Mouvement des Focolari
Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient

Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient

Avec le Shanti Ashram, mouvement hindou d’inspiration gandhienne, Udisha développe et soutient diverses activités, et parmi elles la Piggy Bank, qui a comme 2015011-01devise : « Plus on donne, et plus on obtient ». « Démarré en mars 2014, le projet s’inspire de la ‘ culture du don ’ – écrit Valentino Agri, l’un des coordinateurs – selon une définition chère à Chiara Lubich. Inhérent au projet, un grand désir de partager avec les enfants et leur famille la découverte de l’amour immense de Dieu pour chacun d’entre nous ». L’initiative vise à faire grandir l’importance de l’épargne pour subvenir aux nécessités de celui qui se trouve dans le besoin. En pratique il s’agit d’une petite tirelire personnelle appelée justement, Piggy Bank, où chaque enfant peut mettre ce qu’il a épargné lui-même. A la fin la somme est partagée en deux : l’une va à ces enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté, l’autre à la famille de l’enfant qui a mis son épargne dans la Piggy Bank. “Il 2015011-02y a quelques mois s’est déroulée une rencontre interactive sur le problème de la pauvreté avec M. Vija du Shanti Ashram – raconte Valentino – qui a ouvert leurs yeux sur un panorama de la pauvreté où vivent beaucoup d’enfants dans les villages de l’Inde, dans un contexte différent de celui des villes. On s’est aperçu que les enfants de Mumbai, même dans les conditions difficiles de leur vie quotidienne de bidonville, peuvent s’estimer chanceux d’avoir une famille, d’aller à l’école etc. Alors que des milliers d’enfants mineurs n’ont personne qui s’occupe d’eux et souvent n’ont même pas de nourriture, d’eau, ni l’occasion d’étudier ou de se soigner. En plus, M. Vijav a expliqué aux enfants combien leur aide, si minime soit-elle, peut faire la différence avec les autres qui n’ont rien. « Notre pays sera une terre meilleure pour tout enfant, si nous partageons ce que nous possédons », a-t-il affirmé ». Les enfants se sont encore plus engagés à épargner dans la Piggy Bank : « A l’occasion de l’anniversaire de Gandhi – écrit Valentino – nous avons cassé les tirelires et nous avons récolté environ 3000 roupies, l’équivalent de 45 Euros ». Dans ce contexte et considérant le fait que ce sont des enfants, c’était une véritable fortune ! 2015011-03“ Comme d’habitude, maman m’achète un gâteau le jour de mon anniversaire. Cette fois-ci je lui ai demandé de me donner la somme correspondante ce qui m’a permis de la mettre dans ma tirelire. J’étais heureux… », raconte Alisha, de 10 ans. « Quelquefois ma mère me donne de l’argent pour me rendre en pousse-pousse à l’école, certaines fois j’y vais à pied pour économiser et mettre l’argent dans ma tirelire… », dit Rachel de 11 ans. A son tour Valérie, à peine 6 ans : “Mon oncle m’a donné dix roupies pour m’acheter des biscuits. Il a vu que je les ai mises dans ma Piggy Bank pour mes frères et sœurs qui n’ont pas de maman ou de papa et ne peuvent aller à l’école comme moi. Alors il m’en a donné dix autres ». Et un sourire en coin plein de malice qui ne fait pas de mal : « Je voulais acheter un stylo de valeur comme tous mes copains de classe. Je me suis souvenu de ma Piggy Bank et j’en ai acheté un plus économique de cinq roupies. Comme ça personne ne me le volera ! », raconte Ryan de 9 ans. “ C’est une petite goutte dans la mer, mais c’est toujours une goutte, conclut Valentino. Nous vous conseillons de proposer de la même manière cette initiative dans vos milieux, pour que la goutte devienne un fleuve ! ».

Canada, des pas vers l’œcuménisme

Canada, des pas vers l’œcuménisme

20150110-01« Je travaille en tant que coordinatrice des relations œcuméniques et interreligieuses de l’Archidiocèse de Vancouver. En 2014, le service de prière a été organisé ensemble avec le diocèse anglican, l’Eglise évangélique luthérienne, l’Eglise Ménnonite, United Church of Canada et l’Eglise apostolique arménienne. Le moment d’échange des cadeaux a été un moment solennel et on sentait combien les églises ont à offrir. Les moments musicaux ont également été un cadeau réciproque. Nous avons invité des chorales et des chanteurs de cinq traditions différentes qui ont enrichi les moments de prière. Nous sentions la joie tangible d’ être ensemble et de reconnaître la puissance de la prière commune et le courage de s’ouvrir à l’ autre.

A partir de ce service est né le projet d’un concert œcuménique, en invitant des chorales de différentes traditions. L’initiative a été réalisée le deuxième dimanche de l’Avent, le 7 décembre 2014, à Vancouver. Le concert a été composé de trois chorales (Chorale Œcuménique Fatima, la chorale de l’Église apostolique arménienne et le Focolare) ainsi que d’un chanteur de l’United Church of Canada. La chorale du Focolare a offert deux chants exprimant la joie lorsque Jésus est présent au milieu de nous. La variété du programme qui incluait des chants traditionnels de la période de Noël et de musique contemporaine, alternés avec des lectures du deuxième dimanche de l’Avent, a attiré des personnes de nombreuses dénominations présentes à Vancouver. Le service s’est conclu avec le geste symbolique d’allumer une bougie pour porter la lumière du Christ dans le monde. Les gens ont beaucoup apprécié cet événement et surtout la possibilité de rassembler des personnes appartenant aux différentes églises et communautés chrétiennes dans la période de l’Avent et de rendre gloire à Dieu à travers des chants de différentes traditions.

20150110-aLe service œcuménique de l’Avent n’a été qu’un événement parmi d’autres. L’Église catholique à Vancouver marquera le 50° anniversaire de la publication du Décret sur l’œcuménisme avec une conférence ayant pour titre ‘Unité des chrétiens : Avons-nous une réponse à l’appel ?’ qui se déroulera à Vancouver le 17 janvier et fera partie des événements de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Les intervenants qui présenteront le thème appartiennent aux différentes Eglises chrétiennes ; le programme et l’invitation qui ont été envoyés à toutes les communautés chrétiennes de la ville ont été fort appréciés et celles-ci ont exprimé le désir d’y participer ».

Marieta (Focolare Vancouver)

 

 

 

Vivre l’Évangile: “Donne-moi à boire”

Vivre l’Évangile: “Donne-moi à boire”

20150109-01Une diversité qui rend amoureux

Un soir, Toni, mon mari, a fait une plaisanterie qui m’a choquée: je ne m’étais pas aperçu qu’il ressentait tant d’incompréhensions et même de la rancœur. Je pensais: “Comment, il avait tout cela de non résolu et il ne me l’a jamais confié?” J’étais déçue. Nous nous efforcions de vivre un mariage chrétien, sa transparence m’avait toujours plu, par contre cette fois… Pour les vacances, Toni m’a proposé de passer quelques jours chez ses parents. Même si l’idée me rebutait (nous avions beaucoup plus besoin de rester seuls), j’ai dit oui. Toutefois, nous nous sommes mis d’accord pour absolument prendre du temps aussi pour nous: pour recommencer, pour retrouver une communion. Ainsi, pendant que mes beaux-parents s’occupaient des enfants, nous sommes sortis: j’étais impatiente de voir le résultat. Nous sommes allés dans un endroit charmant, nous avons mangé quelque chose et puis, d’abord lui ensuite moi, nous nous sommes ouverts dans une confiance totale. Comme cela n’arrivait plus depuis longtemps, chacun a essayé d’oublier son point de vue, pour accueillir l’autre. Nous nous sommes compris, choisis à nouveau, nous redécouvrant si différents, mais de cette diversité qui nous avait rendu amoureux.

G.P. – Italie

Camp de réfugiés

Je viens d’Afghanistan et je suis musulman. Aux Pays-Bas, j’ai déposé une demande d’asile pour moi, ma femme et nos deux enfants. Pendant presque trois ans, nous avons habité dans une petite pièce dans un camp de réfugiés. Parfois, j’allais en ville à la recherche d’amis. En vain. Nous avons un dicton: “Si tu veux prier, cherche une mosquée. Si tu ne trouves pas la mosquée, alors va dans une église, parce que toutes deux sont des lieux de prière”. À côté du marché se trouvait une église. Je suis entré et là j’ai fait la connaissance d’une famille, grâce à laquelle nous avons ensuite rencontré d’autres chrétiens. Nous ne nous sommes plus sentis seuls. Grâce à eux, nous avons appris à mettre en pratique l’amour, en commençant par le camp de réfugiés, lieu de misère, problèmes, blessures. Nous fréquentions régulièrement un psychiatre spécialisé dans les traumatismes de guerre. Mais lorsque nous avons trouvé nos nouveaux amis, nous avons arrêté la psychothérapie. Pour mon travail d’écrivain et traducteur, j’avais reçu en don une machine à écrire électronique, que j’ai ensuite offerte à une personne qui était journaliste dans son pays. Une semaine après, un ami m’a apporté un ordinateur… L’amour peut être vécu partout.

G.M. – Pays-Bas

Jouets

Même si je n’ai que sept ans, je peux faire quelque chose pour que le monde soit meilleur. Par exemple, quand quelqu’un m’offre de l’argent, je le partage avec les pauvres et mon cœur se sent heureux. En pensant aux enfants qui n’ont même pas un jouet, j’ai cherché parmi ceux que j’avais, je les ai bien rangés et mis dans une boîte, pour eux. Ce n’est pas si facile de donner ses affaires, mais à la pensée qu’ils allaient être contents, j’étais moi aussi contente. Je finissais justement de préparer la boîte, lorsque ma grand-mère a téléphoné: elle me disait qu’une des mes cousines avait laissé pour moi des jouets qu’elle n’utilisait plus. J’ai sauté de joie! Pour moi, c’était la réponse de Dieu.

J.E. – Brésil

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein à la barbarie

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein à la barbarie

20150108AttentatoCharlieHeb

NetOne, association de journalistes et techniciens de la communication des cinq continents, soutenue par le Mouvement des Focolari, condamne fermement le lâche attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. NetOne exprime sa solidarité et combien il est proche de ces collègues, de leurs familles et de tous ceux qui soutiennent les victimes. Que des journalistes sont assassinés pour leur travail, cela ne peut, en aucun cas, relever d’une excuse quelconque.

En même temps, nous souhaitons que se poursuive de façon plus efficace le travail de nombreux journalistes et opérateurs de la communication engagés dans l’étude, dans la voie de la connaissance, dans la reconnaissance réciproque et dans la valorisation de cultures, de religions et de mondes si éloignés des leurs. Bien plus, nous souhaitons que leur travail soit soutenu et encouragé par les institutions publiques et par la société civile.

Les journalistes et les techniciens de la communication adhérant à NetOne sont convaincus que le chemin de la violence est une voie sans issue. Seul un vrai dialogue, respectueux et sincère, pourra éviter l’accroissement d’une barbarie sans fin. La voie de l’estime réciproque et d’une réelle fraternité universelle doit être courageusement empruntée. NetOne s’engage à agir dans cette direction, dans le respect de la liberté d’expression et de conviction de ceux qui travaillent dans les médias et du public”.

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

20150107-03« J’ai compris que je peux vivre ma promesse scoute à tout moment ». « ‘C’était très chouette d’être ensemble et de se rendre compte que nous vivons pour le même objectif ». « Merci à tous d’avoir participé à cette après-midi réellement unique ». « Merci beaucoup à tous, une initiative super géniale, pleine de sourires et d’enseignements ! Nous devons continuer ».

Ce ne sont que quelques impressions des ados, données à chaud, tandis que le soleil se couchait sur une des places de la ville de Bahia Blanca, où s’étaient réunis scouts et gen 3, les adolescents du Mouvement des Focolari. Une après-midi sous l’enseigne de la connaissance réciproque, en approfondissant les caractéristiques des uns et des autres.

20150107-02Mais ce qui décrit peut-être le mieux ce joyeux moment de rencontre, c’est le message mis sur le social network de Clarita, une fille qui participe aussi bien chez les scouts que chez les gen 3 et qui, avec son frère Junafra et sa maman Rosa, tous deux membres de la communauté scoute, a voulu et lancé cette rencontre. Clarita écrit : « Un rêve s’est finalement réalisé ! Mettre ensemble deux mouvements qui, avec des méthodes différentes, cherchent à rejoindre le même objectif : être « toujours prêts » pour « faire aux autres ce que nous aimerions que les autres nous fassent ». Heureuse, voilà la meilleure parole pour décrire comment je me sens ».

L’après-midi a été une occasion, aussi bien pour les scouts que pour les gen 3, d’apprendre à respecter les autres, pour s’ouvrir et écouter ; mais aussi une après-midi de multiples jeux, activités et rires. Clarita continue : « Merci à tous ceux qui ont pu participer. J’ai vu combien les Gen 3 et les Scouts se sont intégrés avec facilité. Maintenant, mes copains scouts connaissent la « Règle d’or » et pourront ainsi avoir plus d’une corde à leur arc pour mettre en pratique, dans leur vie quotidienne, la « Loi Scoute ». Mais aussi, les Gen 3 connaissent maintenant la devise des scouts : « Toujours prêts » et pourront renforcer leur esprit de service ».

