Oct 23, 2012 | Non classifié(e)

J’étais un mari peu présent à la maison: mon travail nécessitait des absences prolongées. Quand les enfants sont nés, peu après, ma femme a cessé de travailler. Tout semblait rasséréné et mieux gérable. Or, au contraire, justement à ce moment-là, j’ai commencé à me rendre compte de certains changements en elle: difficultés de communication, froideur, aggravation de notre vie affective avec de sa part un éloignement de moi. Au point de penser que notre destin devenait comme celui de beaucoup de couples qui n’ont plus rien à se dire.
Je me culpabilisais du fait de mon peu de présence à la maison, je cherchais à lui parler, mais nous n’y arrivions pas: il y avait une totale impossibilité de communiquer. Nous ne pouvions pas compter sur nos amis ni nos proches. Après une année, j’étais désormais convaincu que la meilleure solution était de nous séparer. Jusqu’au moment où elle me dit: «Nous devons parler». Elle commença un discours délirant. Une banale querelle avec la mère d’un camarade d’école de notre fils: un fait insignifiant, mais pour elle, destructeur. Elle se sentait menacée, sans voie d’issue. Je suis resté stupéfait: «Tu es entrain d’interpréter les événements de façon erronée, ce que tu penses n’est pas réel». Sa réaction a été très négative. Selon elle, je ne voulais pas comprendre la situation. J’ai essayé de la convaincre d’aller chez un médecin, mais elle répondait qu’elle n’était pas folle. Après quelque temps, nous nous sommes adressés à un psychiatre. L’objectif des consultations était de la convaincre que les troubles de l’imagination étaient dues à des altérations électrochimiques du cerveau, à traiter avec des médicaments. Après beaucoup d’insistance, elle a commencé à se soigner.
J’étais face à une maladie dont je ne savais rien. Elle était différente de la personne que j’avais épousée. Les enfants souffraient et le tunnel semblait sans sortie. Nous avons aussi consulté un psychanalyste, sans abandonner pour autant les médicaments. Donc les deux thérapies, analytique et pharmaceutique, se faisaient en parallèle. Des déceptions se sont succédées en rafales. De plus, elle prenait du poids, et pour cette raison elle allait en vain dans divers centres de diététique remplis d’ exploiteurs. J’ai découvert, avec stupeur et indignation, un monde incroyable de charlatans qui profitaient de ces situations. J’ai décidé d’étudier un traité de psychiatrie, utilisé par mon fils à l’université, pour mieux comprendre la situation. Elle était contente de me voir engagé à la soutenir. Elle voulait guérir, même si elle considérait ses délires comme étant réels. A la fin, nous avons trouvé une bonne psychiatre, engagée dans le social. Elle était convaincue que la meilleure chose était la socialisation, grâce à laquelle mon épouse a eu la possibilité de connaître d’autres personnes qui vivaient des problématiques analogues et cela lui a fait du bien. Des périodes d’atténuation relative de la maladie se sont alternées avec des périodes d’aggravation, où elle changeait d’aspect, pleurait, restait sans cesse au lit, négligeait la maison.

Pour moi, c’était la période d’obligations professionnelles plus importantes. Depuis peu j’étais devenu chef d’entreprise. Plusieurs fois, j’ai eu la tentation de m’en aller, si possible en gardant les enfants. Je sentais le poids d’une situation sans voie de sortie. Ce qui m’a fait rester a été l’amour pour elle et surtout pour les enfants. Puis, la situation s’est aggravée et pour la première fois il a fallu l’hospitaliser pendant un mois. J’ai alors transformé mon travail de chef d’entreprise en consultant, pour avoir plus de souplesse pour gérer mon temps. Un choix douloureux du point de vue professionnel, mais j’ai découvert en moi une positivité que j’avais sous-estimée: j’étais capable d’affronter la situation presque avec complicité avec les enfants. J’essayais de transmettre que mon épouse était la personne la plus importante de ma vie. Une stimulation importante m’a également été donnée par des amis focolarini.
Puis, une nuit, elle a tenté de se suicider. Après cette nouvelle hospitalisation, elle a été suivie par un médecin qui a pris à cœur sa situation. Depuis, surtout en raison de la capacité de la psychiatre de suivre ma femme, en ajustant la thérapie, les choses se sont améliorées. Petit à petit, nous avons trouvé un équilibre, elle a repris ses possibilités de s’occuper de la maison. Elle sort avec moi ou d’autres personnes pour affronter ce monde hostile, tant redouté par elle. Et étant donné que les idées délirantes reviennent, nous essayons de toujours maintenir son esprit occupé.
Cette souffrance m’a fait mûrir. J’étais et suis non croyant, mais j’ai appris à distinguer le plan éthique de celui métaphysique. Le plan éthique est la relation avec l’autre, il fait abstraction de n’importe quel credo, il est inhérent à l’humanité et il peut nous donner la clé pour vivre sereinement. Au contraire, avant cette maladie, je donnais la priorité au plan métaphysique, celui des idées et des convictions, jusqu’à critiquer les personnes qui ne pensaient pas comme moi. Maintenant, les deux plans étant bien distincts, je suis libre d’avoir des rapports avec tout le monde. Ceci est aussi important dans le lien avec mon épouse. Quant au futur, je suis conscient de devoir gérer cette situation pour toute la vie. Je m’attends à des rechutes, mais à présent je sais comment les affronter.
Propos recueillis par Pietro Riccio (Extrait de Città Nuova, n°19 – 2012)
Oct 22, 2012 | Focolare Worldwide

Dr. Rowan Williams au Synode des évêques
« C’était assurément un autre fait inédit : un archevêque de Canterbury qui fait une intervention au Synode des Évêques à Rome. Et quelle intervention ! Invité par le pape à parler au Synode sur la Nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, Rowan Williams s’est concentré non pas sur de nouvelles stratégies ou méthodes d’évangélisation, mais sur la formation en nous chrétiens de cette Nouvelle Humanité à laquelle le Christ appelle son Église : une formation en chacun de nous qui reflète l’Homme Nouveau, Jésus Christ, et qui soit construite à travers une vie de contemplation disciplinée.
Lors du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le docteur Williams a rappelé au Synode l’un des plus importants aspects de la théologie de Vatican II, à savoir son renouvellement de l’anthropologie chrétienne : une vision de l’humanité faite à l’image de Dieu, et de la grâce « qui perfectionne et transfigure cette image longtemps oppressée par notre habituelle ‘inhumanité’ ». Cela, pour les membres du Mouvement des Focolari, rappelle immédiatement l’appel de Chiara Lubich à une nouvelle et pleine anthropologie chrétienne.
Maintenant, ce qui inspire majoritairement, c’est l’invitation de l’archevêque à voir Dieu, non seulement comme le « Premier Théologien », ainsi formulé par sainte Edith Stein, mais aussi comme « le premier contemplatif, l’éternel paradigme de cette attention généreuse envers l’autre, qui porte non pas la mort, mais la vie ». De toute façon, la position contemplative ne signifie pas pour nous une recherche d’une expérience privée de sainteté ; absolument pas. Dans « ce regard oublieux de soi-même, tourné vers la lumière de Dieu en Christ, nous apprenons à nous regarder l’un l’autre », je trouve particulièrement stimulant le fait qu’ici Rowan Williams semble offrir un pont entre la recherche personnelle de sainteté des mystiques médiévaux d’une part et, de l’autre, l’insistance de Chiara Lubich sur le besoin d’une spiritualité communautaire : c’est seulement en passant du temps à regarder Dieu-en-Christ que nous pouvons être restaurés à notre vraie humanité ; mais, dans ce regard, nous devons venir face-à-face avec notre frère et notre sœur (aussi le monde entier) en Christ, et nous deviendrons un.

Lambeth Palace, Septembre 2011. De gauche à droite – M. Cardinal Vlk, archevêque Rowan Williams, Maria Voce et l’évêque A. Bortolaso
C’est précisément en ces personnes et en ces communautés engagées dans cet effort – y compris le Mouvement des Focolari – suggère encore le docteur Williams, que nous pouvons rencontrer cette Nouvelle Humanité. C’est seulement en tant que chrétiens de toutes les traditions engagées dans ce travail ensemble que leur témoignage sera crédible dans un monde divisé ; et c’est seulement ainsi que le monde, et spécialement les personnes au-delà de l’institution de l’Église, sera attiré et voudra s’unir à cette enthousiasmante entreprise qui transforme la vie. »
Mgr Robin Smith
Oct 21, 2012 | Focolare Worldwide
« Celui qui est fort, ne choisit pas la violence » est la devise choisie par Werkrealschule Isny de l’école Allgäu (Allemagne), l’un des premiers partenaires de la nouvelle édition du projet éducatif du complexe international GenRosso et d’association Starkmacher.
Du 8 au 12 octobre, étudiants et enseignants de la Verkrealschule Isny ont été impliqués dans un projet qui les a menés sur l’estrade avec le Gen Rosso et le groupe musical ‘’Streetlight’’. Et tout cela en trois jours seulement de répétitions ! Folie ? « Peut-être que oui – dit Tomek, un des membres du groupe – mais nous y avons tous cru et les répétitions sont allées de l’avant sans relâche ! »
Un projet qui intègre toute l’école, cela n’arrive pas tous les jours – soutient le président Grimm – ; pour ce motif Starkmacher Schule (école Starkmarcher) a été introduit dans toutes les classes.»

Le projet musical-éducatif prévoit de vivre ensemble avec le Gen Rosso pour jouer la comédie musicale après trois jours de workshop dans les diverses disciplines ; ainsi que la formation des compétences à travers un training développé à l’Université d’Heidelberg pour les enseignants et les étudiants, qui aide à découvrir les instruments et les qualités personnelles pouvant être utilisées pour atteindre ce but. « Déjà au cours de l’année, quelques enseignants et étudiants ont été formés avec ce système, » nous confie Anita Heumos, assistante sociale qui s’est trouvée durant l’année en qualité de traductrice et qui est maintenant organisatrice du projet dans sa ville.
« Pour de nombreux jeunes, il n’est pas prévu de monter sur l’estrade et de s’exhiber devant ses camarades – explique Tomek – il est donc important que le système de formation les aide, en leur proposant de nouveaux défis et compétences. Ainsi se garantit la durabilité du projet. C’est une des nouveautés de cette nouvelle édition. »
Günther Kreutzer, enseignant, ajoute : « Un spectacle a besoin de nombreuses personnes qui travaillent autour. Dans les workshops, par exemple, il y a des traducteurs, parce que les membres du Gen Rosso proviennent de pays différents, c’est un facteur passionnant et créatif. »
« Le 9 octobre nous avons été reçus par le vice-président de la ville d’Isny, enthousiasmé par ce qui a été vécu dans cette école ; quelques entreprises, deux paroisses (catholique et protestante) et d’autres personnes, ont voulu soutenir le projet avec des dons en espèces ou en nature, » raconte encore Anita ; elle continue : « Le président aussi était très satisfait de la réponse de quelques parents ayant eux aussi un rôle actif dans ce projet. »
Avec l’aide de la musique et des divers ateliers créatifs du Gen Rosso, les jeunes ont acquis un bon niveau de préparation au projet, une prise de conscience de la gravité de la violence de tous les jours ainsi que de la force intérieure nécessaire pour pouvoir affronter et résoudre les problèmes quotidiens.
L’ovation finale de plus de 1.000 participants aux deux comédies musicales de la Rotmooshalle d’Isny, semblait une récompense à l’excellent travail effectué par tous.
Un journal local a écrit : « La comédie musicale fait une école heureuse. » « L’esprit d’unité – conclut Tomek – a laissé un signe fort en chacun… les visages lumineux semblaient le confirmer ! »
Foto Starmacher Schule Project in Isny
Oct 20, 2012 | Non classifié(e)
« Carlos m’appelle un soir d’août, alors que je me repose dans un petit village des Pyrénées. La situation est désespérée : il a perdu son travail depuis quelques mois, les dettes se sont accumulées, il sera prochainement expulsé et il ne sait pas où aller…
Nous nous connaissons depuis des années, depuis que nous avons choisi – avec beaucoup d’autres jeunes comme nous à cette époque – d’essayer de mettre en pratique les paroles de Jésus. Mais sa vie n’a pas été facile : une séparation après 15 ans de mariage. Deux enfants désormais indépendants et qui sont la principale raison de vivre de Carlos, resté seul.
Que puis-je faire, en plein mois d’août ? Nous nous mobilisons par téléphone portable et skype avec quelques amis et nous réussissons à obtenir l’utilisation d’une petite maison inhabitée depuis longtemps. Nous l’aménageons avec l’aide d’un ami roumain et nous réussissions à récolter le montant nécessaire pour couvrir les dépenses de rénovation.
Entre-temps, un travail pour Carlos se présente. Si l’on considère la crise actuelle et ses 61 ans, on peut bien parler d’un fait surprenant : il entre dans les “surprises” auxquelles on ne s’habitue jamais, et pourtant, ce sont les fruits “normaux” lorsque l’on essaie de vivre l’Évangile au quotidien. Il a trouvé un travail difficile : il travaille la nuit, déchargeant des caisses pendant des heures. Il souffre du dos, mais il ne peut pas se permettre de quitter ce travail. Après quelques jours, s’ouvre une nouvelle possibilité comme agent commercial, son métier de toujours ! Un nouveau “fait surprenant” qui nous fait nous sentir proche de l’amour de Dieu.
Mi-septembre, Carlos déménage dans la maison aménagée pour lui. Il me téléphone à l’improviste, très secoué, pour me dire qu’il devra se présenter le lendemain devant le juge, avec la sommation de payer les 5000 € de loyers impayés. J’essaye de le rassurer, mais la situation semble dramatique. Nous, ses amis, avons épuisé nos pauvres ressources et nous ne sommes pas en mesure de récolter une telle somme. Il nous reste la foi dans l’amour de Dieu qui ne peut pas abandonner Carlos.
Alors que je suis à une réunion de travail, je reçois un SMS : « Voici les nouvelles. Cela s’est passé beaucoup mieux que prévu ! ». Après avoir expliqué sa situation – il a toujours payé le loyer, a maintenu un excellent rapport avec les propriétaires de l’appartement, entre-temps, il a perdu son travail et n’a plus réussi à honorer les engagements mensuels, il se dit prêt à restituer le montant dû dans les temps et dans les limites de ses possibilités, vu que maintenant il a un bon travail – le juge décide de réduire la dette à seulement 1500 €, mais à condition qu’elle soit remboursée d’ici au 30 octobre, autrement il recourra à une sentence plus sévère.
Maintenant, il suffit de surmonter le dernier obstacle : trouver les 1500 € devient plus possible. Nous sommes en octobre. La Parole de Vie nous rappelle de « jeter les filets » où nous les avons déjà jetés sans succès. Nous réessayons avec une foi renouvelée, et qui nous avait dit non au début, devant la somme réduite, accepte d’avancer le montant ! Grâce à son travail, Carlos pourra désormais rembourser, petit à petit, cette dernière dette. »
(Juan, Barcelone)
Oct 19, 2012 | Non classifié(e)

« Une bonne nouvelle ». Un titre proprement adapté au congrès international qui s’est déroulé le 18 Octobre près de la mairie de Rome. Avec le concours du maire, Gianni Alemanno, Rome offre à ses habitants une journée de confrontation et de dialogue sur la nouvelle évangélisation. Quelques pères synodaux des assises ouvertes par Benoît XVI au sujet de la nouvelle évangélisation sont invités, ainsi que quelques laïcs auditeurs du Synode lui-même : Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, Francesco Miano, président de l’Action catholique italienne et Chiara Amirante, fondatrice et présidente de la Communauté « Horizons Nouveaux ».

Celui qui pensait que le christianisme puisse être une chose ennuyeuse a entendu parler ici de joie ; celui qui croyait que l’évangélisation puisse être l’imposition de défense d’une religion « des interdits », a vu que l’évangile vécu porte en lui une force transformante; celui qui croyait que la religion puisse être un fait privé a appris que, être un laïc engagé signifie changer la vie personnelle, mais influencer aussi la société. Et si quelqu’un pensait que le Synode puisse être un rendez-vous pour des adeptes qui évoluent entre les murs du Vatican et n’en sortent pas ont pu aujourd’hui expérimenter que le Synode est descendu dans la ville.
Le thème de la ville ressort fortement. Cette ville de Rome, qui par ses monuments, ses basiliques antiques raconte les racines millénaires du christianisme, témoigne par elle-même la beauté, y compris pour ceux qui arrivent de lieux où l’Evangile n’est pas encore connu ; mais il ne faut pas que cette beauté reste à l’état de « musée » comme le fait remarquer le père Lombardi, directeur de la radio et de la salle de presse du Vatican, et cela peut se comprendre dans la mesure où « l’Evangélisation qui donne l’espérance, n’est pas un thème étranger à une grande ville comme Rome ».

Ceci est un thème qui rejoint aussi l’intervention de Maria Voce, qui non seulement a raconté comment le Mouvement des Focolari est né de l’Evangile et que de cela, il tire le sens profond de son implication dans les circuits les plus variés de l’action humaine sous toutes latitudes, mais encore rappelle que Chiara Lubich elle-même en recevant en janvier 2000 la citoyenneté honoraire de Rome, avait donné l’impulsion à une œuvre d’Evangélisation de la ville, qu’elle avait appelé Opération Rome Amour.
Francesco Miano atteste combien la foi est le moteur du changement dans la vie quotidienne, personnelle, familiale, sociale, politique; celle-ci porte la révolution dans l’existence de ceux qui ont touché le fond, « l’enfer », raconte Chiara Amirante, témoin de véritables « résurrections », une renaissance pour ceux qui touchés par l’amour de Dieu, ont vu qu’il est possible d’expérimenter la plénitude de la joie.
La joie : c’est probablement le terme le plus récurrent des diverses interventions et ce n’est pas seulement un concept expliqué, c’est une expérience de vie. Et alors on comprend pourquoi quelqu’un qui a une bonne nouvelle ne peut la garder pour lui, même si les circonstances sont diverses, en Europe, ou en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie, comme l’expliquent les divers pères Synodaux présents, et si les instruments et le langage dans l’univers numérique dans lequel nous vivons sont nouveaux.
Source : Citta Nuova 18-10-2012
Oct 19, 2012 | Non classifié(e)

«Nous nous sentons appelés à être acteurs dans la construction de Sophia, projet loin d’être conclu et qui nécessite la contribution de chacun de nous». C’est ainsi qu’Ines Tolentino Da Silva, portugaise et représentante dans le Conseil, a été le porte-parole des étudiants lors de l’inauguration de la cinquième année de l’Institut Universitaire Sophia, qui a eu lieu le 18 octobre. A ce jour, les étudiants qui ont obtenu la maîtrise en «Fondements et perspectives d’une culture de l’unité» sont au nombre de 49. Actuellement, 80 de 27 pays sont inscrits dans les différentes années, branches et niveaux de spécialisations.
Ponctuel a été le message de salutation de la Vice Grande Chancelière, Maria Voce, présidente des Focolari, empêchée d’être présente car engagée dans les travaux du Synode des Évêques En indiquant la condition “sine qua non” de l’expérience de Sophia, elle a affirmé que: «le projet est audacieux, mais pas moins passionnant pour autant: il requiert capacité d’écoute réciproque, partage profond des intentions, fidélité renouvelée à l’intuition d’origine, regard commun tendu vers un futur à construire ensemble. En un mot, il nous demande à tous, encore plus résolument, de l’amour, de vivre, d’être l’un pour l’autre amour».

