Sep 12, 2014 | Non classifié(e)
« J’accepte » est la parole que l’Assemblée attendait de Maria Voce, à peine reconfirmée par les participants comme Présidente du mouvement des Focolari pour les six prochaines années. Par retour du courrier la confirmation est arrivée de la part du Saint Siège – comme cela est prévu par les Statuts des Focolari : « Au début de ce second mandat, nous souhaitons à la Doctoresse Maria Voce une assistance particulière de l’Esprit Saint et nous confions son service à l’intersession maternelle de la Vierge Marie, dont on fête aujourd’hui le Nom », écrit le card. Rylko, président du Conseil Pontifical pour les laïcs. Même lorsqu’elle a annoncé son acceptation, Maria Voce a relevé l’heureuse coïncidence avec cette fête : « Marie devait mettre son sceau sur ce moment. Je suis sure qu’elle continuera à le faire ». Et d’ajouter : « Toute l’œuvre dans le monde est en train de grandir dans la prière et dans l’amour et c’est déjà un grand fruit du travail que nous faisons ensemble, grâce à tout le monde ».
Sep 12, 2014 | Non classifié(e)
Capodrise (Italie) – Angelo Crescente et Emilio Donnarumma sont respectivement maire et secrétaire communal d’une ville du Sud, un contexte territorial pas facile, qui dans l’imaginaire collectif national et international est associé à des réalités telles que la corruption et la Camorra. Emilio – ayant une expérience de plusieurs décennies dans les administrations publiques et promoteur convaincu des valeurs de fraternité et de participation en politique – est aux côtés d’Angelo, élu maire depuis 2011. Ils partagent avec d’autres amis des Focolari, les valeurs de la fraternité également dans le milieu politique et veulent se dépenser pour leurs concitoyens en garantissant aussi de respecter la légalité dans l’interprétation des lois. Parmi les tâches les plus importantes qui les attendent, il y a la révision des bilans communaux qui ont un déficit important. Refusant les raccourcis, comme par exemple la tentation de culpabiliser les incohérences des précédentes administrations, ils choisissent de construire le futur de leur ville ensemble avec toute les forces politiques et les citadins. « Efforts qui ont été récompensés avec un bon résultat pour la commune et d’excellentes relations avec les parties adverses », raconte Angelo. Puis ce fut le tour d’un groupe de familles qui s’est vu détruire les maisons car elles n’avaient pas été construites selon les normes. Cette fois-ci c’est Emilio qui raconte : « Malgré le fait qu’ il s’agissait d’un abus, nous ne pouvions pas ne pas accueillir la demande d’aide de ces personnes qui seraient restées dans la rue. Nous avons ainsi recherché un parcours dans la légalité afin d’arriver à la restitution des maisons. La solution est arrivée de la part de l’administration régionale qui, juste au cours de cette période-là, a voté une loi qui a permis de restituer la possession (exceptée la propriété) des maisons elles-mêmes ». Cela n’a rien d’extraordinaire pour quelqu’un qui s’occupe d’administration locale, pourrait-on conclure ; mais c’est également vrai qu’il y a moyen de faire les mêmes choses de différentes manières. Emilio et Angelo ont choisi la « méthode » de la fraternité : « Nous nous efforçons tout d’abord de la vivre entre nous – conclut Emilio – il s’agit d’un effort quotidien, qui requiert un engagement, mais si celui-ci est vécu d’une façon constante, la fraternité est féconde, loin, même au-delà des limites de notre ville ».
Salto (Salto de San Paolo – Brésil) – Milta Alves Ribeiro Maron est adjointe à l’éducation de sa ville et se souvient encore de la veille du IX Congrès sur l’Education, organisé l’année passée dans sa commune. A l’extérieur, par la fenêtre de son bureau, on pouvait constater une grande effervescence agressive, due à la contestation de la part des professeurs, des étudiants et de ceux qui dépendent de l’école, tous contre la campagne anti-gaspillages et privilèges que l’administration publique était occupée à promouvoir. « Le congrès prévoyait trois jours de conférence, workshop et mini-cours et nous nous demandions si nous aurions un jour réussi à le réaliser, à cause de la menace des manifestations. Certains de mes collègues me conseillaient même de l’annuler pour ne pas mettre en danger, le maire et moi-même ». Milta continue : « La présence de Maria Luisa, ma collaboratrice qui partageait avec moi la vision d’une politique centrée sur la fraternité, m’a donné la force d’agir dans le respect de tous : celui de l’administration publique qui avait organisé le congrès, mais aussi le droit des manifestants à protester pour leurs propres idées ». Milta nous confie qu’en ces jours-là, elle a également renforcé son rapport avec Dieu et avec les collaborateurs qui partageaient ses valeurs politiques, en cherchant ensemble la ligne à donner au discours d’ouverture qu’elle était amenée à faire au congrès. « Je voulais qu’il soit au diapason de la la valeur de la fraternité universelle, du bien commun ». Le matin du congrès, Milta est arrivée à pied, presqu’’escortée’ par plusieurs personnes qui désiraient lui témoigner leur soutien. Et malgré la présence des manifestants, il n’y a eu aucune violence. Le discours a bien été accueilli par quelques sifflements, mais il s’est terminé sous les applaudissements de tous. « Un discours – explique encore Milta – qui a marqué le début d’un changement. J’ai pu parler avec les professeurs, écouter leurs motivations et cela a provoqué un rapport de confiance entre nous. Au terme du congrès, nous nous sentions tous vainqueurs, ou plutôt : la fraternité avait gagné ». Source : www.umanitanuova.org
Sep 11, 2014 | Non classifié(e)
Le Père Justin Nary, 42 ans, de la République Centrafricaine, s’est adressé aux participants du « Net-Working », le dernier rendez-vous des prêtres et séminaristes qui a eu lieu à Loppiano. C’est avec calme qu’il leur a parlé de son pays qui a défrayé la chronique il y a un peu plus d’un an, à la suite d’une guerre civile meurtrière entre musulmans, chrétiens et animistes. Un conflit presque oublié et qui ne fait plus la une des médias, mais qui aujourd’hui encore continue à avoir des retombées quotidiennes sur la population. « Depuis trois ans j’étais curé d’une grande ville qui, comme l’ensemble du Pays, vivait dans la psychose d’un conflit ethnico-religieux imminent. Tout a commencé lorsque je me suis rendu compte, non sans douleur, qu’entre prêtres, pasteurs et imams on ne se connaissait même pas. Je devais faire quelque chose parce que c’était la vie de tous nos fidèles qui était en jeu » C’est ainsi que le Père Justin a proposé des rendez-vous réguliers aux autres responsables religieux pour partager et pour trouver ensemble le moyen d’orienter nos communautés vers un style de vie porteur de paix. Le coup d’Etat opéré par une minorité musulmane a rapidement fait dégénérer et la population non musulmane a commencé à être victime de massacres. Mais ce n’est pas tout : une faction rebelle composée de chrétiens, d’animistes et de militaires se réclamant des traditions locale a renversé à nouveau la situation en prenant le pouvoir et en déclenchant une vengeance féroce envers les musulmans. Ceux qui en avaient les moyens abandonnaient la ville, mais environ 2000 musulmans ont couru demander refuge auprès de la paroisse et le Père Justin leur a ouvert les portes. La nouvelle n’a pas tardé à être connue de tous et les rebelles se sont rendus sur les lieux pour tous les tuer, sauf si le Père Justin répondait à leur ultimatum.
Le prêtre poursuit : « J’avais fait tout mon possible pour trouver de l’aide auprès des militaires et des autorités, mais en vain. C’est pendant que je célébrais la messe que j’ai compris que Dieu me demandait de lui donner ce que j’avais de plus précieux : ma vie. Aussi j’ai décidé de rester au milieu de mon peuple, musulman ou non, jusqu’à la fin, conscient que je risquais d’être massacré avec eux. Face à ma détermination, mes frères prêtres, venus pour me sortir de cette situation, ont décidé de faire la même chose » Il ne manquait alors que quelques heures seulement avant la fin de l’ultimatum obtenu, lorsque, à l’improviste, le téléphone mobile du Père Justin a sonné: c’était le chef des forces de l’Union africaine qui l’assurait de son aide en lui envoyant l’armée qui est arrivée juste 17 minutes avant les rebelles… permettant ainsi de sauver la vie de tous. «Après l’échec d’une tentative d’assaut, la majeure partie des réfugiés a réussi à émigrer au Cameroun – conclut le Père Justin –, tandis que 800 d’entre eux se trouvent encore à la paroisse. Ce qui m’a donné de la force pendant les moments les plus difficiles a été de me demander ce qu’auraient fait mes amis des focolari et Chiara Lubich à ma place. Je me suis rappelé ses rencontres avec les amis musulmans et ce fut clair tout de suite : elle aurait donné sa vie pour eux »
Sep 10, 2014 | Non classifié(e)
C’était un été vraiment chaud pour les initiatives dans le domaine de l’Économie de Communion et de l’Économie civile. La dernière en date est celle qui s’est conclue depuis peu à Arny, en France. Il s’agit d’une Summer School d’Économie de Communion (ÉdeC) au caractère international qui s’est déroulé du 26 au 31 août derniers. Quarante jeunes provenant d’Europe, Asie et Afrique y ont participé. Les leçons, présentées par quatre “vétérans” de l’ÉdeC – les professeurs Luigino Bruni et Benedetto Gui, Vittorio Pelligra et Anouk Grevin – se sont concentrées sur les thématiques liées à l’esprit d’entreprise social, emploi, développement, pauvreté, gratuité, réciprocité, bonheur, à la lumière du nouveau paradigme qui émerge de l’Économe de Communion. Espérance et communion en économie sont les mots-clés de ce laboratoire, explique une des participantes: “Le défi pour nous n’est pas sur un champ de bataille, mais derrière les chaires universitaires et les bureaux de quelques multinationales, ou comme responsable d’une entreprise. C’est là que nous sommes appelés à construire un monde plus juste”. Le prochain rendez-vous ÉdeC sera le Workshop qui se tiendra au Pôle entrepreneurial Lionello Bonfanti (Loppiano – Italie), du 1er au 3 octobre prochains.
“Re-générer Institutions, Biens communs, Travail” était le titre de la Ve Summer School d’Économie civile (SEC) qui s’est tenue à Tarente (Italie) en juillet dernier. Quarante-cinq jeunes y ont participé, à la recherche d’une économie et d’un travail à taille humaine et durable; d’un style entrepreneurial qui tient compte des principes de l’économie civile qui préfigurent un homo oeconomicus – comme l’explique l’économiste Stefano Zamagni – qui se nourrit aussi de relations, motivations, confiance et qui tend au bien commun plus qu’à la recherche de satisfactions individuelles. Des concepts vers lesquels grandit l’attention dans le monde entier, et qui résonnent dans les paroles prononcées à plusieurs occasions aussi par le Pape François sur la tyrannie de l’argent comme cause de cette crise financière, caractérisée par le refus de l’éthique et de la solidarité, par le déni de la supériorité de l’homme.
En conclusion de l’expérience, les jeunes participants se sont déclarés plus que convaincus que faire des affaires à travers les principes de l’Économie civile est une route courageuse pour contribuer à redresser aussi la difficile situation économique du sud du pays. Le prochain rendez-vous pour les passionnés d’Économie civile est à Syracuse (Italie), du 11 au 14 septembre, avec le laboratoire “L’entreprise civile: nature, motivations et perspectives pour le développement d’un nouvel État-providence”.
Sep 9, 2014 | Non classifié(e)
Danielle vient du Brésil, précisément du vaste Etat de São Paulo. Sa communauté s’est mise en dix pour trouver de quoi payer son billet d’avion. Elle est là pour représenter de nombreux jeunes qui n’ont pas pu venir mais qui, comme elle, vivent la Spiritualité de l’unité au service de l’Eglise locale, pour elle c’est sa paroisse. Natalia vient du Portugal. Elle a connu la Spiritualité de l’unité grâce à son curé qui l’accompagne, ainsi que cinq autres jeunes. Ils sont venus parce que depuis quelques années ils ont commencé à vivre une expérience de communion entre eux qui les a fait grandir comme groupe. Aujourd’hui des groupes comme le leur existent dans trois autres paroisses et rassemblent des dizaines d’autres jeunes. Il y a aussi un groupe de 7 jeunes slovaques accompagnés par leur curé. En réalité ils sont 50 mais, pour cette première expérience, ils ont dû faire un choix parce qu’il n’y avait pas assez d’argent pour que tous puissent venir. Quant aux slovènes ils sont 14. Parmi eux Lucka, un jeune pianiste au talent prometteur qui à un certain moment a compris que la musique n’était pas la chose la plus importante. Il a mis Dieu à la première place dans sa vie et tout a changé pour lui : ses relations avec ses collègues, avec sa famille, et surtout avec lui-même, il est beaucoup plus heureux.
L’Italie est représentée du Nord au Sud. Le groupe de Gaeta est très vivant: né il y a dix ans, son réseau s’étend aujourd’hui à d’autres villes voisines. Sans parler des jeunes de Vallo Torinese, qui suivent le chemin tracé par Maria Orsola Bussone, cette jeune du mouvement des Focolari engagée dans cette paroisse et proclamée servante de Dieu quelques années après son décès. Tous ne sont pas engagés seulement au niveau paroissial, beaucoup le sont au niveau de leur diocèse où ils tissent des liens d’unité qui le vivifient de l’intérieur. Une semaine vécue ensemble, au cours de ce mois d’août : une initiative du Mouvement paroissial et du Mouvement diocésain des Focolari, au Centre Mariapoli du Bénévent, un programme très diversifié comportant des temps de réflexion, de prière, de détente, de jeux, de promenades et aussi d’actions à caractère social avec le Secours Catholique de la ville. La télévision régionale a fait un reportage qui a incité plusieurs habitants à monter au Centre pour en savoir davantage. En guise de conclusion, une question pratique: comment décliner l’expérience vécue à Bénévent dans la vie quotidienne et les programmes des paroisses et des diocèses? De nombreuses propositions ont émergé : visioconférences régulières, vivre davantage de moments ensemble, conduire des actions dans les « périphéries existentielles », promouvoir là où chacun se trouve des actions en faveur de la protection de l’environnement, de la paix et autres… La responsabilité est confiée à la créativité de tous ceux qui, avec leurs communautés paroissiales ou diocésaines respectives, se reconnaissent compagnons de route pour donner vie à une Eglise plus vivante et à une humanité plus fraternelle.
Sep 9, 2014 | Non classifié(e)
« Et cela nous est finalement aussi arrivé. Dans cette Italie de la crise, dans laquelle la presse enregistre une augmentation des vols en rue, dans les voitures et les maisons, notre cas allait lui aussi s’ajouter à celui de milliers de gens qui se sont retrouvés avec des habitations ou des véhicules cambriolés de fond en comble. Alors que nous rentrions d’une belle journée passée dans un parc aquatique avec nos filles, nous nous sommes rendu compte qu’au parking, quelqu’un s’était introduit dans notre voiture. Un rapide contrôle et la somme des dégâts est bien vite répertoriée : la serrure avait été forcée, les clés de la maison ainsi que tous les documents avaient été volés. De plus, les voleurs – de toute évidence des professionnels – avait fait de façon à ce que nous nous rendions compte du vol le plus tard possible : ils avaient enlevé le GPS de la boite à gants pour prendre les documents qui étaient en-dessous, puis l’avaient remis à sa place. Nous avons tout de suite mis en route les démarches nécessaires : avertir la police en premier lieu, faire la déclaration ; avertir nos voisins pour qu’ils soient attentifs aux va- et -vient éventuels autour de notre maison et le lendemain matin, nous avons pris nos dispositions pour changer toutes nos serrures de la maison, opération qui n’a pas particulièrement été indolore au portefeuille, même si nous avons pu affronter cette dépense grâce à un montant qui nous était parvenu la veille : un remboursement inattendu de la part de l’école où travaillait mon épouse Sonia. Le montant dépensé pour le changement des serrures était pratiquement le même que celui que nous avions reçu sur notre compte. Nos filles avaient naturellement vécu avec nous ce bouleversement familial et c’est pour cela que nous avons voulu en parler avec elles. Se souvenant de la phrase du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés », le sujet de conversation sur le thème du pardon a donc été abordé tout naturellement. Nous nous sommes dit que c’était vraiment l’occasion de pardonner non seulement en paroles mais avec le cœur et sans garder de rancœur. La Parole de Vie du mois nous a également aidés. Nous avons récité tous ensemble une prière justement pour « nos » voleurs, tout en laissant à nos filles le soin d’y adhérer ou non. Elles ont tout de suite accepté. Nous avons demandé que ces personnes se convertissent. Cela a été un moment fort et intense d’unité en famille, suivi d’un beau dialogue sur la justice et le sens du pardon. Pour nous parents, ça a été l’occasion d’être des témoins crédibles. Quelques jours après, à midi, alors que nous étions en train de prier pour la paix avec nos filles, une d’entre elles nous demande : “On peut prier encore pour les voleurs ? “». Source Città Nuova online
Sep 8, 2014 | Non classifié(e)
“Les élections de la présidente, du coprésident et des membres élus du Conseil général seront précédées par trois jours de retraite spirituelle afin que les électeurs, unis au nom de Jésus (…) soient dociles à la grâce de l’Esprit Saint, de manière que leur choix soit pour le plus grand bien de l’œuvre » : ainsi s’expriment les statuts généraux du mouvement des Focolari. Un défi notable, vu la grande variété des participants : focolarini, familles, jeunes, religieux et prêtres. Quelques évêques sont aussi invités pour représenter les évêques « amis » des Focolari. La présence œcuménique est belle et nourrie par la participation de chrétiens de différentes Eglises. En plus, au nom de nombreux fidèles d’autres religions qui font partie des Focolari, se trouvent aussi Metta, bouddhiste et Racim, musulman. Le groupe de personnes de convictions non religieuses, qui se sont jointes les derniers jours, expriment eux aussi l’universalité du charisme de l’unité.
La plupart des présents ont défini les trois jours de retraite spirituelle comme nécessaires, afin que les choix sur le terrain soient le fruit d’un discernement collectif. Ensuite, un des points de la spiritualité de l’unité : « L’Eucharistie, mystère de communion » a été présenté et sera offert à la réflexion de tous ceux qui appartiennent aux Focolari. Un sujet potentiellement ‘incommode’ si on le regarde sous l’optique œcuménique ou interreligieux, mais il est devenu point de départ d’un dialogue profond entre tous les participants. La prière de Jésus pour l’unité (Jn 17) a précédé la présentation du thème. Un groupe de focolarines et de focolarini de diverses Eglises présentes en ont fait la lecture. Quelques-uns d’entre eux ont fait ensuite un commentaire du thème : « Pour Luther l’Eucharistie est un mystère – explique Heike, luthérienne – et donc je me sens ‘chez moi’ par le titre-même. Il reste encore quelque chose qui nous divise, mais à mon avis nous pouvons le vivre ensemble à plus de 90% ». Cathy, de l’Eglise anglicane, confie que : « ne pas pouvoir participer à l’unique table me donne la possibilité de reconnaître et d’accepter la souffrance de la division, et donc d’aimer plus ». Metta, bouddhiste thaïlandaise, éprouve son appartenance à la famille des focolarini. « Comment je peux vivre moi, ce point de la spiritualité ? – se demande-t-elle – J’ai compris que je dois me purifier chaque jour, n’être rien, pour accueillir les frères ». Racim aussi, jeune musulman algérien, raconte que lorsque Chiara parle de l’Eucharistie elle nous rappelle un Hadith du Prophète où l’on dit que Dieu entre dans le cœur et dans le corps de chacun.
Lieux privilégiés pour un partage tous azimuts sur des thèmes et des défis présents et futurs, on les trouve dans les groupes de travail – plus d’une trentaine – composés de participants de divers provenances, âges et vocations. Ce sont de véritables sessions de dialogue et de confrontations quotidiennes qui donnent la parole au peuple des Focolari. Les moments de dialogue donnent l’occasion d’une grande participation en session plénière : on se partage ses histoires personnelles, témoignages et défis dans les différents contextes de chaque pays et culture. Jean Paul, burundais, étudie en Algérie et raconte le défi quotidien que comporte le fait d’être du côté de la minorité chrétienne dans un pays à 90% musulman. Il exprime sa satisfaction pour l’attention de Maria Voce à l’égard des jeunes présents à l’Assemblée.
