Sep 6, 2012 | Non classifié(e)

Depuis ce lundì 3 septembre, au Caire en Egypte, se déroule la rencontre annuelle des évêques de différentes Eglises, animée par la spiritualité de communion du Mouvement des focolari. La rencontre, qui en est cette année à sa 31ème édition, a rassemblé, dans la mégapole égyptienne, des évêques provenent de 22 Eglises chrétiennes et de tous les continents. Le choix du siège au Caire représente, en ce moment de transformation tumultueuse et de conséquences souvent incertaines, une signification toute particulière. En effets, les évêques ont souhaité témoigner leur solidarité et leur proximité aux frères chrétiens de tout le Moyen Orient, et particulièrement à l’Eglise copte d’Egypte, donnant, par leur présence, un signe qui, face aux difficultés extérieures, concrétise une plus grande unité et un impératif incontournable.
Le programme est marqué par des moments de réflexion sur le “rapport fraternel entre des personnes diverses” préconisé par l’Evangile dans l’amour du prochain, par des moments de partage ecclésial et personnel et par des célébrations liturgiques avec les différentes communautés chrétiennes. Lors de la journée de jeudi, a eu lieu la présentation de Maria Voce, présidente du Mouvement des focolari, et de Giancarlo Faletti, coprésident. La présidente des Focolari a développé en particulier une réflexion sur le thème du congrès – “Rencontrer le prochain dans l’amour” – répondant ensuite aux questions des participants.

Lors de la première journée du congrès, le petit groupe des évêques animateurs de l’initiative a rendu visite au patriarcat copte orthodoxe, où il a rencontré Anba Bakhomios, administrateur actuel de l’Eglise, en attente de l’élection du successeur du pape Shenouda III. La rencontre, en la cathédrale Saint-Marc, a été chaleureuse. En effet, Anba Bakhomios a parlé de l’importance de l’unité et de la centralité de la croix dans la vie chrétienne, en particulier de la communauté copte. Bien que cela soit souvent passé sous silence, la vie de la communauté chrétienne en Egypte a fait l’objet, au cours des siècles, de différentes formes de discrimination et de persécution. Aujourd’hui, il y a une pression sociale souvent subtile mais insupportable étant donné les injustices qui conduisent à même des meurtres de chrétiens en différents cas de violence qui se sont produits dans diverse parties du pays. Les évêques des différentes Eglises ont saisi l’occasion pour remercier l’Eglise copte orthodoxe pour sa fidélité à la tradition qui remonte à l’évangéliste Marc et pour son engagement et son courage dans le maintien de l’intégrité de la foi. Eglises d’Orient et d’Occident se sont embrassées, dans la prière et dans l’amour: d’une part l’estime et la reconnaissance pour une foi défendue au cours des millénaires face aux erreurs doctrinales, aux persécutions et, d’autre part, la gratitude pour la prière, le soutien et la proximité au moment de l’épreuve et de la souffrance.

Par cette expérience de communion interecclésiale, la journée du mardi 4 septembre, les évêques ont visité deux monastères situés à quelque trois heures du Caire pour découvrir le patrimoine du monachisme copte, qui remonte au troisième siècle. C’est justement du style de vie monastique, si typique, que provenait le pape Shenouda III, très aimé de son peuple. «Toute l’expérience de ces jours entre les évêques a été celle d’une solidarité active» a affirmé Anba Thomas, collaborateur de l’administrateur de l’Eglise. «Les chrétiens d’Egypte ont senti l’unité des chrétiens du monde. Et l’Esprit vit en nous, démontrant que, si nous nous engageons et si nous avons confiance dans les autres, l’unité entre les Eglises est réellement possible». Il es apparu clairement que l’expérience de l’unité comme réalité spiritue prime toujours ses aspects institutionnel et théologique. En effet, l’aspect spirituel reste essentiel et, sans cet aspect, rien n’est possible.
En sortant du grand complexe de la cathédrale Saint-Marc et du patriarcat, on ne peut ne pas penser au proverbe arabe: «Celui qui boit l’eau du Nil retournera en Egypte». Et c’est précisément ce qu’a voulu exprimer Anba Bhakomios en prenant congé de Giancarlo Faletti, qui l’assurait de la prière des Focolari pour l’élection du nouveau pape copte:«nous vous inviterons, nous vous inviterons», a répondu l’administrateur de l’Eglise copte, confirmant que le lien né est réellement celui de frères et soeurs, membres de l’unique Eglise du Christ.
de Roberto Catalano
Sep 6, 2012 | Non classifié(e)

Ces dernières années, Hurgada, surla MerRouge, Luxor et les alentours d’Alexandrie ont accueilli les Mariapolis du Mouvement des Focolari en Egypte. Ce sont des lieux présentant des richesses artistiques et naturelles, symboles du peuple égyptien profondément religieux, ouvert, joyeux, hospitalier, doté d’un équilibre fondé sur une grande capacité de souffrir et de supporter l’adversité. Il l’a montré au monde par ce qui est arrivé depuis décembre 2011.
L’histoire de la spiritualité de l’unité en Egypte remonde à la fin des années ‘50 quand Marco Tecilla, le premier focolarino, débarque à Alexandrie pour rencontrer l’un des premiers franciscains qui avait connu le Mouvement, le père Nazareno Beghetto. A la fin des abbées ’60, les focolarines venues d’Algérie viennent en Egypte, pour quelques jours seulement; mais en ‘75, Aletta Salizzoni, une des premières focolarines, se rend sur la terre des pharaons, accompaggnée des époux Matta, du Liban, invités par les religieuses du Bon Pasteur. Après avoir participé à une Mariapoli dans ce pays, elles ont commencé une communauté focolarine.
Vers la fin des années, les “groupes de Parole de Vie” se répandent. Et c’est justement grâce à cette vie que, en 1980, un groupe de gen a partecipé à un congrès international à Rome. Rentrant dans leur patrie, elles ont demandé l’ouverture d’un focolare. Leur rêve devint réalité le 26 janvier 1981: Aletta arrive au Caire avec deux focolarines et trouve une maison à Shoubra. Le 13 octobre 1983 voit aussi l’ouverture d’un focolare masculin.
En 1982, le père Morcos Hakim est élu évêque de Sohag (Haute Egypte). Cela donnera vie à une communauté florissante de jeunes et adultes dans la ville et les villages aux alentours, qui accueillent et vivent la Parole de Vie dans sa totalité. Pendant ce temps, les voyages des focolarines et des focolarini se multiplient, dans différentes régions du pays. Des Mariapolis se déroulent au Caire et à Sohag. Quelques étudiants se mettent aussi à diffuser l’idéal de l’unité à Assiut et, observant cette floraison de vie inattendue, Monseigneur Morcos demande l’ouverture d’un focolare également dans le sud. En 1995, trois focolarines, au nombre desquelles figure la première focolarine égyptienne, s’établissent à Sohag. De là, par des voyages réguliers, elles transmettent à de nombreuses personnes la spiritualité du Mouvement à Minia, Luxor et Assouan. Au cours des années ’80, à Alexandrie, s’est formée une petite communauté autour de soeur Cecilia, une salésienne, groupe qui continue même après le départ de la religieuse, se rencontrant autour dela Parole et échangeant les expériences.

Si, dans l’entre-temps, toutes les expressions des Focolari se sont développées – nombreux sont, par exemple, les prêtres et les séminaristes qui adhèrent à la spiritualité de l’unité – ce sont les familles qui ont un impact sur le territoire et une visibilité appréciée. Autour d’un couple italo-libanais, s’est formé un groupe de couples, dont l’expérience conduira à la création d’un centre de formation de fiancés et de jeunes couples préparant à la vie matrimoniale et à la maternité et à la paternité responsables, ainsi que à l’accueil du don de la vie. Ce centre, encouragé parla Conférence épiscopale et par le patriarche Stephanos II, a été hébergé au sein même du siège du Patriarcat.
En Egypte, à l’heure actuelle, les Focolari présentent clairement un visage oecuménique: c’est une communauté composée de membres de l’Eglise catholique de différents rites orientaux et de l’Eglise copte orthodoxe. Nombreux sont ceux qui redécouvrent la beauté de leur Eglise et s’engagent en première ligne pour travailler pour la rendre toujours plus conforme au plan de Dieu. Le visage oecuménique montre que le dialogue de vie permet de dépasser les préjugés existant souvent depuis des siècles. On observe l’établissement de rapports nouveaux non seulement entre chrétiens (environ 10% de la population) mais aussi avec des musulmans et cela encourage et fonde l’espérance et donne la certitude de pouvoir construire un monde uni au delà de toute différence.
De notre envoyé Roberto Catalano
Sep 5, 2012 | Focolare Worldwide

Nous sommes le 4 Septembre, il est 14 heures : Après 20 heures d’autobus, nous sommes rentrés chez nous, à Castelli Romani (Italie), différents de lorsque nous sommes partis. Combien étions-nous ? 96 dans l’autobus, 20 venus en avion, et ensuite …combien nous sommes-nous retrouvés à Budapest ? 4 sont venus en voiture pour dépenser moins, d’autres en camping-car, il y avait ceux qui étaient dans le sous sol du « Sport Arena » pour différents services rendus en coulisses, le metteur en scène, le coordinateur de l’émission en direct sur internet, les jeunes des réseaux sociaux et beaucoup d’autres. Quelques centaines, en provenance de cette petite partie du monde. Le groupe est bien assorti, il provient du Genfest : varié par l’âge (il y a celui qui n’a pas encore 14 ans, la mascotte du groupe, et celui qui a plus de 30 ans et qui ne veut pas perdre cette occasion unique, aux extrémités d’un groupe central formé d’universitaires et de lycéens), différents au niveau de la foi (beaucoup de catholiques en particulier des pratiquants, d’autres à la recherche d’une expérience nouvelle, il y a aussi des agnostiques et des non croyants, et parmi nous, une religieuse et un prêtre.

Nous pouvons lire la chronique du Genfest sur différents media (voyez la quantité de revues de presse, l’explosion des réseaux sociaux, la rediffusion du direct), mais comment recueillir ce que cet évènement, qui n’avait plus eu lieu depuis 12 ans, a pu être pour chacun des participants ? Seul, le temps le dira, mais nous en avons eu un avant goût. A Budapest, avant de repartir, en face de « l’Eglise du Centre » à quelques mètres du Pont des Chaines, théâtre du plus grand flash mob de l’histoire jamais réalisé sur un pont (qui tremblait sous le poids des 12 mille qui exultaient !) ce groupe fouineur et typiquement italien s’est assis sur le pré sous les 35° de cet après midi hongrois, et a arrêté le temps.
L’on n’entendait plus le bruit du trafic, ni la voix des passants, on ne ressentait ni la chaleur ni la soif, mais seulement le fleuve de vie partagée par celui ou celle qui dépassant sa timidité, se levait pour dire à voix haute ce qui s’était passé au fond de lui ou d’elle. « J’ai eu le courage de me laisser blesser par la douleur de l’autre, sans passer outre » nous dit Tiziana, 22 ans, étudiante en économie, et François, qui n’a pas encore 18 ans : « Je suis venu en me décidant au dernier moment, pour faire quelque chose d’intéressant à la fin de l’été. Je ne me serais jamais attendu à un tel changement. Cela s’est produit quand j’ai ramassé une pomme qui m’a roulé sur les pieds, et que j’ai donnée avec un sourire à la fille qui était en face de moi. Ces jours-ci, j’ai seulement cherché à aimer celui qui était à côté de moi, et je ne me suis jamais senti aussi vif comme maintenant ». Anna elle, a 14 ans, et nous confie : « Cette année, j’étais un peu triste, en pensant à toutes ces amies auprès desquelles j’avais essayé de communiquer ce grand idéal, et qui, l’une après l’autre, sont allées ailleurs. Aussi, lorsque j’ai su qu’il y avait le Genfest, j’ai tout fait pour pouvoir y aller, et avec l’énergie reçue ces jours-ci, en voyant combien nous sommes, à croire que le monde uni est possible, je veux retourner chez moi en criant à tous que ce grand rêve est possible». Freddy, 18 ans : « Dans le groupe que je fréquente, nous sommes tous agnostiques, athées, non croyants. Mais pour nous, l’accueil de l’autre est fondamental. Ces jours-ci, nous avons fait ensemble cette expérience, de nous sentir tous frères, malgré les différences ».

Maintenant oui, nous pouvons partir, et le pari du Genfest a été gagné. Il y a un an, quand le voyage a été projeté, les jeunes leaders du groupe avaient dit : nous avons besoin d’une semaine, parce que pour nous, la chose fondamentale est de construire des rapports, des liens forts avec nos amis. C’est ainsi que ce voyage s’est construit, qui nous a vus passer par Vienne, pour une première étape, et rester à Budapest encore un jour et demi de plus pour découvrir les merveilles de cette ville. Les moments les plus forts ont été les deux jours passés au « Sport Arena », au Pont des Chaînes, et sur la place en face de la Cathédrale de Saint Etienne. « Dès que j’ai mis les pieds dans le « Sport Arena », il s’est passé quelque chose », nous dit Paul ; il y avait le concert du 31 Aout au soir, le langage de la musique qui unit les jeunes du monde entier, le besoin de s’éclater, de s’embrasser, de transmettre ses émotions. Mais l’émotion ensuite se transforme en vie (les expériences communiquées l’ont démontré), par des choix, par du courage. Le courage de retourner chez soi et d’être « Un Pont », un pont vivant pour quiconque nous rencontrerons.
Sep 4, 2012 | Non classifié(e)

Je m’appelle Sam et je viens de la Thaïlande.
Comme vous l’avez vu dans ces images, l’année dernière en octobre, mon pays a été frappé par une inondation. Les destructions ont été énormes et incalculables ; il faudra beaucoup de temps pour récupérer ce que nous avons perdu : maisons, usines, villages et villes ont été entièrement submergés pendant plusieurs mois, dans plusieurs parties du pays !
La chose extraordinaire est que cette terrible catastrophe a provoqué un grand sens de solidarité parmi le peuple thaïlandais ; un phénomène inattendu. Le pays sortait d’une longue période de combats politiques, parfois violents à cause des élections. Vous vous souvenez peut-être des fusillades avec les militaires et des morts dans les rues. Mais l’inondation nous a tous rassemblés.
Il y avait des personnes âgées comme des enfants ; certains avaient quitté leur maison n’emportant que les vêtements qu’ils avaient sur eux, ne pouvant rien emporter d’autres : certains étaient en état de choc, d’autres sérieusement malades : des scènes terribles !
Nous avons alors essayé d’apporter une aide matérielle, mais aussi de redonner du courage aux personnes démoralisées. Nous avons distribué des vivres et des jeux pour les enfants et nous avons joué avec eux. En somme, nous avons partagé leur désespoir.
Mais à ce moment-là, la chose la plus urgente était celle de sauver la ville de Bangkok, la capitale.

