Avr 16, 2013 | Focolare Worldwide

« Nous avons de la chance… nous pouvons parler de thèmes communs de la théologie chrétienne. » Ce sont les mots du professeur Stanciu, doyen de la Faculté de Théologie orthodoxe de l’Université Babes-Bolyai, visant ce qui unit plutôt que ce qui divise: « Nous savons tous qu’il faut de l’amour, et il n’y a pas d’éléments de discorde lorsque l’on parle d’amour. Pourquoi ne pas profiter de cette chance? »
Dans un climat d’harmonie de pensée et de vie, le bâtiment de la faculté a accueilli cette deuxième rencontre le 6 avril dernier avec le titre: “Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui” (1 Jn 4,16).

Orthodoxes et catholiques se sont alternés avec des discours de niveau académique et des expériences de vie, dans une atmosphère de fécondité intellectuelle et spirituelle, fruit de l’intention partagée par tous de vivre ce moment à la lumière des paroles de Jésus: “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18,20). « D’après les discours, il m’a semblé que, parmi les intervenants, il y a non seulement eu un dialogue des concepts, mais aussi des cœurs – commente une professeur orthodoxe – on n’a pas que parlé, mais on a vécu. » Le rapport amical et fructueux entre quelques catholiques et orthodoxes existe, en effet, depuis de nombreuses années.

L’évêque Vasile
Le Congrès, commencé avec le message d’accueil du métropolite Andrei de Cluj aux soixante-dix participants environ, s’est conclu avec l’intervention de l’évêque Vasile, vicaire du métropolite. Ce dernier a voulu comparer la naissance des Focolari à l’activité de saint Basile ou au message d’Assise « parce que dans les moments difficiles que le monde traversait – a-t-il affirmé – ils ont su donner un témoignage absolument exceptionnel de Christ en regroupant les forces avec lesquelles ils soutenaient la société, en mettant en mouvement toutes les énergies de l’Église, afin qu’elle reflète ce devoir être pour lequel Christ l’a fondée ». Il a en outre souhaité que ces rencontres d’enrichissement réciproque, connaissance et échange fructueux, puissent continuer et se répéter régulièrement.
Pour souligner l’importance de l’événement, la radio de la province ecclésiastique a consacré un programme avec différentes interviews.
Avr 15, 2013 | Non classifié(e)

«Le Saint Père désire faire parvenir à tout le Mouvement des Focolari l’expression de ses profondes condoléances» : c’est ainsi que commence l’hommage à Oreste Basso, lors de la célébration de ses funérailles, le 15 avril 2013. C’est le message signé par le secrétaire d’Etat, le cardinal Bertone, lu par Maria Voce, dans lequel il rappelle également «le généreux service ecclésial de prêtre zélé, qui a su se prodiguer dans l’annonce joyeuse de l’Evangile et dans le diligent témoignage de la charité».
Le cardinal Bertone – qui a eu l’occasion de connaître personnellement Oreste Basso à l’époque où étaient à l’étude certains passages des Statuts du Mouvement des Focolari ou Œuvre de Marie – a voulu ajouter sa participation personnelle par une lettre de sa part adressée à la Présidente des Focolari: «J’ai été touché par son écoute sincère des conseils et sa totale disponibilité à la collaboration. Avec lui, j’ai expérimenté une grande fraternité, et avec le temps, même sans nous rencontrer, est resté en moi un sentiment d’amitié. J’ai perçu la délicatesse de son âme de prêtre-frère, dans le mouvement, sans autoritarisme. Il a été un exemple pour moi».
«J’ai apprécié ses idées claires et sa radicalité en tant que témoin de l’Evangile» écrit le cardinal Rylko, président du Conseil Pontifical pour les laïcs, qui le définit «fidèle et infatigable collaborateur de Chiara Lubich»; «en plus de l’amabilité naturelle – poursuit-il – transparaissait son être de prêtre selon le cœur de Jésus et il témoignait de la possibilité qu’a le charisme du mouvement à faire fleurir la grâce du sacrement de l’Ordre».
Celui qui retrace l’histoire d’Oreste est Marco Tecilla, premier focolarino et son compagnon de route durant de longues années, jusqu’à ses derniers moments. «Une brève présentation – précise-t-il – parce que sa vie est très vaste».

Oreste Basso, focolarino parmi les plus proches collaborateurs de Chiara Lubich depuis les années 50, qui a sereinement expiré à l’âge de 91 ans dans la nuit de samedi à dimanche 14 avril, peut être défini un “géant” des Focolari. Pendant sa longue vie, il a occupé des postes de grande responsabilité dans la gouvernance du Mouvement, devenant témoin éloquent du charisme de l’unité. Ordonné prêtre en 1981, il considérait le ministère comme un service et un appel à un amour plus grand. Il a été élu co-président du Mouvement en 1996, et a exercé, entre autre, un rôle fondamental au moment de la mort de la fondatrice (14 mars 2008) et durant l’Assemblée générale qui a suivi (juillet 2008) qui aurait élu celle qui devait succéder à Chiara Lubich dans la présidence, un inédit absolu pour les Focolari.
Né à Florence le 1er janvier 1922, il avait connu les Focolari en 1949 à Milan, en entendant parler Ginetta Calliari dans un restaurant universitaire, où il se trouvait avec des amis, devenus par la suite tous focolarini : Piero Pasolini, Danilo Zanzucchi, Guglielmo Boselli, Giorgio Battisti. A Milan, il exerçait le métier d’ingénieur et de testeur de moteurs de locomotives dans une grosse industrie. Dans ces dures années de l’après-guerre, la spiritualité et la vie du Mouvement centrée sur l’Evangile ont été pour lui la découverte d’une force qui, avec d’autres forces, aurait redonné au monde paix, progrès, espérance. En 1951, il forme avec d’autres amis le premier focolare masculin du chef-lieu de la Lombardie. Depuis la fin des années 50, Chiara Lubich l’appelle au Centre du Mouvement, dans les Castelli Romani, où il remplit ses rôles dans un esprit de service, en faisant expérimenter à ceux qui le rencontraient le sens profond de la famille.

Du monde entier, arrivent au Centre des Focolari des messages de participation et de profonde gratitude pour l’infatigable travail accompli par Oreste Basso au service de l’Eglise, au sein du Mouvement, et pour sa vie limpidement évangélique. Parmi ceux-ci, certains parlent de “sainteté avec un sens d’humour”, rappelant par là le don particulier qu’il avait.
Les dernières paroles d’Oreste révèlent son profond rapport avec Marie, qui a caractérisé sa vie: «Beau, merveilleux, magnifique, le Paradis. Il y a Marie… nous devons prier, nous devons aider surtout les pauvres et les plus faibles, ce sont ceux qui ont le plus besoin de miséricorde».
«A Chiara – conclu Marco Tecilla – nous demandions toujours une phrase de l’Evangile, pour nous accompagner dans la vie et Chiara a proposé à Oreste: “Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ” (1 Cor 11, 1). Maintenant que sa vie est accomplie, nous avons l’impression qu’Oreste laisse ces paroles à chacun de nous».
Avr 15, 2013 | Focolare Worldwide
Derrière la crise de la péninsule coréenne résident des questions politiques profondes et des rapports de force au banc d’essai. La crise entre les deux Corées et les menaces d’attaque contre les USA avec une ogive nucléaire de production nord-coréenne ont provoqué des tensions dans la péninsule asiatique et dans le monde entier. « Comment vivons-nous ces jours de tension à cause des menaces de la Corée du Nord? », demandent Sok In (Alberto) Kim et Won Ju (Maris) Moon, responsables du Mouvement des Focolari en Corée. « Nous prions de façon spéciale pour les politiques des deux parties et de tous les pays concernés, pour qu’ils aient la lumière et la force d’agir consciemment. Et c’est pour nous une occasion de vivre avec plus d’intensité l’amour pour le frère. » Ils se disent “très confiants, sûrs que le bien triomphe toujours” et avec “l’espérance qu’une paix stable revienne le plus vite possible”.
Ils ont été encouragés par le message de Maria Voce, qui suit avec une attention particulière l’actuel moment de tension dans la péninsule coréenne et les pays limitrophes. Elle assure sa proximité spirituelle aux communautés des Focolari: « Je vous garde, avec le peuple coréen, dans mes prières et dans mon cœur. Ensemble, renouvelons la foi dans l’amour du Père. »
Elle invite à intensifier, tous unis, la prière du Time-Out pour la paix dans le monde, demandant que de nouveaux conflits soient évités. Maria Voce – qui a rendu visite à la communauté des Focolari en Corée en 2010 – rappelle l’engagement caractéristique des personnes du Mouvement à construire partout, à travers le dialogue, des rapports de fraternité dans toutes les situations du quotidien: « une contribution aux solutions de paix dans de nombreux points chauds de la terre ». Sok In Kim et Won Ju Moon écrivent que le moment du Time-Out est vécu très intensément aussi par eux tous, “confiant à Dieu tous les pays en guerre et en particulier la situation de notre pays”. Les Focolari sont présents en Corée depuis les années 60, avec le premier focolare ouvert en 1969. La communauté du Mouvement est composée de personnes de tous âges et vocations. Particulièrement significatives sont les initiatives nées ces dernières années dans le domaine politique et économique, et l’engagement pour le dialogue interreligieux. Pour des approfondissements sur la crise coréenne, vous trouverez sur Città Nuova online l’interview (en italien) de Pasquale Ferrara, expert en relations internationales.
Avr 12, 2013 | Non classifié(e)

…l’amour chrétien est un art et il est nécessaire de connaître cet art d’aimer. L’amour, en effet, revêt plusieurs qualités (…) que je vais vous énumérer à présent et que je voudrais vous proposer si vous voulez les vivre vous aussi pour votre bien et pour celui de beaucoup. L’amour, le véritable amour, que nous voulons répandre dans le monde – et qui s’y propage déjà ! ‑ a donc ces qualités :
Tout d’abord, le véritable amour exige que l’on aime Jésus dans chaque prochain. Il doit être clair pour nous qu’en chaque personne que nous rencontrons Jésus est présent. N’a-t-il pas dit, en décrivant de manière grandiose le jugement dernier, qu’il considérera fait à lui-même ce que nous aurons fait de bien ou de mal aux autres ? Son jugement ne consistera-t-il pas à nous répéter continuellement : “C’est à moi que tu l’as fait.”, “C’est à moi que tu l’as fait.” (cf. Mt 25,40) ?
Par conséquent, le premier point qui doit être clair pour nous si nous voulons développer cette révolution d’amour dans le monde, est celui-ci : nous devons traiter les autres comme s’ils étaient Jésus, car Jésus se cache en chaque frère. Nous devons donc aimer Jésus en tous. Le mouvement est né parce que nous avions cette conviction et c’est grâce à elle qu’il s’est répandu si rapidement dans le monde entier.
Puis le véritable amour – c’est une deuxième qualité, comme cela nous faisons un petit examen de conscience pour voir si nous l’avons ou pas ‑, le véritable amour exige que l’on aime tout le monde. Il ne fait aucune acception de personne : celle-ci oui, celle-là non. Pour celui qui aime de cette manière, il n’y a pas de personnes sympathiques ou antipathiques, plaisantes ou déplaisantes, grandes ou petites, compatriotes ou étrangères. Il faut aimer tout le monde.
Je me souviens que ce fut une véritable révolution au début du mouvement, quand nous avons découvert que pour vivre l’amour que l’Évangile propose, nous devions aimer tout le monde. Nous avions nous aussi nos sympathies et nos antipathies. Un tel nous déplaisait, nous gardions donc nos distances ; tel autre nous plaisait, nous le côtoyions donc. L’étranger ne nous intéressait guère, notre compatriote un peu plus. Ensuite ce fut une révolution : nous devons aimer tout le monde.
Et aimer tout le monde est la gymnastique spirituelle qui est demandée à chaque chrétien.
Le véritable amour – une autre qualité ‑ exige que l’on aime en premier. C’est-à-dire que nous ne devons pas attendre d’être aimés pour aimer à notre tour, nous devons toujours faire le premier pas. Comme l’a fait Dieu le Père : il nous a envoyé Jésus qui est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs et n’aimions nullement Dieu ! Il nous a aimés en premier. Le véritable amour chrétien demande que l’on aime en premier.
Essayez de le faire, vous verrez quelle révolution cela provoquera autour de vous si vous aimez de cette manière !
Nous devons donc aimer tout le monde, voir Jésus en tous et aimer en premier.
Le véritable amour demande encore que l’on aime l’autre comme soi-même, vraiment comme si nous étions lui. Nous devons l’appliquer à la lettre. On ne s’aime pas soi-même de quelque manière : (…) l’autre, c’est moi ; je suis l’autre. Je dois l’aimer comme moi-même et donc lui faire le bien que je ferais à moi-même.
Un autre point : le véritable amour exige que l’on se fasse un avec les autres. Par exemple, si quelqu’un souffre, nous devons souffrir avec lui ; si quelqu’un est content nous devons nous réjouir avec lui. Si nous allons à un mariage, par exemple, nous ne devons pas faire la tête, nous devons nous réjouir avec celui qui est heureux. Ou bien nous allons visiter un malade et nous avons envie de sourire ou nous pensons à autre chose. Non, nous devons souffrir avec lui. Il faut vivre ce que l’autre vit. Nous devons donc nous faire un avec l’autre. Par conséquent, ce n’est pas un amour sentimental, mais un amour concret, qui s’appuie sur des faits.
Encore, le véritable amour chrétien demande que l’on aime aussi ses ennemis : “Pardonne 70 fois 7 fois” (cf. Mt 18,22). Il exige que l’on aime aussi ses ennemis, qu’on leur fasse du bien et que l’on prie pour eux (cf. Lc 6,27 – Mt 5,44). Aimer ses ennemis est un aspect typique et révolutionnaire du christianisme. Je ne l’ai trouvé nulle part ailleurs. Aimer ses ennemis est typiquement chrétien (…).
Et encore, le véritable amour, que Jésus a porté sur la terre, (…) doit devenir réciproque. Nous devons nous aimer les uns les autres, afin de parvenir à l’unité ; unité dont Jésus a parlé dans son testament, dans sa prière sacerdotale. Il s’agit du commandement nouveau que Jésus nous a apporté lorsqu’il est venu sur la terre : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés” (Jn 15,12). En effet, il veut que (…) nous nous aimions réciproquement comme les Personnes de la Trinité et qu’entre nous, chrétiens, nous nous aimions de cette manière-là.
Enfin (…) la dernière qualité, ensuite nous les résumerons toutes : Jésus nous montre ce qu’est l’amour par sa mort en croix, puisqu’il a été mis en croix. Il nous montre que parfois, souvent et presque toujours, aimer signifie souffrir. En effet, il faut se faire un avec l’autre, il faut se renier soi-même et penser aux autres. Cependant, ensuite, nous éprouvons une joie immense.
Avr 12, 2013 | Focolare Worldwide

En Egypte, le travail des enfants constitue une vraie urgence sociale: plus de 2 millions d’enfants de 7 à 15 ans travaillent, sur une population d’environ 80 millions d’habitants. Nombre d’entre eux sont contraints de quitter l’école pour apporter un soutien à leur famille. Au Caire, les enfants qui travaillent se trouvent fréquemment obligés de vivre dans la rue, exposés à différentes formes de violence et au risque de contracter de graves maladie.
L’AMU – ONG qui s’inspire de la spiritualité du Mouvement des Focolari -, qui collabore depuis des années avec la fondation Koz Kazah (“Arc en ciel” en arabe), poursuit en 2013 son engagement en faveur des filles et des garçons du quartier Shubra au Caire: mineurs entre 5 et 15 ans, pour la plupart travaillant comme ouvriers et connaissant des conditions de vie extrêmement difficiles. Le premier objectif poursuivi est de leur restituer leur enfance grâce à un espace à la mesure d’un enfant. Le centre qui les accueille un jour par semaine, le jour où ils n’ont pas à travailler, leur donne la possibilité d’apprendre à lire et à écrire, d’apprendre par le jeu, le sport et l’art à retrouver confiance en eux-mêmes et à être à nouveau capables d’avoir des rapports positifs avec les autres. Désormais, les plus grands des enfants, qui fréquentent depuis plusieurs années le centre, aident ces nouveaux à s’insérer dans les diverses activités. C’est ainsi qu’est né un club, qui s’est appelé “Ebn Masr” (Fils de l’Egypte).
Au vu des fruits que ces années-là ont apportés, on a commencé à donner aussi à quelques uns des cours de formation professionnelle: des cours d’électricité et de menuiserie pour les garçons et des cours de couture pour les filles. Le cours de théâtre donné par une régisseuse professionnelle fut l’occasion d’une rencontre très intéressante. Au mois de septembre, ils ont pu donner une première représentation à l’occasion d’une importante journée pour la paix organisée par la Fondation Koz Kazah en collaboration avec deux associations musulmanes, une pour la protection des orphelins et l’autre pour l’aide aux personnes handicapées.
Hanaa Kaiser, responsable local AMU pour le projet, raconte: “La journée de la paix fut une occasion unique qui a permis à nos jeunes de se sentir appréciés et insérés dans la société Les participants étaient des jeunes de toutes origines sociales, du monde chrétien comme du monde musulman”. Et il dit encore: “Nous avons constaté que, pour les jeunes, le sport joue un rôle très important dans la formation, et nous avons organisé des tournois de football avec d’autres centres sportifs de la ville. La situation des jeunes est très diverse et, grâce aux activités que nous réalisons, nous nous rendons compte que nous pouvons abattre certains préjugés qui sont très enracinés dans certaines couches sociales. Par exemple R., qui compte parmi les filles les plus capables de son école, était vouée à achever ses études après le collège, en vue de se marier, seul avenir imaginable. Notre aide a permis de convaincre les parents de lui faire continuer des études d’infirmière. Cette expérience est aussi un signe important pour les autres familles”.
Quatre autres jeunes sont parvenus à un autre résultat important : ils ont pu faire l’examen d’alphabétisation requis par le gouvernement. Ce certificat leur permet d’accéder au monde du travail et d’acquérir la patente qui leur permet par exemple de travailler comme chauffeur. Ce sera assurément un exemple pour les autres et aussi un encouragement à améliorer et à changer leurs conditions de vie.
Données du projet de 2013
Projet: Jeunes à risque – Pays et localisation: Egypte, Il Le Caire
Destinataires: 120 enfants mineurs
Partenaire local: Fondatione Koz Kazah
Coît total du projet: € 27.624,37
Apport local: € 12.352,63 – Contribution demandée à l’AMU: 15.271,74
http://www.amu-it.eu/2013/03/08/egitto-andata-e-ritorno/?lang=it
http://www.amu-it.eu/wp-content/uploads/2012/06/NEWSLETTER-formazione-giugno-2012.pdf
http://www.amu-it.eu/wp-content/uploads/2012/11/AMU-Notizie-n%C2%B04per-web.pdf
Avr 11, 2013 | Focolare Worldwide

« Les mois à Sophia m’ont aidée à “compléter” le vécu et la pensée de ce en quoi je crois: un monde plus juste, égal et différent en même temps. Tout, les branches économiques et politiques, mais aussi la possibilité de connaître les professeurs et les étudiants de l’IUS du monde entier, m’a rendue différente, surtout intérieurement et, aussi pour le travail, plus tolérante, plus consciente des besoins des autres, de leurs souffrances, de leurs joies. C’est un grand trésor qui fait aujourd’hui partie de moi. » Valeria commence ainsi, dans une interview au journaliste brésilien Valter Hugo Muniz, son expérience d’une année d’approfondissement de sa profession d’assistante sociale passée à Loppiano.

