6 Déc 2012 | Non classifié(e)

Leur témoignage a été raconté à Brescia le 25 novembre dernier, durant la journée « Parcours communs pour la famille » qui a réuni un millier de familles musulmanes et chrétiennes du nord de l’Italie.
Marisa : « J’avais l’intention de reprendre le travail dès que les enfants (1 et 3 ans) me l’auraient permis, lorsque ma maman, 60 ans, une femme douce, très active, développe la maladie d’Alzheimer. Et, très vite, elle n’est plus autonome. Avec mon papa, nous décidons de la soigner à la maison, sans savoir où cela nous mènerait. Aussi Francesco, mon mari, accepte. Mais, rapidement, les conséquences de la maladie mettent à dure épreuve notre relation et tout l’équilibre familial ».
Francesco : « Enfant, j’ai dû partager l’affection de ma maman avec son travail et les grands-parents qui vivaient avec nous. Donc, lorsque je me suis marié avec Marisa, il me semblait logique qu’elle aurait été toute pour moi et qu’elle m’aurait couvert d’attentions. En réalité, je me suis retrouvé avec de nombreux problèmes à affronter. Ensuite, lorsqu’elle a commencé à prendre soin aussi de sa famille, notre mariage est entré dans une crise profonde. J’avais envie de fuir et, vu que je devais aller chez des clients éloignés pour le travail, je dormais souvent hors de la maison, laissant à Marisa tout le poids de deux familles ».

Marisa : « Cela n’a pas été facile d’accepter de voir changer aussi rapidement la personne qui était ton pilier ; voir qu’à certains moments elle ne te reconnaît plus et toi aussi tu as de la peine à la reconnaître. Lorsque mon papa s’est effondré psychologiquement et physiquement, ma relation avec Francesco a aussi semblé vaciller. J’ai trouvé de l’aide dans l’Évangile : « À ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu » (Jn 1,12). Mais je devais continuer à me surpasser. Précisément à cette période, un couple d’amis nous a invités à une journée organisée par les Focolari. Nous sommes conquis par l’amour que nous voyons vécu et nous entreprenons un chemin avec d’autres familles engagées à vivre la Spiritualité ».
Francesco : « Je suis subitement hospitalisé pour une grave maladie. J’en voulais au monde entier ! Ensuite, me sont venues à l’esprit ces paroles de Chiara Lubich : « Notre santé, « être une seule famille »… Il y en a parmi vous qui souffrent physiquement ?… Souffrez avec eux ». J’essaie de les mettre en pratique avec le compagnon de chambre, avec cette femme âgée que tous négligent… Petit à petit, je comprends la façon d’aimer de Marisa qui, malgré nos enfants et sa maman qu’elle devait soigner, trouvait le temps de venir me voir deux fois par jour. Je me réconcilie avec elle et avec ma vie. Et, à partir de ce moment, je partage avec elle chaque choix, surtout ceux qui coûtent le plus. La maladie ne me faisait plus peur, j’étais serein. Après six mois, la maladie disparaît ».
Marisa : « Nous sentons que chaque maladie est une occasion qui nous est donnée pour grandir en tant que personne, en grandissant dans l’amour. J’aimais ma mère, mais il m’arrivait de l’aimer d’une façon nouvelle : savoir donner un sens et une dignité à chaque geste, à chaque parole. Faire qu’elle se sente aimée de Dieu. Et l’amour guérit. Aussi, lorsque tous la voyait comme un légume incapable d’interagir, un geste d’amour de grande intensité suscitait en elle des regards de présence, des mots de reconnaissance, des larmes libératrices qui devenaient aussi les miennes. Et cela me donnait une telle force et joie que rien ni personne ne peut effacer. Et cela pendant dix ans ».
Francesco : « Cet engagement ne nous a pas empêchés de nous ouvrir aux autres, par exemple offrir l’hospitalité au parent d’un malade, en partageant les inquiétudes et la douleur. Aussi ouvrir notre maison à des groupes de familles ou de fiancés pour une formation de couple.
Le papa de Marisa, qui fêtera ses 93 ans cette année, habite avec nous depuis trois ans. Parfois, l’idée nous effleure de trouver des solutions différentes pour nous apporter une plus grande autonomie, mais nous savons qu’il en souffrirait beaucoup, et nous sommes convaincus que sa vie et sa dignité sont plus importantes ».
3 Déc 2012 | Non classifié(e)

Ce 3 décembre, @Pontifex a été présenté au Vatican, c’est le compte officiel de Benoît XVI sur le site de microblogging qui compte plus de 500 millions d’utilisateurs.
Le style littéraire du pape se caractérise par sa capacité de synthétiser, d’exprimer en peu de mots des contenus profonds et essentiels. Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser Twitter, créé justement pour exprimer une pensée complète en respectant la limite de 140 caractères ?
Ce que le pape écrit dans son message pour la prochaine Journée mondiale des Communications Sociales est significatif : « Dans le caractère essentiel de brefs messages, souvent pas plus longs qu’un verset biblique, des pensées profondes peuvent être exprimées, si chacun pense à cultiver sa propre intériorité ». Voici un sens nouveau à donner aux milliers de tweets qui déferlent en avalanche sur le réseau.
« Ses micro-messages seront des ”perles de sagesse” – a expliqué le président du Conseil pontifical pour les Communications Sociales, Mgr C. Maria Celli – qui reprendront le cœur de ses catéchèses. »
Benoît XVI twittera pour la première fois en direct pendant l’audience générale du mercredi 12 décembre, fête de la Vierge de Guadalupe.
Le responsable des communications du Vatican a annoncé la sortie prochaine d’une application pour Smartphone consacrée au pape, « The Pope », qui devrait être disponible gratuitement sur Apple Store d’ici la fin de l’année. Une version pour Android est en préparation.
« La présence du pape sur Twitter est une expression concrète de sa conviction que l’Église doit être présente dans le monde digital » indique une note du Vatican.
3 Déc 2012 | Non classifié(e)

Mgr Gerard De Korte et le docteur Arjan Plaisier
« Si nous continuons sur cette route, nous réussirons à regarder au-delà des murs encore existants entre nos Églises, et le jour viendra où nous verrons la pleine communion visible entre nous, chrétiens. » C’est le commentaire d’Arjan Plaisier, Secrétaire général du Synode de l’Église protestante aux Pays-Bas, durant la « Journée de réconciliation », à laquelle ont participé 4000 chrétiens de douze Églises et Communautés, parmi lesquels des évêques et fidèles de l’Église catholique.
Aux Pays-Bas, durant les cinq dernières années, différents responsables d’Églises s’étaient régulièrement rencontrés pour partager leur foi et prier pour une plus grande unité et collaboration. Ayant pour devise « Nous choisissons l’unité », cette initiative a fait tache d’huile dans le monde ecclésiastique, en impliquant toujours plus de responsables des Églises traditionnelles (Églises protestantes aux Pays-Bas, Église vieille catholique, Église catholique) et des Églises pentecôtistes et évangéliques.

Durant la dernière rencontre, en février 2012, était née l’idée d’organiser un événement au niveau national pour les chrétiens de toutes les Églises et Communautés. Environ 70 membres du Mouvement des Focolari – déjà engagés depuis longtemps grâce à une focolarine et un focolarino réformés – ont apporté leur soutien pour la réussite de la journée, qui s’est déroulée le 6 octobre dernier à La Haye.
Point culminant de l’événement, le moment du pardon réciproque pour les offenses subies et reçues : « pour l’arrogance avec laquelle nous avons regardé l’autre de haut en bas », « pour la facilité avec laquelle nous avons vécu la rupture avec l’Église catholique romaine », « pour avoir considéré l’autre Église comme une Église où l’Esprit était absent ». Tout s’est passé au pied d’une grande croix, amenée dans la salle par trois jeunes. Et au Christ, mort et ressuscité, a été confiée chaque chose, en demandant ensemble Son pardon.
Le témoignage d’un couple des Focolari – elle catholique, lui réformé – a aidé à entrevoir le chemin possible pour continuer à aimer l’Église de l’autre comme sa propre Église.

Un moment émouvant a été le lavement des pieds par trois responsables de différentes Églises. Un geste fort pour exprimer leur décision d’être ensemble au service des nouvelles générations : signe d’un œcuménisme renouvelé.
« Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais à partir de ce moment, nous, chrétiens aux Pays-Bas, nous nous regarderons avec des yeux nouveaux », a été le commentaire d’un des participants.
Maintenant, l’initiative « Nous choisissons l’unité » convergera dans le Forum des Chrétiens néerlandais qui commencera en 2013. Ce sera un forum ouvert, où les représentants de toutes les Églises et Communautés chrétiennes aux Pays-Bas pourront s’exprimer. Un lieu où l’on pourra partager sa foi, échanger des expériences et créer ainsi une plateforme de communion et collaboration. Une base nécessaire pour progresser ensemble sur la route vers la pleine communion visible entre les chrétiens.
Hanneke Steetskamp – Pays-Bas
1 Déc 2012 | Focolare Worldwide
«Je travaille à l’Administration des Douanes et suis presque en fin de carrière. Un long parcours de 29 ans ! Fait de joies et de douleurs, mais surtout de choix parfois difficiles. Depuis les premières années de carrière, en tant que femme et de plus chrétienne, j’ai eu des problèmes de conscience ; comment écouter la voix de Dieu et la suivre dans un milieu aux profits faciles et aux compromis parfois inévitables ? La réponse est arrivée en 1984. A cette époque-là, j’ai connu le Mouvement des Focolari, et la vie de ces personnes simples et heureuses m’a émue. Elles possédaient une joie, une liberté que je n’avais pas expérimentée. J’ai voulu en savoir plus. Le secret était l’amour pour Dieu et pour les autres. Cette rencontre a transformé ma vie. Je prenais conscience que la chose la plus importante dans la vie est d’aimer. Peu importe le métier que l’on exerce, la tâche qui nous est confiée est une belle occasion d’aimer Dieu et les frères. Cela changeait tout ! Le collègue, le client n’étaient plus un obstacle, une barrière, mais devenaient des partenaires pour construire l’unité. L’effort continuel pour dépasser mes limites et celles des autres, pour avancer à contre-courant, a toujours été accompagné par la joie que l’on éprouve après chaque service rendu ; chaque fois que je suis capable de renoncer à mes intérêts et aux profits faciles me donne un sentiment de liberté. En 1999, le prix d’excellence de l’Association des Femmes dirigeantes de la Douane Camerounaise en collaboration avec les usagers du service m’a été décerné. Ce mois-là, la Parole de vie disait : “Votre lumière doit briller devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.” (Mt 5,14-16). Par cette reconnaissance officielle, je me suis sentie interpellée à la première personne : “Tiens bon, ne cèdes pas aux doutes et au découragement, améliore-toi chaque jour”. En fin de carrière, j’expérimente qu’aucune profession n’est l’antichambre de l’enfer ! Que notre fonction spécifique, en tant que chrétiens dans la société, est de faire chaque chose avec un esprit nouveau, dans une adhésion totale à la volonté de Dieu. Il nous a toujours accompagnés de Sa grâce. (Jeanne – Cameroun)
30 Nov 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
29 Nov 2012 | Non classifié(e)

Le docteur Paolo Frizzi, diplômé en Histoire à l’Université de Padoue, est le premier candidat à avoir mené à terme le doctorat de recherche auprès de l’Institut universitaire Sophia (IUS) de Loppiano en « Fondements et perspectives d’une culture de l’unité ».
Le sujet est exigeant : « Christianisme et religions au XXe siècle : l’intuition et les actions de Chiara Lubich. Histoire, Théologie, Société. » Le doctorat enquête sur l’expérience interreligieuse de la fondatrice des Focolari, en offrant une première lecture de ce qu’il s’est passé, grâce à son charisme de communion.
La jeune institution académique du Mouvement des Focolari a offert une nouveauté non seulement dans le sujet, mais aussi dans la nature du travail qui, fidèle à l’esprit de l’IUS, s’est présenté avec une approche interdisciplinaire, conjuguant théologie, histoire et dialogue entre les religions.
Ce sont les trois clés de lecture, que le doctorant – originaire de Trente comme Chiara Lubich – a utilisées pour lire un siècle d’histoire et Evénements socio-politiques, de réflexion philosophico-théologique, en retraçant les rapports internes que Chiara, et avec elle les Focolari, a établi dans les divers continents avec des personnes de fois différentes.
Dans ces processus de transformation, la figure de Chiara Lubich émerge précisément comme celle d’un prophète qui sait conjuguer pensée, spiritualité et dialogue. C’est une proposition entièrement à découvrir que le travail de Frizzi laisse ouverte à des approfondissements spécifiques ultérieurs.
L’IUS a, donc, son premier docteur en « Fondements et perspectives d’une culture de l’unité ». Une étape importante. Le 7 novembre dernier est un jour qui sera commémoré à l’IUS, parce qu’il représente un pas en avant vers le défi académique et intellectuel voulu par Chiara Lubich avant de quitter cette terre.
Source :
Roberto Catalano sur Città Nuova online
Chiara Lubich maestra di unità
28 Nov 2012 | Non classifié(e)
Ewa : jeune, grande, cheveux et yeux noirs. Comprendre quelle est sa terre d’origine n’est pas facile.
En effet, ce sont les couleurs claires qui caractérisent habituellement les habitants de sa terre natale. La forte présence catholique traditionnelle a permis la création du syndicat Solidarnosc, qui a contribué considérablement au changement de ce pays après la chute du mur de Berlin. Nous parlons de la Pologne.
C’est là qu’Ewa a grandi et qu’elle a rencontré le Mouvement des Focolari. Dans cette Spiritualité, elle a trouvé son chemin à parcourir. Bien sûr, elle ne savait peut-être pas qu’un jour elle allait entrevoir la possibilité d’une histoire toute nouvelle pour elle.
En Allemagne – c’est là qu’habite Ewa maintenant – la réalité des différentes Églises chrétiennes est très répandue, et dans son propre « focolare » vivent des focolarines de trois Églises différentes : à la majorité catholique s’ajoutent Doina, de l’Église orthodoxe roumaine, et Anke, de l’Église évangélique luthérienne.
Une expérience intéressante, si l’on pense que l’unité, selon la prière de Jésus « que tous soient un » (Jn 17), est le but ultime des Focolari. Nous demandons à Ewa, qui vit cette expérience personnellement, de nous la raconter et de nous dire comment il est possible de vivre l’unité, ou plutôt, de construire l’unité, en étant parfois confrontée à des diversités dans la doctrine.
« Pour moi, cette expérience de focolare œcuménique est très forte. Elle ouvre mon cœur, ma mentalité, parce que nous essayons vraiment de vivre l’une pour l’autre, même si souvent nous voyons qu’il y a beaucoup de choses qui pourraient nous diviser.
Mais le plus grand défi est celui de ne pas faire ressentir à Anke et Doina qu’elles sont en minorité. Plusieurs fois cela ne s’est pas passé ainsi, mais nous avons toujours recommencé !
Il est nécessaire d’approfondir toujours plus la connaissance de l’Église de l’autre, d’essayer de comprendre ce qui est important pour chaque Église. Par conséquent, on assiste, comme on peut, aux offices en accompagnant une fois l’une, une fois l’autre.
Par exemple le Vendredi Saint, pour nous catholiques, est une solennité importante, elle fait partie du Triduum pascal. Pour l’Église évangélique, par contre, c’est la fête principale. Et, dans notre focolare, nous avons essayé de vraiment l’honorer, en allant, le matin, au culte avec Anke et, l’après-midi, en prenant part au culte catholique.
Bien sûr, nous célébrons aussi les fêtes de l’Église orthodoxe, dont les dates sont souvent différentes des nôtres. Et célébrer ces fêtes aussi lorsqu’elles tombent un week-end durant lequel nous sommes très occupées, en trouvant le moyen de quand même faire sentir notre partage. Et encore, se rappeler du jeûne hebdomadaire qui, dans l’Église orthodoxe roumaine, est très suivi. Donc, avec Doina, le mercredi on dîne sans viande, ni œuf, ni lait…
À propos du jeûne, avant je pensais qu’aimer le prochain aussi lorsque c’est pénible était une façon de « jeûner ». Je me suis rendu compte que ce qui importe c’est « être » avec l’autre, dans l’autre, peut-être sans comprendre tout exactement, mais en découvrant petit à petit la richesse propre à l’Église de l’autre. Ainsi je vois que, même par petites étapes, si dans la vie quotidienne se construit un rapport en Dieu, naît un dialogue dans la vie basé sur la spiritualité de l’unité qui nous fait avancer sur le chemin vers la pleine communion entre les Églises. »
27 Nov 2012 | Focolare Worldwide

Nadia et Kadija sont de deux villes du nord de l’Italie. Leurs visages révèlent des traditions ethniques, religieuses et culturelles différentes : italienne de naissance et de tradition chrétienne la première, musulmane tunisienne la seconde. Leur expérience d’intégration est née sur les bancs de l’école et a porté des résultats inespérés. Parmi eux, la thèse de fin d’étude de Nadia en Sciences politiques, sur les femmes musulmanes, avec un approfondissement sur la question du voile.
Leur expérience est une de celles racontées le 25 novembre à Brescia, où se sont donné rendez-vous environ 1.300 chrétiens et musulmans pour une journée ayant pour titre : ‘’Parcours communs pour la famille ‘’, promue par le Mouvement des Focolari et différentes associations et communautés islamiques.