Le compte rendu de la Présidente a marqué un moment central de la première semaine. Maria Voce et Giancarlo Faletti ont tracé un bilan rétroactif du parcours fait depuis 2008 à maintenant. Ils ont touché beaucoup d’aspects : depuis la diffusion de la pensée de Chiara Lubich dans différentes réalités, jusqu’à la requête faite à l’Eglise catholique d’ouvrir son procès de béatification ; la répartition des personnes qui font partie des Focolari par régions géographiques ; les souffrances vécues, échos des maux qui affligent la société tout entière ; les dialogues avec les Eglises, les religions, la culture ; les jeunes ; les perspectives pour les six ans à venir et qui sont à l’étude de l’Assemblée. Une session plénière a permis une réflexion sur le panorama culturel actuel, dirigée par “l’Ecole Abba”, centre des études interdisciplinaires des Focolari. La mondialisation a été abordée, la technologie et l’environnement, les relations humaines, la question de Dieu, sujet présent dans les 3.000 et plus propositions arrivées aux membres du mouvement dans le monde. Il s’en est suivi un bon nombre d’interventions comme celle d’Eddie de Hong Kong sur la recherche des voies pour porter Dieu en Orient, en mettant en relief la nécessité d’associer aux paroles, plus d’actions et plus de concret dans la vie. Cette semaine, les travaux de groupe se poursuivent sur les défis culturels et l’ouverture sociale, la formation, la vie des communautés des Focolari dans des contextes différents tels que famille et nouvelles générations, dialogue interreligieux, culture, rapports avec l’Eglise catholique et avec les autres Eglises. Cette semaine sera dédiée à l’élection de la Présidente et du Coprésident.
Sep 7, 2014 | Non classifié(e)
“C’était très important de participer à la Mariapolis ici en Écosse (rendez-vous annuel caractéristique du Mouvement des Focolari), avant le référendum sur l’indépendance – a écrit un participant. J’ai pu écouter les différents points de vue. J’espère et je prie pour que nous puissions rester unis dans l’amour.” On en parle encore peu, mais pour la Grande-Bretagne, le rendez-vous du 18 septembre est vraiment important: le référendum sur l’indépendance de l’Écosse est en effet au centre des attentions de l’opinion publique des plus de 63 millions d’habitants du Royaume-Uni. La côte d’alerte augmente, avec le risque d’une sérieuse cassure sociale. Pour cette raison, le thème de l’amour réciproque a résonné pour les 500 participants à la Mariapolis du Perthshire (Écosse), en août dernier, comme une réponse et une espérance non seulement pour la vie de chacun, mais aussi pour les défis sociaux et politiques que le peuple se prépare à affronter prochainement. Et le mélange de cultures, peuples et milieux sociaux typique de nos sociétés actuelles était plus que jamais représenté à la Mariapolis: dans la queue du self-service pour les repas, on pouvait croiser un juge du Cheshire, un réfugié copte égyptien, un éco-activiste agnostique ou un évêque écossais… Les points de réflexion quotidiens sur l’amour évangélique et les nombreuses histoires et témoignages partagés avec ouverture et sincérité ont donné vie à un dialogue ininterrompu entre les participants de tous âges et milieux sociaux: jeunes et familles, enfants et adultes, personnes provenant de différents pays du monde. “Le fait de pouvoir être avec des personnes différentes, indépendamment de l’âge, est une des meilleures choses de la Mariapolis”, raconte Sam, 21 ans. La présence œcuménique était aussi importante, grâce à quatre évêques catholiques et un évêque de l’Église épiscopalienne voisine.
“Écouter les forts témoignages de quelques chrétiens en Syrie ou en République centrafricaine – raconte une autre participante – nous a unis et donné la certitude que l’amour réciproque est un atout aussi dans les situations plus difficiles. C’est pourquoi, aucun de nous n’oubliera facilement ce fervent échange d’idées sur le prochain référendum, autour d’une table. Nous nous sommes quittés avec une proposition qui avait la saveur d’un pacte solennel: l’engagement partagé d’être des constructeurs de paix et d’unité dans nos villes, afin que Dieu puisse nous utiliser pour construire une société nouvelle ici, sur Terre.”
Sep 6, 2014 | Non classifié(e)
«Peu après mon élection comme évêque du diocèse de Skara (Suède), en 2012, nous avons décidé de faire une rencontre œcuménique dans cette ville épiscopale à l’occasion de la Pentecôte de cette année, qui coïncide avec le millénaire de la fondation du diocèse. L’idée, inspirée par le Pape Jean-Paul II et relancée plusieurs fois par l’évêque catholique Mgr Anders, avait pour but de réunir les représentants des diverses églises et mouvements chrétiens présents dans le diocèse, à l’exemple de ce qui s’était déjà fait dans le diocèse catholique, précisément à l’occasion de la fête de Pentecôte. Lorsque j’ai avancé cette proposition, je suis resté agréablement surpris de voir que personne, dans ma nouvelle équipe, ne s’y opposait ; au contraire, tous les responsables sentaient que cette expérience pouvait être un complément indispensable à la célébration du millénaire. Les réactions des membres des diverses Eglises n’ont cependant pas caché les difficultés. Beaucoup étaient retenus, certains en dehors de la ville et, de plus, cette célébration coïncidait avec Fête Nationale de la Suède. Pour ma part j’ai découvert à cette occasion que le jour de Pentecôte revêt une grande importance dans la tradition orthodoxe, c’est une sorte de « All Soul Day » Ce qui signifie qu’un orthodoxe pouvait à lui tout seul représenter toute la famille de son église. Nous avons expédié les invitations suffisamment tôt et attiré à plusieurs reprises l’attention de tous sur cet événement. Les efforts entrepris ont vraiment donné de bons résultats. Le rassemblement, qui a eu lieu cette année, a réuni plus de 300 chrétiens de diverses dénominations et plusieurs Mouvements parmi lesquels celui des Focolari. Le titre de la journée était : « Laissez- les parler mille langues », en lien avec les Actes des Apôtres (chap. 2) et avec le millénaire. Deux parmi les principales interventions ont été confiées à des théologiens suédois comme Ylva Eggehorn et Magnus Malm. Le matin de Pentecôte, lorsque je suis arrivé à la cathédrale en avance sur l’horaire prévu, il y avait beaucoup de monde dans l’église. Pour ma plus grande joie, j’ai pu saluer des visages connus et des personnes nouvelles, tous mes compagnons dans la Foi. Après une brève présentation de la matinée, nous nous sommes divisés en plusieurs groupes, toutes confessions confondues, pour échanger et réfléchir sur l’importance de la prière. De même l’après-midi, mais cette fois-ci répartis en groupes selon nos villes de provenance. La journée s’est conclue par une célébration dans la cathédrale de Skara. Beaucoup ont fort apprécié cette occasion de pouvoir se rencontrer au-delà du périmètre de leurs confessions et constaté que nous avons vraiment beaucoup de choses en commun. On peut tranquillement dire que nous avons besoin de communiquer davantage les uns avec les autres. Plusieurs communautés étaient représentées : l’église luthérienne suédoise, l’église catholique, l’église orthodoxe et quelques églises libres. Il importait peu d’appartenir à telle ou telle église, mais plutôt de nous rencontrer, de rester ensemble et de partager nos expériences sur la prière, mais pas seulement. Elle a été fondamentale cette journée passée entre frères et sœurs et surtout avec la présence de Jésus au milieu de nous. Cela a suscité en moi un nouvel élan pour l’avenir et on peut dire que nous avons fait un pas vers l’unité et que nous pouvons continuer à cheminer avec le Christ crucifié et ressuscité ! Je me permets d’insister encore sur le titre de cette journée, afin que se réalise l’unité de l’Eglise, l’unité dans la diversité: “ Laissez-les parler mille langues” ».
Sep 5, 2014 | Non classifié(e)
«L’Esprit Saint est le sujet que je voudrais reprendre aujourd’hui car, connaissant toujours plus ce “Dieu inconnu”, nous l’aimons, nous l’honorons, nous lui obéissons. Ce que fait l’Esprit Saint est incroyable. Regardez les Apôtres: l’Église avait été fondée par Jésus sur la croix, mais les Apôtres étaient pratiquement incapables de parler, timides, apeurés, et ils n’osaient pas sortir. L’Esprit Saint descend sur eux et les voilà qui vont avec un immense courage, dans les rues et les places, parler avec un tel feu qu’on les croit ivres. Intrépides, ils affrontent toutes les persécutions et se mettent en route vers le monde entier. Ceci n’est qu’un exemple – mais de première importance – de ce qu’opère cet Esprit divin, sans parler de tout ce qui s’est fait sous son impulsion dans l’Église au cours de vingt siècles de vie: miracles de lumière, de grâce, de retournements de situation, de renouveaux. Pensons aux Conciles, aux différents Mouvements spirituels qu’il a toujours si opportunément suscités. En regardant le nôtre, (…) toutes proportions gardées, ne s’est-il pas passé quelque chose de semblable, (…) pour nous aussi, quand cet Esprit divin nous a investis du don de l’un de ses charismes? Quel était l’horizon de notre vie avant que l’Esprit Saint ne se manifeste? L’horizon de ceux qui ne voient pas au-delà que leur quartier, dont les pensées et l’affection se limitent presque exclusivement au cercle de leur famille, qui sont uniquement intéressés – comme nous l’étions nous-mêmes – à voir aboutir leur vie professionnelle, à posséder (…) une voiture, une maison… Mais qu’est-il arrivé quand l’Esprit Saint s’est manifesté en nous avec ce splendide Idéal? Ne nous a-t-il pas, peut-être, poussés à sortir de nous-mêmes pour penser au prochain, aux autres, en nous donnant l’espérance et souvent l’évidence qu’avec son aide, beaucoup de problèmes qui tourmentent le monde peuvent se résoudre? N’a-t-il pas mis en nous aussi le courage de parler aux foules tel que nous n’aurions jamais pu l’imaginer? Ne nous a-t-il pas donné, à nous aussi, la force de quitter spirituellement et souvent concrètement, je ne dis pas notre quartier, mais notre patrie, notre continent, pour porter le feu de son amour dans les régions les plus éloignées du monde? Ne nous a-t-il pas donné, à nous aussi, la force d’affronter jour après jour, les ennuis, les difficultés, les contrariétés, et cela souvent le cœur rempli de joie? C’est parce qu’Il nous a poussés à agir ainsi que nous avons pu constater très souvent l’extraordinaire Providence du Père, que nous avons pu recueillir les fruits de ces efforts et que nous avons vu se composer une immense famille répartie dans le monde entier! Si quelque chose – ou beaucoup – a été renouvelé autour de nous, n’est-ce pas grâce à l’œuvre de l’Esprit Saint qui sait renouveler la face de la terre? Oui, c’est Lui. C’est son rôle de mettre les choses en marche, de leur transmettre une impulsion, de faire travailler la grâce, la vie divine que Jésus a obtenue pour nous. C’est Lui qui nous donne force et courage. Alors, s’il en est ainsi, si nous lui devons autant, il est de notre devoir de faire plus de place à l’Esprit Saint, dans notre vie spirituelle. Nous avons vu qu’Il est présent dans notre âme. Nous sommes les temples de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous avons vu comment chacun de nous doit écouter sa voix qui parle en lui. (…) Il est également présent dans l’âme de chacun de nos frères: chacun d’eux est le temple de l’Esprit Saint, ou il est destiné à l’être. S’il en est ainsi, cela ne vous semble-t-il pas une raison supplémentaire d’aimer encore mieux chaque prochain? Si, devant un tabernacle, nous avons pour Jésus Eucharistie, le respect qui lui est dû, face à tous nos frères – qui sont autant de tabernacles de l’Esprit Saint –, il nous est impossible de ne pas nous comporter en conséquence. Voici la pensée qui devra illuminer notre chemin: honorons l’Esprit Saint, en aimant, en respectant, et en servant chacun de nos prochains». Chiara Lubich, La vita, un viaggio, Città Nuova, Rome, 1984, p.126. Centro Chiara Lubich
Sep 4, 2014 | Focolare Worldwide
les jeunes sont “citoyens du monde” ou qu’ils devraient plus ou moins l’être, étant donné qu’aujourd’hui plus aucun peuple ne peut vivre isolé. Et c’est précisément pour cette raison qu’il est important que les jeunes soient formés en ce sens, de façon à être capables de regarder, d’écouter et de prendre en considération autant ceux qui leur sont proches que des inconnus qui habitent loin, mais qui ne sont jamais anonymes. Il s’agit en somme de permettre à ces jeunes d’être citoyens de leur propre ville, de leur propre pays et en même temps citoyens du monde, capables « d’aimer la patrie de l’autre comme la leur » C’est ainsi que l’AMU-Action Monde Uni définit la façon d’être « citoyens du monde » et que, pour la sixième fois cette année, elle propose aux écoles secondaires italiennes de 1er et 2ème cycle le Campus de citoyenneté planétaire.
Celui-ci se déroulera sur une journée, prévue en avril-mai 2015, à la cité-pilote internationale de Loppiano (Florence –Italie), et s’adresse à des élèves des écoles secondaires du 1er et du 2e cycle et à leurs professeurs. L’objectif est de permettre aux jeunes de prendre conscience de la signification et de l’importance d’une citoyenneté active, d’être des acteurs au sein de la société civile, et de contribuer à promouvoir une éducation au sein de sociétés pluriethniques et pluriculturelles, et cela grâce aussi au contexte dans lequel se déroule le campus : Loppiano accueille en effet des personnes de tous âges et de tous les continents, venues en Toscane pour mettre en pratique dans la vie quotidienne – il s’agit en effet d’une ville comme toutes les autres, avec des écoles, des bureaux, des entreprises et bien d’autres réalités – l’idéal de fraternité universelle proposé par le Mouvement des Focolari. Un lieu donc où l’on peut expérimenter la diversité comme une richesse et la rencontre avec celui qui est « différent » non pas comme une menace mais comme une occasion d’échange et de partage. Le fil conducteur de la journée sera le thème de la globalisation: à travers des jeux de rôle, des ateliers et des temps d’échanges les jeunes apprendront à connaître les ombres et les lumières de ce processus, la dynamique des relations entre les différents pays du monde, l’apprentissage des « bonnes conduites » à tenir pour faire naître un style de vie crédible et fraternel, grâce aussi au témoignage direct de ceux qui les pratiquent. C’est à partir de là que seront élaborées et proposées des actions concrètes destinées à être mises en œuvre dans la vie quotidienne des villes. Les écoles intéressées sont priées de contacter le bureau de l’Education au Développement (EaS) de l’AMU avant le 31 décembre pour harmoniser le parcours didactique et le programme de ce Campus avec ceux de l’année scolaire en cours. Secrétariat et organisation: Via Frascati, 342 – Rocca di Papa (RM) Tél: 0694792170 Email: eas@amu-it.eu
Sep 3, 2014 | Non classifié(e)
Minx et Alfred habitent à Kalibo, une île philippine de la province des Visayas Occidentales, particulièrement frappées par le typhon Yolande (Haiyan), le 8 novembre 2013. Depuis qu’ils ont connu le mouvement des Focolari, il y a 29 ans, leur vie a changé : « Nous nous sommes mis à servir Dieu en chaque prochain » disent-ils. “Le jour précédant l’arrivée du typhon – racontent-ils – nous avions été avertis par la Télé et la radio, mais nous avions écouté la nouvelle comme si c’était encore un de ces nombreux que nous avions subis dans le passé. Nos 4 enfants étaient à la maison pour les vacances scolaires de fin de semestre. Nous étions donc tous ensemble lorsque des vents très forts et les pluies ont commencé. Nous avons fait pour la première fois l’expérience d’une tempête aussi forte : les fenêtres tremblaient, le toit commençait à se soulever morceau par morceau et le gros manguier s’est déraciné mais heureusement est tombé sans toucher la maison. Quand le second étage a commencé à trembler, nous avons pensé que tout serait détruit ».
“Au milieu du désastre – se rappelle Minx – je me disais intérieurement : ‘ C’est toi Seigneur, cette tragédie est un aspect de ton abandon et je veux t’aimer. Je t’en prie, épargne-nous tous…’ Cette nuit-là, au milieu des ténèbres à cause du blackout, au lit, je pensais à ce qui sûrement était arrivé à ceux qui vivent dans des maisons de bois. Alors que mes larmes coulaient, je priais pour eux. Tôt le matin, après avoir constaté que nous étions tous là, je suis allée chercher nos voisins. Il ne restait que destructions et visages effrayés. J’ai essayé de mettre de côté ma souffrance pour accueillir chaque personne que je voyais et portait la marque de la souffrance. Une enfant, amie de famille, me dit en pleurant : ‘Tante Minx, nous n’avons plus de maison… paano na kami ?’. Ses paroles innocentes m’ont traversé le cœur. Je l’ai embrassée et lui ai dit : ‘Ne perdons pas notre amour ni la foi en Jésus, prions et continuons à l’aimer dans les autres… Jésus nous aidera ». Notre prière a été écoutée, parce que le jour suivant des aides ont commencé à arriver, d’abord de la part de parents et amis puis de tous les coins du monde entier, par l’intermédiaire du Focolare. Même un groupe électrogène est arrivé pour continuer une petite activité commerciale de notre famille, étant donné que l’électricité a manqué durant des mois. J’ai essayé de me rendre disponible à tout moment pour donner un coup de main. Un de mes enfants me disait : « Maman tu préfères aider les autres alors que nous n’avons rien pour réparer notre maison ? », parce que l’eau continuait à entrer durant les averses. Je l’ai rassuré : « Jésus se souviendra de notre bonté ». Quelques mois plus tard nous avons eu la surprise et la joie de voir que notre maison faisait partie du projet de réparation et de reconstruction en faveur des victimes du typhon Haiyon. Elle est maintenant réparée et même si d’autres typhons arriveront nous nous sentons plus protégés et plus sûrs. Nous sommes reconnaissants à Dieu et au Focolare qui a soutenu le projet ».
Projet de reconstruction en faveur des victimes du typhon. Le mouvement des Focolari aux Philippines, en collaboration avec l’Action pour les Familles Nouvelles (AFN) et l’Association Monde Uni (AMU) est en train de développer un projet de reconstruction pour 60 familles. A Tacloban, 6 maisons sont déjà terminées et les documents et permis ont été déposés pour la construction de 5 autres ; une somme substantielle a été donnée à 7 familles qui avaient déjà débuté les travaux. A Baybay, bientôt l’acquisition d’un nouveau terrain permettra de bâtir. A Pana Island, en plus des 5 maisons déjà terminées, 7 autres sont en phase de construction, alors qu’un terrain est en cours d’acquisition sur lequel sera construite une vingtaine de maisons en série, pour familles qui n’ont pas de terrain propre. Les bâtiments seront construits en dur : toit avec gouttières en ciment, fondations et murs en béton, un ou deux étages (selon les besoins), une surface d’environ 50 m2. Pour ceux qui veulent faire arriver leur propre aide: Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus Compte bancaire n° 1000/1060 BANCA PROSSIMA Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060 Cod. Bic – Swift: BCITITMX
MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY Cebu – Guadalupe Branch 6000 Cebu City – Cebu, Philippines Tel:

0063-32-2533728 Account name bancaire: WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN Intitulé du compte bancaire.: 398-2-39860031-7 WIFT Code: MBTCPHMM Motif:
Help Philippines– Typhoon Haiyan Email:
focolaremovementcebf@gmail.com Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407
Sep 2, 2014 | Non classifié(e)

En audience avec le pape François
« Belle passe de Maradona… et but de Baggio ! ». Non, ce n’était pas uniquement de la nostalgie. Hier soir au stade Olympique de Rome, la Partie interreligieuse pour la paix, voulue par le pape François, a fait cadeau non seulement d’une ondée de magie footballistique, mais aussi une occasion sans précédent de véhiculer un message capable de rejoindre des dizaines de pays reliés. “Les gens, spécialement les jeunes, vous regardent avec admiration pour vos capacités athlétiques » – a déclaré François pendant l’audience où il a reçu les athlètes avant l’événement : « Même votre comportement quotidien, chargé de foi et de spiritualité, d’humanité et d’altruisme, peut rendre témoignage en faveur des idéaux de vie sociale et civile commune, pour l’édification d’une civilisation fondée sur l’amour, sur la solidarité et sur la paix ». Un message d’une actualité pressante, à un moment de graves tensions dans de nombreuses régions du monde, reflet aussi de nombreuses organisations qui ont adhéré et soutenu l’initiative, parmi lesquelles les Focolari qui dans les paroles de Maria Voce, actuelle présidente, l’avait définie comme « une précieuse contribution à la formation d’une mentalité nouvelle, ouverte à l’accueil et au dialogue. Sa réalisation – a-t-elle continué – sera un signe d’espoir et jettera dans le cœur de beaucoup de nouvelles semences de paix ». Le match valorisait les efforts de deux associations engagées dans le soutien direct aux tranches les plus faibles de la société, en Europe, en Amérique du Sud et dans le reste du monde, qui ont donné leur nom aux équipes concurrentes et ont bénéficié de l’argent encaissé. D’un côté Scholas Occurrentes, entité éducative organisée par le pape lui-même, avec son siège auprès du conseil Pontifical des Sciences au Vatican, de l’autre la Fondation P.U.P.I. non gouvernementale, créée par Paul et Javier Zanetti, ex capitaine légendaire de l’Inter, champion d’Europe en 2010 et de la Nationale argentine. Il développe et soutient depuis plus de dix ans des programmes d’adoptions à distance et d’assistance pour soulager diverses conditions de malaise par l’intermédiaire du projet « Une alternative de Vie », adressé aux enfants de 3 à 13 ans qui vivent dans des contextes socio-économiques désavantageux.
