Mouvement des Focolari
Congrès intercontinental des évêques

Congrès intercontinental des évêques

Parmi les interventions, il y aura celles du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques, du cardinal Gianfranco Ravasi, préfet du Conseil pontifical pour la culture, et du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Outre les interventions de plusieurs évêques vivant dans les régions les plus éprouvées dans le monde actuellement, il y aura un exposé de Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, sur l’adhésion à la volonté de Dieu dans la vie du chrétien. C’est le thème qui se trouve au cœur du cheminement spirituel des Focolari cette année, et qui amène à dire un « oui » libre et responsable au dessein de Dieu.

Le congrès comportera un moment spécial : l’audience avec Benoît XVI, prévue dans le cadre de l’audience du mercredi, qui sera l’occasion d’exprimer cette communion « effective et affective » qui lie les évêques au Pape.

Il y aura également divers moments de réflexion théologique et philosophique, de mise au courant de l’actualité de l’Église (comme l’année sacerdotale et la formation des prêtres) et de présentation de faits de vie évangélique. Le tout alternera avec des moments de méditation, de célébration, de prière en commun, de promenade. Ce seront des journées tonifiantes pour le corps et l’âme.

À l’issue du congrès, un groupe important d’évêques visitera la cité-pilote de Loppiano, près de Florence, où se trouve également l’Institut universitaire Sophia (IUS), qui cherche à promouvoir une culture d’unité, ressentie comme nécessaire aujourd’hui plus que jamais.

Cette année, des rencontres entre évêques se dérouleront dans différents pays d’Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique du Sud, dans le même esprit.

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Lia Brunet

Elle naît à Cembra (près de Trente – Italie), le jour de Noël de 1917, et reçoit le nom de Natalia. Sa mère appartient à la bourgeoisie de Trente, tandis que son père est fils de paysans d’un petit village des montagnes de Trente, appelé Tonadico. A 16 ans, elle connaît la douleur : son père meurt subitement.

A 18 ans, elle enseigne dans une école de formation professiennelle. Quelques années plus tard, la guerre éclate. Son fiancé part pour le front. Déstabilisée par le drame de la guerre, elle note dans son journal : “c’est comme si les bombes tombaient aussi au-dedans de moi ; un à un, tous mes projets s’écroulent”. Nous sommes en 1945 ; une amie lui parle d’un groupe de jeunes filles qui “peuvent l’intéresser”.

C’est ainsi qu’elle se retrouve dans le petit appartement, place des Capucins à Trente, où elle rencontre Chiara Lubich. Celle-ci lui parle d’une jeune fille, riche et belle, qui a fait un jour le choix radical de Dieu : Claire d’Assise. Elle notera ensuite : “Je ne savais plus si c’était l’histoire de Claire d’Assise, ou la sienne, ou… la mienne. La même réponse montait à mes lèvres ; à mon tour, je décidais de choisir Dieu comme Idéal de ma vie”. Un choix qui se concrétisera en donnant tout ce qui lui appartient : vêtements, fourrures, produits de beauté, bijoux. “Mais – écrit-elle – il ne me sera pas aussi facile de me détacher des liens du coeur”. En effet, son fiancé vient justement de rentrer du front. “Même si cela me brisait le coeur”, écrit-elle, elle dit oui à Dieu qui l’appelle – un oui radical.

Un choix qui s’avèrera d’une extraordinaire fécondité. Il suffit de penser aux 44 années qu’elle a passées en Amérique latine. Les liens d’amour qu’elle avait su tisser dès son premier voyage, en 1958, en compagnie de Marco Tecilla et Fiore Ungano, forment un réseau qui s’étend au Brésil et à l’Argentine, mais aussi à l’Uruguay, au Chili, à la Bolivie, puis à tous les pays d’Amérique latine. Un réseau qui compte plus de 520.000 personnes, de tous âges et de toute catégorie sociale, et dont plus de 35.000 sont membres actifs du Moviment.

Un réseau d’amour qui a une incidence sur la vie culturelle, politique et économique de ces pays. En 1998, l’université nationale de Buenos Aires (UBA) décerne un doctorat honoris causa à Chiara Lubich, au cours d’un voyage qu’elle effectue en Argentine, et salue la mise en oeuvre d’ “un humanisme prophétique et émancipateur, un idéal qui jette des ponts entre les différents domaines du savoir”. Plus récemment, durant la profonde crise économique et politique qui frappe l’Argentine, des membres des Focolari apportent leur participation active à la “Table du dialogue”, mise en place entre société et gouvernement.

Avec Vittorio Sabbione, un autre des premiers focolarini, Lia a suivi avec une grande attention la nassaince et le développement de la cité-pilote de O’Higgins. Celle-ci devient semence d’une société renouvelée par l’Evangile, et son pôle d’activités constitue un point de référence pour les entreprises qui s’inspirent du projet de l’Economie de communion, lancé par Chiara Lubich précisément en Amérique latine, au Brésil, en 1991.

Durant toutes ces années, elle a entretenu un dialogue profond avec des fidèles d’autres religions. Un bouddhiste, s’adressant à elle maintenant, lui écrit : “Maintenant, tu es là-bas, et tu nous attireras toujours plus vers l’éternité ; et nous y parviendrons, renouvelés par l’amour, comme tu disais”. Chiara, en annonçant son départ à tout le Mouvement, écrit ceci : “On ne sent pas la séparation, parce que l’unité avec ne cesse de se renforcer”.

