Colombie, au Venezuela, au Pérou, en Argentine, au Burundi, en Ouganda et en Syrie. A ce chiffre il faut ajouter une donation destinée à des soins médicaux, des vivres et du matériel scolaire pour quatre projets : en République Centrafricaine, au Cameroun, en Egypte et en Irak. Au-delà des chiffres, il faut mettre en valeur la « culture du savoir donner » avec laquelle se familiarisent les Gen 4.
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Une grande force spirituelle capable d’entraîner les foules de tous âges, de toutes classes sociales, de toutes cultures : voilà ce qui animait Chiara et les fruits que nous voyons encore aujourd’hui, y compris dans l’Église. En évoquant l’obéissance et la docilité que la fondatrice des Focolari a toujours eues envers L’Église, même dans les moments les plus difficiles, le cardinal Pietro Parolin met en évidence aujourd’hui combien les Pontifes à partir de Paul VI ont toujours répondu positivement en offrant au mouvement tout leur soutien et leur encouragement. Le message de Benoit XVI à l’occasion des funérailles de Chiara parlait d’ « engagement constant pour la communion dans l’Église, pour le dialogue œcuménique et la fraternité entre tous les peuples ». « Toute sa vie, continuait-il, elle a été à l’écoute complète des besoins de l’homme contemporain en pleine fidélité à l’Église et au pape ». L’apport que Chiara a offert à l’Église a été double, selon le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Parolin : avoir approfondi et rendu visible le « profil marial, constitutif de l’Église autant que le profil apostolique ». Puis le rappel fort et innovant à l’unité – « que tous soient un afin que le monde croie » – construit et rendu possible grâce au « secret » de l’amour réciproque, la « règle d’or » que Jésus lui-même a enseignée en disant de « ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas que les autres te fasses à toi ». Source : Vatican News http://www.vaticannews.va/it/chiesa/news/2018-03/anniversario-chiara-lubich-parolin-maria-voce.html#play
Au chrétien il n’est pas consenti de désespérer, ni de se laisser abattre. Ses maisons peuvent s’écrouler, ses richesses disparaître : il se relève et reprend le combat ; le combat contre toute adversité. Les esprits paresseux, recroquevillés sur leurs commodités et leurs facilités habituelles, s’effraient à l’idée de cette lutte. Mais le christianisme existera tant que nous aurons foi en la Résurrection. La résurrection du Christ, qui nous greffe en Lui et nous fait participer à sa vie, nous oblige à ne jamais désespérer. Elle nous donne le secret pour nous relever après chaque effondrement. Le Carême est – et doit être aussi – un examen de conscience, à travers lequel nous pouvons voir les scories qui grouillent au fond de notre âme et de notre société, où s’accumule la misère d’un christianisme devenu chez nombre d’entre nous une gestion ordinaire, sans passions ni élans, comme un bateau à voile à l’abri du vent. Il nous prépare à la Résurrection du Christ, une raison pour nous de renaître à la foi, l’espérance et la charité : victoire de nos œuvres sur nos penchants négatifs. La Pâque nous enseigne à vaincre les passions mortifères, pour renaître. Renaître chacun à la pleine unité entre voisins, et chaque peuple en suscitant des actions de concorde, pour nous établir dans le règne de Dieu. Cela se traduit par une organisation du corps social qui, en se dotant d’une autorité, de lois et de sanctions, agit pour le bien des hommes et arrive jusqu’au ciel, mais à travers les réalités d’ici-bas. Avec pour modèle l’ordre divin. Sa loi est l’Évangile, et implique l’unité, la solidarité, l’égalité, la paternité, le service social, la justice, la rationalité, la vérité, ainsi que la lutte contre les abus de pouvoir, les hostilités, contre ce qui est faux et stupide… Chercher le royaume de Dieu consiste donc à rechercher les conditions les plus favorables à l’expression de la vie des personnes et de la société. Et cela se comprend : là où Dieu règne, l’homme est comme un fils de Dieu, c’est un être dont la valeur n’a pas de prix et qui se comporte envers les autres hommes comme un frère et réciproquement, qui fait aux autres ce qu’il voudrait que l’on fasse pour lui. Les biens de cette terre sont alors fraternellement mis en commun, l’amour circule grâce au pardon, les barrières n’ont plus de raison d’être car elles n’ont pas de sens au regard de l’universalité de l’amour. Donner la priorité au royaume de Dieu signifie donc rehausser le but de la vie humaine. Celui qui a pour premier objectif le royaume de l’homme poursuit un bien sujet aux rivalités et aux contestations. Un objectif divin, en revanche, élève les hommes au-dessus du niveau de leurs rixes et les unifie dans l’amour. De sorte que, dans cette unification, dans cette vision supérieure des réalités terrestres, le vêtement, la nourriture et les joies de la vie retrouvent leur juste dimension, se colorent d’un sens nouveau et se simplifient dans l’amour, ce qui engendre une plénitude de vie. En ce sens le Christ a vaincu le monde pour nous aussi. Igino Giordani, Le feste (Les fêtes), S.E.I. (Società Editrice Internazionale), Turin, 1954, p.110-125.
