Sep 14, 2016 | Focolare Worldwide
« Lorsque l’on m’a proposé d’aller rendre visite aux communautés des Focolari au Gabon, j’ai cherché sur Google Earth pour découvrir dans quel endroit du continent africain il se trouvait. Il s’agit en fait, d’un petit pays dont on parle peu ou pas. Et pourtant il y a peu d’endroits au monde aussi beaux, aussi riches en ressources (pétrole, bois précieux, forêts, espèces en voie de disparition, parcs naturels, 800 km de côte, fleuves, une mer à faire rêver…). Sans parler des personnes : moins de 2 millions d’habitants de 40 ethnies différentes, chrétiens, animistes et musulmans, habitués à vivre pacifiquement ensemble et – je dois le dire – d’une capacité d’accueil personnelle extraordinaire, voilà ce que j’ai pu expérimenter dans mon cœur. Aujourd’hui, le Gabon se trouve dans une impasse politique compliquée, après les élections du 27 août et l’annonce de la victoire d’un des deux candidats à la présidence. Tout le pays ainsi que la communauté internationale, demandent vivement la transparence en rendant officiels les résultats de chaque région et pas seulement le résultat final, comme le prévoit la constitution gabonaise. Dans ce cas particulier, de fait, le résultat n’est pas convaincant pour une grande partie de la population qui est descendue dans la rue, autant à Libreville (la capitale) qu’à Port-Gentil (ville industrielle). Les différentes manifestations ont été maîtrisées et réprimées, malheureusement avec un nombre imprécis de morts et beaucoup d’arrestations. Les moyens de communications non officiels étant bloqués ainsi que les différents réseaux sociaux, j’ai de la difficulté à obtenir des nouvelles de mes amis, avec lesquels nous avons passé des journées inoubliables à la lumière de l’évangile vécu. Ce sont eux qui réussissent à entrer contact avec moi pour dire qu’ils vont bien et préciser dans quelle situation ils se trouvent : « Merci de nous porter dans ton cœur ! écrivent-ils de Libreville. Il est malheureusement vrai que tout le pays vit une situation de violence post-électorale. La tension est forte et on nous conseille de nous ravitailler en eau et en denrées nécessaires et de rester chez soi. Quelques supermarchés ont été mis à sac. La communication est gérée par le gouvernement et nous n’avons la possibilité de nous connecter à internet que durant de courts instants et uniquement de 8h à 14h ; en revanche les services de messagerie et les « réseaux » comme facebook, WhatsApp etc. sont bloqués. Les militaires sont visibles à tous les coins de rues. Une confusion totale après la proclamation des résultats des élections, dans ce pays libre et démocratique… Nous sommes encore en attente de l’annonce de la Cour Constitutionnelle, qui pourrait être suivie de désordres. Les gens craignent pour l’avenir proche du Gabon ». Je reçois des nouvelles de Port-Gentil: “Nous allons bien, grâce à Dieu. Depuis le 31 août l’accès à internet est limité et compliqué. Nous espérons que sa réactivation arrive vite car c’est un instrument important pour la communication. Toute la semaine dernière nous sommes restés enfermés à la maison, impossible de sortir à cause du chaos total qui a envahi les rues de Port-Gentil et de beaucoup d’autres villes du pays. Nous sentons en ce moment l’importance de la prière ». Avant de nous quitter nous avons scellé un pacte entre nous : nous engager à être des bâtisseurs de paix, d’unité et de dialogue avec tout le monde, chacun dans son milieu de travail et de famille. Maintenant il est temps plus que jamais de le mettre en pratique. Les paroles que le pape a prononcées hier le 11 septembre aux personnes présentes sur la place St Pierre et au monde nous soutiennent : « Je confie au Seigneur les victimes des conflits et leurs familles. Je m’associe aux évêques de ce cher pays africain pour inviter les parties à refuser toute violence et à toujours poursuivre comme objectif le bien commun. J’encourage tout le monde, en particulier les catholiques, à être des bâtisseurs de paix dans le respect de la légalité, dans le dialogue et la fraternité ».
Sep 13, 2016 | Non classifié(e)
19-20 septembre : arrivées à Rome 21 septembre : Audience avec le Saint Père, le Pape François, au Vatican. Après l’Audience, visite du tombeau de St Pierre et des Papes. Visites de quelques lieux saints. 22 septembre : visite touristique de Rome. Départ pour Loppiano (première Cité pilote des Focolari) 23 septembre : visite de Loppiano et rencontre avec ses habitants 24 septembre : départ pour Trente, la ville natale de Chiara Lubich. 25 septembre : visite de la ville de Trente, rencontres avec quelques-uns de ses habitants, avec des représentants de diverses institutions, avec le maire et l’archevêque de Trente. 26 septembre : départ de Trente pour Rome. Etape touristique à Venise. Arrivée le soir à Castel Gandolfo. 27 septembre : visite de la tombe de Mafua Ndem Chiara Lubich, au centre international des Focolari à Rocca di Papa (Rome). Rencontre avec les membres du conseil général. 28 septembre : départ et conclusion du pèlerinage.
Sep 13, 2016 | Non classifié(e)
Les fruits de la Parole “Il y a des années, nous étions trois à demander au nouveau prêtre d’approfondir la Parole de Dieu. C’est ainsi qu’a commencé la rencontre qui précédait la liturgie dominicale. Plus nous nous engagions à mettre en pratique la Parole, plus nombreuses étaient les personnes intéressées à participer. En quelques mois, nous étions un groupe nombreux; parmi les plus assidus, les rapports étaient comme ceux d’une vraie famille. En paroisse, nous commencions à respirer un air nouveau. Or, la seule prière et l’effort individuel pour être de braves chrétiens ne suffisaient plus; nous nous sentions impliqués sur un chemin communautaire sur lequel chacun s’engageait à atteindre l’objectif de la sainteté avec les autres. Nous sentions Jésus proche de nous, entre nous, ce qui avait des conséquences: en plus de la joyeuse découverte d’une nouvelle image de l’Église, naissait l’exigence de partager aussi les biens matériaux avec les plus malchanceux, de soutenir des familles en difficulté, des jeunes désorientés, des personnes souhaitant redécouvrir l’amour de Dieu. Et pas uniquement dans le cadre paroissial.” (Lucio – Italie) L’oubli du treizième mois “J’étais au marché lorsque, me souvenant que mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent, j’ai aussi fait les courses pour eux. Sur le chemin du retour, j’ai remarqué une fillette en larmes: elle avait faim et ses parents – m’a-t-elle raconté – n’avaient rien à manger. En consultant mon mari Antonio, nous avons décidé d’apporter la moitié de nos courses mensuelles à cette famille. Le jour suivant, la fille de notre voisine est venue nous confier que son papa était parti chercher du travail et n’était plus rentré. Eux non plus, une famille nombreuse, n’avaient rien à manger. J’ai pensé: “maintenant ça suffit, nous avons déjà fait notre part!” Mais lorsqu’Antonio m’a rappelé que nous n’avions pas encore donné le nécessaire, nous avons partagé encore une fois ce qui était resté des provisions mensuelles. Nous n’avions plus d’argent pour les courses, mais, chaque jour, nous avons reçu de l’aide de la part de quelqu’un. À la fin du mois, mon salaire était le double que d’habitude. Ce n’était pas une erreur: c’était le treizième salaire que j’avais oublié.” (B.P. – Brésil) Tradition avec un cœur nouveau “Dans notre société, spécialement dans les villages, les hommes, par tradition, ne participent pas aux tâches ménagères et les femmes, aussi lorsqu’elles sont malades, travaillent: elles ne se sentent pas victimes et les hommes ne se sentent pas non plus coupables. Chez moi c’est pareil. Si ma femme faisait un travail et que je lisais un livre ou regardais la télévision, je n’avais pas l’idée de me lever si le bébé pleurait: c’était son devoir. Lorsque, avec l’aide d’amis chrétiens, il m’est apparu évident que les autres ont droit à mon amour, à mon aide, j’ai senti devoir commencer surtout chez moi. Un jour, ma femme, alors qu’elle préparait le petit-déjeuner, a dû s’occuper du bébé. J’ai donc mis la table moi-même. À son retour, elle était surprise, mais n’a pas fait de commentaires. Mais lorsque j’ai repassé seul mon costume pour aller au bureau, c’était trop pour elle… Alors je lui ai raconté la beauté d’aimer en premier et de faire aux autres ce qu’on aimerait qu’on nous fasse. Maintenant, il y a plus d’harmonie dans notre famille.” (W.U.H. – Pakistan)
Sep 12, 2016 | Focolare Worldwide
Les nouvelles qui nous parviennent du Venezuela ne sont pas vraiment réconfortantes. Ce pays latino-américain semble vivre non seulement une situation d’extrémité mais aussi de division. Dans ce contexte, les communautés des Focolari se mobilisent en faveur de la réconciliation et de la solidarité en partageant tout ce qu’elles ont. La communauté de Colinas de Guacamaya (Valencia), après s’être interrogée sur la façon de vivre cette période de crise sociale, politique, économique qui est en train d’atteindre des sommets, répond en redoublant son engagement à mettre en pratique le commandement nouveau de l’Evangile, celui de l’amour réciproque, en commençant par les petits gestes de la vie quotidienne. Une dame écrit : « Aujourd’hui, tandis que j’achetais au supermarché 12 rouleaux de papier hygiénique, j’ai pensé à ceux de la communauté qui, comme beaucoup d’autres vénézuéliens, ne peuvent s’en procurer nulle part, même s’ils ont de quoi les payer. J’appelle une amie qui, toute heureuse, me prie d’en prendre pour elle. Elle me demande à son tour si j’ai besoin de quelque chose, et j’ai pu lui dire qu’à la maison on manquait de savon. « Ah – me répond-elle – ça je te le donne ! Non seulement, mais je t’amène un platano (des bananes) que mon fils vient juste de me donner » Une fois de plus j’ai touché du doigt que si l’amour circule, la phrase de Jésus : « Donnez et il vous sera donné », se réalise. Des gestes simples, mais aussi conséquents, si on pense que pour une mangue volée, certains en arrivent à tuer ». Une autre dame raconte : « En début de journée je rencontre une personne qui cherche de l’huile pour cuisiner et comme j’en ai un peu, je la partage avec elle ; peu de temps après j’en rencontre une autre qui avait besoin d’une injection : je lui ai faite en y mettant tout le soin nécessaire. Plus tard une femme frappe à ma porte : sa petite fille est grippée et elle a besoin d’un nébuliseur. Par chance j’en ai un, d’ailleurs beaucoup s’en servent. En passant devant la maison d’une amie, j’en profite pour lui demander si elle a besoin de quelque chose : « Oui, de lessive pour laver mon linge », me répond-elle. Je cours à la maison, je prends mon paquet et on en partage le contenu en deux. Comme mon mari travaille de nuit, le soir quelqu’un de la communauté vient me tenir compagnie. J’accueille ce geste comme une forme de solidarité et du coup j’en profite pour préparer le dîner, en pensant que quelqu’un n’a pas suffisamment de quoi manger. Avant de m’endormir, je jette un regard sur ma journée, j’éprouve une grande joie : nous avons vécu les uns pour les autres et ensemble nous nous sommes aidés à vivre l’Evangile. Demain j’aurai une nouvelle occasion de reconnaître en chaque personne qui passe à côté de moi une présence spéciale de Dieu ». Les problèmes du Pays ont pris une telle dimension que ces récits de la vie quotidienne peuvent sembler ingénus, ou du moins insuffisants, de petites gouttes d’eau en face d’un océan. Et l’on attend au plus vite des réponses au niveau politique économique et social. Mère Térésa de Calcutta disait que « ce que nous faisons est une goutte dans l’océan, mais que si nous ne le faisions pas l’océan aurait une goutte en moins ». Il semblerait que ce soit aussi la conviction de cette petite communauté vénézuélienne.
Sep 11, 2016 | Non classifié(e)
« Marie est la créature qui a été rendue capable d’engendrer, dans la chair, le Verbe, la seconde Personne de La Trinité. Nous devons entendre cette prérogative de Marie dans toute son extraordinaire densité qui la rend unique parmi toutes les créatures. Marie, étant Mère de Jésus, est Mère de l’unique Personne humano-divine du Verbe. Elle lui donne la nature humaine qui, en Lui, s’unit dans une union très profonde et parfaite – “sans division” et “sans confusion”, affirme le Concile de Chalcédoine (cf. DS 302) – avec la nature divine. Marie est donc réellement Génitrice de Dieu (DS 251-252). Dieu a pu réaliser en elle, grâce à son libre consentement au projet de Dieu préparé de toute éternité : “Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit” (Lc 1, 38). En même temps, parce que Marie, pensée par Dieu comme celle qui résume en elle toute la création, a ouvert à la création la possibilité d’engendrer Dieu. C’est ainsi qu’avec elle et en elle, la liberté de l’homme parvient à sa vérité et à sa plénitude. Donc, de Marie, la Femme, est né Jésus, l’Homme-Dieu. À partir de là, il est nécessaire de réinterpréter, sur le plan trinitaire, le fait biblique concernant le rapport ontologique homme-femme dans lequel s’enracinent leur véritable et profonde égalité et la distinction des deux ». De : Pasquale Foresi, Luce che si incarna, Città Nuova 2014, pp. 178-179
Sep 10, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Le 14 août José C. Paz était en grande fête (à une cinquantaine de km de Buenos Aires, Argentine), pour célébrer le 10ème anniversaire de l’inauguration du siège qui accueille les activités du projet social « Juntos por el Barrio » (Ensemble pour le quartier), une œuvre sociale visant particulièrement les enfants et les adolescents du quartier et leurs familles. Mais s’il est vrai que le bâtiment fête ses dix ans, il ne faut pas oublier que les activités du projet ont démarré bien avant et, comme souvent cela arrive, ce sont les gens qui vivaient depuis longtemps dans ce quartier qui les avaient suscitées. Lorsque François, le pape argentin, a demandé de s’occuper des périphéries, il avait sans doute en tête des situations comme le barrio (quartier) où se trouve ce centre social. Il s’agit d’habitations entassées formées de manière arbitraire tout proche d’autres constructions, bâties par des groupes de familles arrivées là en recherche d’argent. Argent qu’ils n’ont malheureusement pas trouvé parce qu’il n’y en avait pas. Le chômage augmentant les a rendus plus pauvres encore et vulnérables à tout ce qui pouvait en découler : marginalisation, alcoolisme, drogue, violence, prostitution. Dangers qui menaçaient aussi les enfants et les adolescents qui passaient le plus clair de leur temps dans la rue.
Fin 1999, quelques habitants ‘historiques’ du quartier, soutenus par les Focolari qui ont un centre de rencontre dans le secteur, se sont mis ensemble pour faire quelque chose pour ces nouveaux arrivés. Ils ont tout d’abord essayé de déceler ce dont le barrio avait le plus besoin. Le voilà : pouvoir disposer d’un endroit qui accueille le jour des enfants et des adolescents afin de les retirer de la rue. Ainsi est né le projet « Juntos por el Barrio ». Dans une salle de fortune une première activité de soutien scolaire a démarré. Vu le succès de l’initiative (en partie financée par le soutien à distance de AFN onlus), les idées ont commencé à se multiplier sous forme d’autant d’initiatives. Et avec des dons venant aussi de l’étranger un nouveau bâtiment a pu être construit où se déroulent ces activités et qui bien vite est devenu le point de rencontre et de référence pour tout le barrio.
Cela valait donc la peine de faire la fête aussi parce que le quartier est vraiment en train de changer d’aspect. Dans le centre « Juntos por el barrio » se déroulent maintenant de nombreuses activités, plusieurs d’entre elles s’adressent aux moins de 18 ans, mais aussi à des des personnes de tous âges : hygiène alimentaire, prévention sanitaire, alphabétisation, travaux de sérigraphie et d’artisanat, cours de jardinage, coiffure, broderie, activités ludiques. Plus de 70 familles en bénéficient donc, et chaque semaine une moyenne de 200 personnes fréquentent le centre. Les 220 qui sont intervenues à la célébration du 14 août, parmi lesquelles une centaine d’enfants, laissent éclater leur joie par tous leurs pores. Tout le monde se sentait protagoniste non seulement de la fête mais aussi de cette avancée, sans doute une façon d’être partie prenante d’un processus dans lequel la réciprocité partagée l’emporte sur le fait de donner ou de recevoir.
Sep 8, 2016 | Non classifié(e)
La semaine de la gentillesse dans l’école d’Yvonne, à Toronto, a eu la surprise de recevoir la visite d’un ministre du gouvernement canadien, intéressé de comprendre comment les élèves, grâce au dé de l’amour, avaient changé l’atmosphère des classes et développé le service et l’attention envers les autres, faisant disparaître le boulisme. Le Peace Project (projet pour la paix) a été récompensé pour être une des actions les plus exemplaires du district, et d’autres écoles l’ont adopté avec l’approbation du ministère de l’éducation. A North Riverside, un village à quelques kilomètres de Chicago, Carol a conçu un projet social, l’Art de prendre soin de soi, que l’administration publique a adopté et qui a transformé des voisins étrangers et méfiants en une communauté dont le style de vie est imbibé d’accueil et de partage.
Voilà quelques-unes des actions positives que le mouvement Humanité Nouvelle, expression sociale des Focolari, a présentées au Social Forum de Montréal qui, pendant la deuxième semaine d’août, a fait converger plus de 25 mille acteurs de 125 pays. Projets, études, actions sociales, démonstrations artistiques ont contribué à imaginer « Un autre monde possible », d’ailleurs le titre choisi pour la 12ième édition de ce laboratoire mondial, né en 2001 à Porto Allègre au Brésil en tant que réponse au forum économique qui se tenait à Davos, en Suisse avec les puissants de la terre. Le forum social offre un espace, que chacun gère, aux différentes expressions de la société civile qui, de la base essaient de marquer un changement dans le domaine des droits humains, de l’environnement, des économies alternatives, des énergies renouvelables, de la démocratie participative. Les trois laboratoires ouverts, gérés par Humanité Nouvelle furent une expo des praxis positives dans le domaine social, économique et politique jaillies du charisme de l’unité de Chiara Lubich, à travers trois laboratoires publics à l’université McGill de Montréal et celle de Québec. Jean Charles Bitorirobe, burundais d’origine et citoyen canadien, à travers son association “Burundi cœur d’Afrique » a voulu résoudre les conflits ethniques qui divisaient Hutu et Tutsi dans le pays et qui s’étaient aussi répandus au Québec. « Nous voulions que ce soit un centre culturel des Burundais sans regarder l’ethnie et nous avons réuni en février plus de 420 personnes pour échanger nos expériences, nos tristes bagages du passé, nos habitudes culturelles qui ne pouvaient pas continuer à diviser notre peuple. Le charisme de l’unité nous a inspirés ». Jean Charles a fait naître une équipe de foot, un cours de langue kirundi et de danses, une récolte de fonds pour 150 enfants avec déficit mental au Burundi et un dîner aux plats typiques et aux musiques traditionnelles. « Quelqu’un a tout de suite pensé que nous voulions constituer un parti, mais nous voulions travailler pour l’unité et même l’ambassade a apprécié et reconnu notre travail ». La conclusion de ce laboratoire public a été confiée à Patience Lobé, politicienne camerounaise et point de référence pour les milliers de volontaires du mouvement des Focolari. Menacée de mort et victime de plusieurs attentats pour avoir dénoncé la corruption dans le secteur des travaux publics de son pays, Patience ne s’est pas avouée vaincue. « Je sentais que je devais lutter pour la justice. Je ne sais pas si cette ténacité tient de ma nature, mais je pense que Dieu se sert de nous comme ses instruments ». En tant qu’ingénieur civile, elle recevait un très bon salaire, mais la pauvreté qui l’entourait ne lui donnait pas de répit alors cette femme courageuse a créé des centres professionnels pour ceux qui débutent sur le marché du travail et des coopératives, dont une d’élevage organique de poulets qui est devenu une fine fleur dans le district industriel du pays. « La faim, la pauvreté est avant tout un problème de valeurs, mais si nous nous mettons ensemble, nous pouvons créer le changement et être des personnes qui savent produire du nouveau ». En parfaite harmonie avec le compte-rendu des travaux du Social forum.