Il théologien Piero Coda, président de l’IUS
Ensuite, cela a été au tour du nouveau président de l’IUS ré-élu, le théologien Piero Coda, d’indiquer les lignes directrices d’engagement du prochain quadriennat. Sont ressorties trois nouvelles spécialisations en Économie et Management, Ontologie trinitaire, et Études politiques; une commission est entrain de travailler à la révision des Statuts qui régissent l’Institut en vue de l’approbation définitive. De plus, dans le but de mieux et d’avantage concrétiser cette «unité de vie et de pensée» caractéristique, ont été faites les propositions de constitution du Sénat académique, comme point de convergence des représentants de tous les membres, et d’un Conseil pour la vie de la communauté des étudiants qui puisse soutenir le conseil académique déjà reconnu.

prof. Pasquale Ferrara
Enfin, cette année, le discours inaugural a été confié au Pr Pasquale Ferrara, enseignant à l’IUS, diplomate de longue date et secrétaire général de l’Institut Universitaire Européen. Avec un large développement historico-politique, Ferrara a traité le thème de la «paix constituante» qui a reçu récemment une confirmation influente et plus que légitime avec la remise du prix Nobel pour la Paix conféré à l’Union Européenne.
Oct 18, 2012 | Non classifié(e)
Le Mouvement des Focolari – présent dans les cinq continents, dans 194 pays, touchant les couches les plus diverses de la population, tous les âges, et dans les domaines religieux ou laïcs, souvent dans des zones de frontière – avec tout le reste de l’Église, s’est engagé avec un nouvel élan et une ardeur nouvelle dans l’évangélisation.
Convaincu de l’importance d’être évangélisé pour évangéliser, il prend en charge la formation de ses membres afin qu’ils puissent être la lumière, le levain, le sel. Des “Cellules ambiantes”, formées de deux personnes ou plus dans un même lieu, portent la présence vivante de la Résurrection partout, dans les immeubles, les usines, les lieux de l’administration publique, dans les hôpitaux, dans les écoles et dans les universités. Au niveau territorial, les “communautés locales” rendent visibles dans les quartiers et dans les villes les rapports de fraternité suscités par l’Évangile.
Pour son charisme propre, celui de l’unité invoqué par Jésus dans son testament (Jn 17,21), le Mouvement privilégie les formes de témoignage collectif, comme les journées ou les manifestations internationales, les Mariapolis et les cités pilotes, où la loi des habitants est le nouveau commandement. Il utilise également la presse, comme Nouvelle Cité, les nouveaux médias et les réseaux sociaux.
La voie des dialogues est une voie privilégiée: oecuménique, interreligieux, avec ceux qui ne se reconnaissent dans aucune conviction religieuse et avec la culture contemporaine, où le Mouvement offre sa contribution pour illuminer les divers environnements culturels de la société, de sa lumière chrétienne.
Oct 18, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« De nombreuses révolutions dans l’histoire ont débuté de façon inattendue. Les jeunes s’en sont souvent trouvés au centre. Immergé comme beaucoup dans les problèmes des ‘’méga’’ villes de notre Pays, je me suis aussi demandé : quand donc viendra le changement ? J’en parlais avec d’autres amis, j’étudiais les parcours des grands protagonistes de l’histoire, je me posais de nombreuses questions.
Lorsque j’ai commencé à travailler comme journaliste auprès du siège de l’ANSA à Sao Paulo, je ne perdais aucune occasion pour faire émerger dans mes articles les signes de la crise, en cherchant la vérité. Je me sentais chargé de grandes inspirations. Cependant, à mesure que j’acquerrais de l’expérience, je sentais que l’impulsion de l’idéalisme ne suffit pas…
La complexité du monde contemporain me mettait en face d’une question de compétence et d’expérience à laquelle je ne me sentais pas en mesure de répondre. D’autant plus dans une situation de crise galopante comme celle de nos sociétés interdépendantes, avec les problèmes de travail, de la finance internationale, les conflits, avec les mécanismes institutionnels obsolètes. J’ai senti que le risque était celui de travailler… en dehors de la loi, tandis que l’histoire se précipite vers des scénarios que je ne savais pas déchiffrer.
La décision de m’inscrire à l’institut Universitaire Sophia (IUS), s’est engagée sur cette réflexion. J’ai décidé d’investir dans le billet d’avion et dans les préparatifs, tout ce que j’avais et de consacrer deux années de ma vie à parcourir une voie qui mette ensemble théorie et action quotidienne, pour approfondir une culture nouvelle, celle de l’unité.
Je me suis inscrit à la filière politique et suis entré dans un laboratoire de vie dans lequel, jour après jour, avec des étudiants et des professeurs de diverses provenances, nous affrontions un intense programme d’étude qui déclinait la culture de l’unité dans les nombreux domaines des sciences et de l’action humaine.
A l’IUS nous faisions l’expérience qu’un objectif élevé de changement social est possible, cependant il doit être accompagné par une préparation approfondie : donc la nécessité de se former professionnellement, d’acquérir des connaissances multidimensionnelles, d’apprendre une méthode de dialogue à 360 degrés pour les relations avec les personnes et les peuples voisins et lointains et savoir gérer le réseau des interdépendances qui caractérise notre époque.
La fréquente confrontation entre les disciplines, illuminée par le charisme de Chiara Lubich, est soutenue par l’effort quotidien de traduire en pratique les intuitions et les résultats des académiciens que nous rejoignons dans l’aula. Tout cela m’a impliqué et m’a donné des perspectives assez diverses et des instruments neufs. Arrivé à la fin du parcours je peux dire avoir acquis quelques compétences spécialisées qui m’aideront dans mon travail de journaliste, non seulement pour écrire des articles plus élaborés techniquement, mais surtout pour retenir des éléments de ces faits qui avant, m’auraient probablement échappés.
J’ai compris que le ‘’nouveau’’ que je cherche se construit dans la relation avec les personnes, avec les collègues de travail, avec ceux que j’interviewe, avec le public qui me lit ; ce ‘’nouveau’’ arrivera seulement par une intense vie de dialogue, de partage et de vérification communautaire. Et aussi en valorisant les signes de cette tension à l’unité, vive et active dans l’histoire, que je trouve partout dans les histoires que je raconte.
Aspirer à un monde meilleur est quelque chose de très important, mais chercher les instruments adéquats est autrement fondamental. A l’IUS j’ai compris qu’on ne peut pas improviser, que nous devons consacrer du temps et des ressources pour y mettre les conditions nécessaires. »
(Sources) Institut universitaire Sophia online)
Oct 17, 2012 | Non classifié(e)
Une soirée d’échanges et de témoignages, dans le cadre des travaux synodaux sur la Nouvelle Évangélisation, entre 27 évêques participant au Synode et une trentaine de laïcs. L’introduction est faite par le président de la Conférence épiscopale de la Thaïlande, Francis X. Kriengsak, archevêque de Bangkok, modérateur des évêques amis du Mouvement des Focolari. « Nos paroles sont écoutées si elles sont expression de notre vie », a-t-il commencé. Authenticité et cohérence sont nécessaires en « des hommes et des femmes qui ont fait l’expérience de Dieu, icônes vivantes de l’amour de Dieu pour les personnes ». Où ? Dans les endroits habituels : travail, école, santé, sport, famille, quartier, internet.
Se référant à son parcours personnel dans une société presque entièrement bouddhiste, Mgr Kriengsak a conclu « mais notre témoignage personnel, même héroïque, ne suffit pas ». Afin que l’Évangile soit efficace et convaincant, « il faut donner vie à de petites cellules de vie évangélique, et nous, les évêques, devons être une partie vivante d’une communauté joyeuse et attirante », « l’Église attire lorsqu’elle vit en communion ».
Anna Pelli, du Centre d’études du Mouvement des Focolari et responsable du dialogue avec les différentes réalités ecclésiales, est intervenue sur les Mouvements ecclésiaux en tant que « Paroles » qui évangélisent. Elle a présenté l’Église dans sa richesse charismatique, d’après l’image inédite à travers laquelle Chiara Lubich décrit l’Église comme « un magnifique jardin dans lequel fleurissent toutes les Paroles de Dieu » : là « Jésus fleurit, Parole de Dieu, dans les manifestations les plus variées » (1). À partir de là, le rapport « d’unité et distinction » entre les différentes spiritualités, fruits « de la créativité de l’Esprit, ses dons à l’Église d’aujourd’hui pour ouvrir de nouvelles voies de compréhension et de réalisation de la vérité infinie de Dieu ». Donc l’appel à réaliser « avec une plénitude de vie croissante » sa propre spécificité, pour faire de l’Église « un Évangile vivant », « un peuple qui évangélise ».
Les évêques ont voulu aussi écouter la voix des laïcs encouragés par la spiritualité de communion comme celle vécue par les Focolari, jeunes et moins jeunes, croyants et non-croyants, engagés dans le social et dans l’église. La déclaration d’un scientifique russe non croyant, rapportée par Franz Kronreif, des Focolari, est significative : « Si, un jour, tu me disais que tu ne crois plus en Dieu, je serais triste pour toi et pour moi. Je me sentirais plus pauvre ».
L’après-midi, l’archevêque Francis Kriengsak a exprimé en guise de conclusion : le monde attend de voir réalisés « des espaces du Ressuscité », des lieux qui donnent « une visibilité à une humanité forgée par l’Évangile, où règne la communion de cœurs et de biens ». « Il est impensable que nous, les évêques, réussissons seuls à renouveler l’Église. Les laïcs doivent être en première ligne », a commenté un prélat de Corée.
Les participants se sont ensuite déplacés à la basilique Saint-Barthélemy, sur l’Île Tibérine, et ont été accueillis chaleureusement par la Communauté de Sant’Egidio, pour la célébration de la prière et, ensuite, pour un moment convivial fraternel.
(1) C. Lubich, “Nuova Umanità”, 3-4 (1997), p.389.
Par Victoria Gómez
Oct 16, 2012 | Focolare Worldwide

«Je suis africain et j’étudie dans le nord de l’Italie. Il y a quelque temps, j’avais lu sur une revue un article, dans lequel l’auteur disait qu’une “nuit” était entrain d’envahir la culture occidentale dans tous ses milieux, ce qui conduit à une perte des authentiques valeurs chrétiennes. Sincèrement, je n’avais pas compris grand-chose au sens de cet écrit, jusqu’à un fait qui m’a ouvert les yeux. C’était un samedi après-midi. Quelques jeunes, des amis de mon quartier, me proposent de sortir avec eux et de passer la soirée ensemble. Ils veulent faire quelque chose qui change. Nous sommes six ou sept. Pour commencer, nous allons danser dans une boite de nuit. Au début, je m’amuse. Ils me disent que j’ai la musique dans la peau et que je danse bien. Bien vite cependant, je m’aperçois qu’autour de moi certains dansent sans aucun respect ni envers eux-mêmes, ni envers les autres. Ils ne dansent pas pour simplement pour se divertir, mais pour lancer des messages ambigus. En moi, une voix subtile m’alerte, elle me demande d’aller à contre-courant et de danser avec dignité et par amour.
Quelques heures après, mes amis proposent de changer d’endroit. Je leur fais confiance, puisque ce sont mes amis, et j’accepte. Nous entrons dans une autre boite de nuit. Le temps de me rendre compte où je suis, entre musique très forte, lumières psychédéliques et une odeur acre qui sent fortement, et je reste d’emblée bouleversé. Ce n’est pas une discothèque normale, des filles se prostituent. Je suis très déçu et en colère. Sans dire un mot, je fais demi-tour et sors de la salle. Un de mes amis me poursuit. Il m’insulte et me traite de retardé. Je ne lui réponds pas. Peu de minutes s’écoulent, qu’un autre sort aussi, cette fois-ci non pas pour m’insulter, mais pour me donner raison. A la fin, un autre ami sort également et lui aussi me donne raison. Je suis surpris. J’avais créé une chaîne de contre-courant. Sans avoir parlé, ni des idéaux chrétiens auxquels je crois, ni de Dieu, les autres m’avaient vu et avaient compris. Quelques mois passent. Je ne pensais plus à cet épisode depuis un bon moment. Un jour, un jeune, qui avait été avec nous ce soir-là, vient chez moi et me dit d’avoir regretté et de ne plus vouloir fréquenter ce type de boite. Cette expérience m’a aidé à comprendre avec plus de radicalité la nécessité de risquer et de dire “non” à certaines propositions».
L’histoire d’Yves, du Cameroun, que nous venons de présenter, est un des 94 récits du livre “Una buona notizia, gente che crede gente che muove” (« Une bonne nouvelle, un peuple qui croit, un peuple qui se remue »), publié depuis peu par la maison d’édition italienne Città Nuova, comme apport constructif à la Nouvelle Evangélisation et préfacé par Maria Voce. Les histoires ont pour acteurs des jeunes et des enfants, des familles, des professionnels, des ouvriers, des dirigeants, des religieuses, des prêtres, qui abordent, avec l’Evangile, les situations du quotidien et les défis de la société. Un peuple qui croit, vit, se remue, entraîne, dans le respect des convictions et de l’expérience des autres, conscient que chacun peut apporter sa contribution à la construction de la grande famille humaine.
As-tu, toi aussi, une bonne nouvelle à nous signaler?
Oct 16, 2012 | Focolare Worldwide

Voir l’interview sur TV2000
Depuis petite, « j’avais comme devise : “Mon peuple, un jour, n’aura pas faim et pas soif non plus. Et faire cela sera ma vie” ». Ce sont les mots de Luce, une focolarine originaire de Masejo, Brésil, durant les jours de LoppianoLab, à Tv2000. Une histoire, la sienne, dans laquelle se donner totalement à Dieu lui a dévoilé un peuple encore plus grand et l’a conduite du Brésil à l’Italie, de la Thaïlande à l’Indonésie du tsunami en 2004, à l’engagement avec AMU (ONG du Mouvement des Focolari).
Nous rapportons une partie de l’interview – Regardez ici la vidéo intégrale en italien.
- Le Brésil est une grande puissance, mais durant ces années ce n’était pas facile…
« C’était le début des années 80 et, précisément quand je me posais beaucoup de questions, j’ai rencontré les jeunes du Mouvement des Focolari. Pour moi, c’était très beau, un grand changement, parce que là, au milieu d’eux, je voyais déjà une société nouvelle, différente, et ils vivaient comme les premiers chrétiens, ils mettaient en commun leurs besoins, leurs biens, leurs affaires. Pour moi, c’était voir un Évangile rendu vivant. »
- Tout a commencé lorsque tu avais 15-16 ans et que tu te trouvais au Brésil. Il y a un endroit qui m’a touché en écoutant ton récit…
« C’est à Recife, près de la mer. Cela s’appelait l’Île de l’Enfer, parce que lorsque c’était la marée haute, cette localité se remplissait de boue. »
- Mais il y avait aussi un autre type de boue…
« C’est une région où il y a les favelas, les bidonvilles, et les personnes vivent dans des maisons sur pilotis. Une vie d’exclusion et d’appauvrissement : trafic de drogue, prostitution. J’avais terminé l’université, je voulais être avec ces personnes. Donc, avec d’autres jeunes, nous sommes allés habiter là, avec ces personnes. Avec eux, nous essayions de comprendre quel était le processus de développement que nous pouvions faire ensemble. Aujourd’hui, l’île ne s’appelle plus Île de l’Enfer, mais Île de Sainte-Thérèse (de Lisieux). Maintenant, tout est différent. »

Angela Luce Silva travaille avec
“Azione per un mondo unito”
- Ton histoire continue ensuite vers d’autres destinations, parce qu’en 1990, tu quittes le Brésil et tu viens en Italie…
« À un certain point, pour moi, ce n’était pas suffisant de donner seulement ma connaissance ou les choses matérielles. Je sentais qu’il y avait un grand appel de Dieu à vivre une aventure avec Lui, de me donner à Lui. »
- Nous arrivons à aujourd’hui. Action pour un Monde Uni – AMU – est aujourd’hui ta vie, ton engagement. Quelle est la signification ?
« Travailler à l’AMU est un très grand défi, une chance, l’opportunité de réaliser le rêve de la fraternité universelle, parce qu’à l’AMU nous travaillons pour les projets de développement dans 56 pays. Je m’occupe du secteur de l’éducation au développement. Nous essayons de donner aussi ici, en Italie, le sens de l’espérance aux jeunes, parce qu’il faut changer de nombreux styles de vie. Comprendre qu’au Sud de nombreux problèmes existent parce qu’au Nord nous allons trop bien. “Mais comment – me répondras-tu – nous sommes en crise !” C’est vrai et faux, parce que si nous pensons à certains pays, alors nos problèmes se redimensionnent. »
(Source : Tv 2000)
Oct 15, 2012 | Focolare Worldwide
Décider de quitter sa terre, sa maison, son travail, ses amis, c’est un événement dramatique quand on n’a pas d’autre choix. Il n’est pas possible de prévoir s’il sera possible de rentrer et si on retrouvera ce que l’on a quitté. Un million et demi de personnes ont fui les zones les plus “chaudes” du pays vers des régions moins dangereuses, quelque 311.000 – selon les derniers chiffres de l’ONU – se sont réfugiées dans les pays limitrophes Ces pays sontla Turquie, l’Iraq,la Jordanieet le Liban. On n’entrevoit pas encore de possibilité de résoudre ce conflit qui voit s’installer sur des fronts opposés les forces gouvernementales et les forces d’opposition ; au contraire, c’est une extension au niveau international que l’on craint. C’est que le vent du printemps arabe avait fait espérer dans la force de la résistance non violente et dans les initiatives pacifiques en vue d’une réforme du pays dans le sens démocratique, dans un contexte dans lequel la coexistence entre différentes fois religieuses n’avait encore jamais posé de problèmes. Puis, tout s’est précipité.

© Foto UNICEF HQ
Tandis que l’on cherche encore de nouvelles solutions diplomatiques et en espérant que l’âme vraie du peuple syrien puisse émerger et réaliser ses aspirations à la coexistence pacifique sans fracture pour le pays, on essaie de soulager la population touchée par ce conflit. Au Liban, le Mouvement des Focolari est en première ligne dans l’aide aux réfugiés. Les communautés ont répondu à cette urgence en faisant preuve d’une grande générosité, mettant à disposition , quand c’était possible, de l’argent et des biens. Le Centre Mariapoli d’Ain Aar accueille un certain nombre de familles syriennes, tandis que d’autres sont accueillies dans différentes régions du pays. “Tous voudraient rentrer en Syrie – écrivent les responsables du Mouvement au Liban – mais la situation ne le permet pas. C’est ainsi que nous avons inscrit les enfants dans les écoles libanaises et nous attendons l’évolution des événements. Les réfugiés participent avec ce qu’ils peuvent, mais le coût de la vie au Liban est 5 fois supérieur à ce qu’il est en Syrie et les ressources économiques s’épuisent rapidement”. A l’heure actuelle, en Syrie, la perte progressive du travail due à la fermeture d’un grand nombre d’usines, l’écroulement du commerce et l’augmentation des prix de produits de première, surtout du gazole et du gaz, rendent la vie dramatique pour de nombreuses familles et rendent le futur extrêmement inquiétant. C’est pourquoi il est nécessaire de ne pas laisser la population seule et de la soutenir par tout moyen possible. L’AMU (Association Action pour un Monde Uni, ONG qui s’inspire de la spiritualité des Focolari) coordonne la récolte des fonds et les interventions d’urgence ainsi que celles vis-à-vis des responsables locaux. Pour le moment, les fonds récoltés sont destinés à des aides de première nécessité (vivre et couvert, logement, nourriture, dépenses de santé), tant pour des familles de réfugiés que pour des familles ayant fuila Syrie. En outre, au Liban, on pourvoit à l’insertion des enfants réfugiés dans les écoles libanaises.
Oct 13, 2012 | Non classifié(e)

Chiara Lubich Place St Pierre avec un groupe d’évangélistes-luthériens de l’Allemagne (1965)
Le 11 octobre 1962, Jean XXIII a ouvert le Concile Vatican II. Cinquante ans après, c’est la même date qui a été choisie pour une commémoration solennelle et pour l’ouverture de l’Année de la foi par Benoît XVI, dans la lettre apostolique Porta fidei, énonçant “l’exigence de redécouvrir le chemin de la foi pour mettre en lumière de façon toujours plus évidente la joie et l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ” (point 2).
Pour le Mouvement des Focolari, les années du Concile coïncident avec un accueil tout particulier de sa spiritualité auprès de chrétiens appartenant à différentes Eglises. Dès 1961, Chiara Lubich fut invitée à cinq reprises en Allemagne pour partager la vie de l’Evangile telle qu’elle était vécue par le Mouvement avec des frères et des soeurs des Eglises évangéliques. C’est cette année-là que fut fondée à Rome le Centro “Uno”, le secrétariat pour l’oecuménisme du Mouvement des Focolari qui, en 1962, est à l’origine d’une première rencontre oecuménique à Rome. Beaucoup d’autres s’en sont suivies et, le 9 juin 1965, pour la première fois, un groupe d’évangéliques-luthériens sera nommé officiellement lors d’une audience publique à Saint-Pierre. Paul VI déclara notamment: “Leur visite nous honore et nous comble de joie”. Les évangéliques parlent d’une “rencontre profonde en Christ”.

1964: Bernard Pawley avec sa femme Margaret et leurs enfants en visite au Centre Mariapolis de Rocca di Papa, accueillis par Chiara et quelques unes des premières focolarines.
Dans son action oecuménique, Chiara Lubich a toujours été encouragée par le cardinal Agostino Bea – à cette époque président du Secrétariat pour l’union des chrétiens au Vatican.
Certains parmi les ‘observateurs’ des différentes Eglises, invités au Concile Vatican II, ont voulu la rencontrer pour approfondir la connaissance de la spiritualité de l’unité. Ce fut le cas notamment du canoniste anglican Bernard Pawley, qui est resté frappé par la force rénovatrice de la spiritualité de Chiara, qu’il a lui-même définie comme une “source d’eau vive, jaillie de l’Evangile”. Il a été convaincu que le rôle du Mouvement des Focolari serait de servir de “pont évangélique” sur lequel anglicans et catholiques pourraient se rencontrer et il s’est efforcé d’en promouvoir la connaissance. Lors de la seconde session du Concile Vatican II (en 1963), il convient de relever, entre autres, l’organisation d’un déjeuner avec les autres “observateurs” qui fut l’occasion d’une rencontre de Chiara avec le théologien réformé Lukas Vischer, du Conseil oecuménique des Eglises, avec lequel elle a entretenu une longue amitié et il s’en est suivi une invitation au CEC à Genève, en 1967. Des relations ont été aussi établies avec d’autres représentants, tel le père Vitalj Borovoj de l’Eglise russe orthodoxe.