Lia nous a laissé sa riche expérience dans deux livres publiés par Città Nuova : ‘Giornale di viaggio’ (Journal de voyage), publié en 1970, (traduit en Argentine par Ciudad Nueva sous le titre ‘Teijendo una red’) et ‘Alle radici’ (Aux sources), paru en 2003, où elle fait le récit des origines du Mouvement des Focolari en Amérique du Sud.

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Économie de communion en Afrique : espoir d’un avenir

« Un vrai développement pour l’Afrique doit sous-entendre la spiritualité de communion, le souci des autres et la solidarité envers les nécessiteux », a affirmé le vice-président de la CUEA, le Pr. Maviiri, en ouverture. « Les idées novatrices présentées au cours de cette conférence suscitent de grandes espérances et offrent de grandes opportunités de développement humain, dans un continent où environ 60% de la population continue de vivre sous le seuil de pauvreté », a conclu Kiflemariam Abraham, professeur de la même université. Le nonce apostolique du Kenya, l’archevêque Paul Alain Lebeaupin, était également présent. « Je suis très heureux que le mouvement des Focolari ait pu délivrer ce message de l’ÉdeC, que le Pape apprécie beaucoup », a-t-il déclaré.

Les défis que l’Afrique doit relever ont été abordés avec une rationalité lucide par Geneviève A. Sanze, experte en éthique des affaires et en développement durable.

L’accent a été mis sur les expériences concrètes d’entrepreneurs et économistes du monde entier. Par exemple, celle de Teresa Ganzon, administrateur délégué de Banko Kabayan (Philippines) dans le secteur de la micro-finance, une réalité qui éveille beaucoup d’intérêt en Afrique, ou de John Mundell, des États-Unis, président de Mundell & Associates, qui évolue quotidiennement dans un environnement fortement compétitif.

Au cours des jours précédents, du 23 au 25 janvier, la « mariapolis Piero », cité-pilote des Focolari située à Kalimoni (Nairobi), a accueilli la première « Economy of Communion School » pour les jeunes se destinant à devenir entrepreneurs et dont la plupart venaient d’Afrique. « C’est un des événements les plus intenses que j’aie vécus avec l’ÉdeC », a affirmé le Pr. Bruni en concluant son intervention. Citons quelques-uns des résultats de l’école panafricaine :

–          Elle a jeté les bases du futur pôle industriel à la mariapolis Piero, qui compte déjà 15 associés et a obtenu ses premiers fonds. Les pôles d’entreprises figurent parmi les éléments fondamentaux pour l’intuition sur l’ÉdeC. Ils sont construits près des cités pilotes du mouvement, afin que l’esprit du projet reste toujours vivant. Il s’agit d’une concentration d’entreprises, d’un laboratoire visible et d’un point de référence, idéal mais aussi opérationnel, pour les autres entreprises de l’ÉdeC. Actuellement, il existe 7 pôles : en Argentine, en Italie, au Brésil (2), en Croatie, en Belgique et au Portugal, et 3 pôles sont en cours de réalisation : au Brésil (Benevides, État de Pará), aux Philippines et en Allemagne.

–          Une dizaine d’entrepreneurs africains ont adhéré à l’Économie de communion avec leur entreprise.

–          Des projets concrets ont vu le jour. Par exemple, le Bangco Kabayan est entré au Burundi comme partenaire dans le cadre d’un programme de microcrédit et a ainsi débuté ses activités hors des Philippines.

« Ici, les gens veulent vivre », déclare Luigino Bruni, le coordinateur, au terme de cette école. « J’ai été touché de voir combien les jeunes ici aiment étudier. Pour eux, intégrer une université, c’est l’entreprise de leur vie, parce que c’est synonyme d’avenir. On voit des jeunes étudier la nuit à la lumière des lampadaires parce qu’ils n’ont pas tous l’électricité chez eux… Sans ce désir et cette soif d’avenir, notre mouvement ne peut pas grandir. »

Site de l’Économie de communion (francophone) : www.economie-de-communion.org

Voir une vidéo de l’événement : http://vimeo.com/19533079

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La Spagna saluta Maria Voce

Une journée entière a été consacrée à la visite d’Avila et de Ségovie, les villes de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de saint Jean de la Croix, les grands mystiques espagnols que Chiara Lubich aimait tant. Sur le livre d’or du couvent de Ségovie, Maria Voce a écrit : « Merci, saint Jean, de l’attrait de la sainteté que tu continues à répandre et qui ne cesse de nous enchanter. Aide-nous à gravir la Montagne avec toi et à diffuser la lumière autour de nous, comme tu l’as fait. Attire surtout les jeunes ! »

Il y a eu ensuite des rencontres cordiales avec le nonce, Mgr Frattini, avec l’évêque de Pampelune, Mgr Francisco Pérez, avec celui d’Alcalá de Henares, Mgr Juan Antonio Reig, la visite du siège de la maison d’édition Ciudad Nueva et, enfin, le rendez-vous le plus attendu : Positive Revolution ! Protagonistas de nuestro mundo. Cette rencontre avec des centaines de jeunes, riche en émotions et caractérisée par une profonde écoute, a montré comment les jeunes peuvent être et sont déjà les protagonistes de ce monde pour le changer en mieux.