Il a été question d’un développement de l’expérience vécue dans la cité-pilote de Loppiano en octobre 2010, quand 600 musulmans et chrétiens de différentes parties de l’Italie, se sont rencontrés pour un moment de réflexion sur un parcours commun de personnes de fois et de traditions différentes. Le ‘’laboratoire Brescia 2012’’ dit que le chemin vers la fraternité universelle entre les personnes des différentes religions, que Chiara Lubich encourageait il y a une dizaine d’années, a fait un saut en avant. Il apparaît en fait que désormais sont nombreuses les expériences qui favorisent l’intégration, et sont en train de former les générations au dialogue. Durant une table ronde à laquelle ont participé deux imams, Kamel Layachi de Trévise et Youssef Sbai de Massa, ont été abordé les problèmes quotidiens que les familles des deux origines différentes doivent affronter.
Maria Voce, en France pour les Semaines sociales, s’est rendue présente avec un message dans lequel elle assure de sa prière ‘’Au Dieu Tout Puissant et Miséricordieux’’ afin qu’Il bénisse ‘’ces parcours communs’’ pour qu’ils mettent en lumière la contribution considérable que les communautés de croyants… peuvent donner au tissu social là où ils se trouvent. » « Ils sont comme les germes nouveaux – elle continue – qui font naître le sens de la famille, créant une vie en commun harmonieuse entre les citadins, dans le plein respect des droits et des devoirs, au-delà des différences de culture et de religions. »

Il a été aussi question d’un évènement réalisé avec des moments de méditation sur la valeur de la famille dans la tradition islamique et dans la tradition chrétienne, avec des expériences vécues sur le territoire et au quotidien, avec des moments artistiques. Parmi ceux-ci et particulièrement touchant, celui conduit par Harif Abdelghani, marocain, qui, avec un chant populaire, a impliqué toutes les personnes présentes. Ensuite, la fête dans la salle animée par 130 enfants et juniors avec des danses et des chansons préparées le matin ; et encore l’intensité et l’affluence aux moments de prières collectives, distinctes pour chrétiens et musulmans. Ils se sont partagé quelques aspects du problème des migrations, en tenant compte soit de ceux qui doivent affronter les traumatismes du voyage, le souci de trouver un logement, un permis de séjour, un travail, de devoir apprendre une langue différente, et qui souvent ont souffert la discrimination, la peur, le doute, la suspicion ; soit de ceux qui ont vu arriver à côté de leur maison des visages nouveaux et de nouvelles façons de parler, de se vêtir, de manger, de se comporter, et devant affronter la nouveauté culturelle.
Les problèmes abordés ‘’à partir de Dieu’’ : c’est Sa présence dans la vie des personnes et des familles qui peut vraiment changer les choses. Des rapports interpersonnels à l’intérieur du groupe familial avec ceux du monde extérieur, les voisins, les collègues de travail et les camarades d’étude. Mais surtout, la présence de Dieu peut porter à des choix communs importants : « Nous partons d’ici – affirme l’imam Layachi en conclusion – avec l’espoir que chrétiens et musulmans nous soyons ensemble devant Dieu : des serviteurs du bien commun dans nos quartiers, dans notre ville, dans notre Pays. »
Sources : Citta Nuova, Service Informations Focolari Italie
24 Nov 2012 | Focolare Worldwide

Au cours des 3 jours de la session 2012 des Semaines Sociales (23-25 novembre), à Paris, Maria Voce intervient dans la réunion plénière du samedi 24 après-midi sur le thème : « Hommes et femmes en Église ». Ce n’est pas une question de pouvoir, mais d’amour, tel est le message de son discours sur ce sujet, traité aussi par le théologien Alphonse Borras, avec un débat animé par Anne Ponce, directrice de la rédaction du Pèlerin.
Dans une institution à la hiérarchie masculine, quelle reconnaissance accorder à la contribution croissante des femmes ? Cette question est le point de départ de l’après-midi. Maria Voce y répond en présentant le témoignage d’une femme à la tête d’un mouvement comportant des formes d’adhésion très variées, jouissant d’une diffusion au niveau mondial, fondé par une femme, Chiara Lubich, et qui, comme entériné par les statuts, sera toujours dirigé par une femme. Un mouvement qui, dans son essence-même, implique l’unité dans la distinction, c’est pourquoi l’exercice de la responsabilité est pratiqué conjointement par des hommes et des femmes.
Maria Voce précise tout d’abord qu’il faut comprendre le rôle de l’homme et de la femme « à partir du dessein de Dieu sur l’humanité. Créés par Dieu ‟à son image et à sa ressemblance” (Gn 1,26), ils sont appelés à participer à sa vie intime et à vivre en communion réciproque dans l’amour, sur le modèle de Dieu qui est Amour, Trinité. La dignité de l’homme, en tant qu’homme et femme, a donc son fondement dans l’acte créateur de Dieu. Si la femme ne peut pas accéder à la carrière ecclésiastique, en revanche elle possède le plus grand des charismes, l’amour. Elle se reflète en Marie, la plus grande créature au monde, celle qui a vécu l’amour de façon parfaite ».
Après avoir tracé à grands traits l’histoire et la composition du mouvement des Focolari, Maria Voce se demande : « Comment faire pour réunir toutes ces personnes, pour les rassembler dans une même famille ? Au sein du mouvement des Focolari nous sommes plus attentifs à la vie qu’aux structures, même si nous savons combien ces dernières sont utiles ». Pendant des années, l’Église a souvent mis cette structure à l’épreuve, « particulièrement en ce qui concerne la présence d’une femme, Chiara Lubich, comme fondatrice et présidente. Les tentatives d’annexions ou de mise sous la tutelle de la hiérarchie ecclésiastique ont été nombreuses. Initialement, il semblait qu’il devait y avoir un homme à la tête du mouvement, et si possible un prêtre. Chiara, et tout le mouvement avec elle, a toujours manifesté une obéissance inconditionnelle à l’Église. Pour Chiara en effet, la phrase d’Évangile ‟Qui vous écoute m’écoute” (Lc 10,16), était à respecter de façon absolue. Cependant, il lui semblait que le fait d’avoir un homme à la tête de cette Œuvre en aurait altéré la nature même, une Œuvre, elle le savait mieux que quiconque, qui était née de Dieu et non d’un projet humain ».
Ceci souligne que « la reconnaissance de la place de la femme dans l’Église ne va pas sans une forme de ‟combat” c’est-à-dire de fidélité à soi-même, à sa conscience et, en dernière analyse, au plan de Dieu. Mais un combat qui, dans le cas concret que je cite, a eu les caractéristiques d’une ‟Pâque”, c’est-à-dire d’une mort et d’une résurrection, cette dernière manifestant bien l’intention de Dieu, l’expression de sa volonté sur le rôle de la femme ».
« Cette présidence féminine est significative – continue Maria Voce – Elle montre la nécessité de distinguer entre pouvoir de gouvernement et importance du charisme ». C’est un message lancé à l’Église « pour souligner la priorité de l’amour, priorité qui n’est pas un monopole féminin. Mais il est certain que la femme, en raison de sa disposition à la maternité a certainement une grande capacité d’aimer, une capacité interne, de ressentir ce que l’autre ressent, d’être touché par ce qui le touche. Comme seule une mère peut l’être ». Maria Voce souligne que le véritable pouvoir réside dans l’amour selon l’Évangile, qui engendre la présence de Jésus au milieu de la communauté. Elle affirme que lorsqu’on construit sur cette base, « il s’opère un bouleversement extraordinaire ».
« L’unité entre l’homme et la femme demeure un équilibre toujours précaire continue-t-elle – L’un ne doit jamais cesser de redécouvrir la valeur de l’autre ; tous les deux ne doivent jamais cesser de considérer la diversité comme une richesse, ni se lasser de reprendre chaque fois la voie royale du dialogue ». Une Œuvre qui veut « témoigner de l’unité de la famille humaine doit avant tout assurer l’unité en son sein ». Il faut être conscient – rappelle-t-elle en conclusion – « que toute structure ecclésiale n’existe pas pour elle-même mais pour le bien de l’humanité dans laquelle elle est plongée ».
24 Nov 2012 | Focolare Worldwide

La contribution féminine au récent Synode pour la nouvelle évangélisation (7-28 octobre) s’est exprimée aussi par la voix de la Congolaise Ernestine Sikujua Kinyabuuma. Membre du mouvement des Focolari, celle-ci met en évidence l’importance de la nouvelle évangélisation en Afrique, où la foi est vive mais encore jeune et a besoin d’être consolidée. « Dans le monde africain – explique-t-elle – l’homme est comme divisé. Deux forces souvent inconciliables s’affrontent en lui : la culture traditionnelle et la religion. Un autre phénomène intervient, c’est la prolifération des Églises dites ‟éveillées”, qui présentent un évangile de prospérité, promettant le succès. On ne sait plus discerner entre les valeurs du christianisme et l’influence du monde occidental. L’Africain est à la recherche du rapport avec Dieu, mais une base catéchétique insuffisante le conduit à rechercher une autre force supérieure qui lui apporte protection et prospérité. »
Enseignante, Ernestine est en contact étroit avec les étudiants. Dans son intervention au Synode, elle a dit avoir fait le constat que les jeunes, bien qu’immergés dans la culture de la facilité, sont à la recherche d’un grand idéal et d’une vie radicale fondée sur l’Évangile. Elle a présenté quelques expériences faites par les jeunes des Focolari, qui sont le témoignage de leur vie quotidienne basée sur la Parole de Dieu vécue. Bien des personnes n’y restent pas indifférentes et entrent en contact avec les valeurs chrétiennes.

« Au milieu des changements induits par la mondialisation, l’Afrique traverse une crise sur les plans politique, économique et culturel. C’est pourquoi, à la recherche d’une issue, les personnes réagissent de diverses manières » a-t-elle expliqué au cours de son intervention, relatant quelques réalisations de la communauté locale des Focolari, expériences inspirées par le désir de vivre cette phrase de Jésus : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Ensemble, ils ont fait des travaux pour remettre en état trois blocs de dortoirs dans la prison centrale de Lubumbashi, avec l’aide d’une ONG internationale. Ils ont aussi créé un atelier de couture pour que les détenus puissent apprendre un métier, et ouvert un magasin où les produits alimentaires et de première nécessité sont vendus à bas prix, pour permettre à de nombreux détenus de pouvoir survivre et pour combattre l’augmentation des prix.
Dans une interview accordée à une radio italienne, Ernestine confiait : « C’est pour moi une expérience nouvelle, riche et belle, parce qu’elle m’a fait entrer au cœur de l’Église ». A la question : « En quoi le défi de la nouvelle évangélisation concerne-t-il aussi l’Afrique et en particulier votre pays, la République Démocratique du Congo ? », elle a répondu : « En Europe, il y a eu 2000 ans d’évangélisation, chez nous, au maximum deux siècles. Dans le monde scientifique où je travaille, on voit bien que l’homme africain entre dans une église, mais quand il en sort, il va chercher les ‟forces surnaturelles” pour avoir plus de succès dans son travail, pour être plus intelligent… Pour nous, le message de la nouvelle évangélisation est donc très important pour faire comprendre qu’en Jésus se trouvent toutes les réponses que l’homme attend. Mais ce dualisme existe : on prie, on cherche une relation personnelle avec Dieu, mais ensuite, on va Le chercher ailleurs. Notre cardinal a présenté la nouvelle évangélisation en expliquant que l’inculturation du peuple est nécessaire, parce que si nos cultures accueillent l’Évangile qui les éclaire, nous comprendrons que toutes les réponses sont là et qu’il ne faut pas les chercher ailleurs. »
23 Nov 2012 | Focolare Worldwide

(à gauche) Padre Mario Dorsonville, Marco Desalvo, Chiaretta Zanzucchi
Un jour, alors que le Père Mario Dorsonville, directeur à la « Charité Catholique » de l’Archevêché, des services d’immigration et pour les réfugiés, se rendait au Centre Hispano Catholique de Washington, il fut arrêté par un jeune homme qui le saisit par le bras. Il lui dit qu’il avait une grande douleur au cœur. « Allons à la clinique, il te faut voir un médecin », lui répondit Dorsonville. « Non », lui répond le jeune homme. Sa douleur résultait du fait qu’il n’avait pas de papiers et en conséquence, il ne pouvait trouver un emploi. Il ne savait pas comment retourner à la maison, en fin de journée, et regarder en face ses enfants. « Il n’y a pas de plus grande pauvreté que celle d’être une personne invisible aux yeux des autres », affirme Dorsonville.
C’est ainsi que commence le récit du Centre Hispano Catholique de Washington, écrit par Marylin Boesch
, sur Living City de Novembre. Un laboratoire de la foi, c’est ainsi qu’a été désigné ce lieu, où maintenant « les personnes sont devenues visibles ». La mission du centre est d’offrir la meilleure qualité de services intégrés aux immigrés et aux réfugiés, pour redonner espérance et dignité à leur vie, et les rendre plus confiants, respectés et membres effectifs de la société américaine. Il le fait en fournissant des soins médicaux et dentaires, des centres d’écoute et de consultation, des cours d’anglais et des programmes de formation professionnelle.
C’est au Père Dorsonville, au nom du Centre Hispano Catholique, qu’a été conféré le Prix Luminosa 2012. Cela s’est passé le 17 novembre dernier, en présence de 250 autres personnes, parmi lesquelles des diplomates, des hommes politiques, des représentants de la foi hébraïque, musulmane et chrétienne et d’autres sans tradition religieuse particulière, réunis à l’Université Catholique d’Amérique à Washington. « Ce prix nous encourage à continuer à illuminer l’obscurité par le service à notre prochain », a affirmé le Père Dorsonville, en acceptant cette reconnaissance.
Lors de la remise du prix, offert par le Mouvement des Focolari, étaient présents Marco Desalvo et Chiaretta Zanzucchi, délégués des Focolari pour la région Est des Etats-Unis, qui ont partagé une réflexion de Chiara Lubich sur l’amour pour le frère : « L’Esprit Saint, en nous illuminant de l’un de ses charismes, nous a dit : Vraiment le frère, la sœur … peuvent devenir votre voie pour arriver à Dieu, une ouverture, une porte, une route un passage vers Lui. Et si nous avons obtenu cela, à travers le frère aimé, celui-ci n’est pas seulement un bénéficiaire de notre part, mais l’un de nos bienfaiteurs : il a procuré ce que nous pouvions espérer de mieux ».

Nous sommes donc en profonde syntonie avec l’expérience du Centre Hispano Catholique ; cette réflexion a trouvé un écho parmi les présents, soulignant leur travail quotidien en faveur de ceux qui sont dans le besoin. « C’est un service concret, constant et courageux, qui donne la dignité à tant de personnes, de provenances ethniques et sociales diverses… en les aidant à s’insérer en tant que partie intégrante de la société », a écrit la présidente des Focolari Maria Voce, dans un message adressé au Père Dorsonville.
Le Prix Luminosa pour l’Unité, depuis 1987, a été conféré à des personnes ou associations dont la vie ou l’activité ont apporté une contribution significative pour construire des ponts de compréhension réciproque entre chrétiens de différentes dénominations, entre les principales religions et entre les personnes de bonne volonté qui se sont distinguées dans les nombreux aspects de la vie sociale.
22 Nov 2012 | Focolare Worldwide
Fruit d’un réseau de rapports et d’expériences communes, mûries au cours des années dans de nombreuses villes italiennes, un temps de rencontre qui ouvre de nouvelles possibilités: dans la diversité des perspectives religieuses et culturelles, la famille se situe, en fait, comme un horizon commun pour un échange de témoignages et de réflexions, en dialogue et à l’écoute.
Ce sera le chef-lieu brescian qui recevra, dimanche 25 novembre, au ‘PalaBrescia’ cet atelier original composé d’environ 2000 personnes, familles musulmanes et chrétiennes, provenant de plus de 50 villes du Nord de l’Italie, la région de ce pays avec l’indice le plus élevé de présence de nouveaux habitants émigrés qui ont fait de l’Italie leur habitation actuelle.
Le rendez-vous est le résultat d’un processus d’accueil et d’amitié en actes depuis des années entre chrétiens et musulmans enracinés dans la foi commune en Dieu. Un dialogue de la vie quotidienne qui puise à l’idéal de la fraternité universelle inspiré par le Mouvement des Focolari et des personnes de croyance islamique appartenants à quelques communautés musulmanes en Italie. Un processus de reconnaissance réciproque, qui construit un tissu sain et diffusé du nord au sud de la péninsule, comme en de nombreux autres pays du monde. En octobre 2010, avait déjà eu lieu à Loppiano, cité-pilote du Mouvement des Focolari, la rencontre nationale «Parcours communs pour la fraternité» avec la participation de plus de 600 personnes (musulmanes et chrétiennes) et différentes autorités civiles et religieuses.
Brescia 2012 est également une nouvelle étape d’un projet qui aboutira à un évènement national à Rome en mai 2013, prochain pas pour construire le chemin ensemble. Le 25 novembre, est attendue la participation de personnalités civiles et religieuses, dont l’évêque de Brescia, Mgr Luciano Monari, l’imam de la Communauté islamique de Brescia, le Dr Amyn Hasmy et beaucoup d’autres imams et responsables des Communautés musulmanes présentes en Italie septentrionale.
La table-ronde au coeur de la Journée sera centrée sur la famille promotrice du bien commun dans la ville, comprise donc comme une ressource et non comme un problème, mettant l’accent sur les rapports dans et entre les familles en tant qu’espace de contagion avec la société environnante, pour construire des réseaux de solidarité et des projets partagés.
De plus, 2013 est l’année européenne de la Citoyenneté: dans cette optique – les promoteurs en sont convaincus – la famille peut également porter une contribution importante dans la formation de citoyens responsables et actifs pour poursuivre le bien commun.
Les promoteurs:
- Le Mouvement des Focolari
- Ucoii (Union des Communautés Islamiques d’Italie)
- Crii (Conseil des Relations Islamiques Italiennes)
- Gmi (Jeunes musulmans d’Italie)
- Admi (Association des femmes musulmanes d’Italie)
- Les Communautés islamiques du Triveneto
- Le Centre Culturel Islamique de Brescia.
21 Nov 2012 | Focolare Worldwide
Bloqués pendant des jours sous les bombes, dans le quartier catholique de la bande de Gaza, trois focolarini ont été libérés uniquement grâce à l’intervention du Patriarche latin de Jérusalem, des consulats français, coréen et italien. Ils ont réussi à partir escortés par un convoi des Nations Unies. Entretien avec les deux focolarines qui ont vécu personnellement le début de la nouvelle crise.