Avec le Patriarche Athenagoras à Istanbul
Toujours au cours des années conciliaires, le père Angelo Beghetto, ministre provincial des Frères Conventuels d’Orient et de Terre Sainte, à Istanbul, a parlé au Patriarche Athénagoras Ier de la spiritualité de l’unité qui s’est diffusée dans les différentes Eglises. Il a ainsi préparé les 25 rencontres que, de 1967 à 1976 Chiara Lubich eut avec ce grand prophète oecuménique.En 2004, à l’occasion du 40ème anniversaire de la promulgation d’Unitatis redintegratio, le document conciliaire sur l’œcuménisme, Chiara Lubich a été invitée par le Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens à parler de la spiritualité de l’unité et elle a souligné ce qui suit: « Comme nous avions mis depuis longtemps à la base de notre vie et de nos rencontres fraternelles la charité mutuelle et radicale, ce jour-là Jésus était si présent au milieu de nous que nous nous sommes exclamés avec saint Paul: “Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ?» (Rm 8,35). Nul ne pourra nous séparer, car c’est le Christ qui nous lie ». Et elle continue: « Ce “dialogue du peuple” n’est pas un dialogue de la base, qui s’opposerait ou serait parallèle à celui des responsables d’Églises, mais un dialogue auquel tous les Chrétiens peuvent participer. Ce peuple est comme un levain dans le mouvement œcuménique. il nous fait prendre conscience à nouveau qu’étant chrétiens, baptisés et ayant la possibilité de nous aimer, nous pouvons tous contribuer à réaliser le Testament de Jésus ».

Chiara Lubich avec l’archevêque Rowan Williams, Londres 2004.
Cinquante année après le début du Concile, les fruits récoltés sont si nombreux! Présents au Synode sur la Nouvelle Evangélisationet lors de la célébration du 50ème annaiversaire de l’inauguration de Vatican II, des “délégués fraternels”, représentant quinze Eglises. Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée Ier et l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams honorenr de leur présence les célébrations. Ce dernier a été invité à prendre la parole dans l’Aula synodale. Dans son intervention du 10 octobre, il a affirmé: “Nous sommes habitués à parler de l’importance de l’oecuménisme spirituel”, rappelant, à cet égard, que “l’impératif de base dans la spiritualité de Chiara Lubich est celui de “devenir un”: un avec le Christ crucifié et abandonné, un à travers lui avec le Père, un avec tous ceux appelés à cette unité et donc un avec les besoins les plus profonds du monde.”A la fin de la Messe inaugurale de l’Année de la Foi, le 11 octobre, place Saint-Pierre, le patriarche Bartholomée Ier a souligné avec force ce qui suit: ” En poursuivant ce chemin ensemble, nous rendons grâces et gloire au Dieu vivant – Père, Fils et Saint Esprit- car l’assemblée des évêques elle-même a reconnu l’importance de la réflexion et d’un dialogue sincère entre nos “Églises soeurs”. Nous nous unissons dans “ l’espoir, que le mur qui sépare l’Église d’Orient de celle d’Occident étant abattu, il n’y aura plus qu’une seule demeure, solidement établie sur la pierre angulaire, le Christ Jésus …””.

Chiara Lubich avec le Patriarche Bartolomeo I
Leur témoignage montre à quel point, pour qu’il y ait une annonce crédible de l’Evangille de Jésus-Christ, le monde aurait besoin de voir des chrétiens unis au nom de Jésus, “afin que le monde croie” (voir Jean 17).
Source: “Uno” secrétariat international des Focolari pour le dialogue oecuménique.
Gallerie photographique (espace presse)
Oct 12, 2012 | Non classifié(e)
Les vendangeurs arrivent à Loppiano de toutes les régions d’Europe entre le mois de Septembre et celui d’Octobre : ce sont des sociétaires et des amis de l’exploitation de tout âge et condition sociale, qui chaque année offrent gratuitement quelques jours, au maximum deux semaines, pour aider les ouvriers à récolter le raisin. Comment est-il possible de choisir d’utiliser une partie de ses jours de congé pour se consacrer à une activité qui n’est pas toujours très agréable ? Les rythmes de travail sont quasi militaires : le petit déjeuner est fixé à 7h30, puis à 8 heures ont part pour travailler, le repas est à midi, et ensuite, on retourne aux champs jusqu’au soir. Le moment du repos arrive alors, celui du relax, et pour celui qui le désire, il y a la messe au Sanctuaire Maria Theotokos ; puis on continue avec le diner puis la soirée en compagnie des habitants du village. Pourtant entre tous c’est l’enthousiasme, la gratitude. Un écoulement du temps plus conforme à la personne et le contact direct avec la nature vont de pair, les vendangeurs peuvent respirer cette ambiance de fraternité qui anime chaque jour de l’année la ferme et la cité de Loppiano. On s’échange des histoires et des expériences d’un sarment à l’autre, on s’aide dans l’effort et on jouit de moments de grande joie.
Ambroise Panzieri, du nord de l’Italie, affirme : « Depuis une éternité, je n’avais connu des moments aussi intenses sous l’aspect humain et spirituel. J’avais la sensation de connaître depuis toujours ces personnes, prêtes à me stimuler et à me donner la force de croire que même de retour à la maison, je pourrais porter cette joie, ce don de l’un à l’autre. » Antonio Sottani, qui vient depuis quinze ans à l’exploitation, résume ainsi ces jours passés : « Il y a certainement à la base, la générosité de nos sociétaires et amis. Nous offrons la nourriture, le logement, mais surtout la possibilité de vivre ensemble, dans le travail, une expérience de réciprocité. Il arrive en effet que les vendangeurs après quelques jours, sentent de donner un tournant à leur vie, de reprendre en main des situations difficiles dans leur cité, dans les familles, en portant l’amour là où il n’est pas. Mais nous ne faisons rien de spécial, nous cherchons seulement à nous aimer. »

Carlo Isolan s’occupe de la partie agricole
Le fait de « s’aimer » attire les personnes et entraîne des résurrections inopinées. « Une expérience parmi d’autres peut expliquer le concret de cette vie – explique Carlo Isolan, qui s’occupe de la partie agricole -. Un groupe de jeunes, en provenance de la République Tchèque avait vécu avec nous quelques jours de vendanges ; au moment de leur départ, ils nous avaient partagé qu’ils avaient épuisé leurs ressources pour subvenir aux dépenses du retour. L’exploitation comme principe éthique ne travaille pas au « noir », aussi nous avons pris dans la trésorerie une somme pour la destiner à ces amis, en sachant que c’était un cas d’urgence, mais confiants que Dieu y remédierait, c’est pour cela que nous l’appelons le « Sociétaire caché ». Quelques jours après, une dame à peine arrivée pour la première fois pour la vendange, nous a remis une enveloppe en nous disant : « Je l’ai en poche depuis quelques jours et je sens que je dois vous la donner ». A l’intérieur il y avait le montant identique donné quelques jours plus tôt ». On pourrait raconter tant d’autres petits faits comme celui-ci, pour savourer des histoires qui remontent aux premiers temps. (Fin du troisième épisode … à suivre …) Aux bons soins de Paolo Balduzzi
Oct 11, 2012 | Non classifié(e)
Le mouvement des Focolari accueille l’invitation lancée par Benoît XVI, à la célébration solennelle qui a ouvert l’Année de la foi et qui célèbre le 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II : faire resplendir la beauté de la foi dans l’aujourd’hui de notre temps avec la même « tension émouvante » des pères conciliaires.
Église-communion, application de l’Évangile au quotidien, dialogues, communion entre laïcs et prêtres, rôle de la femme, importance du social, ce sont quelques uns des principes développés par Vatican II et déjà présents d’une façon ou d’une autre dans la vie du mouvement des Focolari depuis ses débuts.
« Les défis à relever encore aujourd’hui – affirme Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari – sont ceux de mettre en œuvre ce que le Concile a voulu indiquer et de rendre plus capillaire la connaissance des nouveautés et des contenus présents dans les documents conciliaires. (…) La maturation du laïcat devrait considérablement contribuer (…) à l’œuvre précieuse de transfert des principes de Vatican II dans la population des croyants. »
Maria Voce participe actuellement, en qualité d’auditrice, à la session du Synode des évêques sur « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».
« L’humanité – affirme Maria Voce – a besoin de rencontrer Dieu à travers l’amour des frères. C’est cette voie d’évangélisation dont Chiara Lubich a eu l’intuition et que les membres des Focolari ont fait leur : un engagement vécu au quotidien, aux côtés des hommes, tendus à réaliser toujours et partout, la prière de Jésus au Père : ‘Que tous soient une seule chose’, c’est-à-dire à faire de l’humanité, dès maintenant, une seule famille ».
Oct 11, 2012 | Senza categoria
Une célébration pleine de « signes qui évoquent le Concile », ainsi Mons. Rino Fisichella président du Conseil Pontifical pour la nouvelle évangélisation a décrit les différents moments de la célébration de l’inauguration du Synode et de l’année de la foi, présidée par le pape, qui s’est tenue jeudi 11 octobre sur la place Saint Pierre. En premier a eu lieu la lecture des extraits des quatre Constitutions Conciliaires (http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/speeches/1965/documents/hf_p-vi_spe_19651208_costituzioni-conciliari_it.html), textes qui ont signé les travaux du Concile et le renouvellement dans la vie de l’Eglise. Ensuite s’est répétée la longue procession avec tous les prêtres synodaux que l’imaginaire collectif ramène au 12 octobre de 1962, et les 14 pères venus à Rome, sur les 70 encore vivants. Comme à la clôture du Concile Paul VI transmettait des messages au peuple de Dieu, ces mêmes messages conciliaires ont été transmis par le pape Benoît XVI aux personnalités du monde entier : aux gouvernants ; aux hommes de science et aux intellectuels ; aux artistes ; aux femmes ; aux travailleurs ; aux pauvres, aux malades, aux souffrants ; aux catéchistes et aux jeunes. Parmi ces derniers, un par continent, ainsi que deux jeunes du Mouvement des Focolari : Chiara Azwaka (Congo) et Ivan Luna (Philipines). 262 participants au Synode (le nombre le plus élevé dans l’histoire de toutes les assemblées) : 103 pères synodaux européens ; 63 venant de l’Amérique, 50 de l’Afrique ; 39 de l’Asie et 7 de l’Océanie.
La participation aux travaux de 45 experts et de 49 auditeurs : hommes et femmes est significative ; ils apportent l’expérience des laïcs et ils ont été choisis parmi de nombreux spécialistes et personnes engagées dans l’évangélisation sur tous les cinq continents. Parmi les ”auditeurs’’ : Maria Voce (Mouvement des Focolari), Salvator Martinez (Renouvellement dans l’Esprit), Chiara Amirante (Nouveaux Horizons), Franco Miano (Action Catholique), Marco Impagliazzo (S. Egidio), Enzo Bianchi (Bose). L’importance des mouvements ecclésiaux comme instruments pour la nouvelle évangélisation a été soulignée par Mons. Rylko dans son discours du 10 octobre.
A été significative la présence des délégués fraternels des autres Eglises et communautés ecclésiales ainsi que l’importante contribution œcuménique, donnée par la participation de l’Archevêque de Canterbury et primat de la Communion anglicane, Rowan Williams, intervenu le 10 octobre pour illustrer le thème synodal du point de vue anglican ; avec aussi la présence du patriarche œcuménique de Constantinople Bartolomeo Ier. Au Synode, trois invités spéciaux : frère Aloïs, prieur de Taizé, avec l’expérience de l’évangélisation des jeunes dans un milieu œcuménique ; le révérend Lamar Vest, des Etats Unis, président de l’American Bible Society ; et Werner Arber, Prix Nobel pour la médecine en 1978, protestant, professeur de microbiologie dans le Bio-centre de l’Université suisse de Bâle et président de l’académie pontificale des sciences, qui fournira le 12 octobre quelques réflexions sur le rapport entre la science et la foi. En plus des speakers habituels dans les diverses langues s’en ajoute un de langue arabe. Cette décision se situe en continuité avec le récent voyage du pape au Liban et avec la publication de l’exhortation post-synodale « Ecclesia in Medio Oriente » (Eglise au Moyen Orient). L’ouverture officielle du Synode et de l’année de la foi dans le monde entier a été lancée le même jour.
Oct 11, 2012 | Non classifié(e)

La foi est un feu qui grandit d’autant plus que l’on s’attache à plus d’âmes : celui qui le renferme en soi-même risque de l’étouffer, car il lui manque l’oxygène de la charité. On n’a pas tout fait quand on a trouvé la foi en soi ; le devoir commence de la donner aux autres. La religion naît dans la conscience ; mais elle n’y meurt pas. Elle naît et se répand au dehors. La renfermer en soi-même, comme dans un écrin, c’est y comprimer l’immensité de Dieu et de l’amour. Il s’ensuit un petit culte à notre mesure, tout prêt à jalouser le culte du voisin. Le chrétien n’a pas à séquestrer son Dieu. À notre Jésus on substitue mon Jésus ; la catholicité se ratatine jusqu’à en mourir, et la solidarité universelle est en lambeaux.
Cependant – et c’est en cela que réside la véritable personnalité – l’individu ne vit pas pour soi ; bien plus il vit le moins possible pour lui-même, et son progrès spirituel est un continuel renoncement à lui-même, parce qu’en étant au service des autres, il sert Dieu et lui-même.
Selon le paradoxe du Christ, celui qui pense le plus à lui-même, y pense en fait le moins : c’est, par exemple, l’avare qui meurt de peur et de faim. Il est plus facile de se sauver par l’intermédiaire des autres. En effet, Dieu donne le salut en se basant sur la règle des œuvres accomplies par l’homme, c’est-à-dire les services rendus au prochain, dans lesquels l’homme réalise la loi d’amour. Car il est lié à Dieu non seulement par la foi, mais également par l’amour, qui se traduit en actes. Une foi soutenue par des actes, qui le mettent en rapport avec Dieu, non seulement dans une relation interpersonnelle, mais aussi en compagnie des frères, comme chaque enfant envers son père, avec une dette de solidarité.
Un élan vers le haut le mène à Dieu : un élan à l’horizontale le mène à l’humanité : les deux élans ne sont pas indépendants, ils sont liés, comme les deux axes de la croix, qui se rencontrent sur le cœur du Christ. Et plus l’un s’élève, plus l’autre se dilate. Plus on aime Dieu, plus on cherche les hommes, et en chacun d’eux resplendit son image.
Tiré d’Igino Giordani, Segno di Contraddizione, 1933 (Città Nuova, 1964- pp.272-274/ p.321)
www.iginogiordani.info
Oct 11, 2012 | Non classifié(e)
« Dieu-Amour – nous le savons – est une vérité de notre foi qui est très actuelle. En effet, à une époque comme la nôtre, où Dieu apparaît lointain, où l’on parle même de la mort de Dieu, qu’est-ce qui peut être plus salutaire et plus désirable pour cette humanité qui nous entoure – et aussi pour celle qui se dit chrétienne, mais ne l’est pas vraiment ‑, que de l’ouvrir (…), avec l’aide de l’Esprit Saint, à cette révélation : Dieu est proche, par son amour, de tous les hommes et aime passionnément chacun ? […]
Dire à cette humanité que chaque circonstance nous montre cet mour ? Lui faire comprendre que nous sommes entourés de cet amour, même lorsque tout nous ferait penser le contraire ? Lui annoncer que rien ne lui échappe et qu’il compte même les cheveux de notre tête ? […]
Notre monde a besoin de cette annonce : que Dieu est amour, que Dieu t’aime, qu’il t’aime immensément !
Des milliers de personnes l’ont fait leur. Elles l’ont annoncé en train, à l’école, chez elles, dans les magasins. Quand elles en avaient l’occasion, elles disaient : “Rappelle-toi que Dieu t’aime”.
Et les effets ont été extraordinaires. Les personnes ont pris un choc, vraiment, comme lorsque les apôtres annonçaient : “Le Christ est ressuscité !”. “Réellement ? Il est ressuscité ?”.
Dire à ces personnes : “Dieu est Amour et Dieu t’aime immensément” et le dire avec la conviction que nous avons, provoque une révolution ».
Chiara Lubich, « Dio amore », Ed. Citta Nuova, Rome, 2011, pp. 86-87
Oct 11, 2012 | Focolare Worldwide
Leyland est une sympathique ville du Lancashire, dans les environs de Preston (Royaume-Uni ), qui s’est agrandie rapidement après les années 50, avec l’expansion de l’industrie automobile et d’autres industries. Catholiques, anglicans, méthodistes et autres chrétiens de différentes Églises cohabitent depuis 300 ans.
« Dans les années 80 – raconte John – quelques membres de la paroisse Sainte-Marie ont participé à une Mariapolis et en sont revenus si impressionnés que, par la suite, ils ont invité d’autres paroissiens. Pour trouver les fonds pour y participer, ils vendaient des sandwiches après la messe ! D’autres, intrigués, ont offert leurs talents pour organiser fêtes, soirées musicales, quiz et productions théâtrales, qui ont non seulement servi à récolter des fonds, mais aussi à réunir les membres de la paroisse. Ainsi, chaque année, le nombre des participants à la Mariapolis a augmenté et, au retour, ils ont essayé de vivre dans leur communauté ecclésiale l’esprit d’unité expérimenté».
« L’évangélisation n’est pas une théorie – Leslie continue – mais un mode de vie qui touche tout le monde : ceux qui fréquentent régulièrement l’église, ceux qui y vont rarement et aussi ceux que la religion n’intéresse pas du tout. Chaque personne est appréciée pour ce qu’elle est et contribue à l’entreprise commune, comme Julie, qui ne parle pas et se déplace avec difficulté, mais qui aide aux nettoyages de la paroisse, donnant du courage et de l’espoir à ceux qui travaillent avec elle. Julie, qui a trouvé la foi depuis peu d’années, est un symbole de ce qu’il se passe ici : accueillir tout le monde, accueillir les pauvres et les nécessiteux, prendre soin des malades, des personnes âgées, le tout dans un esprit de joie. L’église est ouverte à tout le monde. Une fois, elle a même accueilli les funérailles d’un hindou, car sa famille n’avait pas trouvé d’autre endroit. Pour l’occasion, de nombreux amis et membres de sa famille sont venus et ont été touchés par l’accueil qu’ils ont trouvé».
« Cette année, il y avait 200 confirmands – explique John – et la préparation aux Sacrements a demandé un travail immense, mais le rapport d’unité entre les animateurs a permis de surmonter tous les obstacles. Comme service à la population, nous organisons des cérémonies spéciales pour enfants en chaise roulante en âge préscolaire et aussi pour ceux qui s’occupent d’eux. Nous atteignons ainsi de nombreuses personnes qui ne fréquentent pas l’église. Avec la Société de Saint-Vincent-de-Paul, nous prenons soin des personnes âgées, des malades, des personnes seules, en leur tenant compagnie et en apportant aussi de l’aide matérielle, souvent le fruit de la communion avec d’autres paroisses voisines. Récemment, le “Fonds Newman” a été constitué, sponsorisé par notre paroisse, dans le but d’aider les personnes dans le besoin. Il couvre, par exemple, les dépenses de transport scolaire des enfants qui habitent dans les environs. Il gère aussi la communion des biens et la distribution de meubles et de vêtements à des familles dans le besoin».
« Le Conseil pastoral – poursuit John – est attentif à la population et soutient toutes les initiatives adressées à la participation et la communion entre tous grâce à l’aide de nombreux animateurs volontaires. Nous collaborons aussi avec dix autres Églises voisines. Le groupe œcuménique né spontanément est très actif. Lorsque la femme d’un prédicateur laïc méthodiste est morte, la première personne qu’ils ont appelée a été notre prêtre. Beaucoup de catholiques ont ensuite assisté à ses funérailles dans l’église méthodiste. Ces types de rapports sont à l’ordre du jour.
À l’extérieur de notre église – conclut-il – il y a une inscription en latin qui dit : “Là où sont la charité et l’amour, Dieu est présent”. Tout un programme ! En effet, nous aimerions que notre paroisse soit une étincelle de lumière pour le monde qui l’entoure».
Oct 10, 2012 | Non classifié(e)

6° rencontre pédagogique à l’Université de Padoue
Comment éduquer dans une époque caractérisée par des déséquilibres toujours croissants, par des extrémismes religieux, par une crise sociale, économique et culturelle, avec une incertitude cohérente pour le futur des nouvelles générations ?
Comment éduquer dans des contextes qui semblent avoir perdu toute espérance, au point de parler d’inéducabilité de l’individu humain ?
Comment passer « de la nuit au jour » pour répondre au défi que nous proposent les nombreuses « situations-limites » qui traversent des pays et des continents différents ?
Des questions engagées auxquelles les participants à la 6e Rencontre pédagogique « La nuit et l’aube » ont essayé d’offrir des réponses, le 6 octobre, à l’Aula Magna de l’Université de Padoue, dans un mélange de vie et de réflexion, d’impulsion charismatique et de théorie pédagogique. La dimension charismatique puise dans la pensée de Chiara Lubich, qui lie ce choix à l’expérience de Jésus qui, sur la croix, vit son abandon, amour au plus haut degré qui « nous indique la limite sans limites de notre action pédagogique et son intensité requise », en nous faisant découvrir, donc, « la limite sans limites de notre responsabilité dans l’aide et dans l’éducation ».