La consigne de Maria Voce avant de repartir : « Chaque communauté, chaque peuple qui compose l’Espagne a quelque chose à donner à tous les autres. L’unité, ce n’est pas l’égalité. Elle consiste à être conscient des fruits de l’amour réciproque ; l’unité, c’est le fruit d’une grâce que Jésus nous envoie quand il y a l’amour réciproque. Ce qui signifie prendre conscience que l’on a un don à offrir aux autres, que les autres aussi ont un don à nous offrir, et mettre ce don à disposition. »

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Communion et droit à Saint-Domingue

Le programme de la rencontre était axé sur l’exposé de Mme le Pr Amy Uelmen de la Fordham University de New York, qui avait pour thème « Valeurs chrétiennes et pratique juridique ».

Mme Uelmen a montré comment toute personne peut « mettre en corrélation » ses propres valeurs et principes avec sa vie personnelle et professionnelle et trouver des solutions aux problèmes quotidiens, même lorsqu’ils sont épineux.
L’intervention de l’avocat Angel Cano a abordé les situations concrètes de la vie professionnelle.

Sa réflexion a fait apparaître comment, dans certains cas, les professions libérales obéissent à une mentalité commerciale qui envisage le client comme quelqu’un à exploiter pour en tirer un maximum de profit, au lieu de le considérer comme une personne dont les droits et intérêts doivent être défendus.

Communion et droit s’est révélé être un moyen de soigner cette plaie.

Les questions et les remarques des participants exprimaient le besoin de trouver des lieux pour développer ces réflexions et de prendre l’engagement éthique d’agir en faveur de la justice dans son travail : « Les mots qui viennent du cœur vont droit au cœur », a commenté un haut magistrat à l’issue de la rencontre.

Beaucoup avaient l’impression d’avoir trouvé « les instruments dont nous avons besoin pour défendre cette vision ».

Le lendemain a eu lieu un rendez-vous important : le groupe d’acteurs de CetD a rencontré Lino Vásquez Samuel, responsable auprès de la Commission pour la réforme et la modernisation de la justice. Le haut fonctionnaire a manifesté un grand intérêt pour les projets concrets de Communion et droit et s’est déclaré prêt à y collaborer. Le dialogue a révélé comment les valeurs incarnées par Communion et droit peuvent renforcer l’intégrité du système juridique.

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Positive RevolutiON! Des jeunes venus de toute l’Espagne

Nombreuses sont les expériences racontées par les jeunes des Focolari sur leur vécu quotidien : dans leurs études, dans les activités qu’ils pratiquent le week-end, en organisant des concerts de bienfaisance et en construisant des « ponts de fraternité » (comme avec les jeunes musulmans à Tanger). L’expérience sur la souffrance, racontée par un jeune atteint d’une maladie grave, a été très forte et profonde et a permis à Maria Voce, invitée par les jeunes eux-mêmes à l’occasion de sa présence en Espagne, de parler de la clé pour construire l’unité : Jésus abandonné, sommet de l’amour de Dieu pour les hommes. Elle a invité les jeunes à prendre sur eux les souffrances des autres, les divisions, les difficultés…, et à les transformer en amour, comme Il l’a fait.

La présidente des Focolari s’est adressée aux jeunes dans son style direct et plein de profondeur : « Au tir à l’arc, quand on veut viser le centre de la cible, il faut regarder plus haut, parce que la flèche descend au cours de sa trajectoire. Vous devez regarder plus haut pour atteindre votre objectif. Regardez vers le haut, n’ayez pas peur, vous êtes les acteurs de votre vie. N’attendez pas demain pour construire un monde nouveau. Le monde nouveau, vous êtes en train de le construire maintenant. C’est vous qui le faites. Et vous avez déjà commencé. Comment ? Comme les jeunes nous l’ont raconté tout à l’heure : en reprenant les paroles du plus grand révolutionnaire, Jésus Christ. Sa révolution a commencé il y a deux mille ans et elle n’est pas encore finie. Chacun de nous doit faire sa part pour réaliser cette révolution, en partant du mot amour. En vivant dans l’amour, en étant amour vivant pour toutes les personnes que vous rencontrerez. Ne vous contentez pas de moins. » Et elle a conclu en leur lançant un défi : « Ce soir, vous avez commencé quelque chose de grand. Allez de l’avant, sans peur. Le monde vous appartient. La révolution positive a commencé. »

Positive RevolutiON! a aussi intéressé des milliers de jeunes qui œuvrent et vivent déjà pour un monde uni sur toute la planète. Les nombreux messages qui nous sont parvenus en témoignent.

La journée s’est achevée à minuit par une fête « explosive » préparée par les Jeunes pour un monde uni. Tous sont repartis avec de la joie dans les yeux, en s’engageant à commencer tout de suite la « révolution positive », pour apporter une réponse concrète à la situation difficile que traversent les jeunes, et pas seulement en Espagne. Les prochains rendez-vous pour tous les jeunes sont le « rassemblement international des Jeunes pour un monde uni », à Castelgandolfo (Rome), juste avant la béatification de Jean-Paul II, et les Journées mondiales de la jeunesse à Madrid, en août 2011.