« On ne comprend pas grand-chose de ce qu’il se passe, ni quel est l’objectif. Il est certain que la situation est grave, on a l’impression d’être au bord du gouffre », me disent au téléphone, depuis Jérusalem, les deux focolarines qui ont été surprises par les bombardements israéliens, alors qu’elles rendaient visite aux amis des Focolari qui habitent à Gaza. « Corres, Coréenne, Gérard, Français, et moi sommes partis mercredi pour rendre visite à notre communauté – me raconte Francesca, 35 ans, infirmière, depuis un peu plus de dix ans à Jérusalem. Nous aurions voulu y aller à plusieurs reprises durant les derniers mois, mais, pour différentes raisons, nous avions repoussé la visite. Dès notre arrivée, nous avons appris la mort du chef militaire du Hamas, après avoir entendu la forte explosion du bombardement. À partir de ce moment, il a pratiquement été impossible de sortir du petit quartier chrétien dans lequel nous étions logés, sauf pour de brefs instants. » Corres continue le récit : « Nous avions amené des aides pour les amis de Gaza, récoltés par les amis du Mouvement : vêtements, matériel scolaire, jouets pour les enfants, nourriture. Nous avons distribué ces quelques affaires aux amis chrétiens, dans une atmosphère qui était très tranquille. Nous avons été témoins de la générosité de ces personnes, qui, recevant les dons, nous indiquaient souvent d’autres familles qui en avaient plus besoin. Bien que l’on entendait les bombes tomber, nous pouvons dire que nous sommes restés sereins. Nous avons prié ensemble, rencontré de petits groupes qui voulaient des nouvelles de nos communautés en Israël, en Palestine et dans le monde. Nous avons joué avec les enfants et pris le thé avec des jeunes et des adultes. » Francesca intervient encore : « Nous restions au rez-de-chaussée des maisons, sans avoir d’abris où se rendre, sans être avertis par les sirènes d’alarme : parce qu’à Gaza les abris et les sirènes n’existent pas, on vit dans l’insécurité constante. La foi de ces personnes, leur espérance infinie nous touchait, si bien que c’étaient eux qui nous redonnaient du courage. Ils ne montraient aucune peur et nous répétaient continuellement : ‘Nous sommes dans les mains de Dieu’. Bien sûr, on entendait les bombes, mais on continuait à vivre dans la normalité et dans la simplicité d’une vie fraternelle. Malgré tout, ils nous préparaient des repas presque de fête. L’un d’eux est allé jusqu’au port pour acheter du poisson frais pour nous et, un matin, ils ont cuit au four la pizza pour le déjeuner. » Le moment le plus difficile était la nuit, lorsque les vitres et la terre tremblaient à chaque explosion, alors que les avions tournaient continuellement au-dessus de la tête des habitants de Gaza. Naturellement, les trois focolarini avaient signalé leur présence à l’ONU, qui préparait une expédition pour faire sortir les coopérants italiens et d’autres étrangers de la bande de Gaza. Pendant deux jours consécutifs, ils se sont rendus au lieu de rendez-vous pour partir, mais chaque fois un obstacle les empêchait de fuir, jusqu’au jour où un convoi de l’ONU a pu escorter les coopérants hors de la bande de Gaza. Francesca conclut : « J’emmène une image de ces jours : nous avions amené avec nous des crayons de couleur et des cahiers pour dessiner. Un enfant a dessiné une maison sous un arbre. Mais au milieu de la maison, il y avait un missile…”. Ces enfants ont grandi sans connaître la paix, la sérénité ». Par Michele Zanzucchi (Source : Città Nuova online)
20 Nov 2012 | Cultura, Focolari nel Mondo, Senza categoria
Elle aborde la place des femmes dans la société et dans l’Église et n’esquive aucune question, pas même les plus délicates. Ainsi ses réponses vont-elles des problèmes de l’Église catholique en matière de pédophilie, de pouvoir et d’inculturation, aux défis de la mondialisation, du dialogue avec les fidèles des autres religions jusqu’à l’accueil des critiques adressées aux Focolari, de la présence de musulmans dans le Mouvement jusqu’à sa dimension volontairement laïque…
Contact livre : Muriel Fleury
courriel : muriel.fleury@nouvellecite.fr ; Tél. : 01 75 59 26 04
>> Présentation du livre à la Presse à l’occasion des Semaines Sociales, le samedi 24 novembre à 12 h 45, au Parc Floral de Paris. Puis à 17 h, Maria Voce interviendra sur le thème « Hommes et femmes en Église »
20 Nov 2012 | Focolare Worldwide
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Quel pays, quelle situation as-tu quitté ?
J’ai toujours vécu la guerre à la télévision : Palestine, Liban, Irak… Jamais je n’aurais imaginé qu’elle allait éclater en Syrie, que j’aurais été catapulté dans un film d’horreur. Nous étions « un arc-en-ciel » dans lequel il y a toutes les couleurs. Tout d’un coup, la guerre a éclaté et les couleurs ont disparu : nous sommes passés au blanc et noir. Les voisins se regardaient avec suspicion, on a perdu un grand patrimoine historique, la paix, le partage, la coexistence, la maison… Nous sommes obligés de fuir, de perdre notre travail, des amis… les personnes se sont éloignées les unes des autres. Après une vie côte à côte, nous nous sommes retrouvés dans des tranchées différentes ; dans chaque famille il y a des membres disparus, enlevés, orphelins, tués…
Homs était une ville pleine de vie. Nous entendions qu’il y avait des échanges de tirs dans d’autres régions du pays et nous pensions que la télévision exagérait, mais, malheureusement, notre ville est devenue une ligne de front. Ensuite, nous aussi, nous nous sommes retrouvés au milieu des tirs. À ce moment-là, j’ai compris que Homs aussi était plongée dans la guerre.
Que signifie vivre dans un pays en guerre ?
Cela signifie que tout le passé disparaît d’un coup : la paix, la liberté de circuler sans peur. La Syrie était un pays sûr, personne ne demandait quelle était ta religion. Aussi un de mes amis est mort, la première personne que j’ai perdue dans cette guerre. Il aimait la paix. Les personnes qui meurent ne sont pas des numéros : 30 morts aujourd’hui, 50 hier… Chacun d’eux a un nom, un père, une mère… Lorsque je me trouvais à l’église pour les funérailles de mon ami, je pleurais comme je n’ai jamais pleuré. Lorsque le prêtre a demandé : « Que nous dirait le Christ, maintenant ? De pardonner ! », un silence impressionnant s’est fait. On entendait seulement les gens respirer. Tous ont répondu que nous devons pardonner. Mais moi je n’y arrivais pas. Je suis sorti en pleurant, avec le désir de renverser certains des tueurs avec ma voiture. Mais ensuite j’ai réfléchi : qu’est-ce que je fais ? Je me suis dit, je tue moi aussi quelqu’un qui sera comme mon ami ? J’ai fait marche arrière et je suis rentré à la maison. J’ai prié : Dieu, donne-moi la patience. Je ne dois pas tuer, pour éviter de faire le mal que j’ai éprouvé.
Qu’espères-tu pour le futur de la Syrie ?
De revoir le pays d’avant, en paix. « Mets ton épée de côté et vis en paix », cela devrait être le message transmis par toutes les religions. J’espère que cette guerre médiatique invite les jeunes à la paix et pas au combat. Que les responsables religieux donnent un message de paix, afin que les jeunes puissent reconstruire la Syrie.
Source : TV2000. Interview de Wael, 16 octobre 2012
17 Nov 2012 | Non classifié(e)

Les bonnes nouvelles suffisent-elles? Cette thématique a été au centre de la rencontre en ligne qui, vendredi 9 novembre 2012, a relié 301 points de différentes nations. Il est possible d’y accéder au départ du site: http://www.net-one.org.
Net One rassemble dans leur plus grande diversité des professionnels du monde des media et de la communication: des journalistes, des réalisateurs, des étudiants, des universitaires, des photographes, des publicitaires… Son caractère international et les points de vue qu’elle adopte à propos des thèmes et des problèmes du secteur, l’accent mis sur l’action, sur l’engagement personnel à côté de la pensée et des mots, sont une expression concrète de l’idéal de fraternité universelle de Chiara Lubich, sur lequel Net One fonde sa mission: les media pour un monde uni (media for a united world).

La diffusion directe a amené à constater cette question: « les bonnes nouvelles suffisent-elles, répondre aux interrogations pressantes de la société? Comment interpréter ou réinterpréter, comment les communicants peuvent-ils mettre les choses au diapason dans une optique de service du prochain? C’est que le journalisme (et les journalistes) ne poursuivent pas des objectifs purement commerciaux. C’est de ce principe qu’est parti Valter Hugo Muniz, pour lequel un journaliste devrait avoir conscience du fait que l’information est avant tout vouée à servir l’homme et la communauté humaine.
Sont en outre intervenus à la rencontre sur le Web: dela Belgique, Paolo Aversano, chercheur dans le domaine de la modélisation d’affaires et les villes intelligentes (Business Modelling & Smart Cities) à l’université VUB de Bruxelles; de Bari, Emanuela Megli Armenio, formatrice professionnelle spécialisée en comunication ainsi que Domenica Calabrese, Président de l’Association locale Igino Giordani. On a parlé de commission des sages, de frontières nouvelles offertes par le Web, d’opportunités telles que l’interculturalité et le dialogue.
Parmi les invités, José Andrés Sardina, architecte espagnol, qui a séjourné et travaillé quelques années à Cuba, a présenté un aperçu, une sorte de plan en coupe de la partialité de l’information relative aux dévastations provoquées par l’ouragan Sandy. Il a montré des images du désastre en fournissant un certain nombre de données émanant de la Croix rouge relative à la ville de Santiago de Cuba: 9 morts, 5.000 maisons détruites, 27.000 sans abri et plus de 100.000 personnes dont la maison est endommagée, représentant un montant estimé à 88 millions de dollars.
S’en est suivi le récit de deux rencontres des Focolari, de la voix même des personnes qui les ont vécues: Jessica Valle de l’équipe de communication sociale (Social communication team) du Genfest 2012 (manifestation mondiale de jeunes qui s’est tenue à Budapest) et Michele Zanzucchi, directeur de Città Nuova, l’un des promoteurs de LoppianoLab: un laboratoire incitant à la réflexion à propos de l’Italie et de ses défis et à la conception de projets destinés à leur répondre concrètement.
Nedo Pozzi, coordinateur de la commission internationale de Net One, a conclu la rencontre sur le Web en rappellant l’intervention de Chiara Lubich à l’ONU (mai 1997), dans laquelle Chiara a souligné l’importance de la pratique de l’Evangile. «Il faut vivre! Non pas enseigner, mais faire […] Essayons de nous mettre à nous aimer, y compris ici à l’ONU, l’un vis-à-vis de l’autre, un ambassadeur vis-à-vis de l’autre, un fonctionnaire vis-à-vis de l’autre. Nous voyons alors ce qui en ressort. Il devrait en ressortir la présence du Christ au milieu d’eux. Et qu’est-ce que cela signifierait? La paix serait assurée pour eux comme d’ailleurs pour tant de personnes». Une invitation qui, dans son essence, peut certainement être accueillie par tous ceux qui oeuvrent à la communication.
de Maria Rosa Logozzo (Source: ZENIT.org, 14 novembre 2012)
16 Nov 2012 | Focolare Worldwide

Depuis toujours, le rêve de Cesare était de transmettre Dieu comme idéal de vie. Or bien vite, il s’est rendu compte que l’école était un des postes privilégiés où il pouvait le réaliser. Ainsi, a-t-il pensé appliquer sa spécialité – l’humour – aux matières scolaires. La première fois qu’il a tenté cette méthode, c’était à Cagliari, dans une école élémentaire d’un quartier chaud où, dans une classe de 25 enfants, 12 avaient leur père en prison. Il raconte: «En accord avec le directeur, j’ai visité une classe après l’autre proposant aux enseignants une méthode: «l’humour appliqué aux matières, au dialogue, à la discipline, à la corporalité, aux comportements prosociaux, à la mondialisation, aux difficultés, à la beauté et à la paix. Les résultats ont été enthousiasmants». Depuis, Cesare a visité de très nombreuses écoles, offrant sa méthode didactique innovatrice en beaucoup de régions italiennes.

Successivement, il a continué sa mission en Albanie où, en 10 ans de cours pour cathéchistes, groupes de jeunes, écoles professionnelles, écoles maternelles et groupes de parents, il a rencontré environ 25.000 personnes, sans laisser quiconque indifférent à son message. Son génie et l’efficacité de son humour appliqué est tel qu’il a même réalisé un cours sur l’évangélisation de rue aux Sœurs de Mère Teresa de Calcutta.
En fait, Cesare est aussi un profond connaisseur de la Bible, au point d’offrir un Master sur le Cantique des Cantiques, qui a eu un grand succès autant quand il a été fréquenté par les séminaristes, que lorsque le public était composé de couples de jeunes fiancés. Quelques impressions: «Derrière ton apparente improvisation, il y a une grande recherche, beaucoup de travail, beaucoup de passion, beaucoup d’attention pour chacun», «tu as un amour profond pour la Bible – tu la récites par cœur – chaque expression artistique naît de ton rapport avec la Parole».

En plus du travail avec les écoles et des cours de formation, Cesare a aussi créé un vrai et propre spectacle dans lequel son «humour appliqué pour une évangélisation essentielle» vise à exalter la beauté intérieure et la valeur inestimable de chaque personne. Dans son œuvre, il observe, avec un regard attentif et la compréhension participative, les différents aspects de la vie, en y cueillant des occasions divertissantes pour éduquer à en affronter les évènements, joyeux et tristes, avec équilibre et sagesse évangélique. Cesare aime se définir une «âme-actrice», qui se servant d’instruments artistiques, humoristiques et culturels et d’une large gamme d’épisodes de vie profondément humains, dirige deux heures de spectacle autant distrayant que contemplatif.
Email: gattocex@yahoo.it
14 Nov 2012 | Focolare Worldwide

La Havane, 5 Novembre 2012. Je suis revenu hier de Santiago, de Palma Soriano et de Banes. Ce fut une expérience très douloureuse et en même temps édifiante. Nous sommes partis avec un autobus bondé d’aliments et de vêtements : un petit grain de sable en comparaison des nécessités des gens. Nous sommes arrivés juste au moment où étaient finies les ressources en nourriture pour beaucoup de familles. Les jeunes et les enfants du Mouvement nous attendaient pour décharger et distribuer ce que nous portions. Ce fut un choc de voir la ville détruite : il y avait des décombres partout, la majeure partie des rues étaient bloquée, 80% des arbres étaient déracinés, beaucoup de maisons s’étaient écroulées et des milliers d’autres étaient endommagées et sans toit. C’était un panorama de guerre. Malgré la douleur, nous étions impressionnés par la dignité des gens qui remerciaient Dieu pour être vivants ; et surtout, ce qui nous frappait, c’était la disponibilité à aider les autres à reconstruire, par exemple, le toit du voisin.
« Sur ma maison – raconte David, 15 ans – s’est abattu un très gros arbre mais le toit en ciment a résisté. Par contre la maison de l’oncle s’est écroulée. Avec la tante nous avons sauvé leur petite de 5 mois en défonçant une fenêtre de la maison du voisin. Ils sont venus nous aider et par la suite d’autres gamins du voisinage sont arrivés. Il n’y avait pas d’électricité et à la lumière de la bougie, avec ma sœur, nous nous sommes mis à préparer le repas pour les petits et à leur procurer des couvertures pour les protéger du froid. Lorsque j’ai su que l’église s’était écroulée, je suis sorti en courant pour aider le curé. Il ne lui était rien arrivé, mais l’édifice était détruit ; seul un mur était resté debout, sur lequel il y avait le Crucifix et Jésus Eucharistie. Avec d’autres gen et des amis de la paroisse, nous avons enlevé les décombres, nettoyé la maison du prêtre et récupéré les quelques bancs et le matériel qui n’avaient pas été détruits. Puis nous avons organisé des tours de garde pour la surveillance nocturne de la paroisse. Même la maison des sœurs avait été endommagée. Aussi, je sortais le matin après le tour de garde et j’allais à leur maison pour les aider, sans avoir dormi ».

Nous sommes ensuite partis de Santiago pour Palma Soriano (à 42 km de Santiago). Les habitations n’avaient pas subi de graves dommages mais la nourriture manquait. Nous sommes arrivés juste à temps pour leur en porter.
Je suis allé ensuite à Banes (300 km de Santiago). Un fait m’a fait découvrir la générosité de ces personnes merveilleuses. Avec un des gen3, nous avons fait le tour de quelques commerces pour acquérir de la nourriture et des vêtements en cherchant le meilleur rapport qualité-prix, pour pouvoir en apporter la plus grande quantité possible. A un certain moment, je me suis rappelé que je n’avais plus l’argent nécessaire parce que j’avais déjà dépensé la moitié de ce que j’avais à Santiago. Je n’aurais pu porter tout ce qui était essentiel : riz, sucre etc. Mon ami gen3 me remet 10 dollars : je suis surpris et ému parce que c’était tout ce qu’il avait comme argent pour retourner chez lui tout seul. En arrivant dans une autre ville, un autre gen3 me remet 25 dollars qu’il avait reçus pour acheter des vêtements et de la nourriture. Ainsi, j’ai pu porter des sacs de 50 kg de riz, du sucre, du blé et de la farine de maïs. Arrivé à Banes, le curé du lieu m’a embrassé en pleurant parce que, ce que j’apportais de la part du Mouvement, fruit de la communion des biens de tant de personnes, arrivait juste au moment où s’étaient épuisées toutes les aides que l’évêque avait réussi à envoyer.
A travers cette calamité naturelle sont venus fortement en évidence la dignité, la force, la foi, le courage et l’héroïsme de ces jeunes, garçons et filles (et adultes aussi) qui sont allés au-delà de leurs propres besoins et de leurs propres problèmes pour penser aux besoins des autres et se lancer sans mesure pour aimer et servir ».
A.C.
Pour en savoir plus sur ce projet :
AMU – http://www.amu-it.eu
12 Nov 2012 | Focolare Worldwide
Le voyage en Suisse de la présidente des Focolari, Maria Voce, et du co-président, Giancarlo Faletti, s’est conclu avec un regard vers le futur. Neuf jours en terre helvétique (du 2 au 11 novembre) de rencontres avec des personnes de différents âges du Mouvement des Focolari, des personnalités œcuméniques du pays et d’autres à caractère plus privé. Le dernier rendez-vous a été celui avec 120 Gen 3, les adolescents qui vivent la spiritualité du Mouvement et sont animateurs des Juniors pour un Monde Uni. Dominent la vivacité et la vitalité d’une expérience qui entraîne de nombreux ados en Suisse, ainsi que la concrétisation de quelques initiatives: un petit groupe a passé une semaine en Croatie où, le contact avec des familles plus défavorisées, a appris à valoriser ce qu’on a, «à faire attention à tout manger, même le pain rassi», comme l’a raconté l’une d’eux. Même au Centre Mariapolis de Baar, où se passe la rencontre, ont eu lieu des initiatives de solidarité durant l’année, pour développer cette culture du don typique des Juniors pour un Monde Uni.
Pour Maria Voce et Giancarlo Faletti les questions des adolescents sont une occasion pour mettre en commun des expériences personnelles, avec quelques «trucs» pour devenir «grands dans l’amour». «Quand nous sommes devant des personnes difficile à aimer, c’est l’occasion de faire grandir la vie de Jésus en nous: c’est dans ces moments-là que Jésus nous fait aimer avec son propre coeur. Mon amour est devenu plus fort non pas quand les autres m’ont fait des compliments, mais lorsque je me suis senti blessé au-dedans de moi et que j’ai continué à aimer», raconte le co-président. Alors que Maria Voce recommande de «toujours prendre l’initiative, sans rien attendre en retour». Et elle explique encore, qu’il ne suffit pas de dire à un jeune qu’il s’est trompé en volant, mais il faut lui expliquer que par son geste, il a «fait diminuer la communion entre tous, et déclenché la peur et le soupçon dans les rapports». Le 10 novembre, c’est la même intensité de dialogue avec les jeunes auxquels Maria Voce et Giancarlo Faletti laissent la consigne de «se lancer à vivre pour le monde uni» avec un amour enflammé, pour être une génération nouvelle, toujours prête à donner au monde ce supplément d’âme dont il a besoin. Les adultes eux-mêmes sont entraînés à faire avancer la «révolution de l’amour» et ils s’engagent à construire la fraternité. «Un jour, en passant devant un kiosque – racconte l’une d’eux – j’ai remarqué que, parmi les jouets, il y avait des dvd pornographiques. J’ai pris mon courage à deux mains et suis allée parler avec la vendeuse, puis avec le directeur et enfin avec le propriétaire du kiosque. Ça n’a pas été facile. Cependant, quelques jours plus tard, quand je suis repassée devant le kiosque, la vendeuse m’a dit que le responsable lui avait dit de retirer ces dvd des rayonnages».
L’Idéal de l’unité est arrivé en Suisse dans les années cinquante. Il a par conséquent ici une longue histoire. Nombreux sont les pionniers de la fraternité et pas seulement à l’interieur de l’Eglise catholique. Bien au contraire, la première personne qui a connu les focolarini en Italie, était un architecte réformé. Au cours de ces années, il y a eu de nombreuses initiatives à caractère œcuménique, avec Chiara Lubich en personne qui aimait définir la Suisse, où elle passait l’été et d’autres périodes de l’année, sa seconde patrie. Parmi ceux touchés par la spiritualité de l’unité, il y a également des personnes de convictions différentes et d’autres venues de pays en difficulté, témoins de combien l’idéal de l’unité a favorisé une intégration en rien évidente. Dans le dialogue de Maria Voce et Giancarlo Faletti avec les mille participants venus de toute la Suisse, ont résonné de façon particulière quelques propositions: faire grandir le courant d’amour dans le monde; rester dans son propre groupe fait du monde uni une utopie, donc si nous voulons le construire il faut franchir les frontières, aller au-delà; répondre à l’impulsion de Dieu qui nous demande de faire quelque chose de plus que ce qui s’est fait jusque là; s’engager avec passion pour l’unité entre les Eglises; être tous actifs dans la construction d’une societé meilleure, avec dynamisme; viser de grandes choses, parce qu’avec Dieu au milieu de nous tout est possible. D’Aurora Nicosia
10 Nov 2012 | Non classifié(e)