Une première étape : essayer de répondre au malaise socioculturel au niveau “macro”, en se chargeant directement du malaise qui se présente au niveau “micro”, dans la singularité, c’est-à-dire dans notre vécu quotidien. C’est ce qu’il s’est passé pour une enseignante d’italien dans la périphérie nord de Paris, qui a choisi de ne pas demander son transfert, mais de continuer dans son engagement dans cette réalité multiculturelle et avec des étudiants provenant de situations de désavantage socio-économique. Un engagement souvent difficile, avec des coûts à supporter (comme la voiture détruite à coups de pied, uniquement parce qu’elle a été identifiée comme appartenant à une enseignante), mais qui peut donner espoir et possibilité à des étudiants qui se sentaient rejetés, avec la force qui vient d’un regard qui sait croire dans les possibilités de l’autre.
Une expérience et une stratégie partagée par une autre professeure, dans les quartiers tristement célèbres de Palerme (Sicile) – parmi lesquels Brancaccio, où a été tué le père Puglisi – où l’option pour les derniers t’amène à devoir te réinventer chaque jour, te remettre en jeu avec passion et professionnalisme, pour transformer une situation inattendue en une occasion de fraternité. Un engagement complet, aussi pris par “Rete Progetto Pace” (Réseau Projet Paix) dans lequel sont engagés des milliers de jeunes et de nombreuses institutions pour offrir, à travers des actions concrètes de solidarité et les activités les plus diverses, des réponses à la recherche de sens des nouvelles générations.
Les textes des intervenants, dont ceux de la Commission internationale EdU et du professeur Tiziano Vecchiato, président de la Fondation Zancan, seront disponibles dans quelques jours sur www.eduforunity.org.
Oct 9, 2012 | Non classifié(e)

Samedi 6 octobre, s’est conclue la rencontre annuelle des délégués du Mouvement des Focolari qui, depuis le 13 septembre, a réuni dans le centre international de Rocca di Papa environ 300 participants entre les responsables du Centre et les délégués des différentes zones géographiques où le Mouvement est présent.
Un mois de travail intense durant lequel a été fait le point sur les Focolari dans le monde et où l’on s’est tourné vers le futur. Se sont succédées dans le programme des séances plénières, des rencontres par domaine (ecclésial, concernant les jeunes, social) et par groupes de zones géographiques. A été parcourue la vie du Mouvement qui pénètre les cultures de différents peuples, en partageant leurs objectifs et leurs attentes, leurs épreuves, souvent, et leurs situations difficiles, comme en Syrie et dans les pays touchés par les violences, les conflits et les catastrophes naturelles. De plus, un regard privilégié a été donné sur la ‘fraternité’ en actes dans le monde, à travers le projet United World Project, lancé durant le Genfest, et également expliqué en détail aux assises des Focolari. Le séminaire d’étude sur la pensée de Chiara Lubich a été annoncé. Il aura lieu le 14 mars 2013 à l’Université La Sapienza de Rome, à l’occasion du 5ème anniversaire de sa disparition. A l’ère des connexions permanentes, et alors que le thème du nouveau message de Benoît XVI pour la journée des communications sociales est connu («Réseaux Sociaux: portes de vérité et de foi; nouveaux espaces d’évangélisation»), un espace privilégié est justement dédié à la communication: un séminaire sur les nouveaux médias, en tant qu’impact sur la transformation de la société, développé par le sociologue italien Gennaro Iorio, par la psychologue chilienne Paula Luengo et par l’économiste italien Benedetto Gui; ainsi qu’un panorama sur les médias des Focolari, des maisons d’éditions Città Nuova en Italie et à l’étranger, aux imprimeries, du service informatique aux informations internes, au site web avec les réseaux sociaux mis en route de façon coordonnée.
«A partir des nouvelles apportées par les délégués, et de celles que vous-mêmes vous nous avez transmises directement – a dit la présidente Maria Voce dans un message transmis mondialement en direct via web, samedi 6 octobre, en conclusion de la rencontre – nous avons vu ce que Dieu a réalisé durant l’année à peine terminée. Nous sommes sûrs qu’il accomplira beaucoup, et beaucoup plus en cette année qui commence, si nous nous mettons à son service pour le reconnaître et l’aimer en chaque frère».
En cette année, durant laquelle l’Eglise catholique se dédie de façon particulière à l’approfondissement de la «Nouvelle Evangélisation», le Mouvement des Focolari se trouve en syntonie en approfondissant cette année un point de la spiritualité de Chiara Lubich: l’amour pour le frère. «L’autre différent de moi: un autre moi-même» est le titre de la réflexion que la présidente Maria Voce propose cette année aux Focolari, à partir de l’invitation de l’Evangile: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mt. 22,39).
D’où le souhait lancé par Maria Voce dans sa salutation, via web, aux membres du Mouvement: «Que cette année soit une année de grande expansion d’amour dans le monde». Faisons «ce pacte d’amour réciproque, non pas pour nous, mais pour l’humanité qui a besoin d’une inondation d’amour, qui a besoin d’un fleuve d’amour, qui a besoin de rencontrer Jésus».
En attendant, dimanche 7 octobre s’est ouvert, avec une cérémonie solennelle au Vatican, le Synode des Evêques sur le thème «La nouvelle évangélisation par la transmission de la foi chrétienne», rendez-vous auquel la présidente des Focolari participe aussi comme auditrice.
Oct 7, 2012 | Focolare Worldwide

Je m’appelle Nacho, je suis argentin et j’ai 25 ans. Je vous raconte Qui est le pilier dans ma vie.
Pendant de nombreuses années, j’ai joué au foot dans une importante équipe d’Argentine et ma vie avançait vers ce monde, du point de vue professionnel. J’étais fiancé avec une jeune qui vivait le même idéal que moi depuis toute petite ; nous rêvions de nous marier et d’avoir beaucoup d’enfants. J’avais plein de projets en tête en imaginant ma vie avec elle.
J’étais, au fond, un garçon normal, heureux de ma vie chrétienne et de l’idéal d’un Monde Uni que j’avais choisi de vivre depuis des années.
Mais juste au moment où je remerciais Dieu de m’avoir toujours accompagné dans ma vie et pour ce que nous vivions ensemble, j’ai comme perçu en moi qu’Il me disait : « Nacho, es-tu prêt à me suivre, en quittant tout et à consacrer ta vie à moi seul ? ». J’ai senti tout de suite de lui répondre : « C’est sûr que je suis prêt ».
J’ai réfléchi à ce que voulait dire « mon tout » et j’ai compris que Dieu me demandait de le suivre en laissant ma famille actuelle, mon père, ma mère et mes frères mais surtout en laissant ma future famille. J’ai parlé avec elle. Cela n’a pas été facile pour aucun de nous deux mais encore avec les larmes aux yeux j’ai eu, le jour même, la confirmation de la décision que j’étais en train de prendre, celle de suivre Jésus comme focolarino, sur le chemin tracé par Chiara Lubich.
Ce n’est pas facile d’exprimer ce que j’expérimente en vivant ce que Jésus nous a promis que ceux qui quittent sa maison, son père, sa mère, ses enfants sans recevoir le centuple en cette vie….
C’est ce que je vis jour après jour en donnant par exemple un peu de mon temps pour quelqu’un qui en a besoin, et que je sens qu’il est vraiment mon frère… ou encore, souffrir ou me réjouir avec lui. Il y a quelques jours, par exemple, je suis arrivé à la maison après le travail, mort de fatigue et la seule chose à laquelle j’aspirais était celle de me reposer un peu. Un ami préparait le dîner et m’a demandé un coup de main parce qu’il était en retard. J’ai commencé à l’aider, et oubliant ainsi ma fatigue, j’ai ressenti la joie de pouvoir vivre pour lui.
En faisant ces petites expériences, je me découvre davantage moi-même. Je vois que mes limites deviennent un tremplin et que mes horizons s’ouvrent chaque fois davantage, surtout par rapport aux autres cultures. En vivant avec des personnes d’autres pays je sens que les seules barrières qui peuvent exister sont celles que nous avons au-dedans de nous. Cela me fait surmonter la peur d’aller à la rencontre de l’inconnu, de ce qui est différent de moi, parce que j’ai compris que les différences ne créent pas tant la division mais servent plutôt à nous compléter.
J’habite en ce moment en Suisse jusqu’à la fin de l’année. Je ne sais pas encore où j’irai ensuite, avec qui j’habiterai mais justement sur la base de ce que je vous ai raconté, je sens que Dieu m’a appelé personnellement pour contribuer à réaliser la fraternité dans le monde, embrassant la famille de l’humanité tout entière, d’un cœur libre. Et c’est pour ce rêve que je veux donner ma vie. Merci !
Par:Genfest 2012
Oct 6, 2012 | Non classifié(e)

L’année 2012 comporte un anniversaire tout particulier; le 11 octobre 1962, Jean XXIII a ouvert le Concile Vatican II. C’est cette date qui a été choisie, trente ans plus tard, pour la publication, par Jean-Paul II, du Catéchisme de l’Eglise catholique (11 octobre 1992) . Et c’est encore le 11 octobre que sera inaugurée l’Année de la Foi, proclamée par Benoît XVI, dans la Lettre apostolique Porta fidei: “Cette année – expliquela Congrégation pour la doctrine de la foi – sera une occasion propice pour que tous les fidèles comprennent plus profondément que le fondement de la foi chrétienne est « la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive”. Fondée sur la rencontre avec Jésus-Christ ressuscité, la foi pourra être redécouverte dans son intégrité et dans toute sa splendeur. « De nos jours aussi, la foi est un don à redécouvrir, à cultiver et dont il faut témoigner », afin que le Seigneur « accorde à chacun de nous de vivre la beauté et la joie d’être chrétiens ».
Ce thème présente, pour l’Eglise catholique, une importance essentielle, comme en témoigne la décision, prise par Benoît XVI le 20 septembre 2010, d’instituer un nouveau Dicastère: le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Cela comprend un corps d’événements et de thématiques rencontrés dans le premier événement marquant de l’Année de la Foi, soit la XIIIème assemblée générale ordinaire du Synode des évêques se tiendra à Rome du dimanche 7 au dimanche 28 octobre 2012 sur le thème : “La nouvelle évangélisation pour la transmission de la Foi chrétienne“.
Nous avons demandé à trois théologiens de réfléchir à la thématique du synode.
Piero Coda, dans son texte Vaticano II e nuova evangelizzazione – Un unico Kairós (Vatican II et nouvelle évangélisation – Un moment unique), traite du thème de la nouvelle évangélisation dans ses racines, dans les choix opérés par le concile Vatican II.
La réflexion à laquelle se livre Julie Tremblay dans La qualité de notre foi, souligne la condition essentielle de la nouvelle évangélisation, thème du synode: vivre l’Evangile d’une façon toute nouvelle.
Le théologien anglican Callan Slipper, dans la contribution qu’il consacre à La “nouvelle évangélisation” dans la perspective anglicane, souligne à quel point l’engagement de l’Eglise catholique est perçu comme convaincant et utile aussi pour les autres Eglises, dont l’horizon s’inscrit dans la même problématique. C’est dans ce contexte qu’il s’avère très opportun de procéder à un “échange des dons” entre les Eglises.
Pour approfondir et continuer votre réflexion, voir : Nuova Umanità online
Editorial d’Antonio Maria Baggio, extrait du trimestriel culturel Nuova Umanità
Oct 5, 2012 | Non classifié(e)

« Nous habitons depuis quinze ans dans une copropriété de quatre escaliers et cent vingt appartements. À peine mariés, nous désirions construire des rapports de bon voisinage et peut-être aussi transmettre avec joie notre style de vie, basé sur l’Évangile vécu. Mais, travaillant toute la journée, nous ne réussissions même pas à voir nos voisins. Après la naissance des enfants, nous avons rencontré d’autres parents avec leurs enfants au parc ou dans la cour de la copropriété. L’idée est née d’inviter certains d’entre eux à dîner, et d’autres occasions de fête et de sortie ont suivi. L’atmosphère de la copropriété commençait finalement à être plus chaleureuse.
Parfois, les rapports décollent lorsque, surmontant notre réserve habituelle, non seulement on essaie de donner, mais on trouve aussi le courage de demander. Un jour, Marco tirait des câbles dans notre appartement, mais il s’aperçoit qu’il n’y arriverait pas tout seul. Avec un peu d’humilité, il demande de l’aide au voisin d’en face, qui accourt avec une gentillesse inattendue.
Un samedi d’août particulièrement chaud et lourd, nous rentrons à minuit. Les enfants endormis sont comme un poids mort dans nos bras. Devant la lumière rouge de l’ascenseur, deux couples attendent déjà. Ils ne semblent pas avoir la moindre intention de nous laisser monter en premier, malgré la “charge”. Avec eux, nous avions eu des discussions à propos de l’inopportunité – selon eux – de laisser jouer les enfants – les nôtres – dans la cour de la copropriété. Ils entrent dans l’ascenseur. Alors que nous attendons de monter à notre tour, l’ascenseur se bloque et l’alarme sonne. L’escalier est pratiquement désert. Avec cette chaleur, tout le monde a quitté la ville. Que faire ? Appeler les pompiers ou le dépanneur et ensuite mettre les enfants au lit et être tranquilles ? Au fond, ils ne nous ont pas très bien traités. Mais l’air allait devenir suffocant dans la cabine de l’ascenseur… Marco court dans le local du moteur et, avec beaucoup de difficulté, ramène l’ascenseur à l’étage, libérant les malheureux.
Un soir, nous dînons dehors avec quelques voisins. À un moment donné, leurs parents, aussi nos voisins, les appellent pour les avertir que de l’eau sort de leur appartement. Nous nous précipitons tous à la maison. La porte du lave-linge s’était ouverte et l’eau continuait à couler à l’infini. Résultat : deux centimètres d’eau partout, sans compter l’eau qui ruisselait dans les escaliers depuis la porte d’entrée. La situation semblait tragique, en pensant aux dommages possibles pour les voisins du dessous, qui venaient de poser le parquet. Nous avons proposé de prendre leurs enfants chez nous pour dormir. Les hommes ont commencé à évacuer l’eau par le balcon, les femmes à la recueillir dans les seaux avec les serpillères. Par chance, le pire a été évité.
Un soir, alors que je range le salon, nous entendons une dispute violente à l’étage du dessous. Au début, nous pensons ne pas nous emmêler. Mais, ensuite, Marco descend. La porte de l’appartement est grande ouverte. Marco entre avec appréhension. Le fils de 18 ans est maintenu à terre par deux voisins. Le père chancelle, le regard perdu dans le vide. La mère est désespérée et, entre deux sanglots, dit que le garçon voulait se jeter du balcon. Un autre voisin se tamponne le visage, parce qu’il avait reçu un coup de poing du jeune qui, entretemps, continue à se débattre et à jurer, les yeux écarquillés et la bave au coin de la bouche. Nous aidons comme nous pouvons, surtout en consolant les parents et en attendant ensemble l’ambulance qui allait amener le garçon à l’hôpital, parce qu’il a fait une overdose de cannabis.
Cela aussi peut se passer dans une copropriété. »
(Anna Maria et Marco, Italie)
Oct 4, 2012 | Non classifié(e)

Klaus Hemmerle (1929-1994), déjà évêque de Aachen (Aix-la-chapelle, Allemagne) a été un théologien et un philosophe brillant qui a donné, avec son empreinte particulière, une importante contribution pour l’approfondissement doctrinal du charisme de l’unité et pour sa diffusion parmi les évêques.
Mons. Hemmerle, en référence à la phrase de Jésus « Chaque fois que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40) écrit :
- « Cette Parole nous dit de façon définitive qui est l’homme et quelle est sa réalité… Cette interprétation de l’homme est évidemment un scandale certainement pas de moindre importance, avec lequel Jésus scandalisait les hommes en se déclarant Fils de Dieu. Au nom de sa propre liberté, au nom de sa propre identité et de sa particularité l’homme retient de devoir contester le fait qu’on l’identifie avec Jésus-Christ. L’homme veut être aimé pour lui-même, pour ce qu’il est et ne veut pas être abaissé à une sorte de ‘masque’ de Jésus. Il craint plutôt que ce ‘plus’’ d’amour qu’il reçoit par amour de Jésus, soit quelque chose qui ne tienne pas compte de lui, quelque chose qui le laisse en dehors, quelque chose qui lui enlève de l’amour qu’il désire pour lui-même, et dont il a besoin. Mais celui qui aime de façon telle que pour aimer Jésus dans l’autre il néglige l’autre comme personne, il néglige aussi Jésus. Et celui qui considère la présence de Jésus dans l’homme de façon à diminuer, amoindrir la réalité de l’homme, en réalité n’a pas compris la présence de Jésus dans le prochain.
- Jésus se fait un avec moi, donc il ne me laisse pas seul. Il est pour moi de manière radicale, Il m’accepte comme je suis, et ce qui me concerne le concerne Lui aussi. Je reste moi-même, je deviens pleinement moi-même parce que je ne reste pas seul.
- Le mystère du Christ est le mystère de chaque homme Que signifie cela pour la personne que je rencontre et que signifie ma vie pour moi ? En référence à l’autre cela signifie que je n’ai jamais affaire à quelqu’un qui est simplement l’anneau d’une chaîne, ou la roue d’une machine ou un simple numéro de la grande quantité de matériel humain. Chaque fois que je rencontre un regard humain, je rencontre Dieu dans sa réalité sans conditions ; je rencontre cette voix de Dieu qui, sur ce visage humain prononce ce qu’Il a dit de Jésus sur le Mont de la Transfiguration : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ! » (Mc 9,7). Il n’y a pas d’exceptions
- Nous rencontrons le Christ en particulier dans les derniers, dans ceux qui semblent le plus éloignés de Lui, dans les personnes sur lesquelles le visage du Christ semble s’être obscurci. Comment se fait-il ? Sur la croix, en vivant l’abandon de Dieu, se faisant même péché (2 Cor 5,21), Jésus s’est identifié avec ce qui est le plus loin de Dieu, avec ce qui semble Lui être le plus opposé. Seulement en découvrant le Christ dans le prochain, en celui qui est plus loin du mystère de la propre personne, du mystère du Christ, et en donnant à la personne cet amour humain qui s’adresse de façon indivisible à lui et au Christ lui-même, le prochain pourra découvrir la propre identité de Jésus, sa proximité à Lui, l’être pleinement assumé par Lui
Pensées tirées d’ »Offene Weltformel »
Oct 3, 2012 | Non classifié(e)

© Maria Cristina Criscola
« Pour moi, peindre c’est aller au-devant du mystère », affirme Maria Cristina Criscola dans une récente interview. Et elle poursuit : « Je n’ai jamais choisi un modèle comme style… J’essaie d’être rigoureuse avec les techniques. En même temps, j’essaie d’approfondir le « dépouillement » pour atteindre la plus profonde intimité de chacun ». Ces paroles expriment la recherche de l’artiste argentine, qui n’est pas seulement humano-artistique, mais spirituelle. Et ses œuvres accompagnent ce processus dans la recherche de la lumière.
Dr Claudio Villareal, directeur d’une exposition qui réunit les œuvres de Criscola de 1978 à 2012, « Rencontrer l’éternel dans la marée du futile », l’affirme également : « C’est, en même temps, présence et dépouillement. C’est l’esprit de la matière. Devant ses œuvres, « se taire est assez juste », comme disait Rothko. Les grandes dimensions de ses toiles nous mettent en contact avec ce TOUT qui habite en tout. Avec cet esprit qui prévaut, qui est le contenu de la matière à laquelle il donne forme, en la libérant dans la lumière. Les couleurs sont plus que des moyens, plus que des symboles. »
Maria Cristina Criscola est née en 1943 à Buenos Aires. Dans les années 70, elle fréquente différentes académies des Beaux-Arts (Manuel Belgrano, Prilidiano Pueyrredón, Ernesto de la Cárcova) et en sort professeur de peinture, avec spécialisation en peinture murale. Elle est professeur jusqu’en 2007 et, pendant 10 ans, est aussi directrice de l’Académie des Beaux-Arts Manuel Belgrano. En 1989, elle présente sa thèse de doctorat intitulée Couleur, Forme et Contenu à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université Complutense de Madrid.

