27 Jan 2014 | Non classifié(e)
Ils sont arrivés avec de grands rêves, à la Mariapolis Lia (Argentine), ces 71 étudiants venant du Mexique, de l’Honduras, Guatemala, El Salvador, Costa Rica, Cuba, Colombie, Equateur, Venezuela, Pérou, Bolivie, Paraguay, Chili, Italie et Argentine. Du 6 au 14 janvier : des jours pour approfondir et trouver des réponses à leurs inquiétudes.
Le parcours académique de la Summer School 2014 (en espagnol « Escuela de Verano »), organisée par l’Institut Universitaire Sophia avec un groupe de professeurs latino-américains, a abordé diverses disciplines avec un regard nouveau.
Théologie biblique. La recherche de l’authenticité du texte évangélique a mis en relief le message révolutionnaire et transformant des paroles de Jésus.
Sciences économiques. Confiance, réciprocité et gratuité dans les rapports interpersonnels ont démontré leur importance efficace dans la performance économique.
Sociologie. Personne et société, dans la perspective historique, sociologique et dans les documents du magistère de l’Eglise latino-américaine, ont ouvert de nouveaux horizons à partir de la catégorie du don et de l’inter culturalité.

L’Amérique Latine réclame des changements profonds : le retour aux propres racines, la reconnaissance de ses richesses et des cultures des peuples aborigènes, le défi des inégalités sociales, réussir à transformer en don sa diversité pleine de contrastes.
L’art, qui prend sa valeur dans l’inter culturalité, a été présenté au cours d’une exposition d’œuvres de divers pays et le concert « Musique de l’Espérance » : première mondiale de l’œuvre « Hablata Oblata Opus 265 » du compositeur Mario Alfagüel (Costa Rica). Un morceau de musique contemporaine avec textes de grands penseurs d’Amérique Latine, sur scène deux directeurs, qui a fait les délices du public. Les étudiants de la première édition (2013) ont présenté 29 essais littéraires dans sept disciplines et 12 projets, en mettant en évidence, par des méthodes différentes en chantant leur science, qu’il est possible de penser en partant d’un nouveau paradigme : la culture de la fraternité.
Daniela du Chili a présenté le projet : « Un nouveau regard du savoir dans le domaine de la santé : qu’est-ce qui ressemble et diffère dans la médecine mapuche (peuple originaire du sud du Chili-Argentine) et la médecine traditionnelle ? Comparaison de la médecine traditionnelle et les peuples aborigènes ».

Christopher du Mexique : un travail au titre : « Fraternité entre les lignes : une approche, mode d’emploi dans le discours politique mexicain » « Ce projet – explique-t-il – a comme but de développer une analyse du concept de fraternité comme élément du discours dans le système politique actuel mexicain. »
« Nous sommes nombreux mais nous sommes un. Aujourd’hui je sens l’Amérique Latine comme une route sans frontières qui unit le nord et le sud en un rêve unique : la fraternité », affirme Carlos de l’Argentine.
On repart avec un grand défi : développer des projets de transformation sociale dans chaque région du continent, qui seront présentés à la prochaine édition 2015.
26 Jan 2014 | Non classifié(e)
Chiara Lubich a toujours discerné en Pasquale Foresi un dessein particulier dans le développement du Mouvement des Focolari : celui de l’incarnation du charisme de l’unité dans les réalités concrètes, c’est pourquoi elle l’a considéré, avec Igino Giordani, co-fondateur du Mouvement. En 1949, l’année de sa rencontre avec Chiara et le Mouvement, Pasquale Foresi était un jeune en recherche. Après avoir ressenti l’appel au sacerdoce, il fréquentait le séminaire de Pistoia et le collège Capranica à Rome. Il raconte : « J’étais content, satisfait de mon choix. A un certain moment cependant, j’ai eu non pas une crise de la foi, mais simplement un revirement. Je me suis mis à douter de pouvoir me diriger vers le sacerdoce avec cette difficulté dans le cœur, et j’ai suspendu momentanément mes études. C’est à ce moment-là que j’ai connu le Mouvement des Focolari […]. Je remarquais, chez les personnes qui en faisaient partie, une foi absolue dans l’Église catholique et en même temps une vie évangélique authentique. J’ai compris que ma place était là et bien vite l’idée du sacerdoce est revenue ». Il sera le premier focolarino prêtre. Après lui, d’autres focolarini entendront cet appel particulier au service du Mouvement. Pasquale reconnaît dans les premiers pas que font Chiara Lubich et ses compagnes « une source évangélique jaillie dans l’Eglise », et commence alors une amitié qui le conduira, revêtu du ministère sacerdotal, à donner une contribution fondamentale au développement du mouvement en tant que collaborateur étroit de la fondatrice.
Concernant les principales responsabilités qui lui sont confiées, Pasquale Foresi écrit : « Etant prêtre, j’ai été chargé des premiers rapports entre le Mouvement des Focolari et le Saint Siège. Une autre de mes tâches particulières, avec le temps, a été de suivre le développement du Mouvement dans le monde et de collaborer, directement avec Chiara, à la rédaction des différents Statuts. J’ai encore pu faire naître et suivre des œuvres concrètes au service du Mouvement, telles que le ‘Centre Mariapolis’ pour la formation des membres à Rocca di Papa, la cité pilote de témoignage de Loppiano, la maison d’édition Città Nuova et d’autres réalités qui se sont ensuite multipliées dans le monde ». Il est encore un aspect de la vie de Pasquale Foresi aux côtés de Chiara qui représente peut-être mieux sa contribution particulière au développement du Mouvement. Il explique : « C’est dans la logique des choses que chaque nouveau courant de spiritualité, chaque grand charisme, ait des implications culturelles à tous les niveaux. Si l’on regarde l’histoire, on constate que cela s’est toujours vérifié, avec des influences en architecture, dans l’art, dans les structures ecclésiales et sociales, dans les différents secteurs de la pensée humaine et spécialement en théologie… » . De fait, il est intervenu bon nombre de fois de vive voix ou par écrit pour présenter la théologie du charisme de Chiara sous sa dimension sociale, spirituelle pour en souligner la nouveauté avec autorité, autant en ce qui concerne la vie que la pensée. De ses pages jaillissent « une finesse d’analyse, une largeur de vue et un optimisme pour le futur, que la sagesse a rendu possible, sagesse qui vient d’une expérience charismatique forte et originale, en plus d’une lumière et d’un amour immenses, ainsi que son humilité et sa fidélité, que seul Dieu peut implanter dans la vie d’une personne ». (de la Préface de « Colloqui », questions et réponses sur la spiritualité de l’unité).
25 Jan 2014 | Focolare Worldwide
« Je suis enseignante dans une école primaire catholique », écrit Eliane de la République Centrafricaine, « et, depuis que je connais la spiritualité de l’unité, je sens que je dois mettre en pratique l’évangile, même lorsque cela veut dire aller à contre courant par rapport aux manières de faire communes et répandues partout ».
« Quand sur notre pays on a vu l’ombre de la menace de la guérilla – continue-t-elle – j’ai proposé à mes élèves de faire ensemble le « Time Out », un moment de prière où, unis à tant d’autres dans le monde, nous demandons le don de la paix, là où il y a des combats et dans le cœur de chaque homme. Ainsi chaque jour, nous aussi nous faisons une pause et nous prions ». Les enfants de son école ont l’habitude d’acheter pâte et craie auprès de l’enseignant pour leurs travaux. Eliane donne à chacun ce qu’il doit recevoir, alors qu’un autre enseignant au lieu de donner un bâton de craie par personne au prix de 25 francs, il le partage en deux pour gagner de quoi s’acheter son déjeuner. En remarquant le comportement d’Eliane, le collègue lui en demande la raison : « Je lui ai fait comprendre que cette manière de faire n’est pas correcte parce que les enfants méritent justice et même Jésus a dit : « Tout ce que vous aurez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt. 25,40) ». Même le préfet des études a été mis au courant du style de vie d’Eliane et c’est pour elle une nouvelle occasion d’exprimer ses convictions. « Après un certain temps – raconte-t-elle – lui et sa femme m’ont demandé d’être la marraine de leur plus petite fille. J’ai accepté avec joie et je sens maintenant que je fais partie de leur famille ».
Par la suite, les collègues suggèrent le nom d’Eliane comme candidate aux élections de la déléguée du personnel, sous la surveillance de l’inspecteur du travail. Aujourd’hui elle a ce rôle qui consiste à faire d’intermédiaire, à veiller au bon fonctionnement de l’école et à maintenir le respect des droits et des devoirs de la part de tout le monde. On a aussi confié à Eliane le secrétariat d’une association de solidarité qui regroupe les femmes qui gravitent autour de l’école, dans le but de former les jeunes dans le domaine de la prévention des maladies et de l’hygiène personnel. Ce groupe de solidarité des femmes aussi décide d’adhérer au « Time Out ». « Aujourd’hui – conclut Eliane – beaucoup de voix se lèvent pour demander la paix non seulement pour l’Afrique Centrale mais pour le monde entier ».
24 Jan 2014 | Focolare Worldwide
«Le père spirituel de Chiara lui a demandé, un jour : “Quel a été le moment où Jésus a souffert le plus?”.
“Dans le jardin des Oliviers, je suppose”.
“Non. A mon avis, il a souffert le plus, sur la croix, lorsqu’il a poussé le cri: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?” (Mt 27,46; Mc 15,34)”.

