Die Eucharistie im Neuen Testament
Die Eucharistie im Neuen Testament
Die Eucharistie im Neuen Testament
Die Eucharistie im Neuen Testament
Die Eucharistie im Neuen Testament
L’Irlande, pays des arcs-en-ciel
Curryhills (Prosperous, Kildare), 14 juin 2012 – Dialogue tous azimuts sur les thèmes qui tiennent à cœur au peuple irlandais. L’avenir et les nouvelles générations, la crise du leadership, la réalisation de la personne humaine et l’expérience de l’échec, le dialogue. Puis le rapport avec l’Église et ses institutions hiérarchiques, qui s’est exacerbé dans tout le pays avec le scandale des abus sur des mineurs.
Nous sommes à la mariapolis Lieta, à 35 km de Dublin. Après être intervenue au Congrès Eucharistique, Maria Voce rencontre, avec Giancarlo Faletti, une centaine de personnes de la communauté et quelques responsables des divers aspects du mouvement des Focolari.
A la question concernant l’Église, Maria Voce répond en élargissant l’horizon et rappelle l’expérience de Chiara Lubich : quand le mouvement des Focolari était à l’étude de la part des autorités ecclésiastiques et que le charisme donné par l’Esprit n’était pas reconnu, Chiara a continué à considérer l’Église comme une mère. « Il y avait en elle un amour de fille, qui lui permettait d’accueillir les moments de souffrance et de les vivre avec confiance, et d’aider tous ceux qui la suivaient à vivre ainsi ».
Elle continue, en revenant à l’actualité : « Nous éprouvons cette douleur parce que nous nous sentons fils. Et cela fait souffrir tout le monde d’entendre dire de sa mère qu’elle est mauvaise, on ne comprend plus rien… On se sent blessé dans sa propre chair, pas dans celle d’un autre. C’est donc une famille qui souffre à cause de ces défauts, mais qui cherche à les soigner. Cette chose mauvaise, moi je dois la faire devenir belle par ma vie. En restant dedans, pas en m’échappant ailleurs. En souffrant ensemble et en vivant pour qu’elle devienne plus belle ».
Maria Voce invite à croire, avec Chiara Lubich, que Dieu est à l’œuvre dans son Église, au-delà de notre incapacité à correspondre. Giancarlo Faletti ajoute qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce que disent les médias, mais chercher à se documenter, puis travailler pour la vérité. Mais « ce n’est qu’en étant sur la croix que nous serons capables de dire la vérité », « en rejoignant le cœur des personnes et en apportant un souffle de vie dans ce moment spécial ». « Même si les structures traditionnelles sont ébranlées, nous ne devons pas avoir peur – conclut-il – le cas échéant, il faut mettre en évidence la primauté de la vie, la nécessité de la communion ».
La dernière question de la soirée va dans le même sens : « L’échec peut être constructif, comme la réussite. Quelle est l’importance de l’expérience de nos limites personnelles ? ». Réponse de Maria Voce : « Malheur à nous, si nous pensions ne pas nous tromper ! L’expérience de l’erreur est bénéfique et nous amène à mieux comprendre les erreurs des autres, elle nous donne la capacité d’aimer. Évidemment, nous devons les éviter, mais sans présumer que nous y parviendrons. Sans nous laisser décourager, autrement cela veut dire que nous n’avons pas confiance en l’amour de Dieu. Parce que nous pensons qu’il nous mesure comme nous mesurons les autres, alors que son amour (à la différence du nôtre) est infini ». Elle rappelle la fabrication des tapis à Istanbul, où elle a appris ceci : « Les femmes qui les font laissent toujours un défaut, pour montrer que Dieu seul est parfait. Un tapis parfait avec un petit défaut ». C’est la métaphore de la condition humaine, des créatures merveilleuses, mais fragiles et imparfaites. Cela nous permet de faire l’expérience de l’amour de Dieu qui va au-delà de nos limites.
« Ces jours-ci, nous faisons ensemble un voyage pour comprendre comment être davantage Église – affirme David Hickey, responsable avec Juanita Majury des Focolari en Irlande – Nous avons commencé aujourd’hui un approfondissement que nous voulons continuer ». Juanita ajoute : « La participation des Focolari au Congrès eucharistique se situe dans cette réalité de foi. Croire que nous avons quelque chose à dire et à donner. Nous le faisons parce que nous aimons l’Église ».
Maria Chiara De Lorenzo
Viaggio Irlanda: Incontro Ecumenico nel Cattedrale di St Anne a Belfast
Ecumenical Prayer Service, 14 June 2012
Œcuménisme, une nouvelle phase : ça s’est vécu en Irlande

Kevin McKeague et David McConkey
Kevin McKeague et David McConkey sont tous deux directeurs d’école et mènent ensemble divers projets depuis des années. Rien d’extraordinaire… Mais ce qui est surprenant, c’est que K. McKeague dirige une école catholique et D. McConkey une école protestante et, quand on habite Belfast, en Irlande du Nord, ça change tout. Depuis des années, les deux communautés ont été séparées dans des quartiers distincts de la ville et ont vécu dans la terreur durant les années de troubles. « J’ai entendu Chiara Lubich – raconte M. McKeague – dire que, parmi les principes de la Révolution française, la fraternité est le moins développé. J’ai vu dans ma rencontre avec David une occasion de construire des ponts et d’apporter une injection d’amour dans nos communautés ». Les faits le démontrent : en 2009, en un moment plutôt pacifique, grâce aux accords politiques, l’école protestante a été attaquée. Pas de blessés, mais de gros dégâts. Les premiers à réagir ont été les élèves de l’école catholique, qui ont organisé un concert : « Tous pour tous », avec l’aide des juniors du mouvement des Focolari, puis une manifestation pacifique à Stormont, le siège du Parlement d’Irlande du Nord, et la rencontre d’une délégation mixte avec la commission parlementaire pour l’Éducation. « Suite à ce témoignage d’unité – raconte M. McConkey – le ministère de l’Éducation qui, pour des raisons économiques, ne voulait pas financer la reconstruction de l’école, a finalement décidé de la reconstruire immédiatement. Elle a été la seule école d’Irlande du Nord à recevoir des subventions cette année-là ».
Ils s’expriment ainsi au cours d’un workshop sur l’œcuménisme, lors de la journée consacrée à ce thème au cours du Congrès Eucharistique international qui se déroule à Dublin du 10 au 17 juin 2012. De quel œcuménisme s’agit-il ? Brendan Leahy, professeur de théologie systématique au collège Saint-Patrick de Dublin et membre de l’Irish Inter-church Meeting (rassemblement inter-Églises irlandais), l’a rappelé en introduisant la soirée. « Il y a différentes façons d’entrer dans ‟l’espace” œcuménisme – a-t-il affirmé en rappelant l’étymologie grecque du terme oikumene qui contient la racine du mot maison (oikos) – l’œcuménisme, c’est construire ensemble une ‟maison” dans l’unique Église du Christ ». Donc, avant tout, dialogue œcuménique comme vie. En partant des trésors que les chrétiens ont en commun : les Écritures, le credo, les écrits des Pères de l’Église, les dons de l’Esprit, le témoignage de l’Évangile vécu. Un œcuménisme fondé surtout sur le fait de considérer l’autre comme « une partie de moi-même », comme l’a écrit Jean-Paul II en 2001, en laissant vivre le Christ lui-même parmi ceux qui sont réunis en son nom (Mt 18,20).
La soirée a été constellée d’exemples de vie œcuménique. Après le témoignage des deux directeurs d’école, Mme Bronwen Carling, femme prêtre de l’Église d’Angleterre, est aussi intervenue. Elle vit maintenant à Tipperary, en Irlande, et anime un groupe de personnes de diverses dénominations chrétiennes qui se réunissent régulièrement pour un approfondissement et un échange sur l’Écriture Sainte, que l’on appelle dans le mouvement des Focolari : « groupe Parole de vie ». « En essayant de vivre ensemble l’Évangile du Christ, nous avons découvert que nous ne sommes pas si différents. Nous avons découvert l’importance de l’écoute réciproque. C’est ce qui m’a permis de participer aujourd’hui à un événement aussi catholique ».
Des groupes viennent ensuite partager leur expérience commune. Des représentants de mouvements et communautés de différentes Églises disent leur expérience d’Ensemble pour l’Europe : les communautés de Corrymeela, de Sword of the Spirit, de l’Arche et le mouvement des Focolari. « Nous avons senti que cette initiative qui réunit plus de 250 mouvements et communautés chrétiennes d’Europe pour l’avenir du continent était faite pour l’Irlande du Nord ». Déjà, en 207, un premier rendez-vous avait eu lieu avec 120 participants de 7 Églises : une lueur d’espoir s’allumait à Belfast. Le chemin s’est poursuivi et le 12 mai 2012, à Stormont, 400 jeunes des écoles des deux Irlandes se sont réunis pour la course Run4Unity, en signe d’espoir et de paix.
Pour préparer ce rendez-vous, les quatre communautés ont travaillé ensemble, invitant les écoles et approfondissant leur connaissance réciproque, lors de plusieurs week-ends à la communauté de Corrymeela, qui a pour but l’œcuménisme, la paix et la réconciliation. « Le partage et la communion entre nous sont de plus en plus profonds, au point que lorsque nous étions ensemble, il me semblait que c’était un écho de la dernière Cène du Seigneur, la sainte Communion », raconte le révérend David Godfrey, accompagné de sa femme. Thomas Kerr, de la communauté de l’Arche, souligne un moment spécial vécu durant le week-end : le geste du lavement des pieds, qui, avec le pacte final de « s’aimer réciproquement comme Jésus nous a aimés », a couronné le chemin parcouru.
Après cette soirée au congrès Eucharistique, « nous comprenons plus clairement que l’œcuménisme n’est pas une affaire de spécialistes, nous pouvons le vivre, dans le dialogue de la vie, où que nous soyons », a déclaré Renate Komorek, des Focolari, modératrice du workshop. Ses paroles font écho à ce qui s’est vécu quelques heures auparavant, quand le prieur de Taizé, frère Alois, et la présidente des Focolari, Maria Voce, sont intervenus à propos de la « Communion en un seul baptême ». « Les conclusions et prises de position, même avancées, entre théologiens ne suffisent pas si le peuple n’est pas préparé », a affirmé Maria Voce, allant jusqu’à dire : « Unis par cette spiritualité, nous voudrions être un levain entre toutes les Églises et contribuer à accélérer leur chemin vers la pleine communion visible et eucharistique »
De notre envoyée Maria Chiara De Lorenzo
Irlande: Mariapolis Lieta
Claire d’Assise et Chiara Lubich, deux charismes en communion
Lors d’une journée ensoleillée, le 9 Juin s’est déroulé la Rencontre « Claire d’Assise et Chiara Lubich : deux charismes en communion », un événement qui est venu enrichir l’« Anno Clariano », durant laquelle en ce huitième centenaire, on a fait mémoire de la conversion et de la consécration à Dieu de Claire d’Assise, et témoigner de l’actualité de son attrait. D’où le désir d’approfondir la relation, ou mieux la communion entre le charisme de Claire d’Assise et celui de Chiara Lubich.