© CSC – Maria Cristina Criscola
Par la suite, de multiples expositions se succèdent en Argentine et dans d’autres pays. Des moments importants sont les longues périodes passées au Centre Ave Arte, à Loppiano (Florence, Italie), durant lesquelles elle réalise différents projets de vitraux et de portes pour églises. Mais surtout elle approfondit, avec d’autres artistes, l’art illuminé par la spiritualité de l’unité. Le couronnement de cette expérience est l’ébauche et la réalisation, en 2004, de la porte principale du sanctuaire du Diocèse de Fiesole consacré à Marie Thèotokos (mère de Dieu), toujours à Loppiano. Criscola a aussi un atelier, “Le Beau”, dans la Mariapolis Lia (O’Higgins, Buenos Aires), un lieu où expérimenter, comme elle l’affirme, en créant « à partir d’un endroit tranquille, d’un endroit absolu où tout demeure ». L’art conçu comme forme de connaissance et de communication, ou mieux, de communion.
L’exposition de ses œuvres complètes est ouverte jusqu’au 7 octobre à Berazategui (Buenos Aires).
Oct 2, 2012 | Focolare Worldwide
La vie fourmille à la Ferme de Loppiano, sur les collines du Chianti toscan, en cette période de vendanges. Egalement dans les régions environnantes, historiquement caractérisées par la présence d’autres grandes fermes qui au fil du temps ont rendu ce domaine en plein essor sous l’aspect de la production agricole et le développement de la communauté locale. L’arrivée des Focolari, au milieu des années soixante, avait déjà donné une impulsion notable au développement du territoire, avec la constitution de la Coopérative Loppiano Prima en 1973 qui, en quarante années de vie a connu un développement étonnant. « La Ferme Loppiano est née à la fin de 2004, afin d’adapter la célèbre Coopérative agricole Loppiano Prima à la nouvelle législation italienne sur les coopératives agricoles », dit Giorgio Balduzzi, directeur général de la Ferme. « La Coopérative a laissé l’activité strictement agricole pour une nouvelle exploitation formée de travailleurs associés. Est née ainsi la Ferme Loppiano dont la Coopérative est un membre de soutien majeur. » Partons des chiffres : la Ferme travaille 200 hectares de terrain, partagés entre vignes, oliveraies et utilisation des terres cultivables, le tout certifié biologique. Parmi ces produits sont compris ceux qui sont typiques des collines toscanes : vin Chianti, vinsento (vin blanc-liquoreux), grappa, céréales dont le blé, l’orge, le blé dur et la pâte de grain dur. En outre il faut compter 5.000 plans d’oliviers de différentes variétés qui donnent l’huile ultra vierge obtenue par pression à froid.
Durant les dernières années quelques appartements ont été rénovés pour l’usage de l’agrotourisme (l’ensemble des structures d’accueil pour le tourisme vert), dans le respect des volumes et des matériaux d’origine toscane, rendant l’hébergement confortable et harmonieux. L’agrotourisme en plus des appartements meublés et indépendants, offre divers services : piscine, leçons privées de tennis, vélo de montagne et visite à la ferme avec dégustation de différents produits. Le séjour dans l’exploitation permet de pouvoir développer une activité de plusieurs jours dans la « ferme pédagogique », qui accueille les classes des écoles primaires, secondaires, universitaires, familles ou groupes d’autres nations européennes. Production, vente, profit, mais aussi prodrome de ‘’l’Economie de Communion’’, de la fraternité, de la réciprocité. Comment concilions-nous ces mots en se référant à l’expérience de la Coopérative et de celle de la Ferme ? « Il y a à la base la volonté de mettre en place une entreprise nouvelle basée sur l’écoute réciproque – continue Giorgio Balduzzi – en accueillant l’idée de l’autre même différente de la sienne ; dans le respect de l’autre et en accueillant la diversité de pensée comme une richesse construisant ainsi ensemble une bonne exploitation. Ce défi n’est pas acquis, il y a aussi des moments difficiles, « moments où nous devons nous rappeler le but de notre travail ensemble, respecter et en coordonner les différents rôles hiérarchiques ; adopter chaque matin comme objectif la fraternité qui est à la base de notre choix de vie ». Malgré le moment de crise, la sérénité pour aller de l’avant est le fruit des expériences importantes, qui pointent vers la valorisation des talents, des rapports personnels et des actifs de l’entreprise. Grâce à ce partage ouvert des problèmes succède une force vitale et propulsive qui rend chaque travailleur partie d’un corps solidaire, capable de solutions innovantes, et qui vont de l’avant, fidèles à l’Evangile, dans le concret de chaque jour. (Fin de la seconde partie…) Par Paolo Balduzzi Première partie : Coopérative Loppiano Prima : le courage d’une prophétie
Oct 1, 2012 | Focolare Worldwide

«La spiritualité de l’unité ou de communion m’a donné la possibilité de comprendre et de vivre avec une plus grande donation la sublime vocation du baptême, de la consécration religieuse, du sacerdoce et de l’épiscopat». Avec ces paroles, contenues dans son testament spirituel, Mgr Lucas Donnelly – évêque de Deán Funes (Argentine) disparu le 31 août dernier à l’âge de 91 ans – avait fait la merveilleuse synthèse de son apostolat et de la contribution spirituelle apportée par la connaissance du Mouvement des Focolari. Depuis douze ans, il vivait définitivement dans la cité-pilote du Mouvement située à O’Higgins (à 250 km de Buenos Aires). Amateur de la musique classique – surtout Chopin – il a été pour beaucoup un témoin authentique de l’amour pour le Christ jusque dans les dernières situations de sa vie: «Je perds à présent la mémoire – avait-il confié – mais je trouve un grand réconfort dans la prière et dans la méditation».
Né en 1921 de parents d’origine irlandaise, dernier de six enfants, il cultivait depuis l’enfance le profond désir de se donner totalement à Dieu. Il choisit de se consacrer dans l’Ordre de la Merci (les Mercédaires) avec la vocation spécifique de libérer l’homme de toutes les formes actuelles d’esclavage. Il devient maître et guide de sa communauté durant les difficiles années de la dictature argentine.
Mgr Donnelly se révèle être un pasteur respectueux de la liberté d’esprit de chacun et également un homme d’une grande finesse intellectuelle. Il a l’intuition «que se prépare un changement important dans l’Eglise… qui aurait ensuite pris forme et aurait été paraphé par le Concile Vatican II… cela m’a toujours plu d’essayer des nouveautés, sans négliger le plus important», l’amour envers Dieu.
A la fin des années cinquante, a lieu sa rencontre avec les Focolari et celle, personelle, avec la fondatrice Chiara Lubich. Il se prodigue activement pour faire connaître à beaucoup le charisme de l’unité et pour le développement de la branche des évêques amis “de l’Œuvre de Marie”.
En 1980, il est nommé évêque de Deán Funes. Il reçoit l’ordination épiscopale de Jean-Paul II. Il dira du pape Wojtyla: «J’ai eu un profond rapport avec lui. Chaque fois que j’allais à Rome, je le rencontrais personellement. Vingt fois, j’ai assisté à ses audiences».
Après une année au Centre international “Claritas” pour les religieux à Loppiano, il est, en 2000, le premier évêque-habitant de la cité-pilote “Lia” en Argentine, où il vivra durant 12 ans. A cette occasion, Chiara Lubich elle-même lui écrit: «Bienvenu dans la première cité-pilote qui a la joie et l’honneur d’accueillir parmi ses habitants un successeur des apôtres, un évêque qui a tant donné à l’Eglise». Dans un passage de son testament spirituel Mgr Donnely racconte ainsi cette expérience: «Dans ce Centre, j’ai pu expérimenter ce que signifie l’amour en tant qu’expérience vitale, ce que signifie vivre avec “Jésus au milieu” à tout moment et dans toutes les circonstances de la vie quotidienne. Ainsi, j’ai réussi à mieux comprendre le mystère de “Jésus Abandonné”, clé de l’unité avec Dieu et entre les hommes. J’ai découvert le frère comme la voie sûre pour l’union avec Dieu».
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui se souviennent de lui. Dans la cité-pilote, il a été une présence agissante, et en même temps silencieuse, d’apostolat à la suite du Christ, réalisant pleinement ce que Chiara Lubich lui avait écrit douze ans auparavant: «Avec votre présence et votre sagesse, Jésus au milieu dans la cité-pilote grandira et sera plus resplendissant».
Sep 30, 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
Sep 29, 2012 | Non classifié(e)
De Rio+20 à « LoppianoLab », du projet en cours en Bolivie à la journée de l’alphabétisation, voici quelques fronts sur lesquels l’AMU, l’ONG des Focolari, est actuellement engagée.
Revoyons rapidement son histoire. Quand le Mouvement des Focolari s’est diffusé depuis l’Europe vers les autres continents, il s’est trouvé face à des situations d’extrême pauvreté. L’amour pour les pauvres et le fait de « se faire un » avec la réalité locale se sont concrétisés en actions sociales comme la création d’écoles de cliniques de centres sociaux. Au fur et à mesure que ces actions prenaient forme, on ressentait la nécessité d’avoir un instrument qui les soutienne économiquement et les aide à trouver des solutions qui ne soient pas de l’assistance mais qui s’appuient sur l’optique du développement et de la réciprocité.
Ainsi en 1986, s’est constituée l’Association Action pour un Monde Uni (AMU), Organisation non gouvernementale, reconnue par le Ministère des Affaires Etrangères italien pour agir dans le domaine de la coopération, de la formation et de l’éducation au développement.
A ce jour, l’AMU a réalisé 350 projets dans 56 Pays et dans divers secteurs : depuis l’instruction jusqu’à la formation professionnelle, du soutien aux besoins de première nécessité (alimentation, maison, santé), à la construction d’infrastructures, des interventions à la suite d’accidents au micro crédit et à la micro entreprise.
Mais tout cela n’est pas suffisant s’il n’est pas accompagné d’un changement culturel qui regarde tout le monde, dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud. Pour cela, en parallèle avec les projets de développement, l’AMU travaille pour la promotion des droits de l’homme. A travers des congrès et des cours de formation elle propose le souci du bien commun, la pratique de modes de vie sobres et solidaires, l’usage responsable des ressources, la citoyenneté active au niveau local et global.

l’AMU cherche à mettre la personne avec ses droits et ses besoins au centre de chacune de ses interventions. Elle le fait en appliquant la communion en tant que méthodologie, en travaillant avec les personnes,afin de résoudre avec elles les problèmes, et de produire des changements qui soient efficaces et durables.
Quand il se crée entre les personnes un rapport dans lequel chacun a la possibilité de donner et de recevoir – c’est à dire lorsqu’on crée la réciprocité – alors le projet a atteint son objectif. Celui qui donne a le sentiment d’avoir reçu et celui qui reçoit ressent le désir de donner à son tour; on passe ainsi de la solidarité à la fraternité.
De nombreuses personnes partout dans le monde sont en lien avec l’AMU à travers le site web et la revue “AMU Nouvelles”.
Donateurs et bénéficiaires participent et collaborent selon leur propre sensibilité, leurs exigences et leur possibilité. Tout le monde sans distinction peut faire partie de ce réseau qui est pour l’AMU la richesse la plus grande.
Sep 28, 2012 | Focolare Worldwide
« Dès que j’ai su que l’année qui vient de s’écouler allait être consacrée à vivre la “Parole“ – raconte Maria –, j’ai repensé au moment où, ayant connu le Mouvement jeune, Chiara Lubich nous avait encouragés à réécrire l’Évangile avec notre vie. Au mois de mars, la phrase à vivre était : “Seigneur, à qui irons-nous?” (Jn 6,68). Dans le commentaire, Chiara affirme que les Paroles de Jésus vécues changent notre mode de penser et d’agir. Quelques ouvriers étaient venus faire des travaux dans le garage. Une personne de l’immeuble, n’étant pas au courant, s’était vexée et avait invectivé le plombier. Je me suis retrouvée par hasard au milieu de cette discussion et j’ai essayé de ramener la paix. J’ai donc parlé avec l’un, lui expliquant le motif de ces travaux imprévus et avec l’autre, ensuite, pour qu’il comprenne la raison de cette colère. La tension est retombée et la sérénité est revenue. »
« Une de nos filles – continue Luigi –, avec le changement d’enseignant, a rencontré quelques difficultés dans une des matières où elle avait toujours bien réussi. Le problème s’était propagé à une bonne partie de la classe, si bien que de nombreux parents sont intervenus en prenant position contre l’enseignant. Nous avons pensé faire quelque chose pour aider à désamorcer la tension. La phrase de l’Évangile “C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !” (Lc 12,49), où Chiara nous invite à aimer chacun avec les faits, nous a aidé à avoir l’attitude juste avec notre fille, comme avec les autres parents et le professeur. Nous nous sommes engagés en envoyant des lettres, en participant aux réunions de parents et avec la directrice, en parlant avec le professeur, en écoutant les raisons de chacun et en essayant d’orienter tout le monde vers un dialogue constructif. Apparemment, cette expérience ne s’est pas bien terminée, parce qu’environ la moitié des élèves de la classe n’a pas eu la moyenne dans cette matière. Cependant, il nous semble que c’était une occasion pour amener un esprit différent à l’école et, surtout, nous avons partagé avec notre fille cette “défaite”, en l’aidant à surmonter l’obstacle, prêts avec elle à respecter ce professeur et en priant chaque soir aussi pour lui. »
« En mai, une grave tumeur a été diagnostiquée à l’une de nos fille, raconte Maria. C’était une surprise : pourquoi Dieu nous demande cela ? Nous étions confus… il n’était pas facile de surmonter cette douleur. La Parole nous a encore une fois aidés et, petit à petit, nous avons essayé d’adhérer à ce que Dieu nous demandait. Le rapport avec Luigi et avec les enfants est devenu plus fort. Nous avons senti l’amour de ceux avec lesquels nous avons partagé cette incertitude. L’opération s’est bien passée. Dans la chambre de Letizia – j’ai pu rester près d’elle durant toute son hospitalisation – il y avait une femme dont la famille habitait loin. Elle était à jeun depuis plusieurs jours à cause des traitements qu’elle suivait. La Parole de Vie de ce mois était “Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera” (Jn 6,27). Je sentais que cette nourriture, je pouvais la lui offrir à travers les mots et quelques petits services. Un jour, je lui ai prêté le journal « Città Nuova » et, peu après, j’ai vu qu’elle lisait justement la Parole de Vie. »
« En été, nous sommes retournés dans notre village natal, où nous attendait une situation familiale difficile : une tante de Maria avait besoin de nombreux soins et son mari, malade, était à l’hôpital, tous deux âgés et sans enfants. L’oncle ne connaissait pas complètement la gravité de son mal. Nous avons été près de lui jusqu’au moment de sa mort. Les dernières nuits, nous les avons passées à lui chuchoter quelques prières à l’oreille. Il nous semble qu’il s’est petit à petit préparé à sa rencontre avec Dieu. »
Sep 27, 2012 | Non classifié(e)
« … Bien qu’immergés, comme tout le monde, dans le contexte négatif de notre temps, vous jeunes vous avez souvent dans le cœur et dans l’esprit des antennes pour capter des ondes spéciales que d’autres ne savent pas percevoir. Par votre âge, vous êtes capables de nourrir de nobles aspirations à la paix, à la justice, à la liberté, à l’unité. Vous pouvez rêver de réalisations que d’autres jugeraient utopiques ; vous pouvez prévoir que le troisième millénaire sera porteur d’un monde nouveau, meilleur, un monde de bonheur, plus digne de l’homme, plus uni.
Remercions Dieu que vous existez ! Quel message vais-je vous transmettre aujourd’hui ? Je désire me faire l’écho de la parole de Jésus que les jeunes avaient reçue en 1995 : “ Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ”. Que cette parole puisse retentir encore aujourd’hui ! Elle vous invite à porter la lumière de la vérité dans la société d’aujourd’hui ; c’est un défi qui vous est lancé pour réaliser ce que le pape a appelé “ nouvelle évangélisation ”.
“ Nouvelle évangélisation ” !!. Pourquoi “ nouvelle ” ? Que signifie “ nouvelle ” ? La nouveauté peut revêtir plusieurs formes. Je vais vous parler de l’une d’elles.
Aujourd’hui, comme tout le monde le sait, les beaux mots ne suffisent plus. Les jeunes, notamment, n’écoutent pas tant les maîtres, ils préfèrent plutôt les témoins. Ils veulent des faits. On pourra parler d’évangélisation nouvelle si elle est l’œuvre de chrétiens vraiment authentiques, qui soient les premiers à vivre ce qu’enseigne l’Évangile et dont on puisse dire, comme des premiers chrétiens : “ Regarde comme ils s’aiment et sont prêts à mourir l’un pour l’autre ”.
Elle sera « nouvelle » si les chrétiens aiment tous les hommes et femmes, sans distinction. Elle sera nouvelle s’ils apportent leur pierre à la mise en place de structures qui répondent aux besoins de nourriture, de vêtements, de maisons de ceux qui n’en ont pas. Enfin, après avoir accompli tout cela, ils pourront parler et annoncer l’Évangile.
Au contact de ces chrétiens, je vous l’assure, les gens sont fascinés par Jésus, se mettent à l’aimer, si bien que le Règne de Dieu s’étend au-delà de toute attente et que l’Église se consolide et grandit. Elle grandit à tel point qu’ils peuvent élargir leur horizon et prier comme Jésus quand il a demandé au Père : “ Que tous soient un ”, nous appelant tous par là à tisser des liens de fraternité sur toute la planète. Cela peut paraître fou, mais c’est possible, car c’est le rêve d’un Dieu. Et ces personnes-là y croient. Je connais des milliers de jeunes de cette trempe et je sais qu’il existe des millions d’hommes et de femmes dans tous les pays du monde en marche vers cet objectif, sans ignorer, bien sûr, les tensions qui existent dans le monde d’aujourd’hui.
C’est à eux que Jean-Paul II a dit : “ Ce sont les hommes et les femmes qui savent tourner le regard vers l’avenir qui font l’histoire ; les autres sont à la remorque. ”[1]
Chers jeunes, certainement le pape adresse à vous tous cette parole aujourd’hui. Ne le décevez pas, ne nous décevez pas. C’est ce que je vous souhaite de tout cœur ».
Tor Vergata (Rome), 19 août 2000, intervention de Chiara Lubich aux XVª Journées Mondiales des Jeunes
[1] Jean-Paul II aux jeunes du mouvement Gen, 18 mai 1980 in L’Osservatore romano, hebdomadaire en langue française du 10.06.1980.
Sep 27, 2012 | Non classifié(e)
Maria Voce a été nommée par le Pape Benoit XVI auditrice à la prochaine session du Synode des évêques sur le thème « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne », qui se tiendra au Vatican du 7 au 28 octobre prochain.
« L’expérience du Synode, où la collégialité de l’Eglise vient le plus en évidence, rencontre en nous un aspect particulièrement sensible, aussi pour le charisme de l’unité qui nous caractérise ». Par ces paroles Maria Voce exprime son adhésion et manifeste sa profonde reconnaissance au Saint Père pour la confiance qu’il lui montre par cette invitation, à elle et au mouvement des Focolari, en voyant dans cette circonstance une possibilité de servir l’Eglise universelle.
Le thème de la nouvelle évangélisation tient particulièrement à cœur à la présidente des Focolari. Encore récemment, en s’adressant à la communauté de l’Argentine, elle disait : « l’évangile doit être notre vêtement. Aidons-nous à le vivre pour annoncer que Christ est vivant, et ainsi permettre à d’autres de le rencontrer présent au milieu de nous grâce à l’amour réciproque qui nous lie ».
Deux autres membres du mouvement des Focolari ont été nommés : Ernestine Sikujua Kinyabuuma, professeur à l’Institut Universitaire Maria Malkia de Lubumbashi (Rép. Démocratique du Congo) et Gisèle Muchati, responsable régionale en Syrie de Familles Nouvelles du Mouvement des Focolari.
Depuis Décembre 2011, Maria Voce a été nommée parmi les nouveaux consulteurs du Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation.
Service Information Focolari
Sep 25, 2012 | Focolare Worldwide

Trois salles reliées, 3.000 personnes et la diffusion en ligne sur Internet soulignent la grande attente suscitée par la présentation du livre-interview dans lequel Maria Vocen’a eu aucune difficulté à répondre, dans tous les domaines, aux questions des journalistes Michel Zanzucchi et Paolo Lòriga (respectivement directeur et rédacteur en chef du bimensuel Città Nuova): «Que font et que pensent les focolarini après Chiara Lubich? Sont-ils progressistes ou conservateurs? Travaillent-ils pour obtenir des places importantes dans l’Eglise et en politique? Sont-ils des chèvrechoutistes qui sourient trop?…».
«La scommessa di Emmaus» (le pari d’Emmaüs) est le titre du livre qui a été présenté en avant première le 22 septembre au cours d’un dialogue entre la présidente des Focolari elle-même et Lucetta Scaraffia (historienne et éditorialiste de “L’Osservatore Romano”) et Marco Politi (écrivain et éditorialiste de “Il Fatto Quotidiano”). L.Scaraffia et M.Politi n’ont pas laissés passer l’occasion d’avoir en face d’eux Maria Voce en personne. L’interview a touché les arguments les plus variés, tels que affronter le thème de l’image après un temps de retrait, la requête que les Focolari se fassent promoteurs de la réflexion de grands thèmes comme le théâtralisme des laics, l’œcuménisme, le dialogue interreligieux et celui avec des personnes sans options religieuses, la femme, la fin de vie, la famille et le travail, les musulmans en Europe, le charisme féminin de Chiara Lubich en tant que don pour l’Eglise, le nombre réduit des focolarini qui font un choix de vie radical face au Mouvement si vaste, et d’autres thèmes encore.