Les étudiants et beaucoup d’autres personnes se sont mobilisés pour renforcer les berges des canaux et des rivières et construire quelques barrières pour dévier l’eau qui arrivait. Nous sommes donc nous aussi allés remplir les sacs de sable qui étaient acheminés par de gros camions […] Arrivés sur le lieu où l’on préparait les sacs de sable, nous avons travaillé jour et nuit. Le sable était sale et sentait très mauvais : c’était une véritable course contrela montre. Lesgens venaient de tous les coins de la ville, à toutes les heures. Ce fut un travail exténuant et usant et il fallait sauter quelques repas et des heures de sommeil. L’Idéal du monde uni nous a soutenu. Nous avons construit et réparé les berges des canaux qui ont épargné Bangkok, la capitale mais le plus beau fut encore le rapport d’amitié et de fraternité qui s’est construit avec tout le monde et qui perdure. À la fin, l’inondation s’est arrêtée mais il est resté la joie de s’être donné pour construire un monde plus solidaire ; ce qui signifie parfois se salir les mains dans la boue ; mais le plus beau a été le bonheur de donner et d’aimer !
Sep 3, 2012 | Non classifié(e)
Sep 3, 2012 | Non classifié(e)
Sep 3, 2012 | Senza categoria

Il y a quelques dizaines d’années, les manifestations de jeunes avaient une valeur surtout pour eux-mêmes. Aujourd’hui, les jeunes peuvent faire des expériences internationales qui ont une réelle valeur. Par les réseaux sociaux, ils se rencontrent au nom d’idéaux communs. Dans ce contexte ; comment voyez-vous le rôle et le sens du Genfest ?
Douze ans après la dernière édition, ce Genfest était très attendu. Et les jeunes se sont donné un an de Genfest, du 1er mai 2012 au 1er mai 2013, pour signifier qu’il revêt deux aspects : la grande manifestation internationale et la continuité dans la vie quotidienne, qu’ils vivent aussi sur la toile.
Dans son message pour la journée des communications sociales de 2011, […] le pape fait une analyse lucide des potentialités et des limites des réseaux sociaux dans lesquels vivent les jeunes et invite les chrétiens à y être présents avec créativité, « parce que ce réseau fait partie intégrante de la vie humaine ». « Le web – dit le pape – contribue au développement de formes nouvelles et plus complexes de conscience intellectuelle et spirituelle, de conscience partagée ». Il souligne d’autre part que « le contact virtuel ne peut et ne doit remplacer le contact humain direct avec les personnes à tous les niveaux de notre vie ». Nous en sommes convaincus nous aussi […], les jeunes ont soif de relations authentiques, « globalisantes » dirais-je, qui englobent la personne tout entière. Ce n’est que dans un contact direct que l’on peut expérimenter pleinement la joie de la rencontre avec l’autre, le défi et la richesse de la diversité, la force d’un idéal partagé pour lequel se donner ensemble. Le Genfest est un moment où l’on peut voir déjà réalisées cette unité et cette fraternité en lesquelles les jeunes croient et pour lesquelles ils s’engagent.
Le mouvement des Focolari se place devant ce défi avec la conscience que le don que Dieu lui a donné, le charisme de l’unité, est plus que jamais en accord avec l’appel de l’humanité à vivre comme une seule famille, dans une interdépendance et une solidarité que cette nouvelle situation culturelle accélère et souligne […]. Ce Genfest – non seulement comme manifestation, mais aussi comme phénomène de partage que les jeunes ont commencé avec la préparation et qui se poursuit par des projets concrets – est un pas très important, une expérience qui nous donnera des idées précieuses. Et il est intéressant de continuer cette réflexion ensemble, jeunes et adultes.
Jusqu’à présent, les Genfest se sont toujours déroulés à Rome. Le choix d’un pays d’Europe centrale, de la ville de Budapest, contient-il un message particulier ?
Certainement, un message très fort ! Avant tout, pour le Mouvement, il s’agit vraiment d’une nouvelle phase, où l’on sent la nécessité de découvrir tous ensemble les richesses et les particularités que peut offrir chaque peuple, chaque pays, dans le concert global. […] La Hongrie et en particulier la ville de Budapest possèdent dans les gènes de leur histoire la recherche de l’unité dans la diversité : Budapest est une ville-pont par excellence. Je crois que c’est un lieu favorable pour lancer aujourd’hui un message de fraternité possible, tout en sauvegardant les richesses de chacun.
Le Genfest vient de se terminer, quel bilan pourriez-vous en faire ?
[…] Il me semble qu’une des caractéristiques de ce Genfest est d’avoir donné une nouvelle impulsion à une confiance réciproque et à une complémentarité entre générations qui a beaucoup de choses à nous apprendre. […] Je peux dire qu’il me laisse une grande joie et une grande espérance parce que j’ai vu l’authenticité et l’engagement concret de ces jeunes. Ils ont accueilli à bras ouverts l’invitation à viser haut, à se mettre du côté de Dieu et à apporter à la société leur contribution irremplaçable, risquant tout et commençant concrètement à aimer chaque prochain sans attendre. Leur passage joyeux et lumineux a transformé Budapest, beaucoup s’en sont aperçu et les ont remerciés en s’unissant à leur marche. Leur retour dans leurs pays d’origine apportera une nouvelle vague d’amour et de joie dans le monde.
Source : Tünde Lisztovszki/Magyar Kurír: http://www.magyarkurir.hu/node/41764
Sep 2, 2012 | Non classifié(e)

Comment s’est déroulé le programme de la deuxième journée du Genfest au Sport Arena ? Les interventions, les musiques et les chorégraphies, dans une grande variété de sons, couleurs et mouvements, ont filé la métaphore de la construction d’un pont. Le slogan « Let’s bridge », si souvent scandé ou échangé, a acquis une autre profondeur.
Fais tes calculs, c’est la première étape. Au milieu des conflits, comme le raconte Bassem, d’Égypte, dans son expériences suite aux événements de la place Tahrir ; de l’exclusion sociale, dont parle Plinio, du Brésil ; dans ces contextes de violence qui appellent… la vengeance… ou bien des choix possibles pour prendre la décision d’un engagement destiné à faire face aux situations difficiles.
Se salir les mains, creuser dans la boue, constitue la deuxième étape. C’est ce que peuvent dire littéralement les jeunes de Thaïlande quand ils racontent l’aide qu’ils ont apportée aux sinistrés des inondations dans leur pays. Un engagement qui consistait à aller personnellement se porter volontaires dans les situations les plus urgentes. C’est aussi ce que racontent, de façon différente, Ricardo, du Chili et les jeunes d’Indonésie et de Suède.
Troisième étape : planter les piles du pont, les fondations. C’est le moment de revivre l’expérience de Chiara Lubich, grâce à un monologue théâtralisé et à la synthèse d’une intervention qu’elle a faite à L’ONU. Le message est clair : le choix de Dieu qui est Amour et qui pousse à aimer. La Règle d’or, exprimée par les Écritures chrétiennes, dit ceci : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux » (Mt 7,12). Avec des nuances diverses, les textes sacrés des autres grandes religions le disent aussi. C’est ce que viennent confirmer les expériences des jeunes de l’Inde, des chrétiens et des hindous, de deux jeunes mariés de Suisse et de Nacho, un jeune Argentin, qui décide de laisser une prometteuse carrière de footballeur pour choisir de vivre à plein temps pour les autres. Des choix courageux, souvent à contre-courant, toujours porteurs de plénitude de vie.

La réalisation du pont est l’étape suivante, image de l’unité qui passe par des actions concrètes dans tous les domaines du quotidien. Sans oublier la clef de voûte qui permet à l’arche du pont de ne pas s’écrouler : aimer même dans la douleur. C’est ce qu’illustrent des jeunes Italiens engagés dans un centre d’accueil pour immigrés clandestins, apportant avec eux les images et la voix de leurs amis. Adhelard et Ariane, du Burundi, partagent aussi leur vie dans un camp d’anciens réfugiés, à la périphérie de Bujumbura. Kaye, des Philippines, donne sa dure expérience de séparation familiale. Ce sont des histoires qui n’ont pas eu jusqu’à présent de fin heureuse, mais qui, vécues dans l’amour, permettent d’expérimenter la plénitude de la vie, même dans des situations douloureuses.
Il se crée ainsi des bases solides qui permettent de traverser le pont, dernière étape de ce parcours imaginaire. Le pont permet une ouverture vers de nombreuses routes. Issa, chrétien de Nazareth, et Noura, musulmane de Jérusalem, le savent bien. Ils se rencontrent régulièrement, avec d’autres jeunes chrétiens, musulmans et juifs pour approfondir leur connaissance réciproque et prier pour la paix.
Nous avons déjà parlé de l’intervention de la présidente des Focolari, Maria Voce, et du lancement du Projet Monde Uni. Le soir, la joie des 12 000 jeunes est grande lorsqu’ils quittent le Sport Arena pour marcher jusqu’au pont des Chaînes, hautement symbolique. Après 30 secondes de silence, c’est le flash mob le plus international de l’histoire. Au signal, les jeunes s’échangent des foulards colorés sur lesquels chacun a écrit une phrase, son nom ou une consigne. Un nouveau signal et, dans un joyeux brouhaha, tous tendent le foulard au-dessus de leur tête pour laisser découvrir « le cadeau que Dieu a voulu me faire », comme l’exprime une jeune Italienne en larmes après avoir découvert le message reçu : « Dieu t’aime immensément ». Sur un autre foulard, on peut lire : « Aujourd’hui, on commence à vivre pour la paix ». « Let’s bridge » est recopié dans toutes les langues. « Le bracelet, signe du pacte, je ne le porte pas par conformisme, mais parce que je m’engage », dit un autre.
A voir leurs visages, c’est du sérieux. Budapest pourra écrire dans son histoire cette révolution insolite et non violente renouvelée ici.

Conclusion du Genfest le dimanche 2 septembre au matin, place Saint-Étienne, en centre ville, avec la messe pour les jeunes catholiques présidée par le cardinal Peter Erdő, archevêque de Budapest. Les jeunes appartenant à d’autres Églises se trouvent dans d’autres lieux de culte pour leur propres célébrations et un espace approprié est prévu pour les 160 musulmans, bouddhistes et hindous. A la fin, tous se rassemblent pour un moment de silence et de recueillement pour la paix : le Time out.
Prochain rendez-vous à Rio de Janeiro, aux JMJ 2013, et tous partent avec l’engagement à construire des relations de fraternité entre les personnes et les groupes, dans les 104 pays d’où venaient les participants. De Budapest au monde entier !
Sep 1, 2012 | Non classifié(e)
Lire le texte intégral – Maria Voce
Sep 1, 2012 | Non classifié(e)

L’intense journée d’hier, 31 août, a commencé au Parlement hongrois, où a été accueillie une délégation internationale des jeunes présents au Genfest ; suivie dans l’après-midi par une grande fête sur l’esplanade de Sport Arena, l’ouverture d’une « Expo de l’Est européen », performances et activités sportives et interviews transmises en direct. Le soir un joyeux concert nocturne avec de jeunes artistes provenant des cinq continents ; concert précédé des salutations du maire de Budapest Tarlos Istvan, du président de la Conférence Générale de l’Unesco M. Katalin Bogyay.
Benoît XVI a envoyé un message avec ses « chaleureuses salutations à tous les jeunes ». En se référant au titre du Genfest « Let’s bridge » et aux ponts sur le Danube détruits durant la seconde guerre mondiale, le pape affirme que « des cendres de ce terrible conflit est née la détermination de construire la paix sur des fondements durables, une détermination qui allait être l’inspiration à la base de la fondation du Mouvement des Focolari ». Il souhaite que « cette belle ville soit un signe d’espérance pour inciter tous les jeunes présents à tendre la main de l’amitié à ceux qui viennent d’autres contextes et cultures ‟ afin de donner forme à la cité terrestre dans l’unité et dans la paix, en en faisant dans une certaine mesure une anticipation et une préfiguration de la cité indivise de Dieu” (Caritas in Veritate,7) ».
Aujourd’hui 1er septembre : présentation des différentes délégations nationales et la première partie du ‘’Let’s bridge’’, métaphore de la construction d’un pont dans ses différentes phases. Se sont alterné réflexions et témoignages des jeunes de différentes parties du monde, engagés à réaliser la fraternité universelle.
Un moment solennel : le lancement officiel du United World Project et l’adhésion personnelle et collective des jeunes qui veulent s’engager pour de bon. Le projet a pour but de mettre en évidence et de promouvoir la fraternité mise en actes par des personnes, des groupes et des pays, en mettant en place un Observatoire international permanent reconnu par l’ONU.
C’est à ces jeunes que s’adresse Maria Voce, dans l’après-midi, en leur lançant un défi : « Regardez en haut. Regardez loin, c’est là que vous trouverez le point d’appui sûr. Regardez l’amour qui est Dieu. Lui, c’est le seul qui ne vous décevra pas… Mettez-vous de son côté, en cherchant à voir les choses et le monde avec ses yeux, et vous serez des piliers solides de ponts nouveaux sur lesquels vous cheminerez en sécurité, heureux, et beaucoup d’autres vous suivront. »
L’intense écoute des jeunes semblait approuver chacune de ses paroles.

« Ensuite n’ayez pas peur ! – continue la présidente. Soyez vous-mêmes et entrez personnellement dans la société en mettant à la disposition des petits et des grands, votre personne, votre compétence et vos talents. Votre contribution est unique, unique, différente de celle des adultes… Vous êtes appelés maintenant à vous dépenser pour quelque chose d’immense, laissant derrière vous quelque chose d’immortel. »
A ce point, Maria Voce se fait pressante : « Il faut pour cela passer tout de suite à l’action… Commencez donc par aimer concrètement. Le premier pas n’est pas celui des grandes actions, mais celui de petits actes d’amour qui font que la vie est belle et grande ; ils ont le pouvoir de changer le monde et d’avoir une incidence sur la société… Ne laissez pas les ponts construits aujourd’hui s’abîmer. Le premier pont a vraiment été construit entre vous tous… Vous avez édifié ensemble un morceau du monde uni et chacun porte maintenant en lui la force de cette expérience. Ainsi peut partir de ce Sport Arene une unique flamme d’amour. »
Elle conclut en rappelant une phrase de la fondatrice, Chiara Lubich : « Il faut dans le monde un supplément d’âme, un supplément d’amour. C’est cela que nous devons porter ! ». Et elle leur souhaite : « Courage alors ! Tous unis dans cette belle aventure ! ».
Le soir, un grand et symbolique ‘’Flashmob’’ – en direct streaming et multiplié dans de nombreuses parties du monde – sur le Pont des Chaines sur le Danube historique, pour montrer l’engagement des ‘’Jeunes pour un monde Uni’’ à construire des ponts entre les hommes, les pays, les religions et les cultures.
Lire le texte intégral – Maria Voce
Message de Benoît XVI
Sep 1, 2012 | Non classifié(e)

Le Mouvement des Focolari s’arrête aussi un instant pour se souvenir avec gratitude du Cardinal Carlo Maria Martini, remerciant Dieu d’avoir donné en sa personne un grand témoignage à l’Eglise et à l’humanité. Nous voulons considérer comme un trésor son amour extraordinaire pour la Parole de Dieu ainsi que sa capacité et son investisseent dans le dialogue avec la culture contemporaine. Deux perles qu’il faudrait pouvoir reccueillir pour les nouvelles générations, alors que nous nous apprêtons à donner le départ au Genfest, avec les 12 000 jeunes des cinq continents, arrivés à Budapest.
Août 31, 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
« Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. »
À qui s’adressent les paroles de Jésus ? À nous, à tous les assoiffés de ce monde, conscients de leur aridité spirituelle et qui ressentent encore la morsure de la soif ; mais aussi à ceux qui ne ressentent même plus le besoin de s’abreuver à la source de la vraie vie et des grandes valeurs humaines.
Au fond, c’est à nous, hommes et femmes d’aujourd’hui, que Jésus adresse son invitation nous révélant où trouver la réponse à nos questions et la pleine satisfaction de nos désirs.
Puisons donc à ses Paroles, laissons-nous pénétrer par leur message.
Comment ?
En ré-évangélisant notre vie, en la confrontant avec ses Paroles, en essayant de penser avec l’esprit de Jésus et d’aimer avec son cœur. Alors, chaque instant est une goutte de cette eau vive que nous buvons.
Chaque geste d’amour envers notre prochain est une gorgée de cette eau. Oui, car cette eau vive si précieuse jaillit dans notre cœur chaque fois que nous l’ouvrons à l’amour envers les autres. Cette source – qui vient de Dieu – jaillit en nous dans la mesure où sa veine profonde sert à désaltérer les autres au moyen de gestes d’amour petits ou grands.
« Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; au contraire, l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. »
Pour ne pas souffrir de la soif, donnons, nous aussi, l’eau vive que nous puisons en nous-mêmes et qui vient de Lui.
Il suffira parfois d’une parole, ou même juste d’un sourire, d’un simple geste de solidarité, pour nous redonner un sentiment de plénitude, de paix profonde, un jaillissement de joie. Et si nous continuons à donner, cette fontaine de paix et de vie prodiguera une eau toujours plus abondante, sans jamais se tarir.
Et Jésus nous a révélé un autre secret, une sorte de puits sans fond où nous pouvons puiser.
Lorsque deux ou trois sont réunis en son nom, en s’aimant du même amour dont il nous a aimés, il est là au milieu d’eux[3]. C’est alors que nous nous sentons libres, ‘un’, remplis de lumière et que des fleuves d’eau vive jaillissent de notre coeur[4]. C’est la promesse de Jésus qui se réalise, car c’est de Lui-même, présent au milieu de nous, que jaillit l’eau qui désaltère pour l’éternité.
Chiara LUBICH
Fondatrice du Mouvement des Focolari (1920-2008)
[1] PdeVie publiée en 2002
[2] Dans la tradition d’autres confessions chrétiennes, on dirait plutôt : « …les semences déposées en nous par l’Esprit saint ».
Août 31, 2012 | Non classifié(e)
Août 31, 2012 | Focolare Worldwide

Après un an de préparatifs et de grande attente, le coup d’envoi du Genfest 2012 à Budapest a été donné!
L’ambiance dans les rues de la capitale hongroise est à la fête et aux amis qui se retrouvent enfin en direct et non plus en réseau.
Le matin du 31 août, avec la présidente Maria Voce, une délégation internationale de jeunes du Mouvement des Focolari a été accueillie au Parlement hongrois. Le Ministre des Affaires étrangères, Martonyi Jànos, a adressé un message de bienvenue, dans lequel il a souligné que: « Les défis sont mondiaux et les réponses universelles, liées aux valeurs universelles ». Il ajoute que: « à la culture de la haine, il faut répondre par la culture de l’amour ». Il a remercié les Jeunes Pour un Monde Uni « qui ont porté, ici, cette extraordinaire initiative. A travers leur amour, nous redécouvrons le notre ».
Dans l’après-midi d’hier, a eu lieu l’inauguration de « l’espace de la fraternité », dans un jardin public de la capitale que les jeunes ont voulu et réalisé avec la collaboration de la municipalité de Budapest. « Nous voulons donner de l’espoir à notre ville », a dit Rita, hongroise de 25 ans, devant les autorités et une foule colorée de plusieurs centaines de jeunes présents à l’inauguration.