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Si tu as entre 16 et 21 ans, tu peux donner ta contribution à la prochaine Réunion pré synodale qui aura lieu à Rome du 19 au 24 mars. Comment ? A travers le site www.synod2018.va . En allant sur le site, tu pourras t’inscrire au groupe Face book d’une des 6 langues prévues. Au sein de ces groupes les membres auront l’occasion de donner leur propre contribution sur les thématiques proposées par les questions – qui « relanceront la discussion à travers les jeunes présents à Rome – chacune étant doublée d’un hashtag. Un document final sera rédigé à partir de tous ces apports. Il contiendra les divers points de vue, les propositions ressorties et sera présenté aux Pères Synodaux réunis en Assemblée en octobre 2018 sur le thème : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».
«Ce jour-là, qui sera le tien mon Dieu, je viendrai à Toi… Je viendrai vers Toi, mon Dieu, … et avec mon rêve le plus fou : te présenter le monde dans mes bras ». C’est par cette citation du théologien Jacques Leclercq que Jesús Morán, coprésident du mouvement des Focolari commence son intervention à l’occasion de l’événement « le plus grand attrait du temps présent » : « Encore aujourd’hui nous sommes surpris par la prophétie sociale de cette femme extraordinaire qui, avec son idéal « que tous soient un » (Jn 17,21), parti de Trente, sa ville natale, est arrivé au monde entier ». Partant d’une fable dont le personnage principal vit avec d’autres personnages imaginaires mais par la suite écartés des auteurs de ces récits, car destinés à habiter sur une autre planète, Morán réfléchit sur le rôle des prophètes : « Ils sont grands dans la mesure où ils sont petits ou se présentent comme tels aux yeux des hommes. Mis à l’écart, raillés, souvent tués, ce sont les bien-aimés de Dieu pour avoir accompli ce que personne d’autre n’est capable de faire. Les prophètes sont de fait les petits de Dieu : voilà leur grandeur, même si souvent ils paraissent vivre sur une autre planète ». Comme on le sait, le mot “prophète” vient du grec. Il ne désigne pas quelqu’un qui prédit l’avenir, mais le porte-parole, le messager de Dieu. Dans la Bible nous trouvons aussi des prophétesses. Les prophètes d’Israël parlent au peuple de Dieu ; et tout peut être objet de leur parole, parce que la parole de Dieu n’a aucune limite. (…) La vie de Chiara a aussi saveur de prophétie. Mais l’on ne peut pas comprendre le caractère prophétique de sa personne en faisant abstraction du contexte historique où elle est née et a vécu, tout comme de sa participation aux destinées de l’humanité : sa naissance à Trente qui était alors une périphérie existentielle d’une grande signification historique et sociale, l’expérience de la pauvreté, le drame des guerres mondiales. Au cœur des événements de son temps – qui rappellent justement l’histoire des prophètes, mais aussi la sagesse biblique et apocalyptique – voilà que se manifeste en elle, un charisme particulier, celui de l’unité, qui l’a conduite à s’orienter clairement et délibérément vers la fraternité universelle ». Dans ses notes de décembre 1946, souligne Morán, « On peut relever les piliers de la prophétie sociale de Chiara Lubich. Tout comme Jésus, en fait elle n’a pas été une réformatrice sociale. Le rêve de Chiara vise en effet plus haut et plus en profondeur, il touche le fondement anthropologique et théologique de toute réforme sociale : la fraternité universelle et l’unité comme l’a pensée Jésus, l’Homme-Dieu».