« Pour moi, travailler dans le social a toujours voulu dire compléter ma profession avec le désir d’un monde plus fraternel, dans lequel les droits de tous soient pleinement respectés – poursuit Valeria –. Avant d’arriver à l’IUS, j’ai travaillé en tant qu’assistante sociale pendant plus de trois ans dans le quartier Borro, l’un des plus pauvres de Montevideo, où vivent des enfants, des adolescents et des familles dans des conditions d’extrême vulnérabilité sociale. J’ai essayé de ne pas perdre de vue l’objectif principal: promouvoir avant tout la dignité des habitants du quartier en favorisant leur participation, la cohésion sociale, en ouvrant des espaces communautaires pour surmonter l’isolement, pour affronter ensemble les problèmes avec le dialogue et l’action collective. »

En décembre dernier, Valeria est retournée à Montevideo et, depuis lors, elle collabore à un projet qui s’adresse aux enfants de 5 à 12 ans et à leur famille. « L’année que j’ai passée à l’IUS – conclut-elle – a été très intense, à tous points de vue. Pour moi, c’était un tournant qui m’a poussée à changer… et l’assimilation des nouvelles catégories que j’ai apprises n’est pas encore terminée. Je vois mon activité comme un constant “cheminement ensemble”, où il est nécessaire de se regarder réciproquement avec un regard d’authentique fraternité: “ce qui doit grandir, ce ne sont pas seulement les standards matériels de qualité de vie, mais la conscience de notre citoyenneté commune”. »
en collaboration avec: Valter Hugo Muniz
Source: Institut universitaire Sophia
Avr 10, 2013 | Focolare Worldwide

Maria exerce le métier d’infirmière dans une école Brooklyn : certains de ses collègues sont attirés par son engagement à construire l’unité dans leur école. Après avoir travaillé trois ans ensemble, ce groupe a proposé une approche interdisciplinaire pour la résolution des conflits entre membres du personnel, les encourageant à s’écouter davantage et à respecter les idées de l’autre. La proposition a été acceptée par le directeur et partagée à tout le personnel de l’école.
Carol travaille pour la municipalité dans un quartier de sa ville. Le maire avait lancé le projet “The Art of Caring” (l’Art de prendre soin). Carol a partagé cette idée avec ses voisins. Le projet aidait tout le monde à faire le premier pas vers les autres, à partager leur histoire et à construire des rapports positifs. Les initiatives étaient des plus variées – depuis l’aide pour nettoyer la cour d’une personne âgée jusqu’à la recherche un logement pour celui qui en avait besoin. Ce programme a connu un tel succès que d’autres villes ont demandé comment le développer à leur tour.
Stephen, sitôt terminée les études supérieures, a réalisé un de ses rêves : partir pour les Philippines pendant un an en tant que volontaire à Bukas Palad (“Les mains ouvertes” en Tagallo), un projet social situé à Manille. Quand il est revenu, Stephen et ses amis ont lancé une collecte de fonds : “Nous sommes conscients d’être une seule famille”, a-t-il dit.
Ces trois histoires ne sont pas imaginaires. Il s’agit d’exemples de vie réelle qui démontrent la façon dont la spiritualité de l’unité des Focolari a eu un impact sur la vie des personnes et dans les milieux qui les entourent.

L’“Expo 2013”, qui se déroulera à Chicago, les 27 et 28 avril, sera une présentation du “résultat” produit par les personnes qui vivent quotidiennement pour l’unité dans leurs différents lieux de vie. L’approche, basée sur le principe de la Règle d’Or (“Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils fassent pour toi”), est fondée sur la dignité individuelle et le respect réciproque. Les initiatives qui en découlent sont des tentatives pour répondre aux exigences les plus profondes de chaque situation et pour
construire un sentiment d’une humanité renouvelée pour tous. Les cas d’étude interactifs donneront le départ à un dialogue constructif sur la façon dont l’art d’aimer pourrait améliorer la qualité des relations. Le thème “Construire une humanité renouvelée” aidera les participants à approfondir les changements dans leur propre sphère d’intérêt. 8 workshop porteront sur : santé et sport, droit et éthique, éducation, dialogue interreligieux, art, médias et communication, engagement civil, économie et entreprise.
“L’Expo 2013 sera une sorte de laboratoire pour un changement positif et pas uniquement un ensemble de leçons et discussions”, explique Tom Masters, qui préside le workshop sur l’éducation. L’idée de l’EXPO est née en 2011, quand la présidente des Focolari, Maria Voce, a rendu visite aux Etats-Unis et au Canada. A cette occasion, elle a vu que de nombreuses graines avaient été plantées et étaient en train de pousser. D’où la proposition d’un événement qui mettrait en relief les projets et donnerait aux personnes la possibilité de se réunir et de voir comment faire croître ces graines à travers les échanges d’idées et une plus grande collaboration.
Source : Living City Magazine
Pour des informations complémentaires, aller sur www.expo2013.us
Avr 9, 2013 | Non classifié(e)
« Nous nous sommes mariés par amour et notre vie conjugale a eu un parcours normal, entre hauts et bas. Avec la connaissance de la spiritualité de l’unité, il semblait que notre relation avait atteint le sommet de l’entente. Cependant, il y a quatre ans est arrivée la crise que jamais nous n’aurions imaginée », raconte Silvia, mariée depuis trente ans avec Stefano. Elle est institutrice et lui, entrepreneur. Ils ont deux enfants.
« Nous pensions avoir construit un rapport solide, pourtant, peu à peu, nous n’arrivions plus à nous comprendre, explique-t-elle. Entre nous, il n’y avait plus aucune forme de dialogue, les journées se passaient dans la grisaille la plus totale entre travail et engagements divers, écrasés par les nombreux problèmes de famille. Nous étions devenus indifférents l’un envers l’autre, peut-être parce que nous considérions notre amour comme acquis. »
« De mon côté, intervient Stefano, j’étais absorbé par de nombreuses préoccupations au travail, je leur donnais trop d’importance. Silvia essayait de me faire comprendre ses difficultés, mais j’étais comme tenaillé par mon travail astreignant et je calculais tout de manière superficielle. Entre elle et moi s’était élevé un mur tellement haut que nos enfants le ressentaient aussi. C’était précisément à ce moment-là que je me suis rendu compte du mal que je causais à nous deux et aux personnes proches. Durant une rencontre de Familles Nouvelles, nous avons ressenti le besoin de communiquer notre problème. Nous avons reçu un accueil total, notre sincérité a été appréciée. »
« Ensuite, nous avons entendu parler du “Cours pour renforcer l’unité du couple”, à Loppiano – la cité-pilote internationale des Focolari, en Italie –, qui s’adresse justement aux couples qui vivent une période de crise. Nous y sommes allés avec le désir de recommencer.
Partager avec d’autres couples qui avaient les mêmes problèmes que nous nous a beaucoup aidés: nous n’étions pas les seuls à affronter cette situation, que nous avions même honte de révéler au début.
Cette semaine a été pour nous comme une lumière qui s’est rallumée. Nous nous sommes aperçu que nous devons donner de l’espace à l’autre, et nous avons retrouvé l’harmonie entre nous. Nos enfants sont les premiers bénéficiaires de la sérénité reconquise. »
Dans le “Cours pour renforcer l’unité du couple”, sont abordés les thèmes de la connaissance de soi, de la diversité, du conflit, de l’accueil, avec des moments en tête à tête, d’autres de dialogue, des exercices pratiques, en alternance avec des moments de distraction vécus ensemble et des excursions dans les environs. L’entente entre les participants aide à poursuivre le parcours de rapprochement dans le couple.
Souvent, les deux reprennent le dessus et vont de l’avant seuls, parfois est identifiée la blessure particulière qui requiert d’être soignée, aussi avec un éventuel soutien psychologique adéquat.
Si le parcours est truffé de difficultés, la possibilité est donnée aux couples de revenir durant un stage hivernal et un printanier. Durant ces week-ends, souvent les couples des années précédentes veulent revenir pour collaborer, parce que ce sont les premiers à avoir ressenti le bénéfice grâce aux couples qui ont fait le parcours avant eux.
Le prochain cours est prévu du 22 au 29 juin 2013, toujours à Loppiano, Italie.
Avr 8, 2013 | Focolare Worldwide

La Plata, à 54 km de Buenos Aires, 750.000 habitants. Entre le 2 et le 3 avril dernier, il est tombé 400 millimètres d’eau provoquant une inondation massive jamais vue auparavant. Plus de la moitié de la ville est sous les eaux. Par endroits, cela dépasse les deux mètres. La veille, à plus petite échelle, il s’était passé quelque chose de semblable à Buenos Aires et quelques villes aux alentours. Les 59 morts dénombrés à ce moment-là (6 dans la capitale fédérale, 2 dans les villes voisines et 51 à La Plata) sont inquiétants, et les perspectives, une désolation. Malgré cela, encore une fois, la solidarité a été au rendez-vous pour répondre aux premières nécessités des sinistrés.

La présence et l’action des personnes a été remarquée comme jamais… ou comme toujours, quand arrive ce genre de tragédie. A travers la Caritas, la Red Solidaria, la Croix Rouge, différentes ONG, des comités de quartiers, les paroisses, etc., spontanément et en quelques heures se sont mis en place plus de 500 points de collecte de toute sorte d’articles indispensables pour la circonstance: vêtements, matelas, eau minérale, eau de Javel, couches, nourriture, couvertures. Samedi 6, il y avait une file de personnes sur 400 mètres venues donner leur contribution devant la cathédrale de Buenos Aires d’où partaient des camions pleins, 19 ce jour-là, vers les paroisses des lieux les plus touchés.

A ces actions qui vont de soi, s’ajoute une longue chaine de petits ou grands gestes que l’on découvre petit à petit. Des personnes qui ont donné la vie (au sens littéral) pour en sauver d’autres, des gens qui appellent pour proposer leur collaboration, en temps, en bras, à quiconque, partout, prêts à n’importe quel service.
Un drame qui n’a pas fait de différences entre les quartiers aisés et les secteurs modestes. Les jeunes, infatigables, sont la “force d’attaque” dans le travail solidaire pour classer tous les dons qui arrivent, les distribuer, aider à nettoyer les maisons, recueillir les tonnes de détritus et d’immondices qui s’accumulent sur les routes.

Les réseaux sociaux, encore une fois, sont le moyen pour une communication immédiate. Par exemple, dans le groupe Facebook “Focolari La Plata”, dès le début, sont arrivés des messages de demandes d’aides, des nouvelles sur chacun de la communauté: ceux dont la maison était remplie d’eau, ceux qui mettaient la leur à disposition, ceux qui se proposaient d’accompagner les enfants à l’école (très nombreuses sont les voitures inondées)… un vrai courant de solidarité et d’amour réciproque.
Le Pape François, lorsqu’il a su la situation, a téléphoné au gouverneur provincial et a envoyé cinquante mille dollars pour les sinistrés.

Ce sont des gestes de solidarité spontanés quand on voit souffrir l’autre. Une solidarité qui ne se lasse pas et qui réconforte, surtout quand arrivent ces drames qui semblent avoir tout balayé. A présent, il s’agira d’être vigilant aux besoins des plus pauvres quand sera passé ce moment de fort engagement de la part de tous.
De Carlos Mana, d’Argentine
Avr 5, 2013 | Focolare Worldwide
Tout a commencé par une question : Que pouvons-nous faire pour notre ville, Jànoshalma ? « La première démarche a été de faire un pacte entre nous – rappelle M.C – : Nous nous sommes promis de mettre en pratique le commandement nouveau de Jésus : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. (Jean 15, 12) en partageant les joies, les douleurs, les biens, les expériences. Et en même temps, nous nous sommes engagés à avoir cette mesure d’amour aussi pour notre ville. Un pacte d’amour réciproque qui a demandé du temps, de l’énergie et des sacrifices. Combien de fois avons-nous dû recommencer ! Ensemble nous avons donné vie à « l’Association pour Jànoshalma » qui maintenant comprend 25 associés. De nombreuses idées sont nées : aider les pauvres, réaliser avec les jeunes des programmes pour les jeunes de leur âge, faire des expositions pour valoriser les traditions. Dans nos activités, nous avons aussi établi une étroite collaboration avec quelques institutions. A travers ces actions, une centaine de personnes ont été en contact avec nous.
Parmi les activités que nous désirions mettre en œuvre, il y avait la restructuration d’un parc de la ville, passablement détérioré. Nous étions conscients que ni dans notre Association, ni dans la Municipalité, il y avait l’argent nécessaire, aussi il nous est venu à l’idée de faire un ramassage de papiers. Nous nous sommes mis en contact avec des magasins, mais le produit de l’action a été peu élevé aussi il nous est venu l’idée d’organiser un bal de bienfaisance au centre ville. Cette fois, le produit recueilli a dépassé toute attente. Nous avons contacté le Maire et notre proposition d’utiliser cet argent pour la restructuration du parc a été bien accueillie. Peu de temps après, il y a eu l’inauguration et, comme le parc n’avait pas encore un nom, il nous est venu l’idée d’organiser un concours dans les écoles primaires et les maternelles. Environ 100 enfants y ont participé. A l’occasion de la proclamation du vainqueur nous avons préparé une fête et invité les enfants. Pendant deux ans nous avons aussi collaboré au programme de « l’embellissement de la ville », maintenant le Maire a des personnes qui s’occupent de cet aspect. Nous avons par contre continué le travail auprès des pauvres, pour lesquels les besoins sont très grands, ce qui a entrainé la création d’un réseau social. Il y a peu de temps, en voyant la situation difficile de la sûreté publique, nous avons organisé un autre bal pour recueillir des fonds. Beaucoup de gens ne comprenaient pas le motif de notre effort, en pensant que la sécurité était de la compétence de l’Etat. Cependant, beaucoup sont intervenus, en appuyant l’initiative par des contributions importantes. « Ils sont venus à ce bal – disait une personne présente- parce que je sais que vous réalisez ce que vous promettez ». » M.C – Hongrie
Avr 4, 2013 | Focolare Worldwide

focolare.org/espana est en ligne depuis le 14 mars, date à laquelle a été célébré dans le monde entier le cinquième anniversaire de la mort de Chiara Lubich (1920-2008).
La nouvelle page Web en espagnol garde sa vocation de raconter la vie du Mouvement des Focolari et de ses membres à toutes les communautés linguistiques d’Espagne; son engagement envers la société civile et ecclésiale, à commencer par la spiritualité de l’unité qui l’anime et qui le pousse à construire des ponts de dialogue à 360 degrés, donnant ainsi une contribution à la construction d’un monde plus juste et uni.
Les contenus du nouveau site peuvent être lus en castillan, catalan, basque et galicien, pour aller à la rencontre des différentes communautés qui composent l’Espagne.
La nouvelle version du site permet d’accéder à une plus grande connaissance du Mouvement des Focolari, à commencer par son histoire, la fondatrice, la spiritualité, l’organisation, les œuvres, les nouvelles, ainsi que les initiatives poursuivies en Espagne, mais aussi dans le reste du monde.
Une attention particulière sera donnée aux événements importants, comme la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse à Rio de Janeiro, ou aux situations qui tiennent le monde en haleine, comme la guerre en Syrie et d’autres conflits sur la planète. Les situations sont racontées par les mêmes protagonistes, membres des Focolari, qui vivent sur ces terres torturées et qui s’engagent, en risquant leur vie, pour aider qui est dans le besoin et pour construire, jour après jour, des rapports solidaires et de fraternité qui conduisent à une paix durable.
Avr 3, 2013 | Focolare Worldwide

« Notre histoire a été un chemin long et parfois accidenté, mais notre famille est le plus beau cadeau qui nous a été donné. Le nom de notre fille cadette est déjà une promesse; en vietnamien il signifie “Printemps”.
Lorsque nous étions mariés depuis peu, nous avons rencontré une fillette d’environ un an, confiée à un centre pour enfants gravement handicapés, où ma femme, dans le cadre d’un projet international en Asie, faisait du volontariat. Après une période de garde, nous envisageons l’adoption. Avec elle, nous avons expérimenté combien la maternité et la paternité sont un lien “d’âmes” qui va au-delà du lien biologique. Malheureusement, la bureaucratie nous a contraints à renoncer à notre projet. La joie est revenue avec la naissance, toujours en Asie, de notre premier enfant. Cette longue expérience a été la première rencontre avec la culture de l’Orient, où nous avons vécu deux ans.
De retour en Italie, notre second enfant naît et, peu après, l’idée de l’adoption rejaillit. Nous décidons de nous adresser à Actions Familles Nouvelles (AFN) du Mouvement des Focolari. Le premier août 2005, ils nous appellent pour nous dire que nous devons nous préparer à partir pour le Vietnam. Nous y restons un mois: une magnifique aventure. Notre aîné de neuf ans nous a dit: “C’était comme accoucher tous ensemble”. Le moment le plus émouvant: lorsque ma femme l’a prise dans ses bras pour la première fois et, ensuite, nous tous: elle semblait un poussin égaré. Nous visitons Saigon et nous connaissons les origines de notre fille. Après plusieurs jours, elle esquisse quelques sourires; le premier, elle l’a adressé à ses frères, comme si elle avait toujours su quel rôle important ils allaient jouer dans sa vie et pour toute notre famille. Ils ont su “lui faire de la place”, comme lorsque le cadet, qui avait six ans et aimait être dans les bras de papa, face aux protestations de la petite sœur, avait offert de lui céder sa place.