20150107-01Cette activité réalisée ensemble, cependant, a été aussi une opportunité pour les dirigeants des deux mouvements. Les responsables des scouts, ont répondu ceci à la proposition de faire quelque chose ensemble : « Nous mettons l’aventure et le service et vous la spiritualité de l’unité ». En tout cas, avec le temps, le nous et le vous ont peu à peu disparu pour laisser la place seulement au ”Nous”, dans lequel tous nous nous sentions protagonistes d’un unique programme.

Comme souvenir de l’initiative, chacun a reçu un marque-page avec écrit sur un côté : « Faire aux autres ce que tu aimerais qu’on fasse à toi-même » et de l’autre « Laisse le monde meilleur que tu l’as trouvé ».

Cette après-midi ne restera pas une expérimentation isolée, mais l’expérience continuera avec la création d’une « entreprise solidaire » au service de la communauté : le monde uni avance en marchant ensemble !

Noël en Russie : С РОЖДЕСТВОМ!

Noël en Russie : С РОЖДЕСТВОМ!

DedMorozChez les Orthodoxes, on célèbre Noël le 7 janvier, neuf mois après l’Annonciation faite à Marie. Cette date correspond au 25 décembre, selon le calendrier dit « Vieux Julien ». La fête de Noël est précédée d’une période de jeûne de 40 jours qui débute le 27 novembre.

“Pour des motifs historiques – raconte Serghej, focolarino orthodoxe de Moscou – après la révolution de 1917 et jusqu’aux années quatre-vingt-dix, on ne fêtait plus Noël en Russie. On a introduit à sa place les fêtes du Nouvel An, avec l’arbre et le père Noël, Ded Moroz en russe, en traduction littérale: « Grand-père de Glace ».

« J’ai appris l’existence de Noël, comme de toute « l’histoire du salut » – continue Serghej – lorsque j’ai connu le mouvement des Focolari. A ce moment-là je n’étais même pas baptisé, voilà pourquoi la rencontre avec les Focolari a coïncidé, pour moi, avec la rencontre de Dieu ».

Selon la coutume, la veillée de Noël s’appelle “Sočelnik”, à cause de la nourriture sočivo, qui est constituée de fruits et de blé bouilli, seuls aliments permis ce jour-là. Le jeûne dure jusqu’au soir, en particulier tant que l’hymne de Noël n’est pas entonnée. Un cierge est allumé, il symbolise l’étoile comète de Bethléem, dont la disparition met fin au jeûne.

« Malgré la tradition, pour de nombreuses personnes en Russie – constate Serghej – Noël continue à ne pas exister. Pratiquement Jésus est complètement « délogé » de leur vie. La société de consommation, bien installée en Occident, a aussi joué son rôle en faisant irruption chez nous dès que le communisme s’est écroulé ».

20150107-01« C’est la raison pour laquelle nous nous engageons chaque jour – conclut Seghej – pour que le plus de gens possible puissent découvrir cet Enfant, dont nous célébrons la naissance ces jours-ci. Qu’ils puissent le voir « naître parmi nous », par notre amour réciproque (Mt 18,20). C’est mon souhait pour ce Noël : que nous chrétiens soyons capables de donner Jésus au monde, par l’amour évangélique concret, et le porter ainsi au milieu des gens. Bon Noël ! С РОЖДЕСТВОМ!».

Apparition du Seigneur aux Mages

Apparition du Seigneur aux Mages

20150106-01L’étoile nous invite à nous mettre en route,
l’ étoile veut nous libérer des chaînes qui nous tiennent liés à nous-mêmes ou à un simple et pur système,
elle veut nous encourager à aller,
elle veut nous faire cheminer vers un lieu où nous n’étions jamais allés.

C’est cela que veut l’étoile.
Et la nature de cette étoile est que celle-ci va plus loin ; mais elle s’arrête aussi.

Elle traverse le désert et nous pousse jusqu’aux distances les plus éloignées,
mais puis, elle s’arrête au-dessus de la maison.
Et sur quelle maison?
Sur mon école, par exemple, ou sur mon bureau,
ou de toute façon, là où se trouve mon endroit de travail habituel.
Là, l’étoile s’arrête et dit:«Voilà l’endroit: c’est ici!».

Et lorsqu’ ensuite, je rentre à la maison,
elle s’arrête au-dessus de ma maison, de mon petit monde: là s’arrête l’étoile.

C’est dans le lieu dans lequel je suis, que je dois trouver ce qui est précieux,
ce qui compte.
Mais ce qui est précieux, ce qui compte,
je le trouve ici, près de moi, seulement lorsque je découvre, que l’étoile s’arrête aussi au-dessus de la maison de mon prochain.

Là, je trouverai Jésus.

 

(K.Hemmerle, La lumière au-dedans des choses. Méditations pour chaque jour. Città Nuova, Roma 1998).

 

 

 

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

20150105-02La “Miséricorde”, et donc le pardon, conduisent à la paix, “pour un monde nouveau”: c’est l’invitation proposée aux jeunes du diocèse de Bobo-Dioulasso – la deuxième ville du pays – comme thème de réflexion pour l’année 2015. Le Burkina Faso est dans une phase de transition après les turbulences qui ont eu lieu fin octobre. Vu l’ampleur des manifestations de l’opposition et des civils dans la capitale Ouagadougou, on avait alors parlé de « printemps burkinabé ».

Le 7 décembre, lors de cette journée des jeunes, Fidèle raconte comment il a réussi à pardonner : alors qu’il s’en allait chercher du travail, il se laisse convaincre par un ami d’aller cueillir des fruits sur un arbre pour une personne âgée et infirme, suscitant la colère de celui qui avait indûment pris possession de l’arbre. Pour Fidèle l’affaire se termine avec le nez cassé par un coup de bâton en pleine figure. « La colère grandissait en moi et je cherchais par quel moyen me venger. J’étais en train de rentrer chez moi pour soigner ma blessure lorsque se présente le garçon qui m’avait frappé. Il y avait aussi ma mère, très contrariée. Je ne voulais pas céder, mais je me suis souvenu de la phrase de l’Evangile où Jésus dit que nous devons pardonner soixante-dix fois sept fois… Le lendemain je l’ai rencontré dans un magasin et je l’ai salué le premier, lui signifiant ainsi que je lui avais pardonné. Depuis ce jour nous sommes devenus de bons amis ».

David et Laetitia nous racontent, au nom des Jeunes pour un Monde Uni de Bobo-Dioulasso, comment est née cette journée: “Cette année nous avons décidé de sortir de notre routine habituelle et pour cela de privilégier les actions menées avec d’autres groupes. Aussi nous nous sommes engagés à coordonner les activités de l’Aumônerie des Jeunes. Frappés par le dernier Festival des Jeunes, les responsables de l’Aumônerie nous ont demandé d’organiser une journée de l’amitié partagée par tous les mouvements de jeunes de la ville, autour du thème choisi pour cette année : « Jeunes, soyez miséricordieux en vue d’un monde nouveau ! »

20150105-01«Nous n’avions que peu de temps – poursuivent-ils – et la chose la plus difficile était de travailler avec des personnes qui avaient des façons très différentes de voir les choses. Les difficultés pour se mettre d’accord n’ont pas manqué, surtout lorsqu’il a fallu bâtir le programme de la journée ; mais notre objectif était surtout de construire l’unité entre tous, même aux dépens de la qualité de l’organisation. C’est notre désir commun de travailler ensemble, de nous connaître, de nous apprécier qui l’a emporté… et nous sommes arrivés à cette fameuse journée ! ».

Témoignages sur le pardon, parmi lesquels celui de Fidèle, danses, chants : « Cette journée a permis de mieux nous connaître. Il y a eu de nombreux échanges et prises de contacts : nous avons compris combien les apports très divers des uns et des autres étaient nécessaires et fait l’expérience de la complémentarité des mouvements appelés à travailler ensemble pour réaliser l’unité, celle que Jésus ne cesse de nous enseigner »

«Voilà – concluent-ils – qui nous encourage et nous donne envie de travailler encore ensemble. Rendez-vous dans un an pour la prochaine édition ! »

EdeC: La boutique “Petit Four” grandit !

EdeC: La boutique “Petit Four” grandit !

141104_pasticcino11Gonzalo Perrín n’aurait jamais imaginé que ses 29 ans l’auraient porté à devenir associé et manager d’une usine de biscuits. Il étudiait encore dans le secteur de l’hôtellerie lorsqu’il a connu l’Economie de Communion (EdeC) ; il en est resté tellement impressionné qu’il a tout laissé pour en mettre en pratique les idéaux. « En 2008 – raconte-t-il – j’ai renoncé à mon travail et je suis rentré dans mon pays, à O’Higgins pour produire des biscuits ; au début c’était chez moi, où je suis resté plusieurs années pendant que j’arrangeais le hangar et achetais les machines dont j’avais besoin. » Aujourd’hui il dirige « Petit Four », une usine qui se trouve dans le Pôle industriel Solidaridad, dans la cité pilote argentine des Focolari. Il produit un million et demi de biscuits par mois, qu’il distribue à 25 chaînes de bars et cafétérias. Il étudie actuellement la possibilité d’ouvrir une succursale au Brésil, dans le pôle Spartaco de la cité pilote proche de San Paolo.

Pour rester fidèle à l’esprit de l’EdeC et partager les bénéfices de l’entreprise avec ceux qui sont dans le besoin, Gonzalo est allé même jusqu’à demander des prêts à la banque. Une autre expérience particulière est qu’au « Petit Four » on vit avec les employés, spécialement avec Charly, un non voyant. Pendant sa visite, une personne avait fait cette remarque à Gonzalo que Charly occasionnait un coût extra à l’entreprise : « Il se peut qu’à la fin le coût soit un peu supérieur – a-t-il répondu – mais ce qui ne se voit pas dans le bilan est qu’il représente une richesse énorme pour l’entreprise, grâce aux idées qu’il propose et le bon climat qu’il a suscité entre les collègues ». Au point qu’aujourd’hui Gonzalo considère Charly plus qu’un employé, mais un conseiller et un ami.

A celui qui lui demande si ça vaut la peine et s’il ne vaudrait pas mieux gagner un peu plus, il répond : « quand des fois je monte dans la voiture d’un ami, je me dis : quelle belle voiture ! Mais je ne manque jamais de rien et les choses les plus importantes dans la vie ne s’achètent pas avec de l’argent parce que ce sont les relations. Je ne sais pas combien durera l’entreprise, mais si elle se termine, les relations resteront et ça c’est le bien le plus précieux que j’ai ».

141104_pasticcino12Dernièrement Gonzalo devait conclure une grosse affaire avec un nouveau client : « J’ai déjà assisté à cinq réunions. Il y a dix jours je suis allé à la sixième et des possibilités ont vu le jour. Depuis je vivais accroché au téléphone à attendre. Je devenais fou, lorsque, à l’anniversaire de mon père, ma grand-mère de 82 ans m’a demandé comment allait l’entreprise. Je lui ai raconté à fond toute l’affaire et elle m’a répondu : « Ne te préoccupe pas Gonzalo, si tu n’arrives pas à conclure de marché avec cette usine c’est que ce sera pour quelque chose de mieux ». Je ne sais pas comment, mais ces paroles m’ont dégonflé ma préoccupation ».

Quelques jours plus tard, c’était par contre l’anniversaire de ma grand-mère « et justement ce jour-là le grand client dont je parlais a accepté que je sois son fournisseur ! Le « Petit Four » grandit ! ».

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Paix: non plus esclaves, mais frères

Francesco_immigranti_a“Aujourd’hui, suite à une évolution positive de la conscience de l’humanité, l’esclavage, crime de lèse-humanité, a été formellement aboli dans le monde. Le droit de chaque personne à ne pas être tenue en état d’esclavage ou de servitude a été reconnu dans le droit international comme norme contraignante.

Et pourtant, bien que la communauté internationale ait adopté de nombreux accords en vue de mettre un terme à l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratégies pour combattre ce phénomène, aujourd’hui encore des millions de personnes – enfants, hommes et femmes de tout âge – sont privées de liberté et contraintes à vivre dans des conditions assimilables à celles de l’esclavage”, écrit le pape François dans son message pour la Journée mondiale de la Paix, qui est célébrée le 1er janvier, fête de la famille.

Et, pendant qu’il écrit, il pense “aux nombreux travailleurs et travailleuses, même mineurs, asservis dans les divers secteurs”. Et il pense aussi “aux conditions de vie de nombreux migrants qui, dans leur dramatique parcours, souffrent de la faim, sont privés de liberté, dépouillés de leurs biens ou abusés physiquement et sexuellement. Je pense à ceux d’entre eux qui, arrivés à destination après un voyage dans des conditions physiques très dures et dominé par la peur et l’insécurité, sont détenus dans des conditions souvent inhumaines”.

