Mai 28, 2013 | Non classifié(e)
La béatification de Don Pino Puglisi, le 25 mai dernier, est devenue un symbole de la lutte contre toutes les mafias et l’esclavage d’aujourd’hui.
Le parcours des jeunes des Focolari sur les voies de la légalité. « Ils ne peuvent pas faire cela! Ils ne peuvent pas faire de nous, frères, des esclaves! » Les paroles du pape François tonnent durant l’Angélus du 26 mai, faisant écho à l’anathème que Jean-Paul II avait lancé aux mafieux depuis la Vallée des Temples à Agrigente, en 1993, quelques mois avant l’assassinat de Don Puglisi. Et, 20 ans après sa mort, Don Pino Puglisi a été proclamé bienheureux à Palerme (Italie).
Il avait été tué le 15 septembre 1993 par les assassins de la famille mafieuse qui dominait dans le quartier Brancaccio, dans lequel Don Puglisi vivait et œuvrait sans cesse en tant que prêtre dans l’église San Gaetano. Il “éduquait les jeunes selon l’Évangile” et les soustrayait ainsi à la mafia, comme l’a encore rappelé le pape François. Parmi les 80 000 participants à la cérémonie de béatification, beaucoup de personnes du Mouvement des Focolari ont aussi voulu être présentes, surtout des jeunes provenant de différentes villes de la Sicile.
Le rendez-vous à Palerme pour la béatification de Don Puglisi avait été fixé depuis longtemps. En effet, depuis quelques mois, les Jeunes pour un Monde Uni participent au chantier légalité du Projet Italie et ils voulaient se retrouver à l’occasion de cette célébration, pour vivre une nouvelle expérience de partage avec ceux qui, à Palerme et ailleurs, sont engagés pour la légalité. Pendant que le Père Puglisi devenait bienheureux en Sicile, à Milan, dans le nord de l’Italie, une centaine de jeunes du “Chantier légalité” se sont retrouvés pour parler du phénomène mafieux, discuter de ses racines et ses comportements, et étudier ensemble les stratégies pour combattre son développement.

Le prochain rendez-vous pour les jeunes italiens du Mouvement des Focolari sera à Caserte (29 juillet – 2 août 2013). Ils s’y retrouveront pour partager les expériences et les approfondissements qui, ces derniers mois, mûrissent sur trois thématiques reliées à la légalité: l’accueil des immigrants, la défense de l’environnement et le travail.
L’engagement pour la légalité en Sicile de la part des Focolari a des racines très anciennes. En 1998, à Palerme, Chiara Lubich avait eu l’occasion de s’exprimer sur ce sujet, suite à une question explicite de quelques personnes. Elle avait eu l’idée d’unir tous ceux qui sont sincèrement engagés pour le bien commun, à commencer par des associations et des mouvements catholiques, pour construire la “civilisation de l’amour” et donner toujours une plus grande conscience et consistance à ceux qui s’engagent jour après jour pour contester la présence mafieuse destructrice.
Le parcours accompli ces dernières années a bien sûr donné des résultats: dans les mêmes cars, avec les Jeunes pour un Monde Uni et les Juniors pour un Monde Uni, voyageaient des jeunes d’autres groupes et associations qui partagent le même désir d’un monde plus uni et fraternel.

En outre – le réseau construit précisément à Palerme ces dernières années en témoigne – les jeunes ont eu, l’après-midi, deux très beaux rendez-vous: le premier, au siège de l’association Libera, pour mieux connaître l’activité qui consiste à réutiliser les biens confisqués à la mafia, le second, au siège de la Communauté de Sant’Egidio, qui les a accueillis pour un moment de dialogue avec quelques témoins de la vie de Don Puglisi. À cette occasion, les Juniors pour un Monde Uni de Palerme ont aussi expliqué ce qu’ils font dans leur ville et, en particulier, dans le quartier de Brancaccio. Ils ont peint une magnifique peinture murale – précisément dans la rue où le Père Puglisi a été tué – qui, des mois après, n’a pas été touchée. Ils ont écrit clairement: “La règle d’or: fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse”.
Mai 27, 2013 | Focolare Worldwide

Après l’extraordinaire rencontre des mouvements ecclésiaux avec le pape François à la Pentecôte, la présidente des Focolari, Maria Voce, reprend son voyage dans le sud de l’Allemagne, accompagnée du co-président Giancarlo Faletti.
Le 24 mai dernier, ils ont été reçus à Fribourg par l’archevêque Robert Zollitsch, président de la conférence épiscopale allemande. Mgr Zollitsch s’est intéressé à l’engagement et à la diffusion du Mouvement des Focolari en Allemagne et dans le monde, l’encourageant à donner toute sa contribution à l’Eglise et à la société.
Dans une atmosphère chaleureuse, Maria Voce a partagé l’engagement de la communauté internationale des Focolari pour l’œcuménisme et pour le dialogue avec les autres religions. Les Centres des Focolari dans les différents pays répondent toujours aux exigences et aux nécessités du lieu, explique-t-elle à l’archevêque: «C’est pour cela que notre cité-pilote à Ottmaring a un caractère explicitement œcuménique».

Le président de la conférence épiscopale s’est informé sur les prêtres qui vivent la spiritualité des Focolari. Il a souligné combien l’implication dans une communauté spirituelle vivante peut être importante pour tous les prêtres. Il a manifesté sa joie pour les cours de formation à la foi que le Mouvement offre aux jeunes dans le sud de l’Allemagne: «Dans une société dans laquelle manque souvent le courage de se décider et de se lier, il est important que les jeunes trouvent des témoins de la foi dans leur propre milieu».
Mgr Zollitsch a exprimé combien il a été impressionné, positivement, par la rencontre des évêques de différentes églises et des représentants de mouvements du réseau «Ensemble pour l’Europe» à laquelle il avait participé la veille à Stuttgart. Entre autre, le président de l’église évangélique allemande, Nikolaus Schneider, était aussi présent. Le rapport très vivant entre les mouvements et les communautés, promoteurs de la rencontre, dont le Mouvement des Focolari, l’avait touché: «Ils nous ont informés du pacte d’amour réciproque qu’ils ont fait durant une de leurs premières rencontres. On sentait que cet amour est vivant entre eux et que ce pacte marque encore aujourd’hui leurs rapports».
Le point fort du Mouvement des Focolari, selon l’archevêque, est de réussir à motiver les personnes «pas seulement à vivre et à confesser la foi, mais également à se communiquer les expériences personnelles respectives; parler de sa propre foi, ça manque en Allemagne! En fait, ici, la foi se cantonne souvent dans le privé».
Il a conclu avec un vœu et une constatation: «La contribution des mouvements est un don et un enrichissement aussi pour nos paroisses. Les mouvements, comme celui des Focolari, peuvent entraîner beaucoup de personnes dans une vie de foi authentique et active. Ils sont un don de l’Esprit Saint pour notre temps».
D’Andrea Fleming
Mai 26, 2013 | Non classifié(e)

Le Prof. Mohammad Shomali, très actif dans le champ du dialogue interreligieux est Doyen des Etudes Supérieures auprès de la section internationale de la « Jami’ at al-Zahra » et Directeur de l’Institut International pour les Etudes Islamiques de Qum, en Iran.
Grâce à lui ont été organisés divers moments de dialogue entre musulmans chiites et moines bénédictins et entre chiites et mennonites.
Il a conduit trois délégations d’étudiants iraniens en master et doctorat en visite à Rome pour des contacts spirituels avec le monde chrétien.
Récemment le Prof. Mohammad Shomali est revenu une fois de plus à Rome avec un groupe d’étudiantes. Nous lui avons posé quelques questions et nous en publions deux :
Vous venez de conduire une délégation de femmes iraniennes en visite à Rome. Quelle a été votre expérience et quelle a été la leur ?
« Pendant le mois de mai 2013, ma femme et moi avons accompagné un groupe de dix femmes, étudiantes en Master ou en Doctorat de la Jami’atul Zahra, le plus grand séminaire théologique pour les femmes en Iran (Qum). C’était la septième visite en Italie, mais ce fut celle qui a eu le plus grand succès (…) parce que, au fil du temps se construit une confiance réciproque, s’établit un rapport d’amitié et, donc, on peut approfondir le niveau de dialogue et d’amitié ».

Quelle a été votre expérience du dialogue avec les Focolari et quelles en sont les caractéristiques ?
« (…) Pour nous ce mouvement a représenté la porte vers le christianisme.
En fait, avec les amis du Focolare on se sent vraiment à l’aise, grâce à leur notion d’engagement vers Dieu, d’amour profond pour Dieu, et en même temps, une attitude de grande ouverture. (…) On ressent qu’ils font de leur mieux pour te mettre à l’aise et, en même temps, ils s’assurent qu’ensemble on puisse construire le bien.
Je suis convaincu que le charisme de Chiara Lubich, sa spiritualité, est un don de Dieu au XXème siècle et nous espérons qu’il puisse porter encore plus de fruit au cours du XXIème. Personnellement j’apprécie beaucoup l’idée de l’unité dans le sens de l’agir en tant que communauté. Nous devrons penser ensemble, faire des programmes communs, travailler en unité. Ceci est très proche, me semble-t-il, de ce qu’est le point central du message de l’islam, spécialement de l’école Ahlulbayt (partie de l’islam chiite) qui souligne et se concentre beaucoup sur l’amour qui devrait exister entre les croyants.
Pour cela je trouve la spiritualité du Focolare très intéressante. Par leur manière de prêcher et par ce qu’ils montrent dans leur comportement ils confirment que nous pouvons arriver à de grands résultats si nous avons un amour vrai envers Dieu et envers le prochain ».
Mai 24, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

«Continuez à travailler avec le cœur en action!». C’est ainsi que le pape François a encouragé deux Gen 3 très émus – paraguayen et équatorien – qui, au nom des 800 enfants environ à l’audience générale de mercredi 22 mai, lui ont remis un album photos des nombreuses initiatives en différents points du monde. Le Pape a commencé à le feuilleter en s’arrêtant sur les images et en ajoutant qu’il l’aurait regardé par la suite avec plus d’attention.
Le pape François avait désiré saluer «les enfants du Mouvement des Focolari réunis pour leur Congrès International ‘Gen 3’ qui, entraînés par le thème ‘Un cœur en action’, ont suivi cette année la pratique des œuvres de miséricorde». Dans les paroles du Pape sur l’unité, sur la communion et sur l’action de l’Esprit Saint, les Gen 3 ont expérimenté d’être à l’unisson avec le style de vie qu’ils essaient d’avoir. «J’ai ressenti une joie que je n’arrive pas à expliquer… impressionnant!», confie l’un d’eux; «Ce qu’il nous a dit correspondait exactement avec ce que nous a toujours dit Chiara (Lubich)», observe un autre.
De nationalités différentes et d’âge compris entre 9 et 13 ans, les Gen 3 filles commencent leur Congrès dimanche 19 mai, alors que les Gen 3 garçons concluent le leur (plus de 1200 en tout), avec un programme qui vise haut d’emblée, présentant à la population de Castelgandolfo (Italie) et au maire Milvia Monachesi, la «Règle d’or» avec des danses et des jeux.
Dans l’après-midi, en direct streaming [liaison en direct par internet], ils vivent ensemble un ‘cœur à cœur’ avec Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari. Ils lui présentent leurs contributions du monde entier au projet «un cœur en action»: la petite entreprise «donner du goût avec un peu d’amour» en Hongrie; ne pas gaspiller la nourriture dans les cantines scolaires d’une ville italienne; l’ensemencement d’un jardin potager dans un quartier de Los Angeles dont les fruits et légumes seront destinés aux personnes défavorisées; la récupération de chaussures pour un groupe d’enfants des Philippines; une activité pour payer les soins d’une amie malade au Nigéria, pour n’en citer que quelques-unes.

Suivent des questions sur la violence, sur l’identité des Gen 3, sur la souffrance, à celle qui «sait se mettre dans nos ‘pannes’, et, avec un peu d’expérience sait nous donner un conseil». Avec détermination, Maria Voce invite à «aimer, en sachant qu’à la racine de la violence il n’y a pas la force mais la faiblesse, et sans avoir peur»; «Dans les Gen 3 – affirme-t-elle – j’ai trouvé une vivacité exceptionnelle, une capacité d’initiative, toujours prêts à inventer des façons nouvelles de transmettre l’idéal de l’unité aux autres, avec une vie pleine. Mais le plus beau, c’est que dans le monde entier, pour les Gen 3 filles et garçons, Jésus est vraiment un ami!». Et elle conclut: «Chiara Lubich a commencé à partir de l’Evangile qui nous demande de faire une communion, de donner avec générosité… votre cœur en action vous pousse à vous faire amis avec les enfants d’un foyer, à vous rendre proche de ceux qui ont la maladie d’Alzheimer. Ce que vous avez gagné avec vos activités, Jésus en échange vous donne, vous donne, vous donne… c’est une compétition de générosité entre vous et Jésus… pour changer la mentalité du monde, où tout le monde veut posséder».
Particulièrement touchante est la lecture de la lettre envoyée par les Gen 3 d’Alep (Syrie), qui auraient voulu être présentes: «Nous nous engageons à être une irradiation d’amour pour faire en sorte que les terroristes laissent tomber leurs pensées noires… nous avons commencé à faire des projets à notre mesure pour les pauvres qui sont de plus en plus nombreux, qui ont perdu leur maison, leur travail, leurs enfants. Nous sommes très contentes du Time Out pour la paix, merci de penser à nous!»
En les quittant, Maria Voce partage et confie, à tous les Gen 3 du monde, l’engagement de ce rendez-vous quotidien: «Prier avec le Time Out, chaque jour, et faire sentir que nous sommes une seule chose, que nous vivons avec eux cette situation».
galerie photos sur Flickr
La Vidéo sur Viméo
Mai 24, 2013 | Focolare Worldwide
L’École d’économie civile s’appelle SEC (Scuola di economia civile en italien). Parmi ses fondateurs, nous trouvons certaines des plus importantes réalités de la société italienne: Associazioni cristiane lavoratori italiani (ACLI), Banca Popolare Etica, Cooperazione Trentina, Économie de Communion (ÉdeC), Federazione delle Banche di credito cooperativo (Federcasse), qui, avec l’Institut universitaire Sophia (IUS) et le Pôle Lionello Bonfanti, l’ont officiellement constituée le 19 mai dernier à Loppiano.
Silvia Vacca, jeune entrepreneuse du nord de l’Italie, a assumé, ces derniers mois, un rôle de premier plan dans la réalisation exécutive de la SEC et se prépare à être présidente du Conseil d’Administration. Dans une interview sur le site d’Économie de Communion, elle en définit ainsi les perspectives: « Il s’agit d’une école, qui est aussi un projet de recherche pour promouvoir la réalisation d’un marché civil et civilisant qui mette au centre de l’action économique la personne, ses besoins, ses aspirations et son épanouissement. C’est un marché dans lequel les agents interagissent par avantage mutuel et dans l’intérêt du bien commun, en opposition avec les logiques utilitaires et de seule maximalisation du profit qui sont allées en s’affirmant sur l’échelle mondiale et qui nous ont menés à ces temps de crise. »
C’est donc un centre d’études, où l’on donne corps à la recherche d’une route novatrice, en redéfinissant le rapport de l’homme avec le marché, sur les cendres du capitalisme individualiste, dont les signaux de crise sont sortis des cadres universitaires pour devenir le vécu quotidien de beaucoup.
La section culturelle est confiée à Stefano Zamagni, Luigino Bruni et Renato Ruffini, qui sont des promoteurs de l’Économie civile depuis des années. Ils sont assistés par une Communauté de professeurs qui accueille des noms célèbres des plus grandes universités italiennes.
La proposition de la SEC naît de la nécessité de créer une conscience sur certains principes économiques – en particulier ceux qui se réfèrent à la centralité de la personne et au bien commun – dans ces domaines qui, pour leur forme juridique ou pour leur sensibilité à ces principes, sont similaires, promouvant une formation destinée avant tout à la classe dirigeante d’institutions, associations, entreprises, qui occupe déjà ces rôles ou qui ambitionne de les occuper. La SEC visera aussi le monde des écoles, en pensant à des cours qui formeront les dirigeants scolaires et les professeurs.
Les cours commenceront en automne 2013, après le lancement officiel de la SEC, qui aura lieu le 20 septembre prochain dans le cadre de la grande Expo “LoppianoLab” et qui se tient chaque année au Pôle Lionello (Florence), près de la cité-pilote de Loppiano, où sera constitué le siège de l’École.
Mai 23, 2013 | Focolare Worldwide

« Avant de commencer la longue tournée (16 mai – 27 juillet) au Brésil – nous écrivent les amis du Gen Rosso – il y a eu la rencontre attendue avec les fondateurs de la Ferme de l’Espérance, communauté dans laquelle vivent des jeunes en difficulté, fondée sur un style de vie évangélique : le franciscain allemand Frère Hans Stapel et le brésilien Nelson Giovaneli, dans leur siège central de Guaratinguetà, aux environs de Sao Paolo. Nous avions perçu en fait, que pour ce voyage important, il nous fallait un moment d’ « intimité » avec Dieu et avec ceux qui, avec nous, avaient décidé d’entreprendre une aventure aussi radicale basée sur l’Evangile ».
La visite à la « Ferme » commence par la petite chapelle où l’on rend hommage à Chiara Lubich; sa spiritualité, en fait, a inspiré la vie de la « Ferme de l’Espérance» depuis sa naissance. Quand en 2010 il y a eu la reconnaissance officielle de la part du Conseil Pontifical pour les Laïcs, Frère Hans et ses frères ont voulu se rendre au centre international des focolari, pour remercier Chiara, en lui rendant hommage dans la chapelle où elle repose.
Les amis du Gen Rosso demandent à Frère Hans ce qu’il a dans le cœur, comme souhait pour ces mois à venir au Brésil : « Regardons les débuts du Mouvement des Focolari à Trente – répond-il : autour de la table du premier focolare il y avait une focolarine et un pauvre, une focolarine et un pauvre… C’était la réalité spirituelle associée à la réalité sociale. Ceci est notre défi, surtout ici en Amérique du Sud, mais je pense aussi dans le monde entier. Quand il y a la dimension spirituelle sans l’incarnation dans le domaine social, il manque quelque chose. Quand, inversement, il y a l’engagement social mais sans l’enracinement en Dieu, l’effort est vain. Le défi est dans l’unité des deux dimensions ».