Gergő Jedlicsita est architecte. Il a presque trente ans et c’est lui qui a réalisé le projet de cet espace dans le cœur du movida jeune de Budapest. Il s’agit de cinq blocs de marbre ivoire, rectangulaires, de différentes tailles, installés sur une plateforme dans un angle du parc. Ils représentent les cinq continents. Sur chaque face est sculptée la règle d’or – faire aux autres ce que nous voudrions qu’il nous soit fait – dans les principales langues de la planète, y compris en braille. Un signe tangible qui veut rappeler le message qui, du Genfest 2012, partira par le monde entier.
Le musical « Streetlight » du groupe international Gen Rosso, avec la présence de plus de 4.000 personnes, a conclu la journée. Se sont produits sur scène, avec les artistes, 120 adolescents hongrois qui ont réalisé avec eux un workshop de deux jours.
104 pays des cinq continents sont représentés, d’où se distingue le groupe des 250 jeunes du Moyen-Orient. Nombreux sont les chrétiens de différentes Eglises. Une centaine de jeunes environ appartiennent à d’autres religions et la présence de jeunes sans option religieuse est conséquente.
Août 30, 2012 | Focolare Worldwide
Comment se relier :
A quelques heures de l’événement attendu, on nous demande du monde entier comment faire pour suivre le Genfest en direct.
Voici quelques indications utiles :
Internet : http://www.genfest.org/live
Sur internet il sera possible de suivre en direct le programme au Sport Arena sur huit canaux (international, hongrois, anglais, français, espagnol, portugais, arabe et italien), avec les horaires suivants :
* vendredi 31 août de 19h30 à 22h00 ;
* samedi 1er septembre de 10h30 à 12h30 et de 15h30 à 17h00 ; le ‘’ flashmob ‘’ au Pont des chaines entre 21h00 et 22h00.
Médias sociaux
En plus des 14.000 participants, est prévue l’utilisation des canaux officiels du Genfest 2012 sur Facebook, Twitter, Youtube et Vimeo.




Transmissions dans le monde
Les transmissions seront en audio international, c’est-à-dire dans les diverses langues utilisées durant l’événement (l’italien, le hongrois et l’anglais).
1/9/2012 -10h00 en différé ‘’Ouverture du Genfest 2012’’ (synthèses du jour précédent) ;
– 10h30 en direct de Sport Arena ;
– 15h30 en direct de Sport Arena ;
– 17h30 en différé ‘’ Concert Genfest 2012’’ (programme du jour précédent).
Paramètres de réception
Pour connaître les paramètres de réception des diverses aires géographiques dans le monde :
http://dunaworld.hu/eng/reception.html
Pour l’Italie, Telepace transmettra la plus grande partie du programme.
Et vendredi 31 août, TV2000 donnera une place au Genfest durant l’émission ‘’Dans le cœur des jeunes’’, de 17h00 à 18h00.
Rendez-vous alors très bientôt, tous à Sport Arena de Budapest !
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The Genfest 2012 project has been funded with support from the European Commission.
This communication reflects the views only of the author, and the Commission cannot be held responsible for any use which may be made of the information contained therein.
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Août 29, 2012 | Focolare Worldwide

Vidéo (italienne) de Chiara Lubich au Genfest 1990
Quel est votre rôle, Jeunes Pour un Monde Uni ? […] Vous voulez partager les aspirations et les combats de votre génération, afin que triomphent les grandes valeurs qu’elle défend : la liberté, les droits de l’homme, la démocratie, l’égalité… Vous êtes fermement décidés à apporter aussi votre contribution concrète aux divers problèmes, en soutenant ou en suscitant de nouvelles initiatives et des micro-réalisations. Vous témoignez ainsi aux adultes de ce que vous serez capables de faire, à vaste échelle, lorsque vous posséderez les instruments, la compétence, l’expérience et la maturité nécessaires. […] Vous pouvez donner ce qu’il y a de plus important : vous pouvez offrir un idéal à ceux qui travaillent sur cet immense chantier qu’est notre planète, […] rassasier la faim de sacré et de spirituel que chacun porte au fond de son cœur. Comment faire ? Nous savons que Dieu, pur esprit, est Amour. L’amour est donc l’élément spirituel dont le monde a le plus besoin : c’est cet amour que Dieu a apporté sur la terre en se faisant homme. Imaginons de voir défiler devant nos yeux quelques scènes symptomatiques de notre monde actuel. Observons la situation des pays d’Europe de l’Est, où de grands changements se sont produits. On voit des gens exulter de joie parce qu’ils ont retrouvé la liberté. D’autres, au contraire, ont peur et sont déçus, abattus, parce qu’ils ont vu s’écrouler les idéaux auxquels ils croyaient. On lit sur les visages des menaces de revanche, de vengeance, voire de haine. Nous nous demandons alors : que leur dirait Jésus, s’il apparaissait au milieu d’eux ? Nous en sommes sûrs : tout comme il y a deux mille ans, il leur parlerait d’amour. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (cf. Jn 15,12) : voilà ce qu’il leur dirait. On ne peut construire un avenir solide qu’en étant ensemble, unis par la concorde et le pardon. Transportons-nous maintenant, en imagination, dans d’autres lieux, par exemple en Amérique latine. D’un côté, des gratte-ciel, sortes de cathédrales érigées par notre époque au dieu consommation ; de l’autre, des baraques, des mocambos, des favelas, un océan de misère physique et morale, où sévissent toutes sortes de maladies. Que dirait Jésus, face à ce spectacle désolant ? Il dirait : « Je vous avais dit de vous aimer. Vous ne l’avez pas fait, et voilà les conséquences. » Et si d’autres tableaux s’offraient à notre vue, comme dans un collage, on apercevrait des villes, connues comme les plus riches au monde, et d’autres, possédant les techniques les plus avancées, et des lieux désertiques où des hommes, des femmes et des enfants meurent de faim. Que dirait Jésus, s’il apparaissait au beau milieu de tout cela ? « Aimez-vous. » Ou bien, si nous pouvions voir les images des luttes raciales, avec leur lot de tragédies et de violations des droits de l’homme… ou ces interminables conflits qui frappent le Moyen-Orient, détruisent les maisons, blessent et tuent par une pluie incessante de bombes et d’autres engins de mort ?… Là encore, demandons-nous : que dirait Jésus, face à tant de situations dramatiques ? « Je vous l’avais dit, de vous aimer. Aimez-vous comme je vous ai aimés. » Oui, c’est ce que dirait Jésus, face à des maux aussi graves, dont souffre notre monde aujourd’hui. Mais sa parole n’est pas destinée à nous faire regretter ce qui n’a pas été fait dans le passé. Il nous la répète réellement aujourd’hui. Il est mort, mais il est ressuscité et, comme il l’a promis, il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Les paroles qu’il nous dit sont donc d’une importance capitale. Ces mots, « Aimez-vous comme je vous ai aimés », sont la clef pour résoudre tous les problèmes. Ils sont la réponse fondamentale à tous les maux dont l’homme souffre. […] Ils sont très exigeants, mais ils ont le pouvoir de changer le monde. […] C’est donc un amour qui engage notre vie. Ce que Jésus nous demande, c’est d’aimer nos frères en étant prêts à donner notre vie pour eux. Il ne se satisfait pas de notre amitié ou de nos bons sentiments envers les autres. Il ne se satisfait pas d’une vague philanthropie, ni d’une simple solidarité. L’amour qu’il exige ne se limite pas à la non-violence. Cet amour est un principe actif, extrêmement actif. Il nous demande de ne plus vivre pour nous-mêmes, mais pour les autres. Cela exige des sacrifices, des efforts. Cela exige de nous une transformation. Que nous ne soyons plus des êtres pusillanimes et égoïstes, qui ne voient que leur intérêt personnel et leurs petites affaires, mais de petits héros au quotidien, des êtres qui, jour après jour, se mettent au service de leurs frères et sont prêts à donner leur vie pour eux. […] Allez de l’avant, sans hésitation. La jeunesse ne connaît pas les demi-mesures, elle est généreuse. Mettez à profit cette jeunesse qui est la vôtre. Allez de l’avant, vous, chrétiens qui croyez au Christ. Allez de l’avant, vous qui avez une autre religion, et qui vous appuyez sur des principes nobles. Allez de l’avant, vous qui vous réclamez d’une autre culture. Vous ne connaissez peut-être pas Dieu, et cependant vous sentez en vous l’exigence de mettre tous vos efforts à réaliser l’idéal d’un monde uni. Tous, main dans la main, soyez-en sûrs : la victoire vous appartient. Chiara Lubich
Août 28, 2012 | Non classifié(e)

Qui a eu le privilège de connaître Valeria Ronchetti (Vale), peut parler de l’extraordinaire force d’esprit de cette femme exceptionnelle. Exceptionnelles, le sont – cependant de façon très diverses – toutes les premières focolarine qui ont commencé, à côté de Chiara Lubich ‘’l’aventure de l’unité’’ comme elles aimaient définir l’idéal qui les avaient séduites : faire du monde une famille ; contribuer à réaliser la prière de Jésus : ‘ « Que tous soient un (Jn 17, 21) ».
« Il est impossible de synthétiser la richesse, la variété de la vie de Vale qui l’a vue actrice aux côtés de Chiara, dans de nombreuses zones de l’Europe et des autres continents, ainsi que dans les domaines les plus variés du Mouvement » écrit Maria Voce dans son message envoyé aux Focolari du monde entier pour annoncer la disparition de Valeria Ronchetti.
Nous l’avons vue se prodiguer pour le développement de la branche des religieuses qui adhèrent à la Spiritualité de l’Unité ; pour la communion entre les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles ; dans le monde de l’art et dans celui du sport et des médias… pour n’en citer que quelques-uns.
« Vale a raconté souvent son histoire en diverses circonstances. On recueillera tout, avec les nouvelles et les témoignages, afin de pouvoir écrire sa biographie », écrit encore la présidente. C’est vraiment lorsqu‘elle racontait son histoire, en particulier sa rencontre avec Chiara Lubich, que celui qui l’a écoutée, ne pourra jamais oublier sa façon de saluer : ‘’Lumière et flamme’’ ! Cela en référence à la forte découverte qu’elle avait faite – tandis que la seconde guerre faisait rage – : « Dieu est Amour et nous aime immensément. »
« Nous avons préparé un profil – nous communique encore la présidente – qui sera lu durant la célébration de ses funérailles, à laquelle vous pouvez tous vous unir par internet. »
Et comme ces jeunes le rêvaient au milieu des décombres de la guerre, Vale reposera avec ceux du premier groupe ‘’déjà arrivés’’, dans le cimetière de Rocca di Papa, dans une tombe sur laquelle est gravée une phrase de l’Evangile : « Nous, nous avons cru à l’Amour (1Jn 4, 16), pour témoigner ensemble leur foi dans l’amour de Dieu.
« Sont arrivées du monde entier de nombreuses lettres – écrit Maria Voce – de nombreuses personnes qui partagent ce que la rencontre avec elle a réalisé dans leur vie. C’est un chœur de remerciements à Dieu ! »
« Avec une immense gratitude –conclut la présidente dans son message – nous offrons les prières et les messes à l’intention de Vale, certains que de là-Haut elle continuera à nous aider à maintenir allumée dans nos cœur la flamme de l’Idéal et à porter sa lumière dans le monde.
Août 28, 2012 | Non classifié(e)

Mon premier contact avec le père Andrea Balbo et un autre frère franciscain de l’ordre des Frères Mineurs a été sur les escaliers de S. Giovanni in Laterano (St Jean de Latran) à Rome, en 1953 : une rencontre spontanée, idéale avec l’invitation à la rencontre estivale du Mouvement des Focolari. Je ne sais pas quand il a pu arriver là-haut sur les Dolomites, mais au retour étions avec beaucoup d’entre nous, dans le même train pour Rome. En se rendant dans son compartiment, Chiara lui a donné le nom de p. Novo.
Je me souviens ensuite, en 1954, comme ses paroles ont été décisives pour la participation de Chiara – elle vivait alors des épreuves spirituelles et physiques – à l’ordination sacerdotale de Pascale Foresi à Trente.
Plus tard, les supérieurs de l’ordre ont envoyé p. Novo en Terre Sainte et ce fut vraiment par amour pour lui qu’en 1956, Chiara s’y rendit. Nous étions un petit groupe : Mons. Pavel Hnilica (p. Maria), p. Angelo Beghetto (Nazareno), don Pascale Foresi, Guido Mirti (Cengia), Aletta et moi. La Terre Sainte était alors pour la plus grande partie, territoire palestinien. Avec une grande compétence, le père nous a accompagnés sur les lieux de Jésus : Jérusalem, Bétania, Bethléem, Emmaüs, Jéricho, sur la mer Morte…
Après une semaine, au départ de Beyrouth – où le père nous avait accompagnés – en le voyant avec les larmes aux yeux, Chiara se tourne vers moi et me dit : ‘’vous resterez ?’’
Et nous sommes restés en Terre Sainte encore quelques mois, donnant l’Idéal aux pères franciscains et à leurs connaissances.
Ces années-là, le Mouvement étant encore sous étude de l’Eglise, l’évêque Gawlina, p. Maria, p. Nazareno et p. Novo ont donné vie à la Ligue du Corps Mystique, et sous cette apparence le Mouvement a pu continuer à développer ses propres activités.
Des années particulièrement difficiles ont suivi pour nos prêtres et nos religieux.
Je me souviens encore qu’après le Concile Vatican II, p. Novo a travaillé comme archiviste pendant trois ans avec le Cardinal König au secrétariat pour les non-croyants qui venait d’être institué par Paul VI (maintenant Conseil Pontifical pour la Culture).
En 1962 il y a eu une première approbation (du Mouvement), mais c’est seulement suite aux colloques entre Chiara et Paul VI et ensuite Jean-Paul II que le Mouvement des Focolari ou Œuvre de Marie a pu acquérir sa vraie physionomie. En 1990 Chiara a déclaré que l’Œuvre de Marie était accomplie et Marie contient toutes les vocations.
C’est le charisme de l’unité, tout évangélique, auquel sentent d’adhérer aussi des personnes qui suivent des charismes anciens et actuels. L’Œuvre de Marie veut être une ‘’autre Marie’’ qui met Jésus en lumière et en Lui chaque expression particulière que les saints ont mis en relief, soulignant les différentes beautés de l’Eglise corps du Christ.
Durant ce temps sont nées les diverses branches du Mouvement : focolarine/i, volontaires, prêtres et religieux/es liées au Mouvement de différentes façons, mais toutes porteuses du charisme de l’unité.
En 1980, laissé libre par ses supérieurs pour se consacrer aux religieux du Mouvement, p. Novo put en suivre plus concrètement les développements, avec une école de formation au charisme pour l’unité pour les religieux dans la Cité-Pilote de Loppiano, la promotion des rencontres d’été, la constitution des secrétariats de zone, où les religieux étaient présents dans les différentes zones du Mouvement dans le monde.
Grande était l’amitié de p. Novo avec don Silvano Cola, responsable des prêtres diocésains du Mouvement.
Lorsqu’est née l’Ecole Abba, avec l’évêque Klaus Hemmerle, Chiara invita aussi différents religieux à en faire partie portant la richesse de leurs charismes : p. Jesus Castellano carmélitain, p. Fabio Ciardi de l’OMI et tout d’abord p. Novo, franciscain.
P. Novo est resté au Centre des religieux, fidèle à l’Idéal, tant que sa santé le lui a permis. Il avait un rapport personnel avec Chiara, aussi comme son confesseur. Dans les moments difficiles de longues épreuves, il l’a suivie avec une exceptionnelle disponibilité. C’est lui aussi qui lui a donné le sacrement des malade à la Policlinique Gemmelli.
Maintenant au Paradis nous l’imaginons accueilli, non seulement par la Trinité, mais aussi par Marie, comme constructeur de son Œuvre et par Chiara, par Foco, par p. Maria, par p. Nazareno, par p. Massimei, par p. Savastano, par p. Cik, par p. Leonardi composant le premier Centre des religieux, mais aussi par tant de focolarini, de focolarine et d’autres encore qui ont bénéficié de ses conseils.
Nous remercions p. Novo, pour sa fidélité à l’Œuvre. Ces derniers temps, il désirait revenir au Centre et maintenant il repose à Rocca di Papa dans la tombe commune qui porte l’inscription ‘’Nous, nous avons cru à l’Amour’’.
Août 28, 2012 | Focolare Worldwide
Août 27, 2012 | Non classifié(e)