Sep 7, 2016 | Non classifié(e)
Guitare, batterie et basses acoustiques, piano, saxophone et les voix du Gen Rosso.
Une vingtaine de chansons tirées des presque 50 ans de vie du groupe: Un’altra umanità, Nascerà, Costellazioni… Un concert acoustique et multiculturel en trois langues: italien, espagnol et anglais. Les dates et les villes de la tournée du Gen Rosso en Espagne sont les suivantes: 16 septembre: Théâtre Jacinto Benavente de Galapagar (Madrid) 18 septembre: Théâtre Fernández Baldor de Torrelodones (Madrid) 21 septembre: Auditoire Fundación Caja Rural de Granada 23 septembre: Grand Théâtre de Cáceres 24 septembre: Théâtre Auditoire Riberas del Guadaíra (Alcalá de Guadaíra, Séville) 27 septembre: Veillée de la Miséricorde à 20h30. Paroisse San Pedro Poveda (Jaén) 29 et 30 septembre: Salle Borja (Valladolid) 2 octobre: Auditoire du Collège La Sagrada Familia (Maristas), Carthagène (Murcie) Le Gen Rosso International Performing Arts Group se caractérise par l’internationalité de ses membres et par l’engagement personnel de chacun: mettre en pratique et communiquer, à travers la musique, des messages de paix et de fraternité universelle, en construisant personnellement un monde plus uni.
https://youtu.be/t5Cvfaz-e64
Sep 7, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Je suis originaire de la province de Naples et je viens d’une famille modeste. Mon père, Ministre extraordinaire de l’Eucharistie, avait en charge la plupart des malades et des pauvres du village, ils faisaient en quelque sorte partie de la famille. J’avais 14 ans lorsque papa est décédé à la suite d’une tumeur, il avait 40 ans. Ce fut une grande douleur : ce n’était donc pas vrai que Dieu prend soin de nous, comme il me l’avait toujours dit. Je me suis mise à étudier sans relâche, mon but était de gagner beaucoup d’argent et de me construire une maison bien à moi. Dans ma vingtième année, Dieu s’est à nouveau manifesté : un groupe d’amis m’a invitée à une rencontre. A vrai dire, je ne me souviens de rien ; la seule chose qui m’a poussée à chercher à les revoir était la joie que je voyais entre eux et que je n’avais pas. J’étudiais, je réussissais, j’avais des amis, mais je n’étais pas heureuse comme eux. Je voulais mieux comprendre qui était ce Dieu dont ils parlaient, et aussi, au bout de deux ans, ce que je voulais faire de ma vie. J’ai connu ma congrégation presque par hasard. J’avoue que je ne tenais pas les sœurs en grande considération. Dans ma région le couvent est encore vu comme un refuge pour se protéger du monde : ce ne pouvait pas être ma voie ! Je suis « solaire », joyeuse, j’aime la compagnie des gens, j’ai étudié, j’ai fréquenté des garçons. Mais dans cette famille religieuse j’ai trouvé l’amour de ma vie, Dieu, auquel je n’ai pas pu me dérober. C’était la maison que j’avais tant désirée depuis mon adolescence, mais avec quelque chose en plus : je n’étais pas seule, j’avais d’autres sœurs qui comme moi, aimaient Jésus. Ma famille religieuse – les Sœurs Franciscaines des Pauvres – est entrée en contact avec le Mouvement des Focolari à la fin des années 60. Elle traversait une grande épreuve en raison de quelques difficultés internes à la Congrégation, mais pas seulement. Notre charisme – voir Jésus pauvre et soigner ses plaies – s’est nouvellement éclairé au contact de la spiritualité de l’unité : l’Evangile, avec son message d’amour réciproque, était la réponse à toute cette souffrance. Les sœurs ont créé un Centre de Jeunes, afin que les jeunes filles puissent comprendre quoi faire de leur vie. Puis, en revenant aux sources de notre charisme, nous avons aussi compris que les pauvres ne sont pas seulement les malades, mais qu’ils sont en chaque souffrance qui traverse le cœur de l’homme.
Aujourd’hui, en Italie, nous nous occupons des sans domicile fixe, des femmes qui décident de sortir de situations aliénantes, des migrants ; nous travaillons avec la Caritas (le Secours Catholique). Nous proposons aussi notre aide et des conseils dans le monde de la famille : nouvelles unions, séparés et divorcés ; nous allons dans les prisons et accompagnons les jeunes mineurs, etc… Au cours de ces six dernières années, j’ai travaillé comme éducatrice à Messine – je suis diplômée en Sciences de l’Education – auprès d’une communauté thérapeutique de garçons qui dépend du Tribunal des mineurs. Je me rendais là pour eux, afin qu’ils découvrent combien ils sont importants pour la société. Souvent ils me disaient : « Quand tu es avec nous il y a quelque chose de beau, de bon, peut-être que c’est Jésus ? ». Dernièrement, au moment où j’ai obtenu un contrat à durée indéterminée, est aussi arrivée une demande de la part de mes supérieurs : aller aux Philippines pour travailler dans les prisons et avec les enfants de la rue. L’expérience que j’ai mûrie au cours de ces années peut être utile là-bas. J’ai déjà dit oui à Dieu et je ne veux pas me défiler juste maintenant. En septembre je partirai pour six mois, pour voir si je peux offrir mes compétences dans ce pays ».
Sep 6, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“ Et ne les appelons pas des vacances alternatives ! Beaucoup d’entre nous sommes des habitués du Camp et donc ce n’est pas une expérience qui sort de l’ordinaire : cela fait partie de notre vie ». C’est Nahomy Onate, 21 ans, qui nous l’explique, elle est de Regello (Florence), village des environs de la cité-pilote internationale de Loppiano, qui a pris part au Camp d’été de Syracuse organisé par les jeunes des Focolari. La gazette locale titrait “Les jeunes pour un Monde Uni rencontrent les périphéries de Syracuse” : pour la troisième année consécutive, de fait, les quartiers d’Akradina et de Tike mais en plus, depuis cette année, celui de Grottasanta, ont accueilli cette expérience qui place au centre les relations et la dignité de la personne. 120 jeunes venant de 17 régions italiennes ont animé pendant 10 jours ces périphéries en organisant des activités et des workshop de danse, de journalisme, de théâtre, de peinture etc. Plus d’une centaine d’enfants et de jeunes de 6 à 13 ans y ont pris part. « J’avais déjà participé à la seconde édition, je savais plus ou moins ce à quoi je m’attendais et je connaissais la situation de malaise de ces périphéries, mais à peine arrivée, l’attitude d’esprit qui régnait entre tous m’a frappée : nous étions prêts à nous donner complètement durant 10 jours. Et c’est ce qui s’est passé ». Nahomy raconte que la nouveauté de cette troisième édition se trouvait justement dans le quartier de Grottasanta, une zone de grand malaise et à haut risque pour la ville.
“Arrivés devant l’école où nous devions réaliser les activités avec les enfants et les jeunes, le panorama devant lequel je me suis trouvée m’a choquée : une mer splendide en toile de fond à d’énormes immeubles délabrés. Cet endroit était le symbole du niveau où la dégradation sociale était arrivée. C’est l’éducation qui donne en premier sa dignité à l’homme et cette école, comme elle se présentait, ne pouvait vraiment rien donner à personne. De l’autre côté de la barrière, cependant, des mamans, des maîtresses et des enfants nous ont accueillis par un grand applaudissement et beaucoup d’espoir de changement dans leurs yeux. Cela nous a donné le coup de pouce pour comprendre que, malgré le peu de jours à disposition, nous devions miser sur la tranche la plus fragile de la société et tout donner sans réserve. C’est ce que chacun d’entre nous a fait de son côté, en créant des liens de véritable fraternité avec chaque personne. Après, suite à une très forte dispute entre deux enfants, j’ai ouvert les yeux sur la réalité qu’ils vivent tous les jours : violence, désir de vengeance et indifférence sont les « valeurs » sur lesquelles se base leur croissance. Face à la situation qui s’était créée nous avons essayé de leur expliquer que l’on ne répond pas à la violence par une autre violence, mais qu’il existe d’autres routes et d’autres manières, même si jusqu’à ce moment-là personne ne le leur avait montré. “Arrêtons de faire comme les mafieux – a dit l’un des enfants – nous ne voulons plus voir de violence ni de vengeance dans ce quartier, maintenant nous avons changé ». Il a suffi de peu de jours dans ce tourbillon d’amour réciproque pour lui faire prononcer cette phrase devant ses copains ; la semence que nous avions plantée et arrosée durant ces trois années de camp et ces quelques jours, était en train de grandir, nous laissions quelque chose en eux : ils avaient compris que le futur c’est eux et qu’il est toujours possible d’être quelqu’un de différent, de meilleur. Ces quartiers de Syracuse ne sont qu’une partie des nombreuses périphéries de l’Italie et nous ne voulons plus voir les mêmes situations dans nos villes, des pans de société qui sont en train de perdre leurs valeurs, l’amour et le courage. A partir de cette expérience je suis rentrée à la maison avec un peu de nostalgie et de tristesse : chaque enfant me manquait, mais je me sens en même temps rechargée et pleine de leur amour, de leurs sourires et de leur force de volonté pour révolutionner leur monde ».
Sep 5, 2016 | Non classifié(e)
Avec sa famille au complet – un frère jumeau et un autre plus âgé, sa maman, son papa, ses grands-mères – Elisa avait participé peu de semaines avant à la Mariapolis – le rendez-vous d’été des Focolari – avec une centaine de personnes. L’occasion de se connaître, d’échanger des expériences, de faire un bout de chemin ensemble. Tout le monde se souvient d’Elisa, de sa bonne humeur contagieuse. Avec l’aide de son frère jumeau, elle avait voulu filmer les impressions de son groupe avant de partir, parce que « les mariapolis sont des moments qui marquent et qui demeurent dans le cœur. J’espère réussir à pouvoir toujours y aller », avait-elle écrit à son retour, dans un message adressé à sa maman ».
Quant à Gabriele, son petit cousin de 8 ans – il avait participé à la mi-juin – pour la deuxième fois consécutive – au « Congrès Gen 4 ». Trois journées vécues dans l’émerveillement des enfants qui comprennent les choses de Dieu plus que les autres. Une photo le montre avec ses camarades, déguisé en un petit ange qui joue de la trompette au passage de la Porte de la Miséricorde. Le matin du 24 août on apprend la nouvelle du tremblement de terre et l’appréhension commence : Elisa, Gabriele et leurs grands-mères sont sous les décombres et l’on craint pour leur vie, comme pour celle de nombreux autres disparus dont on n’a pas de nouvelles. Une chaîne de prières s’engage, comme au bruit du tamtam, mais le soir la nouvelle se confirme : ils n’en sont pas sortis vivants. Les familles donnent aussitôt un fort témoignage : “Leur foi en l’amour de Dieu, solide malgré une si grande souffrance, nous éclaire et nous invite à vivre avec une force renouvelée pour ce qui ne passe pas »., écrira Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, le lendemain du tremblement de terre aux communautés et aux familles touchées par le séisme. Tandis que les communautés des Focolari en Italie et dans le monde se mobilisent pour soutenir l’organisation des secours.
La douleur est incompréhensible aussi pour les nombreux amis de leur âge, leurs camarades de classe, les Juniors pour un Monde Uni qui ont connu Elisa lors des camps d’été, occasion d’expériences inoubliables. Mais le témoignage qu’ils cherchent à donner ensemble est celui d’un amour plus fort que la mort elle-même. L’une d’entre eux écrit : « Ciao Elisa, cette nuit j’ai rêvé de toi, nous étions à Stop’nGo, le camp d’été où nous avons fait amitié. Je voulais te saluer pour la dernière fois. Tu avais encore au poignet le bracelet que j’avais fait pour toi. Je t’ai dit que tu étais très belle, qu’il me semblait que tu sous-estimais ta beauté, je devais donc te le rappeler. Après ce rêve je me suis réveillée plus sereine, je pense que tu es au Paradis ». “ Je regrette tous les ennuis que je t’ai occasionnés – écrit son frère jumeau – tu te souviens lorsque nous étions chez grand-père et que tu prenais sur toi mes bêtises ? Maintenant les décombres de ce tremblement de terre m’ont éloigné de toi. Je te prie mon ange, protège-moi depuis là-haut ». “Mais comment penser qu’elle n’est plus là ? Elisa a tiré mon nom au jeu de l’Ange Gardien durant la mariapolis de l’été 2014 ». C’est le Père Marco Schrott qui écrit, il connaît les familles d’Elisa et de Gabriele depuis des années et il a toujours eu avec elles un lien spécial. « Etant mon Ange Gardien, je la voyais toujours autour de moi en train d’imaginer mille astuces. Chez elle, sur whatsapp, à l’église, au camp stop&go et en toutes circonstances elle trouvait toujours le moyen de rappeler cette attention de l’un à l’autre. Comment peut-on imaginer que cela soit fini ? Certes il faudra quelqu’un d’autre pour jouer avec les plus petits et les consoler à sa place. Elisa ne pourra que se multiplier, et non disparaître ».
Toujours le Père Marco, à propos de Gabriele : « Huit ans d’une vie qui se révèle comblée de joie. Cet enfant savait jouer toujours et avec tout le monde. Il invitait, proposait, organisait et conduisait chacun de ses jeux en y mettant tout son cœur, comme si c’était sa seule occupation. Comme tous les garçons de son âge il avait des devoirs de vacances et pour les terminer il devait finir cinq pages par jour. Mais à cause des jeux il n’avait pas pu tout faire. Son papa l’ayant invité par téléphone à terminer tout ce qui restait, Gabriele s’est tout de suite mis au travail. Il était toujours très correct : il se divertissait volontiers, mais veillait à ce qu’on ne triche pas au jeu, de même pour la prière et toute les services rendus à la maison et en dehors. Il aimait participer aux processions et l’on comprend maintenant que c’était le fruit d’une foi bien mûrie. Ce n’est donc pas par hasard qu’après sa messe d’enterrement on a vu des files de personnes devant les confessionnaux. On a vu les visages de ses amis transformés, bouleversés, frappés par un électrochoc évangélique, désireux de changer le cours de leur vie, ouverts à la foi ». Elisa et Gabriele ont voulu rester avec leurs deux grands-mères seulement pour une nuit de plus, mais avant de s’endormir ils ont pensé à bien faire leurs valises, de façon à être prêts pour le voyage du lendemain. Le jour de leur entrée dans l’Eternité.
