Oct 28, 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
Et, de son cœur, s’élève un hymne de louange et de reconnaissance. C’est le premier pas à faire, le premier enseignement à tirer des paroles du Psaume : louons Dieu, remercions-le pour son œuvre, pour les merveilles de sa création et pour cet homme vivant, qui est sa gloire, seule créature capable de lui dire : « Chez toi est la fontaine de la vie » Mais il n’a pas suffi à l’amour du Père de prononcer la Parole par laquelle tout a été créé. Il a voulu que sa Parole même s’incarne en notre chair. Dieu, le seul vrai Dieu, s’est fait homme en Jésus, apportant sur la terre la source de la vie. La source de tout bien, de tout être et de tout bonheur, est venue s’établir parmi nous, afin que nous l’ayons, pour ainsi dire, à portée de main. « Je suis venu – a dit Jésus – pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » (Jn 10, 10). Il a rempli de lui chacune des parcelles de temps et d’espace de notre existence. Il a voulu demeurer avec nous pour toujours, afin que nous puissions le reconnaître et l’aimer sous les aspects les plus variés. Nous pensons peut-être parfois : « Comme il serait beau de vivre au temps de Jésus ! » Et bien, son amour a inventé une manière de rester, non pas dans un petit coin de Palestine, mais sur tous les points de la terre : il est présent dans l’Eucharistie, comme il l’a promis. Nous pouvons boire à cette source, pour nourrir et renouveler notre vie. « Chez toi est la fontaine de la vie » Une autre source où puiser l’eau vive de la présence de Dieu se trouve dans nos frères et sœurs. Ne considérons pas la personne que nous aidons, surtout si elle est dans le besoin, comme redevable envers nous, mais plutôt comme notre bienfaiteur, car elle nous donne la possibilité de rencontrer Dieu. Jésus s’est en effet identifié à chaque homme dans le besoin : « J’ai eu faim […], j’ai eu soif […], j’étais étranger […], en prison […] » (Mt 25, 31-40). Si nous l’aimons dans nos frères et dans nos sœurs nous recevons en échange son amour et sa vie, car il en est la source. La présence de Dieu en nous est encore une autre fontaine qui ruisselle. Il nous parle sans cesse : à nous d’écouter sa voix, qui est celle de la conscience. Plus nous nous efforçons d’aimer Dieu et le prochain, plus sa voix se fait forte et domine toutes les autres. Cependant, il existe un moment privilégié qui nous permet de puiser particulièrement à cette présence en nous. C’est dans la prière, lorsque nous cherchons à établir un rapport direct et profond avec lui, qui habite au fond de notre âme. C’est comme une veine d’eau profonde qui ne s’assèche jamais mais reste toujours à notre disposition, prête à nous désaltérer à chaque instant. Il suffit de fermer un instant les volets de notre âme, de nous recueillir, pour trouver cette source, même au milieu du désert le plus aride. Jusqu’à parvenir à cette union avec lui où l’on ne se sent plus seul, mais deux : lui en moi et moi en lui. Et pourtant, par le don qu’il nous fait, nous ‘sommes un’ comme l’eau et la source, comme la fleur et sa semence. […] La Parole du Psaume nous rappelle donc que Dieu est la seule source de la vie, et donc de la communion parfaite, de la paix et de la joie. Plus nous nous abreuverons à cette fontaine, plus nous vivrons de l’eau vive de sa Parole, et plus nous nous rapprocherons les uns des autres, et nous vivrons comme une seule véritable famille. Alors se réalisera la suite du Psaume : « Et à ta lumière nous voyons la lumière », cette lumière que l’humanité attend.
Chiara Lubich
Parole de Vie publiée en 2002
Oct 27, 2014 | Non classifié(e)
Jánoshalma est une petite ville de quelque dix mille habitants en Hongrie méridionale, avec une présence d’environ 3% de l’ethnie Rom, dont l’intégration sociale est un sujet chaud. C’est la dernière à avoir conféré la citoyenneté honoraire à Chiara Lubich encore en vie, en février 2008. Dans ce contexte, le 7 octobre dernier on a fêté l’installation du Dé de la Paix, comme cela s’était déjà fait à Trente, la ville natale de Chiara il y a quelques années.
L’originalité de ce grand Dé est qu’on peut le “tirer”, de la même manière qu’on tire un dé de petite taille : on peut le tourner, donc, dans toutes les directions pour se laisser ainsi inspirer par la phrase qui en ressort… 150 personnes étaient présentes à l’inauguration, parmi lesquelles des élèves de l’école primaire et du collège et même des enfants plus petits qui fréquentent encore la maternelle. Les représentants de l’école catholique qui utilisent le dé dans leurs classes depuis des années, voulaient le proposer à tous les habitants de la ville. Les Gen 4 filles et garçons y étaient, ce sont les enfants qui vivent la spiritualité des Focolari. Ils ont raconté devant tout le monde quelques-unes de leurs expériences, comment ils essaient d’aimer tout le monde. Le matin suivant quelques enfants, en allant à l’école, ont changé de trajet pour passer à côté du dé afin de pouvoir le « tirer ». Pour ceux qui veulent s’exercer un peu en Hongrois, voilà les six phrases du dé : megbocsátok a másiknak – je pardonne l’autre meghallgatom a másikat – j’écoute l’autre mindenkit szeretek – j’aime tout le monde elsőként szeretek – j’aime en premier szeretem a mellettem lévőt – nous nous aimons les uns les autres szeretem a másikat – j’aime l’autre
Oct 26, 2014 | Non classifié(e)

Loppiano
“L’an dernier j’ai eu la chance de participer à un atelier de l’Economie de Communion à Loppiano. A cette occasion mes yeux se sont ouverts : jusque là j’étais toute entière occupée à comprendre ce que je devais faire, sans m’être jamais posé la question : « Qui suis-je ? » J’ai compris que le travail est une vocation : je devais donc trouver ma vocation, ce qui me rendrait heureuse. J’étais à la fin de mon cursus universitaire en vue d’être ingénieur biomédical. En octobre 2013 j’ai obtenu le diplôme de l’Ecole Polytechnique de Turin, après avoir soutenu ma thèse devant l’Ecole Polytechnique de Lausanne en Suisse. Cinq années passées à l’Institut Polytechnique, huit heures de cours par jour. J’étudiais la nuit et passais des journées entières sans établir de vraies relations avec mes collègues. Dans ces établissements prestigieux l’individualisme est très fort, il y a la crainte d’être devancé et même les professeurs transmettent cette obsession de la performance. Après de nombreux sacrifices j’étais sur le point d’obtenir mon diplôme dans les temps avec le maximum de points. J’avais toutes les chances d’avoir le doctorat en Suisse, un salaire élevé, une maison au bord du lac et de très bons amis qui m’attendaient. C’était un moment fondamental de ma vie où je pouvais me lancer dans des projets ambitieux. Mais je craignais une chose: l’attachement à la carrière, à l’argent. Je souhaitais me donner les moyens de pouvoir commencer à travailler en allant, pour ainsi dire, à contre-courant. En cette période de crise où de nombreux jeunes de mon âge ont de la difficulté à trouver un emploi, je ne voulais pas me laisser prendre par ma carrière et ne plus regarder personne. C’est avec toutes ces questions que je suis arrivée au workshop EdC. Je n’ai pas trouvé toutes les réponses, mais un climat d’ouverture : entrepreneurs, professeurs et jeunes étaient ensemble, sur le même pied d’égalité, pour regarder l’Italie d’aujourd’hui et ses défis.
J’ai compris qu’avoir beaucoup d’argent serait un obstacle à mon bonheur, qui, pour moi, était fait d’autre chose. J’en ai eu la confirmation lorsque je suis allée aux Philippines, avant de commencer mon doctorat: c’est dans l’avion que j’ai appris que j’ étais acceptée. Il s’agissait d’un voyage à caractère social, que j’avais déjà organisé, qui m’a fait toucher du doigt une culture bien différente de la mienne. Une fois sur place, je me suis trouvée sous le typhon le plus dévastateur du monde, le typhon Yolanda. C’était en novembre 2013. Le peuple philippin, bien que souvent frappé par ce genre de catastrophe, gardait cette dignité qui me faisait comprendre que moi aussi…j’avais tout pour être heureuse ! J’ai saisi la différence qu’il y a entre la pauvreté et la misère. La « pauvreté » était celle que j’avais vue aux Philippines, la « misère » c’est une pauvreté sans confiance, sans espérance que j’avais lue sur les visages de mes nombreux amis italiens suite à cette crise. Ici en Europe il y a la dépression et les psychologues…C’est vrai qu’il y a une crise. Mais on a un toit et de quoi manger. La dignité que j’ai découverte aux Philippines est une leçon qui me servira pour tout le reste de ma carrière. C’est pour cela que j’ai refusé l’offre d’emploi en Suisse et que maintenant je travaille à Loppiano, dans une entreprise de l’Economie de Communion née pour former des jeunes sur le plan relationnel et social, mais spécialement à travers le travail. Ici il n’y a pas de machines automatiques, je n’exerce pas le métier d’ingénieur mais de simple ouvrier. Je travaille la terre glaise de mes mains. Et je sens que, pour devenir un bon ingénieur, après des années passées sur les livres, il est aussi utile de vivre l’expérience ouvrière. Cela pourrait sembler une perte de temps, mais je voudrais être un ingénieur qui sache, au contact des ouvriers, prendre en compte leur dignité en les mettant au centre de leur propre travail » (Maria Antonietta Casulli, 25 ans, Italie)
Oct 25, 2014 | Focolare Worldwide
“Lorsque nous nous sommes mariés, nous avions beaucoup de projets et, parmi ceux-ci, notre désir le plus grand était d’avoir un enfant. Nous avons été très déçus de découvrir que des problèmes empêchaient la conception. Je ne l’acceptais pas. Au contraire, j’étais convaincue qu’une solution existait et que nous aurions bientôt un résultat avec l’aide de la médecine, en qui nous avions bon espoir. J’avais 22 ans, donc il ne nous a pas été immédiatement proposé de recourir aux techniques de fécondation in vitro (FIV), mais de suivre au début des traitements moins invasifs. À cette époque, en attendant que quelque chose se passe, j’ai cherché l’aide et le conseil d’un prêtre de ma paroisse qui m’a aidée à considérer la vraie valeur de la vie, don précieux que Dieu a voulu confier à la responsabilité de l’homme. La souffrance que je vivais était causée par mon fort désir de maternité à réaliser au plus vite. J’étais déchirée par un conflit sur le choix de la route à suivre. D’un côté, il y avait l’avis de quelques médecins qui proposaient la FIV comme la solution juste. L’autre route était d’avoir confiance en Dieu. Nous avons donc décidé, avec beaucoup de peine, de tout arrêter et de ne plus rien faire. En effet, nous pensons que la fécondation homologue trahit quelques aspects importants de la vérité de l’homme. Nous croyons que la vie est un don de Dieu et non pas un “produit” à fabriquer dans un laboratoire, sans la donation d’amour entre les époux. En effet, avec cette technique, l’enfant n’est pas conçu dans leur chair, mais dans une éprouvette. J’avais toujours considéré l’adoption comme une expérience magnifique, un grand acte d’amour, mais mon fort désir de vivre la grossesse m’amenait à ne pas prendre en considération cette voie. La souffrance m’a ouvert les yeux pour voir au-delà et comprendre que, comme le dit saint Jean-Paul II dans la Familiaris Consortio, “la vie conjugale ne perd pas sa valeur, mais on peut être féconds au-delà de la capacité procréative, on peut réaliser la paternité et la maternité de manière généreuse sous différentes formes de relations, de solidarité envers qui a besoin”. Naît alors en moi l’idée d’adopter un enfant et, lorsque je l’ai partagée avec mon mari et que nous l’avons acceptée, voici que nous venions de “concevoir” de manière affective l’enfant que Dieu voulait nous donner. En automne 2004, nous avons présenté au Tribunal des mineurs notre agrément à l’adoption nationale et internationale. L’attente commence. Notre enfant n’était pas encore né, mais il était déjà dans notre cœur, dans nos pensées. Il n’existait pas encore, mais nous priions déjà pour lui. Samuele est né au Vietnam et, le 19 avril 2007, l’association à laquelle nous nous étions adressés nous communique qu’un enfant nous attendait. C’était le début d’une grande émotion qui n’est pas facile à décrire. Nous avons immédiatement partagé cette joie avec la famille et les amis; nous étions si heureux que nous aurions voulu le crier au monde entier. Nous avions seulement sa photo, mais pour nous, ses parents adoptifs, c’est comme la première échographie, sur laquelle tu vois ton fils, mais tu ne peux pas encore l’embrasser. Après avoir affronté un voyage à l’intérieur de nos émotions, il s’agissait maintenant d’affronter le voyage réel, monter à bord d’un avion qui allait nous emmener à l’autre bout du monde pour rejoindre notre fils. Le 29 mai 2007, nous l’avons embrassé pour la première fois, et une joie incomparable nous a envahis. Ce jour est commémoré chaque année comme un second anniversaire, parce que Dieu a béni notre famille avec le don de Samuele. Nous voulons remercier le Seigneur pour tous les dons qui nous a faits: Dorotea, adoptée en 2012, et Michele, qui est placé chez nous.” (G. et G. – Italie)
Oct 24, 2014 | Focolare Worldwide

Foto – EPA
Ceux qui souffrent de la violence absurde des extrémistes islamiques ce sont aussi les musulmans. De fait ce n’est pas le véritable islam qui pousse à la haine, affirment-ils. Les communautés des Focolari présentes dans les pays arabes mettent en pratique l’amour évangélique, comment affrontent-ils l’avancée de l’EI ? La réponse de Rita au micro d’Adriana Masotti, pour Radio Vaticane : “Dans cette situation, l’amour et l’unité sont purifiés par la souffrance que l’on vit. Nous étions choqués par la dernière tragédie où les terroristes sont entrés dans les villages du nord de l’Irak et d’un jour à l’autre nous avons vu des milliers de personnes arriver, sans rien. Une très grande souffrance ! Tu te demandes ce qui se passe et si ce en quoi nous croyons est encore vrai ! Mais ensuite, c’est peut-être là que vient le moment de le prouver. Ce qui nous en a donné la certitude c’est de sortir de nous-mêmes et d’aller à la rencontre de ces personnes. Une de nos familles en Irak, par exemple, en a accueilli 40 dans leur propre maison et à un certain moment, le père, après avoir casé tout le monde, s’est rendu compte qu’il n’y avait plus un coin de libre, il est alors allé dormir dans sa voiture. Une quarantaine de personnes, par contre, est allée se réfugier dans une autre zone de l’Irak, où nous avons deux ou trois familles qui ont ouvert leur propre maison. Voyant qu’elles étaient angoissées et dérangées, ils se sont rassemblés tous ensemble pour prier le chapelet : maintenant ils sont 60 et chaque soir quelqu’un du village s’ajoute et ils prient pour la paix, mais ils prient aussi pour les terroristes. Ils se sont rendu compte que certains avaient besoin de couverture, ils ont alors récolté un peu d’argent pour acheter une chose puis une autre ; mais ensuite il manquait encore quelque chose et la Providence leur a fait parvenir de l’argent en plus… Ils disaient : « la petite somme que nous avions mise ensemble, même si ce n’était pas grand-chose, en a attiré une autre puis une autre et cette petite somme n’en finissait plus ! Je me rends compte que cet amour authentique, peut-être distillé par la souffrance, nous fait voir que l’amour est plus fort. Personnellement j’ai vu des gens qui n’ont plus rien, mais ils ont maintenu la foi, et parce qu’ils ont senti la solidarité des autres, ils ont retrouvé le sens de la vie, de l’amour, de la paix véritable et ils y croient. Et même, ils sont maintenant des témoins encore plus forts ». Comment se présentent les relations entre les communautés des Focolari et les musulmans dans les pays que tu connais ? « Maintenant en Irak c’est plus difficile, parce que les parties sont un peu divisées : là où il y a des chrétiens, les musulmans sont peu nombreux. Nous n’avons pas beaucoup de contacts. Mais les gens nous aiment bien : ils ont toujours vécu ensemble. C’est cette politique qui manipule les rapports. En Jordanie, par contre, il existe un groupe de musulmans qui partage notre spiritualité. Je me souviens que lorsque sont arrivées en Jordanie quelques familles irakiennes réfugiées, nous avons raconté à notre communauté ce qui se passait en Irak. Une vingtaine de musulmans étaient présents – nous étions une centaine – et la première réaction immédiate est venue justement des musulmans qui ont dit : « Ce qui se passe n’est pas possible ! Ce sont nos frères : ouvrons-leur en premier nos maisons ! ». Ils éprouvent une grande souffrance pour ce qui arrive à cause de la violence des extrémistes. Ils n’osaient pas le dire parce qu’ils en avaient honte, mais ils voulaient nous faire comprendre que ce n’est pas leur religion. C’est profiter de la religion pour s’engager dans la violence, la haine… Avec certains nous avons de très bons rapports, dans la vérité. Et même, tu te sens poussé à être un vrai chrétien pour entrer en rapport avec un musulman : pas de compromis, pas de confusions. Chacun d’entre nous, face à l’autre, essaie d’être le meilleur de lui-même, d’être un vrai chrétien ; et le meilleur de soi, pour eux, c’est d’avoir le courage de faire tomber ce qui n’est pas pour l’homme, qui n’est pas amour, ce qu’ils définissent par ‘miséricorde’ ». Source : Radio Vaticane (en italien)
Oct 23, 2014 | Focolare Worldwide

Pour ne pas interrompre les activités quotidiennes, les étudiants ont organisé des zones d’étude en plein air pour pouvoir continuer à étudier.
“Je trouve difficile que ces événements se soient produits dans la ville où j’ai grandi. J’y ai beaucoup pensé, je souhaite sincèrement que la vraie démocratie soit instaurée. J’aimerais faire quelque chose, mais, luttant en même temps pour elle, je ne peux pas croire qu’il n’y a pas de paix dans la société.” Une amie lui fait écho: “Chiara Lubich nous a toujours parlé du dialogue et l’a vécu personnellement. Concernant cette situation à Hong Kong, pour établir une démocratie il est nécessaire de dialoguer, mais c’est difficile, spécialement pour nous les Asiatiques. Les jeunes, nous avons plein de possibilités pour connaître les idées de tous grâce aux médias, mais, lorsque nous nous trouvons face à quelqu’un qui pense différemment, nous avons peur de rompre le rapport et donc nous ne savons pas comment faire. À part prier pour cela, vu que nous ne sommes pas les leaders, que pouvons-nous faire?” Ce sont des réflexions emblématiques de jeunes de Hong Kong, qui observent, perplexes, le mouvement de protestation dans la métropole chinoise. Occupy central with peace and love, le mouvement commencé fin septembre – après quelques semaines durant lesquelles les médias internationaux ont focalisé leur attention sur les places de Hong Kong – poursuit sa bataille avec moins d’intensité, mais maintient l’objectif: obtenir un “vrai” suffrage universel pour les élections en 2017. À ce sujet, les sentiments sont contrastés. “Ces derniers jours, moi aussi j’ai participé à la manifestation, même si je ne suis pas quelqu’un de très actif. Mais je crois fermement que, comme jeune qui vit pour un monde uni et comme étudiante de Hong Kong face à un système social si injuste, nous devons exprimer et faire entendre nos demandes.” Elle continue: “J’ai personnellement expérimenté ce que signifie la discorde. Jusqu’à maintenant, je pensais que ces faits se passaient seulement dans des pays en guerre et loin de Hong Kong, mais lorsque j’ai vu la police qui lançait des gaz lacrymogènes sur les étudiants, déclenchant une certaine violence, je me suis rendu compte que ce problème était proche de moi. Cette situation dans la ville que j’aime me blesse. Ce que je peux faire, c’est seulement continuer à prier et continuer à croire que Dieu prendra soin de Hong Kong.” 
Les étudiants laissent des messages et des promesses de vivre ce temps dans la paix.
“Durant cette manifestation à laquelle j’ai participé en tant qu’étudiante, j’étais fière d’être une jeune de Hong Kong. Mais ces derniers jours, la situation est devenue incontrôlable. Cette protestation nous prouve que, dans notre société, l’amour et la compréhension manquent. Ma promesse est d’aimer chacun et prier pour la paix dans le cœur de chacun, afin que l’espérance parvienne à tous.” Dans une lettre commune, les jeunes écrivent à la présidente des Focolari, Maria Voce: “Nous lisons chaque jour dans les journaux et sur internet beaucoup de nouvelles, d’un côté de belles choses – par exemple que les résidents de Hong Kong vivent la solidarité, la paix et leurs actions sont rationnelles, les étudiants vivent idéalement… – et de l’autre le manque de paix. Nous avons vu, durant les premiers jours des manifestations, des agents anti-émeute qui essayaient de faire évacuer les manifestants avec les gaz lacrymogènes. Beaucoup de personnes aux idées différentes sont entrées en conflit les unes avec les autres et diverses voix à l’intérieur de la société se sont fait entendre, avec querelles et désunion”, et ils expriment le désir renouvelé de continuer de toutes leurs forces à être messagers d’unité aussi dans une situation si difficile. En réponse, Maria Voce les encourage, étant sûre qu’avec l’unité entre eux, ils pourront avoir “la sagesse”, et “trouver la lumière pour se taire ou pour parler”, devenant ainsi “au milieu de tous un témoignage de paix”.