D’un très grand intérêt, donc, la table ronde introduite par les paroles du maire Claudio Ricci et de l’évêque d’Assise, Mgr Domenico Sorrentino. Une déclinaison du thème à plusieurs vioix. Le père Peter Maranesi, OFM Cap, a réfléchi avec passion sur « François et Claire: un charisme, deux visages », sur la dimension prophétique et révolutionnaire qui, de par soi, conteste les habitudes d’une époque. Sur la nouveauté dérangeante de catégories comme celles de « la miséricorde » et du « partage » qui émergent de la «conversion» de François. Sur le «voyage» spirituel de Claire qui découvre son identité dans le « visage » de François : « … sans ce visage je n’aurais pas de visage. J’ai trouvé Dieu à travers le sien ». Une ouverture prophétique qui, dans la société médiévale, invite à découvrir l’autre comme un moyen d’atteindre Dieu
Autres temps, mais c’est la même œuvre que celle réalisée par Chiara Lubich, comme le souligne sœur Alessandra Smerilli, FMA, dans son intervention : « Le reflet des charismes dans l’histoire et dans la société ». La réalité d’un charisme, ce n’est pas seulement une « grâce », « une gratuité » mais c’est un « regard » qui, pour ceux qui vivent une épreuve, ouvre à quelque chose de beau et de grand ». De là le fait que les charismes deviennent des « éclaireurs » à la frontière de l’humain, qui poussent de l’avant les balises de la recherche et de l’engagement. Ils sont aussi des chemins où la féminité vient en lumière
Ainsi en est-il avec les deux Claire. Celle d’Assise, qui parvient à faire approuver dans sa règle l’inédite « très haute pauvreté ». Celle de Trente qui introduit dans l’Église la grande nouveauté, à savoir que la présidente d’un mouvement d’Église, contenant toutes les vocations, sera toujours une femme. Avec des réalisations laïques, profondément civiles (comme l’économie de communion) qui manifestent combien les charismes, hier comme aujourd’hui, sont des « directions » qui contribuent à une société plus « humaine et belle ».
La beauté, l’esthétique, en effet, sont inhérentes à l’action d’un charisme. « Claire d’Assise et Chiara Lubich : la communion entre deux charismes comme source de lumière », ce thème a été traité par Lucia Abignente, du Mouvement des Focolari. Il souligne la syntonie et la communion entre les deux Claire, comme source de lumière, de fidélité renouvelée et d’unité, pour en recueillir l’héritage et vivre leur message aujourd’hui. « Sainte unité et très haute pauvreté » est le charisme de la première ; « Unité, dont la clef est l’amour exclusif envers Jésus Abandonné », celui de la seconde. « Union avec Dieu » pour Claire d’Assise. « Sainteté collective, sainteté de peuple » pour Chiara Lubich. Une syntonie et une communion au-delà des siècles qui permettent à la seconde, dans un moment de lumière particulière de son histoire, de décrire l’Eglise comme un « Christ déployé dans le temps et dans l’espace », où la variété des charismes correspond à l’ensemble de l’Evangile, comme un jardin rempli de fleurs différentes.
« Clarté», « clarifier », deux mots qui, dans le langage de Chiara Lubich, invitent à faire pénétrer la lumière des réalités spirituelle dans les réalités temporelles. C’est cette conviction à laquelle nous assistons dans la deuxième partie de la rencontre : le nom de Chiara Lubich est donné à une place proche de la basilique supérieure de Saint François ; un fait qui, selon Michele Zanzucchi, modérateur de la table ronde, nous invite à « élargir notre regard ».
En bénissant la place Chiara Lubich Mgr. Sorrentino a souhaité que ce soit « un rappel pour tous à considérer chaque rue comme un lieu de rencontre et de dialogue avec tous ». Et le maire, M. Ricci invite à voir « les pierres d’Assise, berceau de l’ordre franciscain, recouvertes aujourd’hui par un charisme de plus, avec le style « d’être famille » dans ses implications économiques et sociales ».
La journée s’achève au théâtre Metastasio avec le spectacle « Claire de Dieu » de Carlo Tedeschi, un voyage vibrant de danses, rythmes et musiques sur la vie de Claire d’Assise, réalisé avec conviction par une compagnie de jeunes, témoins de son message.
Victoria Gomez
Irlande : 50ème Congrès Eucharistique International
Dialogue œcuménique, effet de la Parole vécue

Des participants au 50e Congrès eucharistique international ( © CSC Audiovisivi)
Les attentes de ces journées irlandaises sont nombreuses, mais on ne s’attendait peut-être pas à ce que la première journée du congrès ait une atmosphère fortement œcuménique. Et pourtant oui : c’est une des caractéristiques les plus intéressantes de ce 50e Congrès eucharistique international (Dublin, 10-17 juin), promu par l’Église catholique, mais qui – précisément en raison de son thème principal, la communion – enregistre une ouverture au dialogue vital entre baptisés.
Déjà durant les jours précédents, pendant le Symposium théologique (Maynooth, 6-9 juin), le dialogue œcuménique était entré en jeu pour la première fois dans un contexte similaire. Des représentants de différentes Églises se sont exprimés, dont le Métropolite Emmanuel (Adamakis) de France, président de la Conférence des Églises européennes, et le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui est précisément intervenu sur la vision œcuménique de la relation entre Eucharistie et communion ecclésiale.
C’est dans ce contexte que s’insère l’intervention de Maria Voce, parmi les intervenants de la manifestation. Le prieur de Taizé, Frère Alois, la précède. En rappelant l’histoire de Frère Roger Schutz, fondateur de la Communauté, il a souligné à quel point « la passion qui emplit leur cœur » est précisément l’appel à travailler incessamment pour « l’unité du Corps du Christ ». C’est le révérend Jackson, archevêque anglican de Dublin, qui succède à Maria Voce, avec la liturgie de la Parole et de l’eau, pour se souvenir du baptême commun.
Les paroles de Maria Voce sur le thème de la « Communion dans l’unique baptême » sont un témoignage, en partant de sa propre expérience d’Évangile, commencée lorsque, jeune étudiante à la faculté de droit, elle est fascinée par d’autres jeunes qui avaient trouvé, en vivant les Paroles de Jésus, une voie pour la pleine réalisation. C’est l’expérience commencée par Chiara Lubich, en 1943, et qui a touché des millions de personnes à travers le monde, dans la redécouverte de la fascination de ces paroles. Maria Voce cite Luther : « Nous devons être certains que l’âme peut se passer de toute chose, sauf de la Parole de Dieu ». La Parole, transformée en vie, qui témoigne.
La présidente des Focolari en a fait l’expérience, elle qui a vécu 10 ans en Turquie, un pays qui, bien que les signes extérieurs du christianisme soient absents, a pu « expérimenter la beauté de la famille que Jésus est venu composer sur la terre ». Durant les 70 ans de vie des Focolari, on a en outre expérimenté que cette spiritualité typiquement communautaire et œcuménique lie ceux qui la vivent, de façon à se sentir un seul peuple chrétien. C’est le dialogue de la vie : « Les conclusions et les prises de position aussi avancées parmi les théologiens ne suffisent pas, si ensuite le peuple n’est pas préparé – affirme encore Maria Voce, jusqu’à oser : Unis par cette spiritualité, nous voudrions être le levain entre toutes les Églises et contribuer à accélérer leur chemin vers la pleine communion aussi visible, aussi eucharistique ».
Le cardinal Ouellet – envoyé par Benoît XVI pour le représenter durant ce congrès – a aussi affirmé en ces jours que le futur de la mission de l’Église passe par son témoignage d’unité et son dialogue avec toute l’humanité. Et Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin et président du Congrès, a adressé une pensée aux jeunes irlandais, en ajoutant que « l’Église en Irlande est sur le chemin du renouveau ».
La journée œcuménique du 11 juin se poursuit avec une série d’ateliers, dont : « Le dialogue de la vie dans une nouvelle phase de l’œcuménisme ». Renate Komorek, du Mouvement des Focolari, le dirige, avec différents invités : RM. Bronwen Carling, anglicane, deux directeurs d’Irlande du Nord, l’un d’une école protestante et l’autre d’une école catholique, qui ont parcouru un long chemin ensemble, des membres de l’Arche, de Corrymeela et de la communauté charismatique.
Se balader au milieu des stands de la Royal Dublin Society, parmi les 20 000 participants à cette journée, fait justement repenser au « meilleur morceau » qui nous réunit, pour utiliser encore les paroles de Maria Voce : « L’amour réciproque vécu, qui permet la présence de Jésus au milieu de plusieurs chrétiens unis en son nom. Jésus entre un catholique et un anglican, entre une Arménienne et une protestante… Ainsi l’Église dépasse, d’une certaine manière, les limites des lieux de culte et, dans la pleine communion entre tous, Elle se rapproche de l’humanité d’aujourd’hui pour répondre à toutes ses exigences et questions avec ces réponses que seul l’Évangile peut offrir ».
Maria Chiara De Lorenzo
Pour plus d’approfondissements sur le Congrès eucharistique, lire :
- Le code génétique de la communion, par Città Nuova online (en italien)
Irlande – Unité au-delà de tout
Un pays riche de son histoire, où le christianisme a de profondes racines : l’évangélisation de l’île par saint Patrick remonte aux premiers siècles après Jésus-Christ (432). Connue pour ses traditions celtiques, pour le succès de sa musique nationale avec U2 et traditionnelle avec Riverdance, pour ses grands auteurs littéraires dont 4 prix Nobel, l’Irlande a aussi vécu des pages douloureuses dans son histoire récente : les violences entre catholiques et protestants et le scandale des abus sexuels au sein de l’Église catholique, une blessure encore ouverte.
Ces paroles de Benoît XVI dans sa Lettre aux catholiques irlandaisde mars 2010 résonnent encore fortement : « Tandis que vous affrontez les défis actuels, je vous demande de vous rappeler ‟le rocher d’où vous avez été taillés” (Is 51,1) ». C’est dans ce contexte – le parcours de purification et de renaissance de l’Église irlandaise – que se situe aujourd’hui le 50ème Congrès eucharistique international (10-17 juin 2012).
Terrain irrigué aussi par la vie et par la proposition d’authenticité évangélique du mouvement des Focolari, depuis 1969, quand Margaret Neylon, de retour d’Angleterre, transmet autour d’elle, comme tache d’huile, la nouvelle vie qu’elle venait de découvrir : l’amour (celui que Jésus nous a enseigné) à la base de toute action. Avec son fils Eddie, atteint de myopathie, ils deviennent l’âme de la première communauté focolarine, qui amènera la naissance du premier focolare en Irlande (1971), puis du second (1976). Ils sont aujourd’hui au nombre de cinq, plus un centre de formation, la cité-pilote « Lieta », du nom de la focolarine argentine Lieta Betoño qui a consacré 30 ans de sa vie à donner l’idéal de l’unité aux Irlandais, jusqu’à sa mort en 2002.
Parmi les histoires entrelacées qui ont marqué le développement des Focolari en Irlande, citons celle de sœur Anna, qui décide, en 1973, d’emmener un groupe de jeunes catholiques et protestants à une rencontre internationale, le Genfest. Parmi ces jeunes, Sally Mc Allister, qui deviendra la première focolarine irlandaise. Originaire de Irlande du Nord, celle-ci avait décide d’embrasser la lutte armée. Dans l’Évangile, elle découvre une révolution plus grande encore, qui donne sens à la douleur de la division et des luttes fratricides de son pays.
Aujourd’hui, le mouvement des Focolari est présent à plusieurs niveaux, avec des personnes de toutes les vocations. Un travail commun est réalisé avec les autres mouvements catholiques, avec les membres des autres Églises et les membres de la communauté sikhe. Depuis 1991, avec la naissance de l’Économie de communion, quelques entreprises adhèrent au projet, par exemple Paul Connolly, optométriste, Nettraffic (télécommunications) et l’école d’anglais internationale Language and Leisure.
Les Juniors pour un Monde Uni ont réalisé des actions pour ramener la paix et l’espérance dans leurs villes : une vidéo qui présente leurs activités pour « mettre des couleurs » sur le gris de la ville, et la course mondiale Run4Unity, dont l’étape irlandaise s’est déroulée à Belfast le 12 mai dernier devant le siège du Parlement de Irlande du Nord. Run4Unity, avec la promotion de la Règle d’or par le sport dans de nombreuses écoles, et le dé de l’amour sont devenus des programmes pastoraux pour la préparation du Congrès eucharistique.
