Mouvement des Focolari

Maria Voce à Malte

Programme: 2 Mai – Séminaire Communion et Droit: “Le Droit comme instrument d’intégration dans une société multiculturelle”. 5 Mai – Rencontre avec l’Archevêque de Malte, Mgr. Charles J. Scicluna. – “Dialogue ou dialogues? Un style de vie” : discours à l’occasion du 40ème anniversaire de la Commission Œcuménique Diocésaine. 7 mai – Participation au Forum “The State of Europe”.  

New Humanity: projet Host Spot

New Humanity: projet Host Spot

1“Les réfugiés ne se réduisent pas à des chiffres qui tapissent les journaux télévisés, mais ce sont des personnes à accueillir dans leur dimension humaine de femmes et d’hommes qui se sont vus privés de sentiments et de projets”. C’est la conviction à laquelle sont arrivés 18 jeunes de cinq Pays d’Europe et du Moyen-Orient, réunis à Bad Urach (Allemagne), du 12 au 17 mars, pour la seconde étape du projet Host Spot, promu par New Humanity et Starkmacher, ainsi que d’autres associations, et cofinancé par le programme Erasmus+ (UE). Host Spot poursuit deux objectifs: Host vise l’accueil et Spot la réalisation de brefs vidéo-documentaires pour sensibiliser l’opinion publique. 02Au cours de la première phase du projet, qui s’est tenue en Jordanie en août 2016, les jeunes avaient pu recueillir directement, au contact des réfugiés syriens et irakiens – hôtes de la Caritas Jordanienne (Secours Catholique) – les dramatiques récits de leur migration forcée, en les illustrant d’enregistrements vidéo. Une expérience qui les a rendus conscients des réelles motivations qui les ont poussés à quitter leur propre Pays, des risques encourus au cours de leur exode, des conditions précaires dans lesquelles ils sont arrivés sur une terre nouvelle. L’idée de faire connaître cette situation douloureuse avait déjà pris corps lors de leur séjour à Amman. Les jeunes étaient en effet convaincus  qu’en portant au devant de la scène  ces informations, ils auraient pu donner au débat en cours, surtout centré sur les stratégies politiques et les coûts économiques et sociaux, une vision exacte du phénomène migratoire ; un apport concret de leur part, à travers une campagne de sensibilisation de l’opinion publique. Au cours de la rencontre qui s’est tenue à Bad Urach on a voulu développer chez les jeunes des compétences techniques dans le domaine de la communication et de la production de documentaires à caractère social. Il y avait  aussi à leurs côtés quelques experts qui travaillent en contact direct avec les réfugiés. Ceux-ci leur ont fourni de nombreuses informations sur la situation en Allemagne et sur les systèmes d’hébergement européens. Une contribution importante pour faire connaître plus objectivement la situation, souvent rapportée de façon partielle et manipulée par  les médias. 03Les jeunes participants amenaient avec eux leur bagage culturel et la vision du phénomène migratoire telle qu’elle est vécue et affrontée dans leurs Pays respectifs. Ils se sont remis en cause à travers un exercice de réflexion et d’écoute, en accueillant et en comprenant la pensée de l’autre ; tous convaincus que la contribution élaborée au cours de ces jours, si modeste fut-elle, apporterait un changement. Le succès de cette étape du programme réside dans le fait d’avoir réalisé un apprentissage international dans un climat de partage entre jeunes de cultures et de langues différentes. A travers ateliers, séminaires, débats, de nombreux préjugés et stéréotypes qu’européens et moyen-orientaux nourrissaient les uns envers les autres se sont écroulés. Ils ont découvert que, malgré les diversités, ils avaient de nombreuses valeurs communes. Pour ce qui est des productions concrètes,  trois spot vidéo ont été réalisés, destinés  à être partagés avec les jeunes des divers Pays, pour les encourager à faire des expériences semblables et devenir eux aussi des promoteurs du changement. La troisième et dernière étape du projet aura lieu en Égypte, à la fin octobre 2017. Facebook

Évangile vécu : dans les ruelles étroites de la vie

Évangile vécu : dans les ruelles étroites de la vie

Le meilleur travail “Suite à un accident, j’avais perdu un bon travail et le salaire de ma femme ne suffisait pas pour toute la famille. Cependant la providence ne nous a jamais abandonnés, en nous faisant trouver au moment opportun des “petits boulots” qui nous permettaient de finir le mois. Le soir, nous demandions avec les enfants une aide dans la prière, non seulement pour nous, mais aussi pour tous ceux qui étaient dans le besoin. Six mois après l’accident, juste au moment où la situation économique de notre pays devenait plus critique, j’ai trouvé un travail meilleur que celui que j’avais perdu.” J.L. – Uruguay La chambre d’à côté “J’étais à l’hôpital, dans un état de prostration et d’obscurité, à cause de mon état de santé et des médicaments que je prenais. Je ne savais pas quoi faire pour me sortir de là. J’entends le bruit d’une sonnette : quelqu’un de la chambre d’à côté appelait l’infirmière. Je me suis levé pour voir si je pouvais aider. Il s’agissait tout simplement de donner de l’eau à un malade. Je suis resté à son chevet, et me suis intéressé à lui en essayant d’écouter à fond ce qu’il disait. Je ne sais comment mais d’un seul coup je me suis senti plus léger.”  T.d.M. Italie Un cadeau inattendu “Nous sommes mariés depuis 50 ans, nous avons vécu, comme dit le Qohéleth, le temps de bonheur et le temps de douleur.Lors d’ une période où nous nous serrions la ceinture, un soir nous comptions le peu d’argent qui nous restait et nous réfléchissions sur ce qu’il était préférable d’acheter pour donner à manger aux enfants. A ce moment-là un ami nous téléphone : il voulait passer chez nous parce qu’il avait reçu en cadeau deux dindes, et il voulait nous en donner une. C’est vrai que nous avons un Père qui ne nous abandonne jamais.” T.et R. _ Pologne Imprévu “Je voyage souvent pour mon travail, et je fais un programme détaillé de ce que je dois faire, toujours prêt cependant à changer certaines de mes prévisions. J’ai remarqué, à ma grande surprise, que l’imprévu, s’il est accueilli des mains de Dieu, est au final meilleur que ce que j’aurais programmé. « Lui laisser la place » non seulement quand je voyage, mais dans toutes les autres circonstances, est une véritable école pour rester attentif. Face à la beauté de son programme, même si ça me coute de perdre le mien, je dois reconnaître que le Metteur en scène invisible sait m’indiquer quelle est ma vraie réalisation, mon bonheur.” T.M. _ Pologne

Le printemps de la famille

Le printemps de la famille

Family Highlights_LebanonChaque année, le printemps commence avec quelques jours d’avance par rapport au calendrier, pour qui se souvient de Chiara Lubich. Le 14 mars est un bouquet complet d’initiatives et rendez-vous, partout dans le monde, avec des caractéristiques et tonalités diverses, pour rappeler la fondatrice des Focolari, le jour de sa mort, ou mieux, de sa naissance au ciel, survenue en 2008. En 2017, cette récurrence particulière et sincère s’est croisée avec une autre, le 50ème anniversaire de la fondation de Familles Nouvelles, la branche du mouvement qui comprend 800 000 familles de tous les continents qui se proposent de vivre la spiritualité de l’unité et irradier, dans leur environnement, les valeurs de la fraternité universelle. Chiara Lubich et la famille, un binôme puissant. Mis en évidence par l’attention particulière et par l’accent juste donné par la fondatrice à un “dessein audacieux, magnifique, exigent”, dont “les valeurs immenses et très précieuses, projetées et appliquées à l’humanité, peuvent la transformer en une grande famille”.Là, devant vous, il me semble voir Jésus qui regarde le monde, regarde les foules, et en a pitié – avait déclaré Chiara Lubich durant l’historique discours de fondation de Familles Nouvelles, le 19 juillet 1967 – parce que de toute cette partie du monde, j’ai mis sur vos épaules celle qui est la plus abîmée, la plus semblable à Jésus dans son abandon. (…) Cette pitié n’est pas restée dans le plan sentimental, mais s’est transformé en œuvres.” Family Highlights_bDes œuvres qui sont visibles aujourd’hui: initiatives culturelles, soutien aux mineurs, séminaires pour familles, aide aux séparés, projets sociaux et éducatifs qui mettent en lumière la valeur anthropologique et universelle de la famille à l’interne de la grande “famille humaine”. La concrétisation est typique de cette “première cellule” de la société, qui a été fortement soulignée aussi dans les deux Synodes sur le thème (2014-2015) dont les contenus sont présents dans l’exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François, qui fête ces jours son premier anniversaire de publication. “La joie de l’amour”, dont parle le pape, est bien représentée dans les mille voix et sur les visages des personnes et familles venues des cinq continents à Loppiano (Italie) en mars dernier, pour participer à l’événement (le multi événement international) Family Highlights“, trois jours pour apprendre l’art de la réciprocité. “La vie matrimoniale est comme une barque, commentait une famille du Pérou, si on rame seul, on fait un énorme effort” et cet “art d’aimer” donne la force à la famille de se régénérer, à travers la confiance, le pardon, la responsabilité, la créativité, l’accueil, le soutien. Family HighlightsL’événement de Loppiano a été le pivot autour duquel, autant avant qu’après, se sont déroulées plus de cent manifestations dans le monde entier, à commencer par l’événement inaugural, le 27 janvier dernier au Caire (Egypte) et ensuite durant les mois suivants (certains sont encore en cours) à Panama, Croatie, Italie, Ouganda, Tanzanie, États-Unis, Brésil, France, Kenya, Lituanie, Australie, Belgique, Canada, Burundi, Singapour… où ont été présentées des expériences concrètes et des séminaires sur les thèmes de l’éducation, de la relation de couple, de l’accueil, des histoires du quotidien et héroïsme caché en zone de guerre, de solidarité en situations difficiles et envers les peuples défavorisés, avec des workshops, spectacles, moments de fête ou de prière commune. S’il est difficile de tous les nommer et de décrire les caractéristiques que chaque événement a eu sous les différentes latitudes, il est impossible de ne pas reconnaître, dans cet allumage joyeux de “lumières pour la famille” – presque des feux d’artifice – allumées en harmonie avec d’autres mouvements, représentants d’Églises, religions et institutions civiles diverses, ces “semences de communion pour l’humanité du Troisième millénaire” prophétisées par Chiara Lubich en 1993.  

Gianni Caso. Le droit et l’Évangile.

Gianni Caso. Le droit et l’Évangile.

GianniCasoFocolarino; magistrat, homme de grande culture, Gianni naît en 1930 à Roccapiemonte, en Campanie (Italie). Il étudie la jurisprudence au prix de grands sacrifices et travaille en même temps comme chancelier au Tribunal. Il devient responsable des jeunes de l’Action Catholique de Naples en raison de sa solide formation chrétienne. Après l’obtention de son diplôme, au cours de son service militaire, il fait la connaissance d’un focolarino qui lui offre la revue Città Nuova et, en 1959, il participe à la Mariapolis de Fiera di Primiero. Lors d’un discours enflammé de Bruna Tommasi, l’une des premières compagnes de Chiara Lubich, Gianni découvre dans l’idéal de l’Unité une affinité particulière avec sa vocation laïque, civile et politique. Devenu magistrat, il choisit le tribunal de Milan, ville où se trouve l’un des premiers focolares d’Italie, de façon à pouvoir ainsi approfondir sa connaissance de la vie d’unité. En 1965 il fréquente l’École de formation des focolarini à Loppiano, pour ensuite reprendre son En 1968 il est nommé juge dans le Trentin-Haut-Adige où il s’engage dans le Mouvement Humanité Nouvelle  qui vient de naître et met en valeur la dimension sociale de la spiritualité des  Focolari. Par la suite,  devenu membre de la Cour d’Assise d’Appel de Rome, Gianni va s’établir au Centre du Mouvement, à Rocca di Papa. L’Italie, au cours des années 70, connaît des actes d’une violence extrême contre les institutions de l’État, qui donnent lieu à la lutte armée et au terrorisme. Durant ces années Gianni est choisi comme le juge rapporteur et rédacteur des arrêts rendus en appel lors du premier et du plus important des cinq procès pour la défense d’Aldo Moro, leader du parti de la Démocratie Chrétienne, assassiné en 1978 par le groupe armé connu sous le nom de « Brigades Rouges ». Chaque matin une escorte vient chercher Gianni et le raccompagne le soir. Habituellement, une fois chez lui, il se rend à la messe avec sa voiture. Un jour, au lieu de faire le trajet habituel, il change de parcours sans y réfléchir (il dira en raison d’une sorte « d’inspiration intérieure » et arrive chez lui par une autre direction. Il évite ainsi d’être séquestré par les terroristes qui l’attendaient. GianniCaso_Ass2002-001_ArchivioCSCMediaAu cours des années 80 et 90, Gianni continue à travailler pour le Mouvement Humanité Nouvelle, en menant des actions importantes concernant la justice en Italie, en Europe et aussi les problèmes du monde pénitentiaire qui lui tiennent beaucoup à cœur. Il est nommé juge à la Cour de Cassation et au début des années 2000, avec d’autres personnes, il contribue à faire naître Communion et Droit, un réseau international qui rassemble  des chercheurs et des travailleurs dans divers secteurs du Droit. Les années suivantes ont lieu des congrès internationaux et des sessions d’été dédiées à la formation des jeunes. Gianni fait preuve d’une sollicitude particulière dans cet engagement qui implique de dialoguer avec la culture juridique, en mettant en  relation ses divers acteurs et aussi de créer des liens entre les nombreux secteurs juridiques et la société civile. Lorsque, en 2015, il laisse ses engagements, Gianni continue à accompagner les travaux à distance, à écrire, étudier, échanger, jusqu’à la fin. A l’annonce de sa mort, nombreux ont été les échos de la part de tous ceux qui l’ont connu et aimé : ses proches, ses collègues magistrats et  professionnels dans le domaine de la Justice, des gens simples, tous reconnaissants envers le témoignage de cet homme de loi qui a fait de l’Évangile la norme de sa vie, en se laissant particulièrement guider par une phrase que Chiara Lubich avait choisie à son intention : « Quiconque d’entre vous voudra être le premier, sera le serviteur de tous » (Mc 10, 44) Une de ses amies magistrate, qui a parcouru avec lui le chemin vers une “justice de communion”, souligne la capacité de Gianni à valoriser au maximum toutes les catégories professionnelles relevant du monde de la Justice, avec un souci particulier pour les “petits” de l’Évangile, les prisonniers, qu’il aimait presque comme s’ils étaient ses enfants.

Ton cœur bat et le monde change!

Ton cœur bat et le monde change!