Mohamed vient du Mali et a vécu un naufrage en mer, ainsi qu’une vie de pauvreté et de souffrances. Aujourd’hui, il a très envie de remercier. C’est Flavia Cerino, avocate, qui raconte son histoire, dans les pages de Città Nuova. “Âgé d’un peu plus de 15 ans, Mohamed décide de partir: un long voyage dans le désert, la Libye (prisons et exploitation) et enfin l’Italie. Mare Nostrum le sauve du naufrage, mais dès qu’il est sur la terre ferme, il est arrêté: ses compagnons de voyage l’accusent d’être un des passeurs, mais il n’en était pas un. En effet, il avait distribué quelque chose à manger et à boire sur le bateau, mais s’il ne l’avait pas fait, les passeurs, les vrais, menaçaient de le jeter par-dessus bord.

Puisqu’il est mineur, il ne va pas dans une vraie prison. Il patiente avant l’audience qui devra confirmer son arrestation dans une pièce triste et exiguë du Palais de Justice de la grande ville, mais beaucoup de personnes s’occupent de lui: les policiers sont gentils et les assistantes sociales s’intéressent à sa vie, sa santé, sa famille. Depuis des mois, personne ne le considérait avec beaucoup d’attention. D’habitude, il recevait des ordres, pas des questions. Comme un des policiers parle français, il peut bien expliquer ce qu’il s’est passé.” L’audience pour la confirmation de l’arrestation se conclut bien: il n’ira pas en prison, mais dans une communauté.

“Il ne sera pas libre, mais c’est sans doute mieux que la prison. L’endroit est beau, dans une petite ville ensoleillée encore plus au sud. Mohamed se fait apprécier et aimer: disponible pour les travaux domestiques, prêt à apprendre des mots nouveaux en italien, il aime le football, mais aussi le silence et la solitude.

Plusieurs mois après, arrive le moment de se représenter devant le Tribunal: cela signifie revenir sur le passé, sur les mauvaises choses vécues et à oublier. Le temps a passé, mais les souvenirs sont tous là, les beaux aussi. L’audience terminée, il a une seule requête: retourner au dernier étage, dans cette pièce exiguë, pour dire seulement ‘merci’ à ce policier qui parle français et à ces dames si gentilles. Il ne les oubliera jamais. Malheureusement, aucun de ceux qu’il a connu n’est en service. Mais ce ‘merci’ sera transmis par les collègues, événement plus unique que rare.”

“Nous savons que Dieu demandera à chacun de nous: ‘Qu’as-tu fait de ton frère?’” – conclut le pape François. “La mondialisation de l’indifférence, qui aujourd’hui pèse sur les vies de beaucoup de sœurs et de frères, requiert que nous nous fassions tous les artisans d’une mondialisation de la solidarité et de la fraternité, qui puisse leur redonner l’espérance, et leur faire reprendre avec courage le chemin à travers les problèmes de notre temps et les perspectives nouvelles qu’il apporte et que Dieu met entre nos mains.”

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Enzo Fondi, un des premiers focolarini

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“Une âme amoureuse.” Enzo, “était constamment accompagné par Dieu, toujours uni à Lui. Toujours”. C’est Chiara Lubich qui parle ainsi d’Enzo Fondi, peu après son décès soudain, survenu le 31 décembre 2001, silencieusement, sereinement. “Enzo Fondi est né au Ciel”, écrit Chiara à tous les membres du Mouvement: “Une grande joie, même si jamais dans notre vie […] nous sommes tombés dans une douleur aussi aiguë. Une grande joie parce qu’on ne peut pas vraiment dire qu’Enzo est mort, alors qu’il est doucement passé d’une “pièce” à l’autre. La position dans laquelle il a été trouvé, après le Te Deum, le visage serein, sans une ombre de préoccupation, ou autre, disent qu’il a été “accueilli” par Marie, notre Mère, qu’il aimait de façon particulière, avec une extrême douceur. Nous avons tous l’impression que, si nous avons été privés, ici sur terre, d’un “géant” de l’Œuvre, nous avons un saint au Ciel. Nous le considérions ainsi surtout durant ses dernières années, lorsque la maladie l’a raffiné et préparé”.

Enzo Fondi est né à Velletri en 1927; médecin, de famille aisée. En 1951, il fait partie du premier focolare romain. Il est dans le premier groupe de médecins focolarini qui, encore au début des années 60, franchit la frontière du bloc socialiste, pour travailler comme assistant en chirurgie dans l’hôpital catholique de Leipzig, en Allemagne de l’Est. De là, la spiritualité de l’unité se diffusera dans tout l’Est européen. En 1964, il est ordonné prêtre au service du Mouvement. Il ira ensuite aux États-Unis.

En 1977, année où Chiara Lubich reçoit le Prix Templeton pour le progrès de la religion, Enzo se voit confier le développement du dialogue interreligieux des Focolari, auquel, avec Natalia Dallapiccola, une des premières focolarines, il donnera une contribution remarquable. “Enzo nous a donné les règles de l’‘art d’aimer’ avec une telle simplicité, comme il nous a fait comprendre l’universalité de l’œuvre de Chiara et à quel point le miracle de l’unité était à notre portée, quotidiennement!”, écrivent au lendemain de sa mort, entre autres, les amis musulmans d’Algérie. En outre, pendant des années, Enzo a été chargé – toujours avec Natalia – de la formation spirituelle des membres du Mouvement des Focolari. Et ses réponses, écrits, discours, avec lesquels il a aidé beaucoup de personnes à comprendre plus profondément le charisme de l’unité, ont été conservés.

EnzoFondi_ChiaraLubich“Enzo avait passé ses dernières années sur la croix”, écrit encore Chiara. En effet, une grave maladie l’avait mis plusieurs fois face à la mort. “Mais il avait accueilli ce visage de Jésus abandonné de façon – du moins il nous semble – parfaite. Pas un moment d’impatience, pas la moindre plainte à ses frères; son drame était seulement son affaire, entre lui et Jésus. Il me confiait, même si rarement, son état de santé, mais en souriant. Et ainsi, durant ses derniers mois, sa vie, dans une montée sans halte, s’est enrichie de vertus, et Dieu lui a fait la grâce de l’union avec lui”.

En témoigne la dernière consigne d’Enzo, qui porte la date du 15 décembre 2001: “Les dernières volontés, le testament. Pour moi, c’est la dernière volonté de Dieu, celle que Lui veut de moi maintenant. Il n’y en a pas d’autre. Partir en ayant parfaitement accompli la dernière volonté de Dieu, peu importe laquelle, est ma dernière volonté. Je ne sais pas quelle sera ensuite vraiment la dernière volonté de Dieu que je ferai dans la vie. Cependant, je sais que, comme pour celle de cet instant, j’aurai la grâce actuelle qui m’aide à la faire, car je me serai exercé à profiter de cette grâce en vivant bien le présent.”

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Tikkoun Olam, contribution commune de juifs et de chrétiens

20141230-03“Ce n’était pas un congrès, mais une expérience et, pour être plus précis et bien inséré dans le contexte de l’événement, je le définirais comme une expérience de tikkoun, la réparation, comme l’explique la tradition juive”, écrit Roberto Catalano, du Centre pour le dialogue interreligieux des Focolari, à son retour de Salerne.

Les trois journées d’«étude, écoute, prière» (24-26 novembre) ont abordé différents thèmes, de l’antijudaïsme au long des siècles à la Reconnaissance d’Israël, la Shoah, le tournant dans les rapports judéo-chrétiens à partir du Concile Vatican II, et le Chemin vers le Tikkoun Olam. Tous les échanges étaient à deux voix: chrétienne et juive. Ces journées, premières du genre en Europe, ont marqué une étape de “réparation de rapports entre la tradition juive et la chrétienne qui, durant ces deux mille ans, ont connu des moments tragiques”, écrit encore Catalano. “Les rapports entre juifs et chrétiens ont, pendant des siècles, souffert de ces erreurs qui ont guidé l’histoire vers des tragédies de l’humanité, culminées dans la Shoah. Récemment, comme nous le savons, la déclaration du Concile Nostra Aetate et, ensuite, des personnes comme Jean-Paul II et le cardinal Martini, plusieurs fois cité par des juifs, surtout, et des chrétiens, ont repris les lignes d’un rapport et ont contribué à un rapprochement décisif du côté chrétien.”20141230-02

Pensé initialement pour des évêques et des délégués diocésains pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, il a ensuite été ouvert à tous les coordinateurs de dialogue, et pas seulement, juifs et chrétiens, laïcs et religieux. Les personnes présentes, plus de 400, dont 50 prêtres, sont des chrétiens provenant surtout d’Italie et des juifs d’Italie, Israël et États-Unis.

“Le congrès de Salerne a été une étape évidente de ce chemin. Les discussions étaient d’une extrême clarté d’un côté et de l’autre, sans faire de concessions à l’histoire, et d’un réalisme optimiste. C’était impressionnant de voir des prêtres catholiques, évêques et cardinaux assis à côté de rabbins. Les kippa juives se mélangeaient avec les calottes rouges des évêques. La fraternité a été la reine de ces jours: une impression d’avoir commencé un projet commun. En parlant avec Joseph Levi, grand rabbin de Florence, nous commentions qu’il y a seulement dix ans, un tel moment aurait été impensable.

20141230-01L’histoire se poursuit et, contrairement à ce que les médias nous racontent ou aux tragédies qui se passent dans différentes parties du monde à cette époque, la tikkoun du monde a commencé ou, peut-être qu’elle se poursuit parce qu’elle s’est enrichie d’une dimension nouvelle, la contribution commune de chrétiens et de juifs. Le désir de travailler avec la fraternité est nécessaire: recomposer cette famille à laquelle nous appartenons tous. Nostra Aetate l’affirme ainsi de manière efficace: “Tous les peuples forment une seule communauté. Ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre; ils ont aussi une seule fin dernière, Dieu” (NA 1).»

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

La Parole de Vie, une nouveauté continuelle.

Padre_FabioCiardiLes commentaires de la Parole de Vie de 2015 seront confiés à Fabio Ciardi, oblat de Marie Immaculée. Pourquoi ? Il répond lui-même à cette question sur la revue Città Nuova du 25 novembre : «Peut-être parce que j’ai vécu près de Chiara Lubich pendant de nombreuses années et que j’ai travaillé avec elle, en particulier dans le domaine de la théologie spirituelle. Au cours de ses dernières années de vie, lorsqu’elle était malade, j’ai pu l’aider à préparer les commentaires de la Parole de Vie. J’espère que ma présence prolongée à l’Ecole Abba – l’équipe qui étudie les textes fondateurs du charisme de l’unité – me permettra d’assimiler un peu de sa sagesse et de la transmettre à travers ces nouveaux commentaires »
Des générations de chrétiens ont vécu la Parole de Dieu. On peut se demander quelle nouveauté apporte Chiara Lubich. « Habituellement, répond Fabio Ciardi, on médite la Parole ou elle nous aide à prier. Ici il nous est demandé de la mettre en pratique, de la transformer en vie, comme le recommande Saint Jacques : « Faites partie de ceux qui mettent en pratique la Parole et non de ceux qui se contentent seulement de l’écouter » (Jacques 1,22) L’écoute authentique, celle qui vient du cœur et pas seulement de l’ouïe, réalise l’assimilation et l’intériorisation de la Parole, de sorte que c’est toute la vie du chrétien qui en est imprégnée. D’autre part Chiara a souligné la dimension sociale de la Parole : elle doit pouvoir engendrer la communauté chrétienne. D’où l’importance de cette communion à partir de la Parole de Vie, du partage, entre ceux qui la vivent, des effets qu’elle produit, ce qui aide à en découvrir toutes les potentialités »

«Si l’on regarde les choses de plus près, poursuit-il, c’est la Parole qui nous fait vivre avant même que nous la vivions. Le destin de la Parole, a écrit Chiara, est celui d’être « mangée » pour donner vie au Christ en nous et au Christ au milieu de nous » Se référant à l’expérience vécue au début du mouvement, elle affirmait : « On se nourrissait d’elle à chaque instant de notre vie : de même que notre corps doit respirer pour vivre, ainsi notre âme, pour vivre, vivait la Parole »

Dans l’interview de Città Nuova le Père Ciardi insiste: “Dans le sillage de la tradition ouverte par Chiara, nous sommes appelés, comme elle le faisait, a interpeler l’Ecriture parce que celle-ci apporte toujours de nouvelles réponses aux situations toujours différentes” Et il ajoute: “Ses commentaires demeurent un trésor précieux auquel nous continuerons à puiser, ils seront toujours objets de méditation et source d’inspiration”

Et de conclure en disant: “ Je suis conscient que ma contribution ne consiste qu’en une petite introduction à la lecture de la Parole de Vie. Car en définitive, c’est elle, et non le commentaire, qui demeure en celui qui la lit, c’est elle qui porte du fruit »