Après un intervalle musical dirigé par l’actrice et chanteuse argentine Tini Stoessel, connue pour son rôle de Violetta dans Disney, la compétition a pris son départ en comptant sur 52 athlètes, dont certaines de véritables étoiles du ballon. Le mythique Diego Armando Maradona, capable de rester sur le terrain 90 minutes à 53 ans; toujours émotionnant, la touche de Roberto, qui ne touchait plus le terrain de jeu depuis mai 2004, mais il a accepté pour l’occasion de reprendre les crampons. Sur le terrain aussi Shevchenko, Trezeguet et Del Piero, inoubliables champions du Milan, pour le premier, et les deux autres à la Juventus, en plus de tant d’autres joueurs toujours en activité, venant de tous les coins du globe. La couverture médiatique a été très large : 12 télés étrangères présentes, en plus de la RAI. Pour la chronique, la compétition s’est terminée sur le score de 6-3 pour l’équipe du P.U.P.I. , mais la victoire est d’abord celle du message de paix qui du stade Olympique est parti vers le monde : une partie difficile, à peine commencée, mais qu’il est possible de gagner.
Sep 2, 2014 | Non classifié(e)
« Je déclare officiellement ouverte l’Assemblée ». Par ces mots, au matin du 1° septembre, Maria Voce, Présidente du mouvement des Focolari, a donné le départ aux travaux du rendez-vous tant attendu à propos desquels les participants sont appelés à s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement et à élire la Présidente, le Coprésident, les conseillers généraux pour les six prochaines années. La parole de vie du mois reprend la phrase de St Paul aux Romains : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu » (Rm 15,7) et Maria Voce d’inviter tous les présents à se mettre dans cette attitude. Un engagement par évident parce des gens arrivent vraiment de tous les coins de la terre et porte avec soi les tragédies de peuples en guerre, ou frappés par des calamités naturelles, ou éprouvés économiquement. Quelques messages sont lus parmi lesquels celui de l’évangélique Gerhard Pross, de l’Ymca de Esslingen, qui écrit entre autre : « Que cette salutation chaleureuse vous arrive à l’occasion de votre Assemblée générale. Je suis bien conscient de l’importance de ce moment pour vous : pour chacun individuellement et pour vous tous ensemble en tant que mouvement des Focolari. Je souhaite vous accompagner ces jours-ci par une prière spéciale en demandant la présence de l’Esprit Saint, que ce soit Lui qui vous conduise et vous guide ».
“Encouragement et soutien” de la part du Fon de Fonjumetaw (Cameroun) « au nom aussi des « Fon-Amis » du mouvement des Focolari ». Dans son message il demande que soient acceptés les vœux « pour la réalisation de cette importante réunion spirituelle ayant pour but de répandre l’héritage de Chiara à savoir l’amour réciproque vers la fraternité universelle ». Le Dr. Walter Baier, Secrétaire général du réseau des intellectuels de la Gauche européenne « Transform!europe », écrit entre autre : « L’objectif d’une humanité juste, solidaire et fraternelle nous unit, dans laquelle la différence n’est pas vécue comme division, mais comme enrichissement. (…) Je vous souhaite la sagesse : que vous puissiez traduire ce qui vous est spécifique dans l’aujourd’hui et en cela je vous assure ma proximité ». L’attention des participants, dans un enregistrement vidéo, est centrée sur « l’héritage » de la fondatrice, Chiara Lubich, qui, à plusieurs occasions, avait été interpellée sur le futur du mouvement après sa mort. Elle avait répondu qu’elle avait mis sa confiance absolue dans le fait que la présence de Jésus parmi ceux qui s’aiment réciproquement en Son nom (Mt 18,20), aurait continué à faire avancer le mouvement. Par cette introduction les premières « opérations » commencent, l’approbation du règlement de l’Assemblée en est le point de départ. Les journées du 2 au 4 septembre seront dédiées à une retraite spirituelle.
Sep 1, 2014 | Non classifié(e)
“Je travaille comme gardien d’une église de Montevideo. Il y a quelque temps, en ouvrant la porte chaque matin, je me trouvais en face d’un garçon mal habillé, qui entrait dans l’église avec son maté, la boisson typique de ces régions. Soupçon et méfiance ont été mes premières réactions, à cause de son aspect. Je me suis dit: « Espérons qu’il ne se mette pas à voler ! » Mais après un peu de temps, je me suis souvenu de la Parole de Vie… et me suis mis à lui dire bonjour et à parler avec lui. Il m’a dit qu’il était sans domicile fixe. Un matin je l’ai vu tout propre, avec des vêtements neufs et je lui ai demandé s’il avait trouvé un endroit où vivre. « Non – m’a-t-il répondu – je me lave sur la place avec le savon distribué par le Ministère pour le Développement Social. Je n’aime pas me sentir sale » Puis il me dit qu’il est catholique et qu’il va dans l’église pour parler avec Dieu. Il avait fait sa première communion. Je lui ai alors proposé de participer à la messe et de rencontrer le curé. A partir de ce moment il a commencé à y aller tous les jours. Comme j’avais un peu grossi, j’avais beaucoup de vêtements qui ne m’allaient plus. J’ai pensé qu’ils pourraient lui convenir. Lorsque je les lui ai apportés il s’est exclamé en les voyant : « Mais c’est beaucoup trop! J’en ai besoin de peu car je vis dans la rue » Par la suite d’autres personnes de la communauté ont commencé à l’aider, convaincues que chaque frère rencontré est un “autre Christ”. C’est ainsi que ce jeune, désormais devenu un ami, a réussi à trouver un bon emploi (c’est un grand travailleur) et à louer une chambre » J.B. (Montevideo – Uruguay) “Il y a quelques jours en allant faire mes courses, j’ai vu une dame qui fouillait dans les ordures en les triant. Je me suis arrêtée et je l’ai regardée. Du coup elle m’a regardée aussi en me disant: « Les riches jettent leurs affaires… mais elles peuvent encore nous servir ! » Et elle m’a tout de suite montré une poêle en commentant: « C’est du bon matériel » « Tu as raison! – lui ai-je répondu, étonnée de ce qu’elle avait trouvé – C’est une poêle en bon état, on voit qu’elle a servi, mais elle fait partie de ces objets inusables » Et nous avons poursuivi la conversation: « … cet ustensile sert à faire les flancs, cet autre à égoutter… » et ainsi de suite. Puis elle m’a fait voir une image pieuse de la vierge qu’elle avait trouvée dans les ordures, ainsi qu’une statuette de la « Madonna del Valle », une de ces petites et très vieilles vierges en plomb. « Sais-tu ce que cela signifie pour moi ? – lui ai-je dit – c’est que la Vierge est avec toi » Elle m’a répondu: « Oui! Dieu et la Vierge Marie sont toujours avec moi. Ils ne cessent de m’accompagner » En voyant parmi les objets trouvés des plantes qui me plaisaient, elle a voulu les partager et m’a invité à prendre une pousse, puis une autre…Une fois revenue chez moi, je les ai mises dans l’eau pour faire sortir les racines et les transplanter. Dans mon cœur j’ai fait cette prière : « Merci Jésus de t’avoir rencontré dans la rue. Merci pour être venu vers moi. Ne te lasse pas de venir à ma rencontre tant que je n’irai pas résolument à la tienne dans les périphéries » T.S. (Cordoba – Argentina)
Août 30, 2014 | Non classifié(e)
“Arriver en Terre Sainte fin juillet, avec des nouvelles dramatiques dans les journaux télévisés, était, comme quelqu’un l’a défini, ‘une authentique folie’. Ce ‘focolare temporaire’, c’est-à-dire un Focolare d’un mois en Palestine, était un projet commencé au printemps, lorsque tout semblait calme. Ensuite, quelques semaines avant le départ, la situation s’est précipitée: ‘Que faire?’, nous nous sommes demandés. ‘C’est, au contraire, le moment le plus opportun pour y aller et témoigner que l’amour est plus fort que la peur.’ Assurément, la présence des Focolari habitant dans la région, depuis des années désormais, était et est notre sécurité. C’est pourquoi, le 30 juillet, nous nous sommes installés à Bethléem, dans un petit appartement. Se réveiller dans la ville où est né Jésus était une impression forte. Nous nous sommes demandé si c’était un rêve. Nous avons vite commencé par les visites aux familles, prêtres, jeunes: tous surpris et heureux de voir que deux focolarini de l’Italie étaient vraiment arrivés et qu’un de Jérusalem les avait rejoints. Il y a aussi eu quelques rendez-vous forts, comme la Mariapolis à Nazareth, qui a accueilli de nombreux participants (malgré la situation), avec une lettre et des photos arrivées chez nos membres résidant à Gaza qui ne pouvaient être physiquement présents. Ensuite, le 8 août, en plein conflit, une rencontre interreligieuse à Jérusalem, avec des arabes chrétiens et des amis juifs et musulmans ensemble: le but était de prier et demander la paix. Une heure de ‘lumière intense’ dans la nuit de la guerre, avec des moments forts et émouvants. Un rabbin a surpris tout le monde avec une prière émouvante pour les enfants de Gaza. Au total, environ 80 participants. Un petit miracle, vu la situation.
Nous nous sentons profondément changés selon trois aspects: la douleur, l’amour et la prière. Le premier est la douleur, en raison des histoires que nos membres racontent: les aspirations d’un État, celles d’une paix vraie et durable; de l’eau à la liberté de mouvement, d’un futur meilleur pour ses enfants et, surtout, l’aspiration à vivre en harmonie et en paix avec tous ses voisins. Le second élément est l’amour: nous avons reçu tant d’amour durant ces trois semaines! Beaucoup plus que ce que nous avons donné. Et le troisième, la prière: des moments longs, parfois aussi des jours entiers passés en silence à prier pour tous: pour qui meurt et pour qui tue; et la prière afin qu’arrive le pardon réciproque sur cette terre imbibée de sang. La caractéristique de toute l’expérience a été de vivre au milieu des personnes, de nous mêler à eux. Pas un appartement confortable dans la grande ville: nous avons appris à rationner l’eau qui manque, par exemple. C’est pratiquement la vie des Palestiniens. Nous voulions essayer, et nous le faisions, de passer les checkpoints; de sourire et dire bonjour à un soldat avec une mitraillette en bandoulière; ou être gentil avec une grand-mère qui, sous le soleil, tente de vendre des plantes de menthe. Dans tout cela, nous avons expérimenté la présence de Dieu. Et Dieu, en Terre Sainte, on le sent marcher à côté de nous encore une fois, dans ces rues. Une expérience vécue avec ceux qui sont ici pour contribuer à réaliser le rêve de Jésus: ‘que tous soient un’ (Jn 17,21). Cette prière pour laquelle Chiara Lubich a donné sa vie. Un jour, le monde uni arrivera aussi en Terre Sainte: ce sera le monde du pardon réciproque, la vraie eau qui désaltèrera cette soif de paix. En attendant, nous tous ensemble, nous devons être ici pour continuer à aimer.” Luigi Butori (Italie)
Août 29, 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »
Ces mots de saint Paul nous rappellent un des aspects les plus touchants de l’amour de Jésus. Au cours de sa vie terrestre, Jésus a toujours accueilli tout le monde, en particulier les plus marginaux, les plus pauvres, les plus ‘lointains’. Par son amour, Jésus a offert à chacun sa confiance et son amitié, abattant l’une après l’autre les barrières que l’orgueil et l’égoïsme humain avaient érigées dans la société de son temps. Jésus a manifesté l’amour pleinement accueillant du Père du ciel envers chacun de nous et que, par conséquent, nous devrions avoir les uns pour les autres. C’est la première volonté du Père sur nous. Nous ne pourrons pas rendre au Père une gloire plus grande qu’en cherchant à nous accueillir les uns les autres comme Jésus nous a accueillis.
« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. »
Comment vivre la Parole de vie de ce mois ? Elle attire notre attention sur un des aspects les plus fréquents de notre égoïsme et – disons-le – l’un des plus difficiles à dépasser : la tendance à nous isoler, à établir des discriminations, à marginaliser l’autre, à l’exclure parce qu’il est différent de nous et qu’il pourrait troubler notre tranquillité. Cherchons donc à vivre cette Parole de vie d’abord à l’intérieur de nos familles, nos associations, nos communautés, nos milieux de travail, en éliminant en nous les jugements, les discriminations, les préjugés, les ressentiments, les intolérances envers un tel ou un tel, si tentants et si fréquents. Tout cela refroidit et compromet tellement les rapports humains, en faisant obstacle à l’amour réciproque comme la rouille qui bloque des rouages. Et, dans la vie sociale en général, témoignons de l’amour accueillant de Jésus envers tout prochain que le Seigneur place à nos côtés, quel qu’il soit, surtout ceux que l’égoïsme social tend le plus facilement à exclure ou à marginaliser. L’accueil de l’autre, de celui qui est différent de nous, est à la base de l’amour chrétien. C’est le point de départ, le premier niveau pour construire cette civilisation de l’amour, cette culture de communion, à laquelle Jésus nous appelle, et dont le monde a tant besoin.
Chiara Lubich
Parole de Vie publiée en 1992
Août 29, 2014 | Focolare Worldwide
« L’année passée, j’ai dû à nouveau être soumise à un traitement oncologique pour un cancer : la deuxième fois s’est en fait avérée pire que la première. C’était dur d’accepter à nouveau la maladie après cinq ans. Les huit séances de chimiothérapie ont duré six mois, puis il y a eu une période de repos pour pouvoir continuer avec 25 séances de radiothérapie dans un hôpital situé à environ 30 km de chez moi. De temps à autre, des amies m’accompagnaient, mais souvent j’y suis allée seule, portant avec moi quelque chose à lire ou n’importe quelle autre chose qui pouvait me distraire. Au cours de la deuxième semaine, je me suis rendu compte de la présence d’une femme musulmane assise seule dans la salle d’attente et qui avait une expression de tristesse infinie sur le visage. Ce jour-là, je suis restée là longtemps et j’ai pu voir, portée sur une civière, une petite fille de cinq ans qu’ils ont installée près d’elle. J’avais entendu les infirmières parler de cette petite fille : elle avait été opérée d’une tumeur au cerveau et maintenant ils étaient en train de lui administrer une radiothérapie spéciale qui l’obligeait à ne pas bouger et pour cela ils devaient faire en sorte qu’elle soit calme. Le jour suivant, la scène s’est répétée. Je les observais et me disais que je devais faire quelque chose. J’étais mal à l’aise à l’idée d’approcher la mère car celle-ci parlait mal ma langue et je ne voulais pas la mettre dans l’embarras. Ainsi, ai-je demandé aux infirmières de lui demander si elle avait besoin de quelque chose. J’ai ainsi appris que la petite avait besoin d’un manteau et qu’une poussette aurait aussi été bien utile. J’avais une poussette presque neuve que j’avais mise de côté pour ma sœur et plusieurs vestes de ma fille qui lui auraient certainement bien été. Arrivée à la maison, j’ai tout préparé ainsi que quelques jouets. Je savais que j’étais en train de faire tout cela pour Jésus car lui-même avait dit : «Chaque fois que vous l’aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’aurez fait » (Mt 25,40). J’ai apporté le tout à l’infirmière. Le jour suivant, la petite est arrivée tout heureuse avec son petit sac et une poupée : c’était une joie que de la voir étaler ses « nouvelles »choses ! La maman voulait me connaître malgré le fait que je préférais garder l’anonymat : « Que ta main gauche ne sache pas ce qu’a fait ta main droite » (Mt 6,3), mais comme elle insistait beaucoup, je suis allée la saluer. Ce fut un moment émouvant. Elle m’a embrassée et remerciée les yeux brouillés de larmes. Pendant les cinq jours qu’il me restait de chimiothérapie, je me suis assise à côté d’elle et nous avons beaucoup parlé ensemble. J’avais commencé la radiothérapie avec beaucoup de peur et d’angoisse parce qu’un mois et demi après, ma fille allait faire sa première communion et j’allais être imprésentable. Ma préoccupation majeure concernait mes cheveux. Aujourd’hui je remercie Dieu d’avoir appris à sortir de moi-même et à voir le frère qui est à mes côtés, qui souffre également, mettant au second plan mon propre moi et mes propres préoccupations ». S.G. (Murcia – Espagne)
Août 28, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Net-working – Eglise au sein des rapports” : quatre journées de vie ensemble, de rencontres, de rapprochements, de témoignages, de laboratoires dédiés aux jeunes prêtres et séminaristes qui veulent être des hommes de Dieu et, proches de tous, participer activement à relever les défis leur époque. Le père Justin Nary, 42 ans, vient de la République Centrafricaine. Il commence à parler calmement et semble faire référence à quelqu’un d’autre lorsqu’il raconte qu’il a donné l’hospitalité à plus de 2.000 musulmans pour les sauver de la violence meurtrière qui a ensanglanté récemment son pays, au risque de sa vie même. Peu avant c’était le tour du p. Joseph Pal, roumain, qui a raconté l’une après l’autre des situations de dialogue qui ont permis de tisser des liens dans sa ville au niveau œcuménique et social, avec des personnes de convictions non religieuses, aussi bien dans les communautés paroissiales qu’avec les institutions civiles. Ce sont des brins de vie, des histoires de prêtres « passionnés d’humanité », désireux que la contagion se transmettre aux 268 participants de « Net-working – Eglise en rapports ». Le rendez-vous s’est tenu à Loppiano du 19 au 22 août dernier pour prêtres, séminaristes et personnes qui s’orientent vers le sacerdoce. « Nous nous sommes tournés vers la nouvelle génération sacerdotale – explique le p. Alexandre Duno du centre sacerdotal des Focolari, pour les prêtres et séminaristes diocésains, organisateurs de l’événement – et la réponse a été massive : les participants venaient de 38 pays en majorité européens, avec quelques représentants de l’Afrique, Asie, Amérique et s’exprimaient en 12 langues. Les attentes étaient grandes pour ces quatre jours à l’instar de l’image du « réseau » : désir de comprendre, de participer et partager la vie et les drames des gens de leurs propres peuples.
Le binôme dialogue – communion a été la caractéristique du meeting tout entier, soutenu aussi par le centre international de Loppiano qui a accueilli les participants et qui depuis 50 ans fait de la fraternité son signe distinctif propre. Un chantier a donc pris son point de départ dont les experts, les professeurs et les participants constituaient une seule et unique équipe de travail qui, en plus d’une liaison planétaire, a rempli les 27 workshops à thème, animés par des professionnels internationaux. Ils ont affronté des thèmes comme la famille, l’économie, la politique, le pluralisme culturel et religieux, le dialogue avec l’Islam et les grandes religions. Ils ont pris position devant une Eglise « qui veut sortir vers les périphéries existentielles et devant les visages de la paroisse d’aujourd’hui qui se veut « réseau de communautés ». L’attention était grande sur des questions cruciales pour la vie des prêtres aujourd’hui : l’équilibre de la vie, le don et les défis du célibat, solitude et forme de vie commune, capacité à dialoguer dans les conflits et les défis sociaux. Une première série de ces laboratoires s’est focalisée sur les scénarios du monde d’aujourd’hui en y découvrant, au-delà des crises, des éclaircies de fraternité déjà en acte et des ébauches de réponses chargées d’espérance. Beaucoup de participation aussi au sein des laboratoires suivants sur les diverses réalités de l’actualité ecclésiale. Ils ont vu jaillir ainsi l’image d’une Eglise qui vit, dialogue, ne fait pas marche arrière face aux nouveautés de la vie contemporaine, mais pénètre dans les enjeux-clés de l’histoire, pour l’éclairer à partir de la Parole de l’évangile de l’unité, vécue à travers des relations personnelles et communautaires qui font de la communion leur propre point fort.