LIVE STREAMING – Loppiano

PULSE – THE EVENT – 1 st May 10:00-12:30 (CET, UTC 1)

PULSE – THE MEETING, 29 Aprile 2017, Replay the streaming event: part 1 – part 2


Flickr Gallery 2017 04 29-30 Primo Maggio - The Meeting


United World Week 2017Le cœur des jeunes, on le sait, bat plus rapidement. Son rythme est soutenu, présente des accélérations inattendues, signe d’une excellente santé; Et il reverse sur le monde qui l’entoure énergie, vitalité, dynamisme. Du 29 avril au 1er mai, “Pulse”, le meeting international (« Change your heart, Change the World), sera une “paire de journées” à rythme accéléré. Accrochez-vous bien. Cela pourrait être très contre indiqué pour ceux qui souffrent d’allergie au contact avec d’autres cultures, de la peur d’affronter, d’une tendance  à résoudre tous les conflits par des solutions radicales et si possible violentes. En revanche ce pourrait être un excellent exercice pour ceux qui, une fois  leur ceinture de sécurité détachée, désirent voyager à toute allure à la découverte d’un monde nouveau régi par la Paix érigée en loi universelle. Loppiano,, la  Cité pilote qui, depuis la lointaine année 1973, est envahie de  jeunes au début du mois de mai, offrira cette année à tous les participants (appartenant à divers mouvements et groupes, parmi lesquels Jeunes pour un Monde Uni, Nouveaux Horizons, Hirondelle, le Centre International La Pira, Non Dalla Guerra, Living Peace, L’Institut Universitaire Sophia, Dancelab, EcoOne, Economie Désarmée, Barbiana et Sportmeet) un espace de  rencontre et de réflexion pour apprendre, se connaître et faire des projets. De nombreux témoignages du monde entier: Syrie, Équateur, Égypte, Jordanie, Liban et Irak. Six workshops autour de thématiques actuelles: accueil et intégration, engagement social, art, paix, sport, communications. Quatre forums pour approfondir la paix et les traditions religieuses, l’économie et la politique, l’éducation à la paix, la nature. Deux d’entre eux seront respectivement animés par le projet Living Peace International  et par le groupe  Economia Disarmata. Le premier s’inscrit dans l’action conduite par Carlos Palma, originaire de l’Uruguay. En 2011 il enseignait en Egypte. A partir de son expérience avec les étudiants, sur fond de guerres et de conflits dramatiques, naît un projet d’éducation à la paix, diffusé dans plus de 100 pays, avec la participation de presque 1000 écoles, groupes et associations. Aujourd’hui il touche plus de 200 000 enfants, adolescents et jeunes en divers points du monde. Le second, Économie Désarmée, organise désormais depuis quelques années un parcours d’éducation à la paix. A cette occasion il proposera « Objection à la guerre : sur les pas de Don Milani », avec la visite de la ville de  Barbiana, près de Florence, accompagnée de  la lecture des écrits de ce  prêtre italien sur la guerre, la paix et l’objection de conscience. Youth_LoppianoBref, un voyage à grande vitesse pour connaître – et choisir – quoi faire pour changer le cours de l’histoire, en devenant un nœud de ce réseau mondial, appelé “United World Project” ,  qui voit depuis 2012  l’engagement  des Jeunes pour un Monde Uni, ainsi que d’autres groupes et associations. L’idée est de relier les divers « fragments de fraternité » pour les mettre en réseau. Le 1er mai, à la fin du Meeting,  le rendez-vous  attendu de Loppiano ouvrira à nouveau ses portes à de très nombreux jeunes  provenant de plus de 40 pays, décidés à montrer à tous « les pulsations » les plus vraies  de l’humanité : les innombrables actions en faveur de la paix et de la fraternité qui, moins bruyantes que la guerre, animent la vie  de  personnes, de groupes et de peuples. Au programme : musiques engagées, chorégraphies, prises de paroles, témoignages et espaces de dialogue sur la politique, l’économie, l’art, la religion, la culture, l’engagement social en faveur de la paix. Un événement à suivre jusqu’au 7 mai. La 21ème édition de la Semaine Monde Uni  ouvrira toutes grandes ses portes. Depuis  1996 elle mobilise  grands et petits sur tous les continents, dans une série d’actions qui se veulent toutes d’authentiques visages de la fraternité en actes. De quoi  faire la course aussi. Une course pour de vrai. Le 7 mai « Run4Unity » clôturera la Semaine Monde Uni  avec un autre événement mondial : un marathon sous forme de relais entre les différents fuseaux horaires unira la planète de façon symbolique. Il est encore possible de s’inscrire sur le site : run4unity Une période de pulsations cardiaques accélérées va commencer. Mais de celles qui sont  salutaires, qui font du bien au monde. Pour pouvoir suivre les événements et interagir,  utilise les hashtags suivants: #UnitedWorldWeek2017#4peace –   #PULSE –  #ChangeYourHeartChangeTheWorld –  #MeetingY4UW –  #PrimoMaggioLoppiano2017#run4unity2017


  https://youtu.be/5Bc3pj_p0FY

Giordani: “marche vers la vie”

Giordani: “marche vers la vie”

20150117-a3 novembre 1955 Si l’histoire universelle est un cinquième Évangile pour l’humanité, le vécu personnel est la même chose pour chacun. Vu par Dieu, il semble être un dessin pour nous ramener de la dispersion à l’unité avec Lui. On voit alors comment la séparation de personnes chères et la perte d’honneurs et positions sont une expulsion de facteurs humains pour te laisser seulement avec le Seul. Et alors chaque journée endosse la valeur d’une aventure divine, si elle sert à te faire monter le long du rayon seul – ton rayon – qui est relié au Soleil de Dieu. On dit une marche vers la mort: et c’est un progrès vers la liberté, en haut de laquelle t’attend le Père: donc une marche vers la vie, qui n’a jamais de fin. 19 décembre 1956 La Sagesse chrétienne, en demandant de renoncer à nous-mêmes, ne nous demande pas un renoncement, mais une acquisition. Au lieu des ambitions humaines, elle éveille une ambition divine. Elle nous suggère de mettre Dieu à la place de notre Moi; c’est-à-dire de nous soulever du plan humain au niveau divin, de construire une société avec la Trinité. C’est une humilité qui opère une grandeur infinie. Voici pourquoi ensuite, depuis ce sommet, le monde apparaît misérable, les richesses apparaissent ridicules et les grandeurs deviennent friables. Renoncer donc à nous, pour être toujours avec Dieu: transférer l’Éternel dans le temps, faire de la terre le Paradis. Alors la douleur est la matière première de la grandeur: la croix, un escalier vers le Père Éternel. 26 décembre 1956 La vie est une occasion unique qui nous est donnée d’aimer. 16 octobre 1959 Comme réaction à l’individualisme, aujourd’hui est cultivée la vie communautaire et est donné à la socialisation un lieu central dans l’étude et dans l’éducation. C’est un mouvement qui aide à nous mener vers le frère et nous amène à faire l’ascension vers Dieu en union, en cordée. Mais il comporte aussi un danger: à force d’être avec ses frères, on oublie d’être avec Dieu. Le frère compte comme Janua coeli: mais si derrière Lui on ne voit pas le Père, on risque de substituer à la désolation de l’individualisme la désolation du groupe. C’est le Père qui nous accompagne: c’est Lui qui nous assiste et nous vivifie. Voici pourquoi, avec les désillusions qui pleuvent chaque jour de la cohabitation humaine, Il nous rappelle qu’il existe également une cohabitation divine: ou mieux que la communion, si du frère on passe au Père et du Père on retourne vers le frère. Igino Giordani

Miloslav Vlk: le fil d’or de ma vie

Miloslav Vlk: le fil d’or de ma vie

Miloslav_Vlk«Tout ce qui est arrivé dans ma vie a été un don de Dieu. Mon nom veut dire « loup », c’est aussi ma nature. Mais lorsque j’ai commencé à vivre l’évangile à la lumière de la spiritualité de l’unité la vie du loup a pris fin et celle de Miloslav a commencé, celle qui veut dire « doux ». On pourrait penser que c’est une contradiction : un « loup doux », mais c’est comme ça ». Plus tard, il rencontre Natalia Dallapiccola, une des premières focolarines, qui, elle aussi, est allée habiter en DDR. Le cardinal n’est même pas encore séminariste, il le deviendra peu après. « J’ai eu tellement d’occasions de toucher du doigt que cette spiritualité est vraie » surtout face aux séminaristes qui lui sont « antipathiques ». Et c’est justement avec l’un d’entre eux qu’il commence à partager l’idéal de l’unité. « Après l’ordination sacerdotale, en 1968, j’ai été nommé secrétaire de l’évêque de Ceské Budejovice, un homme très profond ». Cependant l’évêque a de la difficulté à accepter la réforme de la liturgie que propose le concile Vatican II. « J’avais envie de le juger, mais les focolarini m’expliquaient que je devais l’aimer au lieu de le critiquer. J’ai alors fait l’expérience que l’unité est la voie pour comprendre et faire comprendre la plupart des choses aux autres ». Après 68, le communisme reprend le pouvoir et Miloslav, qui a une grande influence sur les jeunes, se voit éloigné d’eux, dans une paroisse perdue de montagnes. « Là j’ai commencé à comprendre ce qu’on m’avait dit au sujet de Jésus abandonné. Je me suis confié à Dieu, comme Jésus sur la croix qui s’abandonne au Père. Ce fut une première rencontre profonde avec Jésus abandonné ». Un an et demi plus tard sur ordre des bureaux du gouvernement il doit abandonner même ce poste, dont les habitants lui étaient devenus très chers, avec même l’interdiction de dire la messe. « J’ai compris que mon choix de Jésus dans son abandon était un oui que je devais dire pour toujours ». Il est déplacé dans une autre paroisse, où il peut uniquement prêcher et bénir et recommencer depuis le début. Mais cette expérience, elle aussi, dure peu : en somme, on lui retire le permis d’exercer son ministère sacerdotal. Don Vlk ne perd pas courage. « Dieu m’ouvrait d’autres perspectives. J’ai trouvé un travail en tant que « laveur de vitres », pour pouvoir vivre. J’étais libre de parcourir les rues de Prague et de rencontrer beaucoup de prêtres, on pouvait moins me contrôler dans la foule, j’étais un simple ouvrier inconnu. Là encore c’était le visage de Jésus abandonné. Au début je me rebellais. Mais je me souviens d’avoir senti une voix intérieure : « Je t’aime, je te veux, pas à travers ton travail, je veux la rencontre directe avec toi ». Depuis ce jour-là, chaque matin je lui répétais mon « Oui ». Pendant dix ans j’ai tourné dans les rues avec mon seau et mes ustensiles pour nettoyer les vitres. Dans le froid, ou sous la chaleur, dans les rues encombrées, sales, étroites, dans l’air pollué ». En 1980 le focolare masculin ouvre ses portes à Prague et « l’ouvrier Miloslav » demande d’y entrer « en tant que dernier des focolarini… ». « Ce furent des années de bénédiction. J’ai mieux compris ce que Dieu demandait de nous prêtres : avancer avec la force de Jésus au milieu, en aimant Jésus abandonné, en recommençant chaque jour ». En 1987 un infarctus à l’improviste. « Là, à l’hôpital, j’ai demandé à Dieu : « Et pourquoi ? J’ai perdu le sacerdoce, maintenant je perds la vie… une fois de plus j’ai compris que cette situation aussi était un visage de Lui dans son abandon et j’ai remis ma vie entre Ses mains ». Miloslav VlkUn an avant la chute du mur, on lui redonne son permis d’exercer le ministère sacerdotal. Il est alors nommé évêque de Ceské Budejovice. Peu après arrive une autre nomination : « Le Saint Père désire que j’aille à Prague, comme archevêque. Là j’ai compris que Jésus abandonné avait été le fil conducteur de ma vie ». L’année suivante, comme le mandat du Président Cardinal Martini prenait fin, il fut élu délégué du Conseil des Conférences Européennes (CCE). « Je me rendais compte de mon inexpérience, après avoir été pendant des années isolé du reste du monde. Mais je sentais le soutien de l’Œuvre de Marie. Je suis allé rencontrer Jésus Eucharistie et je Lui ai dit : « C’est ton affaire à Toi, le Royaume est à toi, pas à moi ». Cette nouvelle étreinte de Jésus abandonné m’a libéré ».  Les années suivantes le voient engagé sur de nombreux fronts, mais l’un d’entre eux tout spécial est celui de modérateur, pendant bien 18 ans, de la communion entre les évêques qui adhèrent à la spiritualité de l’unité. Après une vie toute dédiée à ce but, il y a un mois, le 18 mars 2017, il s’est éteint. Une foule s’est réunie dans la cathédrale de Prague pour lui offrir un dernier hommage empreint d’émotion.

Tous nos souhaits au Pape Benoit!

Tous nos souhaits au Pape Benoit!

NU_225Le 16 avril 1927 naissait Joseph Ratzinger, à Markt am Inn, une petite ville de Bavière. C’était un Samedi Saint, tandis qu’en 2017 nous fêtons son anniversaire le Dimanche de Pâques. C’est avec joie que le Mouvement des focolari souhaite présenter à Benoit XVI ses vœux les plus sincères et partagés, en raison de tout ce qu’il a représenté pour nous, pour l’Église et pour l’humanité. Comme signe tangible de notre affection et de notre reconnaissance, la revue Nuova Umanità lui  consacre le Dossier spécial  du numéro 225, à paraître ces jours prochains. Sous la conduite de Declan O’Byrne, ce numéro présente des travaux de Piero Coda, Stefano Zamagni et Antonio Bergamo, qui approfondissent les aspects théologiques, anthropologiques, éthiques et sociaux de sa pensée. Dans une Église où souvent émergent des oppositions artificielles entre les tenants de diverses orientations ecclésiales, le numéro dédié à Benoit XVI relate une étude de Brendan Leahy, évêque de Limerick (Irlande), sur la nécessité de travailler de manière synodale au sein de l’Église. Ces contributions intéressantes vont être traduites dans les principales langues et figureront à l’affiche des publications du Mouvement des Focolari.  

Pâques 2017 : Viens, Seigneur Jésus !

Pâques 2017 : Viens, Seigneur Jésus !

Pasqua_2017-01 « Viens Seigneur Jésus ! ». En te regardant, toi qui es Amour, notre vocation sera exempte de crainte. Dans l’attente de ta venue, nous construirons bien cette vie et, dès que l’autre vie se présentera, nous nous plongerons dans l’aventure sans fin. Tu as vaincu la mort. Grâce à cette prière, nous comprenons que toi, à présent, tu l’as vaincue aussi en nous, dans notre cœur. « Viens, Seigneur Jésus ! », toujours, en chacun de nous. Et la mort n’existera pas. Il n’y aura que toi. Il y aura le Ressuscité. Et cela, c’est déjà Pâques ! Tous mes vœux à tous, à chacun pour une Pâque glorieuse et ininterrompue, une Pâque féconde, très féconde pour chacun de nous, pour l’Église et pour le monde.