Source: Città Nuova, 25 novembre 2014

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Le Noël de Lucio Dal Soglio

LucioDalSoglio“Tu t’en es allé sans bruit, presque à la dérobée et sans déranger personne. Peut-être désirais-tu arriver à temps pour fêter ton Noël définitif là-haut, ta naissance au ciel… », écrit un des focolarini qui a vécu avec lui ces dernières années à Rocca di Papa. Né à Vicenza (Italie) le 22 février 1927, c’est lorsqu’il est étudiant en médecine à Pise qu’il fait connaissance avec l’Idéal de l’unité. Après quelques années passées à Rome, Pescara et Turin, voilà qu’advient le grand tournant de sa vie : l’Afrique. Nous sommes début octobre 1962 lorsque Chiara Lubich et don Foresi lui demandent, ainsi qu’à Nicasio Triolo, un autre médecin focolarino : « Vous êtes prêts à partir en Afrique ? » Le 11 février 1963 ils arrivent au Cameroun avec Danilo Gioacchin, vétérinaire, lui aussi originaire, comme Lucio, de la Région Venise. Dans ce nouveau contexte, chaque jour se présente avec son lot d’interrogations par rapport au monde qui les entoure, mais pour eux, il s’agit avant tout d’approcher avec respect et loyauté une culture et un peuple qui jusque-là leur étaient complètement étrangers. Stupéfaction, incertitudes, découvertes leur font terriblement prendre conscience de leurs limites face à ce qui leur apparaît mystérieux, mais leur ouverture inconditionnelle aux plans de Dieu transformera tout cela en un magnifique « chant d’amour » qui accompagne la fondation du Mouvement et la diffusion de la spiritualité de l’unité sur tout le continent africain. Lucio vivra cette période très particulière en lien étroit avec Chiara Lubich qui se rendra au Cameroun en 1965, 1966 et 1969. Plus tard, en 1992, elle ira au Kenya, puis de nouveau à Fontem (Cameroun), où entre temps est née la première Cité pilote des focolari en Afrique. Elle y retournera une dernière fois en 2000. Lucio en est très heureux: « En l’espace de 35 ans, constate-t-il, le rêve de Chiara est devenu réalité, Dieu est présent, l’amour est vrai et l’amour réciproque est le secret du bonheur ; et cela parce que la Vierge Marie nous a tous rassemblés en une seule famille ».

FONTEM 1970-75

Da sinistra: Lucio Dal Soglio, Georges Mani, Dominic Nyukilim, Teresina Tumuhairwe, Benedict Murac Manjo, Marilen Holzhauser, d. Adolfo Raggio, Nicolette Manka Ndingsa.

Lucio n’aimait pas parler de lui, il ne se mettait jamais en avant et restait très discret. Mais pour ceux qui ont eu la chance de le connaître, c’était un « grand Baobab » – comme l’ont écrit quelques amis africains ces jours-ci. De nombreux échos nous parviennent d’Afrique : « Nous ne le remercierons jamais assez pour tout ce qu’il a fait pour l’Œuvre de Marie ici en Afrique !!! » « Son amour pour chacun était infini, car pour lui chaque personne était un autre Christ, ce Christ qu’il aimait sans faux-semblants… » « Le souvenir qu’il laisse c’est sa façon radicale et sincère de vivre l’Evangile, celui d’un frère aîné, d’un véritable ami qui nous a toujours accompagné au cours de notre saint voyage en cette vie ». « J’imagine Marie Africaine en train d’accueillir les bras grands ouverts ce fils chéri, et avec elle ses nombreux amis qui ont vécu, souffert, travaillé et aimé sans mesure pour répandre l’Idéal de l’unité sur toutes les terres d’Afrique. Ce n’est pas un moment de tristesse, mais plutôt l’occasion de remercier profondément Dieu pour avoir eu la chance de parcourir une partie de notre saint voyage avec Lucio qui a été pour nous un père, un frère aîné et un ami » La Parole de l’Evangile choisie par Chiara Lubich pour l’éclairer sa vie: “Et ayant laissé les quatre vingt-dix-neuf autres brebis, il s’en alla à la recherche de celle qui s’était perdue” (Mt 18, 12) «Prions pour lui, écrit Maria Voce aux membres des Focolari, et demandons-lui d’aider toute l’Œuvre de Marie à réaliser le dessein de Dieu, afin que tous soient un »

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Pour un Noël de Paix

Chiara_fr

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)


[:it]Per un Natale di pace[:de]Damit die Menschheit am Leben bleiben kann, müssen wir den Mut haben, „den Frieden zu erfinden“.

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:pt]Votos de um Natal de paz

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:de]Für ein Weihnachten des Friedens

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:es]Por una Navidad de Paz

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:en]A Christmas of Peace

Pour que l’humanité puisse continuer à vivre

nous devons avoir le courage « d’inventer la paix »

Nous nous sommes sûrement demandé

comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du errorisme.

Nous devrions être capables de donner notre vie

Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères.

Un amour à la portée de tous,

parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme

On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre

en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres.

Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes

pour susciter un sursaut inattendu des consciences

et des énergies insoupçonnées

afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité.

Bon Noël,

un Noël de Paix !

Chiara Lubich

(Extrait de l’Editorial du n° 24/2003 de Città Nuova)

[:en]May 2015 be the Year of our “Yes”

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:es]Que sea el Año del Sí

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:zh]全年都說『願意』

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Que cette année soit l’Année du Oui

Emmaus_fr

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:pt]Que seja o Ano do Sim!

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:it]Che sia l’Anno del Sì

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


[:de]2015: Ein Jahr des Ja

Que cette année soit l’Année du Oui

« Tous mes vœux pour un Noël riche de dons et de joie, surtout de dons du Ciel.

Le cœur plein de gratitude pour l’année qui se termine, je voudrais que 2015 soit “l’année du Oui !” ; ce qui signifie : devant toutes les situations, dire un ‘oui’ joyeux, plein. Un oui, répété un nombre de fois infini : Oui à Dieu qui nous demande quelque chose qui n’était pas prévu, oui au prochain qui a besoin de notre amour concret, oui à une souffrance inattendue, oui à Jésus qui nous attend dans l’humanité pour être accueilli, transformant la souffrance en joie, en vie et résurrection. Oui, toujours . Que cette année, un “chœur de oui” s’élève de nous tous pour faire sourire le monde grâce à cette joie que Dieu nous donne. Tous mes vœux à tous ! »

Maria Voce (Emmaus)


Sierra Leone: aux côtés des malades d’ Ebola

La grave épidémie d’Ebola s’est répandue en particulier en Guinée Conakry, au Liberia et au Sierra Leone, avec de graves pertes parmi la population locale, comme cela a été amplement diffusé par les moyens de communication. L’AMU, ong liée au Mouvement des Focolari, est engagée dans la lutte contre le virus, de différentes manières. Demandons à Stefano Comazzi, un des responsables, de nous en parler.

«En réalité, la situation semble être beaucoup plus dramatique par rapport à ce qui en est communiqué, avec l’épidémie actuellement hors contrôle. Tout ceci a un impact très grave sur la vie de millions de personnes, à cause de la restriction des voyages, la réduction du commerce, avec pour conséquence, la pénurie des denrées alimentaires, les empêchements à l’étude et aux activités du travail… Sans parler des luttes dans les familles touchées, où souvent, les forces viennent à manquer pour le soutien des membres les plus faibles».

L’épidémie en nombre? «Aujourd’hui – affirme Stefano -, un compte précis est impossible parce que beaucoup de cas échappent aux statistiques et aussi parce que l’épidémie est arrivée des régions rurales jusqu’aux grandes villes, où la haute densité de population et la misère des conditions de vie, favorisent dans une grande proportion la diffusion de la contagion».

Drame dans le drame. Comme on le sait, «parmi les premiers à payer en première personne, c’est justement les opérateurs sanitaires qui, par le fait de se donner pour contenir l’infection, en ont été à leur tour touchés, souvent avec des résultats mortels, appauvrissant donc les structures sanitaires qui étaient déjà fort limitées au niveau de leurs ressources; et aujourd’hui, souvent, elles se retrouvent incapables d’affronter cette calamité. De plus, la pauvreté des moyens, le manque d’équipement et de matériel sanitaire ont aussi amené la décision de fermer beaucoup de structures sanitaires qui, plutôt que d’être une barrière à la diffusion de l’épidémie en étaient devenues paradoxalement un motif d’accroissement de celle-ci».

Sierra Leone. Un sort semblable a aussi touché l’hôpital diocésain catholique de Makeni ”Holy Spirit” au Sierra Leone, localité où travaille depuis des années, le Père Carlo Di Sopra, missionnaire xavérien, pionnier de la spiritualité de l’unité dans le Pays africain et de la vivante communauté des Focolari.

Le Père Carlo, avec les autres religieux de sa congrégation, et avec tout le diocèse de Makeni, s’est engagé à redonner à l’hôpital sa pleine capacité opérationnelle. «Pour le moment – raconte-t-il -notre structure n’arrive à offrir qu’un service limité au cabinet de consultation. Mais nous nous employons cependant à faire des travaux urgents de restructuration qui le rendent adapté aux nouveaux défis, en particulier avec l’achat et l’installation en milieux renouvelés, d’un laboratoire médical spécialisé approprié pour la lutte contre les maladies infectieuses. En espérant que bientôt l’urgence d’Ebola trouve un terme à son épidémie, un tel laboratoire pourra de toute façon continuer à servir la population locale dans la prévention et les soins de nombreuses autres maladies infectieuses qui se rencontrent localement (SIDA, hépatite C, malaria, etc..)».

Projet. Cette action s’insère dans un plus ample projet coordonné par Caritas et avec le soutien d’autres associations dans un projet intégré d’assistance active, en plus qu’au Sierra Leone, aussi en Guinée Conakry et au Liberia.
Les jeunes sont en première ligne. «Il y a d’autres activités d’aide concrète et immédiate soutenue par la communauté du Mouvement des Focolari, pour les malades et leurs familles – conclut Stefano Comazzi -. En particulier pour ceux qui se trouvent en quarantaine et qui recevront un soutien avec des contributions récoltées pour cette urgence».

Pour donner sa propre contribution, on peut utiliser le compte courant suivant, auprès de la Banque Populaire Etica – Filiale de Rome

code IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434
code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D

Payable à l’: Associazione Azione per un Mondo Unito Onlus
Communication: Urgence Ebola

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Côte d’Ivoire: le “risque” de la fraternité

04aEntre 2002 et 2006, une guerre civile, peu connue en Europe et dans le monde, a ravagé la Côte d’Ivoire. Il ne s’agissait pas d’une guerre de religion, même si certains médias ont essayé de la présenter comme telle. C’était un conflit politique pour le contrôle du pouvoir. Les Focolari sont présents dans ce pays, dans la capitale Abidjan et à Man, depuis 1975.

Au début des hostilités, lorsque la zone de Man a commencé à être la cible des rebelles, les pays occidentaux ont conseillé à leurs concitoyens d’évacuer immédiatement. Le centre de rassemblement pour le départ des étrangers se trouvait devant un de nos centres, la cité-pilote Victoria. Le Centre se remplissait de réfugiés, alors nous avons décidé, européens et africains, de rester avec la population. Un choix certainement risqué, mais motivé par le désir de partager le drame qui touchait tout le monde.”

À partir de ce moment, ils ont travaillé ensemble pour accueillir les milliers de personnes qui sont arrivées dans leur centre. Les réfugiés appartenaient à différents groupes tribaux et étaient musulmans, chrétiens et adeptes des religions traditionnelles africaines. Tous ont été accueillis sans aucune forme de distinction. Des membres des Focolari ont offert les locaux pour un hébergement provisoire. Beaucoup de réfugiés ont apporté ce qu’ils pouvaient.

20141221-02La vie à l’intérieur de la zone, même au milieu des désagréments dus au conflit, a continué comme dans la ville, avec une cohabitation pacifique et intégrée des différentes communautés, malgré les inévitables tensions. Une vaste opération de partage de biens de premières nécessités (vêtements, nourriture et eau) a également été réalisée. Tous les docteurs et infirmiers avaient fui, sur recommandation du gouvernement, et l’unique médecin qui était resté était l’un des nôtres. Il a soigné tout le monde sans aucune discrimination, y compris les rebelles, qui, pendant quelque temps, ont contrôlé la zone de Man. Dès que le gouvernement a repris le contrôle de la zone, la majorité des personnes sont parties dans les villages, mais certaines sont restées.”

L’expérience de Man met en évidence certains aspects typiques de la façon d’agir des communautés des Focolari en situation à risque: “En premier lieu, la présence sur le territoire inspirée par des années de vie évangélique a créé une communauté interethnique qui a offert un lieu d’accueil et de paix; les membres de notre communauté, mus par une forte motivation spirituelle, ont mûri le choix de rester avec la population, partageant son destin. En réalisant le principe de la fraternité, nous avons garanti un accueil à tous, sans aucune forme de discrimination. De là est née une confiance réciproque, qui a permis à des milliers de personnes de non seulement survivre, mais aussi de partager ce qu’elles avaient avec d’autres. La confiance qui s’est créée entre tous, y compris les rebelles, a aussi assuré la possibilité de sauver d’autres vies. En effet, certains rebelles ont escorté, au péril de leur vie, un bus spécial qui a pu amener, dans le territoire contrôlé par le gouvernement, les enfants patients d’un hôpital tombé aux mains d’autres rebelles de leur groupe. Enfin, grâce à l’effort de tous, une certains cohésion du tissu social s’est maintenue.”