“La petite communauté de Trente qui était en train de se former autour de la fondatrice des Focolari et qui chaque mois grandissait davantage en vivant à la lettre ce qui était écrit dans les Actes des Apôtres (Act 2,42-48) » est la première œuvre sociale réalisée par le premier groupe des focolarines. La communauté, explique Morán, « vivait la communion des biens sans demi-mesures, elle s’occupait des pauvres et de la multitude des gens qui souffraient à cause du conflit qui venait de se terminer. Cette racine ne s’est jamais perdue, c’est même la source qui inspire toutes les œuvres et tous les projets sociaux qu’elle a réalisés ces dernières années avec ceux qui à sa suite se sont approprié ce même idéal de l’unité. En filigrane on perçoit le génie humain et ecclésial de Chiara ». Nous aussi, continue Morán, « nous avons devant nous une histoire. Chiara est cet auteur qui nous a tiré de l’anonymat pour faire de nous les protagonistes d’un rêve ; nous y sommes tous conviés, personne n’est exclu ». Il a ensuite cité Guislain Lafont, le grand théologien dominicain qui, en résumant la philosophie pratique du pape François, parle du « principe de la petitesse » (« le salut vient plutôt du bas que du haut »). Jesùs Morán conclut « Chiara a su décliner magistralement ce « principe de la petitesse » en s’engageant dans un véritable renouvellement social qui s’est déclenché grâce à elle avec et à partir du paradigme de l’unité. C’est là sa grandeur ».
« Cinq années de pontificat lumineuses et fécondes » : les souhaits que Maria Voce adresse au Pape François, en son nom et aussi au nom des communautés du Mouvement dans le monde entier, sont pleins de joie et de profonde reconnaissance. Dans un communiqué elle l’assure d’un engagement renouvelé à « annoncer l’Évangile aux hommes et aux femmes se trouvant dans les conditions les plus variées de la vie humaine». « Nous nous sentons privilégiés du fait de vivre en ce temps où l’Esprit Saint, à travers vous appelle l’Église à une double action – poursuit la présidente des Focolari – : le retour à une vie profondément évangélique et une attention renouvelée aux signes des temps, qui invitent les chrétiens à rejoindre les hommes et les femmes se trouvant dans les situations humaines les plus variées. Par ses paroles et par ses gestes, le pape en est l’exemple le plus convaincant. Sachez que nous sommes à vos côtés sur ce chemin enthousiasmant, engagés à travailler de toutes nos forces à l’annonce d’un Dieu qui aime le monde au point d’en mourir. Avec l’assurance de toute notre affection et de notre prière ».
Notre nouveau profil Facebook en langue portugaise est actif: Facebook em Português | @focolare.org.pt Comme pour les autres langues, le profil Facebook en langue portugaise proposera chaque jour le “mot du jour”, la Parole de Vie, les articles publiés sur le site, mais aussi des informations, des nouveautés éditoriales et des événements – spécialement ceux du Portugal et du Brésil – avec une possibilité d’interagir avec de nombreuses personnes qui croient en un monde plus fraternel et plus solidaire. Invite tes amis à le visiter et à le fréquenter. Diffuse toi aussi les idées et les valeurs qui peuvent contribuer à la construction d’un monde plus uni !