Sep 4, 2016 | Non classifié(e)
«Mère Teresa est (…) un maître admirable de l’art d’aimer. Elle aimait vraiment tout le monde, sans demander à son prochain s’il était catholique, hindou ou musulman, etc. Incontestablement Mère Teresa aimait en premier. C’est elle qui allait à la recherche de ceux pour lesquels Dieu l’avait envoyée. Comme personne d’autre sans doute, Mère Teresa voyait Jésus en chacun, selon cette parole justement : « C’est à moi que vous l’avez fait ! », devenue son mot d’ordre. Mère Teresa se faisait un avec tous. Elle s’est faite pauvre avec les pauvres, et comme les pauvres. Son renoncement, et celui de ses petites sœurs, a une simple machine à laver est bien connu. Beaucoup ne comprenaient pas ce renoncement – « à notre époque ! » disaient-ils – mais, si elle agissait ainsi, c’est parce que les pauvres ne pouvaient en avoir. Et donc, elle non plus. Elle a pris sur elle la misère des pauvres, elle a fait siennes leurs peines, leurs maladies, leur mort. Mère Teresa a aimé les autres comme elle-même, jusqu’à leur offrir son idéal. Elle invitait par exemple les volontaires qui, pendant un certain temps, prêtaient leur concours à son Œuvre à rechercher leur propre “Calcutta” là où chacun d’entre eux retournait car, disait-elle, les pauvres sont un peu partout. Nul doute que Mère Teresa a aimé ses ennemis. Elle ne s’est jamais arrêtée à récuser les accusations absurdes qui lui étaient adressées, mais elle priait pour ses ennemis. Oui, en elle, on peut voir « l’art d’aimer » incarné à la perfection. C’était une reine (…) une reine de la charité ». Chiara Lubich Conférence téléphonique du 25 septembre 1997 publiée in : Chiara Lubich, Costruendo il “castello esteriore”, Città Nuova, Roma 2002, p. 25-28 Lire aussi :
- Le Magnificat de Mère Teresa recueilli par Chiara Lubich – communiqué de presse SIF, 1° septembre 2016
- Mère Teresa de Calcutta et Chiara Lubich : deux femmes en dialogue – interview de Radio Vatican, 10 septembre 1997
Sep 3, 2016 | Focolare Worldwide
“1959” À Fiera di Primiero, village trentin, avait lieu la dernière des premières Mariapolis, étymologiquement “ville de Marie”, un des rendez-vous typiques du Mouvement des Focolari. Pendant quelques jours, adultes, jeunes et enfants, personnes de provenances variées, se retrouvent avec pour but de vivre une expérience de fraternité, à la lumière des valeurs universelles de l’Évangile. Aujourd’hui, ces rencontres ont lieu chaque année dans de nombreux pays du monde, proposant, dans des contextes très différents, la “règle d’or”, qui invite à faire aux autres ce que l’on voudrait qu’on nous fasse. Le 22 août de cette année-là, en pleine “guerre froide” qui opposait le bloc occidental au bloc soviétique, les participants de la Mariapolis, provenant de 27 pays, ont décidé de consacrer eux-mêmes et leur peuple d’appartenance à Marie. La formule de consécration a été lue en neuf langues présentes et ce “peuple” a compris que la vie d’unité, découverte et expérimentée à Primiero, était destinée à être diffusée dans le monde entier. Aujourd’hui, en période de “combat d’incivilité”, les rapports entre les États semblent grandement désordonnés. C’est pourquoi l’importance des propositions de cet événement de 1959 est évidente. C’est ainsi que la commune nouvelle de Primiero a accueilli, les 27 et 28 août, le congrès “Les Peuples dans la Famille humaine”, qui a eu comme orateurs le juriste Gianni Caso, président honoraire de Corte di Cassazione, et Vincenzo Bonomo, directeur du cours de licence en Jurisprudence à l’Université pontificale du Latran. À cette époque, on ne parle pas de peuples, mais plutôt d’États. Les peuples sont des ensembles naturels avec droit à l’autodétermination; les États arrivent même à nier l’existence de peuples indigènes, qui existent pourtant, pour ne pas devoir éventuellement reconnaître leur droit à l’autodétermination. On préfère parler de “société civile” qui a, au maximum, une opinion: les peuples n’ont pas d’opinion, ils ont un droit à s’autodéterminer et peuvent – souvent voudraient – le revendiquer. “La paix des peuples est l’ordre voulu par Dieu” affirmait Chiara Lubich, qui confiait à Marie les peuples, pas les États. Elle les confiait à la protection de Marie, parce que les peuples ont le droit d’être défendus. “Aujourd’hui, la guerre froide n’existe plus – affirme Bonomo – mais il y a une paix froide qui est peut-être pire, parce que c’est une paix, ou une présomption de paix, qui n’est pas basée sur les valeurs partagées.” Que reste-t-il aujourd’hui de ce “pacte” de 1959? L’énonciation de ces principes est aujourd’hui extrêmement actuelle pour s’orienter dans le difficile panorama géopolitique. Selon les orateurs, reste la méthode de lecture des faits; reste l’important instrument de la vision d’un monde uni qui n’abolit pas les différences mais les glorifie. Aujourd’hui, il y a l’envie de redécouvrir les valeurs prophétiques ancrées dans la lointaine année 1959 et les personnes présentes à la rencontre ont montré passion et conviction. Un des politiciens locaux, maire des anciennes communes fusionnées pour devenir la commune de Primiero, a affirmé que la Mariapolis de Primiero ne doit pas être un attrait touristique pour la vallée, mais doit finalement, avec ses valeurs, “changer notre vie”. Il y a l’envie de faire grandir le patrimoine de valeurs laissé par Chiara Lubich et faire de Primiero un laboratoire de fraternité entre peuples. Un parcours qui s’est révélé aussi dans la récente – mais difficile – fusion des quatre communes (Fiera di Primiero, Siror, Tonadico et Transacqua), quatre petits “peuples” qui, pour le bien commun, ont choisi la communion. Ceux qui ont vécu cette expérience d’il y a plus de 50 ans parlent de “semences plantées qu’il faut continuer à arroser”. Dans la discussion, un lien idéal s’impose entre l’”Esprit d’Assise”, dans les rapports entre les religions, et l’”Esprit de Primiero” dans les rapports entre les peuples. Le matin du dimanche 28 août 2016, dans une église de Primiero comble, s’est répété l’acte de consécration avec la “formule” récitée en 1959 dans cette même église. Un signe de fête pour une nouvelle, profonde et responsable idée de paix. Roberto Di Pietro Source: Città Nuova
Sep 2, 2016 | Focolare Worldwide
La Mariapolis 2016 nigérienne – 400 personnes qui, du 2 au 7 juillet ont vécu une communion intense entre jeunes et adultes, enfants, prêtres, personnes d’autres Églises ou d’autres religions – s’est déroulée loin des projecteurs. Car le bien ne fait pas de bruit. Et aussi parce qu’au Nigeria, les médias transmettent souvent des événements d’un tout autre ordre : les violences, exactions, enlèvements, attentats. Et bien, il faut aussi reconnaître l’autre visage de ce grand pays. Par exemple à travers la structure dans laquelle la Mariapolis s’est déroulée : le Brigard National Seminary de Enugu, qui est le plus grand séminaire majeur au monde de l’Église catholique. Ce qui en dit long sur la foi vécue avec une grande intensité dans ce pays. Ceux qui ont donné le via aux travaux, ont été les jeunes, une cinquantaine, qui occupant tout le podium, ont exécuté un medley à base de gospel, chanté et dansé avec force et grand rythme. A la surprise de tous, ils se sont ensuite divisés en deux ailes desquelles sont sortis de nombreux couples qui endossaient les costumes traditionnels des différentes régions du pays. Et tandis qu’ils défilaient, les groupes correspondants étaient identifiés et applaudis. La chorégraphie s’est conclue avec l’hymne national chanté dans toute la salle. Cela a été une explosion de joie, qui a visiblement reflété aussi l’invitation de l’évêque lancée dans l’homélie, à vivre avec ”une énergie créative, typique de la jeunesse”, le thème de la Mariapolis : « Unité : un don, un engagement, un objectif final : la ligne d’arrivée”. Un thème, celui-ci de l’unité, qui lui est cher car a-t-il dit, il s’agit d’une valeur, tellement nécessaire ici au Nigeria. L’Évêque d’Enugu, Callistus Chukwuma Valentine Onaga a ensuite encouragé tout le monde à vivre l’unité dans le pays selon les trois objectifs : solidarité, subsidiarité, bien commun.
Avec un début aussi élevé, les thèmes de la spiritualité et de son application dans le vécu concret, ont réellement offert un terrain fertile. Efficaces d’une façon particulière, les témoignages, certains aussi émouvants, offerts par des personnes seules ou en couple, engagées à vivre l’Évangile dans leurs quotidiennes aventures ou mésaventures. Particulièrement significative, celle d’un membre d’une Église pentecôtiste et d’un jeune musulman, qui ont donné une contribution à la compréhension des thèmes qui étaient au fur et à mesure présentés. Les après-midis ont été dédiés à une grande variété de workshops, chaque atelier mettant en lumière combien l’unité est en mesure d’améliorer la vie personnelle et celle de la société alentour. Un groupe a échangé sur les trésors et les défis de la vie familiale, un autre a réfléchi sur la manière de vivre l’unité parmi les difficultés actuelles que traverse le pays, et ainsi de suite. Entre-temps, une série d’activités ont été proposées aux participants dont l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences telles qu’un mini-cours pour les électriciens, les esthéticiennes, les coiffeurs etc…Initiatives qui ont été accueillies par les participants comme un don pour améliorer les propres capacités, leur rappelant la vision de Chiara Lubich et son projet d’Économie de Communion. ”Il ne s’agit pas de personnes riches – avait dit la fondatrice des Focolari à Piacenza (Italie) en 1999 – qui agissent d’une façon philanthropique, mais d’un partage, c’est-à-dire quand chacun, à dignité égale, donne et reçoit dans un contexte de réciprocité”. Pendant la Mariapolis, afin de sceller la proposition de vivre pour l’unité, tous les participants ont voulu franchir la Porte Sainte (l’entrée à la Chapelle du Séminaire) embrassant ainsi la grâce de cette année spéciale de la Miséricorde de Dieu et renouvelant l’engagement, conscient et solennel, d’être miséricorde les uns les autres et avec tous. Vidéo avec les images de la Mariapolis de Enugu: https://vimeo.com/181015319
Sep 1, 2016 | Non classifié(e)
Le diocèse de Mamfe, la famille des Focolari et l’association des anciens élèves du collège « Our Lady Seat of Wisdom » (Siège de la Sagesse), invitent tout le monde aux célébrations du 50ème anniversaire (1966-2016) de l’arrivée du mouvement des Focolari à Fontem (Cameroun) et de l’ouverture du collège. Les festivités se dérouleront du 14 au 17 décembre 2016, dans la cité-pilote “Mariapoli Mafua Ndem Chiara Lubich » (Fontem). Pour plus d’informations : info@focolare-fontem.org Site web: www.focolare-fontem.org
Sep 1, 2016 | Non classifié(e)
De même qu’en naissant dans une étable, Jésus s’était immédiatement inséré dans le tissu social le plus humble, parmi les gens sans toit, les réfugiés, les expulsés, de même en se laissant crucifier, abandonné, il s’est mêlé à la masse des gens souffrants : les opprimés, les découragés, les affamés, les vaincus de toute époque et de tout pays, au centre de l’humanité de tous les temps. Cette centralité de la misère donne aux hommes la mesure de cet amour. Et c’était le sommet de son insertion dans la tragédie de l’humanité déchirée : la manière de se considérer dernier, le plus vile, le plus dégradé, afin de se trouver à la base de toute misère : une base qui s’élève au ciel. L’infini qui s’annule par amour. Il avait créé l’univers, il le faisait croître et il le soutenait : et univers veut dire production de grandeur sans fin, proportionnelle, d’une certaine manière, à la grandeur de son esprit. Un monde fait de mondes, tous plus merveilleux les uns que les autres, dont l’homme – minuscule créature d’une toute petite planète – ne possède, après des siècles d’études, qu’une minuscule idée : avec des étoiles qui uniquement dans notre galaxie sont distantes d’environ 4 années-lumière et dont l’extrémité de cette même galaxie est éloignée de 30 années-lumière de son centre, distance que l’on peut couvrir en un seul milliard d’années, 1500 fois dans les deux sens. Dans cet univers, infiniment plus grand que ne pourrait l’imaginer un cerveau humain, Il avait aussi vu la misère du corps minuscule des habitants de la planète terre, et Il s’était anéanti pour se faire l’un d’entre eux et les avait assistés jusqu’à leur donner l’évangile et sa personne en nourriture. La rédemption rétablit le dessein de la création, qui veut que l’existence des constellations et des atomes dans l’univers et celle des créatures sur terre, comme partout dans le monde, soit en pleine harmonie afin de toujours réaliser l’unité. Voilà pourquoi le Créateur y injecta l’amour comme haleine vitale. Bien être, paix et santé fleurissent proportionnellement à ce précepte. (Igino Giordani, l’unique amour, Città Nuova, 1974, pp. 64 e 105)
Août 31, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« Un coup de fil inattendu de la part de mon frère : son fils a provoqué un accident de la route. Il allait le chercher au travail, mais alors qu’il conduisait, il s’est endormi et a heurté une moto, tuant deux de ses collègues : tous les deux mariés avec une famille. Pour moi, ce fut un choc, une souffrance déchirante. Je suis allée tout de suite rendre visite à mon neveu en prison. Aucune parole n’était possible, je pouvais seulement pleurer avec lui. C’était tôt le matin et mon neveu ainsi que les autres détenus, n’ avaient pas encore pris le petit-déjeuner. Je suis allée acheter de la nourriture puis j’ai demandé au gardien si je pouvais nettoyer leur cellule. Plus tard, mon frère est arrivé en larmes et je suis restée près de lui en silence. J’ai compris que notre prochain pas devait être celui de demander pardon aux familles des deux victimes. Mais comment faire ? Mon frère, surmontant toutes les craintes, a accepté d’aller rencontrer les familles touchées et d’aller leur demander pardon. Nous sommes allés ensemble rencontrer la première famille et avons trouvé la veuve très fâchée contre nous. J’ai tâché de l’écouter et d’assumer sa souffrance ; puis je l’ai embrassée en disant : « Nous sommes ici pour demander votre pardon, sans que nous nous attendions que vous nous pardonniez. Nous ne comprenons pas comment cette tragédie a pu se passer…mais nous essayons de croire au mystérieux amour de Dieu ». Puis nous devions demander pardon aux parents mais leurs familles nous avaient conseillé de ne pas le faire, parce qu’ils imaginaient la mère hors d’elle-même. Mais même si cela paraissait difficile, nous sentions que nous devions le faire. En effet, celle-ci s’est adressée à nous en hurlant sur nous ; en silence et faisant confiance en Dieu, je l’ai embrassée chaleureusement en lui demandant de nous pardonner aussi au nom de mon neveu. Je lui ai assuré que nous allions trouver la manière de nous occuper de leur famille, nous occupant des frais de la scolarité des trois filles. J’expérimentais profondément leur douleur, mais en même temps, je sentais que la paix, seul Dieu peut la donner…et je lui confiai eux et nous, soutenue par l’unité de la communauté du Mouvement. Cela s’est passé de la même façon avec la famille de la seconde victime. Mon neveu a été relâché après trois semaines. Les familles des victimes ont accepté de ne pas porter plainte, en échange de l’indemnisation d’une somme d’argent. Mes frères et sœurs ont récolté et mis ensemble ce qu’ils avaient et nous avons ainsi rassemblé la somme nécessaire. Cette tragédie a rendu notre famille plus unie. Un an après, j’ai recontacté la dame veuve. A ma grande surprise, elle m’a dit : « Je veux m’excuser pour la manière avec laquelle je vous ai traités, vous et votre frère ». Depuis lors, nous sommes devenues amies et j’ai pu lui parler de ma foi dans l’amour de Dieu. Maintenant, je lui envoie la ”passaparola” (une phrase de vivre l’Evangile) qu’elle renvoie elle-même à ses amis. Il y a deux mois, elle m’a invitée à une réunion de famille pour fêter sa fille aînée qui venait d’être diplomée. Pendant la Mariapolis à laquelle elle a participé, elle m’a dit :”S’il n’y avait pas eu l’accident, je ne t’aurais jamais rencontrée, toi et les Focolari. Cela a bouleversé ma vie, je me sens plus proche de Dieu”. J’ai senti que je pouvais lui demander si elle pouvait pardonner à mon neveu. Elle m’a répondu :”Je lui ai déjà pardonné. Il n’ y a pas de traces de haine ni pour ton neveu ni pour sa famille”. J’ai senti que c’est réellement un cadeau énorme que de recevoir la miséricorde de Dieu et, aidés par Lui, de pouvoir offrir le pardon aux autres». M.R. Source : New City Philippines
Août 30, 2016 | Non classifié(e)
Dans le même site, il sera aussi possible d’accéder aux éditions intégrales et aux nouvelles particulières des liaisons précédentes.
Août 30, 2016 | Focolare Worldwide
- Du 7 au 17 septembre pour l’Amérique latine, l’Amérique du Nord et l’Océanie
- Du 28 septembre au 8 octobre pour l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient
- Du 15 au 23 octobre pour l’Europe
Environ une centaine de participants sont attendus pour chaque rencontre (Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, Rome), avec un programme commun, mais aussi avec des sujets différents selon les intérêts et les nécessités de chaque zone géographique. Les sujets traités vont de l’inculturation en Afrique, à l’urgence des réfugiés et au dialogue avec l’Islam en Europe. Ils aborderont les défis en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Océanie dans le domaine social et spirituel, du point de vue de la famille, des nouvelles générations, des dialogues œcuménique et interreligieux, entre autres.
Août 30, 2016 | Focolare Worldwide
- Du 7 au 17 septembre pour l’Amérique latine, l’Amérique du Nord et l’Océanie
- Du 28 septembre au 8 octobre pour l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient
- Du 15 au 23 octobre pour l’Europe
Environ une centaine de participants sont attendus pour chaque rencontre (Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, Rome), avec un programme commun, mais aussi avec des sujets différents selon les intérêts et les nécessités de chaque zone géographique. Les sujets traités vont de l’inculturation en Afrique, à l’urgence des réfugiés et au dialogue avec l’Islam en Europe. Ils aborderont les défis en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Océanie dans le domaine social et spirituel, du point de vue de la famille, des nouvelles générations, des dialogues œcuménique et interreligieux, entre autres.
Août 30, 2016 | Focolare Worldwide
- Du 7 au 17 septembre pour l’Amérique latine, l’Amérique du Nord et l’Océanie
- Du 28 septembre au 8 octobre pour l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient
- Du 15 au 23 octobre pour l’Europe
Environ une centaine de participants sont attendus pour chaque rencontre (Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, Rome), avec un programme commun, mais aussi avec des sujets différents selon les intérêts et les nécessités de chaque zone géographique. Les sujets traités vont de l’inculturation en Afrique, à l’urgence des réfugiés et au dialogue avec l’Islam en Europe. Ils aborderont les défis en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Océanie dans le domaine social et spirituel, du point de vue de la famille, des nouvelles générations, des dialogues œcuménique et interreligieux, entre autres.
Août 30, 2016 | Focolare Worldwide
“You and Sportmeet for Nature”. C’est le titre choisi par l’édition 2016 de la Summer School organisée par le réseau Sportmeet, qui a réuni des sportifs de différents coins du monde pour réfléchir sur l’actuelle crise environnementale et sur la contribution spécifique que le sport peut donner au développement d’une authentique conscience écologique. Et non seulement : étant donné les énormes potentialités du sport, il est également un apport à favoriser l’amitié entre les peuples et entre ceux-ci avec la création. Sans oublier l’autre valeur éducative que la pratique du sport contient en elle-même surtout si elle se vit sous le signe de l’altruisme et de la réciprocité. A cette école ont pris part, provenant de 8 pays, 83 personnes : des sportifs de différents niveaux, âges et disciplines, dirigeants sportifs, enseignants en éducation physique et entraîneurs et d’autres figures liées au sport, dans sa dimension agonistique et ludique. Paolo Cipolli, coordinateur du réseau Sportmeet au niveau international, a illustré l’histoire et l’ aujourd’hui de cette initiative, précédé par les salutations de nombreuses autorités présentes, parmi lesquelles le maire adjoint de Krizevci Tomislav Katanovic, le vice-président de la Région et ex-instructeur fédéral de handball, Ivan Pal, le vice-ministre des Sciences, de la Formation et du Sport Hrvoje Slezak, de l’ambassadeur de la Suisse en Croatie Stefan Estermann, le second secrétaire de l’ambassade italienne en Croatie et les salutations de Sportmeet Croatie, apportées par Anna Lisa Gasparini et Zdenko Horvat.
Pendant les trois jours d’école, professeurs et experts ont offert des réflexions sur différents thèmes : Sport et nature : une découverte, une ressource, un défi (Paolo Crepaz – Sportmeet), Le sport dans la nature : styles de vie, santé et aspects récréatifs (Mirna Andrijasevic – Université de Zagabria), Ecologie et kinésiologie (Ivan Prskalo – Université de Zagabria), Outdoor Education – motifs et éléments qualifiants du fait de ”faire école” à l’extérieur (Andrea Ceciliani – Université de Bologne) qui a également offert un atelier théorique et pratique passionnant. Également Marija Zegnal, présidente de l’Association De Kinésiologie de Krizevci, a proposé un atelier théorique et pratique amusant sur les jeux traditionnels croates. De brèves excursions (au Mont Kalnik et au lac Cabraj) comme par exemple la soirée de partage de bonnes pratiques du réseau Sportmeet, y compris deux interventions en liaison avec Rio de Janeiro et Belgrade, ont permis aux participants, de vivre des moments d’échanges et de dialogue constructif. Une vidéo-conférence tenue par Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, aux Nations Unies en 1986 sur le thème de la fraternité entre les personnes et entre les peuples, a ouvert les travaux de la journée de conclusion. S’en est suivi un long et soutenu dialogue parmi tous les participants qui a dessiné les horizons et les perspectives de la prochaine Summer School, fixée à l’agenda pour la première semaine de juillet 2017 à Barcelone, en Espagne. Source : Sportmeet online
Lis également : Sportmeet dans les Balkans : quand le sport unit
Août 29, 2016 | Non classifié(e)
« Ce clocher de la tour de la commune d’Amatrice qui indique 3:36 heures est une image forte pour dire ce qui s’est passé cette nuit. Ce moment a été le dernier pour les nombreuses victimes, une minute dont on se souviendra toujours car elle est enregistrée dans la chair et dans le cœur de leurs familles et notre village ne l’oubliera jamais, lui dont l’histoire récente est aussi une série d’horloges arrêtées pour toujours par la violence des hommes ou celle de la terre. Personnellement, je m’en souviendrai aussi toujours car cet hurlement de la terre, a rejoint aussi la maison de mes parents de Roccafluvione, à une vingtaine de km d’Arquata del Tronto, où je me trouvais en visite. Une longue nuit de peur, de souffrance, de pensées pour Amatrice, Arquata, Accumuli, villages de mon enfance, proches du village de mes grands- parents, bourgs où pendant les étés, j’accompagnais mon père qui travaillait là comme vendeur ambulant de poulets rôtis. Et puis encore des pensées, pensées que nous ne nous faisons jamais parce qu’on ne peut les faire que dans les nuits terribles. Je pensais que ce temps mesuré jusqu’à 3:36 sur l’horloge de la tour, était là, bloqué, mort, était seulement une dimension du temps, celle que les grecs appelaient kronos mais qui était seulement la superficie, le sol du temps. Dans notre monde, il y a le temps géré, domestiqué, construit, utilisé pour vivre. Mais en-dessous, il y a un autre temps : c’est le temps de la terre. Ce temps non- humain, et parfois inhumain, commande le temps des hommes, des mamans, des enfants.