Chiara Lubich

 De C.LUBICH, Cercando le cose di lassù, Roma 1992, p.136.

 

La rencontre avec la souffrance

La rencontre avec la souffrance

20170414-01Première étape : se prédisposer Le matin, autant que possible au réveil, je me prédispose ainsi : « Aujourd’hui je veux L’attendre ». Je ne sais pas ce que cette journée m’apportera mais je sais que d’une manière imprévisible, Jésus abandonné viendra jusqu’à moi : dans les difficultés, dans les déceptions, même peut-être jusqu’à mes manquements, dans les mauvaises ou douloureuses nouvelles. Je Lui déclare qu’Il peut venir tranquillement, que je L’attends. La seconde étape : Le reconnaître Durant la journée je rencontre, et ce n’est presque jamais comme je l’attends, le négatif autour de moi ou en moi. A ce moment-là, il est important de Le reconnaître tout de suite et sans hésiter. Il n’existe pas de besoin ni de faute où, dans son abandon, Il ne soit déjà présent : ainsi toute souffrance est « son sacrement » et ce qui importe est de reconnaître dans le signe de cette souffrance, le visage du Crucifié et de l’Abandonné. Alors en aimant, je L’adore immédiatement. Troisième étape : L’appeler par son nom Lorsque je Le rencontre, non seulement quelque chose se fixe en moi, mais je L’observe, je Le salue. Je l’appelle par son nom. Le fait d’appeler par son nom tout visage de Jésus abandonné est un exercice précieux et beaucoup plus qu’un simple regard superficiel. Ce n’est plus « une chose » mais un « Tu ». Justement chacune de mes actions devient contemplation. Quatrième étape : Lui faire fête Préparer une fête pour Jésus abandonné. Par ce mot, j’entends signifier qu’il faut L’accueillir non seulement sans hésiter, comme si c’était inévitable, ou comme si j’accueillais quelqu’un qui, tout en étant mon ami, arrive chez moi au moment le plus inopportun. Bien plus, je voudrais qu’il ne reste même pas un instant assis dans la salle d’attente, mais L’accueillir tout de suite, au centre de mon amour, de ma disponibilité joyeuse. C’est l’étape, le passage, à travers la souffrance, dans l’amour, à travers l’abandon dans la Pâque. Seul celui qui aime ainsi L’Abandonné donnera la joie au monde. La fête que nous préparons pour l’Abandonné est celle qui ne connaît pas de déclin, parce que son soleil, l’amour, ne se couche jamais. » Klaus Hemmerle Publié dans la revue Gen’s 36, Rome 2006, n. 1, p. 3.

Vinea Mea: prêtres de communion

Vinea Mea: prêtres de communion

VineaMeaQui “forme les formateurs”? Qui et comment, en particulier, accompagne la délicate mission des séminaristes et prêtres sur le parcours de leur formation pastorale? Comment aider les séminaristes, diacres et prêtres à être des “ministres capables de réchauffer le cœur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs désillusions, de recomposer ce qui a été détruit en eux” (Discours du pape aux évêques du Brésil, 27 juillet 2013)? Des questions sensées pour toutes les communautés chrétiennes qui interrogèrent déjà le Concile Vatican II, ouvrant et exhortant à la création d’écoles qui puissent former à la spiritualité de communion. Histoire. En 1966, l’École sacerdotale du Mouvement des Focolari naît à Grottaferrata (Rome), et déménage ensuite à Frascati en 1974. Elle s’établie en 1984 dans la cité-pilote internationale de Loppiano, aujourd’hui avec le nom de Centre de spiritualité Vinea Mea. L’intention est d’offrir une formation unifiée pour prêtres, diacres et séminaires, qui mette au centre la fraternité vécue. Une école de vie pour hommes appelés du monde entier à annoncer l’Évangile, pour se former à une vie de communion avec ses évêques, avec les autres prêtres, avec les laïcs des paroisses respectives, avec des hommes et des femmes de toute croyance et culture, selon le souhait que Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, a émis en 1966 aux participants à Grottaferrata: “…Savoir tout repousser, se dépouiller de toute prétention de pouvoir, pour assurer la présence de Jésus parmi eux, en vivant comme des enfants le Royaume de Dieu. De cette manière [naîtra] une pastorale ‘nouvelle’ et des prêtres ‘nouveaux’: prêtres-Christ pour l’humanité, prêts à donner leur vie pour tous”. En harmonie avec ce que le pape François a plusieurs fois répété aux prêtres aujourd’hui: sortir vers les “périphéries existentielles”. De 1966 à aujourd’hui, sous la houlette de beaucoup de prêtres, à commencer par don Silvano Cola, plus de 4000 prêtres et séminaristes ont été formés, âgés de 20 à 75 ans, d’Églises différentes et provenant d’une soixantaine de pays du monde entier. Cette expérience, en raison de l’engagement à vivre chaque jour l’amour évangélique, veut être une expérience qui forme “des prêtres de communion” au service des autres. VineaMea_01bRouverte en octobre 2013 après presque deux ans de restructuration, le Centre de Spiritualité accueille le défi de mêler ancien et moderne, dimension communautaire et tradition séculaire de l’Église, autant dans les modalités de formation de la communauté que dans l’architecture même. “Vinea Meaexplique don Imre Kiss, actuel responsable du Centre – offre une formation permanente à la lumière de la spiritualité de communion du Mouvement des Focolari. L’école, d’une durée d’une année, prévoit des cours de spiritualité, théologie, anthropologie, ecclésiologie, en plus de laboratoires sur des thèmes d’actualité (jeunes, famille, communication, dialogue avec cultures et religions). À travers le partage de la vie en petites communautés, visant à répondre à l’exigence exprimée par beaucoup de prêtres d’expérimenter concrètement une spiritualité fondée sur la communion, pour ensuite la transmettre aux hommes et aux femmes de notre temps.” Le Centre œuvre en harmonie avec des structures similaires dans d’autres cités-pilotes du Mouvement des Focolari: Pologne, Allemagne, Kenya, Brésil, Philippines, Argentine. En outre, il promeut souvent des cours et des workshops annuels qui s’adressent à des éducateurs dans les séminaires pour soutenir et diffuser un style de vie sacerdotale fondé sur la communion. En novembre 2016, le Centre Vinea Mea a contribué à l’inauguration du Centre Evangelii Gaudium (CEG): projetée et réalisée en collaboration avec l’Institut universitaire Sophia, elle constitue une proposition en réponse à l’invitation du pape de donner un nouvel élan à l’œuvre de renouvellement nécessaire à la nouvelle étape d’évangélisation de l’Église, appelée à sortir vers les périphéries existentielles de notre temps. Une des premières initiatives du CEG est le cours d’approfondissement sur l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, organisé par le Centre de spiritualité Vinea Mea.   Source: Loppiano online  

Christ est ressuscité !

Christ est ressuscité !

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Christ est ressuscité ! Christ est vraiment ressuscité ! Toute souffrance, tout détachement, toute division, tout échec et la mort elle-même peuvent devenir pour nous, grâce à Lui, source de lumière et de paix. Appelés à témoigner la grande annonce de la résurrection, renouvelons notre engagement commun à donner l’espérance et la joie à l’humanité en ce moment de transformations historiques.

Avec mes vœux les plus chaleureux pour une sainte fête de Pâques !

Maria Voce

 

Évangile, charismes et cultures

Évangile, charismes et cultures

20170411-aLa question concernant “l’Évangile et les cultures” est plutôt complexe et délicate.  Théologiens, sociologues, pasteurs, hommes politiques et éducateurs en parlent depuis des siècles. Des documents comme Evangelii nuntiandi de Paul VI (8 décembre 1975) et Evangelii gaudium du pape François (24 novembre 2013) sont des références incontournables en la matière. Si l’on ajoute à ce binôme le mot « charismes », un terme qui s’applique aujourd’hui à des personnalités et à des réalités non ecclésiales, alors toute recherche d’un accord devient un défi, surtout si l’on fait se rencontrer des experts provenant de diverses cultures. C’est pourtant ce qui a caractérisé le congrès d’études sur « Évangile – charismes – cultures » qui s’est déroulé les 6 et 7 avril au Centre des Focolari à Rocca di Papa (Rome). En saluant les participants, Maria Voce a dès le début  indiqué l’objectif de fond : favoriser « une culture de paix, une culture de la résurrection » qui ait un impact à une échelle toujours plus grande. Des spécialistes venus d’Asie, d’Afrique, d’Amérique, d’Europe (physiquement présents ou reliés par internet) ont débattu à ce sujet lors de trois sessions thématiques. Charismes et évangélisation de la culture. La première session a travaillé à partir de deux questions – « Comment répondre à l’urgence de faire en sorte que l’Évangile devienne culture ? » (Mgr Zani) et « Comment accélérer la communion entre les charismes face aux défis actuels ? » (Sr Motta) -, et d’une provocation : « Aujourd’hui de nombreux “charismes”  émergent dans des milieux profanes, tandis que dans l’Église la dimension prophétique est souvent insuffisante » (Bruni). Au cours des échanges qui ont suivi, les experts présents et aussi ceux reliés par internet, ont souligné, entre autres, que « chaque fois que nous sommes en présence d’un autre, nous rencontrons une histoire, familiale, sociale et culturelle » (Gaudiano) ;  que « les médias ont un charisme particulier pour construire le monde uni, à condition qu’ils gardent leur indépendance » (Zanzucchi) ; que « l’évangélisation de la culture n’emprunte pas des voies dominatrices, mais celles du témoignage » (Mgr Zani). Sans oublier cette interpellation: «  Il faut un nouveau potentiel narratif ; les jeunes d’aujourd’hui ne comprennent plus le langage du siècle dernier ». (Bruni) De l’inculturation à « l’inter-culturalité ». La deuxième session a débuté par l’intervention de Jesús Morán: « Les productions culturelles européennes n’épuisent pas ce qu’il y a à dire sur le Christ. Dans la rencontre avec les autres cultures s’exprime quelque chose qui n’avait pas encore été exprimé ». Le but, a rappelé le philippin Andrew Recepcion, « n’est pas un christianisme non occidental, mais outre-occidental ». Maria Magolfi a relevé dans le vécu de l’Afrique des valeurs « à prendre en considération aussi au niveau universitaire, pour sortir de certaines impasses ». Soni Vargas, de la Bolivie, a instamment demandé de passer du paradigme de « l’inculturation », qui n’exprime pas la « réciprocité active » demandée par Chiara Lubich, à celui de « l’inter-culturalité ». : « Ce n’est plus alors la mission, mais le don mutuel, dans une dynamique trinitaire où la supériorité d’une culture sur l’autre n’a plus de place ». Au cours du débat, Vania Cheng, chinoise, a dit: « L’Asie prône l’écoute, le respect et le silence, parce que  la vie  intérieure révèle davantage que la parole ». Raphaël Takougang, camerounais, a rappelé que  « dans « l’inter-culturalité » le savoir ne se communique pas, il se transmet en vivant une expérience ensemble ». Roberto Catalano a souligné combien Chiara avait vu loin quand elle a invité à « faire naître le Christ du cœur des cultures ». Un avis partagé par Lucas Cerviño, relié depuis le Mexique: « Je dois créer les conditions pour que la semence de Dieu qui est déjà présente dans une culture puisse fleurir, mais sans en imposer les modalités » Morán a conclu : « Il est juste qu’il n’y ait pas de contrôle ni de supériorité d’une culture sur l’autre, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas un centre : le Christ est le cœur du monde ». Jeunes – foi – vocations. La troisième session, centrée sur le thème du prochain synode des évêques, a été introduite par Italo Fiorin : « Éduquer signifie aider l’autre à trouver le sens de sa propre vie. Éduquer c’est l’art d’accompagner ». Sœur Jenny Faravin a témoigné de « la découverte de la vocation à l’amour qui fait éclore de très belles fleurs ». Maria Rosa Logozzo a parlé de groupes de jeunes de diverses cultures (croyants ou non) en contact avec le focolare de Dublin : « La possibilité de faire une expérience de Dieu dans la communauté les attire ». Après un riche débat, Fiorin a conclu en rappelant l’importance de la « pédagogie de la réalité », en particulier du service learning : « Apprendre sert, servir enseigne ». Lors du dernier après-midi,  le théologien Piero Coda a répondu à la question: que signifie « L’Église est née de l’abandon de Jésus en croix » ? « Une vie d’exode : la capacité de se détacher de ses propres racines pour vivre l’autre. Témoigner de la folie de l’amour de Dieu ». Le dialogue engagé pendant ces deux journées, a finalement rappelé Francisco Canzani, fera l’objet d’articles destinés aux revues Gen’s, Unité et Charismes, Umanità Nuova, Città Nuova, et alimentera aussi la réflexion sur l’actualité ecclésiale et culturelle. source: Città Nuova online

Égypte, solidarité après les attentats

Égypte, solidarité après les attentats

xCITTANANFOTO_20170410“Un attentat non seulement contre les chrétiens mais contre le peuple, contre la religion”, c’est ainsi que les membres du Mouvement des Focolari en Égypte perçoivent les massacres survenus le Dimanche des Rameaux. Les communautés des Focolari soulignent la solidarité immédiate de nombreux musulmans qui se sont offerts pour donner du sang dans les hôpitaux. “Le peuple égyptien étant profondément religieux, musulmans et chrétiens se sont sentis appelés à fortifier leur propre foi après les attentats », a dit l’un des membres du Mouvement. Deux églises chrétiennes coptes ont été choisies comme cible par les terroristes : l’une dans la ville de Tanta, dans le Delta du Nil, et l’autre à Alexandrie, la seconde ville de ce Pays nord-africain. A Tanta c’est l’Église Saint Georges qui a été frappée, on dénombre 27 victimes. A Alexandrie l’Église prise pour cible est celle de Saint Marc, 18 personnes ont péri. Le Président égyptien, Abd al-Fattah al-Sisi a déclaré l’état d’urgence pour trois mois durant lesquels, entre autres,  le droit de manifester est suspendu. Les attentats ont coïncidé avec la célébration du Dimanche des Rameaux qui marque l’entrée dans la semaine liturgique la plus importante pour les chrétiens. « C’est un véritable début de Semaine Sainte », écrivent-ils. « Nous venait particulièrement à l’esprit le passage de l’Apocalypse qui décrit  une foule immense… de toutes les nations… avec des palmes à la main » et qui avait « lavé ses robes… dans le sang de l’Agneau » (Ap. 7, 9-14). Dimanche matin, le Saint Père a prié, Place St Pierre, “pour les victimes de l’attentat”, en adressant ses condoléances « A mon cher frère, le Pape Théodore II, à l’Église Copte et à toute la  chère nation égyptienne ». Et il a conclu en disant : « Puisse le Seigneur convertir le cœur de ceux qui sèment la terreur, la violence et la mort ».          