A quelques heures du début du Genfest, l’attente est grande. Cette année, c’est la dixième édition de la manifestation née en 1973 à Loppiano (Italie) à partir d’une intuition prophétique de Chiara Lubich(1920 – 2008). Aux nouvelles générations, présentes dès les débuts du mouvement des Focolari, Chiara a consigné son « rêve » d’un monde uni sans réserve: « J’ai toujours eu une grande confiance dans les jeunes – disait-elle – ils sont le futur du monde! Ils sont faits pour de grands idéaux et ils savent les suivre avec radicalité. La découverte d’un Evangile, qui devient vie et qui actualise ce qu’il promet, est ce qui les attire le plus. C’est l’ideal d’un monde uni qui les fascine».
Les jeunes des Focolari travaillent depuis plus d’un an, avec les adultes du Mouvement, dans une communion d’idées et d’expériences professionnelles. Sont impliqués 3.000 volontaires et 600 entre acteurs, techniciens et autres provenant du monde entier. Nous vous en faisons connaître quelques-uns.
Ark des Philippines: «Je suis infirmière et je n’ai pas l’expérience d’un professionnel qui organise les grands évènements. Cependant le fait de chercher à vivre l’Evangile m’aide à saisir chaque moment, positif ou négatif, comme une opportunité pour aimer et construire des rapports de fraternité avec celui qui est à côté de moi».
« Je travaille dans la commission qui s’occupe de la production générale – dit Luca, italien, étudiant en optométrie – savoir pardonner quand c’est nécessaire et réussir à maintenir l’aiguille de notre boussole toujours fixée vers le haut, est extraordinaire».
Zsolt, hongrois et économiste, responsable d’un des logements où seront hébergés les jeunes, ne retient pas son enthousiasme: « Je ne vois pas l’heure de donner un coup de main au bar, pendant les répétitions générales! »
Et puis Lisa, de l’Autriche, qui chantera un des 21 chants, composés par les jeunes des Focolari de différents pays du monde vainqueurs du concours du Genfest; Andrea, italien et journaliste, qui sera un des trois présentateurs du Genfest; Rafael, 27 ans, pigiste, qui depuis plus d’un an a quitté le Brésil et son travail pour se consacrer complètement à la préparation de cet évènement dont il est co-responsable dans le secteur de la « communication ».
Maru, argentine, nous confie: « En faisant ce travail – elle s’occupe de la page du Genfest sur Face book en espagnol – j’ai découvert que, non seulement le monde uni pourra se réaliser à Budapest, mais que l’on commence, durant la préparation, à le vivre avec l’équipe de travail ».
Et encore Adélard burundaise, qui jouera dans l’orchestre avec 16 autres jeunes et Pelusa argentin, un des 4 musiciens du groupe “Anima Uno” (« Un seul coeur »). Et on ne s’arrêterait plus…
Fabricio, péruvien et ingénieur civile exprime l’expérience de tous: “Nous avons fortement à coeur que la fraternité universelle n’est pas une utopie, c’est un style de vie auquel nous avons adhéré et que nous voulons porter de l’avant dans les petits actes concrets jusqu’aux grandes manifestations. Nous sommes conscients d’être jeunes et nous n’avons pas beaucoup de possibilités individuellement, mais nous essayons de faire de notre mieux. Nous sommes déjà en route! ».
Ils sont nombreux les fan (entre 18 et 24 ans) qui sont branchés sur les canaux officiels de l’évènement, sur les réseaux sociaux, dans les différentes langues. Le nombre de personnes atteintes est d’environ 76.000 chaque semaine.
Pour suivre l’évènement sur Twitter, l’hashtag est: #genfest.
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The Genfest 2012 project has been funded with support from the European Commission.
This communication reflects the views only of the author, and the Commission cannot be held responsible for any use which may be made of the information contained therein.
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Août 23, 2012 | Non classifié(e)
Août 22, 2012 | Senza categoria
Celebration with the Focolare Community
Août 22, 2012 | Non classifié(e)

Fatima, 19 août. C’est le grand moment de la visite de Maria Voce et Giancarlo Faletti au Portugal : la rencontre avec les membres des Focolari, en provenance de tous les coins du Portugal, y compris les îles les plus lointaines. Une journée reportée de huit mois, donc très attendue. Une vraie fête dans l’atmosphère d’« exultation » qui a accompagné chaque jour intense de cette visite.
“Je suis venue à Fatima pour confier le Mouvement des Focolari à Marie, avec vous tous”, révèle la présidente. Peu de personnes savent que le Mouvement des Focolari a été reconnu par l’Église catholique aussi sous le nom d’« Œuvre de Marie », de par sa nature laïque et “mariale”. Le lien avec la mère de Jésus est par conséquent très fort, comme il l’est pour ce peuple et pour chaque Portugais. Un lien qui fait l’identité même des Portugais et qui va au-delà des convictions religieuses ou laïques ; qui imprègne la musique, la culture, l’art, l’architecture, leur façon de s’exprimer, d’être. Des personnes qui s’engagent, avec discrétion, sobriété et harmonie. Le rapport ancestral du peuple portugais avec “Nossa Senhora” (Notre Dame) impressionne. En 1646 déjà, le roi Dom João IV a offert sa couronne à la Vierge Immaculée, lui confiant son peuple et la proclamant “Rainha de Portugal” (Reine du Portugal). Dès lors, plus aucun roi n’a voulu endosser la couronne, qu’Elle seule continue à porter.
Dans la matinée, après un joyeux dialogue avec 140 Gen3 engagés avec les adultes à vivre pour un monde plus uni, Maria Voce et Giancarlo Faletti sont accueillis, dans l’Auditoire Paul VI, par le chant d’un chœur intergénérationnel et par 1800 membres du Mouvement, animateurs d’environ 25 000 personnes qui se sentent, en quelque sorte, membres de la grande famille des Focolari dans ce pays.
Dans un climat grandissant de joie, les différentes communautés disséminées sur tout le territoire se présentent et racontent des témoignages et des initiatives entreprises pour aider, en ce moment de crise, ceux qui sont dans le besoin. Une vraie leçon d’Évangile vécu. Maria Voce s’exclame : “Il me semble voir de nombreuses lumières, de nombreux feux allumés disséminés partout, qui illuminent et réchauffent qui est proche de vous”. Puis, un moment solennel : sur le grand écran défilent les visages de nombreux membres du Mouvement (adultes, prêtre, religieuses, jeunes) qui ont déjà terminé leur voyage terrestre et qui continuent à témoigner, avec leur vie, que la Spiritualité de l’unité est un nouveau chemin de sainteté.
Ensuite, arrive le moment du dialogue. Miguel (9 ans) demande à Maria Voce ce qu’elle a pensé lorsqu’elle est devenue présidente. “Il me semblait – répond-elle avec simplicité – que Jésus me demandait : est-ce que tu m’aimes ? Tu veux m’aider à poursuivre l’Œuvre de Chiara ? Si tu m’aides, Je t’aide ! Toi, à ma place, qu’aurais-tu répondu ? Mais nous le faisons ensemble !” En réponse, les Gen4 filles et garçons lui remettent leurs économies destinées aux enfants les plus pauvres du monde.
Suivent les questions des jeunes et des adultes : sur la signification de la douleur, sur la contribution à donner dans les communautés paroissiales, sur comment harmoniser les différents engagements au travail, dans le Mouvement et dans la famille. Fort est le désir d’imiter Marie, de mener une vie plus sobre, de découvrir sa propre vocation. On parle aussi de l’inculturation et du rôle du Portugal dans le contexte européen et, en particulier, sur quelle peut être la contribution spécifique du Mouvement. La présence massive et l’engagement des jeunes fait dire à Maria Voce : “Le Portugal peut dire que les jeunes sont là ! Et, ensuite, on sent ici une présence particulière de Marie que vous pouvez témoigner comme personne”.
Dans l’après-midi, une spectaculaire “comédie musicale” a été interprétée par petits et grands. La trame livre un aperçu de l’histoire du Portugal et de l’arrivée – dans les années 60 – du Mouvement. Les principaux éléments de la culture lusitanienne sont présents : la sacralité du fado, les chœurs de l’Alentejo (région au centre-sud), les danses populaires colorées des différentes régions et des îles, chorégraphies modernes, chansons des jeunes. Les images sur l’écran géant accompagnent le récit captivant.
La journée intense est passée en un clin d’œil. Tous partent de Fatima avec le désir d’amener partout l’« exultation » expérimentée, le feu de l’amour évangélique qui brûle dans le cœur de chacun.
De l’envoyé Gustavo Clariá
Août 21, 2012 | Non classifié(e)
« Nous voulons aujourd’hui, sincèrement, vous assurer de notre proximité et amitié, ainsi que renouveler notre engagement pour la diffusion d’une culture de la paix. » C’est un extrait du message qu’environ 300 Juniors pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari ont adressé au vénérable Kojun Handa, 256e Prêtre suprême de la dénomination du bouddhisme Tendai. Le message a été lu lors de la conclusion de la 25e Rencontre interreligieuse de prière pour la paix qui s’est tenue à Kyoto du 3 au 4 août, à l’initiative de l’École Tendai, en collaboration avec différentes organisations religieuses du Japon. Le congrès – intitulé “Raging Natural Disasters and the Role of Religious Leaders” (Violence des catastrophes naturelles et rôle des responsables religieux) – voulait être un moment de réflexion sur le rapport des hommes avec la nature après le séisme, le tsunami et les tragiques conséquences nucléaires à Fukushima en 2011.
À la cérémonie solennelle d’ouverture étaient présentes plus de 1200 personnes, parmi lesquelles 16 représentants de différentes religions de l’étranger, en plus de nombreux responsables des religions du pays du Soleil-Levant. Benoît XVI a envoyé un message au vénérable Kojun Handa, lu par l’archevêque Pier Luigi Celata, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Le message dit, entre autres : “L’engagement pour la cause de la paix de la part des responsables religieux est de la plus haute importance. (…) Je suis certain que l’œuvre du Sommet et le symposium qui étudie la réponse des responsables religieux aux catastrophes naturelles conduiront à une plus grande solidarité et collaboration réciproque”.
Il y a eu un moment de prière en silence pour les victimes de guerre et de catastrophes naturelles. L’appel à l’aide et à la prière de Mar Gregorios Ibrahim, métropolite orthodoxe, qui a réussi à venir depuis la Syrie, était émouvant. Ont suivi différentes présentations sur comment secourir les victimes des catastrophes naturelles et sur la position des religions concernant l’énergie nucléaire après l’incident de la centrale nucléaire de Fukushima.
La Rencontre s’est conclue le 4 août au Temple Enryaku-ji sur le mont Hiei, avec la cérémonie de prière pour la paix. Outre les participants à la Rencontre, de nombreux adolescents et jeunes de l’École Tendai étaient présents. C’est dans ce contexte qu’a été lu le message des 300 Juniors pour un Monde Uni par Christina Lee, qui participait au nom du Mouvement des Focolari. “Le thème choisi pour le congrès de cette année – écrivent les Juniors – nous tient particulièrement à cœur. En effet, nous les jeunes sommes conscients que notre futur et celui des prochaines générations dépendra d’un rapport respectueux de l’homme envers l’environnement et la nature.” Ensuite, en rappelant la Règle d’or présente dans tous les livres sacrés des plus grandes religions et inscrite dans le cœur de tout homme – “Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux” (Mt 7,12) –, ils concluent : “Nous nous engageons à la vivre dès maintenant personnellement et nous demandons votre soutien pour diffuser cet appel à de nombreux jeunes de toutes les religions, certains que chaque petit pas vers la paix, si uni à beaucoup d’autres, nous rapproche toujours plus de cet objectif”.
Août 20, 2012 | Non classifié(e)
Un mélange explosif : 150 gen de tout le Portugal (y compris les îles de Madère et des lointaines Açores), avec les moteurs allumés depuis environ un an, en préparation pour l’imminent Genfest qui verra 200 d’entre eux réunis à Budapest avec 12 000 autres jeunes du monde entier. Si nous y ajoutons un lieu unique comme la cité-pilote Arco-Iris et l’additionnons à la présence spéciale de Maria Voce et de Giancarlo Faletti, voici le mélange explosif de joie et d’« envie de révolution » expérimenté le 18 août 2012.
Ce sont les jeunes des Focolari qui commencent, offrant à la présidente et au coprésident du Mouvement les nombreuses initiatives pour récolter les fonds nécessaires pour ne pas manquer le rendez-vous mondial de Budapest : un café-concert à Porto (au nord du pays) avec 300 amis, avec lesquels ils ont partagé le rêve d’un monde plus uni ; un « festival de la glace » à Faro (au sud), une journée ouverte avec plus de 700 participants ; et ensuite : ventes, lavage de voitures, jardinage, service de baby-sitting… tout est utile pour atteindre l’objectif, même s’ils tiennent à dire qu’en réalité : « Tout a été une occasion pour nouer des rapports plus vrais avec nos amis et avec beaucoup de jeunes filles et garçons qui maintenant connaissent et veulent partager avec nous l’idéal d’un monde uni ».
Un intermède musical : le groupe « Contrasto » interprète, en exclusivité, la chanson qu’il jouera à Budapest, avec 21 autres chansons gagnantes du concours ouvert exprès pour les groupes gen du monde entier. Tout de suite après, les questions fusent. Elles dévoilent leurs rêves, et vont de la crise économique et sociale au chômage, du manque d’engagement à l’individualisme… Ils veulent comprendre le sens profond de ce qu’il se passe dans le monde dans lequel ils vivent et quelle contribution ils peuvent donner.
« Dieu est Amour, toujours ! – répond Maria Voce. Lorsque Chiara Lubich, avec ses jeunes amies, a fait cette découverte, c’était la guerre, mais cette certitude était si forte que l’on surmontait les difficultés… Et, aujourd’hui, précisément cette certitude peut devenir espérance pour les autres. Voici votre contribution : en témoigner avec la vie, en mettant en évidence les valeurs de la solidarité, de l’unité. » Et Giancarlo Faletti : « Mettons en route l’imagination. La foi en Dieu Amour nous aidera à trouver de nouvelles solutions».
« Ces temps-ci, nous communiquons l’Idéal de l’unité à de nombreux jeunes – expliquent les gen de Porto –, mais nous sommes peu… as-tu un conseil à nous donner?» Maria Voce n’a aucun doute : « Ne jamais se laisser arrêter par l’idée que nous n’y arrivons pas, parce que c’est Dieu qui fait avancer les choses. Sans peur, communiquez l’Idéal de l’unité à pleines mains ! ».
« L’athéisme et l’agnosticisme sont très présents chez les jeunes – racontent les gen de Faro – même s’ils veulent fonder leur propre vie sur les vraies valeurs. Comment réussir à dialoguer, à nous rencontrer ? » « Notre idéal évangélique est universel – met en évidence la présidente – . Dialoguer avec les faits, avec notre cohérence et aussi avec un langage adapté. Nous devons savoir donner les raisons de notre foi. Mais il faut le faire en vivant d’abord l’Évangile, et ensuite en trouvant les bons mots».
« Quelle est la chose la plus importante que nous devons faire, aujourd’hui, en tant que Mouvement Gen ? » « Être tous voués à cette merveilleuse cause, le monde uni – répond Maria Voce. Les nouveaux moyens de communication aident à la communion, mais attention à ne pas lâcher le radicalisme de l’amour qui est personnel, qui exige toutes nos énergies. » Giancarlo Faletti ajoute, puisant dans les origines du Mouvement Gen : « Chiara, lorsqu’elle a fondé la deuxième génération – vous les gen –, elle a parlé de “révolution évangélique” ! Aidons-nous à vivre en étant toujours cette révolution vivante ».
De l’envoyé Gustavo Clariá
Août 20, 2012 | Non classifié(e)
Là où il faut du courage, les jeunes accourent. S’ils ne sont pas amollis par des tares morales, ils aiment la beauté suprême qui est Dieu, ils affrontent la bataille la plus rude, qui est celle de la foi, ils aiment les risques les plus ingrats de la pureté, du renoncement, du dévouement. S’ils hésitent devant le Christ, c’est peut-être parce qu’ils en connaissent une image déformée, si la religion leur a été présentée sous des apparences mornes empreintes de mondanité et de médiocrité, habillée de compromis et étriquée par des adaptations, comme une activité secondaire ou marginale, ou carrément semi-clandestine. En somme, quelque chose de vieux et d’ennuyeux, qui s’essouffle pour rester dans la course des générations. Au contraire, les jeunes, s’ils découvrent le vrai visage du Christ, s’ils saisissent la véritable nature de l’Église, sont assurément attirés par le risque de l’Évangile. « C’est courir un risque que de se tourner vers Dieu », disaient les premiers Pères d’une Église à son adolescence. Et les jeunes et désirent ardemment risquer le tout pour le tout et courir cette aventure dangereuse de l’amour de Dieu au milieu du monde. Ils n’ont rien à faire d’un christianisme amoindri, réduit à la mesure de l’homme du jour, comme la mode d’une saison. Ils veulent un christianisme grand. Ils le veulent immense. Ils n’aiment donc pas une petite Église de rien du tout : ils veulent une Église grande, sans limites, dans laquelle puisse entrer normalement toute l’humanité, peuple de Dieu. Si les vocations font défaut, c’est aussi parce que les jeunes ne se suffisent pas de la somme de difficultés et de courage externes qui s’offrent à eux. Ils veulent la chasteté dans un monde incestueux, la pauvreté au milieu des orgies de Mammon, l’amour dans une société divisée par les haines. Ils s’ennuient dans des communautés où l’on évite de parler – ou hésite à le faire – d’union à Dieu, de mérites de la Vierge Marie, de prière et de pénitence, où ne vit pas constamment la vie du Corps mystique, comme communion surnaturelle avec les frères et avec Dieu, comme concitoyenneté avec Dieu vécue parmi les citoyens du monde, pour incarner dans l’épisode de l’existence humaine les grâces de la vie divine. Pour être Christ parmi les frères, pour les frères. Les jeunes ne peuvent donc se contenter d’une religion réduite à la culture, à une organisation, à des techniques d’apostolat, à des débats et élucubrations esthétiques, métaphysiques ou littéraires.