Chiara Lubich est venue en Irlande en 2004. Elle y a rencontré le Primat de toute l’Irlande Mgr Sean Brady, l’archevêque de Dublin Mgr Diarmuid Martin et d’autres évêques, Mary Mc Aleese, alors présidente d’Irlande, Bertie Ahern, alors premier ministre et présidente de l’Union européenne, et tous les membres des Focolari de l’île. Elle a dit à cette occasion : « Nous avons besoin de favoriser l’unité, l’unité des chrétiens en témoignant notre foi de manière différente aujourd’hui […] et je crois que le témoignage vivant et authentique de vie familiale et de vie de foi est une des choses les plus importantes que nous avons à offrir pour l’avenir de notre pays ».
En 2012, c’est au tour de Maria Voce, qui sera en Irlande du 10 au 17 juin, avec le coprésident Giancarlo Faletti, à l’occasion du Congrès Eucharistique international, où elle interviendra avec un témoignage sur la Parole vécue. Dans le programme, de nombreuses manifestations sont organisées par les Focolari : un espace jeunes « Chiara Luce », des workshops sur l’Économie de communion et sur l’Église communion, une rencontre ouverte et le rendez-vous œcuménique qui se déroulera à Belfast dans la cathédrale anglicane Sainte-Anne le 14 juin et sera pour le Congrès une contribution au dialogue entre les Églises.
Monaghan
Kilkenny
Dungarvan
Galway
Down
Navan
Limerick
Kildare
Cavan
Antrim
Belfast
Dublin
Mariapolis Lieta
Cork
Symposium bouddhiste-chrétien
«Cela a été un “pèlerinage de la Vérité”, tel que Benoît XVI avait définit l’évènement d’Assise en 2011», commente un des organisateurs du cinquième symposium organisé à Castel Gandolfo par le Mouvement des focolari. Une centaine de personnes, bouddhistes et chrétiens de différentes provenances, courants et expériences religieuses.
Les bouddhistes – arrivés de Thaïlande, Japon, Taiwan, Sri Lanka, Malaisie, Corée – représentaient divers courants du bouddhisme: theravada avec un groupe de moines Thaï, mahayana du Japon, ainsi quela Rissho Kosei-kai, association bouddhiste qui depuis plus de trente ans collabore avec le Mouvement des focolari. Etaient également présents, des membres des écoles traditionnelles comme la Tendai-shu, la Nichiren-shu, et la Hosso-shu . Le bouddhisme chinois était représenté par des moniales venues de Taiwan, Sri Lanka et Malaisie appartenant à deux nouvelles associations: le Dharma Drum Mountain et le Fo Guang Shan. De la Corée, un représentant du Won Buddhism.
Les chrétiens, une quarantaine en tout, provenaient de Thaïlande, Japon, Corée, Taiwan, Etats-Unis, Autriche, Suisse, Angleterre et Italie, avec la participation du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux et de la présidente des Focolari, Maria Voce.
« L’aspect extraordinaire de ce symposium, qu’on retrouve difficilement ailleurs, n’est pas seulement de trouver les points communs, mais de construire ensemble un monde plein d’amour et de compassion, tout en restant fidèle à l’identité de chaque religion », écrivait le président de la Rissho Kosei-kai, Nichiko Niwano, dans son message qui résumait très bien le climat de profonde confiance construite au cours du temps, que l’on respirait pendant le symposium et qui a entraîné les nouveaux arrivés.
Le titre du congrès : « Interpréter et vivre les Ecritures pour construire l’harmonie et la paix universelle », a été approfondi par différents spécialistes qui se sont alternés dans les diverses présentations. Dès la phase préparatoire, il y a eu une grande collaboration tant pour le contenu des interventions que pour la traduction en quatre langues. Tout ce travail a permis qu’après chaque présentation, il y ait eu assez de temps pour le dialogue exprimé plutôt comme une communion personnelle des participants.
Dans ce climat spécial de profonde spiritualité, les différences, pas seulement entre christianisme et bouddhisme, mais aussi entre les courants bouddhistes eux-mêmes, ne créaient pas de difficultés ou de tensions. Bien au contraire, elles devenaient un précieux don réciproque qui renforçaient en même temps la propre foi de chacun.
« En écoutant les Ecritures de chaque religion, j’ai vu qu’il y a des points communs et des divergences. Cependant, le symposium a été un supplément de sagesse pour chacun de nous réciproquement », disait Phrakhru Suphan, maître de méditation Vipassana et abbé du Temple Wat Ram Poeng à Chiang Mai (Thaïlande).
Un fait à signaler est l’intérêt des moines des écoles traditionnelles pour les mouvements modernes bouddhistes. La présence parmi les chrétiens d’un prêtre anglican, d’un pasteur réformé et d’une laïque luthérienne a aussi été appréciée.
Durant la rencontre, beaucoup ont souligné «l’atmosphère spéciale» qu’ils percevaient, au point de rappeler les paroles prophétiques de Jean-Paul II en 1986 lors de la rencontre avec les représentants des religions non chrétiennes à Madras (Inde): « Que Dieu soit présent au milieu de nous, puisqu’en nous ouvrant les uns aux autres dans le dialogue, nous nous ouvrons aussi à Dieu ».
Famille et société : un temps pour le travail et un temps pour la fête
« Je m’appelle Jay, je suis d’origine jamaïquaine et je suis comptable. Voici mon épouse Anna, qui est enseignante spécialisée. Et voici nos six enfants, âgés de 2 à 12 ans. »
C’est avec ces mots que la famille Rerrie s’est présentée au pape Benoît XVI lors de la « Fête des témoignages », retransmise en direct de Milan, samedi 2 juin, durant la 7e Rencontre mondiale des Familles.
La spiritualité de l’unité a aidé Jay et Anna Rerrie à maintenir des rapports solides entre eux et a gardé leur famille unie, aussi dans les moments difficiles.
Au début 2006, en effet, lorsque le marché du travail est entré dans une crise sévère, Jay a dû se trouver un autre emploi. Décidés à maintenir vivant entre eux – malgré les obstacles – l’amour réciproque, en affrontant ce moment avec courage, même si Anna, enceinte de leur quatrième enfant, se demande avec une préoccupation certaine, comment ils s’en sortiraient lorsque Jay a été licencié.
Ils décident ensemble que, malgré sa grossesse, elle pourrait enseigner à nouveau, et ils déménagent dans une autre ville, où une école avait accepté de l’engager.
Là, Jay aussi trouve du travail dans un bureau, où il passe de longues heures, essayant d’expédier les très nombreux dossiers ouverts, étant donné que personne ne s’en était occupé pendant quatre mois. Il a ainsi gagné l’estime de son nouveau chef.
Mais à la maison ce n’est pas pareil. « Ma femme et mes jeunes enfants à l’école : une recette pour le désastre ! » explique Jay. « Nous n’avions pas assez de temps pour être ensemble. »
Pour Anna, il est difficile d’accepter cette situation, elle qui a grandi dans une maison où la famille s’est toujours réunie pour le dîner, alors que Jay rentre souvent lorsque tous sont endormis.
Entre-temps, toujours suite à la crise, cette entreprise aussi commence à avoir des difficultés qui se traduisent, cette fois encore, par son licenciement. La réaction compréhensive d’Anna face à cette douloureuse nouvelle réconforte Jay. Comme conséquence, ils expérimentent une unité plus profonde entre eux. « Les deux mois suivants – se souvient Anna – ont été à la fois agréables et déconcertants. Mais c’était fantastique d’avoir Jay à la maison ! »
Au fil des mois, leurs économies se réduisent, mais ils n’arrêtent pas de croire et d’espérer pour autant et, finalement, le téléphone sonne. C’était une offre pour un meilleur poste, beaucoup plus près de la maison, aux horaires assez compatibles avec la vie de famille.
« Ce qui est important, c’est essayer de maintenir l’harmonie et le rapport d’unité entre nous avec l’amour réciproque. Même si la vie n’est pas facile. De continuelles courses contre la montre, des soucis et un emploi du temps très compliqué… expliquent-ils au pape. Chez nous aussi, aux États-Unis, une des priorités absolues est de garder son travail et, pour ce faire, il ne faut pas tenir compte des horaires, et les relations familiales en pâtissent souvent».
« Je pense comprendre ce dilemme, leur répond le Saint-Père. Je souhaiterais donc ici inviter les employeurs à penser à la famille, afin que les deux priorités puissent être conciliées. Il me semble qu’il faut naturellement chercher une certaine créativité. Mais, au moins chaque jour, il faut apporter quelques éléments de joie dans la famille, de l’attention, un renoncement à la volonté propre pour être ensemble une famille. Et finalement, il y a le dimanche, la fête, le jour du Seigneur, aussi le « jour de l’homme », parce que nous sommes libres. C’était, dans le récit de la Création, l’intention originale du Créateur : qu’un jour tous soient libres. Dans cette liberté d’être l’un pour l’autre, pour soi-même, on est libres pour Dieu. Et ainsi je pense que nous défendons la liberté de l’homme, en défendant le dimanche et les fêtes comme des jours de Dieu et donc des jours pour l’homme. Mes meilleurs vœux ! Merci».
Milan 2012: Message de Maria Voce – rencontre des familles
Carroponte (Milan) 2 juin 2012
Très chers toutes et tous,
Je suis très heureuse d’être ici avec vous à Milan pour apporter, en tant que mouvement des Focolari, notre contribution à ce grand événement de l’Église. Avant tout, merci d’être ici en si grand nombre. Vraiment merci !