Il est sorti, et Chiara, s’entretenant avec Dori (une de ses élèves, parmi les premières à la suivre, ndlr) puis avec d’autres, a commencé à polariser son amour – et son étude – sur ce cri: sur ce moment d’angoisse, où Christ s’était senti abandonné même du Père par lequel il s’était fait homme.
“Je suis convaincue que Jésus abandonné sera l’idéal qui résoudra tous les problèmes du monde: cet idéal se diffusera jusqu’aux extrémités de la terre”.
Cette conviction devait se renforcer, d’année en année, dans les épreuves de toute sorte, grâce auxquelles son idéal s’établissait parmi les hommes.
Jésus abandonné est ainsi devenu l’amour de Chiara. Il est devenu l’amour – l’idéal, le but, la norme – de l’Œuvre de Marie (ou Mouvement des Focolari, ndlr).
Un jour, Chiara nous a expliqué: “Si, lorsque je serai une vieille femme décrépite, des jeunes viennent me demander de leur définir succinctement notre idéal, avec un fil de voix je répondrai: c’est Jésus abandonné!”».
Source: “Erano i tempi di guerra…”, Chiara Lubich – Igino Giordani, Città Nuova Ed., Roma, 2007, pp. 122-123.
22 Jan 2014 | Non classifié(e)

« J’ai 46 ans aujourd’hui, le double de celui que j’avais quand j’ai commencé à vivre l’Idéal [la spiritualité qui émane du charisme de l’unité, ndr]. Je suis contente car dorénavant, le temps vécu avec l’Idéal sera plus long que celui vécu sans l’Idéal.
Mais j’ai besoin, ô mon Dieu, de renvoyer toute ma vie dans ton cœur. J’ai besoin de réduire mon être en cendres dans les flammes ardentes de l’Esprit Saint que nous devons remercier, pendant toute l’éternité et dès maintenant, de nous avoir indiqué cette voie de l’amour : aimer, aimer toujours, aimer tout le monde. Pouvoir dire à la fin de chaque journée : j’ai toujours aimé ». (Journal intime du 22 janvier 1966)
« Saint Paul, parlant de Jésus, écrit : « Il a donné sa vie pour moi » (Gal 2, 20).
Avec l’apôtre, chacun de nous peut redire « pour moi ».
Jésus, si tu es mort pour moi, pour moi, comment puis-je douter de ta miséricorde ? Et si j’y crois, avec cette foi qui m’apprend qu’un Dieu est mort pour moi, comment ne pas tout risquer en échange de cet amour ?
Pour moi. Voilà l’expression qui efface la solitude des plus seuls, qui divinise l’homme le plus pauvre et le plus méprisé par le monde, qui remplit le cœur de chacun, jusqu’à la faire déborder sur celui qui ne connaît pas ou ne se souvient pas de la bonne Nouvelle.
Pour moi. Pour moi, Jésus, toutes ces souffrances ? Pour moi, ce cri ?
Oh ! Tu ne laisseras pas se perdre mon âme ni celle de mes compagnons les hommes, mais tu feras de tout sinon plus… parce que nous t’avons trop coûté.
Tu m’as introduit dans la vie du ciel comme ma mère l’avait fait pour la vie sur cette terre. Tu ne penses qu’à moi et à chacun de nous, toujours.
Tu me donnes le courage pour ma vie de chrétien : Tu m’aides à marcher, plus que si j’avais derrière moi l’univers tout entier pour me pousser.
Pour moi. Oui, pour moi.
Alors, laisse-moi te dire pour les années qui me restent : « pour Toi ». ( Chiara Lubich, L’essenziale di oggi. Scritti spirituali/2, Città Nuova, Roma 1997, p. 11). (Traduit de l’italien in Aimer, parce que Dieu est amour, Nouvelle Cité, Paris 1974, p. 118-119)
21 Jan 2014 | Focolare Worldwide

«J’ai grandi dans les environs de Liverpool au nord ouest de l’Angleterre. Je me souviens quand j’étais petite des processions du dimanche, aussi bien des catholiques que des protestants, et j’allais avec d’autres enfants jeter des cailloux au catholiques. A 18 ans j’ai commencé à travailler dans le monde naissant de l’œcuménisme qui en Angleterre démarrait entre les différentes Eglises. Ce n’était pas facile parce que beaucoup d’adultes craignaient l’ouverture vers les catholiques, et pour cette raison ils nous mettaient des bâtons dans les roues.
A un moment de découragement, j’ai lancé un défi à Dieu : « Fais-moi connaître des personnes enthousiastes de l’unité ».
Le jour suivant je vais à l’église à une célébration pour les jeunes. Le prédicateur nous raconte une histoire : « C’était la guerre et tout s’écroulait… ». L’histoire de Chiara Lubich et la naissance du mouvement des Focolari. Pendant qu’il parle j’ai le cœur qui brûle. J’interromps son discours : « Où sont maintenant ces jeunes filles ? Elles sont peut-être mortes ? ». « Non – répond-il – Tu ne le sais pas ? Elles sont ici à Liverpool ».
Je suis allée à toute vitesse les chercher. Plus que trois jeunes étrangères j’ai trouvé l’évangile vivant. Il me semblait renaître et recommencer ma vie depuis le début. Je voulais moi aussi reprendre à vivre l’évangile, mettre Dieu à la première place. Mais il y avait tellement de préjugés à dépasser ! En attendant, je commençais à expérimenter que l’amour dépassait les barrières. Dans ce lointain 1965, catholiques et personnes de diverses Eglises, qui voulaient vivre la spiritualité de l’unité, se sont regroupées pour former une famille.

Londres, 11 novembre 1996 : Chiara Lubich avec les focolarines anglicanes, l’évêque anglican Robin Smith et l’archevêque George Carey, qui était alors primat de l’Église d’Angleterre.
Il est maintenant normal pour nous de trouver des personnes de diverses Eglises dans toutes les vocations du mouvement. Mais à cette époque l’idée qu’une protestante se trouve dans une communauté de catholiques était insolite. Les temps n’étaient pas encore murs pour aller habiter ensemble au focolare, comme je l’avais rêvé. Il m’a semblé, alors, que le monde dans lequel j’étais, s’écroulait. J’avais choisi Dieu et lui me refusait. J’avais choisi le focolare et sa porte se refermait sur moi. Ma vie devenait absurde, grise, sans motif. Mais durant ce moment sombre, j’ai averti comme une voix qui me parlait au cœur : « Ce n’est pas toi qui m’as choisi, c’est moi qui t’ai choisie. Mais je te veux tout entière, comme moi je me donne à toi, tout entier. Ne donne pas ton cœur au focolare, à ta vocation. Donne-le à moi. Je suis ton unique Bien ».
En un éclair j’ai entrevu la fascination de la vie de toute personne qui veut répandre l’unité. Une vie d’adhésion totale à Jésus. Je me suis rendu compte, même à travers les larmes, que je voulais Le choisir Lui, plus que tout, surtout dans le moment de son abandon.
Cette ombre alors s’est dissoute dans une grande lumière. « Oui – je me suis dit – je rentre chez moi, mais je vais avec Toi ».
Le matin suivant, cependant, j’ai entendu dire qu’à Londres une des premières compagnes de Chiara m’attendait, elle me proposait d’habiter avec elle dans le focolare ! Et c’est ce qui s’est passé.
Les années suivantes sont un chapitre à part. La naissance du focolare anglican où j’habite avec d’autres focolarines anglicanes, un autre encore.
A la base de ma vie, cependant, il reste le choix chaque jour de Dieu comme mon unique Bien ».
20 Jan 2014 | Non classifié(e)

« Music Made To Be Played – raconte Nancy, des USA – a commencé à prendre forme durant les soirées passées avec les milliers de personnes, surtout des jeunes qui, ces deux dernières années, ont participé à des répétitions dans notre salle au centre international de Loppiano (Italie), où nous habitons. »
« Chaque titre – ajoute Alessandra, Italienne – parle de nous, de l’envie de se relever et de soulever le monde, des questions et de la force de l’amour qu’il y a en chacun, capable de changer l’aujourd’hui de notre vie comme celui des peuples et de l’histoire. »
« Le nouvel album – explique Colomba, de Corée – s’inspire de l’expérience du concert que nous donnons en tournée, avec la richesse des rencontres et des visages qui sont la matière première des nouveaux titres qu’il présente, comme des succès déjà connus, mais entièrement réarrangés. »
« Le monde contemporain et ses grands défis, décrits et recueillis avec un regard lucide et positif, voilà le thème principal de l’album – explique Adriana, Brésilienne –. Au centre : relations humaines, intégration, douleur et peur de la différence, espérance en un avenir de dignité et de paix. En deux mots : notre quotidien. »