“Ces jours-ci – commentait le p. Stefano Isolan, jeune prêtre de Fiesole – nous avons vécu la chance d’être une communauté de prêtres et non des individus isolés pleins d’engagements et de réunions : d’être vraiment les nœuds d’un filet, importants l’un pour l’autre ». « J’ai fait l’expérience – voilà ce que dit un pasteur évangélique de Serbie – de la joie d’avoir beaucoup de frères et de sentir l’amour qui nous lie même si nous sommes d’Eglises différentes ». « L’idée de la communion ne reste pas dans la tête mais entre dans la vie », a affirmé un jeune qui s’oriente au séminaire. Et un autre : « Même si nous sommes différents entre nous, une grande confidence s’est instaurée entre tous. Les workshops nous y ont vraiment aidés ». Remarque commune : la joie et l’espérance renouvelée d’avoir vécu, comme le souhaitait le pape François aux évêques d’Asie au cours de son récent voyage en Corée, une expérience de « dialogue authentique », celui qui naît d’ « une capacité d’empathie (…) fruit de notre regard spirituel et de l’expérience personnelle, qui nous amène à voir les autres comme des frères et des sœurs ». Maintenant que le congrès s’est achevé, le défi continue à l’échelle nationale, européenne et extra continentale : dans les paroisses, les communautés, au côté des gens, dans les villes où les prêtres et les séminaristes sont repartis avec le désir de continuer à concrétiser la devise de Paul choisie pour le congrès : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis ». LINK au site de NETWORKING : networking2014.focolare.org Fotogallery: Loppiano
Août 27, 2014 | Non classifié(e)
Au centre Mariapolis de Castelgandolfo, à Rome, 494 délégués des Focolari sont attendus. Ils représentent le centre international et les diverses régions géographiques du monde, ainsi que la pluralité qui caractérise le mouvement : laïcs et consacrés, adultes et jeunes, hommes et femmes. 49 invités supplémentaires accompagneront les travaux de l’Assemblée, dont 15 personnes d’Eglises chrétiennes différentes de l’Eglise catholique, de religions non chrétiennes et de cultures non religieuses appartenant aux Focolari. L’événement a été préparé par une vaste participation des communautés des Focolari, qui s’est concrétisé par des milliers de réflexions et propositions pour une Assemblée qui sera appelée à s’exprimer sur des sujets fondamentaux pour la vie du mouvement tout entier. Selon le préambule de ses Statuts généraux, « la norme des normes, la prémisse de toute autre règle » se trouve l’amour réciproque, comme fondement de l’action de l’Esprit Saint : c’est cette « logique » qui a guidé de telles consultations dans le monde. Certaines questions ont émergé du travail préparatoire, défis et exigences d’un peuple en chemin. Tout particulièrement la fidélité à l’identité au charisme, l’attention aux jeunes, aux personnes âgées et aux familles, le besoin d’aller au-delà du propre mouvement et de s’orienter vers les souffrances de l’humanité, avec un regard privilégié vers ceux qui sont écrasés par les nécessités les plus diverses. Un coup de pouce à l’action, donc, accompagné d’une formation spirituelle et culturelle adéquate et mise à jour, dans la ligne de la spiritualité de communion typique du charisme des Focolari, pour que ce soit Jésus lui-même, présent au milieu de ceux qui sont unis en Son nom (cf Mt 18,20), qui chemine sur les routes pour rencontrer les hommes et les femmes d’aujourd’hui. La totalité des apports a pu être synthétisé à l’intérieur de 12 grands thèmes que les participants à l’Assemblée répartis en groupes seront appelés à affronter pour orienter le mouvement durant les prochaines années. Après quelques jours de retraite spirituelle et de travail en commun, l’Assemblée procèdera à l’élection de la présidente, du coprésident, des conseillers et conseillères généraux pour les six prochaines années. Les participants seront reçus par le pape François au Vatican. L’Assemblée générale est l’instance la plus importante du gouvernement du mouvement des Focolari et elle se réunit ordinairement tous les six ans.
Août 26, 2014 | Focolare Worldwide
Alors que du monde entier des voix s’élèvent pour la paix, et que le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux invite à prendre position, une lettre nous arrive des musulmans des Focolari au Maghreb en soutien à la déclaration des Focolari en Jordanie, partagée par l’ensemble du mouvement. «Merci aux chrétiens et musulmans du Mouvement des Focolari en Jordanie pour cette déclaration de principes moraux. Nous, les musulmans des Focolari d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) voulons témoigner de notre entière adhésion et notre plein soutien à la déclaration publiée sur le site du Mouvement. Nos religions sont un trésor à la disposition de l’humanité, elles sont là pour exalter ce qu’il y a de meilleur en l’être humain. Lorsqu’elles sont instrumentalisées, comme à l’heure actuelle, c’est pour servir des desseins de pouvoir et de puissance et non de justice et de paix. Les religions sont innocentes. Les victimes sont issues de toutes les religions mais, hélas, les manipulateurs aussi. La dernière tromperie en date se déroule sous nos regards impuissants en Irak et en Syrie, sous la bannière de l’EIIL. Que cela porte le nom de Califat, Emirat ou Sultanat ne change en rien le caractère violent, sauvage et inhumain de son visage. Sa référence à l’Islam est une usurpation de plus et une falsification, d’autant que ses premières victimes ont été d’autres musulmans. Seules des considérations politiques et géostratégiques irresponsables ont pu guider ces acteurs et leurs manipulateurs. Nous joignons nos voix à celles qui partout dans le monde exhortent à la paix et au dialogue entre les cultures et les religions [«Chiara et les religions. Ensemble pour l’unité de la famille humaine » – Rome, 20 mars 2014 – Ed]. Nous voulons le clamer fort car le silence tue, lorsqu’il laisse des dirigeants s’engager dans des aventures guerrières et compromettre les chances aussi minimes soient elles de vivre en paix. Notre éloignement du champ des opérations de guerre ne nous empêche pas d’en ressentir vivement les affres. Dans nos souvenirs, ils sont encore vivaces. Il y a quelques mois seulement, toutes les religions se sont rencontrées pour dialoguer et se déclarer mutuellement l’amour du frère, chacun dans sa foi. Nos échanges ont montré que nous avions plus de choses en partage qu’en division. Nous disons notre disponibilité pour participer à toute action visant le règlement juste des conflits en cours, en rappelant que c’est en faisant aux autres ce qu’on voudrait qu’ils nous fassent, que nous traceront le chemin de la fraternité».
Août 26, 2014 | Non classifié(e)
“L’Economie di Communion est une manière de penser, de sentir et d’agir différente!” Galo Pozo, équatorien, consultant d’entreprise, ne mâche pas ses mots quand il définit le projet de l’Economie de Communion (EdC) : il invite les participants à « mettre en jeu leur vie de la meilleure façon possible, pour faire avancer ce projet » Quand il s’exprime, Galo Pozo semble s’adresser d’abord à lui-même: au fond c’est l’un d’entre eux, l’un des participants à cette “Summer School” sur l’Economie de Communion (EdC) qui s’est déroulée du 11 au 15 août à “El Diamante”, la Cité Pilote des Focolari, située dans le Mexique central, non loin de Puebla, Pozo est l’un d’eux parce que, comme l’a dit Luigino Bruni, coordonateur de la Commission Internationale de l’EdC, “Ici il n’y a ni enseignants ni élèves, mais seulement des personnes qui apprennent les unes des autres à travers la communion” C’est ainsi que 60 personnes, des étudiants, des chefs d’entreprise et des spécialistes de l’Economie de Communion sont venus des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, du Honduras, du Panama, du Costa Rica, de la Colombie, de l’Argentine du Brésil et de l’Equateur, sans oublier la France, la Suisse et l’Italie, pour approfondir les divers aspects de la théorie et de la mise en pratique de ce projet économique. Au programme de cette école figuraient des séances plénières avec la contribution de Pozo et de Bruni, mais aussi de l’économiste suisse Luca Crivelli, de la française Anouk Grévin et de l’entrepreneur brésilien Armando Tortelli, tous membres de la Commission Internationale de l’EdC.
Les visites de réalisations concrètes qui, dans ce pays, vivent déjà selon l’esprit de l’Economie de Communion, n’ont pas manqué. C’est le cas de l’Ecole Santa Maria, dans la ville toute proche d’Actipan, qui témoigne fortement de ce qui peut se faire : dans un contexte de grande pauvreté et de toutes sortes de misères est née une école fréquentée aujourd’hui par des garçons et des filles de toutes origines sociales et de niveaux de vie très différents. Ils vivent en bonne entente. C’est le fruit d’un engagement actif de toute la communauté éducative, à commencer par les familles : tout le monde enseigne et chacun apprend ce qui est le plus important dans la vie, en vue d’une pleine réalisation de la personne à tous les niveaux (physique, intellectuel, psychologique et spirituel). Une application concrète qui montre comment, au sein de la vie d’une entreprise, nos comportements caractérisés par la créativité, l’innovation et un grand amour pour les pauvres, peuvent vraiment transformer la réalité qui nous entoure.
Les moments de communion et de partage d’expériences ont été très importants. Ils ont contribué à créer des réseaux facilitant la collaboration entre tous, en vue de renforcer et de développer des projets d’entreprise, une façon de réaliser les rêves de chacun : plateformes digitales pour trouver des financements, production de vêtements, galeries d’art, une école de formation professionnelle, des ventes en ligne sont quelques unes des actions mises en route, grâce à la priorité donnée à la communion des biens, à l’engagement social et à la valeur centrale de la personne. « Nous sommes arrivés ici avec des idées, des professions et des contextes nationaux très différents – écrivent les jeunes dans leur manifeste final – L’Economie de Communion nous invite à regarder toutes ces particularités avec un regard neuf et sans frontières, à percevoir les diverses facettes de la pauvreté et à nous engager librement à changer le monde jour après jour…. Sans nous laisser conditionner par les frontières, nous voulons trouver des alternatives au modèle économique actuel qui n’est pas en mesure de répondre à notre profond désir d’une société plus fraternelle et plus juste, où l’amour soit considéré comme le plus grand levier de transformation. Nous sommes des anges qui ne possèdent qu’une aile et qui, pour voler, doivent s’embrasser les uns les autres »
Août 25, 2014 | Non classifié(e)

Photo: S. Baldwin/UNHCR
«Quelques membres de l’Eglise évangélique – explique V. – travaillent pour distribuer la nourriture de première nécessité aux gens. Comme nous avons vu qu’ils avaient besoin d’aide, nous nous sommes mis à leur disposition. Le pasteur évangélique était très reconnaissant et nous heureux de nous sentir plus unis. Pour bien des motifs je n’arrive pas toujours à sortir avec d’autres jeunes afin d’aider les personnes en difficulté. Un jour, pendant que je faisais un tour dans l’école où se trouvent les familles réfugiées, j’ai vu deux nouveau-nés allongés sur un matelas par terre. Il faisait nuit et chaud. J’ai pris l’un d’eux dans mes bras. Quand la maman est arrivée nous avons commencé à parler et je lui ai demandé si elle avait besoin de quelque chose. Elle, en me remerciant, m’a dit, un peu honteuse, qu’elle avait besoin d’un pyjama. Cela faisait plusieurs jours qu’elle dormait avec les mêmes habits. De retour chez moi j’en ai parlé à ma famille et nous lui en avons trouvé un. Une autre fois j’ai rencontré une petite fille toute seule dont je connaissais la famille, elle pleurait. Je l’ai invitée dans ma chambre et nous avons joué ensemble toute la matinée. Nous avons aussi apporté des crayons et des cahiers pour les nombreux enfants qui sont là. Ils se sont amusés à dessiner et à colorier, nous avons fait des jeux avec eux et prié ensemble. Nous voulions leur faire sentir que le “Bien” existe encore dans le monde et qu’ils ne doivent pas avoir peur. Je sens que c’est notre rôle : rester solides dans un profond rapport avec Dieu pour pouvoir encourager les autres, donner joie, amour et paix”. “A Qaraqosh, petit village du nord – dit L. – je vois un prêtre qui nettoie les rues avec une sœur, après plusieurs jours où la saleté s’est accumulée, parce que les services publiques n’en assuraient plus le ramassage. J’ai appelé mes amis et nous nous sommes mis à les aider”. “Même à Erbil – ajoute A. – où se trouve la majorité des familles déplacées, nous avons fait une rencontre avec les jeunes de Qaraosh pour voir comme nous organiser afin d’aider qui est dans le besoin. Nous sommes entrés en contact avec quelques prêtres et nous avons commencé à distribuer nourriture et eau à beaucoup de gens”.
Certains voudraient quitter le pays pour rejoindre leurs familles qui ont décidé de partir. “La souffrance est grande – dit Aziz – mais nous avons dans le cœur un grand désir de continuer à aimer partout où nous serons appelés à vivre”. “C’était émouvant – raconte R. – de voir certaines familles du mouvement qui, malgré la perte de leur maison et de tout ce qu’ils possédaient, voulaient participer avec tous les membres des Focolari dans le monde à l’initiative des Jeunes Pour un Monde Uni “Débloquer le dialogue”. Eux aussi ont posté leurs photos dans le site réservé pour ça, comme engagement à vivre pour la paix, même au milieu de la tragédie”. “Ceux de Baghdâd à Bassora n’ont pas souffert de la situation actuelle – conclut R. – même s’ils craignent de subir le même sort si les mouvements politiques ne font rien au niveau mondial. Dans cette situation très douloureuse nous nous confions à Dieu pour qu’Il donne espoir et réconfort à ces milliers de personnes qui ont pratiquement tout perdu même l’espoir d’un futur sûr et serein ». Pour ceux qui souhaitent aider les chrétiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrétiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan
Août 24, 2014 | Non classifié(e)
“Les mots ne peuvent exprimer le grand bonheur et le changement que je ressens…”, “Ces jours ont laissé des traces.” Les impressions à chaud de deux jeunes, Eduardo, de Abaetetuba, et Leticia, de Curupaiti (État du Parà, Nord du Brésil), après une intense semaine passée dans le cadre du “Projet Amazonie“. Lancé par le Mouvement des Focolari, le projet veut être une réponse à l’appel lancé par les évêques brésiliens aux différentes expressions de l’Église pour l’évangélisation de cette grande région, où les catholiques diminuent, les prêtres manquent, alors que l’adhésion aux sectes augmente. Abaetetuba est une des villes au centre de ce projet. En pleine forêt, elle borde les rives du Rio Maratauira. Elle est répartie sur 72 îles, sur lesquelles vit la moitié des 150 000 habitants. La grande majorité de la population affronte chaque jour beaucoup de souffrances en raison de la grande pauvreté, mais a un caractère batailleur et joyeux, toujours prêt à donner aux autres ce qu’elle a de mieux. Les 45 “missionnaires” des Focolari, provenant de tout le Brésil, avec les membres du Mouvement local et les paroissiens de trois communautés, ont fait du porte à porte (environ 1900 personnes), rencontrant partout un accueil chaleureux.
“Dans une famille – raconte Laiane (Maranhão, Nordest) – j’ai rencontré une femme qui vivait un grand drame: son voisin, un jeune qu’elle considérait comme son fils, venait d’être tué. Elle avait pris soin de lui depuis petit et avait tout fait pour le faire sortir de la drogue, sans réussir. Elle avait vraiment besoin d’être écoutée. Lorsque nous nous sommes quittées, elle n’arrêtait pas de me remercier: “Vous avez été un don de Dieu”. “Dans une autre famille, j’ai vu une personne âgée paralysée. Je lui ai donné la Parole de Vie de ce mois: ‘Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps’. J’ai croisé son regard: elle acquiesçait de tout son cœur”. “Parfois, je me laisse abattre par les difficultés, mais en écoutant ces personnes, j’ai été touché par la foi qui les aide à surmonter de gros problèmes”, affirme encore Eduardo.
Le “Projet Amazonie” n’est pas seulement une évangélisation intense au sens spirituel, mais un service concret. “En partenariat avec les organismes publics – racontent Natalia (Rio de Janeiro) et Manuela (Sergipe, Nordest) – nous avons collaboré dans une action sociale pour répondre à la demande de documents pour la recherche de travail, pour favoriser l’accès aux services de santé et la participation aux programmes sociaux du gouvernement.” Ce projet a déjà huit ans. Les fruits sont nombreux: revitalisation des communautés, croissance des relations avec les institutions civiles, nouveau rôle de la population pour le développement social et spirituel de la ville.
Août 23, 2014 | Non classifié(e)
«Après les élections de cette année – écrit R. – la situation du pays a empiré, parce qu’aucun gouvernement ne s’était formé jusqu’à ces jours derniers. Des groupes extrémistes des Djihadistes de l’Isis ont profité de cette situation pour commencer à avancer vers le nord. De nombreuses familles ont pris la fuite pour se réfugier dans des endroits plus sécurisés. Quelques familles du mouvement vivant dans des lieux plus protégés les ont accueillies chez elles. Alors que les médias transmettent des nouvelles tragiques, nous essayons de témoigner par des gestes concrets l’amour et la miséricorde envers tout le monde”. “Avant que la situation n’empire – raconte V. – je pensais, avec un ami, encourager et donner espoir aux habitants de notre ville. De fait beaucoup émigraient. Nous avons parlé avec quelques autorités de la ville pour demander de pouvoir afficher sur les murs des phrases d’encouragement, en essayant de mettre en évidence le positif étant donné que seules les nouvelles négatives circulaient. Un jour nous avons aidé une famille du mouvement qui s’était réfugiée dans notre ville. Elle avait besoin d’eau. Un de nos voisins, même s’il ne nous connaissait pas beaucoup, nous a fourni de l’eau qui était destinée à sa famille en voyant qu’ils avaient plus besoin qu’eux. D’autres familles nous demandent de leur trouver un toit pour loger. Nous prions Dieu qu’Il nous aide. Nous nous sommes souvenu d’une maison fermée qui appartient à des parents émigrés à l’étranger. Nous les contactons et ils nous la laissent tout de suite.” L’expérience de V. se réfère aux jours où les personnes étaient incertaines de leur futur parce qu’à 20 km les groupes extrémistes avaient chassé les chrétiens de Mosul. « Malheureusement par la suite ils ont même attaqué les petits villages, surtout de chrétiens – ajoute Rana – les obligeant à quitter leur maison pendant la nuit et tout ce qu’ils possédaient pour sauver leur vie : biens, maisons, travaux, vêtements et documents… Nombre d’entre eux sont maintenant obligés d’habiter au nord du pays avec d’autres familles même inconnues ; ceux qui ont le plus de chance chez des parents. Mais beaucoup dorment encore à la belle étoile, sur les places ou dans les églises et les écoles. D’autres vivent à 2 ou 3 familles dans une petite maison. Quelques-uns vivent d’aides qui arrivent d’ONG ou de l’Eglise, mais qui ne suffisent pas de toute façon pour une journée. Les espoirs de rentrer chez eux sont minimes et on parle de pas moins d’un ou deux ans. De nombreux enfants jouent sous le soleil brûlant avec des cailloux ou des bouteilles d’eau vides ! Ici l’été est très chaud, la température arrive à 45° le jour et descend la nuit à 25°. “Pratiquement – continue R. – tous les jeunes que nous connaissons ont dû tout laisser : maison, école, travaux… quelques-uns se sont réfugiés à Duhok, une ville plus au nord du pays, où ils ont été accueillis par une famille du mouvement. Ils se sont retrouvés à vivre ensemble dans une situation semblable à celle des premiers temps du mouvement durant la seconde guerre mondiale, où malgré les bombes incessantes, on continuait à aider tout le monde. Spontanément, familles et jeunes se sont souvent retrouvés ensemble pour réciter le chapelet. Chaque jour d’autres s’ajoutent pour arriver en ce moment à une soixantaine de personnes qui prient quotidiennement chaque fois dans une maison différente. Les familles déplacées ont trouvé refuge qui dans l’église, qui dans une école, d’autres encore dans un bâtiment en construction. La majorité est chrétienne et dernièrement des familles yazedites les ont rejoints. La récolte des fonds sur l’initiative des jeunes et du mouvement dans le monde nous donne la possibilité de les aider parce qu’ils n’ont rien. A Dohok nous avons pu acquérir de la nourriture, des matelas, des draps et des ventilateurs !”. “Avec un ami – raconte V. – ils avaient déjà acquis une bonne quantité de matelas, mais il en manquait encore beaucoup, nous sommes alors allés dans un autre village pour en prendre d’autres. Après avoir expliqué le motif de notre acquisition, le propriétaire du magasin a adhéré à notre initiative et nous a fait cadeau des matelas sans contrepartie. Ainsi nous avons pu acheter d’autres choses”. (à suivre) Pour ceux qui souhaitent aider les chrétiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrétiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan
Août 22, 2014 | Non classifié(e)
Deux épisodes qui soulignent l’engagement de Felipe à vivre pour la fraternité, racontés directement par le protagoniste. “Lorsque j’étais à l’Internat naval, j’ai dormi dans un dortoir de 200 lits. Nous devions nous lever tôt, et rester immobiles pendant que le supérieur parlait. Je comprenais que je pouvais voir et aimer Jésus en beaucoup de collègues qui étaient loin de leurs familles et, dès que nous pouvions bouger, je faisais mon lit et aussi les lits des autres, et je disais ‘Bonjour!’ à tous ceux que je rencontrais dans les couloirs de l’école. Un soir, en disant bonne nuit avec un grand sourire à un ami, il m’a répondu: ‘Felipe, tu es heureux, et cela se voit que c’est à cause de Dieu! Je pense que je viendrai à la messe avec toi’. Pendant trois ans, j’ai essayé de saluer et aimer tous ainsi et j’ai expérimenté que cette phrase est vraie: où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras de l’amour. En effet, alors que j’étais en difficulté dans la finale d’un tournoi d’escrime, mes collègues ont tous commencé à m’encourager en répétant: ‘Bonjour Felipe! ‘Bonjour Felipe!’ Et j’ai gagné le tournoi.” Mettre de l’amour où il n’y en a pas est aussi le secret qui lui a permis de surmonter les inévitables difficultés de vivre l’Évangile: “Un soir, deux collègues, qui parfois se moquaient de moi en raison de ma façon de vivre, sont rentrés saouls dans le dortoir et m’ont réveillé en me frappant. Le matin suivant, alors qu’ils dormaient encore, quelques amis m’ont incité à me venger. Mais j’ai pensé: j’aurai un autre type de vengeance, une vengeance d’amour. Alors je suis allé à la cuisine et j’ai préparé un beau petit-déjeuner pour eux avec petits pains, lait, chocolat, fruits, jus et j’ai aussi écrit un billet qui disait: bonjour! Lorsqu’ils se sont réveillés, ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais fait cela et ils m’ont pris dans leurs bras en me demandant pardon. Le jour suivant, lorsque je me suis réveillé, j’ai trouvé un morceau de gâteau devant mon lit, avec un billet qui disait: bonjour!! C’était cet ami qui m’avait frappé. Vraiment, l’amour vainc tout!” Source: www.loppiano.it
Août 21, 2014 | Focolare Worldwide
« Learning fraternity », « Apprendre la fraternité » : c’est le titre du projet que l’AMU-Action pour un monde uni, accrédité auprès du ministère italien de l’Instruction, mettra en œuvre durant l’année scolaire 2014-2015, en collaboration avec le Mouvement Humanité Nouvelle des Focolari. L’objectif de cette longue série d’actions, pour reprendre les termes mêmes de l’AMU, est de « susciter une prise de conscience et un plus grand sentiment de responsabilité à l’égard des défis qui se posent au monde contemporain et pour lesquels chacun est appelé à s’engager de manière personnelle » à travers l’éducation à la citoyenneté active, à la société multiculturelle, à la paix, au partage et à la solidarité, et aux modes de vie durables et respectueux de l’environnement. L’AMU et Humanité Nouvelle peuvent compter sur la solide base des parcours déjà réalisés au cours des années précédentes, et proposent donc des activités de formation sur ces thèmes pour les enseignants et les éducateurs, au Campus de citoyenneté planétaire à Loppiano (auquel nous consacrons un article spécial), et des ateliers thématiques pour les élèves. Ensuite un réseau de projets au niveau mondial. Parmi ceux qui ont déjà été mis en route en Italie, rappelons celui-ci, « Construisons ensemble un monde de fraternité et de paix », qui fonctionne depuis quelques années dans de nombreuses écoles de Sicile et de Calabre et qui a pour objectif l’éducation à l’écoute, à la rencontre, au dialogue et au vivre ensemble entre ethnies et cultures différentes – notamment les cultures Rom, indienne et nord-africaine, qui sont présentes sur ces territoires.