Et nous continuons de recevoir des impressions à chaud. En voici quelques-unes :

  • « Connaître de nouvelles personnes, de différentes régions d’Espagne, beaucoup de jeunes qui, comme moi, veulent un monde différent… J’espère que cela se répètera ! »
  • « Bouleversant, nouveau, au cours de ces heures je suis devenu meilleur… “Vous devez regarder plus haut, comme au tir à l’arc.” Et nous avons réussi ! »
  • « J’ai beaucoup aimé les paroles de Maria Voce parce qu’elles étaient belles et très profondes. Quand on entend toutes ces choses, on réfléchit un peu et on se dit : “À partir de maintenant, je serai une personne meilleure.” C’est émouvant de voir tant de jeunes. »
  • « Très beau et très amusant. Maintenant, à l’école, chaque fois que je ferai quelque chose, je penserai : “Je le fais par amour.” »
  • « Le fait que cela ait été tout simple et préparé de telle façon que tout le monde se sente acteur a beaucoup aidé. Les ateliers étaient une bonne idée : il y en avait qui pensaient qu’ils allaient s’asseoir pour parler de choses peu intéressantes, et finalement, les ateliers étaient amusants, dynamiques et faisaient participer tout le monde. »
  • « Je n’imaginais pas qu’il y aurait autant de jeunes de notre âge ! C’était très encourageant. »
  • « Cette rencontre représente un changement, elle te redonne de l’énergie, surtout grâce à ce que Maria Voce a dit à la fin : ne pas reporter à demain ce que nous pouvons faire aujourd’hui. »

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Février 2011

« En effet, ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu » Le message de cette Parole concerne notre vie de chrétiens. L’Esprit de Jésus y introduit un dynamisme, une tension que Paul résume dans l’opposition entre la chair et l’esprit ; par la chair, il désigne l’homme tout entier (corps et âme), avec sa fragilité constitutive et son égoïsme continuellement opposé à la loi de l’amour, bien plus, avec l’Amour même qui a été répandu dans nos cœurs. En effet, ceux qui sont guidés par l’Esprit doivent affronter chaque jour « le beau combat de la foi » afin de pouvoir repousser toutes les tentations et vivre selon la foi professée à leur baptême. Comment faire ? Pour que l’Esprit Saint agisse, il nous faut lui répondre – nous le savons bien – et saint Paul, en écrivant cette Parole, pensait surtout à ce devoir des disciples du Christ, qui est justement de renoncer à soi-même et de lutter contre l’égoïsme sous toutes ses formes. Alors, cette mort à nous-mêmes engendre la vie, et tout détachement, tout émondage, chaque « non » que nous opposons à notre moi, est source de lumière nouvelle, de paix, de joie, d’amour, de liberté intérieure ; c’est une porte ouverte à l’Esprit. En libérant l’action de l’Esprit Saint dans nos cœurs, nous lui permettons de nous prodiguer ses dons avec plus d’abondance, et il pourra nous guider sur le chemin de la vie. « En effet, ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu » Comment vivre alors cette Parole ? Prenons davantage conscience de la présence de l’Esprit Saint en nous : nous portons au fond de nous un trésor immense et nous ne nous en rendons pas suffisamment compte. Nous possédons une richesse extraordinaire et elle reste le plus souvent inutilisée. Pour entendre et suivre la voix de l’Esprit Saint, nous devons dire ‘non’ à tout ce qui fait obstacle à la volonté de Dieu, et dire ‘oui’ à tout ce qu’il veut. Non aux tentations, en coupant court à leurs suggestions ; oui aux tâches que Dieu nous a confiées ; oui à l’amour envers tous les prochains ; oui aux épreuves et aux difficultés que nous rencontrons… Si nous agissons ainsi, l’Esprit Saint nous guidera et donnera à notre vie chrétienne cette saveur, cette vigueur, ce mordant, cette luminosité, qui est la marque de l’authenticité. Alors, ceux qui nous sont proches se rendront compte que nous ne sommes pas seulement les enfants de notre famille humaine, mais aussi enfants de Dieu. Chiara Lubich

Gennaio 2011

« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun ». (Ac. 4,32)

Examinons maintenant les aspects de cette unité. Avant tout, l’Esprit Saint réalisait entre les croyants l’unité des cœurs et des esprits. Il les aidait, dans la dynamique de la communion fraternelle, à surmonter les obstacles s’opposant à l’unité. En fait, le plus grand tient à notre individualisme, l’attachement à nos idées, à nos convictions, à nos goûts personnels. Ce sont nos égoïsmes qui édifient les barrières derrière lesquelles nous nous retranchons en rejetant ceux qui sont différents de nous.

« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun ». (Ac. 4,32)

L’unité réalisée par l’Esprit Saint se manifestait ensuite nécessairement dans la vie des croyants. L’unité d’esprit et de cœur s’incarnait dans une solidarité concrète, rendue visible par le partage des biens personnels avec les frères et les sœurs dans le besoin. Justement parce qu’elle était authentique, elle ne tolérait pas que, dans la communauté, certains vivent dans l’abondance et que d’autres soient privés du nécessaire.

« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun ». (Ac. 4,32)

Alors, comment vivre la Parole de Vie de ce mois ? Elle souligne la communion, l’unité que Jésus a tant recommandée et pour laquelle il nous a donné son Esprit. Ecoutant la voix de l’Esprit Saint, nous essaierons de faire grandir cette communion dans tous les domaines. Avant tout, dans le domaine spirituel, en surmontant les germes de division que nous portons en nous. Par exemple, ne serait-ce pas un contresens que de nous  prétendre unis à Jésus tout en restant divisés par notre individualisme, avançant chacun de notre coté, nous jugeant, voire nous excluant les uns les autres. Cela nous appelle à une nouvelle conversion à Dieu qui nous veut unis. En outre, cette Parole nous aidera à mieux saisir la contradiction entre notre foi chrétienne et l’usage égoïste des biens matériels. Elle nous encouragera à réaliser, dans la mesure de nos moyens, une solidarité authentique avec nos frères dans le besoin. Enfin, dans ce mois de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, cette Parole nous poussera à prier en vue de renforcer nos liens d’unité et d’amour avec nos frères et sœurs des différentes Eglises. Ne partageons-nous pas avec eux l’unique foi et l’unique Esprit du Christ, reçu à notre baptême !   Chiara Lubich

Les sciences sociales en dialogue

Plus de 60 professeurs d’université, sociologues et chercheurs dans le domaine social, venus d’Argentine, du Brésil, d’Autriche, d’Allemagne, de Russie, de Belgique, d’Italie et de France, ont participé au séminaire international L’action inspiré par l’agapè, catégorie interprétative pour les sciences sociales. Ce séminaire était organisé par le groupe scientifique Social-one, sciences sociales en dialogue, et s’est déroulé au centre mariapolis de Castel Gandolfo, les 17 et 18 janvier 2011.

Social-One est un groupe international de sociologues et de chercheurs dans le domaine social, désireux de faire avancer une expérience de vie, d’étude et de confrontation, à travers une dynamique d’écoute et d’ouverture réciproque, en puisant dans le charisme de Chiara Lubich. Depuis plus de 10 ans, Social-One essaie d’analyser plusieurs concepts clés des sciences sociales par une double lecture qui, à partir de la tradition sociologique, met en lumière les nouveautés représentées par le charisme de l’unité.

Depuis environ trois ans, après une série d’études sur la relation sociale, sur le conflit, sur les rapports sociaux et la fraternité, et à partir de la lecture d’une œuvre de Luc Boltanski, un des plus éminents sociologues modernes, Social-One a développé la perspective d’une nouvelle catégorie conceptuelle liée à l’action inspirée par l’agapè, à savoir, liée à un amour capable d’aller au-delà de l’incertitude, du chaos et du consumérisme, typiques des sociétés contemporaines.

« Au cours de ces deux dernières années, nous avons eu l’occasion d’échanger avec plusieurs sociologues italiens et d’autres pays sur ce sujet, souligne Vera Araujo, coordinatrice de Social-One. Nous nous sommes enrichis mutuellement et nous nous sommes sentis encouragés à continuer. »

Ainsi, le séminaire, parrainé par sept universités et instituts scientifiques, avait précisément pour objectif de présenter à la communauté scientifique quelques pistes de travail sur l’action inspirée par l’agapè, définie comme « une action, relation ou interaction sociale à travers laquelle les personnes apportent plus que la situation ne l’exige », explique Gennaro Iorio, sociologue et professeur associé à l’université de Salerne. « Ce n’est pas une action utilitaire qui sous-entend l’échange d’un marché. Pour être effective, l’attitude inspirée par l’agapè ne part pas du principe que l’autre nous rendra notre geste. »

Plus de 20 rapports scientifiques ont enrichi le séminaire en offrant de nouvelles pistes de recherche.

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Eduardo Guedes et son dernier voyage

« Notre correspondant à Moscou nous a quittés à 56 ans à la suite d’une maladie fulgurante et impitoyable. Un exemple de sérieux professionnel et humain.

Nous avions voyagé ensemble pour écrire le livre Sul largo confine. Storie di cristiani nel Caucaso (Sur la grande frontière. Histoires de chrétiens du Caucase). En effet, Eduardo était correspondant pour Città Nuova, ainsi que pour plusieurs journaux portugais – Eduardo Guedes était de Lisbonne, où il était né le 10 juillet 1954 –, et sa connaissance de la langue russe et de la région était indispensable à la rédaction complète de ce livre.

Je me rappelle un voyage en taxi entre Vladikavkaz, capitale de l’Ossétie du Nord, et Nazran, celle de l’Ingouchie. C’était fin juillet 2007. La tension était palpable, car de graves troubles agitaient le Caucase. Le chauffeur de taxi n’était pas rassuré par ce trajet de quelques dizaines de kilomètres, parce que l’on ne savait pas comment réagiraient les soldats russes à la frontière. On racontait aussi que les enlèvements étaient fréquents dans la région, avec pour but de soutirer de l’argent aux étrangers. Eduardo a passé tout le temps du trajet à rassurer cet homme, avec le calme olympien qui le caractérisait depuis toujours.

En revanche, nous avons séjourné une semaine à Naltchik, la capitale de la Kabardino-Balkarie, où nous voulions essayer d’interviewer des représentants du monde politique et culturel de cette république de la Ciscaucasie. À cette occasion, j’ai apprécié la façon dont Eduardo menait ses interviews, faites plus de moments de silence que de paroles, avec la conviction que dans une interview, ce qui compte, c’est de se mettre au niveau de son interlocuteur, afin que celui-ci puisse s’exprimer de la façon la plus claire et la plus libre possible.