Igino Giordani raconte l’histoire d’un homme de l’antiquité qui, « éloigné de chez lui pour ses affaires, écrivit à sa femme qui allait accoucher : ‘Si c’est un garçon, élève-le ; si c’est une fille, abandonne-la’ ». Cette personne, continue Giordani « exprimait, en toute simplicité, l’opinion que le paganisme idolâtre avait de la femme : un mammifère pour le profit et le plaisir, considéré comme très inférieur à l’homme et, dans tous les cas, par toutes les législations, assujetti à l’homme : enfant sous la tutelle du père, épouse sous celle du mari, veuve sous celle des fils ou des parents : jamais arbitre de son propre sort.
Le christianisme changea cet état de choses en établissant l’égalité spirituelle de la femme et de l’homme, dans la parité des droits et des devoirs, et en soustrayant la mère aux caprices du père par l’indissolubilité matrimoniale, qui assura à la femme une position stable dans sa maison. En Christ – enseignait l’apôtre Paul – « il n’y a plus ni Juif ni Grec ; il n’y a plus ni esclave ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme » (Ga 3,28). Seulement des âmes. Tous sont enfants de Dieu et donc des frères égaux entre eux.
La conception chrétienne de la société implique une interdépendance entre homme et femme : « la femme est inséparable de l’homme et l’homme de la femme, devant le Seigneur ». L’homme appartient à sa femme et la femme, à son homme : « Car si la femme a été tirée de l’homme, l’homme naît de la femme et tout vient de Dieu » (1 Co 11,11 et 12).
[…] On constate cependant que, dans la société, l’influence de la femme ne représente que moins d’un tiers : une influence absolument inférieure à ses sacrifices et à leur nombre. Et c’est un dommage social énorme, parce que comme l’action des vertus féminines fait défaut – ce sont spécifiquement la compassion, la grâce, l’amour de la paix et de l’ordre – les vertus masculines prévalent dans la société : force, conquête, aventure qui, comme toutes les vertus, si elles ne sont pas modérées et harmonisées par d’autres, débordent facilement sur les vices correspondants.
Mais c’est un fait : si la femme est dégradée, l’homme la suit dans la dégradation. […] Parce que la femme pervertie transmet sa perversion à ses enfants, comme la femme honnête, héroïque, leur transmet honnêteté et héroïsme. Enfin, pour détruire une société, une voie sûre est la corruption de la femme.
Pour remplacer la société par un troupeau, les hommes par des numéros, il faut dégager l’homme du respect envers la femme chaste et fidèle et dégrader leurs rapports dans la licence sexuelle, voilà pourquoi au sacrement succède tout autre chose.
Une fois la femme dégradée, l’homme est prêt à toutes les abdications. La déshumanisation de l’homme – nécessaire pour le réduire à l’état d’automate – commence par elle : comme dans le jardin d’Eden. Les philosophies hédonistes et matérialistes défendues dans les dernières générations et arrivées à notre époque aux premières grandes expériences pratiques, conduisent à la fin de la maternité : et la maternité est le commencement de la vie. »
La Società Cristiana, Città Nuova, 2010 (1942), pp.54-58.
10 Nov 2012 | Focolare Worldwide
« Comme dans la nuit du désert, les étoiles se font plus brillantes, ainsi dans le ciel de notre chemin resplendit avec force la lumière de Marie, Étoile de la nouvelle évangélisation… C’est elle qui nous oriente sur le chemin. » En profonde consonance avec ces mots du message au Peuple de Dieu lancé depuis le Synode, c’est l’expérience vécue par plus de 80 prêtres et diacres provenant des différentes régions du Brésil à la cité-pilote des Focolari, qui se trouve dans les environs de São Paulo, la Mariapolis Ginetta.
Marie, « transparence de Dieu, modèle de fécondité pastorale, lumière pour la mission », a été au centre du congrès promu par le secteur sacerdotal des Focolari du Brésil pour offrir la contribution du charisme de l’unité au « sacerdoce marial », ce style de vie presbytéral inauguré par le Concile Vatican II pour les temps nouveaux de l’Église.
En esquissant l’influence de Marie sur le sacerdoce, Monseigneur Francesco Biasin, évêque de Barra do Pirai-Volta Redonda, a parlé du service comme « la plus grande promotion » pour un prêtre, de la fraternité évangélique comme style de vie qui « crée non pas des rapports de soumission, mais de collaboration et coresponsabilité« . Un style de vie qui tend à lancer des ponts partout, mis en évidence par des expériences personnelles : « Le peuple est sage. Nous devons écouter ensemble l’Esprit et ne pas nous enfermer dans notre programmation ».
La théologienne Sandra Ferreira Ribeiro a rappelé la nouvelle organisation mariologique donnée par le Concile et a esquissé quelques traits de l’histoire du Mouvement des Focolari, « né avec l’Évangile en main, duquel a fleuri une spiritualité qui porte des éléments originaux à la mariologie, et en ouvrant un passage aussi dans le dialogue œcuménique ». « Aujourd’hui, les personnes veulent voir et expérimenter Jésus, toucher le mystère de Dieu, sentir sa présence avec les sens de l’âme. Jésus, qui se fait présent dans la communion fraternelle, fait expérimenter à qui le rencontre les fruits de l’Esprit : paix, lumière, amour, force », a affirmé le père Antonio Capelesso, responsable de l’école permanente pour séminaristes et prêtres de la Mariapolis, dans le riche approfondissement sur l’étroite connexion entre « cette présence de Jésus dans la communauté et l’ecclésiologie de Vatican II ».
Une expérience tangible dans le même congrès sacerdotal en raison de l’intense communion construite entre prêtres et avec les laïcs, caractéristique dominante qui avait animé les approfondissements théologiques, l’échange d’expériences entre prêtres, jeunes et familles, les intermèdes artistiques, la visite aux concrétisations dans le domaine économique, culturel, du travail, qui composent la cité-pilote.
Marie, « toute revêtue de la Parole » est apparue comme modèle pour la vie sacerdotale : les nombreux aspects de sa vie approfondis et vécus au cours du congrès ont préparé une meilleure compréhension de cette vision de l’Église dessinée par le théologien Urs von Balthasar et plusieurs fois rappelée par le pape Wojtyła et le pape Ratzinger : le coessentiel entre profil marial et profil pétrinien-institutionnel de l’Église et ont rendu évidentes ses implications concrètes.
Sources :
Radio Vatican – Journal du 1.11.2012
Bureau de Presse de la Mariapolis Ginetta
9 Nov 2012 | Focolare Worldwide

De l’église réformée et des églises libres, méthodistes et catholiques, personalités du monde œcuménique, pasteurs hommes et femmes, parroissiens, assistants pastoraux, membres de différents mouvements de toutes les régions linguistiques de la Suisse: 250 personnes, au-delà de toute prévision, se pressent dans la salle de l’Hôtel Kreuz à Berne où, le 8 novembre, a eu lieu un symposium œcuménique organisé par le Mouvement des Focolari ayant pour titre: «Œcuménisme: vers quoi se dirige-t-on?».
A la table des intervenants, trois invités de marque: un cardinal, une femme laïque, un pasteur réformé. De Rome, en fait, sont venus le cardinal Koch, suisse, actuellement président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et la présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce. A faire les honneurs de la maison, Gottfried Locher, président de la Fédération des églises évangéliques de la Suisse (la Fces) . Leurs interventions cherchent à mettre en évidence divers aspects de l’engagement œcuménique par des approches différentes et une conviction commune forte: le chemin œcuménique est irréversible et on ne peut y renoncer, malgré les signes de fatigue qui parfois le caractérisent, le faisant alors apparaître mission impossible. «Tant que nous luterons pour l’unité – affirme la future présidente de la Communauté de travail des églises chrétiennes en Suisse (la Clcc), Rita Famos – nous sommes sur la voie juste, cela veut dire que nous ne rendons pas les armes. Aujourd’hui nous voulons stimuler le dialogue entre ceux qui espèrent en rêvant et ceux qui lutent pour l’unité».
En effet, un des «dangers» sur le chemin œcuménique est celui de «s’habituer aux différences en pensant être bien sans l’autre Eglise», soutient Locher. Peut-être «nous sommes-nous mis à notre aise», nous ne trouvons plus que «cette division est scandaleuse». D’où son invitation à «construire plus d’unité là où c’est possible déjà maintenant», à commencer par les églises réformées cantonales souvent très indépendantes entre elles, pour trouver davantage de communion et une voix, un message commun en tant qu’église réformée suisse sur les thèmes importants. Fort a été son rappel constant à la force transformante de la Parole.

Nombreux sont les protagonistes de ce parcours qui vit soit des moments d’enthousiasme, soit des phases au point mort. Parmi ceux-ci les papes, comme le rappelle le cardinal Koch en citant la passion œcuménique qui a conduit, par exemple, Jean XXIII à instituer en 1960 le Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens – l’actuel Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens – qui a vu Paul VI très proche du monde de l’orthodoxie de Constantinople avec l’annulation, entr’autre des anathèmes réciproques qui ont «expulsé le venin de l’excommunication» après 900 ans, et qui l’ont ammené à rencontrer le primat anglican Ramsey. Puis Jean-Paul II avec tous ses actes concrets pour l’œcuménisme, jusqu’à Benoîst XVI, qui dans son premier message a affirmé de vouloir travailler de toutes ses forces pour l’unité des chrétiens.
Il n’y a pas seulement l’œcuménisme promu par les responsables des Eglises, ni seulement celui porté de l’avant par les théologiens, mais – et c’est vital – il y a un œcuménisme de la base, un œcuménisme de la vie, un œcuménisme du peuple. C’est de celui-ci dont parle Maria Voce qui raconte – en citant des expériences concrètes d’enfants et d’adultes de différents pays – avec l’accent mis sur la vie de la Parole, la foi dans les promesses de Jésus d’être présent «là où deux ou trois se trouvent réunis» en Son nom (Mt 18,20), l’amour pour Jésus crucifié et abandonné symbole de toute désunité. Ce sont les points forts de la spiritualité des Focolari, qui se sont révélés être «œcuméniques» à travers la vie, dans le sens d’avoir ouvert des domaines de dialogue entre chrétiens de différentes églises (actuellement 350) qui retrouvent dans un point ou l’autre, des aspects fondamentaux de leur credo. Un «œcuménisme de la base qui ne s’oppose pas à celui d’en-haut. C’est une sorte de dialogue qui peut servir d’humus, sur lequel les autres peuvent fleurir et se développer», soutient la présidente des Focolari.

Nombreux sont les dialogues existants entre les Eglises, nombreux les genres de dialogue, variés les niveaux atteints. Les difficultés, qui ne manquent pas, font souvent voir le but loin de la réalisation du testament de Jésus. Parfois on perd de vue la route à entreprendre, on s’éloigne plus qu’on ne se rapproche. Dans la salle, il est rappelé que Jésus, dans sa prière, n’a pas commandé l’unité: il l’a demandée au Père. Ce à quoi, nous chrétiens, nous sommes donc appelés, c’est de collaborer avec passion et patience; cependant l’unité est un don de Dieu à invoquer ensemble. Comme, ensemble, nous devons sentir la souffrance de la division, ensemble reconnaître la faute de la désunité, ensemble travailler pour que «tous soient un». Une société toujours plus déchristianisée exige le témoignage et l’engagement de chrétiens unis. Ceci est aussi une conviction commune.
De notre envoyée Aurora Nicosia (source: Città Nuova online)
9 Nov 2012 | Focolare Worldwide

Après le passage de l’ouragan Sandy dans la partie orientale de l’Île, ils nous écrivent depuis La Havane : « La ville de Santiago et d’autres villages de la région ont été fortement touchés. Une « tempête tropicale » était attendue, mais, en très peu de jours, elle est devenue un ouragan de catégorie 3. Les situations les plus graves sont dues à la destruction des habitations et des cultures ».
Selon des sources gouvernementales, après une première évaluation, 15 392 maisons ont été totalement détruites et 36 544 partiellement, sans compter les dégats sur les hôpitaux, écoles, églises et autres infrastructures publiques. Les dommages provoqués par l’ouragan ont compromis une situation immobilière déjà précaire en de nombreux cas.
La situation est très difficile : il manque les vivres et les matériaux pour la reconstruction. Après une semaine, l’électricité commence à être rétablie.
La communauté des Focolari, en particulier les jeunes et les adolescents, sont très actifs pour aider à déblayer les routes, à effectuer de petites réparations dans leur quartier, à préparer les repas pour les pauvres dans les paroisses.

Ils écrivent : « Un groupe de La Havane s’est tout de suite rendu à Santiago avec un minibus chargé de vivres et de biens de première nécessité, mais surtout pour être avec les personnes et partager leurs poids et souffrances, en essayant de les aider du mieux que nous pouvions. Nous avons apporté les aides dans les maisons. Les personnes ne trouvaient pas les mots pour nous remercier ! Tout est arrivé au bon moment. Dans une famille, il n’y avait plus de sel, dans une autre, il manquait des bougies et des allumettes, d’autres, depuis des jours, n’avaient pas à manger en suffisance… Avant tout, nous avons amené le réconfort et la solidarité du Mouvement dans le monde entier. Notre ville a été dévastée, mais, malgré cela, l’amour réciproque entre nous s’est renforcé et la fraternité envers tous nous aide à ne pas être accablés par la tristesse. »
L’ONG AMU (Action pour un Monde Uni) soutient à Cuba quelques micro-entreprises avec la perspective de nouveaux développements. En outre, elle a offert son aide pour la reconstruction ou restructuration de quelques habitations endommagées par les ouragans précédents. Un projet pilote est en cours, qui vise à faire des expériences utiles pour l’étendre ensuite à grande échelle.
8 Nov 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Les enfants écoutent avec grande attention les explications de Pietro, alors qu’ils vivent leur jour d’école dans une salle où il n’y a ni pupitres ni tableau noir. C’est la nature qui fait la classe. De nombreux écoliers passent à la Fattoria Loppiano, où l’on apprend à cultiver l’amour pour les plantes et les animaux.
Pietro Isolan est un jeune ingénieur agronome, qui travaille dur depuis 18 ans à la Fattoria Loppiano : « C’était aussi la crise économique qui nous a poussés à chercher de nouvelles idées pour donner un futur à l’entreprise. Une de ces idées est la « ferme didactique », un projet qui offre aux enfants, comme aux étudiants d’écoles techniques et professionnelles, un laboratoire à ciel ouvert, avec un espace consacré à l’élevage et au jardin potager de l’entreprise. L’objectif est de faire expérimenter sur le terrain une méthode de production, en connaissant la diversité des espèces animales et végétales, en offrant notre expérience dont le centre est le respect de la personne et de l’environnement ».
L’offre didactique présente différents modules, adaptables aux exigences des écoles, qui prévoient également des parcours à étapes tout au long de l’année.
À la base de ce nouveau développement, il y a une expérience personnelle que Pietro a partagée avec les autres collègues de l’entreprise, en faisant d’une possible fragilité un point fort pour tous : « Après de nombreuses années de travail, suite à une crise spirituelle et personnelle, je me suis aperçu que je possédais une certaine expérience pour donner une contribution à l’entreprise, mais il me manquait des compétences, et peut-être, en cas de besoin, je n’aurais pas su me procurer de quoi nourrir ma famille ».
Pietro raconte une profonde recherche personnelle, dans le rapport avec la nature, découverte comme manifestation de la création de Dieu, a trouvé sa source. Une recherche spirituelle qui a amené le jeune ingénieur à approfondir les secrets de la « permaculture » (l’utilisation durable de la terre) et de différentes techniques qui visent à l’obtention de productions agricoles, mais aussi à la conservation de l’agro-écosystème. Une agriculture donc « durable », adaptée à la philosophie de production de la ferme, depuis toujours attentive à ces valeurs : « C’est ainsi qu’est né un jardin potager complètement durable, qui est travaillé de façon à enrichir l’écosystème agricole et qui a été implanté et entretenu avec les enfants qui sont passés ces premières années. Aujourd’hui, nous cultivons des légumes de saison et élevons quelques animaux de basse-cour ».
Aussi dans ce dernier développement de la ferme de Loppiano, il est possible de retrouver la racine commune qui a animé chaque étape accomplie ces années : chercher des rapports de fraternité, des rapports sincères pour les personnes, mais aussi pour l’environnement : « Je suis en effet convaincu – conclut Pietro – que, comme dans la nature tout est lié, aussi dans les rapports entre individus et dans les rapports entre institutions, il est possible de créer des synergies et des liens qui augmentent de façon exponentielle l’efficacité et la diffusion de ces bonnes pratiques. À la fin, il me semble avoir entre les mains la réalisation d’une phrase que j’ai lue il y a quelque temps et qui m’a beaucoup touché… Ton vrai travail est créer la beauté, ta vraie action sociale est créer la conscience ».
Par Paolo Balduzzi (Fin Ve partie… continue)
7 Nov 2012 | Focolare Worldwide
« J’ai perdu ma maman, un oncle et sa femme au début de la guerre de 1993. Tous les trois ont été tués par des personnes de notre quartier que nous connaissions bien. Papa a pris avec nous nos cousins désormais orphelins. Tous ensemble, nous étions 14 et papa n’a jamais fait de différence entre nous.
Pour nous garder unis, notre père a décidé de ne pas se remarier. Étant l’aînée, je l’aidais pour que les plus petits ne sentent pas trop l’absence de la maman. Lorsque j’ai proposé de faire justice de ceux qui avaient tué les nôtres, papa nous a toujours aidé à pardonner et nous a expliqué ce que signifiait pour lui la réconciliation.
Il a encouragé mes frères et sœurs à commencer un « club » : une association de jeunes pour promouvoir la paix et la réconciliation. Ce club a beaucoup contribué à pacifier à nouveau les esprits dans notre quartier et dans notre commune.
Maintenant, je vis en Italie. Au printemps, lorsque j’ai appris la nouvelle de son hospitalisation, j’ai eu l’idée d’écrire et de le dire à quelques personnes pour demander des prières. Ensuite, il a été transféré aux soins intensifs, alors je me suis dépêchée de retourner au Burundi. Arrivée là-bas, je l’ai trouvé très souffrant ; mes frères et sœurs faisaient tout pour lui. J’ai alors pensé à tout son amour pour nous, ses enfants, à l’amour manifesté de nombreuses façons à beaucoup de personnes, y compris ceux qui avaient tué nos parents, à la Parole de Vie que nous vivions : “À celui qui a, il sera donné, et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré.” (Mt 13,12), et à Jésus sur la croix.
Un jour après mon arrivée, papa est parti sereinement pour le Paradis, comme s’il m’avait attendue. Par la suite, en repensant aux paroles de notre archevêque durant la messe d’enterrement – qui rappelait leurs réunions concernant la réconciliation et la paix – cela m’a confirmé, comme nous le rappelait Chiara Lubich, que le Paradis est une maison que nous habiterons là-haut, mais que nous construisons déjà depuis cette terre. »
Maria-Goretti (Burundi)
6 Nov 2012 | Focolare Worldwide
Invités par le nonce, Mgr. Joseph Spiteri, Marilu, Ala Maria et Rey, focolarini de l’Inde, ont passé douze jours au Sri Lanka, où ils ont trouvé un petite mais vivante comunité de focolari et ce nonobstant les neuf années passées depuis la dernière visite. En effet, c’est seulement l’an passé que, dans ce pays, s’est terminée une terrible guerre dont les cicatrices se perçoivent encore.

Avec le Cardinal de Colombo
Mons. Malcolm Ranjith
Dans le cadre de cette visite, les focolarini ont pu rencontrer le cardinal de Colombo, Mgr. Malcom Ranjit qui, au cours des années soixante-dix, a connu personnellement Chiara Lubich et qui s’est montré profondément intéressé par l’expérience de dialogue interreligieux que le mouvement vit en Indie, eu égard surtout à la façon dont a été mis en avant ce qu’il est convenu d’appeler le “dialogue de la vie”.
C’est à cette expérience que s’est égaelemnt référé le docteur A. T. Aryaratne, bouddhiste, fondateur du Mouvement Gandhiano Sarvodaya Shramadhana, auquel a été décerné, au mois de janvier, à Coimbatore, le prix de “Defender of Peace”, reconnaissance qui avait été précédemment attribuée aussi à Chiara Lubich. Plusieurs de ses collaborateurs étaient très contents de connaître les rapports existant entre le focolare et le Shanti Ashram en Inde et ils ont exprimé le souhait de voir un tel projet se réaliser avec leur mouvement au Sri Lanka.