Maria Voce semble se trouver dans le salon de sa maison avec deux amis. Elle ne se décompose pas et répond avec spontanéité et lucidité. «Nous ne nous cachons pas, mais nous ne tenons pas non plus à nous mettre en avant. Nous désirerions, plutôt, que les personnes connaissent le caractère incisif positif que nous essayons de mettre dans les réalités humaines. Je n’ai pas grand chose de significatif à dire en tant que Maria Voce, mais en tant que Mouvement des Focolari, oui».
“Les laïcs n’ont pas besoin d’encouragement, mais plutôt qu’on les laisse libres d’agir dans un contexte ecclésial plus confiant”, lit-on dans le livre. Cette phrase, particulièrement appréciée par L.Scaraffia, est l’occasion pour réfléchir sur les laïcs et la femme: «Avant d’être une femme, Chiara est laïque. (…) Le fait de faire entendre la force vitale du laïcat dans l’Eglise a été une grande anticipation sur son temps. En ce qui concerne la présence féminine, Chiara aimait dire que la femme a, comme caractéristique propre, une capacité plus grande d’aimer et de souffrir. Cela est manifeste surtout dans la maternité. Je dirai donc que la femme a, de façon particulière, la capacité de faire famille. (…) Dans une Eglise, qui se veut toujours plus famille, communion, synthèse de toutes les aspirations de l’humanité, la femme a une fonction propre importante. Cependant – comme Chiara l’a toujours dit – je suis convaincue que la femme et l’homme sont responsables, devant Dieu, de la même façon. Dans l’Evangile, il est écrit: “Il n’y a plus ni juif, ni grec;… il n’y a plus l’homme et la femme…” (Ga 3,28). Donc, ce qui est important c’est qu’autant la femme que l’homme deviennent ce qu’ils doivent être, c’est à dire Christ dans l’Eglise».

Après une pause musicale, Marco Politi propose “un focolare de rencontre”: promouvoir régulièrement des réflexions sur de grands thèmes. «C’est un défi plus qu’une question – renvoit Maria Voce – ce serait plus adapté à notre style, à notre façon de faire, parce qu’il ne s’agirait pas tant de comparer des grandes idées, mais des expériences, comme cela s’est fait par ailleurs pendant ces deux jours à LoppianoLab. Le témoignage que nous voulons donner est celui du rapport avec qui est à côté de nous, non pas avec les grands systèmes». En ce qui concerne le «problème de la construction des mosquées, par exemple, je crois que ce qui est le plus important est que les musulmans se sentent accueillis et compris par les chrétiens également dans leur façon d’exprimer leur propre religiosité». Elle poursuit en affirmant que le Mouvement arrive à la réflexion sur de grands thèmes avec son propre style, sa proximité, son expérience vitale. «Par exemple, dans une école, dans un hôpital, les personnes du Mouvement qui y travaillent se mettent ensemble et partagent les expériences de leur profession vécue de manière chrétienne. De la vie, souvent, naît aussi une réflexion qui engendre des initiatives concrètes avec des grandes lignes qui sont ensuite proposées». «Le charisme, en soi, a les réponses. Se sont les questions qui changent selon les époques. Aux nouvelles questions, de nouvelles façons de formuler les réponses sont exigées qui se trouvent en fait dans le charisme».
Quant à l’œcuménisme: «Je crois que c’est un chemin difficile. C’est une honte pour tous les chrétiens que d’être divisés. Si nous nous en rendons compte, nous en souffrons. Or, le fait de tous participer de la même souffrance, ne pourra pas ne pas nous faire faire des pas pour la surmonter. Alors, même si c’est avec peine, il se peut que l’on fasse des pas vers l’unité. Pour arriver à l’unité, il nous faut tous savoir perdre quelque chose et cela coûte. Nous, nous croyons qu’en tant que Mouvement notre rôle est justement de nous mettre dans cette déchirure». «Nous devons cheminer! Je pense que c’est une recherche que nous devons faire ensemble».
Sur le nombre réduit des focolarini: «Justement parce que c’est un choix radical, se consummer dans l’unité – qui signifie s’aimer réciproquement, en se perdant complètement dans l’autre, afin que Dieu soit parmi nous – est un choix exigeant auquel tous ne sont pas appelés, même si chacun fait le choix de Dieu dans le Mouvement». Et elle conclut: «A nous, ce qui nous intéresse, c’est que l’idée de la fraternité universelle aille de l’avant. C’est Dieu qui mène l’histoire, par conséquent nous ne devons pas avoir peur».
Le temps a volé. Parmi les trois sur la scène et les 3.000 personnes présentes s’est créé un feeling que l’on ne voudrait pas interrompre. Mais “le pari d’Emmaüs” est désormais lancé et reçu.
Sep 24, 2012 | Focolare Worldwide
4 jours pour donner la parole à l’économie, la culture, au territoire et à la politique, aux jeunes. Beaucoup de faits de ‘’citoyenneté active’’ ont été racontés à Loppiano, dans un programme qui s’est articulé à travers des laboratoires, des séminaires, des témoignages d’entrepreneurs, un espace à l’Economie de Communion, à l’école de de participation politique du Mouvement politique pour l’unité, à l’Institut Universitaire Sophia. Un zoom sur ‘’que font et que pensent les focolarini après Chiara Lubich’’, avec la présentation en avant-première du livre-interview de Maria Voce : ‘’L’enjeu d’Emmaüs’’. Les premiers chiffres de cette troisième édition parlent de 3.000 participants provenant de toutes les régions italiennes, auxquels ajouter les 5.000 liaisons téléphoniques en direct streaming des différents moments du programme et tous ceux qui sont passées à Loppiano seulement pour une journée. Une rédaction sociale a permis au public des réseaux sociaux (surtout sur la bande18-34) de participer et inter-réagir : 300.000 contacts. Quels sont les thèmes abordés durant ces jours ? La loi électorale, l’inculture, la légalité, l’art, le développement durable, et bien d’autres, dans 15 laboratoires, convergeant dans l’après-midi du samedi avec l’événement ‘’Italie Europe. Un unique chantier entre jeunes, travail, innovation’’. Une confrontation animée a suivi avec les experts sur l’économie, la formation et l’Europe où les jeunes ont offert leur propre contribution pour la renaissance de l’Italie. Sur les rapports entre les générations, la journaliste Tiziana Ferrario a confirmé l’importance de grandir ensemble, jeunes et adultes, dans un échange réciproque entre les passions et l’expérience. « Il faut davantage une Europe des citoyens – a déclaré Paolo Ponzano, conseiller spécial de la Commission Européenne. Lui a fait écho Stefano Zamagni, économiste, rappelant la nécessité au niveau national d’une forme plus mature de démocratie délibérative, où les citadins participent quotidiennement à la gestion de la chose publique.
Le moment le plus important de ces 4 jours a été la double interview de Maria Voce, présidente des Focolari, qui vient d’être nommée auditrice au prochain synode des Evêques sur la Nouvelle Evangélisation. Elle a répondu aux questions un peu provoquantes de Lucetta Scaraffia (Osservatore Romano) et Marco Politi (Le Fait quotidien), sur les grandes questions de l’Eglise et de la société ; Le rôle de la femme, l’engagement des laïcs catholiques, la visibilité des Focolari aujourd’hui, le problème œcuménique, le dialogue inter-religieux et les rapports avec les personnes de convictions différentes. A Loppiano Lab citadins, experts, professionnels, ont parlé de l’Italie de la crise, mais aussi l’Italie de la remontée, avec un unique et commun dénominateur : la passion pour la participation civile. Un laboratoire bondé : « Le siège des partis. La politique des techniciens. Et les citadins ? » Là s’est débattu la question de la loi électorale, thème très chaud en Italie. En pleine syntonie le séminaire des Ecoles de la participation politique ; aujourd’hui elles sont 24 dans toute la péninsule, avec 500 jeunes impliqués. « Donnez-nous de vrais éducateurs et nous vous donnerons un monde meilleur » est le titre du laboratoire dans lequel s’est confirmé la centralité du fait éducatif comme ressource pour le futur.
Des histoires de lutte et d’espérance ont illuminé le laboratoire sur la légalité, comme celle de Salvadore Cantone, entrepreneur engagé en première ligne avec une association anti-racket et Giuseppe Gatti, magistrat anti-mafia et sous escorte, qui ont mis en lumière que c’est seulement de la fraternité que peut naître la légalité. Communic@ando, le workshop sur les médias a présenté un éventail d’initiatives : laboratoires civils, usage critique des médias, jusqu’à un projet européen qui a vu de jeunes italiens en partnership avec des jeunes du même âge de quatre autres nations. Au pôle Lionello, dans le domaine de LoppianoLab, a eu lieu la 3ème convention nationale d’Economie de Communion. Nouveauté de cette année, la naissance d’AIPEC, l’association italienne des entreprises EDC, et la voix des jeunes : bilan d’une année et demi d’activité de la pépinière de l’entreprise du Pôle, qui a soutenu le début de 52 idées d’entreprises ; le projet Policoro, réponse au chômage des jeunes du sud de l’Italie. L’événement conclu, maintenant les laboratoires civils ‘’rouvrent’’ sur le territoire. La participation active est la clé pour regarder vers 2013. Diaporama Flickr
Sep 23, 2012 | Non classifié(e)

«Depuis des années, j’étais devenu dur, renfermé, triste. Aujourd’hui Chiara Luce m’a ouvert les portes». Ainsi s’adresse un détenu à Maria-Teresa, la mère de la bienheureuse Chiara Luce Badano, alors qu’il l’embrasse en la tenant par les mains.
Un après-midi, celui du 20 septembre, sans aucun doute particulier, dans le théâtre de la prison romaine de Rebibbia: 250 détenus endimanchés accueillent Ruggero et Maria-Teresa Badano, les parents de la bienheureuse Chiara Luce. «Ce sera une soirée spéciale», annonce Anna Del Villano, directrice d’un service de la prison, durant la présentation.
Mais comment en est-on arrivé là? Alfonso Di Nicola, des Focolari, qui depuis des années fait du bénévolat dans les prisons de Rebibbia, racconte: «En apprenant que les Badano étaient allés voir les détenus de la prison de Viterbo en 2011, j’ai pensé que l’on pouvait organiser une soirée comme celle-là aussi à Rebibbia».
Au fur et à mesure que les détenus prennent place, il est impressionnant de voir comment ils se saluent avec des expressions de joie et en s’embrassant. Ils appartiennent à différents pavillons de la prison, «selon le délit commis», nous expliquent-ils.

Sur la scène, quatre chaises: pour les parents Badano, Chicca Coriasco – la meilleure amie de Chiara Luce – et Franz, le frère de Chicca. Maria-Teresa rompt la glace en évoquant combien sa fille aimait les malades et les personnes souffrantes et les invitait tous à faire un moment de famille. Ruggero ne cache pas son émotion.
Quel est le message de Chiara Luce? Une jeune fille normale, sportive, vive, qui aime Sassello, sa ville natale, surtout lorsqu’elle est recouverte de neige. Avec Chicca, elles découvrent la spiritualité des Focolari alors qu’elles sont encore très jeunes. Elles font leur l’invitation de Chiara Lubich à vivre l’Evangile avec leur enthousiasme juvénile, dans les différentes circonstances de la vie quotidienne, joyeuses et douloureuses et elles partagent les fruits de leurs expériences pour s’encourager l’une l’autre.
«Comme font les frères aînés – dit Franz, en s’introduisant dans la conversation – je suis resté à distance d’elles». Une fille normale, en fait. Et cette normalité l’attire fortement, surtout quand la tumeur devient une sentence sans appel. Cette radicalité de vie évangélique, vécue dans la normalité, l’attire fortement. «Chiara Luce – poursuit Franz – s’était éprise de Jésus crucifié tel que Chiara Lubich le leur avait présenté: abandonné, “échouant”, ce Dieu “vaincu” qui ressemble à chacun de nous…, qui à un certain point, hurle sur la croix».

L’aimer, sera le secret qui l’aidera à vivre sa grave maladie – un ostéosarcome, la pire des tumeurs – transformant chaque douleur en amour avec une sérénité et une joie contagieuse. Ruggero, racconte: «J’allais épier par le trou de la serrure de sa chambre pour voir si elle était toujours ainsi, ou bien si le sourire n’était que pour nous. Bien au contraire, elle souriait toujours».
Dans le théâtre, il y a une écoute hors du commun. L’histoire de Chiara Luce capte l’attention de chacun et cette jeune fille pénètre dans le coeur de tous les présents. Alors que défilent sur le grand écran quelques photos de Chiara Luce, un choeur international des Focolari entonne «Dieu m’aime», la chanson écrite pour la béatification de Chiara Luce, le 25 septembre 2010.
«Chiara Luce sera bientôt sainte», s’exclame un détenu. Maria-Teresa confirme: «A ce moment-là, vous, vous ne serez plus ici…, nous passons tous des périodes difficiles». Ses paroles arrivent comme un baume et sont accueillies par un applaudissement chaleureux!
Site de la postulation: www.chiaralucebadano.it
Site “Life Love Light”: www.chiaraluce.org
Site français: http://chiara-luce.fr/
Franz Coriasco, “Dai tetti in giù”, Ed. Città Nuova, Roma 2010.
Franz Coriasco: Chiara Luce, 18 ans d’une vie lumineuse, Nouvelle Cité, 2010, (160 pages, 15€)
http://www.cittanuova.it/contenuto.php?testoricerca=dai+tetti+in+gi%F9&v=Cerca&MM_ricerca=ricerca&TipoContenuto=articolo&idContenuto=28519&origine=ricerca&name=1
Sep 22, 2012 | Focolare Worldwide

Des jeunes ont décidé de consacrer leur énergie pour annoncer l’Evangile grâce à la musique. Il s’agit des groupes Eis (Unité, in grec) et Hope (Espoir) de Teramo et Fermo (Italie). Ils font partie au Mouvement Diocésain des Focolari et sont devenus des outils d’animation de leur diocèse ; ils ont désormais rencontré des milliers de personnes.
«Hope naît en 1995 – nous raconte Fabio – à l’occasion de la rencontre des jeunes européens “Eurhope” avec Jean-Paul II. Une expérience inoubliable, suivie de tant d’autres occasions où Hope a donné, et continue de donner, sa propre contribution dans le diocèse de Fermo, et pas seulement ».
«Eis, au contraire, n’a que 3 ans de vie – explique Alice –. Il est né au cours d’un camp d’été des jeunes du diocèse de Teramo et a déjà rencontré plus de 4.500 personnes en 17 spectacles».

Comment vous faites-vous connaître ?
«La renommée des groupes se fait d’elle-même– c’est Alice qui parle –. Quelqu’un, touché par le spectacle, nous invite dans sa ville ; il se peut qu’un journaliste écrive un article, qu’une radio locale demande une interview… et les concerts se succèdent, depuis les salles paroissiales jusqu’aux estrades installées sur les places pour l’ensemble des citoyens. Les blogs des deux groupes sont remplis d’adhésions enthousiastes de jeunes, garçons et filles. Et non seulement des adhésions, mais souvent des occasions de rencontre et même de véritables changements de direction dans leur propre vie ! »
Mais, les “groupes ne veulent pas être une usine à événements”, tiennent-ils à clarifier. «En premier lieu – affirme Fabio – nous visons à être un groupe uni, dans lequel chaque membre cherche à vivre en mettant à la base de tout l’amour réciproque. Puis, nous faisons ce qu’il faut : préparer le spectacle, regrouper les idées de chacun, prendre le temps pour les nombreuses répétitions… ».
Nous imaginons que tout n’est pas facile…?

«Certes, ce n’est pas simple – clarifie tout de suite Fabio –. Mais chaque fois, nous essayons de recommencer, en exprimant nos idées et, en même temps, prêts à les mettre de côté si elles ne servent à rien. Ce qui nous intéresse, c’est que tout naisse de l’unité du groupe, unité qui rend Jésus présent au milieu de nous. (Mt 18,20)».
Hope et Eis proposent actuellement deux thèmes musicaux différents sur la vie de Chiara Luce Badano, une jeune des Focolari, béatifiée en 2010. Les spectacles présentent une figure moderne, imitable ; une jeune qui a su faire de sa vie une merveilleuse “broderie”, en arrivant à accepter la maladie et la mort à 18 ans comme signe de l’amour de Dieu pour elle et sa famille.
«Les impressions écrites sont fortes – raconte Alice –. A Giulianova, par exemple, la figure de Chiara Luce a réussi à tenir en éveil l’attention d’une ville entière sur la sainteté ».
A la fin des années 60, Chiara Lubich propose aux jeunes la musique, en tant qu’instrument d’évangélisation. Et naissent alors les plus fameux orchestres Gen Rosso et Gen Verde. Naissent également des groupes de jeunes engagés dans les paroisses et les diocèses, comme “Gen 70”, dans la paroisse de Vallo Torinese (Piémont). Un procès de béatification est en cours pour l’une de ses membres, Maria Orsola (décédée à l’âge de 15 ans).
Sep 22, 2012 | Non classifié(e)
19 Mai 1973 : nous sommes un samedi, et la cité de Loppiano est comme toujours depuis neuf ans à présent, en pleine activité pour accueillir les visiteurs qui durant ce weekend viendront pour connaître la « Mariapolis ». C’est en apparence un jour comme un autre, en réalité c’est une date historique. En fait en ce jour, la Coopérative Loppiano Prima vient d’être constituée, elle est née pour offrir un témoignage d’Evangile vécu à travers une expérience de travail concret. Présentée ainsi, cela ressemble à un fait divers, mais les origines de cette entreprise particulière trouvent leurs racines dans un terrain à la fois tout en or et tout en boue. Au sens propre du terme pour cette seconde expression. La naissance de Loppiano datait de quelques années déjà. Sur ces collines toscanes l’enthousiasme et la joie ne manquaient certes pas et les jeunes faisaient de leur mieux dans tous les domaines afin de réaliser leur rêve : rendre visible cet idéal d’un « monde uni »grâce aux rapports entre les habitants de la cité, composée de gens de tous pays, très divers, et en même temps imprégnée d’une harmonie difficile à trouver ailleurs. Cela n’était certes pas facile car les petites pierres qu’il fallait ôter du cœur de chacun, les mentalités les ethnies et les cultures différentes étaient nombreuses. Mais il y avait d’autres pierres bien plus visibles et autrement pesantes : c’étaient celles des terrains abandonnés depuis tant d’années qui rendaient le paysage inhospitalier, les transports un peu difficiles, les conditions de vie très incommodes. Il aurait fallu quelqu’un de compétent pour travailler les terres, réorganiser les maisonnettes, faire en sorte que cette propriété agricole ait vraiment l’aspect d’une ville. Même en miniature.
Cet appel, qui fut lancé à tout le mouvement des focolari, fut accueilli avec un enthousiasme particulier par les volontaires de Dieu, hommes et femmes, dans le monde entier : quelques-uns d’entre eux, résidant dans les vallées bergamasques (nord de l’Italie) partirent de chez eux, grâce à leur générosité et plus encore avec la foi, laissant leur travail et des activités qui fonctionnaient bien pour se transférer en famille et avec des enfants petits à Loppiano. Sans aucune sécurité de travail et de logement, ils commencèrent à restructurer quelques fermes et, avec beaucoup de sacrifices et un dur labeur, ils commencèrent la construction de la cité et se mirent à cultiver les terrains environnants. Une folie selon leurs parents et leurs amis ; cependant grâce à ces premières familles, Loppiano ouvrit tout grand ses portes sur le monde en rendant concrète une aventure spirituelle et humaine aujourd’hui connue et estimée sur les cinq continents. Il s’agissait d’incarner dans le travail concret de chaque jour la spiritualité du Mouvement des Focolari et de maintenir le respect dans les confrontations de la nature et ses conséquences pour l’homme. En conséquence pendant toutes ces années aucun produit de synthèse n’a jamais été utilisé sur les cultures, au contraire des processus naturels ont été mis à profit, ce qui a permis l’obtention de la certification biologique sur tous les terrains.
Loppiano aujourd’hui est belle, très belle avec ses prés, ses maisons, ses routes, l’eau courante pour tous. Mais il a fallu la foi et le courage des pionniers, dont la majeure partie est encore présente, quelques-uns sont déjà au Ciel, sans lesquels rien n’aurait été possible, pas même la réalisation de cette prophétie qu’a faite un jour Igino Giordani (Foco), dans un message envoyé à la Coopérative : « Vous témoignez et criez l’Evangile simplement par le travail et la communion des biens … Et vous êtes les prémices d’une société que beaucoup conçoivent en paroles seulement, et pourtant qui est rêvée par tous. Par vous et grâce à vous, le monde de demain est déjà en marche … » (fin de la première partie … à suivre).a Coopérative compte plus de 4000 associés répartis dans le monde entier, qui à travers les parts sociales et la consommation des produits, contribuent au développement de l’entreprise et indirectement aussi à celui de toute la cité. En 1991, lorsqu’elle a lancé au Brésil le projet de l’Economie de Communion, Chiara Lubich a indiqué que la Coopérative Loppiano Prima était le signe avant coureur de l’EdeC. Site Web “Terre di Loppiano” : http://www.terrediloppiano.com
Sep 20, 2012 | Non classifié(e)