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Bolivie, une voie pour l’Amérique Latine

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Pauvreté en Amérique Centrale et dans le Sud du continent, les jeunes, la culture digitale, la femme, les cultures originaires, les descendants afro-américains, les mouvements sociaux, les nouvelles perspectives théologiques du continent. Ce sont quelques-uns des sujets traités pendant le II Séminaire d’Anthropologie Trinitaire, lancé par le Conseil Episcopal Latino-américain (CELAM), et qui s’est réalisé en octobre dernier à Cochabamba (Bolivie).

 

Avec le titre”Une Anthropologie Trinitaire de et pour nos peuples. Altérité et pluralité”, le symposium a été porté de l’avant par une équipe composée de théologiens experts de l’Amérique Latine (jésuites, Frères mineurs conventuels, prêtres et laïcs) et par la présence du théologien italien Piero Coda, président de l’Institut Universitaire Sophia (IUS) , université internationale des Focolari, ayant son siège auprès de la citadelle de Loppiano (Florence). A mettre en évidence, la participation de 4 étudiants de l’IUS originaires de Bolivie, Colombie et Argentine. En effet, l’université est en train de faire ses premiers pas pour s’implanter aussi en Amérique Latine.

 

Le premier jour, une conférence de presse online s’est tenue avec des journalistes, pour présenter le premier livre de l’équipe qui a déjà travaillé l’année passée lors du séminaire qui s’était déroulé dans la citadelle des Focolari de l’Argentine :”La Mariapolis Lia’‘. Etaient présents des journalistes du Brésil, de la Colombie, du Paraguay, du Chili, de l’Equateur, du Pérou, de la Bolivie et de l’Argentine.

 

La visite réalisée par l’Institut de Missiologie a représenté une note singulière. Le directeur de l’Institut, le Doct. Roberto Tomicha, aborigène franciscain, est membre de l’équipe centrale d’Anthropologie Trinitaire. Les congressistes ont visité le centre d’étude qui a été pensé selon les catégories et paramètres indigènes. A cette occasion, le directeur a exprimé sa conviction de trouver dans l’Anthropologie Trinitaire ” le fondement pour la théologie des peuples originaires”.

 

Afin que cet itinéraire de réflexion commune, de pensée et de vie continue, il a été décidé que ce soit le naissant Institut Universitaire Sophia latino-américain, à les représenter devant le CELAM. Dans cet accord, il y a les diverses universités auxquelles appartiennent les différents participants.

Etant donné qu’il s’agit de théologiens reconnus au niveau latino-américain et aussi mondial, ils ont surpris tout le monde avec leurs impressions qui soulignaient ”la profonde et féconde créativité que nous expérimentons dans l’équipe de travail, dans la méthodologie établie, et en ce qui concerne l’horizon vers le futur”. Le prochain rendez-vous sera en Argentine en 2015.

Sierra Leone: aux côtés des malades d’ Ebola

La grave épidémie d’Ebola s’est répandue en particulier en Guinée Conakry, au Liberia et au Sierra Leone, avec de graves pertes parmi la population locale, comme cela a été amplement diffusé par les moyens de communication. L’AMU, ong liée au Mouvement des Focolari, est engagée dans la lutte contre le virus, de différentes manières. Demandons à Stefano Comazzi, un des responsables, de nous en parler.

«En réalité, la situation semble être beaucoup plus dramatique par rapport à ce qui en est communiqué, avec l’épidémie actuellement hors contrôle. Tout ceci a un impact très grave sur la vie de millions de personnes, à cause de la restriction des voyages, la réduction du commerce, avec pour conséquence, la pénurie des denrées alimentaires, les empêchements à l’étude et aux activités du travail… Sans parler des luttes dans les familles touchées, où souvent, les forces viennent à manquer pour le soutien des membres les plus faibles».

L’épidémie en nombre? «Aujourd’hui – affirme Stefano -, un compte précis est impossible parce que beaucoup de cas échappent aux statistiques et aussi parce que l’épidémie est arrivée des régions rurales jusqu’aux grandes villes, où la haute densité de population et la misère des conditions de vie, favorisent dans une grande proportion la diffusion de la contagion».

Drame dans le drame. Comme on le sait, «parmi les premiers à payer en première personne, c’est justement les opérateurs sanitaires qui, par le fait de se donner pour contenir l’infection, en ont été à leur tour touchés, souvent avec des résultats mortels, appauvrissant donc les structures sanitaires qui étaient déjà fort limitées au niveau de leurs ressources; et aujourd’hui, souvent, elles se retrouvent incapables d’affronter cette calamité. De plus, la pauvreté des moyens, le manque d’équipement et de matériel sanitaire ont aussi amené la décision de fermer beaucoup de structures sanitaires qui, plutôt que d’être une barrière à la diffusion de l’épidémie en étaient devenues paradoxalement un motif d’accroissement de celle-ci».

Sierra Leone. Un sort semblable a aussi touché l’hôpital diocésain catholique de Makeni ”Holy Spirit” au Sierra Leone, localité où travaille depuis des années, le Père Carlo Di Sopra, missionnaire xavérien, pionnier de la spiritualité de l’unité dans le Pays africain et de la vivante communauté des Focolari.

Le Père Carlo, avec les autres religieux de sa congrégation, et avec tout le diocèse de Makeni, s’est engagé à redonner à l’hôpital sa pleine capacité opérationnelle. «Pour le moment – raconte-t-il -notre structure n’arrive à offrir qu’un service limité au cabinet de consultation. Mais nous nous employons cependant à faire des travaux urgents de restructuration qui le rendent adapté aux nouveaux défis, en particulier avec l’achat et l’installation en milieux renouvelés, d’un laboratoire médical spécialisé approprié pour la lutte contre les maladies infectieuses. En espérant que bientôt l’urgence d’Ebola trouve un terme à son épidémie, un tel laboratoire pourra de toute façon continuer à servir la population locale dans la prévention et les soins de nombreuses autres maladies infectieuses qui se rencontrent localement (SIDA, hépatite C, malaria, etc..)».

Projet. Cette action s’insère dans un plus ample projet coordonné par Caritas et avec le soutien d’autres associations dans un projet intégré d’assistance active, en plus qu’au Sierra Leone, aussi en Guinée Conakry et au Liberia.
Les jeunes sont en première ligne. «Il y a d’autres activités d’aide concrète et immédiate soutenue par la communauté du Mouvement des Focolari, pour les malades et leurs familles – conclut Stefano Comazzi -. En particulier pour ceux qui se trouvent en quarantaine et qui recevront un soutien avec des contributions récoltées pour cette urgence».

Pour donner sa propre contribution, on peut utiliser le compte courant suivant, auprès de la Banque Populaire Etica – Filiale de Rome

code IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434
code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D

Payable à l’: Associazione Azione per un Mondo Unito Onlus
Communication: Urgence Ebola

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

En vol, histoire d’une famille

 

Salvatore n’avait pas encore 14 ans, mais il se souvient parfaitement “comme si c’était hier, de ma rencontre avec Jésus. J’avais rencontré le focolare, où habitaient des hommes réalisés, capables de fasciner un jeune. J’étais attiré et, avec mon frère, toute excuse était bonne pour aller chez eux. C’était la présence de Jésus au milieu d’eux qui m’attirait. Un fruit de cette période? Le désir de rencontrer Jésus Eucharistie tous les jours.”

À 20 ans, il tombe amoureux d’Adriana. “Je décide de me déclarer, sûr que c’était réciproque.

En fait… non. C’était un coup dur. Je ne pouvais imaginer mon futur si je ne partageais pas ma vie avec elle. La tentation était de me replier sur moi-même. Mais j’avais appris à ne pas m’arrêter, à avoir un regard et un cœur toujours ouvert. Et j’ai continué à vivre ainsi. Après quelques années, Adriana était à mes côtés et j’ai commencé avec elle l’aventure de notre vie.”

Désormais mariés depuis quelques années, avec trois enfants déjà adolescents, Adriana et Salvatore ont une vie très remplie, entre famille, travail et bénévolat. Et, surtout pour Adriana, commence une période de malaise. “Lentement et silencieusement, grandit en moi un genre d’aridité, caractérisée par un profond mépris de moi-même. Je suis allée jusqu’à éprouver la sensation amère de la perte d’affection, au point de souhaiter, à certains moments, de ne plus vivre. Tout, cependant, me demandait de continuer: le travail, des heures derrière un guichet bondé à essayer malgré tout d’aimer chacun, et ensuite à la maison, cuisiner, faire le ménage, accueillir et suivre les enfants. Le rapport avec Dieu s’est réduit à un point lumineux toujours plus lointain. Un jour, j’ai pris conscience de cette absence de Dieu en moi et j’ai éprouvé une grande peur, qui m’a profondément ébranlée. Je l’ai imploré de se manifester! Je lui ai presque lancé un défi. Je l’ai retrouvé, Amour fidèle, dans un rapport plus intime cultivé durant les promenades de bon matin, commencées à cette période, et qui m’ont aidée à retrouver un équilibre intérieur.”

Et avec les enfants? On expérimente le détachement. Salvatore raconte une expérience vécue avec l’aîné. “Depuis petit, il voulait être musicien. Il a appris à jouer de la guitare et, même en ne voulant jamais fréquenter le conservatoire, il s’est donné de la peine, en fréquentant dans notre ville – Naples – le milieu de la musique. À 20 ans, il accompagnait des musiciens d’un certain calibre. Les perspectives, cependant, étaient faibles. À 24 ans, il décide de donner un tournant à sa vie en partant vivre à Londres. C’est une douche froide! Lui qui ne sait pas un mot d’anglais va dans une ville énorme et inconnue, sans savoir où loger ni comment gagner sa vie. Le jour du départ, je l’accompagne à l’aéroport, je le quitte à l’embarquement et je le vois disparaître. Mon cœur est meurtri, et un tumulte de sensations m’envahit: crainte pour sa vie, douleur de la séparation, conscience de devoir respecter ses choix. Regardant l’avion décoller, il me semble que je contemple ce que Dieu me demande de vivre: laisse maintenant la chair de ta chair se séparer de toi et prendre son envol. Depuis toujours, avant d’être ton fils, il est Mon fils. Tu crois que je ne pense pas à son bien?”

Maintenant, le jeune homme est bien établi à Londres et travaille comme musicien. “Il y a deux ans, nous sommes allés le voir. Nous avons eu l’occasion d’assister, dans le théâtre considéré comme le temple de la danse moderne et avec plus de 2000 personnes, à un spectacle de la compagnie dont il faisait partie et avec laquelle il a fait une tournée mondiale.”

Et maintenant, que vivons-nous?, se demandent-ils. “Une liberté retrouvée, aussi dans le choix de quitter notre ville et déménager dans une autre, au service du Mouvement des Focolari dans le monde.”

(A. et S.L. – Italie)

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Enzo Fondi, un récit

« Lorsque j’eus entre les mains, au cours de mes dernières années de lycée, ‘l’homme, cet inconnu’ d’AlexisEnzoFondi_a Carrel, j’ai trouvé une forte inspiration pour mon avenir. Je me suis passionné pour les sciences médico-biologiques, avec leur intuition sur la relation psychosomatique, c’est-à-dire sur l’interaction entre corps et âme dans la santé et la maladie. Mais la guerre faisait rage et le débarquement eut lieu à Anzio (Italie), à quelques kilomètres de chez ma famille qui m’a catapulté dans une expérience traumatisante des bombardements par vagues, de la destruction de la maison. Rome fut alors un port assez sûr où nous avons accosté avec la famille avec les peu de biens que nous avions pu sauver. La vie reprit et je pus m’inscrire à la faculté de médecine. En plus de mes études qui me procuraient de bons résultats, je participais à l’action des catholiques dans le domaine universitaire. J’étais de plus en plus convaincu que les valeurs plus franchement évangéliques, comme la charité, la justice, la foi qui s’exprime en actions, devaient s’enraciner au fin fond de la conscience pour éviter cette dichotomie mortelle entre le rapport avec Dieu et le rapport avec les hommes qui finit par rendre invisible et sans influence la présence des chrétiens dans le monde. Sans le savoir, j’étais à la recherche, dans un climat intérieur d’attente, de vague satisfaction qui me prédisposait à la nouveauté. Je me trouvais dans cet état d’âme en 5° année de médecine, en février 1949, lorsque je fus invité à une réunion. EnzoFondi con ChiaraLubichLà j’ai connu Chiara Lubich et ce fut elle qui, présentée par un religieux, raconta son expérience spirituelle et celle du premier groupe né autour d’elle. Je ne saurais dire par quelle magie, cette histoire que j’écoutais de la bouche de Chiara, devenait aussi mon histoire. Il ne s’agissait pas d’idées qui avaient besoin d’explications. C’était un récit tout simple de faits réels, extraordinaires, et pourtant ‘normaux’, comme chacun souhaite toujours que cela arrive lorsque Dieu intervient dans l’histoire des hommes. Il s’agissait d’accepter ou non ce qu’elle racontait. Mais si on l’acceptait, il n’y avait pas d’autre route pour en savoir plus que de suivre cette jeune fille qui – c’était évident – était cette même expérience vivante, personnifiait de manière tout à fait naturelle ce message qu’elle annonçait. Alors, à la fin de la rencontre, je voulus rester encore quelques instants avec Chiara, en l’accompagnant un bout de chemin. Depuis ce jour je n’ai plus perdu le contact avec les premières focolarines, qui venaient de s’installer à Rome depuis quelques mois. (…) Mon récit ne serait pas complet si je ne disais pas ce qu’était, ces années-là, l’arme secrète qui fait gagner toute bataille contre soi-même, et fait dépasser cette incapacité radicale d’aimer, dont nous sommes tous affligés. C’était la découverte de la plus grande douleur de Jésus dans les petites et les grandes souffrances de l’humanité. Chiara nous en parlait souvent parce c’était l’aide indispensable, surtout pour ceux qui faisaient les premiers pas dans la construction de l’unité. Nous connaissons tous cette zone d’ombre qui se forme derrière la nature, avec tous ses replis sur soi et ses égoïsmes. Mais, une fois que Jésus l’a prise sur lui pour toujours, tout a pris forme à travers Son visage et Sa voix, pour nous dire que « la nuit n’a pas d’obscurité » et toute plaie peut guérir, parce que Lui l’a aimée et l’a guérie. Ces années-ci, j’ai souvent éprouvé le poids de situations douloureuses. Cependant, en croyant à l’Amour, je me suis jeté dans Ses bras, et au-delà de la souffrance j’ai trouvé une paix, une joie plus pure et plus profonde ».