Photo © Centre Igino Giordani
Les jeunes aiment les missions les plus ardues, ils accourent à l’appel d’un don Orione, d’une Canossa, d’une Cabrini, de quiconque est en mesure de leur proposer une aventure de sacrifice et de pureté, de service et de dévouement. Parce qu’au fond, ils aiment l’héroïsme de la croix, la folie de la croix. Jésus passe et, s’ils le voient, les jeunes le suivent : si leur vue n’est pas gênée par l’apparition de créatures humaines, superbes, c’est-à-dire placées au-dessus (super), plus haut que les autres, à cause de l’argent, du pouvoir politique ou de l’enflure de la vanité. Sitôt qu’ils aperçoivent Son visage jeune, pur et divin, ils laissent père et mère, fiançailles et revenus, confort et adulations, et ils le suivent, d’abord sur les chemins de l’apostolat, puis sur celui du calvaire. Ils aiment le Christ, et le Christ crucifié. Et Jésus passe. Si nous le suivons, sans nous retourner, sans demander la permission d’aller ferrer les chevaux ou acheter des bœufs, faire des salamalecs à droite et à gauche, nous devenons jeunes ipso facto : nous devenons ces enfants à qui le royaume des cieux est destiné. Alors se convertir, nous le voyons bien, c’est trouver le chemin et découvrir que l’on a perdu du temps à cultiver des illusions et à retaper des baraques branlantes. Au fond de ce nouveau panorama resplendit une croix, mais elle est le signe de la victoire sur la mort. En Lui, nous avons découvert la vie éternelle. Igino Giordani, dans «Fides», août 1955, pp. 242-245
Août 18, 2012 | Non classifié(e)
18.8.2012 Rencontre avec les jeunes
Août 17, 2012 | Non classifié(e)
Vidéo en portugais avec sous-titres en italien. 14 ‘ 23″
Août 17, 2012 | Non classifié(e)
Août 17, 2012 | Non classifié(e)
L’arrivée le 15 août à la cité-pilote portugaise de la présidente des Focolari, accompagnée du coprésident, coïncide avec la fête de l’Assomption de Marie. La liturgie parle de l’exultation de l’enfant dans le ventre d’Elisabeth. Un signe qui fait dire à la présidente : « Ce sera le voyage de l’exultation ! ». L’accueil à l’aéroport et, ensuite, à la cité-pilote semble le confirmer. Un groupe nombreux les accueille, avec une chorégraphie digne de la “créativité de l’amour” : une arche recouverte de fleurs éclatantes, deux campinos (gardiens de taureaux à cheval, avec des costumes traditionnels colorés), la musique, les familles, les enfants…
Le 16 août est consacré à la visite de la cité-pilote Arco-Íris(Arc-en-ciel), qui fête ses 15 ans d’existence. En effet, en 1996, le terrain est acheté à Abrigada, localité située à environ 50 km de Lisbonne, avec la contribution de toutes les communautés portugaises.
On commence par le petit cimetière, pour visiter les “véritables pierres vivantes” de la cité-pilote. Elles sont désormais huit, semblant indiquer que la Spiritualité de l’unité au Portugal a des racines profondes. On s’arrête devant le visage rayonnant d’Eduardo Guedes, focolarino et premier gen portugais. Maria Voce – comme elle l’avait fait quelques jours avant qu’Eduardo nous quitte – lui confie les jeunes et, en particulier, l’imminent Genfest.
On poursuit avec la visite du siège de la maison d’édition et journal Cidade Nova : 12 personnes engagées, plus des collaborateurs externes ; 3000 abonnements au journal ; une bonne production de livres. « Les bureaux sont beaux, sobres, essentiels », commente la présidente, soulignant l’importance de l’unité entre tous, qui donne la vie et diffuse un message valable et crédible.
Vient le tour des gen : une explosion de joie parmi la trentaine de gen réunis pour l’occasion. Maria Voce et Giancarlo Faletti rencontrent les gen filles et garçon portugais dans les deux “maisonnettes”, points de repère pour tous, où quelques-uns y habitent pour une certaine période. Ils étudient ou travaillent à Lisbonne ou dans les alentours. Monica est physiothérapeute à la clinique dans la cité-pilote : « Pour moi, c’est un grand don d’être ici. La présence de Jésus au milieu de nous, dans la maisonnette, avec les habitants de la cité-pilote, au travail… me pousse à vivre l’idéal de l’unité, aussi lorsque j’échange avec d’autres personnes ». Tiago, 24 ans, bientôt diplômé en médecine : « Mon engagement est de chercher à vivre toujours dans la volonté de Dieu. Ainsi, je sens qu'”ensemble, nous sommes Jésus”, qui construit la cité-pilote et la vie de chacun de nous ». Maria Voce les encourage à donner la vie de l’Évangile vécu à tous, « qu’il explose partout ». Sans oublier que chaque 1er mai, environ un millier de jeunes se donne rendez-vous dans la cité-pilote.
Prochaine étape, les familles ! Elles sont cinq, dont deux dans la cité-pilote et les autres dans les environs. « Nous sommes ici depuis 10 ans, nous avons vu naître la cité-pilote », expliquent José et Conceição Maia, première famille à y avoir emménagé avec leurs six enfants. « Nous sommes ici depuis trois ans, racontent Tonì et Idalina Nogueira, avec leurs cinq enfants. Nous sommes heureux ! Nous faisons une expérience nouvelle, comme famille et comme communauté. Chaque jour, certains d’entre nous partent ensemble pour Lisbonne, pour le travail ou pour les études, et nous rentrons ensemble, concluant la journée avec la messe dans la cité-pilote. » Maria Voce souligne l’importance des familles, non seulement pour la cité-pilote, mais aussi pour l’Église et l’humanité. Elle affirme : « Ce qui compte c’est la nouveauté, jamais tenue pour acquise, de la vie évangélique ; c’est pourquoi il faut toujours recommencer, chaque jour, sans se préoccuper ». Et Giancarlo Faletti : « Les maisons sont très belles, mais le chemin que vous avez parcouru en tant que famille, surmontant les difficultés, est encore plus important ».
Dans l’après-midi, visite du Pôle “Giosi Guella”, inauguré en 2010, avec trois entreprises d’Économie de Communion en fonction et une dizaine éparpillée dans le pays et liées au Pôle.
Et encore, la visite à l’harmonieux Centre Mariapolis, qui possède une salle pour 200 personnes, 60 lits et accueille en moyenne 5000 visiteurs par année.
De prochains développements sont présentés, témoignage de la croissance du Mouvement au Portugal : la visite du terrain où se tiendra la maison des femmes “volontaires de Dieu”, avec la pose de la médaille de Marie, dans un climat de joie et d’émotion ; et les projets (réalisés par deux jeunes femmes architectes) d’une série de petits appartements.
L’intense journée se conclut avec la messe, animée par les chants interprétés dans le style du Fado, âme du peuple portugais, comme le dira Maria Voce lors des salutations finales : « Nous avons vécu le premier jour au Portugal avec une joie toujours plus grande » et, se référant aux chansons, elle met en évidence la valeur de l’interprétation. En rappelant ensuite que Chiara Lubich invitait à interpréter sur terre le rôle de Jésus, elle souhaite qu’émerge de ce peuple le “Jésus portugais”, don pour tous les autres peuples. Giancarlo Faletti ajoute : « Une journée pleine de Dieu… Nous avons des raisons pour exulter ! ». Et la présidente de conclure : « Maintenant, nous vivons la joie. Maintenant, Marie chante encore une fois le Magnificat ».
De l’envoyé Gustavo Clariá
Août 17, 2012 | Non classifié(e)
Au Genfest, rencontre internationale des jeunes des Focolari qui se tiendra à Budapest du 31 août au 2 septembre, on vivra aussi un moment d’échange sur les expériences concrètes où les jeunes sont engagés depuis des années.
Nous vous en présentons quelques unes, en avant-première, qui montrent comment chacun d’eux est en première ligne, là où il vit, avec les problèmes et les défis qu’il rencontre chaque jour.
En Colombie, où la pluie ne cesse de tomber depuis plus d’un an, avec plus de 500 morts et disparus et presque trois millions de personnes qui ont subi des dommages, les jeunes ont commencé par Soacha, une ville à la périphérie de Bogotá, et avec les adultes ils ont organisé une campagne pour récolter des vivres et des vêtements. Ils ont reçu en plus 200 paires de bottes et quantité d’aliments qu’ils ont distribués aux familles qui en avaient le plus besoin. Aujourd’hui, la situation s’est aggravée en raison de maladies et de problèmes de la vie en commun dans les camps. Ils continuent à récolter des aides et à rester proche des gens.
Catania-Bujumbura – Le pont entre les jeunes de ces deux villes s’est matérialisé dans un clavier électronique. À partir d’une vidéo skype dans laquelle l’ensemble africain “Gen Sorriso” (qui se produira aussi à Budapest) a chanté en kirundi, les jeunes lycéens du “Galilei” de Catane ont eu l’idée de leur offrir un clavier électronique. Dans ce but, ils ont lancé l’opération “Une glace pour le Burundi”. À la liaison suivante, concert virtuel intercontinental de tam-tam et de guitare (au Burundi) et de clavier électronique, qui pour le moment est encore à Catane, mais qui est destiné au groupe de musique burundais.
Le défi de la diversité – Des jeunes bouddhistes et chrétiens ont organisé 3 symposiums d’échange et de confrontation sur des sujets tels que l’engagement pour la paix, vivre et transmettre la foi, en créant ainsi un réseau d’amitié et de fraternité interreligieuse, interculturelle et internationale.
72 musulmans et chrétiens de cinq pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord se rencontreront à Budapest pour la première fois et, en un temps record, ils devront monter ensemble la chorégraphie que les groupes ont préparée dans leurs pays respectifs, grâce aux conseils virtuels passés d’un pays à l’autre sur Youtube.
Les jeunes de l’Inde aussi : des hindous du mouvement gandhien Shanti Ashram et des chrétiens ont travaillé ensemble pendant des mois à leur danse qui veut exprimer la diversité des religions et des castes présentes dans leur pays, dans le classique style indien.
Ce sont quelques-unes des multiples expériences de dialogue interreligieux. Num, bouddhiste de Thaïlande, en parlera le 1er septembre prochain au Genfest, et ce sont un chrétien de Nazareth et une musulmane de Jérusalem qui raconteront aux 12 000 participants ce que signifie vivre pour la fraternité au cœur du conflit israélo-palestinien et de cohabitation difficile de trois religions, judaïsme, christianisme et islam.
Parmi eux, il y a aussi des jeunes qui n’ont aucun credo religieux, mais qui partagent l’engagement à vivre pour un monde plus uni.
Sans oublier le projet United World Project, conçu et développé par les jeunes des Focolari et ouvert à la collaboration avec tous, qui sera lancé dans sa première phase précisément à Budapest. Il a pour but de mettre en évidence et de promouvoir la fraternité mise en actes par des individus, des groupes, des nations. Il créera aussi un Observatoire international permanent, reconnu par l’ONU.
Service d’Information Focolari – SIF
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The Genfest 2012 project has been funded with support from the European Commission.
This communication reflects the views only of the author, and the Commission cannot be held responsible for any use which may be made of the information contained therein.
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Août 16, 2012 | Non classifié(e)
Août 16, 2012 | Non classifié(e)
Août 16, 2012 | Non classifié(e)
Août 16, 2012 | Non classifié(e)
Août 16, 2012 | Focolare Worldwide

L’heure pour les Focolari du Portugal a enfin sonné!
C’est vraiment le cas de le dire, surtout si on considère le temps de préparation d’une visite autant attendue que celle de la présidente et du co-président du Mouvement des focolari pour la première fois en terre lusitanienne. Le voyage, prévu en janvier dernier, avait été reporté pour des raisons de santé. Mais ni l’agenda bien rempli de Maria Voce, ni même la forte chaleur de l’été, ont empêché, en plein milieu du mois d’août, que la communauté des Focolari lusitanienne se retrouve pour accueillir, avec « chaleur », la présidente accompagnée du co-président Giancarlo Faletti.
Il y a deux événements « précurseurs » que les Focolari portugais comptent avec orgueil dans leur histoire.
Le premier remonte carrément à la fin 48, quand Igino Giordani – connu sous le nom de Foco, et alors député de l’état italien – avait tenu à Lisbonne une conférence à la « Société Géographique ». Igino Giordani, qui avait fait connaissance avecChiara Lubichtrois mois auparavant et était resté fasciné par la spiritualité de l’unité, avait rencontré, à cette occasion, le Cardinal Patriarche de Lisbonne de l’époque, Mgr. Manuel Cerejeira.
Le deuxième événement « précurseur » est particulièrement cher aux Focolari portugais: la visite de Chiara au sanctuaire de Fatima en 1955, alors que le Mouvement n’était pas encore arrivé au Portugal. Elle-même le rappellera dans son journal intime trois ans plus tard: « C’était en septembre 55 quand une occasion vraiment exceptionnelle nous a procuré la chance de rencontrer Soeur Lucia de Fatima… nous nous rappelons peu de ce voyage si cher, étalé entre le 8 septembre (fête de la naissance de Marie) et le 12 septembre (celle du nom de Marie). Peut-être parce que le coeur était toujours à la “Cova da Iria”, là où Marie a donné son message au monde ».