Le Congrès international “Nature breaks limits” se déroulera dans la Salle de Conférences “I Gigli della Montagna” (Via Monte Senario, 81 – Rome, Italie). Nous réfléchirons ensemble sur la façon dont les limites – géographiques, naturelles, technologiques… – peuvent devenir des rampes de lancement pour un avenir durable du genre humain et de l’environnement de notre planète. Informations: http://www.ecoone.org/it/convegni/convegno-2018.html
Au terme des Jeux Olympiques d’hiver, une cérémonie grandiose a ouvert le 9 mars dernier à Pyeong Chang, la 12ème édition des Jeux Paralympiques d’Hiver qui durera jusqu’au 18 mars. Conformément à l’accord passé entre les Comités Internationaux, les Jeux Paralympiques se déroulent tous les quatre ans, dans la même ville que les Jeux Olympiques d’Hiver, avec le même nombre d’athlètes ayant un handicap physique. Comme l’a souligné le pape François, si « le sport peut jeter des ponts entre les nations en conflit et donner une contribution valide à des espoirs de paix entre les peuples », les Jeux Paralympiques « attestent encore davantage qu’à travers le sport on peut dépasser ses propres handicaps » grâce à « l’exemple de courage, de constance, de ténacité à ne pas se laisser vaincre par les limites » que démontrent les athlètes. « Le sport semble alors une grande école d’inclusion, mais aussi d’inspiration pour la vie de chacun et d’engagement à transformer la société ». Les premiers Jeux Paralympiques d’Hiver se sont déroulés en Suède en 1976. Comme pour les Jeux d’été, ils doivent leur existence à la ténacité avec laquelle certains médecins, spécialement l’anglais Ludwig Guttman, réussirent par des méthodes personnelles d’avant-garde à aider les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale à trouver dans le sport de compétition une possibilité de réhabilitation et une place dans la société.
“J’étais moi aussi présente avec mon mari, au congrès pour les couples de « volontaires ». 600 personnes, 14 langues. Un fragment de société représentatif des cinq continents. Mais commençons… par le début. La veille, je regarde le programme. Je savais que le 3 mars, la date du congrès, aurait coïncidé, par un heureux hasard, avec le dixième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Mais les autres jours ? La vie de famille et de couple, analysée sous ses divers aspects, devait faire l’objet des différents moments d’approfondissement, sous la houlette d’experts. Nous sommes mariés depuis presque vingt ans et nous avons deux enfants de 18 et 16 ans. Une fois passés le “tunnel” des nuits blanches, des couches et des classes maternelles, puis la période du primaire et du collège, avec les cartes de géographie à dessiner et les chapitres d’histoire à faire apprendre, nous naviguons dans leur vie d’adolescents et dans la nôtre… à la recherche d’un présent de paix et d’un futur qui défile au jour le jour. Un enchevêtrement d’affections, de difficultés et de mouvements : stupeur devant la nouveauté, souffrance face aux événements tristes, quelquefois découragements, puis nouvel élan pour repartir, mais aussi joies, passion pour les problèmes de société, soif de beauté, ouverture à la nouveauté et aux imprévus, course d’obstacles entre les mille activités de chacun. Une famille normale en somme. Je lis le programme et je me décourage un peu’. Les sujets, tous centrés sur le couple, m’étouffent : et le monde ? La réalité de notre époque ? L’art, la culture, les relations sociales ? Allons-nous nous pencher seulement sur nous-mêmes, nous analyser encore et toujours, après tant d’années ? Comme « volontaire », je suis habituée à regarder « à l’extérieur » plus qu’à « l’intérieur », à viser haut et loin, à agir en étroite relation avec la réalité et les fatigues de tout le monde, essayant d’apporter ma pierre, comme Chiara Lubich nous l’a enseigné, à l’avènement d’un monde plus uni. Le premier jour la mise en route n’est pas très facile. Et en plus mon mari, retenu par des engagements professionnels, n’est pas là. Le soir, pour ne rien cacher, je m’échappe volontiers pour me rendre à l’inauguration de l’exposition à Vittoriano, au centre de Rome. C’est mon remède, une façon de « m’oxygéner » le cerveau. Un peu déçue, j’affronte le deuxième jour, cette fois-ci en couple. J’essaie de remettre de l’ordre dans mes pensées et je joue pleinement le jeu. Je me rends compte que mon mari fait le même effort. Ce changement d’attitude nous permet d’accueillir les interventions qui se succèdent avec un regard neuf. C’est comme si pour la première fois nous recevions des clés de lecture pour renouveler de l’intérieur « notre » oui, prononcé il y a tant d’années, ainsi que notre famille, notre petite brique pour édifier la société, en ce moment historique. Je ne peux pas être une bonne mère de famille, ni une employée qui fait sa part, sans partir de la relation avec mon premier et unique compagnon de vie, sans cette unité renouvelée entre nous. Comment une maison peut-elle tenir debout si ses fondations ne sont pas profondes, solides, fortes, saines ?