Le “réseau” de familles que nous fréquentons depuis que nous sommes rentrés en Italie est une part importante de l’expérience que nous vivons. C’est comme une unique grande famille élargie, composée de familles qui ont adopté au Vietnam et dans d’autres pays. Il faut aussi faire de longs voyages pour pouvoir se rencontrer et faire grandir ces enfants dans la conscience que l’adoption est une expérience naturelle que de nombreuses familles vivent. C’est une grande opportunité pour expérimenter que l’amour est possible entre personnes d’origines différentes.
Notre petite fille a désormais neuf ans et est une splendide fillette, bien intégrée, tant à l’école que dans la famille élargie. Avec ses frères, elle joue naturellement à des jeux “de garçon”, mais elle a gardé une délicatesse et une douceur charmantes. Elle aime beaucoup la musique et la danse. Elle suit avec maman des leçons de harpe celtique.
Les dernières années, si belles mais aussi si intenses, nous ont amenés à nous focaliser sur les besoins et sur l’insertion notre fille et, maintenant, nous devons peut-être récupérer quelques épisodes avec nos deux autres enfants. Mais le coup de vent de “printemps” qui nous a été donné, avec sa joie de vivre et sa douceur typique de son pays d’origine, nous aide à surmonter aussi les journées plus difficiles et agitées. »
Par Marzia Rigliani
Source: Espace Famille, Bulletin semestriel (en italien) d’AFNonlus (www.afnonlus.org), mars 2013, pp. 12-13
Avr 2, 2013 | Non classifié(e), Parole di vie
« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »
Déjà l’époque des apôtres connaissait ce que l’on constate encore aujourd’hui dans nos communautés. Souvent, les plus grandes difficultés à vivre notre foi ne viennent pas de l’extérieur, du monde, mais bien de l’intérieur : de certaines situations ou attitudes de nos frères, qui ne sont pas dans la ligne de l’idéal chrétien. Cela fait naître un sentiment de malaise, de découragement et de désarroi.
« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »
Si toutes ces contradictions et incohérences plus ou moins graves proviennent d’une foi pas toujours éclairée et d’un amour envers Dieu et le prochain encore très imparfait, la première réaction du chrétien ne devra pas être celle de l’impatience, ni de l’intransigeance, mais celle que Jésus enseigne. Il demande l’attente patiente, la compréhension et la miséricorde, qui permettent de développer ce germe de bien qui a été semé en nous, comme l’explique la parabole de l’ivraie. (Mt 13,24-30 et 36-43).
« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »
Comment vivre cette Parole de Vie ?
Elle nous met face à un aspect difficile de la vie chrétienne. Nous aussi, nous faisons partie de différentes communautés (famille, paroisse, association, milieu de travail, communauté civile), où malheureusement, tout ne va pas toujours bien : tempéraments, manières de voir et d’agir de certaines personnes ; incohérences qui nous affligent et suscitent en nous des réactions de rejet.
Voilà donc de nombreuses occasions pour bien vivre la Parole de Vie de ce mois.
À la place des médisances ou des condamnations – que nous serions tentés de prononcer – pratiquons la tolérance et la compréhension et également, dans les limites du possible, la correction fraternelle, en nous éclairant réciproquement sur les points à améliorer. Et surtout, nous donnerons ainsi un témoignage chrétien, en répondant aux éventuels manques d’amour ou de persévérance, par plus d’amour et d’engagement de notre part.
CHIARA LUBICH
Mar 30, 2013 | Non classifié(e)

Ma petite sœur en saint François,
Voici ce que je viens de lire :
Sainte Mathilde[1] a vu le Seigneur ouvrir la plaie de son cœur très doux et il lui a dit : « Admire l’extension de mon cœur pour bien le connaître. En aucun endroit tu ne pourras trouver un Amour plus clair que dans les paroles de l’Évangile, car on n’en a jamais trouvées qui expriment un Amour plus fort et plus tendre. “Comme le Père m’a aimé, ainsi je vous aime”. »
Tu ne penses peut-être pas toujours que tu es une créature précieuse : tu es aimée de Dieu.
Il t’aimait dès avant ta naissance et tu retourneras bientôt vers lui. Le temps est une envolée, un passage si rapide.
La Résurrection approche.
Que de souhaits voudrait te faire mon cœur, conscient de ta valeur ! Ni l’or ni l’univers entier ne suffiraient à payer ton âme, que le sang d’un Dieu a achetée.
Pourtant, si je peux exprimer en quelques mots ce que je voudrais te dire, écoute-moi :
Renais à une vie toute nouvelle et crois que Dieu t’aime.
Je t’assure la plénitude de la joie ici-bas et une vie qui sera un alléluia continuel.
Toute joie véritable est le fruit des deux seules fleurs qui peuvent s’épanouir dans le jardin de ton âme :
Un puissant désir d’être aimée et d’aimer.
Ton cœur est un mystère de l’Amour de Dieu.
Il chante seulement quand un Amour infini l’aime et quand il peut aimer un Amour infini.
L’Amour infini t’aime. Crois-le.
Que tu aimes l’Amour infini qui est Dieu, je ne le sais pas. Je l’espère et te le souhaite pour ton bonheur.
En cette Pâque nouvelle, passe à une continuelle donation d’amour.
Que ces vœux deviennent réalité !
Chiara Lubich (Pâques 1945)
(Publié in Chiara Lubich, Lettres des premiers temps, Nouvelle Cité 2010)
Centro Chiara Lubich
[1] Mathilde de Kackeborn (1241-1299) : religieuse bénédictine, mystique, elle a eu des révélations sur l’amour de jésus et son cœur.
Mar 29, 2013 | Non classifié(e)

«Un jour, à Alep, les rebelles sont entrés dans le quartier où beaucoup d’entre nous habitons. A ce moment-là nous étions sur Facebook à chatter entre nous. Inquiétude, colère…, les sentiments de chacune. Prise par la peur, une écrit: «On voit que même Dieu est contre nous»; une autre: «Non, il est entrain de pleurer avec nous»; et: «Mais ils nous ont gâché la vie»; «Essayons de les aimer»; «Mais comment?»; «En priant qu’ils trouvent eux aussi l’amour».
A la fin, nous avons accepté le défi d’aimer même ceux qui nous font du mal.
A dire la vérité – écrit Mira d’Alep – je n’arrive pas toujours à vivre l’idéal de l’unité comme je le voudrais; la haine qu’il y a autour de moi a presque réussi à rentrer dans mon cœur, mais elle ne réussira pas à me dominer. J’en suis arrivée au point que mon regard sur la vie est devenu pessimiste. Je me suis demandée: comment Chiara Lubich a-t-elle pu vivre la situation de la guerre quand le Mouvement a commencé? Mais ensuite, je me suis faite la réponse: si elle y est arrivée, cela veut dire que moi aussi je peux y arriver. Cela me pousse en avant, me pousse à recommencer. Quelques fois, je sens que nous devons essayer d’aimer comme Jésus le ferrait à notre place en Syrie ; à cause de cela, nous essayons d’aider comme nous pouvons ; peut-être que nous ne réussissons à faire que des petits gestes.
Je voudrais demander à tout le monde de prier parce que, croyez-moi, vos prières nous donnerons une grande force. J’espère que personne de vous ne vit ces moments noirs que nous nous vivons ou ne voit ce que nous nous voyons. Excusez-moi si j’ai peu écrit. J’essayais d’écrire rapidement avant qu’ils ne coupent l’électricité. Demandons à Dieu de donner la paix à nos cœurs».
Or justement, cette chaine de prières entraîne désormais beaucoup dans le monde: c’est le “Time Out”, chaque jour à midi heure locale. L’idée est née aux portes du 1er Supercongrès mondial (1987), le grand rendez-vous des Juniors pour un Monde Uni. Le nom est suggéré par un jeune qui fait du basket.
L’idée plait tellement à Chiara Lubich, que durant la guerre du Golfe, elle demande l’“autorisation” de l’adopter, pour un tam-tam de prière pour la paix. Et en décembre 2012, Maria Voce le propose à nouveau: «seulement Dieu peut répondre au besoin de paix qu’il y a dans l’humanité. Il faudrait vraiment une prière forte, puissante», «avec une foi renouvelée en Dieu qui peut la réaliser. Si on demande unis, Dieu nous aide».
Source: Giornale Gen3 – n.1/2013 (it)
Mar 28, 2013 | Non classifié(e)

Les débuts, en 1971, sont dignes de pionniers: deux machines à écrire détraquées, des plaquettes en métal pour imprimer les adresses, des déménagements fréquents d’un endroit à l’autre. Mais l’objectif de la rédaction de gen’s est clair et audacieux: mettre le charisme d’unité de Chiara Lubich et du Mouvement des Focolari au service d’une pastorale dans l’esprit de Concile Vatican II: communion et dialogue, à partir d’une pénétration toujours nouvelle du mystère trinitaire-pascal de Dieu.
La formule caractéristique de la revue est d’offrir des réflexions qui aient une incidence dans la vie quotidienne et des témoignages qui ne sont pas liés au génie d’individus et de circonstances particulières, mais qui mettent en évidence des orientations qui puissent trouver une application aussi dans d’autres contextes.
L’aventure de gen’s trouve son origine trois ans auparavant dans le besoin de garder reliés les séminaristes de différents pays qui avaient trouvé dans l’Évangile vécu et dans la spiritualité communautaire de l’unité un fondement solide pour leur vie et le stimulus pour vivre comme une “nouvelle génération sacerdotale” – d’où son nom – qui, en mettant Dieu à la première place, entend l’appel au ministère avant tout comme un service et témoignage. Un magazine ronéotypé était ainsi né et, en 1971, s’est transformé en une revue imprimée, germe de l’actuelle revue.
Au long de ces quarante ans astreignants, gen’s est devenu un laboratoire vivant de pensée et de vie qui a vu se succéder dans ses pages des articles de Chiara Lubich, de Pasquale Foresi, Igino Giordani, du théologien et évêque allemand Klaus Hemmerle, ainsi que d’autres évêques qui avaient collaboré en tant que séminaristes, du théologien italien Piero Coda, de don Silvano Cola, don Toni Weber et d’autres.
Aujourd’hui, dans sa nouvelle mouture, gen’s continue à construire des ponts entre l’Église et le monde contemporain, s’intégrant pleinement dans le Groupe éditorial Città Nuova avec lequel, depuis le début, elle avait partagé l’inspiration de fond: le rêve de Jésus “que tous soient un”.
Depuis le portail de Città Nuova (cliquer sur Gruppo CN et ensuite gen’s), on peut accéder au vaste matériel de consultation, qui comprend les numéros de la revue de 1971 à aujourd’hui, avec fonction d’archive et recherche.
Au fil des ans, gen’s s’est développée aussi en d’autres langues, tant dans une version papier qu’online: en portugais avec Perspectivas de Comunhão, en anglais Being one, en allemand Das Prisma, et encore gen’s en Inde, Argentine et Pologne.




Mar 27, 2013 | Non classifié(e)

© M. Cristina Criscola – Loppiano, 1984
Bien chers tous, Je voudrais vous inviter à vivre ces prochains jours de Pâques à la lumière d’une réflexion de Chiara de 1981.
En voici quelques extraits :
Jeudi Saint
« Notre fête. En ce jour, il y a de nombreuses années, Jésus a donné à ses disciples le commandement nouveau, ce commandement qui est, pour chacun de nous, la loi fondamentale et la base de toute autre norme ; en ce jour, Jésus a prié pour l’unité : “Que tous soient un” ; en ce jour il a institué l’Eucharistie qui le rend présent parmi nous et qui a justement pour effet notre unité avec Lui et entre nous. En ce jour il a institué le sacerdoce qui rend possible l’Eucharistie […]. Que serait notre vie sans le commandement nouveau, sans l’Eucharistie, sans l’Idéal de l’unité?».
Vendredi Saint
«Il n’est pas de jour mieux adapté pour refaire solennellement notre consécration à Jésus abandonné, renouvelant notre résolution de passer la vie que nous avons en l’aimant toujours, tout de suite, avec joie».
Dimanche de Pâques
«Il est ressuscité, Il est la résurrection et la vie aussi pour nous tous».
Comme Chiara l’avait fait à ce moment-là, je vous souhaite moi aussi de tout mon cœur
«Bonne fête de Pâques à tout un chacun ! Qu’elle soit la plus belle de notre vie».
Maria Voce (Emmaüs)
Mar 24, 2013 | Non classifié(e)

«C’est la Passion, librement rencontrée, qui a prouvé à Dieu et aux hommes l’amour dont le Christ nous aime, c’est-à-dire nous vivifie. En souffrant, il a éprouvé son humanité. En nous aimant, il a éprouvé sa divinité. Depuis ce moment, l’humain se divinise toujours s’il transforme la souffrance en amour. C’est le miracle inouï d’un Dieu qui souffre, de la naissance dans une grotte, à une vie errante, à une mort horrible…
La voie du Christ, qu’il nous enseigne et que nous devons suivre si nous voulons être en état de grâce, est de vivre l’Evangile en accueillant la souffrance et avec elle nous conformer à Lui. Cela veut dire qu’aimer n’est pas une partie de plaisir. Devoir donner, même lorsque donner procure de la peine, c’est aimer comme le Christ nous a aimés. Si quelqu’un, en aimant, cherche des satisfactions, cela veut dire qu’il pense à lui, qu’il s’aime lui-même. Il aime les créatures, non pour elles, ni encore moins pour Dieu, mais pour lui.
L’amour est don, et le sacrifice en fait partie. Amour et souffrance agissent l’un sur l’autre. L’un rend plus sensible à l’autre, toujours, naturellement, s’ils sont guidés par la grâce divine.
Comment veux-tu construire des projets stables pour les êtres humains, quand leurs humeurs changent du matin au soir, quand tes humeurs, et parfois ta vision de la vie, changent à cause de ta digestion ou après une lecture ou une conversation? En toi-même, dans tes nerfs, dans ta versatilité physique, tu as l’instabilité. Quand tu as besoin d’agir, te voilà fatigué, quand tu as besoin de dormir, tu es insomniaque. Tu ne peux pas t’appuyer sur tes dons naturels, ni sur la culture, ni sur les affections, parce qu’ils changent eux-aussi, passant de la confiance au découragement, de la lumière à l’ombre, de la paix à la colère. Pas même les hommes t’offrent une base solide : en famille tu rencontres des caractères qui peuvent ne pas convenir au tien, des existences fermées sur elles-mêmes ou ouvertes sur d’autres horizons. C’est la fête, alors que tu es triste. Tu rencontres la dérision pour ta foi, l’incompréhension de tes sacrifices, l’instabilité, des incohérences…
En quittant ta famille, ensuite, la terre s’écroule sous tes pieds. L’argent peut te procurer le pain pour te nourrir, mais pas la paix pour te tranquilliser. Parmi les amis, trahison et incompréhension, si tu es pauvre ils t’évitent, si tu es riche ils te trahissent. Quand tu as besoin d’eux, ils n’ont ni la force ni l’envie de te soutenir.
Et ainsi ta vie consiste à penser la nuit à chercher des soutiens pour la journée, à voir le jour assombrir l’espérance sous la nuit de déceptions. Et ainsi le temps passe.
Tu trouveras la vérité seulement en Dieu, il est l’unique point stable, il est le seul qui ne passe pas. Alors la cohue externe et la fantasmagorie des paysages et des personnages qui changent, si Dieu est là, ne te surprend pas et ne te prend pas. Toi, reste ancré à l’Eternel. Une fois passée la scène du monde, Dieu demeure».
Igino Giordani, Il Fratello, (Città Nuova, aprile 2011, III edizione Figlie della Chiesa 1954)
Mar 23, 2013 | Focolare Worldwide

« Sandra, depuis petite, a toujours montré une grande ouverture vers les autres, que nous, ses parents, lui avions enseigné. Toutefois, lorsqu’un jour elle nous a demandé d’héberger une amie avec des difficultés, nous sommes restés un peu perplexes. Mais Sandra était si déterminée, que nous n’avons pas pu dire non. Nous avons donc décidé de laisser tomber tous les préjugés et d’accueillir son amie comme notre fille. Cette jeune fille, se sentant aimée, a petit à petit commencé à nous révéler ses problèmes familiaux. Elle est restée avec nous quelques jours et, lorsqu’elle est partie, elle nous a beaucoup remerciés. En réalité, nous étions reconnaissants envers notre fille, qui nous avait donné le moyen d’ouvrir notre cœur et de créer un rapport profond avec son amie. Avec elle, par la suite, notre fille a organisé des aides pour les victimes du séisme de L’Aquila, récoltant une grande quantité de vêtements, jeux et œufs de Pâques.
Notre fils Massimo, enfant, nous avait surpris, lorsqu’en ouvrant la porte de la maison à un pauvre avec un petit garçon, il avait couru dans sa chambre pour prendre une petite voiture, sa préférée, pour la donner à cet enfant. Devenu grand, il nous a semblé le voir s’éloigner de nous, indifférent à ce que nous lui disions, intolérant à notre disponibilité envers les autres. En tant que parents, nous savions que nous ne devions pas l’assaillir de sermons, certains que Dieu allait continuer à lui indiquer le bon chemin. L’année dernière, au moment d’embarquer dans l’avion qui allait l’emmener à l’étranger pour une période d’étude, il nous a remis une lettre pour ses amis, en nous disant que nous pouvions aussi la lire. C’était un moyen de nous révéler les trésors de son âme que nous n’avions pas su voir. Un don inattendu qui comblait un vide dans nos cœurs.
Nous avions toujours essayé de transmettre à nos enfants l’ouverture vers tous. C’est ainsi qu’avait commencé l’histoire d’amitié avec Joe, par un tonitruant coup de sonnette. Lorsque nous avions ouvert la porte, nous nous étions retrouvés devant un jeune nigérian qui voulait vendre quelques objets. Comme bon nombre de ses compatriotes, il était vendeur ambulant. Nous avons acheté quelque chose, un torchon pour la cuisine, un petit outil. Mais cela nous a semblé peu. Nous l’avons fait entrer, nous avons échangé nos numéros de téléphone, en lui promettant que nous allions l’inviter à l’une de nos rencontres en paroisse.
Le jour de la rencontre s’approchant, nous nous souvenons de Joe. Nous hésitions à l’appeler, mais il a répondu avec enthousiasme, en disant: “Tous semblent gentils au début, mais ensuite ils t’oublient rapidement”. Dès lors, nous avons noué avec lui un lien fort, partageant les difficultés et cherchant un travail pour lui, chose pas facile à cause de sa situation irrégulière. Nous l’avons aidé à trouver un logement, en le soutenant à de nombreuses occasions. Joe s’est ensuite marié et a eu un fils. Lorsqu’il nous a demandé d’être les parrains du petit, nous avons repensé avec émotion à notre longue amitié, une des nombreuses nées en ouvrant la porte de la maison. »
(Maria Luisa et Giovanni, Italie)
Mar 22, 2013 | Focolare Worldwide