Et je pensais que nous ne sommes pas, nous, les patrons de cet autre temps, plus profond, abyssal, primitif, qui ne suit pas notre pas et va parfois contre les pas de celui qui lui marche dessus. Et lorsque lors de ces nuits terribles, nous avertissons ce temps différent sur lequel nous marchons et construisons notre maison, naît, complètement nouvelle la certitude d’être une ”herbe du champ”, mouillée et nourrie par le ciel, mais aussi engloutie par la terre. La terre, la vraie, et non la romantique et naïve des idéologies, est aussi bien mère et marâtre. L‘ humus engendre l’ homo mais le fait aussi retourner en poussière, parfois, bien et au moment propice, mais d’autres fois, mal, trop tôt, avec trop de souffrance. L’humanisme biblique le sait très bien, et pour cela, il a beaucoup lutté contre les cultes païens des peuples proches qui voulaient faire de la terre et de la nature, une divinité : la force de la terre a toujours fasciné les hommes qui ont voulu l’acheter avec la magie et les sacrifices. Et ainsi, alors que j’essayais en vain de retrouver le sommeil, je pensais aux livres terribles de Job et de Qohelet, qui se comprennent peut-être au cours de ces nuits. Ces livres nous disent qu’aucun Dieu, ni même pas le vrai, peut contrôler la terre, parce que Lui aussi , une fois qu’Il est entré dans l’histoire humaine, est victime de la mystérieuse liberté de sa création. Ni même Dieu ne peut nous expliquer pourquoi des enfants meurent écrasés par les pierres antiques de nos villages, et il ne peut nous l’expliquer car il ne le sait pas, car s’il le savait, il serait un dieu monstrueux. Dieu, qui aujourd’hui regarde la terre des trois A (Arquata, Accumuli, Amatrice), peut seulement se poser les mêmes questions que les nôtres, : il peut crier, se taire, pleurer avec nous. Et peut-être nous rappeler avec les paroles de la Bible que tout est vanité des vanités : tout est vapeur, souffle, vent, brouillard, gaspillage, rien, éphémère. Vanité en hébreux, s’écrit hebel, la même parole d’Abel, le frère tué par Caïn. Tout est vanité, tout est un infini Abel : le monde est plein de victimes. Cela au moins, nous pouvons le savoir. Nous le savons, nous l’oublions trop souvent. Ces nuits et ces jours terribles nous le rappellent. ». Luigino Bruni Source : Città Nuova
Août 28, 2016 | Non classifié(e), Parole di vie
La communauté chrétienne de Corinthe est vivante et pleine d’initiatives. Formée de groupes divers, avec leurs guides charismatiques, elle connaît pourtant des tensions, le culte de la personnalité et le désir de se distinguer. D’où l’intervention de Paul, rappelant qu’au-delà des dons et qualités des leaders, quelque chose de plus profond encore les lie : l’appartenance à Dieu. C’est la grande annonce chrétienne : Dieu est avec nous. Nous ne sommes pas en pays étranger, orphelins, abandonnés à nous-mêmes. Nous sommes enfants de Dieu, nous sommes à lui. En vrai père, il prend soin de nous et veille à nous procurer tout le nécessaire pour notre bien. Son amour est même surabondant : « Tout est à vous, affirme Paul, le monde, la vie ou la mort, le présent ou l’avenir, tout est à vous ! » Dieu nous a même donné son Fils, Jésus. N’est-elle pas immense la confiance de Dieu, qui met tout entre nos mains ? Or combien n’en avons-nous pas abusé, nous considérant propriétaires de la création, jusqu’à la piller et la défigurer. Nous nous sommes crus les maîtres de nos frères et sœurs jusqu’à les réduire en esclavage et les massacrer, et maîtres de notre vie jusqu’au culte de nous-mêmes. Cet immense don de Dieu – « Tout est à vous », écrit Paul – appelle notre gratitude. Or souvent nous nous plaignons de ce qui nous manque et nous tournons vers Dieu uniquement pour demander. Pourquoi ne pas regarder autour de nous, essayer de découvrir la beauté et le bien qui nous entourent ? Et remercier Dieu de ce qu’il nous donne jour après jour ? Cette parole – « Tout est à vous » – n’est-elle pas aussi une responsabilité ? Celle de prendre soin avec tendresse de ce qui nous est confié : le monde entier et tout être humain. Accordons-leur le même soin que Jésus à notre égard – « Vous êtes à Christ » – et le même soin que le Père a pour Jésus – « Christ est à Dieu ». Sachons être heureux avec ceux qui sont dans la joie et pleurer avec ceux qui souffrent. Accueillons toute division, souffrance, violence, comme nous appartenant, afin de la partager et la transformer en amour. Tout nous a été donné pour que nous l’apportions au Christ, c’est-à-dire à la plénitude de la vie, et à Dieu, le but final, en redonnant à chaque chose et à chaque personne sa dignité et son sens. Un jour d’été, en 1949, au cours d’une période particulière, Chiara Lubich éprouva une unité telle avec le Christ qu’il lui sembla être unie à lui comme l’épouse à son époux. Elle pensa alors à ce qu’il lui incombait d’apporter et comprit que ce devait être toute la création ! Quant à Jésus, il lui donnerait en héritage tout le Paradis. Elle se rappela alors les paroles du psaume : « Demande-moi, et je te donne les nations comme patrimoine, en propriété les extrémités de la terre » (Ps 2,8). Et Chiara d’ajouter :« Nous avons cru et demandé. Il nous a tout donné, pour que nous le lui apportions et lui, nous donnera le Ciel : nous lui donnerons le créé, lui nous donnera l’Incréé. » Vers la fin de sa vie, parlant du Mouvement auquel elle avait donné vie, Chiara Lubich écrivait : « Quel est mon ultime désir maintenant ? Lorsque l’Œuvre de Marie [le mouvement des Focolari], en rangs serrés, attendra de paraître devant Jésus abandonné-ressuscité, à la fin des temps, je voudrais qu’elle puisse lui dire, en les faisant siennes, les paroles du théologien belge Jacques Leclercq, qui me touchent chaque fois que je les relis : “Un jour, ton jour, ô mon Dieu, je viendrai vers toi. […] avec mon rêve le plus fou : t’apporter le monde dans mes bras” 1. » Fabio Ciardi 1 Chiara LUBICH, Le Cri, Nouvelle Cité, p. 151.
Août 28, 2016 | Non classifié(e)
« Dans un moment de détente […] en contemplant l’immensité de l’univers, l’extraordinaire beauté de la nature, sa puissance, je me suis spontanément tournée vers le Créateur de toutes choses et j’ai compris de façon nouvelle, l’immensité de Dieu. […] Je l’ai vu tellement grand, tellement grand, tellement grand, qu’il me semblait impossible qu’il ait pensé à nous. L’impression de son immensité est restée profondément en moi pendant plusieurs jours. Et maintenant, lorsque je prie en disant : “Que ton nom soit sanctifié” ou “Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit”, pour moi, c’est tout autre chose : c’est une nécessité qui vient du cœur. […] Nous sommes en chemin. Quand on voyage, on pense d’avance à la façon dont on sera accueilli à l’arrivée, au paysage, à la ville. On s’y prépare déjà. C’est ainsi que nous devons faire nous aussi. Là-haut, puisque nous louerons Dieu, louons-le dès maintenant. Laissons notre cœur lui crier tout notre amour. […] Exprimons-lui notre louange avec nos lèvres et avec notre cœur. Profitons-en pour renouveler les prières quotidiennes que nous disons à cet effet. Et rendons-lui gloire de tout notre être. Nous savons que plus nous nous anéantissons (et nous avons comme modèle Jésus abandonné qui s’est réduit au néant), plus nous crions par notre vie que Dieu est tout. C’est ainsi que nous le louons, le glorifions, l’adorons. […] Recherchons tous les moments de notre journée pour adorer Dieu, pour le louer. Faisons-le pendant le temps de la méditation, au cours de la visite dans une église ou durant la messe. Louons-le à travers la nature et au plus intime de notre cœur. Et surtout, vivons en étant morts à nous-mêmes et vivants dans la volonté de Dieu et dans l’amour pour nos frères. Soyons nous aussi, comme le disait Élisabeth de La Trinité, une “louange de sa gloire”. Nous goûterons ainsi par avance un peu de « Paradis » et Dieu sera consolé de l’indifférence de beaucoup de cœurs qui vivent aujourd’hui dans le monde ». Chiara Lubich (Chiara Lubich, Cercando le cose di lassù, Roma 1992, p. 15-17)
Août 27, 2016 | Focolare Worldwide
L’année à la Scuola Loreto s’est terminée à la fin du mois de juin et les familles qui l’ont fréquentée sont rentrées dans leurs propres pays (Brésil, Cameroun, Tchéquie) enrichies par le don d’une expérience qu’elles ne sont pas prêtes d’oublier et qui, aussi grâce à elles, se dilate dans le monde. Mais la ‘Scuola Loreto’ ne va pas en vacances pour autant et continue aussi pendant l’été. Pendant le mois de juillet, en effet, il y a eu une succession de familles provenant de différentes régions d’Italie, de pays européens (Portugal, France, Suisse) et d’autres continents (Corée, Vietnam, Philippines) pour des périodes plus ou moins longues de vacances alternatives dans un climat d’harmonie. Ici on vit et on expérimente la communion des biens : il y a celui qui a donné une tondeuse, précieuse pour arranger l’espace vert qui entoure les habitations de l’école ; celui qui a donné une ponceuse qui a permis de rendre plus efficace la restauration de châssis, portes, bancs… Avec le travail réalisé ensemble, (arranger les appartements pour accueillir les familles qui commenceront en septembre la nouvelle année de l’école, tondre les pelouses, élaguer les arbres…) un climat de communion grandit et on expérimente quotidiennement qu’ensemble, le travail est aussi plus léger et joyeux. A cette ambiance de famille d’autres personnes ou groupes y participent : ils passent par Loppiano et désirent connaître la Scuola Loreto ainsi que le Mouvement Familles Nouvelles.
Les moments où les couples se retrouvent pour approfondir – dans une ambiance détendue – des thématiques liées à la famille avec l’aide d’experts, sont aussi intéressants. Également intéressante, l’opportunité de participer aux événements de la cité pilote. Les repas pris le soir dans les jardins, les excursions, les moments de relax vécus ensemble ne manquent pas : le tout vécu dans cette atmosphère de fraternité évangélique qui est la loi de Loppiano, ce village au sein duquel la Scuola Loreto est insérée. Il faut bien sûr tenir compte des difficultés linguistiques : les origines sont multiples mais chacun s’engage volontiers à communiquer en profondeur malgré les différences, en profitant aussi de l’occasion pour apprendre un peu d’italien. Parmi ces présences significatives, une famille française qui était à Nice le soir du 14 juillet, jour du terrible massacre sur la promenade des Anglais et qui heureusement avait décidé de voir les feux d’artifices du haut de la ville. Et qui, à travers de telles circonstances, a encore davantage perçu que la vie est un don. Avec l’appel pressant à vivre pour répandre l’amour. En quittant Loppiano, les familles qui l’une l’autre se sont alternées ont exprimé le désir de pouvoir faire une expérience semblable l’an prochain, affirmant que, malgré le travail physique, elles se sont senties fortifiées.
Août 26, 2016 | Non classifié(e)
Appartement d’étudiants “Je vis avec six autres étudiants dans un appartement en location. Nous nous sommes partagé les tâches et le planning des nettoyages. Cependant, Franz ne collaborait pas, créant ainsi une tension entre tous. Nous essayions en vain de le lui rappeler. Un jour, sa famille devait venir lui rendre visite et, moi en premier – comme acte d’amour envers eux – je me suis mis à nettoyer la salle de bain, ainsi que la chambre où vit Franz. Ses parents et sa sœur ont tellement apprécié l’ordre constaté qu’avant de repartir, ils ont fait assez de courses pour remplir notre frigo. Depuis lors, c’est Franz qui anticipe les besoins des autres.” (F.F. – Autriche) Pauvres qui s’entraident “Très pauvres et honteux. Tout manquait à ce couple, dont la préoccupation parvenait à son apogée avec l’arrivée de son premier enfant. L’amour d’autres personnes amies les a réconfortés. Touchés par l’histoire d’une famille pauvre comme eux, mais qui croyait en Dieu, Père qui n’abandonne pas ses enfants, ils ont pensé partager un peu de leur nourriture avec une autre famille dans le besoin. Et le lendemain, inopinément, ils ont vu arriver divers produits alimentaires. Pas seulement! Il y avait aussi tout ce qui était utile pour leur enfant: berceau, vêtements, baignoire…” (J.E. – Brésil)
Pluie “Ce soir-là, je me sentais très fatiguée. J’aurais voulu dire aux enfants d’aller dans leur chambre et de dire les prières seuls pour que j’aille immédiatement me coucher. Mais John, notre fils aîné, m’a demandé si nous pouvions réciter le rosaire et demander la pluie: en effet, il ne pleuvait pas depuis longtemps, et le maïs et les patates douces que nous avions plantés en avaient urgemment besoin. Donc, pour lui faire plaisir, nous avons récité le rosaire. C’est très beau de prier ensemble en famille. D’ailleurs, avec surprise, cette même nuit, il a commencé à pleuvoir et ce jusqu’à l’après-midi du jour suivant.” (B.M. – Ouganda) Les fauteuils “Souvent, chez nous, les parents contractent tellement de dettes pour le mariage de leurs filles qu’ensuite ils doivent travailler toute leur vie pour tout rembourser. Pour mon mariage, j’ai fait dépenser le moins possible à mes parents, me fiant à la Providence. Un jour, je suis allée avec maman chez l’ébéniste. ‘D’habitude – m’a-t-il dit à la fin – ce que les autres filles voient ne leur plaît jamais… mais tu es différente. J’aimerais te demander de prier pour mon fils qui est très malade.’ Je le lui ai promis. Et lui, comme cadeau de mariage, m’a donné deux fauteuils: justement ce qu’il me fallait.” (C. J. – Pakistan)
Août 25, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« Nous sommes au lendemain du tremblement de terre qui a secoué tout le centre de l’Italie. Alors que nous écrivons, le compte des victimes – qui est malheureusement destiné à augmenter – est de 247 personnes. Beaucoup parmi eux étaient des enfants parce que dans les villages majoritairement touchés – Amatrice, Accumoli, Arquata et Pescara del Tronto – , souvent l’été, les parents laissent leurs enfants aux grands-parents car eux sont occupés au travail. Environ 4000 personnes ont dû quitter leurs maisons dans les deux régions les plus concernées par le séisme : Lazio et les Marches. Les secousses, quelques-unes encore d’une certaine ampleur, ne s’arrêtent pas. « La générosité des volontaires arrivés tout de suite et en grand nombre dans les différents lieux, occupés à creuser sans arrêt, d’abord avec les mains, puis avec des pelles et enfin avec des moyens plus sophistiqués, dans l’espoir d’identifier n’importe quel minime signe de vie venant des gravats, est un baume au cœur dans cette tragédie, qui, au fur et à mesure que les heures passent, prend des dimensions toujours plus grandes, pour le nombre des victimes, des blessés, des maisons désintégrées au sol, avec des villages qui n’existent plus. Immédiate également la disponibilité des personnes, engagées dans la récolte des biens de première nécessité, en file dans les hôpitaux, pour donner leur sang, désireuses de se rendre dans les villages de tentes pour porter leur aide ». « Depuis 3:30 h. hier, réveillés par la première forte secousse, nous avons suivi en direct le déroulement des événements, en contact constant avec les nombreuses personnes du Mouvement qui habitent dans ces régions : nous avons été heureux d’apprendre qu’un gen et son grand-père ont été extraits vivants des décombres ainsi que le beau-père et la belle-sœur d’une focolarine mariée ; Nous avons cependant toute la journée retenu le souffle pour Rita, qui avec ses deux neveux, Elisa de 14 ans et Gabriele de 12 ans, et l’autre grand-mère, sont au contraire restés piégés. C’est seulement le soir venu que nous avons reçu le message de la maman qui écrivait : ”Ils sont tous montés chez Jésus”. D’autres membres du Mouvement, présents pour les vacances à Amatrice, ont réussi à se sauver ». « Pour tous, cela a été une occasion de se serrer les coudes, en unité, et de vivre les uns pour les autres. Depuis l’Ombrie, ensuite, ils nous écrivent : « Très chers, merci pour vos prières et votre unité qui se sont diffusées comme une chaîne, dans tout le Mouvement en Ombrie, en cette nuit de secousses et de peur. Entendre que nous étions tous vivants nous a fait remercier Dieu, mais tout de suite, notre pensée a été vers ceux qui étaient et sont encore sous les gravats et vers ceux qui ont tout perdu. Le fait de s’être tout de suite mis en réseau, nous a soutenus et nous avions des nouvelles en temps réel, aussi des villages les plus touchés. Elisabetta, de Assise, nous a dit que le message est arrivé au moment le plus difficile lui donnant force et paix. Nous nous sentons plus que jamais une famille. Les gen sont en réseau, prêts à donner leur contribution et ils sont en train de mettre tout en œuvre pour aller aider dans les villes les plus touchées. Les adultes aussi sont prêts à intervenir et à donner une aide concrète. Entre-temps, nous assurons les prières aux familles qui ont subi de grandes pertes ». « Tout de suite, en effet, s’est diffusé le tam-tam des messages sur les nécessités et les possibilités d’aide en lien avec la Protection civile in primis, et avec d’autres. Ainsi par exemple, à Ascoli, avec d’autres associations avec lesquelles nous collaborons déjà, on a activé la récolte de vivres et de vêtements ; de même dans le Lazio, les personnes des Abruzzes, ”expertes” après leur tremblement de terre de l’Aquila (2009), ont commencé une carte reprenant les logements possibles pour les personnes déplacées ; d’autres offres d’aide sont également parvenues d’autres régions ». « Continuons à nous garder reliés avec tous et à comprendre petit-à-petit dans quelle mesure nous pouvons donner une réponse concrète à cette grande souffrance dans laquelle nous voyons un ”visage” de Jésus abandonné ». Pour contribuer: RAISON: Earthquake Emergency Italie
Azione per un Mondo Unito ONLUS (AMU) |
Azione per Famiglie Nuove ONLUS (AFN) |
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 Banque Popolare Etica |
IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Banque Prossima |
Codice SWIFT/BIC: CCRTIT2184D |
Codice SWIFT/BIC: BCITITMX |
Août 24, 2016 | Focolare Worldwide
« Un bon nombre de messages et whatsapp arrivent à la rédaction suite au tremblement de terre survenu aux environs de Amatrice et Norcia, entre les provinces de Rieti et Ascoli Piceno (Italie centrale). L’un dit qu’il a fait sortir son grand-père des ruines, sain et sauf par chance, un autre a accompagné un conjoint à l’hôpital, un autre est encore en attente, un autre est désemparé par ce qu’il a vécu, ou encore celui qui essaie d’aider, ou au moins de se tenir proche d’amis ou connaissances qui ont subi des dégâts et des morts ». C’est ce qu’écrit la rédaction de Città Nuova, l’organe officiel des Focolari en Italie, à propos du puissant tremblement de terre, de magnétude 6.0, dont l’épicentre se trouvait à 4 km de profondeur, entre les villages de Norcia et Amatrice. Le mouvement des Focolari dans le monde exprime sa proximité aux populations frappées par le tremblement de terre en Italie du centre et a une pensée toute particulière pour les victimes et leurs familles, ainsi qu’à tous ceux qui ont subi des dégâts matériels et moraux. Quelques-uns de ses membres sont déjà sur place au travail, avec d’autres volontaires, dans cette tâche difficile d’extraire des ruines les personnes encore en vie et de réconforter ceux qui ont perdu des personnes chères. Une coordination d’aides a été mise en place pour l’émergence humanitaire dont voici les comptes courants pour qui voudrait apporter sa contribution : LIBELLE : Emergence Tremblement de terre Italie
Action pour un Monde Uni à but non lucratif (AMU) |
Action pour Familles Nouvelles à but non lucratif (AFN) |
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 Auprès de la Banca Popolare Etica |
IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Auprès de la Banca Prossima |
Code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D |
Code SWIFT/BIC: BCITITMX |
Les aides versés sur les deux comptes courants avec ce libellé seront gérés conjointement par AMU et AFN. Pour de tels dons une déduction fiscale est prévue dans de nombreux pays de l’Union Européenne et d’autres pays du monde, selon les différentes normes locales.