Beaucoup d’années devront s’écouler avant que Chiara ne puisse rencontrer en personne, à Santiago de Compostelle en 1989, la communauté portugaise avec celle d’Espagne. Puis, en novembre 2003, elle se préparait à se rendre à Lisbonne, quand la santé l’en a empêché. A cette occasion, elle écrivait aux membres des Focolari réunis pour la fête: « Chers tous, je pense à vous qui êtes tous rassemblés à Fatima (…). Même s’il ne m’est pas encore possible de venir vous voir, sentez-moi là avec vous, comme et plus que si je l’étais en personne. Je suis certaine que vous cueillerez cette occasion pour renouveler l’unité entre vous… afin de diffuser l’Amour dans le monde ».
Maria Voce et Giancarlo Faletti sont à présent au Portugal, pour tenter de réaliser le désir explicite de la fondatrice.
Durant ces jours, nous serons spectateurs attentifs pour accompagner et raconter ce qui se passera à tous ceux qui, nous le savons, de tous les points de la planète, voudrons suivre avec intérêt cette visite dans le pays lusitanien.
De notre envoyé, Gustavo Clariá
Photo © M. Conceicao / M. Freitas
Août 15, 2012 | Non classifié(e)
Très Saint- Père, (…) Les volontaires hommes et femmes sont l’ame du “Mouvement Humanité Nouvelle”. Leur vocation est de se donner totalement à Dieu, tout en n’ayant aucune consécration particulière. Plongés dans le monde, lieu privilégié de leur rayonnement, ils vivent l’Evangile à l’exemple des premières communautés chrétiennes avec lesquelles ils désirent rivaliser en ce siècle, étant un seul coeur et une seule âme, avec pour conséquence la communion des biens spirituels et matériels. Dans notre monde glacé par le matérialisme et par la société de consommation, appauvri et dévié par l’hédonisme, la violence et tous les maux existants, les volontaires tâchent de porter le feu, la lumière et la force, richesse du Ressuscité. Ils s’efforcent donc de Le faire resplendir en eux-mêmes: étreignant les croix de chaque jour, et s’engagent à engendrer, par l’unité la plus profonde entre eux, Sa présence dans les maisons, les hôpitaux, les écoles, les parlements, les usines, partout, afin que les différents “mondes” puissent être éclairés, guidés et soutenus par Lui, dans le cheminement vers le renouvellement (…). Chiara Lubich
Août 15, 2012 | Non classifié(e)
«Très chers qui êtes réunis à Budapest, pour célébrer le 40ème anniversaire de la naissance des “volontaires”, je vous envoie à tous mon salut le plus cordial. Ce n’est pas un hasard si, pour cette rencontre importante, vous avez voulu choisir Budapest, la capitale de la Hongrie, pays d’où est partie la première étincelle de cette réalité – une des branches les plus florissantes du mouvement des Focolari – qui devait bien vite se répandre en Italie, en Europe et dans le monde entier. Ce fut notre réponse à cette soif de liberté, domptée dans le sang par ceux qui voulaient déraciner Dieu de la société et du cœur des hommes. Ce fut aussi notre réponse en écho à l’appel attristé lancé par le pape Pie XII à cette occasion : « Dieu ! Que ce nom, source de tout droit, de toute justice, de toute liberté, résonne dans les parlements, sur les places, dans les habitations et les ateliers… » Ce fut alors que des femmes et des hommes de tous âges, de toutes nationalités, races et conditions, liés par le lien de l’amour réciproque, s’unirent pour former une armée de volontaires : les “volontaires de Dieu“. L’histoire, vous la connaissez ou elle vous sera racontée ces jours-ci. Il y en a peut-être parmi vous qui ont vécu “cette histoire” à la première personne. “Volontaires”, votre vocation est splendide ! A l’exemple des premiers chrétiens, vous vous êtes, par amour, de libres faits esclaves de Jésus, qui attend votre témoignage dans le monde, là où il n’est pas connu ou pas aimé.
Vous êtes “volontaires de Dieu”, donc rien ne vous est impossible, parce qu’il est avec vous. Profitez de cette circonstance pour lui demander de grandes choses et les décider entre vous. Demandez-lui de pouvoir continuer à déchaîner, à travers votre vie, cette révolution évangélique basée sur l’amour, que le monde attend. Et ne considérez pas votre vocation simplement comme quelque chose de spirituel ou d’intimiste. Déjà la spiritualité de l’unité vous ouvre aux frères ! Mais vous êtes appelés à introduire dans les structures de la société, qui vous entoure, le levain divin qui peut en faire une Humanité nouvelle dans ses différents mondes, ainsi que dans le monde familial et ecclésial. Si vous n’en êtes pas empêchés par l’âge ou par d’autres raisons, lancez-vous donc dans cette splendide vocation laïque qui est justement confiée aux laïcs. Demandez à Dieu que ce monde puisse changer aussi grâce à vous, et ne restez pas en paix tant que vous ne constatez pas l’existence en lui de bourgeons durables. Nous tous, de l’Œuvre, nous sommes avec vous, au cours de cette fête, pour vous souvenir, faire des projets, vous lancer. Comme Marie, lors de l’Assomption, porta dans son corps le créé au paradis, ne cherchez pas à y entrer sans un monde renouvelé. Que vivent les volontaires, colonnes de l’Œuvre de Dieu dans ses expressions les plus belles ! Avec vous, Chiara Message a l’occasion du 40e anniversaire de la naissance des volontaires Lu par Dori Zamboni, à Budapest, le 23 novembre 1996
Août 14, 2012 | Focolare Worldwide
« Lorsque les manifestations ont commencé et que les premiers échanges de tirs ont éclaté, de nombreux blessés ont été amenés dans notre hôpital. La situation était chaotique et les gens étaient très en colère. Je me suis tout de suite mis à disposition et, malgré le danger, je suis allé sur place pour soigner les blessés, en franchissant des barrages de personnes armées. Au fond de moi, j’avais la sécurité que je n’étais pas seul, mais que je suis dans le cœur de Jésus. Jour après jour, j’ai vu grandir la séparation entre les différents composants de la société et augmenter la tension confessionnelle, ainsi que les meurtres à caractère religieux. J’ai choisi d’aller à contre-courant, acceptant de soigner des patients de toutes les confessions, en prenant sur moi le risque d’être mal compris dans mes actions et donc d’être accusé soit par le Gouvernement, soit par les opposants armés. De nombreuses fois, pour garantir la sécurité des patients, dès qu’une opération était terminée, j’attendais les malades pendant des heures pour les transporter en sécurité chez eux avec ma voiture. Une nuit, alors que j’accompagnais une patiente alaouite pour accoucher à Hama, ville à majorité sunnite, nous sommes tombés sur une manifestation de protestation contre le régime. Dans la voiture, tous étaient effrayés et, moi aussi, je ne savais pas comment procéder, surtout lorsqu’un groupe de manifestants s’est approché pour savoir qui était à l’intérieur. En parlant avec eux, j’ai dit à voix haute : “Dans la voiture, il y a une femme prête à accoucher, craignez Dieu”. Ils se sont calmés et se sont ensuite éloignés. Nous avons donc pu nous rendre à l’hôpital. La femme était sur le point de donner la vie à son fils. Peu après, les cris du nouveau-né ont retenti. C’était une vie qui naissait au milieu de la mort. Nous étions émus jusqu’aux larmes, parce que cet enfant était le symbole de nos espérance dans une nouvelle naissance. Essayer d’aimer tout le monde a signifié aussi penser aux familles des blessés et des victimes, en tentant d’être près d’eux et de les rassurer, en les aidant aussi à surmonter la colère et le désir de vengeance. Un jour, un officier musulman d’un village proche du nôtre est mort. Avec d’autres médecins chrétiens, nous sommes allés présenter nos condoléances à la famille. Lorsque son père l’a appris, il s’est ému et s’est ensuite adressé à nous avec ces mots : “Aujourd’hui, vous m’avez honoré vous et votre peuple, et vous m’avez apporté un peu de paix”. En septembre dernier, vers la fin du mois de Ramadan, j’ai pensé mobiliser mes collègues médecins pour une action de réconciliation. Nous avons invité 120 médecins de la ville, de toutes les confessions, pour un Iftar, où le gouverneur de la ville était également présent. Une ambiance très belle et détendue s’est créée, ce qui a rassuré les esprits et a eu un écho très positif à Hama, aidant à cicatriser les blessures. Cette vie pour l’unité n’est pas passée inaperçue. J’ai été appelé à travailler dans le comité de dialogue de la ville, où j’ai pu aussi apporter la vision politique illuminée par la spiritualité de l’unité. Par la suite, j’ai été élu pour faire partie du comité de dialogue national, appelé à se réunir avec le président pour trouver une solution juste. Malheureusement, cette action pacifique n’a pas eu le résultat escompté, mais je continue à espérer et à travailler pour que le dialogue et la réconciliation aient le dernier mot». Y. S. – Syrie
Août 11, 2012 | Non classifié(e)
C’était la guerre.
Tout s’écroulait devant nous, jeunes filles, attachées à nos rêves d’avenir : maisons, écoles, personnes chères, carrières.
Le Seigneur prononçait en actes une de ses éternelles paroles : « Tout est vanité des vanités… »
C’est de la dévastation, complète et multiple, de tout ce qui formait l’objet de notre pauvre petit cœur que naquit notre idéal.
Nous voyions d’autres jeunes, avec un enthousiasme sincère, se lancer pour le salut et l’avenir meilleur de la patrie.
Il était facile de parler d’idéal dans cette vie morte à tout ce qui pourrait attirer, humainement parlant.
Nous sentions qu’un seul idéal était vrai, immortel : Dieu.
Face à l’écroulement provoqué par la haine, apparut de manière éclatante à nos jeunes esprits Celui qui ne meurt pas.
Et nous le vîmes et nous l’avons aimé dans son essence : « Deus caritas est[1] ».
Nos pensées et nos aspirations furent scellées par une autre jeune fille qui en d’autres temps, peu différents des nôtres, sut éclairer de sa lumière divine les ténèbres du péché, et réchauffer les cœurs glacés d’égoïsme, de haine, de rancœurs : Claire d’Assise.
Elle aussi, comme nous, vit la vanité du monde, parce que le « Poverello d’Assise », vivant exemple de pauvreté, l’avait éduquée à « tout perdre pour gagner Jésus Christ ».
Elle aussi, à la Portioncule, fuyant en pleine nuit le château des Scifi et avant même de quitter ses riches brocarts, avait répondu au saint qui lui demandait : « Ma fille, que désires-tu ? » : « Dieu ».
Nous fûmes impressionnés par le fait qu’une jeune fille de dix-huit ans, très belle, pleine d’espérances, sache enfermer tous les désirs de son cœur dans le seul Être digne de notre amour.
Nous aussi, comme elle, nous avons éprouvé un désir identique.
Et nous avons dit : « Dieu est notre idéal. Comment nous donner entièrement à lui ? »
Il nous répondit : « Aime-moi de tout ton cœur… »
Comment l’aimer ?
« Celui qui m’aime observe mes commandements. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Nous nous sommes regardées et nous avons décidé, sans hésitation « de nous aimer pour l’aimer ».
Plus on « vit » l’Évangile, plus on le comprend.
Avant de nous précipiter à la vie, comme les enfants qui se précipitent pour jouer, la Parole de Dieu, bien que n’étant pas complètement ignorantes, n’était cependant pas bien claire à notre intelligence, ni sacrée pour notre cœur.
Or, chaque jour apportait ses découvertes dans l’Évangile qui désormais était devenu notre unique livre, notre unique lumière de vie.
Nous comprenions clairement que tout est dans l’amour, que l’amour réciproque « devait » constituer l’appel ultime de Jésus à ceux qui l’avaient suivi, que le fait de « se consumer en un » ne pouvait pas ne pas être la dernière prière de Jésus au Père, synthèse suprême de la Bonne Nouvelle.
Jésus savait que la très sainte Trinité était béatitude éternelle, et lui, l’Homme-Dieu venu sur terre sauver l’humanité, voulait entraîner tous ceux qu’il aimait dans la « com-Unité » des Trois.
Là est sa Patrie, et la patrie des frères qu’il avait aimés jusqu’au sang.
« Nous consumer en un » : tel fut le programme de notre vie pour pouvoir l’aimer.
Mais là où deux ou plus sont unis en son nom, il est au milieu d’eux.
Nous la sentions, sa divine présence, chaque fois que l’unité triomphait de nos natures rebelles à la mort : présence de sa lumière, de son amour, de sa force.
Jésus parmi nous.
La première petite société de frères, vrais disciples de Jésus, était formée.
Jésus lien d’unité.
Jésus roi de chacun de nos cœurs, parce que la vie d’unité suppose la mort parfaite du moi.
Jésus roi de notre petit groupe d’âmes.
Et nous disions déjà, dès le début : « Oui, l’Évangile est la solution de tout problème personnel et de tout problème social. »
C’était vrai pour nous, devenues un seul cœur, un seul esprit ; ce pouvait l’être pour d’autres, pour tous.
Et ce n’était pas difficile. Il suffisait de mettre dans son propre cœur les désirs que Jésus aurait eus s’il avait été en nous ; penser chaque chose comme Jésus l’aurait pensée ; en d’autres termes, réincarner l’Évangile dans notre vie, accomplir la volonté de Dieu, différente pour chaque personne bien que provenant du même Dieu, comme une multitude de rayons proviennent du même soleil ; et l’unité était faite.
La foi et l’amour, qu’il vivait en nous, nous rapprochèrent des personnes qu’il nous faisait rencontrer chaque jour, et cet amour, spontanément, librement, les attira au même idéal.
Nous n’avons jamais pensé faire de l’apostolat. Ce mot ne nous plaisait pas. Certains en avaient abusé, l’avaient défiguré. Nous voulions seulement aimer pour l’aimer.
Et nous nous sommes rapidement aperçues que c’était cela, le véritable apostolat.
Sept, quinze, cent, cinq cents, mille, trois mille et davantage, les personnes de toutes les vocations, de toutes les conditions. Elles augmentaient chaque jour autour de Jésus parmi nous.
Notre humanité mise en croix par la vie d’unité attirait tous à soi.
Une unité parfaite vivait et vit entre ces personnes désormais répandues dans toute l’Italie et au-delà.
Une unité non seulement spirituelle dans la recherche passionnée d’être un autre Jésus, mais aussi une unité pratique.
Tout est en commun : objets, maisons, aides, argent.
Et la paix est là, le paradis sur terre.
La vie est tout autre. Dans toute la ville, il n’est de bureau, d’école, de magasin, d’entreprise où ne travaille un frère ou une sœur de l’unité.
Ils rayonnent, comme le soleil, la vie de charité qui crée une nouvelle atmosphère surnaturelle, éteint haines et rancœurs. De nombreuses familles se recomposent dans la paix : d’autres commencent leur vie avec l’idéal qu’ils ont accueilli. Nous sommes vraiment au début d’une époque nouvelle : « l’ère de Jésus ».
Tout cela parce que l’unique point de départ, l’unique moyen, l’unique but est Jésus « en » nous. Jésus « parmi » nous.
Jésus, fin ultime du temps et de l’éternité.
Qu’elles se creusent le cerveau, les grandes intelligences, pour trouver une solution au drame d’aujourd’hui. Elles ne la trouveront pas, si ce n’est en Jésus. Non pas seulement en Jésus vécu chacun dans sa propre intimité, mais en Jésus qui règne « parmi » les hommes. Ceux-ci n’ont pas le temps de discuter, parce qu’il fait voir trop clairement, à celui qui est uni aux autres en son nom et qui demeure, « ce qu’il y a à faire » pour redonner au monde la paix véritable.l y a un « porro unum necessarium[2] » pour l’âme dans son rapport avec Dieu.
Il y a un « porro unum necessarium » pour l’âme dans son rapport avec le prochain : l’aimer comme soi-même jusqu’au point de se consumer en un, ici-bas, en attendant la consommation parfaite des âmes dans l’Un, Jésus, au ciel.
C’est la Communauté chrétienne.
Original en italien paru dans la revue « Fides », 48 (1948), n. 10, pp. 279-280
[1] « Dieu est charité, Dieu est amour »
[2] «Une seule chose est nécessaire » (cf. Lc 10,42)
Août 10, 2012 | Focolare Worldwide
En de nombreuses localités syriennes, la vie est devenue difficile pour la population : bombardements et affrontements (même si non continus), peur, hausse du prix des vivres, difficulté à trouver du gaz. On peut sortir de la maison, mais le rythme de la vie a beaucoup ralenti, avec des barrages routiers dangereux. De nombreuses familles chrétiennes se décident à fuir au Liban, du moins momentanément.
De la Syrie, ils nous racontent : « En novembre 2011, nous espérions encore une issue pacifique, mais elle a progressivement disparu jusqu’à l’état actuel, qui voit le pays pris dans un étau de violence aux conséquences imprévisibles et assurément désastreuses. Pour nous qui croyons au monde uni, il est très douloureux de constater le manque de volonté réel pour trouver une solution par voie diplomatique et politique. Dès le début des événements, nous avons remarqué, avec beaucoup d’autres dans le pays, que l’intérêt prioritaire n’était pas celui proclamé par de nombreux journaux et chaînes arabes et occidentales, c’est-à-dire la liberté et le pluralisme, mais bien un jeu de pouvoir qui détruit, à tous les niveaux, un pays connu pour la cohabitation pacifique entre les différentes confessions. »
Les membres des Focolari, après les premiers moments d’effroi et de désorientation, ont vu « les fruits de la vie de l’Évangile semée ces décennies et de la communion pleine entre les différentes communautés disséminées dans le pays et autour d’eux. L’épreuve que le pays vit actuellement – continuent-ils – nous a amenés à l’essentiel dans la relation avec Dieu, avec la Parole et avec les autres. Un effort grandissant de compter sur Lui s’est manifesté ».
Croire en l’amour de Dieu, être attentifs et se donner pour les besoins de son prochain est le “modus vivendi” des petits et grands. La vitalité des jeunes est frappante. À Alep, les jeunes distribuent à des familles pauvres, avec lesquelles ils sont en contact, des repas gratuits qu’ils obtiennent auprès d’une grande entreprise. En outre, ils ont organisé une chaîne de solidarité avec leurs amis et leur famille de façon à pouvoir faire parvenir régulièrement de la nourriture de première nécessité à d’autres personnes dans le besoin. Quelques filles (les gen3) ont préparé et vendu des pâtisseries à des étudiants qui se rendaient quotidiennement dans une bibliothèque paroissiale pour préparer leurs examens universitaires. Les enfants (les gen4) récoltent et vendent des bouchons de bouteilles. Les jeunes de Damas, avec le cinéforum et des rencontres, ont essayé de diffuser la culture de la paix et de la fraternité. En juillet dernier, lorsque les réfugiés sont arrivés dans les jardins et dans les écoles de la ville, les jeunes des Focolari, avec beaucoup d’autres personnes, se sont immédiatement offerts pour subvenir à leurs besoins.
Pour la famille de Sima et Walid, lui ingénieur et elle enseignante, les difficultés ont commencé avec l’emprunt de la maison et de la voiture à payer, ainsi que les frais de scolarité pour les enfants. « La peur a commencé à nous envahir – racontent-ils. Nous voyions déjà l’éventualité de perdre la maison, et Walid a en plus perdu son travail. Mais nous nous sommes encouragés dans la croyance à l’amour de Dieu, en pensant qu’Il allait intervenir au bon moment. Un jour après cette résolution, une aide financière est arrivée pour nous et correspondait à deux versements pour l’école. » D’autres familles restées sans rien expérimentent l’amour des habitants du village. « Ils nous ont offert tout ce qu’il manquait dans la maison – expliquent Mariam et Fouad qui, depuis quatre mois, ne reçoivent plus de salaire – même un tapis et une télévision. »
Toutefois, la situation difficile a instillé la peur et la méfiance réciproque, et on se regarde avec suspicion. Le défi de construire des rapports fraternels avec tous est un témoignage à contre-courant. C’est ce qu’a vécu Rima, qui travaille pour un projet de soutien professionnel pour femmes iraquiennes. Un jour, une femme est venue pour s’inscrire au cours. Son habillement – complètement voilée – conseillait la prudence : elle pouvait en effet générer de la suspicion parmi les participantes. Avec une excuse, elle trouve le moyen de ne pas l’inscrire, mais ensuite une pensée plus forte s’insinue : « Jésus nous a tous aimés et il est venu pour tous nous sauver, sans exception. Nous aussi nous devons avoir une charité qui ne fait pas de distinctions ». Elle fait donc tout pour retrouver cette femme et l’inscrire au cours.
Fahed est chauffeur de taxi. « Travailler est un défi et une source de stress toujours croissante. Un jour, un vieux monsieur, musulman, a commencé à pester contre un bombardement qui, à son avis, avait volontairement pris une mosquée pour cible. Je l’ai écouté avec attention, puis je lui ai dit : « Ne soyez pas triste, parce que les maisons de Dieu, Lui seul peut les construire. » Quatre mois plus tard, le même client monte dans le taxi, mais ne le reconnait pas. « Durant le trajet, il m’a confié qu’il avait été très touché par un de nos “frères” chrétiens qui lui avait dit que seul Dieu construit Ses maisons. »
Youssef est un gynécologue qui, dans le chaos et dans la fureur des premiers troubles, s’est immédiatement mis à disposition, allant soigner les blessés sur place. Le choix inhabituel de soigner des patients de toutes les confessions, avec le risque d’être mal compris, est une semence de réconciliation. Autour de lui s’est créé un réseau de médecins qui, dans tous les sens, essaye de cicatriser les blessures.
Et encore ce jeune professeur, recruté par l’armée depuis un an. La prière, l’unité avec d’autres jeunes qui vivent l’idéal chrétien et la décision prise de confier sa propre vie à Dieu sont le soutien quotidien, aussi quand il doit aller chez les familles des soldats tués pour leur annoncer la mauvaise nouvelle.
Mona est une jeune réfugiée, avec sa famille, dans un village près de la ville. Depuis quelques mois, elle a voulu retourner seule en ville pour assister des religieux dans un Centre qui aide des enfants de toutes confessions à faire leurs devoirs et, surtout, à récupérer la volonté de vivre.
« Dans mon quartier – raconte Bassel – tout de suite après les premières manifestations, ont éclaté de véritables et fortes attaques de personnes armées contre la police. De nombreuses fois, enfermés à la maison pour nous protéger des balles qui pleuvaient sur le quartier, nous tenions dans nos mains le Rosaire, avec la conviction que la Vierge Marie nous protégerait. En nous souvenant de la puissance de la prière en unité, avec un ami nous avons commencé à faire un “Time-Out” à 23h, heure à laquelle les affrontements éclataient en général. Beaucoup se sont joints à nous. Nous croyons que, malgré tout, les armes n’auront pas le dernier mot. »
Août 9, 2012 | Non classifié(e)