C’est ainsi qu’est programmé la tournée du Gen Rosso, qui s’est ouverte le 16 mai avec le Streetlight musical avec 200 jeunes de la Ferme de l’Espérance et qui se conclura avec la participation à la journée mondiale de la jeunesse à Rio de Janeiro le 27 juillet. Il y a déjà 5000 personnes inscrites aux trois premiers spectacles. « Nous cherchons chaque jour à nous enraciner en Dieu – écrivent encore ceux du Gen Rosso – à travers la réflexion et la vie de la Parole et l’amour réciproque entre tous, qui engendre la présence spirituelle de Jésus au milieu de nous(Mt 18,20). Avec cette force qui vient de Lui, nous chercherons à aimer tous les garçons et les filles avec lesquels nous porterons de l’avant le projet « Forts sans violence ». Des jeunes qui souvent ont connu des expériences d’abandon et de douleurs indicibles, qui trouvent dans la drogue un refuge : « Nous voulons leur donner une joie qui ne passe pas – écrivent-t-ils parce que Jésus ouvre la porte à l’Eternel, même au milieu de tant de douleurs, les nôtres et celles du monde ».
Et encore : « Ceci est le message que nous voulons crier à la société qui au Brésil, à travers les spectacles et les amplificateurs que sont les media : Il existe quelque chose qui ne passe pas, Dieu, qui nous aime immensément. C’est Lui qui peut nous rendre « forts sans violence » !
Video sur YouTube
Durée : 11’30”
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=xz6N7Wznj58
Mai 22, 2013 | Focolare Worldwide

Ils se sont connus en assurant le service d’aumôniers à la prison de Viterbe : le père Vasile Bovita et le père Gianfrancesco Bagnulo, accompagnant l’un les détenus orthodoxes et l’autre les détenus catholiques. Au fil du temps s’est créé entre eux un rapport très fraternel qui a ensuite impliqué les membres des deux communautés auxquelles ils appartiennent et les a amenées à collaborer à un événement local du chemin « Ensemble pour l’Europe » (mai 2012), dont le Mouvement des Focolari était l’un des promoteurs.
C’est ainsi qu’est née chez les deux aumôniers l’idée de visiter ensemble la citadelle témoin de Loppiano (Florence, Italie), étendant l’initiative à la communauté roumaine orthodoxe du père Vasile et à deux moines orthodoxes du monastère de San Giovani Therestis, à Bivongi, dans la province de Reggio Calabria.
Le 15 mai dernier, dans les douces collines toscanes, après la présentation de l’histoire de Chiara Lubich et de celle de la citadelle, au sein de ce groupe bigarré et ouvert, s’est entamé un dialogue animé à propos d’ « évangélisation et dialogue », de la spiritualité du Mouvement des Focolari, des rapports avec l’Eglise orthodoxe, depuis les année soixante, et du testament de Jésus « Que tous soient un » (Jean 17, 21). Cela a permis d’approfondir la connaissance réciproque et de partager la vie d’espérances, de défis, de douleurs et de joies, grâce aussi à la contribution d’une focolarine orthodoxe roumaine qui vit à la citadelle et qui s’est joint e au dialogue.
Le Père Vasile a livré un commentaire bref, mais significatif : « Je comprends maintenant pourquoi je me suis toujours senti écouté par le père Gianfrancesco : c’est parce que vous vivez la réalité de l’unité. »
Enfin, tous ensemble ont désiré participer avec la citadelle à la Sainte Messe en l’église dédiée à Maria Theotokos qui, aux dires du père Gianfrancesco, « nous a tellement touchés, car elle est le lieu de la rencontre, des rapports vécus concrètement à la lumière de l’Evangile ».
Mai 21, 2013 | Non classifié(e)
“Un moment de profonde émotion, intime et serein.” Par ces paroles, Maria Voce décrit le climat expérimenté ce matin à la messe célébrée par le pape François, à laquelle elle a été invitée à participer avec le coprésident des Focolari, Giancarlo Faletti, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Particulièrement touchante a été l’homélie du pape – se référant à l’Évangile du jour (Mc 9, 30-37) – dans laquelle il affirme que, pour le chrétien, progresser signifie s’abaisser, et que le pouvoir dans l’Église est celui du service: « Le vrai pouvoir, c’est le service. Comme Lui l’a fait, Lui qui est venu non pour se faire servir, mais pour servir, et son service a été un service de la Croix. Il s’est abaissé jusqu’à la mort, à la mort par la Croix, pour nous, pour nous servir, pour nous sauver. Et, dans l’Église, il n’existe aucune autre route pour aller de l’avant. Pour le chrétien, aller de l’avant, progresser, signifie s’abaisser. Si nous n’apprenons pas cette règle chrétienne, jamais, jamais nous ne pourrons comprendre le vrai message de Jésus sur le pouvoir ». Lors des salutations au terme de la messe, Maria Voce a assuré au Saint-Père les prières et la gratitude de tout le Mouvement des Focolari: « Nous sommes tous engagés à vivre à la lettre ce que vous dites, en particulier à aller à la rencontre des personnes, afin que toutes les personnes rencontrent le Christ ». « Ce qu’il faut – a répondu le Saint-Père – c’est la culture de la rencontre! »
Video: Le Pape François célèbre la messe. Casa Santa Marta 21.5.2013 http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=HquzYPDPGq0
Mai 21, 2013 | Non classifié(e)

«Cela a vraiment été une joie de pouvoir donner au pape François la certitude qu’il y a une force vitale dans l’Eglise, même aujourd’hui malgré toutes les difficultés», affirme Maria Voce au micro de Radio Vatican, où elle explique quelles confirmations et quelles nouveautés elle a tiré de cette rencontre spéciale.
«[Nous nous sommes sentis] confirmés surement dans l’engagement à vivre notre charisme, parce qu’on sentait fortement combien la communion est la touche essentielle de l’Eglise d’aujourd’hui. Par conséquent, il me semble que notre charisme de communion venait en évidence comme une nécessité de service à l’Eglise. Cela s’est aussi confirmé en voyant avec quelle fête nous nous retrouvions, nous nous demandions des nouvelles les uns des autres, nous nous assurions de pouvoir compter sur les prières…».
«Renouvelés aussi avec courage pour affronter le monde, parce que sans doute chaque mouvement a cet élan intérieur, que le pape François souligne fortement, d’aller vers les autres, de se mettre à la disposition de l’Eglise, de servir les derniers. Se l’entendre dire avec une telle force par le Pape, nous a donné le courage de dire: nous sommes petits, nous sommes faibles, cependant malgré tout, Jésus nous guide, Jésus est avec nous, le Pape nous envoie, nous pouvons partir…».
En regardant le chemin qui attend les différents charismes et mouvements, le Pape a mis en garde du particularisme et des chemins parallèles. Il a confié trois mots: harmonie, nouveauté, mission. Qu’est-ce que cela signifie pour vous concrètement?
«Moi-même, j’ai été marquée par la parole “nouveauté”, parce que nous sommes tous tentés de nous appuyer sur les sécurités du chemin déjà parcouru, sur l’expérience accumulée. Au contraire, le Pape nous a mis au défi d’accueillir les surprises de l’Esprit, de bien écouter ce qu’Il nous demande et de le suivre sur les chemins du monde».
Source: Radio Vatican – Journal radiodiffusé du 21.05.2013, édition italienne de 19h30
http://media.vaticanradiowebcast.org/mp3_od/rg_italiano_4_1.mp3 (audio)
Mai 20, 2013 | Focolare Worldwide

Le Docteur Gianni Caso (à droite) reçoit la distinction
Communion et Droit identifie des aspects de la spiritualité de l’unité provenant du charisme de Chiara Lubich qui aient un rapport avec le monde de la jurisprudence, et fait ressortir des pistes de réflexion et de nouveaux paradigmes. Dr Caso, président adjoint honoraire de la Cour de Cassation italienne, qui œuvre actuellement dans ce domaine du Mouvement des Focolari, est récemment rentré d’un voyage au Guatemala et en Colombie qui lui a permis de mieux connaître ces pays.
À cette occasion, une distinction honorifique lui a été conférée, attribuée par le parlement colombien au Mouvement des Focolari.
Nous lui demandons de partager ses réflexions.
Que peut apporter l’expérience de Communion et Droit à des sociétés porteuses de si graves problématiques sur le plan de la légalité?
« Le devoir de Communion et Droit en relation avec la réalité sociale, économique et politique de ces pays se développe en une double direction: dans le sens de comment œuvrer pour la transformation de cette réalité, et dans le sens de la considération de la culture dominante et du rapport réciproque de cette culture avec le système économique, politique et juridique de la société.
Le premier desdits aspects était évident au Guatemala: là, ils nous demandaient des idées sur comment œuvrer pour la création d’un État de droit au moyen duquel transformer la réalité sociale absolument injuste et sans aucune garantie de tutelle des citoyens et des communautés.
Le second aspect s’est manifesté en Colombie, où le rapport étroit entre l’instauration dans la société d’une culture individualiste et l’organisation économique, politique et juridique est évident, dans le sens où la culture individualiste sert à l’affirmation d’une structure économique basée sur le propre profit et, vice-versa, cette structure économique fomente la susdite culture individualiste. En conséquence se produit une grande division et inégalité sociale, avec la formation d’une classe de riches et l’exclusion d’une grande partie de la population des postes directifs au niveau économique, politique et culturel. »
Devant un panorama aussi difficile et âpre, existe-t-il des signaux positifs et des possibilités de changement?
« L’impression la plus forte, je l’ai eue en confrontant la situation sociale et culturelle de ces pays d’Amérique latine avec la situation existante en Italie et en Europe en général. Là, la “culture de la vie” est très forte. Même en présence de situations sociales très difficiles en raison de grandes inégalités sociales – qui génèrent pauvreté et exclusion pour une grande partie de la population – les personnes sont animées par l’envie et la joie de vivre, dues à la présence de nombreux enfants et jeunes (en général, les parents, même s’ils sont pauvres, prennent soin de leurs enfants avec beaucoup d’amour). Ici, en Europe, il semble qu’une “culture de la mort” règne: peu d’enfants, jeunesse démotivée, société vieillissante, beaucoup de personnes seules, repli sur soi-même, dépression et manque de vitalité. Tout cela est évident pour qui visite ces pays et ensuite revient ici. »
Mai 19, 2013 | Non classifié(e)

Quatre questions et quatre réponses. Les paroles du pape sont le moment le plus touchant de la veillée de Pentecôte du 18 mai 2013, qui a réuni place Saint-Pierre 200 000 fidèles de nombreuses réalités ecclésiales. “Je connaissais vos questions…, c’est la vérité!” Mais les réponses sont spontanées et plongent les personnes présentes dans une écoute attentive et silencieuse. La première question: Comment avez-vous atteint la certitude de la foi et comment vaincre sa propre fragilité? Il répond en racontant son histoire: “J’ai eu la grâce de grandir dans une famille où la foi était vécue de façon simple et concrète. C’est surtout ma grand-mère qui a marqué mon chemin de foi.” “Elle nous parlait de Jésus, nous enseignait le catéchisme. Le Vendredi Saint, elle nous emmenait à la procession aux flambeaux. À la fin, quand arrivait le Christ, grand-maman nous demandait de nous agenouiller et disait: Il est mort, mais, demain, Il ressuscite! J’ai reçu ma première annonce chrétienne par ma grand-mère!” Et il invite à abandonner la peur: “Nous sommes fragiles, nous le savons, mais Lui est plus fort. Avec le Seigneur, nous sommes en sécurité, la foi grandit avec le Seigneur…”
Quelle est la chose la plus importante que nous devons regarder? “Quelle est la chose la plus importante? Jésus. Si nous avançons avec l’organisation, mais sans Jésus, nous n’avançons pas.” Et il invite à vivre en “harmonie avec l’Esprit Saint”. Ne pas vraiment parler, mais témoigner avec la cohérence de vie.
Comment vivre une Église pauvre et pour les pauvres? Quelle contribution donner à l’Église et à la société dans cette crise qui touche l’éthique publique? “Vivre l’Évangile est la principale contribution que nous pouvons donner. L’Église n’est pas un mouvement politique, ni une structure bien organisée. Nous ne sommes pas une ONG, et lorsque l’Église devient une ONG, elle perd son sel, elle n’a pas de saveur. Elle est seulement une organisation vide.”

Il indique parmi les plus grands dangers celui de l’excès de zèle et de l’enfermement sur soi-même. Un enfermement qui provoque la maladie: “L’Église doit sortir d’elle-même vers les périphéries de l’existence”. Bien sûr, lorsque l’on sort, un accident peut se produire, mais: “Je préfère mille fois une Église accidentée, qu’une Église malade parce qu’elle est fermée. Allez dehors, sortez!” C’est l’invitation du pape pour sortir de la culture de l’affrontement et de la fragmentation, de la “culture du rejet”, pour vivre au contraire la culture de la rencontre avec l’autre: avec Jésus et avec tous les frères, à commencer par les plus pauvres, en les regardant dans les yeux et en leur touchant la main, pour “toucher la chair du Christ, prendre sur nous la douleur des pauvres”.
Comment confesser la foi? “Pour annoncer l’Évangile, deux vertus sont nécessaires: le courage et la patience”, comme l’a rappelé aussi le témoignage du frère de Shabhaz Bhatti, le ministre pakistanais tué en 2011. Nous sommes tous sur le chemin pour le martyre: qui donne la vie en témoignant Jésus et qui vit les petits martyres quotidiens. “Un chrétien doit toujours savoir répondre au mal par le bien.” “Nous essayons de faire sentir à ces frères et sœurs que nous sommes profondément unis à cette situation.” “Priez-vous pour ces frères et sœurs dans la prière de tous les jours?”
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Sur le parvis, lors des salutations au pape François par les différents responsables des Mouvements et communautés ecclésiales, Maria Voce exprime au Saint-Père le remerciement et l’engagement des Focolari à “donner ce témoignage de christianisme courageux et joyeux”. Parmi ses premières impressions, Maria Voce confie que “son discours a fait du bien au cœur”, en particulier l’insistance sur la rencontre avec Jésus et sur la prière, reprise dans toutes les réponses, soulignant “la dimension spirituelle du chrétien: la prière, la rencontre avec Jésus qui survient à travers les personnes, dans les périphéries, dehors. Il a repoussé les raisonnements, les stratégies sur le papier, sans ignorer les défis. Il faut regarder Jésus et tout le reste est une conséquence”. La présidente des Focolari a voulu souligner aussi l’atmosphère d’amitié et de joie entre les différents fondateurs et représentants de communautés et mouvements: “Je crois que le pape, en arrivant, a senti ce cœur joyeux de l’Église”. Giancarlo Faletti, coprésident du Mouvement, a lui souligné que le pape a indiqué dans l’amour de Jésus et au prochain la dynamique de vie de qui sait regarder dehors: “Il nous a regardés non pas comme une partie de l’Église, mais comme des chrétiens. Il avait devant lui la chrétienté”.
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Mai 17, 2013 | Non classifié(e)
Ô Esprit Saint, comme nous devrions t’être reconnaissants, et combien peu nous le sommes ! Ce qui nous console, c’est que tu es un avec Jésus et avec le Père à qui nous nous adressons plus souvent. Pourtant cela ne nous justifie pas. Nous voulons nous tenir avec toi, « consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur ». Tu es la lumière, la joie, la beauté. Tu entraînes les âmes, enflammes les cœurs, suscites le désir de la sainteté et fais prendre des résolutions et des engagements inattendus. Tu opères en nous ce que bien des sermons n’auraient pu enseigner. Tu sanctifies. Toi qui es si discret dans ton impétuosité bouleversante, toi qui souffles comme un zéphyr timide que bien peu savent entendre, ne nous tiens pas rigueur de notre rudesse, de notre grossièreté. Fais de nous tes fidèles. Que pas un jour ne passe sans que nous ne t’invoquions, te remercions, t’adorions, t’aimions, sans que nous soyons tes disciples assidus. Voilà ce que nous te demandons. Enveloppe-nous dans ta lumière d’amour, surtout à l’heure des ténèbres les plus épaisses, quand s’estompera cette vision de la vie pour se fondre dans la vision éternelle. Chiara Lubich (“Pensée et Spiritualité”, traduit de l’italien : “La dottrina spirituale”, volume édité par Mondadori en 2001.)
Mai 17, 2013 | Non classifié(e)

Plus de 120.000 personnes de 150 mouvements et associations d’Eglise, provenant de nombreux pays de tous les continents, sont attendues à Rome pour la journée des mouvements, des nouvelles communautés, des associations et des groupements de laïcs, qui se déroulera place Saint-Pierre les samedi 18 et dimanche 19 mai.
Cette rencontre, qui s’inscrit dans les initiatives de l’Année de la Foi, a été présentée par le cardinal Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, dans une conférence tenue par le Bureau de Presse du Saint Siège.
Le slogan choisi est très significatif: “Je crois! Augmente en nous la foi”. Le prélat explique; “L’emploi des pronoms personnels révèle la signification entendue. Dans l’Eglise, chacun est appelé à prononcer à la première personne son adhésion au Christ et à l’Eglise”. Un choix libre, personnel. Il a ajouté “De nombreux jeunes, hommes et femmes, ont non seulement retrouvé, dans ces mouvements et associations, la foi qu’ils avaient un moment perdue, mais ils ont aussi accompli une vraie conversion de vie”. Il affirme: “Les groupements d’Eglise sont l’un des fruits les plus manifestes du concile Vatican II”, paroles qui font écho à l’expression forte utilisée par Benoît XVI qui, en la fête de la Pentecôte 2006, définissait les nouvelles réalités ecclésiales comme l’“une des innovations les plus importantes suscitées par l’Esprit Saint dans l’Eglise pour la mise en œuvre du Concile Vatican II”.
Le choix de la Pentecôte, poursuit Mgr. Fisichella, vise à faire comprendre que “dans l’Eglise d’aujourd’hui, les nouvelles réalités ecclésiales sont le signe de la présence du Christ ressuscité qui guide son Eglise dans l’œuvre d’évangélisation”.
La rencontre débutera place Saint-Pierre par l’accueil, prévu à 15 heures, qui sera suivi par une alternance de témoignages et de moments artistiques et musicaux; on prévoit la participation du groupe musical international Gen Verde et d’un chœur composé d’environ 150 personnes appartenant à différents mouvements.
Le pape François se joindra à la rencontre vers 18 heures et, après avoir écouté des témoignages d’Irlande et du Pakistan, il entamera un dialogue en répondant à quelques questions.
Le dimanche 19 mai, le pape célébrera la messe à 10 heures 30 place Saint-Pierre, qui sera suivie de la récitation du Regina coeli.
Dans ces mois de préparation, nous reviennent souvent à l’esprit les paroles prononcées par Jean-Paul II lors de la première rencontre de la Pentecôte 1998: “Il ya tellement besoin aujourd’hui de personnalités chrétiennes mûres, conscientes de leur identité baptismale, de leur vocation et leur mission dans le monde! Il y a un grand besoin de communautés chrétiennes vivantes! Et voici les mouvements et les nouvelles communautés ecclésiales: ils sont la réponse, donnée par l’Esprit Saint, à ce défi critique à la fin du millénaire. Vous êtes cette réponse providentielle”.
Mai 17, 2013 | Non classifié(e)