À Beslan, nous avons visité avec le maire l’école n° 1, cette école où, en septembre 2004, environ 300 enfants furent tués, lors de l’attentat le plus sanglant de l’histoire tchétchène et ingouche. Je me souviens qu’à un certain moment, il m’a trouvé dans l’obscurité d’un couloir éventré, incapable de retenir mes larmes, en train de feuilleter le cahier d’un enfant, encore taché de sang. Il m’a alors dit : « La barbarie est incompréhensible. Seul le visage ensanglanté du Christ m’apaise. »

Nous gardons le souvenir de ses dizaines d’articles sur la situation complexe en Russie, où il déployait beaucoup de courage pour dire la vérité, mais aussi beaucoup de délicatesse pour expliquer un monde qui, pour nous, Italiens, est encore enseveli sous des tonnes de préjugés et d’idées préconçues.

Merci, Eduardo, de tout cœur, de tout ce que tu nous as donné. Et continue à voyager et à nous envoyer des reportages de la terre où plus personne ne meurt. Nous nous rappelons avec émotion la phrase de l’évangile de Jean que Chiara Lubich t’avait proposée pour ton projet de vie : “Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est sien.” Toi, le monde, tu l’as aimé, et le monde t’a aimé. Au revoir. »

Eduardo avec Maria Voce à la rencontre des délégués en octobre 2010

Maria Voce visite une entreprise de l’Économie de communion

Ce sont bien elles, les personnes âgées, qui sont au cœur de cette entreprise, comme l’ont expliqué Elena Bravo et Pepe Alonso. Les employés ont évoqué les fonctions qu’ils remplissent en suivant la ligne qui consiste à rechercher le meilleur pour chaque résident : « Nous les aidons toujours à progresser, ou bien à conserver leurs capacités et à ne pas régresser. »

La Miniera est née en 2003, grâce à l’engagement et au dévouement d’Elena Bravo et de son mari Miguel Muñoz, de José Alonso et de sa femme Ana Vera, associés fondateurs de l’entreprise, et des employés.

« Merci de donner ce témoignage émouvant d’amour réciproque », a écrit Maria Voce sur le livre d’or des visiteurs. Giancarlo Faletti, coprésident des Focolari, a lui aussi exprimé ses remerciements : « Cela a été une visite merveilleuse ! Merci de votre courage et de votre amour pour ce magnifique projet de l’Économie de communion. »

La visite s’est achevée par la photo de groupe.

La visite à Séville avait débuté le 18 janvier par un accueil chaleureux des membres des Focolari : des bouquets de fleurs et des pas de danse sévillane. Le 21, une rencontre très cordiale a eu lieu entre Maria Voce et l’archevêque de Séville, Mgr Asenjo Pelegrina. Ils ont parlé du diocèse et du mouvement, de son développement en Espagne et de l’action en faveur du dialogue œcuménique et interreligieux. Enfin, l’archevêque a pris congé de Maria Voce en lui donnant sa bénédiction.

La soirée du 22 était consacrée à la rencontre entre la présidente et les membres du mouvement en Andalousie et en Estrémadure, qui se sont présentés à travers des expériences et des moments artistiques. Un voyage sur ces terres, intitulé « L’aventure de la lumière. Mélodie d’un peuple ». Enfin, il y a eu un moment de dialogue profond autour de quelques-unes des questions les plus importantes pour ces communautés.

Le 23 janvier, la présidente des Focolari a poursuivi son voyage vers Madrid, où elle a découvert la cité-pilote Château Extérieur (à Las Matas), puis vers Ségovie et Avila, la ville de saint Jean de la Croix et de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui, grâce à leurs charismes, ont joué un rôle particulièrement important dans l’histoire du mouvement des Focolari.

À l’issue de son voyage en Espagne, Maria Voce participera à Positive RevolutiON!, le rendez-vous très attendu des jeunes, le 29 janvier.

Congrès intercontinental des évêques

Video: Mass media, vocation à l’unité des peuples

Les mass médias – ce phénomène extraordinaire que nous connaissons bien et qui est un des traits caractéristiques de notre époque – font partie intégrante de l’histoire et de la vie de notre Mouvement. Ils ont joué et ils continuent à y jouer un rôle très important comme je le disais à Bangkok, en Thaïlande, en janvier 1997, à l’occasion du doctorat honoris causa, justement, en sciences de la communication sociale décerné par la prestigieuse Université St. John de Bangkok, pour honorer le Mouvement que je représente.

Une double affinité nous lie en effet aux moyens de communication et nous incite à en parler. La première concerne leur but.

La finalité du mouvement des Focolari est de concourir à réaliser le rêve d’un Dieu, comme le disent les jeunes, à savoir la prière ardente que le Christ adresse à son Père juste avant de mourir : “Que tous soient un”[1]!

Et quel est le but des mass médias ? Leur vocation collective est évidente : ils sont faits pour permettre aux hommes de vivre à l’unisson.

Mais ce ne sont pas seulement en raison de ses finalités que le Mouvement perçoit sa proximité des médias. Entre nous et eux, il existe une seconde affinité qui a trait à la méthode. La spiritualité de l’unité qui est la spécificité du mouvement implique, à côté d’une dimension personnelle, une dimension communautaire, collective. Le développement des moyens de communication de masse, marque, semble-t-il, un pas en avant dans le processus de l’évolution de l’humanité, car il y introduit une orientation irréversible qui va de la complexité à l’unité, du fractionnement à la recherche de l’unité en temps réel.

Si nous considérons notre spiritualité, nous nous apercevons qu’elle est – précisément parce que chemin d’unité – un chemin, une voie de communion.