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

A Trieste également, le parterre de la paix

Dado_della_Pace_Trieste_03«Que ce dé soit le signe qui nous rappelle que la paix est un bien précieux, à toujours cultiver, avec l’engagement de tous». Ce sont les paroles du maire adjoint de Trieste ( Nord de l’Italie), Fabiana Martini, lors de l’inauguration du parterre et du «Dé de la paix», le 21 novembre dernier.

La structure en acier et polycarbonate de 60 cm de côté, située dans le jardin public «Muzio de Tommasini» de la ville, porte sur les six faces les devises singulières: «Nous nous aidons l’un l’autre, je pardonne l’autre, j’aime en premier, j’écoute l’autre, je partage avec les autres et j’accueille chacun».

Reçue de la Commune de Trieste et réalisée par l’Association Action pour un Monde Uni (AMU), expression sociale du Mouvement des Focolari, lors du centenaire du début de la première guerre mondiale, l’initiative est le fruit d’un projet déjà commencé dans d’autres villes italiennes comme Trente et Rovigo, mais aussi dans des pays plus lointains comme la Hongrie et le Pakistan.

Avec quel objectif? Celui de favoriser des parcours d’éducation à la paix, en impliquant en particulier les enfants et les adolescents des écoles mais aussi les enseignants, les éducateurs, les familles et tous les adultes de tout âge qui désirent s’engager sur ce front important et toujours actuel.

Dado_della_Pace_Trieste_02Les classes d’écoles de tout ordre et de tout grade ont participé nombreuses à la cérémonie bondée, conduite par Roberto Mosca, d’Action pour le Monde Uni et réjouie par les musiques et les chants de nombreux enfants, adolescents et jeunes. Sont également intervenus, en plus du maire adjoint Fabiana Martini, les adjoints communaux aux Travaux publics, Andrea Dapretto, à l’Education, Antonella Grim qui ont souligné la validité du projet, ainsi que l’importance et la valeur de construire des relations vraies et de paix.

Celui qui passera devant le nouveau «parterre de la paix», avec à son centre le ”dé de la paix”, pourra le faire basculer pour commencer, presque comme un jeu, à construire un chemin de paix personnel mais toujours important.

Inspiré par l’art d’aimer proposé par Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, ce ”jeu pédagogique” vise ainsi à faire mettre en pratique chaque jour, la phrase qui sort du lancer de dé. L’initiative se développe dans le cadre d’un projet didactique plus ample, qui a vu et voit engagés différents enseignants, de nombreuses classes, surtout maternelles et primaires, qui ont déjà commencé avec les enfants, un parcours quotidien de sensibilisation à la paix et à la solidarité.

Source: Bureau de Presse de la Commune de Trieste

 

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Évangile vécu: il y a toujours quelque chose à donner

20141215-01Quelque chose à faire

Lorsque nous, les jeunes, avons appris que, hors de la ville, dans le désert, il y avait une colonie de 1000 personnes touchées par la lèpre, nous sommes allés voir la situation et avons découvert que tout manquait, même l’assistance médicale. Après avoir contacté Caritas, nous avons formé un groupe de chrétiens et de musulmans qui s’y rendent les jours où ils ne travaillent pas. Pour être d’une aide concrète, deux étudiants en médecine se sont renseignés sur les méthodes de traitement de la lèpre. Quelques-uns se sont occupés d’autres services, comme peindre les habitations. Un autre, journaliste, a écrit des articles dans différents journaux et revues de manière à informer et sensibiliser le plus de personnes possible au problème. Surtout, nous avons remarqué que ces malades ont besoin de quelqu’un qui les écoute: c’est encore plus important pour eux que les médicaments. L’expérience nous fait comprendre que chacun peut toujours faire et donner quelque chose dans l’intérêt des autres.

S.H. – Égypte

Le chariot

20141215-02Ce pauvre avait déjà toqué plusieurs fois à notre porte pour demander de l’argent. J’ai toujours pensé qu’il est mieux d’enseigner à pêcher plutôt que d’offrir le poisson. C’est pourquoi je me suis mis à lui construire un petit charriot pour vendre des gâteaux et du café. Avec une petite table métallique que nous avions à la maison, j’ai fait la vitrine, et avec le produit de la vente de papier, j’ai acheté les roulettes. Il en est résulté un beau chariot. Ensuite, nous sommes allés à Bogota, dans la zone fréquentée par ce pauvre, pour le lui livrer. Il était émerveillé, si heureux qu’il a demandé de se faire prendre en photo avec nous. Il s’est immédiatement mis à travailler et, maintenant, il a une vie plus digne.

O.M. – Colombie

20141215-03J’ai trouvé un ami!

J’allais en voiture chez le médecin. Il pleuvait et j’étais pressé. Je venais de dépasser un homme qui marchait difficilement sur le trottoir lorsque j’y ai repensé. J’ai alors reculé et je l’ai invité à monter. Il se rendait aussi chez le médecin… le même que moi! Dès qu’il l’a su, il s’est exclamé: “Aujourd’hui, j’ai trouvé un ange!” En effet, je m’appelle justement Angelo (ange en italien) et lorsqu’il a su, il a bien rigolé. Après le médecin, j’ai accompagné Antonio (c’est son nom), d’abord pour faire quelques courses, ensuite chez lui, où il m’a présenté sa femme Antonietta. En me racontant une partie de leur histoire, ils m’ont offert un petit verre de liqueur et des biscuits faits maison. Au moment de partir, nous nous sommes échangés les numéros de téléphone et promis de nous rencontrer encore. Antonio: “Aujourd’hui, j’ai trouvé un ami”. Et Antonietta arrive avec 12 œufs frais: “Ils sont encore chauds, je viens de les ramasser”. Il semblait que le temps s’était arrêté. Vraiment, il y a plus de joie à donner qu’à recevoir!

Angelo D.N. – Italie

 

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Celui qu’on attend (Igino Giordani)

20130812-01La merveille de la Rédemption débute avec la naissance du Rédempteur: le roi de la création ne trouve pas une pièce pour venir au monde, tout comme il ne trouvera pas, par la suite, une pierre où faire reposer sa tête.

Il fut  l’homme par excellence. Il se présente à l’humanité pour laquelle il était venu, sous le visage d’un bébé, couché dans une mangeoire.

Même les Romains attendaient le Sauveur du monde sous les traits d’un jeune homme qui aurait inauguré un nouveau cycle, une nouvelle Ère. De même les grecs, et aussi les Perses.

Quant aux Juifs ils l’attendaient à la Lumière des prophéties, projetant sur Celui qui viendrait les espérances messianiques d’une renaissance du passé avec un renversement des choses.

Un renversement déjà signifié par cette humble naissance : elle mettait le Fils de Dieu au rang des victimes des guerres et des inondations, au milieu des sans-abris, des pauvres, au niveau le plus bas de la misère universelle, tout comme serait sa mort sur le gibet de la plus grande ignominie.

Quelle présentation insolite du divin: une nuée d’anges au-dessus et au-dessous des bergers en petits groupes. Mais plus stupéfiantes encore furent les célestes mélodies entonnées par les anges entourant cette singulière naissance: Gloire à Dieu dans le Ciel! Paix sur la terre aux hommes!

La gloire pour Dieu va de pair avec la paix pour les hommes, c’est en substance l’écho de ce message. La paix de Dieu c’est sa gloire. La gloire des hommes c’est leur paix.

C’est un lien vital qui intègre en lui-même le rapport des valeurs divines et humaines induites par l’Incarnation: grâce à elle la nature divine et la nature humaine s’unissent en une seule personne qui relie alors l’infini à ce qui est fini, l’éternel à ce qui est transitoire, la gloire à la paix.

C’est un lien si fort qu’on ne peut séparer la gloire de Dieu de la paix des hommes. Si l’une existe, l’autre aussi, et inversement.

Mais qu’elle est grande et riche de conséquences cette première annonce évangélique, elle qui précise par avance l’effet de l’amour sur les personnes et sur la société : ce fils de prolétaire est porteur d’une loi d’amour qui instaure un monde nouveau. Cet effet c’est la paix. Et s’il y a la paix, cela veut dire que dans l’esprit de chacun et dans les relations avec tous, agit cette lumière divine qui est la charité ; cela signifie que les hommes se sentent frères parce qu’ils respirent la présence d’un unique et même Père.

La plus grande gloire que les hommes peuvent rendre à Dieu au plus haut des cieux c’est d’assurer, avec bonne volonté, la paix entre les êtres raisonnables de notre planète, l’une des plus basses, débordante de la méchanceté des uns envers les autres.

Grâce à la paix, notre vie terrestre se divinise. Si au lieu de perdre notre temps à nous haïr on se met à le gagner en nous aimant, on abrite en nous le Très-Haut qui demeure ainsi dans son essence, dans son milieu : l’amour. Dieu – nous enseignent les mystiques – ne demeure que dans la paix.

Voilà comment, en raison de la présence du Christ, une étable se transforme en paradis; une simple cabane peut devenir une église ; un bureau aussi, et même un Parlement !

(Igino Giordani, Parole di vita, SEI, Torino, 1954, pp. 21-23)

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India. Udisha est beaucoup plus que cela.

20141212-01«Il ne s’agit pas d’une simple école des devoirs ou d’une pure opportunité de travail. Udisha est beaucoup plus que cela, un réel point de référence pour les enfants, les familles et la communauté toute entière». C’est Susanna qui l’écrit, jeune volontaire italienne, la première de l’Italie à prester un service pour ce projet du Mouvement des Focolari à Goregaon, un des slum de Mumbai, 400 mille habitants, à 40 minutes en train du centre ville.

Udisha, dans l’urdu «Le rayon de soleil qui apporte une aube nouvelle» concerne chaque année plus de 100 enfants, adolescents et jeunes (de 4 à 22 ans) et beaucoup de mères: elles sont au nombre de 60 celles qui sont insérées dans les projets de microcrédit. Il s’agit d’un projet né sur la base de la spiritualité de l’unité, selon la conviction de Chiara Lubich que dans l’Evangile vécu se trouve la plus grande force de transformation sociale.

Concrètement, il s’agit d’une activité d’école des devoirs, counseling, thérapie occupationnelle pour les enfants et les adolescents; on contribue au paiement des taxes scolaires; production et vente de bourses pour l’activité de microcredit; journées de convivialité et rencontres organisées par des parents et soutien économique pour les familles.

«Ce qui m’a le plus touché – continue Susanna, étudiante, – c’est la prise de conscience, surtout de la part des adolescents, de l’opportunité que leur offre le projet en tant qu’étudiants et comme personnes et par conséquent, leur engagement et leur participation active au projet lui-même. Les jeunes trouvent dans Udisha une réelle deuxième maison, des personnes en qui ils peuvent se confier et sur qui ils peuvent compter. Très importante, sous cet aspect, c’est la présence d’un counselor qui fournit un support psycho-éducatif aux ados et aux parents».

20141212-02Les volontaires vivent leur quotidien à Udisha, et l’impression est que le projet recouvre «un rôle central pour ceux qui en font partie. On le comprend par la manière avec laquelle les enfants travaillent en groupe entre eux et par la manière avec laquelle les plus grands sont responsables vis-à-vis des plus petits, les mères qui viennent à Udisha au moins trois fois par jour pour accompagner leurs enfants, leur apporter leur repas et les reprendre, pour retourner à nouveau travailler au projet des bourses qui les implique directement.