Août 24, 2016 | Focolare Worldwide
En les écoutant, on dirait de petits héros. Mais eux ne se sentent pas ainsi. Ils sentent simplement qu’il s’agit d’une chose juste à réaliser. Nous ne parlons pas seulement d’entrepreneurs de l’Économie de Communion (EdC) affirmés, mais également des 30 jeunes aspirants qui se sont jetés corps et âme dans l’aventure des 5 jours sous l’enseigne du partage. Lorsqu’elle était adolescente, grâce à l’EdC, Xandra a réussi à surmonter des moments difficiles que sa famille traversait, et maintenant, c’est elle, qui dans son cabinet d’esthéticienne, donne du travail à deux jeunes filles, en construisant des rapports réciproques avec les clients, les fournisseurs et avec la société qui l’entoure. Dalila, quant à elle, avait dû fermer son entreprise, mais elle a su se relever et recommencer. Et elle jure que, malgré la crise que traverse ‘son’ Brésil, elle n’en sent pas les effets. Mérite de l’ ”Associé caché” – dit-elle – comme il l’appelle dans l’EdC, l’intervention de la providence de Dieu.
Il est nécessaire, dans une école pour entrepreneurs, de raconter aussi les propres échecs, et d’apprendre ainsi les uns des autres, spécialement lorsque de l’extérieur, l’incompréhension des valeurs de l’EdC se fait ressentir. Il en a été ainsi pour les humiliations subies par Germán et Matias, leurs projets frustrés, leurs défis perdus avec des collaborateurs malhonnêtes qui ont fait l’objet d’une partie du programme de l’école. Programme dans lequel – en réponse aux questions des jeunes – il y a eu l’ explication de l’EdC, mettant en évidence du point de vue culturel, la nouveauté du projet (Cecilia Blanco, philosophe et professeur), le ‘secret’ sur comment surmonter les difficultés sans ‘‘ les contourner” (Raúl Di Lascio, entrepreneur du bâtiment), la proposition sur la manière avec laquelle ils distribuent les bénéfices et sur la prévoyante sagesse de ne pas créer de dépendance auprès des personnes aidées. Sachant distinguer la saine ambition, de la recherche d’un meilleur statut ou bien-être exaspéré.
Yamil du Mexique a raconté comment il a réussi à impliquer une trentaine d’entrepreneurs, jeunes comme lui, à ”améliorer la façon de travailler” et comment l’université et l’entreprise où il travaille vu le sérieux de leurs projets, aient dégagé des fonds et des savoir-faire (know-how). Cette proposition de ”networking actif”, qui prévoit des réunions tous les quinze jours au cours desquelles chacun offre sa propre connaissance fournissant ainsi des pistes intéressantes pour un dialogue commun, est en train d’engranger, de rencontrer, enthousiasme et succès, justement parce qu’il crée et multiplie des synergies de savoirs commerciaux et opérationnels. Toujours au Mexique, en vidéo, Luis Alonso a proposé le nouveau EoC-IIN Economy of Communion International Incubating Network.
L’ ”excursion scolaire”, prévoyait la visite au quartier San Miguel di Capiatà (œuvre sociale des Focolari) et aux entreprises EdC Dispensa Santa Rita e Todo Brillo, entreprise leader en nettoyage. Tous les participants ont été touchés par les enfants de l’école ”Scuola Unipar” de San Miguel, qui, simplement en les voyant, irradiaient tout l’amour appris (et qu’ils enseignent!) avec le ‘‘Dé de l’Amour” ; par les jeunes et les adultes de leur quartier qui maintenant sont les patrons de leur propre destin grâce à une œuvre efficace de la réappropriation du pouvoir (empowerment). Julio et Ninfa gèrent quant à eux, la Dispensa Santa Rita dans un quartier populaire d’Areguá. Ils n’achètent pas à bas prix les articles de première nécessité à Clorinda, ville argentine de frontière, évitant ainsi la contrebande, et au contraire ”perdent” du temps à scinder la marchandise locale en paquets à la portée économique des clients. Cela fera dire à Matias du Paraguay, ”j’ai compris que la grandeur d’une entreprise n’est pas dans le chiffre d’affaires mais bien dans les valeurs qui se vivent au sein de celle-ci”. Pour provoquer le débat, il y a eu le thème ”Richesse et pauvreté dans l’EdC” du professeur uruguayen Juan José Medeiros, alors que Diana Durán, historienne paraguayenne a offert un apport original sur les analogies de l’EdC avec la culture socio-économique des indigènes guaranis, lignée qui est à la racine même du Paraguay. Un long et stimulant dialogue via skype avec Luigino Bruni, Anouk Grevin et Luca Crivelli de la Commission Centrale de l’EdC, et un autre avec Rebeca Gomez Tafalla et Florencia Locascio d’EoC-inn, ont complété le programme. Prochains rendez-vous : en septembre, un congrès à Salta (Argentine) et le lancement à Cuba de l’EoC-INN. Source : EdConline Foto album

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Août 23, 2016 | Focolare Worldwide
L’attente aura duré deux ans et le coût s’est élevé à 409.559 euros : c’est le nouveau service maternité du Centre médical « Moye mwa Ntongo » dans la capitale congolaise, inauguré le jour même du dixième anniversaire de la fondation du Centre. Le premier bébé est né le 19 juillet dernier! Un service essentiel si l’on considère qu’au Congo – comme l’a affirmé le directeur de la santé Arthur Ngoy – les chiffres de la mortalité infantile et maternelle sont encore très élevés : « 846 décès de la mère pour 100 000 nouveaux-nés en vie » – tandis que la moyenne mondiale est de 216 – « et on compte 104 décès d’enfants à la naissance », un des taux les plus élevés du monde. Le nouveau service a été construit grâce aux efforts de différentes personnes et agences liées au Mouvement des Focolari, comme la Fondation Giancarlo Pallavicini et Mesdames Albina Gianotti et Vittorina Giussani, donateurs du Centre médical depuis le début et de Amu Luxembourg et AECOM Congo – avec leurs sympathisants : beaucoup de personnes du Luxembourg, y compris les enfants qui ont réalisé et vendu des bricolages pour gagner quelque chose, même au cœur de l’hiver. “Ce Centre médical nous donne l’occasion de répondre concrètement à l’invitation de l’Eglise qui, dans le document Africae Munus (n. 140), souhaite « que les établissements sanitaires de l’Eglise et toutes les personnes qui y travaillent à divers titres s’efforcent de voir en chaque malade un membre souffrant du Corps du Christ », a précisé Damien Kasereka qui partage avec Ghislaine Kahambu la responsabilité du Mouvement des Focolari au Congo.
“C’est une grande satisfaction – poursuit le docteur Ngoy – surtout pour les mamans qui, après neuf mois de consultations prénatales dans notre centre, se voyaient transférées dans une autre structure pour accoucher. Elles se sentaient abandonnées au moment où elles avaient le plus besoin de nous ». « Mais aussi parce que nous pouvons répondre aux attentes du gouvernement congolais en offrant des soins complets, permanents et de qualité. Aussi disons-nous merci à Chiara Lubich qui a lancé ce Centre » Lors de l’inauguration, le 9 juillet dernier, en plus du corps médical, des patients, des autorités civiles et religieuses, de l’architecte et de son équipe, des journalistes, il y avait une petite délégation de AMU Luxembourg. La messe de remerciement a été célébrée par l’évêque auxiliaire de Kinshasa, Mgr Bodika, tandis que le ruban d’inauguration a été coupé par le ministre de la santé Vital Kabuiku, ainsi que par le nonce apostolique Luis Mariano Montemayor et l’évêque auxiliaire.
Août 22, 2016 | Focolare Worldwide
« Nous vivons dans un monde dans lequel l’anxiété et la terreur sont en train de nous miner intérieurement et physiquement. Tâchons d’être ensemble le poumon d’une renaissance de bonnes et constructives relations pour la poursuite de la recherche du bien commun. Je sais que nous sommes une goutte dans l’océan, mais pensez que chimiquement parlant, lorsqu’une goutte de colorant est distillée dans un solvant comme l’eau, celle-ci tend à s’orienter vers la coloration du colorant ». C’est en ces termes synthétiques que s’exprime Manfred, un des jeunes participants à la Summer School organisée par ‘Communion et Droit’, à Chiaramonte Gulfi, en Sicile. Les pays représentés sont au nombre de 5 : le Niger, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et les jeunes sont une trentaine à avoir échangé sur les thèmes brûlants : ”Le droit en Europe entre accueil et refus : immigration, sécurité, environnement”. Les exposés, préparés par des professeurs universitaires et par les jeunes eux-mêmes, ont mis en évidence le lien étroit existant entre l’absence de la protection de l’environnement, cause parfois d’ ”invisibles guerres”, de nombreux conflits et des migrations qui en découlent. Apollos, réfugié du Niger, nous a permis de comprendre plus en profondeur le drame des immigrés, de faire nôtres les attentes de justice et nous a permis, ensemble, de chercher des voies d’espérance. La Coopérative Fo.Co., qui œuvre à Chiaramonte Gulfi, est en train de porter des fruits de cohabitation pacifique. Le dialogue avec les institutions est ensuite important : nous avons été accueillis dans la salle du conseil de la Commune de Ragusa, par le président du Conseil Communal et par quelques échevins avec lesquels un dialogue s’est ouvert à propos de la situation environnementale du recyclage des déchets, de l’engagement des citoyens et des institutions.
Nous avons été touchés par les paroles du Pape François lorsqu’il s’est adressé aux jeunes lors des JMJ, touchant avec eux les thèmes que nous avons approfondis ensemble : le Niger en guerre, la lutte pour les ressources de la nature ; les murs de la peur, la nécessité d’une nouvelle culture, le courage de construire des ponts allant au-delà de toute différence, le courage d’établir des relations respectueuses de la dignité de chacun. La différence a constitué aussi une ultérieure richesse : les participants n’étaient en effet pas tous des juristes et cela a donné lieu à un dialogue ouvert, très senti par les jeunes et non exclusivement technique. Un enseignant en philosophie a commenté ainsi : « Cette Summer School me semble être une bonne synthèse : cette capacité à conjuguer l’aspect théorique de la discipline avec un rapport constant au quotidien. Cette synergie me semble fort importante : importante est la dimension théorique mais il faut qu’après, elle épouse la vie et le quotidien ». Christian, le jeune avocat et adjoint au maire qui, par le biais de son engagement, a donné la possibilité de la réalisation et de la réussite de la Summer School, a conclu : « Il a été possible d’organiser ici l’école grâce au travail et à la précieuse contribution apportée par tant de personnes, un cheminement qui doit être poursuivi. Ce fut une expérience vécue au-delà de toute espérance et qui a laissé sa marque. ”Semences” d’une nouvelle culture. Avoir eu l’opportunité d’échanger nos idées avec des jeunes juristes a représenté pour moi une expérience intense aussi bien au niveau professionnel qu’au niveau émotionnel. Leur sérénité, leur sens du devoir…dans un monde qui va si vite, voilà le réel défi : le partage de soi, avec et pour les autres ».
Août 20, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Depuis que j’ai commencé ma formation d’infirmière – raconte Veronica, de Gênes (Italie) – j’avais un rêve : mettre mes compétences au service des autres. En 2013, diplôme en poche, je suis partie pour la Côte d’Ivoire (Afrique). Au début c’était difficile parce que je ne parlais pas français. Cependant, j’ai découvert que les gestes concrets construisaient plus facilement des ponts que les mots. Avec quelques jeunes filles, nous avons organisé une petite activité pour vendre des objets. Après le travail, nous nous retrouvions pour fabriquer colliers et bracelets, récolter ce qu’il y avait de superflu dans les maisons. Le bénéfice a été mis dans un fonds commun à utiliser en cas de problèmes économiques, ou pour financer les études de quelqu’un… Un jour, une des jeunes filles nous a raconté que son papa n’avait pas reçu son salaire et la famille n’avait rien à manger. Nous sommes toutes d’accord de donner une partie de ce fonds à cette famille. J’ai vu l’Évangile devenir vécu. Cela n’a pas toujours été facile : parfois, ma famille, mes amis et mes habitudes me manquaient, mais le ciel était toujours mon meilleur ami. Lorsque je me sentais seule, ou que j’avais une douleur qui ne passait pas, je levais les yeux et, regardant le ciel, je me perdais dans l’immensité de la création. Tant d’harmonie, tant d’amour dans tout ce qui m’entourait… et cet Amour était aussi pour moi !
Durant mon séjour à Man, j’ai rencontré un enfant qui avait une malformation cardiaque depuis la naissance. Chaque fois qu’il arrivait, Daniel illuminait le dispensaire avec un magnifique sourire. Malgré les traitements invasifs auxquels il devait se soumettre, l’amour et la joie qu’il dégageait étaient contagieux et intenses. Malgré les innombrables efforts, il fallait faire plus. Il avait besoin de traitements plus importants et d’interventions plus appropriées. Après une année, mon expérience en Afrique se termine. De retour à la maison, j’étais heureuse, mais je pensais toujours au sourire de Daniel lorsque je lui avais dit au revoir. Je sentais que je ne pouvais pas le laisser seul. Alors, avec d’autres amies, nous nous sommes mobilisées pour comprendre s’il était possible de l’opérer en Italie. L’enthousiasme devient contagieux et nous réussissons à récolter les fonds pour permettre à Daniel de venir en Italie, accompagné par son papa, pour l’opération. Deux mois intenses, durant lesquels nos cultures se sont enrichies et redécouvertes. À travers les yeux de Daniel, je redécouvrais la mer, la joie de vivre l’instant présent. L’intervention est un succès. Son papa lui avait promis un vélo si tout se passait bien, mais il réalise que c’est un cadeau trop onéreux pour lui. L’amour de la communauté n’a pas tardé. Le soir même où son papa me confie cette difficulté, une de mes amies m’apporte une enveloppe qui, à ma grande surprise, contenait le montant exact du prix de la bicyclette tant désirée par Daniel ! J’étais partie avec la conviction que je pourrais donner beaucoup… Souvent, on part avec l’idée de changer le monde ; mais j’ai réalisé que, pour le faire, il faut commencer par changer soi-même et sa manière d’être avec les autres. Rien qu’en construisant, instant après instant, des ponts de fraternité, on peut changer le monde.” Le 9 juillet dernier, au “Village du Jeune” (Gênes), Veronica Podestà a reçu le “Prix Bonté Don Nando Negri 2016”, pour son engagement dans le social, en particulier envers les enfants de Côte d’Ivoire.
Août 19, 2016 | Focolare Worldwide
“J’étais complètement démotivé par ma profession d’ingénieur… Maintenant, je l’ai redécouverte sous un nouveau jour…” “Je suis en deuxième année d’architecture. L’université la présente de manière très commerciale, le côté humain manque. Ce cours a dépassé mes attentes.” Deux des nombreuses impressions au terme du cours qui a réuni environ 80 jeunes universitaires latino-américains, pour une intense semaine (25-30 juillet) au Centre des Congrès de la Mariapolis Ginetta, près de São Paulo, Brésil. Cette initiative culturelle, promue par le Centre académique latino-américain Sophia ALC du Mouvement des Focolari, a présenté un projet novateur, judicieusement intitulé: “Les bases théorico-pratiques du paradigme de fraternité: projections dans les sciences sociales, politiques, économiques et culturelles”.
Les jeunes latino-américains ont été confrontés aux plaies qui blessent encore leur peuple: la crise économico-sociale, le drame des populations indigènes et les grandes problématiques de l’Amazonie, l’inégalité sociale et la violence dont – comme le politologue argentin Juan Esteban Belderrain l’a souligné – l’Amérique latine détient le triste record mondial. L’année 2012 a enregistré 140 000 homicides, dont un tiers de la statistique mondiale – plus de 50 000 – rien qu’au Brésil. Un phénomène tristement en augmentation. Sur ce fond dramatique, les jeunes se sont sentis fortement engagés à approfondir la nouveauté culturelle qui s’est ouverte sur leurs disciplines, de mettre en œuvre le paradigme de la fraternité qui implique pensée et vie. Un seul exemple. Comme l’a expliqué le professeur brésilien Marconi Aurélio e Silva, enseignant en Sciences politiques, avec l’application de ce paradigme, déjà expérimenté depuis 20 ans, la politique dépasse la dimension conflictuelle, majorité et opposition deviennent complémentaires, une partie de la vérité se trouve dans l’adversaire, la participation du citoyen s’active.