La rencontre des évêques amis des Focolari, du 1er au 9 août, s’est conclue à Forno di Coazze (Toscane). Dans ce contexte, la présidente Maria Voce, intervenant dimanche 5 août, a invité Mgr Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok (Thaïlande), à assumer la charge de modérateur de la Communion entre les évêques qui adhèrent à la spiritualité de l’unité transmise par la fondatrice Chiara Lubich.
Mgr Francis Xavier a accepté l’invitation et succède au cardinal Miloslav Vlk, archevêque émérite de Prague, qui a assumé cette charge pendant 18 ans, en convoquant de nombreuses rencontres internationales d’évêques catholiques et aussi de différentes Églises. Ces congrès entendent aller à la rencontre du désir des évêques d’approfondir leur vie spirituelle et de réaliser ensemble l’Église communion souhaitée par le Concile Vatican II et par les derniers papes. Ils se sont déroulés à Castel Gandolfo (Rome), Istanbul, Jérusalem, Beyrouth, Augsbourg, Wittenberg, Londres, Genève, pour en citer quelques uns.

Le choix de Mgr Francis Xavier Kriengsak est à prendre comme un « signe de l’ouverture universelle du Mouvement et de son attention vers les continents émergents et les différents dialogues », selon ce que la présidente a écrit pour communiquer la nouvelle. Il entrera en fonction début octobre, durant l’Assemblée internationale des dirigeants du Mouvement.
Le cardinal Miloslav Vlk exprime sa gratitude envers la présidente pour avoir nommé un évêque de l’Orient, « où la spiritualité du Mouvement des Focolari se diffuse rapidement, aussi parmi les évêques ». À son successeur, Mgr Kriengsak, « bien préparé et très recommandé pour cette charge », il souhaite « la force et la créativité nécessaires pour conduire, à côté de son engagement en tant qu’archevêque de Bangkok, la communion entre les évêques amis du Mouvement des Focolari ».

Pour sa part, Mgr Kriengsak, pour la joie des présents, a humblement accepté cette charge, se disant conforté aussi par la disponibilité de ses confrères évêques à le soutenir par tous les moyens possibles.
La participation des évêques au Mouvement des Focolari, approuvée et soutenue par le Saint-Siège pour favoriser la collégialité « effective et affective » entre les évêques dans un esprit de communion et de fraternité, constitue un engagement de nature exclusivement spirituelle.
Source : Service Information Focolari
Août 9, 2012 | Focolare Worldwide
« J’appartiens à l’ordre des dominicaines de Bétania, une congrégation de vie contemplative fondée en 1866 par le père Lataste, dominicain français. Envoyé pour prêcher dans la prison de femmes de Cadillac, il eut l’intuition d’ouvrir aussi à ces femmes la porte de la vie contemplative, une fois la peine purgée. Il fonda ainsi une communauté dans laquelle des ex-détenues et des femmes au passé intègre vivaient sans distinction, dans une totale discrétion sur leur passé, une vie de prière et de travail.
La spiritualité de l’unité et la Parole vécue et communiquée nous ont fait cueillir encore davantage la valeur et l’actualité de notre charisme. Une fois par semaine nous allons à la prison de femmes de notre ville, Turin. Comme à Cadillac, nous cherchons à témoigner de l’espérance qui vient de Dieu. Nous rencontrons beaucoup de femmes, nous leur offrons la possibilité de passer avec nous les permissions auxquelles elles ont droit dans le respect des obligations prescrites par le magistrat, comme par exemple de se présenter chaque jour à la police.
Dans la prison, nous écoutons leurs angoisses, leurs anxiétés, les douleurs, les joies inattendues. Pour élargir notre charisme à la réalité d’aujourd’hui, nous avons commencé à fréquenter les gens de la nuit. Drogués, clochards, aventuriers sans scrupules, étrangers et Italiens, qui vivent à la Porta Nuova. Nous leur offrons une amitié désintéressée, la possibilité de rencontre, sans prétendre d’eux aucun changement. « Tu as faim ? » Demandais-je il y a quelques temps à un jeune marocain. « Oui, mais d’écoute, de relation, pas de pain. Cela aussi est une faim. »
A Porta Nuova on nous connait et on nous attend. Comme à la prison, ici aussi nous sommes spectateurs des miracles que l’amour partagé suscite. Que de choses nous pourrions raconter ! Un soir je m’entends appeler. La voix altérée arrive de sous un tas de couverture. Le jeune est en évidence en crise de manque. « Dis-moi, ma sœur, Jésus Christ était grand, blond, avec les yeux bleus ? » « Je ne sais pas – lui dis-je – je ne l’ai jamais vu. » « Lui, Jésus, était suivi et aimé par beaucoup de gens. » Je réplique : « Il a eu aussi quelques problèmes avec les siens. » « Physiquement je lui ressemble, mais les gens me méprisent. » Je cherche à comprendre d’où lui vient tant de colère, de violence. Les larmes ruissellent sur son visage aux joues creuses. « Pourrais-tu me tenir un peu compagnie ? » murmure-t-il. Assise sur le chariot de la station j’écoute longuement son histoire, un fleuve en crue. Quelques années passent. Un jour, alors que je que je passe dans la rue, je m’entends interpeler. Je reconnais tout de suite les yeux bleus, qui maintenant apparaissent limpides, guéris. « Je me souviens encore de la phrase sur Jésus Christ ! Tu vois ? Je suis encore là !
« Pendant que je suis à la Porta Nuova, ma communauté m’accompagne en faisant l’adoration du Saint Sacrement, pour que ce soit Jésus qui passe à travers mes paroles, et que je reconnaisse son visage sur celui des hommes et des femmes que je rencontre. »
(Sœur Silvia, Italie)
Extrait de : Una buona notizia. Gente che crede gente che muove – Città Nuova Editrice 2012
Août 9, 2012 | Focolare Worldwide