Il y a des manifestations dans lesquelles notre présence est un témoignage important. Par notre seule présence, nous montrons que nous croyons aux valeurs chrétiennes de la famille et nous affirmons notre engagement à les vivre et à les soutenir, reconnaissant leur importance, spécialement dans un moment comme celui-ci, qui n’est pas facile pour la famille partout dans le monde. Par notre présence ici, nous témoignons aussi notre unité au Saint Père. Cela nous tient particulièrement à cœur – comme ce l’était pour Chiara – de pouvoir exprimer au Pape notre affection et notre reconnaissance ! Lire tout
Juin 2012
La « nourriture qui ne périt pas », c’est la personne-même de Jésus et c’est aussi son enseignement, puisque l’enseignement de Jésus ne fait qu’un avec sa personne. En continuant à lire l’Evangile, on voit ensuite que ce pain non périssable s’identifie aussi avec le corps eucharistique de Jésus. On peut donc dire que le « pain qui se garde » est Jésus en personne, qui se donne à nous dans sa Parole et dans l’Eucharistie. « Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera ». L’image du pain revient souvent dans la Bible, comme celle de l’eau. Le pain et l’eau représentent les aliments de base, indispensables à la vie de l’homme. En s’appliquant à lui-même l’image du pain, Jésus veut dire que sa personne et son enseignement sont indispensables à la vie spirituelle de l’homme, de même que le pain est indispensable à la vie du corps. Le pain matériel est absolument nécessaire. Jésus lui-même le procure miraculeusement aux foules. Mais il ne suffit pas. L’homme porte en soi – peut-être sans s’en rendre vraiment compte – une faim de vérité, de justice, de bonté, d’amour, une faim de pureté, de lumière, de paix, de joie, d’infini, d’éternel, que rien au monde ne peut satisfaire. Jésus se propose lui-même comme le seul capable de rassasier cette faim intérieure de l’homme. « Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera ». Cependant, en se présentant comme le « pain de vie », Jésus ne se limite pas à affirmer la nécessité de se nourrir de lui, c’est-à-dire de croire en ses paroles pour avoir la vie éternelle ; il veut aussi nous pousser à faire l’expérience de (vivre) sa personne. En déclarant : « Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable…. », il nous lance une invitation pressante. Il nous dit qu’il faut agir, utiliser tous les moyens pour se procurer cette nourriture. Jésus ne s’impose pas, mais il veut qu’on le découvre, il veut que l’on expérimente qui il est. Evidemment, l’homme n’est pas capable d’atteindre Jésus uniquement par ses propres forces. Mais il le peut grâce au don de Dieu. Jésus invite continuellement l’homme à se mettre dans la disposition d’accueillir le don de sa personne. Et c’est en s’efforçant de mettre en pratique sa Parole, que l’homme parvient à la plénitude de la foi en Jésus, jusqu’à savourer sa Parole comme un pain délicieux. « Il faut vous mettre à l’œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera ». La Parole de ce mois n’a pas pour objet un point particulier de l’enseignement de Jésus (par exemple le pardon des offenses, le détachement des richesses, etc.), mais elle nous ramène à la racine-même de la vie chrétienne, c’est-à-dire à notre relation personnelle avec Jésus. Je pense que celui qui a commencé à vivre sérieusement sa Parole, surtout le commandement de l’amour du prochain, synthèse de toutes les paroles de Dieu et de tous les commandements, se rend compte, au moins un peu, que Jésus est le « pain » de sa vie, capable de combler les désirs de son coeur, qu’il est la source de sa joie, de sa lumière. Celui qui met la Parole en pratique, arrive à la considérer, au moins un peu, comme la vraie réponse aux problèmes de l’homme et du monde. Et étant donné que Jésus « pain de vie » fait le don suprême de lui-même dans l’Eucharistie, celui qui le suit, va spontanément recevoir avec amour l’Eucharistie qui occupe alors une place importante dans sa vie. Il faut que ceux d’entre nous qui ont fait cette expérience surprenante, ne gardent pas pour eux leur découverte mais la communiquent à d’autres, avec le même empressement que met Jésus à nous inciter à nous procurer le « pain de vie ». Beaucoup trouveront ainsi en Jésus ce que leur coeur cherche depuis toujours. C’est un très grand acte d’amour envers nos frères pour qu’ils connaissent, eux aussi, ce qu’est la vraie vie, dès cette terre. Et ils auront la vie qui ne meurt pas. Que peut-on leur souhaiter de plus ?
Chiara LUBICH
* Parole de vie publiée en août 1985
Séisme en Italie : un fleuve de solidarité
« La peur est le sentiment le plus fort qui ressort chez de nombreuses personnes et qui est le plus difficile à combler. Nous sommes tous très secoués. La proximité et le partage sont les aides les plus souhaitées. » Ce sont les paroles de Maria Palladini et Franco Monaco, les responsables des communautés du Mouvement des Focolari de la région italienne (l’Émilie-Romagne) touchée en l’espace d’une semaine par une série de tremblements de terre qui a fait 17 morts, plus de 350 blessés et 15 000 déplacés. La situation est en continuelle évolution, en raison des fortes répliques qui se succèdent encore. La zone la plus touchée se situe entre les provinces de Modène et de Ferrare. Les séismes ont provoqué de graves dommages aux édifices historiques, aux usines ; de nombreuses églises ont été détruites et beaucoup sont inutilisables. De nombreuses histoires se succèdent ces derniers jours. Par exemple, une personne n’a pas réussi à sortir de chez elle, ce qui s’est révélé providentiel, parce qu’une corniche tombée devant sa porte aurait pu la toucher. Une autre personne a souffert de la perte de ses collègues ouvriers, morts dans l’effondrement d’un hangar. Et une autre personne encore qui a été évacuée de l’hôpital. Tous expérimentent « avec force ce qui, en un instant, peut tout changer » et, immédiatement après la première secousse, « une chaîne téléphonique pour prendre des nouvelles les uns des autres a débuté ». Adriana Magnani et Stefano Masini, du Mouvement « Humanité Nouvelle », font le point de la situation concernant l’aide humanitaire. « La Protection civile – expliquent-ils – est désormais prodiguée dans tous les villages et hameaux touchés et a commencé l’accueil de différentes façons (centres d’accueil, campements, quelques hôtels) pour environ 9000 personnes. » Des volontaires de la Protection civile sont arrivés de pratiquement toute l’Italie. Adriana et Stefano listent les besoins prioritaires : « La nécessité d’un soutien psychologique, parce que tous sont durement éprouvés ; la possibilité d’avoir un camping-car ou une caravane pour rendre moins pénible le fait de passer la nuit hors de la maison, pour cela nous sommes actifs dans toute la région ; l’urgence d’inspecter les bâtiments des petites et grandes entreprises pour accélérer la reprise du travail. 15 000 personnes risquent de rester sans travail… ».
« La priorité – ajoutent les deux référents d’Humanité Nouvelle – est d’avoir des experts qui peuvent aider. » Psychologues, médecins et ingénieurs sont utiles : mais pour tous ceux qui veulent se rendre dans ces zones, la consigne est de se mettre d’accord avec la Protection civile locale, parce que c’est la Protection civile qui coordonne tous les types d’intervention à mettre en œuvre. Avec une petite équipe, Adriana et Stefano sont le point de référence pour recueillir les demandes et les disponibilités pour aider, « de façon à ce que les aides appropriées et coordonnées correspondent le plus possible aux besoins ; sensibiliser ceux qui, au niveau politique, social, peuvent contribuer à la résolution de problèmes bureaucratiques qui pourraient bloquer la reprise des activités ». Cependant, à côté de la dévastation qui a mis la population de la région à rude épreuve, un fleuve de solidarité coule dans ces terres blessées par le séisme. Maria Palladini et Franco Monaco le confirment : « De nombreuses personnes ont ouvert leurs maisons pour héberger les déplacés. Dans les villages, il y a une compétition de fraternité et de solidarité qui fait tache d’huile. L’expérience de Chiara Lubich et des premières focolarines durant la destruction de la Seconde Guerre mondiale est très présente : tout s’écroule, seul Dieu reste, seulement l’Amour ». Pour contribuer : TITULAIRE DU COMPTE : Associazione Solidarietà BANQUE : Cariparma Crédit Agricole IBAN : IT34F0623012717000056512688 MENTION : Séisme en Émilie-Romagne Avec une carte de crédit : Versement au moyen de PAYPAL avec les liens sur le site, avec la Mention :Séisme en Émilie-Romagne.
Une femme aux commandes
Interview de Maria Voce, présidente des Focolari, par Lucetta Scaraffia (Osservatore Romano)
Depuis juillet 2008, Maria Voce est la présidente du mouvement des Focolari. Fondé par Chiara Lubich en décembre 1943, le but de ce mouvement laïc est de réaliser l’unité entre les personnes, comme Jésus l’a demandé. En 1962, Jean XXIII a donné la première approbation au mouvement, dont les statuts ont été approuvés par Jean-Paul II en 1990. En même temps, les Focolari ont obtenu du pape le rare privilège de pouvoir être toujours dirigés à l’avenir par une femme. Présents sur tous les continents, les membres des Focolari sont aujourd’hui environ deux millions de personnes. Nous tenions à ce que vous soyez la première personne interviewée pour inaugurer ce nouveau supplément mensuel de L’Osservatore Romano consacré aux femmes : vous êtes la seule femme à la tête d’un mouvement d’une telle importance. Cette singularité vous pèse-t-elle dans les contacts avec la hiérarchie ecclésiastique ? Non seulement elle ne me pèse pas, mais elle est une particularité de plus en plus reconnue par le pape, par les cardinaux et les évêques, selon le sens originel exprimé par Jean-Paul II : être signe et garantie de ce profil marial qui dit la primauté de l’amour surnaturel, de la sainteté, co-essentiel au profil apostolico-pétrinien. Dimensions qui concourent, a dit Jean-Paul II, « à rendre présent le Mystère du Christ et son œuvre salvifique dans le monde ». Il n’en a pas été ainsi durant les vingt premières années de notre histoire : c’était une telle nouveauté ! Derrière cela, il y a un long parcours assez douloureux. La succession de Chiara Lubich a été elle aussi différente de la pratique courante : pas de désignation, mais un vote démocratique. Dans le mouvement, les décisions semblent elles aussi être prises selon un processus démocratique. Est-ce qu’il en allait de même du vivant de Chiara ? La succession s’est déroulée au moyen d’une élection, mais on ne peut pas dire que l’on ait suivi un processus démocratique. Si cela avait été le cas, nous aurions dû accepter un compromis pour composer avec des avis différents, ce qui aurait été en contradiction avec notre charisme qui demande l’unité. Depuis ce moment, nous avons mieux compris le sens de l’héritage de Chiara : Jésus qui se rend présent quand « deux ou trois se trouvent réunis en mon nom » (Mt 18,20). A cette heure capitale, nous en avons expérimenté la force transformante et la lumière qui est guide. Il nous est demandé cet amour réciproque qui ne mesure pas, ou plutôt, qui vise à la mesure même de Jésus : donner sa vie. Aujourd’hui, nous ne connaissons pas d’autre manière de prendre des décisions : ce qui veut dire écoute, partage des fardeaux, conquêtes, expériences, points de vue, prêts à tout perdre dans l’autre. Surtout fidélité à l’Époux, Jésus crucifié, pour transformer douleur, doutes, divisions, et recomposer l’unité. Lorsqu’Il est présent, les dons de l’Esprit resplendissent : paix, force nouvelle, lumière ; l’égalité resplendit, sans invalider « le don de l’autorité ». Il me semble que parmi les mouvements, vous êtes les plus réticents à la publicité : « humilité et discrétion, ne jamais se mettre en avant », disait Chiara. Les personnes vous connaissent lorsqu’elles entrent en contact avec l’un de vous dans une relation personnelle. Cette modestie vous rend peu connus à l’extérieur : cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait que la responsable soit une femme ? Nous sommes réticents à la publicité, pas à la communication ! Il est significatif que Chiara ait voulu que la grande parabole pour nos liaisons intercontinentales soit installée dans son jardin : c’était pour elle le « monument à l’unité ». C’est vrai, il y a eu une longue période de silence, quand le mouvement était à l’étude de la part de l’Église. Mais dans les années qui ont suivi, il y a eu plusieurs grandes manifestations internationales diffusées dans le monde par satellites, les revues et sites web se sont multipliés et nous avons un service de presse. Ce qui nous motive, ce n’est pas la recherche de notoriété, c’est la parole de l’Évangile qui dit de ne pas garder la lampe sous le boisseau, mais de la mettre sur la table pour éclairer la maison. L’esprit des Focolari se ressent de sa matrice féminine. Quelles autres caractéristiques féminines peut-on trouver dans votre charisme ? Le focolare a une matrice féminine parce qu’il est « œuvre de Marie ». Marie, la