L’Esprit Saint qui unit les créatures et le Créateur engendre un vivre ensemble humano divin.
Mais la Pentecôte, en faisant d’une « multitude de fidèles un seul cœur et une seule âme », a suscité la communauté de vie, conséquence spontanée de l’unité. Et ainsi, la vie quotidienne vécue ensemble au milieu des distractions et des bruits se révèle être un vivre ensemble divin, dans lequel nos frères nous servent à nous élever vers Dieu. Mieux encore, chaque frère que nous rencontrons nous donne une provision de vie divine parce que, si nous l’aimons pour le Christ, il nous donne accès à Dieu. Et ainsi, le déroulement de la vie n’est plus, comme cela a été dit, une marche vers la mort, mais une avancée vers la jeunesse éternelle.
Vivre l’Esprit de Dieu, c’est laisser vivre l’Esprit Saint en soi. Et alors, plus on aime Dieu, plus on aime les hommes qui sont à son image (…). Et plus on communique les dons de l’Esprit Saint, plus ils augmentent. Pour se développer et brûler, la charité doit se répandre, elle est sang et veut circuler, elle est feu et veut jaillir. Comme la vie naturelle est une circulation de chaleur communiquée d’une cellule à l’autre, dès la première cellule allumée auprès du Créateur, une transmission continuelle s’est effectuée, alliée à une augmentation régulière de chaleur dans le temps et l’espace. Ainsi la vie surnaturelle est une communication régulière de la chaleur – la grâce, la charité – du soleil qui est Dieu, aux âmes auxquelles Dieu se manifeste. Nos frères, devenus d’une certaine manière sacrements de Dieu, sont les canaux de transmission de la grâce. Si l’on exclut les frères, l’Esprit Saint ne passe plus, la vie s’arrête. Cela se comprend aisément : l’amour qui passe de moi au frère et du frère à moi est Dieu qui circule.
L’origine de tout ce miracle est à rechercher dans l’incarnation et par conséquent dans la charité. L’homme donc, étant à l’image et à la ressemblance de Dieu, (…) est Dieu qui vit –incarné pour ainsi dire – dans les limites humaines. S’il en est ainsi, l’homme doit être vu et traité par moi comme Dieu en effigie.
Réciproquement, je dois me comporter en tant que représentant de Dieu ; de là découlent ma dignité pastorale et mes obligations d’action.
L’homme est une créature de Dieu et porte dans chaque cellule de son corps et dans chaque repli de son esprit la marque de fabrique, celle de l’Eternel. D’un tel artisan, il a reçu une empreinte unique, qui fait de tout homme un chef d’œuvre en soi. Il porte en chacune de ses molécules la preuve de l’existence de Dieu par qui il a été mis au monde. L’agent d’une telle divinisation est l’Esprit Saint, lui qui est le principe actif de l’incarnation de Dieu. Tous les êtres humains sont rendus participants d’une façon ou d’une autre de l’union à Dieu et l’amour qui de l’homme fait un Dieu est le même qui d’un Dieu fit un homme.
Igino Giordani : La divina avventura, Città Nuova 1993 (Garzanti 1953)
Mai 16, 2013 | Chiesa, Spiritualità
Extrait du documentaire “ENTRAÎNES PAR L’ESPRIT, les Mouvements ecclésiaux printemps de l’Église”. http://vimeo.com/66253986 Produit à l’occasion de la Pentecôte 1998 ©Centro S. Chiara Audiovisivi Soc. Coop. a.r.l. Tous droits réservés.
Malgré leur ampleur, les deux bras de la colonnade du Bernin ne peuvent contenir l’immense foule des participants qui représentent 56 nouvelles communautés et mouvements d’Église. Mais on n’a là qu’un faible pourcentage des 80 millions de catholiques, laïcs pour la plupart, qui appartiennent à un mouvement.
Cette assemblée qui réunit tous les mouvements avec le Pape est une première. En ce chaud après-midi du 30 mai, la place semble transformée, selon une heureuse expression, en un immense jardin multicolore. C’est exact : ici, sur la place saint Pierre, les mouvements les plus variés, qui embellissent et animent l’Église de leurs charismes spécifiques et la rendent crédible, composaient une étonnante chorégraphie d’unité dans la diversité. Les témoignages de 4 fondateurs de mouvements, parmi les plus diffusés, Chiara Lubich, Kiko Arguello, Jean Vanier, Luigi Giussani, l’ont bien exprimé. Leurs charismes prennent leur source dans l’Esprit et conduisent tout à l’obéissance fidèle envers l’Église. Les diversités cependant ne manquent pas, signe que la vie chrétienne s’enracine dans la trinité de Dieu
«...Aux époques cruciales de la vie de l’Église on a toujours vu naître des charismes. Je pense par exemple au Concile de Trente. Je dirais qu’aujourd’hui l’Esprit Saint souffle dans une unique direction mais il suscite des harmonies différentes, parce que la vie de l’Église est comme une symphonie, un concerto où de nombreux instruments jouent la même partition, et où le chœur doit être composé de voix très nombreuses». (Mons. Piero Coda)
Une grande variété de charismes a donc donné naissance à de nombreux mouvements ecclésiaux soutenus et encouragés par le pape qui y voit la réponse providentielle de l’Esprit Saint aux défis de la fin du millénaire.
Dans son intervention, Jean-Paul II n’hésite pas à affirmer que ce qui se passe ce soir sur la place saint Pierre renouvelle l’événement de la Pentecôte d’il y a 2000 ans.
«L’Église a récemment été enrichie par le Consolateur d’une nouvelle Pentecôte : c’est le Concile Œcuménique Vatican II, qui a suscité un dynamisme nouveau et inattendu. Vous êtes la preuve tangible de l’«effusion» de l’Esprit». (Jean-Paul II)
Jean-Paul II, après avoir reconnu le cheminement des mouvements déclare qu’ils sont désormais en marche vers une nouvelle maturité ecclésiale qui consiste en une évangélisation commune capable de poser une alternative à la culture sécularisée qui présente un modèle de vie d’où Dieu est absent.
«C’est un don précieux pour la mission de toute l’Église. Le fondateur de l’Église n’a pas dit en vain “qu’ils soient un pour que le monde croie”.
La fécondité de la mission des mouvements sera accrue par le témoignage visible d’unité dans la diversité “pour que le monde croie”». (Gusmàn Carriquiri)
Donner un témoignage d’unité entre les mouvements dans la perspective d’une nouvelle évangélisation. Chiara s’est faite le porte-parole de cette exigence auprès du pape.
«Nous savons combien l’Église désire qu’une pleine communion se réalise entre les mouvements, qu’ils soient un, ce qui, d’ailleurs, est déjà en cours. Nous voudrions vous promettre, Sainteté, puisque notre charisme spécifique est l’unité, que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour contribuer à la réaliser pleinement». (Chiara Lubich)
L’engagement de Chiara coïncidait avec l’aspiration des responsables généraux des mouvements.
«…que quelque part il y a un moyen de dialogue, parce que ce qui est important c’est le dialogue. De la même façon qu’il faut cheminer avec le dialogue avec les personnes d’autres confessions ou interreligieux. Aucun mouvement est l’Église, nous sommes tous partie de quelque chose de beaucoup plus grand et il s’agit simplement pour chacun de trouver sa place et d’être avec d’autres». (Jean Vanier)
«Si chacun comprenait combien son apport est précieux, son apport qui naît, je l’espère, j’en suis sûr, d’idées bien claires quant au but à atteindre, nous serions alors comme des cours d’eau qui s’unissent pour former la mer, nous pourrions pénétrer de façon plus incisive dans les domaines de la culture, de la science, de la promotion humaine, que trop souvent nous avons délégués à d’autres qui n’avaient pas la capacité de comprendre toutes les aspirations de l’homme et de le mettre en contact avec le Christ». (Salvatore Martinez)
«(…) Il est nécessaire que l’amitié grandisse entre les mouvements. Qu’ils se connaissent, s’estiment, s’aiment. Bien entendu ce n’est pas une question de politique, d’alliances. Je m’attends à ce que l’entente grandisse entre les mouvements, mais je suis persuadé qu’elle grandira dans la mesure où les charismes s’engageront davantage dans l’évangélisation. En l’occurrence il ne s’agit pas de coordonner un travail, mais il s’agit d’une mentalité qui doit mûrir, qui doit pénétrer, d’une mentalité qui doit se greffer sur des histoires, des personnes et des mouvements différents». (Andrea Riccardi)
Cette attitude permettra de répondre aux attentes de l’Église et de réaliser ce que le pape a demandé à l’issue de la rencontre historique du 30 mai dernier.
«Aujourd’hui, sur cette place, le Christ répète à chacun d’entre vous : “Allez dans le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.” Il compte sur chacun de vous! » (Jean-Paul II)
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Extrait du documentaire “ENTRAÎNES PAR L’ESPRIT, les Mouvements ecclésiaux printemps de l’Église” produit à l’occasion de la Pentecôte 1998 ©Centro S. Chiara Audiovisivi Soc. Coop. a.r.l. Tous droits réservés.
Mai 16, 2013 | Non classifié(e)
Mai 16, 2013 | Focolare Worldwide

L’Afrique au sud du Sahara, unifiée dans la pensée de ses peuples : “Un terrain sur lequel construire un futur meilleur – affirme Gisèle Moulatsa, venue du Gabon – non pour rester enfermés dans notre petit monde, mais pour nous ouvrir toujours plus à la famille universelle.” Une affirmation chargée de signification, en conclusion du rendez-vous qui a réuni les participants de plusieurs nations africaines, du 10 au 13 mai.
Qu’est-ce que l’Ecole pour l’Inculturation ? Dans l’Exhortation Apostolique, Evangelii nuntiandi, Paul VI avait exprimé sa préoccupation vis-à-vis de la fracture entre l’Evangile et la culture, voyant en elle le drame de notre temps. Il souhaitait donc que ce décalage se comble, en approchant les différentes cultures avec davantage d’intérêt et d’attention. Comme l’a également souligné Jean-Paul II, l’évangélisation des cultures est la forme la plus profonde et la plus complète pour que le message du Christ pénètre les consciences et entre dans les habitudes des personnes, dans leur activité, dans leurs institutions et structures. En harmonie avec la pensée des pontifes, Chiara Lubich, en mai 1992, fonde l’école pour l’inculturation, inspirée par la spiritualité de l’unité, au cours de son voyage à Nairobi, Kenya. A cette occasion, elle en définit le but : trouver la manière de dialoguer avec les cultures et les valeurs africaines pour favoriser l’évangélisation parmi les peuples du continent.

Cette année, l’approfondissement a concerné la Personne en Afrique sub-saharienne, thème examiné du point de vue de l’anthropologie africaine dans sa racine communautaire et selon les spécificités des zones géographiques du continent ; du point de vue biblico-sémitique et des écrits du Nouveau Testament ; des documents du Concile Vatican II et de la contribution de la spiritualité de l’unité. Les participants ont en outre partagé de nombreuses expériences, la vie enrichissant les travaux de réflexion académique.
«L’examen de quelques aspects de notre culture à la lumière de l’Evangile nous place face à des valeurs divergentes, Jésus est exigeant », explique Vital Muhindo, du Congo. «Les défis sont les suivants : ce n’est pas l’Evangile qui doit entrer dans notre culture, mais notre culture dans la logique de l’Evangile. Dans ce contexte, Victorien Kone a rappelé le moment fort de la disparition de sa fille Joëlle, à l’âge de 6 ans. Selon leur culture, la petite fille ne pouvait être enterrée, étant encore une personne en devenir. « Mais comment ne pas lui offrir des funérailles dignes ? – raconte le papa – Bien qu’encore jeune, Joëlle était très grande spirituellement ! Elle avait un profond rapport avec Chiara Lubich, était aimée de tous, grands et petits. Les funérailles ont eu lieu, avec la participation d’un très grand nombre de personnes, un grand exemple de vie. Cette façon de faire a surpris, mais ce fut un témoignage qui a eu de l’influence sur la mentalité commune.»
Cette édition de l’école pour l’inculturation a aussi accueilli un groupe de jeunes du Mouvement des Focolari de plusieurs parties du monde, qui y ont participé pour le lancement de Sharing with Africa, une étape du plus vaste Projet Monde Uni (UWP), alors qu’en parallèle avec la Semaine Monde Uni 2013 se déroulait au Burkina Faso une action dans le service pédiatrique d’un hôpital, au Nigeria un Genfest avec 1000 jeunes – chrétiens et musulmans – et qu’on présentait l’UWP en Côte d’Ivoire à la commission nationale de l’Unesco.
Mai 15, 2013 | Focolare Worldwide

Manille, capitale des Philippines, est une mégapole de plus de 11 0000 000 d’habitants, aux énormes contrastes sociaux. Depuis des années, on lutte pour une démocratie équitable et solidaire, après des décennies de forte dictature qui n’a fait qu’augmenter les distances entre riches et pauvres.
Souvent, dans les paroisses, différentes initiatives sociales se concentrent en faveur des plus défavorisés. On sent également la nécessité de former les personnes à une participation civique démocratique pour une reconstruction équitable du pays.
Aussi le Mouvement paroissial présent dans le pays – des personnes animées par la spiritualité des Focolari qui œuvrent au service de la paroisse – a mis depuis longtemps au programme de formation la nécessité d’un engagement concret dans le social, à travers la promotion d’initiatives de solidarité, alimentation, logement, éducation civique et politique ouvertes à tous.
À l’occasion des élections du maire et du vice-maire de Manille, la paroisse de Saint-Roch à Manille a décidé d’organiser un Forum d’éducation et formation de la citoyenneté à la politique et à la participation démocratique.

Le Forum, qui s’est déroulé le 20 avril, a été organisé avec le Vicariat, avec la participation tant des 48 paroisses du diocèse de Manille que du Ministère des Affaires publiques. Le travail de préparation en équipe avec les différentes réalités intéressées a commencé en février, avec la rédaction du programme, des invitations et des interventions. 2000 personnes ont participé au Forum, dont 1400 des différentes paroisses, avec des participants d’ONG comme l’Association des Transports, la Fédération des Vendeurs, en plus des députés, responsables de groupes œcuméniques, groupes d’enseignants et hommes d’affaires.
Les candidats à la mairie ont présenté leur programme pour les trois prochaines années pour la ville de Manille, suivi par des questions-réponses dans un climat de respect et de confiance. Le style d’attaque envers l’adversaire comme stratégie de campagne électorale, habituel en politique, a laissé la place à une expérience de fraternité, où tous – des différentes appartenances politiques – en sont sortis satisfaits.
« J’avais peur – confie un des organisateurs – que ce soit au-dessus de nos forces. Au contraire, c’était un succès. » Parmi les impressions finales: « J’ai compris quel est le programme des candidats et de quelles valeurs ils s’inspirent. Merci pour ce que vous avez fait. »
Mai 14, 2013 | Non classifié(e)
Mai 14, 2013 | Non classifié(e)

“J’ai été un homme très chanceux. Je voudrais exprimer tout l’amour de Dieu, mais je crois qu’il est impossible de dire tout ce que j’ai reçu [de Lui] et donc de pouvoir le communiquer.” Oreste Basso commençait ainsi à raconter, en 1997, à un groupe de jeunes, le fil d’or qui parcourait son histoire. Né à Florence le 1er janvier 1922 dans une famille qui lui a transmis des principes chrétiens et une rectitude morale à toute épreuve, il aime les études humanistes et rêve d’une profession et d’une vie “bien rangée”. L’expérience de la guerre est “une leçon terrible, parce que là on voyait tous les idéaux humains s’écrouler”. “L’unique chose qui pouvait rester debout après la guerre – se souvient-il – étaient les liens affectifs, ceux de la famille.” Son diplôme en ingénierie en poche, en 1946, il trouve du travail dans une usine à Sesto San Giovanni (Milan), qui était alors considérée comme le “Stalingrad d’Italie”. Il habite à Milan et, le soir, va souvent dans un café où il rencontre des amis – Piero Pasolini, Danilo Zanzucchi, Guglielmo Boselli, Alfredo Zirondoli – ensuite parmi les tout premiers à suivre l’aventure du focolare. Ils discutent de Jacques Maritain, du néothomisme, d’art, de musique. L’un d’eux, Giorgio Battisti, propose un jour à Oreste de “connaître une belle chose, des jeunes filles qui vivent l’Évangile”.
L’une d’elles, Ginetta Calliari, parmi les premières à avoir suivi Chiara Lubich, les rencontre. Elle est assaillie de questions par ces jeunes, qui restaient l’écouter jusque tard dans la nuit. Ils se donnaient rendez-vous tous les mois avec elle, qui venait spécialement de Trente. “Nous avons commencé à comprendre – Oreste raconte – que l’Évangile était une chose qui pouvait être vécue non pas par des personnes éloignées, mais par nous, par moi, par lui, par les autres.” Les fruits de cette nouvelle vie sont évidents: Oreste gagne l’estime de l’un de ses subalternes très actif politiquement qui, l’observant et ayant appris pour son idéal évangélique lui dit: “Si vous croyez en ce Dieu, moi aussi je peux croire en Lui comme vous dites”.
En 1951, Oreste quitte son logement et va former le focolare de Milan avec ceux qui, suite à l’annonce de Ginetta, ont cueilli l’appel vers cette voie. Peu après, il rencontre Chiara: “une rencontre extraordinaire! Elle m’a semblé être une personne magnifique dans sa très grande simplicité et lumière”.
Alors que, dans différentes villes d’Italie, le nombre de personnes désireuses de connaître le Mouvement naissant augmente, Oreste Basso déménage à Parme avec Lionello Bonfanti. Son récit a la saveur des débuts: “Pour pouvoir dormir, il y avait un canapé et, pour manger, nous avons acheté un réchaud. En général, on consommait du fromage, beaucoup de fois du lait. Le lait était notre salut! Mais nous étions vraiment contents!”
Les années passent et le Mouvement des Focolari – Œuvre de Marie (c’est le nom donné par Chiara à la nouvelle réalité ecclésiale) s’étend et se distingue par de nombreux aspects. Oreste est donc invité à déménager à Florence, pour endosser un rôle à responsabilité. Il accepte immédiatement, malgré la perspective d’une future promotion à son travail. Le directeur général lui-même s’est montré désolé pour son départ. “Une autre vie a commencé – commente Oreste – complètement immergé dans le charisme dont Chiara est porteuse.”
À la fin des années 50, il est appelé à Rome, où, aux côtés de Chiara, il accomplit, avec son style joyeux et discret, un devoir de premier plan, aussi dans les différentes versions des Statuts de l’Œuvre qui se sont succédés au fil des ans et s’adaptent à une réalité en changement permanent. En 1981, Oreste est en outre ordonné prêtre, ministère qu’il considère comme un privilège, un appel à un amour plus grand.
Élu coprésident du Mouvement en 1996, il exerce un rôle fondamental à la mort de Chiara (14 mars 2008) et durant l’Assemblée générale suivante qui allait élire celle qui devait succéder à la fondatrice.
Les messages qui ont suivi l’annonce de sa disparition, du Saint-Père, par le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Bertone, et de Mgr Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, attestent la radicalité de la vie évangélique et la simplicité des rapports sincères qu’Oreste Basso a su construire jour après jour jusqu’au dernier. Les très nombreux témoignages qui continuent à arriver expriment affection et gratitude envers lui.
Mai 13, 2013 | Focolare Worldwide