Parmi les défis auxquels l’Eglise catholique se trouve confrontée aujourd’hui, il y a la diminution des vocations sacerdotales qui rend difficile le développement des fonctions traditionnellement réservées au curé.
D’autre part, le Concile Vatican II a conféré une grande dignité aux laïques. Il a ouvert des voies à l’action concrète des fidèles qui, dans le cadre de la paroisse, ont soutenu et quelquefois se substituent à l’activité du prêtre, dans la mesure du possible.
Voici quelques expériences mûries en Autriche, dans quelques paroisses catholiques :
Traunkirchen, à 80 km de Linz. Brigitte fait partie d’un petit groupe pastoral chargé d’une paroisse. Elle s’occupe de la liturgie et du service aux malades. La gestion entière est confiée à ce groupe car le curé n’est pas présent. Il doit assurer les services ecclésiaux de 5 paroisses. Un rôle difficile car les groupes pastoraux sont aussi une nouveauté en Australie où le primat de Vienne, le Cardinal Schönborn, a lancé depuis quelques années les “unités pastorales” pour donner davantage de responsabilités aux laïques. Ainsi, les prêtres sont plus libres pour les fonctions qui sont de leur compétence exclusive.
Rif, un quartier de la ville de Hallein, dans la province de Salzbourg, à la périphérie de la grande ville.
Il a été nécessaire d’y construire une nouvelle église parce que la communauté chrétienne se développe. Un prêtre, une religieuse et un assistant pastoral prennent soin de 3 paroisses, dans une “unité pastorale”, qui évoluent en harmonie. A savoir que l’une d’elles est à peine née alors que les autres accueillent depuis des siècles la haute bourgeoisie de Salzbourg.
Gabi, à Vienne, est assistante pastorale et fait tout le nécessaire pour faire avancer la paroisse. Elle fait partie du Conseil pastoral et a amené un nouvel enthousiasme contagieux en organisant des groupes où s’échangent des expériences sur la parole de Dieu.

Maria Rudorf a abandonné un travail stable et intéressant dans un commerce pour se mettre à la disposition d’une communauté de prêtres. Depuis de nombreuses années, avec eux, elle a développé la paroisse. Et maintenant que les prêtres ont changé et qu’il en est arrivé un d’une nationalité différente, elle l’aide à s’intégrer et à pénétrer la culture européenne.
Des personnes engagées, éléments d’une communauté chrétienne, qui font une Eglise vivante. Ici, nous n’avons pas l’impression d’une Eglise en déclin, comme le disent les statistiques, mais d’une Eglise en croissance, mûre, qui a beaucoup à donner à la société et à l’humanité d’aujourd’hui.
Mar 21, 2013 | Non classifié(e)
Cristina Viano, gagnante avec Jena Debbaneh de la bourse d’étude AIEC pour une recherche sur l’impact sur la pauvreté des initiatives ÉdeC, raconte: « Après cinq mois de préparation théorique à l’Institut universitaire Sophia (IUS), la “Mission ÉdeC en Serbie” a été une excellente opportunité pour entreprendre cet étude. En effet, il est indispensable d’entrer dans la logique de l’Économie de Communion: comprendre comment ces entreprises vivent la culture du don au quotidien et à quels besoins concrets répondent les aides.

Trois figures peuvent représenter idéalement – poursuit Cristina Viano – la variété des rencontres avec les entreprises ÉdeC que nous avons rencontrées durant ce voyage. Quelques familles d’éleveurs nous ont rappelé les bases de la communion en économie et la simplicité de l’environnement familial et communautaire dans lequel elle peut se développer, à commencer par la coopération entre petits producteurs et du don non pas des profits, mais d’une partie des animaux élevés.
Une réalité très différente: une grande entreprise travaillant dans le domaine agricole, alimentaire et commercial a mis en lumière les dilemmes et les défis que comporte le fait de concilier des valeurs de communion et croissance dimensionnelle, partage et investissements, rapports avec la communauté locale et les banques.
Enfin, la figure de l’entrepreneur ÉdeC, déterminé à garantir la qualité de ses produits et du travail de ses employés, ainsi qu’à développer petit à petit son activité sans s’endetter, même en offrant à ses clients des crédits sans intérêts dans une solide confiance réciproque.
Il est évident que l’économie serbe ressent encore les conséquences de la guerre. Dans quelques villages, la pauvreté est répandue et le chômage, élevé. Pour cette raison, la spontanéité, la cohérence, la passion que nous avons rencontrées dans les trois exemples décrits ci-dessus et dans beaucoup d’autres dans la région de la Voïvodine sont des témoignages importants. Il nous est apparu encore plus évident que faire l’économie de communion ne signifie pas se limiter à une donation impersonnelle d’argent ou à l’application d’un système managérial particulier. Cela signifie, avant tout, vivre pleinement sa réalité locale, avoir l’énergie pour inventer un nouveau travail à partir d’une petite production familiale, devenir des animateurs de communauté en mesure d’offrir services et proximité à qui est en difficulté. »

« Voir la réalité en personne – ajoute Jena Debbaneh – est toujours très différent de “la lire” dans des manuels. Nous avons rencontré de nombreuses personnes. Tous étaient prêts à partager leur histoire: comment et pourquoi ils reçoivent des aides, pour combien de temps et comment ils les utilisent. Il était important pour nous de comprendre leurs histoires, pour nous faire une idée précise de ce qu’est vraiment une “aide”, mais aussi leurs désirs pour le futur. Les réponses dénotaient toujours une certaine confiance dans le futur, ce qui nous fait penser que ces personnes ne sont pas prisonnières d’un “piège de la pauvreté”.
Je me souviens d’une famille résidant dans la campagne proche de Belgrade. Les questions que nous avions à l’esprit avant de leur rendre visite étaient moins claires devant la réalité de leur maison. L’extrême pauvreté matérielle était évidente, mais aussi la joie de nous accueillir et de partager nourriture et boissons. Nous avons reçu de la nourriture en abondance, mais aussi du bonheur et de l’amour. Nous avons compris que cette famille, en donnant et partageant – comme la veuve pauvre de l’Évangile –, était en réalité riche, parce qu’elle sait ce que signifie la “culture du don”.
Durant ce voyage – conclut Jena –, j’ai compris ce que Chiara Lubich voulait dire et faire lorsqu’elle a lancé l’Économie de Communion au Brésil, en 1991: éliminer la pauvreté et l’inégalité, et pour cela créer des entreprises avec une culture nouvelle. Les pauvres sont le but de l’ÉdeC et leur inclusion dans les entreprises est le moyen pour en évaluer l’efficacité. »
Par Antonella Ferrucci
Mar 20, 2013 | Non classifié(e)

Le pape François a prononcé des paroles fortes durant la messe d’inauguration de son ministère pétrinien : l’une d’entre elles est le service. Comment cela résonne-t-il en vous ?
« Cela résonne en nous indiquant comment – nous tous qui font partie du Mouvement des Focolari – nous devrions vivre notre mission, quelle qu’elle soit. Un service, vraiment, mais un service d’amour. Et celui qui sert par amour, rappelait Chiara Lubich, on peut dire aussi qu’il « règne ». Il ne s’agit pas d’un service qui abaisse ou humilie mais plutôt de l’attitude de celui qui se donne complètement par amour. Celui qui se comporte ainsi met les autres à leur juste place et les met en mesure d’être ce qu’ils doivent être. Il s’ensuit alors que service et pouvoir se répondent l’un à l’autre. »
Une autre parole du pape François, qu’il a proclamée fermement a été prendre soin des pauvres. Y a-t-il quelque chose à revoir dans le Mouvement des Focolari ?
« Nous ne pouvons pas rester seulement à observer le pape François. Je sens que nous devons regarder en nous-même, faire un examen de conscience de façon à faire usage, avec sobriété, uniquement de ce qui nous est vraiment nécessaire, en mettant à la disposition des autres ce que nous pouvons : tout ce que nous pouvons donner. En même temps il m’a semblé percevoir dans les paroles du pape l’écho d’une pauvreté qui n’est pas seulement matérielle, mais qui comprend celui qui est seul, celui qui se sent incompris, celui qui est abandonné, qui ne connait pas Dieu mais qui en a besoin et ne le sait pas. Face à toutes ces pauvretés je crois que chacun de nous devrait se demander : et moi, que puis-je faire ?
Le Mouvement des Focolari est en train de se soumettre à un examen de conscience en cherchant à se convertir à une nouvelle mesure d’amour, de don, de service. Il est toujours possible de progresser dans ce sens. »
Par Victoria Gomez
Mar 19, 2013 | Focolare Worldwide
«Nous avons entendu dans l’Évangile que «Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse» (Mt 1, 24). Dans ces paroles est déjà contenue la mission que Dieu confie à Joseph, celle d’être custos, gardien. Gardien de qui? De Marie et de Jésus; mais c’est une garde qui s’étend ensuite à l’Église […]. Comment Joseph exerce-t-il cette garde? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Depuis son mariage avec Marie jusqu’à l’épisode de Jésus, enfant de douze ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété et de joie de l’enfantement; au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple; et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier où il a enseigné le métier à Jésus. Comment Joseph vit-il sa vocation de gardien de Marie, de Jésus, de l’Église? Dans la constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son projet, non pas tant au sien propre […]. Joseph est « gardien », parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible aux personnes qui lui sont confiées, il sait lire avec réalisme les événements, il est attentif à ce qui l’entoure, et il sait prendre les décisions les plus sages. En lui, chers amis, nous voyons comment on répond à la vocation de Dieu, avec disponibilité, avec promptitude, mais nous voyons aussi quel est le centre de la vocation chrétienne : le Christ ! Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création ! La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. C’est le fait de garder la création tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans le Livre de la Genèse et comme nous l’a montré saint François d’Assise : c’est le fait d’avoir du respect pour toute créature de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons. C’est le fait de garder les gens, d’avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. C’est d’avoir soin l’un de l’autre […]. Au fond, tout est confié à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu! Et quand l’homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur s’endurcit […]. Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes «gardiens» de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour «garder» nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes! […] Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse! […] Dans les Évangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux, travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui n’est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie ouverture à l’autre, d’amour.[…] Aujourd’hui, en même temps que la fête de saint Joseph, nous célébrons l’inauguration du ministère du nouvel Évêque de Rome, successeur de Pierre, qui comporte aussi un pouvoir. […] N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi, pour exercer le pouvoir, doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, qui est étranger, nu, malade, en prison (cf. Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder ! […]». Lire le texte intégral : http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-soyez-des-gardiens-des-dons-de-di
Mar 17, 2013 | Non classifié(e)
L’élection du pape François est un signe qui marque la continuité avec ce que Benoît XVI a laissé à l’Église en renonçant au ministère d’évêque de Rome. En continuité parce qu’en choisissant le nom de François, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, le nouveau pape a voulu placer son ministère dans la lumière prophétique du témoignage évangélique de François d’Assise.
Le fait que le pape ait fait référence à la fraternité, une fraternité à vivre, est un signe fort de cette volonté de suivre l’esprit le plus authentique de l’Évangile pour notre temps.
Je trouve aussi très significatif le fait qu’il ait voulu s’adresser avant tout à l’Église de Rome comme son évêque et pasteur et, de là, étendre son salut à toutes les Églises et à toutes les personnes de bonne volonté.
Ce geste aussi de demander au peuple de Rome l’intercession de sa prière pour recevoir la bénédiction de Dieu, avant de la donner lui-même, a une signification profondément évangélique et nous renvoie à l’esprit de Vatican II, qui a mis au centre de la vision de l’Église le « peuple de Dieu », la communauté des croyants.
Je soulignerais en outre le style laïc, si je puis dire, nullement clérical, qu’il a employé pour s’adresser aux personnes rassemblées place Saint-Pierre, avec un simple « bonsoir », puis « bonne nuit, reposez-vous bien ». L’appel à la confiance réciproque est important lui aussi, parce qu’il indique une méthode de service pastoral et est déjà une annonce : le pape Bergoglio semble vouloir affronter les grands défis qui attendent l’évêque de Rome, par une réforme de la curie et une relance de l’évangélisation, comme il l’a dit lui-même, à partir de Rome puis dans le monde entier.
J’ai été touché aussi par sa promesse d’aller demain prier Marie pour mettre son pontificat sous la protection de la mère du Bel amour et de la miséricorde.
Le pape Bergoglio est un jésuite, il a donc l’expérience directe d’un grand charisme qui a éclairé la vie de l’Église. Et il a choisi de porter le nom de François, le charismatique par excellence. Il semble vouloir ainsi unifier le ministère de Pierre avec l’amour et la prophétie dont l’Église fait l’expérience à travers les charismes au cours de son histoire.
Cette première rencontre avec son Église et l’Église universelle est sûrement un signe important d’espérance pour les catholiques, mais aussi pour les chrétiens et pour toute l’humanité. Comme il nous l’a demandé, unissons-nous nous aussi dans la prière pour vivre dans l’unité cette nouvelle étape d’espérance et d’engagement qui nous est demandée aujourd’hui, afin que l’Évangile puisse être levain et sel pour notre temps.
Piero Coda
Source : Città Nuova online
Mar 16, 2013 | Non classifié(e)
, «…Je rêve que notre Église soit enveloppée d’une atmosphère qui corresponde davantage à son être Épouse du Christ ; qu’elle se présente au monde plus belle, plus une, plus sainte, plus charismatique, plus conforme à son modèle Marie, donc plus mariale, plus dynamique, plus familiale, plus intime, et qu’elle se modèle davantage sur le Christ son Époux. Je rêve qu’elle soit un phare pour l’humanité. Et je rêve qu’elle suscite un peuple saint, d’une sainteté jamais vue jusqu’à présent.
Je rêve que l’aspiration à une fraternité vécue, diffusée sur la terre, réclamée — comme on le constate aujourd’hui — par les consciences de millions de personnes, devienne dans l’avenir, au cours du troisième millénaire, générale, universelle.
Je rêve donc d’une diminution des guerres, des conflits, de la faim, des innombrables maux dont le monde est affligé.
Je rêve d’un dialogue d’amour plus intense entre les Églises qui rapproche l’heure où nous formerons une unique Église.
Je rêve que le dialogue soit vivant et fécond entre les religions et qu’il s’accroisse ; que les personnes des religions les plus variées soient liées entre elles par l’amour, cette “ règle d’or ” qui se trouve dans leurs livres sacrés.
Je rêve que les diverses cultures du monde se rapprochent et s’enrichissent réciproquement, pour former une culture mondiale basée sur les valeurs permanentes, véritable richesse des peuples, qui doivent s’imposer comme sagesse globale.
Je rêve que l’Esprit Saint continue à être la source d’eau vive des Églises ; qu’il consolide, au-delà de leurs frontières, les “ semences du Verbe ”. Ainsi l’avènement de quelque chose de “ nouveau ” — lumière, vie, œuvres nouvelles que seul Lui peut susciter — ne cessera d’inonder le monde. Et toujours davantage d’hommes et de femmes suivront le droit chemin, convergeront vers leur Créateur, se mettront cœur et âme à son service.
Je rêve que les relations basées sur l’évangile s’étendent des personnes aux groupes, aux mouvements, aux associations religieuses et laïques ; aux peuples, aux États… Ainsi, il sera naturel d’aimer la patrie de l’autre comme la sienne et de tendre à une communion des biens universelle : au moins en prospective.
Je rêve d’un monde uni dans la variété des peuples…. Je rêve donc que les Cieux nouveaux et les terres nouvelles commencent à se réaliser sur la terre, autant que possible. Je rêve beaucoup mais nous avons devant nous un millénaire pour réaliser tout cela ».
(extrait de : Chiara Lubich, Actualità leggere il proprio tempo (écrit par Michele Zanzucchi), Editions Città Nuova, Rome 2013)
Mar 15, 2013 | Senza categoria
“Vous devez penser que tout ce que vous faites est en fonction des autres”, raconte Micaela Gliozzi, chercheuse en pharmacologie de la Calabre. “Je fais de la recherche préclinique, donc je ne pense pas qu’au résultat du travail en soi, mais je me projette toujours vers la signification pour qui est devant moi.”
Felipe De Mato Miller, philosophe de Porto Alegre: “Je suis reconnaissant envers Chiara Lubich pour avoir donné son charisme, qui m’a inspiré pour développer, dans ma discipline, l’épistémologie: une nouvelle piste de recherche sur la dimension relationnelle et sociale de la connaissance”.
Lina O’Bankien, de l’Inde, dans le domaine de l’économie, traite souvent avec le gouvernement. Le problème de la corruption n’est pas une surprise, mais “j’ai découvert que je peux moi aussi contribuer à réaliser un monde meilleur, avec les autres, pas toute seule”.
De l’épistémologie, donc, aux effets sur les maladies cardiovasculaires, à la lutte contre la corruption: qu’ont ces trois entrées en commun? Elles appartiennent à certains des chercheurs, doctorants, étudiants et professeurs, provenant de toutes les parties du monde et participant au congrès international “Chiara Lubich: Charisme Histoire Culture”, qui s’est déroulé à Rome le 14 mars, pour continuer à Castelgandolfo le 15, à l’occasion du 5e anniversaire de la disparition de Chiara Lubich. Elles ont en commun la découverte d’une spiritualité qui peut animer chaque profession et pensée.
Plus de 600 personnes ont afflué au congrès, marqué par la nouvelle du nouveau pape. On se souvient de son appel à la fraternité, un terme familier aux focolarini en raison de l’affinité avec leur propre mission, la fraternité contenue dans le “que tous soient un” de Jésus (Jn 17,21), motif inspirateur du Mouvement. Parmi les participants, le représentant de l’UNESCO, l’Ambassadeur Lucio A. Savoia. Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, et le cardinal Gianfranco Ravasi sont présents à travers des messages.
Chiara avait une grande passion: les études, qu’elle avait abandonnées – on s’en souvient – “en mettant les livres au grenier” pour suivre Dieu et le Mouvement naissant. Mais le charisme qui lui a été confié était destiné à fleurir aussi dans l’aspect culturel, comme le démontrent non seulement les nombreux doctorats reçus, mais aussi les centaines de spécialistes ici présents. Comme le déclarent les organisateurs du Centre d’Études du Mouvement: l’École Abbà, même si cet approfondissement en est à ses débuts, on commence à voir les reflets sur le savoir contemporain. Question environnementale, économie au temps des biens communs, la loi et les nœuds de la politique sont les domaines choisis pour ce moment d’évaluation.
Les réflexions présentées durant la journée trouvent certainement leurs racines dans une dimension théologique et philosophique, qui ont été amplement traitées dans les relations du professeur Piero Coda et de la sociologue Vera Araujo. En particulier, Coda a abordé le “centre” de la doctrine de Chiara Lubich: le regard sur Jésus abandonné, “la plaie qui, durant ces années, [la terreur de la Seconde Guerre mondiale et des totalitarismes, ndlr] avait secrètement attiré la soif de vérité et de justice d’hommes et de femmes (Bonhoeffer, Stein, Weil), qui expérimentent dans toute leur crudité expliquée les conséquences tragiques de cette mort de Dieu…”.
Maria Voce parle avec une certaine émotion. En effet, c’est dans cette université qu’elle a eu son premier contact avec l’idéal de Chiara, qu’elle a décidé de suivre toute sa vie, et y retourne maintenant en tant que présidente des Focolari, la première à succéder à la fondatrice. Elle parle de “culture de la résurrection”, comme aimait la définir aussi Chiara, une culture fruit de la recherche de l’homme contemporain: “une recherche parfois difficile et obscure, semblable à une nuit historique et collective, à laquelle elle-même a participé dans la dernière partie de son existence terrestre. Mais, en même temps, une recherche dans laquelle Chiara a toujours su voir des ouvertures qui laissaient présager la naissance d’une culture envahie par la lumière qui, mystérieusement mais réellement, jaillit par le passage à travers la mort vers la Vie”.
Une impression de la riche journée nous parvient de Brendan Leahy, évêque irlandais de Limerick nouvellement élu et membre de l’École Abbà pour l’ecclésiologie. “Aujourd’hui, nous sommes nombreux à réfléchir sur la vie et la doctrine d’une femme qui a eu un charisme, dont nous commençons à comprendre la profondeur peut-être seulement maintenant. En réécoutant, dans ce contexte, des paroles que Chiara a dites au fil des ans, nous pouvons saisir ses implications et combien son message sur la clé de l’unité est actuel: ce mystère de Jésus abandonné qui ouvre Dieu, ouvre l’homme pour nous. Le négatif existe et il faut le reconnaître, mais il n’est pas le dernier mot.”
Mar 14, 2013 | Non classifié(e)
« Avec toute l’Église, nous sommes vraiment heureux de cet événement qui montre la vitalité de l’Église et la fraîcheur de l’Esprit Saint qui trouve toujours le moyen de surprendre.
Au-delà de la surprise, – parce qu’il n’était certes pas l’un des cardinaux dont on parlait – nous avons la joie de penser que c’est également un signe de nouveauté pour l’Église d’aujourd’hui. Il me semble que l’Église est en train de vivre une période spéciale qui a commencé par la renonciation de Benoît XVI au ministère d’évêque de Rome, qui continue avec ce nouveau pape suscitant un écho extraordinaire dans le monde entier.
Le choix du nom de “François” est très significatif parce qu’il me paraît exprimer le désir d’un retour à l’aspect radical de l’Évangile, à une vie sobre, à une grande attention à l’humanité ainsi qu’à toutes les religions.
En outre, le fait que ce soit un jésuite qui choisisse le nom de François, me semble particulièrement digne d’être pris en considération : il me semble que cela signifie l’ouverture aux charismes, à tous les charismes, la reconnaissance de ce qu’il y a de bon en chacun d’eux et [la volonté] de le valoriser.
J’ai été encore particulièrement frappée par le style simple, familier, de sa première sortie sur le balcon : j’ai eu l’impression qu’il avait su toucher le cœur des hommes, des femmes, des enfants qui étaient là. En ce moment où l’humanité expérimente tant de grandes souffrances, je pense qu’il est nécessaire que quelqu’un soit capable de toucher les cœurs et de faire sentir à tous, la joie d’avoir un père et un frère qui nous aime ».
Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari
Mar 14, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