plus haute expression de l’humanité sauvée, « type » du chrétien et de l’Église tout entière, comme l’a établi le Concile. C’est elle qui a imprimé sa marque à tout le mouvement : intériorité qui laisse place à Dieu et aux frères, force, foi sans tergiversations, Parole vécue, chant du Magnificat qui annonce la plus puissante révolution sociale et cette maternité possible aujourd’hui dans le fait d’engendrer partout la présence mystérieuse, mais réelle, du Ressuscité qui fait toutes choses nouvelles. Il y a dans votre mouvement, en tant que membres ou sympathisants, des représentants des hiérarchies ecclésiastiques. Comment résolvez-vous la confrontation entre autorité de la responsable du mouvement et autorité des hiérarchies qu’ils représentent ? Dans les relations avec les évêques, il n’y a jamais eu de conflit d’autorité, mais un échange de dons : dans le charisme de l’unité, les évêques puisent cette spiritualité encouragée par les papes, pour donner à l’Église le visage tracé par le Concile, l’Église communion. Dans le charisme propre aux hiérarchies ecclésiastiques, nous reconnaissons la parole de l’Évangile : « qui vous écoute, m’écoute » (Lc 10,16). A part les écrits de la fondatrice, dont vous vous inspirez évidemment, quelle relation avez-vous avec les saintes et les textes qu’elles ont écrits ? Deux exemples : Chiara a pris le nom de la sainte d’Assise parce qu’elle était fascinée par sa façon radicale de vivre l’Évangile. Pendant des années, pour la fête de sainte Claire, nous avons approfondi des aspects parallèles des deux spiritualités. Thérèse d’Avila nous a éclairés pour lire, dans le nouveau charisme donné à l’Église, un chemin authentique de sainteté, qui a pour but d’édifier non seulement le « château intérieur », mais aussi le « château extérieur », au centre duquel se trouve la présence de Jésus dans la communauté. « Le sourire est notre devise » est une de vos maximes inspiratrices. Le modèle de référence, Chiara, semble mieux réalisé par les femmes, qui toutes lui ressemblent, par leur façon de s’habiller et de se coiffer, mais surtout par la luminosité affectueuse de leur visage. Pour les hommes, est-ce que cela semble plus difficile ? Ce n’est pas une question de difficulté, mais de différence : « homme et femme il les créa ». Appelés à être don l’un pour l’autre, pour que se réalise la « plénitude de l’humain » possible seulement dans la « complémentarité entre féminité et masculinité ». Le mouvement lui-même peut être vu comme un exemple de cette unité : si la présidente est une femme, et bien qu’elle ait une fonction spécifique vis-à-vis de tout le mouvement, elle a à ses côtés un co-président. Tous les autres niveaux de responsabilité sont partagés en pleine parité. Ce n’est que dans la pleine unité entre les deux que le charisme s’exprime dans son authenticité. C’est une dimension d’unité qui a sa racine en Jésus crucifié et exige une mesure d’amour qui sait contenir les différences sans les annuler. Cette lumière qui transparaît sur les visages en est aussi une conséquence. Vous établissez des relations fraternelles avec des croyants d’autres religions dans lesquelles les femmes sont souvent opprimées et privées de liberté : avez-vous déjà abordé ce sujet avec eux ? La question est très complexe, parce qu’enracinée dans des cultures millénaires. Et nos catégories occidentales n’ont pas toujours cours. Plus que les paroles, c’est la vie qui importe. Voici un épisode significatif. A Fontem, au cœur de la forêt camerounaise, la polygamie est encore en vigueur. Une des femmes du chief d’un village n’avait pas obéi à un ordre de son mari. La réaction a été violente et publique. Juste après, le chief participe à une rencontre où l’on parle de la parole de l’Évangile : « Ce que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». (Mt 25,40). En totale contradiction avec la tradition, le chief réunit la famille élargie et, devant tous, il se met à genoux aux pieds de sa femme pour lui demander pardon. Un fait éclatant qui a eu un grand écho hors du village et une influence sur le changement. Chiara vous a donné ce beau nom d’Emmaüs. Le nom d’un lieu, d’une rencontre. De quelle manière vous semble-t-il le réaliser ? Emmaüs est le nom d’un lieu, d’une rencontre qui coïncide avec le cœur du charisme : ma tâche spécifique est de le garder vivant. Mon premier engagement est de chercher à vivre la première les exigences de l’amour qui le rendent opérant. C’est avec un étonnement toujours nouveau que je touche du doigt une grâce qui me dépasse tant. Ces dernières années, l’Eglise a dû traverser des moments de grandes difficultés. Croyez-vous qu’un rôle et une présence différente des femmes en aurait facilité la résolution? C’est difficile à dire. Je dirais qu’il faut regarder le présent, alors qu’une profonde crise traverse non seulement l’Église, mais toute l’humanité. Si, comme le répète le pape, à la racine de la crise, il y a une crise de la foi, la femme, où qu’elle soit, a la vocation spécifique d’être porteuse de Dieu, de cet amour surnaturel qui est la valeur la plus grande et la plus efficace pour renouveler l’Église et la société. Lire le texte complet en pdf Éditorial Osservatore Romano
Milan 2012 : VIIe Rencontre mondiale des Familles
« La famille : le travail et la fête. » C’est le thème de la VIIe Rencontre mondiale des Familles, qui se déroule du 30 mai au 3 juin 2012, à Milan (Italie). Promue par le Saint-Siège à travers le Conseil Pontifical pour la Famille et l’archidiocèse de Milan, l’organisation du Congrès mobilise des dizaines d’associations, œuvres et mouvements actifs dans le domaine de la famille. La rencontre s’est ouverte le 30 mai par le Congrès théologique pastoral, avec une introduction du professeur Luigino Bruni, de l’Université Bicocca de Milan, sur le thème porteur de l’événement. Durant la soirée du 1er juin, aura lieu un concert à la Scala sous la direction du maestro Daniel Barenboim. Les familles du Mouvement des Focolari collaborent dès le début à l’organisation de l’événement, comme membres du Conseil Pontifical pour la Famille ou par une présence de longue date dans les institutions religieuses et civiles lombardes, actives dans le domaine familial. Pour préparer la rencontre commune avec Benoît XVI en soirée, elles se sont donné rendez-vous le matin du samedi 2 juin au Carroponte de Sesto San Giovanni, d’où elles rejoindront ensemble l’Aéroport de Bresso. Au programme, les « témoignages des familles, en attendant le pape ». La rencontre prévoit la participation et l’intervention de la présidente des Focolari, Maria Voce, et des conjoints Anna Maria et Danilo Zanzucchi, parmi les initiateurs du Mouvement Familles Nouvelles. Pour Benoît XVI, cette édition de la Rencontre mondiale des Familles est « une occasion privilégiée de repenser le travail et la fête dans la perspective d’une famille unie et ouverte à la vie, bien insérée dans la société et dans l’Église, attentive à la qualité des relations ainsi qu’à l’économie de la cellule familiale elle-même ». de radiodiffusion directe
A família e o amor
La Famille e l’Amour
Espagne, terre de rencontre des peuples et des cultures
L’Espagne a une longue histoire. En 218 avant JC. L’Empereur romain jette les bases pour une unité culturelle et territoriale entre les populations celtique et ibérique, installées déjà depuis quelques siècles. Le peuple basque, dans la zone nord-occidentale du pays, ne subit pas cette influence. La langue latine évolue en castillan – langue officielle -, en catalan et en galicien, qui, avec le basque constituent les trois autres langues co-officielles. Dans les siècles qui ont suivi, l’islam arrivera à conquérir pratiquement toute la Péninsule. La vie en commun des cultures musulmane, chrétienne et hébraïque (les juifs étaient aussi présents) a déterminé les conditions nécessaires à la transmission du patrimoine scientifique et culturel de l’antiquité et de la science arabe à l’Occident chrétien.
Aujourd’hui l’Espagne se présente comme une société qui veut tenir compte de la diversité de ces cultures, rassemblée dans la Constitution, mais qui a encore tellement de défis à résoudre, comme les fortes tensions entre les communautés autonomes et l’Etat. Une société qui a eu dans les dernières années un grand développement économique et social, mais qui subit maintenant les conséquences de la crise économique et sociale actuelle.
Le Mouvement des Focolari arrive à Barcelone en 1959, à travers Piero Pasolini, focolarino italien. « Dieu est tellement présent dans cette nation – dira-t-il – et il me semble qu’Il l’aime d’un amour tout particulier. » Ensuite, de nombreuses personnes de tous les âges, dans toute l’Espagne, sont attirées par la spiritualité de l’unité : les Mariapolis se succèdent, à Solsona, Seo d’Urgell, Avila… Quelques pionniers laissent une profonde empreinte de leur passage sur cette terre. Pour en citer seulement quelques-uns, rappelons les italiens Nunziatina Cilento et Gino Bonadimani, et les argentins Margarita Bavosi et Carlos Claria.
La vie évangélique des Focolari s’incarne durant les années, dans de nombreux domaines sociaux et culturels, donnant naissance au Mouvement politique pour l’Unité et à des entreprises qui adhèrent à l’Economie de Communion. Dès la publication en 1964 du premier livre de Chiara Lubich, ‘’Méditations’’, se développe l’activité éditoriale avec deux revues : Ciutat Nova (en catalan) et Ciudad Nueva (en castillan), en plus d’une nombreuse collection de livres dans divers secteurs de la spiritualité, de la théologie, de la patristique, des témoignages.
Actuellement en Espagne, environ 25.000 personnes, à titres divers font leur la Spiritualité de l’unité.
Les étapes fondamentales pour la vie et le développement du Mouvement des Focolari en Espagne, sont les deux visites de Chiara Lubich en 1989 et en 2002 : la première à Santiago de Compostelle à l’occasion des JMJ, où elle a tenu une des catéchèses devant des milliers de jeunes ; la seconde avec une visite aux villes où ont vécu de grands mystiques qui ont tellement influencé Chiara : Thérèse d’Avila, Jean de la Croix (Ségovie) et Ignace de Loyola (Manresa). Au monastère de Montserrat, elle affirme : « Les Mouvements peuvent offrir l’exemple de la fraîcheur évangélique et charismatique… De leur côté, les Mouvements peuvent apprendre beaucoup du témoignage de la vie consacrée, qui garde de multiples trésors de sagesse et d’expérience ». Toujours durant ce voyage, Chiara lance un défi à tous les membres des Focolari : « Pour l’Espagne, il faut miser sur l’unité parce qu’il y a déjà la distinction » (justement de par la variété des peuples, des cultures et des langues).
Ainsi surgissent les cités-pilotes en Espagne ‘’Loreto à Castell d’Aro (Girona) et Castello Esteriore’’ (Château Extérieur) à Madrid. De même croissent le désir et la disponibilité pour se connaître et vivre les uns pour les autres, comme le sens d’appartenir à la même famille. Le ‘’Château Extérieur’’ devient bien vite un espace de rencontres pour tous, où se rend visible le témoignage de l’unité dans la diversité et la multiplicité typiques de la spiritualité de l’unité.
En 2011, durant la visite de Maria Voce, présidente des Focolari, et du co-président Giancarlo Faletti, elle rappellera comment « chacun de ces peuples qui forment l’Espagne a quelque chose à donner à tous les autres », les encourageant tous à être un don les uns pour les autres, justement grâce à la particulière identité de chacun.
La Miniera, entreprise espagnole ÉdeC
« La Miniera » est née en 2003 avec le désir d’adhérer aux principes de l’Économie de Communion lancée par Chiara Lubich en 1991. C’est elle qui a donné le nom au projet, « La miniera d’oro » (La mine d’or), en référence à la valeur des personnes auxquelles il s’adressait : les personnes âgées. C’est avec cette conscience que l’on travaille. « Nous essayons de faire en sorte que les personnes soient au centre de notre travail, non pas le profit – racontent Elena Bravo et José Alonso, respectivement directrice et administrateur de l’entreprise dont, avec Miguel Muñoz et Ana Vera, ils sont les fondateurs. Nous faisons tout notre possible pour que chaque personne qui arrive se sente accueillie et valorisée au-delà de ses conditions physiques ou psychiques. »
L’importance centrale de la personne âgée se vit concrètement en de nombreuses occasions : « Une fois – se souvient José Alonso – un de nos employés nous a fait remarqué que deux de nos résidents auraient été mieux dans une maison de retraite. Même si, à ce moment-là, la perte de deux places représentait un vrai problème économique, nous nous sommes dits : “Nous devons penser à eux avant nos propres intérêts”, et nous avons cherché et trouvé une nouvelle résidence pour eux. »
« Nous avons traversé des moments difficiles – continue Elena Bravo –, des maladies aux problèmes familiaux, mais l’amour réciproque nous a toujours fait aller de l’avant, en faisant, lorsqu’il est nécessaire, le travail les uns des autres. » Et c’est vrai, entre les 18 employés de La Miniera, on ressent un climat de partage et de joie.