La visite au dott. Ariyaratne
C’est une rencontre particulièrement belle et familiale qui a eu lieu avec la communauté du Mouvement composée par 25 personnes qui avaient connu les Focolari tant d’années avant et qui sont encore animées par le désir d’en vivre la spiritualité. Voici un certain nombre d’impressions. Celle d’une ancienne enseignante: “Je vis un moment difficile, mais, venant ici, j’ai compris que je dois être le première à aimer”. Une dame qui venait pour la première fois:“Vous voyant si heureux, je ne peux pas rester indifférente. Vous m’avez donné du courage et je commence à vivre de cette façon”. Et une soeur:“En entendant vos expériences et en vous voyant vibrer, vous m’avez réveillée”. Mgr. Spiteri, qui était présent lui aussi, a donné sa bénédiction à la fin de la réunion en disant: “Maintenant que nous avons connu cette vie, surtout en cette année de la foi, nous devons être le témoignage vivant de la parole”.
Un autre moment de lumière a été vécu avec l’évêque émérite Nicholas Marcus Fernando qui, après avoir été informé du travail des Focolari dans le domaine interreligieux, a livré ce commentaire:“C’est l’amour que nous voulons. Je pensais avant que ce serait la bonté, mais c’est un concept abstrait. Ce que nous voulons, c’est l’amour pour le dialogue et pour tout”.
4 Nov 2012 | Non classifié(e)
Quatre langues nationales, trois grandes confessions chrétiennes et différentes autres communautés chrétiennes plus petites, villes et villages alpins peu peuplés : c’est la Suisse que la présidente des Focolari, Maria Voce, et le coprésident, Giancarlo Faletti, viennent visiter à l’occasion de la rencontre avec la communauté locale des Focolari et avec des membres de l’Église réformée en contact avec la spiritualité de l’unité. Pour les accueillir à l’aéroport de Zurich, une représentation de la société plurielle qui est l’identité de cette petite nation, née de la volonté décidée d’être ensemble, et qui se reflète dans la composition même du Mouvement des Focolari ici.
Le séjour suisse de la présidente, qui se prolongera jusqu’au 11 novembre, a pour siège principal le Centre de rencontre et de formation « Pierre angulaire » de Baar, près de Zurich. Né en 1976 pour favoriser le contact entre amis du Mouvement des Focolari provenant de régions avec des cultures et des langues différentes, il a vu naître au fil du temps de petites entreprises. Des cours de formation dans les domaines religieux, politique et œcuménique s’y déroulent.
Au programme de ces prochains jours, des rencontres avec les différents membres du Mouvement, des focolarini aux jeunes, des dirigeants aux enfants et à toute la communauté du Mouvement en Suisse. Le 8 novembre, une journée œcuménique à Berne est prévue, qui touche l’intérêt de catholiques et de réformés animés par une impulsion sincère à construire des rapports d’unité.
Le Mouvement des Focolari en Suisse
Les premiers contacts avec le Mouvement des Focolari remontent à 1955, à travers un architecte de l’Église évangélique réformée qui travaillait à Milan avec l’un des premiers focolarini. Cette rencontre a été, pourrait-on dire, la première pierre pour la diffusion de la spiritualité de l’unité en Suisse, en plus de la confirmation qu’elle pouvait être vécue autant par des chrétiens catholiques que réformés.
En 1961 s’ouvre le premier focolare à Zurich, suivi de ceux de Genève, Lugano et Berne*. Pour favoriser le contact et l’unité entre les membres et les amis des différentes régions du pays, un Centre de formation est créé en 1976 à Baar (ZG), également ouvert aux groupes extérieurs au Mouvement. À Zurich et à Adliswil se trouvent les deux centres nationaux qui sont au service de tout le Mouvement des Focolari en Suisse et le siège de la maison d’édition Neue Stadt. Dès 1981, à Montet, dans le canton de Fribourg, est établi le Centre international pour la formation de jeunes à la vocation du focolare.
La spiritualité de l’unité vécue au quotidien par environ 20 000 amis et membres du Mouvement contribue à la construction de ponts entre les différentes Églises chrétiennes et les autres religions. Quelques focolares composés de membres de différentes confessions chrétiennes, les groupes œcuméniques et les rencontres interreligieuses peuvent en témoigner. Depuis des années, il existe aussi des contacts stables avec le Conseil œcuménique des Églises à Genève.

A Genève en octobre 2002 : Chiara Lubich et le Dr. Konrad Raiser, à l’époque, Secrétaire Général du Conseil Oecuménique des Églises (COE)
La ville de Fribourg a accueilli en 1960 la première rencontre estivale internationale du Mouvement hors d’Italie. Depuis lors, Chiara Lubich est souvent retournée en Suisse. À ses séjours en été 1961 et 1962 à Oberiberg et à Einsiedeln sont liées d’importantes intuitions spirituelles sur le futur développement de la spiritualité de l’unité. Depuis 1971, Chiara a passé les mois d’été en Valais, où, en 1980, a eu lieu la première liaison téléphonique qui, depuis cette date, unit au niveau mondial les différentes communautés du Mouvement des Focolari et est devenue un important moyen pour la communion entre tous. Chiara Lubich connaissait en profondeur les habitudes culturelles et politiques de la Suisse et en appréciait la démocratie directe et la structure fédéraliste. Durant les différentes rencontres qu’elle a faites avec des politiques (Berne 1998, 2004 et Martigny 2003), elle a exprimé son admiration pour la richesse culturelle et encouragé tout le monde à la découvrir réciproquement à travers un dialogue respectueux. De ces rencontres sont nés des groupes de politiques qui s’engagent à promouvoir la fraternité en politique.
De l’envoyée Aurora Nicosia
*Site officiel du Mouvement des Focolari en Suisse : www.fokolar-bewegung.ch
4 Nov 2012 | Focolare Worldwide
Le 19 octobre, suite à un attentat à Beyrouth, un chef de la police libanaise est mort et 40 maisons dans le quartier d’Achrafieh ont été détruites. De nombreuses personnes sont donc restées sans toit et ont eu besoin d’aide. Jacques, un Jeune pour un Monde Uni (JPMU) qui a été au Genfest de Budapest – une manifestation qui a rassemblé dans la capitale hongroise plus de 12 000 jeunes sous le slogan « Let’s bridge » – a eu l’idée de réaliser un concert pour récolter des fonds, justement pour ceux qui ont perdu leur maison et pour donner un message de paix.
Tout a commencé par une conversation sur WhatsApp… Jacques est aussi président du Club de musique de son université. Après un chat avec quelques Jeunes pour un Monde Uni et d’autres amis du Club de musique, la décision a été prise d’organiser le concert. En peu de temps, plus de 2500 jeunes ont confirmé leur présence sur Facebook. La diffusion a été accélérée, grâce à des apparitions à la TV pour parler du concert, des interviews radio à n’en plus finir et des articles dans les journaux.
La veille du concert, organisé en collaboration avec d’autres ONG libanaises, les JPMU du Liban écrivent : « Quelque chose de beaucoup plus grand que nous est en train de se passer, mais nous comptons sur l’aide de Dieu. Nous sentons que c’est Lui qui fait des miracles, parce qu’en ce moment il y a trop de divisions politiques au Liban, devenues encore plus fortes après l’attentat. De nombreux jeunes sont dégoutés par les déclarations des politiques. Ce concert est comme une lumière dans cette grande obscurité ; un message d’espérance, de paix et d’unité entre les Libanais. Avec ce concert, nous voulons témoigner notre idéal, et que les jeunes libanais soient unis ».
Le code distinctif au concert était le blanc, symbole de paix. À l’entrée, des rubans blancs ont été distribués, comme ceux utilisés pendant le Genfest, en signe de l’engagement à construire la paix. « Le concert nous a laissé un sillon d’enthousiasme nouveau. Nous sentons que le Genfest continue », écrivent-ils encore.
Un événement important donc, sous l’enseigne de United World Project , lancé à Budapest, et qui prend forme à travers ces petits ou grands – comme maintenant au Liban – fragments de fraternité qui rendent vivante la construction d’un monde plus fraternel, aussi dans les endroits plus délicats ou plus risqués.
4 Nov 2012 | Non classifié(e)
Martin Piller, prêtre, raconte : « J’ai souvent parlé au comité paroissial des pauvres qui frappent à la porte de la cure pour demander de l’argent. Penser que Jésus s’identifie à eux m’a aidé à prendre en charge leurs besoins. Avec mes collaborateurs, nous nous sommes demandé ce qu’il fallait faire pour changer leur situation ».
Mark Etter, agent pastoral : « Nous avons lu un écrit de Chiara Lubich : « Si tu veux conquérir une ville à l’Amour de Dieu, fais tes calculs. Prends avec toi des amis animés des mêmes sentiments. Établissez entre vous un pacte… Ensuite, occupe-toi des plus pauvres. Une fois que tu auras réconforté, aidé, rendu heureux ceux qui étaient le rebut de la société, tu auras jeté les fondations pour édifier la cité nouvelle » ».
Piller : « À travers ces mots, Jésus nous a parlé clairement : les pauvres sont notre trésor. Ainsi, après avoir identifié quelques personnes sensibles, nous leur avons transmis notre désir de travailler, au moins deux heures par semaine, avec les pauvres ».
Etter : « Le début a été loin d’être professionnel. Les instruments de travail manquaient, mais pas les idées. Quelqu’un a proposé de restaurer avec eux les tables du jardin de la paroisse pour ensuite les rétribuer pour le travail effectué ; un autre de briser quelques bouteilles vides et avec les morceaux gratter le vieux vernis des tables. Cela a été fait et… la fois suivante un autre a amené du papier de verre ».
Piller : « Quatre années ont désormais passé. Aujourd’hui, une quarantaine de personnes de tout âge et provenance travaillent avec nous deux heures par semaine. Ce sont des jeunes, retraités, parents, drogués, personnes sans domicile fixe… Tout a grandi. Une pâtisserie nous offre les petits pains et les gâteaux invendus pour la pause-café. Dans le clocher de l’église, nous avons installé un atelier de bougies et, dans le centre paroissial, un autre pour les confectionner, ainsi que d’autres objets. Une fondation et une entreprise d’Économie de Communion nous soutiennent financièrement. Avec les employés du service social de la ville un rapport constructif est né ; ils viennent souvent nous rendre visite et s’intéressent à notre travail ».
Etter : « Il y a eu des moments où nous savions que notre caisse était vide et nous savions que, le jour suivant, beaucoup de personnes allaient venir pour travailler et qu’elles allaient avoir besoin d’une petite rétribution. Je me souviens bien de ce soir où nous nous sommes agenouillés à l’église pour demander la lumière pour continuer. Le jour suivant, quelqu’un a laissé à la cure une enveloppe avec une grosse somme : la réponse de Dieu à notre foi dans sa Parole non est apparue : « Demandez et vous obtiendrez » ».
Piller : « Marco, un collaborateur qui venait régulièrement, est mort subitement d’une overdose. Puisque ses parents voulaient des funérailles privées, nous sommes allées dans la chapelle et, après un chant, nous avons invité les personnes présentes à dire quelque chose sur lui. Nous étions émus par la façon dont chacun s’est spontanément adressé à Dieu ».
« Nous essayons continuellement de nous identifier à la situation des nécessiteux et nous en ressortons toujours enrichis. Il y a quelques semaines, nous avons récolté de l’argent pour la fille d’un des travailleurs, malade en Afrique. Grand a été notre étonnement lorsque nous avons vu leur disponibilité à donner ce qu’ils avaient gagné durant cette journée, pour elle ».
3 Nov 2012 | Focolare Worldwide

À Sassello, le village natal de Chiara Luce, les 27-28 octobre de nombreux jeunes se sont donnés rendez-vous pour fêter la bienheureuse ligurienne. Le titre choisi pour le week-end: « J’ai tout ». Un itinéraire de 4 étapes a conduit les jeunes à faire le tour du village pour écouter de nombreux témoins de la vie de Chiara Luce, immergeant les participants dans un vrai « cœur à cœur » avec elle. Le moment le plus fort a été la rencontre avec Ruggero et Maria-Teresa Badano, qui racontent beaucoup de détails de sa vie jusqu’à son dernier envol vers le ciel. Tout de suite après, l’adoration eucharistique entrecoupée par des extraits d’écrits de Chiara Luce et la visite au cimetière, pour aller « la trouver » et avoir un temps de dialogue personnel avec elle. Les jeunes de Chiara Luce sont cependant capables de passer de moments de profonde réflexion à d’autres récréatifs et joyeux, tous vécus avec la même intensité et profondeur, comme en témoigne la fête animée par un jeune Dj pour clore la journée.

Le dimanche, à la messe, plus de 700 personnes remplissent l’église. Dans l’homélie, le curé de Sassello invite les jeunes à être audacieux et confiants en Dieu en prenant exemple sur Chiara Luce qui, un jour, avait encouragé sa mère en lui disant: « Fais confiance en Dieu, tout est là ». Le programme se poursuit dans l’après-midi et le petit théâtre de la paroisse ne réussi pas à contenir tous ceux qui sont là, de sorte que le spectacle sur la vie de la bienheureuse, offert par la compagnie théâtrale « Passi di Luce » (Extraits de Lumière) de Castelfiorentino (de la région de Florence), doit être présenté deux fois de suite.
Désormais, Chiara Luce et l’exemple de sa vie ont irréversiblement franchi les frontières de la Ligurie et de l’Italie. En témoigne autant la présence à Sassello de jeunes de 33 nationalités différentes, que la liaison skype avec le Mexique, où dans la cité-pilote « le Diamant » se trouve une chapelle dédiée à la Bienheureuse Chiara Luce. Là-bas a eu lieu un triduo auquel ont participé, durant les 3 jours, 1700 personnes. Là aussi, la comédie musicale sur l’histoire de sa vie a été particulièrement appréciée. Egalement Isernia, en Italie, a témoigné que Chiara Luce est synonyme de joie, en se souvenant de la bienheureuse par un spectacle musical ayant pour titre: « Soyez heureux, car moi je le suis », réalisé par les artistes de « Azioni musicali » (Actions musicales) de Loppiano (FI) auquel ont participé plus de 700 personnes.
L’impression est que, durant ces jours, le « flambeau » de Chiara Luce soit passé à de très nombreux jeunes, justement comme elle le désirait.
1 Nov 2012 | Non classifié(e)
« Je suis vendeuse dans un magasin de vêtements. C’est un travail qui me plaît, parce qu’il me permet de construire de belles relations avec les clients. Une femme, en particulier, venait souvent. Elle achetait des vêtements pour sa fille, qui habitait en Australie. Elle les essayait sur moi, parce qu’elle disait que je lui ressemblais. Elle me parlait d’elle, me faisait de nombreuses confidences. Un jour, comme d’habitude, je l’ai vue arriver, mais je me suis immédiatement aperçu que son visage était différent. Triste, éteint. Elle était venue pour me parler. Elle avait appris que sa fille en Australie avait une relation avec un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Avec son mari, ils voulaient qu’elle rentre à la maison, mais, quelques jours auparavant, elle leur avait annoncé par téléphone qu’elle était enceinte et qu’elle voulait avorter. La femme était confuse, fâchée, pleine de rancœur. Toutefois, elle pensait que se débarrasser de l’enfant était l’unique solution possible. Au fond, elle espérait que, tôt ou tard, sa fille allait revenir. Jusqu’alors, j’avais toujours essayé de la contenter. Après tout, c’était une cliente. Mais, à ce moment-là, j’ai senti que je devais lui dire ce que je pensais réellement. Je souhaitais l’aider concrètement, pas seulement partager un poids. Je lui ai demandé le numéro de téléphone de sa fille. J’avais décidé d’essayer de lui parler. J’ai prié pour trouver les bons mots. À mon grand étonnement, la jeune fille était contente de parler avec moi. Elle m’a dit qu’elle voulait avorter, mais parce qu’elle espérait mourir elle aussi. Le poids de la douleur causée à sa famille était trop lourd, après ce que ses parents avaient fait pour elle. Mais, au milieu de toute cette douleur, une petite lueur d’espoir a jailli, avec de sincères remords pour avoir fait souffrir ses parents. J’en ai parlé ensuite avec la femme, lui expliquant que sa fille s’était repentie, prête à recommencer. Par la suite, j’ai rencontré en personne cette jeune fille et son compagnon. Elle n’a pas avorté. Encore mieux, ils ont maintenant l’intention de se marier pour donner une famille à leur enfant. Aussi les futurs grands-parents n’arrêtaient pas de me remercier. » (Twinette, Zimbabwe) Tiré de Una buona notizia. Gente che crede gente che muove – Città Nuova Editrice, 2012
1 Nov 2012 | Non classifié(e)
Au cours d’un dialogue dense avec des personnes de convictions non religieuses, Chiara Lubich, en 1995, explique pourquoi, sans les personnes non-croyantes, les Focolari perdraient leur identité.
« C’est absolument vrai ! Comme mouvement, comme Œuvre nouvelle, née dans l’Église, nous avons une vocation universelle.
Par conséquent notre devise est : « Que tous soient un ». Or, ce « tous » vous englobe vous aussi. Nous ne pouvons nous passer de vous, parce que vous êtes englobés dans ce « tous », autrement nous écarterions la moitié du monde ou un tiers du monde et nous l’exclurions. Au contraire, nous disons : « Que tous soient un ».
Bien sûr, nous devons être « un » comme nous le pouvons. À présent, nous serons « un » dans les valeurs ou dans d’autres idées, nous serons « un » en quelque chose de concret ».
Chiara Lubich aux amis de convictions non religieuses, Loppiano, 7 mai 1995
Publié sur « DiaLogos », CNx, 2 septembre 2012
31 Oct 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
Jésus précise ainsi la façon dont il restera présent au milieu des siens après sa mort et il explique comment demeurer en contact avec lui.
« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »
La présence de Jésus dans le cœur des chrétiens et au milieu de la communauté peut donc se réaliser immédiatement sans attendre le futur. Le temple qui l’accueille n’est pas fait de murs. C’est le cœur même du chrétien qui devient le nouveau tabernacle, la demeure vivante de la Trinité.
« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »
Comment le chrétien peut-il atteindre un tel but ? Comment porter en soi Dieu lui-même ? Comment parvenir à cette profonde communion avec lui ?Il s’agit d’aimer le Christ.
Cependant, cet amour n’est pas du pur sentimentalisme. Il se traduit en vie et nous conduit à observer sa Parole.
À cet amour du chrétien, qui se traduit en actes, Dieu répond par son amour : la Trinité vient habiter en lui.
« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »
«…il observera ma parole. »
Quelles paroles le chrétien est-il appelé à observer ?
Dans l’Evangile de Jean, « mes paroles » sont souvent synonymes de « mes commandements ».
Cependant, il ne faut pas considérer les commandements comme un catalogue de lois. Il faut plutôt les voir tous résumés dans ce que Jésus a illustré par le lavement des pieds : le commandement de l’amour réciproque. Dieu demande à chaque chrétien d’aimer l’autre jusqu’au don complet de soi, comme Jésus l’a fait et enseigné.
« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »
Comment bien vivre cette Parole ? Comment parvenir au point que le Père lui-même nous aime et que la Trinité établisse chez nous sa demeure ?
En vivant de tout notre cœur l’amour réciproque entre nous, de façon radicale et avec persévérance.
C’est surtout en cela que le chrétien trouve la voie de l’ascèse chrétienne que le Crucifié exige de lui. En vivant l’amour réciproque naissent dans son cœur les différentes vertus et il peut répondre à l’appel à devenir saint.
Chiara Lubich
* Parole de vie publiée en août 2001
31 Oct 2012 | Non classifié(e)

Une expérience de l’Eglise communion, celle qui a été vécue par Maria Voce au Synode, «soit dans les interventions en salle de séance, soit dans les moments d’échanges fraternels ». Elle la donne elle-même dans une interview à Avenir, en conclusion des trois semaines de travail, en ajoutant : « J’ai vraiment remercié Dieu pour appartenir à une telle Eglise ». « Ensemble – continue-t-elle nous nous sommes rendu compte des défauts humains qui sont des obstacles à la nouvelle évangélisation et nous avons pris conscience de nous purifier du péché, pour retrouver la radicalité du témoignage évangélique. On a beaucoup parlé de la crédibilité de l’annonce, donnée avant tout par la cohérence de vie de ceux qui sont amenés à évangéliser, à commencer par les pasteurs. Toutefois, des travaux de ces trois semaines, il est ressorti que malgré les péchés des hommes qui ont handicapé l’avancée de l’Eglise en diverses parties du monde, Italie et Europe comprises, le climat très complexe qui se respire dans nos communautés n’est pas celui de l’humiliation, car il y a la certitude que l’Eglise est soutenue par Dieu et donc que nos erreurs aussi peuvent être dépassées. En définitive, ce qui jaillit du Synode est que l’Eglise est plus confiante en elle-même, parce que plus confiante dans le Seigneur.