New Humanity: pour un monde plus uni

New Humanity: pour un monde plus uni

OLYMPUS DIGITAL CAMERAHarmonie sociale, citoyenneté globale, écologie, migrations et réfugiés, dialogue interreligieux, éducation à la paix: ce sont quelques unes des thématiques abordées au cours du séminaire qu’a organisé à Rome l’ONG New Humanity (Humanité Nouvelle). Présence, entre autres, de ses représentants auprès des sièges internationaux des Nations Unies à Paris, Genève et New-York. New Humanity  organisation non gouvernementale qui représente le Mouvement des Focolari auprès de l’ONU, travaille depuis trente ans à la promotion d’une culture du dialogue  et à l’élaboration de processus de paix, à travers des apports théoriques et de bonnes pratiques, Au cours de ces journées les participants ont eu l’occasion de confronter leurs idées autour des actions et des propositions que cet observatoire privilégié est en mesure de porter dans le débat international. La présence des jeunes au sein des travaux a contribué à rendre le dialogue très vivant. Les propositions pour développer le partage des multiples activités, des projets à venir  et des événements promus par l’ONG ont été très intéressantes. Les stages que de nombreux jeunes effectuent auprès des instances internationales de New Humanity marquent en profondeur leur parcours culturel et humain. Ils ont l’occasion d’être ainsi confrontés aux problématiques actuelles, spécialement celles qui concernent le droit international, en suivant les réunions des Nations Unies et en donnant aussi leurs contributions écrites aux documents qui sont proposés sur  les diverses thématiques.

Davide Bilardi

Davide Bilardi

Davide Bilardi, délégué adjoint auprès au siège de Genève, est engagé depuis sept ans dans New Humanity: “ Je fais partie du groupe de travail sur le Droit à le developpment international à Genève et je crois qu’une ONG comme celle-ci peut peser dans le contexte d’une organisation internationale comme l’ONU. On peut trouver des réponses communes aux défis du monde, si, dans le même temps, la société civile sensibilise  toujours davantage les personnes aux questions qui concerne la Planète, tout en intervenant dans les procédures de mise en oeuvre, comme par exemple dans les actions solidaires ». Esther Salamanca, professeur de Droit International à l’Université de Valladolid (Espagne), partage la même conviction : « Je travaille à Genève avec un groupe d’experts pour une déclaration sur les droits humains et, en particulier, sur la solidarité internationale, un document qui sera présenté prochainement à l’assemblée générale de l’ONU. On collabore avec d’autres associations, experts, ONG, dans un climat très fraternel ».
Marco Desalvo, presidente, e Cecilia Landucci, Vicepresidente.

Marco Desalvo, Cecilia Landucci

Marco Desalvo, Président de l’ONG, affirme que la présence de New Humanity auprès de l’ONU consiste à représenter le mouvement des Focolari et ses diverses expressions, relayer des actions souvent peu connues, mais qui ouvrent résolument des chemins de paix, auprès des grandes institutions mondiales. On se souvient de l’événement de novembre dernier, « Réinventer la paix » qui s’est tenu au siège de l’UNESCO à Paris, promu par New Humanity. Des personnalités du monde de la culture, ainsi que tous ceux qui travaillent chaque jour à la paix, ont témoigné que celle-ci est le fruit de choix courageux, persévérants et portés à plusieurs. La rencontre avec Maria Voce et Jesús Morán, la présidente et le coprésident du Mouvement des Focolari, a été un moment important de partage et d’échange.  Ils ont encouragé l’action de tous ceux qui sont engagés dans New Humanity, en soulignant que leur travail contribue à faire progresser un réseau qui met en synergie les occasions qui se présentent et les diverses actions que les Focolari accompagnent à différents niveaux, y compris ceux de la réflexion et de l’élaboration culturelle. Un projet que l’on veut renforcer pour contribuer à la construction d’un monde plus uni.

Dimension sociale du mystère pascal

Dimension sociale du mystère pascal

20170409-01En Jésus l’homme se retrouve participant de la vie même de la Trinité, de la vie sociale de Dieu. Cette dimension sociale proprement divine, que la vie de la grâce apporte aux hommes, ne détruit pas pour autant la vie naturelle. Il y a au contraire une merveilleuse imbrication des deux. La grâce, porteuse de cette “socialité divine”, engendre et permet une vie sociale, elle aussi naturellement parfaite, puisque le Christ est le fondement de l’Église visible. […] Mais quel est le point de passage du Christ à l’Église? Comment passe-t-on de la présence spirituelle de l’humanité dans le Christ à celle du Christ dans l’humanité ? Pour bien le comprendre, il faut contempler la nature humaine de Jésus, avant sa mort et après sa résurrection. Il faut méditer le mystère de sa chair d’homme mortel, mais qui après sa mort en croix devient source de vie. […] Avant la crucifixion, le rayon d’action de l’humanité du Christ est circonscrit aux limites de son corps mortel et assujetti au temps ; par sa mort et sa résurrection, sa chair devient esprit vivifiant… […] Aussi, au jour glorieux du dimanche de Pâques, quand l’Esprit pénètre et illumine  chaque partie du corps de Jésus, l’Église aussi reçoit l’Esprit Saint: elle devient le Corps du Christ. On peut dire que le Christ a offert en  semence un corps particulier, le sien,  et qu’Il ressuscite comme Corps mystique, qu’Il ressuscite comme Église. C’est pourquoi le mystère de la socialité humaine se manifeste également, de manière évidente, à travers ces événements inouïs. Le Christ, du fait qu’Il a voulu être membre de la communauté humaine, en devient le Chef. Aussi, en souffrant sur la croix, il rachète le genre humain, qui est spirituellement récapitulé en Lui, et sa chair humaine, pleinement et librement assumée, au moyen de laquelle Il a voulu opérer la rédemption, acquiert certaines dimensions de l’infini : elle est spiritualisée et devient l’image même de l’humanité totalement et universellement renouvelée. Cette chair qui fut pour l’homme un principe limitatif, devient pour Jésus, après sa Résurrection, principe d’universalisation de la vie. […]L’expression “Corps mystique du Christ”, dans un sens plus précis et défini, désigne l’Église, qui continue ici sur la terre l’Œuvre de Jésus lui-même. […] De même que le Christ, Fils de Dieu, était véritablement homme, parfaitement homme, ainsi son Corps mystique est lui aussi pleinement humain, parfaitement humain, tout autant que divin. L’incarnation est en train de poursuivre chaque jour son œuvre, jusqu’à la fin des siècles, au sein de l’Église visible. Pasquale Foresi Extrait de : Pasquale Foresi, “Teologia della Socialità”, Città Nuova 1963, p.85  

Burkina Faso: le retour d’un fils

Burkina Faso: le retour d’un fils

BurkinaFasoFélicité: nous avions mis toutes nos espérances dans notre fils aîné. C’était en effet le plus brillant de nos enfants : intelligent, bon collaborateur, capable. En 2008 j’ai réussi un concours d’épidémiologie qui m’a valu de devoir m’installer à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, tandis que mon mari est resté au Bénin : il devait s’occuper de nos eux entreprises familiales menacées par une forte récession économique. Mais la solitude et les nombreux soucis ont eu raison de sa santé. Bousculés par les événements, nous avons décidé de fermer une des deux entreprises et de confier la gestion de l’autre – une agence de voyages – à notre fils. Isaac: pour me rétablir j’ai rejoint Félicité au Burkina, mais de temps en temps je rentrais au Bénin pour m’assurer de la bonne marche des affaires. Même si j’avais remarqué que certaines règles n’étaient plus suivies, je ne m’étais pas rendu compte de l’énorme trou financier qui, en l’espace de deux ans,  avait mis l’agence en faillite. Comme les factures n’étaient pas payées, tous les biens de la société ont été confisqués et les comptes bancaires fermés. Quand je suis allé au Bénin j’ai découvert que notre fils avait été arnaqué. Ayant encore confiance en lui, je lui ai signé des chèques en blanc. Mais soudain il a disparu de la circulation : personne n’avait de ses nouvelles ; nous ne savions pas s’il était en vie ou bien mort. La dette était très élevée et, étant encore titulaire de l’agence, je risquais la prison. Félicité et moi nous nous sommes engagés à des remboursements échelonnés, en convainquant les créanciers que j’étais la victime innocente de la mauvaise gestion de notre fils. Comment pouvais-je imaginer que mon aîné aurait abusé de ma confiance et pire, qu’il serait disparu sans laisser d’adresse? Il n’était plus mon fils. Il ne me restait plus qu’à l’effacer complètement de ma mémoire. Félicité: pour moi la blessure était plus profonde. Je craignais que, de peur d’affronter notre colère, il se soit suicidé ou qu’il ait été ravi par les créanciers. J’ai vécu des mois très durs. 20170408-01Grande fut ma surprise lorsque, pour mon anniversaire, j’ai reçu ses vœux par internet. Mais Isaac n’entendait pas lui pardonner et encore moins aller à sa recherche. C’est précisément à cette période que nous avons été invités à une rencontre en Côte d’Ivoire, organisée par les Focolari : dans un enregistrement vidéo, Chiara Lubich expliquait que dans les situations difficiles, il faut faire comme la poule qui, lorsque l’un de ses poussins tombe dans un ravin, descend avec tous les autres pour reprendre celui qui était tombé. Très touché par cet enseignement, nous avons partagé notre situation avec les autres familles. Toutes nous ont incités à aller à la recherche de notre fils. La miséricorde l’a emporté sur la colère. Après une messe où nous avons confié au Seigneur notre long voyage, nous sommes partis pour le Niger : un de ses amis nous avait donné son numéro de téléphone dans ce Pays. C’était le seul point de référence que nous avions. Après avoir traversé deux Pays, arrivés dans la capitale, nous l’avons appelé et il nous a tout de suite rejoints sur le parking où nous étions. Il était très heureux de nous voir et surtout de sentir notre amour malgré tout. Il avait beaucoup maigri, était plein de problèmes qu’il cherchait à résoudre tant bien que mal. Nous l’avons rassuré en lui proposant de chercher la solution ensemble. L’accueil et la paix retrouvée  lui ont permis de reprendre son envol qui s’est concrétisé par d’importantes étapes, toutes positives : repentir, retour à Dieu et à la vie de prière, reprise professionnelle, fiançailles et mariage. Isaac: en conclusion, nous pouvons dire qu’on a vraiment touché du doigt que la Miséricorde et la Paix sont des armes qui nous rendent libres.  

Luigina Nicolodi: Ma vie avec Chiara.

Luigina Nicolodi: Ma vie avec Chiara.

Primo piano Luigina 20 anniIl arrive, parfois, qu’en écoutant l’histoire d’une personne, on ait l’impression d’admirer la fresque d’une certaine époque. C’est le cas de Luigina Nicolodi. Une femme de Trente, aux yeux bleus, de la classe 1925. De toute petite taille, forte et rayonnante, le visage entouré d’une belle chevelure blanche. Luigina, qui vit actuellement à Rome, a confié depuis peu le récit de sa vie aux pages d’un livre, édité chez Città Nuova, « Tu seras toute nouvelle ». Ma vie avec Chiara Lubich. Le vingtième siècle que Luigina parcourt est un siècle de contradictions, de guerres, de tensions fratricides, qui traversent, en les ébranlant, les grandes puissances mondiales et l’Europe. « Après une enfance sereine, pleine de jeux » elle entre dans la jeunesse juste au moment où les nuages  s’assombrissent, annonçant une nouvelle guerre. Le 5 mai 1936 les troupes italiennes envahissent Addis Abeba. Des milliers d’italiens vont s’établir en Éthiopie, attirés par les possibilités d’un nouveau marché. Parmi eux se trouve la famille de Luigina. En juin 1940 le second conflit mondial entre chez les Nicolodi : « Mon père, comme tous les hommes valides, fut tout de suite appelé sous les drapeaux et ferma son bureau ». Enrôlé, il se battit, fut arrêté et envoyé dans un camp de prisonniers. Le reste  des membres de la famille, après avoir tout perdu, s’embarqua dans une odyssée qui les ramenait au pays natal, où ils vécurent dans l’incertitude, sous le sifflement incessant des bombes. Luigina s’occupe des démarches pour les assurances des agriculteurs et touche du doigt les conditions dans lesquelles ils sont exploités. En 1945, la veille de Noël, « comme une veste accrochée à un porte-manteau », son père, méconnaissable, le dos tout recourbé  après cinq années de guerre et de camp de concentration, réapparaît. 1963 a Oberiberg gruppo focolarineEntre temps, parmi les ruines d’une ville encore enfumée suite aux bombardements, naît la première communauté des focolari. En 1947, invitée par une de ses connaissances, elle rencontre Chiara Lubich. « J’avais toujours pensé – raconte-t-elle – que Dieu était lointain, là-haut, au plus haut des cieux. Pour moi entre la terre et le ciel il existait une distance énorme, comme quelque chose de gris et d’opaque, comme des nuages ou des toiles au milieu, qui se superposaient. En écoutant les paroles de cette jeune fille, il me semblait qu’une infinité de draperies se détachaient d’un côté et de l’autre comme un rideau qui s’ouvre ». Un jour, tandis qu’elles regardaient par la fenêtre des ouvriers qui creusaient les fondations d’une maison, Chiara s’adresse à Luigina, et compare cette scène au travail qui consiste à creuser les âmes, pour « les gratter, y faire pénétrer Dieu pour qu’Il y demeure ». C’est en synthèse le travail auquel Luigina se consacre depuis lors : la construction d’une autre maison, celle de Dieu dans le cœur des personnes. Luigina Nicolodi e Chiara 1995Des montagnes de Tonadico à Trente, puis à Milan, ensuite à Turin, Rome, Bolzano, Trieste, Luigina, avec sa simplicité et sa franchise proverbiales est témoin de la diffusion de cette nouvelle spiritualité au sein de l’Église. A Trieste, terre frontalière avec la Yougoslavie, elle voyage  continuellement « au-delà du rideau de fer ». Un jour, « pour ne pas risquer d’être découverts et dénoncés par les « anges gardiens » de la police, présents partout, au lieu de nous rendre à l’endroit convenu, nous nous sommes réunis dans une petite église abandonnée loin de là. Ce fut dans cette désolation que j’ai annoncé notre découverte révolutionnaire de l’Évangile ». Après ces années de jeunesse et ses débuts surprenants, durant de nombreuses années, Luigina offre son aide auprès du Centre international de Rocca di Papa, aux côtés de don Foresi, premier coprésident du mouvement, puis à la région voisine des « Castelli romani ». En 1995, elle est atteinte d’une maladie grave (« J’ai considéré comme rebut tout ce à quoi le monde donne de la valeur et par contre un gain de rester à côté de Jésus »), dont elle guérit complètement. L’aventure de Luigina, compagne « de la première heure » de Chiara Lubich, se poursuit, toujours précieuse. Toutes les citations sont tirées de Sarai tutta nuova”. La mia vita con Chiara Lubich, (Tu seras toute nouvelle ». Ma vie avec Chiara Lubich),  Città nuova, février 2017.   0JGCntMdhQVq_s4

Semaine Monde Uni 2017

Le compte à rebours vers la 21ème Semaine Monde Uni a démarré ! « Nous voudrions lancer un tam-tam dont le son, commençant tout doucement, s’amplifiera jusqu’à faire grand bruit dans le monde ! », écrivent les Jeunes pour un Monde Uni. Et aussi:” Montrons les gestes concrets qui construisent des ponts de fraternité avec #fraternitychallenge. Écris quelque chose de positif sur le mur de Facebook et invite tes amis à faire de même, jusqu’à la Semaine Monde Uni. Rappelle-toi  de toujours insérer les hashtag #UnitedWorldProject, #FraternityChallenge, #Pulse, #4Peace».      