Le groupe Gen Verde : 21 artistes et professionnelles provenant de 13 pays, chacune porteuse d’une diversité culturelle qui est essentielle et rend unique le message du groupe.
En 47 ans d’activité, elles ont à leur actif plus de 1 400 spectacles, entre concerts, manifestations artistiques et ateliers didactiques, réalisés durant des centaines de tournées en Europe, Asie, Amérique du Nord et du Sud.
Quel est votre but ? Raiveth, du Panama, le résume en une phrase : « Contribuer à la diffusion d’une culture mondiale de paix, dialogue et unité, à travers l’art. »
19 Jan 2014 | Non classifié(e)
On considère le 7 décembre 1943 la date de naissance du mouvement des Focolari parce que ce jour, par un vœu perpétuel de chasteté, Chiara Lubich a « épousé Dieu ».
Mais la Fondatrice des Focolari a de même affirmé qu’une date de son début pourrait être son voyage, en octobre 1939, à Lorette, où selon la tradition, la maison de Nazareth est conservée. L’atmosphère de famille qu’elle ressentait dans cette maisonnette fut, pour Chiara, un « appel » : revivre en silence, comme la famille de Nazareth, le plus grand mystère de l’histoire, la vie de Dieu parmi les hommes.
Depuis ce moment-là tout devint une surprenante découverte. Mais elle n’a pas été la seule à s’étonner : avec elle Natalia Dallapiccola, Giosi Guella, Marilen Holzhauser, Graziella De Luca, Vale e Angelella Ronchetti, Dori Zamboni, Gis e Ginetta Calliari, Silvana Veronesi, Lia Brunet, Palmira Frizzera, Bruna Tomasi… et, quelques années plus tard, Marco Tecilla, Aldo Stedile, Antonio Petrilli, Enzo M. Fondi, Pasquale Foresi, Giulio Marchesi, Piero Pasolini, Oreste Basso, Vittorio Sabbione… premiers d’un grand nombre qui composèrent la lignée dans laquelle, à Lorette, par une vision prophétique, Chiara savait qu’elle aurait été suivie. Les voies qui ont conduit les premières et les premiers à emboiter la route ouverte par Chiara, aujourd’hui que le mouvement est défini dans toutes ses structures, manifestent que chacun d’entre eux était nécessaire au projet de Dieu, au charisme qui était en train de prendre « chair ». Ce ne pouvait être que de cette manière pour un charisme dont la caractéristique est l’unité, expression de la vie trinitaire. Personnes des métiers les plus divers guidées par une même voix qui, dans la charité, mettaient au service des autres leurs talents réveillés par cette même charité.
Après soixante-dix ans, le développement du mouvement des Focolari semble expliquer l’affirmation de Grégoire le Grand que l’Ecriture “grandit avec celui qui la lit” et “Comme le monde, l’Ecriture n’a pas été créée une fois pour toute: l’Esprit la ‘crée’ encore, peut-on dire, chaque jour, au fur et à mesure qu’il ‘l’ouvre’. Par une merveilleuse correspondance Il la « dilate » dans la mesure où il dilate l’intelligence de celui qui l’accueille » (*). Et dans le cas du mouvement c’était en communiquant ce que chacun vivait à partir de l’évangile qui a nourri la compréhension des mêmes paroles de Jésus.
Parole vécue et communion, une pratique qui tracera une ligne ascétique collective.
La vie accomplie de Chiara et de nombreuses personnes qui avec elles ont accueilli et accueillent la Parole, en ce temps-ci de transformation culturelle caractéristique, montrent leur tâche : « … rendus participants des desseins de Dieu sur l’humanité, tracer sur la foule des dentelles de lumière et, en même temps, partager avec le prochain la honte, la faim, les coups, les joies brèves ». Parce qu’aujourd’hui, plus que jamais, la véritable attraction est de vivre « la plus haute contemplation tout en restant mêlés à la foule, homme à côté de l’homme ».
Les premiers compagnons de Chiara ont fait l’expérience de ce que le Concile Vatican II exprimera à propos de l’Eglise : « [l’Esprit] avec la force de l’évangile la fait rajeunir, continuellement il la renouvelle et la conduit à la parfaite union avec son Epoux » (LG,4).
*Guido I. Gargano, le livre, la parole et la vie, l’exégèse biblique de Grégoire le Grand, Saint Paul éditions, 2013
18 Jan 2014 | Non classifié(e)

Vancouver, Église anglicane
A Vancouver, dans un contexte riche en communautés chrétiennes d’appartenances diverses, la Semaine de Prière pour l’Unité des chrétiens se construit ensemble.
Engager des relations favorisant la connaissance réciproque, mener ensemble des actions concrètes, en voyant dans chaque membre d’une autre église un frère ou une sœur à aimer : telle est l’orientation que s’est donnée Marjeta Bobnar, chargée depuis 2012 de coordonner les relations œcuméniques et interreligieuses de l’Archidiocèse de Vancouver (Canada) Le territoire qui lui a été confié est constellé de communautés chrétiennes appartenant à de nombreuses Eglises : anglicans, pentecôtistes, luthériens, mennonites etc.…
« Nos premiers pas, raconte-t-elle, ont consisté à tisser des liens nouveaux avec les diverses communautés, mais aussi à sensibiliser les catholiques à l’œcuménisme » Le soutien constant de l’Archevêque, J. Michaël Miller, et de la communauté des focolari, dont Marjeta fait partie, a été déterminant.
L’an dernier déjà, au cours de la préparation de la Semaine Œcuménique, on avait pu recueillir les fruits de cette nouvelle impulsion : « La majeure partie des paroisses catholiques – poursuit-elle – n’avait pas de contacts avec les autres églises mais elles ont manifesté le désir de rejoindre et d’inviter des membres d’autres communautés chrétiennes présentes dans leur quartier. C’est ainsi, par exemple, qu’une relation s’est établie avec un pasteur luthérien très ouvert au dialogue œcuménique »

Vancouver, Église catholique
Durant les moments de prièreproposés beaucoup témoignaient de la joie d’être ensemble, du désir de dialoguer et de se connaître davantage. Nombreux sont ceux qui ont voulu garder des contacts pour approfondir les relations et impliquer davantage de personnes pour les rencontres à venir.
“Pour cette Semaine de Prière, désormais toute proche, nous avons programmé, avec le diocèse anglican, quelques rencontres qui donneront la possibilité de réunir des catholiques et des anglicans pour partager des expériences mais aussi pour se poser des questions. Début 2013 une équipe mixte de préparation s’est constituée, composée de trois anglicans et de trois catholiques : ce fut l’occasion d’une écoute mutuelle très profonde au sein du groupe et de vivre ainsi une très belle expérience.
Nous sommes aussi constamment en contact avec les responsables des Eglises et communautés ecclésiales: luthériens, mennonites, pentecôtistes, United Church of Canada et Eglise apostolique arménienne. En bâtissant ensemble les différents temps de prière ou d’approfondissement, nous recevons des réponses très enthousiastes et aussi des remerciements pour l’unité expérimentée »
17 Jan 2014 | Non classifié(e)
« Vivre ensemble pour quelque chose qui puisse renforcer le bien dans le monde nous unit et nous donne la force, et nous pousse à avancer vers le monde uni ». Ce sont les paroles de Igor des Jeunes Pour un Monde Uni du Nord-est du Brésil.
Mais qu’est-ce que “Desafio” (défi)?