« De Rome, l’idéal de la fraternité universelle s’est propagé dans le monde entier. » Ce sont les paroles que l’administration du Capitole a, au nom de la ville, voulu écrire sur la plaque commémorative qui dédie la station Via Libia du métro (ligne B1) à Chiara Lubich ; la cérémonie d’inauguration a eu lieu devant une petite foule le 14 mars, à l’occasion du cinquième anniversaire de la naissance au Ciel de la fondatrice des Focolari. Chiara Lubich avait habité non loin de là lorsque le Mouvement effectuait ses premiers pas dans la capitale ; pour cette circonstance, la présidente Maria Voce en donne un aperçu : « C’est un bon choix (…) que le choix de ce quartier où, durant quinze années, Chiara a vécu des moments de lumières très particuliers, tandis que se définissaient les lignes et la physionomie d’une Œuvre de Dieu. De moments particuliers aussi de douleurs, tandis que Chiara étudiait le Mouvement. »

Le maire Gianni Alemanno, en intervenant au Congrès ‘Chiara Lubich’ : « charisme, histoire et culture » a voulu mettre en relief l’unité du message de cette initiative et l’élection de l’archevêque de Buenos Aires au siège pontifical : « Aujourd’hui nous ferons un geste simple, nous découvrirons une plaque commémorative. Un souvenir de Chiara aux nombreuses personnes qui passeront ici, et un souvenir aussi de ce parcours de foi, contribuant à un nouvel humanisme dont on a tant besoin. Le choix d’un pape qui arrive du sud d’un autre continent est un signal clair : nous sortirons de la crise économique et morale dans laquelle nous nous trouvons, seulement avec un choix de grande humilité et de simplicité. »
Ensuite, durant la cérémonie d’inauguration de la plaque commémorative, le discours du maire s’est arrêté sur le « lien profond » de Chiara Lubich « avec Rome, où, en plein cœur du quartier Trieste elle a travaillé, elle a pensé, elle a écrit et elle a transmis son message. » Cette relation avec la ville de Rome avait été scellée par l’attribution de la Citoyenneté d’Honneur à la fondatrice des Focolari le 22 janvier 2000, jour de son quatre-vingtième anniversaire ; en cette occasion, se souvient Maria Voce, Chiara a clairement exprimé sa « passion pour la ville éternelle et aussi l’engagement précis de se consacrer davantage et mieux à ce que – ville unique au monde, symbole d’unité et d’universalité – elle corresponde à sa vocation. » Engagement autant profond que concret dans le quotidien de chacun : « Dans le message de Chiara Lubich – poursuit la présidente – nous trouvons des titres intéressants qu’elle puise dans l’Evangile : l’amour vécu est la force motrice de l’Histoire, mais encore faut-il « savoir aimer » selon cet art engageant et exigeant qui est celui d’aimer tout le monde, d’aimer en premier, d’aimer concrètement, de se faire un avec l’autre, de savoir pardonner…
Et cela en commençant autour de nous ; dans la famille, dans l’immeuble, dans le quartier, dans les rues, les lieux d’études, de travail, les associations, même au parlement, jusqu’à une station de métro croisement continuel des personnes, symbole même de l’anonymat. »

Me vient en mémoire une des pages plus importante de Chiara : « Voici l’attrait de notre époque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes », « se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprègne de Dieu comme s’imbibe le pain trempé dans le vin », « tracer dans la foule des chemins de lumière », « partager avec chacun, la honte, la faim, les coups, les joies brèves ». « Car ce qui attire en notre temps comme en tout temps est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : Jésus et Marie ; le Verbe de Dieu fils d’un charpentier, le trône de la Sagesse, mère de famille. »
En remerciant le maire Alemanno, l’Administration du Capitole et tous les participants, pour cette belle initiative, Maria Voce a souhaité qu’il en découle « l’inspiration à vivre partout la vocation pleinement humaine et pleinement spirituelle de cette très aimée ville de Rome, et à allumer les petits feux de lumière, d’espérance, pour le bien de tous. »
Mar 12, 2013 | Focolare Worldwide
L’édition brésilienne du projet “Forts sans violence” qui a réuni plus de 500.000 jeunes en Europe, a pris le départ en janvier 2013 dans plusieurs villes des pays sud-américains. L’objectif de l’initiative est de rendre les jeunes forts contre la violence, l’isolement, et les multiples expériences d’oppression subtiles mais douloureuses. Au centre du projet, il y a le morceau musical “Streetlight” du groupe international Gen Rosso. Il raconte une histoire vraie, celle de Charles Moats, qui a grandi dans le ghetto de Chicago et qui est resté fidèle à ses idéaux conformes à l’Evangile, malgré les difficultés et la haine qu’il expérimentait. Il choisit la non violence et vit son choix avec cohérence, jusqu’au sacrifice de sa propre vie. Dans les différents modules du projet, orientés vers le spectacle final, qui comprennent une période de 4 semaines, les étudiants approfondissent le thème de la violence et de ses conséquences négatives, et apprennent à reconnaître et développer leur propres capacités et talents. Dans le spectacle final, les jeunes sont activement impliqués pendant la partie musicale, avec le Gen Rosse : sur scène et également dans les coulisses. L’association Starkmacher de Mannheim qui le soutient en Allemagne, et les “Fazendas da Esperanza” brésiliennes, lieux, souvent des fermes, où les jeunes peuvent trouver une façon de sortir du monde de la drogue et d’autres dépendances, ont participé au projet.
En vue de l’inculturation des “Forts sans violence” dans le contexte brésilien, un groupe de l’association Starkmacher a fait un voyage pour essayer de transmettre leur propre expérience. Ils sont allés à Guaratinguetá et à Fortalezza, au sud du Brésil. A cette occasion, ils ont rencontré une quarantaine de jeunes et adultes (enseignants/éducateurs) venant de différentes villes du Brésil, futurs “multiplicateurs” du projet dans leur propre pays… Ils ont été instruits sur la méthodologie, sur la base pédagogique et sur la structure organisationnelle qui a jusqu’à présent soutenu le projet. En quatre jours et demi, ils ont ensuite élaboré ensemble une variante typiquement brésilienne du projet de prévention. Eros Biondini, secrétaire de l’Etat de Minas Grais a eu une influence notable, à côté d’autres personnalités. Un débat public passionné démontre que “Forts sans violence” arrive juste au bon moment en terre brésilienne. Ce débat s’est déroulé ces jours-ci autour d’une nouvelle loi qui prévoit l’hospitalisation forcée pour une thérapie des toxico-dépendants. Les demandes de nouvelles places dans les “fermes” ont notablement augmenté. “Forts sans violence”, dans sa version brésilienne, s’annonce comme un instrument qui pourra donner de nouvelles perspectives de développement aux jeunes brésiliens qui vivent des situations difficiles. Sous la direction d‘Andrea Fleming
Mar 11, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
À Mumbai, en Inde, les événements au programme approfondiront la contribution du charisme de l’unité au dialogue entre les religions: un voyage qui commencera par les visites de Chiara Lubich en Inde en 2001 et 2003, et arrivera jusqu’à nos jours. À Avellaneda, en Argentine, sera approfondi le même charisme en dialogue avec la culture contemporaine. Faisons un saut en Tanzanie, à l’université catholique d’Iringa, où les jeunes seront les protagonistes pour rappeler le rapport spécial qui les a toujours liés à la fondatrice des Focolari. Et on pourrait continuer encore, et raconter, comme les nombreuses pièces d’une mosaïque, les célébrations de différent type qui, dans le monde entier, se préparent pour commémorer Chiara Lubich (22 janvier 1920-14 mars 2008), cinq ans après sa mort.
Congrès culturels, initiatives de promotion sociale, célébrations eucharistiques, moments artistiques: sur les cinq continents, des centaines d’événements sont au programme pour rappeler la figure charismatique de Chiara et en approfondir la pensée. Le congrès international qui se tiendra à Rome, intitulé “Chiara Lubich. Charisme, Histoire, Culture”, est particulièrement important. Il aura lieu le 14 mars à l’Aula Magna de l’Université La Sapienza et le 15 mars à l’auditorium du Centre Mariapolis de Castel Gandolfo.