Nouvelles de Colombie

Nouvelles de Colombie

20170406-03254 morts (dont 62 mineurs), plus de 400 blessés et autant de disparus : voilà le bilan dramatique des fortes inondations qui ont provoqué ces derniers jours une véritable catastrophe dans la ville de Mocos, à 500 km au sud de Bogotá, dans le sud de la Colombie. Le président colombien, Juan Manuel Santos s’est rendu sur le lieu du désastre, réduit à un tas de boue, et a déclaré qu’on ne connaît pas encore le nombre des disparus. L’armée est au travail, sans cesse à la recherche des survivants et des personnes isolées, afin de faire arriver les aides humanitaires. L’état d’urgence a été déclaré sur toute la zone sinistrée, dans le but aussi d’accélérer les opérations de récupération des victimes. IMG-20170404-WA0030 « Il est difficile de réussir à décrire non seulement la gravité de ce qui s’est passé, mais aussi ce que les personnes sont en train de vivre, y compris celles de nos communautés qui vivent sur place », nous écrit Alejandra du focolare de Bogotá. « 17 quartiers de la ville de Mocoa (36.000 habitants) ont été détruits. La gare des bus a disparu. Nous avons essayé de reprendre les contacts avec chacun, mais la situation est très difficile pour tout le monde. Dans la région, déjà éprouvée par la pauvreté et la guérilla, beaucoup de prêtres sont du mouvement. Don Luis Fernando a célébré l’une des funérailles collectives, don Oscar Geovanny est encore à la recherche de sa famille. Don Jorge nous a envoyé des photos de ses paroissiens alors qu’ils étaient en train d’aider et de soutenir ceux qui ont tout perdu. Don Oscar Claros a fait savoir que sur les 17 quartiers disparus, 5 faisaient partie de sa paroisse : des familles entières qui recevaient la Parole de vie ont disparu. Lui, personnellement travaille à la distribution des aides, en particulier à ses paroissiens ». Sur tout le territoire, les communautés des Focolari se mobilisent pour organiser une récolte de fonds à faire arriver au plus vite sur le lieu du désastre, par l’intermédiaire des prêtres du mouvement. Les focolarini de Bogotá ont activé un réseau rapide de communication avec les personnes sur place. Ils essaient de les soutenir et leur redonner espoir en ces moments difficiles. Ce matin, nous avons parlé avec don Oscar Claros : la situation est encore très chaotique, la région sans eau ni électricité, avec un réel danger d’épidémies ».  

Égypte: “Chance for Tomorrow”

Depuis un an environ, les communautés des Focolari des Castelli Romani (Italie),  ont organisé, avec d’autres groupes, diverses actions pour récolter des fonds de soutien au projet “Chance for Tomorrow”, en Égypte. Un projet en faveur des mineurs à risque et des femmes de l’un des quartiers les plus pauvres du Caire. Pour exprimer la proximité avec ce peuple récemment frappé  par de graves attentats, le 22 avril prochain aura lieu une soirée où l’on présentera le projet: un voyage en Égypte à travers les expériences des protagonistes du projet ; une immersion dans leur culture ; un compte-rendu de tout ce qui s’est réalisé jusqu’ici, ainsi que les perspectives à venir. (Grottaferrata, S. Giuseppe, ore 19)        

Le Pape François en Égypte

Un voyage sous le signe de la paix. C’est ainsi qu’est présentée la visite du Pape en Égypte (28-29 avril), dans ce Pays africain qui vient d’être frappé par de graves attentats. Sera aussi présent le Patriarche Bartholomée, invité par le grand Imam d’Al-Azhar Ahmad al-Tayyib. Un témoignage de chrétiens unis. Le programme du 28 prévoit une visite de courtoisie au Président de la République Abd al-Fattah al-Sisi, au Grand Imam de Al-Azhar et au pape copte Tawadros II ; ensuite intervention à la Conférence internationale sur la Paix. Samedi 29 : déjeuner avec les évêques catholiques égyptiens, rencontre de prière avec le clergé, les religieux et les séminaristes, puis cérémonie de clôture.  

Jeunes: change ton M²

Jeunes: change ton M²

Congresso Gen 2“L’an dernier – raconte Jaime – j’ai eu la chance de vivre toute l’année dans une Cité pilote des focolari, la Mariapolis Lia, qui se trouve en Argentine, dans la région de Buenos Aires. Ce fut une expérience très forte et bouleversante, précisément parce que la loi de cette Cité est l’Évangile, celle dictée par le commandement nouveau de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Mais à son retour au Salvador, Jaime se trouve plongé dans un climat de violence dangereuse: les rues, même en plein jour, ne sont pas sûres. On court des risques même en prenant l’autobus ou en jouant au foot sur le terrain municipal. « La situation était devenue si difficile et si dangereuse – continue Jaime – que j’ai pensé quitter le Pays. Dans ma famille, on était tous d’accord, mais quand j’y repensais en moi-même, je sentais que Dieu me demandais de rester pour être une petite lumière dans mon milieu de vie, auprès de mes amis Gen : en partant, je les laissais seuls dans cette situation. Ce qui m’a définitivement convaincu, ce sont les nouvelles de la vie des jeunes du Mouvement au Moyen-Orient : beaucoup étaient restés sur leurs terres dans des contextes certainement plus durs que le mien. Nous en avons à nouveau parlé en famille et nous avons tous décidé de rester au Salvador et de continuer à faire confiance à Dieu. Lorsque j’ai dit aux Gen que je restais, nous avons eu l’idée de lancer l’opération « Change ton M² (mètre carré) », convaincus que si  nous nous engagions tous à “changer notre mètre carré”, le Pays tout entier changerait. Congresso Gen 2C’est maintenant au tour de Tuong, une jeune institutrice vietnamienne, de nous parler des 13 enfants dont elle s’occupe : « Chacun d’eux me rappelle Jésus dans son Abandon sur la croix. Pourquoi cela ? Parce que deux d’entre eux ont été retirés de l’école publique après avoir redoublé deux fois la même classe. Deux autres présentent un handicap, du coup ils ne sont pas pris à l’école publique et l’école spécialisée est très loin de leur maison. Les autres ont des difficultés à apprendre,  leurs parents sont séparés et pauvres. Tous sont totalement privés d’affection, ils ne suscitent ni intérêt ni compassion, ont perdu leur dignité, délaissés non seulement par leur famille mais aussi par la société. Qu’est-ce qui te pousse, Tuong, à continuer à enseigner dans ce genre de classe, et cela chaque jour et sans l’aide des institutions ? Cela ne doit pas être facile… « Effectivement, cela n’est pas facile. Un jour je cherchais à apprendre à un élève une lettre de l’alphabet vietnamien. Je la lui ai répétée une, deux, trois fois, mais il ne comprenait pas et ne réussissait pas à la prononcer. J’ai tenté à nouveau de la lui apprendre en la répétant de nombreuses fois, mais il ne parvenait pas à me suivre. J’étais sur le point de me mettre en colère, je voulais en finir avec lui et aller vers un autre enfant. A ce moment, en voyant ses yeux remplis de larmes, j’ai perçu sa demande d’aide. Alors j’ai pensé : si Jésus était à ma place avec cet enfant qui ne comprend rien, il ne l’aurait pas délaissé en disant : « Tu m’importes peu ! », et je me suis dit : « Recommençons ». Après avoir profondément repris ma respiration, je me suis calmée et, l’esprit détendu et le cœur apaisé, je lui ai raconté une petite histoire, question de le faire rire, ensuite j’ai cherché un autre moyen de lui apprendre cette lettre. Un jour je me suis sentie mal. Alors une fille a dit aux autres élèves : « Soyez tous sages ! Faites silence ! Aujourd’hui la maîtresse ne va pas bien ! ». Un petit de cinq ans est venu m’apporter un verre d’eau en me disant de me reposer un peu. Wow! Ces petites marques d’attention m’ont rendue très heureuse et m’ont confirmé que cet art d’aimer inspiré de l’Évangile que je cherche à vivre, commence à entrer aussi dans leur style de vie. Chaque jour ils font de leur mieux pour apprendre, pour être dans l’amour et sourire. Nous sommes devenus une petite famille. Désormais ils remplissent mes journées et ma vie de couleurs et de surprises ».

Earth Day, Journée mondiale de la Terre

A l’occasion de la journée mondiale dédiée à la sauvegarde de la planète, s’est ouverte hier à Rome la manifestation “Village pour la Terre”, organisée par Earth Day Italie et le Mouvement des Focolari, sur la corniche de la Villa Borghese située au centre de la ville. Du 21 au 25 avril, un calendrier d’événements rapprochés : workshops, témoignages, présentation de projets, espaces de dialogue et de discussions. Hier les jeunes ont rencontré quelques témoins des débuts du Mouvement des Focolari, parmi lesquels Luigina Nicolodi. Le 24 avril la présentation du livre de Jesús Morán, actuellement coprésident du Mouvement, “Fedeltà creativa. La sfida dell’attualizzazione di un carisma (Fidélité créative. Les défis de l’actualisation d’un charisme) ».  

Daniela Zanetta

Née avec une maladie rare qui, durant toute sa vie, lui a causé des lésions à la peau et d’énormes souffrances, Daniela est morte en 1986, âgée d’à peine 24 ans. Elle faisait partie du groupe des Gen de sa ville (Novara – Italie). Dans son journal elle livre le secret qui l’a soutenue dans les moments les plus difficiles : le choix de Jésus crucifié et abandonné, qui l’a aidée à transformer la souffrance en amour. Le 23 mars dernier le pape François a reconnu ses vertus héroïques en la déclarant « vénérable ». Le Mouvement des Focolari partage la joie de ses parents, de ses frères et de tous ceux qui ont eu le privilège de la connaître  

Un focolare dans l’Himalaya

Un focolare dans l’Himalaya

Himalays_1Un focolare s’est ouvert le 9 septembre 2016  dans l’Est de l’Himalaya, à Kalimpong, lorsque trois focolarini sont entrés dans la maison offerte par l’évêque du diocèse de Darjeeling Mgr. Stephen Lepcha. Située à 1250 mètres d’altitude, Kalimpong est une ville au centre du diocèse d’où l’on peut rejoindre – après quelques heures de voyage – aussi bien les différentes villes principales (Darjeeling, Kurseong, Siliguri, Sikkim), que les villages du Népal et Bhutan. “ Dès le mois de juin nous nous sommes rendus dans cette région pour chercher une maison qui puisse abriter le focolare – raconte Vivek de l’Inde – et l’évêque nous a offert celle de Kalimpong. Durant ces mois d’attente, nous avons eu plusieurs occasions de rencontre avec des groupes de jeunes (aussi bien dans les paroisses que dans les écoles), des familles, des prêtres, des religieux et religieuses, et aussi avec des personnes engagées dans le dialogue interreligieux. Nous avons offert à tous la spiritualité de l’unité que nous essayons de vivre. L’évêque, de fait, considère l’esprit du  mouvement des Focolari comme tout à fait actuel (« need of the hour ») pour renouveler la communauté chrétienne dans son diocèse et le tissu des rapports interpersonnels dans la société locale ». 03-Vivek-Rey-e-Jonathan-Lara“A peine le focolare a-t-il été ouvert que nous avons expérimenté un grand accueil – ajoute Rey, philippin – autant de la part de notre communauté en Inde que des personnes du lieu, qui nous ont comblés de biens en  tout genre pour et de  nourriture pour les premiers jours. C’était pour nous un signe de la bénédiction de Dieu pour cette nouvelle initiative ». La nuit précédant l’inauguration de la maison du focolare, les focolarines de Delhi avaient apporté les chapelets bénis par le pape François. « En prenant ce cadeau, l’un d’entre nous a dit qu’il l’aurait donné à quelqu’un. Un autre, au contraire, n’était pas d’accord et la situation s’est un peu tendue. Que faire ? Évidemment nous ne pouvions pas inaugurer le focolare le jour suivant s’il n’y avait pas l’unité ni l’harmonie entre nous. Nous sommes alors restés jusqu’à minuit passé pour clarifier nos malentendus. Nous avons donc rétabli l’unité et la présence spirituelle importante de Jésus parmi nous, qui a plus de valeur que toutes les préparations. » 03-Inaugurazione-del-focolareAu cours de l’inauguration, le nonce apostolique a souhaité « que la nouvelle maison du focolare soit un instrument dans les mains de Dieu pour réaliser les idéaux et la spiritualité du mouvement des Focolari ». L’évêque a donné sa bénédiction, en présence d’une cinquantaine de personnes, en mettant en valeur la contribution du mouvement dans le domaine interreligieux et le témoignage évangélique par la vie. Puis en janvier dernier, deux focolarini ont été invités par l’évêque, Mgr. Vincent Aind, du diocèse voisin de Bagdogra, à offrir quelques pensées spirituelles à une retraite de prêtres. « Le thème était centré sur le ministère publique de Jésus et, en particulier, sur son attitude envers les étrangers. Ce fut une occasion de montrer à ces prêtres notre dynamique pour construire dans la société des rapports basés sur l’amour évangélique ». Himalayas_2“Durant ces derniers mois – concluent Vivek, Rey et Jonathan Lara, lui aussi philippin – nous donnons des sessions de formation aux étudiants sur le leadership et le développement de la personnalité dans quelques écoles des collines alentour. Dernièrement, on nous a aussi demandé d’organiser une session de formation pour enseignants. Beaucoup d’occasions se présentent pour offrir notre spiritualité aux jeunes et aux enfants à travers ces sessions. C’est un défi pour nous de comprendre ensemble comment arriver à transmettre l’évangile dans ces terres montagneuses et fertiles ».