« Nous pensions que la première période après le mariage était la continuation de la lune de miel », racontent Luca et Giulia, mariés depuis peu. « En effet, nous sommes très heureux. Toutefois, en raison des nombreuses différences de caractère et d’habitudes entre nous qui ressortent dans la vie quotidienne, ce temps initial représente aussi un banc d’essai. »
« Par exemple, en rentrant à la maison le soir – explique Luca – j’ai besoin de me remettre de la fatigue du travail. Giulia, au contraire, a attendu toute la journée pour me raconter ce qu’elle a vécu. Vivre l’Évangile nous enseigne aussi à aimer concrètement. Avec délicatesse, nous essayons de nous expliquer et de nous mettre dans une attitude d’écoute et d’accueil réciproque. »
« Le plus intéressant – au tour de Giulia de parler – c’est que quand je réussis à me forcer à laisser tomber ce que je voulais dire ou faire à ce moment-là, c’est Luca qui me demande ensuite comment s’est passée ma journée. Il en découle un dialogue serein et très enrichissant pour tous les deux. »
« Lorsque nous avons été à Madagascar, pour le voyage de noces, nous avons rencontré un jeune du lieu et sa famille. Nous avons pu voir par nous-mêmes les difficultés économiques qu’ils vivaient », explique Luca. « Ils attendaient un enfant, mais, pour pouvoir accoucher à l’hôpital, ils avaient besoin d’une somme importante et ils étaient préoccupés parce qu’ils n’avaient pas cet argent. Cette situation nous a fait réfléchir, même s’ils ne nous avaient rien demandé. »
« Comme j’aime beaucoup le football – poursuit Luca – j’avais l’intention de m’abonner à une chaîne payante, pour pouvoir regarder les matches à la maison. Nous avons cependant fait nôtre le besoin de cette famille. J’ai spontanément estimé que l’abonnement était superflu. Nous leur avons donc envoyé le montant correspondant, avec de l’argent prévu pour des dépenses non nécessaires.
Si, au premier abord, il nous a semblé avoir perdu quelque chose, maintenant nous pouvons dire que nous y avons gagné. En effet, des amis ou voisins nous invitent souvent pour regarder les matches, créant ainsi des occasions pour instaurer des rapports d’amitié toujours plus profonds. »
Sep 20, 2012 | Non classifié(e)

On ne maintient pas une societé sans justice. Or, pour la societé, la charité, qui dépasse la justice sans l’annuler, compte encore plus.
La justice fonde la societé, la charité la nourrit. L’une est la tête, l’autre est le coeur; l’une le squelette, l’autre le sang.
Rome, avec son droit, a permis à la civilisation de bien progresser avec: donne à chacun ce qui lui revient. Mais elle n’est pas arrivée là où parvient le Christ, qui dit: donne aux autres aussi ce qui t’appartient.
La justice dit: ne vole pas les affaires des autres. La charité enjoint de donner à qui a besoin tes propres affaires. Avec la justice nous donnons aux autres ce qui est à eux. Avec la charité, nous donnons à ceux-ci également ce qui est à nous.
Il s’agit donc, pas seulement d’un rétablissement de l’équilibre préexistant ou présupposé, mais de son accroissement et de son amélioration, vers une équité auquel le droit n’arrive pas. Un patron, qui donne à l’ouvrier la récompense convenue, est dans la justice. Mais si, au salaire insuffisant pour la famille, il ajoute un plus à ce qu’il a convenu, il entre dans la charité. Cela ne retire rien, mais ceci ajoute. Enfin, dans le droit, tel qu’il est codifié et tel qu’il est entendu, on peut mourir de faim et d’abandon. Dans la charité, ce n’est pas ainsi: tant que quelqu’un mange et vit, il donne de son pain et vient en aide aussi aux autres. Et si la force de la justice maintient les hommes à leur place avec sang froid, comme des élements dans des cases, la force de la charité les lie dans une solidarité familiale, abattant les cloisons de séparation et faisant circuler chaleur et sourire.
Force expansive et cohésive, plus riche et plus nourrissante que la justice, la charité ne se contente pas de maintenir chacun à sa place dans le monde, elle tend à leur donner une place pour tous – une famille – toujours ouverte et prête à recréer les sources de la vie et de l’espérance.
C’est pourquoi, alors que la Justice est représentée par la balance dans la main et les yeux bandés, la Charité a, au contraire, les yeux bien ouverts pour aussi voir là où le regard des distraits et des heureux n’arrive pas. Elle ne mesure pas ce qu’elle donne et offre à pleines mains, sans trop raisonner sur les mérites de la personne, du frère, à qui elle donne.
Ce service – le fait de nous prodiguer pour les frères, leur transférer notre succès, nos forces et notre sang, au point que notre vie devienne leur – habituellement, dans l’identification chrétienne, ce service rendu aux frères, l’est au Christ lui-même, et – par la réversibilité du corps mystique – est un service, le plus vrai, le plus visible, fait à nous-même. Nous nous occupons de nos intérêts en nous occupant de ceux des autres: en servant. Le père sert ses enfants, le citoyen sert la communauté, le prêtre sert les fidèles, celui qui commande sert celui qui obéit, et ainsi de suite. Tous, nous sommes serviteurs du Christ, qui donne la vie pour tous.
Cet amour naît de l’ordre de la grâce: mais ne s’arrête pas là. On est chrétiens, on est frères, on est dans l’Eglise, toujours. Donc chaque societé, même civile, même économique, si elle est composée de chrétiens, est incluse dans ce cycle du divin, et en bénéficie. Animée par la charité, elle simplifie les propres problèmes humains et participe à la résolution des problèmes de tous temps.
C’est cela la charité vue comme une grande vertu sociale. Or le Christ est un débiteur qui paye cent pour un. Il peut donner l’éternité pour un modeste, même vieux, billet de banque.
Traduction de l’italien: La società cristiana, Città Nuova, 2010, pp.98-101.
Sep 19, 2012 | Non classifié(e)
Ruski Krstur (Voïvodine) est une petite ville d’environ 4000 habitants, cœur de la minorité ruthène en Serbie. C’est une région agricole, appauvrie par la guerre. Sans subsides du gouvernement, l’émigration – surtout vers le Canada – a énormément augmenté ces dernières années. Mais, un groupe de jeunes n’a pas voulu quitter son village. Avec ténacité, ils ont essayé et réussi à construire un futur, pour eux et pour beaucoup d’autres. Voici leur histoire. Durant les années 90, deux entrepreneurs, Slavko Rac et Janko Katona, qui avaient déjà des activités en cours, décident d’ouvrir un stand de glaces. Puisque l’initiative a du succès, ils continuent, ouvrant un deuxième stand dans une autre ville et donnant ainsi du travail à six autres jeunes. Mais ils ne s’arrêtent pas là : ils fondent l’entreprise Juarbis, dans le secteur de l’agriculture, qui croît rapidement, aussi grâce aux investissements de l’État pour le développement. En 2008, elle compte déjà 40 employés et occupe la première place de son secteur dans la région. « Mais la crise frappe encore, – raconte Marija Majher, directrice actuelle de Juarbis – et, en 2009, avec la réduction de la production de lait, l’entreprise perd la plus grande partie de ses recettes. C’est un coup dur, mais notre groupe est uni. Nous travaillons ensemble depuis dix ans et nous voulons nous relever ensemble. Durant toutes ces années, nous avons essayé de maintenir toujours ouverte la communication avec les 500 coopérateurs qui nous fournissent le lait et les produits agricoles. Notre source d’inspiration dans la construction de l’entreprise a été l’« art d’aimer », qui prend ses racines dans l’Évangile, comme Chiara Lubich nous l’a proposé. Nous avons ainsi construit des rapports profonds et vitaux avec tous. » En développant l’intuition de Chiara de répartir les profits de l’entreprise en trois parts, en plus de créer de nouveaux postes de travail, l’entreprise a promu la “culture du don” et la communion, ce qui a conduit à la création, dans la ville, de différentes initiatives éducatives et culturelles. Enfin, il y a eu des interventions dans les situations d’urgence, par des aides concrètes et des projets de développement. « À notre grande surprise, – continue Marija Majher – deux des nôtres ont été élus à une large majorité aux élections communales. C’était l’occasion de faire quelque chose de plus pour nos concitoyens, dont nous connaissions bien la situation de pauvreté et de souffrance. Encore une fois, l’expérience de Chiara durant l’après-guerre à Trente nous a guidés, elle qui voulait résoudre les problèmes sociaux de la ville, en commençant par les plus pauvres et en impliquant la communauté. Donc, nous faisons de même avec nos trois entreprises. Avec d’autres amis de la Caritas locale, nous essayons de sponsoriser quelques activités pour la ville, comme promouvoir des actions écologiques ou chercher du bois pour chauffer les maisons des personnes malades ou âgées. Ensuite, ces dernières ont participé à des rendez-vous hebdomadaires de dialogue et de divertissement. Nous nous mettons également à disposition pour les accompagner aux visites médicales, par exemple. Un projet qui est encore un rêve consiste à utiliser les hectares de terre abandonnée autour de bon nombre de leurs maisons pour construire une maison de retraite qui réponde à leurs besoins. Nous avons aussi pensé aux enfants et aux jeunes, en proposant des ateliers de journalisme, théâtre, cuisine, décoration, et beaucoup d’animation, avec jeux et fêtes. La famille reste au centre de nos activités. Des actions extraordinaires ont été réalisées pour certaines de ces familles dont la maison a brûlé, à d’autres les factures d’électricité ont été payées et un lave-linge a été acheté pour une famille nombreuse. Le dernier projet “La famille pour la famille” est la proposition, adressée à toute la communauté locale, de mettre à disposition ses forces et capacités, pour s’aider réciproquement. »
Sep 18, 2012 | Non classifié(e)

Je m’appelle Magued, j’ai grandi dans une famille chrétienne. J’avais trois ans quand on a découvert que ma mère avait une sclérose en plaques. Sa maladie a évolué jusqu’au moment où elle est devenue paralysée et non-voyante. Depuis tout petit, j’ai appris à l’aider avec mon père, mon frère et ma sœur. Je rêvais que ma maman soit en bonne santé comme celle de mes amis, qu’elle puisse venir me chercher à la sortie de l’école ou préparer mon petit-déjeuner… mais avec le temps, j’ai compris que mon rêve était irréalisable.
Avec mon frère et ma sœur, j’ai appris à accepter cette volonté de Dieu, à croire que tout concourt au bien pour celui qui aime Dieu. Nous sommes devenus plus unis entre nous ; nous sentions qu’une grâce nous accompagnait en permanence.
Il y a six ans, nous avons découvert que ma sœur avait une tumeur. À ce moment-là, je me suis rebellé contre Dieu ; je n’arrivais pas à accepter que ma sœur, elle aussi, soit malade. Alors j’ai demandé à Dieu de prendre sa place parce que pensais que je supporterais mieux cette douleur.
Avec le temps j’ai également accepté la maladie de ma sœur qui, malgré les traitements, ne guérissait pas.
Il y a quatre ans, maman est partie pour le paradis et à ce moment-là, j’ai ressenti une grande souffrance et un grand vide dans ma vie. C’était comme une partie de mon cœur qui s’était détachée et s’en était allée avec elle.
Il y a deux ans, en faisant des examens pour un problème à un œil, j’ai découvert que j’avais moi aussi la même maladie qu’elle.
Je venais de finir mes études à l’université et je voyais l’avenir grand ouvert devant moi… soudain, tout s’est écroulé. J’étais angoissé à l’idée qu’un jour je me réveillerais paralysé ou que je perdrais la vue comme ma mère. J’ai senti que le diable me tentait et me disait de tout faire, tout de suite, même ce qui est mal parce qu’ensuite je ne pourrais plus rien faire… Les tentations sont passées quand j’ai compris ce qui me rendait heureux : vivre chaque jour comme si c’était le dernier, dans un rapport profond avec Dieu.
J’ai alors commencé un nouveau travail et j’ai fait la connaissance d’une jeune, un ange, prête à porter avec moi toutes les difficultés que je pourrai rencontrer à l’avenir.
Beaucoup de mes amis me disent qu’ils prient pour moi, pour que je guérisse mais je leur réponds que moi aussi je prie pour eux parce que chacun de nous est malade de quelque chose.
Il y a quelques mois, ma sœur m’a appelé un soir – j’étais sorti avec mes amis – elle me demandait de revenir parce qu’elle se sentait mal.
Je suis rentré, je me suis assis près d’elle et nous avons commencé à prier ensemble. Nous n’avions pas l’habitude de le faire. C’était comme si une voix me disait : « Prie avec elle, Magued ». Peu après, elle s’est sentie encore plus mal ; elle a posé sa tête sur moi et a expiré.
Ces derniers mois, j’ai fait plusieurs rechutes. Je n’arrivais pas à tenir un stylo ou encore je perdais la sensibilité d’un bras. Pendant une période, je ne voyais plus très bien ce qui m’a créé des problèmes au travail.
Quand cela arrive, je me souviens de ma mère et de ma sœur qui, malgré la douleur, avaient les yeux pleins de joie et de paix. C’est comme si elles me disaient : « N’aie pas peur mais continue à croire à l’Amour de Dieu et à en témoigner par ta vie ».
Sep 17, 2012 | Focolare Worldwide

Le public
« Assis sous une tente de la communauté de Poggio Renatico nous écoutons l’aventure des personnes qui ont vécu le séisme et n’ont pas perdu l’espérance, les efforts et les projets futurs, leur façon inlassable de se donner. » Ecrit Tomek Mikusinski du Gen Rosso à la veille du spectacle.
Le groupe est accueilli sous la bâche en face de l’église encore impraticable – les images de l’explosion contrôlée du campanile de Poggio Renatico ont fait le tour du web. « Mais l’Eglise c’est aussi eux – continue Tomek – Vous nous donnez la possibilité de raconter notre vie, la trajectoire qui nous a menés jusqu’ici, à choisir Dieu et le suivre, les expériences faites et les attentes qui guident notre chemin… » L’une d’entre eux nous confie : « Je remercie tout le groupe pour le témoignage de vie et d’amour que vous avez porté parmi nous. Les derniers événements nous ayant un peu découragés, nous en avions vraiment besoin ! C’est une joie pour nous d’avoir pu réaliser ce grand rêve. »
Séances
Le 14 septembre, le jour d’avant le spctacle, on enregistre une nouvelle, légère, secousse sismique. Parmi les localités les plus proches de l’épicentre, se trouve aussi Poggio Renatico. Mais le spectacle ne s’arrête pas, comme ne s’est pas arrêté le projet déjà visualisé avant le séisme de mai. Et le soir du 15 il y avait un millier de spectateurs sur le terrain de sport. Considérant le nombre d’habitants, une famille sur trois était présente ! Etait prévu aussi un terrain gratuit pour passer la nuit avec des tentes de camping.
« Partages, admiration, espérance, gratitude, amour, unité, amitié, ce sont seulement quelques adjectifs qui spontanément voudraient exprimer ce que nous avons vécu durant cette dernière fin de semaine. » Tomek écrit encore au nom du groupe « S’écroulent les montagnes et les villes, l’amour ne s’écroule jamais, l’amour ne s’écoule jamais ; beaucoup de monde aide, ce qui donne espérance et sérénité… Le texte de notre chanson a résonné profondément. Dans la communauté de Peggio Renatino existe surtout une réalité tangible. Nous avons vécu des jours de vraie fraternité ! Parce que là où l’amour et l’espérance sont fondés sur la souffrance, Dieu passe et la Vie renaît ! Tellement de Vie ! »
« Je me suis beaucoup rechargée pour reprendre mon parcours personnel, souvent empli d’obstacles et de difficultés qui me mettent à l’épreuve – commente une fille au moment de repartir – Merci d’avoir démontré qu’ensemble on peut aller loin. »
« Au nom d’une reconstruction historique du groupe musical international.» On lit cela sur Ferrara24heures. « Le groupe, défini ‘‘international performing arts group’’ (groupe artistique international), est actif depuis 1966 avec une profonde attention au social et pour ce motif a accueilli avec enthousiasme l’invitation à se produire sur notre territoire pour remonter le moral de la population bouleversée par le tremblement de terre. Il est devenu un collaborateur dans l’organisation, vu les difficultés du moment. Le groupe lutte pour la construction d’un monde vivable, plus juste, pacifique et solidaire. Il n’y a pas de concept meilleur pour faire repartir Poggio Renatico. »
Sep 16, 2012 | Focolare Worldwide

« À l’âge de dix ans, un événement a provoqué un tournant décisif dans la vie de ma famille et dans ma vie personnelle : mon père a été soumis à une très sérieuse opération du foie. Je me rappelle quelques matins d’été lorsque je l’accompagnais, avec ma mère, pour une promenade au bord de la mer, à Syracuse (Italie). Après une brève période durant laquelle il semblait s’être remis, la crise survient comme un orage imprévu. Et, une nuit, il s’est endormi pour toujours. Lorsque j’ai vu ce corps immobile, au visage plus pâle que d’habitude, je n’ai pas réussi à pleurer. J’étais comme pétrifié. Âgé de 10 ans, la pensée de demander pourquoi ne m’a jamais traversé l’esprit. Je n’étais pas non plus capable de prier. Les années suivantes, je me suis aperçu que tous mes amis avaient un papa qui les protégeait, mais pas moi. Cette situation d’orphelin était très lourde.
Cinq ans plus tard, à travers un de mes amis, j’ai rencontré des personnes qui avaient fait de l’Évangile leur code de vie. Un soir, dans leur appartement – le Focolare – j’ai rencontré Marco, le premier jeune qui avait suivi Chiara Lubich, qui m’a parlé de l’aventure de l’unité. Ses paroles pleines de vie, d’Évangile vécu au quotidien, m’ont réellement touché. Je ne me sentais plus orphelin, maintenant moi aussi j’avais un Père qui prenait soin de moi. En fait, durant les années suivantes, j’ai trouvé cent pères, cent mères, cent frères et sœurs (cf. Mt 19,29). J’ai immédiatement compris que je devais mettre l’Évangile en pratique, j’ai donc commencé à l’école, en écoutant avec amour ce professeur un peu ennuyeux, en prêtant mes notes aux amis qui en avaient besoin…
Quelques années plus tard, incité par cette merveilleuse découverte de l’amour personnel de Dieu, le désir de me donner à Lui a muri en moi et l’expérience du focolare a commencé pour moi. J’ai vécu 26 ans au focolare de Vienne et, depuis là, de brefs mais continuels voyages en Tchécoslovaquie et en Hongrie pour rencontrer nos amis du Mouvement. C’étaient les années durant lesquelles un mur nous séparait, mais l’Évangile nous unissait, parce qu’ils avaient soif d’Évangile, encore plus que de liberté.