Cette évaluation rapportée par le quotidien catholique a un caractère général, mais les thèmes abordés par la présidente des Focolari dans d’autres interviews sont variés. Celui du rôle de la femme au Synode et dans l’Eglise, comme dans la campagne sur les droits des femmes du Tg2 : « Celui des Focolari peut être un exemple de « quota féminin » dans l’Eglise ? ». Maria Voce ne s’y retrouve pas dans cette expression : « Notre présence est une présence ecclésiale, dans laquelle la femme a son rôle à jouer, la présidence féminine en est un signe ». Tandis que Vatican Insider l’interpelle sur le thème du dialogue avec l’Islam, après la projection en salle de séance d’une vidéo à leur sujet qui avait soulevé quelque perplexité. « Cela a été une occasion pour mettre ce thème au centre des débats, – affirme Maria Voce, idée reprise par le Washington Post -. Mais cela a servi pour manifester un visage de dialogue de l’Eglise, une Eglise qui va à l’encontre des autres, aux cultures et à tout ce qui les entoure – donc aussi à l’Islam, vu comme des personnes qui vivent à côté de chrétiens, qui ont les mêmes problèmes et qui ensemble peuvent les résoudre ». A la question : Est-ce « avec peur » que beaucoup de chrétiens voient la montée de l’Islam ? « Dieu conduit l’histoire – continue-t-elle – aussi nous ne devons pas avoir peur de ces retournements de situation. Peut-être que l’Islam croît dans une partie du monde, tandis que le christianisme croît dans une autre. L’important est que l’humanité croisse en humanité, c’est-à-dire que les hommes grandissent dans leur rapport avec Dieu et dans la capacité de se référer les uns aux autres ». Les catholiques peuvent-ils apprendre quelque chose des musulmans ? « J’ai vécu pendant dix ans dans un pays à majorité musulmane, la Turquie. J’ai appris le respect pour la religion, la fidélité dans l’observance des propres devoirs, la capacité de pardonner en période de Ramadan. Peut-être que pour nous c’est seulement une parole, mais pour eux c’est une période sacrée dans laquelle ils remettent leurs dettes, les rapports familiaux se renouvèlent. Surtout je pense qu’on peut apprendre à avoir une attitude de fidélité envers Dieu et envers ses commandements ».

Interview avec l’agence de presse Rome Reports
(video en anglais)
Sur l’apport des laïcs et des mouvements pour la nouvelle évangélisation, les questions de Telepace, Rome Reports et Radio Vatican sont en discussion : « Il me semble que c’est une grande joie dans le fait que tous nous reconnaissons Eglise- répond Maria Voce à leur sujet – Les prêtres aussi sont de plus en plus en train de s’en rendre compte, mais il me semble qu’il est aussi important de respecter la spécificité des charismes que chacun porte, parce qu’ils sont des dons de Dieu et qu’ils ne peuvent se mélanger aussi indifféremment. En même temps il faut savoir que chacun de ces dons doit servir à la construction de l’ensemble, et donc que le don spécifique que porte le Mouvement des Focolari, ou la communauté San Egidio, ou encore le charisme d’un évêque, doit s’intégrer avec tous les autres charismes pour la construction du corps du Christ qui est l’Eglise ».
Pour les autres entretiens à Maria Voce sur le Synode, allez à
https://www.focolare.org/area-press-focus/it/news/category/segnalazioni/
31 Oct 2012 | Focolare Worldwide

Le 31 octobre, les chrétiens luthériens allemands et les protestants du monde entier célèbrent le «Jour de la Réforme». Il rappelle le début de la Réforme de Luther qui, en 1517, selon une tradition, a affiché 95 thèses sur la porte de l’église du château de Wittenberg (Germania). De nombreuses célébrations liturgiques, lectures bibliques, concerts sont organisés ce jour-là. En Suisse, au contraire, on le fête le premier dimanche de novembre.
Le 27 octobre 2002, Chiara Lubich est invitée à parler dans la cathédrale St Pierre à Genèvre, berceau de la Réforme protestante de Calvin. Elle est introduite par le président de l’Eglise protestante de Genèvre d’alors, le pasteur Joël Stroudinsk: «Dans quelques jours, le protestantisme, dans sa diversité, fêtera la Réforme. A part ce qui constitue sa spécificité, elle est aujourd’hui partagée par les autres confessions chrétiennes, représentées ici, ce matin, dans leur diversité. C’est la passion de l’Evangile. La volonté d’inscrire la force d’une parole qui transforme le monde dans sa propre existence et dans le quotidien, dans ses multiples aspects sociaux, économiques, politiques. C’est le défi que Madame Chiara Lubich… a mis en relief. C’est avec reconnaissance et en esprit de communion que nous l’accueillons ce matin en ce lieu».

Chiara Lubich à Genève dans la cathédrale réformée de St Pierre (27.10.2002)
Devant la cathédrale pleine avec plus de 1500 personnes, Chiara commence son discours avec ces mots: «Le 3 novembre prochain se célèbrera ici à Genèvre l’anniversaire de la Réforme, une fête religieuse que je souhaite pleine des meilleurs dons spirituels pour tous les chrétiens, mes bien-aimés frères et sœurs des Eglises Réformées. Ce jour-là, donc, résonnera fort, un mot: « réforme », justement. Réforme, expression qui dit le désir de renouvellement, de changement, de renaissance presque. Mot spécial, attirant, qui signifie vie, plus de vie. Mot qui peut susciter aussi une question: le substantif « réforme », l’adjectif « réformé », sont-ils valables uniquement pour l’Eglise qui a son centre à Genèvre? Ou ne sont-ils pas des mots applicables, d’une certaine façon, à toutes les Eglises? Au contraire, n’étaient-ils peut-être pas typiques de l’Eglise de toujours?».
«Le décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II – poursuit Chiara – dit: « L’Eglise pérégrinante, en tant qu’institution humaine et terrestre, est appelée par Christ à cette continuelle réforme dont elle a toujours besoin [1]». Or, si nous observons bien l’histoire de l’Eglise – et en particulier les années pendant lesquelles nous, chrétiens, étions encore unis – nous voyons que Jésus, avec l’Esprit Saint, a toujours pensé, voulu, orienté son Epouse vers une continuelle réforme, en sollicitant un constant renouvellement. Pour cette raison, il a envoyé sur la terre, de temps en temps, des dons, des charismes de l’Esprit Saint qui ont suscité des courants spirituels nouveaux ou de nouvelles familles religieuses. Et par elles, il a de nouveau offert le spectacle d’hommes et de femmes menant une vie évangélique totalitaire et radicale».
Elle conclut: «Bien chers frères et sœurs, nous l’avons compris: le temps présent demande à chacun de nous d’aimer, demande l’unité, la communion, la solidarité. Il appelle aussi les Eglises à recomposer l’unité lacérée depuis des siècles. C’est celle-ci la réforme des réformes que le ciel nous demande. C’est le premier et l’indispensable pas vers la fraternité universelle avec tous les autres hommes et femmes du monde. Le monde, en fait, croira si nous sommes unis. Jésus l’a dit: « Que tous soient un (…) afin que le monde croie… » (Jn 17,21). C’est cela que Dieu veut! Croyez-moi! Il le répète et le crie avec les circonstances actuelles qu’il permet. Qu’il nous donne la grâce, si ce n’est pas de le voir réalisé, au moins de le préparer [2]».
[1] Unitatis Redintegratio 6.
[2] Chiara Lubich, Il dialogo è vita, Città Nuova Editrice, Roma, 2007, p.37, 43-44
29 Oct 2012 | Non classifié(e)
Nous avons vécu trois semaines intenses de travail, d’échanges de vues, et de partage d’expériences. Le 13ème Synode général des évêques dédié à la nouvelle évangélisation s’est conclu par une Messe solennelle place Saint Pierre. Du 7 au 28 octobre, des évêques en provenance du monde entier se sont donné rendez-vous avec 45 experts, 49 auditeurs et délégués fraternels de 15 Eglises et communautés ecclésiales. Tous, ces jours-ci, ont pris la parole. Le Pape Benoît XVI a été pratiquement toujours présent dans la salle des séances : il a écouté, pris des notes, accueilli chaque intervention. Le Synode, a-t-il dit en saluant l’assemblée, « est toujours un moment intense de communion ecclésiale », il fait « expérimenter la beauté d’être Eglise, et de l’être tout particulièrement aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est, dans cette humanité avec ses peines et ses espérances ». Le Mouvement des Focolari a participé aux travaux synodaux par la présence de trois auditeurs : la présidente Maria Voce, Ernestine Sikujua Kinyabuuma de la République démocratique du Congo et Gisèle Muchati de la Syrie. Les trois représentants ont apporté l’expérience et la vie que font les Focolari dans l’évangélisation, « souvent dans les régions frontalières et avec toute l’Eglise », comme l’a dit Maria Voce. C’est un engagement qui touche les personnes de tout âge, qui pénètre partout, dans les immeubles, les entreprises, dans les lieux des administrations publiques, dans les hôpitaux, les écoles, et les universités », qui cherche à rendre « visibles » les « rapports fraternels suscités par l’Evangile ».
« Nous sortons du Synode- a dit Maria Voce dans une entrevue au journal télévisé national – avec la grande espérance de pouvoir recueillir des exigences, des questions des défis de notre temps, pas tellement des problèmes, mais des occasions pour témoigner, de manière nouvelle, vivace et joyeuse ; que la rencontre avec le Christ est toujours quelque chose de beau qu’on peut annoncer, et qui peut rassasier la soif d’infini qu’ont tous les hommes ». Ernestine Kinyabuuma a apporté son expérience de professeur à l’Institut Universitaire Maria Malkia de Lubumbashi. Son intervention à la salle des séances a eu lieu le lendemain de l’enlèvement de trois religieux justement en République démocratique du Congo. « Au milieu des changements liés à la globalisation, – a dit Ernestine, – l’Afrique traverse une crise qui touche tous les plans, politique, économique et culturel. Pour cela les personnes réagissent partout, à la recherche d’une porte de sortie ». C’est dans ce contexte que les chrétiens expérimentent combien la main de Dieu intervient dans nos petites entreprises, là où notre vie semble être en danger ; nous avons le courage que nous donne la foi dans les paroles de Jésus qui affirme que tout ce que nous ferons aux plus petits nous l’aurons fait à Lui ». C’est cela l’élan qui a engendré l’engagement de la communauté des Focolari pour la prison centrale de Lubumbashi où l’on a pu construire trois blocs de dortoirs, un laboratoire de couture et un petit magasin de produits de première nécessité. Le cri du peuple syrien a aussi résonné dans la salle synodale à travers les paroles du Secrétaire d’Etat le cardinal Tarcisio Bertone : »Nous ne pouvons être de simples spectateurs d’une tragédie comme celle qui est en train de se dérouler en Syrie ». D’où la décision d’envoyer une délégation, convaincus que la solution de la crise ne peut être que politique et en pensant aux énormes souffrances de la population, au sort des réfugiés ainsi qu’au futur de cette nation ». Dans une interview à Radio Vatican, Gisèle Muchati, responsable régionale du Mouvement Familles Nouvelles des focolari en Syrie, dit : « Je désire exprimer ma gratitude au Saint Père pour l’envoi d’une délégation du Saint Siège en Syrie : C’est une chose spéciale, parce que cela aidera le peuple syrien à sentir la proximité de tout le peuple de Dieu ». Gisèle a raconté aux pères synodaux l’expérience du Mouvement des Focolari dans ce pays blessé par la guerre, à coté des familles et des réfugiés. Engagement – a-t-elle dit – à « maintenir vive à n’importe quel prix la foi en Dieu pour qui rien n’est impossible. A Alep, depuis le mois d’Août, ils se sont organisés par quartier en petits groupes spontanés pour prier, de sorte que la voix de la prière puisse s’élever fréquemment aussi dans le bruit des détonations et des bombes. L’unité expérimentée fortifie et donne la paix même dans les dangers, la foi dans l’amour de Dieu est plus forte, l’espérance est vive ». En conclusion, les pères synodaux ont remis au Pape 58 « propositions finales » : suggestions, issues des diverses interventions et qui serviront à Benoît XVI pour élaborer l’exhortation post synodale qui verra le jour dans les prochains mois. « La parole » du Synode sera maintenant portée au monde à travers tous ceux qui y ont participé. Message au People de Dieu
28 Oct 2012 | Focolare Worldwide

Visites aux familles de Loppiano
Le Rév. Saito, de l’Association bouddhiste Rissho Kosei-Kai, ainsi que sa femme Hiroyò et Mme Erikò, se sont rendus cette année en Italie pour un voyage riche en rendez-vous et rencontres, qui a commencé au Centre Familles Nouvelles du Mouvement des Focolari.
L’engagement de la Rissho Kosei-Kai dans le domaine de la famille agit en particulière syntonie avec les finalités de Familles Nouvelles, avec lesquelles elle collabore depuis plusieurs années : « J’appartiens à la Rissho Kosei-Kai. Parmi les enseignements dont elle s’inspire, il y en a un qui dit : nous, les membres, voulons nous engager pour construire la paix dans le monde, dans l’État, dans la société, dans la famille. Je me rappelle que Chiara Lubich aussi a dit que par la famille commence la société, pour laquelle il est important de pratiquer l’amour, de le vivre avant tout dans la famille qui est la réalité la plus proche de nous ; ensuite dans la société qui est faite de nombreuses familles, ensuite dans l’État, ensuite dans le monde. Dans cet ordre, nous pouvons construire la paix. Nous pouvons dire que la famille est essentiellement un apport d’amour au monde. »

Un rendez-vous particulièrement important durant ce voyage a été l’audience avec le pape Benoît XVI. Le Rév. Saito se remémore cet instant : « Au Japon, de grands désastres se sont succédés, comme le tsunami en mars 2011, qui a causé la mort de nombreuses personnes. Beaucoup ont perdu leur famille, leur maison et leur travail. Le pape a lancé un appel en demandant de prier pour le Japon et je crois que cela a ému profondément le cœur de nombreuses personnes dans le monde. J’ai pu lui dire que les Japonais n’oublieront jamais ses paroles et je lui ai exprimé ma personnelle et profonde gratitude. Benoît XVI a souri et m’a serré la main avec une grande gentillesse. Cela m’a fait comprendre tout l’amour qui vit dans son cœur. »

Assise
La visite à Assise a aussi été importante pour le Rév. Saito : « Les paroles de Dieu – Bouddha deviennent réelles, parce qu’il y a eu des personnes qui les ont mises en pratique. Voici pour les paroles de Jésus. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés », « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » Ces paroles de Jésus sont devenues pour nous des enseignements concrets à vivre, précisément parce que c’était le témoignage de saint François. »
La connaissance personnelle et la grande estime que le Rév. Saito a pour Chiara Lubich l’ont finalement amené se rendre personnellement dans sa maison : « Nous sommes entrés dans la chambre où elle avait vécu les derniers instants de sa vie. Devant son lit, notre guide, une focolarine, nous a dit que, les derniers temps, Chiara avait voulu relire tous les Évangiles pour vérifier si elle avait essayé de mettre en pratique toutes les paroles de Jésus. Une fois la confirmation reçue, Chiara est partie pour le ciel. Je voudrais vivre la foi comme Chiara l’a vécue, en suivant son exemple. »
27 Oct 2012 | Non classifié(e)

Lancé durant le Genfest de Budapest à la fin de cet été, l’objectif qu’United World Project se donne est ambitieux : reprenant la tâche que Chiara Lubich a confiée aux Jeunes pour un Monde Uni (JPMU), il entend promouvoir la culture de la fraternité universelle, afin que « le monde uni soit sur toutes les lèvres », comme elle disait.
Subdivisé en trois parties (United World Watch, United World Workshop et United World Network), le projet vise à faire participer le plus de personnes possible, en demandant de s’engager personnellement à vivre pour la fraternité, jusqu’à faire participer les grandes organisations internationales aussi.
United World Watch. C’est-à-dire donner vie à un Observatoire international et permanent sur la fraternité universelle. Pour cela, les JPMU s’engagent à développer, avec les initiatives les plus variées, des « fragments de fraternité » dans le monde entier, à approfondir le principe de la fraternité universelle dans ses différentes déclinaisons au moyen d’études et de forums, ainsi qu’à collecter et contrôler des actions fraternelles d’individus, groupes et peuples.
United World Workshop. Les jeunes s’engagent en outre à donner suite à la réalisation de ce que l’UNESCO appelle les « bonnes pratiques » : à travers les nombreuses activités dans lesquelles ils sont engagés sur toute la planète, ils continueront à travailler concrètement à la réalisation de la fraternité universelle. En outre, à travers l’ONG New Humanity, ils proposent aux Nations Unies la reconnaissance au niveau international de la « Semaine Monde Uni » qu’ils promeuvent, à cette fin, dans beaucoup de pays depuis 1996.
United World Network. Pour parvenir au monde uni, la participation des institutions internationales ne suffit pas. À travers une récolte de signatures (objectif : déposer à l’ONU 500 000 signatures d’ici mai 2013), les JPMU proposent à des jeunes, adultes et adolescents de s’engager à vivre la règle d’or « fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse » et à contribuer au « Watch », en restant des « sentinelles » attentifs aux « signes de fraternité » qui appellent le monde à l’unité. Pour signer : www.unitedworldproject.org
Le moment charnière du projet aura lieu en mai 2013, à Jérusalem, lorsque, en conclusion de l’année du Genfest, se clora la récolte d’adhésions au « Network » et sera officiellement lancé le « Watch », l’Observatoire, en liaison avec le monde entier.
Le projet démontre une grande attention au thème de la fraternité dans ce « chantier délicat » qu’est actuellement le Moyen-Orient. Mais en lui s’insère également « Sharing with Africa », une proposition de réciprocité adressée à tout le peuple africain pour redécouvrir et réaliser l’idéal traditionnel de l’Ubuntu (la vision d’unité à la base des sociétés africaines). United World Project devient ainsi un grand contenant de les activités des Jeunes pour un Monde Uni.
Tomaso Comazzi
25 Oct 2012 | Focolare Worldwide