Klaus Hemmerle, autrefois évêque d’Aix-la-Chapelle, a été un théologien et philosophe qui s’est distingué. Il a donné, avec son empreinte particulière, une importante contribution pour l’approfondissement doctrinal du charisme de l’unité et sa diffusion parmi les évêques. La visite de la présidente des Focolari, Maria Voce, à Aix-la-Chapelle, le 11 mai 2013, s’est donc déroulée sous le signe de l’influence que Mgr Hemmerle a eu sur la théologie et sur la vie de l’Eglise et de la société. «Chiara Lubich l’a inspiré et elle s’est laissée inspirée par lui», affirme Maria Voce en décrivant le rapport entre le théologien et évêque allemand et le Mouvement des Focolari, laquelle Chiara l’a compté parmi ses co-fondateurs.
Dans la matinée, Maria Voce avait été invitée à une visite privée de l’actuel évêque d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff. Ensemble, ils sont ensuite allés à la Cathédrale sur la tombe de Mgr Hemmerle. L’après-midi, dans son ex-domicile, s’est réuni un petit groupe de membres du Comité central des catholiques allemands (qui réunit les organisations laïques), théologiens et autrefois ses collaborateurs.
Parmi ceux-ci, Matthias Sellmann, professeur de théologie pastorale à Bochum, et Claudia Lücking-Michel, vice-présidente du Comité central et secrétaire générale de l’Œuvre de Cusanus, – association qui distribue des bourses d’étude pour des étudiants méritants – ont brossé deux courts portraits de l’évêque Hemmerle. Dans la seconde partie, se sont succédés des témoignages de participants sur leurs rencontres personnelles avec lui.
«Sa pensée théologique et son influence sur notre travail dans le comité des laïcs allemands ont porté du fruit bien au-delà de sa vie terrestre», a déclarée Claudia Lücking-Michel qui, tout en n’ayant rencontré K. Hemmerle qu’une seule fois, a approfondi sa pensée et en a été marquée. Elle le décrit comme un constructeur de ponts à de nombreux niveaux, ce qui l’a incitée à réfléchir sur le sens de la vie et de la mort.

Un maître précieux pour l’enseignement d’un christianisme convaincant, est plutôt la définition que Matthias Sellmann donne d’Hemmerle dans sa contribution, en soulignant sa pensée plurielle. Il a été, selon lui, un penseur d’avant-garde: «Il s’est toujours positionné du côté de celui qui apprend et il était convaincu que la matière théologique a toujours plus d’une source. Hemmerle réussissait à expliquer la Trinité d’une façon telle qu’il vous donnait l’envie et le goût de la vivre!». Un grand savant – c’est ainsi que le décrit encore Sellmann – qui a réussi à expliquer de grands théorèmes de façon simple.
«Nous sommes reconnaissants de l’avoir eu parmi nous et nous réussirons à déchiffrer la portée de sa théologie peut-être seulement dans le futur», affirme l’évêque actuel d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff. «Nous pouvons apprendre de lui – poursuit-il – comment penser de façon nouvelle la foi, comment la vivre et comment la raconter d’une façon nouvelle».
Dans l’échange entre les personnes présentes, quelques idées intéressantes venaient en lumière pour faire fructifier à l’avenir l’héritage de Klaus Hemmerle: étudier l’aspect du langage «aisément compréhensible et en même temps très original» comme le suggérait le Pr Michael Albus, qui a fait sa thèse de doctorat avec Hemmerle. Ou encore, promouvoir un prix parmi les chercheurs qui travaillent sur les grands thèmes de la pensée d’Hemmerle; initier un projet d’échange pour des collaborateurs et cadres du domaine ecclésial, sont plutôt quelques-unes des propositions de Claudia Lücking-Michel. Dans l’ensemble, l’importance de la personne de Mgr Hemmerle est ressorti pour la théologie et la vie de l’Eglise, non seulement dans l’Allemagne de son temps, mais aussi pour les perspectives ecclésiales d’aujourd’hui et du futur.
Mai 12, 2013 | Focolare Worldwide

« Comme beaucoup d’entre vous le savent, ici, surtout à Jérusalem, nous vivons séparés. Les Arabes n’ont pas l’occasion de rencontrer les Israéliens et vice-versa. Il n’y a pas de vrai partage dans notre vie quotidienne. » Ce sont les paroles de Lara, une jeune chrétienne qui vit à Jérusalem et étudie à l’université hébraïque. Elle met en évidence l’événement vécu dans la Synagogue Kehillat Yedidya, le 30 avril dernier: “Découvrir l’humanité de l’autre”, la rencontre qui a vu se rassembler des jeunes des trois religions monothéistes. Beaucoup sont des Jeunes pour un Monde Uni, venus pour l’événement qui conclut l’année du Genfest, Be the Bridge. Mais les autres sont des jeunes qui vivent en Terre Sainte. Lara continue son récit, parlant d’« une idée de deux jeunes femmes ambitieuses qui voulaient améliorer leur vie et donner aux jeunes la chance de se rencontrer, rompant avec tous les stéréotypes”. Ce défi a commencé il y a six ans et continue encore aujourd’hui. Chaque année, le groupe compte une vingtaine de jeunes des trois religions: juifs, chrétiens et musulmans, de 14 à 16 ans.
Plus jeune, Lara a participé au premier projet, en tant que “jeune fille enthousiaste qui regarde le côté lumineux de la situation et le rêve d’un monde uni qui s’approche”. Les rencontres se déroulent deux fois par mois: « nous nous découvrons et explorons les similitudes et les différences entre nous ». Durant les rencontres, différents thèmes pour se connaître sont traités: la famille, les valeurs et l’éducation dans les différentes religions, etc.
Un projet important, mais la question demeure: une fois ces rendez-vous terminés, nous verrons-nous encore? L’expérience se poursuit, et le projet a aidé à comprendre aussi le point de vue de l’autre. Lara explique encore: « En temps de guerre et de difficulté, nous nous rencontrons, nous partageons la douleur et prions. Cela semble un rêve éloigné de la réalité, mais c’est une vérité que nous vivons ensemble ». Lara est une des quatre voix des jeunes qui ont offert leurs témoignages, rêves et espérances: avec elle, Hani, musulman palestinien, étudiant en droit; Huda, juif, né à New York et habite en Israël depuis petit; Nalik, chrétienne du Portugal.
Le nonce Mgr Lazzarotto s’est adressé aux jeunes, les invitant à “être des prophètes”, pour “faire de cette terre de nouveau une terre de rêveurs”. Le professeur Alberto Lo Presti traduit cette prière en “principe social”, celui de la fraternité, qui aurait “le pouvoir de transformer notre histoire”. Le rabbin Raymond Apple (ICCI, Interreligious Coordinating Council in Israel) a répondu à son intervention en soulignant la nécessité d’apprendre à se fier les uns aux autres: « La voie de la fraternité, c’est pouvoir dire: j’ai confiance en toi ». En conclusion, le rabbin Kronish, modérateur de l’événement et directeur de l’ICCI, a encouragé les jeunes présents à continuer à porter ce message d’espérance à tous.
Les jeunes repartent de Jérusalem avec le désir de regarder en haut et grandir dans la confiance réciproque.
Pour changer l’histoire.
Mai 11, 2013 | Focolare Worldwide
Les Jeunes pour un Monde Uni nous racontent quelques-uns des nombreux “fragments de fraternité” en cours dans de nombreuses parties du monde où ils sont présents. En voici certains: Nouvelle-Zélande. « Nous menons une activité sociale différente chaque mois. Dans notre pays, il y a beaucoup de belles plages, accessibles à tous: familles, jeunes, sportifs et enfants. Même si la nature est généralement considérée et respectée, les plages ne sont pas toujours propres. Nous avons contacté le Conseil de la ville de Wellington, qui a approuvé notre initiative en nous fournissant tout l’équipement nécessaire pour le nettoyage. Avec un groupe de Jeunes pour un Monde Uni, nous nous sommes rencontrés un après-midi avec les gants et les sacs-poubelles. La plage choisie était une des plus fréquentées. En plus de rendre un service à la ville, nous avons construit des relations d’amitié avec de nombreux jeunes qui ont participé à l’initiative. » « À Paris, nous avons organisé une soirée de solidarité juste après le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima l’année dernière. Pendant la soirée, nous avons présenté le UWP et nous nous sommes connectés, via internet, avec un groupe de Jeunes pour un Monde Uni japonais. Ils nous ont raconté comment ils ont vécu pendant la catastrophe, en essayant d’aider les personnes autour d’eux. Nous avons pu davantage connaître la communauté du Mouvement au Japon et leur vie quotidienne. Certains de nos amis présents à la soirée ont découvert l’importance de la solidarité et la joie de participer à un projet de fraternité. L’argent récolté a été envoyé au Japon, pour aider la communauté locale. » Sienne (Italie). « Ma mère (94 ans) a été emmenée d’urgence au centre médical à 23 heures. Avec ma sœur, nous étions préoccupées et aussi peinées, parce qu’ils nous avaient demandé de sortir de la chambre et maman était restée seule. À la salle d’attente, assis à côté de nous, un jeune semblait vouloir parler. Nous lui avons demandé pourquoi il était là. Il nous a répondu que sa mère était hospitalisée pour des soupçons de crise cardiaque. Lorsqu’ils nous ont permis de voir notre mère, nous avons découvert qu’elle était dans la même chambre que la maman de ce jeune. Nous avons donc pu donner des nouvelles à lui et à son père, qui attendait aussi. Ensuite, le jeune est entré dans la chambre et, à son tour, nous a donné des nouvelles de notre maman. Le père, qui au début était silencieux, a commencé à parler avec nous de son travail et des problèmes qu’il rencontrait. Après deux heures et demie, les deux mamans ont pu sortir de l’hôpital. Lorsque nous nous sommes dit au revoir, le jeune nous a dit: “C’était un plaisir de parler avec vous! J’espère vous revoir!” Notre angoisse d’être allé au centre médical avait disparu. Nous avons expérimenté que nous pouvons surmonter la douleur personnelle, la préoccupation, l’angoisse aussi, en aimant qui est proche. » Glolé (Côte d’Ivoire). « Avec des enfants encore petits, les jeunes mamans ne réussissent pas à se consacrer au travail dans les champs. Pour s’entraider, l’idée leur est venue de se relayer pour garder les enfants. Avant d’aller travailler, elles laissent les petits à deux d’entre elles, qui restent à la maison ce jour-là: elles préparent à manger et sont avec eux tout le temps nécessaire. Après le travail, chaque maman vient reprendre son enfant. Dans ce groupe de mamans est née une grande confiance réciproque. » United World Project site officiel ¦ Facebook
Mai 10, 2013 | Focolare Worldwide
Contribuer à faire expérimenter un style de vie évangélique centré sur la communion, pour ensuite l’enseigner et le diffuser dans les Séminaires: voilà le noyau du paradigme sur lequel est basé le cours pour formateurs qui s’est déroulé dans la capitale thaïlandaise du 15 avril au 5 mai. Le petit groupe de prêtres européens venus de Rome se trouve face à une réalité ecclésiale vivante, jeune et ouverte au souffle de l’Esprit. Les séminaires sont encore pleins, comme l’étaient autrefois ceux du Vieux Continent, même si le contexte social et économique est en grande évolution. Les 60 participants au cours proviennent de différentes zones de l’Asie: Pakistan, Inde, Malaisie, Myanmar, Vietnam, Laos, Timor-Oriental et Thaïlande. Ils sont donc porteurs d’orientations culturelles différentes, mais le défi de transformer en opportunité de communication ce qui semblait un obstacle est accepté par tous avec joie. Le début des leçons est précédé par la célébration eucharistique présidée par Mgr Francis Kovithavanij, archevêque de Bangkok et responsable dans la Conférence épiscopale locale pour les séminaires et la formation du clergé. Au fil des leçons et des jours, beaucoup saisissent le témoignage d’unité des animateurs du Cours, engagés personnellement à vivre de façon cohérente ce qui est enseigné.
Don Silvestre Marques, directeur du Cours, constate “la communion croissante entre tous d’expériences, de difficultés et de beaucoup de questions dans un climat de grande unité et ouverture”. Pour Brendan Purcell, du diocèse de Sidney (Australie), un fruit de ce climat est le partage profond: « Spécialement ceux qui proviennent du Myanmar et du Vietnam ont expliqué comment leur vie personnelle et sacerdotale a été marquée par des expériences tragiques – meurtres, mort violente des parents – survenues lorsqu’ils étaient très jeunes ». La seconde partie du Cours a été organisée de manière à réaliser la spiritualité de l’unité, présentée dans les différents domaines de la formation, à travers une dynamique de laboratoire d’expériences, en identifiant les défis les plus urgents et en assumant l’engagement de concrétiser ce qui a été appris dans les séminaires. « Nous faisons un cours vital – explique l’un d’eux–, c’est-à-dire que nous apprenons durant ces jours à mettre en pratique la vie de communion, avec un bénéfice direct sur chacun de nous, mais aussi pour les églises locales que nous représentons. » Après trois semaines de vie vécue ensemble et d’une expérience concrète de communion, tous sans distinction ont témoigné de la réalité “de famille” qui s’est créée entre eux et le désir de continuer à poursuivre cette aventure pleine de défis: la formation et la préparation des futurs prêtres, tant en Asie que dans toute autre partie du monde.
Mai 9, 2013 | Focolare Worldwide
“Voie vers la sainteté”: Jean-Paul II, au point 87 de l’exhortation apostolique Ecclesia in Africa, présente ainsi le processus d’inculturation, ayant encouragé les évêques du Kenya dans cette direction dès 1980 déjà. En mai 1992, en profonde harmonie avec la pensée du souverain pontife, Chiara Lubich crée à Nairobi (Kenya) une école d’inculturation selon la spiritualité de l’unité et pressent à quel point “se faire un plus profondément, qui est ‘se faire tout à tous’ de saint Paul (1 Cor 9,22)” est “une arme ultra-puissante”. « On ne peut pas entrer dans l’esprit d’un frère – explique Chiara – pour le comprendre… si notre esprit est rempli d’appréhension, de jugement. » “Se faire un” – poursuit-elle – signifie se mettre face à tous en position d’apprendre, parce qu’il y a réellement des choses à apprendre. Cela signifie couper complètement la racine de ta culture et entrer dans la culture de l’autre, le comprendre et le laisser s’exprimer, jusqu’à ce que tu l’aies compris. Quand tu l’as compris, alors oui, tu pourras commencer le dialogue avec lui et passer aussi le message évangélique à travers les richesses qu’il possède déjà. » C’est donc l’inculturation, conçue par Chiara comme un “échange de dons”: « Ainsi, le frère a donné en premier et nous, ensuite, nous avons fait pareil… et sur ce quelque chose de ‘vivant’ nous pouvons – en servant – greffer avec douceur, avec amour, avec une discrétion illimitée, ces aspects de la vérité, du message évangélique que nous portons. Ils donnent plénitude et complétude à ce en quoi ce prochain croit déjà et sont par lui souvent attendus, presque désirés; des aspects qui entraînent avec eux, ensuite, toute la vérité. » En résumé, Chiara déclare, en visitant la cité-pilote de Fontem (Cameroun) en 2000: « c’est l’amour qui doit nous guider dans l’inculturation, c’est ainsi qu’agit l’Esprit Saint ». Durant ces 21 ans, différentes éditions de l’école d’inculturation se sont succédé, tous les deux ans. Elles ont, d’une édition à l’autre, traité d’un seul aspect, culturel ou existentiel du vécu: la propriété et le travail; le concept de Dieu; personne et communauté; réconciliation; souffrance, maladie et mort; éducation; communication; le sacré dans la religiosité traditionnelle de l’Afrique subsaharienne. Cette année, du 10 au 13 mai, le sujet de réflexion sera “la personne dans les cultures africaines“, traité comme d’habitude selon trois perspectives: dans la culture africaine traditionnelle, dans les Saintes Écritures et dans le Magistère de l’Église à la lumière du Charisme de l’unité. Source: extraits de Chiara Lubich dans la Présentation de l’ouvrage “Le sens du sacré dans l’Afrique subsaharienne” Opus Mariae, Nairobi, Centre pour l’inculturation, 2012, pp.5-7.
Mai 8, 2013 | Focolare Worldwide
Parfois, ce sont les évènements les plus simples qui peuvent renfermer un message important: Zwochau est un petit village allemand, à environ 20km au nord-est de Leipzig. Depuis le 1er janvier 2013, il forme avec deux autres villages une nouvelle commune. Un pas incontournable, qui ne s’est pourtant pas fait sans tensions ni blessures. Zwochau n’a guère plus de 1000 habitants, une ancienne église et, depuis 1993, il accueille un centre de rencontres et de formation des Focolari: le Centre Mariapolis. Les focolarini, bien insérés dans la vie de la petite communauté, fréquentent les assemblées communales et les activités des diverses associations présentes dans le village. Par ailleurs, malgré le fait que la majorité de la population n’ait pas de convictions religieuses, le Centre Mariapolis est utilisé par les voisins pour les fêtes de famille, les mariages et les anniversaires. Tous s’entraident, comme chacun a été habitué à le faire surtout à l’époque de la DDR.
Il était donc, par conséquent, logique que les amis les plus proches expriment le désir d’avoir une rencontre avec la présidente des Focolari, Maria Voce, qui a justement débuté son voyage en Allemagne à Zwochau. Une trentaine d’habitants réunis le dimanche 5 mai après-midi, pour prendre un café avec elle. Parmi eux, le maire, le précédent maire, le capitaine des sapeurs-pompiers, le président du club de ping-pong. Ils ont offert à la présidente une corbeille de produits typiques: de la laine, une tisane d’herbes locales, un nettoyant pour métaux produit à Zwochau. Puis, ils ont demandé à Maria Voce, en tant qu’«experte de la culture de la confiance», un conseil sur comment arriver à une vraie communion à l’intérieur de la commune, marquée par tant de différences et aussi des blessures.
La présidente prend comme exemple la corbeille qu’elle vient de recevoir: «Confiance – explique-t-elle – signifie justement partir de l’idée que l’autre peut être un don pour moi, qu’il a quelque chose de bon à donner». Alors, il s’agit d’être curieux, d’aller à la recherche de ce bien que possède l’autre, de créer une telle atmosphère, un tel rapport, d’encourager chacun à puiser le meilleur de lui-même et à en faire cadeau. Une partie du village sera capable de fabriquer la laine, l’autre de recueillir l’herbe, une autre encore de produire le nettoyant pour métaux. Si chacun donne le meilleur de lui, petit à petit on compose une belle corbeille dans laquelle chacun est représenté avec sa caractéristique propre, et la composition dans son ensemble peut devenir une contribution pour le bien de tous. Une image, ou mieux, un message valable seulement pour le village de Zwochau? Ou bien peut-il être également une suggestion pour d’autres types de collectivité de personnes, de groupes, d’associations, de villes? Pour les personnes présentes, cela a été un moment de grande joie. Un évènement simple, mais avec un message universel. Joachim Schwind
Mai 7, 2013 | Focolare Worldwide
Je connais le mouvement des Focolari depuis que je suis gamine. Cependant la séparation de mes parents a été l’occasion de redécouvrir mon rapport à Dieu durant ces deux dernières années. Moments difficiles s’il en est, durant lesquels j’ai vu toutes mes certitudes mises à mal, et remis en cause à plusieurs reprises ma foi en Dieu et son amour à mon égard.
Étant l’ainée, j’ai été celle sur qui le poids de la situation pesait le plus. Mes parents ne faisaient que me retenir des heures au téléphone, à écouter les griefs qu’ils avaient l’un contre l’autre. Je me suis donc sentie très seule à cette période, sans points de référence et Dieu loin de moi: Je n’entendais que Son silence.
Mais un jour, alors que je croyais que pire situation ne pouvait exister, j’ai reçu un appel de ma mère me faisant part des suggestions de son avocat: nous faire témoigner, ma sœur et moi, contre mon père à la barre du tribunal. D’après elle c’était le seul moyen de faire aboutir la procédure de divorce rapidement.
Le ciel m’est tombé sur la tête! J’étais très tiraillée: en effet mon père s’était très mal comporté à notre égard, et malheureusement je n’avais jamais pu établir une relation forte avec lui. De plus quelques jours avant il avait vraiment dépassé les bornes : c’était mon anniversaire et il m’avait appelée, non pas pour me le souhaiter (ça lui était sorti de l’esprit), mais pour se défouler et se plaindre de ma mère, comme d’habitude.
J’étais au sommet du désespoir, pourtant, après des mois de “silence” j’ai ressenti la voix de Dieu claire et forte en moi, qui me disait de ne pas me laisser envahir par la colère et de ne penser qu’à aimer, toujours et contre vents et marées, sans rien attendre en retour.
J’ai pris mon courage à deux mains, et dit à ma mère que je ne témoignerai pas contre mon père. Elle n’a vraiment pas apprécié et s’est emportée contre moi, m’accusant de ne pas vouloir l’aider. Nous ne nous sommes pas téléphoné plusieurs jours durant, pendant lesquels j’ai beaucoup souffert, malgré ma conviction que ce «non» que je lui avais dit était un «oui» à Dieu.
Contre toute attente, à partir de ce moment-là, les choses ont commencé à s’améliorer. Progressivement les nœuds se sont desserrés les uns après les autres, mais surtout mes parents ont compris qu’ils ne devaient pas impliquer leurs filles dans leurs problèmes. Une fois la crise passée, ma mère a compris et partagé le sens de mon refus, nos relations en sont sorties renforcées. Mon père ayant eu connaissance de ma décision, a été «frappé par mon courage», du coup nous avons fait des pas l’un vers l’autre.
Je sens maintenant en moi une force, une sérénité et une foi toutes neuves, issues de la certitude que je ne suis pas seule, y compris dans les moments ou je n’entends pas Sa voix, Il est toujours à mes côtés. C’est vrai que Dieu demande de tout lâcher pour Le suivre, mais au bout du compte ce qu’Il donne en échange a plus de valeur que toute autre chose abandonnée. C’est véritablement le centuple promis !
T- Italie
Mai 6, 2013 | Focolare Worldwide