Durant la semaine, ce nouveau paradigme culturel a aussi été vécu dans les rapports interpersonnels, entre étudiants des différentes cultures latino-américaines, entre étudiants et professeurs, dans une dimension d’interdisciplinarité et multiculturalité. Pas seulement. En partant, les jeunes se sont engagés à identifier les plus grandes urgences de leur ville et, avec l’aide des professeurs, élaborer et mettre en œuvre des projets de dimension politique, économique, sociale. En conclusion, le professeur Sergio Rondinara, de l’Institut universitaire Sophia (Italie) dont Sophia ALC est la première session extra-européenne, a exprimé une grande espérance de constater chez les jeunes présents “un instantané magnifique, cristallin, des peuples latino-américains qui fait entrevoir le futur de ce continent aux possibilités extraordinaires”.
Août 18, 2016 | Focolare Worldwide
Enthousiasme, volonté de comprendre et d’être protagonistes de leur propre avenir : ce sont les traits caractéristiques de l’expérience vécue après les JMJ par le groupe qui s’est retrouvé, du 1er au 5 août, à Jasna, en Slovaquie. « Nous ne pouvions pas imaginer une chose de ce genre. Si nous ne nous contentons pas de vivre dans le confort, si nous abandonnons nos « canapés », nous pourrons vraiment être des protagonistes de l’histoire », déclare Anita, une jeune argentine, au moment de repartir. “Les propositions courageuses faites par le pape lors des JMJ demandaient une adhésion immédiate, mais aussi une prise de conscience réfléchie et mûrie, et c’est ce que nous avons essayé de faire à Jasna », explique Gianluca Falconi, philosophe. Avec le théologien Michel Vandeleene et la psychologue Antonella Deponte ils ont animé ensemble les moments d’approfondissement, en offrant des perspectives croisées et diverses, ainsi qu’une approche pluridisciplinaire. A Cracovie François a parlé d’abattre la peur, de diffuser la paix dans un monde trop plein de haine, il a souligné la valeur de la miséricorde et de la Croix, les obstacles à dépasser pour rencontrer Jésus. Mais concrètement, comment relever ces défis dans la vie quotidienne ? Ces journées passées en Slovaquie ont été l’occasion d’entrer dans les détails, pour comprendre les raisons, pour permettre à chacun de s’interroger personnellement sur sa propre vie. Le caractère international de cette rencontre a donné la possibilité d’échanger entre personnes provenant de contextes très différents : du Liban à l’Australie, de la “Une des thématiques les plus fortes – expliquent les organisateurs – ne portait pas tant sur l’existence de Dieu ou sur les grandes questions, mais sur la relation avec l’autre, avec la différence, — axes autour desquels se déroulait la formation. Venaient en relief les interrogations personnelles sur la question du « sens », de la valeur que chacun porte en soi, sur les chances et les difficultés de la relation avec l’autre, avec notre ennemi, avec celui qui pense différemment ».
Autant de questions suscitées par des expériences personnelles. Comme celle du jeune irakien qui a souligné les difficultés relationnelles qu’il vit dans son propre Pays. Pour l’un ou l’autre faire un pas « vers l’autre » restait impossible. Aussi « l’Ecole » a-t-elle proposé des temps d’approfondissement en petits groupes, mais aussi des entretiens personnels à caractère spirituel, psychologique ou pour offrir des compétences dans le domaine relationnel. Il a été aussi question de la relation avec soi-même, de la confiance en soi, de la dignité personnelle, des émotions et de l’ouverture d’esprit. Le futur est un autre grand thème qui est ressorti : prendre en main sa propre vie et lui donner une direction. Une question à laquelle s’étaient confrontés des adolescents, des étudiants universitaires, des travailleurs. Des chrétiens de diverses confessions, des agnostiques et des non-croyants. De diverses vocations et de 13 langues différentes. Un public de personnes très variées donc, mais toutes intéressées et passionnées, unies dans une même soif de vérité. « Une façon de se présenter propre aux jeunes qui n’est pas habituelle dans la société d’aujourd’hui », commente encore Gianluca qui possède aussi une longue expérience d’’éducateur. « J’ai quinze ans et dans mon groupe il y avait aussi des personnes de plus de 30 ans – raconte Carla, italienne -. C’est très beau car j’ai pu partager avec d’autres, demander des explications, trouver de l’assurance ». Un croisement de générations, de langues, de cultures : « Chez nous la philosophie n’est pas très appréciée parce que notre approche de la réalité est différente – explique Antoine du Liban -, mais je suis content de connaître d’autres mentalités, différentes de la mienne ». La fraternité vécue comme antidote au mal, des rêves qui se réalisent. Voilà qui fait partie des nouveaux bagages que les jeunes ont mis dans leur valise : « Le pape nous a dit de ne pas arrêter de rêver – nous confie Anna de Milan -. Et ce que nous vivons est un rêve devenu réalité ».
Août 17, 2016 | Focolare Worldwide
« Bouleversés par la nouvelle de la disparition soudaine et absurde du frère Roger Schutz que nous aimions beaucoup, nous nous unissons dans la douleur et dans la prière à toute la communauté de Taizé. Sa vie toute donnée à Dieu et à son prochain a été couronnée par la palme du martyre. Frère Roger a été un constructeur de paix, un prophète d’espérance et de joie. “Dieu nous veut heureux” m’écrivait-il il y a environ deux mois, et nous pensons qu’il est maintenant dans la plénitude de la joie au sein de la Trinité. Soyez sûrs que nous sommes particulièrement proches de vous en cette circonstance. Maintenant que le frère Roger a rejoint le ciel, nous souhaitons que perdure l’amitié qui, pendant quarante ans, nous a profondément liés à lui et à la communauté de Taizé. » Chiara Lubich C’est ainsi que l’on veut se souvenir de lui aujourd’hui : comme d’un constructeur de paix, un prophète d’espérance et de joie.
Août 16, 2016 | Focolare Worldwide
Chaque été des évêques en provenance du monde entier passent ensemble une période de repos qui est pour eux l’occasion de partager leur vécu et de se demander comment être Église, signe et instrument d’unité, dans les diverses situations d’un monde globalisé, traversé par des tensions et des contradictions. Cette année ils se sont retrouvés du 2 au 11 août à Braga (Portugal). “Aujourd’hui, dans l’Église, c’est l’heure de l’unité et de la communion a sonné : nous sommes tous invités à faire l’expérience de Dieu ensemble. Nous ne sommes pas ici seulement parce que nous sommes évêques, mais parce que nous sommes frères » a dit dans son homélie le cardinal João Bráz de Aviz, au cours de la messe célébrée dans la Chapelle des Apparitions, à l’occasion du pèlerinage à Fatima de 67 évêques provenant de 27 nations, le 4 août dernier.
“Durant ces jours nous avons été vraiment heureux. Nous avons vécu en frères. Nous nous sommes sentis libres et nous avons pu ouvrir notre cœur les uns aux autres. Le seul Maître a vraiment été au milieu de nous. Nous nous sommes sentis dans la maison de Marie », c’est ainsi que le cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok et modérateur de la rencontre, a résumé à la fin du séjour l’expérience faite. C’est le Centre apostolique “Mater Ecclesiae” qui, à l’invitation de Dom Jorge Ortiga, archevêque de Braga, a accueilli les évêques, à l’ombre du Sanctuaire de Notre Dame de Sameiro. Un cadre tout à fait adapté pour aborder dans un climat détendu des questions comme celle portant sur la situation du monde actuel avec Pasquale Ferrara, expert en politique internationale ou la réforme de l’Église dans le sillon tracé par la Pape François avec le théologien Piero Coda. Des interventions qui ont aidé les participants à s’interroger sur leur façon de vivre une unité effective entre évêques et de mettre en œuvre une culture pastorale toute imprégnée de communion.
Séances plénières et rencontres par groupes, promenades et moments passés à table ont permis de mettre en commun des situations douloureuses et des signes d’espérance: le cri d’angoisse qui ‘élève des Églises du Moyen Orient ; la croissance d’une interaction féconde entre les communautés ecclésiales de base et les nouveaux Mouvements et Communautés dans un grand diocèse du Brésil – un exemple significatif de tout ce qui est souhaité par la Lettre Iuvenescit Ecclesia publiée en juin par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi – ; les défis et les perspectives d’inculturation dans un contexte pluriel comme celui de l’Inde ; les fruits qui peuvent naître lorsqu’un évêque et ses auxiliaires vivent en communauté et lorsqu’un évêque réussit à tisser des liens de fraternité et d’amitié avec ses prêtres ; le difficile travail d’évangélisation dans un contexte marqué par la pauvreté, comme c’est le cas à Madagascar.
Autre source d’enrichissement réciproque : la participation, pendant deux jours, de trois évêques d’autres Eglises, deux luthériens et un syro-orthodoxe, ainsi qu’un après-midi de rencontre avec sept évêques du Portugal. La rencontre avait pour toile de fond d’une part le Christ crucifié, point fondamental de la spiritualité de l’unité et d’autre part la passion pour l’Église. Deux sujets développés par la présidente des Focolari, Maria Voce (« Jésus abandonné fenêtre de Dieu – fenêtre de l’humanité ») et par le coprésident Jesús Morán (« Le génie ecclésial de Chiara Lubich et le charisme de l’unité »).
Août 15, 2016 | Non classifié(e)
Après la mort de Jésus, après l’apparition de l’Esprit Saint, Marie disparaît dans le secret : elle est lointaine. Elle a accompli sa mission et rentre en son propre élément : le silence, le service. Elle résout, en se réfugiant en Dieu, le problème de la vieillesse comme une nouvelle enfance de l’esprit. Elle enseigne à mourir. Cette opération, qui provoque la peur, en Marie, mère, elle se transforme en un retour aux origines, à travers un but très convoité, celui de se perdre en Dieu : vie qui ne finit pas. Et ce fait de se perdre dans l’Éternel, fut la mort de Marie. Celle-ci est advenue le jour où les apôtres pouvaient se débrouiller eux-mêmes. Mais ce ne fut pas une mort telle que nous l’entendons et la subissons : au contraire, quelque chose de doux et de rapide que les théologiens ombragent avec différentes expressions : pause, trépas, transit, sommeil, mort vivifiée. Ce corps vierge aurait reçu une contamination du processus de décomposition, alors que, ayant souffert avec le Christ, elle ne pouvait pas ne pas accéder tout de suite à la gloire avec Christ. Ainsi, ce qui avait été pour Christ, la résurrection, fut pour Marie, l’Assomption : double victoire, du corps et de l’esprit – sur la mort. A notre époque, on a présenté le spectre terrifiant d’une désintégration physique pour des millions d’êtres humains et peut-être pour l’humanité toute entière, sous la menace de l’atomique ou par la pollution écologique. Il n’ y a pas d’autre issue à un tel destin que de s’en soustraire par le biais d’une reproduction de la victoire de Jésus et Marie : en devenant nous aussi spirituellement Jésus et Marie, agents de vie, ce qui se produit en insérant la nullité humaine dans la toute puissance divine. Si, mis ensemble, vivant de l’Évangile, nous sommes Christ mystique ; si, faits marie, nous donnons Jésus à la société, la guerre n ‘a pas de sens et la bombe atomique devient une pièce de musée. Il y a la paix: le seul cœur et la seule âme de la communauté rassemblée autour de Marie ; et son fruit est l’unité. L’unité des vivants. Remontant de ce marais sanguinolent qu’est la terre, jusqu’au ciel de Marie, la toute belle, l’étoile de la mer, on comprend mieux le sens de son assomption qui fut le sceau suprême de son privilège unique de Vierge, Mère de Dieu. Un fait qui devrait émouvoir aussi les matérialistes, puisqu’il représente l’exaltation du corps physique grâce à l’œuvre de l’Esprit Suprême. En elle, on célèbre la matière rachetée et on exalte l’univers matériel, transfiguré en temple du Très Haut. Il suffit de méditer un instant, avec l’intellect d’amour, sur la position de Marie qui monte de la terre vers le ciel à travers le cosmos, pour cueillir son importance et sa fonction. Elle est le chef d’œuvre de la création. En elle, Dieu a voulu montrer sa toute puissance : son infinie originalité. Admirables sont les étoiles et les atomes, dans leur structure ; et chargés de beauté jamais épuisée sont les cieux et les mers, hommes et anges…Mais elle est plus belle : elle rassemble et fusionne toutes leurs merveilles, de telle manière que la nature toute entière apparaît comme un piédestal à ses pieds. Marie : humble, parce qu’aucune hauteur extérieure ne semble l’élever ; silencieuse parce qu’aucune voix humaine ne semble la définir ; pauvre car aucun ornement de la terre ne semble la décorer. Elle ne parle qu’avec la seule parole de Dieu, elle n’est riche que de la seule sagesse de Dieu, elle n’est grande que de la seule grandeur de Dieu. Et ainsi, identifiée avec le Seigneur, Marie est l’expression humaine de la grandeur, de l’esprit et de l’amour de la Trinité. La reine – servante et dame – de la demeure de Dieu qui ouvre les portes et admet les filles et les fils, en s’attachant à les recueillir tous dans le palais du Père, pour la gloire du Fils, dans le circuit de l’Esprit saint. Pour donner aux mortels une idée de Dieu qui, infini, domine et transforme l’intelligence de l’homme, presque en ayant un rôle médiateur avec la puissance et l ‘amour de la Trinité ineffable, de laquelle, jamais, l’humanité se serait approchée, le Créateur a créé Marie, au sein de laquelle le Verbe s’est fait chair, par la personne à travers laquelle Dieu s’est fait accessible et le divin amour fait partie comme de la maison. Marie présente parmi nous, porte Dieu au milieu de nous. Elle est la porte du ciel ; elle est élevée dans la demeure de Dieu, pour accueillir les filles et les fils dans la maison du Père. C’est pour cela que ceux-ci l’invoquent, aussi des centaines de fois par jour, pour qu’elle prie pour eux, maintenant et à l’heure de leur mort. (Extrait de : Igino Giordani, Maria modello perfetto, Città Nuova, Roma 2012 (1967), p.157 -163)
Août 13, 2016 | Non classifié(e)
“La première a été une réaction de gratitude” – écrit le quotidien Avvenire dans l’introduction à l’interview. « Le Mouvement des Focolari voit dans Iuvenescit Ecclesia une invitation à poursuivre le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui. En particulier l’appel à « la réciprocité entre les dons propres à la hiérarchie et les dons charismatiques », à leur caractère « coessentiel », semble tout à fait refléter l’expérience mûrie par la nouvelle réalité ecclésiale fondée par Chiara Lubich ». Cet entretien avec Maria Voce s’inscrit dans une série d’articles dédiés à l’approfondissement de la lettre de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. “Le document – souligne Maria Voce – est clair : l’Église est une, elle est un “corps” appelé à incarner le mystère de communion de la vie trinitaire. L’Esprit-Saint qui agit particulièrement à travers les charismes est le protagoniste de son rajeunissement ». Le document reconnaît donc aux mouvements un rôle important : leur capacité, s’ils correspondent à la grâce, à revivifier l’Église. Avec un objectif qui est clair : contribuer à insuffler, dans les engrenages de la vie sociale, la vie de Dieu, faire en sorte que les hommes et les femmes plongés dans la complexité de notre monde puissent la “toucher” ». Au sujet du caractère “coessentiel”, dans la vie de l’ Église, des dons propres à la hiérarchie et des dons charismatiques”, en lien explicite avec l’enseignement du Concile, Maria Voce affirme : « Il me semble que cette lettre est un fondement essentiel d’une grande portée doctrinale, parce qu’elle se réfère au Concile Vatican II et aussi du fait qu’elle reconnaît « une convergence exprimée par le récent magistère ecclésial » à propos de ce caractère coessentiel : les dons de la hiérarchie et les dons charismatiques ont la même origine et le même but ; au cours de ces dernières années, cet aspect n’avait pas été suffisamment reçu et demandait à être approfondi ».
L’expérience du Mouvement des Focolari, relève le journaliste, se reconnaît dans ce caractère “coessentiel”… “Dès ses débuts, le Mouvement des Focolari a cherché à établir un lien étroit avec ceux qui, au sein de l’Église, avaient le charisme du discernement. On peut le voir, par exemple, à travers la longue histoire de son approbation, conduite avec une détermination inflexible et une totale confiance, parfois dans la souffrance, par Chiara Lubich et tous ceux qui engendraient avec elle cette nouvelle “créature”. Elle-même en parle dans son livre “Le Cri”. Ensuite, comme on le sait, les reconnaissances sont arrivées en abondance. D’autres représentants d’Églises chrétiennes ont aussi voulu signifier leur propre assentiment, à commencer par le Patriarche œcuménique Athénagoras Ier, l’évêque luthérien Hermann Dietzfelbinger, le primat anglican Michael Ramsey et beaucoup d’autres”. A la question portant sur les moyens d’éviter d’une part le risque de ne se référer qu’à son propre charisme et d’autre une part celui des prétentions institutionnelles, Maria Voce répond : « En vivant chacun pour la raison d’être de l’ Église : l’humanité entière. C’est dans la vie concrète et localement que se réalise la complémentarité des richesses de chacun. La fraternité universelle exige l’engagement de tous et demande de faire sans cesse des petits pas. Par exemple du 30 juin au 2 juillet, 300 mouvements et communautés, nés au sein de l’ Église catholique et de nombreuses autres Églises, se sont donné rendez-vous à Munich, en Allemagne. « Ensemble pour l’Europe » est un parcours qui a débuté en 1999 et qui se poursuit dans la communion pour le bien de ce continent qui doit se redécouvrir lui-même et qui a d’importants devoirs envers le reste du monde ». A la question un peu taquine du journaliste : « Le pape François n’est-il pas un peu sévère avec les mouvements ?», elle répond : “Je ne le considère pas comme tel. Je trouve que ses paroles et ses gestes sont en accord avec le vécu des mouvements. C’est l’un des papes qui est le plus entré en contact avec eux en participant à leurs manifestations ou lors des audiences. Ce fut le cas pour le Renouveau charismatique, le Chemin néocatéchuménal, Communion et Libération, Schoenstatt… et aussi pour les Focolari lorsqu’en 2014 il a reçu les 600 participants à l’Assemblée générale. Certains de ses conseils, qui peuvent apparaître aux yeux d’un observateur extérieur comme des mises en garde, encouragent les mouvements à vivre leur propre charisme, à être plus fidèles à l’Esprit-Saint pour mieux contribuer à l’Église Communion. Il nous a adressé des paroles très claires en avril dernier, lors de sa visite inattendue à la Mariapolis de Rome à la Villa Borghese. Il a employé une image pour souligner l’importance et la capacité des mouvements à vivifier les divers milieux : « Transformez les déserts en forêt ». “La dernière partie du document comporte l’invitation à se tourner vers Marie”, souligne l’interviewer en rappelant le lien qui existe entre Marie et le Mouvement des Focolari : « Marie est la charismatique par excellence », répond Maria Voce, « ce qui la place au cœur de l’Eglise naissante comme la gardienne de la présence du Ressuscité au milieu des apôtres. Dans une Église qui n’avait pas encore conscience de l’être, elle seule pouvait bien l’interpréter. « La dimension mariale de l’ Église précède sa dimension pétrinienne », écrit Jean-Paul II dans Mulieris dignitatem : en fait ce ne sont pas nous les chrétiens qui faisons l’ Église, mais c’est le Ressuscité qui nous précède. D’où l’encouragement fait au Mouvement des Focolari, appelé en raison de son charisme spécifique à engendrer spirituellement Jésus là où vivent ses membres. Une vocation décrite dans nos Statuts en des termes engageants : être – autant que possible – une continuation de Marie, dont l’œuvre spécifique consiste précisément à donner le Christ au monde ». Et enfin une question portant sur le monde d’aujourd’hui : « Quelles sont les périphéries où il est nécessaire d’être présents ? » « Les périphéries se trouvent là où il y a le plus de souffrance. Le pape François ne cesse de les indiquer. Il ne s’agit pas seulement des pauvretés matérielles, mais aussi des pauvretés spirituelles : l’absence de sens, l’Europe qui perd ses racines chrétienne et se laisse corrompre par le consumérisme, l’hédonisme, par le pouvoir économique et technologique, la détérioration de la création, les massacres, le drame humanitaire des réfugiés et les migrations de masse, les nombreux conflits armés. Les périphéries sont innombrables. Il ne s’agit pas de faire tous ensemble la même chose, mais de travailler tous ensemble pour le même but : transformer le désert en forêt ». Pdf dell’intervista integrale in italiano a cura di Riccardo Maccioni – Traduction confiée à la rédaction du website.