Le troisième jour nous renouvelons tous ensemble, solennellement, notre « oui » pour toujours, dans le cadre du sanctuaire du Divin Amour.Ce n’est pas un acte formel, mais substantiel et libre, avec 598 témoins. L’après-midi, pendant que petit à petit la salle qui accueillera le « dixième anniversaire » se remplit, je m’assieds par hasard à côté de deux des participants. Un couple qui vient de vivre notre congrès. Je ne les avais pas encore remarqués. Quelques mots de présentation. J’apprends qu’ils ont perdu un fils il y a deux ans. Ils sortent une photo : un très beau garçon, aux yeux clairs, barbe châtain. Il n’avait que 25 ans, la fleur de l’âge. Nos yeux se voilent de larmes. En cette maman, je devine les traits de la Mère, représentée par Michel-Ange dans la célèbre « Pietà ». Voilà une famille. Un rempart, un rocher. Fondements héroïques de la société, sans lesquels tout peut s’écrouler. Il fallait s’arrêter et se concentrer sur le couple. C’était bien évidemment nécessaire ». Chiara Favotti
Donne-moi ceux qui sont seuls Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai éprouvé dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entier. J’aime chaque être malade et solitaire. Même les plantes qui souffrent me font de la peine… même les animaux seuls. Qui console leur peine ? Qui pleure leur mort lente ? Et qui presse sur son propre cœur leur cœur désespéré ? Donne-moi, mon Dieu, d’être dans le monde le sacrement tangible de ton Amour, de ton être qui est Amour : être tes bras, qui étreignent et consument en amour toute la solitude du monde. Chiara Lubich, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2003, p.126
Après l’inauguration solennelle de la Chaire Œcuménique Internationale Patriarche Athënagoras-Chiara Lubich le 14 décembre dernier à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, accompagnée de vœux et d’un message d’encouragement du pape François et du Patriarche œcuménique Bartholomée I, les travaux entrent dans le vif du sujet par un cycle de cours du 5 au 27 mars sur «l’ecclésiologie de l’Eglise orthodoxe». Les deux titulaires sont S.E. Maximos Vgenopoulos, Métropolite de Selyvria, et le professeur Piero Coda. La chaire, un unicum dans le panorama académique et culturel international, voit le jour 50 ans après la rencontre entre le Patriarche Athënagoras I et Chiara Lubich. Elle voudrait revisiter et actualiser l’héritage de cette rencontre, selon ce que le Patriarche avait confié à Chiara: «Se connaître est quelque chose de grand; nous avons vécu isolés pendant de nombreux siècles, sans avoir de frères, sans avoir de sœurs, comme des orphelins! Les dix premiers siècles du christianisme ont été centrés sur les dogmes et l’organisation de l’Eglise. Les dix siècles suivants ont vu les schismes, la division. La troisième époque, celle-ci, est celle de l’amour» En guise d’ouverture le 5 mars dernier, Piero Coda de Sophia a rappelé la éthodologie spécifique du parcours d’étude et de vie de l’Institut, basé sur l’engagement à vivre l’amour réciproque selon le commandement nouveau de Jésus. Il a affirmé: «Nous voulons nous préparer avec compétence et stupeur à être serviteurs et témoins d’un œcuménisme qui jaillit de l’amour de la Saint Trinité, justement, forme et but de toute unité dans la richesse et la beauté de la diversité. Uniquement de cette manière nous pouvons recevoir mutuellement les dons que les uns offrent aux autres, en puisant dans les trésors inestimables de grâce que les Traditions de nos Eglises conservent. Uniquement ainsi nous pouvons remplir par l’amour les distances qui nous séparent encore. Uniquement ainsi nous pouvons nous enrichir mutuellement. Uniquement de cette manière nous pouvons arriver, avec la grâce de Dieu, à l’unité pleine et visible”. Sur fond de crise des équilibres politiques, sociaux et religieux autant au Proche qu’au Moyen Orient, et entre les deux rives de la Méditerranée, l’institution de la Chaire prend une importance culturelle et sociale particulière sur le plan international en proposant la mise en place de laboratoires d’étude et de recherche pour les nouvelles générations. Elle a pour objectif spécifique d’en étudier le sens culturel, revisiter les étapes historiques et faire ressortir les implications existentielles et sociales du chemin œcuménique vers la pleine unité des Eglises, dans l’échange des richesses spirituelles, théologiques et culturelles de l’Orient et l’Occident chrétiens. Elle veut en plus offrir sa propre contribution à la pensée, au dialogue et à la vie du développement de l’unité entre l’Eglise Orthodoxe et l’Eglise Catholique au service de la rencontre entre les peuples et les cultures.