Des jumelages et des partenariats avec des écoles étrangères, dont un qui tient cette année une place particulière, intitulé « Une école dans les Andes » (voir article à ce sujet). D’autres part, le projet international “Schoolmates” (www.school-mates.org) se poursuit, en collaboration avec les Juniors pour un monde uni ; il s’agit d’un réseau mondial de classes qui permet d’échanger des expériences, par un partage de cultures, de langues, de traditions et d’initiatives en cours, et qui permet chaque année de soutenir environ 600 bourses d’études pour des élèves de pays en voie de développement, et d’autres microprojets de solidarité, dans différentes parties du monde, grâce à des initiatives de collecte de fonds effectuées par les juniors eux-mêmes.
Août 20, 2014 | Focolare Worldwide
Un projet qui, dans la périphérie de Kinshasa – capitale de la République Démocratique du Congo – veut donner aux enfants une instruction et une alimentation adéquate, des soins médicaux et de quoi se vêtir : voilà « Petite Flamme », qui suit 1650 enfants répartis en 9 écoles. « Cela fait maintenant 17 ans que je travaille dans ce projet que nous soutenons depuis 19 ans – raconte Edi, point de référence avec un autre du mouvement des Focolari –grâce au Soutien à Distance avec les Familles Nouvelles. En plus enfants, ce sont les enseignants et leur famille qui en bénéficient parce qu’ils ont trouvé du travail même si le salaire est modeste dans un pays où le chômage s’élève à 80%.
Les exemples de soutien concret que le projet réussit à donner sont innombrables. « Par exemple – continue Edi – une fille-mère en difficulté a réussi à obtenir un diplôme de couturière, qui lui permet de pourvoir à la nourriture de son enfant et pour elle-même. Ou bien un orphelin sera le premier diplômé en mathématique et informatique à l’université de Kinshasa ». A la « Petite Flamme » des non-voyants sont accueillis, ils suivent un cours de formation approprié. Et même, une fois finies leurs études, les enfants ne s’en vont pas les mains vides : les filles qui ont passé le diplôme de couturière par exemple, ont pu emporter chez elles une machine à coudre et démarrer leur propre activité professionnelle.
Et puis certains témoignages sont émouvants : « A Kinshasa, ville d’environ 12 millions d’habitants, il n’existe qu’un seul centre pour les porteurs de handicap, raconte Edi. Une de nos collaboratrices, en s’y rendant pour quelques séances de physiothérapie, a rencontré un garçon en uniforme scolaire, avec un gros handicap. « Mais qui est-ce ? » s’est-il demandé. « Malgré le handicap, il était différent des autres malades, il paraissait heureux ». Le T-shirt du Genfest de Budapest que la collaboratrice portait a donné l’occasion de faire amitié, puisque le garçon connaissait le mouvement des Focolari. La collaboratrice disait : « Finalement j’ai connu personnellement Jonathan – c’était le nom du garçon – qui maintenant va à l’école de soutien « Petite Flamme ». Il y a quelque temps, le jeune homme vivait dans la misère la plus sombre, alors nous avions cherché un matelas pour qu’il puisse être accueilli chez son oncle. Son niveau scolaire s’est amélioré, ainsi que ses conditions physiques grâce à la physiothérapie. A la fin de l’année scolaire il a pu passer l’examen qui lui a permis d’entrer à l’école secondaire ». Les témoignages de quelques filles qui fréquentent l’école sont frappants : « la souffrance m’avait contrainte à chercher de l’argent de façon malhonnête – raconte l’une d’entre elles – et je me suis retrouvée presque tout de suite enceinte. La naissance de ma fille Jordan a augmenté ma souffrance, parce que maintenant nous étions à deux à être dans le besoin. Mais un jour, le responsable du groupe de base de l’Eglise catholique de la Marina « Baramato » m’a fait entrer dans la « Petite Flamme ». J’avais honte de porter de nouveau l’uniforme de l’école, mais je suis restée frappée par l’amour de nos enseignants. Ils se sont fait un avec moi malgré mon niveau scolaire très bas. J’ai fait la même chose avec la ma petite Jordan. Maintenant je m’intéresse beaucoup à tous les cours ; je voudrais continuer ma formation jusqu’au bout, et mon rêve est de devenir une bonne couturière ».
Août 19, 2014 | Focolare Worldwide
Séoul, 14 août. Depuis aujourd’hui le Pape est en terre coréenne. Dès son arrivée il a donné à tout le monde l’impression d’une personne qui vit profondément ce qu’elle dit. Tout au long de la route qui le conduit à la Nonciature, une marée de monde. Nous y étions nous aussi, environ une centaine du Mouvement des Focolari, et nous en gardons une profonde émotion. A la Nonciature, un petit fait nous frappe: ” En laissant une salle où il ne restait plus personne, c’est lui qui éteint les lumières…”. Puis lors de l’homélie de la messe célébrée pour un cercle restreint, il parle du pardon comme condition nécessaire pour construire des relations fraternelles et aussi pour résoudre les conflits à plus grande échelle. Dans la résidence de la Présidente il parle au corps diplomatique sur la paix et la nécessité de la réunification de la Corée. Demain une célébration l’attend sur le grand stade de compétitions mondiales de Daejeon, suivi d’un dialogue avec les jeunes de « La Journée Asiatique de la jeunesse » (AYD). Partout on respire une atmosphère de joie en raison de sa présence et de grande attente pour l’impulsion qu’il peut donner à toute la société. Daejeon, 15 Août 2014. A cause du temps incertain le Pape arrive en train et sort de la gare comme un voyageur ordinaire, en empruntant les escaliers roulants, pour la surprise et la joie de tous. Il rencontre en premier lieu quelques survivants et parents des victimes du naufrage du ferry Sewol qui, en avril dernier, causa la mort de plus de 300 personnes. Puis la messe de l’Assomption en présence de 50000 fidèles qui remplissent le World Cup Stadium. Ses paroles résonnent avec force : « Qu’on rejette les modèles économiques inhumains qui créent de nouvelles formes de pauvreté et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de mort qui dévalorise l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignité de chaque homme, femme et enfant. » Et il demande « une grande sollicitude envers les pauvres, ceux qui sont parmi nous faibles et dans le besoin » Les coréens sont toujours plus conquis par ce Pape qui les comprend et leur indique des raisons concrètes d’espérer. Dans l’après-midi c’est le dialogue très attendu avec les jeunes de l’AYD. Au sanctuaire de Solmoe 6 000 jeunes venus de 23 pays d’Asie l’accueillent avec des chants, des danses, des représentations théâtrales et des témoignages. François les exhorte : « Avec les jeunes du monde entier vous voulez vous mobiliser pour bâtir un monde où tous puissent vivre ensemble dans la paix et l’amitié, en dépassant les barrières, en mettant fin aux divisions, en refusant la violence et les préjugés », et il invite à « prier ensemble en silence pour l’unité des deux Corées » Après cette prière il improvise et déclare : « La Corée est une, elle est une famille, vous êtes des frères qui parlez la même langue » C’est l’heure des préparatifs de la messe de demain. Ils vont bon train! Elle se déroulera à la Porte de Gwanghwanum, a Séoul, pour la béatification de Paul Yun Ji-Chung et ses 123 compagnons martyrs. En deux jours à peine le Pape a enflammé le cœur de tous les coréens, et pas seulement des catholiques.
Séoul, 16 août 2014. Aujourd’hui journée très intense. Un million de personnes capables de rester en silence absolu après l’homélie et la communion, et s’inclinant toutes ensemble au son du gong ! Le Pape François s’arrête en particulier sur le rôle des laïcs, qui, en Corée, ont diffusé le christianisme avant même l’arrivée des missionnaires. « Les martyrs nous invitent à mettre le Christ au-dessus de tout – rappelle-t-il- et à considérer tout le reste en relation avec Lui et son Règne éternel. Ils nous poussent à nous demander s’il existe une réalité pour laquelle nous sommes disposés à mourir » La visite de l’après midi au centre de personnes handicapées “House of Hope”, a Kkottongnae, est peut-être le moment le plus émouvant du voyage. Le Pape aussi a les larmes aux yeux, lorsque les enfants chantent et dansent pour lui…jusqu’au moment où ils viennent l’entourer et l’embrasser. Lors de sa rencontre avec les religieux et les religieuses de Corée il remercie “…les supérieurs généraux pour avoir parlé clairement du danger que la globalisation et la société de consommation représentent pour la vie religieuse » Enfin sa rencontre avec les responsables de l’Apostolat des laïcs, auquel participent quelques membres du Mouvement, parmi lesquels deux focolarini mariés qui adressent quelques mots au Saint Père en notre nom. Demain le Pape se rendra à Haemi pour rencontrer les évêques du continent asiatique ; suivra la messe de clôture de la sixième Journée asiatique de la Jeunesse, que les jeunes attendent de tout cœur. Séoul, 17 août 2014. “J’espère fermement – dit François aux évêques d’Asie – que les Nations de votre continent avec lesquelles le Saint-Siège n’a pas encore une pleine relation n’hésiteront pas à promouvoir un dialogue pour le bien de tous. Je ne me réfère pas seulement au dialogue politique, mais aussi au dialogue fraternel » Puis dans l’après-midi c’est la messe de clôture de l’AYD, toute imprégnée de l’enthousiasme et de l’élan très chaleureux qui caractérisent les jeunes. Et le Pape de renchérir en les exhortant vigoureusement « à ne pas dormir, à se réveiller et à aller à la rencontre du monde »
Le pape est parti en laissant dans les cœurs une grande flamme, une espérance et un courage tout neufs. On peut dire que l’Eglise et toute la société coréenne ont reçu un choc salutaire, le “wake up” qu’il a adressé aux jeunes a été ressenti par tout le monde comme si c’était à lui-même et les Coréens ne veulent pas décevoir la confiance de ce Pape, qui les aime beaucoup comme ils l’ont constaté.
Séoul, Won-Ju Moon et Alberto Kim.
Août 18, 2014 | Focolare Worldwide
Je suis un drogué Un jeune s’était approché de nous: “Je suis un drogué, mais je veux me soigner. J’ai besoin que quelqu’un m’aide à ne plus me droguer, je veux entrer en désintoxication. Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu’ici. J’étais dans le train et je me suis endormi…”. Puisque, dans notre ville, il n’existe pas de centres de désintoxication pour toxicomanes, nous l’avons invité chez nous. Alors qu’il mangeait le goûter que nous lui avions offert, il nous a confié que sa dépendance était grave, si bien qu’il aurait fait n’importe quoi pour réussir à se procurer de la drogue. Grâce à Dieu, un ami médecin a trouvé un moyen pour le faire hospitaliser. Le jour suivant, nous sommes allés le voir et lui avons apporté des gâteaux. Il nous a suppliés de ne pas le laisser seul. Lorsqu’il est sorti de l’hôpital pendant quelques jours, il s’est arrêté chez nous. Entretemps, une possibilité d’entrer dans un centre de désintoxication s’est présentée. Nous l’avons vu partir heureux et sûr de pouvoir compter encore sur nous. E. – Argentine L’Évangile en direct Un ex-détenu désirait me rencontrer, mais, au même moment, je devais apporter des colis de vivres à différentes familles en difficulté, qui avaient urgemment besoin de soutien. Alors que je réfléchissais à ce que j’allais faire, je reçois un appel: “As-tu besoin d’aide? J’ai la voiture et je suis disponible pour apporter quelques paquets aux familles”. Ressentant comment Dieu est proche et voit tout, écoute tout, j’ai eu un choc. C’est vrai qu’Il envoie ses anges pour nous aider à faire le bien. Je suis donc allé voir mon ami rencontré en prison, alors que l’«ange» est allé apporter les paquets à sept familles. C’est ainsi que fonctionne l’Évangile en direct. A.D.N. – Italie Les saisonniers
Sur le chantier où je travaille, il y a beaucoup de “saisonniers”. C’était le jour où je devais payer la semaine de travail, mais, les comptes faits, l’argent n’était pas suffisant: la somme disponible était donc destinée aux ouvriers fixes, alors que les saisonniers allaient devoir attendre. En sortant, je suis tombé sur leurs femmes. Après avoir entendu mes explications, elles m’ont dit qu’elles allaient rester là jusqu’à ce qu’on les paye, parce qu’à la maison les enfants avaient faim. De retour au bureau, j’ai prélevé de ma paye une certaine quantité d’argent. Ensuite, j’ai proposé aux ouvriers qui avaient déjà été payés d’offrir chacun 10 bolivianos, de façon à récolter l’argent qui manquait. Après quelque hésitation, ils ont accepté. Un seul n’a pas bougé, mais, au moment où je donnais l’argent aux femmes, il m’a rejoint pour me donner ses 10 bolivianos. F.M. – Bolivie Faire quelque chose de plus Avec ma femme et nos deux enfants, nous ressentions fortement le besoin de faire quelque chose pour notre petit village, confronté à beaucoup de problèmes: couples séparés, mères adolescentes, immigrés, pauvreté et misère morale. Et, ainsi, notre joli appartement est devenu un centre d’écoute. Dans le village, ils ont été heureux de cette initiative; les parents aussi et beaucoup d’autres se sont engagés dans le bénévolat. Beaucoup de possibilités, pour aider quelques personnes en difficulté, sont ainsi nées: l’accueil de Sonia, une mère adolescente slave, soutenue avant et après la naissance du petit Piero, les dîners pour les femmes ukrainiennes qui travaillent dans le village, une mini-école pour parents et la collaboration avec différents jeunes pour la réalisation de quelques projets en Afrique. Notre appartement est petit, mais il abrite désormais une petite semence de “monde uni”. TP. – Italie Source: L’Évangile du jour (Supplément au n°11/2014 de la revue Città Nuova)
Août 17, 2014 | Focolare Worldwide
Le texte de Chiara Lubich vise le chrétien, mais plus encore l’Église. Aujourd’hui plus que jamais on mesure l’Église à l’aune d’une double question. D’une part on se demande : L’Église est-elle totalement imprégnée d’Évangile ? L’Église est-elle le lieu où la proximité de Dieu est témoignée, vécue, expérimentée ? Et d’autre part : L’Église est-elle proche de l’homme ? Cherche-t-elle à le rencontrer ? Est-il vrai que les espérances et les tristesses, les joies et les souffrances des hommes sont le style et le rythme de sa vie ? Communion avec le Christ présent au milieu d’elle et être l’expression concrète de Dieu qui se tourne vers l’humanité : voilà son mandat. Son accomplissement dépend de façon décisive de la mesure où est réalisé le Testament de Jésus, contenu dans la Prière sacerdotale : « que tous soient un » (cf. Jn 17,21sq). En effet, Jésus est présent dans l’Église de telle manière que l’on peut expérimenter sa présence là où les croyants sont « un » en son nom, là où ils s’aiment comme il nous a aimés (cf. Jn 13,34 sq). Le monde pourra croire lorsqu’il verra que l’Église vit l’unité ainsi. Et c’est justement en cela que réside la mission du prêtre : être lien vivant de la communion. Mais ce service de l’unité et pour l’unité ne peut être réalisé s’il vit dans l’isolement. Aujourd’hui comme peut-être jamais auparavant, la crédibilité du service sacerdotal dépend de la façon dont chaque prêtre vit enraciné dans une unité vécue, dans une forme de vie dans laquelle le service sacerdotal arrive à être un témoignage commun, avec Jésus lui-même, unique Prêtre, au milieu de tous. Si le prêtre doit être un spécialiste, il doit l’être seulement dans la communion, dans l’unité. La spiritualité et la forme de vie du prêtre sont celles de l’unité. L’homme d’aujourd’hui, disions-nous, cherche la mystique et l’engagement concret. Eh bien ! vivre ensemble, avec le regard constamment tourné vers le Christ au milieu de nous, dans l’engagement continu de l’avoir au milieu de nous et de le porter ainsi à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin : voilà ce que signifie être prêtre aujourd’hui. Le prêtre aujourd’hui. Mais n’est-ce pas trop peu dire ? Peut-être vaut-il mieux dire : « les » prêtres aujourd’hui, « un » entre eux, avec, au milieu d’eux, Jésus. Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/1 /2 /3
Août 16, 2014 | Non classifié(e)
Abrigada (Portugal): ils sont trente, venus du Kenya, de l’Angola, du Congo, du Portugal, d’Espagne et d’Italie; Cary (Angola) étudie le droit à Lisbonne. C’est elle qui, au cours de la dernière matinée, a présenté une série d’impressions et de propositions : « Je voudrais demander à chacune et à chacun de rester à la hauteur. Si nous restons sains d’esprit, honnêtes et pleins d’amour envers ceux qui sont dans le besoin, alors nous pourrons porter de l’avant notre rêve » Federico, italien, a bien résumé ce qui est ressorti des travaux : « Après cette Summer School il apparaît clairement qu’on ne peut pas traiter ces questions de droit sans qu’il soit comparé ; affronter les problèmes de l’environnement exige une approche globale et pluridisciplinaire ». Les quatre jours de travail, du 26 au 29 juillet, ont essentiellement traité de la tutelle juridique de l’environnement naturel qui, de différentes manières, se trouve être menacé dans les diverses parties du monde. La réflexion commune, grâce à l’aide de personnes spécialisées dans les disciplines juridiques et environnementales, a mis en lumière et a permis que chacun sente, de façon vitale, la nécessité de vivre en communion avec son environnement et de susciter en chacun le besoin de le protéger. Cette prise de conscience a créé entre tous les participants, au-delà de leurs différentes origines, un désir commun de défendre l’intégrité de la nature. Elle a aussi suscité un lien de fraternité entre tous ainsi qu’ une conviction : contribuer tous ensemble à la protection de l’environnement sur l’ensemble de la planète est une voie concrète, sûre et efficace pour faire avancer la paix et la fraternité entre tous.