Berlin – Parmi les personnes de différentes cultures et religions présentes, il y a le nonce apostolique, Mgr Jean-Claude Périsset, l’évêque auxiliaire émérite de Berlin, Wolfgang Wieder, l’ambassadrice de la République Démocratique du Congo, Clementina Shakembo Kamanga, et Sona Eypper, présidente du Couvent international des Communautés chrétiennes à Berlin.
Avec des extrais de vidéo et quelques interviews sur la scène, les organisateurs de la soirée donnent un rapide panorama de l’engagement du Mouvement des Focolari sur les différents fronts du dialogue: entre cultures et religions, en économie et politique, et entre les générations.

Dans son intervention, Maria Voce rappelle quelques défis importants de la société actuelle en Europe et dans le monde entier: les besoins matériels aggravés par la crise financière, les réserves face à la migration croissante, les tensions sociales provoquées par la diversité culturelle et l’insuffisante intégration.
«Nous avons découvert le dialogue comme voie par excellence qui peut être parcourue avec de grandes chances de succès par tous ceux qui veulent contribuer à réaliser la fraternité universelle», explique la présidente. «Le dialogue est un style de vie, une culture nouvelle, que le Mouvement peut et veut offrir aux hommes et femmes d’aujourd’hui».
Si chaque personne se laissait guider par la conscience d’être fils ou fille d’un unique Père et par conséquent frères et sœurs entre eux, alors on aurait toutes les chances d’arriver à un vrai «dialogue entre les personnes et non pas entre des idéologies ou des systèmes de pensée», c’est-à-dire un échange caractérisé par la miséricorde, la compassion et l’amour.

Maria Voce voit dans les médias des instruments très adaptés pour ce type de dialogue, pourvu que les contacts ne soient pas «brefs, éphémères, dépourvus de sens ou exclusivement virtuels». Il s’agit au contraire de «transformer les contacts en relations, c’est-à-dire de construire des réseaux de vraie fraternité».

Après son discours, s’ensuit un dialogue animé et profond avec le public: comment faire, lorsque l’autre n’a aucun intérêt à créer un rapport fraternel? Est-ce juste de juger les réseaux sociaux comme des instruments superficiels dans les rapports entre les personnes? Maria Voce répond de façon très concrète, en donnant des exemples de sa vie et en invitant les personnes à faire toujours le premier pas.
«Pour moi – c’est le bilan de sa première prise de contact avec la capitale allemande – Berlin est une ville qui témoigne des plaies de l’histoire. Ici, cependant, les murs ont aussi été abattus. Vous, Berlinois, vous présentez ces plaies, mais invitez d’autres à en partager les fruits».
«Maria Voce ne s’arrête pas à la théorie – affirme le nonce, Mgr Périsset, qui avait reçu la présidente des Focolari le matin même – elle nous invite à abattre des murs, à construire des ponts et à faire nous-même le premier pas. Ceci est important aussi dans mon travail de diplomate. Dieu délivre le monde en nous et à travers nous. Or ça, je l’ai vu et vécu ce soir».
Andrea Fleming
Mai 4, 2013 | Focolare Worldwide

C’est le 1er mai et il est 16h30 à Jérusalem: un certain nombre de jeunes s’est rassemblé près de l’escalier dans la vallée du Cédron que Jésus, selon la tradition, aurait parcouru en priant son Père: «Que tous soient un» (Jn, 17, 21). Les jours précédents, ces même jeunes ont sillonné les routes de cette terre, berceau d’une culture millénaire mais souvent théâtre de contrastes et de divisions, en alternant des moments artistiques et workshop avec des moments de rencontres et d’approfondissement sous le signe du dialogue et de la multi-culturalité. Aujourd’hui, ils viennent de conclure une marche, avec une banderole qui exprime un programme de vie: Be the bridge. «Etre nous-mêmes des ponts entre tous par notre vie», explique Nalik, portugaise, durant la liaison qui réunit Jérusalem, Mumbai, Budapest et Loppiano (en Italie), dans une unique grande étreinte étendue du fait d’internet et des satellites.
A Budapest plus de 150 jeunes sont venus à l’Angle de la Fraternité, inauguré à l’occasion du Genfest: cinq bancs de pierre sur lesquels est gravée la Règle d’or, fondement de la fraternité, en plusieurs langues différentes. A côté d’eux, Mr Miklos Rethelyi, président de la Commission Nationale Hongroise pour l’Unesco, reçoit les fiches qui décrivent les nombreux «Fragments de fraternité» réalisés dans son pays. On appelle «Fragments de fraternité», des actions qui visent à construire la fraternité au niveau local, dans les villes, dans les quartiers et au niveau mondial avec une large typologie de gestes qui vont des expériences personnelles vécues dans le quotidien aux interventions immédiates pour assister des victimes de tremblements de terre, d’inondations, de guerres, de famines. Pour le représentant de l’Unesco, il ne s’agit pas seulement de «bonnes intentions, mais aussi d’activités de nombreux hommes et femmes hongrois qui ont permis de renforcer les liens fraternels».
Mumbai contribue avec une expérience de pardon, et Loppiano avec le chant Crossin’ the bridge, en harmonie avec le message – envoyé aux 3000 jeunes présents – de Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari : «Le pont sert vraiment à unir (…); ne vous lassez pas de vous tourner vers les jeunes que vous avez à côté de vous. Le premier pas est souvent celui qui coute le plus, mais courage, nous le faisons ensemble».
On présente ensuite United World Project, né dans le cadre du Genfest et United World Watch (l’observatoire de la fraternité) qui recueille les gestes quotidiens, les réalisations originales et imaginatives. Mme Shyami Puvimanasinghr – officier de l’ONU pour le Droit au développement, dans un message par vidéo – encourage les jeunes à participer aux travaux du prochain Forum Social (en Afrique du Sud, 11-13 décembre 2014) avec enthousiasme et idéal.
A peine conclue, la journée marque le début de la Semaine Monde Uni (United World Workshop) annuelle, exposition d’un style de vie et d’initiatives qui expriment l’accueil, la disponibilité, les partages, les rapports authentiques. Les jeunes des Philippines ont choisi d’être, discrètement, au service des «plus pauvres parmi les pauvres» dans quelques quartiers de Manille. A Bruxelles, des jeunes en provenance des différentes communautés linguistiques de la Belgique, avec le projet ‘Let’s peace- together4peace’ communiquent leur joie de vivre «l’art d’aimer» aux plus de 600 jeunes présents. Au Portugal, s’alternent café-concerts, actions de volontariat, prestations artistiques. En Zambie, est présenté le projet à d’autres jeunes. A Yogyakarta, en Indonésie, on prépare le premier Youth Day des Jeunes Pour un Monde Uni, avec l’intention, ici aussi, de montrer que non seulement la fraternité n’est pas une utopie, mais qu’elle commence déjà à écrire les pages d’une nouvelle histoire.
Mai 3, 2013 | Focolare Worldwide
« Le projet ‘Let’s bridge – Together4peace’ (Construisons des ponts-Ensemble pour la Paix) a changé notre vie et continue à la changer chaque jour » dit l’un des jeunes présentateurs à la fin de l’après-midi pétillante qui a eu lieu le 20 avril au Collège St Michel à Bruxelles. Danse Hip Hop ou Pop Funky, jeux scéniques, témoignages, chants, décors, vidéo-clips … tout est fait maison par les 70 jeunes qui occupent la scène pendant 2 heures. Tout exprime le ‘lifestyle4peace’ qu’ils ont adopté depuis qu’ils se sont lancés dans la représentation de la comédie musicale ‘Streetlight’, à Tours&Taxis, en mai 2012, avec l’aide du groupe international Gen Rosso. Très différents les uns des autres (jeunes de 14 à 25 ans, de toutes les Régions de Belgique, de diverses origines culturelles et de diverses croyances), ces jeunes avaient relevé le défi d’aller à la découverte de l’autre et en étaient sortis soudés, unis dans la diversité. Le désir de transmettre leur expérience les a poussés à préparer pour d’autres ados et jeunes une matinée d’activités sportives et de team-building, puis le spectacle de l’après-midi pour toutes les générations. Ils ont porté leur histoire commune sur scène, leur rêve d’un monde différent, où chacun a sa place. Un rêve pour lequel « ils s’engagent très concrètement, en faisant des choix, moment après moment, qui passeront peut-être inaperçus, mais qui rendent la vie palpitante », comme le dit Lauriane, de Sprimont, dans la présentation du spectacle. Quelques extraits de ce que les jeunes ont partagé sur scène :
Amy : « J’essaie d’appliquer la Règle d’Or : ne fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. […] Il n’est pas tellement important que les autres m’acceptent, il est bien plus important que moi je respecte les autres et les accepte, pour pouvoir grandir et devenir peu à peu la personne que je voudrais être. Je n’ai pas eu d’éducation religieuse, et je n’ai pas la foi, mais je vois que chacun tend vers le même objectif. Qu’on soit musulman, chrétien ou bouddhiste, si on est sincère et croit qu’en chacun il y a quelque chose de bon, on est tous unis. L’utopie de Jésus, nous l’expérimentons entre nous, tous ensemble. Nous ne sommes pas un groupe religieux, mais nous faisons l’expérience que beaucoup de passages de la Bible sont vrais. Le monde devrait être ainsi, tous former une famille. » Abou : « … il y a un an, j’ai vécu une agression qui a déclenché une angoisse et une haine au fond de moi dont je n’arrivais pas à me débarrasser. Quelques mois plus tard je me suis lancé dans le projet ‘Streetlight’ et j’ai commencé à fréquenter les scouts musulmans. […] Dans le groupe de ‘Together4peace’ j’ai rencontré des jeunes qui avaient la paix en eux, des jeunes différents de ceux que je voyais toujours. […] J’ai appris que ça ne sert à rien d’utiliser la violence… » Juliette : « J’ai eu la chance de rencontrer des jeunes, mais aussi de moins jeunes qui sont vraiment extraordinaires pour moi. Ces gens m’ont touchée par leur foi. […] Avant, je croyais plus par convention que par conviction. J’ai commencé à me poser des questions et à me re-positionner vis-à-vis de Dieu. […] J’ai pu trouver cette paix précieuse que m’apporte un roc sur lequel à tout moment je peux m’appuyer. Je ne me sens plus seule nulle part et c’est une liberté immense que de pouvoir être moi où que j’aille parce que je sais que Lui m’aimera toujours. » Ou encore l’expérience de plusieurs Flamands qui ont rejoint des jeunes d’origine africaine à Jemappes, pour un tournoi multisports. Et le ‘United World Project’, réseau mondial qui permet de faire connaître les initiatives pour une plus grande fraternité dans le monde. Sans compter les initiatives à venir pour continuer ‘Together4peace’… La journée du 20 avril a montré quelle peut être la créativité des jeunes lorsque des animateurs adultes acceptent le défi de leur faire pleinement confiance, de croire en eux. C’est cette base du projet ‘Let’s bridge’ qui a été illustrée le matin lors d’une table-ronde avec environ 300 adultes. Parents, grands-parents, enseignants, éducateurs partageaient leur vécu, tandis que le pédopsychiatre P. Adriaeenssens commentait chacun des témoignages avec son expertise. Une des conclusions majeures de la table-ronde – ‘le problème, ce ne sont pas les jeunes, mais notre façon de les approcher’ – a été confirmée par ce que les jeunes de Together4peace ont donné de vivre aux 600 personnes de tous âges qui ont assisté à leur spectacle. www.focolare.be
Mai 3, 2013 | Focolare Worldwide
« Sandro m’a raconté une de ses expériences de vie. Avec sa famille, sa femme, un fils de 14 ans, une fille de 12 et un petit de 2 ans, ils sont allés au marché faire les courses. Un monsieur vendait 15 artichauts pour 3 euros, toute la famille était d’accord : nous achetons !!! Une fois tout le nécessaire acheté, pendant qu’ils retournaient à la maison, ils rencontrent une femme pauvre, qui dit au papa : « Donne-moi quelques artichauts ? Je n’ai rien à manger ». Giorgio, en accord avec sa famille, lui donne 5 artichauts. La fille de Sandro, Gioia, dit à son papa : « Si cette dame demande des artichaut à beaucoup de personnes…. Peut-être que ce n’est pas juste…. ». Et le papa répond « Nous, nous cherchons à faire le bien, et elle, elle répondra devant sa conscience de la façon dont elle se comporte ». Ils retournent à la maison contents de leurs achats. Le lendemain, alors que Sandro était dans une église pour saluer la Madone et lui demander de l’aide parce qu’il devait acheter des lunettes à son fils et n’avait pas l’argent nécessaire, le téléphone sonne et il a la surprise d’entendre une vieille connaissance, à laquelle il avait prêté de l’argent des années auparavant, qui téléphonait pour lui dire qu’il pouvait maintenant le lui rendre. La somme était exactement celle qu’il fallait pour les lunettes. L’Evangile dit : « Donnez et il vous sera donné ». Mais Celui qui donne en retour est vraiment un grand seigneur. Le Seigneur ». (A. DN – Italie) « Cette parole de vie est vraiment vraie ! L’autre jour, je me rendais au travail. Un des employés m’a demandé une petite somme, que je lui ai donnée volontiers. En ce moment, nous travaillons (je suis enseignant) même si l’école est fermée. Quand je suis allé toucher ce qui me revenait, j’ai été surpris de voir que l’administration nous donnait une somme que nous n’attendions pas. C’était 5 fois plus que ce que j’avais donné à l’employé ». (K. USA)
Mai 2, 2013 | Focolare Worldwide

Près de l’Hôtel Sheraton de Chicago, installé pour l’occasion, presque 500 participants sont arrivés de toute l’Amérique du Nord, de Saint Domingue, d’Australie et d’Europe. La liaison internet a enregistré un millier de contacts supplémentaires.
Expo 2013 a montré les visages d’une Amérique créative, travailleuse, courageuse, celle des individus et des communautés qui se mettent en lien, et qui, en se connaissant, partagent un parcours commun. Pendant les sessions pleinières n’ont été présentés ni thèmes, ni rapports, ni tables rondes : uniquement de brefs pots-pourris d’expériences pour introduire les huit laboratoires du samedi après-midi. Musique, travail, art, foi, santé, éducation, écologie, engagement civil, medias et communication: le changement positif a commencé dans ces domaines.