Cette atmosphère se transmet aux 50 personnes âgées du Centre et à tous ceux qui viennent : « Dernièrement – raconte encore Elena – différents groupes de jeunes sont venus avec leurs professeurs d’économie. » « Certains d’entre eux – continue José – ont été touchés par la joie des personnes âgées, par l’atmosphère de famille et par l’enthousiasme des employés. Précisément les choses qui sont importantes pour nous. »
L’existence et le développement de La Miniera sont dus en grande partie à « son Associé caché », grâce à qui ils ne manquent de rien. En effet, la divine providence arrive précisément au moment où ils en ont le plus besoin : matériel de bureau, tissu, nappes, mannequin pour apprendre à s’habiller… et même des outillages spécialisés. « Nous avions besoin d’une machine pour soulever les personnes âgées – nous expliquent-ils – mais nous n’avions pas l’argent pour la payer. Nous avons tout de même décidé de l’acquérir, en pensant à la peine ressentie par le personnel et aux personnes âgées. Le vendredi, on nous livre une machine à l’essai. Le dimanche, nous recevons un appel : le directeur d’un centre pour handicapés psychiques, qui sait comment nous travaillons, voulait nous donner une machine électrique. Je vais la chercher et, à notre grande surprise, elle était identique à celle qu’ils nous avaient laissée à l’essai! »
Après presque dix ans de fidélité aux principes de l’Économie de Communion et à la « culture de la légalité », en mettant toujours au centre de leurs actes la personne, aussi dans les moments difficiles, Elena et José peuvent affirmer que « malgré toutes les difficultés, même en partageant les profits avec les plus nécessiteux, les entreprises ÉdeC croissent et se maintiennent sur le marché, dans les moments de crise aussi ».
Un réseau d’espérance en Europe
« Nous avons expérimenté que notre diversité n’est pas un motif de division, mais qu’elle représente une multiplicité de dons et de potentiel » C’est un extrait du Manifeste qui a été lu au Square Meeting Center de Bruxelles, à la fin de la journée Ensemble pour l’Europe 2012.
Plus d’un millier de personnes rassemblées à Bruxelles, en provenance de toute l’Europe, et des dizaines de milliers reliées par satellite dans 22 pays, ont envoyé un message d’espoir, d’unité et de paix à l’Europe.
“Ensemble pour l’Europe” a une caractéristique inédite, qui la rend originale au regard de toutes les autres manifestations européennes: – en simultané avec celui de Bruxelles- un réseau capillaire d’événements organisés dans 144 villes de toute l’Europe
Petites et grandes manifestations réalisées en des lieux de haute signification symbolique pour les pays et les villes. Elles ont tracé des chemins de collaboration entre mouvements et communautés ecclésiales. Des rapports qui ouvrent des spirales d’espoir pour de futures initiatives à promouvoir ensemble, pour le bien commun des communautés locales.De Wroclaw, en Pologne, à Belfast, en Irlande. D’Oslo, en Norvège, à Valetta (Malte). Nombreuses ont été les initiatives qui ont impliqué des personnes de tout âge, de toutes les conditions et convictions
A Augsbourg, en Allemagne, le programme a commencé par un flashmob sur la place centrale de la ville où l’on a fait décoller sept ballons géants . Chacun représentait un des sept « OUI » qui ont caractérisé jusqu’à aujourd’hui l’engagement des mouvements et des communautés pour la famille, la vie, la paix et une économie plus juste .
A Wroclaw, en Pologne, l’initiative a voulu mettre l’accent sur le délicat processus de rencontre et de réconciliation entre les peuples de la Pologne et de l’Allemagne ( une blessure de la Deuxième Guerre mondiale) . La manifestation avait pour titre : « Les chrétiens de l’Allemagne et de la Pologne ensemble pour l’Europe ».
A Ischia, en Italie, une chaîne humaine “a embrassé” le périmètre de l’île, telle un symbole de protection pour l’environnement et d’accueil. Toujours en Italie, à Florence, c’est dans la Salle des Cinq cents, au Palazzo Vecchio, que s’est déroulée la « directe » avec le Square Meeting Center de Bruxelles.
Si, pour quelques-uns des Mouvements et des Communautés chrétiennes, le chemin de fraternité de «Ensemble pour l’Europe” est une expérience de plusieurs années, pour d’autres, l’édition de 2012 a été l’occasion d’expérimenter sur le vif la signification de se connaître mieux et de travailler ensemble. C’est ce que dit un couple de Landau, en Allemagne: « Bruxelles 2012 a été l’occasion de mieux se connaître, de s’intéresser à des mouvements dont on ne connaissait même pas le nom. On ressent un grand enthousiasme et le désir de concentrer nos forces pour renforcer l’âme chrétienne de l’Europe en commençant dans notre ville. »
Ces expériences de coopération et de fraternité permettent de croire aujourd’hui qu’il est possible de donner à l’Europe cette espérance dont Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, a parlé dans son intervention à Bruxelles: « la plus grande misère européenne est l’absence d’espérance ». C’est pour cela qu’ « il nous faut créer un climat de sympathie et de solidarité, le sens d’une communauté de destin doit renaître, les réseaux sociaux doivent se reconstruire. »
« Ensemble pour l’Europe – comme l’a souligné Maria Voce dans son discours – est une entreprise fascinante ; nous avons la possibilité, avec la manifestation d’aujourd’hui, de témoigner ceci aux femmes et aux hommes de notre temps : habiter la terre dans un esprit de communion ouvre un avenir de fraternité et de paix pour les personnes , les peuples, pour notre continent et toute l’humanité. »
Flickr photostream: www.flickr.com/photos/together-for-europe/
Palerme : le massacre de la mafia, 20 ans après. Jeunes en première ligne.
23 mai 1992 : le juge italien Giovanni Falcone meurt dans un attentat de la mafia avec sa femme et ses gardes du corps. 57 jours plus tard, le 19 juin, un autre juge, Paolo Borsellino, qui, comme lui, enquêtait sur les connexions entre mafia et politique, meurt dans un second attentat. Ces tristes événements marquent un réveil civil, en commençant par les nouvelles générations, qui aujourd’hui vit une nouvelle phase.
À l’occasion du 20e anniversaire du massacre, 2000 étudiants arrivent à Palerme avec les navires de la légalité. Nombreuses sont les initiatives à travers la ville, dont celle des Juniors pour un Monde Uni, les adolescents des Focolari, qui diffuseront sur les places publiques et près de l’Arbre Falcone (l’arbre qui a poussé devant la maison du juge et qui est désormais devenu un symbole), durant la commémoration solennelle, un message qui présente la « Règle d’Or » comme fondement de la culture de la légalité.
« Notre mot d’ordre est la Règle d’Or, présente dans tous les livres sacrés des plus grandes religions du monde et à la base du Droit naturel », peut-on lire sur le manifeste.
- Dans l’Évangile, elle dit : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous mêmes pour eux » (Mt 7,12)
- Dans l’Ancien Testament : « Ce qui est détestable pour toi, ne le fais pas à ton prochain. C’est là toute la loi » (31e Shabbat, Talmud de Babylone)
- Dans le Coran : « Aucun d’entre vous ne croit vraiment tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » (Prophète Mahomet, Hadith 13 d’An-Nawawi, dans Les 40 Hadiths d’An-Nawawi)
- Dans le Livre sacré des bouddhistes : « N’offensez pas les autres, de sorte que vous ne soyez pas offensés » (Bouddha, Udana-Varga 5, 18).
« Vivre la Règle d’Or dans nos villes signifie aussi vivre la légalité », continue l’appel des Juniors pour un Monde Uni. L’engagement signifie donc ne pas accepter les recommandations, réagir aux actes de violence, essayer de prendre part à la vie de sa ville et refuser toute attitude « mafieuse » et la corruption.
Leur aspiration est que la légalité « ait toujours à l’esprit le plus petit et le dernier de nos communauté », « qu’elle ait à l’esprit le sang des martyrs qui a été versé ces dernières années sur nos terres », dans le désir que ce message puisse parvenir aux Juniors pour un Monde Uni de toute l’Italie et aux plus de jeunes et de personnes possibles pour être ensemble « la réponse et le fruit de ce sang des martyrs pour construire un meilleur futur pour l’Italie et pour le monde ».
En conclusion de ce parcours sur la paix et la légalité, les Juniors pour un Monde Uni invitent, le 2 juin prochain, tous les jeunes de Palerme et de différentes villes de la Sicile à un rendez-vous dans un lieu symbolique : le quartier Brancaccio. C’est là que le prêtre tué par la mafia, Père Pino Puglisi, a donnée sa vie pour les siens, dans sa difficile mission de rééducation. Le matériel scolaire récolté ce jour-là sera offert au collège « Puglisi ».
Autriche/3 : 50 ans d’unité
C’est finalement dans l’après-midi du samedi 19, que la rencontre très attendue avec Maria Voce et Giancarlo Faletti pour la grande fête commune a eu lieu. Rendez-vous à quelques kilomètres de la capitale, près du Multiversum de Schwechat, moderne structure multifonctionnelle qui accueille concerts, événements culturels et sportifs, foires. Ils étaient environ 700 cents participants et provenaient de 9 régions de l’Autriche.
Dans leurs salutations du début, les responsables nationaux du Mouvement des Focolari, Maria Magerl et Andeas Amann, ont exprimé la joie, mais surtout la gratitude envers Dieu, pour Chiara Lubich et pour la spiritualité de l’unité qui ont donné un nouveau sens, une profondeur et une plénitude à la vie de nombreuses personnes. Gratitude aussi envers tous ceux et celles qui, durant ces cinquante années, ont contribué, chacun à sa place, au développement du Mouvement. Un motif particulier de joie dans cette célébration était la présence, parfois après des années d’absence, de nombreux ‘’constructeurs et compagnons de voyage’’ durant une période de leur vie.
Durant la première partie de la rencontre, à travers des photos historiques et des témoignages filmés comme en feuilletant un album de famille, ont été passées en revue les étapes fondamentales de l’histoire des Focolari en Autriche. Pour en arriver en 2001, année où Chiara a séjourné dix jours en Autriche, en donnant d’importantes indications sur les champs d’action dans lesquels engager les forces de la communauté focolarine. Un enregistrement vidéo avec des extraits de son discours au ‘’Congrès des maires ‘’1000 villes pour l’Europe’’ (Innsbruck), a fait revivre à de nombreuses personnes présentes cet événement très spécial. Le souvenir plein de gratitude des nombreux membres du Mouvement de chaque état de vie et de vocations, déjà arrivés à la Patrie céleste, a conclu cette rétrospective.
Ensuite a suivi l’’’aujourdhui des Focolari en Autriche ‘’, à commencer par la présentation de la Mariapolis permanente Giosi et du Centre Mariapolis ‘Am Spielgeln’. Parmi les ‘trésors de famille’, le témoignage de Reinhard Domig : victime, en août 2008, d’un violent cambriolage de son bureau postal et qui a pardonné à son agresseur. Les expériences de ‘dialogue’ furent diverses : à l’intérieur de l’Eglise catholique, dans la relation avec les chrétiens des autres Eglises, mais aussi avec les fidèles d’autres religions (en particulier musulmans), et d’autres personnes de convictions non religieuses. Depuis des années ce dialogue est vécu aussi avec des membres du parti communiste. C’est un dialogue surtout ancré dans la vie, à travers l’échange et la participation à des actions communes comme des projets d’intégration pour des personnes démunies, ou des projets de pédagogie. D’autres initiatives également, au plan culturel, concernent les milieux de l’économie, de l’écologie, du sport et de la communication.