Oct 22, 2014 | Focolare Worldwide
Il existe, de nos jours, de nombreuses manières de favoriser le changement. Une fois de plus ce sont les jeunes qui nous en donnent la preuve : depuis Occupy Wall Street, en passant par les printemps arabes, jusqu’au mouvement « des parapluies » à Hong Kong. Les époques changent, de même que les instruments, les armes et surement les causes, mais cet impulsion à s’améliorer soi-même ainsi que le monde, restera toujours. C’est le message lancé le 20 octobre dernier, par les étudiants de l’Institut Universitaire Sophia, à la cérémonie d’inauguration de son septième printemps. Au milieu de ce peuple d’étudiants, petite académie de Toscane avec vue sur le monde – ils sont 115 de 30 nations – quelques pays intéressants émergent comme l’Ukraine, la Syrie, le Venezuela, Cuba, Cameroun et Congo. Zones « chaudes », mais en recherche de libération, si l’on en juge par les choix de tant de jeunes, leviers de ces peuples, et ceux, non pas des moindres, qui fréquentent Sophia. Ils veulent connaître, se former, se préparer pour agir en eux et autour d’eux. Aujourd’hui avec la mondialisation, c’est sans doute plus facile ; dans ce but la Fondation « Pour Sophia » existe, elle ramasse des fonds et distribue des bourses d’étude qui permettent à des étudiants indiens, brésiliens, mais aussi européens et italiens de venir se former à une culture de l’unité. Sophia fait un gros effort pour calibrer ce qu’elle offre académiquement sur la base des exigences de l’humanité, des marchés et du monde du travail, comme l’a souligné le recteur Piero Cosa, mais cela ne se termine pas là. L’or, la plus-value de ce lieu, est aussi le « capital humain », les étudiants eux-mêmes, qui ont su flairer la nouveauté et la capacité révolutionnaire des cours, qu’ils soient politiques, économiques ou ontologiques.
Samar Bandak a 30 ans, elle est jordanienne d’origine palestinienne. Elle est rentrée à Amman depuis plus d’un an, après avoir terminé en 2012 le cours de politique à l’IUS. Actuellement c’est une des dirigeantes de Caritas nationale, responsable du département pour le soutien éducatif d’un million de réfugiés qui se trouvent sur son territoire sur une population totale de 5 millions d’habitants. Elle explique de cette manière son choix académique, pas tout à fait « évident », si l’on considère qu’elle a un diplôme de Science de la Nutrition : « J’ai découvert que le principe de la fraternité universelle peut devenir une véritable catégorie politique propre aux côtés de la liberté et de l’égalité. C’est un choix, une réponse qui remédie à l’injustice. A Sophia on ne fait pas qu’étudier, une grande importance est donnée à l’expérience ». Patricio Cosso se trouve là aussi, c’est l’actuel représentant des étudiants, il vient d’Argentine : « il y a cinq ans mon objectif était de faire une spécialité dans la Finance ou l’Administration pour travailler dans le domaine bancaire ou faire quelque chose de semblable à ce qui se fait à Wall Street », raconte-t-il. « Puis, en 2011, j’ai trouvé dans une librairie un texte qui parlait d’Economie de Communion. Un binôme impossible à mes yeux, qui prétendait conjuguer égoïsme et partage. Comment pouvaient-ils cohabiter ? Jamais je n’aurais imaginé qu’aujourd’hui je serais ici à mettre formation professionnelle en accord avec convictions éthiques. Ici, je suis en train de découvrir que toute question trouve son juste éclairage dans la qualité fraternelle que je donne aux relations et dans les différences culturelles et religieuses, dans les guerres, les crises économiques de nos peuples ». “Imaginer et faire l’expérience d’une nouvelle culture dans tous les domaines de la vie sociale : depuis la famille à la politique, à l’économie. Cela veut dire la culture des relations » : cette fois-ci ce sont les paroles du pape François. Oui, parce que dans le surprenant message-vidéo, en italien, envoyé pour le 50° anniversaire de la cité-pilote internationale de Loppiano, il a voulu mentionner aussi Sophia (en grec ‘sagesse’) parmi les expériences que l’on trouve sous son toit. Il ajoute et confirme ainsi la route à suivre, c’est-à-dire que « le Principe de la sagesse est le désir sincère de s’instruire » et « s’occuper d’instruction est amour ».
Oct 21, 2014 | Non classifié(e)
Répondre, avec l’ensemble du Mouvement des Focolari, aux attentes de l’Eglise et de l’humanité; ouvrir des chemins nouveaux pour aller à la rencontre de tous, pleinement conscients de leur propre identité et de la contribution spécifique qu’ils sont appelés à donner : « Les périphéries ce sont aussi nos malades, les plus âgés, ceux qui ont quitté le ministère… la périphérie c’est aussi l’Eglise elle-même lorsqu’elle est loin de ce que Dieu attend d’elle» Telle la synthèse de tout ce qui est ressorti de ces « cinq journées intenses, riches de communion et vécues avec une grande joie », pour reprendre l’expression de l’un des membres de l’Assemblée des prêtres focolarini, au Centre de Castelgandolfo. Le programme prévoyait, après l’approbation du règlement et du programme, une journée de retraite et le bilan des six dernières années, suivi des perspectives à venir; travaux de groupes et élection du nouveau responsable central. Le dernier jour a été consacré aux orientations pour les six années à venir et à un moment d’échange avec la Présidente du Mouvement des focolari, Maria Voce et avec le coprésident, l’espagnol Jesús Morán. Les méditations du matin, faites à l’aide de textes choisis de Chiara Lubich, ont donné l’occasion d’approfondir les caractéristiques des prêtres focolarini. Rappel du souvenir de don Silvano Cola qui a aidé Chiara à fonder cette branche du Mouvement lorsqu’elle n’était pas encore définie. En 1965, lors d’une des premières rencontres de prêtres diocésains, Chiara donne sa pensée au sujet du prêtre focolarino : « Il a toujours dans le cœur cette prière de Jésus : Père que tous soient un et n’est pas tranquille tant qu’elle n’est pas réalisée dans sa paroisse…aussi ne devrait-il pas fréquenter que les braves personnes qui viennent à l’église, mais tout faire pour s’approcher de tous…il faut se bouger, on ne peut pas rester passifs » Chiara parle de focolare projetés vers l’Eglise et explique « que le focolare sacerdotal est comme le sel qui doit se dissoudre dans tout le diocèse et le rendre bon comme une soupe bien salée. Mais si le sel ne se répand pas, il va contre sa vocation» Au cours du compte-rendu des six dernières années on analyse les priorités de l’Assemblée précédente, entre autres la relation avec les nouvelles générations, la vie de famille avec les prêtres âgés et malades, la diffusion de la spiritualité de communion dans l’Eglise. Le dialogue qui suit souligne l’engagement et aborde des questions concernant trois points: la formation, la vie communautaire, la nécessité de s’ouvrir. Ceux-ci rappellent les trois orientations choisies par l’Assemblée Générale : s’ouvrir, ensemble, convenablement préparés…qui font écho aux souhaits adressés par Pape François aux Focolari lors de son audience du 26 septembre. De quoi permettre aux travaux de groupes et à l’assemblée plénière de dégager les grandes lignes de ces prochaines six années.
C’est dans ce climat de confiance que s’engage le vote et le choix se porte sur le portugais don Antonio Bacelar : « J’accepte avec la grâce de Dieu, dit-il, prêt à donner ma vie pour chacun de vous ». C’est un moment de grande émotion. Don Antonio confie : « J’ai à cœur de découvrir toujours plus notre sacerdoce marial. Nous sommes nombreux, comment faire ? Laissons-nous guider par Dieu, par Jésus présent au milieu de nous et nous trouverons le chemin. Humainement parlant il y a de quoi m’affoler, mais avec vous ce sera une aventure extraordinaire ». La conclusion reprend une phrase de sainte Thérèse d’Avila que Don Antonio avait citée le jour précédent : « Si nous sommes dans l’amour, nous ferons beaucoup, en peu de temps et sans peine ».
Oct 20, 2014 | Focolare Worldwide
“Nous sommes allés donner un cours à Goma, au Congo (RDC). Un couple nous a raconté que, devant fuir à cause de l’éruption du volcan Nyiragongo, le mari a rapidement vendu le mobilier de la maison, ignorant que les économies de sa femme étaient cachées dans un fauteuil! Et ces malentendus, causés par le manque de communication dans le couple, sont fréquents.” Dieudonné Gatsinga, gynécologue, et Emerthe, économiste, qui vivent à Kigali au Rwanda sont les orateurs. Ils ont été invités au Synode extraordinaire sur la famille, en tant que responsables des jeunes familles du Mouvement des Focolari dans leur pays et au Burundi, Kenya et Ouganda. Jeunes, ils se sont rencontrés dans un groupe engagé à vivre avec radicalité l’Évangile, puisant dans la spiritualité des Focolari. “Nous avons fait nôtre cet idéal, aussi comme couple – raconte Emerthe. En nous mariant, nous nous sommes promis de ne pas nous fermer sur nous-mêmes, mais de nous donner aux autres. Depuis lors, 26 ans ont passé. Nous avons huit enfants, dont quatre adoptés suite au génocide au Rwanda. Cela n’a pas été facile de prendre soin de huit enfants dans un moment si difficile socialement et économiquement pour notre pays et avec des expériences si douloureuses derrière nous. Mais Dieu nous a aidés et, maintenant, ils sont tous grands: nous sommes déjà trois fois grands-parents grâce à deux d’entre eux.” Ensemble, ils gèrent une clinique d’une vingtaine de lits. “À cause de mon travail – explique Dieudonné – je suis souvent en contact avec des mamans qui, face à une grossesse difficile, voudraient avorter. Même si mes journées sont toujours bien remplies, je sens que, pour ces personnes, je dois trouver tout le temps nécessaire pour les écouter jusqu’au bout, les rassurer, leur parler de la sacralité de la vie. Je suis le parrain de beaucoup d’enfants, nés grâce à cet échange.” Dans leur région, les problèmes familiaux ne manquent pas. Pendant de nombreuses années, les femmes ont vécu dans la soumission. Maintenant, elles aimeraient s’affirmer. “Aujourd’hui, en Afrique aussi – souligne Emerthe – beaucoup de jeunes filles ont accès à un haut niveau d’instruction et ne tolèrent plus d’être totalement soumises à l’homme. Mais les hommes ne sont pas encore prêts à un rapport paritaire et ne savent pas comment aborder sereinement ce changement et continuent, résignés, à cheminer sur deux niveaux.” “Lorsque nous rencontrons les jeunes familles – raconte Dieudonné – nous leur apportons la bonne nouvelle du mariage chrétien. Nous rappelons les promesses faites le jour du mariage, c’est-à-dire d’être unis, de cheminer ensemble en suivant quatre points: la communication profonde dans le couple, le partage de l’économie familiale, le partenariat dans l’éducation des enfants, la prière en famille. Cette annonce, passée à travers l’expérience du vécu évangélique, fait refleurir l’espérance dans une relation plus partagée, plus joyeuse, tant pour les parents que pour les enfants. Je me souviens d’un homme qui, à l’insu de sa femme, avait construit une maison. Il voulait prouver à sa femme qu’il savait faire quelque chose. Cependant, puisqu’ils ne se parlaient pas, elle ignorait cette intention et continuait à le juger. Lorsqu’ils ont découvert cette vision du mariage, ils se sont retrouvés et réconciliés.” “C’est une joie de voir que ces jeunes, qui ont fait un parcours de foi conscient, – explique Emerthe – se décident pour le mariage chrétien, choisissent une fête simple, en général soutenue par la communauté. Lorsqu’il arrive que, malgré la préparation chrétienne, ils ne réussissent pas à renoncer au précédent style de vie, nous essayons de maintenir le rapport ouvert. Et lorsqu’ils se sentent prêts à célébrer le sacrement, il est naturel pour eux de se réinsérer dans la communauté et recommencer à cheminer ensemble.” Vidéo: en italien
Oct 19, 2014 | Non classifié(e)

1975 – Chiara Lubich en audience par Paul VI
Vous avez eu plusieurs fois l’occasion d’être reçue en audience par Paul VI. Quelle impression gardez-vous en mémoire ? La plus forte impression – répond Chiara Lubich – me fait remonter à la première audience. J’ai eu la sensation de me trouver face à une personne qui aimait d’une façon toute particulière. Le pape utilisait des paroles dont la sagesse dépassait tous les obstacles juridiques alors en vigueur ; il comprenait, accueillait dans son âme toute la complexité de l’œuvre que je lui présentais. Il m’encouragea à tout dire, parce qu’ici « tout était possible ». Je me souviens que je me suis sentie en pleine accord avec ce que le pape me disait et ce qui me semblait venir de Dieu pour l’édification de cette œuvre. Et l’impression fut si forte que j’ai eu presque la sensation que ce studio, où le pape reçoit, n’avait pas de toit et que ciel et la terre se rejoignaient. (…) A votre avis – pendant ces entretiens – qu’est-ce qui stimule l’action du pape ? Sans aucun doute l’effort de se conformer à sa vocation particulière d’aimer le plus les autres, comme le lui demande Jésus, ce qui lui confère, en plus du primat de l’autorité, le primat de la charité. Cette question de Jésus à Pierre « m’aimes-tu plus que ceux-ci » est l’angoisse, l’étude continuelle de Paul VI. Il a dit une fois que celui qui ne se contente pas, pendant les audiences publiques, de regarder le spectacle extérieur peut arriver à percer un secret qui s’y trouve présent. Ce secret, cause de joie et de tourment pour le pape, se trouve inséré dans cette syllabe « plus » ; « m’aimes-tu plus ». (…) A votre avis quelle est l’attitude caractéristique du Saint Père envers les gens ? Paul VI aime tout le monde sans crainte et pour cela il crée déjà parmi les croyants une certaine unité. Il se donne à tous d’une manière impressionnante. Beaucoup de protestants, des dénominations les plus variées, sont restés frappés par l’attitude du pape, par cet amour qui le consume, par le fait de « se faire tout à tous » –comme le dit l’apôtre. (…) C’est le pape du dialogue avec le monde tout entier, c’est le pape qui voit toute l’humanité potentiellement comme une seule famille de sorte que sa présence est surnaturelle et chaude, profondément humaine, proche de tous, oubli de soi, humble comme le « serviteur des serviteurs de Dieu ». (…) Que répondriez-vous à celui qui juge Paul VI contradictoire et incertain dans les choix de son pontificat ? (…) Chez le Saint Père comme en personne d’autre on sent une présence et une action de l’Esprit Saint. Or l’Esprit Saint, qui anime l’Eglise, suscite en elle diverses tensions, qui sont signes de vie, comme celle entre pluralisme et vérité, personnalité et socialité, liberté et charité, primat et collégialité. (…) Ces tensions peuvent paraître quelquefois des paradoxes déconcertants. Au contraire celui qui regarde l’Eglise de l’intérieur voit que l’Esprit Saint harmonise tout dans l’unité du Corps mystique. On peut dire la même chose de ce qu’opère l’Esprit Saint chez le Saint Père. Le pape (…) est fidèle au dépôt de la Révélation comme personne d’autre, et de la même manière, à ce que l’Esprit Saint inspire pour le bien de l’Eglise d’aujourd’hui. Si, par exemple, dans “Humanae vitae”, on perçoit que le pape est fidèle à l’Esprit Saint dans la Tradition, dans le dialogue avec le monde on touche du doigt la fidélité au même Esprit qui met en évidence les « signes des temps ». (…) Il faut se souvenir que la « barque de Pierre » ne porte pas l’Eglise triomphante pacifique, mais l’Eglise terrestre, et elle est battue par tous les vents de ce monde. Le pape doit prendre ses décisions au nom du Christ qu’il représente, au milieu d’un concert massacrant de voix qui poussent presque toujours en sens inverse de la religion. Voilà pourquoi la prudence n’est jamais de trop. Paul VI n’est pas incertain, mais prudent. Un fait qui le démontre et qui est extrêmement courageux, par exemple, est de faire face à l’impopularité afin de rester dans l’amitié du Christ et des siens, qui ne sont pas du monde. Prudence, courage, amour universel sont les qualités les plus précieuses pour celui qui doit gouverner l’humanité en servant. En savoir plus: Communiqués de presse: Gratitude du Mouvement des Focolari envers Paul VI
Oct 18, 2014 | Non classifié(e)
“Agé de 80 ans et parvenu à la quinzième année de son pontificat, Paul VI peut considérer qu’au cours de toutes ces années, marquées par de grands changements sociaux et intellectuels, son action a contribué au rajeunissement de l’Eglise [catholique]. […] Devenu Pape, Montini a pris au sérieux le message “d’aggiornamento” du Concile Vatican II. En réponse à ceux qui prônaient « la mort de Dieu », rêvaient d’un christianisme affranchi du « religieux » ou défendaient un conservatisme archaïque, il a réalisé avec patience une œuvre courageuse et clairvoyante : réforme des principaux instituts pontificaux et création de nouveaux dicastères et services comme, entre autres, « Justice et Paix » et le « Conseil Pontifical pour les laïcs » Ces instances, ainsi que d’autres organismes de portée universelle, permettent une collaboration toujours plus grande entre évêques et prêtres, religieux et religieuses, entre laïcs, ce qui ravive le sens de l’Eglise : celui-ci naît d’une nouvelle conscience communautaire, fruit de l’amour évangélique qui met fin à l’individualisme et aux « castes » religieuses. Aussi les fidèles se sont mis à agir ensemble dans les paroisses, les institutions locales et mondiales, au sein de l’Eglise mais aussi de la société, dans le but de voir se réaliser le projet de Dieu sur la terre comme au ciel. Cela nous rappelle que le chrétien accomplit tout autant la volonté de Dieu en travaillant qu’en priant. Les Pères de l’Eglise considéraient qu’un fidèle était en prière même lorsqu’il accomplissait la volonté de Dieu dans ses activités les plus diverses. Aussi l’action sociale – le service du bien public – accomplie en pensant à notre Père du ciel – possède les caractéristiques et a les effets d’une authentique piété. C’est pour cette raison que Paul VI en s’adressant à un groupe d’évêques de Cuba leur rappelait que l’Eglise invite constamment ses enfants à devenir des « hommes nouveaux » en mettant en pratique la justice, la vérité, la charité, car elle éduque la conscience sociale des fidèles : elle favorise leur collaboration active au bien de tous, elle leur apprend à vaincre leur égoïsme et à ne jamais se résigner à être des citoyens au rabais. C’est de là que vient son désir ardent de promouvoir une réforme sociale, la naissance d’un “monde nouveau”. Le jeune G.B. Montini l’avait déjà entrevue dès l’époque où il travaillait pour la revue catholique de Brescia « La Fionda » : il y proposait une « école libre » pour faire face au fascisme naissant. Cette vision des choses ample et moderne explique le développement, au sein du christianisme, d’une nouvelle conception de la société, reconnue par les sociologues, même les plus indifférents à l’Eglise. Le Pape a pu rappeler au Corps diplomatique les principes les plus audacieux d’égalité sans distinction d’origine ou de race, l’application du droit de liberté religieuse et civile, la condamnation du racisme, de la torture et de toute forme de violence envers les opposants politiques. Des interventions du Pape se dégage une vérité que souvent nous, catholiques, nous oublions, à savoir que la religion va dans le sens de la vie, que Dieu est la vie (…) L’amour est au cœur de la vie et du travail du Saint-Père. Il est au cœur du christianisme, de la création et de la rédemption. Grâce à l’amour, Paul VI a rapproché de l’Eglise des personnes et des foules, des églises séparées, des Etats qui lui étaient hostiles. Et pour ce qui est de l’œcuménisme, son action, plus silencieuse que spectaculaire, a réalisé de fait un rapprochement des églises, aussi l’on peut comprendre pourquoi Athénagoras, ce prophète de notre temps, l’appelait familièrement « Paul le second » » (Extrait de : Igino Giordani, Paolo VI il Papa del Concilio, “Città Nuova”, 10.07.1978, p.26)
Oct 17, 2014 | Non classifié(e)
«Quelle joie ! J’ai repris contact depuis peu avec Jacopo, Gianluca, Alessandro, Alberto, Matilde, Jenny… et beaucoup d’autres ! Tous ces beaux souvenirs de la dernière rencontre de Loppiano et des autres expériences faites ensemble me sont revenus à l’esprit. J’espère avoir la possibilité de les revoir bientôt ! Je désire vraiment et j’ai même besoin d’être en communion avec eux. Tu veux savoir qui sont ces personnes nommées plus haut ? Tu as raison, je ne t’en ai pas encore parlé : ce sont des religieux et religieuses de plusieurs charismes différents constamment en contact entre nous, avec lesquels j’ai une grande amitié et qui me remplit le cœur ». Celui qui parle à l’Assemblée générale des Focolari, qui s’est tenue au mois de septembre dernier, est Alessandro, jeune religieux qui partage avec d’autres, jeunes comme lui, la spiritualité de l’unité. La rencontre à laquelle Alessandro fait référence est celle qui s’est tenue dans la cité-pilote de Loppiano fin avril de cette année. . Pour l’occasion, une centaine de jeunes consacrés hommes et femmes, venant de 36 pays et appartenant à 56 familles religieuses, se sont retrouvées autour du titre : Oui ! Choisissons l’évangile ! Une rencontre préparée avec enthousiasme, en vue de l’année 2015 dédiée à la vie consacrée, mais aussi en tant qu’étape d’un cheminement qui, au-delà de la diversité des charismes, est partagé par ceux qui ont placé leur vie à la suite de l’évangile. La présence du Cardinal Braz de Avis, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, met en évidence l’importance de la rencontre. Pour l’occasion “Don João”, comme il aime bien se faire appeler, avait affirmé que « le pape vous aime et notre Congrégation est votre maison ». “ C’est le Seigneur qui nous a réunis – continue Alessandro – en nous faisant expérimenter la joie de nous faire cadeau de nos charismes. C’était très beau et il a répondu à notre profonde exigence d’avoir d’autres jeunes consacrés avec lesquels pouvoir partager sur des choses simples, concrètes, sur le quotidien de notre vie consacrée. Nous nous sommes aussi rendu compte que nous avons les mêmes moments de difficultés et d’obscurité et nous avons pu nous communiquer l’un à l’autre comment réussir à les dépasser. Partager ces expériences pour les vivre ensemble nous a fait respirer à pleins poumons, ouvert la fenêtre du cœur non seulement sur notre charisme mais sur toute l’Eglise, et même, sur le monde entier. Ce souffle universel – conclut le jeune religieux – nous a permis de voler très haut ! ». Son témoignage semble faire écho à ce qu’affirmait le pape François lors de l’audience du 1° octobre dernier, place St Pierre : « Les divers charismes ne doivent pas être un motif d’envie ni de division, de jalousie, parce que dans la communauté chrétienne nous avons besoin l’un de l’autre et lorsque l’Eglise, dans la variété de ses charismes, s’exprime en communion, elle ne peut se tromper ».