Run4unity 2017

Run4unity 2017

Run4unity-1Des centaines de milliers jeunes acteurs du relais sportif mondial. Des adolescents d’ethnies, cultures et religions différentes courent unis pour témoigner de leur engagement pour la paix et pour pour y parvenir il promeuvent : la Règle d’Or.

La course est promue par les Juniors pour un monde uni du Mouvement des Focolari. Elle a lieu chaque année durant le premier dimanche de mai, de 11 heure à midi (dans chaque fuseau horaire), pendant la “Semaine Monde Uni” qui fait partie du United World Project. Un événement qui, lors des éditions précédentes, a vu la participation de plus de 100 000 adolescents de différentes villes des quatre coins du monde. Le témoin passe de fuseau horaire en fuseau horaire , une occasion d’échanges entre les différentes villes. Dans les différentes localités des diverses latitudes, démarrent des événements sportifs, actions de solidarités et expériences de citoyenneté active dans des lieux où la solitude, la pauvreté et l’exclusion sont majoritaires. Dans différent endroits, participent également des personnalités du monde du sport et de la culture ainsi que certaines autorités civiles et religieuses . Le site web http://www.run4unity.net permet de préparer l’événement et recueille en temps réel les contributions des réseaux sociaux . Nombreux sont les messages, les photos, les vidéos qui montrent les idées mises en œuvre dans les différents pays du monde. Organise Run4Unity dans ta ville ! Télécharger la description de Run4Unity: PDF PPT
Hollande: “L’unité en marche”

Hollande: “L’unité en marche”

Holland_01Après la rencontre historique entre la Fédération Luthérienne Mondiale et l’Église catholique le 31 octobre dernier à Lund (Suède), l’anniversaire des 500 ans de la Réforme suscite dans le monde entier de nombreuses initiatives. C’est l’Association Catholique pour l’Œcuménisme Athanasios en Willibrord, ainsi que le Mouvement des Focolari qui ont organisé, le 18 mars dernier, la rencontre intitulée “L’unité en marche”. La date retenue a été celle de la semaine de l’anniversaire du décès de Chiara Lubich: on connaît son engagement en faveur de l’unité des chrétiens. A cette occasion 380 personnes, parmi lesquelles des responsables des principales confessions chrétiennes, se sont rendues à la Cité pilote de Marienkroon, Nieuwkuijk, à environ 100km d’Amsterdam.  Un peuple en marche, bien mis en valeur par le lieu de l’événement: une grande tente blanche, pleine à craquer, reliée à une autre salle. Pendant cinq heures, y compris la pause du déjeuner, se sont succédé réflexions, témoignages, chants et expressions artistiques. Point culminant de cette rencontre: un moment de prière commune, inspiré de celui vécu à Lund. La grande affluence, mais surtout le climat de fraternité qui s’est créé entre les participants, et aussi entre les responsables des Églises, a fait de ce jour une étape historique, comme l’a affirmé le directeur de l’Association Catholique pour l’Œcuménisme, Geert van Dartel. Ce fut en même temps “une fête œcuménique”, pour reprendre l’expression d’un des participants. Holland_02“L’unité dans la diversité n’est pas quelque chose que nous pouvons “fabriquer” nous-mêmes, c’est un don de Dieu”, a commencé par dire le modérateur principal de la rencontre, Hubertus Blaumeiser, spécialiste catholique de Luther et membre du Centre d’études international des Focolari, “l’Ecole Abba”. Après avoir parcouru l’agenda œcuménique qui a suivi Lund, il a ajouté, en citant Chiara Lubich:“La partition est écrite au Ciel” . A nous de savoir la déchiffrer. En tout cas – a-t-il poursuivi – depuis que Jésus sur la croix a offert sa vie pour tous, l’unité nous est déjà donnée. Notre part consiste à y répondre. C’est ce qui explique le premier des cinq “impératifs œcuméniques”, paraphé à Lund, qui recommande de toujours partir avec la perspective de l’unité et non de la division. Mais comment faire en sorte que cette unité se concrétise, au milieu de situations souvent difficiles, après des siècles de division? En nous mettant à la suite du Dieu trinitaire et de Jésus, nous sommes tous appelés à un exode – a dit Blaumeiser -, c’est à dire à sortir de nous-mêmes et à apprendre à “penser et vivre en partant de l’autre”, et cela “non seulement au niveau de chaque personne, mais aussi comme Communautés de croyants”. L’œcuménisme est en somme un parcours avec Jésus: de la mort à la Résurrection. “L’unité naît là où nous avons le courage de ne pas fuir les difficultés, mais d’entrer avec Jésus dans la blessure de la séparation, en nous accueillant les uns les autres même lorsque c’est pénible et douloureux». Il faut – soulignent à ce sujet les “impératifs œcuméniques” – nous laisser changer par la rencontre avec l’autre et donc rechercher l’unité visible et témoigner ensemble de la force de l’Évangile”. Mgr Van den Hende (Président de la conférence des évêques catholiques de Hollande), le professeur De Reuver (Secrétaire Général des Eglises protestantes des Pays-Bas) et Peter Sleebos (qui fut le coordinateur national des Communautés Pentecôtistes) ont fait écho à ces perspectives. En commentant les orientations exposées, ils ont exprimé lors de leurs interventions de nouvelles incitations et apporté des éléments de réflexion, chacun à partir de sa propre tradition. Au début de l’après-midi, des témoignages œcuméniques ont montré, à travers des expériences concrètes, ce que Chiara Lubich  a appelé “le dialogue de la vie”. Un forum a suivi, avec des rapporteurs. “Ce samedi – a commenté l’un des participants – nous avons été en mesure de “jouer ensemble” les notes très belles de la partition qui est au Ciel”. “Cette rencontre – a déclaré le pasteur René De Reuver au journal catholique – était très spéciale. J’ai expérimenté la présence du Christ dans l’enthousiasme, dans la communion et dans la passion d’être unis avec Lui. Cela ne supprime pas les différences mais nous porte à nous enrichir les uns les autres”.  

L’écoute qui permet le dialogue

S’adressant à un groupe de jeunes réunis à la Cité pilote de Loppiano à l’occasion d’une session de formation, Chiara Lubich livre le secret de sa longue expérience de dialogue: l’écoute la plus sincère et profonde de l’autre, sans impatience, afin de pouvoir le connaître et apprécier sa diversité culturelle, est la voie qui conduit aussi l’autre à écouter, c’est donc la base et le préalable pour un dialogue fécond. https://vimeo.com/155689888  

Prix UNESCO à la maire des réfugiés

Prix UNESCO à la maire des réfugiés

GiuseppinaNicoliniLe prix Unesco pour la recherche de la paix a été attribué cette année à la maire de Lampedusa (Italie) Giuseppina Nicolini et à l’ONG française SOS Méditerranée. La motivation : « Nicolini s’est distinguée pour sa grande humanité et son engagement constant dans la gestion de la crise des réfugiés et de leur intégration après l’arrivée de milliers d’entre eux sur les côtes de Lampedusa et autres villes d’Italie ». La maire sera présente le 1ier mai à Loppiano, au meeting des jeunes pour un Monde Uni.

Le Pérou sous l’eau depuis deux mois

Le Pérou sous l’eau depuis deux mois

Photo Ministry for Environment PeruEn présence de “la catastrophe naturelle qui frappe le Pérou (…) nous croyons à l’Amour de Dieu en priant ensemble pour les victimes et en confiant tous ceux qui souffrent à cause de nombreuses épreuves et  difficultés “. C’est ce qu’écrit Maria Voce, présidente des Focolari, aux communautés du Mouvement dans ce Pays sud-américain frappé par de nombreuses tempêtes et inondations. Quelques jours avant le Pape avait prié au cours de l’Angélus, en assurant de sa proximité la population frappée.  “Le phénomène connu sous le nom de “Niño costero” – nous écrit-on depuis le Pérou – a entraîné une hausse de 10 degrés de la température des eaux habituellement froides du Pacifique. Associé à une masse d’air chaud en provenance des Caraïbes, il a produit un amoncellement d’énormes masses de vapeur qui se sont condensées sur les Andes, au centre du Pérou, en provoquant des pluies continuelles, mais aussi de véritables ouragans et de violents orages. Une énorme masse d’eau qui s’est déversée sur les villes côtières. Les chiffres du jour parlent d’une centaines de morts et disparus, plus de 200 blessés, presque 800 000 personnes qui ont perdu leur maison ou subi des dommages. Le Gouvernement a été pris de cours et les premières interventions ont été tardives, tandis que maintenant il est en pleine action”.  “Mais il faut signaler l’étonnante réactivité des institutions, des entreprises publiques et privées et surtout des gens “ordinaires” – poursuivent nos correspondants -. On n’en finirait pas de rédiger des pages de vraie solidarité et de charité qui débordent du cœur de l’homme dans des moments comme ceux-ci. Sans oublier les Pays voisins, mais pas seulement, qui ont envoyé des secours: l’Équateur (lui aussi en partie frappé par des événements semblables dans le Sud du Pays), la Colombie, le Chili, la Bolivie, l’Argentine, le Paraguay, le Brésil, l’Uruguay, les États-Unis, et plus de 100000 dollars envoyés par le Pape! Photo_Notiminuto24.3.17Municipalités, Supermarchés, Paroisses, institutions de diverses Églises chrétiennes et autres religions ont créé des Centres de Collecte de vivres de première nécessité, de denrées non périssables, de produits d’entretien, couvertures etc. Les Focolari aussi ont ouvert un Centre de même type à Lima.  “Quelques familles de la communauté- nous écrivent-ils – ont été victimes d’inondations, surtout dans le nord du Pays. C’est en particulier le cas d’une de nos communautés très pauvre aux environs de Lima, qui a souffert de pluies intenses auxquelles elle n’était pas préparée, vu qu’il ne pleuvait pas depuis 60 ans dans ce secteur. Les religieuses d’une communauté voisine, qui soutiennent un de nos projets d’adoption, nous disent que beaucoup de nos enfants sont restés sans toit, mais qu’ils sont tous en vie…” Dans l’ensemble du Pays il y a peu d’électricité et l’eau se fait rare. “Un homme de 70 ans a eu une ischémie cérébrale, mais il n’a pas été possible de le transporter à l’hôpital, à environ 50 km… La charité vécue entre les personnes est impressionnante et devient aussitôt réciproque. Nous avons fait arriver de l’aide à une famille de Chulucanas: le toit et les murs de sa maison étaient endommagés. Mais nous avons su qu’avec d’autres familles de la paroisse et du Mouvement elle est allée aider ceux qui avaient de plus grands besoins”.  

Sophia: nouveaux cours de master

Sophia: nouveaux cours de master

IUSDix ans après sa naissance, l’Institut universitaire Sophia passe d’une unique formation en “Fondements et perspectives d’une culture de l’unité”, à trois titres distincts de master: Sciences économiques et politiques, Ontologie trinitaire et Culture de l’Unité. Un bond de qualité, de recherche et engagement académique, qui offre à des jeunes du monde entier la possibilité d’une préparation inter et transdisciplinaire, en particulier avec l’exploration de secteurs innovants de l’économie sociale, civile et de communion, de la vaste dimension des politiques participatives, du niveau local au niveau international, et avec l’approfondissement de parcours relationnels en philosophie et théologie, à la fois fondement et sève de nos société, en dialogue avec les sciences, les cultures et les religions. “Avec les deux nouveaux titres académiques, Sciences économiques et politiques d’un côté, et Ontologie trinitaire (c’est-à-dire Philosophie et théologie) de l’autre, qui s’ajoutent dès la prochaine année académique 2017-2018 au parcours en Culture de l’Unité – explique Piero Coda, doyen de l’Institut – Sophia offre aux jeunes une qualification académique qui conjugue la dimension unitaire du sens de l’aventure humaine avec la dimension compétente d’une qualification scientifique, au service de la croissance intégrale de la personne et de la société.” Benedetto Gui, coordinateur du Département d’Économie et Management, ajoute: “Parmi les nouveautés du nouveau parcours académique, la langue anglaise est introduite pour différents cours du master en Sciences économiques et politiques”. Il poursuit: “À une époque où on n’a pas le courage de proposer aux jeunes des idéaux pour lesquels s’investir, Sophia essaye de fonder sa propre vision du monde sur le plus profond respect de la personne humaine (et donc aussi de sa culture, de sa religion, de ses idées) et de viser l’objectif d’un monde sans haine, guerres, oppressions, exclusions, supériorité des uns sur les autres. En économie, cela ne signifie pas avoir une recette prête à imposer, mais regarder au-delà de la vision réductive aujourd’hui dominante du sujet économique et des relations économiques, même si la recherche scientifique en démontre l’inadaptation”. Les étudiants de Sophia proviennent de 30 pays et pratiquent des religions différentes. L’Institut leur propose un parcours qui unit l’apprentissage – fait d’écoute, discussion, prédisposition de textes et présentations en classe – à la vie réelle. La même logique d’ouverture à l’autre, comme méthode pour observer la réalité à connaître, est aussi expérimentée en classe, dans les couloirs, dans les activités de la vie communautaire et dans les résidences, où les étudiants ont l’occasion de faire une extraordinaire expérience interculturelle. Benedetto Gui continue:“D’un côté, nous essayons de réaliser avec les étudiants l’acquisition de compétences que l’on attend de trouver chez un diplômé en économie et, de l’autre, un approfondissement de cette vision de l’économie que j’évoquais ci-dessus, à travers l’étude de nouveaux filons de recherche et le contact avec les initiatives économiques qui mettent en pratique cette vision. Des thèmes qui sont souvent négligés dans l’enseignement universitaire”. Une fois leurs études terminées, comment les étudiants intègrent-ils le monde du travail? “Les recruteurs savent qu’une bonne connaissance scolaire ne suffit pas à faire d’un jeune un membre valable d’une organisation. Il faut aussi avoir la capacité de dialoguer avec les porteurs d’autres connaissances, de savoir coopérer, d’assumer des responsabilités. L’expérience de ces dernières années nous montre que nos étudiants sont appréciés non seulement pour leur préparation, mais aussi pour d’autres dons que l’expérience de Sophia est particulièrement apte à développer. Attention cependant: la formation ne peut pas uniquement être utile pour trouver un travail, mais aussi pour favoriser la croissance de la personne et, non moins important, pour développer la capacité d’initiative individuelle et de groupe dans les domaines économique, politique et social. Nous pensons que c’est aussi une contribution précieuse pour la société.”