Marc’Angela du Congo sent qu’elle doit s’engager en personne:”Je ne peux plus rester à la traîne. J’ai pensé solliciter un groupe de jeunes de mon Pays, déjà engagés dans une ONG, pour pouvoir travailler ensemble à la sauvegarde de l’environnement. Ici j’ai compris les erreurs que nous sommes en train de faire dans mon Pays. En Italie elles ont été commises il y a de nombreuses années et aujourd’hui nous en voyons les conséquences. Nous devons apprendre à nous engager, quoi qu’il nous en coûte ». “Ce qui rend ces moments inoubliables, ce sont les liens qui se sont tissés: nous devons apprendre à les créer dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas la première fois que je participe à une rencontre de ce genre, mais ce qui me frappe chaque fois, c’est l’amour universel qui se vit ici » dit Michela, italienne.
“A mon retour je veux m’engager et changer les choses autour de moi. Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais cette goutte peut faire la différence ! », explique Eva Maria, venue du Kenya. “Je repars avec de fortes résolutions: participer activement et vivre pour les autres. Je viens volontiers ici parce qu’à la fin de ces rencontres je ne suis plus napolitaine ni italienne, mais citoyenne du monde. Ici je vis avec vous tous la fraternité » (Maria) Le prochain rendez-vous sera le Congrès International, à Castelgandolfo du 13 au 15 novembre 2015, mais, concluent tous ces jeunes, « nous voulons en être les protagonistes et le préparer ensemble »
Août 15, 2014 | Non classifié(e)
Dans le contexte de la situation actuelle du Moyen-Orient, le Mouvement des Focolari en Jordanie rend publique une déclaration – partagée par l’ensemble du Mouvement des Focolari – dans laquelle il lance un appel à la paix et manifeste son engagement à venir en aide à tous ceux qui sont victimes de la violence. “Nous, chrétiens et musulmans du Mouvement des Focolari en Jordanie, nous voulons exprimer notre profonde indignation au regard de tout ce qui est en train d’arriver ces jours-ci et au cours de ces dernières heures au Moyen-Orient : en Syrie une guerre qui dure depuis plus de trois ans est en train de détruire une nation en contraignant des millions de personnes à s’exiler pour survivre. Le conflit de Gaza qui n’épargne ni les civils ni les enfant innocents, fait ressortir une situation non résolue entre deux peuples, ainsi que le manque d’engagement sérieux et coordonné de la part de la communauté internationale pour contribuer à le résoudre. Dernièrement l’avancée d’une milice d’extrémistes au Nord de l’Irak est en train de semer la terreur parmi des populations appartenant à diverses religions, en les contraignant à vivre comme des exilés au sein de leur propre Pays. Parmi eux plus de cent mille chrétiens, présents sur ces terres depuis presque deux mille ans, ont été contraints d’abandonner leurs maisons en pleine nuit. Une véritable catastrophe ! A cela vient s’ajouter la destruction délibérée de leur patrimoine religieux et culturel, qui est aussi celui de toute l’humanité.
Nous menons des actions et faisons tout notre possible pour alléger les souffrances de ces personnes (nous en connaissons personnellement un grand nombre), avant tout en priant pour elles, mais aussi en recueillant des fonds pour subvenir à leurs besoins les plus urgents, prêts à les accueillir dans nos maisons si nécessaire. En même temps nous exhortons la communauté internationale à mettre immédiatement tout en œuvre pour faire en sorte que ces communautés irakiennes prises pour cibles puissent rentrer chez elles au plus vite ! Nous condamnons tout acte de violence commis à l’encontre de la personne humaine! Nous condamnons la production et la monstrueuse vente d’armes de guerre, quelle que soit l’institution qui les finance, ainsi que tous ceux qui les mettent aux mains de groupes terroristes et subversifs ! Nous voulons souligner, surtout en ce qui concerne les événements qui se déroulent en Irak, que ceux qui s’adonnent à ces actes abominables n’ont pas de religion et que, s’ils déclarent l’avoir, ils ne font que la pervertir. En réalité l’essence de la religion consiste précisément dans la rencontre avec Dieu, l’homme et la création toute entière. Nous sommes las de voir la religion instrumentalisée dans le but de diviser l’humanité et de susciter l’affrontement. Nous sommes indignés de ce que des groupes, des personnes ou des Etats puissent nourrir des plans et des stratégies en vue de nous diviser et de créer des ghettos en des lieux où depuis des centaines d’années on vit en bon voisinage. Nous sommes conscients que le dialogue entre membres appartenant à des communautés chrétiennes et musulmanes n’est pas toujours facile ; nous voulons cependant rappeler que depuis déjà un certain temps de remarquables efforts sont accomplis pour remédier aux incompréhensions, et cela dans un esprit de respect mutuel, en sachant que le Dieu Unique a suscité différents chemins qui vont dans la même direction : la miséricorde, l’amour, la compassion et toutes les vertus que Lui seul possède en plénitude. Il nous a créés à Son image pour que nous les vivions entre nous et en harmonie, aussi voulons-nous suivre Ses enseignements pour construire nos sociétés sur la base du pluralisme qui permet le respect du droit de chaque citoyen ou communauté à professer sa propre foi en toute liberté. La Jordanie témoigne d’une longue et durable entente entre chrétiens et musulmans : la dernière visite du Pape François, invité par notre cher Roi Abdallah Ibn Al-Hussein l’a renforcée en nous incitant à travailler ensemble, avec encore plus de détermination, pour le bien de la société. Nous voulons nous aussi, membres des Focolari en Jordanie, confirmer notre engagement à travailler coude à coude pour construire une société harmonieuse fondée sur la paix, où soit défendue la dignité de chaque être humain – quelles que soient ses convictions religieuses, son ethnie ou ses traditions – en continuant à promouvoir avec tous des actions concrètes en faveur de la paix, de la fraternité et de la protection de la nature. Nous sommes certains qu’en agissant de la sorte nous pouvons susciter le Bien, l’encourager et permettre qu’il se répande encore plus là où il est déjà présent. Nous avançons avec confiance, sûrs que le mal ne pourra jamais avoir le dernier mot. C’est notre foi en Dieu qui nous le garantit, tout comme le lien très fort qui nous unit » Amman, le 13 août 2014.
Août 14, 2014 | Non classifié(e)
Une nouvelle génération dans l’Église catholique à laquelle les Évêques ont confié les lieux de formation: ce sont des jeunes prêtres (nés durant la seconde moitié des années 70 et le début des années 80), très préparés, certains en fin d’études à Rome destinés à la formation dans les séminaires. 23 prêtres de onze pays – Thaïlande, Congo, Kenya, Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Croatie, Hongrie, Irlande et Italie – ont participé au Cours 2014 pour Formateurs des séminaristes (14-26 juillet 2014), promu par le Centre de spiritualité de communion pour prêtres et séminaristes diocésains “Vinea mea” de Loppiano (Florence), avec l’Institut universitaire Sophia (Loppiano) et avec le Mouvement sacerdotal du Mouvement des Focolari. “Quelqu’un parlait d’une retraite spirituelle ou d’une conversion, un autre d’une synthèse entre les études et la vie” – explique le directeur du cours, Don Silvestre Marques. “Tous concordaient que la communion et l’unité dans la diversité étaient tangibles et devenaient une expérience vécue à apporter comme témoignage de vie dans leurs séminaires.”
Le cours – dans sa 9ème édition – s’adresse à des recteurs, directeurs spirituels et formateurs qui travaillent à plein temps au séminaire pour proposer des parcours et paradigmes pour le discernement et la formation des vocations au ministère presbytéral, prêts à répondre aux défis des changements socioculturels et leur impact sur la situation des jeunes. Il s’articule autour d’un parcours en deux ans: deux semaines chaque année, avec des rapports d’experts, groupes de travail et séances de partage, accompagnés de célébrations liturgiques. Le parcours d’étude, qui a le soutien de la Congrégation pour le Clergé et de la Congrégation pour l’Éducation catholique, est lié à des crédits octroyés par l’Institut universitaire Sophia, sur présentation d’un travail écrit la fin du cours.
“C’était deux semaines vécues dans le climat de Sophia: un cycle complet entre vie, pensée et prière”, déclare encore Don Silvestre. “En tous, la joie d’avoir pu faire l’expérience qu’ils espéraient et cherchaient, et qu’ils veulent maintenant proposer à leur communauté éducative.” “Je n’ai pas bien pu suivre en italien, mais j’ai compris une autre langue, celle de la communauté”, écrit l’un des participants. Un autre: “C’est un défi à vivre. Nous avons vu nos difficultés dans une lumière nouvelle”. Rendez-vous en 2015 pour la deuxième partie du cours, où seront approfondies les quatre dimensions fondamentales de la vie sacerdotale: humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Les formateurs des séminaires se reverront à Loppiano, du 13 au 25 juillet 2015, au siège de la “Vinea mea”.
Août 13, 2014 | Non classifié(e)
«La guerre est un homicide de grande envergure qui se pare d’une sorte de culte sacré comparable à celui qui était rendu au dieu Baal: et cela en raison de la terreur qu’elle induit, de la rhétorique qui l’accompagne et des intérêts qu’elle met en jeu. Lorsque l’humanité aura progressé sur le plan spirituel, la guerre sera reléguée au rang des rites sanglants, des superstitions, de la sorcellerie et de la barbarie. Elle est à l’humanité ce que la maladie est au corps, ce que le péché est à l’âme : une destruction qui réduit à néant, qui désintègre le corps et l’âme, les individus et la société. Selon Einstein, l’homme aurait un besoin de haïr et de détruire que la guerre viendrait satisfaire. Mais il n’en n’est pas ainsi : la plupart des hommes et des peuples entiers ne manifestent pas ce besoin. Ou du moins ils le répriment. Par ailleurs la Raison et la religion le condamnent. Selon saint Thomas “toutes les choses tendent à la paix”. Et de fait tout tend vers la vie. Seuls les insensés et ceux qui sont atteints d’un mal incurable peuvent désirer la mort. Et la guerre c’est précisément la mort. Elle n’est plus voulue par le peuple, mais par une minorité pour qui la violence physique sert à s’assurer des avantages économiques ou encore à satisfaire des passions pernicieuses. Aujourd’hui, en raison de son coût, et à cause du nombre de morts et de destructions qu’elle engendre, elle se présente comme un massacre inutile : un carnage qui s’avère vraiment inefficace. Une victoire contre la vie qui est en train de devenir un suicide de l’humanité. En disant que la guerre est un « massacre inutile », Benoit XV en donna la définition la plus précise. Les propos de Pie XII s’adressant au corps diplomatique le 1er janvier 1951 vont dans le même sens: « Partout les hommes ont dénoncé clairement et avec la même force leur horreur de la guerre et leur conviction qu’elle n’est pas, et aujourd’hui moins que jamais, un moyen approprié pour résoudre les conflits et rétablir la justice. On ne peut y parvenir que grâce à des ententes librement et loyalement consenties. A supposer qu’il puisse être question de guerres répondant aux souhaits et à la volonté populaire, celles-ci ne conviendraient nullement, sauf dans le cas d’une injustice si flagrante et si destructrice des biens essentiels, qu’elle porterait atteinte à la conscience de toute une nation » De même que la peste empeste, que la faim affame, la guerre ne sert qu’à tuer : elle prive la vie de tous ses moyens. C’est une industrie funéraire qui ne produit que des ruines. Il faut être fou pour espérer tirer parti d’un massacre : comme si un évanouissement pouvait redonner la santé, une pneumonie de l’énergie! Le mal produit du mal, tout comme le palmier produit des dattes. Et la réalité démontre, dans ce domaine aussi, l’inconsistance pratique de l’aphorisme de Machiavel selon lequel « la fin justifie les moyens » La fin ce peut être la justice, la liberté, l’honneur, du pain pour tous: mais les moyens qu’offre la guerre engendrent une telle destruction de tous ces biens que sont la nourriture, l’honneur, la liberté, et la justice, sans parler des pertes humaines (femmes, enfants, personnes âgées, innocents…) qu’ils annulent de façon tragique la fin même qu’on s’est proposée. En substance, la guerre ne sert à rien, si ce n’est à détruire des vies et des richesses». Extrait de: Igino Giordani L’inutilità della guerra, Città Nuova 2003, p. 9-16
Août 13, 2014 | Non classifié(e)
“J’avais écrit une lettre au Pape François déjà au début de son pontificat […]. Ensuite, je suis allé à la JMJ de Rio de Janeiro avec 350 jeunes coréens et là, il a dit à tous les jeunes d’aller dans le monde entier pour servir les frères. Alors, j’ai écrit une autre lettre, pour lui dire que ce serait beau de l’avoir physiquement parmi nous à l’occasion de la rencontre avec les jeunes de l’Asie. Lorsque je l’ai rencontré à Rome en avril, le Pape m’a confié que, pendant qu’il lisait ma lettre, il a senti une voix dans son cœur qui lui disait: nous devons aller en Corée”. L’intervenant est Mgr Lazarus You Heung-sik, évêque de Daejeon, le diocèse qui accueillera la Journée asiatique de la Jeunesse et la rencontre du Pape François avec les évêques de l’Asie. “La venue du Saint Père en Corée est un événement extraordinaire pour le peuple coréen et suscite une grande attente aussi en dehors de l’Église catholique”, affirment Alberto Kim et Maris Moon, délégués du Mouvement des Focolari en Corée. Nous leur avons demandé aussi de nous expliquer la signification de la Journée asiatique de la Jeunesse (AYD), du 10 au 17 août, qui aura comme point d’orgue la rencontre des jeunes avec le Pape.
Ils écrivent: “Cette expérience d’une semaine permet aux jeunes de se réunir lors de programmes de formation et planifier leur vie spirituelle future. En même temps, le rassemblement a pour but de fournir une opportunité pour les jeunes catholiques d’explorer et renouveler leur foi, pour qu’ils puissent partager l’Évangile avec les autres, y compris des jeunes d’autres groupes religieux”. “Asian Youth, wake up! The glory of the Martyrs shins on you” [“Jeunesse de l’Asie, lève-toi! La gloire des martyrs brille sur toi”] a été choisi comme thème de la journée pour “proposer l’exemple et l’esprit des martyrs aux jeunes de cette génération – continuent Alberto et Maris – qui doit vivre au milieu de beaucoup de tentations et valeurs antichrétiennes, afin qu’ils puissent avoir le courage de vivre selon les valeurs de l’Évangile”. La préparation de deux heures de prière pour la conclusion du deuxième jour de l’AYDAYD a été confiée aux jeunes des Focolari coréens. “Le 16 août – concluent-ils – nous serons présents au Centre de réhabilitation pour personnes handicapées de Kkottongnae, pour la rencontre du Saint Père avec les responsables des laïcs coréens. Paolo Kwon, des Focolari, et président de l’association des laïcs en Corée, lui souhaitera la bienvenue au nom de tous les laïcs coréens”. La visite du Pape met l’accent sur le martyre, qui va de la béatification de Paul Yun Ji-Chung et 123 compagnons martyrs au thème de la Journée de la Jeunesse.1231 “Un tiers des martyrs coréens venaient de mon diocèse – déclare encore l’évêque Lazarus You Heung-sik au site Vatican Insider. Pour eux, la foi et la vie étaient la même chose. Et ils restent pour toujours un modèle pour tous. Les jeunes qui viendront ici de toute l’Asie, en suivant leur exemple, pourront redécouvrir le don qui peut rendre captivant le chemin de leur vie”.
Quelles sont les attentes? “La visite du Pape durera quatre jours, mais ensuite passera. Avec nous restera Jésus, et c’est la chose la plus importante. Pour Jésus et avec Jésus, je peux rencontrer tout le monde et aller partout. Le Pape François ne fait pas que nous indiquer ce chemin, et c’est pourquoi il nous déconcerte tous: il nous aide à ne pas nous enfermer dans nos conformismes. C’est un encouragement pour se confier à Dieu dans tout ce que nous faisons.”
Août 12, 2014 | Non classifié(e)

Mgr Lazzaro You Heung-sik
À la veille du prochain voyage du pape François en Asie et alors que l’encyclique “Ecclesiam Suam” en son 50° anniversaire en repropose les contenus et nouveautés, 52 évêques de 25 pays se sont rencontrés à Trente du 29 juillet au 7 août à l’enseigne de la spiritualité de l’unité. Cette fois-ci l’Asie n’était représentée que par l’archevêque de Bangkok, Thaïlande, et l’archevêque de Pune, Inde, puisque d’autres évêques intéressés par le rendez-vous sont engagés dans leur propre diocèse pour préparer le voyage du pape (14-18 août) en Corée. Parmi ceux-ci, Mgr Lazzaro You Heung-sik, évêque de Daejeon, dont le diocèse accueillera la Journée asiatique de la Jeunesse et la rencontre du pape François avec les évêques d’Asie. La raison de ce rendez-vous annuel des évêques amis des Focolari est à rechercher dans l’appel du saint père au cours de sa visite à Caserte (Italie) le 26 juillet dernier. Il affirmait que “nous, évêques, devons donner l’exemple de l’unité que Jésus a demandée au Père pour l’Eglise (…),une unité dans la diversité de chacun”. Durant cette rencontre aussi, les évêques présents ont pu faire l’expérience affective et effective de l’unité fraternelle entre eux, du partage réciproque des activités apostoliques de chacun qui les a menés à mieux comprendre comment servir ensemble l’Eglise et aller vers les périphéries.
Ce 38° congrès des évêques s’est basé sur un autre fondement qui était le thème central, “Eucharistie, mystère de communion”, dont la réflexion s’est enrichie d’un apport particulier de la part de Maria Voce, présidente des Focolari, à partir de l’expérience et de la doctrine spirituelle de Chiara Lubich. Il est mieux ressorti lorsqu’on a compris combien les développements du mouvement sont intimement liés au sacrement institué par le Christ lors de la dernière Cène, au point que Chiara Lubich elle-même affirmait que l’Oeuvre qui en est née “ est une affaire entre moi et Jésus Eucharistie”. La force du sacrement de l’unité s’est montrée la racine et la nourriture de l’Eglise, cause de la communion entre frères, origine de la famille des enfants de Dieu, élan pour aller à la rencontre du monde en dialogue profond avec tous, croyants et non.
Au cours d’une table ronde avec Maria Voce et le coprésident Giancarlo Faletti, les évêques ont eu l’occasion d’approfondir les principaux thèmes qui feront l’objet de la prochaine Assemblée générale des Focolari, programmée pour septembre prochain à Castelgandolfo (Rome). De larges plages ont été réservées dans le programme à la réflexion sur les défis actuels de l’Eglise et au partage sur les aspects qu’ils assument dans les divers continents de provenance. La concélébration eucharistique a marqué par la présence de ces 52 évêques dans la cathédrale de Trente avec l’évêque du lieu, Luigi Bressan, qui a souligné qu’ “ un tel nombre d’évêques ne s’était jamais retrouvé dans notre cathédrale depuis les temps de la conclusion du concile de Trente, le 4 décembre 1563”. La rencontre s’inscrit dans cette initiative débutée par Chiara Lubich et Mgr Klaus Hemmerle, évêque d’Aix-la-Chapelle, avec maintenant 38 ans d’histoire à son actif. L’actuel modérateur en est Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok. Cette fois-ci la ville de Trente a été choisie, pour avoir été le berceau de la fondatrice des Focolari ainsi que de son mouvement durant la 2° guerre mondiale. Sur ce fond dramatique des nombreux conflits en cours dans le monde, le retour aux origines de la spiritualité de l’unité, comme l’ont souligné les évêques venant des régions martyrisées, a donné un nouvel élan à l’espoir et la confirmation “que Dieu n’abandonne jamais Son peuple”.