Oct 16, 2014 | Focolare Worldwide
L’engagement dans la formation des jeunes couples, l’accompagnement des grossesses non désirées, la disponibilité à tout quitter pour porter l’Evangile sur des terres lointaines… C’est une « vie vraie » qui s’est exprimée le 12 octobre, au siège du Conseil Pontifical pour la Famille, à Rome, lors de la rencontre d’un groupe de Pères synodaux et d’auditeurs au Synode avec des familles du Mouvement des Focolari. Accueillis par la Présidente et le coprésident du Mouvement, Maria Voce et Jesús Morán, le cardinal Andrew Yeom Soo-Jung, archevêque de Séoul, ainsi que les présidents des conférences épiscopales de la République Tchèque, de Slovénie, Madagascar, Tanzanie et de l’Uruguay, se sont joints au groupe comme simples participants. “Il n’y a pas de recettes infaillibles, au contraire ! » a commencé par dire Alberto Friso de Familles Nouvelles. « Combien d’erreurs, nous les parents, commettons-nous envers nos enfants ! Tantôt nous sommes trop permissifs, tantôt possessifs, ou faibles, ou au contraire inflexibles quand il ne le faudrait pas. C’est alors que l’art de savoir « recommencer » prend toute sa valeur: être toujours prêts à reconnaître nos erreurs et à nous excuser. Et quand c’est l’enfant qui se trompe, ne pas hésiter à lui faire remarquer, sans cesser de lui témoigner notre confiance » Souvent blessée, déchirée au plus profond d’elle-même par des trahisons et des silences coupables, la famille demeure le lieu incontournable où l’on engendre et transmet la vie. Pour Anna Friso (Familles Nouvelles) ceux qui aujourd’hui épaulent les familles ont choisi de vivre à la « périphérie » parce que, comme le dit le Pape François : « Le chrétien n’est pas fait pour rester dans son campement, mais pour aller dans les périphéries du monde ». « Et lorsqu’on se trouve dans ces périphéries – a-t-elle ajouté – la question n’est pas de savoir si les gens se sont mariés à l’église, s’ils cohabitent ou sont séparés. Nous accueillons toutes les personnes telles qu’elles sont, nous les aimons, nous les écoutons en profondeur, si nous le pouvons nous cherchons à pourvoir à leurs besoins. Et au moment opportun nous les mettons toutes, sans exception, et quelle que soit leur situation, en présence de cette réalité : Dieu t’aime immensément. Il n’y a aucune personne qui soit exclue de l’amour de Dieu ».
Les évêques ont aussi écouté le parcours de Tiziana G. : treize années de mariage entachées de mensonges, de disputes, d’explications qui n’en n’étaient pas, suivies de nouvelles déceptions: « J’aurais pu aller dans une église où l’on ne me connaissait pas et continuer à communier – a-t-elle raconté – mais par obéissance je ne l’ai jamais fait » Tiziana ne cache pas aux évêques le sentiment « d’auto-exclusion » qu’elle a éprouvé, sa « grande solitude spirituelle » Et de leur confier : «J’avais une immense peine en voyant les autres s’approcher de l’autel. Je restais à ma place. Je me sentais abandonnée, répudiée, coupable ». C’est ensuite Paolo R. qui a pris la parole: même s’il se retrouve seul, il continue à vivre son mariage “intérieurement”. Une histoire soufferte qui commence par l’abandon de sa femme, en passant par la séparation, le recours aux avocats… pour finir sur un sentiment profond de désert. Mais Paolo a décidé « d’attendre » parce que – dit-il – « c’est cela le mariage chrétien. Un engagement sans retour. Par le sacrement on remet sa vie entre les mains de Dieu à travers la personne qu’on épouse, dont on est amoureux…mais ensuite l’amour reste à construire, y compris dans les épreuves, jour après jour »
Etaient aussi présents à cette réunion les époux Dieudonné et Emerthe Gatsinga, de Kigali (Rwanda), tous deux auditeurs au synode. Ils ont raconté leur expérience d’accompagnement des familles, des jeunes couples, des fiancés, principalement dans leur pays, mais aussi en Ouganda, au Burundi, au Kénya et au Congo. Lui est gynécologue, elle économiste. Ils se sont présentés ainsi au Pape : « En nous mariant nous nous sommes promis de ne pas rester repliés sur nous-mêmes, mais de nous donner aux autres. Vingt-six années ont passé depuis. Nous avons huit enfants dont quatre adoptés : ils étaient devenus orphelins à la suite du génocide du Rwanda. Cela n’a pas été facile d’assumer ces huit enfants au moment où une forte crise économique et sociale sévissait dans notre pays, sans parler des grandes épreuves traversées. Mais Dieu nous a aidés et désormais ils sont tous grands : deux d’entre eux nous ont déjà donné la joie d’être les grands- parents de trois petits-enfants ». Des expériences qui illustrent ces lignes de Chiara Lubich, lues durant la rencontre avec le cardinal Ennio Antonelli : « La famille ne repose sur rien d’autre que l’amour, c’est l’amour qui l’unit et la fait être… Lorsque les membres d’une famille laissent vivre dans leur cœur la flamme de l’amour, aucun problème n’est sans solution, les obstacles insurmontables ne surgissent pas, on ne pleure pas sur des échecs irréparables » Photo gallery
(source: Sir)
Oct 15, 2014 | Focolare Worldwide
«En illustrant le sens de la spiritualité de l’unité à une rencontre des évêques amis du Mouvement des Focolari, le 10 février 1984, Chiara Lubich fait l’observation suivante: «C’est une voie que l’on fait ensemble, dans laquelle on recherche la sainteté de l’autre comme la sienne, car ce qui compte le plus, c’est la gloire de Dieu. Et ce qui donne une impulsion décisive également à la sanctification personnelle, c’est justement la présence du Christ parmi les chrétiens, présence toujours plus pleine, plus grande, qui prend toujours plus en profondeur la personne». Et ici, de nouveau, l’observation en ce qui concerne la nouveauté de cette sainteté, et de ce cheminement: «Un château intérieur, donc, comme sainte Thérèse appelait la réalité de l’âme habitée par Sa Majesté, à découvrir et illuminer, ça va bien. C’est le sommet de sainteté dans une voie individuelle. Maintenant le moment est venu de découvrir, illuminer, édifier pour Dieu aussi le château extérieur, pour ainsi dire, avec Lui au milieu des hommes. Cela – si nous observons bien – n’est que l’Église, là où nous vivons, qui aussi par cette spiritualité, peut devenir toujours plus elle-même, plus belle, plus splendide, comme la mystique épouse du Christ, anticipation de la Jérusalem céleste, de laquelle il est écrit: «Voici la demeure de Dieu avec les hommes! Il demeurera parmi eux, et ceux-ci seront son peuple et lui sera le Dieu avec eux» (Ap 21, 3). […] Pendant les premiers jours de décembre 2003, Chiara, tout en visitant l’Espagne, a voulu arriver jusqu’à Avila, la ville natale de sainte Thérèse et s’est arrêtée dans le monastère de l’Incarnation où Thérèse a vécu pour plus de 27 années […] Chiara a voulu laisser dans le livre d’Or, ce témoignage d’«amitié spirituelle» avec la Sainte d’Avila: «Merci, sainte Thérèse, pour tout ce que tu as fait pour nous pendant notre histoire. Merci! Mais le plus beau merci, nous te le dirons au Paradis. Continue à veiller sur nous tous, sur notre «château extérieur» que l’ Epoux a suscité sur la terre en complément de ton «château intérieur», pour rendre l’Église belle comme tu la désirais. Au revoir, sainte Thérèse. En t’embrassant, Chiara». J’ai toujours considéré le château intérieur de Thérèse d’Avila, comme une proposition de vie évangélique pour tous les chrétiens qui veulent vivre la propre vocation universelle à la sainteté, à l’union avec Dieu, à l’expérience trinitaire et ecclésiale. Mais je retiens une grâce encore plus grande et une aventure encore plus belle, celle de pouvoir participer avec le charisme de l’unité, à la découverte de ce dessein de Dieu, la possibilité de pouvoir vivre ensemble l’aventure de la sainteté communautaire et ecclésiale, dans la construction d’un splendide, lumineux château extérieur, incarné dans l’Oeuvre de Marie, pour l’Église et l’humanité». Lis également: «Deux femmes et deux châteaux» Du «Le château extérieur, la nouveauté dans la spiritualité de Chiara Lubich» ( “Il castello esteriore”, il nuovo nella spiritualità di Chiara Lubich), Jesus Castellano Cervera (1941-2006), page 63-67/68.
Oct 14, 2014 | Focolare Worldwide
L’expérience des Workshop School est née en 2012 avec “Start up the future”; elle a continué l’année suivante avec “Projeter le travail, construire l’avenir” ; et s’est transformée cette année en “Réalisés/réalise-toi dans le travail”. Le titre joue sur deux formes du même verbe pour souligner les deux principaux points du programme. D’une part une incitation, une exhortation pour que nous, jeunes, nous cherchions un travail qui ne nous assure pas seulement une rémunération suffisante ou un succès économique, mais qui nous permette aussi d’exprimer et de développer nos talents, notre ‘daemon’, et de vivre le travail comme une vocation, en communion avec ceux qui travaillent avec nous. D’autre part un horizon à viser, un objectif à atteindre, qui grâce aux témoignages des nombreux invités, s’est révélé tout autre qu’une chimère, même en temps de crise. Les nombreux experts et professionnels nous ont permis de connaître la réalité de l’ÉdeC et de réfléchir au lien permanent entre notre travail et notre personne.Ces journées ont été pour nous un parcours non seulement de formation, mais surtout de dialogue et de croissance en réfléchissant à nos aspirations et à l’importance de reconnaître nos talents pour qu’on puisse se réaliser dans le travail, non pas en tant qu’individus, mais comme membres d’une communauté. Connaître le monde de l’ÉdeC nous a en effet montré comment notre petite contribution peut devenir beaucoup plus importante et gratifiante en communion avec les ressources de l’autre.
Le professeur Luigino Bruni nous a rappelé que “travailler, ce n’est jamais seulement occuper une certaine place dans le monde, mais c’est un exercice fondamental pour comprendre notre place dans le monde“, et surtout qu’exercer une profession, c’est s’insérer dans un réseau social. Un autre point fondamental est donc la vision d’une économie qui ait une âme, qui remette au centre la personne humaine et la relation. Les moments de formation ont alterné avec deux types d’ateliers : le témoignage direct de quelques entrepreneurs de l’ÉdeC et de professionnels de divers secteurs d’activités ; la connaissance de soi à la recherche de ces talents personnels qui, s’ils se développent et sont mis en commun avec ceux des autres, nous permettent de participer à la construction du bien commun. Ces journées passées ensemble nous ont permis de vivre d’abord entre nous une expérience de communion. C’est important de prendre le temps des questions sur notre avenir, de redécouvrir nos talents et de raviver l’espérance en nos cœurs, mais le faire ensemble et être guidés par des experts, cela a été un grand plus dans la vie de chacun. En ce temps de crise de nos modèles économiques, de défiance à l’encontre des institutions et de l’individualisme, des activités comme celle-ci peuvent faire renaître l’espérance. Une espérance qui découle d’exemples concrets, de l’expérience de ceux qui se sont engagés totalement dans un modèle économique innovant, capable d’intégration et centré sur la personne et sur l’importance de la relation et du don, aussi en économie. Une espérance qui naît de l’expérience même de ces journées où tous ensemble, à travers nos questions et la mise en commun de nos réflexions, nous nous sommes tournés vers l’avenir. Voir Photogallery
Oct 13, 2014 | Non classifié(e)
“Chiara Lubich nous a laissé comme héritage l’esprit de famille, en étant ouverts à l’humanité. C’est la ‘charte’ de notre communauté locale à Dumaguete, dans la région des Visayas centrales, aux Philippines. Les occasions pour l’expérimenter n’ont pas manqué. Nous avons appris qu’une mère et son fils avaient besoin d’une maison, pour une durée indéterminée. Nous avons ouvert la nôtre, sans penser aux conséquences. Pour être le plus accueillant possible, nous avons tout préparé, étudié un peu la culture de leur pays d’origine. Un mois après leur arrivée, nous nous sommes aperçu que c’était un grand défi; nous avons dû changer beaucoup d’habitudes. Tous deux portaient avec eux l’embarras de l’expérience précédente. La maman, énervée et pleine de haine, doutait de l’amour de Dieu. Son fils était toujours plus agité, violent et capricieux. Lorsque la situation est devenue impossible à supporter, nous nous sommes tournés vers Jésus crucifié, qui semblait nous dire: “Si vous ne m’aimez pas, qui m’aimera?”. Cela nous a donné du courage pour aller de l’avant. Nous avons compris que nous devions nous mettre à dialoguer avec eux pour aimer plus concrètement. En cuisinant par exemple leurs plats préférés ou en faisant des activités plus adaptées. Il nous semblait important que l’enfant fréquente l’école et que la maman trouve un travail. Donc, nous nous sommes activés: chacun a offert des suggestions de travail et, grâce à une communion des biens, nous avons pourvu à quelques nécessités, comme l’uniforme pour l’enfant. Certains se sont relayés pour être avec lui lorsque sa maman était au travail. Cela a apporté beaucoup de joie entre tous. Invités aux anniversaires et aux fêtes des membres de la communauté, mère et fils ont trouvé un cercle d’amis et, peu après, ont déclaré se sentir à la “maison”. Avec le temps, grâce à l’amour de tous, ils ont commencé à reconnaître l’amour de Dieu; la maman a eu l’opportunité de commencer une nouvelle vie, en louant un appartement – que nous avons meublé ensemble – et en trouvant son autonomie. Un autre épisode nous a rapprochés d’un couple, lorsqu’une tumeur au stade avancé a été diagnostiquée au mari. Seule la femme avait un revenu stable, mais ils se sont appauvris lorsque le traitement a commencé. La communauté a essayé de les aimer concrètement: ce n’était pas seulement contribuer en donnant de l’argent, mais aussi en donnant de son temps et en expliquant comment prendre soin d’un malade comme lui. Lorsqu’il était déjà alité, les Sœurs des Pauvres de Saint-François ont proposé de lui apporter la Communion chaque jour. Nous avons vécu toute l’histoire avec le couple jusqu’au dernier jour. Durant les funérailles, la communauté s’est chargé du service, des préparatifs de l’église et de l’enterrement. L’esprit de famille était fortement ressenti. Une amie de notre fille est venue chez nous, alors que des jeunes et des adultes préparaient ensemble une activité. C’était quelque chose de nouveau pour elle, de voir comment une personne adulte donne beaucoup de respect et de crédibilité aux idées des jeunes, ce qui n’était pas commun dans le milieu où elle a grandi. Elle nous a raconté qu’avant de rencontrer les gen (jeunes du Mouvement), sa vie “était un désastre”. Elle ne prenait pas l’école au sérieux et se droguait. À un certain point, ma fille, qui est sa meilleure amie, a déménagé pour étudier dans une autre ville, mais les gen ont continué à être proche d’elle. Nous l’avons accueillie à la maison et, petit à petit, elle a commencé à changer, jusqu’à améliorer ses résultats scolaires et arrêter la drogue.”