Des plus jeunes ont senti d’illustrer les Socialday pour les sans-abris, les anciens et les enfants de réfugiés, le relais mondial Run4unity pour la paix, et les actions pour permettre à dix jeunes indonésiens de participer au prochain Genfest de Budapest. Et tout cela dans un seul but : contribuer à la fraternité dans un pays toujours davantage pluraliste comme l’Autriche.
En réponse au désir de tous ceux qui voulaient la connaître personnellement, Maria Voce a pris la parole pour une brève salutation. La fête a continué depuis la scène avec des chansons, des jeux, et d’autres numéros artistiques, suivis d’un riche buffet.
Le matin du dimanche 20, nouveau rendez-vous au Multiversum, cette fois avec les plus engagés de la communauté. Le programme prévoyait, après une messe animée par les chants des gen, une rencontre-dialogue avec Maria Voce et Giancarlo Faletti. Leurs réponses à quelques questions posées par des jeunes et des adultes sur les arguments concernant le témoignage à donner parmi les défis de ce temps, afin d’avoir une incidence plus efficace dans les différents milieux de la société, étaient simples, éclairantes et encourageantes.
Dans une joie commune explosant dans une grande ovation, la présidente des Focolari a conclu avec un souhait : « L’idée que notre spiritualité est une vie et non pas une organisation m’a toujours accompagnée durant ces années et m’a fait comprendre ce qu’est la liberté des fils de Dieu. Je ne sais pas si c’est une chose hasardeuse, mais je voudrais faire un vœu pour vous, un souhait de liberté, qui veut dire : libérez-vous aussi du désir d’être efficaces, de l’exigence de faire bien les choses, du souvenir des choses qui ne sont pas allées comme vous l’auriez désiré, de la situation historique. Libérez-vous, pour avoir la joie de dire oui à Dieu et savoir qu’Il attend votre collaboration, pour faire de cette Autriche ‘’idéale’’ un exemple de liberté vraie, profonde : liberté qui vient aussi du fait de reconnaître et d’accepter ses propres limites, de penser que malgré elles, nous pouvons faire quelque chose de bon, de beau, (cela est encore plus difficile !) de croire qu’au-delà d’elles et avec elles, Dieu agit. Il agit si nous Lui disons oui. Il porte ce feu dont parle la Parole de vie de ce mois-ci qui se termine bientôt, mais nous avons encore quelques jours pour entretenir l’incendie. Mon souhait le voici : que vous soyez libres de mettre le feu ! »
Envoyé par Oreste Paliotti
Philippines: un « puits de pétrole spirituel »
Avec ses 93 millions d’habitants et ses 70 dialectes, répartis sur une archipel de plus de 7000 îles, les Philippines – l’unique pays catholique d’Asie du sud – sont parmi les nations les plus peuplées du monde. Malgré la richesse de ses traditions et ses ressources naturelles, une grande partie de la population vit dans la pauvreté. Sa structure sociale peut être comparée à une pyramide: 80% de la richesse est entre les mains de 5% de la population, et la classe moyenne est quasi inexistante
Les Philippins sont un peuple très accueillant, joyeux, généreux, qui sait supporter la souffrance et lui donner de la valeur, grâce à ses racines chrétiennes. Depuis 1966, il a accueilli la spiritualité du Mouvement des Focolari, qui a pénétré peu à peu dans de nombreux milieux, religieux et civils. Aujourd’hui, ses membres les plus proches sont environ 5000, et les adhérents et sympathisants plus de 100 000.
Chiara Lubich a visité les Philippines à deux reprises: en 1982 où elle a souligné quel “puits de pétrole spirituel” étaient les Philippines pour le reste de l’Asie, et en 1997 où elle a reçu de la part de l’Université Saint Thomas à Manille un doctorat « honoris causa » en théologie, première femme et laique à être ainsi honorée. Cela a permis d’établir des relations de coopération, en particulier dans le domaine de l’économie de communion.
Les centres des Focolari sont présents à Manille, Cebu et Davao. Les diverses communautés du Mouvement disséminées dans les milliers d’îles sont unies par le même style de vie : malgré les distances, un véritable esprit de famille, qui s’accorde si bien à la culture locale.
La Mariapolis Pace de Tagaytay, l’une des citadelles, fondée par Chiara Lubich en 1982, témoigne qu’un un amour concret et réciproque est possible aussi avec des amis musulmans, indous et boudhistes.
Elle est le siège de la School for Oriental Religions, qui organise régulièrement des formations sur le dialogue dans le respect mutuel. Une riche communion de vie avec les chrétiens des autres églises et communautés ecclésiales est aussi bien présente .
Il faut souligner la participation de nombreux prêtres et séminaristes à la vie du Focolare, et la présence de plusieurs évêques amis, grâce aux « écoles de formation pour les prêtres » à Tagaytay.
L’esprit des Focolari s’est affirmé comme une réponse possible aux divers problèmes sociaux. A noter l’expérience des 6 centres de Bukas Palad, qui touchent des milliers de pauvres, le Pag-asa Social Center à Tagaytay, Sulyap ng Pag-asa, la Focolare Carpentry à Cainta, l’un des principaux projets développés par l’AMU aux Philippines, qui a donné une formation professionnelle à des centaines de jeunes . Et l’adoption à distance, en collaboration avec le mouvement Familles Nouvelles, qui permet d’aider plus de 1800 enfants.
Nombreuses sont les expériences d’actions concrètes dans les villes et villages ;depuis les aides après les catastrophes naturelles, comme lors du typhon Ondoy en 2010, jusqu’aux interventions en faveur de lois plus justes . C’est le cas de la communauté d’Antipolo, une ville de plus d’un demi-million d’habitants, à l’extrême périphérie de la capitale. Elle s’est engagée dans une campagne de sensibilisation visant à protéger la famille et la vie, suite à un décret sur ce qu’on appelle la « santé reproductive ».
De particulière importance est l’engagement des entreprises qui participent au projet de l’économie de communion – les plus connues sont le Bangko Kabayan et l’APCEI à Manille, l’entreprise “Filo d’Oro ” à Cebu- , l’action de volontaires hospitaliers ( Sinag Volunteers) dans diverses structures sanitaires publiques, celle de plusieurs journalistes dans les médias et de nombreuses initiatives dans le monde de l’éducation.
Teresa Ganzon, une des premières jeunes à avoir connu les Focolari dans les années turbulentes entre 60 et 70, animent avec son mari, et maintenant avec ses deux filles, aujourd’hui professionnelles, la Bangko Kabayan, déjà mentionnée, une banque rurale, avec dix mille clients. 85% sont des femmes d’origine pauvre: avec courage et ingéniosité, elles ont conquis une dignité sociale grâce aux programmes de micro-crédit. Même la récente crise n’a pas ébranlé la confiance dans la Bangko Kabayan , qui, en collaboration avec d’autres établissements bancaires dans les zones rurales et même avec certains concurrents, a contribué de manière décisive à sauver l’industrie sur le territoire dans lequel elle opère
.
Philippines – Focolare Worldwide
Flickr photostream: Viaggio di Maria Voce nelle Filippine nel 2010
Ormoc, Philippines : Placido Mega, les enfants et une guitare
Tacloban City se trouve sur l’Ile de Leyte, au Nord Est des Philippines. Dans cette ville, habite Placido Mega, connu de tous sous le nom de “Plash”. Depuis 1991, il vit l’idéal de l’unité, en cherchant à concrétiser cet engagement dans la vie quotidienne.
En 1996 Placido a commencé à travailler comme guitariste, apprenant à jouer aux enfants de plusieurs écoles élémentaires. L’enseignement devient ainsi pour lui une occasion d’aimer et de servir le prochain.
En marchant sur les routes d’Ormoc, une des villes de sa province, Placido aperçoit quelques enfants étendus au bord de la route. Ils utilisent des cartons et des journaux comme tapis et abris. Certains n’ont même pas de vêtement pour se protéger du froid. Ils n’ont rien à manger, et dorment presque toujours le ventre vide.
Impressionné par cette situation, il achète un peu de nourriture et décide d’y revenir : eux, les plus oubliés, mais aussi les plus fragiles de la ville, ont trouvé un nouvel ami. Une phrase de Chiara Lubich lui tourne dans la tête : «Quand nous donnons quelque chose de nous, en mettant de l’amour dans chaque action, la vie grandit en nous ». Et la joie de cette soirée, avec la rencontre de ces enfants, en est la preuve.
Placido tient sa promesse. Mais il pense devoir faire plus, prendre soin d’eux, en cherchant une solution digne et solide. Cet Idéal, reçu des années auparavant, trouve aujourd’hui la possibilité de s’actualiser, de devenir concret en prenant en charge ceux à qui personne ne pense.
Il présente le problème à la Mairie, contacte les Organisations non Gouvernementales sur place. Sans crainte d’être moqué ou incompris, il continue à chercher une solution. Il réussit ainsi à impliquer d’autres personnes dans son projet, et s’aperçoit que lorsque l’amour évangélique devient “la règle” de notre vie, nous devenons tous plus créatifs, plus courageux et quelquefois plus héroïques.
Comment ensuite mettre les enfants dans les conditions de pouvoir donner quelque chose eux aussi ? En apprenant à jouer d’une petite guitare, l’Ukulélé, et en créant ainsi un petit répertoire que les enfants présentent au cours de deux spectacles.
Aujourd’hui, les enfants vivent au Centre Lingap, une ancienne maison de rééducation transformée en abri du Département de Santé Sociale. Placido continue à rendre visite aux petits, leur apprenant non seulement à jouer, mais aussi à prier, restant très proche d’eux.
Tiré du site : www.umanitanuova.org
Voyage en Autriche
15 mai – 22 mai: Maria Voce en Autriche
Mandaue City
Avertissement : toutes les informations géocodifiées figurant sur ce site sont purement indicatives. Les objets représentés (par exemple les lieux de rencontre et autres) et les systèmes de localisation ou de navigation peuvent être imprécis ou erronés pour la recherche d’adresses, de positions, de distances, d’indications et d’orientation.
Autriche/2: l’abbé, le cardinal, les jeunes
Le séjour de la présidente et du co-président du Mouvement des focolari en Autriche, jeudi 17 mai, a été l’occasion de trois rendez-vous très différents et très significatifs : la visite, avec la messe et le déjeuner, à l’abbaye cistercienne de l’Heiligenkreuz, coeur mystique de la forêt viennoise; la rencontre suivante à l’archevêché de Vienne, avec le cardinal Christoph Schőnborn ; et enfin, près du Centre Mariapolis « Am Spiegeln », la soirée avec un groupe important de « Jeunes pour un monde uni » arrivés de différentes régions du pays, intitulée « Let’s Bridge Österreich » (construire des ponts en Autriche), une des étapes préliminaires vers le prochain Genfest de Budapest (31 août-2 septembre 2012).
Passant en revue les évènements de la journée, le co-président Giancarlo Faletti nous a confié «la profonde impression ressentie durant la visite à l’Heiligenkreuz, abbaye millénaire liée à un charisme – bénédictin – qui exprime toute sa vitalité à travers les murs eux-mêmes, à travers la liturgie et à travers l’accueil véritablement fraternel de la part de l’Abbé et des principaux responsables de la communauté cistercienne».