École Sainte Marie
«“Desafio” – explique Igor – est une rencontre de trois jours avec fêtes, partages de tant d’initiatives que nous, Jeunes Pour un Monde Uni de cette région (où sont impliqués sept états brésiliens), organisons dans nos villes. Chaque année, nous sommes sur les 350 jeunes à nous donner rendez-vous dans la ville pilote « Santa Maria », à Igarassu (Etat de Pernambuco). Le programme se déroule autour de thèmes d’intérêt et d’approfondissement actuels, de compte-rendu des activités de nos différentes villes, de divers workshops et de forum spécifiques. Très constructifs sont les moments dédiés à la connaissance de certaines œuvres sociales développées par les Focolari et l’aide concret que nous pouvons apporter ces jours-là, en tant que signe d’amour concret envers les personnes du coin ».
Un programme qui engage…
“Evidemment – continue Igor – même si les soirées récréatives et les jeux de société ne manquent pas. Une de ces soirées est dédiée à la prière œcuménique pour la Paix. C’est toujours un des moments les plus profonds et de grande acceptation de la part des présents. On sent que nous sommes tous liés et qu’il suffit de s’arrêter et de laisser de la place à cette dimension, pour que se crée immédiatement comme un pont spirituel qui nous unit à Dieu et entre nous ».
Cette année vous avez réalisé la 4° édition sous le titre « Allez vers l’autre ». Quelles conclusions ?
« On a bien mis en évidence l’importance des rapports : en famille, dans la société, dans le monde virtuel, dans les diverses actions que nous réalisons et dans les projets sociaux. La nouveauté, ressentie fortement par tout le monde, a été un projet, lancé il y a quelque temps, que nous avons appelé « d’abord les derniers ». Il s’agit de comprendre, de la part de chaque groupe de jeunes d’une même ville, qui sont les derniers, pour ensuite vivre pour eux. De cette manière beaucoup d’initiatives concrètes sont nées dans beaucoup d’endroits du Nord-est brésilien en faveur des plus nécessiteux, et nous les avons partagées avec tout le monde ! Le « Desafio », est le moment où – conclut Igor – l’on peut faire participer le plus grand nombre possible de jeunes pour construire ensemble un monde plus fraternel ».
16 Jan 2014 | Focolare Worldwide

Man, Côte d’Ivoire: la « ville aux 18 montagnes » compte environ 100 000 habitants de différentes ethnies, qui se consacrent pour la plupart à l’agriculture. Elle est touchée par une grande pauvreté tant matérielle qu’humaine, qui s’est aggravée en raison de l’état de guerre que le pays a traversé en 2002 et qui l’a pleinement frappée. C’est dans ce contexte social que se trouve la « Mariapolis Victoria », cité-pilote du Mouvement des Focolari en Afrique de l’Ouest. Plus de 3000 réfugiés dans les moments chauds de la guerre; plus de 100 000 patients soignés dans son « Centre médico-social ». En outre, le programme pour réduire la malnutrition infantile, qui œuvre avec succès en ville et dans les villages voisins, est important.
Noël aussi – racontent quelques habitants de la cité-pilote – a été vécu en fonction des plus seuls, des marginaux, spécialement ceux en besoin d’amour: « Une journée de fête avec les enfants chrétiens et musulmans des alentours, dans la paroisse voisine. Un moment de joie avec chants, danses et saynètes, et ensuite le repas pour tous! » Chaque enfant – environ 1000 – avec son assiette et son verre en main faisait la queue pour recevoir le repas. « C’était beau de pouvoir regarder chacun d’eux dans les yeux – poursuit-il – de leur souhaiter bon appétit et les remercier d’avoir patiemment attendu! »
Un groupe de jeunes filles a cependant décidé de passer les festivités à Blolequin, village à 175 km de Man, avec des enfants orphelins et les sœurs de la Consolata qui s’en occupent.

À Glolé, un village à 30 km de Man, un autre groupe de la communauté des Focolari a participé à la préparation de la fête de Noël. Pour l’occasion, des personnes des douze villages suivis depuis des années par le Centre nutritionnel de la cité-pilote ont participé. Les chefs et notables des villages étaient présents, en plus des responsables de différentes Églises. Dans le climat de réciprocité qui s’est créé, un chef de village a affirmé: « Si, lorsque je présenterai mon programme de travail à mes collaborateurs, ils ne seront pas d’accord, je sens que je ne peux pas le poursuivre seul, mais j’essayerai de comprendre ce que nous pourrons faire ensemble. »
Une contribution importante de la soirée a été le célèbre texte de Chiara Lubich « Une ville ne suffit pas« . Chiara y encourageait à chercher les plus pauvres, les délaissés, les orphelins, les prisonniers, ceux qui sont mis à l’écart… et à donner, donner toujours: un mot, un sourire, son temps, ses biens… un amour concret capable de transformer une ville et pas seulement. Il a ensuite été suivi par un échange de témoignages, en particulier concernant les activités réalisées en faveur des enfants qui souffrent de la faim et de carences affectives. Des pas concrets pour transformer ses villes.
15 Jan 2014 | Non classifié(e)
Tu as eu de nombreux contacts avec des chrétiens non-catholiques. Comment voyais-tu auparavant ces frères et comment les considères-tu maintenant ?
« Vois : devant une bouteille remplie aux trois-quarts, on peut avoir deux réactions bien connues : Ah ! Il en manque encore un quart ! Ou bien : Elle est déjà remplie aux trois-quarts ! La première expression dit comment je voyais auparavant mes frères non catholiques, il y a quinze ans, avant de commencer à travailler, avec tout le mouvement des Focolari, pour l’œcuménisme.
La seconde réaction est celle que j’ai en moi ces dernières années.
En fait, je ne sais comment remercier Dieu de m’avoir mise en contact avec des chrétiens de dénominations les plus variées.
Vivre avec eux, traiter avec eux et surtout les connaître dès l’instant où ils se sont ouverts – car ils ont accepté d’établir avec nous une relation de charité réciproque en Christ -, a mis au fond de moi un grand sens d’étonnement et de gratitude envers la Providence qui, dans ces Églises ou communautés ecclésiales, a veillé sur les nombreuses richesses de foi, parfois d’espérance, des autres liturgies, sur la valeur de la Parole de Dieu… (tout lire)
14 Jan 2014 | Non classifié(e)

Il y a trois ans, j’ai entrepris un parcours de volontariat dans une Communauté de Rome qui s’occupe des addictions. Le Centre, né en 1978 comme support et soutien aux personnes toxicomanes, s’occupe aujourd’hui de problématiques beaucoup plus vastes, pas seulement limitées à la toxicomanie.
Le parcours des utilisateurs à l’interne de la communauté intéresse tant ceux qui présentent un problème d’addiction, tant leurs proches ou parents qui sont engagés dans des situations parfois à la limite de la patience humaine. C’est précisément envers ces derniers que j’adresse mon action de volontariat, puisque je m’occupe des premiers accueils, des groupes d’entraide autogérés.
Durant ces deux moments, accueil et entraide, j’ai pu expérimenter concrètement l’importance et la validité du dialogue, fait de communication et d’écoute, que je poursuis dans le Mouvement des Focolari entre personnes croyantes et d’autres de différentes convictions comme moi.
L’accueil est le moment le plus difficile pour qui arrive perdu, confus et essaye péniblement de s’ouvrir et raconter son histoire à un inconnu. C’est la phase la plus complexe de tout le parcours. Si la personne qui tente difficilement de vaincre ses peurs et sa honte ne perçoit pas qu’elle est écoutée, tout le travail qui suivra sera vain.
Cependant, dans la diversité des situations, le dialogue permet – grâce à la réciprocité qui en jaillit – une union et un échange intérieur vraiment profond. Le positif de l’un et la souffrance de l’autre se confrontent dans un partage enrichissant. Le poids, qui pour la personne au début de la rencontre semblait insupportable, devient plus léger et les souffrances, moins pesantes.
Il y aura beaucoup de moments difficiles, le chemin sera long, mais savoir que l’on n’est pas seuls aide. Durant la chute, il y a une épaule présente sur laquelle s’appuyer.
Un matin, une dame arrive et demande de parler avec un collaborateur. Je suis seul, je lui propose de l’écouter. Avant de nous asseoir, elle impose des conditions à notre conversation: notre rencontre devait rester secrète (parce que si son fils l’apprenait, il risquait de la frapper); elle ne me dira ni son nom, ni celui de son fils. Je ne devrai pas informer la police, ni porter plainte.
Ma première réaction est la stupeur, ensuite la colère. Beaucoup d’éléments m’énervent. Cependant, lorsque je réussis à me détacher de mon rôle, je vois deux personnes qui ne dialoguent sûrement pas: une est faible et pleine de douleur, souffrance et peur ; l’autre est forte, mais fermée dans son devoir de sauveur.
Je perçois l’impossibilité d’œuvrer et l’incapacité de concrétiser la théorie apprise en trois ans de service dans la communauté. Dans cette situation, les instruments techniques ne sont pas utiles, la méthode que j’utilise est improductive. Il faut changer de stratégie.
Le moment est venu d’appliquer le dialogue que j’établis avec mes amis du focolare! Je suis le seul à pouvoir changer la situation. Mon ton de voix, mon attitude changent. J’invite la dame à s’asseoir et je mets à sa disposition mes connaissances techniques, mais surtout humaines, oubliant les différentes procédures bureaucratiques.
Une explosion de larmes et de joie se produit. Elle s’assied et, s’excusant pour les larmes, commence à raconter son histoire. Le besoin de partager le drame qu’elle vit a finalement trouvé un espace où pouvoir se libérer sans honte ou peur d’être jugée.
Mon ouverture est finalement devenue une écoute capable d’accueillir sa souffrance, l’élaborer, la faire mienne et lui offrir ma contribution dans un enrichissement réciproque. (Piero Nuzzo)
13 Jan 2014 | Focolare Worldwide
Daisy : nous sommes tous les deux nés de familles chrétiennes. Nous avons connu le mouvement des Focolari au cours d’une mariapolis, et depuis lors le choix de vivre la spiritualité de l’unité a donné un sens à notre vie.