« C’est un changement qui commence par les relations, par les rapports qui se créent entre les personnes qui construisent le tissu social » – a déclaré le cardinal Francis George, archevêque de la ville, intervenu pour une salutation. «Et c’est ce que je vous souhaite, à partir de maintenant et pour le futur : continuer à construire l’unité à tous les niveaux, même s’il faut prendre des risques, car c’est ce qui sert le plus à la société contemporaine ».
Un risque qu’a couru, entre autres, Carol Spale, qui vit à Chicago : dans une situation difficile pour sa famille, il a reçu une aide gratuite de quelques voisins, ce qui a provoqué une réaction en chaîne. Aujourd’hui tout le quartier s’est engagé en faveur des plus nécessiteux de la ville, l’administration étant impliquée à tous les niveaux. C’est cela aussi, la réciprocité.
Et Marisol Jimenez, qui, à Saint Domingue, continue l’école Cafè con Leche (Café au lait), qui non seulement assure les repas et l’instruction de 500 enfants, mais joue un rôle fondamental pour le rétablissement de l’harmonie sociale dans les quartiers les plus pauvres de la ville.
La même chose arrive aussi au Canada, dans toute l’Amérique du Nord, qui s’est réunie ici à Chicago pour se regarder en face, faire le point de la situation et en tirer un nouveau courage pour repartir et continuer à poursuivre les actions les plus variées sur tout le territoire.
Source : Umanità Nuova online : Expo 2013, creare la rete dalle piccole cose (Expo 2013, créer un réseau de petites choses)
Expo 2013 – Galerie de photos
Mai 1, 2013 | Non classifié(e), Parole di vie
« La nuit était déjà tombée sur Rome. Et dans leur petit appartement en sous-sol, le groupe des quelques jeunes filles qui s’étaient engagées à vivre l’Évangile, se souhaitait bonne nuit. On entendit alors la sonnette. Qui pouvait bien venir à une heure pareille ? Un homme était à la porte, complètement paniqué, désespéré : n’ayant pu payer son loyer, il allait être expulsé le lendemain de chez lui avec sa famille.
Les jeunes filles se regardèrent et ouvrirent le tiroir où, dans des enveloppes, elles avaient rassemblé ce qui restait de leurs salaires, ainsi qu’une réserve pour les quittances du gaz, du téléphone et de l’électricité. Elles donnèrent tout à cet homme sans raisonner davantage. Cette nuit-là, elles dormirent heureuses, un Autre penserait bien à elles.
Dès l’aube un coup de téléphone. “J’arrive tout de suite en taxi” dit la voix, celle de l’homme qu’elles avaient reçu quelques heures auparavant. Étonnées par le choix de ce moyen de transport, les jeunes filles attendent. Le visage de leur hôte indique que quelque chose a changé : “Hier soir, à mon retour chez moi, j’ai trouvé dans le courrier une lettre m’informant que je venais de recevoir un héritage auquel je ne m’attendais absolument pas. Mon cœur me pousse à le partager avec vous”. La somme qu’il déposa entre leurs mains correspondait au double de ce qu’elles avaient généreusement donné. »
« Donnez et on vous donnera. C’est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante qu’on vous versera dans le pan de votre vêtement. »
En as-tu fait toi aussi l’expérience ? Sinon, rappelle-toi que le vrai don ne peut être que désintéressé, sans espoir de retour, et à quiconque te le demande. Essaie. Ne le fais pas pour voir le résultat, mais pour aimer Dieu.
Tu me diras : « Mais je n’ai rien à donner ». Ce n’est pas vrai. Si nous le voulons, nous avons des trésors inépuisables : notre temps libre, notre cœur, notre sourire, nos conseils, notre culture, notre paix, notre parole pour convaincre celui qui a de quoi donner à celui qui n’a pas…
Tu me diras encore : « Mais je ne sais pas à qui donner ».
Regarde autour de toi : tu te souviens de ce malade à l’hôpital, de cette veuve toujours seule, de cet étudiant recalé et tellement découragé, de ce jeune chômeur toujours triste, de ton petit frère qui a besoin d’aide, de cet ami en prison, de cet apprenti hésitant ? C’est en eux que le Christ t’attend.
Assume l’attitude imprégnée d’Évangile du chrétien, attitude qui exclue fermeture et préoccupation. Renonce à placer ta sécurité dans les biens de la terre et appuie-toi sur Dieu. C’est là que l’on verra ta foi en lui, foi qui sera d’ailleurs rapidement confirmée par la récompense que tu recevras en retour.
Il est normal que Dieu n’agisse pas ainsi pour t’enrichir ou nous enrichir. Il le fait pour que d’autres, beaucoup d’autres, constatant les petits miracles obtenus par les dons, se mettent à suivre cet exemple.
Il le fait pour que, possédant plus, nous puissions donner davantage ; pour que, véritables administrateurs des biens de Dieu, nous fassions tout circuler dans la communauté qui nous entoure, afin que l’on puisse dire, comme pour la première communauté de Jérusalem : il n’y avait aucun pauvre parmi eux.(Cf. Act 4,34)
Ne sens-tu pas qu’avec cela tu contribues à donner une âme sûre, un fondement solide à la révolution sociale que le monde attend ?
« Donnez et l’on vous donnera ». Il est certain que Jésus pensait tout d’abord à la récompense que nous aurons au Paradis, mais ce qui nous arrive sur cette terre en est déjà le prélude et la garantie.
Chiara Lubich
* Parole de Vie publiée en octobre 2008
Mai 1, 2013 | Focolare Worldwide

Le 1er mai est un événement fondamental, avec quatre lieux de rencontre importants: Jérusalem, symbole de paix; Loppiano, depuis toujours liée à l’histoire des Jeunes pour un Monde Uni; Mumbai, sur les voies du dialogue interreligieux; Budapest, la capitale qui a accueilli les 12 000 jeunes du Genfest.
Pour rendre visible ce réseau mondial déjà en action, ces quatre villes seront reliées en direct par internet, durant la journée du 1er mai.
Avr 30, 2013 | Focolare Worldwide
Sur l’initiative du Conseil œcuménique des Eglises (COE) et du mouvement des focolari, une rencontre intitulée « Paix et Justice, fruits de l’unité » a été organisée le 25 avril 2013 à Genève. Plus de 180 participants, majoritairement des représentants des Eglises locales, des membres d’organisations internationales et des collaborateurs des organisations œcuméniques, ont assisté à cette manifestation sur le thème du dialogue autour du charisme de Chiara Lubich, dans le prolongement d’une amitié amorcée avec le COE depuis 1967.
En raison d’un important voyage en Egypte, Ethiopie, Soudan et Sud-Soudan, le Rév. Dr Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, n’a malheureusement pas pu être présent. C’est le secrétaire général adjoint, M. Georges Lemopoulos qui a accueilli chaleureusement les présents. Il a souligné notamment l’importance de cet événement dans la préparation de l’Assemblée générale du COE qui se tiendra du 30 octobre au 8 novembre 2013 à Busan, en Corée du Sud, sur le thème « Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix ».

Après la lecture d’un message de Maria Voce, qui exprimait « sa profonde estime pour ceux qui œuvrent pour la fraternité universelle, quelles que soient leurs références religieuses, avec au centre l’amour fraternel qui transforme notre travail en commun en relations de réciprocité», Michel Vandeleene, docteur en théologie spirituelle, proche collaborateur de Chiara Lubich, résuma l’essor et la particularité de son charisme. Il insista sur « sa passion pour la paix, la justice et l’unité » qui lui a valu le prix de l’Unesco pour l’éducation à la paix, et celui du Conseil d’Europe en 1998 pour les droits de l’homme.
Lors de la table ronde qui suivit, plusieurs intervenants ont évoqué l’inspiration qu’ils puisent dans le charisme de Chiara pour leur engagement pour la paix et dans la politique. Evoquant les pays en crise ou en guerre, le révérend Martin Robra voit dans « Jésus abandonné », point central du charisme de Chiara, la possibilité de vivre l’espérance et la solidarité malgré les drames dans de nombreuses parties du monde, comme en Syrie actuellement.
Poursuivant dans ce sens, Mme Maria Francisca Ize-Charrin, ancienne Directrice au Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies, a fait le lien entre ce nouveau style de vie proposé par Chiara – l’Unité – et les deux grandes préoccupations de l’Organisation des Nations Unies que sont l’universalité des droits de l’homme et la protection de chaque personne. Elle conclut en disant que « le Mouvement des Focolari devrait s’interroger sur la possibilité que ses membres soient davantage porteurs de la volonté de participer publiquement à la mise en œuvre des droits de l’homme, en mettant en valeur combien la pratique de l’Unité avec les plus abandonnés favorise la promotion et la mise en œuvre des droits de l’homme.»
La dernière intervenante, Mme Ada Marra, Conseillère nationale (membre du parlement suisse), a partagé son désir de maintenir le dialogue avec ses collègues, indépendamment des clivages politiques. Elle a témoigné de son aspiration à établir des rapports interpersonnels en respectant les divergences d’opinion et d’idéologie, pour « éviter d’enfermer l’autre dans ce qu’il dit » et en essayant de « se mettre à sa place pour qu’il y ait unité EN Jésus abandonné.»
Lors du débat qui suivit ces exposés, M. Cornelio Sommaruga, ex-président du Comité International de la Croix Rouge (CICR), rappela combien l’« Appel spirituel de Genève », signé en 1999 à l’occasion de la Journée des Nations Unies par plusieurs personnalités internationales et locales, a été influencé par la valorisation du dialogue interreligieux tel que celui soutenu par Chiara Lubich.
Puis le professeur loan Sauca, Directeur de l’Institut Œcuménique de Bossey, a ajouté que « l’amitié avec Chiara Lubich a porté des fruits significatifs. Parmi eux, le fait d’avoir procédé à plusieurs changements à l’Institut, dont une meilleure unité entre ses membres, le partenariat avec des enseignants d’autres religions et l’accueil de participants de nouveaux courants religieux, dont des Pentecôtistes. »
Après cette rencontre intense et forte, ponctuée par un intermède musical invitant à la réflexion, les participants ont été conviés à prolonger le débat autour d’un verre de l’amitié. Un invité a exprimé avoir été touché par la rencontre et a rappelé que la mise en œuvre du charisme de Chiara « doit commencer par des relations interpersonnelles pour s’inscrire dans un changement sociétal profond contribuant à développer la paix. »
Avr 29, 2013 | Focolare Worldwide
Cette distinction s’appelle “Condecoración” de la “Orden del congreso de Colombia”, et elle a été instituée en 1987 par le parlement colombien: il s’agit de la distinction honorifique que, au nom du peuple, les deux chambres peuvent conférer à des citoyens ou à des institutions qui ont servi le pays. Et c’est précisément pour de tels motifs que – à l’initiative du Sénateur de la République José Darío Salazar Cruz – la “Condecoración” a été attribuée au Mouvement des Focolari et a été remise à un magistrat italien, le docteur Giovanni Caso, vice-président émérite de la Cour de Cassation italienne. “Nous accueillons cette reconnaissance de l’œuvre de Chiara comme un nouvel encouragement à continuer, avec toujours plus de détermination et d’élan, le chemin qu’elle a tracé partout et en particulier en Colombie”, ainsi que l’écrit la présidente des Focolari Maria Voce dans le message de remerciement adressé aux parlementaires et à toutes les personnes présentes lors de la session extraordinaire du congrès de la République de Colombie, qui s’est tenue le 25 avril. C’est à cette occasion que les Focolari se sont vu conférer le titre de “Commandeur” (“Commendatore”) destiné à “mettre en lumière la haute contribution du Mouvement, au cours de ses 40 années de présence en Colombie, en faveur de la convivialité et de la fraternité”.
Etaient présents le secrétaire de la conférence épiscopale, Mgr. Daniel Falla Robles, l’évêque anglican Francisco Duque, et le Personero de Bogotà [responsable du bureau des droits humains du district], le docteur Ricardo Cañón. Cette reconnaissance rappelle en particulier que, au cours de leur 40 années de présence en Colombie, les Focolari ont généré des “modèles de convivialité dans les différents milieux de la société, dans le monde de la pédagogie, du droit, de l’économie…”. Et, dans son discours, le Sénateur cite, parmi ses réalisations, entre autres, celle de Los Chircales, de l’école Sol Naciente, la collaboration avec la Pastorale sociale de Soacha. Maria Voce met encore l’accent sur la fraternité, “condition essentielle de toute convivialité”, considérant que, en l’appliquant “sur une plus large échelle, dans l’action politique, juridique, sociale, elle offre des possibilités surprenantes. Elle favorise le dialogue à différents niveaux et permet de relier et de valoriser les cultures, pensées diverses et expériences humaines divergentes qui, sans cela, pourraient déboucher sur des conflits irrésolubles. Grâce à la fraternité, la liberté et l’égalité, fondements de la démocratie, acquièrent elles aussi de nouvelles significations. La fraternité peut soutenir et donner une lumière nouvelle aux organismes qui se sont engagés à dépasser les barrières entre les individus et entre les peuples pour accélérer les étapes vers l’unité de la famille humaine et pour garantir la paix”. L’engagement des Focolari en Colombie continue donc; ces derniers jours, il s’est encore concrétisé dans une série de rencontres à l’initiative du docteur Caso, membre de la commission centrale internationale Communion et Droit, réseau international d’étudiants et de professionnels du droit, qui cherchent à concilier le paradigme de la fraternité avec le droit. Son calendrier avait aussi été marqué, précédemment, par l’Amérique centrale, avec une rencontre importante des professionnels du droit au Guatemala.
Avr 27, 2013 | Non classifié(e)

Davide fait partie de l’Action catholique. Il a 24 ans et affirme que son choix de l’Institut Sophia est un des plus justes qu’il ait fait dans sa vie. En tant que représentant des étudiants, il présente ses collègues: actuellement ils sont environ 80, entre ceux inscrits en master et les doctorants.
Vanessa vient du Liban. Elle connait depuis sa petite enfance le Mouvement des Focolari, mais à un certain moment, la recherche de la vérité, du sens de la vie, de Dieu lui-même, est devenue pour elle source d’inquiétude profonde. Se fiant à la proposition d’un ami focolarino, elle décide de venir à Sophia, comme dernière chance pour retrouver ce Dieu dont elle doute de l’existence. Sophia se révèle être une expérience exigeante, mais elle comprend qu’elle n’est pas la seule dans cette recherche.
Emanuele, 24 ans de Gênes, diplômé en philosophie et à présent en seconde année de Sophia, expérimente combien l’Institut universitaire donne à qui que ce soit – abstraction faite de l’appartenance ou non au Mouvement des Focolari – la possibilité d’accéder aux fondements du charisme de l’unité, en partant du cœur de cette expérience particulière de lumière que Chiara Lubich a vécue en 49, durant laquelle Dieu lui a donné les intuitions fondamentales sur l’Œuvre qui devait naitre. «A Sophia – affirme-t-elle – il arrive aussi que la dimension universelle du charisme de Chiara soit comprise même par ceux qui ne font pas partie du Mouvement».
Lorenzo se présente en se définissant un étudiant anormal. Il a 47 ans et a un travail stable. Il a découvert l’existence de Sophia lors d’une invitation à intervenir dans un débat économique durant lequel il était question de l’Economie de Communion. Pour lui, la nouvelle proposition d’une économie «civile» remet tout en question. Et puisque ça s’est passé pour lui, il pense que ça pourrait aussi arriver à beaucoup d’autres «personnes qui ont déjà étudié ou ont déjà un travail».

Lia du Paraguay fréquente la deuxième année avec une orientation politique. Elle pose une question à la présidente des Focolari, vice-grande-chancelière de l’Institut universitaire, sur la particularité de l’expérience basée sur l’étude et la vie. Maria Voce explique: «Une difficulté peut être vue comme un obstacle ou comme un défi pour avancer. Le défi en plus du vivre ensemble vous permet de témoigner la fraternité universelle, idée clé du Mouvement et de Sophia. Comment, en fait, peut-on témoigner de la possibilité d’une compréhension réciproque, du dépassement des visions différentes si on n’en fait pas l’expérience concrète? En venant ici, vous avez adhéré à un projet différent qui vous a fascinés, autrement vous auriez cherché autre chose. Ce projet a sa source dans une lumière extraordinaire, dans un “rêve” qui, en réalité, devient un travail quotidien. Vous avez été choisis pour cela et vous êtes en train de faire une expérience importante, vous êtes en train de prouver la construction de la fraternité: l’effort ne doit pas vous faire peur et l’expérience ne peut pas être non plus facilitée parce qu’il s’agit de quelque chose de très grand». L’engagement demandé n’échappe à personne, pas même à la présidente qui conclut en admettant: «Il faut avoir l’ouverture de croire qu’on est enraciné dans un rêve né en Dieu, transmis à travers Chiara et qui demande le sérieux de celui qui doit faire devenir réalité ce rêve. C’est un grand engagement pour de grandes âmes».
d’Aurora Nicosia
Galerie de photos Flickr
Avr 27, 2013 | Non classifié(e)

« Il y a trois ans, nous sommes arrivés près de Denver, au Colorado, en provenance de l’Argentine, sans connaître personne, pendant un hiver neigeux. Retraités, un nouveau chapitre de notre vie s’ouvrait, mais aussi l’opportunité de vivre l’art d’aimer évangélique: prendre l’initiative et être les premiers à aller vers les autres, voisins ou paroissiens, pour les connaître et construire des rapports durables.
Dans la grande paroisse catholique dont nous faisons partie, nous essayions, après la messe, d’engager la conversation avec chacun. Nous parlions de Denver et des excursions en montagne, des choses de tous les jours… Mais, ensuite, lorsque nous en avions l’occasion, nous essayions de partager une partie de notre vie spirituelle et l’expérience de la tentative de vivre – non seulement de penser – dans l’esprit de l’Évangile. Petit à petit, le respect et l’amitié à notre égard grandissaient et, en moins de 18 mois, nous avons été élus membres du conseil paroissial.
En 2012, nous avons commencé, avec un autre couple, un “projet de bon voisinage“, dans notre quartier constitué de 253 familles. Nous faisions du porte à porte pour inviter les personnes à participer à des rencontres mensuelles, dans le but de se connaître entre personnes qui vivent dans la même communauté locale. Mais un effort personnel était aussi nécessaire pour maintenir et développer ces nouveaux rapports, en invitant les couples à dîner chez nous, en participant à des événements culturels ou simplement avec un café ou une promenade. En une année, nous avons ajouté 95 noms à la liste d’adresses, avec une participation de 40 personnes à nos rendez-vous réguliers.
Quelques mois après le début du projet, la paroisse nous demande de nous occuper d’un nouveau groupe appelé “petite communauté de foi”. Nous avons accepté, en essayant de mettre en évidence le rapport entre l’Écriture et la vie quotidienne, et de témoigner l’amour de Dieu. Petit à petit, les personnes du groupe ont à leur tour commencé à partager leur propre expérience dans le vécu de la Parole.
Un exemple: George, ingénieur informaticien, disait que depuis qu’il a connu cette nouvelle “méthode” de s’approcher de l’Évangile, il s’est rendu compte qu’il devait changer son rapport avec les clients et les collègues, en étant plus attentif et présent à 100% chaque moment, dans les conversations au téléphone avec des clients inquiets à cause des problèmes de leur PC ou dans les tâches les plus complexes que son chef lui confie. Avec une autre dame, nous avons aussi pris l’initiative d’aller rencontrer un couple que nous connaissions à peine. Nous apprenons que la femme suivait une chimiothérapie et son mari était très préoccupé. Nous avons offert de préparer leurs repas et acheté les fleurs pour son retour de l’hôpital.
Quelques fois, juste avant une rencontre, nous avons des opinions différentes sur comment procéder. Mais nous savons que nous avons la responsabilité de réaliser ce que nous essayons d’annoncer: être unis entre nous est le prérequis. Plus nous nous exerçons à vivre la valeur d’aimer le prochain, plus nous voyons se concrétiser les fruits de nos efforts. »
Voir le site de l’Expo 2013
Avr 26, 2013 | Focolare Worldwide

Le Peace Center se trouve au cœur politique et multireligieux de Bethléem. C’est sur la même place, un quadrilatère de pierre blanche bordé de palmiers, que se trouvent la basilique de la nativité et la mosquée: un voisinage qui ne relève en rien de l’affrontement ou de l’intolérance. Sur le côté, il y a la mairie et tout autour, les couleurs du marché. A Bethléem, pourtant, le mur que le gouvernement israélien a décidé de construire est une présence quasi obsédante.