Août 11, 2014 | Non classifié(e)
«Quand nous étions jeunes comme vous, comme la plus grande partie d’entre vous, nous avons toujours été très impressionnés par une phrase de sainte Claire à saint François, au moment où saint François l’a pratiquement entraînée sur sa propre voie. Saint François lui a demandé : “Ma fille, que désires-tu ?”. On pouvait s’attendre à tout, à savoir qu’elle dise : “Je veux te suivre sur la voie de la pauvreté, je veux devenir religieuse, je veux m’enfermer dans un couvent”, etc. Au contraire, elle est tout de suite arrivée au but.”Ma fille, que désires-tu ?” : elle a répondu : “Dieu”. Elle désirait Dieu car elle choisissait celui qui l’avait choisie. C’est le même choix que nous-mêmes, nous avons fait au début du mouvement. Nous avons fait un seul choix : Dieu ! Au-delà des bombardements et de toutes choses, Dieu est apparu. Nous avons cru en Dieu, nous avons fait de Dieu l’idéal de notre vie. Nous constatons que c’est toujours nouveau car ce choix de Dieu fait que nous faisons passer après ce choix, un peu toutes les richesses que nous étions peut-être en train d’accumuler, même sans nous en apercevoir. Nous sommes peut-être riches du focolare, nous sommes riches des choses, nous sommes riches de notre “tête”, de nos études – que sais-je – de nos parents… Nous sommes peut-être riches de notre sacerdoce, nous sommes peut-être riches de quelque chose de plus. Tout notre idéal, qui est Jésus abandonné, lui qui est le rien, qui s’est fait néant, Il nous le fait passer après pour mettre Dieu à la première place et faire tout le reste selon la volonté de Dieu. Aujourd’hui encore, cela nous rappelle sainte Claire. Elle l’a fait en choisissant la voie de la pauvreté ; nous le faisons en choisissant la voie de l’unité, en ayant toujours Jésus au milieu de nous, le Ressuscité, et Jésus en nous par notre amour pour Jésus abandonné». Mollens (CH), 11 août 1987 Source: Chiara Lubich Centre
Août 9, 2014 | Non classifié(e)
Les jeunes des Focolari s’unissent, par leur appel, à tous ceux qui dans le monde se mobilisent en faveur de la paix. “Dialogue to unlock” affirme la nécessité de mettre en pratique le dialogue comme voie pour donner une solution aux conflits, encourage à commencer personnellement par soi-même et veut arriver jusqu’aux gouvernants et aux décideurs politiques.
L’action, qui démarre le 15 août, vise à un engagement mondial de tous ceux qui veulent adhérer, là où ils se trouvent, par une page sur Facebook où ils peuvent marquer leur adhésion en postant des messages, des photos et des clip en vêtements blancs.
L’initiative est à mettre dans le contexte des différentes campagnes en faveur de la paix annoncées ces temps-ci dans les divers pays. “Dialogue to unlock” continuera les mois qui suivent, en s’associant à d’autres initiatives en faveur de la paix.
“Nous sollicitons de manière particulière les dirigeants et toutes les parties en conflit à arrêter d’utiliser des moyens violents”, écrivent les jeunes dans l’appel. Et ils s’engagent là où ils sont, en invitant toutes et tous à être “des promoteurs du dialogue au quotidien”.
Un compte courant a été activé pour les personnes désirant donner une contribution pour les nombreuses situations d’urgence provoquées par les conflits actuels:
Compte n° 120434, adressé à Association “Action pour un Monde Uni”
Via Frascati, 342 – 00040 Rocca di Papa (Rome, Italie)
Banca Popolare Etica – Filiale de Rome
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 – SWIFT/BIC: CCRTIT2184D
Mention: Urgence Moyen-Orient
Pour les donateurs européens, la déduction fiscale est possible.
Août 9, 2014 | Focolare Worldwide
«Si on peut comprendre le prêtre, dans sa grandeur et dans sa petitesse, dans son mandat et dans sa fragilité, c’est uniquement en regardant le Christ. Si le prêtre rend présent dans l’histoire le dépouillement que le Christ a réalisé en lui-même, alors rien ne pourra mieux exprimer l’existence sacerdotale que les paroles de saint Paul : “ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi” (Ga 2,20). Il est vrai que cette phrase vaut pour chaque chrétien, de même que le texte de Chiara Lubich concerne tous les chrétiens. En effet, dans le baptême a déjà eu lieu le fait qui a été décisif pour notre personne. Nous ne sommes plus ce moi qui s’affirme lui-même contre Dieu et qui, par conséquent, doit mourir. Nous sommes, au contraire, ce moi qui, mort en Dieu avec Jésus-Christ, laisse au-dedans de lui toute la place à Lui, à Dieu lui-même, à Jésus-Christ lui-même. Mon “moi” appartient à Jésus-Christ. Mourir chaque instant de nouveau en Lui, de façon à ce qu’il puisse vivre en moi : voilà la véritable façon de se trouver soi-même, de se réaliser soi-même. Dire “tu” à Jésus chaque fois que je dis “moi”. Dire “tu” à Jésus chaque fois que je dis “moi” : voilà le chemin de la sanctification qui commence dans le baptême. C’est ainsi que je peux demeurer dans une contemplation continue, dans une com-union continue avec Dieu ; et c’est en même temps à cette condition que Lui, Dieu, l’Amour qui, dans le Christ, se donne à l’humanité, peut se donner à notre époque, peut se communiquer aux hommes d’aujourd’hui. Pour cela il n’existe aucun modèle plus adéquat que Marie. En ne regardant que Dieu et sa volonté, et en L’accueillant complètement en elle, elle Le donne aux autres, Le donne au monde. La “gratia plena” est en même temps la theotokos, la mère de Dieu. Or, si le prêtre est celui qui, par mandat et autorisation, est constitué pour “agere in persona Christi”, alors ce mandat et cette autorisation ne peuvent se limiter à accomplir les actes sacramentaux pour lesquels, dans un sens strict, ils ont été conférés. Ces actes sacramentaux, ces réalisations du pouvoir sacerdotal deviendront témoignage dans la mesure où le prêtre correspondra à ces actes par toute sa vie. Par conséquent, plus le prêtre vivra profondément son christianisme, son baptême – c’est-à-dire plus il sera “marial”, dans le sens expliqué ci-dessus – plus le Christ Prêtre pourra resplendir en lui. Soyons entièrement prêtres en étant totalement chrétiens ! Vivons pleinement le Christ Prêtre en vivant totalement Marie, son don de soi, son service ! Le prêtre devra se donner complètement à Lui. Il ne devra avoir aucune autre chose qui le rassasie, ni aucune exigence, il ne devra rien posséder, ne rien avoir dont il puisse disposer. Ces cellules du Cœur humain qu’il pourrait réserver aux plus belles, nobles et saintes exigences humaines, il doit les maintenir libres pour Jésus-Christ seul. Ses mains devront être tellement vides qu’elles ne pourront tenir rien d’autre que Jésus et pourront donc donner Lui-même aux autres. Être uni à Jésus seul et, par conséquent, avoir une liberté plus grande, afin de pouvoir être proche de tous et rapprocher Jésus de tous». (à suivre) Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/1 /2
Août 8, 2014 | Focolare Worldwide
C’est bien connu, l’été est la saison où les jeunes, et surtout les étudiants, cherchent un petit travail ; mais le Summerjob, (littéralement “travail d’été”) auquel ont participé 130 jeunes de toute la République tchèque, du 29 juin au 6 juillet, ce n’est pas exactement la même chose. Il s’agissait en effet d’une semaine d’activités dans des régions défavorisées – banlieues de plusieurs villes et villages de province – qui existe depuis cinq ans et que les jeunes du Mouvement des Focolari proposent aux jeunes de leur âge. L’action démarre en hiver ; ils commencent par rechercher des lieux et prendre des contacts avec les maires, les évêques, les curés et se renseignent auprès de la population pour voir où leur intervention pourrait être le plus utile.
L’édition 2014 du Summerjob, qui avait pour thème “Quand le travail prend une autre dimension”, s’est déroulée près de Brumov, dans le nord-ouest du pays. Les jeunes ont apporté leur aide dans six villages, auprès d’environ 90 familles. Les travaux étaient très variés : couper et rentrer du bois de chauffage pour l’hiver, repeindre des fenêtres, nettoyer des étables, des granges et des greniers, aider les paysans dans leurs potagers ou dans les champs ; tout cela a permis de renforcer les relations au sein de toute la communauté. Mais Summerjob n’est pas seulement un travail. La salle communale, habituellement aménagée en cantine pour les jeunes, logés tant bien que mal dans l’école, se transformait le soir en lieu de rencontre où s’alternaient des initiatives sportives et culturelles, des spectacles de théâtre, des concerts, une soirée sur le thème des années Soixante, et d’autres encore. La dimension spirituelle n’était pas absente. Les nombreuses églises qui se trouvent dans les lieux du Summerjob, et qui sont souvent abandonnées, se transformaient en “cathédrales” où se sont tenues des messes animées par les jeunes et, en clôture, une nuit d’adoration, avec la participation de la population locale. C’est précisément pour entretenir les contacts entamés que l’activité se répète pendant trois ans dans la même région, et ensuite on change de région.
On est frappé par les impressions données par certains jeunes : « C’est la première fois que je viens ici – raconte Pavel -, et je reconnais que j’étais perplexe devant le nombre des participants et devant la nature du travail lui-même. La surprise pour moi a été de découvrir que ce travail peut être plus enrichissant qu’un travail rémunéré, surtout à cause des rapports qui se sont créés entre les jeunes, et entre eux et les habitants. » « Je suis venue ici pour apprendre quelque chose de nouveau – dit Kristina –, et pour faire une sorte d’école dans l’art d’aimer tout le monde. Je voulais essayer d’aider des gens. À la fin, on s’aperçoit qu’on a beaucoup reçu. On apprend à aimer. » Martin, qui a participé aux cinq éditions, va jusqu’à affirmer qu’il est venu « pour me reposer du bureau où je travaille. Ce repos vaut mieux que d’aller à la plage. Je fais connaissance avec beaucoup de jeunes et j’aide les gens. » Summerjob a aussi attiré l’attention des médias : la tv nationale tchèque lui a consacré un bref reportage dans son télé-journal et une galerie de photos sur son site, et des articles sont parus dans les quotidiens.
Août 7, 2014 | Focolare Worldwide
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Chorégraphies de hip hop, jazz, danse contemporaine et tissu aérien: c’est le spectacle du 14 juillet intitulé “Les yeux de ceux qui y croient“. Deux cents spectateurs, dans un endroit vraiment spécial: Bethléem. C’était la réalisation d’un rêve: apporter le message de paix du “projet Harmonie” en Palestine, une terre où il semble impossible seulement d’être ensemble et de se connaître. En mars, la Custodie de Terre sainte, en la personne du Père Ibrahim Faltas OFM, avait invité l’Association DanceLab Harmonie à y organiser le Campus 2014. Ainsi, hébergés à la Fondation Jean-Paul II de Bethléem et en collaboration avec l’Association “Children without borders” (Enfants sans frontières), danseurs et professeurs ont vécu un Campus de danse et d’arts figuratifs avec des enfants et adolescents palestiniens, du 1er au 16 juillet. Cet événement avait une telle saveur extraordinaire et intensité émotive, que l’on voudrait qu’il devienne annuel. Le maire de Bethléem, Vera Baboun, satisfaite de l’initiative, a remercié le Père Ibrahim Faltas et la directrice de Dance Lab Harmonie, Antonella Lombardo, pour “cette grande idée qui donne espérance et bonheur aux enfants en ces jours difficiles de guerre”.
Dans les Campus internationaux de formation supérieure de Danse (l’Association DanceLab Harmonie en compte cinq en activité) sont engagés des jeunes de différents pays. Ils découvrent ensemble comment l’art aide à franchir les barrières culturelles et religieuses: les jeunes suent et travaillent ensemble en retrouvant les mêmes rêves et les mêmes besoins, créant ainsi un climat de vraie fraternité. Cette année, le cœur du projet a été le 5ème Campus d’art qui a accueilli cinquante enfants et jeunes palestiniens de 5 à 16 ans, musulmans et chrétiens qui, à travers l’étude de la danse et de la peinture, ont vécu des moments de paix et d’harmonie.
À la fin du spectacle, beaucoup de parents ont remercié: “Un moment de spectacle grand et émouvant, qui restera sûrement gravé dans le cœur de nos enfants – affirme un papa – mais je vous remercie surtout pour ces journées durant lesquelles vous leur avez donné du vrai bonheur. Ils rentrent à la maison satisfaits d’avoir expérimenté quelque chose de grand et beau. Vous avez apporté un souffle nouveau sur cette terre. Vous avez donné l’opportunité à nos enfants d’ouvrir leur esprit et d’avoir de nouveau horizons.” “Malgré la guerre, les Palestiniens ont démontré qu’ils sont libres dans leur force de volonté et dans leur travail”, déclare Antonella Lombardo à son retour de Terre sainte. Pour le Campus, est aussi arrivé l’encouragement du Pape François qui, avec une lettre, a envoyé sa bénédiction “comme gage de paix et de prospérité” incitant à “persévérer afin que se réalise le vrai bien des personnes”.
Août 6, 2014 | Focolare Worldwide
Dans la presque indifférence des médias, un pas en avant a été fait vers la résolution de la crise politico-militaire en République centrafricaine. Le 24 juillet dernier, avec la signature “in extremis” d’un accord de cessation des hostilités, s’est en effet conclu le Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique en cours depuis le 21 juillet à Brazzaville, capitale de la République du Congo. L’accord, qui prévoit “la fin immédiate des combats sur tout le territoire de la République centrafricaine”, a été paraphé par une quarantaine de participants centrafricains et étrangers. Commencée en décembre 2012, la crise a causé des milliers de victimes et plus de 4,5 millions de déplacés et réfugiés, malgré le déploiement de soldats français de l’opération Sangaris et africains des troupes de la Misca pour stopper les hostilités. Heureusement, durant les derniers mois, la situation s’est améliorée, même si la division entre les zones nord-orientales à majorité musulmane et celles sud-occidentales à majorité chrétienne et animiste demeure. Par conséquent, la population musulmane restée dans les zones sud-occidentales vit souvent dans des camps de réfugiés et est ainsi discriminée tout comme les chrétiens du nord-est, si bien que, début juillet, une église a été attaquée à Bambari, provoquant la mort de nombreux réfugiés chrétiens. Pour cette raison, l’accord de Brazzaville a été accueilli avec espérance, mais sa concrétisation est attendue.
Avec la communauté du Mouvement des Focolari, face aux mille nécessités, on s’est activés avec imagination, et grâce à la communion de beaucoup, des aides ont été distribuées sous diverses formes”, explique Monica, de Bangui. En mars, par exemple, avec les Jeunes pour un Monde Uni de Bangui, continue Monica, “on s’est demandé ce qu’on pouvait faire concrètement pour donner une contribution à la paix de notre pays. En pensant à notre idéal de fraternité, nous avons vu que l’art d’aimer vécu à une large échelle pourrait être une réponse et une solution pour beaucoup de situations difficiles. Une autre question que l’on s’est posée était: où trouver en ce moment les personnes? La réponse: dans les camps de réfugiés”, une vingtaine rien que dans la capitale. On a commencé par le Séminaire majeur, qui héberge actuellement plus de 4500 personnes. Dimanche 24 mars, entre chansons, musique et témoignages, les jeunes ont laissé un message fort en faveur de la paix, non seulement aux réfugiés présents, mais aussi à beaucoup d’autres qui se sont unis. Malheureusement, la situation s’est précipitamment aggravée avec de nouveaux affrontements dans les quartiers. Durant les derniers mois, une “cellule de crise” composée de membres du Mouvement est née pour répondre aux besoins de beaucoup de personnes à Bangui.
Les activités proposées sont variées: de la distribution de semoule aux enfants d’une école maternelle et élémentaire qui n’avaient pas accès à une alimentation correcte, à celle de matériel scolaire à des enfants qui ont interrompu l’école au début de l’offensive militaire parce que c’était dangereux de s’y rendre, avec la naissance d’une association d’enseignants qui développe des activités d’éducation à la paix. À noter que le matériel scolaire a été distribué en échange de jeux d’armes de guerre remis par les enfants. Ont ensuite été distribuées des aides économiques à de jeunes étudiants en échange de travaux d’intérêt commun, ainsi qu’à des personnes devant couvrir les frais médicaux pour enfants et personnes âgées ou pour le loyer. Des programmes radiophoniques sur Radio Notre Dame pour la sensibilisation à la paix ont en outre été réalisés, qui permettent de faire connaître la Parole de Vie avec des témoignages et d’autres interventions sur la spiritualité de l’unité.
Août 5, 2014 | Focolare Worldwide
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C’est une petite ville à 3 200 mètres d’altitude, dans une zone inaccessible de la Cordillère des Andes, qui ne dispose que d’une seule école publique – d’ailleurs dénuée de moyens – et ne parvient pas à accueillir tous les enfants et les adolescents en âge scolaire qui viennent des villages des montagnes, au prix de plusieurs heures de marche : c’est Bolívar, chef-lieu de l’une des provinces les plus pauvres du Pérou, à l’extrême nord-est de la région de La Libertad. C’est là qu’en 2011 est né l’institut scolaire dédié à Saint François d’Assise, grâce à l’initiative du curé, le Père Emeterio. Cette école n’entend pas faire concurrence à l’école publique mais, au contraire, l’aider. Elle accueille environ 80 enfants des villages les plus reculés et les plus pauvres, et leur offre aussi un repas chaud. L’État lui-même a reconnu l’importance de cette initiative, en garantissant le paiement des salaires des enseignants. L’institut a cependant besoin de se transférer dans un bâtiment plus grand que celui dont elle dispose actuellement, et qu’elle loue, pour permettre à tous les enfants et adolescents de Bolívar de recevoir une instruction. C’est pourquoi l’AMU a lancé le projet « Une école dans les Andes », afin de soutenir la construction du nouveau bâtiment scolaire, qui comportera 11 salles de classe, un atelier d’informatique et le secrétariat. Il sera ainsi possible d’accueillir de nouveaux élèves pour les cycles scolaires complets du primaire et du secondaire, leur fournir du matériel didactique et une assistance nutritionnelle, et offrir une formation permanente aux enseignants. L’école, lorsqu’elle fonctionnera à plein régime, pourra recevoir 220 élèves par an, qui seront accompagnés par 12 enseignants, 2 auxiliaires et le directeur. L’ensemble du projet est mis en œuvre en collaboration avec les partenaires locaux, le diocèse de Huamachuco et la paroisse San Salvador à Bolívar.
Avec les enseignants, on réalisera des parcours de perfectionnement à trois niveaux : matières spécifiques d’enseignement, méthodes pédagogiques et de suivi de l’apprentissage, éducation civique et morale. L’idée est d’offrir des enseignants compétents et motivés et, en plus, une instruction de qualité, des méthodologies plus efficaces, et un plus large accompagnement dans le processus éducatif des enfants et adolescents. En complément à cette offre de formation, l’école proposera une initiation informatique et l’accès à internet, car il n’existe pas d’autre lieu, sur le territoire, où les jeunes puissent apprendre à utiliser les systèmes modernes de communication. Enfin, elle offrira des cours d’alphabétisation pour les adultes qui n’ont pas eu accès à l’instruction. Le calendrier : fin 2014, le nouveau bâtiment scolaire sera prêt ; mars 2015, toutes les activités y seront transférées. Le défi qui se pose actuellement est de réunir près de 630 mille euros, nécessaires à la réalisation du projet et couverts, pour une partie, par les partenaires locaux et par le ministère péruvien de l’Instruction, et, pour l’autre partie, par l’AMU. Les coûts, répartis sur 3 ans, comprennent la somme nécessaire pour la construction du bâtiment, l’achat du matériel didactique, la formation des enseignants et les repas des élèves. Les dons, quel qu’en soit le montant, peuvent être versés sur le compte courant suivant: • c/c bancaire n° 120434 Banca Popolare Etica – Filiale de Rome code IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D bénéficiaire : Association “Azione per un Mondo Unito – Onlus” Via Frascati, 342 00040 Rocca di Papa (Rome, Italie) Préciser le but du don : “PÉROU – UNE ÉCOLE DANS LES ANDES” Les dons sont déductibles d’impôts.