Prix décerné aux Jeunes pour un Monde Uni

Les Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) ont reçu le 18 mars dernier le “Prix Chiara Lubich: Manfredonia ville pour la fraternité universelle”, édition 2017, promu par l’Association Mondo Nuovo (Italie). On peut lire dans la motivation: “Aux Jeunes pour un Monde Uni, présents sur les cinq continents, appartenant à diverses ethnies, nationalités, cultures, à diverses dénominations chrétiennes, de diverses religions ou de convictions non religieuses, qui donnent  un témoignage exemplaire : ils croient que le monde uni est possible et contribuent à faire de l’humanité toujours plus une seule famille, grâce à leurs actions sociales et culturelles, dans le respect de l’identité de chacun. Et en particulier pour leur engagement à bâtir et à diffuser UNITED WORLD PROJECT”.  

Fonjumetaw: Nouvelle Évangélisation

Fonjumetaw: Nouvelle Évangélisation

20170305_111937“Nous avons renouvelé le pacte et promis de continuer à vivre dans l’esprit d’amour, d’unité et de paix qui a changé nos vies ». C’est ce qu’ont écrit, dans une lettre envoyée à Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, les Chief (chefs) du royaume de Fonjmetaw, un village situé dans la forêt camerounaise, réunis avec leurs communautés le 5 mars dernier. Environ 200 personnes ont pris part à un rendez-vous qui s’insère dans l’histoire de ce peuple. Un lien fort unit la vaste région tropicale qui se trouve autour de Fonjumetaw et de Fontem, où, en 1966, arrivèrent pour la première fois, deux focolarini médecins qui ont aidé la population locale à vaincre les maladies responsables d’une très haute mortalité infantile. C’était il y a cinquante ans : le peuple Bangwa, qui risquait de disparaître, fut sauvé. En septembre dernier les Fon (chefs traditionnels des villages de cette région africaine) se sont rendus à Rome pour le Jubilé de la Miséricorde et pour rendre hommage à Chiara Lubich (“Mafua Ndem”, Reine envoyée par Dieu, comme ils l’appellent), devant sa tombe au Centre International des Focolari à Rocca di Papa. La délégation africaine a participé aussi à l’audience du Pape François et a rencontré l’actuelle présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce et son coprésident, Jesús  Morán. 20170305_133840Le Jubilé a redonné souffle à la Nouvelle Évangélisation, en renforçant les liens de fraternité que désormais ces villages cherchent à vivre intensément. La rencontre du 5 mars a eu précisément cette signification. Le Fon a parlé du « pèlerinage » vécu à Rome avec les autres Fon de la région, avec l’évêque Andrew Nkea Fuanya et l’évêque émérite Francis Teke Lysinge. En invitant tout le monde à faire un nouveau pas dans la vie de fraternité, il a décrété une « année de réconciliation ». Tous ont acquiescé avec joie. Et, dans un climat de fête, jeunes, adultes et enfants se sont embrassés, une façon pour eux de sceller cet engagement. Un des Chief a présenté  “dé de l’amour”. Puis il l’a lancé en l’air. La phrase qui est apparue, « s’aimer réciproquement », a été une confirmation, y compris en jouant, de l’engagement que chacun voulait assumer. .Ont suivi des expériences et des scénettes sur les divers points de l’art d’aimer. L’un des Chief a raconté une forte expérience : depuis de nombreuses années il n’avait pas pardonné à quelqu’un à cause d’une affaire où il s’était senti offensé mais, après avoir accueilli l’invitation du Pape à pardonner et oublier, il a réussi à le faire en cette année de la réconciliation. Cette journée s’est terminée par un moment de fête avec le Fon et la Mafua (Reine), ainsi que tous les Chief, les notables et les focolarini. La Mafua a raconté ses rencontres avec Chiara en 2000, lors de sa visite au Cameroun, sa participation au pèlerinage de 40 personnes au Centre du Mouvement des Focolari à Rome et son désir de voir la vie de « Mamà Chiara » se répandre dans tout le peuple. La lettre des Chief à Emmaüs, 17 ans après la dernière visite de Chiara dans ces régions, a scellé l’engagement et le désir de tous. Ces rencontres de Nouvelle Évangélisation se poursuivront. Aussi le Fon de Fonjumetaw a chargé l’un des Chief  de s’en occuper. La prochaine est prévue le 2 avril.

EcoOne Youth Ecological School

EcoOne Youth Ecological School

Ecology School La terre, notre maison commune, proteste. Elle semble se transformer toujours plus en un immense dépôt d’ordures. Sa température accuse une hausse spectaculaire et l’épuisement de ses ressources naturelles rend impossible d’assurer le niveau de consommation actuel des Pays les plus riches. La biodiversité disparaît et la qualité de la vie humaine se détériore. Ce qui est en train d’arriver nous confronte à une urgence: celle d’avancer vers une courageuse révolution culturelle. Personne ne veut revenir à l’époque des cavernes, mais il est indispensable de changer de vitesse et d’élaborer un nouveau modèle de développement. L’initiative culturelle internationale EcoOne t’invite à une session écologique qui se déroulera du 2 au 4 mai 2017 à Loppiano (Florence) en Italie. Elle s’adresse aux jeunes mais elle est ouverte à tous ceux qui désirent apprendre à regarder d’un oeil nouveau la relation entre la personne et la nature. Pour s’inscrire il suffit de remplir la fiche en ligne: https://goo.gl/forms/TY3o7sGE08TRvohT2 Pour plus de renseignements voir le tract ci-joint. La commission EcoOne    

Revue “Nuova Umanità”: numéro spécial sur l’œcuménisme

Revue “Nuova Umanità”: numéro spécial sur l’œcuménisme

NUcopertina524De courageuses impulsions en faveur de l’engagement œcuménique. Catholiques et luthériens peuvent avancer ensemble sur la voie d’une pleine réconciliation. 500 ans se sont écoulés depuis le mouvement réformateur de Luther : les commémorations, qui ont débuté par la rencontre dans la cathédrale luthérienne de Lund, en Suède, entre l’évêque Munib Younan, Président de la Fédération luthérienne mondiale et le Pape François, se dérouleront sur un an, du 31 octobre 2016 au 31 octobre 2017 (date symbolique où l’on fête la publication, en 1517, des 95 thèses de Luther sur les indulgences et la justification, à Wittenberg). A l’occasion de la rencontre de Lund, le Pape avait invité tous les chrétiens, unis par le baptême, à annoncer ensemble la Parole de Dieu, en mettant fin aux controverses théologiques séculaires qui avaient séparé les deux Églises, et en soulignant les dons communs reçus grâce au dialogue et à l’écoute réciproque. La revue italienne Nuova Umanità a consacré son 221ème numéro à l’événement avec un Focus intitulé « Un demi millénaire après Luther » (publié en mars 2016). Coordonné par Hubertus Blaumeiser, ce numéro présente les travaux d’un théologien luthérien, Theodor Dieter, et d’un théologien catholique, Wolfgang Thönissen. La rencontre de Lund, de portée historique, avait é té précédée par le document “Du conflit à la communion”, publié en 2103 par la Commission Luthérienne-catholique pour L’Unité qui travaille au nom de la Fédération luthérienne mondiale et du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des Chrétiens. Le texte propose cinq “impératifs œcuméniques” pour dépasser définitivement les raisons du conflit et vivre une saison d’engagement commun dans la confiance réciproque. Premier impératif: catholiques et luthériens, fortement unis par le baptême, devraient toujours aborder les choses avec la perspective de l’unité et non de la division, pour renforcer ce qu’ils ont en commun, plutôt que de souligner et expérimenter les différences. Au cours de l’histoire, les deux Églises se sont définies par opposition. Désormais il y a au contraire besoin de l’expérience, de l’encouragement et de la critique réciproque. Il en découle un deuxième impératif: se laisser continuellement transformer par la rencontre avec l’autre et par le témoignage réciproque de la foi, à travers le dialogue, qui ouvre à diverses formes et niveaux de communion. Le troisième: s’engager à nouveau à rechercher l’unité visible pour élaborer et développer ensemble ce que cela implique comme avancées concrètes et tendre constamment vers cet objectif. Le quatrième: redécouvrir ensemble la force de l’Évangile de Jésus pour notre temps. Et enfin cinquième impératif : le devoir missionnaire de l’œcuménisme deviendra d’autant plus grand que nos sociétés deviendront pluralistes du point de vue religieux, et pour cela il faut rendre ensemble témoignage de la miséricorde de Dieu dans l’annonce de l’Évangile et notre service au monde. Le Rapport conclut : « Les débuts de la Réforme seront rappelés de façon appropriée et juste lorsque luthériens et catholiques écouteront ensemble l’Évangile de Jésus Christ et se laisseront à nouveau appeler à faire communauté avec le Seigneur ». La genèse et l’exposé de ce document ont été approfondis dans le 223ème numéro de Nuova Umanità, consacré précisément à ce pas décisif vers l’œcuménisme. Dans le sillage de l’événement de Lund et comme conséquence logique de la réponse “théorique” donnée au Conseil œcuménique des Églises , fin février dernier, dans la Cité pilote de Ottmaring, dont la vocation œcuménique est manifeste, la présidente et le coprésident des Focolari, se sont engagés, au nom de tout le Mouvement , à vouloir témoigner et travailler à la communion entre les Églises, au-delà de leurs divisions. « Comme mouvement mondial, auquel adhèrent des chrétiens de nombreuses Églises et qui de ce fait vit déjà l’expérience d’un peuple chrétien uni par l’amour réciproque (…) nous percevons dans la rencontre de Lund un authentique et vrai Kayros, un signe de Dieu pour notre temps, qui incite les chrétiens à s’engager encore davantage afin que le testament de Jésus « Que tous soient Un », se réalise ».

Parole de vie d’avril 2017

Deux disciples, raconte l’évangéliste, se dirigeaient vers le village d’Emmaüs. Ils « parlaient et discutaient » des événements survenus les jours précédents à Jérusalem. À l’inconnu rencontré sur le chemin, qui semble tout ignorer de la situation, ils confient leur souffrance : « Un prophète puissant en action et en parole devant Dieu et devant tout le peuple », en quiils avaient mis leur confiance, avait été livré aux Romains par les autorités judaïques, puis condamné à mort et crucifié. De cette épouvantable tragédie, ils ne comprenaient pas le sens. Au long de la route, l’inconnu, partant de l’Écriture, éclaire ses compagnons sur la signification de ces événements et leur redonne espoir. Parvenus à Emmaüs, ils le retiennent : « Reste avec nous, car le soir vient », lui disent-ils. Au cours du repas, l’inconnu bénit le pain et le partage avec eux. À ce geste, ils le reconnaissent : le Crucifié qui était mort est maintenant ressuscité. À l’instant, l’inconnu disparaît à leurs yeux et les deux disciples retournent à Jérusalem annoncer la grande nouvelle aux apôtres. Nous connaissons nous aussi déceptions, indignations et découragements face aux injustices frappant les innocents. Souffrance et obscurité ne manquent pas non plus dans notre vie. Comme nous aimerions rencontrer quelqu’un cheminant avec nous, prêt à nous comprendre et nous éclairer ! Pour rester plus près de nous, Jésus, l’Homme-Dieu, a accepté librement de connaître toutes les formes de souffrance, jusqu’au sentiment d’abandon de son Père 1. Par sa confiance dans l’amour de Dieu, il est allé au-delà, s’abandonnant de nouveau à son Père dont il a reçu une vie nouvelle. « Jésus est présent en tout ce qui nous fait souffrir. Essayons alors de le reconnaître dans toutes les angoisses et les souffrances, les nôtres et celles des personnes que nous côtoyons. Il les a faites siennes. Faisons quelque chose pour soulager la douleur de Jésus en ceux qui souffrent. En outre nous en éprouverons une grande joie, une nouvelle plénitude de vie 2. » Un enfant de sept ans raconte : « Cela m’a fait mal, quand mon papa est allé en prison, mais j’ai aimé Jésus en lui. Alors je n’ai pas pleuré devant lui lorsque nous sommes allés lui rendre visite. » Une jeune femme : « J’ai accompagné mon mari Roberto au cours des derniers mois de sa vie, après un diagnostic sans espoir. Je ne l’ai pas quitté un instant. En le voyant, je voyais Jésus. Roberto était vraiment en croix. » Leur amour réciproque est devenu lumière pour leurs amis. « L’expérience vécue avec Roberto, raconte l’un d’eux, nous a entraînés à le suivre vers Dieu. Souvent nous nous demandons quel est le sens de la souffrance, de la maladie et de la mort. Je crois que tous ceux qui ont parcouru ce chemin de souffrance aux côtés de Roberto ont trouvé clairement la réponse. » Ce mois-ci, tous les chrétiens célébreront le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus le même jour. C’est une occasion pour raviver notre foi dans l’amour de Dieu, qui nous permet de transformer la souffrance en amour. Chaque détachement, séparation, échec, la mort même, peut devenir, pour nous aussi, source de lumière et de paix. Paul Claudel disait : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer. Il est venu la remplir de sa présence. » Sûrs de la proximité de Dieu, en toute situation, redisons avec foi la prière des disciples d’Emmaüs : « Reste avec nous car le soir vient. » Letizia Magri   1 Cf. Mt 27,46 ; Mc 15,34. 2 Cf. Chiara LUBICH, Commentaire de la Parole de vie d’avril 1999.    