Août 12, 2016 | Focolare Worldwide
“J’ai appris comment transformer le négatif en positif et comment le transmettre à mes amis”, et à ne pas « désespérer en face des difficultés”. Exprimé dans le contexte syrien actuel, où les jeunes vivent « sous de continuelles pressions psychologiques », chaque mot pèse de tout son poids. “De la Syrie continuent hélas d’arriver, en particulier d’Alep, des informations annonçant de nouvelles victimes civiles causées par la guerre », a rappelé le pape François lors de l’Angélus du 7 août dernier. « Il est inacceptable – continue-t-il – que de si nombreuses personnes sans défense – et parmi elles beaucoup d’ enfants – fassent les frais du conflit, de la fermeture des cœurs et du manque de volonté de paix de la part des puissants ». Et il a exhorté à être tous « proches de nos frères et sœurs syriens par la prière et la solidarité ». Ce climat de guerre est usant, même si les semences d’espérance ne manquent pas, et c’est sur elles que l’on continue de compter. « Nous sentions la nécessité de faire quelque chose de différent avec les jeunes, pour les soutenir spirituellement et humainement », racontent Lina Morcos et Murad Al Shawareb, éducateurs du Mouvement des Focolari, « et c’est ainsi que nous avons eu l’idée d’inviter une libanaise, Sœur Noha Daccache, du Sacré Cœur, universitaire spécialisée dans le domaine social. Nous avons choisi d’approfondir, en cette année de la miséricorde, « la miséricorde dans notre vie quotidienne et la prière ».
“Déjà au cours de la préparation – entièrement faite à travers whatsApp – on sentait une grande maturité » qui s’est ensuite confirmée lors des trois jours passés ensemble (du 10 au 12 juin derniers). L’enseignement de Sœur Noha sur la miséricorde, sur la prière et l’Ecriture Sainte – qui les a rejoints dans leur vie spirituelle – a suscité questions et réflexions. “Mais nous nous sommes rendu compte, dès la première journée, que nous étions très tendus à cause de la situation que nous sommes en train de vivre, aussi avons-nous fait une heure d’échanges, à la suite de quoi quelqu’un a suggéré de faire un moment de prière. Ce fut un temps très fort avec des chants et des méditations, où les jeunes ont fait des prières spontanées en demandant avec une grande foi le don de la Paix ». “Le deuxième jour nous avons approfondi divers aspects de la vie qui empêchent de correspondre pleinement à ce que Dieu nous demande chaque jour. Tandis que le dernier jour, le texte de Chiara Lubich intitulé « Mieux qu’hier » a été très éclairant parce qu’il nous a indiqué une clé concrète pour aimer Jésus toujours mieux ». « J’ai compris que je devais vivre le moment présent avec solennité, offrir ma souffrance et vivre pour Jésus ; tout le reste est secondaire – écrit une jeune fille -. Au cours de la prière j’ai senti que Jésus me disait : je suis avec toi ». “Vous êtes des jeunes de grande valeur – a dit Sœur Daccache au moment de partir -. Je vous porte tous dans mon cœur et nous prions intensément pour la Paix ». Maria Chiara De Lorenzo
Août 10, 2016 | Non classifié(e)
“Je regrette…” «Un collègue médecin plus âgé que moi m’avait repris en présence des patients à cause d’une erreur que je ne pensais pas avoir commise. Frappé au vif, je suis parti en claquant la porte. Arrivé chez moi, je ne réussissais pas à rester en paix : je devais faire quelque chose pour rétablir ce lien. Après plusieurs hésitations, j’ai pensé l’appeler au bureau : « Je regrette – lui ai-je dit – pour ce qui s’est passé ce matin ». Il en resta très étonné et très content. Depuis notre relation progresse constamment : on découvre que, malgré les nombreuses difficultés, il est possible de donner une dimension humaine à notre travail.» (R.S. – Canada) Que faire de cet argent ? «Un parent nous avait fait don d’une grosse somme d’argent. Surpris par ce geste inattendu, nous nous sommes demandé quoi en faire. Nous sommes neuf en famille et chacun a exprimé un désir : l’un voulait une chose, l’autre une autre…. Quant à moi, j’aurais souhaité qu’au moins une partie de cette somme soit affectée à un but social. Mais nos enfants seraient-ils d’accord ? Arrivés à ce point de notre réflexion, mon épouse et moi nous nous sommes rappelé que nous avions un enfant au Ciel. S’il avait été parmi nous, lui aussi aurait eu sa part. Personne donc ne nous empêchait d’attribuer la somme qui lui serait revenue à ce but. Il a suffi que nous communiquions cette idée à nos enfants pour qu’eux aussi adhèrent avec joie à cette décision.» (C.M. – Argentine)
Aimer sans rien attendre. «Notre fille Anne était pleine de vie et d’aspirations qu’elle voulait réaliser : réussir ses examens, devenir archéologue et fonder une belle famille. Les choses ne sont hélas pas allées dans ce sens. Après l’obtention de son diplôme, elle a traversé une période de grand stress ; surtout le fait que le garçon qu’elle aimait l’ait quittée l’a conduite dans une profonde crise. Mon épouse et moi-même étions déconcertés. Nous nous sentions impuissants et le doute nous est venu d’avoir commis une erreur dans son éducation. Cette expérience difficile nous a conduits à approfondir notre relation avec Dieu. Nous nous sommes mis, ainsi que nos autres enfants, à aimer Anne d’un amour qui n’attend rien, et, petit à petit, après des soins appropriés, elle est sortie du tunnel. Un jour elle nous a confié que l’amour vécu en famille avait été déterminant pour sa guérison.» (E.P. – Autriche)
Août 8, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Personne dans ma famille ne connaissait les Focolari et, ce dont je me souviens, c’est que ce qui m’a poussé à retourner chaque samedi au rendez-vous pour l’approfondissement de l’Évangile, était dû au fait que j’avais trouvé des personnes qui m’aimaient d’une façon désintéressée. Je suis né et j’ai grandi à Ascoli Picena (Italie), et chaque année, j’ai participé aux différents cours de formations pour les juniors, consolidant ainsi mon cheminement de foi. A 19 ans, j’ai dû affronter une intervention au genou, suite à laquelle quelques complications inattendues sont survenues. Alors que j’étais encore à l’hôpital, les médecins me dirent que je n’allais plus pouvoir jouer au volley-ball, et que je n’aurais plus jamais la pleine fonctionnalité de ma jambe. A ce moment-là, je compris clairement ce que voulait dire ”Dieu est un idéal qui ne s’écroule pas” et je décidai de m’abandonner à Lui avec confiance. Si je ne pouvais plus pratiquer aucun sport, Il allait certainement me trouver quelque chose d’autre à faire. Après le secondaire supérieur, j’ai continué les études à l’université, mais chaque samedi, je retournais dans ma ville pour prêter mes services en tant qu’animateur dans la paroisse, exploitant ma facilité à préparer des jeux pour les jeunes et les juniors. Ne pouvant malgré tout jouer moi-même, j’ai découvert combien il était amusant et gratifiant de faire jouer les autres, en les soumettant quelquefois à des épreuves funambulesques ! Au cours des mêmes années, je commençai à sentir dans le cœur, un fort appel de Dieu, à dépenser ma vie pour Lui présent dans les autres. Pendant la Mariapolis de 2007, après avoir reçu Jésus Eucharistie, je sentis dans le cœur ce qui allait être ma voie : porter le charisme de l’unité dans mon diocèse. C’était un choix total de Dieu, mis au service d’une réalité particulière. Ce plongeon en Dieu, m’a amené à vivre la vie dans la plénitude de la joie, et d’une manière spéciale, il m’a permis d’affronter une situation qu’ humainement, je n’aurais pas été en mesure d’affronter. En 2010 en effet, je commençai à avoir de nouveaux problèmes à la jambe qui avait subi l’intervention, puis à l’autre jambe, au dos, et en quelques mois, j’avais des difficultés pour marcher et même à rester debout. Les médecins ne trouvèrent pas d’explications et, étant donné que j’approchais du diplôme de fin d’études, ils supposèrent que j’avais une sorte d’épuisement ou de dépression nerveuse. Je continuai à sentir dans le cœur la joie de vivre avec mes compagnons d ‘aventure idéale, même si je ne comprenais pas ce qui était en train de se passer. Un soir, je me réfugiai dans l’église et je priai face à Jésus Eucharistie :”Si c’est ta volonté que je commence ces soins, fais-moi un signe. Si, au contraire, j’ai une maladie étrange, fais-le moi comprendre, parce que je veux continuer à rester un don pour les autres”. Avec l’énième recherche on découvrit que j’étais atteint d’une maladie génétique rare qui déchaînait toutes les problématiques que j’étais en train de vivre et qui encore maintenant m’oblige à vivre avec une douleur chronique. Tout de suite, mes pensées furent envahies de questions et d’angoisse. Comment allais-je continuer à vivre pour les autres ? Je compris que l’amour de Dieu ne changeait en rien face à toute cette douleur, peut-être que moi je le percevais d’une manière différente, mais son amour était toujours immense. Que pouvais-je faire alors? Continuer à aimer et à construire l’unité avec tous, même si cela me coûte davantage maintenant, et que j’aurais envie de rester seul. Quelques mois plus tard, ils me demandèrent de suivre un petit groupe de jeunes enfants. Je pensais : est-ce que j’y arriverai ? Je laissai de côté les craintes et me décidai à me mettre encore au service des autres. Aujourd’hui, je dois dire qu’au cours de ces années, les enfants du groupe ont souvent été ma force et mon courage. Car en aimant, on surmonte tout. Nombreuses furent les occasions que je n’aurais jamais imaginé réussir à soutenir physiquement, et pourtant, j’y suis arrivé, constatant ainsi que vraiment, ”Rien n’est impossible à Dieu”.
Août 6, 2016 | Non classifié(e)
”Au commencement est la relation”, écrivait dans la première moitié du siècle passé, le grand Martin Buber, représentant de la pensée hébraïque. Depuis lors, et grâce aux développements accomplis par l’école dialogique, cette catégorie est entrée avec autorité sur la scène philosophique contemporaine, avec des conséquences pour la vie sociale et l’horizon de sens de l’existence. Les sciences humaines, en particulier, en ont fait une utilisation profitable et féconde. Nous avons tendance à penser toujours plus que la relation est cette dimension de la personne qui la définit d’une manière ou d’une autre. La capacité de relation est donc devenue importante dans tous les domaines de l’agir humain. L’échec de nombreuses nobles entreprises, par exemple, peut être dû à des problèmes de relation. Avoir une bonne relation représente le plus souvent un point positif de départ et une garantie de continuité. La relation est vraiment essentielle. Et pourtant de mon point de vue, je me permettrais de modifier la phrase du grand philosophe austriaco-israélien avec cette autre : ”Au commencement est la relationnalité”. En disant cela, je veux signifier que la relation est toujours seconde, car il y a quelque chose de plus radical : la relationnalité. C’est la structure relationnelle de la personne qui permet d’entrer en relation, mais qui n’exige pas nécessairement un rapport avec l’autre pour être en relation. La relationnalité implique l’être, la relation, le ‘faire’. Relationnalité et relation ne s’opposent pas, mais doivent être distincts car ils touchent deux dimensions différentes de la personne. La conclusion semble paradoxale : il y a des personnes pauvres en relations mais riches en relationnalité, et vice-versa. Avoir beaucoup de relations, en effet, n’est pas nécessairement un indice de relationnalité. Je prends un cas extrême : une sœur contemplative peut être plus riche en relationnalité qu’une star cinématographique, même si elle est infiniment plus pauvre de relations. On peut être ouvert à l’infini sans franchir le périmètre de sa propre chambre, comme on peut être renfermé sur soi-même alors qu’on parcourt le monde. C’est une question de quantité et qualité alors ? Oui et non. Décisive – comme critère de qualité des relations – est la mesure avec laquelle celles-ci partent ou ne partent pas de la structure relationnelle de la personne. Ce n’est donc pas, une question de quantité ou de qualité, mais de profondeur et de réciprocité. La relationnalité provient du fond de l’être humain et est toujours ouverte. Ouverte à la réciprocité, alors que les relations n’esquivent pas toujours la tentation individuo-centrique. Partir de la structure relationnelle de la personne veut alors dire être conscients que dans nos relations, il y a toujours quelque chose qui les précède et quelque chose qui les dépasse. Cela signifie renoncer à dominer les relations et même à les construire comme si elles dépendaient de nous. Les relations ne se construisent pas, elles se cherchent. Cela signifie que dans nos rapports, nous devons être attentifs surtout à ce qui nous surprend, à l’imprévu. La ”volonté de puissance” qui caractérise souvent l’homme moderne a souvent tendance à imposer les relations, également pour de bons objectifs. Cela peut arriver par exemple dans les relations père-fils ou dans les relations au sein du couple. Si nous voulons des relations chargées de relationnalité, nous devons plutôt soigner l’attitude d’attente, d’écoute, de patience, aussi d’absence. La relationnalité requiert amour avec une sorte de passivité qui bien vécue, est l’unique réellement ouverte à la nouveauté. Les conséquences éthiques de cette distinction, qui peut apparaître seulement académique, sont dans certains cas, décisives. Un exemple : si la personne était principalement relation, voulant signifier avec cela, ayant la capacité de construire des rapports, l’avortement serait légitime parce que l’embryon n’a pas la possibilité de les construire. La personne dans le coma n’aurait pas non plus le droit de vivre, car incapable d’avoir des relations avec les autres. Si au contraire, ce qui définit la personne à la racine, est la relationnalité, que pour être là, elle n’a pas besoin de rapports parce qu’elle vient avant ceux-ci, alors les choses changent substantiellement. Source : Città Nuova, janvier 2016, page 67.
Août 4, 2016 | Non classifié(e)
Après la participation à la mémorable Journée Mondiale de la Jeunesse à Cracovie, 67 évêques et cardinaux amis du mouvement des Focolari, venant de 27 pays de 4 continents se réunissent à Braga, dans le Nord du Portugal, du 2 au 10 août 2016. Une rencontre qui se réitère depuis 1977 et qui pour la première fois s’effectue en terre lusophone, auprès du sanctuaire de la Vierge de Sameiro sur invitation de Mgr. Jorge Ortiga, archevêque de Braga. Le cardinal Francis Kriengsak, archevêque de Bangkok, Thaïlande, en est le modérateur. La rencontre a pour but d’approfondir la communion fraternelle entre les évêques présents, à la lumière de la spiritualité de l’unité qui anime les Focolari. Thème central de la rencontre : le mystère de Jésus sur la croix qui crie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 15,34), clé pour faire face et étreindre les plaies du monde d’aujourd’hui et qui sera aussi le thème de tout le mouvement pour l’année 2016/2017. Maria Voce, présidente des Focolari, qui participe à la rencontre, offrira des points de réflexion sur le sujet. Le coprésident accompagné de quelques conseillés du centre y seront afin de partager certaines perspectives sur la vie du mouvement des Focolari aujourd’hui. D’autres sujets de réflexion et de travail, seront explicités tout particulièrement par des théologiens, des politiciens et autres experts des Focolari, à propos de la situation actuelle du monde, la réforme de l’Eglise sur les traces du pape François La Conférence épiscopale portugaise invite les évêques, qui pourront y participer, à la journée du 9 août qui sera une occasion d’échange d’expériences et de connaissance mutuelle, enrichie par la présence de prélats venant de diocèses de tant de parties du monde. Un pèlerinage à Fatima scellera la rencontre afin de confier à la Vierge la propre vie et la mission de chacun, en cette terre connue comme celle de Sainte Marie. Les rencontres des évêques amis du mouvement des Focolari ont débuté en 1977 sur l’initiative de Mgr. Klaus Hemmerle, évêque d’Aix-La-Chapelle, Allemagne. Ils ont été approuvés et soutenus dès le début par le Saint Siège, afin de favoriser la collégialité « effective et affective » entre évêques dans un esprit de communion et de fraternité. Source : Communiqué de presse – SIF
Août 4, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« Ce furent des journées splendides, j’ai éprouvé paix et sens de sécurité. Le dialogue dans les groupes a été très riche, spécialement dans celui des familles ». « Je remercie Dieu pour la grâce que nous avons reçue aussi comme couple. Entre nous deux, on avait eu pas mal de discussions un peu tendues, mais ici, beaucoup de choses ont changé. Maintenant nous sommes heureux et prêts à nous engager pour n’importe quelle activité ». « Pour la première fois, je suis allée aider pour les plus petits : une expérience très spéciale. J’ai appris d’eux, la simplicité et comment vivre l’amour dans le quotidien ». « J’ai senti que je dois accepter l’autre tel qu’il est. J’ai fait le plein pour aller de l’avant ! » Voici quelques impressions, parmi tant d’autres, qui résonnent ces mois-ci un peu partout dans le monde où il y a une Mariapolis en cours, le rendez-vous d’été typique des Focolari. Jusque- là, rien de nouveau. Sinon que ces impressions cette fois-ci, proviennent de la soufferte Terre sainte. « Notre Mariapolis – écrivent-ils de Jérusalem – s’est déroulée à Jenin en Palestine, du 30 juin au 2 juillet. Un très beau lieu qui, facilitant la détente, a aidé à approfondir le fil d’or du programme qui invite à expérimenter la miséricorde de Dieu et avec les frères. Environ 230 personnes y ont participé, venues de différentes localités ; plusieurs personnes étaient là pour la première fois, dont beaucoup de jeunes, de juniors et d’enfants. Il y avait aussi 20 personnes de la bande de Gaza, qui ont obtenu pour l’occasion, le permis de sortir ». « Parmi les personnes connues, l’archevêque melkite de la Galilée, Mgr. Georges Bacaouni, dont les paroles – d’après le message écrit par un participant – ont été de grande lumière pour avoir encouragé tout le monde à vivre d’une telle manière qu’autour de nous, l’on puisse voir que nous aimons Jésus ».