Cette année, la commémoration de la mort de Chiara Lubich tombe à un moment historique particulier pour l’Église, engagée dans l’important devoir du choix du successeur de Benoît XVI. Tous les membres du Mouvement en ont conscience et ils saisiront ces circonstances comme des occasions pour témoigner encore plus de la vitalité et la fécondité de l’Idéal de l’Unité pour chaque domaine de la vie humaine, partout sur les cinq continents. Un trésor à offrir et à mettre à disposition de toute l’Église, maintenant peut-être de façon encore plus décidée, rendant actuel le souhait que justement deux papes, d’abord Jean-Paul II et ensuite Benoît XVI, ont fait au Mouvement: contribuer à faire que “l’Église soit toujours plus maison et école de communion”.
Il y aura donc des événements, typiquement œcuméniques, prévus à Genève, en Suisse, promus en collaboration avec le Centre œcuménique de la ville, et à Oslo, en Norvège, qui verront la participation de représentants de différentes Églises chrétiennes, réunis dans l’esprit de la communion. Et encore, un congrès s’est déroulé le 23 février dernier à San Antonio, au Texas (USA), centré justement sur la spiritualité de communion comme ressource pour l’Église. Et ensuite en Thaïlande, en Corée, à Melbourne, en Australie, et dans toute l’Europe: des occasions uniques pour dire “merci” à Chiara, un témoin reconnu parmi les figures de référence du XXe siècle, qui a ouvert des voies de dialogue inexplorées pour la cohabitation entre personnes et peuples de culture et religions différentes, pour la promotion de la paix et de la fraternité universelle.
Pour connaître toutes les initiatives au programme dans le monde, cliquez ici: (https://www.focolare.org/anniversary)
Mar 10, 2013 | Focolare Worldwide
Organisé par l’université internationale Sophia avec huit autres universités d’Europe, le Séminaire international “La fraternité comme principe relationnel politique et juridique” se déroulera du 11 au 13 mars à Loppiano. 61 intervenants seront présents, dont: 25 professeurs et chercheurs du Brésil, six de l’Argentine, plus une délégation d’experts de l’Afrique.
L’intérêt académique pour le thème de la fraternité, entendue non pas comme une relation parentale ou comme un lien interne à une communauté, mais comme un principe de pensée et d’action dans l’espace public, a beaucoup grandi ces dernières années au niveau international, comme en témoignent les nombreuses publications récentes qui s’y rapportent. Même s’il ne s’agit pas d’une découverte récente: elle a une longue histoire, la fraternité, et une histoire plurielle, puisqu’elle appartient aux civilisations nées sur tous les continents, qui a laissé des traces importantes et diverses dans les cultures actuelles.
Des moments de fraternité, par exemple, ont caractérisé de récents tournants historiques importants (on pense aux Philippines de l’après-Marcos, au processus de paix au Mozambique ou à l’Afrique du Sud de l’après-apartheid), mais jusqu’il y a quelques années, la conscience de cette présence manquait: on ne comprenait pas pleinement son rôle historique, social et culturel.
Actuellement, la situation a un peu changé grâce à l’intérêt progressif que le concept de fraternité a obtenu dans le cadre académique, à travers la publication de travaux importants et les congrès scientifiques, comme ce séminaire qui s’y rapportera, en mettant en relation la fraternité avec divers thèmes qui vont de la démocratie – en particulier la démocratie intelligente et participative –, aux relations internationales, du droit à la philosophie, de l’éducation aux grandes cultures traditionnelles.
Le Séminaire international “La fraternité comme principe relationnel politique et juridique” constitue une occasion de rencontre et d’approfondissement avant tout pour les spécialistes qui ont déjà abordé l’important thème, mais aussi pour les étudiants et le public intéressé, qui pourra librement assister aux travaux.
Pour l’inscription et d’autres informations, visitez les sites suivants:
www.principiofraternita.it
www.iu-sophia.org
Mar 9, 2013 | Non classifié(e)
« Il me semble que la décision du pape Ratzinger, le 11 février dernier, nous a offert un distillat de sa réflexion théologique et spirituelle. Avant tout, la mise en évidence de la suprématie de Dieu, le sens que c’est Lui qui conduit l’histoire. Et encore, le fait de nous orienter à saisir les signes des temps et à y répondre en ayant le courage des choix difficiles mais innovateurs ; avec une note d’espérance, claire, avec cette « certitude que l’Église appartient au Christ ».
Mais quelle est cette Église considérée par Benoît XVI ? Par amour de quelle Église a-t-il fait ce pas d’une telle portée ? Je pense ne pas me tromper en indiquant l’Église-communion, fruit de Vatican II mais également perspective « toujours davantage expression de l’essence de l’Église », comme l’a encore souligné le pape Ratzinger à la fin de son pontificat.
Un ” toujours davantage“, pour dire que nous n’y sommes pas encore pleinement. Quelle est alors la direction à prendre ?
L’Église, on le sait, est pour le monde. Pour cette raison, face aux exigences d’une réforme ad intra, il me semble qu’elle doit privilégier le fait de porter son regard en dehors d’elle-même, d’intensifier le dialogue avec la société. Un tel contact vital lui permettrait de faire entendre clairement sa voix dans la fidélité à l’Évangile et en même temps, d’écouter les exigences des hommes et des femmes de notre temps ; la conséquence ? trouver de nouvelles ressources et une vitalité inattendue en son sein.
Il faudra sûrement insister sur le dialogue œcuménique, sur le grand thème de l’union visible entre les Églises en essayant de parvenir à des définitions de la foi et de la pratique ecclésiale acceptables par tous les chrétiens.
Je souhaiterais encore une Église plus sobre, aussi bien par rapport aux biens qu’elle possède que dans ses expressions liturgiques et ses manifestations ; je proposerais une communication plus fluide et directe avec la société contemporaine qui permette aux personnes d’entrer plus facilement en relation avec elle, et une attitude d’accueil particulièrement large surtout par rapport aux personnes qui ne partagent pas ses idées.
Universalité et ouverture aux dialogues seraient donc deux notes qui devraient être recueillies par le nouveau pape. Pour qu’il puisse répondre à ses énormes défis, nous imaginons qu’il soit un homme possédant une spiritualité profonde, uni à Dieu afin de cueillir de l’Esprit-Saint les solutions aux problèmes dans l’exercice constant de la collégialité, faisant aussi participer les laïcs, hommes et femmes, à la pensée et à l’action de l’Église.
C’est un travail avec un nouveau sens de responsabilité. Il s’agit de susciter de nouvelles impulsions créatives à différents niveaux. Je pense à l’économie qui ne sortira de la crise qu’en se mettant au service de l’homme ; à la politique qui doit retrouver une crédibilité en revenant à être “vie commune dans la polis” ; à la justice dans l’ouverture envers celui qui a fait fausse route, qui souffre les plaies de l’exploitation, envers celui qui a souffert à cause des erreurs d’autres hommes et d’autres femmes, même dans l’Église. Je pense à ceux qui se sentent exclus de la communion ecclésiale, comme les “nouvelles unions” par exemple. Cela aussi est Église parce que le Christ, qui l’a fondée, est mort sur la croix pour guérir toute division.
Il s’agit de faire briller le vrai visage de l’Église. C’est pour cette raison que j’ai invité tous ceux qui partagent l’esprit du Mouvement (des Focolari) dans le monde entier, à faire un nouveau “pacte” qui fasse partout grandir l’écoute, la confiance, l’amour réciproque en ce temps d’attente, afin que dans l’unité et la collégialité, l’Église puisse choisir le pape dont l’humanité a tout aussi besoin ».
Source : Zenit
Mar 8, 2013 | Non classifié(e)
« Chaque jour est précieux, ne gaspillez pas le temps que vous avez pour vous aimer. » Ce sont les paroles que Tiziana, veuve depuis six ans, adresse aux 1187 participants, provenant de 17 pays, au Congrès de Familles Nouvelles, qui s’est tenu à Castelgandolfo, du 28 février au 2 mars.
Un grand espace spécifique a été réservé au thème de la perte du conjoint, dans une alternance de contributions de spécialistes et d’expériences de vie.
« Le choc initial – explique Dr Angelo Alessi, psychothérapeute – est suivi par le désespoir, qui laisse la place à la tristesse et la résignation. L’acceptation de la perte marque le moment de la reprise et de l’espérance. Exprimer et partager la douleur en authenticité et rapprochement affectif en recréant des ponts de relation avec l’extérieur sont quelques voies à parcourir pour ne pas rester accroché à un sentiment qui bloque la personne. »
« L’absence de Cosimo a été pour moi une très grande épreuve – confie Rosa. Je me sentais vide: je me suis engagée à faire beaucoup d’actes d’amour et j’ai expérimenté une paix profonde. La foi en Dieu amour m’a fait espérer, m’a donné la consolation pour pouvoir consoler, m’a donné la certitude que tout n’était pas fini, mais que tout devait continuer. »
Chiara Lubich affirme: « À travers Dieu, auprès de qui (nos chers disparus) sont, nous pouvons continuer à nous aimer réciproquement, parce que cette charité qu’ils avaient envers nous reste », elle est même “perfectionnée” et “ne subit pas de variations”.
C’est l’expérience vécue par Spirito, veuf depuis un an, qui raconte: « Mon dialogue avec Ilde continue et accompagne mes journées plus qu’avant. Maintenant, elle est arrivée. Dans cette partie du voyage qui me reste, Ilde est avec moi, en attente de nous rencontrer dans la même réalité. »
Tiziana aussi parle de ce « profond dialogue avec Teresio qui ne s’est pas interrompu après sa mort, mais qui continue entre ciel et terre et me fait expérimenter, maintenant comme avant, cette paix que seule l’union avec Dieu t’offre » et qui peut devenir un don précieux: « Je sens que ma vie doit continuer dans l’engagement d’aimer chaque frère que je rencontre durant ma journée, au travail, en famille avec mes enfants lorsque je suis pour eux mère et père. »
Matteo, fils de Tiziana, qui avait 16 ans lorsque son papa est décédé, raconte à un public ému le parcours qui l’a conduit de la colère et du déchirement intérieur, à la volonté de combler le grand vide à travers des gestes d’aide et de partage: « Plus j’aidais quelqu’un et plus je sentais papa proche de moi et une grande paix au-dedans de moi… Parfois, je me demande: si papa n’était pas parti, peut-être que je n’aurais jamais vécu ces expériences ». Au-delà de la douleur immense et de la solitude que le deuil comporte, les liens d’amour restent et peuvent fructifier comme un signe d’espérance: c’est le message qui découle de ce moment d’approfondissement.
Mar 7, 2013 | Non classifié(e)
Le 6 mars dernier, le Révérend John Mann, doyen de la cathédrale Sainte-Anne à Belfast, cœur de l’Église d’Irlande, a rendu visite au Centre du Mouvement des Focolari, à Rocca di Papa (Rome).
En juin 2012, c’est Maria Voce, présidente des Focolari, qui s’est rendue en territoire celtique pour le Congrès eucharistique international. À cette occasion, et précisément sur invitation du Révérend Mann, elle est allée en Irlande du Nord, à Belfast, pour participer à une rencontre œcuménique. Une journée historique, intense, ensoleillée, durant laquelle les leaders des quatre Églises chrétiennes majoritairement présentes sur le territoire ont conclu un pacte solennel d’amour réciproque.
À Rocca di Papa, il pleut, il fait froid et un vent décidé souffle, qui rappelle une nouveauté continue et qui accompagne les pas du Révérend Mann, en visite en Italie pour quelques jours. Nous l’avons interviewé en marge de sa rencontre avec Maria Voce.
Révérend Mann, quelle est la raison de votre visite ici en Italie et en particulier au Centre des Focolari?
« Lorsque Maria Voce est venue en Irlande du Nord en 2012, c’était pour nous tous un moment fondamental pour nos communauté, pour toute notre Église je dirais. C’est à cette occasion que Maria Voce m’a invité à me rendre à Rome. Cette visite était nécessaire, pour connaître encore plus de personnes qui ont une place spéciale dans notre cœur, et qui vivent, travaillent, prient et œuvrent comme nous. »
À la lumière de vos contacts avec le Mouvement des Focolari, pensez-vous que le charisme de l’unité peut donner une contribution particulière à l’Église en Irlande aujourd’hui?
« Je pense que nous pouvons apprendre beaucoup de la spiritualité de communion, qui anticipe cette unité pour laquelle nous travaillons tous. Je crois fortement que la figure de Jésus abandonné peut nous aider de façon particulière. Il est mort sur la croix pour la rédemption de tous, pour tous nous unir. Je pense que sur ce point particulier de la spiritualité, beaucoup en Irlande du Nord peuvent se reconnaître dans ce qu’ils vivent. En approfondissant toujours plus ce mystère, nous pourrions trouver ensemble un chemin vers la réconciliation, pour composer l’unité. »
Que souhaitez-vous au Mouvement dans cette phase historique particulière?
« Je souhaite au Mouvement des Focolari de continuer à vivre pleinement sa spiritualité, dans toutes ses expressions, en l’offrant à tous, pour qu’elle contribue à créer ce climat de confiance et d’unité dont nous avons tant besoin, aussi dans notre pays. »
Par Paolo Balduzzi et le Centro Uno
Mar 6, 2013 | Focolare Worldwide
Économie de communion, engagement politique, lutte contre la pauvreté. Ce sont certains des thèmes qui ont enrichi le programme du congrès Gen4 filles qui s’est déroulé dans la cité-pilote Santa Maria (Brasile), du 9 au 12 février dernier. 155 fillettes étaient présentes. Entre moments de fête pour le carnaval, jeu, musique et théâtre, les gen4 – la plus jeune subdivision du Mouvement des Focolari – ont pu explorer des thématiques engageantes, mais aussi nécessaires pour affronter le futur avec espérance.
La majorité d’entre elles viennent de familles pauvres. La cité-pilote du Mouvement des Focolari, Santa Maria, se trouve dans un contexte très difficile: ces dernières années, les deux quartiers limitrophes sont passés de “misérables” à un état de pauvreté digne, et ce changement a aussi été reconnu officiellement par la police, dans un document qui indique que la criminalité a diminué ces trois dernières années. C’est là, sur le territoire de la cité-pilote, qu’existe une école dont la méthode pédagogique est basée sur l’Art d’aimer, élaboré par la spiritualité de l’unité de Chiara Lubich. Justement, une ancienne élève de l’école – fille d’une famille très pauvre et maintenant engagée dans le gouvernement brésilien à Brasilia – a raconté aux gen4 son expérience, leur donnant force et courage.
Il a aussi été question d’Économie de communion et de lutte contre la pauvreté. En effet, les gen4 ont découvert les entreprises du pôle ÉdeC de Santa Maria et ont pu connaître les entrepreneurs qui essayent de mettre en pratique, dans leurs entreprises, un modèle économique qui privilégie la personne et pratique le partage des bénéfices de l’entreprise en faveur des nécessiteux. En suivant ensuite une méthode éducative qui unit la théorie à la pratique en direct, les gen4 ont travaillé dans la petite entreprise ‘multinationale’ “Étincelle d’amour”, heureuses de pouvoir travailler pour les pauvres.
Adultes, jeunes, adolescents: tous ont contribué à l’élaboration du programme. Le soir du carnaval, la cité-pilote était devenue un immense terrain de jeux, où les gen4 avaient la possibilité de vivre les réalités quotidiennes d’une vraie ville, mais de “les vivre avec l’amour”, des courses au supermarché à l’élaboration de “lois pour le bien commun”.
Quatre jours intenses de divertissement et d’approfondissement, vécus aussi dans un profond rapport avec Jésus: « Tu es tout pour nous – écrivait une fillette – Tu as été un grand roi et un grand enfant. Reste avec les anges et protège-moi jour et nuit, et toujours. »
Mar 5, 2013 | Focolare Worldwide
Les Jeunes pour un Monde Uni ont lancé le projet Sharing with Africa (Partage avec l’Afrique) qui veut contribuer à faire connaître le cadeau que ce continent, peut, avec ses particularités et ses traditions, être pour le monde entier. Déjà en décembre 2011, environ 200 jeunes provenant de divers pays africains se sont rencontrés dans le but d’approfondir un projet de fraternité concrète – projet commencé dans les années ’60 au siècle dernier à Fontem au Cameroun – pour voir comment contribuer eux aussi à la fraternité universelle. A ce moment est né Sharing with Africa (Partage avec l’Afrique) afin de contribuer à la formation d’une culture nouvelle ouverte à la construction d’un monde uni, de promouvoir les valeurs qui ont construit et formé la société du Continent africain. Le projet veut être un espace de communion entre les jeunes, non seulement du Continent africain, mais avec ceux du monde entier, et favoriser les échanges de culture, de talents, d’expériences de vie, de défis, accompagnés d’activités concrètes. Le premier pas du projet prévoit de participer en mai prochain à Nairobi, au Kenya, à l’Ecole d’inculturation qui aura comme thème : « La personne – Ubuntu – Je suis, parce que nous sommes. »
L’ « Ubuntu » est une vision unificatrice du monde exprimée en proverbe zoulou : « Umuntu Ngumuntu Ngabantu » (« Une personne est une personne, par et à travers les autres personnes. ») Ce concept est une conception de la vie qui se trouve à la base des sociétés africaines et qui contient en soi le respect, le partage, la confiance, l’altruisme et la collaboration. C’est un concept de communion de l’homme, qui définit la personne en rapport à ses relations avec les autres. Une personne avec Ubuntu est ouverte, disponible aux autres, solidaire, elle sait appartenir à un ensemble plus vaste. Quand on parle d’Ubuntu on entend un sens plus fort d’unité dans les rapports sociaux, pour être disponibles à rencontrer les différences des uns et des autres et enrichir la nôtre : « Je suis, parce que nous sommes. » Le projet Sharing with Africa prévoit pour les participants à l’école d’inculturation en plus de l’approfondissement de l’Ubuntu, la possibilité de développer diverses activités sociales avec les Jeunes pour un Monde Uni du Kenya. Connaître et inter-réagir avec la tribu Samburu, mais aussi travailler pour les enfants d’un bidonville, c’est-à-dire un quartier pauvre et dégradé de Nairobi, et pour ceux d’un centre d’alimentation, toujours dans la périphérie de cette ville tentaculaire.
Mar 4, 2013 | Senza categoria
La Lucila est une charmante petite ville de vacance au bord de la mer, à 350 km de Buenos Aires. C’est ici que se déroulent, depuis treize ans, les semaines de “Vacances écoles”, comme elles ont été nommées. Omar et Susana Zazzerini, du Mouvement paroissial de Buenos Aires, organisateurs de cette initiative, racontent: « Nous sommes partis des paroles de Jésus “Venez à l’écart et reposez-vous un peu” (Mc 6,31), en pensant surtout aux familles qui avaient moins de possibilités de partir en vacances. En plus du repos, nous voulions que ce soit une école de vie générée par l’amour réciproque et vécue avec la présence spirituelle de Jésus parmi nous. Comme aux débuts des Focolari, lorsque ils se retrouvaient pour se reposer ensemble dans les Dolomites, et beaucoup de personnes expérimentaient ce style évangélique de vie et découvraient que Dieu est Amour ». Les participants proviennent de différentes paroisses de la région de Buenos Aires. La première année, ils étaient 23. 140 personnes, dont 115 toute la semaine, ont participé à cette treizième édition. Jusqu’à aujourd’hui, environ 1200 personnes ont vécu cette expérience.
« Le plus important – affirme Omar – c’est d’aimer avec la puissance du moment présent, dans l’attention envers les autres, en se regardant toujours avec “des yeux nouveaux”. » En oubliant peut-être les défauts ou les incompréhensions, surtout avec ceux qui se connaissent depuis longtemps. « Autrement – continue-t-il – ce ne serait pas aussi beau de rester ensemble une semaine, pendant laquelle, se répartissant en équipes, un jour il faut cuisiner, un autre faire la vaisselle, un troisième servir à table, en maintenant l’harmonie partout. » « C’est une école – ajoute Susana– où nous pouvons apprendre à nous aider à surmonter les situations douloureuses ou de conflit. Lorsque ce que font les autres nous dérange, dans la cohabitation nous apprenons à accueillir cette gêne. » Et ainsi les relations interpersonnelles s’élèvent à un plus haut niveau. Approfondissement spirituel, partage de ce que chacun vit: « Aussi les douleurs… », continue encore Susana. « Certaines situations difficiles se résolvent dans la communion. Le moment culminant est la messe. Le reste de la journée on va à la plage, on joue, on se promène, on discute, et beaucoup d’autres choses qui nous distraient. »
La croissance spirituelle des participants et l’impact sur les jeunes sont notables: « Ils grandissent en quantité, mais aussi en qualité: cela se voit dans l’amour pour les personnes âgées et les enfants, ainsi que dans le rapport entre eux. Certains ont déjà une famille, d’autres ont vécu une expérience à la Mariapolis Lia ou ils ont participé au Genfest de Budapest. Avec l’aide de tous, une des jeunes filles a pu participer aux JMJ en Espagne et, maintenant, elle est la référente pour celles de Rio de Janeiro. Nous avons aussi eu parmi nous des personnes consacrées, des membres d’autres Églises, des séminaristes et plusieurs prêtres. » C’est une expérience de fraternité, comme l’a définie une personne qui y participait pour la première fois, qui ensuite continue durant l’année dans les différentes paroisses de provenance. Par Carlos Mana
Mar 1, 2013 | Non classifié(e)
« Ces derniers jours, en retournant de Rocca di Papa à Rome, j’ai éprouvé une impression étrange, que j’avais déjà eue en automne lorsque je suis rentrée d’Ala di Stura: je me sentais chez moi à Rome, parce que le Pape y habitait.
Hier, en voyageant du Centre Mariapolis vers la Ville éternelle, il me semblait que Rome était toute couverte par un grand cœur: le cœur du Pape.
Ces derniers jours, j’ai lu quelques écrits merveilleux du Saint-Père. Mercredi dernier, à l’audience générale, faisant allusion à la fête de sainte Catherine, il a parlé ainsi:
“Oui, la force du Pape est l’amour de ses enfants, l’union de la communauté ecclésiastique et la charité des fidèles qui, sous sa conduite, forment un seul cœur et une seule âme. Cette contribution d’énergies spirituelles, qui vient du peuple catholique comme de la hiérarchie de l’Église, du simple chrétien jusqu’au Pape, nous fait penser à la sainte que l’Église honorera demain avec une fête spéciale, sainte Catherine de Sienne, l’humble, la sage, l’intrépide vierge dominicaine qui, vous le savez tous, aima le Pape et l’Église comme personne d’autre ne les a aimés, avec une telle hauteur et une telle vigueur d’esprit.” [1]
En lisant ces lignes, j’aurais souhaité que le Pape, pour la communion des saints, perçoive aussi dans notre Mouvement une contribution à sa force, parce que nous l’aimons, le Pape; parce que nous voulons développer la communauté chrétienne avec notre esprit, sous la conduite de l’Église, et parce que notre idéal est la charité. »
(Tiré de “Chiara Lubich, journal 1964/65”, Ed. Città Nuova, 1985, Rome)
[1] L’Osservatore Romano du 30 avril 1964.
Fév 28, 2013 | Non classifié(e), Parole di vie
Fév 28, 2013 | Non classifié(e)
Environ 150 000 personnes, de différents lieux, sont présentes pour la dernière audience générale de Benoît XVI. Dans l’air flotte l’importance d’une journée historique et, peut-être, pas uniquement pour l’Église catholique. Il y a une émotion contenue, en syntonie avec l’humble grandeur du pape âgé.
Benoît XVI est visiblement ému devant la foule qui se presse autour de lui avec une immense chaleur. Il parle avec la spontanéité du cœur : « Je vous remercie, je vois l’Église vivante. Et nous devons dire merci aussi au Seigneur pour le beau temps qu’il nous donne en hiver ». Il définit l’Église comme « une communion de frères et sœurs dans le Corps de Jésus Christ, qui nous unit tous. L’Évangile purifie et renouvelle ».
La sienne est une communion ouverte et transparente de ce qu’il vit. « J’ai franchi ce pas dans la pleine conscience de sa gravité et aussi de sa nouveauté, mais dans une profonde sérénité d’âme. Aimer l’Église signifie aussi avoir le courage de faire des choix difficiles, soufferts, en ayant toujours comme objectif le bien de l’Église et non le sien. » Et il affirme d’une voix sûre : « Je n’abandonne pas la croix, mais je reste d’une façon nouvelle près du Seigneur crucifié ».
Maria Voce, présidente des Focolari, commente ainsi la dernière audience publique de Benoît XVI, à laquelle elle a participé avec quelques centaines d’adhérents du Mouvement :
« C’était un moment de profonde communion avec le pape : il me semblait qu’il nous amenait avec lui sur la montagne, où Dieu l’appelle maintenant, et nous faisait voir l’Église comme on la voit de cette altitude, peuple uni, famille de Dieu, corps vivant ». « Alors qu’il répétait l’annonce de sa décision, nous ressentions qu’elle ne l’aurait cependant pas éloigné, mais, au contraire, elle l’aurait rendu plus proche de nous tous, de chacun de nous, personnellement, je dirais. » « Près de moi, outre Giancarlo Faletti, il y avait Frère Alois de Taizé avec un confrère, Kiko Arguello du Chemin néocatéchuménal, et d’autres représentants de Mouvements. Lorsqu’il est passé devant nous, il nous a reconnus et salués avec une affection visible. »
Et encore dans une interview publiée sur cittanuova.it, elle répond à ces questions :
Quelle leçon penses-tu que le Mouvement des Focolari doive retenir ?
« Le passage de son discours où, se référant à l’Église, Benoît XVI l’a décrite “renouvelée et purifiée par la vie de l’Évangile” m’a beaucoup impressionnée. J’ai fortement ressenti qu’il s’agissait d’un rappel à cette vie de l’Évangile qui vraiment nous rend nouveaux, à chaque instant. Il m’est clairement apparu que nous ne devons pas vraiment essayer d’améliorer Dieu sait quoi, mais retourner à une vie d’Évangile intègre, authentique, “avec cohérence”, comme le pape même l’a précisé. Cohérente à la foi que nous avons reçue et que nous professons. En outre, nous devons être proches du pape, gravir la montagne et prier avec lui. Avec la même confiance en Jésus qui conduit l’Église, avec le même optimisme serein qu’il nous a démontré. »
Quelles sont les paroles qui ont le plus touché ton cœur ?
« L’allusion à la famille qui est l’Église, peut-être parce que Chiara Lubich aussi, avant de quitter cette terre, nous avait recommandé d’‘être famille’. Pour cela, il m’a semblé qu’il s’agissait de la même voix qui venait, de deux côtés, nous recommander la même perspective. C’est-à-dire celle du Christ qui, en venant sur la terre, a voulu se constituer sa propre famille, l’Église. Comme il la voit lui, pas vraiment comme nous les hommes sommes habitués à la voir et à la juger. L’Église comme elle doit être : son corps, son épouse, sa famille. »
Fév 27, 2013 | Non classifié(e)
«Le Seigneur m’appelle à “monter sur la montagne”, à me consacrer encore plus à la prière et à la méditation» a affirmé Benoît XVI dimanche dernier lors de l’Angélus. «Mais ceci ne signifie pas abandonner l’Eglise – poursuit-il – au contraire, si Dieu me demande cela, c’est pour que je puisse continuer à la servir avec le même engagement et le même amour que ceux eu jusqu’à maintenant, mais selon un mode plus adapté à mon âge et à mes forces».
Cette dimension spirituelle du choix du pape est soulignée par les commentaires arrivés de l’Angleterre: du Rév. David Cornick, de l’Eglise Réformée Unie, secrétaire général des “Churches Together in England”, organe officiel national pour les rapports œcuméniques en Angleterre. Il affirme que «la décision du pape Benoît de se démettre a un impact non seulement sur l’Eglise catholico-romaine, mais aussi sur nous tous, parce qu’elle est prise avec une conscience des limites humaines, soutenue par la grâce de Dieu, d’où nous pouvons tous apprendre». Tandis que le Rév. Robin Smith, évêque de l’Eglise d’Angleterre, témoigne: «J’ai rencontré Benoît XVI à diverses occasions et j’ai toujours été impressionné par sa sainteté, son authenticité et sa bienveillance. La décision (…) d’abdiquer et de prendre sa retraite [aura plus de conséquences que tout le reste] parce qu’elle reformule l’image de la papauté, non des moindres, dans l’esprit des catholiques».