María Cecilia Perrin est une jeune argentine rayonnante, née à Punta Alta (Buenos Aires) en 1957. Après deux années de fiançailles, vécues intensément avec le désir de mettre de solides bases chrétiennes à leur famille naissante, elle se marie avec Luis en 1983. Deux ans après, alors qu’elle est enceinte, on lui diagnostique un cancer. Avec le soutien de son mari et de la famille, elle choisit de ne pas suivre le conseil d’un ‘’avortement thérapeutique’’. Elle meurt à l’âge de 28 ans, après la naissance de sa petite fille. A sa demande, elle repose dans le cimetière de la Mariapolis Lia (O’Higgins, Buenos Aires), lieu de joie et d’espérance. Sa réputation de sainteté, son héroïsme dans l’acceptation de la maladie, sa vie chrétienne exemplaire et les nombreuses grâces reçues par son intercession, ont permis l’ouverture, le 30 novembre 2005, de sa cause de béatification.
Maria Orsola Bussone, née en 1954 à Vallo Torinese, au nord de l’Italie, est une enfant ouverte, généreuse, sportive. A l’âge de 11 ans, elle participe avec sa famille à une rencontre du Mouvement paroissial à Rocca di Papa. Elle écrit à Chiara Lubich : « Je veux aimer, toujours, en premier lieu, sans rien attendre, je veux me laisser travailler par Dieu comme Lui le veut et je veux faire toute ma part parce que cela est l’unique chose qui vaille dans la vie ». Le 10 juillet 1970, à 15 ans, alors qu’elle participe en tant qu’animatrice à un camp d’été avec la paroisse, elle meurt foudroyée par une décharge électrique en se séchant les cheveux. Sa réputation de sainteté ne tarde pas à se diffuser, beaucoup de gens accourent sur sa tombe pour invoquer son intercession. Son journal intime et ses lettres révèlent sa profonde spiritualité. Le Centre paroissial qu’ elle avait aidé à construire porte maintenant son nom. Le 17 décembre 2000 s’est conclue la phase diocésaine de sa cause de béatification. Le 18 mars 2015, le Pape François a autorisé la promulgation du décret qui l’a déclarée Vénérable.
Margarita Bavosi, née en 1941, est la troisième fille d’une famille aisée de Buenos Aires (Argentine). Elle vit une enfance heureuse mais à l’âge de 10 ans sa maman meurt subitement. Aux prises avec une souffrance aigüe, elle demande à la Vierge Marie de la remplacer auprès d’elle. Sa rencontre avec le charisme de l’unité est la réponse à son désir de sainteté. Elle se consacre à Dieu dans le focolare. Pour tous, elle devient ‘’Luminosa’’. Elle passe quelques années au Brésil, en Argentine et en Uruguay. Elle devient coresponsable du Mouvement des Focolari en Espagne. A 40 ans, elle ressent une inexplicable faiblesse physique, mais c’est seulement au bout de trois ans que le diagnostic se précise. Bien vite, elle ne réussit plus à bouger mais elle continue à construire des rapports, en faisant sien la devise de Saint Luigi Gonzaga ‘’je continue à jouer’’. La nuit du 6 mars 1985, à la stupeur des personnes présentes, elle dit : « Me voici, Jésus, j’ai toujours essayé, à chaque moment, de tout faire devant Toi ». Le 22 novembre 2008, la phase diocésaine de son procès de canonisation s’est achevée. Le centre du Mouvement des Focolari de Madrid est désormais sous sa protection, ainsi que la Cité pilote internationale proche de New York.