Samir : En 1989, durant la guerre du Liban, la situation était dramatique : le conflit semait la mort et la destruction partout, et donc : le travail manquait, les écoles fermées ainsi que les bureaux. Nous avons déménagé aux Etats Unis, où habitait un de mes frères. Comme professeur d’université je pouvais prendre une année sabbatique. Aux Etats Unis, croisement de cultures, nous avons vécu l’expérience des différents peuples qui vivent ensemble.
Daisy: Nous avons passé une année intense et pleine d’épreuves qui nous ont permis de faire l’expérience de l’amour de Dieu en nous gardant toujours plus unis. Souvent nous nous sommes demandé quelle serait la bonne décision, soit rentrer au Liban ou bien rester dans un pays qui nous offrait beaucoup de choses. Chacun de nous de fait, avait trouvé un travail et nous aurions eu la possibilité d’obtenir la nationalité américaine. De plus, le futur de nos enfants y était assuré.
Samir : la décision n’était pas facile à prendre, mais nous sentions que nous ne pouvions pas abandonner notre pays dans la situation difficile qu’il traversait. Nous en avons parlé avec les enfants et la famille du mouvement et nous avons décidé de retourner au Liban. Nous étions de fait convaincus qu’aimer notre peuple était plus important que les sécurités que nous aurait garanties les Etats Unis.
Daisy: Rentrés au Liban, notre vie a changé. Nous avons compris que le bonheur ne dépendait pas des circonstances extérieures, mais était le fruit de notre rapport avec Dieu et avec les frères. De fait, dans notre pays nous cohabitons avec les musulmans, et grâce à la spiritualité de l’unité nous avons construit une réelle fraternité avec beaucoup d’entre eux.
Une fois nous devions nous rendre à une rencontre du mouvement en Syrie, le pays qui était en conflit avec le nôtre. Les rapports étaient encore difficiles et pleins de méfiance et de préjugés. Cependant nous avons fait l’expérience que ce sont nos frères et que nous devions donner la vie aussi pour eux.

Samir : Nous avons compris encore plus notre rôle de témoignage d’amour entre musulmans et chrétiens, comme lorsque nous avons accueilli dans notre Centre mariapolis 150 personnes en majorité musulmanes. Nous avons formé ensemble une famille liée par la fraternité. Nous croyons que notre rôle en tant que chrétiens au Moyen Orient n’est pas uniquement d’y être, mais d’avoir aussi une présence active dans la vie politique et dans les institutions gouvernementales.
Daisy : En ce moment où une grande partie des libanais est angoissée pour l’avenir et beaucoup essaient de quitter le pays, nous sentons l’amour de Dieu qui nous accompagne et nous enracine jour après jour dans notre terre et nous aide à transmettre espérance.
12 Jan 2014 | Focolare Worldwide
Igino Giordani est une figure toute particulière dans l’histoire des Focolari. Enseignant, antifasciste, bibliothécaire, marié et père de quatre enfants, c’était un écrivain critique bien connu du monde catholique, pionnier de l’engagement des chrétiens en politique, écrivain et journaliste. Défenseur de la paix à n’importe quel prix, il devint officier durant la première guerre mondiale, où il fut blessé et décoré. Après la seconde guerre mondiale, vécue du côté de l’antifascisme contraint à l’exil, il fut élu à l’Assemblée Constituante. Député, laïc éclairé, pionnier de l’œcuménisme. C’est lui aussi qui fit entrer la dimension des laïcs mariés et de la famille au sein du focolare, l’ouvrant, en quelque sorte, sur toute l’humanité. Chiara Lubich, pour ces différents motifs et d’autres encore, considéra Giordani, familièrement appelé « Foco », comme l’un des « cofondateurs » du mouvement des Focolari. (suite…)
11 Jan 2014 | Focolare Worldwide

« Il n’est pas facile de vous raconter ce que nous sommes en train de vivre dans ma région, au Congo, où un conflit permanent secoue le pays.
J’ai connu l’idéal de l’unité quand j’étais encore une enfant et j’étais contente de faire partie d’une communauté qui vivaient l’évangile. Puis j’ai grandi et lorsque je suis entrée à l’université, j’ai rencontré un autre monde. J’ai vu des personnes qui arrivaient à se tuer pour leurs différences tribales et ethniques. Corruption, fraude, mensonge et tant d’autres maux sont le tissu de la vie quotidienne.
Quand j’ai eu mon diplôme, j’ai trouvé un travail dans une organisation non gouvernementale qui œuvre pour les droits des femmes congolaises et en particulier pour celles qui ont subi des abus sexuels. Pour cette raison j’ai fait le tour de beaucoup de régions. Je me suis trouvée devant la misère de tant de gens, même si le Congo est un beau pays et riche d’importantes ressources naturelles.
Je voyais grandir un climat général de résignation. On entendait dire : « Ce pays est déjà mort, ça ne vaut pas la peine de s’en occuper… ».
Vers le début 2012, quelque chose de nouveau s’est allumé en moi. J’ai lu un texte de Chiara Lubich où elle nous invitait à ne pas nous contenter de petites joies, et à viser haut. J’ai compris que pour moi cela voulait dire travailler pour que change mon pays.
Nous avons fait naître un mouvement de mobilisation de jeunes en ville et nous avons commencé à diffuser les informations, nos analyses et réflexions sur la situation, nos projets pour réagir ensemble. Nous avons dénoncé le manque de travail pour tant de jeunes, frappés par un haut pourcentage de chômage. Puis à l’approche de l’anniversaire de l’indépendance du Congo, nous avons imprimé des tracts pour dénoncer les problèmes présents : la crise de la justice, le chômage très grave et le paradoxe entre les grandes ressources du pays et la pauvreté de la plupart des gens.
Dans la soirée de la veillée, alors que nous étions encore en train de distribuer les tracts, quelques policiers m’ont arrêtée pendant une semaine. Pour ne pas me laisser seule, tout de suite deux autres jeunes se sont fait arrêter avec moi, et après quelques jours deux autres. J’ai subi des dizaines d’interrogatoires. Je sentais que la menace de mort ou de condamnation s’approchait de jour en jour. Ce qui m’a soutenue même pendant ces moments terribles, c’était l’unité qui me liait aux gen de ma ville et aux jeunes qui me soutenaient par leur solidarité.
Une gen s’approchait chaque jour du lieu où je me trouvais et me criait le soutien de tous. A la pensée que Jésus, même sur la croix, n’avait pas cessé d’être Amour, j’ai continué à aimer concrètement en préparant la nourriture pour les autres détenus et pour les geôliers.
Avec beaucoup de jeunes engagés dans ce mouvement je partage la Parole de vie. Ce qui est le plus important est que j’ai compris que pour réaliser un véritable changement, la force vient de l’amour. Agir avec amour, sans violence, veut dire se mettre du côté de Dieu pour agir.
Que voulons-nous ? Notre but n’est pas de nous opposer à un groupe politique, mais de lutter pour construire le Congo des citoyens, conscients de leurs droits et de leurs propres devoirs afin de soutenir les nouveaux leaders qui agissent pour la justice. Et quels sont les premiers résultats ? Aujourd’hui le mouvement existe, il est connu dans notre région et en d’autres points du pays ; nous avons conduit plus de 50 actions et obtenu quelques réponses concrètes. Nous sommes encore vivants, malgré les menaces et tentative d’instrumentalisation. Dans notre ville nous sommes le premier groupe de jeunes qui, tout en respectant les lois du pays, ose dénoncer, soutenir, prendre position sur beaucoup de problèmes, même graves, comme celui des sanctions contre les militaires qui sont impliqués dans des crimes et des extorsions. Je suis convaincue qu’une génération toujours plus nombreuse de congolais reprend confiance et s’engage pour le bien du pays ». (MM. – Congo)
10 Jan 2014 | Non classifié(e)
Interview accordée par Maria Voce à Roberto Catalano, du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux, à l’occasion de la IX Assemblée Générale des Religions pour la Paix, qui s’est déroulée fin novembre 2013 à Vienne. (seconde partie) Chiara Lubich avait eu l’intuition que la solution aux nombreux défis de notre temps résidait dans le dialogue… « Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans mon intervention, ici à Vienne, Chiara nous a mis face à une vision très claire et très simple : nous sommes tous fils de Dieu et donc tous frères. Au début, ce n’était pas une perspective que visait les grandes religions mais plutôt le fait de considérer l’homme. Par la suite, cette attitude a conduit au dialogue et au rapport avec les disciples des autres religions. Il me semble que ce fut prophétique. En effet, Chiara a commencé à ouvrir le Mouvement au dialogue, encore avant le Concile Vatican II. À ce moment-là, les dialogues ont été assumés comme l’une de voies de l’Église justement parce qu’ils font partie de la perspective envers l’homme. En outre, Chiara a préparé les moyens et les instruments pour ces dialogues. Au fur et à mesure que l’on faisait connaissance de personnes d’autres traditions religieuses, elle avait compris qu’il était nécessaire de se spécialiser pour ces contacts. Pour cette raison, elle a fondé des centres spécifiques, […] où l’on essaye de connaître plus profondément des chrétiens d’autres Églises, des fidèles d’autres religions et des personnes ayant une culture différente. En effet, d’une connaissance plus approfondie naît une possibilité d’amour et d’ouverture plus grande. On en découvre les valeurs et on ne se met pas en position de défense mais dans une attitude de dialogue, comme il se doit.
[…] Aujourd’hui des personnes bouddhistes, musulmanes et d’autres religions font partie intégrante de notre mouvement et, avec nous, elles dialoguent avec les autres. Nous avons donc dépassé la phase du dialogue pour entrer dans une phase d’unité et de collaboration pleine avec eux ». Quelles sont les perspectives du dialogue interreligieux pour le mouvement des Focolari ? « Nous constatons que lorsque nous avons des rencontres de dialogue, il y a toujours des personnes nouvelles, de différentes religions, attirées par le rapport qu’ils ont vu vivre parmi des personnes ayant une foi différente. Ce témoignage ouvre à l’élargissement du dialogue. Il s’agit de rendre possible la tolérance, la compréhension et l’amitié, aspects qui sont tous, le plus souvent compromis par de nombreux jugements. Nous devons justement faire tomber les préjugés pour faire découvrir la beauté qui existe en toute personne, mettant avant tout en lumière ce qui est vraiment le plus précieux : l’appartenance à une religion. Cela permet de mettre en lumière la relation de chacun avec Dieu. […] Les dialogues nous permettent de grandir dans la capacité, non seulement de comprendre ceux avec qui nous vivons […], mais aussi de contenir les autres qui proviennent de traditions et d’inspirations spirituelles différentes des nôtres. Notre mouvement vise […] à l’ut omnes [‘Que tous soient un’ comme Jésus l’a demandé au Père] et pour cette raison, il doit contenir – le plus possible – toutes les dimensions. Il ne peut se contenter de la dimension catholique dans laquelle il est né bien que cette dimension possède en soi une perspective universelle, car catholique signifie universel. Pour être vraiment universels, nous devons parvenir à découvrir la beauté qui existe dans l’humanité ». Lire l’intégrale de l’interview sur Città Nuova online (en italien)
9 Jan 2014 | Focolare Worldwide
Ali: “J’avais perdu mon travail et nous ne savions pas si nous aurions les moyens d’acheter un mouton, comme le demande notre tradition, pour la fête toute proche de l’Aïd El Kébir qui commémore le sacrifice d’Abraham »
Zohour: “ Peu de temps avant, une famille des focolari d’Oran (Algérie) nous avait donné une somme d’argent pour acheter une machine à laver : elle avait vu qu’avec deux enfants en bas âge, je me fatiguais trop en lavant le linge à la main. Et j’avais justement repéré à Tanger, la ville où nous habitons, un magasin qui proposait des prix intéressants.
En pensant à la fête de l’Aïd El Kébir, j’ai proposé à Ali d’utiliser la somme reçue pour acheter le mouton. Mais, réflexion faite, nous avons pensé que nous devions respecter la destination cet argent. Aussi nous nous sommes rendus au magasin qui offrait le meilleur prix et nous avons acheté la machine à laver. Au moment de payer, la caissière nous a proposé de participer à un tirage au sort réservé aux clients qui avaient fait des achats.
Nous sommes rentrés à la maison, heureux d’avoir pris cette décision ensemble. Pour ce qui était du mouton, nous nous en sommes remis à Dieu.
Ali: “ Dans l’après-midi nous avons reçu un coup de fil du magasin nous annonçant que nous avions justement gagné un mouton! Trois jours après la fête religieuse, c’est avec grande joie que nous avons pu le sacrifier, conformément à notre tradition.
Cette expérience a été pour nous un signe de la grandeur de Dieu, de son amour, chaque fois que nous nous aimons et que nous sommes unis en son nom, prêts à donner notre vie l’un pour l’autre. Au cours de cette même semaine j’ai aussi retrouvé du travail ! »
8 Jan 2014 | Focolare Worldwide