Dans un monde imprégné d’individualisme, dans une Église qui cultivait et proposait des spiritualités admirables, certes, mais plutôt individuelles, l’Esprit Saint a poussé notre Mouvement, vingt ans avant le Concile, à opérer un virage décisif vers les hommes.

Ce n’est pas ici le lieu de faire une analyse approfondie des différents axes de notre spiritualité, mais nous pouvons affirmer que chacun d’eux est caractérisé par une nette dimension communautaire. Il s’agit donc d’une voie collective. On va à Dieu par l’intermédiaire de l’homme, on va à Dieu avec l’homme, avec nos frères que nous devons aimer.

Étant donné que cet amour est réciproque, nous pouvons alors vivre selon le modèle de la Trinité, devenir “un” entre nous comme Dieu est un, sans jamais être seuls, comme Dieu qui est aussi trois personnes. Et le Christ est au milieu de nous, selon sa promesse : “Là où deux ou trois sont unis en mon nom, je suis au milieu d’eux”[2].

Cette spiritualité s’est peu à peu révélée être une spiritualité de peuple. Elle opère une révolution d’amour dans la ligne de l’Évangile, en mesure de se développer rapidement dans le monde, et pas seulement entre catholiques, mais aussi entre chrétiens d’autres Églises, parmi des fidèles d’autres religions et des hommes de bonne volonté qui aspirent à un monde plus uni. Nous sommes témoins d’un phénomène de fraternité universelle qui concerne des millions de personnes, présentes en 184 pays et animées d’une profonde exigence : faire l’expérience d’être “un” entre eux.

Cette soif d’expérimenter l’unité a toujours été notre caractéristique dès les tout premiers temps du Mouvement. À cette époque-là, nous entretenions une abondante correspondance, qui nous permettait de communiquer ce que Dieu était en train d’accomplir en nous, et qui s’accroissait dans la mesure où nous le partagions.

Le mouvement a un site Internet, qui présente les contenus, l’histoire et la diffusion des Focolari, avec des liens à des sites analogues en d’autres pays et des pages d’informations mises à jour.

Je l’ai dit, nos médias sont nés à partir d’exigences concrètes, de simples occasions saisies, tel le désir de garder le contact ou la nécessité de mettre au courant d’événements importants ceux qui n’avaient pu y participer ou bien le devoir de soutenir spirituellement les personnes en difficulté.

Pendant de nombreuses années, nous n’avons pas fait de publicité pour le Mouvement ni pour son enthousiasmante diffusion et si, actuellement, il y en a, ce n’est pas à l’initiative du Mouvement mais en général elle se fait spontanément.

Ce qui nous tient à cœur c’est que tout naisse de la vie, ce qui ne diminue en rien notre conviction que les mass médias sont faits, si l’on peut dire, exprès pour nous, étant donné leur vocation à l’unité des peuples. D’ailleurs, rappelons-nous que les premiers chrétiens n’avaient pas de médias. Ils avaient le cœur débordant du message du Christ qui passait de bouche à oreille si bien que, comme l’affirmait Tertullien, nés hier, ils avaient déjà envahi le monde. Jésus a uniquement parlé et n’a rien écrit, si ce n’est sur le sable.

Si nous voulons tenter un aperçu de la situation actuelle des moyens de communication, nous ne pouvons pas nous dissimuler qu’à côté de leur développement massif, – ce qui accroît jour après jour leur utilité et leur attrait – ils posent de graves problèmes à la société, à la famille et aux individus. Le tableau, s’il est fait de lumières, n’est donc pas sans ombres.

Pour n’en citer que quelques-unes : la mondialisation qui uniformise les cultures et en suffoque les richesses ; le relativisme éthique qui ne sait plus distinguer entre les messages dignes de foi et ceux qui sont superficiels ou destructifs. La vie privée qui est donnée en spectacle et exploite la souffrance et la sphère privée ; le climat exacerbé de compétition des structures productives des moyens de communication ; le poids excessif de l’influence sur le public. Comment utiliser les médias sans être utilisés par eux ?

Un tableau d’ombres et de lumières, disais-je. Les mass médias, aujourd’hui, sont ou reçus de façon enthousiaste ou blâmés en raison de l’amoralité, de la violence, de la superficialité qu’ils diffusent parfois, ou encore surévalués comme d’infaillibles instruments de pouvoir, ce qui en fait de nouvelles idoles d’une humanité qui n’a pas d’autres références.

Nous savons qu’ils ne sont que des moyens, mais nous avons bien l’intention d’en valoriser “l’énorme potentiel insuffisamment utilisé”[3] selon une expression du Pape, et nous voudrions inviter tous les hommes à en faire un bon usage, fidèle au message prophétique qu’ils contiennent.

Ce message est “unité”. À ce point, je voudrais exprimer à Dieu toute ma reconnaissance, car il n’est pas absent des découvertes modernes et des nouvelles technologies, je voudrais le remercier pour la façon dont il conduit l’Histoire.

Au moment où l’humanité semble errer dans l’obscurité après l’écroulement de fortes idéologies et l’éclipse de nombreuses valeurs, mais aussi au moment où les hommes et les femmes recherchent un monde plus uni et réclament la fraternité universelle, c’est justement à cette époque, nous avons entre nos mains ces puissants moyens de communication : un signe des temps qui dit : unité. Ne peut-on pas voir en tout cela le doigt de Dieu ?


[1] Jn 17, 21.

[2] Mt 18,20.