Nous avons eu notre part d’aventures durant ces voyages. Une fois, au poste frontière, en ouvrant le coffre de la voiture pour les contrôles habituels, je me suis aperçu avec effroi que, par erreur, nous avions chargé une grosse valise pleine de films, écrits, diapositives de la vie de nos communautés. Que du matériel « interdit ». Étrangement, la police a donné un coup d’œil rapide (sans remarquer mon visage terrorisé) et nous a dit que nous pouvions avancer. Tout s’est bien terminé pour nos amis de Budapest, qui ont pu obtenir ces documents nécessaires pour connaître la diffusion de l’Évangile dans le monde entier. Dans cette situation, comme dans beaucoup d’autres, j’ai vu l’amour de Dieu me suivre pas à pas et toujours corriger ce que je n’avais pas bien fait.
Début septembre, le Genfest a précisément eu lieu à Budapest. C’était pour moi une grande joie. Je me suis rappelé les rencontres dans les « catacombes » avec les jeunes, chez une famille. Les rassemblements de plus de cinq personnes étaient officiellement interdits. Durant la saison touristique, avec quelques familles, jeunes et prêtres, nous pouvions nous rencontrer, durant certains week-ends, dans une maison de campagne ou au lac Balaton. Là, au milieu des touristes, nous avions la possibilité de parler de la spiritualité de l’unité et des expériences de vie évangélique. Aujourd’hui, bon nombre de ces jeunes, familles et prêtres sont engagés dans cette nouvelle vie du Mouvement. Jésus, avec sa force, est la lumière qui brille toujours, même lorsque les portes sont fermées, hier comme aujourd’hui. »
Sep 15, 2012 | Focolare Worldwide

“ Il y a eu beaucoup de joie et d’attente pour ce voyage de Benoît XVI déclare Arlette Samman, libanaise, avec l’italien Giorgio Antoniazzi responsables du Mouvement des Focolari au Liban, là où le Mouvement est présent depuis 1969. Arlette et Giorgio se trouvent ces jours-ci près du centre international des Focolari pour la rencontre annuelle des délégués. Nous les avons interviewés.
“Tout le peuple libanais était en fête, les musulmans ont très bien accueillis la nouvelle de la venue du Pape et ont exprimé clairement leur joie à travers leurs leaders religieux. Nous avons vu dans cette visite comme une bénédiction surtout en ce moment très délicat que traverse toute la région”, explique Arlette. “ Le Moyen Orient qui a accueilli le Pape n’est plus celui d’octobre 2010, date à laquelle s’est déroulé le Synode pour le Moyen Orient. A ce moment diverses secousses politiques, sociales, populaires ont fait trembler et mis à genoux quelques uns des pays de la région. ‘’
Quel était le message attendu ? ‘’ Les grandes lignes sont déjà apparues dans les recommandations du Synode, il y a eu des paroles nouvelles, comme une lumière nouvelle ‘’, continue Giorgio. ‘’ Le coeur de tout a été la présence chrétienne minoritaire et la relation avec l’Islam, la question de la liberté religieuse, de la liberté de la foi et du culte, celle du dialogue. Il a parlé de la paix tellement nécessaire et plus que jamais menacée. Et puisque le titre du Synode était Communion et témoignage, cela sera le vrai défi pour les Eglises locales, à la veille du Synode sur l’Evangélisation. ‘’
Comment la population s’était préparée à vivre ces journées ? ‘’ Le 12 septembre, en préparation à la visite du Pape a eu lieu une marche pour la paix, chrétiens et musulmans – à laquelle nous avons participé – jusqu’à la place de la Réconciliation à Beyrouth. L’Eglise catholique s’y est préparée, dans les diocèses et les paroisses avec des prières et des neuvaines ; les rues étaient décorées de photos de Benoît XVI avec des slogans d’accueil à l’homme de paix.
A l’occasion de la signature et de la publication de l’Exortation Apostolique Post-Synodale de l’Assemblée Spéciale pour le Moyen Orient du Synode des Evêques, Benoît XVI a rencontré le Président de la République ainsi que les autorités civiles et religieuses chrétiennes et musulmanes, et les jeunes près du siège du Patriache maronite. Dimanche matin il a célébré l’Eucharistie au centre de Beyrouth.

Le Mouvement des Focolari est présent dans toutes les régions du Pays ; des chrétiens de différentes Eglises Orientales ainsi que quelques musulmans y adhèrent. Durant la visite du Pape comment avez-vous été actifs ? ‘’ Nous sommes insérés dans les paroisses et nous avons suivi moment par moment, les diverses manifestations. Nous avons offert au Saint Père un cadeau en lui faisant savoir notre immenses joie et notre gratitude pour sa venue dans notre Pays ; nous l’avons assuré de notre accompagnement dans la prière constante pour chaque étape de sa visite ; nous lui avons souhaité qu’elle porte des grâces abondantes de paix et d’espérance pour nos populations ainsi éprouvées. Nous l’avons aussi assuré de notre fidèle engagement à être partout porteurs d’unité et de fraternité ‘’, nous dit Arlette. ‘’ A la présentation du document le 14 septembre, il y avait un focolarino pour représenter le Mouvement – explique Giorgio Antoniazzi – tandis qu’une centaine de nos jeunes, engagés aussi dans les différents services demandés, ont participé à la soirée des jeunes le 15 septembre ‘’. Arlette conclut : ‘’ Cette visite est sans doute un moment très important pour l’unité de l’Eglise et pour tous les pays du Moyen Orient. ‘’
Sep 14, 2012 | Non classifié(e)
La rencontre annuelle des Délégués du Mouvement des Focolari a commencé par le message introductif de la présidente, Maria Voce. Ils sont environ 300 participants, entre les responsables du Centre et ceux provenant des différents pays du monde où le Mouvement est présent.
Le congrès se poursuivra jusqu’au 6 octobre et il est prévu trois jours de ‘’retraite spirituelle’’, centrée sur un des points de la spiritualité de l’unité : l’amour pour le frère. Le thème sera approfondi en puisant aux textes et aux discours de Chiara Lubich, avec une réflexion de Maria Voce et les témoignages des participants. Ces derniers donneront les expériences de la vie de l’Evangile approfondie et vécue durant l’année qui se termine. Est prévue aussi une réflexion sur l’année de la foi – fixée par Benoît XVI pour le mois d’octobre prochain – faite par le théologien irlandais d. Brendan Leahy et Lida Ceccarelli, focolarina. La première phase de la rencontre se terminera avec une liaison par internet qui sera suivie par les nombreuses communautés éparpillées dans de nombreux pays.
Lundi 17 septembre commenceront les travaux centrés sur les différents sujets et en particulier : les New Medias et la transformation de la société, l’identité du ‘focolarino’ et sa contribution spécifique – à la lumière du charisme de l’unité – à l’Eglise et à la société, la présentation du développement du Mouvement dans quelques pays (Canada, USA, Amérique Latine…). Le bilan sur le Genfest qui vient de se terminer en Hongrie avec les jeunes comme protagonistes sera aussi évoqué. C’est le signe de l’importance avec laquelle les Focolari regardent les nouvelles générations comme un futur déjà présent et stimulant pour tout le Mouvement. La célébration de l’Eucharistie du 26 septembre sera présidée par l’évêque de Frascati, Mons. Raffaello Martinelli.
En concomitance avec cette rencontre, sortie à Citta Nuova du livre ‘’Le pari d’Emmaus, ce que font et ce que pensent les focolarini dans ‘l’après Chiara’. Nous en aurons un aperçu ces jours.
Sep 11, 2012 | Non classifié(e)

« Si chacun d’entre nous s’engageait à communiquer à au moins cinq jeunes ce que nous avons vécu ces jours-ci à Budapest, alors peut-être que nous pourrions vraiment changer le monde. » C’est ce qu’a déclaré avec courage et détermination un jeune musulman palestinien de Jérusalem, qui a conclu : « N’oubliez pas de prier pour la situation en Palestine ». Un Algérien, lui aussi musulman, lui a fait écho : « S’il a été possible de vivre ces jours avec des jeunes d’ethnies, de cultures, de langues et de religions différentes, alors cela peut aussi être possible là où nous vivons ». Ce sont quelques-unes des réactions à chaud, lors de la conclusion de la dernière matinée du Genfest, consacrée au monde du dialogue interreligieux.
Parmi les protagonistes de l’événement Genfest qui s’est déroulé à la SportArena, étaient en effet présents des jeunes musulmans, bouddhistes et hindous qui se sont engagés, personnellement, dans le déroulement de la manifestation.
Dimanche matin, alors que les jeunes catholiques participaient à la messe sur la grande Place Saint-Etienne, les jeunes d’autres dénominations chrétiennes ont pu participer à différents services selon l’Église à laquelle ils appartiennent : orthodoxes – de 8 Patriarcats et Églises – coptes-orthodoxes, anglicans, méthodistes, baptistes et pentecôtistes. La sainte-cène, que luthériens et réformés ont souhaité célébrer ensemble, était présidée par le secrétaire général du synode de l’Église réformée hongroise, le pasteur Zoltan Tarr.
Pour les fidèles d’autres religions, un programme alternatif, qui leur permettait de se rencontrer pour échanger des expériences de vie vécue et d’engagement dans le dialogue, leur a été proposé.

Cette rencontre interreligieuse a pris le cœur et l’esprit de toutes les personnes présentes. Un moment spécial qui a renforcé les ponts entre les diversités religieuses et culturelles. Les modérateurs étaient un musulman algérien, un bouddhiste japonais et une chrétienne jordanienne.
La salle était un kaléidoscope vivant : les participants provenaient des États-Unis, Uruguay, Japon, Thaïlande, Inde, Algérie, Liban, Israël et Territoires palestiniens, Macédoine, Bosnie, Bulgarie, France, Italie et d’autres pays encore. Parmi eux, il y avait des juifs, musulmans, bouddhistes mahayana et theravada, hindous, une jaïniste et des représentants de Tenrikyo, une des religions nées dans le Japon du XIXe siècle. Quelques jeunes catholiques souhaitant partager ce moment avec leurs amis étaient aussi présents.
Les représentants des différentes traditions religieuses racontent ce qu’ils font déjà pour construire la paix et la fraternité universelle : le travail pour les droits humains d’organisations juives de jeunes en Uruguay laïc, l’engagement de jeunes musulmans algériens et macédoniens qui vivent la fraternité au quotidien au travail et à l’université ; des actions sociales avec les organisations gandhienne dans le sud de l’Inde. Il y a les jeunes de Tenrikyo, qui expliquent comment ils essayent d’apporter la joie dans le monde, les bouddhistes Myochikai, avec une proposition pour l’éducation étique des jeunes à travers un réseau interreligieux, et les jeunes de la Rissho Kosei-Kai, avec leurs activités pour la paix, dont la campagne « offre un repas ».

Après presque deux heures, le programme s’est conclu par une minute de profond silence durant laquelle chacun a prié au fond de son cœur avec les mots et la sensibilité de sa foi pour la paix dans le monde et l’engagement en faveur de la fraternité, pour vraiment être des constructeurs de ponts. En sortant, deux jeunes juifs de l’Uruguay ont commenté : « Une expérience incroyable ! Nous devons travailler ensemble pour amener cet esprit où nous nous trouvons ». Deux jeunes hindous ont expliqué : « Il n’existe pas de mots pour exprimer ce que nous avons vécu ces derniers jours ». Une bouddhiste japonaise a confié : « J’ai trouvé la force d’affronter les situations difficiles avec amour ». Et elle a crié avec les autres : “Let’s bridge !”
Sep 10, 2012 | Focolare Worldwide

« Vous avez illuminé l’Egypte », une phrase qui s’adresse ici comme une parole de bienvenue à l’hôte en visite chez vous. Ce sont peu de paroles, mais elles sont dictées par la sagesse d’une culture millénaire, qui voit dans l’hôte la présence de Dieu, et donc, qui le considère comme un don. Ce sont des paroles qui synthétisent les différents moments de dialogue que Maria Voce et Giancarlo Faletti ont eues avec différents groupes du Mouvement des Focolari en Egypte. Il y avait en fait le désir, pour beaucoup d’entre eux, de pouvoir établir un contact personnel, surtout à la lumière des défis que le pays doit affronter aujourd’hui, mais aussi dans la prospective de problématiques liées aux rapports entre les Eglises.
Que signifie dans ce contexte, vivre l’Evangile aujourd’hui ? Comment être ouverts à tous, dans une société dans laquelle existent les discriminations ? Comment comprendre le choix de vie pour son avenir lorsqu’on est jeune, ou celui concernant sa propre famille ? Est-il possible de vivre cet esprit de communion dans une société complexe et en rapide évolution, mais aussi avec un futur aussi nébuleux ? Ce sont autant de demandes brûlantes surtout dans l’Egypte de 2012, deux ans après la révolution de la Place Tahrir, pour une population jeune, où les chrétiens regardent le futur avec appréhension : C’est une communauté qui descend de l’Eglise apostolique, fondée par Marc l’Evangéliste, mais qui vit en situation de minorité, bien qu’elle soit profondément ancrée et partie prenante dans la société et dans l’histoire socioculturelle du Pays.

Les occasions pour un dialogue avec la présidente et le coprésident ont été variées : Il y a eu la rencontre des 350 membres et adhérents les plus proches des Focolari, le moment passé avec les focolarini et les focolarine qui vivent dans les communautés du Caire et de Sohag, la soirée avec une centaine de jeunes qui animent les diverses activités juvéniles dans l’Esprit des Focolari. Maria Voce et Giancarlo Faletti ont avant tout écouté et apporté des réponses imprévues et particulièrement provocantes par la radicalité de leurs propositions, se référant toujours à l’Evangile comme prospective pour une lecture concernant autant le présent que le futur. Mais ils ont surtout exprimé leur gratitude à tous ceux qu’ils ont rencontrés pour leur engagement à vivre le message de l’amour évangélique sous le signe de l’unité pour laquelle Jésus a prié avant de mourir.
« On ressent qu’il y a dans votre vie beaucoup de provisoire » a reconnu le coprésident Faletti. « C’est en acte, un moment de changement historique qui contient des imprévus. Nous partageons avec vous cette insécurité. Nous vous considérons comme des frères préférés. Vous n’êtes pas seuls. Dans nos voyages, nous avons trouvé des pays dans des situations comparables à la vôtre, mais aussi dans des situations plus graves, où la sécurité était minimale. Je ressens une grande gratitude pour la vie que vous menez ». Après avoir rappelé l’expérience de Chiara Lubich, dans les premiers jours du Mouvement au cours de la seconde guerre mondiale, il a conclus : « … Chiara est retournée dans sa ville, dépourvue de sécurités et de certitudes. Dieu l’appelait là … Quand il vous est possible de rester dans la ville où Dieu vous a placés, vous contribuez au chemin de Dieu dans l’Humanité ».
D’autre part les défis sont le propre du quotidien. A un jeune père de famille qui demandait : « Comment enseigner aux enfants à affronter la société de façon évangélique sans être un faible» ? Maria Voce a rappelé que c’est dans cette société que Jésus a vécu, portant une loi nouvelle, celle de l’amour fraternel et du pardon. Ce n’est pas une faiblesse mais un signe de force. Le souvenir des journées de la place Tahrir est présent chez tous, ainsi que celui de la révolution qui a fait rêver des millions d’Egyptiens. « Comment être un vrai révolutionnaire pour être lumière qui fait voir ? » A demandé un jeune. Profitant de cette question, Maria Voce a lancé un défi. « L’unique réponse est la vie de Jésus. La révolution, dans la vie d’un jeune qui veut vivre la spiritualité des focolari est de vivre Jésus qui a dit : « Je suis la lumière du monde » [Jean. 8,12]. C’est cela la vraie révolution : se demander ce que ferait Jésus ici, aujourd’hui. « Vous ferez des choses plus grandes que moi » [Jean. 14,12], Il l’a dit et nous pouvons le faire. Nous devons être des révolutionnaires par excellence ».
Sep 9, 2012 | Focolare Worldwide

«Pharaons, grecs, bédouins, nubiens, chrétiens, musulmans …. L’Egypte d’aujourd’hui est la synthèse de ces cultures qui ont conduit à l’unicité du caractère égyptien, avec ses beautés, ses originalités et, aussi, ses contradictions». Sally, une jeune du Caire, a accompagné Maria Voce, Giancarlo Faletti et toutes les personnes présentes dans un excursus sur l’histoire religieuse et culturelle de ce pays fascinant.
C’est vendredi après-midi, jour férié pour l’Egypte, à majorité musulmane. Nous sommes dans le grand Collège des Jésuites près de la gare centrale et non loin de la place Tahrir.
La présidente et le co-président entrent dans la salle dans l’obscurité: ils semblent pénétrer dans le coeur des pyramides antiques entre mystère et présence du divin. Les 350 personnes présentes retiennent avec grande peine leur désir de les accueillir avec leur enthousiasme qu’ils libèrent dès que s’allument les lumières: une véritable fantasmagorie de couleurs et de sons apparaît pour exprimer la joie devenue tout à coup irrésistible.
Peu auparavant, un groupe d’enfants avait remis à Maria Voce la clé d’Ânkh, symbole qui, dans la tradition de l’Egypte antique, représente l’immortalité. C’est justement avec la clé d’Ânkh et l’aide de Sally qu’une heure s’écoule à travers des millénaires d’histoire de ce peuple: de la civilisation qui a pris sa source le long du Nil, jusqu’à la révolution de la place Tahrir, symbole du printemps arabe, qui représente la réalité dans laquelle le pays et ses habitants se trouvent confrontés aujourd’hui.

Dans cette histoire millénaire, s’insère aussi la petite histoire du Mouvement des Focolari, qui a commencé avec l’arrivée d’Aletta Salizzoni, Mariba Zimmermann et Marise Atallah, le 26 janvier 1981. Il s’agit d’un moment qui transformera la vie de beaucoup à l’intérieur de la communauté chrétienne, produisant, aussi sur cette terre, la naissance d’un groupe de personnes qui vivent pour construire des communautés dans lesquelles, par l’amour réciproque, le Christ peut être présent.
Aujourd’hui, la spiritualité de l’unité s’est diffusée à Sohag, Louxor, Assouan, Alexandrie, Ismaïlia et dans d’autres villes, jusque dans de petits villages. Des représentants du Soudan, de l’Erythrée, de l’Ethiopie, de la Syrie et de l’Irak ne manquent pas. Des groupes provenant de ces pays et d’autres endroits se trouvent rassemblés au Caire pour saluer Maria Voce et Giancarlo Faletti et pour racconter les dernières pages de l’histoire de leur pays, celles écrites à partir de la “révolution”, comme tous l’appellent ici. Durant ces semaines-là, rappelle encore Sally, «c’était difficile de sortir de chez soi. Il n’y avait aucune sécurité et nous nous sommes ancrés dans l’instant présent. Nous avons d’avantage prié et cherché à aider les autres. De cette vie, est né des rapports avec nos voisins et entre chrétiens et musulmans. La peur s’est transformée en amour réciproque et communion joyeuse. Nous avons expérimenté l’unité de notre grande famille toute entière».
Enfin, un aperçu de folklore, de musique entraînante, de couleurs vives, comme les visages qui s’alternent sur la scène. L’atmosphère se réchauffe en attendant le dialogue avec Maria Voce et Giancarlo Faletti, mais de cela nous parlerons demain, parce que durant ces jours les rencontres avec les enfants, les jeunes, les familles se sont succédées, toutes intéressantes, stimulantes, sincères et directes.
De Roberto Catalano
Sep 8, 2012 | Non classifié(e)

Transmission de Telepace – Salut en anglais
Ils étaient 1.700 jeunes de 41 Pays du monde à l’audience du mercredi pour représenter les 12.000 qui, du 31 août au 2 septembre, ont participé au Genfest, manifestation promue à Budapest par le Mouvement des Focolari avec pour titre ‘’Let’s Bridge’’, soit ‘’construisons des ponts’’. Dans ses mots de bienvenue, en langue anglaise, faisant référence au titre du Genfest, le Pape a adressé aux jeunes l’appel à « promouvoir l’unité de la famille humaine, en construisant des ponts avec courage ». « Puissent – a ajouté le Saint-Père – la joie simple, l’amour pur et la paix profonde qui proviennent de la rencontre avec Jésus, faire de vous des témoins radieux de la Bonne Nouvelle aux jeunes de vos Pays. » Aux paroles du Pape – qui durant le Genfest leur avait déjà envoyé un message – les jeunes de Budapest ont répondu en agitant les mêmes écharpes et banderoles qu’ils avaient au défilé du samedi dans les rues de la capitale hongroise avec un flashmob sur le pont des Catene. Ensuite à la fin de l’audience, une petite délégation de 4 jeunes – de Mexico, Iraq et Pakistan – a pu saluer personnellement le Saint Père au nom des 12.000 jeunes du Genfest. Ils ont offert à Benoît XVI le CD du Genfest avec les chants de leur ensemble musical international. Les jeunes des Focolari ont poursuivi avec une école de formation au centre Mariapolis de Castel Gandolfo et à Sassone qui s’est terminée le dimanche 9 septembre. Au programme étaient approfondis les thèmes de la ‘’fraternité ‘’ qui ont servi de toile de fond à la manifestation de Budapest. En particulier les jeunes ont cherché comment porter de l’avant le projet ‘’United World Project que prévoit la constitution d’un Observatoire international permanent pour prendre en examen les actions et les initiatives qui ont, de fait, produit ou engendré un développement, un accroissement de fraternité. L’Observatoire devra en outre promouvoir la ‘catégorie de la fraternité’ à travers des initiatives culturelles spécifiques. Il restera ensuite à faire la demande à l’ONU pour que soit reconnu l’intérêt international de la Semaine Monde Uni, confirmant et élargissant encore davantage ce rendez-vous annuel. Rendez-vous qui voit depuis plus de quinze ans les jeunes des Focolari – avec beaucoup d’autres – engagés à donner leur voix ‘’à la fraternité universelle’’. (Source Sir). Pour adhérer au projet on peut signer la pétition online sur http://www.unitedworldproject.it/2/i_commit_myself_329906.html. Regarde la vidéo de l’audience.