Le Dr. Callan Slipper, focolarino et révérend de l’Eglise d’Angleterre explique, qu’à son avis, le Pape, avec cette décision, a défini ce qu’est le ministère pétrinien: «prier et souffrir tout d’abord, puis aussi agir. J’ai pensé que c’est une bonne définition, ce que nous devons tous faire pour servir les autres. Avec sa renonciation, il n’exercera plus l’action, cependant il continuera à prier et à souffrir pour l’Eglise. (…) Il me semble qu’il montre le ministère pétrinien non pas comme un ministère de type monarchique, mais réellement plus comme celui du Serviteur des serviteurs de Dieu».
De l’Eglise orthodoxe de Moscou, Galia déclare avoir «éprouvé de la douleur et l’impression d’une grande perte. Je souhaite que cette démarche de Benoît XVI soit pour le nouveau pape un exemple d’amour qui n’a pas peur du sacrifice. Sa démarche témoigne un fort rapport avec Dieu. Il n’a pas pensé à lui, mais au service qui lui est demandé». Je souhaite que le nouveau pape soit «sensible aux questions entre les confessions chrétiennes».
Jens-Martin Kruse, Pasteur de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, sur l’Osservatore Romano du 22 février dernier, dans un article ayant pour titre “Benoît XVI exemple de foi aussi pour les luthériens”, reparcourt quelques gestes de profond impact œcuménique.
Au panorama œcuménique, s’ajoute une voix du monde juif, celle du rabbin argentin Ariel Kleiner: «Lorsque j’ai appris par Twitter la renonciation du Pape j’ai compris que nous entrions dans un moment doublement historique. J’espère voir rapidement la fumée blanche et que le successeur puisse continuer sur les sentiers interreligieux des papes Benoît XVI et Jean-Paul II». «Au-delà de ce que ce moment signifiera pour mes frères catholiques – déclare Sonia Kirchheimer – personnellement, en tant que juive engagée dans le dialogue interreligieux, j’espère que le successeur de Benoît XVI continue dans le sillage du Concile Vatican II et de Nostra Aetate, afin que nous puissions construire ensemble un monde plus pacifique comme fils d’un même Dieu».
Enfin, l’avocat croate Zdravko Dujmović, sans options religieuses, écrit: «Le pape Benoît XVI est parti sans tâche. On ne peut pas ne pas l’aimer et le respecter encore plus pour ce qu’il a fait pour l’Europe contemporaine et pour toute la chrétienté. Le nouveau pape pourra continuer sur la voie qu’il a tracée et se retirer quand il sentira qu’il ne pourra plus continuer ce service. Déjà durant les premiers siècles, les chrétiens se retiraient dans le désert, jeûnaient pour arriver à la contemplation, portant la spiritualité en eux… Un grand homme est parti».
Fév 25, 2013 | Focolare Worldwide

Quelles sont les exigences demandées aujourd’hui à un jeune en recherche de travail dans une entreprise, une association, un milieu politique ? Une super-spécialisation semblerait la réponse la plus évidente, une préparation imbattable. Le docteur Lorenzo Rosi, vice-président de la Banque Etruria, présent à la journée Porte Ouverte de l’Institut Universitaire Sophia pense le contraire : « Dans les entretiens d’embauche nous demandons que le candidat soit capable de trouver des solution aux problèmes. L’entreprise pense ensuite à le spécialiser avec des stages ou des cours ad hoc, mais l’aspect le plus important aujourd’hui est de savoir utiliser sa tête. Ce conseil, Sophia le donne aux jeunes, parce qu’après l’esprit, elle forme des hommes et des femmes capables de dialoguer, d’accueillir les différences. De Sophia sortent des personnes capables de penser et non seulement de simples exécuteurs.
Ce n’était pas seulement une journée Porte Ouverte universitaire de type traditionnel, où les professeurs et le personnel du secrétariat donnent le plan des études et répondent aux questions sur les procédures d’inscription et les frais ; cela aussi mais pas seulement. C’était des étudiants – environ 80 de 30 pays différents – répartis dans les trois spécialisations – économie et gestion, ontologie trinitaire et études politiques – à faire les honneurs de la maison. Ils ont raconté leur arrivée à l’IUS, les motivations de leur choix après trois années universitaires même hautement spécialisées, la provenance de zones disciplinaires et d’expériences humaines extrêmement variées. Une histoire parmi toutes, celle de Rami, égyptien, en première ligne dans la révolution qui, il y a deux ans a apporté un souffle de printemps arabe aussi dans son pays. « J’ai dormi place Tahir, j’ai manifesté dans les rues avec des milliers de personnes, nous avons lutté pour la liberté, mettant notre vie en danger. Mais après une expérience aussi forte, j’ai senti le besoin de m’enrichir intérieurement et Sophia est l’endroit idéal pour moi. Je suis venu ‘’sur la montagne’’ loin des foules, me nourrir de la Sagesse. Non, ce n’est pas une fuite des problèmes, je continue à vivre la révolution aux côtés de mon peuple de façon différente : j’écris des articles qui sont publiés en Egypte et en même temps je me nourris de la Sagesse qui se trouve ici à Sophia, autant dans les cours que dans la vie quotidienne avec les étudiants et les professeurs. Je sens que j’acquiers des bases intérieures solides pour porter la paix là où elle manque. »

« Où vont l’économie et le monde ? » c’est le titre d’une des trois leçons, celle de Luigi Bruni, professeur d’Economie qui, avec Antonio M. Baggio, philosophe de la Politique et Alessandro Clemenzia, théologien, ont offert à une septantaine de jeunes présents ainsi qu’à beaucoup d’autres connectés en streaming.
« A Sophia – a expliqué Bruni – on renforce les compétences spécifiques, en apprenant à regarder plus loin. L’étude cependant, n’est pas une pré-phase de travail, mais elle est complémentaire au travail, grâce aux stages qui sont définis pour toutes les disciplines. »
Trois professionnels dans les domaines de l’entreprise, de la recherche universitaire et de l’engagement politique ont démontré la valeur ajoutée de Sophia dans les trois domaines. Parmi eux Letizia De Torre (Mouvement Politique pour l’Unité), ancien député, a répété qu’un jeune ne peut ‘’entrer en politique’’ sans avoir une vision du monde. Sophia est née pour exprimer une culture qui ne regarde pas seulement les intérêts d’un parti mais qui, en vertu de son inter-discipline, s’ouvre à l’écoute de la critique, à la possibilité de remettre en discussion une position, de changer les dynamiques, d’apprendre à dialoguer. En somme, de ne pas avoir peur des différences. Sophia offre les instruments pour construire le rêve d’une société meilleure pour tous. »
Fév 24, 2013 | Focolare Worldwide

Comment as-tu réagi à la renonciation de Benoît XVI ? Quels sont les aspects appréciables de son pontificat ? Quels sont tes souhaits pour le nouveau pape ?
Voici quelques extraits de leurs réponses.
« Au début, je ne pouvais pas y croire. Ensuite, j’ai compris que le Saint-Père a décidé de le faire uniquement pour le bien de l’Église. Comme j’avais vécu avec des frères catholiques, j’ai profondément compris que l’essence de ce ministère est spirituelle. Je veux être en unité avec lui et avec les autres chrétiens, à travers la prière, pour l’élection du prochain souverain pontife, afin que l’Église continue pour le bien de l’humanité. » Metta, bouddhiste, Thaïlande
« Selon moi, c’était un geste sage, étant donné justement son rôle au nom de Dieu, sûr que Dieu est avec lui. Cet acte est d’une originalité à nulle autre pareille. Il doit servir d’exemple à l’humanité entière. Aussi la décision de se retirer dans un monastère est quelque chose de grandiose. Je souhaite au prochain pape, avec l’aide de Dieu, qu’il soit encore plus illuminé et qu’il ne se laisse pas démoraliser par les critiques avec des intentions non positives. » Abdou, musulman, Algérie
« La renonciation du pape nous touche tous. Mais rien ne changera dans les choses auxquelles nous tenons tant. Il a continué le travail de Jean-Paul II. Et on ne revient pas en arrière. Au contraire, on va encore en avant dans la compréhension et dans la collaboration réciproque. » Enrique, juif, Uruguay.
« Il me semble que (l’annonce de la renonciation de Benoît XVI) a constitué un précédent très important. J’ai apprécié l’humilité du pape et ses allusions sincères à la cause de sa renonciation et aux difficultés présentes dans la curie romaine. Avec son geste, il me semble (j’espère) qu’il devrait avoir ouvert une route de plus grande collégialité dans l’Église. Quels souhaits et désirs pour le prochain pape ? Courage ! Il devra porter une lourde croix, mais il pourra et devra la partager plus avec son peuple. » Armando, sans conviction religieuse, Italie
« Nous n’en croyions pas nos oreilles lorsque Benoît XVI a annoncé sa renonciation. Ensuite, une profonde compréhension et sympathie pour lui nous a envahies. Pas même un pape ne peut fuir les limites humaines ! Joseph Ratzinger a eu le courage et la sincérité de l’admettre publiquement. Nous souhaitons au futur souverain pontife de continuer dans la voie d’ouverture vers les autres confessions chrétiennes, vers les autres religions, comme vers les personnes de convictions différentes. » Donika et Luan, Tirana – Albanie
« Je pense que c’était une sage décision, ce n’était pas facile de la prendre ! C’était aussi un acte de responsabilité. Je voudrais le remercier pour tout ce qu’il nous a donné. J’attends du prochain pape qu’il ait toujours cet œil de fraternité, d’ouverture sur les autres croyances, religions, pour construire un monde de fraternité universelle. » Racim, musulman, Algérie
Fév 23, 2013 | Non classifié(e)
500 détenus ont bénéficié du projet, qui a vu instruire 300 procès pénaux : il s’agit de personnes qui seraient probablement encore en attente de procès, alourdissant le système carcéral.
- 300 étudiants en droit ont pris part au projet.
- 350 familles de détenus assistées par des étudiants et employés dans le domaine de la santé et des services sociaux.
- Plus de 200 citoyens libérés.
- Plus de 1000 détenus ont bénéficié d’assistance à travers des collectes de vêtements, jouets et matériel pour l’hygiène personnelle.
- Articles, études publiées et prix reçus.Ce ne sont que certains des résultats obtenus (entre 2001 – année de sa naissance – et mars 2012) par le projet pour l’Adoption juridique des citoyens arrêtés et présentés par le professeur Maria Perpétua Socorro Dantas Jordão, coordinatrice du projet, et par le professeur Paulo Muniz Lopes, recteur de l’université, au congrès organisé par CeD, Fraternité, droit et transformation sociale (Mariapolis Ginetta, 25-27 janvier 2013). Ce projet essaye d’affronter la problématique du système pénitentiaire dans l’État du Pernambouc, concernant les détenus – en attente de procès – qui devraient être assistés par la Défense publique.
Ce sont des histoires de vie, d’abandon juridique, d’hommes sans défense, mais surtout nécessitant un regard d’espérance. Approcher l’étudiant en droit de cette réalité est un défi constant du Projet, surtout parce que les détenus “adoptés” ont commis ou tenté des crimes graves. En assumant la fraternité comme principe politique et juridique à considérer, et en le contextualisant dans la perspective des droits humains, dans quelle direction le futur employé en droit doit-il se former?
À partir du point de vue académique sur l’humanisation professionnelle du droit, une rencontre se vérifie : le détenu trouve un instrument pour obtenir le respect des droits humains, souvent violés (aussi en raison de la surpopulation carcérale : 1400 détenus pour 98 places) et le futur professionnel développe le sens critique et prend conscience de sa force de transformation de la société. Mais, surtout, entre étudiant et détenu s’établit une dimension de fraternité qui, associée à la liberté et à l’égalité, leur permet d’expérimenter pleinement la citoyenneté.
Le Projet d’adoption juridique des détenus a commencé en 2001, fruit d’un accord entre la Faculté ASCES, le Tribunal de Justice de l’État du Pernambouc et le Secrétariat d’État de Justice et Citoyenneté. Dans ce contexte, la fraternité a été de plus en plus considérée aussi comme un principe pédagogique pour former les étudiants en droit. Le groupe de recherche prépare les étudiants pour les activités d’accompagnement procédural avec des cours théoriques et techniques de défense devant un jury. La méthodologie appliquée suit des entretiens avec les détenus, leur famille et un travail de sensibilisation dans les écoles et à travers les médias.
En passant ainsi de l’assistance à la population carcérale au débat sur la fraternité, on saisit à quel point les droits humains et la fraternité sont étroitement liés, en raison des valeurs démocratiques de base, mais surtout pour diffuser une culture de la paix. Le travail de ces onze années d’activité démontre la possibilité de créer un système de protection des droits humains, sociaux et légaux des détenus, en agissant à travers la distribution des biens produits par la coopération sociale.
Fév 22, 2013 | Non classifié(e)

Du 10 au 13 mai 2013 la «cité-pilote Piero», à Nairobi (Kenya), accueillera l’Ecole d’Inculturation, un laboratoire qui a cette année comme thème principal : «la personne» dans les différentes traditions africaines. Un groupe de jeunes participera également à la première étape du Projet “Sharing with Africa” (Partage avec l’Afrique). Ci-après le récit de Giulia, après son expérience en Ouganda.
«Aéroport de Malpensa, le 2 août 2011: destination «Kampala – Ouganda». L’émotion est grande, même si je ne peux pas encore imaginer que ces quatre semaines deviendront une des expériences les plus belles et les plus importantes de ma vie. Pendant un mois j’ai partagé la maison et le quotidien avec une autre jeune italienne et trois ougandaises. Dès le début, cela m’a contrainte à mettre de côté toutes mes habitudes «occidentales», toutes mes façons de faire ou de penser, pour m’ouvrir à elles et à leur vie. Or ce qui était au début de petits sacrifices, est rapidement devenu une richesse, une nouvelle façon de penser et de me mettre en rapport avec qui était à mes côtés.
La conception qu’ont les africains de la personne m’a touchée. Pour eux, au centre de tout il y a la personne, l’autre, non pas le temps, la hâte, les engagements. Ainsi, par exemple, une réunion débute quand tout le monde est arrivé, non pas quand c’est l’heure. Ou bien l’autobus part quand il est plein et que tous sont montés, non pas à une heure préétablie. «Comment pouvez-vous, vous occidentaux, baser vos journées sur le temps qui passe, qui ne vous appartient pas et que vous ne pouvez absolument pas contrôler?»: une question qui retentit encore en moi quand je me laisse prendre par la frénésie des journées, risquant d’ignorer les personnes qui sont à côté de moi.
Typique de l’Afrique sub-saharienne le concept d’«Ubuntu», une expression qui peut être traduite par : «Je suis ce que je suis par mérite de ce que nous sommes tous ensemble». A ce propos, Nelson Mandela a dit: «Ubuntu ne signifie pas: ne pas penser à soi-même; il signifie plutôt : se poser la question: si je veux aider la communauté autour de moi à progresser?». Combien de sagesse dans ces paroles! Or, il ne s’agit pas seulement de paroles, mais de vie vraie, du quotidien vécu dans la perspective du «nous» et pas seulement du «moi»: tout est en commun, tout est fait ensemble. Les enfants des voisins sont comme les tiens, mais l’hôte le plus inconnu aussi, qui arrive par erreur chez toi, fait immédiatement partie de la famille.
Je n’oublierai jamais l’émotion éprouvée lorsque j’ai été invitée à déjeuner par la famille d’une de mes colocataires: une maison sans salle-de-bain dans un quartier semblable à un bidonville. Pourtant la table était mise et la nourriture abondante. Parce que peu importe les sacrifices que tu fais pour inviter à déjeuner les amies de ta fille: l’hospitalité, la réciprocité et le partage avec l’autre comptent plus que tout.