Oct 12, 2014 | Focolare Worldwide
L’Auditorium de Loppiano faisait salle comble, le 3 octobre dernier, dans un climat de grand intérêt. Au programme, une soirée de dialogue sur «Augustin d’Hippone: un héritage, une ressource», insérée dans le cadre de la cinquième édition de LoppianoLab, organisée par l’Institut Universitaire Sophia (IUS) et par Città Nuova Editrice: animée par Marco Tarquinio, directeur de l’Avvenire, le plus grand quotidien catholique italien. Sur le podium, deux «parmi les plus grands représentants de la pensée créative italienne», d’après Michele Zanzucchi, directeur de Città Nuova: le philosophe et psychanalyste Umberto Galimberti et le président de l’IUS, théologien et philosophe Piero Coda. Il s’est agi d’une leçon extraordinaire, offerte dans une perspective dialogique et enrichie par les stimulantes interventions des étudiants, qui ont posé des questions en rapport avec l’actualité de la pensée de ce «géant» de l’Église et de la philosophie. Malgré les différentes physionomies des deux hôtes principaux et la remarquable diversité de quelques-unes de leurs évaluations en relation avec l’oeuvre de l’évêque d’Ippona, on n’a pas assisté à un duel rhétorique ni à une confrontation abstraite et éloignée de la vie, mais bien plutôt au résultat passionné que l’art du dialogue est en grade de produire, lorsque connaissance et partage s’entrelacent en un exercice transparent, ouvert à l’intelligence de la vérité. Le philosophe Galimberti a attribué à l’évêque d’Hippone, la responsabilité d’avoir introduit dans la culture occidentale une position individualiste soulignant le dualisme âme/corps, et de l’avoir fait en partant d’une religion, comme celle chrétienne, qui attribue une valeur centrale quant à la propre réflexion justement sur la corporéité («Et le Verbe s’est fait chair», écrit Jean dans le prologue de son Evangile). Piero Coda, d’un autre côté, a mis en évidence comme Augustin est «le découvreur de l’intériorité» dans le domaine chrétien. Une intériorité entendue comme lieu dans lequel la rencontre de l’homme avec Dieu se manifeste, où l’homme rejoint sa propre et pleine réalisation en tant qu’être corporel et spirituel en même temps. Le «retourne en toi-même…transcende aussi toi-même», d’où commence la grande réflexion augustinienne, signifie donc retourner en soi, sans que cela signifie se renfermer en une aveugle introspection , mais pour cueillir le sens qui est aussi en-dehors de nous-même. L’intériorité d’Augustin est habitée par le Christ et donc par le rapport avec l’autre: c’est ici que le débat affronte le concept de ‘relation’, puisque que Dieu révèle Jésus Christ, lequel à son tour parle de Dieu comme père et fait appel au lien universel de la fraternité. Le troisième concept qui a émergé distinctement a été celui de «ville» à partir du moment où justement Augustin a été celui qui a écrit le «De Civitate Dei», une œuvre qui parle de l’image d’une ville qui embrasse des personnes de toute appartenance, ouverte à la recherche du bien commun qui a la racine dans ce Plus grand Bien qui est Dieu, à travers la vie de l’Evangile. Trois regards, donc, qui offrent de nouvelles raisons de sens en grade d’orienter aussi la société d’aujourd’hui vers une intégration toujours plus pleine. Homme insatisfait par les certitudes consolantes, infatigable chercheur de la vérité, Augustin s’est donc aussi révélé à cette occasion comme un personnage capable de dépasser les siècles et de parler aux jeunes et aux adultes de toutes les latitudes. Un point de référence vers lequel regarder pour rechercher les racines de la «personne», d’un peuple, afin de mieux comprendre le présent et inventer des propositions aussi pour le futur. Source: IUS online
Oct 11, 2014 | Non classifié(e)
“Je travaille dans une école à risque. J’ai fait à la fin de l’année une expérience qui a été pour moi la confirmation que chacun de nous peut être constructeur d’unité dans son milieu de travail. J’ai en effet été témoin d’un épisode douloureux qui a opposé un professeur à la directrice et à d’autres collègues. Il y a eu un moment très dur au cours d’un conseil de classe dont je devais faire le compte-rendu. Les gendarmes sont venus, l’ambulance… un climat survolté. Ont suivi des lettres de sommation, des menaces de représailles, de dénonciations… Ce fut un moment très négatif, je voyais des collègues prendre parti pour l’un ou pour l’autre, semer parfois encore plus de zizanie pour ensuite retourner chacun à leurs affaires. Je me sentais mal, le compte-rendu que je devais faire était engageant, j’ai essayé de m’en tenir seulement aux faits. J’essayais d’écouter chacun sans préjugés. Je sentais que je devais faire quelque chose pour restaurer les liens. Les différents groupes avaient confiance en moi en raison de la façon dont j’avais travaillé durant l’année et pour mes bonnes relations avec les élèves, leurs parents, les collègues. J’en étais là, j’attendais une occasion, lorsque la directrice m’a appelée en me demandant de faire quelque chose pour réconcilier les esprits. A ce point je me suis recueillie devant l’Eucharistie en demandant à Jésus d’être son instrument parce que je savais que je n’étais pas capable de résoudre cette situation avec mes seules forces. Le cœur palpitant, j’ai alors appelé le collègue concerné qui risquait l’être licencié. Un idéaliste très épris de justice et, de mon point de vue, très honnête: une personne non croyante mais en recherche, avec laquelle j’avais, au cours de l’année, bâti une relation profonde fondée sur des valeurs communes. Dès qu’il m’a vue m’intéresser à sa situation, il s’est tout de suite ouvert. Nous avons parlé de sa vie, de ses motivations et il s’est dit prêt à revenir sur ses propos, à présenter ses excuses pour certaines attitudes, mais pas, bien entendu, pour les principes qu’il défendait ». Je suis ensuite allée voir la Directrice : un moment d’écoute et de partage. Ils ont fini par se rencontrer et dissiper de nombreux malentendus causés par des tiers. Après d’autres rencontres la situation s’est rétablie. Ce fut pour tous un soulagement, une occasion de recommencer et de regarder en avant. Mon collègue m’a dit:” Je te remercie surtout parce que je me suis libéré de ma rancœur et que j’ai pardonné, de façon laïque, c’est-à-dire que j’ai réussi à aller au-delà ». Quant à moi, je savais que je devais remercier Dieu pour son amour et sa miséricorde » (G.B. – Italie)
Oct 10, 2014 | Non classifié(e)
«En Hollande, il n’y a pas les guerres, ni la pauvreté comme dans d’autres pays du monde, nous n’avons pas les catastrophes naturelles ni la persécution des chrétiens ni d’autres peuples. Nous vivons dans un pays libre où nous pouvons faire et dire ce que nous voulons. Et peut-être cette liberté était-elle mon plus grand ennemi». C’est ainsi que commence l’histoire de Laura, jeune hollandaise qui a participé activement à la réalisation de la 35ème journée nationale pour les jeunes catholiques de la Hollande. Un festival avec de la musique en live, des stands, partages d’expériences: cette année, pour la première fois, il y a eu deux jours et les jeunes ont été accueillis à la citadelle des Focolari à Marienkroon (Nieuwkuijk), dans un paysage suggestif entouré de bois. Sept-cents jeunes s’étaient rendus là, le week end des 28 et 29 juin . «Cela a été un festival vraiment beau, plein de joie et de soleil, très informel – continue Laura – Les groupes jouaient, quelqu’un mangeait une barbe – à – papa, ou participait à un workshop, il y avait toujours quelque chose à faire ou à expérimenter» Pendant la préparation, la tv nationale Talpa, contacte les organisateurs. Il s’agit de participer à une reality dans laquelle un acteur et un chanteur visitent différents groupes en Hollande qui partagent une passion ou un style de vie. Ils passent un peu de temps avec eux, font des interviews et offrent un repas pour remercier. Quand ils ont entendu parler de ce festival pour les jeunes catholiques, ils ont demandé de pouvoir passer la fin de semaine avec eux. «En cette période de grande critique vis-à-vis de l’Église catholique en Hollande, il nous semblait que cela pouvait représenter une grande opportunité de montrer au pays entier, une église jeune, vivante et pleine de force et de courage. En même temps, nous avions un peu de crainte, ne sachant pas comment les interviews auraient été modifiées pour la retransmission finale». Trois jeunes ont été choisis pour les interviews durant le festival et parmi ceux-ci, Laura: «Au cours des conversations qui précédaient l’interview finale, j’ai compris qu’ils voulaient créer l’ image d’un jeune catholique selon un certain stéréotype: ennuyant et avec une vision du monde limitée. Questions sur les rapports pré-matrimoniaux, sur le fait de vivre et de prêcher l’ Evangile, sur les préjugés qui existent dans l’Église d’ aujourd’hui et sur les choix que j’étais en train de faire dans la vie, en ce moment. J’ai dû y penser quelques jours avant d’accepter l’invitation. Beaucoup de pensées m’assaillaient: «On ne sait pas qui regardera cette émission. Peut-être mes amis de l’université, des voisins, des professeurs, des personnes qui ne m’acceptent pas à cause de ma foi». J’étais certaine qu’avec cette interview, j’aurais transmis une certaine image de moi au pays tout entier, l’image d’une fille qui dédie sa vie à l’Église et à la construction d’un monde uni. Et cela ne me laissait pas en paix. J’ai dû faire un énorme pas pour surmonter cette peur de révéler mon âme, mes idéaux, devant un public d’un million et demi de personnes. A la fin, j’ai dit oui. L’interview s’est très bien passée. Il y aura des gens qui verront l’interview et feront des commentaires négatifs ou qui ne voudront plus rester en contact avec moi. Mais l’amour intense et infini que j’ai senti en moi par le fait d’être restée fidèle à Dieu et à son plan sur moi comme jeune catholique, m’a donné une très grande joie. Je n’aurais pas pu donner un témoignage plus grand de ma foi et de ma passion pour un monde uni».
Oct 9, 2014 | Non classifié(e)
Un feu et les masques d’un carnaval hors saison. C’est le geste symbolique qui a conclu la fête des jeunes à la mariapoli Lia le 28 septembre dernier. Une journée attendue depuis longtemps et préparée avec soin par les jeunes qui vivent une expérience de fraternité dans la cité-pilote argentine des Focolari. “Nous voyons de nombreux problèmes dans notre monde, et certains attendent que ce soient les autres à chercher des solutions. Ici nous sommes 90 jeunes de 20 pays qui avons décidé de ne plus attendre. Nous voulons être les acteurs de ce changement, et nous en avons la recette : travailler pour construire l’unité de la famille humaine ». Ce sont les jeunes organisateurs qui lancent ce slogan à partir de l’estrade de la fête, ils s’adressent aux jeunes qui ont accueilli l’invitation. Ils viennent de l’Argentine, du Paraguay, de l’Uruguay et du Brésil. Pour les villes plus éloignées, ils arrivent le jour précédent : ils veulent aller à fond dans le style de vie de la cité-pilote par des activités telles que visites guidées sur les lieux de travail, les petites entreprises où chacun s’engage à mettre à profit ses propres talents. Et le soir, la première proposition choc : une nuit sans alcool, mais avec musique, danse, chorégraphies du meilleur style des jeunes, et … la réponse est enthousiaste !
Le matin de bonne heure, arrive une salutation inattendue, et l’engagement de chacun reçoit un élan renouvelé grâce à un appui à dimension mondiale. Au Centre Mariapoli de Castelgandolfo (Italie) l’Assemblée des Focolari touche à sa fin et la présidente Maria Voce salue les personnes répartie dans le monde au cours d’une directe internet : « Permettez-moi d’envoyer aujourd’hui une salutation spéciale. Je veux dire aux jeunes de la Mariapoli lia, en Argentine qui commencent la Fête des jeunes. Nous sommes avec eux pour qu’ils puissent exprimer leur joie et entrainer ceux qui y participent, dans le thème qu’ils ont choisi : ‘Vivamos esta locura’, vivons cette folie ».
Folie qui sert de toile de fond à toute la manifestation. Masques et couleurs de tous les horizons et un soleil splendide créent le climat idéal pour le début de la fête. A l’improviste surgit une murga (groupes de théâtre caractéristiques de l’Uruguay) qui envahit la scène, et de là sortent des personnages qui donnent vie à des chansons, danses ou pièces de théâtre. Quelques-uns apportent leurs propres expériences : comment être authentiques dans les décisions à prendre, comment vivre le moment présent et faire un choix ferme de Jésus comme Idéal de la vie. Et ils continuent : « Etant donné que nous sommes fous, nous vivons ici, à la Mariapoli Lia, et nous commençons un cheminement qui nous mène à la fraternité, nous dédions un an de notre vie à vivre, dans le concret, l’amour dont parle l’évangile, un amour prêt à donner la vie jusqu’au bout ». « C’est exactement cette ‘folie d’amour’ que l’on peut donner lorsque l’on essaie de s’accueillir comme nous sommes, en enlevant les masque qui nous font être seulement ‘un de plus’ au milieu d’une multitude sans forme ». Après cette proposition audacieuse on passe à des moments de prière, des jeux, un workshop pour conclure en mettant le feu aux masques que chacun avait reçu à l’arrivée. Une invitation à porter dans les lieux où chacun vit, étudie, travaille, la ‘locura : la folie expérimentée durant ces jours de fête.
Oct 8, 2014 | Non classifié(e)
La situation de la famille dans le monde de manière bien réaliste. Parmi les problèmes ouverts, quelles sont les signes d’espérance ? Le premier motif d’espérance est le Synode lui-même. C’est le pape François qui l’a voulu, signe que la famille est une priorité pour lui aussi. Les gens ont acquis une confiance grandissante dans l’Eglise comme institution, en y reconnaissant une prise sur laquelle la famille peut d’accrocher. Autre signe d’espérance : l’énorme potentialité des nombreuses familles qui vivent la fidélité conjugale, l’ouverture à la vie, qui prennent sur elles les problèmes d’autres familles marquées par la séparation. Ce sont des familles ‘ressource’ pour ainsi dire, capables de partager les poids et d’accompagner les autres pour qu’elles ne se sentent pas exclues de l’Eglise ou, pire, de l’amour de Dieu. Si souligne la nécessité de considérer les difficultés de la famille sous un nouveau regard de miséricorde. Est-ce que ce sera l’attitude prédominante au Synode ? Il me semble illusoire de s’attendre à des solutions extraordinaires et universelles. Espérons plutôt que ressorte le potentiel de la famille dont je parlais avant, et pas seulement ce que l’on peut critiquer. On ne peut de toute façon réduire le problème à la question sacramentelle. Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce. Ils peuvent y en avoir d’autres. Récemment une femme, profondément chrétienne, mariée avec un divorcé, m’a écrit que même dans le malaise de sa condition, elle ne s’est jamais sentie hors de l’Eglise. Au moment de la distribution de l’Eucharistie elle aussi se met dans le rang et la bénédiction qu’elle reçoit du prêtre renforce en elle la présence de Jésus. « Je suis en cheminement », dit-elle. Un chemin de foi, au-delà des sacrements, qui peut la mener à la sainteté. Un des points sur lesquels des Eglises locales insistent le plus, est la difficulté de comprendre le message de l’Eglise sur le mariage et la famille. Contenus à revoir ou langage à réadapter ? Sur les contenus des documents du magistère il peut y avoir des objections de la part de celui qui voudrait conformer le plan de Dieu sur l’homme et la femme à sa propre mesure. Sur le langage au contraire, il y aurait quelque chose à suggérer, surtout pour les documents qui impliquent des questions morales. Il y aurait besoin d’une plus grande clarté, simplicité et synthèse. La famille moyenne vit ses journées à des rythmes imbriqués, sollicitée par mille tâches et stress et elle n’a pas de temps pour lire. Les documents du magistère devraient se montrer plus faciles, capables de comprendre les fatigues de ceux qui, même s’ils y mettent toute leur bonne volonté, se sentent vulnérables. En interaction avec les jeunes couples l’Eglise se trouve face au problème de ré évangélisation qui est, en même temps, un problème éducatif. Quels champs de manœuvre ? Au cours de l’audience que le pape François a concédée aux Focolari, il a rappelé, entre autre, le devoir de “faire école” et de reverser sur tout le monde les dons reçus. Cette suggestion nous est très chère. Les Focolari, de fait, dispensent – et nous sommes engagés à la rendre toujours plus adéquate – une formation permanente des enfants jusqu’aux travailleurs, des fiancés aux personnes âgées, des jeunes aux personnes séparées, et ainsi de suite. Il faut remarquer cependant que dans le domaine de la famille, et des jeunes familles, les moyens de communications entrent beaucoup en jeu, en positif mais plus en négatif. On assiste à des spectacles qui insinuent des styles de vie transgressifs et qui proposent des modèles d’hommes et de femmes sans valeurs de référence. Je suis pourtant convaincue qu’il existe un espace suffisant pour pouvoir y pénétrer. Individualisme et la crise même économique. Quelles sont les initiatives des Focolari en contraste avec cette mentalité ? Le réseau de familles capables d’être proches des autres en difficulté est important, il faut un accompagnement discret qui mène à la réconciliation. Pour les couples ensuite qui traversent de graves difficultés conjugales, nous avons créé des parcours résidentiels dans les cités-pilotes du mouvement, (pour l’Italie, à Loppiano). Au moyen de techniques relationnelles sous le regard d’experts, mais surtout au contact de la spiritualité de l’unité, ils réussissent à se retrouver eux-mêmes dans l’espoir d’un futur ensemble. Nous lions des relations et nous avons des parcours avec ceux qui se sont séparés ou qui se sont laissés, pour prendre sur nous leur solitude et renforcer leur engagement de fidélité aux sacrements. Des initiatives sont prises pour les couples nés d’une nouvelle union en partageant l’expérience éducative des enfants dans le désir de leur faire toucher du doigt que l’Eglise, et même avant, l’amour de Dieu, les accueille. Dernièrement nous avons intensifié cette tâche en prévention, aussi bien en « travaillant » plus pour les jeunes familles, que pour redonner aux jeunes, l’enchantement du « pour toujours ». Source: Avvenire online
Oct 7, 2014 | Non classifié(e)

Małgorzata Szwarc (à gauche) avec deux collègues
Nous interviewons Małgorzata – Gosia pour les amis – à Loppiano, lieu où se développe “la culture des relations”, comme l’a rappelé le Pape François dans son récent message vidéo à l’occasion des 50 premières années de sa fondation: “Il y a en effet un besoin urgent de jeunes, d’hommes et de femmes qui, tout en étant convenablement formés au sein des diverses disciplines, soient en même temps imprégnés de la sagesse qui jaillit de l’amour de Dieu.” Quels sont les premiers souvenirs de ton arrivée à l’IUS, il y a une année? “Lorsque je suis arrivée à Sophia, je savais seulement dire ‘Je m’appelle Gosia et je viens de Pologne’. Apprendre l’italien n’a pas été facile… Le soir, lorsque les autres allaient dormir, je restais pour étudier. Je me souviens que, souvent, j’entendais des mots qui ont une autre signification en polonais et j’étais déconcertée.” Que mettrais-tu en évidence pour un étudiant qui vient d’arriver? “L’aspect de l’expérience à Sophia dont je suis le plus contente (et auquel je ne m’attendais pas!) est l’intensité de la vie dans les résidences: c’est la leçon la plus enrichissante et concrète sur l’écoute et sur le dialogue que j’ai reçue. Et le premier pas est de savoir s’oublier soi-même pour accueillir l’autre, pour réussir à vivre ce que nous étudions dans les cours. En classe, nous sommes concentrés sur le contenu des cours, mais dans les résidences, ce choix est nécessaire pour réussir à faire cohabiter habitudes, cultures et pensées très différentes.” Des exemples? “On fait beaucoup de choses: on prépare à manger, on fait le ménage, on a du temps pour avoir beaucoup de belles conversations et, évidemment, on étudie. Puis, il y a aussi les moments de détente, comme des fêtes ou voir un film. La vie en communauté entraîne un échange sur tout et il existe aussi des situations difficiles, des incompréhensions. Mais c’est grâce à ces moments que nous avons grandi ensemble, où nous avons appris à nous accueillir comme nous sommes.” Qu’a signifié pour toi vivre à l’étranger? “Le fait que Sophia soit en Italie, à Loppiano, m’a aidée à chercher mon identité en dehors de la Pologne. L’échange avec les autres m’a amenée à me demander si mes habitudes et mes caractéristiques sont ce que j’ai choisi d’être ou seulement la somme des traditions et des convictions que le lieu où j’ai grandi m’a transmise: par exemple la foi, qui est un aspect fondamental dans un pays très catholique comme la Pologne. Je n’ai, pour l’instant, pas trouvé toutes les réponses – il me faudra peut-être une vie entière – mais j’ai encore toute une année à vivre à Sophia!” Quels ont été les cours qui t’ont le plus intéressée et pourquoi? “Surtout les cours du domaine théologique et du domaine éthique et sociologique (comme ‘Anthropologie et éthique de la personne’ et ‘Éthique de la vie professionnelle’). Au long de chacun de ces parcours, à un certain point, il y avait quelque chose qui me touchait profondément, que je pouvais essayer de faire entrer aussi dans ma vie quotidienne. Au début, je ne comprenais pas bien la signification du diplôme délivré par l’IUS: ‘Fondements et perspectives d’une culture de l’unité’, mais après une année, je sais que ces mots ne sont pas là par hasard. Les cours d’Économie ont aussi été importants. Pour la première fois, j’ai compris que les biens ne doivent pas être seulement multipliés, acquis ou vendus, mais ils peuvent être partagés, selon la logique d’une économie de communion.” Penses-tu que ce parcours offre une réponse adéquate aux questions de la société? “Il est difficile de répondre, parce que les questions changent de contenu pendant que l’on cherche les réponses. Mais Sophia t’ouvre l’esprit. Et avec un esprit ouvert, j’espère pouvoir mieux comprendre ce qui caractérise ma société, ce qui est au cœur des relations entre les personnes, pour pouvoir avoir une influence. Je pense qu’un fruit essentiel que j’emporterai avec moi sera la recherche du partage.” Source: interview à Małgorzata Szwarc, Pologne – “Il mio primo anno allo IUS”
Oct 6, 2014 | Focolare Worldwide
Economie, gender, éducation, famille, immigration et interculture, jeu de hasard, réforme et participation politique ; entreprise qui « privilégient » les pauvres à leur profit : voilà les thèmes abordés dans les 15 laboratoires de LoppianoLab, du 3 au 5 octobre. A propos de la question du gender ou genre, la réflexion a bénéficié d’un long espace non seulement sur le problème brûlant en lui-même, mais surtout sur le partage d’histoires, de souffrances, d’expériences, dans un effort de stimuler le dialogue entre les diverses sensibilités. A propos du jeu de hasard, on a parlé des plus de 60 villes qui ont fait leur le Mouvement Slotmob, pour soutenir les responsables des bars et lieux publics qui ont refusé les slot machines (machines à sous), nombreuses ont été les initiatives sociales et culturelles en faveur du suivi sanitaire des personnes, lieux et communautés face à cette plaie. Sur le plan économique, la Virtual Expo et la rencontre sur l’Economie de Communion ont permis de dessiner une véritable carte nationale des entreprises qui adhèrent au projet EDC. De plus, au Pôle Lionello Bonfanti, est en train de démarrer le projet « La Toscane vers Expo 2015 » en collaboration avec la région de Toscane : une série d’événements préparatoires sur les thèmes du bien commun, de la biodiversité et des formes d’entreprises, de l’économie civile et du bonheur publique.
Une Ecole Workshop de l’EDC, un Séminaire des Ecoles de Formation Politique organisé par le Mouvement Politique pour l’Unité, et les propositions de l’Institut Universitaire Sophia, ont souligné l’engagement des nombreux jeunes présents à LoppianoLab pour construire un réseau transversal sur le territoire non seulement avec les institutions et la politique, mais aussi avec le monde de l’entreprise et du travail. « Seule une société qui revient à la confiance l’un envers l’autre peut se définir vraiment civile ; seulement à ce moment nous pourrons nous dire l’un à l’autre : ‘peu importe d’où tu viens, pourvu que l’on puisse aller ensemble ‘ », affirmait Luca Gentile, directeur des éditions Città Nuova.
Une participation inattendue pendant ces 3 jours de LoppianoLab: 3.000 présences, de fait, ont été enregistrées. Parmi elles, le premier ministre Matteo Renzi, qui a voulu faire étape à la cité pilote des Focolari au cours de la fête pour le 50° anniversaire afin d’ « apporter l’estime, l’amitié, la proximité de toutes les institutions italiennes ». Le Président du Conseil a recentré l’attention sur trois thèmes : l’unité, avant tout, qui définit le « choix Politique avec un ‘P’ majuscule », « un grand défi politique qui nait d’une intuition extraordinaire ». Le pôle industriel et le pari de l’Economie de Communion, qui constituent « un nouveau modèle pour l’économie, un paradigme économique pour notre temps », où « il est nécessaire de réfléchir sur la manière avec laquelle la crise a changé notre système de production et d’occupation ». Enfin, après avoir rappelé la définition de Loppiano du scientifique Ugo Amaldi (« ville de la confiance »), Renzi a souligné combien on a besoin de confiance aujourd’hui : « Confiance qui s’estompe non seulement dans les relations interpersonnelles, mais surtout dans le futur ». Accueil, dialogue et respect de l’instruction afin de générer le bien commun – non seulement de l’Italie, mais de l’humanité – voilà les points que met en évidence le message vidéo du pape François, véritable surprise pour les habitants de la cité pilote et tous les participants à LoppianoLab, avec le souhait de « regarder en avant et viser haut avec confiance, courage et fantaisie ».