Renata Borlone naît le 30 mai 1930 à Aurelia (Civitavecchia, près de Rome). Elle grandit au sein d’une famille non pratiquante mais unie et lorsqu’elle a 10 ans, la Seconde guerre mondiale éclate. Assoiffée de vérité, elle la recherche dans les études.Passionnée par les sciences, elle s’inscrit à la Faculté de Chimie. A l’âge de 19 ans, elle est en contact avec la vie évangélique de quelques-unes des premières focolarine, à peine transférées à Rome. Grâce à elles, elle découvre l’évidence de cette certitude : Dieu est Amour ! A l’âge de 20 ans, elle entre au focolare et pendant 40 ans, elle sera au service de l’œuvre de Marie, avec des responsabilités en Italie et à l’étranger. En 1967, elle rejoint l’École de formation de Loppiano où elle vit pendant 23 ans en tendant constamment vers la sainteté. A 59 ans, on lui annonce une grave maladie et les quelques mois de vie qui lui restent sont tout embrasés par son amour de Dieu. Malgré la souffrance, elle transmet la joie et de sa personne émane une divine ferveur. Elle répètera jusqu’à son dernier souffle :’’Je veux témoigner que la mort est vie’’. Le 27 février 2011 s’est conclue la phase diocésaine de son procès de béatification. Chiara Favotti Lire aussi: Alfredo Zirondoli, “Luminosa ha continuato a giocare. Profilo di Margarita Bavosi”, (Luminosa a continué à jouer. Profil de Margarita Bavosi), Città Nuova, Rome. Giulio Marchesi, Alfredo Zirondoli, “Un silenzio che si fa vita. La giornata di Renata Borlone”, (Un silence qui se fait vie. La journée de Renata Borlone) Città Nuova, Rome.
“Sociological Imagination and social promotion: the category of “Love” to read the changes taking place and imagine new future” («Imagination sociologique et promotion sociale : la catégorie de l’amour pour lire les changements en acte et imaginer de nouveaux futurs »), titre du congrès. Organisé par le Département des Sciences Politiques et Sociales de l’Université des Etudes de Salerne et le research network Social-One, parrainé par la Section Théories Sociologiques et Transformations Sociales de l’Association Italienne de Sociologie (AIS et en partenariat avec les Universités de Recife (Brésil), Buenos Aires (Argentine), Rome e Trieste (Italie) et avec l’IUS de Loppiano (Italie). Le but du congrès est de sonder toutes les perspectives d’analyses et d’actions suscitées par la catégorie de l’ « agir agapique » dans le domaine des disciplines sociales et humaines. Un tel concept pourrait offrir des clés de lecture et de nouveaux horizons d’intervention pour la promotion d’une société plurielle basée sur l’équité, l’inclusion et le dialogue. Au cours des différents panels seront présentés des participations et des témoignages qui conjuguent théorie, recherche et action. Pour information: Social-One online Invitation
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https://vimeo.com/258422297 La présidente du mouvement des Focolari donne un avant-goût de son intervention et explique que – comme le disait Chiara Lubich – Marie, Mère de Dieu, est la forme et le modèle de l’action sociale dans le Mouvement. Maria Voce : Je vois Chiara toujours à mes côtés, naturellement non pas avec mes yeux mais je la sens toujours présente. On me demande très souvent : tu t’inspires de ce que Chiara a dit ? Vraiment, je dis non. Je ne m’inspire pas de ce que Chiara a dit mais je m’inspire d’elle et je me demande : que dirait Chiara en ce moment ? Quelle réponse inventerait-elle pour ce problème qui se présente ? Je m’efforce d’écouter l’Esprit Saint en essayant de le faire avec la même attention et profondeur avec lesquelles elle le faisait, et je réagis. Chiara nous a dit qu’elle a connu Marie de façon toute spéciale lorsqu’elle a découvert sa grandeur de Mère de Dieu. Elle a ainsi découvert une Marie qu’elle-même ne connaissait pas auparavant : non pas la toute jeune fille, la jeune fille pure de Nazareth, ou simple femme à la maison, mais une Marie tellement grande que Dieu l’a choisie pour être mère de son fils, du Verbe fait chair, donc, de Dieu lui-même. Cette Marie qui a plu à Dieu en raison de son humilité, peut lui rendre gloire en raison de ce qu’il opère en elle. En elle, il opère les grandes choses que Dieu veut faire : l’égalité de tous les frères de la famille humaine, la distribution juste des richesses de ce monde, que tout un chacun puisse bénéficier des biens que Dieu a créés pour tous, que tous se reconnaissent frères entre eux. Ceci Marie sait le faire car elle est mère. Je pense que la caractéristique de ces œuvres sociales qui naissent du charisme de Chiara a justement la caractéristique d’être faites par une mère qui aime tous ses enfants à qui elle veut le plus grand bien. Elle veut surtout que tous s’unissent entre eux, qu’ils soient unis par l’amour réciproque et que cet amour soit le ressort de leurs relations sociales. Une nouvelle société, donc, animée par l’amour évangélique avec une mère qui est Marie.