Le site est réussi, le graphisme est captivant, mais c’est surtout le goût qui ne trahit jamais : trois ingrédients qui ont fait la fortune de Terre di Loppiano, une entreprise née pour promouvoir et commercialiser, aussi à travers un magasin en ligne (www.terrediloppiano.com), le travail de certaines entreprises qui œuvrent dans le secteur agroalimentaire. 200 produits qualifiés, certifiés, traçables, garantis et testés, qui proviennent de différentes parties du monde. L’entrepreneur Giorgio Balduzzi est le créateur et l’un des fondateurs de l’entreprise. Ensemble, nous échangeons quelques impressions sur ce projet.
Terre di Loppiano… pourquoi ce nom ?
« Le label Terre di Loppiano n’exprime pas autant un lien territorial que la valeur de la « terre » qui, si respectée, sait donner des fruits de très haute qualité ; « Loppiano » est la référence de notre action qui puise ses racines dans l’humus de la spiritualité de l’unité dont la cité-pilote est témoignage. »

Les entreprises qui font partie de Terre di Loppiano adhèrent-elles au projet de l’Économie de Communion (ÉdeC) ?
« Des 15 entreprises qui en font partie, seules quelques-unes adhèrent à l’ÉdeC, alors que d’autres ont été choisies pour des caractéristiques professionnelles et étiques similaires aux nôtres. Ces entreprises aussi ont maintenant demandé de faire partie du projet ÉdeC. »
Quelle valeur ajoutée le rapport avec ces entreprises a apporté à votre travail ?
« Du rapport avec certaines de ces entreprises est née l’idée de promouvoir certains de leurs projets destinés au social. Il est important de faire connaître cette possibilité et, surtout, de les mettre « en réseau », non seulement pour dépasser les possibles rapports de concurrence, mais surtout pour mettre les expériences de chaque entreprise au service du bien commun. »
Synergies, rapports, faire un réseau, monter une équipe : votre mission semble unique…
« Oui. Nous avons expérimenté qu’avec l’aide et la recherche du bien commun entre les mêmes entreprises, il est même possible de sortir de la crise. En 2010, par exemple, Terre di Loppiano est tombée sur une entreprise productrice de miel au bord de la fermeture. La rencontre avec nous a été une bouffée d’oxygène : nous avons acquis auprès de cette entreprise une partie du miel annuel. Grâce à ce « réseau », nous l’avons diffusé sur le marché, évitant la faillite de l’entreprise. »

Êtes-vous déjà présents à l’étranger ?
« Nous avons ouvert huit magasins de notre label en Corée, grâce au contact fortuit avec un importateur coréen qui a épousé le même défi que nous. Maintenant, nous mettons tout en œuvre pour faire connaître cette action économique en Corée. »
Un grand engagement et une grande responsabilité sont donc requis…
« C’est vrai, les choses sont bien faites et, si elles sont aussi faites par amour de celui qui est proche, qui vit peut-être une situation difficile, les résultats ne manquent pas. Les expériences sont continuelles : un magasin agroalimentaire qui revend certains de nos produits a affirmé avoir compris l’esprit de ce type d’entreprises en regardant le rapport entre nous ; certains de nos fournisseurs demandent maintenant de suivre le parcours formatif de cette nouvelle culture économique. Nous essayons de changer les habitudes et de faire notre part, ensuite, si la semence est bonne, la récolte sera abondante. »
Par Paolo Balduzzi
23 Oct 2012 | Non classifié(e)

J’étais un mari peu présent à la maison: mon travail nécessitait des absences prolongées. Quand les enfants sont nés, peu après, ma femme a cessé de travailler. Tout semblait rasséréné et mieux gérable. Or, au contraire, justement à ce moment-là, j’ai commencé à me rendre compte de certains changements en elle: difficultés de communication, froideur, aggravation de notre vie affective avec de sa part un éloignement de moi. Au point de penser que notre destin devenait comme celui de beaucoup de couples qui n’ont plus rien à se dire.
Je me culpabilisais du fait de mon peu de présence à la maison, je cherchais à lui parler, mais nous n’y arrivions pas: il y avait une totale impossibilité de communiquer. Nous ne pouvions pas compter sur nos amis ni nos proches. Après une année, j’étais désormais convaincu que la meilleure solution était de nous séparer. Jusqu’au moment où elle me dit: «Nous devons parler». Elle commença un discours délirant. Une banale querelle avec la mère d’un camarade d’école de notre fils: un fait insignifiant, mais pour elle, destructeur. Elle se sentait menacée, sans voie d’issue. Je suis resté stupéfait: «Tu es entrain d’interpréter les événements de façon erronée, ce que tu penses n’est pas réel». Sa réaction a été très négative. Selon elle, je ne voulais pas comprendre la situation. J’ai essayé de la convaincre d’aller chez un médecin, mais elle répondait qu’elle n’était pas folle. Après quelque temps, nous nous sommes adressés à un psychiatre. L’objectif des consultations était de la convaincre que les troubles de l’imagination étaient dues à des altérations électrochimiques du cerveau, à traiter avec des médicaments. Après beaucoup d’insistance, elle a commencé à se soigner.
J’étais face à une maladie dont je ne savais rien. Elle était différente de la personne que j’avais épousée. Les enfants souffraient et le tunnel semblait sans sortie. Nous avons aussi consulté un psychanalyste, sans abandonner pour autant les médicaments. Donc les deux thérapies, analytique et pharmaceutique, se faisaient en parallèle. Des déceptions se sont succédées en rafales. De plus, elle prenait du poids, et pour cette raison elle allait en vain dans divers centres de diététique remplis d’ exploiteurs. J’ai découvert, avec stupeur et indignation, un monde incroyable de charlatans qui profitaient de ces situations. J’ai décidé d’étudier un traité de psychiatrie, utilisé par mon fils à l’université, pour mieux comprendre la situation. Elle était contente de me voir engagé à la soutenir. Elle voulait guérir, même si elle considérait ses délires comme étant réels. A la fin, nous avons trouvé une bonne psychiatre, engagée dans le social. Elle était convaincue que la meilleure chose était la socialisation, grâce à laquelle mon épouse a eu la possibilité de connaître d’autres personnes qui vivaient des problématiques analogues et cela lui a fait du bien. Des périodes d’atténuation relative de la maladie se sont alternées avec des périodes d’aggravation, où elle changeait d’aspect, pleurait, restait sans cesse au lit, négligeait la maison.

Pour moi, c’était la période d’obligations professionnelles plus importantes. Depuis peu j’étais devenu chef d’entreprise. Plusieurs fois, j’ai eu la tentation de m’en aller, si possible en gardant les enfants. Je sentais le poids d’une situation sans voie de sortie. Ce qui m’a fait rester a été l’amour pour elle et surtout pour les enfants. Puis, la situation s’est aggravée et pour la première fois il a fallu l’hospitaliser pendant un mois. J’ai alors transformé mon travail de chef d’entreprise en consultant, pour avoir plus de souplesse pour gérer mon temps. Un choix douloureux du point de vue professionnel, mais j’ai découvert en moi une positivité que j’avais sous-estimée: j’étais capable d’affronter la situation presque avec complicité avec les enfants. J’essayais de transmettre que mon épouse était la personne la plus importante de ma vie. Une stimulation importante m’a également été donnée par des amis focolarini.
Puis, une nuit, elle a tenté de se suicider. Après cette nouvelle hospitalisation, elle a été suivie par un médecin qui a pris à cœur sa situation. Depuis, surtout en raison de la capacité de la psychiatre de suivre ma femme, en ajustant la thérapie, les choses se sont améliorées. Petit à petit, nous avons trouvé un équilibre, elle a repris ses possibilités de s’occuper de la maison. Elle sort avec moi ou d’autres personnes pour affronter ce monde hostile, tant redouté par elle. Et étant donné que les idées délirantes reviennent, nous essayons de toujours maintenir son esprit occupé.
Cette souffrance m’a fait mûrir. J’étais et suis non croyant, mais j’ai appris à distinguer le plan éthique de celui métaphysique. Le plan éthique est la relation avec l’autre, il fait abstraction de n’importe quel credo, il est inhérent à l’humanité et il peut nous donner la clé pour vivre sereinement. Au contraire, avant cette maladie, je donnais la priorité au plan métaphysique, celui des idées et des convictions, jusqu’à critiquer les personnes qui ne pensaient pas comme moi. Maintenant, les deux plans étant bien distincts, je suis libre d’avoir des rapports avec tout le monde. Ceci est aussi important dans le lien avec mon épouse. Quant au futur, je suis conscient de devoir gérer cette situation pour toute la vie. Je m’attends à des rechutes, mais à présent je sais comment les affronter.
Propos recueillis par Pietro Riccio (Extrait de Città Nuova, n°19 – 2012)
22 Oct 2012 | Focolare Worldwide

Dr. Rowan Williams au Synode des évêques
« C’était assurément un autre fait inédit : un archevêque de Canterbury qui fait une intervention au Synode des Évêques à Rome. Et quelle intervention ! Invité par le pape à parler au Synode sur la Nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, Rowan Williams s’est concentré non pas sur de nouvelles stratégies ou méthodes d’évangélisation, mais sur la formation en nous chrétiens de cette Nouvelle Humanité à laquelle le Christ appelle son Église : une formation en chacun de nous qui reflète l’Homme Nouveau, Jésus Christ, et qui soit construite à travers une vie de contemplation disciplinée.
Lors du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le docteur Williams a rappelé au Synode l’un des plus importants aspects de la théologie de Vatican II, à savoir son renouvellement de l’anthropologie chrétienne : une vision de l’humanité faite à l’image de Dieu, et de la grâce « qui perfectionne et transfigure cette image longtemps oppressée par notre habituelle ‘inhumanité’ ». Cela, pour les membres du Mouvement des Focolari, rappelle immédiatement l’appel de Chiara Lubich à une nouvelle et pleine anthropologie chrétienne.
Maintenant, ce qui inspire majoritairement, c’est l’invitation de l’archevêque à voir Dieu, non seulement comme le « Premier Théologien », ainsi formulé par sainte Edith Stein, mais aussi comme « le premier contemplatif, l’éternel paradigme de cette attention généreuse envers l’autre, qui porte non pas la mort, mais la vie ». De toute façon, la position contemplative ne signifie pas pour nous une recherche d’une expérience privée de sainteté ; absolument pas. Dans « ce regard oublieux de soi-même, tourné vers la lumière de Dieu en Christ, nous apprenons à nous regarder l’un l’autre », je trouve particulièrement stimulant le fait qu’ici Rowan Williams semble offrir un pont entre la recherche personnelle de sainteté des mystiques médiévaux d’une part et, de l’autre, l’insistance de Chiara Lubich sur le besoin d’une spiritualité communautaire : c’est seulement en passant du temps à regarder Dieu-en-Christ que nous pouvons être restaurés à notre vraie humanité ; mais, dans ce regard, nous devons venir face-à-face avec notre frère et notre sœur (aussi le monde entier) en Christ, et nous deviendrons un.

Lambeth Palace, Septembre 2011. De gauche à droite – M. Cardinal Vlk, archevêque Rowan Williams, Maria Voce et l’évêque A. Bortolaso
C’est précisément en ces personnes et en ces communautés engagées dans cet effort – y compris le Mouvement des Focolari – suggère encore le docteur Williams, que nous pouvons rencontrer cette Nouvelle Humanité. C’est seulement en tant que chrétiens de toutes les traditions engagées dans ce travail ensemble que leur témoignage sera crédible dans un monde divisé ; et c’est seulement ainsi que le monde, et spécialement les personnes au-delà de l’institution de l’Église, sera attiré et voudra s’unir à cette enthousiasmante entreprise qui transforme la vie. »
Mgr Robin Smith
21 Oct 2012 | Focolare Worldwide
« Celui qui est fort, ne choisit pas la violence » est la devise choisie par Werkrealschule Isny de l’école Allgäu (Allemagne), l’un des premiers partenaires de la nouvelle édition du projet éducatif du complexe international GenRosso et d’association Starkmacher.
Du 8 au 12 octobre, étudiants et enseignants de la Verkrealschule Isny ont été impliqués dans un projet qui les a menés sur l’estrade avec le Gen Rosso et le groupe musical ‘’Streetlight’’. Et tout cela en trois jours seulement de répétitions ! Folie ? « Peut-être que oui – dit Tomek, un des membres du groupe – mais nous y avons tous cru et les répétitions sont allées de l’avant sans relâche ! »
Un projet qui intègre toute l’école, cela n’arrive pas tous les jours – soutient le président Grimm – ; pour ce motif Starkmacher Schule (école Starkmarcher) a été introduit dans toutes les classes.»

Le projet musical-éducatif prévoit de vivre ensemble avec le Gen Rosso pour jouer la comédie musicale après trois jours de workshop dans les diverses disciplines ; ainsi que la formation des compétences à travers un training développé à l’Université d’Heidelberg pour les enseignants et les étudiants, qui aide à découvrir les instruments et les qualités personnelles pouvant être utilisées pour atteindre ce but. « Déjà au cours de l’année, quelques enseignants et étudiants ont été formés avec ce système, » nous confie Anita Heumos, assistante sociale qui s’est trouvée durant l’année en qualité de traductrice et qui est maintenant organisatrice du projet dans sa ville.
« Pour de nombreux jeunes, il n’est pas prévu de monter sur l’estrade et de s’exhiber devant ses camarades – explique Tomek – il est donc important que le système de formation les aide, en leur proposant de nouveaux défis et compétences. Ainsi se garantit la durabilité du projet. C’est une des nouveautés de cette nouvelle édition. »
Günther Kreutzer, enseignant, ajoute : « Un spectacle a besoin de nombreuses personnes qui travaillent autour. Dans les workshops, par exemple, il y a des traducteurs, parce que les membres du Gen Rosso proviennent de pays différents, c’est un facteur passionnant et créatif. »
« Le 9 octobre nous avons été reçus par le vice-président de la ville d’Isny, enthousiasmé par ce qui a été vécu dans cette école ; quelques entreprises, deux paroisses (catholique et protestante) et d’autres personnes, ont voulu soutenir le projet avec des dons en espèces ou en nature, » raconte encore Anita ; elle continue : « Le président aussi était très satisfait de la réponse de quelques parents ayant eux aussi un rôle actif dans ce projet. »
Avec l’aide de la musique et des divers ateliers créatifs du Gen Rosso, les jeunes ont acquis un bon niveau de préparation au projet, une prise de conscience de la gravité de la violence de tous les jours ainsi que de la force intérieure nécessaire pour pouvoir affronter et résoudre les problèmes quotidiens.
L’ovation finale de plus de 1.000 participants aux deux comédies musicales de la Rotmooshalle d’Isny, semblait une récompense à l’excellent travail effectué par tous.
Un journal local a écrit : « La comédie musicale fait une école heureuse. » « L’esprit d’unité – conclut Tomek – a laissé un signe fort en chacun… les visages lumineux semblaient le confirmer ! »
Foto Starmacher Schule Project in Isny
20 Oct 2012 | Non classifié(e)
« Carlos m’appelle un soir d’août, alors que je me repose dans un petit village des Pyrénées. La situation est désespérée : il a perdu son travail depuis quelques mois, les dettes se sont accumulées, il sera prochainement expulsé et il ne sait pas où aller…
Nous nous connaissons depuis des années, depuis que nous avons choisi – avec beaucoup d’autres jeunes comme nous à cette époque – d’essayer de mettre en pratique les paroles de Jésus. Mais sa vie n’a pas été facile : une séparation après 15 ans de mariage. Deux enfants désormais indépendants et qui sont la principale raison de vivre de Carlos, resté seul.
Que puis-je faire, en plein mois d’août ? Nous nous mobilisons par téléphone portable et skype avec quelques amis et nous réussissons à obtenir l’utilisation d’une petite maison inhabitée depuis longtemps. Nous l’aménageons avec l’aide d’un ami roumain et nous réussissions à récolter le montant nécessaire pour couvrir les dépenses de rénovation.
Entre-temps, un travail pour Carlos se présente. Si l’on considère la crise actuelle et ses 61 ans, on peut bien parler d’un fait surprenant : il entre dans les « surprises » auxquelles on ne s’habitue jamais, et pourtant, ce sont les fruits « normaux » lorsque l’on essaie de vivre l’Évangile au quotidien. Il a trouvé un travail difficile : il travaille la nuit, déchargeant des caisses pendant des heures. Il souffre du dos, mais il ne peut pas se permettre de quitter ce travail. Après quelques jours, s’ouvre une nouvelle possibilité comme agent commercial, son métier de toujours ! Un nouveau « fait surprenant » qui nous fait nous sentir proche de l’amour de Dieu.
Mi-septembre, Carlos déménage dans la maison aménagée pour lui. Il me téléphone à l’improviste, très secoué, pour me dire qu’il devra se présenter le lendemain devant le juge, avec la sommation de payer les 5000 € de loyers impayés. J’essaye de le rassurer, mais la situation semble dramatique. Nous, ses amis, avons épuisé nos pauvres ressources et nous ne sommes pas en mesure de récolter une telle somme. Il nous reste la foi dans l’amour de Dieu qui ne peut pas abandonner Carlos.
Alors que je suis à une réunion de travail, je reçois un SMS : « Voici les nouvelles. Cela s’est passé beaucoup mieux que prévu ! ». Après avoir expliqué sa situation – il a toujours payé le loyer, a maintenu un excellent rapport avec les propriétaires de l’appartement, entre-temps, il a perdu son travail et n’a plus réussi à honorer les engagements mensuels, il se dit prêt à restituer le montant dû dans les temps et dans les limites de ses possibilités, vu que maintenant il a un bon travail – le juge décide de réduire la dette à seulement 1500 €, mais à condition qu’elle soit remboursée d’ici au 30 octobre, autrement il recourra à une sentence plus sévère.
Maintenant, il suffit de surmonter le dernier obstacle : trouver les 1500 € devient plus possible. Nous sommes en octobre. La Parole de Vie nous rappelle de « jeter les filets » où nous les avons déjà jetés sans succès. Nous réessayons avec une foi renouvelée, et qui nous avait dit non au début, devant la somme réduite, accepte d’avancer le montant ! Grâce à son travail, Carlos pourra désormais rembourser, petit à petit, cette dernière dette. »
(Juan, Barcelone)
19 Oct 2012 | Non classifié(e)

« Une bonne nouvelle ». Un titre proprement adapté au congrès international qui s’est déroulé le 18 Octobre près de la mairie de Rome. Avec le concours du maire, Gianni Alemanno, Rome offre à ses habitants une journée de confrontation et de dialogue sur la nouvelle évangélisation. Quelques pères synodaux des assises ouvertes par Benoît XVI au sujet de la nouvelle évangélisation sont invités, ainsi que quelques laïcs auditeurs du Synode lui-même : Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, Francesco Miano, président de l’Action catholique italienne et Chiara Amirante, fondatrice et présidente de la Communauté « Horizons Nouveaux ».

Celui qui pensait que le christianisme puisse être une chose ennuyeuse a entendu parler ici de joie ; celui qui croyait que l’évangélisation puisse être l’imposition de défense d’une religion « des interdits », a vu que l’évangile vécu porte en lui une force transformante; celui qui croyait que la religion puisse être un fait privé a appris que, être un laïc engagé signifie changer la vie personnelle, mais influencer aussi la société. Et si quelqu’un pensait que le Synode puisse être un rendez-vous pour des adeptes qui évoluent entre les murs du Vatican et n’en sortent pas ont pu aujourd’hui expérimenter que le Synode est descendu dans la ville.
Le thème de la ville ressort fortement. Cette ville de Rome, qui par ses monuments, ses basiliques antiques raconte les racines millénaires du christianisme, témoigne par elle-même la beauté, y compris pour ceux qui arrivent de lieux où l’Evangile n’est pas encore connu ; mais il ne faut pas que cette beauté reste à l’état de « musée » comme le fait remarquer le père Lombardi, directeur de la radio et de la salle de presse du Vatican, et cela peut se comprendre dans la mesure où « l’Evangélisation qui donne l’espérance, n’est pas un thème étranger à une grande ville comme Rome ».