Photo: www.flickr.com/photos/sif_loppiano/15436576965/
Oct 5, 2014 | Focolare Worldwide
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=L7HYXR8mrNo
« Chers frères et sœurs qui habitez à Loppiano, bonsoir ! Avec vous je salue aussi toutes les personnes qui se trouvent aujourd’hui dans cette cité-pilote voulue par Chiara Lubich, inspirée par l’Evangile de la fraternité – une fraternité universelle – et ceux qui, dans tous les coins du monde, sont reliés à elle et participent à la fête du cinquantenaire de sa fondation.
Loppiano vit au service de l’Eglise et du monde et pour cela il faut remercier le Seigneur. C’est une cité qui témoigne, de façon vivante et efficace, de la communion entre personnes provenant de diverses nations, cultures et vocations, soucieuses avant tout de prendre soin de la vie quotidienne en maintenant constamment entre tous une charité mutuelle.
Je suis content que vous ayez choisi pour cet anniversaire le jour où dans l’Eglise entière on fête Saint François d’Assise, témoin et artisan de paix et de fraternité. C’est vraiment une heureuse coïncidence pour moi aussi.
Les habitants de Loppiano, ceux qui y vivent en permanence, tout comme ceux qui viennent y faire une expérience et se former, veulent devenir des experts de l’accueil réciproque et du dialogue, des bâtisseurs paix, des promoteurs de fraternité.
Avancez avec un élan renouvelé sur cette voie, je vous souhaite de savoir rester fidèles et de pouvoir incarner toujours mieux le dessein prophétique de cette cité née du charisme de l’unité il y a précisément 50 ans. Vivez cette vocation en profonde harmonie avec le message du Concile Vatican II que l’on célébrait alors, c’est-à-dire avec le ferme propos de témoigner, grâce à l’amour réciproque envers tous, la lumière et la sagesse de l’Evangile. Loppiano est donc une école de vie où il y a un seul maître : Jésus.
Oui, une c’est une cité où l’on apprend à vivre pour redonner espérance au monde, pour témoigner que l’Evangile est assurément le levain et le sel d’une nouvelle civilisation, celle de l’amour. Mais pour cela il faut, en puisant à la sève spirituelle de l’Evangile, imaginer et expérimenter une nouvelle culture dans tous les secteurs de la vie sociale : familiale, politique et économique. Autrement dit une culture des relations. Sans le désir sincère d’instruire, il n’y a pas de sagesse, le soin qu’on porte à l’instruction est une expression de l’amour. Ce n’est pas par hasard s’il y a à Loppiano, depuis quelques années, le siège de l’Institut Universitaire Sophia, érigé par le Saint Siège. Il y a en effet un besoin urgent de jeunes, d’hommes et de femmes qui, tout en étant convenablement formés au sein des diverses disciplines, soient en même temps imprégnés de la sagesse qui jaillit de l’amour de Dieu.
Chers amis qui vivez à Loppiano mais aussi ailleurs, je vous souhaite de tout cœur de regarder vers l’avenir, de toujours regarder vers l’avenir, regarder en avant et viser haut avec confiance, courage et imagination. Sans laisser place à la médiocrité.
Je vous confie à Marie Theotokos, Mère de Dieu, qui vous accueille le sanctuaire qui est au cœur de votre cité. Et je vous demande de prier pour moi. Je vous salue et vous bénis. Au revoir ».
Oct 5, 2014 | Non classifié(e)
1. Donner – L’espace que l’on occupe en grandissant se réduit lorsque l’on vieillit, et j’élimine constamment les choses qu’autrefois je pensais indispensables. Récemment, j’ai donné quelque chose dont j’ai ensuite eu besoin. Mais j’ai pensé que la personne pourrait en faire bon usage, et Dieu prendrait soin de moi. Quelques jours après, j’ai reçu de quelqu’un exactement ce que j’avais donné. Donc j’ai décidé que donner est un style de vie qui ne vieillit jamais, et le centuple est toujours nouveau. 2. Nouvelles amitiés – Tous se préoccupent pour les enfants lorsqu’ils commencent l’école et doivent rencontrer leurs nouveaux camarades, mais personne ne pense à une nonagénaire qui, entrant dans une maison pour personnes âgées, devrait repartir de zéro. J’ai dû apprendre à écouter des personnes qui peuvent penser de façon différente et comprendre combien chacun veut être aimé. 3. Prière – Lorsqu’on vieillit, il devient plus facile d’avoir du temps pour prier. J’essaye d’être au courant de tout ce qu’il se passe et je tiens une liste d’intentions pour lesquelles prier. On pourrait penser qu’à 93 ans, j’aurais pu atténuer mes défauts, mais je me retrouve à faire les mêmes erreurs que j’ai essayé de corriger toute ma vie. J’ai appris comment recommencer et me remettre à bien vivre le moment suivant. 4. Santé – Je suis consciente que la fin du voyage est proche, c’est pourquoi c’est merveilleux d’être encore en mesure d’aller faire de la gym, de bien manger, de réussir à mettre les gouttes dans les yeux et de prendre tous les médicaments prescrits. J’ai un rapport étroit avec ceux qui sont déjà dans l’au-delà, au Paradis. Je confie des intentions différentes à chacun et je leur demande de m’aider et de me donner la force lorsque les choses sont un peu difficiles. Il faut un véritable acte de foi pour croire dans la valeur de ta vie lorsque beaucoup autour de toi ont une vision différente. 5. Harmonie – Je n’ai pas besoin de beaucoup de vêtements ou de meubles, mais j’essaye de maintenir en ordre ce que j’ai. Avec ma mauvaise vue, je ne suis pas sûre si les couleurs correspondent et je pourrais être tentée de penser: “Et alors?” Mais ensuite je pense qu’à 93 ans aussi, je devrais essayer d’être une expression de la beauté de Dieu dans la manière de m’habiller et dans l’harmonie de la décoration de mon appartement. 6. Apprendre – J’ai toujours voulu apprendre de nouvelles choses, ainsi j’essaye d’étudier les documents du Saint-Père et de regarder les DVD sur le catéchisme ou sur d’autres sujets. Je ne pratiquerai jamais plus mon travail d’infirmière, mais cela fait partie de ma vocation de rester au courant des développements dans ma profession: peut-être qu’un article que je lis pourrait être utile pour quelqu’un d’autre. J’aime la sagesse et je prie souvent l’Esprit Saint de m’aider à ne pas dire des paroles inutiles. 7. Relations – Par le passé, j’essayais de rester en contact avec d’autres personnes en envoyant des lettres ou en téléphonant. Cependant, les temps ont changé et, si à 50 ans j’ai passé le permis de conduire, maintenant j’ai dû apprendre à utiliser l’e-mail pour pouvoir avoir des nouvelles et rester en contact avec tous. J’apprends petit à petit, parce que jusqu’à maintenant je sais bouger la souris seulement dans une seule direction! Ma conclusion? Oui, c’est un peu difficile d’avoir 93 ans, mais cela ne signifie pas que l’on ne peut pas avoir une vie remplie et satisfaisante.
Agatha O’Donnell
Oct 4, 2014 | Focolare Worldwide
C’est pour 19.00, heure italienne, l’ouverture officielle du 50° de Loppiano (FI-Italie), premier centre international des Focolari et lieu d’expérimentation permanente d’un style de vie basé sur le dialogue et l’accueil interculturel. Par message vidéo, les vœux du Pape François aux habitants de Loppiano et à tous ceux qui suivront l’événement. Le président du Conseil, Matteo Renzi, a confirmé sa participation pour l’amitié qui le lie depuis de nombreuses années à la citadelle, depuis l’époque de son engagement politique en Toscane. L’événement, transmis en direct en streaming sur loppiano.it et par TV2000 à 22.30, marque le début d’une année d’initiatives culturelles, un parcours de connaissance et de diffusion des valeurs qui animent la vie de Loppiano et qui ont attiré jusqu’à aujourd’hui plus d’un million deux cent mille personnes du monde entier. Avec ses 800 habitants actuels issus de plus de 60 pays, Loppiano assume la physionomie d’un laboratoire interculturel permanent au service de la paix et de l’harmonie entre les peuples. Les premières 50 années du Centre international seront parcourues à travers des interviews faites aux protagonistes de la première heure, des contributions artistiques internationales, des témoins de traditions culturelles et religieuses non chrétiennes qui, une fois rentrés dans leurs pays respectifs, ont traduit ce qu’ils ont vécu à Loppiano, en actions politiques, travail, modèles éducatifs dans différents milieux sociaux et culturels. Les synergies entre le territoire et les institutions sont rapportées à travers la contribution des divers éléments culturels et économiques de la citadelle et des communautés locales. L’actrice Barbara Lo Gaglio animera la soirée avec les acteurs Paolo Bonaccelli et Fabrizio Bucci. L’événement complet est une co-production Centre International Loppiano – TV 2000. Le rendez-vous s’insère dans le cadre de LoppianoLab, laboratoire national d’économie, culture, citoyenneté, communication et formation avec la méthode et l’horizon de la culture de l’unité.
Link à l’événement Loppiano: www.loppiano.it Facebook: www.facebook.com/loppiano.it Blog Twitter: #50Loppiano Twitter @LoppianoLab L’événement sera transmis en direct sur loppiano.it par télévision sur TV2000 .
Oct 3, 2014 | Non classifié(e)
Avec ses 98 millions d’habitants, l’Éthiopie est le second pays du continent africain en termes de population, après le Nigeria. Depuis deux décennies il a conquis la paix après une terrible guerre contre l’Eritrée voisine, qui a duré plus de 17 ans, et qui a mis à genoux les deux peuples. Aujourd’hui elle est considérée comme le centre de l’Afrique : l’Union Africaine y a son siège et là se jouent les intérêts de peuples entiers. On y trouve toutes les ambassades du continent et 115 nations non-africaines sont représentées. C’est la journaliste Liliane Mugombozi qui fait le récit de son voyage. Elle est directrice de New City Africa et elle a été invitée, avec deux autres focolarini, par l’évêque du diocèse de Meki, au nord du pays, du 10 au 23 août dernier « Je suis de retour de l’Ethiopie où, avec Charles et Legesse, nous avons été invités par l’évêque Abram. Pour moi maintenant, la Corne de l’Afrique n’est plus uniquement le terrorisme en Somalie ni la dictature en Eritrée ; ni l’Ethiopie seulement l’aéroport d’Addis Abeba où je fais escale lors de mes voyages pour Rome.
Maintenant Addis est pour moi le sourire de cet enfant qui m’a aidée à porter ma valise, elle se trouve dans le regard hospitalier de la sœur qui m’a accueillie dans le centre où j’ai pu me reposer avant de reprendre le voyage le lendemain. Je l’ai trouvée palpitante et vivante dans ce prêtre qui m’a introduite avec gentillesse dans la réalité de ce peuple, dans cette lépreuse, stigmates de la société, dans ce jeune qui voulait me connaître. Et encore dans cette souffrance qui m’a effleurée pour les murs qui divisent encore l’Eglise catholique et orthodoxe.
La rencontre avec 4 évêques, dont l’archevêque d’Addis Abeba, Bernhaneyesus Souraphiel, a eu un fort impact sur nous. Leur espoir que les Focolari peuvent apporter leur aide est grand. Ces jours-ci nous avons pu partager, de l’intérieur, la vie de la petite communauté catholique : vraiment une expérience édifiante ! Le témoignage évangélique du groupe exigu de catholique, arrive non seulement aux chrétiens de l’Eglise orthodoxe antique et diverses églises pentecôtistes en augmentation partout, mais aussi les autres présences religieuses du pays, surtout la présence musulmane. Nous avons trouvé une Eglise vivante et engagée, qui a su devenir charité incarnée dans les structures de la société : au niveau de l’instruction, de la santé, de l’agriculture… dans une société qui change et évolue à un rythme vertigineux. En marchant dans les rues, passant au milieu des gens, on sent un pays qui « vibre » sur tous les fronts : politique, social, dans les communications, avec d’énormes possibilités de développement. Le souhait exprimé par les évêques est celui de « chercher la clé d’accès pour entrer dans ce monde avec les valeurs de l’évangile. La politique ne suffit pas, nous devons faire notre part. Depuis bien longtemps nous sentons que l’Eglise a besoin de laïcs formés. Et vous en faites partie… le mouvement des Focolari ici doit avoir à faire avec la formation des laïcs… ». Je me suis souvenu des paroles que Jean Paul II adressa à Chiara Lubich il y a quelques années, l’invitant à contribuer à « donner une âme à l’Europe ». En Ethiopie aussi les paroles des évêques étaient sur le même ton, comme s’ils nous disaient « c’est pareil ici, il faut donner une âme à ce pays ».
Oct 2, 2014 | Focolare Worldwide
Réconciliation Il y a des années ma mère et ses frères ont vendu une propriété. Un de mes oncles, insatisfait de ce qu’il avait reçu, s’est par la suite opposé à la vente d’une ruine qui restait, rompant les relations avec les autres. Considérant qu’il était absurde de se disputer pour quatre pierres, je suis allée le trouver avec ma mère, en lui faisant cadeau d’un livre d’expériences positives vécues en famille. Il s’agissait pour nous d’écouter les raisons de cet oncle fâché, comprendre les motifs de sa rancœur. C’est seulement avant de partir que j’ai pu lui dire quelque chose sur la valeur de la paix en famille. A ma grande surprise il m’a proposé de m’accompagner en voiture jusqu’au car, et en me saluant il a aussi embrassé sa sœur à qui il n’avait même pas dit bonjour. M.F.L. – Italie Elle ne serait pas née Ses parents et ses amis la poussaient à avorter. Mais elle, fille mère, sûre de pouvoir compter sur nous, a tenu bon. Elle a donné naissance à Marie, une belle petite fille, mais un peu fragile. Elle nous l’a confiée pendant cinq mois, le temps de finir ses études à l’étranger. Parfois on se demandait si on avait bien fait : avec aucun de nos enfants on n’avait dû se réveiller si souvent la nuit, aucun n’avait été aussi malade que Marie ! Mais une autre pensée s’est vite imposée à nous: sans notre disponibilité Marie ne serait même pas née et qui sait comment aurait fini sa mère ! Quand elle est rentrée, sa famille l’a accueillie. Une année après elle s’est mariée et aujourd’hui elle a trois enfants. F.Z. – République Tchèque Solidarité Depuis dix ans je vis avec mon père l’évolution de sa maladie: le négociant du cours toujours prêt à lancer une blague et le grand-père fier de ses petits-enfants ont fait place à une personne dépendant complètement des autres. Après une première révolte de ma part, je ne voyais en effet que les aspects négatifs de cette situation, je me suis rendue compte que cette maladie avait suscité beaucoup de solidarité : des personnes viennent tenir compagnie à maman, nos proches sont devenus plus attentifs et plus disponibles… sans parler de cette auxiliaire de vie, une philippine, qui a une excellente relation avec nous, au point que nous la considérons comme de la famille : abandonnée par son mari, elle a pu ainsi subvenir aux besoins de ses trois enfants. N.B – Italie Un fil invisible Nos enfants avaient à peine terminé leurs études supérieures lorsque mon mari est tombé gravement malade, lui qui était fort comme un roc. C’est alors qu’a commencé pour lui un calvaire d’hospitalisations et d’interventions chirurgicales épuisantes. N’ayant comme soutien que Dieu seul, Michel et moi nous sommes préparés à la séparation désormais très proche. Lors d’un moment de confidence, alors qu’il souffrait beaucoup, c’est lui qui m’a encouragée : « Tu es une femme merveilleuse. Nos enfants ont de la chance de t’avoir comme mère ». Et en me remettant sa bague de mariage il a ajouté: «Je t’aime, je t’aime pour toujours ! Je t’aiderai davantage lorsque je ne serai plus de ce monde ». Lorsque Michel est mort, c’est comme s’il nous avait emmenés avec lui; plus que jamais il est à nos côtés. Un fil invisible relie le ciel et la terre. L.S. – Italie
Oct 1, 2014 | Non classifié(e)

Yangon
L’amour pour la liberté est un des messages les plus forts qui nous arrive du peuple birman, également à travers la figure de la leader pacifiste Aung San Suu Kyi, Nobel pour la paix de 1991, qui a fait connaître au monde entier les vicissitudes d’un peuple sorti de l’isolement. Tout aussi tenace et plus silencieuse, l’action des Jeunes pour un monde uni qui, à Yangon, ex-capitale du Pays, ont organisé, au printemps, un mini-Genfest, faisant ainsi référence au rendez-vous mondial qui s’est déroulé à Budapest en 2012, et qui avait alors rassemblé 12.000 jeunes. En partant du mot d’ordre «Let’s Bridge», ils ont présenté, avec l’image du pont, les différentes étapes pour créer des relations entre les personnes, les cultures et les peuples. Les histoires racontées étaient le fruit de l’engagement des jeunes à propos de l’écologie, la paix, la culture du ‘donner’, les rapports en famille. Les moments de suspension n’ont pas manqué à cause de l’électricité défectueuse, qui plus d’une fois a fait sauter l’installation technique. Mais le message est passé: faire un premier pas pour lancer un pont vers l’autre. Après le Genfest de Yangon, les jeunes du Myanmar se sont rendus dans le nord, répondant à l’invitation d’un groupe de 80 étudiants de Mandalay, pour un autre Genfest local. Ils sont partis de Yangon à 14 et ont rejoint les autres après une nuit de voyage. «Nous avons vécu de très beaux moments avec les jeunes de Mandalay – racontent-ils -. Grâce à leur amitié et simplicité, nous étions déjà comme des frères et sœurs. Dans cette atmosphère, ils ont pu comprendre facilement ce que nous voulions transmettre». Et la construction des ponts avec tous se concrétise: ils ont par trois fois rendu visite dans des orphelinats ou dans des homes pour personnes âgées afin de partager leur amour et leur soutien. Ils ont organisé un post-Genfest, aussi bien à Yangon qu’à Mandalay afin de promouvoir la fraternité et la paix. Activités qui, comme un tam-tam, entraînent d’autres amis. 
Sport for Peace (Vietnam)
Au Vietnam, place au sport, avec une journée de «Sport for Peace». L’appel pour la paix – sur fond de la grave situation mondiale – a été sensiblement attendu. Même les plus jeunes, adhérant à l’invitation du Pape François à aimer et à prendre soin des plus âgés et des plus petits, se sont donnés rendez-vous pour visiter une maison pour personnes âgées et un orphelinat. A Bangkok, en Thaïlande, «Connect» est l’initiative entreprise par des jeunes avec l’idée de se relier à d’autres et l’outil utilisé a été le workshop: art, chant, danse et cuisine. «Nous avons vu arriver non seulement des jeunes mais aussi quelques familles avec leurs enfants, racontent-ils. Nous étions également plus de 60, avec la présence d’autres nationalités: Pakistan, Myanmar, Chine et un bon groupe du Timor oriental». Ensuite, la visite aux enfants du slum de Bangkok, entraînant un groupe d’universitaires; des actions de récolte de fonds pour les victimes de catastrophes naturelles: l’âme en a été la créativité juvénile d’une part, et l’esprit de solidarité avec la certitude que l’amour de Dieu vainc tout, d’autre part. Et puis ils ont été vers le nord… 
Thaïlande
Après 5 à 6 heures de voyage de la ville de Chiang Mai, on arrive dans un coin perdu où est en train de naître un nouveau centre d’accueil pour les jeunes des villages tribaux. «Nous sommes allés visiter les 18 jeunes qui font «home schooling». Ensemble, ils construisent ce centre de leurs mains. Le but de ce voyage était de voir ensemble comment mettre sur pied un programme de formation basé sur la Parole de Vie. Nous avons ainsi commencé à travailler avec une nouvelle «périphérie» – les jeunes des tribus – qui tient fort à coeur à l’Église locale».