Voici le grand attrait de notre époque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. Mieux : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprègne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempé dans le vin. Mieux encore : associés aux projets de Dieu sur l’humanité, tracer dans la foule des chemins de lumière, et partager avec chacun la honte, la faim, les coups, les joies brèves. Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : Jésus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trône de la sagesse, mère de famille . Chiara Lubich: Tiré de Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité Paris, 2003, p. 231
Repartir de zéro Quand j’étais encore petit, mon père nous a quittés. Ma mère est tombée dans une forte dépression et a commencé à boire. J’ai été élevé chez ma grand-mère maternelle. Quand ma mère est morte, j’étais adolescent et je couvais en moi un désir de vengeance. Par la suite j’ai connu une fille qui m’a introduit dans une communauté paroissiale. A travers ces personnes, j’ai petit à petit découvert Dieu, la vie intérieure, en retrouvant la paix et l’équilibre. Lorsque nous nous sommes mariés, je pouvais dire que cette communauté était ma famille. Un jour, un homme est arrivé sur mon lieu de travail et s’est présenté comme étant mon père. Il était désolé et avait peur de ma réaction. Malgré la surprise, je l’ai accueilli chaleureusement, je lui ai parlé de la petite qui était née et je l’ai invité chez nous. Après une semaine il est venu avec sa compagne. Ma femme et moi les avons accueillis affectueusement en leur faisant fête. Plus que des grands-parents, ils nous semblaient des enfants adoptifs. Depuis lors la vie de notre famille a changé ainsi que la leur. C’est comme si le passé n’existait plus, seule existe la volonté de repartir de zéro. P.P. – Serbie La caricature Un copain a fait une caricature de moi, il l’a photographiée ; il l’a ensuite distribuée à toute l’école. J’aurais voulu le frapper ! Mais plus tard j’ai décidé de l’accoster et de lui parler calmement. Et même, je lui ai proposé de venir chez moi, faire nos devoirs ensemble puis d’aller voir un film. Quand il m’a demandé pourquoi j’avais réagi de cette manière, je lui ai répondu que j’avais appris à voir Jésus dans tous les prochains, sachant que tout le monde peut se tromper. Il a été surpris et il a voulu en savoir plus. Maintenant lui aussi essaie de mettre en pratique les paroles de l’Évangile. Daniel – Brésil L’humanité de Jésus Les premiers symptômes du mal que j’ai, une sclérose multiple, remontent à l’époque où ma femme Susi attendait notre fille Tecla. Moi qui avais l’habitude de travailler, de faire du sport, je me suis retrouvé à devoir tenir compte des difficultés toujours plus grandes à me déplacer, jusqu’à l’immobilité totale. De plus, dès le début de la maladie, j’ai ressenti en moi le réveil et la soif de véritables valeurs. De nombreuses années sont passées depuis lors. Etre malade, voir que les jambes ne répondent plus, dépendre des autres en tout, souffrir, connaître l’humiliation, se sentir différent : j’ai fait l’expérience de tout cela. Mais la souffrance m’a aidé à comprendre plus qu’avant « l’humanité » de Jésus. Renato – Italie La fleuriste C’était une soirée très froide. Une fleuriste âgée essayait de vendre ses fleurs. Elle avait sur elle une vieille couverture et elle semblait regarder les gens pressés et indifférents avec résignation. J’ai pensé que si j’avais été à sa place j’aurais aimé quelque chose de chaud. Mais aux alentours pas de bar. J’ai trouvé par contre un garçon qui vendait des gâteaux faits maison. J’en ai pris un pour elle. Quand elle l’a reçu elle m’a remercié, sans dire grand-chose, mais les yeux émus. J’ai repris ma route, en sentant encore son regard sur moi. Szidi – Roumanie