« Étant donné que nous sommes dans l’Année de la Miséricorde, nous avions aussi prévu un espace que nous avons appelé ”En tête- à – tête avec Dieu”, ou ”Cœur – à – cœur avec Dieu”. Après un profond examen de conscience devant Jésus Eucharistie, chacun pouvait écrire les pas qu’il envisageait de faire pour grandir dans l’amour envers Dieu et envers les autres, pour ensuite, brûler la feuille en un grand brasier, symbole de la miséricorde de Dieu. Après ce moment solennel, une femme de Gaza nous a confié avec une très grande joie :”Je l’ai fait, j’ai pardonné à chacun. Maintenant, je commence une nouvelle vie” ». ”Il y avait aussi ceux qui retrouvaient le contact avec les Focolari depuis plusieurs années : « Je reviens à la Mariapolis après 15 ans, mais je la vis comme si c’était la première fois. En écoutant les thèmes de Chiara Lubich, j’ai compris qu ‘il est possible, à chaque moment, de se remettre en harmonie avec les autres, il suffit pour cela, de recommencer à aimer dans le présent. J’ai à nouveau expérimenté que lorsque nous sommes ensemble, il y a une force spéciale qui nous donne l’énergie pour aller de l’avant ».
Août 3, 2016 | Focolare Worldwide
Anthony, de Chicago, est venu avec 26 autres amis aux JMJ. Il raconte : « Je suis habitué à ce que dans ma ville chacun s’occupe de soi, sans se soucier des autres. Tandis qu’on marchait vers le Campus de la miséricorde, une personne est sortie de chez elle et nous a offert un plateau de glaces…Une autre nous a donné de l’eau… Je n’en croyais pas mes yeux!». Quant à Antonel, c’est un roumain d’origine hongroise : « Même si j’habite en Roumanie, je parle peu le roumain et j’ai peu de contacts avec les roumains. En réalité nous nous sentons hongrois et non roumains. Aux JMJ nous étions dans un groupe de roumains et de hongrois tous confondus et cela a été une expérience incroyable : j’ai plus appris le roumain lors de ces quelques jours qu’au cours de toute ma vie, j’ai senti que nous sommes vraiment frères. Beaucoup de préjugés sont tombés!». Et Anne d’Italie : “Nous avions des valises très lourdes, une famille nous a invités chez elle et nous a proposé de les garder jusqu’au lendemain, jour de notre retour du Campus Misericordiae. Cela nous semblait incroyable. Quand nous sommes revenus, ils nous ont fait entrer pour nous offrir des boissons, nous reposer et nous restaurer. Nous sommes restés un bon moment avec eux puis avons poursuivi notre route… ».
Ils sont comme un fleuve en pleine crue…Ils sont à peine rentrés de Cracovie après plus de dix heures de voyage pour faire 180 km. Fatigués mais heureux, pleins de tonus et d’enthousiasme. Les paroles du Pape sont entrées profondément dans leur cœur. « Les JMJ commencent pour ainsi dire aujourd’hui et se poursuivent demain, à la maison parce que c’est là que Jésus veut désormais te rencontrer – avait dit le pape François lors de la messe célébrée au Campus Misericordiae – le Seigneur ne veut pas rester seulement dans cette belle ville, dans tes chers souvenirs, mais il désire venir chez toi, habiter ce qui fait ta vie de chaque jour : tes études et tes premières années de travail, tes amitiés et tout ce qui te tient à cœur, tes projets et tes rêves ». Ils sont plus de 600 et, après l’expérience inoubliable des JMJ, ils se retrouvent cinq jours à Jasna, sur les Monts Tatras en Slovaquie. Ils veulent que les paroles du Pape pénètrent dans leur vie, comprendre ensemble comment les mettre en pratique. Ce sont des jeunes du Mouvement des focolari venus de 33 Pays, de l’Australie au Brésil et à l’Argentine, du Portugal à la Russie. Ces enseignements du Pape, mais aussi l’expérience d’accueil et de fraternité, ils ne sont pas près de les oublier ! Des journées bien remplies les attendent. Avec un titre plein de sens : You Got (d) Me ! (Dieu tu m’as saisi et je T’ai saisi). Au programme en effet, outre le contact avec le magnifique cadre naturel des MontsTatras, trois thématiques essentielles à la vie de chacun : la relation avec Dieu, avec soi et avec les autres. En toile de fond : les paroles du Pape et le désir de ne laisser personne « leur enlever la liberté » de faire des choix courageux pour devenir de vrais « bâtisseurs de l’avenir ».
Le premier jour ils n’arrêtent pas de parler de l’accueil, de l’entraide, des sourires, des échanges… et bien sûr du Pape ! De son invitation à écouter « Jésus qui t’appelle à laisser ton empreinte dans la vie, une empreinte qui marque l’histoire, ta propre histoire et celle de beaucoup d’autres ». A ne pas être « des jeunes de canapé, mais des jeunes qui ont enfilé des chaussures, mieux encore, des chaussures de randonnée ». Dominique du Cameroun résume en quelques mots l’impression de beaucoup d’entre eux, à savoir que “le monde uni est possible, que nous pouvons arriver à la fraternité universelle”. « Comme le disait le Pape, nous devons construire des ponts et nous serrer la main. J’étais porté à juger de nombreux Pays qui font de nombreuses guerres en Afrique et tandis que le Pape parlait je sentais que je devais changer de mentalité et commencer à construire ces ponts. En construisant des ponts nous parvenons à la fraternité mais avec la haine nous les détruisons. Ainsi Jésus m’a permis de renforcer ma foi. Très souvent au cours de ma vie je me suis demandé pourquoi tant de douleur dans le monde et j’ai compris que là il y avait Jésus qui s’est fait laideur pour ensuite restaurer la beauté. Je voudrais être un instrument au service des autres, promouvoir la construction de ces ponts. Si nous nous salissions les mains, nous arriverions certainement à vivre le testament de Jésus : que tous soient un ». Et Ève de la Slovaquie : « Nous avons été frappés lorsque le Pape François a béni nos rêves et nos pieds, donnant ainsi du sens à chacun des efforts que nous avons faits ». “Des journées intenses nous attendent – concluent-ils – mais les JMJ nous font voir qu’un monde nouveau est possible… À nous de le construire à travers les petits pas que nous faisons chaque jour ! ». Omelia di Papa Francesco alla Messa della GMG – Campus Misericordiae 31 luglio 2016 Veglia di preghiera con i giovani – Discorso del Santo Padre 30 luglio 2016 Via Crucis con i giovani – le parole del Papa
Août 2, 2016 | Focolare Worldwide
“Il a été pour de nombreuses personnes un véritable témoin de la miséricorde infinie de Dieu – écrit Maria Voce aux membres du Mouvement –. Désormais il l’expérimente certainement en plénitude». Né à Pistoia le 8 septembre 1926, il rentre en contact avec le Mouvement qui en décembre 1949, à l’occasion d’une visite de Graziella De Luca – elle aussi du premier groupe de focolarines – venue dans sa ville pour rencontrer Pasquale Foresi. Il est ordonné prêtre en 1978 et assumera de nombreuses responsabilités au sein du Mouvement, mais « une des plus grandes grâces que j’ai eues – dira-t-il – fut de partager la charge, pendant plus de trente ans, avec Giosi Guella, une personne exceptionnelle, de l’aspect de l’Économie et du Travail ; et d’expérimenter l’intervention continuelle de la Providence qui me faisait sentir que nous sommes entre les mains de Dieu ».
Il est toujours aux côtés de Chiara Lubich, en particulier lors des dernières années de sa vie au cours desquelles il célèbre la messe chaque matin dans la chapelle de sa maison. Une expérience qui le conduit à vivre « une nouvelle intimité avec Jésus ». Bruno avait un grand cœur, capable d’accueillir et d’écouter chacun jusqu’au bout, riche en miséricorde ; la présidente des Focolari elle aussi souligne cette qualité et fait remarquer que son départ coïncide avec « le jour du pardon d’Assise ». Ses obsèques auront lieu le 3 août à 16h30 au Centre international de Castelgandolfo.
Août 1, 2016 | Focolare Worldwide
« Les résultats de ce séminaire dépassent de loin nos plus grandes attentes ». C’est ainsi que s’exprime Roberto Catalano du Centre pour le Dialogue interreligieux des Focolari, au terme du premier rendez-vous du groupe de recherche ”Wings of Unity” (”Ailes d’unité”), qui s’est conclu avec l’élaboration d’un agenda très engageant , si nous pensons à la phase difficile que l’Europe est en train de traverser. Codirecteurs de l’initiative, le président de l’Institut Universitaire Sophia (IUS), Piero Coda, et le professeur Mohammad Ali Shomali (Directeur du Centre islamique londonien Islamic Center of England). L’idée de se retrouver à Loppiano remonte à avril dernier, lorsque le professeur Shomali a été invité à donner un cours à l’Interdisciplinary Perspectives on Religions in the Contemporary World, un cours qui se donne à Sophia, coordonné par le professeur Frizzi. Mais les racines de Wings of Unity remontent à beaucoup plus loin, dans une histoire d’amitié, de solidarité, de confiance entre amis musulmans et chrétiens des Focolari, commencée il y a 19 ans et qui, en croisant les lieux de la vie quotidienne et ceux de la recherche académique, a porté à imaginer une étape commune de témoignage et de fraternité. Et c’est cela qui s’est passé pour les 14 participants au Séminaire, qui s’est déroulé à Sophia, du vendredi 8 au dimanche 10 juillet, dont cinq musulmans chiites. La théologienne iranienne Sharzad Housmand professeur à l’Université Pontificale Grégorienne et experte du dialogue islamo-chrétien, était aussi présente et, à la fin du cours, elle en a vivement souligné la nouveauté. Il en est également ainsi pour une étudiante pakistanaise de Sophia, Arooj Javed, chrétienne, qui, selon ses dires, n’aurait jamais pu imaginer un tel esprit de communion et par la même occasion, d’ouverture et de transparence entre chrétiens et musulmans. Les travaux ont débuté avec quelques passages puisés dans le patrimoine de Chiara Lubich et proposés par les professeurs Coda et Catalano, dans lesquels la fondatrice des Focolari souligne, entre autre, combien l’unité est à rechercher avec tous les hommes, étant donné que tous, nous sommes les enfants d’un même Père. Successivement, le professeur Shomali a présenté des contenus et des réalités extraits du Coran et des traditions successives, qui se sont souvent révélés en consonance avec ce qu’il avait exposé jusqu’alors. Et c’est ainsi qu’ avec surprise, à mesure que le dialogue s’approfondissait, la ”dureté” des différences faiblissait laissant place à l’espérance qu’ un dialogue basé sur l’écoute et la compréhension réciproque, est possible. Fut également appréciée, l’intervention des professeurs Callebaut et Ropelato qui ont identifié, dans la centralité de l’amour, la capacité de la personne à unifier, en soi et en-dehors de soi, les différents domaines humains, et d’entrevoir de nouvelles lignes pour la vie sociale, économique et politique. Très valables également, les contributions des invités chiites qui ont ouvert de nouveaux scenarii, sur l’expérience de l’unité, une valeur qui – reprenant les paroles de Coda – devient ”kairos, moment opportun”. Plus que jamais convainquant, est apparu le souhait de madame le professeur Mahnaz Heydarpoor, chiite, de l’importance de la formation des nouvelles générations au dialogue interreligieux. Parmi les futures initiatives en effet, il y a une Summer School interreligieuse pour les jeunes à Sophia, déjà inscrite au calendrier pour l’été 2017, avec l’objectif de donner continuité au ”laboratoire” de communion, inauguré ces jours-ci : ”Après tant d’années passées à construire la confiance entre nous – a dit une des participantes musulmanes en guise de conclusion – , maintenant, les nouvelles générations ne doivent pas attendre : nous voulons faire tout ce qui est possible pour qu’elles puissent expérimenter l’unité qui nous a comblés ces jours-ci, aussi intensément, le cœur et l’ esprit”. Source : Sophia online
Juil 30, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Pourquoi vas-tu aux JMJ ? » « Parce que j’espère y rencontrer Jésus », a répondu une jeune fille arrivée à Cologne avec une centaine de milliers de jeunes venus du monde entier. Je pense qu’elle n’est pas la seule à avoir dans le cœur ce désir très fort : rencontrer Jésus ! Et c’est aussi l’intitulé de ces JMJ : chercher le Christ, le trouver et l’adorer. Les « Journées Mondiales de la Jeunesse », cette invention inspirée de notre très cher pape Jean-Paul II – est une occasion privilégiée de rencontrer Jésus vivant dans son Eglise (…). Rencontrer Jésus, l’adorer et ensuite le porter aux autres, partout où nous allons. Très chers jeunes, mais savez-vous qu’il y a un secret pour ne plus le perdre, ce Jésus qui durant les JMJ nous apparaît si beau, si vivant, si attirant ? Le secret est celui-ci : aimer ! Pour aimer Dieu, pour demeurer en Lui, pour être toujours dans la lumière, il faut aimer les autres ! Regardez, je vous parle de mon expérience de plus de 60 ans, mais aussi de l’expérience d’un peuple entier, répandu sur toute la planète, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants qui ont choisi l’amour comme style de vie ! C’est cela le secret d’une vie heureuse, pleine, intéressante, toujours nouvelle, jamais ennuyeuse, toujours surprenante ! Je vous donne un petit exemple, qui en fait est grand : j’ai su récemment que, dans un camp de réfugiés en Afrique, un groupe de jeunes qui manquent plus ou moins de tout, veut transformer ce camp en paradis grâce à leur amour et ils me racontent des expériences concrètes qui en témoignent. Comprenez-vous ce que cela veut dire ? Cela veut dire que l’amour est plus fort que tout ! On pourrait parler à l’infini sur cet amour de Jésus qui enseigne par sa vie, ses paroles et aussi grâce aux saints. Je voudrais souligner aujourd’hui deux points, qui sont cependant d’une importance capitale : Il faut aimer TOUTE personne, sans exception, sans sélection, sans préférence– comme Dieu le fait avec nous ! – Il s’agit donc ici d’aimer l’ami et l’ennemi, celui qui est sympathique comme celui qui est antipathique, l’enseignant, le voisin, le facteur, le collègue de travail. Aimer toute personne signifie aussi aimer celles qui sont loin de nous, mais présentes à travers les médias, comme les victimes du Tsunami dans le Sud-Est-Asiatique, ou les jeunes des JMJ venus des pays pauvres, que vous avez aidés avec le Fonds de solidarité. Second point : il faut aimer EN PREMIER. Normalement on aime quand on se sent aimé, on répond à l’amour qui nous parvient. Et s’il n’arrive pas ? Il est alors préférable de prendre nous-mêmes l’initiative, de commencer à envoyer un signal d’amitié, de pardon, de volonté de recommencer à zéro. Essayez d’aimer de cette façon, vous expérimenterez une grande liberté parce que c’est vous qui serez les protagonistes ! Chers jeunes, courage ! Cela vaut la peine de vivre ainsi, vous n’êtes pas faits pour les demi-mesures, donnez votre cœur à Celui qui sait le combler. Dieu a besoin de jeunes pleins d’ardeur, qui ne se laissent pas freiner par leurs propres problèmes, ces éternels obstacles à l’amour, de personnes qui ont tout brûlé au feu de l’Amour de Dieu et qui entraînent les autres. (Chiara Lubich, Cologne, 16 août 2005) Source: Centro Chiara Lubich
Juil 28, 2016 | Focolare Worldwide
Au départ de Vérone, cinq cars de jeunes du diocèse, âgés de 17 ans sont, sont en route pour la Pologne, accompagnés par des prêtres, des animateurs et des familles. Le camp de formation qui les attend à Cracovie, dans le cadre des JMJ, leur est exclusivement réservé. Parmi eux des Gen 3, enthousiastes de faire eux aussi une expérience de ce genre. L’un des prêtres qui accompagne le groupe, le Père Stefano Marcolini, membre des Focolari, raconte : « Le voyage prévoit une étape le 22 juillet à Munich, pour visiter l’ancien camp de concentration nazi de Dachau. Le soir, de retour à Munich, nous choisissons de faire une visite touristique de la ville, loin de penser qu’elle allait devenir le théâtre d’un attentat terroriste. Grâce à Dieu, nous ne sommes pas aux abords du Centre commercial où a lieu l’attaque, mais la confusion est telle que toute la ville (métro, bars est lieux publics) est prise de panique. La peur, à laquelle s’ajoute les difficultés pour se retrouver, est très forte. Heureusement que les téléphones portables et Google maps fonctionnent. Finalement, à 3h du matin, nous nous retrouvons tous, généreusement accueillis par l’Eglise locale qui nous nous héberge et nous offre un abondant petit-déjeuner. Le contact avec le Ministère des Affaires Etrangères italien est établi, mais l’ordre nous est donné de rentrer en Italie car le groupe est composé de mineurs ».
Mais les jeunes ne s’avouent pas vaincus pour autant. Ils ont dans le cœur les paroles du pape les invitant à ces JMJ 2016 : « Ne vous laissez pas voler l’espérance ». Une fois rentrés en Italie, ils entendent bien participer à un camp de formation. Aussi leur évêque met-il très rapidement en place un camp, dans un bel endroit de montagne. Ce camp de formation qu’ils auraient dû vivre à Cracovie… “Ayant appris leur aventure, le Pape encourage les jeunes à ne pas se résigner et leur dit qu’il les attend tous à Cracovie. Entre temps trois d’entre eux, accompagnés par un prêtre, sont invités à Cracovie pour participer au Festival des jeunes de l’Italie. Et ce sont eux qui, avec d’autres, sont choisis pour poser, à l’occasion d’une liaison vidéo avec le Pape François, une question qui concerne précisément les événements de Munich ». « Pour répondre à l’invitation personnelle du Pape – poursuit le Père Stefano –, une fois terminé le camp de formation, nous reprenons les cars, direction la Pologne, pour arriver juste à temps et pouvoir participer – le samedi 30 au matin – à une audience privée : le pape a modifié pour nous son programme. Mais ce n’est pas tout : samedi soir, lors du grand rassemblement auquel sont conviés plus de deux millions de jeunes, ceux du groupe de Vérone auront un badge leur permettant de s’asseoir au premier rang. Et tout cela, parce que, comme nous le dit Riccardo, un des Gen 3, « nous ne nous sommes pas fait voler l’espérance ! ».