Sep 30, 2014 | Non classifié(e)
Le 28 septembre, place St Pierre, le Pape François a rencontré les personnes âgées et les grands- parents à l’occasion de la première journée internationale dédiée au troisième âge, une initiative du Conseil Pontifical pour la Famille. Cette rencontre intitulée: « La bénédiction d’une longue vie » a coïncidé avec la Journée de prière pour le Synode sur la Famille, et s’inspire des nombreuses interventions du Pape qui a rappelé à plusieurs reprises la tragique « culture du rejet », caractéristique « d’un peuple qui ne prend plus soin des personnes âgées » en les mettant de côté « avec des comportements derrière lesquels il y a une euthanasie cachée ». Le Pape François a remercié Benoît XVI de sa présence, en déclarant : « Je l’ai dit déjà tant de fois que je suis heureux que vous soyez ici tout près, que vous habitiez au Vatican, car c’est comme d’avoir à la maison le grand-père rempli de sagesse, merci ». Benoît XVI, au premier rang, a joint les mains et les a tendues vers François qui remerciait alors l’assemblée d’être venue si nombreuse à cette fête des grands-parents et des personnes âgées. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer que – comme l’avait dit Mgr Paglia, président du dicastère pour la famille – “La vieillesse n’est pas un naufrage mais une vocation”: l’espérance de vie augmente, mais on n’a pas développé à ce sujet une réflexion convenable ni dans le domaine politique, ni en matière économique, ni dans la société et encore moins dans la culture »
“ La vieillesse doit être repensée et avec elle l’engagement des personnes âgées dans le monde ainsi que celui de l’Eglise envers elles. Sans oublier leur contribution proprement citoyenne, il y a aussi une culture que les personnes âgées peuvent promouvoir : celle de ne pas concevoir le déclin de la vie physique comme une tragédie définitive mais comme un témoignage d’espérance en l’au-delà » L’événement du 28 septembre est en lien étroit avec la journée de prière pour le Synode sur la Famille, “lieu fondamental et primordial où la personne âgée peut vivre au sein d’un tissu de relations qui la soutiennent – précise encore Mgr Paglia – des relations qu’elle est appelée à son tour à vivifier et enrichir. Les personnes âgées ne font pas seulement l’objet d’attentions et de soins, ce sont aussi des personnes à part entière, porteuses d’une perspective de vie nouvelle » Pour vous familiariser avec cette dimension de la vie, nous vous conseillons deux publications en langue française (Editions Nouvelle Cité) :
- La Vieillesse (Loïc Gicquel des Touches) Collection : « Ce que nous dit la Bible sur… »
- « Bien vieillir ça s’apprend » (Revue Nouvelle Cité, novembre-décembre 2012, n°558)
- Editions Nouvelle Cité, Domaine d’Arny 91680 – Bruyères-le-Châtel
- tél: 00 33 1 69 17 10 06 Mail: commercial@nouvellecite.fr
Sep 29, 2014 | Non classifié(e)
Le dimanche 28 septembre à 12h30 une liaison internet en direct a marqué la conclusion des travaux de l’Assemblée Générale du Mouvement des Focolari : un nouveau départ sous le signe de l’engagement à vivre en « hommes-monde » selon l’expression chère à Chiara Lubich, reprise par le Pape François lors de l’audience du 26 septembre : « Des hommes et des femmes qui ont l’âme, le cœur et l’esprit de Jésus et pour cela capables de reconnaître et d’interpréter les besoins, les préoccupations et les espérances qui habitent le cœur de chaque homme ». On pu aussi apprécier son échange chaleureux et ouvert avec les chrétiens des différentes églises et les personnes de convictions non religieuses présentes à l’audience. Ses recommandations ont eu un grand écho chez les 494 représentants du mouvement venus de 137 pays: elles rejoignent en effet les conclusions de cette Assemblée générale 2014 qui a travaillé pendant trois semaines à partir des 3000 propositions provenant de toutes ces nations. Celles-ci sont reprises et résumées dans un document qui oriente l’engagement du Mouvement pour les six prochaines années. Le Pape François a centré son discours autour de trois mots-clés : « Contempler tout en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes – a-t-il dit en citant Chiara Lubich – sortir, se former » et d’encourager vivement le sens de la gratuité, la créativité et l’art du dialogue « qui ne s’apprend pas à bon marché » Trois mots-clés se trouvent dans le document rédigé par l’Assemblée: sortir, ensemble, avec une formation convenable. Il s’agit d’orientations qui ont pour titre le but spécifique des Focolari « Que tous soient un ». Les communautés du Mouvement, répandues dans les cinq continents, les mettront en œuvre en fonction des besoins concrets et des exigences propres à chaque pays. Voir aussi : Contempler, sortir, faire école: les 3 mots du Pape François aux Focolari Interview à Maria Voce et Jesús Morán Assemblée générale des Focolari : un chemin d’unité qui se voit Documentation assemblée
Sep 28, 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
« C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Jésus se voit déjà pain. C’est donc là le motif ultime de sa vie sur la terre. Être pain pour être mangé, pour nous communiquer sa vie, pour nous transformer en lui. Jusque-là, la signification spirituelle de cette parole, avec ses évocations de l’Ancien Testament, est claire. Cependant, le discours devient mystérieux et difficile lorsque, plus loin, Jésus dit de lui-même : « Et le pain que je donnerai c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6, 51b) et « si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la vie. » (Jean 6, 53). C’est l’annonce de l’Eucharistie qui scandalise et éloigne de nombreux disciples. Cependant, c’est le don le plus grand que Jésus veut faire à l’humanité : sa présence dans le sacrement de l’Eucharistie, qui rassasie l’âme et le corps, et qui donne la plénitude de la joie, en raison de l’union intime avec Jésus. Quand nous sommes nourris de ce pain, aucune autre faim n’a plus de raison d’exister. Tous nos désirs d’amour et de vérité sont rassasiés par celui qui est l’Amour même, la Vérité même. « C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Ce pain nous nourrit donc de Lui dès ici bas ici-bas, mais il nous est donné pour nous permettre de rassasier à notre tour la faim spirituelle et matérielle de l’humanité qui nous entoure. Ce n’est pas seulement de l’Eucharistie que le monde reçoit l’annonce du Christ, mais aussi par la vie des chrétiens nourris d’elle et de la Parole, qui, en prêchant l’Évangile par leur vie et par leur voix, rendent présent Christ au milieu des hommes. La vie de la communauté chrétienne, grâce à l’Eucharistie, devient la vie de Jésus, une vie donc capable de communiquer l’amour, la vie de Dieu aux autres. « C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura pas faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. » Avec l’image du pain, Jésus nous enseigne aussi la façon la plus vraie, la plus “chrétienne” d’aimer notre prochain. En effet, que signifie aimer ? Aimer veut dire « se faire un » avec tous, se faire un en tout ce que les autres désirent, les choses les plus petites et les plus insignifiantes pour nous peut-être, mais qui importent aux autres. Et Jésus a illustré de manière superbe cette façon d’aimer en se faisant pain pour nous. Il se fait pain, nourriture, pour se faire ‘manger’, pour pénétrer en nous, ‘se faire un’ avec tous, afin de servir, d’aimer tous les hommes.
‘Faisons-nous un’, nous aussi, jusqu’à nous laisser ‘manger’. Voilà ce qu’est l’amour, ‘nous faire un’ de telle sorte que les autres se sentent nourris par notre amour, réconfortés, soulagés, compris.
Chiara Lubich
Parole de vie publiée en 2000
Sep 28, 2014 | Non classifié(e)

Photo: Antonio Oddi
«Aux yeux de Dieu, qui l’emportera en beauté ? Le bambin au regard innocent et vif, limpide comme la nature, ou la jeune fille éclatante de fraîcheur comme une fleur qui vient de s’ouvrir, ou bien encore le vieillard ridé et blanchi, cassé, presque impotent, qui n’attend peut-être que la mort ? Il est beau le grain de blé, lourd d’espérance lorsque, plus ténu qu’un brin d’herbe, agrippé à ses frères rassemblés en épi, il attend de mûrir et de se détacher pour tomber, seul et indépendant, dans la main du paysan ou dans le sein de la terre. Il est beau aussi quand, enfin mûr, il est choisi, parce que le meilleur, afin de donner, sous terre, la vie à d’autres épis, lui qui désormais contient la vie. Il est beau, il est l’élu pour les moissons à venir. Pourtant, lorsqu’il est enfoui, flétri, réduit à presque rien, plus concentré, et que lentement il pourrit et meurt, pour donner la vie à une pousse différente de lui, mais où sa propre vie est contenue, peut-être est-il plus beau encore. Beautés diverses. Pourtant l’une est plus belle que l’autre. Et la dernière est la plus belle. Dieu voit-il ainsi les choses ? Ces rides qui labourent le front de la petite vieille, ce dos voûté et ces pas tremblants, ces quelques mots pleins d’expérience et de sagesse, ce doux regard d’enfant et de femme à la fois, pénétré pourtant d’une bonté plus grande, c’est une beauté que nous ne connaissons pas. C’est le grain de blé qui, en s’effaçant, s’ouvre à une nouvelle vie, différente de la première, en des cieux nouveaux. Je crois que Dieu voit les choses ainsi et que la proximité du ciel est bien plus attirante que les autres étapes du long chemin de la vie, qui ne servent au fond qu’à nous ouvrir cette porte». Chiara Lubich, Peut-être encore plus beau, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité Paris 2003, p. 217-219
Sep 26, 2014 | Non classifié(e)
Joie, émotion, surprise et même curiosité. Multiples et divers étaient les sentiments et les attentes des participants à l’assemblée générale des Focolari, à l’audience du pape François. De fait, le groupe est composé de personnes venant de 137 pays, catholiques, chrétiens d’autres Eglises, quelqu’un même sans référence religieuse.
Voici comment la Présidente Maria Voce s’est adressée au pape, en présentant l’Assemblée, réunie dans la salle Clémentine, au Vatican : « les personnes ici présentes, diverses par leur âge, culture, vocation, laïcs consacrés, vierges et mariés, ont vécu une expérience passionnante de communion dans laquelle, grâce à l’amour réciproque constamment et toujours renouvelé, ont parcouru un chemin de discernement communautaire, à l’écoute de l’Esprit, pour déterminer des lignes à suivre afin de pouvoir répondre aux souffrances et aux espoirs de l’humanité d’aujourd’hui avec notre charisme spécifique de l’unité ». Sa référence à l’Evangelii Gaudium était significative : « C’était en quelque sorte une école-laboratoire pour nous exercer à partager, à penser et à travailler avec Jésus parmi nous, en nous redécouvrant un peuple né de l’évangile et appelé donc à vivre et à témoigner notre charisme et à le donner à tout le monde. Votre exhortation apostolique a été, sans aucun doute, un des phares qui a éclairé nos travaux ». Autre note significative qui témoigne du caractère « œcuménique » de l’Assemblée des Focolari : « Nous nous sommes particulièrement sentis poussés à rechercher avec confiance de nouvelles voies possibles pour une implication et une participation toujours plus pleine de la part des frères et sœurs chrétiens de différentes Eglises qui en font partie à prendre les rênes du mouvement ».
Le pape François, encourageant à vivre le charisme de l’unité jusqu’au bout, les a exhortés à consacrer du temps à la contemplation tout en pratiquant la communion et la fraternité, conformément au charisme de Chiara Lubich à laquelle il a tenu à rendre hommage, en la qualifiant de « témoin extraordinaire ». « La contemplation qui ignore les autres est une tromperie, une preuve de narcissisme », a-t-il averti. Pour évangéliser il faut aussi sortir, devenir des experts dans l’art du dialogue qui ne s’acquiert pas à bon marché. Aller à la rencontre des plaies de la société avec courage. Pas question de tergiverser ou de se contenter de demi-mesures ; pour le Pape François il faut viser haut, aller avec courage à la rencontre des épreuves et des souffrances de l’humanité, des plaies de la société et des interrogations de la culture de notre temps. Déclenchant un tonnerre d’applaudissements, le Pape François a fustigé avec force les byzantinismes théologiques, philosophiques et spirituels. « La première chose à faire c’est de soigner les blessures et pas de mesurer le taux de cholestérol », a-t-il martelé, en comparant une nouvelle fois l’Église à un hôpital de campagne. Le Souverain Pontife a insisté sur la gratuité de la rédemption et du pardon des péchés. Enfin, dernière recommandation confiée au mouvement des Focolari : faire école, former les nouvelles générations, des hommes et des femmes nouveaux, capables de reconnaître et d’interpréter les besoins, les préoccupations et les attentes de l’humanité. L’assemblée du mouvement des Focolari, qui touche à sa fin, a réélu Maria Voce présidente pour un nouveau mandat de six ans. Selon les statuts canoniques du Mouvement, la présidence doit être toujours assurée par une femme. Video JouTube Radio Vatican
Sep 26, 2014 | Non classifié(e)
Les trois histoires qui suivent nous ouvre un aperçu de la vie complètement différente de celle à laquelle nous sommes habitués. Non seulement la prison mais aussi la solitude, l’abandon, la corruption, la difficulté à accéder aux biens primaires, et il y a une vague de vie qui arrive de communautés entières, de groupes d’enfants, de familles. Expériences illuminées par l’Evangile, et d’une seule parole: « J’étais prisonnier et vous m’avez visité» (Mt. 25,37). Kikwit. La première visite en prison, cette année, a été celle des communautés locales : tous ensemble, environ 300 personnes. «Après avoir fait une communion de nos biens – écrivent Jean Kuvula et Nicole – vêtements, chaussures, manioc, maïs, légumes, pondu (légume préparé à partie des feuilles de manioc), savon, sel, nous nous sommes donnés rendez-vous à l’entrée du pénitencier. Le groupe musical «Gen Unité» s’était bien préparé pour les chants de la messe. A peine étions – nous prêts que les détenus sont entrés par groupes. Après la messe, solennelle et très belle, le directeur nous a présentés. La raison de notre visite? «Nous voulons partager avec vous le moment douloureux que vous passez et vous dire que Dieu vous aime. Nous prions pour vous. Nous voudrions que vous soyez certains que Jésus vous sortira d’ici et que vous ne ferez plus de mal ». Les vêtements une fois distribués à ceux qui en avaient besoin, ce qui restait des biens, nous l’avons donné au directeur. Nous avons ensuite partagé avec eux des expériences sur la Parole de Vie, avec la proposition de leur faire arriver chaque mois le feuillet de l’explication de la Parole de Vie. Plusieurs ont pleuré d’émotion; en nous remerciant, le directeur nous a dit que beaucoup de prisonniers étaient abandonnés par tous». Même les gen 4 (les enfants des Focolari) de Kikwit ont l’habitude de visiter des prisonniers de la prison centrale et ce, chaque année à la Veillée de Noël. «Les enfants avaient apporté des habits, des chaussures, des vivres – écrit Jean – et curieusement, il y avait beaucoup de chaussures d’adulte, ce qui prouvait que les parents soutenaient l’action. Un gen 4 a pris la parole en expliquant: «J’avais faim, tu m’as donné à manger. J’avais soif, tu m’as donné à boire. J’étais en prison et tu m’as visité. Voilà la raison pour laquelle nous sommes venus. Vous êtes Jésus que nous venons visiter». Un autre gen 4: «Maman Chiara nous dit d’aimer tout le monde et de fêter l’anniversaire de Jésus. Jésus qui naîtra demain veut vous consoler, vous qui êtes en train de souffrir. Il vous dit de persévérer dans Son amour et veut que vous puissiez sortir d’ici. Jésus désire que vous vous repentiez et que vous ne fassiez plus de mal afin de ne plus retourner en prison». Suite à ces paroles, un grand silence s’était fait. Un détenu a demandé d’où nous venions, il n’avait jamais vu autant d’enfants (environ 200) en représentation de toutes les paroisses de Kikwit, aller trouver des prisonniers. Le directeur, en remerciant tous les gen 4, a dit que c’était Dieu qui les avait envoyés, car le jour avant, il n’y avait plus rien à manger ».
A Goma, on met sur pied le projet d’une cantine dans la prison centrale. La famille André Katoto et Julie, responsables sur place, raconte : «Lors de notre dernière visite à la prison centrale, en avril 2014, nous avons découvert le manque de rations régulières de nourriture. Les détenus reçoivent les vivres de leurs familles et sont autorisés à les vendre au sein du pénitencier, où ils restent dispersés à gauche et à droite, par terre et dans la cour. Ce système, toléré par la direction, sert de justification aux autorités provinciales pour ne pas leur fournir de nourriture. L’idée de créer une cantine en prison naît donc ainsi, mais comment y arriver?! Nous avons tenté de contacter le Ministre provincial de la Justice. Par hasard, nous le rencontrons à l’hôpital. Cela a été l’occasion de lui présenter notre idée comme solution durable au problème d’accès aux besoins primaires. Le ministre nous a assuré son soutien et nous a envoyés auprès de deux de ses conseillers pour en étudier la faisabilité. Nous sommes maintenant dans l’attente de l’ouverture de la cantine».
Sep 25, 2014 | Non classifié(e)
Ils parlent devant Mons. Maradiaga, président de Caritas internationalis, ainsi que Mons.Paglia, du Conseil Pontifical de la famille et devant les 150 intervenants du séminaire (Rome, le 18 septembre 2014), venus de différentes parties du monde. C’est à cette famille de Maddaloni (Caserta-Italie), petite ville définie «à haut risque» – marquée par la douloureuse expérience de la perte d’un enfant de 3 ans – qu’il a été demandé de témoigner sur la manière de reconstruire l’espérance et la solidarité dans les familles d’aujourd’hui. Le troisième fils, en effet, appelé Giuseppe, meurt des suites de complications d’une simple fièvre, il avait seulement trois ans et trois mois. « Lorsque je reçus la nouvelle, je pensais que je rêvais, puis une douleur lancinante et la certitude que nous devions vivre cette situation, unis plus que jamais, Gino et moi. J’ai vécu ces moments en sentant une forte présence de Dieu qui, permettant pourtant cette souffrance, me prenait dans les bras. Une famille, avec laquelle nous partagions un parcours de foi, nous a proposé de passer ensemble une période à Loppiano, une cité des Focolari proche de Florence». Pour Gino, c’est différent: «Avec la mort de Giuseppe, je me sentais aussi complètement démuni en tant que médecin qui a pour métier d’aider à guérir; je n’avais su rien faire pour mon propre fils! Obscurité et douleur donc. Mais j’ai voulu me laisser guider par Elisa et je l’ai accompagnée volontiers». Plongés dans la vie de la cité «nous avons senti grandir en nous la force de transformer en Amour notre douleur». Deux autres enfants vont naître: «Si nous n’avions pas eu la certitude bien solide que tout ce qui s’est passé, également la perte de Giuseppe, était pour un dessein de Dieu qui nous aimait, nous n’aurions jamais eu la force de mettre d’autres enfants au monde». Avec quelques membres de la famille et quelques amis, ils décident de mettre sur pied une Fondation qui porte le nom de Giuseppe, en indiquant parmi les objectifs, le développement de la culture de l’accueil familial «afin de répondre à un appel de Chiara Lubich qui nous invitait, nous les familles, à vider les orphelinats et à donner une famille à chaque enfant». Cette Fondation ne naissait pas «en souvenir de notre fils, mais par l’exigence de continuer à donner cet amour que nous ne pouvions plus lui donner. Nous voulions que le moteur de la Fondation soit la «culture du donner». L’accueil d’un enfant consiste à l’accueillir temporairement au sein de la famille en attendant que les difficultés de la famille d’origine se résolvent. Au milieu des années 90, lorsque l’expérience débute, c’est en Italie à cette époque-là, une proposition avant-gardiste. On commence par la formation des familles d’accueil, (aujourd’hui au nombre d’une centaine), avec le soutien psychologique et matériel, jusqu’à la réalisation d’une «maison- famille» pour des enfants en situation d’abandon. Elle compte parmi les premières structures de la Région de la Campanie. Depuis lors, on travaille en synergie avec les administrations locales et les institutions religieuses, en demandant à chaque membre de la Fondation un esprit d’accueil et de service. «Nous nous souvenons encore de notre premier accueil – confient les époux Ferraro – : une petite fille de 9 mois, Adjaratu. Les paroles prononcées par le responsable des services sociaux de l’époque, résonnent encore en nous : » Vous ne savez pas quelle voie dangereuse vous êtes en train d’ouvrir!» A dire la vérité, nous n’avons pas rencontré de réels dangers. Par contre, les difficultés et la fatigue, ça oui, chaque fois surmontées par le fait de chercher à vivre d’une façon radicale cet amour évangélique qui nous avait poussé à oeuvrer et qui en ces 20 années s’est toujours plus rendu visible, avec ses incroyables confirmations ».