Village de Kanazogone
«Dès le début de sa fondation en 1860 –raconte le curé, le p. Carolus Su Naing – la paroisse a servi l’église locale en s’intéressant surtout au développement social et pastoral des habitants du lieu et, par la suite, elle a fondé 4 autres paroisses : Aima, Pein ne gone, Myitkalay et Wakema, où vivent 8.000 catholiques. Kanazogone a toujours eu comme rôle vital de prendre soin des personnes les plus nécessiteuses de la région. Lorsqu’en 2008 le cyclone « Nargis » s’est abattu sur la région du Delta, notre village est devenu le centre des réfugiés : environ 3000 personnes frappées par le cyclone ».
Quelle est votre situation actuelle, père ?
« Kanazagone, ne reçoit pas encore d’énergie électrique de la commune, nous explique le prêtre focolarino. Tous les habitants du village doivent se procurer par leurs propres moyens toute forme d’éclairage en utilisant des bougies, des batteries, quelques maisons seulement ont leur propre générateur à essence. Avec les chefs du village nous avons récemment discuté sur la nécessité d’avoir un générateur plus fort et plus puissant pour que toutes les familles du coin aient l’électricité. L’installation d’un générateur puissant au biogaz servira à améliorer la vie du village et la capacité de travail de ses habitants »
Comment fonctionnera le générateur? Nous le demandons au suisse Rolf Infanger, des Focolari, engagé personnellement dans le projet:
« Le générateur alimenté au biogaz, fait travailler une dynamo de 200 kw, qui suffit au village tout entier. C’est une invention du Myanmar. La nouveauté se trouve dans le fait que le biogaz est produit par la combustion de la balle de riz, un produit de rejet. La balle de riz qui, en général, est jetée, peut être utilisée de manière efficace pour produire de l’énergie électrique biogaz. En plus, le support technique sera assuré par le fabricant local du moteur. Au Myanmar beaucoup de groupes de ce genre tournent déjà et bien. Cette région est entourée de champs de riz. La rizerie où la céréale est élaborée se trouve ici dans le village. Le projet, guidé par l’ingénieur inventeur et le chef du village, a démarré en avril 2013 après l’arrivage d’un prêt de 25.000$. Il faut le rembourser dans les 5 ans mais à un taux minime. Nous faisons la forte expérience de sentir que Dieu nous guide et nous oriente à faire des choses utiles pour la vie du village ».
Quelle sont vos attentes quand le générateur fonctionnera ?
« Grâce à la fourniture de la lumière et de l’énergie produite pas l’installation au biogaz quand il sera en fonctionnement – assure p. Su Naing – les familles du village amélioreront leur vie quotidienne. Le niveau de vie des habitants montera en leur donnant la possibilité de travailler chez eux en soirée. La lumière et l’énergie fournies aideront les écoles et le dispensaire du village en temps normal et même durant les périodes d’urgence. Les enfants auront plus de facilité à faire leurs devoirs. La lumière dans la rue donnera un sens de sécurité, en favorisant la vie sociale ».
Si vous voulez soutenir le projet :
Compte bancaire Allemagne:
Maria Schregel Hilfswerk e.V.
Sparkasse Uelzen – IBAN: DE39 2585 0110 0009 0079 49
Swift: NOLADE21UEL
7 Jan 2014 | Focolare Worldwide

« Je suis né à Moscou dans une famille appartenant à l’Eglise russe orthodoxe. Quand j’avais trois ans, en 1989, ma famille a connu les focolarini qui venaient d’arriver à Moscou. Ma mère et ma grand’mère ont été frappées par l’authenticité de leur vie toute imprégnée de la nouveauté de l’Evangile. Ma mère, désireuse de poursuivre un lien d’amitié avec eux, a pris conseil auprès de notre curé. Celui-ci, après s’être renseigné au sujet de cette communauté qui ne relevait pas de l’église orthodoxe, a donné sa bénédiction. Aujourd’hui, à Moscou, la communauté des focolari a grandi et la majeure partie de ses membres appartient à l’Eglise orthodoxe.
Au cours de ces vingt-cinq dernières années ma famille a tissé de très beaux liens avec la communauté des focolari, dont elle fait partie, dans un esprit de profonde unité mais aussi de liberté et de respect mutuel.