Significatif également le fait que parmi les enseignants de l’école des devoirs, il y ait aussi des filles qui, dans le passé étaient les destinataires du projet et qui continuent à en faire partie en tant que volontaires».

«Une expérience pour laquelle chacun peut mettre ce qu’il sait faire de mieux, au service des autres, dans le cas de Susanna par exemple, la danse: «J’ai pu enseigner la danse aussi bien aux adolescents qu’aux mamans, en préparant avec eux un spectacle à l’occasion de la fête de l’indépendance. Je me suis sentie particulièrement impliquée dans ce projet car cela m’a permis de me confronter avec les femmes qui ont adhéré avec enthousiasme à l’activité, me faisant ainsi comprendre l’importance de créer des espaces de détente qui leur permettent de consacrer du temps et de s’évader un peu de la routine quotidienne».

Une impression avant de quitter le sous-continent indien? «Je crois que l’expérience à Udisha représente une très belle opportunité parce qu’elle permet de vivre pleinement la réalité indienne: l’hospitalité, la dignité, la nourriture, l’aspect religieux et le respect réciproque pour les différentes religions et cultures, les rituels, les week-ends passés avec une famille hindoue et en général avec les familles de Udisha… par rapport aux craintes que j’avais eues avant de partir, tous ces aspects ont fait en sorte que ces craintes se sont évanouies».

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Juniors pour un monde uni, passion pour le futur

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Observer, impliquer, penser. .Mais aussi : agir, évaluer, célébrer. Ce sont 6 actions qui résument les étapes pour élaborer un projet sur le territoire qui devrait impliquer une communauté tout entière, partant des jeunes. Comment ? En stimulant un regard différent sur le parcours quotidien personnel, par exemple de chez soi à l’école, en racontant des situations, des faits qui mettent en évidence un problème spécifique. De là, la planification d’une intervention qui respecte les indicateurs « pros sociaux » et de fraternité, par « pros sociaux on entend ces comportements qui, sans rien attendre en retour, favorisent les autres selon leurs besoins, en augmentant la possibilité de provoquer une réciprocité positive.

20141211-01Ce n’est qu’un des projets et des actions mis en route dans le vaste panorama des Juniors pour un monde uni : il existe aussi Run4Unity, Super Soccer, le Chantier Homme Monde, Colorons la Ville, les Projets-donner de Schoolmates et d’autres encore en élaboration, rendus possibles grâce aussi à un réseau d’animateurs, de jeunes et d’adultes. Ces jours-ci, à Castelgandolfo (27-30 novembre) une centaine de personnes s’est réunie, en majorité de l’Italie, avec des représentants de la France, Belgique, Luxembourg, Espagne, Portugal, Slovénie, Hongrie et à quelques kilomètres plus loin du Guatemala, Paraguay et Inde.

Ce qui les unissait c’était la passion de former les nouvelles générations en travaillant ensemble. Peu importe le temps et l’énergie nécessaire, ils avaient la conviction que « sans travail de formation adéquate, il est illusoire de penser pouvoir réaliser un projet sérieux et durable au service d’une nouvelle humanité ». Le pape François l’avait dit, lors de l’audience générale avec le mouvement des Focolari, en donnant comme consigne la parole « faire école ». « Chiara Lubich avait en son temps forgé une expression qui reste de grande actualité : aujourd’hui – disait-elle – nous devons former des « hommes-monde », hommes et femmes avec l’âme, le cœur, l’esprit de Jésus et pour ce faire capables de reconnaître et d’interpréter les nécessités, les préoccupations et les espérances qui habitent dans le cœur de tout homme ».

Mais pour former, il faut se former : voilà pourquoi un grand espace s’est fait autour de l’approfondissement de la pensée de Chiara Lubich sur l’éducation, et une approche psychopédagogique visant à développer les « Life Skills » (compétences pour la vie) dans le groupe des adolescents. En plus de l’éducation « entre semblables », dont un adolescent a vraiment besoin, le rôle de l’animateur reste fondamental, un adulte qui donne confiance, qui laisse la place à la créativité, à la libre initiative, à la possibilité de faire l’expérience, de faire la preuve sur soi-même.

20141211-02C’est avec ce regard que prennent vie les nouvelles initiatives, comme Up2Me-Project, un projet d’éducation à l’affectivité et la sexualité au cours de cet âge en évolution, développée en synergie avec l’équipe des Juniors pour un monde uni et Familles Nouvelles, qui s’adresse aux préadolescents et aux adolescents. Le paradigme de référence est la personne-relation, dans la vision anthropologique qui naît du charisme de l’unité, c’est-à-dire la personne dans son être en relation avec l’autre, dans sa capacité d’aimer et d’être aimée, de donner et d’accueillir.

L’invitation à reconnaître les “signes des temps” dans la révolution digitale, et à s’immerger dans cette culture sans ingénuité, vient de Jesús Morán lors d’un moment de dialogue avec les animateurs. Et Maria Voce, à 30 ans de la naissance du vaste mouvement de jeunes des Focolari, a relancé le parcours des Juniors pour un monde uni en les invitant à « une plus grande attention à la pauvreté et à la sobriété de vie » en cheminant avec les jeunes pour sortir du risque constant de la société de consommation qui, à cause du dernier smartphone, peut te faire perdre de vue les grandes pauvretés matérielles.

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Pour une Amérique latine plus humaine et fraternelle

20141210-02«A 64 ans de l’institution de la Journée Internationale des Droits Humains [10 décembre] et de l’appel lancé par l’Assemblée générale des Nations Unies, ”A tous les peuples du monde”, nous, membres de UNIRedes, nous voulons rendre publique notre constitution en ligne, décidée à activer des liens authentiques de collaboration, finalisés à la construction d’un monde plus juste, solidaire, à la recherche du respect entier des droits humains». C’est ainsi que commence le ”Manifeste” signé à l’occasion de la Journée Internationale des Droits Humains, par les 50 et plus organisations sociales, initiatives et mouvements de 12 Pays d’Amérique Latine et des Caraïbes impliqués dans UNIRedes.

Quels sont leurs points communs? L’engagement dans le changement social à travers une culture basée sur la fraternité, comme expression sociale du charisme de l’unité de Chiara Lubich. Ils œuvrent sur différents fronts: incidence politique, sociale, économique, environnementale, intergénérationnelle et culturelle. Principale caractéristique: la promotion du protagonisme et de la participation des divers acteurs intéressés.

Le ”Manifeste” exprime, en plus de «L’engagement à cultiver et diffuser dans notre milieu, une culture qui respecte et protège la dignité, la liberté et les droits de chaque être humain; à oeuvrer sans cesse dans le but de réveiller, sur notre territoire, une conscience ferme et convaincue de la valeur de chaque être et à diffuser cette vision parmi le plus grand nombre de personnes, en partageant des expériences, de bonnes pratiques, du matériel pour la formation et les certificats d’aptitude de nos membres, nécessités et carences, pour un soutien réciproque sans barrières géographiques ou d’idiome et grandir dans la conscience que nous faisons tous partie d’une famille».

En définitive, UNIRedes désire rendre publique la disponibilité à collaborer et «à soutenir tous ceux qui désirent travailler ensemble, en rendant ainsi plus visibles et concrètes la justice et la fraternité, qui sont des forces capables de combler le manque de dignité auquel beaucoup d’êtres humains sont soumis». Pour cela, ils lancent «un appel public aux institutions gouvernementales, aux organismes de la société civile, aux personnes qui soutiennent des initiatives et actions sociales, à s’unir et à partager les efforts, pour que nous puissions construire un monde dans lequel les droits de chaque homme ne soient pas violés, mais protégés et garantis». Unir, donc, les efforts des personnes engagées depuis des années dans les périphéries latino-américaines, pour la construction d’un monde plus fraternel.

Pour en savoir plus: www.sumafraternidad.org (http://www.sumafraternidad.org/web/)

Contacts: info@sumafraternidad.org (AR) / uniredes@focolares.org.br (BR)

Organisations qui font partie de UNIRedes:
mapa-UNIRedes2014Apadis (Asociación de Padres de Ayuda al Discapacitado) – AR
Asociación Civil Nuevo Sol – AR
Associação de Apoio à Criança e ao Adolescente (AACA) – BR
Associação de Apoio à Família, ao Grupo e à Comunidade do Distrito Federal (Afago-DF) – BR
Associação de Apoio à Família, ao Grupo e à Comunidade de São Paulo (Afago-SP) – BR
Associação Famílias em Solidariedade (Afaso) – BR
Associação Famílias em Solidariedade de Cascavel (Afasovel) – BR
Associação Nacional por uma Economia de Comunhão (Anpecom) – BR
Associação Civitas – BR
Associação Pró-Adoções a Distância (Apadi) – BR
Associação Nossa Senhora Rainha da Paz (Anspaz) – BR
Casa de los Niños – Bolivia
Casa do Menor São Miguel Arcanjo – BR
Centro de Atención Integral Las Águilas – MEX
Centro Social Roger Cunha – BR
Codeso (Comunión para el Desarrollo Social) – UY
Colégio Santa Maria – MEX
Dispensario Medico Igino Giordani – MEX
Editora Cidade Nova – BR
Fazenda da Esperança – BR
Fundación Unisol – BO
Fundación Mundo Mejor – CO
Grupo Pensar – BR
Hacienda de la Esperanza de Guadalajara – MEX
Instituto Mundo Unido – BR
Núcleo de Ação Comunitária (NAC)/Núcleo Educacional Fiore – BR
Núcleo de Ação Voluntária (NAV) – BR
Promoción Integral de la Persona para una Sociedad Fraterna – MEX
Refúgio Urbano – MEX
Saúde, Diálogo e Comunhão – BR
Sociedade Movimento dos Focolari Nordeste/Escola Santa Maria – BR
Sociedade Movimento dos Focolari – BR
Unipar (Unidad y Participación) – PY

UNIRedes est présent à travers des initiatives sociales et des mouvements également au Chili, Cuba, El Salvador, Guatemala et Vénézuela.

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Justice, un exercice continu

20141210-01“Je travaille dans la justice pénale (province de Santa Fe) depuis vingt ans. Ma profession n’est pas une bonne carte de visite dans l’Argentine d’aujourd’hui où les relations se sont dégradées: avec ou sans raison, institutions et fonctionnaires font l’objet de soupçons permanents.

Depuis ma première expérience avec les Gen (jeunes du mouvement des Focolari), la spiritualité de l’unité éclaire ma vie et donne sens à ma présence dans ce milieu où le délit, la violence, le non-amour sont plus présents que « l’amour, qui est la plénitude de la loi », comme le dit Saint Paul. Au cours de ces années de défis permanents, j’ai cherché à orienter la formation professionnelle, l’éthique, les plans de carrière, les relations sociales au service des personnes et certaines avancées laborieuses dans cette direction ont jalonné mon parcours de façon déterminante.

Lorsque, mon épouse et moi, avons décidé d’adopter un enfant, nous n’avons pas voulu recourir à des connaissances qui auraient pu accélérer nos démarches d’adoption, alors que d’autres couples, renvoyés à leur solitude, souffraient de voir les leurs suspendues. Nous avons été enfin convoqués : la fonctionnaire de service, qui me connaissait, resta très surprise de notre attitude durant toutes ces années d’attente. Avec l’arrivée de notre fille adoptée, nous avons eu la confirmation que les plans de Dieu sont parfaits et ne se réalisent que si nous faisons Sa volonté.

J’ai dû une fois m’occuper d’un procès où l’accusé était prêt à se faire justice lui-même en cas de verdict défavorable. Par ailleurs je continuais à recevoir des lettres anonymes inquiétantes évoquant le caractère dangereux de ce prévenu et ses liens étroits avec le pouvoir local. Malgré tout, je suis resté fidèle aux exigences juridiques du procès et à plusieurs reprises j’ai dû lui rappeler fermement les obligations que la procédure exigeait. Le verdict final ne lui a pas été favorable, mais j’avais construit avec son avocat une relation de confiance qui dure encore aujourd’hui. Le procès une fois terminé, cette personne est venue me saluer : elle tenait à me dire qu’elle reconnaissait avoir eu des attitudes violentes et que, dans certaines situations où elle sentait monter la violence en elle, elle confiait à son fils la solution de problèmes qu’elle ne pouvait pas résoudre elle-même.

Comme les procès font l’objet d’une instruction écrite, il en résulte une montagne de papiers dont la consultation s’avère difficile. Aussi arrive-t-il souvent de voir que les accusés et leurs proches en souffrent, sans pouvoir rien faire. C’est dans ces moment-là que la mise en place d’espaces de partage permet de mettre en valeur la dignité de chacun, premier pas vers l’espérance d’une vie meilleure.

Parfois le seul fait d’écouter une personne de tout son esprit et de tout son cœur, peut nous apporter un éclairage qui dépasse le cadre formel de la procédure et de l’interrogatoire d’un détenu : il peut alors arriver que l’accusé confie le drame qu’il vit et que, grâce à une juste connaissance des faits, le juge puisse prendre une décision vraiment humaine. Cela m’est arrivé très souvent, par exemple lorsque j’ai ordonné un examen psychiatrique pour un détenu que j’avais écouté en profondeur. Il courait en fait le risque d’une tentative de suicide et ce choix fut déterminant pour qu’il retrouve son équilibre.