Août 4, 2014 | Focolare Worldwide
Le pain de papa
Après m’être séparée de mon mari, je n’avais plus du tout confiance en moi et je me sentais très coupable. J’avais perdu tout point de repère. Ensuite, avec l’aide de ma famille et de mes amis, j’ai retrouvé un peu de force pour vivre. J’ai appris à me détacher de mes idées, à respecter mon mari dans ses choix de vie, à ne pas le juger. Cela n’a pas été si simple, au contraire… En outre, les progrès ne sont pas faits une fois pour toute, il faut recommencer chaque jour. Mais j’ai pu faire, dans la paix, quelques choix douloureux: par exemple, rester dans la maison qui me rappelait ma vie de couple. En parlant avec mes trois enfants plus âgés, j’ai compris que c’était mieux ainsi pour leur donner la possibilité de continuer à vivre dans leur environnement. Le jour de la confirmation de Gaël, mon fils cadet, mon mari est aussi venu et s’est mis à faire du pain. J’ai essayé que tout le monde se sente chez soi: le pardon a eu le dessus. C’était une merveilleuse journée qui a atteint son point culminant lorsque nous avons partagé le pain fait par papa. B.G. – Île Maurice
La guitare Judy et Tom: un couple qui vivait au bord du gouffre, entre drogue et alcool. Touchée par notre amitié, Judy a décidé d’arrêter la drogue, alors que Tom continuait à être hostile envers nous. Un soir où nous sommes allés chez eux, voyant une guitare dans un coin, j’ai demandé à Tom de me jouer quelque chose. Il l’a fait et, petit à petit, il a commencé à s’ouvrir: le premier pas vers la grande décision de retourner travailler et d’arrêter la drogue. Avec d’autres amis, nous l’avons aidé par tous les moyens. Pour le dixième anniversaire de leur mariage, Judy a exprimé le désir de renouveler leurs promesses de mariage, “maintenant que Dieu est entré dans notre vie”. Pour eux, nous avons organisé une grande fête. G.L.O. – USA Un pacte J’avais de gros problèmes de relation avec mon père, si bien que je pensais partir de la maison, malgré mes 16 ans. Après en avoir parlé avec les amis de la paroisse, j’ai mieux compris que je devais plus aimer mon père, sans rien n’attendre de lui. Quelques jours après cette décision, je suis resté à la maison pour travailler avec lui. Des heures de silence. À la fin du travail, il m’a fait une confidence: il avait remarqué que, depuis un certain temps, je me comportais avec lui de façon différente que mes frères. “Je comprends que tu aurais aimé un père tendre, mais je te demande de m’accepter comme je suis.” Pour moi, c’était comme si nous avions fait un pacte. M.T. – Belgique Source: L’Évangile du jour (Supplément au n°1/2014 de la revue Città Nuova)
Août 2, 2014 | Focolare Worldwide
«Les jeunes sont en général, à notre époque, à la pointe de l’avenir. D’après les questions et les désirs souvent impétueux des jeunes, d’après leurs opinions et leurs exigences souvent impatientes et excessives, on peut apprendre quelque chose de ce qui se passe dans la conscience des hommes d’une époque déterminée. Ceux qui ont des contacts avec les jeunes, se trouvent face à deux tendances qui semblent contradictoires : d’un côté les jeunes veulent l’égalité, la spontanéité, que l’on soit proches les uns des autres ; celui qui est loin d’eux ou trop au-dessus d’eux n’est ni accepté ni compris. Ils désirent que quiconque veut leur dire quelque chose ne soit pas trop différent d’eux, mais connaisse en même temps leur situation de l’intérieur ; ils veulent, en somme, qu’il ne se sente pas supérieur aux autres, et qu’il ne fasse pas tomber les réponses d’en haut. En même temps, cependant – c’est l’autre tendance – on découvre en eux une grande faim d’originalité, l’exigence d’avoir un modèle devant eux, de suivre un Idéal de vie convaincant. Les jeunes veulent puiser leur vie à une profondeur qu’eux-mêmes ne sont pas en mesure d’atteindre, à une source de laquelle ils se sentent coupés. Ils cherchent quelqu’un qui leur soit très proche et qui, en même temps, “vienne de la terre des sources lointaines”, pour leur en faire boire l’eau. Ils cherchent quelqu’un qui soit égal à eux, et en même temps tout à fait différent. Ils cherchent quelqu’un qui soit petit et qui, en même temps, apporte une grandeur sans laquelle la vie est monotone, frivole et vide. Dans un sens plus ample que le sens spécifiquement religieux et chrétien nous pouvons dire : les jeunes, ou mieux l’humanité d’aujourd’hui, est attirée en même temps par l’engagement pratique et la mystique, la proximité du rapport et l’autorité, la fraternité et le mandat (l’investiture). N’est-ce pas peut-être une nostalgie de Jésus-Christ ? Une nostalgie du Fils de Dieu qui vient à notre rencontre comme fils de Marie ? du Messie qui appartient à la famille du charpentier ? Oui. Et cette nostalgie de Jésus-Christ est, en même temps, également nostalgie du prêtre : de ce prêtre qui rend crédible son message par sa vie personnelle, et le témoigne par son expérience propre, tout en ayant reçu une investiture de Jésus-Christ lui-même. Le prêtre est un homme comme les autres hommes ; il ne s’élève pas au-dessus d’eux comme quelqu’un qui est plus haut et meilleur ; mais il est également vrai que Jésus-Christ de son côté, s’est gravé en lui, l’a pris et l’a envoyé pour qu’il s’approche des hommes, Lui rende témoignage et transmette son Message et sa Vie. Il y a quelque chose de différent dans le prêtre, mais cette différence ne peut se justifier qu’à cause de Jésus-Christ et par Lui. Il faut donc du courage : courage de se distinguer et courage d’être proches des hommes ; courage de vivre dans la contemplation et courage de servir avec simplicité et humilité ; courage de gravir le mont Thabor et courage de laver les pieds du prochain. Telle est la physionomie du prêtre aujourd’hui. Et cette physionomie correspond aux désirs de notre temps, à la nostalgie de ce Jésus-Christ qui vient du Père qui est aux Cieux et qui, en même temps, vit la vie de chaque jour des gens simples. Vivre le Christ, vivre sa mission, vivre son autorité, en ayant comme arrière-fond Marie, la servante du Seigneur. Voilà ce que signifie être prêtre aujourd’hui […]». (à suivre) Klaus Hemmerle – Le prêtre aujourd’hui/1
Août 1, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Cette année, la Spécialisation qui a présenté le plus de thèses les 3 et 4 juillet à l’Institut universitaire Sophia (IUS) a été celle d’Études politiques: Ramy Boulos de l’Égypte, avec la thèse “Monitoring and Evaluation Systems: Rethinking, Recovering and Reconciling of Current Practices” (sur les systèmes d’évaluation des politiques pour le développement); Vanessa Breidy du Liban, avec “Pluralisme et Conflits Culturels Au Liban. Entre Communitarisme Et Consociativisme Perspectives Pour le Futur”, (sur les perspectives de réforme institutionnelle dans le pays); Melchior Nsavyimana du Burundi, avec “Le Soudan du Sud et la Communauté Est-Africaine” (sur le processus d’intégration qui concerne le Soudan du Sud en Afrique de l’Est); Vilmar Dal Bò Maccari du Brésil, avec “O Conceito de social segundo o paradigma fraterno a partir do pensamento de Giuseppe Maria Zanghì” (sur le social et la fraternité, avec une référence particulière à la pensée de G. Zanghì). Nous avons posé trois questions à Vanessa Breidy, Libanaise, déjà diplômée en Droit, qui a obtenu la Spécialisation avec une étude particulièrement d’actualité, centrée sur les conflits culturels et institutionnels au Liban, entre communitarisme et consociativisme: Choisir le thème de la thèse est toujours difficile. Quel parcours as-tu suivi? “Il y avait une grande question que je me posais depuis longtemps: qu’est-ce qui définit l’identité d’un peuple? Pourquoi l’identité apparaît toujours comme un facteur de conflit irrémédiable? Quelle relation y a-t-il entre identité et démocratie? Le Moyen-Orient est encore au centre d’une phase très critique qui déterminera longtemps sa physionomie. Seulement trois ans auparavant, on parlait d’un “printemps arabe”, alors que, maintenant, on est beaucoup plus prudents dans l’utilisation de ce terme: la limite entre “printemps arabe” et “guerres des pays arabes”, en effet, n’est pas claire, surtout avec le retour de certains régimes militaires non démocratiques. Oppression prolongée des minorités, persécution de ceux qui ont une pensée différente, rigidité et intégralisme, des faits qui enfoncent leurs racines dans l’histoire… ce qui émerge d’un ensemble de facteurs confus et en même temps dramatique, il me semble qu’il s’agit surtout d’une douloureuse incapacité de comprendre les diversités culturelles, ethniques, politiques, religieuses, au sein des différents pays. La théorie de la démocratie est aux prises avec ces questions irrésolues et je pense que nous devons reconnaître qu’il y a un chemin encore long à parcourir.” Quel est le message qui vient de ton pays, le Liban? “C’est Jean-Paul II qui a parlé du Liban comme d’un “pays-message”. Pourtant, les Libanais n’ont jusqu’à maintenant pas réussi à assurer une coexistence harmonieuse aux ethnies, aux expressions religieuses, aux différents visages de notre peuple. La recherche continue, entre défis et déceptions. La démocratie du Liban a quelques spécificités intéressantes, qui ne sont pas sous-évaluées; mais une analyse critique doit nous permettre d’identifier aussi ce qui manque, pour faire ressortir les valeurs sur lesquelles édifier notre modèle de cohabitation. Comment recommencer? La vision haute de la politique que j’ai approfondie à l’IUS m’a beaucoup apporté. J’ai compris qu’il faut toujours choisir le dialogue, en acceptant aussi nos craintes et nos ambitions, mais en visant la vérité. Chacun de nous, dans son identité profonde, est constitué de l’Autre: des identités d’autrui. En politique, le dialogue devient un véritable art à apprendre. Dans cette perspective, j’ai mis l’accent sur la question de Bien plus que sur celle de Justice, une question qui semble faire son chemin avec force dans tout le Moyen-Orient: pourquoi ne pas suivre cette trace, après que, trop longtemps, la question sur ce qui est juste s’est démontrée stérile? Je suis convaincue que, pour cette route, les Libanais aussi retrouveront la signification et la fécondité du “message”: la coexistence de cultures et religieuses différentes, mais surtout la rencontre et le dialogue entre celles-ci, pour un nouvel épanouissement, pas uniquement au service du Moyen-Orient.
Juil 31, 2014 | Focolare Worldwide
Jérusalem, 30 juillet 2014 – La situation à Gaza se détériore de façon dramatique. Après la destruction totale de la centrale électrique, qui ne fonctionnait déjà plus que partiellement, les habitants n’ont plus d’électricité. Hier, G., une femme chrétienne, nous a dit que l’eau commençait à manquer. Elle nous a appelés il y a deux heures en nous disant que d’ici peu, il n’y aurait plus de ligne téléphonique et elle voulait nous assurer qu’ils sont tous encore en vie. Trois familles dont les maisons sont détruites ou trop dangereuses se sont réfugiées chez elle. Elles ont dit que l’amour entre elles les unit fortement et qu’elles souhaitent rester ensemble, même si elles devaient mourir. La maison de H., gravement endommagée la semaine dernière, a été complètement détruite cette nuit par quatre missiles. Ils remercient Dieu d’avoir la vie sauve parce qu’ils étaient encore dans l’escalier quand est arrivé le premier missile. Dans leur dernier coup de téléphone ils nous ont demandé : « Priez pour nous. Beaucoup, beaucoup ! ».
L’appartement de N. a été bombardé il y a cinq jours. Ils vivent dans l’escalier, qui leur semble l’endroit le plus protégé. Ils voudraient réparer le générateur pour avoir au moins quelques heures d’électricité, mais ils n’y arrivent pas. N. nous a dit qu’elle a l’impression de vivre dans un tremblement de terre continu et elle en souffre beaucoup, mais au moment où nous nous parlions au téléphone, elle était contente parce qu’à partir de 15 heures, ils avaient déclaré quatre heures de cessez-le-feu. A Gaza, une cinquantaine de personnes vivent la spiritualité de l’unité. Toutes comptent sur les prières de la famille des Focolari dans le monde. Ici, à Jérusalem, nous sommes allés voir une quinzaine de blessés de Gaza qui ont été transférés dans un hôpital de la ville. Nous avons fait la connaissance d’une fillette de 4 ans qui a perdu toute sa famille, de Yazan, 5 ans, Abdul Karim, 13 ans, Musleh, 20 ans : l’un a perdu un rein, un autre a été amputé d’une jambe et d’un bras… Nous avions envie de nous mettre à genoux devant chacun et de demander pardon. Continuons à prier pour que tombent la haine, la méfiance, la peur et que revienne la paix. Corres Kwak et Claudio Maina, mouvement des Focolari en Terre Sainte.
Juil 31, 2014 | Focolare Worldwide
“Toujours en haut” et “toujours en avant”, avec le pouce et l’index. C’est le dernier geste de Roberto, presque le symbole de l’aventure, la dernière de sa vie sur cette terre, avant de glisser doucement, jeudi 24 juillet, dans les bras du Père. Mardi 6 mai. Roberto et sa femme Federica ont déjà acheté les billets pour un voyage à Paris. Ils se rendent cependant aux urgences, après l’aggravation de symptômes douloureux. Rien ne laisse présager quelque chose d’aussi grave. Malheureusement, samedi 20 mai, le résultat du scanner montre une maladie sans aucun espoir de guérison. Roberto, depuis quelque temps, partage avec les volontaires du Mouvement des Focolari, des personnes qui choisissent librement Dieu et s’engagent à vivre l’Évangile dans le social, une expérience de foi, d’unité et d’amour réciproque. L’idéal de l’unité a grandement mis en lumière ce qu’il était déjà: un homme libre d’aimer, méticuleux, créatif, généreux. Peppe, son ami et volontaire lui aussi, est avec eux ce jour-là. Médecin, il a en premier le rapport entre ses mains. Il y a deux façons de jouer cette partition: être désespéré ou réussir à la lire comme un signe de l’Amour du Père. Il dit à Roberto, en rappelant ce que Chiara Lubich racontait de sainte Thérèse – que lorsqu’elle crachait du sang, elle ne disait pas que c’était la tuberculose, mais que l’Époux était arrivé: “Voilà Robi, Jésus arrive! La partie entre toi et Lui seuls commence!” Roberto sait bien ce que provoque la maladie, et celle-là en particulier. Il connaît la souffrance, l’épuisement, pour l’avoir vécu en famille. De retour à la maison, conscient de la situation, Roberto vit un moment de rébellion. Mais il ne dure que quelques minutes. Federica le trouve serein, radieux. Il lui dit: “Tu sais, je suis prêt”. Même dans la souffrance, l’adhésion inconditionnée aux plans de Dieu, parfois mystérieux, génère dans leur maison une réalité profonde, même joyeuse. On y va avec l’intention de consoler, on en sort consolés. Tout est à l’envers. Les plans humainement “partis en fumée”, et, parmi ceux-ci, le projet d’accueillir deux petits frères, se transforment en encens, prière, offrande. Durant la première séance de chimiothérapie, pour donner du courage à Roberto, Federica crée un groupe sur Whatsapp, et ensuite sur Facebook naît “câlin planétaire“, une famille de personnes qui, saisissant l’occasion de soutenir et d’encourager Roberto, partage aussi petites et grandes anecdotes de la vie quotidienne. Du Brésil à l’Afrique, en passant par la Suède… Ce sont les amis rencontrés durant les nombreux voyages que Roberto et Federica, sac au dos, avaient accompli pour rassasier une soif de connaissance, avec un esprit de fraternité vraie. “Merci! Je suis tellement aimé par Dieu, par vous et par beaucoup d’autres personnes! Je n’imaginais pas que cette explosion d’unité puisse exister!”, s’exclame un jour Roberto. Durant les dernières semaines, commence l’étape la plus pénible, comme en montagne. Ses yeux sont comme des coins de ciel, qui révèlent l’enchantement et l’abandon aux plans de Dieu. Roberto respire la santé, bien sûr pas celle du corps, qui se transforme, mais celle de l’esprit, qui s’élève. Il y a une grande fatigue, une souffrance aussi très aiguë, mais jamais l’obscurité. La soirée du mercredi, Robi dit à Federica: “Sois sereine, parce que je suis serein“. Un témoignage aux funérailles: “Une extraordinaire normalité enveloppe ses dernières heures. Autour de son lit, avec Federica, nous prions, chantons, écoutons le groupe Nomadi, nous mangeons aussi un plat de pâtes. Les Juniors pour un Monde Uni, pour lesquels Roberto a une affection particulière, arrivent. Ils lui apportent leur merci. Alors que sa respiration ralentit, malgré la douleur profonde de la séparation, nous nous rendons compte que son âme prend son envol, et nous voyons de nos yeux que la mort est seulement un passage de la vie ici bas à la Vie qui ne finit plus. Vivre “toujours en avant et toujours en haut” est maintenant la manière de lui dire notre merci.”
Juil 30, 2014 | Focolare Worldwide
Angiolino le “décentré” : c’est vraiment le mot qui le définirait le mieux. Quelqu’un qui trouve son centre non plus en lui-même, mais dans l’autre. “Vivre décentré” est devenu, pour Angiolino Lucchetti, le ressort de sa vie. 75 années passées en différents endroits d’Italie, puis en Belgique et en Argentine et maintenant, depuis quelques années, à Rome. « Au début, ici à Rome, j’étais un peu mal à l’aise ; je ne connaissais pas grand monde et, en même temps, j’avais envie de faire quelque chose pour les autres, car je les voyais souvent fatigués, stressés, mécontents, absorbés dans leurs problèmes. Alors, tout simplement j’ai commencé à faire connaissance avec ceux que je rencontrais, en commençant par les commerçants, le fleuriste, le garçon de café, le marchand de journaux… Mais surtout avec beaucoup de pauvres, qui font la manche. Souvent, quand je vais à l’église, je les vois venir à ma rencontre ; ils sont parfois quatre ou cinq. Il y en a qui me demandent quelques pièces, un autre un pantalon ou des vêtements. Mais même quand je n’ai rien à leur donner, je reste parler avec eux et ils se sentent écoutés. De temps en temps, je passe dire bonjour à un Roumain qui s’est retrouvé avec une jambe raide à la suite d’un accident. Il est marié, il a une fille, et il me considère comme son papa. L’un d’entre eux m’informe qu’il n’a pas pris de petit déjeuner ? Alors je l’invite au bar, ou bien je vais faire quelques courses pour lui. Hasamed, du Bangladesh, fait vivre sa famille en lavant les vitres des voitures. Quand il insiste pour m’offrir un cappuccino, je le laisse payer, par respect pour sa dignité. S’ils ont des besoins qui sont au-dessus de mes moyens, je prie le Père Éternel et, très souvent, la réponse arrive. Un jour, je ne savais plus quoi faire pour aider une Roumaine qui était très démunie ; alors, je lui ai donné ma chaîne en or. Parfois, je m’assieds avec eux, sans faire attention aux gens qui me regardent (il y a longtemps que j’ai perdu tout respect humain), et j’écoute tout ce qu’ils me racontent… Je ne résous pas leurs problèmes, mais au moins, ils sentent qu’ils ont quelqu’un qui les aime. Ma façon de faire n’est pas toujours vue d’un bon œil. Une fois, quelqu’un m’a même menacé : « Vous êtes trop gentil avec ces gens-là, et après ils en profitent et ils viennent voler. Si vous continuez, je vous dénonce à la police ! » Quant à moi, je continue quand même, sûr que l’exemple entraîne. Comme cette fois-là : il pleuvait et, en sortant des Musées du Vatican, je vois arriver un vieux clochard, tout trempé par la pluie, qui ne tenait pas très bien sur ses jambes et avait une chaussure toute trouée. Il puait le vin et il tombait bien ! Je venais en effet de toucher un peu plus pour ma retraite. “Viens, je t’achète une paire de chaussures”. Au moment où j’entrais dans le magasin, un monsieur me dit : « Je participe moi aussi, je donne dix euros. » Je me découvre aussi un certain talent pour faire le clown, en me servant d’un mètre pliable en bois. L’argent que je reçois pour les mini spectacles que je donne à mes amis, je m’en sers pour des séminaristes immigrés, qui manquent d’argent parce que les évêques qui les aidait est décédé, ou d’autres, au Congo, qui autrement n’auraient pas de quoi poursuivre leurs études. J’ai pu aussi aider un couple qui ne savait pas comment payer une césarienne et à qui j’ai pu envoyer un peu d’argent : ils ont eu une belle petite fille. Quand l’occasion se présente, je parle de mes frères aux gens autour de moi, et c’est déjà la deuxième fois que mon coiffeur, au lieu de se faire payer, me dit : « L’argent que tu aurais dû me donner, envoie-le au Congo. » Vivre de cette façon, c’est un vrai investissement. Par exemple il y a des fois où je me replie sur moi-même, parce que j’ai un problème qui m’alourdit le cœur ; mais il me suffit de regarder un de mes amis pauvres pour que je me dise : courage, Angiolino, allez, sors de ta coquille, fais-lui un sourire… Alors, j’oublie tous mes soucis, et je redeviens libre et content. Source : Città Nuova en ligne