Ceci est un thème qui rejoint aussi l’intervention de Maria Voce, qui non seulement a raconté comment le Mouvement des Focolari est né de l’Evangile et que de cela, il tire le sens profond de son implication dans les circuits les plus variés de l’action humaine sous toutes latitudes, mais encore rappelle que Chiara Lubich elle-même en recevant en janvier 2000 la citoyenneté honoraire de Rome, avait donné l’impulsion à une œuvre d’Evangélisation de la ville, qu’elle avait appelé Opération Rome Amour.
Francesco Miano atteste combien la foi est le moteur du changement dans la vie quotidienne, personnelle, familiale, sociale, politique; celle-ci porte la révolution dans l’existence de ceux qui ont touché le fond, « l’enfer », raconte Chiara Amirante, témoin de véritables « résurrections », une renaissance pour ceux qui touchés par l’amour de Dieu, ont vu qu’il est possible d’expérimenter la plénitude de la joie.
La joie : c’est probablement le terme le plus récurrent des diverses interventions et ce n’est pas seulement un concept expliqué, c’est une expérience de vie. Et alors on comprend pourquoi quelqu’un qui a une bonne nouvelle ne peut la garder pour lui, même si les circonstances sont diverses, en Europe, ou en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie, comme l’expliquent les divers pères Synodaux présents, et si les instruments et le langage dans l’univers numérique dans lequel nous vivons sont nouveaux.
Source : Citta Nuova 18-10-2012
19 Oct 2012 | Non classifié(e)

«Nous nous sentons appelés à être acteurs dans la construction de Sophia, projet loin d’être conclu et qui nécessite la contribution de chacun de nous». C’est ainsi qu’Ines Tolentino Da Silva, portugaise et représentante dans le Conseil, a été le porte-parole des étudiants lors de l’inauguration de la cinquième année de l’Institut Universitaire Sophia, qui a eu lieu le 18 octobre. A ce jour, les étudiants qui ont obtenu la maîtrise en «Fondements et perspectives d’une culture de l’unité» sont au nombre de 49. Actuellement, 80 de 27 pays sont inscrits dans les différentes années, branches et niveaux de spécialisations.
Ponctuel a été le message de salutation de la Vice Grande Chancelière, Maria Voce, présidente des Focolari, empêchée d’être présente car engagée dans les travaux du Synode des Évêques En indiquant la condition « sine qua non » de l’expérience de Sophia, elle a affirmé que: «le projet est audacieux, mais pas moins passionnant pour autant: il requiert capacité d’écoute réciproque, partage profond des intentions, fidélité renouvelée à l’intuition d’origine, regard commun tendu vers un futur à construire ensemble. En un mot, il nous demande à tous, encore plus résolument, de l’amour, de vivre, d’être l’un pour l’autre amour».

Il théologien Piero Coda, président de l’IUS
Ensuite, cela a été au tour du nouveau président de l’IUS ré-élu, le théologien Piero Coda, d’indiquer les lignes directrices d’engagement du prochain quadriennat. Sont ressorties trois nouvelles spécialisations en Économie et Management, Ontologie trinitaire, et Études politiques; une commission est entrain de travailler à la révision des Statuts qui régissent l’Institut en vue de l’approbation définitive. De plus, dans le but de mieux et d’avantage concrétiser cette «unité de vie et de pensée» caractéristique, ont été faites les propositions de constitution du Sénat académique, comme point de convergence des représentants de tous les membres, et d’un Conseil pour la vie de la communauté des étudiants qui puisse soutenir le conseil académique déjà reconnu.

prof. Pasquale Ferrara
Enfin, cette année, le discours inaugural a été confié au Pr Pasquale Ferrara, enseignant à l’IUS, diplomate de longue date et secrétaire général de l’Institut Universitaire Européen. Avec un large développement historico-politique, Ferrara a traité le thème de la «paix constituante» qui a reçu récemment une confirmation influente et plus que légitime avec la remise du prix Nobel pour la Paix conféré à l’Union Européenne.
18 Oct 2012 | Non classifié(e)
Le Mouvement des Focolari – présent dans les cinq continents, dans 194 pays, touchant les couches les plus diverses de la population, tous les âges, et dans les domaines religieux ou laïcs, souvent dans des zones de frontière – avec tout le reste de l’Église, s’est engagé avec un nouvel élan et une ardeur nouvelle dans l’évangélisation.
Convaincu de l’importance d’être évangélisé pour évangéliser, il prend en charge la formation de ses membres afin qu’ils puissent être la lumière, le levain, le sel. Des “Cellules ambiantes”, formées de deux personnes ou plus dans un même lieu, portent la présence vivante de la Résurrection partout, dans les immeubles, les usines, les lieux de l’administration publique, dans les hôpitaux, dans les écoles et dans les universités. Au niveau territorial, les “communautés locales” rendent visibles dans les quartiers et dans les villes les rapports de fraternité suscités par l’Évangile.
Pour son charisme propre, celui de l’unité invoqué par Jésus dans son testament (Jn 17,21), le Mouvement privilégie les formes de témoignage collectif, comme les journées ou les manifestations internationales, les Mariapolis et les cités pilotes, où la loi des habitants est le nouveau commandement. Il utilise également la presse, comme Nouvelle Cité, les nouveaux médias et les réseaux sociaux.
La voie des dialogues est une voie privilégiée: oecuménique, interreligieux, avec ceux qui ne se reconnaissent dans aucune conviction religieuse et avec la culture contemporaine, où le Mouvement offre sa contribution pour illuminer les divers environnements culturels de la société, de sa lumière chrétienne.
18 Oct 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« De nombreuses révolutions dans l’histoire ont débuté de façon inattendue. Les jeunes s’en sont souvent trouvés au centre. Immergé comme beaucoup dans les problèmes des ‘’méga’’ villes de notre Pays, je me suis aussi demandé : quand donc viendra le changement ? J’en parlais avec d’autres amis, j’étudiais les parcours des grands protagonistes de l’histoire, je me posais de nombreuses questions.
Lorsque j’ai commencé à travailler comme journaliste auprès du siège de l’ANSA à Sao Paulo, je ne perdais aucune occasion pour faire émerger dans mes articles les signes de la crise, en cherchant la vérité. Je me sentais chargé de grandes inspirations. Cependant, à mesure que j’acquerrais de l’expérience, je sentais que l’impulsion de l’idéalisme ne suffit pas…
La complexité du monde contemporain me mettait en face d’une question de compétence et d’expérience à laquelle je ne me sentais pas en mesure de répondre. D’autant plus dans une situation de crise galopante comme celle de nos sociétés interdépendantes, avec les problèmes de travail, de la finance internationale, les conflits, avec les mécanismes institutionnels obsolètes. J’ai senti que le risque était celui de travailler… en dehors de la loi, tandis que l’histoire se précipite vers des scénarios que je ne savais pas déchiffrer.
La décision de m’inscrire à l’institut Universitaire Sophia (IUS), s’est engagée sur cette réflexion. J’ai décidé d’investir dans le billet d’avion et dans les préparatifs, tout ce que j’avais et de consacrer deux années de ma vie à parcourir une voie qui mette ensemble théorie et action quotidienne, pour approfondir une culture nouvelle, celle de l’unité.
Je me suis inscrit à la filière politique et suis entré dans un laboratoire de vie dans lequel, jour après jour, avec des étudiants et des professeurs de diverses provenances, nous affrontions un intense programme d’étude qui déclinait la culture de l’unité dans les nombreux domaines des sciences et de l’action humaine.
A l’IUS nous faisions l’expérience qu’un objectif élevé de changement social est possible, cependant il doit être accompagné par une préparation approfondie : donc la nécessité de se former professionnellement, d’acquérir des connaissances multidimensionnelles, d’apprendre une méthode de dialogue à 360 degrés pour les relations avec les personnes et les peuples voisins et lointains et savoir gérer le réseau des interdépendances qui caractérise notre époque.
La fréquente confrontation entre les disciplines, illuminée par le charisme de Chiara Lubich, est soutenue par l’effort quotidien de traduire en pratique les intuitions et les résultats des académiciens que nous rejoignons dans l’aula. Tout cela m’a impliqué et m’a donné des perspectives assez diverses et des instruments neufs. Arrivé à la fin du parcours je peux dire avoir acquis quelques compétences spécialisées qui m’aideront dans mon travail de journaliste, non seulement pour écrire des articles plus élaborés techniquement, mais surtout pour retenir des éléments de ces faits qui avant, m’auraient probablement échappés.
J’ai compris que le ‘’nouveau’’ que je cherche se construit dans la relation avec les personnes, avec les collègues de travail, avec ceux que j’interviewe, avec le public qui me lit ; ce ‘’nouveau’’ arrivera seulement par une intense vie de dialogue, de partage et de vérification communautaire. Et aussi en valorisant les signes de cette tension à l’unité, vive et active dans l’histoire, que je trouve partout dans les histoires que je raconte.
Aspirer à un monde meilleur est quelque chose de très important, mais chercher les instruments adéquats est autrement fondamental. A l’IUS j’ai compris qu’on ne peut pas improviser, que nous devons consacrer du temps et des ressources pour y mettre les conditions nécessaires. »
(Sources) Institut universitaire Sophia online)
17 Oct 2012 | Non classifié(e)
Une soirée d’échanges et de témoignages, dans le cadre des travaux synodaux sur la Nouvelle Évangélisation, entre 27 évêques participant au Synode et une trentaine de laïcs. L’introduction est faite par le président de la Conférence épiscopale de la Thaïlande, Francis X. Kriengsak, archevêque de Bangkok, modérateur des évêques amis du Mouvement des Focolari. « Nos paroles sont écoutées si elles sont expression de notre vie », a-t-il commencé. Authenticité et cohérence sont nécessaires en « des hommes et des femmes qui ont fait l’expérience de Dieu, icônes vivantes de l’amour de Dieu pour les personnes ». Où ? Dans les endroits habituels : travail, école, santé, sport, famille, quartier, internet.
Se référant à son parcours personnel dans une société presque entièrement bouddhiste, Mgr Kriengsak a conclu « mais notre témoignage personnel, même héroïque, ne suffit pas ». Afin que l’Évangile soit efficace et convaincant, « il faut donner vie à de petites cellules de vie évangélique, et nous, les évêques, devons être une partie vivante d’une communauté joyeuse et attirante », « l’Église attire lorsqu’elle vit en communion ».
Anna Pelli, du Centre d’études du Mouvement des Focolari et responsable du dialogue avec les différentes réalités ecclésiales, est intervenue sur les Mouvements ecclésiaux en tant que « Paroles » qui évangélisent. Elle a présenté l’Église dans sa richesse charismatique, d’après l’image inédite à travers laquelle Chiara Lubich décrit l’Église comme « un magnifique jardin dans lequel fleurissent toutes les Paroles de Dieu » : là « Jésus fleurit, Parole de Dieu, dans les manifestations les plus variées » (1). À partir de là, le rapport « d’unité et distinction » entre les différentes spiritualités, fruits « de la créativité de l’Esprit, ses dons à l’Église d’aujourd’hui pour ouvrir de nouvelles voies de compréhension et de réalisation de la vérité infinie de Dieu ». Donc l’appel à réaliser « avec une plénitude de vie croissante » sa propre spécificité, pour faire de l’Église « un Évangile vivant », « un peuple qui évangélise ».
Les évêques ont voulu aussi écouter la voix des laïcs encouragés par la spiritualité de communion comme celle vécue par les Focolari, jeunes et moins jeunes, croyants et non-croyants, engagés dans le social et dans l’église. La déclaration d’un scientifique russe non croyant, rapportée par Franz Kronreif, des Focolari, est significative : « Si, un jour, tu me disais que tu ne crois plus en Dieu, je serais triste pour toi et pour moi. Je me sentirais plus pauvre ».
L’après-midi, l’archevêque Francis Kriengsak a exprimé en guise de conclusion : le monde attend de voir réalisés « des espaces du Ressuscité », des lieux qui donnent « une visibilité à une humanité forgée par l’Évangile, où règne la communion de cœurs et de biens ». « Il est impensable que nous, les évêques, réussissons seuls à renouveler l’Église. Les laïcs doivent être en première ligne », a commenté un prélat de Corée.
Les participants se sont ensuite déplacés à la basilique Saint-Barthélemy, sur l’Île Tibérine, et ont été accueillis chaleureusement par la Communauté de Sant’Egidio, pour la célébration de la prière et, ensuite, pour un moment convivial fraternel.
(1) C. Lubich, « Nuova Umanità », 3-4 (1997), p.389.
Par Victoria Gómez
16 Oct 2012 | Focolare Worldwide

«Je suis africain et j’étudie dans le nord de l’Italie. Il y a quelque temps, j’avais lu sur une revue un article, dans lequel l’auteur disait qu’une “nuit” était entrain d’envahir la culture occidentale dans tous ses milieux, ce qui conduit à une perte des authentiques valeurs chrétiennes. Sincèrement, je n’avais pas compris grand-chose au sens de cet écrit, jusqu’à un fait qui m’a ouvert les yeux. C’était un samedi après-midi. Quelques jeunes, des amis de mon quartier, me proposent de sortir avec eux et de passer la soirée ensemble. Ils veulent faire quelque chose qui change. Nous sommes six ou sept. Pour commencer, nous allons danser dans une boite de nuit. Au début, je m’amuse. Ils me disent que j’ai la musique dans la peau et que je danse bien. Bien vite cependant, je m’aperçois qu’autour de moi certains dansent sans aucun respect ni envers eux-mêmes, ni envers les autres. Ils ne dansent pas pour simplement pour se divertir, mais pour lancer des messages ambigus. En moi, une voix subtile m’alerte, elle me demande d’aller à contre-courant et de danser avec dignité et par amour.
Quelques heures après, mes amis proposent de changer d’endroit. Je leur fais confiance, puisque ce sont mes amis, et j’accepte. Nous entrons dans une autre boite de nuit. Le temps de me rendre compte où je suis, entre musique très forte, lumières psychédéliques et une odeur acre qui sent fortement, et je reste d’emblée bouleversé. Ce n’est pas une discothèque normale, des filles se prostituent. Je suis très déçu et en colère. Sans dire un mot, je fais demi-tour et sors de la salle. Un de mes amis me poursuit. Il m’insulte et me traite de retardé. Je ne lui réponds pas. Peu de minutes s’écoulent, qu’un autre sort aussi, cette fois-ci non pas pour m’insulter, mais pour me donner raison. A la fin, un autre ami sort également et lui aussi me donne raison. Je suis surpris. J’avais créé une chaîne de contre-courant. Sans avoir parlé, ni des idéaux chrétiens auxquels je crois, ni de Dieu, les autres m’avaient vu et avaient compris. Quelques mois passent. Je ne pensais plus à cet épisode depuis un bon moment. Un jour, un jeune, qui avait été avec nous ce soir-là, vient chez moi et me dit d’avoir regretté et de ne plus vouloir fréquenter ce type de boite. Cette expérience m’a aidé à comprendre avec plus de radicalité la nécessité de risquer et de dire “non” à certaines propositions».
L’histoire d’Yves, du Cameroun, que nous venons de présenter, est un des 94 récits du livre “Una buona notizia, gente che crede gente che muove” (« Une bonne nouvelle, un peuple qui croit, un peuple qui se remue »), publié depuis peu par la maison d’édition italienne Città Nuova, comme apport constructif à la Nouvelle Evangélisation et préfacé par Maria Voce. Les histoires ont pour acteurs des jeunes et des enfants, des familles, des professionnels, des ouvriers, des dirigeants, des religieuses, des prêtres, qui abordent, avec l’Evangile, les situations du quotidien et les défis de la société. Un peuple qui croit, vit, se remue, entraîne, dans le respect des convictions et de l’expérience des autres, conscient que chacun peut apporter sa contribution à la construction de la grande famille humaine.
As-tu, toi aussi, une bonne nouvelle à nous signaler?
16 Oct 2012 | Focolare Worldwide

Voir l’interview sur TV2000
Depuis petite, « j’avais comme devise : « Mon peuple, un jour, n’aura pas faim et pas soif non plus. Et faire cela sera ma vie » ». Ce sont les mots de Luce, une focolarine originaire de Masejo, Brésil, durant les jours de LoppianoLab, à Tv2000. Une histoire, la sienne, dans laquelle se donner totalement à Dieu lui a dévoilé un peuple encore plus grand et l’a conduite du Brésil à l’Italie, de la Thaïlande à l’Indonésie du tsunami en 2004, à l’engagement avec AMU (ONG du Mouvement des Focolari).
Nous rapportons une partie de l’interview – Regardez ici la vidéo intégrale en italien.
- Le Brésil est une grande puissance, mais durant ces années ce n’était pas facile…
« C’était le début des années 80 et, précisément quand je me posais beaucoup de questions, j’ai rencontré les jeunes du Mouvement des Focolari. Pour moi, c’était très beau, un grand changement, parce que là, au milieu d’eux, je voyais déjà une société nouvelle, différente, et ils vivaient comme les premiers chrétiens, ils mettaient en commun leurs besoins, leurs biens, leurs affaires. Pour moi, c’était voir un Évangile rendu vivant. »
- Tout a commencé lorsque tu avais 15-16 ans et que tu te trouvais au Brésil. Il y a un endroit qui m’a touché en écoutant ton récit…
« C’est à Recife, près de la mer. Cela s’appelait l’Île de l’Enfer, parce que lorsque c’était la marée haute, cette localité se remplissait de boue. »
- Mais il y avait aussi un autre type de boue…
« C’est une région où il y a les favelas, les bidonvilles, et les personnes vivent dans des maisons sur pilotis. Une vie d’exclusion et d’appauvrissement : trafic de drogue, prostitution. J’avais terminé l’université, je voulais être avec ces personnes. Donc, avec d’autres jeunes, nous sommes allés habiter là, avec ces personnes. Avec eux, nous essayions de comprendre quel était le processus de développement que nous pouvions faire ensemble. Aujourd’hui, l’île ne s’appelle plus Île de l’Enfer, mais Île de Sainte-Thérèse (de Lisieux). Maintenant, tout est différent. »

Angela Luce Silva travaille avec
« Azione per un mondo unito »
- Ton histoire continue ensuite vers d’autres destinations, parce qu’en 1990, tu quittes le Brésil et tu viens en Italie…
« À un certain point, pour moi, ce n’était pas suffisant de donner seulement ma connaissance ou les choses matérielles. Je sentais qu’il y avait un grand appel de Dieu à vivre une aventure avec Lui, de me donner à Lui. »
- Nous arrivons à aujourd’hui. Action pour un Monde Uni – AMU – est aujourd’hui ta vie, ton engagement. Quelle est la signification ?
« Travailler à l’AMU est un très grand défi, une chance, l’opportunité de réaliser le rêve de la fraternité universelle, parce qu’à l’AMU nous travaillons pour les projets de développement dans 56 pays. Je m’occupe du secteur de l’éducation au développement. Nous essayons de donner aussi ici, en Italie, le sens de l’espérance aux jeunes, parce qu’il faut changer de nombreux styles de vie. Comprendre qu’au Sud de nombreux problèmes existent parce qu’au Nord nous allons trop bien. « Mais comment – me répondras-tu – nous sommes en crise ! » C’est vrai et faux, parce que si nous pensons à certains pays, alors nos problèmes se redimensionnent. »
(Source : Tv 2000)