L’Europe que nous voulons construire

L’Europe que nous voulons construire

33275776640_9476ba0076_kLe 24 mars dernier, en soirée, la basilique des XII Apôtres (Rome) déborde de fidèles recueillis pour la Veillée de prière du 60ème anniversaire des Traités de Rome, présidée par le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Catholiques, protestants, orthodoxes, anglicans, clercs et laïcs, ont répondu à l’invitation d’ « Ensemble pour l’Europe » : une initiative de 300 Mouvements et Communautés chrétiens. En témoigne le chœur composé de huit Mouvements présents à Rome et du chœur de la communauté roumaine-orthodoxe. Le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, a fait parvenir à tous ses « Sentiments partagés, avec la conviction que des moments de rencontre comme celui-ci donnent un important signe d’espérance, nécessaire pour construire une Europe unie et solidaire ». Mgr Nunzio Galantino (secrétaire général de la conférence des évêques italiens), Andrea Riccardi (Fondateur de la Communauté de Sant’Egidio), Gerhard Pross (actuel modérateur d’Ensemble pour l’Europe), sont intervenus à diverses reprises pour mettre en évidence les différents aspects de la crise que traverse l’Europe, provoquée entre autres par les égoïsmes nationaux, provenant de groupes et d’individus. Ils ont lancé de différentes manières l’invitation à croire encore au projet des Pères Fondateurs de l’Europe : travailler en faveur de la paix, de la justice et de la solidarité dans le monde (cf. le Préambule du Traité qui adopte une Constitution pour l’Europe, déclaré par les Chefs d’État le 29/10/2004). C’est dans ce contexte qu’a fortement retenti l’hymne Trisagion « Dieu Saint, Dieu saint, Dieu Saint et fort », chanté solennellement par tous. 33502789222_a306093187_k_Thomas KlannHeinrich Walter, du Mouvement Schönstatt, a souligné dans une interview: « Il y a des points essentiels dans le chemin vers une nouvelle intégration européenne. Il faut cultiver les racines chrétiennes de l’Europe : nous nous y engageons. Et il faut respecter la liberté d’autrui. En tant que « Ensemble pour l’Europe » c’est ce que nous essayons de vivre. Cette expérience nous voulons la partager avec toute l’Europe ». Simeon Catsinas, prêtre grec-orthodoxe à Rome, a voulu partager sa joie après cette Veillée : « Je suis heureux de cette soirée. En tant que chrétiens nous devons travailler ensemble et donner un témoignage commun ». A la question de savoir si le document “Du conflit à la communion” est un modèle pour l’Europe, le doyen de l’Église Évangélique luthérienne en Italie, le pasteur Heiner Bludau, a répondu: « Le document est sûrement un pas un avant. Il doit désormais toujours davantage s’inscrire dans la vie. Il pourra devenir ainsi un modèle convaincant pour toute l’Europe ». 33275571860_ad88bf3423_k_Thomas KlannAu cours de la Veillée les diverses interventions ont fait écho aux textes de l’Écriture. De son côté, Jesús Morán, coprésident des Focolari, a affirmé que “l’Europe ne peut se penser sans le christianisme. Mais le christianisme qui l’a formée est celui de l’Église unie. La catholicité œcuménique est donc une réalité fondamentale de cette Église. L’Europe doit se retrouver en tant que civilisation issue du christianisme. Les valeurs chrétiennes sont les valeurs européennes et inversement. La culture du dialogue, de la tolérance, de l’ouverture, de la fraternité, peuvent être vécues au-delà de nos confessions, religions et crédos respectifs. Je souhaite que ce moment de prière commune serve à faire ressurgir ces grandes valeurs ». Plus de 4000 personnes ont suivi l’événement en direct via streaming. Nombreux échanges sur les réseaux sociaux. Des veillées semblables ont eu lieu dans 50 villes d’Europe, toutes très fréquentées et empreintes de solennité. Beatriz Lauenroth  

Gen Rosso: Unis sans barrières

Gen Rosso: Unis sans barrières

20170327-02Ce soir sur scène les barrières s’effondrent. Cela aurait pu être l’affiche du spectacle du samedi 18 mars au « Mandela Forum » de Florence (Italie), qui a accueilli « Campus – the musical », un événement unique en son genre, où des personnes avec divers handicaps, pour la plupart des jeunes, se sont réunies autour de vrais professionnels, les membres du groupe musical international Gen Rosso, né en 1966 d’une idée et du charisme de Chiara Lubich. Le choix de l’endroit ne pouvait pas être mieux indiqué : le palais des sports en plein centre de Florence (Italie), destiné aux manifestations publiques, compétitions, concerts, débats, qui en 2004 a pris le nom de « Nelson Mandela Forum »: une façon  de mettre au cœur d’une communauté qui vit des événements culturels de très haut niveau,  le sens de l’ouverture, de l’échange, de la rencontre joyeuse entre les « diversités », quelles qu’elles soient. 20170327-01“ Le but de la liberté – disait Mandela – est de la créer pour les autres ». Et si  la liberté de danser et de chanter au rythme des sonorités afro-ethniques, de la samba, du jazz,du rock, de la pop ou du rap peut paraître évidente à certains, pour celui qui doit gérer son quotidien difficile sur un fauteuil roulant, se préoccuper pour un trottoir infranchissable ou pour les limites que lui impose son handicap psychique, cela peut représenter un rêve. Un rêve que l’association « Unis sans barrières », qui œuvre sur place dans le monde du handicap, a voulu transformer en réalité, grâce à la rencontre avec le Gen Rosso et avec d’autres associations, organismes et groupes engagés dans le social. “Campus – the musical” est un spectacle inspiré de faits réels, qui déploie toutes les couleurs et les décibels dont l’orchestre est capable pour donner une voix et une âme à l’arme pacifique du dialogue (si chère à Mandela). Le cadre est celui d’un Campus universitaire où s’entrecroisent les histoires de neuf jeunes de nationalités différentes, tous à la recherche de leur chemin. Ils ont derrière eux un passé lourd et leur avenir incertain est tout à inventer. C’est un music-hall au rythme de la respiration du monde, soutenu par un texte qui va au cœur des défis contemporains, grâce au langage universel d’une colonne sonore vraiment live. Le projet arrive sur scène après une longue réflexion sur les grandes questions d’actualité: rencontre entre cultures, lutte contre les terrorismes de tout genre, intégration. Des propositions plus que des réponses. Mais concrètes, comme le projet « Italie pour », que développe le groupe international sous forme de workshop et spectacles chaque fois dédiés à une problématique spécifique. 20 mandelaAu “Nelson Mandela”, après plusieurs heures de répétitions, les jeunes et les enfants handicapés, avec quatre petits enfants et leur mère, ont ouvert la danse et leur chant par un rêve d’unité et de fraternité, fiers d’en être devenus les acteurs. Leurs voix et leurs visages laissaient transparaître beaucoup d’émotion, en particulier  lorsque les artistes professionnels reculaient d’un pas pour leur laisser toute la scène et l’honneur des applaudissements (un millier de personnes en salle). « Campus » a sûrement atteint un objectif : renverser l’image du handicap que renvoient généralement les canons traditionnels et montrer les véritables limites de notre existence lorsque nous construisons des barrières matérielles et culturelles qui divisent, lorsque nous nous rapportons aux autres en croyant avoir quelque chose de plus à enseigner ou à montrer. « Cela semblait impossible jusqu’au jour on l’a réalisé » aurait répété Mandela.

Ma vie de Nonce Apostolique

Ma vie de Nonce Apostolique

Mons. GiorgioLingua-aJe suis arrivé à Bagdad comme Nonce Apostolique pour l’Irak et la Jordanie, juste deux semaines après le terrible attentat de 2010 dans la cathédrale syro-catholique, qui a causé la mort de deux prêtres, 44 fidèles et cinq soldats. Vous pouvez imaginer ma tristesse en visitant la cathédrale et ce que j’ai ressenti au plus profond de moi-même en étant envoyé dans cette ville pour partager cette douleur. Les relations entre chrétiens et musulmans étaient compromises depuis des années, au point que même à la Nonciature, on ne faisait appel qu’à des chrétiens pour faire  des travaux ou des achats. J’ai senti qu’il me fallait aller à contre-courant. J’ai commencé par chercher à apprendre l’arabe (hélas avec peu de résultats !) pour pouvoir saluer tout le monde. Lorsque cela m’était possible, j’allais m’entretenir avec les gardes chargés de la protection de la Nonciature, parfois je partageais avec eux le dîner qu’ils avaient préparé, même si les soldats ne sont pas les meilleurs cuisiniers. La religieuse qui me servait d’interprète n’était pas très d’accord, mais j’étais convaincu qu’il fallait faire quelque chose. Je sentais que je devais avoir confiance, même si cela me valait quelque surprise. Un jour un coiffeur musulman chez qui j’avais commencé à aller, introduisit un peu de gaz  dans mon oreille à l’aide de son briquet pour en ôter les poils et ensuite y mit le feu. Je savais que j’étais naïf, mais c’était une naïveté voulue, pour essayer de saisir les raisons d’agir de l’autre. L’unique musulman qui travaillait à la Nonciature était le jardinier. Quand je suis parti il m’a dit : « Tu t’en vas, et je voudrais que tu me laisses un peu de ta paix ». Peut-être avait-il saisi qu’il s’agissait de cette paix intérieure que seul Jésus peut donner. Un jour, s’adressant aux Gen (les jeunes du Mouvement des Focolari), Chiara Lubich – évoquant l’empereur Constantin qui avait vu dans le ciel une croix portant cette inscription:” A ce signe tu vaincras” –  a dit que notre arme est Jésus Abandonné et qu’il n’y a pas d’autre chemin que la croix pour parvenir à l’unité. Sur la croix Jésus s’est chargé de toute division, séparation, et Il est ressuscité. Pour nous aussi la défaite se transformera en victoire. En mai 2015 j’ai été envoyé à Cuba au moment où l’on préparait la visite du Pape François. Tout allait pour le mieux, mais au dernier moment un petit incident diplomatique a perturbé les préparatifs. Et du coup, juste au moment où le pape était présent, en un instant j’ai perdu la paix intérieure. En arrivant sur la Place de la Révolution de la Havane pour la messe solennelle, j’ai vu le portrait stylisé de Che Guevara, accompagné de sa devise: “Hasta la victoria, siempre!” (Jusqu’à la victoire, toujours !). J’ai tout de suite pensé à la clé de notre victoire: Jésus Abandonné. Et j’ai compris que je ne pouvais arriver à elle qu’en passant par cette défaite. Jésus ne pouvait pas ressusciter sans mourir. Jésus Abandonné n’est pas un instrument à utiliser en cas de nécessité afin de résoudre nos problèmes, c’est l’Epoux avec qui on est une « une seule chair ». Et si je me lamente à cause de quelque chose ou de quelqu’un, je réalise que  c’est de Lui que je me plains. Je ne peux pas dire que je l’ai choisi si je préfère qu’il ne soit pas là. Je comprends que je dois être plus  content lorsqu’il est là que lorsqu’il ne l’est pas. Aussi les problèmes, les divisions, les guerres, la pauvreté etc. ne m’effraient plus. Je ne vis plus en attendant d’en finir vite avec ces problèmes, mais dans l’espérance qui naît de la certitude qu’en Lui ils sont déjà résolus. Alors je vis sereinement, et je peux transmettre la paix même à ceux qui ne partagent pas ma foi, comme le jardinier de la Nonciature de Bagdad.

Inondations dévastatrices au Pérou

Le Pape François, lors de l’Angélus du 19 mars, assure de “ sa proximité le cher peuple du Pérou durement touché par des inondations dévastatrices. Je prie pour les victimes et tous ceux qui sont engagés dans les secours. »Le Mouvement des Focolari prie et se mobilise sur place pour  les aider. Vatican,va        

Salutation du card. Francis Kriengsak Kovithavanij

Salutation du card. Francis X. Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok, aux obsèques du card. Miloslav Vlk – Prague, 25 mars 2017. « Je transmets une salutation au nom des évêques amis des Focolari – évêques catholiques et de différentes Églises de nombreux pays du monde. Le card. Miloslav a été pour nous un ami, un frère et aussi un Père. ” Il a incarné Jésus de beaucoup de manières “, a écrit ces jours-ci un évêque luthérien. Durant nos rencontres d’évêques, il nous a fait expérimenter la fraîcheur de l’Évangile vécu et la joie d’être, autour de Jésus, une famille de véritables frères. Dans l’esprit du Concile Vatican II, il a soutenu infatigablement l’unité des chrétiens et la communion entre les évêques et avec le Pape. Merci, Miloslav, de nous avoir montré, par ton témoignage héroïque, ce que signifie mettre Dieu à la première place et quel est le secret pour rendre l’Église toujours plus belle, toujours plus une et toujours plus vivante ! »

Giordani : Quelle Europe ?

Giordani : Quelle Europe ?

Firma dei Trattati_bLe devoir être de l’Europe L’Europe unie est une autre étape vers le monde uni ; une avancée et une réussite, sous la pression du peuple, du droit naturel, de la révélation chrétienne, des forces morales et spirituelles, à quoi s’ajoute la pression économique et politique, scientifique et technologique, qui gravite autour de l’unification, but ultime de la raison et de la morale : de la vie dans le temps et dans l’éternité. Pour Clément d’Alexandrie – héritier de la sagesse helléniste – l’unité, productrice de vie, concourt au bien alors que la division, génératrice de mort, concourt au mal. La civilisation grandit dans la mesure où elle unifie les âmes. Pour Huxley, tout véritable progrès de la civilisation est un progrès dans la charité. Et la charité est le sentiment qui pousse à faire de tous une seule chose ; c’est elle qui est l’âme du Christ dont le testament culmine dans ce souhait : « Que tous soient un » : la charité porte à l’intégration, à la communion, à la solidarité, même en politique, même en économie. Et parmi les forces essentielles qui poussent vers l’intégration européenne, nous voulons justement mettre en valeur les forces spirituelles, en laissant pour l’instant les aspects politiques, économiques, sociaux etc. Igino Giordani, «Fides», Mai 1961, p.130 Le christianisme et l’Europe L’Europe est pleine de rancunes comme un magasin d’explosifs, maintenus en vie par certaines philosophies et faux patriotismes, mythologies et intérêts égoïstes. L’Europe, pour ne pas exploser, a besoin de faire disparaître tout ce matériel inflammable : elle a besoin d’une réconciliation universelle qui libère du passé et purifie en vue du futur. Qui peut résoudre « ce mystère de la réconciliation”? Le christianisme : cette réserve de santé que l’Europe conserve et communique encore à d’autres continents. Et le christianisme tend à l’unité dans la liberté et dans la paix, avec l’élimination des guerres et autres motifs de dissensions. Igino Giordani, «Fides», Mai 1961, p.131 L’âme de l’Europe Une âme ? L’Europe a déjà la sienne: c’est le christianisme, qui est  inhérent à sa nature et à sa genèse. Dans ce souffle spirituel commun, les réalités matérielles et humaines se fondent, et s’élèvent, vivifiées par un idéal universel. Ainsi les peuples d’Europe, quand ils ravivent ces principes constitutifs de leur histoire, en les fondant à la flamme idéale de la solidarité, fruit de l’amour – qui est intelligence divine – trouveront dans sa rationalité, sa dynamique sociétale, son urgence et sa nécessité, la solution avant tous leurs  problèmes : et ceci à un moment décisif, où une guerre interne – qui plus que jamais paraît irrationnelle et fratricide – pourrait entraîner une catastrophe définitive. L’amour, en revanche, en faisant circuler le bien et les biens, pourra engendrer le salut qui résoudra les problèmes. Igino Giordani, «Fides», Mai 1961, p.131