« Lorsqu’ont commencé les difficultés dans le pays, j’ai été appelé par l’armée pour faire mon service militaire. Malgré la peur, je sentais que cela aussi faisait partie du projet de Dieu sur moi. Ce qui m’a donné la force, c’était la Parole de vie, l’unique nourriture spirituelle que je pouvais avoir. De temps en temps, j’arrivais à téléphoner à ma famille pour donner de mes nouvelles. Tout de suite après, j’appelais le focolare et les Gen – d’autres jeunes avec lesquels je parcours le même chemin – pour partager mes expériences avec eux.
Ma troupe, où j’étais l’unique chrétien, se composait de 50 officiers, provenant de tous les coins du pays et de toutes les confessions. Entre nous est né un rapport sincère qui ne tenait pas compte des différences, construit avec des sacrifices et avec des actes d’altruisme et de générosité de la part de tous. Fin novembre 2011, nous avons été informés que nous allions être transférés chacun dans une partie différente du pays. Cela nous a tous remplis d’inquiétude. Moi aussi je me demandais ce qui allait se passer pour moi. Petit à petit, j’ai commencé à ressentir dans mon cœur une voix qui me disait : « Confie toute ta vie à Dieu », et cela me procurait la paix. Avant de nous quitter, nous nous sommes vus pour une dernière soirée d’adieu lors de laquelle, à ma grande surprise, chacun a exprimé ce qu’il avait appris de l’autre et, à la fin, nous nous sommes embrassés comme de vrais frères.
Depuis le mois de mars 2012, j’ai été chargé de m’occuper des nouvelles recrues, en plus d’aller chez les familles des soldats tués pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Ce sont des moments dramatiques durant lesquels j’essaye de partager leur douleur. Dans mon travail d’officier, j’essaye de faire en sorte que les choses soient faites avec transparence et rapidité, et que chaque décision réponde au bien de la personne. Par exemple, une recrue devait être radiée pour raisons de santé, mais on avait oublié de remplir les papiers. Dès que je m’en suis aperçu, j’ai tout fait pour accélérer le processus, en restant au bureau plus tard, afin que le jeune puisse rentrer chez lui.
Dès le début, je me suis proposé de vivre comme un chrétien authentique, d’apporter l’amour dans cet environnement. J’ai toujours des occasions de vivre ce choix de façon concrète, en risquant parfois ma vie. Par exemple, une fois un collègue devait aller chercher les nouvelles recrues dans une ville très éloignée. Il courait le danger d’être attaqué durant le voyage et il avait peur. Je me suis proposé d’aller à sa place et cela a été accepté. Au dernier moment, la direction a décidé de m’y envoyer en avion.
Un jour, en revenant de la messe, j’ai appris qu’un de mes collègues soldats était mort dans un attentat à la gare routière. C’était un choc qui m’a accompagné pendant des jours. Me souvenir que ma vie est entièrement donnée à Dieu m’a donné la force de croire de nouveau en Son amour et a rallumé en moi l’espérance que Dieu pourra transformer toute cette douleur en bien. Dans cette situation, on court le risque de s’habituer à la mort. Un jour, on m’a communiqué par téléphone une liste de soldats tués. Je l’ai écrite mécaniquement, mais j’ai soudain réalisé que derrière chaque numéro il y avait une personne, et cela m’a poussé à me mettre à prier pour chacune et pour sa famille, comme l’unique chose utile à faire dans cette tragédie.
Chaque jour est une conquête, ma foi et mon Idéal sont mis à l’épreuve. Ma seule arme est de vivre pleinement dans l’amour à chaque instant, aidé seulement par la pensée que beaucoup prient pour moi. »
(Z. M. – Syrie)
Août 8, 2012 | Focolare Worldwide
Le 6 août, un groupe d’environ soixante-dix cardinaux et évêques amis des Focolari se sont rendus en pèlerinage à Sassello (Savone, Italie), le village natal de la Bienheureuse Chiara Luce Badano (1971-1990). Ils ont été accompagnés par la présidente des Focolari, Maria Voce et par le coprésident, Giancarlo Faletti. Les cardinaux et les évêques ont inséré cette visite dans le contexte de leur rencontre annuelle, où les participants d’Afrique, Amérique, Asie et Europe, représentant de nombreux autres évêques qui partagent le même esprit, veulent vivre une expérience d’unité et de communion fraternelle, à transmettre ensuite dans leur propre diocèse, à leur presbytère et aux laïcs. L’objectif est d’approfondir la spiritualité de communion promue par Chiara Lubich, en partageant expériences et difficultés, joies et douleurs.
Cette année, le lieu de la rencontre a été Forno di Coazze (Turin) et le thème de médiation et de partage, la présence de Jésus dans le frère, un des points fondamentaux de la spiritualité des Focolari, sur lequel est aussi intervenue Maria Voce. Le cardinal Miloslav Vlk, archevêque émérite du diocèse de Prague, était le modérateur de la rencontre, qui a duré 10 jours. Les évêques désiraient connaître de plus près la jeune de Sassello, béatifiée le 25 septembre 2010, souvent citée par le pape Benoît XVI et montrée en exemple, en particulier aux jeunes, comme modèle d’authenticité de vie évangélique, dans la vie ordinaire et dans la maladie. Chiara Badano est une des saints patrons du 50e Congrès eucharistique international, qui s’est déroulé en juin dernier à Dublin, et sera intercesseur de la prochaine JMJ à Rio de Janeiro en 2013.
Le programme de la journée du 6 août a prévu la visite au cimetière où est enterrée Chiara Luce, pour « demander à Chiara Luce intercession et protection sur le chemin de sainteté, le long de la voie de la spiritualité de l’unité ouverte par Chiara Lubich », comme l’a mis en lumière le cardinal Miloslav Vlk, archevêque émérite de Prague. Les prélats se sont aussi rendus dans sa maison natale, où ils se sont entretenus avec ses parents, Maria Teresa et Ruggero Badano. Le moment central a été la célébration de la messe dans l’église paroissiale de Sassello, consacrée à la Sainte Trinité, par le vicaire général du diocèse d’Acqui Terme (Savone). Une présence nombreuse de quelques centaines de personnes. Sassello est depuis des années la destination de nombreux groupes de pèlerins, surtout des jeunes, en provenance de toute l’Italie, mais aussi de l’étranger, désirant connaître plus en profondeur la vie de leur contemporaine. « Peut-être que nous sommes devant deux autres saints, étant donné la simplicité et la sagesse du couple Badano, a voulu signaler le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée. Chiara Luce nous montre une vie réalisée sous l’enseigne de la joie, trouvée dans l’acceptation de l’imprévisible plan de Dieu. Les jeunes qui ne vont pas à l’église trouvent en elle un exemple de normalité qui mène vers Dieu et qui ensuite conduit vers l’église. »
Août 5, 2012 | Cultura, Focolari nel Mondo, Non classifié(e)
Durant les quatre premiers mois de cette année, focolare.org a été visité 477 687 fois, pour un total de 1 422 450 pages visualisées, avec un temps moyen de 1,54 minute sur la page. Le visiteur type de focolare.org est âgé de 35 à 54 ans et préfère naviguer sur le site les jours ouvrables, surtout le lundi, et depuis son lieu de travail. Les tranches d’âge plus jeunes sont par contre atteintes grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Google+), avec un trafic hebdomadaire de 30 000 personnes.
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par trois étudiants de la Faculté de Communication sociale institutionnelle de l’Université pontificale de la Sainte-Croix à Rome, qui ont choisi le site officiel du Mouvement des Focolari comme sujet de recherche. Leurs noms sont Oleksii Fedorovych, père Rastislav Hamráček et père Tiago José Síbula da Silva. Dans l’introduction, les étudiants rappellent que le portail www.focolare.org est né en 1998, a eu sa deuxième version en 2006 et a été remodelé en 2011. Il a par la suite obtenu le prix WeCa 2011 (Association italienne des webmasters catholiques) dans la catégorie Sites institutionnels. Et ils ajoutent : « La mission générale du portail www.focolare.org est d’être une maison accueillante pour tous, qui a en même temps le devoir d’exprimer l’unité et la multiplicité des membres de la famille des Focolari, en dialogue avec le monde, et les événements qui la caractérisent ».
Nos visiteurs. La grande majorité, 44%, sont de langue italienne. Le nombre moyen de pages visualisées par visite est de 2,98, avec une durée moyenne de 3,45 minutes. Le site est plus visité par des hommes que par des femmes. Mais cette grande incidence masculine dépend du fait que les hommes sont beaucoup plus que la moyenne du total des utilisateurs d’Internet. Les personnes naviguent beaucoup plus depuis le travail que depuis la maison. En reliant ce fait aux données de GoogleAnalytics concernant la fidélité, il semble que le site est surtout visité les jours ouvrables. En effet, selon GoogleAnalytics, sur la période du 01.01 au 30.04.2012, le jour recevant le plus de visites durant la semaine est très souvent le lundi.
Le « trafic ». Environ la moitié des « visiteurs » (48,58% sur la période du 01.01 au 30.04.2012) provient des moteurs de recherche. 44,2% des visites viennent de la recherche sur Google avec les mots suivants : focolare.org, mouvement des focolari, www.focolare.org, focolare. 4% des visites proviennent de téléphones portables, iPad et iPhone. Par contre, une bonne partie des visiteurs (37,4%) arrive depuis Facebook.
Qui contribue ? L’étude analyse aussi la composition de la rédaction de « focolare.org » et parle d’une vraie et propre « workforce », avec une rédaction élargie composée des représentants des différents centres des Focolari, des référents dans chaque nation, de quelques collaborateurs techniques, des rédacteurs des nouvelles, des traducteurs et d’une équipe fixe de quatre personnes avec un collaborateur à temps partiel pour la gestion des réseaux sociaux.
Les contenus et « la meilleure page » du site. Dans le paragraphe réservé aux contenus présentés par le site, dont on observe le « caractère informatif et formatif », les étudiants soulignent « la cohérence » entre le message écrit et « les valeurs du Mouvement ». Le fait que, en plus des nouvelles concernant l’Église catholique, le site publie systématiquement des nouvelles sur d’autres Églises chrétiennes, sur les grandes religions, sur des personnes de convictions non religieuses et différentes nouvelles à caractère social qui offrent des représentations de vie des différentes parties du monde est très apprécié. Enfin, la page « Parole de Vie » est définie comme « bien faite » : une citation de la bible et le commentaire sur l’extrait cité. « Cette page – écrivent les étudiants – a une grande valeur formative et est parmi les meilleurs contenus du site, avec de nombreuses visites et commentaires des utilisateurs. »
Août 4, 2012 | Focolare Worldwide
L’urgence éducative est un des défis les plus importants de notre époque actuelle : il est en effet nécessaire de renouveler les itinéraires formatifs, pour les adapter à la vie des personnes qui nouent des relations dans l’ère de la globalisation.
Un groupe d’éducateurs italiens, enseignants, dirigeants, animateurs de groupes de jeunes, psychologues et pédagogues se sont réunis autour d’une « Table ronde nationale de l’Éducation », qui, depuis 2010, se retrouve à Grottaferrata (Rome), au siège du Mouvement Humanité Nouvelle, qui en est le promoteur avec AMU, EDU et les Juniors pour un Monde Uni.
Commençons par une des dernières nouvelles des travaux de la Table ronde : l’inscription dans l’agenda pour 2013 d’un « Meeting international du Monde de l’Éducation », qui se tiendra à Castelgandolfo (Rome) les 6-7-8 septembre 2013. Le Meeting réunira ceux qui, dans le monde, s’occupent d’éducation à différents titres : la famille, l’école, les catéchistes, les animateurs de groupes, les spécialistes, les jeunes. Objectif déclaré : construire ensemble, au niveau international, une base de travail à travers le dialogue, l’écoute, l’échange d’idées et de parcours éducatifs, les bonnes pratiques réalisées et les projets à lancer dans les différents pays.
En Italie, par exemple, la Table ronde met en réseau des initiatives éducatives, didactiques et méthodologiques de différentes régions d’Italie, comme l’éducation à la paix, à la citoyenneté, à l’apprentissage, qui montrent comment seule une authentique relation interpersonnelle, de donation réciproque, peut être le début de tout grand événement éducatif, en mesure de favoriser la pleine réalisation de la personnalité de chacun et de tous.
En sont témoins les étudiants d’un lycée scientifique de la province de Catane, où, depuis des années, différents parcours pédagogiques d’éducation au bien commun sont actifs, pour valoriser non seulement le patrimoine culturel des seules disciplines, mais aussi l’unité du savoir humain et les valeurs universelles, afin d’aider les élèves à en intérioriser les messages pour les transformer en styles de vie. Des rencontres avec des associations engagées dans le domaine du développement, de la coopération et du bénévolat sont proposées, avec l’implication de professeurs de différentes matières.
Les jeunes deviennent ainsi protagonistes d’actions de solidarité et de partage, comme le « soutien à distance » d’enfants qui vivent des situations difficiles, mais aussi dans la classe même, en faisant circuler le matériel, les talents et les compétences.
Cecilia Landucci enseigne les lettres dans un collège de la province de Rome et est coordinatrice de l’initiative dans le domaine de la commission « Éducation et culture » d’Humanité Nouvelle : « La Table ronde est un réseau concret entre nous, éducateurs : la connaissance des différentes expériences promeut la collaboration, fait sortir de l’isolement, en favorisant la diffusion de ce qui est déjà en action comme vie et comme pensée culturelle dans le domaine de l’éducation, à la lumière du Charisme de l’Unité. L’objectif est l’élaboration d’un projet pour l’école italienne, qui puisse contribuer à sa redéfinition ».
Août 2, 2012 | Focolare Worldwide

C’est la maman qui écrit : « Aux épreuves générales des séances de gymnastique artistique, Arianna présentait son morceau devant les nombreuses personnes présentes. A un certain moment, une de ses compagnes a laissé échapper son cercle. A. lui a tout de suite donné le sien puis est allée chercher celui de sa compagne, et a repris la chorégraphie.
Les maîtresses sont restées la bouche ouverte. L’une d’elle m’a dit : « Durant toutes ces années, je n’ai jamais vu une chose de ce genre : un athlète qui laisse sa place pour couvrir l’erreur de l’autre. »
J’ai répondu que « c’est l’amour qui te pousse à aller plus loin qu’une belle figure : penser aux autres fait faire ces choses-là. »
Toutes les maîtresses l’ont félicitée. Puis, Ariana me dit : « Maman, à moi, ça ne m’intéressait pas de faire une belle figure. Il y avait une de mes compagnes en difficulté et je devais l’aider ».
J’ai pensé que petit à petit l’Evangile entrait en elle et la faisait être témoin de son oui à Jésus. Cet épisode est arrivé peu après son retour du congrès gen4 ‘’Un amour qui veut embrasser le monde’’.
(A.F. – Italie)
Août 1, 2012 | Focolare Worldwide
C’est le premier séminaire organisé par le groupe de chercheurs de Social-One hors de l’Europe, en dialogue avec le groupe latino-américain du Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales (M.A.U.S.S.). Nous sommes à Olinda, dans le Nordeste du Brésil, où les 6 et 7 juillet 2012 se sont réunies environ 50 personnes, dont des professeurs, des chercheurs et des étudiants de différentes régions du Brésil, ainsi qu’une représentation italienne. L’action agapique, c’est-à-dire l’action mue par l’amour fraternel et désintéressé, était le thème central du séminaire et est aussi le noyau principal des réflexions – certainement peu communes dans le domaine sociologique – du groupe de chercheurs liés à Social-One. « Don et action agapique : en dialogue vers de nouvelles perspectives pour les sciences sociales » était le titre du séminaire, ouvert par Dr Vera Araújo, Brésilienne, qui a souligné la nécessité de nouvelles idées – comme l’agapè et le don – pour interpréter et inspirer des comportements et des dynamiques collectives. Douze heures de travail intense : quatre conférences et quatre sessions parallèles, enrichies par le dialogue avec tous les participants.
Trois contributeurs italiens étaient présents : professeur Michele Colasanto de l’Université catholique de Milan, qui a mis en évidence le rôle des concepts d’agapè et don par rapport à la construction du bien commun ; professeur Gennaro Iorio, membre du Département de Sociologie et Sciences politiques de l’Université de Salerne, qui, après avoir présenté la réflexion sur le thème de l’action agapique développée par Social-One, a parlé du rapport entre agapè et conflit ; Dr Licia Paglione, membre du Département de Sciences sociales et de la Communication de l’Institut universitaire Sophia de Loppiano, qui a proposé une lecture du rapport entre les concepts de don et amour, en commençant par le travail du sociologue russe P. A. Sorokin (1889-1968). Durant les sessions parallèles, cinq travaux élaborés par des groupes de professeurs et d’étudiants brésiliens de différentes universités ont été en outre présentés et plongeaient les thèmes traités dans la réalité académique et sociale brésilienne. Maria Júlia Izidoro, âgée de vingt ans, parle d’un vaste horizon ouvert, c’est-à-dire la possibilité de « parler d’amour aussi dans les salles universitaires ». Alors que pour Maria Eduarda Couto « un mur s’est écroulé entre nous les jeunes et les “dinosaures” des sciences sociales. Des scientifiques accomplis qui nous ont écoutés avec attention », affirme-t-elle. Le très jeune Lucas Francisco da Silva Jr se déclare « impressionné par la proposition, vu que la société a besoin de changements et l’introduction du concept d’action agapique dans les relations sociales rendra le monde meilleur ». Saulo Miranda a été touché par la « présence de jeunes intéressés et capables d’approfondir ces thèmes dans leurs propres études académiques ». Le commentaire de Simone Alves, un des participants, est intéressant : « J’ai acquis un bagage théorique important, mais la chose fondamentale a justement été l’expérience de l’amour, de cette action agapique que j’ai trouvée dans les relations entre les personnes qui sont ici ».
« Ce séminaire laisse pour héritage – conclut Lucas Galindo, coordinateur du séminaire – l’ouverture d’esprit, de cœur et d’âme pour un dialogue fécond qui nous fait espérer que l’action agapique (l’amour) a une forte incidence dans la vie sociale. »
Juil 31, 2012 | Non classifié(e), Parole di vie
«Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est aux cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est aux cieux.» C’est parce qu’il nous aime que Jésus nous rappelle ce que nous gagnerons ou ce que nous perdrons après cette vie. En effet, il sait – comme le dit un Père de l’Église – que parfois, la crainte d’une punition vaut plus qu’une belle promesse ! C’est pourquoi, Jésus alimente en nous l’espérance du bonheur sans fin et en même temps, pour nous sauver à tout prix, il suscite en nous la crainte de la condamnation. Ce qui l’intéresse c’est que nous arrivions à vivre pour toujours avec Dieu. C’est, du reste, la seule chose qui compte ; c’est le but pour lequel nous avons été appelés à l’existence. Ce n’est qu’avec Dieu, en effet, que nous atteindrons notre réalisation complète, la satisfaction totale de toutes nos aspirations. Voilà pourquoi Jésus nous exhorte à nous «déclarer» pour lui dès cette terre. Si, au contraire, nous ne voulons rien avoir à faire avec lui, si nous le renions maintenant, lorsque nous devrons passer à l’autre vie, nous nous retrouverons pour toujours séparés de lui. Ainsi, au bout de notre chemin sur terre, Jésus ne fera rien d’autre que de confirmer, devant le Père, le choix que chacun aura fait sur terre, avec toutes ses conséquences. En se référant au jugement dernier, Jésus nous montre toute l’importance et le sérieux de la décision que nous prenons ici-bas : ce qui est en jeu, c’est notre éternité. «Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est aux cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est aux cieux.» Comment tirer profit de cet avertissement de Jésus ? Comment vivre cette Parole ? Il le dit lui-même : «Quiconque se déclarera pour moi …» Décidons-nous alors à le reconnaître devant les hommes avec simplicité et franchise. Surmontons le respect humain. Sortons de la médiocrité et du compromis, qui vident notre vie de chrétiens de son authenticité. Rappelons-nous que nous sommes appelés à être des témoins du Christ : il veut parvenir à tous les hommes avec son message de paix, de justice, d’amour, justement par notre intermédiaire. Rendons-lui témoignage dans toutes les situations de la vie : famille, travail, amitié, études… Portons ce témoignage en premier lieu par notre comportement : honnêteté de notre vie, pureté morale, détachement de l’argent, participation aux joies et aux souffrances des autres. Portons ce témoignage tout particulièrement par notre amour réciproque, notre unité, de sorte que la paix et la joie pure, promises par Jésus à qui lui est uni, nous inondent dès maintenant et débordent sur les autres. Et à ceux qui nous demanderont pourquoi nous nous comportons ainsi, pourquoi nous sommes si sereins, tout en vivant dans un monde aussi tourmenté, nous répondrons, humblement et sincèrement, avec les mots que l’Esprit Saint nous suggérera. Ainsi, nous rendrons également témoignage au Christ par nos paroles et sur le plan des idées. Alors peut-être que beaucoup de ceux qui le cherchent, pourront le trouver. Nous serons parfois mal compris, contredits, nous deviendrons peut-être objet de dérision, et même de haine, voire de persécution. Jésus nous en a avertis : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi» (Jn 15,20). Nous sommes encore sur la bonne voie. Continuons à lui rendre témoignage courageusement même au milieu des épreuves, même au prix de notre vie. Le but qui nous attend en vaut la peine : c’est le Ciel, où Jésus, que nous aimons, se déclarera pour nous devant son Père pour toute l’éternité. CHIARA LUBICH * Parole de Vie publiée en 1984