[3] Jean-Paul II à un groupe d’évêques polonais en visite ad limina le 14 février 1998, in L’Osservatore Romano, édition hebdomadaire en langue française, n. 1998/12, 24.03.1998.

Bienvenue sur le nouveau site focolare.org !

Presque trois ans après sa mort, le 14 mars 2008, Chiara nous regarde du ciel. C’était une grande communicatrice. Elle qui, aussitôt après sa découverte fulgurante : « Dieu nous aime immensément ! », s’est tout de suite senti poussée à le dire à tout le monde, utilisant les moyens de communication d’alors, comme le prouvent ses centaines de letterine (petites lettres) si connues désormais. Elle qui a toujours eu une grande confiance dans les moyens de communication et les nouvelles technologies, les considérant comme des outils permettant de diffuser l’idéal d’un monde uni, comme on pourra le constater dans la vidéo publiée pour l’inauguration du nouveau site. Nous lui adressons aujourd’hui notre gratitude et lui dédions ce nouveau site international du Mouvement des Focolari.

Nous avons travaillé nombreux à ce projet pendant plus d’un an : les focolarini de la première heure, la rédaction avec les représentants de toute les subdivisions du Mouvement, les délégués dans le monde, le staff de techniciens, graphistes, traducteurs et conseillers. Une grande équipe qui a permis d’arriver à ce point et que nous remercions infiniment.

Le fait de mettre en ligne ne signifie pas que le site soit complet. Il sera en construction de façon permanente. Une entité vivante, avec mises à jour en continu, grâce à la contribution de tous. Il a pour objectif de présenter la vie du Mouvement des Focolari dans son unité et sa variété.

Voici quelques-unes des nouveautés que nous continuerons à construire ensemble :

–          4 titres, pour connaître et comprendre le vaste monde des Focolari.

–          8 canaux thématiques, pour lire en mode transversal les contenus du site, de l’économie à la politique, du sport à l’éducation, de la communication à la spiritualité.

–          Focolari dans le monde : il sera possible de sélectionner le pays pour y trouver des informations utiles, carte géographique, lien, nouvelles et manifestations, lieux et contacts.

–          Aux racines, Chiara Lubich : un espace sur la page d’accueil pour accéder directement à la section « Chiara Lubich – la fondatrice ». La section consacrée à Igino Giordani est accessible de la même manière.

–          Spiritualité : la Parole de vie est un des contenus les plus recherchés du site actuel. Dans le nouveau portail, il sera mis en valeur et enrichi d’expériences, de contenus multimédias, tant dans la version classique que dans celles destinées aux enfants et aux jeunes.

–          Langage visuel : large « bandeau diaporama » illustrant l’actualité et encadrés de couleurs différentes autour de chaque contenu, correspondant aux couleurs des canaux thématiques.

–          Contenus multimédias : photos, documents audio et vidéo seront regroupés dans la « galerie des médias », directement accessible de la page d’accueil. Les galeries photos accompagneront nouvelles et événements spécifiques.

–          Vers le Web 2.0 : le premier pas vers l’interactivité et le partage. Un simple clic suffira pour partager les nouvelles sur les principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Myspace, etc.).

–          Accès direct pour « enfants » et « jeunes » avec un graphisme personnalisé.

–          Interaction avec d’autres sites : une boîte qui rassemble les nouvelles provenant d’autres sites dotés de Feed RSS (Città Nuova, Net One, etc.).

Congrès intercontinental des évêques

La Catalogne, première étape du voyage de la présidente des Focolari en Espagne

Le 17 janvier, au cours de son pèlerinage à Montserrat, à la fin de son séjour sur les terres de Catalogne, Maria Voce s’est rendue en compagnie du père Josep M. Soler au sanctuaire de la Vierge de Montserrat, patronne de la Catalogne. Une rencontre caractérisée par une estime réciproque et qui s’inscrivait dans la continuité de la fraternité et de la communion, qui, depuis des années, marquent les rapports entre les Focolari et les bénédictins. Chiara Lubich avait elle aussi affirmé au cours de sa visite au monastère de Montserrat, lors de son séjour en Espagne en 2002 : « Bien souvent, les mouvements peuvent donner un exemple de fraîcheur évangélique et charismatique, tout comme l’élan généreux et créatif de l’évangélisation. Quant aux mouvements, ils peuvent apprendre beaucoup du témoignage de la vie consacrée, qui recèle de nombreux trésors de sagesse et a une grande expérience à transmettre. » Le père s’est dit très heureux de savoir que Chiara Luce Badano, la jeune fille récemment béatifiée à Rome, était venue à Montserrat quelques années avant sa mort. « Encore quelque chose qui nous unit ! » s’est exclamé le père Josep.

Toujours le lundi 17, le cardinal de Barcelone, Mgr Sistach, a réservé un accueil très chaleureux à Maria Voce et a évoqué la visite de Chiara Lubich en 2002. Et, le soir, la présidente a rencontré l’archevêque de La Seu d’Urgell et le coprince d’Andorre, Mgr Joan-Enric Vives i Sicília.

Le voyage s’est achevé par la visite à la Sagrada Familia, consacrée en novembre dernier par le Pape Benoît XVI, et à la maison d’édition Ciutat Nova, qui publie Nouvelle Cité en catalan.

À présent, le voyage se poursuit vers les terres d’Andalousie, à Séville, dans le sud de l’Espagne.