Le tournant décisif de ma vie a eu lieu en 2000, j’avais alors 13 ans. Ce fut à l’occasion d’une rencontre avec Chiara Lubich, en Pologne. J’y étais allé avec un groupe venu de Russie. Au cours de ces journées j’ai éprouvé une union avec Dieu toute particulière et ma foi s’est grandement renforcée. Je suis devenu très conscient de l’existence de Dieu et de sa présence constante et réelle dans ma vie. Quelques mois plus tard je me suis rendu au Japon avec un petit groupe de jeunes russes pour participer à une rencontre-conférence internationale des jeunes du mouvement des focolari, à laquelle participaient aussi de jeunes bouddhistes japonais. C’était la première fois que je rencontrais des garçons de cet âge qui vivaient sérieusement l’Evangile, dans un esprit d’unité et de partage. C’est alors qu’est né en moi un grand désir de continuer à vivre ainsi à Moscou, avec les jeunes de mon âge.
Après ces moments vécus en Pologne et au Japon, j’ai commencé à expérimenter un profond besoin de grandir dans ma relation personnelle avec Dieu, j’avais soif de Dieu. J’ai commencé à me rendre seul à l’église, sans mes parents. Le curé, qui m’a vu grandir, a remarqué ce changement et m’a proposé d’être enfant de chœur. Aussi pendant huit ans j’ai été très heureux de pouvoir être tout proche de l’autel et du prêtre.
Cette expérience de vie dans l’église orthodoxe d’une part, et dans la communauté des focolari d’autre part, a produit son fruit : j’ai compris que je ne pouvais pas faire moins que de suivre Dieu qui m’appelait à tout quitter.
Après avoir laissé la Russie en 2010 pour entrer au focolare, j’ai eu la possibilité d’expérimenter une nouvelle façon de participer à la célébration liturgique: j’ai commencé à chanter dans le chœur. C’était un désir un peu oublié qui remontait à mon enfance et maintenant je le vis comme un cadeau de Dieu !
J’habite aujourd’hui au focolare où je partage cette vie avec des catholiques. Ensemble nous cherchons à vivre l’amour réciproque qui nous conduit souvent à expérimenter la présence spirituelle de Jésus au milieu de nous »
6 Jan 2014 | Non classifié(e)
À l’occasion de la IX Assemblée Générale des Religions pour la Paix qui s’est déroulée fin novembre 2013 à Vienne, Maria Voce a été nommée l’une des 62 coprésidents de cette organisation qui promeut depuis 43 ans, le dialogue entre personnes de foi et de cultures différentes. À la fin des travaux, Roberto Catalano – du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux – lui a posé quelques questions sur l’importance du dialogue parmi les disciples des diverses religions et du rôle que le mouvement des Focolari a, et peut avoir, dans ce contexte. Nous vous proposons cette interview en deux temps. Religions pour la Paix. Que penses-tu de cette expérience dans laquelle le mouvement des Focolari est engagé depuis 1982 ? « J’en ai rapporté une impression très positive. Elle représente en effet, une réponse au besoin qu’ont les différentes religions d’exprimer leur soutien et leur aide à la paix. Ce qui me paraît très important c’est que cette inspiration perdure : à savoir que la valeur des principes religieux est toujours présente pour construire la paix, […]. La paix doit naître d’une vision de l’homme et de l’humanité comme famille, vision que seule les religions peuvent donner. […]. Je trouve logique que notre mouvement en fasse partie lui aussi ».
Que penses-tu de l’expérience de dialogue du Mouvement, dans le monde ? « Je la vois extraordinaire. Partout où notre mouvement est présent, des personnes de diverses religions en font partie. Je dis ‘partout’ car on ne peut pas penser exclure quelqu’un de notre rayon d’action. En effet, comme mouvement des Focolari, nous avons face à nous l’ut omnes – ‘Que tous soient un’ comme Jésus l’a demandé au Père – et dans [sa prière] :’que tous soient un’, tout homme trouve une place. Les contacts sur notre lieu de travail, dans nos familles, dans la rue, partout, nous amènent à rencontrer des personnes de différentes religions. Toutefois, le plus beau est qu’avec ces hommes et ces femmes, des relations profondes s’établissent […]. Ce qui est surprenant, c’est de voir qu’avec les chrétiens, des personnes de diverses traditions religieuses font partie de notre mouvement. Les chrétiens sont les frères aînés car ils ont commencé les premiers mais ils accueillent les autres dans cette famille. […] Une grande partie de l’épiscopat catholique estime grandement les Focolari car il se rend compte de la possibilité d’instaurer des relations avec des personnes de différentes religions. Ceci, pour des évêques qui se trouvent à opérer dans des pays tels que l’Inde, par exemple, ou en d’autres pays d’Asie, c’est très important. Cela signifie compter sur quelqu’un qui propose un christianisme ouvert, qui ne se ferme pour se défendre, un christianisme de dialogue et de collaboration et non de conquête ». Fin première partie (seconde partie) Lire l’intégrale de l’interview sur Città Nuova online (en italien)
4 Jan 2014 | Non classifié(e)
3 Jan 2014 | Focolare Worldwide
Intimité en famille
Nous avons l’habitude d’enlever la crèche le jour de l’Épiphanie. Pour conclure la période de Noël, nous avons invité nos enfants. C’était une très belle soirée: nous avons parlé d’honnêteté, de solidarité… Un climat si beau s’est créé entre nous que, devant la crèche, nous avons lu l’Évangile du jour, redécouvrant des nuances que nous n’avions pas encore remarquées. Aux plus petits, nous avons parlé de la signification de la fête. Ensuite, chacun a exprimé une intention pour la nouvelle année, un vœu. Nous avons proposé de chercher aussi durant l’année d’autres moments pour recréer cette intimité entre nous. Cela semblerait évident pour une famille, mais pour nous c’était une découverte. La soirée s’est terminée en chansons pour glorifier et remercier Dieu. (M.M. – Liban)

Elina l’auxiliaire de vie
Ma mère avait eu un accident et, auparavant indépendante, malgré son âge avancé, elle avait désormais besoin d’une assistance continuelle que ni moi ni ma sœur ne pouvions lui offrir. Pour cela, nous avions engagé Elina, une jeune d’Europe de l’Est qui, entre autres, résolvait ainsi ses problèmes. Mais maman n’arrivait pas à l’accepter. Pour l’aider à construire un « pont » entre elles, j’ai essayé de profiter des petites occasions: traduire pour maman le slave d’Elina, expliquer à l’une les besoins de l’autre, mettre le plus possible en évidence le positif de chacune.
Une certaine relation commençait à naître, lorsque j’ai découvert que le permis de séjour d’Elina était échu. Il fallait l’installer légalement chez maman. Pendant quatre mois, j’ai frappé aux portes des plus diverses institutions. À la fin, tout a été mis en règle. Maman a petit à petit trouvé en elle une amie, presque une fille. Quant à Elina, elle a trouvé une famille et, par la suite, elle a fait venir son fils en Italie. Maintenant, elle se sent heureuse. (A.P. – Italie)
Chaussures de sport
Depuis deux semaines, mon fils ne participait pas aux leçons d’éducation physique, parce qu’il n’avait pas de chaussures de sport. Nous n’avions pas l’argent pour les acheter et, malgré toute ma bonne volonté, je ne réussissais pas à économiser l’argent nécessaire pour acquérir les moins chères. Un jour, ces paroles de l’Évangile me sont venues à l’esprit: « Demandez et vous obtiendrez… ». J’ai alors demandé à Dieu qu’il m’aide à économiser pour acheter les chaussures à mon fils. Mon émotion a été grande lorsque, ce jour-là justement, mon garçon est arrivé de l’école avec une paire de chaussures de sport, plus une autre paire de réserve: on les lui avait achetées avec les fonds du projet de soutien à distance auquel nous appartenons. Comment ne pas voir dans cet épisode la réponse de l’amour concret de Dieu, justement au moment où j’en avais le plus besoin, pour rendre heureux mon fils aussi? (E.B. – Bolivie)
Source: L’Évangile du jour, janvier 2014, Città Nuova Editrice.
2 Jan 2014 | Focolare Worldwide
La petite branche. Un témoignage présenté au congrès gen 2013.
« Pendant longtemps nous avons pensé que des liens avec des jeunes chrétiens ne seraient pas possibles d’une manière aussi profonde, mais ce qui vient de Dieu ne peut contenir de désaccord.
Nous sommes musulmans, de culture et de conviction. Nous venons d’un pays, l’Algérie, où la presque totalité de la population est musulmane, où le contact avec d’autres religions est très rare, voire même absent.
Certes, introduire dans notre vie un mouvement de connotation chrétienne devient un beau défi. D’abord parce que nos cultures sont différentes, diversités entretenues surtout par des doctrines politiques et historiques, et qui de plus sont parsemées quotidiennement de nombreux obstacles d’ordre social et culturel.
Comment pouvions-nous prendre un tel engagement sans que notre foi religieuse soit dérangée ? Quelle était donc cette idée pour laquelle nous serions prêts à tant de sacrifices ? Ce n’étaient pas des questions banales.