Les Jeunes pour un Monde uni, du Mouvement des Focolari, au nombre de 130, de 25 nations différentes, ont voulu, au Peace Center, renforcer les ponts de fraternité que, depuis le Genfest, la manifestation qui a commencé à Budapest en septembre 2012, ils ont continué à jeter dans tant de parties du monde. Si, en Hongrie, le slogan était Let’s bridge – expression nouvelle qui invitait à construire des liens et à dépasser les barrières entre peuples, fois et culture – aujourd’hui, c’est Be the bridge – être le pont, le projet qui sera précisément lancé au départ de la Terre sainte et qui comportera une banque de données qui s’efforcera d’enregistrer les bonnes pratiques inspirées de la fraternité mises en oeuvre par des particuliers, des groupes, des organisation et des Etats.
Vera Baboun, première femme maire de Bethléem et des territoires palestiniens, a accueilli cette proposition de lancement, «heureuse et fière, car je crois dans la force et le pouvoir du dialogue, justement sur une terre blessée par l’absence de fraternité». Chrétienne, professeur d’université, veuve ayant cinq enfants, elle a raconté en quarante minutes son expérience de femme maire et elle a répondu aux questions pressantes posées par les jeunes présents. Soutenant avec enthousiasme le changement et les nouvelles générations, elle s’est exprimée en ce sens à maintes reprises: “C’est à nous qu’il appartient de faire les premiers pas pour créer du neuf. Pour construire des ponts, servons-nous de trois choses: le courage, la bonne volonté et la vérité. Nous devons avoir confiance en nous-mêmes et croire à la possibilité du changement”.

Le projet de constituer un conseil consultatif composé de jeunes à côté du conseil municipal élu de la ville confirme la nouveauté qui distingue son administration. Dans son salut de conclusion, elle ne pouvait pas ne pas faire allusion aux murs qui enserrent la cité: “Le mur a été construit par des mains humaines. Qui l’abattra? Des mains humaines. Faisons d’un inconvénient un avantage et travaillons à un rêve commun: faire du monde une maison commune où les humains seront une seule humanité. Et les Palestiniens sont cette humanité”.
Dans le même temps, à Jérusalem, jusqu’au 1er mai, se déroule l’ultime étape du Genfest, marquée par le chantier de fraternité des jeunes des Focolari en Terre Sainte, qui a commencé le 24 avril. Différentes rencontres sont prévues avec des juifs, des arabes, des musulmans et des chrétiens, pour continuer à jeter des ponts conformément à l’engagement pris à Budapest. Tandis que, à Bethléem, deux cents étudiants musulmans et chrétiens, sont réunis à l’université de Bethléem pour un laboratoire sur la réconciliation et la paix, les groupes internationaux Gen Rosso et Gen Verde et des artistes locaux poursuivent dans la voie de l’art et de la musique.
Le 1er mai, une téléréunion émanant de Jérusalem, reliée à l’Italie, la Hongrie et l’Inde, scellera la conclusion d’un pacte mondial de fraternité et relancera le Projet de Monde Uni (United World Project), projet visant à développer l’unité entre peuples, personnes, institutions, notamment par la création d’une banque de données reprenant toutes les initiatives qui, au cours des ans, ont œuvré dans cette direction.
Source: Città Nuova online
“Be the Bridge” website
Avr 25, 2013 | Focolare Worldwide
«Comme chacun sait, notre Mouvement est né parce qu’un petit nombre de personnes, une cellule de l’humanité, a découvert une source et s’est désaltéré à une eau vive, à la Bonne Nouvelle comprise de façon neuve et plus profonde : Dieu est Amour ! Dieu nous aime. Dieu aime tous les hommes. Dans notre vie de tous les jours, avec ses problèmes et ses projets, avec ses souffrances et ses joies, nous ne sommes pas seuls. Si nous le voulons, si nous l’accueillons, cette présence qui nous dépasse et qui est hors de l’ordinaire peut opérer. Elle peut nous venir en aide de façon inattendue, elle peut enrichir et élever sur un autre plan tous les aspects de notre existence quotidienne.
Un Père, une providence divine est au-dessus de nous et nous accompagne. La foi que Dieu nous aime est certainement bien vivante, aujourd’hui encore, dans le cœur de nombreux hommes. Cependant on n’en tire pas toujours toutes les conséquences et l’on mène sa vie personnelle, on construit la cité terrestre, on s’efforce de renouveler le monde comme si, dans cette tâche, tout ne dépendait que de nous. (…) L’une des plus grandes convictions que notre Mouvement a acquise pendant ses quarante ans de vie et a vérifiée par son expérience quotidienne est celle-ci : vivre selon la Bonne Nouvelle, déclencher dans le monde la révolution de l’Évangile, revient à déclencher la plus puissante des révolutions sociales.
Certes, il existe aujourd’hui dans le monde des inégalités sociales. Certes, les riches et les pauvres s’affrontent. Cependant, nous croyons, avec Marie – et Dieu nous a donné la grâce d’en être témoins en bien des points du monde – que l’Évangile mis en pratique peut véritablement « combler de biens les affamés et renvoyer les riches les mains vides. » (Lc 1,53) Nous pouvons témoigner que la béatitude de la pauvreté (cf. Lc 6,20) ainsi que la parole de Jésus qui menace les riches « malheur à vous » (cf. Lc 6,24) sont des phrases qui, sérieusement vécues, peuvent donner un élan formidable au rétablissement des équilibres sociaux.
Certes, aujourd’hui se posent de graves problèmes comme celui du chômage, des personnes âgées, des marginaux, des handicapés, de la faim et ceux du Tiers-Monde. Mais la page d’Évangile qui se rapporte à l’examen final du chrétien : « J’ai eu faim et tu m’as donné à manger… » (Mt 25, 35) n’offre-t-elle pas des solutions extraordinaires comme l’a prouvé, tout au long des siècles, l’histoire du christianisme ? N’avons-nous pas expérimenté nous-mêmes que ces paroles traduites en vie, dans un effort quotidien, selon les exigences et avec les méthodes propres à notre époque, peuvent résoudre la plupart de ces problèmes ?
Une conduite à adopter concrètement est le don, exigé par l’Évangile « Donnez et l’on vous donnera ». Elle nous assure en retour, selon la promesse de Jésus, une « bonne mesure, tassée, secouée, débordante » (Lc 6,37), mesure que dans notre Mouvement nous avons bien souvent touchée du doigt. Or, notre don n’est-il pas une façon concrète de soulager ceux qui sont dans la misère, qui souffrent de la faim ou de la solitude, qui ont besoin de tout ?
C’est aussi notre expérience quotidienne qu’en « demandant » comme l’Évangile nous l’enseigne, nous recevons (cf. Lc 11,10) et que tout le reste nous arrive par surcroît (cf. Mt 6,33). « Tout le reste », c’est pour les uns la santé, pour les autres un emploi, pour d’autres encore un toit, un enfant, bref un besoin.
Très souvent – je le dis à la gloire de Dieu – nous avons constaté de nos propres yeux le « centuple » que le Christ a promis à ceux qui se détachent de tout pour Lui (cf. Mt 19,29). (…) Or, si le centuple arrive chez nous pour peu que nous nous efforcions de réaliser quelque chose avec la grâce de Dieu, pour peu que nous aimions, pourquoi n’arriverait-il pas partout ? ».
Message de Chiara Lubich, adressé aux participants à la Journée du mouvement Humanité Nouvelle –
Rome, 20 mars 1983 – Source : Centre Chiara Lubich
Avr 24, 2013 | Focolare Worldwide

«Le paradigme de l’unité: un dialogue interdisciplinaire sur la pensée de Chiara Lubich», est le titre du séminaire qui s’est tenu les 12 et 13 avril derniers à l’Université Catholique Fu Jen (Taïpei).
Organisé en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia avec deux autres universités catholiques de Taïwan, l’évènement a scellé un rapport qu’a cultivé, depuis les années 50, la fondatrice des Focolari avec l’Eglise et le monde académique de l’île, et qui a atteint son summum – a rappelé Maria Voce dans la salutation envoyée pour l’occasion – avec l’initiative de l’Université Catholique de Taipei de lui conférer le doctorat honoris causa en théologie en 1997.
Aujourd’hui, dans le même lieu, émerge de toute évidence le charisme de Chiara, son héritage, au travers duquel le Pape François, dans le message qu’il a voulu donner aux participants, les a encouragés à «renouveler la joie de la rencontre avec le Christ et de témoigner Sa présence dans le monde».

Le thème d’ouverture, fait par le cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour la Vie Consacrée, a mis en lumière un défi que l’Eglise est appelée à affronter: conjuguer l’unité «sa touche essentielle» et la catholicité [voir l’article sur l’Osservatore Romano]. «En d’autres termes – a-t-il précisé – comment être un dans la grande variété des cultures, traditions, expériences spirituelles et théologiques». Sur ce chemin vers la plénitude «de l’unité dans la multiplicité» s’insère le charisme de Chiara comme «un don plus grand».
Les contributions de Piero Coda, pour le domaine théologique, et de Luigino Bruni, pour l’aspect économique, se sont alternées avec des interventions de professeurs locaux, avec une synergie fructueuse et riche de perspectives en vue d’une future collaboration, qui a conduit à la souscription d’un protocole d’entente avec Sophia.
Yu-Xing-yang, parlementaire taïwanais, a offert un témoignage passionné sur comment le charisme de Chiara est source d’inspiration, également dans sa propre activité politique.
La consistante présence des membres de divers courants bouddhistes ainsi que du représentant de l’Eglise Orthodoxe à Taïwan, a donné une particulière saveur interreligieuse et œcuménique au déroulé des travaux.
En conclusion, laissons la parole au P. Ramon de la Providence University qui a résumé la luminosité des jours passés ensemble: «Chiara est venue à Taïwan en 1997. Aujourd’hui, elle est revenue une deuxième fois. Par conséquent, nous ne devons plus la laisser repartir».
Avr 23, 2013 | Focolare Worldwide

«C’est avant tout une histoire d’amitié». C’est ainsi qu’ont commencé les travaux du congrès qui s’est déroulé le 14 avril à Catane, à l’initiative de la Communauté islamique de la Sicile et du Mouvement des Focolari. «Nous nous sommes connus, entre personnes du Mouvement des Focolari et l’iman de Catane et cette amitié a crû et s’est étendue à d’autres musulmans et à d’autres personnes du mouvement, surtout des familles, avec des moments où nous avons pu partager ensemble les valeurs de la fraternité universelle, en en faisant l’expérience concrète». Ont pris la parole Giusy Brogna, des Focolari, experte du dialogue interreligieux avec l’Islam après qu’elle eut passé des années au Moyen-Orient qui, avec le journaliste Roberto Mazzarella, et Kheit Abdelhafid, iman et président dela Communauté islamique de Sicile et le vice-président Ismail Bouchnafa, ont participé à l’organisation de cet événement.
Quelque 500 personnes ont répondu à l’invitation: des familles entières provenant de différentes villes de Sicile dans lesquelles, depuis longtemps, une amitié est née entre des communautés du Mouvement des Focolari et des familles musulmanes.

C’est la vision chrétienne de la famille et la valeur ajoutée de la famille musulmane pour la société italienne qui ont constitué les thèmes des interventions les plus marquantes, présentées respectivement par les époux Gaetano et Grazia Maria Amore et par l’iman Kheit Abdelhafid, qui s’est dit satisfait tant de la journée que du long travail préparatoire: “La famille est centrale pour l’une et l’autre des religions, surtout en pensant au futur de nos enfants qui, nous l’espérons, vivront dans un monde sans barrières, dans lequel la diversité est vécue comme une richesse”. Les expériences ont donné plus de consistance à ce qui avait été dit. C’est ainsi que se sont présentées une famille de Scicli, Giosi et Zanja, condisciples sur les bancs de l’école à Ispica, Fatima et Hamed, de Rosolini, avec leur fille Rabia, et quelques amis catholiques. Parmi ceux-ci, il y a les personnes qui, depuis des années – dans les locaux paroissiaux – soutiennent une école pour les femmes immigrées.
L’après-midi a continué avec des jeunes qui, ensemble – chrétiens et musulmans – au cours des semaines précédentes, ont tourné un court métrage pour décrire avec ironie les principaux lieux communs que l’on rencontre quand on ne connaît pas les différentes traditions culturelles et religieuses.

L’archevêque de Catane, Mgr Salvatore Gristina, présent lors de la rencontre, encourage les participants à continuer sur cette voie en disant: “Nous avons confiance en l’aide de Dieu nous nous tenons par la main et allons de l’avant.” Parmi les personnalités civiles qui sont aussi intervenues, figure le maire de Catane, Raffaele Stancanelli, qui a tenu à exprimer ses remerciements pour le choix de sa ville pour cet événement si important “qui est en mesure de rendre contagieux en termes positifs notre communauté nationale”.
Le rendez-vous du 14 avril à Catane s’inscrit dans les expériences de fraternité qui, depuis longtemps, sont portées par certaines communautés islamiques et les Focolari, dans le cadre du Projet Italie (Progetto Italia), et qui a connu un moment important de visibilité en novembre à Brescia.
Avr 22, 2013 | Focolare Worldwide

Projecteurs braqués sur la Suède: pays scandinave de tradition rigoureusement luthérienne, la Suède est assaillie depuis des décennies, comme toute la grande péninsule, par une sécularisation répandue exprimée non seulement par le pourcentage très faible de participation aux célébrations religieuses, mais aussi par un style de vie qui semble avoir mis de côté des références au transcendant.
Ces dernières années, l’expérience du “Parvis des Gentils” pour le dialogue entre personnes de foi et non-croyants – promu par le Conseil pontifical pour la Culture – a contribué à une plus grande connaissance réciproque qui peut être, de la part de chrétiens luthériens et catholiques, fortifiée et enrichie par la mise en pratique de l’Évangile et communiquer les fruits qu’elle produit.
Dans ce contexte et cette intention, nous encadrons deux initiatives promues par le Mouvement des Focolari, pour la célébration du 5ème anniversaire de Chiara Lubich.

« Que chaque personne qui vous accoste ne reparte pas déçue, mais qu’elle trouve en vous une lumière pour sa vie, une chaleur pour son cœur, un soutien pour ses choix. (…) Restez fidèles à votre charisme et témoins du Christ dans ce monde si confus, parfois fatigué, sans enthousiasme »; une consigne et une exhortation que Mgr Nowacki, nonce apostolique en Suède, a laissé aux membres du Mouvement des Focolari.
Dans l’homélie prononcée durant la messe qu’il a célébrée le 14 mars dernier, à l’occasion du 5ème anniversaire du décès de Chiara Lubich, il l’a qualifiée de « femme extraordinaire qui (…) a enflammé le monde avec la flamme de l’amour du Christ et a découvert dans la croix de Jésus un motif fondamental pour vivre une intime union avec Lui (…), chaque journée comme une expression d’amour pour Dieu et pour les frères ».

Encouragée et soutenue par l’estime et la chaleur du nonce, la communauté locale du Mouvement a organisé, deux jours après, dans la salle d’une église luthérienne, un après-midi thématique: « Quelle importance l’Évangile a-t-il aujourd’hui? ». S’y sont succédé témoignages et expériences de vie vécue, mises au courant sur des activités de solidarité concrète et un approfondissement spirituel avec des contributions artistiques.
Quelques échos expriment bien le ton de la soirée: « Lundi, je pensais aller au travail et faire valoir mes droits, mais après avoir entendu l’expérience, j’ai compris que je dois aimer en premier »; et encore: « J’ai saisi que vivre l’Évangile est possible aussi dans la vie d’aujourd’hui, je veux moi aussi essayer ».
Prochain rendez-vous pour les Focolari en Suède: la Mariapolis à Kumla (Örebro) du 27 au 30 juin.
Avr 21, 2013 | Focolare Worldwide

Du 4 au 7 avril, des jeunes de diverses îles des Philippines se sont réunis à Tagaytay pour vivre une aventure différente. Ils ont quitté le confort de leur maison et pris leurs distances avec la technologie. Ils ont affronté le défi de rencontrer la diversité et choisi d’être au contact avec la nature, pendant qu’ils nouaient de nouvelles amitiés venant de tout le pays. Avec le thème “L’autre différent de moi… un autre moi”, ils ont essayé de découvrir comment vivre une journée complètement guidée par l’amour.
Durant l’activité de “ColoriAmo la città” (Colorons la ville), les jeunes participants au camp ont réalisé différentes actions sociales: visites dans les orphelinats et dans la prison locale; plantation d’une centaine de nouveaux arbres dans des villages reculés de la banlieue de Tagaytay. Toutes des occasions pour concrétiser le thème du camp, spécialement l’application de la phrase de l’Évangile: “Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait” (Mt 25,40).
Ces moments ont laissé de fortes impressions chez les jeunes, comme l’un d’eux a commenté après avoir aidé quelques personnes avec des lésions cérébrales dans un hôpital: « J’ai compris que trop souvent je tiens des choses pour acquises qui, en réalité, sont un privilège et les dons que j’ai reçus ». Un autre, après avoir passé quelques heures avec des enfants orphelins, raconte: « Durant le peu de temps que j’ai passé avec eux, j’ai senti que j’étais devenu comme un père pour un enfant sans parents ».
Par contre, qui a rendu visite aux détenus de la prison de Tagaytay City a été touché par leur témoignage, sur leur tentative de remettre en ordre leur vie brisée. Les détenus ont aussi mis en garde les jeunes: ne pas commettre de graves erreurs qui envoient directement en prison, détruisant leur vie et celle d’autres personnes.