La présidente Maria Voce, à propos de l’entretien également très ouvert et cordial qu’elle a eu avec le primat de Vienne, a commenté: «Le cardinal a une grande estime du Mouvement pour ce qu’il réalise en Autriche et pour le témoignage donné par le Centre Mariapolis; il a également remercié les focolarines et les focolarini de Vienne d’avoir tout de suite accueilli et mis en acte son appel pour une école de formation pour devenir disciples du Christ. A mon tour, je l’ai remercié pour la possibilité qu’il a donné à nos prêtres de former un focolare dans la cité-pilote naissante. La vie commune entre prêtres est un sujet auquel le cardinal nous a semblé particulièrement sensible, car il a très à coeur la solitude dans laquelle ils vivent souvent. Entre autre, il a rappelé Chiara Lubich, qu’il a vu pour la première fois au Synode du vingtième anniversaire de Vatican II, auquel elle avait été invitée avec mère Teresa de Calcutta. Il était alors un jeune théologien et n’avait pas osé approcher ces deux figures, dont il admirait toute la force charismatique».
Les deux, ensuite, à propos de l’effervescente soirée passée au Centre Mariapolis – deux heures et plus de témoignages, moments musicaux et dialogue entre générations – se sont accordés pour dire: «Cela a été merveilleux, un vrai bain de vitalité. Par l’ouverture et la liberté de tant de schémas, les jeunes de toutes les parties du monde se ressemblent. C’était intéressant de voir leurs yeux, leurs visages, de les sentir projetés vers le futur mais aussi à notre écoute, car nous avons plus d’expérience derrière nous. Quand le cardinal a été informé sur eux et du Genfest, il en a été heureux. Il a fait remarqué que les jeunes ont besoin de ces manifestations de masse pour ne pas se sentir seuls et peu nombreux, mais ensemble être encouragés à témoigner leur foi en Christ».
De notre envoyé Oreste Paliotti
Autriche/1 : Le Centre Mariapolis ‘’Am Spiegeln’’ et la Cité-Pilote Giosi
2012 marque pour le Mouvement des Focolari en Autriche une date importante : voici 50 ans que l’Idéal de l’unité en commençant à Insbruck, est arrivé dans ce petit pays d’une grande et riche histoire. A cette occasion, la présidente Maria Voce et le co-président Giancarlo Faletti sont venus pour rencontrer la communauté autrichienne et pour fêter ensemble cet anniversaire.
Le programme du 15 mai prévoyait une visite au Centre Mariapolis Seminarzentrum (Centre de conférences) ‘’Am Spilgeln’’ et la Cité-Pilote Giosi, tous les deux situés près du château de Schönbrunn, résidence estivale des Habsbourg au sud de Vienne.
Lieu de rencontre pour tous les membres du Mouvement, pour sa proximité de la capitale, le Centre Mariapolis est aussi un lieu recherché pour les conférences et les congrès, mais également lieu de vacances pour le tourisme. « Cette structure moderne immergée dans la nature, est une voie privilégiée pour la nouvelle évangélisation à laquelle cette année l’Eglise nous appelle » a défini Maria Voce.
Dans l’après-midi, visite à la Cité-Pilote dédiée à Giosi Guella, une des premières focolarine : une centaine d’habitants (des familles, une communauté de prêtres, des focolarine et des jeunes) parmi lesquels Gerda et Hans Schwinger ; la septantaine, mais toujours jeunes d’esprit, ils se sont transférés dans la cité-pilote pour participer activement à sa construction, en laissant maison et habitudes pour commencer, en vrais pionniers, une aventure nouvelle. Ils ont raconté leur parcours lors d’une soirée festive dédiée à la présentation de la vie qu’ils mènent et de son rayonnement externe.
« En préparant le déménagement – ont-ils dit entre autre – nous nous sommes rendu compte des nombreuses choses accumulées durant les années. Nous devions choisir lesquelles garder et lesquelles donner, car dans le nouvel appartement il n’y aurait pas de place pour tout. Un détachement réel de tout cela n’est certainement pas facile (spirituellement il nous semblait l’avoir toujours eu présent), et cela a demandé chaque fois une solution commune. Mais l’effet a toujours été d’expérimenter une liberté nouvelle. Maintenant depuis trois ans nous sommes citadins de la Mariapolis Giosi et depuis le premier moment nous nous sommes sentis à la maison. Cette vie en commun qui comprend des activités et des moments divers, est une croissance continuelle. Souvent nous accueillons des personnes de passage. Nous sommes aussi en contact avec quelques couples attirés par notre style de vie. Nous voudrions donner notre temps surtout pour construire des relations personnelles authentiques ».
Oreste Paliotti
Le Gen Verde en Espagne avec ‘’Marie’’
Burgos, Jerez de la Frontera, Granada, Jaen, Madrid, Talaveira de la Reina, Vigo et Canarie ! Ce sont les villes qui, de part et d’autre de l’Espagne, ont vu le Gen Verde en scène avec leur nouveau spectacle, centré sur la figure de Marie, de laquelle il prend le titre. « Déjà dès les premiers accords – écrit Javier Rubio dans la revue espagnole Ciudad Nueva – le spectacle annonce le fil qui tisse une séquence de chansons inspirées par Marie. Mais plus que l’expression d’une dévotion, ce que le spectateur perçoit est un continuel passage de la figure de Marie à l’expérience de chaque personne, de façon à ce que l’histoire de la Mère de Jésus touche l’histoire de chacun, et que les épisodes de sa vie jettent une lumière sur les vicissitudes du temps présent ».
Après une ouverture poétique qui définit Marie comme l’étoile qui guide dans l’obscurité, le spectacle alterne les étapes de sa vie, et présente la Mère de Jésus avec les caractéristiques et les sentiments des différentes cultures. Rythmes brésiliens, coréens, africains, celtiques, composent une invocation unique, et tendent à souligner que le lien qui unit les personnes est vraiment celui de la fraternité.
Enfin, ajoute encore le directeur de la revue espagnole, « On est surpris par l’intense conjoncture entre l’expérience de chaque mère d’aujourd’hui et le moment vécu par Marie aux pieds de la croix, où elle a été capable de dépasser la douleur la plus aigüe et la plus absurde. L’ultime parole est la Résurrection du Fils, qui transforme pour toujours Marie en Mère de tous les hommes ».
Un aspect surprenant est le travail du Gen Verde en dehors du spectacle. Il s’agit d’une série de workshop, selon les différentes formes artistiques, qui figurent une photographie d’un monde uni, à partir de l’intégration entre cultures que le groupe démontre déjà avec sa même internationalité.
Durant le séjour entre chaque ville, le groupe offre en fait un vaste panorama d’activités multidisciplinaires : chants liturgiques, dialogue avec les étudiants, ou dans les prisons, et rencontres pour approfondir les valeurs universelles. L’objectif proposé, à travers la musique et l’art, est la fraternité universelle comme modèle de société. Ainsi en Espagne l’écho de milliers de personnes qui ont pris part au spectacle et celui de centaines d’étudiants dans les workshops, démontrent que cet objectif est proche.
Autriche : entre Orient et Occident
L’Autriche, un petit pays (84.000 km²) au cœur de l’Europe, a une grande et longue histoire.
Ses 8,6 millions d’habitants parlent, en majorité, l’allemand, mais il existe aussi six groupes linguistiques reconnus. L’Autriche a toujours eu un rôle de pont entre l’Est et l’Ouest, en particulier dans les périodes historique difficiles, comme celle du « rideau de fer ». Le territoire présente un relief très varié : des plateaux secs à l’Est, de hautes régions montagneuses alpines à l’Ouest, des forêts, collines, lacs et fleuves .On connaît bien sa grande richesse culturelle, spécialement dans la musique, le théâtre et bien d’autres domaines.
Un pays riche d’histoire: le premier document dans lequel l’Autriche est mentionnée (Ostarrichi) remonte à 996. L’Autriche a connu des hauts et des bas : depuis les grandeurs de l’empire austro-hongrois au 19ème siècle (il comprenait non seulement l’Autriche et la Hongrie, mais aussi les autres républiques Tchèques, Slovaques, Slovènes, Croates, la Bosnia-Erzegovine, une partie de l’Italie, la Serbie, le Monténégro, la Roumanie, la Pologne et l’Ucraine) on est passé à l’écroulement de la monarchie, et à l’inclusion, pendant la période du nazisme, dans la zone allemande de l’Ostmark. Devenue un des pays les plus pauvres d’Europe après la Deuxième Guerre Mondiale, il connaît, les années suivantes, un grand développement qui l’a placé parmi les pays les plus riches du monde. En 1995,l’Autriche devient membre de l’Europe.
Les premiers signes des Focolari en Autriche remontent en 1952, avec la présence temporaire de quelques’ uns des premiers focolarini à Innsbruck. C’est en 1962 que s’est ouvert le premier focolare à Vienne. Ces jours-ci nous nous rappelleront les 50 ans de vie des Focolari dans ce pays d’Europe centrale, et en cette occasion la présidente Maria Voce, en visite en Autriche pour une semaine, sera présente.
La spiritualité s’est diffusée rapidement parmi les prêtres, les jeunes et les familles, et en 1963 a eu lieu à Watens (Tyrol) la première Mariapolis pour les pays de langue allemande. Depuis, cette manifestation caractéristique des Focolari est devenue un point fixe pour beaucoup ( de 500 à 1000 personnes). La Mariapolis est une expression importante du Mouvement en Autriche, avec des programmes pour tous les âges.
La spiritualité collective fait naître en beaucoup de lieux des communautés locales où jeunes et enfants, personnes de toutes les professions et de diverses traditions religieuses se sentent « chez eux ». Ils donnent ainsi une contribution à la fraternité universelle à un niveau local. Il existe actuellement 60 communautés locales.
Depuis des dizaines d’années les focolari en Autriche sont engagés dans le dialogue eucuménique, maintenant de profonds contacts avec les membres des différentes églises, en particulier avec le métropolite grec-ortodoxe M. Staikos. Parmi les membres du Mouvement, il y a aussi des chrétiens évangélistes. Dans le projet commun « Ensemble pour l’Europe » se retrouvent des mouvements catholiques, des chrétiens évangélistes et des membres des Eglises libres. Aussi avec quelques musulmans, s’est développé une relation profonde, qui a commencé avec des membres de la mosquée de Linz. Un projet-pilote ,exemplaire et sur le long terme, est le « petit déjeuner des femmes »à Hall. En 2010 en coopération avec l’université de Innsbruch a été organisé un séminaire chrétien –musulman qui se répètera.
Avec des personnes de convictions non religieuses un dialogue s’est aussi construit. Parmi celles-ci, les dirigeants du parti communiste autrichien, dès les années 90 ; une autre coopération est née dans le cadre du Forum Social Mondial Européen.
La citadelle naissante du Mouvement en Autriche, la « Mariapolis Giosi » est située au sud de Vienne. Ses habitants, des familles, une communauté de prêtres, des membres du focolare, et des jeunes. Le Centre Mariapolis « Am Spiegeln » est un lieu de rencontre aussi bien pour tous les membres du Mouvement que pour les initiatives sociales et les séminaires sur l’économie locale.
Avec une attention particulière aux nouvelles générations est né ARGE-Pédagogie, qui organise entr’autres des congrès européens de pédagogie. Pour le sport, l’usage du dé Sports4peace accompagné des règles du fairplay s’est répandue, des écoles et associations de diverses régions l’utilisent ( teamtime.net). Avec les enfants et les jeunes, diverses activités et rencontres sont nées :
Social-day, Run4unity, peace-worker, des camps d’été, des musicals et la traditionnelle fête de la fin de l’année.
Chiara Lubich a visité l’Autriche deux fois: en 1997, elle a traité un des thèmes principaux sur la spiritualité de réconciliation durant la deuxième Assemblée Eucuménique Européenne à Graz.
En 2001, invité par le maire de Innsbruck Van Staa, elle a parlé de la fraternité en politique au congrès «1000 cités pour l’Europe ». Auparavant Chiara avait rencontré 6000 jeunes dans la cathédrale de Vienne, avec le cardinal Schönborn, pour une rencontre sur l’appel à suivre Jésus.