Sep 24, 2014 | Non classifié(e)
« A la nouvelle présidente, je lui souhaiterais de savoir toujours écouter l’Esprit Saint et, en conséquence, de tout construire en unité“ – avait déclaré Maria Voce peu de temps avant sa réélection, sans savoir que ces paroles seraient devenues l’ouverture de son second mandat. Mettant à profit une des pauses de l’assemblée des Focolari encore en cours (elle se conclura le 28 septembre prochain), les diverses éditions Città Nuova interviewent la néo réélue présidente des Focolari et Jesús Morán, coprésident. Les questions portent sur la vie du mouvement et les grands défis qui l’attendent. Nous en relâchons quelques bribes ; dans ce lien l’interview intégrale en italien. De quelle manière peut-on écouter et mettre en pratique ce que le pape François est en train de dire à l’Eglise et à la société d’aujourd’hui ? Maria Voce: « Nous devons le faire en partant du charisme de l’unité : nous aussi nous devons penser aux pauvres et aux laissés-pour-compte, mais en partant de ce qui nous est spécifique. J’étais enthousiaste lorsque le pape François a dit à Redipuglia (Italie) que « la guerre est une folie ». C’est une maladie et donc il faut la soigner. Quel genre de soin pouvons-nous offrir, nous focolarini ? Le seul que nous ayons est notre charisme, qui nous demande de construire des rapports de paix, de connaissance réciproque même entre personnes qui ne se regardent pas en face, qui se haïssent, pour faire avancer sur le chemin vers l’unité ». Jesús Morán : « Nous n’avons pas comme caractéristique la recherche frénétique des champs de pouvoir, ce n’est pas notre style. Nous essayons plutôt de démarrer des processus. Le pape François compare l’Eglise non pas tellement à une sphère mais plutôt à un polyèdre, affirmant de cette manière que les tendances les plus importantes ont souvent émergé à la périphérie. Il me semble que tout cela s’allie parfaitement avec une Œuvre qui possède un principe d’unité très fort. Chiara (Lubich) elle-même a beaucoup fondé et souvent en périphérie, un exemple qui vaut pour tous est l’Economie de Communion née au Brésil, ou bien celui de l’œcuménisme qui a acquis de nouvelles perspectives au cours des rencontres de Chiara avec Athënagoras à Istanbul, alors qu’à Fontem (Cameroun) est venue en relief l’inculturation « à la focolarine »… Nous pouvons nous aussi vivre ce principe, c’est-à-dire aller à la périphérie et cueillir ce quelque chose qui en ressort et qui ensuite peut devenir universel ». Comment répondre aux grands défis qui se posent au Moyen Orient à cause de cette situation où les focolarini se trouvent en première ligne ? Maria Voce: « J’ai l’impression que le mouvement fait beaucoup plus que ce qui parait à l’extérieur. J’ai reçu ces jours-ci une lettre des focolarines de Damas qui me demandaient mon accord pour aller rendre visite à la communauté d’Alep, où se trouvent déjà des focolarini. J’ai répondu oui, même si les risques sont indéniables : le charisme de l’unité peut et doit être présent à ces endroits-là pour construire des ponts, et porter un peu de paix. Evidemment les solutions politiques au niveau international sont nécessaires, de même que les aides humanitaires qui arrivent et sont plus ou moins bien distribuées ; le mouvement de son côté contribue à déraciner la haine du cœur des hommes, opération sans laquelle on ne pourrait jamais trouver de solutions politiques véritables et durables ». « S’il y a quelque chose que le charisme peut faire c’est de répandre la culture de la rencontre, de la confiance réciproque, de l’amour, en aidant qui est dans le besoin indépendamment de sa religion d’appartenance ou de son statut social, de la frontière qui le sépare. Il faut aussi se demander ce que le charisme de l’unité a à dire face à ces conflits, son incidence possible… Je me souviens que Chiara, qui faisait référence à un épisode véridique qui s’était passé en Colombie, disait que l’on peut arrêter la main d’un terroriste simplement en faisant un acte d’amour. Nous devons faire tout cela en nous engageant plus et mieux, tous ensemble ». Jesús Morán : « Il s’agit en substance de développer les dialogues qui sont typiques de notre mouvement. Ces jours-ci durant l’Assemblée, dans mon groupe de réflexion, il y avait un musulman : avoir un frère d’une autre religion avec qui partager tout n’est pas rien, un frère qui se sent représentant du mouvement des Focolari musulman. C’est un miracle ! Cette présence des Focolari sur les terres musulmanes doit donc se développer, de même que notre dialogue interreligieux. Peu de chose ? Peut-être, mais il me semble que ce soit fondamental. Une chance que nous avons est celle d’entretenir des contacts directs avec des personnes du mouvement dans ces lieux de souffrance : c’est important de faire parler la véritable réalité, ce qui se vit à travers les protagonistes eux-mêmes. Cela veut dire souvent transmettre une vision différente des faits et des problèmes par rapport à ce que les médias diffusent en général ». L’Eglise et la société doivent faire face à la question de la famille. Les Focolari ont une longue expérience à offrir dans ce domaine… Maria Voce: « On ne peut pas réduire la question de la famille dans l’Eglise à un problème exclusivement sacramentel. Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce, mais ils restent des signes et il peut y en avoir d’autres. Une personne m’a écrit après avoir écouté l’introduction à mon thème sur l’Eucharistie. C’est une femme séparée qui vit avec quelqu’un de divorcé, avec des enfants et qui se sent bien chrétienne et catholique, elle éprouve le malaise de sa position qui, dans un certain sens, la met hors de l’Eglise catholique. Mais elle m’écrit : ‘ Je ne me suis jamais sentie en dehors et je continue à fréquenter l’Eglise catholique. Lorsque je vais demander la bénédiction au prêtre qui distribue le sacrement, à ce moment Jésus entre aussi en moi. J’essaie de vivre, de faire ma part. Je suis un parcours’ ». « Dieu nous demande en effet d’aider tout le monde à parcourir son propre chemin de sainteté, c’est-à-dire de s’approcher de Dieu avec les moyens à disposition (…). Chiara nous a expliqué en son temps les « sources où puiser Dieu » : elle n’avait pas seulement mis l’accent sur sa présence dans l’Eucharistie, mais aussi sur d’autres présences de Dieu dans le monde, comme la Parole et le frère. Je pense que le mouvement pourrait être l’étreinte qui accueille ces familles ; mais comme il fait partie de l’Eglise, en étreignant ces personnes nous les faisons sentir moins étrangères parce qu’elles sont étreintes par une portion d’Eglise. Plus tard on pourra proposer d’autres expériences, d’autres voies ; nous verrons ce que dira le Synode. Il me semble cependant illusoire de penser que ressortiront des solutions extraordinaires ; ce seront plutôt des expériences plausibles et efficaces qui sortiront, mais pas tellement des solutions universelles ». Jesús Morán : « Le problème de la famille, avant d’être un problème sacramentel, est un problème anthropologique. Le plan même de Dieu sur l’homme est en jeu, sur le rapport homme femme, sur la relation en tant que telle, donc sur la dynamique du don, des rapports (que nous pourrions définir comme ‘trinitaires’). Sans aucun doute nous y sommes en plein dedans et le pape l’a même dit : nous ne convoquons pas le Synode pour résoudre le problème des divorcés, ce n’est pas cela qui nous préoccupe parce qu’en fin de compte on pourra trouver des solutions déjà expérimentée dans les siècles passés. Le problème est beaucoup plus sérieux : qu’est-ce qui arrive à l’homme d’aujourd’hui, comment grandit-il, quel genre de relation apprend-il, et où l’apprend-il ? Voilà le vrai problème de la famille. Nous sommes réconfortés de savoir que de nombreuses autres voix laïques, pas nécessairement catholiques, mettent l’accent sur ce problème de la relation et sur le futur de la famille et de l’humanité ».
Sep 23, 2014 | Non classifié(e)
Sierra Leone, Guinée, Libéria. Des nations dont on parle peu dans les medias occidentaux, mais dont le nom est associé au virus Ebola depuis ces derniers mois. Elles sont en effet touchées par la plus grave épidémie de ce virus enregistrée jusqu’ici, depuis sa découverte en 1976. « Après la longue souffrance de la guerre, cette épidémie vient à son tour nous éprouver. La peur grandit, mais aussi la conscience qu’en assumant les mesures nécessaires – qui vont parfois à l’encontre de la nature et de la culture des gens, comme par exemple le fait de rester isolé – nous pouvons combattre le virus. Partout l’Eglise cherche à venir en aide, avec un amour concret envers tous », nous écrit-on du Sierra Leone. Ces jours-ci la souffrance est encore plus aigue par la mise en quarantaine demandée à la population : on reste dans l’enceinte de sa propre habitation pour arrêter le risque de contagion. Selon les chiffres fournis par l’Organisation Mondiale de la Santé (rapport du 18 septembre) sur plus de 5000 cas il y a plus de 2600 victimes du virus qui cause la fièvre hémorragique. « On nous recommande la prudence – nous écrivait déjà en juin un religieux proche des focolari – Au cours de la messe on ne se donne même pas le signe de la paix pour éviter les contacts, mais il est difficile de savoir précisément où il y a danger. Nous aussi, à l’hôpital catholique, nous avons eu le cas d’un malade qui s’est échappé de l’hôpital de Kenema, spécialisé dans la lutte contre l’Ebola : il est venu se faire soigner chez nous sans que les médecins ne sachent rien. Vous pouvez donc imaginer l’inquiétude qui s’est emparée de nous » Les rencontres de la communauté des focolari doivent elles aussi être suspendues, de même que les activités prévues avec les jeunes. On renforce les réseaux de soutien en téléphonant, en envoyant des messages. Pour se dire quoi ? « La ferme volonté de continuer à aimer, maintenant que nous sommes encore une fois sous le poids de l’épreuve » Dans une lettre adressée aux membres du mouvement des focolari en Sierra Leone, la présidente Maria Voce leur avait écrit en les invitant « à aller courageusement de l’avant, à témoigner de l’Idéal [de l’unité] de toutes les façons possibles » et en les remerciant pour leur témoignage « qui multiplie sur votre terre de nombreux fragments de fraternité ». Elle les avait assurés, en outre, de la proximité et de la prière de tout le Mouvement dans le monde. “ Personnellement je cherche toujours à rester fidèle à l’engagement et à la promesse faite de continuer à vivre l’Idéal de l’unité ici au Sierra Leone », nous confie J.K, tout en exprimant sa douleur de devoir interrompre les contacts. Mais il est soutenu par la Parole de Vie, l’engagement commun à vivre l’Evangile qui apporte sa lumière même dans les situations les plus désespérées, comme celle-ci. Et Alfred: « Comme tu le sais, ici la situation au Sierra Leone n’est pas belle. Il est difficile de se déplacer d’un endroit à l’autre. Mais cela ne m’arrête pas, au contraire, cela m’incite à vivre davantage l’Evangile. Je cherche à vivre chaque moment pour Jésus et à tout lui offrir au cours de ma journée. Etre fidèle à l’Evangile demeure mon désir le plus profond. Je te remercie pour tout l’amour que tu nous portes à nous Gen du Sierra Leone. Nous te sentons très proche ». Et enfin le Père Carlo nous remercie pour avoir à cœur aussi « ce coin du monde », lorsque semblent l’emporter « la peur, l’anxiété, l’inactivité et parfois la désillusion parce que les autorités sont lentes à pourvoir au bien de la population. Mais petit à petit nous découvrons que tous ces aspects sont un visage de Jésus crucifié et abandonné et alors on se remet à aimer. Avec un amour plus consistant et plus profond ».
Sep 22, 2014 | Focolare Worldwide
« Face à une spécialisation et technologisation à outrance, qui a réduit la médecine à une pure dimension biophysique de l’homme, on a souligné la priorité de la dimension spirituelle et de l’étroite corrélation entre milieu, conditions socio-économiques et santé. Réduire le fossé entre les riches et les pauvres, encourager la solidarité, signifie donc également réduire les maladies et les dépenses de la Santé ». Le professeur Flavia Caretta, présidente internationale de l’Association Médecine Dialogue Communion en est convaincue. Elle a illustré le projet sur la santé intégrale de la personne humaine au Symposium « Santé intégrale – défis et priorités en Amérique Latine », promu par l’ »Associaçào Paulista de Médecine (APM) et par les Associations brésiliennes « Saude, Dialogo, Comunhào », réseaux d’opérateurs de la Santé qui s’inspirent de la spiritualité de l’Unité du Mouvement des Focolari. Un thème brûlant, à en juger d’après les récentes manifestations brésiliennes contre les restrictions de la Santé et l’utilisation de l’argent public pour le Mondial de football d’avril 2014 ; une onde de choc des désordres de l’année précédente, pendant lesquels des milliers de personnes descendirent dans la rue pour dénoncer l’état de lourde et mauvaise gestion de la Santé du pays. Des médecins, professeurs universitaires, étudiants de différents opérateurs de la Santé, provenant de tout le Brésil, de l’Argentine, de l’Uruguay, Paraguay et du Chili ont participé à l’événement qui s’est déroulé à San Paolo (Brésil) au mois d’août dernier et qui a affronté le grand thème de la santé intégrale de la personne. Un autre point stratégique mis en évidence a été la fameuse « révolution des patients », qui, ayant été des sujets passifs, sont maintenant appelés à devenir les protagonistes actifs des soins, en partenariat avec les médecins. Et non seulement : la responsabilité des citoyens, appelés à la participation sociale du même ordre du Système sanitaire brésilien (SUS) a été soulignée.
De ce débat animé est ressorti un projet articulé qui peut contribuer à dessiner un modèle de politique sanitaire en réponse aux attentes, non seulement du Brésil, mais aussi d’autres pays d’Amérique Latine. Un modèle de santé intégrale de la personne – d’après le Docteur Ruy Tanigawa, membre du Conseil régional de Médecine de l’Etat de San Paolo – « pour sa valeur sociale, est fait pour se propager ». C’est cela l’engagement pris comme conclusion de l’événement par les participants qui ont consolidé et amplifié le réseau de collaboration au niveau régional, national, en s’étendant aussi au niveau latino-américain et international.
Sep 21, 2014 | Non classifié(e)
Les pionniers se souviennent que la première vague est arrivée sur les collines du Chianti dans une fiat 500. C’était le premier dimanche d’octobre 1964 et il n’y avait pratiquement rien : des fermes en ruine et des terres incultes tout autour.
Aujourd’hui, 50 ans plus tard, Loppiano est un centre international qui a totalisé plus de 1.200.000 présences du monde entier. Elle se maintient grâce à ses activités économiques, compte une dizaine d’écoles de formation à la fraternité pour jeunes, adultes, familles, prêtres. Elle a assisté à la naissance du pôle Bonfante qui réunit sous son toit une trentaine d’entreprises qui adhèrent au projet de l’Economie de Communion. Un sanctuaire s’y trouve, intitulé à la Mère de Dieu, la Théotokos, qui fait partie d’un complexe architectural comprenant un centre pour congrès, des salles polyvalentes et un institut universitaire, Sophia.
Cette internationalité marquée est le point fort de Loppiano, avec ses 700 habitants actuels venant de plus de 60 pays. Celui qui y séjourne a la possibilité de faire l’expérience d’une vie de partage ouverte aux apports des diverses composantes sociales, ethniques, religieuses, au service de la paix et de l’harmonie des peuples.
La cité-pilote se propose donc comme articulation et laboratoire d’expérience pour l’Italie et le monde, une vie sociale qui met au centre l’accueil, le dialogue et la valorisation des divers apports culturels. Quel meilleur espace que Loppianolab pour fêter ce cinquantenaire ?
L’ouverture offic
ielle de cette année de célébrations – avec des manifestations qui se dérouleront tout au long de 2015 – aura lieu le samedi 4 octobre 2014, à l’auditorium de Loppiano à partir de 19 heures. Maria Voce, la nouvelle présidente des Focolari, a annoncé sa participation.
Ce sera un moment de fête où l’on pourra voir la cité pilote d’une autre perspective, c’est-à-dire du « monde vers Loppiano ». Ces 50 ans seront revisités à travers des interviews aux acteurs de la première heure, des présentations artistiques d’ampleur internationale, vidéos d’hier et d’aujourd’hui. Ce sera un voyage dans l’histoire et les défis présents et futurs que ce prototype de vie communautaire propose aux villes du troisième millénaire. Des témoignages de traditions culturelles et religieuses non chrétiennes ne seront pas en reste, elles qui, en revenant dans leur propre pays, ont traduit ce qu’elles ont vécu à Loppiano en actions politiques, travail, modèle d’éducation dans leurs différents milieux sociaux et culturels.
L’apport des diverses composantes culturelles et économiques de la cité pilote aidera à raconter les synergies existantes avec la région et ses institutions : le pôle Lionello Bonfanti de l’Economie de Communion, l’Institut Sophia, la Coopérative Loppiano Première, et le Centre international des Focolari de Loppiano.
A partir de 20 heures Loppiano donnera le coup d’envoi à l’ « Opencity » : sorte de ville à portes ouvertes qui proposera aux participants et à ceux qui interviendront les saveurs, la musique et la richesse des cultures de ses habitants.
Link à l’événement
Loppiano: www.loppiano.it
Facebook: www.facebook.com/loppiano.it
Twitter: #50Loppiano
L’événement sera transmis en direct sur loppiano.it par télévision sur TV2000 .
Sep 19, 2014 | Non classifié(e)

Père Heinrich Walter, Président de Schoenstatt, avec Jesus Moran.
Des représentants d’autres mouvements chrétiens, des frères et sœurs de convictions religieuses différentes et des non-croyants : certains ont fait un long voyage pour participer à cet après-midi, comme Emily Soloff, de Chicago, membre de l’American Jewish Committee (AJC), qui, vu l’importance de ce moment, a déplacé tous ses rendez-vous, comme le Père Heinrich Walter, Président de Schönstatt. Il y a aussi un russe, Jurif Pismark, un ami de convictions non religieuses, qui a pu rejoindre Castel Gandolfo, où, du 1er au 28 septembre se déroule l’Assemblée générale des Focolari. C’est le témoignage d’un cheminement bien enraciné dans le temps et très présent dans le monde qui vient ici en évidence : « Dans une assemblée comme la nôtre, qui regarde vers l’avenir, tout en étant bien reliée à sa source, un moment comme celui-ci ne pouvait pas manquer, c’est un après-midi inoubliable. Avec vous nous sommes davantage nous-mêmes », a conclu le coprésident tout récemment élu, l’espagnol Jesừs Moran. 
Gérard Testard, qui fut président du mouvement Fondacio pendant 17 ans, avec Maria Voce.
Ces invités parlent au nom d’un réseau de dialogues beaucoup plus vastes, « que nous considérons comme un vrai soutien pour la construction de la fraternité universelle », a affirmé Maria Voce. Au sein d’Ensemble pour l’Europe, par exemple, il y a plus de 300 mouvements chrétiens, liés par un pacte d’unité « qui prend en compte les réalités spirituelles et politiques, qui fait tomber les préjugés pour travailler au service de la paix » comme l’a déclaré le français Gérard Testard, qui fut président du mouvement Fondacio pendant 17 ans. Avec lui il y a aussi ceux de la première heure qui, il y a quinze ans, ont ouvert ce chemin avec Chiara Lubich : Thomas Römer de L’Ymca de Munich et Gérard Pross qui coordonne un réseau de plus de 100 mouvements évangéliques ; Cesare Zucconi et Valeria Martano (Communauté de Sant’Egidio), de retour d’Anvers où s’est déroulé le 28ème meeting international pour la paix dans l’esprit d’Assise, transmettent les salutations d’Andrea Riccardi et encouragent les focolari à vivre avec encore plus de force cet idéal de fraternité. Sans oublier les voix qui viennent d’Extrême-Orient , celles des moines bouddhistes de Thaïlande , de la tradition téravada, et des japonais de la Risho-Kosei Kai. Etre ensemble des acteurs du dialogue, telle est la vision qui ressort des témoignages des musulmans à travers les interventions du Dr Adnana Mokrani, et la prof. Shahrzad Houshmand, théologienne iranienne qui a partagé sa propre expérience avec Chiara Lubich : « D’elle j’ai appris la force de cette foi universelle qui arrive au cœur de tous les croyants, au cœur des musulmans aussi ». Il s’agit d’une « nouvelle évangélisation qui ne travaille pas à la conversion formelle des cœurs, mais à la conversion profonde des âmes » La théologienne lance un appel à l’Assemblée des Focolari qui sera à l’audience du pape le 26 septembre : témoigner au pape François de notre appui pour arrêter les tragédies en cours, « le sang du Christ encore versé aujourd’hui ». 
Gérard Pross, qui coordonne un réseau de plus de 100 mouvements évangéliques
Autre caractéristique du dialogue : la vie. C’est la juive américaine Emily Soloff qui le rappelle : « Je vois une assemblée toute imprégnée de vie. Pour moi, le dialogue proposé par les focolari avec les juifs, les musulmans, les bouddhistes est toujours un dialogue fondé sur la vie », qui part de l’expérience de chacun, de la compréhension de l’autre, avant d’être théologique, doctrinal ou philosophique. « J’ai toujours été frappée – précise Lisa Palmieri Billig, elle aussi membre de l’American Jewish Committee – par votre idée qu’il faut être les premiers à aller vers l’autre en lui offrant notre amour ; vous, grâce à cette empathie, vous donnez déjà un remède au déchaînement de la haine dans nos sociétés d’aujourd’hui » « Chiara Lubich a très vite compris que l’unité se fait avec les autres et non pas contre eux, et elle ne pouvait pas laisser de côté la partie du monde qui ne se reconnaît dans aucune foi religieuse », déclare Luciana Scalacci, non-croyante, qui ne cache pas « sa joie d’avoir été invitée à l’Assemblée ». Au cours de ces semaines elle a en effet participé à plusieurs phases de ses travaux. Elle encourage, en rappelant l’enseignement de Chiara, à toujours rendre présentes les autres cultures. 