J’ai laissé l’Ouganda en me sentant plus riche qu’avant. Pendant plusieurs semaines j’ai été une étrangère, celle avec une couleur de peau différente, une langue différente, des habitudes différentes; pourtant j’ai toujours été accueillie, j’ai toujours trouvé un sourire et une poignée de mains, jamais je me suis sentie mise à l’écart ou pas à ma place.
Maintenant, lorsque je rencontre sur mon chemin les immigrés qui habitent ma ville, j’ai l’impression de les voir avec des yeux nouveaux: j’essaie de me mettre à leur place. Cette portion d’Afrique, qui tous les jours débarque en Europe, mérite ce même, énorme accueil que moi en premier, pourtant étrangère et blanche, j’ai reçu en Ouganda: c’est le partage, c’est la réciprocité, c’est Ubuntu, c’est quelque chose qui va bien au-delà du simple respect envers celui qui est «le différent». Parce qu’en fait, différent de qui? En peu d’heures d’avion «le différent» c’est toi, et tu te rends compte que nous sommes tous beaucoup plus semblables qu’on ne le croit».
Fév 21, 2013 | Focolare Worldwide

Une véritable et authentique « Mission ÉdeC» s’est déroulée en Serbie, dans la région de Vojvodine et à Belgrade, dans les premiers jours de Février. Objectif : connaître de près les entrepreneurs et les familles impliquées dans l’Economie de Communion en Serbie.
Les entreprises ÉdeC en Serbie se concentrent dans la région de Vojvodine. Il ne s’agit pas d’une multitude d’entreprises, mais d’expériences diverses et représentatives d’une société où les communautés locales sont encore fortes même si elles sont éprouvées par le chômage, par la faible rentabilité de l’agriculture et par la carence des services. Il s’agit d’artisans qui depuis le début de l’ ÉdeC ont partagé leurs profits et qui maintenant doivent innover au niveau de la production, ou de jeunes qui ont l’intention de démarrer des usines et des ateliers, des familles d’éleveurs qui collaborent pour la production de nourriture, et qui aident en nature les pauvres car ils ne peuvent partager leurs bénéfices, des entrepreneurs regroupés dans le choix de donner une partie des profits au projet ÉdeC, même si les stratégies entrepreneuriales qu’ils utilisent sont diverses.
Les personnes bénéficiaires des aides- Il y a eu d’autres moments significatifs au cours du voyage, les rencontres avec quelques faits qui bénéficient des aides en provenance des initiatives de l’ ÉdeC : Une table pour enfants, familiale, ou pour personnes âgées, un centre Caritas qui organise des activités récréatives pour jeunes et pour des personnes âgées. Ce sont surtout des familles simples qui sont disponibles pour raconter leur expérience : des familles qui ne peuvent soutenir les dépenses pour l’instruction des enfants ; des personnes âgées qui ne peuvent assumer les soins médicaux ; des maris et femmes qui, tout en travaillant, sont contraints de vivre avec deux enfants dans une petite habitation construite au fil du temps avec du matériel de récupération, et qui sont dans une situation d’extrême misère matérielle avec en même temps une grande dignité et une ouverture au prochain.
L’apport de l’ ÉdeC en Serbie aujourd’hui – On constate clairement que le modèle économique fondé sur la culture du don continue à attirer et à s’imposer comme solution efficace jusqu’à remettre en question dans ses fondements le système socio-économique ; aujourd’hui il y a une forte prise de conscience qu’il est fondamental d’innover et d’anticiper les changements (emblématiques et au niveau des coûts que les pays balkaniques lorsqu’il entreront dans l’union européenne auront à supporter , à côté des prospectives de développement) y compris pour les entreprises ÉdeC. Dans ce processus, le rôle des nouvelles générations est fondamental, les jeunes attirés par l’idéal de l’ ÉdeC, sont compétents non seulement en matière de santé et de sécurité sur le travail, d’environnement, de marketing, de gestion des projets, de comptabilité, mais aussi en ce qui concerne les lignes directrices pour conduire une entreprise ÉdeC (étudiées et développées en détail en référence au contexte spécifique local et de l’entreprise). Ils peuvent donc offrir aux entrepreneurs une contribution concrète soit au niveau local, soit au niveau de la Commission internationale.
Former 3-5 jeunes, repérés localement qui ont ces compétences : C’est la proposition avec laquelle s’est conclue la mission : de cette manière on créera du travail pour quelques jeunes et les entreprises qui auront besoin de conseils pour innover s’entraideront.
Enfin, il y a eu un moment de dialogue avec la communauté orthodoxe serbe, et en particulier avec l’Institut pour l’étude du dialogue entre Culture et Christianisme : de cette rencontre, il est probable que dans un futur proche, une rencontre ÉdeC puisse jaillir avec les orthodoxes serbes. Ce sont de nouvelles frontières qui s’ouvrent à l’horizon.
Source : ÉdeC online
Fév 20, 2013 | Focolare Worldwide

Ce sera une occasion unique de lui manifester une fois encore la gratitude du mouvement des Focolari et de prier avec le pape pour l’avenir de l’Église, unis aux milliers de personnes qui se rassembleront place Saint-Pierre.
« Sainteté, le mouvement des Focolari vous entoure avec émotion dans un immense remerciement pour tout l’amour paternel dont vous l’avez toujours accompagné et soutenu ».
Dans la grande étreinte planétaire qui entoure le pape Benoît XVI en ses derniers jours de pontificat, les Focolari veulent aussi être présents pour exprimer leur proximité et leurs prières au Saint-Père. Dans un message qu’elle lui a adressé immédiatement après l’annonce faite le 11 février depuis la salle de presse du Vatican, Maria Voce écrit au nom de tous les focolarini dans le monde : « Sachez que nous sommes à vos côtés, dans une prière profonde et continue pour la nouvelle phase qui s’ouvre maintenant dans votre vie et dans celle de l’Église, avec une foi sûre de l’amour de Dieu, cette foi à laquelle vous nous avez particulièrement appelés cette année. Nous vous aimons et nous vous aimerons toujours ! ».
L’annonce de la démission du pape a pris le monde par surprise. Les déclarations de soutien et d’estime ont été immédiates pour ce geste « de courage et d’humilité », comme beaucoup l’ont défini. Des politiciens, des responsables des Églises chrétiennes, des responsables de religions et des gens ordinaires ont pris la parole, signe d’un geste unique dans l’histoire, et aussi de l’affection et de la considération dont jouit ce pape dans le monde à tous les niveaux.
« Notre première réaction – confie la présidente de mouvement des Focolari – a été une réaction presque de désarroi et de réelle souffrance face à cette expression : l’amoindrissement de la vigueur du corps et de l’esprit, que confesse ce pape si simplement et avec une telle humilité. Il nous est apparu d’autant plus grand dans sa faiblesse même ». C’est ce sentiment qui a poussé les focolarini à envoyer au pape « un message de gratitude ». Il les a aussi appelés à voir ces circonstances comme « un appel de Dieu à une dimension d’unité nouvelle et plus grande ». Maria Voce explique : « C’est notre charisme et en ce moment plus que jamais nous devons en témoigner, nous resserrant en un pacte planétaire renouvelé, d’un bout à l’autre de la terre, pour mettre à la disposition de toute l’Eglise le trésor de la présence du Ressuscité au milieu de nous ».
La site de Città Nuova (www.cittanuova.it) a consacré une page spéciale à la démission du pape et a reçu beaucoup de réactions de la part de lecteurs, y compris non Italiens. « Beaucoup font des analyses et des jugements critiques, plus ou moins bienveillants, moi, je voudrais dire toute mon affection pour Benoît XVI ». « Après la stupeur et un moment de désarroi, j’ai vu dans sa décision une confirmation de sa grandeur ». Et encore : « J’ai été frappé que le pape ait su garder ces mois-ci sa décision, dans un tête-à-tête continuel avec Dieu, j’imagine. Cela m’interpelle personnellement et a quelque chose à m’apprendre ».
A propos de ce tête-à-tête, le théologien Piero Coda, président de l’Institut Universitaire Sophia, écrit : « Benoît XVI, dès le début de son ministère, nous a étonnés quand avec la simplicité et l’authenticité de l’Évangile, il a parlé de son rapport avec Jésus et du rapport que nous sommes appelés à vivre entre nous, en Jésus, dans les termes les plus beaux et les plus intenses de notre expérience : l’amitié. Le geste inattendu par lequel il a annoncé aujourd’hui sa renonciation au ministère d’évêque de Rome et de successeur de l’apôtre Pierre, est le signe le plus élevé de cette amitié dont il nous a fait don. Un geste qui met un sceau extraordinaire sur ce pontificat, et qui ouvre une saison nouvelle dans la manière de comprendre et de gérer le ministère de la papauté ».
Fév 19, 2013 | Focolare Worldwide

Benoît XVI a souvent affirmé avec force qu’une théologie qui ne tient pas compte du stimulant continuel de la recherche philosophique et des sollicitations de la science n’est pas une authentique théologie.
C’est sur cette conviction que l’édition 2013 du prix “Renata Borlone, femme en dialogue” a été décernée, à Loppiano, à l’astrophysicien et cosmologue Piero Benvenuti qui, le dimanche 17 février dans l’aula magna de la cité-pilote, a passionné le public présent et celui relié via internet, illustrant la richesse et la nécessité de cette relation. Encore plus important si on veut vraiment connaître l’origine de l’univers, objet de la table ronde du matin intitulée “Au commencement…”, à laquelle ont pris part, en plus du professeur Benvenuti, enseignant d’Astrophysique à l’Université de Padoue, le théologien Mgr Piero Coda et le philosophe Sergio Rondinara de l’Institut universitaire Sophia. Ce qu’il s’est passé durant la période précédant l’instant “10 puissance -43 secondes”, la science n’est pas en mesure de l’expliquer ni le démontrer, a précisé le scientifique. Pour comprendre le “commencement”, l’étincelle première à l’origine du Cosmos, il faut donc s’aventurer dans des domaines différents : théologie et philosophie en premier.

La figure de Renata Borlone, servante de Dieu et qui donne son nom au prix, a été au centre de la première partie de l’après-midi. « Si la proclamation de la sainteté de quelqu’un sert à faire reconnaître la primauté de Dieu, pourquoi pas ? », avait affirmé en septembre dernier Maria Voce,présidente des Focolari, à l’occasion de LoppianoLab. Et qui a connu Renata personnellement sait bien combien ces paroles la définissent. Un parcours de sainteté, le sien, qui est témoignage “du rapport, de la relation, de la synodalité, de la réciprocité avec qui est près de nous”, comme l’affirmait encore Maria Voce.
C’en est suivi la cérémonie de remise du prix au professeur Piero Benvenuti, qui est aussi consulteur du Conseil pontifical de la culture et directeur du Centre interdisciplinaire de Sciences et activités spatiales (CISAS). Le motif de cette reconnaissance : « la constante propension au transcendant dans son travail scientifique, l’œuvre de diffusion et divulgation de la vérité scientifique en tant que contribution véritative sur la personne humaine et l’apport au dialogue entre sciences de la nature et théologie chrétienne ».
Nombreux sont les messages de félicitations parvenus pour l’occasion, dont celui du cardinal Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture : « L’exemple de Renata Borlone, avec sa dévotion au service du prochain qui s’est intimement entremêlée avec sa passion pour la science, est un splendide témoignage d’un possible parcours de croissance personnelle, où la foi et la science se révèlent unies et pas opposées », a-t-il écrit.
Le professeur Piero Benvenuti a ensuite présenté sa leçon intitulée : “La cosmologie est-elle vraiment nécessaire ?”, illustrant les fondements de la cosmologie en tant que science “accessible à tous”, qui répond à l’aspiration naturelle humaine vers le futur et l’universel, vers l’eschaton. Et, se référant à Renata, il a conclu : « Maintenant qu’elle voit la vérité face à face, demandons-lui de nous aider à poursuivre sur le chemin scientifique dans un horizon qui est toujours un peu plus loin de celui que notre recherche rationnelle nous montre ».
Pour terminer, quelques artistes ont offert un hommage musical, sublime expression de l’infinie beauté contenue dans l’univers.
Le foto della giornata
Fév 18, 2013 | Focolare Worldwide

Le 17 février est une date historique pour l’Eglise vaudoise d’Italie. C’est en ce jour de l’année, en 1848, que le roi Charles-Albert a signé les “Lettres Patentes” par lesquelles il accordait les droits civils à ses sujets vaudois.
La décision fut accueillie avec un grand enthousiasme et fêtée autour de feux de joie. La tradition des “Feux de la liberté” est encore vivace et s’est même étendue à d’autres endroits d’Italie où il y a des églises protestantes.
En Italie, les contacts entre vaudois et membres du Mouvement des Focolari sont nombreux. Voici l’expérience d’un prêtre focolarino et d’un pasteur vaudois avec leurs communautés, telle qu’ils l’ont racontée: «Dans notre ville, à Turin, c’est depuis plus de vingt ans que catholiques et vaudois se connaissent, depuis que nous avons commencé à nous rencontrer – catholiques et vaudois – un soir par mois, pour une lecture biblique et une prière commune et ces rencontres continuent toujours. Elles ont été favorisées par le Comité interconfessionnel qui a été créé à Turin pour les Olympiades. Grâce à l’harmonie qui s’était créée, le comité est devenu un organisme permanent de la ville.
Les rencontres se déroulent dans une atmosphère très belle et, dans ce contexte, il a été question, à un moment, de faire une expérience ensemble, tel un voyage en Terre sainte. Il fut présenté comme “voyage de prière et d’étude” et fut un succès.
Le voyage a eu lieu du 1er au 9 septembre 2012. Le matin, le prêtre faisait une méditation portant sur la signification spirituelle des lieux que nous allions visiter et le pasteur proposait une réflexion biblique. Il y avait ensuite le commentaire de l’accompagnateur des Focolari, sur les lieux visités. L’intention était de “retourner aux origines: aux temps et aux lieux dans lesquels notre histoire chrétienne était née”, en faisant en sorte de trouver une unité qui aille au-delà des divisions existantes, sans les nier, mais en vivant une vraie communion qui serait aussi un témoignage sur cette terre en proie aux tourments.
Ce sont des moments importants qui ont été vécus lors de la célébration de la Sainte Cène des vaudois en présence des catholiques et de la Sainte Messe catholique en présence des vaudois, quand l’amour réciproque a permis de faire l’expérience de la présence de Jésus au milieu quand deux ou trois sont réunis en son nom (voir Mathieu, 18,20).
Au pays, ils se sont retrouvés pour se partager leurs impressions et expériences et, assurément, ces rencontres se renouvelleront car, au fur et à mesure que le voyage se poursuivait, les personnes ne se connaissant pas et un peu méfiantes au départ se sont toujours senties davantage frères, unies dans le même Baptême dans le même Credo apostolique et en particulier dans la même foi dans ce Dieu Amour qu’ensemble nous reconnaissons lorsque nous récitons le Notre Père.
Source: Centro «Uno»
Fév 16, 2013 | Non classifié(e)

Dans une lettre adressée à Benoît XVI, les responsables centraux du mouvement Familles Nouvelles des Focolari, Alberto et Anna Friso, ont écrit :
« L’annonce de la démission du Saint-Père a suscité une profonde émotion chez les familles du mouvement des Focolari partout dans le monde.
Nous gardons encore un très beau souvenir de ce jour où vous avez bien voulu fêter le quarantième anniversaire du mouvement Familles Nouvelles en nous recevant en audience spéciale dans la salle Clémentine, le 3 novembre 2007.
Vos paroles ont tracé un chemin de lumière pour notre mouvement et pour le monde de la famille.
Sûres que l’amour pour la famille continuera à habiter votre cœur, les Familles Nouvelles souhaitent vous exprimer leur plus sincère merci ! »