Notre expérience est riche et inédite. Nous nous engagions avec prudence sur une route qui nous attirait petit à petit, et nous avons découvert que nous pouvions dépasser les discordances.
Tout au long des années, à notre grande surprise l’accueil réciproque se faisait d’une certaine manière spontanée et naturelle, et nous prenions conscience qui nous étions en train d’approfondir aussi notre religion. De fait, en partageant les mêmes principes nous élargissions en nous à l’infini la dimension de l’humanité.
Bien au delà des paroles c’est par les actes concrets que nous nous sommes engagés, en dépassant continuellement les limites spécifiques à un milieu qui a encore besoin de beaucoup d’amour et d’ouverture. Toute difficulté représente pour nous un nouveau motif pour continuer.
Aujourd’hui, nous nous rencontrons dans différentes villes d’Algérie, distantes même de plusieurs centaines de kilomètres. Le rapport entre nous, musulmans et chrétiens, semble s’enrichir de l’expérience de chacun, aidés par les gen du monde entier.
Nous pensons que la plus grande mission qui est confiée à l’homme aujourd’hui est celle de travailler pour que nous puissions vivre tous ensemble, au-delà des convictions religieuses, culturelles, pour que l’amour dépasse toute diversité ».
1 Jan 2014 | Focolare Worldwide

Ici aussi Jésus est né, sur cette place de la périphérie de Santiago. Comme chaque année nous célébrons Noël avec nos amis qui habitent dans la rue ou n’ont peut-être personne avec qui faire la fête. Il est beau de voir des jeunes, des adultes et des enfants qui partagent et s’asseyent ensemble à la même table sans regarder les différences.
Cette fois-ci il y avait beaucoup de migrants, surtout des gens qui venaient du Pérou à la recherche de travail, et beaucoup d’enfants, mais la situation ici n’est pas rose pour eux. D’autres arrivent des régions du Chili frappées par le tremblement de terre de 2010 et qui attendent toujours une nouvelle maison. D’autres, à la rue depuis peu, sont découragés : Nelson, par exemple, est parti de chez lui depuis 3 mois, sa femme ne veut plus le voir car il boit. A table, il raconte qu’il est triste et a la nostalgie de sa famille. Loreto l’invite à croire de nouveau, c’est Noël ! Et il lui offre son aide.

Le lendemain Nelson va à la « maison Premiers temps » (un appartement où habitent quelques Gen, les jeunes du mouvement des Focolari, pour faire une expérience à la lumière de l’évangile, à l’exemple de Chiara Lubich et des premières focolarines, ndr). Là, il peut se laver, se raser, il reçoit en cadeau un pantalon et une belle chemise d’un des Gen. Ensuite, avec l’un d’entre nous, il va chez sa femme. Leur fillette saute de joie en voyant son père. Nous expliquons la situation à sa femme. Après quelques hésitations, elle accepte de recommencer et ils passent l’après-midi ensemble. Le soir, nous accompagnons Nelson au « Foyer du Christ ». Là les conditions sont nettes : zéro alcool, il est d’accord. Maintenant ce sera un travail d’équipe, nous devons nous aider, mais l’Enfant a apporté ce cadeau et beaucoup d’autres, qui nous poussent à rester dans les bras de Son Amour pour qu’il arrive partout.
Le monde uni est possible, il s’agit de nous y lancer et de découvrir ensemble comment le réaliser.
1 Jan 2014 | Non classifié(e), Parole di vie
16 Déc 2013 | Non classifié(e)
Quand on lui demande si elle regrette de ne pas être prêtre, elle qui l’une des femmes les plus influentes de l’Église, elle retient son rire : « Écoutez, je connais des femmes pasteurs évangéliques, liées au Mouvement, des amies et des femmes exceptionnelles avec qui tout se passe très bien dans leurs Églises ; cependant, je n’ai jamais pensé que la possibilité de devenir prêtre puisse accroître la dignité de la femme. Ce ne serait qu’un service en plus. En effet, le problème est ailleurs : comme femmes, ce à quoi nous devons tendre – me semble-t-il – est la reconnaissance de la part de l’Église catholique de la même dignité, de l’égalité des chances. Service et non servitude comme le dit lui-même le Pape François… « . Maria Voce dirige depuis 2008, les Focolari – deux millions et demi d’adhérents en 182 pays – seul mouvement dirigé, par statut, par une femme. Elle a succédé à la fondatrice, Chiara Lubich qui l’appelait « Emmaüs ». La tombe de Chiara est toute proche, dans la petite chapelle du centre mondial de Rocca di Papa là où les baies vitrées s’ouvrent sur les pins de sa maison et où, face à la pierre tombale, se trouve une mosaïque représentant Marie, Mère de l’Église. Le 7 décembre, 70 ans ont passé depuis la « consécration à Dieu » de Chiara. Une femme laïque qui développa, en avance sur son temps, plusieurs thèmes du Concile : « L’Église comme ouverture, communion, amour réciproque… ».
Quel est aujourd’hui le rôle des femmes dans l’Église et dans quelle mesure sont-elles écoutées ?
« Leur rôle est celui de tout être humain, homme ou femme, qui appartient à l’Église, corps mystique du Christ. Comment ce rôle est au contraire considéré par d’autres, est une autre chose. Il me semble que les femmes n’ont pas encore vraiment voix au chapitre. On leur reconnaît très souvent les valeurs d’humilité, de docilité, de souplesse mais on en profite un peu. Du reste, le Saint Père a dit qu’il est peiné de voir la femme cantonnée à la servitude et non pas la femme au service : le service est un mot-clé de son pontificat mais en tant que service d’amour ; et non pas dans le sens de service parce que tu es considérée inférieure et donc soumise. Il me semble qu’il reste beaucoup à faire en cela ».
Le Pape a dit qu’il faut penser à une « théologie de la femme ». Pour vous, qu’est-ce que cela signifie ?
« Je ne suis pas théologienne. Cependant, le Pape a donné ce titre : « Marie est plus grande que les apôtres ». C’est beau qu’il le dise ; c’est très fort. Toutefois, la complémentarité doit ressortir de là ; et également, en un certain sens, la participation au magistère… »
En quel sens ?
« Chiara voyait Marie comme le ciel bleu qui contient le soleil, la lune et les étoiles. Dans cette vision, si le soleil est Dieu, et les étoiles, les saints, Marie est le ciel qui les contient, qui contient même Dieu : par la volonté de Dieu lui-même qui s’est incarné en son sein. La femme dans l’Église est là : elle doit avoir cette fonction qui ne peut exister que dans la complémentarité avec le charisme pétrinien. Pour guider l’Église, il ne peut pas y avoir seulement Pierre mais il doit y avoir Pierre avec les apôtres, soutenus et entourés par l’étreinte de cette femme-mère qu’est Marie ».
Pour François, il nous faut réfléchir sur la place de la femme « également là où s’exerce l’autorité ». Comment cela pourrait-il se faire ?
« Les femmes pourraient diriger des dicastères de la Curie, par exemple ; je ne vois de difficultés en cela. Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi à la tête d’un dicastère sur la famille, il doit nécessairement y avoir un cardinal. Ce pourrait très bien être un couple de laïcs qui vivent chrétiennement leur mariage et – avec tout le respect dû aux cardinaux -, ces laïcs sont sûrement plus au courant qu’un cardinal, des problèmes de la famille. Ce pourrait être la même chose pour d’autres dicastères. Cela me paraît normal ».
Quel autre encore ?
« Je pense aux Congrégations générales avant le conclave. Les mères générales des grandes congrégations pourraient y participer ; de même que des représentants élus, des diocèses. Si l’assise était plus large, elle aiderait aussi le futur Pape. Du reste, pourquoi ne doit-il prendre conseil que des autres cardinaux ? C’est une limitation ».
Cela peut-il être valable pour le groupe de cardinaux du Conseil voulu par François ?
« Bien sûr. Je ne vois pas seulement un groupe de femmes en plus. Un organisme mixte serait plus utile, avec les femmes et d’autres laïcs. Avec les cardinaux, ils peuvent apporter les informations nécessaires et des perspectives. Cela m’enthousiasmerait ».
Et les femmes cardinales ? On avait parlé de Mère Teresa : qu’en pensez-vous ?
« J’aimerais savoir ce qu’elle en aurait pensé, elle ! Une femme cardinale pourrait être un signe pour l’humanité mais je ne crois pas qu’il en soit un pour moi ni pour les femmes en général. Cela ne m’intéresse pas. Ce serait une personne exceptionnelle devenue cardinal. D’accord. Et après ? De grandes figures, saintes et docteurs de l’Église, ont été mises en valeur. Mais c’est la femme, en tant que telle, qui ne trouve pas sa place. Ce qui doit être reconnu, c’est le génie féminin au quotidien ».
La fameuse complémentarité…
« Oui. Je parlais de charisme pétrinien et de charisme marial. Mais en général, je dirais que, entre homme et femme, la complémentarité est inscrite dans le dessein de Dieu. L’homme à l’image de Dieu ne se réalise pas autrement : « homme et femme, Il les créa ». C’est valable aussi pour les consacrés : même si une personne renonce au rapport sexuel, elle ne peut renoncer à la relation, à la relation avec l’autre ».
Gian Guido Vecchi
Source : Corriere della Sera, 30.11.2013
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