Délégation interreligieuse (Christina Lee, Mustafa Cenape, Shahrzad Houshmand, Adnane Mokrani, Hiromasa Tanaka, Katsuotishi Mizumo)
Les diverses interventions ont été « des perles précieuses qui enrichissent le patrimoine dont ensemble nous sommes dépositaires », a affirmé la présidente Maria Voce. Un patrimoine qu’il nous faut « protéger ensemble et faire fructifier pour le bien de l’humanité » a-t-elle précisé. Se référant à la nouvelle équipe dirigeante du Mouvement des Focolari qui vient d’être élue, elle a souligné que ce chemin se fait ensemble. Et de conclure par une image, celle de « Chiara qui embrasse l’humanité et la contient toute entière, pour la porter à Dieu ; une étreinte qui, grâce à votre présence, s’est rendue plus visible aujourd’hui »
Sep 19, 2014 | Non classifié(e)
Jeu de hasard « Chaque fois que mon mari allait aux jeux de hasard, c’était toujours une occasion de dispute à la maison. Grâce aux relations construites au centre social, où je m’arrêtais de temps en temps pour faire du ménage, je rentrais chez moi avec une force nouvelle pour affronter les problèmes. Un jour, dans un petit groupe, on lisait l’Evangile et on parlait de l’amour des ennemis. En pensant à mon mari avec lequel je me disputais toujours, j’ai essayé d’être plus attentive à lui. Au cours des mois qui suivirent quelque chose a changé aussi chez lui. Un jour il s’est trouvé impliqué dans une histoire à cause du jeu. Il allait tuer son adversaire quand le changement qui s’opérait timidement en lui l’en a empêché. Pour mettre fin à sa double vie, il s’est arrêté définitivement de jouer » A.R. Philippines En attendant la retraite « En attendant de recevoir ma lettre de mise à la retraite, je transmets petit à petit les consignes à mes collègues. J’ai presque fini, mais la lettre n’arrive pas et aucune tâche particulière ne m’est confiée. Que faire ? Presque chaque jour je dois m’inventer un nouveau travail : il s’agit tantôt de vieux papiers que je n’avais jamais eu le temps d’examiner à fond, tantôt de dossiers en attente nécessitant la consultation de personnes travaillant dans divers services… et puis il y a ma collègue remplaçante qui a dû rester chez elle à cause de ses enfants malades : à son retour je lui propose mes services pour régler les affaires restées en suspens. Tout compte fait le travail ne me manque pas et ce temps d’attente n’est pas un temps mort, au contraire, chaque instant ainsi vécu est précieux. Me revient à l’esprit l’époque où, peu de temps après avoir commencé à travailler, je découvrais que les phrases de l’Evangile pouvaient être non seulement lues et étudiées, mais vécues, ce qui donnait du sens à chaque geste. Je sens que cette même passion peut m’accompagner en ce moment » E.P. – Italie Gratuité « Chez nous l’argent est en train de prendre la première place dans les familles, détruisant ainsi le sens des valeurs. Mais chez ceux qui croient en l’Evangile et s’efforcent de le vivre, naissent des initiatives auxquelles on n’aurait jamais pensé. Par exemple quand on a demandé à notre groupe de familles un service bénévole pour aider à la création d’un centre de rééducation pour handicapés physiques, la proposition a été accueillie par tous avec enthousiasme. Nous avons commencé par déraciner les plantes et couper l’herbe pour préparer le terrain. Les gens des alentours ont été surpris de nous voir travailler avec entrain, et de plus gratuitement, précisément parce que dans notre milieu le sens de la gratuité a presque disparu du fait qu’on est toujours habitués à recevoir » A.C. – Rép. Démocratique du Congo.
Sep 18, 2014 | Non classifié(e)
“Dimanche prochain, avec l’aide de Dieu, je me rendrai en Albanie. J’ai décidé d’aller visiter ce pays parce qu’il a tellement souffert à cause du terrible régime athée et maintenant il est en train de mettre en place une vie de paix entre ses différentes composantes religieuses. (…) je demande à tout le monde de m’accompagner par la prière (…) ». Le pape François a rappelé aux fidèles son voyage apostolique du 21 septembre durant l’audience du mercredi par ces paroles qui contiennent le double but de cette « visite éclair » : mémoire et dialogue, dans un pays qui, après 50 ans de dictature soufferte, est en train de vivre une saison florissante de dialogue et de collaboration religieuse, même si dans des conditions sociales et économiques d’indigence et de chômage sérieux. Les minorités catholique et orthodoxe (qui constituent ensemble environ 26% de la population, en plus d’un bon groupe d’Eglises évangéliques différentes) vivent de bonnes relations œcuméniques entre elles et avec la majorité musulmane de bons rapports interreligieux. Pour cette raison le pape désire offrir la réflexion de l’Eglise et de l’humanité sur une collaboration interreligieuse qui fonctionne, alors que la terreur et la violence continuent à faire fureur au Moyen Orient. En Albanie aussi la communauté des Focolari est présente, elle collabore activement à la préparation de ce voyage avec joie et grande attente. Environ 200 personnes de tous les âges et vocations en font partie. Ce sont des catholiques, des orthodoxes et même des musulmans, dont beaucoup de jeunes qui participent aux mariapolis, le rendez-vous annuel caractéristique des Focolari. ‘Récemment la communauté a organisé des activités écologiques, aspect qui leur est très sensible autant qu’il est négligé dans le pays, raconte une des focolarines de Tirana. Nous essayons de faire passer une culture du respect pour l’environnement. Pendant la dernière mariapoli qui se déroulait dans une ville de la côte, nous avons dédié une demi-journée à nettoyer la plage. Une autre fois nous avons nettoyé de nouveau un grand parc de la capitale et repeint les corbeilles à papier dans une autre zone verte ».
Les mouvements Familles Nouvelles et Junior pour l’Unité sont aussi présents par leur soutien à distance d’une soixantaine d’enfants et l’action Schoolmates qui a permis d’assurer les études d’ un groupe d’entre eux. “L’arrivée du Souverain Pontife est un événement historique pour notre pays – explique Nikoleta – et nous lui sommes vraiment reconnaissants de l’avoir choisi en premier parmi les terres balkaniques. Il arrive pour renforcer la foi dans l’Eglise d’Albanie et les messages de paix qu’il portera, son soutien, sont pour nous d’une importance exceptionnelle ». Reegjina nous informe que ces mois-ci les paroisses et les communautés ont préparé activement cet événement : rencontres pour connaître plus en profondeur la pensée du pape François, moments de prière et participation économique pour soutenir les dépenses liées à cette visite. Chacun donnait selon ses propres moyens. Donika, journaliste en publicité, affirme que cette visite n’est pas importante uniquement pour les catholiques, mais aussi pour les personnes d’autres religions « ou pour ceux qui, comme moi, n’ont pas de référence religieuse. Les valeurs qu’il porte sont universelles, sans faire de différences de races, nation ou de foi. Il a un cœur bon et grand, qui pousse à construire l’homme plus qu’à le convertir et il offre l’espérance. Et c’est le don le plus important que le pape puisse offrir à l’Albanie ».
Sep 17, 2014 | Non classifié(e)
Jesús Morán Cepedano a été élu coprésident du mouvement des Focolari le 13 septembre 2014, par l’Assemblée générale réunie au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo, Rome. Il est né le 25 décembre 1957 à Navalperales de Pinares, Avila (Espagne), d’une famille de commerçants qui très tôt déménage à Cercedilla, dans la Sierra de Madrid. Après avoir commencé ses études universitaires, il rencontre le message proposé par le mouvement des Focolari au cours du témoignage de certains de ses camarades. Il se trouve ainsi de plein fouet face à la nouveauté et aux exigences révolutionnaires que comporte la vie de l’évangile. Il décide de se donner à Dieu dans la communauté du focolare en 1977. Après une période de formation de 1979 à 1981 dans la cité-pilote de Loppiano (Italie), il traverse l’océan pour se rendre en Amérique Latine. De 1996 à 2004 il est délégué des Focolari pour le Chili et la Bolivie. Il y est ordonné prêtre le 21 décembre 2002. De 2004 à 2008 il est coresponsable du mouvement au Mexique et à Cuba. Durant l’Assemblée générale des Focolari de 2008 il est élu conseiller général, chargé de l’aspect de la formation culturelle des personnes appartenant au mouvement. En 2009 il est appelé à faire partie de l’ « Ecole Abba », centre interdisciplinaire d’études des Focolari, pour sa compétence en anthropologie théologique et en théologie morale. Il a pris le diplôme en philosophie à l’université autonome de Madrid et une licence en théologie dogmatique à l’université catholique pontificale de Santiago du Chili. Il termine actuellement un doctorat en théologie à l’université pontificale du Latran, Rome. Il a publié différents articles sur des thèmes d’anthropologie philosophique et théologique.
Sep 17, 2014 | Non classifié(e)
Sep 17, 2014 | Non classifié(e)
Le 7 septembre dernier s’est conclu à Asunción le premier congrès paraguayen de l’Economie de Communion (EdC) qui a rassemblé 120 personnes: chefs d’entreprise, employés et étudiants, venus aussi d’Argentine. Un moment très attendu, associé à la traditionnelle rencontre de printemps des entrepreneurs EdC argentins, la 34ème dans le genre. Le congrès s’est focalisé sur le profil de l’entrepreneur qui adhère au projet de l’Economie de Communion. « C’est un entrepreneur – explique le professeur Luigino Bruni, coordonateur mondial du projet, relié par skype – qui choisit la pauvreté » Une affirmation forte qui pourrait laisser entendre que la richesse ou mieux le bien-être et l’Economie de Communion sont incompatibles. La réponse nous vient de German Jorge (Paranà, Argentine) propriétaire d’un centre de distribution de matériaux de construction employant 60 personnes : « Un entrepreneur de l’Economie de Communion cohérent ne peut que souffrir en voyant la pauvreté. Non seulement il n’y est pas insensible, mais il en fait un choix de vie en la portant au sein de son entreprise » « Dans l’économie capitaliste – poursuit Germain – le but d’une entreprise est de produire de la richesse. Dans notre cas le fait de créer de la richesse est un indicateur positif, mais ce n’est pas le but. Le but c’est la communion à travers une démarche qui est elle-même communion : nous nous engendrons mutuellement comme personnes en faisant avancer l’entreprise. Et l’entreprise vécue ainsi n’est pas
C’est un style d’entreprise qui assurément a du succès et gagne, comme en témoigne Ramon Cerviño de Cordoba, propriétaire d’une entreprise fournissant du matériel médical. Il explique que la caractéristique de ce type d’entrepreneur c’est le choix d’une communication dans tous les secteurs au sein de son entreprise. Il ne s’agit pas de faire passer les pauvres avant l’entreprise, mais de découvrir, accepter et assumer les différences et les besoins des autres. Nombreux sont les témoignages d’entrepreneurs qui ont fait ce choix : ceux des petits commerçants, comme par exemple les péripéties d’une coiffeuse, d’un commerçant et d’une marchande ambulante qui ont créé des micro-entreprises avec leur famille en faisant preuve d’un travail et d’une ténacité exemplaires.
Mais il y aussi le parcours d’une grande entreprise comme “Todo brillo”, que les congressistes sont allés visiter. Leader dans le secteur du nettoyage, cette entreprise paraguayenne de plus de 600 employés est née du choix de Maria Elena qui a renoncé à son poste de dirigeante d’une prestigieuse banque. Avec ses enfants elle a mis en route ce projet en abandonnant tous les avantages et toutes les commodités de sa situation. « Nous avions pensé ce projet pour donner du travail à ceux qui n’avaient pas pu faire des études – raconte Maria Elena – et pour un grand nombre d’entre eux nous représentons l’unique possibilité d’une insertion dans le monde du travail » Tous les participants ont repris le chemin de leur entreprise et de leurs activités mais avec une force et un engagement en plus : faire naître une économie plus humaine et plus fraternelle.
Sep 15, 2014 | Non classifié(e)
Notes biographiques
Maria Voce, élue présidente du mouvement le 7 juillet 2008 par l’Assemblée générale des Focolari, première focolarine à succéder à la fondatrice, Chiara Lubich, décédée le 14 mars de la même année, a été réélue le 12 septembre 2014 pour un second mandat consécutif. Un choix, fruit de la communion parmi les 500 participants à l’Assemblée générale, venant du monde entier. (suite…)
Sep 15, 2014 | Non classifié(e)
«Quelqu’un m’a demandé si j’avais bien dormi la nuit. J’ai répondu, oui, mais que sans doute la même chose ne m’arrivera pas après la partie de foot de ‘mon’ Real Madrid contre l’Atletico ! ». Une blague de son cru qui a eu l’effet d’alléger l’intensité du moment. Jesús Morán Cepedano, est le nouvel élu coprésident des Focolari pour les six prochaines années, le 13 septembre 2014. La joie de l’Assemblée tout entière était tangible, pendant que Maria Voce le remerciait d’avoir accepté de partager avec elle la responsabilité du mouvement. De même le Saint Siège a exprimé la confirmation du nouveau coprésident comme le veut les Statuts des Focolari, sous la plume et la signature de Mgr Rylko qui lui souhaite « d’accomplir fidèlement et généreusement sa tâche, en profonde unité avec la présidente à l’avantage de toute l’œuvre de Marie ». De même qu’un remerciement de Maria Voce ne pouvait pas manquer à l’adresse de Giancarlo Faletti, coprésident sortant, « pour avoir si bien partagé cette responsabilité pendant six ans », paroles suivies du standing ovation de toute la salle. Dans le mouvement des Focolari la figure du coprésident met en lumière l’aspect de l’unité, qui s’enracine dans les paroles de Jésus “là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Selon les Statuts des Focolari le premier devoir du coprésident est « de toujours être dans la plus profonde unité avec la présidente », symbole de l’unité du mouvement « qui, avec elle ou en la substituant, devra lui aussi servir ».

Jesús Morán Cepedano
Jesús Morán, focolarino prêtre, est né en 1957 à Avila. Durant plus de 25 ans il a vécu au service des Focolari au Chili, Bolivie, Mexique et Cuba. Diplômé en philosophie et en théologie, il est membre de lÉcole Abba, centre d’études interdisciplinaires du mouvement. Depuis 2008 jusqu’à maintenant il était conseiller général pour l’aspect de la formation culturelle. Les travaux de l’Assemblée se poursuivent avec l’élection des conseillères et conseillers généraux. Très attendue : l’audience avec le pape François le 26 septembre au Vatican.
Sep 15, 2014 | Non classifié(e)
« La personne du Christ et son enseignement s’inscrivaient dans l’histoire pour la briser en deux, en poussant l’humanité au repentir, c’est-à-dire au changement, pour se renouveler et mettre en action l’homme nouveau, dans une ville nouvelle. En conséquence cette lacération, plus ou moins consciente, agissait dans le cœur de Marie, placée au milieu des deux âges et des deux mentalités, rendant quelquefois amer son effort pour comprendre Jésus, suivre Jésus, être une avec Jésus. Ni la leçon ni la souffrance ne finirent là. Le comble fut que, durant la prédication du Fils, il lui arriva de ne même pas pouvoir l’approcher : ne pas pouvoir être admise en sa présence. En somme, Marie devenait, tout au long de la prophétie de Siméon, la mère désolée. Ce « désolée » met l’accent sur la solitude, dans laquelle elle souffrit le plus, lorsque Jésus sortit à la vie publique et la laissa à Nazareth, elle restée veuve, au milieu d’une parenté adverse ; et lorsque plus tard Jésus la quitta, en tant que mère, lui attribuant un autre fils en la personne de Jean, à la place de la sienne. Seule entre tous, elle, bénie entre les femmes, la mère du genre humain : la nouvelle Eve. Par cette douleur qu’était la sienne, Marie affligée participait à l’engendrement de l’Eglise ; c’est-à-dire du peuple de Dieu, qui lui sera ensuite confié par le Christ lui-même, en la personne de Jean, devenu le fils à la place de Jésus, ou mieux, un autre Jésus. Mais si la prophétie de Siméon avait ouvert le « martyre » de la Vierge, pour elle aussi, il avait culminé au Calvaire, lorsque la lance de fer transperça le cœur de Jésus. Cette lance transperça l’âme de Marie. Sous la croix, Marie se montra clairement la femme du peuple qui se tient du parti de Dieu. On peut vraiment dire, d’une certaine manière, que Jésus eut besoin d’elle, non seulement pour naître, mais aussi pour mourir. Il y eut un moment où sur la croix, abandonné des hommes sur terre, Il se sentit même abandonné du Père du ciel : il se tourna alors vers la mère, au pied de la croix : à la mère qui ne l’avait pas déserté et surpassait la nature pour ne pas tomber en cette épreuve sous laquelle toute femme se serait écroulée. Et puis, mort le fils, la mère continua à souffrir. Lui mort, fut déposé sur ses genoux à elle : plus impuissant que lorsqu’il était enfant. Un Dieu mort sur les genoux d’une mère veuve ! Alors oui, c’est là qu’elle fut reine. Puisque Jésus récapitulait l’humanité, il était l’humanité, d’un seul coup, l’humanité tout entière de tous les temps, gardée sur les genoux de Marie, laquelle apparut, dans cette désolation, la mère et la reine de la famille humaine, véritable migrante sur les routes de la douleur. Sa grandeur fut à la hauteur de son angoisse : la souffrance d’une mère, qui se trouve à prendre soin de l’humanité évanouie, sous la faute, dans l’exil de tous les temps. Quand la mère du bel amour devint en plus la mère de la douleur, et qu’en elles les sept dons de l’Epoux se convertirent en sept épées, alors s’ouvrit dans le cœur la blessure qui avec celle du Fils devait amener au Père toute l’humanité, la reconduisant à la source. Ce fut la génération – la régénération – par le sang et les larmes. Elle fut alors collaboratrice du Rédempteur ; mais justement cette mansion la rendit encore plus la mère du bel amour, ce qui l’unit à nous, l’identifia à notre sort. Ainsi l’humanité put renaître. Ainsi l’Eglise put naître ». Source : Igino Giordani, Marie modèle parfait, Città Nuova, 2001, pp. 118-127
Sep 14, 2014 | Non classifié(e)
Il n’est pas possible de construire la paix sans l’apport des religions. De nombreux appels sont arrivés ces jours-ci de leaders religieux et civils du calibre de Shimon Peres, avec son idée d’une ONU des Religions comme antidote à la violence et au terrorisme mondial, ou de la part de rencontres interreligieuses comme celle qui vient d’être organisée par la Communauté de Sant’Egidio. La VIII° Assemblée Asiatique des Religions pour la Paix (ACRP), qui s’est déroulée à Incheon en Corée du Sud du 25 au 29 août dernier, a apporté sa pierre importante et son aide pour un présent et un futur de paix. On ne pouvait choisir de meilleur endroit pour lancer un message d’unité et de réconciliation entre peuples et pays : bien qu’elle soit le berceau des principales religions monothéistes, « récipient » d’une extrême variété culturelle, l’Asie est surtout le théâtre des principaux conflits et guerres. De même les Focolari ont apporté leur aide : Christina Lee, responsable du Dialogue interreligieux du mouvement s’est adressée à la préassemblée au cours du rendez-vous dédié aux femmes. Dans son intervention « Prière interreligieuse et méditation » elle a mis en évidence le rôle des femmes en tant que bâtisseuses de paix dans le monde et en Asie : « qui osent rêver – affirmait-elle – comme une communauté en dialogue, faite de personnes diverses de par la culture et les religions, qui font l’expérience de la souffrance et la pauvreté mais qui désirent une ‘Asie unie’. Comme premier pas elle a proposé la création d’un itinéraire de formation pour les diverses communautés religieuses, à la découverte du patrimoine spirituel asiatique, pour donner vie à des signes visibles d’unité et d’harmonie. De même la présidente des Focolari dans son message a souhaité qu’un engagement fondé sur l’amour, la compassion, la miséricorde et la dévotion puisse contribuer à réaliser l’unité et l’harmonie en Asie et au-delà. Dans son message, le pape François a répété que le dialogue et la collaboration entre les religions se trouve être le chemin le plus sûr vers la paix et que « sans la fraternité il est impossible de construire une société juste et une paix solide ». Paroles qui ont résonné comme un avertissement et un souhait pour les 450 participants à la ACRP, provenant de dix-sept pays d’Asie, avec des représentants même de l’Irak et du Kyrgyzstan. Le titre « Unité et harmonie en Asie » en disait long sur les prémisses et les attentes de cette conférence qui compte maintenant quarante années de vie et représente le credo religieux de plus des deux tiers de la population mondiale.
Les participants se sont répartis parmi les trois commissions de travail – éducation à la paix et à la réconciliation, dignité de l’homme et bienêtre, développement et environnement écologique – un quatrième groupe s’est ajouté sur le thème de l’unification de la péninsule coréenne et la paix dans le Nord Est asiatique. Ce dernier, guidé par la Conférence coréenne des Religions pour la Paix (KCRP), a formulé une déclaration propre en soutien au processus de réunification nationale. « Mais le véritable travail démarre maintenant – a déclaré un participant – dans nos communautés religieuses et dans les secteurs de la société civile ». Et la « Déclaration de Incheon », document final de l’Assemblée d’en indiquer les pistes : engagement commun pour la paix, appel à travailler pour la cohésion sociale dans le continent, travail pour unifier la péninsule coréenne.