Vous le savez mieux que moi: ce qui fait la différence, toujours et partout, c’est l’amour, y compris dans l’exercice de la justice”

(M.M. – Argentine)

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Se marier, pourquoi ?

 

2014FidanzatiSera-t-elle la personne qu’il me faut ? La précarité donne-t-elle la possibilité de faire des programmes à long terme ? Pourquoi se marier fait-il peur ? Celui qui a l’intention de construire un futur à deux aujourd’hui doit affronter des choix, des difficultés, des doutes. Un parcours en montée et un rapprochement avec d’autres couples peut aider à vivre son propre choix de manière responsable.

Il y a beaucoup de jeunes qui sentent l’exigence d’une préparation. Inès, espagnole, travaille dans le domaine de la mode, même si elle a été licenciée depuis peu ; Elle va se marier en juillet prochain avec Alejandro, commerçant. Ils sont de Madrid, il a entendu parler du cours par d’autres qui en avaient fait l’expérience : « Investir pour notre futur vaut plus que tout, voilà pourquoi nous avons tout fait pour y être ». Vu le coût élevé du voyage, un couple de Brésil  a demandé que leur cadeau de mariage soit anticipé.

Ce sont des jours de réflexion profonde et d’échanges sur différents thèmes grâce à des témoignages, des exposés faits par des experts, des ateliers qui abordent la vie de couple et de famille sous divers aspects: économie, vie professionnelle, sobriété, communication, affectivité, responsabilité parentale. « De tels sujets nous forment en tant que future famille – continue Inès – et favorisent notre connaissance réciproque. C’est vraiment « ce » que nous voulons ? »

Plus de 200 fiancés se sont rencontrés à Castelgandolfo (20-30 novembre 2014), avec traductions simultanées en dix langues, pendant le congrès annuel des Familles Nouvelles, qui s’occupe de la formation des fiancés même au niveau local et régional.

2014Fidanzati2La culture moderne centrée sur le bien-être personnel, n’encourage pas le mariage qui implique un lien pris devant la société, demande un engagement et même quelques renoncements. Mais le tissu social et familial donne du poids à la relation et au partage entre familles, chaque “cellule” est une ressource pour les autres.

« La reconnaissance légale est importante pour moi », dit Adolfo qui fréquente Antonella depuis dix ans, ils vivent ensemble depuis cinq ans ; en avril ils se marieront selon un rite mixte parce que lui n’est pas croyant et elle catholique. « Je me demandais si cette différence de conviction aurait entraîné des problèmes entre nous, mais par la suite nous avons appris à nous accueillir et la diversité de l’autre s’est avérée être un stimulant. Puis l’année dernière je suis tombée malade, continue-t-elle. Cette épreuve a fortifié la relation entre nous et nous a orientés à faire ce pas vers le mariage. »

“ Du point de vue économique, pour nous la situation est incertaine parce que j’ai un contrat comme employée jusqu’en février, ensuite on ne sait pas – explique Ana de Belgrade – alors qu’Alexandre, son ami, joue du violon dans un orchestre. « Nous avons compris qu’on peut chercher de petites solutions économiques et voir ce qui est vraiment utile ». Trois couples serbes sont arrivés ensemble, des couples mixtes: l’un est catholique et l’autre orthodoxe. « Notre désir est de comprendre comment vivre le mieux possible la différence entre nous pour qu’elle devienne une richesse et non un obstacle ».

L’expression “pour toujours” peut aussi faire peur – dit une des familles du staff organisateur du congrès – « mais elle n’est pas synonyme de perfection. La perfection consiste plutôt à toujours recommencer chaque fois qu’il y a un coup d’arrêt ou une difficulté dans la relation ». « Un mariage n’est pas réussi uniquement parce qu’il dure, mais sa qualité est importante. Rester ensemble et savoir s’aimer pour toujours est le défi des époux chrétiens » avait dit le pape François aux fiancés à l’occasion de la fête de Saint Valentin 2014 ».

« Dans le mariage les époux ne se donnent pas quelque chose, mais eux-mêmes dans un jeu continuel d’unité et de distinction – ainsi s’exprimait Chiara Lubich à Lucerne en 1999 – et dans ce dynamisme se cache leur futur, un futur qui les conduit au-delà d’eux-mêmes, en particulier lorsqu’ils engendrent de nouvelles vies et de cette communion plus ample la famille devient génératrice de socialité ».

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Paraguay: 50 ans des Focolari

2014Paraguay50-1Vy’aguasu peteĩ ñe’ẽme (grande fête en une seule langue), c’est ainsi qu’a été intitulé l’événement, en guarani, langue officielle du pays avec l’espagnol. Et l’unique langue était celle du cœur. “Avec une grande joie, je m’unis à vous pour le 50ème anniversaire de l’arrivée de l’Idéal de l’unité en votre chère terre guarani, que vous fêtez aujourd’hui dans le Centre Mariapolis “Mère de l’Humanité”. Notre pensée s’adresse avec gratitude à ceux qui ont été les premiers instruments de Dieu…”, écrit Maria Voce à l’occasion de la fête du 16 novembre dernier.

Certains d’entre eux, artisans des débuts du Mouvement au Paraguay, ont raconté la fascination de la découverte d’une nouveauté et l’aventure de suivre “une lumière qui illuminait chaque coin de l’existence”. L’amour évangélique, inconditionnel, concret et exigeant, remplissait et continue à remplir la vie de ces octogénaires pleins de vie et de sagesse.

2014Paraguay50-2À partir de la spontanée vie évangélique du premier groupe s’est développé, au fil des ans, l’actuel Mouvement, présent dans toutes les principales villes du pays. Comme dans la “parabole de la graine de moutarde”, devenue “un grand arbre qui étend ses branches sur le monde entier”, comme l’imaginait Chiara Lubich.
Sur le fil rouge des “trois mots” que le pape François a récemment adressés aux membres de l’Assemblée générale des Focolari, la journée a présenté de brèves réflexions sur “contempler, sortir et faire école“, enrichies par des expériences concrètes et incisives d’actions dans le domaine de la bioéthique et de la politique, de l’inclusion sociale.

Aussi au Paraguay, la lumière de l’Évangile se fait chair dans la culture, dans la manière d’être et de vivre du peuple qui l’habite. Et ici, les racines de ses premiers habitants sont fortes: les Guarani, les plus nombreux parmi les vingt peuples originels présents sur ces terres depuis plus de 5000 ans, comme le confirment de récentes découvertes. Un peuple naturellement communautaire, qui vit en harmonie avec la nature et a un sens prononcé du sacré et de la dignité de la personne. La chercheuse en Histoire et professeure Diana Durán a résumé la richesse des valeurs ancestrales des Guarani et s’est faite la porte-parole de la proposition des Focolari: redécouvrir ces valeurs, après des siècles d’abus et de mépris, et les proposer comme antidote aux antivaleurs qui menacent la société. Une forte contribution vient du récent Synode sur la Famille, qui encourage à accompagner les personnes de près, à soulager leurs blessures pour relancer la famille, pilier de la société paraguayenne, encore fort, mais toujours menacé.

2014Paraguay50-3Après un vote online, le prix “L’Art du Dialogue”, à sa première édition, a été conféré à Mgr Adalberto Martínez Flores, pour la promotion du bureau Coordinateur multisectoriel de la province de San Pedro. Le Multisectoriel est né de son initiative en 2010, dans un contexte de fortes difficultés qui divisent la société. Grâce à cette initiative encore en cours, qui a réuni des propriétaires terriens, industriels, paysans sans terre et partenaires sociaux, d’importantes améliorations ont été obtenues, tant dans le climat social que dans les couches plus faibles.

Les communautés des Focolari présentes sur le territoire ont exposé ce qu’elles font: une vie où brille la solidarité, spécialement dans les situations de souffrance.
Les jeunes et les très jeunes. Le groupe musical a diverti toutes et tous dans un enthousiasme contagieux. Pendant que les juniors pour un Monde Uni, modèles crédibles de vie à contre-courant du “tout, tout de suite”, ont été les metteurs en scène et acteurs des moments partagés avec une centaine de jeunes.
Enfin, les plus petits, les Gen 4, ont conquis les personnes présentes avec la simplicité de leur vie évangélique.
Voir grandir la vie surprend toujours. Les premiers adhérents à l’idéal de l’unité de Chiara Lubich au Paraguay peuvent raconter qu’ils ont vu naître et se développer, durant ces 50 ans, des communautés chrétiennes vivantes, avec les joies et les douleurs typiques d’une famille qui s’agrandit.
Les défis sont et restent nombreux, mais lorsqu’on est unis, rien ne semble impossible.

 

7 décembre : un “Oui” depuis 1943 jusqu’aujourd’hui

Elle t’a demandé (la question est posée en espagnol): «“Peux-tu me raconter ce que tu as compris dans ton cœur quand tu es allée chercher le »

«Ciao, Chiara ! Je m’appelle Daniele et je viens de Turin. “Que t’a dit Jésus quand tu es allée acheter le lait pour ta maman ?”Cette question t’est posée par Pedro du Brésil».

Chiara : Oui. Ils me demandent donc de raconter ce qui s’est passé quand je suis allée chercher le lait. Cela s’est passé ainsi. Nous étions à la maison, avec mes deux petites sœurs et ma maman. C’était l’hiver et il faisait froid.

Alors, maman a dit à mes petites sœurs parce que je devais étudier : “Allez chercher le lait”. Une de mes sœurs a répondu : “Non” car elle était fatiguée et l’autre a dit : “Non” car elle était fatiguée elle aussi.

Alors, même si je devais étudier, j’ai eu envie de faire un acte d’amour et j’ai dit : “Maman, je vais chercher la bouteille de lait”. J’y suis donc allée.

Quand j’étais à mi-chemin, justement près d’un endroit qui s’appelle “la Vierge Blanche” – c’est écrit ici mais je ne sais pas si vous le voyez tous -, j’ai entendu dans mon cœur – pas avec mes oreilles mais dans mon cœur – comme si Jésus me disait : “Donne-toi toute à moi ; sois toute à moi ; donne-toi toute à moi”. Je lui ai répondu : “Oui”. Et j’ai éprouvé une très, très grande joie.

Puis, j’ai compris que lorsque nous faisons des actes d’amour, de belles choses se produisent. Parce que j’ai fait un acte d’amour en allant chercher une bouteille de lait, Jésus m’a appelée. Il m’a appelée à le suivre pour toujours. C’est l’autre réponse.

«Ciao Chiara ! Je m’appelle Stefano. “Comment t’es-tu donnée à Dieu ?” Cette question t’est posée par Mario de la Colombie».

«Chiara: Oui. “Quand tu as épousé Jésus, qu’as-tu éprouvé dans ton cœur ?” C’est Mariela du Paraguay qui te pose cette question”»

Chiara : Je dois donc vous expliquer ce qui s’est passé quand je me suis donnée à Dieu et quand je l’ai épousé. Cela s’est passé ainsi. Ce matin-là aussi, il faisait froid et une tempête que vous ne pouvez imaginer faisait rage ! J’avais ouvert mon parapluie mais je devais marcher contre le vent, contre la tempête, contre tout.

Il semblait que le diable ne voulait pas que je me consacre à Dieu parce qu’il savait que tout ce Mouvement naîtrait. J’avais donc l’impression qu’il m’empêchait de faire l’acte que je voulais faire. Mais j’ai continué à avancer avec courage.

Quand je suis arrivée ensuite à la porte de l’église où je devais me donner toute à Dieu durant la messe, celle-ci s’est ouverte toute grande et j’ai eu comme l’impression que Dieu m’embrassait, que le Seigneur m’ouvrait son cœur pour que j’entre.

Au pied de l’autel, un prie-Dieu avait été préparé pour moi. Je m’y suis agenouillée, j’ai assisté à la messe et, au moment de la communion, j’ai dit à Jésus : “Je suis toute à toi”.

Qu’est-ce que j’ai éprouvé à ce moment-là ? Un très grand bonheur car j’étais consciente que j’avais épousé Dieu et je pensais : “Si j’ai épousé Dieu, que se passera-t-il ? Dieu est tout-puissant, Dieu est grand, Dieu est infini. Que se passera-t-il ?”. Je ne savais pas qu’un Mouvement naîtrait dans le monde entier. Mais Dieu me faisait déjà comprendre que quelque chose de grand se produirait.

Puis, je suis rentrée à la maison. Ma mère ne savait rien, ni mon père ni mes sœurs ni mon frère. En chemin, j’ai rencontré sur une place une personne qui vendait des fleurs. J’avais très peu d’argent, presque rien : quelques pièces de monnaie.

Alors je les ai prses, j’ai acheté trois œillets rouges et de retour à la maison je les ai mis devant le crucifix. Rien de plus. C’est à ce moment-là qu’a commencé le Mouvement car après moi sont venues beaucoup, beaucoup de personnes et vous êtes venus vous aussi.

Chiara Lubich

Texte

Vidéo en italien et en anglais