Les jeunes ont aussi participé à des ateliers d’art, théâtre, danse, musique, journalisme et sport. Ils ont partagé des expériences de vie, comme celle de la famille de Lito Bulan: face à de grandes difficultés, comme la maladie de sa femme, il a affronté la situation avec persévérance et un amour infini. Sa fille aussi a essayé de vivre “l’art d’aimer”, se pliant en quatre pour maintenir intacte l’unité entre tous. Elle a raconté que les épreuves dans la vie servent de “filtre” pour un lien d’amour en famille plus fort et profond.
Durant le camp s’est déroulée une “Amazing Race” (course extraordinaire): une compétition pour tester l’unité et la capacité de travail d’équipe parmi les 15 groupes qui s’étaient formés. Des 15 étapes, la plus palpitante a été la glissade dans la boue – une leçon sur la confiance et le courage dans la vie – et la course aux obstacles, un véritable test sur la persévérance!
Le dernier jour était consacré à la prière, à la réflexion et au sacrement de la réconciliation. Un moment pour repenser et intégrer ce qui a été appris durant ces quatre jours aventureux et significatifs. Comme dans chaque youth camp (c’est la cinquième année consécutive), il est toujours difficile de se dire au revoir, mais le plus fort est de repartir avec le défi d’« aimer notre prochain et de colorer les coins sombres de nos villes ». En peu de temps, les pages Facebook des participants se sont remplies de photos et de récits qui montrent qu’ils ont vécu “l’été le plus inoubliable” de leur vie! Maintenant, ces 300 jeunes Philippins s’efforcent d’exporter l’expérience vécue au Youth Camp dans leur environnement quotidien.
Avr 20, 2013 | Focolare Worldwide
LIVE STREAMING EVENT : http://live.focolare.org/uww2013/

Regarde levideo du 1° mai à Loppiano
Le titre que les Jeunes du Mouvement des Focolari ont choisi pour la Semaine Monde Uni 2013 renvoie explicitement au Genfest “Let’s Bridge” de Budapest en septembre dernier. Le 1er mai est un événement fondamental, avec quatre lieux de rencontre importants: Jérusalem, symbole de paix; Loppiano, depuis toujours liée à l’histoire des Jeunes pour un Monde Uni; Mumbai, sur les voies du dialogue interreligieux; Budapest, la capitale qui a accueilli les 12 000 jeunes du Genfest. Pour rendre visible ce réseau mondial déjà en action, ces quatre villes seront reliées en direct par internet, durant la journée du 1er mai. Être des ponts, donc, construire des ponts de fraternité dans la lignée d’United World Project (Projet Monde Uni), qui a justement commencé au Genfest. Ces derniers mois, sur différents points de la planète, de nombreux jeunes ont poursuivi le chemin, saisissant la “fraternité en action” dans le vécu personnel et environnant, intensifiant activités et initiatives pour sensibiliser l’opinion publique dans leur pays, contribuant en tant que citoyens actifs à réaliser une culture de paix et de dialogue, où la diversité et la multiculturalité sont bienvenues. À Chicago, les Jeunes pour un Monde Uni, avec l’association Mosque Cares, se sont retrouvés au centre culturel Éphraïm Bahar pour préparer 150 repas, des “kits de survie” et une sélection de vêtements pour homme/femme à distribuer aux sans-abris du quartier. À Montevideo, une délégation de Jeunes pour un Monde Uni de l’Uruguay, avec quelques professionnels engagés dans le secteur de l’éducation, a été reçue par María Paz Echeverriarza, la responsable de l’Éducation pour la Délégation permanente des gouvernements d’Argentine, Uruguay et Paraguay auprès de l’UNESCO. C’était l’occasion de présenter l’UWP et expliquer le réseau existant autour de l’œuvre sociale Nueva Vida, d’où sont parties – avec succès, mais dans un contexte de marginalisation – de petites entreprises. La “Semaine de la bonne volonté” a eu lieu en Serbie. Dans un centre culturel alternatif, les jeunes ont réalisé un forum d’activisme social, des projections de films, des actions pour aider des personnes en difficulté, dont – outre la collecte de vivres – aussi le don du sang. La Semaine Monde Uni sera l’occasion de faire le point de la situation, et nombreuses sont les activités qui se dérouleront simultanément durant ces jours dans différentes zones du monde. En Terre Sainte, 120 jeunes, représentants de nombreux pays, seront ensemble du 24 avril au 2 mai, avec un programme chargé qui va du “Forum sur la fraternité universelle”, à l’Université de Bethléem, avec des orateurs musulmans et chrétiens, à la rencontre avec le maire Vera Baboun; d’une soirée interreligieuse à une excursion dans le désert, en passant par des ateliers de chant, musique, danse et percussions avec le Gen Rosso et le Gen Verde présents en Terre Sainte pour l’occasion. Tous convergeront, ensuite, pour un concert au programme le 29 avril à Haïfa. Pour terminer, une flashmob aura lieu le 1er mai, à la Porte de Jaffa (Jérusalem), un endroit où se croisent juifs, chrétiens et musulmans. Mais le projet continue, et les étapes suivantes se tiendront en Afrique, plus exactement à Nairobi, où, en mai, commencera le chantier Sharing with Africa, dans le cadre de “l’école d’inculturation”, sur la valeur de la personne dans les traditions africaines.
Be the Bridge website
Avr 19, 2013 | Focolare Worldwide

« À l’école, beaucoup de mes camarades me demandent de leur prêter mon taille-crayon, parce que c’est un beau taille-crayon qui fait bien les pointes des crayons. Je le prête toujours, mais, un matin, ils me l’avaient déjà demandé plusieurs fois, alors quand un camarade me l’a demandé de nouveau, j’ai répondu “NON!” très fort. Il est retourné à sa place un peu triste et, à ce moment-là, je me suis rappelée: “Mais en lui aussi il y a Jésus. Je ne peux pas lui dire non!” Je l’ai rappelé, je lui ai donné mon taille-crayon et je lui ai fait un beau sourire. J’ai vu qu’il était content, et moi aussi j’ai ressenti de la joie.
Un soir, papa, mon frère et moi regardions un match de foot sur le canapé. Maman est rentrée et a dit: “Mais personne ne pense à moi qui suis rentrée fatiguée du travail, et je dois aussi préparer le dîner? Qui m’aide à mettre la table???”
Je voulais regarder le match, mais j’ai pensé: “Aussi en maman il y a Jésus à aimer!” Je me suis levée et je suis allée à la cuisine pour mettre la table. J’ai rendu maman heureuse et ensuite notre équipe a gagné 4 à 0!!! »
(E.M. – 8 ans, Italie)
« Nous, les enfants, nous aimons collectionner et jouer avec les cartes Pokémon, Yu-Gi-Oh! et les stickers de footballeurs. Nous les apportons toujours à l’école. Moi j’en ai 83 et quelques-unes sont rares.
Un jour, je rentrais à la maison dans le bus scolaire et j’ai sorti les cartes Yu-Gi-Oh!. Un garçon, Lorenzo, qui est mon ami, m’a demandé si je pouvais lui offrir une carte très forte qui s’appelle Papillon de Nuit Colonie de Chrome. Au début, j’ai refusé, parce que je tenais beaucoup à cette carte. Mais, ensuite, pour faire un acte d’amour, je la lui ai offerte et il était très content. »
(V.F. – 7 ans, Italie)
« Un jour, je suis rentré de la piscine et j’étais fatigué. Maman m’a demandé de ranger ma chambre. Je n’étais pas d’accord, parce que je voulais me reposer. Ensuite, j’ai pensé qu’en maman aussi il y a Jésus. J’ai été ranger ma chambre. Après, j’avais dans mon cœur beaucoup de joie et je ne me suis pas plus fatigué. »
(L.A. – 8 ans, Italie)
Avr 18, 2013 | Non classifié(e)
Dans ces premières semaines du pontificat du pape Bergoglio, on peut trouver des signes forts du profil charismatique de l’Église. Qu’en pensez-vous ? “Je voudrais avant tout souligner deux mots : service et pauvreté. Le pape François en a parlé mais il en a surtout donné le témoignage par des gestes et des actes : pauvreté pour dire sobriété de vie, plus grand partage des biens avec ceux qui en ont le plus besoin, plus grande protection de la création que Dieu a mis à la disposition de l’homme. Sa capacité de créer des occasions de dialogue et de communion aussi bien avec le peuple qu’il rencontre au cours des audiences – parmi lesquels les malades et les enfants – qu’avec les employés de l’État du Saint-Siège qu’il invite le matin, à sa Messe. Ces gestes, comme d’autres, expriment l’attention du pape François à privilégier la valeur, pour ainsi dire horizontale de l’Église. C’est sa valeur charismatique. Cette dimension est unie en sa personne, à celle plus spécifiquement institutionnelle ce qui offre une vision plus complète de l’Église, comprenant magistère et amour, relations hiérarchiques et rapports sous le signe de la simplicité et de la “tendresse”. Nous étions souvent habitués à considérer l’aspect hiérarchique de l’Église comme s’il s’agissait d’une pyramide qui a tendance, de façon exagérée, à déléguer le pouvoir au sommet. Le pape François fait, au contraire, émerger la réalité de l’Église-communion avec bien sûr, un centre autour duquel convergent tous les dons que Dieu lui a accordés à travers les charismes”. Le 18 mai prochain, veille de Pentecôte, le pape François rencontrera les Mouvements et les associations de laïcs, place St. Pierre, dans le cadre des manifestations de l’Année de la Foi. Comment vous y préparez-vous ? Qu’attendez-vous de ce rendez-vous ?

Maria Voce
“Nous voudrions offrir plutôt qu’attendre quelque chose. Cela nous intéresse que le Pape sente d’avoir devant lui des milliers de personnes ayant le même ardent désir de témoigner la vitalité de la foi, la richesse des dons de Dieu, la capacité de répondre aux défis les plus importants du temps présent par l’intermédiaire des différents charismes que portent en eux les mouvements et associations. En tant que mouvement des Focolari en particulier, nous aimerions que le Pape perçoive notre complète disponibilité à être des instruments d’unité entre les diverses composantes de l’Église, à commencer par les enfants des anciens et nouveaux charismes, au service de l’Église-communion qui est celle, qu’aujourd’hui, l’humanité s’attend à voir “. Source : Service Information Focolari
Avr 17, 2013 | Focolare Worldwide
Le jeune pakistanais touché par une balle perdue durant les accrochages à Karachi. « Allez de l’avant, décidés plus que jamais à vivre avec radicalité notre grand Idéal, pour offrir au monde qui nous entoure l’amour qui resplendit dans vos cœurs et que Muneeb aurait voulu donner à beaucoup. Lui du ciel continuera à vivre et à travailler avec vous et avec tout le Mouvement pour construire, jour après jour, un peuple nouveau, uni, pacifique, solidaire. » C’est avec ces paroles que la présidente Maria Voce encourageait les gen (jeunes des Focolari) du Pakistan à poursuivre la course de Muneeb Sohail. Le 17 janvier dernier, pendant qu’il revenait d’une leçon d’anglais avec un autre gen, Muneeb a été touché à mort par une balle perdue lors des graves et violents accrochages, malheureusement fréquents à Karachi, métropole du sud du pays. Muneeb, qui aurait eu vingt ans en mai prochain avait commencé en famille depuis tout petit à vivre et à apprécier la spiritualité de l’unité. Encore petit, il avait perdu son papa, et plus grand il prenait soin de transmettre lui-même aux jeunes, mais aussi aux enfants, le style de vie qu’il avait découvert. Pour « l’approfondir et mieux le comprendre (ce style de vie) » – disait-il, il était allé habiter, au printemps 2012 avec les autres gen chez lesquels il a laissé une trace indélébile. On dit de lui : « il a été pour moi un ange, il m’a enseigné à vivre avec Dieu. C’était un véritable ami pour nous les jeunes » ; « Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois il a tout de suite partagé ses expériences et sa vie avec moi et il ne perdait aucune occasion pour aimer concrètement. » Le 7 octobre précédent – un mois après la grande manifestation internationale de Budapest – malgré les graves tensions qui agitent la ville, le Genfest se déroule aussi à Karachi, et Muneeb participe à la préparation et au programme, diffusant ainsi l’idéal du Monde Uni. Le 17 janvier, en saluant sa maman, Muneeb lui dit : « Je suis heureux de donner ma vie à Jésus. » Maintenant il est devenu un témoin pour tous les gen du monde, pour tous ceux qui soutiennent l’United World Project UWP (Projet Monde Uni), et pour tous ceux qui se sentent appelés à construire des ponts de paix et de fraternité partout.
Avr 17, 2013 | Focolare Worldwide

Joanna
A deux jours de l’explosion des bombes près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston, la ville est encore traumatisée, en partie paralysée. Les habitants, bien que choqués et anéantis par la violence, veulent réagir face à la peur: «Décidons nous-même quand finir le marathon», affirme Joanna, 19 ans, étudiante dans un pensionnat de Boston. Ils ont organisé un évènement pour vendredi soir: marcher les derniers cinq mille (anglais) du marathon, sur les lieux où la police les a contraints à s’arrêter. La marche veut être un signe contre la résignation, un signe d’espérance pour montrer au monde que, dans la ville de Boston, le bien surpasse le mal.
Joanna était là pour soutenir ses amis qui courraient: à cinq mille (anglais) de la ligne d’arrivée. «A l’improviste, il y a eu une grande pagaille, des policiers courraient dans tous les sens en disant que la course était terminée». Joanna était effrayée et personne ne savait expliquer ce qui s’était passé, même les téléphones portables ne fonctionnaient plus. Le bruit s’est répandu au sujet de deux explosions. Puis elle a entendu deux policiers parler d’attentat: «Je me suis rendue compte que mes amis étaient justement là au milieu, et je me suis demandée s’ils allaient bien». Ne se sentant pas à l’abri, elle est entrée dans un bar, où peu après est arrivé un de ses amis qui participait au marathon. «Je lui ai offert quelque chose à manger et je me suis mise à l’écouter». En accomplissant ces simples gestes d’amour, elle s’est rendue compte qu’on ne peut pas rester dans la peur qui paralyse.

Tous ses amis vont bien, même si une jeune s’est trouvée très proche des bombes: «Malheureusement, de nombreuses familles et beaucoup d’autres étudiants ne peuvent pas en dire autant. Je prie pour eux».
Tous les soirs, Joanna va à la messe de 10h et cette fois elle a invité tous ses amis à y aller avec elle. A sa surprise tous étaient là. A la messe, fréquentée habituellement par très peu de gens, il y avait plein de personnes: il n’y avait pas seulement des chrétiens, mais des personnes qui ont ressenti le besoin de prier.
Plus de douze mille personnes ont déjà adhéré à la marche de vendredi. Joanna, malgré la souffrance et l’étrange atmosphère qu’on respire, est sûre: «Nous devons montrer au monde que l’amour est plus fort, croire encore davantage qu’un monde uni est possible et faire notre petite part».
De Susanne Janssen (Living City Magazine, NY – USA)
Avr 17, 2013 | Non classifié(e)
« Un critère très simple nous a été offert pour juger si nous sommes bien avec Dieu. Nous sommes bien avec Dieu, si nous sommes bien avec l’homme. Nous aimons l’Un au ciel, si nous aimons l’autre sur terre. On peut dire que le frère nous a été donné pour qu’il nous rappelle, par analogie, Dieu.
Je n’aimerais pas être calomnié, affamé, sans logement, sans travail, sans joies… et donc, pour ce qui dépend de moi, je dois tout mettre en œuvre afin que les autres aussi soient honorés, rassasiés, logés, engagés et remplis de consolations. Alors s’établit une sorte d’égalité, c’est-à-dire, la façon dont je traite le frère, Dieu me traite; la façon dont le frère me traite, Dieu le traite.
On pourrait dire que Dieu est le premier à pratiquer le précepte fondamental de l’Évangile: “Aime ton prochain comme toi-même”, et Il nous aime comme Dieu, c’est-à-dire infiniment. En effet, Il pousse cet amour jusqu’à vouloir que nous soyons un avec Lui, que nous prenions part à Sa nature. N’est-ce pas pour cela qu’Il a pris part à la nôtre? Il se met à notre niveau pour nous permettre de cohabiter avec Lui.
L’individualisme, en refermant et tuméfiant son propre Moi dans la carapace de l’exclusivisme personnel, étouffe l’âme, et manquant de circulation, la chaleur s’éteint. Et l’âme souffre du froid, meurt gelée. Il suffit pourtant qu’une personne se mette à aimer un frère, parce qu’en réchauffant l’esprit de l’autre, elle réchauffe son propre esprit. Un avertissement nous est habituellement fait de ne pas fréquenter ceux-là ou ceux-ci… Toutefois, Jésus parlait justement avec la samaritaine, scandalisant les siens. Et il voulait laisser les 99 brebis dociles pour aller chercher la centième, indocile.
En m’approchant du frère, j’assume une responsabilité pour son destin éternel et, donc, aussi pour le mien, étant donné la solidarité qui établit nos rapports. Combien de fois le péché du frère, de petite ou grande importance, est aussi notre péché, faillite provoquée par notre manque d’amour.
Combien de fois le criminel est souvent un individu qui a manqué d’amour, si bien que le Crucifié, au-dessus des juges au tribunal, pourrait répéter: “Qui n’a pas péché jette la première pierre!”. Combien de frères se sont perdus, parce qu’ils ont été abandonnés par nous! »
Igino Giordani, Il Fratello, Città Nuova, 2011, (Figlie della Chiesa, 1954).
Igino Giordani, Il Fratello, IIIe édition. Città Nuova, avril 2011
Ière édition Figlie della Chiesa, 1954